[fic en duo] Cogito Gero Sum

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Toi, oui toi, vénéré lecteur, vénérée lectrice, ton avis global sur CGS nous intéresse !

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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar Paulemile le Mar Août 09, 2016 13:36

J'avais encore zappé le chapitre du 29/07, faudrait que je reste chez moi le week-end de temps en temps 8-)

Sérieusement, c'est quoi ce WTF ultime ? :lol: :lol:

Jamais lu un fight aussi étrange de ma vie, je pense. Dans toute autre fic, ça serait très mal passé mais là... c'est excellent.
Je suis encore en train de ricaner en repensant à la mort de Trunks :mrgreen:
J'ai mis longtemps avant de capter que c'était le cocon de Buu qui piquait toute l'énergie d'El Diablo. En mode "mais c'est quoi ce bordel ? :shock: "

Cool aussi de voir que Vegeto va faire son entrée. Par contre, Shanks ne se battra plus ? Je suis fan du perso, j'aimerais bien le voir encore un peu :)
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar xela26 le Mer Août 10, 2016 0:14

Et bien et bien... j'avions point vu que deux chapitres avaient été publiés !

Deux chapitre excellentissimes, avec Buu qui neutralise El diablo. On voit rarement de combats entre un humanoide et un être non anthropomorphique, chose corrigée avec ce chien fou, j'aurais même aimé qu'il dure un peu plus.
Les morts commencent à se faire nombreuses, Gordon et Trunks qui tirent leur révérence, ça sent la fin tout ça :(

Donc le combat final a débuté. j'imagine qu'on verra un Végéto, à moins que Buu n'intervienne, sur ordre de Démigra, pour empêcher la fusion Potala. ça m'étonnerait que la boule de gomme rose ne se téléporte au Kaioshin kai, il y a vraiment trop de monde.

Vivement la suite !
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

Cell: Damned Souls- Les aventures parallèles de héros de "l’ascension de la terreur". Pour les connaitre:
viewtopic.php?f=42&t=6774
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar omurah le Mer Août 10, 2016 2:54

Yo Paulemile et Xela, merci d'avoir laissé vos impressions o/

Paulemile a écrit:Jamais lu un fight aussi étrange de ma vie, je pense.

Je pense que Max sera d'accord avec moi pour dire qu'on n'en a jamais écrit d'aussi étrange non plus :lol:

Paulemile a écrit:Dans toute autre fic, ça serait très mal passé mais là... c'est excellent.

Youpi !

Paulemile a écrit:Je suis encore en train de ricaner en repensant à la mort de Trunks :mrgreen:

Il y a de quoi xD

Paulemile a écrit:Cool aussi de voir que Vegeto va faire son entrée.

Il pourrait apparaître effectivement, sait-on jamais =p

Paulemile a écrit:Par contre, Shanks ne se battra plus ? Je suis fan du perso, j'aimerais bien le voir encore un peu :)

Je suis content de voir que tu l'aimes bien parce que nous aussi en fait lol. Ce perso mériterait bien un spin-off, son temps d'antenne dans CGS souffre de la profusion de persos (là encore, on a Buu qui se joint à la partie) mais c'est un sujet que je trouverai intéressant à creuser. Et sinon, oui, il reprendra du service - plus ou moins - dès le prochain chap :)

Et bien sûr, merci puissance 2 pour ton com ^^

xela26 a écrit:Deux chapitre excellentissimes, avec Buu qui neutralise El diablo.

Tu nous en vois ravis !
Et oui, El Diablo a tôt fait de trouver quelqu'un capable de lui péter les maracas :mrgreen:

xela26 a écrit:On voit rarement de combats entre un humanoide et un être non anthropomorphique, chose corrigée avec ce chien fou, j'aurais même aimé qu'il dure un peu plus.

C'était effectivement l'un des enjeux pour nous. Mettre en scène un chien à quatre pattes ^^
Et je suis content de voir que tu en redemandes, sait-on jamais ce que la suite nous réserve ;)

xela26 a écrit:Les morts commencent à se faire nombreuses, Gordon et Trunks qui tirent leur révérence, ça sent la fin tout ça :(

Et oui, rien ne t'échappe =p (je me souviens que tu avais prophétisé une bonne brochette de morts, quelques pages en arrière, et tu ne t'y étais pas trompé)
On approche effectivement de la fin, à grands pas. Je me garde de dire exactement combien de chapitres il reste, mais il en reste bien moins de 10, espérons que nous réussirons à vous intéresser jusqu'au bout :cry:

xela26 a écrit:ça m'étonnerait que la boule de gomme rose ne se téléporte au Kaioshin kai, il y a vraiment trop de monde.

Mystère et Buule de gomme ! :D -> []

Merci pour ton com très encourageant Xela :)
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar Imate le Jeu Août 11, 2016 2:59

On peut dire qu'il s'en est passé des choses depuis mon dernier passage ! C'est vrai que je ne suis pas passé depuis un bail. M'enfin, 6 chapitres en deux jours (du 18 au 23), si ça ne prouve pas que ça m'a pas trop déplu déjà^^ Je pense que la pause que je me suis imposé entre deux c'est surtout parce que le 19 m'a semblé un peu long avec cet échange interminable de Kikoha bien typique de DBS.

Pour vous dire, mon seul regret sera de ne pas avoir vu plus longtemps l'équipe de choque réunie au Kaioshinkai tellement elle m'a fait forte impression dans le chapitre 18, aussi bien les personnages que l'ambiance installée autour d'eux. Mais ce que ça m'a laissé sur le cul le coup de "Ah oui au fait, je suis possédé", c'était si soudain et inattendu, ce genre de rebondissement imprévisibles qu'on se prend en pleine gueule sans prévenir, j'adore !

Toujours concernant les personnages, y'en a un paquet qui m'ont fait forte impression. Déjà Piccolo, le coup de sa possession assumée et disons presque acceptée m'a fait penser qu'un Majin Piccolo se faisant de nouveau appeler Piccolo Daïmao afin de retrouver sa gloire d'antan, c'est le genre d'idée qui m'aurait vachement plu ! Et là pour le coup, même si ça n'aurait pas été bien long, l'avoir vu de cette manière, ça m'aura bien fait kiffer^^

Goten et Trunks aussi, alors que leur première apparition n'avait pas forcément été transcendante dans la fic, je dois dire qu'ici le courageux Goten mort au combat bien qu'il ait tout donné pour sauver son ami, et la revisite de la transfo en SSJ de Trunks mais cette fois ci avec Goten plutôt que son aîné, c'était superbe ! Très bien joué, ce qui rend d'autant plus dommage la mort si soudaine du prince des Saiyajins ("mort par Gravité", ça fait remonter de mauvais souvenirs sur Prop Hunts de Garry's Mode ça...).

Cell ensuite, clairement le coup du Cell pseudo gentil m'avait déjà beaucoup plu comme idée, mais la badassitude qu'il incarne dans ces derniers chapitres, notamment sa petite rafle au Kaioshinkai et le fait qu'il ait toujours malgré lui ce sadisme qui le caractérise tant, ça pète y'a pas à dire.

Et enfin, le Ro Kaioshin, pour le coup très fidèle au personnage et qui m'a fait beaucoup rire. Sur le coup j'étais vraiment choqué de sa mort (encore un truc qui prend par surprise tient), mais je me suis aussitôt rappelé qu'il reviendrait très vite casser les pieds de tous le monde^^

Je ne parlerai pas de El Diablo comme l'un des persos m'ayant marqué. Enfin...si, dans un sens, quand on s'attend à voir débouler Champa (Univers Six, Dieux de la destruction, tout ça) et qu'on voit poindre un chiwawa rose qui en plus se tape un fight plutôt, surprenant ? J'avais même du mal à imaginer à quoi pouvait bien ressembler le combat xD
Mais l'idée reste très drôle, et dans le goût de la fic qui a une certaine tendance à troller ses lecteurs. Par contre très surpris de voir Buu débarquer. Fallait bien un moyen de mettre le Hakaishin hors de service me direz-vous, mais je me demande bien quel rôle vraiment significatif pourra jouer le Majin à ce stade déjà très avancé de l'histoire. Je reste curieux.

Sinon, sans transition aucune (parce que flemme), ça :
— Au moins on a encore DES pieds.

— Ah c'est sûr qu'avec tes deux pieds gauches… on va courir loin !

[...]

— Donne.

Gohan délogea ladite barre à moitié entamée et la tendit finalement à Winter… qui s'en saisit avant de se tourner vers C-F… pour ensuite s'avancer vers ce dernier et lui poser placidement le morceau de chocolat pile sur le sommet du crâne, avant de l'apostropher, après avoir reculé de deux pas.

— Tu peux me repasser la barre, s'il te plait, C-F ? Je commence à avoir faim…


Si certains ont rit de la mort de Trunks (pas moi :cry: ) je me serai en tout cas bien bidonner devant ce passage là, et la réaction beaucoup trop stoïque de Freeza en retour, la scène m'a beaucoup plu. D'ailleurs, le voir aussi sage donne lieu à des moments vraiment sympas comme le "Est-ce cela… qu'avait ressenti Krilin, lorsqu'il m'avait tranché la queue sur Namek ?" qui m'a vraiment fait rire aussi.

Voilà, j'en ai assez (trop) dit pour cette fois, donc je finirai juste sur deux petites choses, vraiment pour le goût :

bon gré mal gré
Qui n'a pas vu le clin d’œil à Kaamelott ? :mrgreen:

la frontière entre le rose et le rouge était trop imprécise
Je crois bien que Foenidis ne pourrait pas être plus d'accord avec ça :lol:

Breeeeef ! Encore bravo à vous deux pour le taffe, et si la fin arrive si vite que vous le dîtes, même si ma dose de CGS me manquera, je la lirai avec grand plaisir ! Bon courage pour le grand final les gars :D
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar Max le Mer Août 17, 2016 13:32

Hello !

Ma co est actuellement super instable,vacance oblige, je profite d'un petit moment où ça bug pas trop pour vous livrer le C-24.

Pour les réponses aux commentaires, on s'en occupera un peu plus tard, en tout cas, merci à tous, ça nous fait super plaisir à chaque fois !





Chapitre 24 : Triforce


C’est avec surprise qu'El Diablo, malmené depuis plusieurs minutes déjà, vit Buu démordre subitement de sa patte meurtrie… et se reculer pour reprendre son apparence originelle : celle d'un simple enfant à crête, entièrement rose. Le Djinn semblait avoir eu un moment d’absence, juste avant de démordre ; sa tête avait tangué… comme bercée par une douce musique entrainante, que lui seul avait été à même d'entendre. Et deux secondes plus tard… Buu avait retiré ses crocs de la jambe perforée du chien. L’Exterminateur ne s’en plaignait pas. Depuis qu’il avait atterri sur cette planète — qu'il n'aurait certainement pas approchée aussi négligemment s'il avait su que Buu s'y trouvait — le Djinn n'avait eu de cesse d'aspirer son énergie plus vite qu’une borne d’arcade n’aspirait l’argent des joueurs incontinents ; et c’était limite si Buu ne lui expédiait pas un rot à la gueule… après s'être payé une tranche de son précieux torrent noir.

Et ça, c’était impardonnable. Et, avant d'être impardonnable, comment cela était-il ne serait-ce que possible ? El Diablo pouvait convertir, du haut de son statut divin, l’essence de ses actes destructeurs en énergie vitale et spirituelle, ce qui lui servait à la fois de trousse de soins et de boost de puissance. Boost qui tombait comme un virement sur son compte, à chaque fois qu’El Diablo infligeait dommages et préjudices à quelque construction, chose ou adversaire que ce soit ; le gain étant proportionnel à la perte causée par son acte. De fait… détruire une poupée ayant une très grande valeur aux yeux d'un enfant pouvait lui rapporter aussi gros que de détruire un monument historique ou une petite planète inhabitée. Mais cette capacité ne lui était accessible que grâce à son statut.

Or, Buu ne disposait pas d'un tel statut, à la connaissance d'El Diablo. Alors comment se faisait-il qu'il puisse capter le torrent noir ? Pire encore : le Djinn se riait apparemment de la seconde règle d'or voulant que tout acte destructeur posé par le Dieu de la Destruction soit irréversible. Il s'en riait puisqu'El Diablo l'avait déjà découpé en rondelles maintes et maintes fois… autant de coups d'épée dans l'eau. Quand le chien mythique était parvenu à arracher le bras du Djinn, ce dernier s’était contenté de le recoller. Quand il lui avait arraché la tête, il l'avait faite repousser. Son invulnérabilité n'avait apparemment aucun défaut, aucun contrecoup, aucun inconvénient, elle ne semblait nécessiter aucune dépense… ; non, Buu ne dépensait rien du tout… au contraire, il engrangeait cupidement. Il avait certes cessé d’absorber l'énergie divine du chien par à-coups brutaux, n'empêche qu'il le ponctionnait encore à flux tendu ; et à ce rythme… El Diablo finirait en sac d’os d'ici une poignée de secondes.

Lequel funeste aboutissement sembla d'ailleurs prendre 100 points de probabilité, d'un coup ; à l'instant où Buu décolla subitement pour aller se perdre à l'horizon, vers le nord. El Diablo fulmina. Que Buu s'en aille et lui lâche les basques, il ne demandait que ça dans l'absolu. Mais le Djinn s'était déjà montré capable de le ponctionner à distance ; ce qui se vérifia d'ailleurs très vite : malgré le fait qu'il n'ait plus Buu en visuel… le petit chien maigrelet se sentait encore être siphonné à flux tendu. Il s'empressa de tendre un doigt vers le ciel… et tira bientôt à vue sur tout ce qui dépassait les 1000km de diamètre… exception faite du soleil. El Diablo en ressortit requinqué à bloc… sans pour autant avoir atteint le seuil duquel l'option de muter lui était accessible. Il se contenta néanmoins de voir le verre à moitié plein et réactiva son aura sans plus tarder, se lançant alors immédiatement à la poursuite du Djinn légendaire… et laissant derrière lui une trainée de poils roses ; autre conséquence du yoyo évolutif/involutif.

