Le Diable et l'Ange

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Le Diable et l'Ange

Messagepar Rebel O'Conner le Dim Juin 12, 2016 22:22

Bon, oui, je sais, je devrait avancer sur Paternité, mais je bloque, là, et j'ai même plus les jeux de rôle comme défouloir.
alors je vous met une petite fic qui me trottait dans la tête.
au début, ça devait être un one shot( et demi ), mais au final, c'est trop long, alors je le coupe.

edit: si vous voulez savoir de quoi ça parle avant de lire:
Spoiler
c'est l'histoire de la rencontre de Mr Satan avec sa femme



- première partie

Le garçon se tenait devant le bar nommé saloon de la dernière chance, dont le style, adapté à la petite ville en bordure du désert qui l'accueillait, semblait tout droit sorti d'un vieux western, si on exceptait les quatre motos de grosse cylindrée à guidon chopper garées devant.
Toujours voûté, il faisait plus petit que son mètre quatre-vingts, et son regard fuyant trahissait un profond manque d'assurance que sa puissante musculature ne parvenait pas à dissimuler. Ses vêtements, en toile bleue simple, étaient d'une taille trop petits et lui donnait en plus une allure engoncée et maladroite.
Il avait un menton assez long, un nez aquilin, et les cheveux crépus coupés court.
Il inspira un grand coup, puis sera la lanière du sac qu'il portait en bandoulière et enfin entra.
Le groupe de motards, barbus et habillés de cuir, se trouvait dans le fond, juste devant l'écran de télé, était occupé à boire des bières.
Une jeune femme passait la serpillière non loin d'eux.
Il se dirigea vers le comptoir.
— B...bonjour.
Le barman, vieil homme au front dégarni entouré de cheveux gris nettoyait des verres. Il regarda le nouveau venu d'un air méprisant.
— T'as quel age, gamin ?
— Seize ans, m'sieur.
— Je sers pas d'alcool aux gamins.
— Je...je veux pas d'alcool, m'sieur.
— Bon. Qu'est-ce que j'te sers alors ?
— Heu...je… je veux rien, m'sieur.
Le barman posa le verre qu'il tenait et en repris un autre, sans lâcher son chiffon.
— Alors tu sors. Ici, on consomme.
— Attendez, je...je vais prendre une...non, un...un jus d'orange. Voilà.
— Ça fait deux cents zennis.
Le garçon avait siroté la moitié de son jus quand il pris enfin son courage à deux mains.
— M'sieur, est-ce que je peux poser une affiche sur votre devanture ?
— Une affiche de quoi ?
Il prit un poster dans son sac et le déroula.
— C'est pour un spectacle de catch, la guerre des cieux.
Le vieux eu un ricanement.
— Du Catch. Pff ! N'importe quoi. M'intéresse pas.
— Mais… Attendez, je peux vous donner des tickets gratuits, si vous voulez.
Il piocha un carnet dans son sac et le montra au barman. Qui l'attrapa sans hésitation.
— OK, tu peux la foutre si tu veux, ton affiche.
— Mais, je... » il voulu protester, le carnet contenant dix tickets, ils n'était pas pour une seule personne, mais il n'arriva pas à finir sa phrase. Il déglutit avant de continuer « Où est-ce que je le met ?
Le vieux soupira puis cria vers le fond.
— Mig, ramène-toi et aide-le à choisir une affiche à enlever.
La jeune femme posa son balai contre le mur et s'approcha.
— Une affiche ?
Le barman fit un simple geste désignant le jeune homme et repris son nettoyage.
Elle devait avoir l'habitude, car elle se tourna vers le garçon, tout sourire.
— Fait moi voir ça.
Il rougit en la regardant. Il n’y avait pas de femme dans son entourage, composé uniquement de catcheurs. Incapable de parler, il lui tendit l'affiche en tremblant.
— Ok, alors voyons…
Pendant qu'elle cherchait une affiche à enlevé de la vitrine surchargée, il la détailla, vaguement honteux.
Elle semblait avoir le même age que lui.
Ses cheveux roux étaient emmêlés, et elle portait des vêtements de mauvaise qualité, encore qu'il se dit que ça devait être pour faire le ménage.
Elle était petite, pas plus d'un mètre cinquante, et si son visage était somme toute assez banal, elle avait un sourire qui lui donnait des bouffées de chaleur.
Elle finit par enlever une vieille affiche pour scotcher la nouvelle à la place.
— Et voilà !
— M...merci.
— Pas de pro…
— Hé ! » hurla un des motards avant qu'elle eut fini sa phrase. « C'était mon affiche, celle de mon groupe !
Il s'approcha d'elle, menaçant, suivit pas ses trois camarades.
Le garçon tressaillit en les voyant arriver. Ils n'avaient vraiment pas l'air commode. Blouson de cuir, jeans, tatouages, longues barbes… le portrait type des loubards.
— Elle est vieille de trois ans. Tu n'as qu'a l'accrocher dans ta chambre, fit-elle en lui tendant.
Il attrapa son bras. Elle n'essaya pas de le retirer, ça aurait été vain, mais le regarda d'un air féroce.
Le'adolescent regardait la scène mais était incapable de faire quoi que ce soit, paralysé par la peur.
Il recula d'un pas quand un des autres motards s'approcha de lui.
— T'as un truc à dire, toi ? J'aime pas ton regard.
Alors que ses jambes allaient lâcher, le bruit de l'armement d'un fusil fit tourner le regard de tous.
Le barman avait sorti un fusil à pompe.
— Les gars, vous connaissez les règles. Pas de bagarre dans mon bar, on paye comptant, et on touche pas à ma nièce . Alors finissez vos bières et barrez-vous.
Profitant de la distraction, le garçon sortit à toute vitesse.
Malheureusement pour lui, deux motards le suivaient et l'attrapèrent.
— Hé, tu vas pas partir comme ça, c'est pas poli.
Les larmes aux yeux, il supplia.
— S'il vous plaît…
— Laissez-le !
La jeune fille était sorti à son tour.
Les deux autres motards la suivaient de peu, et l'un d'eux parla.
— Force pas ta chance, gamine, ton oncle te défend que parce que tu lui rapportes du fric.
— Partez !
Ils allèrent vers les motos, mais le dernier, en passant, donna un violent coup de poing au jeune homme qui s'écroula, puis il enfourcha sa moto, et les quatre partirent en riant.
Le garçon se redressa et la jeune fille s'accroupit et entrepris de nettoyer son coquard avec son mouchoir.
— Désolé, c'est ma faute s'ils t'a frappé. Mais si tu fais du catch, tu devrais pouvoir te défendre, non ?
Il secoua la tête.
— J'ai… j'ai peur.
— D'eux ?
— De tout. J'ai peur de mourir. J'ai peur de tomber sur quelqu'un de fort que je sous-estimerais. Je suis un lâche.
Elle se releva en riant.
— T'es pas si lâche.
— Si.
— Non. Si tu l'étais vraiment, tu te trouverais des excuses au lieu de dire que tu as peur. Et si tu as peur de tomber sur quelqu'un de plus fort, que toi, alors, deviens toi-même le plus fort.
Il la regarda, stupéfait.
— Impossible.
— Peut-être, mais ça t’empêche pas d'essayer. » Elle se releva et virevolta sur un pied. « Moi, je veux devenir la plus grande chanteuse de tout les temps. Et même si c'est difficile, je ferais tout pour ça.
— Tu chantes ?
Il ne pouvait qu'admirer sa détermination. Elle avait tout ce qui lui manquait. Le courage, un but. Une grande vitalité. Il se releva à son tour.
— Oui, tous les vendredi. Tu pourras passer, si tu veux, c'est à six heures le soir.
— D'a...d'accord, j'essayerai. On commence le spectacle dimanche. Tu viendras ?
— Si tonton me laisse partir. Mais j'essayerai aussi. Oh, et je m'appelle Miguel.
— Moi, c'est Mark.


