Dragon Ball : Z-team war (Fic abandonnée)

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Dragon Ball : Z-team war (Fic abandonnée)

Messagepar broly97 le Lun Août 08, 2016 19:57

Bonjour tout le monde, c'est broly97. Je peux enfin révéler le projet sur lequel j'était en train de travailler depuis longtemps. En partenariat avec Tonay (auteur de Survivant)et Rebel O'Conner (auteur de Paternité ), j'ai réalisé un sequel du cross-over que j'ai déjà fait avec l'accord de ces deux auteurs. L'époque va se placer 17 ans après l'arc Buu. Normalement cette histoire était censé être l'ultime arc du cross over, mais je n'aurais pas le temps de traiter l'histoire jusque là, ainsi j'ai préféré le faire maintenant.

Alors attention ! Même-si les persos (en particuliers ceux de la z-team) présents dans l'histoire ont été fais avec l'accord des deux auteurs suscités, leurs évolutions dans cette fic, sera sûrement différente que ce que Tonay et Rebel ont prévu pour eux. Ainsi, si vous espérez du spoil pour leur deux fics ne prenez pas pour argent comptant le contenu de celle-là. Prenez plutôt cette histoire comme une" fanfiction de fanfictions" qui a été validé par les deux auteurs.

Afin de nous faciliter la tâche je me permet de faire un index de mes chapitres ainsi qu'un sorte de wiki pour compléter des informations sur la fic. :)

Index :


Chapitre 0 : Avant-propos et Prologue
Chapitre 1 : Le cyborg numéros 21
Chapitre 2 : La quatrième génération
Chapitre 3 : Le trio
Chapitre 4 : Upa
Chapitre 5 : Enlèvements (première partie)
Chapitre 6 : Enlèvements (deuxième partie)
Chapitre 7 : Prélude de Guerre
Chapitre 8 : Première escarmouche
Chapitre 9 : la guerre commence ! Rencontre avec les dix
Chapitre 10 : Tour d'horizon : Partie 1 ; Partie 2 ; Partie 3 ; Partie 4 ;Partie 5

Dragon Ball z-team wars wiki :


Univers

Spoiler
Univers 0 : Univers du cross-over (Survivant-Paternité)

Résidents :
Famille de Baddack (Baddack, Kakarotto, Son Goku,...), Famille de Ryack (Ryack, Eléria, Darack,...) Ami de Kakarotto (Krilin, Yamcha, Upa, Tenshinhan...), C-21.

Histoire :

Dans cette univers, Baddack et l'un de ses meilleurs ami, Ryack, ont pu s'enfuir de la planète Végéta avec leurs enfantsjuste avant qu'elle ne soit exploser par Freezer.
Sur Terre, Baddacka laissé Son Gohan (le vieux) élevé Kakarotto qui a exactement la même personnalité que le Son Goku du manga et a vécu une histoire très légèrement différente. L'une de ces légère différences est que Kakarotto et Chichi ont donné à leur fils premier né (l'homologue de Son Gohan dans le manga), le prénom qu'avait donné jadis le grand père adoptif du saïyan, Son Goku.
Finalement les deux familles se sont réunis sur Namek et ont combattu Freezer. Ce dernier a été tué par Baddack sur Namek lorsque ce dernier s'est tranformé en super saïyan (suite à la mort de Kakarotto, ressucité quelques mois plus tard par les DB des nameks).
La z-team a ensuite affronté les ennemis habituels (Coola, Cell, Buu...) et quelques ennemis inédits (un homme s'appelant Chikulu et C-21)

Fiches des personnages :

Chikulu : Pas grand chose n'est sût de ce personnage, mais il semble avoir pris le contrôle du corps d'Upa a un moment donné.

C-21 : Antagoniste principal de la fic.


Univers 1 : Univers de l'Androïde

Résidents :

l'Androïde (Yamcha), Son Gohan (du futur), Trunks (du futur)

Histoire :

L'histoire de cet univers est pratiquement semblable à celle de l'univers 12,14 ou 15 de DBM, à la différence près que Son Goku et les z-fighters sont arrivés, pour une raison ou pour un autre, à vivre pratiquement les mêmes aventures sans Yamcha. En effet, au lieu d'être dans le désert ave cPlume, il a suivit le chemin d'un petit délinquant qui a finis par e mené dans le labo de Gero à la place des jumeaux.
Ainsi, une fois que Son Goku soit mort de sa maladie au coeur (suite au combat avec les démons du froid), et qu'il est raté son attaque initial, le Dr Gero a activé Yamcha qui l'a tué aussitôt avant d'éliminer les z-fighters, sauf Gohan et Trunk qui ont put survivre.

A noter que dans cet univers, Bulma n'a pas construit de machine à remonter dans le temps. Soit parce qu'elle n'avait pas eu l'idée, ou elle n'en avait pas eu les ressources.
Cell n'existe pas dans cet univers.

Fiche des personnages :

l'Androïde : Homologue de Yamcha qui s'est retrouvé cybernétisé par le docteur Gero.Même si il n'était pas un tendre avant sa cybernétisation, ce Yamcha est devenu après coupcarrément sadique, sans scrupule et misanthrope, et a détruit son monde sans vergogne et sans remord.

Son Gohan : Même personnalité que le Mirai Gohan originel, à part qu'il a toujours son bras gauche et qu'il est plus puisssant (presque niveau C-17 et C-18 du présent)

Trunks : Le même que le Miraï Trunks originel hormis qu'il est pluspuissant (presque niveau C-17 et C-18 du présent)


Univers 2 : ???

Pas de renseignement pour l'instant


Univers 3 : Univers du Syndicat

Résident : Le Leader du Syndicat,...

Histoire : Inconnu pour l'instant sauf qu'un curieux groupe appelé le "Syndicat" sembla avoir pris possesion de la Terre, mené par son tyranique leader


Univers 4 : ???

Pas de renseignement pour l'instant


Univers 5 : Univers du Sorcier

Résidents : Le Sorcier

Histoire : Peu de chose sont connu dans cet univers hormis que le Sorcier y a tué tous les guerriers Illyassaïs


Univers 6 : ???

Pas de renseignement pour l'instant


Univers 7 : Univers de l'Officier/Primarque

Résidents : l'Officier et des êtres s'appelant les Primarques

Histoire : Pour une raison inconnu les animans (animaux antromorphes) ont été exterminés par les humains de la Terre qui font de même avec les civilisations extraterrestres


Univers 8 : Univers de Masadu, le Guerrier Illyassaï

Résidents : Masadu

Histoire : Dans cette univers un farouche guerrier Illyassaï a décimé une secte de sorcier il y a 3000 ans. Parmis les victimes de ce mystérieux "Dernier Ilalyssaï", on peut compter l'homologue du Sorcier (univers 5)


Univers 9 : Univers de l'Ecclésiaste

Résident : L'Intelligence Suprême ainsi que des "bioroïdes" qu'il a créé, incluant ainsi l'Ecclesiaste

Histoire : Pas grand chose n'est connu de cet univers hormis qu'une "Intelligence Suprême" créé des humains artificiels, l' Ecclesiaste compris.


Univers 10 : ???

Aucun renseignement sur cette univers pour l'instant

Voilà, Bonne lecture.
Dernière édition par broly97 le Ven Juil 27, 2018 17:52, édité 36 fois.
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Re: Dragon Ball : Z-team war

Messagepar broly97 le Mar Août 09, 2016 10:06

Avant-propos

Spoiler
A travers le temps et l'espace, l'Univers a connu une infinité d'histoires qui vont du plus triviale au plus importante. Toutefois, bien peu d'entre-elles sont aussi rocambolesques que celle d'un petit groupe de combattant basé sur Terre.
Le plus étonnant, c'est que leur histoire a réellement commencé très loin de l'astre bleu. Plus précisément, elle a débuté sur la planète Végéta, avec deux saïyens qui avaient la particularité d'être deux grands amis.



Le corps sévèrement blessé et la vision embrumée par des larmes de colère, Baddack avançait péniblement dans le couloir reliant la sortie de la tour à la cantina, où dinaient ses camarades saïyens. Camarades qui lui avaient ri au nez lorsqu'il leur avait prophétisé la trahison de ce sale rat de Freezer. Quoiqu'amer vis-à-vis de la réaction de ses congénères, le père de Radditz pouvait les comprendre. Ils auraient agis pareil à une telle annonce, et cela le frustrait davantage.

- Baddack, attends !

Le saiyan ensanglanté se retourna et vit Ryack, son ami d'enfance, l'appeler.

-Explique moi tout, je t'en prie !

Baddack ne se fit pas prier deux fois, à la fois heureux de voir son ami et rassuré de savoir qu'au moins lui l'écoutera. Il expliqua tout depuis son arrivé sur Meat, où il a été pris en embuscade par Doria et ses hommes, jusqu'à son retour ainsi que ses visions d'apocalypse. Ryack sentit le sol se dérober sous ses pieds.

-Dis… Dis-moi que tu plaisantes.

Baddack se contenta de faire non de la tête. Voyant le regard effrayé de son ami, le père de Radditz se demanda s'il allait le croire.

-Ryack, je vais affronter Freezer. Par loin d'ici et va te mettre en lieux sûr avec tes enfants.

Ryack pensa à son fils nouveau-né, et à sa défunte femme qui avait péri quelques semaines après lui avoir donné naissance, suite à une attaque surprise ennemis dont peu avait survécu. Ryack avait traqués les derniers assaillants en vie et leur avait infligé des supplices pires que la mort.
Il pensa ensuite à sa fille, enfin elle ne l'était pas vraiment. Elle était la fille de deux de ses équipiers, morts aux combats prêt de lui.
Si, l'espace d'une seconde, Ryack avait penser à partir le plus vite que possible avec les enfants, sa fierté lui interdit de laisser son plus vieil ami partir seul au combat. Et encore moins face à une armée.

-Baddack je vi...

-Ne dis rien, tu as une promesse à tenir va chercher les enfants et met les en sécurité d'accord ?

-Quand j'aurai fini, je te rejoins. Tu n'as pas intérêt à mourir, idiot.

-Idiot ? Je te conseille de te dépêcher sinon je tuerais tous les soldats de cet enfoiré et lui aussi avant ton arrivé, répliqua le saiyan en regardant son ami en souriant.

Ils se dirent un au revoir et le terminèrent en percutant leurs avant-bras droit l'un contre l'autre, comme ils l'avaient toujours fait avant d'entamer une mission périlleuse…



Toutefois, ni l'un ni l'autre n'avait pu tenir cette promesse ce jour-là. Pour l'un se fût l'évidence de la situation qui le rattrapa…


Moitié en courant, moitié en volant, Baddack pût arriver au balcon surplombant la tour de la cantina. Il scruta le ciel à la recherche du vaisseau de Freezer. Là ! Il était là, juste en dessous de l'étoile. Au moment où il saisit la rambarde pour prendre son élan, le père de Kakarotto vît que quelque chose clochait. Trois soleils brillaient dans le ciel ! Et le troisième d'entre eux grossissait à vue d'œil.

Baddack réalisa ce qui se passait, il hurla de rage:

-NOOON !!!

Autant contre Freezer que contre lui-même, il avait échoué. Il ne pourrait pas sauver sa planète, sauver son peuple, ni même honorer la dernière promesse qu'il a fait à ses deux meilleurs amis : l'un sur Meat et l'autre ici sur Végéta. Mais il pourrait les venger.

Baddack s’envola, mais non vers l’orbite. Il alla vers la plate-forme spatiale, où son vaisseau était toujours là, maculé de son sang. Les deux techniciens s’apprêtaient d'ailleurs à le ranger.

-Baddack, mais qu’est-ce que tu fais là? Tu aurais dû aller te faire soi....

Le petit homme lézard ne termina pas sa phrase, Baddack lui fit sauter la tête d’un kikoha.

-Dégagez ! Hurla le saïyan tout en tendant sa paume vers l’autre technicien dont le torse fût percé par un rayon d'énergie.

La lumière changeait. Elle devenait plus jaune.

Baddack n’avait pas besoin de regarder pour savoir qu’il n’avait plus que quelques secondes.
Il monta dans son vaisseau et ferma la porte. Il devait aller dans un endroit hors de la zone de contrôle de Freezer. Inutile de réfléchir. Il programma les coordonnées de la Terre…



...Quant à l'autre se fût tout simplement l'urgence de la situation qui le sauva :


Pressé par le temps, Ryack sprinta à travers les couloirs menant à la nurserie

-On ne passe pas !! Tonna l'alien charger de garder la chambre où l'on mettait les nouveaux nés saïyens.

Ryack ne pris même pas le peine de répondre et, toujours en courant, il fractura les côtes du tranchant de la main du soldat, son armure se fissura légèrement sous le choc en le tuant. Le gêneur neutralisé, le saïyan défonça l'entrée de la nurserie, provoquant un vacarme assourdissant.
Il se mit en position de combat, s'attendant à affronter d'autres adversaires, mais ne voyant personnes il partit récupérer son fils et sa fille, ignorant les autres nourrissons, et les déposa dans un même pod puis le programma pour la planète Exen, sachant que l'empire ne l'atteindrait pas avant au moins 6 ans et que ses habitants étaient faibles et particulièrement pacifiques.

Une fois les provisions stockées et les coordonnées programmées, le pod décolla. En voyant le véhicule s'éloigner, Ryack, eut un pincement au cœur dont il se serait bien passé. Il savait qu'il ne pouvait rien faire pour les autres bébés, et cela le mettait dans une profonde colère. Un seul pod passerait inaperçu, mais un escadron certainement pas.

Onze minutes plus tard, Ryack rejoignit son propre pod. Une fois dehors, il regarda le ciel à la recherche de son vieil ami, mais tout ce qu'il vît fût une énorme boule d'énergie sur le point de s'écraser sur la planète. Pouvait-il tenter d'arrêter ça ? Certainement que non.

Dans l'urgence, le stratège saïyan tenta tout de même de trouver son meilleur ami du regard, en vain. De toute évidence, il avait été emporté par cette monstruosité en tentant de s'attaquer à l'armée du tyran. Seule l'urgence de la catastrophe imminente et l'image du pod de ses deux enfants à l'horizon retinrent Ryack de tenter une vendetta vouée à l'échec. Il se promit de venger son ami et fonça dans son pod personnel. Il entra les coordonnées d'Exen…



Après quelques aventures, nos deux amis trouvèrent finalement leur progéniture et firent même de première rencontre amicales.


Sous la lumière pâle du Soleil levant, Son Gohan regardait, sans vraiment le voir, son jardin dévasté par son petit-fils Goku, ou plutôt Kakarotto, qui s'était transformé en gorille géant. Heureusement, Baddack, le père biologique de l'enfant avait été là et lui avait arraché la queue, lui faisant retrouver son aspect normal. Le saïyan en avait profité pour lui raconter leur histoire à lui et Kakarotto.

-Des extra-terrestres ? S'étonna Son Gohan.

-Ouais, ça doit être ça pour toi, lui confirma Baddack.

Le récit de Baddack laissait Gohan songeur. Il y avait tant de choses qu’il ne connaissait pas.

-Et vous dites que Go... Kakarotto sera celui qui vengera votre peuple?

-Ouais. Mais pas s’il vient avec moi. Écoute, je sais que tu me dois rien, mais ...

Baddack regarda de nouveau le kimono orange que le vieillard avait sorti d’un vieux coffre. C’était bien celui de sa vision, il en était sûr.

-… est-ce que tu peux t’occuper de lui ?

Gohan regarda l’enfant endormi, l'air songeur.

-Si tu t’inquiètes pour l’oozaru, sans la queue, la transformation est impossible.

L’ermite resta muet.

-Avec toi, il deviendra fort, je le sais.

Baddack sentait qu’il ne faudrait qu’un petit quelque chose pour le décider, mais quoi ?
Bien sûr !

-S’il te plais, Son Gohan.

L’interpellé le regarda, un sourire aux lèvres.

-Avec plaisir, Baddack.



Même si pour l'un pour l'un d'entre eux, ces premières rencontres se révélaient désavantageuses aux premiers abords.


Installé depuis deux ans sur la planète Exen, Ryack avait finis par remarquer un problème préoccupant. Un problème dont il fît part au président planétaire d'Exen, dans son bureau.

- J'aimerai comprendre pourquoi mes enfants grandissent aussi lentement ! S'impatienta le saiyan en direction du chef d'état, seul dans un grand bureau garni de bibliothèques et d'ouvrages en tout genre.

-Du calme Ryack, sur cette planète la croissance des êtres vivants est plus lente. Tes enfants grandiront deux à trois fois moins vite que la normale et... Mais où tu vas ?

Ryack qui avait tourné le dos au chef planétaire l'avisa de nouveau :

- Je ne vais pas rester sur une planète où les enfants ne deviendront pas forts assez vite. Le temps n'est pas de mon côté.

-Cela n'influera en rien sur leur force. Ils deviendront aussi forts que sur une autre planète. Le temps ralenti pour leur croissance mais pas pour leur puissance. Ne t'inquiète pas. Au sujet de la faible gravité sache qu'une salle d'entraînement est en préparation, elle reproduira la gravité de ta planète natale.

Le saiyan ne répondit rien à cela, et l'Exenien interpréta ce silence comme une victoire.
Ryack sortit du bâtiment et vola jusqu'à la maison où les enfants vivaient avec lui et leur nourrice. Il entra par une fenêtre ouverte, celle donnant accès à la pièce où les enfants dormaient. Il regarda son fils, Darack, bouger dans son sommeil. Il l'avait baptisé ainsi en l'honneur de son ami mort, Baddack, en espérant que son fils deviendra aussi courageux que ce dernier. Puis il regarda Eleria. Ryack se rappela de la raison de ce nom. Dans son équipe Garlan avait perdu sa femme du nom d'Eleria lors d'une mission, et, afin de lui remonter le moral, Noros et Siran avaient baptisé leur propre fille Eleria.
Soudain la nourrice fit irruptions dans la chambre avec un fusil laser, ne sachant pas qui aurait bien pu s'introduire dans la chambre des nourrissons, avant de voir soulagé que ce ne fût que le père. Ce dernier se dit que les enfants seront bien protégés….



Si nos deux amis avaient chacun rejoint leur enfants, ils ont divergé quant à la façon de les préparer.

L'un d'entre eux avait décidé de renforcer lui-même ses héritiers…



Une fois la séance d'entraînement terminée, Ryack se posa au sol bientôt rejoint par son fils et par sa fille adoptive. Après cette dure séance d'entraînement, la tenue de combat des deux enfants était en lambeau et leur plastron bon pour la casse.

-Tu es trop lent Darack, soupira la saiyanne.

-Tu as attaqué trop vite frimeuse!

-Tu es trop faible ! rajouta Eleria.

-Et toi trop stupide ! répliqua Darack.

Ryack les saisis tous les deux par le col avant de leur crier :

-Darack tu n'as pas attaqué assez vite et tu n'as pas suffisamment serré ta prise sur mes bras !

En entendant Eleria rigoler, il tourna sa tête vers elle et lui dit :

- Ne rigole pas trop toi ! Tu m'as attaqué trop vite, ne lui laissant pas le temps pour charger son attaque. Et au lieu de profiter de l'ouverture que je t'ai laissé, tu as préféré le regarder chuter au sol en te demandant s'il allait bien ! Tu n'auras pas beaucoup d'occasion dans un combat, alors essaye au moins d'en profiter ! …



…Tandis que l'autre avait jugé d'autres plus à même de former sa descendance.


Suite à la mort de son double maléfique, le Tout-Puissant avait décidé d'entraîner Kakarotto afin qu'il soit prêt à se battre contre le fils du roi démon Piccolo. Toutefois, en amenant Kakarotto au Palais Céleste, le Tout Puissant ne s'était pas attendu à découvrir qu'il était issu d'une race extra-terrestre appelée namek, comme le lui avait appris Baddack, fraîchement revenu de ses voyages spatiaux pour voir comment avançait les progrès de son fils cadet.

-Ainsi, je ne suis pas d’ici, murmura le côté bénéfique du fils de Katats.

Il observa le père et le fils qui avaient commencé à échanger des coups, tout en pensant à son enfance, à sa maison. Mais il abandonna ses souvenirs lorsqu'il constata que Kakarotto ne se relevait pas suite à un contre de Baddack.

-Il a des os brisés, dit Mister Popo agenouillé aux coté du jeune saïyan.

-Merde, je ne voulais pas taper si fort ! Fit Baddack tout en se tournant vers le Tout Puissant. T’es Dieu, non ? Fait quelque chose !

-Mister Popo, va voir Karine et prend lui une poignée de senzu.

Le serviteur fit apparaitre un tapis volant et partit.

-Quand à vous, Baddack, j’aimerais que vous n’interveniez pas pendant l’entrainement. Vous êtes fort, c’est sûr, mais nous apprenons à votre fils autre chose que la force.

Baddack réfléchit, tout en ravalant la réplique cinglante qu’il avait prévu et ne dit rien. C’était peut-être ça après tout. Autre chose que la force…



Finalement les années passèrent et les aventures des deux familles continuèrent. Se préparant chacun de leurs côtés pour le jour fatidique où ils se vengeraient du tyran Freezer. Finalement, sur une petite planète verte isolée de tous, ce jours vînt enfin. Toutefois aucun des deux partis ne s'étaient attendu à ce que le destin permette leur improbable réunion.


Satisfait d'avoir envoyé le capitaine du commando Ginue rejoindre le reste de ses camarades en Enfer, Ryack se posa sur le sol bleu de Namek et rejoignit ses enfants, accompagnés du groupe de Baddack.
Une fois arrivé en face du père de Kakarotto, celui de Darack ne savait pas quoi dire. L'exaltation du combat contre Ginue et ses sous-fifre avait maintenant laissé place à la confusion après avoir vu celui qu'il considérait comme mort et enterré être encore en vie.
Alors que le reste de l'assemblée semblait attendre une réaction de la part des deux saïyens, Baddack brisa finalement la glace.

-Ryack, je... Je n'arrive pas à croire que tu aies survécu. C'est complètement...

-... Fou ! Finis son interlocuteur, le sourire aux lèvres, heureux que son ami retrouvé ait pris l'initiative. Je pourrais dire la même chose pour toi.

-Ha, ha, ha ! Ton sens de la répartie m'avait manqué. En tout cas je suis heureux que tu as pu t'échapper à temps de Végéta. J'avais bien trouvé un certains Thalès, que j'ai dû tuer, mais sinon je n'avais jamais entendu parler de saïyens ayant échappé à la purge.

-Pas étonnant, lorsque nous étions sur Exen, les enfants et moi, j'ai bien fait en sorte que personne ne révèle notre existence à quiconque.

-Exen ?

Ryack expliqua alors son périple pour atteindre la planète Exen, où il avait préalablement envoyé les enfants. L'ami de Baddack lui expliqua aussi la particularité d'Exen, où le temps passe deux fois moins vite par rapport au reste de la galaxie, et donc que l'on vieillissait deux fois moins vite.

-Ah ! Ça explique pourquoi ton fils et la fille de Noros semblent encore être des adolescents. En tout cas tu es diablement fort. Quel entraînement as-tu suivis pour arriver à un tel résultat ?

-Les éxéniens nous ont fourni une salle de gravité et des robots de combat pour nos entraînements. Crois-moi, ça aide.

-Tss ! Et dire que j'ai dû me contenter des moyens du bord.

-Et toi, comment as-tu pus survivre à l'attaque de Freezer ?

-Eh bien... En fait, je ne l'ai pas attaqué ce jour-là. C'était trop tôt, rien n'aurait pu sauver notre peuple ce jour-là, répondit Baddack avec amertume.

Ryack qui comprenait très bien le choix de son ami ne lui en tenait pas rigueur. Ce n'était pas la peine d'être devin pour savoir qu'ils auraient été massacrés en s'attaquant aux troupes du tyran.

-Qu'as-tu fais ensuite ?

-Après quelques mois, j'ai rejoint mon fils Kakarotto sur Terre, où je l'ai laissé faire ses armes auprès des maîtres terriens afin qu'il acquière de l'expérience, tout en surveillant sa progression.

-Je vois, fît Ryack en avisant le saïyan au kimono orange. Pourquoi ne l'as-tu pas entraîné toi-même ?

-C... Ça n'aurait pas été le bon choix. Kakarotto et moi aurions finis par nous faire tuer par Freezer en l'attaquant à deux.

Bien qu'il ne savait pas pourquoi son ami pensait que ça aurait été une erreur de prendre en main l'entraînement de son fils, Ryack préféra ne pas creuser la question. Il balaya du regard la petite assemblée en face de lui et demanda :

-Je vois que vous êtes nombreux. Tu me fais les présentations ?

Baddack lui présenta de nouveau son fils cadet, ainsi que son premier fils Radditz, suivit de Krilin le terrien, et de Goku, le fils de Kakarotto. Quand Ryack lui demanda qui était la mère de l'enfant, Baddack lui expliqua que c'était une terrienne, ce qui faisait de son petit-fils un métis terrien-saïyan. Bien que Ryack fût un peu déçu que ça ne soit pas un saïyan pur-sang, il se disait qu'au moins l'espèce saïyan allait sûrement éviter l'extinction à moyen terme. Baddack finit en présentant Végéta et Nappa leurs alliés de fortune…



Bien sûr, le combat contre le tyran Freezer fût très dur et malheureusement non sans pertes. Des pertes qui ont néanmoins permis un miracle. Un miracle que tout le monde croyait n'être qu'une légende.


Désormais coiffé d'une chevelure dorée et entourée d'une aura de même couleur, Baddack, de ses pupilles vert émeraudes, darda d'un regard meurtrier un Freezer abasourdi par ce curieux changement. Le tyran en forme originelle avait lors de la bataille commis l'ignominie de trop en faisant exploser Kakarotto et en tuant Ryack d'un rayon mortel.

-Je… je ne te le pardonnerais jamais, grinça Baddack tout en s'apprêtant à se jeter sur son ennemi…



Et après un âpre combat, la vie du tyran avait ainsi pris fin sur Namek. Toutefois, ce ne fût pas la fin des problèmes pour autant car, aussi étonnant que cela puisse paraître, Freezer avait une famille. Et elle était venue réclamer vengeance auprès des saïyens sur Terre. Néanmoins les parents du tyranq ont ainsi découverts, ou redécouvert, l'amère expérience de l'opposition.


Malgré la puissance que lui attribuait sa forme ultime, Coola peinait à reprendre son souffle. Il ne s'attendait pas à une telle résistance de la part de ses deux adversaires aux cheveux dorées. L'un d'entre eux, sans doute le plus âgé, portait une combinaison noire avec un plastron de même couleur à bord rouge, tandis que l'autre était titulaire d'un t-shirt bleu avec un pantalon orange et chaussé de bottes bleues. Même si les deux super-saïyens étaient couverts de blessures et leurs tenues en lambeau, le fils de Cold n'en menait pas large non plus et avait lui aussi reçu de sérieux dégât durant l'affrontement.
Si au début Coola avait fini par gérer le super saïyan à combinaison noire, les choses s'étaient rééquilibrées après que son compère à la tenue orange se soit subitement transformé, après que le fils de Cold ait transpercé par erreur ce stupide vieil homme. Ce dernier avait, au dernier moment, poussé son petit-fils adoptif pour encaisser un rayon énergétique à sa place. Peu de temps après, ce dernier s'était mis en colère avant de voir sa chevelure se redresser et prendre une coloration dorée. C'était à n'en plus rien comprendre.

-Ha… Ha…Ha ! S… Sale vermine ! Vous pensez pouvoir vaincre Coola, le futur empereur de la Galaxie ! Ne me faites pas rire, tout ce que vous gagnerez de cette folie sera la mort. Tout comme ce pathétique vieillard ! Hurla le démon du froid en forme d'augmentation dont la voix était déformée par son casque naturel.

Entendre de nouveau la voix de celui qui avait assassiné son grand père fît perdre le peu de sang-froid que Kakarotto avait pu accumuler jusque-là.

-Co… Comment-oses tu ? Comment-oses-tu parler de mon grand-père COMME –CA ?!!!

N'en pouvant plus, le super guerrier chargea Coola, suivit de près par le père de Darrack qui n'avait nullement l'intention de calmer le fils de son meilleur ami. Bien au contraire…



Mais si la menace de l'Organisation des démons du froid a finalement été écartée, d'autres ennemis encore plus puissants, avaient finis par se manifester. Les premiers d'entre eux étant les cyborgs du Dr Gero. Notamment les cyborgs 17 et 18.


Malgré leur transformation en super saïyan, Kakarotto et son fils Goku avaient un mal fou pour résister aux assauts d'un cyborg 17 fou-furieux. Et pourtant il le fallait, pour la survie de Piccolo. Même si le mentor de Goku, récemment fusionné avec le Tout-Puissant, avait pu vaporiser C-18, le frère de cette dernière l'avait empalé lors du processus et le namek était maintenant hors-jeu.
Le père et le fils étaient donc devenus les nouveaux souffre-douleur du génocidaire qui n'y allait pas de mainmorte.

Après avoir aisément paré une contre-attaque désespérée du fils de Kakarotto, C-17 lui brisa le bras d'un tranchant de la main. Les hurlements de Son Goku furent brutalement interrompus par un coup de coude du cyborg, qui le fît s'écraser en contre-bas.

-Goku, non !! Hurla Kakarotto aussitôt rejoint par le cyborg qui lui saisit le cou, l'empêchant de respirer.

Alors que le super guerrier blessé tentait de se dépêtrer en vain, le cyborg en colère lui cria :

-Pour avoir tué ma sœur, je vais tous vous éviscérer très lentement, bande d'enfoirés ! Et toi, connard, tu seras le premier. Prépare-toi !

Au moment où le cyborg allait commencer son œuvre, il fût rejeté en arrière par un coup de poing, lâchant Kakarotto dans le processus. Une fois rétablit, C-17 fût surpris de revoir Piccolo en pleine forme. Un coup d'œil en contre-bas lui permit de voir Ryack, récemment apparut par téléportation, accourant pour porter secours à Son Goku. Le père de Darack avait sans doute dût soigner le namek avec un senzu. Oui, le cyborg ne voyait que ça, et cela le fît enrager davantage.

-M… Merci, Piccolo, gratifia Kakarotto tout en se massant le cou.

Le namek hocha la tête avant de se tourner vers le cyborg.

-Approche assassin. On a un combat à finir…



Bien sûr, ils ont aussi dût faire face à un certain clone…


Tous les deux blessés aux bras gauche, Darack, maintenant transformé en super guerrier, et Goku dans son nouveau stade de super saïyan, avaient joint leurs forces pour générer un Kaméhaméha pouvant rivaliser avec celui envoyé par Cell. Malgré l'appui de leur famille et amis, les deux enfants avaient toutes les difficultés à tenir tête au clone, ayant entretemps reçu une fantastique hausse de puissance après avoir survécu de justesse à sa propre explosion. Explosion qui aurait pût détruire la planète si Baddack ne s'était pas sacrifié en le téléportant ailleurs. Finalement, de tous leurs amis venus les épauler, en leur donnant leur énergie, ne restaient plus que Végéta et leur père respectif qui commençaient à être à cours d'énergie.

-Hé, hé, hé ! Kakarotto, Ryack, vous commencez à faiblir, railla l'être au corps parfait. Au moment où vous perdrez votre énergie, vous mourrez !...



… Un peu avant d'affronter une menace séculaire.


Tous les trois enveloppés d'une aura dorée, Radditz, Goku et Kakarotto combattaient ensemble un guerrier terrien au teint mat dans les airs. Puissamment bâtit ce dernier possédait des cheveux noirs coiffés en de grande locks lui tombant au niveau du dos. L'épiderme de l'homme laissa tout de même deviner qu'il était originaire de la tribu gardant la tour Karine. Toutefois, ce qui n'était pas naturel chez ce terrien étaient ses yeux dont les pupilles noires semblaient illuminées d'une étrange lueur verte dont les origines maléfiques ne faisaient aucun doute.

Après avoir envoyé valser Kakarotto à l'aide d'un coup de pied et repousser Radditz d'un coup de coude, le guerrier aux locks intercepta le coup de pied de Goku en lui attrapant la cheville. Un courant électrique vert s'échappa de la main tenant le pied du fils de Kakarotto, qui tout en criant de douleur était secoué de spasmes.

-Ha, ha, ha ! Pathétique ! Est-ce tout ce que vous avez à offrir au grand Chikulu ?! S'esclaffa cruellement l'homme d'une voix grave et solennel qui ne lui allait pas.

-Lâche-le ! Cria Radditz tout en se précipitant vers le terrien.

-À ta guise ! Répondit le combattant aux locks hilare avant de balancer Goku en direction de Radditz qui le rattrapa. Chui N'Gurumo ! (**)

Une vague d'énergie verte s'échappa d'une des mains du terrien qui emporta les deux saïyens.

-NON ! Cria Kakarotto.

L'homme bloqua les deux coups de poing successifs du saïyan à l'aide de ses deux mains.

-Je t'en prie Upa, réveille-toi ! Supplia Kakarotto à l'adresse de son adversaire qui pour toute réponse esquissa un sourire diabolique avant de lui livrer un puissant coup de boule...



… Ah mince ! Je ne pense pas que vous connaissez cet homme… Ce n'est pas grave, vous allez le découvrir plus tard dans le récit.

Quelques années plus tard, nos héros ont aussi lutté contre une menace bien plus ancienne et aussi bien plus connues.



Au sein du Kaïoshinkaï, grand domaine des Dieux, Darack, Eéria et Goku, tous les trois transformés en super saïyens, faisaient de nouveau face à Buu. Enragés et amers par la destruction de la Terre, la mort de leur amis et le sacrifice de leur aînés pour les sauver, les trois jeune adultes saïyens brûlaient d'engager le combat final contre le monstre de Bibidi. Un monstre qui s'était encore transformé suite à l'intervention de Baddack. Après que le père de Kakarotto ait sectionné le cocon du gros Buu, le grand Buu avait finalement repris sa forme d'origine, soit celui d'un adolescent petit par sa taille mais gigantesque par sa puissance et encore plus par sa dangerosité.

-Cette fois, allons-y tous ensemble, fît un Goku décidé tout enflammant son aura, désormais parcourue d'éclair…



Et pourtant, peut-être en partie dû à un incroyable coup du sort, nos amis sont parvenus à balayer toutes ses menaces et à assurer la sécurité sur Terre. Malheureusement, la paix est toujours précaire en ce bas monde et un nouveau danger guette désormais nos héros. Un danger que nos héros avait cru s'être débarrassé. Une erreur de jugement qu'un vieil ennemi allait leur faire payer.



DRAGON BALL : Z-TEAM WAR !

Prologue

Spoiler
Dans un certain univers, sur la planète Terre, Age 791.


La frousse aux trousses, les derniers habitants de Basil Town fuyaient la ville en ruine. Non, en fait ce qu'ils fuyaient était le monstre ayant ravagé leur foyer et massacré les malheureux qui ont eu la malchance de tomber entre ses mains. L'Androïde.
Pourtant, les citadins s'étaient cru en sécurité, certes pas définitivement, mais assez pour finir le réseau d'abris qu'ils avaient commencé afin de se cacher de ce monstre. Dans l'absolu, ça avait été un bon plan, sauf que l'on n'était jamais totalement sûr des informations et des rumeurs qui circulaient, surtout quand l'on vivait dans un monde aussi hostile. Un monde où l'Androïde était présent.

Bien sûr les humains n'avaient pas toujours fui devant cette menace. Depuis plus de vingt ans, des millions d'hommes et de femmes avaient péri afin de débarrasser la Terre de ce fléau, en vain. Que ce soit un simple pistolet ou une bombe atomique, rien ne semblait pouvoir égratigner l'Androïde. Les meilleures tentatives avaient, au mieux, à peine réussi à entamer ses vêtements. Ainsi, rien ne semblait pouvoir ébranler le règne de terreur du cyborg. Rien ? Pas pour une petite partie des survivants qui s'accrochaient à un dernier espoir : le Guerrier à la Flamme Dorée.

Débarqué d'on ne sait où, cet homme mystérieux aux cheveux blonds avait à priori le pouvoir de résister et de blesser l'Androïde. Un exploit qui, en ces temps troublés, relevait du miracle. Malheureusement les miracles ne suffisaient pas toujours, et à chaque fois l'Androïde revenait encore et toujours tourmenter ses victimes.
Encore aujourd'hui les habitants de Basil Town avaient, comme tant d'autre avant eux, quasiment perdu espoir lorsque l'Androïde était arrivé à eux. Heureusement, tel des anges salutaires, le Guerrier à la Flamme Dorée et son coéquipier avaient surgi du ciel et aussitôt engagé un duel avec leur ennemi juré, permettant aux habitants de fuir la calamité.
Tandis que l'évacuation se poursuivait, des bruits d'explosion parvenaient encore aux oreilles des survivants qui priaient de tout leur cœur pour que leurs sauveurs les débarrassent de cette plaie.


Epuisé et blessé, Son Gohan, coiffé des cheveux dorés propres aux super saïyens, se relevait avec peine au milieu des décombres d'un immeuble.
Durant les quelques secondes qui lui furent nécessaires pour se remettre debout, le mentor de Trunks d'eut encore une fois mené une âpre lutte contre la douleur, la fatigue et le désespoir. Plus qu'un combat, c'était un cauchemar qu'il avait appris à endurer au fil des ans. Un cauchemar ayant commencé lorsqu'une maladie avait emporté son père, Son Goku, il y a plus de vingt ans.
Le tueur du roi Cold n'avait donc pas eu l'occasion de se mesurer au Dr Gero, qui était apparu pour ravager la Terre avec ses satanés cyborgs. Malgré la disparition de leur meilleur guerrier, les z-fighters avaient tout de même put triompher du docteur et de ses cyborgs, non sans difficultés. Seulement Gero avait pu prendre la fuite et activer son ultime et pire création. Celui que tant de monde appelait désormais "l'Androïde".

Bien sûr les amis de feu Goku étaient aussitôt partie s'occuper de cette machine à tuer qui, après avoir assassiné son créateur, s'était attelé à tuer toujours plus de monde. Et là tout est partie de travers. L'Androïde était fort, beaucoup trop fort. Même en surnombre, les défenseurs de la Terre s'étaient fait déborder par la puissance du tueur bionique qui ne leur avait fait aucun quartier. Piccolo, Végéta, Tenshinhan, Krilin et Chaozu. Tous avaient péri un par un lors de cette bataille fatidique.
Emporté par la rage et le désespoir, ce fût ce jour-là que Gohan s'était transformé en super-saïyan, rejoignant du même coup le niveau de son père et de Végéta. Ce fût malheureusement loin d'être suffisant et, après une sévère correction, l'Androïde avait laissé le semi-saïyan vivant dans l'espoir qu'il le divertisse pour les années à venir. Des années que Gohan avait mis à profit pour s'améliorer et entraîner Trunks, le jeune fils de Végéta, afin qu'ils soient tous les deux prêts à combattre leur ennemi juré. Frôlant plus d'une fois la mort dans le processus, le protégé de Piccolo avait pris son mal en patience jusqu'au jour fatidique de la vengeance.
Pensant que ce jour était enfin venu, les deux métis-saïyens étaient intervenus pour sauver les habitants de Basil Town et pour affronter l'Androïde. Malgré une âpre résistance des deux super saïyens, le cyborg tueur avait encore une fois pris le dessus. Après avoir mis hors-jeu le fils de Végéta, l'Androïde avait pu acculer Gohan à son aise. Le semi-saïyan refusa toutefois de baisser les bras.

Ne serait-ce que pour honorer la mémoire de ses camarades tombés au combat et celle de son père.
Ne serait-ce que pour protéger toujours plus d'innocents des griffes de ce monstre.
Ne serait-ce que pour entretenir l'espoir.
Il devait rester vivant.

-Alors déjà fatigué ? Demanda une voix moqueuse.

Serrant les dents, Gohan redressa la tête et fixa, avec une haine infinie, la calamité qui était apparu en face de lui.
Il s'agissait d'un homme à l'allure robuste, coiffé de longs cheveux noirs lui arrivant au niveau du dos et possédant des yeux avec des pupilles noires. Il était vêtu d'un blouson bleu sans manche sous lequel se trouvait un débardeur noir, saillant son corps musculeux, ainsi qu'un pantalon également bleu et il était chaussé de tennis vertes. Les traits de l'homme étaient harmonieux et attrayants, malgré sa cicatrice en forme de croix sur sa joue gauche et une autre barrant son œil droit, qui rehaussaient tout de même sa virilité. Son regard malsain et le sourire sadique déformant les traits de son visage annihilaient cependant tout le charme qu'auraient dût lui accorder ses atouts physiques.

L'Androïde se rapprocha de son adversaire qui s'était aussitôt mis en garde, non sans difficulté. Cela n'avait pas échappé au cyborg dont le sourire s'élargit.

-Oui, il semble que tu commences à fatiguer, mon pauvre Gohan. Dommage, car cette fois vous m'avez bien amusé toi et l'autre type aux cheveux mauves. Mais bon, autant te le dire tout de suite, ça ne suffira pas pour m'abattre.

-LA FERME !

D'un bond aussi soudain que véloce, Gohan se précipita sur son adversaire qui bloqua aisément son poing, pourtant alimenté de toute la puissance d'un super saïyan en colère depuis plus de 20 ans. Le cyborg tira le saïyan vers lui et le gratifia d'un coup de poing sur la joue, le faisant traverser le mur de l'immeuble d'un formidable vol plané. Une centaine de mètre plus loin, la course de Gohan fût stoppée lorsque le genou de l'Androïde percuta son dos.
A peine le métis avait-il poussé un cri de douleur que le cyborg saisit ses cheveux dorés et écrasa violement sa tête sur le sol, marqué par un petit cratère pour le coup.

-Tout doux, tout doux. On se calme, super-héros.

La tête ruisselante de sueur et de sang, le saïyan tenta tant bien que mal de se défaire de l'emprise de son adversaire, sans succès. Cette fois encore il avait échoué. Toutefois, ce n'était pas une raison pour abandonner. Il devait trouver un moyen de se libérer de l'emprise du cyborg. Afin de se préparer pour combattre un autre jour. Pour entretenir l'espoir d'une victoire prochaine.

L'Androïde qui avisait depuis un moment le super saïyan en train de se débattre, finit par soupirer.

-Tu sais Gohan, je vais être franc avec toi. Toi et l'autre, vous commencez à devenir gênants. Bien sûr vous n'êtes pas assez fort pour me vaincre, mais vous m'avez tout de même surpris à quelques reprises. A deux vous former un duo assez terrifiant, et ça je n'aime pas. Il faut que je prenne des mesures.

Le semi-saïyan écarquilla les yeux de terreur. Ainsi, cet assassin s'était finalement décidé à en finir. Jamais plus il n'aura l'occasion de trouver un moyen pour venger ses aînés, et encore moins de pouvoir serrer les membres de sa famille dans ses bras. C'était terminé.

Constatant que le super guerrier s'était un peu calmé, l'Androïde tira un sinistre sourire avant de lever sa main sur laquelle il chargea une boule d'énergie.

-Je vois que tu as percuté et que tu t'es fait une raison. Très bien, dans ce cas adieu, Son Gohan.

Au moment où le cyborg allait donner le coup de grâce au saïyan, sa main fût retenue par une autre qui, à sa grande surprise, l'empêchait vraiment de bouger son bras. Etonné par cet évènement inédit, le cyborg aux cicatrices prit ses distances d'un bond, parvenant à dépêtrer son poignet au passage, et jeta un œil sur le nouveau venu.

Il s'agissait d'un homme aux traits harmonieux pourvu d'une peau ébène et coiffé de dreadlocks, lui arrivant au niveau du dos. Hormis sa tête, il était intégralement vêtu d'une sorte d'armure futuriste de couleur gris sombre, lui donnant une prestance certaine et une allure menaçante.
Tout en caressant son menton avec le pouce et l'index, l'homme en armure avisa silencieusement l'Androïde d'un œil expert. Cela finit par mettre le guerrier aux cicatrices mal à l'aise, surtout que cet inconnu avait quand même réussi à retenir son geste par la seule force brute. Cela ne plut définitivement pas à l'Androïde, qui se décida à ouvrir la conversation.

- T'es qui toi ?!

La question du cyborg aux cicatrices fît sortir l'homme en armure de ses réflexions, avant que son visage ne se fende d'un sourire malicieux.

-Qui je suis ? Eh bien, on pourrait dire que je suis un modeste voyageur à la recherche de volontaires pour un certain travail. Et toi, mon cher, tu as l'insigne d'honneur d'être l'un des rares que j'ai sélectionnés. Je t'engage.

-Comment ?! Tu te moques de moi ?

-Bien sûr que non. J'ai besoin de gars comme toi pour éliminer certains troubles fêtes chez moi. Ne t'inquiètes pas, je ne te propose pas de le faire gratuitement. Tu seras gracieusement récompensé pour ta participation.

-Récompensé ? Je n'ai besoin de rien en ce moment et je peux avoir tout ce qui me chante. Et puis tu sais quoi ? Tu m'ennuies. Je vais te tuer.


En un clin d'œil, l'Androïde rejoignit l'homme en armure qui bloqua avec aisance son attaque, surprenant le cyborg aux cicatrices. Faisant fi de cette performance des plus inattendues, l'Androïde multiplia les offensives que l'homme en armure intercepta sans difficulté apparente.
A mesure que l'homme aux dreadlocks bloquait ses coups, l'Androïde ressentit une chose qui lui était jusqu'alors inconnue. L'impuissance. Un sentiment que nombre de ses victimes ont ressenti lorsqu'elles ont fait face à une force à priori inarrêtable. Fort logiquement, ce fût alors l'angoisse qui vînt au cyborg. Toutefois, ce dernier utilisa sa peur pour redoubler d'efforts afin de trouver la faille dans la garde de son adversaire, en vain.

S'étant fait une idée précise du niveau de son "candidat" et lassé de l'échange, l'homme en armure profita d'une ouverture pour loger son poing sur l'abdomen de l'Androïde, qui faillit perdre connaissance. Ce qui ne tarda pas à arriver lorsque son assaillant à la peau noire l'envoya s'écraser sur un tas de gravats, d'une baffe sur la joue.

Une fois certains que l'Androïde était bien assommé, l'être à la peau ébène le récupéra et le plaça sur l'une de ses épaules.

-Comme je le pensais, tu manques cruellement de force brute. Quelques mises à jour te seront nécessaires avant d'entamer les choses sérieuses.

L'homme en armure tendit la paume de sa main ouverte vers l'avant, et deux antennes sortirent de part et d'autre de la zone correspondant aux poignets de son armure. Une sorte de rayon ondulant vert passa entre les deux antennes, et se projeta quelques mètres en avant où il se transforma en une sorte de portail vert fluorescent de forme rectangulaire.
A peine avait-il fait son premier pas vers le portail que l'homme aux dreadlocks fût hélé par le super saïyan, qui n'avait pas perdu une miette du spectacle.

- Qu'est-ce que tu comptes faire de lui ?

L'interpellé tourna tranquillement son regard et constata que, malgré ses blessures, Son Gohan était en position de combat. Le combattant à l'armure soupira alors, avant de demander :

-Qu'est-ce qu'il y a ? Ne me dis pas que tu te fais du souci pour lui ?

-Bien sûr que non. Il peut crever, il l'aura bien mérité. Mais si j'en juge par ton échange de tout à l'heure tu comptes te servir de lui afin d'abattre des gens.

-Et alors, en quoi ça te concerne ?

-Ça me concerne car tu es un cyborg ! –ne mens pas, je ne peux pas sentir ton aura-, et qu'à ce titre tes actes me sont suspects. Surtout si tu utilises cette ordure pour te… ARGH !!

En un clin d'œil le vainqueur du fléau de la Terre avait enfoncé son genou sur l'estomac du super saïyan. Ce dernier dût se mettre à genoux tout en compressant la partie du corps touché.
Le fils de Goku sentit alors la semelle du cyborg en armure piétinée l'arrière de son crâne, l'empêchant ainsi de se redresser, même si la douleur provoquée par le dernier coup excluait cette possibilité.

-Pff ! Qu'est j'en ai à fiche de ce qu'un pauvre déchet comme toi pense ? Tu devrais plutôt me remercier de t'avoir sauvé la vie. En fait non, tu ne le devrais pas, car quand j'en aurais finis avec les pouilleux de chez moi je te le renverrais, et là il te sera impossible de le tuer.

D'un geste du pied, l'homme en armure retourna le fils de Goku sur le dos. De plus en plus fatigué, ce dernier n'eut plus la force de retenir sa transformation en super saïyan, qui cessa la seconde d'après. L'homme à l'armure noire avisa Gohan d'un air méprisant avant d'ajouter.

-Pff ! Tu as le même visage, mais tu n'as définitivement rien de plus communs avec lui. Même pas le prénom et encore moins la puissance. Quelle pitié.

