Shinobi vs Saiya-jin

[Antarka]

Perso je pense aux deux gusses de la même race que Kaguya, dont j ai zappé le nom. Qui apparaissent dans Boruto.

Mais je pense que l'ermite se sentirait plus concerné.

[Kurama_Senju]

Perso je pense aux deux gusses de la même race que Kaguya, dont j ai zappé le nom. Qui apparaissent dans Boruto.

Mais je pense que l'ermite se sentirait plus concerné.

Ce serait crédible, car en plus d'effectuer des voyages inter-planétaires, ils semblent disposer de pouvoirs liés aux dimensions qui pourraient justifier leur capacité à se rendre dans la Soul Society.
Mais ce n'est pas eux, entre autres pour le point que tu soulèves, et ensuite parce que j'aime pas Kaguya et ce qui la concerne.

[Kurama_Senju]

CHAPITRE 71
Partenaires et adversaires

Musique d'ambiance...

Le contact froid du métal contre sa carotide, il ne le connaissait que trop bien. La lame, effilée, mourrait d'envie de lui arracher sa chair. Cette sensation aussi infime qu'effroyable avait de quoi ébranler les plus féroces volontés, mais pour Kakashi Hatake, ce n'était finalement qu'une rencontre potentielle de plus avec la mort – laquelle n'avait de toute évidence pas jugé utile de l'emporter jusqu'alors.

– Laisse-moi deviner, murmura le ninja copieur d'une voix calme. Tu es celui à la tête des mercenaires qui patrouillent le Pays du Feu...

Sans même se retourner, le Jōnin ressentit le sourire presque palpable de celui qui le tenait en joue.

– Tu es celui derrière les enlèvements d'enfants...

Il tourna ses yeux et fixa son reflet dans la lame de l'arme qui le menaçait.

– Tu es celui derrière la prise en otage du Daimyō...

Pivotant légèrement la tête, il sentit la froideur du kunaï riper sur la peau de son cou et se mêler à la tiédeur des gouttes de sang qui s'en libéraient. Son regard ferme fixa les yeux de son adversaire.

– Tu es celui que l'on nomme Furido...

Le concerné lui sourit et s'inclina légèrement en signe d'un salut débordant de sarcasme.

– Je suis honoré d'être ainsi reconnu par le grand ninja copieur.

Kakashi fronça les sourcils.

– Ta filature était presque parfaite, reprit Furido. Aucun de mes soldats ne t'avait repéré...

Il approcha ses lèvres de l'oreille gauche du ninja copieur.

– Mais je suis meilleur qu'eux...

Aussitôt, Kakashi profita de l'infime ouverture qu'il lui donnait pour vriller sur lui-même, ignorant la douleur et l'entaille superficielle générées par le contact du kunaï sur la peau de son cou. Et il frappa, l'extrémité de ses doigts se recouvrant d'une fine couche de foudre.

Mais son élan fut contré par le bâton que serrait son ennemi de son autre main – celle ne tenant pas le kunaï.

Cela contraint cependant Furido à effectuer un bond en arrière et maintenir une distance raisonnable.

Kakashi analysa son adversaire. Il était assez grand et en imposait avec sa longue chevelure blanche. Le bâton qu'il avait utilisé pour contrer son offensive éclair semblait être son arme de prédilection, à en juger par son habileté à l'utiliser.

Spoiler

Mais quelque chose surprenait toutefois le ninja copieur.

– Tu m'avais eu par derrière. Ce n'est pas quelque chose que n'importe qui peut réaliser. Tu avais l'avantage, mais maintenant nous revoilà à égalité. Je ne peux pas croire que l'ouverture que tu m'avais laissée était totalement involontaire...
– Je n'en attendais pas moins de l'esprit de celui qui fut l'élève de l'Eclair Jaune de Konoha, le génie Hokage...

Kakashi ne put masquer sa surprise suite à cette remarque.

– Comment sais-tu cela ? Qui es-tu ?
– Mon ancienne fonction me donnait accès à suffisamment d'informations concernant le potentiel militaire du Pays du Feu...

Sans baisser sa garde, Kakashi profita de ce face à face immobile pour réfléchir. La conclusion la plus évidente lui vint rapidement en tête.

– Pour avoir si facilement kidnappé le Daimyō, et pour être au courant de telles données concernant notre nation... Ne me dis pas que... Tu étais l'un des Douze Ninjas Gardiens ?
– Belle déduction.
– Voilà pourquoi tu as été capable de me surprendre... Les Douze Ninjas Gardiens étaient l'élite du Pays...
– Je suis flatté par ces éloges... Mais malgré cela, affronter le ninja copieur est un pari risqué, même pour moi...
– Alors pourquoi ne pas m'avoir tué quand tu en avais l'occasion ?
– Parce que tu me serais plus utile vivant que mort...
– Que veux-tu dire ?
– Tu me prends sans doute pour un danger... Mais je ne souhaite que survivre... Et fonder un nouvel empire.
– C'est pour ça que tu as emprisonné le Daimyō ?
– Il était bien trop mou. Cela le rendait nuisible.
– Je vois... Asuma m'avait décrit la tentative de coup d'Etat d'une moitié des Ninjas Gardiens, avortée il y a dix ans.. Je suppose que tu en en faisais partie ?

L'autre sourit en guise d'acquiescement.

– Et où est Asuma, aujourd'hui ?

Kakashi fronça les sourcils.

– Il est mort, reprit son adversaire. Il est mort parce que Konoha a joué avec le feu, une fois de plus, une fois de trop...
– ...
– C'était déjà le cas, du temps où ton défunt maître était Hokage. Le Kyūbi a été libéré dans Konoha, générant le chaos.
– Et il a été contrôlé. Le Yondaime Hokage s'est sacrifié...
– C'est une chance qu'il y soit parvenu. Oh, oui, le Yondaime Hokage était un ninja d'exception... Mais dans le cas contraire, que penses-tu qu'il se serait passé ?

Kakashi ne répondit pas.

– Il se serait passé exactement ce qu'on est en train de vivre avec le Saiya-jin, mais douze ans plus tôt, déclara Furido. Voilà pourquoi nous nous sommes opposés à la gestion des affaires du Pays du Feu par l'Hokage. Mais cela ne convenait pas au Daimyō, trop mollasson.
– Pourquoi me racontes-tu tout ça ?
– Pour la même raison que je ne t'ai pas tué quand j'en avais l'occasion, Kakashi Hatake.
– ...
– J'ai besoin de toi.

Le ninja copieur ouvrit grand les yeux de stupéfaction.

– Et je sais que tu es obnubilé par ta quête de retrouver le Daimyō, si bien que tu étais prêt à me faire parler pour que ton partenaire gagne du temps dans sa tâche...

* C'est mauvais ! s'inquiéta Kakashi. Je ne pensais pas qu'il ferait attention à Sakura... ! *

– Rassure-toi, ajouta alors Furido. Je n'ai pas l'intention de m'en prendre à elle... À vrai dire, je me fiche pas mal du Daimyō.
– Quel est ton but alors ?

Furido eut un sourire.

– Cela nous ramène à ta première réflexion... Pourquoi ne pas t'avoir tué ?

Il écarta les bras.

– Ce que je veux, c'est créer un point de rassemblement pour les plus talentueux ninjas.
– En te servant de la notoriété du Daimyō... ?

Kakashi haussa les sourcils.

– Et pour quel dessein ?
– As-tu entendu parler de la Résistance ?
– ...
– Vois-tu, des ninjas ont décidé de s'opposer au Saiya-jin... Ce faisant, ils ont suscité un élan d'espoir dans ce monde en perdition...

L'expression de Furido s'assombrit soudain.

– Mais cet espoir s’essouffle, et l'humanité poursuit sa folle chute vers le chaos, celui-là même qui la définit.
– Où veux-tu en venir ?
– Daimyō, Hokage... À force de multiplier les maîtres du Pays du Feu, celui-ci était déjà destiné à devenir ce qu'il est aujourd'hui. Ce n'était qu'une question de temps, tout comme ce n'est visiblement qu'une question de temps avant que la Résistance ne s'effondre face au Saiya-jin.
– Que proposes-tu, alors ? questionna le ninja copieur.
– Il est temps de redonner un ordre à cette nation. Pour cela, il lui faut une ligne directrice claire. À présent que nous sommes débarrassés des conduites politiques divergentes propres à Konoha et au reste du Pays du Feu, nous pouvons enfin stabiliser cet État.
– Un État dont tu serais le chef, répliqua Kakashi d'un ton blasé. Ne le prends pas mal, mais c'est assez cliché...
– Tu m'as mal compris si tu penses ainsi. Ma position est pragmatique car c'est la seule voie possible pour protéger le Pays du Feu, et peut-être le monde... Et elle est aussi simple qu'innovante.

