Le Diable et l'Ange

Bon, oui, je sais, je devrait avancer sur Paternité, mais je bloque, là, et j'ai même plus les jeux de rôle comme défouloir.
alors je vous met une petite fic qui me trottait dans la tête.
au début, ça devait être un one shot( et demi ), mais au final, c'est trop long, alors je le coupe.
edit: si vous voulez savoir de quoi ça parle avant de lire:
- première partie
Le garçon se tenait devant le bar nommé saloon de la dernière chance, dont le style, adapté à la petite ville en bordure du désert qui l'accueillait, semblait tout droit sorti d'un vieux western, si on exceptait les quatre motos de grosse cylindrée à guidon chopper garées devant.
Toujours voûté, il faisait plus petit que son mètre quatre-vingts, et son regard fuyant trahissait un profond manque d'assurance que sa puissante musculature ne parvenait pas à dissimuler. Ses vêtements, en toile bleue simple, étaient d'une taille trop petits et lui donnait en plus une allure engoncée et maladroite.
Il avait un menton assez long, un nez aquilin, et les cheveux crépus coupés court.
Il inspira un grand coup, puis sera la lanière du sac qu'il portait en bandoulière et enfin entra.
Le groupe de motards, barbus et habillés de cuir, se trouvait dans le fond, juste devant l'écran de télé, était occupé à boire des bières.
Une jeune femme passait la serpillière non loin d'eux.
Il se dirigea vers le comptoir.
— B...bonjour.
Le barman, vieil homme au front dégarni entouré de cheveux gris nettoyait des verres. Il regarda le nouveau venu d'un air méprisant.
— T'as quel age, gamin ?
— Seize ans, m'sieur.
— Je sers pas d'alcool aux gamins.
— Je...je veux pas d'alcool, m'sieur.
— Bon. Qu'est-ce que j'te sers alors ?
— Heu...je… je veux rien, m'sieur.
Le barman posa le verre qu'il tenait et en repris un autre, sans lâcher son chiffon.
— Alors tu sors. Ici, on consomme.
— Attendez, je...je vais prendre une...non, un...un jus d'orange. Voilà.
— Ça fait deux cents zennis.
Le garçon avait siroté la moitié de son jus quand il pris enfin son courage à deux mains.
— M'sieur, est-ce que je peux poser une affiche sur votre devanture ?
— Une affiche de quoi ?
Il prit un poster dans son sac et le déroula.
— C'est pour un spectacle de catch, la guerre des cieux.
Le vieux eu un ricanement.
— Du Catch. Pff ! N'importe quoi. M'intéresse pas.
— Mais… Attendez, je peux vous donner des tickets gratuits, si vous voulez.
Il piocha un carnet dans son sac et le montra au barman. Qui l'attrapa sans hésitation.
— OK, tu peux la foutre si tu veux, ton affiche.
— Mais, je... » il voulu protester, le carnet contenant dix tickets, ils n'était pas pour une seule personne, mais il n'arriva pas à finir sa phrase. Il déglutit avant de continuer « Où est-ce que je le met ?
Le vieux soupira puis cria vers le fond.
— Mig, ramène-toi et aide-le à choisir une affiche à enlever.
La jeune femme posa son balai contre le mur et s'approcha.
— Une affiche ?
Le barman fit un simple geste désignant le jeune homme et repris son nettoyage.
Elle devait avoir l'habitude, car elle se tourna vers le garçon, tout sourire.
— Fait moi voir ça.
Il rougit en la regardant. Il n’y avait pas de femme dans son entourage, composé uniquement de catcheurs. Incapable de parler, il lui tendit l'affiche en tremblant.
— Ok, alors voyons…
Pendant qu'elle cherchait une affiche à enlevé de la vitrine surchargée, il la détailla, vaguement honteux.
Elle semblait avoir le même age que lui.