À suivre...
Dernière édition par Rebel O'Conner le Dim Juin 12, 2016 23:02, édité 1 fois.
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Re: Le Diable et l'Ange

Messagepar broly97 le Dim Juin 12, 2016 22:45

Une première moitié de one shot sans prétention qui fait un peu prequel à Paternité (d'ailleur dommage, ça aurait fais un petit chapitre spécial sympa après la saga Buu quand Satan raconte sa jeunesse à sa petite fille bébé). L'écriture est correcte et ça se lit facilement et vite (trop vite à mon gout j'aurais préféré avoir tout le one shot d'un coups, mais bon). J'imaginais pas Satan aussi timide, et puis la fille j'aurais imaginé que s'était Lilith, mais bon j'imagine qu'elle va apparaître plus tard.

J'attend la suite pour me faire un avis défiitif.
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Re: Le Diable et l'Ange

Messagepar Rebel O'Conner le Dim Juin 12, 2016 23:08

broly97 a écrit:Une première moitié de one shot sans prétention qui fait un peu prequel à Paternité (d'ailleur dommage, ça aurait fais un petit chapitre spécial sympa après la saga Buu quand Satan raconte sa jeunesse à sa petite fille bébé).

c'est vrai que j'aurais pu faire ça, mais comme le flashback de red ribbon a eu un succès mitigé, je pense que c'est mieux de faire ça séparément.
broly97 a écrit:L'écriture est correcte et ça se lit facilement et vite (trop vite à mon gout j'aurais préféré avoir tout le one shot d'un coups, mais bon). J'imaginais pas Satan aussi timide, et puis la fille j'aurais imaginé que s'était Lilith, mais bon j'imagine qu'elle va apparaître plus tard.

c'est bien elle. le problème vient du fait que Toriyama l'a nommé après que Vicabouc l'a crééee dans sa fic. j'ai d'ailleur le même problème avec la mère de Goku/Kakarotto dans mes fics. mais là, c'est trop avancé pour changer.
et tu as raison sur la longueur, ça fait plus intro que chapitre.( et il y en aura surement quatre )
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Re: Le Diable et l'Ange

Messagepar Hercule Satan le Mar Juin 14, 2016 18:49

j'aime bien
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Re: Le Diable et l'Ange

Messagepar Rebel O'Conner le Mar Juin 14, 2016 21:01

Hercule Satan a écrit:j'aime bien


m'étonne pas, vu ton avatar et ton nom. :lol:

- deuxième partie.

