[fic en duo] Cogito Gero Sum

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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar Max le Sam Juil 02, 2016 17:06

Hey !

Je poste sur portable, pas le plus pratique donc la réponse aux commentaires attendra...
Bonne lecture !

Chapitre 17 : Du nihilien au dessert






Gero effectua un double saut, exactement comme dans les jeux-vidéos de son fils adoptif, quand Gohan et Raël apparurent sous son nez, tandis qu'il avalait — dix à dix — les marches d'un certain escalier. Le vieil homme trébucha fatalement à l'atterrissage et se fractura le coccyx avant de partir en chute libre ; dégringolade oblique et parfaitement parallèle à cette titanesque rangée de marches taillées à même la montagne — en plein air — très loin au dessus du plancher des vaches. Hiéronimus fut rattrapé par le métis avant d'avoir pu dévaler — en moins de deux — vingt mètres de pure terreur.

Gohan reposa délicatement le vieux retraité. Il le déposa sur l'une des immenses dalles de marbre, tapissées d'herbe synthétique, qui entrecoupaient les marches de la montée athénienne, à intervalles réguliers, comme autant d'aires de repos, tant cet escalier était incroyablement long. Gero, bientôt assis sur l'épais gazon, dans une position plutôt ridicule par ailleurs, releva la tête, le cœur battant à tout rompre, les yeux encore cristallisés dans l'épisode de la chute libre. Et puis, à peine décongelé, son regard passa, en panique totale, de Gohan à Raël… et de Raël à Gohan. Tous les deux le surplombaient, debout.

Raël remarqua deux traces de larmes séchées, sur les joues du vieil homme. C'était donc que Gero avait pleuré… mais pas pour l'épisode de la communication abruptement coupée, car cet événement était trop récent pour que d'éventuelles larmes y afférentes aient eu le temps de sécher. Raël, plutôt intrigué, cherchait encore, laborieusement, à cerner Gero ; à percer le mystère opaque des états d'âme du génie qu'il avait sous les yeux. Gohan de son côté composait avec des énigmes d'un tout autre registre… et commençait déjà à comprendre, doucement mais sûrement, que Gero n'était pas l'homme de la situation.

Pour s'en assurer, il posa la question sans détours.

— Docteur Gero, êtes-vous un cyborg ?

Les pupilles erratiques du vieil homme se fixèrent passablement sur le visage du jeune lycéen. Gero le dévisagea alors longuement, en le regardant sans le regarder, comme si les mots du métis n'étaient pas encore tous arrivés à bon port, dans son esprit embouteillé.

Gohan n'attendit pas la réponse à sa question, elle lui paraissait désormais évidente et se passait de mots. Il partit donc sur une autre piste.

— Docteur, pourriez-vous nous louer votre meilleur cyborg ? L'avenir de l'univers en dépend.

Le regard du vieux scientifique était toujours aussi exsangue et livide… mais ce n'était cette fois plus qu'apparences, peau morte bientôt tombée, relents bientôt dissouts. Au bout d'une dizaine de secondes, Hiéronimus retrouva son vrai visage… celui d'un homme, tout simplement, comme il y en avait des milliards. Des milliards de visages. Fut un temps… finalement pas si lointain… finalement pas si mal… où son éventail d'expressions faciales eut témoigné à lui seul d'un joli petit 7/10… sur l'échelle du bonheur.

Fut un temps…… le temps du temps d'avant. Le temps du temps perdu. Tant de temps………… perdu.

Finalement, tout était tellement plus facile… à l'époque où sa vie se résumait à détester Son Goku.

Sous le regard insistant de Gohan, Hiéronimus pointa mécaniquement un doigt vers l'Est, en direction de l'un des bâtiments cubiques encastrés dans l'infinie chaîne de montagnes.

— Troisième étage… la salle aux rideaux violets, que vous pouvez voir battre au vent d'ici. Écran n°3, en partant d'en haut à gauche. Il a une jambe de bois.

— Gohan, ne perdons pas plus de temps, lâcha immédiatement Raël, lorsqu'il remarqua les flammes de la haine qui dansaient silencieusement dans les pupilles du métis, dont les yeux ne clignaient plus du tout, depuis son arrivée dans les montagnes.


Le fils de Chichi était parfaitement stoïque au dehors, mais bouillait au demeurant d'en découdre avec cet homme à terre, par la faute duquel Son Goten ne connaîtrait finalement jamais son père.

— On n'a pas le temps pour vos retrouvailles, pressa Raël. Tu régleras tes comptes plus tard, je te l'ai déjà dis plus de cent fois : si on ne se dépêche pas, le dragon au Kaioshinkaï va s'impatienter et se barrer à l'anglaise avant d'avoir pu réaliser nos vœux.


Raël agrippa sèchement le bras du métis et ne lui laissa pas le temps de contester.
Tous deux disparurent subitement, sous le regard catastrophé de Gero.

Catastrophé non pas du fait du départ de Gohan, mais des derniers mots de son “chauffeur” :

« Le dragon au Kaioshinkaï »


Le cerveau de Gero avait été court-circuité par ces quatre petits mots. Comment le dragon saurait-il être au Kaioshinkaï…… alors qu'il se trouvait précisément ici-même ? Au sommet du monumental escalier, sur l'une des plus hautes dalles géantes tapissées d'herbe ? Dalle géante que Gero cherchait justement à atteindre… quand Gohan et son chauffeur lui avaient soudain barré la route. Et voilà qu'avant de partir… le petit bonhomme bleu avait prononcé “dragon” et “Kaioshinkaï” dans la même phrase.

De quoi faire cruellement cogiter Gero, soumis à la pire torture qui soit : celle du point d'interrogation mortifère… celui qui joue avec les nerfs et se refuse à devenir point d'exclamation, tout de suite. Si tel était le dessein alors c'était réussi ; les nerfs du surdoué frisaient déjà la surchauffe.

Lui avait-on chipé son précieux dragon et les deux vœux qui allaient avec, tandis qu'il avait le dos tourné ? Alors même que le marché passé entre Cell et Gordon stipulait bien que le vieux docteur disposerait à sa discrétion des deux derniers vœux, une fois que l'être dit parfait aurait exaucé le sien… dont le premier maître de C-F ne savait toujours rien, d'ailleurs. L'hybride était simplement venu récupérer les boules de cristal de ses mains chétives et flageolantes… avant de les emmener avec lui au Kaioshinkaï, pour ensuite redescendre quelques instants plus tard, avec le dragon, en affirmant au père adoptif de Gordon qu'il restait encore 2 vœux… et qu'ils étaient à lui, comme convenu.

Ces deux vœux… les lui aurait-on repris depuis lors ?

Il n'y avait pas 36 manières de répondre à cette question.

Gero se redressa si sèchement qu'il en déchira partiellement son pantalon, couleur terre, au niveau des coutures. Il reprit alors son ascension le long de l'interminable escalier, en retenant son froc par une main pour éviter de se retrouver les noix à l'air, sachant qu'il ne s'encombrait généralement pas de caleçon, ce soir pas plus qu'un autre. Il mangeait désormais les marches vingt à vingt ; et c'était bien sûr son cœur qui trinquait, dégustant cul sec cet amer cocktail d'effort indécent et de panique grandissante. D'autant que le vieil homme ne marchait pas droit… pour chaque marche brillamment gagnée… il lui semblait en perdre deux en trébuchant. Sa progression était rendue chaotique du fait de sa toute nouvelle fracture au bas du dos. Il claudiquait… d'abord imperceptiblement… puis grossièrement. L'incroyable douleur, il pouvait facilement en faire fi, mais force était de constater qu'il perdait, pas à pas, une à une, les commandes de son propre corps, déjà à la ramasse en temps normal. Il lui fallut un temps pour intégrer ce nouvel handicap à son système de déplacement, qu'il réaménagea en définissant de nouveaux appuis, une nouvelle cadence, et un nouveau feeling. Et bientôt… il se mit à nouveau à gagner plus de marches qu'il n'en perdait. Le système était bon. L’handicap n'existait virtuellement plus.

Tandis qu'il gravissait encore l'escalier, Gero pensait peu… ou mal. Son cerveau s'embrumait… tandis que son cœur, lui, dégustait toujours plus. Et lorsque le doyen filiforme, à l'épaisse moustache déjà imbibée de sueur, posa enfin un premier mocassin sur le pavé qu'il quêtait si ardemment, la vapeur s'inversa. Son cœur se lénifia derrière sa chemise blanc crème… tandis que son cerveau charbonnait désormais à fond les boulons, dans son crane partiellement dégarni… sur lequel glissait le vent, aux hurlements sinistres en cette soirée historique ; il soufflait d'ailleurs trois fois plus fort, à cette hauteur, et rougissait les yeux du vieux barbouillé ; rien qui n'ait pu l'empêcher de constater avec le plus innommable des soulagements…

… Que le dernier des dragons était bien là. Exactement là où Cell l'avait laissé.

Au beau milieu du gigantesque carré d'herbe.

En attente des deux derniers vœux.

Les yeux rouges de Shenron se posèrent bientôt sur le nouveau venu, lentement. Hiéronimus s'approcha alors, à lenteur égale, de l'entité qui faisait tout au plus trois fois sa taille ; c'était un Shenron miniature qui se tenait là… au dessus des sept boules de cristal regroupées sur le tapis d'herbe. Cell avait brièvement expliqué au père adoptif de Gordon que le nouveau gabarit du dragon était dû à la destruction du Kaioshinkaï, laquelle avait ébranlé les structures métaphysiques de l'univers. Ébranlement aux conséquences multiples et plus anarchico-catastrophiques les unes que les autres. L'une d'entre elles tenant au fait que Shenron s'avérait apparemment diminué… et pouvait désormais se trouver dans l'incapacité d'exaucer certaines catégories de vœux… qui auraient tenu de la balade de complaisance pour lui, en temps normal.

Gero s'arrêta d'avancer lorsqu'il ne fut plus qu'à un mètre de mini-Shenron. Il ne s'était pas arrêté consciemment… mais parce qu'une certaine question obsédait présentement son esprit à tel point qu'il n'eut bientôt plus aucun temps de cerveau disponible à affecter à la fonction “déplacement”. Pour un peu… et la respiration y passait elle aussi. Toujours était-il que cette question, qui lui triturait tant les méninges, n'était pas pour Shenron. Hors de question de gaspiller un vœu juste pour ça. Gero se contenta de se la poser à lui-même.

Il se demandait évidemment pourquoi Raël avait dit à Gohan que le dragon se trouvait au Kaioshinkaï… alors que ce n'était vraisemblablement pas vrai. Le Cell junior aurait-il menti au métis ? En profitant du fait qu'aucun ciel noir ne trahissait aujourd'hui la présence de Shenron sur Terre… puisque le dragon avait été invoqué au Kaioshinkaï avant d'être rapatrié ? Le rejeton de Cell avait-il menti à Gohan… en profitant de ce concours de circonstances ? Gero n'en savait trop rien… mais se félicita d'avoir refusé de pactiser avec Cell outre mesure. Quelque chose sentait l'arnaque dans toute cette histoire.

Le vieux Hiéronimus pensa évidemment à avertir Gohan. Il aurait voulu dire au métis de ne pas s'associer à l'hybride et sa cohorte, mais de plutôt faire alliance avec lui, pour chercher, ensemble, une solution éventuelle à tous les problèmes qui tombaient de partout. Oui, il aurait voulu avoir une nouvelle entrevue avec Gohan, mais ce bambou décrépit n'était qu'un homme… vieux et lent ; là où le fils aîné de Son Goku tenait plutôt du demi-dieu, par ailleurs aussi insaisissable qu'un chef d'état… pour le monsieur tout le monde qu'eut représenté le docteur à ses yeux… dès l'instant où le métis avait compris que Gero n'avait rien d'un cyborg. Dès cet instant, le père adoptif de Gordon n'avait plus rien eu de “sexy” à faire valoir sur la balance des coalitions, sinon son cerveau.

Mais apparemment… ça n'intéressait plus personne, à cette heure-ci.

Oui, Hiéronimus, tout génie qu'il soit, n'était qu'un homme, vieux et lent, sans super pouvoirs mortellement mortels. Et surtout sans téléphone portable… pour avertir Gohan du fait qu'il pactisait avec le diable. Non, pas de téléphone. Plus de téléphone. Gero l'avait cassé en tombant sur les fesses dans les escaliers, tantôt. Il retira d'ailleurs la carcasse électronique de la poche arrière du pantalon froissé — qu'il retenait encore par une main — et la jeta négligemment par dessus bord. Gohan allait devoir se débrouiller seul. Même s'il partait dès maintenant et courait tout du long, les cacahuètes à l'air pour aller plus vite, bénies par le soleil couchant, le temps que Gero atteigne le bâtiment du complexe dans lequel s'étaient rendus le métis et son chauffeur… il ferait probablement déjà nuit… et ces deux-là seraient partis depuis longtemps.

De toute façon… autant le vieux retraité — à ce jour exorcisé de toute trace d'aigreur envers la famille Son — était parfaitement disposé à s'allier à Gohan, autant doutait-il de la réciproque. Tant pis. Hiéronimus avait de toute façon d'autres choses sur le feu ; Shenron en tête. Un sourire béat s'imprima alors timidement sur le visage de l'éternel rival de Lévis Brief, tandis qu'il plongeait son regard blafard dans l'iris incendiaire du dragon, muet comme une tombe.

Trouver une formulation de vœu suffisamment originale et intelligente pour pouvoir mettre des bâtons — voire des rondins de bois — dans les roues de Daimi-gras-machin-chose ? Oh non, Gero ne s'apprêtait vraiment pas à se prendre la tête sur ce genre de questions, qui ne le travaillaient pas plus que ça, dans l'immédiat. Déjà qu'il n'avait même pas correctement capté le nom de l'ennemi public n°1 de l'univers…. À cette heure, tous se foutaient royalement de son cerveau de génie et n'en faisaient qu'à leur tête ; alors, tant qu'à faire, lui aussi allait envoyer son propre cerveau voir ailleurs s'il y était. Lui, le dernier noyau d'une cellule familiale atomisée. Voilà ce qu'il était, en premier lieu. Car avant d'être un génie… Gero était un homme, comme on en avait rarement fait d'aussi faillibles. Un homme aux épaules pas si larges que ça, finalement. Un homme qui avait manqué des dizaines de fois de sombrer dans l'alcool. Mais tout cela n'allait plus être qu'un mauvais rêve. Et si le Destin avait placé les légendaires boules de cristal entre les mains du vieux Hiéronimus, en pensant que son intelligence allait régler le problème “Rémigra-truc-bidule”… alors il était très mal tombé.