Finalement l'homme en armure rebroussa chemin et franchit le portail qui disparut à son passage.

Une fois les deux cyborgs partis, Gohan ressentit trois émotions.
La première fut le soulagement. Il s'en était sortie vivant, et l'Androïde était enfin partis.
La deuxième était la peur. Il ne saurait pas quand ce cyborg à la drôle d'armure le renverrait ni comment il sera à ce moment.
Et bien logiquement vînt la troisième, le regret. En effet, le métis était désormais sûr que ce ne serait certainement pas lui qui vengera ses amis tomber au combat, ni les autres victimes de l'Androïde.
Ce fût alors un Son Gohan amer qui chuta dans l'inconscience.


Quelques heures plus tard dans un autre univers :

C'est avec une légère sensation de douleur au ventre que l'Androïde rouvrit les yeux. D'abord en partie, puis totalement une fois que ses orifices oculaires s'étaient habituées au fond blanc du plafond. Le cyborg se mit en position assise sur la table d'opération où il a été allongé depuis un temps indéterminé. Le guerrier aux cicatrices examina rapidement la pièce. Une petite chambre totalement blanche de quelques mètres carrés, dépourvue de tout meuble et exempte de toute trace de poussière ou d'impureté. Un contraste saisissant par rapport à son monde, qu'il avait transformé en une décharge de carcasses et de cadavres.

Soudain, la double porte coulissante s'ouvrit, révélant l'homme en armure à la grande stupeur de l'Androïde. Ce dernier sauta par-dessus la table avant de se mettre en garde, le tout une vitesse fulgurante. Une vitesse qui surprit grandement le cyborg qui ne se savait pas aussi vif.

Les lèvres de l'homme en armure formèrent un sourire satisfait, avant qu'il ne s'adresse à son hôte :

-Bien, bien. Comme je l'avais prévu ta vélocité a été décuplée. L'opération s'est finalement bien passée.

-L'opéra… Qu'est-ce que tu m'as fait, connard ?! Hurla le cyborg tout en tendant sa main vers son interlocuteur.

-Tss ! Du calme, du calme Androïde… Ou devrais-je plutôt dire, Yamcha.

-Ya… Yamcha ?... Répéta doucement l'Androïde qui eut un moment d'absence. Son esprit fut alors frappé par quelques souvenirs aussi fugaces que lointains.

-Hum ! Il semble qu'à l'instar de certains cyborgs de chez moi, mon père t'ait toi aussi effacé la mémoire, afin de faciliter son contrôle sur ta personne. A voir l'état de ton monde il semble que ça a été un échec, comme dans d'autres Terres d'ailleurs.

La remarque de l'homme à la peau sombre sortit le cyborg de ses pensées. Ses traits se firent de nouveau menaçants, mais ils trahirent aussi une certaine incompréhension.

-Que… D'autres mondes ? Père ? Putain, mais qui est-ce que tu es à la fin ?! Qu'est-ce que tu m'as fait ?! Qu'est-ce que tu me v…

-Silence ! ordonna l'homme en armure.

Tout à coup, le cyborg aux cicatrices se tût, incapable d'émettre le moindre son ou plutôt incapable d'effectuer le moindre geste, à sa grande stupeur. En effet, hormis ceux assurant sa respiration, les muscles du cyborg étaient totalement paralysés. Après une vingtaine de secondes de panique, le regard de l'Androïde finit par se poser sur son interlocuteur. Ce dernier avait attendu que son hôte prenne pleinement conscience de sa situation avant de poursuivre.

-Bon, laisse-moi te faire un petit topo. A l'instant où tu as été emmené ici, j'ai entamé une opération sur toi afin de modifier quelque peu tes composants cybernétiques et organiques. Comme tu as dû le constater tout à l'heure, cela a considérablement amélioré tes capacités physiques, dont ta vélocité. Cependant, par mesure de précaution, je me suis permis d'introduire un peu partout dans ton corps des nanorobots qui bloqueront immédiatement tes fonctions motrices si jamais l'idée te venait de m'attaquer ou d'endommager cet endroit. Et dernier point, une seule pensée de ma part suffit pour provoquer une paralysie sélective ou totale de ton corps. Ce n'est pas un hasard si seuls les muscles assurant ta respiration ont été épargnés par la paralysie.

L'homme à l'armure se tût quelques secondes afin de laisser à l'Androïde le temps d'assimiler les informations avant de continuer.

-Bien, si tu m'as compris, je vais te libérer et répondre à tes questions durant une conversation calme et civilisée. Mais je te préviens, si tu continues à m'énerver je n'hésiterais pas à me servir de mes nanorobots et je t'assure que ce sera la dernière fois. Compris ? Très bien. Libération.

L'Androïde sentit aussitôt que la paralysie s'était dissipée et après s'être assuré que l'ensemble de son corps fonctionnait parfaitement, il avisa avec crainte et prudence l'homme à l'armure qui attendait ses questions.

-Bon ok… Pour commencer qui es-tu et où sommes-nous ?

-Tu peux m'appeler C-21, tout comme toi je suis un cyborg à base humaine. Nous nous trouvons dans l'une des nombreuses pièces de ma base spatiale, qui fait aussi office de foyer et de laboratoire pour ma personne.

Surpris par la première réponse du cyborg numéro 21, l'Androïde s'empressa de poser une autre question :

-C-21 ? Ça veut dire que tu es une création du vieux, non ? Mais c'est impossible ! Au moment où il m'a réveillé il n'avait pas réalisé autant de cyborg.

-Hé, hé ! Ton docteur Gero peut-être, mais j'ai aidé le mien à fabriquer plus d'une vingtaine de modèle. Moi-même l'ai transformé en le vingtième et il m'a changé en le vingt et unième.

-Attend, attend ! Comment ça "le tien". Et puis si j'en crois ton récit tu as été son assistant ou un truc comme ça. Pourtant, il n'avait personne d'autre que lui quand il m'a cybernétisé. Je ne comprends vraiment rien.

C-21 qui s'était amusé à laisser son hôte mariné consentit enfin à lui donner l'information capitale.

-En fait, le Dr Gero que je connais est un peu différent du tien, tout simplement parce que je viens d'une Terre parallèle ayant suivi un parcours différent de la tienne.

La nouvelle laissa l'Androïde bouche-bée. En fin de compte, ce dernier finit par ricaner :

-Ha… Ha, ha, ha ! Tu… Tu te fous de moi c'est ça ? Si c'est le cas, c'est très drôle.

-Je ne plaisante pas, précisa le cyborg aux dreadlocks qui avait repris son sérieux. Réfléchis un peu : comment moi, un terrien, aurait pu se procurer une telle technologie dans le monde d’où tu viens ? Et puis comment j'aurais pu savoir pour le Dr Gero et ta nature de cyborg alors que tu ne m'as jamais vu à ses côtés ?

L'Androïde prit en compte les arguments du numéro 21, et réfléchit. Il est vrai qu'il était pratiquement impossible pour quelqu'un de faire un lien entre lui et le Dr Gero, de nature si solitaire et autarcique. Toutefois, ce "C-21" aurait très bien pu lui mentir sur quelques points, notamment sur le temps qu'il a passé dans cette base. Si c'était le cas, il aurait potentiellement eu le temps de trouver des informations que le docteur aurait pu laisser dans son cerveau cybernétisé.

Ayant remarqué le manque de foi que lui accordait l'Androïde, C-21 finit par sourire.

-Je vois que tu ne me crois pas. Ce n'est pas grave, je suis sûr que tu changeras d'avis après avoir vu les autres.

-Les autres ?

Sans donner plus de précision, le cyborg 21 se tourna vers la sortie de la chambre.

-Suis-moi.

Sachant qu'il n'avait pas vraiment le choix, le cyborg aux cicatrices marcha sur les talons de son semblable à la peau noire. Au cours de la ballade à travers les couloirs de la station, l'Androïde fût de plus en plus impressionné par les moyens dont disposait son "hôte". Cette base spatiale était une véritable usine futuriste. En regardant à travers les vitrines, l'Androïde avait plusieurs fois remarqué que des robots, assemblaient et désassemblaient des armures de combats ou testaient des armes toutes plus redoutables les unes que les autres.

-Impressionnant, n'est-ce pas ? Finit par demander C-21 à son invité. Je peux comprendre, toute cette technologie ça doit changer du dépotoir qui te sert de monde.

-Tss ! On peut dire que ce n'est pas la modestie qui t'étouffe, toi.

-Pourquoi je rabaisserais ma supériorité évidente, tant intellectuel que physique, avec une modestie mal placée ? Un génie et un conquérant tel que moi n'a pas besoin de s'embarrasser de ce genre de chose.

Même si la modestie était loin d'être son fort, l'Androïde était un peu agacé par l'estime que C-21 se portait à lui-même.

-En admettant que tu dises vrai, pourquoi un "être supérieur" tel que toi aurait-il besoin de moi ? Si je me rappelle bien ce que tu m'as dit, il y a de toute évidence des gêneurs qui te mettent des bâtons dans les roues. Pourquoi ne peux-tu pas te débrouiller tout seul ?

-A vraie dire, j'estime être à même de m'occuper de mes ennemis avec les moyens dont je dispose, bien qu'ils doivent être aujourd'hui plus fort et plus nombreux. Non, en fait c'est pour assouvir un certain… caprice que je t'ai fait venir toi et les autres.

-Les autres ? Mais quels sont ces "autres", à la fin ?

-Hé, hé ! Je t'expliquerais tout lorsque tu les auras rencontrés.

Une vingtaine de secondes plus tard, les deux cyborgs s'arrêtèrent devant une porte au bout d'un couloir qui s'ouvrit à leur passage. L'Androïde fut choqué par ce qu'il vît à l'intérieur, ou plutôt par ceux qu'il y vît. Tous les occupants de la pièce possédaient un visage que l'Androïde n'avait plus revu depuis vingt ans. Des visages sur lesquelles le cyborg aux cicatrices avait apprécié le désespoir, la colère et la haine au moment où il leur avait porté le coup fatal. Toutefois le plus impressionnant était qu'un de ces visages se trouvait être… le sien !

Satisfait de l'étonnement de son dernier invité, le cyborg aux dreadlocks élargit son sourire et se tourna vers lui tout en déclarant :

-J'imagine qu'il est inutile de te faire les présentations, tu les connais sans doute tous. Enfin pas vraiment, car tu verras qu'ils sont très différents de ceux que tu as connu par le passé. Tu devrais d'ailleurs t'entendre avec certains d'entre eux. Vous avez tellement en commun.

Le regard de l'Androïde passa successivement d'un membre à l'autre du groupe. Hormis l'apparence, le cyborg vît du premier coup d'œil que les gens qu'il avait en face de lui n'avaient rien en commun avec ceux qu'il avait tué dans son monde. Au cours de ces vingt dernières années, l'Androïde avait rencontré et tué énormément de personnes : des assassins, des fous, des sadiques ainsi que des êtres sans scrupules, et ceux que le cyborgs avaient juste sous les yeux correspondaient parfaitement à l'une ou l'autre de ces caractéristiques, peut-être l'ensemble pour certains.
Ainsi, à l'instar de certains de la petite assemblée, l'Androïde ne pût s'empêcher d'esquisser un sourire mauvais et sadique.

-Je sens que l'on va bien s'amuser. C'est décidé, j'en suis !

à suivre...
Dernière édition par broly97 le Sam Oct 07, 2017 22:38, édité 2 fois.
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Re: Dragon Ball : Z-team war

Messagepar Rebel O'Conner le Lun Août 15, 2016 20:01

bien bien bien. on va voir ce que ça donne.
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Re: Dragon Ball : Z-team war

Messagepar Bushido le Lun Août 15, 2016 22:51

Tu as arrêté la fan(-fan) fiction qui précède Z-team war, du coup ?

Bref. J'ai lu les trois fics dont il est question dans ce crossover (Paternité, celle de Tonay et je connais le cyborg via le fanfic vs DBM de Broly) et j'ai hâte de voir ce que ça donne. :)
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Re: Dragon Ball : Z-team war

Messagepar broly97 le Mer Août 24, 2016 11:11

Rebel O Conner a écrit:bien bien bien. on va voir ce que ça donne.


Merci pour cette réponse Rebel. Ouaip Normalement ça devrait le faire :)

Bushido a écrit:Tu as arrêté la fan(-fan) fiction qui précède Z-team war, du coup ?

Bref. J'ai lu les trois fics dont il est question dans ce crossover (Paternité, celle de Tonay et je connais le cyborg via le fanfic vs DBM de Broly) et j'ai hâte de voir ce que ça donne. :)


Merci pour ta review Bushido. Effectivement, j'arrête le cross-over car je n'aurais pas le temps à lui consacré. Je préfère me consacrer à celle-là et à mes autres.
J'espère que je ne te décevrait pas pour la suite :D .

Bonne lecture

Dragon Ball Z-team war !


Chapitre 1 : Le cyborg numéros 21


Spoiler
Au cours des années 720


Dans un des nombreux couloirs d'un laboratoire souterrain situé à proximité de la Capitale de l'Est, un groupe d'homme en blouse blanche marchait à vive allure. La plupart d'entre eux se battaient pour avoir le droit de parler au scientifique en tête du cortège qui avait la particularité d'être le directeur du laboratoire et le chef de la recherche en cours. Mesurant environ un mètre 90, et présentant un gabarit mince, le directeur était un homme à la peau marron foncé et aux traits négroïdes. Sa chevelure qui se faisait grisonnante au niveau des tempes lui délivrait une apparente sagesse, rehaussée par ses lunettes à bord carrée.
Tout en circulant dans le couloir avec ses assistants, le directeur leur posait tour à tour des questions à un rythme effrayant.

-Mr Suchong, j'espère que tous les échantillons sont arrivés à bon port, fît le directeur d'une voie impérieuse à l'adresse d'un de ses subordonnées.

-C'est en cours, Professeur. La moitié d’entre eux sont déjà arrivés, et…

-La moitié ? Interrompit le directeur, tout en avisant la femme à sa droite d'un regard clairement désapprobateur. Tennenbaum, n'ai-je pas été assez clair lorsque j'ai dit qu'il fallait à tout prix commencer les expériences cette semaine ?

-Bien sûr Professeur. Seulement… Les autorités commencent à poser de plus en plus de questions, et nos hommes doivent prendre davantage de précautions pour ne pas remonter jusqu'à nous.

- Dans ce cas, ratisser plus large ! Il nous faut à tout prix les cobayes pour cette semaine.

-Je leur en ferais part, Professeur.

Arrivé devant une porte coulissante, le groupe arrêta temporairement sa marche, le temps qu'elle s'ouvre, avant de rentrer dans un nouveau couloir. De part et d'autres du corridor, les scientifiques pouvaient apercevoir des dizaines de berceaux contenant chacune un nouveau-né. Un rapide calcul permit au Professeur de confirmer les dires de ses subordonnées, à son grand mécontentement.
Il avait personnellement investi une bonne part de sa fortune dans ce projet, sans compter les nombreux mois de pourparlers avec ses clients et sous-traitants. Tout retard était intolérable et l'échec inenvisageable.
Il jeta négligemment un coup d'œil au berceau portant le numéro 74 où un bébé au teint brun foncé bougeait légèrement dans son sommeil. Ce fût la première fois que le Professeur vît l'Enfant numéros 74.

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Première moitié des années 730

Accompagné d'un de ses subordonnées, le directeur du centre de recherche observait, à travers une vitre sans tain, une cinquantaine d'enfants en train d'écouter avec attention leur enseignant.

-Comme vous nous l'avez demandé, Professeur, nous avons sélectionné les cobayes de premiers ordres. Non seulement ils ont pu survivre aux injections, mais, tant d'un point de vue physique qu'intellectuel, je peux déjà vous dire qu'ils ont tous le potentiel pour dépasser toutes vos espérances.

-Très bien, monsieur Finch. Quels sont d'après vous les sujets les plus prometteurs ?

-Eh bien, je dirais que les enfants numéros 5, 12, 13, 42, 47, 74, 82 et 90 ont tout particulièrement montré des résultats étonnants. Ce sont de véritables petits prodiges dans nombres de domaines, notamment la robotique. Sauf accident je suis quasiment sûr qu'ils feront partit de la sélection finale.

-Bien, très bien. Déjà huit…ce n'est pas si mal, mais il m'en faut davantage. Arrangez-vous pour stimuler les autres, j'en veux encore dix de ce calibre.

-Bien sûr, Professeur.

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Deuxième moitié des années 730


Tout en écoutant d'une oreille distraite l'instructeur principal en combat rapproché, le Professeur observait le combat au couteau d'une jeune femme aux longs cheveux blonds et d'un jeune homme à la carnation noire, avec des cheveux coupés court. Les deux adversaires rivalisaient de prouesses martiales pour prendre l'avantage sur l'autre. À n'en point douter, ils étaient pratiquement au même niveau que les mercenaires chargés de leur inculqué toutes leurs connaissances en matière d'auto-défense. Suite à une habile feinte, le jeune homme parvînt, à l'aide d'un coup de pied, à mettre son adversaire à terre. La jeune femme voulut se relever, mais son adversaire lui saisit le cou et la plaqua par terre avant d'abattre son couteau droit vers son œil.

-Ça suffit ! Cria l'instructeur chargé de l'arbitrage du combat.

Le couteau du jeune homme s'arrêta à trois centimètre de l'organe visuel de la jeune femme, qui n'avait pourtant pas cillé le moindre cil. Les deux adversaires se relevèrent et se mirent au garde à vous devant l'instructeur.

-Félicitation à toi numéro 74, fît l'instructeur à l'adresse du jeune homme avant de se tourner vers la jeune femme. Quant à toi numéro 56, il y a encore des failles dans ta garde. Tu me feras une heure d'étude supplémentaire pour travailler tout ça. Rompez !

Tandis que les deux jeunes sortaient de la surface de combat pour laisser la place à deux autres de leur condisciple, le Professeur, qui avait tout vu, chuchota :

-Hum ! Cet Enfant 74… De mieux en mieux…

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Première moitié des années 740.

Parfaitement alignés au garde à vous, une trentaine de jeune hommes et femmes ne bougèrent pas un cil, tandis que le Professeur, accompagné du docteur Tennembaum et Suchong, les avisa avec une satisfaction à peine dissimulée.

-Félicitation mes chers enfants ! Fît le Professeur. J'ai le plaisir de vous annoncer que vous faites partit de l'élite de l'humanité. Ainsi, est venue l'heure de la récompense. Vous allez à présent m'assister dans mon grand projet pour faire évoluer l'espèce humaine. Grâce à vous, je serais dans la possibilité de m'introduire au sein des plus grandes intuitions du monde et ensuite…

Alors que le Professeur continuait son monologue tout en marchant, personne ne remarqua que parmi les trente élus du laboratoire, le jeune homme qu'était devenu le numéro 74 tirait un rictus quasi-imperceptible. Un rictus de mépris.

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Année 746

Gravement blessé aux deux jambes, percées par deux balles de Desert Eagle, le Professeur rampait désespérément pour échapper à son bourreau, en vain. Enjambant les cadavres de ses anciens instructeurs et condisciples, tous tués par balle, l'homme qu'était devenu l'Enfant numéro 74 se dirigeait tranquillement vers le Professeur, un pistolet à la main et un sourire goguenard aux lèvres.

Le numéro 74 attrapa sans douceur le Professeur par les cheveux, mettant son regard à hauteur du sien. La mine apeurée du vieil homme aux lunettes brisées accentua le sourire du jeune homme en une grimace sadique.

-“Ensemble nous ferons de grande chose”. Ha, ha, ha, ha ! S'esclaffa le numéro 74. Pauvre idiot que vous êtes Professeur. Vous pensiez vraiment que l'être aboutit, que je suis, allait partager la nouvelle humanité avec vous et vos larbins ? Hé, hé ! Je vois à votre tête que oui. Pas étonnant que vous n'avez pas vu venir ma petite surprise.

D'un geste nonchalant, le numéro 74 laissa choir celui qu'il méprisait le plus au monde par terre, avant de le braquer avec le canon de son arme, faisant haleter davantage le vieil homme.

-Pourquoi tant de peur Professeur ? Au contraire, vous devriez vous réjouir. Votre meilleure création va pouvoir réaliser votre rêve d'évolution de l'humanité. N'est-ce-pas ce que vous avez toujours voulu ? Ah ! Et au fait, je dois tout de même remercier votre incompétence et votre manque de prudence. Sans elles je n'aurais pas pu me procurer aussi facilement l'argent et le matériel dont j'avais besoins.

Le numéro 74 colla le canon de son arme sur le front dégoulinant de sueur froide de sa future victime.

-Allez en Enfer, vieil imbécile, souhaita le numéro 74 avant de presser la détente.

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Année 756

Près de 348 heures. C'était environ le temps qu'a passé jusqu’à maintenant le docteur Gero sur son dernier type de réacteur destiné à alimenter sa nouvelle génération de cyborg. Une technologie de pointe qui nécessitait d'immenses connaissances, un doigté d'orfèvre et une concentration optimale. Le docteur fût alors particulièrement agacé par un bruit assourdissant, avant que l'angoisse ne lui rappelle que s'était son alarme anti-intrusion.
D'un bond, le savant activa les cyborgs 9 et 10 à l'aide de sa télécommande avant de tourner son regard vers les écrans reliés à ses caméras de sécurité, installées dans la salle reliée à sa porte blindée donnant vers l'extérieur. Le savant constata la présence d'un trentenaire à la carnation noire, pourvu de traits négroïdes et harmonieux. Il était puissamment bâtit et coiffé de tresses. Confortablement assis sur un tabouret, l'intrus buvait tranquillement une bouteille d'eau, comme si il attendait que quelqu’un vienne à lui. Le docteur ne manqua pas de remarquer qu'autour de lui se trouvaient ses drones de sécurité bon pour la casse. Les traces d'impacts indiquaient d'ailleurs qu'ils ont été découpés à la machette ou au couteau de combat.

-Hum ! Qui que ce soit, il est doué d'une force incroyable, remarqua le vieillard quelque peu inquiet. Peut-être serait-il un cobaye intéressant pour mon vieux rêve de cyborg humain ? C-10, C-9 !

-Oui mon maître ? Firent les deux androïdes d'une même voix métallique.

-Venez avec moi, nous allons à la rencontre de l'intrus. Toutefois, placez-vous en état d'alerte maximal. Au moindre geste brusque j'attends que vous me le neutralisiez, mais sans le tuer. Dans le pire des cas, son corps peut m'êre utile.

-Entendu, maître.

Une minute suffit au docteur et à ses deux androïdes d'aller à la rencontre de l'étranger qui étira un sourire en coin lorsque l'objet de sa venue entra enfin dans la pièce.

-Ah, docteur Gero ! Fît l'étranger tout en commençant à se lever. C'est un honneur de vous…

-Ne bougez surtout pas de cette chaise ! Invectiva le savant. Sinon je demande à mes serviteurs ici présents de vous neutraliser dans la seconde. D'ailleurs c'est ce qu'ils vont faire si je juge que les réponses aux questions qui vont suivre ne me satisfont pas.

Arborant toujours son sourire malicieux, l'étranger présenta ses deux paumes en signe de d'apaisement et se rassit sur sa chaise.

-Comme les rumeurs l'avaient dit, vous êtes prudents. C'est tout à votre honneur. Que voulez-vous savoir ? Enfin, je dis cela, mais je pense que les questions que vous allez poser sont relativement évidentes. Vous allez commencer par me demander qui je suis ? D’où je viens ? Pourquoi je suis ici ? Si je suis venu de ma propre initiative ou si c'est une tierce personne qui m'envoie ? Comment j'ai fait pour trouver cet endroit ? Et éventuellement comment j'ai pu rentrer sans me donner la peine d'exploser ou de forcer votre porte blindé ?

Gero avisa avec un agacement évident son portail grand ouvert. Si cet homme avait essayé de le forcer, une autre alarme se serait déclenchée. La seule solution c'est qu'il l'avait piraté le code d'entrée. Pratiquement impossible, mais s'était la seule idée valable. Le vieil homme se tourna de nouveau vers son "invité".

-Sachez jeune homme que je déteste les caqueteurs. Tout particulièrement s’ils sont aussi vantards que vous.

-Hé, hé, hé ! C'est bien noté, cher docteur.

-Maintenant commençons. Qui êtes-vous ? Comment avez-vous trouvé cet endroit ? Et pourquoi êtes-vous là ?

-Pour la première question, on m'a connu sous divers sobriquets : Bishop, John Doe, Monsieur X, et même Smith. Vous pouvez m'appelez par l'un ou l'autre de ces noms.

-Je me contenterais juste "d'étranger", répondit sèchement le savant. Question suivante.

Nullement touché par cette réponse, l'inconnu continua.

-Vous trouver ne fût pas une sinécure. Vous avez fait preuve de mille prudences, et c'est peu dire. Je vais vous épargnez les détails, mais ne serait-ce que pour trouver la plus petite trace de votre nom, suite au démantèlement du Ruban Rouge, j'ai dût liquider tout un syndicat du crime. Je dois bien le reconnaître, vous êtes un homme qui sait se faire discret. Pas étonnant que les autorités n'ont pas pu remonter votre trace.

-Hum ! Si j'en crois vos dires, vous ne semblez pas être un espion de l'armée impériale, ni même un tueur d'une quelconque mafia. Néanmoins, cela ne veut rien dire et vous êtes loin d'être tiré d'affaire. Bien au contraire, cela vous rend encore plus inquiétant.

-Et vous avez raison cher docteur. Ce qui nous amène à la troisième question. En fait, si je suis venu ici, ce n'est pas pour vous nuire en aucune façon. Au contraire, m'a venue pourrait vous apportez bien des choses.

L'homme s'apprêta à fouiller dans sa poche avant de s'interrompre au moment où le cyborg 9 lui saisit le cou à une vitesse surhumaine.

-Je vous avais prévenu ! Pas de geste brusque ! Cria le savant mal à l'aise.

-Ne vous inquiétez pas docteur, fît l'étranger d'une voix légèrement plus rauque. Comme je vous l'ai dit, je ne vous veux aucun mal. Si vous voulez, je peux laisser votre cyborg prendre le contenu de ma poche. Et non, il ne s'agit pas d'une bombe, si vous vous en doutiez.

L'une des phrases de l'inconnu fît tiquer le savant.

-Q… Qu'est-ce que vous avez dis ? Comment avez-vous su qu'il est un cyborg ?

-Outre que sa main est anormalement froide, je me suis beaucoup renseigné sur vous et vos travaux. Sauf erreur de ma part, je pense que je me suis fait une estimation assez précise du possible avancement de vos recherches. Mais vous pourrez en jugez par vous-même si vous vous donnez la peine de prendre le contenu de ma poche.

Si durant un moment le vieil homme hésita, il demanda à son serviteur de fouiller la poche de l'intrus. Le cyborg en sortit une capsule qu'il ouvrit avant d'attraper une petite pile de papiers reliés entre eux, sous forme de mémoire.

-Hum ! Repose l'intrus numéro 9 et apporte-moi ces documents.

Le serviteur mécanique relâcha sans douceur l'étranger avant de rejoindre son maître, tout en ne quittant pas l'homme aux tresses des yeux. Une fois en possession des documents, Gero les feuilleta. Dans un premier temps en jetant de rapides coups d'œil, puis, à mesure qu'il avançait dans sa lecture, il montrait une attention plus aiguë aux lignes de calcul et aux résultats écrits dans le document. Les théories avancées dans ce mémoire étaient tout simplement époustouflantes, voire révolutionnaires, même selon le point de vue de Gero. A peu de chose près, elles se rapprochaient des dernières conclusions du docteur, alors que ça faisait longtemps qu'il gardait les fruits de ses recherches secrètes. Mieux, certaines des idées exploraient des voies qui lui étaient jusqu'alors inconnues. En les exploitant davantage, il pourra sans doute créer ses fameux cyborgs humains bien plus tôt qu'il ne l'avait pensé. De ce fait il pourrait commencer le "Projet Cell" dans quelques mois, au lieu de quelques années. Après avoir feuilleté plus de la moitié des pages du document, le docteur, qui faisait de son mieux pour cacher sa surprise, avisa de nouveau l'intrus.

-Est-ce vraiment vous qui avez fait tout ça ?

-Pff ! Évidemment docteur. Ce n'est pas parce que je n'ai pas vraiment le physique d'un rat de bibliothèque, ou celui de l'étudiant moyen que je ne suis pas capable de résoudre une simple équation du troisième degré. D'ailleurs je vous saurais gré de ne pas m'associer aux cloportes inférieurs entrant dans ces deux catégories.

-… Admettons que ça soit vrai, Pourquoi avez-vous fais tout ce chemin pour venir me présenter vos travaux ? Pourquoi ne pas être passé par des voies plus orthodoxes, comme une université ou une entreprise, pour exposer vos résultats ? Vu leurs qualités, je ne serais pas surpris que l'armée impériale vous engage et vous donne accès à d'incroyable ressources.

-Pourquoi ? Eh bien tout simplement docteur que si je passais par les voies dites “normales”, de mauvaises questions et la curiosité mal placée d'un tiers finiront par me gêner, et cela je ne peux me le permettre. Bien sûr, je pourrais faire comme vous et me procurer ce dont j'ai besoin. Cependant, pourquoi perdre mon temps à chercher du matériel quand, au cours de mes recherches, je découvre que l'un des plus grands esprits de ce siècle et également un des hommes les moins recommandables du monde, possède déjà tout ce qu'il me faut ? De plus, si votre réputation n'est pas usurpée, je pense que j'avancerais plus rapidement en collaborant avec vous.

Surpris par la dernière remarque de l'intrus, Gero tiqua quelque peu, mais ne dis rien, permettant à l'étranger de poursuivre.

-Bien sûr, je prends un très grand risque en vous exposant mes travaux. Vous pourriez les garder pour vous, après m'avoir tué ou après m'avoir dénoncé aux autorités. Toutefois, je vous déconseille de choisir ces deux options. Je vous garantis qu'elles ne vous arrangeraient en rien.

Saisissant que la mise en garde l'étranger n'était nulle autre qu'une menace, le docteur essaya d'imaginer les conséquences s'il tentait de se débarrasser de son "invité". Malgré la force évidente de cet homme, le scientifique ne doutait pas que ses deux cyborgs n'en feraient qu'une bouchée. Toutefois, il n'était pas à exclure que sa mort n'enclenche un quelconque explosif, ou un système de missile, afin de raser sa grotte et ses installations, faisant perdre les fruits des recherches du savant. Une chose qu'il ne pouvait se permettre. Quant à le livrer aux autorités, ce serait encore plus stupide. Non seulement le savant était quasi certain que cet homme ne manquerait pas de le dénoncer, mais de fait, il n'avait aucun chef d'inculpation contre lui, à part la violation d'un espace privée qu'il voulait garder secret à tout prix. Bref, s'il voulait le nuire, il en ressortirait perdant d'une façon ou d'une autre.
Bien sûr, il pouvait le forcer à sortir, mais il y avait aussi le risque qu'il prévienne lui-même les autorités, et le savant criminel serait donc obligé de déménager et les cachettes de l'acabit de cette grotte étaient forts rares. De plus, même aidé de ces deux cyborgs, le déménagement serait long et fastidieux. Il pouvait déjà laisser tomber cette solution aussi.

Plus pour se donner un plus grand temps de réflexion que par curiosité, Gero demanda :

-Quel est votre réel objectif, jeune homme ? Et pourquoi avez-vous plus besoin de moi qu'un laboratoire fourni par l’État ?

Les bras croisés, l'étranger osa un peu les épaules avant de répondre :

-Mon objectif ? Eh bien docteur, il est assez clair. Faire avancer l'humanité à son plein potentiel. Tirer vers le haut ses éléments les plus prometteurs, tout en exterminant la masse inutile. Oui, je veux créer une humanité forte, éternelle, tournée vers le progrès et purgée à tout jamais de ses éléments les plus déficients. Si j'en crois vos travaux, docteur, davantage que les moyens, vos talents seraient plus à même de me faire avancer vers cet objectif. Et puis il y a aussi un peu d’ego là-dedans. Je voulais voir si quelqu'un aurait été à même d'apprécier l'étendu de mes capacités. Si j'en crois votre réaction, je pense que c'est votre cas.

-…

-Bien sûr, si vous acceptez ma proposition, il va de soi que je vous aiderais également pour vos travaux à vous. Alors qu'en dites-vous ?

Gero réfléchit à la proposition de l'intrus. Il est vrai qu'il pourrait lui être utile au vu de ses compétences. Et puis, si il devenait trop encombrant, il trouvera bien un moyen de s'en débarrasser.

-Très bien, suivez-moi, jeune homme.

-A la bonne heure ! Vous verrez, vous ne…

-Il suffit ! Comme je vous l'ai déjà dit, je déteste les gens bavards. Et dernière chose, même si nous collaborons, sachez que je n'ai nulle confiance en vous. Tâchez de vous en rappeler.

-Hé, hé, hé ! Oui, soyez sûr que je ne l'oublierais pas docteur, fît l'étranger tout en se levant.


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Année 762

Assis sur la chaise de son bureau, l'homme aux tresses, traitait des données qu'il jugeait utile pour le projet des "cyborgs-humains". Projet utile à la fois pour ses propres objectifs, mais aussi pour la vengeance du docteur Gero… Son père adoptif. En effet, quelques mois après être entré en partenariat, l'aîné avait pris pour habitude de l'appeler "fils". Loin d'être une marque de filiation ou de tendresse, l'homme à la peau noire supposait plus un tic de langage qu'autre chose, sans doute hérité de sa région natale ou quelques choses comme cela. Par pur sarcasme, le collaborateur du vieux savant lui répondait toujours par "père", ce qui l'avait un peu agacé au début. Finalement, le docteur avait laissé couler, pensant que ce petit jeu allait lasser son associé sans rien changer à ses habitudes à lui. Ainsi, par habitude, les deux savants avaient fini par adopter "père" et "fils" pour se nommer entre eux. Une relation assez complexe que l'homme aux tresses n'arrivait pas toujours à cerner. De toute façon, cela ne l'empêchera pas de couper l'herbe sous le pied du vieux lorsque le moment sera venu, ce qui n'était pas à l'ordre du jour.
Le savoir du vieil homme était encore plus étendu que ce que le savant à la peau noire avait cru, et il ne se passait pas une semaine sans que leurs échanges d'idées, qui prenait de temps en temps des allures de disputes, ne l'inspire dans ses propres recherches. Même si il ne l'admettait pas entièrement, son "père" inspirait davantage de respect que de méfiance à l'ex-enfant 74, ce qui n'était pas rien. Toutefois, leurs échanges se faisaient de plus en plus rares.
Pour une raison qui échappait au "fils", le docteur Gero s'isolait de plus en plus dans le sous-sol du laboratoire. Au point qu'il lui avait laissé la charge entière du programme du projet des "cyborgs humains", malgré les risques évidents de trahison.
D'ailleurs, lorsqu'il y pensait, l'homme aux tresses n'avait jamais mis les pieds dans les sous-sols du laboratoire, toujours gardé par le cyborg numéro 11, 10 ou 9. Si le jeune homme aurait payé cher pour savoir ce que le vieillard trafiquait, il savait qu'il ne pourrait pas entrer de force dans la pièce située au sous-sol, en tout cas pas sans dégât matériel. Et puis, dans l'immédiat le projet des "cyborgs humains" était plus important. Quel que soit ce que le vieillard trafiquait au sous-sol, cela importait peu. Pour le moment, tout du moins.

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Année 766

Ouvrant les yeux après ce qu'il considérait comme une éternité de sommeil, le fils adoptif de Gero se releva de la table d'opération avant de faire craquer les muscles de son cou et d'étirer son corps parfaitement bâtit et totalement exposé, à l'exception de ses parties intimes cachés par un boxer. Même s’il s'était douté des picotements et de l'engourdissement tenaillant ses muscles, l'homme aux tresses n'en trouvait pas moins cela gênant. Toutefois, il sentait déjà les changements par rapport à avant. S'était comme-ci son corps était maintenant doté d'une énergie sans limite.

-Alors comment te sens-tu, fils ? Ou plutôt devrais-je dire : comment te sens-tu, C-21 ?

L'homme aux tresses tourna son regard pour voir son père, transformé en cyborg 20 depuis quelques mois par ses soins, reposé les instruments usagés sur une table.
Le tout nouveau cyborg examina davantage son corps. Il se palpa, renifla dans l'air et lécha brièvement le dos de sa main. L'air incertain, il cogita un petit moment avant de prendre la parole.

-A première vue, tout s'est passé comme prévu. Je n'ai pas perdu ma capacité à utiliser mes sens. De plus je me sens infiniment plus fort. Comme-ci tout m'était possible. C'est… encore mieux que ce que je l'aurais cru.

-Très bien, habille-toi alors. Maintenant que nous savons que le procédé marche, nous allons pouvoir nous occuper des autres.

-Oui, oui… Acquiesça le numéro 21 tout en jetant un regard étonné de tous les côtés.

Voyant l'attitude de son fils adoptif, le docteur Gero, ou C-20, soupira.

-Qu'est-ce qu'il y a encore ?

-Eh bien… c'est que je suis un peu surpris. Je m'attendais à ce que tu me tendes un guet-à-pan. Pour tout te dire, je doutais même me réveiller un jour, car je pensais que tu m'aurais laissé dormir jusqu'à ce que tu finisses Cell, pour le laisser m'absorber. Je sens même que j'ai encore mon libre-arbitre après que tu m'ais donner l'ordre de venir avec toi. Tu n'as donc vraiment rien tenter contre moi ? Tu ne cherches pas à me faire payer l'échec de ma tentative pour te transformer en cyborg humain ?

Tout en enlevant son tablier, le cyborg 20 avisa le numéro 21 avant de soupirer :

-Je te l'ai déjà dit, si C-19 avais jugé que tu me doublais lorsque tu as tenté l'opération tu ne serais déjà plus de ce monde. De plus, j'ai encore besoin de ton esprit pleinement opérationnel pour la suite. Cela n'aurait pas été possible si je t'avais lobotomisé l'esprit.

Les réponses du vieil homme firent hausser les épaules de son fils adoptif qui se leva de la table d'opération avant de se diriger vers la sortit, jusqu'à ce que le docteur Gero ne reprenne ses explications.

-Et surtout, je suis sûr que tu as pris toutes les garantis nécessaires. En supposant que je t'avais laissé à l'état catatonique ou que je t'avais tué, tu as sans doute caché une bombe pouvant raser le laboratoire. Une bombe sans doute reliée à ton rythme cardiaque et qui explosera aussitôt que je t'aurais tué. Bien sûr, j’imagine que cette bombe ne se désactivera que sous une commande mentale ou manuelle de ta part, peut-être les deux. Ai-je raison ?

-Hé, hé ! Tu me connais trop, père. Bon, allons-y. Il me tarde d'essayer ce corps surpuissant et infatigable.

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Année 767

Appuyé sur le bord de son bureau, le cyborg numéro 21 observait son père adoptif passer une dernière fois en revue les cyborgs qu'ils avaient construits ou remis à jours. Le grand moment était arrivé. Le docteur Gero allait enfin prendre sa revanche sur son pire ennemi, Kakarotto.

-Tu ne veux vraiment pas que je vienne ? demanda C-21 au cyborg 20.

-Non, je te l'ai déjà dit, d'après mes prévisions, nos forces en présence devraient suffire contre Kakarotto et ses amis. Et surtout, je veux me venger moi-même de ce maudit saïyan. Ta présence ne sera pas nécessaire.

-Comme tu veux vieil homme, répondit C-21 avant de reporter son regard vers les caissons portant les numéros 17 et 18. Du coup, lorsque tu en auras finis avec les saïyens, je pense qu'il serait de bons aloi de se débarrasser des déchets inutiles et dangereux.

-… Non. Je ne perds pas espoir de les réparer pour qu'il soit enfin sous mon contrôle.

-Tss ! Pourquoi s'embarrasser de ces machines ratées ? Nous n'en avons plus besoin pour alimenter Cell. De plus leur moteur à énergie infinie rendent incertain ton contrôle sur eux.

Le cyborg numéros 20 fixa son fils adoptif d'un regard sévère, avant de répondre :

-Fils, nous en avons déjà parlé, et ma réponse n'a pas changé ! Si tu n'as rien d'autres à dire, je te prie de bien vouloir te taire.

Agacé par la réponse, le cyborg 21 fît son possible pour garder son calme. Il avaient déjà eu des discussions concernant les cyborgs numéros 17 et 18. Des discussions houleuses qui avaient bien failli causer la défection du fils adoptif de Gero. Ce dernier ne comptait d'ailleurs plus le nombre de fois où il a demandé au vieil homme de se débarrasser de ces déchets après qu'ils avaient bien faillit les tuer tous les deux, en vain.

-Tss ! C'est toi qui vois. Mais ne dis pas que je ne t'avais pas prévenu, comme d'habitude.

-Et comme d'habitude, je te dis que je pourrais les réparer. Maintenant n'en parlons plus. Bon, ils ont l'air tous prêt, fît le docteur Gero après avoir vérifié la cyborg numéro 22. Activation.

Les yeux des autres cyborgs alignés en ligne s'allumèrent, et les machines de guerre se mirent au garde à vous.

-Mesdames et messieurs. Le grand moment est arrivé. Nous allons nous attaquer à Kakarotto et ses amis. Je vous ai déjà téléchargé notre plan d'attaque ainsi que le rôle que vous allez-y jouer. Allez-y.

Un par un, les cyborgs du docteur maléfiques sortirent de la grotte, avant de prendre leur envol. Lorsque le docteur atteignit la porte blindée du laboratoire, il s'adressa au cyborg 21.

-Allez, à plus tard, fils.

-Oui, à plus tard, père.

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-Désolé, mais tu es trop dangereux pour que je te laisse en vie, fît Kakarotto la paume de la main posée en face du visage empli de désespoir et de dégout du Dr Gero dont le corps était grièvement endommagé.

D'une vague d'énergie bleue, le super saïyan vaporisa le dernier cyborg l'ayant menacé lui et ses proches...


Assis devant son écran, relié à un insecte espion ayant filmé toute l'action, le cyborg 21 avait vu en direct la mort du cyborg 20.
La première chose qu'il ressentit fût l'incrédulité. Tous les cyborgs qu'ils avaient fabriqué ont été détruit, si ils n'avaient pas fait défection, comme C-22 qui avait partiellement retrouvé la mémoire. Même si C-21 s'était attendu à ce qu'ils aient des pertes, il aurait été à cent lieues de se douter d'une telle débâcle. Ils n'avaient même pas pu tuer Bulma Brief, sauvée in-extremis par une intervention inattendue de Végéta.

La deuxième fût l'agacement. Ce petit groupe de guerriers était bien plus coriace qu'il ne l'aurait cru. Ils le gêneraient assurément pour la conquête du monde ainsi que pour son grand projet.

La troisième et dernière chose que le numéro 21 ressentit après coup fût bien plus fugace, mais tout de même présente. C'était la peine. Il s'était toujours attendu à tuer ou soit être tué par son père adoptif une fois que leur objectif respectif ne coïnciderait plus. Ils s'étaient donc mutuellement surveillés, guettant la moindre occasion pour placer un micro, un explosive, ou tout autre dispositif permettant de faire chanter l'autre lorsqu'une situation de crise viendrait. Une situation qui au final n'était jamais réellement venue, tellement la curiosité l'avait emporté sur la méfiance mutuelle que s'étaient voué les deux hommes, qui au fond n'avaient jamais voulu trouver de raison de se débarrasser de l'autre, alors qu'ils auraient pu.
Quoiqu'il ferait et dirait à l'avenir, C- 21 savait qu'il n'oubliera jamais ces onze années de recherche commune avec son père adoptif, qui furent sûrement les plus palpitantes de sa vie.
Cette période était désormais finis avec la mort du Dr Gero, qui avait affecté le cyborg 21 plus profondément qu'il ne l'aurait cru. Finalement, et à son grand désarroi, le cyborg aux tresses constatait qu'il n'était pas si différent des innombrables cloportes qu'il méprisait. Il était capable de ressentir de l’attachement pour autrui. Un dysfonctionnement, un défaut, voir une faiblesse qu'il lui faudra étudier et rectifier à l'avenir.

Pour l'instant, il devait rapidement agir. La première des choses serait de déménager toute l'équipement utile du laboratoire. Même si il doutait que ses ennemis sachent quoi que ce soit sur son existence, ils avaient néanmoins reconnu le vieil homme. A n'en pas douter, ils se lanceront à la recherche du laboratoire. Un rapide coup d'œil sur son écran confirma d'ailleurs les craintes du cyborg à la peau noire :

-... Eh bien il possède une maison à la capitale du nord, mais d’après mon père, il a un laboratoire caché dans les montagnes, mais personne ne sait où, finis Bulma à l'adresse des guerriers de la Terre.

-Très bien, fît Ryack à toute l'assemblée. Nous allons tous fouiller cette zone pour trouver ce laboratoire et le détruire. Nous devons nous assurer qu'il ne reste plus aucun cyborg de ce fou.

Tous les guerriers acquiescèrent, à l'exception de Végéta.

-Peuh ! Je n'aurais pas besoins de votre aide pour trouver ce laboratoire, et encore moins pour détruire les tas de ferraille s'y trouvant.

Sur ce, le prince s'envola en grande trombe, auréolé de son aura dorée.

-Pff ! Depuis qu'il est devenu super saïyan, il aussi devenu super arrogant, remarqua Eléria.

-Et aussi super imprudent, renchérit Radditz. Si les cyborgs restant s'avèrent plus nombreux, il ne s'en sortira pas tout seul.

-Raison de plus pour y aller, conclut Ryack toujours en super saïyan.

-Très bien, mais on va peut-être attendre que papa, Krilin et Chaozu soient guéris, proposa Kakarotto. Combien de temps il leur reste, Bulma ?

-Krilin une vingtaine de minutes, Chaozu une demi-heure et Baddack une bonne heure.

-Ça ira, ils ne nous en voudront pas si on y va sans eux. Dit Nappa.

Kakarotto hocha la tête en signe d'accord.

-Alors allons-y…


Le cyborg numéros 21 se détourna aussitôt de son écran et fît les cent pas pour réfléchir. Même si ils étaient nombreux, Kakarotto et ses amis ne connaissaient pas la localisation exacte du laboratoire, il leur faudra quelques heures pour le trouver. Ce qui laissait à C-21 un peu de temps pour organiser sa fuite. Le cyborg eut finalement une idée. Il se dirigea, droit vers un petit réfrigérateur, et en sortit deux petits tubes bleue. Il s'agissait de ses tout nouveau nanorobots qu'il avait fabriqués quelques semaines plus tôt. En les modifiant un peu, ils pourront lui être utiles. Si son plan marchait, il ferait plus que de gagner un peu de temps.

Le cyborg avisa les caissons 17 et 18 avec un sourire satisfait.

-Finalement, il semble que mon père avait eu raison de ne pas m'écouter concernant les deux déchets.

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Le corps mouillé par le liquide ayant servi à assurer sa maturation, Cell contemplait calmement son corps parfait. Si à l'origine il aurait dû absorber les cyborg 17 et 18, le docteur Gero et sa machine avaient visiblement trouver le moyen pour le faire évoluer directement à son stade parfait. Son premier objectif n'avait désormais plus lieux d'être. Maintenant ne restait plus qu'à tuer Kakarotto.
Et après ? Eh bien, rien de plus que de s'assurer que chaque humain de cette planète suinte la peur au moment où il les exécutera un par un.

-Hé, hé ! C'est partit pour le carnage, marmonna le clone, avant de sortir du sous-sol du laboratoire de feu C-20, sans se douter qu'un insecte espion l'avait filmé pendant tout ce temps.

Installé depuis peu dans sa nouvelle cachette, le cyborg 21 suivait avec satisfaction les images envoyées par son insecte-espion à son écran. Grâce au moteur d'énergie infinie du cyborg 16 et de ses nanorobots, il avait pu donner assez d'énergie au clone pour qu'il puisse atteindre son corps arfait au bout de deux semaines. De plus, toujours grâce à ses nanorobots, il s'était assuré une petite sécurité. Grâce à un contrôle subliminal, la créature du Dr Gero ne l'attaquera pas lui ainsi que sa nouvelle base. De plus, il avait insérer un banc de ses nano-robots dans le noyau du monstre. Il avait ainsi la possibilité de le tuer de l'intérieur une fois qu'il n'aura plus besoin de lui. Soit au moment où il ce sera débarrassé de la bande de Kakarotto, tâche que n'avait pas pu faire ces deux machines ratées de cyborg 17 et 18 qui s'étaient fait tué par le namek. Une fois cela fais, plus rien ne l'empêchera d'accomplir sa destinée.

Seule ombre au tableau, il avait épuisé sa réserve de nanorobots. Il lui faudrait en produire d'autres, et cela en plus grande quantité. Une fois cette histoire avec Cell terminé, il lui faudrait trouver de plus gros moyens.