Il fronça les sourcils.

– Jusqu'ici, toutes les tentatives des différents dirigeants n'avaient qu'un point commun : ils s'opposaient au Saiya-jin...

Kakashi eut alors un frisson de compréhension.

– Ne me dis pas que... !
– Je savais que tu comprendrais vite. Tu serais décidément un bel atout pour l'avenir de notre nation...

Furido le regarda d'un air particulièrement sérieux.

– J'ai choisi de rejoindre le camp gagnant... Le camp du Saiya-jin...

***

Son Gokū et le Rikudō Sennin quittaient le bâtiment de Yamamoto. Le jeune guerrier était silencieux.

– Tu sembles pensif, Son Gokū, remarqua le sage qui tourna ses yeux dans sa direction.
– Eh bien, oui, reconnut Gokū. En fait, je me demandais... Si cet œuf pèse vraiment 3000 tonnes...

Il croisa les Rinnegan d'Hagoromo.

– Je me demande combien d'omelettes ça peut faire !

Pour la première fois, une once de surprise traversa l'expression du vieux sage que rien ne semblait être en mesure de troubler. Puis son visage s'adoucit et il laissa échapper un sourire.

– Je vois que tu prends ta mission bien à cœur... Ce monde appréciera sans doute de t'avoir gagné.

***

Par-delà les plus hautes montagnes du monde qui avait perdu Son Gokū, là où resplendissait le palais qui dominait les cieux, se tenait celui qui s'était imposé comme son ami le plus cher. Son visage chauve et dépourvu de nez ne prêtait pas à rire, car le jeune homme, en sueur, mêlait les gouttes de son corps aux larmes de son cœur qu'il laissait couler sans retenue, la fatigue brisant ses barrières.

Il s'entraînait aux côtés d'un homme dont la blancheur des yeux inexpressifs et du turban sur sa tête contrastait avec la noirceur de sa peau. Vêtu d'un pantalon bouffant pâle et d'un gilet sans manches aux couleurs écarlates, cet individu respirait le mystère et une forme de sérénité qui semblait presque inappropriée à côté de l'état de celui qu'il entraînait.

Spoiler

– Tu es trop pensif, Krilin, remarqua-t-il. Tes énergies peinent à se focaliser sur l'instant présent du combat.
– C'est que... marmonna sombrement Krilin. Jusqu'ici, j'ai toujours réussi à chasser mes mauvaises pensées avec l'entraînement...

Sa vue était trouble tandis que les larmes coulaient sur les dalles brillantes du luxurieux palais.

– Mais chaque fois que je m'entraîne, je pense à lui...

Ses mains se contractèrent au sol.

– Son Gokū...

Il releva la tête et fixa son partenaire.

– Tu ne disais pas vouloir le ressusciter avec les Dragon Ball ? interrogea ce dernier.
– Il y a des choses que même les Dragon Ball ne peuvent effacer...
– ...
– Tu n'as pas vu le regard de Chichi quand je lui ai annoncé la nouvelle... Quand je lui ai dit que son mari, Son Gokū, était mort sous mes yeux et que je n'ai rien pu faire... Quand je lui ai dit que son fils était toujours disparu, entre les mains du plus dangereux démon du monde et que je ne pouvais rien faire...

Il laissa échapper un nouveau sanglot.

– Bon sang, quel genre d'ami peut faire ça ?

Il fronça les sourcils.

– Et quand bien même j'arriverais à faire revenir Gokū d'entre les morts, il ne sera pas plus fort. Kami avait une idée, mais elle impliquait que le corps de Gokū soit en état... Alors que le démon Piccolo, lui, aura le champ libre pour devenir encore plus redoutable !
– ...
– Même Son Gokū pourrait ne plus faire le poids...
– ...
– Je suis désolé, Popo. Je... Je ne mérite pas de m'entraîner avec toi.
– ...

Après un court instant de silence, Popo se retourna et s'éloigna du combattant dépité.

Honteux et désespéré, Krilin abaissa la tête.

Il n'était vraiment qu'un moins que rien. Il avait toujours été dans l'ombre de Gokū, utilisant cette dernière pour se propulser vers la lumière. Et il avait perdu toute volonté de se battre en voyant l'horreur du corps sans vie de son ami déchiqueté par celui qui l'avait tué une fois.

Mais lorsque lui-même était mort, Gokū avait tout fait pour le venger. Et Krilin se devait d'en faire autant. Et même s'il devait affronter le terrifiant démon Piccolo, alors il le ferait. Il se devait de se battre pour son ami, quand bien même cela lui coûterait la vie, une vie dont il n'avait plus le joker de la résurrection par le dragon sacré.

Cela le terrifiait, mais d'une certaine manière, cette peur qui l'envahissait chassait la tristesse de son inutilité à défendre la famille de son meilleur ami.

Son regard retrouvait sa détermination. Par son silence, Popo l'avait aidé à faire le tri des pensées et sentiments qui le hantaient.

Il s'apprêtait à rappeler son partenaire, mais remarqua une autre silhouette qui le fixait à l'autre bout du palais. Ébloui par le Soleil qui se couchait derrière lui, il parvint toutefois à reconnaître cet individu qu'il n'avait pas revu depuis bien longtemps.

Et il comprit pourquoi Popo avait décidé de s'éloigner. Ce n'était pas qu'il le jugeait indigne de s'entraîner avec lui.

C'était que l'adversaire idéal pour Krilin arrivait à point nommé.

– Il est temps de reprendre le contrôle, fit le nouvel arrivant qui fixait le jeune chauve se relever en essuyant ses larmes.

Il se mit en garde. Un sourire déterminé illumina celui de Krilin tandis qu'à son tour, il se plaçait en position de combat.

– Ça faisait longtemps, Tien Shinhan.

[Kurama_Senju]

CHAPITRE 72
Nostalgie

Musique d'ambiance...

Naruto restait concentré, à l'affût des légers bruits qu'il entendait non loin de lui. Un individu se cachait à proximité et tentait de se faire le plus discret possible. Mais il ne semblait même pas avoir pris en compte la direction du vent qui rendait le jeune Genin particulièrement réceptif à ses sons et odeurs...

De toute évidence, celui qui se tenait dissimulé parmi les ruines était un bien médiocre ninja.

Mais Naruto restait toutefois vigilent. Son expérience, bien que relative, avait déjà été suffisante pour réaliser la grande perversion du monde Shinobi. Il était bien peu judicieux de se fier à une simple impression ou à un pressentiment...

Celui qui se tenait à proximité pouvait par exemple tenter de focaliser son attention pour préparer une embuscade avec d'autres individus plus discrets, c'est pourquoi le jeune Uzumaki avançait prudemment sans baisser sa garde.

Bien que légèrement inquiet, il restait toutefois confiant. Sa maîtrise partielle des pouvoirs de son démon lui assurait un niveau plus que correct et amplement suffisant pour se confronter à la majorité des agresseurs. Mais il ne cessait de repenser aux paroles de Jiraiya qui lui assurait que le Saiya-jin n'était pas la seule menace.

Et si l'Akatsuki l'avait trouvé ?

Il balaya cette idée inquiétante de son esprit, du moins partiellement. De toute manière, ça ne servirait à rien de s'en soucier plus que de raison car il ne pouvait fuir : retourner dans le crapaud, ce serait indiquer la position de sa cachette. Et le vieux Sannin était dans un état bien trop affaibli pour espérer se défendre face à une menace réellement dangereuse.

Il entendit un nouveau bruissement, bien plus proche cette fois. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine.

Mais l'agacement prenait le dessus sur sa peur. Il en avait assez de ce cache-cache ridicule. Quand bien même c'était inconscient, il n'avait pas l'intention de jouer la carte de la prudence indéfiniment. De toute manière, cette dernière n'avait plus grand sens depuis le cataclysme qui avait touché le monde. Et puis surtout, il n'était pas Naruto Uzumaki pour rien...

Alors, sans prévenir, le ninja le plus imprévisible du monde se jeta directement dans les ruines, en direction du bruit, et plaça sa tête pour y trouver son origine.

– Ça suffit maintenant ! s'exclama-t-il soudain sans même laisser le temps à une réflexion plus solide de se consolider dans son esprit bouillonnant. Tu fais face au ninja le plus fort du monde, tes tours de passe-passe ne marcheront pas !

Son regard plissé ne remarqua pas tout de suite qu'il n'y avait personne devant lui. Il mit encore plus de temps à remarquer qu'en fait, il y avait bien quelqu'un, mais que cet individu était hors de son champ de vision – il devait baisser la tête pour le regarder. Cela lui prit enfin plusieurs secondes pour réaliser que celui-ci n'était pas plus petit que lui, mais était en fait accroupi, tremblant, terrifié.