Et s'il avait placé la totalité des mythiques boules du dragon entre ses petites mains ridées… pensant que la sagesse dévolue au troisième âge, dont Hiéronimus avait poussé la porte depuis belle lurette, allait sauver les fesses de l'Omnivers, alors il était encore plus mal tombé, avec lui. Car l'Omnivers passerait, à jamais, pour Gero, au second plan. Ce n'étaient pas les noms “Cell” ; “Gohan” et “Rémigra” qui résonnaient actuellement dans son esprit… tandis qu'il fixait Shenron en souriant comme un gamin, les lèvres frémissant au vent, sous le ciel gris. Ce n'étaient pas les mots “Cell” ; “Gohan” et “Rémigra” qui résonnaient dans son esprit… mais bien : “Gordon” ; “Samir” et “Rachel”.



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Raël avançait sur la moquette blanche… en titubant. Sa vue se troublait… au point qu'il se tint bientôt la tête… saisi de vertiges. Dans sa déambulation décousue… le petit dernier de Cell visait le divan tout à l'autre bout du tapis… par instinct… pour s'y établir le temps que son cerveau cesse de faire la toupie. Malheureusement… la moquette de velours, blanche comme le lait, qu'il faisait défiler sous ses pieds à chaque pas, aurait facilement pu se confondre avec un terrain de football, enseveli sous un manteau de neige. Tout dans cette pièce incroyable respirait la démesure.

Et n'ayant même pas atteint le milieu du terrain, le Cell junior sut qu'il n'irait pas au but à temps… et s'y téléporta.

Pour s'éviter l'accès de migraine, il se posa sur le cuir du siège comme une plume ; en dépit duquel alunissage millimétré, le seul premier contact avec le divan lui essora le cerveau. Pour autant, son mal de tête s'était accru bien avant ça : précisément à la seconde où il avait eu recours à la téléportation. Le fis de Cell ne tarda alors pas à réaliser que c'était précisément ses téléportations intempestives qui lui valaient ces vertiges. Il s'accouda lourdement au rebord de la luxueuse banquette… en fermant les yeux tout en canalisant sa respiration.

Cell savait formater ses enfants lors de leur conception. Il pouvait alors créer des juniors en fonction de ses besoins du moment et les spécialiser entre autres dans l'attaque, la défense, le Ki, le psychisme, la magie, la vitesse ou encore la téléportation. Et au delà du choix de la spécialité… le niveau de maîtrise d'une spécialisation, imputée à un Junior donné, s'avérait coûteux en énergie vitale, pour l'être parfait. Aussi n'opérait-il de lourds investissements qu'en cas de nécessité. Définition à laquelle ne répondait pas Raël… qui n'était censé servir de transporteur pour Gohan qu'en prévision de deux ou trois voyages. Cell avait donc programmé le niveau du junior en conséquence.

En foi de quoi, Raël était totalement nul au combat. Un cafard tétraplégique eut été capable de le rétamer.

Nul au combat, oui… mais capable de se téléporter. C'était sa raison d'être. Servir de chauffeur, toute la soirée.

Ou la plus simple expression du mot “pion”.

Alors que certains autres de ses grand-frères… eux… avaient été expressément générés par l'être parfait en vue de former l'escadron aérien de l'assaut final.

Feu d'artifice décoiffant en perspective.

Le regard du petit Cell bleuâtre se décrocha sur le côté, pétri de mélancolie.

Tout les Cell juniors aimaient l'adrénaline. C'était inné. Et ses grands-frères allaient avoir leur dose, eux. C'était sûr.

Lui……

Lui se consolait en se disant qu'il avait au moins trois fois plus de chances de survivre qu'eux tous, puisqu'étant un agent d'arrière-plan. Mais, à dire vrai, Raël doutait franchement que ses grands-frères lui envient son destin.

Son moins que rien de destin.

Tant pis. Tant pis parce que, cette destinée, Raël n'avait pas de toute façon pas assez d'hardiesse pour la désavouer et demander copie blanche, au nom d'il ne savait quel existentialisme. Alors, tant pis. Il avait une mission… et si peu passionnante fut-elle… il allait la mener à son terme.

Oui…… sauf que Gohan l'avait déjà trimballé aux quatre coins du monde. Et, en tant que chauffeur, Raël n'avait pas eu son mot à dire ; il s'était contenté de les téléporter partout où le métis l'avait ordonné. Mais si les choses continuaient sur cette lancée… il risquait de ne même plus avoir assez de “carburant” pour conduire Gohan à son rendez-vous de 20 heures, au Kaioshinkaï. Aussi, le petit Cell Jr se promit-il de ne plus céder aux caprices de globetrotteur de son nouveau maître, sauf ultime nécessité. Raël ne se sentait déjà plus capable d'effectuer ne serait-ce que quatre téléportations supplémentaires… et regrettait amèrement d'en avoir gâché une simplement pour pouvoir se poser sur un divan… qui plus est bien moins confortable qu'il n'en avait l'air, de loin.

Lorsque son état s'était suffisamment stabilisé pour le permettre… Raël releva la tête et posa arbitrairement son regard — de plus en plus morose — sur la balustrade ponctuant le balcon au fond de la pièce, à l'opposé de sa position. Balustrade revêtue, comme tout le reste, de blanc. En dehors des rideaux, tout n'était que nuances de blanc, ici. Sauf peut-être… l'horloge, couleur argile, accrochée au muret surplombant la rampe de l'escalier hélicoïdal au centre du loft ; horloge sur laquelle atterrirent bientôt deux iris… d'un orange finalement plus crépusculaire que pétillant.

19h30.

Ou la petite fenêtre horaire notifiant le comble du crépuscule en haute montagne ; les yeux de Raël étaient ainsi assortis à la luminosité ambiante. Fait plus inquiétant qu'autre chose… puisqu'illustrant le fait qu'il ne restait guère plus qu'une demi-heure avant le Gong : L'heure fatidique du départ pour le front ; l'heure du combat final. Et si cette heure ne trouvait pas Gohan présent au Kaioshinkaï… le métis n'aurait pas le privilège de participer à cette bataille historique… en tout cas pas dans l'équipe de Cell.

Raël souffla du nez en baissant lourdement le regard… ses yeux éreintés tombèrent alors sur la rangée de traces de pas asymétriques qu'il avait laissées sur le velours de la moquette. Laquelle moquette était restée parfaitement blanche après son passage, puisque le Junior, depuis sa naissance, n'avait pas encore eu l'occasion de se salir les pieds ; il n'avait fait que voler dans les airs… ou marcher sur quelque tapis d'herbe trop épais pour permettre le contact direct avec la terre.

L'esprit du petit dernier de Cell s'attarda sur les traces de pas dans la moquette. Elles étaient très profondément imprimées ; et dans chaque empreinte… gisait une flaque d'eau, s'élevant à raz bord. Rien de bien étonnant, la moquette était inondée. Toute la pièce était inondée, d'eau de source. Le service de conciergerie avait certainement omis — ou mal fermé — un certain robinet, quelque part, dans les douches ou les kitchenettes. Résultat : le niveau de l'eau était d'au moins 10 centimètres, partout dans le loft.

Il y avait d'ailleurs des écrans incrustés directement dans le parquet… et l'eau qui tapissait l'habitacle floutait toutes les images au sol. Lorsqu'il se rendit compte que ses deux pieds reposaient justement sur un écran… Raël poussa une gueulante. Trop d'écrans partout… il n'en pouvait plus. Depuis son entrée dans le loft de C-F… ou de Gero… il ne savait pas vraiment… mais depuis son entrée dans cette aile du mirifique domaine montagnard… il avait vu plus d'écrans inutiles qu'il n'aurait voulu en voir de toute une vie.

Et encore, le pire aux yeux du petit Cell Jr, ce n'était pas le fait qu'il ait débusqué et dénombré une quantité grotesque d'écrans dans tout le loft… mais bien les lieux dans lesquels il en avait parfois déniché. Dans les baignoires… dans les placards… dans les marches d'escalier… au pied des WC, sur les tables… sous les lits ! Ce grand n'importe quoi était clairement signé Gero… et Raël dut fouiller dans les souvenirs hérités de son géniteur pour comprendre que cette propension du vieux Hiéronimus à faire installer des écrans absolument partout — jusqu'aux coins les plus insolites — était due au fait qu'il aimait bien travailler dans des positions différentes à chaque fois, et dans des lieux différents à chaque fois. C'était une manière pour lui de ne pas s'enliser dans une forme de routine et de suffisance intellectuelle. Changer de place et de position lui permettait de cogiter autrement, différemment.

— Écran n°3… écran n°3… écran n°3… je t'en foutrai de l'écran n°3, moi ! grogna Raël en s'extrayant enfin de son reposoir cousu de cuir.


Il fit quelques pas hasardeux… tout en ressassant les dernières indications que leur avait laissées Gero… lors de leur très brève rencontre deux minutes plus tôt. Indications pour le moins évasives : “écran n°3… en partant d'en haut à gauche”. Sur le coup, ces mots n'avaient pas semblé particulièrement vicieux à Raël… mais maintenant qu'il se trouvait dans le loft, au cœur duquel se cachait l'éminent écran n°3… le petit Cell Junior ne pouvait s'empêcher de penser que Gero en avait vraiment de bonnes.

Écran n°3… comme si ça pouvait vouloir dire quelque chose dans un lieu où il y avait des écrans n°3 dans chaque placard et sous chaque lit. Laquelle des indénombrables batteries d'LCD disséminées partout dans l'habitacle était la bonne ? Ni Raël ni Gohan n'avaient encore trouvé la réponse à cette question ; et c'était précisément pour élucider au plus vite cette énigme malvenue… qu'ils s'étaient séparés. Gohan s'était rendu à l'étage… et se chargeait des batteries d'écrans dans les chambres… tandis que Raël enquêtait dans le séjour du loft, à la recherche du Saint-Graal : l'écran n°3 grâce auquel ils étaient censés retrouver la trace du présumé meilleur cyborg jamais conçu par Hiéronimus.

Le retrouver pour le recruter en prévision du grand raid de 20 heures, au Kaioshinkaï.

Gero avait précisé qu'il avait une jambe de bois… et Raël — après avoir fait le lien évident avec le bourreau de l'empereur Végéta Premier — eut tout aussi vite fait de se rendre compte à quel point, une jambe de bois, c'était un détail emmerdant à traquer sur écrans ; d'autant que les robot-espions du Vieux Hiéronimus avaient apparemment une préférence pour les plans fixes… et montraient rarement sous toutes les coutures les scènes qu'ils cadraient.

Raël en scrutant minutieusement le séjour — pour la huitième fois — finit par repérer une batterie d'écrans qui avait échappé à ses radars les sept fois d'avant. Il s'en approcha en croisant les doigts. Ce qu'il avait pris pour une carpette roulée en joint derrière un vase en céramique… était en réalité un assemblage de 9 minis LCD hyper flexibles, engoncés dans une gaine en caoutchouc, fine, plate et rectangulaire.

Raël se posa sur les genoux… dégagea le vase impérial chinois… et s'empara de la “carpette” avant de la dérouler en l'étalant au sol devant lui, à même les lames du parquet. Il pressa le petit bouton vert sur le coin supérieur de la gaine… et tous les écrans s'allumèrent instantanément. Le petit dernier de Cell — tandis qu'il délogeait le boitier de contrôle glissé dans l'unique poche de la housse — buta sur un premier problème : dans quel sens fallait-il décompter les écrans… pour isoler le n°3 ? Cette carpette ne pouvait pas s'aborder comme des écrans muraux fixes ; Raël l'avait peut-être étalée dans le mauvais sens. Agacé, il se gratta énergiquement le globe ébène qui lui couronnait la tête…… et ce jusqu'à finalement décider d'y aller au petit bonheur la chance. Ses yeux se posèrent alors, en premier, sur l'écran étiqueté “NYSE”… dont il fit monter le volume avec le boîtier qu'il avait en mains.

Une salle des marchés. Hiéronimus gérait diverses activités — lucratives ou bénévoles — de par le monde ; allant des plus honorables aux plus douteuses, concernant les lucratives. Mais c'était probablement en boursicotant qu'il se faisait le plus d'argent. La bulle financière était un véritable Eldorado pour un génie de sa trempe. Se faire 3 millions de zenis en un clic, entre deux gorgées de café, trois cuillères de Golden Grahams et deux parties de poker en ligne, le matin dans son salon, c'était certainement son quotidien. C'est en tout cas ce que devinait Raël… en contemplant l'écran “NYSE”… qu'il éteignit bientôt avant de le quitter des yeux, au profit du terminal adjacent.

Une salle des professeurs. Au cœur d'un prestigieux complexe universitaire du vieux continent, à en juger par le mobilier et les conversations de haut vol que capta bientôt Raël… une fois qu'il eut monté le volume. Il ne comprit pas tout de suite pourquoi Gero avait une caméra dans un endroit pareil. Et puis en y réfléchissant un peu… le Junior en vint à faire le parallèle avec le suivi régulier d'un vidéaste sur un site de partage. Certaines personnes suivaient des créateurs de contenu sur ce genre de site, en s'abonnant à leurs chaînes. Et, pour Gero, cette caméra était probablement une forme d'abonnement… à une chaîne scientifique ayant capté son attention. Il devait certainement se dire des choses passionnantes dans cette salle des profs… mais Raël comprenait 1 mot sur 20… et, de guerre lasse, passa à un autre écran.

Un… repas de famille…. sur… l'estrade… d'un théâtre… fantôme ?

