[fic en duo] Cogito Gero Sum

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Toi, oui toi, vénéré lecteur, vénérée lectrice, ton avis global sur CGS nous intéresse !

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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar Max le Lun Juin 06, 2016 11:33

@Paulemile
Spoiler
Paulemile a écrit:Wow.
J'ai.
Trop.
Kiffé.

Gros travail dans les descriptions, les infos distillées sur les univers et gros talent pour la création des personnages aussi.
Bubbles, quoi :lol:
J'aurais dû lire ce chapitre avant de nominer des persos pour les meilleurs OC. Je suis déjà fan de Duncan et de R6-23 8-)

C'était pas juste une bonne idée d'écrire ces FB, c'était limite nécessaire, vraiment.


Même chose qu'Omurah sur les précédents coms, tu peux pas savoir à quel point ça nous fais plaisir de voir que le FB est pas complètement foiré :p


Sans plus attendre, pour tenter d'égayer ce lundi, voici C-13 pour vous détendre après - ou pendant - le boulot, c'est votre choix =p
Nous retournons donc à la trame principale quelques temps, et on continuera de poster le FB plus tard :)

Chapitre 13 : La ligue des opportunistes





— Personne ne bouge et on tire. Interdit d’esquiver. Ce sont bien tes règles, n'est-ce pas ?

— C'est ça.

— … Et ces règles s'appliquent aussi à toi ?

— … Évidemment.

— … Parfait.

— Parfait.

— Au fait… tu as remarqué… mon Makankosappo vient d’atteindre un niveau normalement suffisant pour faire sauter la région.

— …

— Et le tiens aussi. Comptes-tu t’arrêter en si bon chemin, Piccolo ? Parce que moi… je crains bien que non, lâcha la créature ultime de Gero sur un ton sans grand équivoque, ponctué d’un sourire non moins explicite.

Le namek se crispa à ces mots.

Effectivement… les deux amas de Ki commençaient à prendre un peu trop de grade à son goût.
Piccolo pourrait facilement faire cesser cette inflation déraisonnable en attaquant Cell séance tenante.
Mais l’hybride était encore trop sur ses gardes… il fallait le faire parler encore un peu… et tirer par surprise.
Ce qui impliquait malheureusement de laisser les deux Makankosappo progresser, librement, impunément.

— Tu ne tires pas Piccolo ?

— Je fais encore ce que je veux.

— Bien, mais je te préviens… tant que tu ne tireras pas, moi non plus.

— …

— Que feras-tu lorsque j’aurais chargé un rayon suffisamment puissant pour faire sauter la Terre ?

— Ça n’arrivera pas. Le Makankosappo ne fonctionne pas comme un Kaméhaméha. Tu ne peux pas le charger à l’infini. De la même manière que lorsque tu fais bouillir l’eau au delà de 100°…… elle s’évapore.

— Huh, je vois que tu connais les petits secrets de ta technique sur le bout des ongles.

— …

— Mais, dis-moi…… savais-tu qu’il était possible de faire ceci…

Sous le regard mi-médusé mi-incrédule de Piccolo… Cell s’osa à fermer les yeux en plein combat, pour ensuite déployer son bras gauche et le tendre rigidement en direction du sol. L’hybride ouvrit alors la main au bout… avant d’en écarter les cinq doigts, en éventail.

Sa main droite était quant à elle toujours au contact de son front… l’index et le majeur générant encore le Makankosappo au bout. Lequel Makankosappo atteignait d'ailleurs tout juste son plafond insurpassable. Ce qui pouvait facilement se remarquer à la structure désormais extrêmement instable et clignotante du rayon. Le bras droit de Cell tremblait d’ailleurs de plus en plus….

Piccolo n’était parvenu à charger un Makankosappo — au maximum du possible — que deux fois dans son existence. Toutes deux en entrainement. Deux réussites successives… au bout de 153 essais. Cell à contrario semblait avoir fait ça toute sa vie… et non content d’avoir déjà un Makankosappo inégalable au bout du front… paraissait vouloir faire monter les enchères encore plus haut. La foreuse latente — suspendue à l’extrémité de l’index et du majeur de sa main droite — disparut soudainement…… pour reparaître une seconde plus tard au bout de son auriculaire gauche. Après quoi, Cell débuta le chargement d’un tout nouveau rayon, au bout de la main toujours accolée à son front. Ce nouveau rayon atteignit sa charge maximale beaucoup plus vite que le précédent…… car “l'huile de la marmite était maintenant chaude”. L’attaque ainsi complétée alla immédiatement rejoindre l'annulaire gauche de Cell, pour y être temporairement stockée.

Le Makankosappo suivant se chargea encore plus vite que les deux précédents…
Et la scène se répéta jusqu’à ce que les cinq doigts de la main gauche de l’hybride soient tous ponctués d’un crépitant éclat jaune.

Et soudain, tout s’inversa.

Chaque rayon à gauche, transita jusqu’aux deux doigts de la main droite, encore accolés au front de chitine. Ils s’agrégèrent les uns aux autres. Et lorsque trois rayons s’étaient accumulés… l’ensemble présenta une teinte lavande en lieu et place du jaune. Enfin, lorsque les cinq rayons n’en formaient plus qu’un…… la couleur lavande céda alors la place à un indigo autrement plus sombre, intense et inquiétant.

Cell maîtrisait parfaitement sa respiration, autant que les mouvements de son corps… lesquels mouvements se devaient d’être chirurgicaux tout au long de l’opération, qui ne pouvait souffrir de quelque imprécision. Un simple battement de cœur trop brusque pouvait tout faire capoter. Cell ouvrit lentement les yeux… et fit glisser ses pupilles vers le haut… allant ainsi directement à la rencontre du visage de Piccolo… dont il mourrait d’envie de savourer l’expression faciale. Sa surprise fut totale lorsqu’il vit que les yeux de Piccolo lui souriaient.

Oui, les yeux encore c’était difficile à dire, mais la bouche en croissant ne laissait, quant à elle, aucun doute.
Et c’est lorsque Cell fit lentement voguer son regard vers la main droite de Piccolo qu’il comprit… et tomba des nues.
Au bout de cette même main droite, accolée au front du namek, s’animait ardemment… un rayon couleur indigo.


Personne ne bouge et on tire. Interdit d’esquiver.

Ces mots résonnaient encore, jusqu’au pied de la tour Karine.


La créature parfaite mit enfin Piccolo en joue.

Ce dernier fit précisément de même. La scène se cristallisa alors. Si l'herbe ne dansait pas au sol ; si les jets de courant électrique ne fusaient pas un peu partout autour des deux adversaires ; on eut pu croire le temps arrêté, tant leur immobilisme était parfait.

— Loin de moi l’idée de douter de ta bonne foi, mais si tu le permets, j'aimerais d’abord m'assurer du fait que tu ne me la fasses pas à l'envers, lâcha soudain Piccolo, tandis que Cell et lui se tenaient encore en respect au moyen de leurs Makankosappo respectifs.

Les antennes du namek se dressèrent alors haut, vers le ciel aux mille couleurs apocalyptiques.

À leur bout naquit bientôt un magma électrique jaune.

Jaune et d'un très haut voltage, rappelant peu ou prou le Namamidabutsu de Muten Roshi. Ledit magma grossit, grossit, et grossit encore… jusqu'à décupler en volume… puis en densité… avant de s'élancer sans crier gare dans les airs, pour subitement se figer en pleine course, à cinq mètres seulement, au dessus de la tête des deux adversaires, et à parfaite équidistance de ces derniers.

Cell leva les yeux et détailla la pelote d'électricité en suspension. Cette dernière semblait instable et crépitait énormément. En fait d'électricité, il s'agissait surtout d'une incommensurable concentration d'énergie psychokinétique. Deux rayons semblaient sur le point d'en jaillir… l'un dans la direction de la créature ultime de Gero… l'autre en direction de Piccolo, par souci d'équité.

Cell comprit alors l'objectif du namek : paralyser les corps, les esprits… et le système sensoriel.
Pour s'assurer qu'effectivement, personne ne soit en mesure de bouger. L'être parfait laissa faire, c'était les règles du jeu.

Deux décharges électriques jaillirent subitement de l'amas survolté et s'abattirent l'une sur Piccolo… l'autre sur Cell.

Les deux raies de lumière s’épanchèrent progressivement à l’entièreté des corps des deux adversaires… à l’exception de leurs bras droits respectifs, totalement épargnés par le halo doré, aveuglant, étincelant et persistant. Les bras droits avaient ainsi été dispensés pour permettre aux deux duellistes de viser et décocher leurs Makankosappo sans difficulté. Ainsi épargnés, les bras droits étaient plus réactifs que les corps. Esquiver à temps n’était de fait plus possible. D'ailleurs, autant les deux rayons anesthésiants avaient été relativement lents à atteindre leurs cibles — autant l’effet fut-il immédiat et radical. Cell et Piccolo tremblaient… leurs contours devenaient imprécis. Tous deux tentaient de bouger, pour tester la résistance de leurs entraves, mais aucun n'était parvenu à esquisser l’ombre d’un pas en avant.

Les cerveaux s'embrouillaient, la vue devenait trouble, la respiration saccadée, les idées confuses.

Cell tenta la téléportation. Ce fut un échec. C’était à peine s’il parvenait à passer l'étape de la localisation d'énergie.
L’étape d’après était quant à elle irréalisable du fait de l’instabilité de la “connexion sans fil”.

Heureusement qu'il avait vérifié qu'il n'y avait personne de trop dangereux dans les parages, avant d'accepter le petit pari de Piccolo.

Cell força sur les muscles de sa bouche… pour y dessiner un sourire.

— C'est quand tu veux mon petit Piccolo. Que le meilleur gagne !

— …

Le sourire de Cell s'estompa.

Il venait de comprendre.

— Tu n'as jamais eu l'intention de gagner… c'est ça ?

— …

— Tu étais déjà prêt à mourir, et tout ton petit manège n'avait d'autre but que celui de m’immobiliser, sachant que dans tous les cas, toi tu vas y passer… alors autant me blesser un peu au passage, même de manière négligeable.

— …

— Non ?

— …

— Non…… ton but n'est pas de me blesser. Tu as voulu m'immobiliser pour me faire perdre du temps ici et en faire gagner à Gohan. Ou alors…… pour le faire rappliquer avant que je puisse à nouveau bouger normalement. Et comment comptes-tu le prévenir maintenant que tu es toi-même immobilisé ?! scanda la créature de Gero, s'attendant déjà à voir un clone de Piccolo surgir des fourrés, en réponse.

— Tu te fourvoies complètement Cell.

— ……

— Je t’écraserai moi-même, et je n’aurais besoin de l’aide de personne pour ce faire, sourit enfin le namek, les yeux bouffis de conviction.

— C’est vrai ?


Piccolo fut saisi par la surprise. L’air qu’affichait Cell n’avait rien d’ironique ou d’amusé. Il avait le visage placide et froid. L'hybride avait été frappé par l’apparente confiance qu’affichait le namek — qui se faisait précéder par son intelligence remarquable — et n’ayant pas pu lire la peur de la mort dans ses yeux, Cell avait fini par douter. Sa question n’était, de fait, pas ironique. C’était une vraie question.

— Oui, c’est vrai. Et alors ? cracha le namek sans démordre.

— Parce que si c’est vrai… alors tu nous mets tous les deux en position de “c’est toi ou moi”.

— Il m'avait semblé comprendre que c'était déjà le cas.

Le visage de Cell s’assombrit un peu plus encore.

— Eh bien, malheureusement pour toi, j’ai envie de te croire, quand tu prétends pouvoir me battre.

— Et tu as raison de me croire.

— …

— Surtout si tu viens d’un autre univers… auquel cas tu ne me connais pas… et tu ne sais pas ce dont je suis capable.

— Je n’avais pas l’intention de te tuer. Pas aujourd’hui. Pas comme ça. Toi je voulais te garder de côté, pour le dessert. Mais si c’est toi ou moi… alors je préfère encore que ce soit toi, rétorqua l'hybride en levant le bras droit pour orienter son Makankosappo pile entre les deux yeux de Piccolo. Eh bien Piccolo, si tu as bluffé tu meures, alors j'espère pour toi que tu n’as pas bluffé. Je te donne cinq secondes, pour tomber le masque… et au bout du décompte, si cet air suffisant est encore placardé sur ton visage… je tire !

— …

— 1

— …

— 2

— …

— 3

— …

— 4, murmura Cell, au sourire élargi.

— …

— 5 !

L’être parfait décocha son Makankosappo en plein milieu du front de Piccolo.

Se produisirent alors subitement deux événements extraordinaires, imprévus aussi bien du mentor de Gohan que de Cell.

L'événement que n'avait pas prévu Cell… c'était que son Makankosappo n'avait, pour une raison inconnue, pas heurté Piccolo entre les deux yeux mais au niveau du plexus. Et l'événement que n'avait pas prévu Piccolo tenait au fait — plus surprenant encore — que le Makankosappo qui l'avait heurté en plein plexus… loin de l'avoir macabrement perforé d'un bout à l'autre… avait simplement rebondi.

La foreuse de Cell avait rebondi sur le torse de Piccolo comme un ballon en cuir aurait rebondi sur la poitrine d'un joueur de foot. Toute proportion gardée parce que le namek l'avait quand même sentie passer. Il avait le souffle totalement coupé et le torse cramé au niveau du point d'impact. N'empêche que le Makankosappo avait bel et bien rebondi… pour ensuite aller se perdre dans le ciel.

Piccolo n'en croyait pas ses yeux.

Cell n'en menait pas large non plus.

Une seule et même question semblait vriller les cerveaux à cet instant précis.

Etait-ce Piccolo qui était trop fort ?

Ou Cell qui était trop nul ?


