Calfirũ

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Re: Calfirũ

Messagepar omurah le Jeu Août 17, 2017 11:53

Wesh la Famille Sacrée, 30e chapitre (déjà) dans les bacs ouais !

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(pour ceux que cette version intéresse, je vous conseille de télécharger le chapitre pour skip les pubs)
(à moins que vous ayez un bloqueur)


30


La Marche 8



— Qu'est-ce que tu fais comme ça ?

— Vous ne voyez pas qu'il se fait opérer, monsieur ? Allez-vous-en !

— Je t'ai pas causé à toi le toubib. Hey sérieux, tu nous fais quoi là Kiwi ?

— Mais monsieur ressaisissez-vous enfin ! Il est sous anesthésie, comment voulez-vous qu'il vous réponde ? Mais enfin qui l'a laissé entrer celui-là ?

— Comme si vos anesthésiants étaient suffisamment puissants pour endormir le colonel. Bon mec, tu me réponds ou merde ?

— Qui t'a *argh*... laissé entrer, Dodoria ?

— Qui peut m'empêcher d'entrer déjà ? J'ai entendu tes cris de pucelle alors j'ai arrêté ma partie avec les gars et je suis venu mater.

— Tu voudrais pas sortir ? D'ailleurs, tu es pas censé être en train de cuisiner Yamcha en salle d'interro' ?

— Justement, il en est à la phase marinade là. Laisse tomber t'y connais rien en cuisine toi. Bon alors ?

— Quoi ?

— C'est quoi tout ça ?

— Ça ne se voit pas ? Ils sont en train de transf... *argh*... de transférer mon cœur du côté gauche au côté droit.

— Oh putain. T'as vraiment que ça à foutre de ta vie ?

— Réfléchis deux secondes. Demain on entre officiellement en guerre mondiale contre les terriens. Une fois sur le champ de bataille, les très hauts-gradés comme moi seront des cibles prioritaires pour les archers de la team O, lanciers de la S, tireurs de la Z, et un peu tout le monde. Et tous ces gens viseront généralement le côté gauche de ma poitrine.

— Mec, j'ai jamais vu autant de sang…… et pourtant j'étais boucher de profession. T'es sûr que ça va ?

— Oui, ces meupo-chirurgiens savent... *arrrrghh!* ce qu'ils font, ils sont spécialisés dans ce genre d'opéraaaaargh...... tions.

— Et ça marche qu'avec le cœur c'te connerie ?

— Non. Tu peux déplacer à peu près tout ce que tu veux. Même le cerveau, ainsi, même si on te coupe la tête, tu peux espérer survivre.

— OH PUTAIN ! Non… ?! Je veux ça !





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Lunch suivait la course-poursuite Gero-Impériaux sur la 3.

Alexander H. fusait dans son bateau, d'océan en océan.

Jusque-là, rien d'incroyable, au sens littéral du terme.

La partie incroyable, la voilà...

Lunch voyait Gero à la télé.

Pourtant, Gero regardait la télé… avec Lunch.

La jeune gouvernante tourna discrètement la tête vers l'étudiant, qui se regardait lui-même, du coup.

Il avait la bouche grande ouverte. Un bout de chocolat au café pendait depuis sa lèvre du bas.

Jusque-là, rien d'incroyable, au sens littéral du terme.

La partie incroyable, la voilà, pour de vrai...

Lunch avisa fiévreusement le haut de l'écran plat.

Elle vit un mot.

Un seul mot qui suffit pour que la jeune fille s'éloignât de Gero en trois bonds apeurés.

Le mot ?

Direct.

C'était du direct, à la télévision.

Hiéronimus, en voyant ce même-mot sur l'écran, fut saisi du même réflexe que Lunch, et voulut se fuir… lui-même, avant de réaliser que c'était impossible.
Il demeura donc statufié sur sa chaise, jambes croisées, main aveugle en quête de cigarette sur la table du petit-déjeuner. Le téléphone de l'étudiant choisit cet instant pour sonner.

Posé sur la table, l'appareil vibrait et tressautait tout seul sous le coup des pulsations.

Gero tarda à s'en saisir.

Il lança un regard paumé à Lunch, et à tous les autres meuporgs affalés sur les canapés du salon.

Tous lui rendirent le même regard paumé.

Un regard dans lequel se lisait...


Décroche. C'est pour toi.




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L'atterrissage de Krilin — sur le toit bombé d'une certaine Rouxmobile — fit descendre l'hélicoptère d'une bonne cinquantaine de mètres, malgré le courant ascendant. Exploit que même le coup de marteau d'un dieu scandinave n'aurait su décrocher. L'époux de C-18 retira sa chemise grise en la déchirant, comme s'il s'apprêtait à se battre en pleine rue devant mille témoins. Il agrippa la poignée d'une portière, et s'étonna que cette dernière soit déverrouillée. Autant qu'il s'étonna qu'il n'y ait pas un chat au volant…

Puis il comprit.

Yamcha était monté se cacher dans l'avion.



Krilin passa donc à l'étage supérieur, et fit son entrée dans le cockpit de l'hélicoptère avec perte et fracas. Le blanc de ses yeux, plus rouge que la couleur rouge, tomba sur deux corps inertes. Celui d'un parfait inconnu fagoté en pilote d'avion, et celui de Yamcha.
Les deux hommes semblaient morts, avachis comme deux rats sur la banquette sanguinolente.

— Parce que tu croies que tu peux me tromper aussi f… ? commença Krilin, étranglé par la colère qui l'empêcha de terminer.

Il ne savait pas lequel des deux était vraiment Yamcha, et lequel était le pilote froidement assassiné.

Mais il y avait un moyen très simple de le découvrir.

— Ka… i… ô… ken.

À ces mots de Krilin, le corps du pilote s'entoura subitement d'une aura rouge comme les flammes de l'Enfer.

— C'est toi Yamcha, souffla le père de Maron, pointant du doigt le pilote.

Ce dernier ouvrit soudainement les yeux ; et ne put alors rien masquer de sa surprise.
Comment Krilin avait-il fait pour déclencher le Kaiôken du révolutionnaire à distance ?
Quelle était cette sorcellerie ?

— MAIS YAMCHA !! ESPECE DE C…

Profitant du fait que le meilleur ami de Gokū avait les yeux pratiquement délogés de leurs orbites, Yamcha…

— TAIYÔKEN !

Un cri. Un flash. Deux cris. Et l'espace dans la cabine diminuait à chaque fois qu'une veine sur le front de Krilin prenait en volume. Hermann jurerait qu'on lui avait mordu dans les globes oculaires comme dans une pomme mûre. Il étendit le bras en quête de jambe à faire prisonnière mais trop tard, le révolutionnaire était déjà parti, mettant à profit le Kaiôken activé par Krilin lui-même, dont la main à défaut d'une jambe tomba sur un sac empli de têtes. Hermann eut un mouvement de recul instinctif quand ses doigts comprirent enfin. Quand ses doigts reconnurent la forme du nez, le carré du menton, la dent en moins…


Jusqu'où es-tu prêt à aller pour obtenir la déclaration d'indépendance de la communauté des meuporgs mécaniques ?


Quel monstre es-tu devenu…



Yamcha.



Une larme glissa le long de la joue de l'ex-dernier de classe du temple d'Ôrin.



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Yamcha s'enferma dans la voiture à double tour…

… Puis changea d'avis.

Il monta sur le toit de la Rouxmobile, et attendit que Krilin le rejoigne.

Les deux se firent bientôt face, cheveux au vent, qui malmenait l'aura écarlate de Wolfgang.

L'hélicoptère fusait toujours aussi droit.

Hermann fusillait Yamcha du regard, mais ne pipait mot.

À croire qu'il attendait que son camarade parle.

Et il attendit comme ça trois bonnes minutes.

Puis Yamcha, las, fit l'effort de parler, même s'il n'avait rien à dire.

— Je t…

— YAMCHA !


Wolfgang soupira intérieurement. C'était bien la peine de perdre trois minutes si c'était pour le couper à la première syllabe prononcée.
Surtout que Krilin n'avait plus rien dit ensuite… Et le silence était simplement revenu.
Et toujours ce regard incendiaire.

Yamcha détourna les yeux et se gratta la tête.

— Écoute, je suis ressorti de la voiture pour éviter que tu la défonces bêtement, alors si tu pouvais j…

— TU es son PARRAIN ! Tu es son putain de PARRAIN ! explosa Krilin, gesticulant bientôt comme s'il se battait contre lui-même.


Il parlait de sa fille unique. Évidemment.

— S'il devait arriver quoi que ce soit à ma petite Maron, tu n'aurais pas le temps de me tuer que je me serais déjà pendu, poussa Yamcha.

Krilin fit les yeux ronds.
Et sans plus bouger un cil… activa le premier niveau du Kaiôken. Puis le désactiva, espérant que Yamcha n'ait rien vu. Mais c'était trop tard, 19 unités — au compteur de Yamcha — c'était largement suffisant pour voir que Krilin avait activé son aura comme on lèverait la main pour frapper.
Et même lever la main sans frapper, est un geste d'une violence absolue.

Yamcha serra le poing.

— Tu n'avais jamais levé la main sur moi. Je dois dire que ça fait mal. De la part d'un ami.

— On utilisera les Dragon Ball pour faire oublier ça, souffla Krilin, qui regardait par “terre”.

— Je ne suis pas sûr d'avoir envie d'oublier que tu ne me fais pas confiance. Il y a une différence entre penser que je suis con… et penser que je suis malintentionné. Je pense que tu es con. Mais je pense aussi que tu l'es de bonne foi. Et je croyais que c'était réciproque, fit tomber Yamcha.

— Détournement de voiture dévolue à la septième personne la plus influente de l'univers connu. Coup d'État un beau matin. Casse au sein de la tour du muscle, le même matin. Meurtre de Guldo, une heure plus tôt. Voire de Dodoria, si j'en crois les piques que j'ai cru sentir à travers le tissu du sac de sport.

— J'ai le droit de garder le silence ?
Tu as un mandat au moins ?

— La différence entre toi et moi, se reprit Krilin, redressant sèchement le regard, c'est que j'ai quelque chose à perdre !! Toi tu peux te permettre d'aller faire le con dans une tour - ou voler des voitures - au risque de déclencher une troisième guerre mondiale, mais ce n'est ni mon cas, ni celui de Gokū. On est casés, on a des enfants, et tu sais pertinemment que le Gouvernement nous tient par les couilles ! S'ils ne peuvent pas détruire nos vies à Gokū et moi, ils peuvent parfaitement ruiner celles de nos enfants. Surtout Maron.

— Fallait penser à ça avant de faire des gosses, cracha Yamcha, haussant le ton. Regardez-vous. Regarde Gokū. On ne l'a même pas vu, depuis ce matin. Il avait piscine c'est ça ?

— Dit-il, lui le puceau qui s'il n'avait pas peur des femmes…

— Et c'est ma peur des femmes qui va sauver la Terre justement. Ironique.

— Tu penses que je suis indifférent à la cause des meuporgs mécaniques ? murmura Krilin. Je suis lié pour la vie à une meuporg…… MÉCANIQUE ! ré-explosa-t-il, activant cette fois, clairement, le Kaiôken x2.


Pour le coup, l'avion ne perdit pas 50 mètres d'altitude.

Son ventre vint carrément racler le sol sur une centaine de mètres avant de remonter dans les nuages d'orage.

— Tao, on a touché le sol juste avant de remonter. Tu as eu le temps d'embarquer avec nous ? C'était ta seule chance de revenir dans la course. S'il te plait dis-moi que tu es dans la voiture ou dans l'hélico ? souffla Yamcha resté droit, activant son oreillette.

— J'ai failli… mais ça s'est passé vraiment trop vite pour moi. En plus je viens de me rendre compte que j'ai oublié le sac dans l'avion…

— …

— Je suis encore au sol. Désolé. Tu vas devoir faire sans moi contre lui.

— Combien de temps avant d'arriver en safe-zone ?

— 99 secondes. Tu peux tenir ?

— … Je te donne la réponse dans 99 secondes.



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Le vaisseau-mère Impérial ? Un bijou serti de diamants.
Parmi ces diamants : trois saunas, innervant l'aile Est du vaisseau-mère, 4e étage.

Quoi qu'en fait de nerf, il serait plus juste de parler d'artère, vu l'intensité du trafic.

L'un des saunas, le plus grand, n'était qu'un escalier géant, engoncé dans une salle trop petite.
Chaque marche géante dudit escalier faisait office de banc, sur lequel se languissaient les soldats.

Assis, debout, qu'importe.


Sur la marche n°3 : Dodoria. Posé sur le rebord, une serviette dessus la cuisse.

46 soldats plus ou moins bruyants, plus ou moins pudiques, squattaient l'escalier en bois, ce soir-là.

32 pros-Danmarine, et 14 pros-Kiwi.

Là était tout le problème.

Les pros-Kiwi étaient plus bruyants, les pros-Danmarine plus calmes.

Les pros-Kiwi étaient plus puissants, les pros-Danmarine plus nombreux.

Statu quo.

Dodoria grogna, et fit changer sa serviette de cuisse, comme si.

Comme si quoi ?




Il savait que Danmarine se trouvait à l'instant-même sur la marche n°8.

Non pas que Dodoria ait des yeux dans le dos. Il en avait un, mais cela est une autre histoire.

Non pas qu'il ait senti l'énergie du Général Danmarine, Dodoria ne savait pas sentir les énergies.

Simplement, le grand-frère du colonel Kiwi toujours eut pour habitude de squatter le sauna, en cette heure précise.

En bonne compagnie.
D'où le fait qu'il trustait la marche 8 – la toute dernière – afin d'être à l'abri des regards.
Et personne de la marche 1 à la 7 n'avait jamais osé lever la tête vers la 8.
Premièrement car cette tête tomberait aussitôt, et le voyeur emporterait ses secrets dans la tombe.
Deuxièmement car personne n'était sûr d'avoir envie de savoir ce qu'il se passait au niveau de la 8.
Et la rumeur courait qu'il n'y avait pas que des femmes, jouant avec Danmarine, sur cette marche 8.
On aurait même déjà cru entendre la voix du ministre Zabôn. Entre autres grands noms du milieu.
Qui pour vérifier ?


Dodoria ne se tourna pas pour s'assurer que Danmarine était bien là ce soir, car la tentation de le tuer — là maintenant — serait trop grande. Or, ce soir-là, le ratio pro-Kiwi / Pro-Danmarine ne permettait pas un meurtre qui ne soit pas synonyme de suicide. D'ailleurs, Danmarine ne squattait que les saunas ayant un ratio en sa faveur.

Kiwi avait bien dit qu'il se chargerait lui-même de l'assassinat du Général son grand-frère, avant 17 heures 30. Il était déjà 18 heures. Et personne n'irait faire croire à Dodoria que les ouvertures avaient manqué !

Il refit changer sa serviette de place, tandis qu'un savon lui passait sous le nez. Puis une canette de bière. Puis une serviette. Puis un avion en papier. Dodoria sentit bientôt quelque eau chaude se glisser sous ses fesses à pustules. De toutes petites fesses roses, jurant avec son gabarit. Quant à l'eau, apparemment, quelqu'un, depuis l'escalier n°8, avait dû renverser quelques sceaux.

Dodoria balada à nouveau sa petite serviette, mais rien à faire, cette mouche ne voulait pas s'en aller.
Elle emmerdait tout le monde. Comment se faisait-il que personne dans la salle ne l'ait encore tuée ?
Ah oui…… Le soldat à tête de mouche. C'eut été vexant pour lui. D'ailleurs, un pro-Danmarine, là encore.

Une tête roula bientôt d'on ne savait quelle marche, et tomba pile entre les cuisses de Dodoria.
L'ogre rose fixa le visage. Il y vit un sourire satisfait.

— J'espère que ce que tu as vu valait la peine… apparemment oui, murmura Dodoria, faisant rouler la tête - éternellement souriante - entre ses doigts boudinés. Merde, je le connais c'lui-là, c'est Popol, comprit le ventripotent, après avoir fait tourner la tête pour la cinquième fois. Il me devait 4000 zenis. Merde…

Pol dit Popol eut été décapité par un pro-Danmarine, ou par Danmarine lui-même.
En tout cas, pas par un pro-Kiwi, sinon ce serait déjà l'émeute dans le sauna. Les pros-Kiwi ne pouvaient tuer que les pros-Kiwi. Et les pros-Danmarine que les pros-Danmarine, c'était la règle, implicite.
Par déduction, Pol était donc un pro-Danmarine.
Le genre qui ne se gênerait pas, comme Danmarine lui-même, pour rallier la team Z en cas de guerre ouverte contre l'Empire. Puis négocier dans un bureau, avec Piccolo Jr. et Médor VI, les privilèges qu'ils pourraient garder et ceux dont ils devraient s'émanciper en bons perdants. Aux yeux de Dodoria, tous des traitres ceux-là, ces diplomates enfarinés. Dire qu'ils étaient les Boss actuels de l'Empire, par la seule force du nombre. Si l'Empereur les voyait. Si seulement. Il les ferait tous exécuter. Danmarine le premier. Mais quand l'Empereur n'est pas là…

Piqué par il ne sut quelle mouche, l'emmerdeuse peut-être, Dodoria se dégagea du sauna et se rendit jusqu'en face du bureau de l'Empereur. Il leva un doigt, sur le point de toquer. Mais à mesure que l'index recroquevillé s'approchait du battant, le cœur battait. À un millimètre du “toc-toc”… Dodoria fit dans son froc et se cassa.

On ne joue pas avec ça.

Alors l'Ogre rose visait la cafète, désormais.

Il avançait dans les couloirs avec la main tendue, comme on avancerait dans le noir torche en main. Il ne faisait pas noir. Simplement, l'œil gauche de Dodoria se trouvait désormais au bout de son majeur du même bord. Sa bouche quant à elle se trouvait greffée à son ventre, à la place du nombril. Autant pour les autres organes du visage, dispatchés ci et là, depuis avant qu'on ait coupé la tête à Dodoria.

On = Tao.

Mais ce que Tao ne savait pas…

C'est que la tête tranchée ne représentait plus l'Alpha et Omega, pour Dodoria.

Pire, ce crâne recelait aujourd'hui une Staar Bomba à retardement, destinée à qui serait assez bête ou vantard pour conserver la tête comme trophée.

Qui = ?

Point d'interrogation car, Dodoria ne savait pas qui aurait la tête en main, au moment de l'explosion. Et il lui tardait de savoir. Qui que soit Qui, en tout cas, ce serait bien fait pour lui.
Et en attendant de savoir qui était Qui, Dodoria poussait les battants de la cafétéria.

Il y avait une bonne centaine de tables. Et pas beaucoup plus de 10 occupants.

Normal, il y avait tellement de cafétérias dans le vaisseau-mère.

Presque autant qu'il y avait de soldats.

L'Empereur et sa folie des grandeurs…


D'ailleurs, cette cafétéria-là, n'était pas le genre qu'on se serait attendu à trouver dans un vaisseau spatial. Les matériaux ne collaient pas avec le thème de l'espace. Il y avait là du marbre, de la belle pierre, des points d'eau et tant d'autres subtilités qu'on attendrait plutôt d'un luxueux établissement bien on-shore.

Tagoma était présente. Même pas assise sur une chaise, plutôt par terre, au fond de la salle.
Une jambe repliée, l'autre paresseusement allongée. Coude sur le genou dressé… Main vide.

Elle ne faisait rien. Ne regardait nulle part.


La Voyante était là, aussi. Pareil pour Lévis.

La première faisait 43 kilos le jour de sa capture. Elle en affichait désormais 47.
Il en faisait 59 au départ. Désormais 55.
La chose s'expliquant par le fait que le colonel Kiwi ne savait pas maltraiter les femmes.

Il était là, le colonel. Futur commandant des armées. Futur pourfendeur de Son Gokū. Futur non pas roi, non pas Empereur, mais Führer de l'univers, nouveau titre pour marquer le coup d'une nouvelle ère.

