A.G.P. (New edition)

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

A.G.P. (New edition)

Messagepar Masenko le Dim Juil 17, 2011 21:12

AGP


Petite généalogie imagée :

Spoiler
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Prologue

Parce que treize ans ont passé



Chapitre 1 : Super vœux

Parce que chaperonner trois garnements quand on est une adolescente n’est pas toujours aisé



Chapitre 2 : Super connaissances

Parce qu’il est difficile de se réveiller dans un endroit inconnu après autant d’années



Chapitre 3 : Super visions

Parce que Freezer a définitivement fait beaucoup de dégâts



Chapitre 4 : Super mal à l'aise

Parce que les rumeurs, les souvenirs et les rencontres vont bon train



Chapitre 5 : Super incompréhension

Parce que sa vie est bousculée et qu’il continue à perturber celle des autres



Chapitre 6 : Super crise identitaire

Parce que tout a changé et que rencontrer Bulma permet de garder les pieds sur Terre



Chapitre 7 : Super adaptation

Parce que la Terre est symbolisée par ses héros : Mr. Satan et la télévision



Chapitre 8 : Super métiers

Parce que « chassez le naturel, il revient au galop »



Chapitre 9 : Super cobaye

Parce qu’on peut tous être victime des hasards de la génétique



Chapitre 10 : Super insaisissable

Parce que l’hypersensibilité est difficile à contrôler



Chapitre 11 : Super introspection

Parce que sa présence lui est insupportablement nécessaire



Chapitre 12 : Super excessif

Parce qu'il est difficile de trouver sa place


Chapitre 13 : Super inextinguible

Parce qu'ils ne sont plus seul


Chapitre 14 : Super trahison

Parce que un pas en avant, trois pas en arrière, ou le contraire


... à suivre
Dernière édition par Masenko le Ven Fév 28, 2020 15:39, édité 13 fois.
- Masenko -


Fanfiction : A.G.P.

Chapitre 14 : Super Trahison

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Messagepar Masenko le Sam Oct 22, 2016 15:55

Voici la nouvelle édition de ma chère histoire ! J'espère que ceux qui l'ont connue il y a longtemps apprécieront toujours et que les nouveaux lecteurs serons nombreux !

N'hésitez pas à commenter ! J'adoooore avoir votre avis ! :D



AGP





Prologue :

Fin mars 796, Satan city. La paix régnait depuis de nombreuses années. Depuis l’éviction de Majin Boo, aucune menace sérieuse n’était apparue, les familles des héros continuaient à prospérer tout en gardant en tête que la paix sur Terre n’était sans doute pas éternelle.

Agée de dix-sept ans, Pan était attablée dans un salon de thé avec Danuki, avec qui elle sortait depuis plus de deux mois.
Elle semblait à l'aise, appuyée paresseusement sur le dossier de sa chaise dans ses vêtements de ville qui lui donnaient un air de garçon manqué. Cependant, ses cheveux mi-longs effilés et sauvages, ses baskets claires, son jeans trois-quarts et t-shirt jaune à col très évasé n’enlevaient rien à la féminité naturelle qu'elle dégageait.

Le jeune homme déposa sa tasse fumante sur la table après en avoir but une gorgée, en disant :

« Je trouve qu’on est bien tous les deux, maintenant ! Tu peux pas savoir comme j’étais heureux lorsque tu as accepté mon invitation pour la première fois ! On se connaissait depuis tellement de temps, je ne pensais pas que tu accepterais d’aller plus loin. »

Pan répondit seulement d’un sourire poli. Elle ne savait plus quoi répondre car chaque semaine à peu près, il lui disait des choses similaires : qu’il était bien avec elle, qu’elle était une des plus belles choses qu’il lui soit arrivé, qu’il tenait beaucoup à elle, qu’il voulait sans doute être avec elle depuis leur toute première rencontre, à un tournoi régional d’arts martiaux organisé par Mr. Satan.

Ça lui faisait fort plaisir qu’il lui dise tout ça et il avait raison : Jeunes, beux et athlétiques, ils allaient très bien ensemble. Mais ce n’était pas que physiquement qu’ils s’accordaient bien : ils étaient en parfaite entente, ne se disputaient jamais, aimaient discuter pendant des heures, faisaient tous les deux des arts martiaux avec passion tout en appréciant des sorties plus traditionnelles pour des jeunes de leur âge. Le tout, en continuant de suivre leurs études avec sérieux.

En touillant dans sa propre tasse, la jeune fille ne l’écoutait plus que d’une oreille, réfléchissait à cette situation… Somme toute parfaite. Il venait d’avoir 19 ans, il était grand, beau, fort, serviable, généreux, amoureux, passionné de combat comme elle… ! Elle aurait dû être en joie en permanence ! ... Mais alors pourquoi n’était-elle pas si heureuse que ça lorsqu’elle les imaginait ensemble ?

Un silence un peu tendu s’installa entre les deux jeunes gens. Danuki se gratta le morceau de crâne apparaissant au-dessus de son oreille gauche, il était coiffé d’une large crête bleue, ses cheveux relativement disciplinés vers l’arrière.
Dans le souci de changer de sujet, Pan reprit la parole :

« Au fait, pour samedi ! Si notre emploi du temps le permet, il y a un film que je voudrais aller voir. Ça devrait te plaire et… »

« Attends s’il te plait ! », la coupa-t-il en lui prenant les mains pour avoir complètement son attention.

Elle le regarda, interloquée. Il avait remarqué que sa petite amie était distante depuis quelques jours et il avait décidé d’agir. C’était un de ses traits de caractère majeur : il ne laissait pas traîner les choses. Il réagissait immédiatement à la moindre difficulté. Selon lui, c’était le meilleur moyen d’avancer : tout mettre en œuvre pour arriver à son but en écartant tous les obstacles. Il continua d’un ton diamétralement opposé à celui utilisé quelques minutes avant.

« Je suis amoureux de toi, Pan », il fit une pause pour observer ce qu’il interpréta comme un manque de réaction de la jeune fille éberluée. « ou en tout cas les sentiments que je te porte s’approchent de plus en plus de l’amour. Par contre, je ne ressens aucun sentiment semblable de ta part pour moi… Je viens encore d’en avoir l’impression à l’instant. Je te couvre d’éloges depuis que tu as accepté de sortir avec moi mais toi tu n’as pas changé. Comme si amis ou amoureux, c’était pareil… »

Il avait visé juste. Et elle ne savait pas quoi répondre… Il était très bien et elle l’aimait beaucoup. Mais il y avait quelque chose qui clochait, qui manquait.

« Oui… », dit-elle un peu bêtement. Elle vit le regard de son compagnon voilé par la surprise et la déception.

Il aurait tellement voulu avoir tort.

« Tu ne me contredis pas alors ? »

« Je suis désolée… Je ne tombe pas amoureuse facilement, je crois. »

« Tu… Tu crois ? C’est moi ? J’ai fait quelque chose ? ... »

« Non, c’est pas ça… Tu es très gentil, généreux, je te trouve même beau et attirant ! En plus, j’adore discuter et passer du temps avec toi, mais… » elle repensa à tous les moments passés ensemble puis lâcha enfin « ça s’arrête là. »

Elle avait la tête baissée et dit cela avec beaucoup de calme et de sincérité. Elle n’osait plus le regarder en face… Alors Dan fut fidèle à lui-même. Aussitôt, il lui lâcha les mains, se leva, sortit un billet de sa poche de jeans pour payer les consommations et s’en alla en lui disant une dernière chose en guise d’au revoir :

« Donc c’est fini. À la prochaine. »

Elle ne répondit rien, troublée par son ton froid. Il sortit. Elle frappa brusquement la table de son poing et se sentit idiote. C’était le troisième garçon respectable en un an qu’elle repoussait mais c’était surtout celui en qui elle avait le plus d’espérance ! Qu’est-ce qui n’allait pas chez elle ? Pourquoi était-elle si difficile ?

« Eh ben ! Tu fais une de ces têtes ! »

Bra s’assit à la place occupée juste avant par Dan en déposant ses sacs débordant de vêtements neufs par terre.
Elle était devenue une très belle jeune femme, responsable, brillante, pleine de caractère et elle était la meilleure amie de Pan bien qu’elle ait un an de moins qu’elle. Leur différence majeure était que Bra ne combattait pas : elle avait appris à voler puis s’était arrêté là, préférant jouer au mécano avec sa mère ; avec ses longs cheveux violets, elle ressemblait d’ailleurs très fort à Bulma, sa mère.

Pan la regarda avec les larmes aux yeux. L’autre comprit tout de suite et soupira. « Rhan non ! Tu l’as plaqué aussi ! Mais il était génial pour toi ce mec ! Tu lui reprochais quoi ? »

« Rien... Justement, je ressentais rien ! Et c’est pas moi qui l’ai compris en premier, c’est lui. »

« En plus, c’était un clairvoyant, dommage. » elle enchaîna en voyant que sa dernière remarque n’enchantait guère son amie. « Enfin, relativise !! Tu as battu ton record ! Deux mois et demi ! »

Bra avait un gros défaut : elle compatissait très peu. Lorsque Pan se confiait à elle, elle la laissait parler sans rien faire et lui donnait rarement de conseils constructifs ! Enfin elles savaient qu’elles s’adoraient et qu’elles pourraient toujours compter l’une sur l’autre et que c’était le principal.

La fille de Végéta pensait que celle de Gohan pleurnichait souvent pour pas grand-chose, elle finirait bien par aimer quelqu’un pour de vrai ou se contenterait de ce qu’il y a quand elle le voudra !

Pan s’essuya les yeux, termina son café et changea de sujet, comprenant que son amie n’ajouterait rien à propos de celui-là.

« Tu n’as toujours pas changé d’avis pour la chasse aux dragon balls ? Tu ne viens toujours pas avec nous ? »

« Non, j’ai autre chose à faire ! Et voici mon vœu ! Je compte sur toi ! », elle lui tendit un papier plié en quatre. Pan s’en saisit et soupira en constatant qu’il contenait une série de phrases détaillant le souhait de son amie à prononcer : non seulement Bra ne voulait pas se salir les mains pour son vœu mais en plus elle avait des desideratas très précis à propos de ce dernier.

« Je vais essayer de ne pas oublier… Où sont les petits ? »

« En face, évidemment. Ils jouent aux jeux vidéo ! »

Les petits en question étaient Miiky et Zarina, respectivement le petit frère de Pan et la nièce de Bra. Cette dernière avait les cheveux châtains portés vers l'avant, touffus et épais comme des Saiyens.

Quant à Miiky, il était le portrait craché de son père quand il avait les cheveux courts avec le caractère naïf et passionné de son grand-père Son Goku.

Les deux jeunes filles sortirent du salon de thé dans lequel elles étaient et retrouvèrent les enfants.

« Youppie !! Je gagne !! Regarde grande sœur ! »

En effet, quelques secondes après le cri de joie de Miiky, la machine annonça d’une voix mécanique ‘player two winner’. Zarina tapa du pied et grogna de rage.

« Tu verras en vrai quand on se battra ! Je te le ferai payer ! »

Trunks et sa femme Tressi, ses parents, travaillaient beaucoup pendant la semaine, Zarina passait énormément de temps en compagnie de son grand-père Végéta, qu’elle adorait presque jusqu’à l’idôlatrer. Inévitablement, elle adoptait son mauvais caractère ainsi que son petit genre hautain.
De plus, elle n’arrêtait pas d’être agressive avec tout le monde, particulièrement avec le frère de Pan, sans doute parce que celui-ci lui répondait toujours avec naïveté et bonne humeur.

« C’est quand qu’on va chercher les dragon balls ensemble ? » demanda ce dernier. « J’ai super hâte ! Y’a plein de trucs à faire ! J’ai plein de trucs à demander ! »

« Mais on doit choisir ensemble avec Yanu ! On a droit qu’on un seul vœu sur les trois ! » s’exclama Zarina.

« Il y a moyen de faire un très beau vœu qui vous rendra heureux tous les trois ! » précisa Pan en direction de son petit frère qui faisait des yeux ronds. Elle savait son petit frère éloquent et donc qu’il allait se mettre à argumenter la règle universelle énoncée par sa comparse, de manière somme toute inutile.

« On peut encore faire une partie, s’il vous plait ? » demandèrent en chœur les enfants, satisfaits de la réponse de Pan. Les ainées acquiescèrent, soulagées que le débat sur les vœux fût clôt.

Après une dernière partie interminable où Zarina finit par gagner, Bra reconduisit Pan et Miiky jusqu’à la sortie de la ville en voiture. Les Son saluèrent les Végéta Brief et s’envolèrent.

En arrivant à leur maison, voisine de celle de Son Goku et son épouse Chichi, ils aperçurent au loin deux silhouettes en mouvements. Il s’agissait de leur oncle Goten en train de s’entrainer gentiment avec son fils Yanu. Ce dernier avait un an de plus que Miiky et était très gai, farceur et enthousiaste, à l’instar de son père.

Le petit faisait des tas de gestes totalement loufoques dans tous les sens en face de son père, qui restait patiemment en position de combat.

« Je t’ai déjà dit et répété que ça ne servait à rien tous ces gestes de ballerine ! » lui dit-il.

« Mais si ! »

Soudain, il fit deux tours sur lui-même et sauta en l’air. Il retomba pile devant son père qui n’avait pas bougé, trop occupé à observer son mouvement, et lui flanqua son pied au beau milieu de la figure. Goten recula sous la surprise en se prenant le nez à deux mains ;
il était totalement déconcerté en dévisageant Yanu qui s’était écroulé de rire.

« Joli coup, Yanu !!! » s’exclama Miiky en atterrissant près d’eux avec sa sœur. « Je peux me battre avec vous ? » l’envie de pratiqué son activité favorite le repris.

« Ouais, sans problème ! C’est partiiii … »

« Ce sera sans moi ! Tu m’as déjà pété le nez, je m’en vais ! » déclara Goten en rentrant dans la maison de son frère. Il croisa à la porte, sa belle-sœur : Videl. Elle sortait saluer les enfants de retour.

« Bulma vient de téléphoner. Tu pourras aller chercher le détecteur de dragon balls dès demain mais interdiction de partir à l’aventure avant le week-end sinon Zarina ne travaillera pas pour l’école, a-t-elle dit. » annonça-t-elle à sa fille en accueillant son fils qui avait sauté dans ses bras.

« Génial !! » s’exclamèrent en chœur les deux petits.

Les trois jeunes enfants avaient fait part de leur souhait de partir à la chasse aux dragon balls. Toute la famille Son et la famille de Bulma avaient fait des vœux, il était temps que les quarterons en profitent à leur tour !

--

Le lendemain soir, Pan arriva à Capsule Corporation en même temps que Trunks. Mallette jetée sur l'épaule, il marchait de manière déterminée dans son allée.

« Eh ! Trunks ! » cria-t-elle en l'apercevant. Il ne répondit pas et passa la paume de sa main libre devant le capteur de la porte d’entrée. Sa maison le salua pendant que la porte coulissait. Contrariée, Pan cria son nom en avançant plus rapidement dans l’allée dans l’espoir de le rejoindre. A sa grande satisfaction, le fils de Végéta se retourna en roulant des yeux, passablement agacé d’être arrêté dans son élan. « Bonjour quand même. »

« Tu viens tous les jours ou presque, j’ai l’impression de passer mon temps à te dire bonjour ! »

« Oh quel culot ! » ils entrèrent dans la maison. « Tu as déménagé chez moi pendant six mois quand t’avais quinze ans je te rappelle !! »
Il déposa ses affaires, retira son veston, le donna au robot qui passait à proximité dans ce but et se dirigea vers la cuisine principale.

« T’étais encore tout bébé, ça t'a pas trop dérangé ! »

Il se souvenait très bien de cette époque où Goten et lui ne faisaient presque rien de productif.

« Je n’ai jamais eu autant envie de te frapper qu’à cette époque, Trunks… » fit remarquer Végéta qui venait d’accéder à la même cuisine par une autre porte.

« C’était ma période rebelle… Tu n'as jamais compris que plus on provoque un adolescent moins on a de résultats ! Et d'abord, j’y peux rien si les saiyens ont leur puberté après quinze ans… ! » il n’avait pas envie de dire devant Pan mais, avec le recul, il pouvait reconnaître que son comportement de l’époque laissait à désirer.

« C’est bien le contraire, à cet âge, les saiyens sont des hommes ! » osa dire le prince d’un air presque solennel.

« Des hommes d’un mètre de haut comme Goku était à douze ans ?... »

En entendant son père grogner, il ajouta qu’il avait vu des photos justifiant ses dire. Végéta savait que Trunks n’avait lâché ça que pour sous-entendre que lui-même ne devait pas être grand en taille à cet âge…

Une petite fusée rousse déboula alors dans la cuisine.

« Papa !! » Zarina s’arrêta juste devant lui, interrompant brusquement son élan.
Elle croisa les bras à la manière de son grand-père et lui dit d’un ton qu’elle voulut froid et cassant. « T’es encore en retard ! »

« Effectivement. » répondit Trunks, blasé. Il avait avec sa fille un rapport particulier : ils ne se parlaient pas toujours comme un père et sa fille mais plutôt comme des camarades en perpétuel conflit… À l'image de la relation qu'il avait d’une certaine manière avec son propre père virgule d'après sa mère et son épouse.
« Je travaille pour te faire vivre, ma grande ! » il s’assit en l’emportant sur ses genoux.

« Menteur ! Notre famille est riche ! »

« Et alors ? Si je te coupe les vivres, tu feras quoi ? » il se mit à la chatouiller. Elle essaya de garder son sang-froid mais n’y parvint pas longtemps. Au bout de quelques éclats de rire, elle réussit à récupérer un air sérieux en répliquant

« Puh ! Je viendrais vivre avec grand-père, tiens ! » elle se remit ensuite à rire.

Pan quitta la pièce, se dirigeant vers les escaliers en tentant de cacher son hilarité. Elle trouvait les trois générations Végéta Brief très drôles et elle aurait bien aimé continuer à écouter leur discussion mais Bra l’attendait et la princesse gâtée n’avait pas beaucoup de patience.

Végéta haussa les sourcils à la remarque de Zarina en retenant un sourire et intervint :

« Tu ne pourras vivre ici plus d’une semaine de suite que si tu arrives à battre Yanu trois fois consécutivement !… »

Sa petite-fille le regarda d’un air effaré puis reprit un air renfrogné pour bouder. Son grand-père sourit franchement, Zarina était bien prévisible… Elle ne savait plus quoi répondre car ce sujet ne la faisait pas rire parce que c’était précisément le but ultime de la petite fille, dépasser le cousin de Miiky ! Mais c’était difficile car il avait un an de plus et une technique déjà plus efficace que la sienne… Le frère de Pan n’était pas directement son rival car il ne cherchait pas à avoir d'adversaires, son unique but était de se surpasser lui-même car c’était ce que lui avait appris son papa qu’il disait toujours.

Zarina était recroquevillée dans les bras de Trunks et ne bougeait plus. Celui-ci lui posa une main dans le dos, ne comprenant pas immédiatement ce qui lui arrivait.
Il fut surpris de sentir un léger soubresaut, puis elle se mit à pleurnicher.
Végéta poussa un gémissement d’exaspération et Trunks la serra un peu plus dans l’espoir de désamorcer une potentielle crise de larmes.

