A.G.P. (New edition)

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar Tinky Dan Dan le Dim Oct 30, 2016 11:17

Olala, olala... J'étais pas aussi absorbée par une fic depuis "Elle s'appelait Pan" de Hel.

La discussion avec Gohan était excellentissime, tout comme celle avec Vegeta. Ton Baddack (Oui, moi je l'appelle Baddack mouaha) est super attachant, on a vraiment envie de connaître la suite, et c'est pareil pour tous les personnages que tu utilises !

Mais là c'est vraiment cruel de stopper le chapitre sur cette annonce de Goten T.T.

GG, je suis vraiment à fond, vivement la suite !!
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Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar omurah le Lun Oct 31, 2016 15:21

Masenko, tu as le bonjour d'un lecteur de l'ombre en la personne de moi-même :D

Je dois dire qu'en lisant "tranche de vie" dans la fiche de présentation de la fic, j'aurais zappé normalement. Mais la fic a été publiée à un moment où la section était pas super active et où j'avais pas grand-chose à me mettre sous la dent. Donc j'ai tenté l'aventure et le moins que je puisse dire c'est que je serai passé à côté de quelque chose si je l'avais pas fait.

Pan et Baddack sont cools. Vraiment cools. Et Pan est super... euh... réaliste ? Je ne saurais pas quel est le mot juste, mais je l'ai trouvée vraiment... humaine. Comme une vraie personne. Et c'est pas facile de donner ce genre d'impression à un lecteur, de permettre à un personnage de fiction de transcender sa nature de marionnette pour en faire une entité qu'on eut cru vivante et autonome. C'est pas facile et jusqu'ici tu y arrives. Pour ça bravo. Et maintenant que j'ai un pied dedans, je suivrai cette fic avec attention, tranche de vie ou pas ;)

Ps : le coup de Gokû qui aurait fait des infidélités à Chichi, c'est du génie.
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Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar Masenko le Mar Nov 01, 2016 4:35

Tinky Dan Dan a écrit:Olala, olala... J'étais pas aussi absorbée par une fic depuis "Elle s'appelait Pan" de Hel.

La discussion avec Gohan était excellentissime, tout comme celle avec Vegeta. Ton Baddack (Oui, moi je l'appelle Baddack mouaha) est super attachant, on a vraiment envie de connaître la suite, et c'est pareil pour tous les personnages que tu utilises !

Mais là c'est vraiment cruel de stopper le chapitre sur cette annonce de Goten T.T.

GG, je suis vraiment à fond, vivement la suite !!


aaaaaaaaaaaaaaaaaargh ! Merci, merci, merci !! Les fics de Hel sont un espèce de modèle (avec celles de Inikisha et Erwann ...) donc le fait que mon histoire t'attire tout autant me flatte à l'extrême !!

Je tâche de soigner la plupart de mes dialogues et particulièrement ceux avec Baba (soyons tous d'accord ;D)... Mais je kiffe tous les persos que j'ai envie de soigner à foison ! Continue à me lire et à me donner ton avis, ça m'est précieux... Je veux les respecter ! :)

Merci !!

omurah a écrit:Masenko, tu as le bonjour d'un lecteur de l'ombre en la personne de moi-même :D


oh mais purée, des coms comme ça j'en veux bien tous les jours !!! :D

omurah a écrit:Je dois dire qu'en lisant "tranche de vie" dans la fiche de présentation de la fic, j'aurais zappé normalement. Mais la fic a été publiée à un moment où la section était pas super active et où j'avais pas grand-chose à me mettre sous la dent. Donc j'ai tenté l'aventure et le moins que je puisse dire c'est que je serai passé à côté de quelque chose si je l'avais pas fait.


Ah oui, je vois... Parce que, pour tout avouer, c'est toujours au moment moins "tranche de vie" que j'ai le plus de mal... La description de combats m'emballe moins, j'aurai donc besoin de votre soutien quadruplement (oui oui... doublement c'est naze, passez directement au quadruplement, s'il vous plait !! :D ) au moment opportun (et baaaamm, j'attire le chaland par un p'tit combat...) pourtant ces parties sont indispensables à la qualité de mon histoire.

Je DOIS finir. Vos petits mots m'encouragent. Merci. :)


omurah a écrit:Pan et Baddack sont cools. Vraiment cools. Et Pan est super... euh... réaliste ? Je ne saurais pas quel est le mot juste, mais je l'ai trouvée vraiment... humaine. Comme une vraie personne. Et c'est pas facile de donner ce genre d'impression à un lecteur, de permettre à un personnage de fiction de transcender sa nature de marionnette pour en faire une entité qu'on eut cru vivante et autonome. C'est pas facile et jusqu'ici tu y arrives. Pour ça bravo. Et maintenant que j'ai un pied dedans, je suivrai cette fic avec attention, tranche de vie ou pas ;)


*o* .... Genre c'est un des meilleurs coms qu'on puisse me faire... Ils sont tellement mon kiff ! Avec Gohan... Qui est mon idéal ! Alors entre Baba (soyons tous d'accords... :D) et Pan qui sont mon kiff, et Gohan mon idéal... J'ai vraiment la pression ! Il FAUT que je les fasse passer comme je les vois... J'espère vous correspondre <3

Mon but est à la fois de les rendre "réaliste" et en même temps "dragonballéen", pari lancé !


omurah a écrit:Ps : le coup de Gokû qui aurait fait des infidélités à Chichi, c'est du génie.


Du génie et finalement tellement facile vu que je me trouve si tard dans la chronologie... :D

Allez, je vous envoie la suite... :)
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Fanfiction : A.G.P.

Chapitre 14 : Super Trahison

IL EST ARRIVE
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Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar Masenko le Mar Nov 01, 2016 5:17

Chapitre 5 : Super incompréhension

En sortant de chez Végéta, Bardock s’était envolé comme une furie sans faire attention à ce que personne ne le voit décoller.

Pan cria après lui en sortant du dôme, dans l’espoir vain qu’il s’arrête. Elle le vit déjà haut dans le ciel, elle soupira en vérifiant si quelqu’un aurait pu être témoin de l’envol du saiyen puis mettant de côté ce questionnement, elle s’envola à son tour, se disant que ne pas le perdre de vue était le plus important. Le mercenaire était déjà loin mais elle réussit à le rattraper. « Attends !! »

Il ne l’écouta pas et continua sur sa lancée, quittant la ville et traversant les plaines en regardant droit devant lui. Au bout d'une dizaine de minutes il regarda en arrière pour voir si Pan le suivait toujours, ce qui était le cas. Il soupira, sentant qu’elle ne lâcherait pas l’affaire, il s’arrêta net et l’obligea à s’arrêter en lui faisant face.

Surprise, elle ne ralentit pas assez vite et manqua de le percuter. Il n’y fit pas attention.

« Laisse-moi ! » lui dit-il sèchement. Il respirait fort.

« Je ne peux pas ! » haleta-t-elle.

« Si ! » imposa le saiyen, agacé. Ils reprirent tous deux leur souffle. « Que veux-tu qu’il se passe ? Vous pouvez sentir où je suis et vous êtes tous capables de me massacrer en un clin d’œil si je fais quelque chose qui ne vous plait pas ! Je suis prisonnier ! Prisonnier de votre ignoble planète et de vos jérémiades ! »

« Tais-toi ! Cette fois, j’en ai assez !! T’exagères ! » hurla Pan en gesticulant de colère.

« Un petit caprice ? » se moqua Bardock, malgré tout frappé par l’agitation de la jeune fille qui ne le brossa pas dans le sens du poil pour la première fois.

« Quoi ! C’est toi qui dit ça ? Alors que depuis que t’es là, c’est toi qui n’arrête pas de faire des crises de toutes sortes ! Comme celle que tu fais maintenant ! » L’autre ne répondit pas et continua à la regarder droit dans les yeux, les bras croisés. Elle soutint son regard placide. Elle soupira de dépit sans détacher son regard. Sentant la pression légèrement retomber, elle réessaya de communiquer « Qu’est-ce qui t’as pris de partir comme ça ? et surtout… Pourquoi as-tu dis ça à Bra ? »

« Et qu’est-ce que j’ai dit ? »

« … Qu’elle devrait… être morte. » répondit-elle difficilement, elle repensait au ton abominablement haineux et hostile qu’elle avait entendu. Elle secoua tristement la tête, encore totalement sidérée. « Elle ne méritait pas ça, tu ne la connais même pas ! C’était cruel ! »

« Tu es donc surprise et déçue que je sois cruel ? »

« Arrête avec ces sarcasmes ! » elle réfléchit un moment. Malgré sa colère, elle réalisa qu’elle cherchait encore à arrondir les angles avec lui, c’était plus fort qu’elle. « Tu rends la tâche si difficile… Je suis déçue, oui… Je crois de moins en moins en ton innocence… Pourquoi tu lâches des vérités immondes à Bra ou à Végéta et pas à des gens qui te font confiance et qui se fichent de ton passé ! Tout ce qu’on demande ma famille et moi c’est un peu de sincérité ! On ne veut pas de toute cette hostilité et de ces querelles ! »

« Je n’ai jamais demandé à me retrouver là-bas, ni ici et encore moins d’être épié et jugé jour après jour par une bande de bâtards et de déchu au pouvoir invraisemblable ! J’ai toujours l’impression d’être dans un nouvel enfer ! Tout ce en quoi je croyais n’a plus de sens ici ! »

« Comme ?… » Pan avait décelé une once de désorientation et de vulnérabilité dans sa voix, elle plongea dedans.

Bardock regardait dans le vide, oscilla puis il grogna en la regarda en face. « Comme de parler au-dessus d’une prairie à une petite bâtarde ! » et il s’envola vers la forêt à toute vitesse. Indécrottable, Pan le suivit de nouveau.

Au même moment, à la Capsule Corporation, Végéta était toujours dans la même salle de séjour, à la même place, à réfléchir à sa conversation avec Bardock qui avait eu lieu quelques instants plus tôt. Bulma fit son apparition dans la pièce et s’assit en face de lui en soupirant.

« Je viens d’avoir Chichi au téléphone… Elle est anéantie ! D’après elle, Goku l’aurait trompé ! C’est ridicule ! Il n’y a pas plus loyal que lui. »

« Puh ! Toujours en plein délire, celle-là… ça ne s’arrange pas avec l’âge, visiblement. » répondit le prince des saiyens, moqueur.

« Et toi, est-ce que ça va ? »

« Pourquoi ça n’irait pas ? »

« Visite inhabituelle, commandes automatiques explosées… »

Végéta planta son regard noir dans les yeux bleus de Bulma qui ne sourcilla pas, elle ne sourcillait plus depuis longtemps. « Es-tu sûr de me connaître ? »

« Oui. » fit-elle simplement en changeant l’ordre du croisement de ses jambes.

« Pourquoi suis-je resté sur cette planète ? »

Elle réfléchit un instant ; ils avaient eu souvent cette discussion et chaque fois ça tournait en dispute, Bulma était trop arrogante et anxieuse, quant à Végéta, trop orgueilleux et de mauvaise foi. « Parce que tu avais des comptes à régler avec Goku dans un premier temps et puis… Tu voulais voir les cyborgs ! »

« C’est bien, tu n’essaies plus de me faire dire que je suis resté pour Trunks et toi. »

Bulma était chaque fois vexée et peinée quand il lui disait ça car elle savait qu’il disait la vérité : avant que le Trunks du futur ne débarque en montrant un potentiel suffisant pour lui, il ne se disait pas père. Sans cette intervention, il est possible que le prince n’ait jamais ne serait-ce que poser un regard sur son fils. Ou pas. Bulma avait toujours eu une petite voix en elle qui lui disait qu’il l’aurait reconnu malgré tout. « Et pourquoi tu reparles de ça ?… » reprit-elle, blessée d’avoir repensé à cette éventualité inacceptable mais plausible. « Tu vas partir de nouveau pour devenir le maître de l’univers avec ton nouveau compagnon ? Ton rêve se réalise enfin ? » elle détourna alors le regard pour ne pas s’énerver davantage.

« Avec Bardock ? Mais tu divagues ! » il était toujours très calme, ce qui interloqua Bulma : c’était lorsqu’elle devenait « insolente » ainsi que la discussion dégénérait d’habitude. « Nous n’avons rien en commun à part peut-être qu’il n’a aucune envie d’être maître de l’univers non plus ! Tout ce qui l’a intéressé dans la vie c’est se battre en compagnie de ses congénères pour gagner des cacahuètes ! » il eut un rire bref et narquois puis ajouta « C’est assez limité ! »


« Et toi, alors ? » elle ne comprenait pas vraiment où il voulait en venir. Lorsqu’il le constata, il grogna, contrarié de devoir être encore plus clair qu’il pensait l’être.

« Moi, j’ai su m’adapter à cette planète parce que je ne m’étais adapté nulle part ailleurs… avant. »

« Et ta planète Végéta ? Tu ne cesses de répéter que tu en es le grand prince et… »

« Ce n’est pas pareil ! Ce titre a déterminé mon éducation et me sert à me faire respecter ! Voir à m’identifier moi-même fut un temps… Et ma planète… pff… Je n'en ai quasiment aucun souvenir... Je n’ai même jamais été désolé de l’avoir perdue ! Elle ne m’a jamais manqué, je n’y ai jamais eu aucune attache ! » Il coupa la parole à Bulma en entendant qu’elle prenait sa respiration pour dire quelque chose. « Je ne dis que je ne suis pas content d’être un saiyen, loin de là mais j’ai été élevé très peu de temps sur la planète Végéta et en tant que prince, je n’étais pas proche de la vie quotidienne des guerriers… Après la disparition de la planète, tout ce que je voulais c’était devenir plus fort personnellement, surtout pour vaincre Freezer ! C’était mon unique objectif, j’étais prêt à manipuler et tuer tout le monde, ce que j’ai fait d’ailleurs ! » Il regarda à nouveau sa terrienne dans les yeux « Et toi tu le savais, que je n’étais attaché à rien après la mort de Freezer… »

Bulma sourit doucement, elle aimait quand Végéta lui parlait ainsi, c’était rare mais ça arrivait… Elle aimait quand il lui parlait de lui, quand il lui faisait confiance et qu’il le lui sous-entendait… Depuis le jour où elle l’avait accueilli chez elle, elle espérait avoir cette place de choix ! Au début par fierté « d’aider son prochain » puis elle s’y était attachée, irrémédiablement attirée par tout ce qu’il dégageait… « Or, si j'avais eu une jeunesse exaltante et sans souci sur ma petite planète prospère… Je ne me serais jamais habitué à cette planète… et à ses petits microbes de terriens et terriennes aux modes de vie pitoyables… »

« Tu penses que Bardock n’y arrivera pas ? »

« Précisément. Contrairement à moi, il a aimé sa vie, son peuple et sa planète… Et un saiyen n’aime pas le changement et ça, s’en est un énorme ! Tout ce dont en quoi il croyait a changé ou était faux ! Sans compter ses innombrables années en enfers qui n’arrangent pas l’état mental ! Et il savait des choses bizarres en plus, mais ça, ça n’a sans doute rien à voir… »

Bulma était maintenant fort proche de Végéta, une main sur un de ses bras croisés et l’autre sur la table. Il sortit une de ses mains qu’il posa simplement sur la sienne sans changer d’air. « Je le hais et je ne veux plus le voir. Ou je le tue. C’est clair ? »

Elle ne releva pas sa menace. « Je me doute. Mais moi, je suis curieuse, j’aimerais le rencontrer ! Le père de mon meilleur ami, je ne veux pas rater ça ! »

« ça ne m’étonne pas… Tu t’es toujours portée volontaire pour ramasser les brebis égarées. »

Un fin sourire étira ses lèvres. Bulma le lui rendit franchement.

Bra entra à ce moment en se recoiffant légèrement, encore légèrement empourprée de évènement traumatisant.

« Oh ! Mes parents qui s’embrassent presque, c’est le monde à l’envers ! A moins que je ne sois déjà au paradis vu que je devrais être morte ! » fit-elle, amère. Elle renifla légèrement.

« Tu écoutes aux portes maintenant ? » demanda sèchement son père.

« Non mais ton barbare de copain m’a dit ça en sortant… », elle lui sourit faussement. « En plus que je devrais être brûlée, violée, éviscérée… et d’autres joyeusetés que je vous épargne ! »

« Et tu as pleuré devant lui ? »

Bra garda un air digne. « Presque, de rage ! J’étais sous le choc ! Un espèce de grand machin agressif qui me dit ça comme ça sans rien comme contexte, ça m’a fait un peu éclater ! »

« Merci pour l’image de la famille ! »

Elle sentit son ton ironique. « La prochaine fois mon papa sera là pour me défendre ! »

« Dommage que tu ne puisses te défendre seule ! »

« ça t’enlèverait le plaisir de me protéger et de m’entendre te crier à l’aide ! »

« Je n’ai aucun plaisir à te protéger et tu sais très bien que sans ta mère je t’aurais en effet tué. »

« Non, sans ma mère je n’aurais jamais vu le jour ou j’aurais été laide ! »

Végéta ferma les yeux de dépit à la réplique de sa fille. Il tenait énormément à elle et appréciait son tempérament, elle était plus égoïste, orgueilleuse et prétentieuse que Bulma, et si elle avait développé sa force, elle aurait vraiment été redoutable… à quelques moments opportuns elle savait également être attentive et altruiste. Trunks, de par son éducation et son environnement plus clément, était plus égocentrique et arrogant que son homologue d’une autre dimension mais il était aussi extrêmement gentil dans le fond, généreux et il pensait peu les méchancetés qu’il lui arrivait de dire… Bulma était fière de ses enfants, sa fille était belle, intelligente et indépendante et son fils compétent, fort et bienveillant.

« En tout cas, Pan ne parle que de ce déchet de l’espace ! Elle se mêle constamment des affaires des autres… elle ne s’intéresse qu’aux choses insipides et aux causes inutiles ! » ajouta Bra, n’ayant pas apprécié que son amie file à la poursuite de son agresseur sans s’assurer qu’elle allait bien.

« Ne lui en veut pas, c’est de famille ! » ne put s’empêcher de dire Végéta. La porte derrière eux s’ouvrit sur la petite Zarina, raide comme un piquet, la tête rentrée entre les épaules, les yeux rouges, le nez coulant et le regard assassin. « Tu ne t’échauffes pas ? »

« ça fait deux heures que je m’échauffe !! Et toi, tu viens pas ! Et tu m’as raccroché au nez ! Pi tu m’énerves ! Je te déteste ! Et je veux plus jamais te parler ! Jamais de toute ma vie entière et pour toujours ! ! » cria-t-elle, puis elle tourna les talons et s’en alla sans fermer la porte. Végéta soupira lourdement en regardant à tour de rôle sa fille et Bulma en se disant que malgré le fait qu’il soit fière de « ses femmes », il était parfois pénible de supporter leurs bruyants caprices…

Bardock s’était arrêté dans une clairière, il commençait à fatiguer. Réalisant que Pan ne le lâcherait pas de toutes manières, il s’était allongé dans l’herbe et regardait négligemment le ciel bleu, tentant de ne plus penser à rien et surtout d’ignorer les images de saiyens qui rigolent puis meurent qui lui défilaient devant les yeux. Ses visions, il avait l’impression de plus en plus les contrôler... Enfin, il ne se crispait plus à chaque fois qu’il en avait une, à part certaines qui étaient soit trop longues, trop violentes, voir les deux… là il entendait simplement quelques voix en rapport avec la conversation qu’il avait eu avec Végéta : ce dernier tuant Nappa, Gohan enfant pleurer bruyamment, Freezer rire cruellement et d’autres images qu’il feignait de ne pas prendre en considération.

Pan était assise à côté de lui, les sourcils froncés, jouant nerveusement avec des brins d’herbe. Le saiyen la regarda du coin de l’œil arracher des poignées d’herbe avec excitation et en déchirer un par un les brins avec irritation et précision.

« Si tu rentrais chez toi ? » demanda-t-il.

« ça change quoi que je reste ou parte ? Tu m’ignores. »

« ça change que j’ai besoin d’air ! »

« De quoi vous avez parlé avec Végéta ? » Bardock soupira en se prenant la tête entre les mains. Il n’avait pas l’intention de répondre à la jeune fille. Brutalement, il eut une plus grosse vision désagréable, elle lui fit serrer légèrement les dents et pincer les lèvres, espérant qu’elle passerait plus vite, il voyait son fils se transformer en super saiyen et propulser un rayon d’énergie surpuissant. « Je l’aurais parié que tu ne dirais rien… » dit la fille de Gohan, morose. Elle ne le regardait plus.

« Je suppose que Végéta est un super saiyen aussi ? »

Dans sa recherche pour comprendre comment gérer ses visions, il essayait à présent d’assumer leur contenu et de s’y intéresser, pensant les faire partir ainsi. Comme une sorte de thérapie.

« Evidemment ! Mais c’est mon grand-père à l’être devenu en premier ! »

Bardock ricana au ton subitement fier qu’avec employé Pan. « Vraiment ? »

« Oui. Tu sais m’avouer qui tu es par rapport à lui, s’il te plait ? » reprit-elle, plus doucement.

« Demande à ton père, il a tout deviné ! » Il réfléchit un instant puis reprit ses investigations. « Il n’y a qu’eux… N’est-ce pas ?… »

« Non. » répondit naturellement Pan. « Enfin, si tu veux parler de la transformation en super saiyen, ils sont cinq à la maîtriser… Mon père, Végéta, mon grand-père,… »

« …Le frère de ton père et le fils de Végéta ? »

« C’est ça. » Pan lui répondait naturellement, c’était tellement évident pour elle… Bardock, tout au contraire n’en croyait pas ses oreilles, ni… son cerveau.

« C’est impossible. »

« Et pourtant c’est vrai ! » Pan avait à présent totalement abandonné tout ton hostile, ravie d’avoir entamé une conversation plus acceptable avec le saiyen.

« Il n’avait pas menti… Il l’avait dit lui-même, ce monstre, que seul un super saiyen pouvait ne serait-ce que l’égaler… »

Sa conversation avec Végéta ajoutée à ces constatations, il réalisait encore un peu plus l’ampleur des changements en soixante ans… Sur ce, il se leva, Pan avec lui.

« Tu n’as pas la force d’un super saiyen ? »

« Non… Je ne fais pas partie des élus visiblement… » dit-il, sarcastique, en réajustant ses brassières. Pan était étonnée de cette révélation, elle savait Bardock bien moins puissant que son père ou autre mais pas à ce point. A son air qu’elle identifia comme dépité, elle décida de tenter de le rassurer.

« Mais tu sais, tout saiyen peut devenir un… » Elle s’interrompit, entendant Bardock gémir en regardant le vague, les yeux écarquillés, elle ne pouvait pas le deviner mais Bardock subissait une attaque très violente, non seulement il revoyait encore sa planète exploser mais il voyait aussi des attaques d’un super saiyen aux cheveux longs ainsi que de toutes les autres transformations spectaculaires comme celle de Gohan face à Cell. Il essayait de les repousser mais tous ses efforts étaient vains. Il s’accroupit en écrasant ses paumes sur ses yeux dans l’obsession que toutes ces images cessent. « Bardock… ? ça ne va pas… ? »

Il était dans l’impossibilité de répondre, luttant contre ses hallucinations violentes, ça le désorientait totalement qu’il lâcha prise comme souvent à cause de ces crises aigues. Encore une fois, il perdit connaissance. Alarmée, Pan se précipita sur le corps effondré qui s’était calmé d’apparence. Elle le secoua un instant. Voyant qu’il ne se réveillait pas, elle le porta sur son dos et retourna en direction de la Capsule Corporation, il n’était pas naturel qu’il s’évanouisse ainsi sans raison. Cette fois, il n’était pas spécialement énervé. Par crainte que son cas soit minimisé une nouvelle fois, elle décida de l’emmener voir Bulma afin d’avoir un avis neuf.

Au même moment, chez Gohan :

« Papa… » fit Miiky avec un air triste vers son père qui était plongé dans ses dossiers au rez-de-chaussée.

« Oui ? Tu es déjà revenu ? Tu devais faire un gâteau avec grand-mère… » s’étonna-t-il.