— Non mais espèce de petit con, qu'est-ce que t'as foutu !
— Je… je suis désolé, patron. C'est que... c'est juste dix tickets.
— J'ten foutrai, moi ! Barre-toi avant que je m'énerve pour de bon. Et va bosser, on doit installer le ring !
Mark s'éloigna de Hogan pour rejoindre les autres membres du groupe.
Le directeur de la troupe, qui était aussi son catcheur principal, était grand, près de deux mètres de haut. Il portait de longs cheveux blonds, bien qu'il ait un léger début de calvitie, et une épaisse moustache qui remontait en rouflaquettes.
— Tiens, gamin, file-moi la main à tirer ça.
— Salut John-John, fit Mark en attrapant la corde que lui tendait l'ancien du groupe.
Sur la bande, John-John était le plus vieux, plus de quarante-cinq ans. Ses cheveux étaient précocement blancs, mais il était encore alerte et fort, avec son mètre quatre-vingts et ses cent kilos.
Quand il n'était pas fin saoul, en tout cas.
Il jouait le rôle du méchant dans le spectacle, le terrible Satan en personne, voué à perdre contre le bienveillant Gabriel, joué par Hogan.
Quelle blague. John-John était mille fois plus sympa que Hogan, et il était le seul avec qui Mark s'entendait vraiment.
Un peu plus loin, quelqu’un hurlait des ordres. Pauly. Des douze membres de la troupe, c'était le seul qui ne soit pas un combattant. Il était le manager et s'occupait de convaincre les notables d'accepter le spectacle dans leurs villes.
— Allez, du nerf, on devrait pouvoir faire cinq cents entrées, ici. Toi, mets-les chaises ici, plutôt. Et toi, ferme la bâche, les passants doivent pas voir l’entraînement.
Petit, il était toujours coiffé de son chapeau mou, et gesticulait constamment en parlant.
Quand Mark eu finit de monter le chapiteau avec John-John, il s'approcha du petit homme.
— M'sieur Pauly ?
— Quoi, Mark ?
— Est-ce que je pourrais avoir ma soirée, demain ?
— Demain y'a l’entraînement, p'tit, tu dois pas le louper.
— Mais Hogan me donne jamais de rôle, de toutes façons. Ça fait rien si je loupe une heure ou deux.
— Tu lui as demandé ?
— Non, mais…
— Alors demande-lui. S'il a pas besoin de toi, tu pourras partir plus tôt.
— Bien m'sieur.
Mark réprima un sourire. Hogan ne l'aimait pas, et pour une fois, ça allait lui servir.
Il s'approcha du géant à nouveau.
— M'sieur Hogan, est-ce que vous me donnerez un rôle, dans le spectacle, cette fois ?
— Tout ce que je vais te donner, c'est un coup de pied au cul, p'tit con, retourne bosser. T'es mon sparring partner, mais t'auras pas de rôle dans la troupe. Alors tu feras rien demain.
Pauly avait entendu, et haussa les épaules en réponse au regard interrogateur du jeune garçon.
Seul John-John avait entendu les deux conversations, il fit un clin d’œil à Mark en rigolant quand celui-ci le rejoint pour finir de monter le chapiteau.
— Bien joué, gamin.
Le garçon eu un léger sourire.


Le lendemain matin, alors qu'ils travaillaient, le ciel s'assombrit subitement.
— Hé, c'est quoi, ça une éclipse ?
— Non, on voit encore le soleil. C'est bizarre. Je crois qu'il y a déjà eu ça une ou deux fois.
Après une minute, le ciel redevint normal. Ils restèrent perplexes, puis n'y pensèrent plus.


Mark arriva un peu en avance au bar. Grand bien lui en prit, il y avait déjà foule.
Il réussit à se frayer un chemin sans trop de mal et arriva au comptoir..
Le barman était en train de préparer de quoi servir tout le monde. Les sièges avaient été enlevés et une demi-douzaine de personnes étaient déjà installés, debout devant une petite scène.
Mark tressaillit en voyant les loubards de la veille, avec deux autres qui devaient être de leur bande. Ils ne semblèrent heureusement pas le voir.
— Encore toi ?
— Oui, je… je viens pour voir… Miguel...chanter.
Le vieux le regarda d'un air morne.
— Si tu veux rester, tu consommes.
Mark hocha la tête.
— Un jus d'orange, alors.
— Tiens. Deux-cent-cinquante zennis.
— Quoi ? Mais…
— Mais quoi ?
Le jeune homme baissa le regard.
— Rien.
— Bon, reste pas ici, tu gênes les autres clients.
Mark alla se placer contre le mur, un peu à l'écart.
La salle se remplit rapidement, une vingtaine de personnes au moins.

Après quelques minutes, la chanteuse se présenta. Elle fit tourner une musique sur un gros radio cassette et attrapa le micro.
Quand elle commença à chanter, le brouhaha de la salle disparu, comme par enchantement.
Chacun semblait subjugué par sa voix, et Mark le premier.
Ses chansons, assez proches du jazz, ne cadraient pas avec l'ambiance de saloon que voulait se donner le bar, mais personne ne semblait s'en soucier.

