Tenma a tout bien compris.
Et merci pour ton commentaire Paulemile !
Allez, je poste la dernière partie du chapitre, qui est très courte.
Chapitre 3 : Trunks
Trunks se tenait droit dans son costume couleur café, derrière son bureau trop bien rangé pour cet homme aux multiples casseroles. Ses cheveux violets brillaient sous la lumière des plafonniers, et Athéna pouvait voir son propre reflet dans ses lunettes carrées.
Cette dernière rabattit une mèche de ses cheveux bleus derrière son oreille, pendant que Trunks tapait sur les touches de son clavier à une vitesse rapide et régulière. Il s'arrêta quelques instants, et contempla l'écran de son ordinateur en enroulant ses cheveux fins autour de son index.
- Alors... dit-il d'une voix monocorde. Selon le contrat, tu dois encore remplir la mission dont nous avions parlé pour que nous te laissions consulter nos archives.
Athéna fronça les sourcils. Elle n'en pouvait plus des manières de son boss, et de son manque de confiance après toutes ces années à son service. Peut-être devait-elle tenter de lui soutirer des informations de force ? Non, impossible de prévoir à quel niveau de puissance Trunks se trouvait. Selon la rumeur cela allait bien plus loin que l'imaginable. Enfin... Athéna avait déjà pu voir ce qu'était une puissance inimaginable, mais elle préférait rester prudente et jouer la carte de la sécurité.
- Je vois... se résigna t-elle. Donc, si je m'occupe de les tuer, j'aurai le droit de consulter les archives ?
- Evidemment, la rassura t-il. Tu sais bien que je n'ai qu'une parole.
Sans compter les mille excuses pour l'empêcher d'accéder aux archives de la Patrouille Galactique, et toutes les manipulations qu'il lui faisait subir au quotidien. Athéna soupira intérieurement, mais elle savait qu'elle devait tenir coûte que coûte. Le jour où elle obtiendra ce qu'elle cherche, une chose est sûre : Trunks regrettera tout ça.
- Et si tu me disais ce que tu souhaites savoir exactement... tenta t-il.
Le silence en guise de réponse. Trunks croisa les doigts sur la table, regardant la jeune femme d'un air presque sévère.
- C'est bien ce que je pensais... dit-il. Tu peux comprendre mes réticences à te montrer les archives quand je vois ces cachotteries ?
- C'est pas vrai ! se défendit-elle. Je t'ai déjà expliqué que je voulais plus d'infos sur le...
- Ferme-la ! s'exclama t-il en se levant soudainement de sa chaise. Pourquoi tu élèves la voix ?
Il fit le tour du bureau, attrapa la joue pâle d'Athéna d'une main, la tira vers lui, l'obligeant à se lever.
- Je t'ai déjà dit qu'il était certainement mort, chuchota Trunks. Pourquoi voudrais-tu en savoir plus sur lui ?
- "Certainement", répéta t-elle. Visiblement tu n'en sais strictement rien...
D'un geste brusque, il repoussa Athéna sur sa chaise.
- Non, contesta t-il. Moi je pense que t'as juste envie de me faire tomber, après tout ce que j'ai fait pour toi.
Bien sûr qu'elle voulait le faire tomber, mais plus pour tout ce qu'il lui faisait subir que par réel intérêt. Non, son réel but, il n'avait pas besoin de le savoir, elle n'avait aucun compte à lui rendre.
Pourtant... Voir le visage de cet homme provoquait en elle, des sentiments contradictoires. De la haine, de l'attachement, mais encore beaucoup de haine. Au delà de l'aspect physique, il lui ressemblait beaucoup. Leur passé était similaire, mais rien d'étonnant à ça.
Elle devait calmer le jeu.
- Tu sais bien que je ferais tout pour toi... avoua t-elle.
Plus calme, Trunks caressa la joue de la jeune femme et déposa un baiser sur celle-ci.
- Je préfère t'entendre parler ainsi, dit-il. Allez... Tu dois juste tuer ces personnes et tu pourras consulter les archives. Enfin, si tout se passe comme prévu tu n'auras même pas besoin de les tuer directement.
