[fic en duo] Cogito Gero Sum

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Toi, oui toi, vénéré lecteur, vénérée lectrice, ton avis global sur CGS nous intéresse !

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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar Bushido le Jeu Avr 14, 2016 17:59

Je n'ai qu'une chose à dire : what the fuck is that ? o0
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar niicfromlozane le Jeu Avr 14, 2016 18:18

Alors là.

C'était taré, mais aussi juste excellent. Vous avez pas chômé question background. On s'y croirait.

En fait, on sort à peine du prologue.
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar Paulemile le Jeu Avr 14, 2016 19:11

Putain, gros progrès sur la forme encore. Les dialogues sont géniaux même si totalement OOC concernant Kaioshin. Je me suis bien marré :lol:
Je ne connaissais pas Demigra (pas très funky en français) mais j'aime bien ce qu'il représente ici. Et son caractère est énorme.
Content de voir que ça continue !
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar ricou le Jeu Avr 14, 2016 19:29

C'était génial. Je ne connais pas la personnalité de Demigra dans Xenoverse, mais ce qui en est fait ici, c'est génial :D . Et c'était effectivement à lui que je pensais 8-) .
J'ai quand même particulièrement adoré cette discussion qui paraît tout à fait anodine. On dirait deux bureaucrates en train de se battre pour savoir si un truc est possible ou non, ce qui fait passer la gravité du problème au second plan. C'était génial, mais je crois que je l'ai déjà dit plus haut :mrgreen: .
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar Imate le Jeu Avr 14, 2016 19:43

*Alerte : Pavé en approche*

Alors là, on douterait presque qu'il s'agit de Cogito Gero Sum si le style d'écriture n'était pas si unique et reconnaissable !

Pour le coup, ça part loin, très loin même. On est complètement éloignés de ce à quoi je l'attendais avec les huit premiers chapitres, et ni C-F ni Winter ni même Gero ne semblent être les vrais méchants de cette histoire. D'ailleurs, entre nous, c'était tout bonnement impossible à prévoir cette entrée en scène de Domigra^^

Mais pour le coup, même si c'était totalement imprévisible et même si clairement je ne sais pas ou ça va mener, je reste pas mal emballé. Surtout parce que je n'ai aucune idée de la destination prévue pour cette fic justement (et aussi parce que je suis séduit depuis le début).

Concernant les deux personnages de ce chapitre, commençons par Kaioshin (ou "Shin" comme vous l'appelez, doux nom issu de notre cher VF ^^). Un peu de mal à le reconnaître parfois je l'avoue, dans sa manière de parler trop familière et réaliste qui colle bien à l'ambiance générale de la fic mais qui s'éloigne un peu trop du personnage en lui même. Je suis pourtant le premier fan du ton satyrique de la fic, mais il tend parfois à être intrusif dans les dialogues je trouve (#Domigra qui connaît Excel :lol: ). Il reste ceci dit, niveau personnalité, proche de ce qu'on connaît. Tantôt sage, tantôt ignorant, un brin couard mais déterminé à protéger l'univers même au prix de sa vie. Je l'ai tout de même apprécié, il reste charismatique pour un martyr qui se fait tant malmené. Mais oui un peu de mal à le reconnaître parfois.

Par contre, Domigra là j'avoue que je suis fan ! Bon on voit la liberté prise avec lui, mais on sait si peu de choses à son sujet dans Xenoverse et sa personnalité est si peu creusée (quelques aspects mis à part) que c'était une évidence qu'il était nécessaire de le travailler un peu. Et ça a fait mouche, avec moi en tout cas. Ce genre de méchant qui a l'air sain d'esprit au premier abord mais qui au final semble juste complètement cintré et malsain, c'est excellent ! On perçoit aussi une certain immaturité (triste pour une si ancienne entité) qui lui donne un certain charme en tant que méchant.
Parler de lui à la troisième personne, s'adresser à Kibito sans même savoir s'il est vraiment présent, parler d'une manière aussi amicale et décontractée, et ce sarcasme permanent dont il fait preuve. Ou encore le passage du question-réponse qu'il mène seul que j'ai tout bonnement adoré, autant que la montée de son sourire sadique quand le Kaioshin de l'Est comprend qu'il a réveillé le Dieu de la Destruction. Bref ! C'est autant de choses qui m'ont donné une excellente première impression à son sujet. Par contre, si on se posait la question de savoir si Buu allait débarquer, avec sa déclaration concernant les "sorciers" dont il s'est occupé, j'imagine bien que cela inclue Babidi, on peut donc dire "sayonara" au Majin^^

En parlant du Dieu de la Destruction, il s'agit bien de Beerus ? El Diablo n'est qu'une appellation "codée" qu'utilisent Kaioshin et ses compères j'imagine ? (à moins que vous ne contiez garder ça secret pour le moment, je comprendrai bien sur^^) Ce ne serait pas le seul détail sortit tout droit de votre imagination et complétant l'univers de Dragon Ball à votre manière pour distinguer votre fic. On voit d'ailleurs dans ce chapitre que vous vous êtes fait plaisir de ce côté là ! (Nakamura ? 7 piliers d'Hénoch ? :P )
Mais votre libre interprétation est-elle volontaire concernant les 12 univers ou est-ce une erreur ? Je parle de la manière que vous avez de les concevoir comme 12 reflets simplement déformés entre eux d'un seul et même monde ? Je dit ça puisque vous semblez parler de plusieurs univers possédant un Kibito, ainsi que d'un Univers 8, patrie de Domigra apparemment, qui contiendrait lui aussi un Freeza et un Winter si j'ai bien compris. Or, les 12 univers dont il est question dans Dragon Ball ne sont pas censés disposer des mêmes personnes, c'est là que j'ai été surpris.
Surtout, vous situez cette histoire dans l'univers 6, pourtant dans cet univers Goku and co n'existent pas, c'est à l'univers 7 qu'ils appartiennent. Je ne serai pas surpris ni même choqué s'il s'agissait simplement d'une libre interprétation ou d'une modification de votre part, comme je le disait ce ne serait pas la première fois. Mais j'étais curieux de savoir :wink:

En tout cas ce dialogue - en plus du fait qu'il serve parfaitement votre intention de balancer la masse de nouveau détails en rafale sur le scénario - c'est du grand art ! J'aime beaucoup le fait que vous ayez donné cette impression, je dirai presque de proximité entre Kaioshin et Domigra. Ils ont l'air d'avoir eu un passif, voir même une relation de courtoisie (enfin dans une certaine mesure), et ça donne une dimension tout à fait originale à cette conversation qui malgré ses airs de retrouvailles est pleine de tension et d'enjeux. Si on m'avait dit qu'un chapitre entier centré sur une conversation pouvait faire passer le temps si vite, je ne l'aurai certainement pas cru avant aujourd'hui x)

Maintenant, j'attend impatiemment la suite pour voir ce que vous nous, parce que si cette masse de détails et cette histoire partant dans tous les sens sont bien gérés (et je vous fais confiance pour ça), le résultat promet d'être détonnant !

PS : Le coup de Domigra qui voyage dans les univers grâce à une version d'une personne qui se trouve à chaque point ou il se rend (Kibito du coup), c'est une référence à Kingdom Hearts et à Xehanort qui se déplace dans le temps en voyageant d'une version de lui à une autre, ou bien la ressemblance est une pure coïncidence et ça n'a absolument rien à voir ? xD
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar omurah le Sam Avr 16, 2016 10:30

@ Bushido :
:mrgreen:

@ Niic :
\o/ \o/
Très content de voir que ce chapitre emporte ton adhésion ^^
Et effectivement, y'a totalement un air de début du commencement :mrgreen:
Mais ce chapitre est trompeur, la fic sera vraiment pas longue, on a pas encore écrit la fin mais je pense qu'elle fera 20 ou 21 chapitres (et c'est pas un troll c'te fois x))

@ Paulemile :
Je suis à chaque fois très content de voir que tu apprécies les chapitres sur la forme. C'est gratifiant vu le temps passé dessus. On a essayé aussi de tenir compte des remarques de Niic sur le sujet :3
Ravi que Démigra t'ait fait bonne impression, c'est un personnage auquel on a apporté une attention toute particulière :)
Globalement, merci pour ton commentaire très boostant, voilà qui va m'aider à me repencher sur le morceau de chapitre que j'ai actuellement sur les bras et qui me prend la tête :lol:

@ Ricou :
Ce commentaire trop cool : :oops: :cry:
(sinon, t'as mis le doigt sur l'idée-mère du chap, on avait en tête ce côté business-plan x AG du conseil d'administration :mrgreen:)

@ Imate
Merci encore une fois pour ton et tes commentaires !

Spoiler
Content d'avoir pu te surprendre :mrgreen: Et content aussi que tu ne devines pas encore toute la suite, vaut mieux ça que l'inverse =pp. Effectivement ça part loin, reste à voir si on arrive à retomber sur nos pattes :3 ; concernant Shin, effectivement, il dénote (en espérant qu'il ne sonne pas faux pour autant) avec celui auquel on aurait pu s'attendre. A titre perso j'aime bien cette version-là, qui garde quand même ce côté "Shin" je trouve ^^ (mais oui, il dénote, c'est indéniable).