Il était là, assis à l'une des tables à trois chaises, assez loin de l'entrée. Il discutait avec Lévis et un autre. Leurs voix tassées ne parvenaient pas jusqu'à Dodoria, au contraire de la dégaine du colonel, dont la convalescence — suite à son opération du cœur — se voyait toujours à l'œil nu ; exacerbée par sa vulgaire blouse d'opéré à peine sorti du bloc. Il lisait un rapport, lunettes correctrices sur le nez.

Des choses importantes, voire très, se disaient apparemment, dans cette cafétéria-là.

Ce qui expliquait la présence des gardes classe 2 à l'entrée et jusqu'aux couloirs attenants.

Dodoria se demandait s'il ne devrait pas aller prendre son dîner ailleurs…

3-4 autres soldats prenaient, eux, chacun sur une table, leur boisson du soir. Ils étaient venus ici d'eux-mêmes, sans invitation, et ne participaient pas aux discussions. Mais étant pros-Kiwi, ils n'avaient pas été chassés des lieux, car ce qui passait dans leurs oreilles ne ressortirait pas par leur bouche.

La plupart n'écoutaient pas, de toute façon, car n'ayant pas confiance en leur propre capacité à tenir leur langue sous la torture ou la pression de l'argent.


— Tiens donc, Dodoria n'a plus toute sa tête ? s'étonna Zvei, depuis la table qu'il partageait avec Dieu.

— J'ai été aussi surpris que toi en le voyant entrer, confirma le classe 1. Et puis c'est quoi ce petit drapeau planté là où aurait dû se tenir son crâne ? C'est d'un glauque.

— C'est pas un drapeau. C'est un cure-dent et un post-it sur lequel il a dessiné un smiley pas content…

— …

— Tiens… J'suis pas content.

— Ah, toi aussi ? Décidément, sourit faiblement Dieu, qui ne demanda pas pourquoi Tao n'était pas content.


Il connaissait la réponse.

Zvei la fit quand même.

— Vous avez vu Lupanar depuis qu'elle est rentrée ?

— Non plus.

— C'est un comble ça quand même ! On a risqué nos vies ensemble… sur la même putain de ligne rouge… et elle vient même pas partager notre premier repas du soir !

— À sa décharge, elle m'a envoyé un SMS.

— …

— Elle ne peut pas nous rejoindre car elle se trouve à l'instant-même, et là tu ne vas pas me croire, mais je le dis quand même, sur la marche n°8.

— … Quoi ?

— La 8.

— Celle des gros poissons ?

— Celle-là.

— Qu'est-ce que Lupanar foutrait avec ces gens-là ?

— Elle se fait des relations. Je suppose…

— C'est impossible. Son grade ne lui permet pas de monter sur la 8e marche. D'ailleurs cette marche est interdite aux pros-Kiwi.

— Ce que Kat n'est plus. Officieusement.
Mais elle m'a assuré qu'elle ne nous oublie pas, toi et moi.

— …

— Je ne fais que répéter.

— Reste la barrière du grade.

— Tu ne savais pas ? Lupanar est passée classe 1.


Bong s'étouffa dans son omelette-cerise.

— Quoi ?? C'est pas possible ! Déjà le test pour passer classe 1 prend 1 mois ! Minimum !

— Elle l'a passé en 1 heure. Alors qu'elle venait tout juste de rentrer de son voyage par-delà le portail. Genre… elle a même pas pris le temps d'enlever ses chaussures, de prendre une douche ou de dormir. Elle est direct allée passer le test dans ses guenilles et son corps fatigué par les voyages, et elle a terminé en une heure, puis seulement, elle est allée dormir.

— En une heure ? Vous vous foutez de ma gueule… là… c'est ça ? Vous vous rendez compte qu'il faut déjà 30 minutes pour se rendre sur la planète du test ? Et 30 pour en revenir ! …Oh wait…

— …

— Bordel…

— Je te comprends. Je ne sais pas ce qu'elle mangé sur la planète où elle a été exilée. Mais ça devait être un sacré lion.

— Mais alors, si c'est comme ça, ils ont qu'à la caser dans la liste officielle des 3 coalisés censés s'occuper d'Agar.io en alliance avec les 3 envoyés du Gouvernement. Ce sera vite plié. D'ailleurs il est bien calme le Agar.io là non ?

— Pas de nouvelle bonne nouvelle.

— Hm….. mouais……
Moi ça ne m'inspire rien de bon…
Si vous voulez mon avis qui n'intéresse jamais personne, j'ai la ferme intuition que Lupanar devrait aller vite lui régler son compte avant qu'il ne dépasse officiellement son niveau à elle…

— Lupanar n'a pas le temps pour ces bêtises. Là encore, je ne fais que citer. C'est justement pour ça qu'elle cache sa puissance maximale. Parce qu'elle ne veut surtout pas être sélectionnée dans la liste.

— …

— Elle veut participer à la guerre mondiale de demain. Pas en tant que soldat mais en tant que colonel.

— Pourquoi ?

— Elle veut squatter la tente des Pontifes durant la guerre, pour continuer à rester aux côtés de Zâbon. Mais pour avoir le droit de traîner dans la tente des Pontes, le grade de classe 1 ne suffit pas.

— Ça prend 4 ans à un génie lambda pour devenir colonel. Et ça ne dépend pas que du niveau de puissance, pour le coup. Elle n'y arrivera jamais d'ici à l'ouverture de la guerre demain matin.

— Justement, c'est pour ça qu'elle n'a pas une seconde à perdre, ni avec Agar.io ni avec nous. Il fait nuit là et elle doit absolument atteindre le grade de colonel avant le lever du soleil, et même pour elle c'est chaud. Du coup elle s'excuse pour son absence, et t'autorise à manger sa part de baba au rhum.


Baba tapait dans le rhum, depuis le comptoir de la cafète d'où elle avait dû se servir toute seule, car dans les cafètes du vaisseau, nul barman derrière le comptoir, on se sert tout seul. Pareil pour les restaurants, où les clients font à la fois clients, serveurs, caissiers et cuistots. De sa position excentrée, comptoir côté barman donc, elle avait une vue d'ensemble de toute la salle.

Tagoma traînait toujours au sol dans un coin.
Elle n'avait apparemment toujours pas digéré de s'être fait chourer #19 en une seconde.
Elle digérait encore moins les reproches de Kiwi, et sa règle du “on gagne d'abord et on rit ensuite”.

Dodoria avait rejoint Zvei et Dieu. L'ogre rose et le Tao se disputaient l'omelette de Bong, qui avait bien signalé à Dodoria qu'il y avait d'autres omelettes en arrière-cuisines. Mais Dodoria voulait celle-là. Alors ça commençait à s'échauffer. Rien que de très normal finalement, car on parlait-là de pros-Kiwi. Et les pros-Kiwi se battent toujours pour un rien.

“Qu'ils sont jeunes…” pensait Baba, les regardant, alors que son attention dérivait lentement vers Kiwi. Il était jeune, lui aussi. Et bagarreur aussi. “Quel dommage, toute cette jeunesse mal employée” pensait-elle encore, et son visage ridé était dur. Inquiet. Pour cause, Kiwi avait eu l'humilité d'admettre qu'il n'était pas la personne la plus intelligente au monde. Aussi s'était-il débrouillé pour faire capturer Brief. Kiwi avait eu la lucidité d'admettre que même avec la plus grande intelligence, on ne peut tout prévoir. Alors il s'était débrouillé pour faire capturer une voyante. Kiwi avait la lucidité de n'être ni superstitieux et encore moins croyant, et pourtant, il s'était plié sans rechigner à tous les rituels porte-chance, anti-mauvais œil et autres, et toutes les offrandes que Baba lui avait conseillé de faire aux dieux.

Humilité.
Lucidité.
Jeunesse.

Cet homme est dangereux…


Beaucoup plus que Red, selon Baba, au visage toujours aussi dur.

Il avait aussi tenté de capturer Yamcha. Et même Gero. Et même le petit-frère de Gero, mais Tagoma s'était interposée dans l'ombre, parfois avec la complicité de Red. Combien de fois avait-elle sauvé la peau de Stanley ?
5 ?
6 fois ?

Baba avait perdu le compte. En tout cas, Gero ne le savait pas, mais il devait beaucoup à madame le Maréchal. Bien sûr, ni Tagoma ni Red n'avaient agi par altruisme. Mais pour mettre des bâtons dans les roues de Kiwi. Et pourtant, ce dernier tolérait la présence du Maréchal, au grand étonnement de cette dernière elle-même.

Le regard de Baba se fit encore plus dur.

Il ne cultivait même pas la différence. Il savait que d'autres avant lui auront essayé de faire ça bien.

Il savait qu'il n'était qu'un de plus.

Pour gagner la guerre il ne comptait sur rien d'autre…

… que la chance.

Vraiment dangereux…


Il avait même essayé de persuader Lévis de l'utilité d'une guerre, contre le monde d'en bas.




Il fallait absolument qu'elle vérifie quelque chose, avec ce petiot-là. Et une seule question y suffirait.
Non, décidément, quelque chose n'allait vraiment pas avec ce garçon-là.

Et s'il répondait correctement, alors Baba était déjà persuadée que le colonel irait loin. Très… loin.
Plus loin qu'aucun méchant d'aucune histoire n'est jamais allé.
L'intuition d'une femme comme mamie Voyante, en la matière, est parole d'évangile.

Et s'il répondait mal, alors elle était sûre et certaine qu'il finirait comme tous les méchants.
Elle se mit en marche vers la table du cadet de Danmarine, mais s'arrêta.
Il était au téléphone.
Plus tard.

— Monsieur Red.

— Colonel Kiwi.

— Votre Tsunami.

— Oui ?

— Du pipi de chat.

— Tiens donc.

— Vous avez programmé la chose pour samedi. Sachant que nous autres, Impériaux, prévoyions justement d'attaquer la Terre samedi.

— Vous pensez que c'est du bluff dissuasif ?

— Je ne pense pas. Penser, c'est dangereux.

— Que vous ne pensiez pas, ne m'étonne pas. Yamcha vient de me dire que vous alliez rapatrier Sorbet. Quelle folie vous a donc étreint ?

— Jamais je ne ferai une chose pareille.

— Alors quoi ?

— Les diplomates pourraient le faire.

— Dites-leur de ne pas le faire.

— Si seulement.


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Médor VI est dans son bureau, un bureau bien éclairé.

Le bureau ovoïde.

Dans le bureau ovoïde se tient un bureau carré, en bois.

À ce bureau présidentiel, est assis Médor VI.

Il tape du doigt sur la table.

Le téléphone est là, sur la table, mais ne sonne jamais.

Pourtant, le Roi sait qu'il se passe des choses.

Et que les gens importants s'appellent entre eux actuellement.

Mais lui, non, on ne l'appelle pas.

Ni Red ne l'appelle, ni l'Empire, ni Yamcha ni personne.

Il n'intéresse personne ou quoi ?

Il n'est pas important lui ?

Il n'est pas décisif ?

Alors, il attend, que le téléphone sonne.

Il est seul.

Et joue avec son stylo. Le rouge, comme pour se donner l'importance qu'on lui refusait.


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Kiwi a raccroché.

Et à l'instant-même où il raccrocha, tout le monde dans la cafétéria sut que c'était enfin l'heure.

L'heure du gros sermon tant attendu.
Celui qui justifiait toute cette réunion semi-improvisée dans une cafétéria.

Dodoria et Zvei arrêtèrent de se disputer.
Baba et d'autres cessèrent de boire.
Lévis de lire son journal.


Le colonel se leva de sa chaise, et marcha vers une autre chaise plus loin, au hasard.

Il s'assit, et retira ses lunettes en tremblant comme une feuille.

— M… mon Führer ? s'émut l'un des classes 2 présent, voyant la gravité du geste de Kiwi.

— Ceux dont je vais citer les noms, murmura ledit Führer d'une voix chevrotante, restez ici. Les autres, vous pouvez sortir. Zvei Bong Tao. Nightgoldstorm Dieu. Brief Lévis. X. Vivi Baba. Cer Say Tagoma. Otl Phuphar.


La porte se referma sur le dernier congédié, moins de 5 secondes plus tard.

— C'est QUOI CE BORDEL ! hurla aussitôt Kiwi, renversant sa chaise.
J'ai mis 150 hommes sur cette affaire de capture de Gero ! Et il ne m'en revient que 3 ?! VOUS VOUS FOUTEZ DE MA GUEULE ??? Je la gagne comment cette guerre avec 150 ÉLITES EN MOINS ??! Tout ça pour quoi ? Le quart de la moitié d'une bonne voiture ?! Et le Gero qu'on a capturé n'est même pas le vrai !!


Derrière la porte fermée, des sanglots se faisaient déjà entendre.
Ceux des sortants les plus fragiles, qui ne supportaient pas de voir leur révéré chef en émoi.

Dieu se fit tellement petit sur sa chaise.
Zvei quant à lui ne savait plus ce qu'il devait faire de la bouchée qu'il n'avait pas encore avalée.
Il n'osait pas mâcher… Même pas un coup de mâchoire. Alors il garda la bouche fermée, et pleine.

Tagoma n'écoutait pas.

Ou d'une oreille.

— Mais t'es gonflé toi à jeter la faute sur tes gars alors que tout est de TA responsabilité ! vilipenda Dodoria en courant vers le convalescent pour l'attraper au col, levant tous les cœurs et tous les foies. Tu sais que je me suis fait bousculer dans les couloirs tout à l'heure en venant ici ? Tu sais très bien que si l'intelligence est la monnaie dans le camp des diplomates, chez nous c'est le respect ! Et tu es en train de perdre le respect de tout le monde depuis ce matin avec tes conneries ! Tu avais dit 17 heures 30, il est 18 heures et tout le monde se demande pourquoi ton frère est encore en vie ! Et pour chaque seconde qui passe depuis 17 heures 30, tu perds un point de respect ! Et je parlerai même pas de tes vêtements actuels qui n'arrangent rien à l'affaire !


“Qu'on l'habille bon Dieu !” osa un sympathisant en pleurs derrière la porte.


“C'est vrai !” fit un autre.



— …

— Et moi aussi je perds du respect par ta faute ! enfonça Dodoria. Tout ça à cause de cette connasse de voyante qui t'a retourné le cerveau comme jamais et t'a fait croire qu'en laissant partir Yamcha, et en lui laissant une ridicule chance d'organiser la résistance de son côté, le dieu de la guerre content de ton fairplay te ferait gagner ! C'est qui qui se fout de la gueule de qui sans déconner ?! C'est Tagoma qui doit bien se marrer tiens ! Je ne sais même pas ce qui me retient de la buter cette voyante-là… Et si l'envie me prend que personne, vraiment, ne s'avise de me retenir. Dois-je rappeler à tous ici qu'en l'absence de l'Empereur, je suis actuellement le numéro uno en matière de puissance dans ce putain de vaisseau de mes couilles ?!


Baba, perchée sur sa boule, se dissimula un peu plus derrière le contenu de son verre à moitié vide — qu'elle préférait voir à moitié plein, pour le coup — sous le regard concerné de Lévis.

— Réveille-toi merde ! secoua l'ogre rose, au bord des larmes. Elle t'a fait sacrifier trois moutons, te baigner dans l'eau vinaigrée, et je ne sais quelle autre connerie de bledard, en plus de la libération du prisonnier. Je me fous de savoir que la langue de Yamcha est scellée par je ne sais quel meuporg spé Pactes. Tu as aussi fait signer des pactes bizarres à Tagoma en échange de son dé-bannissement, c'est pas ça qui empêche au Maréchal de te mettre des rondins dans les roues dès qu'elle en a une putain d'occasion ! Tu le voies bien ! Kiwi ouvre les yeux bon sang, Yamcha… Tu l'as libéré gratos !

Kiwi chancela.

Mentalement.

Il se libéra, recula, et tomba sur la première chaise venue.

— Ne l'écoute pas ! conforta Baba depuis sa cachette. Les dieux t'ont vu et sont contents ! Ça marche comme ça ! Tes amis sont cons, mais toi… tu l'es aussi, mais moins qu'eux ! De tous l'Empire, tu es le seul qui s'en sortira !

Kiwi se redressa comme une bête sauvage et fonça vers Dodoria pour lui agripper les épaules.

— Dodoria, on avait dit tous pour un, si même toi tu me lâches, alors moi j'abandonne toute cette histoire hein !

Kiwi avait parlé. Tandis que deux larmes glissaient de ses yeux grands ouverts.

Humilité.
Lucidité.
Jeunesse.
Doute.

Le visage de Baba se fit plus dur que jamais, derrière le comptoir.


Trop dangereux…


Dodoria n'eut pas le temps de gifler le colonel, dans l'espoir vain d'enfin lui remettre les idées en place, qu'une armada d'hommes en blouse bleue déboulait soudain dans la pièce, happant bientôt Kiwi comme une vague humaine innarêtable.
La même vague qui fit échouer le colonel comme un poisson frétillant au pied de la table de Zvei et Dieu, qui firent les yeux ronds en voyant tous ces gens, dont Kiwi, soudain penchés sur eux.

— C'est quoi ça ? se scandalisa le colonel. Bong n'a plus qu'un bras, et toi, Nightgoldstorm tu n'en as aucun !

“C'est que maintenant que tu t'en rends compte ?”
s'étonna Dieu sans mot dire, alors qu'une perle de sueur longeait sa tempe.

Le regard de Kiwi plongeait Nightgoldstorm dans un certain embarras. C'était un regard choqué, compatissant, désolé. Comme on compatirait de la blessure d'un très bon ami. Et amis de très longue date, Kiwi et l'ex-colonel D. Nightgoldstorm l'étaient, pour le moins.

Pour le moins.

Co-fondateurs du regretté commando Kiwi. Excusez du peu.
Ne manquait que Végéta pour reconstituer la racine, faire remonter les souvenirs, la puissance, et les larmes.

Ah le Vietnam ils l'avaient fait. Leur Vietnam.

Du temps où leur pot commun d'unités ne dépassait pas 5000.

— Ces gars me disent que vous avez des choses bizarres au niveau des coupures de vos bras et jambes ? relança Kiwi, toujours avec ce regard.

— Oui. Je ne sais pas ce que c'est. Tout à l'heure, quand j'ai posé la question à Lysandre Lupanar, elle m'a dit par SMS que ça s'appelle l'Énergie Primordiale. Et que ça apparaît quand tu te fais charcuter par certains portails.

— C'est ce qui vous est arrivé ?

— Oui. Quand on essayait de fuir une pluie acide.


La vague emporta soudain Kiwi un peu plus loin, pour s'entretenir avec lui.

Le colonel revint tout seul cette fois, au pied de la table des éclopés.

Il avait dans les bras trois bestiaux bizarroïdes.

Des meuporgs, assurément.

— Ce sont des métamorphes, précisa Kiwi. Trois, un pour chaque membre supérieur perdu. Ces meuporgs vont remplacer vos bras dont ils prendront la forme. Attention, ça fait mal au début, quand ils font corps avec vous. Deux de ces animaux ont une puissance de 5000 unités. L'autre est à 8000. Dieu, tu auras donc un bras à 5000 et un autre à 8000. En attendant qu'on trouve des métamorphes plus puissants pour remplacer vos bras limités à 5000. Les messieurs-dames derrière-moi voudraient aussi étudier vos “Énergies Primordiales”. Apparemment, celle de Bong serait de couleur verte, et la tienne Dieu, de couleur orange. Quelle est la couleur de cette Lupanar ?

— Elle m'a parlé d'un truc multicolore, à dominante violette la concernant…, fit savoir Dieu, perdu comme une clé.

— Ok. On va étudier tout ça en détail. Prenez les métamorphes, déjà. Vous les enfilerez plus tard. Là ils dorment.

— Parmi… les gens derrière-toi, il y en a deux qui ne sont pas en blouse, remarqua Dieu, d'une voix timorée.

— Oui, ils sont là pour toi.


Dieu baissa la tête.