Un léger coup de vent s'invita, passant le balai sur le champ de bataille, sans souffler la réponse.



~~~~~~~~


Le silence tombal fut rapidement supplanté par le rire horriblement tympanisant du namek.

Cell patienta quelques secondes, le temps que ce rire perde un peu en altitude. Il s'arrogea alors la parole.

— Tu as tort de rire, Piccolo…

— Ah bon ?! Tu m'en diras tant Cell ! D'ailleurs, dois-je vraiment t'appeler Cell ? Tu n'as rien de la machine inarrêtable que j'ai connue, sourit le namek en levant triomphalement le menton. Tu n'es clairement pas le Cell de mon univers. Le fait que je sois incapable de sentir ton énergie m'avait déjà mis la puce à l'oreille… mais là, on a la preuve par trois. Tu es un robot ou je ne sais quoi. Et malheureusement pour toi, il semblerait que l'univers dont tu proviens ne soit pas du tout à la même échelle de puissance que le mien. Tu as peut-être été battu par un Gohan de la même ligue que toi, dans ton univers. Mais ici… tu n'es pas dans ta catégorie. Notre Krilin national serait à coup sûr capable de te terminer en trois secondes !

— Tu n'as rien compris Piccolo, lâcha Cell en forçant un sourire.

— Je suis tout ouïe Cell, souffla le namek, tout en orientant à son tour son Makankosappo pile entre les deux yeux de l'hybride.

— Tu es bête ou quoi ? C'est évident que je n'ai pas tiré un Makankosappo à pleine puissance. Sinon tu ne serais déjà plus de ce monde.

— …

— J'ai réabsorbé le Makankosappo que j'avais préparé. Il est actuellement stocké dans mon bras droit. Ce que j'ai tiré sur toi n'était rien d'autre qu'une coquille vide. Normal qu'elle ait rebondi. Je voulais simplement te tester… pour voir ce qui tu manigançais et qui te donnait cet air si confiant.

Piccolo partit dans les aigus. Son éclat de rire fit presque trembler les petites pierres rescapées au sol.

— C'était quoi ça, Cell ? Le bluff de la dernière chance ?

— Non. La preuve, j'ai eu ce que je voulais, je sais maintenant ce que tu ourdissais et qui te donnait autant d'assurance. Si mon simili-Makankosappo a heurté ton plexus en lieu et place de ta tête… c'est parce que tu as utilisé Chôkyoshinjutsu, la technique d'agrandissement. Laquelle technique n'a pas eu le temps d'aller au bout du processus… tu n'as gagné que quelques centimètres de hauteur… mais ça a été suffisant pour éviter le tir en pleine tête. C'était ça ton plan. Et grâce au Chôkyoshinjutsu tu n'as pas violé les règles. Étant donné que tu n'as à proprement parlé ni bougé, ni esquivé. Vraiment bien joué Piccolo, tu m'impressionnes énormément.

— D'accord ! Donc après le bluff éhonté…… vient le brossage dans le sens du poil, sourit le namek, avec une hauteur à rendre Végéta admiratif. Tu es très amusant Cell, malheureusement je n'ai pas ton temps dans l'immédiat. Tu es venu, tu as vu, tu as perdu. Tu es tombé sur le mauvais Piccolo. Et maintenant… tu vas mourir… bêtement.


Cell ne regardait pas Piccolo dans les yeux. Mais lorsque leurs regards se croisèrent à nouveau… le mentor de Gohan se mit à rire aussi fort que lui permettait la paralysie musculaire et psychique qu'il s'était lui-même infligée, en vertu de son petit arrangement avec l’hybride.

Paralysie qui ne prendrait malheureusement pas fin avant cinq bonnes minutes.

— Tu veux savoir la grande différence entre toi et moi, Cell ? sourit le namek en exposant tous ses crocs aiguisés.

— …

— La différence… c'est que moi je n'ai pas l'intention de te dire à quel moment je vais tirer.

Le sourire de Piccolo s'élargit.
Celui de Cell s'était à contrario estompé, et ce depuis longtemps déjà.

— Le plus ironique c'est que contrairement à ce que tu semblais penser… je n'avais aucun plan particulier, au départ. Tu as surestimé mon intelligence et c'est précisément ce qui va causer ta perte ! Je n'avais aucun plan… à part te rayer un peu la carrosserie avant de mourir de ta main. Mais quand j'ai vu que tu avais commencé ton décompte stupide, je ne pouvais décemment pas laisser passer une telle perche. J'ai alors pensé à utiliser Chôkyoshinjutsu à la fin du décompte, en croisant les doigts pour ma survie. Alors, je ne te dis pas quelle fut ma surprise, lorsque j'ai vu ton Makankosappo rebondir sur ma poitrine ! Je vais te dire quel était ton plan… parce que, vois-tu, j'ai parfaitement compris ton plan. Lorsque tu as réalisé que je n'étais pas le Piccolo auquel tu pensais te frotter… tu as paniqué et tu as voulu m'assommer. Et tu aurais réussi si je n'avais pas utilisé Chôkyoshinjutsu. Ton Makankosappo, tout faible soit-il, était assez puissant pour m'assommer… s'il m'avait touché en pleine tête. Malheureusement pour toi…

Cell serra les dents. Ce qui n’échappa pas à Piccolo. L’hybride n’avait vraisemblablement pas prévu le recours à l'agrandissement. Une technique dont il avait presque oublié qu'il était lui-même capable de l'utiliser. Et Piccolo n'allait certainement pas lui en laisser l'occasion.

Comme promis, et contrairement à la créature parfaite : Piccolo allait tirer sans prévenir.

Cell scanna mentalement son propre corps… puis son Ki. Il passa ensuite Piccolo au crible.

L’être parfait en vint à la conclusion que la paralysie dont le namek et lui faisaient l'objet durerait encore cinq minutes. Non… elle durerait cinq minutes pour Piccolo, mais Cell, lui, de par sa constitution singulière, serait totalement libre d'ici une minute tout au plus.

Mais une minute… ça fait soixante secondes.
Et Piccolo pouvait justement tirer à n'importe laquelle de ces soixante secondes. Sans décompte. Sans préavis.

Cell dévisagea longuement le namek.
Ce dernier sourit, avant de détourner le regard ailleurs. Hors de question de laisser l'hybride deviner l'instant du tir dans ses yeux.

Deux secondes passèrent alors.

Puis six.

Il restait 43 secondes. 43 longues secondes. Piccolo avait encore largement l'embarras du choix. Son bras était toujours tendu… et son précieux Makankosappo crépitait encore au bout, pointant pile en direction du noyau de l'être parfait.

Neuf secondes filèrent.
Puis quatre.
Puis trois.

De nombreuses gouttes de sueur perlaient dans le cou de Cell, aux pupilles anormalement dilatées et braquées sur le namek…

… Qui prenait toujours garde à ne pas le regarder dans les yeux.

……

……

Maintenant !!

L'influx nerveux transita du cerveau de Piccolo à la pointe de ses doigts électrifiés.

Le Makankosappo couleur indigo se détachait à la vitesse de la pensée…

… Quand il fut subitement emprisonné à la pointe des doigts de Piccolo, par un rayon télékinétique étranger.
Le bras du mentor de Gohan s'envola soudain, sous le regard catastrophé de son propriétaire. Le sang jaillissait de partout.

Quelqu'un avait sectionné le membre de Piccolo. D'un coup de lame.

Ce même membre qui voltigea dans les airs, avant d'être figé dans le vide par le même rayon télékinétique qui — après avoir “gelé” le Makankosappo — s'étendit au bras entier. Piccolo hurla, plus de surprise que de douleur, tandis que son épaule amputée crachait son sang violet par à-coups. Le namek vit une ombre lui passer furtivement sous le nez et bondir en l'air.

Cette ombre atterrit à quelques pas de là… non loin de Cell.

Les yeux tremblants de Piccolo se posèrent sur l'invité surprise, qui se redressait en faisant volte-face.
Le namek fut alors pétrifié par la stupéfaction. Freezer. C'était bien Freezer qui venait d'apparaître de nulle part… et de tout gâcher !

Un Freezer apparemment rafistolé, au regard désincarné et erratique.
Un Freezer qui ne dégageait aucune énergie… et qui avait en plus la capacité de se rendre invisible. Ou d'apparaître du néant !

60 secondes !
L'épisode de la paralysie était officiellement terminé.
Cell fit trois pas aléatoires, et se félicita de la facilité avec laquelle il les avait effectués.

L’hybride fit craquer son cou… puis ses doigts. Il orienta alors un regard plus qu’enchanté en direction de Piccolo, qu'il nargua un instant… avant de reporter ses yeux vers son “sauveur”. Cell s'approcha de C-F et — lorsqu'il fut pile en face de lui — lui tendit la main droite.

C-F serra silencieusement la main tendue.
Le temps suspendit alors son cours.

Cell orienta ses pupilles amarante en direction de Piccolo… comme pour s'assurer du fait que ce dernier n'avait pas manqué cette poignée de main ô combien symbolique. L'hybride sourit froidement au namek, du plus provocateur des sourires, et prolongea sciemment l'instant…

… Jusqu'à ce que les yeux éberlués de Piccolo assistent, encore une fois, à la scène qui le hantait déjà :

C-F s'en retournait une fois de plus au néant. Son corps ondulait en se floutant… avant de disparaître totalement.

Tout juste le robot eut-il prononcé ces mots, à l’endroit de Cell :

— J’y vais. Je te laisse t’occuper de Son Gohan u6. Je me charge de Païkuhan u12 et Tapion u3.

— O-kay.

— Ton ami de l’u5 dont j’ai oublié le nom m’a dit qu’il se chargerait du Kami sama que tu sais.

— Oui, oui, on fait comme ça, lâcha Cell dans un petit sourire.

— Ah, j'oubliais : fais attention, Slug u4 traîne dans les parages.

— …

— Il est arrivé dans la zone depuis moins d'une minute… et depuis, il vous observe.

— Celui de l’univers n°4, hein ? Tant mieux, il est justement sur ma liste.

Cell baissa la main quand C-F disparut entièrement. Il reporta alors toute son attention sur le namek qui ne saurait plus dire son propre nom, tant il était confus. Piccolo rassembla pourtant ses esprits. Assez du moins pour pouvoir s'exprimer de manière intelligible.

— À quoi vous sert de profiter de l'agitation universelle pour éliminer discrètement les grosses pointures ? Vous avez monté une “ligue des opportunistes” et vous préparez déjà votre place dans la saison 2 ? Alors que la saison 1 n'est pas encore terminée ?

— Eh bien, Piccolo, tu réfléchis vraiment vite ! scanda Cell, tout théâtral. Au fait… je ne plaisantais pas tout à l'heure, quand je disais avoir stocké mon Makankosappo dans mon bras droit, souffla l'hybride, en effaçant cette fois tout sourire de son visage. Tu ne pensais quand même pas que j'allais signer ce contrat de paralysie mutuelle avec toi, sans avoir de joker dans ma manche. Je savais que Freezer trainait dans le coin. Même si sur la fin, en voyant qu'il ne se décidait pas à entrer en scène, je dois avouer que j'ai eu un doute… j'ai cru qu'il m'avait trahi.

— Dis-moi, Cell, une fois que tu m’auras tué, que feras-tu ? Tu comptes éliminer tous les anciens participants du Cell game ? questionna faussement le namek, en jetant quelques coups d’œil discrets au niveau du bras encore suspendu dans le vide par le rayon télékinétique de C-F. Bras au bout duquel se trouvait encore le Makankosappo “congelé”.

— Oui. Je suis assez pressé, et j’ai d’autres choses à faire, mais ça…… j’y tiens.

— …

— Toi, tu ne me prendras que quelques secondes… si tu arrêtes d’essayer de gagner du temps en me faisant parler. Il faudra ensuite que j’aille casser du Végéta. Sans trop de parlotte cette fois : disons que ça prendra aussi quelques secondes. Ça me laisse quelques bonnes minutes pour un tête-à-tête avec notre cher Gohan, souffla Cell d'un air plutôt dépouillé d’enthousiasme, presque absent.

— Tu veux te débarrasser de Végéta et de moi… pour éviter qu'on te gêne dans ton combat avec Gohan ? Le kikoha signé Végéta-de-derrière-les-fagots, il y a sept ans, t’a traumatisé à ce point ? Dans ce cas je te propose un échange de bons procédés.


Cell dissimula plutôt bien sa surprise, cette fois.

— Vraiment ? sourit l’hybride. Ok, celle-là je dois avouer que je ne m’y attendais pas. Eh bien, dis toujours.

— Je suis moi aussi en pleine course contre la montre et je dois retrouver les sept boules de cristal. Si comme tu le prétends tu as espionné ma conversation avec Dendé alors tu sais que cette fois ce n'est pas du flan. La Terre peut exploser d’une seconde à l’autre et tu le sais. Tu comprendras donc que je n'ai pas de temps à perdre avec toi. Aussi, sois assuré du fait que je ne te dérangerai pas avant au moins dix minutes. Le temps de retrouver le radar et de courir le monde. Ça te laisse le temps d'aller trouver Végéta…… puis Gohan.

— Hun !

— …

— Ok, tu gagnes. Tu peux y aller. Je te garde pour le dessert, concéda Cell, sur un ton arrogant au possible.

— Parfait.

— ……

— ……

— ……

— ……

— Tu y as vraiment cru ?

— ……

— Au fait, tu penses vraiment que je n’avais pas remarqué que Végéta était déjà mort ?

— ……

— Tu auras cherché à faire gagner du temps à Gohan jusqu’au bout, pas vrai ? C'est tout à ton honneur.

— ……


Piccolo n’écoutait même pas. Il se vidait encore de son sang par l’épaule… en dépit des constrictions énergétiques sommaires qu’il avait mises en place. Il hésitait encore à gaspiller son énergie dans la reconstitution de son bras droit. Son quintuple Makankosappo ultime l’avait déjà totalement vampirisé et lui avait coûté la peau des fesses en termes d’énergie.

Pourtant, la seule chance que pouvait avoir Piccolo de battre Cell était de recharger un Makankosappo.
Or, s’il voulait charger un nouveau Makankosappo-indigo, alors il avait techniquement besoin de son bras droit.
Or, s’il reconstituait son bras droit… il n’aurait plus assez de jus pour charger un nouveau Makankosappo-indigo.

Le dilemme était retord…

Et Piccolo ne voyait qu’une seule solution : S’il n’avait plus assez d’énergie pour charger un nouveau quintuple Makankosappo… alors il fallait trouver le moyen de récupérer celui qui avait déjà été précédemment chargé. Toute l’attention du namek était, de fait, polarisée par le bras encore suspendu dans le vide. Il fallait absolument qu’il le récupère. Le Makankosappo au bout était totalement prêt à l’emploi…… tandis que Cell pour n'avoir toujours pas déstocké son propre Makkankkosappo, avait de fait et irrévocablement perdu ce dernier, qui s'était déjà diffusé dans son corps.

Mais ça, l'hybride s'en fichait… dupé par son actuelle supériorité au corps-à-corps.

Supériorité qui serait ipso facto remise en question si Piccolo parvenait à mettre la main sur son Makankosappo-indigo.

Une diversion ? Avec quoi ? Une attaque de Ki ? Non. Aucune chance que ça marche. Cell savait que Piccolo savait. Et Piccolo savait que Cell savait. Ce dernier attendait simplement un mouvement suspect du namek… pour lui chiper le Makankosappo sous le nez.

La magie ?

Piccolo ne l’utilisait que rarement…… au même titre que Chôkyoshinjutsu.

Et cette rareté d’utilisation était peut-être la clé.

Cell s’attendait probablement à une diversion de Ki… mais certainement pas à une diversion d’ordre magique, trop inhabituelle. Pas assez dans l’air du temps. Oui, c’était clairement sur ce terrain-là qu’il fallait frapper. Mais quelle forme devait prendre cette diversion ?

La discrète matérialisation, aux pieds de l’hybride, d’une bombe suffisamment puissante pour le gêner ?

Difficile. La magie avait l’avantage incomparable de permettre quasiment tout et n’importe quoi. La visualisation créatrice avait peu de limites en dehors de l’imagination. Mais la magie avait aussi ceci de très fâcheux que plus un objet s’avérait complexe à modéliser en esprit… plus il coûtait à la dépense. Or, s'il fallait estimer la jauge de Ki de Piccolo à 50 patates, alors sa jauge de mana était au mieux de 5 patates. De fait, une bombe magique ne saurait être autre qu'anecdotique, du moins en termes de force de frappe brute.

Mais en allant sur un terrain plus qualitatif que quantitatif, certaines options magiques restaient jouables.

Il fallait simplement trouver la bonne.

La matérialisation d’un boulet de plusieurs tonnes, aux chevilles de Cell ?
Ou encore, la matérialisation d’un aimant dans son dos ?

Le boulet et l’aimant étaient des objets conceptuellement très simples à modéliser… et le mentor de Gohan n’avait besoin que d’une diversion de quelques dixièmes de seconde… pour aller récupérer le bras suspendu dans les airs. Mais il n’aurait pas de deuxième chance…

Et devait par conséquent choisir l’option la plus pertinente.

Il prit finalement sa décision, au bout de trois secondes, et décocha subitement un rayon électrique vert olive… qui fusa en zigzag vers le noyau de Cell. Ce dernier esquiva facilement le trait de lumière en penchant la tête sur le côté… puis se fendit d’un sourire.

— Pl-ease… c’est quoi cette attaque pitoyable ? On dirait que toi-même, tu n’y crois plus. Dans ce cas, laisse-moi abréger ton supplice.

Le rayon tiré par Piccolo se solidifia dans le dos de Cell, avant d’avoir pu aller se perdre plus loin. Il tomba alors sur l’herbe… sous la forme d’un petit dictaphone. Piccolo couvrit le bruit de l’objet atterrissant au sol en répondant le plus naturellement possible à Cell.

— Viens, je t’attends !


Spoiler
— CEEEELLLLLLL !!! Ton père en string à l’opéra !


L'hybride tressaillit. Cette voix. Cette voix dans son dos. Il la reconnaîtrait entre mille. C’était celle de Son Gohan ! Mais pourquoi diable le métis parlait-il d'opéra ? Et puis que faisait-il là ? Cell se retourna d’un bond……… rien. Personne. Et lorsqu’il s’orienta à nouveau vers Piccolo, pour lui demander s’il n’avait pas lui aussi eu le cerveau cramé au troisième degré par l’indicible image mentale de Gero en petite tenue…… Cell comprit que chacun des mots de la phrase choc qui venait de résonner dans l'atmosphère avait été pensé pour lui faire perdre du temps en panique et en confusion. Le namek était à nouveau en possession de son bras droit amputé… et du Makankosappo au bout.

Piccolo ne laissa même pas à son adversaire le temps de réfléchir et entreprit de secouer le bras mort, en direction de l’hybride, pour faire partir l’attaque à la barbare… quand ce même bras disparut de sa main… avant qu’il n’ait pu faire ne serait-ce qu’un mouvement complet.

Piccolo cligna des yeux… au comble de la surprise.

Son bras droit n’était plus dans sa main gauche. Il était dans la main de Cell… qui lui faisait pourtant toujours face, à vingt mètres de sa position. Piccolo n’avait rien vu. Absolument rien. Il n’avait pas vu Cell bouger… pourtant ce dernier ne s’était même pas téléporté… Piccolo voyait bien les traces de pieds de l'hybride, profondément imprimées dans le sol… et marquant son aller… et son retour.

Cell avait couru à l'aller.
Et couru au retour.

Piccolo orienta lentement son regard éberlué en direction de l’hybride.
Il le dévisagea alors longuement… tandis que l’amère vérité s’annonçait en lettres capitales dans son esprit :

Cell s’amusait… depuis le début.
Il n'avait pas été sérieux une seule fois.
Il avait empilé mensonges sur mensonges. Une vaste mascarade.
Tous ses instants de panique, sans exception, n'avaient été qu'une grande comédie.


Qui était-il ? Qui était-il vraiment ?
Il était impossible qu'il s'agisse du Cell que Piccolo avait connu dans le passé.

Ce Cell-là aurait été incapable de se déplacer aussi vite, en prenant en plus la peine de le faire à pieds, et ce pour le simple plaisir de narguer son adversaire. Les yeux de Piccolo s’agrandirent encore sous le coup de la stupéfaction… tandis que l’être parfait, un sourire en coin, agitait l’index de gauche à droite en susurrant de petits “tutututututu” à l’adresse du namek toujours aussi décontenancé.

— Tout à l'heure, tu savais que j'allais utiliser Chôkyoshinjutsu ?

— Bien sûr. La télépathie, c'est facile. Tes protections mentales c'était du beurre. Je dois quand même admettre que tu as énormément progressé, Piccolo. Je vais te faire une confidence : tu aurais très facilement pu me battre dans ma forme semi-parfaite.


L'intéressé ne répondit rien et prit une posture défensive … prêt à se battre jusqu'à son dernier souffle.

Les yeux de Piccolo ne pouvaient s'empêcher de se poser fébrilement sur son bras droit… et surtout : sur le Makankosappo qui allait avec ; le tout, maintenant et irrévocablement, en possession de Cell, qui faisait léviter le membre amputé… au dessus de sa main droite.

Le rayon indigo en suspens était quant à lui toujours enrobé de l’épaisse couche d’énergie télékinétique décochée par C-F.

Laquelle couche faisait office de “glacière”.

— Ce regard fixe que tu n'arrives pas à détacher de ton ex-main droite … c'en est embarrassant. Calme-toi et reste tranquille. Je n’utiliserai pas ce Makankosappo contre toi. Ce serait comme tirer à balles réelles sur un moustique. J'ai déjà perdu une éternité ici. Vu comme le temps joue contre nous tous, tu ne pensais quand même pas que j'allais gaspiller cette attaque pour un second couteau comme toi ?

Cell écarta les jambes… puis se pencha légèrement vers l'avant. Le super namek, à contrario, se redressa… porté par la stupéfaction ; cette posture… il la connaissait. C'est donc à moitié surpris seulement qu'il contempla le Cell miniature roulant bientôt sur l'herbe… avant de passer entre les jambes de son géniteur, comme sous un pont ; pour ensuite pointer l'index gauche — d'un air rayonnant — pile en direction du visage de Piccolo, déjà noyé de sueur. Le géniteur du nouveau-né, quant à lui, levait le regard vers le ciel bleu…… et resta ainsi trois secondes.

Lorsqu'il sembla qu'il avait comme trouvé quelque chose — et n'ayant plus de temps à perdre en parlotte — Cell décolla séance tenante, dans un fracas qui indifféra le Junior… autant qu'il travaillait l'esprit de Piccolo, bientôt torturé par l'indécision et le tic-tac en musique de fond. Tic-tac plus obsédant encore… que la mort qui le guettait avec curiosité, à travers les pupilles rieuses du Cell miniature.


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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar omurah le Dim Juin 12, 2016 13:09

Aujourd'hui c'est Dimanche et comme chaque Dimanche… je vous ai apporté un chapiiitteeeee, parce que la patience c'est périssaaaaaable, puis les chapiiitreee c'est tellement bon, bien que les livres soyent plus présentaaaaables ! :3