« Zarina, tu ne vas pas pleurer quand même… C’est pour rire. » il l’entendit renifler dans son cou.

« Toi oui mais grand-père non, il est fâché parce que je ne suis pas forte… »

« Mais non, ton grand-père râle à longueur de journée, ça ne veut rien dire… Je suis sur que tu fais des progrès… » il lança un regard significatif à son père qui était appuyé contre un plan de travail à observer sa petite-fille rouspéter pour rien. Il n’avait pas envie d’ajouter quoi que ce soit mais Trunks ne le laisserait pas rester muet.

« N’est-ce pas, papa ? »

Il se décolla du meuble et dit, agacé « Disons que ça ne tient qu’à toi, Zarina, de faire des progrès. Arrêter de te plaindre une fois sur deux quand je te demande de venir t’entraîner serait un bon début ! »

Zarina se détourna vivement du cou de son père, se redressa sur les genoux et dévisagea Végéta avec un air de défi. « D’accord ! Je viens demain à l’aube et on se battra toute la journée jusqu’à la mort ! »

Trunks soupira, il trouvait que sa fille s’entraînait assez pour son âge… Il préféra ne rien ajouter,
se disant que c’était lui qui avait insisté pour que son père réponde à la petite fille. Il fronça malgré tout les sourcils, se souvenant que le lendemain était un jeudi… Il fut coupé dans sa pensée par sa mère qui fit irruption dans la cuisine, pas très ravie de ce qu’elle venait d’entendre.

« Végéta, si tu vas dans la salle de gravité avec Zarina demain matin tu peux plier bagage et ne jamais revenir ! Tressi me l'a confiée pendant son voyage d’affaires dans la capitale du Nord et j’ai déjà beaucoup de mal à la faire travailler alors mets-y un peu du tien ! »

Son fils la remercia intérieurement. Les enfants de Bulma n’avaient jamais eu de problèmes à l’école, c’en était presque vexant pour Goten parce que Trunks ne fichait absolument rien et avait mieux réussi que le fils de Goku qui avait dû faire des efforts pour réussir ; Bulma n’avait donc pas l’habitude de faire travailler un enfant et ça la rendait un peu nerveuse : quasiment à la retraite, elle était plus faible et ne pouvait plus autant se remuer qu’avant.
A cette frustration s’ajoutait Végéta qui, avec un an de plus qu’elle, en paraissait dix ou quinze de moins.

Le silence régnait à présent dans la cuisine : lorsque Bulma parlait avec autant d’autorité, il était inutile de répondre.

Soudain ils entendirent des voix et des bruits de pas venant de l’escalier. Il s’agissait de Pan et Bra qui redescendaient plongée dans leur conversation.

« Mais il faisait des arts martiaux à bon niveau en plus, c’était ce que tu voulais, non ? » fit Bra.

« Ahhh !! Non ! J’avais complètement oublié ! » s’exclama Pan sans répondre à son amie. « Je vais le voir vendredi prochain comme il est aussi entraîneur à l’école de mon grand-père ! Je vais lui dire quoi, moi ? D’habitude mes anciens petits amis je les revois quasi jamais… Et surtout pas une semaine après ! »

« Pan, tu t’inquiètes pour rien ! Tu dis poliment bonjour et tu continues ton chemin ! »

Elles se tournèrent et se retrouvèrent face aux autres dans la cuisine. Végéta soupira.

« J’ai supporté Goten pendant vingt ans au moins trois fois par semaine et maintenant j’ai Pan. » fit-il remarquer.

« Pardon… Je dérange ? » Demanda la fille de Gohan, gênée. D’un regard, elle constata que toute la famille de son amie était à la maison. Trunks s’en amusa et répondit par l’affirmative pour la mettre encore plus mal à l’aise. Puis il sourit en la voyant rougir.

« Mais tu sais bien que tu es la bienvenue, j’ai squatté chez toi pendant vingt ans aussi comme tu l’as rappelé tout à l’heure ! A propos comment va ton père ? Ça fait longtemps que je ne l’ai pas vu ! Que de temps perdu dans cette société… »

« Holà ! Tu permets, c’est toi qui as voulu que je te lègue la Capsule Corporation avant même que j’atteigne l’âge de la retraite ! » répliqua Bulma, piquée au vif.

« Et j’en suis très content, mais je peux quand même dire que ça me bouffe du temps sans cracher dans la soupe ! »

« Et ne t’avise surtout pas de laisser tomber, ça serait la mort de la société… Aucune chance que je fasse ce que tu fais ! » ajouta Bra.

Pan cacha son sourire derrière le biscuit qu’elle avait commencé à manger. Elle avait toujours adoré la famille de Végéta et Bulma, elle trouvait leurs personnalités tout à fait géniales ! Il n’y avait aucun adopté et ça se voyait ! Et Tressi, l’épouse de Trunks, se fondait très bien dans le décor. Elle était tout le contraire d’eux : discrète, modeste, elle avait une voix douce et posée. Elle ne criait quasiment jamais. Grâce à son visage d’ange, son honnêteté et son impartialité, la femme aux cheveux châtains avait su se faire respecter. Elle avait rencontré Trunks en devenant une de ses assistantes, la première année où il avait été officiellement employé comme concepteur de projets à la Capsule Corps. Petit à petit, ils avaient fini par se rapprocher, jusqu’à ne plus pouvoir se quitter.
A présent, Tressi était présidente adjointe de la Corporation, elle s’occupait principalement des tâches commerciales et publicitaires, pendant que Trunks gérait d’une main de maître les volets techniques, logistiques et politiques.

Bulma sursauta en se souvenant subitement de la raison qui l’avait fait remonter du laboratoire.

« Oh ! Tiens, Pan ! J’ai terminé le détecteur ! » Elle sortit l’appareil de sa poche et le lui tendit. Zarina bondit des bras de son père et lui prit des mains. Sans écouter le cri indigné de sa grand-mère, elle sourit de satisfaction à la petite machine.

Elle avait vraiment hâte d’être au week-end.



Vers le chapitre 1 : Super vœux
Dernière édition par Masenko le Mer Juin 07, 2017 18:21, édité 21 fois.
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Chapitre 14 : Super Trahison

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Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar niicfromlozane le Sam Oct 22, 2016 16:00

Yo !

C'est pas mal du tout ce que tu nous as pondu. Le contexte est bien posé, on percute assez vite qui sont les différents persos et les grandes lignes de leur caractère. Le ton rend le tout assez agréable à suivre et ça se laisse gentiment lire ! C'est suffisamment bien écrit pour qu'on se pose pas trop de questions et qu'on se laisse embarquer là où tu veux nous emmener.

Deux critiques de forme :
• j'aime bien quand les incises débutent par une minuscule, question d'habitude. "normalement" c'est comme ça que ça se fait.
• Un saut de ligne supplémentaire lors des changements de scène aérerait l'ensemble.

Voilà. Stout pour le moment, j'attends de voir comment ça avance et quelle direction prendra cette quête des DB.

++
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Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar Masenko le Sam Oct 22, 2016 16:04

Chapitre 1 : Super Vœux


Le vendredi suivant, pendant la récréation du matin à l'école, Zarina était en grande discussion avec Yanu et Miiky. Elle les avait appelés car le lendemain ils partaient à la recherche des dragon balls… Un vœu leur était totalement libre et comme ils étaient trois, Il fallait qu’ils y réfléchissent bien.

« Si on souhaitait être plus fort ? » proposa Miiky.

« Non ! Le plaisir de l’entraînement c’est justement de progresser ! » récita la petite fille de Végéta. Elle ne le pensait pas encore réellement personnellement mais c’était ce que son grand-père lui disait souvent, elle le répétait donc avec conviction. Le fils de Gohan allait argumenter lorsque Yanu intervint.

« Je sais ce qu’on va souhaiter ! Des vœux supplémentaires ! » La proposition n’était pas une idée stupide en soi mais c’était hélas interdit… « Pourquoi Pan et Bra ont droit à un vœu pour chacune et nous un pour trois, déjà ? »
« Parce qu’elles sont nos ainées, évidemment… » répondit Zarina, malgré tout un peu déçue. « Alors il faut que notre vœu à nous soit le meilleur ! »

« Je sais ! On a qu’à souhaiter plein de bonheur pour toujours et que personne ne meure jamais ! » reprit Miiky avec un enthousiasme gentillet.

« C’est nul… »

« Je trouve que c’est une bonne idée si on a rien d’autre… En plus on en verra les effets longtemps ! »

« Zarina, ça serait pourtant bien pour toi de souhaiter la vie éternelle, il te faudra bien ça pour me dépasser un jour… »

« Oh oui, la vie éternelle ! » s’exclama Zarina sans entendre la suite de la plaisanterie de Yanu.

« Du calme, je rigolais !... »

« C’est à peu près ce que je venais de dire… Puis finalement non, c’est triste la vie éternelle… On va voir mourir nos parents, nos grands-parents et tout… » Miiky avait déjà un peu de tristesse dans la voix.

« Ah non, pas ça !! » s’exclama encore Zarina, prise de panique. Elle faisait la dure mais elle ne se sentait pas grand-chose sans sa famille qui la chérissait.

« Faut trouver autre chose qui nous fasse plaisir à tous les trois ! » dit Yann. Un silence suivit. « Réussir l’école sans effort ? »

« Non… ça changera rien parce que ma grand-mère elle obligeait mon père à travailler même quand il avait tout réussi… Donc elle fera pareil avec nous, Yanu. » fit Miiky. Son cousin acquiesça.

« En plus, ma grand-mère dirait que c’est lâche. » ajouta Zarina.

« On fait quoi alors ? » demande le fils de Goten qui commençait à perdre patience. « Eh Miiky ! Rendre notre grand-père plus ponctuel ! » ils éclatèrent de rire.

« Ça ne me concerne pas, ça !... » bougonna la fille de Trunks en soufflant.

Goku voyageait encore énormément, sur toute la Terre et à travers l’espace. Il visitait des planètes et y restait plus ou moins longtemps suivant s’il avait quelque chose à y faire, à même de satisfaire sa curisotié. Il ne pouvait se passer de se rendre utile, ni se passer de bouger. Dans ce contexte, il passait parfois plus d’un an sans rendre visite à sa famille tant il était impliqué dans ce qu’il faisait. Il avait également toujours l'intime sensation que la Terre était plus en sécurité sans qu'il n'y soit en permanence. Moins officiellement, il voulait que ce soient ses descendants à lui et Végéta qui veillent sur leur planète d’adoption. Ses petits-enfants n’étaient pas trop affectés, Gohan non plus, il était habitué de ne pas voir son père de longs moments et surtout, il savait que le bien-être de son père ne passait que par des combats intéressants et la protection des autres. Goten aussi était habitué à son absence mais après les dix ans qu’ils avaient passés ensemble sans arrêt lorsque Boo fut vaincu, il n’avait pas très bien pris le fait que son père reparte pour entraîner un inconnu, réincarnation d’un ennemi, de surcroît… Cependant, il n’était pas rancunier et était toujours heureux de revoir son père.

« Parlons sérieusement ! Il faut un vœu qui nous aille à tous les trois, utile, pas humiliant et en rapport avec les arts martiaux. » résuma Yanu. « Qu’ont eu les parents que nous, nous n’avons pas ?... »

Ils réfléchirent un moment en silence chacun à leur manière : Yanu cherchait l’inspiration dans le ciel, Zarina en gratouillant le gravier et Miiky en se frottant le bout du nez.

« Je sais !! » s’exclama Zarina en enfonçant son index dans le sol. Les autres demandèrent quoi puis elle annonça. « Un monstre voulait les détruire ! On a qu’à en demander un pour nous ! »

« Quoi ? »

« Chuuut ! Pas si fort ! Oui ! Un monstre ! Un ennemi ! Un méchant ! Et nos pères n’ont pas à dire qu’on est trop jeune parce que leur gros combat, ils avaient notre âge, à peu près ! »

« Oui, mais ils l’ont pas demandé… » dit Yanu, très justement.

« Mon papa voudra jamais… Il aime pas la violence gratuite et inutile. » ajouta Miiky.

« C’est pour ça qu’on ne leur dira pas qu’on va souhaiter ça !... Allez ! On veut se battre pour de vrai, non ? C’est la seule manière ! En plus, c’est super classe, comme souhait ! »

« Mais c’est dangereux… On pourrait se blesser. »

« Bah on va demander qu’il arrive pas trop tôt pour qu’on puisse s’entrainer ! Et si ça ne va pas, nos parents viendront nous aider… »

« Ma sœur sera pas d’accord, non plus… » ajouta le jeune fils de Son Gohan.

« Mais on lui dira pas à elle non plus ! On garde le secret juste nous trois ! On dit rien à personne ! Même après. T’es d’accord, Yanu ? »

Le fils de Goten avait repris sa contemplation du ciel. La petite brunette était suspendue à ses lèvres. Il réfléchit longuement puis finit par se décider. « Oui !! Soyons fous !! » Et il éclata de rire en levant les bras en l’air, rayonnant. Zarina l’accompagna dans son enthousiasme, soulagée.

Miiky avait l’air embêté. Il regarda son cousin et son amie se taper dans les mains puis lui tendre le bras pour qu’il en fasse de même. Après réflexions, il donna son accord en frappant dans les paumes de ses complices. Après tout, la perspective d’un combat était une noble quête, se convainquit-il en repensant à son grand-père paternel et à son jeu vidéo d’aventure préféré.

« Parfait !! Bon, on en parle à personne, c’est bien compris ! Et on éloignera Pan le temps qu’on fasse notre vœu ! »

Les deux garçons hochèrent la tête d’un air entendu. La sonnerie de la fin de la récréation retentit. Miiky souffla longuement. « Souhaiter qu’on ait plus besoin d’aller à l’école ça pourrait être bien aussi !... » Mais les deux autres ne l’écoutaient plus, ils avaient déjà rejoint leur rang. Soudain, son estomac gronda. « et en plus, j’ai pas pris le temps de goûter… »

--
Le lendemain matin, ils se mirent en route : Pan, Miiky, Zarina et Yanu partirent à leur première chasse aux dragon balls ! Les trois petits étaient très motivés, il était rare qu’ils se lèvent si tôt avec autant de facilité. Leur ainée et chaperon avait été les chercher chacun à leur tour, recevant à chaque fois une directive ou un conseil des parents.

Au grand soulagement de Pan, les enfants étaient très obéissant. Dès qu’elle indiquait une position en suivant le radar de Bulma, ils y filaient et c’était au premier qui retrouvait la boule. Lorsqu’ils pouvaient voler sans se faire voir, ils faisaient parfois des courses ou d’autres choses pour s’occuper durant les trajets. Les boules étaient toutes assez facile à récupérer sauf une qui était sous terre sous une maison ; pour la récupérer ils durent faire un tunnel sous les yeux stupéfaits des habitants de la bâtisse en question.

« La prochaine boule est à 12 736 kilomètres au nord ! » déclara Pan.
Ils filèrent jusque-là dans un rayon de lumière blanche ; heureusement qu’ils étaient loin de toute zone habitée. La boule semblait être bien cachée car même à quelques mètres d’eux, toujours suivant le radar infaillible, aucun des quatre ne la trouvait… Ils tournaient autour d’une chute d’eau. Tout à coup, Yanu s’exclama :

« Là ! Sous le rocher dans le fond, il y a un truc qui brille !!! »

En moins de temps qu’il ne fallut pour le dire, les deux autres jeunes enfants foncèrent sur l’endroit pointé. Zarina prit les devants sur Miiky et extrait l’objet de l’eau avec fierté.

« La boule à quatre étoiles !! » s’exclama le fils de Gohan, émerveillé. Yanu les rejoignit, prit la boule des mains de Zarina en hurlant à sa cousine.

« Pan !! Viens ! On a trouvé la boule à quatre étoiles !! »

Zarina fronça les sourcils, se plaignant qu’elle ne comprenait pas ce qu’il y avait de si extraordinaire.

« C’est la boule de notre grand-père ! Même que c’est mon père qui l’avait quand il était petit. » expliqua Miiky.

« En fait, ta grand-mère a rencontré notre grand-père parce qu’elle cherchait les dragon balls ! » expliqua Pan à la fille de Trunks qui faisait une moue d’incompréhension. Elle n’avait visiblement jamais entendu cette histoire. Mais cela lui donna une idée de question :

« Et mon grand-père il a rencontré comment ma grand-mère ? »

Un silence suivit, Pan eut les orbites agrandies de surprise ! Zarina ne savait donc pas comment Végéta était arrivé sur terre ?... Etait-ce bon de lui expliquer comme ça ?... Elle n’estima pas que ce soit son rôle et chercha rapidement un prétexte avant que son frère et son cousin de lui expliquent car eux étaient au courant dans les grandes lignes du passé de la famille et par extension du passé de Végéta.

« Bon, les jeunes ! Du nerf, on a des boules à retrouver et des vœux à faire ! Il se fait déjà tard ! La prochaine est à dix kilomètres au sud-sud-ouest de la capitale de l’Est ! »

A cet instant, la discussion entamée perdit de l’importance dans la tête des enfants qui se mirent à filer dans la direction pointée. Pan soupira de soulagement en se regardant dans la boule à quatre étoiles. Elle sourit à son reflet, satisfaite d’avoir enfin ‘rencontré’ cette boule mythique. Puis elle la rangea dans son sac avant de filer rejoindre les enfants.

En deux jours complets, ils eurent enfin les sept dragon balls en leur possession. Ils se réunirent le dimanche soir dans un endroit désert pour ne pas effrayer les habitants, ils l’étaient déjà suffisamment lorsque le ciel s’assombrissait. Sauf exception, pour les terriens, les dragon balls, si elles ne l’avaient pas toujours été, étaient devenues un mythe…

Les trois enfants chuchotaient pendant que Pan s’avançait pour déposer les boules au sol afin de se préparer à appeler le dragon. Elle s’attendait à ce que les petits la rejoignent autour des boules, impatients de faire leur vœu. Ils ne vinrent pas tout de suite, continuant de discuter tout bas en retrait. Pan les appela.

Ils se retournèrent en sursaut, se sentant pris en faute. « On parle de rien, on arrive ! » Elle resta perplexe en se grattant l’arrière de la tête, elle ne leur avait pas demandé de quoi ils parlaient. Ils la rejoignirent finalement.

« Vous allez faire quoi comme vœu ? »

« La paix encore pour longtemps ! » dirent-ils en chœur comme de gentils petits enfants sages, les mains derrière le dos, plantés comme des oignons. Pan écarquilla les yeux à leur annonce, elle ne les avait jamais vus comme ça… Aussi… Synchronisés.

