Jour 3, 9h00, à la Capitale de l’Ouest dans la propriété des Brief.
Assise sur l’un des nombreux fauteuils du salon des Briefs, Natchi buvait silencieusement son café. Entre deux pensées, elle jeta un œil sur sa famille et tout le reste de la bande. Le moins que l’on pouvait dire était que l’ambiance était des plus moroses, et c’était peu dire, car tous les membres de la bande restaient à attendre le retour de Kakarotto de chez maître Kaïo dans un silence tendu. Un silence que la fille de Chichi n’avait aucune n’envie de briser car, à l’instar de tous ses amis, elle était très inquiète. Inquiète pour Chaozu, Tenshinhan, Upa, Krilin, Yamcha et Buu. En effet, hier après-midi ces derniers avaient tous mystérieusement disparu dans l’après-midi. Bien sûr l’ensemble des protecteurs de la Terre avaient mené leur enquête. Inspectant des lieux où les disparus étaient susceptibles de s’être rendu, interrogeant d’éventuels témoins. Ils avaient finalement eu vent d’une horrible tuerie ayant couté la vie à trois animans. Probablement le lieu de l’enlèvement de Krilin, car on y avait retrouvé les bières que Mary avait confié à ce dernier. D’après le cratère et les bières éclatées, le ou les agresseurs de Krilin avaient eu recours à la force. À cause de la présence de la police et des habitants, les z-fighters n’avaient pas pu mener eux-mêmes l’enquête. D’après les informations, les policiers avaient conclu à un règlement de comptes par armes à feu, sans toutefois en être sûr et sans avoir la moindre piste sur le ou les responsables de ce carnage. Les z-fighters doutaient qu’ils les trouvent d’ailleurs. De par leur expérience des guerres et des combats “surhumains”, ils étaient plus à même d’analyser de telles agressions. Seulement ils avaient eu beau sonder les lieux des différents enlèvements des quatre autres terriens, ils n’ont pas pu trouver le plus petit indice.
Il n’était donc pas étonnant de voir les familles des concernés manifester des gestes trahissant leur nervosité. Marron, habillée de l’uniforme de l’école des Tortues, claquait inlassablement ses doigts tandis que Mary faisait les cent pas. Suno et Lunch fixaient d’un œil inquiet leurs enfants qui ne pipaient plus mots. Neris quant à elle, caressait son ventre à rythme régulier comme pour s’assurer que la dernière trace tangible de son conjoint ne lui sera pas retirée. Enfin, Videl et sa mère, Miguel, tentaient d’apaiser du mieux qu’elles pouvaient le désarroi de Mister Satan suite à la disparition soudaine de son meilleur ami, Boo.
Natchi tourna son regard et constata sans surprise que l’humeur n’était guère meilleure chez les saïyens. Assis juste à côté d’elle, son petit ami, Trunks, ainsi que son petit frère, Son Gohan, s’étaient renfermés dans un mutisme total et profond. Les deux guerriers étaient perdus dans leurs pensées qui n’avaient rien de joyeuse, ce qui était clairement visible rien qu’à leur expression. La fille de Chichi savait à quel point les mentors respectifs des deux saïyens avaient joué dans leur vie et elle devinait aisément que sa propre inquiétude à elle n’était que bien peu de chose par rapport au sang d’encre que Trunks et Gohan se faisaient à propos de Yamcha et d’Upa. Peut-être dans l’espoir de combattre leurs ravisseurs, les deux descendants saïyens s’étaient préparés à un éventuel combat. Pour Gohan un t-shirt bleu sans manche, des protège-poignets noirs, avec un ensemble rouge formé d’un pantalon et d’une étoffe allant de l’épaule jusqu’au bas des reins. Quant à Trunks il portait un débardeur noir avec un pantalon gris sombre ainsi qu’un blouson en jean bleu, sans compter son épée à double tranchant.
Pour apaiser quelque peu son amant, Natchi posa doucement sa main sur la sienne. Le fils de Végéta tressaillit légèrement, comme si il venait de se réveiller avant de comprendre ce qu’il se passait. Il lui accorda un sourire avenant et répondit à sa délicate attention, en resserrant sa prise, nullement inquiet que l’on découvre la véritable nature de leur relation.
Un peu plus rassurée elle-même, Natchi avisa les autres saïyens qui, comme elle, s’étaient tous préparés pour une éventuelle confrontation. Des vêtements de combat saïyans noires composés d’un justaucorps et d’un plastron bordé de ligne rouge ou dorée pour Ryack et sa famille. Nappa et Séléa avaient eux aussi opté pour une tenue saïyan, mais avec une combinaison sans manche. Baddack, lui, avait simplement passé un plastron d’armure bleu nuit et vert sur ses vêtements habituels, t-shirt blanc, pantalon de toile ample et grosse bottes. Il portait aussi son bandana, et sa petite-fille savait que ça signifiait qu’il prenait l’affaire très au sérieux. Goku et Pan portaient quant à eux un kimono violet, si semblable à celui porté par Piccolo. À l’instar de Marron et de Natchi, Radditz avait opté quant à lui pour le kimono de la Tortue, alors que Junior avait préféré se vêtir d’un simple t-shirt et d’un jogging. Bien entendu, Végéta et sa fille portaient une combinaison moulante bleue, un plastron blanc ainsi que des gants et des bottes eux aussi de couleur blanche. Natchi eu l’impression, l’espace d’un instant, qu’elle assistait à une réunion de clans, où chaque famille avait leurs équipements, leurs tenues et leurs emblèmes
À l’instar des familles des disparus, tous étaient inquiets pour leurs amis même s’ils l’affichaient à des degrés divers ou essayaient tout simplement de le cacher. Même Végéta, qui était sans doute le plus distant envers Buu et le quintet humain, trahissait une légère appréhension. Pour la fille de Chichi, cette simple constatation en disait long sur l’émoi général qui régnait dans la pièce.
La jeune femme allait boire une nouvelle gorgée de café quand son père réapparut par téléportation. Toutes les personnes présentes dans la pièce recentrèrent d’emblée leur attention vers Kakarotto, vêtu de son habituelle tenue orange, espérant que ce dernier soit porteur de bonnes nouvelles.
— Alors Kakarotto, qu’est-ce que ça a donné ? Demanda Baddack.
