Shinobi vs Saiya-jin

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar goget le Mar Avr 30, 2019 1:31

Pourquoi personne n'a encore crié ? Ça prend littéralement 2s de dire "Ramène Goku à la vie"
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Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar Kurama_Senju le Dim Mai 05, 2019 14:17

xela26 a écrit:Que demander de plus ce soir?
Un épisode de Game of throne. Un chapitre de shinobi VS Saya-jin. :lol: :lol:
Spoiler
Si Chichi bute Ororef d'un coup de dague perdue, je suis pardonné ? :oops:


Le père et le fils réuni.
Quand même grosse déchéance pour Piccolo père. ravalé au rang de larbin.
Larbin, plus ou moins, on va dire qu'il reste un larbin façon Daimaô. :evil:
Et Ororef qui n'est toujours pas stoppé.
J'avais beaucoup d'espoirs pour Piccolo Jr, mais il déçoit lui aussi :evil:
Goku!! Viiiiiiiite ! :mrgreen:
Piccolo n'a pas fini d'agir, mais... effectivement, le retour de la légende se fait de plus en plus pressant. :twisted:

goget a écrit:Pourquoi personne n'a encore crié ? Ça prend littéralement 2s de dire "Ramène Goku à la vie"
Parce qu'ils sont tous en souffrance extrême, et pas seulement par la douleur, mais également à travers leurs 5 sens : leur cerveau est submergé d'informations issues de leur système nerveux saturé. S'ils pouvaient avoir le confort de récupérer suffisamment pour se trouver 2 secondes, ça serait royal, mais 2 secondes, c'est long, particulièrement dans un Univers où les plus célèbres 5 minutes de combat recouvrent un nombre incalculable d'épisodes. :mrgreen:

Je tente de publier la suite ce soir. ;-)
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Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar Kurama_Senju le Dim Mai 05, 2019 21:11

CHAPITRE 133
Le défaut du plan ?





Face à face, père et fils, démon originel et héritier, s'observaient dans le silence assourdissant des guerriers Z sous le regard estomaqué de Kimimaro.

Le défunt Roi Démon revenu à la vie semblait particulièrement bien s'adapter à cette scène de désespoir. Son visage, bien que grave, ne dissimulait pas l'once d'un plaisir sadique à la vue de ce champ de bataille délabré.

Son regard, s'attardant sur le groupe de guerriers en souffrance, fut rapidement captivé par la présence de l'immense dragon dominant la scène.

– Je vois que de nombreuses choses se sont produites en mon absence, murmura-t-il. Mais... ce n'est pas pour me déplaire.

En dépit de la joie qui l'animait, il ne put s'empêcher d'afficher une mine passablement inquiète. Son regard, soudainement affolé, balaya de nouveau l'ensemble des individus présents, ici et au loin, comme s'il recherchait quelque chose en particulier.

– Où est-il ? interrogea-t-il.

Face à lui, concentrant toujours sa puissance contre son front, l'observait sans un mot son alter-égo.

– Je me souviens de son nom... grogna de nouveau l'ancien démon de ce monde. Son Gokū...

Il fronça les sourcils en fixant son héritier.

– Il est forcément...
– ... mort
, coupa la jeune copie. Je l'ai tué.

La surprise s'empara soudain de la face du revenant, avant de se transformer en un sourire qui aurait paru désagréablement familier à ceux pouvant sombrement se vanter d'avoir connu son triste règne.

– Tu... es bien mon fils.
– Et je vais utiliser Shenron pour le ramener à la vie. Alors, ôte-toi de mon chemin ou tu partageras le sort du type derrière toi.


Les paroles avaient été prononcées avec une froideur presque palpable, à tel point que même l'ancien grand Roi Démon ne put s'empêcher d'afficher une forme de surprise.

– Tu devrais surveiller ton langage, fils. Je ne suis pas...
– Ferme-la !
s'exclama ce dernier, concentré, tandis qu'il continuait de rassembler son énergie contre son front.

Sa technique, coûteuse en temps à la base, nécessitait un maximum de focalisation mentale pour être accélérée.

Pourtant, le rictus du Daimaō s'imposait sur cette scène, outrepassant même l'infâme son de ceux qui hurlaient au loin. Ce rire, grave, puissant, diabolique, frappait le guerrier face à lui jusque dans son âme. Il s'agit là de la signature du démon – celle-là même d'où il venait, et dont l'Histoire se souvenait encore par l'humanité traumatisée qu'elle laissait derrière elle.

Il fallait rester concentrer.

– Tes actions sont risibles, fils, poursuivit le charismatique ancien Roi. Tu n'as pas idée de ce que tu affrontes...
– ...
– Je vois bien dans tes yeux... que tu n'es pas un vrai démon.
– Ah, vraiment... ?


Le plus jeune fixait son aîné d'un sourire plein de défi en réponse à l'expression passablement déçue de ce dernier.

– Dans ce cas, j'ai une proposition à te faire... Père.
– ... ?
– Rejoins-moi. Anéantissons ensemble ce dernier obstacle, qui est derrière toi. Et rien ne nous empêchera jamais de dominer ce monde !


Le jeune et redoutable successeur du démon retrouva un air bien plus sérieux et calculateur avant de poursuivre.

– Nous ressusciterons Son Gokū. Puis nous le tuerons. Shenron ne peut exhausser un tel souhait qu'une seule fois. Plus personne ne sera alors plus en mesure de nous arrêter. Tu veux que je sois un vrai démon ? Alors laisse-moi le devenir...
– Tu sembles avoir bien réfléchi à la situation...
– ...
– ... mais seras-tu seulement capable de mettre en application un plan si bien rôdé ?
– ... ?
– ... je pense que oui... Je pense que tu es en mesure de pouvoir me vaincre.
– Te vaincre ? Mais... Qu'est-ce que tu racontes ?
– Ça me dérange de l'admettre, mais je le ressens : tu es plus fort que moi, fils. Je pourrais sans doute t'aider dans tes buts, mais si nous combattions, tu prendrais le dessus.
– ... Pourquoi je ferais une chose pareille ?!
s'agaça rageusement le fils.
– ... N'es-tu pas un démon ? interrogea alors le père avec un sourire.

Pour la première fois depuis le début du combat, le grand Roi revenu au monde tourna son regard pour croiser les pupilles de serpent qui fixaient cet échange dans un calme tel que, l'espace d'un court instant, sa présence même paraissait s'être dissipée.

– C'est pourquoi je ne te combattrai pas, fils, poursuivit le démon, croisant les bras, tandis que son regard se posait une nouvelle fois sur son jeune héritier.

Et, à la surprise de ce dernier, son géniteur pivota son puissant corps, lui laissant la voie libre jusqu'à sa cible initiale.

– Tu... Tu me laisses faire ? interrogea le jeune guerrier, dont le visage soupçonneux ne pouvait s'empêcher de s'éclairer sous l'intense lueur concentrée de sa technique presque aboutie. Tu... veux donc t'allier avec moi contre... ?
– Détrompe-toi... Je suis seulement curieux de voir le potentiel de destruction que mon héritier a su développer.
– ... Tu vas pas être déçu
, déclara celui-ci en affichant une expression démoniaque mêlant l'amusement à la rage de vaincre.
– Vas-y, tire.
– Très bien. Admire... la puissance du Daimaō !
– ... Mais seras-tu capable de tuer Ororef ?


Prêt à s'exécuter, le guerrier s'interrompit dans son geste, son expression totalement chamboulée.

– C... Comment peux-tu connaître le nom de ce type ?
– Il y a tant de choses que tu ignores, fils...


Le plus jeune grimaça de mépris.

– ... sur la vraie nature des démons, poursuivit son aîné d'une voix mystérieuse.

Cette remarque décrocha une expression de stupeur sur le visage du jeune guerrier.

– Ne dis pas d'inepties, cracha ce dernier d'un ton acide.

Mais le malaise restait installé.

Alors, le redoutable héritier du démon ferma sombrement les yeux, reprenant son souffle. Puis un sourire se dessina sur son visage.

– Tu as raison, Père...
– ... ?
– Ce type est sûrement trop fort pour que je puisse le vaincre. Et sans ton aide, tout ce qu'il me reste est d'essayer de ramener Son Gokū à la vie.
– Quelle déchéance...
– Ça me débecte tout autant que toi. Alors... J'imagine qu'il ne me reste plus qu'une seule option...


L'air sembla soudain vibrer sous l'intense lueur qui se dégageait. Kimimaro, toujours spectateur, observait son maître, lequel restait immobile.

* Il... pensa-t-il, choqué. Il... ne compte quand même pas l'encaisser ? C'est... C'est de la folie... ! *

Le grand Roi Démon lui-même dut se recouvrir le visage de ses avant-bras, paumes grandes ouvertes pour se protéger au maximum de la puissante lumière qui illuminait soudain totalement la scène.

Car, dans une rage totalement indescriptible autrement que par la puissance qu'elle engendrait, le plus puissant habitant de la planète dévoilait enfin sa plus terrible attaque.

MAKANKŌ SAPPŌ


Et le terrible rayon de la mort fut propulsé droit sur Ororef. L'énergie, concentrée à l'extrême, fusait à un point tel que rien ne pouvait l'arrêter.

Il s'agissait là de l'ultime technique du démon du monde. Et ironiquement, c'était également celle qui avait causé la mort du légendaire Son Gokū.

Alors même que le monstre énergétique approchait à une célérité anormale vers le regard grand ouvert d'Ororef, ce dernier réalisa soudain son incapacité totale à contrer, ou même bouger suffisamment rapidement.

L'espace de l'ultime fraction de seconde accompagnant le passage de la terrifiante technique, Kimimaro jura avec horreur que même son maître n'avait pas calculé la dangerosité de l'attaque.

Et lorsqu'elle arriva à sa hauteur, le mage-ninja fut impuissant.

À trop jouer avec le feu, on se brûlait. Il s'agissait du moins de la conclusion la plus évidente, la plus attendue pour Ororef.

Ainsi, lorsqu'il vit la technique passer, non pas sur lui, mais à côté de lui, il réalisa l'infâme réalité.

Et tous – Kimimaro, le Daimaō et Ororef – comprirent le défaut du plan de ce dernier.

Le rayon de la mort visait Shenron.

L'échec d'Ororef, c'était surtout le grand coup de maître de son adversaire. Car le terrible envahisseur, découvrant avec effarement l'énergie passer à ses côtés pour foncer droit vers Shenron, sut que les forces qu'il utilisait n'auraient aucun moyen d'arrêter la technique ultime déjà lancée à pleine vitesse.