Ses cheveux roux étaient emmêlés, et elle portait des vêtements de mauvaise qualité, encore qu'il se dit que ça devait être pour faire le ménage.
Elle était petite, pas plus d'un mètre cinquante, et si son visage était somme toute assez banal, elle avait un sourire qui lui donnait des bouffées de chaleur.
Elle finit par enlever une vieille affiche pour scotcher la nouvelle à la place.
— Et voilà !
— M...merci.
— Pas de pro…
— Hé ! » hurla un des motards avant qu'elle eut fini sa phrase. « C'était mon affiche, celle de mon groupe !
Il s'approcha d'elle, menaçant, suivit pas ses trois camarades.
Le garçon tressaillit en les voyant arriver. Ils n'avaient vraiment pas l'air commode. Blouson de cuir, jeans, tatouages, longues barbes… le portrait type des loubards.
— Elle est vieille de trois ans. Tu n'as qu'a l'accrocher dans ta chambre, fit-elle en lui tendant.
Il attrapa son bras. Elle n'essaya pas de le retirer, ça aurait été vain, mais le regarda d'un air féroce.
Le'adolescent regardait la scène mais était incapable de faire quoi que ce soit, paralysé par la peur.
Il recula d'un pas quand un des autres motards s'approcha de lui.
— T'as un truc à dire, toi ? J'aime pas ton regard.
Alors que ses jambes allaient lâcher, le bruit de l'armement d'un fusil fit tourner le regard de tous.
Le barman avait sorti un fusil à pompe.
— Les gars, vous connaissez les règles. Pas de bagarre dans mon bar, on paye comptant, et on touche pas à ma nièce . Alors finissez vos bières et barrez-vous.
Profitant de la distraction, le garçon sortit à toute vitesse.
Malheureusement pour lui, deux motards le suivaient et l'attrapèrent.
— Hé, tu vas pas partir comme ça, c'est pas poli.
Les larmes aux yeux, il supplia.
— S'il vous plaît…
— Laissez-le !
La jeune fille était sorti à son tour.
Les deux autres motards la suivaient de peu, et l'un d'eux parla.
— Force pas ta chance, gamine, ton oncle te défend que parce que tu lui rapportes du fric.
— Partez !
Ils allèrent vers les motos, mais le dernier, en passant, donna un violent coup de poing au jeune homme qui s'écroula, puis il enfourcha sa moto, et les quatre partirent en riant.
Le garçon se redressa et la jeune fille s'accroupit et entrepris de nettoyer son coquard avec son mouchoir.
— Désolé, c'est ma faute s'ils t'a frappé. Mais si tu fais du catch, tu devrais pouvoir te défendre, non ?
Il secoua la tête.
— J'ai… j'ai peur.
— D'eux ?
— De tout. J'ai peur de mourir. J'ai peur de tomber sur quelqu'un de fort que je sous-estimerais. Je suis un lâche.
Elle se releva en riant.
— T'es pas si lâche.
— Si.
— Non. Si tu l'étais vraiment, tu te trouverais des excuses au lieu de dire que tu as peur. Et si tu as peur de tomber sur quelqu'un de plus fort, que toi, alors, deviens toi-même le plus fort.
Il la regarda, stupéfait.
— Impossible.
— Peut-être, mais ça t’empêche pas d'essayer. » Elle se releva et virevolta sur un pied. « Moi, je veux devenir la plus grande chanteuse de tout les temps. Et même si c'est difficile, je ferais tout pour ça.
— Tu chantes ?
Il ne pouvait qu'admirer sa détermination. Elle avait tout ce qui lui manquait. Le courage, un but. Une grande vitalité. Il se releva à son tour.
— Oui, tous les vendredi. Tu pourras passer, si tu veux, c'est à six heures le soir.
— D'a...d'accord, j'essayerai. On commence le spectacle dimanche. Tu viendras ?
— Si tonton me laisse partir. Mais j'essayerai aussi. Oh, et je m'appelle Miguel.