Tao de même.


— Ils vont t'emmener au cachot B5 où tu finiras ton existence à surveiller “la cuve” 24 heures sur 24.

Dieu redressa subitement la tête, avec dans son regard une intensité au-delà du descriptible.

— Ne fais pas ça, Kiwi…

— …

— Ne fais pas ça !


L'intensité dans le regard de Dieu s'accentua au point de devenir insoutenable.

— Ma sentence est irrévocable. Emmenez-le, acta le colonel, levant le menton, sous ses yeux devenus perçants comme les clous plantés dans les mains des prophètes.

— Ne fais pas ça Kiwi ! J'ai perdu une centaine d'hommes dans cette opération ! La sentence pour un tel échec est la mort, pas une mise au cachot ! Tu vas perdre le peu de respect qu'il te reste encore auprès de tes partisans et de ta future armée ! Tu sais très bien que la pitié et la fraternité sont vues comme des faiblesses chez nous les Pros-guerre ! Pas des qualités ! Ne fais pas ça !! hurlait encore Dieu, tandis qu'on le trainait par les épaules vers la sortie de la cafétéria.


Dodoria s'empressa d'apporter une chaise à Kiwi, avant que ce dernier ne tombe par terre, au moment où la porte se refermait sur les suppliques et les pleurs lancinants de Dieu. Le colonel chuta sur la chaise. Il pouvait faire passer cette chute pour une faiblesse passagère, due à sa convalescence. Et tout le monde ici ferait semblant que c'était bien ça. Et alors, le téléphone de Dieu, oublié sur la table, vibra, d'une vibration trahissant un message textuel plus qu'un appel.

Les yeux de Tao se posèrent sur le téléphone, un peu par hasard, un peu par défaut.

Mais quand il lut le message de Lysandre, alors Zvei bondit de sa chaise.

Il renversa tout sur son passage, et faillit tomber lui-même, alors qu'il se dirigeait vers la sortie.

Vers quoi courait-il aussi vite ?

Il ouvrit la porte et prit le départ comme une fusée.

Le seul bang dudit départ suffit à refermer la porte.

Toute la salle termina plongée dans un abime de perplexité.

Y compris Tagoma, qui jusqu'ici ne s'intéressait à rien de rien.

Plusieurs se penchèrent sur le téléphone, pour lire.

Elle fut la dernière à s'approcher du mobile, et à se pencher dessus.

Elle lut, comme les autres avant elle.

“SMS 46 : Needira Stark est vivante”


La nouvelle ne déclencha aucune émotion chez Tagoma, pas plus que chez ceux qui avaient lu avant elle… et après Bong. Par contre, Tagoma fut la seule à s'intéresser à la suite de la série de messages, qu'elle fit défiler du bout du doigt. Vraisemblablement, cette Lupanar n'avait pas perdu de temps, et entrait déjà dans les petits papiers des grands de la marche 8, à voir les informations sensibles qu'elle partageait ainsi en temps réel, par SMS, avec ses amis.
Une information en particulier, d'ailleurs, fit que Tagoma prit soudain le même chemin que Bong, à la même vitesse. Et elle aussi, ce fut le bang qui ferma la porte, pas elle.

“SMS 52 : Agar.io a tiré en direction du vaisseau-mère il y a trois minutes, selon les surveillants. Son projectile est passé à côté du vaisseau et s'est perdu au 7e ciel. On ne sait pas si Agar.io a mal visé, ou si la balle d'eau est censée nous retomber sur la tête une foi le pic de sa montée atteint. On ne sait même pas si le pic est atteint à la seconde où je t'envoie ce message. C'est juste pour te prévenir...

“SMS 53 : La voiture est actuellement analysée par les labos de l'Empire. Les photographies prises par le système embarqué du véhicule, quand il se trouvait à 20000 lieues sous les mers, montrent tout un tas de créatures appelées Rois des mers, dont une mouche gigantesque, à peu près de la taille d'Agar.io ! Mais c'est pas la mouche qui nous intéresse, plutôt l'un des objets sur lequel elle s'est posée, pour se nettoyer les pattes. L'objet a été pris dans l'une des photos.

Il s'agit d'une Dragon Ball de la taille d'un stade de foot. Au fond de l'océan.

Bonne chance à celui qui devra bouffer ça en entier avant de formuler son vœu mdr !

Mais j'ai pas le temps de m'intéresser à ça moi, je dois monter en grade !

Alors je te passe juste l'info. Dès fois que toi, ça t'intéresserait.

Je t'envoie les photos et les coordonnées de la Dragon Ball.

J'ai déjà buté tous ceux au courant de cette info, afin de te garantir l'exclusivité.


Me remercie pas.”


Tagoma ne savait pas si l'info en question aurait intéressé son destinataire initial, à savoir Dieu.
En tout cas, ce renseignement intéressait le Maréchal, pour sûr !
Elle qui était justement à ça de croire que sa théorie des 9 rêves n'était qu'une chimère de son esprit, ou une coïncidence comme disait Kiwi.
Mais non.
Non, non, non.
À vrai dire, Tagoma n'avait pas compris qu'on lui ait volé Agar.io, car elle pensait que ce dernier représentait l'héritage que le Grand-Horloger lui avait fait à elle, comme il en avait fait à tous les 8 autres Enfants du Rêve-Monde, pour leur permettre de se défier entre eux. Alors en voyant qu'Agar.io lui échappait, Tagoma s'était dit que… soit elle ne faisait pas partie des 9 comme elle le pensait ; soit toute cette histoire de 9 Enfants n'était qu'un ramassis de conneries.
Mais non, non, non.

Il fallait juste patienter un peu car…

Son Héritage…

… C'était cette Dragon Ball !


— Mais c'est pas vrai ça ? C'est quoi cette manière de fermer les portes avec des ondes de choc ! s'exaspéra Kiwi, écroulé sur sa chaise.

Cette fois, le regard de Baba se fit si dur, que ses yeux disparurent derrière ses paupières, calmement rabattues.

Humilité.
Lucidité.
Jeunesse.
Doute.
Humour.


Beaucoup Trop Dangereux !




Il y avait bel et bien 9 Enfants.

Baba le savait, car était dans la confidence du Grand-Horloger.

Et foi de Baba, ce gamin-là, devant elle, avait malheureusement, très clairement, le profil exact…



…De l'Enfant Vainqueur, dont on lui avait tant parlé.


Et ce n'était pas peut-être.

Mais quand, et comment.


__________________________________________________________________

La Marche 8


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Re: Calfirũ

Messagepar Kurama_Senju le Jeu Août 17, 2017 13:57

Encore un excellent chapitre !

Petite confrontation entre Krillin et Yamcha sympa au début. Pour le coup on revenait vers du DBZ là. 8-)

La scène du Führer était excellente.
D'ailleurs, à ce sujet, les descriptions sont particulièrement riches et appliquées, concernant le lieu, les persos et les "règles" (je me comprends).

J'ai pas tout compris concernant Gero. Je sais pas si c'est lié au fait que mon esprit ne soit pas assez WTF, que j'ai oublié des éléments clé précédents ou si c'est voulu et normal à ce stade de l'histoire.
En gros, y'a potentiellement un imposteur dans l'histoire ? Need Stark ?

Les SMS sur la fin s'inscrivent parfaitement dans le chapitre. Bon, du coup Agar.io risque de vraiment devenir un élément perturbateur. Et mêler Tsunami et monstre aqueux, ça peut vite devenir problématique... Et ça tombe bien, c'est typiquement ce que j'aime. :twisted:
Et la "super" Dragon Ball... "mdr", comme dirait l'autre.

— On utilisera les Dragon Ball pour faire oublier ça, souffla Krilin, qui regardait le par terre.
Il ne manque pas un mot ?

Au niveau de la forme, RAS : toujours au top. Pourtant nos styles diffèrent pas mal, donc c'est vraiment que c'est bien.

Bref, tout ça pour dire que ce chapitre est top !
Il semble en plus servir de transition...

Donc vivement la suite !
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Re: Calfirũ

Messagepar Nada le Jeu Août 17, 2017 20:21

Le PDF qui va bien, c'est tellement plus agréable, et la mise en page est beaucoup plus efficace que sur le orange du forum !!

J'ai franchement beaucoup apprécié la scène Krilin | Yamcha, au niveau des dialogues on est encore une fois au top avec des répliques et des punchline qui font leur effet. ;)

— S'il devait arriver quoi que ce soit à ma petite Maron, tu n'aurais pas le temps de me tuer que je me serais déjà pendu, poussa Yamcha.


Yamcha a écrit:— Et c'est ma peur des femmes qui va sauver la Terre justement. Ironique.

— J'espère que ce que tu as vu valait la peine… apparemment oui, murmura Dodoria, faisant rouler la tête -


J'envie énormément ton style, tu donnes des cours pour combien de Zénies ? :mrgreen:

“Qu'on l'habille bon Dieu !" osa un sympathisant en pleurs derrière la porte.


J'étais pas prête ! :lol:

Tiens d'ailleurs j'en profite pour dire que j'aime beaucoup ce que tu as de Dodoria jusqu'ici.

Bref, encore un excellent chapitre, toujours trop court. (Je suis sûre que cette fois-ci je suis originale en disant que c'est trop court. :mrgreen: )
En fait je me rends compte que ta fic, j'aurais adoré en être l'auteure !! ;)
C'est sûr qu'un jour où l'autre je ferai quelque chose dans le genre, je suis sûre que ça peut lancer une vague de fics "réécriture dans un univers différent", lorsque Calfirû sera terminé.

Ps : Moi aussi j'ai capté la scène de Hitler. :mrgreen:

Ps2 : Question, combien de temps tu passes sur un chapitre ?
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Re: Calfirũ

Messagepar broly97 le Sam Août 19, 2017 23:55

Bon j'ai un petit peu moins apprécié le chapitre. J'aurais voulu voir la suite de la confrontation Yamcha Krilin même si ce n'était que de la parlotte. La partie avec l'Empire était bien, mais bon j'ai été plus hypé par les z-fighters.

Bon par contre il faudrait m'expliquer cette horreur :
Dodoria sentit bientôt quelque eau chaude se glisser sous ses fesses à pustules. De toutes petites fesses roses, jurant avec son gabarit. Quant à l'eau, apparemment, quelqu'un, depuis l'escalier n°8, avait dû renverser quelques sceaux.


P**** c'est horrible ! La première fois j'avais envie de gerber :x .


Par contre big up à la scène d'enguelade avec Doria (ça rattrape la description du sauna :lol: )
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Re: Calfirũ

Messagepar omurah le Jeu Août 24, 2017 21:31

Hi guys !

@Kurama
Spoiler
Kurama_Senju a écrit:Encore un excellent chapitre !

Petite confrontation entre Krillin et Yamcha sympa au début. Pour le coup on revenait vers du DBZ là. 8-)

Merci beaucoup !
Il y a d'ailleurs du DBZ dans les fourneaux de Calfirû actuellement ^^

Kurama_Senju a écrit:La scène du Führer était excellente.
D'ailleurs, à ce sujet, les descriptions sont particulièrement riches et appliquées, concernant le lieu, les persos et les "règles" (je me comprends).

Merci encore, ravi de voir que la charge de travail transparaît un peu à la lecture ^^

Kurama_Senju a écrit:J'ai pas tout compris concernant Gero. Je sais pas si c'est lié au fait que mon esprit ne soit pas assez WTF, que j'ai oublié des éléments clé précédents ou si c'est voulu et normal à ce stade de l'histoire.
En gros, y'a potentiellement un imposteur dans l'histoire ? Need Stark ?

My bad, et surtout quand vous avez des incompréhensions, n'hésitez pas à me le signaler, comme tu le fais là, car il y a énormément de non-dits et d'implicites dans Calfirû, beaucoup de choses qui ne sont pas expliquées mais qui peuvent se déduire si on a une très bonne mémoire des chapitres et qu'on fait certains rapprochements. Il y a autant de non-dits par souci de rythme (autrement nous en serions encore au chapitre 16 avec la première course-poursuite) et il y a énormément de choses dont je n'ai jamais pu parler par manque d'espace, par exemple l'organisation interne du Gouvernement, ou encore la relation C-17|Plume, ou la raison pour laquelle Kiwi est colonel avec une puissance de 18000, ou encore le projet French_Kiss (dont j'ai vaguement parlé au chapitre 9) sans parler des chapitres que j'ai purement et simplement supprimés, ils sont sur mon PC mais vous ne les avez jamais vus, pas parce que je les juge mauvais mais parce qu'ils auraient ralenti le rythme de l'histoire, d'ailleurs il y aura un futur chapitre qui va sauter aussi, sur une rencontre "faux Gero|vrai Gero", car là encore ce chapitre aurait trop ralenti l'histoire.

Pour répondre à ton interrogation, je vais citer un passage d'un chapitre coupé au montage ^^

Gero reçoit un appel de Red. Ce dernier fait savoir à l'étudiant qu'il est viré, pour avoir assisté Yamcha dans son effraction, mais aussi et surtout parce que Gero a sans le savoir tous les regards sur lui, or Hiéronimus — en tant qu'étudiant de l'URR — attirerait par conséquent tous les regards sur cette dernière, ou la dernière chose dont Red a besoin vu ses projets sur le feu. Gero ne comprend pas, cette histoire de regards. Red reformule : beaucoup de gens et beaucoup de camps — plus de quatre — s'intéressent à toi et te protègent — ou t'attaquent — mais tu ne les voies ni ne les sens jamais car ces camps se neutralisent systématiquement, justement.
Dans la foulée, Gero réalise que les 6 faux Gero actuellement en circulation dans la nature sont un coup de Red et Pilaf… qui voulaient ainsi brouiller les pistes et empêcher à Kiwi de mettre la main sur le vrai. Gero ne comprend pas ce que Pilaf a à voir dans l'histoire. Red rectifie le chiffre d'Alexander, il n'y a pas 6 mais 17 Gero — et 24 Lévis Brief — courant les rues et ignorant eux-mêmes qu'ils ne sont pas les vrais mais bien de “simples” meuporgs métamorphes instrumentalisés. Barnaby n'en dit d'avantage et termine en précisant à Hiéronimus que ce denier recevra en fin de journée la visite de Lucifer, à domicile, sans plus de précisions, sinon que Gero aura le choix d'ouvrir la porte ou non, quand il entendra la sonnerie.


Kurama_Senju a écrit:Les SMS sur la fin s'inscrivent parfaitement dans le chapitre. Bon, du coup Agar.io risque de vraiment devenir un élément perturbateur. Et mêler Tsunami et monstre aqueux, ça peut vite devenir problématique... Et ça tombe bien, c'est typiquement ce que j'aime. :twisted:
Et la "super" Dragon Ball... "mdr", comme dirait l'autre.

Le gros bordel arrive à pas de géant 8D
Et pour la SDB, j'avoue :mrgreen:

Kurama_Senju a écrit:Il ne manque pas un mot ?

C'est moi et mes expressions bizarres|alambiquées :oops:
Merci bien pour la remarque, j'ai changé pour quelque chose de plus intelligible, et j'en ai profité pour corriger deux-trois autres fautes que j'ai spotées après relecture à froid ;)

Kurama_Senju a écrit:Au niveau de la forme, RAS : toujours au top. Pourtant nos styles diffèrent pas mal, donc c'est vraiment que c'est bien.

Bref, tout ça pour dire que ce chapitre est top !
Il semble en plus servir de transition...

Donc vivement la suite !

Ravi de voir que la forme suit toujours !
Et non moins ravi de voir que ce chapitre t'as apparemment fait passer un pas trop mauvais moment 8D
@ bientôt pour la suite et merci beaucoup x9000 !


@Nada
Spoiler
Nada a écrit:Le PDF qui va bien, c'est tellement plus agréable, et la mise en page est beaucoup plus efficace que sur le orange du forum !!

C'est pour toi que je l'ai fait, content que ça te plaise ! :wink:

Nada a écrit:J'ai franchement beaucoup apprécié la scène Krilin | Yamcha, au niveau des dialogues on est encore une fois au top avec des répliques et des punchline qui font leur effet. ;)

/me very très content que tu aies apprécié cette scène introductive pour ses échanges entre ces deux personnages que j'affectionne tout particulièrement :oops:

Nada a écrit:J'envie énormément ton style, tu donnes des cours pour combien de Zénies ? :mrgreen:

Plutôt que de prendre des cours chez l'élève, prends des cours chez le maître et (re)fais-toi un petit Full Metal Jacket, tu verras, là y'a du vrai putain de level inspirant niveau punchlines et dialogues qui vont bien 8-)

Nada a écrit:J'étais pas prête ! :lol:

Oh ♡

Nada a écrit:Tiens d'ailleurs j'en profite pour dire que j'aime beaucoup ce que tu as de Dodoria jusqu'ici.

Voilà bien un commentaire que je n'attendais pas et qui fait d'autant plus plaisir :o

Nada a écrit:Bref, encore un excellent chapitre, toujours trop court. (Je suis sûre que cette fois-ci je suis originale en disant que c'est trop court. :mrgreen: )

#LaDissidence
#ThugLife

Nada a écrit:En fait je me rends compte que ta fic, j'aurais adoré en être l'auteure !! ;)

Je crois que c'est objectivement le plus beau compliment qu'on puisse recevoir sur cette planète :cry:
Si jamais j'ai la flemme de continuer l'histoire, je saurai vers qui me tourner en toute confiance pour proposer de reprendre le flambeau ;)

Nada a écrit:C'est sûr qu'un jour où l'autre je ferai quelque chose dans le genre, je suis sûre que ça peut lancer une vague de fics "réécriture dans un univers différent", lorsque Calfirû sera terminé.

Voilà une vague que j'ai vraiment hâte de voir naître dans le coin :o
Pour la petite histoire, d'ailleurs, Calfirû n'aurait jamais vu le jour sans cette fic dont j'avais trouvé le concept tout simplement génial et tout comme toi aujourd'hui je m'étais dit "C'est sûr qu'un jour où l'autre je ferai quelque chose dans le genre" :)

Nada a écrit:Ps : Moi aussi j'ai capté la scène de Hitler. :mrgreen:

Wallah d'autres points Godwin en perspective dans la suite de la fic #MêmePasPeur

Nada a écrit:Ps2 : Question, combien de temps tu passes sur un chapitre ?

Je dirai 3 à 4 jours pour l'écriture pure et dure :) (+ multiples relectures avec chacune leur thématique spécifique (fautes, cohérence, fluidité, etc.)
Pour ce qui est de la phase R&D c'est plus compliqué à estimer étant donné que je pense à énormément de chapitres en même temps, mais si je devais faire une sorte d'analyse avec clé de répartition, je dirai qu'en tout et pour tout, pour un chapitre donné, je lâche 12 heures complètes de travail ^^

Merci infiniment pour ce commentaire !


@Broly97
Spoiler
broly97 a écrit:Bon j'ai un petit peu moins apprécié le chapitre. J'aurais voulu voir la suite de la confrontation Yamcha Krilin même si ce n'était que de la parlotte. La partie avec l'Empire était bien, mais bon j'ai été plus hypé par les z-fighters.

Je comprends parfaitement, d'ailleurs j'aurais probablement eu le même ressenti en tant que lecteur ! :P
L'affrontement Wolfgang | Hermann aura sa suite ;)

broly97 a écrit:P**** c'est horrible ! La première fois j'avais envie de gerber :x .