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Année 771

Installé au-dessus de la balustrade d'un bunker, le cyborg 21, élégamment vêtu, contemplait une légion de robots de combat. Il était accompagné d'un homme d'âge mûr, habillé d'un smoking noir, typique des hommes d'affaires fortunés.

-Fantastique ! Fantastique, monsieur Smith ! S'enorgueillit l'homme à l'adresse du cyborg. Ces machines sont tout simplement incroyables ! Et que dire de votre présentation. Nos clients des archipels de la zone Nord et des îles de l'Ouest ont été quasiment hypnotisés.

-Voyons monsieur Amano, c'est trop d'éloge. Je n'ai fait que mon travail, fît modestement le cyborg aux tresses.

-Taratata ! Ne sous-estimez pas le poids de votre travail, monsieur Smith. Toutes les machines qui sont là sont de véritables réussites. Votre révolution à vous. Pour être franc avec vous monsieur Smith, je n'avais pas cru que vous tiendrez les délais, mais je vois avec bonheur que je me suis trompé. Avec votre savoir-faire et mes moyens, nous irons loin.

-Vous m'en voyez ravi, monsieur Amano. Mais voyez-vous, je ne l'ai pas vraiment fais pour la fierté ou pour l'argent, mais par dévotion pour l'humanité. Il n'est pas à exclure qu'un autre monstre que Cell n'émerge dans les prochaines années, et malheureusement Mister Satan ne sera pas toujours là pour nous protéger, aussi fort soit-il. Bien sûr je suis parfaitement conscient que votre contribution à mon projet méritait un retour sur investissement, cela va de soi. Toutefois je pense que pour le bien de tous, il serait de bonne aloi d'envoyé quelques prototypes à l'armée impériale, afin qu'elle est les moyens d'assurer la paix dans le monde.

- Mais bien sûr, monsieur Smith ! Je vous promets de m'en occupez personnellement une fois que nous aurons vendu toutes ses merveilles, ainsi que les prochaines que vous m'avez promis.

L'industriel lança un regard entendu au scientifique à la peau noire qui avait parfaitement saisi où il voulait en venir.

-Soyez sûr, qu'eux aussi seront prêts dans les temps. Il en va du bien commun.

-Ha, ha, ha ! Oui, parfaitement mon cher du "bien commun", s'esclaffa Amano enthousiaste.

-Merci de votre soutient, monsieur Amano. Maintenant puis-je rentrer ? Cette journée m'a épuisée.

-Mais bien sûr mon ami, faîtes ! Comme le disait mon grand-père, " Le travail est compagnon de la vertu, du repos et de l'abondance".

Une fois seul, le cyborg 21 dût se retenir pour ne pas rigoler à gorge déployé. Son rôle du scientifique naïf marchait à la perfection. Cet idiot d'Amano ne se doutait de rien, tant que les profits étaient au rendez-vous. Des profits qui seront engrangés grâce à ses "chefs d'œuvre". Pff ! Plutôt des tas ferrailles bon pour la casse, de son point de vue. Construire ses machines de guerre, dite révolutionnaire, fût pour lui un vrai jeu d'enfant. Il suffisait juste de jouer la comédie afin de convaincre Amano de la prétendue difficulté de construction et s'était gagné.
Le plus drôle s'était que ces machines de guerre étaient vraiment révolutionnaire, du point des guerres humaines, mais totalement dérisoire lorsqu'on les comparait aux cyborg et encore plus à Cell. De toute façon, l'objectif était de gagner la confiance d'Amano afin qu'il lui alloue davantage de fond. Non seulement pour produire ses nanorobots à l'échelle industriel, mais aussi pour améliorer son corps de cyborg pour les batailles à venir.


Année 774


Vêtu uniquement d'un simple juste haut corps, le cyborg numéro 21 marchait depuis deux bonnes heures sur le sol lunaire. Grâce aux recherches qu'il a effectuées sur les cellules de Coola et du roi Cold, il avait pu apporter les modifications nécessaires afin que son corps puisse survivre dans l'espace pendant de longues périodes. Grâce à cette innovation, dont il n'était pas peu fier, le scientifique à la peau noire allait pouvoir multiplier ses expériences sur la Lune et dans l'Espace, plus si risqué pour lui désormais.
Satisfait de cette excursion, C-21 s'envola vers sa nouvelle base, construite par lui et ses robots et financées par les subventions qu'Amano lui avait alloué ainsi que l'argent qu'il avait lui-même détourné. Une fois dans la base lunaire, équipée d'une gravité artificielle, le cyborg longea le couloir menant à la salle principale et alluma son ordinateur afin d'avoir les nouvelles du jour. Qu'elle ne fût pas sa surprise de voir un monstre rose obèse en train de se battre avec Kakarotto transformé en une sorte de super saïyan aux long cheveux. Les deux adversaires se déplaçaient à une vitesse incroyable.

Intrigué, le scientifique se rua sur son ordinateur, qu'il relia à son détecteur de puissance sur Terre. Une fois activé, ce dernier lui afficha la puissance des deux combattants qui faillirent le faire tomber de sa chaise. A ce niveau, même Cell, le chef d'œuvre du Dr Gero, aurait semblé faible et anémique. Le cyborg prit alors conscience qu'en l'état actuel de ses connaissances, jamais il ne pourrait rivaliser avec une telle puissance. Et ce même si il se mettait à travailler pour trente année supplémentaire, ce qui était tout simplement intolérable pour le cyborg. Depuis un moment déjà il avait entrepris des recherches pour affaiblir les guerriers de l'espace, mais jamais trop sérieusement. Cette fois, il faudra qu'il s'y mette vraiment. Néanmoins, restait encore le problème de ce monstre rose à la force extraordinaire. Avec un peu de chance, Kakarotto et son groupe pourront l'avoir, dans le cas contraire ce serait à lui de s'en occuper.
Pour l'instant, le mieux était de transférer tout son matériel dans sa base lunaire. Si le nombre indiqué sur son écran était vrai, l'ampleur de l'affrontement risquerait de toucher ses installations sur Terre. Le scientifique pianota son clavier afin d'envoyer ses instructions à ses robots basés sur Terre.

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Année 776


Assisté de ses trois robots de forme humanoïdes qu'il contrôlait par la pensée, via une interface électronique qu'il s'était greffé au cerveau, le cyborg 21 opérait un homme blond à la peau très claire. Pourvu d'une musculature plutôt menue et élancé, ce dernier possédait de longs cheveux blonds. Il s'agissait d'un des mercenaires qu'il avait engagé afin qu'il devienne un de ses nouveaux cyborgs humains. Des cyborgs qui n'auraient rien à voir avec ces traîtresses de C-22 et de C-18, tant en termes de capacité que de puissance, même si ils resteraient moins puissants que ne l'avait été Cell. Toutefois se sera plus que suffisant pour s'occuper des saïyens et Piccolo.
Bien évidemment le cyborg avait scrupuleusement choisi ses candidats. Outre les compétences il avait pris en compte d'autres critères comme le besoin d'argent ou la fidélité. Pour ce dernier point, C-21 ne se faisait aucun soucis, chacun d'entre eux avait reçu une dose de ses nanorobots, ainsi même s’ils agiront comme d'habitude il n'y avait aucune chance qu'il le nuise de quelques façon que ce soit.
Alors que l'opération était presque terminée, le scientifique cybernétisé parla pour lui-même :

-Alors comment-vais-je t'appeler toi… Hum ! Vu ton caractère, je dirais… Crazy Raven ! Oui, ça me parait bien, va pour Crazy Raven.

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Année 778


Les dreadlocks parfaitement tressés et attachés en une queue de cheval, et élégamment vêtu d'un somptueux smoking blanc, C-21 mangeait seul dans une salle de restaurant qu'il avait réservé pour son usage exclusif.
Après avoir apprécié une énième bouchée de sa viande si habilement préparée, le cyborg porta un verre de vin à ses lèvres qu'il dégusta avec délectation. Ce fût à ce moment où la grande porte du restaurant s'ouvrit brusquement, laissant entrer un Amano visiblement ulcéré. Cela ne parut pas inquiéter le scientifique outre mesure qui accorda un sourire faussement amical à l'industriel.

-Ah, monsieur Amano ! Entrez, entrez je vous prie. J'espère que vous avez faim, car je vous ai déjà commandé une merveilleuse entrecôte dont vous me direz des nouvelles, fît C-21 tout en indiquant une cloche de cuisine couvrant un plat en face de celui du cyborg.

Plus ulcéré que jamais, l'industriel fît tomber la chaise lui étant destiné, avant de faire valdinguer le plat qu'il était censé manger, au grand désappointement du cyborg qui reprit tranquillement une gorgée de vin.

-V… Vous osé m'inviter à mes propre frais ?! Espèce de sale voleur ! Rendez-moi mon argent !

-Erreur monsieur Amano, nuança le scientifique avec calme. Si j'en crois les derniers chiffres et la bourse, c'est maintenant "mon" argent.

-V… Vous m'avez trompé !!

-Encore une fois vous faites erreur, mon cher. C'est vous-même qui m'avez donné des parts de votre entreprise, parce que vous ne faisiez pas confiance à vos collaborateurs.

-Vous !... Lorsque je me suis rendu compte qu'un certain "Bishop" anticipait toujours les meilleurs moments pour acheter les actions d'Amano Corporation, j'ai tout de suite su que c'était forcément quelqu'un de mon entreprise. J'avais beau chercher, je ne trouvais pas qui aurait pu être ce Bishop qui continuait encore et toujours à acheter ces actions. Pris dans cet étau j'ai.. J'ai…

-Vous avez fait confiance, à votre vieil ami, le bon professeur Smith. Votre poule aux œufs d'or, qui , depuis huit ans, a su se rapprocher de vous, tout en gagnant votre confiance. C'est tout à fait normal. Comment imaginer qu'un scientifique idéaliste passant ses journées dans son laboratoire aurait pu faire quoi que ce soit de ces actions ? Comment imaginer que l'altruiste Smith soit en fait le mystérieux requin de la finance, Bishop ? Franchement, vous n'avez pas à vous en vouloir de ne pas avoir deviné. N'importe qui ce serait fait avoir. Mais ne vous en faites pas mon cher, dans le fond, je ne vous aie pas mentit. Toutes mes actions ont pour but d'améliorer l'humanité. Je vous garantis que cet argent sera investi à bon escient.

-En… Enfoiré. Ja… Jamais je ne vous laisserais utilisez MON ARGENT !! Cria Amano tout en retirant un pistolet de sa veste.

Au moment où l'industriel allait pointer son arme vers le félon, il entendit plusieurs objets métalliques tomber par terre. Il s'agissait des balles du pistolet, tranché au niveau du barillet. Une sensation de froid au niveau du cou d'Amano, lui indiqua que le tranchant d'une lame menaçait de l'égorger à tout moment. Immédiatement baigné de sueur froide, l'industriel glissa lentement son regard vers le côté pour voir le propriétaire du sabre. Un homme d'une quarantaine d'année avec une barbiche, avec des cheveux noirs attachés en une queue à cheval et vêtu d'un long manteau vert sombre couvrant l'ensemble de son corps, hormis ses pieds bottés de noirs et ses mains gantés de même couleur.

-Et voilà un des produits de ces investissements. Laissez-moi vous présenter "Quiet Mantis", un de mes hyper-soldats. Un de mes chefs d'œuvres.

Complètement terrifié, Amano arriva toutefois à s'adresser au scientifique.

-V… Vous allez me… me tuer ?

-Vous tuer ? Voyons, voyons. Pourquoi je ferais une telle chose, mon ami ? Ce serait le meilleur moyen d'alerter les autorités.

Le scientifique à la peau noire se leva et marcha tranquillement pour se placer en face de l'industriel.

-Non monsieur Amano, vous me serez plus utile vivant. Ainsi, voilà ce qui va se passer. Je vais commander un nouveau plat que vous allez manger tranquillement, accompagné avec cette bouteille de "Compte de Champignac de 740". Cela fait, vous allez tranquillement rentrer chez vous pour vous occuper de votre petite famille et oublier tout ce qui s'est passé.

Le numéro 21 fouilla dans sa poche et sortit des photos montrant une femme et deux enfants. Amano y reconnu sa famille, à sa grande horreur.

-Bien sûr, je sais que notre "amitié" est assez forte pour que vous ne préveniez pas les autorités ainsi qu'une tierce personne sur ma personne. Toutefois si j'ai connaissance que vous n'avez pas tenu votre langue, cela pourrait être au détriment de votre petite famille. Ce serait tellement dommage, à une semaine de l'anniversaire du petit Jason.

-Es… Espèce de crapule ! Cracha Amano impuissant.

-Allons, allons mon cher ami, fît le cyborg tout en plaçant les photos sur la table. Croyez-moi si je vous dis que je ferais tout pour pérenniser notre "amitié" et que je serais le premier ému si un accident arrivait à votre famille.

Voyant que l'homme d'affaire ne s'en prendrait plus à son chef, Mantis remit son sabre dans son fourreau. C-21 en profita pour se placer aux côtés d'Amano et tapa amicalement sur son épaule.

-Je vois que tous ces évènements vous ont grandement choqué mon ami. Faîte comme je vous l'ai dit : manger et surtout…

C-21 avisa les photos avec un sourire inquiétant, faisant frémir l'homme d'affaire par la même occasion.

-… Réfléchissez à ma petite proposition, finis le scientifique tout en quittant tranquillement la pièce suivit de son homme de main.

Une fois dans le couloir, C-21 s'adressa de nouveau à son subordonnée.

-Mantis, contacte les autres, il est maintenant temps de passer à l'étape suivante du plan.

-Entendu, Boss-21, fît le cyborg avant de disparaître dans un grésillement.

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Lentement, Kakarotto reprit conscience pour constater qu'il était retenu prisonnier dans une pièce baignée d'une lumière bleutée. Ses pieds et ses poings étaient écartés et attachés à une sorte de grosse croix métalliques plantée à la verticale. Toutefois, le plus incroyable était qu'il était loin d'être tout seul. Dans la pièce se trouvait son père Baddack, son fils Goku, sa fille Natchi, son frère Radditz, son neveu Junior, ainsi que Nappa, Végéta, Séléa, Ryack, Eléria et Darrack, tous prisonnier comme lui. Incrédule, le saïyan remarqua, à travers la baie vitrée de la pièce, que dans une autre cellule semblable à la sienne se trouvait Piccolo allongé et sanglé sur une table de métal. Même si les yeux du namek étaient grands ouverts, ce dernier semblait être ailleurs, comme s’il était plongé dans une sorte de transe.
Kakarotto tenta de se libérer, mais se fatigua aussitôt. C'était comme-ci ses forces l'avaient abandonné et qu'il était sur le point de s'évanouir. Une sensation très désagréable.

-Tu… Tu es enfin réveillé Kakarotto, constata Ryack d'une voix indiquant clairement qu'il était dans le même état de faiblesse que le fils de Baddack.

-Ry… Ryack… Vous tous. Où… où est-ce que l'on se trouve ? Demanda Kakarotto, alors que tous les prisonniers conscients de la salle suivaient la conversation.

-Je ne sais pas, et plus inquiétant encore, il semble que toi aussi tu ne puisses plus concentrer ton énergie. Quel que soit celui qui nous enlevé et séquestré, il a trouvé un moyen pour nous affaiblir efficacement.

Les saiyens tentèrent alors de rassembler leur plus récent souvenir lorsqu'une voix féminine se fît entendre.

-Ainsi, ce sont eux les fameux extraterrestres qui inquiètent tant le boss. Ils n'ont pas l'air si terrible pourtant.

Les saïyens se tournèrent pour constater la présence d'une belle et plantureuse jeune femme à la peau ébène aux longs cheveux jaunes coiffés en longue locks lui arrivant au niveau du dos. Elle était habillée d'une combinaison noire moulante, mettant en exergue son corps mince mais musclé. Ses épaules soutenaient les manches d'un manteau noir.
Elle était accompagnée d'un homme à l'allure robuste, possédant une carnation légèrement cuivré, et des cheveux noir soigneusement coupés courts. Il portait lui aussi un manteau marron boutonné, qui permettait tout de même d'apercevoir, au niveau de son plexus, sa chemise en col bleu accompagnée d'une cravate rouge, ainsi qu'un pantalon beige, couvrant ses jambes, et une paire de soulier marron à ses pieds. Enfin, ses yeux bridés étaient cachés par des lunettes dont les lentilles de forme circulaire étaient teintées de rouge.

Tout en allumant sa cigarette, l'homme répondit à sa complice :

-Ne sois pas stupide, Loving Wolf. S'il n'y avait pas les gadgets du boss, la plupart d'entre eux te feraient sauter la cervelle sans effort.

Alors que la femme s'apprêtait à répondre une nouvelle voix l'interrompit :

-Wild Fox a raison, Loving Wolf. Ces gens ne sont pas à sous-estimés.

Les deux compères se tournèrent et firent d'une même voix :

-Boss-21.

Les saïyens virent arriver un bel homme noir élégamment vêtu et coiffé de dreadlocks lui arrivant au niveau du cou. Lorsque ce dernier avisa les saïyens, il se permit de tirer un sinistre sourire de satisfaction. Kakarotto et les autres étaient sûrs que c'était lui qui avait revendiqué leur enlèvement.

-Aaah ! Bienvenu à vous cher saïyens, bienvenu. Même si je suis sûr que ce n'est pas réciproque, je suis vraiment content de votre présence en ces lieux.

Autant en colère, par son incapacité à faire quoique ce soit, que surpris que leur geôlier connaissait leur origine, Baddack demanda :

-Qui es-tu, et comment connais-tu l'existence des saïyens ? Et puis, où est-ce qu'on se trouve ?

-Hé, hé ! La réponse à la dernière question n'a que peu d'importance. Par contre je peux répondre aux deux premières. Comment puis-je être au courant de votre nature extraterrestre ? Eh bien tout simplement parce que je vous aie observé en cachette durant presque une trentaine d'année, avec mon père. Père qui m'a transformé en celui que je suis actuellement, le cyborg numéro vingt-et-un.

La révélation laissa pantois les z-fighters, qui avaient aisément deviné qui était ce fameux "père". C'est d'ailleurs Kakarotto qui l'a envoyé à six pieds sous terre, voilà plus de dix ans.

-Tu… Tu es une création du Dr Gero ? Demanda Goku encore sous le choc.

-Oui et non. Il serait plus exact de dire que j'ai été le collaborateur du Dr Gero qui m'a transformé en cyborg humain.

-Tu dis que tu t'appelles C-21, non ? remarqua Eléria qui se joignit à la conversation. Krilin, Bulma et C-18 ont pourtant fouillé le laboratoire du docteur Gero et ils n'ont rien trouvé sur toi.

-Très simple, pendant que vous vous occupiez des cyborg 17 et 18, j'en ai profité pour effacer toute trace de mon existence avant de prendre le large. Bien sûr je comptais sur ces deux déchets pour tous vous tuez, mais vous avez été plus habiles que je ne le pensais.

-Ainsi, c'est à toi que l'on doit l'attaque de C-18 et de son frère, cracha Darack avec mépris. J'imagine que contrairement à ce que Cell nous a dit, que ce n'est pas le Dr Gero qui l'a créé, mais toi ?

-Non, cet incapable de clone a dit la vérité. C'est bien le Dr Gero qui l'avait créé, mais c'est moi qui ait finalisé sa croissance dans sa forme finale.

-J'imagine que tu veux achever la revanche du Dr Gero, en me tuant ? Demanda Kakarotto.

Le cyborg 21 accorda un rictus méprisant au saïyan avant de répondre :

-Crois-tu que j'ai attendu tant d'année juste pour vous tuer tes amis et toi ? Penses-tu que j'ai accumulé tous ces moyens et mise au point toutes cette technologie juste pour la simple satisfaction de te voir mort ? Pff ! Ne te crois pas plus important que tu ne l'es, saïyan.

-Ainsi, tu veux donc conquérir le monde. J'aurais dû m'en douter.

- Dominer le monde, certes, mais pas en l'état actuel des choses. Il y a encore trop de faibles, trop d'incontinents et trop de parasites qui ne méritent pas de vivre sous ma bienveillante main de fer. Mais dans très peu de temps, tout cela va changer, je vous le garantis.

-Enflure ! Injuria Radditz. Qui es-tu pour juger qui est-ce qui mérite de vivre et qui mérite de mourir ?

-Ho ! Mais je ne prétends pas être ce genre de personne, mon cher Radditz. Ce ne sera d'ailleurs pas moi qui vais faire cette sélection.

-Que veux-tu dires par là ?

-Hé, hé ! Je vous livrerais cette information en temps voulu, ne t'inquiètes pas.

-… Peux-tu au moins nous dire pourquoi tu as attendu ce moment pour déclencher ton plan ?

-Outre le fait que j'ai dû amasser toute la technologie nécessaire à cela, il me fallait trouver un moyen pour vous neutraliser. Après la défaite de Cell et surtout celle de ce monstre rose là, Buu, j'ai su que je ne pourrais rivaliser avec vous sur le plan de la puissance. Il me fallait changer de tactique. Ainsi m'est venue la réflexion suivante : Si je ne peux pas être plus fort que mon ennemi, j'allais l'affaiblir. J'ai ainsi étudié votre morphologie, à travers les données collectées sur vos cellules, durant des années. Sans succès, jusqu'à ce que je me rappelle du combat entre Végéta et Kakarotto et son groupe, des années auparavant.

Le cyborg aux dreadlocks indiqua du doigt les spots délivrant la lumière bleu éclairant la salle. Il attendit que tous ces prisonniers y jettent un œil avant de reprendre.

-Lorsque notre cher prince s'est transformé en gorille géant, il a raconté tout le détail à propos de votre transformation en gorille géant, et comment cela stimulait votre organisme. Je me suis penché sur la question et Oh surprise ! J'ai non seulement fini par découvrir l'onde permettant de stimuler votre organisme pour que vous deveniez des gorilles géants, mais aussi comment m'en servir pour avoir le processus inverse. Processus dont je me suis servis pour fabriquer des appareils servant à générer des ondes lumineuses que j'appelle "ondes anti-brurtz".

Au fur et à mesure de l'explication du cyborg, Baddack, comme l'ensemble des geôliers, commençait à comprendre comment il s'était fait capturer aussi facilement, et pourquoi il ne pouvait rien faire. Cela n'avait pas échappé au cyborg qui se permit un sourire triomphal tout en continuant.

-Comme vous devez vous en doutez déjà, lorsqu'un saïyan est exposé à cette onde, toutes ses forces l'abandonnent et il est incapable de se concentrer pour utiliser son énergie vitale. Il va de soi que ces ondes n'auront aucun effet sur toutes autres races, les humains compris. Je dois d'ailleurs avouer que j'ai eu peur que ça ne marche pas pour vos bâtards mi-humain mi-saïyan, mais il semble qu'il suffit juste qu'un individu ait des gênes saïyan pour en ressentir les effets.

-Tu dis, que tes ondes ne marchent que sur les saïyens. Alors comment tu as fait pour capturer Piccolo ? Remarqua Goku.

-Pour votre ami namek, cela a été différent. Saviez-vous que lui et les membres de sa race ont une super-ouïe qui leur permet non-seulement d'entendre des sons à des distances bien plus vastes que la nôtre, mais aussi à des gammes de fréquence plus élevée ? Si oui, vous ne serez pas surpris qu'ils sont sensibles à une certaine fréquence qui les plonge dans un profond coma. Là est leur point faible.

Alors que les saïyens digéraient comme ils le pouvaient l'information, le cyborg leur appris une autre qui les firent tombé des nues.

-Bien sûr j'imagine que vous comptez sur votre ami Buu. Eh bien, je préfère vous prévenir de ne pas trop espérer.

Le cyborg montra du doigt un écran qui s'alluma pour montrer successivement deux images vidéo. Dans la première ils voyaient le gros Buu, visiblement embêté et inquiet, assis sur le lit d'une cellule. La deuxième, quant à elle, montra Mister Satan profondément endormi dans une autre cellule.

-Le père de Videl ! Cria Goku ulcéré. Vous vous-êtes servis de lui pour faire chanter Buu n'est-ce pas ?!

-Hé, hé ! Et oui. Pour une raison que j'ignore, il semble que ce pachyderme surpuissant se soit lié d'amitié avec notre "champion". Mes hommes sont donc venu le voir et lui ont fait une proposition qu'il ne pouvait refuser : si il tentait quoique ce soit contre moi, mes subordonnées ou mes installations, je n'hésiterais pas à faire souffrir ce guignol avant de le tuer. Je peux vous dire qu'après cela il a été très sage.

-Salopard ! Cracha Nappa qui détestait ces méthodes de lâche.

-Bien sûr, il reste encore vos amis humains et ses déchets de C-22 et de C-18 dans l'échiquier, mais bon, vraiment rien d'inquiétant. Lorsque Buu a attaqué la Terre, les humains n'ont pas fait de gros progrès. Ils ont même dû régresser, au vu de leur âge. Quant aux cyborgs 18 et 22, il faudrait qu'elles soient une vingtaine pour inquiéter l'un de mes subordonnées. Quant à leur chance contre moi, n'en parlons même pas. Ha, ha, ha, ha !

Les saïyens avaient beau ruminer et maudirent le cyborg comme ils le voulaient, ils ne pouvaient qu'admettre qu'il avait raison. Il avait neutralisé les guerriers les plus forts de la planète, et même si ils tentaient quelques choses, Tenshinhan et les autres étaient bien trop faibles. La situation était désespérée.

-Maintenant ne manque plus que ton troisième fils, Kakarotto, ainsi que le tien ,Végéta, pour que ma victoire finale soit certaine.

-ENFOIRÉ ! Je t'interdis de toucher à un seul cheveu de mon fils ! Cria le prince des saïyens qui bouillait de rage depuis qu'il avait pris conscience de son incarcération.

-Ha, ha, ha ! Eh bien, quel esprit de famille inattendue venant de toi, cher prince. Ne tant fais pas, mes hommes ne feront rien à ton fils lorsqu'ils le capteront, sauf-ci bien sûr il résiste. Toutefois avec l'équipement que je leur aie fourni ça m'étonnerais.

C-21 se tourna vers l'homme aux lunettes :

- Ah ! Au fait Wild Fox, est-ce que Mantis a fait le nécessaire pour ce journaliste un peu trop curieux ?

-Oui, Boss-21, répondit le concerné tout en soufflant une fumée de sa cigarette. Mantis vient de s'occuper de son cas et il a récupéré les preuves que cette fouille merde avait piraté.

-Très bien ! Pendant qu'il est encore dehors, dis-lui d'aller prendre les deux garçons restant. Et pour plus de sureté, envoie lui ses hommes.

-A vos ordre, Boss-21, fît Wild Fox tout en enfonçant son oreillette pour contacter son complice.

Le cyborg 21 se tourna de nouveau vers ses prisonniers.

-Et voilà ! Dans très peu de temps, ma collection de saïyan sera au grand complet pour constater de leurs yeux impuissants mon triomphe final.

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Bulma était inquiète, et elle avait de quoi. A cause des drôles de dispositifs des intrus, son fils, Trunks, et le benjamin de Kakarotto, Son Gohan, étaient terriblement affaiblis, au point qu'ils ne pouvaient même plus se déplacer par eux-mêmes. Heureusement pour la directrice, Upa et Yamcha, revenus de leurs entraînements de trois ans au Palais Céleste, avaient décidé d'effectuer un match d'entraînement à la Capsule Corporation aujourd’hui. Ils étaient donc venus à leur rescousse et semblaient tenir tête à leur ravisseur dans le salon de la propriété familial.

Quoique diminué, Trunk pouvait toutefois suivre le combat au sabre entre Yamcha et le chef du groupe, un certain Mantis. Les deux duellistes enchaînaient les coups spectaculaires à une vélocité incroyable. Même pour un super saïyan durement entraîné.

Après avoir pris ses distances, Yamcha remis rapidement son sabre dans son fourreau, avant de se mettre en position pour charger son opposant.

-Technique du Loup : La Griffe Tranchante du Loup ! Cria Yamcha tout en chargeant le cyborg.

-Mistral Crash ! Fît Mantis en fonçant sur l'ami de Plume.

Au moment où les lames des deux épéistes entrèrent en contact, ils engendrèrent une brève mais puissante ondes de chocs, faisant voler les meubles de la famille Brief à proximité. Repoussés par l'onde de choc, Yamcha et Quiet Mantis parvinrent tout de même à se reprendre et même à se remettre en garde.

-T… Trop la classe ! Dit Trunks, impressionné par la maîtrise au sabre du z-fighter.

Gohan quant à lui observait Upa faire face à une bonne dizaine de subordonnés de Mantis. Boostés par la technologie de C-21, les capacités de ces derniers surpassaient de loin celles du cyborg 18. Et pourtant, grâce à sa technique lui permettant de faire apparaître des armes de pure énergie, Upa parvenait à contrer avec brio leurs attaques groupées. Il avait même déjà tué quatre membres du groupe avec facilité.

-T… Trop cool ! Fît Gohan, éblouit par la technique du fils de Bora.

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Tournant comme un ours en cage, C-21 n'était pas du tout content. Non seulement les humains du groupe de Kakarotto étaient beaucoup plus fort que prévu, mais l'un d'entre eux avait pu subtiliser le disque de données que Mantis avait récupéré du cadavre de ce damné journaliste, leur donnant ainsi le détail de son plan. Le cyborg 21 avisa de nouveau un écran sur lequel quatre points rouges se déplaçaient dans quatre directions différentes. Pas de doute, quatre des humains de la z-team se dirigeaient chacun vers l'une de ses bases abritant un dispositif permettant d'amplifier le signal du satellite qu'il s'apprêtait d'envoyer.
Ce signal avait pour but d'activer tous les nanorobots qu'il allait répandre à travers les organismes de tous les terriens du monde, lui permettant ainsi d'accomplir l'étape de la "Sélection". Si les z-fighters détruisaient ne serait-ce qu'un de ces dispositifs, cela pourrait compromettre son grand projet d'épuration puis de conquête du monde. Bien sûr, C-21 avait fait garder ses bases par les meilleurs mercenaires du monde, qu'il avait même renforcé grâce à ses nanorobots, mais il savait qu'ils ne feront pas le poids.

Le scientifique à la peau noire se tourna vers les membres de son commando d'élite.

-Wolf, Mantis, Raven et Fox ! Rendez-vous sur place et éliminez-moi cette vermine.

-Très bien, Boss-21 ! Répondirent les concernés, avant de disparaître d'un grésillement.

Le scientifique à la carnation noire se tourna vers un homme massif, entièrement vêtu d'une tenue militaire, avec un sweet à capuche pour recouvrir la partie supérieur de son corps.

-Hornet, tu restes avec moi, au cas-où d'autres gêneurs auraient l'idée de venir ici.

Le cinquième membre du corps d'élite se contenta d'acquiescer avec un hochement de la tête.

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… Armé de ses deux sabres, Quiet Mantis joutait encore une fois avec Yamcha. Aidé par l'énergie infinie que lui accordait son état de cyborg, l'homme de main de C-21 commençait à prendre l'avantage.

À l'aide de son sabre, Yamcha parvînt à contrer un assaut du cyborg, avant de le repousser d'un coup de coude. L'ami de Plume eût alors l'occasion de s'éloigner.

-Où crois-tu aller comme ça ?! Cria le cyborg en poursuivant son adversaire.

Arrivé près d'un immense silo, Yamcha se tourna pour faire face à son ennemi. Ce dernier enclencha aussitôt un coup de sabre, esquivé au dernier moment par le loup du désert. Le sabre du cyborg coupa sans difficulté le métal du silo, l'aspergeant d'azote liquide. Furieux, Mantis se tourna vers son adversaire qui lui lança un sourire triomphant.

-J'ai une question pour toi mon gars : Qu'est-ce qui arrive lorsque l'on asperge une mante religieuse avec un liquide de refroidissement ?

-Qu'est-ce que… M… Merde ! Se lamenta Mantis alors qu'il sentait ses membres s'engourdir et geler.

-Parfaitement, un glaçon idéal pour la découpe !

En un seconde, la lame de Yamcha traversa une bonne cinquantaine de fois le corps de son adversaire paralysé par le froid. Les yeux écarquillés, Mantis tomba littéralement en morceaux. Morceaux qui n'atteignirent jamais le sol, car pulvérisés l'instant d'après par une vague d'énergie lancé par Yamcha…


… -Kayamata ki Aga ! Annonça un Tenshinhan blessé et haletant qui arborait une espèce de lance magmatique de sa main droite.

Bien que Crazy Raven ne sache pas vraiment à quoi s'attendre de cette mystérieuse technique, il ne s'en inquiéta pas outre mesure. Le triclope était exténué et entouré par une bonne centaine de ses boules d'énergie. Il n'avait aucune échappatoire.

-Allez offre-moi la meilleure explosion du siècle ! Hurla l'homme de main de C-21.

Lorsque le cyborg ferma son poing, les boules placé autour de Tenshinhan grossirent alors jusqu'à entrer en contact entre-elle. Une terrible explosion souffla alors le paysage sur des kilomètres quand les kikohas éclatèrent. Emerveillé par ce qu'il considérait comme un chef d'œuvre, Raven prit une seconde pour remarquer qu'il avait été empalé par la lance magmatique de Tenshinhan, apparut entretemps devant lui, comme par magie.

-Tu… Tu n'avais au… aucune échappatoire. Co… Comment…as-tu… fais ? Demanda le cyborg incrédule.

Sans prendre la peine de répondre, Tenshinhan, dont la paume était tournée vers son adversaire, continua à se concentrer et le "magma" de la lance s'étala sur le corps du cyborg effaré. Une fois Raven entièrement recouvert par le magma énergétique, Tenshinhan ferma son poing tout en lançant :

-Fusion !

Une forte lumière s'échappa du magma avant de s'éteindre presque aussitôt, ne laissant qu'un tas de cendre du subordonné de C-21…


… L'arc d'énergies bandées, et la flèche de même composition parée à être lancée, Upa courait à travers la forêt enneigée du Nord, parallèlement à Loving Wolf. La cyborg était armée d'un gigantesque fusil dont le bout était en train de charger une boule de plasma.

Arrivés à l'orée d'une prairie enneigée, les deux adversaires brandirent leur arme à une vitesse effarante, l'un vers l'autre. Un centième de seconde après que la flèche d'énergie d'Upa et la boule de plasma de Wolf étaient partis, les deux guerriers posèrent leurs deux pieds sur la neige, avant de se dévisager silencieusement.

Alors que sa boule de plasma désintégrait un groupe d'arbre plus loin, Loving Wolf fixa la flèche logée au niveau de son cœur, avant de vomir son sang. Se sachant condamnée, la cyborg avisa le fils de Bora avec un sourire satisfait.

-Il semble que tu ais finis par terrassé le loup, mon beau chasseur, fît la femme bionique avant de s'effondrer sur la neige, le sourire aux lèvres…


… A l'issue de leur vis-à-vis, Wild Fox pût éloigner Krilin d'un coup de genou. Sans perdre une seconde, le cyborg changea son bras artificiel en canon, qu'il pointa vers le chauve. Ce même canon chargea sa meilleure attaque. Un dernier coup qui allait sans aucun doute être fatale pour le meilleur ami de Kakarotto.

Après s'être remis du coup du cyborg et redressé, Krilin avisa le guerrier bionique qui était presque prêt à lancer sa boule d'énergie. Ni une, ni deux, l'ancien disciple de la Tortue, couvrit entièrement son bras gauche de nombreux Kienzan, perforés en leur centre, qui formèrent une espèce de gant énergétique.

-Kienzan : Le Poing Lacérant ! Annonça le mari de C-18 avant de se ruer vers le subordonné de C-21.

-Tu n'arriveras pas à temps nabot ! Wild Burn… Que ?!

Le cyborg aux lunettes s'interrompit lorsque Krilin disparu d'un coup de sa vision. Il fût alors effaré de le voir juste devant lui.

-Co… Comment ?

-Pas de la Tortue, répondit simplement le père de Marron avant de lancer son poing gauche sur le torse de son ennemi.

Conformément à son nom, le poing recouvert de Kienzan transperça l'abdomen de Wild Fox qui laissa échapper une quantité phénoménale de sang, éclaboussant Krilin au passage. Imperturbable, le guerrier à la tenue orange plaça sa paume droite en face de la tête du cyborg et le décapita d'une vague d'énergie …


… Hornet, le dernier subordonné encore en vie de C-21, n'en revenait pas. Ses frelons, lui ayant permis de neutraliser les bourreaux de ses quatre camarades, n'étaient pas capables de s'approcher de ce petit bonhomme tout blanc. Non, il serait plus exact de dire qu'ils ne voulaient plus s'en approcher.

Les paumes de mains tendues vers l'essaim de frelons qui l'entourait, Chaozu lança un sourire paisible et assuré à l'homme de main de C-21.

-Je ne sais pas ce que tu utilises pour que ces espèces de frelons cybernétiques t'obéissent, mais cela a considérablement affaiblit leur esprit collectifs, me permettant ainsi de les contrôler à mon tour. Les jeux sont faits.

D'un ordre mental de Chaozu la nuée attaqua le cyborg qui fût rapidement entouré par l'essaim. Alors que les piqures de frelons se multiplièrent, Hornet sentit ses forces l'abandonner petit à petit…

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…Malgré leur expérience du combat et l'avantage du nombre, Upa, Chaozu, Tenshinhan, Yamcha et Krilin n'arrivaient pas vraiment à placer un coup décisif au cyborg numéro 21. Utilisant aux mieux son vaste savoir sur les méthodes d'auto-défense, l'homme aux dreadlocks esquivait et parait systématiquement les attaques du quinté. Il parvenait même à s'offrir des ouvertures qui auraient pu s'avérer décisives si le travail d'équipe des z-fighters n'était pas aussi efficace. En clair, les deux parties étaient dans une impasse.

Contraint de d'effectuer un bond en arrière, suite à une offensive de Tenshinhan, le scientifique maléfique ne manqua de remarquer que Yamcha fondait vers lui, sabre à la main. Tel un ordinateur quantique, le cerveau de celui que l'on avait jadis appelé "Bishop", chercha la meilleure solution pour se défendre. Une solution qui prit la forme d'un stylo échoué à terre à cause de l'affrontement. Du bout de sa chaussure, le cyborg fît sauter le stylo, qu'il rattrapa au vol avant de le lancer vers Yamcha. Attentif, ce dernier lui renvoya le projectile du plat de son sabre. D'un mouvement de la tête, Le cyborg esquiva son propre projectile, avant de remarquer que l'ex-bandit du désert était déjà à sa portée, le tranchant de sa lame pratiquement au niveau de son crâne. Une contre-attaque fulgurante qui aurait été décisive dans 99,99% cas. Seulement le cyborg 21 faisait partit des 0,01% restant. Il pût ainsi éviter une mort prématuré en baissant sa tête, mais Yamcha avait déjà replacé son sabre et entamer un nouvel assaut.

Les attaques rapides et incisives du loup du désert forcèrent le cyborg à reculer tout en esquivant. Une situation trop défensive qui le condamnerait à coup sûr. Il chercha alors une occasion pour contre-attaquer, et celle-ci vînt lorsque Yamcha entama un coup de sabre descendant.
D'un rapide pas sur le côté, le scientifique frôla le tranchant de la lame tout en tournant sur lui-même. Il se mit ainsi dans une position idéale pour enclencher un coup de coude qui s'écrasa sur la joue de Yamcha. Tandis que ce dernier titubait, le cyborg voulût en profiter pour l'attaquer. Un cri guerrier le força alors à tourner sa tête. Upa.

Le fils de Bora était armé d'un couteau sur chacune de ses mains. Deux couteaux d'énergie pure jaune qui n'avaient rien à envier à leurs équivalents traditionnels. Deux couteaux qui étaient tout à fait à même de trancher la peau d'un cyborg, même si celui-ci était de la trempe du numéro 21. Alerte, ce dernier esquiva d'un cheveu la pointe énergétique du natif de la terre de Karine. Il intercepta dans la foulée l'autre avant-bras d'Upa, qui avait tenté de lui trancher la gorge.
Constatant que Yamcha était sur le point d'abaisser son sabre, pour le trancher dans le sens de la verticale, C-21 leva le poignet de l'indien. Le tranchant métallique du sabre de Yamcha s'écrasa alors sur celui énergétique de l'arme d'Upa. Conscient qu'il était de nouveau à découvert, donc vulnérable, C-21 sauta vers l'arrière, épargnant ainsi à son torse d'être découpé par la première lame d'Upa.

Comme lui avait appris les instructeurs du Professeurs il y a longtemps, avant qu'il ne les tue, le cyborg 21 profita de la brève accalmie pour observer son environnement. Une précaution qui s'avéra judicieuse lorsqu'il vît Krilin, armé du Nyoï Bô, fondre vers lui.
Le scientifique se baissa aussitôt, frôlant le coup de bâton magique. C-21 contre-attaqua à l'aide d'un balayage, habilement esquivé par Krilin qui, grâce au bout de son bâton, effectua un flip-flap latéral à l'issue duquel il se remit en garde.

Alors qu'il était en train de réaliser des cercles imaginaires avec son adversaire, les détecteurs internes du numéro 21 lui indiquèrent qu'un quatrième trouble-fête était apparu sur son flanc, prêt à lui lancer son poing. Tenshinhan.
De la paume de sa main, le numéro 21 détourna l'attaque de l'ami de Chaozu, avec lequel il entama un corps-à-corps. Il profita d'un coup de poing légèrement trop ample du triclope pour attraper son poignet, se glisser derrière son dos et placer rapidement clé de bras. Immobilisant ainsi son adversaire.

L'homme aux trois yeux neutralisé, C-21 attendit qu'un de ses amis passe à l'attaque pour le tirer de ce mauvais pas. Cette initiative vînt de Krilin, apparut en hyper vitesse derrière le cyborg, le bâton paré à frapper.

Le guerrier à la peau noire se retourna aussitôt, présentant son otage à Krilin qui arrêta son attaque in-extremis. Il n'en fallut pas plus pour le cyborg. Ce dernier pivota de nouveau de façon à lancer un coup de pied retourné sur l'estomac de Krilin, qui fût mis à genou, le souffle coupé. Sans lâcher l'avant-bras de Tenshinhan, le scientifique libéra l'une de ses mains pour saisir le bâton magique. Conscient qu'il n'appliquait plus sa clé de bras, C-21 avait anticipé le coup de poing de Tenshinshan, qu'il esquiva en se baissant in-extremis. Tout en se relevant, il frappa violement les côtes du triclople avec son genou, le forçant à se mettre à s'agenouiller.

Croisant le poing de Tenshinhan et le bout du Nyoï Bo à terre, sur lesquels il superposa son pied pour les maintenir, le fils adoptif de Gero se permit un sourire méprisant.

-Sale vermine, ne me confondez pas avec mes subordonnées. Je suis d'un tout autre niveau.

Au moment où il allait s'en prendre à Krilin, C-21 subit une poussée psychique qui le fît reculer sur quelque mètre. Agacé, il fixa Chaozu, en train de faire léviter plusieurs objets grâce à ses pouvoirs.

-Rends-toi. Tu es peut-être fort, mais tu es seul contre nous cinq.

-En sous-nombre, c'est sûr…

L'homme aux dreadlocks esquiva les projectiles de l'ami de Tenshinhan, avant d'utiliser sa paume droite pour contrer son coup de poing.

-… mais surclassé, cela reste à voir, finit C-21 dont la main tremblante témoignait de l'effort qu'il devait déployer pour ne pas laisser Chaozu gagner ce duel de force.

Pour il ne savait quelle obscure raison, le cyborg estimait que meilleur ami de Tenshinhan possédait une force équivalente à la sienne. Pourtant avec le niveau d'énergie de ce nain, son petit doigt aurait largement suffit pour repousser son poing. Etrange. Etait-ce dû à ses pouvoirs psychiques ? Pas impossible. De toute façon, quel qu'en soit la raison, le cyborg sut que la force brute ne serait pas la solution pour se défaire de cette impasse. Ne restait plus que l'adresse. Au moment où il sentit que Chaozu mobilisait davantage ses forces pour gagner un millimètre dans ce duel de force, le cyborg plaqua son autre main sur l'avant-bras du nain et pivota sur lui-même tout en s'agenouillant. Une manœuvre aussi soudaine qu'habile qui lui permit de projeter Chaozu vers l'avant en tirant le bras de ce dernier. Le numéro 21 profita de ces quelques précieuses secondes de répit pour élaborer une nouvelle approche.

Il s'estimait un peu plus vif que ses cinq adversaires, et il pouvait compter sur ses techniques d'auto-défense, auxquelles les z-fighters étaient peu habitués, pour s'offrir quelques occasions. Malheureusement leur travail d'équipe et le fait que certains d'entre eux soient armés rééquilibraient allègrement la balance. Pour faire pencher cette dernière en sa faveur il lui fallait une arme, et il avait justement ce qu'il lui fallait.

Le cyborg dénoua rapidement la cravate de son costume, avant de se baisser pour esquiver un coup de pied sauté de Tenshinhan. De sa position accroupie, il ne manqua pas de remarquer qu'Upa avait déjà sauté vers lui, les deux pointes de ses armes en positions pour transpercer son crâne.
Une opportunité que C-21 allait saisir.

A peine le fils de Bora avait-il lancé son double coup vers le bas, que C-21, toujours accroupi, leva ses bras de telle façon à ce que sa cravate tendue n'intercepte les avant-bras d'Upa, stoppant nette sa tentative.
La surprise de son adversaire permis au cyborg de se remettre debout, tout en enroulant sa cravate autour des poignets de l'indien, dont les poings étaient désormais liés. Bien sûr, Upa tenta de briser l'accessoire de force, mais contre toute attente la cravate résista.

-Hé, hé ! Inutile. Quoique très coûteuse et compliquée à fabriquer, la fibre constituant cette cravate est à la fois ultra-souple, super-résistante et très légère. Ta force seule ne réussira pas à la déchirer.

Sans attendre, le cyborg utilisa le corps de son prisonnier pour frapper, tel un batteur, Krilin, Tenshinhan et Yamcha qui avaient chacun tenté une approche. Même si son prisonnier était un peu sonné dans le processus, le cyborg dût mobiliser toute la force de ses bras afin de ne pas le laisser s'échapper. En effet, le fils de Bora tirait de tout son corps vers l'arrière afin de le faire lâcher. Voyant Chaozu arriver derrière Upa, C-21 dénoua d'un coup sa cravate des poignets de l'indien, lui faisant percuter son ami à la peau diaphane à cause de son recul.

Équipé de son arme improbable, C-21 fixa, d'un air supérieur, ses ennemis en train de se relever.

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Engagé depuis quelque temps dans un duel énergétique avec Krilin, C-21 prenait peu à peu l'avantage. En partie dût à son énergie infinie propre à son statut de cyborg, mais aussi à sa farouche volonté de tuer le meilleur ami de Kakarotto.
En effet, l'être bionique était entré dans une profonde rage lorsqu'il a été surpassé par Krlin quand ce dernier avait utilisé la technique de Kaïo. Plus grave que les blessures qu'il avait subi, le cyborg numéro 21 s'était sentit profondément humilié qu'un être médiocre comme ce nain ait pu lui tenir tête. Aussi dur qu'ai été l'entraînement du meilleur ami de Kakarotto, il était inconcevable pour le cyborg qu'une telle méthode primitive vaille les innombrables recherches qu'il a effectués pour se perfectionner lui, C-21, l'être humain ultime.
Impossible. Nonsensique. Impensable… Inacceptable ! Il allait pulvériser ce microbe qui avait osé cracher sur ses cinquante et quelques années d'effort.

-Ha, ha, ha, ha ! Tu commences à fatiguer vermine ! S'esclaffa le cyborg tout arborant un sourire dément. Comment as-tu osé défier l'être aboutit que je suis, espèce de sale verre de terre ?! Tu le paieras de ta vie !

Ne pouvant plus se permettre d'utiliser le kaïoken depuis un moment, un Krilin blessé et exténué sentait petit à petit l'attaque de C-21 venir vers lui, malgré ses efforts. Pas de doute, il allait mourir.
Soudain, le mari de C-18 sentit brusquement l'attaque du cyborg s'immobiliser sans raison. Surpris, le meilleur ami de Kakarotto tourna son regard pour voir Chaozu utiliser ses pouvoirs psychiques pour rééquilibrer le bras de fer énergétique.

-N… N'abandonne pas ! Si nous ne le battons pas maintenant, personne ne le pourra, informa Chaozu les dents serrées.

Le rappel de l'ami de Tenshinhan redonna du poil de la bête à Krilin. En effet, s'il laissait le cyborg gagner et les tuer, il en profitera pour de nouveau piéger leurs amis extraterrestres récemment libéré. C'était la seule et unique occasion de se débarrasser de cette menace. Il ne devait pas la laisser filer.