“Drôle de scène” pourrait-on lire comme première impression, sur les traits du Junior. Drôle de scène… mais c'était bien ce qu'il avait sous les yeux. Des enfants, aux visages tâchés de confiture, jouaient dans les installations rouillées et grinçantes, accolées aux murs écaillés, aux abords de la vieille estrade en bois — pourrie par endroits ; des adolescents, plus ou moins éméchés, avaient des assiettes sur les genoux… et mangeaient en discutant entre eux, sur les marches de la scène ; quelques autres personnes, adultes pour la plupart, se restauraient légèrement plus à l'écart, sur les fauteuils duvetés les plus proches du cœur de la réunion grivoise ; cœur correspondant au grand comité d'hommes, femmes et enfants, attablés sur l'estrade, autour d'une planche en bois montée sur deux tréteaux au style résolument moyenâgeux ; une planche si longue… qu'elle couvrait toute la largeur de cette estrade d'une autre époque.

Le petit dernier de Cell n'avait pas manqué de remarquer que toutes les personnes qu'il voyait là étaient des sayens ; aux manières et au style vestimentaire archaïques, du reste. Il remarqua aussi que la diversité du menu était apparemment tempérée par un certain mets qui, lui, se retrouvait dans toutes les écuelles. Une viande, plutôt incolore, presque blanche. Chaque assiette en recelait un morceau.

L'effroi saisit bientôt les traits de Raël… lorsqu'il comprit enfin, à l'occasion d'un meilleur cadrage du robot-espion, que tous ces morceaux de viande blanchâtres, dans les assiettes, provenaient du plat de résistance posé sur une immense galette en bois, au beau milieu de la table. Un plat de résistance… qui avait une pomme dans la bouche… comme les cochons. Un plat de résistance… qui avait été servi cru. Un plat de résistance que des commis, munis d'aiguières, astiquaient et rinçaient régulièrement, l'épurant ainsi de son sang violet toxique, afin de le garder couleur blanc craie et parfaitement comestible, os et implants cybernétiques mis à part. Un plat de résistance déjà bien entamé. Un plat de résistance… dont on aurait juré qu'un muscle ou un autre frétillait, parfois. Un plat de résistance…

… Qui avait une jambe de bois.

Raël se redressa d'un bond et prit — en quatrième vitesse — la direction de l'escalier menant à l'étage.

Au pied de la première marche, le petit Cell Jr dérapa soudain sur 360°… et revint sur ses pas en un éclair ; il avait oublié de compter le nombre de personnes présentes dans le théâtre ; les compter à dessein de faciliter son scan mental du continent… histoire d'être ensuite en mesure de se téléporter précisément au bon endroit, dans le bon théâtre. Raël dénombra les sayens à la va-vite ; ses yeux évitaient fiévreusement le centre de la table, qu'ils cantonnaient avec application dans leurs angles morts ; mais l'inévitable se produisit fatalement… et le regard du Cell junior tomba une fois de plus, bien malgré lui, sur le plat de résistance… et son alarmant état de décharnement avancé. Pire encore… ces yeux ! Ces yeux d'animal crevé sur le bord de la route ; ces yeux à glacer le sang… que l'on ne remarque toujours que trop tard sur son chemin, en portant hasardeusement, candidement, le regard à ses pieds, avant de subitement bondir au ciel ; ces yeux dont on ne peut ensuite s'empêcher de penser :

Spoiler
Il me regarde




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L'aîné de la famille Son recracha trois pépins dans l'évier à sa gauche… avant de mordre à nouveau à pleines dents dans son orange, récupérée tantôt dans une corbeille. Il n'avait pas faim… mais le fait d'ainsi s'occuper la tête, dans cet exercice répétitif de mastication, l'éloignait temporairement de l'envie de se l'occuper autrement, en la cognant répétitivement contre un mur, par exemple. Ce dont il pourrait se garder tant qu'il aurait quelque nourriture à portée de dents. Gohan avait d'ailleurs pris ses précautions et fait des réserves ; il portait une sacoche pleine de fruits, en bandoulière.

Le métis se tenait assis, sur le comptoir de la plus petite kitchenette du loft. La seule pièce close. Il se sentait étouffer, de plus en plus, entre ces quatre cloisons trop étroites et couvertes de graisse ; au milieu de tous ces ustensiles de cuisine encombrants. Il s'était établi sur le comptoir pour éviter à ses chaussures de prendre l'eau… étant donné que toute la kitchenette était inondée, à l'instar de toutes les autres pièces de l'habitacle.

Pour éviter à ses baskets de prendre l'eau… mais pas seulement ; s'il s'était mis en hauteur de la sorte… c'était avant tout parce qu'il s'agissait du poste de visionnage prévu par l'architecte des lieux, eu égard à la tablette d'écrans incrustée dans le flan incurvé du placard le plus à gauche… juste en dessous de la seule fenêtre de la pièce, au travers de laquelle le métis pouvait d'ailleurs entrevoir l'épaisse brume qui nappait déjà les montagnes… derrière lesquelles le soleil semblait fondre comme une boule de glace vanille-framboise, tombée sur des carreaux.

Gohan avait repéré “l'écran n°3” de cette tablette ; et observait encore les images qui y défilaient, espérant être enfin tombé sur le bon terminal… et avoir, d'un instant à l'autre, la bonne surprise de voir une jambe de bois jaillir au détour d'un heureux recadrage de l'image, par l'insecte mécanique en charge de la gestion de la caméra. Le métis était tellement absorbé par son flicage qu'il ne remarqua la présence de Raël — qui avait pourtant déboulé en trombe — qu'à l'instant où ce dernier l'interpella de but en blanc, sur un ton catastrophé, voire scandalisé, comme s'il ressortait tout juste d'une profonde plongée sous-marine en eaux troubles du deep, deep web.

— Gohan, vite, attrape ma main !








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Cogito Gero Sum[Terminée] : Fic en duo avec Omurah.
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar omurah le Dim Juil 03, 2016 12:33

@Goget
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Goget a écrit:Nice la référence à la première apparition de Vegeta dans l'anime quand il a les cheveux rouges :p

Hahah thanks, ça mange pas de pain ce genre de réf donc quand on peut, on glisse :mrgreen:


@Axacanonàtomber
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Ceci étant...

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Tout le monde a déjà réglé par virement, reste que toi là, just sayin.


@Paulemile
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Paulemile a écrit:J'avais encore zappé un chapitre, c'est bizarre ça !

Huhuhu, on poste assez fréquemment et vu qu'on a pas de dates fixes, on peut dire que c'est parfaitement normal :P

Paulemile a écrit:J'aime beaucoup ce qu'on apprend sur Cell, qu'il était le plus gentil de son univers et tout, ami avec Gohan, tout ça.
Ce serait super classe que ce que Gohan dit sur Gero soit vrai aussi 8-) Il pourrait aller se battre contre Demigra.

ça a été un pur kiff pour nous d'écrire le background de Cell ! Content que ça t'ait plu ;)
En espérant que ça compense la déception de voir que Gero n'est finalement qu'un vieux papi tout cassé et pas cyborg pour un sou :mrgreen: (pour la petite histoire, au chapitre... heu... 7 ? dans sa causerie avec Winter, il faisait comprendre à ce dernier que tout son temps de cerveau disponible est allé sur le "cas Winter", donc il a pas vraiment eu le temps (ou l'envie) de s'auto-pimper x) ; et surtout, pour certaines raisons liées à la suite du scénar, ça nous aurait pas arrangé s'il avait été un cyborg :P

Paulemile a écrit:Le coup du bâton qui s'enfonce, la Terre qui va péter d'une seconde à l'autre, le combat contre Demigra, ça fait un peu "Winter is Coming" qui ne se produit que dans super longtemps :lol: Je sais pas si c'est voulu mais ça m'a fait marrer.

Dans l'approche, oui, totalement, d'autant plus drôle que, si tu remarques, tout l'arc se passe en une seule et unique journée, comme au théâtre. Du chapitre 7 au tout dernier chapitre de la fic tout s'est passé, se passe et se passera dans la même journée ^^

Mais oui, totalement, surtout si t'ajoutes le Hakaishin et Shinki dans l'équation.

En fait le but, niveau construction et mise en scène, c'est de passer méthodiquement de ça

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à ça

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ou encore ça

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Cela dit, là on va accélérer la cadence de post de chapitres sur les deux semaines à venir, parce que justement, là on est encore dans la phase "théorique" et bien qu'on adore la théorie étou, on aimerait quand même bien entrer dans le dernier acte, qui commence au chapitre 20. Du coup les chapitres 18 et 19, on va essayer de les faire défiler rapidement sur vos écrans, même s'ils sont un peu longuets... justement parce qu'ils sont très théoriques, mais après ces deux chapitres fini la théorie :P

Paulemile a écrit:Et oui, un paquet de références de partout, bien joué. Celle des Tontons Flingueurs m'a bien fait rire.

Une punchline qui traverse les ans mais qui reste toujours aussi percutante :mrgreen:

Paulemile a écrit:J'ai pas tout détecté à mon avis.

Tkt, c'est pas du tout fait pour ;)
Chacun prend ce qu'il peut/veut, c'est un peu ça l'idée =p

Paulemile a écrit:Encore du taf de dingue en tout cas. Bravo.

Merci ^^, et doublement merci pour ton commentaire aussi ^-^


_____________________________________

Et... non... pour ceux qui se souviennent de ma promesse de répondre à tout tôt ou tard, non... je n'ai pas... oublié !

@ Joka
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Joka a écrit:Après avoir tant teasé mon intervention dans l'ombre, je décide enfin de me manifester parce que. J'ai tout bouclé hier, et je ne regrette pas d'avoir passé ma soirée en dévorant votre récit ; c'était épique à souhait et complètement hypnotisant, du début à la (fausse) fin, jusqu'à présent. Vous avez certes déjà eu moult commentaires élogieux, mais je vais quand même en rajouter une couche.

ça date mais je suis invariablement très content de lire ça (et je gage que c'est pareil pour Max) :mrgreen: ; les 7 premiers chapitres, donc le premier arc, ont été finalement plus simples à écrire que le second arc, dans lequel on a été dominés par notre récit... là où c'est nous qui portions la culotte pour le premier arc, dans le sens où quand on disait au premier arc "ce bout de plot va faire 2 chapitres" ça faisait effectivement 2 chapitres (à une exception près), alors que maintenant quand on dit "ça va faire 2 chapitres" on se retrouve avec 8 chapitres sur les bras :lol: ; Pour ce qui est de la fausse fin, jusqu'à aujourd'hui (je sais pas combien de mois plus tard) je continue de considérer ça comme la vraie fin, quelque part, mais en fait il y a un truc qui fait que si on s'était arrêté là-bas, il aurait franchement manqué un truc : l'histoire de C-F. Qui n'était pas finie à ce moment-là. Pour Gero et Winter on aurait pu s'arrêter là-bas.

Mais pour C-F, on n'a pas encore bouclé la boucle :wink:

Joka a écrit:C'est très bon sans déconner, c'est même juste excellent, une claque totale et cinglante. J'arrive à visualiser un peu le style d'Omurah pour avoir déjà lu ses écrits, mais j'avoue que c'était quasi une totale découverte pour ce qui était de Max. Vous formez un duo de tonnerre, vos deux styles s'imbriquent parfaitement et donne un rendu énorme axé entre un mélange sérieux et limite parodique. Ce décalage ouvert pleinement assumé et naturel - sans jamais tomber dans l’excès - est l'une de vos principales forces qui rend le tout absolument... épique. Les private et les références populaires ne m'ont pas paru trop lourdes, car dilués intelligiblement dans le récit ; c'est en soit juste du bonus pour qui arrive à comprendre.

Merci !
Bon petit excès incoming dans le chapitre 18 mais ça retombe après : chapitre 20 sans plus de références que ça, si je ne m'abuse. Ah, si, une, à Pokémon, lol. Mais en vrai, pour tout dire, les références, on les a pas dans le viseur au moment d'écrire, on n'a pas de quota et tout, elles viennent vraiment quand elles le veulent ; et comme tu l'as très justement fait remarquer on fait attention à ce que le texte puisse être lu même en osefant totalement, sachant qu'avec ou sans ça change rien à l'expérience de lecture (j'espère) :)

Joka a écrit:Winter est une réussite totale. Un OC sans réel but méphistophélique (si ce n'est explorer l'univers, mais on le comprend après ce qu'il a vécu) et qui baigne dans la plénitude la plus totale, c'est rafraîchissant de voir un vilain adopter un tel état d'esprit. J'ai été agréablement surpris par son caractère plus proche des Saiyens que de ceux des membres de son espèce ; il prend du plaisir au combat, il sait apprécier la valeur d'un affrontement, et je trouve que c'est là une touche sympathique qui le rend d'autant plus attachant. J'aime beaucoup son background également ; le fait qu'il ait été longtemps coincé dans une planète-prison lui donne un côté instable et complètement imprévisible, ça rajoute de la tension et de la surprise, et c'est vachement bon. J'ai bien aimé sa relation avec Gero, d'abord conflictuelle, puis qui, petit à petit, tant à laisser penser à un respect sincère. Leur dialogue lors de la fake-fin, c'était whôah. J'étais tellement absorbé parce qu'ils se racontaient (rien de plus triviale pourtant, juste des demandes d'explications en bonnes et dues formes) que j'avais zappé l'histoire des trois supernovas qui explosent. Vous arrivez à capter l'attention du lecteur avec ce personnage, et pour qu'un OC pique autant mon intérêt, c'est qu'il m'a conquis.