C'est exactement la réaction que j'espérais, voilà qui me mets en joie :D #ons'enjaille

broly97 a écrit:Par contre big up à la scène d'enguelade avec Doria (ça rattrape la description du sauna :lol: )

Super ! Très content que cette scène t'ait plu !
J'espère que le prochain chapitre saura satisfaire ta soif toute légitime d'action et de Z-team :wink:
Et surtout merci très beaucoup pour le com ! #appreciated #motivationlvlUP
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Re: Calfirũ

Messagepar xela26 le Jeu Août 24, 2017 22:35

Salut Omurah,

Bon j'avoue que j'avais laissé ta fic de coté, j'ai repris ya quelques jours.
je te ferais un retour un peu plus détaillé d'ici à ce que je rattrape mon retard, je prends mon temps, t'as fic n'est pas de celle qu'on peut lire fatigué ou en coup de vent.
Bon courage pour la suite.
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

Cell: Damned Souls- Les aventures parallèles de héros de "l’ascension de la terreur". Pour les connaitre:
viewtopic.php?f=42&t=6774
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Re: Calfirũ

Messagepar omurah le Jeu Août 24, 2017 22:44

Merci beaucoup pour ce sympathique passage Xela, much appreciated ^^
J'attends avec toute la patience et tout l'intérêt du monde ton prochain retour :)
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Re: Calfirũ

Messagepar omurah le Dim Sep 10, 2017 21:11

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Chapitre 31 version PDF

************************************************************************************************************************************************


31


Une passe, deux passes, trois passes…





Dodoria @ Kiwi
20h. Tout le monde se demande pourquoi ton frère est encore en vie ! À commencer par ton frère lui-même !




Sur le toit de la Rouxmobile…


Yamcha a 19 unités. Mais en même temps, il en a 8000. Comment cela est-il possible ? Eh bien… Yamcha est prévoyant. Car avant de chuter à 19 unités, il avait déjà créé un Sokidan à 8000, qu'il eut alors gardé de côté comme un père de famille — à la vieille époque — aurait caché quelque argent sous son lit pour les mauvais jours.

La thésaurisation, que ça s'appelle.

Le Sokidan est stocké dans le bras gauche de Yamcha. Il le dégaine et l'envoie sur Krilin qui tranche au moyen d'un Kienzan venu de nulle part. En tout cas Yamcha ne comprend pas d'où vient le Kienzan, apparu comme serait apparu le nuage magique, de nulle part. Les deux moitiés de Sokidan ne sont pas perdues, Yamcha les recycle et les utilise comme il aurait utilisé un Sokidan entier. Cela lui demande simplement plus de concentration, de contrôler deux obus en même temps. Pour se faciliter la tâche, Wolfgang se crée deux nouveaux bras, grâce aux pouvoirs accordés par la “fusion” avec Plume.

Krilin esquive, cogne, et encore.

Quand soudain, les deux moitiés de Sokidan chargent chacune sur un flan donné. L'une par la gauche, l'autre par la droite. Krilin finit entre le marteau et l'enclume, qu'il retient chacun au bout d'un bras tendu à l'horizontale. Et vite, les bras commencent à céder du terrain, d'abord par millimètres, puis par centimètres. Krilin contre-attaque en passant Kaiôken x3. Yamcha réplique en altérant aussitôt la nature des semi-Sokidan, dont l'un devient alors rouge tandis que l'autre passe au bleu.

Krilin ne sait pas à quoi rime ce changement de couleur, mais s'étonne que son Kaiôken x3 finalement, étonnement, ne lui permette pas de reprendre le dessus. C'est alors qu'il comprend. Les deux moitiés de Sokidan s'attirent comme des aimants désormais, Yamcha ayant fait mumuse avec leurs polarités. Ce qui aurait été impossible à faire s'il n'avait pas deux Ki différents en lui, le sien et celui de Plume en l'occurrence. Krilin concède le Kaiôken x4… tout en révélant à Yamcha que ce dernier est un génie, pour être parvenu à penser à exploiter le fait qu'il ait deux Ki distincts en lui. Ça marchait avec Plume, comme ça aurait marché avec n'importe quel humain, voire n'importe quel animal, car l'important n'était pas la qualité ou la quantité du Ki, mais simplement qu'il y en ait deux de nature différente.

Voilà Krilin verrouillé par l'angle plat de 180° formé par ses bras. 10° de moins, et l'axe ainsi consolidé eut été “dévérouillable”. Tant pis. Krilin avait prononcé le mot génie sans sourire. Presque à contrecœur. Yamcha ne répond pas. Il est trop concentré. Infiniment trop concentré, sur la gestion des polarités. Il ne doit commettre aucune erreur, ou pas plus de trois tous les vingtièmes de seconde.

Les hommes font des erreurs.

Yamcha est un homme.

Alors Krilin est sur le point d'éjecter les Sokidan qui menacent de l'aplatir comme une crêpe, quand une série de Dodompa tirés depuis le sol le déconcentre et le force à perdre du terrain. Krilin comprend trop tard que les Dodompa n'étaient pas tirés pour l'attaquer – d'ailleurs aucun ne l'a touché – mais pour recharger les munitions de Yamcha, car ce dernier a bien remarqué que Tao a en fait tiré des Dodompa dont la nature et la polarité sont neutres, ce qui permet à n'importe qui de se les approprier par contrôle à distance. Yamcha prend donc le contrôle des Dodompa et s'en sert comme s'il s'agissait de Sokidan miniatures. Krilin perd la tête, il ne sait pas ce qui l'impressionne le plus entre la créativité de Yamcha et la technicité de celui qui a tiré depuis le sol. Car il en faut de la technique, pour arriver à rendre neutre la nature de ses propres Kikoha et permettre ainsi à un allié d'en prendre le contrôle.

D'ailleurs, et à bien y réfléchir, c'est même impossible d'aseptiser à 100% ses propre techniques, à moins d'être une sorte de… cyborg. Krilin ne comprend plus rien. Qui est en bas ? La technique du Dodompa est en soi une carte de visite, mais imprécise, or Yamcha a bien pris soin de taire le nom de son allié, pour plus d'une raison, au grand dam de l'adversaire qui se demande d'ailleurs pourquoi il n'arrive pas à reconnaître ni même sentir le Ki du planqué.

Krilin commence à ressembler au noyau d'un atome surexcité, avec tous ces Dodompa supersoniques qui gravitent autour de lui comme autant d'électrons tueurs en quête de faille dans sa défense. Yamcha demande à Tao de lui envoyer plus de Dodompa, car, mauvaise nouvelle : 5 “électrons” ne suffisent pas pour submerger Krilin. Tao fait savoir à Yamcha que le prochain arrivage de Dodompa ne sera pas prêt avant 100 secondes. Pai Pai a une énergie infiniment renouvelable mais pas infinie, la nuance est de taille. Yamcha déchante. Il ne sait plus quoi faire. Krilin est juste trop fort.

Tao entend, dans l'oreillette, Yamcha tenter une technique du loup vouée à l'échec avec 19 unités au compteur.

Pai Pai fait d'ailleurs remarquer que dans tous les cas, ils sont coincés. Car même s'ils arrivent à blesser Krilin, cela reviendrait à se tirer une balle dans le pied car ils ont besoin d'un Hermann en forme pour contrer Kiwi et compagnie le jour de la guerre. Donc demain. Or Krilin n'aura pas le temps de récupérer en seulement une journée. À moins de gaspiller un précieux senzu, et tout ça pour récupérer d'un combat qui n'avait pas lieu d'être. Yamcha est d'accord, il faut mettre fin à l'affrontement avant que Krilin ne décide de passer Feu qui Brûle x5 ce qui équivaudrait à quelques semaines d'hospitalisation pour l'utilisateur du Kaîoken, Krilin donc.

Tao demande à Yamcha si la technique du loup a plus ou moins marché.

Yamcha répond par la négative.

Il demande ensuite à Tao combien de temps il reste encore… avant d'arriver en safe-zone, à savoir l'espace sécurisé par les meuporgs de Lévis autour du chalet. Ces meuporgs serviront à faire fuir Krilin au grand bonheur de Yamcha qui peut remercier Lévis d'avoir recueilli chez lui, depuis plus de 50 ans, des races entières de meuporgs en mal de toit. Or justement, les plus vieux meuporgs recueillis sont ce que l'on appelle les “mechaorgas” de l'Ancienne Génération, le genre qu'on ne trouve plus dans le circuit car ils sont complétement dépassés.

Et paradoxalement, le fait qu'on ne les trouve plus dans le circuit est ce qui les rend dangereux car ils sont du coup inconnus du grand public dont Hermann fait partie.

Alors à moins que Krilin ait un MG4 par devers lui actuellement, il y avait fort à parier qu'il déciderait de battre en retraite quand il se rendrait compte être entouré de meuporgs qu'il ne connait pas et n'a jamais vu. Tao précise à Yamcha qu'il doit encore tenir 70 secondes avant d'arriver en safe-zone. Yamcha n'en revient pas. Le combat n'aura donc duré jusqu'ici que 20 secondes ? Il aurait juré trois fois plus, lui qui était aux premières loges.

Encore heureux que Krilin n'ait toujours pas tenté l'un de ses Kienzan gyroscopiques. Ceux qui ressemblent à un Kikoha tout rond, alors qu'il s'agit en réalité d'une quarantaine de Kienzan plats concentriques orbitant sur eux-mêmes de manière complétement anarchique. Yamcha remarque que la voiture – et donc l'avion au-dessus – perd en altitude.

Il demande à Krilin une explication. Ce dernier révèle qu'il est actuellement en train d'utiliser une sorte de Bukū Jutsu inversé pour peser à la baisse sur la voiture et la faire atterrir mais apparemment l'avion au-dessus fait de la résistance, d'où que la descente prend du temps.

Yamcha s'en fout — des explications de Krilin — il essayait juste de gratter quelques secondes sur les 70. D'ailleurs, il se remet à parler. Ils abordent le sujet C-17.

70 secondes sont passées. Comme ça. Dont 4 gagnées par Tao qui, raclant les fonds de tiroir de sa bouche, comme on raclerait après un repas copieux pour déloger quelques résidus de nourriture, trouva deux-trois balles de DIA rescapées au creux de ses joues. Qu'il recracha alors sur l'époux de C-18, grattant ainsi 4 secondes.

Yamcha force Krilin à s'intéresser à la forêt infinie qui défile sous le convoi aérien. Le meilleur ami de Gokū remarque les meuporgs révolutionnaires patrouillant dans cette forêt dense. Il remarque surtout qu'il n'a jamais vu ces meuporgs. Krilin n'a pas de MG4 sur lui, et s'envole pour aller en chercher un. Bon vent, dit Yamcha. Prends vraiment tout ton temps.

L'avion perd de plus en plus d'altitude. Car le fuel est terminé… La faute au Bukkū Jutsu inversé de Krilin qui — pour être contré — obligea l'avion à brûler ses réserves beaucoup plus rapidement. Tant mieux pour Yamcha. Il n'aurait pas su comment forcer l'avion à atterrir autrement.

Le convoi touche enfin terre, presque en douceur, dans la forêt hautement surveillée. Certains meuporgs s'approchent. Tao s'approche aussi. Le premier réflexe de Yamcha est de s'en griller une sur le toit de la voiture cabossée. Le premier réflexe de Tao est d'aller récupérer son précieux sac bourré de têtes qu'il compte bien revendre à sa petite sœur, la sorcière, la même qui a enseigné la magie à Lupanar, la même qui en échange de têtes qu'on lui remet, et en fonction du “niveau” des têtes en question, vous accorde certains services dont elle a le secret. Yamcha n'en revient toujours pas que Krilin ait pu le forcer à activer le Kaîoken sans sa permission. Par ailleurs, Wolfgang s'étonne que Tao ait encore deux jambes et un bras valide, alors que l'assassin était supposé sacrifier l'un de ces trois membres à l'occasion de sa dernière chute mortelle. Tao révèle qu'il a sacrifié sa langue, tout simplement.

Il reste environ 300 mètres avant d'atteindre le chalet où sont cloîtrés C-17 et C-18… venue aider ce dernier dans sa convalescence et lui apporter un semblant de soutien familial quant aux récents événements.

Les meuporgs s'occupent de l'acheminement de la voiture dans le garage du chalet. L'hélicoptère, lui, ira sur le toit dudit bâtiment. Tao et Yamcha progressent vers ce dernier, parfois accompagnés de patrouilleurs qui veillent néanmoins à ne pas trop s'éloigner de leurs postes respectifs. Yamcha et Tao croisent la route de C-18 en balade dans la forêt, mais c'était plutôt C-175 en balade. Elles se ressemblent.

Tandis qu'ils zigzaguent entre les arbres foncés par la pluie au point qu'on eut pu se méprendre sur leur couleur d'origine, Tao et Yamcha se passent la tête de Dodoria comme un ballon de foot. Ils se font des passes, tandis que Yamcha se perd en échanges téléphoniques comme à son habitude.

Tao capte des morceaux de conversation. Apparemment, un certain Nightgoldstorm bénéficierait d'une liberté conditionnelle le temps d'escorter les coalisés vers la position d'Agar.io pour ensuite chapoter l'opération, fort de son expérience personnelle avec la Bête.

Tao capte d'autres bouts de phrases comme “projet R” en référence à la Rouxmobile qui – à en croire les dire de Kiwi avec qui Yamcha discute actuellement – serait à l'origine un prototype de blindé Impérial commandé par l'Empereur lui-même et ayant valdingué depuis 725 au gré des remous politiques pour finalement finir séparé en deux voitures distinctes.

L'une spécialisée dans l'attaque, l'autre dans la défense.

Celle spécialisée dans l'attaque ayant une aura vert-bleu. Yamcha tiqua autant que Tao. Wolfgang met l'appel de Kiwi en attente et passe un coup de fil aux meuporgs plus loin devant, ceux en train d'acheminer la voiture vers le garage. Yamcha leur demande quelle est l'aura de la Rouxmobile. Ceux en mesure de répondre disent vert, bien que certains la voient bleue.

Yamcha déraille. Il n'a pas besoin de la voiture-attaque. Ce dont il a besoin c'est de l'autre, qui est actuellement en possession de Kiwi. Wolfgang tente alors de négocier un échange. Kiwi, incrédule, ne comprend pas pourquoi Yamcha préfère la voiture-défense à la voiture-attaque. Ça n'a pas de sens, à la veille d'une guerre mondiale. À cause de son tatouage, Yamcha ne peut pas s'expliquer, car s'expliquer reviendrait à révéler à Kiwi la nature du Tsunami, et le danger que représente ce dernier. Danger que seule la voiture-défense peut permettre d'endiguer. Yamcha ne peut rien expliquer de tout cela à cause du tatouage, néanmoins, Kiwi préfère la voiture-attaque et accepte donc l'échange sans trop poser de questions.

La transaction sera finalement opérée par Tao qui après avoir intercepté les meuporgs qui emmenaient la voiture vers le garage, s'empara de cette dernière et la projeta comme un javelot en direction du vaisseau Impérial situé plusieurs kilomètres plus loin et plus haut, non loin du vaisseau-mère. Avant que la voiture n'ait eu le temps de parcourir 200 mètres, Tao monta dedans après avoir bondi sur le toit. Le voilà donc désormais qui se tient sur le siège conducteur d'une voiture volante projetée par lui-même. Le vol est censé durer moins d'une minute. Tao estime donc avoir le temps d'une micro-sieste de 5 à 7 secondes. Ses préférées.

S'il est monté dans la voiture, c'est pour la surveiller et s'assurer que l'échange se passe normalement. Bien sûr, il n'a pas l'intention de rester dans le véhicule jusqu'à ce que ce dernier atterrisse dans le hangar ouvert du vaisseau Impérial visé, car Pai Pai risque alors d'être fait prisonnier par les soldats en présence. L'autoproclamé meuporg a déjà prévu de sortir de la voiture dès que la flotte Impériale serait en vue. D'ailleurs, elle l'est bientôt, alors Tao abandonne la Rouxmobile et saute dans la direction opposée, pour retourner vers le chalet. Il ne sait pas voler, alors il n'a pas sauté en chute libre mais sur un tronçon d'arbre qu'il avait pris soin d'embarquer dans la voiture et qu'il projette désormais dans la direction du chalet de C-17, perdu entre une chaîne de montagnes et une de forêts.

Parallèlement, Yamcha et C-17 discutent dans la salle de réunion au premier étage du chalet. Cette salle climatisée sert en général aux séminaires diplomatiques hébergés par C-17 qui se contente de fournir local et sécurité, car ne s'intéresse en rien aux affaires politiques par ailleurs.

C'est la salle la plus luxueuse du chalet, forcément.

Il n'y avait qu'à voir la table de séminaire, creusée au centre.

D'ailleurs Yamcha est assis dessus, et griffonne C-17 ne sait quoi, tandis que ce dernier se balance sur une chaise face à la gigantesque baie vitrée flanquée sur le mur du fond. Yamcha grogne quelque chose à propos du fait que Kiwi est chiant à tout prévoir. Notamment l'assaut de l'Empire, programmé pour 00h30. Alors que le prochain Tenkaichi Budōkai se tiendra à 23h. Ce timing n'est pas un hasard, selon Wolfgang. Kiwi prévoit de gagner les dragon ball au tournoi avant de lancer l'assaut, et pas après ni pendant.

Le colonel va certainement envoyer ses meilleurs soldats participer au tournoi de demain, quitte à ce que ces derniers en ressortent fatigués et inopérationnels pour la guerre de 00h30. En réalité l'objectif du colonel n'est pas tellement de récupérer les dragon ball – il sait que ### a toutes les chances de gagner le tournoi comme d'habitude, et va gober les œufs sans faire de vœu, ou les offrir à une œuvre caritative avant de disparaître bizarrement jusqu'au prochain Tenkaichi Budōkai – mais plutôt de s'assurer que Yamcha, pour éviter que l'Empire ne gagne le tournoi sur un malentendu type diarrhée + forfait de ###, passera un coup de fil à Gokū pour lui demander de participer et d'ainsi empêcher que les Impériaux arrivent en finale. L'objectif de Kiwi est donc de fatiguer Gokū avant 00h30.

Yamcha roule sa feuille en boule et la jette par terre.

Quelle teigne ce Kiwi.

C-17 demande si la liste des participants au tournoi est déjà disponible, auquel cas, Yamcha peut toujours y jeter un œil, et s'il voit que Kiwi n'a pas inscrit la crème de la crème de l'Empire, alors Yamcha pourra passer un coup de fil à quelqu'un de moins fort que Gokū et ainsi sauvegarder ce dernier pour la guerre de 00h30. Yamcha explique à C-17 que tout le plan de Kiwi se base justement sur le fait que la liste n'est pas disponible, et que Wolfgang est donc obligé, dans le doute, de “sacrifier” son meilleur élément, à savoir son Gokū. Et à ce jeu-là Kiwi ressortira forcément gagnant, car ses “sacrifiés” à lui pourront faire un tour en cuve de régénération avant 00h30, alors que des senzu, il n'y en a pas actuellement en circulation, d'aussi loin que sache Yamcha. “Tu fais chier Kiwi…” ne put-il retenir. Wolfgang passe un coup de fil à Chichi, et lui demande si elle pourrait réserver sa soirée de demain à tenter de cueillir au moins un senzu dans le Baobab au pied du château-fantôme, au large du désert d'Ouroboros.

Chichi demande pourquoi. Yamcha dit qu'il n'a malheureusement pas le droit de lui expliquer.

Elle accepte néanmoins.

Yamcha demande à Chichi de lui passer Gokū, et c'est alors que la fille de Gyūmao raccroche sans un mot de plus. Yamcha ne comprend pas. Il tente d'appeler Gokū sur son numéro personnel, mais ça sonne dans le vide.

Putain...

Yamcha saute de sa table, et atterrit sur la moquette, béquille en main. Il fait les 100 pas, ou plutôt 50 étant donné sa manière de boiter. Depuis qu'il s'est séparé de Plume, qui est la béquille, Yamcha a retrouvé son corps d'origine, celui qui a été massacré par Dodoria.

Sans la fusion avec Plume, Yamcha n'est même plus à 19 unités.

Il en est à 7.

— Comment tu vas faire quand Krilin aura chopé un MG4 et reviendra ici ?

— Il ne reviendra pas, murmure le boiteux.

— Ah oui ?

— Je lui ai parlé d'Agar.io. par SMS tout à l'heure. À la minute où je te parle, il doit certainement être dans un avion en compagnie de 5 autres coalisés.