Les mots suivants eurent dû mal à sortir, mais elle y parvint finalement :
Il lui sourit avec son habituel air dédaigneux, puis il laissa échapper un tout petit rire.
Athéna se leva et prit congé de Trunks.
Une fois dans le couloir, elle marcha quelques pas et s'essuya la joue avant de disparaître dans les travées de la Patrouille Galactique.
Sur l'écran du bureau de Trunks, un vieil homme à la peau bleue et fripée s'afficha avec un air de haine sur son visage. Trunks lui répondit d'un sourire amusé. Les cheveux oranges du vieil homme étaient longs et en épies, comme s'il n'avait plus pris soin de les coiffer depuis des décennies.
- Docteur Myu... dit Trunks. Que me vaut cet appel ?
Les cernes du vieux monsieur donnaient l'impression qu'il n'avait pas dormi de la nuit, et c'était sans doute le cas. Cela faisait des années et des années qu'il souhaitait nourrir son désir de vengeance : depuis l'extermination de son peuple.
- Sale morveux ! jura le vieux. Tu te fous vraiment de ma gueule...
Trunks se recula sur sa chaise en levant les paumes vers l'écran, d'un air désolé.
- Oh là ! fit-il. Qu'est-ce qu'il se passe encore ?
- Ne fais pas l’innocent ! cria t-il. Tu as essayé de me baiser !
- Je ne suis pas de ce bord là... Désolé.
Le vieux frappa sur sa table derrière l'écran, faisant bouger la caméra avant de la remettre droite.
- On avait un marché !
- Oui, confirma Trunks. Et ?
- Alors, pourquoi avoir envoyé des soldats pour m'arrêter ?
Le saïyen retira ses lunettes et se pencha vers la caméra.
- Myu... dit-il doucement. Peux-tu me rappeler ce qu'est un marché ? Est-ce qu'il implique que seulement l'une des deux parties remplisse le contrat ?
- Il est trop tôt, je t'ai dit d'attendre...
Un air sévère se posa sur le visage de Trunks lorsqu'il entendit ces mots.
Le vieux resta silencieux, se mordant la lèvre du plus fort qu'il le put afin de contenir sa rage. Il souffla ensuite un coup et dit :
- Sur Terre...
- Sur Terre ? Pourquoi ?
- Je n'ai pas achevée sa formation, elle ne te sera d'aucune utilité dans l'état actuel des choses.
- Et pourquoi est-elle sur Terre ? demanda Trunks.
- Elle met en pratique ce que je lui ai appris.
Trunks se mit à rire.
- Ah ! Tu l'a envoyé en stage dans un magasin informatique ? Il fallait le dire tout de suite !
- Ferme-la !
Le saïyen tapa à son tour du poing sur la table.
- Non, c'est toi qui va la fermer et définitivement cette fois-ci. J'ai changé d'avis, je ne vais pas t'arrêter, je vais te faire assassiner. Ni vu ni connu. Personne ne te regrettera, vieux fou.
- Ce n'est pas ta petite armée de pisseuses qui va me faire peur... Mes androïdes ont décimé l'équipage que tu as envoyé ici.
- C'était un simple avertissement, le prochain équipage aura ta peau, je n'ai aucun doute là-dessus.
Myu se mit à rire.
- Trunks, Trunks, Trunks... dit-il. Tu crois que je n'ai pas pris des précautions ? Pourquoi penses-tu que j'ai envoyé Céleste sur Terre ?
- Mmh... ?
- Trunks... Tu as eu des nouvelles de ta mère récemment ?
La pupille de Trunks diminua de moitié.
- Qu'est-ce que tu as osé faire, sombre connard ?
- Oh... Rien encore. Mais à la prochaine attaque que je reçois, ta mère va avoir le droit à une séance de Torture.
- Céleste ne ferait jamais ça.
- Peut-être qu'elle ne le ferait pas... Mais Baby le fera.
Le rire de Myu fut la dernière chose qu'entendit Trunks avant que l'écran ne s'éteigne. Il prit sa tête dans ses mains en se gonflant les pensées d'injures.
Non. Surtout ne pas paniquer. Myu était quelqu'un de très intelligent,mais également de très lâche. Il ne devait pas céder à ses menaces. Trunks prit son téléphone et tapa le numéro de sa mère.