Merci, ça fait vraiment plaisir de lire ça :cry:
Dans CGS, s'il n'y avait pas eu Winter il n'y aurait pas eu Gero. La présence de Gero n'avait de sens que par rapport à celle de Winter, ce n'est qu'assez tard dans nos réflexions (quoi que ma mémoire flanche) que le personnage du scientifique a vraiment atteint une certaine "indépendance" (notamment grâce à Gordon), et depuis on a eu du coup une trinité de fils rouge à mener au bout : Gero ; Winter ; Gero x Winter. Même si parfois on s'en éloigne par aller taquiner d'autres persos (Cell, Démigra, les immortels, etc.) :)

Joka a écrit:Parlons trois petites secondes de C-F. Déjà son appellation, j'adore. Ça à l'air simple comme ça, c'est tout con, sobre, mais putain il fallait y penser quoi. J'imagine bien ce pauvre Freezer avoir le cerveau lavé et devenir une boite de conserve sans libre-arbitre ; pour quelqu'un qui se dit pour l'empereur de l'univers, c'est à la fois ironique de la voir être transformé en pantin docile (coucou C-19) et cocasse (les moments où il fait l'avion avec Gordon et où ce dernier joue avec "son" interrupteur sont c'est énorme). Une très bonne réussite également, tant dans le développement personnel de l'animal que dans son degré d'implication dans l'intrigue (tout le long j'ai cru qu'il allait être le gros bad-guy de fin, vous avez bien géré la surprise).

C-F en bad guy de fin, ouais on est passés à côté d'un truc là, ça aurait pu être pas mal :) (et merci pour la petite référence qui fait toujours plaiz :mrgreen:) ; En tout cas tes mots concernant ce perso sont très motivants, et pour ce qui est du degré d'implication...

Mon petit doigt me dit qu'il aurait bien aimé en avoir moins dans les chapitres à venir :lol:

Joka a écrit:Gero. Là, j'applaudis haut et fort. Vous avez de ces idées en or massif, les gars. Sérieux, j'ai été scotché par la révélation comme quoi C-20 n'était en fait qu'un androïde qui se prenait pour le vrai docteur, tapis dans l'ombre. C'est inventif et ça offre plein de nouvelles perspectives. Et puis cette obsession avec le café (ça, c'est du Omurah tout craché xD), cette âme torturée qui hésite tout le long du récit entre pardonner ou persister dans la haine, ce renouveau dans la psyché du personnage qu'on aurait jamais soupçonné (un fils adoptif, je l'avais pas vu venir), c'est excellent. Je retiens particulièrement la scène où il apprend que son rejeton est pris dans un accident de train ; son comportement passe de 1 à 100 très vite : il panique comme tout parent l'aurait fait pendant quelques secondes avant de reprendre une composition calme, limite neutre (cf l'exploration des 1.001 options), c'est fort, c'est puissant, et c'est vachement bien rendu. Le personnage gagne en charisme de fou, j'ai adoré.

Cimer !
Du coup en voulant répondre j'ai failli spoiler la "fin" de Gero :) ; mais ce que je peux dire, c'est qu'on a vraiment beaucoup pensé au personnage, de son début à son épilogue. On s'est pas dit "bon, on va faire une bonne ou une mauvaise fin" mais simplement "on va lui donner l'ending qu'il doit avoir" :wink: (pareil pour Winter d'ailleurs, sachant qu'ils sont les deux faces d'une même pièce).

Joka a écrit:Le développement de la Dragon Team est plus anecdotique mais là aussi vous avez bien géré la bête. On voit ici une invasion du point de vue des supposés méchants, et c'est bien fichu. En tant que lecteur, j'étais plus intéressé par les antagonistes/anti-héro que par les "vrais" gentils. J'étais même carrément pour Winter lorsque j'ai vu que toute la ribambelle lui était tombé dessus. Et niveau combat, c'était très bon aussi. Les actions était facilement visualisables, les combos/techniques très intéressants et les stratégies bien vicieuses.

Haha oui, la Dragon Team tient la chandelle dans CGS :mrgreen:
Merci aussi pour les mots sur l'action, on la soigne comme on peut :3
Que tu aies pris le parti de Winter, c'était carrément l'objectif et tu nous en voies donc ravis :)

Voyons voir de quel côté tu seras, pour le combat final :)

Joka a écrit:Pour ce qui est de l'intrigue en général, du fond en lui-même, c'est désormais plus une totale réécriture du manga que d'un what-if, mais ça reste de très bonne facture dans tous les cas. Je trouve le dernier arc en cours scénaristiquement très bon avec l'introduction de Demigra et des douze univers (mention spéciale pour les descriptions lors de la superposition des univers, il y a un côté artistique très joli). On entre dans une échelle plus cosmique et malgré l'urgence et la gravité de la situation, l'humour est toujours aussi omniprésent, bon-enfant, et la mise en scène excellente (je me remets pas du dialogue Kaîoshin-Demigra, tellement prenant).

Toutafé :) l'univers de CGS est vraiment à prendre comme un univers à part avec ses règles à lui et ses codes à lui, même si on prend souvent des trucs des dernières productions officielles liées à Dragon Ball. Eh oui, là on passe à l'échelle cosmique :P
Content que l'humour occasionnel te parle ! Le dialogue Kaîoshin-Demigra nous a bien fait délirer à l'écriture x)

Joka a écrit:Ah, juste avant de m'en aller, au cours de ma lecture j'ai fait un rapide listing des moments les plus drôles/décalées de la fic. Ça a été commencé en cours de route, donc il manque pas mal de perles, mais c'est clairement les trucs qui m'ont fait rire de bon coeur.

Ta liste a fait ma journée du 05 mai et celle du 03 juillet (relecture toussa) xD

Joka a écrit:Encore GG pour cette opale, je reste aux aguets pour cette future sweet suite qui ne présage du godamn bon !

C'était ton commentaire l'opale ! Arigato !

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@ Lyne
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Lyne a écrit:J'aime beaucoup le début de l’histoire. Votre style est vraiment bon doté d’un vocabulaire varié, c’est très agréable et plaisant à lire. J’aime également la mise en scène que je trouve particulièrement immersive, tellement c’est bien écrit. Peut-être un peu trop immersif à mon goût. J'aime quand on est plongé dans le récit. Mais j'ai trouvé ça parfois un peu "long". J'étais tellement transportée dans votre mise en scène que quand il fallait revenir au scénario à proprement parlé, j'avais un peu de mal à revenir sur le "vif" du sujet comme on dit. Ce n'est pas une réelle critique. Juste un ressenti personnel que je ne vous obligerai en aucun cas à prendre en une quelconque considération :)

Tout est pris en considération !
Surtout les critiques sur le style et le rhytme, sur quoi nous avons encore des lacunes assez patentes selon moi, donc sur ces terrains-là tu peux t'en donner à cœur joie, ça nous intéresse, et merci d'ailleurs pour tes remarques, c'est noté, pour la longueur :wink:

Lyne a écrit:Alors franchement, j’ai lu le prologue, j’ai cru que vous parliez de Coola XD allez savoir pourquoi… J’ai dû avoir fumé ou un truc du genre, mais vraiment. J’ai cru que c’était lui. Non, non, pas taper moi, pas taper moi ! :lol:

Ahaha, c'est toutafé normal que tu aies cru voir le frère de F, lol, Cooler et Winter se ressemblent sur pas mal de points, et pour la petite histoire (ça a été un peu abordé au chapitre 1 si je me souviens bien) ils s'entendaient d'ailleurs pas trop mal entre eux ^^

Lyne a écrit:Je n’ai pas grand-chose à dire (pour l’instant) du personnage de Winter, mais il a l’air de bien en imposer et ça me plait déjà beaucoup ! Je n’ai jamais été une grande fan du personnage de Gero. Mais j’aime bien la manière dont vous le présentez dans ce début d’histoire. Très mélancolique et enclin à une certaine rédemption… ça me plaît ! Et j’ai hâte de redécouvrir au fil de l’histoire ! :) Le coup de Gero qui rafistole Freezer, ou c-f est vraiment pas mal, ça laisse pas mal de pistes pour la suite.

Ravi que la trinité du premier arc emporte ton adhésion ! De nouveaux personnages feront leur apparition/prendront de l'importance dans l'arc d'après, mais on oublie absolument pas pour autant d'où on vient et qui étaient nos camarades de route au début :P

Lyne a écrit:Du coup, je suis curieuse de lire la suite et de savoir ce qui va se passer lorsque Winter foulera le sol de la Terre ainsi que de voir c-f à l’œuvre ! En tout cas, ça promet !

Content d'avoir pu attiser ton intérêt :3 ; les trois chapitres du combat avec Winter nous ont donné beaucoup de mal à l'écriture, surtout le c5, on a bien dû faire douze versions de ce chapitre-là avant d'avoir quelque chose que nous jugions satisfaisant lol

Lyne a écrit:Voilà pour mon premier retour ! Bonne continuation pour la suite et poursuivez sur cette lancée les gars :)

Merci ! Et merci aussi pour ton sympathique passage et ton commentaire XXL ! :mrgreen:


@ Antarka
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Antarka a écrit:oser vendre C-F à Pilaf (comment ça ? C'est pas Pilaf ? Oh mon dieu il l'a vendu à Boloré !)

Alors, je viens de retomber sur ça en refaisant un petit tour du topic, et je dois dire que ça m'a achevé :lol: :lol:
Donc voilà, j'avais envie de ressortir cette petite perle des archives ! :3


@ Imate
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Bon, là, ce commentaire est plus fort que moi ! Je ne pourrais pas répondre à tout donc je me contenterai sur ce coup d'un très sincère : Image
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar Paulemile le Dim Juil 03, 2016 21:36

Du bon gros WTF encore, et le "Winter is Coming" plus fort que jamais :lol:
On va revoir Winter, donc. Pas de souci pour Gero qui n'est q'un humain, ça me va, c'est plus réaliste, effectivement (sorry, le détail du chapitre 7 qui m'avait échappé).

Bon, l'histoire n'a pas beaucoup avancé mais le trip général de la fic est suffisamment bon pour qu'on ait de quoi profiter.

Marrant l'idée des Cell Juniors aux fonctions bien précises, c'est bien pensé. En tout cas, je ne compte plus les "wow" que je prononce mentalement au détour d'une bonne majorité de paragraphes. Je sais pas si c'est dû à la fusion de vos deux cerveaux à Max et à toi, mais c'est terrible :mrgreen:
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar Lamantin_Furtif le Ven Juil 08, 2016 0:26

Enfin, je trouve quelque cchose à redire à cette fic ! Pas trop tôt !

ça reste du bon, voir très bon, mais je mets enfin le doigt sur ce qui me dérange.

Vous vous souvenez quand je disais que cette fic osait des trucs que je n'osais pas ? Du genre, catapulter une série d'éléments wtf et un univers complètement barré en trois chap, sans complexe ? Je ne comprenais pas trop comment ça passait, et là ça finit par ne plus le faire.
Le meilleur/pire exemple, c'est cette conversation interminable entre Gohan et Raël. On voit que vous avez une super univers en tête, et que vous voulez l'évacuer vite fait pour passer directement au vif de l'action, mais sur le moment, j'avais plus l'impression de vous voir me décrire une de vos fanfics que de lire la fic en question. Ne racontez pas, montrez. Avoir des scènes qui présentent justement cet univers au lieu d'un dialogue, ça aiderait. Surtout que le dialogue en question voit sa lisibilité sérieusement handicapée par les prises de tête de Gohan, qui n'apportent pas grand-chose sinon une sorte d'effet comique un peu bizarre à force d'ultra-relou (je sais pas du tout si c'est voulu).
Bref, plus de visuel et d'action. Parce que ces très longs dialogues ne devraient pas contenir d'explications. Ce qui peut se faire, par exemple, c'est d'interrompre le dialogue pour caler une scène en live là où une description aurait dû se trouver. C'est très efficace et rythmé, et tu peux relier les scènes comme tu veux via la conversation.

Parce que le rythme est clairement la chose qui en pâtit le plus, dans cette histoire. à force de se bouffer des pavés en discourt rapporté dans une fiction (inception ?) on perd le rythme et l'attention du lecteur.

Autre remarque, c'est a minutie quasiment absurde avec laquelle vous traitez des détail complètement aléatoires dans l'histoire. Genre, le combat de trunks... J'ai pas bien saisi tout cet étalage sur quelque chose qui pourrait se faire en quelques paragraphes, qui n'apporte pas grand chose à l'histoire (sauf si vous m'avez pris dans votre genjutsu et que vais me prendre une grosse révélation dans la tête. Sais pas.)

Le problème avec cette fic, c'est qu'elle a des partis pris tellement wtf que je ne sais jamais si c'est une grossière erreur ou un coup de génie. C'est probablement ce qui lui donne tout son charme : que vous osiez des choses. Enfin bref, continuez parce que c'est bien et prenant. Surtout sur cette fin, mais il y a peut-être une ou deux choses à remanier.
Dernière édition par Lamantin_Furtif le Ven Juil 08, 2016 9:41, édité 1 fois.
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar omurah le Ven Juil 08, 2016 2:02

@ Paulemile :

Hello Paulemile !

Paulemile a écrit:Du bon gros WTF encore, et le "Winter is Coming" plus fort que jamais :lol:

J'avoue qu'on a fait monter la pression :lol: ; on entre dans le vif du sujet dès le prochain chapitre :mrgreen:

Paulemile a écrit:On va revoir Winter, donc.

En effet !

Paulemile a écrit:Pas de souci pour Gero qui n'est q'un humain, ça me va, c'est plus réaliste, effectivement (sorry, le détail du chapitre 7 qui m'avait échappé).

Tkt, que tu t'en souviennes aurait été étonnant, c'est un vieux détail paumé dans le chapitre :mrgreen: ; sinon je suis bien d'accord quand même pour dire que Gero en cyborg, ça aurait pu être intéressant, tout comme C-F en méchant final je pense, comme disait Joka :)

Paulemile a écrit:Bon, l'histoire n'a pas beaucoup avancé mais le trip général de la fic est suffisamment bon pour qu'on ait de quoi profiter.

Content de lire que ça t'a un peu plu, en dépit des longueurs plutôt indigestes :)

Paulemile a écrit:Marrant l'idée des Cell Juniors aux fonctions bien précises, c'est bien pensé. En tout cas, je ne compte plus les "wow" que je prononce mentalement au détour d'une bonne majorité de paragraphes. Je sais pas si c'est dû à la fusion de vos deux cerveaux à Max et à toi, mais c'est terrible :mrgreen:

Fusion potalas, précisons-le, parce que la fusion métamol nous aurait mis dans de beaux draps arrivés à la moitié de la fic et vous auriez pas compris pourquoi il y aurait eu une soudaine et drastique baisse de qualité :lol:

Et bien entendu Merci pour tes remarques et ton commentaire :mrgreen: tes virées sur ce topic font toujours très plaisir :)

@ Lam

Yosh Lam !