L'heure et demie de chants passa tellement vite que Mark ne s'en aperçu qu'en regardant sa montre à la fin, pestant presque que ça avait été trop court.
La plupart des spectateurs partirent, mais certains aidèrent à tout remettre en place, et Mark leur donna un coup de main.
Puis il retourna au bar pour commander un autre jus d'orange, qui était à nouveau à deux cents zennis.
— Hé, tu es venu finalement!
Miguel s'était assise à côté de lui, pendant que le patron du bar qui comptait la recette en discutant avec ce qui semblait des habitués.
Les motards, eux, avaient allumé la télé.
— Oui.
— Comment tu as trouvé ?
— C'était... » Il la regarda un instant. Elle était bien habillée, bien coiffée, et légèrement maquillée. Elle était vraiment jolie. Il rougit et s’intéressa à son verre. « sensationnel.
— Merci.
— Elles viennent d'où, ces chansons ?
— Elles sont de moi.
Il en resta bouche bée, ce qui fit rire Miguel.
— Baissez votre radio, on s’entend plus parler ! Cria le barman aux motards.
— Tu f'rais mieux d'regarder, ouais.
À l'écran, un homme étrange, assez laid. Chauve et la peau verte, avec des sortes d'antennes sur le front. Il tenait le roi du monde, Médor IV, par la gorge.
— Tu parles trop. Tu as envie de mourir ?
À tous les habitants de la Terre, regardez-moi bien, je suis votre nouveau roi, le démon Piccolo.
Je vais vous dire les mots que je déteste le plus : Justice et Paix.
Je ne serais pas un dictateur au sens classique, je ne vous imposerais aucunes lois, au contraire. Fait comme bon vous semble, tuez, pillez, détruisez tout, les lois sont déclarées hors la loi…


Alors que les quelques clients restants, Mark compris, ainsi que l'équipe du bar, étaient passablement étonné, un des loubards se mit à rire.
— Excellent.
Il empoigna une chaise et détruisit la télé.
— Z'avez entendu ? Y'a plus rien qui vous protège, maintenant, bande de nazes !
— Qu'est-ce que… commença le barman. Puis il attrapa le fusil à pompe dissimilé derrière le comptoir.
— Nan Raph', t'auras pas le temps, fit un autre motard en lançant un couteau vers lui.
Atteins en plein dans l'épaule, le vieil homme lâcha son arme et hurla de douleur.
— Tonton !
Miguel fonça pour s'interposer tandis que les derniers clients fuyaient, mais le bandit attrapa ses poignets.
— Tiens, gamine ? Tu vas prendre cher, toi.
— Lâ...lâchez-la !
Les six bikers regardèrent Mark, qui semblait terrifié.
— Oh, et sinon, tu vas pleurer, morveux ?
— LÂCHEZ-LA !
Il frappa de tout son poids. Il sentit les os se briser sous son coup. Le motard fut projeté avec force, pendant qu'une demi-douzaine de ses dents giclaient contre le mur.
Les autres réagirent rapidement. Un premier se saisit d'une chaise et la cassa sur le dos du jeune homme, qui répondit d'un une-deux.
Deux autres attrapèrent ses bras et un quatrième commença à le frapper au ventre.
Il cria de rage et, soulevant ses deux assaillants, frappa celui du milieu avec.
Ils le lâchèrent et il les termina par un uppercut chacun avant de mettre à terre l'autre d'un coup de pied au ventre.
Le dernier lui sauta sur le dos et tenta de l'étrangler, alors Mark sauta en arrière et tomba sur lui, l'écrasant de tout son poids.
Il se releva, en se disant qu'à côté des coups de Hogan, c'était de la rigolade, quand le bruit d'un coup de feu le figea sur place.
Le premier s'était relevé, la bouche en sang, et venait de tirer dans le plafond.
À cause de la puissance de l'arme, il n'aurait pas pu avoir Mark sans toucher ses camarades.
— Hoi, hu has hohfler ! Hehez-hous ! On hort !
Les autres comprirent plus ou moins grace aux gestes.
— Hoi, hrends heux houheilles he wishy !
Mark, étonné et soulagé, les vit sortir.
Il se précipita vers Miguel qui s'occupait de son oncle, grièvement blessé.
— Ça va, ils s'en vont.
Mais une salve de coups de fusil le fit déchanter. Les bandits, il le voyait pas la vitrine, détruisaient les colonnes qui soutenait l'avant-toit, qui finit par s'effondrer, bloquant la sortie. Puis les motos démarrèrent.
Ils entendire un bruit de verre brisé, suivit d'une sorte de souffle.
L'exterieur s'éclaira en jaune.
— Ils ont mis le feu ! Hurla Mark, en proie à la terreur.
— Par la porte, là, au bout du couloir, la porte de derrière ! Regarde si c'est sûr.
Le garçon fonça et ouvrit la prote juste avant de la refermer, échappant de justesse au tir.
Un choc ébranla le mur entier, suivit d'une autre bruit de verre brisé. Ils avaient bloqué la deuxième sortie avant de lancer un deuxième point d’incendie.
— Ils ont tout bloqué. De l'eau ! Donne-moi un seau d'eau, un grand ! Vite !
Miguel se leva et remplit le seau qui servait au ménage.
— Ça sera pas suffisant !
— Si ! J'ai vu ça dans un film !
Il déchira ses vêtements et s’enroula les poings avec le tissu, puis les plongea dans l'eau avant de s’asperger totalement.
Il atrappa un tabouret de bar et cassa la devanture avec. Les flammes montaient en puissance.
Puis, les mains protégées par le tissu mouillé, il poussa le toit effondré dan sun effort démesuré, et y arriva, boosté par la rage autant que la peur.
Il retourna vers l'homme et sa nièce, et prit le blessé dans ses bras puis cria à Miguel.
— Accroche-toi à moi, grimpe sur mon dos !
Une fois fait, il couru et sauta à travers les flammes, un saut de trois mètre, avec une réception sans heurt.
Il posa le barman au sol pour que la jeune fille puisse s'occuper de lui.
Alors qu'au loin, des sirènes de pompier sonnaient, il regarda ses mains. Comment avait-il réussit ça ?