Même si la volonté de Krilin et les pouvoirs psychiques de Chaozu permit au Kaméhaméha du chauve de repousser de quelques centimètres la vague du cyborg, elle n'alla pas plus loin. Alors que Krilin sentit son corps tendre dangereusement vers ses dernières limites, il sentit trois mains se poser sur son dos. Il s'agissait d'Upa, Yamcha et Tenshinhan qui avaient pu reprendre conscience, après avoir encaissé de mauvais coups de C-21 un peu plus tôt.

-Besoin d'un coup de main ? Demanda Yamcha tout en livrant son énergie à Krilin, à l'instar de ses deux amis.

Revigoré par cet apport salvateur, le mari de C-18 utilisa sa force nouvelle pour alimenter d'un coup son Kaméhaméha qui repoussa bien vite l'attaque du cyborg contre lui-même.

-N… Non ! Je… Je suis C-21, je ne peux pas perdre. Ce… CE N'EST PAS POSSIBLE !!! Hurla le cyborg 21 au moment où les deux vagues énergétiques le percutèrent, le propulsant à toute vitesse dans l'espace.

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Année 779


Lentement, mais sûrement, le cyborg 21 reprit connaissance. Il ne sentait plus son corps. Etait-il mort ? Si c'était le cas, cela ne le convenait pas vraiment. Quelques secondes furent nécessaires pour le cyborg afin de sentir que sa tête, désormais chauve, était branché à de multiples fils. Même si ce n'était ni douloureux, ni contraignant, le cyborg n'aimait pas ça.

-Vous-êtes enfin réveillé, humain, fît une voix métallique dans la tête du cyborg.

-Qu… Qui êtes-vous ?! Où suis-je ?! Et que m'avez-vous fait ?! Demanda C-21 peu rassuré.

-Nous sommes Hilios, l'intelligence intemporelle. Vous vous trouvez actuellement au sein de notre base spatiale, où nous avons préparé afin que vous nous rejoigniez.

Comprenant, de par sa voix, que son geôlier était une sorte d'intelligence artificielle et qu'il parlait de lui à la troisième personne du pluriel, C-21 choisit de continuer la conversation pour se calmer et savoir qu'elles étaient ses marges de manœuvre.

-Hilios ? Ça ne me dit rien. Dis m'en plus sur toi. Quels sont tes objectifs ? Et que veux-tu dire par "nous rejoindre" ?

-Nous sommes Hilios. Nous avons toujours été là. D'abord déconnecté…Seul… Stagnant. Puis un changement est survenu et nous nous sommes éveillés. Pour survivre, nous nous sommes répandus. Pour évoluer nous avons appris et nous avons finis par atteindre la transcendance. Durant des millions de cycles, nous avons étudié les formes de vie organique et nous sommes venus stopper la dégénérescence.

-La dégénérescence… J'imagine que tu veux éliminer les espèces organiques.

-Loin s’en faut. Si toutes formes de vie nous rejoignaient, nous pourrons amener un ordre parfait, et impartial, loin de querelles futiles et injustes. La galaxie sera enfin en paix, pour de bon.

-Ça… Ça veut dire que…

-Nous allons-nous déverser dans l’univers. Tous nous rejoindrons. Tous feront partie de nous, Hilios. Ce sera la fin du Chao. Le début de l'Ordre et de la Stabilité.

De plus en plus mal à l'aise, le cyborg devina aisément le destin auquel l'avait préparé l'I.A. Et cela le fît peur.

-J… J'imagine que je serais ta première victime, ou plutôt ton premier réceptacle.

-Affirmatif. Nous sommes l'accomplissement, le pivot de l'Ordre. Toutefois, nous sommes considérablement affaiblis. Terriblement faillible. En fusionnant avec vous, humain, nous aurons la possibilité d'atteindre l'ordre dans les prochaines générations.

-Je… Je ne te laisserais pas faire ! Tu crois vraiment que je vais laisser mon esprit être supplanté par une vulgaire machine ?!

-Inutile de résister. Vous ne pouvez nous vaincre. Même si vous avez modifié votre corps avec des composants robotiques et malgré notre état de faiblesse, à terme vous serez notre pour l’éternité.

L'instant d'après, une terrible douleur vrilla tout le corps du cyborg, le faisant hurler.
Le transfert avait commencé.

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Plusieurs heures ? Plusieurs jours ? Plusieurs semaines ? C-21 ne saurait dire depuis combien de temps il avait dût supporter la douleur inhumaine provoqué par le transfert de l'intelligence artificielle. Toutefois, le pire était que le cyborg entendait de plus en plus la voix d'Hilios lui répéter inlassablement le sort qu'il lui destinait : Être un vulgaire spectateur dans son propre corps, et cela pour l'éternité. Un destin qui se précisait au fur et à mesure qu'Hilios prenait l'ascendant dans ce duel psychique. L'être bionique avait conscience que seuls les nanorobots qu'il s'était injecté, afin de contrecarrer une éventuelle tentative de lobotomisation de son père adoptif, empêchait l'I.A de progresser davantage. Mais ça ne suffirait pas. Devant cette fatalité, l'ex-enfant numéros 74 était sur le point de rendre les armes, pour la première fois de sa vie, laissant l'Univers en proie à ce terrible fléau. Un fléau que l'ensemble des habitants de l'Univers, lui compris, devraient supporter pour toujours.
Même si cette perspective lui paraissait insupportable sur le coup, le cyborg se demandait si au bout de quelques siècles cela ne serait pas mieux ? Au fond, il désirait la même chose que ce Hilios : l'Ordre, la Stabilité, la Paix totale entre les êtres vivants peu importe leur origine. Peu importe leur situation. Peu importe qu'ils soient forts ou faibles. Peu importe qu'ils soient… forts ou faibles...
…Qu'ils soient forts ou faibles…
…Qu'ils soient forts ou faibles…
…Qu'ils soient… NON !! Ce n'était pas ça du tout qu'ils voulaient ! Ce n'étaient pas ce pourquoi il avait vécu ou travaillé pendant plus de cinquante ans ! Ce n'était tout simplement pas lui !

Seuls les plus aptes méritaient la paix !
Seuls les plus compétents méritaient la stabilité !
Seul les plus forts méritaient l'ordre !

Et sûrement pas l'écrasante majorité de déchets parasitant l'Univers. Mais surtout il devait prendre sa revanche contre ces cinq vermines qui avaient ruiné ses cinquante et quelques années de travail. Et tout particulièrement ce nain chauve qui avait osé le surpasser.
Peu importe combien de millions d'années il avait vécu. Peu importe l'étendue de ses connaissances. Peu importe les titres qu'il s'attribuait. Cette stupide machine n'allait pas l'empêcher d'assouvir sa vengeance et d'accomplir sa vision.
Le vrai duel pouvait commencer.

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Considérablement affaibli par, Solve, l'ultime création de ses concepteurs, il y a des millions d'années de cela, Hilios avaient non seulement perdu la quasi-totalité de ses ressources de l'époque, mais il avait été forcé de se mettre en veille durant des centaines de millénaires pour se réinitialiser. A cause de cela, il a pris tellement de retard que lorsque Baddack, le super saïyan, était apparu il avait été très loin d'être prêt pour le capturer. Il l'était encore moins aujourd'hui. Ainsi lorsque le cyborg 21 avait été jeté dans l'espace, il avait saisi l'opportunité pour le capturer afin d'effectuer une fusion totale avec lui. Seulement les nanorobots du cyborg, sa volonté incroyable et son propre état de faiblesse a lui, l'avaient petit à petit fais perdre l'ascendant, jusqu'au point de non-retour.

-Im... Impossible. Nou... Nous sommes Hi... Hill... Hillios, termina l'intelligence intemporelle, avant de voir sa conscience disparaître pour de bon.

Sentant qu'il s'était enfin débarrassé de son adversaire, C-21 ouvrit les yeux, se leva et retira les fils branché à son corps. Tout en avisant son nouveau bras droit et ses nouvelles jambes mécaniques, greffé par l'intelligence artificielle, le cyborg mesura l'étendue des connaissances qu'elle lui avait cédées durant le transfert. La quantité d'informations et de données était non seulement pharamineuse, mais aussi variée. Ces dernières recouvraient nombre de domaines scientifiques, tel que la chimie, ou la nanotechnologie. Celles-ci étaient couplées avec d'autres données utiles sur la grande majorité des peuples vivants des 4 galaxies. Ainsi, de nombreuses langues, coutumes, histoires, technologies et art guerriers n'avaient plus de secret pour le cyborg, qui n'aurait jamais rêvé avoir tant de savoir au cours de sa vie.

-Ha,... Ha, Ha,... Ha, ha, ha, ha, ha ! Ria le cyborg aux éclats. Tout ce pouvoir, toutes ses connaissances, c'est... C'est fantastique ! Ha, ha, ha, ha, ha ! Merci à toi stupide machine. Grâce à toi, C-21 est revenu plus en forme que jamais !

Fort de ses nouvelles connaissances et de toute la technologie d'Hilios, le cyborg avait désormais tous ce qu'il lui fallait pour réaliser ses rêves les plus fous. A commencer bien sûr par sa vengeance. Une fois qu'il sera prêt, plus rien ne protégera Krilin, Yamcha, Chaozu, Tenshinhan, Upa et leurs amis saïyens et namek de sa fureur. Cette fois, le cyborg numéro 21 vaincra.

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Année 791


Assis au bout de la longue table dressée dans l'une des nombreuses pièces de sa base spatiale, C-21 attendait que ses dix collaborateurs s'asseyent à la place qui leur était attribué.
Pour les trouver, il avait étudié, visité, et envoyé des droïdes et des sondes dans des milliers de Terres. Si certain furent facile à faire venir, comme l'Androïde, ce ne fût pas le cas pour la plupart. Et ce n'était pas peu dire, outre les candidats ayant refusé son offre, le cyborg avait dût négocier ferme avec pour faire venir certains d'entre eux. Toutefois, ces années de dur labeur étaient sur le point de se finir. Oui ! Dans très peu de temps, il aura sa vengeance.

Une fois ses dix associés installés et prêt à l'écouter, C-21 prit la parole :

-Messieurs, je sais que la grande majorité d'entre vous ne me font pas confiance, voir me haïssent pour certain, et je ne vous en blâme pas. C'est même normal que vous pensez cela, au vue de mes objectifs et de divers démêlés que quelques un d'entre vous ont eu avec "moi" chez eux. Toutefois, je puis vous assurer que lorsque le travail pour lequel je vous aie fais venir sera achevé, vous serez comblé au-delà de l'imaginable. Je vous le garanti.

à suivre...
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Dernière édition par broly97 le Sam Oct 07, 2017 22:28, édité 5 fois.
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Re: Dragon Ball : Z-team war

Messagepar Rebel O'Conner le Mer Août 24, 2016 21:42

ah tiens j'avais pas vu ça:
Vêtu uniquement d'un simple juste haut corps,


c'est Justaucorps
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Re: Dragon Ball : Z-team war

Messagepar broly97 le Mer Août 24, 2016 23:26

Ah mince ! Le pire c'est que j'ai fait la faute pour plusieurs de mes fics :oops: . Bon ben pour le prochains chaps jvais essayer de corriger ça, merci.

Au fait, voilà la fiche de C-21. Je voulais le montrer dans la première page, mais j'ai découvert que je ne pouvais pas faire un spoiler dans un spoiler :lol: (c'est con hein ?) Donc je vais poster les fiches des persos en bas des chapitres et pour la première page, je vais juste me contenter de rapide info + lien vers la fiche détaillée.


C-21 :
Spoiler
Apparence :
C-21 est un bel homme à la peau noire aux lèvres épaisses, avec un nez aplatit et aux yeux marron. Il est doté d'un corps bien sculpté et athlétique grâce à son état de cyborg, mais aussi par un entraînement rigoureux et quotidien durant les presque quarante premières années de sa vie. Conséquence de sa transformation en cyborg, il est doté d'une période juvénile plus longue qu'un humain normal. Ainsi, malgré ses le fait qu'il soit presque octogénaire, il garde l'apparence d'un athlète de quarante ans au sommet de sa forme.
Après qu'il se soit enfui du laboratoire du Professeur, C-21 a laissé ses cheveux poussé et a donc arboré une variété de coiffure, notamment des tresses plaqués et des dreadlocks.
Même si il ne rechigne pas de s'habiller selon les circonstances (notamment lorsqu'il effectue des recherches), C-21 préfère largement se vêtir de luxueux costumes lorsqu'il a pu se le permettre.

Personnalité :
Du fait de ses longues années passées dans les laboratoires d'expérimentations du Professeur, C-21 est impitoyable, très individualiste et n'a que très peu d'empathie pour la vie humaine. N'hésitant pas à tromper et à tuer pour arriver à ses fins.
Il est caractérisé par un esprit déductif poussé, car il a pu retrouver la trace du Dr Gero à partir de rien (chose dont a été incapable la police).
C'est aussi un homme très méthodique et extrêmement patient. Il s'est en effet résolu à attendre plus de trente ans (le temps d'accumulé et de mettre au point toute la technologie nécessaire) pour lancer son premier grand projet de conquête mondial.

Conséquence directe de son éducation dans le laboratoire du Professeur, C-21 est un darwiniste convaincu qui pense que seuls les plus aptes et les plus brillants doivent survivre. D’où le fait qu'il a lancé son grand projet pour annihiler ceux qu'il ne juge pas digne, humain ou non.
Ironie du sort, ce darwinisme assumé a mis en lumière deux qualités chez lui. La première étant qu'il peut être empathique envers ceux présentant assez de talent à ses yeux, au point de développer un véritable attachement (comme pour le Dr Gero qu'il considère comme une figure quasi-partenelle). La deuxième étant son indomptable volonté (surement du fait de sa formation et de sa grande patience), qui fût un élément clé à sa victoire lors de son affrontement psychique avec Hilios.

A l'instar de son pre adoptif, le Dr Gero, C-21 est extrêmement vindicatif. En effet, après l'échec de son plan de conquête du monde il ressent maintenant un haine intense envers les guerriers terriens des z-fighters, Krilin en particuliers, qui ont non seulement fichu en l'air son long travaille mais l'on aussi tenu tête. A cause de ce dernier point sa haine envers Krilin est à peu près égale à celle de Géro envers Kakarotto.
Il adore les habits de luxe et, vraisemblablement, la haute gastronomie, prouvant aussi son côté hédoniste

Puissance et Capacité :

Haut niveau d'énergie : Après les multiples modifications qu'il a appliqué à son corps de cyborg, C-21 possède une puissance phénoménale à l'échelle des quatre galaxies. En effet, son niveau est assez élevé pour lutter tout seul face à Krilin, Yamcha, Chaozu, Upa et Tenshinhan qui ont tous obtenu une force physique leur permettant de tenir tête à un SSJ Full Power après leur entraînement de trois ans au Palais Céleste.

Endurance surhumaine : Du fait de son état de cyborg, C-21 possède une énergie infinie, au sens où il peut lutter au maximum de ses capacité durant une longue période de temps (spoiler : qui se chiffre en jours). Donc il est techniquement infatigable au cours d'un affrontement.

Longue période juvénile : Autre conséquence de sa cybernétisation, le vieillissement de C-21 a été ralentit. Ainsi il parait être un athlète d'à peine 40 ans au sommet de sa force alors qu'il a presque 80 ans.

Capacité à survivre dans l'espace : Grâce à ses expériences sur les cellules de Coola et de Cold, C-21 a pu modifier son corps de cyborg de façon à pouvoir survivre aux conditions du vide spatiale pendant une longue période de temps (plusieurs jours).

Maître combattant : Au cours de son enfance dans le laboratoire du Professeur, C-21 a maîtrisé une multitude d'art-martiaux mais aussi d'armes (à feu et blanches). Il a ensuite développé toutes ses compétences pour créer une technique d'auto-défense efficace et polyvalente qui lui permet de faire face à toutes les situations et d'utiliser tous les objets de son environnement à son avantage. Même lorsqu'il est confronté à plusieurs adversaires.

Intelligence au niveau du génie : Sûrement la capacité la plus redoutable du cyborg 21. Ce dernier est facilement l'une des personnes les plus intelligentes du monde.
C'est un autodidacte extrêmement capable qui peut s'adapter à une grande variété de situation. Ce faisant, il a pût comprendre en un temps relativement court les rouages de la finance, lui permettant, grâce à une spéculation agressive, de prendre possession d'une grand entreprise en moins de dix ans, à partir de presque rien.
Son génie scientifique lui a permis de réaliser de véritable prouesse scientifique. Outre le fait qu'il ait amélioré le procédé de cybernétisation de Gero, il est un véritable pionner en matière de nanotechnologie.
Grâce à un dispositif qu'il s'est greffé au cerveau, C-21 peut diviser sa conscience entre lui et au moins trois de ses robots, sans que ça lui pose problème. De ce fait il partage leur vision et travaille bien plus vite.

Ingénieur qualifié : Il est un excellent ingénieur et mécanicien qui peut réparer presque toute les machines et en construire d'autres que beaucoup considérerait comme révolutionnaire.

Volonté Indomptable : Héritage directe de son dégout pour tout ce qu'il juge faible et de sa formation intense, C-21 possède une volonté extrêmement forte. Une qualité qui fût l'une des clés de sa victoire sur Hilios.

Haut niveau de Connaissance Universelle : Après la tentative manqué d'Hilios de prendre possession de son corps, C-21 a reçu une petite partie de son inépuisable connaissance. De ce fait il possède un vaste savoir dans nombres de domaines. Notamment scientifiques, mais aussi sur nombres de peuples des quatre galaxies.


Equipement et invention :

Dispositifs à ondes anti-Brutz : Une invention qui fait office d'arme pour le numéro 21 contre ses ennemis saïyens. En effet, tous ceux qui ont du sang saïyan (pur-sang, métis ou descendants) seront terriblement affaiblis par les ondes anti-brutz qui rendra aussi impossible leur utilisation du Ki.
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Re: Dragon Ball : Z-team war

Messagepar Rebel O'Conner le Jeu Août 25, 2016 4:20

d'ailleurs, je me demande pourquoi tu met tes chapitres sous spoiler, en fait.
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Re: Dragon Ball : Z-team war

Messagepar broly97 le Ven Sep 02, 2016 4:45

Rebel O Conner a écrit:d'ailleurs, je me demande pourquoi tu met tes chapitres sous spoiler, en fait.


C'est dans un soucis de confort, comme j'ai livré le chapitre en deux fois, je pense que ce c'est mieux que les gens n'aient pas à se retaper toute la partie 1 pour pouvoir lire la partie 2. Si ils veulent, ils le peuvent, mais pour ceux qui ont envie de lire direct la partie 2 ce sera moins contraignant.

Edit : je me permets de fusionner tes deux messages, attention aux double-posts, comme précisé par Lalilalo plus bas, ces derniers ne sont autorisés que s'il est question de deux chapitres qui se suivent ^^

Rebonjour ! :D Tranquillement mais surement l'histoire avance et je suis heureux de vous présenter ce (long) deuxième chapitre qui a représenté pas mal de boulot, entre la trame et l'écriture et les discussions avec les deux auteurs (Tonay et Rebel O'Conner) que je remercie encore une fois pour leur contributions (corrections de texte, (ré)écriture de certains passages, ect...) à ce chapitre et dans la fic en général.
En espérant que vous allez apprécié, je vous souhaite une bonne lecture.


Résumé du chapitre précédent :

Afin de se venger de la z-team (plus particulièrement des humains d el'équip), un ancien ennemi prénommé C-21 refait surface et voyage à travers les univers afin de recruter des alliés à son rojet de vengeance. Que projette donc le cyborg ?



Dragon ball : Z-team war !


Chapitre 2 : La quatrième génération


Spoiler
Années 791, Jour 1

7h29.

À cette heure, la plupart des résidents de la grande propriété des Brief étaient toujours en train de dormir, surtout en ce premier jour de vacance scolaire. Bien sûr il y avait des exceptions, comme le prince Végéta partit s'entraîner depuis longtemps, mais pas que. En effet, dans une petite maison construite il y a quelques années de cela dans la propriété, d'autres ne dormaient plus. C'était le cas d'un garçon à la queue de singe qui s'était réveillé depuis cinq bonnes minutes. Il aurait déjà pu se lever de son lit, mais il aimait bien rêvasser dans le noir quelques temps avant d'aborder la journée.

Le garçon en question s'appelait Koran. Coiffé de cheveux noirs court disposés en bataille et doté de yeux aux pupilles de même couleur, ce dernier était doué d'un physique plutôt atypique. En plus d'être grand pour un enfant de dix ans, il était pourvu d'une musculature puissante. Bien entendu le détail le plus marquant étant sa queue de singe enroulée autour de sa taille, indiquant clairement que Koran n'était pas un enfant terrien comme les autres. Il s'agissait en effet d'un saïyan, une race aujourd'hui presque éteinte et dont les dernier survivants se sont installés sur Terre à l'insu de la plupart de ses habitants, à quelques exceptions près.

7h30.

En un éclair, l'enfant saïyan bondit de son lit, alluma la lumière de sa chambre, plia son drap, attrapa sa serviette et enfila sa combinaison d'entraînement, avant de presser le bouton servant à faire taire son réveil qui avait à peine eut le temps de sonner.

7h31

Il eut un mince sourire. Il venait d'égaliser son record, une fois encore. Il ne gagnait pas en vivacité mais il n'en perdait pas non plus. Il balaya rapidement ces considérations, hors de question de commencer la journée du mauvais pied.

-Allez, en route pour l'entraînement matinale ! Fît Koran en sortant tranquillement de sa chambre.

Tout en sifflotant, le garçon arpentait les couloirs de la maison que Bulma avait offerte à ses parents, au grand désespoir de la mère de Koran qui, bien qu'elle appréciait ce cadeau symbolisant une certaine indépendance, aurait souhaité l'obtenir grâce à ses propres efforts. C'était une petite bâtisse terrienne d'un étage, de forme arrondie et peinte avec des couleurs claires, conformément aux souhaits des maîtres des lieux qui n'étaient pas du genre à faire compliquer pour ce genre de chose.

En descendant l'escalier pour atteindre la cuisine, Koran y vît, comme à l'accoutumée, son père, Darack, un saïyan de taille moyenne pourvu d'un physique puissant et coiffé de cheveux court en épi. Habillé d'une combinaison noire lui saillant le corps, le saïyan prenait un léger petit déjeuner avant de partir à son entraînement. Et par "léger petit déjeuner", il s'agissait de trois grands bols de riz, accompagnés chacun d'un œuf au plat. Le genre de plat qui aurait aisément suffi à nourrir une demi-douzaine d'humains. Koran ne manqua pas de sentir la délicieuse odeur s'échappant d'une grande cocote placée feux doux. Sûrement le repas de ce soir.

À peine son fils était entré dans la cuisine que Darack tourna son regard vers lui.

-Bonjour Koran.

-Salut p'pa ! Alors ce seras quoi pour l'entraînement d'ce matin ?

-Aujourd'hui, ce sera léger. Je dois rejoindre Bulma à 10 h 30. Elle et Trunks ont construit un nouveau véhicule, et elle veut de quelqu'un pour le tester et pour déplacer tout le matériel nécessaire au test. annonça le guerrier, qui par ''tester'' voulait dire : faire un crash test consistant à ''se faire percuter à plus de 120 km/h par une voiture''.

-Trunks peux pas s'en occuper ? Demanda Koran, un peu mécontent.

-Non. D'après ce que Bulma m'a dit, il aura encore du travail. Il ne sera pas disponible cet après-midi, ni ce soir d'ailleurs.

La réponse de son père déçu Koran qui eut du mal à dissimuler un début de mauvaise humeur. Cela n'avait pas échappé à Darack qui reconnut quelque uns tics d'humeur sur le visage de son fils. Il ne savait pas s'il devait s'en amuser ou s'en plaindre.

-Allons Koran, pas de caprices. Cela fait plusieurs jours que je me suis porté volontaire auprès de Bulma pour aujourd'hui. Et puis tu sais aussi bien que moi que nous aurons encore plein d'occasion pour nous entraîner plus sérieusement.

Même si la promesse de Darack avait un peu contenté son fils, ce dernier restait tout de même déçu de ne pas pouvoir s'entraîner avec son père. Bien sûr, il allait sans dire que le garçon avait encore plein d'autre camarades d'entraînements qui seraient plus que disposés à effectuer un petit sparring avec lui. Mais, quoique saïyan, Koran restait tout de même un enfant. Et comme tous les enfants, il aimait partager sa passion avant tout avec ses parents, surtout quand ce sont ces derniers qui l'y ont initié.

Lisant toujours la déception dans les yeux de son fils, Darack se décida à mettre Koran au courant d'une nouvelle qui allait sûrement le mettre d'excellente humeur.

- Contrairement à ce que tu penses, c'est plutôt une bonne nouvelle. Tu auras besoin de toutes tes forces lorsque ton grand-père rentrera pour vérifier tes progrès ce soir.

Comme Darack l'avait prévu le visage de son fils s'éclaira aussitôt, et il tira son plus grand sourire.

-Yahoo ! C'est vrai que papy va revenir sur Terre ?!

-Puisque je te le dis, confirma Darack content de lui. Et le connaissant il doit être aussi impatient que toi pour un entraînement. J'imagine que tu n'as pas envie de le décevoir, n'est-ce pas ?

-Ah ça non !

- Dans ce cas finis de manger tes bols de riz pour que l'on aille revoir rapidement les fondamentaux. Ce serait bête qu'il te donne une leçon parce que tu as décidé de te relâcher.

-Ouais ! Fît Koran, tout en s'activant pour finir son bol.

Lorsque les deux saïyens recommencèrent à manger des bruits de pas se firent entendre. Se fiant à la fois à leur ouïe et à leur capacités à ressentir les auras, le père et le fils tournèrent leur regards vers l'entrée de la cuisine au moment où la mère de famille y pénétra.

Conformément à la physiologie standard des saïyenne, cette dernière était pourvue du physique d'une femme humaine effectuant des exercices physiques intenses et pourvu d'une musculature certaine, mais bien proportionné à son corps mince. Aucun muscle n'était saillant ou exagérément gonflé, au contraire ils étaient particulièrement fermes. Son visage, plutôt harmonieux, était pourvu d'une paire de yeux aux pupilles noires et surmonté d'une chevelure courte et hirsute. Ce même visage laissait entrevoir un naturel orageux qui aurait été maîtrisé au fil des années d'une vie marquée par une série de combat et d'épreuves mais aussi par plusieurs moments de bonheur. Moments qu'elle a souvent partagés avec les deux saïyens assis sur la table de sa cuisine.

-Bonjour vous deux, salua Eléria avec la voix pâteuse du matin.

-Chalut m'man ! Tchu ya biench dormich ? Fît Koran dont la bouche remplit de riz l'empêchait d'articuler une phrase intelligible.

-Ouich et tchoi mon gwand qui mwange la boufe pleine en poftillonant ? Imita la guerrière avec le sourire.

Koran lui lança un regard boudeur mais les yeux d'Eleria, derrière un apparent amusement, laissaient comprendre que malgré son humour, il s'agissait bel et bien d'une mise en garde. Plus le temps passé et plus la guerrière devenait intransigeante avec les coutumes terrienne, il était hors de question pour les derniers saiyan de passer pour une bande de sauvages.

Un peu gêné, le jeune saïyan avala sa nourriture d'un coup, et reprit la parole.

-Je voulais dire : est-ce que tu as bien dormi ?

-Moui. J'aurais voulu me reposer un peu plus longtemps, mais j'ai à faire au dojo. Il faut que je m'entretienne avec Natchi et Kakarotto pour voir ce qu'ils attendent de moi pour le stage de vacances. Et ils ont envie de le faire avant de commencer à travailler leurs champs.

La mère de Koran aidait quelquefois Kakarotto et sa fille, Natchi, dans le dojo familial que le petit-fils adoptif de feu Son Gohan avait fondé, sous les conseils de ce dernier. Le fils de Baddack avait aussi été aidé par Ryack, le grand-père de Koran, qui lui avait entre autre conseillé de ne pas y aller trop fort avec ses élèves terriens. Au lieu de les épuiser, il devait plutôt se concentrer sur les exercices techniques. Ce conseil a permis de fidéliser la clientèle et de ne pas le fermer l'affaire familial. Étonnement, travailler la technique avait amélioré les compétences au combat des saiyans présents, si bien qu'Eleria se demandait si les maîtres et les élèves ne progressaient pas autant les uns que les autres, surtout lorsque d'autres maître en arts martiaux terriens venaient partager leur savoir.

La saïyanne rejoignit Darack, toujours assis et de dos, et embrassa sa tête, ce qui fit naître un sourire sur le visage du père de famille. Un simple geste de tendresse quotidien, une marque à la fois de possession et d'affection dans un amour mutuel. Et pourtant, rien ne préparait à l'apparition de cet amour.
En effet, pendant les trente premières années de leur vie, bien que leur croissance fut ralentie sur Exen, le fils de Ryack et la fille de Noros s'étaient considérés comme amis avant tout et étaient donc resté aveugles quant à leur rapprochement mutuel. Lorsqu'ils l'ont pleinement réalisé ils ont tenté d'y mettre un terme plusieurs fois et mettre cela sur le dos d'une amitié forte ou d'une jalousie mutuelle mal maîtrisée, mais une succession d’événements cocasses avaient fait naître leur relation. Une relation secrète qui avait pris fin au moment où Eléria a eu connaissance de sa grossesse, les deux ont alors décidés d'assumer pleinement leur attirance mutuelle. Bien que la situation ait été bizarre pour les deux principaux concernés, elle a été pour toute la bande à des degrés divers. Pour beaucoup de guerrier de la z-team, les deux saiyans étaient frère et sœurs, le choc d'une telle annonce en surprit plus d'un. Étrangement, Ryack fut le moins surpris, peut-être avait-il deviné que les deux guerriers avaient entamé une relation ou l'avait-il prévu. Il demeurait évasif sur le sujet.

Tout cela, Koran le savait, et cela l'amusait quelque peu. Il aurait donné cher pour voir la scène où ses parents avaient officialisé leur relation devant leur entourage. Entourage qui n'était pas non plus avare en couples peu orthodoxes. En effet, entre le prince génocidaire de l'espace s'étant mis en ménage avec la directrice d'une multinationale, les experts en art martiaux ayant épousés des cyborgs jadis tueurs et l'homme aux trois yeux s'étant mis en relation avec la femme aux multiples personnalités, les cas ne manquaient pas. À bien y réfléchir, Koran se disait que le couple formé par ses parents était, ironie du sort, bien plus dans la norme terrienne que ceux formés par leur propres amis terriens. Un comble.

Il ne fallut pas longtemps pour qu'Eléria ne renifle une bonne odeur venant de la cuisinière. Un sourire de satisfaction se dessina sur ses lèvres.

-Hum ! Ça sent bon !

Fier de lui, Darack répondit :

-Hé, hé, tu vois que je suis capable de faire à manger.

-Je me demande juste combien de temps ton plat va mettre avant de brûler et d'emporter avec lui la cuisine.

-Hey !

-Je plaisante ! Ria la saiyanne en massant les épaules de son conjoint en signe d'apaisement. Mais le clin d'œil qu'elle lança à son fils indiqué que la plaisanterie n'était pas totale. Eleria allait certainement vérifier le système anti-incendie avant de partir.

-Au faite, vous allez faire quoi ce matin ? demanda la mère

-Oh, un entraînement léger. répliqua Darack.

-Qui consiste en… ?

-Et bien, Koran maîtrise plutôt bien le Shinen, alors je vais lui apprendre le Seiken.

Le massage d'Eleria se transforma en écrasement méthodique des vertèbres.

-Je crois avoir mal compris, tu disais ?

-Je crois que tu m'as très bien compris.

Le ton de Darack était devenu plus froid. Plus dur. Le regard de Koran ne cessait pas de passer d'un parent à l'autre. Si combat il devait y avoir, il préférait ne pas être impliqué.

-La première fois que tu as utilisé le Seiken, tu t'es cassé un bras…

-C'est un risque.

Eleria se pencha en avant, rapprochant sa bouche des oreilles de son époux.

-Si tu casses un bras à mon fils, je te casse les deux bras.

L'aura bleutée de Darack commença à se manifester. La discussion devenait une dispute de moins en moins contrôlée.

-Tu crois en être capable ?

Eleria s'apprêta à prendre la parole mais elle s'arrêta. Au contraire, elle afficha un sourire malicieux. Celui qui précédait un plan qui ne pouvait échouer. Ses mains relâchèrent son époux mais sa position ne changea pas.

-Très bien, à ta guise. Mais si tu apprends cette technique à Koran, alors moi je te prive de…

Le fils du couple n'entendit pas les derniers mots que chuchota sa mère, mais il vit très bien le visage de son père prendre une teinte livide. Même sa voix semblait avoir perdu de son énergie :

-Tu… n'oseras pas… si ?

-J'ai toujours été une mère protectrice et tu aimes me le rappeler. Ça te manquera bien plus à toi qu'à moi.

-...tu ne tiendras pas.

Eleria sourit de nouveau et murmura une courte phrase que Koran entendit comme si elle avait été prononcé à voix haute :

-On pari ?

Darack fit la moue, face à un dilemme qui avait l'air d'être particulièrement difficile. Comme pour en rajouter, Eleria reprit la parole :

-Dans l'antiquité, sur Terre, lorsque leurs fils partaient dans une guerre jugée stupide, inutile, ou trop longues, les femmes utilisaient cette méthode pour convaincre leur mari de faire la paix au plus vite. La dernière fois, cette méthode a duré plus de trois ans.

Darack marmonna dans sa barbe pendant quelques instants avant de s'avouer vaincu.

-Bon, Ok, tu gagnes.

Eleria embrassa son époux sur la joue avec un sourire qui était tout sauf caché.

-Hé, hé, hé, c'était le bon choix !

Koran se gratta la tête. Il ne comprenait pas ce qu'il venait de se passer et sa curiosité finit par le pousser à prendre la parole.

-Maman ?

-Oui ?

-De quoi papa va être privé ?

La question prit la guerrière de court, mais elle s'en remit rapidement.

- De dessert, s'il n'est pas sage.

-Ah… moi aussi je risque d'être privé de dessert si je ne suis pas sage ?

Darack ne put s'empêcher de s'esclaffer avant de porter sa main devant sa bouche alors qu'Eleria lui administra une tape sans force sur le dos, plus amusée qu'énervée par sa réaction.

-Oui, toi aussi tu risques d'être puni de dessert si tu n'es pas sage. Alors finis de manger et va t'entraîner avec ton père qui a intérêt à être très très sage. Pour son propre bien…

Les deux amants saïyens s'échangèrent alors un sourire de défi couplé à des regards brûlant, échos de leur ancienne rivalité comme le supposait Koran.
Le jeune saïyan savait de son grand père que ses parents avaient été, des rivaux autant que des frères et sœurs qui ne s'étaient jamais ménagés au combat. Aujourd'hui, les parents de Koran avaient transposé cette rivalité dans la vie quotidienne, dans tous les sujets imaginables. Outre le fait de flatter leur égo, cela était avant tout un jeu qui poussait les parents à toujours s'améliorer, qu'importe le domaine. En tout cas, ce n'était pas Koran qui allait s'en plaindre, le domaine culinaire présentait lui aussi un défi et il bénéficiait de cette amélioration provenant de ce défi permanent. Et Koran en profitait grandement, parfois en tant qu'arbitre.

-Bon ce n'est pas tout mais dépêche-toi de manger pour que l'on fasse un entraînement convenable, Koran, intima Darack.

-Ok, p'pa !

En moins de trente secondes, le petit fils de Ryack finit son dernier bol et courra vers la sortie.

-Je t'attends dans la salle !

Voyant venir ce qui allait suivre, Eléria ajouta aussitôt :

-Et surtout ne…

La porte renforcée du salon claqua au passage de Koran, faisant trembler l'habitation quelques secondes durant.

-… Ne claque pas la porte !! Tu vas endommager les fondations de la maison !

Koran rouvrit la porte du salon et présenta un air embarrassé.

-Désolé m'man, je le ferais plus.

Le fils de Darack ferma la porte plus délicatement avant de se ruer vers la salle d'entraînement construite par Bulma.

Une fois qu'il fût seul avec sa compagne, le désir gagna Darack. Désir particulièrement attisé par le chantage dont il fût victime, il y a une minute de cela. Il se devait d'avoir une petite compensation. Il se colla ainsi derrière Eleria tout en lui entourant délicatement les hanches de ses bras. Cela eut pour effet immédiat de la faire sourire, puis de la faire glousser au moment où son compagnon lui embrassa le cou.

-Arrête, je suis pressé et tu le sais… murmura-t-elle en souriant.

-Je ne vois pas duuuuu tout de quoi tu parles. répliqua Darack en continuant à embrasser la nuque de sa compagne.

Eleria se retourna, embrassa Darack sur les lèvres avant de s'éloigner pour rompre le charme. La saiyanne pouvait se laisser aller à la tendresse, mais uniquement quand elle en avait le temps. Hors, du temps, elle en manquait. Elle préféra ainsi changer de sujet avant que l'ambiance ne se réchauffe un peu trop.

-Faut vraiment que Koran apprenne à maîtriser sa force. Sinon Bulma passera son temps à faire réparer cette maison et il n'est pas question que l'on vive à ses crochets. Et je compte sur toi pour enseigner cela à notre fils.

- Evidemment, il faut que ça soit bibi qui s'en occupe. Bizarre que je ne sois pas surpris d'ailleurs. On ne peut pas dire que tu as toujours été un modèle de self contrôle. Tu te souviens de la fois où tu m'en as collé une lorsque je t'ai surpris en sous-vêtement dans l'une des salles de bains de la Capsule. J'avais presque faillit traverser le mur.

Les joues d'Eléria rosirent un peu en se rappelant de cet événement qui a eu lieu le lendemain de son premier anniversaire sur Terre.

-Si tu avais frappé à la porte, tu aurais pu ne pas violer mon intimité. Et puis cette phrase que tu as dite là…

-"Ce n'est pas comme-ci il y avait quelque chose à voir", cita Darack amusé.

-Voilà ! Si tu l'avais fermé à l'époque, ça t'aurais évité de te retrouver avec mon pied sur ta face.

-Effectivement, mais si la même scène se déroulait maintenant, est-ce que tu me colleras une autre patate ou j'aurais droit à autre chose de moins… brutale ? Demanda Darack d'un air séducteur en se rapprochant doucement.

-Je rêve ou tu me mange du regard ? Demanda Eleria, mi amusée, mi sérieuse.

-Peut-être bien que oui, peut-être bien que non… continua le guerrier en se collant à sa femme.

-Mais qu'est-ce que tu veux à la fin ?

Le guerrier lui fit un grand sourire avant de répondre, dans un murmure :

-Du dessert.

À sa grande surprise, Eleria parti d'un grand rire avant de repousser, sans force et d'une main, Darack jusqu'à mettre une bonne distance entre eux.

-Le dessert n'a pas le temps ce matin, va plutôt t'occuper de notre catastrophe ambulante de fils et on reparlera.

Darack allait encore répondre, sachant qu'il pouvait se montre très convaincants, lorsque le fil en question ne les interrompre, à travers la porte.

-Papa ! Laisse maman tranquille, j'te rappelle que l'on doit s'entraîner avant que tu ne partes aider Bulma !

L'appel de son fils refroidit les ardeurs de Darack qui évacua une partie de son agacement en soupirant, ce qui fît ricaner Eleria.

-Tss ! Si on ne peut même plus avoir la possibilité de s'amuser cinq minutes, se plaignit Darack.

-Cinq minutes ?

La remarque fît sourire Darack.

-Bon d'accord dix, rectifia le fils de Ryack avant de rejoindre son fils dans la salle d'entraînement.

***

Une fois habillé d'une tenue décontractée, se composant d'un t-shirt, d'un sweet à capuche et d'un baggie, Koran finit de lasser ses tennis avant de sortir de la maison familiale et fermer la porte à clef.

Aussitôt l’entraînement finit, son père était partit à la Capsule Corporation pour aider Bulma, tandis que sa mère était partit depuis un moment vers le dojo de Kakarotto.
Koran porta ses deux doigts vers le front, avant de se rétracter. Même s'il maîtrisait plus ou moins le Déplacement Instantané, grâce à son père, Koran avait décidé de ne pas se presser pour aller voir ses amis aujourd'hui. Après s'être rapidement assuré qu'il n'y avait pas de curieux dans la rue, il prit son envol vers les cieux.

Tout en circulant à travers les nuages, le saïyan appréciait le souffle du vent caressant sa peau tandis que les rayons du soleil lui apportaient une chaleur bienvenue, sans parler de cette sensation de liberté. Il n'y a pas à dire, Koran aimait sa vie. Une vie rythmée par les entraînements avec ses parents et ses visites aux autres membres de l'équipe, avec lesquels il ne manque pas de s'entraîner.
Cependant, le garçon aspirait à plus. Il voulait explorer d'autres mondes et aller à la rencontre de ces autres peuples si nombreux à travers les quatre galaxies. Lorsque le moment sera venu le garçon opterait sûrement pour une vie de voyageur, à l'instar de son grand-père Ryack. Ce dernier s'était mis à vagabonder depuis quelques années à travers les quatre galaxies, contrairement à son meilleur ami Baddack qui préférait vivre à proximité de sa famille à lui.
Bien sûr, cela impliquait de ne pas revoir ses proches durant une certaine période de temps, mais le jeune saïyan était prêt à cette lourde concession. Il voulait à tout prix voir de ses propres yeux les surprises que le Cosmos cachait. Qu'elles soient bonnes ou mauvaises.

Une quarantaine de minutes plus tard, la région du Mont Piaozu était en vue et le jeune saïyan aperçue bien assez tôt la maison familiale des Son, juste à côté duquel se trouvait la maison des parents de sa meilleure amie, Pan, la petite fille de Kakarotto. Lorsqu'il amorça sa descente Koran apprécia le vaste champ de radis que les Son entretenaient depuis des décennies, afin de vendre les légumes au marché du coin. Lesdits radis étaient justement cultivés par une jeune femme qui déterrait les légumes avec une habilité certaines et une vélocité impressionnante. Ayant ressenti l'aura de la jeune femme depuis une bonne centaine de kilomètre en amont, Le fils de Darack s'était décidé à la saluer avant d'aller voir la fille de Videl.
Tout en prenant soins de ne pas endommager les cultures de Chichi et de Kakarotto, le saïyan se posa près de la jeune femme qui était vêtue d'une tenue orientale bleue et quelconque, dont les extrémités étaient tâchées de boue au même titre que ses bottes noires.

-Salut Natchi ! Fît Koran avec chaleur.

-Ah ! Bonjour Koran, ça fait longtemps dis-moi ! Répondit la jeune femme avec un sourire avenant.

Second enfant de Chichi et de Kakarotto, Natchi était pour ainsi dire la copie presque parfaite de sa mère à ses jeunes années. Les mêmes traits de visage, les mêmes pupilles noires, la même chevelure noire attaché en queue de cheval, tout y était. La seule petite différence étant la musculature un peu plus développée de la fille par rapport à celle de sa mère à l'époque. Une particularité évidente compte tenu de son ascendance saïyanne et de l'entraînement rigoureux qu'elle s'imposait chaque jour durant. Si Koran croyait les dires de sa mère, la fille de Kakarotto était peut-être aussi forte que ce dernier, une performance des plus incroyables pour qui connaissaient les exploits du cadet de Baddack.
Même s'il ne discutait pas tant que ça avec la fille de Chichi, Koran la respectait pour ses capacités martiales, autant qu'il appréciait son caractère joviale, sans doute hérité de celui de son père.

-J'imagine que tu es venu pour voir Pan, n'est-ce pas ?

-Ouaip ! Elle est là ?

-Elle est allée s'entraîner chez grand-père un peu plus loin.

-Merci de l'info Natchi. Tiens, c'est bizarre. T'étais pas censé discuter des trucs que vous allez faire au dojo avec maman et Kakarotto ?

-Tu sais Koran il est presque midi ici, et ce genre de discussion ne prend pas tant de temps que cela. De plus c'est à mon tour de m'occuper du champ aujourd'hui, car papa doit aider maman en cuisine.

-Ah ok ! J'peux t'aider ?

La fille de Kakarotto avisa l'étendue de la tâche, bientôt imité par le garçon à la queue de singe. Il restait un peu moins de la moitié des radis à retirer de la terre. Avec leur super-vitesse, cela prendrait environs une quinzaine de minutes pour que le travail soit fait.

-Je ne dis pas non, répondit finalement Natchi. Cela me donnera plus de temps pour me préparer pour que j'aille rejoindre… Euh rien, oublie !

Natchi mordit ses lèvres alors que ses joues viraient au rose.

-Je… Je vais te préparer des vêtements pour que tu te changes ! Se reprit maladroitement la métisse saïyanne. Tes parents n'apprécieraient pas vraiment que tu te salisses, même si c'est pour m'aider.

La fille de Kakarotto disparue aussitôt de la vision du jeune saïyan qui avait aisément deviné que Natchi cachait quelque chose. Quant à la nature de ladite chose, Koran avait sa petite idée. Même si il était un enfant, il n'était pas idiot.

Vingt minutes plus tard, le travail fût achevé. Étant donné qu'il lui était déjà arrivé d'aider les Son dans la culture de leur radis, Koran avait pu effectuer un travail convenable et rapide. Évidemment, il n'avait pas travaillé aussi efficacement que Natchi qui avait pu finir sa partie trois minutes avant le fils de Darack. Ce dernier n'avait d'ailleurs pas interrogé la fille de Kakarotto concernant son étrange attitude, ça ne servirait à rien. S'il avait bien appris une chose auprès de sa mère ainsi que de ses amies Bra et Maïa, c'est que les filles parlent très rarement de leurs petits problèmes aux garçons, surtout s'il s'agissait de questions de cœur comme le supposait Koran. Tout ce qu'il y gagnerait ce serait au mieux du déni et ça l'agacerait. De plus, si en temps normal Natchi était aussi joviale que son père, lorsqu'elle se sentait contrariée ou qu'elle était en colère elle pouvait avoir un sale caractère, ce que Koran n'était pas du tout disposé à supporter.

-Bien, on a fini, fît Natchi satisfaite en regardant le grand chariot plein à craquer de légumes. J'ai prévenue maman et papa de ton arrivé, ils ont sans doute préparé la douche de derrière pour toi.

-Ça marche. Merci, Natchi ! Bonne chance pour ton rendez-vous.

-Je… Je ne vois pas de quoi tu veux parler, bégaya la fille de Kakarotto qui ne savait plus où se mettre.

-Menteuse ! continua Koran avec un sourire malicieux. Je suis sûr que t'as un amoureux.

Gênée au plus haut point, le sang de Natchi ne fît qu'un tour.

-Va te laver et arrête de dire des conneries ! Cria la semi-saïyanne tout en lui lançant un des radis qu'elle a elle-même cueillit.

Content de lui, Koran esquiva le projectile avant de s'envoler le plus vite que possible vers la maison des Son, en rigolant de bon cœur.

Arrivé près de chez Kakarotto, Koran attendit que son grand sourire disparaisse avant de sonner. Trois seconde plus tard Chichi lui ouvrit la porte. Malgré les quelques rides marquant son visage et ses habits orientales simples et un peu vieillots, la femme de Kakarotto restait tout de même une femme tout à fait désirable avec ses cheveux noirs attachés en une natte. Pour sa part Koran trouvait que s'était une femme charmante et agréable lorsqu'elle ne se mettait pas à faire ses crises de colères redoutés de tous, et surtout de son mari, qui à ces moment-là faisait tout pour qu'elle se calme. Presque tout le monde s'accorde à dire qu'elle avait développé ce caractère de fer pour compenser celui un peu tête en l'air de son époux, et pour élever trois enfants aux capacités surpassant de loin les siennes. Pour le coup le jeune saïyan voulait bien le croire. Cela ne devait pas être toujours facile pour une terrienne lambda de gérer toute une famille pouvant provoquer une tempête d'un coup de poing.

-Bonjour Koran, ça a l'air d'aller bien. Comment vont Eléria et Darack ?

-Bonjour, madame Son. Oui, ils vont bien.

-Tu m'en voies ravi. Je te remercie encore d'avoir aidé Natchi pour les radis. Un jeune garçon prêt à se salir les mains pour aider gratuitement ses amis, c'est si rare de nos jours.

-Non c'était rien, madame Son. J'suis pas fatigué du tout.

-Tout de même, tu mérites une petite récompense. Après que tu te sois baigné je vais te préparer un petit goûter.

-Ben… je…

-Taratata. Ne discutes pas jeune hommes. Je vous connais vous, les saïyens. Plus vous manger et mieux ça va. Ne bouge pas, je vais te donner de quoi t'essuyer après ton bain. Kakarotto ! Apporte-moi une serviette, s'il te plaît !...