De toute évidence, à en juger par ses réactions, il avait eu bien de la chance de n'être pas tombé sur plus terrible adversaire.

Et pourtant, lorsque finalement il prit conscience de l'homme qui se tenait face à lui, le jeune Genin n'aurait pas pu être plus intimidé. Car celui qui se tenait face à lui était bien le seul homme capable de calmer les ardeurs du ninja le plus impertinent de tous les temps.

– Naruto ? murmura alors l'homme qui releva timidement la tête.
– Impossible... Vous êtes...

Il déglutit face à cet homme qui avait tant d'autorité sur lui.

– Vous êtes le vendeur de Ramen Ichiraku de Konoha ?!

Spoiler

***

La puissance des impacts générait des ondes de chocs qui faisaient trembler le palais de Kami. Krilin et Tien Shinhan se menaient un combat digne des meilleurs artistes martiaux du monde qu'ils étaient.

Krilin devait l'admettre : Tien Shinhan méritait d'avoir été le rival de Son Gokū. Sa garde était incroyable. Il ne parvenait jamais à trouver la moindre faille dans ses positions, en dépit de leur échange de coups de plus en plus rapides. L'absence d'ouverture chez son opposant était un facteur de frustration pour le jeune homme.

Mais son adversaire était étonnamment surpris par ses capacités.

Effectuant un direct du bras avant pour attirer son attention – que Krilin esquiva sans trop de mal, il enchaîna immédiatement après par un coup plus puissant de l'autre bras, profitant de l'inertie du décalage de son adversaire.

Mais ce dernier utilisa justement sa vitesse et l'appui du poing de Tien Shinhan pour se propulser dans les airs et lui envoya un violent coup de genou en direction du visage, forçant l'ancien élève de Tsuru Sennin à cambrer fortement le dos et effectuer un pas en arrière pour ne sentir que le puissant souffle du coup de Krilin qui avait manqué de l'effleurer. S'il l'avait touché, cela aurait pu le mettre en important désavantage.

Tien Shinhan sentit soudain le sol se dérober sous ses pieds en se rendant compte qu'un kikoha de Krilin venait de balayer sa cheville – l'attaque était trop faible pour le blesser car presque totalement axée sur la vitesse, mais son corps, déjà en équilibre précaire dans l'action, le perdit cette fois totalement, forçant l'artiste martial à se rattraper difficilement sur sa main gauche avant de propulser dans les airs.

BUKU JUTSU

Il resta ainsi en lévitation et observa Krilin faire de même, un sourire déterminé sur son visage partiellement égratigné au bas de sa joue droite par le deuxième coup de Tien Shinhan sur lequel il avait pris appui.

S'essuyant de son poing le sang qui coulait au niveau de sa lèvre, le plus petit frappa avec dans la paume de son autre main.

– T'es vraiment balèze, Tien Shinhan.
– T'es pas si mauvais non plus, dut admettre celui-ci.

Son visage sourit également de défi, reconnaissant par là même Krilin comme digne d'être combattu à pleine puissance.

Alors, l'homme aux trois yeux retira la longue cape qui lui recouvrait le corps et la jeta avec force derrière lui, au dessus de la mer de nuages dans laquelle elle se fondit avec une lenteur presque figée.

Les deux combattants reprirent de plus belle.

***

Naruto avait l'impression d'être en plein rêve. Après n'avoir rencontré personne d'autre que son maître blessé et l'étrange batracien qui les transportait depuis le cataclysme qui avait frappé son monde, il avait l'impression que Konoha appartenait à une autre vie. Se voir face à l'homme qui avait nourri son quotidien d'autrefois lui faisait réaliser la valeur de ce dernier.

Il était également surpris de le voir en vie. À en juger par les descriptions de Jiraiya, l'attaque de Raditz avait été suffisamment dévastatrice pour anéantir toute la population de Konoha. Même l'Hokage n'avait probablement pas survécu.

Et le vendeur de Ramen n'était – à la connaissance de Naruto – pas un ninja plus talentueux que l'Hokage de Konoha. D'ailleurs, il n'était pas un ninja du tout.

– Comment... ? murmura alors le jeune orphelin face au père de substitution de son enfance.

Le regard de l'homme s'assombrit.

– J'étais en rupture de stock de narutomaki pour la composition de mes Ramens... J'ai donc quitté Konoha en laissant la boutique à ma fille... Et quand je suis revenu... J'ai vu...

Il s'écroula, fondant en larmes sous le regard impuissant de Naruto.

Voir cet homme toujours souriant dans cet état ne pouvait laisser indifférent le jeune ninja. La rage bouillonnait dans son cœur déchiré.

– Je suis désolé, finit enfin par dire l'artisan. Je...
– Ne vous excusez pas, répliqua Naruto en fronçant les sourcils. Ce qu'il s'est passé... Est horrible...

Son interlocuteur baissa sombrement les yeux avant de les relever dans sa direction.

– J'ai honte de l'admettre, marmonna alors le vendeur. Mais j'ai peur...
– Vous n'avez pas à avoir honte... C'est normal d'avoir peur... Vous avez le droit de pleurer...

L'Uzumaki le fixa droit dans les yeux.

– Un jour, tout ira mieux... Mais ce n'est à vous d'arranger ça... Non... Ce rôle appartient à l'Hokage de Konoha !

Les yeux toujours brillant, le cuistot fixa le garçon avec émotion.

– Tu as bien grandi, Naruto, depuis que je t'ai ouvert mes portes pour la première fois...
– Vous êtes le premier à l'avoir fait...

Après un bref silence, l'adulte jeta un œil derrière lui.

– J'ai repéré les restes d'un bar. C'est au milieu des décombres mais il y a de quoi cuisiner... Et j'ai finalement pu trouver les Narutomaki, alors...

Le regard du Genin passa de la surprise à l'excitation.

– C'EST L'HEURE DES RAMENS ! s'exclama-t-il.

Le ninja, d'abord nostalgique, sembla soudain pensif.

– Mais attendez, je ne peux pas faire ça sans lui...
– Sans lui ?
– L'ermite pas net, Jiraiya-sensei !

L'autre ouvrit grand les yeux.

– Serais-tu en train de parler du Sannin Jiraiya ?
– Je vais le chercher ! s'exclama Naruto qui s'éloigna en courant.
– Attends, Naruto, tu ne sais même pas où est le bar !
– Faîtes la cuisine, j'ai un bon flair !

L'homme, décontenancé, soupira en souriant, ému.

– Ah, ce Naruto... Il n'a pas tant changé, finalement...

***

Musique d'ambiance...

– Ne compte pas sur moi pour rejoindre tes ambitions.

Les mots de Kakashi, prononcés de façon crue, résonnèrent dans le silence de la nuit jusqu'à progressivement s'éteindre. Face à lui se tenait toujours celui que l'on nommait Furido, qui le regardait presque avec déception mais peu de surprise.

– Quel dommage... murmura-t-il simplement. Dommage pour ta partenaire...
– Je croyais que tu ne lui ferais aucun mal, fit le ninja copieur.
– Eh bien... Comment dit-on déjà ? Ah, oui... J'ai menti !

Le ninja copieur plaça ses mains en position de Mūdra.

– Dans ce cas, il est de mon devoir en tant que maître de t'arrêter.
– Quand bien même tu y parviendrais, comment espères-tu la sauver ?
– Que veux-tu dire ?

Pour toute réponse, Furido plaça une main contre son tympan et en sortit ce qui ressemblait à une oreillette, qu'il tapota.

Aussitôt devinrent audibles des bruits de pas et de voix.

– Je suis en contact permanent avec mes associés, déclara l'ex-ninja gardien. Je te propose de partager ce que j'apprends en direct...

Ses yeux fixèrent son oreillette.

– Fūka, appela-t-il en haussant le ton. Qu'en est-il des nouvelles ?
– Nous avons capturé la gamine, répliqua une voix de jeune femme. Tu pourras dire à son partenaire qu'elle s'est bien défendue... Pendant 10 secondes.

Les yeux de Furido se tournèrent vers ceux de Kakashi, guettant ses réactions. Mais ce dernier restait de marbre.

– Je t'aurais cru plus attentif concernant le sort de ta partenaire... Et de ton élève, si je comprends bien ?
– Sakura savait à quoi elle s'exposait en participant à cette mission, répliqua le Jōnin. Le seul qui ne savait pas, ici, c'est toi...
– Que veux-tu...
– Furido ! s'exclama soudain la voix dans l'oreillette. Tu nous avais dit qu'ils n'étaient que deux !