— Eh bien, je suis allé voir Emma et il m’a dit qu’il n’a pas vu les âmes de Krilin et des autres. Une chose est sûre, c’est qu’ils ne sont pas morts.
L’ensemble du groupe poussa un léger soupir de soulagement. Au moins les six guerriers disparus n’avaient pas été tués. C’était déjà une bonne nouvelle en soi. Restait tout de même à savoir où ils se trouvaient.
Si pour sa part Eleria semblait aussi soulagée que les autres, elle n’en était en réalité que plus inquiète. Elle savait très bien qu’il y avait des sorts bien pires que la mort, elle regrettait presque que les terriens n’avaient pas rejoint Emma. Dans le pire des cas, Shenron les auraient ressuscités, ensuite ils auraient traqué les coupables et les auraient pulvérisés. Mais la saiyanne se garda bien de faire le moindre commentaire, elle doutait que les autres personnes présentes ne partagent son avis, hormis Piccolo, Baddack, Vegeta et Ryack, à la rigueur.
— Je suis ensuite allé voir maître Kaïo pour lui demander s’il avait une idée où ils se trouvaient, mais ça n’a malheureusement rien donné de ce côté-là. Il n’a rien trouvé. C’est comme-ci ils n’étaient plus dans les Quatre Galaxies.
Le soulagement laissa de nouveau place à l’angoisse suite à cette deuxième information du saïyan. Devant cette maigre consolation, le sang de Marron ne fît qu’un tour et toute la patience qu’elle avait pût accumuler jusque-là vola en éclat.
— C’est tout ce que tu as pu apprendre, qu’ils ne sont pas encore morts ! Bon sang mais quelle perte de temps ! Ça valait bien la peine d’attendre jusque-là !
— Calme-toi, Marron ! Invectiva Goku. Ça ne sert à rien de s’énerver comme çà. Mon père a fait de son mieux et…
— Et ça ne suffit pas ! On n’a pas la plus petite idée où se trouve mon père et les autres, ni dans quel état ils sont. Si ça se trouve ils sont en train d’être torturés à l’heure qu’il est !
— Marron, arrête ça tout de suite ! Ordonna Piccolo. T’emporter comme ça ne nous donnera pas plus d’indice sur la position de Krilin et des autres. Tu ferais mieux de garder ton énergie pour l’utiliser à meilleur escient que de passer tes nerfs sur les autres. Ton père ne serait pas fier de te voir réagir de la sorte. Apprends à gérer tes émotions ! Si tu ne le fais pas pour nous, fais-le pour ton père. Une dispute serait une perte de temps et justement, nous manquons de temps !
Vexée par la remarque, la blonde soutenue le regard calme mais sévère du namek. De mauvaise grâce, elle se fit violence pour ne pas s’énerver davantage.
Soulager d’avoir empêché une dispute stérile, Piccolo en profita tout de suite pour enchaîner, histoire que le groupe se concentre sur les recherches au lieu de se renvoyer la pierre.
— Même si on ne sait pas où ils se trouvent, nos amis sont toujours en vie, ce qui est déjà un bon point.
— Malheureusement, comme l’a fait remarquer Marron, on ne sait pas où commencer les recherches, fît remarquer Ryack. Ils peuvent être n’importe où dans l’univers. Que ça soit sur Terre ou ailleurs. Sans compter que l’on n’a pas le moindre indice pour savoir où leurs ravisseurs les ont emmenés et encore moins comment aborder les recherches.
— Pourquoi ne pas essayer avec les Dragon Ball ? Proposa Trunks. On pourrait demander à Shenron où ils se trouvent, ou encore mieux, nous les ramener. Au pire il pourrait nous donner une piste en faisant, je ne sais pas moi, une sorte de restitution dans le passé de ce qui a bien pu arriver sur les lieux des enlèvements.
— Les Dragon Ball peuvent faire ça ? demanda Eléria sceptique.
— Techniquement oui, mais on a jamais essayé ce genre de vœux. On peut toujours tenter le coup, conclut Piccolo qui n’avait pour l’instant pas de meilleures idées.
Même si la solution de Trunks semblait être incertaine, il n’en fallut pas plus pour galvaniser l’optimisme de Kakarotto.
— Très bien ! On va les chercher les Dragon Ball, alors. Bulma, combien de radar as-tu de disponible ?
La directrice de la Capsule Corps réfléchit quelques secondes avant de répondre :
— Cinq, dont trois en état de marche. Si vous me donnez vingt minutes supplémentaires je pourrais réparer les deux autres.
— Super ! On va attendre, le temps que tu les répares,et on partira à la recherche des boules de cristal. Qui veut venir avec moi ?
— Ne vous donnez pas cette peine, ce ne sera pas nécessaire, fît une nouvelle voix audible de tous.
Surpris pour le coup, l’ensemble des personnes présentes se mirent immédiatement en alerte. Les guerriers se préparaient à toutes les agressions possibles, tous en se rapprochant de leurs proches et amis afin de les à protéger. Les secondes défilèrent et l’assemblée n’avait toujours pas trouvé le propriétaire de la voix, jusqu’à ce que Tortue Géniale et Plume ne montrent une petite sphère de métal gris léviter pratiquement à hauteur du mur. Aussitôt découverte cette dernière descendit, amenant les personnes présentes à reculer par prudence. Certains guerriers, les plus expérimentés, laissaient déjà apparaître une aura bleue autour de leur corps et se tenaient prêts à se transformer à tout moment. Une fois que la sphère fût à hauteur d’homme un petit compartiment s’ouvrit à sa surface, projetant l’hologramme d’un homme à la carnation noire. Ce dernier était coiffé de longue locks et était vêtu d’une combinaison futuriste avec une cape attachée au niveau de ses épaules. Conscient de l’effet qu’il allait produire dans quelques instants, l’individu aux locks se permit un sourire amusé.
Dans un premier temps, ce fût l’incrédulité qui frappa l’ensemble du groupe, puis la mémoire de Piccolo et des combattants saïyens fît son œuvre et ces derniers reconnurent l’homme, à leur grande stupeur. Un homme qu’ils croyaient et même espéraient ne plus jamais revoir. Le visage de certains d’entre eux se figea alors dans une expression choquée, pour d’autre se fût un voile de colère qui vînt assombrir leurs traits, et il y en avait qui avaient pu garder une expression interdite, malgré la mauvaise surprise. Cependant aucun d’entre eux ne doutait plus quant à l’identité du ravisseur. Il leur avait jadis fait subir cette déconvenue.