Alors, Ororef ramena son bras tendu, libérant de son terrible joug l'ensemble des guerriers du champ de bataille. Bien sûr, aucun d'eux n'aurait le temps de récupérer suffisamment rapidement pour prononcer un vœu. Si leur redoutable ennemi décidait de tendre de nouveau son bras, alors rien ne changerait.

Mais le rayon poursuivait son inéluctable course vers le dragon sacré. Alors, celui ayant hérité des pouvoirs et des connaissances du mage et du ninja, se dissipa soudain de la vue de ceux qui le fixaient...

... pour réapparaître précisément là où se trouvait la pointe de la technique.

* Qu'est-ce que... ?! pensa le lanceur du rayon. Téléportation ? *

Ororef, ramené au référentiel de l'incroyable rayon de la mort, s'en trouvait également propulsé à la même vitesse, dans la même direction.

Pourtant, bien que n'en ressentant pas l'impact – car de son point de vue, le rayon à son contact restait immobile ; c'était le monde autour de lui qui fusait à pleine vitesse – Ororef savait que rien n'était encore joué.

Utilisant l'arsenal technique issu de ses deux bras, il obscurcissait peu à peu le rayon de la mort contre lequel il se trouvait. Ses pieds se plantèrent dans le sol, tels des serpents s'enfonçant jusque dans les entrailles de la terre, freinant son corps, lequel encaissait ainsi peu à peu la puissance du rayon que sa technique recouvrait peu à peu de noir, diminuant sa clarté, son intensité et sa force.

L'exploit d'Ororef, ralentissant et amoindrissant la plus terrible attaque jamais connue du monde qu'il envahissait, forçait la stupeur de tous. Et même l'auteur de la technique ne pouvait s'empêcher de voir son visage se recouvrir de sueur, alors même qu'il fusait à son tour en volant vers le terrible démon.

Pourtant, un sourire accompagnait cette expression de total ahurissement sur le visage de celui qu'Ororef avait appelé « Namek ».

Car cela ne remettait pas en question la grandeur de son plan.

Là où sa stratégie se montrait terrible, c'était dans son choix. Il ne s'agissait ici pas d'un bluff. Quand il avait tiré sur le dragon, il n'était même pas sûr qu'Ororef serait en mesure de l'arrêter.

Mais il savait qu'il essayerait de l'arrêter.

En fait, à l'évidence, le mage-ninja montrait un intérêt plus grand vis à vis du dragon que son adversaire, lequel ne comptait l'utiliser que pour gagner. Cela pouvait passer par la résurrection de Son Gokū, mais un sacrifice d'Ororef pour tenter de protéger Shenron restait une option d'autant plus acceptable.

En tirant sur le dragon, le guerrier savait qu'Ororef serait perdu. Il savait que la force dont il avait fait preuve ne suffirait pas, et qu'il devrait libérer les autres guerriers.

Ensuite, plusieurs options seraient possibles.
Soit Ororef ne parviendrait pas à protéger Shenron. Et dans ce cas, il serait sûrement possible de régler ce problème avec Kami – car, à l'évidence, l'envahisseur ignorerait certaines choses à propos du dragon sacré.
À l'inverse, si ses connaissances étaient suffisantes, il saurait donc que tuer le Némésis du créateur des boules de cristal pourrait là encore aller à l'encontre de ses plans. Cela bouleverserait donc de nouveau ses ambitions, et permettrait éventuellement à son adversaire de s'en sortir indemne et préparer la suite ; cette sous-option se rapprochait d'un 50/50, car tout ne serait que repoussé, mais l'avantage reviendrait toujours au guerrier, lequel aurait plus appris d'Ororef que l'inverse.

L'autre possibilité se basait sur l'idée que redoutable reptilien réussirait à protéger Shenron. Cela semblait incroyable, mais les yeux du guerrier ne lui mentaient pas : le terrifiant mage-ninja amoindrissait toujours plus la puissance de l'impact fusant droit vers le dragon. Mais en fait, il s'agissait du cas le plus favorable pour ceux qui s'opposaient à l'envahisseur.

Car cela prenait du temps. Autrement dit, tandis qu'Ororef concentrait toute son énergie sur l'annihilation de la technique, l'ensemble des guerriers Z retrouvaient leurs esprits.

Le mage-ninja, essoufflé, se trouvait dorénavant au milieu de sept individus tous désireux de prononcer quelques mots au plus vite. Et quand son adversaire, fusant droit sur lui, le vit de nouveau lever son bras dans la direction la plus stratégique, replongeant aussitôt Krillin, Haku, Tenshinhan, Gohan et Haku dans la souffrance, il savait qu'il ne pourrait cette fois-ci plus tous les avoir.

À présent qu'il se trouvait au cœur des guerriers, le champ d'action de son bras se trouvait considérablement réduit par rapport à eux. Il pouvait certes atteindre certains d'entre eux, mais ceux du côté opposé à son bras ne se trouvaient plus impactés.

Et le démon qui fonçait droit sur le mage-ninja tuait dans l’œuf toute tentative d'utiliser son deuxième membre pour atteindre les autres.

Sous l’œil majestueux du dragon sacré pour lequel s'effectuait toute cette agitation, le terrible Ororef, au cœur de la bataille, immobilisait d'un bras quatre des plus puissants guerriers, s'apprêtait à combattre de son autre le redoutable démon protecteur de ce monde.

Il laissait donc la voie libre au vieillard, au colosse inconscient et à la femme enragée.

C'est cette dernière qui fusa droit vers le dragon, hurlant en même temps son plus grand souhait.

– RAMÈNE-NOUS... hurla-t-elle, désespérée par cet assaut d'espoir qui s'emparait de son cœur.

Mais Ororef tourna soudain sa pupille dans sa direction et, précipitamment, il tira la langue. Celle-ci s'étira à une vitesse telle que Chichi ne la vit pas venir, continuant de hurler.

– ... SON GOK...

Trop tard : la langue effilée du serpent l'avait atteinte, s'entourant autour de sa gorge, arrêtant sa course et ses paroles du même coup alors même qu'elle se trouvait violemment plaquée au sol, son visage rougeoyant, étouffant à travers l'infâme pression du serpent.

La chute de sa fille sembla redonner un élan de volonté à Gyumaō, toujours partiellement sonné par ses combats passés. Il commença à prononcer quelques mots, mais se trouva aussitôt recouvert de la longue chevelure allongée du serpent.

Il fallait le reconnaître : Ororef avait de la ressource. L'incroyable démon, d'une main, bloquait Krillin, Haku, Tenshinhan et Gohan. Sa langue était prise pour contrer Chichi. Ses cheveux immobilisaient Gyumaō. Et le reste de son corps faisait face, une nouvelle fois, à son premier adversaire.

Mais on pouvait voir les choses différemment : l'incroyable démon se trouvait donc pied et mains liées, langue prise lui empêchant d'articuler le moindre vœu, totalement immobilisé au cœur du champ de bataille.

Et il restait encore un homme en liberté. Et cet homme n'était pas n'importe qui.
La dernière partie du corps d'Ororef pouvant s'étirer telle un serpent – bien que très symbolique pour le vieil ermite aux penchants douteux – ne suffirait pas à l'arrêter. Car Muten Rōshi restait avant tout le célèbre champion des arts martiaux dont la puissance avait marqué son monde.

– Ressuscite... murmura alors le maître de la légende dont il s'apprêtait à prononcer le nom.

Tendus comme jamais, ceux qui pouvaient le voir semblaient distinguer les lèvres du vieil homme se déformer au ralenti tandis qu'il prononçait le nom qui suivait. Et ils comprirent, avant même que le son ne leur parvînt, qu'il avait réussi.

– ... Son Gokū.



Ce nom, symbole d'espoir dans un monde qui en semblait aujourd'hui coupé, frappa les cœurs de tous ceux qui écoutaient, résonnant dans cette atmosphère autant assombrie par la nuit et les nuages que par l'injuste destin qui s'abattait sur ces terres.

Mais le vœu avait été prononcé.

La pression, physique et mentale, imposée par Ororef, s'arrêta du même coup. Les liens qui enserraient chacun des guerriers Z se relâchaient lentement. Profitant de la stupeur générale, le terrifiant mage-ninja s'éloignait d'une habile glissade, prenant de la distance pour faire face à la scène devant lui.

L'attente semblait interminable.

Haku ne pouvait s'empêcher de ressentir un profond malaise à la vue d'Ororef, lequel affichait toujours une mine parfaitement sereine. Ce n'était clairement pas le genre de visage qu'un être dont les plans venaient d'être réduits à néant devait dévoiler.

Et, à mesure que le temps passait, tous ne pouvaient que constater, encore davantage, un fait bien dérangeant.

L'attente était interminable !

Le dragon ne réagissait toujours pas. Peu importait la difficulté que représentait un tel vœu, ce n'était pas normal. Pourtant, le vieil homme avait parlé parfaitement distinctement.

– Shenron, ressuscite Son Gokū ! insista Krillin, dépité face à ce phénomène inexplicable.

Mais il n'y eut toujours rien.

– SHENRON ! hurla Tenshinhan.

Le dragon ne réagissait pas.

– ESPÈCE DE VIEUX REPTILE ANOREXIQUE ! tonna soudain une voix de femme. T'AS VRAIMENT INTÉRÊT A RAMENER MON ÉPOUX SINON JE TE JURE QUE TU VAS RAPIDEMENT LE REJOINDRE !!!

Tous les regards, surpris, choqués, outrés, se tournèrent en direction de Chichi, laquelle semblait en même temps réaliser sa propre audace, combinant une grossièreté extrême à une menace de mort évidente face à la créature la plus sacrée de la création.

La jeune femme paraissait même attendre son courroux divin.

Mais le dragon ne réagit pas.

Puis, Shenron parla. Tous comprirent qu'il montrait des signes d'impatience. Tout du moins, tous le virent ouvrir la gueule. Mais aucun son n'en sortit.

Rōshi fut le premier à comprendre.

– Il... Il est coupé de nous ! C'est comme si... une bulle nous séparait...
– Quoi ?!
s'exclama Krillin. Mais... Comment ? Qu'est-ce qui pourrait faire un truc pareil ?
– Quoi que ça puisse être
, analysa Tenshinhan, visiblement ça empêche les ondes sonores de traverser l'air entre nous...

L'immense guerrier vert ouvrit alors grand les yeux.

– Le Muton !? s'exclama-t-il, sous le regard amusé d'Ororef.
– Tu es perspicace, murmura ce dernier, piquant au vif l'ensemble des guerriers Z qui en avaient presque oublié sa présence démoniaque.
– Comment... ?