L'interpellé fronça les sourcils.

– Bon sang, s'exclama une voix masculine. C'est la garde rapprochée du Daimyō...
– Fait chier !

Kakashi ferma les yeux dans ce qui ressemblait à un sourire amusé – bien que son visage fût masqué – devant l'expression de son adversaire.

– Il semble que m'avoir repéré vous ait fait légèrement baisser votre garde...
– Enfoiré...
– Que fait-on, chef ? intervint une troisième voix dans l'appareil.

Furido serra les dents, puis soupira.

– Fudō, Fuen, vous vous chargez d'eux. Fūka, tu t'occupes de la gamine. Conduis-la dans la cellule du Daimyō, puisqu'elle le cherche tant...
– Eh ! protesta la voix d'homme. Ça va nous prendre une plombe pour nous débarrasser de la garde royale à seulement deux ! Si on était trois, ça serait vite réglé...
– Mieux vaut rester sur nos gardes, au cas où le ninja copieur nous ait préparé d'autres... Surprises...
– OK, c'est toi qui commandes !

Kakashi fronça les sourcils.

* Ils sont confiants... *

Furido lui sourit.

– Pensais-tu vraiment que tous mes associés avaient le niveau de ceux qui parcourent le Pays à la recherche d'enfants pour le Saiya-jin ?
– ...
– Chacun de mes trois acolytes est presque aussi fort que moi !

Le ninja copieur activa son Sharingan en abaissant son bandeau.

– Dans ce cas, il semble que je vais devoir m'activer...

***

Une pluie de Kikoha illuminait à présent le palais de Kami. Ce dernier observait avec intérêt les émanations d'énergie se rencontrer dans un ballet aérien semblable à mille feux d'artifice.

– Qu'en penses-tu, Popo ? demanda-t-il à son associé.
– Je pense qu'ils pourraient bien devenir plus forts que lui.
– C'est aussi mon avis...
– Devrions-nous arrêter le combat, Kami-sama ?
– Oh, non, répliqua l'interpellé. Je ne ressens aucune énergie malsaine dans cet affrontement. Je pense qu'ils sauront jauger précisément l'instant de la fin.

Profitant d'une énième explosion dans ces cieux illuminés, Tien Shinhan se jeta sur Krilin à la manière d'un volleyeur s'apprêtant à frapper. Cette technique, le combattant triclope l'avait déjà utilisée avec succès sur Son Gokū.

Quant à Krilin, il n'avait pas su anticiper sa venue à travers les explosions...

* Bon sang ! s'inquiéta-t-il en tentant de reculer en zigzagant dans les airs. Il est rapide ! *

Malheureusement, ces mouvements censés perturber son adversaire ne firent que lui permettre d'avancer plus rapidement en ligne droite, profitant du trouble généré par son attaque éclair.

* S'il me touche, c'est fini ! comprit Krilin dont l'état – tout comme celui de Tien Shinhan – n'était plus celui de la pleine fraîcheur d'un début de combat. *

Un sourire se dessina sur les lèvres de son adversaire.

* Et je gagne... pensa ce dernier en arrivant à hauteur de Krilin. *

Il le vit avec satisfaction se protéger le visage de ses mains en dernier recours. Il ne réalisa cependant que trop tard qu'il faisait bien plus que ça...

TAIYOKEN

L'énergie de Krilin se libéra sous forme de lumière dont l'éclat fit de l'ombre aux multitudes de Kikoha précédemment envoyés. Tien Shinhan, ayant regagné confiance en son schéma d'attaque habituellement victorieux, vit ses trois yeux brutalement éblouis. Krilin venait de toucher son point faible et en plus, avec sa propre technique.

* Bon sang, depuis quand il maîtrise ça ?! *

Le combattant surpris sentit soudain un violent coup dans son dos qui le propulsa directement contre le sol dur du palais. Tien Shinhan parvint de justesse à s'immobiliser avant le contact mais ne vit pas le genou frapper dans son abdomen, l'envoyant dans les airs. Il remarqua alors Krilin sur sa gauche et s'apprêta à parer son coup, mais sentit soudain un violent choc contre sa carotide droite qui manqua de lui faire perdre connaissance.

* Transposition ? comprit-il néanmoins à la vue de l'image résiduelle de son adversaire. *

Ses sens restaient trop troublés par la surprise et les coups pour lui permettre de correctement analyser les déplacements de son adversaire.

* Merde, pas le choix ! *

SHISHIN NO KEN

Son corps se divisa au moment où Krilin allait assener le coup décisif. Celui-ci fit cependant mouche sur un des quatre corps de Tien Shinhan qui n'en devinrent plus que trois.

– Intéressant, murmura Kami dont les yeux étaient levés vers les combattants des cieux. Se sachant acculé, il a fait le choix de sacrifier un quart de sa puissance...

Les trois clones de Tien Shinhan fixèrent avec attention un Krilin dont la sueur perlait le visage.

Alors, à l'unisson, les clones incitèrent d'un même geste leur adversaire à s'approcher. Et Krilin se jeta sur eux.

Bien qu'à trois contre un, ils étaient beaucoup plus faibles. Mais ils semblaient vouloir utiliser leur nombre pour se séparer et fatiguer Krilin. Ils s'envolaient ainsi toujours un peu plus, dominant de bien loin les plus hauts nuages.

Cependant, bien que la technique de Tien Shinhan était efficace, Krilin parvint rapidement à mettre hors d'état un deuxième clone. Cela signifiait donc que son adversaire avait à présent perdu la moitié de sa force !

Galvanisé comme jamais, Krilin sentit l'adrénaline du combat le propulser et fonça sur les deux derniers adversaires qui s'éloignaient toujours un peu plus de lui en hauteur. Ils étaient nettement plus lents que lui et il ne tarderaient pas à les rattraper.

Il sentait la fatigue le rattraper mais ce n'était pas le moment de s'en occuper. Il allait gagner ! Il allait vaincre le grand Tien Shinhan !

Il rattrapa rapidement l'avant-dernier clone du plus puissant combattant du monde et tenta de le frapper, mais ce dernier esquiva. Krilin reprit son souffle et frappa une nouvelle fois. L'autre encaissa difficilement, puis Krilin frappa une troisième fois et termina son adversaire.

Il ne restait plus qu'un seul clone. Mais Krilin ressentait à présent l'effort que lui imposait le seul fait de voler. Mais il s'élança quand même pour en finir avec la dernier clone...

Arrivé à sa hauteur, il remarqua le visage blême de ce dernier. L'épuisement semblait avoir eu raison de lui et il allait l'achever facilement. Mais alors qu'il s'apprêtait à frapper, il se rendit compte de la difficulté qu'il avait à se mouvoir et à se concentrer.

Il tenta un coup direct mais son poing ne fit qu'effleurer l'épaule de son adversaire.

Sa vue se troublait et il se sentit perdre de l'altitude...

Il ferma les yeux et eut l'impression d'être plongé dans un rêve...

Lorsqu'il reprit connaissance, il se sentait déjà nettement mieux. Sa première vision fut celle du palais sur lequel il était allongé. Tien Shinhan se tenait à assis à ses côtés, visiblement épuisé.

– Il s'est passé quoi ? articula difficilement Krilin.
– Tu as perdu connaissance, répondit Popo. Ton corps n'a pas supporté le manque d'air.
– Ah... C'est vrai qu'on est en altitude...

Il tourna sa tête vers Tien Shinhan.

– Et pourquoi t'as pas été autant touché ? Je devrais être mieux acclimaté, pour avoir passé plusieurs jours au Palais...
– J'ai passé beaucoup de temps en montagne...
– Ton adversaire s'est davantage économisé, ajouta Popo.

Krilin réfléchit un moment, puis il comprit. Les clones de Tien Shinhan, en plus de chercher à le fatiguer, avaient pour but de ne pas lui faire réaliser qu'il allait volontairement plus lentement : cette technique était connue pour diminuer les performances de son auteur et le voir évoluer au ralenti n'avait donc pas fait réagir son adversaire.

– Merde, grogna Krilin avec un sourire épuisé. J'ai perdu...
– De peu, précisa Tien Shinhan.

Les deux s'adossèrent l'un contre l'autre et se laissèrent brièvement bercer par la vue des cieux crépusculaires. Kami sourit à cette vision de repos mutuel de ces deux artistes martiaux qui, l'instant d'avant, s'engageaient un combat acharné.

Il comprenait mieux leur amitié avec Son Gokū.

– Au fait, marmonna Krilin, à moitié endormi. Je t'ai même pas demandé...
– Hmm... ?
– Pourquoi t'es revenu après tout ce temps ? Pourquoi maintenant ?