— C-21 ! Firent la plupart des saïyens d’une même voix.
Cela surprit leurs amis et familles qui eurent un nouveau mouvement de recul simultané. Ils avaient en effet tous déjà entendu parler de cet homme qui a jadis mis hors-jeu leurs plus puissants combattants, presque sans effort. Ils devaient bien se l’avouer, voir le cyborg en vrai était beaucoup plus intimidant que d’en entendre parler via un récit. Surtout s’il était censé être mort depuis longtemps.
— Eh oui ! C’est moi mes chers ennemis, en chair, en os et en métal si je puis dire, plaisanta le cyborg hilare tout en mettant en évidence son bras droit mécanique. Cela fait combien de temps depuis la dernière fois ? Plus d’une douzaine d’années si ma mémoire ne me fait pas défaut.
L’hologramme du numéro 21 balaya le groupe de son regard, s’attardant davantage sur les plus jeunes ainsi que sur les femmes enceintes.
— Hum ! Typique du règne animal. L’absence de prédateur vous a permis de vous répandre davantage. Enfin, passons plutôt aux questions. J’imagine que vous…
— Qu’est-ce que tu as fait de mon père et de nos amis ?! Interrompit Marron qui avait maintenant l’occasion de déverser sa colère sur le coupable, à défaut d’en faire plus.
Quelques secondes durant, le scientifique maléfique dévisagea la jeune femme blonde, jusqu’à ce qu’il devine son identité, le faisant hausser un sourcil.
— Je vois que les dures lois de la génétique ont été heureuses pour Krilin. Très jolie. Mais bon les femelles orageuse et fanatique d’art-martiaux n’ont que très peu de charme à mes yeux.
— Je m’en fous de tes goûts, enfoiré ! Réponds à ma question !
— Et impatiente avec ça. Ne vous en faites pas, vos amis sont encore en vie et entre de très bonnes mains, les miennes.
— Et où te trouves-tu, vermines ?! Demanda Mary qui n’y tenait plus.
L’être à la peau noire avisa l’ancien cyborg 18 avec amusement.
— Ah ! Mais n’est-ce pas mon cher sujet numéro 33 ? remarqua C-21 avant de tourner son regard vers Nerys. Et ici mon bon vieux sujet 40 ? Je vois que vous avez réussi votre vie de famille, à défaut d’être performante sur le plan martial.
— Arrête de tourner autour du pot et répond ! Invectiva Marron.
— Hé, hé, hé ! Je pourrais répondre à cette question, mais rien ne presse. J’imagine que d’autres questions vous taraudent depuis un moment déjà.
Ryack qui était resté silencieux depuis l’apparition du cyborg décida de prendre la parole.
— Comment as-tu fait pour survivre, C-21 ? Yamcha et les autres t’ont envoyé dans l’espace. Tu n’avais aucun moyen de survivre, et encore moins de revenir.
— Très bonne question mon cher Ryack, et je vais te répondre tout de suite. Prenez un siège, car ça va être un peu long…
***
Alors que le jour prenait peu à peu place, un portail vert s’ouvrit sous le ciel bleu azur. Dix guerriers, ou plutôt dix calamités, d’outre univers en sortirent dans la seconde et volèrent en groupe vers la surface, bien décidés à appliquer l’étape suivante de leur stratégie commune.
Pour certains, ce fût le sens du devoir et de l’honneur qui étaient leurs principaux moteurs. Pour d’autres, ce fût le gain qui les avait appâtés. Poussé par leur rancœur, quelqu’uns d'entre-eux avaient également décidé de se joindre au projet du cyborg. Enfin, pour les moins scrupuleux ce fût tout simplement un plaisir malsain de destruction et de meurtre qui les a convaincus de participer à cette sombre aventure.
Le Sorcier, le Médium, l’Androïde, le Conquérant, le Leader du Syndicat, l’Officier, le Prisonnier, l’Ecclésiaste, le Dément et le Guerrier Illyassaï. Tous étaient prêts à entamer la phase 2 qui allait durement marquer la Terre et ses habitants.
Après avoir volé en escadron dans un premier temps, ils se dispersèrent chacun dans une direction différente afin de fondre, telle des oiseaux de proie, vers la cité qui leur était attribuée.
***
Quinze minutes durant, C-21 raconta de façon exhaustive son périple. Depuis sa défaite sur Terre, jusqu’à sa victoire face à Hilios et les bienfaits qui en avaient découlé.
— Ainsi donc cette machine-là, Hilios, t’a sauvé et t’as donné tous ces nouveaux bidules ultra-sophistiqué, résuma Kakarotto.
— Disons que je l’ai gagné après l’avoir éliminé, rectifia le cyborg à la peau noire.
Tout en suivant l’explication du numéro 21, Ryack avait pu réfléchir sur ses intentions qui lui apparurent alors claires.
— Si ce que tu nous as dit est vrai, j’imagine qu’avec toutes les ressources dont tu disposes tu es hors de notre portée et prêt à nous attaquer. Te permettant ainsi de te venger de Krilin et des autres qui t’ont battu par le passé en les obligeant à voir notre mort.
Affichant un sourire amusé, C-21 applaudit le saïyan.
— Ho, ho ! Toujours aussi perspicace, mon cher Ryack. Effectivement, mon objectif est de tous vous tuer afin de faire payer à ces cinq imbéciles l’échec de mon ambitieux projet.
Les intentions clairement hostiles du cyborg mît les guerriers encore plus en alerte tout en faisant frémir le reste de l’assistance. Nullement ému par la réaction de ses ennemis, C-21 continua.
— Seulement tu te trompes sur deux points. Depuis le début de notre entrevue, je suis juste sous votre nez. Plus précisément à l’intérieur de ma base spatiale en orbite géostationnaire autour de la Terre. Et deuxièmement ce ne sera pas moi qui vous attaquerai.
Étonné, comme l’ensemble de ses amis, le père de Darack haussa un sourcil devant la réponse du cyborg qui poursuivit.
— Oui je sais, en ce moment tu dois te demander pourquoi l’idiot que je suis te donne sa localisation exacte. Eh bien cela tient à trois raisons. La première c’est qu’avec mes brouilleurs il vous ait impossible de repérer l’aura de ces vermines et donc pas de téléportation pour apparaître instantanément dans ma base.