C-17 fait une passe à Yamcha.

Ce dernier réceptionne la tête de Dodoria, et la renvoie tout en continuant sa marche.

1 passe.

2 passes.

La tête est dans les pieds de Yamcha.

1 passe.

3 passes.

La tête est dans les pieds de C-17.

1 passe.

2 passes.

— Tu as oublié de couper un appel sur ton deuxième téléphone, remarque C-17, voyant l'appareil en question posé sur la table.

— N'éteins pas. C'est la sœur de Tao qui est au bout du fil.

— Miss Tic ? Amélia ? Elle parle toute seule ? Je l'entends d'ici.

— Elle me guérit par magnétisme.

— À travers un téléphone ?

— Moyennant finance.

— Cette arnaque.

— Je perds rien à essayer. D'ailleurs, je me sens un peu mieux. Je crois.

— Effet Placebo.

— …

— Alors comme ça, tu avais prévu depuis le début que Krilin ne reviendrait pas ? Finalement, tu es aussi dangereux que Kiwi. Heureusement que tu es dans notre camp. Enfin, votre camp. Moi tu sais, je me contente d'héberger les gens qui le demandent, que ce soit des requins de la politique, des chats errants, des loups solitaires boiteux en cavale…



1 passe.

2 passes.

— Dodoria a vraiment réussi à prendre un bras à Tao ?
Alors même que vous l'avez attaqué pendant qu'il dormait ?

— C'est un somnambule. Il peut se battre même en dormant, s'empressa de préciser Yamcha avant qu'on ne les prenne, Tao et lui, pour plus nuls qu'ils n'étaient.

— Et même en dormant il a quand même réussi à prendre un bras à Tao ? Beh dis-donc.

— Sleepy-Dodoria a un style de combat intéressant. Lorsque l'ogre dort, son corps se met à exécuter aléatoirement les 8 mouvements que Dodoria a le plus l'habitude de faire à l'état de veille. C'est une sorte de mémoire cellulaire avec l'aura comme canal de transmission. Or, il se trouve que Dodoria passe sa vie sur les champs de bataille, du coup 7 des 8 mouvements sont des mouvements de combat. Mais le côté répétitif a permis à Tao de prendre le dessus. Un jour faudra que je pense à filer le numéro d'Amélia à Enma, qu'il organise pour Dodoria une séance de déprogrammation cellulaire par téléphones interposés.

— Hm.
Le plat de poisson que ma sœur a préparé avec amour pour Plume est encore plein à ce que je vois. C'est moi qui lui ai coupé l'appétit ? sourit C-17.

— Non, il n'a plus de dents. Donc à part du lait, il ne peut rien béqueter.

— Plaît-il ?

— Plume s'est transformé en pistolet plusieurs fois aujourd'hui. Et quand il tire des balles, ce sont en réalité ses dents qu'il tire. Heureusement, ce n'était jamais plus que des dents de lait.

— Yamcha, j'entends un avion en approche.

— Ça doit être la voiture que nous envoie l'Empire.

— Oui, mais il approche beaucoup trop vite.


Les passes s'arrêtent. C-17 reprend.

— J'ai pas l'impression que cet avion ait l'intention d'atterrir dans le jardin. J'ai plutôt l'impression qu'il nous fonce d…


L'explosion du chalet termina la phrase.



Du moins l'explosion du deuxième étage, rayé de la carte.


— Ils ont mal visé ? s'étonna C-17, qui n'avait toujours pas quitté sa chaise ; ni même sa nonchalance.

Un morceau de plâtre se détache du toit et tombe dessus la longue chevelure de jais du 17e meilleur meuporg. Il avait posé la question tout en connaissant déjà la réponse, qui lui saute aux yeux à travers la baie vitrée donnant sur le jardin. Lequel jardin est inondé et ressemble à une piscine dans laquelle on aurait planté des arbres. C-18 flotte dans ladite piscine, en même temps que les débris du deuxième étage dans lequel elle aura eu la malchance de se trouver au moment de l'impact qui n'était pas celui d'un avion mais d'une bombe à eau tirée par Agar.io depuis l'océan pacifique ensoleillé.

C-18 nage au milieu des gros pans de murs, des meubles en flottaison et des troncs d'arbres.

Elle a le regard perdu, et les bras tremblants.

Car ces bras eurent amorti la bombe à eau juste avant impact, par réflexe. Et foi de C-18, cette bombe avait bien le niveau d'un des fameux mini-Genkidama de Son Gokū. C-17 n'aurait jamais pu arrêter cet obus, il n'avait pas l'option force brute, contrairement à sa sœur jumelle. Ses capacités à lui sont complétement différentes. Elle oriente lentement le regard vers son frère jumeau qui s'empresse de cacher la tête de Dodoria derrière sa chaise, avant que les pupilles lapis-lazuli de C-18, Gretel de son vrai nom, ne tombent dessus et qu'elle pète un câble comme quoi on ne joue pas au foot avec une tête dans une salle de réunion, bien que la phrase eut pu s'arrêter à on ne joue pas au foot avec une tête, mais Gretel quand elle s'emporte…

Yamcha claudique jusqu'à l'immense baie vitrée maintenant fissurée par endroits, sur laquelle il pose tout doucement une main aussi bandée que le reste de son corps meurtri par l'ogre Dodoria. Le jardin est foutu, même s'il parait ironiquement plus beau avec toute cette eau et tous ces dégâts horribles.

Le soleil perce les nuages gris de plus en plus clairsemés. Un rayon surfe sur les cheveux d'or de Gretel qui tient à fixer les deux garçons d'un regard froid, mais ils sont deux et elle n'a qu'une tête, alors elle jette son dévolu sur C-17, surtout qu'elle a un peu moins honte à mal le regarder lui, vu qu'ils se connaissent mieux. Pourtant, elle sait que c'est plutôt Yamcha qu'elle devrait fixer, car assez clairement, l'attaque d'Agar.io le visait lui plus qu'aucun autre.

— Peut-être, souffle Yamcha, en réponse au “il a mal visé ?” de C-17. Mais ce qui est extrêmement bizarre, c'est que mes indics au niveau du vaisseau-mère m'ont dit tout à l'heure qu'Agar.io leur avait tiré dessus à eux aussi. Et qu'il avait semble-t-il mal visé, là encore. C'est vraiment bizarre…

— À mon avis, il n'a pas mal visé, dit C-17… lancé dans une longue baston de regards avec C-18, indifférence contre mépris, respectivement. Il veut plutôt faire passer un message.

— Un message ? De quel genre ?

— “Si je voulais vraiment vous tuer, je l'aurai déjà fait, bande d'attardés”.

— …


Vu l'absence de réponses, C-17 — Hänsel de son vrai nom — pose un regard sur Yamcha, et réalise que ce dernier, toujours bouche cousue, main sur la baie vitrée, l'autre à la hanche, commençait à loucher très légèrement, signe qu'il ne comprenait plus rien à la situation.

— C'est vrai que toute cette histoire est trop compliquée, admit C-17.
En tout cas pour toi. Car à mon avis, Kiwi – lui – s'y retrouve parfaitement.

— …

— Ton erreur a été de chercher le colonel sur le terrain de l'intelligence militaire. Tu aurais dû le chercher sur un autre terrain. C'est fini, maintenant.

— J'ai fait l'armée aussi. Kiwi n'est pas meilleur tacticien que moi. Et il le sait.

— Il le sait tellement qu'il a pris la peine de capturer Lévis Brief.

— …

— Kiwi est plus humble que toi. Vous vous ressemblez beaucoup.

— …

— Dis-moi Yamcha, entre Agar.io et vous, qui a attaqué en premier ?

— C'est… Agar.io.

— Non. C'est vous.

— …

— Kiwi t'as eu.

— Et puis comment tu sais qui a attaqué qui en premier ? Et comment peux-tu être certain que le message d'Agar.io c'est bien “si j'avais voulu vous tuer patati….” ?

— Tu voies l'eau qui est en train de tomber sur ma tête ?


Yamcha, d'abord interdit, leva le nez au plafond et se rendit alors compte que ce dernier, du moins ce qu'il en restait depuis la bombe à eau, dégoulinait d'eau, justement. Et un filet de cette eau, tombait — goutte après goutte — sur la tête de C-17 qui, regardant toujours aussi passivement à travers la baie vitrée, ne faisait pas l'effort de se décaler pour éviter d'avoir les cheveux mouillés.

— Pourquoi tu ne te décales pas ?

— Cette eau est chargée d'information.

— …

— Le message d'Agar.io, je ne l'ai pas inventé. Je l'ai juste répété tel qu'il me parvient avec les gouttes qui me tombent actuellement sur la racine des cheveux. C-18 aussi a baigné dans l'eau, elle saura donc te confirmer le même message, avec les mêmes mots.

— Le titan est capable de faire passer des messages avec… de l'eau ?

— Il y a bien une dragon ball dans le sac de sport, non ? s'enquit C-17 qui reportant son attention sur la piscine nouvellement créée, réalise que C-18 ne s'y trouve déjà plus, probablement prend-t-elle une douche-express au rez-de-chaussée. Tu n'as qu'à la manger et faire le vœu de comprendre tout ce qu'il se passe. Ou au pire tu l'utilises pour te guérir, car dans ton état actuel, tu ne pourras pas participer à la guerre hein. Même pas sur le banc des remplaçants. Nail ne t'en voudra pas de manger son œuf ; … Ou pas en fait.

— Je ne peux pas, siffle Yamcha, le regard grave. Cette dragon ball serait plus utile pour d'autres choses, comme accorder l'immortalité à un allié avant l'ouverture de la guerre, mais le problème, c'est qu'avec tout ce qui se passe, je ne sais plus qui sont mes alliés.

— C'est bien plus simple que ça.

— …

— Tu n'en as aucun.


C-17 se lève, et se place aux côtés de Yamcha, et les deux regardent alors sans regarder, la nouvelle “piscine”, derrière la baie.

— Je vais te donner mon avis, Yamcha. Pardonne le côté romancé.

— …

— Les coalisés ont foncé vers la position d'Agar.io… à bord d'un avion prêté par le Ruban Rouge. Alors que l'avion n'était plus très loin de sa destination, une créature gigantesque s'est jetée sur lui comme un missile venu du Nord pour l'abattre. Les coalisés ont arrêté la créature, il en aura coûté la vie de Shisami et Abo. Cette créature volante, c'était Agar.io, selon Krilin et Zâbon.

— …

— Agar.io a été tué. Mission accomplie. Toujours selon Krilin et Zâbon. Dieu Nightgolstorm les contredit, et leur apprend que ce n'était pas Agar.io en personne, mais une simple miniature envoyée par ce dernier. Ce n'est pas possible, selon Zâbon, car la miniature fait la taille d'Agar.io selon les données statistiques. Nightgoldstorm dit que les statistiques ne se sont pas trompées, simplement, elles ne sont pas à jour. La miniature fait la taille que faisait Agar.io il y a une heure.

— …

— Les coalisés arrivent finalement à destination, et tentent de soulever le titan. Certains soulèvent à bout de bras. D'autres, comme Chaoz, usent de la télékinésie. Ça ne marche pas. Alors ils tentent de lui tirer dessus à bout portant, et parviennent à lui faire des trous dans le ventre, qui s'ajoutent aux trous créés jadis par Lupanar. Ou plutôt, ils n'arrivent pas à creuser de nouveaux trous, mais parviennent à agrandir ceux de Lupanar. Ça chauffe. Et au final, ils sont tous forcés de battre en retraite, au bout d'un moment.

— …

— Agar.io ne les lâche pas pour autant. Il leur tire dessus à distance. Les coalisés se séparent, certains retournent sur le Continent, mais se rendent vite compte que la portée des tirs d'Agar.io va jusque-là, et que ce dernier continue de leur tirer dessus à intervalles plus ou moins réguliers.

— …

— Il s'est fait pousser un nouvel œil pour chaque coalisé, afin de pouvoir suivre chacun d'entre eux à la trace et à jamais malgré les centaines de kilomètres de distance. Les coalisés sont en cavale. Ils se cachent. Ils voyagent. Chacun de son côté. De planque en planque. De déguisement en déguisement. De bâtiments en bâtiments, pour échapper à l'œil qui les suit éternellement. Les plus consciencieux d'entre les fuyards évitent les lieux publics pour ne pas que les tirs d'Agar.io fassent des dommages collatéraux. Les planqués sont comme des rats… qui rationalisent tous leurs déplacements. Ils sont pour ainsi dire hors-jeu.

— Kiwi voulait mettre Krilin, Chaoz et Shen hors-jeu ?

— Depuis le début.

— …

— Le colonel savait qu'Agar.io tiendrait une sorte de liste noire.

— Le but de Kiwi, c'était d'empêcher ces trois-là de participer à la guerre ?

— Eh bien, ils peuvent toujours participer, mais ce sera en tant que cadeaux empoisonnés, vu qu'ils sont sur liste noire. Alors s'ils s'approchent trop de vous, l'épée de Damoclès qu'ils ont désormais au-dessus de la tête pourrait vous tomber dessus et faire de gravissimes dommages collatéraux, comme j'ai dit tantôt. Le mieux à partir de maintenant est qu'ils restent dans leur coin, aussi loin de vous que possible.

— Donc ils sont hors-jeu pour la guerre de demain…

— D'ailleurs, ça ne m'étonnerait pas que le colonel t'appelle dans pas longtemps. Et il te dira alors quelque chose comme “la mission est un succès, le nombre de trous dans le ventre d'Agar.io a augmenté, il perd les eaux. Malheureusement, les 6 coalisés sont hors-jeu et injoignables, alors il va falloir sélectionner de nouveaux volontaires qui iront créer de nouveaux trous et finiront eux aussi hors-jeu mais c'est pour la bonne cause. Plus il y a de trous, plus vite Agar.io perd en gabarit, en volume et en puissance. Tu voies bien qu'il nous attaque sans raison, il est fou… dangereux. Je vais envoyer 3 gars sûrs, et toi aussi tu envoies 3 gars, comme d'habitude quoi.”


Le téléphone de Yamcha sonna à cet instant précis.

Wolfgang ne s'approche même pas de l'appareil.

— Tu n'aurais pas dû chercher Kiwi sur le terrain du sens tactique. C'est fini, maintenant. Il a déjà assuré sa place en finale. Et le fait que tu décroches ou pas n'y changera rien. Tu es seul. Il a réussi le miracle de mettre tous tes alliés potentiels hors-jeu. Cette guerre, ce ne sera pas les gentils contre les méchants. Ce sera Kiwi contre Red, et Yamcha qui tient la chandelle. Kiwi n'a jamais craché sur le support de Lévis, quand toi tu pensais pouvoir t'en sortir sans Gero. Kiwi est plus jeune que toi, ses idées aussi, forcément. Jeunesse… Humilité. Ce n'est pas un hasard si Kiwi et Barnaby sont en finale. Vous avez tous les trois une solide formation militaire, mais le colonel a des qualités que tu n'as pas, et Red… a un sacré héritage. Savais-tu que le projet Tsunami est sur les rails depuis 3 générations dans sa famille ? Alors comprend que contre ces deux antagonistes-là, tu ne pouvais rien faire, depuis le début. Ce n'est pas tellement ta faute. C'était juste écrit d'avance.

— …

— Liberté, Égalité, Fraternité, tu es la dernière personne sur Terre que ça intéresse encore, à la minute où je te parle. Et plus vite tu t'en rendras compte, mieux ce sera. Tu es gentil, Yamcha. C'est bien. Mais tu es le dernier gentil. Et il n'y a plus de place pour toi dans le Nouveau Monde qui s'en vient avec les nuages gris d'Orient.


Yamcha tapa du poing sur la baie, avec une force ridicule trahissant tout son découragement plus que son épuisement physique.

— 'tain. Son Gokū ne répond pas au téléphone. Tao n'est toujours pas là, alors qu'il aurait déjà dû. Moi qui pensais qu'en gardant le sac de sport avec moi, ça l'obligerait à revenir ici pour le récupérer, je me suis trompé. Il a fui le premier plan de l'histoire à la première occasion, comme les autres. Gero ? Il commence malheureusement à comprendre que son frère ne guérira simplement jamais. En cas d'accident, j'aurais voulu que Gero me succède à la tête des Révolutionnaires terriens et guomussiens. C'est le meilleur d'entre nous. Mais son esprit est en morceaux. Et pas que mille, sinon, franchement, ça passerait encore. Même Theon Grisjoie était pas aussi ravagé dans sa tête. À l'heure qu'il est, si on recrute Alexander en tant que stratège, on ne fera que foncer droit dans le mur, il nous pondra que des idées niveau CP. Il ne nous sert à rien dans l'état dans lequel il est. Jamais il ne pourra contrer Lévis. Gretel ? À cause des tatouages, on ne peut rien lui expliquer, or elle refuse catégoriquement de s'impliquer sans explications. Je pourrais cracher le morceau mais si je le fais, Red pourrait lancer le bordel tout de suite s'il décide de jouer le risque 0. Non, franchement, je ne peux pas me permettre de l'ouvrir. Tu sais combien il y a de gouttes d'eau dans un Tsunami ? Imagine que chaque goutte ait le niveau de Tao Pai Pai et tu comprendras la violence de ce qui s'apprête à déferler sur la planète bleue si jamais je vends la mèche.

— Si tu attends trop avant d'en parler aux gens, ce n'est pas le niveau de Tao Pai Pai qu'aura chaque goutte, mais le niveau de Krilin ou Nail. Et il n'y aura alors plus qu'une seule personne au monde capable d'arrêter cette vague…

— L'Empereur.

— Précisément. Et c'est là que ça devient con, car si on le réveille, il se retournera contre nous après le passage du Tsunami. Donc ça ne sert à rien de le réveiller pour lui demander d'arrêter la vague.

— Ouais…
Piccolo j'ai vraiment pas confiance, pas moyen que je lui file l'immortalité. Il reste qui ? Tenshinhan, silence radio lui aussi…

— …

— En fait… C-17, je crois bien qu'on va devoir défendre la Terre tous les deux. Rien que toi et moi.

— Oui, je suis là, sourit C-17, d'un sourire douteux qui échappa à Wolfgang. Ça va être toi et moi.

— Je pensais que ça allait être Yamcha et Tao contre le monde. Mais finalement, on dirait que ça va être Yamcha et C-17 contre le monde. C'est pas plus mal… je perds pas tellement au change haha, se stimula le boiteux lourdement appuyé sur sa béquille.

— …


1 passe.

2 passes.

La balle est dans les pieds de C-17.

1 passe.

3 passes.


La bombe est dans les pieds de Yamcha.

— J'avoue. Kiwi m'a niqué. Il a transformé 100% de mes alliés en ennemis. Et ceux qu'il ne pouvait pas transformer en ennemis, il les a mis hors-jeu. Ça ne m'étonnerait même pas d'apprendre que c'est lui qui a fait se croiser les routes de Chichi et Gokū, puis Krilin et ta sœur, afin de mettre les gars hors-jeu. Mais toi… toi je peux te faire confiance. Kiwi peut être aussi prévoyant qu'il veut, il n'a apparemment pas mis la main sur toi. Tiens, souffle Wolfgang. Tu me fais beaucoup de passes depuis que je suis arrivé ici. Je croyais que tu détestais le foot, C-17 ?

— Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, sourit le meuporg, d'un sourire douteux qui échappa, une fois de plus, à Wolfgang.


1 passe.

2 passes.

La balle est dans les pieds de C-17.

1 passe.

3 passes.


La bombe est dans les pieds de Yamcha.


Image







Écouter de la musique sous la douche, cela n'a pas de sens, à moins que le son soit plus fort que celui de l'eau courante. Ce qui n'est pas le cas, en l'occurrence. Prendre sa douche assis sur les carreaux salis par le sable des chaussures, plutôt que debout, est encore moins censé. Prendre sa douche assis sur les carreaux, et tout habillé, voilà le comble du nonsensique. Gero fait tout cela en même temps. Encore que faire implique d'agir. Gero n'agit pas, il subit. Il subit les cris de Stanley, qui surviennent toutes les 5 secondes.