« Mais qu’est-ce qui vous prend ? » demanda-t-elle, penaude. Les enfants se turent et la regardaient avec le même air vide sur le visage. Elle soupira à leur mutisme. « C’est ce que je voulais souhaiter… Je vais souhaiter quoi, maintenant ? » Ils ne dirent rien. Elle soupira de nouveau, se disant qu’elle aurait dans doute dû mieux réfléchir au sujet. Après s’être grattée la tête un instant, elle se résigna à appeler Shenron, pensant que l’inspiration viendrait en le voyant. Zarina sourit le plus discrètement possible, elle allait enfin se battre sérieusement bientôt, … Le ciel se couvrit et l’imposant dragon fit son apparition dans une silhouette lumineuse. Miiky était émerveillé, Yanu rayonnait de joie à l’idée de rencontrer le grand Shenron et Zarina grimaçait de perplexité, elle trouvait l’ambiance beaucoup trop étrange à son goût.

« Je suis Shenron le Dragon Sacré, vous avez droit à trois vœux. Quel est votre premier souhait ? »
« Je vais commencer par le vœu de Bra. J’ai ses consignes. », elle sortit le petit papier donné par sa meilleure amie et en fit la lecture précise. « Je souhaite que Bra V. Brief, fille de Végéta et Bulma Brief, sœur cadette de Trunks V. Brief … » elle s’interrompit, se disant avec ironie qu’elle avait précisé son identité comme si il existait dix homonymes dans tout l’univers. « … âgée de seize ans et résidant à Capsule Corporation… Bon, bref, je souhaite que cette Bra-là puisse passer et réussir tous ses examens jusqu’à la fin de ses études avec brio sans qu’elle ne soit obligée de se présenter à aucun cours au lycée principal de la Capitale de l’Ouest, celui où elle est inscrite, sans que cela ne lui porte préjudice et sans que cela ne fasse d’histoire car elle souhaite occuper son temps à des choses bien plus constructives et amusantes. Merci, Grand Shenron. Veuillez recevoir mes salutations respectueuses. »
Les yeux du Dragon brillèrent et il annonça que le vœu était exaucé. Pan sourit, contente d’avoir réussi sa « mission ». Maintenant elle devait se concentrer ce qu’elle-même voulait. Son amie avait beau être un étrange phénomène, elle avait la qualité de savoir ce qu’elle voulait, ce qui n’était pas son cas…

Les enfants se jetèrent un regard complice puis Yanu s’exclama d’un air moqueur en bousculant leur jeune chaperonne :

« De toutes façons, Pan, t’es tellement pas jolie et râleuse que jamais aucun garçon voudra de toi ! T’es nuuuulle !... »

« Quoi ?! » Pan venait d’être piquée au vif. Elle se retourna vers lui, le poing levé. « Qu’est-ce qui te prend ? »

« T’es pas belle et tu resteras toujours toute seule et toute faible parce que tu seras jamais un super saiyen ! » reprit-il avec audace. Elle fulminait encore plus. Elle tapa du pied et cria de rage quand il lui fit une langue provocatrice. Elle lui sauta dessus pour l’attraper mais il fuit avant qu’elle ne le touche. Une course-poursuite s’engagea.

« Reviens ici, immédiatement ! Je vais t’étrangler et t’apprendre les bonnes manières ! »
Il était déjà loin et elle courait après sans relâche… Zarina vérifia bien qu’ils étaient suffisamment éloignés puis se tourna vers Miiky.

« Allons-y ! » lui dit-elle. Il hocha la tête et Zarina s’avança. « Voici notre deuxième souhait, Dragon Shenron ! » Elle inspira et expira doucement, rassemblant ses idées. « Dans quelques semaines, qu’un monstre féroce vienne pour se mesurer à Miiky, Zarina et Yanu et uniquement à eux ! Il faut qu’il n’y ait aucune chance qu’il soit pour quelqu’un d’autre ! Il devra être au moins aussi fort qu’un super saiyen ! »

« Mais Zarina, nous non plus, on ne sait pas se transfo… » dit Miiky vite coupé par un ‘shuuuut’ de la fille de Trunks. Les yeux de Shenron se mirent à briller et le ciel s’assombrit deux ou trois secondes encore un peu plus.

« Vœu exaucé. Quel est votre dernier souhait ? »

Pan revint rapidement en tenant fermement Yanu par l’épaule. « Vous avez déjà fait votre souhait sans attendre Yanu ? » demanda-elle, outrée.

« C’est pas grave, je savais ce qu’on voulait souhaiter ! » assura Yanu.

Un silence suivit, Pan les trouvait vraiment bizarre… Elle regarda le dragon et pensa une dernière fois à son souhait. Dans sa taquinerie, Yanu n’avait pas entièrement tort… C’est vrai qu’elle n’avait pas très bon caractère et était très exigeante, particulièrement avec elle-même. De plus, elle réalisa que ce qui l’avait agacé encore plus dans les paroles de son cousin, c’était quand il avait dit qu’elle ne serait jamais Super Saiyen… Elle grogna, sa fierté l'empêchait de faire ce vœu.

« Alors ?... quel est votre dernier vœu ? » gronda le dragon.

Elle se tortilla, soudain stressée. Et si le dragon partait sans avoir écouté son souhait ? Elle ne savait toujours pas quoi souhaiter.

« Tu te dépêches ? » demanda Zarina. Son ainée la fusilla du regard.

« Vous me déstabilisez !! Vous devez me laisser seule pour faire mon souhait comme je n’ai pas pu assister au vôtre ! » cria presque Pan en réponse.

« Tu vas souhaiter un truc cochon ? » recommença à taquiner Yanu. Sa cousine le frappa violemment en réponse. Éclatant de rire, ils obéirent enfin. Une fois qu’ils furent assez loin pour ne plus l’entendre, elle se remit à réfléchir à quoi souhaiter. Elle se fit rappeler à l'ordre par le dragon une nouvelle fois. « Formulez votre souhait ! »

Dans l'angoisse de voir son voeu disparaitre et pensant encore aux paroles de son petit cousin, elle s’emporta en réfléchissant. « Shenron ! Voici le dernier vœu… Je souhaite… Han... J'en sais rien, moi ! ! Je suis complètement paumée ! C’est pas normal de trouver plus important de devenir forte à tout prix plutôt que de voir les autres qualités des gens ! Je veux comprendre pourquoi ça foire ! Je veux comprendre où est ma place dans ce monde, voilà tout ce que je veux ! J’ai trop de capacités pour certains et pas assez pour d’autres ! J’en peux plus ! C’est pénible d’être dans ma situation ! Je sais pas ce que tu peux faire pour moi ! Me faire rencontrer l'homme de ma vie, si ce n’est déjà fait… ou bien quelqu'un qui me fera réaliser qui je suis !... Quelqu’un pour m’équilibrer, pour me comprendre… Quelqu’un pour me secouer ! Faire un truc, quoi ! Ou rien, en fait ! J’en sais rien ! Mais ça veut rien dire et tant pis !! » elle se passa les mains sur le visage, totalement désespérée de sa diatribe lamentable.

Les yeux du dragon se mirent à briller de nouveau et le ciel à s’assombrir légèrement plus fort un court instant.

« Vœux exaucés. Au revoir. » Pan s’accroupit en s’arrachant les cheveux de frustration, se demandant si elle avait vraiment formulé un souhait. Certainement que non, il était recommandé d’être claire pour que son vœu soit réalisé avec précision, et dire qu’elle se moquait du rigoureux mot de Bra… elle ne l’avait pas du tout été, Shenron s’était certainement évaporé sans avoir validé le troisième vœu.

Après la disparition du dragon, les boules de cristal s’élevèrent dans le ciel et se dispersèrent très vite. Les enfants revinrent vers Pan. Yanu avait encore le sourire du farceur. Elle décida de ne pas s'énerver davantage, se rappelant que son cousin n'était pas réellement méchant, juste un peu taquin. Elle leur tendait des perches avec ses comportements de midinette, se dit-elle. Sans ajouter de commentaire, ils se mirent immédiatement en route pour regagner leurs pénates.

« T’as fait quoi comme vœu, grande sœur ? » demanda Miiky. Elle mit un doigt sur sa bouche et dit que c’était un secret. Il fit la moue mais sourit au clin d’œil complice de Pan. Elle n’avait aucune envie d’avouer que, selon elle, elle s’était plus adressé au dragon comme un à psy plutôt qu’à un génie pouvant exaucer un vœu.

« Eh ! Regardez ! On dirait Grand-père, là-bas !! » dit Yanu qui volait un peu en avant d'eux avec la fille de Trunks. Pan roula des yeux, se demandant quand est-ce que son cousin allait arrêter de dire des bêtises ?

« Ah oui ? » répondit Miiky en mettant sa main en visière pour mieux voir. « Grand-père ! On doit être près de l’endroit où il s’entraîne ! » Les deux garçons accélérèrent vers ce qu’ils avaient vu, suivis de près par Zarina, curieuse. Pan haussa les épaules, dépitée de la naïveté de son petit-frère. « Il est évanoui !!! » cria-t-il vers elle.
Elle fit un peu plus attention, voyant que son petit frère était à présent nettement à portée de l’inconnu. Elle était cependant bien persuadée que ce n’était pas Son Goku, elle savait que ce dernier n’était pas sur Terre en ce moment. Elle accéléra pour les rejoindre afin d’en avoir le cœur net. Dès qu’ils furent tous à quelques mètres de l’homme évanoui, Pan s’immobilisa et les arrêta dans leur élan d’un bras protecteur.

« Arrêtez !... Ce n’est pas grand-père ! »

Les petits curieux tendirent le cou pour mieux voir la silhouette allongée un peu plus loin.

« C’est qui alors ? » demanda Miiky.

« Je… Je n’en sais rien… Mais ne l’approchez pas de trop près, on ne sait jamais… » Sur ce, elle prit son téléphone sans détourner les yeux de l’inconnu et composa le numéro de son père.

« C’est sûrement un fan de grand-père qui a voulu tout faire pour lui ressembler ! » dit Yanu et il se mit à rire avec son cousin. Pan ne participa pas à leur hilarité, prenant au sérieux la situation. Elle savait, d’après les dires de son père, que l’arrivée d’un homme aux cheveux noirs et surtout équipé d’une queue de singe autour de la taille, n’était pas un prémisse de bonnes nouvelles.




vers le chapitre 2 : Super connaissances
Dernière édition par Masenko le Mar Juin 23, 2020 22:20, édité 4 fois.
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Fanfiction : A.G.P.

Chapitre 14 : Super Trahison

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Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar Rebel O'Conner le Dim Oct 23, 2016 9:39

intéressant.
le style est agréable à lire, et l’histoire promet d'être riche en rebondissent.
surtout que je ne serais pas étonné que Shenron ait réalisé les deux vœux en une fois.
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Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar Masenko le Lun Oct 24, 2016 12:18

niicfromlozane a écrit:Yo !

C'est pas mal du tout ce que tu nous as pondu. Le contexte est bien posé, on percute assez vite qui sont les différents persos et les grandes lignes de leur caractère. Le ton rend le tout assez agréable à suivre et ça se laisse gentiment lire ! C'est suffisamment bien écrit pour qu'on se pose pas trop de questions et qu'on se laisse embarquer là où tu veux nous emmener.

Deux critiques de forme :
• j'aime bien quand les incises débutent par une minuscule, question d'habitude. "normalement" c'est comme ça que ça se fait.
• Un saut de ligne supplémentaire lors des changements de scène aérerait l'ensemble.

Voilà. Stout pour le moment, j'attends de voir comment ça avance et quelle direction prendra cette quête des DB.

++


Un grand merci pour ton commentaire ! Il me fait fort plaisir et j'espère ne pas te décevoir pour la suite !

Concernant les remarques de forme je suis d'accord avec la deuxième c'est parfois dû au fait que je dois remettre la mise en forme quand je copié-colle de mon traitement de texte. J'essayerai d'être plus attentive ! Merci !

Pour les incises, je suis plus mesurée ... à chaque fois c'est un début de phrase donc nécessite une majuscule selon moi... même si le "style fic" n'est ni une pièce de théâtre ni un texte suivi comme la plupart des romans..

J'espère que ce style qui ne t'es pas habituel te conviendra quand même et que j'aurai le plaisir d'avoir d'autres de tes commentaires ! 😄

À bientôt !! et encore merci !

Rebel O Conner a écrit:intéressant.
le style est agréable à lire, et l’histoire promet d'être riche en rebondissent.
surtout que je ne serais pas étonné que Shenron ait réalisé les deux vœux en une fois.



Merci !! J'espère que la suite te plaira toujours autant ! À bientôt !


Chapitre 2 : Super connaissances


Son Gohan arriva auprès des jeunes chasseurs de dragon balls.

« Est-ce que ça peut vraiment être un saiyen ?... » demanda sa fille. Le métis s’accroupit près de l’assommé et se risqua à lui frôler la queue de singe brune entourée autour de la taille. Il hocha la tête positivement. « Vraiment ? Comment ça se fait ? La planète est détruite, non ? Il n’y en a plus maintenant, à part grand-père et Végéta ! »

Gohan se redressa « Il n’est pas forcément de pure race, il peut être métissé comme nous… Enfant, avant qu’on enlève ma queue, il était facile de me confondre avec un saiyen de pure race ! »

« Ah… Il viendrait d’un peuple qui ressemble à la Terre alors ? » Gohan la regarda en haussant les épaules, signe de son ignorance.

« Papa, c’est qui ? Tu le connais ? » renchérit Miiky.

Son père réfléchissait les sourcils froncés, il ne répondit pas tout de suite.

« On fait quoi alors ? » dit Zarina qui en avait marre de rester sans rien faire. Yanu demanda si il fallait le ramener ou le laisser là. Il commençait à avoir envie de rentrer lui aussi.

Gohan hésitait… l’étranger ne dégageait pas une grande puissance mais rien ne prouvait qu’il ne camouflait pas sa force en feignant l’inconscience. D’un autre côté, le laisser là c’était risqué des dégâts évitables en le gardant sous surveillance.

« Oui, on le ramène. » décida-t-il. Il le retourna prudemment sur le dos. A la vue du visage de l’inconscient, il respira profondément afin de contrôler une vague de souvenirs et de mauvais pressentiment…

« Il ressemble vraiment fort à grand-père ! » dit Miiky.

En le portant dans ses bras toujours avec prudence, son père lui répondit que tous les saiyens se ressemblaient. Il avait prononcé ces paroles pour se convaincre lui-même car il trouvait également que l’inconnu était le portrait craché de Son Goku. Il hissa l’inconnu sur son épaule. Son père lui avait appris le déplacement instantané, il demanda aux jeunes d’entrer en contact physique avec lui puis il porta deux doigts de sa main libre à son front et se téléporta.

Une fois à la maison, Gohan allongea le probable saiyen dans le lit de la chambre d’amis.
« J’espère que tu ne nous poseras pas trop de problème… » pensa-t-il en l’observant. Il descendit au salon où Videl l’attendait. Elle avait été mise au courant immédiatement de l’existence de l’inconnu, sa complicité avec son mari était toujours aussi forte.

« Selon toi, il se réveillera quand ? » demanda-t-elle.

« Je ne sais pas, ça dépend du choc qu'il a reçu.»

A ce moment, Pan entra dans la pièce avec Miiky, ils avaient été reconduire les deux autres enfants chez eux.

« Il est réveillé ? » demanda le plus jeune.

« Non. Dès qu’il le sera, faites attention tant qu’on ne sait pas qui il est ! » répliqua leur père.

« Il n’a pas l’air méchant et tu es très fort… »

« C’est vrai mais on ne sait jamais, ne te fie pas aux apparences, Miiky. Peut-être cache-t-il sa force ? De plus, il n’est peut-être pas seul… Il peut être le sbire ou le complice de quelqu’un de beaucoup plus fort et dangereux. »

« Papa ! On ne sait pas du tout qui il est et tu le considères déjà comme un ennemi ! Tu ne crois pas que t’exagères ? » se fâcha Pan.

« Il n’y a plus de planète des saiyens ! D'après Végéta, il n'y en a plus nulle part. Freezer aurait bien fait le ménage... La seule possibilité est qu'il était en mission sur une planète très lointaine au moment de l'extinction de la planète Vé... »

« Justement ! » Le coupa-t-elle, « Il a peut-être fuit sa planète pour de bonnes raisons ! Et maintenant il essaye de recontacter des gens comme lui ! Grand-père vient de cette planète aussi et tu vois tout le bien qu’il a fait pour la Terre ? Pourquoi cet étranger ne serait-il pas comme lui ? »

Gohan était étonné de l'étrange pertinence de ce que venait de dire sa fille. Malgré tout raisonnable et fidèle à son expérience personnelle, il finit par répondre :

« C’est possible mais extrêmement peu probable ! Ce qui m’inquiète particulièrement, c’est qu’il a une tunique typiquement saiyenne sur lui. Avec le détecteur qui va avec… Si il les avait fuit comme tu le supposes, il ne garderait pas leur équipement. Et c’est un modèle ancien ! Je pense que ça ne peut être qu'un homme de Freezer… En tout cas, un de ses alliés. »

« Mais il est mort depuis des années ! Deux fois ! Tu me l’as dit toi-même ! Et son empire avec. Et tu as vu comme l’homme qu’on a ramassé est jeune ! Il a une trentaine d’années au maximum. »

« Freezer a peut-être encore des hommes qui veulent servir sa cause ou le venger ! Et le fait qu’il paraisse jeune ne change rien ! Je sais de quoi je parle ! Ils ont peut-être un moyen de garder la jeunesse des gens sur une autre planète fidèle à la doctrine des Cold. On ne sait jamais présumer de l'avancée technologique de l'univers. » Pan n’en revenait pas, son père était vraiment suspicieux. « Maintenant on arrête de parler de lui ! Tu ne l’approches pas de trop près, c’est un ordre, point à la ligne ! Je vais voir Piccolo et Dendé, ils ont peut-être des informations qui sortent du secret des Dieux. » Il n’attendit pas de réponse et quitta la maison. Pan tapa du pied de colère.

« Il m’énerve quand il est stressé et parano comme ça ! » râla-t-elle. « On pourra quand même le nourrir ? On va pas le laisser mourir de faim ?... » Elle regarda sa mère fixement pour qu’elle comprenne son allusion. Videl ne dit rien puis soupira lorsqu’elle comprit. Pan aimait prendre des risques et désobéir… Comme toute sa famille.

« Oui, Pan, tu pourras lui apporter son repas à son réveil ! Mais uniquement si ton père est à la maison ! »

Elle fit un petit saut de joie avec un grand sourire, remercia sa mère et fila dans sa chambre.

Le lendemain après-midi, Goten arrivait chez son frère pour voir le nouvel arrivant. Sa nièce l’emmena avec plaisir le voir. Ils ouvrirent doucement la porte et entrèrent dans la pénombre. Pan se dépêcha d’aller ouvrir le rideau pour faire entrer la lumière de l’après-midi puis se mit de l’autre côté du lit. L'évanoui n'avait pas bougé d'un iota.

« Bah, il nous ressemble pas tant que ça ! » dit son oncle. « Y’a juste les cheveux quoi… Sinon on n’a pas plein de cicatrices comme ça… »

« Il vient de loin sûrement. » commenta Pan pour expliquer le teint halé du rescapé. Elle l’imaginait déjà traverser des dizaines de planètes luxuriantes et ensoleillées.