— Moi, c'est Mark.
À suivre...
alors je vous met une petite fic qui me trottait dans la tête.
au début, ça devait être un one shot( et demi ), mais au final, c'est trop long, alors je le coupe.
edit: si vous voulez savoir de quoi ça parle avant de lire:
Spoiler
- première partie
Le garçon se tenait devant le bar nommé saloon de la dernière chance, dont le style, adapté à la petite ville en bordure du désert qui l'accueillait, semblait tout droit sorti d'un vieux western, si on exceptait les quatre motos de grosse cylindrée à guidon chopper garées devant.
Toujours voûté, il faisait plus petit que son mètre quatre-vingts, et son regard fuyant trahissait un profond manque d'assurance que sa puissante musculature ne parvenait pas à dissimuler. Ses vêtements, en toile bleue simple, étaient d'une taille trop petits et lui donnait en plus une allure engoncée et maladroite.
Il avait un menton assez long, un nez aquilin, et les cheveux crépus coupés court.
Il inspira un grand coup, puis sera la lanière du sac qu'il portait en bandoulière et enfin entra.
Le groupe de motards, barbus et habillés de cuir, se trouvait dans le fond, juste devant l'écran de télé, était occupé à boire des bières.
Une jeune femme passait la serpillière non loin d'eux.
Il se dirigea vers le comptoir.
— B...bonjour.
Le barman, vieil homme au front dégarni entouré de cheveux gris nettoyait des verres. Il regarda le nouveau venu d'un air méprisant.
— T'as quel age, gamin ?
— Seize ans, m'sieur.
— Je sers pas d'alcool aux gamins.
— Je...je veux pas d'alcool, m'sieur.
— Bon. Qu'est-ce que j'te sers alors ?
— Heu...je… je veux rien, m'sieur.
Le barman posa le verre qu'il tenait et en repris un autre, sans lâcher son chiffon.
— Alors tu sors. Ici, on consomme.
— Attendez, je...je vais prendre une...non, un...un jus d'orange. Voilà.
— Ça fait deux cents zennis.
Le garçon avait siroté la moitié de son jus quand il pris enfin son courage à deux mains.
— M'sieur, est-ce que je peux poser une affiche sur votre devanture ?
— Une affiche de quoi ?
Il prit un poster dans son sac et le déroula.
— C'est pour un spectacle de catch, la guerre des cieux.
Le vieux eu un ricanement.
— Du Catch. Pff ! N'importe quoi. M'intéresse pas.
— Mais… Attendez, je peux vous donner des tickets gratuits, si vous voulez.
Il piocha un carnet dans son sac et le montra au barman. Qui l'attrapa sans hésitation.
— OK, tu peux la foutre si tu veux, ton affiche.
— Mais, je... » il voulu protester, le carnet contenant dix tickets, ils n'était pas pour une seule personne, mais il n'arriva pas à finir sa phrase. Il déglutit avant de continuer « Où est-ce que je le met ?
Le vieux soupira puis cria vers le fond.
— Mig, ramène-toi et aide-le à choisir une affiche à enlever.
La jeune femme posa son balai contre le mur et s'approcha.
— Une affiche ?
Le barman fit un simple geste désignant le jeune homme et repris son nettoyage.
Elle devait avoir l'habitude, car elle se tourna vers le garçon, tout sourire.
— Fait moi voir ça.
Il rougit en la regardant. Il n’y avait pas de femme dans son entourage, composé uniquement de catcheurs. Incapable de parler, il lui tendit l'affiche en tremblant.
— Ok, alors voyons…
Pendant qu'elle cherchait une affiche à enlevé de la vitrine surchargée, il la détailla, vaguement honteux.
Elle semblait avoir le même age que lui.
Ses cheveux roux étaient emmêlés, et elle portait des vêtements de mauvaise qualité, encore qu'il se dit que ça devait être pour faire le ménage.
