Shinobi vs Saiya-jin

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar Kurama_Senju le Lun Mars 18, 2019 23:05

xela26 a écrit:Je vais commenter tes deux chapitre d'un coup.

Enfin... Enfin Raditz et Naruto se rejoignent.
Yeah, de ce point de vue là, on arrive à un moment clé de ma fic.

La discussion va être houleuse! je suis pressé de voir comment Raditz va tourner ça.
Va-t-il proposer à Naruto de le sauver pour rejoindre l'armée de Freezer?
Quels seront les réactions de Gara et Sasuké? j'aimerais bien qu'ils soient balayés par Raditz, de manière à ce que les deux compères puissent deviser et discourir tranquillement, avec thé et petits gâteaux :lol:
Hmm... Ca tombe bien que tu sois intéressé par cet aspect, car l’interaction de Naruto et Raditz va bien prendre forme au prochain chapitre.

Concernant la situation sur Terre... Je suis un peu déçu que Krillin n'offre pas plus de résistance que ça face à Roro.
Le mage Ninja semble vraiment tout puissant. la façon dont tu le décris, on dirait même qu'il avalerait tout cru Végéta ! Inadmissible !!!!!!! :mrgreen:
Je sais que Krillin est peut être couard, mais il sait se montrer opé quand il faut.
Là, il avait quasiment perdu le combat contre Roro avant d'avoir commencé.
Bref, je pensais que la Z-team serait un peu moins impuissante que ça. Ororef poursuit encore sa route, inarrêtable. Même Goku va échouer à ce rythme là. S'il y a bien truc qui m'agace, c'est que Roro réussi tout ce qu'il entreprends !! Tous les autres groupes ont connus des échecs et des revers de fortunes. Il est temps que Roro lui aussi y passe !!!!!! à bas Roro!! à bas Roro !!! :mrgreen: :mrgreen:
Tu as raison concernant Krillin. Je t'avoue que pour des tas de raisons annexes à la fic j'ai un peu merdouillé les deux derniers chapitres, et le développement de Krillin/Haku en a le plus pâti à mon sens. D'une certaine manière, c'est rassurant que tu relèves ce point ! Je vais essayer de corriger le tir.
Concernant Roro, c'est vrai qu'il est sacrément dangereux, mais de façon totalement différente de la majorité des ennemis.
En fait, c'est assez drôle et pas voulu, car il a beaucoup de similitudes avec un personnage récent de Dragon Ball Super...
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Par contre, si tu veux voir Roro mis en sérieuse difficulté, je te promets quelque chose... dans une paire de chapitres. :mrgreen:
Un truc du genre capable de réveiller le traumatisme d'Itachi en Orochimaru... ou d'Acnologia en Zeref.

En tout cas, merci beaucoup pour ton retour, xela !

Bon, le dernier chapitre me semblait un peu mieux que le précédent, pour lequel, je l'admets, j'avais merdé.
Le prochain devrait remonter le niveau, et permettre la transition avec la fin de l'arc 3. ;-)

Autre point : il est possible qu'après le prochain chapitre, je ne puisse de nouveau plus en publier pendant 2-3 semaines. Cette fois, c'est normal.
L'autre différence avec ma dernière "pause", c'est qu'après, on arrivera sur du lourd. :twisted:
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Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar biskus le Mer Mars 20, 2019 10:16

Sur ce chapitre ,
Je ressent bien la tension de l’arrivée de radditz face à naruto, je suis partagée car naruto a été pris en charge par radditz et un lien c’est créé. Je pense que malgres les méthodes , il doit être partager entre deux sentiments . En face du Saiyan il y a deux bijuu et un uchiwa . Je vois bien un remake sangoku/piccolo vs radditz . Et là avec les deux bestioles en face du chevelu y a un gros conflit d’intérêt avec Madara . Comme dirait un barbare bastooooonnnn .
Et puis tsunade .... elle peut toujours faire du chantage en cas de pépin grâce à son futur bébé .


Kimimaro est badass, mais il vient de faire deux erreur de calcul.
La première énerver Gohan, qui risque au passage de devenir un monstre aussi
La deuxième avoir pensée que ororef ne s’intéressait plus au gamin du fait de son immortalité. Quand il va s’apercevoir que la marque prend le dessus sur sangohan 🤩👋....


Décidément Yamcha est une victime partout pire que krilin, même si pour le coup son moment était vraiment cool , surtout que sa technique du loup a pour une fois presque fonctionné 🤣

Quelque chose me dit que Goku ne sera pas ressuscitée soit à cause du sceau qui l’enferme avec kyuubi Minako et Ichigo, soit à cause de rikkudo .
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Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar Kurama_Senju le Mer Mars 20, 2019 21:43

biskus a écrit:Sur ce chapitre ,
Je ressent bien la tension de l’arrivée de radditz face à naruto, je suis partagée car naruto a été pris en charge par radditz et un lien c’est créé. Je pense que malgres les méthodes , il doit être partager entre deux sentiments .
C'est intéressant ce que tu dis. Effectivement, Raditz et Naruto ont eu un lien, qui s'est néanmoins créé alors que Raditz était sous l'emprise du Kotoamatsukami. On peut donc légitimement se demander dans quelle mesure ce lien peut impacter le cours actuel des événements.

En face du Saiyan il y a deux bijuu et un uchiwa . Je vois bien un remake sangoku/piccolo vs radditz . Et là avec les deux bestioles en face du chevelu y a un gros conflit d’intérêt avec Madara . Comme dirait un barbare bastooooonnnn .
Héhé, l'alliance d'une rivalité pour terrasser l'ennemi suprême ? L'arrivée surprise d'un Madara en mode "Ces deux là sont à moi" ?
Tu l'as compris : quoi qu'il se passe, ça pourrait mal finir. :evil:
Et puis tsunade .... elle peut toujours faire du chantage en cas de pépin grâce à son futur bébé .
Bien vu ! D'autant plus que là, c'est pas Hidan qui niera le fait que les hormones commencent à méchamment la travailler.

Kimimaro est badass, mais il vient de faire deux erreur de calcul.
La première énerver Gohan, qui risque au passage de devenir un monstre aussi
La deuxième avoir pensée que ororef ne s’intéressait plus au gamin du fait de son immortalité. Quand il va s’apercevoir que la marque prend le dessus sur sangohan 🤩👋....
Je t'accorde que buter froidement un pote de Gohan est rarement considéré comme une très bonne idée. :D
Après Kimimaro est relativement proche d'Ororef et dispose sans doute de plus d'infos que les autres, en plus d'être le plus dangereux du groupe. :twisted:

Décidément Yamcha est une victime partout pire que krilin, même si pour le coup son moment était vraiment cool , surtout que sa technique du loup a pour une fois presque fonctionné 🤣
Fallait bien que ça arrive (j'ai honte). :oops:

Quelque chose me dit que Goku ne sera pas ressuscitée soit à cause du sceau qui l’enferme avec kyuubi Minako et Ichigo, soit à cause de rikkudo .
À suivre... 8-)
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Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar Kurama_Senju le Sam Mars 23, 2019 12:52

CHAPITRE 129
Pression





Tenshinhan voulut se jeter sur Kimimaro, mais Jūgo profita de son inattention pour l'enserrer par derrière, dans une prise d'étranglement renforcée par les puissants jets d'énergie issus d'excroissances au niveau de ses coudes.

* Merde, pensa-t-il, réalisant avoir baissé sa garde face à son adversaire. *

Zakuzi avait remarqué le total retournement de situation en faveur de son équipe. Et un sourire animait son expression.

– C'est vrai que vous êtes forts, reconnut-il à l'adresse de ses deux adversaires. Mais ça semble mal barré pour vous...

Face à lui, Rōshi et Gyumaō reprenaient leur souffle. S'ils arrivaient à opposer une bonne résistance au sbire du démon, ils n'en restaient pas moins en sérieuse difficulté. Toutefois, la détermination affichée sous les lunettes du vieil ermite n'avait pas flanchée.

– Tu as raison, approuva-t-il, à la surprise de son ennemi. On a connu meilleure situation...

Il reprit sa garde, en même temps que son ancien disciple.

– Et pourtant tu continues de vouloir te battre ? s'étonna Zakuzi, moitié surpris, moitié amusé.
– Allons, répliqua Rōshi. S'il y a une chose qu'un vieil homme tel que moi peut t'enseigner, c'est bien l'absence de déterminisme.
– ... ?
– D'ailleurs, cela vaut également pour les arts martiaux...
reprit l'ermite d'un air pensif. Et sais-tu à quoi on reconnaît un vrai maître ?

Il croisa le regard de Gyumaō. Le colosse, sans même avoir à s'interroger, ferma soudain les yeux.

* Mais qu'est-ce qu'il fout ? s'étonna Zakuzi. *

Prudent, il tira en direction de Rōshi, lequel était le plus proche, afin d'éviter toute tentative stupide de sa part. Mais le vieux combattant esquiva d'un agile bond en arrière, atterrissant sur la paume tendue de son disciple, lequel conservait ses paupières closes.

* C'est absurde, se dit le volatile. Ils ne peuvent pas... se battre de façon optimale comme ça !? *

Et soudain, le colosse, d'un mouvement assez anarchique du fait de son absence de vue, envoya maladroitement son maître droit sur leur ennemi.

Le lancer fut si incertain que ni Rōshi, ni Zakuzi ne purent aisément prédire l'atterrissage du vieil homme. Mais là où l'allié du démon tenta de l'abattre à distance, le vieux maître parvint à rebondir avec souplesse pour changer brutalement de direction, surprenant son adversaire en glissant tant bien que mal entre ses jambes.

HAAA


Envoyant un violent Kikoha par derrière, dans un angle parfaitement dosé, Rōshi le propulsa dans les airs avec une violence impressionnante.

L'oiseau, abasourdi, s'écroula, partiellement sonné, à même le sol.

– Le bon combattant n'est pas celui domine, reprit Rōshi, réajustant ses lunettes. Ce n'est pas celui plie l'environnement à sa volonté, mais celui qui l'utilise et s'y adapte de la meilleure façon.

Chichi, attirée par la puissance foudroyante de l'assaut imprévisible du duo, perdit brièvement de vue son opposante. Cette dernière avait pourtant été rejointe par l'oiseau vaincu, qui profita de cette inattention pour lui mordre le bras.

Et soudain, à la stupeur générale, ses blessures se rétablirent d'elles-même. Rōshi et Gyumaō, rejoignant aussitôt leur jeune partenaire, virent avec impuissance l'oiseau se relever, visiblement en pleine forme.

* Des... capacités de soin ?! s'inquiéta l'ermite de la Tortue. Mince, j'avais pas prévu qu'ils avaient une telle recrue ! *

– Tu as raison, vieil homme, marmonna Zakuzi. Toujours utiliser l'environnement...

Karin grimaça, mais se tint prête. Et le combat reprit, à deux contre trois cette fois.

– Chichi... murmura Rōshi. Tu as été initiée aux arts de la Tortue, si je ne m'abuse ?

La jeune femme grimaça.

– Ne vous méprenez pas ; je ne suis pas votre élève.
– Hmm...
– Chichi...
grommela son père.
– ... mais je devrais suivre la cadence, concéda-t-elle, laissant échapper un léger sourire.

Les lunettes du vieux Rōshi semblèrent alors briller.

– Ça me va.

Les trois se mirent en garde, simultanément.

– Le travail d'équipe est leur point faible, reprit le vieil ermite. Au final, je dirais que les circonstances sont plutôt à notre avantage.
– Vous croyez ?
répliqua Zakuzi, amusé.

***


– Alors, tu étais vivant, murmura Raditz. Naruto.

Kakashi fronça les sourcils. L'énorme pression qui émanait du Saiya-jin face à eux lui réapparaissait d'une réalité qu'aucun souvenir n'aurait su parfaitement révéler.

Avec le monde succédant la destruction de Konoha et d'une partie du monde Shinobi, le Ninja Copieur avait fait face à de nombreuses situations difficiles et dangereuses, ainsi que la proximité de redoutables individus. À force, il s'était habitué à fréquenter des combattants d'exception, dépassant le niveau communément reconnu de ninja.

Alors pourquoi ses muscles restaient-ils si tendus ? Pourquoi se retrouvait-il presque comme un chiot impuissant face à un lion ?

Son cœur battait fortement dans sa poitrine, mais il parvenait tant bien que mal à en maîtriser les puissantes pulsations qui, sans cela, l'auraient plongé rapidement dans le cercle vicieux de la perte d'un contrôle qu'il n'avait déjà plus vraiment.

Sakura s'était immobilisée à quelques pas de Sasuke, totalement déboussolée par sa compréhension horrifiante du phénomène. L'énergie implacable de Raditz dominait totalement cette scène de combat avortée et qui apparaissait maintenant totalement futile.

* Lui... ! réalisa la jeune fille avec horreur. Non... NON !!! *

Bien que Naruto fût le plus proche de Raditz, tous les autres semblaient totalement pétrifiés par la puissance sauvage anormale du Saiya-jin.