Sa face se décomposa alors.

– Pendant que je préparais mon Makankō Sappō, vous avez ramené le Daimaō pour me divertir... et... vous avez créé une barrière de vide autour de Shenron ?

Le sourire d'Ororef s'agrandissant confirma la justesse de l'hypothèse de son interlocuteur. Rōshi s'avança d'un pas pour se rapprocher du redoutable rival de Gokū, sous le regard étonné de ses comparses.

– Si vous disposiez d'une telle capacité... murmura-t-il alors à l'adresse d'Ororef. Pourquoi nous avoir empêché de parler ? Vous auriez pu installer cette sphère dès le début...

Un léger sourire s'installa sur les traits de son ennemi.

– ... mais... ça ne nous aurait probablement empêchés de nous rendre à l'intérieur pour prononcer le vœu. Après tout, vous aurez également besoin de pouvoir vous adresser à Shenron... Autrement dit, il suffit que l'un de nous s'approche suffisamment de Shenron en traversant cette... sphère de vide.

Le grand guerrier vert grimaça de la proximité du vieux maître de la Tortue, mais l'arrivée de Gohan à ses côtés sembla tempérer son comportement grincheux.

– On va ramener Papa !

Le regard d'Ororef sembla fixer avec un étrange sérieux le petit garçon alors même que le groupe face à lui était rejoint de Krillin.

– Puisque vous arrivez à lire dans nos pensées, murmura-t-il, alors vous devez comprendre que notre détermination est sans faille.
– Même si c'est de la folie
, ajouta Haku, arrivant à leur hauteur, nous vous combattrons.

Tenshinhan s'avança à son tour.

– La question est : laquelle des personnes présentes entrera en premier dans le périmètre de vœu pour Shenron ?

Suite à cette remarque, le regard d'Ororef balaya l'ensemble des individus restés derrière. Suigetsu – ayant retrouvé un état normal, bien qu'affaibli – ainsi que Karin, Jūgo et Zakuzi, s'éloignèrent alors davantage de Shenron – du mieux que le pouvaient leurs capacités réduites par les récents combats, réalisant que leur proximité pourrait les rendre menaçants, principalement depuis la trahison de Haku.

Haku dut reconnaître en son fort intérieur que cette remarque était très bien vue. Ses anciens partenaires restaient avant tout leurs ennemis : utiliser le climat d'inconfiance pour les pousser à s'éloigner du dragon par peur d'une réaction de leur maître restait plus favorable pour les guerriers Z, qui n'auraient dès lors plus qu'à s'occuper de ce dernier.

Tao Paï Paï montra quant à lui une légère hésitation, puis il s'éloigna à son tour pour se poser plus loin, en bordure des arbres.

Les règles étaient donc clairement posées : le premier arrivé dans la sphère et qui énoncerait son vœu se verrait le grand vainqueur de cette ultime confrontation.

Gyumaō, ayant retrouvé conscience, s'avança alors péniblement, soutenu par sa fille Chichi, laquelle conservait son regard enragé fixé droit vers le plus terrible ennemi de son monde.

La détermination qui l'habitait semblait résonner de concert avec les regards de ceux qu'elle rejoignait.

– Gokū reviendra... pour t'enterrer !

Sa remarque fut suivie d'un intense silence. Tenshinhan ne pouvait s'empêcher de s'interroger sur la possibilité de réussir.

Ils étaient à huit contre un. Et quand bien même Ororef restait terriblement fort et immortel, l'infâme roi du monde à lui seul était parvenu à le pousser dans ses retranchements, lorsque celui-ci concentrait une partie de ses pouvoirs ailleurs.

À présent, Ororef était certes à pleine puissance. Mais les plus puissants guerriers du monde s'unissaient pour le combattre.

Plusieurs regards se posèrent sur Son Gohan. Il représentait la clé de cette victoire. S'il parvenait à user du terrible potentiel qui l'habitait, alors une telle union pourrait bien suffire, avant même le retour de Son Gokū.

Et à en juger par l'expression concernée d'Ororef, laquelle restait focalisé sur le jeune fils du légendaire défunt guerrier de ce monde, le mage-ninja semblait bien réaliser sa dangerosité.

– Vieil homme, murmura-t-il alors, son regard se tournant vers Muten Rōshi, combien d'années as-tu accumulées ?

Le vieil ermite ne répondit pas.. Bien que terrifié, il se refusait à jouer le jeu du démon. Celui-ci dévoila un regard plus concentré, fixant de ses yeux si pénétrants le premier maître de Son Gokū.

– 332 ans, sifflota alors Ororef.

Il se tut un instant, observant le visage de Rōshi se décomposer de malaise.

– Cela fait une belle expérience de vie, poursuivit le démon. C'est le signe d'une grande sagesse.

Il dévoila un sourire.

– J'imagine qu'ajoutée à celles de tes partenaires, cela devient même comparable à celle de mes deux existences combinées, confia-t-il alors.

Il tourna alors le dos aux guerriers face à lui, observant l'horizon, pensif. Personne n'eut même l'idée absurde d'en profiter pour l'attaquer. Une telle ouverture ne pouvait être une invitation.

– Combiner plusieurs âmes est une expérience bien étrange. Bien qu'ayant les souvenirs et les sensations passées de chacun des chemins entrepris, je ne peux réellement m'associer à l'un ou l'autre. Je... n'étais... aucun d'eux. Ou j'étais les deux. Ce paradoxe est réellement complexe à appréhender selon les quatre dimensions perçues par nos sens. Mais l'âme dépasse cela.

Il marqua une pause, tandis que derrière lui, un silence profond se créait. Tout s'était immobilisé, comme pour attendre la suite.

– Vieil homme, reprit alors Ororef, tandis que tous les autres tournaient péniblement les yeux vers leur aîné avec peine face à cet acharnement incompréhensible sur sa personne. Tu disais que plier l'environnement à sa volonté n'était pas la chose la plus efficace.

Rōshi fronça les sourcils. Cette discussion, il l'avait eue lors de son combat passé. Et cela le rendait particulièrement mal à l'aise d'entendre cette allusion de la part de leur terrible ennemi, lequel semblait au courant de bien trop d'informations.

Ororef tourna alors son visage, ses yeux perçants de serpent pénétrant à travers les lunettes noires de l'ermite.

– Permets-moi donc de t'enseigner une sagesse que plus d'un siècle d'expérience supplémentaire m'aura finalement apprise...

Son regard changea alors en même temps que ses traits se déformaient subitement.

– ... La puissance...

Tandis qu'il prononçait ce mot, la lointaine et terrifiante silhouette du redoutable Daimaō, observant la scène à distance, recula distinctement, croisant les bras pour observer la suite des événements...

– Une dernière chose, poursuivit alors Ororef, dont l'esprit avait bien remarqué la peur des guerriers Z à la vue de l'ancien Roi Démon. Tu te trompais sur un dernier point, Namek. Ton père n'est pas seulement revenu en ce monde pour te divertir...

Un sourire plus terrifiant que jamais illumina la face insondable du terrible mage-ninja.

– ... mais pour me permettre de te tuer.

Le concerné fronça les sourcils, réalisant soudain qu'effectivement, même s'il mourrait, Kami survivrait toujours car il resterait toujours lié à une âme sur ce monde. Mais ses sombres pensées s'interrompirent brutalement.

L'atmosphère se mettait à vibrer, littéralement. Une étrange aura démoniaque semblait brûler les cieux, se condensant dans cette singularité unique représentée par le démon. Tous purent voir son visage se déformer clairement, alors même que s'imposait un voile d'énergie pure et pesante.

***


L'immense tour surplombée par le palais de Kami habitait un étrange chat. Apposé contre un bâton, son visage d'apparence souriante dévoilait toutefois un profond sentiment de mal-être.

Car il ressentait le monde en contre-bas. Et tous les combats acharnés qui s'étaient opérés autour des célèbres boules de cristal perdaient à ses sens leur intérêt en comparaison de l'inégalable puissance qui s'imposait sur ce monde.

– Yajirobe... murmura finalement le sage, d'une voix inquiète, le regard perdu dans les nuages.

***


Le sol tremblait furieusement, plaquant une partie des combattants au sol. Et soudain, une série de fissures déchira la terre qui se sépara de plusieurs mètres en différents endroits.

Krillin et Tenshinhan voulurent s'envoler par réflexe, mais le poids omniprésent de l'énergie naturelle les plaqua aussitôt à même le sol. Tenshinhan se retrouva même projeté contre la paroi du sol qui s'enfonçait à une profondeur anormale. Il se rattrapa d'extrême justesse d'une main, manquant de tomber dans ce gouffre nouvellement créé et qui lui apparaissait sans fin.

Sauf qu'en y regardant de plus prêt, il remarqua une fin : une lumière intense s'imposait dans l'obscurité du vide sous son corps. C'était du magma, remontant contre ces excroissances de roches déchirées par le terrible pouvoir du démon.

Peinant à user de ses forces, le guerrier resta étendu au dessus de cette rivière de lave en fusion.

Les autres n'étaient pas en meilleur état. Tous se trouvaient désormais isolés sur des morceaux de roches naviguant sur la lave. Krillin, voyant Tenshinhan en difficulté, s'apprêta à bondir au dessus de la lave pour le rejoindre. Mais un intense jet de magma s'échappa soudain, générant un mur en fusion devant lui. Et il comprit que toute tentative était vaine.

Il se rappelait sa première sensation d'impuissance face à Ororef. C'était la même, mais amplifiée à un niveau que la pensée humaine ne pouvait appréhender. C'était comme si la Terre répondait aux désirs d'Ororef, alors même que ce dernier lisait en chacun de ses opposants comme dans un livre ouvert.

Peu importaient les décisions qu'ils prendraient : la lave, la terre, l'air, tout s'activerait pour les en empêcher. Ils ne faisaient pas face à un adversaire puissant ou à un environnement défavorable.

Ils se trouvaient confrontés à une nature qui savait tout d'eux.

Un terrible cri résonna soudain dans l'atmosphère. Krillin sentit son ventre se nouer à cette horrible son de frayeur. Il tourna machinalement sa tête vers Chichi, car le son était d'origine féminine. Mais ce n'était pas elle.

C'était Karin. La jeune femme, isolée comme tout le monde sur un morceau de roche errant sur le filet de lave, était totalement recroquevillée par la peur.

Mais ce n'était pas les conditions environnementales qui la terrifiaient tant. Pour ses alliés, et même pour Chichi qui avait appris à appréhender ses aptitudes à force de la combattre, l'horreur ne lui venait d'aucun de ses cinq sens.