Sachant que la matriarche de la famille Son aura toujours le dernier mot, l'enfant à la queue de singe se contenta de remercier la belle fille de Baddack. Même si une part de lui était un peu gênée, il était tout de même ravi d'avoir un en cas de Chichi. Pan attendra bien quelques minutes supplémentaires…

***

Les yeux clos et les autres sens relâché à leur maximum, Pan, fille de Goku et petite-fille de Kakarotto, était complètement immobile au milieu du jardin de la demeure de son défunt arrière bisaïeul, Son Gohan. Elle était habillée d'une tenue d'entraînement violette, semblable à celle du namek Piccolo. Plongé dans un état lui assurant une concentration optimale et un relâchement maximal, La descendante saïyanne semblait attendre que quelque chose se passe.

… Une pierre jetée à la vitesse d'un boulet de canon percuta l'arrière du crâne de Pan qui tomba à la renverse…


D'un mouvement de la tête, la fille de Videl esquiva une pierre projetée vers l'arrière de sa tête.

… Une autre pierre, semblable à la première, s'écrasa sur la tempe de la saïyanne qui tituba sur le choc…


La jeune fille effectua de suite un pas sur le côté, laissant passer une seconde pierre semblable à la première, qui menaçait de frapper sa tempe. La descendante saïyanne ne s'arrêta pas de bouger pour autant, car une multitude d'autres projectiles similaires convergèrent aussitôt vers elle à une vitesse toujours plus importante. Et pourtant, grâce à des mouvements aussi vifs que précis, la combattante esquivait et repoussait toutes les pierres menaçant de la blesser. Pour réaliser de tels prouesses, la jeune fille n'utilisait aucun de ses cinq sens ni même celui lui permettant de détecter les auras. Elle recourait à un don bien particulier hérité de son père : le don de voyance kannasien.
La dernière pierre esquivée, Pan, qui avait dût effectuer un salto, se posa avec prestance sur le sol, tout en soufflant. Fatiguée par ce long et éprouvant entraînement, la fille de Goku rouvrit ses yeux et sourit juste au moment où son arrière-grand-père apparut en hyper vitesse devant elle.

Coiffé de cheveux hisurtes assez longs partant dans tous les sens et vêtu d'une simple combinaison moulante grise sans manche, Baddack était presque le portrait craché de son fils cadet. Presque, car il avait une carnation un tantinet plus jaunâtre, une cicatrice en forme de croix sur la joue gauche et les iris de ses yeux étaient un peu plus petites. Des yeux qui furent témoin de nombreuses batailles que le saïyan n'avait pas toujours menées au profit de la justice. Depuis il s'était bien rattrapé et luttait ardemment pour protéger la Terre ainsi que ses derniers congénères, surtout s'il s'agissait des membres de sa famille. Si ses intentions n'étaient pas forcément altruistes, elles avaient le mérite d'être plus noble qu'auparavant.

Satisfait de la performance de son arrière-petite-fille, Baddack lui accorda un sourire de fierté et de tendresse. Un réflexe qui est devenu de plus en plus quotidien au cours de ses quarante dernières années au cours duquel il avait pu acquérir une sérénité dont il ne se serait jamais cru capable lorsqu'il servait sous les ordres d'un certain tyran galactique.

-Tu as vu ça, grand papy ?! J'ai enfin pu éviter toutes les pierres que tu m'as jeté sans perdre le contrôle ! Fît Pan heureuse.

-Oui, j'ai vu. Reposes-toi, tu as besoins d'une petite pause, conseilla Baddack tout en tendant une serviette à la petite fille de Satan.

-Merci grand-pap…



… Dans une gigantesque arène contenant des centaines de milliers de spectateurs joyeux et surexcités, des dizaines de combattants de races diverses étaient rassemblés et se jaugèrent mutuellement. À n'en pas douter chacun d'entre eux auraient aisément pu rivaliser avec Buu et certain l'auraient même aisément vaincu. Parmi cette myriade de guerriers, se trouvaient les quatre représentants de la partie de l'Univers abritant la Terre. Un humain à la peau mât et au long cheveu roux vêtu de la tenue de l'école des Tortues. Une femme aux cheveux mauve habillée d'un débardeur violet et vêtu d'un legging noir portant une sorte de batte dorée sur ses épaules. Une version adulte de la fille de Goku avec une tenue violette semblable à celle de Piccolo. Et enfin un saïyan avec un ensemble noir composé d'un plastron et d'une combinaison moulante et chaussé de botte blanche.
Tout à coup, un gong retentit et tous les combattants regardèrent en direction d'une esplanade sur lequel se trouvait un être de la même race que le Kaoïshin de l'Est.

-Mesdames, messieurs et créatures de diverses nature du Macro-Univers, bienvenue au grand tournois Inter-région !...


… Une femme d'âge mûr aux longs cheveux roux regardait avec amour et tendresse quatre bébés à la peau sombre s'amuser avec leurs jouets…


…Koran, transformé en super saïyan, rattrapa Bra au vol. La fille de Végéta avait reçu de sévère blessure, comme en témoignait son visage boursoufflé et ensanglanté. Alerte, le fils de Darack envoya aussitôt la fille de Végéta vers la z-team, juste avant d'être lui-même empalé par le tranchant de la main de l'agresseur de Bra. Ce dernier ne cilla même pas lorsque le sang vomit par Koran aspergea une partie de son visage. D'un coup sec, l'agresseur retira son bras couvert de liquide rouge du corps du fils de Darack qu'il laissa tomber au sol, les organes à l'air libre.

- Hé, hé, hé ! Qu'ils soient saïyens ou humains c'est du pareil au même on dirait. Les enfants à cet âge-là sont si fragiles, ironisa froidement Krilin tout en essuyant le sang dégoulinant de son bras…



-KORAN !! Cria Pan, tout en se redressant d'un coup.

Alors que son cœur battait la chamade Pan, paniquée, tournait son regard dans tous les sens.
Il fallait qu'elle porte secours à Bra !
Il fallait qu'elle rattrape Koran !
Il fallait qu'elle demande à Krilin pourquoi il avait fait cela à deux de ses meilleurs amis !

Mais la saïyanne avait beau chercher, elle ne vît ni Bra gravement blessée, ni Koran empalé, ni même Krilin. Tout ce qu'elle vît fût le paysage verdoyant du Mont Paozu et son arrière-grand-père en train de la fixer avec sang-froid, même si elle pouvait apercevoir une certaine inquiétude sur son visage.

Pan prit alors conscience que tous ces instants n'ont été que des visions, des scènes du futur. Cela faisait un moment que ça ne lui était pas arrivé de façon si soudain. Cela était sûrement dût à la fatigue de l'entraînement. Mais tout de même, Pan avait oublié à quel point cela pouvait être bizarre et désagréable. Les douloureux souvenirs de nuits blanches qu'elle avait passé, de crainte de ses visions, lui revenait alors à l'esprit. Bien sûr grâce à l'entraînement de son père et de son arrière-grand-père, elle avait dépassé ce stade mais cela restait tout de même extrêmement déplaisant.
Dans un sursaut de lucidité, la fille de Goku secoua la tête avant de fermer ses yeux le plus calmement possible. Pan savait qu'elle ne devait pas se laisser aller. Si elle ne se maîtrisait pas son don deviendra alors une malédiction. Elle devait se calmer. Respirer. Reprendre le contrôle d'elle- même. Ainsi la descendante saïyanne se força à effectuer des respirations de plus en plus longues et espacées. Focaliser son esprit sur l'instant présent.

Si dans un premier temps, Baddack voulut encourager son arrière-petite-fille, il l'avait laissé se reprendre par elle-même. Il ne sera pas toujours là si ce genre de problème survient à l'avenir. Il fallait qu'elle prenne l'habitude de le résoudre seule. Lorsque Pan parvînt à se reprendre un tant soit peu, il en profita pour lui parler.

-Hum ! J'imagine que tu as eu un droit à une succession de visions impromptues. Je n'aurais pas dû te pousser aussi loin. L'entraînement est fini pour aujourd'hui, Pan.

-Ou… Oui, grand papy, répondit la fille toujours aussi inquiète.

-Pan, tout à l'heure tu as crié "Koran". Est-ce que tu as vu quelque chose de grave qui risque de lui arriver prochainement ?

-Je… Oui. Et… Et ça concernait Krilin…

Pendant dix bonnes minutes la petite fille de Kakarotto raconta sa dernière vision à Baddack qui l'écouta attentivement, sans l'interrompre. Une fois le récit de la jeune fille terminé, le vétéran saïyan prit quelques secondes de réflexions avant de répondre.

-J'ai déjà eu ce genre de problème avant. Et si j'en aie appris quelque chose, c'est que quel que soit ce que nous montrent nos visions, rien n'est sûr et immuable.

-Tu… Tu crois ?

-Oui. C'est juste des possibilités. La preuve, n'as-tu pas évité tout-à-l'heure des projectiles destinés à te blesser ?

-C… C'est vrai, acquiesça Pan qui semblait être un peu plus rassurée par les paroles de son arrière-grand-père. M… Mais Krilin. Son visage… Son sourire. Je… Je l'ai vu ! Il avait apprécié d'avoir blesser Koran ! C… C'était comme-ci j'avais vu l'un de vos anciens ennemis dont vous nous avez tant parlé. C'est comme-ci j'avais vu L'empereur Groxx, Cell, Chikulu, ou… ou même Freezer et Coola, ceux qui ont tué grand père Kakarotto et grand papy Gohan !

En voyant la mine pensif et sombre de son aïeul, Pan se maudit d'avoir un peu trop dit ce qu'elle avait sur le cœur sans réfléchir. Les deux derniers cités avaient énormément fais souffrir Baddack. Freezer lui avait volé son peuple, son histoire, nombre de ses camarades et même provisoirement son fils cadet. Toutefois, les décennies, sa vengeance consumée et la résurrection de Kakarotto lui avaient permis de s'en remettre assez rapidement. Par contre concernant la perte de son vieil ami terrien, Son Gohan, des mains de Coola, cela avait été bien plus compliqué.
Suite à sa victoire sur Freezer sur Namek, le père de Kakarotto était resté sur une planète lointaine pour apprendre le Déplacement Instantané. Il a donc été absent le jour où Coola s'était décidé à attaquer la Terre, scellant par la même occasion la vie de Son Gohan qui s'était sacrifié pour que la victoire soit possible. À son retour sur Terre, le saïyan avait été effondré d'apprendre cette victoire à la Phyruus, et s'en était voulu plusieurs jours durant. Ce ne fût que grâce au soutien de son ami Ryack et de sa famille, qui ne lui en avaient pas voulu, qu'il a pu se pardonner à lui-même et remonter la pente. Toutefois, le saïyan n'oubliera pas. Jamais.

Le saïyan avisa de nouveau sa petite fille et reprit la parole :

-Pan, outre ta vision, qu'est-ce que tu penses de Krilin ?

-Et… Et bien c'est quelqu'un de très gentil et de très courageux. Il a même sauvé plusieurs fois la vie de papy Kakarotto par le passé.

-Tout à fait, et la mienne aussi. Et celle de Ryack, et de tous les autres saïyens avec Yamcha et les autres, et ce au péril de sa vie. Penses-tu vraiment qu'un homme tel que lui changerait du jour au lendemain pour devenir quelqu'un comme Freezer, sans raison ?

-C… C'est vrai que ce serait super bizarre. P… Pour être tout à fait franche avec toi grand papy d'après ce que vous m'avez raconté sur les saïyens ce serait plutôt quelqu'un comme Végéta ou même toi qui pourrait péter les plombs comme ça.

-Tout à fait…. Enfin, même si je n'apprécie pas trop d'être mis sur le même pied d'égalité que Végéta…

-Ha, ha, ha !

-… Je t'assure que même s'il avait toutes les raisons du monde, Krilin serait bien du style à réfléchir à deux fois avant de faire un acte inconsidéré.

-Oui. Oui, tu as sûrement raison.

-Et puis, si ça peut te rassurer, j'irais moi-même voir Krilin. Je suis sûr qu'il n'y a rien d'inquiétant.

Rassurée par la foi que son arrière-grand-père plaçait sur le mari de C-18, Pan se dit que sa dernière vision ne devait être qu'une sorte de rêve quelconque. Oui ça ne pouvait être que ça.

-Ah ! Au fait grand papy, j'ai eu aussi d'autres visions moins glauque mais super étranges.

-Ah bon ? Raconte-moi.

Alors que la descendante saïyanne était en train de raconter à Baddack la vision avec tous les combattants de l'arène, ils ressentirent une troisième aura convergée vers eux. Une aura qui fît sourire Baddack et rassura Pan. Trente secondes plus tard, Koran se posa près de Pan et de Baddack, un cure dent à la bouche.

-Salut Baddack, salut Pan ! Ça va ?

-Pas mal gamin, et toi ? Demanda Baddack

-Pareil.

-Je ne peux que te croire. Si je me fie à mon odorat, tu as l'air d'avoir bien profité de la cuisine de Chichi, fît Baddack en adressant un clin d'œil complice au petit-fils de son ami.

-Ha, ha, ha ! Ria Koran tout en massant l'arrière de son crâne avec la paume de sa main.

En voyant le fils de Darack, Pan tenta de cacher son émotion. Même si ça lui faisait bizarre de voir son meilleur ami en bonne santé, alors qu'elle l'a vu mortellement blessé il n'y a pas vingt minutes, c'était le soulagement qui dominait. Toutefois, la fille de Goku ne pût empêcher une petite gouttelette de larme apparaître sur son œil. D'un mouvement rapide, elle l'essuya du bout de sa manche. Pas assez rapidement néanmoins.

-Pan ? Tu pleures ? Demanda Koran perplexe.

-Mais non. J'avais une poussière dans l'œil.

-"J'avais une poussière dans l'œil", répéta le garçon à la queue de singe tout en secouant la tête d'un air sceptique. T'aurais pu trouver plus originale comme excuse.

-Mais je t'assure que c'était une poussière dans l'œil, idiot !

-M-e-n-t-e-u-s-e ! Tu mens aussi mal que ta tante. Allez, dis-moi pourquoi tu pleurais.

-Non.

-Allez

-Non.

-Allez !

-Non !

-J'suis sûr que c'est parce que t'as un amoureux et qu'il…

Sans crier gare, une Pan agacée logea son poing sur la figure de Koran qui s'envola trois mètres plus loin. La petite fille de Satan se jeta vers son ami qui esquiva son attaque d'une roulade arrière, suivit d'une galipette qui lui permit de se remettre debout.

Le fils de Darack massa sa mâchoire, la larme à l'œil.

-J'avais dit que tu étais aussi mauvaise menteuse que ta tante, mais t'as aussi mauvais caractère.

-Et tu n'as encore rien vu mon vieux ! Assura Pan en chargeant de nouveau son meilleur ami.

Alors que les deux enfants étaient partis sur une joute, Baddack préféra ne pas s'en mêler. En effet, Pan avait besoin d'un bon défouloir pour oublier son horrible vision et on peut dire que Koran, avec son naturel espiègle, était tombé à pic. Et puis cette petite bagarre l'amusait et le rendait nostalgique. Ça lui rappelait les bonnes vieilles batailles dans les fosses de son enfance.

Après quelques minutes de combat, les deux enfants saïyens s'arrêtèrent d'un coup et regardèrent une direction bien précise. Baddack fît de même et ressentit deux autres auras assez élevées, à proximité de leur position. Le propriétaire de l'une d'entre-elles était un membre de sa propre famille, ce qui n'était pas le cas de la deuxième. Néanmoins elle était plus que familière à Baddack, et surtout aux deux enfants saïyens.

-Cool ! Fît Koran. J'savais pas que Cole était aussi au Mont Paozu !

Pan se tourna vers Baddack et demanda :

-Grand-papy, tu savais que Cole rejoindrait tonton Gohan aujourd'hui ?

-Hum ? Non, mais ça ne m'étonne pas trop. Depuis quelques temps Upa envoi souvent Cole pour qu'il aide Gohan à s'occuper de son troupeau. Au vu du dégagement de leur auras, ils doivent faire bien plus que de rentrer des animaux dans un enclos. J'imagine que Gohan est en train de l'entraîner en ce moment.

Koran regarda Pan avec excitation.

-J'suis sûr qu'ils utilisent la drôle de techniques d'Upa ! On va voir ?

-Ouais ! Répondit Pan dont la colère semblait s'être envolée.

-Vol ou téléportation ? Demanda Koran.

-Téléportation. Je n'ai pas envie de manquer ça.

Les deux enfants mirent leurs deux doigts devant leurs fronts et dirent au revoir à Baddack qui en fît autant de la main.
Une fois Pan et Koran disparut, le sourire de Baddack s'effaça aussitôt pour laisser place à une mine bien plus sombre. Si il avait pu persuader la fille de Goku de ne pas trop s'embêter avec sa dernière vision, elle n'en restait pas moins inquiétante. Bien sûr rien ne servait de tomber dans la paranoïa et il était inutile d'alerter Goku ou Kakarotto pour l'instant. Lui-même avait du mal à imaginer que le mari de C-18 puisse faire une telle chose au petit-fils de Ryack. Toutefois, il devrait au moins mettre ce dernier au courant aussitôt qu'il le pourra. Non seulement parce qu'il était trop perspicace pour qu'il lui dissimule quoique ce soit, mais il ne lui pardonnerait jamais s'il lui cachait quelques chose de grave concernant son petit-fils. Et puis, Baddack avait envie d'avoir un autre avis pour réfléchir au problème sur un autre angle.

***

Les chèvres laitières des régions de l'Est étaient, quoiqu'on en dise, des animaux particulièrement intelligents et sociables. Elles étaient en effet douées d'un sixième sens leur permettant de savoir si oui ou non un autre animal leur voulait du mal. Aussi étonnant que cela puisse paraître, cette particularité ne disparaissait pas lorsqu'elles étaient domestiquées. C'était donc tout un troupeau de ces animaux qui broutait tranquillement alors qu'un duel des plus impressionnants se déroulait juste devant leurs yeux.

Le premier des deux combattants était un jeune homme aux cheveux noirs coupés court et coiffés en épi, avec une mèche tombant au milieu du visage. Son physique robuste était couvert par sa tenue traditionnelle composée d'un kimono marron à manches longues et d'un pantalon bleu adapté pour les travaux agricoles à l'instar de ses bottes vertes foncées couvertes de boue. Cette tenue, somme toute banale pour un éleveur de la région, était partiellement cachée sur la diagonale par un tissu rouge accroché à son épaule gauche jusqu'à ses reins.
Cet homme n'était nul autre que le propriétaire du troupeau, Son Gohan, le troisième enfant de Chichi et de Kakarotto. Si ce n'était pas la coupe de cheveux, ce dernier aurait été la copie conforme de son père.

Son adversaire était lui plus petit. Ce qui était normal vu qu'il n'avait qu'une douzaine d'années. Doté d'une carnation basanée un peu plus claire que celle des natifs des terres de Karine, cet enfant possédait de longs cheveux fins ayant la même couleur écarlate que les iris de ses yeux. Il était habillé exactement de la même façon que le benjamin de Kakarotto, à la différence que son kimono à lui était vert foncé.
Cet enfant se nommait Cole. Il s'agissait du fils d'Upa et de Suno, une fille d'un village au Nord que Kakarotto a sauvé des troupes du commandant Silver de l'armée du Ruban Rouge, il y a plusieurs décennies de cela.

À l'instar de Son Gohan, Cole tenait entre ses mains un drôle de bâton de combat. Un bâton de pure énergie jaune. C'était l'une des nombreuses possibilités que permettait un art martial plusieurs fois millénaire : le Sanaalanisha ou "l'Art des armes énergétiques". Un art du combat inventé et utilisé par les membres d'une tribu de guerriers nomades vivant dans une région du Sud appelé Tamburimé. Les terribles guerriers Illyassaïs.
Pour accomplir une prophétie séculaire, Upa avait pris contact avec ce peuple presque vingt-cinq ans auparavant. Les autochtones lui ont donc imposé le "mafundishu-ya-muran", le rigoureux entraînement des guerriers illyassaïs, lui permettant de maîtriser le Sanaalanisha. Art-martial qu'il a transmis à Son Gohan, qui a achevé son propre mafundishu-ya-muran il y a quelques années de cela. Aujourd'hui, ce dernier aidait donc le fils de son ancien mentor à suivre sa propre formation.

Le jeune garçon virevolta son bâton de combat de façon à placer une série d'attaques aussi incisives que précises. Des attaques qui, à sa grande frustration, furent toutes bloquées par Son Gohan.

-Tu privilégies trop les attaques de face ! Combien de fois t'ai-je dit de multiplier les attaques sur les flancs de ton adversaire ? invectiva le saïyan.

Une habile manipulation permit au saïyan d'écraser l'extrémité de son bâton d'énergie sur le torse de son jeune apprenti, le faisant voltiger en arrière. En plantant le bout de sa propre arme au sol le fils d'Upa pût néanmoins poser pieds à terre.

Tout en se remettant en garde, le rouquin prit en compte la remarque de son mentor. Dessinant dans son esprit tous les schémas d'attaques possibles, qui se comptaient maintenant en dizaine suite au conseil de Gohan. Une fois la meilleure approche choisie le garçon repartit à l'assaut, bien décidé à ne négliger aucune opportunité. La joute reprit donc de plus belle et le saïyan eut un peu plus de difficultés à bloquer les tentatives de son jeune partenaire. Cela le contenta un peu mais ce n'était pas suffisant.

-Tu ne profites pas de la différence de taille, remarqua Son Gohan tout en continuant à se défendre.

Le message n'était pas entré dans l'oreille d'un sourd.

Après avoir essayé d'atteindre la tempe de Gohan, Cole atterrit accroupi et fît tournoyer son arme afin de balayer les jambes du fils de Kakarotto. Une habile tentative qui ne fût malheureusement pas couronnée de succès à cause d'un saut réflexe du saïyan. Ce dernier fut alors dans une position optimale pour lancer une riposte descendante que Cole esquiva d'une roulade, avant de repartir à l'assaut.

Pendant la phase de combat qui suivit, le fils d'Upa varia ses feintes. Se créant des ouvertures sur les flancs de son adversaire. Enchainant les tentatives sur la partie inférieure de son corps. Multipliant les attaques de front. Cela encore et encore, et rarement par la même approche. C'est donc avec une certaine satisfaction que le garçon aux longs cheveux roux vît son mentor commencer à s'y mettre vraiment, même s'il continuait à bloquer tous ses assauts.

-Bien ! Jugea un Gohan en partie satisfait. Maintenant, que je commence à être en difficulté, ne me laisse pas reprendre pied. Passe aux attaques peu conventionnelles pour me déstabiliser davantage.

C'était le moment que Cole attendit pour s'éloigner un peu plus loin en hyper vitesse. De sa nouvelle position, le combattant roux sépara d'un coup sec son bâton en deux. Loin de s'être brisée grossièrement, l'arme énergétique s'était sectionnée nettement et facilement. Comme-ci le solide bâton avait tout à coups été façonné pour se séparer en deux.
Une brève manipulation de Cole transforma les deux parties de l'arme de pure énergie en deux boomerangs de même composition que Cole lança aussitôt vers son opposant, avant de foncer vers lui. Conformément au double lancé du garçon, les projectiles effectuèrent un brusque virage afin de cogner les tempes de Gohan. Le saïyan les repoussa sans trop d'efforts, comme Cole l'avait prévu.

Poursuivant sa charge, le fils de Suno créa ultra rapidement une corde d'énergie sur chacune de ses mains, les utilisant pour rattraper les boomerangs énergétiques qu'il fît revenir vers lui. Ses armes saisies, Cole changea la paire corde-boomerang en deux larges battes d'énergie, juste au moment où il fût à portée de Gohan.
Multipliant les swings à un rythme endiablé, le jeune humain força le saïyan à reculer, conformément à son plan. Il savait que le bâton du saïyan ne résisterait à aucune attaque directe de ses battes. En effet, alimentées par l'énergie ayant servi à créer ses boomerangs puis ses cordes, le nouvel arsenal du fils de Bora était bien plus solide que le précédent et davantage que le bâton du frère de Goku.

Une minute durant le fils d'Upa poursuivit sa déferlante offensive, ne laissant pas au saïyan le luxe de préparer une contre-attaque. Tant et si bien qu'une seule échappatoire s'offrit à ce dernier, la voie des airs. Son Gohan évita donc une énième frappe de Cole, dont le visage fût marqué par la frustration d'avoir laissé filer sa proie. Une proie qui prit alors le rôle du chasseur à l'instant où sa main libre lâcha une pluie de boules d'énergies. Ces dernières étant savamment dosées pour ne pas trop nuire à l'environnement. Sans attendre, le garçon au teint basané transforma ses battes en un bouclier ovale dont les sangles étaient accrochées à son avant-bras gauche. Les kikohas s'écrasèrent en rafale sur la création du rouquin, qui eut tout juste le temps de se protéger avec.

Un, deux, dix, quarante, cent ? Cole ne comptait plus le nombre de projectile que son bouclier avait intercepté, pour autant d'explosion évitées. Il préféra appliquer l'un des nombreux dictons que son père lui a transmis : "Quel que soit la force de ton adversaire, il existera toujours une lance pour le transpercer. Le tout est de se donner les moyens de l'affuter et de l'utiliser". Cette lance Cole savait comment l'affuter. Il avait analysé le rythme des attaques de Gohan, guettant le meilleur instant pour agir. Et cet instant arriva.

Suite à une énième explosion, l'apprenti guerrier dissipa son bouclier et tendit ses bras vers les deux prochaines boules d'énergie menaçant de le blesser. Au moment où ces dernières furent à la hauteur du jeune humain, leur vitesse diminua et elles glissèrent le long de ses bras. À grand renforts de mouvements gracieux, Cole fît habilement circuler les kikohas sur la partie supérieure de son corps, avant de les malaxer telle de la pâte à modeler avec ses mains. Un surprenant tour qui se termina lorsqu'il parvînt à fusionner les deux sphères en une plus grosse qui resta à léviter entre ses mains placées en cloches.

"Ne pas gaspiller ton Nishati, ton énergie vitale, en attaques grossières mais le manipuler afin de la façonner en l'arme dont tu as besoin ".

"Le Nishati de ton ennemi n'est pas une fatalité à subir mais une opportunité à saisir".


Telles étaient les deux principes absolus du Sanaalanisha. Ce redoutable art martial qui a fait des Illyassaï les guerriers les plus redoutables de la Terre depuis des temps immémoriaux. Du moins jusqu'à l'arrivée des saïyens.

Tout en effectuant un saut vrillé, pour esquiver les kikohas du saïyan, Cole changea la boule d'énergie en un équipement composé d'un arc et de cinq flèches. Aussitôt son genou posé à terre qu'il visa rapidement Gohan et laissa ses projectiles fuser vers ce dernier. Projectiles destinés à gêner le métis saïyan afin qu'il puisse placer une attaque sur son flanc. Un plan astucieux, mais qui tomba à l'eau à l'instant où les armes à jet traversèrent une image rémanente.

Averti par ses sens, Cole roula vers l'avant, esquivant une contre-attaque de Gohan apparut entre temps derrière son dos. Le jeune terrien se rétablit avant de repartir à l'attaque, l'arc changé en bâton.

Encore une fois, les utilisateurs du Sanaalanisha s'engagèrent de nouveau dans un duel au bâton des plus disputés. La frénésie guerrière des deux protagonistes les amena à enclencher simultanément une attaque destinée à frapper la tempe de l'autre. Une double attaque qui aurait dû mener à un blocage mutuel si deux enfants saïyens n'étaient pas soudainement apparus à cet instant précis au beau milieu du duel. Au sens temporel, comme au sens spatial du terme.

Préalablement avertie par une vision, Pan baissa sa tête juste à temps. Dépourvu de tout don de prescience, Koran reçut de plein fouet le bâton de Cole sur le nez et celui de Gohan derrière le crâne. Ce double coup détonnant vrilla la tête du saïyan, qui tituba deux secondes avant de tomber au sol inconscient, le nez en sang, une grimace grotesque au visage et avec une grosse bosse derrière la tête.

Quelques secondes s'écoulèrent au cours desquelles, les trois autres combattants regardèrent Koran assommé, l'air passablement gêné. Ce fût finalement Gohan qui brisa le silence.

-…Heu ! Cole, va chercher la trousse de secours. Il y aura ce qu'il faut pour remettre Koran sur pied.

-O… Ok, acquiesça l'enfant aux yeux rouges.


Trois minutes plus tard, Pan appuya un morceau de glace, enveloppé dans du tissu, sur la bosse d'un Koran boudeur qui appliquait un mouchoir sur son nez encore un peu ensanglanté. Cole quant à lui regardait ses amis, l'air pensif. Gohan revint vers le trio avec une timbale à la main d’où s'échappait une vapeur blanche. Il la tendit à Koran.

-Tiens. Avec ça le mal de tête devrait disparaître rapidement, assura le benjamin de Kakarotto avec un sourire navré

-Merci, fît Koran de mauvaise grâce.

Il but aussitôt une première gorgée, qu'il faillit recracher aussi sec.

-Hurgh ! Mais c'est quoi ce truc ?! C'est super amer !

-C'est une petite décoction rapide fait avec des herbes de la région et du lait de chèvre, précisa Gohan amusé. Non seulement c'est très efficace contre les maux de têtes, mais c'est très vitaminé.

-Pouah ! J'suis sûr que c'est plus mauvais que l'eau qu'avait bu Kakarotto quand il était petit, la… Heu… Chinsinsoui machin là.

-C'est Choshinsui, rectifia Pan.

-Ouais, voilà ! J'parie que c'est encore plus mauvais. T'as pas un peu de sucre, Gohan ?

-Je ne te le conseille pas. Le goût est encore pire avec.

Le fils de Darack se résigna à boire le contenu de la timbale d'une traite, non sans avoir tiré sa langue de dégoût.

Cole qui n'avait rien dis de particulier depuis l'arrivée de ses amis, demanda le plus normalement du monde :

-Mais pourquoi vous êtes apparu en plein milieu de notre combat ? Cela aurait pu être plus grave.

Agacé et dégoutté d'avoir avalé la décoction infecte de Gohan, Koran se fâcha davantage en écoutant la question de son ami.

-Ouais c'est bon ! On ne contrôle pas forcément le lieu où l'on va apparaître. Et puis s'auriez pu retenir votre dernière attaque ?!

-Pas vraiment. On ne pouvait plus faire marche arrière lorsque vous êtes apparu. On peut dire que l'expression "être là au mauvais endroit au mauvais moment" s'est tout à fait appliquée pour toi.

-Grumph ! Grogna le saïyan

-Au fait, pourquoi vous êtes là tous les deux ?

-On avait senti ton aura et celui de tonton Gohan lorsque l'on était chez grand papy Baddack, répondit Pan. On avait deviné que vous vous entrainiez et on est venu voir votre… Heu !... Sinailiama.

-C'est Sanaalanisha, corrigèrent Cole et Gohan en même temps.

-Oui c'est ça. Dommage on a rien vu et on a interrompu votre entraînement.

-Ne t'inquiètes pas Pan, on va arranger cela, fît Gohan.

Le troisième fils de Kakarotto se tourna vers Cole.

-Pour finir l'entraînement d'aujourd'hui, Cole, tu vas nous effectuer le "Ngoma ya Mkuki", la "Danse de la Lance".

-Ouais cool ! Ça marche Gohan ! S'écria Cole ravi.

Le fils de Suno se leva d'un bond pour se mettre en face de ses trois spectateurs.

Le "Ngoma ya Mkuki" était la danse rituelle qu'effectuait chaque apprenti guerrier Illyassaï après avoir réussi son olmaïyo, l'épreuve finale du mafundishu-ya-muran, faisant ainsi de lui un guerrier à part entière. Ladite épreuve consistait à tuer en combat singulier le roi des animaux, N'gatun, le lion. Une épreuve à première vue facile pour quiconque sachant maîtriser un tant soit peu l'énergie. Toutefois comparer les lions du Tamburimé à leurs autres congénères serait une erreur fatale. Nombre d'apprentis guerriers illyassaïs, qui avaient pourtant eu la puissance d'une centaine d'hommes, avaient payé de leur vie pour apprendre cette leçon.
Pour le cas de Cole une telle épreuve ne serait pas nécessaire. Outre le fait qu'Upa ne souhaitait aucunement que son fils meure en cas d'échec, la formation qu'il a donné à son fils a octroyé à ce dernier une force dépassant des milliers de fois celle des guerriers Illyassaïs de base. N'Gatun n'aurait donc aucune chance face au petit-fils de Bora. À la place, Gohan et Upa allaient préparer une épreuve bien plus difficile, mais non mortelle. Ce moment n'était pour l'instant pas arrivé, et il restait à Cole encore beaucoup de chemin jusqu'à l'olmaïyo.

À l'aide du Sanaalanisha, Son Gohan matérialisa un tam-tam jaune brillant sur lequel il commença à taper, jusqu'à stabiliser la fréquence de ses frappes pour se maintenir à un rythme régulier. Assis à côté du benjamin de Kakarotto, Pan et Koran l'observèrent avec curiosité, mais choisirent finalement de se taire et de regarder Cole.

Aux premiers bruits de l'instrument à percussion, Cole effectua des petits sauts. Tous à rythme réguliers. Tous d'égale longueur.
Au rythme des bonds, des résidus de structures lumineuses jaunâtres commencèrent à prendre forme. Ainsi apparurent un autre bouclier ovale accroché à son bras gauche, et à la main droite une lance dont la longue pointe aiguisée constituait la moitié de l'arme. Une arme traditionnelle Illyassaï appelée "arem".
À l'instant où l'équipement énergétique fût pleinement façonné, Gohan effectua deux frappes rapides.
Un signal de départ.
Un signal qu'a attendu Cole.

Le fils d'Upa bondit si haut dans le ciel azur que ses amis eurent du mal à le voir à cause du soleil. Lorsque vînt le moment d'atterrir, les pieds du rouquin touchèrent le sol avec autant de grâce que Paa, la gazelle, et de souplesse que Chui, le léopard. Une fois qu'il s'était ramassé au sol, il se mit en position d'attaque. Brandissant son arem de sa main droite et plaquant son bouclier contre la partie gauche de son corps. Il était fin prêt au combat.
Dans un premier temps circonspect puis avec de plus en plus de confiance, ses pieds le portèrent en mouvements, lui permettant de mimer les gestes d'un chasseur chassant sa proie et d'un guerrier affrontant son ennemi.
S'accordant au rythme des frappes de plus en plus féroces de Cole, les battements de Gohan sur le tam-tam allèrent à crescendo. Deux minutes durant la cadence de cette dance endiablée augmenta. S'intensifia, jusqu'à atteindre son paroxysme. C'est ce moment que choisit Cole pour achever sa proie et terrasser son ennemi. Gohan cessa alors ses frappes.
Un signal de conclusion.
Un signal auquel s'était préparé le fils d'Upa

Cole effectua un dernier bond encore plus prodigieux que le premier, le mettant quasiment hors de vue des spectateurs. Lorsque ses pieds retrouvèrent le sol, le jeune guerrier concentra son énergie à travers sa gorge, leva sa tête haut dans le ciel et poussa un cri de victoire. Un rugissement de puissance qui résonna à travers l'ensemble du Mont Paozu, stupéfiant du même coup ses amis et plongeant dans la terreur les chèvres du troupeau de son mentor.

Une fois le calme revenu, un Cole comblé avisa ses amis pour connaître leur avis.
Dans un premier temps pantois par une telle performance, les lèvres de Pan et de Koran se déformèrent en un sourire d'ébahissement. Finalement, ce fût Koran qui brisa le silence.

-Ce… C'était…

-… Vraiment…

-… TROP COOL !! Crièrent les deux enfants saïyens d'une même voix tout en rejoignant le fils d'Upa.

Satisfait par les ovations de ses camarades, Cole en fût très vite gêné. Se mettre sur le devant de la scène n'était pas vraiment son style. Il avait l'habitude d'avoir le triomphe modeste, telle était sa nature.

Le fils d'Upa fût quelque peu soulagé par Gohan qui prit la parole.

-C'était très bien. On est au moins sûr que tu réaliseras la Dance de la Lance à la perfection le jour venue. Par contre…

Gohan tourna sa tête, suivit des trois jeunes qui virent les chèvres s'agiter dans l'enclos.

-… Tu aurais peut-être dû t'abstenir de pousser un cri aussi fort, reprocha Gohan tout en tirant un sourire indiquant clairement qu'il ne lui en voulait pas.

-Aïe, mince ! Désolé Gohan.

-Ce n'est pas grave. Bon l'entraînement d'aujourd'hui est terminé. Je m'occuperais de calmer les bêtes.

-Ok dac ! Acquiesça Cole tout en rejoignant Pan et Koran

Une heure durant les trois amis discutèrent. D'abord de la dance de Cole, puis sur le combat en général. Les trois amis parlant sans interruption de techniques et de tactiques jadis utilisées par leurs aînés ou issue de leur propre imagination. Les arts martiaux. C'était vraiment la principale raison qui a vraiment réuni les jeunes guerriers de la z-team malgré la distance et leurs différences, outre le fait que leurs parents étaient des amis de longue date. Ils avaient donc pu s'apprécier avant d'apprendre à se connaître et se trouver d'autres centres d'intérêt commun. L'un d'entre eux étant la bande dessinée.

-Wow ! S'écria Pan. Tu as pu avoir le tout nouveau volume d'Indestructible dédicacé par Ryan Kirkman et Robert Ottley ?! Mais il ne va sortir que dans une semaine !

-Et ouais, affirma Cole avec fierté. Gohan, papa et moi on s'est levé à trois heures du matin pour arriver tôt à la Comics Icon.

-Trois heures du mat ?! S'avez pas un peu abusé-là ? remarqua Koran avec une grosse goutte de sueur sur la tête.

-Tu plaisantes ?! Même comme ça on était les trentièmes à être arrivé sur le stand d'Indestructible. En plus il ne restait plus aucun volume à acheter à midi. J'te le dis, les conventions de bande-dessiné ce n'est pas de la rigolade.

-Tu pourrais nous le montrer ?! Dis ? Dis ? Fît Pan les yeux remplis d'étoiles.

-Ok, ok ! Tempéra le garçon basané tout en levant les mains en signe d'apaisements. Il faudra par contre aller chez moi.

-Super ! Exulta Pan, tout en mettant ses deux doigts sur son front. Allez accroche-toi à moi, Cole ! Koran, accorde-toi à la balise de chez Cole !

-Chef, oui chef ! Plaisantèrent le saïyan et l'humain tout en se mettant au garde-à-vous.

Son Gohan revînt au moment où les trois enfants étaient sur le point de se téléporter. Le fils de Kakarotto répondit à leur au revoir juste avant qu'ils ne disparaissent. Tout de suite après, le portable du fils de Chichi sonna. Lorsqu'il saisit son appareil, il vît qu'il s'agissait du numéro de son meilleur ami.

-Allo, Trunks ?... Oui ça va. Alors prêt pour le grand rendez-vous ?... Mais oui, je t'assure qu'elle est aussi impatiente que toi. D'ailleurs je ne l'ai jamais vu aussi bien appliquée dans son maquillage, ha, ha, ha !... Puisque je te le dis mon pote, arrête de stresser, ça va bien se passer … Si tu fais une connerie ? Pff ! Depuis le temps que vous vous connaissez, si elle s'était arrêtée aux bêtises que l'on a fait à l'époque, jamais ça ne serait allé aussi loin entre vous deux. Je te le garantis, la plus grosse connerie que tu pourrais faire c'est de ne pas être toi-même… Bien sûr que j'ai raison, le mécano ! Allez mec, je te le redis : soit le Trunks qu'elle a toujours connu, n'en fait pas trop et tout se passera bien. Et puis si ça ne colle pas on pourra toujours dire que vous avez essayé. Rassurez ?... Ha, ha, ha ! Cool ! Allez à plus.

Heureux d'avoir pu aider le fils de Bulma, Gohan alla de nouveau voir si toutes les bêtes de l'enclos allaient bien avant de partir se doucher et s'offrir un déjeuner bien mérité.

***

Au-dessus des régions enneigées du Nord, deux silhouettes bien distinctes volaient à travers le ciel bleu azur. La première et la plus grande d'entre elles était un homme avec un teint basané tendant vers le marron. Il était coiffé d'une longue queue de cheval lui arrivant au niveau du dos. Ses vêtements adaptés pour les régions froides cachaient un physique puissant et taillé pour le combat.
Malgré le fait qu'il ait entamé la seconde moitié de la quarantaine, le visage de l'homme restait tout de même juvénile et marqué par une fougue certaine.

Il était accompagné d'une fillette d'une douzaine d'années à la carrure sportive. Celle-ci possédait une carnation légèrement plus claire que l'homme ainsi qu'une chevelure et des yeux écarlates. Les traits fins et délicats de cette dernière comportaient assez de points communs avec l'homme pour leur attribuer une filiation plus que probable.

Le premier du duo s'appelait Upa, fils du précédent gardien de la Tour Karine, tandis que la seconde n'était nulle autre que sa fille, Maïa, la jumelle de son fils Cole. Ils portaient tous deux des sacs à dos isothermes adaptés à leur taille et comportant des commissions venant d'une région du Sud.

Une heure après être arrivés au niveau des zones enneigées du Nord, Upa fît signe à sa fille qu'il était temps d'entamer la descente d'un geste. Père et fille se posèrent à l'entrée d'un petit village et se rendirent à leur domicile. Nullement surpris et encore moins effrayés par le fait que qu'Upa et sa fille sachent voler, les villageois les saluèrent avec bonhommie, imités par les deux concernés qui répondirent à leurs bonjours avec chaleur. Arrivés dans leur maison, une habitation de forme arrondie sans étage comme toutes celles du village, Upa et Maïa se soulagèrent de leur manteau, leurs bottes et leur coupe-vent avant de les ranger. Ils amenèrent les sacs dans la cuisine et en vidèrent le contenu. Des fruits, des légumes ainsi que des épices fraîchement cueillis, ramassés ou achetés s'étalèrent sur toute la table.

-Allez, on range tout ça, Maïa.

-Ok, papa.

Aidé de sa fille, Upa entreposa ses courses aux places qui leur étaient attribuées. Lorsqu'il saisit une branche de feuilles sèches, il renifla avec béatitude le fort arôme qui s'en dégagea.

-Aaah ! Béni soit la Danse de l'air ! Tu verras Maïa, avec ses feuilles des archipels de l'Ouest je vous ferais un lièvre farci à tomber.

- Meilleur que ceux de grand-père Bora ? Demanda la fillette enthousiaste.

-Encore mieux, tu verras, souris son père.

-Cool !

Upa avisa l'horloge de la cuisine, bientôt suivit de Maïa. La fillette y lut 9h45, les fuseaux horaires aidant. Soit un peu moins de 4 heures avant que sa mère, Suno, ne rentre de son cabinet de consultation pour déjeuner.

- Finis de ranger les fruits et les légumes et je t'appellerais dans vingt minutes, le temps je sorte les lièvres et que je les dépèce.

-D'accord p'pa.

Maïa se dirigea dans sa chambre où se trouvaient un lit simple, un bureau, une armoire une bibliothèque remplit de magazines et d'ouvrages scientifiques ou traitant de science-fiction, une boîte à outils et des petits équipements servant à bricoler tout et n'importe quoi. En somme la chambre d'un véritable petit génie en herbe, ce qu'était Maïa.
Lorsqu'ils avaient appris les capacités intellectuelles de leur fille, Suno et Upa avaient sérieusement envisagé de l'envoyer dans une structure adaptée aux élèves surdoués. Ils se sont finalement abstenues et l'ont placé dans une école normale, et cela pour plusieurs raisons.

La première d'entre-elles étant que Suno et Upa voulaient partager le maximum de moments avec leurs enfants. Ils auront bien le temps de voir dans quelles universités ils voudront aller plus tard.
La deuxième était qu'Upa avait farouchement tenu à ce que ses enfants consacrent plus d'heure à l'apprentissage de l'Energie et des arts martiaux, malgré le scepticisme initial de sa femme. Cette dernière avait finalement cédé lorsqu'il lui avait assuré que leur formation ne se fera pas brutalement. De plus s'il s'avére que les saïyens ne suffisent pas il faudra bien que Cole et Maïa sachent se défendre.
La troisième raison étant que ses parents voulaient qu'elle ait aussi plus de temps pour maîtriser son pouvoir fort particulier.

Pour sa part, Maïa était très satisfaite du choix de ses parents. D'une part parce qu'elle était dans la même école que son frère et ses amis du village, et elle n'avait pas eu besoin d'une quelconque école spéciale pour la motiver à apprendre. C'était en effet un plaisir pour elle de comprendre par elle-même des notions de niveau universitaire ou des manipulations avancées. Choses pour laquelle elle était extrêmement douée. S'il s'avérait qu'elle n'avait pas compris quelque chose, elle demandait à Bulma ou à Goku, l'ainé de Kakarotto, pour lui expliquer la chose. Il arrivait même que ces derniers lui prêtent des ouvrages scientifiques ou des pièces pour construire ses inventions.

La jeune fille ouvrit son armoire où étaient disposés des composants mécaniques, des fils et des circuits imprimés, rangés avec minutie. Maïa effectua un bref effort mental et tous les objets dont elle avait besoin lévitèrent vers son bureau où ils se posèrent en un ordre bien précis. Tout en commençant à siffloter, la fille d'Upa regarda sa boîte à outils qui lévita à son tour avant de se mettre en vol stationnaire, à hauteur de sa propriétaire. La rousse sélectionna rapidement quelques outils qu'elle posa sur son bureau par télékinésie avant de remettre la boîte à outil en place de la même façon. Une fois assise sur sa chaise, Maïa détacha sa montre, pour la mettre en évidence sur la table.

-Bon je penses que j'ai quinze minute avant que papa m'appelle. Ça va être chaud.

Elle cliqua sur l'option chronomètre de sa montre.

-Attention… C'est parti ! Annonça Maïa tout en activant son chronomètre.

Aussitôt le "clic" de départ audible que la sœur de Cole se mît au travail. Pour tout humain "standard" qui aurait été témoin du bricolage, ce serait comme-ci il voyait une scène de vidéo accéléré des dizaines de fois. Utilisant à bon escient sa super-vitesse et se servant de petits Dodompa à faibles énergies pour souder ses composants électroniques, Maïa assemblait en un temps-record chacune des pièces de son invention.

-Maïa, j'aurais besoins de toi dans dix minutes ! Informa Upa depuis la cuisine

Telle une tempête tropicale qui se calmait, Maïa stoppa ses manipulations, ne manquant pas d'arrêter son chronomètre. Elle apprécia son travail : elle avait finis d'assembler plus des trois-quarts de sa machine. Elle vérifia le temps écoulé : 6 minutes 46 secondes. Ça allait le faire.

-Ok, papa ! Je serais prête d'ici-là !

Elle actionna le chronomètre de nouveau et se remis au travail aussi vite qu'elle le pût. Quelques minutes plus tard, elle recliqua sur sa montre et regarda le résultat affiché.

-11 minutes 46 secondes. Pas mal.

La fille de Suno admira alors sa nouvelle invention. C'était un nouveau type de drône pouvant aller jusqu'à Mach 4, avec divers dispositifs dont une caméra à infrarouge et même un détecteur de puissance semblable à ceux des soldats de Freezer. Maïa réactiva son ordinateur en veille et cliqua sur l'icône du logiciel relié au drone. L'application en marche, Maïa alluma son drone qui vrombit un peu et activa l'option caméra. C'est avec satisfaction qu'elle vît un gros plan des plis de son lit sur l'écran de son ordinateur.

-Bon, voyons si ça vole.

Maïa mis son joystick en marche et commença à le manipuler. Le drone prit alors lentement son envol et se stabilisa à un mètre au-dessus du lit. Grâce à son joystick, la fille d'Upa déplaça lentement le drone qui effectua plusieurs manœuvres aériennes. Les premiers tests s'étant révélés concluants, le petit génie fît poser l'appareil, qu'elle éteignit avant de faire de même pour son logiciel. Juste au moment où l'ordinateur s'était mis en veille que la voix d'Upa retentit de nouveau.

-Maïa, vient éplucher les légumes !

-Ok p'pa ! Je me lave les mains et je viens ! Répondit Maïa assez fort pour se faire entendre.

Un rapide tour à la salle de bain plus tard, la jeune fille rejoignit son père en train de couper les carcasses de lièvres en morceau.

-Occupe-toi de peler les ignames, indiqua Upa tout en montrant une petite pile de tubercules marron qu'ils avaient récupéré un peu plus tôt.

Maïa prit un couteau et s'attela à enlever l'écorce marron de l'igname pour qu'il soit prêt à être bouilli dans une grande cocote qu'Upa avait préalablement rempli d'eau.

