[fic en duo] Cogito Gero Sum

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Toi, oui toi, vénéré lecteur, vénérée lectrice, ton avis global sur CGS nous intéresse !

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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar Max le Ven Mars 17, 2017 16:49

*Max pousse la porte du topic. Il force un peu, puis tousse à cause de la poussière inhérente à la page 2*

Ahem, ahem... On a mis un sondage.

C'est tout.

Du moins, c'est ce que vous pourriez penser, si vous n'aviez jamais entendu parler de logique commerciale. Omurah et sommes en effet payés au mot (nous avons un quota)

Et il se trouve que Nescafé vient de nous proposer des parachutages de café noir et de LSD, donc BAM.

Le truc est en dessous, hésitez pas à sortir les fourche et les flambeaux :mrgreen:












Spécial 1 : Rêveries (1/3)






—Détective Thorn !


Affolement de cœur. Brusque inspiration.

L’individu en question se leva brutalement, manquant de renverser le bureau marron sur lequel il était assoupi il y a de cela quelques secondes.
Essuyant d’un revers de manche —sans aucune considération pour son costard bon marché, de toute façon déjà sale— la bave qui coulait au coin de sa lèvre, il fit un effort pour se tenir droit devant sa supérieure, suffisamment énervée pour le dissuader de faire de l’humour.
Surtout quand la force de combat de ladite demoiselle était suffisante pour qu’elle lui brise la colonne vertébrale en lui tapotant le dos un peu trop fort. Les risques du métier.

—Capitaine Sangcho ! En attente d’ordres capitaine.

Il retint de justesse un rire nerveux en prononçant le nom de la femme lézard qui se tenait devant lui. D’une part à cause de son caractère, étant donné qu'elle envoyait toujours balader, littéralement et d’une seule main, les imprudents qui l’invitaient à sortir, et d’autre part car, encore en contradiction avec son nom de famille, elle était une créature reptilienne, par conséquent au sang froid.

—Nous avons un autre cas, détective. Encore. Code cinq.

—Capitaine, sauf votre respect, est-ce vraiment une bonne idée de m’envoyer là bas ? C’est le 23ème en quatre ans, et aucune de nos investigations n’a jamais…

Le regard glacial de la demoiselle aux écailles brunes stoppa net ses jérémiades. Le code 5 était utilisé pour désigner les meurtres en série vraisemblablement commis par une organisation dont ils n’avaient pas saisi le moindre membre.
Et il n’était pas compliqué de savoir de quelle affaire il s’agissait étant donnée qu’il n’y en avait qu’une, une seule qui comptait 22 cas pour 22 cadavres. Jusqu'à aujourd’hui.
Le détective Thorn savait très bien ce qui allait arriver. Il allait se rendre sur les lieux du crime, disperser les curieux, qui s’agglutinaient toujours devant les bandes jaunes et noires de la police, demander en vain si il y avait eu des témoins, chercher la pièce en évitant le plus possible de regarder le cadavre horriblement mutilé, photographier le D stylisé peint au mur ou au sol et rentrer chez lui boire un verre de whisky de la planète Corilia, en se demandant comment les gens faisaient avant l’Apocalypse.

Se mettant en route, tout en répondant distraitement par des « Hmmm hmm » aux instructions du capitaine, qu’il n’écoutait absolument plus, il repensa à la situation du monde. Des mondes.

L’Incident s’étant produit il y a quasiment quatre-vingt ans, Il faisait parti de ceux nés dans l’Après. Dans sa vingt-neuvième année, il n’avait même pas connu la période de restructuration. Juste une paix, une paix calme, presque immaculée, protégée par l’unité de défense intergalactique, ou juste l’UDI, comme tout le monde l’appelait. Une grosse majorité des planètes connues était fédérée par la cours intergalactique, et au sommet de tout ça, le grand chancelier, qui possédait à lui seul une grande partie des pouvoirs exécutifs et législatifs.

Il avait intégré le service d’investigation à vingt ans, pensant pouvoir vivre une vie tranquille, loin des conflits. Car la police, et encore plus le service de criminologie, n’avait plus rien à faire depuis des décennies, sinon la circulation. Quand un crime était commis, ce n’était pas par un citoyen, mais par un séparatiste, un anarchique, extérieur au système, et ne portant pas de bracelet inhibiteur.

— Détective Pierce Thorn : utilisateur autorisé. Décollage sous protocole deux. grésilla ce que l’on aurait pu prendre pour sa montre.

Maintenant enveloppé d’une fine couche d’énergie translucide, le détective prit son envol, un privilège maintenant jalousé, en direction de la scène de crime.

Bien évidemment, cette tranquillité avait un prix. Il y a une cinquantaine d’années, cinquante-quatre pour être précis, le conseil avait voté la greffe de matériel « de contrôle des peuples » suite aux révoltes de la planète Sombrage, qui avait progressivement mené à une guerre civile sanglante, réprimée au bout de trois longues années de combats.

Ce dispositif, vivement controversé au sein du conseil lui-même et menant à la démission du dirigeant de l’époque, et à l’accessoire rayure de son nom des livres d’histoire, permettait de moduler le ki de son porteur, et de le stabiliser à un niveau de 15 unités, et 150 unités pour les forces de police.
Ou dans son cas, cela impliquait surtout une non diminution, ses 79 unités le classant dans la moyenne des forces de l’ordre, le plafond n’étant atteint que difficilement par la capitaine et le commandant en chef.
Grâce à ce dispositif, les crimes causés par les citoyens s’étaient faits extrêmement rares, lui garantissant une vie plutôt facile, à l’exception de l’affaire sur laquelle la police s’embourbait.

—Et pas moyen de la refiler à l’UDI, celle-là , renifla-t-il, mécontent d’avoir été interrompu pendant sa sieste. Ils n’acceptent pas les affaires criminelles tant que les cas ne sont pas interplanétaires et de classe S.

L’autre conséquence, c’était que les gens arrêtaient de disparaître, comme jadis où des civils, des sportifs de haut niveau, des soldats, et même de gros animaux extraterrestres… se volatilisaient parfois de manière totalement inexplicable. Des scientifiques avaient bien établi une théorie liée au niveau d’énergie - théorie encouragée par la corrélation supposée entre port de bracelets et cessation des disparitions - mais cette thèse était invérifiable en pratique, la technologie d’augmentation artificielle du ki se cantonnant au stade théorique.

La scène de crime se situait en bordure de la ville. Ville, qui avait subi une croissance incroyable en une centaine d’années, couvrant près de trente fois la surface de l’originale Satan City. Le champion était d’ailleurs décédé il y a une quinzaine d’années, son mémorial rassemblant annuellement des millions de personnes.

—Hey Bob. Tu as du nouveau ce coup-ci ?

Le dénommé Bob ne daigna pas lever un sourcil, comme absorbé par la cigarette saveur tabasco qu’il mâchonnait. Au moins, c’était efficace pour repousser la populace, qui s’agglutinait toujours autour de chaque scène de crime. Il ne pouvait pas leur en vouloir, profiter d’une petite variation dans leur monde réglé comme un métronome.
Mais saveur tabasco. Quelle faute de goût.

—Va falloir être plus spécifique que ça, Thorn. Tu parles des nouvelles en général, du carnage à l’intérieur, ou du furoncle qui pousse sur mon postérieur ?

—Si tu étais un peu moins prompt à parler de ton derrière, peut-être que le capitaine accepterait une de tes invitations à diner, Bob. fit le détective, gêné, sachant parfaitement bien que c’était faux.


—Et peut-être que si tu délogeais le balais qui pousse dans le tien, peut-être que tu aurais déjà trouvé une copine aussi. grommela son interlocuteur, agacé.

Touché.

—Pour répondre à ta question, j’en sais rien, si il y a quelque chose de nouveau. Mais c’est ton problème. Moi, j’garde la porte.

Le quinquagénaire bedonnant et mal rasé s’écarta alors de ladite porte, lui laissant entrevoir ce qu’avait été autrefois une sympathique maison de banlieue.

Et, comme d’habitude, même si il prenait ce dernier terme en horreur, il retint un brusque rejet de bile en pénétrant dans le couloir.
Non pas à cause de la vue du sang encore frais étalé un peu partout, luisant encore sur les murs, ni même à la vue de ce qu’il restait du corps, que l’on pouvait qualifier lui aussi d’étalé, mais à cause de l’odeur.
Odeur de sang, de divers fluides gastriques, de brûlé.
Et comme d’habitude, un grand D marqué au sol, avec une matière noirâtre qu’ils ne parvenaient pas à analyser.

Pointant son appareil photo-holographique émis par son bracelet inhibiteur, Pierce entreprit de photographier l’intégralité de la maison. 23 meurtres en quatre ans, commis par la même personne, ou le même groupe de personnes, leur signature ayant été cachée au public, de peur qu’ils ne fassent des émules.

— Ce coup-ci, c'est la main droite qui est introuvable… Est-ce que ce maniaque se prend pour un docteur Frankenstein ? murmura l’homme en costume rapiécé, juste pour lui-même.

Un reflet argenté parvint à attirer son attention, entre un foie et un boyau. Réprimant la nausée grandissante qui allait sans doute transformer son estomac en carburateur avec plus d’efficacité qu’une demi-douzaine de chimichangas sous peu, il attrapa du bout des doigts le bracelet inhibiteur tordu et souillé.

Le coupable avait donc retiré le bracelet de la victime, tout en ayant emporté la main ? À vue de nez, il manquait également une bonne partie de l’avant-bras, ce qui aurait dû comprendre la zone concernée par le gadget.

Au moins, cela leur apportait quelque chose. Le coupable emportait donc bel et bien les membres qui disparaissaient à chaque fois, ne les brulaient ou détruisaient pas immédiatement, ce qui était resté un mystère...jusqu’a maintenant.

Et il en avait suffisamment dans le crâne pour ne pas se faire pincer par la géolocalisation du bracelet, information connue seulement de la police et du conseil de la cours intergalactique.

N’empêche que c’était vraiment sinistre. Entre les volets fermés, piégeant le 23 ème meurtre dans la même obscurité symbolique que les précédents, le parquet grinçant péniblement à chaque pas —aussi feutrés soient-ils— combiné avec l’odeur, mêlant péniblement renfermé, sueur et relâchements gastriques post-mortem, l’habitation devenait un véritable cliché de film d’horreur. Pour un peu, il se serait attendu à voir apparaître Bagoul ou une famille entière de tordus immortels.

Gardant un oeil attentif sur l’écran plasma éteint, au fond de la pièce, le quasi-trentenaire entreprit de sortir de cette parodie de maison hantée.
À reculons, il esquiva de justesse le porte-manteau, fourbement placé près de la porte d’entrée, et trouva la poignée ronde à force de tâtons, songeant un peu trop tard que le coupable l’avait peut-être touchée avec ses mains sales.