Ce dernier croisait les bras, intrigué et surpris par le calme de ses retrouvailles avec le jeune Naruto, mais aussi par la puissance de la flamme étonnante qui semblait l'animer en résonnant à travers le Scouter. Toutefois, en dépit de ces surprises, le guerrier n'en montrait pas la moindre inquiétude.

– Ta survie force le respect, admit Raditz, analysant parallèlement les environs de son regard bien plus calculateur qu'autrefois.

Il observa le corps étendu de Gaï, allongé, emporté par l'épuisement d'avoir conduit ses partenaires en ce lieu aussi rapidement. Bien sûr, Raditz se souvenait de son combat contre lui. Il n'avait d'ailleurs jamais vu un humain dévoiler une telle puissance de combat – même si celle-ci n'avait été que terriblement éphémère et coûteuse.

Il fixa alors Shikamaru. Ce dernier abaissa aussitôt les yeux, comme pour se fondre avec le décor, ou simplement s'extraire de cette interaction qui le privait de ce qu'il avait de plus cher : sa réflexion.

Les yeux de Raditz pivotèrent ensuite en direction de Gaara. Celui-ci, d'habitude habité par un calme froid, voyait son visage humecté de gouttes de sueur.

Le Saiya-jin continua de balayer la scène, s'arrêtant sur le Sharingan de Sasuke qu'il fixa avec provocation. Les yeux brillants de l'Uchiha scintillèrent dans un défi absurde, mais Raditz, amusé, s'en était déjà détourné.

Et il observa Sakura. La jeune fille tenta brièvement de masquer sa terreur par un masque de détermination, mais le seul contact du regard de Raditz la fit aussitôt trembler comme une feuille.

Enfin, le Saiya-jin fixa Kakashi.

Ce qu'il se passa ensuite fut incroyablement rapide. Les Mangekyō Sharingan de Sasuke ne décelèrent que l'amorce d'un mouvement...

Il y eut un bruit sourd. Puis le Ninja Copieur s'écroula, frappé du puissant poing du guerrier qui lui transperça le torse comme on embrocherait un poivron.

Les regards, perdus, estomaqués, se tournèrent avec décalage vers l'endroit où Raditz venait de se déplacer – au milieu d'eux – réalisant tout juste le fait qu'il venait d'abattre l'un des plus grands Jōnin d'élite au monde en un coup imperceptible pour tous les yeux, aussi rouges fussent-ils.

***


– PAPA ! s'exclama Chichi.

Frappé de plein fouet par un tir de blaster, le colossal Gyumaō s'écroulait.

* L'enfoiré... pensa Rōshi. Il... Il a utilisé la fille... pour me distraire... ! *

Jetant un coup d’œil à son ancien disciple, il s'abaissa, sans baisser sa garde, et évalua le pouls de la victime.

– Il est juste inconscient, murmura-t-il à l'adresse de Chichi.
– Oh... ? réagit le volatile ennemi. Voilà qui est... impressionnant. Ce type est coriace.

Fronçant les sourcils, l'ermite ressentit clairement la balance pencher dans le camp adverse. Zakuzi faisait preuve d'une intelligence imprévue. Depuis sa première défaite, il lui était apparu évident que le travail d'équipe était la clé. Et, plutôt que de frapper directement le plus fort – Rōshi –, il avait réalisé que Gyumaō représentait le lien le plus important de cette nouvelle équipe. Le vieil homme et la femme ne partageaient que bien peu, en dehors du style de combat de l'Ecole de la Tortue.

Sans Gyumaō, une part importante de leur atout de poids s'écroulait.

Au même moment, Suigetsu fusa droit vers Krillin, profitant de la défaite de Yamcha et de la déconvenue générale pour tenter une attaque en traître sur le possesseur des Dragon Ball.

Krillin, déboussolé, le remarqua bien trop tard. Et alors qu'il pensait n'avoir pas le temps de réagir, le redoutable épéiste d'eau se figea.

Son corps s'était transformé en glace.

Le jeune guerrier tourna son regard abasourdi vers Haku, lequel pointait encore sa main en direction de l'épéiste qu'il venait d'immobiliser.

– Inutile de se cacher plus longtemps, reprit Haku. On doit récupérer la boule à quatre étoiles au plus vite...

Il fronça les sourcils, croisant le regard terriblement dur de Kimimaro, qui réalisait clairement sa trahison. Sans le dévoiler, Haku ressentit alors une puissante forme d'intimidation.

***


Un sourire carnassier animait le visage de Raditz, fixant froidement le regard abattu de Kakashi, à quelques centimètres du sien. Puis l'expression du guerrier s'illumina, au sens propre du terme.

Le corps tout entier de Kakashi se décomposait en effet sous les yeux de tous, se transformant en un intense filet de foudre dans laquelle se trouvait toujours enfoncé le poing de Raditz. Brillant de sa scintillante puissance qui frappa de plein fouet le Saiya-jin, l'homme devenu éclair s'évanouit ensuite dans un silence absolu.

Le génie Hatake faisait de nouveau preuve de sa parfaite maîtrise des arts ninjas, se laissant abattre par le terrifiant envahisseur pour mieux le frapper par la foudre.

Raditz releva son poing électrisé qu'il analysa calmement, son expression inchangée.

– Ça picote...

Il abaissa ensuite son bras et tourna son regard en direction d'un bosquet proche.

– J'aurais préféré que tu me salues en personne, Kakashi.

Dissimulé dans les plantes, le Ninja Copieur fronça les sourcils.

* Depuis le début, il savait... ! *

Comprenant l'inutilité de se cacher, le Jōnin fit son apparition.

Il analysa rapidement la situation. Non seulement Raditz disposait d'une puissance ahurissante, mais il venait de leur prouver à tous autre chose. Il n'avait plus rien du monstre qui avait débarqué.

Aujourd'hui, c'était comme si un Shinobi lui faisait face, à la seule différence qu'aucun ninja connu de ce monde ne pouvait qu'effleurer la puissance ahurissante de cet envahisseur.

Kakashi le savait, mais s'y confronter était quelque chose.

Le silence fut de nouveau brisé. C'était Sakura. La jeune fille venait de s'écrouler sur ses genoux, dont les tremblements devenus trop importants les faisaient finalement flancher sous son poids. Sa proximité avec le colossal guerrier avait eu raison de tout le courage accumulé jusqu'alors.

* On ne peut lui en vouloir, se dit Kakashi, tendu comme jamais. Face à un tel monstre... *

Tous les autres aussi semblaient bouleversés. Ce qui, individuellement, trahissait chez eux la peur face à Raditz, se trouvait maintenant amplifié depuis sa démonstration de force.

Une des règles principales d'un Ninja était de ne pas montrer ses émotions. Et force était de reconnaître que le groupe d'individus s'en sortait bien mieux que la majorité des Shinobi. Seuls le frisson, la pâleur, la sueur et un sentiment d'horreur animaient chacun de ces visages habituellement connus pour leur neutralité apparente. Ne dévoiler que si peu d'émotions face à un être débordant d'une puissance si extrême relevait de l'exploit. Le seul fait de rester conscient à sa proximité inspirait l'admiration.

Mais au final, la scène qui se dessinait sous les yeux horrifiés du Jōnin était celle d'un groupe d'enfants apeurés face à un Shinobi d'élite.

C'était du moins le cas à une exception près. Naruto, bien que visiblement particulièrement concerné, ne dévoilait aucune peur.

Les rôles étaient donc totalement inversés parmi les Genin.

Raditz, ayant également remarqué ce fait intriguant, se détourna du groupe de ninjas prodiges réduits à des proies impuissantes pour marcher d'un pas calme en direction de l'Uzumaki.

– Je suppose que c'est le Renard qui t'a sauvé, à Konoha ? interrogea alors Raditz, poursuivant ses paroles initiales, comme si toute la scène précédente n'avait été que négligeable.

Naruto croisa les bras.

L'attention du guerrier était totalement captivée par le jeune Uzumaki, qui continuait de croiser les bras, bien qu'affichant un regard autrement plus sérieux qu'auparavant.

– Tu sembles avoir changé, Naruto... remarqua alors le Saiya-jin.
– Ça faisait longtemps, Raditz-sensei.
– Hmpf...
ricana le Saiya-jin.

Il observait son ancien disciple avec un mélange de curiosité et de prudence.

– On dirait bien que tu es devenu un ninja accompli.
– Un ninja ? Je ne sais pas... Tu as contribué à ce que je suis devenu, non ?
– Tu devrais rester prudent quand tu t'adresses à moi, gamin. Je ne suis pas ton maître. Celui que tu as connu était sous l'emprise d'une très puissante illusion...


Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres.

– ... dont je me suis sorti depuis longtemps.
– Je m'en fiche
, marmonna Naruto.
– Oh... ?

Raditz laissa échapper un bref rictus.

– Tu sembles vraiment confiant, Naruto. J'avoue que ta puissance actuelle... m'impressionne. C'est ton maximum ?
– Oui.
– Tu bluffes.


Naruto haussa les sourcils.

– J'ai vu comment tu avais réagi quand j'ai tué le clone de Kakashi, reprit Raditz.
– Et comment j'ai réagi ? questionna l'Uzumaki.
– Tu n'as rien fait.

Le Saiya-jin resta un bref instant pensif, laissant le Shinobi s'imprégner de ses paroles.

– Pourtant, poursuivit enfin le guerrier, tu aurais pu au moins tenter quelque chose. C'est ce que le Naruto que j'ai connu aurait fait.

Il croisa les bras à son tour.

– Donc, soit tu as vraiment changé... soit tu as analysé la position où j'allais frappé, tout en sachant que ce n'était qu'un clone.

Derrière, Kakashi fronça les sourcils, ayant déjà compris où voulait en venir Raditz par sa déduction.

– Dans ce second cas, je dois en déduire que tu possèdes une capacité importante à lire les énergies.
– C'est possible
, reconnut Naruto.
– Tu connais donc ma puissance... et la tienne. Et tu restes calme.
– Et alors ?


Raditz laissa échapper un fin rictus.

– ... Par curiosité, s'enquit alors Raditz, penses-tu... être de taille contre moi ?

Sasuke, Gaara et Shikamaru restèrent totalement abasourdis par une telle interrogation. Kakashi lui-même, en retrait, fronça les sourcils avec stupeur en réalisant que le Saiya-jin invaincu de ce monde admettait directement qu'il n'était pas exclu qu'un Genin puisse se tenir debout devant lui.

– Avec le Mode Sennin, murmura Naruto, je ressens parfaitement les énergies... Et comparée à la mienne, ce que tu dégages est...

Il marqua une pause, fronçant les sourcils tandis qu'une goutte de sueur perlait sur son visage.

– ... titanesque.

Ce fut au tour de Raditz de hausser les sourcils.

– L'énergie naturelle stabilise mon cœur et mon esprit, reprit Naruto. Mes pensées sont plus raisonnées, c'est pour ça que je m'adresse à toi aussi facilement. Mais honnêtement, sans ça, je serais sûrement recroquevillé de peur, comme n'importe qui d'autre. Mode Sennin ou pas, j'ai aucune chance. Mon entraînement au Mont Myōboku ne me permettra jamais de te vaincre au combat.

Il soupira, sous le regard surpris du Saiya-jin.

– J'en avais même oublié l'étendue de ta puissance, reconnut finalement l'Uzumaki d'une voix sombre. Non... Je crois ne l'avoir jamais pleinement réalisée... jusqu'à aujourd'hui.
– Alors quoi
, reprit Raditz, c'est tout ?
– Des tas de gens arrivent
, reprit Naruto. Je les sens, ils sont en route...
– Je sais.


Le guerrier fronça les sourcils.

– Tu penses qu'ils peuvent me battre ?
– Pourquoi tu poses toujours cette question, crétin ?


Si la peur ne lui tiraillait déjà pas l'organisme à un niveau aussi extrême, Shikamaru se serait probablement étouffé d'horreur en entendant la dernière insolence de son ancien camarade. Son regard, déjà détourné de la scène, se plissa légèrement, figé, attendant la terrible réaction du Saiya-jin.
Gaara, Sasuke et Sakura n'en croyaient pas davantage leurs oreilles.
Kakashi lui-même devait se l'admettre : Naruto faisait preuve d'un sacré culot.
Et pourtant, Raditz parut légèrement désarçonné par l'imprévisibilité insultante de son interlocuteur. Ce fut d'ailleurs, sans doute, la raison de son inaction directe.

– Bien sûr que t'es le plus fort, admit sombrement Naruto.

Cette phrase sembla effacer l'effet de la dernière, s'imposant dans cette ambiance terrible et oppressante. De façon totalement irrationnelle et inconsciente, Naruto, par son comportement depuis l'arrivée de Raditz, s'était érigé comme l'unique espoir dans une situation insupportable. Cela pouvait passer par lui-même, ou par un quelconque allié caché dans l'ombre, prêt à bondir pour sauver le monde d'un envahisseur qu'aucun ninja ne savait terrasser.