« On a commencé et puis elle m’a dit de rentrer parce qu’elle se sentait pas bien, elle pleurait… »

Gohan referma son ordinateur et se leva. « Je vais aller voir ce qu’elle a. »

« C’est grave ? C’est de ma faute ? »

« Sûrement pas ! Je viendrai te rechercher pour que vous finissiez votre gâteau, attends-moi là, d’accord ? »

Son fils acquiesça et Gohan traversa les couloirs qui le séparait de sa mère à grandes enjambées. Toute caractérielle qu’elle était, Chichi se mettait rarement à pleurer lorsque cela ne se justifiait pas. Il devait se passer quelque chose d’important.

« Maman ? » il la trouva assise à regarder le vide en pleurant à chaudes larmes, un mouchoir tout froissé et mouillé en mains. Il se précipita vers elle sans rien dire et la prit dans ses bras, elle répondit à l’étreinte sans discussion.

« Oh mon fils, tu es là… » elle sanglotait sans cesse. « Je suis si triste… »

« Pourquoi, maman ? Qu’est-ce qu'il t’arrive ? C’est grand-père ? Ou c’est moi ? Je suis désolé, en ce moment je suis pas très présent, j'ai beaucoup de travail, je devrais aller le voir plus souvent, c’est vrai et… »

« Oh non ! » fit-elle en se redressant pour le regarder. « Mon père ne va pas trop mal, tu sais bien que je te le dirais si ça n’allait pas. Je sais que tu fais de ton mieux, Gohan, tu es devenu un grand chercheur très cultivé, tu es un bon médecin et tu fais tout ce que tu peux pour que tout se passe toujours bien, je suis très fière de toi, tu es tout ce que je voulais que tu sois et de ton frère aussi ! Et Miiky est un adorable petit garçon ! J’espère ne pas lui avoir fait peur, en pleurant ? »

« Il s’inquiète… Qu’est-ce qui ne va pas ? » Sa mère renifla, ouvrit la bouche mais ne sut rien dire, elle recommença à pleurer à gros bouillon en se collant à son fils. « Courage, maman, je sais que c’est pas facile, mais papa va bientôt revenir, ça fait un bout de temps qu’on a plus eu du tout de nouvelles et ça fait environs deux ans et en général, il… »

« Ah non ! Ne me parle pas de lui !! Plus jamais, tu entends ? Je comprends que tu ne me l’ais pas dit pour me protéger mais je ne veux plus que tu me parles de lui ! » Interloqué, son fils voulut protester, ne comprenant rien au discours de sa mère. « Tu lui trouves toujours de bonnes excuses mais là c’est impardonnable ! »

Là, Gohan était estomaqué… Qu’avait bien pu faire son père pour mettre sa mère en colère ainsi. « Ecoute, si tu parles de Bardock, je suis désolé de ne pas t’en avoir parlé plus tôt… Papa ne pouvait pas savoir qu’il allait débarquer comme ça, sans raison et… »

« Si, justement je parle de lui !! Comment ton père a-t-il osé me faire un enfant dans le dos ?! C’est monstrueux !! » elle ne pleurait plus mais hurlait tant elle était furieuse tout en froissant la chemise de Gohan. Puis elle se calma et éclata de nouveau en larmes en se rasseyant, à bout de force. Inconsciemment, son fils fut soulagé qu’elle se mette en colère pour une chose fausse et qu’il trouvait ridicule connaissant la véritable identité du saiyen faiseur de troubles.

« Ecoute, maman, tu es dans l'erreur… »

« Non ! Arrête ! Tu as toujours protégé ton père et été de son côté mais un homme aussi jeune qui lui ressemble autant avec une queue de singe, je ne suis pas dupe ! » et elle continua de pleurer.

« Maman… » soupira Gohan, sachant sa mère têtue. « Bardock est un saiyen de la planète des saiyens, il est plus vieux qu’il n’en a l’air, il a connu Végéta quand il était encore tout petit… Maman… Bardock n’est pas le fils de papa ! Mais bien son propre père ! »

« Mais arrête Gohan ! » se fâcha Chichi. « Pourquoi tu me mens sans arrêt ? Depuis tout petit, tu fugues, tu me mens, tu suis ton père dans ses délires de sauvetage de l'univers et maintenant, tu couvres ses infidélités ! Tu me déçois ! » c’était typique de la terrienne, elle changeait de discours très rapidement…

« je n’ai pas tant menti que ça ! Tu ne comprenais pas qu'il n'y avait que nous qui… » Gohan s’arrêta, ils commençaient à changer de conversation et l’objectif était d’abord de convaincre sa mère que Goku ne l’avait pas cocufié. « Tu l’as dit toi-même, Bardock a une queue de singe et il t’a fait peur ! Il a une armure ancienne, il parle sans arrêt de sa planète Végéta, il… Il me traite de bâtard, il… Il est né il y a plus de quatre-vingt ans, maman, il avait vingt-sept ans tout au plus quand papa est venu au monde, c’est lui qui l’a envoyé sur terre ! »

« Mais… »

« Maman… Papa tient à toi ! Il a le cœur pur, il est honnête et loyal envers toi comme envers tout et tous. Il est maladroit, c’est vrai qu’il ne t’a pas toujours ménagé, il n'est pas non plus délicat ou ponctuel mais jamais il ne te trahirait ainsi ! »

Elle ne dit rien un moment en le fixant intensément. Gohan soupira en tenant les mains fébriles et moites de sa maman totalement vulnérable.

« Tu… Tu as peut-être raison… » finit-elle par articuler sur le souffle en sanglotant toujours un petit peu.

« Bien sur… » il lui caressa la joue en lui essuyant ses larmes et en profita pour lui sentir le front. « Tu es brûlante… »

« Mais je deviens vieille, Gohan, il sera normal qu’il veuille une femme plus jeune et… » dit-elle sans écouter ce que son médecin de fils lui disait.

« Ne dis pas de bêtises ! Papa ne se soucie pas de ton âge ! Tu es sa seule et unique femme pour toujours et c’est tout ! »

« Je l’aime ton père malgré tout ce qui a pu se passer… »

« Je sais, maman, je sais… » il la serra contre lui car elle se mettait à trembler. « Crois-moi, maman, je ne sais pas qui t’as mis ça en tête mais… »

« C’est Goten qui… ahh… » gémit-elle sur l’épaule de Gohan.

« Maman ? » elle continuait de trembler légèrement mais elle ne parlait plus, elle commençait à flageoler. Gohan comprit que si il ne la retenait pas, elle s’effondrerait. Il se redressa alors en la portant délicatement dans ses bras. Il alla la déposer dans son lit puis lui apporta un linge frais sur le front. Il s’assura qu’elle était bien calme pour se téléporter vers sa femme qui était en train d’étendre du linge dehors. Elle avait un sèche-linge chez elle mais Chichi refusait obstinément de l’utiliser. Pour ne pas la contrarier, sa belle-fille l’aidait de temps en temps, même si elle trouvait ça ridicule.

« Gohan ? » fit-elle, surprise de le voir apparaître subitement alors qu’elle le savait à l’intérieur.

« Tu sais veiller à ce que la température de ma mère baisse, je dois aller voir mon frère, je ne serai pas long. » demanda Gohan.

« Oui, mais que se passe-t-il ? »

« Je te raconterais… J'arrive. » il l’embrassa rapidement et posa deux doigts sur son front pour se téléporter une nouvelle fois.

Il apparut devant son petit frère qui le regarda très étonné de le voir avec autant de force dans le regard et les muscles si tendus que sa chemise en était presque entrain de craquer. Ni une, ni deux, l’aîné empoigna le cadet et le colla solidement contre le mur sous les yeux effarés de Mady. Elle allait demander quelle mouche pouvait bien avoir piqué Gohan mais celui-ci éleva une main vers elle sans la regarder.

« Mady, reste en dehors de ça… »

Elle regarda son mari qui lui fit signe de rester en arrière, ce qui la rassura légèrement.

« Qu’est-ce qui te prend ? » demanda simplement Goten.

« C’est plutôt à toi que je devrais demander ça… Qu’est-ce qui t’es passé par la tête lorsque tu as parlé à maman ? »

« Quoi ? Quand ? de… »

« Pourquoi lui as-tu dis que papa l’avait trompé ? »

« Ah… ça… » Goten soupira et se dégagea de l’emprise de son frère qui laissa faire. « C’est un peu logique, elle avait le droit de savoir… Elle s’en doutait d’ailleurs et… »

« Goten ! Maman est une femme malade de stresse à longueur de temps et tu vas lui dire des choses inutiles et non fondées qui peuvent l’anéantir ? » il voulut intervenir « Laisse-moi finir ! Goten, tu parles et agis beaucoup trop avant de réfléchir ! Tu n’as pas à faire part à notre mère de tes petits états d’âme ! »

« Mes états d’âme ?… » répéta Goten, estomaqué.

« Parfaitement ! Et… »

« Non ! Là c’est moi qui parle ! Tu vis à côté de chez elle et tu lui caches des choses ! Je n’ai jamais menti à ma mère ! Ce n’est pas maintenant que je vais commencer ! »

« Lui mentir ? tu lui as dit des choses dont tu n’étais même pas sûr ! Tu n’as plus dix ans, Goten ! Là tu ne lui as pas raconté que tu soupçonnais ton camarade de classe de t’avoir volé ton goûter, tu lui as dit que l’homme qu’elle aime depuis près de cinquante ans l’a trompé alors que c’est entièrement faux ! »

« Qu’en sais-tu si c’est faux ? »

« Enfin, Goten !! » le raisonna Gohan. Ils se regardèrent un moment et Goten baissa la tête. « On parle de notre père ! »

« C’est vrai que… Je ne l’en sens pas vraiment capable en fin de compte. »

« C’est grave ce que tu as fait. » renchérit Gohan, implacable, comme si il grondait un petit garçon. « Maman a de la fièvre, elle s’est fait du souci. Pire, elle s’est rongé les sangs et s’est épuisée toute la journée ! » voyant qu’il ne répondait pas, il ajouta sur le souffle. « t’aurais pu la tuer… »

Goten culpabilisa en entendant que sa mère était si mal à cause de ses paroles mais il n’avait pas tous les tors tout de même selon lui ! « Je n’ai même pas passé un tiers de ma vie avec papa, comment veux-tu que je le connaisse à cent pour cent… »

Son aîné lui répondit, toujours en colère. « Je n’ai pas eu plus de temps globalement avec papa, tu sais… Il ne tient qu’à toi d’en profiter quand il est là ! Vous avez eu dix ans de suite ! Il est même plus que probablement rester dix ans au même endroit pour toi ! Mais non… Toi tu préférais faire les quatre cents coups avec Trunks alors évidemment… »

Goten fut piqué au vif. « Là, c’est toi qui exagère Gohan ! » ils se fusillèrent et ne rajoutèrent rien. « J’irai voir maman… »

« Et t’excuser auprès d’elle ! »

« Oui ! C'était l'idée, je ne suis pas stupide ! » répliqua Goten, vexé. Il posa sa main sur l’épaule de son frère. « Qui c’est ce type alors si ce n’est pas notre frère ? »

Gohan respira et se calma avant de répondre « Tu n’étais pas si loin que ça en fin de compte mais tu as inversé… Ce n’est pas Bardock qui est le fils de Son Goku mais bien Kakarotto qui est le fils de Bardock. »

« Il te l’a dit ? »

Gohan était toujours agacé par son petit frère. Il ne comprenait vraiment pas comment ce n’était pas évident pour lui. « J’ai fait un test ADN pour être certain ! Tu crois que je t’ai demandé de garder une bouteille vide pour le plaisir de faire les poubelles ? » Goten ne répondit pas à cela, il n’avait rien à ajouter à la logique implacable. « Tout correspond. Il nous a dit la vérité. Et je crois qu’il sait que nous sommes sa descendance… Mais il n’a pas encore évoqué une seule fois de papa, je me demande vraiment ce qu’il fait là… »

« Tu recommences tes recherches ? » demanda subitement Mady en essayant de cacher son trouble. « Yanu m’a encore demandé si ça serait possible… »

« Il va falloir qu’il s’y fasse. » Gohan avait repris un ton doux et désolé. Mady hocha la tête.

Son Goten détourna le regard, sachant de quoi Mady et son frère parlaient. Il ne voulait pas que ce sujet soit de nouveau évoqué. « Je devrais aller voir maman, tout de suite. Emmène-moi. »

« Excuse-moi, Mady… Pour la scène. » dit tout de même Gohan. Elle hocha la tête, sentant que son beau-frère s’excusait pour autre chose que l’incident fraternel. Il posa sa main droite sur l’épaule de Goten et deux doigts de sa main gauche sur son front et ils s’évaporèrent.




Vers le chapitre 6 : Super crise identitaire
Dernière édition par Masenko le Dim Jan 22, 2017 19:36, édité 2 fois.
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Messagepar Tinky Dan Dan le Mar Nov 01, 2016 12:31

Masenko a écrit: vous savez tous me massacrer


Toi t'es belge. :mrgreen:

Sinon, j'ai encore bu ton chapitre comme un actimel.

L'histoire de Pan et Baddack m'intéresse énormément, et tous les autres personnages subliment encore plus l'histoire, je pense surtout à Gohan. Il est vraiment cool !

Là je me demande vraiment ce qu'il va se passer, j'ai hâte !! ^^
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Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar Masenko le Mar Nov 01, 2016 12:58

Tinky Dan Dan a écrit:
Masenko a écrit: vous savez tous me massacrer


Toi t'es belge. :mrgreen:

Sinon, j'ai encore bu ton chapitre comme un actimel.

L'histoire de Pan et Baddack m'intéresse énormément, et tous les autres personnages subliment encore plus l'histoire, je pense surtout à Gohan. Il est vraiment cool !

Là je me demande vraiment ce qu'il va se passer, j'ai hâte !! ^^



Ouiiiin j'ai laissé échapper un belgicisme !! Voilà c'est corrigé merci 🤗
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Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar Masenko le Jeu Nov 03, 2016 11:23

Bon, ça y est, je commence à beaucoup modifier dans les chapitres... J'allais un peu vite en besogne à mon goût et mes arguments étaient bof ! C'était ce qui m'avait empêché de reprendre il y a quelques années... Là y'a de l'espoir je passe ce cap de la mise à jour ! ;) plus que deux chapitres après celui-là et puis c'est du tout neuf !

Et quel sujet compliqué j'ai choisi-là -_-

Comme d'hab, vos avis, analyses et repérages de coquilles m'intéressent !

Chapitre 6 : Super crise identitaire

Bardock se sentait très calme et pour une fois, il n’était hanté que par peu de visions. Il était réveillé depuis quelques minutes mais n’ouvrait pas les yeux, profitant de l'atmosphère paisible. Tout à coup, un bruit métallique assourdit par la distance le fit grimacer, le sortant de sa somnolence bénéfique. À regret, il commença à prendre conscience de tous les bruits qu’il y avait autour de lui, à savoir un cliquetis et la répétition d’un petit bip aigu. Il ouvrit doucement les yeux sur un plafond bleu clair et soupira, se rendant compte qu’il n’était plus là où étaient ses derniers souvenirs, c’est à dire dans une prairie à essayer de s’éloigner de ces deux familles de bâtards suspects.

« Où je suis encore ? » demanda-t-il dans un profond soupir sans détourner les yeux du plafond, en entendant un bruit de pas au fond de la salle.

« Je ne suis pas un chien ! Alors Commençons par des salutations : Bonjour. Je m’appelle Bulma. Comment te sens-tu ? » Lui répondit une voix de femme ironique et calme sans répondre à sa question.

« J’ai demandé... où j’étais, t’es sourde ? » Bardock tentait de faire preuve de patience le plus longtemps possible malgré un agacement dû à un élancement croissant dans sa tête.

« Ooh... C'est que c'est grognon et mal poli à l'état sauvage, j'avais oublié. »

Il ne releva pas la remarque, concentré sur son mal de crâne. Lorsque la femme fut presque au-dessus de lui qui était toujours couché, il tourna la tête vers elle et ne put s’empêcher de l’identifier à voix haute en soupirant. « La mère de la bâtarde putride de Végéta. »

« En effet, on se ressemble très fort, elle a hérité de ma beauté il est normal que ce soit la première chose que tu remarques » ironisa-t-elle. « Et ma fille, c’est Bra, tu l’appelles encore ‘la bâtarde putride de Végéta’ et tu passeras un sale quart d’heure ! C’est ma bâtarde aussi, après tout… » Le saiyen l’examina du coin de l’œil en grimaçant légèrement, il en était encore à regretter sa somnolence, sidéré de l’insignifiance de ces paroles. Soudain, la scientifique alluma une lampe blanche forte au-dessus de leurs têtes ce qui éblouit d’autant plus le saiyen migraineux. Ça l’avait fait totalement sortir de son agréable léthargie… Il se mit à s’agiter dans tous les sens pour se relever, déterminé à tenter encore de fuir cette nouvelle situation imposée. Il n’y parvint cependant pas car il était attaché à la table. Il força encore plus, les sangles en cuir ne cédaient pas.

« Laisse tomber… Même Végéta ne savait pas s’en libérer… Je suis un génie, je sais faire des choses absolument incassables même pour des brutes dans ton genre… »

Le saiyen fulminait en se recouchant lourdement. Maintenant, il croyait tout ce qu’on lui disait sur cette planète, il avait arrêté de s’étonner de tout. Mais ça ne voulait pas dire qu’il se soumettait.

« Alors je dois faire quoi ? Qu’est-ce que tu veux ? Qu'est-ce que vous voulez tous ? »

Bulma plaisanta. « Je ne veux rien, juste te regarder impuissant ainsi me satisfait. » Même si sa petite conversation avec Végéta lui avait fait plaisir – il y avait eu peu de dégâts matériel et son compagnon s'était livré à elle comme ça arrive rarement - elle savait que son « mari » avait été ébranlé de cette rencontre, elle voulait donc faire mariner le saiyen afin de le venger d’une certaine manière... Mais elle était également ravie que Pan ait débarqué pour qu’elle soigne Bardock. Elle voulait le rencontrer mais n’avait pas le culot d’exiger une rencontre officielle comme l’avait fait Végéta.

La porte s’ouvrit à ce moment sur Gohan qui resta intrigué sur le pas de la porte en entendant le rire étrange de Bulma. Cette dernière cessa lorsqu’elle vit le demi-saiyen et l’invita à entrer d’un sourire et d'un geste.

« Désolé du retard. L’hôpital. » Dit-il en entrant. Il ferma la porte puis dit vers Bardock. « Ah, tu es enfin réveillé ! On s'inquiétait ! Mais… » Il revint à nouveau vers la scientifique. « Que fait-il attaché et à moitié nu ? »

« Il fallait que je l’attache pour l’examiner, au cas où. Tu crois que c’est parce que c’est ton grand-père qu’il est aussi docile que Goku ? »

« Tu aurais dû essayer de l’assommer avec une pierre, ça aurait peut-être aidé. » plaisanta Gohan.

« Il tombe tout seul celui-là. Pas besoin de pierre. Mais il vaut mieux être prudent… »

Gohan retourna une chaise et s’y assit à califourchon afin d’être confortablement installé pour parler à son grand-père qui détourna le regard du sien. « Tu as repris des couleurs, comme si tu étais plus reposé. »

« Que voulez-vous ?... » demanda le saiyen à voix basse.

« Nous ne savons pas encore exactement. Nous te retournons donc la question. À part partir, que veux-tu ? »

« Partir. »

« Bon, alors je vais être plus clair. » le changement de ton de son petit-fils attira le regard du saiyen. « Nous savons que tu es le père de Kakarotto et Raditz et que tu as envoyé mon père sur cette planète afin qu’il en supprime toute la population. Seulement voilà, mon père est devenu amnésique, a oublié sa mission et a construit sa vie, ici. Est-ce que ta présence ici a un rapport avec ça ? »

« Et Raditz ? »

« C’est un don chez toi de répondre à une question par une question. Il a été tué par son frère. Il voulait qu’on rejoigne son équipe de sanguinaires sans nous donner droit au chapitre. Il était trop brutal et agressif. »

« Ça c’est le moins qu’on puisse dire. » commenta Bulma avant de s’allumer une cigarette.

« Est-ce que ce n’est pas normal ? » La question surprit Son Gohan. « Kakarotto devait reprendre contact avec son peuple une fois le travail entamé. N’ayant pas de nouvelles, Raditz est venu le chercher pour le ramener chez eux coûte que coûte. C’est ce que tu aurais fait, non ? Si tu n’avais plus de nouvelle de ta petite fille chérie, par exemple. »

L’ainé de Goku jeta un regard à Bulma, qui vint à son secours. « L’art et la manière, voyons ! Il lui a été dit clairement et rapidement à ton enfant prodige que Goku ne voulait pas le suivre. Il n’a rien écouté, il a donc payé. Ça aussi tu peux comprendre, non ? »

Le saiyen étendu se rembrunit encore.

« De toutes façons, ils n’avaient plus de planète à rejoindre… » Gohan prit sa respiration et continua lorsqu’il trouva ses mots. « C’est la Terre, la planète de mon père, depuis toujours et ça ne changera jamais… Malheureusement, Raditz n’a pas su écouter. »

« J’ai compris. » il commençait à être agacé. « Et je suppose que vous me réservez le même sort ? »

« Tu veux nous rallier à ta cause sans nous écouter ? »

« Non… » le saiyen était plus terne que jamais. « Je n’ai plus de cause à rallier… »

« Alors nous n’avons aucune raison de te neutraliser pour le moment, tu n’es objectivement pas un danger pour nous. » le demi-sang ne semblait pas avoir décelé de fragilité dans la dernière déclaration de son grand-père.

Bardock roula des yeux. « Merci de me rappeler ma condition de minable, monsieur le super saiyen… »

« Comment tu sais ça ? »

« Gamine bavarde. »

« Vraiment ? C’est Pan aussi qui t’a appris pour la mort du saiyen Nappa ? »

Le questionné ne répondit plus rien, il avait remarqué le ton ironique de la terrienne qui venait d’intervenir.

« Bon ! Passons aux choses sérieuses. » Gohan tendit la main vers Bulma qui lui donna le dossier qu’elle portait. Il l’ouvrit, chercha un instant ses mots et commença. « Cher Bardock… Tu sais m’explique ça ? » il lui présenta un compte-rendu d’encéphalogramme.

« Quoi ? Ce sont des lignes… » répondit le saiyen, non sans ironie.

« Ah ah… Ne fais pas le rigolo… Ceci est ton activité cérébrale depuis que tu es ici ! C’est à dire quarante-huit heures ! » dit Bulma.

« Et alors ? »

« Et alors ? Ton activité n’est pas nette, voyons ! Tu dois très mal dormir, ton cerveau n’est jamais à l’arrêt ! »

Un silence suivit. Bardock quitta le regard de Bulma pour se tourner vers Gohan. Qui ne lui vint d’aucune aide. « Je comprends rien à ce qu'elle raconte... La vieille radote. »

« Tu peux nous le dire. » dit simplement Gohan au bout de quelques secondes. « Ce que tu ressens ou vois… »

Gohan soupira ou mutisme interminable de son grand-père. « On veut comprendre… Juste comprendre. »

Le saiyen ne voulait rien dire. Il ne savait pas exactement pourquoi. Sans doute parce qu’il avait du mal à comprendre en quoi, à part le rendre encore plus vulnérable, allait servir la révélation de ses visions. En même temps, il se demandait comment ils allaient se servir de ça pour lui nuire…

« J'ai mal au crâne depuis que je suis réveillé. Chez vous c'est signe de mort imminente ? »

Troisième silence. Cette fois, ce fut Gohan qui essaya de le convaincre.

« Ecoute… ça n'a rien à voir avec un banal mal de crâne. Ça fait plusieurs fois que tu t’évanouis comme ça… Et tu as parfois des absences non contrôlées… J'ai remarqué que tu savais aussi en prévoir certaines... On ne te veut vraiment pas de tort, au contraire ! Tu es peut-être l’instrument d’une attaque contre nous, c’est déjà arrivé. Peut-être que tu as subi une manipulation cérébrale et que ça ne se passe pas comme prévu ? »

« Huh ! Rien à voir ! »

« Bon, alors, tu sais pourquoi ton cerveau est si actif ! On a besoin de savoir ! »

« Je ne vois vraiment pas pourquoi ! Je n’ai aucune bonne raison de vous parler de ça ! » cracha-t-il vers Bulma qui avait porté ses mains au visage pour soupirer de lassitude.