Chapitre 14 : Aléas du direct




D'un éclatant teint de pêche — quand elle avait encore les pieds à terre — Videl était passée à un teint myrtille ; quand ses cheveux dansaient furieusement au vent. Gohan volait trop vite, beaucoup trop vite. Et de la myrtille elle passa à un teint blanc comme un linge — quand il fut sur le point d’atterrir en catastrophe. Elle ferma les yeux et serra les dents de toutes ses forces. Vu la vitesse de la descente, la jeune fille était certaine que ses os seraient instantanément broyés par la pression, dès que les pieds du blondinet fouleraient le sol.

Ce ne fut pas le cas, la secousse fut brutale sans plus. Gohan trimballa alors Videl à l'intérieur de la maison en deux bonds. Il la portait à bras le corps et la déposa sur le premier fauteuil qui lui tomba sous la main, avant de prendre congé de sa camarade, pour chercher frénétiquement sa mère sous chaque divan ; sous chaque serviette de table. Il l’avait pourtant sous le nez. Mais déboussolé qu’il était…

Chichi dormait sur un fauteuil au coin du salon, avec un magazine déco sur le visage.
Gohan la secoua et elle de le gifler presque par réflexe, pour avoir été réveillée si peu délicatement.

— Ça va pas, Gohan, que sont ces manières ?! … Et pourquoi est-ce que tu saignes comme ça, ne me dis pas que tu t'es battu à l'école ?

— Maman lève-toi vite on doit partir immédiatement !

— Et tu me cries dessus en plus ? Attends… tu emmènes des invités, sans même un coup de fil ? Tu as vu comme je suis habillée ?

— …

— Si je ne t'avais pas déjà giflé une fois je l'aurais refais.

Gohan se prit une nouvelle gifle, beaucoup moins appuyée que la première.

— Désolée, mais tu ne l'as pas volée.

— Maman où se trouve Goten ? Quand j'ai essayé je n'ai pas pu sentir sa présence. Il est en danger de mort, maman !

Chichi fit les gros yeux et se rendit rapidement compte que Gohan était très sérieux.

— Votre fils a raison, madame. L'état de siège a été déclaré depuis une demi-heure, murmura Videl en baissant la tête, dissimulant son visage derrière ses trop longs cheveux bruns, malmenés par la session de vol à dos de saiyen.

— Go… Goten est en train de jouer avec Trunks, mais je ne sais pas où ils sont allés. Ils sont partis avec le nuage magique. Qu'est-ce qui se passe Gohan ?! Où est Goten ? Tu dois retrouver Gohan, Goten !

Chichi perdait déjà pieds avec la logique dans ses mots.

Elle porta ses mains suppliantes aux épaules de Gohan qui en profita pour l’agripper et la poser assise sur ses épaules. Il fit ensuite quelques pas jusqu'au fauteuil où reposait Videl et tendit la main droite à cette dernière… qui s'en saisit au bout de quelques instants.

Gohan se dirigea hâtivement vers la sortie du bâtiment rond et s'apprêtait à décoller avec Chichi et Videl sur le dos, quand une subite bourrasque le renversa violemment au sol ; il s'écrasa tête la première dans le plancher, creusant immédiatement une crevasse à ses dimensions. Un coup de pied en plein plexus suivit et le fit caracoler en arrière sur plusieurs mètres.

— Alors comme ça on fait une réunion de famille… et on n'invite même pas tonton Cell ?

Le métis à terre redressa péniblement le regard en dépit de sa vue floutée.

Cell, c'était bien lui, qui se tenait là, dans le cadre de la porte d'entrée ; Cell flambant neuf, brillant de toute sa cuirasse mouchetée, bras croisés, avec un sourire en coin… et un Makkankosappo apparemment chargé à bloc au bout de…… d’un bras namek ? En lévitation ?

Videl qui avait aidé Chichi à se redresser s'était déjà trainée avec cette dernière derrière le métis.
Il était toujours assis au sol, mains au plancher ; aussi Videl se fit-elle toute petite dans le dos du bouclier humain.

Chichi par contre s'était déjà remise debout, en furie ; pointant Cell d'un doigt remuant.

— Goku est déjà descendu du ciel pour aider Gohan par le passé !

— Ah oui ?

— Il le refera si tu touches à un seul de nos cheveux et tu finiras écrasé sous ses chaussures.

— Ahh… intéressant !

— Je n'ai qu'un mot à dire et il descendra, alors tu as trois secondes pour dégager de chez moi si tu ne veux pas que je l'invoque !

Gohan, qui se redressait à peine, tenta — malgré sa tête qui tournait encore violemment — d'agripper le bras de Chichi pour la placer derrière lui… mais c'était déjà trop tard ; à peine s'était-il mis sur les genoux et avait-il posé un doigt sur le coude de sa mère… qu'un nouveau coup de pied s'enfonçait dans son ventre, l’envoyant démolir le plafond puis s'écraser dans le tronc du seul arbre de la cour.

Videl bondit entre Cell et Chichi et lâcha une droite-éclair. Stoppée. Un direct du gauche. Stoppé. Elle voulut lancer son genou dans l'entrejambe de la créature… mais Cell avait déjà placé son pied au dessus de celui de la jeune fille pour le clouer au plancher.

Videl s'apprêtait à hurler le nom de Gohan mais cet appel fut remplacé par un gémissement de douleur, quand Cell rassembla les deux poignets de la jeune fille — dans une seule de ses poignes de fer — pour transférer le tout à sa queue, se libérant ainsi une main. Videl fut par là même déplacée dans le dos de Cell ; poignets ligotés, et suspendue au dessus du parquet par l’appendice de la créature insectoïde.

Cell porta un bras dans son dos et un autre sur sa poitrine… avant de se pencher vers Chichi en signe de salut.

— C'est un immense honneur pour moi… de rencontrer celle qui indirectement a été à l'origine de ma défaite il y a sept ans !

Chichi tourna la tête ailleurs pour chercher Gohan ; du moins elle tenta de détourner le visage… mais n'y parvint pas.

Sa tête et son menton étaient figés, comme retenus par une main invisible.

Une explosion retentit soudain depuis la cour, c'était Gohan qui revenait. Le bras de Piccolo — encore en lévitation — s’orienta alors automatiquement en direction du dehors… et Cell décocha une fraction du Makkankosappo au bout, par la pensée.

Le tir éblouit totalement Chichi avant d'aller se perdre plus loin, dans le dos de cette dernière.

— Ça va le retenir quelques secondes. Je resterais bien discuter avec vous des heures, madame, mais j'ai à m'entretenir en privé avec votre fils, de toute urgence. Peut-être préféreriez-vous rejoindre votre autre fils… en attendant ?

— Qu'est-ce que tu as fais à Goten ?!! Si tu as osé t… !

— Doucement. Soyez gentille avec moi, je suis sensible. J'ai croisé votre petit dernier tout à l'heure. Je peux vous conduire à lui immédiatement, si vous le désirez.

— Par pitié, rends-moi Goten, ce n'est qu'un enfant !! hurla Chichi en se laissant tomber au sol de tout son poids.

Cell généra une espèce de bulle translucide qui flotta quelques instants dans le vide avant de stationner à sa droite.

Une ouverture rectangulaire se découpa soudain sur l’avant de la sphère. Cell plaça alors son pied gauche devant Chichi ; pied qu’il inclina sur un angle de 45° — à l'image de sa jambe — le tout formant ainsi deux marches d'escalier sur lesquelles la fille de Gyūmaō passa pour entrer dans la bulle bleue. Videl suivit bientôt le même trajet et s'assit, aux côtés de la maîtresse de maison, sur la surface plane qui tapissait le fond de la sphère translucide. Toutes deux étaient entrées dans ce cocon contre leur volonté ; leurs corps ayant bougé d'eux-mêmes.

— Merci de votre coopération. Et bon voyage. Passez le bonjour à Goten de ma part ! Haha !

Gohan arracha la tête de Cell dans une glissade-éclair qui partit de la cour pour se terminer pile au niveau du cadre de la porte d'entrée.

Le sang gicla bientôt de partout, au beau milieu du salon. Le bras de Piccolo, encore dépositaire des ¾ du Makkankosappo-indigo de ce dernier, tomba au sol à l'instant-même où la tête de Cell fut arrachée. Et lorsque le membre namek heurta le plancher, arriva la même chose qu'il se produit parfois… lorsque l'on fait tomber une arme chargée au sol : une balle perdue. Le bras tourna sur lui-même anarchiquement avant de tirer le reliquat du Makkankosappo en ligne droite, le rayon perfora alors un mur et continua sa course au loin, dans les champs. La bulle dans laquelle se trouvaient les deux femmes décollait au même moment, à travers le toit de la maison, pour aller se perdre dans le ciel à la vitesse d'une fusée. Les yeux de Gohan tremblèrent quand il se rendit compte de l'absence soudaine de sa mère et de Videl.

— Rends-les-moi enfoiré ! Ramène-les ici !

— Hah ! Imbécile ! Tu pensais que c'est en m'arrachant la tête que tu allais couper court à ma télékinésie et faire éclater cette bulle ?! Ou alors tu n'as même pas pris le temps d'analyser la situation et tu m'as agressé bêtement sans réfléchir ?! pouffa la tête parlante avant de vomir une énorme quantité de sang. Que vas-tu faire maintenant, Gohan ? Tu vas m'exploser la tête et le noyau comme un melon ? pantela Cell avec ce qu'il lui restait de conscience. Cette chance d'en finir avec moi ne se représentera jamais plus, je te conseille de la saisir ! Mais je te préviens, si tu oses faire ça… les requins auront la satisfaction de se payer deux repas quatre étoiles avant l'avènement de la fin du monde !


Gohan serra le poing à la limite de se l’ouvrir… comme si ses avant-bras, cramés au troisième degré par le ¼ de Makkankosappo, n’y suffisaient pas. Il se fit ensuite une raison et jeta à contrecœur la tête de Cell sur l'herbe du jardin, en sortant de la maison ; bien conscient de ce que s'il la gardait trop longtemps dans les mains, Cell se régénérerait trop près de lui, ce qui serait suicidaire.

Le corps décapité de l’hybride tomba, raide, sur le parquet de la maison ; dans le même temps, la tête qui roulait sur l’herbe laissait jaillir une nouvelle enveloppe corporelle flambant neuve. Gohan serrait les deux poings, des arcs électriques s'y dessinaient.

— Sage décision ! scanda Cell, bientôt assis sur l’herbe, en tailleur.

—…

— C'est toi et moi maintenant Gohan !

— …

— Tu as bien grandi. Mais… qu'est-ce que c'est que cette tenue ridicule ?

— …

— Enfin bon. La pause a été longue. Sept ans, quand même !

— …

— Allez, disons que c'est les aléas du direct. On peut reprendre là où nous en étions, lança la créature parfaite en se mettant enfin debout.

— Où les as-tu envoyées ?

— Rejoindre Goten, ton petit frère, là où il se trouve, sourit malicieusement la créature ultime de Gero, en décroisant lentement les bras.

— CEEEEELLLLLLL !!!

— Oui ?

— Je vais t'tuuuuerrrrr !! JE VAIS TE TUUUEEERRRRR !! hurla Gohan dans une déflagration dorée qui écrasa toute l'herbe autour, ses cheveux courts se dressant un peu plus sur sa tête tandis que le vert de ses yeux se consumait dans la rage paroxysmique et la folie naissante.

— Mais qu'est-ce que vous allez imaginer, vous tous. Pourquoi me pensez-vous mesquin à ce point-là ? Vous allez me vexer…

Gohan se déporta devant Cell en un battement de cil et fit pleuvoir toute sa haine dans une submersion torrentielle de coups de poing. Une pluie battante, orageuse, cataclysmique. Une pluie tellement lourde, que recenser les gouttes d'eau tombées en un soir d'averse eut été plus facile… que de chiffrer les coups lâchés par le métis en une seule série. Gohan finit pourtant fatalement par ralentir la cadence — d’épuisement — jusqu'à totalement s'arrêter… pour ensuite porter ses mains endolories en support de ses genoux flageolants.

Ses cheveux retrouvèrent une teinte noire malgré les efforts énormes qu'il faisait pour se maintenir au grade de super sayen.

Il avait tout donné. Tout. Tout en très peu de temps…… mais tout.

Les yeux de Gohan se portèrent sur ses mains. Elles ne ressemblaient plus à rien qui puisse être qualifié de main. Et lorsque le métis se redressa en tremblant depuis chaque parcelle de son être, son regard embrassa le décor apocalyptique auquel il avait donné le jour.

La nature était morte et enterrée sur une bonne centaine de mètres à la ronde.
Les nuages, l'air, et le son avaient été chassés sur la même surface, tous remplacés par un simple et gigantesque nuage de poussière.

Un nuage creux, au centre. Centre dans lequel se tenait Gohan. Mais — aussi et surtout — centre dans lequel se tenait… Cell.

Gohan tomba sur les deux genoux quand il cessa de n'en pas croire ses yeux. Cell n'avait pas la moindre égratignure. Pas la moindre éraflure. Pas le plus petit ongle cassé. Il brillait toujours autant, d'un vert si beau qu'on eut pu le prendre pour un ange, pour peu qu'il déploie ses ailes. Ce n'est pas qu'il n'avait pas senti la myriade de coups de Gohan. Le plus petit de ces coups l'aurait probablement tué. Ou pas. Impossible de savoir puisqu'aucun des milliards de météores ne l'avait touché, pas un seul. Cell les avait tous parés, méticuleusement, un à un.

— Tu n'es pas Cell ! Tu n'es pas le Cell que j'ai connu il y a sept ans !

— Tu vois ton verre à moitié plein. En l'occurrence, il faudrait plutôt le voir à moitié vide, fit l'être parfait sur un ton qui n'avait étrangement rien de celui qu'on serait en droit d'attendre d'un vainqueur quasi-assuré. Tes coups sont ridicules. Qu'est-ce qui se passe Gohan ?

— …

— Vas-y, parle. On doit régler ce problème rapidement, il se trouve que je n'ai vraiment pas plus de cinq minutes à t'accorder.

— …


Gohan avait donné tout ce qu'il avait comme énergie dans ses coups ; et le reliquat… dans sa toute dernière phrase.
La simple force de s'exprimer à nouveau lui manquait donc. Certainement plus par abattement mental que physique.

— Tu étais transformé pourtant. Donc le problème ne vient pas de là… ; ne me dis pas qu’en sept ans tu as régressé au lieu de progresser…

— …

— Hm. A moins que…, fit la créature parfaite en portant une main au menton. A moins que tu aies inconsciemment retenu tes coups et dispersé leur impact, de peur que ma mort n'entraine la chute dans l'océan de ta mère et de ta…… petite amie… ou que sais-je.

— Qu'est-ce… que… tu as… fais… à… Goten…, haleta Gohan en se remettant miraculeusement sur ses deux pieds.

— Tu m'excuseras mais je n'ai vraiment pas le temps pour une interro surprise, fit Cell en orientant un regard, on ne peut plus sombre et soucieux, vers le ciel et ses guirlandes gigantesques. Le point rouge le plus lumineux — au Nord du mont Paozu — ne faisait quant à lui aucun doute au sujet de sa nature. C’était “la Chose”, qui n’allait plus tarder à débarquer. Et Cell n’avait pas manqué de le remarquer.


Gohan qui venait pourtant de se relever… retomba subitement sur l’herbe ; sa volonté ne le portait définitivement plus.
Ce qui n'eut d'autre effet… que celui d'énerver Cell au maximum du possible.

— Apparemment tu n'es pas disposé à protéger la Terre à mes côtés. J'étais venu pour ça… mais je vois que je perds mon temps. Vu que j'y tiens quand même à cette planète, je la protégerai tout seul. Ta mère, ta petite-amie et ton petit frère sont vivants et n'ont rien de cassé. Adieu, fais-moi signe quand tu seras redevenu l'irréductible frère d'arme et meilleur ami que j'ai connu dans mon univers.

Le regard de Gohan s'intensifia quand il releva les yeux vers Cell… cherchant à comprendre les propos de ce dernier.
Et lorsqu'il comprit à peu près… Cell avait déjà décollé, dans un subit flash violet suivi d’un bang à nul autre pareil.

Gohan se redressa sur ses deux pieds en un claquement de doigt, le regard perdu dans un tourbillon hétérogène d’émotions incompatibles ; les dernières paroles de Cell venaient de lui donner la claque et l'électrochoc nécessaire pour lui permettre de remonter la pente jusqu'au niveau 1 du super sayen. Le niveau 2 tenant lieu pour l'instant de sommet trop élevé et inaccessible, du fait de l'épuisement. Le métis aux cheveux d'or fit chauffer les moteurs au maximum… et décolla à son tour dans l'espoir de rattraper l’ultime créature de Gero à temps.

— Arrêêêêttteeeee Ceeeellll !!! Reviens !! Explique-toi !!


Gohan se retrouva rapidement au beau milieu de l’océan.
Sa cible se trouvait stationnée à plus basse altitude… à 200 mètres au nord de sa position.

Le métis réalisa soudain que Cell était sur le point de se téléporter ailleurs… et fusa dans sa direction en piquant abruptement du nez, espérant atteindre l'hybride avant que ce dernier n’ait pu localiser la source d’énergie qu’il cherchait. Mais Gohan devina vite……

… qu’il arriverait avec un dixième de seconde de retard.

Désespéré, il décocha un Kikoha — loin au dessus de la tête de Cell — pile à l’instant où ce dernier disparaissait. L’être parfait disparut… et reparut alors — à son grand étonnement — au niveau du Kikoha de Gohan plutôt qu'au Kaioshinkaï… où il avait initialement prévu de se rendre. Cell comprit que son attention avait été détournée in extremis par la subite apparition du Kikoha au dessus de sa tête… et qu’il s’était alors téléporté au niveau de la position de ladite balle d’énergie sans faire exprès.

Et par ce petit artifice improvisé, Gohan avait habilement réussi à gagner le temps qu'il lui fallait pour rejoindre la position de l'hybride.

— Que me veux-tu encore, Gohan ? Je n’ai vraiment pas le temps de jouer avec toi, là maintenant.

— Ne te fous pas de moi ! Tu débarques de nulle part, tu kidnappes ma famille… tu affirmes vouloir protéger la terre et faire alliance avec moi… puis tu te barres avant même d’avoir fini de parler ?!

— Peut-être que toi tu as envie de parler avec moi…

— …

— … Mais l’inverse n’est malheureusement plus d’actualité. J’étais venu pour te tester… et tu as raté le test. Tu n’as rien du Gohan que j’ai connu… tu es une chiffe molle hyperémotive qui serait un lourd handicap pour moi plus qu’un allié utile. Sur ce…

— Un allié utile contre quoi ?! Arrête avec tes réponses-mystère !


Cell resta interdit un long instant… avant de souffler du nez, pour ensuite toiser le métis du regard.

— Tu veux la version courte ou la version très courte ?

— Je veux que tu me rendes ma famille.

— Calme-toi et concentre-toi… tu peux déjà sentir leurs énergies.

— …

— Ça y est, rassuré ? Ils sont tous les trois sous la protection de l’un de mes fils.

— …

— Mais tu vois… tu viens encore de prouver que si je te prends avec moi… ton hyperémotivité pourrait bien tous nous tuer.

— Comme elle t’a tué à l’époque tu veux dire ? Cette hyperémotivité-là ?

— …… Je crois que tu n’as pas encore bien compris qui je suis.

— Avant de comprendre qui tu es, j’aimerais déjà comprendre ce qui se passe ici.

— Soit.

— …

— Il existe en tout et pour tout 12 univers, formant un ensemble nommé Omnivers. Or, il y a un Dieu détraqué quelque part qui s’est amusé à faire fusionner ces 12 univers entre eux… comme on mélangerait le café et le lait. Sauf que le café et le lait font un mélange homogène et harmonieux. Pas les univers. Il te suffit de regarder l'état actuel de la Terre pour le comprendre. Et je te garantis que le reste de l'Omnivers est dans un état encore pire. Je suis présentement en train de monter une équipe pour mener un raid et reprendre le contrôle du Kaioshinkaï. Pour faire court, imagine le Kaioshinkaï comme étant le cockpit d'un avion de ligne. Et vois le Dieu détraqué comme un terroriste ayant réussi à s'enfermer à double tour dans le cockpit, en plein vol, après avoir ligoté le pilote. Nous faisons malheureusement tous partie des passagers du vol… et si nous ne reprenons pas très rapidement le contrôle du cockpit, l'avion est bon pour le crash. C'est ça le Kaioshinkaï. Mon équipe et mes associés m’attendent d’ailleurs déjà là-bas… et j’ai perdu assez de temps comme ça, ici.

— …

— …

— Désolé…… mais je n'ai rien compris.


Cell hésita entre étrangler Gohan avec toute la cruauté barbare qui dormait en lui… ou garder la pédagogie et le self-control caractéristique du professeur de sciences nat’… à costume cintré et lunettes de prof chicos, qu’il était devenu, dans son univers.

Il opta finalement pour une troisième solution et écarta légèrement bras et jambes… contractant tous ses muscles, apparents ou non.

Gohan eut un mouvement de recul… il connaissait ce petit rituel-là. Et — à l’instar de Piccolo — c’est seulement à moitié surpris, qu’il vit une petite pelote bleue jaillir du dos de Cell… pour ensuite se poster lentement à la gauche de ce dernier, en lévitation au dessus de l'Atlantique.

— Je te présente mon fils. Appelons-le… Raël. Eh bien, Raël, dis bonjour à Gohan, veux-tu ?

Le Cell junior, brillant au soleil, d'un bleu plus beau encore que celui du majestueux tapis océanique étalé sous ses pieds, orienta ses pupilles couleur mandarine en direction du métis… et lui sourit en agitant la main.

Gohan hésita un instant… puis lui rendit son salut.

— Parfait. Écoute-moi bien maintenant Gohan, je ne répéterai rien.

— …… Bien.

— Avec tous les fous qui rôdent et s'affrontent actuellement un peu partout sur Terre… cette dernière pourrait bien exploser d’une seconde à l’autre, sans préavis. Mais elle risque aussi d'exploser du seul fait de l'atterrissage imminent d'une certaine divinité, sur le sol terrien. Divinité que vous appelez ici “la Chose”, il me semble. Toujours est-il que cette divinité, et je te l'annonce sans détours, a actuellement une grosse dent contre vous tous. En gros, nous avons deux ennemis principaux. Cette divinité-là… et le détraqué dans le cockpit.

— …

— Mais l’un des deux est prioritaire. Et il s’agit du fou qui contrôle actuellement le Kaioshinkaï.

— …

— Partant de là… ton père et Végéta ont fusionné pour donner naissance à une nouvelle personne. J'ai nommé : Gogeta.

— …

— Et Gogeta est allé défier le fou… en combat singulier.

— …

— Gogeta s’est fait terminer par le fou.

— …