Ils n’avaient jamais retrouvé ni empreintes ni ADN, mais l’idée était suffisamment dérangeante par elle-même. C’était la principale raison pour laquelle lui et ses prédécesseurs ne prenaient plus la peine de porter des gants, décision qu’il regrettait en ce moment.

—T’as fini ? J’ai appelé les nettoyeurs, ils seront là dans quelques minutes. De toute façon, rien de nouveau, si ?


—Va falloir être plus précis que ça Bobby. Tu parles des nouvelles en général, du carnage à l’intérieur, ou du furoncle qui pousse sur ton… se renfrogna Thorn, frottant vigoureusement sa main contre son pantalon, plus si noir depuis un moment.

Il fut coupé par son interlocuteur, qui supportait mal de se retrouver dans une situation d’arroseur arrosé.

—C’est ça, fais le malin. Tu riras moins en apprenant que j’ai trouvé quelque chose, moi.

—Quoi, un autre furoncle ?

—Exactement. Mais celui-là est beaucoup plus gros, et c’est pas fini, grogna-t-il en décalant sa corpulente enveloppe d’une cinquantaine de centimètres, suffisamment large pour avoir pu camoufler aux yeux de son jeune collègue une petite fille d’une dizaine d’années.

Ça, c’était effectivement beaucoup moins drôle. Quand l’unité de garde retenait quelqu’un au lieu de le dégager à coups de pieds, c’était soit la personne qui avait découvert la victime, soit un témoin.

Et vu l’état du corps, il ne souhaitait à personne d’être l’un ou l’autre.

Triturant toujours le tissu de son pantalon avec sa main droite, qu’il sentait sale maintenant, il s’agenouilla pour se mettre au niveau de la petite fille, dont les yeux entièrement bleus prirent une teinte plus proche du vert, signe de l’intimidation que le détective lui inspirait.
Il la comprenait d’un coté, si à son âge un homme mal rasé, cerné, et sapé comme un chômeur s’était approché de lui, il aurait sans doute stressé aussi.

Il fut quand même un peu vexé en se rendant compte qu’elle ne semblait pas réagir aussi mal en présence de Bob, qui était objectivement encore plus repoussant que lui et encore moins doué avec les enfants. Et qui avait troqué sa cigarette au tabasco pour une version wasabi.

—Très bien, euh… petite. Tu as vu quelque chose ? Ou c’est toi qui a trouvé Mr Johnson ?

Les yeux de la petite se teintèrent de rouge, ce qu’il interpréta pour de la frayeur. Depuis l’Après, les métissages étaient devenus de moins en moins rares. Mais pour que les yeux fassent office de boules disco, les parents avaient dû être particulièrement créatifs, d’autant qu’à part ça, elle avait l’air totalement humaine.

—J’ai vu… J’ai vu…

—…Oui ?

—Une pauvre tâche qui me manque de respect et qui va s’en prendre une si il continue à me parler comme à une attardée.

Ah.

Il jeta un regard furieux au garde, qui se retenait de se rouler au sol, hilare.

—Pour ta gouverne, jeune crétin, j’ai cinquante-trois ans. J’ai peut-être l’air juvénile pour un simple humain, mais ma mère fait partie de la race des Dandere. C’est vraiment pas étonnant qu’avec une telle incompétence…

Pierce se releva, soupirant. Cette fille redéfinissait l’expression de voir rouge. Autant le mélange des peuples s’était passé de manière assez calme, autant c’était probablement car on avait peur d’offenser son voisin. Entre ceux qui ne buvaient que du lait, ceux qui changeaient de sexe selon les saisons, et ceux dont la religion empêchait de travailler à chaque pleine lune, ça faisait un nombre impressionnant de conventions et de règles implicites à retenir. Et avec les métis, les variables explosaient, et les combinaisons possibles étaient quasiment sans limites.

—Reprenons. Enchanté, je suis le détective Pierce Thorn. Pouvez-vous madame nous apporter votre aide dans notre enquête ?

—Enchanté, détective crétin. Je suis Dorothea Delecti Dessera Doma. rétorqua la petite fille âgée, toujours vexée, les yeux ayant maintenant une couleur proche du jaune.

—Très bien Dorothea. Pouvons-nous maintenant…

—Delecti…

—Delecti Dessera Doma. J’aimerais maintenant vous poser quelques questions. Avez-vous remarqué quoi que ce soit ? Ou avez-vous une déposition à faire concernant le corps ?

—Le Doma est de trop c’est impoli. corrigea-t-elle, avant de vite poursuivre, le policier étant proche de se fracasser la tête contre un mur. Et oui, j’ai vu quelque chose, probablement le criminel.


Avec sa chance, c’était sûrement encore un signalement erroné. C’était arrivé deux fois. La première, un cambrioleur qui s’était évanoui en voyant l’état de la victime et qui avait alors été pris à tort pour le meurtrier.
La seconde fois, c’était un chat qui avait piqué un doigt sur le corps, et que l’on avait assimilé à un métamorphe. L’heure qu’il avait passée à interroger le félin avant que les analyses ADN n’arrivent avait probablement été l’une des plus embarrassantes de sa vie.

—Parfait, mais nous allons devoir prendre ça par écrit au poste. Je vais vous porter jusque là-bas. fit-il, las, préparant le protocole de vol.


—Impossible. J’ai le mal de l’air.

—Les Dandere ne sont pas une race capable de voler ? s’étonna Thorn.

—Peut-être bien, détective crétin. C’est mon coté humain qui souffre de vertige. J’espère que vous avez un abonnement valide, car on va prendre le bus.

—Je peux appeler un taxi, vraiment.

Bien qu’il n’ait jamais eu d’éléments de comparaison, les bus terrestres n’étaient pas des plus agréables. Les gens s’épargnaient souvent une longue description des transports en commun, disant simplement que lorsqu'on les empruntait, ça se sentait. Et de loin.



I~ ∞ I~ ∞ I~ ∞ I~ ∞ I~ ∞ I~ ∞ I~ ∞ I~ ∞ I~


Le jeune officier pressa mollement la touche enter de son clavier, les yeux vides, alors que le rapport s’archivait.
Un homme, avec un costume entièrement noir, masqué. Avec des arabesques rouge sombre sur le costume, et les membres, pieds et mains, couverts par les manches de la tenue. Un collier doré.
C’était le dessin reproduit par Dorothea, dont les très bons yeux lui permettaient une vision presque parfaite, même en pleine nuit.
Et le plus gros détail, qu’elle avait qualifié de dégoutant, l’homme masqué volait en position fœtale.
Voilà qui lui faisait une belle jambe.

Pour le moment, la chose la plus dégoutante à plusieurs kilomètres à la ronde, c’était lui. Car selon les anciennes traditions Dandere, s’assoir à moins de cinquante centimètres d’un mâle pouvait être considéré comme un des prémices à l’accouplement. Pas de taxi donc.
Au moins, il pouvait retourner à sa sieste.

Il croisa les bras, et enfouit sa tête dedans, appréciant le contact partiel, mais frais de son front sur le bureau, un des meilleurs remèdes au mal de crâne.
Il ferma les yeux, et, et…

—Détective Thorn !

Attaque cardiaque. Violentes inspirations.

Se cognant brusquement la tête sur le bureau de bois alors qu’il sursautait, il poussa un gémissement plaintif en se doutant qu’il allait encore devoir travailler.

—Détective, vous avez été… Mais pourquoi vous puez comme ça ?

Nouveau gémissement plaintif.

—Peu importe, reprit son capitaine, reculant à une distance respectable. Vous êtes demandés en bas.

—Par qui ?

—Un officiel.


Il avait trop mal au crâne pour questionner la femme-lézard, de toute façon.

Il se leva lentement, occasionnant au passage un craquement de son dos qui arracha un rictus de dégout de la part de sa supérieure, et entreprit de descendre les marches qui le mèneraient jusqu’au rez-de-chaussée. Si son propre bureau était situé au premier étage — et il en remerciait les dieux tous les matins — le commissariat en comptait cinq. Le deuxième était réservé aux officiers gradés, le troisième à l’administration, et le cinquième de cafétéria.
Le quatrième avait été abandonné, il ne savait pas tellement pourquoi, et servait principalement de grenier, et était devenu tellement poussiéreux que personne n’ouvrait jamais la porte sans avoir au moins un bureau à se débarrasser.

L’armurerie était au sous-sol, mais ils n’en avaient eu besoin qu’une fois en vingt ans, et bien avant même son admission.

Et depuis la guerre civile, aucun UDI n’était venu fourrer son nez dans les affaires de la police. Pour qu’un officiel vienne directement les voir, et pire, le voir lui, ça signifiait quelque chose. Avec un peu de chance, ils venaient juste lui annoncer qu’ils prenaient l’enquête à leur charge.

« Si-il vous plait, prenez l’enquête à votre charge »

Prière muette, quoi qu’inutile, ça pouvait toujours l’aider à se sentir mieux. De toute façon, c’était soit ça, soit il était un criminel de classe S ou plus.


« Si-il vous plait, prenez l’enquête à votre charge »

Il ouvrit la porte, enfin, façon de parler puisqu’elle s’ouvrait toute seule. Mais ça l’aidait à penser qu’il gardait le contrôle sur la situation. Il ouvrait la porte. Il allait rencontrer l’officiel. Il acceptait de renoncer à l’affaire. Et c’était beaucoup mieux ainsi.


« Si-il vous plait, prenez l’enquête à votre charge »

—Agent Thorn.


Il sursauta presque en entendant la voix robotique de l’UDI. Il se redressa presque par réflexe, et esquissa un garde-à-vous, avant de se souvenir que ce n’était pas nécessaire. Si un membre de l’UDI était le supérieur hiérarchique de toutes les positions civiles ou militaires ne faisant pas partie de leur organisation, il n’avait pas d’autorité militaire sur eux.
Techniquement, il pouvait lui demander de se cacher dans une motte de terre en faisant des bruits de canard, mais pas de se battre.

L’UDI lui-même avait laissé sa combinaison grise métallique le recouvrir de la tête au pied, cachant son apparence physique dans un lieu public comme le voulait le protocole.
C’était en soi assez surprenant. Il avait vu beaucoup d’agents officiels lors de la visite obligatoire du collège, et il savait que la règle du « je suis une machine au service du système, Hail Skynet » n’était plus obligatoire que sur le papier. Et à ce qu’on disait, la combinaison était totalement imperméable, ne filtrant que la quantité requise d’oxygène pour son porteur.
En d’autres termes, la personne dans cette armure devait crever de chaud.


« Si-il vous plait, prenez l’enquête à v… »

—L’UDI prends maintenant l’enquête à sa charge.


Il se promit silencieusement de brûler un bâtonnet d’encens en rentrant à la maison. Peut-être deux.