Et Shinki au moins savait qu’El Diablo avait horreur de perdre ses poils…




~~~~~~~~~~~~~~~~



Les yeux de Shin et de Kibito — revenus bredouilles du bureau saccagé d'Emma — frémirent d’horreur en voyant tomber du ciel l’être qu’ils craignaient peut-être le plus dans tous l’univers : Buu. Buu, qui avait décidé de suivre, à moitié par instinct, à moitié par simplicité d'esprit, la petite voix qui l’avait guidé jusqu'ici, au palais de Dieu.

Le Djinn brossa l'assemblée du regard … et ses yeux s'attardèrent plus particulièrement sur les corps endormis des deux sayens de sang pur… étalés au sol sur une simple natte tressée. C’était donc ça… l’amusement qu'on lui avait promis ? L’esprit primitif de Buu voyait plus de plaisir dans le mal que dans la simple destruction. Tuer quelqu'un dans son sommeil ne l'intéressait pas plus que ça. Aussi, ne comprenait-il pas vraiment en quoi les deux comateux étaient censés être plus intéressants pour lui que le reste de l'assemblée ; mais puisqu’il était déjà là…

Un large sourire s’afficha sur son visage, tandis qu’il levait un bras au dessus de sa tête ; la main au bout accouchant bientôt d'une sphère rose.

Qu'elle ne lança jamais.

Shanks, la peau grise, le souffle court, venait de frapper la créature jadis éveillée par Bibidi, de toutes ses forces. Surpris au départ, Buu, dont l’estomac avait été percé d'un bout à l'autre par le poing gauche du cyborg, étira pourtant sa bouche dans un large sourire qui retranscrivait parfaitement toute sa cruauté. Il saisit le sayen roux par les cheveux et le souleva légèrement de la main droite, quand bien même shanks flottait-il déjà au dessus du sol. Du bras gauche, le Djinn effectua exactement le même coup qu’il venait de subir, éteignant alors instantanément la lumière dans les yeux du cyborg… aux piles malheureusement pour lui déjà totalement déchargées par la première bataille du Kaioshinkaï.

Buu mitrailla alors le roux de coups de poing, sous le regard impuissant des dieux et autres serviteurs ici présents ; qui se contentaient de frémir à chaque craquement sordide. Et des craquements sordides… il y en eut une bonne centaine, avant que Buu ne lâche finalement sa cible brisée, comme on jetterait une canette vide à la poubelle. Shanks atterrit pile en face du doyen ; ses genoux s'étaient brisés en s'écrasant sur les dalles du palais sur lesquelles son visage s'était quant à lui aplati. Le postérieur pointant au zénith… Shanks ne bougea plus, inconscient.

Si — en plus de lui donner des idées — le ridicule de la chose arracha un hurlement de rire à Démigra… qui observait la scène via sa montre Hello Kitty d'édition limitée — tandis qu’il parait, du coude, un tibia jeté sur lui avec toute la pleine puissance du super sayen 2 — elle fut beaucoup moins drôle pour les occupants du palais de Dieu, qui, hagards, voyaient Buu former une nouvelle boule rose bonbon au dessus de sa main dressée haut vers le ciel, tandis que Dendé et Rō Kaïoshin tentaient désespérément de ranimer Shanks et les deux sayens endormis.

L’immense mais non moins grossière boule d’énergie brute se détacha fatalement de la main de Buu et fondit sur le groupe… pour être alors subitement déviée, explosant bientôt une immense portion de terrain quelques centaines de mètres plus loin et plus bas. Le doyen et Shin furent les premiers à poser leurs pupilles — éblouies par l’éclat du soleil couchant plus violent que jamais — sur leur messianique sauveur.

Ou plutôt… leur sauveuse.



Sa cape blanche flottait au vent, tandis qu'elle-même donnait le dos à l'assemblée, dans les airs.

Elle se retourna doucement.

— Afin de préserver le monde de la dévastation…


Une nouvelle explosion eut lieu à quelques kilomètres de là, au même moment, couvrant de fait la tirade de la jeune fille à l'adresse de Buu ; qui ne l'aurait de toute façon pas écoutée… puisqu'il avait été rejoint au même moment par El Diablo… qui lui était rentré dedans comme un camion lancé dans un poteau électrique.

— Afin de faire prospérer l’amour et la vérité !


La demoiselle, affublée d’un costume qui aurait assurément fait passer celui de Great Sayaman pour de la haute couture, acheva de se retourner, dévoilant sa figure à qui avait le temps de s'y intéresser.

— Plus rapide que la lumière ! Capable de stopper toutes les guerres !


Elle était brune… et devait avoir dix sept ans, ou moins. Ses traits se firent plus fins et doux qu'ils ne l'étaient déjà… lorsqu'elle tapa soudain la pose… en lâchant un petit clin d’œil tout en tirant la langue.

— Kaleen-chan !

Interdites, les deux divinités à la peau violette se regardèrent ; puis…

— Ce chien ! C’est El Diablo ! s’alarma le doyen, ignorant superbement l’entrée de la super-héroïne.

— Ne vous en faîtes pas, je m’occupe de tout ! Vous pouvez rentrer chez vous caresser vos propres chiens ! lança-t-elle, énergiquement, bien qu'un peu vexée du peu d'attention qu'on lui avait portée.


Une vive aura blanche enveloppa la combattante… qui fusa aussitôt vers les belligérants que Rō Kaïoshin ne quittait lui-même déjà plus des yeux, négligeant quasiment son office. À force d'observation, le doyen en vint néanmoins à la conclusion — surprenante à ses yeux — que le Dieu de la Destruction était vraisemblablement bien plus faible qu’il n'aurait dû l'être. Et puis — en assemblant certaines pièces du puzzle — Rō Kaïoshin parvint à déchiffrer le pourquoi du comment, même s'il n'était pas absolument sûr de lui. Ce dont il était sûr par contre… c'était que Buu avait été “créé” par la Loi pour servir d'arme anti-dieu de premier ordre ; une arme incassable… que personne, pas même El Diablo, ne pourrait stopper.

Le Djinn avait été pensé pour permettre à l'univers de tuer un Dieu insoumis… ou déchu de ses fonctions. Mais comment tuer un Dieu comme El Diablo, s'il venait à se rebeller contre l'univers et ses lois après que ces derniers l'aient adoubé ? Voilà la question qui s'était posée à l'univers. Comment tuer le Dieu de la Destruction sachant qu'il avait pour particularité de pouvoir recharger ses batteries rien qu’en soulevant un sourcil, au contraire de Shanks qui gisait encore sur les dalles du palais dans une position ridicule ?

La réponse à cette question était simple : en faisant en sorte que les capacités du Dieu de la Destruction en service soient inopérantes sur l'arme censée le déchoir. Ainsi, Buu — en plus de pouvoir ressentir et absorber à volonté le torrent noir — avait une constitution qui le rendait impossible à détruire pour El Diablo, dont le “compte de destruction” était d'ailleurs crédité de zéro quand il désintégrait un morceau ou un autre de Buu.

— Maître, cette personne… commença Shin, stupéfait.

— Oui… Cette petite a certainement bénéficié de mon pouvoir dans son univers. L’enfoiré, je l’envie ! Il est si chanceux ! s’affligea le vénérable… en songeant aux formes qu’il avait pu deviner derrière le costume de Kaleen.

— Maître… reprit Shin, dépité. Re-concentrez vous pour dissiper le miasme, s'il vous plait.


Kaleen qui n'avait de son côté pas encore trouvé d'ouverture pour entrer dans la danse endiablée des entités légendaires, se contentait pour l'instant d'observer le ballet auquel lesdites entités — Buu et El Diablo — se livraient. La jeune fille eut soudain un hoquet de surprise ; la double exclamation du doyen ne remontait à son esprit juvénile que maintenant. Cette chose était donc… le Hakaïshin ?

Impossible…

Et si par hasard c'était vrai… alors elle ne pourrait jamais se battre contre ça.

En tout cas tout son être lui criait de ne pas le faire, sachant que cette chose ne pouvait théoriquement pas être battue, littéralement pas. Pourtant… Kaleen connaissait son devoir de super-héroïne. Cette créature était maléfique, et puisque son maître à elle était parti dans l'au-delà pour se battre contre le grand méchant de l'histoire, il était du devoir de Kaleen de s’occuper de ceux qui semaient le désordre ici-bas, sur Terre. Et de protéger les innocents aussi. Mais cette fois-ci… devait-elle… abandonner ?

Elle s'était fixé comme code déontologique de ne jamais le faire.
Mais quelle règle en était vraiment une sans être assortie d'exception ?





— Attendez… il est… rose ?! Ka…. Kawaiiiii ! s'écria soudain la jeune fille, en se jetant sur le petit chien pour le câliner.


El Diablo esquiva promptement l'assaut, les vaisseaux sanguins oculaires menaçant d’exploser.

— Yé né souis pas…. ROOOSE !

L'explosion de colère subséquente souffla Shanks comme un brin de paille, lui qui n'avait pas bougé d'un poil depuis sa cuisante défaite. Son corps manqua de chuter dans le vide. Buu fut lui aussi soufflé au loin. Mais, de manière inexplicable, la jeune humaine n'avait quant à elle pas bougé d'un iota. Elle tenait encore parfaitement sur ses appuis.

— Tu n'es pas rose ? Pourtant, ça ne ressemble pas à du rouge. Hum… framboise peut-être ?

Le Dieu de la destruction, humilié, répliqua par un coup de tête ultra violent ; dont la puissance brute valait le double de sa précédente explosion de colère ; l’humaine parvint une fois de plus à parer le coup, de la main, sans trembler. Son corps s'était simplement auréolé de pourpre vif.

— Celloken. Héhé, Kaleen-chan est pleine de surprises !

El Diablo n'avait aucune idée de ce que cette petite folle racontait et s'en fichait royalement, se contentant de grogner, de plus en plus fort, tandis que la paume de la main droite de la jeune fille lui retenait toujours fermement le front. Cette même jeune fille qui sentait encore un puissant frisson lui courir la colonne vertébrale ; cette même colonne qui servait de centre actif au Celloken qu'elle venait d'activer… et qui n'avait évidemment pas été baptisé d'un nom aussi burlesque par son concepteur, le prof de biologie cellulaire de la jeune fille, qu'elle avait su — à force d'harcèlement — convertir en prof particulier, et pas que de bio cette fois. Ce même prof qui — pour peu qu'elle parvienne à avoir trois 18/20 consécutifs dans sa matière — avait promis de lui enseigner cette variante du Kaïoken, théorisée et mise au point par lui-même… et dont la principale différence avec l'original tenait en ceci qu'il était désormais possible de retarder le contrecoup de la technique. De cinq minutes généralement, pour un Celloken x7, comme celui pour lequel Kaleen venait sobrement d'opter.

Un cri de pucelle poussé par Shin alerta la jeune fille qui prit subitement congé d'El Diablo et se téléporta de suite sur les dalles du palais… pour épauler Shin dans ses problèmes, quels qu'ils soient. Elle réalisa alors qu'il avait les yeux braqués sur le roux de la bande, dont le corps au bord du vide bullait littéralement, comme de l'eau sur le feu. Le cyborg convulsa une, deux, trois fois… et à la quatrième : implosa totalement, répandant ses organes et son sang partout… sur un rayon de dix mètres.

— Le torrent noir, souffla le doyen, presque pour lui-même et donc sans vraiment briser le silence de plomb. Les coups de poing de Buu dans le ventre du garçon qui vient d'exploser étaient emprunts de ce que vous appelez Ki… mais aussi de torrent noir. Ne vous laissez surtout pas frapper ou toucher par Buu… ses coups sont aussi destructeurs que ceux d'El Diablo !

— Je suis tellement désolée, souffla à son tour Kaleen, choquée par la scène de film d'horreur à laquelle elle venait d'assister, quand bien même avait-elle déjà vu bien des choses gerbantes en première année de médecine. Euh… vieil homme… ? Si je comprends bien, c’est donc Buu là-bas, n’est-ce pas ? fit la jeune étudiante… tout en pointant le doigt en direction du Djinn qui faisait la danse du ventre à cent mètres de là. J’aurais dû me charger de lui en premier…




~~~~~~~~~~~~~~~~


Kaleen ferma les yeux… et se connecta à l'esprit de Dendé… qui ne perçut même pas l'intrusion. Ou alors il avait laissé faire.

Le plancher des vaches était craquelé, sec, brisé. Les vents soufflaient à 200 km/h ; il n’y avait plus aucun arbre… ni aucune trace de verdure… nulle part. Ce n’était pas la Terre qu’elle connaissait ; la Terre qu’elle s’était donnée corps et âme pour défendre à chaque nouvelle invasion. Plus d’animaux. Plus de fleurs. Plus de rires. La mort. La dévastation. L’odeur de brulé et du sang mêlé à la boue…

Changer d'expression faciale aussi brusquement tiendrait quasiment de la bipolarité. Pourtant, Kaleen était passée d'un air simplet à un visage gangréné par le mépris… en un battement de cil. Son aura explosa sous la colère, virant pourpre sombre tandis que la jeune fille dépassait à l'instant toutes les limites humaines jamais atteintes. Non, elles les avaient déjà dépassées depuis longtemps, c’était son propre plafond qu'elle transcendait là… doucement mais sûrement.

— Buu… C’est toi qui as défiguré ma planète comme ça… n’est ce pas… ?

La gomme rose releva la tête, et menti en opinant du chef… tout sourire.

— Tu ne sourirais pas comme ça si tu savais ce qui t'attends ! scanda la justicière en pointant le Djinn d'un doigt bouffi de détermination. Je suis peut-être incapable de te tuer avec mes petits poings… mais étouffe-toi d'apprendre que je connais la formule pour t’enfermer à tout jamais, ankh uhlé ! termina l'héroïne trop prude pour penser ou prononcer son insulte à la régulière.

Le Djinn, en dépit de sa bestialité, sembla vaguement comprendre ce que lui intimait la terrienne. Lentement mais sûrement… il sortit les dents, tandis que son regard catastrophé laissait deviner le traumatisme absolu que représentait pour lui le fait d'être enfermé à nouveau dans un cocon.

L'initiative de l'assaut lui fut pourtant arrachée, alors même qu'elle lui revenait de droit, sur ce coup. Un coup de pied — supersonique à lui seul — lui avait déchiré la tête, un autre l'avait scié en deux, et un kikoha pourpre achevait de le disperser aux quatre vents. C’était insuffisant pour se débarrasser définitivement de lui, mais suffisant pour gagner le temps de le faire.

— Parapappa ! Que le voile noir se lève… Que ma prière soit entendue… Que les ténèbres regagnent leur antre… La terreur n'est plus… ta mission s'achève… Buu, regagne ton sommeil éternel, que ta fureur s’apaise, que ton ire s'affaisse, que ton être s'efface ! Bibidi, Babidi, Buu !

La championne terrienne termina son incantation sur une pose théâtrale. Buu, à peine reformé, se crispa, tandis qu'El Diablo fixait la scène, fasciné, intéressé, interdit. Si le coup de l'humaine marchait vraiment, voilà qui n'allait pas manquer de faire ses affaires à lui aussi, par ricochet. Ils attendirent donc tous, quelques secondes, immobiles ; inopinée petite oasis de paix et de silence au palais de Dieu et ses alentours.

Une goutte de sueur… puis deux… perlèrent sur le front de Kaleen.

— Euh…… attends, j'ai un trou là… c'est “Parapappa” ou “Prapapapa” ? Et “que ta fureur s’apaise”… c’était avant ou après Bibidi-truc… ? Et je crois que c'est pas “antre” en fait… dans “regagnent leur antre”… sinon beh… y'a plus la rime avec “Prapappa”… non ? Il est censé y avoir une rime normalement non ?


Devant le blanc gênant et général qui persistait, Kaleen, les joues rouges de honte, décida de reprendre l’initiative du combat, tirant ainsi une croix sur l'option “enfermer Buu”. Mais qui attaquer en premier ? Telle était la question qu'elle se posait désormais. El Diablo semblait, au faciès, assez peu confiant… voire passablement paniqué, tandis que Buu re-nageait déjà en plein hakuna matata, dès lors qu'il avait compris que Kaleen-la-tête-en-l'air avait oublié la formule. El Diablo semblait donc être par défaut la meilleure cible, dans l'immédiat, pour la jeune fille ; mais l'idée d'une possible alliance de circonstance avec le chien fit qu'elle se tourna plutôt en direction de Buu…

Elle forma rapidement deux énormes sphères pourpres, rondes et ténébreuses ; une dans chaque main. De ces sphères — servant de “vaisseau-mère” — jaillirent bientôt à flux tendu d'innombrables billes de Ki de plus petite taille… qui allèrent toutes s'écraser sur le Djinn, soulevant bientôt un nuage pourpre qui se densifia de secondes en secondes. Ce nuage étant opaque… Kaleen n'eut pas été en mesure de réaliser — de visu — que ses billes passaient à travers la créature rose sans lui causer l'ombre d'un dégât ; les trous se rebouchaient dans la seconde. Le djinn, masqué par la fumée, avait quant à lui la banane du siècle, sa tête remuait de gauche à droite, sans raison particulière sinon qu'il était de bonne humeur.

Kaleen poursuivit son pilonnage quelques secondes de plus, en attente du moment où le chiwawa se déciderait enfin à la rejoindre en déchargeant à son tour ses cartouches sur Buu. Le moment ne vint jamais… et Kaleen, qui savait très bien que son arrosage n'avait eu aucun effet sur Buu — ce n'était pas le but — arrêta alors les frais pour pouvoir prendre le temps de charger un Kikoha de plus gros calibre cette fois. Sans grande conviction cela dit. Mais l'humaine n’avait malheureusement pas d’idée sur la façon dont elle devait gérer intelligemment la situation. Or, l'heure de payer le prix de son Celloken x7 n'attendrait pas gentiment qu'elle ait une illumination ; cette heure approchait au contraire à pas de géant, comme en témoignait l'aura pourpre qui s'affinait de plus en plus… au point de ne même plus faire un centimètre d'épaisseur ; sachant qu'une fois la flamme complètement éteinte… alors viendrait l'heure de se prendre tout dans la gueule d'un seul coup.

Elle y survivrait. Sa vie n'aurait été menacée qu'à partir du Celloken x15. Et puis elle avait le cuir solide. Chez eux, bien qu'il ne le lui ait jamais dit, Cell l'avait choisie, elle, pour être la relève, celle qui protégerait la Terre de ses détracteurs… quand il aurait à s’absenter pour diverses raisons. Elle eut à cet instant une pensée pour son prof. Lui… il aurait réussi à vaincre Buu, étant donné qu’il l’avait déjà fait, à coup de Genkidama dans les dents.

Et sur cette pensée ni décourageante ni encourageante… elle jeta un œil au Kikoha, dit de gros calibre, qu'elle avait généré presque inconsciemment… tandis qu'elle se perdait dans ses pensées, comme un peu tout le monde ici… à l'exception de Buu peut-être. Et lorsqu'elle avisa la sphère qu'elle avait “dans” la main droite… Kaleen faillit opérer un mouvement de recul, estomaquée. Ce truc était balèze ! Bien plus que ce dont elle se savait capable, même au Celloken x20 qui était son maximum ! Oui, cette sphère était bien au dessus de ce niveau-là. Ce n'était pas normal, ça. Alors soit elle venait de faire une découverte absolument phénoménale… voulant que le fait de ne pas se concentrer sur ses Kikohas au moment de les créer permettait d'en avoir une maîtrise transcendantale… sachant que le subconscient était éminemment plus puissant et capable que la conscience… soit — et c'était plus probable — quelqu'un l'avait aidée.

Cell ? Depuis le Kaioshinkaï ?

Non. Il ne savait pas faire ce genre de choses.

Dendé ?
El Diablo ?
Rō Kaïoshin ?
Buu lui-même ?

Kaleen ne se posa pas la question très longtemps. Cette sphère était si phénoménalement lourde que la jeune fille craignait de la laisser tomber vers le plancher des vaches si elle la gardait trop longtemps sur elle. Kaleen se mit à crier, progressivement, pour se donner force et courage. Pas force et courage pour battre Buu et El Diablo. Simplement force et courage pour arriver à armer son bras et lancer la sphère.

Ce qui pour le coup était déjà une épreuve en soit, aussi surprenant que cela puisse paraître.

Elle y arriva pourtant, dans un effort surhumain, en s'arrachant les cordes vocales.

L'énorme sphère pourpre fusa alors en direction de Buu ; Buu dont Kaleen ne manqua bientôt pas de remarquer que le visage se décomposait à mesure que la distance entre la balle et lui se réduisait, inéluctablement. Kaleen se contenta d'exulter, à ce constat, sans vraiment savoir ce qui effrayait Buu à ce point. Et ce qui effrayait Buu à ce point… ce n'était pas seulement l'écrasante puissance — incroyable au point d'en être ridicule — du Kikoha qui lui fonçait dessus ; mais aussi d'autres choses, que Kaleen ne pouvait pas voir… tandis que Buu… lui… les voyait parfaitement. L'ahurissante sphère de Ki n'était pas composée que de Ki. Elle était aussi gorgée à raz-bord de torrent noir et d'effluves magiques.

Démigra et El Diablo avaient énormément aidé Kaleen, sans que celle-ci ne le sache. Et la sphère qu'elle avait lancée sur le Djinn… en pensant qu'il s'agissait simplement d'un immense concentré de puissance brute… n'était en réalité pas que ça. C'était un immense concentré de Ki… de torrent noir… et de magie noire.

Et c'était cette triforce qui valait à Buu son expression parfaitement déboulonnée.

Le Djinn attendit la microseconde juste avant l'impact… et fusa subitement en ligne droite, à la verticale, vers la stratosphère. Esquivant ainsi in extremis la boule mille fois mortelle.

Kaleen arbora à ce constat un air totalement découragé… qui fut immédiatement remplacé par une expression faciale aussi ébahie qu'extatique… lorsqu'elle vit la dernière chose qu'elle s'attendait à voir :

La sphère pourpre avait subitement viré de bord, empruntant le même couloir aérien que Buu ; elle montait maintenant le rejoindre dans les hauteurs.


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Je prends un risque de me faire troller par ma co mais voici des bonus sur Kaleen =p

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Cogito Gero Sum[Terminée] : Fic en duo avec Omurah.
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar Paulemile le Jeu Août 18, 2016 11:18

"ankh uhlé" Image
J'ai cru que c'était le nom de la formule à un moment.

Bon, Omurah a bien dû se marrer quand je lui ai dit que j'avais hâte de revoir Shanks. Voilà à quoi j'ai droit :cry:

Sympa l'apparition de l'élève de Cell, même si j'espère qu'on ne va pas devoir se la coltiner trop longtemps.

J'ai aussi hâte de voir Goku et Vegeta se réveiller, ce qui est loin d'être assuré, vu comment vous jouez avec nos émotions depuis le début. :twisted:

En tout cas je kiffe toujours. Y a vraiment des idées géniales, autant dans le scénario que dans le style.
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar Max le Mar Août 23, 2016 22:30

Plop. Omurah étant en crise de connexion, c'est moi qui poste aujourd'hui.
Voici toutefois sa réponse aux commentaires.

@ Imate
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Imate a écrit:On peut dire qu'il s'en est passé des choses depuis mon dernier passage ! C'est vrai que je ne suis pas passé depuis un bail. M'enfin, 6 chapitres en deux jours (du 18 au 23), si ça ne prouve pas que ça m'a pas trop déplu déjà^^

arigato gozaimasu d'encore suivre cette fic avec autant d'assiduité :cry:

Imate a écrit:Je pense que la pause que je me suis imposé entre deux c'est surtout parce que le 19 m'a semblé un peu long avec cet échange interminable de Kikoha bien typique de DBS.

J'avoue c'était vraiment long lol

Imate a écrit:Pour vous dire, mon seul regret sera de ne pas avoir vu plus longtemps l'équipe de choque réunie au Kaioshinkai tellement elle m'a fait forte impression dans le chapitre 18, aussi bien les personnages que l'ambiance installée autour d'eux. Mais ce que ça m'a laissé sur le cul le coup de "Ah oui au fait, je suis possédé", c'était si soudain et inattendu, ce genre de rebondissement imprévisibles qu'on se prend en pleine gueule sans prévenir, j'adore !

