CHAPITRE 53
L'Alliance Shinobi
Yugito était sous le choc. En l'absence de son Bijū et face à la démonstration de force du guerrier, elle se sentait comme nue contre un monstre armé jusqu'aux dents.
Mais ce n'était pas tout. Elle avait l'impression de porter le poids du monde sur ses épaules. C'était un sentiment partagé. Elle savait qu'elle avait pris la bonne décision, même si tout observateur extérieur – y compris son propre chef – ne l'aurait probablement pas compris.
Cela ne retirait toutefois pas l'importance de la décision qu'elle avait dû prendre. Car le dilemme était ailleurs...
Raditz, quant à lui, affichait une expression victorieuse, contrastant avec celles sur les visages de ses deux adversaires encore debout, qui trahissaient leur totale perte de confiance. Et ils étaient épuisés.
– Il faut le reconnaître, grogna le Saiya-jin,
pendant un court instant, vous avez réussi à me surpasser. Je n'aurais jamais cru ça possible sur ce monde, jusqu'à récemment.Il baissa la tête pour analyser son armure. Elle était dans un piteux état.
– Heureusement, d'autres avant vous ont su me convaincre du niveau de la planète. C'est la raison pour laquelle j'avais prévu un plan B...Il balaya la terre qui noircissait sa massive épaule droite.
– Mais quand même, je ne m'attendais pas à une telle performance ! Je ne pensais pas finir aussi mal en point... Sérieusement, cette attaque était terrible, un peu plus et j'y passais ! J'admets avoir eu peur...Bee fixait son adversaire sans bouger. Les choses devenaient fâcheuses.
– Je dois donc te remercier, femme, s'amusa le Saiya-jin en fixant la Kunoichi.
Yugito serrait ses poings tremblants tandis que des larmes de rage coulaient sur ses joues.
– Ferme-la, ducon, grogna Bee.
Il avait arrêté de rapper.
– Sinon quoi ? répliqua Raditz avec un sourire amusé.
Vous êtes à court d'énergie.Bee s'approcha de Raditz en marchant.
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– Fais pas l'idiot, Bee, l'avertit Hachibi.
Il n'a pas tort, je n'ai plus beaucoup de Chakra...~~~
* A-t-il un plan en tête ? s'inquiéta Raditz.
*Le rappeur de Kumo poursuivait sa marche inéluctable jusqu'à se placer juste devant le Saiya-jin. Les deux hommes se fixèrent alors, tête contre tête, tels deux combattants s'apprêtant à régler des comptes.
– Si tu insultes encore Yugito, murmura doucereusement Bee,
je te détruis.La concernée était sous le choc face à la réaction de son partenaire, comme si elle découvrait une facette insoupçonnée de sa personnalité.
Raditz fronça les sourcils. La détermination de Bee était effrayante. Le guerrier n'aurait jamais imaginé qu'à ce stade du combat, un ninja oserait encore lui parler de la sorte.
C'était la deuxième fois qu'on le menaçait directement. Mais il n'allait pas laisser cette insolence sans réagir.
Un sourire meurtrier se dessina sur le visage du Saiya-jin, que Yugito perçut sans l'ombre d'un doute.
– Tu veux crever en premier ? murmura-t-il avec un calme inquiétant.
Comme tu voudras...Alors, Yugito la vit dans ses yeux, cette soif de violence...
Elle voulut hurler à Bee de fuir aussi loin que possible, mais trop tard. Il venait de prendre un terrible coup de coude en plein ventre qui le plia en deux et le propulsa contre un rocher. La poussière d'impact n'avait pas fini de se dissiper pour révéler son corps allongé que Raditz se tenait déjà debout, au dessus de lui.
– Toujours en vie ? murmura le Saiya-jin, surpris.
T'es vraiment un monstre...
– Ça nous fait... Un point commun... grogna Bee.