—Mais les forces officielles vous réquisitionnent pour mener une opération liée sur PF-281, alias Tonilia.

Il se tint silencieux quelques secondes, incertain. Alors que le cortisol inondait son cerveau, il se jura de jeter un œuf sur le temple la prochaine fois qu’il passerait à côté.

—Sur ce, je vais…

—Attendez attendez, attendez ! s’écria le détective. Vous ne pouvez pas faire ça.

—Un peu que je peux troufion. La preuve, tu pars avec moi. fit l’UDI masqué, l’utilisation du familier détonnant totalement avec la voix robotique.

—Mais le paragraphe 52 du code…

—… possède l’importance d’un rouleau de PQ quand je le décide.

—C’est en opposition avec tout ce que vous défendez ! Si je porte plainte, vous allez…. continua le détective, paniqué.

—Tu ne peux pas porter plainte si je t’enferme dans ma cave car tu refuses d’obtempérer.

—Non, mais vous aurez à répondre devant des accusations de kidnapping.

—Et toi pour divulgation de secret d’état.


—Et toc ! Qu’est-ce que vous dîtes de… Quoi ?

—Ton rapport adressé aux archives contenait des informations classées. Maintenant qu’ils sont concernés, nous allons devoir retirer la police de l’enquête. Sauf, toi, puisque tu es impliqué, couillon.

Il ne se ferait jamais au discours familier prononcé avec une voix plus neutre qu’une tombe. Et une vieille.

—Et ça vous tuerai de m’expliquer ce qu’est exactement ce « ils », sinon l’impression grandissante que vous vous foutez de moi ?

La seule réponse qu’il obtint fut un long soupir, qui après le modificateur de voix, ressemblait plus au bruit désagréable de quelqu’un qui soufflait dans un micro. C’était, après tout, techniquement le cas.
Alors que Pierce restait planté comme un piquet, incertain quant à sa prochaine action, le QCM qui lui donnait le choix entre fuir, se cacher et se battre lui semblait soudainement rempli de fausses bonnes réponses.

L’UDI plaça son bras droit au niveau de sa poitrine, triturant son propre bracelet inhibiteur, lui d’une couleur dorée brillante. Soit le plus haut grade.
C’était presque devenu une distinction. Les civils portaient l’argent, la police également, quoi que dans un ton un peu différent.
Les membres du gouvernement avaient droit au rouge rubis, qui les limitait à 650 unités, même si beaucoup d’entre eux n’en avait pas l’utilité.
Les soldats de l’UDI étaient, eux, calibrés à 1100, mais affublés d’un jaune paille tant que le pallier n’était pas atteint, obtenant de plus en plus de « paillettes » quand ils approchaient de la limite. Au fil des années, c’était plus devenu un moyen de connaître qui avait la plus grosse qu’un système de rang propre et ordonné.
Ce qui faisait de son kidnappeur un king size virtuellement au-dessus des lois. Pas bon pour lui.

Il murmura quelques mots à son poignet, qui répondit par une série de bips stridents, avant de former une bulle translucide, légèrement rosée autour d’eux de deux mètres de large, les coupant hermétiquement du monde extérieur, avant de commencer à léviter, sans produire la moindre perte d’équilibre pour eux.

Alors que la bulle fonçait vers l’espace, l’UDI, d’une main, farfouillait dans son « sac à dos », une petite boule de métal qui l’accompagnait en voletant habituellement derrière lui.

Pour ce qui lui sembla des heures, le silence demeura intact, uniquement troublé par les distraites —et inefficaces— tentatives de l’agent d’attraper quelque chose au fond de la sphère.

—Nous pouvons parler ici. Début du briefing.

—…

—J’ai intercepté et effacé ton rapport pour la simple et bonne raison qu’il s’agit d’une description parfaite d’un membre du culte.

—Le… culte. Des extrémistes religieux ? Je croyais que c’était réglementé ?

—Ils ne prient pas les dieux que tu connais. Mais un dieu spécifique. Démigra. répliqua l’UDI, avant de sortir un petit paquet marron de la sphère à dos.

—Et ça les rend mauvais ? Les meurtres ce sont… des sacrifices ?

—Peut-être. On n’en sait rien en fait. Les seules informations qu’on a, elles datent de presque 70 ans.


L’UDI éventra le papier, pour découvrir un paquet de gâteaux, faisant au passage tomber une note, signée mamie.

—Le culte a été exterminé par les premières troupes de l’UDI, menées par l’archi-chancelière de l’époque.

—Mais vous en avez loupés.


Pour toute réponse, l’agent du gouvernement enclencha l’ouverture de sa combinaison au niveau de la tête, dévoilant une longue chevelure blonde et des yeux clairs, ainsi que des traits incroyablement fins.
Aussi bizarre que puisse paraître une tête de jeune fille —apparemment plutôt frêle— au-dessus d’un corps en armure lourde, le véritable choc consistait dans la marque des gâteaux secs que la guerrière engloutissait à grande vitesse, répandant les miettes sur le « sol » de la bulle, qui avait quitté l’atmosphère terrestre.

—Des Lucky Crunch ? Ça fait au moins quinze ans qu’ils ne sont plus commercialisés ! Comment vous avez fait pour…

—Ma grand-mère. fit la jeune fille en avalant bruyamment. Elle a volé la recette.


La fabrique de ces gâteaux légendaires avait été fermée il y a une quinzaine d’années, sous prétexte que les produits étaient cancérigènes. Personne n’avait rien pu prouver, et on suspectait une jalousie — ou une rancune — de quelqu’un de haut placé.

—…

—…

—T’en auras pas.

—J’en voulais pas de toute façon.

—Pour le culte, reprit-elle, alors que le dernier Lucky Crunch disparaissait, au grand malheur du détective, dans des bruits de mastications. On va simplement enquêter sur leur ancienne base. Si ça se trouve, ce n’est qu’un imitateur très informé. Un fan.


—Je ne suis pas un spécialiste en religion, mais c’est pas totalement stupide de revenir à l’endroit où ils ont été massacrés ?

—J’oubliais que les jeunes ne savent plus rien aujourd’hui. On vous apprend quoi à l’école sur l’Avant, ou la façon dont s’est déroulé le changement ?

Thorn se retint de faire la réflexion qu’il était probablement plus âgé qu’elle, se souvenant de l’incident avec Dorothea. Ne pas se fier aux apparences.

—Pas grand-chose. Catastrophes naturelles, quelque chose comme ça. Au fait, quel âge avez-vous, madame de l’UDI ?

—J’ai vingt-cinq ans. Même si je fais très mature, tu peux oublier le madame.

—Je t’appelle comment alors ?

—Maître ? fit-elle après quelques instants de réflexions, ne remarquant même pas le passage au tutoiement. Ou Lieutenant, si tu veux rester chiant. Bref, pour résumer, le responsable de… L’Accident, c’est un dieu.

—Démigra ? se risqua le détective.

—Bingo. Et ce culte, on suppose que c’était en quelque sorte ses disciples.


Thorn, imperturbable face au vide de l’espace qui défilait devant lui, alors que la bulle d’énergie filait vers sa destination, fronça les sourcils. Ça n’avait aucune logique. Comment un groupe de … moines ? Comment ces moines de Démigra pouvaient-ils causer le moindre problème aux forces de l’UDI, qui constituaient l’élite de l’univers, recrutés parmi la crème de la crème et entrainés depuis leur plus jeune âge ?

—Et cette affaire est secrète parce que vous vous êtes fait botter le cul ? En quoi c’est différent des affaires normales ?

—Contrairement à la guerre civile, où tout une planète peuplée de combattants s’était révoltée, les membres du culte sont très peu nombreux. Et leur force de combat est extrêmement faible. Seulement…

—Ils sont très avancés technologiquement ? Ou ce sont des maîtres de la guérilla ?

—Laisse-moi finir, grogna la blonde en armure, dont la voix était bien plus naturelle et fluide sans son masque. Ce sont des magiciens. Nous sommes tous limités à un niveau de puissance de 1100 et tout être plus puissant disparait sans laisser de traces. La magie en revanche, ne possède pas de limite, sinon qu’elle n’est pas acquise facilement.

—De la magie. Tu te paies ma tête non ? Si la magie existait, l’UDI posséderait déjà une division magique, et tu le sais mieux que moi. Ça se saurait.

La guerrière de l’unité de défense intergalactique se contenta de soupirer avant de ranger le paquet vide dans sa sphère de métal, songeant probablement au code qui l’empêchait de polluer l’espace, puis reprit la parole, articulant chaque mot sur un ton d’éducateur.

—La magie existe, mais pour une raison que nous ignorons, il est extrêmement difficile de s’en procurer. Contrairement au ki, qui est une énergie produite par le corps, le mana ne se régénère naturellement que de manière négligeable. Il faut utiliser un rituel plus ou moins compliqué pour l’attirer à soi. Mais depuis l’Incident…

Pierce ravala sa salive, déglutissant bruyamment. De la magie, pour de vrai ? Comme dans les films ? Il comprenait que les forces de l’UDI aient censuré le sujet. Et si les meurtres étaient la conséquence d’une malédiction démoniaque, c’était normal que la police piétine.

—Depuis l’Incident, poursuivit la jeune fille, les mages ne parviennent plus à recharger leur magie. Ils doivent utiliser des artéfacts déjà imbibés, comme des pierres ou des bâtons. Obtenir une goutte de mana est devenu quasiment impossible, et d’après ce que j’ai compris, la moindre petite étincelle magique demande des jours, des mois, ou des années de travail. Si je devais parier, je dirais qu’il y avait une entité ou un système derrière la gestion de la magie, et que pour une raison ou pour une autre, ça ne marche plus.

—Donc les forces de l’ordre se sont fait rôtir par des mages de chez Pôle Emploi ?

—Très drôle. Ni toi ni moi n’étions nés, mais les archives classifiées indiquent que nous avons subi de lourdes pertes, mais que nous étions parvenus à détruire leur cache d’artéfacts et éliminer la totalité du culte.


—C’est à ce niveau-là que ça ne colle pas, objecta le détective. Si vous êtes si sûrs de vous, pourquoi on va enquêter ? Et si la menace est réelle, pourquoi ne pas y aller en force ?

—Je ne sais pas non plus. soupira à nouveau la guerrière d’élite. Nous étions au courant pour ces meurtres depuis très longtemps, mais le QG a soutenu coûte que coûte la thèse du fanboy imitateur et nous a interdit d’intervenir. C’est ta description qui m’a fait bouger.

Thorn blêmit, comprenant immédiatement ce que ça impliquait, vibrant malgré lui. Ou peut-être était-ce la sphère entrant en contact avec l’atmosphère de la planète ?

—Ça veut dire que c’est une mission non-officielle ?! T’es complètement tarée ! Ramène-moi immédiatement !