— Dans l’absolu, notre dit fou, répondant en fait au nom de Démigra, n’est pas si fort que ça. Ton père aurait pu le terminer tout seul, sans même l'aide de Végéta. Mais c’est un magicien de très, très haut niveau. Le genre imprévisible et extrêmement chiant. Dans mon univers… il se faisait appeler XXI. Et il ne reste plus que nous pour l’arrêter.

— …

— Il a récemment réuni un commando d'immortels et livré un combat à mort, contre son grand-frère… Shinki, père de toutes choses. Lequel combat s'est soldé par un bain de sang et par la victoire de Démigra, qui était le tout dernier combattant encore debout. Sa victoire est surtout marquée par l'acquisition d'une technique magique de très haut niveau, gagnée directement durant le combat, à la faveur d'un incroyable revirement de situation à 360° dont je t'épargne les détails. Cette attaque magique porte le nom de “boite noire”. Et c'est précisément avec cette technique que Démigra a ensuite battu Gogeta.

— …

— Mais Démigra et son commando ont aussi laissé toutes leurs plumes dans leur opération “descente dans l'antre de Shinki”. Par exemple et pour ne parler que de Démigra : il n'a désormais plus que 8 heures à vivre.

— …

— Autre chose, au terme de leur duel, un deal a été passé entre Shinki et Démigra. Deal dont je ne connais pas les détails mais en gros, Shinki a accepté d'augmenter le Ki et la puissance de Démigra. Mais il n'a pas accepté de lui donner une puissance plus grande que celle du “gentil le plus fort de l'Omnivers”. Et ce uniquement par souci de justice et d'équité… pour permettre à la bonne face de l’Omnivers d'avoir une chance de se défendre contre la mauvaise, incarnée par Démigra. Shinki a donc accordé à ce dernier exactement la même puissance que l'âme pure la plus forte de l'Omnivers à l'instant “T” où le deal a été conclu. Et il se trouve que cette âme…

— …… C'était mon père.

— Oui. C'était ton père. Démigra a reçu exactement le même niveau que Goku, à l'unité près.

— C’est n'importe quoi ! Ils ont peut-être la même puissance… mais à t'entendre ce Démigra a aussi ses pouvoirs magiques en plus. C'est absolument pas juste ou équitable !

— Eh bien, Démigra est seul dans sa vendetta. Goku, lui, a tout l’Omnivers derrière lui…

— …

— Avait.

— Non mais déjà c'est faux. Démigra n'est pas seul. Et le commando d'immortels dont tu parlais tout à l'heure ? Qu'en est-il ? On doit aussi les compter comme ennemis à abattre ?

— Non. Ils ont tous très mal fini. Pire que la mort.

— …

— Sauf un qui est parvenu à s'échapper à temps.

— Et celui-là est toujours allié à Démigra ?

— Je ne pense pas. Il y a eu une histoire de haute trahison, du peu que j'ai compris. Mais je ne sais pas qui a trahi qui.

— S'ils ne sont plus alliés… alors il y a peut-être moyen que cet immortel rejoigne les rangs de la résistance dont tu es apparemment le porte-parole.

— Cet immortel est hors-radar aux dernières nouvelles… donc autant ne pas l'intégrer dans nos plans s'il ne se montre pas lui-même. On ne sait même pas s'il est encore vivant.


— …

— D'autres questions ?

— Puisque ce Démigra n’a qu’un sursis de 8 heures… on n'a qu'à attendre passivement qu'il meure.

— Réfléchi un peu Gohan. Démigra a besoin de moins de temps que ça pour faire tout ce qu'il a à faire avant de pouvoir partir en paix. À savoir : tous nous emmener avec lui dans la tombe. Il ne vit que pour ça. C'est inscrit dans son ADN. En fait ce garçon est trop vieux… beaucoup trop vieux… il existe depuis tellement longtemps…… il a tout fait, tout vu. Il a été un homme, il a été une femme, il a été gentil, il a été méchant, il a été neutre, il a été une divinité, il a été un cafard…… il a expérimenté tout ce que la vie pouvait offrir comme expérience. Et maintenant… il est blasé.

— …

— Il voit aujourd’hui l’Omnivers comme une interminable série à rallonge… et il s’est mis en tête qu’il était grand temps d’arrêter les frais et de lancer l’épisode final de la dernière saison. Episode final scénarisé par lui-même. Et, tu t'en doutes, Démigra n’est malheureusement pas un grand adepte des Happy End…

— ……

— Pour en revenir à la question de la “ boîte noire”. Tu n’aurais pas déjà entendu parler de cette technique, à tout hasard ? Encore une fois, c’est avec ça qu’il a eu Gogeta. Alors si je pouvais rapidement trouver des infos dessus, ça m'irait bien.

— ……

— ……

— Non, ça ne me dit rien.

— Dommage. Nous n’avons aucun renseignement dessus. Même le dragon sacré n’a pas été en mesure de nous dire de quoi il s’agissait. Apparemment à une autre époque, le mage-alchimiste créateur de cette technique aurait formulé le vœu, auprès d'un dragon sacré, que cette capacité reste secrète. On ne pourra donc apparemment pas préparer de plan à l’avance, Il va falloir improviser dans le feu de l’action. Bref, Gohan, je te donne une dernière chance de rejoindre mon groupe. Nous sommes six pour l’instant, dont deux fonctions support. Que des personnes de très haut niveau.

— …

— Je me suis désigné pour aller faire le chasseur de tête et trouver de nouveaux éléments. À partir de neuf ou dix ça devrait le faire et on pourra lancer le raid de la dernière chance. J’avais dis aux autres que tu étais justement sur ma liste prioritaire, c’est pour ça que je suis descendu sur Terre pour te voir… et te tester, puisque tu n’es pas forcément le même Gohan que j’ai connu.

— …

— Alors, voilà ce que je te propose. Raël va rester avec toi, il te servira de relai. Dès que tu lui en donneras l’ordre… il t’emmènera au Kaioshinkaï, pour nous y retrouver.

— …

— Tu peux venir seul… mais tu peux aussi emmener des gens en qui tu as confiance. Pas plus de deux personnes. Si nous sommes trop nombreux, ça va se retourner contre nous… parce que Démigra est capable de pirater et contrôler l’esprit des gens.

— …

— Tu as compris où je veux en venir ? Ne nous ramène pas de débutants… sinon on les éjecte manu militari. Ne prend avec toi que des gens ayant au minimum le niveau de Goku aux Cell Games… et surtout des gens possédant un mental suffisamment solide pour échapper au contrôle de Démigra. C'est presque certain qu'il arrivera à contrôler certains d’entre nous… et ça peut tomber sur n’importe qui. Il faudra éliminer ceux-là sans émotion. Et si jamais tu nous la joues vierge effarouchée façon “moi je touche pas à mes amis” c’est toi qu’on bute en premier.

— …

— Est-ce que tout est clair ?

— Cinq sur cinq.

— J’oubliais : la Chose, qui est notre second ennemi, va bientôt débarquer pas loin d’ici.

— …

— Je te conseille fortement de l’ignorer pour l’instant. Laisse-la massacrer qui elle veut. Si tu la croises, utilises Raël pour fuir. Ne joue surtout pas les héros. Elle est imprenable pour toi tout seul. La priorité c’est Démigra. Si tu survies au premier raid, alors je te promets qu’on redescendra ensemble, avec les autres survivants, et alors… on fera ce qu’il y a à faire.

— Si tu le dis…

— Parfait. Si tu décides de venir accompagné, dans l’idéal… ramène-nous des robots. En toute logique théorique, Démigra ne peut pas les manipuler. Par contre pas la peine d’aller chercher C-F, il fait déjà parti du groupe. J’en ai acheté les droits d’administration à ton ami Gordon, qui soit dit en passant m'a demandé de te passer le bonjour de sa part. Si tu peux nous ramener des géants type brute épaisse, ce serait pas mal aussi. On essaye de composer une équipe équilibrée. Donc si tu en connais, ils sont les bienvenus, à conditions qu’ils aient les nerfs solides.

— Si jamais je viens, ce sera avec Piccolo, s’il accepte de m’accompagner.

— Ne t’embête pas à le chercher. Il fait déjà partie des gens que j’ai recrutés. Je l’ai testé juste avant de venir te voir… et son mental est clairement ce dont nous avons besoin ce soir. Surtout qu'il a des affinités certaines avec la magie, de fait… il pourra éventuellement contrer les facultés de Démigra. Piccolo est déjà au Kaioshinkaï avec un autre de mes fils. Trouve quelqu’un d’autre, je te laisse carte blanche. Je ne t’oblige pas à venir… mais si tu comptes le faire… je te préviens, tu as 20 minutes pour te décider.

— …

— Il est 19h24. Nous avons prévu de lancer le raid à 20 heures pile et pas une seconde de plus. Tant pis pour les retardataires. Mon fils a reçu l'ordre de ne pas te faire venir, passé ce délai. De même, si on te voit te pointer sans passer par Raël… on te tuera d’abord, et on te posera la question de ton alignement ensuite.

— Pourquoi êtes-vous aussi pressés ? Le mal est déjà fait non ? Les 12 univers ont déjà fusionné. De toute façon… on réglera ça avec les dragon balls.

— Les dragon balls sont déjà avec nous, là haut. Mais le dragon a affirmé qu’il ne pourrait techniquement pas nous aider tant que le bâton de Démigra serait planté dans le sol du Kaioshinkaï. Le but du raid est justement d’aller retirer le bâton… qui est actuellement gardé h24 par Démigra, qui fait la sentinelle. Or ce même-bâton s'enfonce actuellement dans les profondeurs du Kaioshinkaï et ne va pas tarder à atteindre le cœur du cœur de l'Omnivers et ses Lois. Si une telle chose arrive, le dragon sacré “mourra” instantanément, et sans lui nous ne pourrons plus jamais remettre les 12 univers dans leur état initial. Et il n'y a pas d'autres sets de dragon balls, Démigra les a tous détruits. Il ne reste plus que celui-là. C’est pour tout ça qu’on court contre la montre. C’est compliqué à expliquer là comme ça… tu verras les choses de tes propres yeux. Si tu décides de venir.

— …

— Et va prendre un senzu, tes bras ne tiennent plus qu’à un fil. Toutes mes excuses pour t’avoir un peu esquinté…, sourit l’hybride en portant la main à l’épaule de Gohan, espérant alléger un peu l’air qu’il n’avait eu, malgré lui, de cesse d’alourdir phrase après phrase.

— Tu n'étais pas à fond contre moi, n'est-ce pas ? Voire… pas du tout à fond.

— Huh…, qui sait, souffla Cell, tout désinvolte, en conservant sa main - si fine mais si lourde - sur l’épaule de Gohan. En tout cas… je serai à fond face à Démigra. Et si tu as envie de voir ce que ça donne… alors il faudra accepter de monter au Kaioshinkaï pour assister au match, en tant que joueur titulaire évidemment. Etant entendu que, contrairement aux Cell Games, les simples spectateurs et autres journalistes sont cette fois interdits, pour leur propre sécurité… et la nôtre.

— …

— Avant que j'oublie : j'ai un message pour toi. De la part de ton père.

— Mon père ? Vous vous êtes déjà rencontrés ?

— Nous avions tous les deux l'insigne honneur d'être les élèves de Shinki, qui nous a pris comme disciples depuis deux ans maintenant. Et apparemment, Goku avait déjà anticipé sa défaite, sinon je ne pense pas qu'il aurait pris la peine de laisser ce message pour toi.

— Quel message ?

— “Gohan, quoi que tu fasses dans ta vie, n'oublie jamais de le faire en t'amusant. Et aussi… fais confiance à Cell. Promis, il ne mord pas. Écoute toujours attentivement tout ce qu'il te dit, crois-moi il se trompe très rarement, et s'il a tort c'est qu'il a raison d'avoir tort.”

Cell n’attendit pas de réponse cette fois. Il ne s'embêta même pas à essayer de convaincre Gohan du fait qu'il n'avait pas inventé cette citation de toute pièce. L'hybride retira simplement sa main de l’épaule du métis et porta deux doigts à son front… pour ensuite se téléporter nul ne savait où, laissant Gohan assez abasourdi pour se demander si tout ce qui venait de se passer ces cinq dernières minutes…

… n’était pas un rêve.
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar niicfromlozane le Dim Juin 12, 2016 14:16

Ouais bon.

C'est génial. Et en plus la technique est parfaite.

Rien d'autre à dire. Je pronostiquerais bien sur la compo de l'équipe, mais je suis encore trop sous le coup de la baffe que je viens de prendre en pleine poire pour ça.

GG.
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar omurah le Dim Juin 12, 2016 14:47

OOooOooh *-*

It's hapiness time !

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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar ButterflyAway le Dim Juin 12, 2016 14:48

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Fixed
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar omurah le Dim Juin 12, 2016 14:58

Indeed :lol:

Tellement plus mieux !

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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar Imate le Mar Juin 14, 2016 0:43

Ok..

Bon..

Ok ?

C'est...Le...BORDEL ! Mais bordel, ce que c'est bon tout ça :mrgreen:

Non franchement je viens d'enquiller les trois derniers chapitres et j'étais à fond. Le dernier flashback peut être un peu mou il est vrai, pas aussi prenant que les deux premiers, mais sur la fin le côté mystérieux et la tensions se détachant si bien des mots qu'elle en devient presque palpable ont été suffisant pour presque me faire regretter d'en revenir ensuite à la trame principale ! C'est toujours aussi bien mis en scène, et ces longs instants de silence, qui n'en sont pourtant logiquement pas pour le lecteur qui poursuit sa lecture de la narration, je les trouve tellement bien retranscrit, j'arrive à visualiser ce silence, à l'entendre (et oui, c'est totalement paradoxale ce que je dis là^^). Cette atmosphère pleine d'enjeux, elle est là, on la sent ! J'ai d'ailleurs au passage bien apprécié d'avoir des références aux flashback dans les chapitres, ça prouve bien qu'ils sont plus que facultatifs pour la clarté de la lecture. Et du coup ça m'intrigue de savoir quel immortel a survécu, même si j'ai ma petite idée là dessus^^

Mais pour que mon regret de ne pas avoir plus de flashbacks ait été aussi vite effacé avec la lecture des deux derniers chapitres, c'est que c'est encore une réussite. Le duel Piccolo/Cell est d'une originalité ! Tout en réflexion, adversaires immobiles, du dialogue, du complot, du monologue interne, c'est si représentatif des deux génies qui se font face, et pour le coup si inhabituel, j'ai pris mon pied en lisant ça, alors que je n'étais surement pas le plus hypé à l'idée de lire ce duel, j'ai été plus qu'agréablement surpris. Les rebondissements et retournements de situation m'ont scotché à chaque fois ! En tête de liste, l'intervention de C-F, jamais j'aurai pensé à Cell pour l'acheteur ! Et le côté si décalé et burlesque de la fic qui revient au gallop avec le coup du magnéto, le mélange de tension et de sérieux au ton barré de la fic, non vraiment je kiff.

Mais alors pour l'inattendue, le chapitre 14 est encore le meilleur. D’où le bordel dont je parle :

-Commencer ce chapitre en me disant que Gohan pète la classe, stressé et prit dans la panique général héroïque et prêt à protéger sa famille, et en me disant tout seul à haute voix devant mon PC "Cell espèce de fil de Hutt".

-Terminer ce chapitre en me disant que Cell pète la classe, calme, charismatique, étonnamment du bon côté de la balance te prêt à défendre la Terre face à Domigra, et en me disant que Gohan n'est vraiment qu'un poltron.

Ce retournement total de situation, c'est surement la dernière chose à laquelle je m'attendais. Le moment ou Cell déclare à Gohan qu'il est dans son univers son meilleur ami et compagnon d'arme, j'ai tout simplement halluciné :lol: De même, la manière dont est amené la révélation du recrutement de Piccolo, même si du coup je l'avais compris, c'était pas mal du tout. Une équipe de choc donc, avec du Piccolo, du Gohan, du Païkuhan pour la puissance, du Tapion pour la magie, du Slugh surement pour la même raison (à moins que dans son univers 4 il n'ait la puissance d'un Goku Cell Game^^), un C-F pour les deux critères plus l'atout d'être un robot, ça promet déjà une belle brochette tout ça.

C'est tout bête, mais petite mention aussi à la manière dont Gohan perturbe la téléportation de Cell, j'ai trouvé l'idée en fait aussi simple qu'excellente.

Par contre, juste un détail, j'ai eu du mal avec la toute fin. Ce Cell d'un autre univers était l'élève de Shinki aux côtés du Goku de cet univers ci ? Je suppose en tout cas puisqu'il ne le désignerait pas comme le père de ce Gohan sinon. J'aimerai bien savoir comment c'est possible quand même cette histoire, vu que les univers viennent tout juste d'être fusionnés. Enfin il me semble^^
En tout cas, l'idée d'un Goku apprenti sorcier à la Mickey/Yensid m'a bien fait rire quand elle m'a traversé l'esprit x)

Très bons chapitres encore, mais je devrai vraiment les lire en allant plutôt que par paquet comme ça à chaque fois, parce que ça prend du temps à lire trois chapitres comme ça même si ça paraît pas, et vu que quand je suis lancé je ne m'arrêt plus, ça m'arrange pas beaucoup tout ça^^
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar omurah le Mar Juin 14, 2016 9:00

Imate a écrit:Non franchement je viens d'enquiller les trois derniers chapitres et j'étais à fond. Le dernier flashback peut être un peu mou il est vrai, pas aussi prenant que les deux premiers, mais sur la fin le côté mystérieux et la tensions se détachant si bien des mots qu'elle en devient presque palpable ont été suffisant pour presque me faire regretter d'en revenir ensuite à la trame principale ! C'est toujours aussi bien mis en scène, et ces longs instants de silence, qui n'en sont pourtant logiquement pas pour le lecteur qui poursuit sa lecture de la narration, je les trouve tellement bien retranscrit, j'arrive à visualiser ce silence, à l'entendre (et oui, c'est totalement paradoxale ce que je dis là^^). Cette atmosphère pleine d'enjeux, elle est là, on la sent ! J'ai d'ailleurs au passage bien apprécié d'avoir des références aux flashback dans les chapitres, ça prouve bien qu'ils sont plus que facultatifs pour la clarté de la lecture. Et du coup ça m'intrigue de savoir quel immortel a survécu, même si j'ai ma petite idée là dessus^^

J'achète ! on a craché tellement de sang sur ce FB qu'un commentaire comme ça, ça reste la plus belle des récompenses :mrgreen:

Imate a écrit:Mais pour que mon regret de ne pas avoir plus de flashbacks ait été aussi vite effacé avec la lecture des deux derniers chapitres, c'est que c'est encore une réussite. Le duel Piccolo/Cell est d'une originalité ! Tout en réflexion, adversaires immobiles, du dialogue, du complot, du monologue interne, c'est si représentatif des deux génies qui se font face, et pour le coup si inhabituel, j'ai pris mon pied en lisant ça, alors que je n'étais surement pas le plus hypé à l'idée de lire ce duel, j'ai été plus qu'agréablement surpris. Les rebondissements et retournements de situation m'ont scotché à chaque fois ! En tête de liste, l'intervention de C-F, jamais j'aurai pensé à Cell pour l'acheteur ! Et le côté si décalé et burlesque de la fic qui revient au gallop avec le coup du magnéto, le mélange de tension et de sérieux au ton barré de la fic, non vraiment je kiff.

Merci !

C'est toujours délicat d'écrire un chapitre comme ça. Et là c'est encore pire... ils sont tous les deux plantés comme des arbres durant tout le chapitre. Du coup ça peut ennuyer. Du coup, ça nous a fait stresser. Du coup, soulagé et content de voir que pour toi le pari est réussi ! =p

Imate a écrit:Mais alors pour l'inattendue, le chapitre 14 est encore le meilleur. D’où le bordel dont je parle :

-Commencer ce chapitre en me disant que Gohan pète la classe, stressé et prit dans la panique général héroïque et prêt à protéger sa famille, et en me disant tout seul à haute voix devant mon PC "Cell espèce de fil de Hutt".

-Terminer ce chapitre en me disant que Cell pète la classe, calme, charismatique, étonnamment du bon côté de la balance te prêt à défendre la Terre face à Domigra, et en me disant que Gohan n'est vraiment qu'un poltron.

Ce retournement total de situation, c'est surement la dernière chose à laquelle je m'attendais. Le moment ou Cell déclare à Gohan qu'il est dans son univers son meilleur ami et compagnon d'arme, j'ai tout simplement halluciné :lol: De même, la manière dont est amené la révélation du recrutement de Piccolo, même si du coup je l'avais compris, c'était pas mal du tout. Une équipe de choc donc, avec du Piccolo, du Gohan, du Païkuhan pour la puissance, du Tapion pour la magie, du Slugh surement pour la même raison (à moins que dans son univers 4 il n'ait la puissance d'un Goku Cell Game^^), un C-F pour les deux critères plus l'atout d'être un robot, ça promet déjà une belle brochette tout ça.

C'est tout bête, mais petite mention aussi à la manière dont Gohan perturbe la téléportation de Cell, j'ai trouvé l'idée en fait aussi simple qu'excellente.

Haha, ce chapitre je dois avouer que Max et moi étions déjà plus en confiance quant à la réception, que pour le chapitre 13 ^^ ; et oui, bien joué, tu viens de lister 90% des gens actuellement présents au Kaioshinkai :D ! Et tu nous en vois ravis pour la petite astuce de Gohan !

Contents que ce passage t'ait plu ^^

Imate a écrit:Par contre, juste un détail, j'ai eu du mal avec la toute fin. Ce Cell d'un autre univers était l'élève de Shinki aux côtés du Goku de cet univers ci ? Je suppose en tout cas puisqu'il ne le désignerait pas comme le père de ce Gohan sinon. J'aimerai bien savoir comment c'est possible quand même cette histoire, vu que les univers viennent tout juste d'être fusionnés. Enfin il me semble^^

Bonne question ^.^