Je peux te garantir que ce chapitre 18 a été écrit dans la douleur, mais ce que tu dis là reste la meilleure récompense :)

Imate a écrit:Toujours concernant les personnages, y'en a un paquet qui m'ont fait forte impression. Déjà Piccolo, le coup de sa possession assumée et disons presque acceptée m'a fait penser qu'un Majin Piccolo se faisant de nouveau appeler Piccolo Daïmao afin de retrouver sa gloire d'antan, c'est le genre d'idée qui m'aurait vachement plu ! Et là pour le coup, même si ça n'aurait pas été bien long, l'avoir vu de cette manière, ça m'aura bien fait kiffer^^

C'est venu vraiment sur le tard, si je me souviens bien, mais si l'idée t'a plu, alors on a bien fait de l'intégrer :D

Imate a écrit:Goten et Trunks aussi, alors que leur première apparition n'avait pas forcément été transcendante dans la fic, je dois dire qu'ici le courageux Goten mort au combat bien qu'il ait tout donné pour sauver son ami, et la revisite de la transfo en SSJ de Trunks mais cette fois ci avec Goten plutôt que son aîné, c'était superbe ! Très bien joué, ce qui rend d'autant plus dommage la mort si soudaine du prince des Saiyajins ("mort par Gravité", ça fait remonter de mauvais souvenirs sur Prop Hunts de Garry's Mode ça...).

Huhu, franchement je dois avouer que la réédition de la transfo de Trunks est mon passage préféré du chapitre en question =p ; ravis de voir que t'y as été aussi réceptif ^^

Imate a écrit:Cell ensuite, clairement le coup du Cell pseudo gentil m'avait déjà beaucoup plu comme idée, mais la badassitude qu'il incarne dans ces derniers chapitres, notamment sa petite rafle au Kaioshinkai et le fait qu'il ait toujours malgré lui ce sadisme qui le caractérise tant, ça pète y'a pas à dire.

Maxurah fait la danse de la joie :mrgreen:

Imate a écrit:Et enfin, le Ro Kaioshin, pour le coup très fidèle au personnage et qui m'a fait beaucoup rire. Sur le coup j'étais vraiment choqué de sa mort (encore un truc qui prend par surprise tient), mais je me suis aussitôt rappelé qu'il reviendrait très vite casser les pieds de tous le monde^^

[23/08/2016 19:51:27] willian wayne: Héhé, ça fait vraiment plaisir de se dire qu'on pourra boucler cette fic en ayant eu, au vu des retours, plus de persos réussis que de persos ratés ^^

Imate a écrit:Je ne parlerai pas de El Diablo comme l'un des persos m'ayant marqué. Enfin...si, dans un sens, quand on s'attend à voir débouler Champa (Univers Six, Dieux de la destruction, tout ça) et qu'on voit poindre un chiwawa rose qui en plus se tape un fight plutôt, surprenant ? J'avais même du mal à imaginer à quoi pouvait bien ressembler le combat xD

Et encore, y'a des mouvements très bizarres qui ont été coupés au montage :lol:

Imate a écrit:Mais l'idée reste très drôle, et dans le goût de la fic qui a une certaine tendance à troller ses lecteurs.

:mrgreen:

Imate a écrit:Par contre très surpris de voir Buu débarquer. Fallait bien un moyen de mettre le Hakaishin hors de service me direz-vous, mais je me demande bien quel rôle vraiment significatif pourra jouer le Majin à ce stade déjà très avancé de l'histoire. Je reste curieux.

Il arrive assez tard effectivement, comme Kaleen d'ailleurs ; voyons voir si nous parviendrons à retomber sur nos pattes ^^ tu nous diras ce qu'il en est de ton point de vue, aux prochains chapitres, s'il t'en dit ^^

Imate a écrit:Si certains ont rit de la mort de Trunks (pas moi :cry: ) je me serai en tout cas bien bidonner devant ce passage là, et la réaction beaucoup trop stoïque de Freeza en retour, la scène m'a beaucoup plu. D'ailleurs, le voir aussi sage donne lieu à des moments vraiment sympas comme le "Est-ce cela… qu'avait ressenti Krilin, lorsqu'il m'avait tranché la queue sur Namek ?" qui m'a vraiment fait rire aussi.

CGS est aussi là pour faire sourire, donc contents de voir que ça marche de temps en temps et que tu y trouves ton compte :mrgreen:

Imate a écrit:Qui n'a pas vu le clin d’œil à Kaamelott ? :mrgreen:

Huhu on n'a pas fait exprès pour le coup =p mais tu viens de me rappeler à quel point ce passage de Kaamelott m'avait rendu chèvre tellement il était épiquement pas cohérent (dans le bon sens du terme puisque c'était fait exprès) x)

Imate a écrit:Je crois bien que Foenidis ne pourrait pas être plus d'accord avec ça :lol:

Haha d'ailleurs le gimmick "Yé né soui pas rose" d'El Diablo est un clin d’œil direct à notre cher Foenix national =D

Imate a écrit:Breeeeef ! Encore bravo à vous deux pour le taffe, et si la fin arrive si vite que vous le dîtes, même si ma dose de CGS me manquera, je la lirai avec grand plaisir ! Bon courage pour le grand final les gars :D

Merci !!


@ Paulemile
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Paulemile a écrit:"ankh uhlé" Image

Mdr, contents d'avoir pu te faire rire :mrgreen:

Paulemile a écrit:Bon, Omurah a bien dû se marrer quand je lui ai dit que j'avais hâte de revoir Shanks. Voilà à quoi j'ai droit :cry:

Je pouvais rien dire sur le coup, mais je m'étais senti mal je dois avouer :o

Paulemile a écrit:Sympa l'apparition de l'élève de Cell, même si j'espère qu'on ne va pas devoir se la coltiner trop longtemps.

En tout cas le fait qu'elle vienne tout juste de débarquer n'est pas ce qui pourrait nous donner des scrupules à la faire disparaître aussitôt =p puisque des scrupules tu auras remarqué qu'on en a pas beaucoup dans cette fic :mrgreen:

Paulemile a écrit:J'ai aussi hâte de voir Goku et Vegeta se réveiller, ce qui est loin d'être assuré, vu comment vous jouez avec nos émotions depuis le début. :twisted:

:mrgreen:

Paulemile a écrit:En tout cas je kiffe toujours. Y a vraiment des idées géniales, autant dans le scénario que dans le style.

Merci ! ça fait vraiment plaisir de lire ça et de lire un commentaire aussi motivant (bon, tout est déjà écrit pour le coup donc le mot juste serait plutôt "gratifiant" mais ça revient au même au fond xD en tout cas merci =))




Chapitre 25 : Mots de pouvoir



Il faisait nuit.
Au Kaioshinkaï.
Nuit noire. Et eux… ils avaient été anéantis.

Leur équipe d’élite s’était fait complètement humilier par un certain démon roux, torse nu et débardeur négligemment jeté sur l'épaule ; ce même démon qui sirotait maintenant un jus de framboise en balayant, d’un regard narquois, ses agresseurs… plus si sexy qu'avant.

Cell se redressa… faisant par là même tomber le petit monticule de terre qui avait élu domicile sur sa tête.

C-F quant à lui n’était même plus visible nulle part… seul son tablier rose reposait là, sur le sol, en pièce. Non pas son tablier rose de toujours — perdu depuis le premier combat contre la bande de Tapion — mais l'autre, le deuxième, celui qui avait été généré par la magie de Démigra ; ce dernier l'ayant fait apparaître directement sur C-F, arguant simplement que voir le robot sans son éternel tablier le perturbait.

Autre éploré : Winter. Toujours présent, lui ; mais dans quel état ?

L’ex-nouvel empereur de l’univers — qui avait dû abdiquer suite à un ultime “cas de force majeure” — luttait encore, souffle court. Démigra le tenait sous l’emprise de sa sorcellerie, paralysant tous ses mouvements ; l'Archidémon faisait virevolter le nihilien comme une danseuse, ajoutant la profession de ballerine à la liste de ses humiliations. Si — par un violent accès de fierté ; de fureur — Winter reprenait parfois le contrôle de son corps, il se prenait aussitôt une beigne qui rompait sa concentration, l'obligeant alors à repartir dans une interprétation du lac des cygnes.

Pourtant, quatre fois n'étant pas coutume, il y avait quelqu'un dans les environs qui s'avérait pour une fois plus à plaindre que Winter.

Gohan.

Gohan — qui avait été le meilleur ami de Cell dans une autre vie — était face contre terre, complètement immobile, dans une posture ridicule. Précisément la même que celle de Reecoom sur Namek après avoir été proprement dérouillé et démonté par Goku ; cet hasard tenait moins de la malchance que des facéties de Démigra… qui avait tenu à cette réédition, par solidarité rouquine envers ce soldat dont il avait eu vent des déboires ; soldat vengé de la famille Son… où qu'il soit à cette heure. Et ça, pour être vengé… Reecoom l'était : Gohan portait bien mieux la pose que lui ; le métis avait même réinventé l'échelle du ridicule… et son survêtement vert pomme devait y être pour beaucoup.

Gohan…

Cell ignorait encore ce qui était arrivé au Gohan qu'il connaissait.

Oh, il était mort et enterré… mais quoi ensuite ? Réincarné ? Certainement. Quel gâchis. Et surtout quelle injustice… que de se voir retiré de force — au nom d'il ne savait quelle loi sacrée du cycle de la vie — celui qui lui avait donné l’exemple, l’avait soutenu dans sa bonne conduite, durant des années. Celui qui lui avait patiemment appris à marcher, pas à pas, dans un monde qu'il découvrait… et qui le découvrait. Ce Gohan qui lui avait fait confiance, lui avait accordé une seconde chance, désireux de marcher, ce faisant, sur les traces de son illustre père…

Illustre père pourtant tué par Cell lui-même.

En dépit de quoi… l'hybride avait été épargné. Et ce fut ensuite grâce au soutient de Gohan qu'il avait su marcher seul ; se créer un futur ; devenir ce professeur de génie qui avait la paternité de tant et tant de thèses de médecine et de robotique ; de celles qui permirent entre autres la démocratisation de la greffe de membres cybernétiques, pour handicapés ; sans parler de la découverte d’un remède contre certaines mutations cancérigènes. Oui, c'était avant tout grâce à Gohan… que l'hybride gagnait aujourd'hui sa vie en sa qualité de professeur, accessoirement le plus populaire de son université, tant ses cours étaient simples à comprendre et n’ennuyaient personne.

Il serra le poing, se remémorant les expressions de Piccolo et du Gohan ici présent… quand il les avait rencontrés. Il savait que ce monstre qu'ils avaient cru voir en lui aurait pu exister. Existait, au plus profond de son être. C’était pour cette raison qu’il ne supportait pas ce Démigra qui se délectait de leur malheur à lui et aux autres. Oui, Démigra lui évoquait ce qu'il aurait pu être. Ce qu’il aurait dû devenir.

L'hybride acheva de se relever… et — fermant les yeux — canalisa son aura.

Contrairement à la chiffe molle qui reposait non loin de là — dans la boue et dans une pose quasiment obscène — Cell et le Gohan adulte de son époque n’avaient jamais cessé de s’entrainer, au cas où la Terre serait à nouveau menacée par ils ne savaient quel malade frustré.

Et cet entrainement acharné avait intérêt à payer. Ici et maintenant !

Et cette fois…… cette fois, Cell n'allait pas re-commettre l'erreur de gaspiller son énergie en vue de donner naissance à un Cell Jr qui se verrait écrasé facilement, finissant en purée bleue, comme tous les autres, dont les cerveaux en bouillie tapissaient le champ de bataille.

Non, pas cette fois.

— Voilà, c’est comme ça qu’on fait ! Une, deux, une, deux… poursuivit Démigra en enchaînant deux séries de poses, des plus grotesques ; imité automatiquement par un Winter au bord de la crise de nerf.

Le démon stoppa subitement ses mouvements, avant de lâcher un profond soupir, qu’imita — là encore à contrecœur — l’empereur déchu, devenu violet foncé, de rage.

— Désolé Wiwi, mais quelqu’un veut apparemment interrompre notre ballet, souffla le dieu-démon en notant l'embrasement progressif de l'aura de l'être parfait. On reprendra plus tard. Sans rancune hein ? lâcha-t-il en haussant des épaules, faussement dépité.


Winter sentit alors instantanément qu’il avait été libéré du sort qui l'obligeait à imiter les mouvements de son tortionnaire ; le nihilien n'eut pourtant pas le temps de jouir de cette miraculeuse liberté outre mesure… puisque s'étant finalement montré trop lent ; trop lent pour esquiver le monstrueux coup de pied qui s’enfonça bientôt dans son abdomen, le déchirant presque en deux. Sa capacité innée et rarissime de régénération allait certes prendre le relai…… mais Winter savait qu’il était hors combat.

Avant même d'avoir pu atterrir suite au coup de pied qu'il avait lui-même donné, Démigra pivota sur 360° sans appuis, attrapant le poing de l'hybride qui s’était soudain matérialisé derrière lui, dans une véritable débauche de jets électriques… et surtout bien plus rapidement que ce à quoi l'Archidémon se serait attendu. Cell enchaîna de suite avec un coup de pied circulaire qui cette fois atteignit sa cible, occasionnant une pelletée de dégâts certains, à la grande surprise du démon qui se ramassa violemment par terre.

— Haha… tu en avais encore sous la pédale ? commença le rouquin encore avachi au sol, sans pour autant perdre la confiance dont témoignait son intonation, tandis que sa toute nouvelle blessure - dans la zone du cou - se couvrait déjà d’une lumière rose, résorbant partiellement les dommages subis.

Cell fronça les sourcils… avant de se jeter à nouveau dans un corps-à-corps effréné… dont la configuration trahissait facilement la préférence naturelle qu'avait l'hybride pour les coups de pieds… et Démigra, au contraire, pour les coups de poings. Mais autant l'Archidémon aurait pu chercher Cell sur son propre terrain en mettant un peu plus ses jambes à l'œuvre… autant le mouvement dont se fendit bientôt l'hybride était-il pour le coup absolument hors de portée de l'administrateur en chef de la mana… puisque ce dernier n'avait pas de queue.

Au contraire de Cell qui — après s'être éloigné, d'un bond — plaça soudain son appendice pile devant son propre visage… en faisant passer son cinquième membre par dessus le globe noir d'ivoire qui lui servait de tête. L'embout à la pointe de l'imposante queue s'entrouvrit alors… pour subitement se mettre à cracher quantité de gerbes verdâtres, chacune de la taille d'un sac-à-dos ; Cell visait Démigra… qui esquivait de plus en plus péniblement à mesure que l'hybride accélérait le rythme de ses tirs. L'Archidémon tint pourtant le coup en cela qu'il ne s'était pas encore fait toucher une seule fois au bout de trente secondes ; tout le contraire du champ de bataille, peinturluré à chaque impact des gerbes gluantes sur son sol fracturé.

Cell s'arrêta soudain de tirer ces drôles de choses dont Démigra ne savait toujours rien. Peut-être de l'acide. Toujours était-il que l'hybride abandonnait vraisemblablement la partie de paintball ; Démigra afficha alors un air triomphant et ne manqua pas de fanfaronner un coup, en se réceptionnant au sol après une dernière pirouette.

— Ha Ha ! 141 tirs pour 141 échecs ! Tu es nul, Cell. Désolé pour toi mais la balle au prisonnier est mon jeu préféré et comme tu peux le remarquer… je me débrouille pas trop mal. On peut savoir ce que tu essayais de faire comme ça, sinon ?

Cell ne répondit pas. Il était résolu à ne retrouver sa langue que lorsque Démigra perdrait la sienne, au propre comme au figuré. L'hybride se jeta une fois de plus à corps perdu sur l'Archidémon, engageant un énième combat rapproché.

Sans surprises, au fil des échanges — et de secondes en secondes — la créature repentie voyait ses chances de victoire s’amincir. Cell se battait pourtant bien au delà de ses capacités normales, sacrifiant son corps sur l'autel des prises de risque inconsidérées ; et dilapidant l’énergie normalement réservée à sa capacité de régénération, dans ses tentatives désespérées de causer un maximum — voire un minimum — de dégâts, au dieu-démon.

Mais — à son grand désarroi — l'être parfait était à peine parvenu à essouffler Démigra ; tandis que lui-même — au contraire — avait déjà la raie qui lui servait de gouttière. S'il avait réussi à flirter avec le niveau de puissance brut de l'alter-égo de Shinki en déchaînant son propre potentiel, c’était encore une fois la magie du démon qui le mettait à mal… exactement comme au début de leur affrontement. Parfois son adversaire distordait l’espace pour esquiver ses coups ; parfois encore… Démigra était brusquement remplacé par un vulgaire carton de déménagement, et réapparaissait l'instant d'après dans le dos de Cell… sans jamais manquer de lui asséner quelque contre-attaque mortifère.

Dans une ultime offensive désespérée, le rival alternatif de Gohan esquiva un coup — trop rapide pour qu'il sache vraiment de quoi il était question — et se jeta soudain aux pieds du démon… pour immédiatement porter une attaque verticale haute — du pied — touchant violemment son adversaire au menton ; adversaire pris de court par la distance à d'abord évaluer avant de pouvoir configurer une défense appropriée. Cell ne fut qu'à moitié surpris de constater que son coup avait fonctionné sans bavure. À moitié seulement parce qu'il avait fini par comprendre que, malgré sa force, Démigra était plus un magicien qu’un combattant ; et le genre de tactiques basiques auquel l'hybride venait d'avoir recours restait apparemment efficace contre lui. Cell se trompait. Démigra avait vécu bien assez longtemps pour être aussi fin combattant que magicien. Si erreur il y avait, elle ne pouvait être que le fruit d'un accès de pitié de Démigra à l'endroit de son adversaire.

— Hey ! Fais un peu attention à mon visage, je te prie, réclama l'alter-égo de Shinki, constatant avec ennui qu’une de ses dents parfaites avait été cassée. Mes fangirls vont être furieuses contre toi.

— Que… ? Que fais-tu ? souffla bientôt Cell, surpris par la posture qu'avait soudain prise son adversaire… tout en faisant une croix avec ses deux index.

— Ça ! Kurgë bunchdën no jutsu !

Quatre versions féminines du démon surgirent de nulle part, la bave aux lèvres, la fureur dans les yeux ; elles se jetèrent alors sur l’hybride… avec l’intention de le déchiqueter.

Cell se protégea instinctivement, incertain de la nature de la technique utilisée par son adversaire. Les Démigrettes lui passèrent finalement à travers, comme des mirages… sans lui causer l'ombre d'un dégât. Démigra — profitant alors du trouble notable dans lequel se noyait l'être parfait — avala soudain la distance entre eux et colla à l'hybride un uppercut dévastateur, lui brisant partiellement la mâchoire. Il rompit pourtant immédiatement le corps-à-corps, bien au fait de la réactivité de l’être réputé parfait.