Cette idée, bien qu'absurde, reflétait l'état de détresse totale dans laquelle se trouvaient maintenant plongés les Shinobi, qui se raccrochaient dorénavant à n'importe quel espoir insensé.
Et la folie d'une telle pensée se trouvait maintenant mise à nue par les paroles du jeune garçon.

– Alors c'est tout... déclara de nouveau Raditz, presque blasé.
– Non, poursuivit Naruto. Personne n'est invincible, pas même toi...
– Ah... !
réagit le Saiya-jin. Nous y voilà. Je savais que tu cachais quelque chose... !

Malgré son ton, il restait prudent.

– Tu penses qu'en dépit de ma puissance, je puisse être défait ?

Naruto acquiesça.

– Ma force de combat actuelle est de 1334 unités, murmura Raditz. Elle n'a que peu monté, car sur ce monde, personne ne s'est jamais rapproché de ma puissance brute. Mais certains ont réussi, à l'époque où j'étais plus naïf, à me mettre en difficulté. Malgré cela, aucun n'a su me terrasser.

Il marqua une nouvelle pause, se remémorant brièvement certains de ses plus dangereux combats.

– Mais ce temps est révolu, et tu le sais, n'est-ce pas ? Quant à ta force de combat actuelle, que tu prétends être à son maximum, elle est de...

Tous retinrent alors leur souffle, tandis que Raditz lisait le chiffre.

– ... 452 unités.

Il fronça les sourcils.

– C'est un niveau incroyable pour un ninja. Mais malgré ça, nous le savons tous les deux, Naruto : ça ne suffira pas.

Il sembla réfléchir un court instant.

– Bien sûr, il est possible que tu attendes du renfort. Et ce lieu brouille la détection de mon Scouter. Je ne peux pas voir à grande distance, ou alors au sacrifice de la puissance. Mais ça ne change rien. Si je décidais de t'attaquer maintenant, à mon niveau actuel, avec mes capacités actuelles, je serais en mesure de t'anéantir avant même l'arrivée du soutien.

Sasuke, en dépit de sa terreur, ne pouvait s'empêcher d'être envahi d'un profond sentiment de rage à l'idée de n'être même pas considéré comme un danger potentiel. Et pourtant, c'était bien la sombre réalité...

– Tu dois donc dissimuler quelque chose de plus puissant, reprit Raditz. Et... Il se trouve que je connais ce pouvoir.

Il fronça les sourcils, son corps se mettant légèrement à frissonner.

– J'ai déjà connu un être dépassant les 1000 unités sur ce monde. Il s'agissait d'une créature exceptionnelle portant le nom de Bijū. Il en existe neuf, chacun disposant d'un nombre de queues différent allant de une à neuf. Et... ce monstre aux huit queues – le plus redoutable des Bijū que j'ai combattus – m'a fait supposer que leur puissance dépendait logiquement directement du nombre de queues...

Il reprit son souffle, comme pour conserver son calme.

– Tu possèdes en toi le pouvoir du Renard à Neuf Queues...

Kakashi resta immobile. Il remarquait bien que Naruto utilisait un fragment de la puissance de Kyūbi, mais visiblement, il tenait surtout une bonne part de sa force extraordinaire du Senjutsu qu'il maîtrisait.

– Après mes difficultés face aux Cinq Nations, j'ai beaucoup réfléchi... déclara le Saiya-jin. Et j'en suis arrivé à une conclusion. Le pouvoir de ton démon... est peut-être le seul en ce monde qui pourrait, peut-être, me poser un petit problème...

La pupille de Raditz se dirigea droit vers l’œil mêlant le motif du crapaud à celui du Renard. Il se focalisa sur l'impression que lui procurait ce dernier...

Sa peau frissonnait à l'idée seule d'être observé par le fauve indomptable...

Au même moment, Naruto sembla grimacer, comme pour compenser l'insupportable rage intérieure de son démon.

Tous les spectateurs de cette scène parfaitement muette retenaient leur souffle. Voir le Saiya-jin reconnaître qu'une puissance en ce monde pouvait l'inquiéter faisait quelque chose. Rien n'avait su faire preuve d'un tel exploit. Mais plus encore, ce qui ne laissait indifférent aucun de ceux qui écoutaient se trouvait dans leurs liens avec l'individu clé : Naruto.

– Il y a deux raisons à ma méfiance, reprit Raditz. La première, c'est que je ne connais pas les limites de la puissance de ton démon. Aujourd'hui, je... préfère éviter les surprises...

Il semblait avoir étrangement du mal à se contrôler. Kakashi se surprit à le voir dans un tel état, alors que tout semblait pourtant parfaitement aller dans son sens.

– La seconde, poursuivit le guerrier d'une voix tremblante, c'est que le seul fait de l'imaginer fait vibrer mon sang Saiya-jin... Plus qu'un adversaire puissant, j'ai peur de l'effet qu'il peut provoquer en moi. Je pourrais... agir bêtement.

Une goutte de sueur coula sur le front de Raditz, mais il resta face à Naruto, lequel soutenait son regard avec sérieux.

– À cette seule pensée, ma curiosité s'enflamme, reprit l'envahisseur. Je dois en avoir le cœur net... !

Et soudain, il effectua un nouveau déplacement ahurissant. Cette fois, il visait Naruto.
Ce dernier eut à peine le temps de lever sa garde. Mais déjà Raditz se trouvait à son niveau.

Tandis qu'il tenait fermement d'une main les deux poignets du garçon au dessus de sa tête, la chemise du Jinchūriki fut relevée, dévoilant son sceau. Et le Saiya-jin, de sa main libre ouverte, appuyant violemment contre le ventre du garçon, ses doigts s'enfonçant comme pour percer la chair de leur cible.

Naruto hurla de douleur.

Son cri déchirant résonna parmi les cieux, s'engouffrant dans le canyon, s'élevant sur la montagne, jusqu'à se perdre dans les méandres du monde Shinobi.

– MONTRE-MOI TA FORCE, NARUTO ! tonna Raditz.

***


Ce fut comme si Naruto venait d'être propulsé à travers cette dimension qu'il connaissait et redoutait tant. Le jeune garçon, poussé dans ses retranchements, faisait face aux barreaux de la cage du légendaire démon qui l'habitait. Mais il conservait le contrôle. La douleur, la souffrance, il avait appris à les maîtriser. Sa haine, il ne l'offrirait pas au monstre pour si peu.

Non, Naruto canalisait parfaitement ses émotions. Et il s'assit par terre, dans une posture semblable à la méditation, observant l'œil à la pupille déchirant les ténèbres s'ouvrir au cœur de la cage.

Mais cette fois, le Bijū ne tenta même pas de lui dérober son Chakra. Sans doute savait-il déjà que c'était inutile, dans l'état d'esprit actuel du jeune ermite.
Ou peut-être était-ce parce que son regard mauvais avait-il décidé, cette fois, de se poser sur le deuxième individu ayant réussi à s'imposer dans ce monde.

Car cette fois, Naruto ne se trouvait pas seul devant son démon légendaire. À ses côtés, un autre individu observait le titan.

C'était Raditz.

Pour la première fois, il le voyait.

L'immense Renard et le terrible Saiya-jin s'observaient en silence, face à face. Une tension terrible montait, illustrée par les bulles qui germaient et explosaient tout autour d'eux dans cette dimension obscure.

Le guerrier ouvrit grand les yeux de fascination devant le maître des lieux : le tout puissant Bijū aux neuf queues.

Raditz se savait simple spectateur, observant à travers Naruto, par le biais de ce qui s'apparentait le plus à une forme de Genjutsu, l'incroyable monstre qu'il habitait en son sein.

Pourtant, il ne pouvait s'empêcher de ressentir un sentiment inédit à la vue de cette Bête venue du fond des âges.

Était-ce de l'intimidation... ?

Raditz se concentra sur ses sensations. Face à cette cage, protégée par un sceau, il ne pouvait s'empêcher de ressentir des émotions contradictoires.

Aussi incroyable que cela pût lui paraître, il se sentait rassuré de savoir le sceau bien en place, car cela signifiait que le fauve n'avait pas été libéré de sa cage. L'improbable idée que Naruto eût pu se défaire de cette ultime barrière pour totalement dompter la Bête s'effritait. Cela limiterait les problèmes : le Jinchūriki avait beau pouvoir puiser dans la force de ce titan, il y avait une limite. Et, d'un autre côté, cela contrariait le Saiya-jin.

Car, à présent qu'il se trouvait face au démon, le guerrier n'avait plus aucun doute. La créature face à lui était – sans conteste – la plus puissante de ce monde. De tout ce qu'avait combattu Raditz, rien n'égalait ce condensé de bestialité pure. Et le Saiya-jin ne pouvait s'empêcher de se demander jusqu'à quel point ce monstre pouvait être fort...

La seule idée qu'une telle entité se trouvât continuellement enfermée dans un si jeune garçon faisait réellement froid dans le dos de l'impitoyable envahisseur...

Le destin dévoilait ainsi son œuvre.

Le monstre qui se tenait face à lui était ce qui avait attiré Raditz vers Naruto. On pouvait même dire que le guerrier avait, inconsciemment, toujours dissimulé une forme de fascination à l'égard de cette puissance mystérieuse et inconnue qui se rapprochait le plus de ce que lui-même représentait aux yeux du monde Shinobi : un fléau inégalable.

Perdu dans ses songes, bercé par le fil pendulant des intenses émotions qui s'imposaient à lui, le guerrier reconnecté à l'instant présent ressentait pourtant parfaitement l'insondable trouble menaçant...

Et le monstre rugit !

La crinière de Raditz fut violemment propulsée vers l'arrière par le souffle de la tempête enragée qui s'imposait devant lui.

Tous les pores de sa peau vibrèrent de concert avec la fréquence oscillante du son véhément lui déchirant le corps.

Puis le visage du guerrier se déforma en un sourire presque incontrôlable...

– Nous nous rencontrons enfin... Kyūbi !
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Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar xela26 le Mar Mars 26, 2019 2:09

J'attends.
La.
Suite :)

Sasuké et Gaara mis de cotés comme des seconds couteaux, de la piétaille, même pas des shinobis d'élites, Sharingans, jinchuruki ou pas. Tellement bon :)
Sinon J'attends une apparition de Tsunade. La petite famille va-t-elle être unie à nouveau ? :evil: - Bon je sors c'était vraiment limite...
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

Cell: Damned Souls- Les aventures parallèles de héros de "l’ascension de la terreur". Pour les connaitre:
viewtopic.php?f=42&t=6774
abandonnée
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Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar biskus le Lun Avr 01, 2019 1:16

C’est tendu lol, j’imaginais vraiment pas radditz rentrer au contact de kurama de cette façon.
En tout cas je vois pas où sa va nous mener . Plein de possibilité , une qui serait marrante et pas impossible vu qu’il a appris le ninjutsu , se faire hôte du renard grâce aux seaux .
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Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar Kurama_Senju le Lun Avr 08, 2019 8:47

Petit passage pour répondre à vos commentaires, dans l'attente du prochain chapitre prévu fin de semaine.

xela26 a écrit:J'attends.
La.
Suite :)

Sasuké et Gaara mis de cotés comme des seconds couteaux, de la piétaille, même pas des shinobis d'élites, Sharingans, jinchuruki ou pas. Tellement bon :)
L'arrivée d'un pur Saiyan renvoie chacun à sa faible condition... Les seuls héritages de naissance ne sont plus rien face à ça. Et Sasuke l'a vraiment mauvaise. :mrgreen:
Sinon J'attends une apparition de Tsunade. La petite famille va-t-elle être unie à nouveau ? :evil: - Bon je sors c'était vraiment limite...
8-)

biskus a écrit:C’est tendu lol, j’imaginais vraiment pas radditz rentrer au contact de kurama de cette façon.
En tout cas je vois pas où sa va nous mener . Plein de possibilité , une qui serait marrante et pas impossible vu qu’il a appris le ninjutsu , se faire hôte du renard grâce aux seaux .
Bonne hypothèse ! S'il nous fait un tel coup de maître, le monde Shinobi est dans la mouise... et d'un autre côté, comment réagira l'Akatsuki ? Après tout, les Jinchūriki sont la cible... :evil:
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Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar Kurama_Senju le Dim Avr 14, 2019 20:57

CHAPITRE 130
Rage animale



Le terrible face à face entre Raditz et Kyūbi imposait une pression absolue. L'obscure antre du démon tremblait dans le cœur embrumé du Jinchūriki.

Le souffle menaçant de la tempête hurlait avec les bulles de Chakra jusqu'à en flageller cette dimension horrifiante.

– Ce regard... murmura Raditz. Jamais personne dans ce monde ne m'en a jamais montré de tel.

Il fronça les sourcils.

– Tu n'as pas... du tout peur de moi.

Bien que continuant de soutenir le regard de la Bête, Raditz ne pouvait s'empêcher de ressentir un étrange malaise.

– Non... Ce n'est pas seulement ça... reprit-il. Ce regard... n'est pas non plus le mien.