C'était sa perception sensorielle affûtée qui hurlait à travers elle, consciente de la pleine puissance écrasante qui s'imposait à présent sur le monde depuis qu'Ororef venait de dévoiler une forme qui dépassait nettement sa force de base, elle-même déjà outrepassant les règles communes de la puissance.

– Ce n'est pas étonnant que tu sois tétanisée, murmura Ororef. Mon énergie vitale liée au Senjutsu dépasse tout ce que tes sens n'ont jamais su appréhender.

Piccolo, solidement ancré sur ses appuis, serrait poings et dents. Impuissant, le redoutable roi du monde avait cru percevoir les limites de la puissance de base du démon Ororef. Et, pour la première fois, elles lui étaient même apparues comme accessibles.

Mais à présent, Ororef venait de dévoiler une montée en puissance totalement incommensurable. Ce qu'il appelait le Senjutsu générait un incroyable gain de force qui s'accompagnait de capacités visiblement totalement absurdes.

Il pliait réellement la nature à sa volonté.

Tous l'avaient presque oublié. Mais Shenron, visiblement non impacté par l'écrasante puissance omniprésente qui les plaquait tous au sol, continuait de léviter au dessus de ce décor apocalyptique.

Jamais ils n'avaient été aussi proches de ramener Son Gokū.
Et jamais cet espoir n'avait pourtant semblé si inaccessible.

Krillin se tendit de frustration, observant depuis son rocher la lave en fusion qui les séparaient tous : lui, Gohan, les autres, et le dragon.

* Cet enfoiré... ! ne put-il s'empêcher de penser avec impuissance. Depuis le début, il dissimulait un pouvoir aussi... absurde... ! *

Il vit au loin son plus puissant partenaire cracher de rage et d'impuissance.

* Même si Gokū nous rejoignait maintenant... *

Il abaissa sombrement la tête.

* ... avons-nous seulement la moindre chance ? *
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Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar biskus le Dim Mai 05, 2019 22:16

J’ai pas commentées le début du combat mais là,

Diantre quelle jouissance , tout à été orchestré , le duel ororef /piccolo , me fait penser à un duel shikamaru / tenmari ou chaque protagonistes semble prend le pas sur l’autre mais cha qu’un prévoit le coup d’avance jusqu’au vainqueur , et encore c’est pas dit .
Le sort de résurrection est différent complètement de endotensei il me semble que la daimao et autonome et pleinement en vie . D’ailleurs les deux générations on ressent leur différence daimao violence et cruauté et Jr violence et intelligence .
Karin est plus vieux que kamesenin , et je me demande si il ne va pas intervenir car il doit bien avoir une technique pour sceller les démons en stock après tout le mafuba existe alors pourquoi pas autre choses .
En tout cas ororef est très saiyanjinesque , cette attitude qui pousse à se battre dans les limites de son état de base pour après dévoiler sa pleine puissance ou du moin son stade de puissance suivant.

En voyant la scène de fin je me dit que moro dans dbs et un maître de senjutsu
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Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar Kurama_Senju le Jeu Mai 09, 2019 21:05

biskus a écrit:J’ai pas commentées le début du combat mais là,

Diantre quelle jouissance , tout à été orchestré , le duel ororef /piccolo , me fait penser à un duel shikamaru / tenmari ou chaque protagonistes semble prend le pas sur l’autre mais cha qu’un prévoit le coup d’avance jusqu’au vainqueur , et encore c’est pas dit .
Ta référence me plaît, par contre le prochain chapitre devrait mettre tout le monde d'accord quant au(x) perdant(s) du game. :evil:

Le sort de résurrection est différent complètement de endotensei il me semble que la daimao et autonome et pleinement en vie . D’ailleurs les deux générations on ressent leur différence daimao violence et cruauté et Jr violence et intelligence .
Double bonne remarque, aussi bien pour l'état de retour du Daimaô que pour la différence entre lui et son "héritier". D'ailleurs, je suis ravi que tu aies relevé ce dernier point. 8-)
Karin est plus vieux que kamesenin , et je me demande si il ne va pas intervenir car il doit bien avoir une technique pour sceller les démons en stock après tout le mafuba existe alors pourquoi pas autre choses .
Allez, j'ai envie de spoiler un élément de la suite en te disant que... tu brûles !!!
En tout cas ororef est très saiyanjinesque , cette attitude qui pousse à se battre dans les limites de son état de base pour après dévoiler sa pleine puissance ou du moin son stade de puissance suivant.
Héhé, belle comparaison. :twisted:

En voyant la scène de fin je me dit que moro dans dbs et un maître de senjutsu
:twisted:
Et encore, je craignais en voyant Moro qu'il ne se rapproche davantage de ce que je comptais faire.
D'ailleurs, pour l'anecdote, la fin du chapitre m'a été inspirée de la scène finale d'Aladin (le destin d'Ororef sera-t-il scellé par l'envoie des Dragon Ball dans la lave par un de ses subordonnés ? Je m'égare... :P ).
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Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar Bushido le Jeu Mai 09, 2019 21:52

Karin va arriver avec un pistolet à eau et de l'eau divine pour cramer Orore, on va rien comprendre.

Perso, je prend ça comme un gros bluff le Ororef qui dit qu'il peut maintenant tuer Piccolo. S'il le tue, il va se contenter de buter les trois. :lol:
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Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar Kurama_Senju le Dim Mai 12, 2019 19:28

Bushido a écrit:Karin va arriver avec un pistolet à eau et de l'eau divine pour cramer Orore, on va rien comprendre.
Le pire, c'est que t'as presque raison. Mais quel(le) Karin ? Mais tu triches : sur le très faible nombre de survivants de la planète, le hasard fait qu'il y a... 2 Karin. Cela dit, j'ose espérer que la fin te surprendra un minimum. :mrgreen:

Perso, je prend ça comme un gros bluff le Ororef qui dit qu'il peut maintenant tuer Piccolo. S'il le tue, il va se contenter de buter les trois. :lol:
Voire les 4 dans ce cas, avec Shenron ; faut dire que même si Ororef nous fait d'1 pierre 4 coups, ça serait toujours rien à côté de... bref, prochain chapitre à l'approche. :twisted:
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Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar xela26 le Dim Mai 12, 2019 20:12

Ton Ororef me semble d'une force déraisonnée. Est-il plus fort que Radditz? Nappa? (je sais plus si je t'ai posé la question déjà).
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

Cell: Damned Souls- Les aventures parallèles de héros de "l’ascension de la terreur". Pour les connaitre:
viewtopic.php?f=42&t=6774
abandonnée
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Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar Kurama_Senju le Dim Mai 12, 2019 21:43

xela26 a écrit:Ton Ororef me semble d'une force déraisonnée. Est-il plus fort que Radditz? Nappa? (je sais plus si je t'ai posé la question déjà).
Cette impression de puissance vient également de ses pouvoirs et de son immortalité. Sous sa forme de base, Ororef n'est pas beaucoup plus fort que Zeref, lequel avait été évalué à 777 unités sur un Scouter, ce qui correspond à un niveau brut suffisant pour étaler la quasi totalité des persos de Naruto ou Fairy Tail. Raditz, avec ses micro-Zenkai liés aux ninjas, est à 1334 unités.
Donc s'il faut parler en terme de puissance brute, Raditz est un cran au dessus (j'ai presque envie de dire : comme d'hab').
Par contre, avec le Senjutsu... Hum... :P
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Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar Kurama_Senju le Dim Mai 12, 2019 21:44

CHAPITRE 134
La prière entendue





Il dominait les cieux et les terres. Il s'imposait sur le monde.

Il était la réincarnation des plus terribles maux auxquels répondait l'instinct. Il était la réponse à l'Évolution. Il était l'ennemi de la vie.

Toutes ces sensations animaient chacun des individus qui faisaient à présent face au terrible Ororef. Son pouvoir écrasant, qui les maintenait au sol sur de simples morceaux de roche dure entourés d'une impitoyable mer de magma, paraissait totalement irréel.

Cette fois, le désespoir devenait total. Sans même disposer des capacités sensorielles de celle qui semblait tétanisée d'horreur face à l'insolente puissance naturelle du monstre qui se dessinait par-delà le voile incandescent de la lave en fusion, ils se savaient impuissants.

Unir leurs forces ne leur assurerait plus aucune chance supplémentaire. À ce stade, tous se demandaient même s'il leur serait seulement possible de gagner quelques fractions de seconde, comme si celles-ci seraient seulement dérobées à un destin inéluctable.

Piccolo abaissa alors son regard, dévoilant un sourire. L'attention d'Ororef se reporta sur lui. L'indétrônable entité dominant littéralement la terre se montrait intriguée par le comportement si absurde de celui qui avait tout perdu.

Tous les autres tournèrent à leur tour leur regard dans sa direction, et Piccolo redoubla d'autant plus son étrange hystérie.

Devenu le centre illogique de l'attention de tous, celui que le monde connaissait autrefois comme son plus terrible démon en déchirait l'atmosphère en fin de vie.

Autour d'eux apparaissaient les innombrables silhouettes des zombies d'Ororef ; des milliers, peut-être davantage, de super-soldats invincibles fusaient droit sur le dernier filet d'espoir de ce monde.

Pourtant, même une telle armée semblait étrangement passer inaperçue face au pouvoir indéchiffrable dévoilé par le terrifiant Ororef.

Et Piccolo continuait de rire, son visage se recouvrant totalement de sueur. Peut-être s'agissait-il d'une conséquence de la température extrême du magma faisant se disloquer les roches sur lesquelles ils se tenaient, plaqués par le poids de l'énergie naturelle débordant du monstre face à eux.

Krillin et Tenshinhan se jetèrent un regard abattu. Tous deux voyaient dans ce rire démoniaque l'aveu de faiblesse de celui qui, jusqu'alors, s'était imposé en tant que menace suprême du monde.

L'espoir avait disparu.

Pourtant, Haku remarquait un autre détail. L'armée des zombies qui fusaient droit sur eux semblait contourner l'immense dragon dans les cieux. Cela paraissait plutôt logique : s'il était recouvert d'un espace vide, cela pourrait poser problème que des êtres brisent ce filet d'atmosphère. Car dans un tel cas de figure, le son pourrait de nouveau lui parvenir. Ororef ne laissait aucune faille, comme il fallait logiquement s'y attendre.

Pourtant, parmi les monstres se dessinait sous les yeux surpris du jeune Shinobi une silhouette qui traversait cet espace tabou. Cet individu, ayant réussi l'exploit de passer inaperçu aux yeux des zombies et aux sens du mage-ninja, se trouvait à présent dans la sphère, là où le son pouvait atteindre Shenron.