— Nous sommes quittes. Mais te faire avoir par ça, sérieusement. Tu n’avais pas les animés dans ton univers ?

— A… Arrête he he houtre he woi…, fit l'être parfait, la bouche pleine de sang.


Sans transition, tout s’enchaina ; plus vite pour Cell, mais plus lentement pour Démigra. L'hybride peinait de plus en plus à suivre, touchait de moins en moins l’entité chaotique qui se jouait de lui ; Démigra le tuait à petit feu… tout en l’humiliant plus qu’il ne l’avait jamais été. Au bout d’un énième enchaînement, l’être parfait mordit enfin la poussière, diminué au point de tutoyer la syncope.

— Tu sais, il y a très peu d’exemplaires de toi dans tous les univers. J’aimais bien ton caractère pourtant. C’est du gâchis ce combat…

Cell ne répondit pas. Vidé de son énergie, il avait du mal à bouger. Il n’était plus qu’une plaie vivante, dégoulinant de sang mauve.

— Ah, chiant. Le sang a caché le cœur que j’avais dessiné au marqueur sur ton bras.

— Va… te…

— Oui, je sais. coupa le démon.


Avec un sourire glacial, Démigra envoya une ultime décharge d’énergie ; transperçant l'hybride au milieu du dos ; ce qui acheva de le clouer au sol, définitivement. Cell, dont la vision ne fonctionnait plus, sentit qu’il perdait pied. Son corps ne répondait plus. Quelle triste vie que la sienne. Non… quelle triste fin, seulement. Mais sa vie avait été bien. Pas si mal. Oui, pas si mal. Il avait décidé de suivre l’exemple de Gohan ; de vivre comme un humain, alors qu’il avait le pouvoir d’un dieu. Lui, la créature artificielle ; le clone. Pourtant il n’en existait pas deux comme lui, et il n'en existerait jamais, voilà ce qu'il avait appris à penser. Et ce seul changement de paradigme en avait entraîné tant d'autres. Malgré quoi… les gens qu’il avait commencé à côtoyer — avec les meilleures intentions du monde — avaient continué de le craindre.

Ils l’avaient évités.

Il avait été si seul.

Non. Le visage de Son Gohan lui revint en tête. Il vit à nouveau chacun de ses étudiants, qui avaient tous appris à le tutoyer familièrement ; il vit tous ces mouchoirs brodés et parfumés qu'il recevait par dizaines sur une période d'un an ; il vit chacune de ces têtes terriennes qui avaient plusieurs fois défendu la Terre à ses côtés. Non, il n’avait pas été seul. Il se revit, dans son costume acheté pour l’occasion, à cette cérémonie où il avait reçu son tout premier prix universitaire. Le premier d'une très longue série… menant au prix nobel. Son visage avait été connu, respecté, remercié. Il y aurait des gens pour le pleurer. Des gens qui n’auraient jamais peur de lui. Jamais.

Cela suffisait.

Cela LUI suffisait.

Il sourit, tandis que le vent qui l'avait pris en pitié, pesait gentiment sur ses paupières… pour l'aider à les fermer à jamais, car même ça, l'hybride n'avait plus la force de le faire tout seul.

Pas la force…… et pas la volonté non plus.

Pourquoi diable aurait-il envie de mourir ? Alors même qu'il venait enfin de piéger Démigra ? Le fait que Cell soit à l'agonie n'était pas simulé ; à l'agonie : il l'était vraiment. Ou plutôt : il l'avait été. Par contre… l'expression faciale chagrinée qu'il s'efforçait d'arborer constamment… elle… était du pur cinéma. L'hybride s'avérait juste plus doué pour se retenir de sourire… qu'un certain Yagami. Mais le fait était que Démigra l'avait bien dans l'os… et ce sans même le savoir, ce qui ne tarderait pas trop d'ailleurs. Mais en attendant que le pot-aux-roses soit découvert… Cell se servait copieusement, espérant que son adversaire percute le plus tard possible.

L'être parfait se servait de l'énergie de l'Archidémon, pour remplir ses propres batteries à plat. Démigra avait parlé tantôt de 141 tirs pour 141 échecs. Cell n'avait rien dit… mais il savait que ce résultat — fièrement verbalisé par l'Archidémon — était faux. En réalité il y avait eu 141 tirs pour 140 échecs et 1 succès. Démigra n'avait simplement pas senti la mélasse verdâtre entrer en contact avec son mollet gauche ; parce que cette même mélasse était justement pensée pour n'être pas sentie au moment où elle entrait en contact avec la peau, et sa fonction était précisément d'anesthésier la zone innervée sur laquelle elle se posait. Raison pour laquelle Démigra ne se doutait absolument pas que le dard de Cell avait été discrètement glissé dans son dos… et se trouvait planté en ce moment-même dans son mollet, suçant son énergie à fond les robinets, comme Piccolo s'était fait sucer la sienne par la forme imparfaite de Cell, des années en arrière. Encore que Piccolo avait eu l'occasion de se rendre compte que quelque chose n'allait pas et que son énergie fondait comme neige au soleil. Démigra lui… n'avait aucun indicateur corrélé aux fluctuations de son énergie… sachant qu'il était “né” incapable de sentir le Ki, celui des autres… mais aussi le sien. Il pouvait, de fait, passer de 40 millions d'unités à tout juste 400 unités… sans même s'en rendre compte.

Et ce n'était pas Cell qui allait s'en plaindre. Lui qui avait d'ailleurs déjà, depuis longtemps, absorbé de quoi trouver la force de se relever de sa chute ; l'hybride restait pourtant étendu au sol, l'air abattu, profitant à fond les manettes de toute la crédulité de l'Archidémon. Mais ce qui devait arriver tôt ou tard arriva finalement. Démigra, en voulant épousseter ses épaules, tomba de visu — hasardeusement — sur le dard profondément planté dans son mollet gauche. Lequel mollet était devenu aussi fin, décoloré et flétri qu'une feuille morte. Démigra poussa alors par réflexe un énorme cri de panique et bondit sauvagement en arrière, après avoir donné un gros coup — du pied droit — dans le dard… qui fut instantanément retiré.

Ah… plus d'open bar alors… ? pensa Cell pour lui-même, en souriant.

Il souriait parce que la supercherie avait quand même su durer largement assez longtemps pour lui permettre de revenir dans la course sur les chapeaux de roues, ce qu'il fit d'ailleurs en se redressant subitement sur ses deux jambes, frais comme un gardon, sous les yeux catastrophés de Démigra qui n'avait pas encore bien compris ce qu'on lui avait fait. Le regard du dieu-démon se durcit d'ailleurs avec la panique ; il pointa alors soudain l'auriculaire gauche en direction de l'hybride, ce qui refroidit immédiatement les ardeurs de ce dernier, qui s'inquiéta du sort que l'autre lui réservait…

— Je ne sais pas ce que tu m'as fait… mais crois-moi, tu n'auras pas le temps d'en profiter, siffla Démigra, sans sourire.


Pourtant… vingt longues secondes s'écoulèrent suite à ces mots… sans qu'il ne se passe quoi que ce soit, sinon que la perplexité de Cell allait croissante tandis qu'il avait toujours le regard fixé sur l'auriculaire encore inflexiblement braqué dans sa direction. Cell demeurait néanmoins parfaitement aux aguets… prêt à esquiver in extrémis l'éventuel rayon magique que Démigra s'apprêtait certainement à tirer, par surprise.

Grosse surprise il y eut bien, pour l'hybride, lorsqu'il se vit subitement entouré d'un vif halo de lumière vert citron… qui s'estompa presque aussi vite qu'il était apparu. Ce halo, pourtant, Cell le connaissait bien, pour en avoir déjà fait les frais. La couleur variait mais la sensation, elle, était univoque : il venait d'être victime d'un nouveau sortilège du démon.

De la triche ? Oui, il eut tout du moins été légitime de le penser.

Si Démigra pouvait vraiment se passer d'avoir à tirer quelque rayon magique en direction de ses cibles pour pouvoir ensorceler ces dernières… alors le mot triche n'aurait effectivement rien d'abusif. Pourtant, Cell savait très bien que le fairplay n'avait en rien été bafoué, sur ce coup. L'hybride s'était simplement fait avoir comme un débutant. Pour être activé, le sort que venait de lancer Démigra nécessitait probablement que L'Archidémon ait sa cible bien dans le viseur, sans interruption, pour un temps donné ; vingt secondes en l'occurrence. Il aurait donc suffit à Cell de se déplacer sur la “carte” pour générer l'interruption en question et saboter par là même toute l'opération.

Au lieu de quoi, il était resté parfaitement immobile, campé sur ses appuis, en attente d'un tir à esquiver.

— Bon…… qu'est-ce que tu m'as fait ? souffla calmement l'hybride, qui savait admettre une défaite lorsqu'elle était actée.

— Oh, trois fois rien, tu n'es juste plus capable d'utiliser ni la téléportation ni la danse de l'air… et ce pour une durée de trois petites minutes seulement, la belle affaire n'est-ce pas ? lâcha gaiment Démigra, qui avait apparemment retrouvé son sourire d'ange.

— Et donc… ? Tu penses vraiment que ça me dérange ?

— Ah ça je ne sais pas. Tout ce que je sais, c'est que ça m'arrange, moi, souffla l'ex-immortel en orientant l'index gauche en direction du ciel… pour aussitôt décocher un rayon mauve qui alla se perdre au zénith.


Rien ne se passa, pendant quelques secondes.
Cell se renfrogna et — croisant les bras, d'agacement — leva vaguement les yeux au ciel… en attente de la suite.

Suite qui prit la forme d'énormes nuages rouges qui couvrirent bientôt toute la surface de la voûte céleste.
L'orage grondait déjà au dessus de la tête des deux adversaires ; un orage apparemment annonciateur de drame.

Un coup de tonnerre surpuissant retentit soudain, accompagnant le tout aussi subit déluge de stalactites roses démesurées ; déluge qui avait jailli du manteau de cumulus rouge et fondait désormais en direction du sol. Cell, par fierté, se retint de s'accroupir comme n'importe qui l'aurait fait par réflexe. Il ne l'avait pas fait, lui ; mais il ne pouvait pas dire qu'il n'y avait pas au moins pensé. La surprise lui avait tout du moins fait décroiser les bras.

Les millions de stalactites cessèrent de s'allonger avant d'avoir pu atteindre le sol. Leurs pointes mortelles formant désormais le nouveau “plafond” du champ de bataille. Plafond qui se tenait à 100 mètres à peine… au dessus du plancher. Cell orienta finalement un regard interrogatif en direction de Démigra… qui se contenta quant à lui d'un sourire.

— Il a dû te coûter cher en tgcm, ce tour-là, lâcha l'hybride, sur un air détaché et désinvolte, en redirigeant finalement ses yeux vers le plafond serti de milliers de pointes mortelles.

— Tu n'imagines pas à quel point, rétorqua Démigra avec un regard étonnement sincère. Je vais même te faire une confidence : avec ça, je suis rincé. Mais crois-moi, cet investissement en vaut carrément la peine.

— Ah oui ? Tu veux m'embrocher dans ce plafond… c'est ça ? souffla l'hybride sur le même air que précédemment… et toujours sans détacher ses yeux des stalactites au dessus de sa tête.

— Eh bien… oui. Bravo Sherlock, tu as compris. Il suffit que je te frappe assez fort vers le haut… et vu que tu n'es plus capable de voler… tu ne sauras pas réfréner ton ascension… et tu finiras en brochette.

— Ce qui suppose que tu parviennes à me frapper, sourit finalement l'être parfait, sur un air de défi, en reportant enfin son regard sur son adversaire. Trois minutes, c'est ça ? Eh bien… qu'attends-tu pour venir me chercher ? Tempus fugit, termina l'hybride en se tapotant le poignet gauche, tout ironique.

— Ah non, excuse-moi, on s'est mal compris je crois, lâcha Démigra en portant soudain les deux mains à plat sur le sol.

Rien ne se passa, pendant trois secondes.

À la quatrième : une infinité de cristaux longs comme autant de défenses de mammouth ; épais comme autant de stalagmites géantes ; tranchants comme autant de sabres ; et tourbillonnant comme autant de tornades ; jaillissait subitement du sol sur dix kilomètre à la ronde. Les cristaux aux reflets roses, étant enchevêtrés anarchiquement, crissaient entre eux dans leurs rotations, à en faire saigner des oreilles.

Exception faite de la zone où se tenait Démigra — zone sur laquelle rien n'avait poussé — les pointes s'élevaient bien à 40 mètres de haut. Ces mêmes pointes au bout desquelles avait été atrocement embroché Winter… qui agonisait et hurlait d'une douleur étonnamment retrouvée, à plusieurs dizaines de mètres au dessus du sol, troué comme un gruyère.

Cell par contre…

… se trouvait précisément à 60 mètres au dessus du plancher des vaches sacrées, donc hors de portée du tapis de pointes mortelles.

— Oh… joli, admit Démigra à contrecœur, en levant les yeux vers l'hybride. Un kaméhaméha avec les pieds… j'avais jamais vu ça, termina-t-il en haussant le ton pour couvrir le bruit assourdissant des pointes qui crissaient follement.

— Il faut un début à tout.

— Certes. Fort bien. Mais dis-moi, comment t'es-tu débrouillé pour figer ton kaméhaméha ? rétorqua le dieu-démon en posant ses yeux sur la colonne de Ki bleu à la cime arrondie ; cime sur laquelle se tenait l'hybride.

— Il n'est pas figé.

Démigra s'en était rendu compte un peu avant que Cell ne lui ait soufflé la réponse. Effectivement… en observant le sommet du Kaméhaméha, le démon remarqua le mouvement de flottaison verticale qui permettait visiblement à l'hybride de ne pas retomber au sol pour y être embroché… tout en ne montant pas trop haut non plus, sachant que, juste au dessus… l'attendaient les stalactites mortelles ; desquelles fuitaient d'ailleurs un liquide dont la couleur verdâtre trahissait peu ou prou sa nature de poison létal. Cell coupait en fait volontairement l'alimentation de son Kaméhameha et relançait cette même alimentation juste après, évitant ainsi de retomber de trop ; il la recoupait ensuite, une fois de plus, avant de monter trop haut. De cette drôle de gymnastique provenait l'impression visuelle de flottaison.

— Bravo ! Tu as une sacrée maîtrise de ton Ki. Tu aurais sans doute fait un très bon chirurgien.

— Garde tes félicitations pour toi et fait tes prières… j'arrive.

— Attends, juste un truc. Tu sais, tout à l'heure, j'ai lu tes pensées… au moment où tu étais en train de te convaincre toi-même du fait que je n'avais pas triché avec le rayon vert citron ; et que l'erreur - que tu as finalement payée cash - venait de nul autre que toi-même.

— …

— J'avais trouvé ça vraiment très honorable de ta part, que de m'innocenter ainsi.

— …

— Mais tu n'aurais pas dû. Vraiment pas. Je suis embarrassé maintenant, lâcha Démigra, qui, en effet, avait passablement perdu son sourire. Parce qu'en réalité… tu avais raison, je suis un tricheur. C'est même tout l'intérêt d'être magicien.

— Ne t’inquiète pas pour ça, la triche ça n'existe pas. Chacun abat simplement les cartes à sa disposition, et d'ailleurs - si tu pouvais te taire deux secondes - il me semble bien que c'est à mon tour de jouer. Et puisqu'on en est à parler de cartes, j'en profite pour t'apprendre que je viens à l'instant d'en acquérir une toute nouvelle, sans égal. Et, n'étant pas égoïste, j'ai bien l'intention de te faire découvrir cette même carte, pas plus tard que tout de suite.

— La triche ça n'existe pas ?

— Non.

— Alors comment est-ce que tu expliques ça ?

Démigra claqua des doigts de la main droite.

Et ce fut le début de la fin pour Cell.

Le sol trembla.
Les cieux tremblèrent.

Et soudain…

Les stalactites et les stalagmites se remirent à pousser, allant par là même les unes à la rencontre des autres.

L'hybride se retrouva très bientôt entre le marteau et l'enclume.

Il avait en toute hâte dissipé son kamehameha… et retenait à présent — des pieds — une stalagmite ; et des mains : une stalactite. Ses muscles avaient déjà quasiment doublé de volume et même ses plaques osseuses semblaient se découvrir des veines.

Démigra regardait Cell dans les yeux. Il ne le regardait pas avec le sourire, non. Son air, pour une fois, était grave. Il le dévisageait avec les honneurs, une manière de lui témoigner une forme de respect. Et c'est au nom de ce même respect que le démon avait l'intention de contempler la mort de l'hybride, qui avait involontairement su gagner sa sympathie ; contempler la mort de Cell jusqu'au bout, sans céder à la tentation de s'en détourner par moquerie.

— Si tu as encore une carte à jouer… be my guest, mais dépêche-toi, d'ici quelques secondes… ta gorge ressemblera à une flûte à bec ! scanda Démigra, sans ironie aucune ; il espérait même sincèrement que Cell ait encore un joker dans sa manche… histoire que la fête continue.


L'hybride avait commencé à hurler pour se donner du courage et de l'allant… tandis que les deux pointes se rapprochaient dangereusement de son corps. Il poussait de toutes ses forces mais les cristaux ne semblaient pas reculer du moindre centimètre. Cell activa son aura à 100%… il la libéra, l'attisa, l'excita, l'enragea, la densifia, la démultiplia, la surchargea… et tant d'autres mots en “a” que la température moyenne — sur toute la surface du Kaioshinkaï — gagna un degré kalta symbolique.

Et pourtant…

Les cristaux n'avaient pas reculé d'un millimètre ; ils poursuivaient toujours leur inexorable progression… et ne s'arrêteraient probablement que lorsqu'ils seraient totalement imbriqués entre eux.






Cell découvrait, à l'aube de sa mort, ce qu'était la véritable différence entre le Ki et la magie :


“Les mots souvent font plus mal que les coups”


Assurément.

Et ça… l'être parfait ne le comprenait que trop tard. Son esprit n'avait pas été configuré pour ça. Il avait été le disciple de Shinki… et Shinki ne jurait que par les coups. Mais désormais, l'hybride savait que Shinki avait tort… et Démigra, raison. Et puis quoi d'ailleurs ? Dieu n'avait-il pas créé le monde par le verbe ? Oui… Démigra n'était pas ni du nombre des obscurcis ni du nombre des ignorants ; encore moins du nombre des éternels chercheurs, qui ne pensent même pas à trouver, depuis le temps. Non, lui, le démon, avait compris que les mots étaient bel et bien le véritable Saint-Graal.

On pouvait combattre le Ki par encore plus de Ki.
Et on pouvait combattre le Ki par les mots.
Mais on ne pouvait pas combattre les mots par le Ki.