Kyūbi ouvrit légèrement la gueule, dévoilant lentement ses crocs, chacun aussi grand qu'un homme. La seule face au sourire naissant teinté de rage du démon animal aurait pu recouvrir une maison. Se trouver face à une entité respirant une telle puissance ne pouvait forcément laisser indifférent un guerrier de la trempe de Raditz.

Et pourtant, il conservait plus que jamais ce profond ressentiment qui l'envahissait...

– ... Tu m'intéresses, reprit-il. Si tu n'étais pas coincé en Naruto, je pourrais peut-être bien me laisser tenter par une confrontation face à toi, en dépit de toute prudence... Mon sang de Saiya-jin... bouillonne autant que ton Chakra qui m'entoure.

Il fronça les sourcils.

– Mais toi, Kyūbi... Tu ne me perçois pas comme un adversaire. Après tout, tu es immortel... J'imagine que ça fausse les données ?

Un grognement rauque et menaçant issu de la gueule du Renard faisait dangereusement vibrer l'atmosphère.

– Tu es... tel une bête sauvage à l'affût. Tu me vois... simplement comme une proie de plus. Mais, contrairement à toutes les autres de ton monde, tu sais que je suis anormalement puissant. Et ça t'enrage, j'en... suis sûr...

Il serra les dents.

– J'aimerais... tant savoir à quoi tu penses, Renard... et connaître ce qui se cache derrière ce masque animal...
– Pars, Saiya-jin...
murmura alors le Kyūbi d'un puissant timbre rauque.

Le mot « murmure » ne pouvait toutefois dignement représenter la voix majestueuse du démon Renard, résonnant à travers toute la dimension dans une cadence qui s'imposa jusque dans le cœur enflammé du guerrier.

– ... Tu troubles mon sommeil... poursuivit le monstre.

Sur ces mots, le terrible Bijū reposa lentement son imposante tête contre ses gigantesque pattes, s'allongeant dans l'obscurité alors même que ses immenses paupières se refermaient lentement sur ses pupilles scintillantes.

– Oh... ? balbutia finalement Raditz en souriant, d'un ton pourtant bien plus fasciné qu'amusé. Il parle...

Comprenant qu'il serait impossible d'obtenir davantage d'échange avec une créature immortelle totalement coupée des réalités des Shinobi, le Saiya-jin se détourna finalement des barreaux face à lui. Et il s'éloigna, conscient d'avoir obtenu du Renard une chose inédite : de l'attention.

– Peut-être nos chemins se recroiseront-ils un jour, poursuivit-il enfin, quand j'aurai tué ce gamin qui t'entrave...

Et tandis qu'il repartait, le guerrier ne vit pas la faible lueur qui venait de réapparaître, de façon presque imperceptible, au cœur de la cage plongée dans les ténèbres...

***


* Alors, c'est ainsi... pensa Raditz, observant le jeune Naruto maintenu par sa poigne. *

Visiblement, Naruto ne passait pas par Kyūbi pour augmenter sa force. Les trois queues restaient sa limite. Cela semblait logique : dompter une telle créature ne pouvait être admissible pour un gamin de 13 ans. D'ailleurs, Raditz l'avait bien compris lorsqu'il avait poussé de force Naruto dans ses retranchements, à l'époque de Konoha. Chaque fois qu'il dépassait la troisième queue, la volonté du Renard s'imposait.

Et, à en juger par le cri déchirant de Naruto qui semblait encore résonner dans les cœurs des observateurs, les volontés du démon et de son hôte ne semblaient clairement pas aller de concert.

L'explication de la puissance actuelle du garçon venait donc d'ailleurs...

Raditz avait déjà identifié l'autre énergie qui se mêlait à la flamme arborée par Naruto. Elle était similaire à celle de l'ermite qu'il avait affronté par deux fois.

Mais visiblement, il y avait une limite à ce que le corps pouvait utiliser comme puissance. Et, même dans le cas de Naruto, on restait bien loin d'un danger pour Raditz.

Alors, le Saiya-jin relâcha son étreinte, laissant le jeune ninja s'accroupir devant lui et reprendre son souffle, sans le quitter du regard.

– C'était donc vrai, murmura le guerrier. Tu n'as pas plus de puissance à m'offrir ?

Kakashi, qui avait analysé toute la scène, ressentait l'espoir le perdre. Il attendait – naïvement – que le jeune Genin dévoilât une force bien supérieure encore, suffisante peut-être pour mettre le Saiy-jin en déroute. Mais c'était absurde. Le niveau actuel de Naruto était déjà ahurissant, et totalement anormal. Il rivalisait avec celui d'un Sannin ; il s'agissait d'une réalité complètement folle – encore plus compte tenu de son jeune âge.

Face à Raditz, les repères perdaient leurs sens.

– Tu as raison, Naruto, lui concéda alors ce dernier avec un sourire. La force ne fait pas tout. Et je l'ai appris à mes dépends sur ce monde.
– ...
– Mais tous ces artifices sont sans effet désormais. Les techniques ninjas ne me surprendront plus. Le Ninjutsu, le Genjutsu, le Taïjut...
– Imbécile...
grommela soudain Naruto, à la surprise générale.

Il se releva alors péniblement, son regard perdu dans l'armure du guerrier.

– T'as vraiment rien compris, poursuivit-il. C'est pas seulement ça, être un ninja.

Le Saiya-jin sembla brièvement incapable de répondre, observant avec étonnement son ancien jeune disciple.

– Et dire que t'as été mon maître... lâcha le jeune Uzumaki.

Raditz haussa un sourcil de surprise.

– C'est vrai que t'as l'air d'être devenu une sorte de super ninja, reconnut Naruto, fixant l'indétrônable envahisseur avec détermination. Mais...

Malgré la pression qui lui coûtait quelques gouttes de sueur, le plus imprévisible des ninjas afficha alors un sourire.

– ... Je crois qu'il te reste une dernière leçon à apprendre du monde Shinobi...

***


– Tu as donc choisi ton camp, Haku.

Ces paroles, pourtant calmes, dévoilaient à tous l'extrême froideur menaçante de Kimimaro. Ses traits durs, accentués par sa forme de démon, se mêlaient à l'aura de puissance qui émanait de son corps transformé, derrière lequel reposait à présent sa première victime : Yamcha.

Et, à l'évidence, il ne comptait pas en faire sa dernière.

– Je t'ai pourtant laissé ta chance, reprit Kimimaro d'une voix impétueuse. Mais je ne t'ai jamais fait pleinement confiance.
– Kimimaro
, murmura Haku. Il ne s'agit pas de camp. Il s'agit de...

Il serra poings et dents.

– ... Les ambitions d'Ororef ne grandiront jamais ce monde.

Kimimaro ferma les yeux.

– Bon sang, reprit énergiquement Haku, mais regarde autour de toi ! Cette terre est perdue ! Tu te souviens de Raditz ? Crois-tu vraiment que... le projet d'Ororef soit vraiment si différent de ce que le Saiya-jin a fait à notre monde ?

Face à l'absence de réponse du redoutable héritier du clan Kaguya, l'ancien disciple de l'épéiste comprit que c'était le moment ultime de le raisonner.

– Ces gens... ont tout perdu... par notre faute. Cet homme, que tu as tué, cherchait simplement à protéger ses derniers amis, au point d'y sacrifier sa vie. Je... comprends ton sentiment à l'égard d'Orochimaru. Mon maître, Zabuza, m'a aussi donné une seconde chance en me recueillant. Mais... Ce petit garçon... Il a quoi, 5 ans ? Tu crois vraiment que c'est une vraie seconde chance qu'on lui offre ? Il n'y a pas si longtemps, tu étais à sa place. Tu survivais sur une planète à la merci de l'envahisseur. Est-ce pour cela que tu as décidé d'inverser les rôles, en détruisant un autre monde d'innocents ?

Abaissant sombrement son regard, Haku serra les poings.

– Je suis désolé, Kimimaro. Mais reproduire le traumatisme de ton passé ne t'en libérera pas. Et... aussi... Tout comme je l'ai fait pour Zabuza... Tu dois accepter le fait qu'Orochimaru est...

Il prit une profonde inspiration.

– ... mort, dévoré par Ororef. Et on le sera tous, si on le suit. Notre seul moyen de le terrasser, c'est de nous unir... Toi, moi, nous... et le légendaire guerrier, Son Gokū.

Tous les combats, à l'arrêt, ne laissaient plus place qu'à un groupe de spectateurs parfaitement silencieux. Tous les regards restaient à présent braqués sur Kimimaro, lequel n'avait bougé ni montré la moindre expression tout au long des paroles de Haku.

– Il nous faut les Dragon Ball, conclut alors ce dernier.

Et soudain, il releva la tête, ses yeux se posant dans ceux du Shinobi.

– Tu as fini... ? murmura alors Kimimaro.
– ... ?

Le regard bestial du jeune garçon dévoré par la puissance balaya alors la foule qui l'observait, tendue comme jamais.

– Qui d'autre pense comme lui ? interrogea-t-il.

Adressée à ses partenaires, sa voix impitoyable semblait les figer totalement – comme c'était déjà techniquement le cas de Suigetsu, encore congelé. Karin fronçait les sourcils, incapable de prononcer la moindre parole. Elle n'osa même pas tourner son regard en direction de Haku.

L'attention de Kimimaro se reporta sur ce dernier.

– Il semble... que tu seras le seul à mourir, lui annonça-t-il d'un ton aussi glacial que le tranchant d'une lame.

Haku sentit ses muscles se tendre et avala sa salive. Un infime mouvement s'imposa alors dans son champ de vision. Il s'agissait de Krillin, lequel venait de se placer légèrement devant lui.

Ce seul geste, infime et absurde, apporta une étrange chaleur au cœur du Shinobi, qui crut, l'espace d'un instant, retrouver les cheveux blonds du plus courageux des ninjas sur le crâne chauve de son nouvel allié.

– Mais avant, poursuivit alors Kimimaro, ignorant totalement l'approche de Krillin, je veux que tu emportes avec toi la réalité concernant Ororef.
– ... ?
– Il savait. Il savait que tu le trahirais.


Son regard se posa brièvement sur Tao Paï Paï, lequel grimaça, souhaitant passer inaperçu. Puis Kimimaro reporta son attention sur le Shinobi.

– Après tout, tu n'es pas le seul à t'être fait un allié... ici.

Haku fronça les sourcils. Kimimaro tourna alors son visage en direction de Gohan. Ce dernier semblait complètement ailleurs, comme si les sentiments extrêmes qui le tiraillaient avaient eu raison de son esprit d'enfant.

Le regard démoniaque du bras droit d'Ororef se concentrait toutefois sur la boule de cristal à quatre étoiles au dessus de sa tête.

– Les Dragon Ball... reprit alors Kimimaro. Tu veux donc les utiliser pour... donner à ce monde la chance que le nôtre n'a pas eue. Et tu veux... ressusciter... Son Gokū ? Mais... sais-tu seulement ce qu'il est ?

Krillin fronça les sourcils en entendant cet incroyable envahisseur prononcer le nom de son meilleur ami.

– Celui que tu veux ramener à la vie, poursuivit Kimimaro, c'est...

Il fronça les sourcils.

– ... un Saiya-jin.

Sur ces mots, Haku, Jūgo, Karin et même le visage encore partiellement gelé de Suigetsu s'étirèrent en une expression ahurie.

Rōshi abaissa sombrement la tête, le récit de son défunt apprenti, Son Gohan premier du nom, le grand-père adoptif de Gokū, résonnant étrangement dans son esprit.

– Tu... délires, balbutia Haku. Ta foi en Ororef t'av...
– Regarde ce gamin
, reprit Kimimaro. Regarde ses traits. Regarde... sa queue.

Un sourire mauvais se dessina sur son visage démoniaque face à l'expression abasourdie de Haku.

– ... et ose me dire qu'il n'est pas la copie de... Raditz.
– Quel rapport avec ce gamin ?!
s'exclama Haku.
– Le rapport ? répéta Kimimaro. C'est simple. Il est le fils de Son Gokū.

Haku, sans voix, tourna son regard vers Krillin. L'expression choquée de ce dernier lui confirma la véracité des propos de Kimimaro.

– Si tu n'avais pas été trop occupé à tenter d'éloigner ton cœur d'Ororef, peut-être aurais-tu pu, comme moi, avoir l'honneur de le voir s'ouvrir à toi.

Haku ne répondit pas.

– Mais tu n'as fait que lui tourner le dos, quitte à te baser sur des idées préconçues de bien et de mal, au point d'accepter de suivre le premier inconnu que tu rencontrerais... pour la seule raison de t'opposer à Ororef. Et maintenant, regarde-toi... Tu vas mourir, en ayant voulu ramener à la vie... la chose qui a tué ton maître. Tu es tellement pitoyable.

Le disciple du défunt Zabuza regardait le sol, ses poings serrés tremblant comme des feuilles.

– S'il y a bien une chose que j'ai apprise d'Ororef, confia alors Haku, c'est...

Il releva son visage noir pour pointer son regard droit sur Kimimaro.