À suivre...

Spoiler
note: pour les chansons de Miguel, j'avais en tête celle de magnolia, personnage joué par Linda Carter, dans Fallout 4
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Re: Le Diable et l'Ange

Messagepar Hercule Satan le Mar Juin 14, 2016 22:55

Rebel O Conner a écrit:Mark s'éloigna de Hogan pour rejoindre les autres membres du groupe.
Le directeur de la troupe, qui était aussi son catcheur principal, était grand, près de deux mètres de haut. Il portait de longs cheveux blonds, bien qu'il ait un léger début de calvitie, et une épaisse moustache qui remontait en rouflaquettes.




Hahaha je ne savais pas que hulk hogan appartenait à l'univers de Dragon Ball, j'ai bien aimé ce chapitre mais j'espère que tu n'oublie pas paternité
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Re: Le Diable et l'Ange

Messagepar omurah le Mar Juin 28, 2016 8:39

Lu. C'est très bien écrit, vraiment très fluide et clean, bravo.
La mise en scène est intelligente, et l'intégration des éléments connus du lecteur est subtile et fond dans la bouche.
Bref, excellent.
Vivement la suite ^_^
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Re: Le Diable et l'Ange

Messagepar Rebel O'Conner le Jeu Juil 14, 2016 16:43

Spoiler
@Hercule Satan: je n'oublie pas Paternité, j'ai juste besoin de me ressourcer un peu.

@Omurah: merci. la suite arrive bientôt, j'ai juste un petit boulot à finir avant. qui je l'espère sera visible sur le site.


Bon, désolé pour le retard de postage ( ça ce dit, ça?)
le chapitre était trop long, j'ai du le réécrire et le couper en deux.


- troisième partie.


Au petit matin, Mark sortit du bureau du shérif, épuisé. La nuit avait été longue.
Miguel et son oncle, Raphaël, le suivait.
— Bon, ça me rassure que ce type, soi-disant démon, n'ait pas fait long feu, dit la jeune fille.
Mark bailla. Sa déposition avait pris le plus de temps, puisqu’il avait combattu les voyous, qui heureusement, avait été arrêtés juste après avoir déclenché l'incendie.
— Tu devrais rentrer chez toi, mon garçon, dit le vieil homme.
— Nan, c'est bon, je vous raccompagne chez vous »Il se rendit compte de sa bourde. « Euh, je veux dire…
— Non, ne t'inquiète pas. Je pense pas que la maison ait été touchée, c'est juste que…
L'ancien barman avait les larmes aux yeux. Il semblait avoir pris dix ans. Et la douleur ne venait pas de son épaule bandée.

Après quelques minutes, ils arrivèrent devant les décombres du saloon, qui avait effectivement eu sa dernière chance, et qui l'avait raté. Les ruines encore fumantes étaient entourées par un ruban mis en place par les pompiers.

— Tonton ?
— Laissez-moi seul, dit le vieil homme, désabusé, en se dirigeant vers la pauvre cabane qui semblait servir d'habitation.
Miguel resta de nombreuse minutes à regarder la maison. Elle sembla seulement remarquer après ce temps que Mark était toujours au près d'elle.
— Tu peux rentrer chez toi, tu sais ?
— Je...je ne sais pas. Je vais me faire engueuler.
La jeune fille soupira.
— Je viens avec toi, je raconterai ce qui s'est passé.