Le sort du démon stipulait que les stalagmites et les stalactites se rejoindraient, inéluctablement ; Démigra avait payé le prix pour que cette stipulation soit gravée dans la pierre ; et Cell comprenait enfin qu'il n'y pouvait désormais plus rien. Ce n'était pas une question de force. Il venait à l'instant de libérer toute la puissance du super sayen 3 codé dans ses gènes… et pourtant les cristaux n'avaient même pas tremblé. Ils ne trembleraient jamais… même si l'hybride trouvait le moyen de libérer le super sayen 42. La seule manière pour lui de s'en sortir… était tout simplement de s'en aller ailleurs. Et Cell comprenait enfin pourquoi Démigra s'était assuré qu'il ne puisse plus ni voler ni se téléporter.

L'être parfait échangea un dernier regard avec Démigra… qui lui fit cadeau d'une expression dûment respectueuse. Cell décida de refuser ce cadeau, en fermant dignement les yeux. Des yeux qu'il n'ouvrit à nouveau que pour regarder en direction du cadavre — lui aussi embroché — de Gohan, longuement. Il avait ainsi descellé ses paupières uniquement parce qu'il préférait que la dernière image qu'il ait vue, de son vivant, soit celle de son meilleur ami, son mentor ; plutôt que l'image du visage de Démigra. Cell… content d'avoir pu voir Gohan une dernière fois… referma alors les yeux.




Et ne les ouvrit plus jamais.




~~~~~~~~~~~~~~~~



Une minute plus tard…


Les stalactites étaient retournées dans leurs nuages et les stalagmites sous terre. Démigra quant à lui traînait à quatre pattes, au sol. Totalement décoiffé. Il avait été flanqué dans cette position humiliante par le déchaînement de l'aura de Cell… une minute plus tôt. L'Archidémon en tremblait encore, de tout son être. L'énergie déployée par l'hybride avait tutoyé — l'espace d'une seconde — celle de Shinki. Démigra pourrait le jurer. Lui qui pourtant ne savait pas sentir les énergies. Il ne tarda pas à comprendre, par ailleurs, que Cell avait en réalité bénéficié de ce que d'aucuns, dans l'univers n°4 en particulier, nommaient communément : “Zpu”. Cell avait certainement acquis ce bonus de dame nature suite au passage à tabac duquel il s'était lui-même fait réchapper en pompant l'énergie de son agresseur. Ce Zpu était d'ailleurs probablement ce à quoi l'hybride avait fait référence… lorsqu'il avait prononcé ces quelques mots, qui résonnaient encore à l'oreille bourdonnante de Démigra…

“Et puisqu'on en est à parler de cartes, j'en profite pour t'apprendre que je viens à l'instant d'en acquérir une toute nouvelle, sans égal. Et, n'étant pas égoïste, j'ai bien l'intention de te faire découvrir cette même carte, pas plus tard que tout de suite.”


Oui… l'Archidémon en était désormais persuadé. Cell, en disant cela, parlait du Zpu. Un Zpu qui lui avait permis de surpasser le niveau de Goku en super sayen 3 — et donc le niveau de Démigra lui-même — qui savait désormais pertinemment que si le combat avait été repris sans l'épisode des cristaux impossibles à arrêter… il aurait alors été terrassé sans l'ombre d'un doute. D'autant qu'il n'avait plus une goutte de magie en réserve. Mais, au final, comme il l'avait promis à Cell…

“Je vais te faire une confidence : avec ça, je suis rincé. Mais crois-moi, cet investissement en vaut carrément la peine.”


Les mots de l'Archidémon s'étaient finalement avérés véridiques. L'hybride avait péri embroché… et n'avait même pas eu l'occasion de faire tâter de son Zpu à Démigra ; lequel se releva finalement… et fixa le corps charcuté de Cell, qui trainait au sol, baignant dans son propre sang. Démigra resta là, prostré, à le contempler longuement… puis alla lui fermer les paupières, avant de se détourner définitivement du cadavre.

Il entama alors une petite marche, vers nulle part. Ses pas étaient lourds. Il était fatigué ; il commençait à comprendre que Cell lui avait en réalité pompé son énergie en secret. Et pas qu'un peu.

Le tiers ?

La moitié ?

Les trois quarts ?

Voire bien plus ?

Démigra ne savait pas. Tout ce qu'il savait…

… C'était qu'il commençait à avoir sommeil…

Il marcha alors, lentement, calmement, erratiquement ; comme perdu dans ses pensées…

… Jusqu’à arriver devant Winter, qui se roulait mollement dans la poussière, comme un animal mourant ; mourant et troué comme une passoire. Il essayait désespérément de se relever… sans jamais y arriver, tant il était épuisé ; de fait, tout ce à quoi il ressemblait à cet instant… c'était à une personne totalement novice en patinage sur glace qui tenterait de se relever d'une lourde chute, sans y parvenir.

— Oh…, tu ne t'es pas encore régénéré alors… ? Tu ne le peux plus ? Et moi qui venais pour jouer encore un peu avec toi…. On dirait que tu es cassé toi aussi…. Je suis bien embêté maintenant, je suis presque sûr que tu ne peux plus danser….


Winter profitait encore de ce qu'il lui restait de présence d'esprit pour penser à un moyen de s'en tirer.

Mais, de moyen… il n'y avait pas.

Ou plutôt…

… il ne voulait pas y penser.

— Alors…… j’ai gagné, non ? demanda candidement Démigra, en s'accroupissant lentement auprès du nihilien étalé sur le dos.

— …

— Meh, c’était plutôt marrant. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, n'est-ce pas ?


Faire ce qu'il s'apprêtait à faire allait s'avérer plus humiliant que tous ce qu’il avait subi. Plus humiliant que d'être estropié par Yamcha avec sa brosse à dent en bouche. Plus humiliant que d'être réduit en compote par un collégien durant sa récréation. Plus humiliant que de faire du café pour le vieil aigri. Plus humiliant que de se trimbaler une jambe de bois. Plus humiliant que d'être servi sur une assiette avec une pomme dans la bouche. Pire que de faire la danseuse étoile. Pourtant, Winter n’avait plus le choix. Son instinct de conservation lui hurlait que c’était sa seule chance… tandis que Démigra soulevait déjà ce qu’il restait de lui, par télékinésie.

— Bon…, comment te dire…… ? C’est ton tour, Winter. Kept you waiting huh ? murmura le dieu-démon en faisant apparaître, l'espace d'une seconde, un cache-œil sur son coté droit, pour la référence ; la toute dernière de l'histoire.

Winter se résolut à ce moment là.

— GEROOOO ! Je sais que tu es là, quelque part ! Je ne te le demanderai pas deux fois ! AIDE-MOI ! s’époumona le nihilien.


Alors que le démon, accroupi torse nu, clignait des yeux de surprise, Hiéronimus, à quelque dizaines de mètres de la scène, se crispait… tandis que sa main se resserrait inconsciemment sur sa précieuse télécommande principale ; celle à laquelle Winter faisait subtilement allusion. Gero avait vu C-F en toucher mot à son oncle, juste avant de disparaître. Cette confidence avait d'abord étonné Gero, jusqu'à ce qu'il en vienne à la conclusion qu'elle faisait finalement sens… sachant que le robot n'était plus tenu d'obéir aux ordres et aux interdictions de son premier maître, qui avait justement donné la consigne de garder secrète l'existence de cette télécommande, dont l'une des principales fonctions était de permettre à Winter de retrouver son stade ultime. Celui qu'il avait atteint durant son combat contre Gohan… cinq ans auparavant.

Celui qui se trouvait au dessus du stade “Golden” lui-même.

Celui qui laissait sa peau plus blanche que le lait ; qui portait ses capacités de régénération à un niveau de maîtrise si élevé… qu'il pourrait être assimilé à la triche dont se réclamait Démigra lui-même ; celui qui permettrait à Winter de retrouver sa capacité à manipuler d'énormes quantités de plasma à tire-larigot.

Celui qui pouvait peut-être tous les sauver…

Mais les sauver de quoi ? La mort ? Gero n'avait pas particulièrement peur de la mort. Bien au contraire. Depuis que Shenron lui avait appris qu'il ne reverrait jamais ni Gordon ni Samir ni Rachel… le premier étant tombé dans le néant, suite à son décès, plutôt que de monter au poste-frontière ; le second ayant péri comme tant d'autres durant le processus de fusion des univers ; et la dernière ayant été réincarnée depuis longtemps ; depuis qu'il avait appris tout ça… Gero n'avait plus eu aucun attachement à la vie.

Il n'avait même pas envie de se venger de Démigra.

Il était simplement mort à lui-même.

Pourtant… il avait formulé le vœu de monter au Kaioshinkaï. Pas pour aider Cell, Gohan et les autres. Simplement pour voir le visage de celui à cause de qui il ne reverrait jamais sa famille. C'était fait. Gero avait vu le visage de Démigra. Ça ne lui avait rien fait. Ça n'avait rien provoqué en lui. Ni colère ni haine.

Il fallait de l'énergie pour éprouver colère et haine. Or, Gero n'avait plus aucune énergie.

Aucune volonté.

Pourtant… et cela il ne se l'expliquait pas, le fait d'avoir accidentellement revu le visage de Winter…

Le fait d'avoir revu le visage de Winter… lui avait fait…… plaisir.

Oui, Gero avait ressenti cette chose, qui le vivifiait. Qui donnait un peu de sens à sa vie… quand il n'en trouvait plus.


Cette chose…



… c'était le fait d'emmerder Winter.



Oui, emmerder Winter, comme au bon vieux temps pas si vieux que ça ; il n'y avait vraiment plus que ça… pour faire un peu sourire Gero, aux larmes encore ruisselantes ; à cette minute où il avait tout perdu. Certains se noyaient dans l'alcool pour oublier… pour s'oublier. Gero, lui, emmerdait Winter. C'était ça son truc. Son péché mignon. Sa soupape. Et ça ne pouvait marcher qu'avec Winter, personne d'autre.

Était-ce une forme d'affection ?

Probablement… parce que Gero se savait justement tiraillé entre l'envie impérieuse d'embêter Winter, là maintenant tout de suite, et celle de lui venir en aide, comme on aiderait un ami.

Non, pas un ami.

Un membre de la famille. À part entière.

Oui, Gero était tiraillé entre deux envies diamétralement opposées. La première — embêter Winter ; le faire devenir tout rouge de colère — le démangeait violemment… tandis que l'autre — lui venir en aide — ne cessait de toquer à la porte triplement verrouillée de son cœur.

La télécommande que le vieux moustachu avait dans la poche de sa combinaison pouvait en réalité rendre à Winter sa puissance maximale ; et, avec, la faculté de réutiliser le plasma à plein régime ; mais elle pouvait aussi faire tout l'inverse ; à savoir : faire exploser le nihilien. Car ce dernier avait bien une bombe de logée dans les entrailles, contrairement à ce que lui avait juré Gero quelques quarts d'heure plus tôt. Pur mensonge.

La télécommande possédait deux boutons : un vert et un rouge. L'ange au dessus de l'épaule droite de Gero le suppliait d'appuyer sur le vert… tandis que le petit démon à tête de Démigra, sur son épaule gauche… lui susurrait d'appuyer sur le rouge. Cette dernière option était tentante, non seulement c'était la meilleure manière d'emmerder Winter une toute dernière fois… mais Démigra aurait aussi toutes les chances d'y passer sur un malentendu… s'il se trouvait trop près du nihilien au moment de l'explosion.

Oui, cette télécommande était clairement le dernier joker que pouvait jouer Gero… pour s'amuser une dernière fois. Une ultime fois. Mais s'amuser comment… ? Là était la question. En tuant Winter ? Ou en permettant à ce dernier de jouer les prolongations…




~~~~~~~~~~~~~~~~


Hanté par la binarité de sa décision, Hiéronimus sortit enfin la télécommande de sa poche et — de sa main tremblante — la pointa en direction du nihilien qui avait décidé de miser sa vie sur lui. Démigra de son côté secouait la tête d’un air affligé, écartant les bras comme si Winter venait de gâcher sa fête d’anniversaire. Il resta quelques secondes ainsi, à contempler le nihilien à terre, avant de soupirer.

— Wiwi…… Je peux t’appeler Wiwi n'est-ce pas ? Wiwi, personne ne viendra ici, encore moins un simple humain. Mais… permets-moi de prendre mes précautions.


Gero, interloqué, plissa les yeux afin de mieux entrevoir la scène et voir venir les choses, à couvert derrière son rocher. Mais il ne fut pas assez rapide. La vague de lumière et de chaleur le heurta de plein fouet. Il fut projeté en arrière, comme frappé par un coup de poing. Et pas celui d’un gringalet comme Gordon, plutôt un poing comme celui de Boris, le gérant du bar, qui pesait sans doute cent cinquante kilos et qui, selon la rumeur, aurait su assommer un taureau d'un seul coup de poing.

Si la combinaison d'invisibilité de Gero était parfaitement étanche et absorbait très bien la chaleur et les chocs, ça ne marchait pas aussi bien pour la lumière. Hiéronimus était par conséquent aveuglé. Il ne voyait plus rien, sinon du blanc ; et ses oreilles sifflaient de manière insupportable. Il pouvait même sentir un mince filet de sang s’écouler de son pavillon droit, sous son masque. Mais le retraité, qui ne serait finalement jamais grand-père, se rendit rapidement compte qu'il y avait encore pire que ses maux de têtes. Bien pire…

La télécommande !

Le bouton vert et le bouton rouge, il ne savait plus lequel était lequel… et il ne percevait plus les couleurs !
Il se concentra, se frotta les yeux, les plissa, les écarquilla, mais rien n’y faisait. Sa mémoire non plus ne lui sauvait pas la mise.
Bouton rouge en haut… et bouton vert en bas ? Ou alors l'inverse ? Il ne savait pas… il n'y avait pas fait plus attention que ça.

Devait-il choisir à l’aveugle… ? Ou attendre de retrouver la vue ?

Il parvenait pourtant déjà à voir quelque chose. Voir étant cela dit un bien grand mot, sachant qu'il pouvait simplement distinguer les formes, vaguement. Les formes… mais toujours pas les couleurs. Sa vision floue ; son ouïe endommagée ; son crâne prêt à exploser ; son vieux corps qui le faisait souffrir : il les maudit, tous autant qu'ils étaient. Il se serait rongé les ongles s'il avait pu.

Et voilà. Il commençait à être en sérieux manque de café…

… et pas moyen de trouver une cigarette…

Hiéronimus laissa son doigt en suspens quelques secondes, au dessus de la télécommande, hésitant. Vraiment plus moyen de se souvenir…. L'envie de tout laisser tomber n'était bientôt plus seulement une envie, mais une obsession ; et surtout, laisser tomber, ça au moins il savait faire. Il était doué pour ça. C'était même ce qu'il savait faire de mieux, après échouer.

Sur toute la ligne.

Il ne serait jamais grand-père. Rachel ne serait jamais grand-mère. Jamais. Son cœur en saignait abondamment. Il n’avait pas réussi à sauver ses propres fils. Pire encore : il avait, par pure négligence, poussé le second au suicide. Pourtant il le savait… il savait Gordon instable psychologiquement… et même sous traitement médical à cet égard. Le jeune garçon était notamment sujet, depuis tout petit, aux sentiments — souvent infondés — de culpabilité, à la dramatisation d'un rien… et à la paranoïa. Ce qui n'avait fait que s'accentuer avec l'âge. Gero était au courant de tout ça… et avait pourtant commis bourdes sur bourdes. Conneries sur conneries.

Si c'était à refaire… si seulement c'était à refaire…


… il rendrait service à tout le monde et se laisserait tuer par Trunks, dans ce laboratoire.


Le vieux surdoué, fatigué de cogiter, pressa le bouton du bas, incertain du résultat. Il était toujours parfaitement sourd et incapable de voir à trois mètres. Ce qui n'empêcha pas une certaine onde de se propager sur le champ de bataille, et d'atteindre l’émetteur/récepteur implanté en Winter depuis l'opération qui lui avait sauvé la vie.

Pour peu que Gero ait pressé le bouton rouge, une réaction chimique se produirait dans le corps du démon du froid, inconscient du phénomène ; lui qui attendait encore l’aide gratuite de son démon gardien. Son énergie vitale s’embraserait, dévorant son Ki et sa chair. Une immense explosion soufflerait alors tout le monde, carbonisant tous les corps, ne laissant même pas les os. Il ne resterait plus aucune trace du nihilien, vaporisé par celui sur qui il avait fait reposer tous ses espoirs ; sur qui il avait parié son dernier jeton.

Pour peu que le docteur ait pressé le bouton vert, l’inhibiteur incorporé à la flore interne du nihilien se désactiverait et s'autodétruirait, libérant les ondes nerveuses nécessaires à la renaissance de Winter.


Hiéronimus n'avait plus rien d'autre à faire qu'attendre.
Et dans son oisiveté, il crut soudain distinguer quelque chose.
Quelque chose qui le concernait, lui. Quelque chose qui l'appelait, lui.
Des ces appels de cabine téléphonique que tout le monde reçoit, un jour ou l'autre.
De ces appels un peu différents des autres.
Car ceux-là… ils surviennent sans s'annoncer.
Car ceux-là, lorsqu'ils nous viennent enfin…
… on ne peut pas ne pas décrocher.

Gero s'agrippa soudain la poitrine… et grommela.

Et voilà. Encore cette lumière…

Encore cette stupide pluie de magnifiques lumières, partout.

Et encore cette sublime lumière débile, au bout du sentier…






---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Je ne vous le cache pas, ça sent la fin :mrgreen: Ces quelques chapitres restants vont être les plus intenses de CGS, à tout point de vue, on a tous les deux bossés dessus pour obtenir le meilleur résultat dont on était capables et on espère de tout coeur que cette fin d'arc vous plaira.
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar xela26 le Mer Août 24, 2016 0:12

P'tain....
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

Cell: Damned Souls- Les aventures parallèles de héros de "l’ascension de la terreur". Pour les connaitre:
viewtopic.php?f=42&t=6774
abandonnée
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar niicfromlozane le Mer Août 24, 2016 13:07

Ouais, bon, je devrais être en train de faire 1'000 autres trucs, mais j'ai rattrapé mon retard sur cette fic.

je vais y aller brièvement pour pas trop vous foutre le melon :

• la progression technique est bluffante depuis mon dernier commentaire. Non seulement en orthographe (ce qui reste, c'est de la coquille, à ce stade, du genre le "h" de hasard est aspiré et donc "ce hasard" et pas "cet hasard", pour donner le level de pinaillage dont je parle), mais surtout dans la construction et le rythme des phrases. Cette impression de tarabiscotage constructif, tendance "j'en fais trop sur le fond au détriment de la forme" qui me faisait tiquer parfois et dont j'avais parlé a complètement disparu des 4 derniers chapitres pour donner dans le top rythmiquement. Je sais pas si c'est juste la pratique ou si vous avez vraiment travaillé cet aspect par des lectures à haute voix ou autre, mais franchement, y a plus rien d'objectif à critiquer (en tout cas de mon point de vue, avec mon niveau actuel), on est purement dans le subjectif et le choix ; bref, on n'est plus dans le domaine technique mais artistique, et y en a pas des masses qui peuvent se targuer de ça sur le forum. Je crois que ça méritait d'être relevé. J'ai peut-être tort, mais ça reste mon avis.