Bakayaro... Konoyaro...Raditz sourit et se mit à genoux, en position montée sur le corps de Bee.
– Abruti, lâcha le malmené.
On les avait grillés... Tes guerriers...Le Saiya-jin éclata de rire.
– Je crois pas que ce soit le cas de ton peuple, vu l'état du champ de bataille !
– Pas ceux-là... marmonna Bee.
Le Saiya-jin s’interrompit.
– Fais pas genre... Tu piges pas... poursuivit Bee.
Raditz fronça les sourcils. Il ne s'attendait pas à ce que cet idiot soit au courant.
* C'est quoi ce délire ?! Les démons étaient cachés sous le sol... Comment a-t-il su... ? *
– Ils attendaient... poursuivit le Jinchūriki de Kumo.
Ils guettaient... Une ouverture... Si on fonçait... Tête baissée... Ils attaquaient... Leur nombre... L'effet de surprise... On aurait galéré... Et toi... T'aurais récupéré pépère... Et tu nous aurais... Achevés...Il semblait effectuer un effort considérable pour réfléchir. Il fallait dire que le puissant Jinchūriki n'en avait jusqu'alors jamais vraiment eu besoin. Mais après tout, si Raditz avait pu élaborer son plan, Bee était bien en mesure de le comprendre.
– T'es pas si con, reconnut le Saiya-in.
– Toi non plus, répliqua Bee.
Comme si la fillette... Était ta seule protection... C'était une diversion... Et un soin...Il cracha un mince filet de sang avant de reprendre.
– Mon pote... T'as insulté Yugito... Parce qu'au fond de toi... Tu sais... Que c'est à cause d'elle... Que t'as merdé...Derrière, Yugito sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine en entendant la fin du discours de Bee.
Alors, Raditz comprit.
* Ce n'était pas du sentimentalisme... Cette femme... Depuis le début elle les avait repérés... Mes démons tapis sous terre... *Mais son visage retrouva son expression victorieuse.
– Et alors ? Ça ne change rien... J'ai pu récupérer, et je me suis chargé moi-même de votre chef. Et maintenant, je vous termine. Quelle différence ça fait ?
– La différence ? Imbécile, personne n'a attaqué... Brother... Quand il s'est jeté... Sur toi... Parce que... T'avais récupéré...
– Encore heureux ! Comme si j'avais besoin d'aide à pleine puissance !
– Tu vois ? T'es trop... Comment on dit déjà ? Ah ouais... Arrogant ! Elle est là... La différence... T'as beau avoir prévu... Ton plan B... T'as beau... Être devenu plus fort... T'es pas foutu... De te débarrasser... De ta nature...Un sourire menaçant déforma les lèvres du Jinchūriki de Kumo.
– Elle est là... La différence... !Raditz réfléchit un instant, avant de frapper d'un coup sec le sol juste à côté du visage de Bee, son poing traversant la terre dure comme si c'était du beurre.
– Tu crois qu'actuellement, ton village peut me tuer ?
– La mort... N'est pas... La seule... Défaite... Possible...
– Mais c'est celle qui t'attend, répliqua Raditz en observant le ventre ravagé du rappeur.
Voyons combien de coups supplémentaires tu peux encaisser, Jinchūriki...Il serra le poing droit et frappa sans retenue le flanc gauche du ninja. Celui-ci ressentit une intense douleur et son souffle se couper. Il luttait pour ne pas perdre connaissance, mais à ce rythme, sa souffrance seule allait vite l'emporter dans l'inconscience.
– Sérieusement ? s'étonna le Saiya-jin.
Je ne pensais pas m'être tant retenu...Il arma sa gauche et frappa dans les cotes de son adversaire. Il en sentit se briser sous le choc, mais remarqua aussi quelque chose d'autre. La zone d'impact avait changé au moment du coup.
Il sourit. Il n'y avait pas besoin d'être un grand stratège pour comprendre ce qu'il se passait.