Il leur fallait une bonne demi-heure pour retourner au camp des catcheurs.
Mark n'était pas vraiment causant, et Miguel avait encore un peu de mal à digérer ce qui s'était produit, mais elle tenta quand même de briser un peu la glace.
— Tu sais, t'es drôlement fort, en fait.
— Bof.
— Si, le gang que tu as battu, ils étaient vachement dangereux.
— Et ils ont failli nous tuer tous.
— Mais tu nous as sauvé.
— J'ai eu de la chance, c'est tout.
— Rah, pourquoi tu es si défaitiste ?
Il la regarda un moment avant de trouver le courage de répondre.
— Je sais que si j'affronte quelqu'un de trop fort, il me tuera.
Miguel resta étonnée.
— Mais ça n'arrive jamais, ça. Les autres idiots voulaient peut-être nous tuer, mais ça n'a rien à voir avec la force. C'est la volonté de tuer qui est mauvaise.
Mark resta silencieux avant de reprendre.
— J'ai quitté mes parents très jeune. Ils étaient pauvres, et on était trop nombreux pour qu'ils puissent nourrir tous le monde. Ils m'ont presque chassé, en fait.
— C'est… vraiment dégueulasse.
— Je leur en veux pas. J'ai rejoint un dojo d'art martiaux. Mon maître était plus un père pour moi que mon vrai père. Quand j'ai été en age, on a commencé à voyager. Jusqu'à il y a trois ans.
Le garçon commença à avoir les larmes aux yeux. Miguel l'incita à continuer.
— Qu'est-ce qu'il s'est passé il y à trois ans ?
— On était dans une ville de l'est. Le maître avait remarqué un homme, habillé bizarrement, tout en rose. Il lui a fait la remarque qu'il devrait changer de tailleur. Le type s'est approché et… il lui a planté son doigt entre les deux yeux.
— Quoi ? Mais, c'est pas possible de faire ça.
— Si. Il l'a vraiment fait. J'ai couru vers mon maître, mais c'était trop tard. J'ai voulu regarder cet l'homme, pour savoir à quoi il ressemblait, mais il était parti. Après, j'ai appris qu'il avait tué le tailleur de la ville. On ne sait jamais sur qui on peut tomber. Deux semaines plus tard, alors que j’étais désespéré, j'ai rencontré Hogan. Il me faisait peur, lui aussi, mais il m'a pris dans sa troupe. Mais comme je suis peureux, il me traite comme de la merde. Tu dois penser que je suis un lâche, mais, j'ai peur de mourir.
Miguel ne savait pas quoi répondre à ça. Mais il fallait parler pour qu'il ne se renferme pas sur lui-même.
— Mes parents sont morts quand j'étais petite. Je suis allé vivre chez oncle Raph' .Il est pas toujours facile à vivre, tu l'as vu, mais il fait des efforts. J'espère qu'il va pas faire de bêtise, d'ailleurs, le bar était toute sa vie. Mais c'est pas ce qui m’empêche d'avoir des rêves. Je deviendrai la plus grande chanteuse du monde. Je chanterai devant le roi.
— C'est… ça sera pas facile.
— Peu importe que ça soit facile ou pas. Je vais essayer de toutes mes forces. Et toi... » elle se plaça devant lui et le regarda droit dans les yeux. « Si tu as peur de tomber sur plus fort que toi, alors deviens le plus fort !
— Mais…
— Y'a pas de mais! Si tu hésites tout le temps, tu n'arriveras jamais à rien !
Mark s’arrêta et baissa les yeux devant la jeune fille qui faisait pourtant deux têtes de moins que lui.
— Je… je suppose que tu as raison.

Le camp fut enfin en vue.
De nombreuses caravanes se trouvaient en arrière-plan, avec autant de voitures, partiellement cachées par des barrières faites de bâches.
Devant celles-ci le ring était presque monté, et des bancs avant été installés devant, assez pour une centaine de personnes.
Une certaine agitation régnait devant le ring. Alors qu'ils approchaient, la haute silhouette de Hogan fendit le groupe pour foncer vers Mark.
— Espèce de petit con ! T'étais où cette nuit ? Et c'est maintenant que t'arrives ? Non mais où tu te crois ? On a perdu du temps sur le ring à cause de toi !
— Hogan, je…
— LA FERME ! » Hurla le géant blond en levant un poing menaçant. « Tu peux prendre tes clics et tes claques et te barrer, parce que t’es vi...
— S'il vous plaît, monsieur, écoutez-moi ! Cria Miguel en toute hâte en s'interposant, à la grande horreur de Mark qui craignit qu'elle ne reçoive le coup qui lui était destiné, mais Hogan stoppa son mouvement, perplexe.
— T'es qui, toi ?
— J'habite en ville, et Mark nous a protégés, avec mon oncle contre des voyous. On a passé la nuit au poste, et ensuite à l’hôpital. Il n'y est pour rien.
— Cette lopette vous a protégé ? Quelle bonne blague !
Sur cette sentence, Hogan éclata d'un rire gras.
— Mais c’est vrai, On a été attaqué par des voyous à cause du type à la télé, juste après le spectacle.
De cette explication, Hogan ne reteint que le dernier mot.
— Quel spectacle ?
La jeune fille hésita un instant, troublé par le regard inquisiteur du titan blond, avant de répondre.
— Juste des chansons. Je suis chanteuse.
— Ah, tu te débrouilles bien ? Chante-moi un truc, là.
— Mais, Hogan… commença à dire Mark.
— La ferme, p’tit con.
— C’est bon, Mark, c’est pas un problème.
Miguel commença à chanter à capella, et tous les catcheurs, déjà occupés à regarder l’altercation, furent immédiatement subjugués.
Hogan écouta, les bras croisés. Il attendit qu’elle eut fini avant de parler.
— Ok, t’es pas mauvaise. Alors je te propose un deal. Tu fais notre première partie, et j’oublie l’absence du petit con.
— Mais, Hogan, on a rien pour ça, faut du matos pour du chant, fit remarquer Pauly.
— J’ai ce qu’il faut chez moi, si quelqu’un m’aide à le rapporter ici. Et si ça aide Mark, alors, d’accord.
— Je… je vais t’aider à aller chercher…
— Sûrement pas, p’tit con, t’as du boulot à rattraper. Tu restes, mais tu bosses si tu veux ta paye ! » Hogan fit un signe vers un autre catcheur. « Billy-Bob. Tu prends la camionnette et tu l’accompagne chez elle. Et tu feras l’annonce en route avec le haut-parleur, y’aura la chanteuse… C’est quoi ton nom ?
— Miguel.
— Tu diras que la chanteuse Miguel fera notre première partie. Presto !
Hogan s’en retourna, laissant l’équipe qui repris rapidement le travail.
Seul Pauly craignait un peu la suite. Il connaissait Hogan. Et son rapport avec les femmes.