Darack qui avait essayé de repérer les auras de ses amis depuis l’apparition de C-21 ne pût que confirmer les dire du cyborg par une grogne discrète.
— Deuxièmement, même si je ne doute pas que vous possédiez les capacités de survivre suffisamment longtemps dans l’espace pour vous y rendre, je vous déconseille néanmoins cette solution. Pourquoi ? Eh bien…
Une autre ouverture se manifesta sur la sphère de métal, et une petite antenne surmontée d’un petit voyant lumineux orange y apparut. Les guerriers les plus expérimentés s’étaient déjà mis en posture pour contrer toutes mauvaise surprises du cyborg. Ils avaient même plissé leurs yeux, en cas d’attaque, genre Taïkyoken, qui les éblouirait. Alors que la lumière clignotait ultra rapidement, la petite assemblée se demandait où le cyborg voulait en venir. Deux hurlements leur donnèrent la réponse. À leur grand effroi et incompréhension, les z-fighters regardèrent Piccolo et Dendé à genoux qui hurlaient de douleur tout en se bouchant les oreilles. Pourtant personnes d’autres ne ressentait quoi que ce soit.
— Mais qu’est-ce que… Qu’est-ce que tu es en train de leur faire ?! Demanda Goku dont les crient incessants de ses amis nameks commençaient à lui faire perdre son sang-froid.
Le cyborg lui accorda un sourire sardonique avant de répondre.
— Il s’agit d’une pulsation sonique à très haute fréquence. Inaudible pour vous comme pour moi, mais pour vos compères nameks ici présents cela revient à entendre le bruit d’une craie frottée sur un tableau noir, en dix mille fois pires. Un véritable calvaire. Quant à vous…
De nouvelles ouvertures dévoilèrent des sortes de petites vitres bleues à la surface de la sphère. De ces vitres s’échappèrent des ondes lumineuses bleues qui se propagèrent à travers toute la pièce.
Craignant une mauvaise surprise du cyborg, Marron s’était bouchée les oreilles d’instinct, mais à sa grande surprise elle n’entendit rien et ne ressentit rien de désagréable. Incrédule, la fille de Krilin regarda un peu partout pour voir avec stupeur que plus de la moitié de l’assemblée s’était effondrée. Ryack, Badddack, Kakarotto, Goku, Séléa, Natchi, Junior, Radditz, Nappa, etc. Tous les saïyens étaient cloués à terre et semblaient lutter de toutes leurs forces pour rester conscient.
-… Voilà mes bonnes vieilles ondes anti-brutz ! Toujours aussi efficaces à ce que je vois.
L’affaiblissement brutal des z-fighters alerta leurs amis. Bulma en particulier tentait d’aider son conjoint et ses enfants, plus diminués que jamais. Dans l’immédiat, elle se contenta de les faire s’appuyer sur un mur, aidée de ses parents.
— Ne bougez pas, je vais chercher les… Pan ?
Bulma regarda en direction de la famille de Goku, plus précisément vers Pan qui aidait également les saïyens Son. La fille de Goku semblait se porter aussi bien que les humains et les animans de la pièce. Se pourrait-il que ses gènes humains l’aient sauvé des effets de ces maudites ondes ?
— Tiens bon, grand-père ! Cria Pan tout en aidant Kakarotto à s’asseoir prestement sur un fauteuil.
La scène n’avait pas échappé au cyborg à la peau noire qui avait deviné la filiation entre Son Goku et la jeune brune. Contrairement à ses confrères saïyens, la petite-fille de Kakarotto ne semblait pas souffrir de l’effet des ondes brutz. Cette déconvenue n’inquiéta cependant pas le cyborg 21 qui reprit son monologue, plus pour lui-même que pour l’auditoire :
— Hum ! Evidemment, j’avais déjà remarqué ce petit problème lors de mes voyages. Même si les gènes saïyans sont dominants à presque 100 % sur celui des humains, il y a à peu près 2 chances sur 10 qu’un descendant de saïyan ne possède pas de queue. Une particularité génétique qui ne m’arrange pas car mes ondes anti-brutz ne peuvent pas se propager convenablement dans l’organisme afin de toucher leurs cellules. Du moins dans leur état originel, car en modifiants certains paramètres, on obtient ceci.
Les ondes bleues devinrent alors violettes et Pan qui jusque-là s’était sentie bien se retrouva tout à coup sans force ou presque. Elle s’effondra au sol, au grand dam de ses grands-parents humains qui s’empressèrent de lui porter secours.
— Ha, ha, ha, et voilà ! Pas de jaloux. Pas d’exception. Il y en aura pour tous les saïyens.
Après avoir retrouvé un peu de sang-froid, Marron trouva le moyen le plus rapide pour faire cesser le calvaire de ses amis. D’un déplacement ultra-rapide, elle saisit la sphère métallique et la broya de ses mains, interrompant à la fois le signal sonique, la génération des ondes anti-brutz, ainsi que l’hologramme de C-21. La fille de Krilin se retourna et vît avec soulagement que ses équipiers saïyens et nameks semblaient ne plus souffrir, même s’ils ne pouvaient cacher leur état de faiblesse.
— B… Bien joué, Marron, fît Nappa tout en se relevant avec l’aide de sa femme.
Radditz qui venait lui aussi de se remettre debout remercia la fille de Mary à son tour avant d’ajouter :
— La vache ! Ce truc fait toujours aussi mal. Ça va pour vous, Dendé et Piccolo ?
— O… Oui, rassura le Dieu de la Terre encore déboussolé par cette désagréable expérience. Je… Je m’en remettrais.
— Pareil pour moi, informa Piccolo qui tentait tant bien que mal de garder un peu de prestance.
Alors qu’humains, nameks et saïyens se rassuraient mutuellement, une deuxième sphère, semblable à celle que Marron avait broyée, entra par la fenêtre et généra un nouvel hologramme du cyborg. Ce dernier ne semblait pas offusqué de la destruction de son invention. Au contraire, il affichait une satisfaction malsaine en constatant les difficultés qu’avaient la plupart des z-fighters à se remettre de leur expérience.
Une fois qu’il s’était assuré que ses enfants s’étaient remis à leur tour, Végéta darda l’hologramme avec une expression courroucée.