• OK le personnage de Cell. Je vais la faire brève ici aussi, sinon je vais en avoir pour cinq heures d'analyse (je n'exclus pas d'y revenir un jour) : c'est tout simplement mon personnage préféré, toutes fics confondues -dont les miennes, et pourtant j'aime beaucoup me spersos, bien évidemment, comme chaque auteur. Bravo.

• Sérieux les mecs, vous prenez quoi comme drogue pour avoir autant de bonnes idées ? J'en ai vu, des bonnes idées surprenantes, des mises en scène de taré, des trucs qui me font dire "merde, j'aurais voulu y penser à celle-là !" Mais autant en une seule fic ? Avec autant de détails ? De cohérence ? Chaque nouveau chapitre a une identité propre, rien n'est laissé au hasard et chaque perso est méga travaillé avec son background, ses craintes, tout est interconnecté, en plus ! C'est d'ailleurs peut-être là qu'on touche à la limite de votre style : des fois, y en a quand même un peu trop et dans certains moments, on part dans de grosses considérations très cools en soi alors qu'on voudrait juste que ça avance. Mais comme relevé plus haut, c'est purement subjectif, si ça se trouve, tout le forum pense le contraire…

BREF,

Bravo. Je me réjouis de voir si la conclusion va être à la hauteur de cette fic incroyable.
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar Paulemile le Mer Août 24, 2016 17:38

J'allais écrire un gros post mais niic m'a devancé. J'ai lu son post et je l'ai trouvé presque parfait. Je vais donc me contenter de dire que je suis totalement d'accord avec lui.
J'en reviens pas des idées à la pelle qu'on trouve dans cette fic. J'en reviens pas non plus d'être autant scotché par quelque chose d'aussi absurde que cette histoire. Ce qui permet de se rendre compte de votre talent, en fait. C'est beau :mrgreen:

Je sens le dernier ou l'avant dernier chapitre arriver, là.
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar Max le Mer Août 24, 2016 23:13

xela26 a écrit:P'tain....


Merci ! :D

niicfromlozane a écrit:je vais y aller brièvement pour pas trop vous foutre le melon :


Trop tard.

Spoiler
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Bon c'est une pastèque... Watermelon en anglais ça compte ?


niicfromlozane a écrit:• la progression technique est bluffante depuis mon dernier commentaire. Non seulement en orthographe (ce qui reste, c'est de la coquille, à ce stade, du genre le "h" de hasard est aspiré et donc "ce hasard" et pas "cet hasard", pour donner le level de pinaillage dont je parle), mais surtout dans la construction et le rythme des phrases. Cette impression de tarabiscotage constructif, tendance "j'en fais trop sur le fond au détriment de la forme" qui me faisait tiquer parfois et dont j'avais parlé a complètement disparu des 4 derniers chapitres pour donner dans le top rythmiquement. Je sais pas si c'est juste la pratique ou si vous avez vraiment travaillé cet aspect par des lectures à haute voix ou autre, mais franchement, y a plus rien d'objectif à critiquer (en tout cas de mon point de vue, avec mon niveau actuel), on est purement dans le subjectif et le choix ; bref, on n'est plus dans le domaine technique mais artistique, et y en a pas des masses qui peuvent se targuer de ça sur le forum. Je crois que ça méritait d'être relevé. J'ai peut-être tort, mais ça reste mon avis.


Je vais parler pour moi, mais j'ai pas senti avoir spécialement mieux écrit sur ces derniers chapitres, même si le fait est qu'on a tous les deux passé pas mal de temps dessus (Pour la relecture, Omurah est bien + doué que moi pour spot les fautes aussi)
Reste que ça fait vachement plaisir à entendre, particulièrement venant de toi.

niicfromlozane a écrit:• OK le personnage de Cell. Je vais la faire brève ici aussi, sinon je vais en avoir pour cinq heures d'analyse (je n'exclus pas d'y revenir un jour) : c'est tout simplement mon personnage préféré, toutes fics confondues -dont les miennes, et pourtant j'aime beaucoup me spersos, bien évidemment, comme chaque auteur. Bravo.


Motivation lvl up *100.
Mine de rien, il va nous manquer à nous aussi, ce Cell prof de bio, qui a su gagner son temps d'antenne alors que le personnage à été complètement improvisé en cours de route xD (J'peux le dire maintenant, au départ, même improvisé, il était méchant et avait une "mort par gravité" au bout de deux chapitres... pas mécontent de ce qu'il est devenu =p)

niicfromlozane a écrit:
• Sérieux les mecs, vous prenez quoi comme drogue pour avoir autant de bonnes idées ? J'en ai vu, des bonnes idées surprenantes, des mises en scène de taré, des trucs qui me font dire "merde, j'aurais voulu y penser à celle-là !" Mais autant en une seule fic ? Avec autant de détails ? De cohérence ? Chaque nouveau chapitre a une identité propre, rien n'est laissé au hasard et chaque perso est méga travaillé avec son background, ses craintes, tout est interconnecté, en plus ! C'est d'ailleurs peut-être là qu'on touche à la limite de votre style : des fois, y en a quand même un peu trop et dans certains moments, on part dans de grosses considérations très cools en soi alors qu'on voudrait juste que ça avance. Mais comme relevé plus haut, c'est purement subjectif, si ça se trouve, tout le forum pense le contraire…


Du café, je pensais que c'était assez clair... =p=p=p :mrgreen:

Sérieusement, j'ai déjà prévu de faire un gros post sur ta question posée en tout début de fic (limite je pourrai le faire maintenant, mais ça spoilerai quelques trucs), par rapport au travail en duo, mais je pense que Omurah sera d'accord : C'est clairement ça.
Bosser à deux, ça permet de creuser des idées comme pas possible, ouvrir la voie de la reflexion à l'autre, et qu'il propose sa propre interprétation, ça aide vachement. On a la chance d'avoir des personnages assez cool à traiter aussi, selon les situations. En fait, ceux qu'on trouve relou ou peu interessants à exploiter dans cette fic n'apparaissent presque pas, et le contexte nous laisse libre de 100% au niveau des OCs, dans le sens où on peut imaginer presque n'importe quoi venant des univers différents.
Pour les considérations, ben fail de notre part du coup. On a pas vraiment d'excuse, si ce n'est qu'on peut plus s'étaler encore sur 15 chapitres.

niicfromlozane a écrit:Bravo. Je me réjouis de voir si la conclusion va être à la hauteur de cette fic incroyable.

On va faire de notre mieux ! Ou plutôt, on a fait, puisque le chapitre final est bouclé depuis environ deux- trois semaines.
Merci pour ce com en or, on va croiser les doigts pour la fin comble tes attentes.



Paulemile a écrit:J'allais écrire un gros post mais niic m'a devancé. J'ai lu son post et je l'ai trouvé presque parfait. Je vais donc me contenter de dire que je suis totalement d'accord avec lui.
J'en reviens pas des idées à la pelle qu'on trouve dans cette fic. J'en reviens pas non plus d'être autant scotché par quelque chose d'aussi absurde que cette histoire. Ce qui permet de se rendre compte de votre talent, en fait. C'est beau


Tout comme Niic, venant de toi ça fait plaisir à entendre :D On a essayé de garder une certaine logique dans l'absurde (j'me souviens d'une règle de lecture qui parlait de contrat avec le lecteur), c'est peut-être pour ça que ça passe ? :mrgreen:

Paulemile a écrit:Je sens le dernier ou l'avant dernier chapitre arriver, là.


On est à 25 / 28 en fait :mrgreen: Donc t'es vraiment pas loin. Merci du com !
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar Tonay le Jeu Août 25, 2016 18:03

Bon bon bon... je ne trouve pas les mots. Dire que c'est vraiment excellent ce serait faible. Donc je vais m'y prendre autrement.

Hrm, hrm... Putain ça déchire !

Vous avez réussi à créé une histoire qui part dans tout les sens au beau milieu d'un chaos absolu le tout noyé dans un bordel monstre de multi univers et pourtant ça reste claire et logique ! Et ça c'est fort ! Mes félicitations pour le coup.

Et puis dans tout ce joyeux foutoirs, les scènes badass à souhait et comique se succède.

Déjà, rien que Gogeta qui débarque, bien énervé, en traînant la Z-sword derrière lui, ça en jette.
Et puis Démigras. Le personnage le plus drôlement attachant, plongé dans la bouffonnerie et le sérieux dans cette apocalypse qu'il orchestre sans problèmes. Ou presque.

Et ce Piccolo, ce Cell, ce Shanks, ce Winter... CES personnages ! Tous bien construit, sympathique à suivre auquel on s'attache avant d'en voir certains finir sur un buffet à volonté avec une pomme dans la bouche et d'autres se faire laminer en cinq secondes. Cinq impitoyable secondes.

Bref, c'est génial et je pense que cette fic va souvent être cité à l'avenir et va rejoindre DBT parmi les meilleurs fics de l'union sacrée.

Mention spécial pour les musiques choisies, elle sont cools.

Ps : ''Son altesse trollesque, qu'il a été sacré, d'ailleurs, depuis ce jour.'' Si ça pouvait réapparaître dans une fanfic, c'est bien dans celle-la :lol:


Edit : ah oui, et de grosses références au monde du jeu vidéo. Entre les rôles de guerrier, de support et de mage énoncé par Cell, le coup des piques pour embrocher notre cher hybride me rappel des jeux tel que Sonic. Douce souffrance.

D'ailleurs, Cell n'aurait-il pas pu se projeter sur Démigra grâce à un Kaméhaméha ?
Survivants
Et si trois autres saiyans avaient survécu à la destruction de la planète Vegeta ?

One Shot
Un mage un peu excentrique. Un Kaïo. Un métis saïyan. Un démon. Un démon du froid. Qui doivent sauver l'univers dans un combat épique. Qu'ajouter de plus ?
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar omurah le Dim Août 28, 2016 16:50

(connexion mauritanienne en PLS isométrique sous la clé USB)

OMG

@Xela
Spoiler
Ton commentaire vaut bien le plus long des commentaires, parce qu'il témoigne, me semble-t-il, du fait que tu as assez aimé la fic pour ne pas vouloir que ça s'arrête tout de suite (ou assez aimé un perso (Cell ?) pour avoir été désolé de sa mort) et ça, franchement, pour un auteur de fic, y'a pas plus gratifiant. Merci !


@ Niic
Spoiler
niicfromlozane a écrit:Cette impression de tarabiscotage constructif, tendance "j'en fais trop sur le fond au détriment de la forme" qui me faisait tiquer parfois et dont j'avais parlé a complètement disparu des 4 derniers chapitres pour donner dans le top rythmiquement.

Je peux t'assurer de source sûre que les conseils que tu avais formulés sur la forme ne sont pas tombés à l'eau. Et en ce qui me concerne depuis ce jour c'est limite si je m'en suis pas fait un mantra - de tes conseils - façon je me répète compulsivement le mot “rythme”, entre autres, avant de commencer à écrire x) ; j'ai bien conscience qu'il me reste personnellement encore beaucoup de chemin, sur ce terrain-là. Mais bon, concernant CGS j'ai de la chance, Max est un partner in crime talentueux :3

niicfromlozane a écrit:on est purement dans le subjectif et le choix ; bref, on n'est plus dans le domaine technique mais artistique, et y en a pas des masses qui peuvent se targuer de ça sur le forum. Je crois que ça méritait d'être relevé. J'ai peut-être tort, mais ça reste mon avis.

À tort ou à raison, toujours est-il que ça fait extrêmement plaisir de lire ça. Genre vraiment beaucoup !

niicfromlozane a écrit:OK le personnage de Cell. Je vais la faire brève ici aussi, sinon je vais en avoir pour cinq heures d'analyse (je n'exclus pas d'y revenir un jour) : c'est tout simplement mon personnage préféré, toutes fics confondues -dont les miennes, et pourtant j'aime beaucoup me spersos, bien évidemment, comme chaque auteur. Bravo.


Image

En plus quand j'ai lu ton com' la première fois (donc mercredi 24) je revenais d'une grooooossse journée de marde (voiture empêtrée dans la boue, trois jours à galérer pour la faire sortir) alors t'imagines même pas ce que ça m'a fait, en rentrant, de lire ça. Je me suis mis à faire les cent pas, tout le monde me prenait pour un fou.

Par contre faut pas déconner Végéta DBT >>>>>> Cell CGS.

C'est factuel.

Pour le dernier point que t'as soulevé, franchement déjà merci de considérer qu'il y a des idées et qu'elles te semblent bonnes. Merci parce que c'est pas acquis pour nous, au départ. On sait jamais si telle idée sauvage qui apparaît lors de nos séances de réflexion est bonne ou pas (Golden Winter, fusion des univers, défaite inattendue de Gogeta, tgcm, Alter-Cell, El Diablo, C-7 au C-27 qui se déroulent en une seule journée, etc. etc.) ; c'est une hantise même. Le fait d'être deux permet d'avoir plus de garde-fous et donc d'opérer un meilleur écrémage entre ivraie et bon grain (Max est très bon pour ça, il a sauvé CGS de la déchéance plus d'une fois) mais la hantise est quand même toujours là. Du reste, quant au pourquoi du comment, je plussoie Max : c'est mathématique, je suppose ; le fait d'être deux permet d'être deux fois plus productifs sur tous les plans. Le revers de la médaille, c'est que ça demande deux fois plus de coordination aussi, mais le jeu en vaut la chandelle comme on dit.

Et oui, pour le coup des digressions, t'as totalement raison. Live and learn ^^


@ Paulemile
Spoiler
Paulemile a écrit:J'allais écrire un gros post mais niic m'a devancé. J'ai lu son post et je l'ai trouvé presque parfait. Je vais donc me contenter de dire que je suis totalement d'accord avec lui.

De ce fait tous les remerciements que j'ai faits à Niic, je les reconduis ici, te concernant ^.^

Paulemile a écrit:J'en reviens pas des idées à la pelle qu'on trouve dans cette fic. J'en reviens pas non plus d'être autant scotché par quelque chose d'aussi absurde que cette histoire. Ce qui permet de se rendre compte de votre talent, en fait. C'est beau :mrgreen:

J'allais dire qu'on s'est assagis, quand même, sur la fin (donc les 3 chapitres restants) mais après réflexion… nan, on s'est pas assagis du tout en fait lawl. En tout cas merci beaucoup pour ces compliments qui nous vont droit au cœur ! Et merci aussi d'être encore au rendez-vous, c'est toujours un très grand plaisir de te voir passer par ici ! :D


@ Tonay
Spoiler
Tonay a écrit:Bon bon bon... je ne trouve pas les mots. Dire que c'est vraiment excellent ce serait faible. Donc je vais m'y prendre autrement.

Hrm, hrm... Putain ça déchire !


Image

Tonay a écrit:Vous avez réussi à créé une histoire qui part dans tout les sens au beau milieu d'un chaos absolu le tout noyé dans un bordel monstre de multi univers et pourtant ça reste claire et logique ! Et ça c'est fort ! Mes félicitations pour le coup.

C'était le pari initial, et tu nous voies absolument ravis de constater que ce n'est pas un échec, à tes yeux.

Tonay a écrit:Et puis dans tout ce joyeux foutoirs, les scènes badass à souhait et comique se succède.

Yay !

Tonay a écrit:Déjà, rien que Gogeta qui débarque, bien énervé, en traînant la Z-sword derrière lui, ça en jette.

C'est aussi l'une de mes scènes favorites du C10 ^^

Tonay a écrit:Et puis Démigras. Le personnage le plus drôlement attachant, plongé dans la bouffonnerie et le sérieux dans cette apocalypse qu'il orchestre sans problèmes. Ou presque.

Content de voir que Démigra t'intéresse :cry: en faire le grand méchant de cette histoire fut un plaisir sans bornes pour Max et moi.

Tonay a écrit:Et ce Piccolo, ce Cell, ce Shanks, ce Winter... CES personnages ! Tous bien construit, sympathique à suivre auquel on s'attache avant d'en voir certains finir sur un buffet à volonté avec une pomme dans la bouche et d'autres se faire laminer en cinq secondes. Cinq impitoyable secondes.

Merci ! Franchement c'est cool que tu le formules comme ça parce que c'était à prendre comme ça, in fine (le truc des cinq secondes s'entend) 'fin vous prenez les choses comme vous voulez, bien entendu, mais c'est cool kwa =p ; et plus globalement on aime nos persos comme pratiquement tout auteur (#Niic) et les mettre en scène c'est quelque chose dont on arriverait difficilement à se lasser.

Tonay a écrit:Bref, c'est génial et je pense que cette fic va souvent être cité à l'avenir et va rejoindre DBT parmi les meilleurs fics de l'union sacrée.

DBT joue dans la Ligue 1 de la section.
La catégorie CFA nous serait très bien allée à Max et moi, mais si tu veux nous faire jouer en L1 j'ai envie de dire : à tes risques et périls :mrgreen: je parierais pas sur nous, personnellement ; CGS n'étant pas ce qui se fait de plus fiable :lol:

Ce que tu dis nous va droit au cœur en tout cas ! :D

Tonay a écrit:Mention spécial pour les musiques choisies, elle sont cools.

Yay ! :D

Tonay a écrit:Ps : ''Son altesse trollesque, qu'il a été sacré, d'ailleurs, depuis ce jour.'' Si ça pouvait réapparaître dans une fanfic, c'est bien dans celle-la

Moueuhahahahaha !

Tonay a écrit:Edit : ah oui, et de grosses références au monde du jeu vidéo. Entre les rôles de guerrier, de support et de mage énoncé par Cell, le coup des piques pour embrocher notre cher hybride me rappel des jeux tel que Sonic. Douce souffrance.

Haha oui, pas mal de références au monde du jeu vidéo, un certain chapitre notamment (que vous n'avez pas vu parce qu'il a été coupé au montage) en faisait des tonnes, à MGS, Assassin's Creed et Fifa xD
Globalement nos références sont assez cheaps, ça n'aura échappé à personne, mais c'est parce que c'est très spontané, c'est pas un truc calculé, réfléchi et tout :P

Tonay a écrit:D'ailleurs, Cell n'aurait-il pas pu se projeter sur Démigra grâce à un Kamtchatka ?

C'eut été le meilleur coup à jouer indeed, mais je pense qu'il n'a même pas eu le temps d'y penser (et n'aurait pas eu le temps d'atteindre Démigra), tout s'est joué en un battement de cil (d'ailleurs si CGS avait été un anime, on aurait probablement fait en sorte qu'il y ait une espèce de transition scénique brutale permettant de mettre en perspective la vitesse de poussée des piques et la distance Démi/Cell) x)

Merci x10 pour ce com' priceless Tonay.
J'espère que les 3 derniers chapitres t'iront autant que les 25 les ayant précédés !
Sinon bah... on aura essayé :') ; je te passerai la gatling et on se bandera les yeux Max et moi :mrgreen:



_____________________________________________


Chapitre 26 : Battle Royal






Le choc des titans s'était progressivement déplacé du palais de Dieu au désert d'Ogbi.

Végéto prit le temps de souffler un peu, après s'être dégagé du monstrueux corps à corps qui l'occupait depuis un moment déjà.