« Pourquoi vous vous méfiez du monde entier, vous, les saiyens ? Pourquoi ne pouvez-vous concevoir qu’on puisse simplement avoir envie de rendre service sans rien attendre en retour ? »

« Parce qu’on s’est déjà fait baiser deux fois ! La générosité ce n’est jamais gratuit ! »

La femme de l’ancien prince des saiyens perdit patience. « Si on se méfiait de toi, espèce de crétin, on t’aurait troué la peau depuis longtemps ! Tu peux comprendre aussi ça ? »

Gohan s’interposa entre la femme de Végéta et son grand-père qui avait une nouvelle fois essayé de se débarrasser de ses liens. « Du calme ! On arrivera à rien comme ça… Mais il faut avouer qu’elle a raison Bardock… »

« Super ! Alors détachez-moi. Et laissez-moi partir vu que vous n’avez pas l’intention de me tuer. Je ne veux pas d’aide. Ni la vôtre, ni celle de personne. Je veux m'en aller. » après un ultime échange de regards déterminés, Gohan s’exécuta. Bulma voulut s’interposer mais il l’arrêta d’un geste. Après une courte hésitation, le saiyen se redressa assis sur la table sur laquelle il était couché l’instant d’avant, dos aux deux autres. « Je ne sais pas ce que je fous ici et je ne veux plus savoir pourquoi… Je veux juste m'en aller ! »

« Fuir, tu veux dire. » grinça la terrienne.

Il se tourna vers Bulma et lui demanda sèchement en ignorant sa remarque. « Elle est où mon armure ? »

« Troisième couloir, deuxième porte à gauche. »

Il se dirigeait vers la sortie du laboratoire quand Gohan l’interrompit encore « ça ne veut pas dire que tu peux vraiment partir loin, Bardock ! » Il s’arrêta, intrigué par le ton sévère qu’avait pris son petit-fils. « Si tu ne veux pas être aidé, tant pis ! Tu ne veux pas savoir pourquoi tu as été ressuscité, très bien ! Mais nous bien ! Nous devons savoir, pour notre sécurité. Tu as beau savoir pourquoi tu as des troubles mentaux ça n’exclut pas le fait que tu puisses être un maillon d’une force extérieure désirant nous nuire, à ton insu ou non. »

Bulma était étonnée du discours du fils de son ami mais sourit lorsqu’elle vit Bardock réfléchir encore un peu. L’espoir fut de courte durée car le guerrier têtu continua sa route. Elle retint le demi-saiyen qui avait fait un pas pour l’arrêter.

« Bien essayé Gohan. Mais ne t’inquiète pas. La Capsule Corporation est grande, il n’est pas encore parti. »

« Il est complètement borné ! Je n’ai plus aucun argument pour qu’il soit coopératif ! Je n’ai pas envie d’utiliser la force… »

« Nous n’en sommes pas encore là. » assura Bulma d’un air confiant.

« Il est complètement renfermé. Je pense que son principal problème est qu’il n’accepte pas la disparition de sa planète. Il a tout perdu. Comment venir en aide à quelqu’un qui n’a plus rien ? »

« Tu aurais été psy, t’aurais peut-être pu comprendre et le convaincre tout de suite. » plaisanta Bulma. « Tu sais bien que Végéta n'a pas été conquis en un jour... Et je peux t’assurer qu’il avait l’air aussi abattu que celui-ci. Laisse le temps au temps. Il faut juste trouver ce qui peut le rattacher à nous. On va voir ce qu’il fait, là maintenant ? ça sera peut-être intéressant. »

Gohan sourit, rassuré par la vieille amie de son père qui avait toujours plus d'un tour dans son sac pour arriver à ses fins. Ils sortirent de la salle à leur tour pour rejoindre celle où se dirigeait leur « patient ».

Bardock ouvrit la porte de la salle indiquée par Bulma. Il tomba sur une salle large et profonde : des vitrines remplies de statues et d’objets mis en valeur longeaient les murs. Les statues étaient en réalité des mannequins habillés de différents types d’armures de saiyens ainsi que d’autres modèles de tenues de combat plus loin. La largueur du fond de la salle était occupé par une grande machine camouflée par un grand drap. Il y avait également beaucoup de photos et de documents affichés.

« Qu’est-ce que c'est que tout ça… » murmura Bardock en traversant la salle en détaillant ce qu’il était en train de regarder. Il était émerveillé et dégoûté à la fois en mettant les yeux sur une des armures qui était un modèle commandé par l’armée de Freezer. Il revint sur ses pas et tomba nez à nez avec Bulma et Gohan. Il sursauta et soupira.

« Ah, tu ne sais visiblement pas encore sentir les énergies. » remarqua Gohan. Bardock lui lança un regard affligeant en ouvrant la bouche, prêt à lui répondre de manière insultante mais Bulma l’interrompit.

« Alors, que penses-tu de cette salle ? Je viens d’y ajouter ton armure. C’est une copie bien sûr, l’originale est avec Pan, tu la récupéreras après, c’était un piège. Oui, c’est scandaleux. Oui, je suis géniale. »

« Pourquoi ? Comment ça se fait que vous avez autant de choses qui viennent des saiyens ? Pourquoi tout est ici ? »

« Je vis avec un saiyen, il est logique que je reçoive plein d’informations et vu mon génie, c'était un jeu d'enfant pour moi de les étudier puis de les reproduire ! »

« Mais pourquoi ? »

« Je l’ai dit ! Je vis avec saiyen et si je l’ai choisi lui c’est parce que je m’y intéresse donc tout ce qu’il sait est entreposé ici ! C’est notre boîte à souvenirs ! »

« Il ne sait rien ! » cracha Bardock. « Les souvenirs ? Le peuple saiyen n’est pas mort et il ne le sera jamais ! »

Gohan intervint, il venait de comprendre pourquoi Bulma l’avait emmené ici. « Nous gardons tout ceci et nous les reproduisons parce que nous sommes les descendants de tout ça ! La planète Végéta est détruite ainsi que la quasi-totalité de son peuple mais pas leur mémoire ni leur importance, tu as raison. L’avenir des saiyens est ici, sur Terre. Tout est ici pour le patrimoine ! Pour que la culture saiyenne reste vivante encore longtemps ! »

« Cette planète ne devrait pas avoir tout ça, nous ne nous mélangeons pas ! Cette planète devrait être vendue ou totalement détruite ! » s’emballa le saiyen présent.

« Sur l’ordre de qui ? de Freezer ? » coupa Bulma, elle avait haussé la voix pour être écoutée mais restait toujours calme. Cette fois, Bardock mit une minute avant de répondre.

« Je n’en sais rien… Freezer s’y intéressait pour son équilibre et Végéta nous a chargé de la coloniser parce qu’elle était facile à éliminer grâce à la lune… Mais nous envoyions déjà des enfants faibles afin de pré-coloniser des planètes avant que Freezer ne nous approche. Donc cette planète devrait donc être vidée dans tous les cas, point. »

« Et bien ce n’est pas le cas, justement ! Par contre, ce qui est arrivé et impossible à changer, c’est que la planète Végéta a explosé et qu’il n’en reste plus rien, les derniers survivants sont Végéta et Goku qui, heureusement pour vous quoi que tu penses, a préservé la Terre. Tout ce qui reste de votre planète est ici ! Sur Terre ! Terre encore debout grâce à eux ! C’est la Terre tout ce qui reste des saiyens ! La Terre qui est la planète des saiyens ! Rends-toi à l’évidence ! Ils ont été nombreux à vouloir détruire cette planète, aucun n'a jamais réussi ! Grâce aux saiyens. Accepte-le ou dépéris à petit feu ! »

Un long silence suivit, Gohan n’ajouta rien, ému par les paroles de Bulma. Il scrutait son grand-père qui était en proie à de profondes hésitations.

Le saiyen regardait de nouveau les armures et réfléchissait, comme hypnotisé tout en essayant d’ignorer les images qui lui revenaient, ne sachant pas si elles étaient dues à la nostalgie ou à sa « malédiction ». Il s’approcha d’une vitrine qui présentait des reliques de l’époque où Goku était jeune homme, il y avait notamment une photo de tous les participants du 21e tournoi. Le saiyen avait les yeux fixés sur Goku dans son équipement orange. Il se souvint d’hallucinations qu’il avait vu avec son fils dans cette tenue, il se souvint de l’herbe, du soleil, des décors terriens en somme…

« J’ai des visions prémonitoires… Quoi qu’aujourd’hui je suis plutôt hanté par des images du passé… J’ai vu des images de l’avenir à l’époque… Des images de saiyens, de mon peuple… Sur Terre, effectivement. » un fin sourire s’étira sur les lèvres de Gohan. Il était content que son grand-père considère seulement sa planète mais le ton déconfit et résigné de Bardock ne lui avait pas non plus échappé.

Après de longues minutes, le saiyen finit par soupirer et desserrer les poings. Il redressa la tête et se tourna vers la terrienne et son petit-fils. « De toutes façons, j’ai pas le choix. Les faits sont là. Tout a foutu le camp. »

« Je te propose un marché. Tu nous aides à découvrir la raison de ta résurrection sur cette planète tout en nous en apprenant plus sur ton peuple. Après, tu pourras partir si tu le souhaites toujours. » Nouveau silence. Bulma détestait ça, elle enchaîna donc. « Bon… Je prends ça pour un oui. Alors, commençons : l’armure qui est exposée derrière toi, tu peux me dire quelque chose dessus ? Qu’on avance, hein… Ça commence à me lasser ce mutisme… »

Bardock, s’empêchant de réfléchir au bien fondé de ce marché, obéit. Il se tourna et détailla l’armure indiquée.
« Elle est à épaulettes, claire et épaisse avec un sous-vêtement intégral noir… C’est une commande de Freezer pour ses autres guerriers plus fragiles que nous. » répondit-il.

« Oh ! Je vois ! C’est vrai que c’est assez logique, elle est totalement opposée à la tienne bien que basée sur le même modèle… » fit Bulma, en pleine illumination, contournant le saiyen pour aller encoder ses nouvelles informations sur le petit ordinateur près du mannequin.

Bardock s’éloigna d’elle, les bras croisés, il fit quelques pas en regardant le sol, pensif. Gohan l’observait, essayant d’en apprendre plus dans sa démarche de réflexion pour mieux comprendre son comportement. La femme de Végéta se tourna vivement, craignant que Bardock ne se soit sauvé. Elle retourna vers lui et le tira par le bras vers une autre vitrine. Gohan grimaça, compatissant envers son grand-père, ça ne devait vraiment pas être agréable de capituler ainsi, d’accepter de changer de façon de voir les choses aussi brusquement… Il avait fallu tant de temps à Végéta, il était logique que Bardock ne comprenne pas aussi vite, même si leur contexte respectif était totalement différent… Le prince des saiyens était d’une certaine manière en position de force, alors que le grand-père de Gohan ne l’était pas du tout… Et il le savait très bien, ce qui devait être encore plus difficile. « Qu’as-tu à me dire sur celle-là ? » Curieux, le fils de Goku avança de deux pas pour voir l’armure qui était le sujet de la question de Bulma pour Bardock. Ça le fit sourire, Bulma montrait le modèle qu’elle avait elle-même conçu sur Terre sur base des conseils de Végéta.

Bardock inspecta calmement l’armure blanche simple sur son sous-vêtement bleu.

« On ne dirait pas une matière qui existait sur Végéta et je n’ai pas souvenir que ce soit un modèle de Freezer. » commenta-t-il.

Bulma sourit d'un air satisfait à Gohan. « Tout à fait… Et qu’en penses-tu ? »

Le saiyen haussa les épaules. « C’est pas le genre d’armure que je mettrais vu que je déteste avoir les bras couverts mais ça m’a l’air objectivement solide et pratique car elle n’a ni épaulettes ou autres protections souvent inutiles pour notre morphologie… »

La femme de Végéta était évidemment très fière en entendant cette réponse.

« Oui, c’est moi qui l’ai conçue. J’ai enlevé des défauts et amélioré la maniabilité de la matière et du modèle… » ne pu-t-elle s’empêcher de dire finalement, laissant transparaître dans sa voix une fierté totale, avec un petit air modeste qui sonnait faux. « Je pourrais améliorer la tienne, si tu veux ! »

Bardock avait décidé de ne plus rien faire comme commentaire ou comme appréciation espérant qu’ainsi on le laisserait tranquille, il voulait s’en aller.

« Bul… » commença Gohan.

« Et celle-là, dis-moi tout ce que tu sais dessus… » continua Bulma sans écouter le fils de Goku en emmenant Bardock d’un autre côté.

« Bulma, stop ! » coupa Gohan. Il sentit son grand-père soupirer intérieurement de soulagement. « Je crois que c’est assez pour aujourd’hui… »

« Comment ça, mais… » elle regarda Gohan qui essayait d’être convainquant puis regarda Bardock et remarqua enfin son air las et ses yeux qui lui donnaient un air désagréable. « T’en as si marre que ça ? » Toujours aucune réponse, mais son regard en disait long.

« Je te le ramènerais prochainement, c’est juré. » promis le fils de Goku.

Quoi qu’un peu agacé que son agenda se définisse sans son avis, Bardock s’éloigna des vitrines tubulaires d’exposition, de peur que l’un ou l’autre change soudainement d’avis.

« Où est mon armure ? C’est vraiment Pan qui l’a ? » demanda-t-il à Gohan. Le père de la citée répondit oui de la tête.

« Elle est au deuxième étage, quatrième porte à gauche ! » précisa Bulma. Ensuite la terrienne pris rapidement congé des deux guerriers afin de refréner ses pulsions de scientifiques.

Bardock allait quitter la pièce à son tour mais il fut encore une fois frappé par une vision violente qui le coupa de la réalité quelques secondes. Il eut besoin de s’accrocher au mur pour ne pas perdre l’équilibre. Gohan s’approcha de son grand-père qui avait les yeux pressés, sa main libre était appuyée sur son front pour faire partir plus vite ses visions. Une fois les images passées, il rouvrit les yeux sur ceux de son petits fils qui étaient à présent plantés dans les siens.

« Quoi ? » fit Bardock, mal à l’aise par la promiscuité avec son petit-fils.

« J’ai quelque chose pour tes images dans la tête… » il fit une pause afin d’étudier la réaction du saiyen. Celui-ci resta impassible. « Mais je ne te soulagerai que si tu me jures qu’elles ne nous apprendront rien sur ta présence ici. »

« C’est arrivé avant que je ne meure ! J’ai été distrait et blessé en mission sans le vouloir par un… »

« Non, ça ira, je m’en fiche d’avoir les détails, ça ne me regarde pas ! Je devais juste savoir si ça datait d’avant ta résurrection ou non. » coupa Gohan, en s’éloignant de lui en lui frappant amicalement sur l’épaule. « J’avais donc bien deviné ! Je suis vraiment content ! J’ai travaillé pendant que tu dormais. » Bardock était très interloqué.
Cependant, il ne s’attendait pas du tout à cette réaction. « Tiens, dans ce cas ! ça pourra sûrement te faire du bien ! » il lui envoya un petit flacon remplit de pilules. « Prends en un par jour, deux si t’as encore des grosses visions violentes… ça ne va pas les faire disparaître totalement, ce n’est pas possible ça… Mais ça t’aidera à les contrôler, à les atténuer, voir à les anticiper. Je ne saurais pas prédire avec exactitude les effets de ce calmant neurologique sur un saiyen. »

Bardock continuait de regarder le demi-sang, étonné de son plaisir à lui donner ces cachets pour l’aider à avoir moins de visions… Il ne comprenait décidément pas du tout les réactions de ces gens. Il reprit ses esprits, referma son poing avec le flacon et se dirigea vers la sortie, pour chercher son armure.

« Au fait… » dit-il quand même, sans se retourner, au milieu de l’encadrement de la porte. Il attendit deux secondes que son petit-fils soit bien attentif à sa question. « Un mioche en jaune qui hurle, pleure ou je ne sais quoi à en faire exploser un détecteur… C’était bien toi ? » il parlait d’une de ses visions et Gohan comprit rapidement qu’il faisait référence à son enlèvement par Raditz.

« Heu… Oui. » Sa réponse était hésitante car il sentait que ça n’allait pas plaire à son grand-père, au ton qu’il avait employé pour poser la question.

« C’est une des visions qui me donne le plus mal à la tête… Connard… »

« Ah… Eh bien, heu… Rappelle-toi que c’est bientôt fini grâce aux pilules que tu tiens ! » dit Gohan pour se faire pardonner en élevant à peine la voix en se passant une main gênée dans les cheveux et la nuque.

Dans la chambre de Bra, les conversations allaient bon train entre les deux jeunes filles. Elles n’avaient plus évoqué l’incident entre Bardock et Bra. Cette dernière faisait comme si il ne s’était rien passé.

« J’ai vraiment pas envie d’être demain… » disait Pan, couché sur le lit qu’elle occupait chaque fois qu’elle venait chez Bra. Celle-ci était assise dans le sien, lisant un bouquin.

« Pourquoi ? » répondit-elle en baissant son roman. « Tu adores entraîner tes mômes pourtant… »

« Y’aura Dan qui s’entraînera à côté donc forcément je devrais le voir… Je n’irai que si il n’est pas là. Après tout, je manque rarement l’entrainement, c’est bon pour une fois. »

« Pfff… Je sais toujours pas pourquoi c’est fini avec celui-là… Parce qu’il est moins fort que toi ? »

« Non, ça je m’en fiche ! » son amie émit un bruit qui témoignait de sa perplexité.

« T'aurais dû commander ça à Shenron ! De t’amener un mec plus fort que toi… »

Pan ne répondit pas tout de suite. « Ben figure-toi que j'ai hésité... »

« Quoi ? » s’étonna Bra. « T’as vraiment hésité à demander de rencontrer un mari ? »

« Mais non !! J’ai… Je voulais juste quelqu'un de plus fort que moi pour me motiver à le surpasser ! Enfin tu vois quoi... »

« Non, justement, je ne vois pas. » Pan avait entendu tout le mépris de la fille de Végéta pour ses considérations de force.

« Et puis finalement j'ai pas demandé ça, parce que je sais que c’est ridicule de souhaiter ça !! » Une fois sa surprise passée, la fille de Végéta éclata d’un grand rire moqueur. Ce qui vexa Pan. « Sympa… Je te fais une confidence et puis… »

« Ahlala… Pan, tu me fais vraiment rire… Tu te prends vraiment trop la tête… ! Un homme plus fort, c'est un risque d'être dominée. » En se redressant, Bra aperçut l’équipement du saiyen ressuscité à côté du lit de Pan. Ça lui rappela l’épisode douloureux survenu quelques jours précédemment. « Tu as le don d’avoir des rêves totalement irréalisables et de t’intéresser à des choses totalement futiles… Devenir super saiyen alors que c’est génétiquement impossible, vouloir te marier avec un garçon plus fort que toi, tolérer et suivre partout un vieux saiyen venu de nulle part tout puant et vulgaire, avec certainement plein de poux dans sa queue de singe infâme… Et qui en plus m’humilie ! »

Ça y est, on y était… Bra devait vider son sac. La fille de Gohan était totalement ulcérée du subit discours de son amie. « De un, je me suis fait à l’idée que je ne serais
jamais super saiyen et c'est cruel de ta part de me dire ça vu que toi tu peux l'être exactement quand tu veux ! De deux, il n’est peut-être pas impossible qu’un terrien soit plus fort que moi parce que justement les gênes sont imprévisibles et de trois… Fous la paix à Bardock ! Il n'a rien à voir là-dedans ! Il est pas dégueu du tout et faut le comprendre un peu ! Il est loin de chez lui et il a des problèmes de santé ! Pour terminer, je te rappelle que tu avais toi-même une queue de singe à ta naissance ainsi que ton père ! »

« Huh ! » fit Bra en haussant les épaules. « Dieu merci, maintenant, je n’en ai plus et mon père non plus, ça ne sert plus à rien quand on est super saiyen… Parce que nous, nous pouvons le devenir et sans aucune manipulation génétique. » Pan ne savait plus quoi dire. Bra avait délibérément rappelé les capacités qu’elle avait juste pour blesser la fille de Son Gohan. Celle-ci excusa directement la cruauté de son amie qu’elle justifia par le probable désintérêt de Bra pour ses origines extraterrestres. Elle serait également très déçue si elle apprenait que Bra savait se transformer en super saiyen sans jamais combattre ou presque, ça la blesserait vraiment beaucoup.

Dans le silence, elle réfléchit au fait qu'elles n'avaient encore jamais eu cette conversation à propos du potentiel. Bra ne se battait pas, c'était tout. Elle n'avait jamais envisagé que la fille de Végéta pouvait être plus forte qu'elle... naturellement, génétiquement, sans effort. Les yeux de Pan s’emplirent de larmes lorsqu’elle pensa qu’elle pourrait sans doute faire tous les efforts du monde elle n’arriverait jamais à la cheville de son amie.

Elles sursautèrent de concert quand la porte s’ouvrit à la volée. Bardock fit trois pas dans la pièce en ignorant Bra et en se tournant vers Pan, qui avait les joues en feu en voyant son arrière grand père torse nu. Ce qui eut pour effet d’assécher ses yeux prêts à couler. Elle avait immédiatement oublié ses interrogations précédentes.

« Gamine, je veux mon armure ! »

« Dégage de là, macaque ! » fit la fille de Végéta, une fois sa propre surprise passée.

« Du calme. Je ne demande que ça, Connasse putride ! »

Bra fulminait mais se retenait d’exploser, comme toujours.

« Bardock ! » Pan avait repris ses esprits et dit son nom avec plein de bonheur dans la voix. « Je suis contente que tu ailles mieux ! ça fait plaisir de te voir debout ! Tu as repris des couleurs. Je… »

« Ouais, ouais… Super ! Je recommence : donne-moi mon armure ! » Pan s’exécuta. Bra était outrée de sa facilité à obtempérer à tout ce qu’il demandait.

« Enfin, t’arrêteras peut-être de baver comme ça… » dit Bra tout bas d’un air moqueur à l’attention de la fille de Gohan qui la fusilla du regard en se levant du lit pendant que le saiyen enfilait son équipement.

Bardock quitta directement la pièce sans un regard de plus pour personne. Pan dit au revoir immédiatement à son tour et suivit son aïeul. Ce qui énerva encore plus la fille de Bulma.

Une fois qu’ils furent sortis de la maison, ils se mirent en route sans prendre soin de vérifier que personne ne les voyait. Pan n’avait rien dit cette fois, pour ne pas énerver Bardock encore une fois.

Après quelques minutes de vol, ce fut le saiyen qui rompit le silence.

« Super, t’as perdu ta langue sur deux jours. »

Pan sourit un peu à sa remarque, contente qu’il lui adresse la parole malgré tout ce qui s’était passé. « Non, c’est juste que je ne veux plus te fâcher comme la dernière fois. Et puis, je réfléchissais… » C’était vrai. Depuis son départ de Capsule Corp., elle ne cessait de penser à sa relation avec Bra qui se détériorait de plus en plus… Elle regarda son arrière grand père qui avait un petit sourire moqueur et anticipa sa réponse. « Oui, je sais réfléchir ! ça m’arrive ! »

« T’as raison de ne plus vouloir m’énerver… Cette journée fut vraiment très gonflante… Et tes commentaires je m’en passe toujours bien… »

« Je te trouve changé. » ajouta Pan après un silence. « Je saurais pas dire en quoi, mais… »

Bardock soupira, se disant qu’il avait peut-être raté une occasion de se taire. Il aurait vraiment voulu que Pan ne dise plus rien.

« Pardon ! » fit-elle en entendant son soupir. « Je change de sujet… Mon père m’a dit de te dire qu’il avait prévenu ma grand-mère que tu revenais peut-être, il y aura à manger pour toi à la maison. Si ça t’intéresse, tu es le bienvenu. Il m’a aussi dit que tu étais libre de circuler dans les environs de la maison, dans les bois ou ailleurs en attendant le prochain rendez-vous avec Bulma… »

« Je vais revenir chez vous. » coupa Bardock.

Pan ne répondit rien mais était contente de la réponse. Elle continuait à penser que Bardock avait changé, on aurait dit qu’il s’était fait à l’idée de vivre sur Terre, pensait-elle. Elle était également au courant qu'il était son arrière-grand-père. Étrangement, ça ne la choquait pas. Après tout, elle savait que tout était possible dans sa famille et son entourage.