Alors, en fait, oui, tu as totalement raison. J'admire d'ailleurs l'acuité de ton analyse, qui est d'une perfection absolument ébouriffante. Tu as vu juste partout, et avec précisément les mots qui collent au problème. En fait, si tu savais le nombre de chapitres qui auront sauté (et que vous ne verrez probablement pas) parce qu'ils allongeaient inutilement l'histoire et pas forcément au moment opportun. Le truc c'est que dans le feu de l'écriture… il y a un raz de marée de détails qui viennent dans ma tête, pour creuser l'univers ou une scène ; des détails qui n'ont pas nécessairement plus d'impact que ça sur le fil rouge (exemple : l'histoire de la chronologie de la race sayen ou encore comme tu as très justement su le remarquer : le combat de Trunks). Mais une fois que l'idée se fait connaître… étant naturellement incapable de jeter mes affaires (si tu savais tous les vieux trucs dans ma chambre que je n'arrive toujours pas à me résoudre à jeter) je cherche toujours à caser ça d'une manière ou d'une autre.

Je prends à mon compte toutes les critiques négatives sur les digressions scénaristiques. Sur ce coup, dans l'immense majorité des cas, Max n'y est pour rien. Les chapitres tournent en général entre nos mains. Ça passe par lui, puis par moi, puis par lui, puis par moi, jusqu'à ce qu'on ait le produit fini. Mais à chaque fois que ça passe par moi… je ne peux m'empêcher d'ajouter des trucs parfaitement inutiles. Et j'arrive toujours à m'auto-embobiner pour me faire croire que ce n'est pas forcément si inutile que ça.

Mais force est de constater que si. Tout du moins qu'au bout d'un moment, ça gave et ça passe plus.

Et surtout, oui, comme tu l'as si bien dit, c'est des choses qui ne devraient pas être rapportées mais vues en “direct”, pour que le lecteur en sente réellement la consistance et l'intérêt scénaristique !

Bref, vraiment rien à dire niveau défense, excellent commentaire de ta part :mrgreen:

Si t'as d'autres trucs qui te gênent, et que t'arrives à tourner ça comme tu viens de tourner ce commentaire (c'est-à-dire avec toute l'intelligibilité et la pertinence du Lamantin) n'hésite pas à en balancer plus, sans même regarder à équilibrer avec des compliments ! C'est priceless et ça fait toujours plaisir des critiques avec lesquels nous mêmes, auteurs, ne pouvons qu'être d'accord !
Dernière édition par omurah le Ven Juil 08, 2016 2:43, édité 2 fois.
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar Max le Ven Juil 08, 2016 2:06

omurah a écrit:
Je prends à mon compte toutes les critiques négatives sur les digressions scénaristiques. Sur ce coup, dans l'immense majorité des cas, Max n'y est pour rien.


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Sinon thanks pour le com Lam', c'est justement un peu ce qu'on attends, si t'en a d'autres hésite pas.

Merci aussi, Paulemile, c'est marrant que tu parles de "Winter is coming", on s'en veut a mort de pas avoir pensé à ce titre au C1. :mrgreen:
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar Imate le Sam Juil 09, 2016 18:00

Trois chapitres lus à nouveau ! Je l'avoue d'entrée, les 15 et 16 ne m'ont pas tant passionné que ça. Mais alors le 17, j'ai rarement eu un aussi grand kiff émotionnel !

Le 15 m'aura tout de même agréablement surpris dans le sens ou retrouver Goten et Trunks est très sympa. Surtout, votre vision d'un Trunks ayant grandit sans son père, mais tout de même dans un monde de paix contrairement à son alter-ego du futur apocalyptique. Ce petit Trunks que personne n'a formé au combat, mais certainement plus aux sciences si sa mère l'a élevé seul. Je n'y aurai pas pensé, mais c'est plutôt bien trouvé je dois dire. En tout cas, son caractère bien trempé qu'il tient de sa mère semble toujours affirmé vu sa manière de tenir tête aux voyous, c'est plutôt drôle^^

Le début, également, m'a donné une facette peu commune de Gohan, lorsqu'il saisit Raël à la gorge. On retrouve le Gohan plein de haine et de rage qui a sauvé le monde durant les Cell Game, un Gohan qui paraît bien loin d'avoir le cœur pur, mais qui est prêt à tout pour protéger sa famille et ses amis. Faut dire que ça fait plaisir de le voir autrement qu'en chiffe molle vêtu d'un survette adadass vert x)

Le 16 en effet m'a moins captivé encore. Non pas que les longs dialogues me gênent, surtout que vous avez déjà prouvé maintes et maintes fois dans CGS qu'un long dialogue bien ficelé peu captiver autant voir plus qu'une bonne scène d'action. Mais là, ça fait très exposition, et les révélations ne pleuvent pas non plus. J'aurai tout de même sourit à la référence au Vegeta "cheveux rouges/armures vert-orange" catastrophiquement designé par la Toei à l'époque, et j'ai bien haussé un sourcil à la référence au SSJ God, mais je ne me suis pas retrouvé transcendé.

Seule la fin m'aura touché, avec ce pauvre Gero à qui l'on a raccroché au nez, j'ai vraiment eu de la peine pour lui, et de la peine à comprendre Gordon. Mais alors Gero, Gero, Gero ! J'aurai presque eu les larmes aux yeux pour son rôle dans le chapitre 17 qui pour le coup figure parmi mes préférés !

La musique d'ambiance choisie m'a peut être aidé à me plonger dedans (faut dire que c'est un peu le but bien sur^^) mais l'aspect dramatique de la scène est sublime. Et surtout, il repose étrangement dans l'extrême simplicité du personnage, et ce constat évident : Ce n'est qu'un homme, un vieil homme. Tout le long de la fic, on a un Gero charismatique, piquant, intelligent, et tirant les ficelles. Mais là, sans son fils, sans ses créations, on voit qu'il n'est qu'un vieil homme seul, qui a perdu sa vie à courir après une vengeance contre l'homme qui a anéantie l'armée pour laquelle son fils est mort. Tout est fait - magnifiquement je dois dire - pour qu'il apparaisse fragile et faible. Sa chute, sa fracture, ses larmes, sa détresse qui l'empêche de parler, jusqu'au pantalon déchiré qu'il retient en courant péniblement dans l'escalier. Même la narration nous immerge à merveille.

D'ailleurs, Gohan est surement le seul qui à cet instant le voit encore uniquement comme le génie diabolique qui causé la mort de son père et tenté d'asservir le monde, celui qui est la cause de tout les malheurs de Trunks dans son futur. L'intensité du moment quand Gohan n'éprouve que haine pour Gero alors que lui n'est plus du tout dans cet état d'esprit, ça ma filé la chair de poule sans déconner. Et le voir face au dragon, et ne pensant qu'à sa famille plutôt qu'à l'apocalypse qui menace le monde entier, je l'avais vu venir au fil des paragraphes, mais la phrase qui lève le voile reste marquante.

Pour le coup, Gero m'aura tellement captivé que j'aurai presque eu du mal à être autant captivé par la suite du chapitre. Je retiendrai tout de même le destin du pauvre petit Cell Jr qui m'a fait mal au cœur, et surtout la situation pitoyable dans laquelle le grand Winter se retrouve, je m'y attendais tellement pas à ça ! J'ai plutôt hâte d'ailleurs de voir la réaction de Gohan lorsqu'il sera face à lui.

Toujours à fond dedans donc, alors je vous félicite encore (même si au bout de 10 fois ça doit sembler too much :lol: ) et je vous souhaite bon courage pour la suite !
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar omurah le Dim Juil 10, 2016 14:20

Encore un génial et savoureux pavé signé Imate ! :mrgreen:
@ Imate
Spoiler
Imate a écrit:Trois chapitres lus à nouveau ! Je l'avoue d'entrée, les 15 et 16 ne m'ont pas tant passionné que ça. Mais alors le 17, j'ai rarement eu un aussi grand kiff émotionnel !

1 sur 3 c'est cool =p on va essayer de faire monter puis maintenir les stats à 2 sur 3 concernant tout ce qui reste de chapitres dans cte fic :mrgreen:

Imate a écrit:Le 15 m'aura tout de même agréablement surpris dans le sens ou retrouver Goten et Trunks est très sympa. Surtout, votre vision d'un Trunks ayant grandit sans son père, mais tout de même dans un monde de paix contrairement à son alter-ego du futur apocalyptique. Ce petit Trunks que personne n'a formé au combat, mais certainement plus aux sciences si sa mère l'a élevé seul. Je n'y aurai pas pensé, mais c'est plutôt bien trouvé je dois dire. En tout cas, son caractère bien trempé qu'il tient de sa mère semble toujours affirmé vu sa manière de tenir tête aux voyous, c'est plutôt drôle^^

Oui, c'est tout l'intérêt d'avoir fait en sorte que l'histoire se déroule dans l'univers n°6, raconter les changements par rapport à l'univers n°7 que l'on connait, et c'est souvent jouissif pour nous :) Trunks comme tu l'as remarqué n'a pas échappé à nos questionnements, en ce sens :)

Imate a écrit:Le début, également, m'a donné une facette peu commune de Gohan, lorsqu'il saisit Raël à la gorge. On retrouve le Gohan plein de haine et de rage qui a sauvé le monde durant les Cell Game, un Gohan qui paraît bien loin d'avoir le cœur pur, mais qui est prêt à tout pour protéger sa famille et ses amis. Faut dire que ça fait plaisir de le voir autrement qu'en chiffe molle vêtu d'un survette adadass vert x)

Ahhhh Gohan :mrgreen: ... faudrait qu'on en reparle à la fin de la fic, y'a des choses à dire le concernant x)

En tout cas, tu m'en vois ravi si tu as apprécié ce petit passage ^^

Imate a écrit:Le 16 en effet m'a moins captivé encore. Non pas que les longs dialogues me gênent, surtout que vous avez déjà prouvé maintes et maintes fois dans CGS qu'un long dialogue bien ficelé peu captiver autant voir plus qu'une bonne scène d'action. Mais là, ça fait très exposition, et les révélations ne pleuvent pas non plus.

Exposition, oui, totalement. Avec le recul c'est flagrant. Je suis honte :oops:

Imate a écrit:Seule la fin m'aura touché, avec ce pauvre Gero à qui l'on a raccroché au nez, j'ai vraiment eu de la peine pour lui

C'est ce passage qui a motivé l'écriture de ce chapitre :D

Imate a écrit:La musique d'ambiance choisie m'a peut être aidé à me plonger dedans (faut dire que c'est un peu le but bien sur^^)

Totalement :mrgreen: si tu savais comment c'est avec Max et moi concernant les musiques, on est totalement en mode chercheurs d'or et dès qu'on trouve une musique qui colle à un chapitre, c'est party haaaaard et on ouvre le champagne :lol:

Imate a écrit:mais l'aspect dramatique de la scène est sublime. Et surtout, il repose étrangement dans l'extrême simplicité du personnage, et ce constat évident : Ce n'est qu'un homme, un vieil homme. Tout le long de la fic, on a un Gero charismatique, piquant, intelligent, et tirant les ficelles. Mais là, sans son fils, sans ses créations, on voit qu'il n'est qu'un vieil homme seul, qui a perdu sa vie à courir après une vengeance contre l'homme qui a anéantie l'armée pour laquelle son fils est mort. Tout est fait - magnifiquement je dois dire - pour qu'il apparaisse fragile et faible. Sa chute, sa fracture, ses larmes, sa détresse qui l'empêche de parler, jusqu'au pantalon déchiré qu'il retient en courant péniblement dans l'escalier. Même la narration nous immerge à merveille.

D'ailleurs, Gohan est surement le seul qui à cet instant le voit encore uniquement comme le génie diabolique qui causé la mort de son père et tenté d'asservir le monde, celui qui est la cause de tout les malheurs de Trunks dans son futur. L'intensité du moment quand Gohan n'éprouve que haine pour Gero alors que lui n'est plus du tout dans cet état d'esprit, ça ma filé la chair de poule sans déconner. Et le voir face au dragon, et ne pensant qu'à sa famille plutôt qu'à l'apocalypse qui menace le monde entier, je l'avais vu venir au fil des paragraphes, mais la phrase qui lève le voile reste marquante.

Pour le coup, Gero m'aura tellement captivé que j'aurai presque eu du mal à être autant captivé par la suite du chapitre.

Tu nous voies très touchés que tu aies été touché :cry: ; On a effectivement beaucoup, beaucoup bossé sur toute cette première partie de chapitre, notamment dans les détails de mise en scène, que tu as d'ailleurs tous spotés et relevé.

Imate a écrit:Je retiendrai tout de même le destin du pauvre petit Cell Jr qui m'a fait mal au cœur, et surtout la situation pitoyable dans laquelle le grand Winter se retrouve, je m'y attendais tellement pas à ça ! J'ai plutôt hâte d'ailleurs de voir la réaction de Gohan lorsqu'il sera face à lui.

Content de voir que les déboires de Raël ont trouvé écho en toi x) ; concernant Gohan je peux te dire qu'il a très mal réagi :mrgreen: mais vous ne verrez pas le chapitre dans lequel ça se passe, il sera ellipsé (et évoqué intra chapitre ultérieur), parce qu'on s'est rendu compte avec Max que ce chapitre (déjà totalement écrit) allait enfoncer le clou des chaps trop longs et useless ; du coup poubelle pour l'instant, en tout cas l'absence de ce chapitre n'handicapera normalement en rien la compréhension de la suite de l'histoire, pas de souci de ce côté-là ;)

Imate a écrit:Toujours à fond dedans donc, alors je vous félicite encore (même si au bout de 10 fois ça doit sembler too much :lol: ) et je vous souhaite bon courage pour la suite !