Gero n'a toujours pas compris que l'état dans lequel il se trouve n'a aucun sens. Il lui faudrait peut-être 6 secondes pour se faire la réflexion. Or, les cris de Stanley, puisque survenant toutes les 5 secondes, cassent toute réflexion de plus de 5 secondes. Alors tout est normal, pour Alexander Gero.

Oui, tout est normal, même la présence de cet Homme barbu apparu devant l'adolescent.

Même le fait que Gero sache qu'il est barbu alors qu'il fait totalement noir dans la salle de bain.

Oui, tout est normal.

— Sais-tu qui je suis ?

— …

— Je suis le Grand-Horloger.

— …

— Mais tu peux m'appeler Zen'ō.

— …

— Tu sais pourquoi je suis là ?

— …

— Hmm… Pourquoi traînes-tu par terre habillé sous les eaux comme un alcoolique tombé dans un caniveau ? Et pourquoi as-tu un couteau dans la main ? Tu sais très bien que tu ne l'utiliseras pas.

— …

— Tu me permets d'allumer la lampe ? J'éteindrai au moment de partir.

— …


L'Homme se dirige vers l'interrupteur.

Et la lumière fut.

— Je vais te dire pourquoi je suis là. En temps normal, je n'apparais jamais. Vraiment. Mais là, la situation l'exige. Ton cas Hiéronimus est vraiment… hm… inédit. Oui, voilà.

— …

— Tout est fin prêt. La guerre est aux portes de la Cité. Les préparatifs sont bouclés, tout le monde a déjà choisi son camp. Tout le monde…… sauf toi ! Je dois dire que je n'ai jamais vu ça. À 5 petites minutes de l'Armageddon, un Enfant du Rêve-Monde n'a toujours pas choisi son camp ? C'est… inédit.

— Vous savez comment guérir mon frère ? murmure Gero sans lever la tête.

— Hm…………… Non?

— Alors cassez-vous.

— Je la refais.


Le jeune Homme porte un doigt au niveau de son oreille, comme pour mieux écouter.
Et ce qu'il écoute, c'est des images.

— Oui, vraiment, à part toi le retardataire, tout le monde est fin prêt et s'est fait beau pour la Soirée. Et tout se passe comme ce doit se passer. À la seconde où je te parle, Yajirobe est en train d'affronter Shû – le chien-ninja – sur le toit de ta maison. C'est une longue histoire. Yamcha et C-17 jouent au foot. Lunch est sur un banc, à chercher la force de te pardonner ce que tu sais. Piccolo traîne à l'arrière de la limousine de Pilaf garée dans un coin sombre.

— …

— Le namek a la tête de Nightgoldstom entre les genoux. Et une pile de télécommande qu'il remet à Pilaf en précisant “cette fois c'est vraiment la dernière fois, je crois avoir suffisamment payé ma dette pour la libération de mon père”. Longue histoire là encore.

— …

— Une grenouille – ou plutôt un meuporg type Change – sautille librement sur les divans de la voiture au grand déplaisir de Piccolo qui demande à Pilaf de remettre le batracien en cage avant qu'il n'y ait un accident calamiteux.

— …

— L'épouse de Lord Jaguar s'est débrouillée pour assurer une place dans l'Arche à son ami Darius ; sans que ce dernier soit même au courant de ce qu'Henriette-Sophie Jaguar Sr. fait ainsi pour lui.

— …

— Quoi d'autre… non vraiment, tout se passe comme ce doit. Tagoma est en panique et en pleine course contre la montre. Elle essaye désespérément de finir la “supâ” dragon ball dans son assiette avant le début de la guerre dans quelques minutes. Peine perdue, l'œuf est infiniment trop gros pour être consommé et surtout digéré en si peu de temps.

— …

— Nappa devise avec un ami sur un banc public. La Saïyanne Millénaire se chauffe dans une salle à la gravité au-delà du raisonnable. Stanis Zeon et le Sénateur se préparent chacun de leur côté pour venir sur la planète bleue…

— …

— Shû a comme prévu battu et tué Yajirobe, déjouant tous les pronostics.

— …

— Son Gokū ne décroche toujours pas. Hermann est en cavale sous cape. Tenshinhan ne donne toujours aucun signe de vie. Le Sorcier s'installe devant le killimètre avec un verre de blanc. Danmarine s'enferme dans son bureau à quadruple tour. Barnaby Red regarde un film à l'eau de rose dans son salon, en attendant que la Soirée commence. Médor VI attend éternellement un coup de fil. Dodoria fait aiguiser ses haches et ses marteaux. Barta a enfin trouvé la batte de son paternel dans une valise. Cette dernière est – au grand étonnement de Stanis – remplie de plumes noires. Kiwi se demande s'il a le temps pour une deuxième opération chirurgicale avant 00h30.

— …

— Gero, rends-toi compte, je me suis même débrouillé pour que la Soirée tombe un samedi ! Tu sais, l'ambiance des samedi soir, tout ça. Alors tu vas quand même pas nous gâcher la fête avec ta gueule d'enterrement ? Hein, tu vas choisir un camp pour de bon et faire plaisir à papa Zen. Tu as le choix entre le Ruban Rouge, l'Empire, les Révolutionnaires et les Casseurs.

— …

— Tu en veux à l'univers entier pour la maladie de ton frère et tu veux juste que tout brûle ? Rejoins les Casseurs Stanis x D. x C-X. Tu veux aller de l'avant et te poser en protecteur de cette planète si chère à Stanley ? Rejoins le camp Révolutionnaire, prends-en la tête, et fais les gagner. Tout ce qui t'intéresse c'est de survivre à la fin de l'histoire ? Va vite réserver une place pour l'Arche du Ruban Rouge. Tu en as marre de jouer les elfes blonds aux yeux bleus et tu as envie de reroll pour incarner un elfe de la nuit ? Bienvenue dans l'Empire.

— …

— Alors ce qu'on va faire, c'est que je vais partir tranquillement, et toi tu vas y réfléchir sérieusement d'accord ?

— …

— Et puis arrête un peu avec cette histoire de Stanley.

— …

— Stanley est mort.

— …

— Depuis 5 ans.

— …

— Depuis 5 ans Gero.

— …

— Les cris que tu entends sont dans ta tête.

— …

— Et tu emmerdes tout le monde avec cette histoire. Tous tes amis sont obligés de faire semblant que Stanley est encore vivant quand tu en parles au présent au lieu d'en parler au passé. Ça ne peut pas continuer.

— …

— Ah au fait, il y a un homme qui ne va pas tarder à venir te faire une proposition. Pour tout dire, il va te proposer de lui vendre ton cerveau en échange du fait de ramener ton frère. À toi de voir si tu le croies ou non.

— …

— Ah et une erreur à ne surtout, surtout pas commettre, mais que beaucoup feront… Tenter de fuir le Tsunami par les airs.

— …

— Sur le papier, c'est logique. Un Tsunami, quand on sait voler plus haut que l'atmosphère terrestre, ce n'est pas vraiment un problème. Grave erreur. Et si vous pensez comme ça, alors vous pensez exactement comme Red veut que vous pensiez. Beaucoup vont faire l'erreur malheureusement, même parmi les meilleurs.


Ex nihilo, l'Homme fait apparaître une carapace dans sa main droite.

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— Tu sais ce que c'est, ça, Gero ?
C'est un meuporg. Tu connais son mode de fonctionnement ?

— …

— Sache que des missiles comme celui-là, Red en a des paquebots entiers dans tous les grands ports du Continent.

— …

— Alors si tu veux un conseil, réfléchis-y à trois fois avant de t'engager dans la course au premier qui sortira de l'atmosphère ou de la planète. Et si tu veux quand même participer à cette course suicidaire, alors malheur à toi si tu atterris à la première place, car c'est la place du mort. Rappelle-toi des saintes écritures : “But many who are first will be last, and many who are last will be first” _ verse 30 | Matthew 20:16. Crois-moi, il savait de quoi il parlait. Bien entendu, tu oublieras à peu près tout ce que je viens de te dire, dès l'instant où je serai parti. D'ailleurs, si tu n'étais pas condamné à oublier, je ne t'aurais rien dit du tout, car c'eût été du favoritisme, n'est-ce pas.

— …

— Par rapport à l'Empire, si tu décides finalement de les rejoindre, je te conseillerai de sauter la case Kiwi et d'aller directement toquer au bureau de l'Empereur.

— …

— Autre chose, méfie-toi de tout le monde. Vraiment. La seule personne en qui tu puisses avoir confiance sur cette Terre, c'est Lunch, tous les autres, Bulma, Césaize, toi-même et consort, moi je te dis, méfie-toi. Sur ce, comme à tous tes concurrents, je souhaite bonne chance pour la Soirée. On s'y verra, même si je serai sous une autre forme que celle-là, et tu ne me reconnaîtras pas. Bref, à tout à l'heure. Ou plutôt à tout de suite du coup, parce que c'est bon là, tout est en place et on attend plus que toi en fait. Alors debout là-dedans. Tu auras compris que samedi, c'est mon anniversaire. Celui de mes 10 ans. Et pour cet anniversaire très spécial, je me suis offert un événement : la Soirée. Et j'espère qu'elle sera à la hauteur de mes attentes, sinon moi je te le dis, je fais tout péter.


L'Homme se dirigea vers l'interrupteur et replongea la pièce entière dans le noir parfait.

Ne restait plus que le son de l'eau qui, tombant sur la tête de Gero, inonde la salle de bain.



















Tout est normal.
























Tiens…



























Gero se rend enfin compte qu'il ne sait pas pourquoi il est assis par terre.

Habillé.

Sous l'eau courante.




























Mais bon…


































Maintenant qu'il y est.



__________________________________________________________________


Une passe, deux passes, trois passes…


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Re: Calfirũ

Messagepar Kurama_Senju le Lun Sep 11, 2017 21:27

— Quoi d'autre… non vraiment, tout se passe comme ce doit.

*se doit.

Pardon, j'avais envie de commencer un commentaire par une correction, pour changer... Et j'ai pas souvent d'occaz' alors j'ai profité. :mrgreen:

Bon, mis à part ce détail d'une lettre, le chapitre est évidemment parfait d'un point de vue orthographique.

Pour le reste, je commence à vraiment apprécier l'association Yamcha / Tao. Et comme je vois, çà et là dans ta fic, de petites allusions à une série télévisée assez connue (et ma foi pas dégueu), je dirais que ce duo me rappelle fortement Jaime Lannister / Bronn. J'espère ne pas être totalement à côté de la plaque par rapport à la vision des persos que tu souhaites retranscrire. :oops:

C-17, totalement fidèle à lui-même pour le coup, je le kiffe.

L'aspect stratégique d'utilisation d'Agar.io en tant qu'arme indirecte pré-guerre est excellent, sans compter que la seule présence du monstre incontrôlable dans cet échiquier géopolitique bordellique me fait kiffer (mais ça, tu le savais déjà).

La fin est magnifique. Zeno, le Grand Horloger, fait donc son apparition (avec une classe over 9000x supérieure à celle du truc de DBS) en profitant de l'amnésie relative de Gero et on apprend pas mal de choses d'un bloc.
Je pense d'ailleurs relire cette fin car il semble que la concentration d'information soit trop importante pour l'esprit fatigué que j'avais en première lecture...

Vivement la suite !
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Re: Calfirũ

Messagepar Tonay le Sam Sep 16, 2017 12:11

Mother of God...

Bon tout d'abord, je te hais Omurah. Voilà, c'est dit. Le coup du coeur à droite, je voulais l'exploiter dans le cas d'une malformation à la naissance (totalement legit au passage). Donc tu m'as pris de vitesse. 'foiré va ! :lol:
Le coup de Doria qui déplace sa 'tête'' dans son corps, j'aurais du le voir venir au début du chapitre, mais nope, même pas, shame on me...


Après, sinon, du grand art, dans les références comme dans le reste, la scène du furher m'a bien fait rire, surtout quand je pense au nombre astronomique de parodie qui existe à son propos. Une de plus à ajouter j'imagine x)

Non sérieusement tout était épiquement épic et je pourrai tout citer, ou citer des passages qui m'ont plus marqué... si j'avais pas oublié lesquels préciséments... En terme de scénario, ton travail mériterait qu'on se penche sérieusement comme on le ferait pour un cas d'école. Et je ne parle même pas de ton style unique, c'est dynamique à souhait et diablement efficace. On n'en décroche plus, surtout que j'adore comment tu balance les infos principales comme si c'était des informations secondaires, ça donne un punch monstrueux à n'importe quel dialogue. Rien d'inutile, rien de superflu, tu tapes toujours comme il faut.
En tout cas, je pense avoir, pour une fois, deviné ce qui va se passer, j'insiste sur deviné, mais je te confirmerai ça...

Pour les musiques du dernier chapitre, la première passe très bien, bien que trop courte et la dernière pas de soucis non plus. Entre les deux, j'ai... pas comprit donc bah... j'ai coupé ^^'

Bref, j'attends l'ouverture du bal maintenant tout en espérant qu'elle n'arrivera jamais, histoire de faire durer la fic un peu plus longtemps...


ps : Naaaaah, t'es pas une feignass, loin de là, je connais des auteurs bien plus flemmard, comme un certain Tonay, je sais pas si tu connais
Survivants
Et si trois autres saiyans avaient survécu à la destruction de la planète Vegeta ?

One Shot
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Re: Calfirũ

Messagepar omurah le Sam Sep 16, 2017 16:02

Merci Kurama !
Merci Tonay !
Merci d'être passés dans le coin encore une fois ^-^


Tous les deux, ça va bientôt faire un an que vous lisez cette fic,

Les mots me manquent pour exprimer ma gratitude, alors j'espère qu'un merci suffira :cry:

@Kurama
Spoiler
Kurama_Senju a écrit:*se doit.

Pardon, j'avais envie de commencer un commentaire par une correction, pour changer... Et j'ai pas souvent d'occaz' alors j'ai profité. :mrgreen:

Bon, mis à part ce détail d'une lettre, le chapitre est évidemment parfait d'un point de vue orthographique.

En fait la phrase ne sous-entend pas "comme il se doit" (si j'ai bien compris ce que tu avais en tête) mais "comme ce doit se passer"
La construction étant la suivante :
Cela devrait être comme ceci
Cela est comme ce devrait
Cela est comme ce doit (être)
Je suis parti de cette construction dans ma tête, ça sonnait juste ^^
Mais peut-être est-ce faux, là encore ?

Sinon, en dehors de l'orthographe, désolé pour le style un peu moins lyrique que d'habitude mais c'est parce que ce chapitre il fallait impérativement que je l'écrive en une seule fois, sinon il ne se serait jamais écrit, longue histoire pour reprendre les termes de Zen'ô
Il y a aussi le fait que, vu que ça commençait par un combat (Wolfgang | Hermann), et que je n'avais pas envie de commettre certaines erreurs que j'ai pu commettre par le passé, j'ai préféré aller droit au but, donc gagner en dynamisme ce que je perdais en verbe ^^

Concernant Bron et King Slayer, c'est d'autant plus vrai que Yamcha s'est posé depuis les chapitres 5 et 6 en futur Médor VI Slayer, si tu remarques, du coup tu as précisément trouvé la réf' bravo ^-^

Pour Agar.io, content que tout ce qui gravite autour de ce meuporg te plaise ! A voir tes commentaires, je pense, du coup, que C-0 t'intéressera autant sinon plus ;)

Au passage, si vous vous posez la question "qui est le plus fort entre Agar.io et C-18 ?", question très légitime au demeurant vu qu'Agar.io = #19, sachez que cette question aura sa réponse ^^

Pareil pour la fin du chapitre, j'ai bien conscience qu'il y a bien plus de questions que de réponses à ce stade de l'histoire, si vous avez l'impression de ne pas tout comprendre, pas d'inquiètude, ce n'est pas anormal ;)

En tout cas merci beaucoup Kurama pour ce com' qui fait chaud au corazon ! *-*


@Tonay
Spoiler
Tonay a écrit:Mother of God...

ça fait toujours quelque chose de lire ça en intro de commentaire :cry:

Tonay a écrit:Bon tout d'abord, je te hais Omurah. Voilà, c'est dit. Le coup du coeur à droite, je voulais l'exploiter dans le cas d'une malformation à la naissance (totalement legit au passage). Donc tu m'as pris de vitesse. 'foiré va ! :lol:

Le nombre de fois que tu auras à prononcer 'foiré eu égard à Calfirû ne sera jamais plus égal qu'à la racine carré du nombre de fois que je le prononce en moyenne par rapport à One Shot :lol:
Sinon, m'est avis qu'il y a plein d'autres enfoirés de par le monde à avoir eu l'idée avant toi et moi :lol:

Tonay a écrit:Le coup de Doria qui déplace sa 'tête'' dans son corps, j'aurais du le voir venir au début du chapitre, mais nope, même pas, shame on me...

Enfin !

ça aura pris 30 chapitres, mais il se passe enfin au moins un truc que tu n'as pas vu venir trop tôt dans la fic, je commençais à désespérer :o

Tonay a écrit:Après, sinon, du grand art, dans les références comme dans le reste, la scène du furher m'a bien fait rire, surtout quand je pense au nombre astronomique de parodie qui existe à son propos. Une de plus à ajouter j'imagine x)

#mercibcp!
#lesréférencesc'estlavie
#mottopointgodwinincoming

Tonay a écrit:Non sérieusement tout était épiquement épic et je pourrai tout citer, ou citer des passages qui m'ont plus marqué... si j'avais pas oublié lesquels préciséments...

Je le prends comme un énorme compliment :o

Tonay a écrit:En terme de scénario, ton travail mériterait qu'on se penche sérieusement comme on le ferait pour un cas d'école.

Le Sacre is THE cas d'école par excellence selon moi, dans le coin :)
Mais du coup là encore je prends ta remarque comme un bon gros +2 en motivation d'écriture !

Tonay a écrit:Et je ne parle même pas de ton style unique, c'est dynamique à souhait et diablement efficace. On n'en décroche plus, surtout que j'adore comment tu balance les infos principales comme si c'était des informations secondaires, ça donne un punch monstrueux à n'importe quel dialogue. Rien d'inutile, rien de superflu, tu tapes toujours comme il faut.

Merci beaucoup ! Vraiment !
Tout le monde ne sera pas de ton avis (ou de celui de Masenko qui avait tenu les même propos que toi dans ses derniers coms en date), et je peux parfaitement comprendre ceux qui ne le sont pas. Je suis particulièrement réfractaire au superflu, ce qui ne m'empêche pas de verser allégrement dedans, cela dit je fais effectivement attention à ce genre de choses, avec plus ou moins de réussite donc x)

Tonay a écrit:En tout cas, je pense avoir, pour une fois, deviné ce qui va se passer, j'insiste sur deviné, mais je te confirmerai ça...

Hmm..
Quelque chose me dit que tu as effectivement deviné ! :P
Si ce que tu as deviné a trait au Tsunami, alors oui, il y a de grandes chances que tu aies tout compris ^^

Tonay a écrit:Pour les musiques du dernier chapitre, la première passe très bien, bien que trop courte et la dernière pas de soucis non plus. Entre les deux, j'ai... pas comprit donc bah... j'ai coupé ^^'

Si par là tu fais référence à Kavinsky j'avoue, le choix était vraiment douteux, je peux totalement comprendre que tu aies bloqué dessus !
J'ai été trop tenté par le hurlement de loup qu'on entend à un moment de la musique, et qui était censé coller au moment où Yamcha tente une technique du loup :lol:
Bon rien ne m'empêchait de mettre une autre musique avec un hurlement de loup, mais je sais pas pourquoi, She Wolf de Shakira je le sentais moyen :lol:
(d'ailleurs... maintenant que j'y pense, les sonorités sont assez similaires entre les deux chansons, donc c'est vraiment que j'ai merdé avec Kavinsky effectivement xD)

Tonay a écrit:Bref, j'attends l'ouverture du bal maintenant tout en espérant qu'elle n'arrivera jamais, histoire de faire durer la fic un peu plus longtemps...