Ils entrèrent dans la maison familiale qui était vide du côté de chez Gohan et Videl. Cette dernière était au travail et Miiky à l’école, il n’était que midi. L’odeur des plats mijotés par Chichi flottaient dans l’air par le couloir qui reliait les deux maisons. Pan s’apprêta à le traverser après avoir déposé sa veste et son sac sur un meuble de la salle à manger.

« Attends un peu. » lui dit Bardock. Elle se tourna vers lui, attentive, étonnée de son interpellation. Il lui tendit le petit flacon donné par Gohan.

« C’est un médicament… C'est grave ce que tu as ? » demanda-t-elle, un peu inquiète.

« Non… Enfin… J’ai des visions… Je vois des trucs… D’où mes espèces de crises… ça m’est arrivé, depuis qu’un petit lâche, en mission, m’a frappé à la nuque par surprise. »

« Pourquoi tu me racontes tout ça ? »

Bardock s’irrita un peu qu’elle lui en demande encore après tout ce qu’il faisait pour s’efforcer d’être complet sans se fâcher. « Parce que je me suis dit que, collante comme t’es, à me suivre partout sans arrêt, t’aurais voulu savoir ! Et comme t’as l’air de vouloir sincèrement que je te cause, donc que je vive, je voulais que tu me dises ce que tu penses de ce médoc ! » Pan était émerveillée par ses paroles… Alors ainsi, il lui faisait confiance ? Enfin, il l’estimait incapable de lui mentir ? Il croyait en ce qu’elle disait ? « Alors ? »

« Ah ! Heu… Ben… Heu… » réfléchissait-elle en lisant la notice sur le petit tube. « C’est mon père qui t’a donné ça, je reconnais son écriture. Donc, c’est que ça doit être approprié, il ne te ferait jamais de mal. En fait, je crois qu’à part Bra et Végéta, personne ne te déteste. Et mon père est un grand chercheur en plus d’être un bon médecin, il sait ce qu’il prescrit et son but est de guérir ses patients coûte que coûte ! »

Elle lui rendit le flacon avec un sourire. Bardock la fixait intensément, il ne comprenait vraiment pas tous ces gens, pourquoi lui faisaient-ils confiance alors qu’ils ne savaient rien, ou presque, de lui…

« Pourquoi t’as ce sourire débile comme ton père ? »

« C’est héréditaire ! Je suis sûr que toi aussi tu dois l’avoir et que tu l'as transmis à mon grand-père !! » Elle vit les yeux de Bardock s’assombrir à cette remarque. « Je plaisantais !... » rit-elle nerveusement, en passant une main dans sa nuque.

« Non. Tu ne plaisantais pas. » répondit-il en avalant un des cachets du petit tube. « C’est dégueulasse. » grimaça-t-il en mâchant la pilule.

Pan se retenu de pouffer de rire en allant chercher un verre d’eau à la cuisine. Elle lui tendit « tiens, gros malin, ça s’avale tout rond avec de l’eau normalement. »

« Mouais… » marmonna le saiyen après avoir avalé le contenu du verre d’une traite.

« à table !! » cria Chichi par le couloir. Bardock rangea son flacon dans son armure et se dirigea vers la nourriture, suivi de près par son arrière-petite-fille dont la journée avait mieux fini que commencé.



Vers le chapitre 7 : Super adaptation
Dernière édition par Masenko le Dim Jan 22, 2017 19:41, édité 1 fois.
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Fanfiction : A.G.P.

Chapitre 14 : Super Trahison

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Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar Rebel O'Conner le Jeu Nov 03, 2016 13:26

je m'étonne que Bra ne lui foute pas sont poing dans la figure
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Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar Masenko le Sam Nov 05, 2016 12:52

Rebel O Conner a écrit:je m'étonne que Bra ne lui foute pas sont poing dans la figure


Elle sait se tenir ;)

Et voilààà... Chapitre beaucoup refait également, j'allais un peu vite ... J'espère que là c'est mieux !

Et si vous voulez tout savoir, tous mes petits problèmes se résolvent petit à petit pour la suite... :D Le chapitre 8 est en fin de correction et le 9 en pré-écriture (j'entends par là que j'ai les idées, quelques lignes jetées et de l’enthousiasme...)

Mais n'oubliez pas de commenter les autres ! ;)


Chapitre 7 : Super adaptation


Gohan avait exigé que le quotidien de la famille ne soit pas bouleversé à cause de leur invité, apportant comme argument que c’était à lui de s’intégrer à la vie terrienne et non pas à eux de s’adapter à lui. Videl était soulagée de cette déclaration, elle avait passé une semaine tendue, elle n’aimait pas quand leur quotidien était bousculé. Cela s’expliquait par son travail qui était tous les jours plein de surprises, elle aspirait donc à un peu de sérénité et de structure dans sa vie privée.

Pan était déçue de devoir laisser Bardock toute la journée seul à la maison mais elle n’était pas habituée à désobéir à ses parents. Particulièrement ce premier jour sans visions pour le saiyen, elle était curieuse de voir comment il allait réagir maintenant qu’il n’avait plus le cerveau pollué par autre chose que son nouvel espace de vie.
Le lendemain matin était donc presque habituel. Gohan était le premier à se lever, il aimait déjeuner en lisant plein de choses différentes sur son petit ordinateur portatif : articles scientifiques, les nouvelles du matin, les résultats du sport… ce matin-là il fut surpris de voir que la table de la salle à manger était déjà remplie d’assiettes sales. Il était pourtant certain d’avoir enclenché le robot ménager avant d’aller dormir la veille.

En aidant le robot à ranger, il tendit son esprit pour identifier qui aurait pu se lever plus tôt. Dans un soupir, il comprit que c’était sans doute son grand-père en le sentant circuler dans la maison.
Ce dernier descendit les escaliers, lavé et séché.

« Bonjour ! » dit Gohan. « C’est toi qui t’es fait à manger ? »

« Non, crétin. C’est ta vieille génitrice qui m’a apporté ça pour s’excuser de je ne sais quoi… Concept étrange mais nourrissant. » son interlocuteur avait les yeux exorbités de surprise. « C’était empoisonné ? Elle aussi veut que je meure ? » le demi-sang hocha la tête négativement, consterné par le ton neutre et plat de son grand-père. « Super. »

Sur ce, il quitta la salle à manger pour s’enfermer dans le salon.

Videl descendit alors à son tour dans la cuisine. « Qu’est-ce que c’est que ce désordre ? »

« Ma mère a fait à manger à Bardock. »

« Pfff… Je l’avais presque oublié, celui-là ! » elle embrassa son mari qui souriait, amusé et commença à préparer leur propre petit déjeuner.

Quelques minutes plus tard, Pan et Miiky dévalèrent les escaliers et jetèrent leur sac près de l’entrée. Le plus jeune se rua dans la cuisine, alléché par les odeurs qui en sortaient. La jeune fille prit une seconde de réflexions dans la salle de séjour, elle sentait son aïeul réveillé dans le salon fermé sur sa gauche. Elle se rappela des consignes de ses parents « aujourd’hui est un jour normal » et freinant sa curiosité, se dirigea vers la cuisine.

Le petit déjeuner ordinaire chez les Son se déroula sans encombre, à l’exception de Pan qui était inhabituellement silencieuse.

« Tu as bien préparé les leçons de ta journée, Pan ? Tu as su passer au-dessus de tes difficultés ? »

Elle sortit de ses pensées, réalisant que c’était à elle que sa mère s’adressait. « Oui, oui. » et elle se replongea dans ses réflexions. Videl était vexée du manque d’attention de sa fille car elle pressentait qu’elle pensait à l’élément qui troublait leurs habitudes, elle décida de la ramener à la réalité plus brutalement. Elle avait d’autres choses à régler se disait-elle.

« Danuki a téléphoné. »

« Hein ! Quoi ? Quand ? Qu’est-ce qu’il me voulait ? »

« Il ne te voulait rien à toi, justement. Il a téléphoné pour s’excuser de ne pas être venu vendredi dernier. Il a commencé un entrainement particulier et ne se sentait vraiment pas bien le lendemain… »

« Hum… » grommela Pan. « C’était sûrement dans l’espoir de me parler qu’il a appelé. »

« Je ne crois pas. Il a appelé directement à mon bureau au dojo Satan. Il a aussi rappelé qu’il serait là la prochaine fois car il comptait bien doser correctement ses efforts pour tenir ses engagements. »

« Formidable. » Pan se renfrogna avant de terminer sa tasse, feignant l’indifférence. Sa mère était mécontente, elle aurait voulu que sa fille se livre un peu plus sur sa rupture. D’habitude, elle en parlait librement, soulagée de s’être débarrassé de quelqu’un de gênant pour elle mais pas avec Danuki. Elle faisait comme si tout était déjà derrière elle mais Videl n’était pas dupe, elle savait que sa fille n’était pas au clair avec cette histoire.

La conversation avait rappelé quelque chose à Miiky. « AGP, il va venir à l’entrainement, comme promis ? »

« AGP ? » répéta son père.

« A comme Arrière, G comme Grand et P comme Père ! Arrière-Grand-Père ! » annonça fièrement le petit. « On a trouvé ça avec tonton Goten et on trouvait ça cool ! »
Le jeune fils de Gohan avait quelques soucis avec son alphabet et l’apprentissage de la lecture en général, il allait donc régulièrement faire ses devoirs avec son oncle, instituteur de profession et donc le plus à même de l’aider dans cette matière.

« Mais oui, c’est vrai ! Il nous a pas donné sa réponse à ce sujet ! Je vais lui demander ! » Pan se leva sur cette annonce, ravie d’avoir une excuse pour aller voir Bardock.

Sa mère n’eut pas le temps de protester qu’elle avait déjà quitté la pièce. Elle n’avait toujours pas vidé son sac à propos de sa rupture, pensa-t-elle.

Elle ouvrit la porte coulissante sur leur salon. Seule la télé fonctionnait. Elle chercha un instant des yeux son arrière-grand-père et fut très amusée de n’apercevoir que ses jambes croisées sur le dossier du divan principal. Elle contourna le meuble pour mieux le voir : il était couché sur le dos, la tête-bêche tirée en arrière, les yeux rivés sur l’écran.

« Qu’est-ce que tu fais ? » demanda-t-elle avec bonne humeur. Sans se redresser, le saiyen lui jeta un regard indéfinissable.

« On mange déjà ? »

« Ben non, on vient de petit-déjeuner. Mes parents ont dit que ma grand-mère t’avait apporté à manger, c’est chouette ! »

« Elle n’a fait ça que parce qu’elle se reproduit avec mon fils. »

« Waw… C’est la première fois que tu parles de ton fils. »

Bardock ne releva pas la remarque. Curieuse, Pan sauta sur le divan dans la même position que le saiyen. Il grimaça en recevant les cheveux de sa descendance sur le visage.

« Qu’est-ce que tu regardes ? » reprit-elle.

« à toi de me le dire, je ne comprends rien. »

« C’est peut-être parce que tu regardes la télé à l’envers. »

« J’ai commencé à l’endroit. »

Quelques minutes passèrent à regarder le télé-achat dans un sens inhabituel.

« Comment tu fais pour rester si longtemps la tête en bas ? Je me sens déjà toute bizarre. »

« Le sang monte au cerveau, c’est fait exprès. Ça détend. »

« En gros, tu te shoot. » nouveau silence. « Pour répondre à ta question, tu regardes du télé-achat, on présente des trucs à la télé partout en même temps et ceux qui sont intéressés peuvent commander et ils recevront les produits directement chez eux en échange d’argent. »

« Un balais magique contre 390 quoi ? »

« Zénis. C’est notre devise monétaire. C’est du commerce quoi. »

Il pensa à sa propre définition du commerce et en geignît de consternation. « Que c’est chiant… Heureusement que j’ai la tête à l’envers. »

« Tu n’as pas choisi le programme le plus palpitant effectivement. » Pan n’avait pas totalement compris le sens de l’intervention du saiyen. « Dans deux jours je vais donner mes leçons d’art martiaux, tu veux venir ? »

« Je retourne quand voir la vieille de Végéta ? »

« J’en sais rien ! Réponds un peu à ma question ! »

« J’en sais rien ! » il avait pris un ton moqueur feignant d’imiter celui de Pan.

« Pan, bouge un peu !! Tu vas être en retard ! » s’exclama Videl en ouvrant brusquement les portes du salon. Elle fut subjuguée par les quatre jambes qui dépassaient du dossier. « Mais qu’est-ce que vous faites ? » les mains de sa fille surgirent de part et d’autre de ses genoux sur le dossier pour se hisser afin d’apercevoir sa mère.

« On regarde le télé-achat ! » annonça-t-elle. « Ouille, j’ai la tête qui tourne, je me suis redressée trop vite ! »

« Débutante. » commenta Bardock.

Pan, sa nausée passée, sauta du divan. « Allez, je démarre ! Bonne journée ! » et elle quitta la pièce, rayonnante. Videl la suivit afin d’aller lui dire au revoir sur le pas de la porte. Elle sortit également de la maison avec Miiky après avoir dit au revoir à son mari qui lui rendit son salut.

« Tu as encore des visions ? » demanda Gohan en installant la sangle de son sac sur son épaule.

« Non. »

« Alors c’est quand même pas croyable que tu te remplisses déjà la tête avec d’autres images. Aussi stupides en plus. »

« ça m’empêche de trop me rappeler que j’ai tout perdu et que j’ai rien d’autre à foutre sur cette planète pourrie, trou du cul. »

Gohan grimaça, culpabilisant de sa remarque. Il n’avait pas été très diplomate sur ce coup-là.

« Je te conseille de regarder les infos à 11h30 sur cette chaine-ci. Ça sera beaucoup plus intéressant. Ou tu peux aller te promener. Du moment que tu ne vas pas trop loin et surtout que tu ne casses rien… »

« Pour le moment c’est surtout ta gueule que j’ai envie de casser… »

Gohan se tapa le front, se détestant d’avoir vexé son grand-père qui était appréciablement calme depuis la veille après-midi. En bredouillant un petit au revoir à peine audible, il quitta la maison à son tour. Le saiyen était alors seul dans la maison. Il le resta toute la journée. Sans encombres mais avec désarroi.

La journée du lendemain se passa de la même manière, à la différence que Gohan ne faisait plus de remarques sur les goûts télévisuels de son grand-père. De plus, Chichi étant partie rendre visite à son propre père convalescent, Bardock était obligé d’aller chasser sa propre nourriture la journée. En effet, Gohan et Videl eurent l’idée d’obliger le saiyen à sortir un peu de chez eux, le demi-sang pensant que ça soignerait sa profonde mélancolie, pour ne pas dire sa dépression et la terrienne se disant que ça l’éloignait légèrement de leur quotidien.

Pan n’allait à l’école qu’une demi-semaine, les autres jours, elle avait des modules informatiques à suivre chez elle. C’était un tout nouveau système avant-gardiste auquel elle participait. Ça lui plaisait beaucoup car ça lui permettait de s’entrainer un peu plus tout en n’étant pas coupée du monde.
Elle cherchait régulièrement des moyens de communiquer avec Bardock. Même la plus courte interaction la mettait en joie. D’après elle, il faisait plus que regarder la télé, elle le soupçonnait d’assimiler plein d’informations. Elle avait raison mais c'était involontaire de la part du saiyen.


Le troisième matin fut un peu différent.

« C’est quand ? » demanda Bardock en rentrant dans la cuisine où tout le monde était attablé.

« C’est quand, quoi ? » demanda Pan.

« Que tu fais des trucs autre qu’aller à l’école et me coller aux basques ? »

« Aujourd’hui ! Tu viens ? » elle rayonnait.

« Si le docteur bâtard l’accepte. »

« Tu veux bien, papa ? » demanda Miiky en se redressant debout sur sa chaise d’excitation. Videl soupira, consternée que son fils reconnaisse son père au terme « docteur batard » mais elle refoula ses sensations, constatant qu’il n’y avait qu’elle que ça faisait tiquer, même Gohan n’avait pas l’air perturbé.

« Tant qu’il se comporte bien, il n’y a pas de problème ! »

« Sauf en cas d’extrême urgence, je ne mange pas de chair humaine. Je serai délicieux comme un agneau. » assura-t-il en pensant à la fois à la chasse qu’il avait mené la veille pour se nourrir et à l’émission culinaire sur laquelle il était tombé.

« Formidable !! Dés que l’école est terminée, je reviens te chercher Bardock puis on filera chez Goten et Mady qui auront été rechercher Miiky à l’école ! » promit l’ainée. Elle termina d’engouffrer son repas, prépara son repas de midi et partit à l’école plus rondement que d’habitude, comme si le fait de commencer sa journée plus vite allait la faire passer plus rapidement.
Elle tourbillonnait dans le ciel, euphorique depuis la réponse de son arrière-grand-père. Ce comportement l'enchantait, enfin il était un peu coopératif ! Elle n’avait plus du tout peur de lui parler, même si il n’était pas encore totalement à l’aise dans une conversation et qu’il ne lui témoignait pas une sympathie remarquable, elle ne doutait plus qu’il n’avait aucune intention de les nuire et voulait tout faire pour qu’il s’intègre parfaitement dans sa nouvelle vie.


Goten, Mady et leur fils Yanu vivaient à Ginger Town, préférant cette petite ville paisible et conviviale, à la grande métropole toujours en activité qu’était la capitale de l’Ouest. Ils n’avaient pas non plus choisi la campagne, la trouvant trop loin de tout. Particulièrement pour Mady qui désirait pouvoir voir Tressi et Trunks régulièrement sans dépendre de Goten. Ils vivaient dans une petite maison deux façades à deux étages. Le loyer n’était pas énorme et adapté à leurs salaires, ils avaient tous les deux un travail mais devaient d’abord rembourser de vieilles dettes du côté de la famille de l’épouse.

Goten était assis devant un petit bureau qui se trouvait dans la salle à manger. Il semblait nerveux vu comme il serrait son pantalon avec les mains. Mady arriva dans la pièce, ses longs cheveux blonds tressés sur l’épaule, elle déposa un miroir devant lui et se posta debout derrière son mari.

« Alors… Voyons… » commença-t-elle en ouvrant et refermant ses ciseaux. Goten fondit légèrement sur sa chaise, tout en la fixant par l’intermédiaire du miroir. « Tu vas arrêter de tirer cette tête-là ? » Il avait l’air à la fois terrifié et en rogne. « Goten… Tiens-toi droit au moins… »

« C’est même pas des vrais ciseaux de coiffeur… »

« C’est normal. Je ne suis pas coiffeuse. »

« Justement… Je crois que je vais aller voir Videl. Après tout, c’est toujours elle qui me les coupe, et… » il se leva mais Mady le remis en place en poussant sur ses épaules.

« Elle n’est pas coiffeuse non plus. Et d’ailleurs elle en a marre de ton cinéma à chaque fois ! »

« Mais… » gémit-il en essayant encore une fois de se lever.

« Mais quoi ? » Mady commençait à se vexer. « Je commence à comprendre pourquoi tu revenais avec des bosses... ! »

« Mais Gohan ne se fait pas toujours coiffer par Videl et puis il a des cheveux beaucoup plus facile que les miens donc il est moins énervant et… » Mady décida de ne plus l’écouter et mit les ciseaux en position pour couper sa première mèche. Son mari anticipa le mouvement et se pencha en avant pour qu’elle rate sa tignasse.

« Goten !! ça suffit ! Arrête de bouger ! » Elle le tira contre le dossier de la chaise.

« Mais pas si vite !! Tu sais où se trouve la mèche à ne pas couper n’est-ce pas ? Tu sais à quel point je ne veux plus que ma grosse mèche remonte sur le côté et… »

« … Et tu ne les veux pas trop court non plus parce que tu trouves ça laid. Je sais, je sais… » Elle allait renouveler son mouvement pour commencer le travail mais Goten fit tourner la chaise à roulette pour se trouver face à son épouse, un air pathétique sur le visage.

« Je ne veux vraiment pas avoir la tête de mon père à nouveau… Tu sais combien c’est important pour moi. Et c’est encore plus important maintenant que j'ai un grand-père jumeau dans les parages... » Sa femme prit sa figure entre ses mains, attendrie par son désarroi, sans lâcher l’instrument de coiffure. Elle l’embrassa. A ce moment, ils entendirent une porte claquer et des voix s’élever dans l’entrée. Mady sursauta et coupa une mèche de cheveux de son mari qui s’était détourné pour éviter qu’il soit éborgné.

« Goten, Mady, c’est nous !! On vient chercher les enfants ! » fit la voix de Pan. Elle fit irruption dans la pièce, suivie par son arrière-grand-père, les bras croisés, qui observait tout calmement de son air impassible et détendu qui devenait habituel.

« Pan !! J’ai failli être éborgné ! » s’écria Goten. Pan était surprise de la réaction de son oncle. Mady secoua la tête et se remit de sa surprise.

« Bonjour. Fais un peu plus doucement en arrivant la prochaine fois, j’ai failli mettre fin à ma carrière de coiffeuse avant même qu’elle n’ait commencé ! » ironisa la tante de la nouvelle arrivée. Pan eut un large sourire en comprenant ce qu’elle venait d’interrompre.

« Tonton, t’es sur que tu ne veux pas retenter la coiffure dont tu as hérité ? Regarde, à Bardock ça lui va bien. » Le nommé, qui avait commencé une exploration plus minutieuse du nouvel endroit dans lequel il était, se retourna en entendant son nom. Goten croisa son regard et grimaça.

« Non ! J’ai justement voulu changer de coiffure pour qu’on arrête de me dire que je ressemble à mon père, c’est pas pour dire que je ressemble à mon grand-père ! » Et il s’enfonça à nouveau dans son siège.

« Ou plutôt à ton frère… » se moqua Pan, qui avait eu vent du quiproquo entre son père et Goten.

« Si tu crois que ça me fait plaisir de retrouver mes traits sur des bâtards… » fit le saiyen, toujours sans regarder personne ni employer de ton particulier. Il réalisa une chose. « En fait, t’es né avec des cheveux comme les miens ? Comment peux-tu les avoir aussi long, si… » Il regarda Pan qui faisait des gestes qu’il ne comprenait pas, elle essayait de lui faire comprendre sans parler que les cheveux des terriens poussaient mais son arrière grand père ne comprit pas. « Et on se demande qui c’est le singe… » se moqua-t-il. Pan fit un genre de moue et allait répondre.

« Nos cheveux poussent ! Et heureusement ! » dit Goten avant que sa nièce n’intervienne.

« Heureusement que vous n’avez vraiment que ça à faire, les couper ! »

« Bardock ! » fit Pan, trouvant que sa remarque pouvait être vexante.

Mady ne se démonta pas et en profita même pour repartir dans son travail. « Non, justement, nous n’avons pas que ça à faire ! Goten, tiens-toi droit et ne bouge plus ! Tu ressembles vraiment trop à un singe avec cette tignasse qui commence à pendre ! » Elle jeta un petit regard en coin à Bardock qui ne releva pas la boutade.

Goten soupira lourdement et ferma les yeux comme un gamin. « Je veux pas voir ça ! » personne ne lui répondit. Mady commença sa coupe.

Yanu et Miiky dévalèrent les escaliers avec chacun un sac à dos. « On est prêt ! » annonça le petit de Goten en faisant papillonner ses grands yeux bleus vers Bardock qu’il était ravi de revoir après une bonne semaine.

« Cela dit… Les yeux bleus c’est encore plus gerbant que les cheveux filasses ou qui poussent. »

Un silence suivit cette remarque pendant que Mady soupirait en coupant. « Alors tu dois vraiment être dérangé par mon apparence. »

« Non, j’m’en cogne, tu es un incubateur à bâtards, je me sens moins concerné par ton apparence. »

« Un incubateur ? » s’étonna Yanu en regardant sa maman, se demandant bien ce que ça voulait dire.

La terrienne blonde éclata de rire. Elle ne se sentait pas du tout insultée. Goten était quant à lui complètement choqué.

« Eh ! Tu deviens bien à l’aise, toi ! »

« Je n’aurais pas bien mangé ce matin, je l’aurais sans doute bouffé, sois content qu’on en reste là ! »

Pan était partagée entre le plaisir de voir Bardock avoir un semblant de conversation et la peur de le voir avoir la même attitude avec des étrangers.

« Alors, on y va ? J’ai hâte, moi ! » dit Miiky.