— Sale lâche ! Viens donc te battre directement au lieu d’utiliser tes gadgets !
— Ha, ha, ha ! Je te remercie du compliment, cher prince. Ne sois donc pas étonné que je refuse ta proposition. Pourquoi me priver de l’avantage que me procurent lesdits gadgets ? Une seule pensée de ma part et vous êtes tous à mes pieds.
— Ne t’emballe pas, patte de fer ! Prévint Marron tout en s’approchant de l’hologramme. Ton truc bleu-violet et ton machin super-sonore n’ont aucun effet sur moi. Si les autres ne peuvent pas te donner ta leçon, je me ferais un plaisir de le faire moi-même. Tu as eu tort de donner ta position, et encore plus d’avoir fait du mal à mon père et aux autres.
— Je l’entends bien, jeune fille. Malheureusement tu n’auras pas le luxe de me poursuivre. Ce qui nous amène au troisièmement. Vous serez tous très occupés dans les quelques minutes à venir.
— Occupé ? Mais qu'est-ce que tu nous chantes-là ?!
— Comme on dit, une image vaut davantage que mille explications. Allumez la télé et mettez-vous sur la chaîne des infos.
Chacun des membres du groupe se regarda avec incrédulité avant que Bulma n’allume le poste sur le canal de ZTV. Le cameraman montrait une ville dévastée, qui semblait en plein bombardement. Parmi les immeubles en flammes et partiellement détruits, le cameraman montrait une série de cadavres gravement mutilés ou grillés sur place. L’envoyé de ZTV qui marchait avec prudence aux côtés du caméraman se plaça devant ce dernier et commenta à voix basse.
— Qu… Quel spectacle effroyable mesdames et messieurs. Alors que nous nous apprêtions à effectuer un reportage sur la fête patronale de la ville, un projectile d’origine inconnue s’est écrasé au centre de la ville et depuis les bombardements et les cris d’effroi n’ont pas cessé. En bon professionnel nous essayons de nous approcher afin d’avoir des images sur la chose responsable de tout ce mas… Attendez ! On vient de me prévenir que d’autres villes à travers le monde subissent elles aussi des attaques comme celle-ci. Se pourrait-il que ce soit l’œuvre de terroristes ? Le mystère reste…
Avant que le journaliste ne finisse sa phrase, sa tête fût vaporisée par un projectile d’énergie, provoquant de suite la panique du cameraman, qui hurla à plein poumon d’horreur. Un second projectile faucha ce dernier. La caméra chuta sur le sol, accompagné des cris d’agonie de celui qui l’a porté il y a de cela quelques secondes. Après quelques instants interminables, le signal fut rompu.
Choqués par ce qu’ils venaient de voir, les plus jeunes et les plus fragiles de la bande retinrent difficilement leur émoi suite à la scène auquelle ils avaient assisté.
Contrairement au cyborg coiffé de locks, le spectacle n’avait pas du tout enchanté Goku.
— Qu’est-ce que c’est que ça, C-21 ?! Je croyais que tes cibles s’étaient nous ?! Des innocents n’ont rien à voir avec nos comptes.
— Désolé mon cher Goku, mais j’ai laissé carte-blanche à mes associés pour qu’ils attirent votre attention et, malheureusement pour les futures victimes, ils ne font pas dans la dentelle.
— Tes associés ? Mais quels associés, bon sang ?!
— Hé, hé ! Vous le verrez bien assez tôt. Maintenant que vous avez conscience de la situation, je vais maintenant vous expliquer votre rôle. Vous allez mourir, ça c’est une certitude. Mais pourquoi se contenter de banals meurtres ? Autant joindre l’utile à l’agréable. Ainsi, dans ma grande mansuétude, j’ai décidé de respecter votre « honneur de saïyan » et de vous offrir une dernière bataille. Dans une dizaine de villes à travers le monde, mes dix associés vous attendent. Prêt à engager le combat. Bien que je doute que vous fassiez le poids, j’aimerais tout de même que vous résistiez un peu, histoire de nous livrer, à mes hôtes et moi, un beau spectacle.
— Et tu crois sincèrement que l’on va t’écouter bien sagement et foncer tête baissée sur ce qui est clairement un piège ? Demanda Darack sur un ton indiquant clairement qu’il n’appréciait pas que C-21 le prenne pour un idiot.
— Hoo ! Bien sûr vous pouvez refuser mais, comme vous l’avez vu aux infos, mes associés ne sont pas d’un naturel patient et à chaque seconde qui passe ce sont des dizaines, voire des centaines, de victimes qui s’accumulent. Serais-tu prêt à les abandonner à un sort peu enviable, mon cher Darack ?
Le père de Koran darda le cyborg avec haine, signe que ce dernier avait visé juste.
— Hé, hé ! C’est bien ce que je pensais. Si ça ne vous suffit toujours pas, rien ne me fera plus plaisir que de torturer et de mutiler vos proches justes sous vos yeux. Vous tenez vraiment à voir ça ?
— Saleté de monstre ! Jura Radditz.
— Merci, mon cher Radditz, mais la flatterie n’arrangera pas vos affaires. Tic-tac, tic-tac ! L’heure tourne, et le compteur des victimes davantage. Décidez-vous et vite.
— Très bien C-21 ! Fît Baddack décidé. On va combattre tes larbins, et quand on en aura finis ce sera ton tour.
Le scientifique maléfique étira un large sourire satisfait :
— À la bonne heure, que la partie commence !
Tout à coup, les z-fighter ressentirent des auras dépassant de très loin la moyenne. Interloqués de ne pas les avoir repérés plus tôt, ils se posèrent des questions. Ce fût encore C-21 qui les éclaira.
— J’imagine que vous pouvez maintenant repérer leur présence grâce à votre étrange sens. C’est normal, tandis que je vous parlais j’avais installé des brouilleurs autours de la propriété des Briefs pour que vous ne soyez pas distraits durant notre petite entrevue. Maintenant, vous avez tous ce qu’il vous faut pour les repérer, ce sera à vous de jouer. Mais avant…
Le cyborg tourna son regard vers Bulma.
— J’imagine, ma chère Bulma, qu’à l’issue de ma dernière attaque sur les saïyens tu as cherché, voire réussi, à trouver une parade contre ma première génération d’ondes anti-brutz, n’est-ce pas ?