Participer à une intervention illégale était une faute très lourdement punie dans le code civil et militaire. Si une simple amende —quoi que très élevée— était la norme si rien n’arrivait, sur un dossier classifié comme celui du culte, c’était la prison à vie assurée, si ce n’était pas la peine de mort.

— Calme-toi, on va seulement jeter un coup d’œil. Avec un peu de chance, ça sera bel et bien un imitateur. Et si on parvient à stopper une nouvelle fois le culte, tu auras assez d’argent pour prendre des douches avec pour le restant de ta vie. En plus, j’ai supprimé ton rapport et effacé l’historique de nos déplacements sur nos bracelets. Si c’est un coup d’épée dans l’eau, personne n’en saura rien.

Tentant de calmer son rythme cardiaque sur le point de le tuer pour la troisième fois de la journée, le futur criminel essaya de rendre la situation plus rationnelle. Il était en compagnie de la crème de l’UDI, bien plus performante que les unités d’il y a plus d’un demi-siècle. Même si il s’agissait d’un survivant isolé, cheveux d’or pourrait sans doute s'en charger sans trop de problème. Un mage sans magie, ça ne devait pas être si dangereux, si ?

Une petite secousse dans la bulle le coupa involontairement dans ses rêveries, et il en profita pour reprendre la parole.

— Très bien, lieutenant casse-cou. Autre chose ? Est-ce qu’on va devoir se battre contre un dieu ?

—Non, leur dieu a disparu, si tant est qu’il ait vraiment été un dieu. Mais pour répondre à la question que tu as oublié de reposer, non, ce n’est pas stupide de revenir dans le temple, affirma la guerrière, alors qu’une nouvelle vibration secouait leur moyen de transport.

—Laisse-moi deviner, une histoire de cimetière indien ? La Force est puissante là-bas ? ironisa le détective.

—Exactement. D’après les rapports, l’atmosphère spéciale renforce la portée et la puissance des sorts.

—Et comment c’est possible justement ce…

—Ta gueule c’est magique.


—Pardon ?

—C’est ce qu’on m’a répondu.

—En même temps, quand on est blonde, c’est… commença Pierce, vexé, avant d’être une nouvelle fois coupé par une secousse, bien plus forte que les précédentes.

—… C’est normal ça ? demanda-t-il, perdant d’un coup toute l’assurance qu’il pouvait posséder.

—Non. Quelque chose freine la bulle. Mais la puissance et la vitesse de la sphère varie avec celle de son utilisateur, donc ça ne devrait pas…


La suite de la phrase mourut dans sa gorge, alors que les parois qui les séparaient de l’atmosphère de la planète Tonilia se couvraient de flammes, se craquelant ici et là.

Thorn vit avec surprise son corps se couvrir d’une nouvelle barrière rosée, alors que sa compagne de voyage tendait une main toujours gantée vers lui.

Il tenta de hurler quelque chose, mais l’air lui manqua. Ballotté comme un fétu de paille dans un cyclone, le bouclier qui le recouvrait brisa la première bulle, laissant les flammes affamées s’engouffrer par le trou, dévorants la lieutenant de l’UDI, qui eut tout juste le temps de croiser les bras.

L’agent de police fut éjecté, sans même savoir dans quelle direction était le sol, tourbillonnant à grande vitesse.

Comment cela était-il possible ? Étaient-ils tombés dans un piège ? Mais comment une organisation, apparemment pas si détruite que ça, avait-elle pu installer un pareil système ?

Le temps sembla se figer.

Il pouvait voir le ciel orangé de la planète. Il pouvait voir les rayons rouges du soleil frapper le sable ocre. Il pouvait sentir l’air emplir ses poumons, sec, mais agréable. Il pouvait sentir la chaleur autour de lui, le soir sur la planète n’étant ni étouffant, ni glacé.
Il avait toujours aimé le silence.

Il observa, placidement, les multiples raies roses rechercher leur cible. Voilà donc ce qui avait abattu la sphère de voyage.

C’était plutôt joli, en fait.

Chacun des rayons laissait derrière lui une traînée scintillante, presque pétillante, formant des arabesques fascinantes quand plusieurs d’entre eux s’entrecroisaient.

Et lorsque l’un d’eux atteignait sa cible, ou effleurait un de ses semblables, il se consumait, laissant seulement une belle lumière mauve, légèrement bleutée, comme preuve de son existence.

Il essayait de ne pas y penser. La vie n’était pas comme dans un jeu ou un roman. Il ne résolvait pas les crimes. Il ne punissait pas les méchants. Il ne pouvait pas se rapprocher de la jolie fille. Il ne pouvait pas sauver la jolie fille. En fait, c’était la jolie fille qui avait tenté de le sauver, alors qu’il était resté paralysé.

Il essayait de ne pas penser à ce qui se passerait si un de ces beaux, mais tellement meurtriers missiles d’énergie venait à frapper son petit bouclier.
Il essayait de ne pas penser à ce qui se passerait si —non— quand son petit bouclier s’écraserait sur le sable.

Il essayait de ne pas penser à ce qui se passerait si il survivait au crash, et que l’astre était effectivement grouillant d’anarchistes sectaires.

Il essayait de ne pas penser à ce qui se passerait quand ils l’attraperaient.






Mais putain, qu’est ce que c’était dur.














Spoiler
Le désign de la blonde est totalement inspiré de ce dessin (l'armure est pas pareil though, merci de votre lecture.
Cogito Gero Sum[Terminée] : Fic en duo avec Omurah.
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar omurah le Ven Mars 17, 2017 19:29

La vie de ma X-Box, le coup de la position fœtale je m'en suis toujours pas remis...
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar Axaca le Sam Mars 18, 2017 3:12

BEST CHOIX DE MUSIQUE EVER !!!

Et excellent chapitre comme d'habitude, bourré de références, de jokes, et de pleins de petits détails en rapport avec l'avant et l'après ...
"Que dites-vous ?... C'est inutile ?... Je le sais !
Mais on ne se bat pas dans l'espoir du succès !
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar Max le Mer Avr 26, 2017 22:16

*Prends la pelle*

@Commentaires :
Spoiler
J'voulais pas répondre avant de poster la partie 2, pour pas faire remonter le sujet à cause des spéciaux. :mrgreen:

omurah a écrit:La vie de ma X-Box, le coup de la position fœtale je m'en suis toujours pas remis...

Si c'est la première X-Box doit pas lui rester grand chose en vie :lol:

Axaca a écrit:BEST CHOIX DE MUSIQUE EVER !!!

Et excellent chapitre comme d'habitude, bourré de références, de jokes, et de pleins de petits détails en rapport avec l'avant et l'après ...

J'aime beaucoup la musique aussi !
Et merci ! Pour paraphraser Omurah
C'est toujours un plaisir de voir ton nom sur le topic de CGS


Bon, passons au plat de résistance. Qui, accessoirement, va probablement transformer cette trilogie de spéciaux en cycle.

Spécial 2 : Coeur de Machine (2/4)







Si il y avait bien quelque chose que l’on ne pouvait pas reprocher au régime, c’était son intense lutte contre le trafic d’êtres vivants, et son éthique implacable qui prônait l’égalité pour tous. Des dizaines de centres d’expérimentations sur êtres conscients avaient fermé, si ce n’est tous, et le marché noir d’esclaves avait quasiment disparu.

Le nouvel empire, la république galactique se voulait propre, blanche, neuve, égalitaire, volontaire, libertaire, et plein d’autres mots en ‘taire’.
Et c’était difficilement contestable. Après le bordel qu’avait causé l’incarnation du Chaos, il était tout naturel qu’un désir d’ordre voie le jour, et qu’on ne laisse plus de marge pour le hasard, la surprise, l’imprévu.

Bien entendu, les troupes de l’UDI avaient évolué en conséquence.
D’abord enveloppées d’une combinaison noire moulante —probablement en accord avec les préférences esthétiques du dirigeant de l’époque— elles servaient principalement à la recherche et la destruction des ennemis du gouvernement. Opérer dans l’ombre, donc, récolter des informations, dissoudre des groupuscules, ils faisaient plus ordre des assassins que police officielle de l’état.

Face à des mages, cette tactique s’était révélée très efficace. Incapables de viser des cibles bougeant trop vite, ou qui offraient une mauvaise visibilité, des attaques rapides et efficaces avaient été la clé de la victoire.

Mais au fur et à mesure que le nouvel empire gagnait en puissance, récupérant les systèmes autrefois sous la domination des démons du froid, on avait appris à s’équiper autrement.

Le principal problème qui avait émergé, c’était que toutes les planètes n’offraient pas des conditions aussi favorables que la terre, et se balader pratiquement à poil dans un désert polaire, ça faisait exploser la barre de mortalité en mission. La combinaison moulante façon Solid Snake s’était vite vue dotée de chauffage intégré, de résistance à l’humidité, d’un masque à oxygène, de spray anti moustiques… La liste s’allongeant avec les conditions climatiques des astres reconquis.

Puis, la guerre civile avait eu lieu. Les forces de l’UDI, devenues de véritables couteaux suisses en matière de survie, avaient énormément peiné face aux blaser d’énergie lourds de Sombrage. La planète était, à l’époque, une capitale scientifique et militaire, même le commandant en chef, réputé pour être invincible, avait eu un mal de chien à faire sauter les boucliers qui recouvraient l’immense continent, et plus tard, la capitale.
C’est en réponse à la formidable défense, et à la non moins formidable puissance d’attaque des révoltés que l’UDI avait adapté son arsenal. D’assassins discrets et vifs, ils étaient devenus des combattants lourds, blindés de plusieurs couches d’armures, de différentes armes carburant au Ki, et même d’un bouclier personnel alimenté par le porteur de l’armure.

Et ça marchait. Du tonnerre même, puisque le gouvernement n’avait plus besoin d’une armée régulière, mais plus d’une espèce de milice s’occupant donc, principalement de la corruption et de petites poches de rébellion.

C’était un peu dégradant, mais ils faisaient, en quelque sorte, office de stormtroopers.


Bien entendu, voler une combinaison de l’UDI, quelle que soit sa génération, était un crime très grave. Les armures de première génération avaient été presque toutes détruites et les dernières, qui pesaient quasiment une tonne, portaient toutes un système d’autodestruction et de localisation.
Les couteaux suisse, la seconde génération et sans doute la moins efficace, n’offrant ni l’option légèreté et camouflage, ni l’option protection, étaient donc les seuls présents sur le marché noir. Non pas qu’un voleur ait pu cambrioler les réserves officielles, mais les champs de batailles, oui. Quand les forces officielles s’étaient faites rétamer en beauté, de nombreux charognards avaient été là pour en profiter.

« Mais quel intérêt ? » songea Tao, enfilant sa propre combinaison moulante. « N’importe quel riche pouvait probablement s’en payer une sur mesure, et qui sentait pas le cadavre »

Son cas à lui était un peu spécial. Si la combinaison qu’il possédait était bel et bien la sienne, il aurait dû la détruire au moment de quitter les forces de défense.