Pan réprima ses impressions, excusant encore l’attitude de son aïeul. C’était mieux qu’il soit trop spontané que pas assez.

Ils prirent la direction de leur destination. Ils avaient encore pas mal de temps de vol pour rejoindre Satan City qui était plus proche de la capitale de l’Est que celle de l’Ouest.

« Tu n’as pas été très agréable avec Mady… » souffla Pan pendant leur vol.

« Parce qu’en plus de venir avec vous, il faut que je sois agréable ? » Pan ne savait plus quoi répondre, elle hésitait à lui demander d’arrêter les provocations, de peur qu’il ne se renferme totalement. Bardock prit mal son mutisme. « Si mon attitude ne te convient pas, je peux me barrer immédiatement. »

« Non ! » s’exclama la quarteronne.

« C’est bien ce qui me semblait… »

Il ne comprenait pas tout à fait ce qu’il avait fait de mal et il n’avait pas l’intention de se soumettre totalement aux desideratas de la jeune fille. Il savait parfaitement qu’il y avait des limites à ne pas atteindre et il n’estimait pas que ses paroles pouvaient être mal prises. Il avait juste été honnête et sarcastique. Il remarqua ensuite que jouer avec les humeurs de Pan l’amusait. Il avait accepté de les suivre pour s’occuper en attendant l’avancement des recherches sur sa présence sur Terre. Cette planète le mettait encore mal à l’aise mais il avait besoin d’avancer, de ne plus être seul avec ses pensées. Il n’avait jamais été seul de toute sa vie alors la compagnie de ces gens-là valais mieux que rien ou que la télévision.

Yanu le sortit de ses pensées quand il s’exclama :

« On arrive ! »

« J’espère que je vais pas être déçu… Après tout ce chemin… » dit Bardock avec l’intention de faire mousser son arrière-petite-fille.

Ils atterrirent et entrèrent en ville. « D’habitude c’est Goten qui ramène Miiky et Yanu chez nous et qui nous attendent pour ne pas qu’on fasse trop la route… Aujourd’hui, je pensais que faire le chemin nous-même te permettrait de changer encore plus de paysage. Je me suis encore trompé, visiblement. »

Bardock voulait encore en rajouter une couche mais au regard inhabituellement terne de Pan, il décida de s’abstenir. Ils s’arrêtèrent devant un grand portail où les deux enfants les attendaient.

« Bienvenue dans le dojo tout arts martiaux et techniques de combat confondues de mon grand-père ! » annonça fièrement Miiky. Bardock ne dit rien, fixant l’énorme pancarte au-dessus de l’entrée. Un énorme buste d’un Mr. Satan tout sourire « décorait » le portail. Bardock prit un air perdu, un peu effrayé. Un rictus nerveux déformait son visage petit à petit. « Quoi ? » Pan était étonnée de la subite expression sur le visage de Bardock, elle se pencha pour regarder dans la même direction que lui. « Heu… Il parle bien sûr de notre autre grand-père… Le père… de ma mère ! » Son aïeul baissa la tête vers elle, sans perdre son air décontenancé sur le visage. Il ne l’avoua pas mais une brève milliseconde il avait cru que c’était la créature qu’il engendré… Peut-être qu’il avait terriblement mal vieilli.
Pan sourit pour elle-même, un peu plus détendue. Son optimisme et sa bonne humeur avaient une fois de plus repris le dessus, excusant encore le saiyen et sa situation peu envieuse.

Ils entrèrent tous les quatre dans le bâtiment. Il était composé de quatre grandes salles ouvertes qui se suivaient les unes après les autres. Ils venaient d’entrer au bout du quatrième espace. De l’autre côté, il y avait un haut mur qui se terminait par une grande baie vitrée qui était utile à Mr. Satan pour observer ses élèves en permanence depuis son grand bureau. Ça lui permettait de voir… et surtout d’être vu !

Sa petite fille alla déposer son sac au fond de la première salle là où elle allait donner son cour.

« Bonjour, Pan !! » s’exclamèrent quelques enfants en courant vers elle.

« Bonjour tout le monde ! » répondit-elle. Les politesses de circonstances s’engagèrent. Une petite fille prit la main de Pan en se collant contre elle après avoir croisé le regard envenimé de Bardock. « Quoi ?... » demanda-t-elle au saiyen après avoir compris que c’était à cause de lui que la petite était agrippée à sa main. Son arrière-grand-père fixait la gamine d’un air un peu inquiétant. « Arrête de la regarder comme ça ! »

« C’est qui… ? » demanda un autre gamin, pas plus rassuré que la petite fille.

« C’est un ami. Ne vous inquiétez pas, il n’est pas méchant. »

Le saiyen soupira longuement, se demandant ce qu’il fichait au milieu d’une bande de gamins qui avaient tous moins de dix ans. Les enfants commençaient à l’agacer à le regarder comme ça, c’était normal qu’il les fixe en retour…

« Arrêtez ça tout de suite ! » fit-il, devenant mal à l’aise face à tous ces petits regards ébahis.

« Mais c’est toi, arrête de les regarder ainsi ! » répéta Pan. Il leva les yeux vers elle, elle en sourit d’amusement, il avait vraiment l’air perdu face à autant de gosses, il semblait se retenir de hurler, de les frapper ou de les insulter… « Si j’éternue, j’en tue au moins deux. » Pan ne fut pas troublée par ses paroles car ce n’était pas une moquerie ou une menace, juste une constatation. Bardock inspira profondément en fermant les yeux. Il allait vraiment exploser. Totalement sidéré et dépassé par la situation, il s’attendait à avoir une vision de son dernier fils pleurant dans son berceau ou de Gohan rouspéter dans les bras de Raditz. Heureusement l’hallucination ne vint pas, mais il finit par se reculer vivement pour ne pas faire des choses qu’il pourrait regretter plus tard. « Qu’est-ce que je peux haïr les mioches… » pensa-t-il en s’éloignant au maximum de la horde de petites puces agaçantes pour lui. Il alla s’asseoir contre le mur du fond, se demandant ce qui lui avait pris de venir, ce n'était peut-être pas mieux que la solitude et la culture télévisuelle terrienne. Pan se défit de ses petits élèves, elle devait finir de s’équiper. « Allez vous mettre en place, j’arrive ! Et laissez notre ami aussi, il est juste là pour regarder. » Elle s’assit à côté du saiyen qui ne regardait plus rien de particulier en face de lui, plongé dans ses pensées.

« Imagine que tu as la tête en bas ? » proposa-t-elle. « Merci pour tes efforts. » elle retira ses chaussures de ville. Elle n’eut aucun mot ni aucun regard en réponse. Elle finit de s’apprêter puis se redressa, se disant que tant qu’elle ne sentait pas l’énervement du saiyen monter, il n’y avait pas de problème.

« On va rester ici longtemps ? » demanda Bardock.

« L’entraînement commence dans un quart d’heure, il dure une heure, et quand tous les parents sont venu chercher leurs enfants après, eh bien on peut s’en aller. » Elle regarda Bardock soupirer. « Et interdiction que tu partes avant tout seul ! T’es pris en otage ! » se risqua-t-elle d’ajouter sur le ton de l’humour.

« Comme d’habitude, quoi ! Merci du cadeau ! »

Pan sourit largement, satisfaite du fait que Bardock commençait enfin à lui parler normalement et de plaisanter avec elle même si ce n’était peut-être pas encore tout à fait volontaire et toujours cynique.

« A moins que tu ne veuilles t’entrainer avec les petits ? »

« Va mourir. »

Elle éclata franchement de rire, elle ne s’attendait pas à la réponse calme et froide qu’il lui avait donné.

« Pan ? »

Elle se raidit en reconnaissant la voix. Elle se retourna, le rouge aux joues. C’était exactement la personne qu’elle ne voulait pas voir… Le jeune homme qui lui faisait face avant l’air un peu plus vieux qu’elle, il était très grand et musclé avec les cheveux bleus royal ramenés en arrière et ses beaux yeux clairs légèrement en amende. Elle remarqua qu’il était rasé de près derrière les oreilles et qu’il portait la belle tenue de combat noire qu’elle lui avait offerte l'année précédente.

« Dan… » répondit-elle après un long silence.

« ça va ? Excuse-moi de ne pas être venu la semaine dernière. J’ai remercié ta mère de m’avoir remplacé. »

« Je sais… Pas de problème. Tu m’apportes le registre de présences ? »

Il acquiesça et lui tendit le carnet. Ensuite ils restèrent l’un en face de l’autre sans rien dire. Le saiyen sentit la tension entre les deux. Il en profita pour s’occuper en taquinant un peu cette chère gamine qui le collait tant… « Bon, il est là, le gringalet, alors on peut s’en aller, non ? »

« Non ! J’ai envie de m’occuper de ces enfants, et… »

« T’en prends un pour taper sur un autre ? Je peux t’aider pour ça. »

Dan allait poser sa main sur le bras de Pan mais elle s’était retournée et hérissée au ton sadique qu’avait pris Bardock en présence de son ancien petit ami. Elle lui lançait un regard assassin.

« Arrête un peu de raconter n’importe quoi ! »

Dan soupira, il se dit qu’il était impossible de lui parler si ils n’incluaient pas cet homme auquel elle faisait tant attention. Il n’avait pas remarqué la menace du saiyen, trop absorbé par l’idée de renouer un contact avec Pan. « Je ne le connais pas... Qui est-ce ? » demanda-t-il sur le ton de la conversation.

« Je suis son arrière-grand-père ressuscité d’une planète de mercenaires détruite depuis longtemps ! » dit le saiyen.

Pan, sans perdre son calme ajouta : « Il plaisante bien entendu ! C’est… un cousin éloigné. Il est pas d’ici, je le fais visiter. »

« T’as oublié de dire que je mangeais les enfants. » Il reçut un coup de pied par l’arrière de la part de Pan qui lui tournait le dos.

« Ne l’écoute pas, évidemment, il dit n’importe quoi. » et elle rit nerveusement pour essayer de se détendre. Au regard méfiant de son ancien petit ami, elle ajouta. « Ne t’en fais pas, il ira dans le bureau de mon grand-père pendant le cours. »

Il finit par lui sourire tendrement. Un peu trop pour elle. « Je te fais pleinement confiance. Je sais que tu as une famille... originale. » il se pencha un peu plus vers elle après avoir jeté un coup d’œil au saiyen, se demandant si il pouvait les entendre, il murmura à l’oreille de la jeune fille « Je voudrais te parler… Tu… »

« Grande sœur !! » Pan bénit intérieurement Miiky qui venait de la tirer d’une situation embarrassante, elle pensait savoir exactement ce que voulait lui dire son ancien petit ami.

« Papy nous attend ! »

« Je dois y aller. Après j’ai l’entraînement à donner. Alors… A un de ces jours. » sans ajouter un seul regard au terrien, elle trottina le plus rapidement et naturellement possible vers le fond de la salle où se trouvait l’ascenseur qui menait directement au bureau du patron de la maison.

« Tu as oublié Bardock » fit remarquer Yanu. « Je vais l’appeler, t’en fais pas ! » il avait bien vu que sa cousine ne voulait pas parler au garçon qui était près d'eux. « Bardock ! A.G.Pééééééééééééééééééééé !! Vieeeens ! » Pan se frappa le front, c’était pas vraiment la manière la plus discrète de faire.

De toutes façons, c’était trop tard, Dan avait déjà compris qu’elle ne voulait pas lui parler, il la regardait de loin, un peu déçu, mais pas désespéré. Le saiyen se leva en grognant, décidément, il n'appréciait vraiment pas ce surnom ridicule que les enfants lui avaient donné. Il réalisait surtout qu’il ne le comprenait pas. Il devrait réfléchir à la question plus tard.

« Elle saura bientôt assez tôt que je suis bien digne d’elle. » dit le terrien pour lui-même.

Bardock l’avait entendu, il se tourna vers lui, la perche était trop bien tendue. « Il faudrait déjà en avoir une de dignité pour faire une comparaison. » Au regard éberlué de Danuki, il partit rejoindre ses arrière-petits-enfants.

Dan était estomaqué de l’intervention du saiyen.

« L’ascenseur est très petit, je monte en premier avec Miiky, prends le suivant avec Yanu. Je vous l'envoie dés que nous sommes en haut. » lui dit Pan précipitamment en appuyant frénétiquement sur le bouton de l’appareil pensant le faire arriver plus vite ainsi. Elle ne voulait pas voir Dan une seconde de plus. Enfin, les portes s’ouvrirent, elle s’engouffra dedans, tirant son petit frère par l’épaule pour qu’il se dépêche. Bardock soupira.

« Les histoires de cul, maintenant… »

« Je suis d’accord, c’est nul. » répondit Yanu, frimeur.

Le saiyen ne releva pas. Ils attendirent l’ascenseur en silence.

Pan et Miiky arrivèrent à l’étage de Mr. Satan. Il attendait en effet non loin des portes. Lorsqu’elles s’ouvrirent, il entoura de ses grand bras la tête de Pan qui avait eu à peine le temps de sortir de la cage d'ascenseur. « Ma petite chérie d’amour ! »

« …Bonjour, papy. » répondit-elle écrasée contre le torse du père de sa mère. Elle était habituée aux expansions de l'ex-champion du monde.

« Tu m’as teeeellement manqué, ma grande championne !! » Mais cette expansion-là, il la réservait pour les grandes occasions ou pour les publics importants… Elle tourna péniblement la tête vers le bureau. Ils étaient seuls avec Boo. Satan la lâcha et alla faire tourbillonner Miiky.

« Mon petit bouchon si costaud !! C’est bien, tu m’as vite ramené ta sœur ! Tu seras bientôt aussi fort que Mr. Boo ! »

Pan croisa les bras, son papy faisait beaucoup trop de compliments par rapport à d’habitude, c’était pas naturel… Le gros bonhomme rose n’avait, au contraire de son ami, pas bougé de son siège, ce qui était rare vu qu’il était aussi très expansif avec elle et son petit frère.

« Satan et Boo ne sont plus les meilleurs du monde… » gémit-il tristement dans son fauteuil.

Satan grimaça, son compagnon avait parlé trop vite, ça l’avait cassé dans son jeu, il avait calculé précisément la manière dont il allait parler à ses petits-enfants.

« Qu’est-ce qui se passe, papy ? » demanda Miiky. Satan le déposa au sol et les invita à s’asseoir face à son bureau.

Le « ding » caractéristique de l’ascenseur qui arrive à destination retentit. Les portes s’ouvrirent sous les yeux étonnés de Satan qui ne s’attendait plus à voir personne. Le fils de Goten fit irruption dans la pièce en faisant un grand salut des bras.

« Mais… Qui êtes-vous, vous ? » s’exclama le maître des lieux après s’être levé de son siège à la vue du deuxième arrivant.
Bardock mit une ou deux secondes avant de réagir qu’on s’adressait à lui. Il contempla Satan et rit intérieurement, se moquant des grands airs que prenait le terrien tout gris de cheveux et à moitié chauve. « Tiens, encore un qui n’a pas oublié de vieillir. »

« Très drôle, monsieur. » Satan se dégagea de son bureau et commença son show « Ce n’est pas le moment, je ne reçois pas de fans aujourd’hui et l’annonce que je vais faire maintenant n’est pas encore officielle et puis vous n’avez aucune chance, je sais que mon titre attire tous les jeunes de votre âge, mais il faut être réaliste... Peu d’entre vous ont mon talent et le courage nécessaire pour arriver à un tel niveau de force et de sagesse. De plus, les inscriptions pour mon école d'arts martiaux sont clôturées pour cette année. Donc… »

« Papy !! » coupa Pan, qui commençait à perdre patience, elle voulait savoir ce qu’avait à dire son grand père. Elle se tourna nerveusement vers Bardock. « Evite de faire d’autres commentaires, s’il te plait, je voudrais aller vite, j’ai un cours à donner et … »

« Eh !! Mais il ressemble à Son Goku !!! » s’exclama Mr. Boo qui avait enfin levé la tête pour voir celui à qui parlait son ami Satan.

Bardock sursauta à la voix étrange du gros bonbon rose. Il voyait décidément de tout sur cette planète. A cette remarque, Satan étudia plus attentivement le « look » de Bardock. Puis il sourit étrangement, Pan redoutait le pire. Ce pire arriva sans tarder. Elle vit son grand-père maternel prendre une casquette dans un de ses tiroirs puis approcher du saiyen.

« Je vois. » fit-il « Encore un jeune trois guerres en retard… Le look « Son Goku » est dépassé, mon ami. Certes, comme la mode fut courte, c’est bien de vous en être souvenu et de l’avoir adopté mais maintenant, c’est mon look à moi, le look de véritable champion qui est à la mode et qui reçoit tous les honneurs depuis tant d’années. »

Avant que Satan ne fasse la bêtise de mettre la casquette à son effigie sur la tête du saiyen qui avait l’air de rire de moins en moins, Pan cria.

« Papy, ça suffit ! Ce n’est pas un admirateur de Goku mais bien son père, ressuscité pour on ne sait encore trop quelle raison mais qui est là ! Je l’ai emmené pour lui faire découvrir la Terre mais ça reste quelqu’un d’assez peu maniable donc ton petit cinéma ne l’enchantera guère ! Rappelle-toi comment Végéta sait si bien t'envoyer sur les roses, dis-toi qu’avec lui ça pourrait être pire, il n’a pas une Bulma derrière pour l’empêcher de se soulager !! »

Satan avait arrêté tout mouvement au cri de sa petite fille. Lui, c’était avec les saiyens et sa belle-famille qu’il avait appris à tout croire sur parole. Et au fin grognement qu’émit Bardock, il recula doucement d’un pas.

« Il ne mange pas les vieux, juste les enfants ! » dit Yanu dans le silence gêné ambiant.

Satan alla se rasseoir à son bureau, sans faire d’autre commentaire. Il estimait avoir été assez ridicule comme ça pour aujourd’hui et ne comptait pas recevoir de coup. Il s’imaginait aussi que de ne plus rien dire ferait peut-être qu’on oublierait cet incident.

« Certes… » dit-il tout de même. « J’ai énormément d’humour, il ne faut pas l’oublier, huhuhhu… » et il finit de rire tout seul un instant. Bardock alla s’asseoir près de la baie vitrée comme si il était chez lui et qu’il ne s’était rien passé. Personne ne dit rien sur son acte, même si Satan n’était pas heureux qu’il n’ait pas demandé la permission.

« Bien. » finit par dire le maître de maison. Bien décidé à enfin parler de ce qu’il avait à dire. « Est-ce que tu t’entraînes bien, pour le moment ? » demanda-t-il sur le ton de la conversation à sa petite fille.

« Pas plus que d’habitude. » Pan avait un ton sec, elle était toujours aussi stressée et contrariée depuis Dan et le cinéma de son papy, elle avait hâte que ce dernier finisse, son cours devait commencer dans cinq minutes.

« Parce que le 7 mai, n’oublie pas que c’est le tournoi. Et je compte sur toi pour participer. »

« Ah non ! » s’exclama Pan. « ça ne m’amuse plus ! »

« Mais si !! S’il te plait mon petit cœur de beurre… »

« J’ai dit non ! »

« Si ! Je veux que… »

« Que je devienne championne, oui je sais, mais non, je ne veux pas être médiatisée comme toi. Je ne me bats pas pour ça, tu sais bien. Et c’était très bien la fois passée, Danuki et Boo en finale. Victoire de Boo, ton premier poulain. Fête ! »

« Non !! Place aux jeunes qu'il a dit. » grogna le dernier cité.

Pan se leva de son siège. « Si tu n’avais que ça à me demander, j’ai répondu. Je vais m’occuper des enfants maintenant. »

« T’es vraiment comme ta mère ! » maugréa Satan.

« Oui, exactement ! »

« Eh bien, j’avais donc raison !! J'ai de quoi te faire changer d'avis !» triompha le papy en appuyant sur un bouton sous son bureau. Pan arrêta son mouvement vers l’ascenseur quand la grande fenêtre de la baie s’ouvrit. Pan était surprise du nouveau comportement de son grand-père maternel qui l’étonnerait toujours. Elle fut encore plus surprise de voir Danuki voler vers eux calmement. Le jeune homme se posa sur le bord de la fenêtre au niveau du sol, face à Pan.

« Tu l’auras lui, comme rival en finale ! » continua Satan d’un air triomphal. « Vous serez le couple champion ! »

Pan était sans voix. Elle ne s’attendait vraiment pas à ce que son ancien petit copain s’allie à son grand père pour la convaincre de participer à un tournoi.

« J’ai beaucoup progressé, Pan. Je suis plus fort que Satan. » Ce dernier fit un signe de tête entendu, satisfait. Il ajouta :

« Il s’entraîne avec Boo, tu vois comme il vole bien ! C’est le disciple de mon disciple ! Il s’y connaît bien en magie, maintenant ! Il pourrait t’étonner. »

« Il a appris à voler avec moi, papy !! Pas avec toi, ni avec Boo. » rappela Pan. Elle se tourna vers Danuki. « C’est pour ça que t’étais crevé la dernière fois, tu t’entraines avec Boo ! »

Les enfants ne disaient rien, fascinés par la tournure qu’avait pris les choses. Quant à Bardock, il était attentif, plus concentré sur les émotions ambiantes que les mots prononcés.

« Je sais que tu veux plus que quelqu’un capable de surpasser les champions du monde. Tu veux quelqu’un qui te surpasse toi. Je peux être cette personne. Je te battrai ce jour de tournoi et tu comprendras que c’est moi qui te protège et non pas le contraire. »

« Le tout, en finale du Budokai ! » jubila le vieux champion, imaginant déjà la scène.

Pan fulminait. « ça va ? » demanda Miiky, inquiet de sentir l’énergie de sa sœur monter.

Comment osait-il la provoquer ainsi ? Et comment son grand-père avait-il pu imaginer un stratagème pareil pour arriver à tout ce qu’il voulait : la voir championne au côté d’un garçon qu’il aurait choisi personnellement. Ça ne se passerait pas comme ça. Elle se fit le serment que ce terrien de pacotille ne la battrait jamais !

« Gamine ! » apostropha le saiyen. « Ton énergie grimpe là, non ? »

Cette question ramena un petit sourire sur le visage de Pan. « Oui ! » elle allait ajouter des félicitations au progrès du saiyen mais Dan reprit encore la parole.

« Alors ? Tu relèves le défi ou non ? » il avait un air très sérieux lui aussi. Mais le regard plein de fierté et de colère de Pan le décida à se radoucir. Il l'aimait sincèrement. Il ne voulait pas qu’elle le haïsse. « Je n’ai trouvé que ce moyen pour te prouver que j’étais fort, que j’étais capable d’être à tes côtés. Tu ne veux jamais te battre avec moi sérieusement. Je t’aime, Pan ! C’est plus fort que moi ! Tu es unique, je pourrais tout accepter de toi, tu es celle à côté de qui j’ai envie de vieillir ! Et si il faut pour ça que je te mette K.O. sur un ring, je le ferai ! Si il faut ça pour être digne de toi, ça se passera comme ça ! » il ne put réprimer son envie de guetter une réaction du saiyen derrière, qui ne vint pas. Il reprit et termina. « Tu es celle dont j’ai besoin Pan. On s’est toujours entendu à merveille. Je te le jure ! Tu es faite pour moi et moi pour toi. Si il faut que je te secoue comme un prunier pour que tu comprennes, je te ferai ! »

Le monde s’arrêta de tourner un moment pour la fille de Gohan. Les phrases prononcées par Danuki raisonnaient dans sa tête. Elle avait la sensation d’avoir déjà entendu ça quelque part. Oui… C’était bien ça, c’était une partie du vœu qu’elle avait fait à Shenron. Enfin, elle pensait. Son esprit était confus à ce moment et elle ne se souvenait plus bien ce qu'elle avait exactement souhaité. Si elle avait seulement souhaiter quelque chose...

« D’accord. » finit-elle par lâcher. Dan et Satan soupirèrent. C’était la réponse qu’ils attendaient depuis longtemps. « Je relève le défi. Je me battrai de toutes mes forces alors ! Si je te bats, Danuki… »

« Tu ne me reverras plus jamais. Je renoncerai à toi. Ça aussi, je te le promets. »

Elle regarda le sol un moment puis son petit frère qui avait un grand sourire. Elle lui frotta la tête affectueusement. Il était toujours heureux lorsqu’il entendait parler de combats. Elle prit sa respiration une dernière fois et tendit son bras vers son rival. Ils s’échangèrent une poignée de main, signe de leur accord. Derrière eux, Satan et Boo avaient entamé une danse de la joie, Yanu riait aux éclats en les regardant.