Autrement dit, dans un retournement total de situation, infime et pourtant tellement grossier, un individu se trouvait désormais en mesure d'effectuer un vœu. Un homme venait de réussir là où tous avaient échoué !

Mais Ororef, peut-être à travers ses pensées, peut-être même par ses seuls sens liés à sa sphère, avait également remarqué cette présence. Et le rire de Piccolo s'interrompit.

Les guerriers Z tournèrent leur regard en direction du dragon sacré. Ils comprirent, tous en même temps, d'où venait la réaction absurde du démon de leur côté. Visiblement, ce dernier avait tenté – et réussi – à attirer suffisamment l'attention de leur ennemi suprême pour éviter qu'il ne remarquât trop tôt l'infiltré parmi ses zombies.

Car Piccolo, depuis le début, conservait une carte maîtresse. À travers sa communication avec Kami, les gardiens du monde étaient parvenus à contacter son dernier espoir. Celui-ci, pourtant non loin d'Ororef, avait réussi à passer inaperçu du démon...

***


Kami fronça les sourcils, conscient que l'espoir de toute la vie sur ce monde ne reposait plus que sur un seul homme.

***


Plus bas, sous le palais du gardien du monde, restait dissimulée une tour ayant chaque fois échappé à tous les radars. L'être qui y habitait – un étrange chat au faux sourire énigmatique – restait concentré sur le monde en contrebas, l'esprit pensif.

* C'est maintenant à toi de jouer, pensa-t-il. Yajirobe... *

***


– Yajirobe ? parvint à articuler Krillin, surpris.

Tenshinhan se montrait tout autant stupéfait par la présence de l'homme, seul face au dragon, au milieu des zombies.

En fait, l'intégralité des vivants assistant à cette scène surréaliste dévoilait la pleine mesure de ce qu'il se passait sous leurs yeux. Un homme, plutôt bien portant, plutôt mal habillé et franchement peu attirant, se trouvait pourtant être devenu le centre du théâtre où se jouait non moins que l'avenir du monde entier.

Car on pouvait émettre tous jugements possibles à l'égard de Yajirobe ; il savait que cette planète pour laquelle il se dévoilait enfin, c'était aussi et surtout la sienne.

Cela rendait-il son acte moins brave ? Peu importait. Pour l'heure, son arrivée bouleversait jusqu'aux plus infâmes plans du terrible envahisseur.

Et pour une fois, force était de constater que ce dernier n'en menait pas large. Son regard, concentré sur le jeune homme, se heurtait à une première limite. Et Piccolo, qui l'observait, le savait : fort logiquement, le mage-ninja avait tenté d'utiliser sa puissante télépathie. Mais depuis le début, Kami s'assurait de conserver son esprit connecté à celui de ce héros imprévu, préservant autant que possible l'âme du dernier espoir du monde.

L'intégralité des visages démoniaques de l'armée qui entourait le dragon se tournèrent soudain en direction de Yajirobe. Celui-ci ne put s'empêcher d'éprouver un terrible frisson d'horreur. Mais sa détermination, bien que fébrile, restait encore intacte.

Ororef se trouvait donc à bonne distance du héros. Et même si Piccolo avait initialement compté sur une moins grande domination de sa part – il espérait que lui et son groupe seraient en mesure de retenir le monstre – cela ne changeait finalement rien. Sa propre armée était la faille de l'envahisseur, car ils représentaient malgré eux un rempart physique entre lui et le héros.

Les innombrables zombies fusèrent alors, de leur vitesse sauvage inhumaine, droit à l'intérieur du cercle de vide entourant Shenron, brisant totalement celui-ci.

Tenshinhan comprit soudain qu'à présent, les ondes sonores devaient pouvoir l'atteindre. Et il hurla alors son vœu, désespéré. Mais un violent mouvement du terrain manqua de nouveau de le faire tomber dans le gouffre de magma. Il serra les dents, conscient que le son de sa voix venait d'être totalement couvert par le bruit de la terre en colère. Ororef était vraiment devenu trop fort ; il maîtrisait parfaitement toute la zone de bataille, à tel point que chaque tentative d'émettre un son serait vaine.

* Merde ! pensa Krillin. Ils sont trop nombreux pour lui ! *

Yajirobe, conscient de sa totale infériorité numérique, gardait pourtant la volonté de se battre. À un contre dix mille super-soldats immortels, cela semblait toujours jouable.

Sous le regard éberlué de ses comparses, l'apprenti de Karin leva une étrange jarre en hauteur, puis, se couvrant pathétiquement le visage de terreur face aux monstres qui couraient – volaient, pour certains – il effectua un rapide tour sur lui-même.

Le mouvement était peu gracieux. Mais il s'accompagnait d'innombrables particules qui s’échappaient de son récipient. De leur distance, le liquide apparaissait presque invisible aux guerriers Z. Pourtant, son effet fut immédiat et sans appel.

À son contact, les zombies les plus proches s'écroulaient, vaporisant l'étrange substance qui s'échappait dans l'atmosphère. L'effet générait une véritable réaction en chaîne, car le gaz atteignait peu à peu les zombies suivants qui subissaient le même sort.

Observant de loin le phénomène, le grand Roi Démon Piccolo fronçait les sourcils.

* Le liquide de cette jare... semble agir sur les démons... ! *

***


Appuyé contre son bâton, le sage Karin affichait une mine satisfaite.

* Ouf... ! Mon joker a fonctionné. *

Il se lécha tendrement l'une de ses pattes avant avec une forme de satisfaction non feinte – quoique totalement invisible pour quiconque.

* Si tu bois de l’Élixir divin, ton potentiel caché se verra mis à jour ou tu mourras... Je savais pas trop par quel bout prendre cette question concernant les zombies, mais il semble bien que leur potentiel caché ou la mort reviennent finalement à la même chose les concernant. *

Il soupira.

* Bon... Par contre, il n'y en aura pas pour tout le monde. Alors dépêche-toi quand même, Yajirobe... *

Il sembla miauler de frustration.

* C'est quand même pas si compliqué de lâcher quelques mots à Shenron !? *

***


* Ororef, pensa alors le Roi Démon, témoin de la scène. Je m'interroge sur vos buts... *
* Sens-toi libre de penser... *
* J'ai l'étrange impression que vous... voulez... faire revenir Son Gokū... *


Le visage dur du colossal Daimaō se recouvrit de sueur.

* Vous ne devriez pas sous-estimer ce combattant. *

Mais trop tard : Yajirobe avait réussi à suffisamment retarder l'avancée des zombies pour s'autoriser à se retourner vers Shenron.

Intimidé, l'intrépide gaillard n'en gardait pas moins sa conviction renforcée par l'adrénaline brûlant dans son organisme.

– Shenron ! s'exclama-t-il fièrement.

Il s'apprêtait à parler. Cette fois devait être la bonne.

* Gokū... pensa-t-il. T'as vraiment intérêt à me sortir de ce merdier en priorité quand t'arriveras ! *

Et soudain, un courant d'effroi le traversa.



Tous la ressentaient. Piccolo et les autres réalisaient plus que jamais l'insupportable pression qui se renforçait à travers l'atmosphère.

En fait, ils semblaient tous totalement figés, tétanisés par la puissance toujours croissante de leur ennemi.

Personne n'avait réussi à comprendre ce qu'il venait de se passer. Piccolo lui-même peina à seulement percevoir l'immense silhouette qui à présent évoluait dans les airs, fusant droit sur Yajirobe.

* Impossible... Il... Il vole maintenant !? *

Il n'en croyait pas ses yeux. La silhouette qui fusait à pleine vitesse droit sur Yajirobe, piquant en ligne droite à une célérité telle que rien ne pouvait l'égaler, semblait animée d'ailes.

Ce qui se déchaînait à travers les cieux dévoilait un pouvoir tel que sa vitesse dépassait tout bonnement les capacités de compréhension.

Et la silhouette passait par dessus son armée de zombies, non ralentie par ceux-ci comme l'aurait espéré Piccolo.

La puissance qui émanait d'Ororef était telle qu'elle surclassait totalement les pires craintes de tous.

Sa vitesse déchirait l'atmosphère à l'agonie, générant un halo de lumière irradiant tout le champ de bataille. Yajirobe était fort, très fort, mais il restait un homme. Et si la seule sensation de puissance extrême de l'impitoyable entité avait eu raison de toute sa détermination, cela ne changeait plus rien : la vitesse anormale d'Ororef lui assurait de couvrir la distance en un temps si court que le dernier homme encore debout ne pourrait jamais réussir l'exploit de formuler son vœu !

C'était fini.

Yajirobe, horrifié, ne put que se couvrir les yeux.

* Pitié... Que quelque chose l'arrête... pensa-t-il frénétiquement, durant cet utltime millième de seconde qui suffirait à son ennemi pour traverser la distance pourtant affolante les séparant. *

Paupière plissées et poings serrés, il se retrouvait comme une proie traumatisée, inhibée.

* QUE QUELQUE CHOSE L'ARRÊTE ! se désespéra-t-il, priant les cieux, implorant les dieux. N'IMPORTE QUOI !!! *

Et alors que chacun de ses sens le martelaient de la terrible violence du champ de bataille, tout sembla soudain se stopper.



Le calme fut si soudain et surnaturel que Yajirobe, en dépit de la terreur qui le tiraillait, ne put s'empêcher de rouvrir les yeux. Et ce qu'il vit le frappa.

La terrible pupille du monstre insondable se trouvait à quelques centimètres de lui ! C'était trop tard !

Du moins, c'était le cas à un détail près : Ororef – ou quel que fût le nom de cette chose indescriptible – ne bougeait plus. Il lévitait, juste devant lui.

Ce même état frappait chacun des soldats de l'armée en dessous.

La peur pouvait-elle à ce point transformer la perception du temps ?

Mais un mouvement attira alors son attention. Shenron continuait de flotter dans les airs, ondulant lentement son corps effilé qui s'étendait presque jusqu'aux cieux assombris.

Les guerriers Z percevaient exactement le même phénomène. Ororef, Piccolo Daimaō, ainsi que tous les infectés, semblaient totalement immobilisés, comme si leur temps avait brutalement pris fin.

Mais il y avait pourtant bien une chose qui avait changé chez chacun d'eux.

Les pupilles de tous les démons, comme hypnotisés, reflétaient un motif incroyable, plus pur que tout ce qui existait en ce monde : des cercles concentriques.