La concernée ne cacha pas sa surprise que le sujet soit abordé. Elle avait en effet fabriqué des combinaisons spéciales afin de protéger ses amis saïyens contre les ondes anti-brutz. Malheureusement, cette solution pourrait ne pas suffire suite aux modifications que C-21 a apportées à son arme anti-saïyan. Ils y avaient trop de nouveaux paramètres à prendre en compte avec cette deuxième génération d’onde pour que ses combinaisons soient suffisamment efficaces. Ainsi la présidente de la Capsule Corporation ne vît aucune raison de cacher ce fait.
— Oui, j’en ai trouvé un. Et alors ?
— Je m’en doutais. Et j’imagine que cette fameuse contre-mesure est stockée dans ton laboratoire avec toutes sortes d’équipements utiles comme des appareils de soins, n’est-ce pas ?
-Ou veux-tu en ve…
… Un projectile énergétique pulvérisa en partie la maison des Briefs, désintégrant au passage les non-combattants ainsi que les moins puissants de la bande…
Avertie par leur vision commune, Baddack et Goku s’envolèrent sans plus tarder au-dessus du groupe et créèrent en toute hâte un bouclier d’énergie recouvrant la bande, juste au moment où une déflagration pulvérisa le salon de la famille Brief, engendrant une secousse qui fît trébucher certains membres de la bande.
Tandis que la fumée issue des débris s’épaississait, Goku et Baddack désactivèrent leur bouclier, avant de balayer d’un mouvement de la main la poussière qui s’était levée. L’assemblée constata alors l’ampleur des dégâts. Plus de la moitié de la maison des Briefs avait été pulvérisée par l’explosion, au grand dam de Bulma qui tomba alors des nues en sachant ce qu’elle avait perdu au passage.
— NON, MON LABORATOIRE ! MES PROJETS ! MA DERNIERE GENERATION DE CUVES DE SOINS ! MES EXYRAS ! Tous… Tous… !
— Tous partis en fumée, ma chère, finit C-21 dont l’hologramme avait été ironiquement protégé par deux de ses ennemis.
Plus furieuse que jamais, la femme de Végéta jeta un regard venimeux au cyborg.
— MONSTRE ! CANCRELAT ! SABOTEUR ! JE SAVAIS QUE TU ETAIS UN SALOPARD, MAIS QUE TU T’ABAISSERAIS A… A… RUINE MES PROJETS… JE… TU… JE NE TE LE PARDONNERAI JAMAIS !
— Bulma, ma chère, je vous garantis que je n’ai pris aucun plaisir à voir le travail d’un être aussi brillant que vous partir en fumée. Malheureusement, la destruction de vos équipements contre mes ondes ainsi que de votre matériel de soins étaient des atouts trop conséquents pour que je les laisse entre vos mains. Leur destruction prématurée était, hélas, une manœuvre stratégique inévitable.
La sphère générant l’hologramme commença à s’élever haut dans le ciel.
— Au fait, dernière chose. S’il s’avère que l’apparence de mes associés vous étonne, je vous déconseille de relâcher votre garde, ça vous mènera à une mort certaine.
—En quoi l'apparence de tes complices nous étonnerait ? Demanda Séla.
— Hé, hé ! Tu le sauras bien assez vite jeune f…
À la surprise générale, un kikoha pulvérisa la sphère, interrompant ainsi le cyborg 21.
Toute l’assemblée tourna son regard vers celui qui avait lancé la technique énergétique, ils en furent stupéfaits.
L’homme en question était habillé d’un kimono jaune orange à manches courtes, en dessous duquel se trouvait un t-shirt blanc, ainsi que d’un pantalon de combat bleu marine. De petite taille, l’homme avait un crâne chauve, deux rangées verticales de trois points au niveau de son front et il était, à première vue, dépourvu de nez. Il s’agissait ni plus ni moins de Krilin !
La sphère en miettes, Krilin soupira de soulagement.
— Ouf ! On peut dire qu’il aime les grands discours lui, déclara le petit chauve tout en se tournant vers la bande d’un air grave. Ça va ? Vous n’avez rien ?
Alors que le petit chauve se posait afin d’avoir une conversation convenable, les membres du groupe étaient toujours sans voix. Finalement ce fût Kakarotto qui rompit le silence.
— K… Krilin ? Comment peux-tu être là ? C-21 a pourtant dis que tu étais…
— Prisonnier ? En effet, je l’ai été toute la nuit, mais grâce à Yamcha, Tenshinhan, Upa et Chaozu, j’ai pu m’échapper. Malheureusement ils n’ont pas eu autant de chances que moi et ils se sont fait recapturer. Nous devons nous dépêcher de les secourir. Qui sait ce que C-21 va faire d’eux ?
— Je vois, fît Kakarotto qui ne pût s’empêcher de retrouver tout de même le sourire malgré la situation. Au moins tu as pu t’échapper. Pendant que l’on combat les types de C-21, tu pourras guider quelques-uns d’entre nous à travers le vaisseau pour délivrer les autres.
— Je n’aurais pas mieux dit, mon ami, répondit Krilin tout en renvoyant le sourire du saïyan.
Si la majorité de la bande était heureuse de voir le petit chauve libre, certains comme Baddack, Ryack, Végéta et Eléria avaient quelques réserves. Ils ne savaient pas pourquoi, mais ils ne pouvaient s’empêcher de penser que quelque chose ne tournait pas rond. Il en était de même pour la fille et la femme de Krilin qui, pour une quelconque raison, ne se sentaient pas aussi enthousiastes qu’elles le voudraient.
Alors que Kakarotto s’apprêtait à rejoindre le petit chauve, une silhouette le dépassa avec vivacité pour se rendre vers Krilin qui, à la surprise générale, fût sous la menace d’une lame énergétique destinée à l’égorger. Le guerrier au kimono jaune-orange jeta un coup d’œil sur le côté pour voir Gohan lui jeter un regard meurtrier.
— Je ne sais pas pourquoi tu lui ressembles, ni pourquoi tu as la même aura que lui, mais une chose est sûre tu n’es pas Krilin. Alors qui es-tu exactement, imposteur ? Fît le saïyan d’un ton clairement menaçant.
Dans un premier temps surpris, Krilin retrouva rapidement son sang-froid.
— Mais qu’est-ce que tu racontes ? Tu ne me reconnais pas ? Je suis bien Krilin et personne d’autre.