Le latex renforcé craqua au niveau de la cuisse, se détendant autour du muscle et, il fallait l’avouer, de la graisse.

Tao Pai Pai n’en était pas fier, mais des années de service, non plus en tant que garde du corps, mais que majordome avaient émoussé son corps d’assassin. Et la tenue, de base élastique, n’avait plus été entretenue non plus.

Il s’arrêta devant le bâtiment cible. Il fixa un bref instant la devanture, presque éblouissante dans la ruelle sombre, mal famée et puante dans laquelle il se trouvait, avait de pousser la porte, retenant un profond soupir.

A son âge, il méritait mieux que de se balader dans une combinaison moulante distendue dans un bordel gracieusement nommé The Ballad of the Gay Lupanar.

Premier étage, troisième porte à gauche. C’était les indications laissées par son contact. Bon au moins, il avait le déguisement parfait.

Il n’avait plus vraiment l’habitude de ce genre d’endroits. Oh, bien sûr, lorsqu’il était un véritable assassin, nombre de clients l’avaient fait venir alors qu’ils étaient eux même en pleine action. Mais sa dernière patronne lui avait fait promettre de ne plus tuer. Soit.

Mais la lumière, plus tamisée que celle de la devanture, le bois qui craquait constamment, les odeurs, d’alcool, de moisis, de sexe… c’était nostalgique.

Première porte à gauche. L’antre de Bernard Minet, qu’était écrit sur la porte. Pourvu que Bernard soit de permission ce soir.

—Tao. J’ai failli attendre. Tu te fais vieux, mon gros.

—J’aurais peut-être préféré voir Bernard que ta sale gueule, Bob. répliqua l’ancien mercenaire, une grimace sur le visage, cependant caché par son masque.

—Bon, j’aurai adoré boire un coup avec toi dans cette chambre de bonne qui sent la lotion pour le corps, mais j’ai des choses plus importantes à faire. Juste…

Le policier, ayant troqué son uniforme pour un long manteau gris, retira de ce dernier une enveloppe craft, marron, et la tendit à l’ex assassin.

—C’est maigre, mais c’est tout ce que j’ai pu avoir. Désolé.

Sans répondre, le frère de Tsuru Sennin s’empara de l’enveloppe, la décacheta d’une seule main, avant de la parcourir rapidement, les yeux s’écarquillant alors qu’il absorbait les informations à une vitesse folle.

—Merde. Souffla-t-il, carbonisant les documents en serrant la main droite, depuis longtemps redevenue presque humaine grâce à la chirurgie réparatrice. Je dois y aller.
Il enjamba le grand lit qui meublait la pièce, prenant garde à ne pas le toucher, avant d’ouvrir la fenêtre, laissant le vent frais de la nuit infiltrer la chambre.

—Tao…

—…

—Prends soin de toi.


Le majordome sauta du premier étage, atterrissent souplement sur le pavé.

—Pas besoin de le mentionner. Murmura-t-il, activant l’option de vision nocturne qu’incorporaient ses yeux bioniques.

Quelque part, ça lui manquait. Courir dans les rues, sauter sur les toits, esquiver le regard d’un garde, assommer un soldat qui était sur le point de le repérer. C’était peut-être sa partie préférée du jeu. Quand il était encore en service, et quand demandé expressément, ça avait sans doute été sa partie préférée. Car c’était celle qui lui proposait un challenge.

Il allait atteindre la partie désaffectée de la ville, celle que les gens voulaient oublier. Celle du passé. Celle qui n’était pas blanche.

Celle de l’Avant.

Il s’arrêta quelques instants devant un immense pont démoli, qui marquait l’entrée dans la zone abandonnée, et interdite, reprenant son souffle.
Il avait plus vieilli ces cent dernières années que lors des quatre cent précédentes. La bénédiction d’immortalité qui s’estompait ? Un effet secondaire de son « amélioration » après sa défaite face à Goku ? Peu importait la raison, il faisait aujourd’hui plus soixante-quinze ans que trente-deux. Et vu son âge réel, c’était déjà pas si mal.

Il reprit son sprint, progressant dans le dédale d’immeubles écroulés, infestés par la pourriture et la vermine, slalomant à travers les étages de bureaux et les cratères causés par des explosions aujourd’hui centenaires.

Il enjamba même une immense côte, ayant probablement appartenu à un singe géant, se posant sur le crâne à présent à moitié enseveli du primate, admirant les os, plus semblables à de l’argile qu’au cliché blanchâtre des films.

—Toujours aucune patrouille… C’est vraiment par ici ?

« Près de la tête du singe » disaient les indications de Bob. On y était. Maintenant quoi ? D’un autre côté, il ne pouvait pas vraiment espérer trouver une cache secrète du gouvernement au premier coup d’œil grâce à un tapis rouge et des néons éclatants.

Il frappa deux coups secs le crâne du singe avec son poing, toutefois sans briser l’os fragile, et tendit l’oreille.

La république, la cour intergalactique, ou le nouvel empire, comme certains aimaient surnommer le gouvernement actuel, préparait quelque chose. Il venait d’en avoir une absolue confirmation : le trafic d’êtres vivants était interdit, et les forces de défense saisissaient toutes les cargaisons, fermaient tous les points de vente, depuis leur création.

Alors pourquoi ne croisait-on jamais d’ancien esclave ? Cette question, taboue dans la population, avait pourtant torturé bien des gens.

Oh, pas lui, bien entendu. Tao s’était adouci, mais pas au point de se soucier d’étrangers. Non, à présent, seul lui importait le bien être d’une vieille barge et de ses marmots. Bon sang, il avait même fait l’avion avec de la purée de carotte, et laissé une gamine lui arracher une moitié de moustache.

Ding !

Le son strident du sonar ayant repéré l’entrée de l’usine camouflée en immeuble dévasté lui rappela cruellement le son émis par le micro-onde après avoir chauffée ladite purée. Il se ramollissait.

Personne non plus à l’intérieur. Sauf…

Ça.

Tao n’eut pas de haut le cœur. Il ne vomit pas, ne se boucha pas le nez, ne prononça pas de prière incompréhensible. La mort faisait partie de son travail. Il ne la reniait pas. Mais ça… C’était beaucoup, même pour lui.
Humanoïde ou pas, conscient ou pas, citoyen ou pas, tout ce qui se trouvait dans cet entrepôt était mort. Pas étonnant qu’aucun garde ne soit là pour inspecter. Mais pas mort, juste mort. Chaque créature ici avait été aspirée de sa substance jusqu’à la moelle, laissant une peau complètement fripée sur des os endommagés pour ceux qui ressemblaient à des humains, et un curieux mélange pour les autres.

Merde, il y avait même des enfants dans le tas, encore reliés à des fils électriques, eux même branchés à d’immenses générateurs entreposés au fond de la gigantesque pièce.

C’était vraiment la cour intergalactique ça ? Les mêmes qui se pavanaient en blanc et qui avaient supprimés le 31ème jour des mois car ils n’aimaient pas les nombres impairs ? C’était trop… Désordonné.

Un raclement attira son attention. Un survivant ?

—Il y a quelqu’un ? chuchota Tao, l’écho se chargeant de faire entendre sa voix dans toute la surface de la salle.

Le raclement se transforma en pas. Le détecteur de mouvement du majordome localisa la source. Au fond de la pièce, près des générateurs.

—Bonsoir.

Non, pas un survivant. Un responsable. C’était la voix d’une jeune fille, peut-être d’une quinzaine d’années, impossible de savoir avec tous les métissages.

Il se rapprocha. Elle se rapprocha. Ils se rapprochèrent.

L’œil brun du chasseur de prime rencontra l’iris bleu clair, pratiquement blanc de la très jeune fille. Bien plus petite que lui. Bien plus frêle. Les cheveux mi-courts, entièrement neige. Un visage d’ange. Une peau parfaite. Et surtout, pas de vêtements.

Non, pas de vêtements, mais une combinaison pratiquement identique à la sienne, mais blanche, si réaliste qu’elle se confondait avec la peau de l’inconnue, de manière assez perturbante, ne montrant pas de distinction avec l’épiderme.

—Désolée, mais cette zone est interdite d’accès. C’était écrit sur les panneaux.

Elle n’avait pas entièrement tort. C’était bien écrit sur les panneaux.

—C’est toi la responsable de ce foutoir ? Tu veux bien m’expliquer tout ça, ou tu préfères passer directement au plat de résistance ? questionna Tao, imperturbable même face à la voix dénuée d’émotions de son interlocutrice.

Une image lui vint à l’esprit. Une fleur blanche poussant dans un lac pourpre. Ça sentait mauvais, ses tripes le lui disaient.

—Mes excuses, monsieur, je ne me suis pas présentée. Mon nom est A1. J’en suis navrée, mais il me semble inutile de répondre à vos interrogations. Après tout, les morts ne parlent pas.

Tao éclata de rire, malgré le malaise grandissant qui commençait à lui écrabouiller les entrailles.

—Et donc ? Si je ne risque pas d’ouvrir ma bouche une fois six pieds sous terre, pourquoi ne pas…

Il s’interrompit, laissant le silence à la douce mélodie de la pluie qui frappait violemment ce qui servait de toit au hangar, seulement pour accuser un mouvement de recul.

Les yeux de A1 brillaient d’une lueur rouge agressive, similaire à celle d’une LED, se mêlant très mal avec le bleu pâle et froid qu’elle arborait jusque-là.

—Vous m’avez mal comprise… souffla-t-elle, avançant d’un pas, maintenant à cinq mètre de Tao Pai Pai.

Au moment où son pied nu touchait le sol, le maître d’arts martiaux frissonna. La goutte de sueur glacée, qui dégoulina le long de sa colonne vertébrale, le paralysa un bref instant, figeant ses muscles dans une posture à mi-chemin entre l’attaque et la fuite, alors que son cerveau le parasitait d’ordres contradictoires.

« Attaque. Tu as l’avantage de l’expérience. Même si c’est un Androïde, l’empire n’a pas la technologie pour la rendre efficace contre toi. »

« Fuis. Mourir ici n’accomplira rien. Sauve ta vie. Si ton visage est révélé, c’est la fin, même si tu gagnes »

« Détruis la rapidement et cherche des survivants. C’est ce qu’elle voudrait que tu fasses. »

« C’est ta peau. Les morts ne cherchent pas vengeance. »


Il prit une profonde inspiration, et cligna des yeux. Un simple battement de sourcil. Mais quand il les ouvrit à nouveau…

Elle était là.

A moins d’une dizaine de centimètres de son torse. Il ne l’avait ni sentie ni entendue se déplacer. Et le regardant dans les yeux —leur proximité rendant l’action ridicule, la forçant à lever beaucoup trop la tête dans un angle peu naturel—, elle anima ses lèvres, sans toutefois produire aucun son.