– ... qu'il existe des démons dans toutes les races.
– Haku...
murmura Krillin.

Kimimaro haussa les sourcils.

– Soit. Je suis un démon.

Il tourna alors son visage vers Gohan.

– Et... poursuivit-il dangereusement, son avant-bras se recouvrant d'un immense enchevêtrement d'os parfaitement compactés dans une structure spiralée qui se terminait en pointe. En tant que tel... Il est temps de mettre un terme à cette plaisanterie !

Et soudain, il s'élança. Fusant droit vers Gohan, le redoutable Kimimaro, transformé dans sa forme la plus puissance, ne comptait plus laisser aucune chance au jeune garçon porteur de la dernière boule de cristal.

Krillin, Haku, Tenshinhan, Rōshi et Chichi comprirent en même temps ce que s'apprêtait à faire Kimimaro.

Il se pliait totalement à la volonté de son maître. Il allait réunir les Dragon Ball. Il allait tuer Gohan pour accomplir l'unique dessein qu'il percevait.

– Arrête ! s'exclama Krillin, s'élançant droit sur lui.
– Kimimaro ! s'écria Haku, dans une dernière tentative de raisonner la folie de celui qui s'apprêtait à abattre un enfant de sang-froid.

Tenshinhan voulut envoyer un jet d'énergie, mais la prise Jūgo perturbait trop ses mouvements pour bien viser. Il risquait de toucher Gohan...

* C'est mauvais... ! s'horrifia Rōshi, impuissant, tandis que Kimimaro fusait à une vitesse bien trop importante sur le garçon. *

– GOHAAAN !!! hurla Chichi, désespérée.

Mais trop tard. Kimimaro appliqua toute sa puissance contre la torse du pauvre enfant, générant un puissant craquement sinistre qui résonna sur tout le champ de bataille.

Suigetsu et Karin grimacèrent, détournant la vue de cette scène macabre, refusant de regarder le meurtre d'un petit garçon, aussi Saiya-jin fût-il.

Et tandis que l'horreur s'imposait peu à peu dans les esprits des spectateurs, une autre réalité vint totalement bouleverser ces sentiments. Des os brisés tombèrent à même le sol. C'était l'arme biologique de Kimimaro, qui s'effritait sous la puissance de l'impact.

Face à lui, le corps de Gohan restait immobile.

Les respirations se coupèrent en même temps devant cette scène surréaliste. Personne ne semblait totalement réaliser ce qui se dévoilait devant leurs yeux : un petit garçon encaissant la plus puissante attaque d'un redoutable démon.

* Impossible... ! pensa Kimimaro. *

Le visage du jeune fils de Gokū, jusqu'alors abaissé, se releva, fixant son ennemi droit dans les yeux. Et il devint dès lors d'une évidence frappante que la peur l'avait quitté. Ce n'était pas elle qui avait figé ses mouvements jusqu'alors.

C'était la rage animale, née du sacrifice de Yamcha, que Gohan tentait de refréner, jusqu'à maintenant. Et il avait réussi, jusqu'à maintenant...

Mais le garçon qui se trouvait devant Kimimaro n'avait plus rien de celui qu'il avait combattu. Et le terrible survivant de son clan comprit, durant cette fraction de seconde où leurs regards s'échangèrent, que ce qui se trouvait devant lui dépassait toutes ses craintes.

Il avait réveillé l'enfer : le Saiya-jin.

Attrapant d'une main l'avant-bras brisé de son opposant, le garçon le serra alors avec une poigne telle qu'il broya littéralement ce qui restait d'os sur ce membre déformé. Kimimaro ne tenta même pas de s'extirper de cette force surhumaine tant l'idée lui apparaissait vaine.

Car, tandis qu'il observait la deuxième main du petit garçon se serrer, il se rappela aussitôt la dernière fois qu'il avait ressenti un tel sentiment d'impuissance.

C'était face à Raditz...

Et Gohan frappa.

L'onde de choc qui suivit résonna dans les cœurs de tous les témoins de ce dénouement incroyable, emportant avec elle le plus puissant soldat d'Ororef, propulsé à une vitesse dépassant allègrement la limite vibratoire de l'atmosphère déchirée, générant le fameux « BANG ! » supersonique associé.

Le corps du démon, lâché tel un boulet de canon, poursuivit sa course sur des centaines de mètres, traversant une série d'arbres qui s'écroulèrent sur son passage, jusqu'à disparaître dans un bruit sourd et lointain...

Ce dernier son ne fut suivi d'aucun autre.

L'événement, à lui seul, venait de déclencher l'improbable victoire de la Z-team. La défaite, en un seul coup, de Kimimaro, ne pouvait être due à un simple hasard. C'était une démonstration de force sans équivoque du fils du Saiya-jin.

Alliés ou ennemis, tout ce que purent faire les spectateurs de cette scène incroyable fut de suivre la marche lente de Gohan. Retirant son chapeau, le garçon en arracha la boule de cristal à quatre étoiles, poursuivant son avancée jusqu'à rejoindre les six autres Dragon Ball.

Le dénouement était déjà écrit quand Krillin se tourna vers les boules de cristal. Et les seuls mots qui rompirent le silence semblèrent s'inscrire logiquement dans cette ambiance indescriptible.

– Apparais, Shenron, et exhausse nos souhaits !

Les sept Dragon Ball réunies se mirent à scintiller dans la nuit obscure.

À distance, Kimimaro reposait, étendu de tout son long, sur le dos. Son corps se trouvait déformé à un stade parfaitement mortel pour n'importe quel humain normalement constitué. Pourtant, il sentait encore son cœur battre. Combiné aux incroyables capacités prodiguées par son hérédité, le puissant sceau maudit créé par son maître adoré l'avait protégé de justesse. Incapable d'émettre le moindre mouvement pour ne serait-ce qu'essayer de se relever, il parvint tout juste à déplacer ses orbites oculaires, attiré par la lumière nouvelle qui s'imposait dans l'obscurité.

Un immense dragon chevauchait les ténèbres de ce monde, scintillant d'une puissante lueur verte. Majestueuse, la créature, qui paraissait grandir jusqu'à en toucher les cieux, s'immobilisa enfin lentement.

Shenron avait été invoqué.

Alors, un nouveau mouvement parvint à animer le visage de Kimimaro. Il s'agissait de ses lèvres, qui s'étirèrent en un infime sourire, alors même qu'il réalisait que la chose magnifique qu'il voyait briller n'était pas la créature divine.

Il s'agissait de la pupille du serpent dans laquelle se reflétait l'image du dragon sacré.
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Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar biskus le Lun Avr 15, 2019 11:03

On pourra pas dire que Kimimaro Je ne l’avais pas cherché. J’ai vraiment bien aimé le Oneshoot De Gohan Façon Saitama ou presque.
Ororef qui attendait que sa pouvoir prendre les pouvoirs du dragons 🐉. Goku ne sera pas ressuscité maintenant , de toute façon rikkudo l’aurai empêché je pense .
J’aime bien la comparaison haku / kimimaro en terme de vécu d’une certaine façon il se ressemble et je n’aurais de moi même pas fait plus le lien .
La rencontre entre radditz et kurama était badass même sans combat .
J’aimerai vraiment savoir où naruto veut en venir car à part une maîtrise de kurama je ne vois pas comment il va faire .

L’effroi de kimimaro avec le regard de Sangohan étais juste énorme à lire . Un si petit bout de lecture plein de puissance c’était même pour moi le meilleur passage .
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Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar Kurama_Senju le Dim Avr 21, 2019 22:00

biskus a écrit:On pourra pas dire que Kimimaro Je ne l’avais pas cherché. J’ai vraiment bien aimé le Oneshoot De Gohan Façon Saitama ou presque.
De quoi justifier l'une des premières citations de Kakashi, quand il fait référence auprès de Naruto à des enfants "plus jeunes que toi et plus forts que moi". Dommage que Kimimaro n'ait pas entendu ça. :mrgreen:

Ororef qui attendait que sa pouvoir prendre les pouvoirs du dragons 🐉. Goku ne sera pas ressuscité maintenant , de toute façon rikkudo l’aurai empêché je pense .
Ororef a plein d'ambitions et ça reste encore très flou, mais tout ce que je peux dire, c'est que son vœu est trop dangereux. :oops:
J’aime bien la comparaison haku / kimimaro en terme de vécu d’une certaine façon il se ressemble et je n’aurais de moi même pas fait plus le lien .
Ravi que t'aies relevé ça ! Effectivement, Kimimaro et Haku sont assez proches dans leur développement initial, et le parallèle est possible. J'ai encore le souvenir d'un flash back de l'histoire originale (seulement dans l'animé me semble-t-il) où on voit Kimimaro enfant avec Orochimaru qui marchent ensemble et croisent par hasard Haku enfant avec Zabuza. Faut croire que ça m'a marqué. :P
La rencontre entre radditz et kurama était badass même sans combat .
J’aimerai vraiment savoir où naruto veut en venir car à part une maîtrise de kurama je ne vois pas comment il va faire .
Très bonne question !
Il lui reste bien quelques petits trucs...

L’effroi de kimimaro avec le regard de Sangohan étais juste énorme à lire . Un si petit bout de lecture plein de puissance c’était même pour moi le meilleur passage .
Merci beaucoup pour ton retour biskus, c'est super motivant à lire. 8-)
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Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar Kurama_Senju le Dim Avr 21, 2019 22:01

CHAPITRE 131
Confrontation démoniaque





– Toi qui as réuni les sept boules de cristal, quel est ton souhait ?

***


Kimimaro, à peine conscient, restait sans voix face à la présence de son maître, lequel observait avec silence et fascination l'incroyable dragon s'élever dans les airs devant lui.

– Shenron... murmura Ororef, dont les pupilles semblaient étinceler de concert avec l'animal majestueux qui brillait au loin, face auquel se trouvaient les silhouettes.

***


Tenshinhan, enserré par Jūgo, profita de la surprise engendrée pour se dégager brutalement et se retrouver en face à face. Et le guerrier se déchaîna.

Cette fois, il ne cherchait plus à contenir ses coups. Il s'était restreint notamment par la présence de Kimimaro, qu'il prévoyait de devoir affronter après. Mais à présent que le plus puissant ennemi avait été mis en déroute, plus rien ne retenait le redoutable combattant.

Les coups pleuvaient. Et non seulement il dominait totalement son adversaire par ses capacités non contenues, mais en plus il ressentait son total désarroi. Avant même de parler de force, de vitesse ou de technique, le mental de son adversaire évaporé lui assurait la victoire.

Le démon Jūgo fut violemment propulsé par un ultime coup, son corps à peine conscient manquant de rencontrer Zakuzi. Mais les autres combats s'étaient déjà arrêtés.

Les guerriers Z avaient gagné. Ils avaient l'avantage numérique et mental.

Tenshinhan frappa violemment contre les immenses os qui embrochaient le corps immobile de Yamcha. Tentant de le ranimer, il réalisa que c'était inutile. Il l'avait bien compris, même s'il voulait s'en assurer. Son ami ne se relèverait pas.

Poussant un hurlement de rage, plus encore pour son impuissance que vis à vis de ses ennemis, le guerrier de l'École de la Grue retrouva rapidement son calme pour tourner son regard en direction de Krillin.

Et il fixa le dragon.

Yamcha pourrait être ramené à la vie rapidement. Malheureusement, une menace plus dangereuse encore que Kimimaro dominait ce monde. Il fallait être réaliste : pour l'heure, le vœu de résurrection devait se porter sur un autre individu.

C'était le seul espoir...

***


– Son Gokū... murmura Ororef d'une voix pensive. Je m'avoue curieux...

Un étrange sourire illuminait le visage de celui qui avait défié les lois de la nature.

– Un si puissant corps Saiya-jin... ne saurait me rendre indifférent.

Kimimaro sentait ses paupières se clore lentement, tant la faiblesse l'habitait. Si ses lèvres ne parvinrent pas à se déplacer, ses pensées atteignirent pourtant son maître adoré.

– Si je souhaite les laisser faire ? dit alors tout haut le mage-ninja d'une voix pensive.

***


– Je veux... murmura Krillin à l'adresse du Dragon Sacré.

Son corps semblait bouillonner alors même que le rejoignaient Chichi et Rōshi.

***


– Il est vrai que l'idée serait tentante... avoua alors Ororef.

***


– ... que tu ressuscites... poursuivit Krillin.

***


– ... si un Saiya-jin ne se dirigeait pas déjà sur ce monde, conclut dangereusement le plus terrible des démons.

***


– ... So... ARGHHH !!!

Krillin s'écroula au sol, les mains contre ses oreilles, fermant les yeux, son visage contracté à l'extrême oscillant les hurlements de douleur et les apnées de malaise.

***


Les cris déchirants parvinrent à attirer l'attention de Kimimaro, lui faisant rouvrir les paupières. Les sons qu'il entendait, il les reconnaissait. Il s'agissait des voix de chacun des individus qui combattaient plus tôt sur le champ de bataille.