***


Observant depuis son palais le monde en contrebas, Kami n'en croyait tout simplement pas ses yeux. Ce n'était pas seulement une armée de zombies qui s'était immobilisée avec le mage-ninja.

C'était leur intégralité ; la planète tout entière voyait chacun des démons qui la parsemaient stupéfiés par une étrange et implacable toute puissance...

Les serpents qui enserraient le dieu perdirent alors leur étreinte. Aussitôt, Kami se précipita en direction de son pauvre subordonné, lequel se trouvait encore plongé dans un étrange coma depuis la récente intervention d'Ororef.

Mais avant que l'illustre aïeul n'eût fait quoi que ce soit pour tenter de le soigner, Popo ouvrit les yeux. Et les mêmes cercles concentriques semblaient briller à travers lui.

Kami ne voyait qu'un seul être capable d'un tel exploit, un être dont il ressentait maintenant pleinement la présence à travers l'homme qu'il venait de sauver.

Popo se releva calmement. Et il traversa d'une démarche parfaitement sereine le palais du dieu.

* Impossible... ! réalisait Kami, fixant son subordonné qu'il savait traversé d'une aura totalement nouvelle. Alors, c'est ainsi que vous entrez en scène... *

Il s'approcha alors à son tour jusqu'à se placer à ses côtés, observant à son tour le monde en contrebas.

Il ressentait une incroyable chaleur, s'accompagnant d'un étrange sentiment d'espoir totalement inattendu, semblable à l'aube illuminant soudain les ténèbres d'une nuit que l'on aurait crue sans fin. L'émotion, puissante, intense, poussa le vieux gardien du monde à conclure sa pensée à haute voix.

– ... Rikudō Sennin... !

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Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar Kurama_Senju le Dim Mai 19, 2019 14:06

Bushido a écrit:Image
Et pour faire une belle transition avec le prochain chapitre...
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Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar Kurama_Senju le Dim Mai 19, 2019 14:08

CHAPITRE 135
Paix dérobée





– La paix... ?

Ces mots, celui qui venait de les prononcer n'en avait assurément pas l'habitude. Et la façon qu'ils eurent de résonner parmi les spectateurs terrifiés sous sa seule présence suffit à renforcer leur absurdité apparente.

– Alors c'est ça, ton arme ultime contre moi ? murmura Raditz, abasourdi, face à un Naruto dévoilant une détermination anormale. C'est ça, le dernier espoir que tu nourris pour ce monde ?

Il grimaça de dégoût.

– Tu es... prêt à... faire la paix... avec moi ?
– Oui.


Raditz fixait Naruto d'un regard particulièrement prudent, analysant chacun de ses traits, chacun de ses gestes, puis l'environnement autour de lui. Son attention s'attarda ensuite brièvement sur ses alliés, à la recherche d'un indice d'une stratégie dissimulée. Mais même ces derniers paraissaient tout autant surpris que lui.

– Bordel... Qu'est-ce que tu me chantes, Naruto ?
– ...
– J'ai anéanti ton village, tes partenaires, ta civilisation. J'ai totalement détruit ton monde. Tu as survécu, tu t'es préparé, tu t'es renforcé... jusqu'à ce jour. Et te voilà enfin, affichant un pouvoir qui dépasse les espérances de tes semblables, dressé en dernier rempart contre l'envahisseur. Tu... représentes l'absurde espoir d'un monde à l'agonie...


Raditz dévoila alors une expression totalement abasourdie.

– ... et ta carte maîtresse... est simplement de me... pardonner ?

Enorgueilli par ses propres paroles, il éclata d'un rire sauvage qui fit froid dans le dos de Kakashi. Le Jōnin, peinant encore à assimiler la proposition de Naruto, craignait plus que jamais de le voir mourir à tout instant. Et son impuissance à l'aider le tracassait encore davantage.

Le rire du Saiya-jin résonna avec force au pied du Mont Myōboku, sous le regard toujours calme du Shinobi le plus imprévisible.

– Pour la première fois, Naruto, reprit Raditz, j'ignore si je suis vraiment le pire ennemi de ton monde...

Son rire s'atténuait tandis qu'il reprenait son sérieux.

– ... car tu le condamnes tout autant que moi.
– ...


Sakura paraissait totalement chamboulée par la dernière proposition de son partenaire, pourtant glissée de façon parfaitement naturelle face au plus terrible ennemi que le monde Shinobi n'eût jamais connu de leur vivant. Comment Naruto pouvait-il prétendre s'allier avec un pareil monstre ?

– Comment... reprit Raditz, toujours autant surpris. Comment peux-tu seulement penser que je pourrais être ce genre de type ?

Pour seule réponse, le doigt de Naruto se pointa droit sur lui. Le Saiya-jin resta un instant silencieux, ne comprenant pas son message.

– L'ermite pas net dit beaucoup de conneries, lâcha alors l'Uzumaki. Mais quand il parle de la guerre, j'ai vraiment pas l'impression qu'il déconne.

Il fronça les sourcils.

– C'est vrai que j'ai accumulé énormément de puissance. C'est sûrement pas normal, à mon âge. Mais tu vois, plus je progresse, plus je réalise le désespoir représenté par l'idée de te combattre.
– Tu prends donc la mesure du gouffre de puissance qui nous sépare, ton monde et moi. Les idéaux d'un gamin plein de volonté s'effritent forcément face à cette réa...
– C'est pas ça
, coupa Naruto. Je m'en fous, que tu sois beaucoup plus fort que moi, que nous. Ça n'a rien à voir avec ça.

Il conservait son index pointé droit sur Raditz, à l'étonnement général.

– Le problème, poursuivit le jeune ninja, c'est que je me sens vraiment lié à toi...

Le Saiya-jin renforça son visage antipathique.

– ... Et je sais que toi aussi, poursuivit Naruto, insensible à la mine menaçante de l'envahisseur. Tu auras beau me ressortir tes excuses d'illusion, ça ne change rien au fait que la première chose que tu as faite en arrivant sur ce monde, c'est de venir à ma rencontre.
– ... parce que je sentais la puissance que tu dissimulais. J'avoue avoir été intrigué.
– Et pourtant, tu ne m'as pas tué. Ta mission, c'était pourtant ça, pas vrai ?


Raditz soupira.

– Ça devrait vite s'arranger...

Sa remarque généra un malaise général chez ceux qui les observait, mais le regard appuyé de Naruto parvint à pousser Raditz à développer davantage.

– Tu aurais fait un enfant-soldat de choix pour l'armée, reconnut-il finalement.
– Et ça t'aurait sûrement aidé à te faire accepter...
– Qu'est-ce que... ?
– T'as beau envahir un autre monde, pour moi c'est juste flagrant que t'es tout autant un étranger aux yeux des tiens. Tu peux parler de puissance, de destin, ou trouver des tas de raisons rationnelles. Mais y'a une chose encore plus flagrante.


Son doigt resta pointé sur Raditz, lequel comprenait maintenant qu'il montrait ses yeux.

– T'as la même expression que moi.

Le Saiya-jin laissa échapper un rictus de mépris.

– Quand j'étais gosse, poursuivit Naruto, j'étais un gamin incontrôlable. J'ai toujours tout fait pour me faire remarquer. Je faisais que des conneries. Je voulais m'imposer aux yeux de Kakashi-sensei...

Le ninja copieur fixa avec sérieux son jeune disciple.

– ... être admiré par Sakura-chan... poursuivit ce dernier.

L'amie de Naruto restait sans voix, bouche entrouverte.

– ... et reconnu de Sasuke-kun, confia enfin Naruto.

L'Uchiha fronça les sourcils. L'Uzumaki abaissa son visage, lequel devint rapidement plus sombre.

– J'ai toujours vécu sous le poids des regards. Les mots, les coups, tout ça n'était rien face aux regards, ceux qui te hurlent, ceux te frappent... en silence... ceux qui te rejettent pour ta différence... Alors, pour exister, pour faire taire ces regards, je faisais tout pour m'imposer, pour dominer. Crier plus fort, agir plus fort, frapper plus fort... devenir plus fort... Mais... Je... J'ai eu la chance d'être entouré. Tout le monde ne l'a pas...

Gaara resta immobile. Pourtant, ses yeux semblaient fixer avec une intensité renouvelée le jeune Uzumaki à mesure qu'il parlait.

– T'as fait beaucoup de bruit sur ce monde, Raditz, déclara alors sobrement Naruto.
– ...
– Mais... tu penses vraiment que ça suffira ?


Le Saiya-jin ne répondit pas.

– Tu penses être enfin reconnu à ta juste valeur ? Est-ce que tous nous exterminer changera vraiment quelque chose ?

Son doigt restait pointé droit sur Raditz. Et ce dernier réalisa soudain que ce n'était pas seulement ses yeux qu'il montrait. Il s'agissait de son Scouter.

– ... demande à ton partenaire, insista soudain Naruto, dont le timbre se mêlait à un visage devenu autant déterminé qu'enragé, s'il te respecte.



Le Saiya-jin ne put retenir une réaction étouffée de stupeur, comprenant que Naruto s'adressait indirectement à son terrible prince au travers de son détecteur.

Son cœur s'accéléra soudain fortement, alors même que sa peur montait face à une telle audace. La communication passive restait activée. Cela signifiait que s'il se trouvait éveillé, le tout-puissant Vegeta pourrait bien avoir entendu.

Raditz resta un instant sans voix, craignant la réaction de son prince. Il préférait clairement éviter de confronter son terrible partenaire à un tel raisonnement.

Après quelques instants de silence, il n'entendit – à son grand soulagement – aucun signe de son supérieur dans son Scouter.

– Imbécile, grommela le Saiya-jin. Tu... devrais vraiment apprendre à rester à ta place.

Il semblait pour l'heure plus tendu qu'énervé. Mais cela ne rassurait en rien les spectateurs de cette scène insolite.

* Je ne sais pas jusqu'à quel point s'étend le plan de Naruto, se dit Shikamaru. Mais le connaissant, je doute qu'il ait préparé quoi que ce soit... *

Il fronça les sourcils.

* ... enfin, au point où on en est, c'est peut-être bien la stratégie la plus viable... *

Des gouttes de sueur perlaient sur son visage.

– Tu es vraiment prêt... à me pardonner ? interrogea Raditz, retrouvant rapidement son attitude dangereusement menaçante – quoique un poil plus concernée à présent.
– Je veux juste... que ça s'arrête... murmura sombrement Naruto.

Le Saiya-jin laissa échapper un dernier rictus, mais retrouva néanmoins rapidement son calme.

– Tu es vraiment... un type surprenant, Naruto.
– ...
– Mais qu'est-ce que j'y gagne, dans l'affaire ?
– Qu'est-ce que tu gagnes à tous nous éradiquer ?