Il avait fait une erreur de calcul, et ce n'était jamais plus que la seconde fois en une journée qu'une fusion se voyait humiliée pour avoir fait montre d'une trop grande confiance en elle-même. Au début de leur affrontement, il aurait pu briser le Dieu de la Destruction comme une allumette… et annihiler Buu sans trop transpirer non plus. Au lieu de quoi, il avait écouté l'administration.

“Buu fais-en ce que tu veux mais ne tue pas El Diablo ! Il est indispensable à l'équilibre de l'Omnivers ! Contente-toi de le retenir jusqu'à ce que Démigra soit vaincu !”

Et voilà. Bravo les fonctionnaires. Maintenant, il était essoufflé. Essoufflé pour la première fois depuis sa naissance. Ce qu'il n'aurait accessoirement jamais cru possible. Les potalas donnaient libre accès à l'absolue totalité des capacités que possédaient les deux parties du tout par leur biais formé ; et quand il avait dépassé le premier stade du super sayen, Végéto s'était vu trop beau ; absolument invincible. Grisé par ses premières sensations de super sayen 2… il avait finalement accepté de ne rien faire d'autre que contenir ses adversaires ; tout en étant persuadé du fait qu'il pourrait très bien tenir le rythme, fût-ce pendant une semaine non-stop, les doigts dans le nez.

Il n'avait finalement tenu la barre du statu quo que quelques poignées de minutes, avant que le vent ne commence à tourner.

Son bras gauche le meurtrissait, désormais ; quand bien même saurait-il encore le bouger ; il ne s'y était toujours pas hasardé… craignant l'indicible accès de douleur qu'il voyait déjà venir. Du reste, il avait été griffé par le chien à l'arcade sourcilière, et depuis lors… un sang épais et chaud obstruait occasionnellement sa vision, l'obligeant à s'essuyer l'œil droit toutes les deux minutes. Le premier et dernier haricot magique qu'il avait ingurgité n'avait étrangement pas guéri cette blessure-là. Il n'avait servi à rien en fait… étrangement ; sinon à gommer quelques lésions tellement insignifiantes que Végéto ne sentit même pas la différence entre l'avant et l'après.

Cela étant, si son endurance n'était pas infinie…… celle de ses adversaires non plus.

C'est tout du moins ce qu'il aurait voulu croire.

Sauf que… dès qu'il se sentait perdre du terrain, El Diablo forçait le combat à se déplacer d'un pays à un autre… et ce jusqu'à tomber sur une zone dont le ciel se voyait truffé d'astres de toutes sortes… que le chien se faisait ensuite un plaisir de dégommer jusqu'au dernier. Résultat : tout au long du Battle Royal, ses blessures à lui guérissaient systématiquement, tandis que Végéto voyait s'accumuler les bleus, au fil du temps. Son énergie à lui augmentait tout le temps, tandis que celle de Végéto se voyait grevée pour chaque Kikoha tiré, pour chaque coup reçu, pour chaque coup donné.

Et encore, le chien ne faisait pas que guérir. Lorsqu'au hasard de ses prospections autour du globe, il avait la chance de tomber sur le gros lot : une zone dont le ciel était vraiment très bien fourni, qualitativement ou quantitativement, alors il ne faisait pas que guérir ; et lorsqu'il était ensuite retrouvé et rejoint par Buu et Végéto, ces derniers se découvraient la surprise de tomber sur un chien complètement changé, physiquement. Le poil plus frais, les dents plus longues, dans tous les sens du terme. Oui, El Diablo reprenait la main du Battle Royal après chacune de ses virées touristiques ; et menait ensuite la vie dure aux deux autres, une fois tous réunis. Surtout à Végéto d'ailleurs… parce que Buu, lui, n'avait cure des mutations du chien ; au contraire, plus El Diablo progressait, plus le Djinn progressait lui-même, en le siphonnant. Au final, le grand perdant de cette roue de la fortune…

… c'était Végéto.

Le plus ironique dans l'histoire étant que le sayen s'était longtemps retenu d'utiliser la téléportation, craignant que Buu n'aille taper l'incruste au Kaioshinkaï en copiant la technique du déplacement instantané, comme il en avait copié d'autres, au début du Battle Royal, à la complète surprise d'El Diablo et Végéto, d'ailleurs ; ce dernier s'étant depuis lors retenu d'utiliser le déplacement instantané… qui aurait pourtant pu lui sauver la mise un nombre incalculable de fois à divers moments forts de la rixe. Quelle ne fut donc pas la surprise du père de Goten et Trunks… lorsqu'il vit Buu se téléporter auprès d'El Diablo… juste après que ce dernier ait tenté de fuir une énième fois le combat… certainement en vue d'aller se dégoter quelque nouvelle terre promise enguirlandée.

Végéto apprit, un peu plus tard, au détour d'un bref passage au palais de Dendé — pour guérison express entre deux rounds — que Buu avait appris la téléportation de la jeune fille excentrique que l'alter-égo de Gogeta croisait au palais à chacune de ses virées par là-bas, sans s'être vraiment intéressé à son histoire ou à la raison de sa présence. Il fut donc surpris d'apprendre que cette même jeune fille était passée à ça de terminer Buu elle-même ; le Djinn n'ayant survécu à la bombe de cette gamine que grâce à la téléportation, justement ; qu'il avait vue être effectuée par Kaleen… peu avant l'épisode de la triforce.

Végéto avait ri jaune en apprenant tout cela. Très jaune même. S'il ne s'était pas retenu autant de fois d'utiliser la téléportation… il ne serait pas dans l'état pitoyable dans lequel il quitta une fois de plus le palais de Dendé… pour retourner au charbon… ou plutôt pour retourner se faire casser la gueule. Il serait bien resté plus longtemps, histoire de se reposer un peu ou pour laisser Dendé guérir plus que les blessures les plus superficielles, mais chaque seconde perdue au palais était une seconde donnée à Buu et El Diablo… qui ne manqueraient assurément pas de tirer partie de chaque instant hors-caméra pour progresser librement de leur côté. Végéto ne s'était d'ailleurs même pas accordé le droit de faire un tour par chez lui — à la campagne ou à Capsule Corp. — pour s'enquérir de la sécurité de sa famille. Pas le temps. Ses seules escales se jouaient entre le champ de bataille et le palais de Dendé.