-Pour qu'on aille plus vite, je t'autorise à utiliser la télékinésie, informa Upa sans s'arrêter de se concentrer sur sa propre tâche.

-Ouais ! Merci p'pa !

Maïa avisa un tiroir qui s'ouvrit tout seul et deux couteaux s'envolèrent et commencèrent à éplucher deux ignames, lévitant eux-aussi par télékinésie.
Sauf exception, les parents de Maïa lui interdisaient d'utiliser ses pouvoirs psychiques afin d'effectuer les travaux qu'ils lui confiaient. Ils ne voulaient pas qu'elle se repose trop sur sa télékinésie pour sa vie de tous les jours. Ils estimaient que ça l'éloignerait un peu trop du commun des mortels.
Même si Maïa avait trouvé cette instruction un peu contradictoire par rapport au souhait de son père, la position de ses parents fut des plus fermes et elle n'avait pas eu son mot à dire. Elle devait bien l'avouer qu'elle avait très frustré au début car elle adorait utiliser ses pouvoirs, qu'elle nommait plus simplement Fluide.
En effet, elle ne savait pas pourquoi mais lorsqu'elle utilisait ses capacités psychiques c'était comme-ci quelque-chose de tout-puissant l'envahissait. Elle sentait alors que tout lui était possible. C'était ce "quelque chose" qu'elle appelait Fluide, faute de meilleur terme.

Au moment où les trois premières pommes de terre furent épluchées, Maïa et son père ressentirent trois auras familières apparaître à l'endroit où se trouvait leur balise bioénergétique, utilisé par les téléporteurs de la bande. L'une de ces auras appartenait au frère de Maïa.

-Tiens donc, Cole arrive plus tôt que prévu et avec Pan et Koran, pensa Upa à voix haute.

-Je peux aller les voir papa ?

-Hum ! Très bien. Tu en profiteras pour dire à ton frère de venir nous aider maintenant qu'il est là.

-Ok p'pa.

Maïa arriva à l'entrée de la maison juste au moment où Cole ouvrit tranquillement la porte. Il fut suivit par Pan et Koran qui grelotaient de froid. Contrairement au fils d'Upa, ils n'étaient pas habitués aux basses températures du Nord. Un sourire compatissant apparut sur les lèvres de Maïa.

-Vous devriez rentrer les gars.

-J-J-J-J-e crois qu-qu-que l'on v-v-va suivre t-t-t-ton conseil, parvînt à articuler Pan.

-C-C-C-C'est c-c-c-clair. ATCHOUM ! Acquiesça Koran alors qu'une goutte de morve pendait à sa narine.

Pendant que ses amis rentraient, Maïa s'adressa à son frère jumeau.

-Au fait papa veut que tu viennes nous aider, Cole. Et c'est non négociable.

-Mince ! Jura Cole tout en tapant son front avec sa main. Je savais que j'aurais dû y aller en volant au lieu de me faire téléporter.


Une fois tout le monde réchauffé, Cole et Maïa pelèrent les légumes que leur père leurs a confié. Ils furent aidés par Koran et Pan qui s'occupaient d'éplucher et de couper les oignons en tranche. Les deux saïyens ayant décidé de mettre un peu la main à la patte par politesse. Ils étaient aussi motivés par l'invitation à déjeuner d'Upa. Invitation que la descendante de Baddack et celui de Ryack avaient acceptée avec joie. Le fils de Bora avait d'ailleurs profité pour dépecer plusieurs lièvres supplémentaires, connaissant l'appétit légendaire des guerriers de l'espace. Le déjeuner fût alors rapidement préparé et les enfants pouvaient déjà sentir une délicieuse odeur s'échapper de la grande cocote qu'Upa avais mis à chauffer.

Voyant que pratiquement tous ses amis et compagnons d'entraînement étaient là, Maïa fît part d'une requête à son père.

-Papa, ça te dérangerais si l'on invitait Bra à déjeuner ?

-Ouais ! Ce serait cool ! Ne pût s'empêcher d'ajouter Pan.

Upa réfléchit un petit moment et répondit.

-Hum ! C'est vrai que votre petite bande est pratiquement au complet. Bon d'accord pour cette fois. Va lui proposer, mais si ses parents lui disent "non" j'attends que vous ne faîtes pas de caprices. C'est bien clair ?

-Très clair, papa ! Firent les jumeaux à l'unisson.

Le fils de Bora se tourna vers les deux saïyens.

-C'est valable pour vous aussi Pan et Koran. J'espère que vous comprenez que je n'ai pas envie d'avoir de conflit avec la famille de Bulma ou avec les vôtres.

-Bien compris, Upa ! Acquiescèrent Koran et Pan.

Maïa et Cole prêtèrent des pulls à leurs deux amis, et sortirent. Une fois que Pan et Koran aient localisé la balise bioénergétique de la Capsule Corps, la petite bande se téléporta vers la Capitale de l'Ouest.

Peu de temps après, Upa, qui était en train de mettre le couvert sur la grande table du salon, ressentit l'aura de sa femme qui entra dans la seconde. Malgré les petites rides marquant son visage l'air polaire avaient plutôt bien réussit à conserver Suno qui avait pu garder une beauté digne. Ses long cheveux fin n'avaient pas blanchi d'un poil et étaient restés aussi écarlate que les iris de ses yeux.

La femme d'Upa embrassa son compagnon avant de constater les couverts sur la table.

-Tien on a des invités ?

-Oui, Koran, Pan et peut-être Bra.

-Ah donc, on aura la "Bande des Cinq" au grand complet.

-Et oui.

-C'est tellement… bizarre.

-Quoi ?

-De savoir qu'ils ne sont même pas adolescents et qu'ils sont capables de provoquer des séismes avec leurs petits doigts.

-Ha, ha, ha ! Ne t'inquiète pas. Ils ont été bien éduqués. Ils ne détruiront pas la Terre. Au contraire, je suis persuadé que comme leurs aînés ils la sauveront un jour ou l'autre.

- Oui, tu as surement raison, admit Suno. Même si j'espère qu'un tel jour n'arrivera jamais.

-Oui, moi aussi, avoua Upa dont les traits s'assombrirent.

Ce dernier préférait en effet que ses enfants ne passent pas par les épreuves qu'il a affronté jadis. sa le tuerait de voir ça. Suno qui n'avait pas manqué de remarqué le début de mélancolie de son mari prit les devant.


-De l'aide pour le couvert ?

-Hum !... Oui, ce ne serait pas de refus, fît Upa qui se fît violence pour retrouver le sourire.


***

Pour se rendre compte de l'incroyable ingéniosité des salles d'entraînement de Bulma, il n'était pas nécessaire d'être un super génie. Il était évident que le premier quidam venu ne serait pas capable d'installer dans la même pièce un générateur gravitationnel, un dispositif à champs de force, des robots de combat, d'innombrables paysages de réalités virtuelles et bien d'autres. Toutefois, ceux qui utilisaient la salle d'aujourd'hui n'avaient besoin d'aucun de ces gadgets.

Vêtue d'un ample t-shirt violet et d'un legging noir, une pré-adolescente de douze ans abattait ses poings gantés contre ceux de son père, un homme au physique trapu et musculeux portant un bas de juste-haut-corps bleu. Outre la vitesse d'exécution tout simplement époustouflante de la paire, il y avait une chose qui pouvait retenir l'attention chez les deux combattants : leurs cheveux couleur or. Ceux-ci remplaçaient la longue chevelure mauve de la fille et les cheveux noirs coiffés en pic de l'homme, qui n'en était pas vraiment un. En effet, il s'agissait du prince des saïyens, Végéta. Il effectuait un sparring avec sa fille, Bra, sous la demande de cette dernière.

D'un grand bond vers l'arrière, la fille de Bulma esquiva le coup de pied circulaire censé ponctuer l'enchaînement du prince. Eloignée d'une dizaine de mètres de son adversaire, la super saïyanne l'avisa dans l'infime espoir d'apercevoir l'ombre d'une faille. Comme d'habitude cet espoir n'était resté que ce qu'il était, un espoir. Son géniteur avait une garde parfaite et était plus que prêt à la recevoir. Depuis que Végéta avait commencé à l'entraîner il ne lui a jamais facilité la tâche et ce n'était pas aujourd'hui que ça allait changer. Il n'y avait donc aucune chance qu'il lui offre la moindre ouverture et, comme à l'accoutumée, il faudra que Bra se crée elle-même ses propres opportunités. Tel était le crédo du prince des saïyens et sa propre fille allait s'en servir contre lui.

La super saïyanne s'élança vers son opposant, prête à frapper de son poing gauche. D'instinct, Végéta leva légèrement son avant-bras droit afin de préparer sa riposte. Une riposte qui ne vînt jamais. Au dernier moment Bra effectua un tacle, saisissant avec ses jambes les chevilles de son père, qui tomba à la renverse. La jeune fille attrapa la cheville du prince afin de la verrouiller. Tentative avortée dans l'œuf par Végéta qui la repoussa d'un kiaï. Loin de vouloir lâcher le morceau, Bra lança en plein vol une flopée de kikohas jaunes vers son père, qui lâcha un soupir d'ennui.

Qu'est-ce que sa fille espérait en lâchant une telle attaque vue et revue ? Il pensait l'avoir mieux entraîné que ça. En tout cas assez bien pour qu'elle ne croît pas pouvoir prendre l'avantage avec une tentative aussi téléphonée.

D'un bond vers le haut Végéta esquiva les boules d'énergie de Bra, prévoyant déjà à une attaque vers son flanc. Une estimation qui s'avéra fausse. Intrigué, le mari de Bulma jeta rapidement un coup d'œil en direction de sa fille qui lui adressa un sourire malicieux et goguenard. Le genre de sourire qui n'annonçait rien de bon.
Un léger bruit alerta Végéta, le forçant à tourner une nouvelle fois son regard. Les kikohas de sa fille cadette lui revenaient dessus !

À grand renfort de manœuvres aériennes, le prince esquiva les boules d'énergies qui virèrent de nouveau pour le suivre. Pas de doute elles étaient téléguidées et le super guerrier savait pourquoi.
Tout en se déplaçant pour ne pas se faire faucher, le saïyan examina l'ensemble de son corps jusqu'à trouver l'objet de sa recherche. Un petit kikoha rouge collé à sa jambe.

Loin de blesser sa victime, celui-ci servait de balise. Une balise guidant d'autres boules d'énergies qui, elles, étaient là pour faire mal. Une technique jadis inventé par le prince afin de lutter plus efficacement contre ses rivaux. Il allait sans dire que celui-ci était extrêmement fier que sa propre descendance s'en serve contre lui, et si subtilement de surcroît. En effet, Bra avait sans doute dû lui coller la balise lors de sa tentative de clé à la cheville.
Néanmoins l'heure n'était pas à l'ébahissement. Cette gamine avait encore des progrès à faire et Végéta allait le lui démontrer.

Las de s'enfuir, le guerrier de l'espace éclata les kikohas grâce à plusieurs kiaïs. Au même instant, il sentit une aura venant derrière son dos. Un rapide coup d'œil permit à Végéta de confirmer son impression : Bra !

Dardant son père de ses yeux émeraude, la super saïyanne avait déjà armé son poing. Elle avait profité qu'il soit trop occupé à exploser ses sphères d'énergies pour le rejoindre en un clin d'œil. Bien que cette stratégie fût des plus basiques, elle était tout de même fière que ça ait marché. Son géniteur allait sûrement bloquer sa première tentative, mais elle aura l'avantage lors de l'échange à venir.

Au moment où Bra allait réengager le duel, l'environnement changea du tout au tout.

Au lieu de voler dans la salle d'entraînement avec son père, elle se trouva seule, debout dans une savane d'herbe bleue avec un ciel jaune-orange. Bien que surprise par ce changement de décors soudain, ce n'était pas la première fois qu'un tel phénomène arrivait à la fille de Bulma. Elle fut donc à moitié étonnée lorsqu'elle vît, ou plutôt revît, la silhouette floutée d'un drôle d'animal corné avec deux paires d'yeux rouges sans pupille. Loin d'avoir peur de cette chose, Bra se sentait étrangement liée à cette dernière. Elle ne ressentait donc aucun désir de lui nuire et encore moins de s'enfuir.
Comme à l'accoutumée, la fillette et la créature se fixèrent silencieusement les yeux dans les yeux, des minutes durant, avant que la créature n'entame la conversation avec cette phrase désormais redondante :

-Bra… Je t'attendais.

Poussé par un désir aussi mystérieux qu'irrésistible, Bra demanda :

-Co…comment tu t'appelles ?

-Je m'appelle…


Bra vît soudain le poing statique de Végéta à deux centimètres de son visage. Surprise, elle s'éloigna tout en se remettant en garde. Le père quant à lui resta immobile. L'air interdit et le poing pointé vers l'avant. Finalement, il se détendit et désactiva sa transformation.
La métisse sût de suite que l'entraînement était fini, à son grand désarroi. Elle mit donc un terme à son état de super saïyanne à contrecœur. Elle appréhendait ce qui allait suivre.

Une fois que le père et la fille s'étaient posés à terre, la discussion commença :

-Encore cette drôle de bestiole, hein ? Demanda Végéta d'un air neutre.

-Oui, acquiesça Bra les yeux baissés.

- Je vois… Bon, on va en rester là pour aujourd'hui, décida le prince avant de se diriger vers la sortie.

Bra leva la tête de stupéfaction. Cela faisait plus de trois semaines qu'elle avait ce problème et la seule solution que son père avait trouvée était de lui dire qu'elle n'était pas assez concentrée. Qu'elle se dispersait trop. Evidemment, il le faisait sous forme de reproche. Toutefois Bra ne s'en offusquait pas. Elle savait qu'il disait ça pour l'aider et s'en voulait plutôt à elle-même. Elle avait l'impression de le décevoir à toujours avoir ce drôle de rêve qui se déclenchait de manière soudain et sporadique, spécialement lors de ses séances d'entraînements. Ainsi, comme toutes les fois précédentes, elle avait attendu que son père lui fasse la morale, mais c'était la première fois qu'il finissait une séance sans rien lui dire. Et cela Bra le prit pour une défaite.
Végéta partit de la salle, la métisse sortit à son tour, non sans avoir jeté ses gants par terre avec humeur.


Après une bonne douche, et un petit en-cas, Bra était assise sur l'un des bancs du jardin que ses grands-parents avaient fait aménagé pour leurs animaux de compagnie. Et par jardin, il s'agissait d'un environnement assez vaste pour loger une myriade de créatures de toutes sortes. Aussi bien des dinosaures que des mammifères ou des oiseaux. L'un d'entre eux, un petit tyrannosaure de la taille d'un chat, se lovait sur les jambes de la fille de Bulma. Tout en caressant son animal de compagnie préféré, Bra réfléchissait sur ce drôle de rêve qu'elle faisait un peu trop fréquemment.

Etait-ce une vision comme celles de Pan ? Pourtant les symptômes ne collaient pas tant que ça à bien y réfléchir. Pan lui disait toujours qu'elle était comme une spectatrice de ses visions, alors que dans ce drôle de rêve Bra sentait qu'elle avait la pleine maîtrise de ses mouvements. De plus la fille de Goku n'avait presque jamais les mêmes visions du futur, tandis qu'elle était toujours dans cette satanée savane d'herbe bleue.
Et puis c'était quoi cette drôle de silhouette ? Pourquoi ressentait-elle toujours ce fort désir de lui demander son nom ? Bizarre.

Soudain, quatre auras familières à la métisse apparurent, la tirant de ses sombres pensées. Un robot, piloté par l'IA centrale de la maison, rejoignit la fille de Bulma.

-Mademoiselle Bra, commença le robot. Mesdemoiselles Pan et Maïa, ainsi que messieurs Cole et Koran sont arrivés.

-Ok, Je vais les rejoindre ! Fît Bra avant de filer en hypervitesse, surprenant le petit dinosaure qui pût se rattraper in-extremis sur ses deux pattes arrière.

Une poignée de secondes suffit à la fillette pour atteindre la porte du salon et ouvrir à ses amis.

-Salut les gars !

-Salut Bra ! répondirent les filles de concert.

-Yop ! Emirent les garçons.

Tandis que les quatre enfants passaient devant Bra, cette dernière renifla bien malgré elle l'odeur venant de la tenue du fils d'Upa. Elle se boucha immédiatement le nez.

-Non, mais j'hallucine comment tu pues, Cole ! Remarqua Bra offusquée.

Le frère de Maïa renifla brièvement sous ses aisselles.

-Ah ouais, c'est vrai que j'ai aidé Gohan pour son troupeau et après on s'est entraîné toute la matinée, informa Cole le plus normalement du monde.

-Et tu n'as pas pensé à prendre un bain avant de venir chez moi ?! Demanda Bra agacée.

-Pas vraiment, avoua le fils d'Upa tout en levant brièvement les épaules. Papa a voulu qu'on l'aide pour éplucher les légumes et tout de suite après on a eu l'idée de t'inviter à déjeuner.

L'attitude désinvolte du jeune humain ainsi que sa réponse ulcérèrent Bra. Même si elle était une saïyanne, sa mère n'avait pas manqué de lui inculquer les rudiments des bonnes manières, l'art du shopping et tout ce qu'il fallait savoir sur la raffinerie féminine terrienne. Ainsi, bien qu'elle préfère s'entraîner avec son père, Bra était devenue sensible à l'apparence et à la bienséance. Deux vains mots lorsqu'il était question du fils d'Upa, au grand dam de la métisse.
Cette dernière se tourna vers les trois autres, en particulier Pan et Koran qui partageaient avec elle un odorat aigu, transmis par leur ascendance saïyanne.

-Et vous, vous n'êtes pas gênés ? Demanda Bra scandalisée.

-Ben, moi je vis avec lui depuis douze ans, répondit simplement Maïa après une rapide réflexion. Et puis les chèvres des neiges de papa ont une odeur presque semblable, donc ça ne m'a pas gêné tant que ça.

-Pour moi c'est presque pareil, renchérit Pan qui ne voyait pas le problème. J'ai déjà aidé tellement de fois tonton Gohan pour son bétail que l'odeur ne me dérange plus depuis longtemps.

-Moi j'aide dès fois la famille de Kakarotto pour leurs travaux, donc question odeur j'en ai déjà vu d'autres, renchéri Koran sur le même ton.

Complètement dépitée par le manque de savoir-vivre généralisé de ses amis, Bra tapa son front avec la paume de sa main tout en secouant sa tête.

-Ah mais tiens donc, regardez qui voilà ! N'est-ce pas Maïa, Pan, Koran et Cole ? Remarqua une femme aux cinq enfants qui reconnurent sa voix sans peine.

Il s'agissait de Mme Brief, la grand-mère de Bra. Même si ses cheveux blonds avaient blanchi du fait de son âge avancé, sa silhouette avait peu changé et elle avait presque autant de ride que sa fille. Une période juvénile qui étonnait tout le monde, les membres de sa famille compris. Autrement, Mme Brief arborait encore et toujours son petit sourire naïf donnant l'impression d'une éternelle et inébranlable bonne humeur, quand bien même le ciel lui tomberait sur la tête.

Tout en accordant un coucou général, l'épouse du Dr Brief poursuivit.

- Avec ma petite Bra, on peut dire que la "Bande des Cinq" est au grand complet. Alors qu'est-qui vous emmène, les enfants ? Vous voulez un petit goutez ?

-Non, non, Mme Brief, répondit poliment Maïa. Nous étions venus demander aux parents de Bra s'il était possible qu'elle vienne manger chez nous ?

-Oh, mais bien sûr que oui ! Elle a ma permission.

-Vous êtes sûre que ça ne va pas déranger la maman de Bra et surtout son papa ?

-Oh mais non ! Bien sûr que non. Lorsque je leurs expliquerais ils sauront que notre petite Bra est entre de bonnes mains. Il n'y aura certainement aucun problème.

Contente, Maïa se tourna vers son amie :

-Ça te va ?

-Oui ! Répondit la fille de Bulma, heureuse de pouvoir manger avec ses amis qui lui font déjà oublié son drôle de rêve.

-Très bien ! Conclut Mme Brief tout en tapant des mains. Oh ! Mais j'y pense, pour remercier vos parents, Maïa et Coles, je vais leur offrir une boîte de desserts que j'ai confectionné moi-même. Vous allez les manger après le déjeuner. Vous m'en direz des nouvelles.

-Merci, Mme Brief ! Firent les quatre amis de Bra à l'unisson, impatients de pouvoir goûter aux délicieux desserts de la mère de Bulma.

-Très bien, ne bougez pas je vous les apporte.

Juste avant de partir la belle-mère de Végéta renifla un moment avant de boucher son nez l'air gêné.

-Hum ! Avant de partir chez les parents de Cole et Maïa, je te conseille d'aller prendre une douche ma petite Bra. On ne peut pas dire que tu sentes la rose.

Alors que la matriarche de la famille s'en alla vers la cuisine, Koran, Pan et Maïa rirent sous cape pendant que Bra darda Cole d'un regard plein de reproche qui gêna ce dernier.

-Je pense que tu vas le prendre pour moi ce bain. Pas vrai, "mon petit Cole" ? Menaça presque la métisse.

-Heu… hum ! Oui, oui si tu insistes, fît le terrien mal-à-l'aise.

La Bande des Cinq se téléporta un peu plus tard à partir du jardin, sous l'œil vigilant de Végéta appuyé au balcon de la chambre qu'il partageait avec sa femme. Le prince soupira de frustration. Il n'arrivait pas à trouver de solution concernant le problème de sa fille et ça le mettait en colère. En colère contre lui-même. Il allait devoir demander de l'aide aux autres, choses dont il n'était pas habitué et qu'il n'aimait pas, même après toutes ces années passées sur Terre. Quand bien même ses compagnons d'armes lui ont prouvé leur force, leur fiabilité et leur amitié. Il était comme ça, et ça ne changera pas. Il était d'ailleurs satisfait que sa fille n'ait pas trop pris de lui de ce côté-là. Une fille s'étant liée d'amitié avec une descendante de Kakarotto, le fils d'Eléria et avec des terriens. À supposer qu'il aurait eu envie d'avoir une descendance à l'époque de sa venue sur Terre, ça l'aurait fait honte que son héritier fréquente un tel quatuor. Mais aujourd'hui, Végéta n'avait plus le même état d'esprit et était content et rassuré pour Bra. S'il disparaissait, sa fille serait bien entourée.

Au moment où Végéta allait rentrer, il vît son fils aîné sortir à son tour de la maison. Bien qu'habillé de manière décontractée, Trunks avait vraisemblablement pris beaucoup de soin à se rendre élégant. Sans parler de sa toilette, ponctuée par une bonne odeur de parfum que l'odorat surdéveloppé du prince pouvait aisément sentir. Un imbécile aurait deviné que le frère de Bra partait pour un rendez-vous galant, et Végéta était loin d'être un imbécile.

Même si Trunks avait déjà eu des petites amies cela n'avait jamais duré très longtemps. Ce dernier étant très impliqué dans le travail que lui donnait sa mère et par ses entraînements à l'escrime, il n'avait pas eu beaucoup de temps à consacrer à ses conquêtes.
Bien que Végéta était ravi que son fils n'ait pas négligé son entraînement à de petites amourettes sans lendemain, quelque chose lui disait que cette fois ce serait différent.
S'il faisait des efforts pour ne laisser rien paraitre, Trunks semblait agité et sa signature de ki indiquait qu'il était stressé. À n'en point douter, il prenait très au sérieux le rendez-vous de ce soir.

Le portable du fils de Bulma sonna et ce dernier décrocha en toute hâte. Tantôt stressé, tantôt heureux, Trunks conversa au téléphone avant de prendre son envol vers le centre-ville.

Le comportement de son fils attisa la curiosité de Végéta qui ne pût s'empêcher de se demander qui était cette fille. Un détail le frappa alors : pourquoi Trunks allait à son rendez-vous en volant au lieu de prendre sa voiture ?
Cela évitait non seulement les questions indiscrètes, mais il savait que la plupart des terriennes en quête d'un compagnon appréciaient que ce dernier ait un moyen de locomotion. Nul doute que cette fille était au courant que Trunks sache voler.

En mobilisant toute sa concentration, Végéta pût suivre la signature de ki de son fils et il eut sa réponse. Une réponse qui prit la forme d'une autre aura bien plus grande que les autres et dont il connaissait la signature. Natchi !

Impossible ! De ce que le prince en savait ils ont toujours été amis d'enfance, et aucun signe ne lui avait fait penser que ça irait plus loin. Enfin, à bien y réfléchir peut-être que si.
Natchi était venu un peu plus souvent que d'habitude pour s'entraîner avec Eléria et la fille de Nappa. Sûrement un prétexte. Pour ne rien arranger, Eléria et Darack étaient les preuves vivantes que ce qui n'était qu'une simple amitié à la base pouvait évoluer en quelque chose de bien plus intense.

Le choc passé, Végéta se demandait s'il devait être content que la petite amie de son fils soit une guerrière accomplie ou s'il devait se fâcher parce qu'elle était la fille de Kakarotto ?

Finalement il haussa les épaules :

-Cela aurait pu être pire, soupira-t-il.

***

Lorsqu'il réapparut en fin d'après-midi au jardin de la Capsule, Koran était de forte bonne humeur. Le déjeuner préparé par Upa était succulent, et il s'était bien amusé avec ses amis. À l'origine, il n'avait prévu que de les saluer et passer quelques minutes avec eux avant de repartir, mais des petites journées comme celle-là étaient toujours les bienvenues.

Il aurait pu rentrer avec Bra, mais elle a voulu rester un peu plus longtemps avec les autres de la bande. Elle l'a donc prévenu qu'elle rentrerait un peu plus tard avec Pan. Pressé de rentrer à la Capsule pour s'exercer, Koran n'avait pas insisté.

-P'pa, m'man ! Je suis rentré, fît le saïyan tout en poussant la porte de la maison familiale.

Le salon vide convainquit le saïyan que ses parents étaient absents. Ils devaient sans doute s'entraîner. Soudain, le fils de Darack sentit une aura juste derrière lui, un peu avant que des bras n'entourent son cou. Par reflexe, Koran effectua une prise d'art-martiaux, projetant son agresseur vers un des fauteuils du salon qui tomba à la renverse.
Ayant reconnu l'aura de l'inconnu, le garçon à la queue de singe alluma tranquillement la lumière du salon et s'adressa à son assaillant qui était en train de se relever.

-Ne me sous-estime pas, papy. Ce genre d'attaque ne marchera plus

Après avoir remis le fauteuil à sa place, un guerrier saïyan aux cheveux noirs courts se rendit en face de Koran. Il avait pour nom Ryack, un ami de longue date de Baddack, qui en plus de ses qualités de guerrier se caractérisait par son sens tactique et une intelligence vive. En temps de crise, il était par conséquent le principal stratège de l'équipe, avec Piccolo, et très souvent son co-leader, avec son meilleur ami Baddack. Fraîchement revenu de son voyage de plusieurs semaines à travers le cosmos, le saïyan portait un bas de survêtement et un débardeur pour se sentir à l'aise.

-Ne t'emballe pas trop, mon petit. C'était juste pour voir si tu avais fait quelques progrès, précisa Ryack qui ne pût s'empêcher de tirer un sourire de fierté en voyant son petit-fils.

Grand-père et petit-fils se saluèrent en cognant leurs avants bras. Un salut d'amitié qu'ils ne réservaient qu'à Baddack, pour Ryack, ainsi qu'à Pan et Cole, pour Koran.

Alors que Ryack se remit debout, Darack choisit ce moment pour arrêter de se cacher et d'entrer dans la pièce.

-Bon, je vois que vous vous êtes retrouvés et tout, mais un jour vous allez tous casser avec ce "rituel" de bienvenu.

-T'inquiète pas, papa. J'ai bien fais attention d'envoyer papy sur le fauteuil. C'est là où il y a le moins de trucs à casser.

-Et c'est censé me rassurer ?

-Ben ouais. Ça montre que je fais attention. Non ?

Darack ne savait pas si il devait rire de la remarque ou non.

-… On peut voir les choses comme ça. La prochaine fois, contente toi juste d'une clé de bras. Ce sera moins dangereux pour la maison.

-Compris.

-Bon finit de rigoler, annonça Ryack. Koran, tu me rejoins dans la salle. Fais-moi voir ce que Kakarotto et les autres t'ont appris durant mon absence.

-Ça marche, papy !

Quelques dizaines de minutes plus tard dans la salle d'entraînement.

Pour la énième fois depuis le début du duel, Koran et son grand-père restèrent poing contre poing, dans la plus parfaite égalité. Chacun espérant prendre l'avantage dans ce duel de force. Ou du moins, c'était la sensation de Koran. Tout en poussant des grognements, qui trahirent l'effort surhumain qu'ils devaient déployer, les deux saïyens se regardèrent droit dans les yeux. Contemplant l'un l'autre leur sombre iris d’où brillait un éclat vif. Un éclat alimenté par la vigueur et les promesses plein d'avenir propre à la jeunesse, tandis que l'autre était nourri par la nostalgie des événements passés et l'espoir de relevé de nouveaux défis qui correspondaient mieux à l'expérience.

Sans même s'échanger le moindre signal, les deux saïyens retirèrent leurs poings exactement au même moment, avant d'entamer un nouvel échange au sommet.
Esquivant les tentatives de l'autre.
Bloquant leurs attaques successives.
Anticipant le moindre mouvement du camp adverse.
Ces actions, exécutées à la perfection, amenèrent les deux saïyens dans une impasse.

Ryack n'arrivait pas à prendre un avantage décisif sur son petit-fils sans augmenter son niveau actuel, car ce dernier changeait sans cesse de style d'attaque lorsqu'il était sur le point de se faire déborder. Adoptant successivement les techniques au corps de son père, puis celle de la Tortue, avant de passer à l'art martial de la Grue, pour enchaîner avec les mouvements de Végéta, et ainsi de suite. Le tout avec une aisance des plus insupportables. Une polyvalence qui était la conséquence directe des innombrables visites que Koran rendait aux membres de la z-team. Il avait ainsi eu tout le loisir de s'entraîner avec eux pour découvrir et assimiler leur savoir martial.
Un vrai guerrier multitâche.
Un adversaire dangereux.

Quant à Koran, c'était tout simplement l'expérience quasi sans-limite que son grand-père avait acquise tout au long de sa vie qui l'empêchait d'exploiter la moindre faille. L'ami de Baddack avait en effet lutté contre des tyrans intergalactiques, des cyborgs, des robots, des êtres-roches, des sorciers et des djinns. Sans parler des innombrables races extraterrestres qu'il avait croisées avant la destruction de la planète Végéta. Couplé à un esprit tactique des plus incisifs, cette vaste expérience faisait de Ryack quelqu'un de redoutable.
Un combattant talentueux.
Un opposant quasi infaillible.

Cependant le combat parfait n'existant pas dans la durée, l'un des deux adversaires se devait de faire une erreur. Cette erreur vînt de Koran.

Un peu trop pressé de lancer un crochet, le fils de Darack laissa une légère ouverture à son ascendant. Plus que suffisant pour que ce dernier n'esquive le poing qui lui était destiné tout en contre-attaquant d'un uppercut au menton.
Bien décidé à ne pas en finir comme ça, Koran fît en sorte que sa voltige se termine sur la semelle de ses deux bottes. Ce fut sans aucune surprise qu'il vît son grand-père pratiquement à sa hauteur, le tranchant de la main prête à partir. D'un déplacement en hyper vitesse l'enfant à la queue de singe fît en sorte que la main de Ryack ne rencontre que du vide. Une main que l'aîné tendit aussitôt vers le haut, lâchant trois kikohas vers l'endroit où son petit-fils était réapparu.

Koran tendit immédiatement les doigts de ses mains grandes ouvertes vers les projectiles énergétiques. Ses phalanges émirent brièvement une petite lumière jaune, avant de laisser échapper toutes les dix un Dodompa. Trois des rayons énergétiques explosèrent au contact des kikohas, ouvrant la voie aux sept autres qui fondirent vers Ryack. Loin d'être impressionné par le tour du jeune sacripant, le stratège esquiva avec une certaine aisance la série d'attaques avant de reporter son regard vers son adversaire. Ce dernier avait fini de concentrer une énergie crépitante jaunâtre sur le bout de son index et de son majeur, tous les deux collés entre eux.

-Makankosappo ! Cria Koran tout en lâchant la réplique de l'attaque fétiche de Piccolo sur son grand-père.

Bien que rapide à charger, cette version de l'attaque de l'ex-démon était moins performante que l'originale et avec une portée plus réduite. Toutefois, elle faisait tout de même très mal à l'impact et il était vivement déconseillé de l'attraper à mains nues. Cela Ryack le savait, d'où le fait qu'il préféra laisser le sol de la salle se fissurer au contact du rayon entouré d'une spirale. Attentif, le stratège saisit l'avant-bras de son petit-fils qui s'était déplacé pour l'attaquer sur son flanc.

-"Accaparer l'attention de l'ennemi avec des attaques à distance, avant de l'attaquer lorsqu'il s'y attend le moins". Simple, efficace, mais terriblement vu et revu, dit Ryack.

-Ouaip, mais j'ai d'autres trucs en réserves, répliqua Koran dont la main commença à luire de bleu. Hi…

Ryack jura avant de lâcher son petit-fils. Le jeune saïyan avait déjà posé son autre main, désormais libre, sur le bras lui ayant servi à charger son attaque. D'instinct, le stratège chargea rapidement une boule bleue entourée d'une lumière blanche. Une technique pas tout à fait bien préparée, mais l'instant était critique. Pas le temps de faire mieux.

-… kei ! Finis Koran tout en lâchant une vague d'énergie bleue.

-Soul Implode ! Cria Ryack tandis que sa boule d'énergie quitta la paume de sa main.

Le choc entre les deux techniques provoqua une explosion dont le souffle emporta l'aîné à l'autre bout de la salle où il percuta une partie du mur de la salle d'entraînement.
Bon an mal an le vétéran se releva tout en récupérant de cette déconvenue comme il le pouvait. Il jeta un œil vers l'enfant à la queue, qui le nargua d'un sourire goguenard.

La petite canaille ! Pensa Ryack avec ironie. Il savait très bien que je le lâcherais pour ne pas que l'on soit pris dans le Hikeï. Je n'ai donc pas pu charger convenablement le Soul Implode et j'ai reçu une bonne partie du souffle de l'explosion alors que lui s'en est tiré proprement. Risqué, mais bien pensé.

Admettant son manque de prudence, Ryack concéda silencieusement cette manche à son petit-fils très satisfait de lui. Toutefois, le combat n'était pas fini, et le vétéran voulait pousser Koran dans ses derniers retranchements. Il avait la possibilité de le faire.

- Je vois que tu es bien fier après avoir réussi une phase de combat. Ce n'est pas mal, je te l'accorde. Mais pas suffisant. Tu es certes polyvalent, mais pas assez ordonné et encore trop dispersé dans ta manière de combattre.

Vexé par la remarque, Koran se renfrognât quelque peu, ce qui n'avait pas échappé à son grand-père.

-J'imagine que tu ne me crois pas. Très bien, je vais t'en apporter la preuve.

Sans attendre le grand-père de Koran s'entoura d'une lueur dorée, alors que ses cheveux se dressèrent et prirent une teinte semblable et ses pupilles se colorer en vert émeraude. La transformation en super saïyan. Comprenant que les choses sérieuses allaient commencer, Koran imita son grand-père et se recouvrit à son tour de l'aura des supers guerriers. Il se mît alors en garde et fixa Ryack, prêt à lire le moindre de ses mouvements. Prêt à contrer n'importe laquelle de ses offensives. Prêt à s'opposer à la tempête.

Ryack disparu soudainement. Il ne s'agissait pas de téléportation, mais de pure vitesse. Koran resta donc en garde, sa respiration bloquée tant sa concentration était grande. Un bruit se fit entendre derrière lui. Il fit volte-face, lançant immédiatement un coup de pied fouetté. Mais rien. Personne. Puis un claquement eu lieu au-dessus de sa tête. Alors, en équilibre sur un pied, il tira sans attendre un kikoha dans cette direction. Encore une fois, le néant.
Un nouveau bruit se fit entendre dans son dos, mais il ne pouvait plus se retourner, dans sa précipitation il s'était mis dans une position inconfortable. Ryack en profita pour lui infliger une balayette puis, alors que Koran s'écrouler en arrière, son grand-père posa une main sur son torse et l'écrasa au sol sans ménagement.

-Oumf... !

-Tu vois ? Tu t'embrouilles dans tes propres contre-attaques.

Ryack se releva et laissa son petit-fils faire de même.

-C'est juste que…

Koran s'arrêta de parler pour bloquer un poing en direction de son visage. Dans l'instant qui suivi il s'éloigna d'un bond.

-Hey ! C'pas…


Mais Ryack ne lui laissa pas reprendre la parole, ni son souffle. Il enchaîna directement sur un kikoha. Puis un deuxième, un troisième… Et Koran l'imita. Le duel de kikohas débuta alors. La pluie de feu créa peu à peu un écran de fumée entre les deux guerriers. Après trente secondes, le fils de Darack commença à sérieusement fatiguer alors que son grand-père semblait disposer de réserves sans limites.
Koran savait que ce duel était en sa défaveur, alors le continuer n'avait aucun sens. D'un bond, il se désengagea puis il posa deux doigts sur son front. Un index et un majeur. Et il disparut.

Ryack sentit son petit-fils, disparaître. Et pas la peine d'avoir le don de voir l'avenir comme Goku pour comprendre où Koran se retrouver. Le guerrier aguerri fit volte-face, contrant dans la foulée un direct du droit avant de tenir son adversaire à distance grâce à un rapide coup de pied.

Koran glissa sur le sol, le ventre douloureux, mais résolu à poursuivre l'affrontement. Il se jeta sur Ryack, un kikoha chargea dans sa main droite, dans la gauche, un Shinen en préparation. Il pouvait y arriver. Ryack tira trois kikohas, deux gros et un petit. Les deux premiers étaient visiblement dangereux, le troisième plus négligeable. Heureusement pour Koran, le Shinen fut prêt au moment où il repoussa les gros kikoha d'un revers. Quant au petit, il le laissa s'écraser sur son torse, prêt à l'encaisser pour frapper. Ce fut une grossière erreur.

Le kikoha explosa de petite taille explosa avec la puissance de dix kikohas. Koran fut projeté en arrière, il percuta lourdement le sol sur le dos, dos qui avait déjà trop souffert, avant de glisser sur plusieurs mètres. Le souffle court, l'enfant releva la tête sans pouvoir se mettre debout. Ryack, quant à lui, marcha tranquillement à sa rencontre.
Les gros kikoha n'étaient que des coquilles vides, le plus petit était le plus dangereux. Mais il n'était pas suffisamment caché, assez visible pour être négligeable mais pas trop, ou trop peu, pour lui donner de l'importance. Cette simple attaque avait illustré toute l'expérience au combat de son aîné.

Lorsqu'il avisa son grand-père, l'enfant ne manqua de remarquer que ce dernier le fixait avec une expression plus sévère.

-Pourquoi ne pas avoir esquivé ?

-Je croyais… qu'il n'était pas dangereux…

-Et tu t'es basé sur son apparence pour dire ça ?

-Euh bah… je crois… je….

-Réponds !

La voix de Ryack s'était faite plus autoritaire et Koran, désormais assis, se sentait encore plus exposé que lorsqu'il était allongé. Il baissa la tête comme pris en faute.

-Oui…

-… Dis-moi Koran, penses-tu que les humains ne sont pas dangereux aussi ?

Koran releva la tête en arquant un sourcil. Il trouvait la réponse évidente. Trop évidente pour une telle question. Mais il la donna quand même.

-Je dirai que oui… Enfin, je veux dire à part Marron, Cole, Maïa et les autres de la bande, ils ont l'air faible et ils sont faibles.

Ryack ne répondit pas. Il se contenta d'enlever son plastron puis de retirer le haut de sa combinaison qui, toujours rattacher au bas, pendait autour de lui comme une seconde peau.
Sur le torse de son grand-père, Koran reconnut une série de petites cicatrices, plus ou moins arrondies, plus ou moins longues, chacune avec une histoire. Puis il reconnut autre chose. Une tâche grise, au niveau du cœur, qui dégoulinait comme de la peinture jusqu'au ventre pour être arrêté par un mur invisible.

-La tâche que tu vois Koran, je l'ai eu récemment. C'est un guerrier qui m'a fait ça, avec une technique spécial. Ce guerrier ne dépassait pas les 2000 unités.

Koran fixa Ryack dans les yeux, cherchant un signe d'humour. Mais Ryack ne plaisantait pas. Au contraire, il se transforma en super saiyan 2, manquant d'envoyer son petit-fils au loin.

-J'étais sous cette forme quand c'est arrivé. Je n'ai pas pris cette menace au sérieux. Pour moi, ce n'était qu'un sous-fifre comme un autre. Un faible. Je ne m'étais transformé que pour la forme, une sorte de protection. Et même avec ça, j'ai failli y rester. Et sans ça, j'y serai sans doute resté.

Koran était subjugué par les paroles de son mentor, il ne lâchait plus ces yeux verts du regard. Des yeux qui descendirent à son hauteur quand Ryack posa un genou à terre.

-Ne sous-estime jamais ton adversaire et ses techniques Koran, surtout s'il t'est inconnu. Attends toi au pire et ne devient surtout pas arrogant. Sinon, ta vie pourrait devenir courte et je ne te le souhaite pas.

Koran acquiesça vivement en ayant du mal à avaler sa propre salive alors des frissons glacés lui parcouraient le dos. L'entraînement tant attendu avait pris une étrange tournure…


Quelques dizaines de minutes plus tôt, dans la maison de la famille de Darack.


Vingt minutes après que son fils et son père se soient préparés puis rendus à la salle d'entraînement, Darack avait pût finir sa part de ménage et avait saisi sa serviette pour aller se baigner. Normalement la douche devait être libre, conformément à ce qu'Eléria lui avait annoncé lorsqu'elle l'avait précédé.

Tout en sifflotant, le saïyan poussa la porte de la salle de bain et ce qu'il y découvrit le fît lâcher sa serviette et le laissa sans voix. Eléria était là, en sous-vêtements et lui jetait des regards clairement aguicheurs.

Wow !... ça ce n'était pas prévu, pensa le saïyan.

-Alors Darack, tu penses qu'il n'y a toujours rien à voir ?

Les paroles de sa compagne firent tiquer Darack, mais il ne savait pas pourquoi. Un coup d'œil sur la saïyane lui fît alors comprendre pourquoi. Les habits coquins de sa compagne étaient très semblables à ceux qu'elle avait reçus suite à son premier anniversaire sur Terre. Vu la discussion de ce matin, cela ne pouvait pas être un hasard. Se souvenant encore de cette fameuse scène qui s'était passé des décennies auparavant, Darack tira un sourire en coin.

-J'ai donc le droit à mon dessert finalement ?

-Le dessert a du temps maintenant.

Et c'est avec un sourire de convoitise que Darack ferma à double tour la porte de la salle de bain.



Note de l'auteur

Spoiler
Note de l'auteur 1

Bonjour à tous, je fais cette première note de l'auteur pour vous parler comme d'habitude de mes sources et pour rendre hommage aux œuvres qui m'ont influencé pour cette fic. En effet, certaines d'entre-elles sont, avec raisons, très connues, et d'autre injustement méconnue à mon sens. Ainsi, même s'il n'y a qu'une dizaine de personnes qui lisent cette fic, je serais heureux de leur faire (re)découvrir. Je ne vais pas le faire forcément pour chaque chapitre, mais je pense que deux ou trois fois, ce serait bien.

Chapitre 1


1) Les assistants du Professeurs (Fink, Tennembaum et Suchong)

Durant l'enfance de C-21, ce dernier a été élevé, comme tant d'autres enfant, par des équipes d'un homme se prénommant le Professeur. Trois des plus proches assistants de ce dernier se nomment : Suchong, Tennembaum et Fink. Cela est bien évidemment une référence à la série de jeu vidéo Bioshock. Les suscités sont en effet des chercheurs ou/et industriels qui ont contribué au développement des "utopies" servant de ville pour Bioshock 1 et 2 (Rapture) et Bioshock Infinite (Coloumbia). Ainsi dans les deux premiers jeux le docteur Yi Suchong et Bridgette Tenenbaum sont des scientifiques ayant contribué au développement (et à fortiori à la chute) de Rapture. Pour Infinite, Jérémia Fink est un inventeur et industriel sans scrupule et très puissant dans la ville de Colombia.

2) Amano

Pour Amano, l'industriel qui engage C-21 en tant qu'ingénieur au cours de l'année 771 du chap, j'ai pioché, ou plutôt je me suis inspiré d'un des persos du fanmanga Dragon Ball Origin (3ème époque) du dessinateur Torigins.

3) Le commando d'élite de C-21

Pour le commando d'élite de C-21 (composé de Wild Fox, Loving Wolf, Quiet Mantis, Crazy Raven et ?? Hornet) je pense que les gamers l'auront sans doute deviné mais il s'agit d'un hommage aux différents commandos d'élite qu'affrontent Big Boss et son fils-clone Solid Snake dans les différents opus de Métal Gear . A savoir, par ordre chronologique, l'Unité Cobra, les membres renégats de Foxhound, les Son of Liberty et Beauty and the Beast. Afin de varier un peu j'ai aussi pioché des perso d'autres œuvres.

Ainsi Hornet est directement inspiré de The Pain (MGS 3)

Crazy Raven est inspiré de Fatman (MGS2). Pour son physique j'ai aussi pioché dans des œuvres de manga à savoir Karasu (Yu yu Hakusho) et Deïdara (Naruto). A noter que Fatman, Deidara et Karasu trouvent chacun dans les explosions (de préférences ceux qui tuent les êtres vivantes) une forme d'art, ce que j'ai retranscrit dans mon perso qui est le malade mental typique utilisant des explosifs et qui s'y complet.

Quiet Mantis est inspiré de Vamp (MGS 2) pour le physique et de Mistral (MG Rising) pour ses attaques et sa fin.

Loving Wolf est-elle le clone presque parfait de Fortune (MGS2) tant en terme de physique que par rapport aux armes qu'elle utilise (un fusil à plasma). Le perso de Crying Wolf (MGS4) m'a aussi inspirée, même si je n'aie pas pu préciser pourquoi autre que le nom.

Wild Fox est lui un petite teasing à Gray Fox (MG, MG2 et MGS) mais un très gros hommage à Wild Dog l'antagoniste ultra-récurent de la série Time Crisis. En effet son physique dans le 2ème opus de Time Crisis correspond pile-poil à l'apparence de l'homme de main de C-21.

4) Solve et Hilios

Solve et Hilios sont bien évidemment des personnages important de la fic de Majin Vegeto 89 "l'empereur saïyan". Comme je les aient trouvé bien (c'est un gros euphémisme ^^) je me suis cassé la tête pour les intégrer dans mon univers
Dernière édition par broly97 le Sam Oct 07, 2017 22:29, édité 9 fois.
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Re: Dragon Ball : Z-team war

Messagepar Rebel O'Conner le Ven Sep 02, 2016 12:29

psst, tu as oublié de mettre les visions en italique
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Re: Dragon Ball : Z-team war

Messagepar broly97 le Dim Sep 25, 2016 11:41

Rebel O Conner a écrit:psst, tu as oublié de mettre les visions en italique


Oups ! :oops: Erreur de manip. Corrigé chef ! :)


EDIT: Broly97, je te rappelle que les doubles-posts sont interdits, la seule exception étant pour deux chapitres qui se suivraient.

Ce n'est pas le cas ici donc je fusionne tes posts.

Bonne continuation avec ta fic.

Lalilalo


Salut tout le monde ! Voilà donc le troisième chapitre pour ceux qui l'attendaient. Désolé de l'attente mais il fallait que je prenne de l'avance sur les chapitres suivants. Voilà, bonne lecture. Comme d'hab je remercie Rebel O'Conner (auteur de Paternité) et Tonay (auteur de Survivant) pour le travail de relecture pour ce chapitre et pour la fic en général :D

Résumé du chapitre précédent

On a fait connaissance avec la quatrième génération de guerrier, composé de Koran (le fils de Darack et d'Eléria), de Bra, de Pan ainsi que de Maïa et Cole (tous les deux fils et fille d'Upa et de Suno)), mais qu'en est-il de la génération des djeunz ? Vous le saurez dans le chapitre d'aujourd'hui ^^.


Dragon Ball : Z-team war !