Content que ta première impression du personnage de Démigra soit bonne ! Voyons si ça tend à se confirmer par la suite :)
Pour ce qui est de Babidi, je ne sais pas trop si c'est un spoil de dire ce qui lui est arrivé ou pas, donc dans le doute, je dis rien :mrgreen: Pour "El Diablo" aussi :p

Pour la libre interprétation des 12 univers, en fait, vraiment, l'univers de cette fic est plus un remake qu'une prolongation de l'univers original ou un what-if. C'est un exercice qu'on a trouvé amusant. Réécrire la substance sans forcément dénaturer l'esprit. J'aime bien ta formule : "12 reflets simplements déformés entre eux d'un seul et même monde". C'est à peu près ça oui. Enfin, c'est ce que je peux en dire pour l'instant :) (à noter qu'il n'y a pas 12 Démigra, il n'y en a qu'un seul exemplaire dans tout l'Omnivers).

Je suis content que le dialogue t'ait plu, c'était effectivement un moyen de camper le débat des chapitres à venir. Et j'aime beaucoup ton interprétation de la relation Démi/Shin, et de leur éventuel passif :)

Imate a écrit:PS : Le coup de Domigra qui voyage dans les univers grâce à une version d'une personne qui se trouve à chaque point ou il se rend (Kibito du coup), c'est une référence à Kingdom Hearts et à Xehanort qui se déplace dans le temps en voyageant d'une version de lui à une autre, ou bien la ressemblance est une pure coïncidence et ça n'a absolument rien à voir ? xD

Ah bah quand je parlais dernièrement du fait que TOUT avait déjà été fait xD
Nah, pure coïncidence, mais coïncidence très amusante ! Vu qu'à te lire c'est quasiment le même concept :lol: (je ne connais de Kingdom Hearts que les fanarts, un vieux poster, quelques AMV et une ancienne démo sur ma défunte PS2 x)).
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar Axaca le Mar Avr 19, 2016 11:59

— Tu ne peux pas faire fusionner les 12 univers. À la manière de techniquement pas. Type : impossible.


— Je la refais : Tu. ne. peux. pas. faire. fusionner. les. univers. Maintenant détache-moi !!


Putain j'ai rit :lol:

Ce soir je fais un vrai commentaire en rentrant chez moi, là sur mon portable c'est chaud.
"Que dites-vous ?... C'est inutile ?... Je le sais !
Mais on ne se bat pas dans l'espoir du succès !
Non ! non, c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !"
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar omurah le Mar Avr 19, 2016 13:27

Cette punchline de Niic est clairement collector et risque de me poursuivre même IRL :mrgreen:

Merci pour la quote dans le topic des US, aussi xD
Bon, la réplique de Cold/Tierts, c'est un paquet d'étages au dessus quand même, mais la comparaison m'a touché !

Ce soir je fais un vrai commentaire en rentrant chez moi, là sur mon portable c'est chaud.

\o/
Je suis curieux de connaître ton avis global, je savais même pas que tu lisais x) ce fut une bonne surprise de l'apprendre :)
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar Axaca le Mar Avr 19, 2016 14:24

omurah a écrit:Cette punchline de Niic est clairement collector et risque de me poursuivre même IRL :mrgreen:

Merci pour la quote dans le topic des US, aussi xD
Bon, la réplique de Cold/Tierts, c'est un paquet d'étages au dessus quand même, mais la comparaison m'a touché !

Ce soir je fais un vrai commentaire en rentrant chez moi, là sur mon portable c'est chaud.

\o/
Je suis curieux de connaître ton avis global, je savais même pas que tu lisais x) ce fut une bonne surprise de l'apprendre :)


Je suis un des premiers à avoir commenté, mais je suis fais rattraper IRL par pas mal de chose, et j'ai décroché de quasi toute les fictions du fofo (en fait, j'ai rattrapé mon retard sur Timeline la semaine dernière, et ce matin, je me suis dit qu'il fallait que je lise votre fic. C'est fait, donc jolie commentaire ce soir)

Sinon Max, que de progrès depuis DB Heroes ;)
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar Max le Mar Avr 19, 2016 18:23

Axaca a écrit:Sinon Max, que de progrès depuis DB Heroes ;)


beuurgh ça compte pas j'étais jeune xD J'ai quand même fait d'autres choses depuis x)

Merci a tous pour vos commentaires ! J'laisse le plus souvent Omurah répondre pour des raisons évoquées précédemment, mais vraiment, ça fait chaud au coeur.
Cogito Gero Sum[Terminée] : Fic en duo avec Omurah.
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar Axaca le Mer Avr 20, 2016 9:27

Choses promises, choses dues, voici un vrai commentaire :

Bon clairement on alterne entre l’excellentissime, et le génial ( bien que parfois ce soit juste excellent…)
Déjà je tenais à vous dire que j’adorais le coté mi- sérieux, mi- comique de votre fan-fic. Notamment la relation Winter/Gero, que je trouve excellente au point ou les deux me font rire, notamment la manière dont Gero manipule Winter tout en lui retournant le cerveau, du grand génie.

Niveau écriture, ça se lit tout seul, c’est propre, pas de fautes, pas de mauvaises tournures de phrases, tout ce qu’on veut.
Au niveau de la taille des chapitres, du rythme de l’écriture, des passages de ce que pense Winter, à ce que manigance Gero, c’est bien foutu, on ne remarque pas le changement, mais il s’opère naturellement.
Bref, sur la forme c’est excellent.


Sur le fond, j’adore. Parce qu’au début, on se dit que ça va juste introduire un bon gros méchant pas beau. Et on aime.
Puis le méchant se fait dézingué, récupéré par Gero, et on observe une forme de rédemption chez Gero, et Winter donne l’impression de ne pas savoir s’il veut se venger et éliminer le Super Sayen, ou s’il va obtenir une forme de rédemption en souhaitant ré-affronter les Terriens pour le challenge (et faire péter Cold 444…)
Puis on a le mind-fucking de Gero sur Winter, et là ça devient du génie.
C’est drôle tout en étant ultra profond, ça alterne entre le génie de Gero et son humour presque enfantin, avec les crises de nerfs de Winter.
Le fond aussi est une tuerie.

Et puis mention spéciale à c’est petite touche d’humour, notamment Piccolo et la piscine, j’ai ri putain, et certaines réplique sont vraiment digne de TFS. Du grand art, tellement on ne sait plus si une réplique sérieuse est là pour faire rire, ou si c’est un indice de Gero déguisé sous une énième Joke.

Bref, je vais suivre avec énormément d’attention.
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar Max le Mer Avr 20, 2016 21:59

@Axaca
Spoiler
Plop Axaca

Tout d’abord, merci pour le com. Même si aucune idée de comment y répondre correctement, ça nous fais toujours extremement plaisir de recevoir des compliments comme ça, et ça nous aide à débattre en interne sur ce dont pensent les gens. Donc, ça nous rassure, mais ça nous met aussi une pression de fous pour essayer de faire mieux =p On a passé pas mal de temps a débattre sur le caractère des personnages, leur relation, puissances, capacités, tout en essayant d’etre originaux, et ce genre de commentaire nous motivent encore plus. Merci, merci à tous :-D


J'enchaine avec le C-10, j'espère qu'il vous satisfera autant que ses grands frères =p


Chapitre 10 : A new challenger has entered the ring


— […] Affaire à suivre comme on dit…

Un peu plus loin, mais pas si loin que ça, derrière un arbre au tronc torturé, se terrait Kibito.

Ses genoux tremblaient de rage. Il n'était pourtant pas moins indécis qu’au début de la joute verbale ayant opposé Démigra et Shin. Si ce que Démigra disait était vrai… et que l'arbre Shinju avait été abattu… alors quoi qu'il arrive désormais… c'était blanc bonnet et bonnet blanc.

Si le dernier des Kaïoshin mourrait là maintenant, l'univers était condamné. Mais si Démigra parvenait à réaliser la fusion des 12 univers… alors l'Omnivers serait là encore condamné, juste à plus court terme. Et sur la balance du long terme et du court terme…

… quel était le poids de la vie d'un ami ?

Kibito fumait pratiquement des oreilles tandis que sa main rattrapait — dans son dos et par réflexe — un œuf échu de la cime de l’arbre qui couvrait sa position. Cet œuf aurait touché terre que l’Omnivers était fichu. Ce qui aurait au moins eu l’avantage de débarrasser Kibito du dilemme plus que cornélien qui rongeait encore son esprit. Que n’aurait-il échangé contre une planche de salut.

Son tablier de gardien de l’univers contre le tablier rose de C-F.

Mais voilà C-F ne serait de toute façon pas disposé à se séparer de son tablier, et Kibito, lui, eh bien le destin l’avait apparemment choisi pour endosser La Charge… et le serviteur qu'il était devait assumer de jouer sa partition. Rapidement, Kibito synthétisa les dernières options qui se présentaient à lui. Elles étaient en réalité assez simples ; et au nombre de quatre :


    1) Faire confiance à Shin et faire appeler les renforts à travers Enma.
    Ce qui signerait très probablement la mort de Shin dans la foulée.
    2) Sortir de sa cachette et tenter de négocier avec Démigra.
    3) Quitter la zone et aller chercher l’épée sacrée fichée dans le piton rocheux plus à l’Est… puis revenir pourfendre Démigra.
    4) Aller au Sud pour vérifier l’état réel de l’arbre Shinju — que Kibito n’avait accessoirement pas le droit d’approcher n’importe comment — sachant qu’à son retour… Shin serait peut-être déjà mort… et l’univers déjà condamné s’il se trouve que l’arbre a effectivement été trouvé et détruit.