En fait, ils n'étaient pas ses élèves en prévision du combat contre Démigra (peut-être que ta question ne portait pas sur ce point, mais dans le doute, je le précise =p). Juste à la manière dont Krilin et Goku ont été les disciples de Roshi ; c'est pour ça que Cell dit "depuis deux ans maintenant". Il y a des indices dans les différents chapitres qui montrent que certaines personnes savent voyager d'un univers à un autre et ce avant la fusion des univers (Kibito, Démigra, Grichka, et d'autres qui viendront). En fait le problème d'avoir trouvé Shinki se pose pour Cell, moins pour Goku puisque ce dernier a eu la chance que l'un des 3 QG de Shinki se trouve quelque part au fin fond de l'U6 (U6 étant le centre de l'Omnivers et accessoirement l'univers d'origine de Goku). Shinki prend très peu d'élèves. Genre 1 tous les.... jamais. En fait il n'a qu'un seul critère de sélection : être trouvé. Un peu à la Gin Freecs dans Hunter x Hunter, pour ceux qui connaissent. Et il a été trouvé par Cell et par Goku, notamment. Ce dernier parce qu'il était obsédé par le challenge et ne s'est pas contenté du paradis des guerriers dans l'autre monde, il a harcelé tous les hauts-gradés qu'il connaissait là-bas, des kaios au roi des kaios (Dai Kaiō), il a fini par franchir les limites de la partie connue de son propre univers et à voyager dans tous les coins les plus reculés à la recherche de toujours plus de challenge et de niveau. Et il a fini par trouver Shinki de la même manière que Clay a trouvé Démigra. Cell quant à lui a eu un parcours assez différent de celui de Goku, déjà parce qu'il n'est pas si intéressé que ça par le fait de trouver plus fort que lui, et surtout parce qu'il avait déjà un certain grade dans son univers d'origine (on y reviendra dans le chapitre 16 normalement), ce qui fait qu'il est parti de beaucoup moins loin que Goku dans sa quête alors que paradoxalement, il vient d'un univers bien plus éloigné. mais grosso modo il a lui aussi pu trouver Shinki.

Imate a écrit:En tout cas, l'idée d'un Goku apprenti sorcier à la Mickey/Yensid m'a bien fait rire quand elle m'a traversé l'esprit x)

Lol, il y a de quoi xD. Mais en vrai c'est Démigra qui est spé mana/magie et qui fait dans la subtilité durant ses combats (du coup c'est Clay que l'on pourrait imaginer façon apprenti sorcier huhu). ; Shinki, c'est tout l'inverse de Démigra, c'est un GROS bourrin façon Kill Bill :mrgreen:
(mais l'idée de Goku habilé en apprenti sorcier est priceless quand même, merci pour cette image que tu m'as mise dans la tête xD !

Y'a de quoi en faire un fanart !

Merci pour ces interpellations qui nous permettent de lever certaines interrogations (et de teaser =p) que d'autres lecteurs se posent peut-être aussi dans leur coin :mrgreen: ; j'espère avoir éclairci ces deux zones d'ombre et n’hésite pas si t'en as d'autres dont tu veux discuter o/

Imate a écrit:Très bons chapitres encore, mais je devrai vraiment les lire en allant plutôt que par paquet comme ça à chaque fois, parce que ça prend du temps à lire trois chapitres comme ça même si ça paraît pas, et vu que quand je suis lancé je ne m'arrêt plus, ça m'arrange pas beaucoup tout ça^^

T'as du courage, perso j'aurais pas pu en lire ne serait-ce que deux d'affilé (au delà de 4000 mots, perso, je fais toujours une pause et je reviens lire la suite le lendemain). Franchement, vas à ton rhytme xD ; même si tu dois mettre une semaine par petites bouchées pour finir un chap :3 ; pour les commentaires aussi, once again, hésite pas à juste balancer une monosyllabe (ça fait pas moins plaisir), les longs commentaires je sais que c'est contraignant à écrire (surtout quand les auteurs ont un rythme d'1 chapitre de 5000 mots par semaine) =p

N'empêche, merci encore 1000 fois pour tes interventions qui apportent toujours autant de lumière à nos journées/soirées !
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar xela26 le Mar Juin 14, 2016 21:25

Bon...
ça fait longtemps que j'ai pas commenté, au moment des Flashbacks je crois, moment ou j'ai un peu décroché. J'avais un peu moins aimé celui-ci, de même que le numéro deuxième avec la constitution du suicide squad de Demigra . Peut-être trop de référence qui m'échappaient, et je trouve que ça a trainé en longueur sur le suicide squad. Non pas que ce soit pas bien écris et tout et tout, mais j'étais clairement moins dedans. Heureusement que les révélation des motivations de Démigra m'ont fait passer le cap.

Puis on est repassé au duel Piccolo-Cell puis Cell-Gohan.
Et la, c'était la claque!
En deux chapitres, Cell s'impose comme un perso ( encore un) des plus réussi de la fic, magistral. J'en ai rêvé, vous l'avez fait: réussir à le rendre "gentil" tout en lui conservant son caractère de base assez "méchant", pour faire très simpliste. Un des meilleurs Cell de fic que j'ai lu!
Il m'a fait tout de suite penser au Cell de ta fic, Max "rien qu'un Senzu" il aurait pu finir comme ça si les choses avaient tourné autrement à la sortie de la SET ( d’ailleurs la fic est en réécriture... à quand son retour ? )
Piccolo n'est pas en reste dans le duel mental haut en couleur! et la technique du quintuple Makka !! Un concept tellement simple mais tellement efficace ! je suis sur qu'il va faire florès dans d'autres fic rapidement ! Ces deux derniers chapitres étaient les meilleurs depuis le début ( enfin pour moi !) Le retournement final avec C-F et la constitution du gang des héros avec Cell comme chef, magnifique, j'ai rien vu venir, comme tout ce que vous faites concernant cette Fic imprévisible de bout en bout!

Gohan maintenant, vous prenez un malin plaisir à le faire descendre de son piédestal pour le faire passer pour un quasi demeuré et un sale gosse impulsif, du grand art!

Pas mal de révélations aussi... Gogéta à perdu donc. Cell a beau être super intelligent et s'imposer comme le leader de la "Cell-team", les pouvoirs magiques de Démigra vont leur poser beaucoup de problèmes... pas mal de mort en perspective...

Bref, VIVEMENT LA SUITE, que j'attends avec impatience.
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

Cell: Damned Souls- Les aventures parallèles de héros de "l’ascension de la terreur". Pour les connaitre:
viewtopic.php?f=42&t=6774
abandonnée
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar Paulemile le Ven Juin 17, 2016 22:13

Elle est énorme cette fic :lol: J'ai lu les 2 derniers chapitres d'un coup.
C'est toujours un bordel pas possible mais rien à faire, je reste scotché quand même. Franchement, toutes les infos que vous ajoutez s'intègrent parfaitement à l'univers DB je trouve.
Pas mal le up du Mankankosappo aussi. Et le meilleur pour moi, c'est l'armée que Cell cherche à recréer.
J'ai tellement envie de voir ça tellement ça tease dans le dernier chap. Mais vous êtes bien capables de partir sur totalement autre chose donc je ne me fais pas trop d'illusions :mrgreen:

En tout cas, un gros bravo encore une fois. Sortir un truc aussi WTF, dans un style d'écriture tout aussi dingue, qui soit aussi prenant, c'est un truc de ouf.
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar omurah le Lun Juin 20, 2016 15:07

xela26 a écrit:Bon...
ça fait longtemps que j'ai pas commenté, au moment des Flashbacks je crois, moment ou j'ai un peu décroché. J'avais un peu moins aimé celui-ci, de même que le numéro deuxième avec la constitution du suicide squad de Demigra . Peut-être trop de référence qui m'échappaient, et je trouve que ça a trainé en longueur sur le suicide squad. Non pas que ce soit pas bien écris et tout et tout, mais j'étais clairement moins dedans. Heureusement que les révélation des motivations de Démigra m'ont fait passer le cap.

Ce genre de commentaire nous est vraiment très précieux parce qu'ils nous permet de réarranger les trucs qui peuvent coincer pour certains lecteurs ! En l’occurrence, ton commentaire a mené à une réorganisation de l'ordre des flashbacks et du timing de post, et avec le recul, c'est beaucoup mieux maintenant qu'avant, niveau rythme, donc merci ! :mrgreen:

xela26 a écrit:Puis on est repassé au duel Piccolo-Cell puis Cell-Gohan.
Et la, c'était la claque!
En deux chapitres, Cell s'impose comme un perso ( encore un) des plus réussi de la fic, magistral. J'en ai rêvé, vous l'avez fait: réussir à le rendre "gentil" tout en lui conservant son caractère de base assez "méchant", pour faire très simpliste. Un des meilleurs Cell de fic que j'ai lu!

ça fait super plaisir de lire ça ! J'aimerai parler plus largement de Cell, de ce qui nous a poussé à l'intégrer et de ce qu'on veut faire avec ce perso, mais je risque de spoiler, du coup je vais me contenter d'être content de ton commentaire :mrgreen:

xela26 a écrit:Piccolo n'est pas en reste dans le duel mental haut en couleur! et la technique du quintuple Makka !! Un concept tellement simple mais tellement efficace ! je suis sur qu'il va faire florès dans d'autres fic rapidement ! Ces deux derniers chapitres étaient les meilleurs depuis le début ( enfin pour moi !) Le retournement final avec C-F et la constitution du gang des héros avec Cell comme chef, magnifique, j'ai rien vu venir, comme tout ce que vous faites concernant cette Fic imprévisible de bout en bout!

Merci encore ! Si t'y trouves ton compte alors nous aussi xD

xela26 a écrit:Gohan maintenant, vous prenez un malin plaisir à le faire descendre de son piédestal pour le faire passer pour un quasi demeuré et un sale gosse impulsif, du grand art!

Ahhhhh Gohan :mrgreen:
Malin plaisir, oui, Gohan c'est l'un des personnages les plus plaisants à manipuler, dans tous les sens du terme :lol:

xela26 a écrit:Pas mal de révélations aussi... Gogéta à perdu donc. Cell a beau être super intelligent et s'imposer comme le leader de la "Cell-team", les pouvoirs magiques de Démigra vont leur poser beaucoup de problèmes... pas mal de mort en perspective...


:mrgreen:

xela26 a écrit:Bref, VIVEMENT LA SUITE, que j'attends avec impatience.

Juste en dessous ! Et merci encore pour ton commentaire super motivant !

Paulemile a écrit:Elle est énorme cette fic :lol: J'ai lu les 2 derniers chapitres d'un coup.
C'est toujours un bordel pas possible mais rien à faire, je reste scotché quand même. Franchement, toutes les infos que vous ajoutez s'intègrent parfaitement à l'univers DB je trouve.

Bordel un jour bordel toujours :mrgreen:
Ravi que tu aimes les ajouts ^^ du coup je suis assez curieux de voir si tu apprécieras ou pas le chapitre 16 x) #suspens_suspens

Paulemile a écrit:Pas mal le up du Mankankosappo aussi. Et le meilleur pour moi, c'est l'armée que Cell cherche à recréer.
J'ai tellement envie de voir ça tellement ça tease dans le dernier chap. Mais vous êtes bien capables de partir sur totalement autre chose donc je ne me fais pas trop d'illusions :mrgreen:

Les revirements y'a que ça de vrai lol.
Effectivement on aime bien jouer avec les attentes du lecteur et nos propres attentes, pour en prendre le contrepieds dès qu'on en a l'occasion si on trouve ça pertinent ^^

Paulemile a écrit:En tout cas, un gros bravo encore une fois. Sortir un truc aussi WTF, dans un style d'écriture tout aussi dingue, qui soit aussi prenant, c'est un truc de ouf.

Merci ^.^
Franchement bosser à deux (en surtout : bosser avec Max) c'est vraiment un facteur de level up mutuel insoupçonné. Avec une bonne organisation, ça permet vraiment de faire des choses qu'on pourrait difficilement faire chacun de notre côté (en tout cas me concernant =p)

btw, merci pour ton commentaire !


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C'était normalement au tour de Max de poster, mais il a à faire à la fac aujourd'hui, du coup, vu que je suis libre ce matin, je le supplée :3

Buena lectura !


Chapitre 15 : Cheval de Troie


Son Gohan freina soudain, sans prévenir. Il coupa alors les moteurs de son Ki et stationna si abruptement qu'on eut dit qu'un pins le retenait cloué au ciel en toile de fond. Le petit Raël, lorsqu’il se rendit compte du subit arrêt inexpliqué du métis, freina à son tour aussi sèchement que possible. Le Cell Junior se laissa alors flotter à reculons jusqu’à rejoindre la position de Gohan… qui faisait du surplace loin au dessus d'un infini champ de riz. Raël se plaça bientôt face au métis… et le dévisagea quelques instants… avant de subitement se sentir étouffer…

Gohan l’avait sauvagement empoigné par la gorge.

Le métis resserrait sa prise. Il serrait. Et serrait. Encore et encore. Raël voulut crier… mais seul un bruissement à peine audible trouva le chemin de ses lèvres grelottantes. Le Cell junior agrippa le bras tendu de l'adolescent avec tout ce qu’il pouvait, à savoir… ses petites mains et ses jambes… ; mais rien à faire, le bras du métis avait été comme coulé dans du béton armé. Le fils de Goku serrait encore… et encore.

Les yeux rouge sang du petit Cell bleu grimpaient lentement vers la base de ses paupières… Et soudain… l’écrou se desserra, légèrement.

Assez du moins pour que Raël puisse prendre en catastrophe la première petite inspiration qui le séparait du blackout. La seconde bouffée d’air se fit quant à elle en grandes pompes. Gohan de son côté ne laissa même pas au petit le temps de rassembler ses esprits éparpillés façon puzzle… et déposa un index sur la tempe de chitine, à la manière d'un revolver. Le Cell noir et bleu se mit alors à trembler de peur.

— Je ne le redirai qu’une seule fois Raël…… emmène-moi tout de suite auprès de ma famille.

— Go… Gohan, sois raisonnable… je t’ai déjà dit que je ne pouvais pas. Mon papa me l’a interdit !

— Eh bien je lève l’interdiction séance tenante. Alors tu as deux secondes pour nous téléporter auprès d’eux…

— Non, Gohan. Je ne le ferai pas.

— Répète ça pour voir…

— …… Non.


Gohan se retint de tirer dans la seule mesure où ce “non” pouvait signifier “non je ne répéterai pas”.
Raël l’avait, de fait, sciemment et adroitement feinté… mais le métis était tout sauf d’humeur à jouer au plus fin.

— Dis-moi pourquoi je n’arrive plus à sentir leurs énergies.

— …

— Et j’espère que tu as une bonne explication, autrement je considérerai par défaut que vous les avez tués.

— …… Tu n’arrives plus à les sentir tout simplement parce que tu es rouillé et sous pression. La sensibilité aux énergies… c’est pas comme le vélo, ça s’oublie.

— Essaye encore. Je suis effectivement rouillé et sous pression. Mais tu ne me feras pas croire que je suis devenu un boulet à ce point-là. En attendant, ta réponse est, malheureusement pour toi, une mauvaise réponse…

— Attends, ne tire pas putain !

— …

— Okay… okay ! Je vais te dire la vérité. De la même manière que mon papa m’a programmé pour ne pas te téléporter vers leur cachette… il a certainement ordonné à mon autre frère… de générer un bouclier, pour protéger ladite cachette… et accessoirement pour masquer leurs énergies.

— Essaye encore.

— … Gohan, je t’ai déjà expliqué que mon papa veut que tu te concentres exclusivement sur le raid du Kaioshinkaï. Il considère que ta famille est une trop grande distraction pour toi. C’est pour ça qu’il t’interdit formellement de les voir, jusqu’à nouvel ordre.

— Essaye encore. Et ce sera ton dernier essai.

— Gohan, pourquoi ne pas juste considérer que retrouver ta famille sera ta récompense pour avoir battu Démigra, lorsque ce sera fait ?


Un petit bang jaillit dans l’atmosphère.

Raël serra les dents de toutes ses forces… avant de réaliser que le bang n’était pas tant un “bang” qu’un “frrrrsshhh”.
Gohan n’avait pas tiré à bout portant. Il venait simplement d’annuler son état de super sayen, sans raison apparente.

— Vous m'avez pris pour l'idiot du village ? cracha finalement le métis, de but en blanc, en croisant les bras. Je ne participerai pas à ce raid !

— Tu as tort Gohan, le Kaioshinkaï c'est THE place to be ce soir !

— Reparle encore une fois sur ce ton-là… et tu prends un aller simple pour le bureau du roi Enma, siffla le métis entre ses dents, tout en contractant excessivement ses mâchoires.

— Gohan… oublie tes proches, ils sont plus en sécurité avec mon frère qu’ils ne le seraient avec toi…

— Je ne participerai pas à ce raid…… pas tant que vous ne m’aurez pas expliqué tous les tenants et aboutissants de la situation actuelle. Cell ne m’a pas tout dit… parce qu’il était pressé. Or, il se trouve que moi je ne suis pas pressé. Et je veux tout savoir, avant de prendre une quelconque décision, quant à ma participation ou non à l’opération organisée par ton père et ses soi-disant amis.


Raël dévisagea Gohan… jusqu’à comprendre que ce dernier ne lâcherait pas l'affaire. L’enfant bleu taché de noir capitula.

— Bon, tu as gagné. Qu’est-que tu veux savoir en premier ?

— Pour commencer… j’aimerais bien comprendre comment Cell a fait pour mettre la main sur les boules de cristal. Je trouve cette histoire très peu crédible. La septième dragon ball se trouve en permanence au palais de Dendé… et ce même Dendé ne la céderait certainement pas de gré. Sauf si celui qui la demande passe certains tests de pureté. Et je ne vois pas comment Cell aurait pu réussir ce type de tests.

— Eh bien détrompe-toi. Mon papa a réussi tous les tests haut la main. Même celui de monter sur le nuage magique… il l’a réussi.

— Tu te fous de moi ? fit Gohan, en arquant un sourcil.

— J’ai l’air de plaisanter ? Tu as eu ta réponse Gohan. Si toi tu n’es pas pressé, nous on l’est. Je te rappelle qu’après 20 heures… tu seras recalé au Kaioshinkaï. Alors, si tu le veux bien, passons à la prochaine question et bouclons cet interrogatoire rapidement, souffla Raël en se massant la gorge pour atténuer un tant soit peu la sensation persistante d’étranglement.

— Raël…, Si mon père et Végéta se sont fait avoir en deux minutes par Démigra et sa technique de la “boîte noire”, dont on ne sait en plus strictement rien, je ne vois honnêtement pas ce que nous pourrions y changer. J’ai bien compris que Cell n’a pas encore fait étalage de son plein potentiel… mais je connais aussi mon père, et je sais qu’il s’entraine d’arrache-pied depuis la mort du tiens dans mon univers. En sept ans, je suis certain que papa a eu le temps d'atteindre un niveau inimaginable… et pourtant… il s’est fait battre en deux minutes. Alors je vois mal comment Cell et moi pourrions refaire l’histoire…

— Gogeta n’a peut-être pas été battu à la régulière. On n'en sait rien. Ils étaient dans la boîte noire.

— …

— … Et puis il ne sera pas question que de toi et de mon papa. Il y a d’autres personnes au Kaioshinkaï.

— Et qui sont ces gens ? Des amis à ton père ?

— Non. Papa n’a pas beaucoup d’amis.

— …

— … En fait… il n’en a même réellement eu qu’un seul. Et ce dernier est mort, des suites d’une maladie cardiaque. La seule maladie que mon père, malgré ses talents de biologiste, n’a pas été en mesure de guérir. Il s’en est longtemps voulu pour ça.

— Mon père… était le meilleur ami du tiens, dans votre univers ?

— Non… dans notre univers, c’est toi qui étais malade. Enfin… un toi adulte.

— ……

— Bref, tout ça pour dire que non, ce ne sont pas des connaissances à mon papa.

— …

— … Mais ça n’en reste pas moins la crème des combattants ou non-combattants… des douze univers.

— Et vous les avez trouvés dans quelle étagère ?

— … Bah, en cherchant, tiens.

— Je veux dire… les affrontements un peu partout dans la galaxie commencent à s'essouffler et s'éteindre. Ou alors les gens sont entrés en mi-temps… mais en tout cas je sens beaucoup de groupes au repos, même sur Terre. Ils se cachent et/ou dégagent peu de KI. Sans compter que fusionné ou pas, l’Omnivers reste - je suppose - très grand… et les perles très rares c’est pas la porte à côté… sinon je les aurais senties moi-même, depuis la Terre. Donc je repose ma question : votre unité d'élite, vous l'avez trouvée où et comment ?

— Suffit de savoir où chercher. Et de connaître les bonnes personnes.

— Il a le carnet de contact drôlement rempli ton papa.

— Tu ne crois pas si bien dire. Mon papa est un voyageur du temps aguerri et reconnu. C'est en fait l'actuel président de la patrouille du temps. Il connait même personnellement le roi des kaïos de l’univers n°6. Et il se trouve justement que ce dernier possède certains registres dans son bureau. L’un de ces registres répertorie l’absolue totalité des êtres vivants de tous les douze univers. Du moins tous les êtres vivants dotés d’une âme. C'est ce registre qu'on a épluché pour trouver nos fameuses perles rares.

— Ce registre répertorie toutes les âmes de l'Omnivers ? Et ça fait combien de pages ton truc ?

— Je te laisse deviner.

— Bon, attends, ton registre-là, il a une fonction recherche rapide ? Il classe les gens par ordre de puissance ? On peut faire un saut chez ton roi des Kaïos et vérifier tout ça… pour être sûrs que tu ne racontes pas de salades ? Non parce que vu le nombre de pages que ça ferait en théorie… à moins d’y aller au pif et d’avoir une chance de pendu… ça me parait impossible de tomber sur une perle rare.

— …… Tu ne me fais toujours pas confiance ?

— Et pourquoi je vous ferais confiance ? Quand bien même Cell aurait été du bon côté à l'origine, il a dit lui-même que Démigra était capable de contrôler l'esprit des gens pour en faire ses pions. Du coup qu'est-ce qui me dit que Cell n'est pas déjà contrôlé ?

— Si ça avait été le cas, il n'aurait pas pu monter sur le nuage magique.

— Démigra l'a peut-être contrôlé après cet épisode, délibérément.

— Pour quelle raison mon père ne t'aurait-il pas tué dans ce cas ? Alors que tu représentes une menace potentielle pour Démigra ?

— Démigra aurait toutes les raisons de contrôler Cell en faisant en sorte que ce dernier mette sur pieds une équipe de poids lourds et les fasse monter au Kaïoshinkai afin qu'ils entrent dans la zone d'influence mentale de Démigra et finissent à leur tour contrôlés… pour ensuite servir de boucliers anti-Shinki si ce dernier se ramène au Kaioshinkaï pour défier son alter-égo. Ça se trouve le seul fait de monter au Kaïoshinkai équivaut à se faire contrôler dans la seconde… et Cell joue le rôle du joueur de flûte de Hamelin et autres Stromboli.

— Je…

— Toi, tu m'as menti tout à l'heure. C'est factuel. Alors qu'est-ce qui me dit que tu n'es pas encore en train de le faire avec un aplomb ahurissant ?

— On est dans le même camp Gohan !

— …… Ouais……… Je sais pas…, souffla finalement le métis, avant de laisser s'installer un blanc marqué par l'hésitation.