« Par contre, son armure me dit quelque chose... »

« Oui… Papa dit que c’est très mauvais signe parce que c'est un style démodé, comme à l'époque de Freezer et la tentative de conquête de la Terre par les saiyens, kidnapping, grosse crise, et bla bla blaaa... »

Goten sourit. Il imaginait bien son frère analyser la situation et donner des consignes de sécurité strictes afin d’anticiper ou minimiser un danger.

« Bah, ton père a connu cette époque et c'était pas très agréable… En tout cas, moi, je me dis qu'aujourd’hui, on a pas trop à s'inquiéter d'un type pareil, d'où qu'il vienne ! »

Le saiyen portait une armure classique kaki, blanche et jaune sable au dessus avec des cuissières kaki sur un pantalon noir. Il portait également des espèces de mitaines de couleur rouge foncé qui montaient jusqu’à la moitié de ses avant-bras ainsi qu'une sorte de grosses chevillières sur ses bottes de la même teinte. Un bandeau rouge sale ornait également son front.

« Il a sûrement vécu de durs combats pour arriver jusqu’ici… » rêva Pan en suivant des yeux la cicatrice marquée sur sa joue droite. « Je suis sûr qu’il est venu demander notre aide ! J’ai une excellente intuition. On va se battre pour la bonne cause ! »

Goten rit à sa réflexion et ajouta. « Ou bien il vient essayer de tous nous tuer et c'est contre lui qu'on va devoir se battre !.... » Au regard noir de sa nièce, il rigola encore plus. Puis il regarda plus attentivement l’inconnu et fronça les sourcils.

« Ou bien c’est son fils. »

« À qui ? »

« À Goku. »

Pan était bouche bée. « Goten… Tu accuses ton propre père d’avoir fait un enfant dans le dos de ta mère ? »

Le cadet Son haussa les épaules. « Il part sans arrêt et longtemps, peut-être a-t-il fait un… écart. Si il a dans les environs de mon âge il aurait très bien pu… Sur Yardrat, par exemple. »

« T’es vraiment dégueulasse !! Grand-père ne serait jamais capable d’un truc pareil ! Il adore sa femme !! » susurra-t-elle presque en « criant ».

« Ne t’emballe pas ! Tu vas le réveiller ! Je ne fais qu’une supposition tout à fait plausible ! » se défendit-il en remuant les mains. Pan sortit en furie. Son oncle la suivit en soupirant, regrettant d'avoir partagé ses idées avec sa nièce. « Alors qui c’est d’après toi, pour lui ressembler autant si c’est pas son fils ? » Pan ne répondit pas et alla ouvrir la porte pour lui faire comprendre qu’il fallait qu’il sorte de la maison. « Mais, Pan… »

« Sors. Je veux pas te parler tant que je sais pas vraiment qui c’est ! Toi et papa vous m’agacez à dire autant de bêtises ! » répondit-elle en le poussant jusque l’allée.

« Et toi, tu l’idéalises sûrement déjà trop ! » Il dut faire un pas en arrière rapidement pour ne pas se ramasser la porte sur le nez.

Elle en avait assez de s’entendre dire ça ! Oui ! Elle croyait en la bonté des gens, était-ce un crime ?

Gohan était assis sur le bord du palais céleste et réfléchissait. Il rendait encore visite régulièrement à son mentor et son ami de toujours. Particulièrement quand quelque chose l’inquiétait. Piccolo arriva près de lui.

« Il n’est pas encore conscient. » dit le namek.

« D’où vient-il ? Dendé n’a vraiment rien vu ? Enfin… Il ne veut vraiment rien nous dire ? » demanda Gohan.

« Non. De toute façon, tu sais bien qu’il ne sait pas tout !... Le Dieu omniscient est un concept erroné. Mais n'allons pas trop vite pour le condamner, sait-on jamais que ta fille ait raison... Et tu sais que j’ai les saiyens en horreur. »

« Je me sens bizarre… Raditz est un de mes pires souvenirs, tu sais ! C’est sans doute parce que j’étais encore très jeune mais surtout j’étais dégoûté que ce monstre fasse partie de ma famille ! » il se tourna plus franchement vers son ami de toujours. « Tu penses quoi, toi ? Tu crois que papa peut avoir un autre frère ou plutôt que c'est un métis comme Goten, Trunks et moi venant d'une autre planète ? »

« Tout est possible. »

Son ami soupira profondément en regardant Piccolo, se souvenant que quoi qu’inconditionnelle et d’une sincérité à toute épreuve était leur lien d’amitié, il voudrait que parfois il soit moins philosophe et un peu plus bavard.


Pour la énième fois il vit cette planète rouge qui lui était si chère, exploser en mille morceaux à l’impact d’une énorme boule d’énergie. Il se redressa subitement assis sur le lit en portant ses mains à son visage en grognant fortement de douleur psychologique. Il serrait les dents et les yeux afin de s'empêcher de hurler de rage. Il en avait assez de s’entendre hurler de terreur. Inconsciemment, il se mit à réfléchir.

« Ça recommence ! Marre de cette vision de merde !... Marre qu’on me fasse payer ma vie ! Qu’on me réincarne, merde ! J’en ai assez ! Merde, merde, merde ! Meeeeeeerde. J’ai… » Il s’était arrêté de penser parce qu’il avait senti le contact de ses doigts sur son visage. « Qu’est-ce que les enfers me réservent encore comme supplice ? Je hais être seul, je hais ne pas pouvoir me défendre, quand est-ce que ça va s’arrêter ? Je hais ça ! Souffrir sans pouvoir me défendre... »
Il réalisa soudainement qu’il n’était plus torturé comme avant et surtout qu’il réfléchissait librement. Un moment de répit ? Impossible, au purgatoire il n’y avait pas de répit ! Il le savait alors pourquoi réfléchissait-il, sentait-il sa peau sur sa joue ? Il resta longuement sans bouger, toujours à l’affût d’une douleur inimaginable dans le monde des vivants. Il grogna intérieurement, ça l’insupportait de devoir subir ça, d’être impuissant, de ne rien contrôler depuis il ne savait même plus combien de temps ! Trois minutes ? Trois ans ? Mile ans ?

Cependant, il trouvait vraiment étrange ce qui lui arrivait à ce moment même. Il ne souffrait pas continuellement. Il se sentait presque bien. Il baissa prudemment ses mains sans vraiment réaliser son geste. Rien n’était douloureux. Il ouvrit lentement les paupières et vit pour la première fois ses paumes de mains depuis longtemps. Il les vit trembler. Il ne comprenait vraiment rien ! Quel était ce rêve sadique qu'il faisait ? Ça devait être le pire de tous ! Se revoir lui-même lorsqu’il était vivant ! Quelle cruauté. Il ne voulait pas se laisser faire. Il ne bougerait plus jamais ! Sans s’en rendre compte, il bloqua sa respiration. Au bout d’une ou deux minutes il fut forcé de souffler par le nez et d’ouvrir la bouche afin de respirer à nouveau. Là, sa peur disparu un instant pour laisser place à l’étonnement. Avait-il vraiment pris sa respiration ?... Plus rapidement que la première fois il regarda ses mains et ses avant-bras sous tous leurs angles. Puis il observa doucement les alentours. Les murs étaient jaune pâle, une fenêtre donnait sur la nuit claire et quelques étoiles, la campagne et l’entrée de la forêt, des montagnes se profilaient au loin. En face de lui trônait une armoire simple et sur le côté du lit deux personnes dans lequel il était assis, il y avait une table de nuit avec son détecteur posé simplement dessus.
Il ne comprenait vraiment rien. Toujours avec prudence il se pencha en arrière doucement pour atteindre sa machine. Soudain, entendant un cri venant du couloir, il sursauta violemment en tombant à la renverse sur le sol.

« Bonne nuit maman, bonne nuit papa ! Tu viens me border ? » disait Miiky penché sur la balustrade à côté de la porte de la chambre d’amis.

Gohan lui répondit qu’il arrivait dans une seconde. Toutefois, le petit frère de Pan avait entendu une voix venant de la chambre d'amis. Il colla son oreille à la porte pour continuer à écouter. A l’intérieur, l’inconnu était sur les genoux au sol une main plaquée contre sa bouche ; il avait juré par réflexe en tombant et il avait été très surpris d’entendre à nouveau sa voix, il n’en revenait décidément pas de tous les événements qui se précipitaient. Il finissait par le croire, qu’il n’était plus en enfers.

« Miiky ! Au lit ! » gronda Gohan en voyant son fils écouter à la porte.

« J’ai entendu du bruit… » se justifia le petit en étant entraîné vers sa chambre.

Lorsque le silence se fit, le ressuscité se redressa doucement pour tester ses jambes, un sourire un peu fou sur le visage ; il vivait un vrai rêve !... Mais à peine fut-il debout qu’il vit la poignée de porte se tourner et un mécanisme se mettre en marche pendant que la porte s’ouvrait. Il ne lui en laissa pas le temps et sauta dessus pour la refermer. Il ne voulait voir personne, pas pour l’instant en tout cas, il devait d’abord être sûr de ce qui lui arrivait pour pouvoir faire face à toutes les situations.

C’était Pan qui venait lui apporter un plateau-repas. Son père étant à la maison, elle avait été autorisée à aller voir si il se réveillait ou non. Elle avait fait un pas en arrière lorsque la porte s’était refermée soudainement. Elle prit une grande respiration et sourit, contente d'avoir entendu du mouvement.

« Vous êtes réveillé ? » demanda-t-elle au travers de la porte. « Nous ne vous voulons aucun mal, nous vous avons trouvé étendu par terre dans la campagne au nord ! Comment vous appelez-vous ? On peut prévenir quelqu’un qui vous cherche peut-être ? » Elle ne reçut aucune réponse. Le rescapé était appuyé contre la porte et l’écoutait, totalement paralysé. Il entendait mais ne comprenait pas encore tout à fait ce qu'il se passait... On lui parlait, il entendait, il avait également dit un mot, sans oublier qu’il avait marché et puis bondit et tout cela sans aucune douleur. Comme si ... Comme si il était vivant. « Moi, je m’appelle Pan ! » Il sursauta à nouveau, mais ne dit toujours rien. Il se concentra pour oublier ses sensations une seconde afin d’écouter ce qu'on lui disait. « D’accord, prenez votre temps. Vous devez avoir faim ? Voici un plateau-repas. Je le dépose devant la porte ! N'hésitez pas, tout est pour vous ! Vous pourrez en avoir un autre après si ce n’est pas assez ! » Elle déposa soigneusement le plateau. Mais à peine redressée, son père la tirait déjà vers les escaliers pour redescendre avec lui.

« Tu parles trop, Pan, je te rappelle qu’on ne sait pas qui il est… » dit Gohan entre ses dents. Sa fille se contenta de soupirer en se laissant entrainer vers le rez-de-chaussée.

Après cela, le silence revint. Lentement, l’inconnu se détacha de la porte et pu enfin atteindre son détecteur. Il le rajusta à son œil et le mit en route dans l’espoir d’avoir peut-être des informations sur l’endroit où il était. En vain. Aucune de ses missions ne consistait en la conquête de la Terre, elle était destinée à se faire attaquer par un enfant saiyen de bas niveau, les informations de la planète n’étaient donc pas encodée dans son propre détecteur. Il commençait à réaliser qu’il était bien en vie ! Il ne savait pas par quel miracle mais il l’était bien. Il eut ensuite l’espoir de ne pas être le seul à revivre. Il chercha sur son détecteur la trace de ses équipiers. En vain. D’après son fidèle scouter, il était entièrement seul. Il prit une grande inspiration et chassa le sentiment négatif. Il était en vie, c’était un excellent début.

La famille Son alla se coucher. Même Gohan, qui gardait cependant ses sens aux aguets.

Une fois qu'il constata un silence total, le saiyen inconnu se faufila en dehors de la chambre pour trouver des éléments qui lui permettraient de savoir où il se trouvait. Personne ne soupçonna son déplacement car sans même s’en rendre compte il avait baissé sa force au point de la rendre insignifiante. Il descendit les escaliers sans faire de bruit en délectant la sensation de ses pas sur le sol, ça lui faisait tant de bien de marcher à nouveau ! Il arriva dans la salle à manger. Sous l’escalier, Gohan avait installé une partie de sa bibliothèque ; il jeta un coup d’œil à un des livres pour peut-être deviner où il était grâce à la langue employée. Mais ça ne donna rien, le langage utilisé lui était totalement étranger. Il remit le livre, sceptique. Puis reprit sa route et passa dans le salon. Une veilleuse était encore allumée. L’ameublement lui était également inconnu. Rien ne lui indiquait d’indice. Ça l’ennuyait fortement, la dernière manière de découvrir clairement où il était, était d’interroger quelqu’un ! Soudain il paniqua et alla fermer la porte du salon en espérant que Miiky qui descendait les escaliers pour aller boire un verre de lait, ne l’avait pas entendu. Le visiteur se dit soudainement qu’il n’avait encore jamais vu à quoi ressemblait ses « sauveurs ». Discrètement il fit glisser la porte et observa Miiky, les yeux entre-ouverts et la mine à moitié endormie, sortir de la cuisine pour remonter les escaliers jusqu’à sa chambre. Le saiyen était vraiment étonné de l’apparence de l’enfant, il avait des cheveux noirs et touffus à sa manière et dans toutes les planètes qu’il avait visitées, personne n’avait les cheveux comme les leurs… Mais ça ne voulait rien dire ! Ou bien… Sa planète était-elle encore debout ? Ça aurait fait beaucoup de bonnes nouvelles d’un coup, il n’y pensa donc par trop, d’autant que son détecteur n’avait rien trouvé de familier.
Il décida de remonter dans la chambre qui lui était attribuée pour ne pas se faire voir. Le fils de Gohan avait laissé les lumières de la cage d’escalier, il fut attiré par les trois photos affichées contre le mur : la première était une photo de mariage de Gohan et Videl ; la deuxième était une photo de Pan portant son petit frère qui ne devait pas avoir plus de quatre ans à l’époque. La dernière le marqua plus… Elle représentait Gohan, Goku et Goten avec Pan sur les épaules de son grand-père lorsqu’elle avait elle-même quatre ans. Il appuya sa main contre le mur pour observer mieux la photo, il avait un air effaré. La lampe s’éteignit car comme Miiky l’oubliait souvent, son père avait installé une minuterie qui l’éteignait automatiquement au bout de quelques minutes. Le visiteur resta inerte un instant, réfléchissant à ce qu’il venait de voir, l’homme au milieu lui ressemblait énormément ! Il secoua la tête, il ne pensa plus à la photo, il tentait de chasser un flash de souvenirs qui commençait à lui envahir la tête.

« Ah, super ! C’est pas fini, ça ? J’espérais ne plus avoir de visions... La vie n'a pas que des avantages... »

Il frôla du pied le plateau de nourriture apporté quelques heures auparavant, auquel il n’avait pas touché. À sa vue, son ventre cria famine, ce qui le réjouit ! Il était bien vivant ! vivant !... Il emporta le repas dans sa chambre et le dévora avec un plaisir inouï ! Ensuite il attendit le réveil de la famille… Il avait décidé d’interroger Pan, elle semblait la plus disposée à parler, il allait se servir d’elle pour avoir ses informations… Et de la nourriture supplémentaire.

Le jour arriva bientôt et Gohan, Videl et leurs enfants se levèrent l’un après l’autre. Gohan avait repéré la disparition du plateau, indice officiel du réveil de l'inconnu. Il tenta de capter la nature de l’énergie de l’étranger mais une fois de plus, il n’identifia pas grand-chose. Tout en espérant ne pas prendre une décision trop dangereuse, il demanda à Pan d’entrer en contact la première avec le saiyen. Il resterait cependant en bas, à l'écoute de la moindre sensation anormale.

Heureuse de l'autorisation de son père, la jeune fille s’approcha de la porte pour frapper doucement. Elle ne reçut pas de réponse mais la porte s’entrouvrit légèrement sur la pièce plongée dans le noir. Par réflexe, la jeune fille se mit sur ses gardes. La silhouette de l'homme se détacha de la pénombre les bras croisés pour se planter en face d'elle toujours dans l'encadrement de la porte. Il devait avoir une tête de plus que la jeune fille.

« Bonjour. » dit prudemment la fille de Gohan. « Vous ne voulez pas sortir ? »

« Non, je suis bien, ici. Par contre, j’ai quelques questions importantes. »

« Vous vous appelez comment ? »

L’autre soupira. « Réponds à ma question, avant ! On est où ? »

« Dans le village de… »

« Quelle planète ? » coupa-t-il, déjà agacé de la réaction désinvolte de Pan. Celle-ci était très étonnée de la question.

« Nous… Nous sommes sur Terre. » finit-elle enfin par dire. « Quel est votre nom ? » répéta-t-elle après un temps de pause qu’elle trouva interminable. L’autre encaissait l’information. « Vous ne saviez pas que vous étiez sur Terre ?... »

L’autre ne répondit toujours pas. Il était sous le choc ! La Terre… Il connaissait cette planète mais d’où ?... Enfin, il fit le lien en repensant à la photographie. Cette planète et l’homme si proche de lui physiquement…

« Putain… » Laissa-t-il échapper, réalisant qu’il avait vu en photo son propre fils.

« Dites-moi votre nom maintenant. ça nous aidera peut-être à vous ramener chez vous… » insista doucement la jeune fille.

« Ça te regarde ? ! » il referma alors sèchement la porte. Pan resta bouche bée un instant, elle n'avait pas compris grand-chose de cet étrange échange… Chassant sa déception, elle finit par descendre prendre son petit déjeuner. Gohan s'empressa de lui demander ce qu'il s'était passé. Elle répondit qu'il ne s’était passé rien de significatif. Le père en était assez déçu. Il n'était pas patient pour les choses qu'il ne contrôlait pas totalement.

Dans la chambre d'ami, le saiyen était toujours debout en face de la porte, il transpirait de stress. Il paniquait, même. Il était sur la planète où son fils avait été envoyé… Mais comment se faisait-il qu’il était adulte et que les garçons autour de lui sur la photo avaient un… Air de famille. Il soupira profondément, essayant de chasser cette question dont il refusait la réponse.

En fin d’après-midi, il se dit qu’il devait sortir car plus personne ne lui apportait à manger. Or, depuis qu’il avait repris un repas, il savait qu’il ne pourrait s’en passer bien longtemps. Il eut été plus raisonnable de filer par la fenêtre mais cette idée ne lui traversait pas l’esprit, il devait savoir exactement ce qu’il se passait avant, à commencer par la raison pour laquelle il était de nouveau vivant et qui était ces… gens. Prenant son courage à deux mains, il se faufila discrètement dans le couloir et s’appuya légèrement contre la balustrade pour écouter la conversation qui avait commencé dans la salle à manger où se trouvaient Gohan, Videl, Miiky et Pan.

« Pourquoi il sort pas alors ?... » demandait Miiky à ses parents.

« Je ne sais pas Miiky mais ne t’inquiète pas, je le surveille. » répondit son père.

« Il est certainement très timide. Il n’a vraiment pas l’air méchant ! Je peux te l'assurer, je l'ai vu et je lui ai parlé, moi !» dit Pan d’une voix convaincue.

« Boo avait l’air méchant tu crois ?... » rappela Gohan.