Une première conclusion était assez évidente : il y avait très peu sinon aucune option se concluant sur l’heureuse survie de Shin. Ce dernier avait déjà neuf doigts de pied sur dix dans la tombe. Il n’y avait pas de happy end possible pour lui. Et pourtant Kibito doutait encore… et il doutait… et il doutait… jusqu’à se maudire d’avoir enfin pris sa décision. Oui, c’était la décision optimale, la seul à prendre en cette minute critique… peu importaient les conséquences ; rien ne saurait être plus grave que le néant absolu.

Kibito s’assit au sol aussi silencieusement que possible, en se recroquevillant. Le premier craquement de feuille morte lui parut fanfare apocalyptique. Il laissa filer quelques secondes, le temps que son cœur reprenne un rythme admissible ; puis le serviteur porta un doigt au niveau de sa boucle d’oreille gauche… qu’il fit tinter en cognant dessus suivant certaines séries de coups correspondant au numéro du roi Enma. Lorsque la boucle d’oreille se mit à scintiller… Kibito porta immédiatement la main à la bouche pour couvrir sa voix.

— Roi Enma ? C’est Kibito…

— Parle plus fort, je te reçois très mal c’est le souk ici et on s’entend plus penser, bougonna le gardien du Poste-Frontière tandis que le boucan qu’il faisait en se grattant la barbe trop près du combiné téléphonique achevait de faire paniquer Kibito qui couvrit le bruit de ses mains tant que faire se pouvait.

— Je ne peux malheureusement pas parler plus fort que ça. Enma, la situation est catastrophique… ce serait trop long à expliquer à distance… et le temps presse… quand je dis catastrophique comprenez que si nous n’agissons pas dans les dix minutes qui viennent… l’Omnivers entier disparaîtra.

— Rien que ça…

— Je n’ai pas de temps à perdre avec ça Roi Enma, si je mens envoyez-moi en Enfer… Mais je vous répète que…

— Je t’aurais déjà raccroché au nez si ça ne m’obligeait pas à reprendre mon travail. Parle-moi sur un ton plus convenable. C’est bon, je t’écoute. Vas-y, explique-moi le problème.

— Démigra se trouve à l’instant-même au Kaioshinkaï… juste à côté de moi. Il s’apprête à donner cours au plus grand attentat terroriste de l’histoire. L’Omnivers entier va y passer cette fois Roi Enma. Nous avons besoin de renforts ici, dans le présent le plus immédiat. D’ici cinq minutes ce sera déjà trop tard.

— …

TOUTES LES SECONDEScomptent, Roi Enma, modéra Kibito sur la fin, tout un orientant un regard catastrophé en direction de Démigra… craignant d’avoir été repéré.

— Calme-toi nom de moi, si je suis silencieux c’est parce que je suis justement en train d’en parler avec la sorcière qui prend son thé tranquillement juste à côté de moi… et à qui je vais bientôt faire avaler sa boule de cristal si elle ne descend pas de ma belle table en mahogany, termina Enma, plus pour Baba que pour Kibito qui frisait déjà la crise de nerf.

— ……


Une trentaine de secondes s’écoula alors… chacune tombant sur la tête du serviteur des dieux comme une boule de bowling ; il était d’ailleurs au bord de l’évanouissement… au moment où Enma reprenait le combiné.

— Bon… écoute… apparemment… ce que tu dis est peut-être vrai. Il semblerait que certaines juridictions, du Nord en particulier, soient étrangement tombées dans un chaos indicible… et pas plus tard qu’il y a quinze minutes. C’est du sérieux… Qu’est-ce qui se passe ?

— Je n’en sais rien… Démigra est certainement responsable… il va bientôt passer à l’étape supérieure. Et quand je dis bientôt, encore une fois, Roi Enma, je parle de minutes. Envoyez-nous au plus vite les meilleurs guerriers de l’au-delà… ainsi que les guerriers Terriens.

— La Terre ? Elle est apparemment la plus touchée des planètes à l’instant où je te parle. C’est incroyable… c’est comme si… la réalité avait été distordue et que des morceaux d’autres réalités s’y étaient greffés. Bref… je vais voir ce que je peux faire… mais la sorcière me confirme à l'instant que les terriens sont actuellement trop occupés à sauver leurs existences là-bas… je ne pense pas qu’il faille compter sur eux dans l’immédiat. Attend………… oui, oui faites ça………. oui, celui-là même…… son corps a été conservé. Kibito ?

— Oui…

— Je ne sais pas si ça fera l’affaire, mais on peut t’envoyer un combattant terrien qui pourrait se rendre sur place très rapidement.

— Démigra ne semblait pas craindre les combattants terriens à titre individuel… il faut plus que ça.

— Oui mais celui-là, c’est pas un rigolo. Il parait qu’il n’a perdu le dernier tournoi de l’autre monde qu’en finale… et uniquement par un grotesque chantage à la nourriture… attend………… oui…… Hmmm……… non, tu rêves vieille folle, on ne sous-traite pas en Enfer comme si c’était une plateforme freelance, c’est pas parce que c’est la fin du monde qu’on peut jouer avec les règles universelles…….. Ok, face…………. Tu as triché………. Pile………. Tu as encore triché sorcière !! Kibito… ?

— Oui…

— On t’envoie quelqu’un qui fera l’affaire. Contente-toi de rester en vie jusque-là.


Était-ce ironique ? Le serviteur des dieux se posait vraiment la question. Enma avait-il fait exprès de donner précisément cette instruction… au moment-même où Kibito, tétanisé… voyait l’ombre de Démigra se détacher de celle de l'arbre…

… et se dessiner en s'allongeant lentement au dessus de son corps à la ramasse ?

L'armoire à glace couleur terre cuite fut gelée par l’effroi et n’eut même le courage de tourner la tête.

— Coucou.

Kibito se sentit être soulevé du sol… par les cheveux…

… Et fut bientôt jeté comme un sac de pommes de terre, sous la lumière du jour éclatant, loin de l’ombre salutaire et rassurante de son arbre. D’un regard abattu, d’un regard terrorisé, il rampa maladroitement en arrière, sans quitter le terroriste des yeux.

Ce dernier fit un petit bond et atterrit à deux pas des jambes de sa proie…
… dans la posture que prendrait un enfant pour effrayer un petit chien.

— Bouh !

Le cri que poussa Kibito resta plus digne qu’un jappement puéril. Il recula pourtant en rampant aussi rapidement que possible… et Démigra de le laisser creuser la distance… pour sauter à nouveau à ses pieds dans la même posture que précédemment.

Cette fois Kibito trouva assez de lucidité pour se redresser et détacher son regard des fascinantes pupilles ambrées ; il se mit à courir maladroitement, droit vers l’Est, première direction arbitraire qui se présenta à lui.

Ou plutôt : première direction suggérée par les pupilles hypnotiques de Démigra, qui ne supportait déjà plus sa vue.

— C’est ça… courre pour sauver ta peau. Si tu restes dans mon champ de vision… je risque de te tuer… et je ne tue jamais les moustiques personnellement. Absolument jamais.

Démigra fit danser Kibito à coups de kikohas… et lorsque la fumée s’était faite trop dense, le serviteur des dieux n’était plus en vue.


Démigra s’en désintéressa.
Il prit plutôt le parti de se recentrer.
L'heure de tout faire péter était venue.
L’Archidémon retira son manteau et le jeta sur l'herbe.
Il se tenait désormais debout, en débardeur blanc.
Une musculature très honorable, caractérisant ses traits dégrossis par la sobriété de son nouvel apparat.
À mieux le regarder, sous ce jour nouveau, c’était un très bel homme.
Peut-être le plus beau de l’univers.
Il prit le temps de faire le vide en lui.
Deux minutes entières donc.
Plus tranquille qu’un roseau…
Plus ancré qu’un baobab…
Des veines parcouraient déjà l’entièreté de son corps — jusqu’aux paupières…
… signe qu’il se transformait en théière hermétique bientôt portée à ébullition.
Et soudain, trente secondes de complet silence, plus tard…


Il ouvrit brusquement les yeux ; relâchant enfin toute son énergie d’un seul coup, dans une déferlante apocalyptique qui balaya facilement Kibito et Shin, lesquels se trouvaient pourtant déjà aux antipodes l’un de l’autre… ; Shin s’était envolé comme une boule de papier en plein ouragan. Et comme un malheur n’arrive jamais seul… le Kaïo des Kaïos avait la malchance d’avoir les bras encore ligotés dans le dos. Des liens magiques qui annulaient ses capacités à recourir à la danse de l’air et sapaient accessoirement son équilibre.

Kibito s’en sortait peut-être mieux… peut-être pas ; pour autant, Démigra n’en était qu’à l’échauffement.

Il fit d’ailleurs une pause… sans se soucier de savoir si la chute vertigineuse de Shin lui avait été fatale ou pas.

La pause de Démigra dura une minute. Il inspirait et expirait lentement… suant déjà par tous les pores. Et lorsque la minute fut complètement écoulée. L’enfer auquel il soumettait le Kaioshinkaï et son propre corps reprit ; dix fois plus fort que le précédent.

Son combat contre les sept piliers d’Hénoch ne faisait que commencer… et cette fois il était bien décidé à ne plus faire de pause.