Ils sortirent de leur emphase en entendant trois applaudissements saccadés de la part du saiyen cynique.

« Bon ! » s’exclama Satan, son moment d’euphorie passée et gâché par les applaudissements moqueurs de Bardock. « Alors c’est entendu. Maintenant, dépêchez-vous d’aller donner votre cours, vous êtes en retard ! Les élèves attendent, ça fait une demi-heure que je vous le dit ! Hop hop ! On y va ! »

Pan ne releva une nouvelle fois pas la mauvaise foi de son papy. Après lui avoir expliqué que Bardock resterait dans son bureau en attendant la fin du cours, elle descendit avec Dan, Miiky et Yanu. Les cours se passèrent et quand tous les enfants furent récupérés par leurs parents, ce fut au tour de Pan de rentrer chez elle avec son arrière-grand-père, son petit frère et son cousin. Elle n’avait plus adressé la parole à Dan et ne comptait plus le faire avant le 7 mai, jour où elle devrait l’affronter.

« Tu t’es bien amusé ? » demanda Pan à Bardock, avec humour, sur le chemin de la maison de Gohan après avoir déposé Yanu chez lui
.
« Je n’ai rien compris à vos histoires de cul ni à l’intérêt de gigoter comme vous l’avez fait pendant une heure. »

« Comment tu sais qu’il y a une histoire de cul ? » rougit Pan. Pensant que Bardock n’avait rien écouté de leur conversation.

« Il te violait du regard. »

« C’est quoi les histoires de cul ? » demanda Miiky.

« C’est rien !! » répliqua vivement sa grande sœur, embarrassée. « Ne faites pas attention, Bardock dit des bêtises vulgaires… »

Ils accélérèrent leur vol. Pan regardait son arrière-grand-père à côté d’elle, elle espérait ne pas avoir été trop jugée et de n’avoir rien raté d’important comme changement chez lui mais elle était contente qu’il commence à repérer les énergies seul, ce n’était évidemment pas très difficile mais il fallait tout de même avoir le truc et il l’avait trouvé rapidement… Elle avait hâte qu’on en sache plus sur sa présence sur Terre et qu’on constate qu’il n’y avait aucun danger ni pour maintenant ni pour plus tard. Elle avait hâte d’avoir de moins en moins de tabous avec lui, elle espérait qu’il ait un jour envie de devenir fort, pourquoi pas qu’ils s’entrainent ensemble, bref qu’il ait de nouveau l’envie de progresser et qu’il devienne, finalement, un peu plus comme eux…

Elle admirait cet homme, elle ne savait pas expliquer pourquoi mais même si il n’approuvait pas vraiment ce qu’était devenu la descendance des saiyens et qu'elle était dégoutée de son statut de mercenaire sanguinaire, elle se sentait fière de sa famille, elle était fière de descendre de lui…


Vers le chapitre 8 : Super métiers
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Chapitre 14 : Super Trahison

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Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar Tinky Dan Dan le Sam Nov 05, 2016 14:12

Eh ben quelle surprise, j'ai lu la dernier chapitre et arrivée à la fin, je constate qu'un autre a été posté entre temps. :)

Bon bah, c'est toujours un plaisir de lire les interactions entre les personnages, et pis ton Baddack... il est génial. Peut-être le meilleur Baddack que j'ai pu lire dans une fanfic pour le moment.
Le passage où il regarde la télé à l'envers avec Pan, c'était vraiment cool !

J'aime bien cette ambiguïté dans la relation de Pan et Baddack, je sais pas si c'est fait volontairement mais on parfois on dirait que Pan ressent plus que de l'admiration pour son arrière grand-père, et je trouve ça bien joué parce que beaucoup d'autres éléments font penser le contraire et c'est original.

Bon par contre, je t'avoue que Danuki... Je suis pas fan. Un pot de colle insupportable qui ne comprend pas que "non" c'est "non". J'étais bien contente de la pique de Baddack.

Encore un régal tout ça, et j'ai vraiment hâte de lire la suite.
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Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar omurah le Dim Nov 06, 2016 17:55

Je trouve ça vraiment impressionnant que tu arrives à te glisser dans la peau de personnage aussi différents ; ça va des enfants aux adultes, des hommes aux femmes, des grincheux aux débonnaires, en passant par les deux pôles d'un amour non partagé. Tout ça est retranscrit avec beaucoup de maestria je trouve. Globalement tu jongles avec une palette très hétéroclite de personnages, et c'est pas évident à faire, mais ça doit sûrement être très amusant aussi :) ; du reste, ce Baddack est effectivement excellent. Du Baddack aux petits-oignons, on sent facilement ton implication et ton application à ce niveau-là. L’ambiguïté soulignée par Tinky me parle bien aussi, je me demande ce que tu as dans la tête :p ; j'ai aussi assez hâte de voir ce que l'éventuel retour de Gokû pourrait donner dans cette histoire. Il me tarde :3
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Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar Masenko le Dim Nov 06, 2016 23:09

Tinky Dan Dan a écrit:
Bon bah, c'est toujours un plaisir de lire les interactions entre les personnages, et pis ton Baddack... il est génial. Peut-être le meilleur Baddack que j'ai pu lire dans une fanfic pour le moment.
Le passage où il regarde la télé à l'envers avec Pan, c'était vraiment cool !


Rhooo merci ! J'y ai pensé récemment à cette scène et j'étais curieuse de lire la réaction des gens... Très heureuse que ça soit bien passé chez toi !

Tinky Dan Dan a écrit:Bon par contre, je t'avoue que Danuki... Je suis pas fan. Un pot de colle insupportable qui ne comprend pas que "non" c'est "non". J'étais bien contente de la pique de Baddack.


J'espère pour toi qu'on ne le reverra pas plus loin alors, gniaaaark gniaaark ! :D blague à part, ma vision de ce personnage a bien évolué aussi... Avant je ne savais pas quoi en faire et là, je sais... ;)

Tinky Dan Dan a écrit:J'aime bien cette ambiguïté dans la relation de Pan et Baddack, je sais pas si c'est fait volontairement mais on parfois on dirait que Pan ressent plus que de l'admiration pour son arrière grand-père, et je trouve ça bien joué parce que beaucoup d'autres éléments font penser le contraire et c'est original.


*étoiles dans les yeux* C'est le buuuuuuuuuuuuut recherché ! Et ça passe ! Allez, concentration pour que ça passe jusque la fin ! :D Merci :)

omurah a écrit:Je trouve ça vraiment impressionnant que tu arrives à te glisser dans la peau de personnage aussi différents ; ça va des enfants aux adultes, des hommes aux femmes, des grincheux aux débonnaires, en passant par les deux pôles d'un amour non partagé. Tout ça est retranscrit avec beaucoup de maestria je trouve. Globalement tu jongles avec une palette très hétéroclite de personnages, et c'est pas évident à faire, mais ça doit sûrement être très amusant aussi :) ; du reste, ce Baddack est effectivement excellent. Du Baddack aux petits-oignons, on sent facilement ton implication et ton application à ce niveau-là. L’ambiguïté soulignée par Tinky me parle bien aussi, je me demande ce que tu as dans la tête :p ; j'ai aussi assez hâte de voir ce que l'éventuel retour de Gokû pourrait donner dans cette histoire. Il me tarde :3


Et bien parce que les personnages et la personnalité des gens en général (réels ou non...) ça a toujours été mon kiff ! Je ne suis pas un super "écrivain" ... D'ailleurs je passe beaucoup plus de temps à réfléchir au ton à donner et aux mots à employer qu'à vérifier que mes tournures de phrases sont stylistiquement réussies. Et je vous suis reconnaissante de passer à côté de toutes mes nombreuses coquilles et autres fautes de frappe et de mots répétés... Je les corrige dés que j'en vois mais y'en a toujours qui passent. Grrrrrrrr !

Et j'ai aussi fort conscience que pour un bon fond, il faut soigner un minimum la forme...

Donc merci de souligner que je réussi dans le domaine pour lequel je m'applique le plus et qui me tient le plus à coeur :) objectif : continuer !

Gokû ? C'est qui, celui-là ? :mrgreen:


Merci à tous les deux pour vos encouragements ! à bientôt sur ce topic j'espère ! :D
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Chapitre 14 : Super Trahison

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Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar Masenko le Mer Nov 09, 2016 1:46

Ouhla.... Je me suis emballée dans mes corrections, affinages et ajouts... J'ai littéralement doublé les pages de ce chapitre -_- Mais bon, c'est pour un mieux ! Je me suis tellement éclatée à l'écrire que je voulais absolument le poster tout de suite !

Muaaahahaha le 9 va être kiffant à écrire aussiii :D (mais il prendra un peu de temps à venir... :-s)


J'ai hâte d'avoir votre avis dessus <3 bombardez sur tous les aspects ! :p


Chapitre 8 : Super métiers


Végéta entra dans la partie de la maison appartenant à son fils avec un air grave. Il portait sa petite-fille Zarina dans ses bras, évanouie. Un bras ballant et l’autre reposant sur son ventre dans un angle inquiétant. Un filet de sang coulait de sa bouche et l’un de ses mollets commençait à sérieusement bleuir.

Tressi avait été alertée par l’ordinateur général de la maison que sa fille et son beau-père étaient rentrés de leur petit entrainement matinal. Elle vint à leur rencontre.
Si la jeune femme fut effrayée de l’état de son enfant, elle ne manifesta que peu de choses. Elle croisa le regard de Végéta.

« Viens la déposer sur le divan à l’entrée. » il s’exécuta avec lenteur et bienveillance, prenant grand soin de ne pas agiter Zarina dans son coma. Son petit débardeur rouge et son short noirs étaient intacts, ce qui contrastait avec la violence des marques sur son corps. « Comment est-ce arrivé ? »

« Elle a insisté pour m’attaquer de toutes ses forces. Tu sais comme elle est exigeante avec elle-même depuis quelques temps… J’ai donc légèrement augmenté la mienne, comme je l’avais déjà fait. Elle a essayé de me frapper par l’arrière, entre les omoplates. Elle m’a touché. J’ai contre-attaqué, je lui ai pris la jambe et l’ai simplement envoyé à l’autre bout de la pièce. Elle n’a pas su se rattraper et a percuté de nombreuses fois les parois de la salle avant de tomber en syncope. »

« Elle est toujours aussi précise. » un fin sourire illumina le visage de Tressi tout en caressant doucement les cheveux châtains touffus portés vers l’avant de son enfant.

« Toujours. » un silence emplit la pièce. Végéta dévisageait sa belle-fille. Il était toujours épaté par la sérénité qu’elle dégageait. Il fut un temps, il aurait interprété ça comme de la faiblesse mais maintenant plus. Il avait remarqué à de nombreuses reprises qu’elle savait se faire respecter et imposer ses idées. Sans jamais hausser le ton. Il trouvait ça presque admirable. À la grande surprise de tout le monde, lui y compris, il avait très vite fait confiance à Tressi. Elle semblait tout comprendre. Rien ne semblait l’ébranler. Pourtant il sentait en cet instant au fond d’elle de la peine et de la peur à voir sa fille si mal au point. Il se souvint en reposant le regard sur sa petite-fille comme Bulma l’assourdissait et martelait physiquement et mentalement quand il lui ramenait Trunks inerte après une trop lourde session d’entrainement. « Trunks n’est pas là ? »

« Il est au bureau, concentré sur un Conseil d’administration. » il en fut profondément soulagé. Son fils ne penserait pas précisément à sa fille pour le moment donc ne saurait peut-être pas à quel point elle avait été blessée.

« Ne perds pas ton temps à la soigner, je vais l’amener au palais de Dendé. Elle pourra même aller à l’école cet après-midi si tu veux. »

« C’est gentil. On verra ce qu’elle voudra faire. » elle se dit que sa fille ne voudrait sûrement pas expliquer à Miiky et Yanu les raisons de son absence matinale. Elle le regarda subitement dans les yeux. « Est-ce qu’elle progresse ? »

« Non. » répondit Végéta, sachant ses paroles dures. « Elle ne progresse déjà plus depuis des mois… C’est à n’y rien comprendre. Ses techniques et son intelligence s’affinent mais sa force, pas. » il ajouta, pour compenser. « Je ne voulais pas y aller si durement. »

« Je sais. J’ai vu ta surprise et ton inquiétude. »

Et Végéta voyait la sienne. « Elle ne s’en rend pas encore compte, si ça peut te soulager. » ça ne la soulagea que très peu. Elle savait qu’une fois qu’elle le découvrirait, sa fille serait dévastée par la peine de ne pouvoir se dépasser comme elle le voudrait. Le saiyen passa ses mains sous sa petite-fille et la souleva, décidé à partir réparer ses dégâts. « Tu devrais aller voir Son Gohan avec elle, prochainement. »

« Trunks ne veut pas de ça. »

« Dans sa petite vision du monde idéaliste, sous prétexte qu’il y a de "vrais drames" dans la vie, tout le monde doit se soumettre à sa condition… Il a toujours eu la chance d’avoir tout ce qu’il voulait sans effort, ce n’est pas le cas de tout le monde… Va voir Son Gohan. Pour elle, pas pour lui ! » elle hocha la tête, un léger sourire sur le visage. « Si il a besoin de n’importe quel échantillon venant de moi, il sait où me trouver. »

« Tu es certain qu’il a recommencé ses recherches ? »

« Il a un cobaye jeune et brut inespéré à disposition. Bien sûr qu’il a recommencé. »

Après un échange de sourires entendus, il sortit de la maison et s’envola à la verticale dans l’objectif de faire soigner sa petite-fille.

--

« C’est rouge ! Attendez avant de traverser ! » dit Goten en agrippant le bras d’un des petits garçons de sa classe qui voulait se précipiter sur la route pour rejoindre l’autre trottoir. Il le remit dans le rang et s’approcha du poteau du feu de signalisation pour pousser sur le bouton qui accélérait, théoriquement, le passage du feu au rouge pour la route. Il eut à peine le temps de pousser un demi soupire qu’il fut attiré par la voix de sa stagiaire qui gérait le groupe d’enfants âgés d’environ six ans à l’arrière. Miiky, Yanu et Zarina ne faisaient pas partie de sa classe, il était instituteur dans une petite école à Niku city, en banlieue, tandis que son fils avait été placé dans la même école que les deux autres, dans la capitale de l’ouest. Deux petits se disputaient à l’arrière du rang, l’étudiante de première année essayait activement de les faire se réconcilier pour qu’ils se reprennent la main avant de traverser pour plus de sécurité. Sentant qu’elle ne s’en sortait pas seule, Goten décida d’intervenir.

« Mademoiselle ? Venez à l’avant, s’il vous plait. » La jeune fille s’exécuta, intimement soulagée de s’éloigner de cette dispute qu’elle n’arrivait pas à gérer. Ils échangèrent leurs places. L’instituteur s’accroupi au niveau des deux petits garçons qui n’arrêtaient pas leur « conversation » en gigotant dans tous les sens. « Alors, ici… Que se passe-t-il ? » Les deux garçons levèrent les yeux plein de larmes et de colère vers leur maître, leurs bras et poings crispés sur leur petite poitrine.

« Il me tape ! » fit l’un des deux, avant de reprendre sa moue fâchée.

« Parce que il dit des gros mots ! » ajouta l’autre, en tentant de nouveau de frapper son opposant.

Goten ne changea pas d’expressions, ce genre de dispute était courant à cet âge.
« Je vois… » fit-il. « Mais on ne puni pas le mal par le mal. Discutez de votre différent plutôt. »

« Mais il est bête ! »

« Il est méchant ! »

« Si vous ne vous réconciliez pas, vous ne pourrez pas entrer à l’aquarium. » déjà les enfants changeaient d’air. « Si les requins voient que vous ne vous aimez pas, ils vous mangeront tous les deux ! » La bouche des enfants s’agrandit de stupeur et de crainte. Moins d’une seconde plus tard, les deux petits se prenaient à nouveau la main sagement. « C’est bien. Et redevenez amis, c’est plus sage… Si les requins vous attaquent, vous pourrez mieux vous défendre si votre amitié est forte ! » Les deux petits se regardèrent discrètement, l’un d’eux se risqua à sourire à l’autre qui lui rendit aussi un signe de trêve en resserrant leur lien. Goten regagna l’avant du rang, la stagiaire l’avait regardé faire avec attention et avait été très impressionnée.

« Waw ! J’ai encore beaucoup à apprendre » réalisa la jeune fille.

Le feu passa enfin au vert et ils allèrent tous de l’autre côté sans autre forme d’incident. Goten rassembla sa troupe autour d’un banc à l’entrée d’un petit parc. Ils n’étaient pas encore arrivés à l’aquarium mais Goten avait une dernière petite chose à faire. « Je vais à la banque chercher l’argent pour le déjeuner et les billets d’entrée. Attendez-moi ici, j’en ai pour cinq minutes. » La stagiaire avait un peu peur de rester seule avec les enfants, elle savait qu’elle n’y était pas autorisée… « Je n’en ai que pour cinq minutes ! » répéta l’instituteur, sentant le doute dans les yeux de la jeune fille de dix-huit ans. Goten tourna les talons et traversa la rue en trottinant vers la banque qui était juste en face. Il fronça les sourcils en entendant la cloche de la ville sonner. Il leva les yeux pour apercevoir qu’il était déjà midi passé d'un quart d'heure… Il accéléra le pas vers la banque, priant pour qu’ils ferment à midi et demi et non pas à midi pile… « Et merde ! » s’exclama-t-il en voyant l’horaire. C’était effectivement fermé. Il posa quand même son front sur la vitre pour voir si il y avait encore quelqu’un dans le bâtiment. Il crut voir une silhouette alors il décida d’essayer quand même d’ouvrir la porte, il avait vraiment besoin de ces billets et de cet argent pour le déjeuner… Son visage s’illumina quand la porte s’ouvrit sur la pièce sombre. Soulagé, il referma derrière lui et se dirigea vers les guichets illuminés par les panneaux qui indiquaient la direction des sorties de secours, allumés en permanence. « Bonjour ! Désolé d’être entré, mais la porte n’était pas verrouillée et… »

« …Maintenant tu fermes ta gueule et tu poses tes mains à plat sur le guichet. » entendit-il après un petit clic et la sensation d’un objet froid frôlant sa tempe. Goten obéit, retenant un soupire lassé. Il se laissa traîner vers le fond de la salle à droite par un homme brusque qui gardait le revolver contre la tempe de son nouvel otage. Le malfaiteur ouvrit une porte et le poussa à l’intérieur. « Eh ! Les gars ! Qui a oublié de fermer la porte à clé ? » demanda-t-il une fois la seconde porte refermée.

« Crétin. C’est toi qui devais la verrouiller ! » lui répondit un de ses complices. « On est pas encore repéré ! On a besoin de temps ! Retourne faire le guet et ferme cette porte correctement ! On va bientôt téléphoner… »

« Mais… Pourquoi ne pas allumer et faire comme si c’était ouvert ? y’aurait plus de monde… » dit un deuxième homme dans la salle, satisfait d’avoir un otage supplémentaire.

« On serait repéré, je t’ai dit ! Les coffres ne sont pas encore tous vidés, et puis c’est moi le chef, c’est moi qui décide ! » Le kidnappeur de Goten soupira et sortit de la pièce pour retourner à son poste et fermer la porte.

Le demi saiyen n’avait pas été oublié, un pistolet n’avait jamais quitté sa tempe une seule seconde. « Assieds-toi là ! Et pas de blague ! De toutes façons, on est cinq hommes armés jusqu’aux dents. »

« J’ai compris. » dit Goten sans aucun ton particulier. Il essayait de faire le terrifié pour ne pas qu’on se méfie de lui mais il était bien un piètre comédien. Il s’assit maladroitement par terre tout en gardant ses mains levées et le regard baissé. Ils étaient dix-sept otages à présent, sept hommes, neuf femmes et un bébé. Calme, pour l’instant. Il n’y avait qu’une des femmes blessées, une brune d’une vingtaine d’années, elle tenait fermement son bras ensanglanté, le père de Yanu ne sut dire si elle le tenait pour calmer la douleur ou arrêter le saignement, il n’entrevoyait que ses yeux noisettes fixer avec insistance et haine l’un des malfaiteurs.
Après quelques longues secondes de silence, le surveillant le plus proche de Goten lui adressa la parole. « Et qui t’es, toi, le nouveau ? T’es quelqu’un d’important ? T’es riche ? » Il s’ennuyait et était content d’avoir un nouvel arrivant. L’intéressé tourna la tête lentement vers lui « Ben fais pas cette tête-là… C’est logique qu’on te demande si t’es riche… Plus t’es riche et important, plus on donnera de thunes pour te récupérer ! »

« J’ai un jeans qui commence à s’user et une chemise sans marque… ça se voit que je ne suis pas riche, non ? Imbécile… » pensa le demi-sang. Il ne répondit rien tout haut pendant un moment.

« Eh ! Je te cause ! » reprit le malfrat. Toujours aucune réponse de la part de Goten. Il voulait rester calme, il ne voulait pas faire d’excès de zèle, il voulait attendre les secours comme tout le monde, bien que ce fût difficile de résister à l’envie de se défendre. Mais là n’était pas son rôle. Il devait rester à sa place, Il devait se le persuader ! Si il se défendait, ça allait faire encore des histoires…

« Je… Je suis instituteur. » dit-il finalement avec une petit voix timide. Le ton inquiet qu’avait pris le frère de Gohan fit rire tous les kidnappeurs en chœur, avec la réponse tardive, il était vrai que la réponse de Goten dans le silence avait quelque chose de risible.

« Allez ! faites les tous reculer vers le fond ! Exécution ! » fit soudainement le chef de la bande après avoir jeté un coup d’œil à sa montre. Il regarda l’assemblée d’otages qui rampaient sur les fesses vers l’arrière, surveillés de près par leurs gardiens. « Dans moins d’un quart d’heure, on comprendra qu’il se passe des choses pas net, ici… On va téléphoner à la police avant et demander une rançon pour chacun d’entre vous… J’espère que vous resterez tranquille… Sinon… » il chargea et arma son énorme pistolet dans un bruit mécanique qui fit frissonner les trois quart des otages. « Et toi, arrête de faire l’imbécile ! Tu crois franchement qu’il va te le dire si il est riche ? » Cette remarque était évidemment destiné à son acolyte qui avait entamé une « conversation » avec Goten.

« Ben non, mais bon… On sait jamais, dans le stress il aurait pu parler… »

Le chef se tourna ensuite vers le fond de la salle où il y avait une autre porte ouverte. « Alors, là-bas, ça avance ? »

Un de ses hommes arriva vers lui, le sourire aux lèvres. « Ouais, chef ! C’est fini ! Tous les sacs sont remplis, il ne reste plus rien ! »

« Parfait… » il sortit alors son téléphone portable pour appeler la police. « Allô ?... C’est pour vous annoncer un cambriolage à la banque Couronne de la rue Sûpokiwi. » il éclata soudainement de rire au téléphone avant de continuer. « Non, non… Moi je ne suis pas blessé, je suis le responsable des cambrioleurs… Nous tenons en otage les employés, le directeur, sa famille et les quelques clients… Nous demandons deux millions de zénis par tête, le double pour les employés et le triple pour le directeur et chaque membre de sa famille. » Les sirènes de la police se faisaient déjà entendre au loin, le commissariat était tout proche. « Vous avez fait vite, comme je l’espérais… Vous verrez à quel point je ne rigole pas. » Il raccrocha sans attendre de réponse et fit à un de ses hommes. « Attache une des femmes avec une ceinture chargée et va sur le palier accueillir nos amis les poulets ! »

Goten était sidéré, non seulement ils cambriolaient une banque juste avant un temps de midi pour pouvoir vider les coffres sans peine d’être suspectés mais en plus, ils osaient demander une rançon… Et ils étaient bien équipés ! Les ceintures explosives étaient à commande à distance, chacun des malfrats portait un gilet pare-balle, ils étaient également armés jusqu’aux dents et nombreux. « Après tout, ils ont besoin de beaucoup d’argent pour que chacun ait sa part. » finit par raisonner le fils de Goku.