Il y eut un bref silence, tandis que Tien Shinhan abaissait ses yeux pour observer la mer de nuages qui s'étendait à l'infini.

– Sans doute pour la même raison que toi... répondit sombrement le combattant.
– Alors, tu étais au courant pour... Pour la mort de...
– Même en vivant en ermite, il est difficile d'échapper aux actualités...

Ses yeux rougirent, mais cela devait être lié à l'air frais de l'altitude...

– Je suis venu dès que j'ai su...

Il se releva, sous le regard sombre et lointain du vieux sage à la peau verte qui avait observé le combat.

– ... que le démon Piccolo avait détrôné le Roi.

[Bushido]

J'ai toujours autant de mal avec ta version de Piccolo.

J'ai du mal à l'imaginer vraiment capable de tuer Goku ou de conquérir le monde.

Très bonne surprise de voir Ichiraku toujours en vie ! Dommage pour sa fille, par contre.

[Kurama_Senju]

J'ai toujours autant de mal avec ta version de Piccolo.

J'ai du mal à l'imaginer vraiment capable de tuer Goku ou de conquérir le monde.

Je te l'accorde : il n'a pas conservé toute la noirceur de son géniteur.
Cela dit, pour tuer Gokû, si quand même, au moins en considérant les Dragon Ball !

Très bonne surprise de voir Ichiraku toujours en vie ! Dommage pour sa fille, par contre.

D'ailleurs, on l'appelle tous Ichiraku à cause de son bar ("Ichiraku Ramen") mais son vrai nom est Teuchi (ce qui signifie : "faire des nouilles à la main" ou encore "tuer quelqu'un à mains nues").

Merci pour ton retour Bushido !

Cette partie n'est pas la meilleure de ma fic à mes yeux car servant de "transition" : on profite un peu de l'ambiance post-apo, mais promis, ça ne durera pas éternellement.

[xela26]

Moi j'aime bien ce Piccolo, faut pas oublier qu'il aspirait à reprendre la place de son papounet et instaurer sa tyrannie sur Terre quand même !

Et enfin la Z team se prépare! Au moins ils pourront ils pourront servir de chaire à Kikoha quelques secondes quand les problèmes débarqueront

[Kurama_Senju]

Moi j'aime bien ce Piccolo, faut pas oublier qu'il aspirait à reprendre la place de son papounet et instaurer sa tyrannie sur Terre quand même !

N'empêche que le papounet il avait une classe énormissime : un des meilleurs méchants de DB/DBZ/DBS pour moi.

Et enfin la Z team se prépare! Au moins ils pourront ils pourront servir de chaire à Kikoha quelques secondes quand les problèmes débarqueront

Spoiler

[Kurama_Senju]

CHAPITRE 73
Le monde d'après

Musique d'ambiance...

– Tu réaliseras bien vite ton erreur, ninja copieur, lança Furido en bloquant l'assaut de Kakashi avec son bâton.

Ce dernier utilisa la puissance supérieure de l'impact de l'arme de son adversaire pour laisser son corps pivoter. L'élan ainsi fourni lui permit de frapper son adversaire dans le foie avec son poing.

Surpris, Furido para toutefois l'enchaînement que le ninja copieur prévoyait derrière et effectua un bref saut en arrière pour reprendre son souffle, mais Kakashi ne lui en laissa pas le temps et poursuivit son assaut en cassant aussitôt la distance pour l'acculer.

Armé de son bâton, l'autre parvint toutefois à contrer ses coups en serrant les dents.

– T'es... fort... grogna-t-il péniblement durant leur échange.

Kakashi jeta aussitôt un kunaï dans sa direction, profitant de l'ouverture qu'il lui offrait, mais Furido s'y attendait et esquiva d'un simple mouvement de tête.

Son bâton fouetta alors l'air mais l'homme au Sharingan esquiva habilement en se pliant sur ses jambes. Un amateur y aurait vu un beau geste mais pour le ninja d'expérience qu'était Furido, c'était avant tout une ouverture. Il frappa de son genou en direction de la tête du Jōnin abaissé.

Kakashi parvint cependant à amortir l'impact en se protégeant de son avant-bras, mais cela ne l'empêcha pas d'être projeté en arrière par la puissance du choc.

Furido sourit en le voyant perdre l'équilibre et tomber à la renverse.

– Je crois que t'es mal tombé, ninja copieur ! s'exclama-t-il en se jetant sur lui.
– Tu devrais te concentrer, conseilla Kakashi à voix basse en se préparant à se relever.

L'expression goguenarde de son adversaire s'évanouit au moment où il se retrouvait immobilisé dans son élan.

* Qu'est-ce que... ? *

Il remarqua que ce qui le bloquait était son bâton. En le fixant, il réalisa qu'il était recouvert de fils entourés de Chakra qui s'éloignaient jusqu'à s'enrouler derrière un massif rocher proche.

* Quand a-t-il ?! *

Mais il n'eut pas le temps d'y réfléchir que le ninja copieur bondissait déjà dans sa direction. Il comptait profiter du fait que son arme était immobilisée pour prendre le dessus au corps à corps.

Soudain, l'extrémité du bâton de Furido se sépara du manche pour n'en rester liée que par des chaînes et fusa sur Kakashi.

Celui-ci, surpris et en plein air, ne put se décaler. Il parvint toutefois à contrer en utilisant le plat de son kunaï destiné à l'offensive. Mais il fut repoussé en arrière sur plusieurs mètres.

Il se releva d'un bond et s'apprêta à repartir, mais remarqua que Furido effectuait une série de Mūdra sans perdre des mains son bâton.

Il s'attendait à une attaque de Ninjutsu à distance, mais il remarqua soudain le rocher auquel était relié le bâton immobilisé se fissurer, libérant ainsi l'arme de Furido.

– Je dois l'admettre, déclara ce dernier, t'aurais été digne d'être un des Douze Ninja Gardien...
– Et tu ne l'étais pas, répliqua Kakashi.
– Pas mal, le coup du kunaï relié à un fil renforcé par du Chakra, reprit son adversaire après avoir remarqué l'arme de Kakashi au milieu des ruines du rocher. Tu es un maître de la diversion.
– En parlant de diversion, je vois clair dans tes flatteries.
– Oups. Je crois qu'on a perdu un précieux temps pour la vie de tes coéquipiers. Allez, je te fais une fleur : reprenons.

***

– Allez, venez ! s'exclama Naruto. Sinon, j'y vais sans vous.
– Attends, fit Jiraiya. Comment peux-tu être sûr qu'il s'agit bien de Teuchi, le commerçant d'Ichiraku Ramen ?

Le jeune ninja resta un bref instant silencieux. Ce n'était pas que le Sannin marquait un point – au contraire, il avait déjà pensé à la question, mais la réponse n'était pas des plus argumentées.

– Je le sens, finit par répondre son interlocuteur. Je... Je ne sais pas trop pourquoi... Mais depuis mon entraînement avec Raditz...

Il fixa Jiraiya droit dans les yeux.

– J'ai l'impression que... Que je peux ressentir les mauvaises intentions.

Le Sannin fronça les sourcils, surpris par la remarque de son jeune élève. Face à la majorité des ninjas, une telle réplique serait passée, au mieux, pour une gentille niaiserie. Pourtant, pour la première fois, Jiraiya était loin de prendre Naruto pour un imbécile.

* Se pourrait-il que... *

Il ne répondit pas de suite, restant perdu dans ses pensées.

* Aurait-il développé la même faculté que Mito Uzumaki, la première hôte de Kyūbi... ? *

Une scène lui revint en tête...

Peu avant la destruction de Konoha, alors qu'il venait de libérer Kakashi et le vieux Sarutobi, Naruto venait de s'échapper pour sauver Sasuke de l'exécution de Danzō, ce que Jiraiya avait commenté de façon négative.

Le Sannin avait par la suite expliqué son alliance temporaire avec l'Akatsuki et l'arrivée prochaine d'Itachi, qui risquait de provoquer un remue-ménage important dans tout le village. Suite à cette mise en garde, son Sensei s'était approché de lui, avait posé une main sur son épaule. Le Sannin s'était attendu à ce qu'il réponde au sujet des événements prochains, mais au lieu de ça, le Sandaime Hokage lui avait sourit et n'avait répondu qu'à sa toute première réflexion.

– Aie confiance en Naruto. Son caractère emporté semble s'être amplifié depuis l'entraînement du Saiya-jin. Mais je crois... qu'il a ouvert les portes à un monde que même Mito Uzumaki, épouse du Shodaime Hokage, n'avait su atteindre...

Jiraiya n'avait d'abord pas bien compris la remarque de son maître, et pourquoi lui en avoir fait part à un moment aussi critique.