Selon tous les calculs dont témoignaient les feuilles noircies jonchant ses appartements, Démigra n’avait aucun suspens à se ménager. L’affaire n’était qu’une formalité théorique. Ne restait que la mise en pratique, un mauvais moment à passer.

D’ailleurs… une seule minute plus tard… c’était déjà fini.

Le corps de Démigra se détendit et ses muscles perdirent un peu en volume. Sa respiration hachée s’entendait maintenant aux quatre coins du monde, tant il s’était donné. Il était inondé… des cils au creux du dos. Son débardeur noyé lui collait à la peau, exhaussant le net tracé de sa masse pectorale. Ses cheveux, auparavant dressés en pointes sur sa tête, tombaient désormais sur ses épaules et dans son dos, comme une cascade rouge et salée, déchue par la vapeur transpirée. L’immense flaque de sueur à ses pieds tenait d’ailleurs plus de la marre bouillante qu’autre chose. Inondé de sueur donc… mais aussi de gloriole. Le Kaioshinkaï n’était plus qu’un champ de ruines ; de celles qu’aucun artiste ne parviendrait jamais à dépeindre sur une toile. Pas un champ de ruines statiques et monocordes… non, une horrible danse des grandeurs démantibulées. De celles qui hurlent la mort et fractionnent le temps ; de celles qui font se confondre ciel et terre, chaud et froid.

Démigra sourit et leva en direction du ciel des yeux dorés étincelants de fierté — si on pouvait encore qualifier “ça” de ciel.

Un rêve de gosse venait de se réaliser ce soir. Ses yeux brillaient, dégoulinaient, de joie. Qui pour lui en vouloir ? Démigra avait été créé et pensé par la Divine Providence… pour emmerder le monde, à sa discrétion. Les rageux pourraient dire ce qu'ils voulaient… en tout cas personne ne pourrait l’accuser d’avoir chômé, sur ce coup. C’était un perfectionniste qui avait les yeux plus gros que le monde.

Et quelle meilleure manière d’emmerder l’honnête contribuable qui paie correctement ses impôts ?

Le sourire de Démigra passa du simple au double lorsque ses oreilles captèrent soudain le Chaos…… qui s’étendait déjà au Grand Tout.

Mission accomplie.

Succès débloqué.

Les 12 univers avaient enfin fusionné…

… la table d’El Diablo était servie.

Tabula Rasa au menu.



~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~



De jour sans commencement à nuit sans fin.
De nature morte… à mort de la nature.
De tableau idyllique à gravure dystopique.
De températures chatoyantes à fournaises et vents glaciaux.
D'émouvantes sonates poussées par les cœurs heureux… au silence lourd comme une enclume.
De parfums chastes et enivrants à souffre et alcool.
De Kaioshinkaï à Tartare.


Démigra descendit sa bouteille cul sec avant de pousser un long “aahh !” jubilatoire. Comme à la maison. Il s’ébroua comme un coq en pâte et tendit gracieusement ce qu'il restait de fond de bouteille… juste sous le nez de Shin, bientôt étourdi par les émanations alcoolisées ; comme si les deux bosses géantes qui ornaient son crâne n'en disaient pas déjà assez long sur l'état pâteux de son cerveau.

— Bois.

Shin cracha à la gueule de Démigra… qui se contenta d'essuyer la salive d'un revers de main.

— Tu es mauvais perdant Shin…

Le dieu cracha à nouveau à la gueule de Démigra… qui essuya à nouveau sans s'énerver.

— A la troisième… je ne réponds plus de rien, Shin.

— Où est Kibito ?

— Kibito ? Mort très certainement. Ou alors… il est encore en train de marcher sans but, comme un automate. C'est toi qui sait sentir les présences ici… ce serait plutôt à moi de te poser la question.

— Dans quelle direction l'as-tu fait fuir ?

— … C'est vraiment le genre d'information dont je ne m'embarrasse pas en général. Mais si ma mémoire est bonne… attend, je reconstitue la scène dans mon esprit… heu…… il est parti… vers…… vers là-bas !

Démigra désigna l'Est du doigt. Il ne manqua pas de remarquer l'air soulagé qu'avait prit Shin au même instant.

— Et on peut savoir pourquoi ça t'intéresse ?

— De toutes les directions possibles… il a fallu que tu l'envoies là-bas.

— Oui… et… ?

— Et rien. Tu as gagné Démigra. Mais j'aurais au moins la satisfaction de contempler ta mort.

— J'ai gagné…… mais tu auras la satisfaction de……… hein ?

— Depuis combien de temps te trouves-tu au Kaioshinkaï ? fit Shin en orientant pour la première fois le regard vers l'Archidémon. Ça ne doit pas faire si longtemps que ça… sinon tu aurais déjà compris de quoi je parle.

— Non mais si je ne comprends pas… c'est parce que ça n'a pas de sens. Tu veux contempler ma mort… alors que je pourrais te tuer là maintenant si je voulais. Du coup, oui, je ne comprends pas.

Shin fixa le vide un instant… et se mit soudain à rougir de la racine des cheveux à la pointe du menton.

— ……… Hahahahaha… ne me dit pas que tu avais oublié d'intégrer dans ta réflexion le fait que je pouvais te tuer tout de suite, quand même ? fit Démigra en ébouriffant pour la 757e fois l'iroquois du dernier des Kaïoshin.

— …

— Quand bien même. Qu'est-ce qui est censé me tuer au juste ?

— …

— A part le regard que tu es en train de me lancer.

— L'Épée Sacrée. Elle se trouve à l'Est.

Shin avait — en quelques mots succincts — fait descendre en avance la gueule de bois qui planait au dessus de la tête de Démigra ; après toutes ces bouteilles vides, roulant sur le sol cabossé.

— L'Épée Sacrée n'existe pas. Je suis au Kaioshinkaï depuis des lustres… et je ne l'ai jamais croisée nulle part, au creux d'aucune vallée, au sommet d'aucune montagne. Tu bluffes pour sauver ta vie. Ce qui ne sert à rien… puisque je n'ai pas l'intention de te tuer, je ne tue jamais les moustiques personnellement. Question de principe.

— Faut croire que tu n'es pas là depuis si longtemps que ça. L'Épée Sacrée se trouve bien à l'Est.

Shin parlait d'une voix lasse, lisse, sans feu, sans foi.

Car, au final, Épée Sacrée ou pas, qu'il meure ou pas, Démigra avait irrévocablement gagné. Il avait eu ce qu'il voulait. L'Omnivers était de l'histoire ancienne. Tout ce qu'il restait maintenant… c'était à deviner qui mourrait avant qui. Mais une chose était sûre… tout le monde allait mourir. Absolument tout le monde. El Diablo n’allait ni rater ni oublier personne.

— J'ai vécu dans la zone Est du Kaioshinkaï pendant des années… j'y ai rien vu du tout.

— Le Kaioshinkaï est grand.

Démigra se renfrogna soudain et commença à grincer des dents.
L'air calme et abattu qu'avait Shin lui donnait paradoxalement l'ascendant dans leur discussion.

— De toute façon, épée sacrée ou pas… c'est pas la taille qui compte. Kibito est un plouc. Je l'attends de pied ferme.

— Même un bébé tout juste sevré du lait maternel te battrait avec l'épée sacrée, Démigra. En l'occurrence, c'est bien la taille qui compte.

— Balivernes… les légendes ne sont jamais ni totalement vraies ni totalement fausses… vous, les kaïoshins, avez inventé celle-ci de toute pièce… pour effrayer les démons un peu trop crédules comme moi. C'est pour ça que personne ne vous emmerde jamais plus depuis des millénaires. Je ne marche pas ! Cette épée… c'est du toc !

— Si tu le dis.

— …

Les 34 canines de Démigra grincèrent de plus belle ; il fit soudain dos à Shin pour se remettre à dessiner dans le sable avec l'index.

— Qu'est-ce que tu dessines ?

— Un plan d'attaque pour quand Kibito reviendra avec l'épée.

— Trop tard Démigra. Il est déjà là.

— De quoi ?

— Regarde plus loin devant, à six heures. Et Kibito n'est pas seul… le guerrier envoyé par Enma l'accompagne.

Demigra pivota nerveusement de 180° et scruta l'horizon…… sans rien trouver.

— A six heures depuis ma position à moi……

Demigra pivota à nouveau et son regard tomba cette fois sur un nuage de poussière. Immense. La destruction du Kaioshinkaï avait beau être consommée depuis une bonne demi-heure… les nuages colossaux comme celui-ci n'étaient pas encore totalement retombés et couvraient la vue, parfois jusqu'à la ligne horizon pour les plus énormes. Demigra plissa les yeux et sonda chaque mètre carré du nuage… à la recherche de Kibito… et surtout de l'épée sacrée. Et au bout de deux longues minutes à faire chou blanc…… il les vit.

Kibito sortait le premier du nuage, en marchant, les nuées brunâtres glissant sur sa tunique neuve tandis qu'il se découvrait progressivement à la lumière du jour. Démigra focalisa instantanément son regard sur la main droite du serviteur, avant même de s'intéresser à son expression faciale. Rien. Rien dans la main droite. La gauche alors ? Il y déposa ses pupilles, déjà tremblantes malgré lui. Rien… rien non plus dans la gauche. Au même moment, l'invité de Kibito se détachait à son tour de l'épais nuage de poussière.