Au dessus de lui, le bras tendu d'Ororef lui indiquait l'origine de cette infamie, même s'il n'en comprenait pas la nature. Une chose restait toutefois certaine : ceux qui hurlaient de douleur étaient ses ennemis et ses alliés, sans distinction aucune.

– La souffrance n'est pas une mauvaise chose, murmura Ororef, en réponse à la surprise de Kimimaro quant au sort réservé y compris à ceux de son groupe. Il ne s'agit que de l'une des perceptions sensorielles qui nous relient à l'Univers.

Il concentra son regard en direction de chacune de ses cibles.

– Je ne fais que leur donner accès à une pleine et totale existence... à travers leur cinq sens.

Le regard de serpent s'abaissa soudain en direction de Kimimaro.

– Je sens le trouble dans tes pensées, Kimimaro... reprit-il alors d'une voix partiellement douce. Si mon geste te dérange, tu es libre de m'arrêter.

Il le voyait de loin : l'immense Dragon Sacré dominant la scène avait tourné son regard dans sa direction. Le serpent et le dragon s'observaient à distance, dans un mutisme qui leur était propre et que même les cris de douleur des combattants ne savaient abaisser.

Un étrange flash-back frappa soudain l'esprit d'Ororef. Il revit douloureusement l'image d'un redoutable dragon noir, celui-là même qui avait terrifié chacune de ses existences passées. Ce lien reptilien qui se créait entre le démon et le dragon faisait resurgir d'étonnantes vibrations spirituelles.

Il y avait pourtant quelque chose d'inaccessible chez ce dragon qui l'observait. En cela, il se distinguait même totalement de la part animale du redoutable Acnologia.

Ororef fut alors brutalement sorti de ses songes par le contact d'une main agrippant son poignet.

– Alors, tel est ton choix... murmura-t-il.

Il tourna son regard de vipère en direction de Kimimaro. Et il le vit, toujours au sol, visiblement dans l'incapacité de se relever. L'unique coup de Gohan semblait avoir eu raison de sa mobilité.

Et Ororef comprit alors avec stupeur que celui qui lui retenait son bras n'était pas Kimimaro.

– Que savez-vous donc de mon choix ? réagit alors une voix dans l'oreille du serpent.

Son regard surpris se tourna aussitôt vers l'arrière, visualisant l'immense individu qui l'empoignait fermement. Sa puissante musculature recouverte d'un épiderme vert était dangereusement familière.

***


Cela fit légèrement diminuer la pression mentale imposée par le démon sur les guerriers, suffisamment pour redonner à Gohan un bref accès de lucidité.

Et le regard du jeune fils de Gokū sembla étrangement attiré par le mouvement fluide de la longue cape lointaine illuminée dans les ténèbres par la lueur de Shenron.

– Pi... Piccolo... !

***


Le terrible rival de Son Gokū affichait un sourire guerrier face à la pupille d'Ororef. Celui-ci semblait rester sans voix face à cette interruption.

– Je sens le trouble dans vos pensées, murmura Piccolo, reprenant ironiquement les paroles précédemment prononcées par le mage-ninja à l'adresse de Kimimaro.

Ce dernier ouvrit grand les yeux, en dépit de sa fatigue. Comment cet individu avait-il pu ainsi surprendre son maître, pourtant capable de dominer jusqu'aux profondeurs les plus cachées des esprits ?

Le regard de Piccolo se tourna brièvement en direction de Kimimaro. Le jeune Shinobi au sol ressentit une bien désagréable sensation d'impuissance l'envahir. Son état affaibli ne suffisait pas à totalement l'expliquer. En fait, il réalisait même qu'à sa pleine puissance, il n'aurait jamais fait le poids face à cet être.

– Vos soldats ne sont pas si mauvais, reprit alors Piccolo dont le regard se posa de nouveau sur Ororef. Survivre à un coup de Son Gohan est une performance remarquable.

Face au silence du démon, le sourire de Piccolo s'agrandit.

– Je comprends qu'il soit perturbant pour un être tel que vous de ne pas pouvoir lire dans mon esprit, lâcha-t-il d'une voix ironique, mais j'essaye de compenser par la discussion, alors faites un effort...

Alors, Kimimaro réalisa avec ébahissement que ses craintes étaient fondées. Cet individu dévoilait quelque chose d'insupportable chez son maître adoré : une limite.

– Comment... ? balbutia finalement le mage-ninja.
– Comment ? répéta Piccolo, haussant légèrement la voix pour couvrir les hurlements lointains de ceux qui se trouvaient près du dragon. Il semblerait que vous m'ayez sous-estimé...

Il dévoila un intense sourire, toutes dents sorties.

– Comme prévu, mes capacités de télépathie... sont parfaitement indiquées pour contrer vos pouvoirs.

Ororef ne répondit pas. Cela ne nécessitait aucune réaction.
La mine de Piccolo se montra plus mauvaise encore.

– Durant notre dernière rencontre, vous m'avez comparé à une limace... et vous à un serpent... Il existe bien des animaux que le serpent peut tuer, tels que le crapaud, qui sont eux-même dangereux pour les limaces. Mais... la limace peut devenir un poison pour le serpent qui l'attaque. D'une certaine manière, on peut dire que cela fait de moi votre pire ennemi...
– Crapaud, serpent, limace...
murmura Ororef d'une voix pensive.

Ses yeux se mirent étrangement à briller. Et une larme coula même contre sa joue droite, à la surprise de Piccolo et Kimimaro.

– Quelle nostalgie... poursuivit l'infâme reptilien en s'essuyant l’œil de sa main libre.

Il reporta sa pupille reptilienne en direction du Dragon Sacré qui, étonnamment, semblait toujours l'observer.

Piccolo relâcha alors le bras d'Ororef, générant un nouvel accès de surprise. Les guerriers du champ de bataille continuaient de hurler.

– Ne veux-tu pas aider tes amis ? interrogea l'immortel.

Le colosse vert croisa les bras et son visage devint grave.

– Ils ne sont pas mes amis.
– Oh...


Un sourire étira les lèvres d'Ororef.

– Dois-je en déduire que tu comptes rejoindre mes rangs ?

Kimimaro étouffa un haut-le-cœur en dépit de son état, observant le visage devenu impassible de celui qui faisait face à son maître. Le temps sembla s'écouler au ralenti sous l'ignoble son des guerriers agonisants.

Et le visage de Piccolo s'étira alors de nouveau.

– Vous me proposez de dominer le monde à vos côtés ?
– Tu comprendras bien vite que les frontières du monde que tu perçois ne représentent qu'un ersatz de ce qui existe.
– L'offre est intéressante...
reconnut Piccolo.

Son sourire s'agrandit.

– ... mais je me dois de refuser. Quel intérêt de dominer le monde si cela implique ma propre domination ?
– C'était prévisible
, répliqua Ororef. Tu me considères donc comme un ennemi ?
– Lire dans les pensées n'est finalement pas nécessaire
, approuva Piccolo d'un ton méprisant, quoique prudent.

Ororef soupira, reportant son attention en direction des guerriers qu'il faisait agoniser.

– De toute évidence, tu t'es entraîné à travailler ta télépathie de manière à contrer mes pouvoirs, reprit le mage-ninja. Et tu as brillamment réussi. Je suppose d'ailleurs que ta récente disparition des radars avait pour but de tester cette aptitude.
– C'est en partie vrai
, admit Piccolo.
– Tu attises ma curiosité.
– Je vous ai effectivement testé. Je vous ai observé à distance, ce qui m'a permis de m'assurer que vous ne pouviez me percevoir... tout en récoltant des informations à votre sujet. Je cherchais ainsi à trouver la meilleure ouverture pour vous terrasser.
– Oh, intéressant. Et qu'as-tu appris ?
– Au moins une chose. En dépit de vos pouvoirs écrasants...


Piccolo fronça les sourcils.

– ... vous n'avez jamais tué.

La face d'Ororef exprima un court instant l'once de la surprise, à la stupeur de Kimimaro. Pourtant, le visage du démoniaque reptilien retrouva rapidement un sourire qui sembla déstabiliser Piccolo.

– C'est vrai, déclara l'immortel. Je n'ai jamais tué.

Il soupira de nouveau.

– J'imagine que ton observation te mène à la conclusion empirique que, pour une raison que tu ignores, j'en suis incapable... et tu as raison.

Piccolo fronça les sourcils.

– En fait, il serait confortable d'imaginer que je n'ai pas les moyens de tuer autrui. Quand bien même cela défierait toute logique, l'observation tend à prouver ce fait. Pourtant, ce n'est pas tout à fait exact, même si le résultat est approximativement le même.

Le visage d'Ororef sembla alors s'adoucir.

– La vérité, c'est que je n'en ai pas l'envie.

Piccolo serra les dents.

– Tu... te moques de moi ?
– Non, je suis très sérieux. La vie est pleine de paradoxes, que l'immortalité ne fait que mettre en lumière. J'ai goûté au paradoxe de tuer ce que je chérissais. J'ai goûté au paradoxe de m'éloigner de ce qui m'attirait. Mais cette... union de deux âmes... a généré un paradoxe bien plus grand. La connaissance et la mort sont entrées dans la danse. Me voilà aujourd'hui en mesure de tuer une âme dont je connais tout. Pourtant, cela génère une empathie grandissante à la base d'une force insurmontable lorsque ma victime atteint le seuil de la mort...


Piccolo fronça les sourcils.

– Vous... vous mettez à la place de votre victime ?
– Malgré moi
, répondit Ororef. Le pouvoir et la connaissance... sont bien cruels.
– Est-ce... lié au souhait que vous voulez réaliser ?
– Tu es perspicace. Mais par ta présence, je me dois de mettre à jour cet étrange ressenti. Après tout, tu es le seul être capable d'échapper à mon esprit. Sais-tu quel nouveau paradoxe cela introduit ?


Le regard d'Ororef s'assombrit.

– Cela signifie que tu m'intéresses... par le fait que tu sois le seul que je puisse consciemment tuer.

Piccolo grimaça. Son visage sembla se décomposer en face d'Ororef alors que tous les muscles de son corps se tendaient presque malgré lui.

***


Toujours fermement ligoté contre les épaisses parois de son palais par les terribles serpents d'Ororef, Kami, impuissant, parvenait toutefois à suivre la confrontation en cours.

En fait, cela allait au-delà de ça. Car Piccolo l'avait contacté dans cette étrange langue ancestrale qu'ils partageaient. Penser à travers elle était le secret pour échapper aux pouvoirs mentaux d'Ororef.

Et Kami savait bien ce que cherchait à faire Piccolo. Le message avait été reçu...

***


– Vous êtes affaibli... murmura Piccolo, toutefois couvert de sueur. Tant que vous êtes occupé à vouloir empêcher les guerriers de parler à Shenron, je peux vous combattre. Et si vous décidiez de rompre ce contrôle pour me vaincre, vous n'y parviendriez pas à temps. Et Son Gokū me rejoindrait. Encore un paradoxe, hein ?
– Cette situation nous met donc tous deux en mauvaise posture
, conclut Ororef. Je reste néanmoins intrigué par un point.
– ... ?
– Bien qu'ayant réussi l'exploit de me surprendre, tu n'as pourtant pas utilisé cette opportunité pour tenter de me vaincre. C'était pourtant... le meilleur moment. Certes, je suis affaibli, mais à cet instant j'étais en plus de dos.


Il se montra pensif.

– Est-ce lié à une forme de fair-play ? Ou bien...

Il jeta un dernier coup d’œil au Dragon Sacré.

– ... As-tu autre chose en tête ?

Pour toute réponse, Piccolo retira le bandeau sur sa tête ainsi que sa longue cape qu'il envoya au sol, générant un profond cratère.

* Que... pensa Kimimaro. Des poids ? *

– Disons que... murmura l'immense guerrier vert en faisant craquer son cou. Je n'aime pas entamer un combat sans échauffement préalable.
– Pour le moment, je me contenterai de cette réponse
, approuva Ororef. Dans ce cas, pouvons-nous commencer, maintenant ?

Conservant son bras levé en direction du champ de bataille lointain, Ororef concentra toutefois son regard en direction de Piccolo.

Peu importait dorénavant le temps qui passait entre ces deux êtres. Cela se conclurait par une inéluctable confrontation démoniaque...
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Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar Bushido le Dim Avr 21, 2019 22:30

Alors, c'était vachement cool, mais je trouve quand même que depuis quelques chapitres, les discussions entre les personnages ne font plus très naturel.

A chaque fois, j'ai une petite sensation de débat philosophique avec un vocabulaire très soutenu, et le chapitre se base énormément dessus. Je trouve que tu devrais te focaliser un peu plus sur la description pour compenser !
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Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar Kurama_Senju le Jeu Avr 25, 2019 21:44

Bushido a écrit:Alors, c'était vachement cool, mais je trouve quand même que depuis quelques chapitres, les discussions entre les personnages ne font plus très naturel.