– Je vois, ton Bijū a encore suffisamment d'énergie pour protéger tes parties touchées... Mais c'est que mes coups sont très prévisibles. Que se passerait-il si je décidais de frapper plus sournoisement... ?Sans prévenir, le poing droit de Raditz se retrouva juste au dessus du visage de Bee, s'arrêtant à quelques millimètres de ses verres.
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– Merde ! s'inquiéta Hachibi.
J'ai rien vu venir là. Il n'a pas armé son poing ni regardé la zone du coup...
– Ouais, répondit Bee,
il est vif comme l'éclair...
– Je suis désolé, Bee... À ce rythme, je ne pourrais pas te protéger bien longtemps... Et quand bien même, ça ne suffirait pas. Ses coups te font de sérieux dommages.
– No problem, Hachibi, t'as fait ce que t'as pu ; j'apprécie, poto... Avant de crever, je voulais te dire... Cimer.Une goutte de sueur perla le front du démon suite au dernier mot que comptait lui adresser son hôte.
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– C'est bien ce que je pensais, murmura le Saiya-jin.
Si j'avais frappé, tu serais mort.
– Fais pas... Ça, répliqua Bee.
– Hein ?
– Juste... Pas mes lunettes. J'y tiens... Trop. Prends ma vie, c'est tout. Steuplais...Yugito, pétrifiée à l'arrière, de dégoût et d'impuissance, eut alors comme une révélation et partit en courant. Bee, la voyant s'éloigner du coin de l’œil, ne put retenir le léger sourire qui se dessina sur ses lèvres.
– OK, fit Raditz après un instant de silence suite à l'étonnante supplication du ninja.
Si tu veux jouer au plus malin, on va y jouer...Il retira les lunettes de Bee et les jeta plus loin.
– Dis à ton démon de te protéger le visage. Ça serait dommage que tu crèves dès le premier coup...Alors, il frappa, la gauche, puis la droite, puis répéta, encore, et encore... Le sol agonisait sous cette violence, se transformant en immense cratère. Chaque coup résonnait jusqu'à l'armée de Kumo.
Celle-ci était en proie à de violents combats. De nombreux enfants issus des quatre coins du monde, mais dont la majorité portaient des bandeaux frontaux gravés d'une note de musique, affrontaient les ninjas. Ces derniers ayant eu comme premier réflexe de ne pas vouloir les blesser, ils se retrouvaient à présent en difficulté, d'autant plus que ces jeunes n'étaient pas ordinaires. Ils étaient tous des ninjas entraînés.
Mais le plus redoutable restait celui qui venait de terrasser Darui, sur le rocher en hauteur. La rumeur de la défaite de leur plus puissant Jōnin parcourut les rangs de Kumo comme une traînée de poudre. C'était totalement inattendu, et particulièrement inquiétant...
Omoï et Karui se battaient côte à côte face à un seul adversaire, qui de surcroît semblait aussi âgé qu'eux. Cela les perturbait...
Bien qu'incapable de prendre un avantage décisif sur le duo de Kumo, sa faculté de se transformer partiellement ou totalement en eau le rendait difficile à atteindre et bloquait leurs actions.
– Vos katanas, murmura-t-il d'une voix doucereuse.
Ils me plaisent !
– T'es qui, enfoiré ?! s'exclama Karui.
– Et pourquoi vous servez ce type ? renchérit Omoï.
– J'ai mes raisons, répliqua d'une voix mystérieuse leur adversaire.
Mon nom est Suigetsu... !Les deux jeunes ninjas de Kumo espéraient que leur maître s'en sortait mieux qu'eux...
Mais Bee se trouvait dans un état lamentable. Son visage semblait avoir triplé de volume et était devenu méconnaissable. Le Saiya-jin se lassait. Il se demandait d'ailleurs si son adversaire était toujours en vie, car il y avait clairement matière à douter, vu son état...