Même à la dixième fois ça fait toujours autant plaisir qu'à la première !
Merci beaucoup pour ton passage Imate, u rock !


___________________________________________


Chapitre 18 : Ragequit


Le serpent a des pattes.

Rō Kaïoshin aurait eu plus de facilité à gober ça qu’à croire qu’il pouvait faire nuit au Kaioshinkaï. Pourtant, au dessus de sa tête s’érigeait bel et bien un vaste ciel en robe de nuit écorchée. Robe noire brodée de quelques nuages rouges ajoutant à ces allures gothiques qu’affectionnait autrefois la sorcière qui composait le doyen pour moitié. Très peu pour lui, sinon. Il ne voulait même pas lever les yeux…


Bon, les enfants, décidez-vous, je n’ai pas que ça à faire…


Malheureusement pour lui, Rō Kaïoshin n’avait pas la permission de décider s'il pouvait lever les yeux ou pas. Certains mouvements de la danse qu’il effectuait, depuis plusieurs minutes déjà, l’obligeaient à le faire parfois. Vivement qu’il en termine avec cette corvée. L’être autour duquel il évoluait encore en cercle ne perçut même pas le petit soupir déprimé du vieux ; focalisé qu’il était, sur son univers intérieur.


Vous m’avez pris pour Shenron ? Je ne suis pas votre chien. Décidez-vous rapidement.


Durant sa chorégraphie, les yeux de Rō Kaïoshin tombaient alternativement sur divers individus…… à diverses positions du cadran horaire qu’il dessinait au fil de sa ronde. Ils défilaient tous devant ses yeux lassés, comme on se lasse de voir, en voiture, défiler les mêmes arbres.

A six heures : C-F… en tailleur, une main au menton, silencieusement penché sur la boule de cristal que le doyen lui avait prêtée.


Vous avez déjà accompli un vœu. Il vous en reste encore deux. Dépêchez-vous ! Le nihilien, c’est toi qui m’a invoqué alors finissons-en, énonce tes deux derniers vœux si tu ne veux pas les perdre définitivement !


De neuf à douze heures : Les cinq autres membres — plus ou moins éparpillés — du “commando Cell”, en dehors de C-F et du guerrier autour duquel Rō Kaïoshin tournait encore. Parmi ces cinq membres : Païkuhan, qui méditait en tailleur, au dessus du sol. Parmi eux encore : trois géants, assis sur trois immenses trônes de fer disposés en demi-cercle et orientés vers le Sud auquel tout le monde, sauf eux, faisait dos. Ces trois géants jetaient leurs ombres titanesques sur toute la zone, englobant par là même le cadran horaire du vieux Kaïoshin, et au delà.

Deux des trois géants discutaient entre eux. Deux nameks.

Vous êtes bouchés ou quoi ? Tu entends quand je te parle Freezer ? Ça fait trop longtemps que vous m’avez invoqué sans rien me demander… si tu n’as aucun vœu à faire, fils du roi Cold, alors je m’en vais !


A deux heures : Sept boules de cristal atypiques, faisant chacune la taille d’un camion-citerne. Elles étaient surplombées par un dragon noir à tête de carpe, stationné haut dans les airs. Ses innombrables yeux rouges surmontaient un corps reptilien de la taille d’un petit immeuble.

Ce dragon était donc bien plus petit que le populaire Shenron, mais aussi bien plus bourru et impatient. L’entité aux yeux rubis interpellait incessamment C-F de sa voix tonitruante. Lequel C-F ne démordait pourtant toujours pas de son apparent vœu de silence. Un troisième namek — de taille normale celui-ci — semblait au contraire chercher à calmer le dragon, en négociant quelque prorogation d’échéance.


Je vous préviens, ma présence ici est exceptionnelle. Vous ne vous rendez apparemment pas compte de la chance que vous avez. Mais sachez que lorsque je serai parti, les super dragon balls se disperseront à nouveau aux quatre coins de l’Omnivers… et seront désactivées pour NEUF MILLIONS D’ANNEES. C’est maintenant ou jamais si vous avez une volonté à exprimer, pour la dernière fois… ma patience a des limites. Et elles sont atteintes.


À quatre heures : une bande de Cell juniors excentrés, assis en cercle et jouant entre eux. Chacun de ces gamins était le valet de l’un ou l'autre des guerriers recrutés par Cell. Le valet attitré de C-F était d’ailleurs présent lui aussi. Raël à contrario manquait encore à l’appel…

Et enfin, à cinq heures : le scooter du doyen des kaïos. Ce même scouter qui lui avait permis de quitter en catastrophe l’aire de combat réservée par Démigra et Gogeta, au moment où cette dernière avait fait l’objet d’un pilonnage quadrillé sur l’entièreté de son périmètre.

Le doyen s’était alors enfui vers le Nord, laissant tout le monde à l’arrière et roulant aussi vite que permettait le vieux moteur pétaradant de l’engin. Et tandis qu’il roulait toujours droit devant, Rō Kaïoshin observait encore, dans sa boule de cristal, la suite du choc des titans…

… Jusqu’à l'utilisation de la boite noire par Démigra, suivie de la défaite de Gogeta… et du rapatriement des corps de Végéta et Goku, sur Terre, par Shin et Kibito. Ces deux idiots qui étaient partis en le laissant là, lui, l'ancien. Le pire étant que Rō Kaïoshin avait la certitude que Shin ne l’avait pas oublié. L’impudent l’avait fait exprès. Car il fallait toujours, sauf ultime nécessité, au moins un Kaïoshin au Kaioshinkaï.

Toujours était-il que sans Kibito, actuel serviteur des divinités supérieures, le vieux Kaïoshin ne pouvait plus quitter les lieux, et si immense que fut le Kaioshinkaï… l’espace entre Démigra et ses petites fesses bleues ne serait jamais assez grand, au goût du dieu voûté.

Aussi avait-il poursuivi sa route en scouter, toujours tout droit, pour creuser la distance.

Et c’est là — au bout d’une heure à faire défiler sous les roues boueuses du deux roues, le même paysage triste et monotone — qu’il avait repéré ce drôle de groupe à l’éclectisme non moins curieux. Lequel groupe avait apparemment dressé le camp à quelques dizaines de kilomètres seulement de la zone sous contrôle de Démigra. La plupart des membres de la bande avait rejeté le pauvre vieux au départ…

… Avant de réaliser l’apport éminemment considérable qu’il pouvait représenter : sa boule de cristal permettant de surveiller tout et tout le monde, tandis que ses pouvoirs magiques allaient permettre de révéler les demi-dieux en sommeil, s’il y en avait dans le groupe. D’ailleurs dès l’instant où les gens en présence avaient appris pour ses capacités de révélation de potentiel, les ¾ virent une ardente lueur leur passer furtivement dans les yeux, et changèrent quelque peu de comportement à l'égard du doyen. Tous espéraient depuis lors faire partie des heureux lauréats de la pochette surprise. Le suspens avait alourdi l’air ambiant… et tous attendaient plus ou moins sagement leur tour.

Seul Rō Kaïoshin savait l’opération totalement vaine. S’il avait feint d’être partant pour libérer le potentiel de qui voudrait, c’était surtout pour ne pas se faire éjecter du groupe à coup de pompes, après qu’on lui ait confisqué sa boule de cristal. Il n’avait dit à personne que cette révélation de potentiel prenait du temps et qu’il pourrait au mieux la compléter pour une seule personne, avant l’heure du départ au front.

Il n’avait révélé à personne — non plus — qu’il était déjà capable de déterminer, et ce avant même la fin du rituel, si un potentiel important allait être révélé ou pas. Et malheureusement, le doyen savait qu’aucune des personnes ici présentes n’avait de potentiel caché assez intéressant pour inquiéter Démigra. De toutes les personnes du groupe… Rō Kaïoshin était en effet le seul à avoir vu en direct le combat ayant opposé l’Archidémon à Gogeta. Il était par conséquent le seul à vraiment comprendre l’écart entre Démigra… et les autres ici présents.

La solution, il le savait, ne pouvait pas venir de ces gens-là.

Ni même de Cell.

Ce dernier était simplement le plus proche de pouvoir représenter quelque chose ressemblant vaguement à un danger sérieux pour l’Archidémon. Ou plutôt le moins éloigné. Rō Kaïoshin en était persuadé : Cell ne pouvait pas être le #1 du raid de la dernière chance. Pour que les forces du bien aient une réelle chance de remporter l’ultime bataille du Kaioshinkaï, l'hybride ne pouvait pas être plus que #2, selon les estimations du doyen. Voire même #3, s’il est trouvé quelqu’un qui puisse tenir mieux que Cell le lourd rôle de bras droit du capitaine.

Mais où diable se terraient #1 et #2 ?
Rō Kaïoshin se cassait encore la tête à ce sujet.

Le moins que l'on puisse dire, c’était que s’ils existaient vraiment quelque part, alors ils n’étaient apparemment pas pressés d’être trouvés. Une chose était néanmoins déjà sûre : #1 ne se trouvait pas parmi les gens ici présent. Le doyen les avait tous sondés. Sauf l’un d’entre eux… qui s’avérait justement être la personne dont il libérait présentement le potentiel… et sur laquelle il fondait beaucoup d’espoirs.

Shanks, de l'univers n°2. Un sayen à la longue queue de cheval rousse, aux muscles secs, au silence reposant, au nez rouge, symptomatique du rhume qui ne le quittait jamais. Ou était-ce l'alcool ? Ses vêtements vaguement moyenâgeux étaient légèrement nimbés d’un parfum plutôt agréable, la senteur était douce… mais austère et acidulée… en harmonie avec ses yeux perçants du même coloris que sa crinière.

Il était le seul dont Rō Kaïoshin n’avait pas pu calculer le potentiel latent… parce que Shanks avait une moitié de cerveau mécanique.

C’était un cyborg.

Winter avait été le jouet de Gero, dans cet univers.
Shanks avait été celui de Wheelo, dans un autre.

Leurs destins étaient aussi différents que les personnalités de leurs marionnettistes respectifs, mais Winter et Shankz auraient certainement eu matière à s’entendre, dans une autre vie. En attendant, ce dernier restait un mystère pour Rō Kaïoshin qui avait de fait cherché à libérer le potentiel du roux avant tous les autres, par curiosité quant à sa puissance cachée. Mais pas seulement, la vraie raison était ailleurs :

Rō Kaïoshin n’avait confiance qu’en deux personnes ici… et il s’agissait de Shanks et de C-F. À savoir les deux seules personnes à être en partie mécaniques, donc théoriquement immunisées contre les capacités de contrôle mental de Démigra. En libérant le potentiel du roux, le doyen s’assurait ainsi de ne pas créer de monstre qui se retournerait contre eux en plein milieu de l’affrontement final, sinon bien avant.

— Doyen, j’ai encore besoin de votre assistance.

Rō Kaïoshin marqua une pause, c’était C-F qui venait de l’interpeller. Probablement pour “zapper de chaine”. Le robot n’était pas capable de le faire tout seul et contemplait donc en permanence la même scène au travers de la boule de cristal, à savoir : l’ouverture vers la Dead Zone en apparente extension. Dead Zone dans laquelle Freezer avait déjà eu à bannir certaines personnes par le passé, comme le sixième membre oublié du commando Ginyu. Dead Zone Dont C-F s’étonnait surtout de voir la présence grandissante passer dans l’indifférence générale.

La brèche était certainement l’une des nombreuses conséquences du glissement de terrain Omniversel, opéré par Demigra. Tout le monde avait d’autres priorités en cette heure éminemment critique. Et certains ne l’avaient même pas remarquée. Mais quand même…

Le doyen quant à lui grommelait encore suite à la demande du nihilien. S’il devait être interrompu comme ça toutes les trois minutes… il n’arriverait jamais à révéler le plein potentiel de Shanks à temps. Le dieu se remit alors à danser en cercle. Un œil averti aurait néanmoins facilement remarqué que sa présente chorégraphie était différente de la précédente. Plus complexe et plus exaltée. D’ailleurs, tandis qu’il avançait… le vieux gesticulait de plus en plus vite, et plus vite que ça encore. Jusqu’à ce que se détache de lui — par le dos — une espèce d’image rémanente translucide. Et lorsqu’il eut effectué un tour complet, le vieux se retrouva précisément dans le dos de sa copie.

Il lui tapa alors sur la colonne vertébrale, de la main droite posée à plat.

Le fantôme opalescent sembla instantanément prendre une consistance nouvelle, comme investi par un simulacre de conscience. Le vieux reprit alors sa danse de libération de potentiel tandis que la copie translucide se dirigeait vers C-F qui l’observait d’un air curieux.

Le spectre s’assit tranquillement en face du robot, la boule de cristal flottant entre les deux.
Le fantôme entoura alors de ses mains le globe nacré, sans le toucher… puis apostropha le Frankenstein de Gero.

— Alors, qu’est-ce que tu veux voir ?

À ces quelques mots, C-F comprit que la copie était exactement comme l’original, dans le style et l’intonation. Le robot ne répondit pas immédiatement à la question posée, parce qu’il y réfléchissait encore. Son rôle dans le groupe — à l’instar de Cell — était celui de chasseur de tête. Ils étaient déjà huit, mais C-F ne se sentait pas encore suffisamment en confiance avec cette équipe. Il la trouvait très bien pensée en termes de combinaisons stratégiques…… mais Cell avait négligé le volet de la force brute et des capacités originales décisives.

Or, une bonne dose de bourrinage et des pouvoirs originaux… il en fallait quand même un peu pour espérer battre Démigra.

Cell avait formellement interdit de faire venir plus de dix membres de première ligne… or en comptant Son Gohan ainsi que l'hypothétique recrue de ce dernier, le compte était déjà bon. Pourtant C-F nourrissait désormais l’intention d’ajouter une ou deux personnes en plus.

Encore fallait-il les trouver.
Encore fallait-il que Cell accepte… de gré…… ou de force.

— Trouvez-moi des gens forts. On en manque encore…

— Là tu parles ma langue, petit. Je ne veux pas vous vexer… mais votre équipe là, je parierais pas dessus, en l’état.