~~~~~~~~


Chichi et Videl se terraient tout au fond d’une petite grotte. Pelotonnées et timorées.
Le silence, lourd et tombal, ajoutait au froid lui-même déjà pesant.

Videl entendait les vagues — loin en dessous — se fracasser les dents contre les rochers. Elle entendait et voyait la bulle de cristal translucide qui les avait transportées… crisser sur les gravillons, rouler au gré du petit vent, aux quatre coins de la grotte, buttant parfois sur une pierre et rebondissant une, deux ou trois fois. Elle voyait le soleil mourant se retirer à reculons, jusqu’à la bouche béante de la cavité.

Bouche béante d’où se tenait, droit comme une règle, un petit Cell bleu en contrejour, donnant encore et toujours le dos aux occupants de la grotte. Au nombre de trois. À la droite de Videl se tenait un petit garçon, plutôt guilleret. Il se payait même le luxe de se balancer en tailleur, de gauche à droite, en chantonnant sans tristesse dans la voix. Un petit garçon d'une douzaine d'année, nonchalamment assis.

Un petit garçon au dōgi orange rapiécé, aux cheveux en épis, au regard léger.

La lycéenne psalmodiait, quelque verset religieux, en murmurant.
Chichi chantait en chuchotant, d’horribles choses, d’une voix éteinte.

Le Cell junior scrutait l’horizon. Elles l’avaient trouvé là, en atterrissant avec leur bulle au cœur de la grotte.
Il n’avait pas l’air méchant. Du moins Goten avait assuré à Videl qu’il ne l’était pas, quand elle lui avait posé la question.

Piquée par elle ne sut quelle mouche, la jeune fille se leva soudain… et s’approcha de l’entrée… en rasant la paroi gauche.

Quand elle fut à cinq mètres du trou béant donnant sur le vide… Videl put alors porter le regard sur le phénomène qui accaparait toute l’attention du junior. Ce dernier observait apparemment un point rouge dans le ciel, vers l’Ouest. Un point extrêmement brillant.

Videl se demandait si le fait d’avoir fixé ce point trop longtemps n’avait pas statufié le petit alien bleu.

Elle eut sa réponse quand elle le vit se dévisser la tête de 170°, pour la dévisager. Videl courut en panique… se rasseoir à sa place… tandis que le fils de Cell s’approchait à pas lents de leur position. Et, lorsqu’il fut à leur portée, releva la tête et tendit la main dans leur direction.

— Venez, on y va. La Terre n’en a plus pour longtemps, il faut partir ailleurs.

Videl n’osait pas faire le premier pas.

Mais fallait-il laisser la main du junior ainsi tendue sans la saisir ? N’allait-il pas s’énerver et tous les rouer de coups ?

La jeune fille chercha subtilement à prendre la température sur les visages de ses deux voisins. Chichi ne la regardait pas, elle chantait toujours… en chuchotant. Goten quant à lui, semblait prêt à suivre la camarade de Gohan… pour peu qu’elle fasse le premier pas.

— On y va Goten ? souffla Videl.

— Oui, d’accord.

La jeune fille saisit la main du junior… qui lui fit récompense d’un sourire… qu’elle lui rendit à moitié.
Il tira alors sur le bras de la lycéenne et la mit debout. Il en fit de même pour Goten… et tendit enfin la main en direction de Chichi……

… Qui ne la saisit pas, le regard toujours rivé vers le sol. Elle chantonnait encore.

— Madame, levez-vous s’il vous plait, on doit vraiment partir là.

— …

— Vous voulez que je vous laisse ici ?

Videl intervint à cet instant précis, du moins elle allait le faire… quand Chichi la prit de court.

— Videl, assied-toi et continue de prier.

— Madame je… je pense qu’on ferait mieux d’obéir.

— Cette chose ne nous a donné aucun ordre, juste une suggestion. Assied-toi et continue de prier.

— Madame Son… on ne peut pas rester ici.

— … Bien sûr que si. La meilleure chose que tu puisses faire pour aider Gohan, c’est désobéir à ce petit démon bleu et son père… qui veulent se servir de nous comme otages, pour faire chanter mon fils.

— … Rester ici ne rendra pas les choses plus faciles pour Gohan.

— Tu serais prête à feinter ce petit monstre bleu pour sauter dans le vide et te laisser mourir sur les rochers ? Ce serait effectivement la meilleure solution pour aider Gohan, là tout de suite…… mais je n’osais pas te le demander.

— Madame… comment pouvez-vous tenir des propos pareils en présence de votre fils ? souffla la fille de Satan avec une grosse boule dans la gorge.

— Cette personne n’est pas mon fils…, lâcha Chichi, en relevant soudain le visage… pour ancrer ses yeux rouges, chancelants et larmoyants… dans les pupilles du jeune garçon que le Cell junior tenait encore par la main.




~~~~~~~~



Trunks mordit à nouveau la poussière ; et lorsqu'il tenta de se relever…… on lui mit un pied sur la tête.

— Comme on se retrouve… espèce de démon. Qu’est-ce que tu fais là ? Tu reviens sur les lieux du crime raté ?

— …

— Il est où ton copain ?

— …

— Prenez votre famille avec vous et foutez le camp de notre pays !

— Je n'ai rien à voir avec…

Le métis se mangea un nouveau coup de pied et roula sur le sol poussiéreux du terrain bétonné.
Il se fit bientôt rouer de coups de bâton et de ceinture… ; il se prit même le ballon de basket en pleine poire.

— Tu débarques sur un nuage qui vole avec ton pote, vous ne ratez jamais un shoot, même depuis le milieu du terrain… et comme par hasard, dans la même journée… ces surhommes à queue envahissent le monde ? Tu te fous de ma gueule ?! Relevez-le !

Deux enfants ramassèrent Trunks malgré les efforts de ce dernier pour rester en position latérale au sol.
Ils le redressèrent tant bien que mal, permettant ainsi à celui qui en avait fait la demande d'avoir le visage du métis en face du sien.

— Tu as déjà entendu parler de la loi du talion, microbe ?

— Je ne suis pas avec eux…… Je ne les connais pas…

— T’entends les cris au loin ? Tes copains envahisseurs sont en ce moment-même en train de violer nos femmes et nos enfants… et rasent toutes les cachettes potentielles, ils sont absolument partout… on va tous crever. Mais toi… je t’emmène avec moi dans la tombe !

— Violet quoi ? Nos femmes et nos enfants ? Tu as 12 ans et toutes tes dents de lait, bouffon !

Le petit capitaine d’équipe amateur balança un poing dans le bide de Trunks… qui se mit à crier et bientôt à pleurer. Un deuxième poing du va-nu-pieds s'annonçait déjà… mais fut stoppé in extremis. Le jeune leader se retourna pour aviser la personne qui avait osé l'affront.

— Un humain qui frappe un sayen ? Je ne sais pas lequel de vous deux mérite le plus de mourir.

Le petit bourreau de Trunks défaillit en réalisant que son poignet était fermement immobilisé par un adulte.
Et pas n'importe lequel, il s'agissait apparemment de l'un des envahisseurs qui sévissaient actuellement de par le monde.

Evidemment, lorsqu'il orienta un regard suppliant par-dessus son épaule, le petit Joshua réalisa enfin que d'amis il n'avait jamais réellement eu. Sinon son chien, qui s'excitait rageusement sur le mollet gauche de l'adulte. Un cri à en réveiller les morts jaillit soudain dans l'atmosphère ; Joshua trembla de tout son être, préférant ne pas regarder en bas… ni se demander pourquoi son labrador était soudain devenu si silencieux. Il se mit à pleurer néanmoins ; au même moment, Trunks qui pourtant commençait à sécher ses larmes… reprit de plus belle, lui qui n'avait pas eu la chance de rater le spectacle de la mort du meilleur ami de l’homme. L’adulte à la voix grave déposa finalement Joshua au sol. Ce dernier à l'instar de ses “amis” détala immédiatement… mais fut fermement retenu par le col du maillot.

Le sayen — plus long que large — se fendit alors d'un sourire ; le sang du petit garçon ne fit qu'un tour quand leurs regards se croisèrent.

— Allez les enfants. Battez-vous, fit Vaals en traçant dans le sol une arène de cinq mètres de rayon, avec son pied. Toi…… oui, toi. Tu es un sayen ? Oui, tu es un sayen. De sang noble ! J'ai l'œil pour ça. Je ne sais pas ce que tu fais avec des vêtements pareils par contre… ton père sait que tu t'habilles comme ça ? Et puis c'est quoi ces cheveux bleus ? Eh, tu m'écoutes ? Tu le sais que tu déshonores notre race à un point que tu n'imagines même pas ? Mais je ne vais pas raconter à tes parents ce que je viens de voir. Que tu as été humilié par tout juste quatre enfants humains. Je ne dirai rien à ton père… si tu te rattrapes tout de suite. Vous vous battez à mort, en un contre un. Celui qui survie… je l'épargne. Celui qui sort de l'arène… je le tue. Si personne n'a gagné d'ici trois minutes… je vous tue tous les deux. Prêts ?……… Go !

L'arène avait été tracée autour des deux enfants ; ou comment tomber tout cuit dans la gueule du loup. Ils ne pouvaient même plus en sortir sous peine d'enfreindre la règle n°2. Joshua et Trunks s'observèrent longuement, totalement tremblants, totalement paniqués. La scène se cristallisa jusqu'à ce que l'un des deux enfants se souvienne de la règle n°3 et bondisse sur son adversaire. Joshua s'était jeté sur Trunks sans aucune conviction. De visu, il était bien plus mince et fragile ; sans ses amis en support… il ne donnait pas cher de sa propre peau.

Trunks hasarda une roulade, comme en cours d'EPS, et eut la surprise de voir que ça avait marché. Il avait esquivé le coup de pied de son adversaire, bien plus facilement qu'il n'aurait cru. Joshua se rendit compte avoir fait chou blanc et — dans un élan désespéré — pris la pose de combat de son personnage de fiction favori, dans l'optique de sortir une technique qui, dans sa tête, allait forcément s'avérer dévastatrice.

L'enfant du pays se rua alors sur Trunks avant d'écourter son trajet par un fantastique bond en avant ; tout en hurlant à pleins poumons :

— Par les météores de Mâ Ny !!! Atattatatatatatatata !!! Atattatatatatatatata !!

Trunks avait trop peu de combats réels au compteur pour ne pas être effrayé par la furie de cet enfant qui faisait pleuvoir anarchiquement pléthore de coups de poings dans sa direction. Le fils de feu Végéta aurait bien reculé mais il n'avait pas d'yeux derrière la tête et craignait d'être déjà au bord de la ligne rouge. Il hésita un instant entre le fait de se coucher au sol et celui de fuir sur les côtés.

Finalement ce qui se passa dans le réel s'avéra aussi imprévu qu'étonnant. Trunks n'avait tout simplement pas bougé d'un centimètre. Ses pieds se trouvaient encore dans la même position qu'au début de l'enchainement de Joshua. Pourtant… aucun des coups du garçon n'avait atteint sa cible. Trunks avait esquivé absolument toutes les charges… sans jouer des jambes ni se faire frôler une seule fois.

La surprise pétrifia le métis saiyen sur place ; idem pour Joshua qui resta bouche-bée durant une bonne dizaine de secondes… avant de se rappeler que le temps filait. Dans un cri désespéré, le jeune humain recourut à l'opération de la dernière chance : pousser Trunks à mains nues. Ce qui s'avérait en théorie tout aussi dangereux pour l’attaquant que pour le défenseur, sachant qu'il suffirait alors d'un pivotement imprévu de ce dernier — juste avant de franchir la ligne — pour que ce soit l’attaquant — Joshua donc — qui se retrouve hors zone.

Mais l'heure était trop grave… et s'il voulait avoir une chance de sauver sa peau, l’enfant du pays devait prendre des risques.
De toute façon — en tout cas Joshua tentait de s'en persuader — l'adulte ne tuerait pas Trunks… puisqu'ils étaient dans le même camp.

— une minute. Il vous reste 59 secondes et pas une de plus.

Les jambes des deux garçons se mirent instantanément à trembler et leurs yeux à se faire larmoyants tandis qu'ils se regardaient droit dans les pupilles, d’un air tout aussi affolé et désemparé l'un que l'autre. La panique de Joshua tenait surtout au fait qu'il se savait maintenant surclassé par Trunks ; qui apparemment, s'était découvert des supers pouvoirs de comics… en étant désormais confronté à la mort. Joshua ne comprenait pas pourquoi il ne s'était pas lui aussi découvert les mêmes pouvoirs… et trouvait ça particulièrement injuste.

La panique de Trunks, à l'opposé, tenait au fait qu'il n'avait absolument pas ce qu'il fallait dans la tête pour être directement ou indirectement responsable de la mort de quelqu'un. Tout ce qu'il se sentait en mesure de tuer dans l'immédiat, c'était le temps, par défaut.

Un non-choix pas moins mortel à terme.

— 30 secondes. Petit sayen de mes deux… tu es vraiment une honte pour mon peuple. Ton père ne t'a-t-il donc jamais entrainé ? En tout cas… profite bien du peu de temps de vie qu'il te reste parce que je te l'annonce d'emblée… je suis en train de me retenir pour ne pas te tuer, mais une fois les 30 secondes écoulées… je ne te fais pas de dessin. Regarde les nerfs qui sord'ma tête ! Ouais, ouais 'chui énervé là !

Trunks n’entendait pas, tous ses sens étaient fixés sur Joshua droit devant. Ses yeux ne voyaient même pas les arbres ou les bâtiments cachés dans le dos du petit garçon. Sa vue, son ouïe, son instinct et tout le reste était borné au strict nécessaire : Joshua. Et ce n'est qu'au moment où ce dernier craqua en se posant au sol pour crier à l'aide… que les sens de Trunks sortirent automatiquement de l'état d'urgence pour s’élargir de nouveau à son environnement. Il captait désormais les bruits environnants ; il voyait enfin les arbres, les bâtiments, les routes abandonnées, les singes géants, les montagnes au loin, les cactus éparpillés au large de cette région sahélienne…………

…… Les singes géants ?

Trunks n'en croyait pas ses yeux. Un cortège de singes plus grands que les plus hautes bâtisses défilait à l'instant derrière la plus proche série d'immeubles désaffectés, à deux cent mètres de sa position. Des sayens “standards” complétaient le cortège, fourmillant de partout, courant sur les routes poussiéreuses et lézardées par le temps ; se balançant sur les poteaux électriques distordus, au dessus des toits d'immeubles abandonnés, sur les arbres gris sans feuillage… ; et tout ce beau monde avançait vers l'Ouest ; les singes plus lentement que les pas-singes.

Le tableau que Trunks avait sous les yeux était vraiment à couper le souffle.

— 10 secondes.

Le fils de Bulma fut traversé par un frisson qui lui glaça le sang. Ses capacités de perception n'étaient pas du tout éveillées… et pourtant il sentait clairement l'aura meurtrière de l'arbitre. Il reporta son regard sur Joshua qui trainait toujours au sol, dans un état second. Et soudain, tandis que son esprit se diluait lentement… Trunks se souvint de Goten, qu'il avait complètement éludé. Ce dernier était parti quelques minutes plus tôt en nuage magique pour leur acheter un pack de candy'Ups… dans une région qui en aurait.

Trunks prit son courage à deux mains, et décida de griller le peu de secondes qu’il lui restait… pour sauver une vie plutôt que pour en voler une autre.

— Goten ! Goten si tu m'entends surtout ne t'approche pas du terrain de basket !! Y'a un fou furieux qui menace de tuer tout le monde, tire-toi aussi vite et aussi loin que tu peux !!

— Cinq secondes…

Joshua s'évanouit à cet instant précis, assommé par l'effroi.
Trunks se sentait lui aussi perdre pied avec la réalité.

— Dring !! Fin du temps réglementaire ! Pas de prolongati…

Le sayen de sang pur se prit un coup de poing dans les dents ; qui éteignit la lumière et l’envoya labourer la terre… pour ensuite s'écraser monstrueusement dans le premier rocher de plus de cinq tonnes qui croisa sa route.

— Goten !! À quoi tu joues ?! Je t'avais dit de fuir !

— …… Fuir pourquoi ? s'étonna le petit frère de Gohan en jetant un candy'Up à Trunks… qui s'en saisit mécaniquement. Tu as vu, Trunks ? C'est la guerre partout. C'est trop bizarre… je savais pas que c'était comme ça la guerre. Je suis revenu te chercher aussi vite que j'ai pu ! Tu savais, toi… que ce pays était comme ça ? Si j'avais su on se serait pas arrêtés ici. S'il te plait dit rien à ta maman… sinon la mienne va encore m'interdire de sortir avec Kinto'un…

— Je crois pas que ce soit légal d'interdire des choses au Paradis…

— … Pourquoi tu parles de Paradis ??

— Parce qu'on va prendre un ticket aller dans pas longtemps…

Goten suivit le regard de Trunks et tomba sur le corps encastré dans le rocher à trois heures. Il l'avait quasiment oublié.

Des comme lui… Goten en avait rencontré un ou deux autres, durant son trajet du retour.
Celui-ci semblait néanmoins plus solide ; il ne s'était pas cassé en deux suite au premier coup de poing du fils de Goku.

Vaals s'extirpa bientôt de son tombeau de roches, en se dépoussiérant calmement les épaules, les cheveux et le bouc…


~~~~~~~~


À mille lieux de là — quelque part au Nord du suprême Kaioshinkaï, désormais en ruines — un certain doyen tournait frénétiquement autour d’un certain quelqu’un, en dansant non-stop ; ses boucles d’oreilles dorées battant la cadence sur son cou déjà en sueur.