Son maître avait-il déjà réalisé que le monde allait changer ? Lui avait-il donné la clé pour l'avenir ?

– Bon, alors ?! s'impatientait le jeune Uzumaki dont l'estomac était peut-être plus bruyant encore.
– Naruto, fit Jiraiya avec sérieux.

Le concerné le regarda avec étonnement.
Le Sannin hésita, puis finalement soupira.

– Je crois que tu auras encore besoin de moi...

Il posa une main contre l'épaule du jeune ninja qui resta totalement interdit.

– Mais pour l'heure, reprit péniblement Jiraiya, aide-moi à me relever. Nul ne saurait refuser un bon plat de Ramen chez Ichiraku !

***

RAITON – RAIKIRI

La main de Kakashi, recouverte d'un condensé de Chakra visible, s'électrisa soudain, avant de se transformer en un véritable cœur électrique dont les éclairs pulsaient dans tous les sens.

– Dernière chance, murmura-t-il d'un ton menaçant. Libère le Daimyō.
– Seulement lui ? N'es-tu pas inquiet pour ta partenaire ?

Kakashi, le visage sombre illuminé par les innombrables éclairs du Jutsu animé dans sa main, ne dévoila aucune expression supplémentaire.

– Pourquoi devrait-il être inquiet ? répliqua alors une voix de jeune fille.

Furido tourna vivement la tête, et remarqua soudain une jeune fille aux cheveux roses bien caractéristiques.

Il ouvrit grand les yeux, choqué.

– Toi... Impossible que tu te sois échappée !
– Pourtant, je suis là, non ? répondit Sakura avec un mince sourire, la voix toutefois tremblante.

L'ancien Ninja Gardien fronça les sourcils et observa alors Kakashi, dont les éclairs menaçants faisaient briller son visage qui ne semblait absolument pas surpris de voir cette fillette présente alors que, l'instant d'avant, elle était censée avoir été capturée par une Shinobi confirmée aux ordres de Furido.

Ce dernier eut alors un doute. S'était-il fait berner par cette fillette d'apparence si fragile ?

– C'est impossible que Fūka ait été vaincue... par une gamine telle que toi !
– Vous auriez peut-être dû écouter ses appels à l'aide, marmonna Sakura qui tendit la main devant elle. Mais vous étiez probablement trop en difficulté pour vous en rendre compte...

L'adversaire de Kakashi remarqua alors qu'elle tenait dans sa paume l'oreillette dont il avait perdu l'attention durant le combat. Bien que toujours réglée sur haut-parleur, aucun son n'en sortait plus. Les combats étaient de toute évidence déjà terminés.

Furido ouvrit grand les yeux mais son attention restait grandement focalisée sur les éclairs menaçant entourant son adversaire.

Il fronça les sourcils et sortit d'une poche intérieure une arme métallique disposant de trois griffes tranchantes qu'il installa sur sa main.

– Tu as perdu, Furido, l'avertit Kakashi. Abandonne.
– Si je perds, nous perdons tous... !

Dans un élan de désespoir, l'ex Ninja Gardien se jeta sur le Jōnin au Sharingan. Celui-ci poussa un soupir et en fit de même, sa main au pouvoir concentré de foudre tendue derrière lui, ne laissant apparaître de son mouvement qu'un éclair bleuté.

Il y eut une onde de choc. Sakura dut se protéger le visage de ses mains.

Quelques gouttes de sang coulèrent par terre.

* C'est fini ? pensa la jeune fille en plissant les yeux pour mieux voir à travers la poussière. *

Elle remarqua alors avec horreur que celui qui saignait n'était autre que... son maître ! Sa poitrine était tailladée de trois griffures.

* Le Raikiri... a été mis en échec ? *

Le Sharingan du Jōnin blessé visualisa les griffes de son adversaires. En plus du sang fraîchement récolté à leur extrémité, elles étaient recouvertes de Chakra.

– Le vent domine la foudre, murmura l'autre avec un sourire victorieux.
– Kakashi-sensei ! s'exclama la jeune fille en se précipitant dans sa direction.
– Ne bouge pas, Sakura, répliqua le concerné dans un souffle en tendant son bras dans sa direction. Cet homme est dangereux.
– Je me doutais qu'elle ne pouvait pas être si forte, répliqua l'autre qui la fixa. Tu n'es qu'une...

Il fut soudain parcouru par un spasme violent.

* Qu'est-ce que... ?! *

Jetant un œil contre son abdomen, il remarqua que celui-ci saignait abondamment. Le Raikiri de Kakashi n'avait en fait pas été mis en défaut.

– Malgré la supériorité de mon élément... Ta technique est parvenue à m'atteindre...
– Tu survivras, répliqua le ninja copieur. Moi aussi. Restons-en là. Tu as perdu, Furido.

Le concerné resta un moment silencieux, avant de fixer Kakashi d'un regard particulièrement dur.

– Jamais ! Je...

Il fut soudain interrompu par un kunaï pointé contre sa gorge, par derrière.

* Qu'est-ce que... ? *

– Chiriku, Kazuma, arrêtez ! s'exclama une voix à leurs côtés.

Kakashi tourna les yeux. Celui qui venait de parler était un homme d'une cinquantaine d'années, recouvert d'une tenue de noble dont un chapeau décoré de l'emblème du Pays du Feu.

* Le Daimyō... remarqua le ninja copieur. *

– Chiriku ? répéta Furido, tenu en joue par un individu dans son dos.
– Kazuma... murmura celui-ci. Alors c'était toi, celui que l'on appelait Furido...

Furido, ou plutôt Kazuma, fixa Kakashi droit dans les yeux.

– J'aurais dû m'en douter. Tu n'es pas venu sans renfort.

Derrière lui, le dénommé Chiriku l'observait d'un regard particulièrement déterminé. Son crâne chauve et sa tenue martiale en disaient long sur son passé de guerrier.

– Mais qui aurait cru que tu trouverais le dernier Ninja Gardien encore en vie ?
– Kakashi Hatake est passé par le Temple du Feu, répondit le dénommé Chiriku. Bien lui en a pris...
– Comment a-t-il su qu'il n'avait pas été détruit ? grommela difficilement Kazuma.
– Je l'ignorais, répondit le ninja copieur, sa main recouvrant les blessures de son torse.
– Alors pourquoi... ?
– Il fallait que je cherche... Parce que nous n'avons pas tous baissé les bras... Et parce qu'il existe en ce monde quelque chose que même le Saiya-jin n'a su détruire...

D'autres ninjas à la tenue de moine comparable à celle de Chiriku faisaient leur apparition tout autour d'eux, accompagnés de la garde rapprochée du Daimyō, observant cette conclusion avec calme.

– ... L'espoir, poursuivit Kakashi.

Kazuma ne répondit pas. Le ninja copieur s'avança, ce qui fit réagir son adversaire qui voulut se protéger. Mais la pression du kunaï maintenu par Chiriku contre sa gorge augmenta.

Kakashi lui retira alors ses armes des mains.

– Rejoindre le Saiya-jin est un geste désespéré de survie. Et je le comprends. Mais...

Soudain, des bruits de voix se firent entendre. Surpris, Kakashi vit avec effroi que le Daimyō était en train d'être étranglé par un homme brun imposant.

– Fudō... murmura Kazuma.
– Déposez vos armes ! s'exclama le concerné, l'air fou. Ou je le tue !

Il semblait en bien piteux état, totalement désespéré.

* Non ! s'inquiéta Chiriku. Je pensais l'avoir vaincu ! *

– Dis à ton homme d'arrêter, ordonna Kakashi à Kazuma. Dis-lui que c'est fini. Son acte n'apportera rien.
– Personne me dit quoi faire ! s'exclama Fudō, l'air fou. Ce monde est sans espoir, alors quitte à crever, autant marquer le coup !

* C'est mauvais, s'inquiéta Kakashi. Il est complètement désespéré. Tenter quelque chose pourrait coûter la vie du Daimyō... ! *

Il jeta un œil à Chiriku. Celui-ci semblait tout aussi épuisé que lui.

– Que personne ne bouge, ordonna ce dernier à ses hommes. Nous pouvons encore régler ça pacifiquement.
– Exactement ! s'exclama Fudō. Alors baissez vos ar...

Soudain, il s'immobilisa, pris de tremblements.

Kakashi et Chiriku ne purent retenir leur surprise. Quelqu'un l'attaquait-il ?

C'était bien trop dangereux ! Dans ces conditions, il pourrait tuer le Daimyō...

Cherchant du regard son agresseur, Kakashi ne remarqua personne parmi les ninjas du Temple du Feu.