« C’est pas pareil… »

« Peut-être même que c'est pire ! Tu n'as pas idée des horreurs qui existent dans l'univers, Pan ! » Sa fille ne savait plus quoi dire, son père n’arrêterait pas de se méfier. « Soixante ans que la planète Végéta est détruite ! Ce n’est pas possible, il y a une astuce… »

À ce que dit Gohan, l’inconnu sursauta et fit grimper légèrement son énergie inconsciemment ce qui attira l’attention du fils de Goku qui, en réponse, fit grimper la sienne. Le ressuscité vit les chiffres grimper à une vitesse folle sur son détecteur, tellement vite qu’il implosa ! Il le détacha de son oreille afin de ne pas se brûler et le regarda d’un air effaré flamber par terre.

« Bon, ça suffit maintenant. Tu peux descendre et arrêter de nous espionner. » dit Gohan, posément. Il avait parlé suffisamment fort pour que le saiyen comprenne qu’il s’adressait à lui.

L’autre tressaillit et descendit d’une marche pour obéir à l’injonction tout en continuant à surplomber stratégiquement tout le monde.

« Bonjour ! » dirent Miiky et Pan, tous deux rayonnant.

Videl se contenta de faire un demi-sourire, amusée du contraste entre son mari, prêt à sauter à la gorge de l’étranger et ses enfants tout heureux de découvrir une chose extraordinaire. Elle ne semblait pas non plus inquiète par la présence de cet inconnu, elle avait trop confiance en Gohan si il y avait un problème. Ce dernier ordonna à nouveau au saiyen de descendre les rejoindre.

L’espion obéit à regret. Il descendit doucement en les toisant, impassible, puis se posta debout près d’eux. Pan l’invita à s’asseoir, proposition qu'il ignora royalement. Un silence s’installa puis il finit par dire presque sur le souffle en regardant Gohan.

« Comment t’as fait ça ?... »

« Le détecteur ? » le saiyen acquiesça d’un extrême léger hochement de tête. « C’est très démodé, ce petit appareil… J'ai plus de force que peut compter cette machine. Et je ne suis pas le plus fort de cette planète. » répondit le père de Pan, d’apparence calme, presque froid. Mais ça n’impressionna pas l’inconnu pour autant qui répondit d’un sourire provocateur. L’instinct chez lui repoussait en permanence la peur, même si il savait qu’au fond de lui, il croyait sur parole le demi-sang.

« Alors pourquoi tu te méfies autant de moi ? »

« Parce que je n’ai aucun excellent souvenir des saiyens… »

« Tu sais que j’en suis un c’est déjà ça !... » Un nouveau silence prit place et il changea d’air. « Qu’est-ce que je fais, ici ? »

La petite famille se jeta un regard étonné. Gohan était décontenancé de sa question. Il se demanda si il devait être honnête ou non.

« Nous n’en savons rien… ! Comment tu t’appelles ?... C’est quoi la dernière chose dont tu te souviens ? »

« Huh !... » Répondit-il avec un air de dédain, comme si il allait leur raconter les souffrances qu’il avait enduré en enfers alors qu’il ne savait même pas exactement à qui il s’adressait.

« Moi, je m’appelle Miiky et j’ai six ans ! » fit Miiky, à genoux sur sa chaise, les bras appuyés sur la table.

Le saiyen ne dit toujours rien, étonné de l’intervention de l’enfant. Le silence s’installa une nouvelle fois dans la maison. Personne n’osait bouger, ni intervenir. Une lourde méfiance planait. Ni Gohan, ni le saiyen ne désirait entamer la conversation : le premier avait peur de braquer le saiyen au point de le faire fuir et le second ne savait pas quoi demander, ayant du mal encore à comprendre ce qu’il était en train de vivre. Son corps le rappela à la réalité, son ventre se mit à gargouiller.

« Tu as faim ! Je suis désolée ! Je vais vite t’apporter quelque chose !! » dit Pan en se levant pour courir vers la cuisine. Gohan avait les yeux écarquillés de stupeur mais la réaction naturelle du saiyen le détendit légèrement. Dans un soupir, il s’affaissa sur une chaise de la salle à manger. Videl rejoignit sa fille en cuisine, habituée de l'impossibilité d'une seule personne à porter d’un seul coup tous les plats nécessaires pour rassasier un saiyen.

« Quoi ? » ne put s’empêcher de demander l’affamé en voyant que Miiky ne le quittait pas des yeux.

« Pourquoi tu veux pas dire comment tu t’appelles ?... C’est secret ? »

L’autre soupira mais s’amusa de l’air naïf du petit. « Mon nom ne te dirait sans doute rien. »

« Ton âge, alors ? » Gohan serait intervenu pour interrompre la conversation naïve entamée par son fils si l’invité surprise ne lui répondait pas. Le demi-sang voulait des réponses et était satisfait de voir que Miiky pourrait peut-être en avoir. « Allez ! Moi, je t’ai dit mon âge ! »

L’inconnu, sidéré par autant d’insistance sur une question si insignifiante, finit par vouloir lui dire la vérité.

« J'avais vingt-sept ans la dernière fois que j'ai eu le plaisir d'y penser !... » Gohan grimaça à la formulation.

Pan et sa mère sortirent à ce moment avec plusieurs énormes plats fumants.

« C’est tout ce qu’on avait pour faire cuire rapidement » déclara Videl en déposant l’énorme plat qu’elle portait.

Sans même les regarder ou les remercier, il s'assit devant son repas et commença à l’engloutir sans autre forme de procès.

« Ne t'inquiète pas, rien n'est empoisonné. » ironisa la fille de Mr. Satan, éberluée devant la vitesse de changement d’humeur du saiyen : une minute il semble mal à l’aise et angoissé et la suivante il dévore son repas sans même envisager qu’il pourrait être piégé.

Sans leur adresser un regard supplémentaire, il répondit « Vous avez l'air trop bête et innocent pour envisager de m'empoisonner. »

« C'est agréable... » dit Pan, légèrement vexée.

Elle n'eut pas le temps de se formaliser plus longtemps que Miiky prit la parole.

« Il a vingt-sept ans et ça fait plaisir quand il y pense ! »

La mère et la fille se regardèrent, amusées. Elles se tournèrent vers Gohan qui haussa les épaules sans préciser les réelles paroles du saiyen que le petit avait interprété à sa sauce.

« Et ton nom, c’est quoi ?... » demanda Videl. Comme il ne disait toujours rien et qu’il ne daigna même pas la regarder, elle haussa un peu la voix en claquant un poing sur la table. « C’est fatiguant ce silence !... »

« Bardock… » grommela-t-il entre deux bouchées. Remarquant qu’il ne l’avait pas dit assez fort, il répéta après avoir bien avalé. « Je m’appelle Bardock. Que vous me croyez ou pas, c'est le même prix. »

Gohan, Videl et Pan se détendirent, soulagés d'avoir enfin eu une réponse.

« Enchanté ! » s’exclama Miiky, qui avait eu l’impression de vivre une grande conversation d’adultes. « Bon appétit ! » il se mit à se servir et à manger à son tour, sous le regard ébahi de ses parents qui, après s’être regardés une dernière fois, envisagèrent également d’entamer ce petit-déjeuner décidément bien étrange.

Pan avait également commencé à se servir en continuant de dévisager Bardock. Elle était assez satisfaite de ce premier échange. Malgré son mutisme et sa froideur, elle sentait qu’il pourrait être sympathique. En réalité, elle était surtout touchée par la joie et le plaisir qu’il avait à manger, elle n’avait jamais vu un air aussi réjoui, comme si il n’avait plus rien mangé depuis des années. Elle ne se savait pas encore à quel point elle avait raison.



Vers le chapitre 3 : Super visions
Dernière édition par Masenko le Mar Juin 23, 2020 22:21, édité 4 fois.
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Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar Rebel O'Conner le Lun Oct 24, 2016 18:10

ok, Baddack je ne m'y attendais pas vraiment ( et ça supprime la love story par la même occasion)
je pense que le choc à venir risque d'être pour le moins douloureux quand il saura qui ils sont.

par contre, j’émets un bémol vis à vis de son age. le fait de connaitre l'année terrienne ne devrait pas l'aider à savoir combien de temps il a passé en enfer. il n'y a pas de raison que les saiyans ou Freezer aient jamais eu le même calendrier.
surtout qu'il lui suffirait de dire "j'avais 2X ans quand la planète Végéta a explosé" ce qui serait suffisant pour estimer son age.
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Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar Masenko le Lun Oct 24, 2016 18:38

Rebel O Conner a écrit:ok, Baddack je ne m'y attendais pas vraiment ( et ça supprime la love story par la même occasion)
je pense que le choc à venir risque d'être pour le moins douloureux quand il saura qui ils sont.


Aaah oui, c'est bien lui... J'espère le faire réagir, si pas comme tu l'imagines, au moins d'une façon que tu pourras concevoir et apprécier :) Je le soigne vachement ce perso, donc je prie pour bien le faire transparaître comme je le vois !

Rebel O Conner a écrit:par contre, j’émets un bémol vis à vis de son age. le fait de connaitre l'année terrienne ne devrait pas l'aider à savoir combien de temps il a passé en enfer. il n'y a pas de raison que les saiyans ou Freezer aient jamais eu le même calendrier.
surtout qu'il lui suffirait de dire "j'avais 2X ans quand la planète Végéta a explosé" ce qui serait suffisant pour estimer son age.


Humm... C'était un raccourci scénaristique... Mais maintenant que tu le dis, je réalise qu'il est peu probable et surtout peu utile effectivement...

De toutes façons, j'ai probablement un problème général de calendrier, je dois aller réviser dans mon dictionnaire DB huhu... Parce que j'ai fait des modifications au niveau des âges et des dates il y a quelques années sans vérifier que tout collait... Et là je commence petit à petit à vouloir corriger ces inexactitudes...

Merci de ton com rapide qui m'encourage à faire ces corrections assez vite héhé
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Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar Tinky Dan Dan le Lun Oct 24, 2016 19:05

Effectivement le coup de l'année terrienne m'a fait bizarre mais... C'est tellement bon, quoi ! J'ai trop la hype, franchement je me ne me souviens pas de tout sur l'autre version et c'est tant mieux, ça me permet de redécouvrir.

Vite la sweet !! :)
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Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar Masenko le Mar Oct 25, 2016 20:50

Voilà, petites corrections faites grâce à vouuus mes chers "commenteurs" ! ;p

(je ne jure pas que ça sera comme ça à chaque fois mais là ça m'est apparu urgent xD)

Suite demain soir /o/ (en édition à ce message-ci si je n'ai pas d'autres com entre temps bien sur! *bien disciplinée* ;) )
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Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar Point le Mar Oct 25, 2016 20:56

Petit message juste après le premier chapitre ( je lirai la suite plus tard ).

J'aime bien le style d'écriture de ta fic, cependant, j'avoue avoir été perdu à plusieurs reprises perdu vis à vis des noms des OC.
Je pense que je m'habituerai à ceux-ci dans la suite de la lecture.
J'ai aussi du mal avec l'arbre généalogique, mais pareil, je m'y ferait !

Sinon, le fait que Bardock va venir ( j'ai pas encore lu les derniers chaps, mais ça je le sais ) me hype, je lis la sweet dès que possible.

Bon courage !
La révolte
En cours.
Le plus modeste des êtres...Un homme qui fera peur au plus grand des démons...Celui-là même qui en deviendra le guerrier le plus fidèle...


Le fruit de ses tourments
En cours.
Piégé à cause de ses origines, Thalès va tenter de survivre pour venger son peuple. Mais avant tout, il va devoir se battre contre lui-même, et ce sera bien plus dur que ce qu'il imaginait.
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Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar broly97 le Mer Oct 26, 2016 13:24

J'ai lu la première version sur fanfic-fr, et j'ai toujours été déçu de ne pas avoir connu la suite. J'espère qu'avec cette nouvelle édition l'histoire sera encore meilleure mais aussi finalisée. :)
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Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar Masenko le Mer Oct 26, 2016 19:30

broly97 a écrit:J'ai lu la première version sur fanfic-fr, et j'ai toujours été déçu de ne pas avoir connu la suite. J'espère qu'avec cette nouvelle édition l'histoire sera encore meilleure mais aussi finalisée. :)


Hiiii ! T'as bien raison de me mettre la pression !! ;) Je terminerai ! :) (de toutes façons mon cerveau ne me laissera pas tranquille d'ici là ;) )


Chapitre 3 : Super visions

Après le repas, Bardock était simplement remonté dans la chambre d’amis, sans rien ajouter de plus. Il désirait réfléchir à sa situation., Hésitant sur l’attitude à adopter avec l’inconnu, Gohan et sa famille l’avait laissé faire. Le lendemain matin, ne l’ayant pas vu descendre et en ayant reçu l’autorisation, Miiky lui avait déposé un plateau-repas devant sa porte avant de partir à l’école. Plus tard dans la matinée, impatiente d’en savoir plus, Pan entra dans la chambre de Bardock doucement en le saluant poliment.

« Je n’ai pas faim. » lui dit-il directement sans bouger de sa position assise sur le lit le dos contre le mur. A son air surpris et gêné il ne put refouler un léger sourire d’amusement, cette petite était curieuse et semblait déjà bien l’aimer… Elle était vraiment la personne idéale pour le renseigner sur sa présence sur Terre. Il décida d’en dire assez pour titiller sa curiosité sans trop se dévoiler…

« Ah… d’accord. » elle réfléchit pour trouver les mots afin de quand même entamé une discussion avec lui. « En fait… Je n’ai pas cours aujourd’hui parce que je suis dans une… » elle s’arrêta, réalisant que le saiyen devait se ficher complètement du fonctionnement des écoles privées terriennes… « Enfin bref, j’aurais pensé qu’on aurait pu un peu discuter… On veut t’aider, tu sais… »

« M’aider pour quoi ? Je suis blessé quelque part ? » Pan voulait vraiment en savoir plus sur lui mais à chaque fois qu’il lui disait quelque chose de son ton neutre et sûr de lui, elle devait prendre quelques secondes avant d’enchaîner tant elle était troublée. Bardock était très satisfait des réactions de son arrière-petite-fille.

« Non, mais… Tu ne sais pas pourquoi tu es là et nous non plus donc… Comme tu as dit très peu de choses de toi, je me suis dit que t’étais peut-être amnésique ? »

Son interlocuteur avait sursauté au dernier mot prononcé. « Non !! » Il regretta rapidement d’avoir répliqué si expressivement, ce n’était pas prévu dans son plan initial. Il n’avait pas pu s’empêcher de réagir, ce n’était pas qu’il pensait qu’il y avait quelque chose de honteux à être amnésique mais avec toutes les pensées noires et les souvenirs qui lui traversaient l’esprit, il était évident pour lui qu’il était tout sauf amnésique !

« Pardon, pardon, je ne voulais pas te blesser… » répliqua Pan à sa réaction vive. Elle voulait vraiment l’aider et découvrir pourquoi il ressemblait à sa famille, même si c’était pour découvrir que Goku avait trompé Chichi. Elle chercha un nouvel angle d’attaque. « Je suis désolée de la méfiance de mon père… Il a eu des moments durs et il est tellement heureux d’avoir la paix que ça l’énerve maintenant dès qu’il se passe quelque chose qu’il n’a pas calculé… »

Bardock ne la regardait pas et haussa les sourcils, comme si Gohan avait passé soixante ans en enfers après avoir vu exploser sa planète comme lui, comment pouvait-il savoir ce qu’était la souffrance ?…

« Tu viens d’où ? » reprit Pan, infatigable.

« Je l’ai déjà dit, non ? » soupira Bardock en tournant enfin son visage vers elle.

« Non… tu nous as juste dit que t’étais un saiyen ! »

« Et d’où ils viennent les saiyens ? » répliqua-t-il, comme si il parlait à une demeurée.

« Justement… On voudrait bien savoir où ils sont, si vous êtes encore plusieurs ailleurs etc. » Le saiyen la regardait d’un air étrange, il se demandait pourquoi elle disait ça… Mais secoua la tête en se souvenant que tout étant détruit, il était sûrement le dernier… ou pas, car toute cette étrange famille avait un air de ressemblance indéniable avec son peuple malgré l’absence de queue. Et cette photo… Et le fait que soixante s’était écoulé ! Il se faisait déjà un scénario dont il avait lui-même du mal à croire.

« Tu viens de quelle planète alors ?... » répéta-t-elle après plusieurs minutes de silence.

« De la planète Végéta ! » répliqua-t-il vivement « C’est logique. »

« La planète est détruite depuis soixante ans, c’est impossible ! »

Bardock serra les poings dans ses bras croisés ainsi Pan ne put voir son geste. Il n’avait toujours pas digéré ce jour, apparemment… Après une pause, il répondit sur un ton provoquant
« Et alors ?... J’ai peut-être quatre-vingt-sept ans ! »

Pan rit un peu et lui répondit d’un léger air moqueur.
« Allons, ça aussi c’est impossible. Je sais que les saiyens ont une plus grande longévité que nous mais tout de même… »

« Et toi, quel âge as-tu ? » il voulait changer la direction de la conversation, celle-ci ne menait à rien.

« Dix-sept ans ! »

« Ah ! Je t’en aurais donné douze, gamine… »

Pan fit la moue et n’osa pas répliquer effrontément, un peu interloquée de la réaction moqueuse du saiyen alors qu’il était sérieux une minute avant. Ce dernier était content, elle semblait enfin encline à se taire plus de deux secondes, il allait pouvoir enfin poser ses questions en reprenant la main sur la discussion.

« Alors comme ça, vous êtes des terriens ? » elle hocha la tête positivement. « Tout le monde dans cette maison ?... » nouvel hochement de tête positif. Il fronça les sourcils, il s’attendait à ce qu’elle lui dise directement l’origine de sa famille. Pour Pan, même si son père était à moitié saiyen, elle n’avait pas le réflexe d’y penser et encore moins de le dire. Un silence suivit encore, il ne savait pas quelle question poser ensuite pour être le plus efficace possible. Il devait savoir beaucoup de choses : qui il restait comme saiyen si seulement il en restait encore d’autres que lui, qui était sur la photo qu’il avait vue, pourquoi Son Gohan était ou semblait si fort, pourquoi il était vivant soixante ans après sa mort, ce qui avait changé depuis ce jour où il a disparu… Et si son tyran meurtrier était encore en vie…

« Vous avez un dirigeant sur cette planète ? » finit-il par demander.

« Ah ! Figure-toi que pour l’instant non ! Le roi est mort il n’y a pas longtemps et … »

« Attends ! » il l'avait coupé car il sentait qu'elle allait partir dans des histoires sans importance pour lui. « Votre roi… C’était juste le roi de cette planète-ci ou il en dirigeait plusieurs ? » Il devait savoir si elle parlait de Freezer. Si c'était le cas, ça devait être une bonne nouvelle mais en considérant que soixante ans avaient passé il n’était pas impossible que « Sa majesté » ait engendré ou désigner un successeur tout aussi infâme que lui.