Mais Tao avait appris à lire sur les lèvres.

« Je suis votre mort. »

Sa jambe gauche réagit presque toute seule, le propulsant en arrière suffisamment rapidement pour empêcher la main tendue de l’androïde de faire plus que frôler sa gorge dans une caresse mortelle, qui le gratifia d’une rayure rubis juste au dessus de sa pomme d’Adam.

Il n’avait plus le temps de penser.

Il répliqua aussitôt avec un dodompa, un éclair déchirant le voile d’obscurité qui ne gênait aucun des combattants. Mais trop tard.

Son adversaire était tout simplement trop rapide pour lui. Il comprenait le principe. Il atteignait lui même un bon millier d’unité. Mais avec un être artificiel…

Son bras gauche se dressa contre le coup de poing titanesque que la machine destinait à son dos, mais sans l’effet escompté.

Si l’os ne se brisa pas sur à l'impact —Tao étant un maître sachant comment dissiper l'énergie d’un coup— il vibra fortement, lui causant une douleur abominable. Il ne pouvait pas se permettre d’être touché, c’était évident.

Il tourbillonna sur lui même, profitant de son avantage de portée pour administrer à la créature cybernétique un solide coup de pied, assez sévère pour lui permettre de gagner un peu de temps.

Encore raté.

Elle bougeait trop vite. Même avec sa vision améliorée il y a si longtemps, il était incapable de voir la jeune fille nettement, ses cheveux blancs et la lumière rouge qui émanait de ses yeux devenant ses seuls indices, grâce aux trainées qu’ils généraient alors que son opposante se mouvait à grande vitesse.

Elle l’intercepta en pleine rotation, le stoppant brutalement par un coup bien placé entre les côtes, les lui réduisant en poudre.

Tao retint un juron avant de prendre de la hauteur, absorbant l’énergie cinétique plutôt que de se laisser éjecter par la violence du choc. Si il se cognait la tête, si il la perdait de vue, si il se laissait distraire une seconde…

Il était mort.

A son grand désarroi, A1 ne se laissa pas perturber et s’envola à sa poursuite, vite écourtée par le plafond relativement bas.

« Elle bouge moins bien dans les airs. »

Oui, ça se voyait. Ses coups étaient décalés, et ils manquaient de précision par rapport à ce qu’il avait subi au sol.

Un coup de poing perçant lui arracha son masque, alors qu’un autre, redirigé de justesse, s’écrasait sur ses abdominaux, lui causant à nouveau une douleur atroce.

Mais l’école de la grue était inégalable dans le ciel.

Il saisit rapidement le poignet, qui meurtrissait encore ses muscles, et le plia d’un coup sec, brisant le muscle artificiel.

Le rictus de surprise, et de douleur que laissa transparaitre la fillette qui lui faisait face le rassura. Elle n’était pas invulnérable, juste bien au dessus de son niveau.

Il anticipa le prochain coup, visant à nouveau la gorge. Cette machine avait un pattern. Il pouvait gagner, il pouvait…

Sa main ne faucha que l’air alors que le bras de l’androïde changeait de direction, le cueillant sous le menton.

Il chuta lourdement sur le sol, amortissant à peine sa chute avec la danse de l’air. Il saignait du nez, et il avait probablement perdu une dent, vu le gout d’acier qui avait infiltré sa bouche.

A1 descendait, tenant son bras blessé, le regard neutre.

« Elle apprend »

C’était sûr. Beaucoup trop vite même. Mais il avait encore une chance. La petite encaissait mal la douleur, il pouvait le sentir.

« Quel intérêt de faire une machine qui a mal ? »

Il pouvait réfléchir à ça plus tard.

—Dodompa ! hurla il, se redressant soudainement, le doigt tendu.

Et quel était intérêt de crier le nom d’une attaque hein ? C’était une tactique à laquelle sa patronne avait pensé il y a des années.

Son adversaire apprenait ? Tant mieux.

Ayant déjà été témoin de la technique plus tôt, A1 esquiva à nouveau, avec une demi seconde d’avance.

Mais elle ne pouvait pas prévoir que le rayon doré allait exploser en plein vol, mitraillant les environs d’échardes couleur or, d’une dizaine de centimètres chacune.

Tao se releva complètement, à bout de souffle. Ce n’était plus de son âge. Il avait perdu trop d’endurance au fil des ans, et sa nouvelle version du dodompa l’avait épuisé.

—Oh… C’est pas vrai… En quoi t’es faite ?

La machine se relevait elle aussi, criblée d’échardes, qui laissaient échapper de son épiderme synthétique un liquide carmin, probablement très chaud vu la vapeur qu’il dégageait.

—Dodompa ! prononça elle à son tour, le doigt tendu, une lueur bleu naissant à son extrémité.

L’ancien mercenaire en combinaison moulante se jeta à nouveau au sol se réfugiant derrière le corps d’un espèce de gros orang outan desséché, espérant que son cadavre soit suffisant pour lui servir de bouclier.

Une véritable tempête, non pas de petites aiguilles, mais de véritables lances se déchaina dans l’usine abandonnée, crevant le plafond et provoquant de multiples chutes de débris, et permettant à la pluie glacée de pénétrer les lieux.


Tao esquiva du mieux qu’il pouvait. Vraiment. Mais force était de constater que son âge ne lui permettait plus d’utiliser pleinement la souplesse dont il faisait preuve un siècle plus tôt. Ayant abandonné son bouclier de fortune qui s’était vite révélé inefficace, il tenta de s’enterrer, sachant que peu de projectiles atteindraient le sol dans un certain angle.

Il perdit le fil un instant, devenant sourd, aveugle, et confus.


La douleur revint en premier. Pas de problème avec ça. Il était un combattant aguerri. La douleur était importante, savoir quelle zone de son corps était endommagée, et comment. Autant d’informations qui lui disaient comment son organisme pouvait s’adapter à une blessure, et pour combien de temps.

Et bien il avait la réponse, pas longtemps.

Il sentait encore sa jambe droite, bon signe, mais que très diffusément, et sa douleur au coté avait empiré. Son bras droit, lui, avait été touché par deux lances, peut-être trois. Il ne pouvait plus le bouger, ce qui était gênant puisqu’il était droitier. Son épaule était probablement démise aussi.

Quand la vue lui fut à nouveau un sens accessible, il décida de s’extirper de l’amas de béton sous lequel il avait été enterré.

Il aurai sans doute préféré ne pas regarder sa jambe, le terme disloqué devenant trop faible pour la décrire.

La mauvaise nouvelle, c’était que son adversaire était encore debout, elle aussi.
La bonne, c’était qu’elle aussi en aussi piteux état que lui. Ayant mal assimilée la balistique de sa technique, elle avait été perforée de deux de ses propres lances d’énergie sur la jambe droite —la même que lui— et une autre traversait son thorax de part en part, laissant s’écouler de la plaie un curieux fluide orangé, pétillant comme du coca. La source d’énergie.

Un de ses yeux avait également définitivement cessé d’émettre cette agaçante lumière rouge, crevé par une épingle de son dodompa à lui. Elle en était d’ailleurs complètement criblée, y compris au niveau des jointures.

Pour quelqu’un qui n’était pas habitué à la douleur, ça devait être intenable.

« Finissons ça ».

Il leva un poing, brillant d’énergie, et commença à boiter. Un seul coup, et c’était terminé. Si il visait le réacteur… si il visait la source…

Un filet de sang perla de sa lèvre.

—Jusqu’a la fin… hein ? articula-il, régurgitant plusieurs centilitres d’hémoglobine sur les cheveux blancs purs de la jeune fille robot, les teintant de rouge.

Avalant la distance entre eux, elle venait, d’une main tendue, de lui perforer l’estomac. Il ne tenait débout que parce qu’il s’appuyait sur elle.

—Je suppose…

Elle ne répondit pas, mais il sentit contre lui sa tête bouger.

—… Que nous nous ressemblons plus que ce que je pensais.

Il passa son bras valide autour du coup de l’androïde, comme pour l’enlacer d’une ultime étreinte, mais la frappa d’un coup sec dans le dos, crachant une nouvelle gerbe de sang.

Pas d’un coup de poing, bien entendu.

D’une lance lumineuse qu’il venait d’arracher de son bras, pour la planter férocement en plein milieu de la source d’énergie de la créature de l’empire, s’occasionnant dans le processus une sévère brulure à la main et un nouveau trou dans l’estomac.

Elle tomba à terre, les yeux éteints pour de bon, et il manqua de faire de même. Il était complètement à sec, sa tête tournait, ses oreilles sifflaient.

Ses blessures étaient graves, mais pas mortelles. Il pouvait s’en tirer, à condition que l’hémorragie ne soit pas trop avancée.

Il tomba à quatre pattes, ayant à peine fait trois pas. De qui se moquait-il ? Il n’avait même plus la force de voler, Il ne rejoindrait jamais un hôpital à temps.

Ou peut-être que si, tient. Le crâne du singe géant l’invitait à prendre une pause bien méritée.

—Voilà. Je vais faire une petite pause. Quelques minutes, le temps de souffler. Laisser la pluie me rafraichir.

Adossé au gigantesque vestige de museau, il sortit péniblement son téléphone portable de sa poche, espérant avoir du réseau.

Bien sûr, l’appareil était complètement démoli. L’écran n’émettait qu’une lumière faible et intermittente et tombait en morceau, alors que de petits impacts avaient creusés des trous dans le dos de l’appareil.

—Assistante intelligente technique… F.R.I.D.A.Y. Répond, maintenant.

—Assistance technique, monsieur. Veuillez formuler votre demande. lui répondit une voix féminine, robotique, venant du téléphone.

—Réparation interne et externe. Vite. cracha l’ex mercenaire avec une gerbe de sang.

—Commande incorrecte. Veuillez réessayer.

—Répare le !

—Données de l’assistante intelligente compromises. Avez vous tenté d’éteindre et de rallumer l’appareil ? Pour éteindre, maintenez une pression sur…

D’un brusque mouvement de rage, Tao jeta le mobile au loin. Foutu camelote.

La pluie froide ne parvenait pas à endiguer l’intense douleur, brûlante, qui se dégageait de ses blessures au torse. En revanche, il sentait parfaitement son bras valide geler, gercer sous l’eau fraiche.

Le ciel venait de s’illuminer.

Non pas d’une aube providentielle et accompagnée de doux rayons de soleils.

Non pas de la lumière blanche d’une lampe portée par un hélicoptère de recherche.

Mais une lueur rose, perçant à travers les nuages d’orages, caractéristique des bulles de voyage de l’UDI.

Mortellement blessé ou pas, il était cuit.

Maintenant, comment envoyer son message avant qu’il ne finisse complètement carbonisé, ou pire, dans une salle de torture du gouvernement ?