— …

— Cela dit… votre leader n’avait-il pas ordonné de ne pas en faire venir plus ?

— C’est pour ça que je vais vous demander de chercher des gens qu’il ne sera pas en mesure de faire partir… même s’il le voulait.

— C’est pas de la conspiration ça, des fois ?

— …

— Tu vas te faire des ennemis, gamin. Tu penses avoir les épaules pour ?

— On verra. Cherchez-moi des sayens. Des super sayens. Avec des éclairs.

La copie du doyen — ou plutôt ce dernier lui-même, puisqu’il était question d’ubiquité — obéit et zappa à de multiples reprises.
L’image passait d’un décor chaotique à un autre, d'une scène à une autre… en se fixant environ cinq secondes à chaque fois.

— Hum… je n’ai rien trouvé dans les galaxies environnantes.

— …… Sans éclairs alors ? Mais réduisez la portée géographique de votre recherche, les enfants de Cell ne savent pas aller très loin.

Le doyen au travers de son corps d’emprunt, fit à nouveau défiler les images. La surface du globe se scinda bientôt en une multitude de petits écrans, tous amovibles et redimensionnables d’un simple glissement de doigt. Et cette fois, le doyen semblait satisfait de la pêche.

— Oui, là… c’est déjà plus fructueux. J’en ai trouvé une trentaine rien qu’au niveau de l’ancienne galaxie Nord.

— Au niveau des puissances, qu’est-ce que ça donne ?

— C’est très disparate. L’état que tu nommes super sayen n’est pas de même nature d’un univers à un autre. J’ai l’impression que ton univers d’origine est de base le mieux loti de tous, qualitativement… mais aussi le plus pauvre quantitativement. En gros les bons éléments y sont vraiment bons… mais ils se comptent sur les doigts des deux mains. A contrario… votre univers miroir, l’univers sept, a énormément de guerriers très nuls, en moyenne. Les autres univers se trouvent entre les deux extrêmes.

— Vous connaissez la valorisation en unités ?

Le doyen ne réfléchit pas à la question, il posa la main sur le front de C-F et resta immobile quelques instants avant de la retirer.

— Oui, je connais.

— Alors, qu’est-ce que ça donne ?

— Le super sayen le plus faible est à 7000 unités. Le plus fort est à…… hum, il est à quatre millions.

— …

— Mais je n’ai pas l’impression qu’il soit vraiment à fond.

— C’est probablement Son Gohan. Pourriez-vous agrandir l’image.

L’être plasmatique posa deux doigts sur la sphère… puis les éloigna l’un de l’autre sans les lever.

— C’est lui… Son Gohan ?

— Non. Lui, c’est son petit-frère. Pourriez-vous chercher des membres du commando Ginyu, s’il vous plait ? fit C-F en empoignant de lui-même la main du fantôme pour se la poser sur le front.

— Il y en a un qui t’intéresse en particulier ?

— Ginyu et Guldo. Au pire Barta… si vous en trouvez un qui soit vraiment très rapide, sa vitesse pourrait nous être utile.

— …

— Si vous ne trouvez aucun membre du commando… notez simplement pour moi les meilleurs guerriers que vous pourrez trouver dans les environs plus ou moins immédiats, indépendamment de leur race.

— Ta demande n’est pas assez précise, ça va prendre du temps.

— Ça ne fait rien. Faites-le. Et ouvrez-moi un écran sur Cell et Gohan aussi. Je reviens tout de suite.

C-F surprit le fantôme en se levant soudain pour aller faire les cent pas ailleurs, sans attendre les premiers résultats. Le robot fit quelques pas hasardeux… avant de s’arrêter en croisant lourdement les bras, perdant son regard le long de la rougeoyante ligne d’horizon.

Pas bon.
Pas bon du tout.


La situation se présentait vraiment mal.

Le dragon n’allait plus tarder à plier bagages. Or, il était absolument nécessaire de retirer le bâton de Démigra… avant de pouvoir formuler le vœu de remettre l’Omnivers à son stade initial. Le dragon avait assuré être incapable de rétablir l'ordre Omniversel tant que le bâton ne serait pas retiré. Lequel bâton n’était d’ailleurs plus qu’à quelques minutes seulement d’atteindre l’irrévocable point de non-retour. Il devenait impératif d'envisager le lancement prématuré du raid vers le Sud. Et Gohan et Cell qui ne se décidaient toujours pas à se montrer…

L’opération sur Shanks — elle non plus — ne présentait pas de signe d’avancée particulière.

Avec tout ça, C-F se demandait maintenant s’il n’allait pas falloir lancer le raid de la dernière chance en deux vagues distinctes… la première étant composée de ceux déjà présents et prêts à partir immédiatement. La seconde étant composée de Shanks et des retardataires.

Encore que… C-F se demandait de plus en plus si, en lieu et place de retardataires, il n’était pas plutôt question de déserteurs.

Le robot resta immobile, s’immergeant plus profondément dans ses réflexions.

Au bout d’une minute… il refit surface et retourna s’asseoir silencieusement face à la boule de cristal. C-F leva alors les yeux en direction du fantôme opalescent. Si ce dernier venait à lui apprendre que Gohan et la créature parfaite de Gero étaient toujours introuvables… alors le robot était décidé à s’arroger le leadership décisionnel dévolu à Cell… pour lancer séance tenante la première descente vers le Sud.

— Alors… avez-vous trouvé le commando Ginyu ?

— Oui… certains. J’ai notamment trouvé deux Guldo plutôt bons. Mais permets-moi de te faire remarquer que recruter quelqu’un comme ce Guldo… c’est aussi prendre le risque de le voir passer chez l’ennemi.

— Vous ne pensez pas qu’il ait le mental ?

— Lui là ? Franchement, non, je ne pense pas. Après, ça dépend de ton goût pour le risque.

— Vous parlez à un robot. Le risque et moi… c’est fait deux.

— C’est pas plus mal que tu sois le chef de la bande dans ce cas. Les forces du bien ont énormément besoin d’un gars posé comme toi, ce soir. Et les esprits me soufflent à l’oreille que tu es le plus intelligent du groupe, de très loin. C’est bien ça, très bien même…

— Je vous ai déjà dit plusieurs fois que je n’étais pas le chef. Et que je ne voulais pas l'être.

— Et bien tu devrais y réfléchir plus sérieusement. Et je ne suis pas le seul ici à le penser.

— Les chefs c'est juste bon à couler avec le navire. Qu’en est-il de Cell…… et de Gohan ?

— J’ai trouvé Cell. Son Gohan de l’univers n°6 par contre est totalement hors-champ.

— Kamé House ?

— Non, il n’y est pas.

— Le palais du Tout-Puissant ?

— Non plus.

— Chez son grand-père maternel ?

— Il n’est ni là-bas ni nulle part ailleurs. Il n’existe littéralement plus. Ou il a été tué…

La légère crispation des pattes antérieures de C-F n’échappa pas au fantôme du doyen. Le robot commençait à réaliser que le camp des forces du bien n’était peut-être pas le seul à jouer ses coups en avance. C-F réalisait aussi que plus ça allait… plus il était vraisemblable qu’il soit quant à lui emmené à faire cavalier seul. Le groupe était voué à se dissoudre, à imploser, sous l’effet de la bombe “paranoïa”.

Pour l’instant ça allait… mais valait peut-être mieux quitter le navire… avant que ça ne commence à chauffer pour de vrai. D’ailleurs ça commençait déjà. Rien n’excluait par exemple l’hypothèse très probable selon laquelle Rō Kaïoshin serait déjà devenu un pion de Démigra… en train de mentir à C-F pour emmener ce dernier à prendre des décisions regrettables, comme l'éclatement du groupe en deux modules.

— Ne commence pas déjà à penser à ça, fit le fantôme en posant doucement la main sur l’épaule du robot.

— …

— … C’est trop tôt. Attends au moins que le groupe soit au complet.

— De toute façon ce n’est pas à moi de prendre les décisions.

— …

— Pourriez-vous me montrer l’écran de Cell s’il vous plait ? Il avait dit qu'on lancerait les opérations à 20 heures au plus tard.

— Il n’est pas encore 20 heures.

— Pas loin. Alors… cet écran ?


Le fantôme fit glisser ses doigts sur le globe translucide, lequel afficha alors, en grand, l’image d’un désert de sable rouge.

Cell se trouvait en suspension au dessus du sol vermillon de cette colossale planète au climat foudroyant.

Même sans y être… le fantôme du doyen et C-F devinaient parfaitement, et ce rien qu'au visuel, le niveau extrême des conditions d'entrainement auxquelles se soumettait l'hybride. Car il s'entrainait. Non, il ne s'entrainait pas. S'entrainer à moins d'une heure d'un combat décisif n'avait pas de sens. Il s'échauffait simplement… en prévision de la bataille finale. Et Cold 444 l'accueillait le temps de cet échauffement. Autour de Cell, sur un rayon de 200 mètres, se dressaient haut, 12 pitons rocheux… sur lesquels trônaient 12 Cell juniors.

12 apôtres, religieux spectateurs de la démonstration de style martial que leur offrait leur créateur.


Ceci sera mon dernier avertissement les amis…


— Il est tellement pris par son échauffement qu'il en a oublié l'heure ! s'indigna Slug le géant de sa voix tonitruante, eu égard à la présence de Cell sur Cold 444, à quelques minutes à peine du coup de sifflet de départ pour la bataille finale.

Le seigneur Slug était certes juché sur son trône, surplombant toute la zone, mais sa vue pouvait se faire assez perçante pour observer très facilement — même depuis sa hauteur — tout ce que voyaient C-F et le doyen, à ses pieds, à travers leur boule de cristal. Le gigantesque namek balafré — qui avait pris ces proportions à la demande jusqu'ici inexpliquée de Cell — se retourna alors vers Piccolo, établi sur le trône à sa gauche. Slug s’était tourné avec peine, lourdement et lentement ; son âge avancé ne lui permettait plus de mouvements trop vifs.

— Dis-moi, Diccolo, tu ne m'as toujours pas expliqué qui était ce dragon qui interpelle Freezer depuis tout à l'heure…, souffla le vieux Slug après avoir humecté ses lèvres rabougries par le temps.

Piccolo était jusqu'ici focalisé sur la présence de Démigra. Présence matérialisée par un immense halo de lumière vert fluo, se détachant au Sud du Kaioshinkaï ; cette tache luminescente était vraiment grande… comme si l'Archidémon cherchait à marquer son territoire et à faire passer un message aux potentiels conquistadors du coin. Étant concentré sur tout cela, Piccolo avait mit quelques secondes à réaliser que Slug venait de lui parler. Il marqua alors un silence puis répondit à son voisin de droite, sans le ton véhément avec lequel il s'adressait encore à lui il y avait à peine une poignée de minutes de cela. Les deux se connaissaient, du moins ils connaissaient chacun une version alternative de l'autre. Et chacun avait eu bien du mal à se faire à l'idée que l'un et l'autre n'étaient pas les monstres qu'ils avaient connus chez eux.

— Ce dragon, c'est la seule chose que Démigra n'avait pas prévue dans son “plan parfait”.

— Plaît-il ?

— Démigra ignorait l'existence des super dragon balls.

— Moi aussi.

— Nous aussi. Personne ne savait… jusqu'à ce que Cell en remarque une par hasard dans le ciel de l'Orangeraie… et s'y intéresse. Je pense qu'elles étaient auparavant éparpillées dans les douze univers… mais que l'effondrement de ces mêmes-univers les a, de fait, rapprochées. Nous avons ensuite utilisé un vœu du dragon Shenron pour réunir en un seul point les sept super dragon balls.

— Ici-même ?

— Ici-même.

— Démigra n'est pas au courant ? Ce dragon est visible de loin pourtant.

— Si, il l'a vu. Il a même essayé de l’attaquer à distance tout à l’heure.

— Et donc ?

— Il semblerait que ce dragon soit capable de se protéger tout seul.

— Je vois. Petit gabarit…… mais la carpe magique envoie du lourd.

— Et encore, ce dragon nous a dit n'être présentement qu'une version affaiblie de ce qu'il devrait normalement représenter. Son gabarit, pour reprendre tes mots, aurait dû être mille fois plus imposant, selon lui. Pareil pour les super dragon balls.

— …

— Il paraît qu’elles ont normalement chacune la taille d’une planète, selon le dragon toujours.

— Ah ouais ? Carrément une planète ? Difficile à imaginer…

— Hm. Comme tu dis. Mais depuis que les univers ont fusionné… les lois de l'univers ont été ébranlées… et le dragon avec.

— …

— Ce qui réduit considérablement nos options…

— Et concrètement ça veut dire quoi ?

— Il n'est par exemple plus possible de voyager dans le temps pour effacer les conneries de Démigra. Ou encore : une personne qui meurt, à partir de maintenant, n'a plus la garantie de se rendre automatiquement au poste-frontière de l'au-delà. Elle a en fait une chance sur deux de monter chez Enma sous la forme d'un nuage… et une chance sur deux de tomber directement dans le néant.

— Une sorte de bug ?

— Un bug, oui.

— Ok, je vois le genre, souffla Slug dans un parlé jurant avec son physique décrépi.

— Le problème c’est qu’étant donné que les lois universelles ont été attaquées, ce dragon n'est — à l'instar de Shenron — apparemment plus capable de réaliser n'importe quel souhait… sinon tu penses bien que nous aurions déjà demandé la mort de Démigra… et le retour à l'ordre de l'Omnivers.

— Oui, ça j'avais cru comprendre. Mais pourquoi ne laissez-vous pas ce pauvre dragon repartir dans ce cas ?

— Parce que ce super dragon retrouvera toutes ses capacités à la seconde-même où nous aurons retiré le bâton de Démigra du Kaioshinkaï. C'est pour ça que l’autre démon ne vient pas à notre encontre… il ne veut pas laisser son précieux bâton sans surveillance. Surtout que si le statu quo se prolonge… il gagne par forfait… parce que son bâton atteindra le cœur des fondations-mêmes de tout ce qui existe.

— …

— Auquel cas le dragon nous a assuré qu'il s'évaporerait définitivement… dans la demi-seconde qui suivra l'incident.