Il lui aurait été préférable de se faire oublier, mais trop piqué par la curiosité, Shin se retourna finalement et dirigea son regard au loin, captant rapidement la silhouette des deux arrivants. Contrairement à ce que pensait Démigra, Shin ne savait pas sentir les énergies. Et l'évaluation à l'instinct n'avait jamais été son fort. Il s'y adonna pourtant, désœuvré.

Et sa première cible fut évidemment le nouvel arrivant. Première constatation : il ne le connaissait pas. Il aurait parié sur Paikuhan, Olibu ou ce Son Goku dont on lui avait vaguement parlé. Mais ce n'était apparemment aucun de ces trois-là. Quoi qu'à bien y regarder… l'étranger correspondait pas trop mal à la description qu'on lui avait faite de Son Goku. C'était peut-être lui.

Mais où était l'éternelle tenue orange ? Où était l'air débonnaire ? Quid de la fameuse chevelure dorée ?

Shin voyait plutôt un homme à la chevelure ébène, très bien bâti, aux muscles totalement apparents puisqu'il ne portait qu'un gilet aux manches ourlées, d'un orange criard, à l'image du col. Et puis son regard n'avait rien de débonnaire… il était plutôt perçant… fixe, illisible, captivant. Shin n'eut pas vraiment le temps de trouver plus d’adjectifs et se rendit compte qu'il s'était perdu beaucoup trop longtemps dans les yeux de l’étranger. Au point d'en oublier l'essentiel : l'épée.

Le Dieu à l'iroquois orienta le regard en direction de la main du présumé sauveur, la droite, arbitrairement. Bingo. L’épée s'y trouvait bel et bien. Il la tenait négligemment, le bout de la lame frottant contre le sol au point d'y creuser graduellement un fin sillon. Et avant que Shin n'ait eu le temps d'esquisser un sourire… l'étranger avait changé d'attitude. Jusqu'ici, il marchait au rythme des pas de Kibito. Désormais, il marchait plus vite. Puis un peu plus vite que ça encore. Et bientôt… il courrait à toute vitesse, le regard braqué sur Démigra.

Shin, toujours assis, sentit le pantalon de l'Archidémon frotter contre son épaule. Demigra tremblait-il ? Non… pas encore. Mais il hésitait. Il avait hésité l'espace d'une seconde entre se ruer vers l'étranger et attendre tranquillement que ce dernier vienne le trouver. Quelques instants plus tard, Shin sentit de nouveaux frottements sur son épaule. Cette fois, Démigra avait hésité entre le fait de rester sur place… et celui de fuir. Quelques instants encore plus tard, Shin sentit de nouveaux frottements, plus nombreux cette fois.

Démigra tremblait, enfin.

— N'approchez-pas, où je tue le punk !!

Shin ferma les yeux. L'instant de vérité. L'étranger au torse puissant n'allait pas s'arrêter, il l'avait lu dans son regard avant de rabattre ses paupières dignement. Ne restait alors plus qu'une question : Démigra avait-il menti en disant ne jamais tuer les “moustiques” par principe immuable. Le maître de Kibito allait bientôt le savoir.

Gogeta n'était plus qu'à neuf pas de leur position… quand Démigra s'enfuit en courant, bousculant Shin qui roula sur plusieurs mètres.

Démigra s'enfuyait à la vitesse de celui qui avait le diable aux trousses.

Il courrait en jetant des coups d'œil frénétiques par dessus son épaule, le regard affolé, ce qui lui valut de trébucher plus d'une fois. Gogeta ne le poursuivit pas très longtemps et s'arrêta lorsque l'Archidémon avait disparu loin au delà de la ligne d'horizon.

Gogeta s'arrêta surtout parce que Shin l'avait interpellé en se redressant laborieusement de sa chute.

— Laisse-le partir.

— Pourquoi ferais-je ça ?

— Il n’est pas un problème. Il n’est plus un problème.

— Tout va bien alors. Je peux rentrer chez moi et me servir un pulco ? ironisa Gogeta en croisant les bras.

— Je la refais. Démigra n’est pas la priorité. C’est lui qui a mis à sac le Kaioshinkaï mais c’est son bâton le catalyseur. Et c’est ce bâton qu’il faut trouver.

Gogeta garda le silence, l’air qu’il affichait était assez éloquent.

— Je la refais. Le démon que tu poursuivais à l’instant, lorsqu’il a déchainé sa puissance pour faire fusionner les univers, l’a fait au travers d’un bâton magique, qui est actuellement planté profondément quelque part dans le coin… et qui continue de faire s’écrouler les douze univers. Si on arrache le bâton à temps… les univers se contenteront peut-être d’être chaotiquement emboités jusqu'à la fin des temps, sans s’écrouler totalement. Mais il faut faire vite. Je te conseille de chercher par là.

Shin avait indiqué le Nord.

Là où il avait compris — aux dessins de Démigra sur le sol, qu’il décryptait encore à cet instant-même — que le bâton avait été planté.

— Et l’autre… on en fait quoi ? lâcha Gogeta en faisant quelques pas dans la direction indiquée par Shin.

— Rien. Il est encore dans le coin, mais il ne se montrera plus tant que tu auras cette épée avec toi. Ne la pose surtout pas et reste vigilant… il pourrait tenter de la dérober si tu as le dos tourné.

— J’ai trouvé.

Gogeta avait dis ça quelques instants après avoir effectué un bond d’une centaine de mètres plus en amont au Nord.
Shin et Kibito le rejoignirent rapidement… plus frileux l’un que l’autre.

— Oui, c’est bien ce bâton-là, confirma Shin. Casse-le vite.

Gogeta arma soudain l’épée sacrée à la manière d’une batte de baseball et d’un subit mouvement rotatif, abattit la lame sur le bâton noir. Et pour la première fois depuis sa naissance, Gogeta eut une expression marquant vaguement la surprise.

A deux pas, Shin et Kibito avaient bien moins de retenue : leurs yeux exorbités vibraient encore plus vite que leurs jambes.

La lame avait rompu. Cassée en deux. Le bâton de Démigra, par contre, était totalement intact.

Gogeta fut le premier à reprendre ses esprits ; il jeta l’épée en toc au sol et s’empressa d’arracher le bâton à main nue. La gauche. Il dût s’y reprendre à trois fois, mais à la troisième c’était bon… le bâton n’était plus fiché dans la roche et lui roulait dans la main…

… à l’image de la question qui tournait déjà sur sa langue.

— Dis-moi Shin. Tu ne viens pas de dire qu’il avait peur de cette épée, le démon ? Mais elle est en carton votre épée…

— Quoi ??! Mais oui c’est clair ! Putain, je le savais ! J’en étais sûr ! Remboursez ! REM-BOUR-SEZ !

Gogeta fit glisser ses pupilles sur sa gauche, sans bouger d’un iota. Ce n’était pas Shin qui venait de parler. Shin se trouvait à droite.




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Dernière édition par Max le Lun Mai 09, 2016 22:49, édité 3 fois.
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar niicfromlozane le Jeu Avr 21, 2016 11:40

Okaaaaaaaaaaaaaaaaaaaay.

C'est quand même vachement bien construit, tout ça et du coup, la mort de Vegeta s'intègre avec finesse dans ce scénario pour un effet des plus inattendu et des plus… démesurés. Demigra a intérêt à assurer pour le coup. Il va vite comprendre que ce n'est pas de l'épée qu'il aurait dû avoir peur. La Hype autour d'El Diablo monte gentiment et les effets de décalage dans l'humour sont toujours aussi efficaces.

Plus ça avance, plus cette réécriture de la saga Buu me plaît, même si on n'aura pas droit du coup au djinn et à la babidi crew, qui auraient pu avoir un effet bien badass avec votre manière d'approcher l'univers.
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar omurah le Sam Avr 30, 2016 21:32

Spoiler
Thanks dude ! ^-^
Effectivement, l'idée de Gogeta est venue avant celle de la mort de Végéta ^^

Je suis content de voir que les petits effets de hype et de construction te plaisent. Surtout qu'en matière de construction, t'en connais plus qu'un rayon donc avoir ton +1 à ce niveau est juste gratifiant xD

Ton com + l'opale d'Axaca...
#grossepressionagain

Ps : pour Babidi & co, si je dis qu'il y a un autre gros magicien dans cette fic et qu'il n'y avait pas de place pour deux, ça passe :3 ?


Amis du soir bonsoir :mrgreen:
Fleeeeeemme de faire une intro ce soir, my bad, tout mon temps de cerveau disponible est parti dans la relecture du coup j'ai comme qui dirait le cerveau liquide là :3

Chapitre 11 : L'empereur est mort




L’Orangeraie avait totalement changé de visage. Passant de monstre à démon. Son envergure avait soudain décuplé en termes d’astres, d’aura apocalyptique, de teintes infernales… auxquelles s’ajoutaient désormais tout un tas de bruits cosmiques indescriptiblement effroyables. Conquêtes-éclair ; viols et bains de sang ; combat à un contre un ; à un contre dix ; à dix contre un… ; en quelques poignées de minutes… Winter avait tout vu, tout entendu… et tentait encore de se tirer loin de tout ce bordel. Bordel apparu de nulle part…

… Comme un bouton sur le visage, qu'on ne se connaissait pas cinq minutes plus tôt.