« Non, que pour cette planète…Tu sais, on est pas bête au point de se faire diriger par un extra-terrestre qu’on connaît pas, ça serait absurde ! » et elle se mit à rire. Bardock était loin de rire, elle sentit sa force augmenter subitement. « Excuse-moi, je ne voulais pas te vexer. » il la regarda, cette famille était vraiment dotée de dons étranges… Il était certain de ne pas avoir bougé d’un iota. Et elle, elle l’avait senti tout de suite que ses paroles l’avaient touché. Il devait continuer à se comporter de manière étrange car elle continuait de parler. « J’ai senti ta force augmenter. Je me suis donc dit que j’avais dû t’offenser... »

« Tu ne m’as pas offensé. Tu m’as juste rappelé des choses… »

« Quelles choses ? »

« Rien. »

Il redevenait froid et fermé. Pan était gênée, consciente qu’elle était à l’origine de son mutisme. Bardock n’était pas fâché contre elle mais se souvenait comme les saiyens s’étaient bien fait berner par Freezer. Le roi Végéta était trop sûr de lui et il avait transmis cette confiance à tout son peuple. Il faisait des affaires avec Freezer parce que ce dernier était un excellent client. Les planètes que les saiyens dévastaient l’intéressaient. Au fil du temps il avait fini par s’associer avec le roi Végéta, qui avait accepté parce que Freezer était puissant dans tous les sens du terme. Plus de puissance, ça voulait dire plus de nourritures, de vaisseaux rapides et donc plus de planètes à vider, plus de combats à mener… Et c’était tout ce que les saiyens demandaient au roi, de la nourriture et des combats.
Bardock jura entre ses dents en repensant à tout ça. Pan n’osa pas poser plus de questions, il avait l’air plongé dans ses pensées et sa colère… Elle voulait tant savoir ce qui le rendait ainsi.

On frappa trois coup à la porte et Videl ainsi que Miiky apparurent.

« Oh, Pan, tu étais là… » dit la mère en voyant sa fille assise par terre contre le lit où était le rescapé.

« Oui, mais ne dis rien à papa, il va encore m’engueuler. » répondit-elle.
Elle lui sourit sans rien répondre. Elle s’adressa ensuite à Bardock. « Je venais t’annoncer qu’on mangeait ! Tu peux descendre si tu veux. »

« Ah mais, il n’a pas… »

Elle vit Bardock passer entre les terriens pour sortir de la chambre et descendre les escaliers vers la salle à manger suivi de près par un Miiky tout sautillant. « …Faim… » finit-elle en sortant à son tour, tout en lui criant « Eh !! Il y a dix minutes tu m’as dit que t’avais pas faim !!! »

« J’ai menti, gamine. » répondit-il sans même se tourner vers elle.

« Il y a deux minutes j’ai cru qu’il était prêt à éclater de rage ! » expliqua-t-elle, sidérée.

Ils prirent tous place à table où Gohan était déjà assis, en train de lire le journal. Il cacha sa surprise d’avoir vu le saiyen descendre et s’être installé à table comme si c’était la chose la plus naturelle du monde. Une fois son trouble passé, il replia son périodique et le déposa sur un meuble à proximité. Ensuite, il prit son courage à deux mains et s’adressa au saiyen.

« Bardock, je voudrais m’excuser pour mon comportement ! J’ai été assez injuste, sans même te connaître, je t’ai jugé hostile alors que tu n’es peut-être, comme le suppose mes enfants, qu’un voyageur qui demande son chemin ou bien qui a besoin d’aide. Voilà, je n’avais pas à être sur la défensive avant même de connaître ton nom mais c’est parce que les gens de ta race d’origine que j’ai déjà rencontré n’ont jamais été très sympa, au début du moins, donc… »

« Tu sais pas te taire, deux secondes ?... Les excuses, je n’en reçois ni n’en fait jamais car je trouve ça inutile, c'est une perte de temps et c'est sans importance. Je le vois bien que tu me traite plus comme un virus, c’est bon, je ne suis pas aveugle !... »

« Ah. » c’était la seule réponse que fut capable de formuler Gohan. Il n’était pourtant pas vexé parce que Bardock avait une façon de parler qui montrait bien que ses paroles n’étaient pas prononcées pour insulter quelqu’un, il donnait juste spontanément son avis.

Malgré cette situation inhabituelle, il fallait continuer à vivre normalement, ainsi, à la fin du repas, Pan monta faire ses devoirs et Videl alla aider son fils à faire les siens. À table, il ne restait plus que le fils de Goku qui avait repris sa lecture et Bardock qui n’avait pas encore fini de manger, il se délectait de toutes ces sensations. D’autant plus que même dans sa vie précédente, il avait rarement eu l’occasion de manger aussi bien. Gohan le regarda un instant boire sa soupe la bouche à même le bol, il était plus calme que la veille et avait réfléchi sur le nouvel arrivant toute la journée, se demandant comment démêler toutes les interrogations qu’il avait sans brusquer son interlocuteur.

« Tu manges de manière déroutante… » commenta-t-il.

Le saiyen baissa son bol et aspira les dernières pâtes qu’il était en train d’avaler. « C’est un compliment ? »

Gohan sourit. Il le trouva subitement sympathique. Il profita de ce moment de relative détente pour tenter d’en apprendre plus sur son aïeul.

« Je suppose que tu te poses beaucoup de questions sur ta présence ici si tu ne sais effectivement pas comment tu es arrivé. » le saiyen s’arrêta de manger une seconde, ce qui incita Gohan à continuer. « Si tu dis vrai, il va falloir que nous discutions sérieusement pour comprendre et… »

« …Je suis mort dans l’explosion de ma planète. Aujourd’hui, je suis vivant sur une autre sans savoir pourquoi. Voici l’état de mes informations. » il changea de bol de soupe, pas encore rassasié. Bien que son petit-fils dégageait une certaine aura sécurisante, il n’avait pas une grande envie d’en dire davantage avant qu’il n’en sache plus lui-même sur sa situation.
Gohan ne s’avoua pas vaincu. Il devait le faire parler. Il rangea son journal et s’adressa à son aïeul. « J’ai un peu de mal à croire que tu te retrouves par hasard sur la planète où évoluent deux saiyens dont le prince héritier de Végéta. »

Bardock sursauta et cracha de surprise dans la figure de Gohan. Dans un soupir, celui-ci retira ses lunettes calmement et les essuya avec une serviette.

« Si tu n’as plus faim tu peux t’arrêter sans tout cracher… » ironisa-t-il en pensant que la réaction du saiyen au nom du désormais meilleur allié de son père était intéressante. Bardock rit jaune à sa remarque en s’essuyant la bouche d’un revers de manche. Après avoir tenté de se contenir, il frappa son poing sur la table.

« Le... Prince Végéta ? » Gohan ne répondit rien, attentif aux émotions de son interlocuteur. « Ce traître est vivant ? »

« Et pourquoi serait-il un traître ? » Gohan replia ses lunettes sur la table et se mit instinctivement sur ses gardes en élevant son énergie. Maintenant que Végéta était dans leur camp, il n’appréciait pas trop qu’on l’insulte…

« A ton avis ?! Il est un traître parce qu’il nous a trahi !... » répliqua l’autre en se levant, quelque peu à court d’arguments, occupé à contrôler la vague de colère qui montait en lui. Sa chaise bascula.

Gohan, les sourcils froncés, se leva à son tour. Le saiyen eu un geste de recul mais le demi-sang le pris de court en bloquant ses mains avec les siennes sur la table afin de capter son regard tout en l’empêchant de se reculer.

« Alors comme ça tu es un saiyen pure souche qui considère votre prince Végéta comme un traître… » Bardock avait une laide lueur dans le regard qui n’était pas sans lui rappeler celui de son oncle tant détesté… « Je le sentais… T’es comme eux ! » Et il resserra son étreinte. Bardock ne bronchait pas bien que la pression de son petit-fils sur ses poignets lui faisait mal, plus rien ne lui faisait peur après toutes les horreurs qu’il avait vécue. Une haine profonde s’emparait de lui, il pensait que Freezer vivait toujours et qu’il avait accouplé les saiyens restant avec des terriens - plus facilement contrôlables, sans doute - pour reconstituer une armée ! Ce monstre en était bien capable ! Et ils sont devenus aussi forts que lui… Voir plus fort qu’il ne l’imagine parce qu’il n’avait jamais su évaluer exactement la puissance de Freezer.

La tension et la colère étaient montées entre les deux saiyens de culture différente, chacun pensait que l’autre était adhérant à la doctrine de Freezer. Ceci démontrait à quel point cet être infâme avait pu les traumatiser.

La pression montante avaient attiré Videl et Miiky qui surgirent dans la salle à manger.

« Videl, Miiky restez en arrière ! » ordonna le père de famille.

« Papa !!! Lâche-le !! » s’écria Pan en dévalant les escaliers après avoir entendu des bruits qu’elle jugeait suspects et la force de son père monter.

« Je vous présente un sbire de Freezer ! » clama-t-il.

« Quoi ?! » hurlèrent Pan, Videl et Bardock. Celui-ci se débattait de l’étreinte du demi saiyen qui ne comptait pas le lâcher.

« Dis-nous que c’est pas vrai… » supplia Pan. Le supplié lui lança un regard mauvais, il se sentait vraiment insulté.

« Je hais ce salaud… C’est la pire des insultes… Qu’est-ce que vous connaissez de Freezer, vous ?! »

« Nous l’avons combattu ! » répondit directement le demi-sang sans relâcher sa prise.

« Eh ben ça nous fait un point en commun ! » cria l’autre, sarcastique. Après trois secondes d’intense silence, il se mit alors à hurler de rage, toujours maintenu par son petit-fils. « Personne ne me croyait qu’il voulait nous tuer ! Et j’ai été le premier à lui résister face à face ! à mourir devant lui ! Mais je me contre fout que vous me croyez ou non ! De toute façon vous me massacrerez, tôt ou tard, comme lui l’a fait ! Autant faire ça tout de suite ! » Malgré tout, il eut peur de la mort pour la première fois de sa nouvelle vie… Lorsqu’on a vécu ne serait-ce qu’un jour en enfers, on ne veut plus jamais y retourner. Il rouvrit les paupières qu’il avait écrasées dans son hurlement pour tomber sur un Gohan qui avait légèrement perdu de sa haine dans le regard, cette part avait été comblée par un étonnement profond et de la compassion.

« Comment as-tu pu le combattre… Tu n’es pas très fort… Enfin tu as la force d’un saiyen normal de cette époque, je suppose, mais… Nous étions déjà tellement plus forts et pourtant on a eu du mal à l’abattre pour de bon, alors... » Le père de Pan avait baissé sa garde parce qu’il ne n'aurait jamais attaqué en premier quelqu'un de tellement moins fort que lui. D’autre part parce que quoi que les paroles de Bardock étaient surprenantes, il transpirait la sincérité…

« …A l’abattre ?! Il est mort ? » Bardock criait toujours en essayant de reprendre son souffle. Cette annonce le détendit légèrement… Alors quelqu’un aurait réussi à en venir à bout ? A bout de ce tyran qui avait détruit son peuple et détruit tout ce en quoi il croyait.

« Mais bien sur qu’il est mort ! Et depuis très longtemps ! »

« Il a un successeur ?... »

« Non ! On ne lui en a pas laissé le temps ! De plus, nous… »

« J’ai eu si peur !!! » s'exclama Pan en sautant dans les bras de sa mère. Ensuite, elle se précipita près de Bardock en le séparant de l’emprise de son père en lui prenant le bras avant de lui dire, très heureuse : « Tu nous veux pas de mal ! »

Il ne répliqua rien en dégageant totalement son bras. Il se massa ensuite les poignets, sans plus regarder personne. Puis il lança un regard noir à Gohan. « Bande de tarés… »
Gohan ne s’occupa pas de la remarque décousue et quelque peu à côté du sujet du saiyen. Il était soulagé de ne pas avoir affaire à un sbire de Freezer mais tout était loin d’être résolu. Bardock était si jeune… Il était chronologiquement impossible qu’il l’ait combattu ! Il refit le tri dans les informations que le saiyen avait donné malgré lui… « Il est temps d’être un peu plus franc afin d’éviter de nouveaux malentendus… Comment ça se fait que tu l’as combattu ? Qu’est-ce que tu fais ici ? Et tu connais Végéta depuis quand ?! Il faudrait que tu viennes… Tu viens du ... passé ? »

Le saiyen avait reculé en se prenant la tête dans les mains, se sentant acculé par toutes ces questions. Il avait l’impression d’avoir déjà tout raconté, n’ayant pas l’habitude de devoir se justifier de quoi que ce soit. Il commençait à en avoir assez de toutes ces questions répétitives auxquelles il ne savait plus quoi répondre lui-même ! Comme si il avait voulu ressusciter miraculeusement soixante ans dans le futur sur une planète qu’il ne connaît pas !

« Arrête tes questions, j’en ai ras-le-bol ! T’es peut-être mille fois plus fort que moi mais t’es pas mille fois plus malin ! Tes livres ne sont pas dans la même langue que chez moi mais à première vue le langage est le même alors fous moi la paix !! je t’ai dit que je ne savais pas comment j’étais arrivé ici ! Je n’ai pas choisi d’être… »

« C’est à moi que tu l’as dit. » précisa Pan.

« Ferme-là toi aussi !! Tu prétends pouvoir m’aider alors que tu ne sais rien de moi et je n’ai aucune envie que tu me connaisses ! Si je te posais des questions c’était pour savoir où j’étais et uniquement pour ça ! » Pan fut très choquée par les paroles du guerrier, elle en avait étrangement presque les larmes aux yeux… Peut-être qu’il n’était pas leur ennemi comme elle le sentait mais il ne deviendrait peut-être pas non-plus son ami. « Et je connais Végéta depuis toujours, putain ! Il allait avoir cinq ans quand la planète Végéta s’est fait anéantir par Freezer ! C’était même son p'tit poulain ! Le roi était tout fier… » il reprit son souffle, des images tourbillonnant dans sa tête. Les autres l’écoutaient attentivement. Gohan maintenait un bras protecteur devant son épouse et son fils, sentant que la colère de Bardock ne retombait pas. Effectivement, sans regarder ses hôtes et après quelques secondes où le saiyen grommelait et transpirait, il se remit à grogner.

« C’est un traitre parce qu’il a aidé au massacre des siens ! Il a tué Nappa ! Et merde, de toute façon c’est le roi qui a fait la première connerie en acceptant l’alliance avec ce connard ! On avait pas besoin de… ARRRGH ! »… Il agrippa le cadre de la porte car il chancelait, il avait une nouvelle vision extrêmement douloureuse, cette voix qu’il connaissait à présent par cœur résonnait, cette voix qui lui rappelait qu’il était condamné à l’enfers sur terre en revivant le massacre de la chose qui n’ait jamais compté pour lui : son peuple.

Pan se précipita vers lui pour empêcher sa tête de s’éclater contre le sol quand il tomba évanouit.

« Comment est-ce qu’il sait tout ça ?... Même si on accepte le fait qu’il a ressuscité ? » se demanda Gohan en regardant sa fille essayer vainement de ranimer Bardock en l’éventant avec un journal.

Quelques heures plus tard, Bardock ouvrit les yeux sur un plafond qu’il commençait à connaître. On l’avait reporté dans la chambre d’amis. Il souffrait d’un épouvantable mal de crâne. Il comprit qu’il s’était bêtement évanoui mais se réconforta en se disant qu’au moins il ne s’était pas réveillé en sursaut comme les fois précédentes quand ses visions le poursuivaient dans ses songes. Il se redressa en pensant trouver quelqu’un à son chevet pour faire le guet, Pan par exemple, mais cette fois, il n’y avait personne. Sans qu’il ne s’en étonne, la porte s’ouvrit et Goten entra franchement dans la pièce.

« Eeeh ! Salut ! »

Bardock roula les yeux en se redressant en position assise sur le bord du lit.

« A qui ai-je l’honneur ? » ironisa-t-il.

« Son Goten, Je suis le frère de Gohan. » répondit-il. « Tu es enfin réveillé ! Tu les as tellement fait flipper ! » il lui tendit une bouteille d’eau minérale. « Tu tires une de ces têtes ! Tiens, tu dois avoir soif ! »

Bardock avait l’impression d’avoir une fanfare dans la tête et avait effectivement la gorge sèche. « Je veux m’en aller… » dit-il seulement.

« ça, ce n’est pas possible… Tant que nous ne serons pas persuadé que tu n’es pas une menace, mon frère ne te laissera pas partir. Allez, bois un coup ! et viens manger, ça ira mieux après. » Bardock se résigna en secouant la tête et se saisit de la bouteille tendue. Il en but l’entièreté d’une traite.

Il n’avait aucune envie de revoir Gohan après le fiasco d’avant son malaise… Mais il avait très faim en plus d’avoir envie de fuir. Il se leva et suivit Goten. En descendant il regarda encore la photo de Goku et ses fils… Si Végéta était aussi sur cette planète c’est qu’il avait dû rencontrer son fils… Et donc qu’il fallait se rendre à l’évidence, Gohan et Goten étaient les fils… de son fils. Il regretta soudainement de l’avoir envoyé sur une autre planète ! Il serait mort peut-être mais il n’aurait pas des bâtards pour descendants ! Il n’aurait pas dû avoir de descendants tout court d’ailleurs ! Envoyer des enfants faibles sur des planètes éloignées c'était le risque que ce genre de choses arrive. Et surtout, si son fils était mort avec Végéta et lui, il n’en serait pas à vivre à nouveau dans le futur sans raison apparente.

Ils se mirent à table sans dire un mot. Gohan avait compris la leçon, pas d’excuses ! Mais il ne savait plus quoi faire, ni quoi dire…

« Bien dormi ? » se risqua-t-il.

« Ta gueule. » fut la seule réponse de Bardock entre deux bouchées revigorantes. Y’avait pas à dire, la nourriture sur cette planète était excellente et ne voulait pas que ses sensations agréables soient gâchées tout de suite. Gohan lança un regard désespéré à Videl et à son frère, qui lui répondit d’un haussement d’épaules.

« Vous faites souvent des malaises comme ça ? » demanda Videl de la manière la plus simple du monde.

« Ça m’arrive. Faut me foutre la paix avec ça. Me foutre la paix tout court. Mais bon, ça, on m’a déjà dit que ça serait pas possible tout de suite. »
Gohan était sidéré que sa femme avait eu droit à une réponse et lui pas. Pan était déçue, Bardock l’ignorait totalement.

« Il devait penser ce qu’il disait, hier… » pensa-t-elle. Une tape amicale sur l’épaule de la part de son oncle et un grand sourire la réconfortèrent très légèrement. Elle ne comprenait pas pourquoi elle était triste d’ailleurs, ce n’était pas comme si ils se connaissaient depuis longtemps, ni la première fois qu’elle se trompait sur quelqu’un. À chaque fois, elle avait su faire face et oublier très rapidement mais là, non… Elle voulait que ce saiyen l’apprécie. C’était important. Elle sentait vraiment… qu’il était important.