La réponse du guerrier chauve n’eut pour seul effet que d’encourager Gohan à compresser davantage sa lame sur son cou.
— Fous-toi encore de moi et je t’égorge. Maintenant dis-moi où se trouve Krilin, Upa et nos autres amis. Et c’est la dernière fois que je te le demanderais.
Cette scène surréaliste interloqua, voire effraya, la plupart des membres de la bande qui se demandaient qu’elle mouche avait piqué Gohan. Certain comme Végéta étaient quant à eux restés de glace. Cette scène confortait leur début de soupçon.
Pour calmer le jeu, Kakarotto s’adressa à son fils posément :
— Gohan, je peux comprendre que la situation soit stressante, avec C-21 et ses gars qui attaquent les villes, mais ce n’est pas une raison pour devenir paranoïaque et nous soupçonner entre nous. Ressens son aura. Il s’agit bien de Krilin. Donc fait disparaître ce couteau et…
— Papa tu ne la sens pas ? Interrompit Gohan sans s’arrêter de darder Krilin qui alternait son regard entre le père et le fils.
— Sentir quoi ?
— Son odeur. Sens-là et tu comprendras.
À l’instar d’une grande partie de l’assistance, Kakarotto avisa son fils avec perplexité. Il céda tout de même à ses exigences si cela pouvait le calmer. Le saïyan renifla alors en direction de Krilin, et là il comprit ce que son benjamin voulait dire. Certes ce genre d’odeur pouvait être perçu juste après un combat ou un entraînement, mais elle avait tendance à partir avec le temps. Hors ce Krilin en empestait. Ce n'était pas bon signe. Confus, le père de Gohan avisa alors Krilin, l’air incertain.
Comprenant que la situation lui échappait Krilin tenta de renouer le dialogue avec le grand père de Pan :
— Hé, Son Goku ! Mais qu’est-ce que ton fils veut dire par « mon odeur » ? Et puis non ! Dis-lui de baisser son arme, on n’a pas le temps pour ces simagrées, nos amis sont… Que ? Mais qu’est-ce que tu fais, Ryack ?!
Le grand-père de Koran s’était posté en hyper vitesse devant Krilin, sa main droite grande ouverte en face de son visage. Le guerrier chauve avisa le stratège qui le fixa avec une expression d’hostilité pure.
— Réponds à la question de Gohan ou je te pulvérise !
Ne comprenant pas ce qu’il avait dit de mal, Krilin tourna de nouveau son regard vers le fils de Baddack afin de chercher son soutien. Il eût la mauvaise surprise de constater que ledit saïyan le fixait avec une complète méfiance. Il était clair qu’il ne le croyait plus. Nerveux, le chauve serra son poing gauche.
— " Goku " était le nom que mon grand-père m’a donné quand j’étais enfant mais je ne le porte plus depuis longtemps, je m’appelle Kakarotto, rectifia le gentil saïyan. Tout le monde ici le sait, Krilin y compris et il serait bien le dernier à se tromper dessus. Maintenant, répond aux questions de mon fils, imposteur !
Krilin regarda Kakarotto d’un air neutre, le temps de prendre conscience de son erreur, avant de se laisser porter dans un bref et faible ricanement. Un esclaffement sans joie à l’issue duquel Krilin, ou plutôt le Leader du Syndicat, remplaça sa bonhomie factice par un sourire sardonique qu’il accorda à Kakarotto. A l’instar de la plupart de l’assistance, dont Marron et sa mère, le saïyan eut un léger frisson. Rares ont été les occasions où il a pu contempler une expression aussi sinistre. Le malaise était d’autant plus fort que ça venait d’un homme ressemblant en tout point au père de Marron, qui s’est toujours distingué par sa sympathie et sa gentillesse.
Sans se départir de son rictus hautain ni de son calme, l’autre Krilin fît un bref soupir avant de prendre la parole.
— Tss ! Se faire griller à cause d’un mauvais réflexe, c’est assez pitoyable je dois dire, avoua le Leader du Syndicat avant de tourner son regard vers Gohan. Dis-moi jeune homme, comment-as-tu fais pour deviner ma véritable nature ? Qu’elle était donc cette mystérieuse odeur ?
— Du sang. Tu empestes le sang.
— Comment ça ? Pourtant je n’ai touché à personne pour l’instant.
— Je ne parlais pas de sang frais, mais de sang séché. Chez toi l’odeur est clairement décelable, signe que tu as l’habitude de baigner tes mains dans le sang, ce qui impliquait deux options : Soit tu travailles dans une boucherie, soit tu es un tueur adepte du carnage. Notre Krilin n’étant ni l’un ni l’autre tu ne pouvais pas être lui. Quant à savoir ta vraie nature, étant donné la situation, la seconde option me paraît être une évidence.
— Impressionnant, c’est ce qui s’appelle avoir du flair. Je comprends mieux comment tu as vu venir la supercherie.
— Rien d’extraordinaire. Maintenant arrête de tourner autour du pot et répond à ma question : Qui es-tu ?
— Hé, hé ! Je te l’ai déjà dit, je suis Krilin. Pas le vôtre bien sûr.
— Comment ça, pas le nôtre ?
L’autre Krilin regarda successivement Ryack et Gohan.
— Donc ça fait 1,2… Eh bien pour faire simple, je ne suis pas d’ici. Et par “ici” je veux dire de ce monde. De cet univers.
Tandis que les membres de la bande se regardaient l’air incertain, Krilin avisa rapidement Eléria, Darrack, Goku, Trunks, Marron, Séléa, Junior et Natchi.
— 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10… Tss ! Vous ne percutez vraiment pas ? Bon… C’est vrai que j’ai eu du mal à le croire quand votre C-21 est venu à moi.
— Arrête avec tes devinettes et dis-nous ce que l’on veut savoir ! Menaça Ryack.
— Ok, ok ! Fît Krilin tout en avisant les vétérans de la bande… 11, 12,13… En fait, je viens d’une réalité alternative à la vôtre.
— Une… Une réalité alternative ? Répéta Goku. Tu veux dire, une autre Terre ? Dans un autre univers ?
-… 14,15… Eh oui. Je viens d’une Terre semblable à la vôtre mais qui a suivi un parcours distinct et donc possèdent de nombreuses différences avec la vôtre. Notre existence, à mon double et moi-même, en est la preuve.