– EH, MUSCLOR ! hurla-t-on soudain derrière lui.
Raditz se retourna. Yugito tenait en main un objet qu'elle avait ramassé au sol.
* Mon Scouter ?! remarqua le Saiya-jin qui se jeta aussitôt sur elle.
*Mais un chat de feu s'était formé au niveau de la main de la jeune femme qui tenait la lunette, portant l'appareil dans sa gueule. Il s'enfuit à pleine vitesse en courant, poursuivit par le guerrier. Yugito en profita pour se jeter sur Bee et l'emporter avec elle.
Lorsque Raditz en eut fini avec le félin, il se retourna et remarqua que les deux Jinchūriki avaient disparu. Et ils étaient introuvables, même pour son Scouter. Cette femme gérait à la perfection la dissimulation.
Mais ce n'était pas un problème. Sa puissance à lui avait dépassé les 1300 unités depuis sa régénération. Et sans soutien de leur village, même ces deux monstres ne seraient probablement plus un danger pour lui.
Il s'éleva dans les airs pour atterrir, bras croisés, juste devant le corps étendu de Darui, aux côtés de son adversaire.
– Bravo, Kimimaro.L'ancien disciple d'Orochimaru resta immobile, aux côtés du colossal guerrier qui observait le sanglant champ de bataille en dessous.
– Tu feras un bon guerrier aux ordres de l'Empire, poursuivit le Saiya-jin.
* Je ne regrette pas d'avoir utilisé des enfants-soldat, à l'esprit plus malléable. Mais ce Kimimaro m'aura été d'une aide insoupçonnée. Je n'aurais jamais imaginé que la découverte du Pays du Son me permettrait de mettre la main sur tant de potentiels de guerre prêts à le servir. *Il tourna les talons.
– On s'en va. L'armée adverse est déjà en difficulté contre les gamins, et les... Démons... Arrivent.Kimimaro le suivit, fixant d'un regard neutre ceux qui, apparaissant au loin, constituaient l'armée supplémentaire que le jeune homme avait sortie des ténèbres de la forteresse d'Orochimaru afin de les mettre aux service du Saiya-jin. Tous portaient le sceau maudit de niveau 2 et avaient l'apparence de véritables monstres. Ces renforts, ajoutés aux enfants-soldat de Raditz, renversèrent totalement l'organisation du champ de bataille et mirent en sévère difficulté l'intégralité des ninjas, à présent dépassés.
Le guerrier, qui s'apprêtait à s'éloigner, sentit soudain une main agripper sa cheville. En réalité, ce n'était pas tant la poigne – négligeable à son niveau – qu'il ressentit le plus, mais un résidu de puissance électrique qui le fit grimacer.
– Attendez... murmura la voix du propriétaire de cette main.
Raditz tourna la tête pour observer le visage déterminé de Darui.
– Oh, t'es toujours en vie toi ?
– Je m'en occupe, fit Kimimaro en s'avançant.
– Non, répliqua le guerrier.
Il s'avança jusqu'à se placer à hauteur de Darui.
– C'est toi, l'enfoiré qui a bloqué mes mouvements avec ta panthère noire ?Le bras droit du Raïkage exprima un rictus.
– Si une armée entière a pu s'approcher par surprise, ce n'est pas pour rien...Raditz leva les sourcils.
– En cas d'attaque, nous attendions quelqu'un d'autre... murmura Darui.
Depuis la destruction de Konoha, nous avons été contactés...Il fixa sans ciller le Saiya-jin. Bien que rampant à ses pieds, l'aura de confiance qui émanait du Shinobi lui donnait un charisme presque gênant.
– J'ai vécu juste assez longtemps pour la voir... poursuivit-il.
Ou ce qu'il en reste.Le Saiya-jin leva son pied au dessus de son visage.
– ... L'Alliance Shinobi ! grogna le Jōnin de Kumo.