À suivre...
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Re: Le Diable et l'Ange

Messagepar omurah le Jeu Juil 14, 2016 20:40

Chapitre cool =)
Ce Hogan (joli clin d'oeil btw) fout vraiment les jetons, alors que c'est qu'un humain. Bien joué pour ça x)
Et je trouve vraiment intéressant le décalage entre le Hercule Satan qu'on connait et Mark tel que tu le présentes. Ce qui attise d'autant plus ma curiosité quant à la suite de cette histoire ^^
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Re: Le Diable et l'Ange

Messagepar Rebel O'Conner le Jeu Juil 14, 2016 21:14

le plus dur à l'écriture, c'est de rendre des problèmes humains terribles quand on est habitué à des aliens destructeurs de planète.
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Re: Le Diable et l'Ange

Messagepar omurah le Jeu Juil 14, 2016 21:17

Haha j'imagine, en tout cas tu t'en sors parfaitement jusqu'ici, à ce niveau. Les bikers par exemple, ils étaient aussi flippants :mrgreen:
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Re: Le Diable et l'Ange

Messagepar Rebel O'Conner le Sam Sep 03, 2016 21:18

bon, il est temps de reprendre.


- Chapitre 5

Mark jeta un œil, caché derrière le rideau.
Il n’avait jamais vu autant de monde pour les spectacles de catch. Jamais.
La ville était assez petite, mais la pub faite toute la journée par Billy-Bob avait attiré un monde fou.
Miguel semblait très populaire ici.
Alors que Pauly commençait son introduction, le garçon se retourna vers la jeune chanteuse.
Elle portait une toge blanche, assez courte, à la limite de l’indécence, et elle avait une paire de fausse ailes accrochée dans le dos.
— Ça va ? Tu n’as pas le trac ?
— Un peu, mais ça passera. Ça passe toujours dès que je suis sur scène. C’est ça le truc. Il faut vivre la scène.
Elle traversa le rideau et commença son récital.
Mark fut transporté de bout en bout. Le public aussi.
Malheureusement, elle ne devait chanter qu’une demi-heure, pour des problèmes de programmation. Il espérait au fond de lui qu’elle accepte de s’engager dans la troupe.
Alors que la première partie touchait à sa fin, Mark sentit une présence à ses côtés.
Hogan se tenait non loin, et il regardait la scène. Son sourire mettait le garçon mal à l’aise.
Ses lèvres bougèrent et Mark eu l’impression d’entendre « ...dans mon lit… »
Tremblant, Mark baissa les yeux et vit que le catcheur se caressait l’entre-jambe.

Quand Miguel regagna les coulisses, sous un tonnerre d’applaudissement, Hogan se tourna vers les autres catcheurs.
— Bon, comme on a moins de temps, on va passer le premier match.
— Oh non ! Firent Jody et T.C. en cœur, privés de leur démonstration.
— On fait ce que je dis ! On va commencer par la scène de la chute.
— John-John est pas là, fit remarquer Pauly.
— Et merde. Il doit être encore en train de cuver dans sa caravane. Bon, tant pis, vous deux, vous y aller, et on fera la guerre des cieux ensuite. Et toi, p’tit con, va réveiller cette lopette, et arrange-toi pour qu’il soit près dans vingt minute.
— Monsieur Hogan ?
— Ah, gamine. C’était génial. Tu viendras après le spectacle dans ma caravane, je voudrais discuter de la suite avec toi.
— Ah ? De quoi ?
— Hé bien, ça te dirait de chanter pour la troupe ? » Le sourire qu’il arborait ne faisait que renforcer la sensation de malaise qu’éprouvait Mark. Mais avant que Miguel ait pu répondre, Hogan se tourna vers le garçon. « T’es encore là ? On commence dans quinze minutes, alors vas-y tout de suite !
Mark s’éloigna en vitesse, réprimant ses tremblements.
Un incident lui revenait en mémoire, datant de quelques semaines après son entrée dans la troupe. Un problème avec la jeune serveuse d’un fastfood. Il ne se souvenait plus des détails.
Il arriva devant la caravane de John-John. Peut-être que le vieux catcheur en saurait plus. Et peut-être qu’il saurait quoi faire.
Il entra.
— John-John ? C’est bientôt l’heure.
Seuls des ronflements lui répondirent.
Le vieil homme était affalé sur son fauteuil, une bouteille de whisky à moitié vide en main. Et deux autres, complétement vides, se trouvaient à ses pieds.
Mark soupira. Il regarda partout dans le bordel qui encombrait la caravane. Il trouva rapidement ce qu’il cherchait, une grosse casserole dans l’évier. Il la rinça sommairement avant de la remplir d’eau fraiche puis s’approcha de John-John, désolé de ce qu’il s’apprêtait à faire. Il remarqua en approchant que le costume rouge du diable se trouvait juste à côté de son propriétaire, encore en caleçon.
Il ne fallait surtout pas le mouiller.
Il le ramassa, ainsi que le masque grimaçant, et se prépara à asperger son ami.
Il regarda le masque.
Il regarda John-John toujours ivre.
Il regarda la casserole pleine d’eau.
Il se demanda ce qu’il devait faire.