« Faut qu’on fasse la paix ! » s’exclama soudain Miiky, à la grande surprise de tout le monde. « Si papa et maman veulent bien, tu pourrais venir regarder mon cours d’arts martiaux que ma sœur donne en ville ? Y’aura mon grand-père aussi ! Et il est super cool ! Et si j’ai bien compris, tu te bats aussi, ça pourrait être sympa qu’on te montre l’école Satan. »

Bardock fronça les sourcils, il n’avait aucune envie de rencontrer le père de Gohan et Goten ! De plus, il ne comprenait pas ce que ça changerait. Comme si Goten avait lu dans ses pensées, il pointa Videl et ajouta « Son père à elle, le champion du monde qui a la force d’une crevette malade ! »

« Goten… » soupira Videl. Elle en avait assez qu’on rappelle sans arrêt que son père prétendait être ce qu’il n’était pas tout à fait.

« Pour quoi faire ? » demanda le saiyen, sceptique.

Gohan laissait aller la conversation, il sentait peu de tension en Bardock et il avait décidé de laisser couler quelques jours afin de le mettre à l’aise avant d’en savoir plus. Dans sa crise, le saiyen n’avait pas développé une énergie terrifiante alors il pouvait envisager de le laisser circuler seul avec ses enfants.

« Parce que j’ai envie que tu participes ! Tu viendras avec Pan ! » répondit Miiky. Sa grande sœur commençait à rougir et attendait d’être ignorée ou insultée… Bardock se laissa aller contre le dossier de sa chaise. Il ferma les yeux une seconde, savourant cette impression de quiétude apportée par la satiété. Cet apaisement lui fit oublier un instant sa confusion, le rendant plus attentif à ce qu’on lui disait et l’incita à avoir une réaction plus proche de sa nature curieuse et moqueuse.

« Vous vous battez entre vous pour que dalle, en plus ! ça c’est le pompon ! vous ne faites rien d’autre que de brasser du vent, Gamine ?... » elle avait la tête basse, elle prenait ça pour une insulte alors que Bardock n’avait dit ça que pour la titiller, il ne voulait pas réellement la rejeter. Il n’avait pas pu s’en empêcher, la jeune fille n’avait pas eu l’approche idéale pour l’apaiser de la pire accusation, celle d’être le complice de l’être qu’il haïssait le plus au monde !

Il était étonné qu’elle ne réponde rien, elle gardait son air dépité, il avait quand même fait l’effort de la prendre en considération malgré l’étrangeté de la demande … ça le ramena à une question plus fondamentale, il se tourna vers les autres pour la poser. « Et d’abord c’est quoi le but de cette planète ?... »

« Le but ? » voyant que le saiyen avait employé un ton beaucoup moins sévère, Gohan lui répondit. « Il n’y a pas de but précis, chacun fait un travail pour récolter de l’argent et acheter de la nourriture et du matériel afin de faire vivre sa famille. On vit comme ça… » Il attendait de se faire finalement rembarrer encore une fois mais il sourit de satisfaction quand il vit que

Bardock avait pris sa réponse en considération. « Ah… Vous n’avez aucun contact avec d’autres planètes, alors ? »

« Non, aucun ! On fait tout entre nous ! »

« Huh ! Que c’est bizarre… Et vous, vous faites quoi comme… travail ? »

« Je travaille à la police et j’aide à la gestion de la fameuse école d’arts martiaux de mon père. » répondit Videl.

« Je suis professeur. » dit Goten.

« Tu brasses du vent, comme elle ? » demanda le curieux en pointant Pan.

« Non, j’apprends à lire et à compter. » fit le père de Yanu en souriant d’avance à la réaction de Bardock.

« Sur Végéta c’était les tsufuls qui se chargeaient d’apprendre à lire aux gosses tellement c’est chiant, même à ceux de très basse classe qui n’en ont rien à foutre ! Vous n’avez pas d’équivalent ? Peu importe… D’ailleurs qu’est-ce que vous avez comme langue écrite ? c’est bizarre !... Et toi, tu fais quoi comme travail ? » fit-il en se tournant vers Gohan. Ce dernier était étonné du subit changement de ton du saiyen.

« Je suis médecin, je soigne des gens ! » il n’entra pas dans les détails de sa spécialisation en biologie génétique.

« Super… Quel travail de mettre des gens dans un caisson !... » se moqua-t-il.

« Ah non ! J’ai un peu plus de travail que ça parce que nous ne mettons pas nos blessés dans des caissons… Nous sommes trop nombreux et nos maladies sont trop complexes. »

Bardock avait la bouche ouverte de stupéfaction ! Cette planète était vraiment archaïque et ennuyeuse…

Le silence fut comblé en entendant la porte d’entrée s’ouvrir et très vite, Yanu fit irruption dans la salle à manger en saluant tout le monde.

« Eh ! Yanu, tu sais quoi ? demain, Bardock vient au cours avec nous et Pan ! » annonça directement Miiky.

« Trop géant !! » et les deux cousins sautillèrent de joie.

« Eh, les bébés bâtards ! » réagit Bardock « J’ai pas dit oui ! »

Une jeune femme blonde avec deux tresses remontées en une petite queue de cheval et de grands yeux bleus fit irruption dans la pièce avec un sac à main sur un bras et un sac de courses dans l’autre ainsi que son téléphone coincé entre sa joue et son épaule.

« Oui ! Une minute ! Voilà Végéta, je suis entrée, je te le passe ! » Elle déposa lourdement le sac de courses sur la table en évitant de justesse les assiettes et passa le téléphone portable en soufflant au père de Pan. « Bonjour ! Tiens, c’est Végéta, il veut te parler ! »

« Il veut quoi ? Et comment ça se fait qu’il m’appelle sur ton téléphone ? » demanda-t-il surpris, en prenant le combiné. Elle haussa les épaules et, ne trouvant pas de chaise libre immédiatement, alla s’asseoir sur les genoux de son mari, Goten. Ils furent rejoints par leur fils qui sauta sur les genoux de la jeune femme.

Gohan soupira et alla dans la cuisine pour bien écouter ce que le meilleur ami de son père avait à lui dire. Il désirait aller vite car le nouveau comportement presque détendu de Bardock lui apportait plein d’informations malgré lui…

« Salut Végéta ? Depuis quand tu téléphones ? Et surtout depuis le téléphone de Mady. »

« Tu crois quand même pas que je vais chercher après ton numéro pendant des heures ? » Gohan fronça les sourcils, perplexe suite à l’excuse absurde de Végéta. « J’ai appris que tu avais un invité. C’est un vrai saiyen ? »

« Il le prétend. Et je le crois ! Il a tout d’un saiyen et il connaît beaucoup de choses ! Dont toi… »

« Ah oui ? Eh bien ça confirme mon appel. Je veux que tu me l’amènes. »

« Hein ? Mais non… »

« Si ! »

« Tu vas quand même pas le tuer ? »

« Si j’estime que c’est nécessaire, si ! Il n’y a plus aucun saiyen à part ton père et moi ! Sa présence n’est pas normale, je veux savoir qui il est et ce qu’il fout ici ! »

« Je sais, moi aussi, mais… »

« Encore un seul ‘mais’ et je viens le chercher moi-même et sans délicatesse, est-ce bien clair, Gohan ? »

« Oui. » soupira le père de Pan. « Je crois que Pan doit venir chez toi demain, il viendra avec elle et… »

« D’accord, salut ! » clôtura Végéta juste avant de raccrocher.

Gohan soupira profondément, même s’il avait une grande confiance en Végéta à présent, il se demandait comment cette rencontre allait se passer…

Goten le rejoignit dans la cuisine et s’enquit de ce que voulait le père de son meilleur ami. Il répondit juste qu’il voulait voir leur « invité » et ajouta vers son frère « T’as pas su te taire, hein ? »

Goten rougit. « Je l’ai dit à Trunks quand Végéta était là. Je pensais pas que ce serait un problème. » après tout, il n’avait jamais eu à se méfier de Végéta et donc éviter d’aborder certains sujets en sa présence ne lui passait pas par l’esprit.

« C’est pas grave. On verra, tant pis. On ne peut pas le cacher éternellement. Qu’est-ce que tu as fait de la bouteille d’eau que je t’ai demandé de lui amener ? »

« Il l’a bue et l’a laissé dans la chambre. »

Gohan sourit de satisfaction en tapant sur l’épaule de son frère. « Merci. Tu restes encore un peu là ? Je vais un peu travailler ! » il se dirigea vers les escaliers avec l’intention d’aller faire le ménage dans la chambre d’amis.




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Chapitre 14 : Super Trahison

IL EST ARRIVE
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Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar MarmotteChan le Ven Oct 28, 2016 15:46

Hello ! Alors, alors ... que dire hormis le fait que je suis trop contente que tu ai de nouveau édité cette fiction ! Je viens de tout relire et j'ai remarqué les quelques passages modifiés qui sont pas mal, je préfère comme ça d'ailleurs ! J'ai hâte de voir la tournure que vont prendre les choses quand tu aura terminé de reprendre les chapitres que tu avais déjà écrits. C'est super tout ça donc ne lâche rien et bon courage ! :D
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Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar Masenko le Sam Oct 29, 2016 15:54

Aaahh ! Merci ! Le nouveau chapitre avance, promis :D

En attendant voici le chapitre 4 nouvelle mouture ! J'espère que ce chapitre va vous plaire ! Bon, j'ai encore quelques problèmes de phrases de quatre kilomètres et demi de long mais bon... à part ça, je suis plus satisfaite de ce chapitre qu'avant ! Je le trouve plus "juste" !

Merci à tous de me lire !
Et j'aime toujours avoir votre avis ! :)


Chapitre 4 : Super mal à l'aise



Le lendemain matin, Bardock sortit de la salle de bain habillé de son habituel équipement. Malgré son statut de guerrier et ses airs d’homme bourru, se laver lui faisait toujours plaisir, particulièrement en revenant d’une mission bien remplie. En ce jour, il avait également l’impression de laver ses idées noires et les interrogations qu’il avait très souvent depuis sa résurrection.

Les maisons de Chichi et Gohan étaient côte à côte et reliées par un couloir. Le saiyen n’avait pas encore pris la peine d’analyser son nouveau lieu de vie alors il prit le mauvais chemin pour regagner sa chambre et se retrouva dans la salle à manger de Chichi. Bardock jura en réalisant qu’il n’était pas au bon endroit. Il s’apprêta à faire simplement demi-tour lorsqu’une voix féminine et aigue s’éleva :

« Gohan ! N’oublie pas qu’aujourd’hui je vais faire des courses alors je voudrais que Miiky ou Pan vienne avec moi pour m'aider à porter les sacs et… AAHHHHHHHH !!!! » Chichi venait de rentrer dans la salle tout en parlant et avait vu le saiyen, il soupira lourdement en grognant à la réaction démesurée de Chichi. Il prit la décision de ne pas répliquer et se remis en marche. « Qui êtes-vous ?? » hurla la vieille femme en brandissant le balais à proximité. Le saiyen se moqua d’elle intérieurement, espérait-elle vraiment l’impressionner avec ce bout de bois ? « Répondez !! Je ne suis pas dupe des petites transformations !! Vous n’êtes pas mon mari même si vous essayez de lui ressembler ! Je n’ai pas peur de vous ! » en réalité, elle était terrifiée. Bardock eut une idée et voulu s’amuser un peu, il fit deux pas en avant vers elle, la femme recula en sursaut.

« Tu vois que t’as peur ! C’est mon travail… » ajouta-t-il calmement avant d’être interrompu par quelqu’un de presque familier.

« …De mercenaire au service du roi Végéta sur la planète du même nom. Tu as été tué lors de l’explosion de cette même Végéta et a été ressuscité car tu n’as pas d’auréole ; les seules choses dont je ne suis pas sûr c’est par qui ou quoi et surtout pourquoi tu l’as été ici et maintenant ! » Gohan avait traversé la pièce calmement, il rejoignit sa mère et la pris par les épaules afin de l’apaiser.

« Bel exposé. Quel homme brillant. » commenta platement le saiyen en laissant sa serviette sur une chaise. « Je peux m’en aller alors vu que tu sais qui je suis ? » Gohan lui répondit non.

« Mais… Mais… » bredouilla Chichi. « C’est un saiyen comme celui qui t’a kidnappé… Et pourquoi il… On dirait ton… Ton… »

« Oui, il ressemble à mon père. Kakarotto, de son nom saiyen. S’il avait un lien de parenté avec lui je suppose qu’il nous le dirait, maintenant que nous sommes de bonnes connaissances… N’est-ce pas Bardock ? »

« Alors comme ça, un saiyen t’a kidnappé ? » répéta le saiyen en s’adressant à Gohan en ignorant le reste. Il n’était pas encore assez à l’aise avec la situation pour assumer et penser à autre chose lui permettait de ne pas trop ressentir d’émotion à propos des découvertes justes de son petit-fils.

« Oui, si on veut… Mais j’ai le droit de garder un peu de mystère moi aussi. » répondit l’intéressé.

« Encore un point commun, moi c’est une bande de bâtards qui m’a kidnappé. »

Ils restèrent une minute à se dévisager, Gohan espérait que Bardock devienne plus loquace en découvrant que les énigmes commençaient à se résoudre. Le guerrier n’ajouta rien dans ce sens, pour la simple raison qu’il n'était sûr de rien non plus. Pour Gohan, la résurrection semblait être quelque chose de banal au ton de sa voix, ce qui n’était pas vraiment le cas pour lui. Il avait cependant accepté la chose possible vu qu'il avait la certitude de s'être fait tuer et d'être à ce moment précis vivant et dans le futur.

« Je te présente ma mère, Chichi. »

Sentant qu’il n’aurait pas de réponse et qu’il commençait à être mal à l’aise de voir sa mère se faire dévisager froidement, Gohan reprit : « Si je peux te donner un conseil : méfie-toi de Végéta, il serait vraiment capable de te blesser ou de te tuer si il ne reçoit pas les informations qu’il veut avec le ton qu’il veut. »

« J’avais presque oublié que j’avais été mandé par Sa Majesté de la Trahison… » Il leur tourna le dos en se dirigeant vers la partie de la maison qu’il connaissait mieux.

« Bardock ! » l’arrêta une dernière fois le père de Pan. « J’ai visé juste… Mais je n’en resterai pas là pour autant. Je te crois lorsque tu dis que tu ne sais pas ce que tu fais ici et je voulais t’assurer que nous le découvrirons et seulement à ce moment-là tu pourras t’en aller. Ta situation doit être délicate avec tes malaises, tes questionnements… Et je suis désolé, les enfers et tout ça… »

« Comme si tu savais de quoi tu parles ! » siffla le ressuscité. Gohan eut une pointe au cœur en entendant l’affliction dans le ton de son grand-père. Celui-ci sortit de la pièce sans rien ajouter.

Une fois qu’ils n’entendirent plus le pas du saiyen, Chichi fit volte-face vers Gohan. « Qu’est-ce qui se passe encore ? »

Son ainé soupira en se grattant l’arrière du crâne, il ne voulait pas parler du saiyen si tôt à sa mère mais là, il n’avait plus le choix. « Je ne voulais pas que tu le rencontres tout de suite pour pas que tu t’inquiètes… C’est bien un saiyen, comme Végéta. Il est sans danger jusqu’à maintenant mais on essaye de savoir ce qu’il fait là, il vit chez moi depuis quelques jours… »

Sa mère cliquait des yeux d’incrédulité. « Ton père est au courant ? Il revient quand ? »

« Non, il ne l’est pas et il le sera bientôt, quand il reviendra pour mon anniversaire. »

Gohan sourit sincèrement à Chichi ce qui acheva de la soulager. Elle considérait ses fils avec autant de fiabilité que son mari. D’autant plus que celui-ci avant déclaré en partant s’entrainer avec Oob qu’il ne se considérait plus comme l’officiel défenseur de la Terre. La responsabilité reposait sur les épaules de ses fils et de Trunks. Elle réfléchit une minute puis passa à autre chose. « Bon, il me faudra deux personnes avec moi pour les courses. Je comptais faire les vôtres en même temps, donc si vous avez un invité qui mange autant que toi, il faudra acheter en conséquence ! Heureusement que tu me préviens assez tôt ! »

Le demi-sang acquiesça, soulagé que sa mère ne pique pas de colère ou n’insiste pour avoir plus d’informations sur l’inconnu.

Pan et Bardock s’étaient envolés haut dans le ciel à une vitesse modérée. Le saiyen était intérieurement émerveillé par les décors naturels de la Terre. Il pensa également à Son Gohan qui l’avait bien démasqué, il se demandait comment il devrait réagir à présent et comment ces fameuses retrouvailles avec le fils du roi allait se passer…

« On va voler jusque la ville et puis on devra faire le reste à pied. » dit Pan. Elle ajouta pour se justifier en voyant le regard perplexe de Bardock « Tout le monde n’a pas l’habitude de voir des gens voler, ici ! »

« Vous ne volez pas tous, sur cette planète ? » s’étonna le saiyen.

« Non, il n’y a que ma famille plus quelques rares exceptions faisant un certain type d’art martial de haut niveau. »

« Super… Pourquoi je m’étonne… »

La fille de Gohan soupira, un peu déconfite, elle se demandait si un jour le saiyen allait réagir autrement qu’avec dédain à ce qu’elle lui disait.

Bardock ne répondit rien de plus, se souvenant que c’était justement parce que les habitants étaient faibles qu’on avait envoyé son fils Kakarotto sur cette planète. Il grogna en traitant son fils d’imbécile, non seulement les habitants étaient toujours en vie mais en plus il y vivait comme tous les autres, visiblement ! Comment en était-il arrivé là ? Il avait une femme et une maison… Et Végéta ? ça, il allait bientôt le savoir car il comptait bien avoir des réponses à ses questions dés aujourd’hui, il avait vu Végéta tuer Nappa dans ses visions nocturnes et en enfers mais n’avait rien vu d’autres à son sujet.

Il s’étonna brièvement que Pan ne dit rien d’autre sur le chemin. En fait, elle semblait suivre les consignes de son père qui étaient de ne pas trop parler de tout innocemment avec lui tant qu’on ne savait pas exactement les raisons de sa présence. Son père ne lui avait pas encore dit qu’il l’avait identifié avec certitude en tant que leur aïeul grâce à l’adn retrouvé dans la salive que le saiyen avait lassé sur sa bouteille d’eau. Cependant, la raison principale pour laquelle Pan lui demandait peu de choses était qu’elle ne désespérait pas de s’en faire un ami, elle ne voulait donc pas l’agacer pour le moment.

« On atterrit ! » fit Pan en les tirant tous les deux de leurs réflexions. Il obtempéra et continua de la suivre dans les rues de la ville. Il était secrètement époustouflé de la qualité urbanistique des lieux, il réalisait que les terriens n’étaient pas aussi primitifs qu’il ne le pensait et que la planète avait une sacrée valeur. « Ne t’inquiète pas, on arrivera vite c’est le grand bâtiment arrondi que tu vois là-bas au loin. »

La Capsule Corporation avait été agrandie pour Trunks et sa famille, le P.D.G. devait absolument vivre près du bâtiment principal mais il voulait aussi son espace bien à lui. À l’inverse de celle de Gohan, la maison du fils de Végéta était une petite boule reliée à l’énorme maison-mère.

Pan sonna à la porte principale et regarda Bardock d’un air confiant, elle ne comprenait pas vraiment pourquoi Végéta voulait le voir si vite ; Pour elle, c’était seulement parce que l’ancien Prince était impatient de voir un autre membre de son peuple vivant.