Utilisant son Sharingan, il remarqua soudain que le corps blessé du Fudō était parsemé de petites particules qui naviguaient dans son sang et semblaient bloquer ses mouvements.

Pensant d'abord à du poison qui se serait infiltré via ses blessures, ses bons yeux lui donnèrent finalement une autre réponse. Et cette réponse fut confirmée lorsque d'innombrables autres de ces particules se mirent à recouvrir son corps immobilisé jusqu'à boucher son visage brutalement terrifié.

* Du sable... *

– Arrête ! s'exclama Chiriku, sans trop savoir à qui s'adresser. Ne le tue pas !

Mais Kakashi ferma sombrement les yeux. À sa connaissance, un seul individu avait la capacité de manipuler le sable, un individu pour lequel tuer de sang-froid n'était rien de plus qu'un acte ordinaire.

SABAKU KYŪ

L'intense pression du sable exercée sur le corps de Fudō atteignit son paroxysme lorsqu'un son sinistre se fit entendre en même temps qu'il prenait une teinte écarlate, signe que les os de sa victime avaient été broyés.

Sous le choc, le Daimyō tomba par terre devant ce spectacle tandis que des bruits de pas se faisaient entendre dans ce silence de mort.

Et deux enfants aux couleurs de l'Akatsuki firent leur apparition...

[xela26]

Ay ay ay
"l'explication " Kakashi -Sasuké va-t-elle se passer dans la discussion et la concorde?
Vu la première action de Gaara, j'en doute
En temps normaux j'aurai vu Kakashi vainqueur des deux jeunes guerriers, puissants mais encore peu expérimentés, mais après son précédent combat. Où peut-être Radditz va-t-il jouer les troubles fêtes? Il commence à me manquer, ça fait longtemps qu'on ne l'a pas vu, éspérons qu'il ai trouvé un moyen de surmonter l'humiliation que lui a infligé Zeref-chimaru...
Vivement la suite

[Kurama_Senju]

Ay ay ay
"l'explication " Kakashi -Sasuké va-t-elle se passer dans la discussion et la concorde?
Vu la première action de Gaara, j'en doute

Héhé, il est clair qu'une certaine dose de... tension est probable.

En temps normaux j'aurai vu Kakashi vainqueur des deux jeunes guerriers, puissants mais encore peu expérimentés, mais après son précédent combat.

Bien vu : Kakashi est fatigué et ça pourrait devenir gênant, même pour lui...

Où peut-être Radditz va-t-il jouer les troubles fêtes? Il commence à me manquer, ça fait longtemps qu'on ne l'a pas vu, éspérons qu'il ai trouvé un moyen de surmonter l'humiliation que lui a infligé Zeref-chimaru...

Raditz reste encore THE menace (tant que son poto Nappa ne vient pas lui faire de l'ombre), donc t'inquiète qu'on le reverra. À voir s'il fera comme à la fin du fight entre Sasuke/Neji et Hidan : le petit rappel que dans le game, c'est lui le patron.

Vivement la suite

Merci pour tes encouragements !

[Kurama_Senju]

CHAPITRE 74
Les héritiers

Musique d'ambiance...

La tension montait d'un cran.

Kakashi connaissait bien ces capes. Il s'agissait de celles de cette fameuse organisation que même le légendaire Sannin Jiraiya redoutait. C'était l'Akatsuki.

Et voir le jeune Gaara réapparaître, vêtu de cette tenue, était particulièrement déconcertant pour le ninja copieur. Depuis sa disparition, tout le monde, y compris sa propre nation, l'avait cru mort, tué par le Saiya-jin. Mais la réalité s'imposait à présent à lui. Il avait en fait été enrôlé par la plus terrible organisation criminelle du monde.

L'attention du ninja copieur, bien que particulièrement captivée par l'apparition du jeune Gaara, fut soudainement attirée par le gémissement de Sakura, dont les yeux bouleversés fixaient le deuxième arrivant.

S'inquiétant que la jeune fille ne fût sous l'emprise d'un quelconque maléfice, il vit ses lèvres remuer en silence. Son Sharingan lut toutefois clairement à travers ce mutisme : « Sa... su... ke... ! ».

Ses yeux s'ouvrirent alors en grand tandis que la réalité s'imposait d'elle-même sous eux, comme en plein rêve. Son élève se trouvait bel et bien devant lui, vêtu de cette même cape noire parsemée de nuages écarlates.

Si la première émotion de Kakashi fut le soulagement de le savoir miraculeusement en vie après la destruction de Konoha, la réaction de Sakura fut bien plus expressive et elle amorça le geste de se jeter vers son camarade. D'instinct, le ninja copieur l'arrêta net de son bras.

Ce fin voile de réconfort ne pouvait dissimuler l'abîme de ténèbres qui l'accompagnait. Il eût été tout sauf sage de s'imaginer que ce Sasuke pouvait être le camarade qu'elle avait connu jadis. Quelque chose avait changé en lui...

Sakura sembla prendre conscience de la réaction de son maître et son visage se décomposa tandis que Sasuke marchait d'un pas calme juste devant elle, sans même la regarder. À ses côtés se tenait Gaara, dont le regard sembla croiser le sien une brève fraction de seconde. La jeune fille avala sa salive. Ces yeux la terrifiaient.

Et Sasuke avait les mêmes.

Kakashi s'avança d'un pas devant les deux nouveaux arrivants, rappelant sa présence à la jeune fille qui se sentit soudain soulagée. Le choc psychologique lui avait fait oublier qu'elle était en présence de son maître.

L'attention des deux jeunes se focalisa sur le ninja copieur qui soutint leurs regard froids avec un calme olympien. Mais il ne cessait de ressentir un profond mal-être.

Les Shinobi moines du Temple du Feu fixaient également cette scène perturbante, sans un mot. Ce silence ne dura toutefois pas.

Car aussitôt, un bruit sourd accompagné d'un épais nuage de fumée sembla frapper Chiriku, dont l'attention avait été ébranlée une fraction de seconde de trop pour ainsi laisser Kazuma prendre la poudre d'escampette.

Certains de ses disciples s'apprêtaient à tenter de le retrouver, mais l'ex-Ninja Gardien leva une main pour les en dissuader. Il serait bien trop compliqué et dangereux de s'atteler à une telle tâche. Et puis, ils avaient pris le contrôle de son village en création et libéré le Daimyō du Pays du Feu. Kazuma ne pouvait guère plus qu'essayer de survivre, seul.

Il apparaissait donc que cette apparition soudaine des deux enfants vêtus de ces capes morbides était devenue plus préoccupante.

Sasuke et Gaara semblaient ignorer tout ce remue-ménage, leur attention restant focalisée sur le grand ninja copieur de Konoha.

– Sasuke, dit enfin Kakashi, rompant le silence qui reprenait sa dominance. Qu'est-ce que cela signifie ?
– Kakashi, répondit l'interpellé d'une voix calme.

La façon qu'il avait de s'adresser à son maître avait changée, trahissant une distance nouvelle et déroutante.

– Où se trouve le Jinchūriki de Kyūbi ?

La surprise fut telle que le ninja copieur peina à conserver un visage de marbre. Sakura se montra en revanche moins bonne pour feindre l'aise.

– Qu'est-ce que... tu as dit... ? murmura le Jōnin d'une voix déconcertée.
– Nous recherchons le Jinchūriki de Kyūbi, reprit l'Uchiha qui fixait son maître avec froideur.

Kakashi fronça les sourcils et dévisagea les deux jeunes membres de l'Akatsuki.

– Sais-tu seulement... De quoi tu parles ?
– Uzumaki... susurra Gaara. Naruto...

Le visage de l'enfant du désert était désagréablement changeant. Son expression, que l'on lui connaissait d'un enfant calme et froid, se rapprochait de plus en plus de celle d'un véritable psychopathe.

Pour la première fois depuis cette altercation, Kakashi ressentit une tension intense : celle annonçant l'imminence d'un danger sur sa vie. Une goutte de sueur nacra sa tempe tandis qu'une main enfoncée dans sa poche y serrait un kunaï.

Sakura ouvrit la bouche de surprise. Pourquoi parlaient-ils de Naruto ? N'était-il pas censé être mort ?

Mais après tout, l'apparition de Sasuke avait de quoi remettre en cause bon nombre de certitudes. Et si son autre camarade avait survécu, lui aussi ? Mais cela ne répondait de toute façon pas à la question la plus urgente : que lui voulaient-ils ?

Les yeux de Sasuke étaient à présent tournés vers ceux de Gaara, lesquels transpiraient de plus en plus la folie démoniaque.

Son regard retourna en direction de Kakashi, qui semblait clairement prêt à engager le combat. Puis ses Sharingan se braquèrent vers les yeux ébahis de Sakura.