Palais qu'il était toujours contraint de quitter prématurément pour retourner se faire démonter, la mort dans l'âme. Kaleen l'avait accompagné les premières fois ; elle n'eut cependant très vite plus été en mesure de suivre le rythme de la progression exponentielle d'El Diablo et Buu… et dut bien malgré elle raccrocher les crampons et cirer le banc de touche au palais, en boudant.



~~~~~~~~~~~~~~~~


Végéto soufflait encore — à l'écart — profitant du fait que Buu et le chien se mettaient sur la gueule entre eux, un peu plus loin, détruisant les cheminées de fée sur leur passage sans même les toucher ; rien qu'en les approchant à moins de cinquante mètres. Ce désert — comme tous les autres ayant accueilli le Battle Royal — était déjà totalement défiguré ; criblé ; fumant ; rasé ; agonisant. À l'instar de 99% de la surface continentale de la planète, à cette heure-ci. Et le Battle Royal n'était pas seul responsable, sur ce coup. La fusion des univers avait sa part ; les batailles sanglantes que se livraient les groupes, tribus et clans — importés des quatre coins de l'Omnivers — avaient la leur. Toujours était-il que l'éminent manteau de nuages terrestres n'était plus. L'air était lourd, du reste ; et la luminosité particulière de l'Orangeraie, couplée au coucher du soleil, avait drapé la planète dans un linceul bariolé parfaitement angoissant. Plus surprenant encore : le vent s'était fait sec et froid, malgré la chaleur ambiante.

Même le climat avait perdu la boule.

Végéto quant à lui avait toujours cette désagréable sensation en bouche. La sensation que 70% des innombrables guerriers actuellement présents sur Terre pourrait faire sauter la planète bleue — et lui avec — simplement en le décidant… par exemple pour se débarrasser de tout une flopée d'ennemis d'un seul coup sans trop se fouler. Végéto se demandait même pourquoi personne ne l'avait encore fait. Toujours était-il que plus il y pensait, plus il en venait à la conclusion somme toute manifeste que les règles du “jeu” étaient mal faites. Vraiment mal faites. Si elles avaient permis l'existence de personnes capables de vaporiser une planète sur commande… alors les règles de l'univers ne pouvaient qu'être mal faites.

Dieu était décidément un amateur.

Végéto en était même à trouver sa propre existence aussi aberrante que dangereuse.
Il n'aurait en tout cas l'esprit tranquille que lorsque le ratio de 70% passerait sous la barre des 1%.

Ce qui était d'ailleurs en bonne voie de se faire.

Beaucoup de gens avaient déjà commencé à fuir la Terre — en vaisseau ou pas — après avoir ressenti la puissance de Végéto d'un pôle à l'autre de la planète, au moment de son passage en super sayen 2. Et ceux qui étaient restés dans le coin après cet épisode étaient en fait majoritairement incapables de ressentir le Ki. Le niveau moyen sur Terre avait donc déjà drastiquement baissé. D'ailleurs, une grande majorité des auras et des batailles s'était éteinte d'elle-même, sans l'intervention de Végéto. Et si la population humaine locale et tous les faibles coincés sur Terre avaient énormément morflé, les forts pas moins. Ils se mangeaient entre eux tant et si bien que l'alter-égo de Gogeta ne percevait plus que très peu de super sayens, ou même de combattants valables, à la surface du globe. Tant mieux. Il n'aurait pas à gérer sans transition 10000 singes géants totalement berserk, après avoir livré le combat de sa vie. D'un autre côté, le fait que tous les poids lourds aient décidé de lever l'ancre réduisait d'autant ses chances de voir soudain débarquer il ne savait quel messie, capable de l'épauler.

Tant pis.

De toute façon, à partir du moment où il avait été obligé de passer en super sayen de niveau 1, plus personne n'aurait pu lui être utile. À ce pallier, il aurait su écraser un combattant expérimenté comme Winter d'un seul coup, avec à peu près la même difficulté que s'il s'était agi d'une canette de soda vide.

Pour l'extrême majorité des habitants de l'univers, Végéto — même sans jamais avoir dévoilé le premier niveau du super sayen — aurait été un dieu ; omniscient ; immortel ; innommable. Quid une fois passé publiquement en super sayen 1 ? Quid s'il lui était venu l'idée d'accomplir quelque pseudo-miracle pour le coup uniquement accessible avec son super sayen 2 ?

Oui, Végéto aurait su marquer l'histoire comme aucun dieu — réel ou imaginaire — n'aurait su le faire avant lui.

Mais voilà, il avait fallu que se soient dressés devant lui les deux seuls êtres contre lesquels toutes ces notions n'avaient aucun sens. Ces deux-là n'avaient même pas de limites à surpasser ; et hisser Végéto au rang de dieu l'aurait tout juste placé au même niveau hiérarchique que ces aberrations. Et encore : il y a dieux et dieux. Mieux : il y a Buu… et il y a tout le reste.




Impardonnable.


Végéto, tandis qu'il cherchait son souffle depuis bien deux minutes maintenant… sans l'avoir encore retrouvé, finit par se rendre compte que les deux autres ne pouvaient pas ne pas avoir remarqué son absence prolongée. Il avait d'abord cru leur duel trop intense pour qu'ils aient vraiment pu s'en rendre compte… mais la vérité s'imposait désormais : il ne les intéressait pas. Il ne les intéressait plus.

Il était officiellement déclassé. D'au moins deux ligues. Exactement comme Kaleen, tantôt.


Impardonnable.


Sa fierté piétinée lui hurlait de reprendre le combat pour leur montrer qui était le patron et qui devait prendre qui de haut. Mais cette fierté, il l'avait de toute façon déjà poignardée en acceptant d'exister.

Végéto serra les poings, jusqu'au sang, puis ferma calmement les yeux… tout en abaissant soudain son centre de gravité… après une longue inspiration. Il rassembla alors toutes ses ressources…… et se focalisa dessus, par familles, en les canalisant toujours plus, au point de les faire déborder. En fait, c'était son but.

Il fit déborder ses muscles.

Il fit déborder son Ki.

Il fit déborder son énergie vitale.

Il fit déborder son aura.

Il fit déborder son esprit.

Et enfin…

Il fit déborder sa colère.

Son aura éclata, la première ; ouvrant la marche à toutes les autres familles de ressources.

La marche en fanfare… vers l'étage au dessus.

Végéto avait déjà tenté cette opération, deux fois, sans succès.
Mais une troisième tentative, ça ne mange pas de pain.
Il violenta son corps et son esprit une fois de plus.
Végéto poussa comme une femme enceinte.

Cinq immeubles furent balayés comme autant de maisons de paille.
Végéto se trouvait pourtant au beau milieu du désert.

Buu et le Dieu de la Destruction mirent instinctivement en stand-by tout ce à quoi ils étaient affairés ; et — comme un seul homme — se ruèrent toutes griffes dehors sur l'alter-égo de Gogeta… pour l'empêcher de continuer à faire ce qu'il faisait ; quoi que ce soit.

— Il fallait vous intéresser à moi plus tôt, c'est trop tard maintenant, je ne veux plus de vous ! s'écria Végéto, tandis que les pulsations cycliques émises par son aura repoussaient à elles seules les deux agresseurs, toujours plus loin, par à-coups.

Et ce n'était là que le début du commencement.

Les bourrasques se changèrent bientôt en tornades… et les vibrations en séismes. L'air fut très vite saturé d'électricité, au point d'en déborder sur les corps ; et lorsqu'un éclair caressa la joue de Végéto — car il ne pouvait rien faire de plus que le caresser — le trismégiste guerrier ouvrit enfin les yeux.

Sa puissance n'avait littéralement plus de plafond… et le plancher était déjà trop loin en bas pour être visible. Une inspiration… pour absorber tout l'univers à la paille… sans qu'il n'en soit rassasié, tant il était désormais plus grand. Une expiration… pour annihiler tout ce qui est… et même tout ce qui a été, car le terrain de jeu de Végéto outrepassait désormais le domaine de l'espace… pour aller taquiner celui du temps.

Le sayen brossa tranquillement, du pied gauche, la pointe de ses cheveux. Il n'eut pourtant pas, pour ce faire, à jouer les gymnastes olympiques. Loin de là. Et tandis qu'il défaisait encore nonchalamment deux-trois nœuds… ses yeux se posèrent sur Buu. Hasardeusement pour Végéto ; fatalement pour Buu.

Avant même d'avoir pu bouger le petit doigt, le Djinn fut vaporisé par un seul et simple coup de poing. Seul mais tellement rapide que l'air avait chauffé en glissant dessus. Simple mais tellement puissant que le corps caoutchouteux du Majin avait volé en éclat comme une cloche en verre, juste à son contact. Bien entendu, ce n'était pas un coup de poing, si puissant et rapide soit-il, qui saurait jamais envoyer Buu ad patres, mais le Djinn allait cette fois mettre un certain temps à se régénérer. Pas par difficulté à le faire…… mais par peur de le faire ; par peur de remonter sur une scène qui n'avait plus rien d'une comédie, sinon dramatique, à ses dépens.

En attendant que Buu se décide à reprendre du service, Végéto posa les yeux sur El Diablo ; El Diablo qui — pour la seconde fois de son existence, de mémoire d'immortel — se sentit petit de taille… et baissa inconsciemment les yeux devant ce dieu doré, aux cheveux trop longs et au regard trop clair. Le chien avait peur, oui. Pas autant qu'il avait peur de Buu — car il y a Buu et le reste ; toujours — mais pas loin. Et là, avec cet énergumène plaqué or en plus dans l'équation… et le compte d'astres disponibles dans l'Orangeraie approchant dangereusement de zéro… voilà qui commençait à sentir comme une odeur de poil rose brûlé. Les pupilles d'El Diablo s'agrandirent et son troisième cœur de la journée commença à battre la chamade, accompagnant en rythme la batterie d'éclairs claquant follement autour du super sayen 3.

Le chien légendaire se recula, regardant bientôt autour de lui comme un possédé. Il n'était pas à la recherche d'une planète à détruire, non. Il n'y en avait de toute façon plus dans le ciel qui soit assez grande ou assez chargée d'histoire pour lui permettre de renverser l'actuel roi du Battle Royal. Non, il n'était pas à la recherche d'une planète mais d'une étoile, et pas n'importe quelle étoile. Aux grands mots les grands remèdes. Il était temps de cueillir le fruit défendu. Tant pis pour l'indicible chaos d'échelle cosmique qui suivrait dans la seconde.

Au bout de quelques coups d'œil et autant de tours sur lui-même… El Diablo le vit enfin.

Le Soleil.
Ou le centre de gravité de toute l'Orangeraie…

Le Dieu de la Destruction orienta immédiatement la gueule en direction de l'étoile reine, paré à lâcher un tir spécialement réservé aux petites étoiles de ce calibre. La mortelle lueur mauve naissant dans sa gorge se dilua dans le clair-obscur… mais s'éteignit avant d'avoir pu se déverser plus loin. En une fraction de seconde, le sayen ayant surpassé tous les dieux — sinon ceux qui n'existaient pas — avait refermé le clapet du chien, d'une seule main ; étouffant le tir naissant. El Diablo, totalement paniqué, se débattit bientôt en vain, prisonnier de la poigne de fer de son adversaire, dont il eut tôt fait de se rendre compte, en le regardant droit dans les yeux, qu'il n'avait pas la moindre lueur de pitié ou de compassion, nageant dans le vert de ses pupilles.

— Bon, allez, voyons déjà ce que nous pouvons faire à propos de ça…

Aussitôt dit, l'étau se resserra. Une fontaine de sang jaillit immédiatement, maculant les visages.

Le museau brisé, El Diablo — transi de douleur — voulut hurler à la mort de venir éteindre le feu dans sa bouche et dans sa tête, mais sa gueule en miette ne le permit pas, quand bien même même Végéto avait-il déjà récupéré sa main. El Diablo tituba en arrière tandis que son bourreau armait déjà lentement le bras droit, sans état d'âme.

L'onde de choc percuta le chien avant la gifle. Chauffée à blanc, la main ouverte de Végéto s'était faite massue enflammée ; une fraction de seconde plus tard : El Diablo passa de Dieu de la Destruction à mort-vivant. Il n'avait désormais plus rien d'un cerbère ; ce n'était même plus un chien adulte. C'était un chiot. Un petit chiot dont on aurait dit qu'un convoi de camions lui était passé dessus. Le corps fait marmelade bicolore épaisse, le chihuahua rose chuta enfin au sol, son sang violet s'écoulant bientôt vers le nord comme un ruisseau tranquille. Le poil poisseux ; frissonnant ; grelotant ; tout juste El Diablo parvint-il à voir la mort descendre lentement vers lui… depuis le ciel de la nuit tombée ; illuminée parfois par la foudre.

Auréolée des flammes de l'omnipotence et de la victoire, la mort arrive, la main tendue.

Une seconde passe.
Puis deux.
Puis trois.

El Diablo attend… une fin qui tarde à venir. Puis le chiot trouve la force de lever les yeux, et regarde. La mort ne descend plus… elle monte… dans les tours. Elle se débat, comme un beau diable ; non : comme une mouche empêtrée dans une toile d'araignée ; toile dont l'auteur n'aura pas manqué de mordre sa proie au préalable, pour lui injecter une bonne louche de torrent noir dans les veines ; histoire de…

Le filet rose bonbon recouvre bientôt sa prise frétillante de la tête aux pieds. Laquelle prise découvre ainsi en exclusivité la technique la plus dangereuse de Buu ; technique que le Djinn n'avait jusqu'ici pas utilisée une seule fois. Par stratégie ? Non. Il n'y avait pas encore pensé, tout simplement.

El Diablo trouve la force de sourire devant ce spectacle, et se déchire alors les lèvres comme du papier. Il s'en fout, il a gagné. Buu allait le débarrasser du touffu… et lui, il irait se faire le Djinn juste après, les mains dans les poches. Comment ? Avec quelle armée ? El Diablo n'avait pas besoin d'armée… juste d'une guerre, aussi sanglante que possible, dans l'idéal. Pas une guerre à déclencher contre Buu, non. Pourquoi s'embêter à déclencher une guerre…… quand il y en avait déjà une qui s'achevait et ne demandait qu'à être récoltée ? Car El Diablo sème la discorde et récolte les guerres ensuite, comme Jerry récolte les carottes. Et ce n'est qu'au moment où il avait été flanqué au sol par Végéto, que le chien avait réalisé l'étendue de la manne qu'il avait à disposition… là, par terre, depuis tout ce temps. Il n'avait qu'à se pencher pour la ramasser. Littéralement.

S'il ne l'avait pas sentie jusqu'ici… c'était parce que l'essence des destructions — destructions au sens large — était plus lourde que l'air… tout comme l'eau est plus lourde que l'huile. Aussi cette essence — dite torrent noir — était-elle retombée comme la poussière retombe après une explosion. Elle était retombée et tapissait désormais le sol terrien comme la lie dormant au fond d'un calice. Il eut donc fallu que le chien morde la poussière et boive le calice jusqu'à la lie… pour réaliser la présence des retombées des guerres encore en cours sur le continent… voire déjà bouclées. Et à en juger par l'épaisseur de la chose — EL Diablo baignait présentement dans au moins 9 millimètres de torrent noir — on pouvait quasiment parler de déluge. Pas étonnant d'ailleurs, quand on savait que la galaxie Nord et la Terre en particulier avaient servi de plaque tournante à la fusion des univers. Le chaos était plus grand ici que partout ailleurs. Du pain béni pour le chien.

Il allait toucher le soleil du doigt, sous peu ; il allait monter plus haut que les étoiles ; plus haut que l'Olympe. Aucun artiste martial dans l'Omnivers ne saurait plus rivaliser. Ni même aucun grand maître du Genkidama, d'ailleurs. Car… pour chaque goutte d'énergie pure qu'un tel maître pourrait quémander à X ou Y… combien de litres de torrent noir El Diablo saurait soutirer à ces même X et Y ? Ce même torrent noir qui était déjà là, par terre, à perte de vue. Il n'y avait qu'à se pencher… et ramasser. Nul besoin d'aller toquer à chaque porte pour quémander quoi que ce soit.

La messe était dite.

Le torrent noir — qui, comme son nom ne l'indiquait pas, se présentait aux yeux clairvoyants d'El Diablo comme une épaisse fumée mauve — tourbillonne soudain autour de ce dernier ; et bientôt, le chien se transforme en vortex aspirant ladite fumée par tous les pores, à fond les robinets. El Diablo eut d'ailleurs tôt fait de fermer les yeux… sous le coup de l'extase que lui procurait l'afflux de torrent noir à travers son épiderme, de la tête aux pattes. Il ne pensait plus à rien, n'entendait plus rien, tout son être n'était qu'extase et euphorie. Certainement aurait-il néanmoins préféré s'extasier les yeux ouverts… s'il avait su quel spectacle se manquait à l'instant-même loin devant, au dessus de sa tête.

— Kikoho !


Tenshinhan y était allé totalement à fond, sans se retenir. Exactement comme lui avait télépathiquement suggéré Végéto ; qui pouvait sur ce coup remercier sa bonne étoile. L'alter-égo de Gogeta avait senti la présence du terrien providentiel dans les environs. Il l'avait en fait senti passer en coup de vent dans le coin… à plus de dix kilomètres de là, cela dit. Mais il l'avait senti… et l'avait harangué juste à temps… dévoyant ainsi le moine de sa destination initiale : le palais de Dendé.

Tenshinhan n'avait tiré qu'une fois, ni plus ni moins, pressé par le temps. Mais ce seul coup en valait bien douze de l'époque. Végéto lui avait demandé de lui tirer dessus de toutes ses forces sans s'inquiéter pour lui ; et effectivement… autant l'unique tir de Tenshinhan avait été à même de vaporiser en règle la gaine rose qui menaçait d'absorber ou de dissoudre son captif… autant ce dernier n'avait-il pas souffert outre mesure de la décharge du triclope. Ses vêtements étaient en lambeaux… mais le bilan des dégâts s'arrêtait là.

Tenshinhan était quant à lui déjà reparti… juste après avoir rendu le service qui lui avait été demandé. Il était d'ailleurs reparti avant même d'avoir pu savoir qui il venait de sauver comme ça… et de quoi. Il avait simplement volé au secours de cette personne qui semblait connaître son nom… puis avait redécollé en trombes avant même que la fumée ne retombe. Peut-être avait-il tiré un gentil des griffes d'un méchant… peut-être avait-il tiré un méchant des griffes d'un gentil ; peut-être avait-il sauvé l'Omnivers sans le savoir ; peut-être avait-il simplement sauvé une vie, le reste n'étant pas de son ressort… mais de celui du Créateur. Ten espérait bien que la toute première hypothèse soit la bonne… mais n'avait pas le temps de rester vérifier. Chaozu, qu'il avait sur le dos, oscillait entre la vie et la mort ; et sans l'aide de Dendé… le nain cireux oscillerait bientôt entre la mort et le néant.

Végéto avait tous les muscles engourdis ; à la manière d'une personne mordue par un serpent extrêmement venimeux. Il s'en sortait pourtant très bien pour quelqu'un venant de se faire injecter par surprise une bonne louche de torrent noir ; sachant qu'il suffirait normalement d'une gouttelette pour refroidir sur le coup même le plus immunisé des démons du froid ; de ceux qui boiraient une coupe de poison comme du petit lait. Végéto à côté n'avait “que” les membres totalement engourdis ; mais le phénomène de léthargie n'était pas stable… il augmentait au fil des secondes… et le sayen comprit très vite qu'il avait tout intérêt à boucler son combat au plus tôt, parce que d'ici quelques instants… il serait aussi raide qu'un bout de bois.

En croisant d'ailleurs les doigts pour que ce soit réversible, car finir toute sa vie sur un fauteuil roulant… à la manière d'un vétéran de guerre mondiale… ne l'enchantait guère. Végéto devinait pourtant bien à quel point sa seule existence emmerdait l'univers et le destin… qui étaient probablement déjà sur le coup de sa déchéance, et le sayen eut tôt fait le lien avec le torrent noir qui galopait dans ses veines…

Revenant à des considérations de plus court terme… L'alter-ego de Gogeta para le coup de poing de Buu, sans trop trembler. Mais le même coup de poing ne serait plus du tout la même affaire d'ici deux minutes, léthargie galopante oblige ; alors autant profiter de sa supériorité tant qu'il le pouvait encore. Végéto envoya alors son propre poing en direction du visage de Buu ; mais à sa grande surprise, la boule de gomme stoppa facilement l'offensive en plein vol, d'une main, répliquant aussitôt d'un coup de pied en plein torse qui éjecta le touffu à cent mètres.

Touffu qui ne comprenait plus rien à rien. Le même coup de poing avait pourtant bien atteint Buu… quelques secondes à peine plus tôt. Non, pas le même coup de poing : un coup moitié moins puissant. Ce même coup qui avait pourtant éclaté le visage du Djinn. Alors comment ce dernier aurait-il pu arrêter, ce coup-ci, le double de ce qui — quelques secondes plus tôt — surclassait sa défense ? L'explication se fit rapidement aussi évidente qu'alarmante, pour Végéto : le niveau de Buu venait tout juste de doubler, au minimum, purement et simplement.

Ce qui voulait dire…

Le super sayen 3 orienta la tête vers là où il avait laissé le Dieu de la Destruction pour agonisant.

Agonisant, impossible de savoir si El Diablo l'était encore, puisque le chien s'était apparemment réfugié au cœur d'une chrysalide mauve, qui pulsait comme un cœur. Une espèce de cage électrique se matérialisait autour… pour disparaître juste après ; et le cycle reprenait alors au rythme des pulsations. Les éclairs qui frappaient le sol aux abords du cocon n'étaient ni jaunes comme ceux de Végéto, ni blanc pur comme ceux de Winter. Non, ils avaient une couleur sombre, violette, qui chantait le vice et la mort. Et bientôt, l'éclat doré émanant du super sayen 3 s'embrunit, à mesure que l'obscurité portée par le Dieu de la Destruction envahissait l'espace et se mêlait aux auras comme aux cœurs… qu'elle hissait haut.

La luminosité ambiante diminua d'ailleurs étrangement, au point que la seule source de lumière aux alentours se résuma bientôt à l'aura ternie de Végéto et aux nombreux éclairs qui fissuraient le firmament entre deux rugissements du ciel. Lequel ciel avait apparemment choisi son camp… puisqu'il calqua son plus terrifiant éclat visuel et sonore sur la sortie d'El Diablo, par souci de mise en scène.

El Diablo — qui portait maintenant son nom mieux que jamais — s'extirpa du cocon… qui se déchira l'instant d'après, comme un vêtement fait de papillons prenant leur envol de concert. La fumée noire, épaisse, âcre… qui fut libérée par la désagrégation de la chrysalide, eut tôt fait d'être dispersée par l'ouragan qui balayait ce vaste désert ; ouragan dont les vents auraient tranché n'importe quel homme en deux. Ces mêmes vents qui glissaient sur le pelage désormais rouge vif d'El Diablo ; pelage pourtant exempt de toute trace d'hémoglobine.

Il avait grandi, pour de bon, terriblement. Il se tenait sur ses deux pattes arrière, singeant l'homme. Sa physionomie elle-même se rapprochait énormément de celle d'un humain. Ses ongles de pied recourbés traçaient autant de sillons au sol… tandis qu'il marchait sans presser le pas ; leur tranchant aurait probablement fait passer le sabre de Duncan pour un jouet en mousse. Ses muscles effilés n'avaient plus rien à voir avec ceux d'un petit chien, de même que son visage, qui aurait pu sembler humain, lui aussi, nonobstant ses oreilles… et son museau… encore plus allongé qu'avant. Pourtant ce qui trahissait le plus sa nouvelle condition de numéro uno n'était ni ses griffes ni ses crocs totalement apparents ; mais bien ses yeux, fendus non pas comme ceux des chiens, mais comme ceux des chats. Des yeux figés… qui n'exprimaient rien sinon l'exécration profonde qu'il vouait désormais à tout ce qui n'était pas lui.

Après quelques pas, il jugea s'être assez dégourdi les jambes et se racla finalement la gorge, prenant enfin la parole, de sa voix rauque, mi-humaine mi-bestiale ; la voix qu'aurait sans doute pu prendre un lycanthrope en répétition pour un concert de métal.

— Vois-tu, humain…

Il avança d'un pas lourd, princier, mains dans le dos, tandis que Buu et Végéto, qui s'étaient entretemps laissés flotter l'un vers l'autre… n'étaient plus espacés que d'un ridicule mètre… sans pour autant rien tenter l'un contre l'autre ; ils n'avaient pour le moment et jusqu'à nouvel ordre d'yeux que pour lui, El Diablo, dont ils remarquèrent d'ailleurs tous les deux qu'il avait perdu son accent ; un peu du moins.

—Je ne suis pas une simple créature, produit de l'imagination du Shinki. Je suis El Diablo ! Je suis le seul et unique Hakaïshin ! Je suis l'Hiver et l'Été dans leurs extrêmes. Je suis celui qui amène la mort et repart sans elle. Là où je me tiens et m'attarde de trop, la vie flétrit et disparaît, pour ne laisser que les cendres de la désillusion et du regret. Et toi…

Une lueur rouge illumina les yeux félins du chien tandis que son regard se posait sur Végéto, qui ranimait déjà les flammes inhérentes à son super sayen 3, plus tendu que jamais.

— Toi, humain… Tu es celui qui m'a énervé !! finit-il en hurlant avec les yeux plus qu'avec la bouche ; des yeux inondés d'une folie si vive qu'elle en serait contagieuse par simple échange de regard.


Avec une vitesse que le sayen lui-même ne pouvait qu'égaler à défaut de la surpasser, El Diablo avala la distance qui le séparait de Végéto… et envoya le plus puissant coup de poing qu'eut jamais connu l'Omnivers. L'onde de choc se déversa sur toute la planète, ébranlant les rares constructions encore debout sur Terre, faisant déborder les océans… trembler les montagnes… et vaciller les calottes glacières aux pôles.

Pourtant, le coup avait été stoppé. Bel et bien stoppé. À la grande surprise d'El Diablo. La main droite du père de Trunks, tremblant comme une feuille, retenait le poing fumant du dieu, qui n'en revenait toujours pas. Ce qu'il restait de tissu sur le bras de Végéto — après le Kikoho de Tenshinhan — avait été désintégré, laissant pleinement transparaître la peau nue du sayen, brulée par endroits. Emprisonnant encore le poing droit du chien dans le sien, Végéto répliqua de la main gauche… roulée en boule puis lancée comme un boulet de canon… ; boulet rouge qui fut illico arrêté à main nue — la gauche — par El Diablo, exactement de la même manière que Végéto, juste avant.

Chacun força alors de son côté pour faire plier l'autre.

Végéto ignorait à présent qui d'El Diablo ou lui-même était le plus puissant. Buu — qui traînait toujours passivement dans le coin — était quant à lui officiellement déclassé, comme Kaleen et Végéto tantôt ; il n'arrivait même pas à entrer dans la mêlée, puisque bloqué par le déferlement de l'aura des deux autres ; laquelle aura se dressait comme un mur invisible et infranchissable pour qui ferait mieux de retourner jouer dans sa catégorie. Mais l'énergie divine que le Djinn absorbait en permanence le rapprocherait du niveau des deux titans tôt ou tard. L'Hakaïshin par contre jouait déjà dans la même cour que lui : Végéto. Oui, c'était certain. Rien qu'à l'éclat dans les yeux cela se devinait, ces yeux turquoise…

Une veine saillante se fit bientôt jour sur le front d'El Diablo. La sueur perlait le long de son torse.
Le bras de fer était beaucoup plus disputé que Végéto et lui-même n'auraient bien voulu qu'il le soit.

— Je dois néanmoins te féliciter, humain…

Végéto sentit la pression sur ses muscles s'accentuer, et ses paumes chauffer. Du reste, si El Diablo avait apparemment décidé de lui injecter un Ki étranger dans les mains pour parasiter sa fréquence, alors il se devait de faire de même pour maintenir la balance.

— Mais tu n'as plus aucune chance face à moi. Je n'utilisais jusqu'ici - contre toi - que le torrent noir issu de mes propres destructions… quand il m'apparaît désormais que le sol de cette planète est gorgé de torrent noir ! De morts ! De douleurs ! De cris de désespoir ! Autant de nourriture que mon estomac ne demandait qu'à digérer… et maintenant que j'ai retrouvé mon apparence normale, je…

Le coup de boule du super sayen 3 l'interrompit dans sa tirade tout en lui écorchant le museau.

— Qu'est ce que tu comptes faire avec ton blabla ? Me parler à mort ? Amène-toi ! provoqua la fusion, passablement espiègle.

Espiègle mais surtout très pressée. Végéto sentait encore le torrent noir couler dans ses veines et le tétaniser de secondes en secondes. Il n'en avait plus que pour quelques minutes à tout casser. Or, si El Diablo pouvait réellement absorber le fruit du bordel ambiant et le désespoir des gens du coin, la Terre en devenait un banquet à volonté, et la seule chose qui pouvait expliquer le fait surprenant que l'Hakaïshin n'ait pas encore surclassé Végéto… était la présence faussement passive de Buu… qui équilibrait la balance dans un jeu de vases communicants particulièrement vicieux.

Le Djinn s'était d'ailleurs fait oublier à dessein. Végéto finit par le débusquer au bout de quelques coups d'œil inquiets. Buu se terrait à quelques mètres de là… sur un banc de touche couleur chair, couché sur le dos, le long dudit banc, jambes croisées et casquette vissée sur la tête. Il faisait semblant de dormir… à l'ombre. Mais le sourire sadique imprimé sur la partie inférieure de son visage, celle épargnée par l'ombre de sa casquette, trahissait toute la sournoiserie de l'animal, apparemment bien moins bête qu'il ne s'en donnait l'air.

Le sayen se crispa de partout. Ses dents craquelèrent presque… tant il serrait les mâchoires. El Diablo et Buu étaient censés être son affaire à lui… et la dernière chose dont il avait envie était d'avoir à léguer ces deux problèmes insolubles à Gohan et aux autres, qui avaient déjà fort à faire ailleurs. Le rôle qui avait été attribué à Végéto par “l'administration” était d'ailleurs justement celui d'occuper El Diablo et Buu le temps que les autres au Kaioshinkaï en finissent avec Démigra et puissent formuler le dernier vœu.

Et si Végéto avait désormais la certitude qu'il ne battrait pas les deux aberrations aujourd'hui…

Il avait au moins l'intention de mener le rôle ingrat de temporisateur à bien.
Gagner n'était plus possible, mais le match nul était encore dans ses cordes.

Du reste, la balle de match se jouait ailleurs que sur Terre, et Végéto croisait les doigts pour que d'une minute à l'autre… un envoyé de l'administration débarque et lui annonce la bonne nouvelle comme quoi le plus grand mage de l'histoire était enfin tombé, au Kaioshinkaï.



prochain chapitre : mercredi 31 août =)
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar xela26 le Mar Août 30, 2016 11:44

Encore une fois bravo ! Je sais pas trop quoi dire de bien constructif à part qu en à peine 30 chapitres, cette fic s est imposée comme une référence et rejoint le podium des incontournables à lire sur le forum. Rien que pour ça, respect !
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

Cell: Damned Souls- Les aventures parallèles de héros de "l’ascension de la terreur". Pour les connaitre:
viewtopic.php?f=42&t=6774
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Re: [fic en duo] Cogito Gero Sum

Messagepar niicfromlozane le Mar Août 30, 2016 12:07

Ben c'est malade. Comme d'hab. Vous êtes vraiment doués.

Sérieusement :

Car El Diablo sème la discorde et récolte les guerres ensuite, comme Jerry récolte les carottes


Y en a vraiment des tonnes, des métaphores aussi tripées que drôles et évocatives. Vous êtes vraiment très forts, pour ça.
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niicfromlozane
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