Le vieil homme savait ce qu’il avait à faire. Il connaissait son rôle dans cette histoire.

Le rôle de mandataire, celui des forces du bien. Après que ces dernières aient réalisé le faux-départ qu’avait été Gogeta, qui s’était finalement avéré n’être rien de plus qu’une erreur de parcours, un personnage anecdotique du scénario opaque de la Divine Providence, personnage auquel les forces du bien avaient voulu donner naissance… en le prenant à tort pour l’élu.

Avant de réaliser que Goku et Végéta n’étaient finalement pas les deux élus dont on leur avait parlé. Ces deux derniers attendaient encore d’être trouvés. Et c’est là qu’intervenait Rō Kaïoshin, qui avait parallèlement deux cartes à jouer, au nom de ces mêmes forces du bien qui l’avaient missionné pour ce second essai. Sachant qu’il n’y en aurait pas de troisième. Pas le temps, le bâton magique de Démigra s’enfonçait toujours plus profondément au cœur du cœur de l’Omnivers… de secondes en secondes. Et atteindrait bientôt le point de non-retour.

Il n’y aurait pas le temps pour une troisième tentative. Ce coup-ci, soit les deux prochains candidats à la succession de Gogeta allaient réussir là où ce dernier avait échoué… soit les forces du mal pourraient définitivement trinquer à leur victoire, en se faisant leurs rituelles accolades grandiloquentes. Et l’issue de la partie reposait sur les frêles épaules d’un seul homme : Rō Kaïoshin.

Qui ne devait pas se tromper d’élus ce coup-ci.

Gogeta avait été — et de loin — le plus impressionnant des champions du Bien, à ce jour. Malheureusement, son talon d’Achille avait été du pain béni pour le champion du Chaos, Démigra, qui en avait immédiatement tiré avantage. Les prochains — et derniers — champions du Bien devaient de ce fait être impérativement exempts des points faibles de leur inénarrable prédécesseur.

Et Rō Kaïoshin avait en ce sens deux cartes toutes indiquées, dans sa manche. La première était sa capacité à révéler les potentiels latents.
La seconde tenait aux boucles magiques qui se balançaient actuellement au bout de ses oreilles. Cela faisait donc deux cartes…… à jouer intelligemment pour donner naissance à deux nouveaux champions, porteurs de la lumière qui ne s’éteint pas.

Pourtant — plus encore que la peur de se tromper de candidats — Rō Kaïoshin n’arrivait pas à s’ôter de l’esprit que les forces du Chaos, pour peu qu’elles aient saisi suffisamment tôt les tenants et aboutissants du rôle éminemment majeur qu'il avait à tenir, auront nécessairement eu l’idée de glisser, d'une manière ou d'une autre, un cheval au cœur de Troie. Rō Kaïoshin frissonna à l'idée angoissante que — par ironie du sort ou par coup de poker — ce cheval de Troie se révèle au final n'être nul autre……

… que celui-là même autour de qui il tournait actuellement.

Le pire des scénarios possibles…

Mais pour que ce scénario soit réalité, encore aurait-il fallu que les forces du Chaos aient compris vraiment très tôt ce qui allait se passer ; or le doyen avait justement tout fait très vite… et dans la plus grande discrétion. Il ne pouvait pas y avoir eu la moindre fuite d'information.

Il avait choisi lui-même de révéler le potentiel du cyborg ultime du plus grand scientifique de tous les temps.

Personne ne lui avait imposé ce choix.

À moins que le doyen soit lui-même contrôlé… sans le savoir ?
Et que ce qu'il pense être ses choix propres… ne viennent en réalité pas de lui ?

Rō Kaïoshin secoua la tête pour chasser toutes ces idées. L’heure n’était plus au doute mais à la foi.
Et à l’enquête aussi… car pour pouvoir jouer sa deuxième carte, il lui manquait encore deux candidats.

Deux martyrs à sacrifier dans une fusion cette fois irréversible.


~~~~~~~~


Vaals n'était pas particulièrement en colère mais entendait bien rendre la politesse à son jeune agresseur.

Trunks cligna une fois des yeux et ne comprit pas de suite pourquoi il n'avait plus ni Goten ni le sayen adulte dans le viseur. Il fallut que des bangs appuyés attirent son oreille gauche pour qu'il se tourne dans la bonne direction et réalise que les deux nouveaux ennemis se tapaient déjà dessus un peu plus loin. L'expérience de Trunks était trop minime pour qu'il soit réellement capable de déterminer qui des deux dominait l'autre. Même chez lui à Capsule Corp., lorsqu'il y avait un combat de boxe à la télévision, il lui arrivait d'être largué en entendant les commentateurs du match ou sa mère donner “X” en favori, alors qu'à ses yeux inexpérimentés… c’était “Y” qui menait.

C'était pareil ici, il ne savait pas. Il ne voyait même pas tous les coups. Sa frustration et son stress montèrent d'un cran. Il n'arrivait toujours pas à savoir. Il lui semblait bien que le sayen était très supérieur à Goten en force brute et le frère de Gohan un peu supérieur en technique. Ou alors c'était l'inverse. Le plus simple, c'était peut-être de lire sur les visages pour savoir qui faisait sa fête à qui…

Ça ne marcha pas. Trunks avait bien capté l'air affiché par les deux guerriers, mais il n'y avait rien lu d'autre que de la concentration. Aucun des deux ne laissait l'émotion prendre le pas sur la lucidité. Peut-être même que l'un ou l'autre était déjà à l’article de la mort… et n'en laissait rien paraître. Par conséquent si Trunks voulait vraiment avoir le nom du favori…

… il fallait chercher l'information ailleurs que sur les visages.

Le combat s'était entretemps déplacé sur la droite, d'une bonne centaine de mètres. Trunks les avait facilement rattrapés au pas de course.
Il s'intéressa cette fois aux dégâts sur les corps ; dégâts qui s'avéreraient certainement plus parlants que les expressions faciales.

Les déplacements furtifs des deux adversaires rendaient l'entreprise difficile. Mais à force de repousser toujours plus loin son acuité visuelle — et un mal de tête plus tard — Trunks finit par commencer à voir les choses au ralenti pour première fois de sa vie… et à comprendre que Goten perdait à 5 points contre 2 à chaque “round”. L'état des vêtements du métis et le compte des bleus sur son corps en témoignaient.

Trunks ne pouvait laisser faire ça. Il ne pouvait laisser ce combat se poursuivre sur cette cadence.

Il fallait tenter quelque chose, n'importe quoi, et alors que le fils de Bulma s'apprêtait à entrer dans la danse — et donc à gêner Goten dans son combat plus qu'autre chose — le sayen adulte s'était soudain arrêté de frapper et avait effectué une retraite subite sur une dizaine de mètres à reculons, laissant Goten taper dans le vide quelques instants… avant de se rendre compte du changement de donne.

Vaals pointa à l'horizontale un majeur aussi menaçant qu'insultant… droit vers Goten.

— Tu essayais de m'avoir à l'usure, enfoiré ?! C'est quoi cette endurance de malade ?! Tu pensais que je n’allais pas me rendre compte que tu encaissais mieux que moi ?!

Une lueur vert fluo naquit au bout du majeur de Vaals et se mit bientôt à clignoter tandis qu'un crépitement électrique s'élevait dans l'air en écho à la puissance progressive de la charge.

— Hahaha ! Tu sais ce que je m'apprête à faire, microbe ?! Petit oiseau qui n'a pas d'ailes, ah tu peux pas voler ! Hahaha !

Goten courut toutes voiles dehors en direction de Vaals… mais ce dernier maintenait l’écart en reculant et en virant anarchiquement de bord à chaque fois que le sang-mêlé allait le rattraper, creusant encore plus la distance.

— Vaals, c'est moi. C'est pas mon vrai nom, mais tu veux savoir pourquoi on m'appelle comme ça ? C'est parce que ma technique ultime consiste à faire des dégâts de zone, au sol, en tournant sur moi-même comme une toupille ! Te baisser ne sert à rien, courir ne sert à rien, sauter non plus ! Prendre ton envol est ta seule option. Et tu vois j'ai comme un doute là-dessus. Si tu savais voler, tu te serais mis à ma hauteur lors de notre précédente passe d'armes, pour pouvoir atteindre mon visage et me mettre K.O plus rapidement.

— …

— Hahahahaha ! On a perdu sa langue ?!

La charge était complète et Vaals recevait même des éclats d'énergie sur le visage et dans les yeux, comme de l'huile d'une marmite trop chaude. Il ne fit pas plus de cérémonie ; le groupe de sayens — que Trunks avait aperçu, arpentant la bourgade — s'éloignait un peu trop ; et Vaals faisait justement partie de la bande. Aussi abrégea-t-il le combat en tournant subitement sur lui-même comme promis. La valse mortelle prit fin au bout de trente tours complets ; le fouet vert fluo — long de plusieurs dizaines de mètres — retomba dans un sifflement suraigu.

Vaals chercha les restes de corps au sol, sur 360°.
Il s'étonna alors d'avoir soudain reçu un caillou sur le sommet du crâne.

Le sayen de sang pur releva les yeux… et fut soufflé par la surprise. Les deux petits se tenaient en suspension dans l'air.

Celui avec les cheveux en épis retenait l'autre par la main. Goten regagna bientôt le plancher des vaches et déposa Trunks… avant de repartir vers les hauteurs, après avoir lancé un regard explicite à Vaals qui — l'étonnement passé — accepta l'invitation… avec un léger sourire.

Trunks entendit bientôt une série de bangs assourdissants éclater au dessus de sa tête. Il leva les yeux mais apparemment, les deux adversaires s'étaient déjà perdus loin au dessus des nuages. Les bangs se multiplièrent progressivement jusqu’à un rythme d'un par seconde… avant de finalement décroître au bout d'un certain temps… pour tomber à un rythme d'un toutes les dix secondes.

Le combat avait déjà trop duré. Trunks n'y voyait que deux explications : soit les adversaires étaient globalement de même niveau, malgré le supposé avantage en endurance de Goten… soit le grand sayen s'amusait ; autrement dit, soit le combat allait se finir sur un match nul — ou un jeté de pièce du destin — soit sur une victoire évidente de Vaals.

Le fils de Bulma sursauta quand un bang un milliard de fois plus choquant que les autres éclata soudain dans les hauteurs. La seconde d’après, l'un des deux adversaires tomba du ciel, comme une pierre, et s'écrasa aux pieds du fils de Bulma, dans un fracas colossal. Le nuage de poussière ainsi levé voila la vue de Trunks… mais une chose restait perceptible, même à travers les nuées : l'éclat doré rayonnant autour du vainqueur. Vainqueur qui venait tout juste d'atterrir à son tour. Les effluves d'or étaient visibles même au cœur du dense nuage de sable… et ce, sur une dizaine de mètres à la ronde.

Et finalement… la poussière retomba.

Le regard ébahi de Trunks faisait l'aller-retour entre la coupe de cheveux de Goten et le cratère rouge sang dans lequel gisait Vaals. Le fils de feu Végéta, tétanisé, se laissa alors lentement rejoindre le sol, avec un air hébété, doublé d’un rictus mal assuré et tremblotant…

Goten vint bientôt s'asseoir à ses côtés et ensemble, ils contemplèrent le défilé de singes et de sayens qui traversaient encore la bourgade loin devant eux… apparemment sans porter le moindre intérêt aux deux métis et à Vaals. Les avaient-ils seulement remarqués ?

Trunks tapa sur la cuisse de Goten en guise de félicitation.

— Bien joué, boucle d’or.

Ceci fait, ceci dit, Trunks ne revint plus sur le sujet. La guerre galopante lui interdisait le sourire.
L’idée qu’il existait une vie après la mort, quant à elle, le protégeait de la folie ou de la panique.

— T'as vu ça ? Une armée de Godzillas version singe !! Souffla le fils de Goku, totalement estomaqué.

— Ouais. C'est peut-être des armes de destruction massive top secrètes de ce pays.

— Tu penses qu'ils sont dressés ?

— Je sais pas, va leur demander, murmura ironiquement le jeune métis en retirant son maillot de basket sous le coup de la chaleur.


Goten l’imita bientôt et les deux garçons, torses nus et toujours assis au sol, continuèrent de contempler silencieusement le défilé.

Les singes étaient bruns pour la plupart, noirs pour certains…

— Trunks, on rentre……… j'ai peur.

— Toi, tu as peur ? Et moi je devrais dire quoi alors ?

— …

— Non mais surtout, on peut pas rentrer comme ça… t'as vu nos bleus et nos vêtements… on va se faire démolir.

— Pas si on invente un truc. Maman ne sait pas que je suis venu ici. Et Gohan non plus. Je cache mon énergie depuis ce matin. Même quand je me suis transformé je n’ai laissé sortir mon énergie que le temps de frapper l’autre vilain pas beau.

— … hmm.

— On aura qu'à dire qu'on jouait dans les arbres du parc.

— C'est toi qui le dis alors. Ma mère, elle sait toujours quand je mens.

— …… Trunks ! Regarde là-bas !! Sur le bâtiment rose au fond à gauche !

L'interpellé plissa les yeux et reporta son attention aussi loin que possible ; et finalement… il le vit.

— Ouah ! Un singe géant…… en or ! Eh…… vous avez la même couleur de poil !

— Hein ? Ah bon ?

— Ouais. Tes cheveux, je veux dire. Viens on va voir de plus près !

— Ça va pas ?! T’as qu'à y aller tout seul.

— C'est bon. En plus tu sais bien que je sais pas voler, arête de faire l'intéressant. Tu me l'avais jamais dis en plus…

— Je voulais te faire la surprise. C'est mon frère qui m'a appris, si tu viens à la maison il t'apprendra à toi aussi !

— Sérieux ?!

— Oui ! Et à te battre comme moi aussi. Ça c’est ma mère qui sait faire, mon frère il a pas le temps. Et y'a aussi mon père qui nous a laissé un cahier d'exercices d'entrainement super efficace. Je te le prête si tu me donne trois jouets.

Trunks d'abord incrédule finit par rire en harmonie avec Goten… avant de s'arrêter d'un coup.

— Attends……… c'est moi ou…… il regarde vers nous ?
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar Max le Mar Juin 28, 2016 16:11

Chapitre 16 : Charlotte aux fraises


— Gohan… pour la dixième fois, je te répète que nous sommes dans le même camp ! s'égosilla Raël, pour la treizième fois en réalité. Juste… explique-moi pourquoi mon père aurait pris la peine de prévenir tout le monde des capacités de contrôle mental de Démigra… s'il était lui-même contrôlé ? Ça n'a aucun putain de sens !

— Si, ça en a un. Avertir tout le monde permet à Démigra, au besoin, de faire s'entretuer tous les agneaux par simple paranoïa quant à la présence d'un ou plusieurs loups. J'ai connu un MJ taquin qui m'a déjà fait un coup du genre dans un jeu de rôle. Son altesse trollesque, qu'il a été sacré, d'ailleurs, depuis ce jour. Donc non, je ne délire pas, c'est un coup de poker tout ce qu'il y a de plus pertinent, et m'est avis que Démigra n'a pas manqué d'y penser.

— Tu réfléchis beaaauuuucouuup trop…

— Peut-être. Peut-être pas. Déjà, explique-moi comment vous auriez pu trouver votre unité d'élite dans ce présumé registre du roi des Kaios de l'u6… quand tu admets toi-même que ce répertoire est un pavé plus gros que le monde ?

— C'est…… c'est assez long à expliquer… et on n'a pas de temps à perdre, bafouilla le fils de Cell en évitant le regard du métis.

— Mettons. Et qui sont donc ces fameux super sayens que vous avez pu trouver dans votre prétendu registre ?

— J'ai… jamais parlé de super sayens. Pourquoi tout de suite tu nous parles de super sayens ? lâcha Raël, d'un air incrédule.

— …

— Tu penses que ta race est au sommet de la pyramide et qu'elle sera la seule voie du salut contre Démigra ?

— Vous avez trouvé d'autres super sayens ou pas ? cracha Gohan, acide.

— … Un certain empereur Végéta Premier, qui savait passer super sayen, comme toi.

— …

— Par chance, la fusion des univers l’avait fait atterrir ici-même sur Terre. Mais il est apparemment mort… il y a quelques minutes à peine, tué par un nihilien à jambe de bois… qui a lui-même ensuite été mis kaput par les sujets de l’empereur sayen déchu.

— Et ce Végéta Premier est le seul super sayen que vous ayez pu trouver dans votre registre ? Même en brossant tous les douze univers ?

— Mais non. Et je vais même te surprendre : il est des univers où il y a littéralement des milliers de super sayens ; là-bas tu peux en trouver à chaque coin de rue… et c'est aussi commun que d'avoir les yeux bleus ou marron, dans ton monde. Dis-moi, Son Gohan, est-ce que tu sais ce qui se trouve hiérarchiquement au dessus des dieux ?

—… Au dessus des dieux ?

— Oui.

— …… D'autres dieux ? Au dessus de Dendé… il y a Kaïo du Nord. Et au dessus de Kaïo du Nord… il y a probablement d'autres dieux.

— Oui mais au dessus de TOUS les dieux… est-ce que tu sais ce qu'il y a ?

— Démigra et Shinki ?

— Même pas. Même ces deux-là ne sont pas au sommet de la pyramide.

— Je donne ma langue au chat.

— La Loi.

— La loi ?

— Oui. La Loi primordiale incréée est au sommet de la pyramide hiérarchique de l'Omnivers. Il n'y a rien ni personne au dessus. Et dans cette même Loi, toute la chronologie des 12 univers a déjà été décidée à l’avance. Les grandes ères historiques de chaque race sont pré-écrites. Par exemple, pour la race sayen, les premiers millénaires suivant son apparition se caractérisent par une période d’abondance et d'opulence absolue… que l’on nomme les 3000 glorieuses.

— …

— Durant ces trois millénaires-là … les super sayens courent les rues. Mais ils sont faibles, en moyenne.

— …

— Or, plus on progresse vers la fin de la frise chronologique de la race sayen…… plus la rareté des supers sayens s'accentue. Et c'est précisément au terme de ce processus de raréfaction programmée qu'apparait un jour la légende que tu connais peut-être… et qui veut qu’un super sayen ne fleurisse plus qu’une seule fois tous les mille ans. Tout cela est codé dans l'ADN des petits nuages jaunes que vous redevenez entre chaque incarnation et que vous nommez “âmes”. Mais la puissance des super sayens est aussi programmée par la Loi pour être inversement proportionnelle à leur fréquence d'apparition. Autrement dit moins il y en a… plus ils sont forts. Et certains univers ont déjà compris cette règle. L'histoire retiendra d'ailleurs trois familles sayen, accessoirement liées par deux mariages, et dont les patriarches étaient à ce point autocentrés, qu'ils sont allés jusqu'à mettre sciemment tout le reste de leur race sur les rails de l’extinction… et ce dans le seul but d'assurer à leur famille recomposée une future descendance à même de soumettre galaxies sur galaxies en claquant des doigts.


— … Cette règle du “un super sayen tous les mille ans” aurait selon toi été programmée par la Loi primordiale ?

— Oui. Et sa validité s'étend, là encore, sur une période de 3000 ans. Il s'agit cette fois non pas des 3000 glorieuses… mais des 3000 piteuses.

— …

— Arrivé à cette période des 3000 piteuses - et même un peu avant - tout super sayen qui naît, étant donné l'extrême rareté… est d'un niveau suffisant pour soumettre un univers entier. Ton père, sur Namek face à Freezer, par exemple. Mais ce que tu ne sais pas, c'est que c'est exactement pareil pour 95% des autres races de l'Omnivers. Même les moins évoluées, tu serais surpris. Tu as déjà entendu parler du ver de Bragg ?

— …

— Qu'est-ce que je raconte… toi tu n'as même jamais vu de vrai super sayen. Celui de la légende je veux dire. Parce qu'une fois entrés dans les années piteuses… il ne faut plus réfléchir simplement en termes de puissance, mais de stades évolutifs. Comme les nihiliens ou les papillons. En tout cas… sache que les sayens ne sont pas les seuls à posséder une V2 ou une V3… et je ne suis pas en train de te parler du super sayen 2 ou du super sayen 3, qui ne sont que des versions du pauvre du super sayen de base. Mais bref… vous n'êtes pas le nombril du monde, Gohan.

— …

— La légende du super namek a elle aussi été codée dans les gènes du peuple éponyme ; et là encore… je ne suis pas en train de te parler de Piccolo… tu n'as jamais vu de super namek. Un vrai super namek… c'est la fusion de tout un peuple. Et un namek V3… c'est un super namek qui sait concevoir des dragon balls ; qui demande l'immortalité ; qui s'assoit pour réduire sa consommation d'énergie au strict maintien des fonctions vitales ; puis qui attend dans cette position de voir ce que l'évolution de Darwin fera de lui au bout d'un million d'années.

— …

— Je peux continuer aussi pour les humains, si tu veux. Si tu savais ce qui a été codé dans l'ADN cosmique de la race humaine… et qui est à récolter au bout de seulement quelques milliers d'années d'évolution naturelle ininterrompue… tu redescendrais un peu de ton piédestal ethnique.

— … Tu dis que je n'ai jamais vu de vrai super sayen légendaire. Ça veut dire que mon univers n'a pas encore atteint la période historique que tu nommes “ère des 3000 piteuses” ? questionna Gohan tout en extrayant soudain un téléphone portable de la poche arrière de son pantalon de jogging, sous le regard perplexe de Raël.

— Non, tu n'en as jamais vu. Il naît avec les cheveux rouges, pas noirs comme les tiens.

— …

— Non, ce Végéta-là ne compte pas.

— …… De quoi est-ce que tu parles ?

— … Euuh… je… je ne sais pas moi-même, ça m'est venu tout seul…, comme ça…, c'était…… bizarre…

— …

— Ouais…, donc…, je disais : non, tu n'as jamais vu le vrai super sayen légendaire. Et ce n'est certainement pas ton père. En fait… ton univers bien qu'il en soit très proche, n’a pas encore atteint le tournant historique à partir duquel la règle du “un super sayen tous les mille ans” entre en vigueur. Tu as pu t’en rendre compte : ton père, Végéta et toi-même êtes devenus super sayens avec moins de mille ans d’écart, fit remarquer le Cell junior… en contemplant toujours aussi curieusement Gohan, tandis que ce dernier manipulait son téléphone portable dans son coin… et n'écoutait plus son “chauffeur” que d'une oreille.

— Et il y a des univers qui ont atteint ce tournant historique ? souffla mollement le métis, sans décoller le nez de son écran.

— Tous les autres univers en aval du tiens - donc du n°7 au n°12 - ont atteint ce tournant, symbolisé par l'entrée dans l'ère des 3000 piteuses. En fait… les douze univers sont en décalage chronologique. Une sorte de lag, ou de fuseau horaire de l’Omnivers. Chaque univers est en décalage avec son voisin de 42 minutes par an, depuis l'an Zéro. Tu comprendras donc que certains macrocosmes accusent un retard et se trouvent encore coincés à l’époque des 3000 glorieuses ; que d'autres au contraire soient déjà entrés dans l'ère des 3000 piteuses ; et que d'autres, enfin, se trouvent entre les deux. Ton univers fait partie de cette dernière catégorie. Raison pour laquelle tu n'as jamais vu de vrai super sayen légendaire… étant donné que ce dernier n'apparaît chronologiquement que dans le cadre des 3000 piteuses.


Still alive ?

Ouais, apparemment. Et toi ? Pas trop secoué par ta rencontre avec ta némésis ?

Je réalise pas encore. Mais apparemment, c'est pas le moment de se poser des questions.

Il parait, oui. 30 minutes avant la fin du monde, ça laisse effectivement pas trop le temps pour les questions.


— Alors… si je comprends bien… tu vas m'annoncer que vous avez pu recruter un vrai super sayen légendaire issu des 3000 piteuses de son univers ? Et que ce super sayen légendaire se trouve actuellement au Kaioshinkaï ? lâcha soudain Gohan en relevant les yeux vers Raël, lorsqu'il se rendit compte que ce dernier attendait de lui qu'il relance la conversation… et mette de côté son téléphone.

Le fils de Cell n'eut pas le temps de répondre. Gohan venait de recevoir un nouvel sms… et avait déjà replongé le nez dans son écran.

Oubliant par là même la présence du Cell Junior.

Je suis à court de batterie, Gohan, je vais devoir te laisser.

Attends, tu es où là, exactement ?

Euh… je ne saurais me situer précisément. Dans un coin paumé du Nord, il me semble. Et toi ?

Attends, bouge pas. J'arrive.

… Ok.


Gohan rangea son téléphone dans sa poche et réengagea immédiatement la conversation avec son chauffeur attitré.

— Raël, on bouge. Tu continueras ta fable tout à l'heure.

— … Et où veux-tu aller comme ça ? s'étonna le Cell junior.

— Voir Gordon. Repère-le et téléporte-nous là où il se trouve. Mais d'abord… emmène-nous au palais de Dendé, que je vérifie entre autres si cette histoire d'immunité des cyborgs face au contrôle mental de Démigra est vraie.

— Ahh…… et moi qui croyais que tu parlais avec ta camarade de classe…

— Ton frère a apparemment confisqué son téléphone sur ordre de ton père. Je n'arrive pas à la joindre.

— …

— Partons.