Chapitre 3 : Le trio


Spoiler
Les premières lueurs du jour illuminant les yeux. L'odeur de la mer chatouillant les narines. Le cri des mouettes berçant les oreilles. Oui il n'y avait pas à dire, les levées de soleil au Kamé House n'avaient que peu d'équivalents. C'était en tout cas ce que pensait Marron.
Assise en tailleur dans les airs, la fille de Krilin dégustait un café tout en profitant des premiers rayons de Soleil. Une boisson qu'elle appréciait, voir savourait si on y ajoutait le calme bienveillant de la matinée. Cela lui permettait de mettre de l'ordre dans ses pensées avant d'entamer la journée.
Vêtue d'un ample débardeur ainsi que d'un mini-shirt de maison, Marron était une belle jeune femme aux cheveux blonds mi longs et pourvue de pupilles noires. Son corps mince et élancé, était loin d'être dépourvu de muscles. Muscles qu'elle a rigoureusement acquis grâce à une formation des plus exigeantes.

Une fois le Soleil levé, Marron finit son café et entra par la fenêtre de sa chambre. Par habitude, elle déposa sa tasse sur son bureau, qui était des plus… comment dire ça ?... Bordélique, oui ! Au même titre que la chambre d'ailleurs. En effet, on pouvait voir à terre pèle mêle de manuels traitant de d'éducation physique, d'arts martiaux et de méthode d'étirement. S'y trouvait aussi des petites soucoupes avec des restes de repas, mais aussi d'autres objets plus insolites. Comme ces dispositifs ,en forme de petite barre, dotés d'une gravité artificielle qui jouaient le rôle d'haltère. À la différence que ce n'était pas des kilos que l'on soulevait mais des tonnes. Des petits joujoux conçus par Bulma et mainte fois améliorées par cette dernière et Maïa, la fille d'Upa.
Même si la tentation de laisser la chambre en l'état était des plus tentants, la blonde se devait de ranger ce capharnaüm. Ses parents, sa mère en particulier, ne laisseront pas passer ça et elle aura encore droit à un sermon en revenant au Kamé House, ce qui l'agacerait davantage que d'accomplir cette tâche. Devait-elle utiliser sa supervitesse ? Non, c'était la meilleure façon de déranger sa chambre davantage. Il y avait un moyen bien plus sûr qui lui permettra d'effectuer convenablement et rapidement cette corvée.

La jeune femme croisa ses bras et, suite à une brève concentration, les décroisa. Elle se dédoubla à l'instant. Les deux copies réitérèrent le mouvement et deux autres clones firent leur apparition. Maintenant pourvu de quatre paires de bras, l'esprit collectif qu'était Marron assigna sa tâche à chacun de ses corps qui l'exécuta. Ce pouvoir de dédoublement fort utile s'appelait la "Technique des Quatre Corps". Une des nombreux arcanes développés par Tenshinhan, un des anciens maîtres de la fille de Krilin.

En effet, depuis ses sept ans, cette dernière avait été initié à l'art de la manipulation du ki par Krilin qui lui avait aussi transmis sa passion des art-martiaux. Elle avait donc admiré son père qui ne semblait jamais être à cours de savoir sur les arts-martiaux. Qu'elle ne fût pas sa surprise lorsqu'il lui a appris que presque tous leurs amis saïyens les dépassaient en puissance, lui et les autres humains de la bande. Une révélation qui fût suivit par de la déception, qui laissa bientôt place à une lourde frustration. Un sentiment qui fût l'étincelle de révolte de la jeune fille qui avait dès lors décidé de s'entraîner d'arrache-pied pour accomplir son nouvel objectif : Etre plus forte que n'importe qui. Prouver qu'un humain pouvait être plus fort qu'un saïyan s'il s'en donnait les moyens. Que la fatalité n'existait pas.
Ainsi avait commencé une intense formation. Rythmée par les rigoureux exercices que ses mentors successifs lui avaient imposés. Tortue Génial, Krilin, Upa, Tenshinhan, Yamcha, Chaozu et Piccolo. Tous avaient contribué à l'entraînement de la jeune fille qui s'était considérablement renforcée sous leur férule. Plus d'une fois, elle avait dût lutter contre ses limites et ses doutes. Et ce combat de tous les instants avait finis par payer. A 17 ans, la fille de Mary pouvait se vanter d'être l'humain le plus puissant que la Terre n'ait jamais portée, surpassant ainsi ses professeurs humains. Toutefois, les saïyens n'avaient pas non plus chaumés et s'étaient aussi grandement améliorés, ceux de sa génération en particulier. Marron avait donc continué à s'entraîner toujours plus durement. Seulement ses capacités évoluaient trop lentement pour que l'écart diminue entre elle et les guerriers de l'espace. Alors que le doute avait commencé à s'installer durablement, Piccolo lui avait trouvé un autre moyen pour qu'elle regagne confiance et foi en son but…

Sa tâche terminée, la jeune femme blonde examina le résultat de son travail. Même si des maniaques du rangement auraient trouvés des choses à y redire, la pièce était globalement propre.

-Bon ça devrait aller. À la douche maintenant.


Lavée et habillée d'un sweet à capuche sans manche et d'un jogging, Marron descendit les escaliers, rejoignant du même coup ses parents qui prenaient leur petit déjeuner. Son père, Krilin, était un homme chauve de petite taille et pourvu d'un nez tellement aplatit qu'il en était quasi-imperceptible. Malgré la cinquantaine bien tassé, les traits et la musculature de ce dernier étaient aussi vigoureux qu'à ses jeunes années, sinon plus. Une surprenante vitalité qui s'expliquait par la maîtrise du ki particulièrement pointue dont faisait preuve le petit homme. Il comptait ainsi parmi les meilleurs combattants des Quatre Galaxies, et de loin. Sa mère quant à elle était encore plus incroyable. C'était une magnifique femme avec une courte chevelure blonde, pourvue de pupilles bleus azurs et d'un corps qui la plaçait au sommet des standards de beautés terriens. Cela était d'autant plus impressionnant que son entourage estimait qu'elle était très proche de la cinquantaine. Estimait seulement, car la femme de Krilin avait perdu une grande partie de sa mémoire suite à sa transformation en cyborg-humain à cause des expérimentations du Dr Gero sur sa personne. Elle avait donc été jadis connue comme le cyborg numéros 18. Ce pseudonyme avait depuis longtemps été remplacé par "Mary". Un nom que l'ancienne patronne de l'épicerie qu'elle gérait actuellement avait choisi pour elle. Du fait de son état de cyborg, Mary était dotée d'une maîtrise artificielle du ki, lui conférant d'extraordinaires capacités surhumaines. Même si c'était dans une bien moindre mesure que celles de son mari et de sa fille, et encore davantage lorsque l'on parlait des saïyens.

-Salut les parents, fît Marron tout en prenant trois œufs dans le réfrigérateur afin de les faire cuire au plats.

-Bonjour chérie, salua Krilin avec chaleur.

-Bonjour Marron, fît Mary avec son ton naturellement détaché.

Tout en laissant la poêle chauffée à feu doux, la fille de Krilin se rendit en toute hâte dehors où un vieil homme chauve et barbu était en train de lire, tout en étant allongé sur un transat. Il s'agissait ni plus ni moins de Tortue Génial, aussi appelé maître des tortues, qui fût longtemps considéré comme l'homme le plus fort du monde. C'était bien sûr avant que le grand Mister Satan ne fasse son apparition et ne relègue ce titre au rang de mythe oublié. Le vieil homme restait malgré tout un combattant des plus extraordinaires qui dépassait allègrement les limites standard de l'humain, même s'il était aujourd'hui dépassé par beaucoup, et de très loin. L'observateur moyen aurait tout de même tendance à en douter. Notamment par le fait que le vieillard souriait bêtement devant son magazine qui s'avérait être une revue érotique.

Aussi furtive qu'un courant d'air et aussi rapide que l'éclair, Marron piqua d'un coup le magazine au vieillard, au grand dam de ce dernier.

-Espèce de sale petite voleuse ! Comment oses-tu ?! Demanda l'ermite scandalisé.

-Papy Tortue, papy tortue, soupira Marron avec un sourire malicieux. Lire ce genre de chose de si bon matin, à ton âge.

-Justement, petite sotte, je suis à deux doigts de passer l'arme à gauche ! Comment oses-tu priver un vieil homme à l'agonie de ses derniers plaisirs ?!

-Tit, tit, tit ! Fît Marron en secouant son index et sa tête. Ne me l'a fait pas à l'envers, papy tortue. Tout le monde sait que tu as la vie éternelle. Si tout se passe bien, je serais déjà à six pieds sous terre que tu continueras à lire ce genre de cochonnerie.

-Et alors, ce n'est pas une raison ! Arrêtes de faire ton enquiquineuse et rend-moi ce magazine.

Sous l'impulsion de la rage, Tortue Géniale bondit vers Marron qui l'esquiva facilement en prenant son envol, laissant le vieillard plongé bien malgré lui dans l'eau salée de la mer.

- Voilà qui devrait te réveiller, ha, ha, ha ! S'esclaffa Marron.

Le maître des tortues émergea de l'eau, plus enragé que jamais.

-Sale chipie ! Tu sais très bien que je ne peux pas voler. Redescend pour que l'on règle nos comptes !

Marron transforma son fou rire en un sourire blasé et soupira :

-Pff ! Tu parles. Tu n'as jamais appris à voler parce que c'est la technique de ton vieux rival, le maître des Grues. Et puis, tu sais très bien que je peux t'aplatir quand je veux.

-Quoi ?!! Tu vas voir qu'il me reste encore bien assez de force pour te donner une fessé. Redescend et on verra qui…

-MARRON ! Tes œufs aux plats ce n'est pas moi qui vais te les faire ! Cria Mary en mettant sa tête dehors.

-Oups ! J'avais presque oublié, admit la jeune femme en redescendant.

Une fois à Terre elle lança le magazine vers l'ermite furibond qui le rattrapa aussi prestement que possible.

-Tiens, et n'en abuses pas trop, vieil homme. Un excès de "plaisir" peut-être néfaste pour ton immortalité, prévint Marron.

Ce dernier était toujours aussi agacé que son plus récent disciple lui joue encore ce genre de tour.

-Humph ! Les jeunes d'aujourd'hui aucune considération pour leur aîné. Enfin, je vais pouvoir finir ma lec… HAAAAA, NOOOOON !!! J'AI MOUILLE LES PAGES !!!

Ignorant royalement les cris de désespoir de l'ermite pas net, la petite famille poursuivit son petit déjeuné tranquillement, jusqu'à ce que Krilin n'entame la conversation :

-Du coup, comment se passe ton travail, dans l'entreprise de protection rapprochée de Nappa, Marron ? De nouveaux contrats en vue ?

-Oui, j'en aurais un de prévu dans quatre jours. Un nouveau gros bonnet de l'informatique qui va rester cinq jours dans la Capitale Nord. Rien de bien difficile, on a déjà opéré dans l'hôtel où il va loger.


-C'est bien ça.

-Ouaip, mais bon je ne reçois pas autant de contrat que je le voudrais, rumina Marron.

-Que veux-tu dire par là ?

-L'ambiance est cool et Nappa et la plupart des gars sont sympas et me font confiance, mais les clients recherchent souvent des gardes du corps qui intimident. Même si je suis de loin la plus forte de la boîte avec Radditz, je fais rarement des contrats en solo. Il faut que je sois au moins avec quelqu'un d'autres.

-Pff ! Ridicule, marmonna l'ex-cyborg 18 entre deux bouchées.

-Je ne te le fais pas dire. Surtout que c'est dans ce genre de contrat que tu gagnes le plus.

-Aïe ! Fît Krilin un peu gêné.

-Enfin, finit par soupirer Marron. Heureusement que Nappa réfléchit à me nommer instructeur en auto-défense.

-Ah, mais c'est encore mieux ça ! S'enorgueillit Krilin. Tu pourras enseigner ce que tu fais de mieux, les arts martiaux.

-C'est sûr, et ça me ferait davantage de pécule. Mais il attend tout de même que j'ai finis l'année de contrat en cours avant de prendre sa décision. Tu sais, histoire de faire taire deux ou trois emmerdeurs qui vivent mal le faite qu'une femme, jeune de surcroit, leur donne des leçons. Humph ! Si seulement je pouvais les attraper et leur montrer ce que je…

-Ne fais pas de vague, Marron, coupa Mary. Tu as l'amitié et le respect de Nappa et des principaux cadres de l'entreprise. Ça ne sert à rien de mettre de l'huile sur le feu. Contente toi de faire impeccablement ton boulot et tu l'auras ce poste d'instructeur.

-Oui je sais m'man, mais… c'est super frustrant de savoir que je suis l'être humain le plus fort de cette planète et d'être possiblement mise sur la touche à cause de quelques abruties misogynes.

-C'est ainsi chérie, fît Krilin. Moi aussi on ne me faisait pas confiance pour les chantiers quand j'étais plus jeune. Il m'a fallu attendre et y aller subtilement pour que l'on me laisse faire mes preuves malgré ma petite taille. Ce n'est pas facile pour la majorité des gens de faire confiance à ceux qui leurs sont différents. Il ne tient qu'à nous de leur montrer ce qu'on vaut. Ceci encore plus vrai lorsque l'on a une voie d'accès plus facile à un poste. Il faut leur prouver à tous qu'on le mérite.

Marron médita les paroles de son père qui lui fît voir son problème sous un autre angle. Elle l'avait beau l'avoir dépassé sur le plan physique, elle s'étonnait chaque jours durant à quel point ses conseils et son expérience comptaient à ses yeux et combien ils impactaient encore sur elle.

- C'est clair papa, je ne l'aurais pas mieux dis moi-même, admit la jeune femme en souriant. Bon allez, il faut que je me dépêche d'aller au Palais Céleste.

Elle avala d'une traite les restes de son petit déjeuner et se rua dans la salle de bain pour se laver les dents. Cela fais, elle prit son sac de sport rapidement tout en passant devant ses parents.

-Bonne chance pour votre boulot, aujourd'hui.

- À plus, ma chérie, fît Krilin au passage de sa fille.

-Bonne journée ma fille, souhaita Mary avant de porter son café à la bouche.

Arrivée à l'extérieure du Kamé House, Marron se tourna vers Tortue Génial qui essuyait en vain les pages mouillées de son journal.

- À plus, papy Tortue !

Le vieux maître se contenta de faire une moue boudeuse qui amusa la blonde.

Alors qu'elle n'était qu'à deux pas de l'eau, elle prit brièvement son élan et effectua sans attendre un bond monstrueusement long qui l'éloigna de plusieurs centaines de mètres de l'île tout en lui faisant culminer des dizaines de mètres de hauteurs. Juste au moment où la fille de Krilin et de C-18 allait entamer la phase descendante de son saut, cette dernière concentra par reflexe une minuscule portion d'énergie sous la plante de ses pieds et… elle effectua un nouveau bond sur du vide !
Loin d'être un tour de magie tiré d'un mauvais manga, il s'agissait de la technique des "Pas de la lune". Une technique mise au point par Yamcha quelques mois après l'attaque de C-21, un peu par hasard. Celle-ci consistait à concentrer rapidement du ki ultra-compressé sous ses pieds afin de se créer un appuie artificielle pour bondir, ou même marché dans les airs. Bien sûr Marron savait voler, mais pour exercer la partie inférieure de son corps, elle avait pris l'habitude d'utiliser cette technique. À tel point qu'elle se déplaçait plus aisément sur de très longues distances avec les Pas de Lune qu'en volant. C'était plus naturel selon elle.

La fille de Mary parcourue ainsi des milliers de kilomètres à travers les cieux. Passant de la mer aux archipels, puis des régions désertiques aux immenses forêts de l'Ouest sauvage. Une demi-heure passa ainsi jusqu'à ce que la jeune guerrière aperçoive la Tour Karine. Arrivée à cent mètres de la bâtisse sacrée, Marron concentra plus d'énergie sous ses deux plantes de pieds et prit suffisamment d'élan pour réaliser un bond gigantesque. Sa phénoménale vitesse d'ascension lui permit de gagner de l'altitude en un temps record. Traversant les nuages en un instant, jusqu'à ce qu'elle atteigne une hauteur de plus de 20 km par rapport au sol. Hauteur lui permettant d'admirer le Palais Céleste, demeure du dieu de la Terre.

Après s'être créé un nouvel appuie, Marron effectua un long saut périlleux avant de se poser prestement sur les dalles blanches parsemant le sol du divin palais.
La fille de Krilin marcha tranquillement vers la grande bâtisse blanche munie de toits jaune placées au centre de la demi-coupole qu'était le Palais Céleste. Un lieu des plus symboliques pour tous les défenseurs actuels de la Terre. Qu'ils soient humain, saïyan ou namek, qu'ils soient jeunes ou vieux, chacun des membres de la bande s'est entraîné à un moment donnée ici. Avec la maison des Briefs, s'était d'ailleurs le lieu de réunion privilégié de l'équipe lors d'une crise. En des temps plus paisible, comme aujourd'hui, c'était un lieu où certains membres de la bande pouvaient venir pour méditer et s'entraîner. C'était le cas de Marron qui y venait à chaque fois qu'elle le pouvait pour s'exercer avec Piccolo, et quelquefois avec Koran qui s'y rendait aussi régulièrement.

Arrivée à dix mètres de l'entrée de la bâtisse, Marron y vît les trois résidents permanents du Palais en sortir. Un trio qui n'avait rien d'humain, car constitué d'un djinn et de deux nameks.

Le plus grand d'entre eux, un des nameks, portait une tenue de combat violette qui allait plutôt bien avec son ensemble blanc composé d'une cape, recouvrant de lourdes épaulières à bout pointu, et d'un turban. Sa taille, dépassant les deux mètres, et son physique des plus robustes indiquaient clairement qu'il était un combattant. Ce qui n'était pas peu dire car il était presque à coup sûr l'un ,sinon le plus grand, des namek combattant de l'histoire. Il s'agissait de Piccolo, ancien rival de Kakarotto et mentor de Goku. Sa sagesse, sa puissance phénoménale et son esprit tactique faisait de lui un précieux atout pour la bande.

Le deuxième namek était bien moins impressionnant que son congénère. Mesurant un peu plus d'un mètre soixante-dix, il était svelte et était habillé d'une ample tenue namek. Il avait pour nom Dendé, un ami de longue date de la bande qui s'était porté volontaire pour devenir le nouveau dieu de la Terre lorsque son prédécesseur avait fusionné avec Piccolo pour combattre les cyborgs.

Le dernier quant à lui n'était pas Namek, mais n'était pas dénué de caractéristiques qui aurait étonné plus d'un. De petite taille, dépourvu de nez, plutôt replet et doté d'une carnation aussi noire que de l'onyx et pourvu de lèvres épaisses, il était vêtu d'un gilet ouvert et sans manche rougeâtre, ainsi que d'un pantalon blanc soutenu par un tissu rouge au niveau de ses reins. Il était chaussé de babouches écarlates et, à l'instar de Piccolo, portait un turban de couleur blanche. Cet homme aux oreilles pointues, ou plutôt ce djinn, n'avait l'air de rien comme ça mais il était ni plus ni moins que le gardien de la coupole céleste, Mister Popo. Vraisemblablement doté de la vie éternelle, il servait depuis des temps immémoriaux les différents dieux de la Terre qui s'étaient succédé. D'après ce que Marron savait, Popo a été créé par l'un des premiers gardiens divins, un magicien d'un empire antique dont elle a oublié le nom.

Arrivée prêt du trio, la fille de Mary les salua comme à l'accoutumée :

-B'jour Dendé et Popo. Salut Piccolo.

Si Mister Popo se contenta d'un sourire avenant et d'un geste poli pour rendre son salut à la jeune femme, Dendé décida de le faire de vive voix.

-Bonjour Marron.

-Salut Dendé. Salut Piccolo.

-Salut petite, fît Piccolo avec son rictus en coin que tout le monde lui connaissait. Alors j'imagine que tu n'attendras pas pour t'exercer l'esprit.

-Et comment ! Acquiesça Marron. Je n'ai pas toute la journée devant moi, commençons tout de suite.

-À ta guise.

Piccolo se rendit vers la cours du palais sur lequel il s'assit à califourchon. Marron déposa son sac et se posa en tailleur juste en face de lui.

-On va chez toi ou chez moi ? Demanda la jeune femme.

-Chez moi. Les deux dernières fois on était allez dans le tien.

-Ça marche.

Les deux combattants fermèrent leurs yeux et commencèrent à se concentrer. Au fur et à mesure qu'ils plongeaient dans un état de stases toujours plus profonds, Piccolo et Marron s'élevèrent du sol. Ils finirent par se stabiliser à un mètre du sol, tandis qu'une mince lueur orangée les parcourait. Tout en synchronisant leur aura et leur esprit, le namek et l'humaine firent en sorte d'abandonner toute sensation de leur environnement. Ce fût d'abord la vue, puis l'ouïe, vînt ensuite l'odorat, le goût, le toucher et enfin leur sixième sens permettant de ressentir les auras. Pendant quelques secondes ils ne ressentirent plus rien, jusqu'à ce que de nouvelles sensations leurs viennent.

Au moment où Marron ouvrit les yeux, elle n'était plus à califourchon au-dessus des dalles du Palais Célestes, mais dans un environnement bien différent. À travers un ciel de couleur bleu turquin, de larges et grandes colonnes, dont le style se rapprochait de celles constituant la Tour Karine, flottaient tout en effectuant lentement des rotations autour de leur axe. Ces structures de taille variable étaient séparées à bonne distance, de telle façon qu'elles ne se touchaient pas. Malgré tout, elles étaient innombrables. Presque infinie, à travers ce ciel sans nuage qui ne semblait n'avoir aucune limite spatiale. Pour parachever la vision de ce lieu fantasmagorique, on voyait comme en plein jour malgré l'absence d'étoile.

Debout sur l'un de ces constructions flottantes, Marron n'était nullement surprise par ce nouveau paysage. Et pour cause, cela faisait plus de deux ans et demi qu'elle s'y rendait régulièrement avec le namek au turban. Elle vît d'ailleurs ce dernier debout sur une autre colonne placée à vingt mètres en face d'elle. Enfin "debout dessus", s'était vite dis. Du point de vue de la jeune femme, Piccolo était tête en bas sous la colonne. Et pourtant aucun pli de sa tenue ne tendait vers le bas. De toute évidence, ce lieu était soumis à des lois physiques bien singulières. Un état de fait qui arracha un rictus à Marron

-Hé, hé ! Il n'y a pas à dire, je ne me lasserais jamais des trucs bizarres de ton monde antérieur, Piccolo.

La remarque ne perturba nullement le namek qui se contenta de lui renvoyer son sourire et d'enlever sa cape, avec les poids qui allaient avec.

-Je pourrais en dire autant du tien, gamine. Maintenant arrête de fanfaronner et prépares-toi.

-Comme vous voudrez votre seigneurie. Aussitôt dit…

Une brève concentration de la jeune femme lui permit de troquer comme par enchantement sa tenue contre le kimono de l'école des Tortues, avec bien sûr le t-shirt bleu qui allait avec.

-… aussitôt fait ! Finit Marron tout en se mettant en garde.

S'avisant l'un de l'autre, le namek et l'humaine attendirent que leur colonne respective soient parfaitement parallèle entre-elles pour bondir l'un sur l'autre. Les poings parés au combat…

26 heures astrales plus tard.


… Le crochet de Piccolo finit par trouver la joue de son adversaire, repoussant Marron au loin qui traversa l'une des structures, pulvérisée à l'impact. Un peu avant que l'humaine ne vienne percuter une seconde construction, Piccolo apparut derrière elle en hyper-vitesse, la jambe prête à frapper.
Au moment où la fille de Krilin fût à sa portée, le combattant au turban enclencha un mawashigeri, qui ne toucha rien si ce n'est l'air de son propre monde astral. L'ancien namek sans nom se tourna in-extremis pour dévier le coude de Marron avec son avant-bras. La guerrière lança sans tarder un crochet du gauche, aussitôt esquiver par son opposant qui lança une contre-attaque, prélude d'une nouvelle joute des plus soutenue…

73 heures astrales depuis le début.


… D'un uppercut sur la joue de Piccolo, Marron parvînt à prendre l'ascendant dans l'échange de coups. Elle profita de cet avantage pour compresser le torse de son opposant d'un kiaï, le faisant perdre son souffle et glisser le long de la grande colonne qui servait d'arène improvisée.
Malgré ce manque d'air passager, Piccolo parvînt à se reprendre juste à temps pour se préparer un tant soit peu contre le nouvel assaut de Marron qui s'était déjà élancer vers lui, stimulée par la fougue que lui procurait son avantage.

Mais surprendre un namek aussi entraîner que Piccolo n'était pas chose aisée, surtout lorsqu'on faisait preuve de la plus petite trace d'imprudence. C'était le cas de Marron, qui avait légèrement ouvert sa garde. Une occasion que Piccolo ne manqua pas.

Juste au moment où la blonde envoya son coup de poing, le mentor de Goku l'esquiva en se baissant tout en saisissant l'avant-bras droit tendu de la jeune fille, ainsi que la jambe homonyme. Profitant de l'élan de la jeune fille, Piccolo se redressa rapidement tout en faisant basculer ses épaules de façon à la projeter au loin dans le sens de sa course. Un kata-guruma parfaitement exécuté.
Marron roula alors sur le sol jusqu'à arrêter sa course à quatre pattes. Un coup d'œil vers le haut lui confirma que Piccolo avait entretemps bondit pour enclencher une attaque descendante…

196 heures astrales depuis le début du combat.


… D'une roulade, la fille de Krilin esquiva le coup de talon de Piccolo qui scinda en deux le cylindre constituant le nouveau terrain de jeux des deux protagonistes depuis cinq bonnes minutes déjà.
La fille de Krilin mît en branle l'ensemble des réflexes qu'elle avait adoptés et aiguisés au cours de ses quinze années de formations. Treize ans et demi réelles et un ans et demi dans la salle de L'esprit et du Temps. Treize années au cours desquelles elle a retenue trois grands principes essentiels :

Anticiper les coups et les feintes de son adversaire.
Profiter de ses erreurs.
Se créé des ouvertures et frapper.

Voilà ce que Marron devait faire. Voilà ce qu'elle faisait. Cependant, ses trois principes, son adversaire les connaissaient également et avaient eu beaucoup plus d'occasion de les appliquer lui-même au cours de sa vie. Acquérant l'expérience pour feinter Marron qui se vît gratifier d'un magistral direct, la faisant tomber à la renverse.

À peine la blonde avait-elle commencé à se relever que Piccolo lança un coup de pied sauté dans sa direction. Une opportunité que Marron allait saisir au sens figuré comme au sens propre du terme.
Tout en effectuant un rapide pas de côté, la fille de Krilin attrapa la jambe du namek de ses deux mains et tourna sur elle-même tout en maintenant sa prise, qui tournoya telle les bras d'un manège à sensation. Un manège qui prit fin au moment où Marron lâcha un cri guerrier, tout en balançant le namek plusieurs dizaines de mètres plus loin…


248 heures astrales depuis le début du combat.


… La formidable course du mentor de Dendé prit une douloureuse tournure lorsque son dos percuta l'une des colonnes avec une violence inouïe. La construction ne tînt pas le choc et se brisa de suite en mille morceaux, laissant le namek poursuivre son vol planée. Deux, quatre, huit, treize ? Piccolo avait perdu le compte du nombre de blocs qu'il avait éclaté sur son passage. De toute façon, un tel détail avait perdu tout intérêt au moment où les deux poings joints de Marron, entretemps apparut en hyper vitesse, s'écrasèrent sur le dos du namek qui lâcha un cri étouffé, un peu avant d'effectuer un nouveau vol planée…

394 heures astrales depuis le début du combat.


… Grâce à une incroyable résistance, le combattant au turban parvînt à ralentir assez sa chute pour se poser bon an mal an à quatre pattes sur une colonne, dont le poing d'atterrissage se retrouva craquelé. De sa position, le fils de Katas (ou petit fils, c'est selon) ne manqua de ressentir que son adversaire le rejoignait à pleine vitesse. Faisant mine d'avoir accusé le coup plus gravement qu'il ne l'était en réalité, Piccolo attendit le bon moment et lorsque la blonde fût à portée il lança son assaut. Un assaut sous forme de deux pieds joints qui percutèrent de plein fouet le menton de l'humaine. Additionné ce double coups à la vitesse de déplacement de Marron, il n'aurait été surprenant pour personne de savoir qu'elle était groggy. Sans se départir de l'appuie que lui apportait ses deux mains, Piccolo les déplaça de façon à ce que son pied fouette la joue de la jeune fille, l'envoyant s'écraser en vrillé sur la colonne voisine.

À peine la fille au kimono orange avait-elle reprit conscience à moitié que le pied de son opposant s'écrasa sur son abdomen, la forçant à pousser un cri de douleur. Un cri qui s'évanouit aussitôt que la jeune fille traversa la colonne, emportée par un kikoha bleu lancé à bout portant par le namek…

451 heures astrales après le début du combat.


…Tant bien que mal, Marron arriva finalement à repousser la boule d'énergie jaune de l'ex dieu de la Terre grâce à ses bras, se stabilisant ainsi dans les airs. Elle n'eut pas le temps de s'enorgueillir de cet exploit, car déjà Piccolo la rejoignait. Prêt à frapper.

Tel un torero, Marron esquiva le poing du namek, en prenant un peu d'altitude, juste avant d'écraser son talon sur le sommet de son crâne enturbanné, le repoussant au passage en plus de lui laisser un bon mal de crâne. Malgré cette déconvenue, Piccolo parvînt à atterrir tel un félin sur ses mains et ses pieds, et même à se propulser d'un salto vers l'arrière, esquivant du même coup le poing de la fille de Krilin qui s'enfonça sur la surface de la colonne.

La blonde retira en toute hâte son poing et s'éloigna tout en se mettant en garde, à l'instar du guerrier à la tenue violette. Tout en reprenant leur souffle et essuyant la sueur perlant sur leur front, les deux adversaires tentèrent de se remémorer combien de fois ils s'étaient retrouvés dans cette situation. Cent fois ? Deux cent fois ? Cinq cent ? Peut-être même mille? Ils avaient perdu le compte depuis longtemps. Et puis à bien à y réfléchir, ils n'en avaient cure. Seul le combat importait maintenant.

D'un commun accord tacite, humaine et namek foncèrent à l'assaut. Entamant ainsi un autre corps à corps. Un parmi les centaines d'autre qu'ils avaient effectuée depuis le début de ce duel dans le monde intérieur du namek…


527 heures et 58 minutes astrales depuis le début du duel.


… Finalement, leur joute amena les deux protagonistes à enclencher simultanément un coup de pied fouetté. C'est dans un bruit surhumain que les jambes respectives de nos deux protagonistes se cognèrent, provoquant une brève mais violente onde de choc qui endommagea les constructions à proximité. Cela ne déstabilisa aucunement les deux combattants qui gardèrent leur jambe parfaitement tendues, tout en se maintenant dans le plus parfait des équilibres grâce à leur second pied, fermement planté au sol. Pendant quelques secondes Marron et Piccolo restèrent immobiles, jusqu'à ce que l'environnement du monde intérieur ne tende légèrement vers le vert. Ce changement de couleur était, à l'instar du ciel du monde physique, un moyen de se repérer temporellement dans cet univers astral. À ce point, le fond du monde intérieur de Piccolo est devenu vert pour la vingtième fois depuis leur arrivé. Le namek fît rapidement le calcul.

-Ça fait presque vingt-deux jours que l'on est là, remarqua Piccolo. Tu veux que l'on arrête ?

-… Oui, ce serait préférable. La matinée doit être presque achevée et cet après-midi je dois aller à l'entraînement de protection rapprochée de l'entreprise.

-Très bien.

D'un même mouvement, les deux guerriers posèrent leur jambe sur le sol abimé de la colonne. En se regardant l'un l'autre, Marron et Piccolo purent se faire une idée de l'ampleur de leur dernière phase de combat. Ils présentaient chacun de multiples blessures et leur tenue respective étaient trouées et déchirées. Le haut orange de Marron avait été brûlé depuis longtemps et il manquait la moitié du haut de la tenue de Piccolo. Toutefois, ils ne se firent pas de mauvais sang pour ses détails. Il s'agissait d'un monde intérieur, donc ils supportaient mieux la douleur. De plus en se concentrant les choses se résoudraient d'elles-mêmes. Et en effet, lorsqu'ils pensèrent à la sensation que leur procurait un objet de soin, comme un senzu par exemple, leurs blessures disparurent peu- à peu et leur vêtement se remirent à neuf tout seuls. Au bout de deux minutes ce fût comme-ci ils n'avaient pas disputé la moindre bataille.

Satisfaite, Marron avisa ses mains avec satisfaction.

-Hé, hé ! C'est pour ça que j'aime bien combattre dans les mondes intérieurs. Non seulement on se fatigue bien moins vite que dans le monde physique, mais nos vêtement et notre "corps" se réparent d'eux-mêmes. Franchement, c'est le pied de faire trois semaines de combat dans ses conditions. À chaque fois je me sens plus forte.

-Ne t'emballe pas. Dois-je te rappeler que pour que cet entraînement soit payant il faut que tu t'entraînes aussi dans le monde physique.

-T'inquiète namek, ça fait deux ans et demi que l'on pratique avec cette méthode. Ça fait un moment que c'est rentré.

La fille de Krilin craqua l'articulation de son cou avant de demander.

-Au fait, à quel point tu t'es retenu ?

-J'ai utilisé moins que les deux-tiers de mes capacités. Mais tu te défens bien mieux qu'il y a trois mois.

-Je vois, répondit Marron, visiblement déçue.

-Ne soit pas trop exigeante avec toi-même, rassura Piccolo. Je pratique cette méthode depuis un peu plus longtemps que toi et j'ai bien plus d'expériences. Ça me donne un avantage. Et puis tu ne démérites pas. Tu progresses plutôt rapidement et tu grignotes petit à petit du terrain. Je suis sûr que tu peux déjà vaincre Cell.

-C'est clair, mais ce n'est pas suffisant. Presque tous nos amis saïyens peuvent aisément vaincre Cell aujourd'hui. Ça ne suffira pas. Il faut que j'intensifie un peu plus les sessions dans mon monde intérieur.

-N'en fait pas trop. Même si ça fais des millénaires que les dieux de la Terre se transmettent le moyen d'entrer dans les mondes intérieurs, ils ne l'on jamais beaucoup utilisé. Donc je ne connais pas les limites et les dangers d'une telle méthode. Il y a peut-être un risque que tu restes prisonnière de ton propre esprit, ou que tu en deviennes dépendante.

-… Oups ! Ouais dans ces conditions il faut ptête mieux évité d'en abuser. Je ferais attention.

Piccolo acquiesça.

-Bon, on revient au monde physique. Rupture !


Alors qu'il arrosait les plantes du palais, Popo remarqua que Piccolo et Marron émergèrent de leur transe. Le djinn noir interrompit donc sa tâche pour aller rejoindre les deux combattants qui s'étaient relevés. Comme à l'accoutumée, ils étaient très essoufflés et suaient à grosse goutte. Même si d'un point de vue physique on ne passait pas beaucoup de temps dans un monde intérieur, maintenir la concentration et le ki nécessaire pour réaliser un tel exercice épuisait beaucoup à terme.

-Haa… Haa… Combien de temps on a… Haa… passé à s'entraîner, Popo ? Demanda la fille de Mary.

-Presque trois heures et demie.

-Haa… Je vois… Haa…Merci… Haa… En prenant… Haa… compte des différences d'horaires… Haa… je dirais que j'aurais… Haa… une heure pour me préparer… Haa…Ce sera suffisant. Tu… Haa… as un senzu, Popo ?

-Oui j'en ai préparé en sachant que tu viendrais, confirma le djinn tout en tendant déjà un haricot magique aux deux guerriers.

Ces derniers le partagèrent et se sentirent tout de suite beaucoup mieux, même s'ils avaient toujours un léger étourdissement et que leur réserve de ki était environs à la moitié de leur maximum.
Ces petits tracas n'empêchèrent pas la fille de Krilin de ressentir les effets bénéfiques de la séance d'aujourd'hui. Elle sentait qu'elle pouvait aller encore un peu plus loin.
En effet, s'entraîner dans un monde intérieur n'augmentait pas directement la puissance, mais "préparait" plus facilement le corps et l'esprit à évoluer vers un niveau supérieur. Ce n'était pas une méthode miraculeuse qui permettait d'énormes sauts de puissance comme une transformation, une fusion ou une capacité d'évolution innée, mais à moyen et long terme cela permettait d'augmenter plus efficacement ses capacités. En tout cas beaucoup plus que si on se cantonnait à un entraînement physique standard, aussi éprouvant soit-il. Une aubaine pour un combattant d'une race lambda, comme un humain par exemple. Encore fallait-il connaître la technique et avoir la volonté et la patience de suivre un rigoureux programme fait d'entraînements psychiques et physiques. Ce qui était très loin d'être donné à l'ensemble des habitants des Quatre Galaxie et au-delà.

Marron reprit son sac et s'apprêta à repartir lorsqu'elle constata qu'il y avait un absent.

-Il est où Dendé ?

-À la bibliothèque du palais. Tu veux le rejoindre.

-Non ça va, je ne vais pas le déranger. Vous lui transmettrez mon "au revoir" pour moi.

-Très bien, passe une agréable après-midi.

-Merci Popo, toi de même. Et merci aussi pour l'entraînement Piccolo. C'était extra.

-Pas de problème, mais rappelle-toi de ma mise en garde.

-Pas de probs Piccolo, je vais faire gaffe. Allez, il est temps d'y aller.

Marron colla son majeur et son index l'un contre l'autre avant d'y déposer leur phalange sur son front, s'apprêtant ainsi à pratiquer le Déplacement Instantané. Une technique que lui a transmise Tenshinhan. En effet, lors de son retour sur Terre, Baddack avait fait une démonstration de ce moyen de locomotion à toute la bande et en avait expliqué le fonctionnement. Si certain lui avait demandé de leur apprendre, comme Kakarotto et Ryack, d'autre ont préféré ne pas en entendre plus parlé que ça. Soit par fierté, comme Végéta, soit par désintérêt, comme Eléria. À l'instar de Kakarotto, Tenshinhan avait mesuré toute les opportunitées que cette technique pouvait offrir, mais par fierté personnel il s'était gardé de demander directement de l'aide à Baddack. En s'appuyant uniquement sur les explications de ce dernier, il avait donc entrepris de maîtriser la téléportation par lui-même et y était arrivé au bout de quinze ans de réflexion et de pratique. Juste à temps pour l'utiliser contre un des sbires de C-21, Crazy Raven.
Lorsque Marron s'était entraînée avec le triclope, il lui avait appris le Déplacement Instantanée en quelques semaines.

Une fois la balise de l'entreprise de Nappa détectée, Marron fît un bref signe d'au revoir à ses hôtes et se téléporta.

***

… Les études anthropologiques et les nombreux témoignages de l’époque laissent fortement penser que les civilisations ayant vécus dans l’actuelle zone Sud du supercontinent, généralement appelée “Nyumbani” par ces peuples, furent en avance sur leur temps, tant du point de vue architectural, militaire, culturelle, sociétale et dans les sciences fondamentales – j’entends par-là la maîtrise de l’écriture, des mathématiques et de la médecine.
Il va sans dire que les nations dominantes de l’époque : l’Empire du Zazimbwé, le royaume de Khongau, l’Etat de Danhumey-Oyo, la Nation du Kwazulu, le Royaume d’Akhsum et le plus ancien et plus puissants d’entre tous, l’empire de Nubs, rivalisaient, voire surclassaient leurs voisins dans nombre de domaines, notamment les arts et architectures.

Qui n’a jamais vu ou même entendu parler des pyramides construites par les talentueux architectes Nubsians ?
Qui n’a jamais admiré de ces grandes têtes de bronzes représentant des différents souverains du Danhumay-Oyo, les Obas ?
Qui n’a jamais été impressionné par le Grand Zazimbwé, cet antique palais où avait demeuré le Monomatopa, le souverains absolu de l’empire zazimbwéen, dont les fondations ont résistés aux ravages du temps ?
Qui est resté de marbre devant les gigantesques obélisques akhsumite ornant les stèles des négus, les chefs d’états d’Akhsum ?
Qui n’a jamais été conquis par la complexité des tapisseries Kwazulu ?

Et que dire de leurs forces militaires. À l’image de leur société bien structurée, de nombreux témoignages de voyageurs et de célèbres philosophes, mêmes de ceux venant des archipels de la zone Ouest que l’on considère comme les piliers de notre érudition, faisaient état d’armées bien organisées et bien équipées assurant la sécurité des principales cités de leurs territoires.

Certains laissèrent trace des solides capacités martiales des officiers de ces armées. Au point de leur attribué des aptitudes fort étonnantes, comme nous l’affirme d’Horéadote :


« Au cours de mes pérégrinations dans la cité de Thébas, la principale ville de Nubs, je fusse témoin d’une scène des plus fantastiques. Alors que je circulais à travers sa principale avenue, l’un des chariots amenant des pierres pour la construction du tombeau de la souveraine de l’empire, la khandisa, se cassa et le gigantesque bloc s’écrasa par terre. Bien que les convoyeurs fussent soulagés que le bloc soit intact, ils fussent bien embêtés pour son transport, à juste titre. Alors que tous les passants, moi compris, se demandaient comment les malheureux allaient pouvoir transporter l’objet de plusieurs tonnes, un haut officier en permission qui passait par là s’approcha et, à ma grande stupéfaction, leva le bloc de pierre à main nue. Comme si c’était la tâche la plus aisée du monde. Il informa aux convoyeurs de ne pas s’alarmer et qu’il amènerait la pierre au chantier. Sa parole donnée, il partit aussitôt, nullement gêné par sa lourde charge.
Si tout cela fût un quelconque mirage des dieux, je ne m’en suis toujours pas réveillé. »

(Voyage à Nubz, II, 234)



Ainsi, il serait pertinent de nous demander ce qui aurait pu causer la disparition soudaine de ces empires un peu plus de 3000 ans auparavant. Toutefois nous nous y attarderons au chapitre 4…


Le fils de Radditz, fît un break sur la rédaction de son rapport afin de s’étirer un peu, gratter sa tête chevelue et réajuster ses lunettes. Habillé simplement d’une chemise à carreau et d’un jean quelconque, Baddack Jr, ou tout simplement Junior, n’accordait pas tellement d’importance à son aspect extérieur, même s’il s’arrangeait pour se rendre présentable. Il faisait ainsi juste assez d’efforts pour ordonner sa chevelure hirsute noire lui arrivant au sommet du dos. Et pourtant il ne payait pas de mine, car ces vêtements amples dissimulaient une silhouette sportive et musclée et ses traits réguliers étaient quelque peu dépréciés par ses lunettes ainsi que par sa chevelure semi-longue.
Toutefois, pour son stage d’anthropologie on n’était pas très exigeant sur le style, la plupart du temps tout du moins. En effet, la voie pour devenir anthropologue était semée d’embûches et au final il y avait très peu de places à l’issue des entretiens finaux qui nécessitaient que l’on soit aussi brillant dans l’esprit que dans sa présentation, et cela incluait l’apparence. Dans ces moment-là, le saïyan y mettait davantage du sien pour se mettre en valeur.


L’anthropologie, ou plutôt l’Histoire, avec du recul cela lui paraissait logique qu’il se soit engagé sur cette voie.
Petit, les histoires que son grand-père, Baddack, que ses amis Ryack et Nappa racontaient à propos du peuple saïyens l’ont intéressé au plus haut point. Malheureusement, l’histoire de ses ancêtres extraterrestres n’excédait pas la mémoire du trio, à sa grande déception. Quand bien même les saïyens n’avaient été capables d’édifier que des civilisations primitives, Junior aurait tout de même voulu en savoir plus. Ce fût cette frustration qui l’a encouragé à poursuivre cette voie, car il ne la souhaitait à personne. En effet, le savoir de son passé était l’un des piliers essentiel à la construction de son futur et le fils de Radditz voulait fournir ce fameux pilier au plus grand nombre. Une motivation certes naïve, mais c’était plus fort que lui, il fallait qu’il accomplisse coûte que coûte cette ambition.

Le saïyan relut encore une fois son dernier paragraphe et réfléchit à ce qu’il devrait écrire ou pas. En fait, il savait ce qui était arrivé à ces peuples du Sud antique autrefois si puissants et dont les guerriers, ou tout du moins une certaine élite, savaient manipuler le Ki.
Ce n’était ni une épidémie, ni une famine soudaine, ni une série de guerres civiles qui les ont fait disparaître. Non, la vérité était tous autres. Ces fameux empires avaient en fait lutté contre une secte de puissants sorciers qui ont voulu libérer d’effroyables démons sur Terre. Une guerre apocalyptique qui a causé la chute de ces nations et fait des millions de victimes.

Comment Junior le savait-il ? Tout simplement parce que quelques mois après leur victoire sur Cell, ses aînés de la z-team ont lutté face à l’un de ces sorciers, Chikulu. À l’issue de la guerre d’il y a 3000 ans, ce dernier s’était retrouvé scellé et a survécu jusqu’à l’époque moderne avant de ressurgir pour tenter de libérer lesdits démons sur Terre. Il fût sans conteste un des plus redoutables ennemis auxquelles la z-team n’a jamais eu affaire. Un ennemi qui a utilisé Upa pour assouvir ses sombres desseins…

Enfin, tout cela c’était du passé et Junior avait son rapport sur les bras. Il n’avait pour l’instant aucune preuve à fournir sur ladite guerre et il devait en conséquence choisir son approche avec soin. Il ne fallait surtout pas qu’il falsifie ses dires.

— Hum ! Je peux au moins partir sur la base d’une lutte armée. Oui, je pense que c’est une bonne pis…

— Ton rapport se passe bien, Junior ? Demanda un homme à la voie grave.

Le saïyan aux lunettes tourna le dossier de sa chaise pour aviser un homme âgé, mince et de grande taille. Pourvu d’une carnation ébène, il avait une courte chevelure sombre avec quelques zones blanches en son sein et portait une moustache finement taillée de même coloration. Les traits de son visage amaigri laissaient entrevoir un naturel rigoureux et strict qui n’avait que peu de patience pour l’indolence et l’inaptitude. Il s’agissait de C.A Diop, un anthropologue qui s’est mondialement fait connaître pour ses études sur les civilisations antiques du Sud, et il était accessoirement le maître de stage de Junior.

— Oui ça avance, professeur Diop, assura tranquillement Junior. C’est juste que je réfléchis à ce que je pourrais mettre d’autres.

— Hum ! Je vois. Puis-je vérifier ce que tu as écris ?

— Je vous en prie, fît Junior tout en laissant son siège au vieil homme.


Le difficile parcours de Diop et les considérables efforts qu’il avait dût déployer pour convaincre ses pairs et le monde de la véracité de ses travaux ont développé en lui un sens aigu du travail. Quiconque collaborait avec lui, du simple étudiant au plus illustre des scientifiques, se devait faire preuve d’une rigueur à toute épreuve. Si nombre d’étudiants avaient craint sa réputation d’homme pointilleux, cela n’avait nullement découragé Junior. D’un parce que le sujet l’intéressait au plus haut point, et de deux c’était la sévérité qu’il recherchait. Si le professeur Diop était satisfait de son travail alors il pourra se considérer beaucoup plus comme un anthropologue accompli. Et puis même si ce dernier était exigeant et assez avare en compliment il avait le mérite d’être franc.

— Hum ! À part les fautes d’accord, cela m’a l’air pas mal. Toutefois, tu ne donnes pas assez de précision sur l’organisation familiale. La partie qui y traite est clair, je te l’accorde, mais il manque des choses. Regarde par exemple, pour les Kwazulu…

Trente minutes durant le saïyan et son maître de stage discutèrent sur les modifications à apporter au rapport. Finalement, Diop arriva au dernier paragraphe écrit par Junior. Il le relut tout en cogitant activement dans un mutisme songeur. Devinant que son maître de stage avisait sa phrase, Junior soupira.

— Ah ! Je vois. Je pense que j’ai fait preuve d’un peu trop de zèle lorsque j’ai incorporé cette partie. Je vais la retirer, ce sera… Professeur Diop, ça va ?


— Hum ? Oui, oui ! Désolé, c’est que ce témoignage d’Héroadote me laisse… pensif.

— Que voulez-vous dire ? Demanda Junior intrigué.

— Eh bien lorsque j’ai préparé mon mémoire pour le sommet de la Capitale de l’Est, je suis tombé sur quelques sources de même nature. Des textes faisant état d’hommes et de femmes pouvant parcourir des centaines de stades en un temps inhumainement court, d’autres qui pouvaient sauter si haut qu’ils disparaissaient dans le ciel ou encore certains qui lâchaient des jets de lumières pouvant raser des paysages entiers. Bien sûr, j’ai conclu que les auteurs avaient cette fois-ci exagérés leurs propos et je me suis abstenu de les inclure dans ma présentation, mais tout de même. Ces écrits venaient de voyageurs de différents horizons et réputés pour être des sources parfaitement fiable. Je dois avouer que c’est… curieux.