Elle était petite, pas plus d'un mètre cinquante, et si son visage était somme toute assez banal, elle avait un sourire qui lui donnait des bouffées de chaleur.
Elle finit par enlever une vieille affiche pour scotcher la nouvelle à la place.
— Et voilà !
— M...merci.
— Pas de pro…
— Hé ! » hurla un des motards avant qu'elle eut fini sa phrase. « C'était mon affiche, celle de mon groupe !
Il s'approcha d'elle, menaçant, suivit pas ses trois camarades.
Le garçon tressaillit en les voyant arriver. Ils n'avaient vraiment pas l'air commode. Blouson de cuir, jeans, tatouages, longues barbes… le portrait type des loubards.
— Elle est vieille de trois ans. Tu n'as qu'a l'accrocher dans ta chambre, fit-elle en lui tendant.
Il attrapa son bras. Elle n'essaya pas de le retirer, ça aurait été vain, mais le regarda d'un air féroce.
Le'adolescent regardait la scène mais était incapable de faire quoi que ce soit, paralysé par la peur.
Il recula d'un pas quand un des autres motards s'approcha de lui.
— T'as un truc à dire, toi ? J'aime pas ton regard.
Alors que ses jambes allaient lâcher, le bruit de l'armement d'un fusil fit tourner le regard de tous.
Le barman avait sorti un fusil à pompe.
— Les gars, vous connaissez les règles. Pas de bagarre dans mon bar, on paye comptant, et on touche pas à ma nièce . Alors finissez vos bières et barrez-vous.
Profitant de la distraction, le garçon sortit à toute vitesse.
Malheureusement pour lui, deux motards le suivaient et l'attrapèrent.
— Hé, tu vas pas partir comme ça, c'est pas poli.
Les larmes aux yeux, il supplia.
— S'il vous plaît…
— Laissez-le !
La jeune fille était sorti à son tour.
Les deux autres motards la suivaient de peu, et l'un d'eux parla.
— Force pas ta chance, gamine, ton oncle te défend que parce que tu lui rapportes du fric.
— Partez !
Ils allèrent vers les motos, mais le dernier, en passant, donna un violent coup de poing au jeune homme qui s'écroula, puis il enfourcha sa moto, et les quatre partirent en riant.
Le garçon se redressa et la jeune fille s'accroupit et entrepris de nettoyer son coquard avec son mouchoir.
— Désolé, c'est ma faute s'ils t'a frappé. Mais si tu fais du catch, tu devrais pouvoir te défendre, non ?
Il secoua la tête.
— J'ai… j'ai peur.
— D'eux ?
— De tout. J'ai peur de mourir. J'ai peur de tomber sur quelqu'un de fort que je sous-estimerais. Je suis un lâche.
Elle se releva en riant.
— T'es pas si lâche.
— Si.
— Non. Si tu l'étais vraiment, tu te trouverais des excuses au lieu de dire que tu as peur. Et si tu as peur de tomber sur quelqu'un de plus fort, que toi, alors, deviens toi-même le plus fort.
Il la regarda, stupéfait.
— Impossible.
— Peut-être, mais ça t’empêche pas d'essayer. » Elle se releva et virevolta sur un pied. « Moi, je veux devenir la plus grande chanteuse de tout les temps. Et même si c'est difficile, je ferais tout pour ça.
— Tu chantes ?
Il ne pouvait qu'admirer sa détermination. Elle avait tout ce qui lui manquait. Le courage, un but. Une grande vitalité. Il se releva à son tour.
— Oui, tous les vendredi. Tu pourras passer, si tu veux, c'est à six heures le soir.
— D'a...d'accord, j'essayerai. On commence le spectacle dimanche. Tu viendras ?
— Si tonton me laisse partir. Mais j'essayerai aussi. Oh, et je m'appelle Miguel.
— Moi, c'est Mark.
À suivre...