Winter avait récupéré son vaisseau volé… par surprise évidemment.

Une attaque aérienne, survenue tandis qu'il sortait encore de l'atmosphère terrestre, attaque qu'il maudissait ô combien… sans savoir qu'elle lui avait en réalité sauvé la vie, en cela qu'au bout de la trajectoire qu'il suivait avant l'incident, l'attendait une poche de gravité qui les aurait aplatis, lui et son vaisseau, comme une canette de soda sur laquelle s'assoit un éléphant… en état de grossesse… de triplés.

Mais les voies du destin s'étaient à nouveau montrées impénétrables.
Une fois son vaisseau récupéré, Winter fit à nouveau route vers la sortie de L’Orangerie……

… Quand un énième incident le poussa à se “garer sur le côté”. Ou plutôt à s’écraser dans le ravin. Ou plutôt dans la fosse aux lions. Des lions — ou plutôt des singes ailés — l’ayant abattu en faisant des bonds fantastiques de plusieurs centaines de mètres.

Ils avaient sauté jusqu’à toucher le ciel, écorchant chaque fois un peu plus les ailes de l’oiseau de fer, et ce jusqu’à ce que la portance en berne oblige Winter à recourir au siège éjectable. Il abandonna ainsi ce vaisseau qui lui était au moins aussi précieux que sa propre vie. Et lorsqu’il avait atterri lourdement sur leurs plates bandes… les lions de la fosse l’attendaient déjà.

Leurs crinières aussi noires que leurs yeux barbares témoignaient moins de leur sauvagerie que les vêtements archaïques dont ils étaient drapés. Hommes et femmes rivalisaient de nudité mal dissimulée là où Winter du haut de sa complète tenue d’Adam ne dégageait que classe et grandeur ; n’eut été la “jambe de bois” qu’il s’efforçait encore d’oublier.

Un homme et une femme se détachèrent du lot en souriant, leurs queues de singes mal éduqués se déroulant lentement de leurs tailles. Winter avisa immédiatement la femme… elle semblait plus forte que l’autre malgré sa taille fine. Un kiaï chargé à bloc pour l’homme, et un coup de genou dans les dents pour la femme. Pour éviter un corps-à-corps à 2 contre 1.

Tout se passa exactement comme Winter venait de le prévoir. L’homme fut gelé sur place par le mur invisible qu’il retenait encore à mains nues, veines saillantes ; tandis que la femme qui s’était jetée sur lui traversait déjà plusieurs couches de nuages, laissant derrière elle un long filet de sang vertical. L’autre s’évanouissait au même instant, quand ses deux bras cédèrent en pointant soudain vers le bas, de 80°.

Winter n’eut même pas le temps de penser à une manière d’atomiser tous ces emmerdeurs d’un coup… que deux nouveaux sayens se détachaient de la masse établie en foutoir autour de lui. C’est à cet instant que le nihilien réalisa qu’il y avait à peu près un demi-millier de sayens dans la zone. Même pour lui ça commençait à faire beaucoup.

Il ne s’agissait pas de sayens d’un seul et même univers, c’était évident.
L’écart-type des puissances était trop grand.

Et lorsque le dernier des nihiliens s’arrogea quelques secondes pour scanner le continent… ce fut pour réaliser, au comble de la surprise, que des groupes comme celui-ci, il y en avait masse d’autres un peu partout. La conclusion était évidente : la “maison” était trop infestée par les “termites”, il n’y avait plus aucun meuble à sauver, il fallait débarrasser le plancher avant de se faire soi-même bouffer ; et désormais la seule manière de se débarrasser de cette engeance était d’y passer des plombes ou plus simplement de faire sauter la Maison-Terre.

Winter recentra son attention sur les deux nouveaux challengers, se demandant pourquoi ces gens s’avançaient toujours deux par deux et non “par un” ou “par trois”… ou plus. En tout cas ces deux-là semblaient encore plus chiants que les précédents. Et les tatouages tribaux différaient encore une fois. Ces sayens étaient-ils en pleine compétition pour leurs clans respectifs ? Winter focalisa son attention sur l’homme cette fois. Ses traits semblaient verser du côté simiesque plus que du côté humain. Ses dents étaient des crocs. Ses yeux : dépourvus de pupilles. Et ses muscles recouverts de poils étaient au moins aussi impressionnants que ceux de Piccolo ou de Tenshinhan.

L’adolescent qui marchait à ses côtés semblait posséder une capacité secrète singulière, seule explication possible au sourire qu’il arborait, alors que — tout le monde le voyait bien — il était à priori et de loin le maillon faible du combat qui se profilait.

Finalement, l’empereur nihilien joua la sûreté et se focalisa sur l’adolescent. La prudence bientôt légendaire de Winter refit surface, exacerbée par la défaite cuisante qu’il s’était mangée suite au Sokidan de Yamcha, cinq ans plus tôt.

L’empereur concentra son énergie de façon totalement exagérée ; la région entière trembla et le tiers des sayens présents chuta au sol. Dans un élan tout aussi exagéré, Winter concentra — au bout de son bras aux muscles tendus à l’extrême — une décharge magnétique répulsive équivalente en puissance à la Death Ball qu’il avait lancée sur la Terre quelques années plus tôt. Le pauvre adolescent fut atomisé dans la seconde, en même temps que tous les sayens qui avaient eu le malheur de se trouver derrière lui.

L’empereur généra un bouclier extrêmement solide, anticipant la charge de la brute spartiate, qui n’en méritait clairement pas autant. Mais chat échaudé craint l’eau froide. Winter eut d’ailleurs irrationnellement peur au dernier instant, juste avant que le poing du sayen ne s’abatte sur la paroi de sa sphère vert pomme. Il recula avec ce-même bouclier, sur plusieurs dizaines de mètres.

Le sayen qui n’avait frappé que le vide — sans rien comprendre à l’inconcevable vitesse de son adversaire — poussa un hurlement de frustration démesuré et se rua à nouveau de toutes ses forces en direction de son insaisissable proie.

Et lorsque son poing fut encore une fois à un cheveu de s’abattre sur le bouclier, le sayen mourut, lui aussi sans rien comprendre, sinon qu’une ombre venue du ciel s’était élargie sous ses pieds… juste avant que le noir éternel ne s’abatte sur son esprit.

En réalité, il avait été enfoncé sous terre par le vaisseau télékinétiquement aiguisé de Winter, qui retenait jusqu’ici l’appareil en suspension dans l’air, par l'esprit, et venait de s’en servir pour abattre la brute sans avoir à gaspiller son KI.

Gaspiller, même la plus petite gouttelette de Ki…… l'empereur en était devenu totalement, viscéralement… incapable, depuis sa bêtise d’avoir dilapidé toute son énergie dans une seule et unique attaque, pensant tuer Gohan sur le coup.

Même le bouclier qui l’entourait présentement n’était pas composé de KI brut mais d’énergie magnétique et psychique. Winter porta la main au vaisseau ; qu’il avait fait s’écraser presque en douceur, pour éviter de l’abîmer plus qu’il ne l’était déjà. Il se plaça ensuite entre l’embarcation et le reste des sayens, avant de faire repartir l’appareil vers les hauteurs… pour lui éviter une balle perdue.

Winter ne s’intéressa même pas aux deux nouveaux challengers ; il contemplait sa main, les yeux grands ouverts et les pupilles tremblantes. Il ne pouvait vraiment plus utiliser le KI. Un blocage mental l’en dissuadait à chaque fois qu’il essayait. La raclée qu’il s’était prise cinq ans plus tôt l’avait trop marqué. C’était d’autant plus inquiétant que l’énergie psychique qu’il utilisait jusqu’ici pour attaquer et se défendre n’était qu’une roue de secours supplétive, dont les réserves pouvaient certes se recharger un peu plus vite que l’énergie brute… mais qui étaient aussi beaucoup moins grandes que son réservoir de KI ; elles allaient d’ailleurs bientôt s’épuiser !

Un bruit singulier poussa l’empereur à reporter son attention sur la “bande des cavernes”. Un bruit anachronique. Celui d’une botte de cuir ; étonnant puisque la plupart des sayens étaient pieds nus. Les deux derniers challengers semblaient prendre racine depuis longtemps — en attente d’un signe de vie de Winter à l’esprit papillonnant — quand ils furent bousculés par l’arrivant à la botte de cuir ; le couple ainsi violenté ne sembla étonnamment pas disposé à rendre l’ascenseur, préférant retourner se noyer dans la foule. Lorsque Winter avait redressé le regard, une première chose l’avait frappé : pendant qu’il divaguait, les sayens avaient apparemment déjà dressé le camp.

Certains jetaient leur dévolu sur des gigots de viande en plateau, d’autres sur des fruits en corbeille ; certains encore étaient étalés sous quelque espèce de tentes en peau de bête… fumant Winter ne savait quoi ou prenant le thé autour du feu ; la plupart le regardaient depuis leurs fauteuils rustiques, semblant attendre leur tour… ou simplement profiter de l’ombre des bâches tendues au dessus de leurs têtes.

L’empereur ne comprenait absolument pas comment ces gens avaient eu le temps ou l’envie de s’installer dans la zone aussi rapidement. Soit il avait divagué vraiment très longtemps, soit la réalité était effectivement en phase terminale.