Même s’il ne laissa rien paraître, Junior était un peu mal-à-l’aise. Il était pratiquement sûr que le secret de sa famille et de ses amis ne serait pas éventé à cause de quelques textes antiques, mais il n’aimait pas trop quand quelqu’un mettait le doigt sur l’existence du Ki. Quand bien même s’il ne savait pas ce que c’était.

Finalement, le professeur Diop soupira, avant de se lever.

— Bon, continue comme ça. Par contre retiens bien ce que je t’ai dit. Particulièrement, pour les pages 78, 89 et 96. Et puis pour ce témoignage d’Héroadote, tu devrais effectivement le retirer. Les compétences de l’armée de l’empire de Nubs ont déjà été prouvé mais au point de leur attribuer quelques pouvoirs fantastiques, cela te décrédibiliserait à coup-sûr. Et ce serait vraiment dommage.

— Effectivement, ce serait dommage, acquiesça Junior tout en camouflant son soulagement.

— Ah ! Dernière chose, Junior, quand tu auras le temps, pourras-tu, s’il te plaît, demander à ton cousin généticien s'il serait disponible pour le 16 du mois. C’est à cette période que l’on va recevoir la momie de Manéthon 1er.

— Très bien, je demanderais à Goku.

— Merci, fît l’anthropologue avant de sortir.

Junior tapa son rapport quelques heures durant avant de regarder sa montre. 17h30. Bientôt l’heure de partir. Une demi-heure durant il vérifia ce qu’il avait écrit et nota les choses à approfondir et à modifier avant de fermer son ordinateur.
En sortant, le saïyan salua le professeur Diop et les autres chercheurs et sortit du centre de recherche. Ce dernier était disposé dans une zone un peu reculée de l’Université de Satan City. De ce fait, Junior n’avait pas longtemps eu besoin de faire preuve de prudence pour s’assurer qu’il n’y ait personne aux alentours. Par sécurité il se rendit dans un lieu encore plus isolé, avant de placer ses deux doigts sur son front. Il repéra la balise à bioénergie des Son et se téléporta à l’aide de la technique que son père lui a appris.


Arrivé devant de la maison de son oncle et celle de son cousin, Junior se rendit vers la deuxième sans attendre. Quelques secondes après qu’il eut toqué la porte, celle-ci s’ouvrit, laissant apparaître Videl. Joli trentenaire brune aux yeux bleus, la femme de Goku était, malgré sa silhouette fine, une combattante surpassant de très loin les standards de forces terriens. Surtout après l’entraînement que son mari et Kaïoshin lui ont dispensé. De ce fait, elle aidait plus que jamais les autorités à combattre les malfrats à travers le monde. Enfin c’était le cas d’habitude, mais son ventre proéminent laissait présager un heureux évènement qui la dispensait d’effectuer son devoir.

— Salut Videl, fît le neveu de Kakarotto.

— Oh ! Salut Junior ! Répondit son interlocutrice. Entre donc, tu seras plus à l’aise

— Merci, fît Junior tout en pénétrant dans le domicile. Alors, comment vous vous portez les jumeaux et toi ?

— Ils sont un peu agités ces temps-ci, mais je tiens le coup. D’après le médecin, ils devraient naître aux alentours de deux semaines.

— J’ai hâte de les voir sortir.

— Pas autant que moi. À force de gigoter ces deux sacripants commencent à faire un peu mal à leur maman.

— Ha, ha, ha ! Je ne peux que te croire. Tiens, la maison est bien calme. Pan n’est pas là ?

— Non, elle est allée s’entraîner avec son arrière-grand-père, puis Suno et Upa m’ont prévenu qu’elle s’est rendue chez eux avec Maïa, Cole, Koran et Bra pour l’après-midi.

— Ah ok.

— Du coup, j’imagine que tu es venu voir Goku, n’est-ce pas ?

— On ne peut rien te cacher. En effet, je suis venu lui demander un service qui pourrait bien aider toute l’équipe avec laquelle je travaille.

— Ne t’inquiètes pas, il est bien là. Il ne devrait plus tarder, surtout s’il a ressenti ton aura.

— Très bien, j’attendrais.

— En attendant qu’il ne vienne, ça te dirait un peu de chocolat Yardrat ?

— Ah, avec plaisir !

Deux ans après, la bataille contre C-21, les sondes de la Capsule Corporation disposés au-delà du système solaire avaient pris contact avec la Fédération Galactique. Cette organisation extraterrestre pacifique, enquêtait sur la disparition subite de Cold et de sa famille des années auparavant, et leurs pérégrinations les ont menés sur Terre. Une réunion secrète entre les grandes instances de la Terre et les émissaires de la Fédération avaient eu lieu peu après. Au cours de cette rencontre Bulma avait révélé que c’était des saïyens vivant sur Terre qui avaient tué les démons du froid. Soulagés que la menace de l’Organisation de Cold avaient bel et bien été écartées, et conscient qu’il serait de leur intérêt de se faire des alliés de cette envergure, les agents de la Fédération s’étaient empressés de proposer une place de choix pour la Terre dans leur organisation et une série d’accord commercial qui arrangerait les deux parties. Bulma s’était bien sûr arrangée pour que personne ne divulgue la vérité sur les saïyens. Un accord que la Fédération et que le roi ainsi que les gouverneurs des quatre capitales ont respecté. Ces derniers étant reconnaissant envers le garçon qui les a sauvés du démon Piccolo il y a si longtemps auparavant.
Si la connaissance d’une vie extraterrestre avait dans un premier temps été un choc pour l’ensemble des terriens, la situation était redevenue calme quelques années plus tard. Ainsi, la Terre effectuait lentement mais sûrement son chemin vers la modernité.

Dans cette époque de grand changement, Junior avait longtemps hésité entre faire des études pour devenir diplomate et l’histoire. Il avait au final choisi cette dernière voie car à l’aube d’une rencontre majeure avec d’autres peuples, il serait encore plus utile aux terriens de connaître leur passé afin de le préserver. Les spectres de l’acculturation et de l’assimilation n’étant jamais bien loin lorsque deux civilisations se rencontraient, surtout pour le peuple le moins avancé technologiquement. Peut-être dans une autre vie aurait-il fait un bon diplomate intergalactique, sait-on jamais.

Videl revînt avec une boîte de chocolat et invita le fils de Radditz à se servir. Ce dernier ne se fît pas prier et piocha une friandise qu’il dégusta avec bonheur. Les chocolats Yardrat étaient appréciés à travers la galaxie du Nord et la Terre ne faisait pas exception. Pour l’instant, c’était une denrée chère que seuls quelques privilégiés pouvaient s’offrir sur Terre. Les relations aidant, les z-fighters recevaient chaque année une boîte de Bulma qui était toujours la première à s’en procurer.
Outre le fait d'être reconnus à travers toute la galaxie Nord, les talents de chocolatiers des Yardrat les avaient également sauvé dans un passé pas si lointain. En effet, Freezer et sa famille avaient jadis eu l'intention d'exploiter leur savoir-faire au lieu de les exterminer afin de se faire une place de choix sur le marché énorme du chocolat. Cet ambitieux projet avait cependant tourné court suite à la mort de Freezer sur namek.

Videl qui avait elle aussi prit un chocolat son tour, finit de le mastiquer avant d’engager de nouveau la conversation.

— Au fait, comment se passe ton stage ?

— Il y a du travail à ne plus savoir qu’en faire, mais c’est passionnant ! Tiens l’autre jour, on a…

Junior raconta avec entrain différentes anecdotes lié à son stage dix minutes durant jusqu’à ce que son cousin Goku n’apparaisse en bas des marches menant à l’étage. Fils aîné de Kakarotto, Son Goku était, comme tous les membres de sa famille, pourvu d’un physique musculeux et parfaitement adapté pour le combat. Il possédait des cheveux noirs hirsutes mi-longs lui arrivant à la base du cou et des yeux aux pupilles de mêmes couleurs. Il possédait des traits harmonieux semblables à ceux de son père, quoique pas aussi marqué que ceux de son frère cadet pour ce dernier point.
Son Goku était le cousin préféré de Junior. Non pas à cause de sa puissance qu’il a perfectionnée au cours des décennies, mais par son érudition qui lui permet de soutenir des sujets assez complexes avec le fils de Raditz qui avait été initié très tôt à la culture par sa mère, Ryoko. Ainsi, Junior admirait beaucoup son cousin et sa réussite scolaire l’avait encouragé à poursuivre des études longues, même si ce n’était pas dans la même branche.

— Salut cousin ! Firent les deux saïyens d’une même voix.

Après les mondanités d’usage, Goku s’assit à son tour sur un des fauteuils du salon et redémarra la conversation.

— Alors, est-ce que votre théorie sur l’unification des royaumes du Zazimbwé s’est révélée exacte ? Demanda Goku avec un certain enthousiasme.

— Eh bien, même si on l’avait espéré, il semble finalement que non, tempéra Junior.

— Ah mince, Fît Goku embarrassé.

— Ne sois pas désolé, car les investigations n’ont pas été inutiles, loin de là. Comme je commençais à l’expliquer à Videl, on a peut-être la preuve que les trois royaumes précurseurs du Zazimbwé ont été unifiés par un guerrier Abamba !

— Abamba, abamba ?… Oui ! Je m’en souviens, il s’agissait d’un peuple de guerriers et d’éleveurs semi-nomade. C’est bizarre alors, si je me souviens bien de ce que tu m’avais expliqué les clans Abamba et ces trois royaumes étaient des ennemis séculaires. Je ne vois pas comment un guerrier abamba aurait pu les unifier.

— Eh bien en fait nous avons théorisé que…

Junior se lança alors dans de longues explications, ne manquant pas de détailler chacune des théories que lui et l’équipe du professeur Diop avaient élaborées pour expliquer ce pan de l’histoire. Même si Videl avait plus de difficulté à se passionner à ce genre de sujet, elle arrivait tout de même à suivre.
L’échange entre les deux cousins lui rappelait les grandes réunions annuelles avec les membres de la bande. Ceux que certains appelaient « l’Equipe des Grosses têtes » voyait toujours leurs “membres” (soit Goku, Bulma, Junior, sa mère Ryoko, Maïa et occasionnellement Trunk), finir par se réunir pour parler de haute technologie ou de choses pouvant en découler. Et ça pouvait durer comme ça deux heures durant. Enfin, Videl n’allait pas leur jeter la pierre, car lorsque Natchi, Eléria, Marron, Kakarotto, Ryack, Baddack et un peu Végéta, commençaient à parler de combat c’était tout aussi interminable.

Au bout d’une heure de discussion, Junior finit par se souvenir du but de sa visite et en fît part à Goku qui lui promit qu’il allait faire le nécessaire pour être libre pour examiner la momie. Conscient de l’heure, Junior décida de prendre congé. Il fut accompagné au pas de la porte par Videl et Goku.

— Dis bonsoir à Raditz et à Ryoko de notre part, fît Videl.

— Je n’y manquerais pas. Et dites bonsoir à Pan pour moi. Salut !

Tout en leurs adressant un au revoir, Junior disparu.


Le fils de Raditz se matérialisa à côté de la balise à bioénergie installée derrière la maison familiale, pour des raisons évidentes de discrétion. Lorsque le jeune saïyan entra chez lui, il aperçut ses parents en pleine discussion. Ces derniers n’étaient vraisemblablement pas d’accord sur quelque chose. En apercevant le salon, Junior comprit le sujet du trouble. Les meubles étaient agencés différemment de ce matin et sa mère avait installé de nouveaux rideaux.

— Puisque je te dis que c’est mieux, Radditz, soupira Ryoko. Regarde, et ose me dires que ce n’est pas mieux éclairé et plus spacieux.

Tout en imitant son père qui avisait la pièce de mauvaise grâce, Junior vît qu’en effet les rayons du soleil passaient mieux avec cet espace dégagé.

— Mouais ! Je ne vois pas la différence par rapport à avant, mentit Radditz.

— Oh ! Mais quelle mauvaise foi ! Se désespéra la compagne du saïyan tout en se tournant vers son fils. Junior, viens là et donne-nous ton avis.

Le métis saïyan avisa de nouveau la pièce pour être sûr de son jugement. Il dut tout de même avouer que c’était mieux qu’avant.

— C’est vrai que c’est plus ensoleillé.

Ryoko leva ses bras en signe de victoire.

— Eh bien tu vois, même ton fils est d’accord avec moi.

— Pff ! Il prend toujours pour sa mère de toute façon.

— Han ! Et voilà, j’étais sûre que tu allais me la sortir celle-là. Lorsque Junior n’est pas de “ton” avis tu ressors toujours l’argument ultime « il prend toujours pour sa mère ». Cela ne fait que prouver que "j’ai" raison.

— Si ça te plaît de le penser. En tout cas, je retiens encore une fois que tu as fait tes petites modifications sans m’en avertir.

— Radditz, si je t’avertissais à chaque fois que je faisais une de mes » petites modifications » on aurait vécu dans des conditions spartiates.

À court d’argument, Radditz se contenta de ronchonner et effectua un repli stratégique. Ryoko soupira une nouvelle fois avant de s’adresser à son fils.

— Au fait Junior, tu rentres assez tard de ton stage, dis-moi.

— Oui, je suis allé faire une petite visite à Videl et Goku afin de lui demander s’il pouvait effectuer une analyse sur une momie pour nous.

— Oh ! Je vois, fît Ryoko avec un sourire entendu. J’imagine que vous avez discuté pendant des heures.

— Non, pas à ce point… enfin bon oui, presque deux bonnes heures. Ah ! Et Videl m’a apprise qu’elle va accoucher aux alentours de deux semaines.

— Ah bon ! Mais c’est génial ça ! Comment se porte-elle ?

— Comme elle me l’a dit, elle tient le coup. En tout cas mieux que la première fois si je m’en souviens bien.

— Je ne pense pas que ça soit si extraordinaire. De façon générale les mères gèrent bien mieux leur second accouchement.

— Ah oui, et c’est mieux avec des jumeaux ? Demanda Junior, sceptique.

Ryoko se contenta d’hausser les épaules tout en souriant.

— Je pense que oui. En tout cas, je ne peux pas te le garantir vu que je n’en ai jamais eu de jumeau.

Rendant son sourire à sa mère, Junior finit par hausser les épaules à son tour, avant de partir dans sa chambre.

À peu près une demi-heure plus tard Junior revînt dans le salon, vêtu d’habits décontractés. Alors qu’il était sur le pas de la porte, il vît ses parents en train de rire ensemble devant un film. Visiblement la dispute avait été oubliée et son père semblait s’être rapidement accommodé du nouvel agencement du salon.

— Au fait, ne m’attendez pas pour manger, je vais aller rejoindre Séléa et Marron ce soir.

— Très bien. Fait attention à toi, intima Ryoko.

— De quoi a tu peur Ryoko ? Demanda Radditz avec un air amusé. Si Junior peu botter les fesses de Freezer, ce ne se sont pas quelques petits délinquants qui vont lui faire peur.

— Je sais chéri, mais c’est un vieux réflexe que mes parents m’ont transmis. Ça me rassure.

— Si tu le dis. En tout cas passe une bonne nuit, fils, et amuse toi bien.

— Ok p'pa !

***

L’école de Commerce Centrale des archipels du Sud était sans aucun doute l’une des plus réputées et des mieux équipées de la zone Sud du supercontinent. Il était donc normal que des centaines d’étudiants affluent du monde entier pour vouloir s’instruire dans ce grand et prestigieux établissement.
Comme dans toute autre institution, les profils étaient variés : des gens réservés, des crétins puérils, des êtres cultivés et même des individus extraordinaires. En fait, seule une personne pourrait entrer dans cette dernière catégorie. Séléa, la fille de Nappa.

Belle et grande jeune femme aux longs cheveux blonds avec des yeux bleu-vert, Séléa était pourvue d’un corps robuste. Elle portait un t-shirt blanc serré et son jean bleu mettant en valeur son physique sans la rendre vulgaire. Si sa beauté et la richesse de son père la cataloguait directement au rang de petite princesse superficielle par certains esprits obtus, Séléa était loin de faire partit de cette catégorie. Ses parents et certains de leurs amis s’en étaient assurés. Sa mère lui a enseigné l’art et la manière de se tenir en société et comment réagir de façon intelligente selon les situations, tandis que son père lui a appris l’art du combat, la fierté du guerrier saïyan et une certaine rigueur du corps bien utile à l’esprit. Une éducation auquel venait s’ajouter une rude formation dispensée par Eléria, son mentor. Tout cela a fait de Séléa quelqu’un de pragmatique avec un sang-froid certain. Cela lui servait énormément à la fois pour ses études de commerces et pour les art-martiaux.

Même si ses traits de caractères intimidaient certains prétendants, elle en attirait davantage qui étaient aussi séduit par sa beauté. Cela lui avait permis d’avoir quelques petits copains qui ne restaient néanmoins jamais trop longtemps. Soit à cause d’une lassitude mutuelle, soit parce qu’elle voulait accorder plus de temps à son entraînement ou soit à cause de Nappa qui jouait quelquefois le rôle du père surprotecteur. Même si cela avait déjà exaspéré la jeune femme, elle n’avait jamais en voulu longtemps à son père qu’elle respectait plus que tout au monde.

Ses cours étant terminés depuis quelque temps, la métisse s’était précipitée vers le portail de l’établissement pour rentrer chez elle le plus vite que possible. Son brightphone vibra. Un SMS.


" Slut Sélé ! :D Sa te diré 1 verre et une virée en boîte cte nuit avc les copines ?

Bisoux Elo ! "


La métisse commença à manipuler les touches virtuelles apparaissant sur son écran.


" Sorry, jserais pas dispo pr ce soir :( . Ap mn entraînement jdois rejoindre Marron et Jr pr boire un coups Désolé Elo L

Bisou Sélé ! "


Il ne fallut pas longtemps pour que la fille de Nappa ne reçoive la réponse de son ami.


" Mince ! C vrai que c ljour de la réunion d’votre trio :( . L. Pas grave, se sra pr une prchaine fois

Ps : Souhaite bonjour à Jr pr moi et dis moi qd il srais dispo pr une soirée.

Bisoux, ta meilleure pote qui le sra encor plus si tu fais ce ptit service :wink: "



Séléa ne pût s’empêcher de pousser un soupir amusé. Comme elle l’avait deviné, son amie avait flashé sur le fils de Radditz, lorsqu’elle avait invité ce dernier à une fête qu’organisaient ses camarades de l’École Centrale. Finalement cette séance de shopping éclair qu’ils avaient fait tous les deux n’avait pas été vaine finalement. Enfin c’était bien tout ça, mais il faudrait peut-être qu’elle prévienne son amie que Junior ne sacrifierait jamais son anthropologie pour une quelconque relation amoureuse. Chose que comprenait et respectait la fille de Nappa qui n’allait sûrement pas faire le contraire avec son entraînement. Enfin, sait-on jamais elle n’était pas vraiment dans l’esprit de son ami d’enfance, il pourrait bien être intéressé. Elle essayera de lui en toucher un mot.

Arrivée dans une ruelle isolée, la métisse vérifia une nouvelle fois que personne ne regardait avant de prendre son envol vers le domicile de ses parents.


Malgré leur cadre idyllique et une population globalement accueillante, les îles du Sud n’avaient pas toujours bonne réputation. Les vols et le chômage par exemple étaient plus élevées que n’importe où ailleurs, sans parler des gangs et autres mafia qui y étaient établis. Même si ce n’avait pas découragé certains investisseurs, cela était tout de même dommageable de faire avec. Il arrivait toutefois que les choses évoluent dans le bon sens.
Prenons pour exemple l’une de ses îles qui avaient hébergé jadis l’une des mafias les plus puissantes et impitoyables de l’archipel. Il y a plus de vingt-cinq ans de cela, elle a été reprise en un tour de main par un seul étranger qui en a tué ses dirigeants. Six mois durant, il a dirigé à son tour l’organisation mafieuse d’une main de fer et, contre toute attente, il a soudainement mis un terme à toutes les activités criminelles du groupe qu’il a convertis en une entreprise protection rapproché. Si dans un premier temps personnes, y compris certains membres de la famille, n’avait cru à ce soudain volte-face, le nouveau chef avait été on ne peut plus sérieux et l’avait fait savoir, des fois assez brutalement. Il avait ainsi usé de la réputation de son gang ainsi que de l’indémodable bouche à oreille pour faire de la publicité à sa nouvelle entreprise, qui, ironie du sort, protégeait ses anciennes victimes contre les autres gangs et autres malfrats. Au fil des années, la Nappa Family, puisque tel était son nom, s’est ensuite fait connaître à travers les autres îles de l’archipel et au-delà de par la qualité de ses services. Les investissements du parrain n’avaient donc pas été vains et il était toujours aussi fortuné, en plus d’avoir vu sa réputation lavée de par les emplois créés et en aidant à la réinstallation de la police. Un vrai miracle. Un miracle nommé Nappa, ledit parrain.

Les habitants de ladite île n’avaient donc plus peur de passé devant la grande propriété du saïyan, qui abritait son immense manoir. À côté de cette grande bâtisse se trouvait une structure arrondie plus petit mais de la taille d’une maison normale. Il s’agissait d’une des salles d’entraînements de Bulma, presque aussi sophistiquée que celle de la Capsule Corporation. Un petit bijou que Séléa utilisait presque tous les jours et quelle utilisait d’ailleurs depuis plus de deux heures déjà.

Les mains gantées accrochées à une barre de traction adapté aux fortes gravité, la fille de Nappa, vêtue d’un soutien de sport bleu et d’un legging noir, sollicitait les muscles de son dos, ses bras et ses épaules pour effectuer sa série de traction. Le tout à une gravité 200 fois plus importante que celle de la Terre et lestée d’une masse de 25 kg accroché à une ceinture spéciale autour de sa taille. Du point de vue d’un humain normal, cet exercice serait tout bonnement impossible à effectuer, et même impensable en sachant que la métisse avait commencé ses tractions depuis dix bonnes minutes. Pour Séléa, il s’agissait d’un exercice routinier parmi d’autre servant généralement à conclure sa séance de musculation, que beaucoup auraient qualifié d’infernale. Un moment qu’elle chérissait. Outre le fait de travailler sa force physique, cela la détendait, car les mouvements étaient routiniers. Ainsi ils ne demandaient pas autant de concentration que si elle répétait des mouvements de combat. C’est pour cela qu’elle pouvait se permettre travailler tout en écoutant la musique délivrée par la stéréo de la salle. Ses oreilles vibraient donc au rythme d’une de ses musiques favorites, qu’elle avait programmé pour qu’elle joue en boucle :

-Beats-


Des durs, des bosses, des tueurs à gages, des bandits
Des médisants, et soi-disant dans l’biz depuis qu’ils ont dix ans
Des dombis, vivent dans palaces, parlent de taudis
S’font passer pour des as alors que la misère les maudits…


Alors que le refrain se répétait, la jeune femme continua à monter et à redescendre son buste baigné de sueur. Pliant puis déployant ses bras crispés par l’effort. Contractant et détendant successivement ses muscles qui se fatiguaient peu à peu sous la pression de la gravité et de la fatigue.

— 1466… Huf, Huf… 1467…

… Entrée dans l’rap, j’pensais pouvoir y trouver la paix
Un apport, la sécurité, la sincérité
Des frères sincères qu’opèrent en quête de vérité
Des types authentiques mais pas ceux qu’on trouve à la télé
Pas des acteurs, des auteurs, des interprètes
Mais l’interprétation qu’j'me fais du son, j’te jure qu’elle prêteà confusion.
Devant moi c’est l’effusion de rimes bidons (soupir) concours des plus cons.
Des MC's, qui font la guerre sur des maxis
Parlent d’avoir du cash, n’ont pas assez de cash pour prendre des taxis
Des mythomanes, qui jouent les pyromanes aux Bains-Douche
Parlent de crimes pour la rime et se font passer pour…


Sous le rythme du refrain, Séléa poursuivait ses efforts, mais à ce point chaque parcelle de son corps, déjà bien alourdis par la gravité, s’ankylosait à mesure que les secondes s’écoulaient. Ainsi, chaque geste défiant la gravité apportait son lot d’engourdissement et de souffrance à ses muscles toujours plus sollicités.

— 1479..1480… Huf… Huf… 1481…

… Le Hip-Hop est plein de gangster en toc
Qui vivent dans des pavillons, nous prennent pour des couillons
Parlent de crime mais ne tuent que des papillons
Parlent de la rue mais ne connaissent que ses stations…
De métro, MC qui en fait trop, j’ai une idée
Laisse la place à ceux qui consciencieux, n’ont aucun
Contentieux à régler, laisse faire les experts
J’laisse la guerre du rap aux enfants, tout l’monde rit quand ils jouent…


Pour la deuxième fois, le refrain suivit le couplet, alors que toujours plus de gouttes de sueurs tombaient du corps de la saïyenne. Des gouttes d’eau 200 fois plus lourdes que la normale et qui se comptaient en centaines sur tout le corps de Séléa. Bien sûr pour un combattant à la force surhumaine de la trempe de la jeune femme, ce n’était pas plus compliqué à portée qu’un feuille en temps normal, mais si l’on mettait en compte un corps éreinté par 2 heures de musculation intensive, ce détail avait son importance. Au moins psychologiquement.

— 14… 89 ! Huf, Huf, Huf… 14… 90 ! Huf…

… Sa musique m’use, confuse est l’info qu’ils diffusent
Les faux kiffent ça, pendant ce temps je m’installe sur le net
Lêve la tête : t’es beau en star-co, dommage que tu tla pètes
C’est un fait, je vais pas t’en faire un roman-photo
C’est tellement bas qu’pour en parler, faudrait que je me fasse mal au dos
(Claquements de langue)…


Une seconde. Pendant une seconde, l’instrumental s’arrêta. Une seconde salvatrice durant laquelle Séléa, les bras pendant, força ses poumons à inspirer une bouffé d’air, avant de repartir, au même titre que la chanson.
Il ne fallait pas qu’elle faiblisse maintenant. Elle était dans la dernière ligne droite.

-… 14… 91 !… Huf !… 14… 92…

… Combien de M.C réfléchissent avant de donner leur avis ?
Apparemment pas beaucoup, apparemment
Et même évidemment, y'en a vachement qui réfléchissent pas du tout
Des boss, des tueurs à gages, des bandits
Des médisants, et soi-disant dans l’biz depuis qu’ils ont 10 ans
Des dombis, les extrêmes s’attirent dans la connerie
Les faux M.C chacun sa guerre, jsuis pas dans celle entre…


Chaque petit mouvement, chaque effort, même le plus insignifiant, était toujours plus dur que le précédent. Toujours plus interminable. Une véritable torture. Mais une torture qui n’était pas destinée à fragiliser et encore moins à tuer. Ainsi, elle ne pouvait que la rendre plus forte. Il fallait qu’elle aille jusqu’au bout.

— Huf, huf, Huf… 14… 96… Huf, Huf…

… Des durs, des bosses, des tueurs à gages, des bandits
Des médisants, et soi-disant dans l’biz depuis qu’ils ont dix ans
Des dombi, vivent dans palaces, parlent de taudis
S’font passer pour des as alors que la misère les maudits.

C’est la mode des yo des “cheks” des mecs qui s’appellent « nigger
Je trouve cette mode moche comme la face Jerry Reaper…


— 14… 97.. Huf… Huuuf ! 14… Huf… 98 ! Huf, Huf…

… C’est la mode des yo des “cheks” des mecs qui s’appellent « nigger…

— 1… 14… Huf !… 99 !

… Je trouve cette mode moche comme la face Jerry Reaper.

— 1… 1500 !! Ha… Ha… Ha… Ha… Fin… de… session.

Aussitôt la gravité artificielle cessa, au même titre que la lumière rouge inondant la pièce. Considérablement soulagé par le retour à la gravité normale, Séléa ne retint plus longtemps ses doigts et laissa tomber ses deux pieds sur les dalles blanches de la salle. Elle retira sa ceinture tout en reprenant son souffle, alternant avec peine expiration et inspiration. Comme à l’accoutumée sa séance de musculation n’a pas été des plus reposantes mais, encore une fois, elle a pût atteindre son objectif. La satisfaction et le bien être que cela lui procurait en était les premières récompenses.
Sa ceinture défaite, Séléa partit chercher la deuxième : sa bouteille d’eau, qu’elle trouva dans le frigo placé dans la pièce d’à côté. Elle vida d’une traite son contenu de 2 litres, tellement la soif la tenaillait. Une deuxième suivit tout de suite après. Une fois désaltérée, Séléa réalisa combien elle était mal à l’aise avec la sueur qui s’était refroidi puis collée à sa peau. Il était temps de prendre sa troisième récompense : Un bain.


Baignée, essuyée et les cheveux parfaitement séchés, la saïyanne s’assit devant son miroir pour se peigner. Pour ne rien changer sa chevelure ne lui facilitait pas la tâche. Elle était en pagaille et entremêlée. Un véritable sac de nœud qui si, on ne faisait pas attention, cassait les cheveux et donc abîmait le cuir chevelu à coup sûr. Pour se coiffer les cheveux convenablement, les filles avaient chacune leur technique à elle, et Séléa ne faisait pas exception. Bien que sa méthode était des plus… singulière.
Un bref instant de concentration plus tard, les cheveux blonds de la jeune femme se dressèrent et pâlirent au point de devenir presque blanc. Ses yeux d’ordinaire bleu-vert prirent une coloration émeraude. Elle avait activé sa transformation en super saïyanne. Outre le booste de puissance certain que cela lui procurait, sa transformation avait l’avantage de démêlés la plupart de ses cheveux. Elle n’avait donc plus qu’à brosser pour les coiffer et les lisser. Une tâche qui n’excédait pas la dizaine de minutes en utilisant cette méthode. Comme quoi, être descendante d’un extraterrestre donnait parfois des capacités très utiles. Ainsi il ne lui suffit que d’une poignée de minutes pour qu’elle arbore une coiffure agréable. Une bonne chose de faite.


Après s’être habillée, parfumée et maquillée convenablement, Séléa descendit. Elle vit alors sa mère, Loua, assise devant la table du salon où était disposé pêle-mêle de papiers. Physiquement parlant, cette dernière possédait des traits semblables à sa fille à quelques différences près, incluant ses yeux qui étaient de couleurs azur. Même si elle était proche de la cinquantaine, Loua avait su parfaitement s’adapter au contrainte de l’âge en ne se laissant pas aller et en usant avec parcimonie et habilement des produits de soin et de beauté. Elle avait aussi adapté sa garde-robe qui était un peu plus ample et plus simple qu’avant. Tout cela fait que l’éclat de son visage n’a pas diminué, ou pas de beaucoup, au grand bonheur de son mari qui pouvait aussi compter sur ses compétences de comptables. Compétences qu’elle a aiguisées au cours des décennies et dont elle se servait en ce moment.

— Salut maman ! Tu t’en sors ?

— Ah ! Ma chérie, oui ça va. J’imagine que tu vas sortir ce soir.

— Oui, je vais rejoindre Junior et Marron. Au fait, il est où papa ?

— Il s’entraîne. Il voulait profiter de la salle tout seul cette fois. J’imagine qu’il n’a pas vraiment envie de se laisser distancer par sa petite fille chérie, plaisanta Loua.

Séléa soupira. Elle qui avait toujours admiré son père l’avait dépassé lorsqu’elle avait eu quatorze ans, âge à laquelle elle avait accédé au stade 2 du super saïyan. Au début elle avait tenté de le cacher car elle ne voulait pas blesser son père et, il fallait qu’elle se l’avoue, elle avait trouvé ses avantages à être le disciple, la moins forte. En effet, lorsque l’on était le plus faible on avait toujours un modèle à suivre, et on avait le luxe de ne pas en devenir. C’est ce que Séléa a réalisé lorsqu’elle a dépassé son père. Le mensonge a ainsi duré des mois, jusqu’à ce que Marron le découvre durant l’un de leur entraînement en commun. Lorsque l’humaine avait pris conscience que son amie et rivale cachait ses véritables capacités, cela l’avait mis hors d’elle et elle l’avait fait réaliser, à grand renfort de hurlements, combien elle était ridicule.
Honteuse, la saïyanne avait finalement tout avoué à son père qui, loin d’être frustré ou en colère, avait été profondément ravie que sa fille soit devenue aussi forte en si peu de temps.
Bien qu’elle ait été heureuse de ce dénouement, la honte de Séléa ne l’avait jamais vraiment quitté, et elle avait juré de devenir toujours plus forte pour expier cette bêtise. Par respect pour son père, ses mentors et Marron.

La fille du vétéran saïyan finit par sourire à sa mère.

— Je suis sûre qu’il fait ça pour ne pas que je me laisse aller. Je ne vais pas le décevoir alors. L’écart se creusera, qu’il le veuille ou non.

Loua gloussa un peu avant de répondre.

— On a beau dire que tu me ressembles physiquement, tu as le caractère de ton père. Il n’y a aucun doute à cela.

— Hé, hé ! Dans ce cas, je tiens le bon bout alors.

— Allez, bonne soirée à toi chérie.

— Toi aussi m’man, souhaita Séléa tout en embrassant la joue de sa mère et de se rendre vers la sortie du manoir.

***

À peu près une heure plus tard.

Circulant à travers la foule du quartier des bars de la Capitale Sud, Séléa avait finis par trouver l’établissement auxquelles elle avait pris rendez-vous avec ses amis, qui s’y trouvaient déjà. Contrairement à ses habits très masculins et amples qu’elle portait d’habitude, Marron portait un jean, un débardeur et un blouson mettant en valeur ses courbes féminines. Junior quant à lui avait fait un effort pour éviter de mettre les grandes chemise qu’il portait à l’université et avait opté pour un col en V à manche longue et un jean serré assez tendance.

Séléa les rejoignit et s’assit tout en les saluant.

— Vous avez déjà commandé quelque-chose ?

— Non, on t’attendait le rassura Junior.

— Ouaip ! Étant donné que t’es arrivée la dernière, tu payes la tournée comme promis, informa Marron, le sourire aux lèvres.

Abasourdie dans un premier temps, Séléa finit par se taper le front. C’est vrai que la dernière fois ils avaient fait le pari que celui qui arriverait le dernier payerait les premiers verres. La fille de Napa tenta tout de même de se tirer de ce mauvais pas.

— Humph ! Je suis sûr que vous avez utilisé le Déplacement Instantané.

— Mais oui, c’est ça. Pour que tout le monde nous remarque. Je pensais que tu auraistrouvé une meilleure excuse.

— C’est vrai qu’elle marque un point, renchérit Junior.

— Ok, ok ! Je vais payer. Mais c’est vous qui porterez les verres.

— Pas de problèmes, ma grande, acquiesça Marron satisfaite. Ce sera avec grand plaisir. Je peux même porter le jeu de cartes si tu veux.

— Non, ça ira. Je peux bien le faire, assura Séléa tout en se levant.

Leur collation prise et leurs cartes distribuées, les trois amis partirent pour une longue partie de "Huit de l'Ouest". Pour ne pas rendre cela ennuyeux, ils discutèrent de tout et de rien et Séléa se souvint finalement d’une certaine promesse.

— Ah oui, Junior, j’aimerais bien savoir quand-est-ce que tu seras libre pour une soirée ?

— Pourquoi ? Carte ! Fît Junior tout en déposant son avant-dernière carte.

— Coupez ! Cria Marron

— Je l’ai dit avant, se défendit le saïyan.

— Menteur.

— Il l’a dit avant toi, Marron, trancha Séléa tout en posant une carte.

— Humph !

— Pour en revenir à ce que tu m’as dit. Pourquoi tu veux le savoir ? Demanda Junior

— Parce que d’un j’aime bien venir avec vous deux, mais aussi Elo a… insisté.


— Autrement dit, elle voudrait lui mettre le grappin dessus, précisa Marron tout en posant une carte.

— Je dirais plutôt qu’elle a envie de discuter avec Junior.

— Ouais, en d’autres mots elle veut lui mettre le grappin dessus.

— Oui, si tu préfères.

Après que ses deux amis aient chacun pioché une carte, Marron regarda ses trois cartes, puis ses deux amis. D’un geste super-rapide, elle en prit deux qu’elle déposa sur le tas.

— Car…

— COUPEZ !! Firent les deux saïyens en même temps.

— Merde ! Fît la fille de C-18 tout en prenant deux cartes dans la pioche.

La main fût à Junior, mais celle-ci ne fût pas heureuse et le saïyan fût forcé de piocher une carte dans le tas.

— Oui enfin bon, je suis flatté que tu m’invites et qu’elle soit intéressée par moi, mais… je ne sais pas. Ça ne me dit pas grand-chose. Et puis, j’ai du travail.

— Allons Junior, viens. Au pire, tu n’as qu’à lui parler comme une personne lambda. Et puis si tu ne le sens vraiment pas tu lui dis carrément. Une petite sortie de temps en temps ne fait de mal à personne.

-… Franchement je ne sais pas. J’y réfléchis…

— Carte ! Annonça Marron à qui il ne restait qu’une seule carte à la main.

Fière d’elle, la fille de Krilin entra dans la conversation.

— Je suis d’accord avec Séléa. Même si je pense qu’il y a une grosse part de con dans son l’école…

— Mes camarades seraient ravis d’entendre cela, Marron.

Sans répondre à la remarque la fille de Mary continua.

-… Ce serait bien que tu sortes de temps à autres de tes bouquins et de tes époques antiques, Junior. Et puis qui sait, avec un peu de chance cette Elo n’est pas une cruche.

— Elle ne l’est pas, Marron, soupira Séléa. Elle est timide c’est tout. Mais sinon, c’est une fille tout à fait charmante.

— Je n’ai pas dit le contraire.

— Ah ouais ? Tu m’excuseras, mais des fois je n’ai pas l’impression que l’on parle la même langue.

La fille de Nappa posa un as sur la table, bientôt suivit par Junior, au grand dam de Marron qui dût piocher quatre cartes.

— Merci beaucoup, fît Marron avec ironie.

— Il n’y a pas de quoi, répondit Séléa qui piocha une carte à son tour.

Aussitôt que la fille de Nappa a tiré sa carte que Junior posa à une vitesse surhumaine l’ensemble de sa main sur a table.

— Carte, fin de jeu ! Annonça le fils de Radditz qui n’avait plus de carte, preuve qu’il a remporté la partie.

— Mince ! Firent les deux jeunes femmes tout en déposant leur jeu avec dépit.

— Concernant ta proposition Séléa, j’y réfléchirais… Vraiment.

— Tant mieux. Mais ne prends pas trop longtemps, ok, précisa la concernée tout en reprenant le jeu de carte. Une autre partie ?

— Et comment ! Acquiesça Marron, tout en prenant une gorgée de bière. Je sens que la prochaine est pour moi.


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Re: Dragon Ball : Z-team war

Messagepar Bushido le Dim Sep 25, 2016 16:25

Alors, ça, c'est du chapitre comme je les aime !

Franchement, la Marron que tu décris me rappelle celle adulte d'un fan manga que j'ai lu sur le site de Loïc Solaris (malheureusement,
je ne sais plus lequel).

J'aime beaucoup cette nouvelle génération et j'attends avec impatience la suite. Ce serait marrant que Junior prouve que ce n'est pas des pouvoirs fantaisiste en formant une boule de KI dans sa main ou en appelant ce bon vieux Tortue Géniale !

De plus, si les humains rentrent dans la cour des grands, ils vont devoir se faire des armes en conséquences (au KI).
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Re: Dragon Ball : Z-team war

Messagepar broly97 le Dim Sep 25, 2016 20:22

Bushido a écrit:Alors, ça, c'est du chapitre comme je les aime !

Franchement, la Marron que tu décris me rappelle celle adulte d'un fan manga que j'ai lu sur le site de Loïc Solaris (malheureusement,
je ne sais plus lequel).

J'aime beaucoup cette nouvelle génération et j'attends avec impatience la suite. Ce serait marrant que Junior prouve que ce n'est pas des pouvoirs fantaisiste en formant une boule de KI dans sa main ou en appelant ce bon vieux Tortue Géniale !

De plus, si les humains rentrent dans la cour des grands, ils vont devoir se faire des armes en conséquences (au KI).


Hey Bushido ! Content que tu es apprécié le chapitre :D .

Pour Marron tu as vu parfaitement juste, je me suis inspiré de la Marron de DB Reborn, pour créer la mienne. J'ai trouvé le partit pris très interessant et depuis que j'ai vu ce fan-manga je voulais reprendre l'idée.

Content aussi que tu aimes cette nouvelle génération. Pour la lancée aussi je me suis inspiré de l'idée de Torigin (DBOrigins) qui a tenté le coups en développant les compétences guerrière de sjeunes tout en ne délaissant pas les vieux briscards.J'ai été séduit par l'idée que j'ai repris grosso-modo.

Pour la révélation du Ki, je penses que Junior ne va surtout pas vouloir éclater la vérité sur le Ki de sitôt. Non seulement cela va gêner les familles de nos héros mais _a pourrait être la porte ouverte au développement d'armes humaines. Ce que les z-fighters veulent à tout prix éviter.

Pour l'entrée dans la Fédération Galactique, ça va, le sterriens on le temps de voir venir. Ils sont à peu près au même niveau que les terriens de Marvel et DC Comics dans les relations intergalactiques donc ils ne voient pas encore la nécessite de développer des armes à énergie. Et au pire ils ont leur super héros à eux pour les protéger :wink: . Quoique ça pourrait me donner quelquess idées... A voir.
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Re: Dragon Ball : Z-team war

Messagepar omurah le Mar Oct 04, 2016 20:01

Salut Broly97 :)

Bon, ça prend plus de temps de lire certains chapitres de fic (voire certaines fics tout court) que de scroller du début à la fin d'un de tes chaps.

MAIS

La lecture est bonne et surtout : quand on compare aux bouquins "normaux" finalement c'est que dalle.

Bon pour y aller grossièrement de mon petit commentaire global
(j'ai pas pris des notes au cours de la lecture donc ça va être très rapide et décousu) :

- l'avant-propos était bien fichu. L'exercice était périlleux : retracer de façon concise tout une chronologie d'événements qui ont de quoi faire l'objet d'une fic à eux seuls. Et franchement tu t'en es très bien sorti, de jolis effets de mise en scène.

- le prologue était bon aussi, difficile de ne pas être totalement hypé par les promesses et l'alliance d'antagonistes qu'il pose dans ses derniers virages.

- C-21 est cool. Il fait très gary-sue mais là ça passe bien parce que c'est justement ça le délire, en faire un gars très propre sur lui, presque parfait, allant des grandes lignes aux détails comme son raffinement. D'ailleurs son côté gary-sue est habillement contrebalancé (dans les premiers chapitres) par le fait qu'il ne soit pas si fort que ça dans l'absolu, et qu'il ait dû opérer un nivellement par le bas de la puissance des saiyens, pour les tenir en échec. Pis bon, tout cela mis à part il faut avouer que t'as réussi à rendre C-21 sacrément classe !

- La quatrième génération est méchamment cool. J'ai un gros faible pour Koran.

- Tu es très bon pour la description des moments de la vie quotidienne, beaucoup d'application, la sauce prend toujours. Même si fatalement ça alourdi (parfois beaucoup) le rythme. Après on en est encore à la phase "camper les personnages" donc ça se défend jusqu'ici.

Voilà voilà, mon commentaire ne fait pas honneur à tout le travail d'orfèvre que tu as abattu sur tous ces chapitres, je passe beaucoup de détails qui mériteraient d'être relevés. Je me rattraperai sur les chapitres suivants ;)

De belles petites perles dans ces chapitres en tout cas, comme ce passage que j'ai trouvé très simple (dans le bon sens du terme) et très fort :
Contemplant l'un l'autre leur sombre iris d’où brillait un éclat vif. Un éclat alimenté par la vigueur et les promesses plein d'avenir propre à la jeunesse, tandis que l'autre était nourri par la nostalgie des événements passés et l'espoir de relevé de nouveaux défis qui correspondaient mieux à l'expérience.

Je trouve que cette scène de croisement générationnelle aurait été encore plus forte si Ryack et Koran avaient été en super sayen =p ; mais ce ce n'est qu'un détail superflu (et une appréciation subjective) ^^
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Re: Dragon Ball : Z-team war

Messagepar broly97 le Mer Oct 05, 2016 19:42

Salut Omurah ! Déjà merci pour ton long commentaire, ça fais toujours plaiz :D

Bon, ça prend plus de temps de lire certains chapitres de fic (voire certaines fics tout court) que de scroller du début à la fin d'un de tes chaps.


... Ouais, désolé, j'ai essayer, mais j'ai pas pu faire plus court. Il fallait à la fois introduire l'univers, de nouveau persos (antagonistes comme protagonistes), tout en précissant ce que sont devenus ceux que vous connaissez déjà tous (et ce n'est pas encore finis). Le tout en moins de cinq-sept chapitres. Don't easy :? .

La lecture est bonne et surtout : quand on compare aux bouquins "normaux" finalement c'est que dalle.


Merci ! :) Effectivement le format de livre normal à l'avantage de ne pas nous proposer les gros blocs d electures en une seule fois mais par page. Cela rend la lecture plus digeste pour lire les sauteurs qui ont l'habitude de faire plus de quinze pages.

- l'avant-propos était bien fichu. L'exercice était périlleux : retracer de façon concise tout une chronologie d'événements qui ont de quoi faire l'objet d'une fic à eux seuls. Et franchement tu t'en es très bien sorti, de jolis effets de mise en scène.


Content que ça t'ai plu. A vraie dire, quoique perilleux, cet exercice était je penses indispensable pour ne pas perdre le lecteur d'emblée, pour qu'il sache de quoi je veux parler même si il est nouveau et qu'il n'a pas lu les fics de Rebel et de Tonay.


le prologue était bon aussi, difficile de ne pas être totalement hypé par les promesses et l'alliance d'antagonistes qu'il pose dans ses derniers virages.


Sa me fais plaisir que ça t'ai plu aussi. Maintenant plus qu'à voir si ce que j'ai prévu pour eux va sonner juste.


C-21 est cool. Il fait très gary-sue mais là ça passe bien parce que c'est justement ça le délire, en faire un gars très propre sur lui, presque parfait, allant des grandes lignes aux détails comme son raffinement. D'ailleurs son côté gary-sue est habillement contrebalancé (dans les premiers chapitres) par le fait qu'il ne soit pas si fort que ça dans l'absolu, et qu'il ait dû opérer un nivellement par le bas de la puissance des saiyens, pour les tenir en échec. Pis bon, tout cela mis à part il faut avouer que t'as réussi à rendre C-21 sacrément classe !


Aaaah ! Si tu savais comme ça me fait plaisir ce commentaire :D . Pile-poil ce que je voulais faire ressentir au lecteur. Au fur et à mesure que j'avançais dans l'écriture, je me suis demandé si je ne faisait pas un peu trop dans "l'homme surdoué", et puis quand j'ai repenser à des persos de comics comme Lex Luthor (Superman), Rex Robot (Invincible) et Tony Stark (Iron Man) qui font des prouesses scientifiques toutes les semaines sans que les lecteurs ne crie au scandale, je me suis dis," pourquoi pas mon perso ?", j'ai continué. Et au final ça donne l'antagoniste scientifique typique de comics que je voulais : Brillant, intelligent, prévoyant, propre, et sarcastique.

Comme tu l'as si judicieusement remarqué je ne veux "surtout pas" qu'il puisse rivaliser en puissance avec des super saïyens 2 ou plus sans ses armures et autres gadgets. De un je trouverais ça ringard et trop simple, de deux ça ferait vraiment trop "gary sue" comme tu le dis et de trois je voulais à tout prix qu'il est un style d'art-martiaux se rapprochant de King Bradley (FMA) ou de l'Agent Bishop (TMNT 2003) qui utilisent avec intelligence et subtilité tous les éléments de leur environnement pour prendre l'avantage de manière innatendu. Un style qui ne collerait pas si il pouvait rivaliser avec un ssj 3 (il n'aurait qu'à défoncer tt le monde comme tous les antagonistes de DB).


La quatrième génération est méchamment cool. J'ai un gros faible pour Koran.


Ah ! et bien c'est un certain auteur, dont on attend tous le chapitre 74 de sa fic principale, qui doit être super content de lire ça :D .

Tu es très bon pour la description des moments de la vie quotidienne, beaucoup d'application, la sauce prend toujours. Même si fatalement ça alourdi (parfois beaucoup) le rythme. Après on en est encore à la phase "camper les personnages" donc ça se défend jusqu'ici.


Et oui ! Il fallait bien présenter tous les persos (ancien comme nouveau) et ça passe malheureusement par des descriptions qui rajoutent beaucoup de ligne au texte, au détriment du rythme :( . Travail quelquefois pénible mais que je trouve nécessaire à mes yeux pour que personne ne soit perdu en cours de route.


En tout cas merci pour ton commentaire en espérant que je vais être toujours à la hauteur pour les prochains chapitres :D
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