Dès le prochain chapitre on embraye sur le combat final ^^
Et je suis assez content, en fait, d'être arrivé jusqu'ici, le début de la fin, sans qu'il soit facile de deviner qui sera le grand méchant de ce combat final, vu que ça peut être à près n'importe qui à ce stade ^^
Bon, avec assez d'intuition, je pense que c'est quand même possible de deviner qui est le/la Boss de Fin x)

Encore mille merci Tonay !
T'as un homonyme qui traîne sur le forum apparemment, un gros flemmard askip, certainement le fils spirituel de Togashi :o
Mais qui ose donc reprocher à Togashi ses délais, je vous le demande ! :mrgreen:
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Re: Calfirũ

Messagepar Kurama_Senju le Dim Sep 17, 2017 12:53

omurah a écrit:Tous les deux, ça va bientôt faire un an que vous lisez cette fic,

Les mots me manquent pour exprimer ma gratitude, alors j'espère qu'un merci suffira :cry:
Le temps passe vite...
Bon...
Un chapitre pour fêter ça ? :P

Kurama_Senju a écrit:*se doit.

Pardon, j'avais envie de commencer un commentaire par une correction, pour changer... Et j'ai pas souvent d'occaz' alors j'ai profité. :mrgreen:

Bon, mis à part ce détail d'une lettre, le chapitre est évidemment parfait d'un point de vue orthographique.

En fait la phrase ne sous-entend pas "comme il se doit" (si j'ai bien compris ce que tu avais en tête) mais "comme ce doit se passer"
La construction étant la suivante :
Cela devrait être comme ceci
Cela est comme ce devrait
Cela est comme ce doit (être)
Je suis parti de cette construction dans ma tête, ça sonnait juste ^^
Mais peut-être est-ce faux, là encore ?
Arf, j'étais fier d'avoir débusqué ma coquille, t'as tout cassé... :P
Tant pis, j'attendrai la prochaine (pour les 2 ans de ta fic ?). :twisted:

Sinon, en dehors de l'orthographe, désolé pour le style un peu moins lyrique que d'habitude mais c'est parce que ce chapitre il fallait impérativement que je l'écrive en une seule fois, sinon il ne se serait jamais écrit, longue histoire pour reprendre les termes de Zen'ô
Il y a aussi le fait que, vu que ça commençait par un combat (Wolfgang | Hermann), et que je n'avais pas envie de commettre certaines erreurs que j'ai pu commettre par le passé, j'ai préféré aller droit au but, donc gagner en dynamisme ce que je perdais en verbe ^^
Ca ne fait pas de mal ce changement de rythme ; tant que c'est pas bâclé (et ça ne l'est pas), c'est tout bon pour moi. Et justement, ça renforce la sensation de se jeter dans le vif du sujet.

Concernant Bron et King Slayer, c'est d'autant plus vrai que Yamcha s'est posé depuis les chapitres 5 et 6 en futur Médor VI Slayer, si tu remarques, du coup tu as précisément trouvé la réf' bravo ^-^
Bravo à toi plutôt, car ça veut dire que tu gères parfaitement bien tes personnages et leurs interactions. ;-)

Pour Agar.io, content que tout ce qui gravite autour de ce meuporg te plaise ! A voir tes commentaires, je pense, du coup, que C-0 t'intéressera autant sinon plus ;)
T'imagines pas à quel point j'ai hâte (même si je sais qu'il me faudra m'armer de patience... quoique, avec Calfirũ, les surprises sont de taille).

Au passage, si vous vous posez la question "qui est le plus fort entre Agar.io et C-18 ?", question très légitime au demeurant vu qu'Agar.io = #19, sachez que cette question aura sa réponse ^^
Hmm, intéressant... Je suis encore plus curieux par la manière de donner cette réponse que par la réponse en elle-même.

Pareil pour la fin du chapitre, j'ai bien conscience qu'il y a bien plus de questions que de réponses à ce stade de l'histoire, si vous avez l'impression de ne pas tout comprendre, pas d'inquiètude, ce n'est pas anormal ;)
Nickel, je m'en doutais un peu mais ce n'est pas plus mal de le préciser !

En tout cas merci beaucoup Kurama pour ce com' qui fait chaud au corazon ! *-*
Mais je t'en prie, avec plaisir même, autant ta fic est de qualité, autant c'est un vrai plus de pouvoir discuter de chaque chapitre, surtout quand ceux-ci sont travaillés (petite pique à l'adresse des épisodes de DBS au passage, qui feraient mieux de s'inspirer). :evil:
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Kurama_Senju
 
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Re: Calfirũ

Messagepar omurah le Jeu Oct 05, 2017 23:52

Kurama_Senju a écrit:Le temps passe vite...
Bon...
Un chapitre pour fêter ça ? :P

Allez ! This drink is on me !

Et merci pour ton second commentaire Kurama, ce fut comme toujours un plaisir de te lire ^^


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Chapitre 32 version Ebook

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32


A new warrior has entered the ring





Exhiber —tel un troisième bras trop long— le 06 du Gouverneur Danmarine, voilà qui suffit à Alexander pour s'ouvrir en grand tous les étages du vaisseau-mère, et alors se planter devant la belle porte, impratiquée, inviolée. Main moite dessus la poignée ronde, encore une fois, seulement pour le coup, il ne s'agissait plus du bureau d'un Barnaby, de la chambre d'un Aaron, non plus le mouroir d'un Stan, mais rien moins que l'antre du regretté Empereur, himself. Oui terminus, Alexander a les deux pieds dans le couloir de la muerte, il n'est pas seul à ce titre, 20 autres bonnes gens se dressent, haut, en file indienne dans son dos transpirant. 20 martyrs. 21, avec Gero. Des zhéros, ceux-là. Oui tous prêts à braver l'interdit suprême, à tour de rôle. Tous ici, là, de leur propre chef, tous d'horizons très divers, tous des zhéros qui ne se trouvaient plus rien à perdre —ou si peu—, des laissés pour compte, des éplorés, des condamnés à mort. Des cocus. Des blasés. Oui. Des zhéros. Alors, en tête de la file longiligne : Hiéronimus Alexander Gero. Derrière lui, Goos F., l'histoire retiendra son nom. Derrière Goos, Marshall O. Taught, l'histoire se souviendra de lui, mais se souviendra-t-on de l'histoire, c'est une autre histoire. Derrière Marshall, Nappa Bonobo. Et derrière Nappa, tant d'hommes, de femmes, pros-Danmarine pour le plus gros. Car les pros-Danmarine, il faut le savoir, ne donnent plus cher de leurs gros culs —ces pantouflards—, depuis que se calcifie la triste rumeur comme quoi les pros-Kiwi auraient décidé d'une mutinerie intestine au grand Empire. À cet égard, Nappa est des personæ non gratæ ; ces gradés que d'aucuns de ces pros-Kiwi qualifient donc de gros culs —comprendre pantouflards—, bons à rayer des cartes Impériales. Mais encore, des gros culs il y en a de plus en plus et chaque année. Puis même cette guerre froide, entre l'Empire et la belle bleue, ne fait guère plus que rembourrer les pantoufles.

Indiscutablement, la bien nommée guéguerre larvée aura trop duré.


Les Impériaux détachés sur le sol terrien traînent dans les mêmes bars que la plèbe, jouent dans les mêmes casinos que les agents du Gouvernement, durant les heures de permanence, supportent les mêmes équipes locales, discutent des mêmes problèmes de couple, alors forcément, qu'on le veuille ou non, ça crée des liens. Les ennemis deviennent meilleurs ennemis, et plus si affinité. Tellement qu'il n'est plus inhabituel de surprendre un soldat du Gouvernement et un soldat de l'Empire se disputant une même partie de billard dans le même pub. Pourtant, il suffirait d'un rien, que l'alarme officialisant la troisième guerre mondiale sonne quelque part ou ailleurs, et les deux joueurs d'aussitôt redevenir ennemis à la vie à la mort. Mais tant que l'alarme ne sonne pas, c'est la guerre froide. Et tant que c'est seulement la guerre froide, on ne se tape pas dessus. Qui pour s'en plaindre ? Assurément pas les pros-Danmarine en service sur Terre. Les voilà bien contents de continuer à toucher leur salaire aux frais de l'Empire, sans avoir à mériter ce pécule au front. Nappa est bien content, de continuer à palper quinze mille zenis le mois, qu'il dépensera ensuite au casino avec les flambeurs du genre de Tao P., ou au bar avec les buveurs du dimanche comme Yamcha. D'accord… d'accord, les Nappa et les Yamcha se détestent. Mais cordialement. Là est tout le problème. Les pros-Kiwi ne supportent plus la détestation cordiale immiscée entre les pros-Danmarine et les terriens. Les pros-Kiwi veulent la détestation tout court. Et ils crient : “à mort les mous pantouflard !” ; ainsi Nappa comprend qu'il va mourir. Alors il se dit que, tant qu'à mourir très bientôt, autant jeter un œil dans le bureau de l'Empereur. Quitte à trépasser plus tôt que prévu.

Hiéro s'apprête, lui, à inaugurer le bal funèbre.

Il n'a plus rien à perdre, de toute façon.

Même le récital de sa vie —car Alexander ne vit plus, il se récite à la troisième personne jusqu'au point final—, Gero ne prenait plus la peine de le formuler dans un vocabulaire correcte.


Mais alors qu'il allait actionnasser le loquet, la porte s'ouvrit brusquement, explosivement. D'épaisses fumeroles provenant du bureau envahirent le couloir de la muerte, et quand cela retomba, on vit un corps étendu au sol. La porte, déjà, était refermée. Gero prit acte du cadavre, et alors pensa : “ah, finalement je n'étais pas le premier de la file. Je n'étais que deuxième…” ; la phrase semblait d'ardeur tempérée, pourtant Hiéro était tout de panique, à voir ce qui l'attendait s'il pousserait la porte comme son prédécesseur, désormais mouru. L'horreur fit que Gero courut se placer en dernière position de la file. Façon de repousser l'échéance. L'idée était bonne, et prêtait à sourire. Alors Gero sourit, jusqu'à se rendre compte, éberlué, qu'il était toujours en première position de l'indienne. Mais vite il comprit. Il comprit que tout le monde avait eu exactement la même idée que lui au même moment. À savoir : aller en queue de file. Et si tout le monde va en queue de file au même moment, alors le premier redevient premier. Hiéronimus soupira. Et sourit une fois de plus. Et cette fois, poussa la porte, pour de vrai.

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Et Hiéronimus d'entrer

Et Hiéronimus de penser

Il pensa : alors c'est lui ?

C'est ce mec-là ?

Qui est resté enfermé dans son bureau pendant sept ans ?

C'est ce gus-là ?


L'Empereur ?



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L'Empereur est… roux ? acta Alexander, très honteusement. Oui, l'Empereur rouquin, qui tendait une main vers Gero, puis l'autre. Hiéronimus n'eut pas le temps de regretter, que le tir était déjà parti. L'obus feutré heurta l'adolescent, ou plus exactement, le bouclier de ce dernier. Le même qui avait sauvé Gero une fois, au sommet d'un immeuble. Hiéro ne savait toujours pas expliquer le comment, et encore moins le pourquoi, de cette gaine translucide qu'il avait complétement oubliée, par ailleurs. S'en plaint-il ? Peut-être. La mort est un droit philosophique. Et quelqu'un le lui refusait. Et l'Empereur, Gero le regardait, mais lui ne le regardait pas. Ses mains royales fumaient encore, tandis qu'il se les croisait dans le dos, pour s'en retourner alors à sa marche circulaire. L'Empereur tournait en rond, au beau milieu du bureau d'Empereur. Il tournait, encore, et encore. Tant et si bien qu'un cercle se fut imprimé sur la moquette carrée. Disque rayé vieux de plusieurs jours.
Gero ne s'était jamais senti aussi vivant qu'au moment d'accepter la mort. Et jamais aussi mort qu'au moment de se savoir encore en vie, à l'instant. C'est donc d'un regard mortifié qu'il fit le tour du cercle lourdement imprimé, tout en se demandant si l'Empereur se rendait seulement compte du fait que son dernier tir avait raté. Gero remarqua le cordon filiforme de traces de pas, elles aussi lourdement imprimées. Cordon qui partant du bord du cercle, longeait la moquette jusqu'au pied d'un placard. Gero comprit le pourquoi de ce cordon quand il entendit les cris étouffés jaillissant de l'enceinte du placard fermé. Les cris d'un bâillonné, assurément. L'Empereur, tiré de sa circonvolution par les complaintes de l'enfermé, se rua tel une bête sauvage vers le placard, marchant alors sur ses propres pas, ceux du cordon, et s'il y avait ce cordon, c'est que ce n'était pas la première fois que l'Empereur empruntait ce circuit. Arrivé au pied du bâtant rabattu, le rouquin tapa comme qui dirait de toutes ses forces, et du pied, contre le placard, façon de demander à l'otage de la fermer. Il lui hurlait aussi de fermer sa putain de gueule, sans prononcer son nom. Et Gero hallucinait. Il vit l'Empereur s'en retourner tranquillement à sa circonvolution, et l'adolescent comprit alors que le rouquin alternait comme ça, toutes les deux minutes, entre marche en cercle et marche vers le placard, en bois travaillé.




Horreur ! Gero se sentait reprendre goût à la vie… Il tenta de chasser ce sentiment mortel avec toute son intelligence, mais rien à faire ! Quand on échappe à la mort —pour la troisième fois en un jour—, forcément, on se sent plus pisser. Enfer ! Hiéronimus se tint le crâne à deux mains, pupilles ballantes. Pourquoi fallait-il que la vie retrouve le goût des pommes mûres au moment où sa tête adolescente ne tenait plus qu'à un fil de chair et d'os ? Sortir du bureau à reculons, sans bruit faire ? Et puis quoi encore. Comme si ça pouvait marcher ! Et ce qui devait arriver arriva. L'Empereur s'arrêta de ronder, remarquant enfin qu'il n'était pas seul passager à bord, dans ce bureau pas si grand.
Leurs regards se croisèrent. Et l'Empereur de bondir aussitôt. Oui, il bondit. Non pas sur Hiéro, mais sur le mur du fond —celui couleur papyrus—, sur lequel le rouquin s'aplatit comme peinture d'Egypte antique, même pose anguleuse, carrée, le regard catastrophé en plus. Gero hallucinait. L'Empereur rasait le mur, comme un souriceau raserait mur, voyant un chat qu'il n'avait pas vu. Qui était le chat ? Lui, Alexander ?

— Dîtes-moi pas que c'est pas vrai ?! scanda l'Empereur, qui alors se décrotta de la cloison, pour ensuite taper dans ses propres mains –une fois–, et poser ces dernières sur ses cuisses, et fléchir les genoux, et se pencher légèrement vers l'avant, regard rivé sur l'adolescent. Gero ? … C'est toi ? lança-t-il encore, et il se rua vers Alexander Hiéronimus, qui flageola d'effroi.


L'Empereur empoigna Gero par les épaules, et le secoua en riant fort, d'un rire qui –certes intimidant–, n'avait pour autant rien de menaçant, au fond.

— Dokûta Gero ! Si je m'attendais !

— Je ne m'appelle pas… Do… kûta…, peina à sortir l'étudiant.

— Tu ne m'apprends rien, fit savoir le rouquin, sans bouder son plaisir.


Et il secoua encore plus fort, et rit encore plus fort. Puis reposa Hiéronimus, tout d'un coup. Et courut vers le placard frapper du pied, et hurler au bâillonné de fermer sa gueule. Il est vrai, l'enfermé s'était fait entendre, alors que l'Empereur en était encore à secouer Gero. Le roux des deux revint sur ses pas.

— Tu veux un café ? Et une cigarette ?! repartit l'Empereur, tout sourire.

Gero, bien sûr, tiqua.

Comment cette personne savait-elle pour le café-clope si cher à l'ado ?

— On se connaît ? Non merci, s'emmêla Hiéronimus.

— Ah mais j'insiste tiens, voilà un café une fois !

L'Empereur fit apparaître une tasse fumante dans sa main, de nulle part.

Comme ça.

Gero ne fit pas plus de manières.

— Tu me dois une cigarette ! dit le roux, Démigra, de son nom de scène.

Non, Gero ne comprit pas.

— Hahaha, Hiéronimus Gero, bah ça…, bah ça…, sourit Démigra, qui s'en retourna finalement à sa ronde, alors que le silence revenait dans le bureau pas si petit, puis se tartinait, sous le regard interdit d'Alexander qui réalisa –au bout d'une minute seulement–, que l'autre rouquin avait déjà oublié son existence ; tu parles de grandes retrouvailles, plus lunatique tu meures, il ne souriait même plus.

Gero porta la tasse fumante à ses lèvres. Sans quitter le maître des lieux du regard. Et L'adolescent n'avait toujours pas posé les yeux sur la déco. Pas que ça l'intéresse. Il ne voyait pour l'heure que le cercle, le cordon, et l'Empereur. Et il réfléchissait beaucoup et vite, aussi, comme toujours. Bientôt même, Gero remarqua d'autres traces de pas frappées comme monnaie sur la moquette. Celles-là étaient très nombreuses, et très désordonnées, au point que les unes mordaient sur les autres.




Hiéronimus porta la tasse de café à ses lèvres, et fut alors saisi d'une bien vieille lubie. Il marcha vers l'Empereur, et se mit à tourner en rond avec lui. Pas dans le même cercle. Gero tournait en rond autour de l'Empereur, en sens inverse. Les cercles étaient donc concentriques, la scène, saugrenue. Gero prit une gorgée nouvelle. Le deux tournaient lentement. L'Empereur chuchotait des mots sans logique. Comme souvent, avec les bourrés. Et les effluves d'alcool n'eurent point du tout échappé à Gero, au moment où Démigra l'avait pris dans les bras.

— Tu ne devrais pas faire ça.


Gero entendit, écouta même, ces mots chuchotés.

Il se demanda, comme toujours, à qui l'Empereur parlait.

— C'est à toi que je parle.

Alexander avala de travers.

— Pardon ? toussa l'ado, qui tournait toujours, comme l'autre.

— Tu ne devrais pas tourner en cercle, en sens inverse.

— Et pourquoi pas ?

— Le fait que deux personnes tournent en rond au même rythme et en sens inverse, constitue –en vertu des lois magikes–, le début d'une invocation. Lorsque nos pas additionnés auront atteint un total de 333 ou 999, je ne réponds plus de rien. Bien sûr, il ne suffit pas de tourner en rond pour faire venir un démon, ou une salamandre. Il y a des formules à prononcer. Or je connais ces formules, parmi tant d'autres. Et il ne t'aura pas échappé que je suis légèrement éméché, aussi n'est-il pas à exclure que je prononce la formule d'invocation sans même le vouloir, au milieu de toutes les autres conneries que je débite à la seconde. Alors si tu n'as pas envie de tomber enceint d'un démon mineur dans quelques instants, arrête-toi de tourner.


Gero se le fit-il dire deux fois ?

Il était déjà assis sur le bord du bureau en bois, travaillé. Il regardait la déco, finalement. Voilà un exercice sans risque de grossesse. Alors il regardait. Il vit de l'art, des tapisseries augustes. Derrière la vitre du cadre décoratif le plus à gauche, se languissait quelque tablier rose. Certes étonnant, presque autant que la jambe de bois exposée au plafond, ou que l'auréole dessus la tête du rouquin, auréole dorée qu'Hiéronimus ne remarquait qu'à l'instant. Et les surprises allaient bon train encore, ici et là. Comme ce chien, cette boule de neige assise sur la moquette, immobile comme une statue, excepté la langue pendue, et le regard ingénu dira-t-on.

— Je suis à toi dans un instant, rassura Démigra, qui tournait toujours, se mordant le pouce, la tête ailleurs, on aurait dit même, qu'il tremblotait.