Ou alors il avait vraiment divagué très longtemps. Ses pupilles — dorées, depuis son passage chez Gero — se posèrent enfin sur le sayen qui se dirigeait vers lui ; et soudain… Winter se mit à sourire. Ça avait pris le temps… mais il se disait bien avoir déjà vu ce visage quelque part.

Oui, c’était lui.

Végéta.

Non pas le Végéta qu’il avait affronté il y avait cinq ans de cela. Plutôt le Végéta qu’il avait giflé lors d’une cérémonie, il y avait bien deux mille ans. Végéta premier du nom. Apparemment les Végéta ne changeaient pas beaucoup d’une génération à une autre. Celui-ci ayant juste les traits plus matures et la barbe plus fournie, que le Végéta de la Terre.

— Tu te souviens de moi, apparemment. De mon côté, je ne peux malheureusement pas en dire autant, siffla Winter, cherchant déjà dans sa tête d’autres piques inspirées à balancer à l’égo du sayen.

— Tu m’as honni devant ma femme, devant mon peuple, devant ma fille, devant mon père, devant mes hommes, devant mes ancêtres… et devant Ice qui me l’a bien rendu depuis lors, en me pensant une cible facile et sans personnalité.

— Oulalah…… ah bon… ? Je ne m’en souviens pas…… possible…, sourit Winter, qui s’en souvenait très bien.


Le roi Végéta premier — devenu empereur de son univers d'origine, l'univers n°1, depuis lors — fit quelques pas de plus jusqu’à se retrouver en face de l’autre empereur galactique, nihilien de son état ; ils faisaient pile la même taille et se regardaient droit dans les yeux.

Ou plutôt droit dans l’œil puisqu’ils étaient tellement proches, physiquement, que chacun des deux ne voyait guère plus de l’autre qu’une espèce de cyclope. Trois longues minutes électriques filèrent, sans l’ombre d’un mot.

Trois minutes au cours desquelles les sifflements de la foule en toile de fond s’intensifiaient.

— Pas de problème.

Végéta leva lourdement la main… et la posa doucement sur l’épaule de Winter qui ne comprit pas sur le coup. Le nihilien s’était attendu à ce que le combat soit engagé précisément à ce moment-là, mais apparemment… ce n’était pas le cas. C’est alors avec curiosité qu’il redressa le regard et tendit l’oreille, à l’écoute de la deuxième partie de la phrase qui était apparemment en suspend.

— Pas de problème si tu ne te souviens de rien.

Végéta posa sa deuxième main sur la seconde épaule de Winter.

— Laisse-moi donc refaire les présentations.

Loin, très loin de là, le Dieu Soleil ouvrit les yeux.
Au même moment, les cheveux du roi Végéta premier viraient au blond étincelant et ses yeux au vert émeraude.


~~~~~~~~


Une grosse goutte de sueur perlait sur le flan de la télévision cubique ; qui ne savait plus où donner de la tête. Tantôt le foot, tantôt “Sous le soleil”, tantôt “Playboy Tv” ; au final, il fut décidé que la petite aurait le dernier mot… et le dernier mot, c'était “La ferme de Mickey”. Elle s'en retourna colorier dans sa chambre… laissant les trois pensionnaires du divan central moins amusés que dégoûtés.

Quelques minutes d'images abrutissantes plus tard, ils parvinrent à trouver un terrain d'entente : le JT.

Ça cherchait encore la télécommande. Sans elle, pas possible de monter le son.

Et sans son, les sautes d’humeur de C-18 s'entendaient un peu trop… depuis le pauvre fauteuil qui étouffait. Pas à cause de l'humeur lunatique de la jeune femme ; plutôt parce que c'était un canapé deux places et qu'il accueillait présentement trois personnes, serrées comme des sardines, aucune n'ayant voulu céder le meilleur poste de visionnage. De gauche à droite : C-18, Krilin et Muten Roshi.

Krilin et son maître se cramponnaient épaule contre épaule. C-18 par contre était la première sur le divan et entendait bien rester pas moins allongée qu'au moment où son trône avait été courageusement contesté par les deux prétendants.

Un compromis avait finalement été trouvé : C-18 était toujours allongée, dos contre l'accoudoir et jambes étendues par-dessus celles des pauvres garçons, les pieds de la mère de marron reposant par-dessus l'accoudoir opposé ; celui de Roshi. Ce dernier aurait bien profité d'avoir les pieds nus de la sublime femme de Krilin juste sous le pif. Malheureusement, s'il y avait bien un fétichisme qu'il n'avait pas… c'était celui-là. Et puis il devait malgré lui se serrer la ceinture niveau écarts ; un ou deux de plus et il était bon pour la bouillie aux épinards de Lunch.

Par contre…… des guilis taquins, ça coûte pas très cher en dents, ça détendra l'atmosphère et surtout avec un peu de chance, ça la fera partir du fauteuil pour aller se poser ailleurs. Roshi laissa discrètement tomber une main derrière le divan et la porta à la plante des pieds de C-18… qu'il se mit à chatouiller. D'abord doucement, puis de plus en plus énergiquement, en se rendant compte qu'elle ne réagissait pas.

Faisait-elle semblant de rire quand c'est Maron qui le faisait ? Sa condition de cyborg lui ôtait-elle tout humour ? Roshi se posa la question et jeta un regard curieux au visage de la blonde. Elle avait la bouche ouverte et regardait droit devant elle, d'un air hagard.

Roshi capta le même air sur le visage de Krilin avant d'orienter le visage vers la source de leur apparent étonnement : la télévision.

Les yeux de Roshi s'agrandirent rapidement tandis que ses lunettes glissaient le long de son nez. Des sayens à queue, des sayens sans queue, des singes géants… marchaient sur la ville. Sur la région. Sur le pays. Sur le continent. Sur le monde.

Pas que des sayens d'ailleurs, c'était tout simplement la seule race sur laquelle l'esprit de Roshi pouvait mettre un nom. Mais des créatures étranges et autrement plus effrayantes… il y en avait absolument partout.

La caméra s’affolait parfois dans tous les sens, de la terre au ciel, tant il y avait de choses à filmer de partout.

Le vieil ermite sursauta lorsqu’au coin de l’écran… il remarqua l’espace d’une seconde — avant que le cameraman ne change d’angle — la présence d’une sphère orange dans le ciel. Une sphère orange qui ressemblait à s’y méprendre à… une boule de cristal ?

Depuis quand les boules de cristal faisaient la taille d’un camion-citerne ?

Roshi sursauta encore. Ce coup-ci… le cameraman avait très brièvement pointé l’objectif de son appareil en direction d’un phénomène astral dont le vieux maître des tortues avait déjà entendu parler… de la bouche de son élève justement assis à côté de lui. Ce dernier avait-il remarqué d’ailleurs ? Roshi cherchait encore le nom précis du phénomène dans les recoins poussiéreux de sa mémoire…

Diss…. Dissone ?

Death…

Zone… D…. Zone D ?

Non……

Zead…… Done…

Dead…

Dead…… Zone…

Dead Zone !

Roshi frissonna longuement, tandis que ses pupilles papillonnantes se laissaient encore hypnotiser par les images à l’écran, toutes plus impressionnantes les unes que les autres, chacune l'enfonçant inconsciemment un peu plus dans son divan. Le vieil ermite fut — l'espace d'une seconde — soulagé d'avoir élu domicile aussi loin de tout. Ici, au moins, personne n'aurait de si tôt l'idée de venir les chercher.

Et c'est précisément au moment où il se faisait cette réflexion…… qu'une gigantesque main, sans ombre au sol, d’une couleur aussi indescriptible que le néant, jaillit littéralement hors de l'écran du poste de télévision, pulvérisant Kame House.


~~~~~~~~


La marre de sang dans laquelle baignaient les deux empereurs s'épanchait aux quatre vents d'une terre accidentée.

Les deux corps étendus de tout leur long, à même la grande flaque écarlate, perdaient vie à l'unisson ; leurs paupières respectives se rapprochant entre elles lentement mais sûrement. L'un des deux n'avait pas la chance de voir le rideau de sa vie se fermer sur le lever du soleil — à moins que ce ne fût le coucher. Tout ce qu'il contemplait c'était la boue rougie par un sang qui ne lui appartenait qu'à moitié.

L'autre était muet et sourd, et ses yeux se fermaient encore, lentement. Cet autre c'était Winter.

Il regardait simplement le soleil orange dominer le monde tandis que son encéphalogramme approchait le plat absolu, à l'image du flot de ses pensées… qui finirent par se réduire à la plus simple expression d'un bruit monocorde… comme un sifflement continu.

Et le sifflement devint soudain bip informatique quand la condition fut atteinte.

La condition de la concentration nécessaire à la reconstruction. Ici ce n'est pas la concentration qui permit à Winter d'échapper à la mort… mais bien la mort elle-même, paradoxalement, ou plutôt l'antichambre de la mort… qui était la seconde définition du vide de l’esprit — arrondi par excès — quand la mort elle-même était l’arrondi par défaut. Le bip accéléra et Winter, encore étendu au sol, orienta le regard vers son avant-bras d'où provenait le bruit aigu. Un voyant vert clignotait rapidement.

Le nihilien se redressa enfin, en position assise, une longue coulée de sang glissant de son dos jusqu'au sol. Il porta à nouveau le regard au niveau du voyant qui clignotait. D'une manière ou d'une autre, ça avait un rapport avec sa capacité de régénération tout juste redécouverte. Cet enfoiré de Gero lui avait apparemment menti en disant qu'il l'avait définitivement perdue.