Céleste retira ses vêtements tâchés de sang et enfila une légère et fine robe blanche. Ses cheveux argentés brillaient presque dans le noir, mais ce n'était que le reflet de la lumière de lune passant par la fenêtre. Derrière elle, un bruit de mâchouille, pas complètement couvert par le bruit du feu d'artifice au loin.
Appuyée contre le fenêtre, elle contempla ce spectacle inédit à ses yeux. Fascinée par les humains depuis les quelques mois qu'elle passait sur Terre, elle voulait profiter de ce moment jusqu'à la fin.
Et quand la fin arriva, elle fut déçue, fit volte-face et regarda un spectacle légèrement différent mais pas moins divertissant : un petit garçon bleu dévorant le ventre d'un cadavre d'enfant.
Céleste s'accroupit aux côtés du petit monstre et lui caressa la tête.
- Bien... chuchota t-elle. T'commences à grossir.
- Céleste !! s'exclama t-il d'une voix crissante.
- T'dois pas crier, conseilla t-elle. Les humains vont t'voir sinon.
Et un bruit de pas se fit entendre dans le couloir.
- Vite, t'dois rentrer en moi ! ordonna t-elle sur un ton enfantin.
La porte s'ouvrit mais lorsque l'infirmière rentra à l'intérieur, Céleste fut assez loin pour ne pas entendre le cri qu'elle poussa quand elle vit le cadavre de l'enfant.
Quelques minutes plus tard, Céleste était déjà de retour à l’hôpital, sur le toit. Elle observait les sirènes de la police balayer les murs et le bitume, le gyrophare sonnait comme une douce musique.
Elle se mit à flotter, regardant par chacune des fenêtres. Elle s'arrêta devant la dernière de la rangée et colla son nez à la vitre. A l’extrémité du lit, le nom de "Son" y était écrit.
La petite fille se toucha la poitrine et y ressentit une légère douleur. Elle secoua la tête comme pour chasser les mauvaises pensées. Non, surtout ne pas se laisser emporter par ses sentiments. Ah ça non, on le lui avait assez souvent répété : "Les émotions c'est pour les faibles" ou "La haine est la seule chose qui doit t'habiter".
Et pourtant elle n'arrivait pas à voir le monde ainsi. S'amuser était bien plus important à ses yeux, beaucoup plus important que d'avoir un but fixe. Puis... Il y avait cet homme. Et celui-ci. Et cette femme qui dormait tous les jours à ses côtés, jusqu'à l'épuisement.
Ce jour-là, Céleste fut surprise de voir l'homme la regarder, sa femme n'était pas là. Il lui fit signe d'entrer. Sans hésitation, elle remonta la vitre et se laissa glisser à l'intérieur. L'homme faible dans son lit, plissa les yeux, comme s'il essayait de reconnaître quelqu'un à travers elle.
Il ne répondit pas tout de suite, sûrement un peu dans les vapes à cause des médicaments que l'on lui avait administré.
- Qui es-tu ? demanda t-il faiblement. Je sens ta présence depuis des semaines...
- Oh, n'sais pas encore bien la cacher, répondit-elle en tirant la langue.
"Son" toussa.
- Ton visage me rappelle quelqu'un... remarqua Son.
Elle ne répondit rien. Ses yeux rouges brillaient dans la nuit mais cela n'effrayait pas l'homme.
- Que fais-tu dans cet hôpital ? questionna t-il. Tu n'as pas l'air malade.
- Docteur Myu, dit toujours que suis folle.
- Approche, fit-il.
La petite fille s'approcha de l'homme malade. Il lui toucha ses cheveux argentés comme pour mieux les appréhender.
- Pourquoi... ? Ce ne sont pas tes cheveux naturels et ces yeux... Pourquoi ?
- Les expériences d'docteur Myu, répondit-elle.
- Qui est-ce ?
- Un scientifique.
Céleste se retourna.
Elle se dirigea vers la fenêtre et avant de partir dit :
- Enlevez la perfusion, ç'servira à rien...
Puis, elle disparut dans le ciel.
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