A chaque fois, j'ai une petite sensation de débat philosophique avec un vocabulaire très soutenu, et le chapitre se base énormément dessus. Je trouve que tu devrais te focaliser un peu plus sur la description pour compenser !
Exact, j'ai tenté de mettre en application ton conseil pour le suivant (même si pour le coup je "triche" : par sa nature il est plutôt facile à concentrer sur la description). ;-)

Merci !
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Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar Kurama_Senju le Lun Avr 29, 2019 21:01

CHAPITRE 132
Le bras droit d'Ororef





Sous le regard olympien du Dragon Sacré fusaient à une vitesse supersonique les entités les plus démoniaques du monde.

Un œil humain normal n'aurait rien vu du déplacement anormalement rapide de ces êtres défiant les lois de la physique. Mais Piccolo, effleurant presque le sol de son vol en piqué, voyait clairement glisser vers lui l'odieux serpent.

Le bras droit d'Ororef restait toutefois pointé, paume ouverte, en direction de l'ancien champ de bataille au dessus duquel trônait Shenron. Les hurlements s'y faisaient ainsi toujours entendre, mêlant cette confrontation à une atmosphère sordide.

Si cette part d'attention et de puissance focalisées sur les autres s'évaporait, alors le vœu pour Shenron se verrait réalisé dans le dos d'Ororef. À l'inverse, le fait de maintenir ce contrôle bridait les forces du mage-ninja.

Piccolo, armé de deux poings contre un seul libre en face, fut le premier à frapper. Son coup, préparé, emportait avec lui toute sa rage démoniaque. Accompagnée d'un hurlement de haine, la frappe déchira la peau, les muscles et les tendons, emportant les os jusqu'à finalement arracher un morceau du buste d'Ororef dans un écoulement d'hémoglobine vaporisée.

Tout ceci ne s'était passé qu'en une infime fraction de seconde. Mais cela marquait un temps fort du combat. À défaut d'y mettre un terme comme cela aurait été le cas pour deux individus normalement constitués, il en indiquait au moins le début.

Le nuage de sang, plus noir qu'écarlate, sembla accompagner le poing vert du guerrier tandis que les viscères étirées entouraient, enserraient ce membre qui les avaient mises à nues, telles des serpents. Ce qu'elles devinrent, inévitablement.

Immobilisé dans son geste par la puissante constriction des serpents, Piccolo utilisa ce rebond en effectuant un puissant coup de coude retourné, tendant son avant bras au dernier moment pour amplifier son impact qui effleura la longue chevelure d'Ororef, lequel s'était courbé en arrière dans une posture inhumaine pour la colonne vertébrale. Le guerrier ferma sa poigne contre les cheveux de son ennemi, ne souhaitant pas lui laisser la moindre portion de son corps à son contact hors contrôle – son autre bras toujours pris par la puissante étreinte de ce qui furent les viscères de son adversaire ne pouvant que témoigner de cet effet.

Cela aurait pu donner l'illusion d'un combat d'amateurs, à base de saisies imparfaites et de tirages de cheveux. Mais quand ces événements dépassaient même les sens d'analyse de Kimimaro – l'un des Shinobi les plus talentueux que l'on pouvait trouver – cela permettait de relativiser.

En revanche, relativiser consistait aussi à réaliser qu'il s'agissait bien d'un combat d'amateurs en comparaison de ce qu'il allait devenir...

Ororef, de son unique bras libre, profita du fait que Piccolo voyait les deux siens occupés en plus d'être de dos pour tendre sa main entourée d'une puissante énergie noire concentrée et l'envoyer droit entre les omoplates de sa cible. Son coup, aussi vif que l'assaut d'un serpent, déchira l'air. Mais il fit mouche.

En effet, Piccolo venait à son tour d'effectuer un mouvement totalement inhumain. Sans bouger ses deux bras toujours au contact d'Ororef, il avait effectué un bond de son buste, générant un salto arrière qui aurait dû totalement lui déboîter les épaules. Au lieu de ça, il atterrit avec souplesse au sol. Sans bouger ses bras, il se retrouvait maintenant face à son ennemi.

Le regard de ce dernier sembla étinceler, peut-être autant de surprise que de fascination. Mais les pupilles du reptile brillèrent toutefois moins que celles du gastéropode, dont les yeux devinrent plus brûlants que la braise. Et deux rayons s'échappèrent de ses iris, fusant droit en direction du front d'Ororef, immobilisé par la prise aux cheveux de Piccolo.

Le mage-ninja leva sa main libre, index et majeur collés, dont il éjecta un jet d'énergie pure qui contra d'extrême justesse les tirs rapides de son opposant.

L'onde de choc générée par l'impact, plus proche d'Ororef, envoya valser ce dernier sur plusieurs dizaines de mètres. Les cheveux que tenaient toujours fermement Piccolo s'arrachèrent et ses entrailles serpentines s'étirèrent.

Le guerrier vert envoya la mèche qu'il tenait au sol, leva sa main et éjecta un jet d'énergie, tuant dans l’œuf toute utilisation malsaine de leur utilisateur. Puis il tira violemment de sa main libre contre les viscères du serpent toujours attachées à son bras et se jeta de nouveau sur Ororef. Ce dernier, déséquilibré, entraîné par la puissance de son adversaire, ne parvint pas à gérer suffisamment bien l'attaque de Piccolo.

Et il fut propulsé avec force par un double coup de genou qui le propulsa à même le sol dans un intense cratère. Cela résonna avec une telle puissance que même les hurlements lointaines des guerriers Z semblèrent s'atténuer brièvement.

Kimimaro, toujours au sol, n'en croyait pas ses yeux. Le combat, terriblement rapide et violent, à présent plus éloigné de sa position, trouvait enfin une interruption dans cette défiguration du sol au cœur de laquelle avait été propulsé de force son maître adoré. Choqué par une telle démonstration de puissance, le jeune Shinobi sentait monter en lui le désespoir provoqué par la vue d'un être capable de tenir tête à celui qu'il considérait comme Dieu.

Piccolo laissa échapper un sourire face à la mine déconfite d'Ororef à ses pieds. Son bras droit restait toujours tendu en direction de la zone surplombée par Shenron.

– Combattre avec un bras en moins, c'est tout de suite plus compliqué, hein ? lâcha le guerrier d'une voix méprisante.

Il ressentit soudain une intense douleur parcourir son membre enserré par les serpents, et réalisa avec horreur qu'ils venaient de le mordre.

* L'enfoiré ! pensa-t-il. Il... Il m'a laissé croire qu'ils étaient de type constricteur... ! *

Les serpents relâchèrent leur étreinte, retrouvant finalement le corps de leur hôte qui se releva péniblement tandis que Piccolo s'écroulait sur les genoux sous la douleur.

Piccolo sentait son énergie bloquer le flux anormalement vif du poison parcourant son membre, et qui tentait visiblement à atteindre son cœur au plus vite. S'il n'avait pas été aussi puissant, le guerrier serait sans doute déjà mort.

Il n'en restait pas moins que ce ne serait qu'une question de temps.

De sa main libre, et sans la moindre hésitation, il arracha alors son membre devenu paralysé qui tomba par terre dans un bruit sourd.

– Combattre avec un bras en moins ? répéta finalement Ororef. Nous voilà à égalité.

Piccolo grimaça et, de son unique bras libre, il profita de l'état de faiblesse de son dangereux ennemi pour lui attraper le cou et le plaquer d'autant plus fort contre le sol, tentant de l'étourdir. Sans lâcher sa prise, la silhouette du guerrier se mit alors à changer, s'étirer, s'agrandir...

Rapidement, le cou d'Ororef se retrouva écrasé entre deux immenses doigts approchant chacun de la taille d'un homme. Quant à Piccolo, il avoisinait les dimensions démesurées d'un immeuble.

Le géant guerrier, profitant de l'état encore partiellement sonné d'Ororef, l'envoya avec une force accrue à même le sol, l'enfonçant bien davantage dans le cratère déjà créé. Puis, sans lui laisser le temps de récupérer, il abattit violemment son pied.

Sous cette forme, Piccolo perdait en vitesse ce qu'il gagnait en force. Ce n'était donc pas quelque chose qu'il pouvait se permettre d'utiliser n'importe quand. Mais, en cet instant précis, profitant de la vivacité amoindrie de son adversaire, il venait d'asséner précisément les bons coups.

Et l'impitoyable géant guerrier recommença ses impitoyables coups sur le sol, observé par l'impuissant Kimimaro, désespéré à la vue de ce monstre.

Lorsque Piccolo retira de nouveau son pied pour admirer son œuvre, il put constater avec satisfaction l'immense trace de sa chaussure avec, en son sein, totalement aplati et recouvert d'un sang aussi sombre que les plus profonds abîmes, Ororef.

– Te voilà en bien piteux état, murmura Piccolo. Je sais que ça ne suffira sans doute pas à te tuer, mais...

Il abattit son pied une nouvelle fois, sa face se défigurant en une expression presque orgasmique.

– ... C'EST TELLEMENT JOUISSIF ! hurla le géant.

Et il recommença, encore, encore, et encore, dévoilant un Ororef totalement dépassé, dont le corps déjà défiguré se transformait peu à peu en une sauce de sang.

– J'espère que tu n'es pas vraiment immortel... Survivre à ça doit être si douloureux que je devrais arrêter...

Et il l'écrasa une nouvelle fois.

– PAS VRAI ?!

La vue de Kimimaro, à présent brouillée par les larmes, ne pouvait supporter de voir son maître adoré supporter pareil sort.

Cette fois, la violence était telle que du sang noir commençait même à gicler autour des chaussures de Piccolo. Mais le comportement du sang était anormal. Il semblait évoluer sur ses membres sans montrer la moindre viscosité, et remontait autour de sa cheville, défiant la gravité.

C'est alors que Piccolo réalisa avec effarement que le sang prenait peu à peu la forme horrifiante de la face du serpent, alors même qu'Ororef glissait à un rythme bien trop rapide pour sa forme géante. Incapable de gérer, il fut frappé à l'arrière des genoux, ce qui le força à s'écrouler à même le sol.

Plus mature qu'autrefois et conscient d'avoir perdu l'atout de sa taille, il retrouva son échelle habituelle, se retrouvant à genoux devant Ororef.

– M... Maître... parvint péniblement à articuler Kimimaro, totalement bouleversé par un tel retournement de situation donnant lieu à cette scène qu'il admirait religieusement.

Le guerrier à genoux face au terrible envahisseur fronça les sourcils.

– Comment... ?!
– C'est tout l'intérêt d'hériter de l'expérience d'un mage noir et des capacités d'un Sannin. En combinant les deux, certaines choses inédites se produisent... La substitution par le sang ou l'énergie superfluide n'en sont que deux exemples...


Piccolo laissa échapper un sourire.

– J'espère que vous ne vous imaginez pas avoir déjà fini ?
– Tout dépendra de toi...


Le guerrier tenta une frappe au visage de son unique bras, mais le cou d'Ororef venait de s'allonger, s'enroulant autour de son unique membre jusqu'à dévoiler sa face au niveau des oreilles de sa victime.

– Laisse-moi... chuchota-t-il dans l'oreille du Namek, forçant ce dernier à grimacer d'inconfort sous son. Laisse-moi te montrer l'enfer...

Dévoilant ses crocs de serpent, la face d'Ororef s'apprêtait à mordre le cou de Piccolo.

Le bras de ce dernier s'allongea alors à son tour, de la même manière que le cou de son adversaire qui l'entourait toujours. Et il parvint ainsi à conserver sa distance, alors même que le visage démoniaque de son terrible adversaire s'éloignait de son propre corps.

– Jusqu'où pourrez-vous vous étendre, serpent ?

Un étrange sourire démoniaque défigurait les traits d'Ororef tandis que défilaient à pleine vitesse sous son cou et le bras de son adversaire.

– Jusqu'où pourras-tu m'entendre, Namek... ?

Piccolo dévoila la surprise face à ce dernier mot, mais ne répondit pas dans l'action. Ce fut pourtant à cet instant précis que résonna dans son oreille l'intense sifflement du serpent.

Ce son, totalement insupportable pour l'immense guerrier, l'immobilisa dans son geste. Incapable même de se concentrer sur la suite, jamais il n'avait entendu bruit plus insupportable. Il semblait s'engouffrer à travers ses tympans jusque dans son ADN, comme si son organisme lui-même redoutait depuis sa naissance l'insupportable symphonie de l'être s'imposant à travers les frontières reptiliennes.

Tout en se recroquevillant de souffrance, Piccolo contracta son unique bras pour le ramener à son oreille la plus proche de la gueule du serpent. Des crocs de ce dernier brillaient les gouttes menaçantes d'un venin qui apparemment destiné à frapper les veines de son opposant.

Fusant droit vers la carotide parfaitement dévoilée de son adversaire, Ororef ressentit soudain un violent choc qui envoya son cou étiré valser sur plusieurs dizaines de mètres, emportant le reste de son corps. Retombant tant bien que mal sur ses pieds dans une glissade effrénée, le mage-ninja se stabilisa alors même que fusait vers lui un Piccolo enragé.

Et le terrible envahisseur comprit ce qui l'avait frappé : il s'agissait du deuxième bras du guerrier, lequel avait visiblement repoussé en l'espace d'une action.