Raditz effectua les cent pas, le sourire narquois affiché sur ses lèvres ne pouvant toutefois totalement dissimuler son regard pensif.

Et soudain, il leva son bras, appuyant sur son Scouter.

– ... La vie sauve, répondit-il alors d'une voix grave.

Bien que son geste semblât de prime abord se rapprocher de la basique analyse de puissance qu'il faisait de ses futures victimes, Shikamaru réalisa soudain avec stupeur qu'il laissait son doigt appuyé contre son détecteur. Cela signifiait qu'il coupait toute communication. Et il n'y avait qu'une raison à cela...

– Votre partenaire ? intervint Kakashi, prenant soudain son courage à deux mains, à la surprise de Sakura.

Mais Shikamaru se rendait quant à lui compte que le Jōnin avait aussi bien compris que lui le sens du geste de leur plus terrible ennemi. Pour la première fois, le Saiya-jin invitait au dialogue.

Ils détenaient peut-être enfin une chance d'en finir. Et Kakashi la saisissait.

– Alors on... commença Naruto.
– N'espérez pas le combattre, coupa aussitôt Raditz, dévoilant une mine oscillant entre l'amusement et la colère. N'avez-vous pas réalisé ? Nous, Saiya-jin, appartenons à une toute autre classe de puissance.

Gaara fronça les sourcils, comprenant la véracité des propos de cet homme. Il se souvenait encore douloureusement de la fois à Konoha où, après qu'il se fût lui-même éveillé sous sa forme la plus terrible, Raditz l'avait simplement éjecté comme un pantin. Ce monstre culminait à un niveau totalement inaccessible pour les ninjas.

Quant à Naruto, il gardait en mémoire le traumatisant souvenir de son colossal partenaire, lequel dévoila une puissance brute d'une ampleur suffisante pour en faire trembler le monde entier.

Et c'est, forts de ces constats, qu'ils purent parfaitement appréhender la suite des paroles de Raditz.

– ... Et le prince Vegeta appartient à une toute autre classe que moi... ou même Nappa.

Sa dernière phrase venait de totalement calmer les ardeurs de Naruto.

– Mais même lui, reprit alors Kakashi, revenant à la rescousse de son disciple, à la surprise générale. Il a forcément des raisons pour agir ainsi. Nous pourrions... effectuer un échange.
– Un échange ?
répéta Raditz, étonné.

Kakashi, frappé par sa propre audace, laquelle restait motivée par le lancement de son disciple, réalisait un fait incroyable. Pour la toute première fois, l'attention du Saiya-jin se montrait sincèrement intriguée par les paroles des Shinobi. Le cerveau du Jōnin réfléchissait à cent à l'heure, conscient de l'impact que pourraient avoir leurs futures paroles sur le destin du monde Shinobi.

– Vous parlez de prince, intervint alors Shikamaru. Cela signifie donc qu'il y a un royaume. Vous vivez de conquêtes, pas vrai ?
– ...


Perturbé par l'intervention d'un enfant aussi faible – lequel semblait tout autant surpris – et en même temps intrigué par ses mots justes, Raditz resta silencieux.

Gaara croisa les bras, visiblement pensif.

– La guerre... murmura le Jinchūriki du terrible Shukaku, fixant le sol d'un regard dur. Au fond, qu'est-ce qui nous différencie tous ?

Le regard de Raditz pivota en direction du jeune ninja du désert, lequel venait de générer un profond malaise qui, pourtant, semblait parfaitement trouver sa place en cet instant.

– Je sais ! s'exclama soudain Sakura.

Un éclair de génie semblait parcourir sa face illuminée, à tel point que la jeune fille, pour la première fois, en oubliait presque la traumatisante sensation de puissance qui entravait jusqu'alors chacune de ses pensées.

Même lorsque tous les regards – y compris celui du terrifiant envahisseur – se posèrent sur elle, Sakura parvint à empêcher ses joues de dépasser la teinte de ses cheveux.

– Nous... murmura-t-elle.

Elle reprit son souffle, ressentant la puissance et le poids que représentait le regard de Raditz.

Ou peut-être réalisait-elle détenir la potentielle solution au salut de son monde...

– Nous pourrions...
– ... Non.




La voix qui venait de la couper généra un frisson dans le dos de la jeune fille. Et pourtant, elle ne venait pas de Raditz.

Les yeux de ce dernier changèrent alors de direction jusqu'à se braquer sur le seul individu n'ayant pas encore prononcé de paroles jusqu'à cet instant. Et l'ambiance redevint brutalement pesante, donnant à la discussion pleine d'espoirs qui venait d'avoir lieu une dimension presque onirique.

Naruto affichait une mine soucieuse, son regard tourné vers son éternel rival.

– Il y a eu assez de morts, Sasuke...
– Justement...
– Nous pouvons en fi...
– Ce... n'est... pas... la... JUSTICE !
s'écria ce dernier, hurlant son dernier mot tandis que ses yeux dévoilaient de nouveau leurs iris transformés.

* Le Mangekyō Sharingan... ?! analysa Kakashi. *

Tous ceux qui l'entouraient ressentirent soudain l'étonnante bourrasque d'énergie noire qui émanait du jeune Uchiha, lequel fixait à présent Raditz d'un regard totalement dément.

La terreur représentée par le Saiya-jin, dépassant même ses pires cauchemars, l'avait poussé à simplement attendre, et espérer. Car tout ce qui lui restait dépendait de Naruto. Le destin du monde, son destin, tout ce qui représentait ce qu'il était, se trouvait ainsi scellé par cette ultime négociation entre Naruto et Raditz.

Si le Saiya-jin acceptait leur proposition, alors tout irait bien, au moins sur le court terme. Dans le cas contraire, ils n'avaient aucune chance. À défaut de pouvoir, ils misaient donc sur la clémence d'un homme ayant anéanti toute leur civilisation.

Un sentiment contradictoire bouillonnait en Sasuke face à cette réalité. Les responsabilités de Raditz vis à vis de ce monde correspondaient parfaitement à celles d'Itachi par rapport à son clan.

Elles étaient impardonnables.

Et il ne pouvait le supporter.

– Il doit payer... !

Sa voix avait retrouvé un étrange calme, mais la froideur qui en émanait attirait néanmoins bien davantage l'attention et le sérieux de Naruto.

Cette fois, Sasuke ne se cacherait plus. Il avait éveillé le même œil que son frère. L'honneur de son clan reposait dans ses yeux. Il ne pouvait plus se permettre de laisser la peur l'envahir.
Alors il effectua un pas en avant, dents serrées, rage au ventre.

Ce monstre, il fallait le terrasser. Si des Shinobi étaient en mesure d'avoir réussi à l'inquiéter, au moins légèrement, alors lui, le dernier des Uchiha, devrait l'éliminer.

Le Scouter de Raditz s'activa subitement en voyant la montée en puissance de Sasuke. Naruto lui-même ressentait une énergie terriblement sombre s'emparer de lui.

* Qu'est-ce que... ? *

Alors, pour la première fois, le Saiya-jin sembla réellement considérer le jeune Sasuke.

– Tu veux... vraiment me combattre, petit ?

Mais l'Uchiha ne répondit pas, tombant à genoux sous le poids des émotions qui brûlaient en lui. Et sa puissance augmentait toujours, sous le regard estomaqué de Naruto, tandis que semblait se dessiner devant lui le voile d'un Chakra plus sombre que la nuit.

Raditz, jusqu'alors plutôt calme, vit soudain s'imposer dans son esprit l'image du seul humain de la planète ayant gagné son respect martial dans l'expression de la haine pure du vengeur face à lui. Et le Saiya-jin comprit que ce qui naissait devant lui dissimulait potentiellement une dangerosité à prendre en compte.

* Ce gamin... pourrait devenir un problème... réfléchit Raditz, de plus en plus concerné. Je ne peux pas laisser se développer... un deuxième Madara. *

Son regard s'attardait sur les chiffres de son Scouter, qui montaient jusqu'à rattraper le niveau anormalement élevé de Naruto alors même que se dessinait le sombre squelette du redoutable Susano'o. Pour l'heure, cela ne suffirait pas à inquiéter Raditz. En d'autres temps, il n'aurait même pas pris au sérieux une telle menace. Mais sa prudence renforcée par sa meilleure compréhension du monde Shinobi – et particulièrement de ce clan maudit – lui ôtaient l'envie de se laisser mettre de nouveaux bâtons dans les roues.

* Il ne me laisse pas le choix... *

Alors, le Saiya-jin leva son bras, paume ouverte pointée en direction de Sasuke.

– ARRÊTE, SASUKE ! hurla Naruto, réalisant soudain le danger que représentait ce retournement de situation. ON PEUT EN FINIR AUTREMENT !

Sakura sembla réagir aux propos de Naruto.

Pourtant, Sasuke paraissait à présent totalement hermétique à ces paroles.

La paume de Raditz s'illumina.

– ARRÊTE ! hurla l'Uzumaki, désespéré, cette fois-ci à l'adresse du Saiya-jin.

* Merde... pensa-t-il. Raditz est trop fort... MERDE !!! *

Alors, oubliant toute réflexion, le corps de Naruto s'activa, courant à pleine vitesse en direction de Sasuke.

Et le Saiya-jin tira.

Propulsé par sa volonté, renforcé par son énergie incroyable, le jeune Uzumaki fusait à travers le décors à une vitesse ahurissante. Sans même y penser, il dépassait de loin tous les records de nombreux Shinobi, s'imposant parmi les plus rapides.

Et pourtant, Naruto réalisait avec impuissance qu'il n'arriverait jamais à temps. Sasuke se trouvait trop éloigné de lui.

Et Raditz restait trop fort.

L'énergie sombre qui recouvrait le corps de l'Uchiha ne suffirait sans doute pas totalement à le protéger. Mais il ne bougeait pas, comme s'il voulait tester sa propre puissance face à une énergie dépassant les concepts même de son monde.

Naruto, conscient de son impuissance, frappa de toutes ses forces dans le vent, libérant ce qui lui restait d'énergie naturelle dans le but de gagner en allonge et tenter de dévier – ne serait-ce qu'un peu – la puissance du tir.

Kakashi, poussé par une anticipation digne d'un maître, terminait une série de Mūdra, mais même ses mains parmi les plus habiles des ninjas semblaient évoluer au ralenti tandis qu'un mur de terre gravé de têtes de chiens se dressait à une vitesse beaucoup trop lente entre Sasuke et Raditz.