« Non, laissez ma femme ! Pitié ! Ne lui faites pas de mal ! » dit soudain un homme, en larmes, non loin du demi-saiyen. Sa femme avait été sélectionnée pour être équipée de la ceinture tueuse et suivre un des kidnappeurs pour faire pression sur les policiers pour leur faire comprendre que rien de tout ceci n’était une plaisanterie.

« T’inquiète pas ! » répondit le malfrat qui coupait la sécurité de la bombe. « ça sera de la faute des flics si elle meurt… Puis ça sera pas une énorme perte, c’est une cliente, elle ne vaut qu’un million, eheh… » et il emmena la femme impuissante avec un rire goguenard sous le regard désespéré du mari. Le comportement des kidnappeurs dégouttait de plus en plus Son Goten. Il vit le chef appeler quelqu’un d’autre.

« Les gars, ici, tout est ok, les coffres sont vidés et la rançon ne devrait pas tarder ! Et de votre côté ? » il écouta la réponse de l’interlocuteur puis continua « Bien, vingt-trois otages, c’est pas mal du tout, bravo ! Je contacte les trois autres points ! A plus tard ! » il raccrocha et rangea son téléphone, visiblement satisfait, tout se déroulait comme il le voulait.

« Vous… Vous faites plusieurs casses en même temps ? » comprit Goten, estomaqué. Il n’avait pas pu se taire, c’était sorti tout seul. Il avait de plus en plus de mal à se comporter comme un simple petit instituteur de banlieue.

« C’est ça, mon pote… Mais tu sais que c’est pas poli d’écouter les conversations et de poser des questions comme ça ? » Il gifla furieusement Goten qui se laissa tomber sur le côté, feignant que le coup lui avait fait quelque chose.

« Eh ! C’est injuste de le frapper ainsi ! » intervint la seule blessée. « Votre coup ne marchera jamais ! » Goten fit mine de se redresser difficilement vers elle. Elle continua dans sa direction. « Ils prennent cinq banques en même temps, ils sont une cinquantaine dans cette bande ! Ils sont totalement mégalo ! »

« Ta gueule !! » se fâcha le garde le plus proche d’elle en la giflant furieusement. Elle s’étala de tout son long dans un gémissement de douleur. Dignement, elle se remit en position assise. « On devrait les bâillonner, chef ! »

« Non ! C’est tellement marrant de les frapper quand ils l’ouvrent trop ! »

« Ren…Rendez-vous ! Aaah !!... » entendit-on crier de manière craintive et étouffée à cause de la distance, depuis l’extérieur. C’était le responsable de la police, qui était totalement dépassé. Des coups de feu retentirent, c’était le malfrat en face d’eux qui venait de leur faire peur pour qu’ils reculent se réfugier derrière leurs voitures.
Goten grimaça, ils étaient vraiment dans une toute petite ville et le commissariat n’était pas préparé à ce genre de grosse attaque. La police de la capitale, bien plus conséquente, devait sans doute faire face à une prise d’otages bien plus importante que celle-ci, ils ne pouvaient donc pas venir aider la brigade de ce gros village.

« Eheh… C’est encore plus facile que prévu… » marmonna le chef armé qui regardait par les stores ouverts les policiers désemparés à l’entrée de la banque.

« Voi…Voilà une partie de la rançon, libérez le nombre de gens qui valent cette somme à vos yeux, la suite arrive ! » annonça le chef de la police.
Goten soupira, la police avait cédé bien vite… Mais avaient-ils un autre choix ? Il sursauta et sentit sa colère monter en entendant le chef des brigands prendre la parole pour parler à celui qui venait d’amener une partie de la rançon à l’intérieur.

« On en profite. Ne libérez personne. » l’homme à qui il s’était adressé acquiesça puis il prit son talkie-walkie et dit à un autre qui était dehors, près de la femme-bombe.

« Fais monter les enchères. Et vite, on a pas toute la journée, donne-leur une heure. Enclenche une minuterie sur la femme et éloigne-toi. On sait jamais, ils pourraient être trop lent… »

« Meurtriers !!! » hurla l’effrontée du fond de la salle déjà blessée à deux reprises pour avoir intervenu à tort et à travers. Goten n’en pouvait plus lui non plus.

« Tu ne tiens pas à ton genou, pouffiasse ? » demanda le gardien qui s’était déjà énervé une fois sur elle en la braquant avec son pistolet. Il tira. Tout le monde retint son souffle avant d’entendre l’os craquer et l’effrontée hurler. Aucun des deux ne vint. La balle avait été déviée par une mystérieuse force. Un silence perplexe emplit la salle. Personne n’avait remarqué que Goten n’était plus dans la même position, il était tourné vers l’attaque. Personne ne le vit non plus ranger la balle discrètement dans sa poche. Il espérait secrètement que la jeune femme arrêterait ses provocations. C’était la première fois qu’il se trouvait dans cette situation et il avait un peu peur d’empirer les choses au lieu de les arranger si il continuait ainsi. Il reprit sa respiration lorsqu’il fut certain que les malfrats ne l’avaient pas capté.
Hélas, la jeune femme inconsciente et en colère ne comptait pas se taire.

« Avec un pistolet en plastique, vous n’irez pas loin ! » se moqua-t-elle.

Goten grimaça en sentant que cette fois, il allait être plus difficile de sauver la situation sans se faire voir. Tout alla très vite. Un autre garde avait tiré dans le dos de la fille, le demi-sang se déplaça à grand vitesse pour intercepter la balle et pour que les bandits ne s’interrogent pas sur son déplacement dans la pièce soudain, il neutralisa un autre pistolet tout proche qui glissa à terre. Dans l’incompréhension et la panique soudaine, un troisième gars à l’opposé de la pièce avait tiré sur le flingue volant, créant un mouvement de panique dans les otages qui reculèrent tous dans un mouvement de défense, se collant les uns les autres.

« Qu’est-ce qui se passe, ici ? » hurla le chef qui avait assisté à la scène, toujours à l’avant de la pièce. Un silence remplit d’angoisse suivit son cri. « Je répète ! Qui est responsable de tout ça ? » Pas de réponse, chacun savait qu’il allait souffrir si il répondait…

« M… » Goten évita une nouvelle fois la catastrophe en posant sa main sur la bouche de la fille en colère qui ne cessait d’énerver davantage les preneurs d’otages.

« Taisez-vous ! Vous n’arrangez rien avec un comportement pareil. » lui murmura-t-il à l’oreille. Elle lui lança un regard désespéré et en colère. Le saiyen soupira et la lâcha. Elle grimaça de douleur, sa blessure au bras s’était réveillée.

« Eh ! Arrêtez le copinage, là ! » Sur ces mots, le chef arpenta la salle en enjambant les otages et empoigna la blessée sans ménagement. Elle ne put retenir un cri de douleur qui fendit le cœur de Goten.

« Vous lui faites mal ! » fit-il remarquer vivement. Le patron lui lança un regard méprisant et moqueur avant de continuer sa route, tirant une nouvelle fois sur le bras de la jeune femme qui pleurait de mal. Pire encore, par jeu, il arracha un morceau du t-shirt de la prisonnière et la bâillonna avec, sans aucune douceur, se délectant de la colère qui montait petit à petit en Goten. Toujours sans le lâcher des yeux, il termina d’enfler sa colère en attachant une ceinture explosive autour de la taille de la fille. Le fils de Goku baissa les yeux, non pas par soumission mais pour ne pas amplifier sa colère et risquer de blesser les autres otages. Mais il décida qu’il était temps d’agir. Le chef de bande avait fait une bêtise… Une énorme bêtise.

« Comme ça, tu te tairas, l’instit’ ! » termina le malfrat en jetant la jeune fille à terre à l’écart des autres.
Les négociations à sens unique continuaient à l’extérieur, la police était vraiment dépassée et commençaient à être à court d’argent.

« On a pas assez pour tous les otages, dépêchez-vous, dans cinq minutes, madame ici présente explose. » dit le malfaiteur à l’extérieur qui était chargé du chantage, déjà à l’écart pour ne pas être blessé par l’explosion imminente.

Les malfrats n’avaient aucun l’air de s’y connaître assez en arts martiaux pour suivre ses mouvements. Neutraliser toutes les armes et les ceintures explosives permettrait à la police de prendre le dessus. Il analysa la situation et le matériel qui leur restait. Et il passa à l’action. Il neutralisa un premier pistolet qui vola des mains du malfrat sans que celui-ci ne comprenne.

« Eh !! Mais… Qu’est-ce qui se passe ? »

« Arrête tes bêtises, c’est pas drôle ! On a pas que ça à faire… » intervint un autre.

« Mais je vous jure, mon arme a sauté toute seule ! »

Comme pour appuyer ses dires, une deuxième arme en face sauta « toute seule » des mains d’un de ses collègues… un troisième, pris de panique et croyant avoir vu une forme bouger, pointa son propre pistolet dans le vide et appuya sur la gâchette ! Rien de sortit… Quand il regarda son arme, il constata qu’elle était toute tordue et hors d’usage.

Un silence livide et tendu emplit la salle. Aussi bien les malfrats que les otages avaient peur de la nouvelle tournure des choses. Aucun ne comprenait.
Vlan ! Une nouvelle arme vola. Puis une autre. Un des propriétaires des armes voulu se pencher pour ramasser un des pistolets qui avait valsé à terre. Il constata avec horreur qu’ils étaient tous mis hors d’état de marche.

« Cette banque est hantée !! » paniqua soudainement un autre complice.

Histoire d’empirer encore les choses, Goten reprit ses actions invisibles en se mettant même à frapper soudainement – pas trop fort – les malfrats. L’effet fut immédiat, la panique s’empara d’eux et bientôt, le demi saiyen pu courir dehors en arrachant en passant la ceinture explosive de la dame qui tomba sous le choc. Goten continua de courir et lança directement la ceinture dans le ciel le plus haut possible, avec le choc, elle allait éminemment exploser. Un feu d’artifice éclata au-dessus de la foule et les policiers qui étaient devant la banque. Ces derniers firent une ovation à Goten qui, dans le stress de rater son coup, s’était arrêté lui aussi pour regarder la ceinture exploser. Il comprit à ces acclamations qu’il avait été repéré. Il n’eut pas le temps d’être déçu, le kidnappeur qui avait emmené la dame dehors tira sur lui à bout portant. Il éjecta la balle avec son bras et assomma l’homme d’un coup de poing. Les policiers en profitèrent pour venir menotter l’assommé.
Goten retourna à l’intérieur et attaqua franchement les autres qui étaient toujours dans la panique, pensant être dans une maison hantée. Le fils de Goku s’occupa de tout le monde très rapidement, la bande de voleurs était trop hébétée pour répliquer de manière raisonnable et efficace.

« C’était toi !! » entendit Goten dans le capharnaüm qu’il avait engendré.

« Sortez tous !!! Maintenant !! » cria le sauveur aux otages avant de finir d’assommer les kidnappeurs.

Dans l’agitation, le patron comprit que c’en était fini de leur opération… Ils n’avaient pas été assez prudents… Il décida d’assurer ses arrières en emportant la fille du directeur, celle qu’il avait déjà blessée et attachée près de lui. Il sortit par la fenêtre. Les policiers, trop occupés à menotter les malfrats et à récupérer les otages, ne firent pas attention à lui.

Quelques minutes plus tard, Goten, plus calme, sortit à son tour du bâtiment, portant deux sacs d’argent sur le dos.

« Tenez. » dit-il au policier le plus proche. « Les autres sont au fond de la banque près des coffres. »

« Merci beaucoup, jeune homme, vous nous avez beaucoup aidé ! Quel est votre nom ? Comment pouvons-nous vous remercier ? » demanda le chef de la police qui venait de le rejoindre.

« Oh… Ne vous inquiétez pas, je ne veux rien comme récompense, oubliez moi, merci beaucoup. Mais… » en parlant, il avait jeté un coup d’œil aux otages sauvés et il vit l’un d’eux, un homme en costume, parler de manière paniquée à un agent de police… Il jeta un coup d’œil aux otages et remarqua qu’il manquait la blessée ; elle n’était pas là et il n’avait pas touché au chef des bandits qui avait dû filer à l’anglaise avec elle. « Merde !! » jura-t-il pour lui-même. Deux policiers étaient encore à le remercier et à lui demander ce qu’il voulait en retour. Goten ne les écoutait plus. Il réfléchissait… Devait-il retourner près de ses élèves ou partir à la poursuite de la fille du directeur ?

« Sois raisonnable, Goten… » se dit-il en lui-même, regardant vers le parc où attendaient sagement et anxieusement sa classe et sa stagiaire.

« Monsieur ? Monsieur ! » appelait un des policiers près de lui. Il vit Goten secouer la tête, il venait de se décider. Il tourna les talons vers l’opposé du parc et se mit à courir dans la direction où avait probablement dû partir le kidnappeur et son dernier otage.

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« ça me perturbe assez de te voir regarder la télé tous les jours. Tu vas faire ça jusque quand ? » dit Gohan, appuyé sur les coudes au dossier du divan où était vautré son grand-père.

« On va voir quand la vieille de Végéta ? » demanda Bardock sans détourner les yeux de l’écran.

« Demain. » il ne faisait plus attention à la manie du saiyen de ne pas répondre aux questions directement.

« Tu as déjà dit ça, hier. »

« J’ai eu une urgence, hier. Il y a eu un accident de car, je devais être prêt à mon poste à l’hôpital pour soigner les gens. Je n’étais donc pas disponible pour toi. »

« Alors on ira pas encore demain. »

Gohan soupira. Il avait l’impression de discuter avec un enfant égoïste qui ne croyait plus aux promesses de son père. « Pourquoi ? »

« Parce que ça ! » il porta sa main à l’oreille en pavillon pour feindre d’écouter plus attentivement le programme télé, incitant son petit-fils à être plus à l’écoute.
Le journal montrait des images d’une explosion qui venait de se produire une heure plus tôt dans le sud de la planète.

« Oh… ça devrait aller, c’est dans le Sud. Je ne suis principalement appelé que pour des catastrophes qui surgissent dans l’Est. » il fronça malgré tout les sourcils devant les images de terreurs qui défilaient. Des bâtiments en flammes étaient effondrés, il pouvait entendre les victimes hurler ainsi que les sirènes d’ambulances et de pompiers.

« Pourquoi ça te titille autant l’énergie, si tu t’en fout ? »

Le demi-sang ne releva pas les progrès spectaculaires du saiyen en analyse énergétique, trop absorbé par les nouvelles. L’accident était en fait un attentat. Deux régions de l’île du Sud se faisaient la guerre depuis de nombreux mois. L’une des parties passait à la vitesse supérieure en bombardant des quartiers complets sans se soucier des dommages collatéraux.

« La guerre s’amplifie là-bas, des civiles sont touchés maintenant. »

« ça, une guerre ? » pensa Bardock, trouvant les forces de frappe ridicules. « Vous vous faites la guerre entre vous ? » demanda-t-il de manière audible.

« Oui, ça arrive… Nous sommes trois milliards et une minorité cherche des noises à une autre ou au monde entier, de temps à autre. »

« Et les Super Saiyens n’interviennent pas ? »

Gohan ne releva pas l’ironie. « Pas dans ce cas-là. Les terriens sont capables de protéger leurs territoires… Et puis que nous les protégions à chaque crise, ça ne changerait pas leur nature profonde, parfois destructrice, malheureusement… »

Le médecin se remis à écouter attentivement les commentaires et surtout disséquait toutes les images du sauvetage, serrant les poings en entendant encore la détresse des gens et la cruauté des terroristes. La réalité était qu’il voudrait être sur place pour agir mais qu’il ne pouvait être objectivement partout à la fois, à son grand désarroi.

Le saiyen ne disait rien, continuant à fixer les images désastreuses défiler devant ses yeux. Son petit-fils lui jeta un regard discrètement, il vit apparaitre sur son visage un fin sourire, le reflet de l’écran dansant dans ses pupilles, il ne sourcillait pas, il ne semblait ressentir aucune empathie. Pris d’une soudaine angoisse, Gohan se saisit de la télécommande et éteint la télévision.

« Je confirme : ça me perturbe de te voir regarder la télé. » Bardock le dévisagea, perplexe. « Va un peu prendre l’air ! Et éloigne-toi des villages ! Enfin, souviens-toi que la moindre manifestation de violence sera repérée et punie ! »

« Si arrêter de regarder des bâtiments s’effondrer t’aide à te calmer… »

« Des bâtiments s’effondrer ? » répéta Gohan, abasourdi. Sa tension baissa soudainement. Il ne vit plus la même lueur dans le regard de son grand-père. Il avait cru voir de la cruauté mais en fait, ce n’était que de l’indifférence. Ou en tout cas, le saiyen avait l’air d’avoir un œil distant sur toute la détresse et le drame survenu dans le Sud. Le demi-sang compris qu’il en avait encore beaucoup à apprendre sur son grand-père, qu’il ne devait pas le perdre de vue.

« Dans tous les cas, nous irons voir Bulma demain. Il faut qu’au moins ça, ça avance. » Il regarda alors sa montre, constatant qu’il devait se mettre en route incessamment sous peu pour ne pas être en retard à son travail. Il mit Bardock hors du salon et de la maison puis s’envola après l’avoir salué. Il n’utilisa pas le déplacement instantané. Il avait besoin de réfléchir sur le chemin et savait que si il y avait une urgence, il serait rappelé sur son bipper.

Il entra dans le Centre Hospitalier Universitaire de la Capitale de l’Est où il travaillait depuis déjà quinze ans. Successivement à plusieurs postes : interne en chirurgie, doctorant en génétique, titulaire en chirurgie, assistant puis directeur de recherches en génétique et pharmacologie et enfin chef de la chirurgie depuis trois ans.
C’était une situation prestigieuse et confortable, malgré son jeune âge pour le poste, il avait toujours su se faire respecter grâce à sa réputation de professionnel efficace et précis ainsi que sa bienveillance naturelle. Il avait le loisir d’organiser son temps, ce qui lui permettait de ne pas perdre de vue tous ses talents et passions. Mais ça l’empêchait également certaines amplitudes, il n’était pas envoyé sur les situations d’urgence et une partie trop importante à son goût de sa garde était consacrée à toutes les tâches administratives : rapports, emplois du temps des gardes des médecins, conférences, formations des internes …

C’était même par ça qu’il commençait ce matin, il était derrière une étudiante de première année en pleine opération.

« Du calme, ça se passe très bien. » assura le docteur Son, la voix assourdie par un masque de chirurgien. Il était penché sur un patient, les mains derrière le dos. « Ne tremblez pas, vous vous débrouillez très bien, vous avez toute la place qu’il vous faut. »

« Facile à dire. » pensa la jeune femme dont c’était la première pratique sur être humain vivant. Deux autres chirurgiens regardaient la scène de l’extérieur de la salle, à travers une galerie vitrée. Ils semblaient avoir des doutes malgré la grande confiance qu’ils avaient en l’éminent Docteur Son Gohan.

La nouvelle termina ce qu’elle avait à faire à l’intérieur du patient.

« Eh bien, voilà ! » fit Gohan d’un air enjoué. Sa stagiaire soupira de soulagement. « Aiguille et fil. Elle doit finir le travail. » ordonna-t-il ensuite.

L’infirmière obéit et donna le matériel pour refermer le corps du patient à l’interne qui n’osa pas discuter. « La chirurgie c’est pas compliqué… C’est toujours le même schéma : ouvrir, opérer et refermer. Il faut être sûr de soi et précis. Toujours. » Il avait dit cette dernière phrase avec un air un peu las. Il attendit de rencontrer les yeux de la jeune fille qui avait entamé son travail de couture pour lui dire. « Voilà, vous n’avez plus besoin de moi. Au revoir, mademoiselle. » et sous les yeux ébahis et abasourdis des deux médecins chargés d’observer et de l’interne qui n’avait pas fini de recoudre le patient, Gohan quitta la salle d’opération en retirant ses gants et son masque d’un air des plus naturel.

Il se dirigea vers la salle de repos pour échanger sa blouse stérile contre une blanche de médecin plus traditionnelle. Une fois fait, il prit un café à la machine à disposition et s’assit à table pour le siroter au calme. Il avait besoin de réfléchir à ce qu’il avait l’intention de faire dans quelques heures.

La porte s’ouvrit soudainement et un groupe de médecins et d’infirmiers fit son apparition, en criant.

« Bon anniversaiiiire !! »

Gohan sursauta, manqua de se brûler en renversant du café sur sa chemise jusque là propre. Il attrapa une serviette à proximité « Mais, heu… Non ! » bredouilla-t-il en commençant à frotter la tâche. « C’est pas aujourd'hui ! »

La joyeuse troupe fut arrêtée dans son élan par cette annonce plutôt surprenante, elle s’attendait plutôt à de l’émotion, un cri, un grand sourire ou des remerciements… Du coup, ils étaient un peu perdus, ils se consultèrent du regard, cherchant comment réagir à ce comportement inattendu.

« Non ! Enfin, merci, c’est génial ! » dit soudain Gohan, comprenant que c’était lui qui les bloquait à cause de sa réaction peu conventionnelle. « C’est juste… Je ne m’y attendais pas… Comme mon anniversaire c’est dans plusieurs semaines… »

« Mais c’est fait exprès ! » dit une des infirmières en se détachant du groupe. « Si on avait fait ça le jour même, la surprise aurait été moins grande ! »
Gohan sourit franchement à l’infirmière. Il s’agissait de son amie Erasa, qu’il avait rencontré au lycée en même temps que Videl.

Les autres acteurs de la surprise se détendirent, encouragés par le sourire qu’avait Gohan depuis quelques secondes. Ce dernier prit sur lui pendant que ses collègues lui offraient deux ou trois cadeaux et une bouteille de vin dans une belle haute boite rouge, d’il ne savait plus trop quel endroit… Il n’écoutait pas vraiment le flot de paroles continu qui déferlait à son attention, les médecins et infirmiers parlaient tous en même temps ou presque, émerveillés et fiers d’être les premiers à avoir souhaité un bon quarantième anniversaire à Son Gohan qu’ils appréciaient tous beaucoup. Le fêté remercia tout le monde le plus chaleureusement qu’il le pu.

« Je dois bientôt y aller, j’ai rendez-vous avec le directeur de l’hôpital. » dit-il soudainement dans une petite accalmie de paroles, tout le monde avait quelque chose à lui dire et il n’y avait pas moyen d’en placer une, il avait sauté sur la première occasion.

Cette annonce refit partir les questionnements et les paroles vers lui dans tous les sens. Tant et si bien que Gohan ne suivait plus rien, il leva les bras en signe de défense et tout le monde se recula en se taisant, réalisant qu’ils l’assaillaient un peu de trop…

« En réalité, commença Gohan calmement lorsque le silence se fit, je souhaite changer de service. » il s’apprêta à devoir refaire le calme si besoin était mais ce ne fut pas le cas, son petit auditoire l’écoutait attentivement, à présent. « J’ai besoin de changement ! » tous le fixaient avec intensité, attendant une autre explication. Commençant à être tendu face à tous ces regards, il ajouta « Place aux jeunes ! »

« Mais enfin… Tu es le plus jeune à ce poste depuis longtemps ! » dit Erasa, assise sur la table, sceptique car elle connaissait son ami étrange…

Il sembla entrer dans une profonde réflexion intérieure. Il en fut tiré par les sanglots d’une des infirmières. « heu… Est-ce que ça va ? »

« Oui, mais… » elle renifla une bonne fois. « Vous êtes si gentil, vous… Vous allez nous manquer ! »

Des « ohhh » émus des autres infirmiers et médecins s’élevèrent avant d’aller consoler l’infirmière sensible. Gohan sourit, touché. Malgré tout, il renforça ses convictions, il avait besoin de mettre ses atouts en avant, car il avait des qualités que les humains n'avaient pas. C’était la première fois qu’il avait cette impression en trois ans mais là… il ne se sentait plus à sa place.

« J’avoue ne pas comprendre. Vous êtes chef, maintenant, et… » dit un médecin.