Hogan – l’archange Gabriel – mettait à terre les suppôts du diable l’un après l’autre.
Il portait un masque argenté qui cachait son crane, mais laissait sa bouche visible.
Il n’était vêtu que d’un pantalon d’un blanc immaculé, en plus d’une paire de chaussures de catch.
Les autres portaient de simples vêtements rouges, ainsi que des masques leur couvrant tout le visage, contrairement à celui de leur chef. Cette astuce permettait de faire tourner rapidement les combattants, juste en changeant quelques détails sur leurs costumes.
L’absence de bouches sur les masques avait aussi l’avantage d’étouffer les cris de douleur, car Hogan n’avait pas pour habitude de se retenir, malgré la chorégraphie du combat décidée à l’avance.
Ses cinq adversaires étaient désormais au sol. Il se tourna vers le public. Presque un millier de personnes étaient entassées, merci à la présence de Miguel.
— J’ai vaincu les suppôts du Diable ! À son tour !
— GABRIEL ! GABRIEL ! GABRIEL !
Hogan se tourna vers l’entrée du ring, vaguement décorée, comme d’habitude, pour ressembler à un portail démoniaque pendant que les autres sortaient du ring par des passages dissimulés sous la bache.
Un nuage de fumée s’éleva du passage, accompagné de flashs lumineux. Le silence se fit dans l’audience.
Hogan se mit en position, les poings fermés, prêt à défier Satan.
Le silence s’installa un moment avant d’être brisé par quelques ricanements venant des spectateurs.
— Mais qu’est-ce qu’il fout, ce vieux débris ! Murmura Hogan.
Heureusement, la silhouette rouge du diable passa enfin la fumée.
— Alors, tu avais peur ? Viens donc m’affronter ! Hurla le catcheur, pour tenter de rattraper le coup.
Mais il sentait bien que la tension du public était retombée, il allait devoir forcer. Et faire payer son retard à John-John.
Le combat devait commencer par une lutte de force, après que les deux adversaires se soient empoigné mutuellement les mains.
Aussi Hogan fut-il surpris en recevant un coup de coude en plein visage, suivit d’un crochet, pour finir par un coup d’épaule qui le fit tituber.
— Putain, mais qu’est-ce qui te prend, vieux débris ! Hurla-t-il avant de le regretter. Un léger brouhaha commença à monter des spectateurs.
Le diable repartit à l’attaque, mais l’archange était prêt et intercepta son adversaire d’un coup de pied.
— Aouille !
Hogan se figea.
Cette voix.
Il murmura entre ses dents.
— Alors là, tu vas morfler sévère, petit con. » Il se redressa, et dit d’un ton grandiloquent. « Ton règne maléfique s’arrête ici, Satan ! » avant de continuer tout bas. « et j’espère que t’as du fric de côté pour payer tes futures frais d’hôpitaux, parce que t’es viré.


À suivre...
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Re: Le Diable et l'Ange

Messagepar broly97 le Sam Sep 03, 2016 22:03

C'est pas le super chapitre du bar enflammé, mais ça va, la qualité es toujours là :D .

Juste un petit bémol :
Presque un millier de personnes étaient entassées, merci à la présence de Miguel.


Ce n'est pas plutôt "grâce à" ?

Du coup les vilaines manies de H. Hogan nous semble relativement évident. Une vrai ordure. Mais ce qui est cool, c'est le malaise de Mark. Je suis sûr qu'il a deviné mais il ne veut pas y croire. J'imagine que c'est pour mieux retranscrire l'inaction des témoins d'un acte de vndalisme dont le viol.
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Re: Le Diable et l'Ange

Messagepar Rebel O'Conner le Sam Sep 03, 2016 22:37

broly97 a écrit:C'est pas le super chapitre du bar enflammé, mais ça va, la qualité es toujours là :D .

Juste un petit bémol :
Presque un millier de personnes étaient entassées, merci à la présence de Miguel.


Ce n'est pas plutôt "grâce à" ?


les deux se disent, mais comme le point de vue présenté est celui de Mark, j'ai préfèré utiliser un style plus familier.

broly97 a écrit:Du coup les vilaines manies de H. Hogan nous semble relativement évident. Une vrai ordure. Mais ce qui est cool, c'est le malaise de Mark. Je suis sûr qu'il a deviné mais il ne veut pas y croire. J'imagine que c'est pour mieux retranscrire l'inaction des témoins d'un acte de vndalisme dont le viol.


pour tout dire, j'ai moi même un certain malaise simplement à penser à ça.
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Re: Le Diable et l'Ange

Messagepar omurah le Jeu Sep 08, 2016 22:18

Je suis de plus en plus fan de ton style. Je le trouve épuré tout en étant très maîtrisé.
Sur le fond, bah c'est toujours aussi captivant ! Hogan est toujours aussi savoureusement exécrable xD
Mark est vraiment touchant dans cette histoire, du début au dernier chapitre en date.
Je suis vraiment curieux de voir comment ces deux personnages vont "finir" au terme de cette fic.

Need la suite !
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