Le jet d'énergie de ce de dernier se montra à peine impacté par la tentative de Naruto. De même, il brisa cette redoutable défense avec une facilité telle que même la terrifiante protection de Sasuke ne pourrait assurément pas suffire. Et ce dernier, perdu dans sa rage, semblait tout juste le réaliser.

Mais c'était trop tard. Le tir perça son ultime défense.

Son sang coula.

L'Uchiha s'écroula sur ses genoux. Sa main se posa machinalement contre son franc gauche, réalisant que le jet de puissance concentrée du Saiya-jin ne l'avait qu'effleuré.

Dans la poussière surélevée par cette émanation d'énergie pure, Kakashi remarquait avec soulagement la blessure superficielle de l'Uchiha. Il n'arrivait pas à croire que son mur Doton était parvenu à suffisamment dévier l'offensive du guerrier. Il aurait juré l'inverse. Mais son Sharingan, dépassé par la vitesse totalement hors norme de l'attaque du Saiya-jin, pouvait parfaitement logiquement avoir été mis en défaut.

Mais tandis que retombait la poussière, son visage s'horrifia. Sa technique n'expliquait absolument pas cette chance, pas plus que la tentative infructueuse de l'Uzumaki. De l'équipe 7, le génie ne devait sa vie ni au maître, ni au héros.

Quelque chose d'autre avait fait obstacle.

C'était un corps.

Sasuke lui-même sembla alors retrouver ses esprits face au visage inquiet de celle qui venait de lui sauver la vie.

Car elle en paierait le prix fort.



Et Sakura s'écroula dans les bras d'un Naruto arrivé au moins à temps pour la retenir.

– Sakura... ! s'inquiéta celui-ci, analysant sa blessure. Ne bouge pas !

Il serra les dents, terriblement troublé. Shikamaru ne put s'empêcher de fixer aussitôt le Saiya-jin, craignant une nouvelle attaque. Mais ce dernier s'était immobilisé.

– Ne... t'inquiète pas, Naruto, cracha Sakura. Je... Je... ne peux pas... bouger, alors...

Elle abaissa son regard pour analyser sa blessure au torse, mais Naruto la dissimula à ses yeux de ses mains.

– C'est... si grave ? murmura-t-elle sombrement.

Pour toute réponse, Naruto afficha un sourire forcé à son amie.

– Tu... ne sais pas mentir, grommela-t-elle. Laisse-moi... voir.

À contrecœur, Naruto retira ses mains, dévoilant à Sakura sa propre poitrine. Et elle comprit.

Elle découvrit avec horreur le trou creusé dans son abdomen.

Dans le langage ninja, il aurait été commun de dire qu'un point vital était touché.

Autrement dit, elle était condamnée.

Cette idée l'horrifia, et cela se lut sur son visage. Confrontée à sa propre mort, elle perdait le contrôle de ses émotions.

– Ne... Ne t'inquiète pas, reprit Naruto. Je... connais une ninja médecin. Elle... Elle est pas loin. Elle va arriver... d'une minute à l'autre ! Elle est très forte... Tu sais... Elle...

Mais Sakura ne l'entendait déjà plus vraiment. Sa perception du monde s'effritait à une vitesse trop importante.

Kakashi s'écroula à genoux face à sa dernière disciple, son Sharingan activé ayant bien compris la gravité absolue de la blessure de son élève. Les paroles de Naruto pouvaient se vouloir rassurantes, elles ne convainquaient plus personne. L'état de Sakura était trop grave pour lui permettre de tenir ne serait-ce qu'une minute.

Cela signifiait donc que l'unique espoir de sauver la jeune fille se trouvait porté par les personnes en présence. Tous les autres arriveraient trop tard.

Or, parmi tous les témoins de cette scène bouleversante, aucun ne disposait des compétences médicales pour soigner un cœur sévèrement touché.

Même le maître était impuissant.

Et Naruto lui-même le savait. Son Mode Sennin qui s'estompait lentement lui laissait toutefois ressentir le souffle de vie de la jeune fille disparaissant peu à peu.

Observant sa sauveuse de dos, l'Uchiha sentit ses lèvres trembler de stupeur, d'effarement, d'ébahissement.

– Sakura... balbutia-t-il. P... Pourquoi... ?

Dans les bras de Naruto, le regard de la dernière membre de l'équipe 7 se tourna en direction de son partenaire d'époque. Un sursaut de conscience sembla la ranimer en cet instant.

Ses yeux, plissés par la douleur, l'épuisement, l'arrivée fatale du destin imminent qui frappait tout son organisme, ne purent toutefois ôter le merveilleux sourire qui se dévoilait sur ses lèvres. Le paradoxe d'une telle beauté dans l'horreur crispa le visage de l'Uzumaki qui tentait vainement de la maintenir en vie quelques secondes de plus.

– Pardonne-moi, Sasuke... murmura-t-elle.

Elle cracha un filet de sang. Mais la douceur émanant de son visage brillait par-delà la douleur de son corps. Ses yeux semblèrent alors se perdre à travers ses deux camarades, dans cet instant hors du temps.

– Mon corps... reprit-elle ultimement. Mon corps... a bougé... tout seul...

Les yeux de Naruto se recouvrirent de larmes, l'énergie naturelle l'habitant se dissipant lentement au même rythme que ce qu'il restait de vie de son amie la plus chère.

Le faible tonus musculaire qui la rattachait encore à ce monde sembla alors brutalement disparaître, alors même que la jeune fille dans les bras de son partenaire abandonnait définitivement une lutte perdue d'avance contre la fatalité.

– SAKURA !!! hurla l'Uzumaki, déchiré.

Mais il était trop tard.



De multitudes d'autres points apparaissaient sur le Scouter de Raditz, lequel marqua un bref mouvement de recul en l'air, par prudence.

Sasuke regardait avec horreur le visage toujours souriant de Sakura dont l'expression emplie d'éclat s'éteignait lentement dans les bras de son meilleur ami.

Ainsi se terminait sous le regard impuissant des deux garçons la précieuse existence de celle qui fut leur première partenaire.

Les larmes emplissant les yeux de Naruto s'évaporèrent aussitôt tandis que brillait dans les ténèbres la pupille du démon qui l'habitait, pointée droit vers Raditz.

***


– On approche... murmura Jiraiya. Ce... monstre... Quel... Chakra...

Il fronça les sourcils, perturbé par la colossale énergie du redoutable Saiya-jin, tandis que s'installait en parallèle un froid glacial dans l'atmosphère.

Derrière lui, Hiashi Hyūga, connu pour son calme légendaire, ne put toutefois s'empêcher de dévoiler une mine bien concernée, un frisson parcourant son corps tout entier.

Il y avait bien sûr la puissance anormale de l'envahisseur qui s'imposait, surplombant même la pesante énergie naturelle environnante, comme pour faire taire les absurdes espoirs naissants. Cela, chacun des villages cachés y avait goûté, et tous pouvaient témoigner de l'horreur évidente qu'elle représentait.

Pourtant, étrangement, tous les Shinobi de Konoha se jetèrent un même coup d’œil concerné. L'étrange silence qui s'imposait dans cette ambiance terriblement menaçante faisait ressortir en chacun d'eux le traumatisme non résolu d'un autre passé horrifiant.

Comme dans une boucle sans fin, l'oppressante sensation traversant chacun des ninjas du Pays du Feu avait quelque chose d'anormalement familière.

La dernière fois que Hiashi avait ressenti pareille émotion de profond malaise remontait à plus de treize ans auparavant, alors même que s'installait la nuit la plus longue de Konoha...

***


* Cette fois, comprit Raditz, observant sa victime de trop, j'ai merdé. *
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Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar biskus le Dim Mai 19, 2019 14:53

Je cherchais mes mots pour le précédent chapitre que j’ai sincèrement trouver magistrale... mais là celui ci est tout aussi magiquement mené dans son cheminement.

J’ai eu un frisson sur La fin de celui ci . J’ai envie de dire que ta sakura qui était toute naze de prestance comme dans le manga dans le début , a, à l’instant précis une prestance tragique juste parfaite , pour le coup je comprend plus l’effet futur transformation de naruto par rapport au manga original dans l’arc pain, je n’avais pas ressentis sa quand il tape inata.

Dans le précédant chapitre , l’action était très rythmé et même émotionnellement sa se retournait dans tout les sens il va y arriver , oui , non, oui, non et au final le fameux vœux au dragon indirect qui réalise un souhait sans que ce dernier lui soit formulée directement
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Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar Kurama_Senju le Mar Mai 21, 2019 19:29

biskus a écrit:Je cherchais mes mots pour le précédent chapitre que j’ai sincèrement trouver magistrale... mais là celui ci est tout aussi magiquement mené dans son cheminement.
Ton commentaire me fait super plaisir, car en gros à partir du précédent chapitre je prévoyais de monter crescendo en terme de rythme et d'intérêt. Il s'agissait d'une transition vers la dernière partie du 3ème round SvS, dans laquelle on entre totalement dès le prochain chapitre. Bref, de mon point de vue, la période à venir est plus intéressante, d'où la motivation apportée par ton commentaire. Cela dit, si ça se trouve tu aimeras moins : les goûts et les couleurs, ça ne se prévoit pas. ;-)

J’ai eu un frisson sur La fin de celui ci . J’ai envie de dire que ta sakura qui était toute naze de prestance comme dans le manga dans le début , a, à l’instant précis une prestance tragique juste parfaite , pour le coup je comprend plus l’effet futur transformation de naruto par rapport au manga original dans l’arc pain, je n’avais pas ressentis sa quand il tape inata.
Je partage ton point de vue pour Sakura, dont l'intérêt était effectivement très limité, peut-être parce que dans le manga original elle n'en a pas ou que je ne lui en ai pas trouvé. Mais bon, il me fallait quand même lui rendre hommage et lui donner un rôle important, alors... :oops:
Vis à vis de Naruto, c'est effectivement différent de la scène du "sacrifice" d'Hinata face à Pain, où Naruto est plus âgé, son sceau plus affaibli avec un contrôle moins abouti (il ne maîtrise pas jusqu'à 3 queues). Bref, face à Pain, pas d'atmosphère terriblement malaisante ; ça part direct dans un déchaînement démoniaque. Là... y'a peut-être encore un espoir ? :evil:

Dans le précédant chapitre , l’action était très rythmé et même émotionnellement sa se retournait dans tout les sens il va y arriver , oui , non, oui, non et au final le fameux vœux au dragon indirect qui réalise un souhait sans que ce dernier lui soit formulée directement
Prépare-toi à des montagnes russes dès le prochain chapitre ! :twisted:
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