Il fixa sa jambe gauche, encore plus ou moins intacte, si on le comptait pas les éraflures et les hématomes.
Il fit de même pour la droite, sur le point de se détacher et d’aller se boire un pulco sans lui.

Il avait toujours été très bon à évaluer les distances avant un lancé. Et il espérait vraiment ne pas avoir perdu la main.









—Unité prototype A1 hors ligne. Destruction probable. Corps introuvable.

—Son agresseur apparaît être décédé également.

—Cause de la mort ?

—Inconnue.

—Identité ?

—Impossible à déterminer. La cible semble avoir été brûlée avant de mourir. Il n’en subsiste presque que les os.


Dans le noir, alors que la pluie cessait, les cinq jeunes filles aux cheveux blancs se redressèrent, avant d’englober le cadavre de Tao dans une bulle rose.

—Protocole de destination confirmée. Assistance demandée sur PF-281.

—Unité B1 à B5, décollage.
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar Imate le Sam Juin 03, 2017 20:04

Ahem...

Spoiler
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...

Aloha.

...

BOOON ! Je suis surement le mec le plus en retard de la planète Terre ! Plus encore que le foutu lapin d'Alice au pays des merveilles, et sans doute même plus encore que Niic lui même. MAIS ! Je viens finalement de finir CGS (les chapitres 25 à 28 qu'il me restait donc). Il était temps quand même, ça fait un moment que dès que j'y pense je me dis "Tient, faudrait ptet que je finisse de lire CGS, c'était cool quand même, dès que j'ai le temps, je vais lire ça !". Et nous voilà le 3 juin 2017, soit approximativement 10 mois depuis que la fic est terminée. Me félicitez pas surtout.

BREF ! Qu'en a-t-on pensé de la fin de cette fic ?

https://youtu.be/Ah19kT4zqZg
like et RT si t'as kiffé la référence

Voilà 8-)

Non mais sans déconner toute la fin était foutrement épique. J'ai aimé la fic dans son ensemble et y'avait déjà pas mal de scènes collectors, mais là, ça en fait encore quelques une à ajouter parce que du mémorable sur la fin on en a.

Et des mentions spéciales aussi. A commencer par votre Cell, auquel je me suis vraiment attaché. Vous avez fait de lui une sorte de Cell ne sachant plus ou aller une fois devenu parfait, rendu sans but réel, et guider par un Gohan auquel il s'est attaché au lieu d'en faire sa Némésis comme dans le manga. Un Cell que je trouvais déjà hyper charismatique à sa première apparition lors de son petit duel contre Piccolo mais qui ici m'a tout bonnement achevé tant sa scène finale était...waw. Vraiment, y'a de quoi en frémir avec autant d'émotions.

Seconde mention, Winter. Alors là clairement, ce personnage aura été des montagnes russes à lui seul. Antagoniste principal de la fic ? Ah bah non, vite évacué. Ah mais non en fait, il est de retour. Oh, je vois, ce n'est plus qu'un antagoniste tertiaire, un personnage lambd...ah bah non, en fait il revient dans l'action. Mais j'imagine que son rôle va se limiter à....ah, à vaincre le méchant de l'histoire ? :shock:
Une franche réussite, du début à la fin. Et parlons en de la fin. QUELLE FIN ! Son retour dans toute la gloire et toute la splendeur de sa forme ultime. J'ai tout bonnement prit mon pied quand il décoche une droite si puissante à Demigra que son poing explose, le gars est un mix entre Saitama et Eren Jäger. Surpris de le voir ainsi chuter, c'est vrai, peut être un peu déçu sur le coup. Mais vu le final que vous lui avez octroyé, ça en valait la chandelle. Voir Demigra paniqué comme ça, péter les plombs, et Winter rester aussi calme après avoir repris la main sur le Démon qui se pensait tiré d'affaire...c'était énorme.

Troisième mention, que je pensais garder pour la fin mais finalement, changement de dernière minute. Celle-ci sera pour Demigra. Mais mon Dieu quoi, CE PERSONNAGE ! Autant dans Xenoverse le gars est relativement cool mais un peu beaucoup osef en fait, autant là, mais le type est certainement l'un des meilleurs antagonistes que j'ai vu. Il te fait rire, il te touche, il te fait le détester, puis l'adorer tout de suite après, et il te bluff constamment. Que ce soit ses punchlines, son ironies, ou même l'ingéniosité dont il fait preuve avec sa magie durant chacun de ses combats dont celui contre Cell pourtant intelligent lui aussi, j'ai juste adoré ce personnage qui a lui aussi eu un final des plus soignés. Le mec en avait oublié les raisons de son apocalypse. Et jusqu'au bout je me suis demandé s'il allait vraiment perdre. Son retour en se faisant passer pour Gero, j'avais cramé à cent mille que c'était lui, mais j'hallucinais devant mon PC avant de comprendre qu'en fait il avait quand même été vaincu par Winter (et heureusement d'ailleurs sinon son sacrifice n'aurait pas eu la même portée). Même sa dernière action quoi. La petite cigarettes dans la poche de Gero. Ça les gars ça relève du génie. Mais peut être pas autant que d'avoir réussi à me rendre triste de le voir mourir.

Et enfin (ouais j'en avais encore à déballer sur Demigra dans ma besace mais si je continue mon commentaire sera aussi long qu'un chapitre de CGS, on va éviter d'abuser), je tiens quand même à re-re-re saluer Gero, même si il a déjà eu assez d'éloges de ma part, il en mérite à nouveau. Ce personnage est tellement vide dans le manga (et ne sert en fait que d'amorce à l'arc) que là, on ne peut qu'être...je sais pas j'ai pas de mot pas trop ringard qui me vient en tête là tout de suite...médusé ? Ouais, on va dire ça. Je vais pas revenir sur son cynisme ou son côté ultra touchant, ça c'est déjà dit et redit. Mais il a quand même fini de briller en beauté ici et rien que pour ça fallait que je parle de lui, de son plan de génie, de la conversation qu'il tient avec un mort à la toute fin, de sa façon si touchante d'implorer ce pauvre C-F, de...tout en fait. Parce que tout est réussi chez ce personnage, que vous n'avez pas juste sublimé, mais presque construit pièce par pièce pour en faire un chef d'oeuvre. Et pour ça, chapeau bas les artistes.

Un très beau final, tenu solidement par ces quelques personnages qui m'ont tous profondément plu et touché, une belle fin en soit, qui tient finalement en un plan et en une résolution de la problématique apocalyptique aussi what de fuck que le reste de la fic, et c'est ça qu'on aime.

On a pas de vrai résolution en soit sur le Vegeto/Buu/El Diablo mais en fait j'ai presque envie de dire "tant mieux". Tant mieux parce que je prenais à mort mon pied sur toute la partie au Kaioshinkai et je trouvais presque le temps long avec les passages sur Terre, notamment avec ces trois là ou avec Kaleen, si bien qu'une fois Demigra et Winter partis, j'avais peur qu'on en revienne à ça. Kaleen qui d'ailleurs me laissait un peu de marbre au début parce que sortie de nul part et que je pensais sans intérêt. Mais son rôle à la toute fin, plutôt dans ce presque épilogue, lui aura finalement donné une aura et un certain charme qui ne me déplaît pas. En bref, si le seul bémol que je devais retenir était la partie de l'histoire se déroulant sur Terre devenu fade à mon goût, vous l'avez finalement éludé au profit de ce qu'il se passe au Kaioshinkai, et ça c'est bon.

Voilà voilà, une tuerie, jusqu'à la fin, que j'ai lu définitivement trop en retard, mais que je ne regrette définitivement pas d'avoir lu. C'est surprenant, inhabituel, prenant, touchant aussi, époque parfois, terriblement original. Mouais, unique je dirai. Ça résume bien Cogito Gero Sum.

Alors pour ça, désolé du retard mais : Merci.
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar omurah le Dim Jan 28, 2018 19:45

Ceci (au-dessus) est tout simplement le commentaire le plus gratifiant que j'ai jamais reçu sur un écrit, et je sais pas s'il est aussi dans le top 1 de Max dans son parcours d'écrivain, mais en tout cas, ce que je sais de source sûre, c'est que ça lui a fait énormément plaisir à lui aussi ^^
J'y répondrai, point par point, Imate, mais en tout cas, en attendant, merci, du fond du corazon. ;)

Et un merci fantasmagoriquement énorme à Kouki pour ces hommages ci-dessous, à ce qui fut peut-être le personnage le plus apprécié du lectorat de CGS

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Vous kiffez ce dessin au-dessus ? Attendez de voir la suite !

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Vous avez encore kiffé ? Alors cette-fois, je vous demanderai de mettre vos lunettes de soleil, et vous allez comprendre pourquoi au premier coup d'oeil :mrgreen:

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Merci x9000 Kouki ! :cry:

Par ailleurs, Max, c'est quand tu veux pour la partie 3 du chapitre spécial ! Vu que j'ai surkiffé les deux premières parties, d'ailleurs j'ai lancé une pétition pour avoir la suite et on a atteint les 9000 signatures dans la première heure 8-)
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar niicfromlozane le Dim Jan 28, 2018 19:54

et sans doute même plus encore que Niic lui même


N'exagérons rien.

Avec le recul, cette fic est dans mon top 4 du forum. Dit-il pour ne pas être HS. Elle fait partie de celles que je recommande chaudement pour découvrir les fics DB, aux côtés de CFC, celle de Lam et Elle s'appelait Pan.
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar omurah le Dim Jan 28, 2018 20:02

Du coup j'étais pris dans un bon dilemme, entre laisser ton message en dernier message apparent (parce qu'une pub de Niic ça passe même adblock faut pas déconner) et dire merci,

Finalement, je choisis de dire merci, beaucoup ;)
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar Lenidem le Mar Jan 30, 2018 1:27

J'ai enfin commencé cette fic. Et bien que je n'en sois qu'au premier chapitre, je comprends déjà pourquoi on m'en avait dit autant de bien ! Bon, ça reprend les bases de DBS, donc en ce qui me concerne vous partez avec un handicap, mais malgré ça, je suis curieux. J'avancerai lentement et je commenterai sans doute peu, mais maintenant que j'ai commencé, c'est sûr que j'arriverai au bout.

Edit. Chapitre 2 lu : quel drôle de monde parallèle est-ce là ! Il faut dire que dans le chapitre 1, qui ressemble à un remake de FnF, le rapport entre Winter et le titre de la fic ne va pas du tout de soi. Et donc ici, tout se passe dans l'après-Cell, Maron est déjà née, mais aucune mention de SSJ3, de Boo, ou d'un retour de Gokû. Me demande ce que va donner. Je parie que la fonction racine de C-F sera "servir son café à Gero" :mrgreen: Mais "protéger Gordon" serait beau.
RMR a écrit:Moi, je peux vous dire qui a raison. C'est Lenidem.