~~~~~~~~


Alors, ils arrivèrent.
Et lui, il toucha terre.
Il toucha terre et puis…

Il y eut comme une odeur de melon.
Comme une chatouille de coccinelle sur le nez.
Comme une impression d'haïkus qui se perdent.
Comme un rutilant éclat doré, typique du bon pain perdu.
Comme une mignonne petite table de jardin posée juste là… dans la prairie.
Prairie infinie, aussi belle qu'une toile vierge, aussi évidente qu'un oui je le veux.

Gohan eut su qu'il avait quitté le palais de Dendé dès l'instant où la texture du sol s'était modifiée sous ses baskets. Il ne se tenait plus sur quelque dalle inflexible mais sur un sol meuble — tapissé d'herbe — qui s'était passablement affaissé, à son arrivée. La température avait elle aussi radicalement changé, passant du froid mordant au tiède cajoleur. La première chose que remarqua le métis, en relevant le nez, fut la présence de ce qui semblait bien être Mars et Venus, côte à côte, loin au dessus des nuages. Un bien curieux hasard… qui lui aurait certainement décroché un sourire, en d'autres circonstances, lui le passionné de mythologie. Une autre fois peut-être.

À peine s'était-elle détachée des folâtreries cosmiques… que l'attention du métis fut happée par un autre phénomène astral : un point rouge haut dans les cieux ; un point qui scintillait comme une étoile grossissant à vue d'œil ; un point qu'il avait déjà eu toute la latitude d'observer, depuis le palais de Dendé ; ce dernier ayant par ailleurs confirmé la totalité des propos de Cell et Raël, notamment le fait qu'il serait, là-haut, question d'une divinité en approche, dont la puissance n'avait d'égal que le courroux. Le métis ne manqua pas de remarquer que Gordon fixait lui aussi ce point rouge dans le ciel. L'adolescent avait même orienté la chaise en fer forgé sur laquelle il se tenait, de sorte à faire directement face à cette singularité cosmique… qu'il n'avait même pas quittée des yeux à l'arrivée de Raël et Gohan… dont la présence n'avait pourtant pas pu lui échapper.

D'ailleurs, il n'avait peut-être pas encore posé le regard sur ses invités, mais la petite table de jardin, qui leur ouvrait les bras, disposait bien de trois chaises ; l'une étant celle occupée par l'adolescent aux jambes croisées sous le meuble garni de sucreries ; il avait d'ailleurs une sucette en bouche. Gohan aurait pu se demander si leur hôte avait fait installer les deux chaises en trop expressément pour Raël et lui… ou s'il avait plutôt eu deux autres invités avant eux. Il ne se posa pas la question et se contenta de s'asseoir en face de son “ami” mal coiffé… qui finit au bout d'un moment par se tourner vers ses invités, en portant paresseusement un coude sur la table et la main au menton. Après quoi… l'échange de regards entre les deux jeunes garçons, fils respectifs des deux plus grandes légendes que la Terre ait portées, s'éternisa.

Et puis Gordon soupira… pour ensuite dévoyer ses yeux au loin, semblant regarder ailleurs. Nulle part en réalité.

— Alors comme ça… tu serais le fils de Gero ? asséna Gohan sur un ton passablement sec.

— Fils…… c'est un bien grand mot…, mais oui, si tu veux, murmura Gordon, en calant sa sucette dans un coin de sa bouche pour parler, sans pour autant renouer le contact visuel.


Raël n'avait pas pris place sur la troisième chaise. Mais cette dernière n'était déjà plus vide. Le silence aux pas de velours s'y était installé, clandestinement, incognito ; et lorsque les trois garçons le remarquèrent enfin… c'était trop tard : il était déjà là. Couronné. Raël — quand il comprit qu'aucun des deux autres n'allait contester l'autorité du nouveau roi — s'approcha de la petite table encombrée de joailleries gustatives… et s'empara d'une charlotte aux fraises, qu'il saisit sans la ramener à lui, attendant d'abord une réaction, négative ou positive, du véritable maître des lieux. Rien. Et qui ne dit rien consent. Raël s'empara donc de la pâtisserie… et s'en retourna la manger, debout, dans le dos de Gohan. Le Cell junior mâchait bruyamment, exprès, pour pousser le métis à briser le silence… ne serait-ce que pour couvrir ces bruits désagréables.

Raël ne sut pas si son plan avait fonctionné comme prévu ou pas, mais Le métis reprit effectivement l'échange conversationnel avec Gordon. Le visage du fils de Chichi n'accueillait pas l'ombre d'un sourire. Son ton était sec…… mais, en dépit des apparences, ce n'était pas Gordon qui était visé. Pas que cela aurait dérangé ce dernier, de toute façon. À quelques minutes de sa rencontre avec la mort, le jeune homme avait déjà l'esprit et le cœur très loin des affaires du monde réel.

— Tu m'as l'air vraiment très occupé là, Gordon, ironisa le demi-sayen au visage de marbre.

— … Ceci dit sur un ton plus bête que méchant ?

— …… Oui, probablement…, céda Gohan, en adoucissant un peu les traits de son visage lorsqu'il se rendit compte que si Gordon avait pris, à tort, sa phrase comme une provocation… c'était surtout à cause de l'expression faciale qui allait avec. C'était juste une façon de dire que je ne t'embêterai pas plus longtemps, je passe simplement pour te demander un petit service.

— Tu ne m'embêtes pas du tout. Tu peux rester tant que tu veux. Quel service ? rétorqua le fils adoptif de Gero, sur un air pas plus convaincant que ça.

— Je vais être clair et concis. Le fait est que toi, je te connais. Apparemment pas aussi bien que je le pensais… mais suffisamment pour être tenté de te faire confiance. Surtout que dès l'instant où tu t'es séparé de tes droits d'administration sur C-F, tu es devenu un pion totalement anecdotique du jeu d'échec qui se joue actuellement entre les forces du bien et les forces du mal. Contrairement à Cell - ou même Dendé - Démigra ne verrait aucun intérêt à te contrôler, toi. Et il ne pouvait pas anticiper le fait que je sois venu te voir. Pour toutes ces raisons… j'ai toute confiance en toi, à cette minute précise.

— …

— J'ai confiance en toi, Gordon. Et j'aimerais savoir si je peux avoir la même confiance en ton père. Entendons-nous bien, je ne lui demande pas de m'aimer… simplement d'avoir le sens des priorités.

— Gero ? Pourquoi ? …… Tu as besoin de lui ?

— J'ai besoin de ses créations. Cell m'a donné pour mission de trouver des recrues afin de renforcer les rangs de son équipe. Et il a une préférence pour les robots et les cyborgs. Malheureusement, le fils de Cell que tu voies là m'a informé du fait que ton père n'a pas voulu négocier avec le sien. Gero ne lui faisait pas confiance. Et je pense que Cell compte sur moi pour négocier à sa place. Mais j'aimerais d'abord m'assurer du fait que ton père ne programmera pas ses robots pour me mettre un couteau dans le dos au Kaioshinkaï, à la première occasion.

— … Alors ça… pas de souci de ce côté-là. Je ne sais pas si Cell te l'as expliqué, mais si lui et moi avons pu reprogrammer C-F pour retirer à mon père ses droits d'administration… c'est justement parce que ce dernier ne voulait pas te faire de mal, à toi précisément. Sans entrer dans les détails.

— Sans lesquels, je ne peux pas te suivre…… mais, tu me garantis que ton père jouera franc jeu ?

— Oui. T'inquiète…

— Parfait. C'est tout ce que je voulais savoir, merci. Allez, Gordon, je ne te dérange pas plus longtemps, souffla le métis en concédant un micro-sourire forcé, avant de se reculer avec sa chaise… pour s'en extraire.

— Mais tu sais… Gero n'a pas tant de cyborgs top tier que ça. Il est du genre à ne pas courir cinquante lièvres à la fois… et bosse en général sur deux sujets d'expérience au grand maximum, tous les dix ans.

— Je sais. J'ai déjà eu l'occasion de voir le niveau de C-F. On s'est croisés par hasard, une fois, il y a deux ans. Il m'avait alors conjuré de ne pas le dire aux amis de mon père… parce que ces derniers ne comprendraient pas qu'il avait changé. Il m'a expliqué que c'est grâce à lui qu'on a pu venir à bout de Winter, il y a cinq ans. Il m'a aussi assuré qu'il avait dissous son empire après que ce dernier ait reconstitué son corps au moyen de je ne sais quelle technologie de pointe. Il a même encaissé le rayon de Diableman. Donc je n'ai rien dit aux autres… mais j'ai récemment appris que je me suis fait avoir. S'il a pu résister au rayon de Diableman… c'est tout bêtement parce qu'il n'était qu'un robot. Et surtout… je ne savais pas que c'était Gero qui l'avait remis sur pieds. Lui, je le pensais mort et enterré.

— Il n'est pas mort. Mais il n'est plus le Gero que tu as connu.

— Si c'est le cas, alors ça va. Puisque j'ai déjà eu un aperçu du niveau de C-F, qui est, je dois dire, plutôt incroyable, je gage que le niveau de ton père est au moins aussi élevé… sinon beaucoup plus.

— Parce que tu penses que mon père sait se battre ? lâcha Gordon sur un ton dubitatif au possible, manquant même de recracher sa sucette à la menthe. Gohan, désolé mais je crois bien qu'on ne parle pas du même Gero. Celui auquel moi je fais référence va vers ses 80 ans.

— L'âge n'a pas d'emprise sur les cyborgs.

— Cyborgs ?! Tu penses que mon père est… un cyborg ?

— En fait… j'en suis même certain. Je pense que son meilleur cyborg… c'est lui-même.

— Tu insinues que mon père…… serait plus fort que C-F ? Et ne l'aurait jamais dit à personne ?

— C'est certain. Gero est intelligent. S'il a passé autant de temps à bosser sur C-F… c'est qu'il a passé au moins autant de temps, sinon beaucoup plus, à bosser sur lui-même. Ne serait-ce que pour pouvoir se garantir sa propre sécurité en cas de rébellion ou de détournement de ses créations. Sans compter qu'on n'est jamais mieux servi et protégé que par soi-même, c'est évident. Il ne t'a simplement jamais fait part de son statut de cyborg immortel pour ne pas te perturber psychologiquement.

— Gohan, on doit y aller, on a perdu assez de temps comme ça ici, lâcha soudain Raël, en se léchant les doigts, une fois qu'il eut avalé son dernier morceau de charlotte.

— Ok. …… Gordon…

— Oui ?

— …… Non…, rien.

— …

— Allez…, à plus.

— … Je ne pense pas qu'on se reverra. Mais ouais… à plus, clôtura paresseusement le jeune garçon à la sucette.


À l'instant-même où Gohan et Raël s'agrippèrent par les avant-bras pour prendre congé ensemble…… le téléphone du métis sonna.

Son Gohan décrocha immédiatement et sembla alors s'engager dans une conversation plutôt dense, avec une personne à la voix éraillée… presque mourante, à en croire les commentaires du fils de Chichi. Une personne adulte… vu le ton relativement soutenu du métis… qui tendit soudain le téléphone pile sous le nez de Gordon… à la stupéfaction générale.

— C'est Gero.

— …

— Il n'arrive pas à te joindre sur ton téléphone. Et apparemment… il connait mon numéro.


Gordon sembla immédiatement perdre tout confort ; on eut dit qu'il venait d'être soudain balancé dans la soute d'un avion, entre trois valises de coke et deux cages à serpent. L'adolescent déballa bientôt tout son arsenal de signes muets, à grand renfort de bras en croix et de coupe-gorges mimés, pour signifier à son camarade de classe qu'il n'était pas disposé à parler avec Gero. Le métis comprit finalement… et raccrocha sans faire d'histoires, au nez et à la barbe du vieux retraité.

À cet instant précis, Raël fut le seul des trois jouvenceaux à se demander comment avait bien pu résonner l'horrible tonalité d'appel coupé… au creux de l'oreille du vieil homme. En imaginant le pire : cette tonalité avait sonné pour Gero comme un énorme glas d'obsèques, surgi de nulle part, retentissant soudain dans tout l'univers ; une onde inarrêtable, funeste, s'étendant à l'infini ; éclatant les cieux sur son passage, comme autant de ballons de baudruche ; un requiem qu'on s'en va écouter jusqu'au bout, pour se faire du mal…… jusqu'à comprendre qu'il est sans fin ; mais trop tard… il nous a enlacé… et ne nous laissera plus partir ; quand bien même ouvrirait-il les bras… qu'on ne le quitterait plus ; et alors débute l'auto-tourmente éternelle.

Voilà ce qu'imaginait Raël, tout en se demandant s'il n'avait pas exagéré… ou même, pourquoi pas, mésestimé.

De cette question-là, Gohan au moins ne s'embarrassait pas, dans la mesure où il avait des inquiétudes bien moins triviales sur les bras. Gordon quant à lui préférait ne pas se la poser, parce qu'il craignait de deviner la réponse… mieux que Raël, dont il avait croisé le regard. De mieux entrevoir la réponse… et d'en devenir fou. Aussi, pour s'empêcher de deviner la hauteur de la vague d'émotions ayant fauché son père, Gordon laissait-il le silence occuper toute la place dans son esprit ; et pour s'empêcher de demander à Gohan de rappeler l'autre… laissait-il sa sucette occuper toute la place dans sa bouche. Raël comprit sans mal que la présence du fils de Goku indisposait désormais clairement Gordon. Il posa alors sans bruit une main sur l'épaule du métis, et s'en alla ailleurs, en silence.



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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar goget le Mar Juin 28, 2016 22:30

Nice la référence à la première apparition de Vegeta dans l'anime quand il a les cheveux rouges :p
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar Axaca le Jeu Juin 30, 2016 1:26

— Si, ça en a un. Avertir tout le monde permet à Démigra, au besoin, de faire s'entretuer tous les agneaux par simple paranoïa quant à la présence d'un ou plusieurs loups. J'ai connu un MJ taquin qui m'a déjà fait un coup du genre dans un jeu de rôle. Son altesse trollesque, qu'il a été sacré, d'ailleurs, depuis ce jour. Donc non, je ne délire pas, c'est un coup de poker tout ce qu'il y a de plus pertinent, et m'est avis que Démigra n'a pas manqué d'y penser.


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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar Paulemile le Jeu Juin 30, 2016 7:40

J'avais encore zappé un chapitre, c'est bizarre ça !

J'aime beaucoup ce qu'on apprend sur Cell, qu'il était le plus gentil de son univers et tout, ami avec Gohan, tout ça.
Ce serait super classe que ce que Gohan dit sur Gero soit vrai aussi 8-) Il pourrait aller se battre contre Demigra.

Le coup du bâton qui s'enfonce, la Terre qui va péter d'une seconde à l'autre, le combat contre Demigra, ça fait un peu "Winter is Coming" qui ne se produit que dans super longtemps :lol: Je sais pas si c'est voulu mais ça m'a fait marrer.

Et oui, un paquet de références de partout, bien joué. Celle des Tontons Flingueurs m'a bien fait rire. J'ai pas tout détecté à mon avis. Encore du taf de dingue en tout cas. Bravo.
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