Immédiatement, Winter se demanda si le scientifique pouvait activer ou désactiver cette capacité à loisir. Mais une pensée plus réjouissante remplaça immédiatement cette dernière dans son esprit. Il ne pouvait certes toujours pas se servir de son Ki…

… mais, maintenant qu’il y avait goûté … ses poings avaient encore trop soif de sang sayen.

— L'empereur est mort ! hurla-t-il dès que son sens auditif lui fut revenu.

Les cris d'indignation des moutons répétant “l'empereur est mort ! vive l'empereur !” dans la masse de sayens lui parurent à cet instant la plus belle des chorales, il s’en enivra. Enfoirés de singes va. Winter fut encore plus comblé quand il vit la masse bouillir et prendre les armes pour se ruer vers lui. Ils étaient bien cinq cents au bas mot, mais lui… il avait retrouvé son cheatcode.

Ils pouvaient bien être deux mille que ce serait la même.

Avant que le premier guerrier sayen n'ait pu lui écrabouiller la tête de sa massue, le nihilien s'était maladroitement redressé, manquant de glisser sur la flaque de sang. Il plongea d'ailleurs sa patte dans le liquide poisseux…

… avant de balancer une giclée rouge au visage du premier assaillant.

Winter se jeta alors dans la mêlée, traversant cette dernière comme on prendrait un bain de foule. Semant la mort sur son passage et perdant lui-même un bout d'oreille par-ci, un doigt par-là, sans s'en soucier outre mesure. Lorsqu'il arriva à l'autre bout de la masse de sayens, il en avait tué environ 340 sur 600. Ce n'était que la première tournée, le match aller.

Winter s'apprêtait déjà à replonger dans la mêlée pour le match retour, en portant les deux mains au sol, comme pour prendre son élan avant une course de fond ; c'est précisément à cet instant qu'il se rendit compte ne plus avoir de mains. Ni de bras. Ni sa jambe ni son œil droit ; aussi tomba-t-il lourdement au sol au moment de chercher à prendre son élan. Cette scène lui rappela instantanément de très douloureux souvenirs — en lien avec un certain balafré. La folie s’empara du regard de Winter, instantanément gorgé de sang et figé dans le vide absolu ; ses pupilles déjà très petites au naturel se rétrécirent encore et tremblèrent violemment, chaotiquement, effrénément…

… jusqu’à ce que, pour cette fois, et seulement pour cette fois…… il prit le parti d’en rire.

— Huhuhu, c'est enquiquinant tout de même, gloussa-t-il finalement, avec le sourire, bien qu’avachi au sol.

Aussi impatient de replonger dans le bain de sayen qu'il eut put être, ce ne serait pas très amusant sans les membres qui lui manquaient, trop indispensables à ses chorégraphies martiales. Il mit donc son excitation entre parenthèses et entreprit d’écouter à nouveau le son du silence, pour se reconstituer entièrement. Il avait le temps, les sayens encore vivants n'étaient pas des flèches et la distance qui les séparaient actuellement lui donnait largement le temps de redevenir comme neuf avant qu'ils ne le rejoignent.

L'esprit de Winter fit silence, une bonne dizaine de secondes… avant d'exploser dans un cocktail de pensées parasites. Les yeux écarquillés du démon du froid se portèrent immédiatement sur son avant-bras tandis que le martellement des pas de sayens en approche lui levait le cœur en rythme. Le voyant n’était plus vert. Il était rouge. Si c'était une blague… alors ça ne le faisait pas rire du tout.

Les yeux de Winter se révulsèrent presque sous le coup de la haine envers celui qui derrière son ordinateur s'amusait ainsi avec sa vie. Il hurla son nom dans l'atmosphère, il hurla le nom de Gero à s'en écorcher les poumons. Le voyant passait du vert au rouge et du rouge au vert, sans logique aucune. Winter aux yeux exorbités n'y comprenait plus rien.

Pourquoi maintenant ?

Le furieux martellement des pas de sayens en approche lui affolait le cœur en rythme.

Pourquoi précisément maintenant ?

Ça n'avait pas plus de sens que sa trop longue divagation de tantôt… ; à croire que son corps était une télévision et que la télécommande était tombée entre les pattes d'un troll d'appartement.


~~~~~~~~


Gordon était tellement léger que C-F aurait pu “oublier” qu’il l’avait sur le dos. Par contre le poids de ses bêtises était accablant. Malgré les efforts du robot, Gordon ne se laissait impressionner ni par la hauteur vertigineuse à laquelle ils volaient ni par la vitesse de C-F qu’il chevauchait comme un poney. L’adolescent continuait de couvrir les yeux du robot de ses propres mains pour le déstabiliser.

Parfois, il menaçait même de sauter par dessus bord.

— Si tu n’arrêtes pas tes enfantillages, je te tue.

— Trouve-moi une occupation alors. Y’a rien à foutre à part écouter le vent qui gronde, je peux même pas ouvrir les yeux à cause de la vitesse à laquelle tu vas. Et ta couche de liquide semi-matériel bleu là… elle sert à rien, j’ai toujours froid bordel.

— Si… tu peux ouvrir les yeux, laisse-juste le temps au glucogironstaminoxogène de pénétrer ta cornée. De toute façon il n’y a rien à voir… à part des nuages.

— …

— Arrête d’appuyer sur cet interrupteur.

— Tiens donc, quand je mets au vert ça lance Dolce Vita et quand je mets au rouge ça lance la musique de marche funèbre.

— Arrête tu vas tuer quelqu’un avec ce bouton.

Gordon n’écoutait que d’une oreille, levant et baissant l’interrupteur rétractable vert/rouge comme un enfant s’excitant sur l’interrupteur d’une ampoule en espérant aller plus vite que la réalité et la lumière réunies.

— Dernier avertissement. Reste tranquille Gordon. Autrement ta fin pourrait être encore plus expéditive que prévu. Calme-toi et reste tranquille. C’est bientôt fini… et avec un peu de chance, tu ne sentiras rien.

— “Reste tranquille, c’est bientôt fini”… ça fait des siècles que tu me répète ça, change de disque et va te faire cuire une Màj.

C-F pirouetta sur lui-même de 360°, obligeant Gordon à dégringoler de son dos pour ensuite tomber en chute libre vers le plancher des vaches dans un cri dément. Le jeune adulte — au pantalon complètement mouillé pour le coup — se rapprocha du sol à une vitesse qui ne lui laissa même pas le temps d’une dernière pensée intelligente… ses yeux clos restèrent scellés ; durant trois bonnes minutes.

Trois bonnes minutes ? La chute aurait dû se terminer au bout d’une poignée de secondes… ; l’adolescent ouvrit timidement un œil… et se rendit compte être de nouveau sur le dos de C-F qui fusait toujours silencieusement vers la “Destination Finale” de Gordon.

— Tu as eu ta dose, Gordon ? Maintenant reste tranquille.

— …

— Et remets l’interrupteur dans la position dans laquelle tu l’as trouvé initialement.

Le concerné ne pipa mot, encore en état de choc et cramponné au robot comme un gros chat sur une branche trop haute. Il se contenta d’obéir à C-F et entreprit de ramener l’interrupteur à sa position initiale. Gordon posa le doigt sur le bouton en question… et resta figé.

Il ne se souvenait plus.

C’était vert au début ?

Ou rouge ?

Gordon fit passer l’interrupteur au vert.
Puis changea d’avis et le fit passer au rouge.

Il changea à nouveau d’avis… et à nouveau encore… et tergiversait toujours quand un événement soudain l’arracha temporairement à son dilemme. L’oreillette interne de C-F s’était mise en grésiller… signe que Gero tentait d’établir une communication.

La gorge de Gordon se resserra violemment lorsqu’il entendit la voix de son père adoptif jaillir d’un émetteur et résonner partout autour.

— C-F, ici Hiéronimus, où es-tu ? Ecoute-moi, code rouge, retourne immédiatement au bercail. Où se trouve Gordon ? Va le chercher au plus vite et ramène-le au QG dans les montagnes du Nord. Je répète code rouge, c’est arrivé beaucoup trop vite, le monde est à feu et à sang !! Trouve-le, prend-le, et revenez-ici en quatrième vitesse !!

— Gordon est avec moi, docteur.

— Parfait. Bien joué. Revenez, je vous attends au premier étage. Dis à Gordon de ne pas s’inquiéter pour ses copains de classe Fred et Jamie, je les ai fait venir et je leur ai donné une chambre. Ils seront en sécurité ici, avec leurs parents.

— Négatif docteur Gero.

— Comment ça négatif ? Quoi négatif ?!

— Je me dirige actuellement vers le Sud, je ne vais pas virer de bord.

— Mais je le vois bien que tu te diriges vers le Sud. Et qu’est-ce qui t’empêche de prendre la direction du Nord, crétinus ? Tu as oublié comment on vire à droite ?

— Mon itinéraire a déjà été compilé. Et vous ne disposez plus du statut d’administrateur.


Dernière édition par omurah le Mar Mai 24, 2016 11:27, édité 1 fois.
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar Axaca le Sam Avr 30, 2016 22:09

— Mon itinéraire a déjà été compilé. Et vous ne disposez plus du statut d’administrateur.


C'est con ça, hein Gero ? ^^
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