« …c’est le problème. » coupa le père de Pan et Miiky, vivement, comme si il allait dire quelque chose qui devait vraiment sortir. « C’est ennuyeux. Je ne fais plus rien à part conseiller et former certains étudiants qui savent très bien se débrouiller sans moi. Sans parler de toute la paperasse sur laquelle je m’endors, c’est ma femme qui me rappelle que je dois les faire ! » Erasa sourit à cette anecdote qu’elle imaginait si bien. « Etre chef de la chirurgie c’est prendre une distance et avoir des horaires aussi ennuyeux que tous les autres ! Et puis j’ai envie de faire autre chose, d’être en extérieur, de bouger, enfin bref !... Je le faisais déjà mais en me cachant parce que, en effet, je suis quand même débordé dans cet hôpital parce que je sais pas m’empêcher d’aller me mêler aux autres services un peu plus vivant et intéressant à mon goût à certains moments … Je veux du terrain. Faire avancer le monde concrètement. J’ai plus de… » il allait ajouter qu’il avait plus de potentiel que les autres mais un regard vers Erasa lui rappela que ça n’entrait pas tout à fait dans l’image que le monde se faisait de lui.

« C’que c’est beau, c’que vous dites… » commenta une autre infirmière pendant que sa collègue finissait de sécher ses larmes. Un silence perplexe suivit d’un reniflement emplit la pièce.

« Allez ! L’heure de la pause est finie ! » s’exclama Erasa en tapant sur l’épaule de ses collègues. Gohan trouva le moment opportun pour s’éclipser.

« Bon ! Mon rendez-vous ne va pas tarder, je vais y aller. Merci beaucoup pour les cadeaux ! » Il se leva de sa chaise en emportant les quelques paquets tout en remerciant d’un clin d’œil son amie.

--

La maison de Goten et Mady était équipée d’une petite salle d’entraînement à l’arrière de la salle de séjour. Goten, justement, s’y trouvait et répétait plusieurs mouvements pour se défouler un peu quand il entendit sa femme rentrer. Il s’arrêta et soupira, il devait prendre son courage à deux mains et lui faire face… Il sortit de la salle et déboula dans la cuisine où Mady déballait les quelques courses qu’elle avait été faire en revenant du travail.

« Coucou, mon Gogo ! » dit-elle joyeusement en tournant brièvement la tête vers son mari. « Tu ne devineras jamais combien j’ai payé les courses ?... C’est pas croyable, ils augmentent tout sans arrêt ! Je sens que je vais arrêter d’acheter des petits pains et demander à ta mère de m’apprendre à en faire parce qu’avec les quantités que vous mangez toi et Yanu, on aura vite plus rien. » elle ne disait absolument pas ça d’une manière catastrophée mais le constatait simplement. Mady était une personne très joyeuse et expressive. La question n’attendait pas de réponse. Elle poussa un petit « eh ! » faussement indigné quand son fils attrapa un de ces petits pains et sauta dans les bras de son père.

« Ils ont de la chance dans ta classe d’avoir été à l’aquarium ! Moi aussi j’aurais bien voulu y aller ! » s’exclama-il avant de mordre dans son butin.

« Si ça peut te rassurer, on est jamais arrivé à l’aquarium, finalement… » répondit son père, morose.

« Quhoi ? Alors Fou afez été hoù ? » s’emporta Yanu en gigotant dans ses bras, la bouche pleine. « au Zoo ? » reprit-il après avoir avalé. « Je voulais encore plus aller au zoo !! On fait jamais rien de bien dans mon école ! »

Goten sourit à la vivacité de son fils, il aimait vraiment les enfants à cet âge… ça découvrait tout et commençait à avoir un avis sur tout… Il soupira en regardant Mady finir de ranger les achats. Elle se tourna ensuite vers lui, il allait devoir tout lui raconter…

« Comment ça se fait que vous n’avez pas fait l’activité prévue ? » demanda-t-elle.

« Ben… Il y a eu une prise d’otages à la banque où j’allais chercher les billets. »

« Oh, mince… ! Les enfants vont bien ? »

« Oui, très bien. Ils m’attendaient dans le parc avec l’étudiante… C’est moi qui était parmi les otages… »

Mady fronça les sourcils à l’air ennuyé de son mari. « Tu as fait comment pour t’en sortir ? »

« Je voulais passer inaperçu mais ils devenaient fort dangereux et agressif, tu devrais voir ça au journal télévisé régional tout à l’heure. » Il arrêtait sans arrêt de parler pour retarder le plus possible la fin de l’histoire.

« Et ça a pris tant de temps que ça que vous n’avez pas eu le temps d’aller à l’aquarium. » conclut Mady qui voulait que son mari termine.

« Pas exactement. » Sa femme fut surprise de la réponse, Goten était vraiment douteux. « Assieds-toi. » demanda-t-il en s’installant lui-même en face d’elle après avoir déposé Yanu au sol. Il se tourna vers ce dernier. « Va te changer pour l’entraînement de tout à l’heure, d’accord ? » il obéit puis le père se tourna vers Mady. Après un silence court, il continua son histoire « Le chef des otages s’était enfui en emmenant la fille du directeur de la chaîne de banques… Alors je l’ai suivi pour la récupérer, elle était blessée, la pauvre. »

« Avec les enfants ? » demanda Mady sans trop y croire. Le hochement négatif et honteux de son époux la fit pâlir. « Tu les as laissés seuls avec la stagiaire pendant tout ce temps ? » Un « oui » inaudible s’échappa des lèvres de Goten. « Mais t’es malade ! » s’exclama-t-elle en se redressant.

« Mais ils étaient plus en sécurité que l’otage ! » se défendit-il.

« Combien de temps ? »

« Je suis sorti du commissariat de la capitale de l’Ouest à 17h30… » les yeux de son épouse s’écarquillèrent « Et puis la stagiaire était là... Pour les encadrer... »

« Ce n’est pas la question ! Tu étais responsable de ces enfants et de cette étudiante ! Une fois sorti de la prise d’otages tu te devais soit de les faire raccompagner à l’école, soit de les rejoindre mais pas de courir après les méchants ! » se fâcha Mady.

« Je sais… C’est exactement ce que m’a dit le proviseur de l’école… »

« Il est au courant de tout ? »

« Juste que je suis parti… »

Mady était de plus en plus surprise et de plus en plus désappointée. « Il a dit quoi ? »

« Ce que tu viens de me dire… Et il a voulu me renvoyer. »

« C’est normal, tu as fuis ton boulot selon lui ! »

« N’exagère pas ! » s’emporta légèrement Goten à son tour. « Je suis désolé mais j’étais le seul à pouvoir le poursuivre, je savais où il allait, il allait rejoindre ses complices, la situation était délicate et la fille était blessée, j’avais pas… »

« Si, tu avais le choix ! »

« Oui et j’assume mon choix ! » un silence suivit cet entretien qui montait de plus en plus haut, Goten repris, plus doux. « Les enfants étaient en sécurité et l’otage non. Je m’en serais voulu toute ma vie si j’avais choisi de me remettre à ma place. »

Mady avait un air plus triste qu’en colère à présent. « Alors tu t’es fait virer pour négligence ? »

« Pas tout à fait… J’ai démissionné. J’étais pas d’accord avec ce qu’il racontait, je trouve ça ridicule et injuste d’être puni parce que j’ai aidé mon prochain ! Sans moi, toute la région était dans la merde ! J’étais plus utile à poursuivre le kidnappeur, je regrette ! » Il coupa une nouvelle fois sa femme qui allait intervenir. « Et non, je ne lui ai pas dit ça, il a juste pris ça comme une fuite ce qui n’a pas arrangé mon cas, mais quand je l’ai vu me déblatérer ses inepties sur le devoir de l’instituteur et tout ce qui s’en suit, j’ai compris qu’il allait me virer alors j’ai anticipé et j’ai démissionné ! »

Mady frotta son visage de ses mains en se rasseyant dans un long soupir. Goten l’observait, il attendait sa réponse, c’est une voix pleine de dépit qui dit « Tu aurais dû te laisser virer. » ça l’étonna, sa femme n’était pas souvent en désaccord avec lui. Il attendit ses raisons. « En démissionnant, tu n’auras aucune indemnité ! Alors que si tu t’étais laissé virer, tu en aurais eu ! Là tu n’auras même pas ton salaire complet !! Mais enfin, Goten, où avais-tu la tête ? » elle était maintenant fâchée sur lui, ce qui était encore bien plus rare que les désaccords…

Goten trouvait tout de même sa réaction démesurée… Bien que… Il posa les yeux sur le calendrier une seconde et blêmit. Non, la réaction de Mady était loin d’être démesurée… « On est que mi-avril… »

« Bravo, quelle perspicacité ! On n’a pas encore payé les factures non plus ! Et je ne gagne pas assez pour tout payer !! Sans parler du crédit pour la maison et la salle d'entrainement !! Et en plus les dettes que je tiens de ma mère qu’on a promis de ne pas abandonner !! Tu comprends où est le problème ? On est déjà tout pile tous les mois et faut que tu fasses cette stupide erreur de démissionner au lieu de te faire virer et indemniser !! »

« Ça va, c’est bon, remue pas le couteau dans la plaie ! »

« Si ! C’est vraiment la cata ! On va devoir aller mendier près de ton frère ou de Trunks et ça je ne le supporte pas, tu le sais que c’est ce qui m’insupporte le plus ! »

« Mais non, on aura pas besoin de leur demander de l’argent, je vais… Je vais trouver une solution, je le jure ! »

« Tu vas faire quoi ? Prostituer Yanu ? » Continua Mady, cynique et en colère.

« Non, ça ne marchera pas, personne ne voudra d’un gamin aux parents pauvres plein de dettes… » Il vit le regard de sa femme changer, elle comprenait mieux son propre cynisme que celui de son mari. Celui-ci éclata d’un rire nerveux. « Mais enfin, Mady, c’était pour rire… ! » il avança sa chaise vers elle et pris sa femme dans ses bras. « Je te promet que ça va aller… Et on n’aura pas à demander d’argent à qui que ce soit, je te jure ! » il obligea sa femme à le regarder en face. Il lui essuya les larmes qui commençaient à sortir de ses yeux. « Pardon d’avoir été si idiot et orgueilleux… »

« On est vraiment des nuls pour gérer notre argent... » pleurnicha-t-elle.

Yanu revint dans la cuisine, habillé pour l’entraînement de son kimono bleu royal. Il perdit son sourire en voyant l’air de sa mère. « Maman, pourquoi tu pleures ? » Il se précipita vers ses parents. Mady sourit tristement et accepta le câlin de son fils qui lui fit beaucoup de bien. Goten caressa la tête sombre et ébouriffée du petit, la mine à moitié souriante… Il allait devoir priver son fils pendant un moment indéterminé, c’était vraiment ce qui lui faisait le plus de mal… Il aurait vraiment dû réfléchir avant d’agir spontanément incognito au nom de la justice… « Qu’est-ce qu’il y a ? » répéta le petit, qui n’aimait pas la mine accablée de ses parents.

« On a plus d’argent. » avoua Mady avant de serrer plus fort le petit corps costaud de son fils. Goten grimaça, doutant du côté pédagogique qu’avait cette annonce.

« Oh. » fit Yanu, qui malgré son jeune âge, avait compris que « pas d’argent » signifiait moins de choses et plus de problèmes. Il réfléchit deux minutes puis son visage s’illumina. « Mais si, on va en avoir ! Je vais gagner le tournoi et on aura plein d’argent ! »

Ça ne réconforta pas vraiment sa mère, qui lui sourit tout de même après avoir sorti son visage du cou de Yanu. « C’est gentil, mon cœur… Mais tu gagneras des jouets ou un voyage dans un parc d’attraction, pas de l’argent… »

« Mais moi bien ! » s’exclama fort Goten derrière eux, dans une soudaine illumination. Sa femme le regarda, intriguée. « Le 7 mai c’est le tournoi adulte ! Je vais y participer ! La solution est toute trouvée ! Pourquoi je n’y ai pas pensé plus tôt ! » il fut satisfait de voir sa femme se remettre à sourire sincèrement et reprendre espoir. Il serra sa famille dans ses bras, soulagé et heureux d’avoir une chance de réparer sa bêtise. Yanu était évidemment ravi, non seulement ses parents avaient de nouveau le sourire mais en plus, son père allait se battre pour du vrai et ça le rendait très fier !

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Gohan était tout seul dans sa salle de séjour, devant le gâteau d’anniversaire offert par sa désormais, ancienne équipe. Il voulait le partager avec sa famille. Principalement avec Videl. Il espérait surtout qu’elle allait comprendre son changement de stratégie professionnelle… Vu l’actualité, son épouse éprise de justice devrait comprendre. Elle devait rentrer d’une minute à l’autre. Il sentait ses enfants circulaient un peu plus loin dans la nature. Bardock était il ne savait trop où … Sans doute pas loin de Pan. Il était à la fois rassuré de son observable entente avec sa fille mais également encore perplexe sur sa présence parmi eux. S’il s’avérait qu’ils devraient se débarrasser de lui, ça serait dur à accepter pour elle. D’autant que lui aussi commençait à difficilement envisager de ne plus l’avoir dans les parages, il devait bien le reconnaitre… Son grand-père avait ce drôle de don, celui d’être intéressant tout en étant totalement inadapté au paysage. Il fallait vraiment qu’il se concentre sur son cas. Dès le lendemain, il pourrait le faire. Il pourrait également travailler sur tous les échantillons qu’il avait pris lors de son dernier malaise. Il entendit la porte d’entrée claquer.

« Tu es déjà rentré ? » s’étonna Videl en le tirant de ses pensées quand elle pénétra dans la pièce.

« Oui, j’ai fini plus tôt. J’ai été cherché Miiky puis nous voilà. C’est l’avantage depuis que Bardock est là. Un point d’ancrage pour rentrer facilement à la maison en déplacement instantané. »

« Il y en a au moins un… » soupira son épouse en s’effondrant sur un siège près de Gohan. Elle l’embrassa et se blottit contre son bras musclé. « Oh. Le gâteau du service de chir’. Erasa a essayé de me téléphoner, surement pour me raconter la petite sauterie. » elle lança un regard amusé et cerné vers lui.

« Tu as l’air épuisé… » sa femme était inspectrice générale à la police de Satan City depuis longtemps maintenant et aimait cette place, un juste milieu pour elle entre le terrain qu’elle affectionnait et un peu plus de réflexions et d’enquêtes sérieuses.

Videl soupira. « Mes deux enquêtes piétinent… Les témoins sont mauvais et on a aucun suspect valable. Mon père m’a laissé quatre messages… Je n’ai pas le courage de le rappeler, il me donne de plus en plus de travail au dojo, je vais lui conseiller d’engager quelqu’un en plus. Et j’ai eu Pan au téléphone trois fois… Elle veut qu’on lui signe une autorisation pour ne plus aller aux cours jusqu’au tournoi. Urgence. Elle doit être prête, elle n’est pas concentrée, Danuki lui a coupé le sifflet, alors qu’elle l’a appelé pour lui conseiller d’abandonner son défi… Donc pas le temps de travailler, elle se rattrapera, et bla, bla, bla… Elle va certainement nous prendre la tête avec ça ce soir ou demain, il va falloir qu’on soit concertés et solidaires… » Gohan la regarda, avec un air qu’elle identifia comme compatissant. « Et toi, ta journée ? »

Il plongea son regard dans les grands yeux de la femme qu’il aime et déclara sans détours. « J’ai démissionné de mon poste de chef. Je commence le premier mai comme ambulancier urgentiste. » elle était totalement abasourdie. « Heu… ça va ? »

« Vous aurez ma peau toi, ta fille et mon père… » murmura-t-elle.

Ne sachant pas quoi répondre, il dit finalement : « Prends un morceau de gâteau. » Videl, comme un automate livide, obtempéra.

« Tu sais à peine conduire… Comment tu vas faire avec une ambulance ?... » elle mâcha son morceau, morose. Un haussement d’épaules pitoyable de son mari lui fit jeter sa part sur la table avant de demander, sévère. « Quel est l’évènement déclencheur cette fois ? »

Le demi-sang s’écarta d’elle, étonné de cette colère subite. Gêné, il se gratta l’arrière de la tête. « Qu’est-ce que tu veux dire par là ? »

Agacée par l’air ahuri dont il avait hérité de son père, elle se leva, se planta devant lui les poings sur les hanches et enchaina.

« Il y en a toujours eu un d’élément déclencheur ! Je ne vais te citer que les évènements dont j’ai été témoin : Great saiyaman … C’est sans doute à cause de moi ! Ton envie subite de dédoubler tes études, c’est la naissance de Pan ; ton désir de te stabiliser avec ta famille en réfrénant ton attirance pour les arts martiaux, c’est le départ de ton père avec Oob ; le changement d’hôpital et le triomphe de tes recherches, c’est la naissance de Miiky combiné au retour de ton père et enfin, ton élévation au titre de chef de la chirurgie c’est l’échec de tes recherches personnelles et le nouveau voyage de ton père… Je continue ? J’ai une excellente introspection du genre à propos de Cell et Namek… »

Gohan avait la mâchoire pendante. Il n’avait jamais entendu une analyse pareille de ses choix de vie. Surtout venant de Videl.

« Alors ? » insista-t-elle en le fixant intensément.

« Papa !! Maman !! » Gohan s’affaissa sur sa chaise, soulagé de l’interruption de ce moment tendu pour lui par le cri de sa fille qui arrivait à grand bruit vers eux. Elle glissa à leur hauteur, les poings sur les hanches exactement de la même manière que Videl au même moment. « Vous tombez à pic, tous les deux ! Je l’ai encore appelé ! Il ne veut pas être raisonné ! « Môsieur » Danuki ne veut pas revenir sur sa parole, « Môsieur » ira jusqu’au bout ! « Môsieur » a raccroché parce qu’il allait commencer son entrainement pour me battre ! Eh bien alors moi aussi, je ne rigole plus ! Il va saigner ! Laissez-moi trois semaines de concentration et je le pulvérise et après tout pourra revenir à l’état normal… Je rattraperai mes cours intensément, promis ! Je ne vous ai jamais rien demandé de la sorte ! Pitié ! »

« D’accord ! » dit Gohan. Videl sursauta et protesta qu’ils ne s’étaient pas encore concertés sur le sujet. Le père repris son air ahuri comme quand il ne savait pas quoi répondre. Leur fille profita du trouble.

« Merci ! Vous êtes les meilleurs parents du mooooonde ! Même si papy est très loin d’être étranger à toute cette pagaille ! D’ailleurs, papa, je connais déjà ma tenue pour le jour J ! Je veux une tenue orange avec un grand « SON » écrit devant, derrière, sur les genoux, les bras … partout quoi ! »

« Impossible, tu fais partie de l’école Satan ! » protesta sa mère.

« Pour les trois prochaines semaines, non ! Papy veut du spectacle, il en aura ! »

« C’est d’accord aussi ! » s’exclama Gohan en se levant, frappant les mains sur la table. « Trunks nous fera les modèles, il va adorer le projet ! »

« Gohan ! » s’estomaqua Videl.

« Mais quoi ? Avoue que deux élèves de la même école en finale, c’est pas le top du palpitant niveau spectacle et Monsieur Satan veut du top de chez top ! » son épouse se rassit doucement sur sa chaise, consternée. Gohan ajouta à sa fille. « Je commence ton entrainement dés demain matin ! Mon changement de situation professionnel tombe à pic ! J’ai deux semaines de congés pour t’aider à te perfectionner ! Après tu auras une semaine pour te relaxer et te concentrer pour être en forme le jour J ! Tout est parfait ! Je suis content ! »

Pan trépignait d’enthousiasme et exulta sa joie en criant et en sautant qu’elle aimait son père de tout son cœur et qu’elle était aussi très heureuse. Ils entamèrent tous les deux une petite danse du bonheur.

« Miiky ? » le ton surpris de la mère de famille interrompit les débordements de Pan et Gohan. Le petit garçon venait de rentrer à la maison. Son t-shirt et son pantalon étaient sale, mais bien moins que ne l’étaient ses mains. Il regarda sa mère en continuant de mastiquer ce qu’il avait en bouche. Son visage était également maculé de traces de ce qui semblait être de la terre. « Qu’est-ce que tu manges ? »

« Ben… » il finit de mastiquer, inspira et commença une tirade dont lui seul avait le secret. « En fait, je voulais voir grand-mère ! Mais j’avais oublié qu’elle était pas là… Alors je me suis dit que c’était pas grave, que j’allais aller me promener, ça faisait longtemps que j’avais plus vu Toby 2 ! Alors j’ai été lui rendre visite dans la forêt ! Puis j’ai commencé à avoir faim… Alors j’ai pris le chemin du retour… Me disant que grand-mère avait surement quelque chose de bien pour le goûter ! Puis je me suis souvenu encore une fois qu’elle était pas là … Alors j’ai fait demi-tour à nouveau et j’ai été près des grands arbres et là, AGP est arrivé ! Je lui ai demandé ce qu’il faisait, il m’a demandé ce que moi je faisais, je lui ai dit que je faisais rien, je lui ai dit que j’avais faim alors il m’a dit qu’il avait un truc super qui donne plein de forces. Il a enfoncé sa main dans la terre et en a sorti plein de vers. Il en a mangé deux, m’en a filé trois puis j’ai goûté. J’ai trouvé ça plutôt pas mal alors on a essayé d’en cuire et c’était moins bien alors j’en ai repris plein des frais et je suis revenu. » il fit une petite pause, s’essuya les mains terreuses sur son pantalon et repéra le gâteau entamé sur la table. « Waw ! Du gâteau ! Je peux en avoir ? » il s’approcha puis grimaça lorsqu’il vit l’état de ses mains. « Je vais me laver les mains, d’abord. » et il se dirigea vers la salle de bain sans attendre de réaction.

Gohan, Videl et Pan étaient pantois. Soudain, la maman du petit se mit progressivement à glousser pour finalement franchement éclater de rire. Le père et la fille échangèrent un regard perplexe. Une fois son fou-rire passé, elle s’essuya les yeux en regardant sa famille. « Je réalise que je suis contente qu’il soit heureux de manger ses petits vers, que j’ai hâte de voir mon père pour l’engueuler tout en étant ravie de vous écouter parler de votre entrainement jour et nuit pendant trois semaines en plus de la gestion d’un saiyen bizarre… ! » et elle repartit dans sa crise de rire sous les regards des personnes qu’elle aimait le plus au monde et qui lui rendaient bien.



Vers le chapitre 9 : Super cobaye


Et voilà... Merci d'avoir lu jusqu'au bout. :)
Dernière édition par Masenko le Dim Jan 22, 2017 20:22, édité 2 fois.
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Fanfiction : A.G.P.

Chapitre 14 : Super Trahison

IL EST ARRIVE
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Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar Tinky Dan Dan le Mer Nov 09, 2016 18:16

Oh ! Vraiment très cool, le kiff total de rentrer du travail et de lire un chapitre d'AGP. :mrgreen:

Je crois que je me souvenais de cette scène de Goten à la banque, elle était également dans l'ancienne version, non ?

Ce chapitre m'a vraiment absorbée encore une fois, surtout que Goten... Voilà quoi, j'adore ce personnage. :)
C'est excellent de voir Gohan se remettre en question sur ses choix de vies.

Un personnage que j'ai vraiment envie de revoir en tout cas, c'est Tressi, elle me plaît bien honnêtement.

Le seul défaut de ce chapitre finalement, c'est qu'on a pas vu Pan. :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

Allez, vivement la suite !!
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Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar omurah le Jeu Nov 10, 2016 10:24

Intriguant, cette histoire de recherches de Gohan :o

« Mais il est bête ! »

« Il est méchant ! »

Bête et méchant, haha, pas mal du tout :3

« Cette banque est hantée !! »

:lol: jerry
en tout cas, tout l'acte du casse était génial, moi qui adore les films de braquage, j'ai passé un très bon moment :)

« Oui, j’ai fini plus tôt. J’ai été cherché Miiky puis nous voilà. C’est l’avantage depuis que Bardock est là. Un point d’ancrage pour rentrer facilement à la maison en déplacement instantané. »

Je ne saurais expliciter pourquoi, mais j'ai adoré ce passage :o
D'ailleurs le chapitre fourmille de petits détails croustillants dans ce genre, tous les relever serait fastidieux x)

Globalement, un chapitre qui se lit vraiment très vite pour son gabarit (j'en suis le premier surpris, à la fin j'étais en mode "quoi, déjà fini ? Noooon...") et je trouve que tu as une plume très mature, qui sait aussi prendre des risques et ne pas tomber dans l'auto-censure systématique (il y a des pointes d'humour noir, entre autres). J'aime beaucoup. Jusqu'ici tu me tiens toujours en haleine, et j'ai toujours hâte de lire la suite !
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