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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar omurah le Mer Jan 31, 2018 17:15

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Fais comme chez toi, Lenidem ! :mrgreen:
Tes critiques en matière de fic (et globalement ta vision de DB) sont d'une telle pertinence à l'accoutumée que je n'imagine pas Max ne pas être ravi de te voir traîner un œil dans le coin ! Je sais qu'il avait envie depuis longtemps de recevoir ici une critique du genre de celles que tu fais généralement ^^
Je partage son engouement !
Et surtout, j'espère de tout cœur que cette lecture sera pour toi une distraction agréable !

La fonction racine sera révélée dans une dizaine de chapitres, partant du dernier que tu as lu ^^
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar Lenidem le Sam Fév 03, 2018 15:56

Mince, je vais être obligé de commenter intelligemment, après ça !

Lu les deux chapitres suivants. D'abord, je suis soulagé de voir que vous faites partie des Vrais Fidèles, Ceux qui Savent - que Freezer ne ment pas et qu'il est bien à 530 000 unités dans sa première forme, plus d'un million dans la seconde. :mrgreen: Toujours au niveau des combats, un truc qui m'a laissé perplexe, ce sont les références constantes aux "proportions" de puissance : "Végéta avait déployé 80% de sa force dans son Final Flash, il lui en restait donc 20%", "Winter se prit un coup trois fois assez fort pour percer sa garde"... Ça sonne assez artificiel : quelque part, ça rappelle un combat de RPG, peut-être de Dokan Battle que je ne connais pas, et la référence aux jeux vidéo avec les barres de vie et le mode facile me conforte dans cette idée. Cependant, et je ne sais pas si c'est voulu, mais je trouve que ça correspond très bien au second degré de l'histoire !

Même chose avec le premier monologue de Végéta, que j'ai trouvé un peu trop long et pompeux pour du Végéta (que je ne vois pas parler de "destin") : mis en contraste avec les dialogues suivants, ça fait contrepoids. Et c'est marrant. J'aime beaucoup le "Viens, on se casse en mode racaille de l'espace, à la Bonnie and Clyde !!" Puis sa déception quand il comprend que Végéta s'est casé pour de bon.

Côté détails, un peu dommage de voir Piccolo déjà largué par Végéta, je trouve.

Je m'attendais à ce que Winter roule un peu sur tout le monde, et en fait non, il doit y aller sérieusement et ne semble pas de taille face à Gohan SSJ2.

J'aime beaucoup le nom "Quintessence" pour désigner la forme golden !

Edit. Fini la deuxième partie du chapitre 5 ! Yamsha a servi à quelque chose !! :shock: Purée, je sais pas si les gens sont prêts à avaler ça... Blague à part, puisqu'il y a plusieurs allusions aux pouvoirs psychiques de Winter, ce serait cool de voir Chaozu le contrer un moment sur ce plan. Maiiis j'en doute.

La régénération pour les nihiliens ? J'avoue que je suis perplexe. Ça semble un peu gratuit... Heureusement, l'utilisation qui en faite est plutôt originale. Encore une fois, toutes ces explications techniques sont un peu déconcertantes ; pas qu'elles me dérangent, c'est juste qu'on n'est pas habitué à lire ou à voir ça dans du Dragon Ball. En fait, ça rappelle une partie de jeu de rôle, ou de Warhammer Battle, qui serait racontée de la sorte : "Le seigneur elfe arborait un sourire sûr de lui. Il lança les quatre dés correspondant à son nombre d'attaques : sa célérité le faisait frapper en premier, mais ce n'était pas tout. Sa race était noble et ancienne, et pourvue de maintes qualités que les simples mortels ne pouvaient que leur envier... Aussi, comme son initiative était supérieure à celle de son adversaire, il pouvait en plus relancer ses jets pour toucher ! Il était un fait que le nain en face de lui se défendait mieux qu'on n'aurait pu le croire : en fait, sa capacité de combat était égale à celle du prince elfe, à savoir de 7. Peu de héros les surpassaient en ce domaine. Mais ce qui importait en ce moment, c'était que l'elfe touchait le nain sur du 4+. En tenant compte de la relance, il pouvait escompter faire trois touches. Blesser son adversaire et passer son armure serait plus dur, mais c'était sans compter l'épée magique ancestrale qu'il avait emportée pour l'occasion, et ses règles spéciales qui allaient bien..."

Bon, je taquine un peu. :wink: (Oui, je joue/jouais les hauts elfes, si quelqu'un se demande.)
Dernière édition par Lenidem le Dim Fév 04, 2018 22:27, édité 1 fois.
RMR a écrit:Moi, je peux vous dire qui a raison. C'est Lenidem.


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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar Max le Dim Fév 04, 2018 22:02

Bon tout d'abord

@Imate

Je plussoie Omurah à fond, ça nous a fait extremement plaisir, ton com. Aucun de nous n'a eu le courage de se lancer pour le moment dans une réponse vouée à être bien moins impressionante que le com lui même, mais dans tous les cas : merci !

@Omurah

Les spéciaux c'était un truc que je faisais à coté car, pas vraiment d'attentes (à part les tiennes) et donc pas de deadline ou de stress :lol: J'my remettrai pt'ête un jour, quand je serai redevenu moins sérieux avec les cours et le sport.

@Niic

Voilà qui fait plaisir à entendre. Enfin, lire. Si un jour mes chevilles enflent encore, j'mettrai ton message en signature, sous le lien de la fic. :mrgreen:

@Lenidem

Que dire sinon bienvenu ! Je t'avoue que les considérations des puissances des personnages nous sont un peu passé par dessus la tête (genre Winter, on aurait pu le mettre plus ou moins fort, on a fait comme ça nous arrangeais sur le moment) mais normalement, la cohérence interne est plus ou moins respectée. Les références aux jeux vidéos, c'était en effet voulu (enfin, pas Dokkan Battle, que j'connaissais pas à l'époque et je pense qu'Omurah non plus), mais c'pas forcément une qualité :mrgreen:
Pour le reste, je te laisse lire les chapitres suivants ! Merci de ton passage.

Je crédite la Quintessence à Omurah, c'est bonne idée est toute de lui ;)
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar omurah le Mar Fév 06, 2018 0:22

C'est exactement ça Lenidem, pour l'aspect jeu de rôle assumé, après on admet que ça passe ou pas ^^
Apparemment à ton niveau, c'était plus déroutant que dérangeant, donc je suppose qu'on s'est pas complétement plantés sur ce délire !
Le chapitre 5 est l'un des plus laborieux à lire de la fic, pourtant on s'est éclatés Max et moi, à l'écrire, je m'en souviens encore comme si c'était hier !
Mais oui, laborieux à lire, car trop dense et décalé, j'étais d'ailleurs anxieux de ton retour, mais apparemment, ça passe plus ou moins, donc tant mieux !
Tu remarqueras d'ailleurs dans les commentaires que ce chapitre 5 avait reçu un accueil en demi-teinte, ce qui ne sera pas le cas des chapitres qui suivront, en tout cas jusqu'à ce qu'on arrive au chapitre 15 :lol:
Merci pour tous ces retours ! Du coup, à mon niveau, je redécouvre la fic sur le même rythme que toi, et c'est plaisant :)

Partna a écrit:et je pense qu'Omurah non plus

Je confirme :mrgreen:
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar Lenidem le Dim Fév 25, 2018 12:42

Je viens de finir le chapitre 7. Très agréable : en général, je préfère lire un bon vieux dialogue qu'un combat. Je ne m'attendais pas à une discussion "honnête", ça rafraîchit. Et un Gero qui semble être en train de tourner la page, de s'apaiser à sa façon (à sa façon : "Tue qui tu veux, c'est ta vie mon coco."), sans plus chercher à dominer ou à se venger, c'est cool. Me demande quel vœu il a en tête.

En particulier, j'ai beaucoup aimé ce passage :
Deux minutes coulèrent alors suite à ces mots ;
deux longues minutes ;
sans aucune parole ;
seulement le silence des esprits ;
et le clic régulier de la souris.
Comme un petit poème.

Vous avez fait fort, tout de même, en transformant Freezer en machine à café !
RMR a écrit:Moi, je peux vous dire qui a raison. C'est Lenidem.


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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar omurah le Dim Mars 04, 2018 19:58

lenidem a écrit:Je viens de finir le chapitre 7. Très agréable : en général, je préfère lire un bon vieux dialogue qu'un combat. Je ne m'attendais pas à une discussion "honnête", ça rafraîchit.

Tape-nous en dix !
Dommage, le troll sur la fausse fin aura eu peu de chance de marcher sur toi, m'est avis, vu que tu es dans le futur et que tu as bien vu que la fic continuait :lol: :cry:

lenidem a écrit:Et un Gero qui semble être en train de tourner la page, de s'apaiser à sa façon (à sa façon : "Tue qui tu veux, c'est ta vie mon coco."), sans plus chercher à dominer ou à se venger, c'est cool. Me demande quel vœu il a en tête.

J'ai hâte de te voir arriver au passage de la fic qui justifie le titre ;)
En tout cas, ce que tu dis sur Gero est parfaitement juste, jusqu'au "à sa façon" :mrgreen:

lenidem a écrit:Comme un petit poème.

J'avoue que je me souviens plus du tout qui a écrit ça !
Si c'est Max, bah GG à toi partna ! :mrgreen:
Si c'est moi, bah je devais certainement être dans une ambiance où j'entendais rien d'autre que le clic de ma souris :lol:

lenidem a écrit:Vous avez fait fort, tout de même, en transformant Freezer en machine à café !

C-F/Freezer fut l'un des plus gros casse-tête de cette fic, j'avoue que jusqu'à aujourd'hui, je ne sais toujours pas qui est C-F, il ne veut pas se laisser approcher, et nous avons eu beau tenter de répondre nous-même à cette question au fil des chapitres, je pense que ce personnage reste une énigme même pour ses auteurs !
Personnellement c'est de loin le personnage qui me fascine le plus dans cette histoire, et je pense que tout n'a pas encore été dit le concernant.
Peut-être qu'au terme de ta lecture, tu sauras nous en dire plus sur lui que nous-mêmes :mrgreen:

Merci pour ce commentaire !
Dont le timing est d'ailleurs idéal étant donné qu'il s'alligne sur la fin du premier arc ^^
Je pense toujours que l'histoire aurait pu s'arrêter là-bas, et une partie de moi regrette encore de n'en avoir pas fait la vraie fin de CGS. D'ailleurs on en avait longuement discuté avec Max et finalement, on a décidé de continuer l'aventure, et heureusement car sans ça, on n'aurait jamais eu el famoso chapitre 27 signé Max et ça, ça aurait été sacrément dommage !

Merci encore !
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