Le Saiya-jin remarqua soudain que son Scouter affichait une multitude d'autres points qui rejoignaient le champ de bataille, et qui ne correspondaient plus à sa propre armée. Tournant la tête, il comprit qu'il s'agissait de ninjas portant chacun fièrement un bandeau frontal aux motifs différents de ceux de Kumo, de même que leurs vêtements.
DOTON – YAMA NO HAKAI
La petite colline sur laquelle ils se tenaient se retrouva soudain entourée par deux immenses monticules sortis du sol et qui se rapprochaient à grande vitesse.
Raditz fronça les sourcils et éjecta son énergie, bras levés latéralement, pour écarter ces deux blocs presque comparables à des montagnes.
Il atterrit en même temps que Kimimaro sur le sol pour y chercher l'origine de cette attaque. Il repéra rapidement son auteur. C'était un homme de forte corpulence qui le fixait d'un regard déterminé.
– Avant que je ne te tue, dis-moi... Qui es-tu ?
– Mon nom est Kitsuchi, fils d'Ōnoki !Ayant eu sa réponse, Raditz s’apprêtait à en finir avec lui, quand son Scouter attira son attention. Il remarqua au loin deux puissances élevées.
* Se pourrait-il que... ? *À peine avait-il eu le temps de réaliser ce qu'il se passait qu'il se rendit compte qu'elles approchaient à très grande vitesse.
Le guerrier distingua alors clairement la silhouette massive du Raïkage qui, bien que défiguré, n'avait pas perdu une once de sa niaque.
Un très récent souvenir s'imposa alors dans son esprit.
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– Tu vois ? T'es trop... Comment on dit déjà ? Ah ouais... Arrogant ! Elle est là... La différence... T'as beau avoir prévu... Ton plan B... T'as beau... Être devenu plus fort... T'es pas foutu... De te débarrasser... De ta nature...---
Il se força à chasser cette pensée de son esprit. Et c'était préférable pour la suite, car il se rendit compte avec effarement que la vitesse du maître de la Foudre était amplifiée au point que même lui ne le voyait plus du tout courir au ralenti !
* Bordel, c'est quoi ce monstre ?! *Il effectua quelques pas en arrière mais fut trop vite rattrapé par son adversaire. Il remarqua alors qu'un petit homme âgé se tenait sur son dos.
* L’allègement du corps du Raïkage l'a rendu encore plus rapide... pensa ce dernier.
Et maintenant... On va l’alourdir pour une puissance d'impact optimale ! *Avant que Raditz n'eût pu faire mieux que se protéger de ses mains, il fut percuté de plein fouet par le coude renforcé du Raïkage envoyé à pleine vitesse. La puissance du choc fut telle que le Saiya-jin se retrouva propulsé dans les airs pour traverser tout le champ de bataille avant de réussir à se stabiliser difficilement.
– Cher Raïkage, murmura le vieil homme sur le dos du colosse d'un ton faussement poli.
Les rumeurs concernant la puissance de Kumo étaient-elles exagérées ?
– V'aurais vien aibé vous y boir, tenta d'articuler l'autre – l'état de sa mâchoire lui empêchant de faire mieux que ça.
– Eh bien, c'est maintenant chose faite.Il descendit du dos de l'homme de foudre.
– Je ne voulais pas attendre qu'il vous anéantisse totalement pour agir. Il semble que le temps soit venu d'unir nos forces pour sauver ce qu'il reste de... Hum... Notre civilisation.
– En evet, Sushikage.Passant outre l'écorchement involontairement insultant de son titre, le vieil Ōnoki sortit un mouchoir de sa poche afin d'essuyer son front qui venait d'être la cible d'une attaque inopinée de postillons no Jutsu de son alter-ego.
Puis les deux hommes se tournèrent vers le Saiya-jin, prêts à finir ce qui serait l'ultime bataille des Cinq Grandes Nations Shinobi.