La porte s’ouvrit devant eux sans qu’ils aient eu à s’annoncer, ce n’était pas étonnant car la maison était parsemée de vidéophones et de détecteurs. Ils firent quelques pas dans le grand couloir principal puis une des portes latérales s’ouvrit sur Végéta. Il s’adressa à Pan.

« Bra est dans son bureau ou dans son labo de l’aile nord, elle t’attend. »

« D’accord, merci. Voilà, Végéta, je te présente… » répondit Pan sans noter le ton urgent et froid dans la voix du père de son amie.

« Va voir Bra ! » coupa Végéta. Pan se raidit et obéit en marmonnant un petit « pas la peine de se fâcher » mêlé entre surprise, vexation et crainte. Une fois qu’elle les eut dépassés, elle tourna la tête en soupirant, se disant qu’elle aurait voulu assister à leur conversation.

Une fois qu’elle fut partie, Végéta dit au saiyen d’entrer dans une sorte de grande salle de séjour moderne comme il en existait plusieurs à Capsule Corp. Ils s’installèrent autour de la table ronde de façon à n’être ni trop éloignés ni trop proches l’un de l’autre. Végéta soupira lourdement en l’analysant du mieux qu’il pouvait en étant le plus discret possible. Il ne savait rien de Bardock, même pas son nom en réalité, juste que c’était un saiyen ou qu’il avait du saiyen en lui. À la seconde où il l’avait vu, il avait compris qu’il avait eu raison de vouloir impérativement le voir rapidement.

« Alors comme ça tu es un saiyen ? »

Bardock prit un instant avant de répondre, involontairement intimidé par le fils du roi pour lequel il avait du respect. Il ne voulait absolument pas perde la face. « Et ça se voit ! »

« Charmante vieille armure… »

« La plupart des armures que tu as vu dans ta vie étaient celles commandées par Freezer en exemple sur les nôtres… »

« Et elles étaient de meilleure qualité, une des rares choses que ce lézard a su faire de correct. » ajouta Végéta rapidement en se rendant compte de son erreur, il n’imaginait pas possible que ce saiyen soit vraiment de l’époque de la planète Végéta, ou peut-être avait-il très bien été informé ?

Bardock fronça les sourcils, ayant du mal à retenir une nouvelle vision provoquée par la rencontre avec l’héritier de sa planète détruite. Celle-ci lui fait légèrement perdre son flegme « Tu l’as suivi sans broncher, traître. » ne put-il s’empêcher de dire entre les dents en fixant Végéta. Celui-ci fut piqué au vif, comprenant immédiatement de quoi l’autre saiyen parlait.

« Et qu’aurais-je du faire ? Il a fallu attendre trente ans avant de pouvoir envisager d’avoir une chance de le vaincre !! J’ai subi trente ans d’humiliation ! » s’emporta Végéta, bien malgré lui. Ce sujet le blessait toujours, inconsciemment. Soudain, il réalisa qu’il se défendait aveuglément sans savoir à qui il parlait. Ce saiyen savait qui il était, il n’avait pas à lui parler sur ce ton. « Et d’abord pour qui te prends-tu à me parler ainsi ! Je suis vivant donc je suis encore ton souverain ! »

« Souverain de quoi ? La planète Végéta est détruite ! »

« Eh alors ! Je suis le fils du roi Végéta et donc tu me dois respect et obéissance ! »

« Te souviens-tu seulement comment était ta planète, Vieux Prince ? »

Végéta fut tellement saisit par la question qu’il en oublia l’insulte. Bien vite, il refusa d’y réfléchir, ce n’était pas le plus important à ce moment même. Il prit un instant pour calmer son esprit et décida de reprendre le dessus. Il dévisagea Bardock, réfléchissant à toute vitesse. Il se savait perspicace et avait une bonne mémoire. Il réfléchit à plusieurs anciens évènements, fouillant dans ses maigres souvenirs. Heureusement, une intuition vint très vite. « Je sais qui tu es… Tu as le regard de Raditz et surtout tu ressembles comme deux gouttes d’eau à ton fils cadet. » Ils se regardèrent dans le blanc des yeux et Végéta sourit, constatant qu’il avait visé juste. Bardock devait faire attention à ses dires, il savait que tant que Végéta aurait des choses à lui demander il ne serait pas en danger de mort, il faisait donc attention à poser les bonnes questions dans le bon ordre pour avoir en même temps des réponses, rester en vie... et lui faire des reproches.

« T’en as mis du temps à me reconnaitre ! » c’était du bluff, il avait été très surpris de la rapidité de déduction du prince. « ça ne fait pas de toi mon chef ! Et un saiyen qui en tue d’autres ne me donne pas envie de le respecter. » Le prince saiyen fut saisit à nouveau à son tour. Comment savait-il ça ? « Tu dois te demander comment je sais que tu as tué Nappa ? Comment je sais que tu as endoctriné mes fils ? C’est une histoire aussi invraisemblable que ma résurrection. »

« Abstiens-toi donc de me l’expliquer alors ! » cracha Végéta. « Je n’ai endoctriné personne ! Ils avaient confiance en moi ! C’est eux qui voulaient qu’on retrouve Kakarotto, comme si ça aurait pu changer quelque chose ! Et j’ai tué Nappa parce qu’il devenait un poids ! Il pouvait m’empêcher de… Puh ! » Il détourna le visage en frappant du poing sur la table en repensant à tout ça… Cette époque de sa vie était celle qu’il aimait le moins, voir celle qu’il détestait ! Cette époque où il était rempli de colère et de haine et seulement de ça ! Il n’aimait plus personne, ne faisait confiance à plus personne, il manipulait tout le monde pour arriver à ses fins, à son but… Il reprit de nouveau son sang-froid « Que fais-tu ici ? Tu es tout seul ? »

« Oui. »

« Tu as conscience que tu n’es pas très fort ? Qu’est-ce que tu veux ? Finir le travail avorté par ton fils ? » le guerrier ne répondit rien, ne connaissant pas les réponses. Végéta enchaina, détestant ce silence. « Et quel est le nom du père de Raditz et Kakarotto ? »

Bardock attendait cette question avec impatience, il espérait grandement que Végéta se souviendrait de son nom, même si Freezer ne lui avait sûrement pas dit clairement qu’il allait détruire la planète Végéta et qu’il devait être ailleurs à ce moment, il aurait sans doute entendu son nom dans le vaisseau comme celui d’un sot qui aurait tenté aveuglément d’atteindre S.A.R. Freezer. « Je suis Bardock. »

Et Végéta eut la réaction qu’il désirait. Il resta figé encore une fois, cette fois Végéta se disait que la famille de Kakarotto commençait à l’énerver à toujours être là à un moment opportun : Raditz qui survit par grande chance parce qu’il était en mission mixte avec des troupes de Freezer, Kakarotto qui partait pour la Terre à ce moment et qu'il n'a jamais su dépasser longtemps, Gohan doté d’un talent infini, Goten devenu super saiyen comme si c’était la chose la plus évidente du monde et maintenant il apprenait que le propre aïeul de cette famille avait été le premier à tenter une attaque de face contre son premier ennemi juré ! Il se reprit pour la troisième fois, pas question de montrer sa surprise. « Alors tu es le fou qui a cru possible avec une force minable de vaincre Freezer ? »

« J’aurais essayé. Je n’ai aucun regret de ce côté-là, j’ai tout donné pour sauver mon peuple moi ! » Il ne se privait pas de lancer des pics à Végéta. Celui-ci les ignorait du mieux qu’il pouvait.

« Et comment t’es-tu débrouillé pour ressusciter ? Vu ton jeune âge tu n’as sûrement pas survécu durant tout ce temps ! »

Encore une question dont Bardock ne connaissait pas la réponse, il éluda donc. « C’est assez drôle de se retrouver devant le prince Végéta qui avait cinq ans la dernière fois que je possédais un corps et qui a maintenant… Plus de soixante ans… »

« Et près de soixante fois la force de Freezer… Normal pour un super saiyen. »

Ce fut au tour du saiyen ressuscité d’être surpris, il les savait tous beaucoup plus fort que lui et Freezer mais pas à ce point ! Et encore, il imaginait mal la force de Végéta car il n’avait jamais vu Freezer à 100% … Végéta profita de son trouble pour reprendre le dessus.

« Et maintenant dis-moi ce que tu fais ici ? J’ignore comment tu as été ressuscité et comment tu sais que j’ai tué Nappa et c’est finalement sans importance. Par contre, si tu es ici dans l’espoir de refonder un empire saiyen c’est… »

« Le reformer avec quoi ? Il n’y a plus que des bâtards ! »

« Ces bâtards ont des capacités que tu n’auras jamais ! Mais tu as raison, ça ne serait plus jamais pareil vu qu’il n’y a plus de femme saiyen de sang pur… »

Bardock soupira, même si il se doutait que Végéta ne voudrait pas reformer un empire, il avait tout de même eu l’espoir tout au fond de lui qu’il restait une femme saiyen… Cette nouvelle anéantissait définitivement son déjà mince espoir d’un jour reprendre ses activités et sa vie d’antan.

« Et toi, qu’est-ce que tu fous ici ? Même si tu n’as pas grandi sur Végéta et que tu as dénaturé notre nature en tuant des saiyens, je ne comprends pas pourquoi tu restes ici ! »

Végéta n’eut pas le temps de répondre qu’une voix retentit à un interphone non loin de lui, il reconnut la voix de Zarina, sans broncher il éleva sa main au niveau de l’appareil et le désintégra presque proprement, sans abîmer le mur d’aucune manière.

« Tu essaies de m’impressionner ? » demanda l’invité qui n’avait pas prêté attention à la voix sortant de l’interphone.

« Non, je sais que tu es déjà bien assez impressionné comme ça ! » Il réfléchit un instant puis dit, condescendant : « C’est bon, j’en sais assez. Tu n’es ni intéressant, ni fort. Je ne sais pas ce que tu fais là mais ce n’est plus très important à mes yeux, tu peux t’en aller. Je t’épargne pour cette fois. » Il se leva afin d’inviter l’autre saiyen a en faire de même.

« Merci de ton bon cœur, de ton humour et de ton hospitalité. » répondit Bardock sur le même ton sarcastique en se levant. « J’ai une dernière question… C’est toi qui as tué Freezer ? »

Végéta désirait à présent qu’il parte le plus vite possible. Cependant, il décida de s’amuser de sa dernière réponse, il inspira profondément pour faire un peu mariné le saiyen. « J’aurais bien voulu. Mais c’est presque ça… C’est mon fils qui l’a éliminé pour de bon ! »

« Ton fils ? » ricana Bardock. « Ainsi tu as participé à la propagation des petits bâtards ! Super ! De mieux en mieux… »

Végéta grogna de son air moqueur, il s’attendait à une autre réaction… Sa réponse fut interrompue par le bruit du coulissement d’une porte s’ouvrant. Dans l’encadrement, Bra commençait déjà ce qu’elle avait à dire. « Papa ! Zarina t’attend pour aller dans la salle de gravité depuis plus d’une heure ! Elle fait un boucan incroyable dans le couloir !! Je ne sais pas me concentrer dans ces conditions et… »

« Sors d’ici ! » cria Végéta vert de rage en jetant une boule d’énergie sur le contrôleur de la porte qui explosa en transperçant le mur, ratant Bra de peu. La porte se referma sur elle. Il guetta la réaction de Bardock qui attendit d’avoir bien capté son regard pour lui sourire cruellement.

« La sœur du tueur de Freezer ? Aa ah Végéta… J’ai tellement visé juste… Une… « Princesse » ? Bâtarde ?… Ton père ne serait vraiment pas très fier… » sur ce il fit quelques pas vers le couloir de sortie, certain d’avoir eu le dernier mot.

« Il n’est surement pas moins fier que toi, c’est certain… » Bardock se retourna au ton venimeux et sur le souffle qu’avait pris le prince Végéta, il eut soudainement peur de se faire attaquer, même si il n’aurait rien pu faire si ça avait été le cas. « Que fais-tu ici ? nous n’en savons rien… En tout cas, tu n’es sûrement pas venu ici pour rendre visite à ton fils Kakarotto ! Tu dois être honteux… L’une des fiertés de notre peuple est d’être puissant ! ou en tout cas de ne pas se tromper à ce point sur le compte d'un des nôtres, n’est-ce pas… »

« Je n’aurais jamais pu savoir que… »

« Non mais à présent tu sais, tu ressens la honte… Tu es plus faible que ton fils ne l’était à ton âge ! Tu l'as dédaigné, tu as méprisé un des tiens pour des mauvaises raisons. C’est moche, n’est-ce pas ? Il n’est même pas venu t’accueillir… Tu n’es qu’un misérable pour lui. Ta force est tellement dérisoire qu’il ne s’en inquiète pas ! ça serait dommage que tu te fasses tuer par ta propre progéniture ! »

Bardock continua sa route vers la porte et l’ouvrit à la main comme le mécanisme automatique était détruit. Il frissonnait suite aux paroles du fils de son roi. « Oui, Kakarotto me dégoûte… Il avait une misérable chose à faire pour être digne de son petit statut et il ne l’a pas faite ! J’assume totalement le fait qu’il me déteste comme moi je le déteste ! Qu’il me tue, je m’en fiche de son avis à mon égard il me dégoûtera toujours, super saiyen ou pas… » et il disparut à l’angle du couloir sans un regard en arrière. Il posa la main sur son cœur qui battait à tout rompre. Il ne savait dire si c’était de la colère ou de la déception qui était ce qui résultait de cette conversation ? Et si finalement, sa résurrection n’était qu’une nouvelle punition du purgatoire ?

Il sortir de ses pensées en entendant des voix s’élever un peu plus loin dans le couloir. Une indicible haine s’empara de lui, elle devait s’échapper mais il refusait d’exploser, c’était trop de risque de s’évanouir sous des visions, ici. Il avait peur de ne jamais se réveiller.

« Mais calme-toi, Bra, ça ne peut pas être aussi grave… » disait Pan à son amie qui filait, raide d’indignation.

« Si ! Je n’ai jamais vu mon père réagir ainsi ! Comment a-t-il osé ?! Et d’abord… » elle s’arrêta en voyant Bardock passer près d’elles.

« On t’entend probablement à l’autre bout de la galaxie, bâtarde qui n’aurait jamais dû voir le jour ! » lui cracha-t-il.

« Comment ? » répondit la fille de Végéta, estomaquée.

« Sur Végéta, il n’y a pas de reine, donc pas de princesse, tout roi ou prince qui engendre une fille s’en débarrasse en l’utilisant comme un objet ! Elle est donnée à des guerriers assoiffés où elle est tour à tour dans un ordre aléatoire battue, humiliée, brûlée, violée, éviscérée et mangée … » et il continua son chemin, évitant exagérément Bra avec une grimace de dégoût. Celle-ci était pétrifiée par la dureté et la cruauté des paroles et du ton employés. Sans même faire attention à Pan qui était restée aussi interdite que Bra, il continua sa marche, imperturbable. Elle qui avait la sensation que Bardock était un être tranquille et sans haine…

« Désolée, Bra, je dois le suivre ! Mais il doit sûrement raconter n’importe quoi… » sur ces paroles maladroites et inégales par rapport à la dureté des mots adressés à son amie, Pan partit à la suite de Bardock sans pouvoir mieux consoler Bra qui s’accroupit en réprimant ses larmes au milieu du couloir, maudissant l’être qui avait prononcé ces paroles monstrueuses.

Au même moment, chez Chichi, Goten rendait sa visite hebdomadaire à sa mère, Mady et Yanu devaient arriver d’une minute à l’autre.

« J’ai vu… L’invité de Gohan. Il m’a surpris en rentrant ici, soi-disant par erreur. » déclara-t-elle sans détours après avoir embrassé son jeune fils.

« Il ne t’en avait pas encore parlé ? » s’offusqua-t-il.

« Gohan dit de ne pas m’inquiéter, qu’il n’y a aucun danger ! Mais cet homme ressemble à un voyou ! Je suis sûr que c’est un super machin ! »

« Non maman, ce n’est pas un super saiyen, rassure-toi… Il n’est pas très fort, Gohan a raison, il n’y a aucun danger ! » lui assura son fils cadet. « C’est dingue que Gohan ne sois quand même pas venu t’en parler tout de suite. Si j’avais su… » Chichi lui sourit, elle aimait beaucoup ses enfants qui lui rendaient très bien mais elle avait un rapport différent avec chacun d’eux : Goten lui disait tout ou presque. Même les bêtises faites avec Trunks il les lui racontait. Celle-ci s’énervait beaucoup moins qu’avec Gohan. Elle lui avait donné une éducation différente, elle avait moins « étouffé » le cadet que l’ainé, inconsciemment : le résultat était que maintenant Gohan, bien que plus proche d’elle géographiquement et excessivement surprotecteur avec elle, était plus complice et proche de son père psychiquement. Ça n’avait rien à voir avec l’amour, Gohan aimait profondément sa mère mais même quand tout allait bien, Chichi n’était pas toujours parfaitement sur la même longueur d’ondes que son fils aîné et à l’inverse, Goten et Goku ne se comprenaient pas toujours bien quoi qu’ils étaient toujours très heureux de se voir !

« Mais je voudrais comprendre pourquoi il ressemble si fort à votre père ! » reprit Chichi en serrant sa tasse de café. « Et ton père, justement ? Jamais là quand il faut ! Il se mêle toujours des affaires des autres, un peu partout dans l’espace ? »

« Il estime qu'il n’a plus rien d'autre à faire d’indispensable ici alors je suppose, oui. » Goten réfléchissait sur les agissements de son père et pensa à une hypothèse pouvant justifier la ressemblance entre les deux hommes, exactement comme lui ressemblait à son père. Un lourd silence suivit pour permettre à Goten de prendre une grande respiration, ce qu’il allait dire allait être difficile à encaisser pour sa mère. « Tu sais… Ce saiyen qui t’a fait peur… Je crois savoir qui il est… »

« Ah oui ? Dis-moi ! »

« Il ressemble à papa, tout comme Gohan et moi… Son gène saiyen est fort. » il rit un peu pour se détendre et se donner du courage. « Et il a à peu près mon âge… D’après mes calculs, il est tout à fait possible que papa ait rencontré quelqu’un, une femme, durant l’un de ses voyages et… » Il n’eut pas le temps de finir sa phrase que sa mère comprit, elle lâcha sa tasse qui éclata contre le sol et poussa un gémissement de douleur.

« Comment… ? Tu… Tu le crois vraiment ? »

« J’y ai beaucoup réfléchi… Je ne vois pas ce que ça pourrait être d’autre… »

Des larmes emplirent les yeux de Chichi et roulèrent doucement sur les cernes et les rides de son visage.

« C’est évident. Quelle idiote j’ai été… » songlota-t-elle. Goten la pris dans ses bras pour tenter d’apaiser sa peine. Il fallait qu’il lui dise la vérité, se persuada-t-il.





Vers le chapitre 5 : Super incompréhension
Dernière édition par Masenko le Mar Juin 23, 2020 22:41, édité 3 fois.
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Chapitre 14 : Super Trahison

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Masenko
 
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