Celle-ci tenta tant bien que mal de les soutenir, mais cela lui demanda un effort exagéré qu'elle put tout juste maintenir jusqu'à ce que l'Uchiha ne fermât ses iris flamboyants.

Reprenant discrètement son souffle, la jeune fille abaissa la tête, laissant tomber ses cheveux roses devant elle, comme pour se protéger de la suite.

– Je vois... murmura alors Sasuke. Il n'est donc pas ici...
– Je sens sa présence, grommela alors Gaara. Je sens... cette présence... qui habite... Uzumaki... Naruto...
– Tu te trompes, répliqua l'Uchiha. Naruto n'est pas ici.

Son ton catégorique fit brutalement tourner la tête de Gaara qui le fixa d'un regard particulièrement menaçant. Sasuke soutint son expression. Sakura grimaça et, pour la première fois depuis son arrivée, elle eut peur pour celui qui fut son camarade.

Mais Kakashi ne voyait pas les choses ainsi. Quelque chose le perturbait au plus haut point chez l'Uchiha. Et de toute évidence, Gaara le ressentait également.

Car le démon des sables tourna brusquement le dos à Kakashi et aux autres et s'éloigna d'un pas lent. Sasuke le suivit du regard un court instant, puis tourna les talons à son tour.

Le ninja copieur les observa s'éloigner en silence tandis que Chiriku se plaçait à ses côtés.

– Nous pourrions les arrêter, murmura ce dernier.
– Non, objecta Kakashi. Ce n'est pas seulement eux... Dans les temps qui courent, nous ne pouvons nous permettre de nous mettre à dos leur organisation...

Alors, avant de s'enfoncer totalement dans les ténèbres de la nuit, Sasuke s'immobilisa.

– Pensez-vous vraiment que vous feriez le poids, Kakashi ? demanda-t-il d'une voix menaçante.

Le ninja copieur resta immobile et ne répondit pas.

– Vous n'arrivez pas à la cheville de la puissance des Uchiha... conclut alors Sasuke dont la voix, ainsi que le corps, s'évaporèrent dans l'obscurité.

Un lourd silence suivit ces retrouvailles, que personne ne se sentit la légitimité de couper, si ce n'est la personne la plus noble de la nation.

– Uchiha... ? murmura le Daimyō. Mais... Je pensais que... Je pensais qu'ils avaient tous disparu... Tués par le talent gâché du jeune... Hmm... Itachi ?

Kakashi resta immobile un instant, sentant tous les regards à présent braqués sur lui.

– Sasuke, répondit-il d'une voix sombre, est le frère d'Itachi et... le dernier des Uchiha.

Il soupira.

* Mais plus important... Naruto... *

***

Musique d'ambiance...

Le jeune Uzumaki fêtait joyeusement ses retrouvailles avec le commerçant d'Ichiraku Ramen. À ses côtés se tenait Jiraiya.

L'ambiance était étrangement sereine. En excluant le bar détruit au milieu d'une ville en ruines dans lequel ils mangeaient, tout semblait vraiment comment avant. Cela rendait Naruto nostalgique, mais le jeune garçon avait bien l'intention de savourer cet éclatant moment.

Alors il mangeait, à s'en déchirer la panse, au milieu des pitreries de Jiraiya et des rires du commerçant. Tout était bien.

Les conversations s'enchaînaient dans la joie et la bonne humeur. Avait-il fallu une fin du monde pour réaliser la richesse de l'instant présent ? Cette question aurait bien taraudé l'esprit du jeune Uzumaki, si toutefois ce dernier n'avait pas été plus préoccuper à plaisanter sur la nature perverse de son ermite mentor.

– Oh oh ! s'amusa le vendeur de ramens qui fixait Jiraiya d'un regard enjoué. Cela me rappelle les nombreuses fois où vous aviez tenté de séduire de belles jeunes femmes dans mon bar. Je crois avoir assisté à un certain nombre de râteaux...
– Hum... marmonna le Sannin en faisant la moue. T'étais un adolescent sacrément fouineur, Teuchi...
– Ah ! s'exclama Naruto en pointant du doigt son commerçant préféré, puis le Sannin. Un... Un adolescent ?!
– Je n'ai pas toujours été vieux, répliqua le concerné avec un clin d’œil.
– Mais moi j'étais déjà beau, reprit Jiraiya, occupé à dévorer avec délectation son met. Et je suis loin de n'avoir connu que des échecs dans ton bar, mon cher Teuchi.
– Comment oublier ce détonant rendez-vous avec la princesse Tsunade... fit celui-ci d'un air songeur.

Jiraiya s'apprêtait à rétorquer, et Naruto aurait été ravi d'en savoir davantage sur cette affaire, mais le dernier nom venait d'attirer son attention.

– Tsunade... Vous parlez bien de... De notre Tsunade ?
– Votre Tsunade ? répéta Teuchi.
– Nous la recherchons, expliqua Jiraiya d'un ton évasif. Mais j'imagine que vous n'avez aucune information...
– Eh bien, commença l'autre d'une voix désolée.

Il s'interrompit soudain, semblant réaliser quelque chose.

– ... Bon sang...
– En même temps, renchérit Naruto d'un ton sombre, on risque pas de la trouver facilement... C'est déjà un sacré hasard de vous avoir trouvé.
– C'est vrai que les chances de se croiser étaient faibles, répliqua Teuchi, dont le visage semblait bien plus concentré. Mais dans les temps qui courent, trouver un légendaire Sannin n'est pas si hasardeux, surtout celle-ci. On ne peut pas dire qu'elle passe inaperçue...

Le regard de Jiraiya se fit plus sérieux.

– Que veux-tu dire, Teuchi ?
– Je n'avais pas fait le rapprochement, jusqu'à maintenant.

Le vendeur de Ramen regarda par-delà le bar les ruines de la cité.

– Pourquoi croyez-vous que j'étais ici ? Les forêts sont dangereuses, surtout pour des non-combattants tels que moi. Ici, je peux plus facilement me cacher. Je peux également nourrir ceux qui pourraient avoir de mauvaises intentions, leur apporter un quelconque réconfort, et m'en sortir ainsi. Vous n'êtes pas mes premiers clients, depuis... l'événement.

Naruto abaissa sombrement les yeux. Il se rendait compte des difficultés que même un étranger aux problématiques martiales devait rencontrer pour assurer sa survie. Le monde avait terriblement changé.

– Et cela m'a permis d'entendre des choses...
– Des choses ? répéta Naruto.
– Une rumeur circule concernant cette ville, concernant les événements récents qui l'ont frappée.
– Oui... Raditz... Est un monstre...
– Mais ce monstre a rencontré une résistance inattendue...

Jiraiya fronça les sourcils.

– Une femme, poursuivit Teuchi. Une femme qu'il aurait épargnée à la suite d'un combat titanesque.
– Vous... marmonna Naruto. Vous pensez que ça pourrait être notre Tsunade ? Ça pourrait être n'importe qu...
– Non, coupa Jiraiya dont le regard s'était éclairci. Teuchi a raison.

Il regarda l'horizon.

– J'ai côtoyé de nombreux ninjas...

Un sourire guerrier que Naruto ne lui connaissait pas se dessina sur son visage.

– Et je peux t'assurer, poursuivit l'ermite, qu'il n'existe à ma connaissance qu'une seule femme vivante au monde capable de taper dans l’œil du Saiya-jin. Après tout, elle est, avec toi... Le successeur du clan Uzumaki.

Le dernier du clan des tourbillons se leva lentement et regarda l'horizon qui se teintait des premières lueurs de l'aube.

– Alors... murmura-t-il d'une voix pensive.
– Pour trouver Tsunade... commença Jiraiya.
– ... Il faut trouver Raditz... !

[Ared Tekenshi]

Salut tout le monde


Le moins qu'on puisse dire c'est que tous les chemins mènent au Saiya-jin
Comme si ce peuple n'était déjà pas assez au centre de tout... Au moins, il vole la vedette aux Uchiha et Senju

Alors Tsunade a déjà eu affaire avec Raditz. La rencontre à dû être terrible... Espérons que la Sannin avait surmontée sa peur du sang à ce moment-là. Autrement, chapeau de lui avoir survécu ! (mais pas sans sacrifice... Ne dit pas que Raditz à mangé Tonton ! )

J'imagine que la parenthèse Kazuma n'est pas totalement terminé. Quel rôle pourrait-il encore accomplir...

Spoiler

Enfin... Il fallait que je poste au moins un com sur le topic

[Antarka]

Han Radditz aime les vioques, qui l'eut crû !?

[kouki]

T'as plus qu'à renommer la fic : '' Raditz, milf hunter ''