— En gros…… c'est la merde.

— Oui. Démigra est un fou échappé de l'asile.

— Ouais. Clairement, ouais. Au fait…… est-ce qu’il a essayé de prendre contrôle de ton esprit ces dernières minutes ?

— Pourquoi tu me demandes ça ?

— Comme ça.

— …… Et toi ?

— Oui, cinq fois.

— … Moi, quatre.

— Bordel, ce connard perd rien pour attendre hein ! Je vais lui enfoncer son bâton dans le cul moi… j’ai déjà hâte d’y être.

— Tu as hâte… d’être sur le champ de bataille ? Eh bien…… je dois avouer que moi aussi.

— Ah ouais ? On va se le faire ?

— Oui, j’y compte bien.

— Non, je veux dire… viens on va se le faire là, tout de suite ? Toi, moi et Tapion. Ta magie est décuplée par Chôkyoshinjutsu non ? Ça et notre force de frappe à Tapion et moi…… c’est complètement jouable.

— Ce n’est pas le moment de plaisanter Slug.

L’immense namek à la longue cicatrice orange se tourna laborieusement sur sa droite, faisant bientôt face à la créature insectoïde tout aussi titanesque que lui, sinon beaucoup plus, puisque les jambes de l’insecte géant étaient allongées devant lui pour permettre au reste de son corps de tenir dans son trône. À contrario, Slug et Piccolo se tenaient plutôt en position pharaonique. L’insecte non moins faramineux avait donné plus d’une sueur froide à Slug lorsqu’il avait fait son entrée, remarquée et remarquable, au Kaioshinkaï… quelques minutes plus tôt.

Ce même Slug qui l’accosta ce coup-ci l’air de rien.

— Tapion, viens on va se faire Démigra, toi et moi, avant qu’il ne soit trop tard.

— Non.

Le mot était direct et n’appelait apparemment pas à la poursuite d’une éventuelle conversation.

— Tu es sûr ? Tu attends le retour de Cell ? Venez pas vous plaindre si le dragon se casse avant…

— Si tu me reposes la question… je considérerais que tu es manipulé par Démigra et que tu essayes de diviser pour mieux régner.

— ……

Slug se détourna lentement de son voisin de droite…

Et fixa alors silencieusement l’immense Kaioshinkaï agonisant, déroulé devant ses yeux. Le super namek resta ainsi quelques instants… à contempler longuement le Tartare et son silence de mort… avant de se tourner à nouveau vers Piccolo, comme frappé par une révélation.

— Pourquoi le dragon n’arrête pas de dire qu’il reste deux vœux ? C’était quoi le premier ?

— Discuter librement avec lui.

— Ok, pas trop bête ça… vous vouliez le faire patienter avec de la parlotte ?

— On voulait surtout qu’il puisse nous renseigner librement sur ce qu’il sait déjà des sujets qui nous intéressent. Notamment sur le temps restant avant que le bâton de Démigra n’atteigne le point de non-retour. D’où le sablier que tu vois à ma gauche.

Le vieux Slug se pencha péniblement vers le sol. Il jeta alors un œil au pied du trône de Piccolo. Et effectivement… collé au flanc gauche du siège… se tenait un grand sablier empli de sable bleu. Lequel sable était déjà écoulé pour moitié, à vue de nez. Slug se redressa finalement sur son siège, ses vieux os craquèrent de partout, tympanisant violemment Païkuhan, qui méditait plus bas… au pied du trône de Tapion.

Païkuhan se demandait encore comment faisaient tous ces gens autour de lui, pour parler tranquillement entre eux, sans faire grand cas des tentatives de prise de contrôle mental de Démigra. Païkuhan lui-même, pourtant éternel rival de l'illustre Goku de son univers d'origine, se sentait là maintenant devoir rester concentré à 99,99% sur l’unique objectif de ne pas se laisser infiltrer. Il avait déjà repoussé avec succès deux attaques virtuelles de Démigra… mais le second assaut de l'Archidémon avait été beaucoup plus dur à stopper que le premier.

Et ce serait probablement pire pour le troisième.

Alors entendre Slug parler de cinq assauts enrayés…

Comme si de rien n’était…

Tous ces gens devaient vraiment avoir des personnalités hors-normes…

— Et vous voulez réserver un vœu pour réinitialiser l’Omnivers ? souffla le vieux super namek à son voisin de gauche.

— En effet.

— Et l’autre vœu… pourquoi ne pas l’utiliser maintenant ? Il est libre celui-ci non ?

— Du moment que ce n’est pas trop compliqué… oui, on pourrait l’utiliser, en théorie. Mais Cell a décidé qu’il valait mieux le garder en réserve… au cas où nous devrions nous adapter en urgence aux événements imprévisibles à venir.

— Si tu veux mon avis… il y a un événement tout ce qu’il y a de plus urgent et prévisible sur le feu. Et c’est le départ du dragon. Vous feriez mieux de griller vos jokers tant que vous le pouvez encore.

— Slug. Tout le monde ici y a déjà pensé. Et personne n’en a parlé… pour éviter d’être inutilement placé sur le banc des pions probables de Démigra. Si tu veux un conseil… à partir de maintenant, tu devrais tourner ta langue dans ta bouche et surveiller tout ce que tu dis…

— …

— Si tu pensais à retrouver ta jeunesse… il faudra attendre après la guerre.

— …

— De toute façon… Cell a été clair : personne ne touche aux vœux en son absence.

Ça suffit. Je m’en vais. Adieu.


Attends ! scanda C-F en se redressant subitement de sa position assise, tandis que les trois géants levaient — d’un même élan — les yeux vers le dragon qui les surplombait. Païkuhan lui-même ouvrit un œil.


J’ai assez attendu, Freezer. Débrouillez-vous maintenant.


Très bien. Je vais formuler mon prochain vœu.


Les pupilles des trois géants rétrécirent en descendant simultanément vers C-F, qui se tenait debout à quelques mètres de leurs six pieds.

Vas-y alors, quel est ton vœu ?


Je veux que tu restes encore avec nous jusqu’à ce qu’on décide de ton départ.


Je refuse.


Comment ça tu refuses…


Je ne veux pas.


Et c’est possible ça ?


Tellement possible que je m’en vais séance tenante.


Très bien… je comprends, laisse-moi reformuler le vœu dans ce cas.


Fais donc.


Tu restes sur place pour encore 20 minutes. Tu peux bien cet effort-là au moins ? 20 minutes et pas une seconde de plus.


Accordé. Je vais faire la sieste pour passer rapidement les 20 minutes. Ne vous avisez pas de me réveiller pour autre chose que l’exaucement du dernier vœu.


Comment ça tu vas faire la sieste ? Et que fais-tu alors de notre premier vœu de pouvoir discuter librement avec toi ?


Vous en perdez le bénéfice. C’est à prendre ou à laisser.


…… Très bien.



Cela étant, le dragon ferma un à un ses 360 petits yeux rouges, jusqu’au dernier.

Au même moment, un sablier au contenu carmin — haut d'un mètre et destiné au décompte des 20 minutes — tombait subitement du ciel… et s’écrasait, de tout son poids, pile au pied du sablier au contenu bleu… lui-même planté à la gauche du trône du mentor de Gohan.

Ni ce dernier ni personne d’autre n’y accorda pourtant la moindre once d'attention. A cet instant précis… presque tous les yeux du Kaioshinkaï étaient rivés sur une seule et unique personne : C-F. Tout le monde le regardait désormais comme on regarderait un cadavre.

Il soutint tous leurs regards sans défaillir.
Ces regards qui trahissaient tous la même interrogation, cruciale.
Le Kaioshinkaï tout entier vibrait désormais au rythme du même bruissement…

Un bruissement pour un murmure.

Un murmure pour une question…
Une seule et unique question…

Spoiler
Pourquoi avoir demandé seulement 20 minutes ?


Pourquoi pas une heure ? Ou quarante-cinq minutes ? Ou encore une demi-heure ?

C-F s'imaginait-il une seule seconde qu'il soit possible de tuer Démigra d'ici 20 minutes au plus tard ?

En demandant un délai aussi court, le robot venait purement et simplement de condamner l'Omnivers.

Et la question qui se posait alors était évidemment :

Spoiler
l'avait-il fait exprès ?


Et chacune des personnes actuellement présentes au Kaioshinkaï avait sa propre réponse à cette question.
Toutes ces réponses étant par ailleurs, pour certaines, différentes entre elles, plus ou moins radicalement :

. Il a paniqué, et donné le premier chiffre qui lui est passé par la tête…

. Il est contrôlé… et il a fait exprès de donner un chiffre dérisoire, sans prendre le temps de négocier à la baisse en partant de plus haut…

. Il n’est pas contrôlé, c’est simplement qu’il a voulu éviter de prendre le risque de négocier plus que 20 minutes… car le dragon était déjà assez à cran et aurait pu claquer la porte avant la fin des pourparlers…

. C’est un robot, ce chiffre de 20 est probablement la résultante d’un calcul probabilistique qui nous échappe…

. Il s’est sacrifié en faisant le sale boulot, même en sachant que ça le mettrait directement sur le banc des suspects…

. Il essaye de faire passer sa trahison préméditée pour un calcul probabilistique, de la panique ou un pseudo-sacrifice…

. C’est un robot… il ne peut pas avoir été contrôlé, alors soit il obéit à quelqu’un qui est contrôlé… soit il est blanc comme neige.

. L’idée comme quoi les robots ne peuvent pas être contrôlés est une chimère… et il joue dessus…


Énormément de réponses différentes dans l'assistance, donc. Mais pour seulement deux conclusions possibles, au bout du compte :


Laissons-lui la vie et le bénéfice du doute… des fois que.

Ne prenons aucun risque… il faut le tuer.



C-F soutenait toujours silencieusement les regards.

Tous les regards…… jusqu’au bout.
Et de tous ces regards lourds comme du plomb… il tira un chiffre : 50% étaient pour son exécution. 50% étaient contre.

Tout allait se jouer sur Cell, à son retour d'entrainement.

Et l’avis de l’hybride sur la question ne faisait d’ores et déjà aucun doute.
Dernière édition par omurah le Jeu Juil 14, 2016 21:10, édité 4 fois.
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar Rebel O'Conner le Dim Juil 10, 2016 14:57

Seul Rō Kaïoshin savait l’opération totalement veine.

tu veux dire "vaine", je suppose
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar omurah le Dim Juil 10, 2016 15:03

Absolument, merci :mrgreen:
D'ailleurs je viens de remarquer une autre faute qui m'a cramé les yeux x) , y'avait écrit "qui meure" au lieu de "qui meurt". Comme je disais à Max il y a quelques jours, c'est toujours au moment de poster que les fautes commencent à me sauter aux yeux par paquets de cinq, alors qu'avant, j'ai beau faire 50 relectures, rien à faire, je vois que du feu ; faudrait qu'on m'explique un jour quelle est cette sorcellerie :lol:
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar niicfromlozane le Dim Juil 10, 2016 15:06

Ça vient l'agencement, du regard que tu portes.

Tu peux tenter un truc tout con : changer a taille de la police. Les mots ne seront plus disposé de la même manière et les habitudes de ton cerveau qui font que tu zappes des erreurs ne seront plus les mêmes.

Sinon nice chapitre btw.
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar omurah le Dim Juil 10, 2016 15:15

niicfromlozane a écrit:Ça vient l'agencement, du regard que tu portes.

Tu peux tenter un truc tout con : changer a taille de la police. Les mots ne seront plus disposé de la même manière et les habitudes de ton cerveau qui font que tu zappes des erreurs ne seront plus les mêmes.

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niicfromlozane a écrit:Sinon nice chapitre btw.

Thanks ! :)
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar niicfromlozane le Dim Juil 10, 2016 15:25

spas brillant, c'est un des premiers trucs qu'on apprend quand on est dyslexique. ;)

Pour y aller un peu plus en détails : je suis vraiment impressionné par les différents agencements des groupes en présence, et surtout par la profondeur des différents enjeux. En l'occurrence, dans ce chapitre, que ce soit le Dragon ou la paranoïa induite par le pouvoir de Demigra, y a déjà un sacré talent derrière, mais y ajouter les états d'âme de C-F sur le leadership, ce fut du grand art.
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar omurah le Dim Juil 10, 2016 16:01

Cimer x2 !

Et oui, ce sont bien ces trois enjeux-là qu'on a essayé de faire ressortir ^^
E ça a vraiment pas été facile, parce qu'il fallait les articuler entre eux :?
En tout cas ton commentaire a grave lvl up notre motiv en backstage, donc Cimer x3 ! :mrgreen:
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar Paulemile le Dim Juil 10, 2016 16:16

Winter is here 8-)
Non, pas encore, merde :lol:

Bon, on sent bien la tension à son max, là. L'équipe a la classe, je kiffe bien tous les persos présents.
Un Saiyajin boosté par le Wheelo d'un lointain univers ? Ca m''intéresse cette histoire :mrgreen:
Par contre, je suis passé à côté d'un truc ou il manque deux personnages qui n'ont pas été cités. Quand Rokaioshin fait le tour, il parle bien de 6 guerriers, dont Paikuhan, Slug, Tapion/Hilldegarne et Piccolo. Il exclut Shanks, CF, Cell et Gohan qui ne sont pas encore là. Il reste donc deux gens pas nommés. A moins que j'aie zappé ça lors d'un précédent chapitre, du coup. Winter peut-être ?

Sinon, juste quelques trucs qui m'ont fait tiquer au niveau de l'écriture, parce que le fond est parfait :
-Scouter au début du chapitre, j'ai cru que tu parlais des scouters de l'armée de Freezer, alors qu'en fait tu parles d'un scooter
-Le "j'assumerai" de Tapion à Slug, qui veut doit être remplacé par "supposerai", "estimerai", peu importe. Assume dans ce sens, c'est de l'anglais :mrgreen:

Bref, c'est juste ces deux détails dérisoires. La session sur la paranoïa était excellente aussi.
Grosse hype sur le chapitre suivant. C'est obligé, c'est là que ça va partir :lol:
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