Rattrapant le nouveau coup de sa paume, Ororef afficha un sourire presque admiratif.

– Comme prévu, nota-t-il, une telle régénération... semble même surpasser celle du légendaire Hashirama Senju... !

Piccolo ne s'arrêta pas sur cette remarque. Il savait que son adversaire tentait de dissiper son esprit. Son bras restait tendu vers la zone de Shenron.

Réussir à le combattre dans cette situation forçait le respect. Mais il ne pouvait se permettre de lui laisser la moindre opportunité.

Il le vit alors effectuer une série de signes de sa main libre.

Depuis sa distance, Kimimaro fronça les sourcils. Jamais, depuis sa « mutation » en Ororef », il n'avait vu son maître adoré réaliser des Mūdra.

* Quel genre de technique... va-t-il utiliser ? *

MUTON – NANIMONAI ARASHI


Alors, la gueule du serpent sembla cracher un étrange filet d'air. Piccolo fronça les sourcils.
C'était parfaitement invisible.

Incapable d'esquiver une attaque qu'il ne voyait pas, le guerrier en devinait toutefois le terrible danger et il banda tous ses muscles à leur paroxysme afin d'encaisser ce qui se présentait comme un incroyable souffle. Il s'agissait, du moins, de la plus probable interprétation d'une pareille offensive.

* Une technique Fūton ? analysa Kimimaro, tandis que le corps de Piccolo semblait prendre de plein fouet son impact. Non... *

Il déglutit en voyant le corps du guerrier légèrement changer de couleur, comme pour tendre vert une teinte grisâtre.

* Qu'est-ce que... cette nature ?! *

– Sais-tu donc quel est le pire des poisons ? susurra Ororef, tandis que son adversaire observait avec impuissance l'effet de la technique progresser peu à peu sur son corps.

Piccolo fronça les sourcils, réalisant une bien étrange sensation sur l'extérieur de son organisme touché par l'attaque du serpent. Contrairement à tout type d'attaque, elle ne semblait pas compresser sa peau. Il s'agissait même de l'extrême opposé.

– Combiner le Ninjutsu d'Orochimaru et l'énergie si particulière de Zeref... ont donné naissance au Muton.

Un terrible sentiment d'oppression s’emparait du corps de Kimimaro, lequel ressentait pleinement la puissance maléfique de cette technique.

– Ceci n'est pas du Ninjutsu traditionnel, reprit Ororef, comme pour répondre aux interrogations muettes de son serviteur. Mais s'il fallait faire une comparaison, alors... je dirais que le Muton est au Fūton ce que les fabuleuses flammes noires du Mangekyō Sharingan sont au Katon.

Il observa le visage visiblement terrifié de son adversaire.

– Incolore, inodore, il ne dégage pour ainsi dire rien. Car sa dangerosité se trouve justement dans son néant. S'attachant aux Chakra, il transforme l'air... annihilant la matière de l'atmosphère qui l'entoure. Ce qui s'empare de toi... a les mêmes propriétés que le vide intersidéral.

Ororef dévoila un nouveau sourire.

– S'il est bien une chose qui résume parfaitement la faiblesse des organismes – indépendamment de leur puissance énergétique intrinsèque – c'est leur dépendance à l'environnement... Ainsi, l'absence de nourriture et d'eau conduit indubitablement... à la mort.

Piccolo restait pourtant debout, ne ressentant qu'une gêne franchement secondaire, et même négligeable.

– Mais en l'absence d'air... poursuivit le mage-ninja d'une voix amusée. Cela se compte en minutes.

Piccolo ressentait à présent l'effet de dépression s'emparer de sa gorge, comme pour chercher à en étirer l'épiderme.

– Tu devrais toutefois retenir ton souffle, conseilla diaboliquement Ororef. Car le plus terrible des poisons... est bien l'absence d'Oxygène. Paradoxalement, s'il est possible de tenir quelques temps sans respirer...

Son visage se fronça devant la face terrifiée du guerrier, dont le visage se faisait à présent envahir par ce vide qui le recouvrait.

– ... une seule bouffée sans Oxygène suffit à tuer.

Sur ces mots, Piccolo, désormais totalement entouré de néant, sans plus aucun accès à l'air qui l'entourait, s'écroula sur les genoux, avant de tomber à la renverse, asphyxié par un mal contre lequel la nature avait si bien fait d'abriter ses créations vivantes.

Ororef resta un instant pensif devant le corps sans vie de sa victime.

– Tu... t'es bien battu. Tu aurais peut-être pu me pousser à....

Il s'interrompit. Il ne semblait étonnamment pas satisfait.

– J'aurais apprécié étudier ton organisme... vivant.

Puis il s'éloigna, sans perdre de sa main le contrôle des autres guerriers qu'il maintenait sous l'emprise de son terrible châtiment, alors même qu'il marchait vers le dragon.

Et soudain, son pas fut arrêté. Observant le sol à ses pieds, il remarqua une main verte sortie du sol et qui lui maintenait fermement la cheville.

– Pas... si... vite... murmura une voix essoufflé dans son dos.

Alors qu'il se retournait, Ororef put constater la présence de Piccolo, toujours debout, fatigué, concentré, mais indemne. La terrible technique de vide semblait également ne plus le recouvrir, à en juger par son teint redevenu normal.

* Comment... ? s'étonna le mage-ninja. *
* Une technique qui se base sur mon énergie...
s'incrusta dans son esprit la pensée forcée de son redoutable adversaire. J'ai appris à dissimuler mon Ki à un stade terriblement avancé afin d'échapper à vos radars. Il faut croire... que j'ai aussi berné votre technique. *

Ororef sembla rester un instant muet, y compris mentalement. Puis un étrange sourire se dessina sur son visage.

– Impressionnant, commenta-t-il, cette fois-ci à voix haute. Mais pour réussir à échapper aux effets de l'anoxie... ?

Son regard se posa sur le sang violet qui parsemait la peau du guerrier.

– Je vois... Comme pour les limaces, il ne s'agit pas d'hémoglobine. Le transport de l'Oxygène... est différent des vertébrés.

Il abaissa son regard.

– Tu m'as bien surpris. Mais...

Il s'interrompit, ressentant alors l'intense crépitement énergétique qui se concentrait sur le front de Piccolo. Ce dernier, index et majeur de sa main libre posés contre son front, préparait une technique terrible.

Ororef tenta un pas en arrière mais manqua de perdre l'équilibre : l'autre bras du guerrier, planté au sol, bloquait toujours sa cheville.

– Pas si vite, j'ai dit, ajouta Piccolo, ses dents acérées affichant un sourire mauvais.

Entre ses doigts brûlait une lueur menaçante qui semblait inonder les ténèbres. Brillant à travers les yeux horrifiés du serpent, elle s'imposait comme la plus puissante technique du guerrier.

De loin, Kimimaro ressentait plus que jamais l'impuissance s'emparer de son esprit. Il avait l'impression de voir se concentrer la puissance et la rage de ce redoutable guerrier au niveau de ses deux doigts collés contre son front. Ce qu'il s'apprêtait à utiliser dépassait l'entendement. Un tel concentré d'énergie pure représentait une menace indescriptible.

Une technique de ce rang dépassait les concepts communs de Shinobi. Et cela, une nouvelle fois, lui rappelait l'être qu'il craignait plus que tout : Raditz.

* Maître... pensa Kimimaro de toutes ses forces. Cette technique... est dangereuse... ! *

Ororef tourna son regard en direction de son disciple, ayant bien reçu ses pensées. Pensif, son regard se reporta sur le guerrier face à lui.

– Inutile d'essayer de vous échapper, déclara alors Piccolo d'un ton satisfait.
– Ton organisme est vraiment fascinant, ne put s'empêcher de reconnaître Ororef, tout se léchant ses babines.

Piccolo grimaça.

– Tu sembles avoir vraiment tout planifié pour me terrasser, ajouta le mage-ninja. Je m'avoue honoré.

Le guerrier face à lui fronça les sourcils. Sa technique comportait des failles probables. Sans connaître toutes ses techniques, Piccolo se doutait bien qu'Ororef disposait dans son arsenal de moyen d'échapper à sa prise suffisamment rapidement.

– Puisqu'il semble que tu souhaites gagner du temps, alors attendons...

* Cet enfoiré... ! *

Ce cri mental venait du cœur, pour Piccolo. Ce dernier, non content de piéger Ororef, avait en fait préparé plusieurs coups d'avance en fonction des deux réactions qu'il anticipait chez son ennemi : la fuite ou le combat.

Pourtant, Ororef se contentait de rester immobile, sans tenter la moindre action. Sentait-il seulement la puissance de la technique qu'il préparait ?

Kimimaro déglutit. Personne, pas même un Saiya-jin, ne pourrait sortir indemne d'un tel assaut.

À quoi pensait donc son maître ? L'excitation, le plaisir, pouvaient-ils le pousser à vouloir expérimenter la défaite ?

– ... et afin de rendre cette attente plus agréable, poursuivit malicieusement le terrible envahisseur, un peu de compagnie s'impose...

Face au regard interloqué de Piccolo, le sourire d'Ororef s'étira.

– Vois-tu, lorsque je n'étais que Zeref, le mage noir, je suis parvenu à donner vie à quelques... démons...
– ...
– ... et en tant qu'Orochimaru, j'ai développé une technique de résurrection des morts...


Mais Piccolo ne l'écoutait déjà plus, sentant le danger naître alors même que, pour la première fois, de façon presque imperceptible, le terrible mage-ninja utilisait son deuxième bras pour joindre ses deux mains.

MAKAI TENSEI


Les cris lointains, à peine interrompus, reprirent de plus belle lorsqu'Ororef tendit de nouveau son bras droit dans leur direction. Il ne leur avait pas laissé le temps de souffler.

Le sol se mit à vibrer. Piccolo s'éleva de quelques centimètres dans les airs pour observer les fissures des roches laisser apparaître une forme obscure qui semblait pousser à la manière d'un arbre maléfique.

Mais ce qui se dessinait sous les yeux prudents du guerrier, entouré de noir à la manière d'une momie, se rapprochait plus d'une forme humanoïde.

Non, la grande silhouette, encore dissimulée de ses ténébreux bandages énergétiques, n'était pas un humain. En fait, son apparence était même plus familière encore aux yeux du guerrier vert.

Les bandages se retirèrent lentement d'eux-même, laissant peu à peu apparaître la haute stature d'un être qui provoqua une série de gouttes de sueur sur le visage de Piccolo.

***


* Impossible ! ne put s'empêcher de penser Kami, ressentant clairement une énergie bien connue émerger du néant. Il... Il ne peut pas... !? *

Le gardien déchu de son monde fronça les sourcils.

* Il... Il n'était même pas en Enfer... Comment... ? Comment a-t-il pu le faire revenir ici ?! *

***


– Comme tu l'as remarqué, mon bras droit est actuellement occupé, reprit alors Ororef d'une voix amusée, tandis que finissaient de tomber les bandages énergétiques dissimulant le nouvel être resurgi des ténèbres. Et, puisque tu sembles avoir refusé mon offre, alors...

Il sourit en même temps que l'immense silhouette devant lui affichait une mine similaire, bien que terriblement mauvaise.

– Laisse-moi te présenter mon nouveau bras droit.

Piccolo serra les dents.

– Cette ambiance me plaît... murmura alors de sa voix grave l'être resurgi des ténèbres.

Il fit un pas en avant, observant avec intérêt les environs désolés, les hurlements des guerriers et le Dragon Sacré. Humant l'air à la manière d'un être savourant les joies d'un monde à l'agonie, le regard mauvais du terrible individu se posa finalement sur Piccolo.

– Nous nous rencontrons enfin... reprit-il alors.

Étrangement, les lèvres de Piccolo s'étirèrent à leur tour dans une apparence de défi, malgré sa mine particulièrement contractée et concentrée par la technique qu'il préparait toujours de ses deux doigts apposés contre son front.

Le nouveau venu laissa échapper un rictus.

– ... fils.
– Je vois...
murmura Piccolo, visiblement autant excité que mal à l'aise.

Les deux êtres, presque similaires, restèrent immobiles, à s'observer dans le silence des hurlements de la nuit.

Sous le regard olympien du Dragon Sacré se faisaient face les entités les plus démoniaques du monde.

– Piccolo Daimaō... !

Spoiler
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Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar xela26 le Lun Avr 29, 2019 23:54

Que demander de plus ce soir?
Un épisode de Game of throne. Un chapitre de shinobi VS Saya-jin. :lol: :lol:

Le père et le fils réuni.
Quand même grosse déchéance pour Piccolo père. ravalé au rang de larbin.
Et Ororef qui n'est toujours pas stoppé.
J'avais beaucoup d'espoirs pour Piccolo Jr, mais il déçoit lui aussi :evil:
Goku!! Viiiiiiiite ! :mrgreen:
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

Cell: Damned Souls- Les aventures parallèles de héros de "l’ascension de la terreur". Pour les connaitre:
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