Si la majorité de la bande avait quelques difficultés à assimiler l’information, d’autres comme Goku, Bulma, Junior ou Maïa mesuraient l’ampleur de ces dires. Ainsi, il existait bien une multitude d’autres Terres parallèles à la leur dans le tissu de la réalité. Une nouvelle fantastique en soi, mais pas si extraordinaire que ça. Du moins pour les z-fighters qui savaient qu’un monde des démons existait et qu’il était possible de ressusciter les morts.
Sans prêter plus attention aux réactions de l’assemblée, le Leader du Syndicat poursuivit :
— Si chez vous, cette pathétique version de moi-même que vous considérez comme votre ami joue les justiciers à vos côtés, disons que moi j’ai choisi une voie plus ambitieuse, hé, hé !
— Une voie faite de larcins et de meurtres j’imagine, précisa Junior avec une moue méprisante.
-… 16,17… Je dirais plutôt de conquêtes et d’opportunités. Visiblement vous n’avez pas le même point de vue.
— Je dirais plutôt que l’on a n’a pas les mêmes critères moraux.
-… 18,19. Parfait ! ça fait 19 cibles donc.... Tu m’en diras tant. En tout cas, votre monde… Non, plutôt votre groupe est bien drôle.
Le Leader du Syndicat porta successivement son regard vers Kakarotto, Ryack et Piccolo.
— C’est tellement marrant de vous voir tous les trois, Son Goku, Ryack et Shinobu (*) dans le même groupe. Surtout lorsque j’ai su que vous étiez des sortes de justicier du bien commun ou une connerie dans le genre. Quand votre C-21 nous en a informés je n’y aie pas cru personnellement, mais je dois bien admettre qu’il avait raison. Les membres de mon groupe auraient trouvé ça horripilant.
La confidence du Leader du Syndicat fît apparaître la perplexité dans l’assistance. Que voulait-il dire par dans ce monde ils étaient des justiciers ? Dans ce monde alternatif étaient-ils aussi mauvais que ce Krilin ? Et puis pourquoi nommait-il Kakarotto par le nom de son fils ? Qui est ce Shinobu qu’il prend pour Piccolo ? C’était à n’y rien comprendre.
Ryack qui n’en avait pour l’instant rien à faire de ce surplus d’information décida d’accélérer les choses.
— Trêve de bla-bla inutile. Si tu veux vivre encore tu as intérêt à me dire tout ce que tu sais sur la base de C-21. A moins que tu veux que je te pulvérise ?
Pour appuyer sa menace, Ryack fît apparaître une boule d’énergie jaune de sa main qui fît lever un sourcil au Leader du Syndicat.
— Ok, ok ! Vous m’avez eu…
D’un geste presque imperceptible, Krilin resserra son poing fermé.
-… Vous méritez donc que je vous fasse la lumière sur tout cela.
Soudain, le Leader du Syndicat ouvrit sa main, libérant une forte source lumineuse, semblable au Taïkyoken, éblouissant au passage l’ensemble de la bande. Sans hésiter, le combattant maléfique repoussa la main armée de Gohan tout en livrant un coup de pied à la paume de Ryack, le levant haut vers le ciel. D’un déplacement en hyper vitesse, le chauve se plaça derrière Gohan qu’il expédia vers Ryack d’un coup pied, envoyant valdingué les deux saïyens vers le reste de la bande, toujours déstabilisé par l’aveuglement passages. Ses deux geôliers neutralisés, Krilin fonça vers sa cible, Mary. D’un double kiaï il repoussa Marron, Natchi et Piccolo qui entouraient la blonde et logea son poing sur son ventre, lui coupant ainsi le souffle, avant de s’envoler vers le ciel avec elle. Maintenant fermement le cou de sa victime, le Leader du Syndicat s’immobilisa dans les airs à bonne distance de la bande.
Il fallut quelques secondes supplémentaires pour que les premiers z-fighters ne retrouvent une vue correcte et ne s’apprêtent à se jeter vers leur ennemi qui fît en sorte de calmer leur ardeur bien vite.
— STOP ! Pas un geste ou je tue le cyborg numéros 18 ! Même chose si je sens la moindre fluctuation dans votre aura. Je sais que pas mal d’entre vous maîtrise le Déplacement Instantanée des Yardrats, donc vous ne me la ferez pas à l’envers
Pour corroborer ses dires, le Leader du Syndicat serra la gorge de Mary qui tenta vainement de se soustraire à la poigne de fer du double de son époux.
Coupé dans leur élan, les membres de la z-team, Marron en première, ne purent qu’enrager tout en retrouvant peu à peu leur vue. Il leur fallait en effet rassembler une très petite quantité d’énergie avant de pouvoir se téléporter. Le délai était même des plus brefs, mais il était là, et si ce Krilin avait les mêmes capacités que le père de Marron, il y avait un risque bien réel qu’il arrive à écraser la gorge de Mary avant que quelqu’un ne puisse se téléporter. Ils étaient pieds et poings liés.
Satisfait d’avoir pris la main, le Leader du Syndicat surveilla à la fois les membres de la z-team et la cyborg afin de prévenir une quelconque attaque surprise. Suivant le plan du cyborg 21, il aurait immédiatement dût se rendre dans la Capitale de l’Ouest après avoir détruit le laboratoire de la Bulma de ce monde. Seulement, il détestait recevoir des ordres, surtout quand ils venaient d’un C-21, quel que soit son univers d'origine. Et puis il avait préparé quelques choses de bien meilleure.
— Bien. Vous êtes tous regroupés au même endroit. Cela facilitera les choses, déclara le Leader du Syndicat toute en claquant des doigts.
Aussitôt, plus d’une centaine de boules d’énergie émergèrent du sol, flottant tout autour des combattants de la z-team abasourdi par cet énième coup de théâtre. A peine ces derniers avaient pris conscience de leur situation qu’un nouveau claquement de doigt de Krilin retentit et les boules d’énergie se changèrent en disque à bords coupant de mêmes composition.
— J’espère que vous apprécierez ma petite surprise à sa juste valeur.
Les saïyens eurent tout juste le temps de se transformer en leur forme super quand un troisième claquement de doigt du guerrier maléfique retentit, faisant converger l'ensemble des Kienzans vers les z-fighters qui se savaient en sursis.
-Merde ! Hurla Darack.