Dans un instant, ça pouvait vouloir dire dans une minute comme dans trois ans. Gero le comprit en même temps qu'il comprenait que le cercle imprimé sur la moquette n'était que trop vieux pour dater d'une semaine ou deux. L'Empereur tournait en rond depuis sept ans. Peut-être n'avait-il pas la même perception du temps que tout le monde. Alors, dans un instant…

— C'est qui le mec sur le poster au-dessus de la porte d'entrée ?

Démigra ne répondit qu'une minute plus tard.

Une vraie minute, bien heureusement.

— Dessaram. Un grand monsieur.

— Une figure inspirante pour toi ? Un modèle ?

— Il en faut.

— Et cette jambe de bois ? Et ce tablier rose ? Et ce dard ?

— …

— Encore des figures inspirantes ?

— Leurs propriétaires respectifs étaient des figures inspirantes, paternelles, oui.

— …

— J'aime garder un petit souvenir des gens qui m'ont marqué.

— Je vois ça, prolongea Gero, qui regardait toujours autour de lui.

Et Démigra, lui, tournait toujours.

— Ta hanche va mieux, Gero ?

— Ma hanche ? souffla l'adolescent, qui attardait son regard sur le tablier.

Démigra s'arrêta de tourner.

Le rouquin fixa Gero d'un air interrogateur, non, interrogé.

— Alors tu ne te souviens vraiment de rien, Hiéronimus ?

— … Euh…
Euh…
Mais de quoi on parle là ?


Démigra s'approcha.

Il posa les mains, religieusement, de part et d'autre d'un Gero toujours assis.

Le rouquin fixa le brun plus intensément encore, sans légèreté.

Un silence d'église tomba.

— Vraiment rien ?

— …
Non.

— Et donc, as-tu envie de te souvenir ?

— Je…

— As-tu envie de te souvenir ?

— …


Démigra déchira sa tunique au niveau de l'épaule, dénudant cette dernière, dévoilant le tatouage qui y avait été frappé. Il sembla hésiter un instant, puis se décida, et montra ce dessin à Gero. Ce fut aussitôt le début de la fin. L'apocalypse. Le n'importe quoi à peine descriptible. Qui avait déjà vu une pièce dans laquelle un homme, possédé par le malin, se met à voltiger et cogner les murs d'un bout à l'autre du théâtre, comme valdingué par une main invisible, n'aurait aucun mal à imager en couleur ce qui arriva à Gero, car c'est précisément ce qui lui arriva. Le corps de Hiéro fut éjecté contre un mur, par une main invisible, à la violence inouïe, et le sang ne tarda pas à sortir par les grandes portes, mais avant le sang, les larmes, et avant que Gero ne s'en rende compte, il était inondé, pleurant comme un dévot frappé par la lumière, en pleine messe. Alexander ne savait même pas pourquoi il pleurait. Certainement pas la douleur en tout cas. Il y aurait de quoi pourtant. La main lui intervertissait les organes dans la poitrine, et Gero se grattait le thorax —orné d'un poil solitaire— du bout des doigts, cherchant vainement à creuser jusqu'à la main pour l'arracher vite. Et ce maudit bouclier, qui n'apparaissait pas quand on avait besoin de lui.

— C'est… c'est quoi ce… c'est quoi ce bordel…, hoqueta Hiéronimus à l'endroit du roux qui déjà, avait accouru. Pourquoi je pleure ?! Qu'est-ce qui m'arrive ?!

— C'est l'émotion qui remonte avec les souvenirs et qui te fait pleurer, éclaircit l'autre. Quand tu as vu le tatouage, ça t'a rappelé des choses. Et toutes les émotions oubliées sont remontées trop violemment, et t'ont projeté contre ce mur. Laisse faire, tout est normal. Ça m'a fait la même chose.

— C'est quoi ces conneries, débouta l'ado, dont la voix perdait pied chacun dans une rivière de pleurs en crue. C'est pas moi ça, arrêtez vos conneries, je ne pleure jamais, vraiment jamais, c'est quoi cette histoire de souvenirs, y'a aucun souvenir… qu'est remonté ou revenu. J'ai juste… mal partout à en crever ! hurla-t-il enfin.

— Aucun souvenir ne te revient ?

Gero baragouina quelque chose d'incompréhensible. Et l'Empereur reprit.

— Si aucun souvenir n'est revenu, je suppose que c'est ton maître qui a scellé ta mémoire, conclut Démigra, qui redressait Gero échoué sur le flanc.


Hiéronimus n'avait pas assez de sa tête pour répondre.

— Tu as été apprenti-mage, Gero. Et tu as eu un maître. Je le connais personnellement. On s'est croisés pas plus tard qu'avant-hier. Je suppose qu'il a scellé ta mémoire il n'y pas si longtemps, car ne voulant pas que tu te souviennes de ton ancien toi. Il désirait certainement te permettre d'aller de l'avant, et que tu arrêtes de vivre dans le passé ou je ne sais quelles conneries…
Et si tu as oublié ton maître aussi, je crois qu'il l'a fait exprès encore, car se considère faire partie de ce passé que, selon lui, tu dois oublier pour mieux avancer.

— …

— Tu comprends ?

— Le bouclier.

— Non, ça… ce n'est pas le fait du maître. C'est l'œuvre de quelqu'un d'autre. Un autre ami à toi. Un ami d'assez longue date. Que tu as aussi oublié. D'ailleurs je suspecte ton vol plané d'être aussi l'œuvre de cet ami. Finalement, je crois pas que ce soit tes émotions qui t'aient propulsé comme ça. Je pense plutôt que ton ami là a fait en sorte que le jour où tu croiserais ma route, ton corps essaye de me fuir…

— Alors…… je dois vous fuir ?

— À toi de voir.

— À votre avis ?

— Je dirais, oui.

— …

— Comme la peste.

— …

— My two cents.

— Qu'est-ce que vous voulez de moi ?

— C'est toi qui es venu me trouver.

— …

— Alors ce serait plutôt à moi de poser la question.

— Sta…

Gero ne termina pas, empêché par le sourire qui commençait à manger le visage du rouquin. Sourire inquiétant, énorme, tordu, palpitant, tenu en laisse. Et la laisse cassa. Démigra rit alors sans frein, d'un rire sardonique.

— Un gosse ! T'es devenu un gosse, pincez-moi ! Hahahaha ! UN GOSSE !

— …


L'Empereur laissa tomber les mains sur l'épaule gauche de Gero.

Et toujours ce sourire moqueur.

— Tu as décidé de retomber en enfance parce que tu associes l'enfance à l'innocence ? Haha… Tu crois que c'est aussi simple ?? Tu pensais vraiment qu'en redevenant un gamin, le monstre que tu as toujours été disparaîtrait comme par enchantement ? Que tous tes péchés seraient absous ? Toutes tes erreurs oubliées ? … Que tu pourrais enfin te pardonner à toi-même ??

Le sourire disparut lentement mais sûrement.

Jusqu'à donner un visage lisse, froid comme la glace.

— Gero, où es le bâton sacré ?


Le ton était sans appel.

— Je repose ma question une dernière fois. Où es mon bâton ? Sans lui, je ne suis que l'ombre de moi-même. Un mage sans son bâton magique, c'est comme un guitariste sans sa guitare. Tu savais que je chercherais un jour à le retrouver, et tu l'as planqué quelque part. Où ? Hiéronimus, il est où ?

— … Il est où le bonheur il est où…, entama Gero d'une voix morne et morte, sur un rire sarcastique qui souffrit rapidement d'un glissement de terrain et devint crisette de pleurniche, et craquage émotionnel, qui eux-mêmes subirent un glissement de terrain et redevinrent rire moins tonitruant que désolant.


Démigra se redressa, le regard désincarné sinon dur.

Il n'en croyait pas ses prunelles.


— Pathétique. Tu n'es pas Gero. Où est le grand stoïcien que nous avons connu ? Si je ne suis que l'ombre de moi-même… Toi tu n'es plus que l'ombre de ton ombre. Heureusement pour toi, tu as oublié tous les souvenirs de ton ancienne vie, sinon je me serais fait un tel plaisir de te torturer jour et nuit, pour te faire cracher le morceau, et le bâton… Qu'est-ce que tu fais encore là ? Que la poubelle que tu es se sorte toute seule et aille se jeter d'elle-même dans une benne à ordure, s'il lui reste un minimum de dignité.

— St… Sta…

— Ah oui, ton demi-frère.


Gero leva les pupilles vers le roux.

Hiéronimus constata alors l'impossible. Il constata que L'Empereur tenait au creux d'une main l'un des sacro-saints œufs du dragon. D'où, quand, comment, pourquoi ??

— Ton frère, il s'appelle comment déjà ?

L'esprit d'Alexander se prit un sceau d'eau bénite sur la tête.

— J'ai juste besoin que tu me donnes son nom.

L'âme d'Hiéronimus se mangea une décharge de poteau électrique.

Allait-il vraiment se passer ce qu'il croyait qu'il allait se passer ?

— Ton frère. Son nom m'échappe. Stuart…

— Stan ! Stanley !

— Ah oui, voilà ! sourit Démigra de toutes ses dents.

Dents bientôt écartées pour laisser passer la dragon ball.

Et Gero qui hyperventilait déjà.

— Et voilà ! Vœu exaucé ! fit Démigra tout repu, tout triomphant.


Stan est guéri ?


Gero se leva d'un bond.

— Je… vous avez un téléphone ? Que j'appelle chez moi pour vérifier ?

— Hein ? Non, non. Mon vœu était encore mieux que ça !

— …

— J'ai souhaité que mon chien s'appelle Stanley ! J'ai toujours rêvé d'avoir un chien qui s'appelle Stanley ! Regarde… le toutou tout blanc là-bas, tu vois ? Regarde, vois toi-même, le vœu a marché !

Gero orienta la tête vers la boule de neige assise sur la moquette. Le vœu avait peut-être marché. Peut-être pas. Impossible de vérifier. Le nom, c'est pas marqué sur le front. Le nom, c'est virtuel. De toute façon, il n'était pas nécessaire de gaspiller une dragon ball pour donner un nom à son chien. Il suffisait tout simplement de…

— Il suffisait de décider que ton chien s'appelle Stanley, pour qu'il en soit ainsi, fit remarquer Gero, qui posa un regard interloqué, voire hébété, sur Démigra, qui croisa alors les bras et porta la main à la bouche, ouvrant les yeux comme frappé par la révélation d'Alexander, l'air de dire : “j'y avais pas pensé”.


C'est à ce moment précis qu'Hiéronimus réalisa –enfin– que l'Empereur se foutait de sa gueule, depuis le début. Et avait volontairement gaspillé la dragon ball dans un vœu dit culotte. Un vœu purement inutile. Alors un nouvel éclair traversa Gero, semant sur sa route mille et un germes de spasmes. Hiéronimus serrait les poings, creusant jusqu'à l'os, et serrait les dents, jusqu'à les faire retourner complétement dans ses mâchoires. Et son corps tressautait comme ça. Pour un peu, on le croirait sur le point de se transformer. Ne manquait guère que la disparition des pupilles. Démigra sourit alors comme sourient les fous et les illuminés. Là, il commençait à s'amuser ! Il préférait de loin ce Gero rageur qui en veut, à un Gero pleurnicheur qu'on sait pas par quel bout le prendre. L'empereur se mit à rire, yeux grands ouverts, savourant le spectacle offert par Hiéronimus à son corps défendant. Et tandis que l'excitation du jeu montait, le regard du rouquin se teintait d'un grain de folie. Sur le mur servant de reposoir salutaire à la tête déjà ballonnée du surdoué, Démigra aplatit bruyamment les deux mains, à équidistance des oreilles adolescentes, qui sifflèrent sur le coup.

— Tu me détestes Gero ? sourit, en gras et souligné, l'Empereur fou d'excitation, au regard trop gourmand.

— C'est toi qui m'as invoqué, D. ? Que me veux-tu ? Fais-vite, ma connexion est mauvaise.

Alors, Démigra tourna la tête vers le coin d'où provenait cette voix qui l'interpellait si gravement.
Sur le bureau en bois, Gero tantôt déposa le verre à moitié vide. Et la fumée qui toujours s'échappait de la tasse encore trop chaude eut pris, à l'instant, la forme d'un visage imprécis.
Et c'est ce visage, précisément, qui s'exprimait de la sorte.

— Oh, AO. Pour une fois que tu es à l'heure. C'est quoi cette histoire de connexion ? Tu nous voies à travers un livestream GodTube ? Cette plateforme n'est pas fiable, je te l'ai déjà dit…

— Que me veux-tu, D. ?

— Dis voir, tu as déjà entendu parler d'un certain Zen'ō ? Mais attends, donne-moi une seconde s'il te plaît, je suis un peu occupé, là.

Démigra reporta son attention toute entière sur l'adolescent.

— Alors Gero, tu me détestes à quel point ?! se délecta le rouquin.

La réponse d'Hiéronimus le surprit, car ce fut une non-réponse. Gero avait les poings toujours autant serrés, mais ne s'en servait pas, bien que Démigra le poussait à le faire, le poussait à bout. À quoi bon cogner ? Gero au lieu de taper, pleurait de rage, contre sa propre faiblesse, il se retenait sans plus, pleurant du gros sel, presque du sang, la gorge nouée comme corde d'amarrage. La chose dura.
Démigra, qui jusqu'ici prenait tout comme un jeu, ne sut que faire…

— H… hey, pleure pas…

— …

— Pleure pas, sinon je vais pleurer aussi…

Le nez du rouquin commença alors à couler comme celui d'un enfant, tandis que ses yeux s'embuaient graduellement.

Et Gero et Démigra craquèrent, et pleurèrent comme un seul homme, nez dégoulinant, bave aux lèvres, regard flou comme du 144p.
Mettez un bébé à côté d'un bébé qui pleure, et vous êtes assurés d'avoir deux bébés qui pleurent, dit l'adage, corroboré par le visage fumeux dont les traits trahissaient toute l'impatience, et toute la blazitude, aussi.
Pourtant les pleurs cessèrent, cédant aux petits bruissements paniqués, quand Démigra fut le premier des deux geignards à réaliser qu'une fournée de plumes noires leur pleuvait dessus la tête, et bientôt même, quinze de ces plumes divines purent se décompter sur la moquette, au pied du roux qui se mit alors à bondir de gauche à droite, de façon complètement chaotique, ce qui –d'ailleurs– expliqua les pas désordonnés constatés par Hiéronimus tantôt.

— Ils sont là pour moi ! Ils sont là pour moi !

— …

— Ils sont là pour moi ! Vous ne m'aurez jamais vivant ! Bachi-bouzouk ! Buveurs de lait écrémé ! scanda le rouquin, se cachant derrière Gero, qui certainement aurait validé la dernière insulte, en d'autres circonstances. Fais-les partir ! poussa Démigra, allant se planquer derrière la tasse de café, sans manquer d'extirper quelque bouteille de vin rouge depuis le tiroir du bureau empoussiéré par sept ans de négligence.

— Tu sais bien que je ne peux pas. Calme-toi et les Anges partiront d'eux-mêmes, souffla le visage, sur un air concerné.

— Tu les voies ? Il y en a combien dans la pièce ? Ils veulent ma peau de mes fesses ces bouffeurs de tofu ! Bachi-bouzouk ! vociféra le rouquin qui –par panique, comme tous ceux qui ne savent pas gérer leurs problèmes– tapait encore dans l'alcool au goulot.

— D. ! Surveille ton énergie ! Elle monte avec la panique et le vin ! Tu vas tous nous faire tuer ! Calme-toi, et ils finiront par partir comme ils sont venus !

Le calme ne vint pas des mots d'AO… mais du bâillonné qui fit encore des siennes au même moment, surtout au grand déplaisir du rouquin qui en oublia jusqu'aux plumes, le temps d'aller au pied du placard déverser à coup de chaussure toute sa frustration, sans omettre les sempiternels «Va chier vaffanculo ! Mais ferme ta gueule ! Tu me prends trop la tête, je rigole pas avec toi !»

Un asile de fou, quand même, ce bureau d'Empereur, pensait l'autre.


— Une chance…

Démigra bondit sur Gero qui avait prononcé ces mots, et le renversa.

— Une chance ? sourit le roux, presque à califourchon sur l'adolescent.

Le regard de Hiéro avait disparu derrière ses cheveux bruns épars.

Sa bouche entrouverte, du reste, lui donnait l'air d'être là sans être là.

— Une chance…, murmura-t-il une fois encore.

Démigra comprit le projet, alors.

Il redressa l'étudiant, et s'en vint le plaquer sec contre le mur le plus proche.

“Tiens donc, intéressant, ce gamin aurait-il déjà cerné la personnalité de Domigura ?”
conclut le visage fumeux, qui –cela étant– ne s'intéressait pas outre mesure aux événements.

— Tu veux que je te donne une chance de te venger de moi ?

— Tu m'as demandé à quel point je te détestais. Donne-moi une chance, et tu auras la réponse, souffla Gero, au regard toujours aussi ombragé via son crin dévoyé.


Le visage fumeux s'intéressa finalement un peu plus aux événements, quand il fit le constat que pour la toute première fois, le bâillonné refaisait des siennes sans pour autant que Démigra s'y intéressât même d'une oreille, car plus intéressé par Gero.

“Ça va encore mal finir…” vit venir AO.






— Ok. Une chance sur 3, ça te va ? sourit Démigra comme sourient les anges.

— Je prends, souffle Gero.

— Attends, j'ai changé d'avis. Ce sera une chance sur 5, à prendre ou à laisser, sourit le rouquin comme sourient les démons.

— Je prends.

— En fait… plutôt une chance sur 10.

— Je prends.

— …

— …

— Une chance sur 20 !

— Je prends.

— Une chance sur 100.

— Je prends.


Démigra ne souriait plus du tout.


— Une chance sur 1000. Je ne déconne pas. Je te la donne vraiment.

— Je prends.




Gero n'eut tardé à répondre à nul moment, ni baissé ni monté le ton. C'est donc qu'il faisait la différence entre une chance sur 1000 et zéro chance sur 1000. Démigra, visage cadenassé, se demanda jusqu'où Hiéronimus pouvait aller comme ça. Le cartésianisme du surdoué ne semblait pas avoir de limites. Le roux n'était pas parvenu à briser la volonté et l'esprit combatif de l'étudiant, en faisant monter les enchères. Pourtant, même la volonté d'AO, être le plus intelligent qui se puisse, aurait été brisée à ce stade des négociations, ou pas loin. Mais AO n'était pas fou, voilà son plus grand défaut, et toute la différence avec Hiéronimus.

Et avec Démigra.


Le rouquin empoigna Gero et s'en vint l'aplatir avec toute la violence du monde contre un autre mur, pour ce que ça changeait.
Au cours du transit, l'Empereur glissa quelque objet dans la main d'Alexander qui, ses esprits retrouvés, déploya paume et fut surpris d'y découvrir…

Un œuf du dragon.

Mais de couleur bleue flanqué d'une étoile noire, cette fois.



— Hahahaha ! HAHAHAHA ! Laisse tomber la chance sur mille… j'ai beaucoup mieux à te proposer, lâcha l'Empereur, le regard pétillant de folie et de bêtise mal éduquée.

— …

— D'une certaine manière, je t'ai volé une dragon ball tout à l'heure, en l'utilisant pour un vœu culotte. Eh bien voilà, je t'offre une autre dragon ball, ma dernière, pour me faire pardonner.

— …

— Ne te fie pas à la couleur inédite de l'œuf, il n'y a aucune arnaque cette fois. Tu peux en faire ce que tu veux.

— …

— Il y a juste deux conditions.

— …

— Première condition : tu n'as pas le droit de souhaiter la guérison de ton frère. Deuxième condition : tu as le droit de souhaiter un vœu qui me fasse autant de mal que tu veux, mais sache que j'ai casté un sort à cet œuf, d'où le changement de couleur. C'est un sort d'effet miroir. Autrement dit : tu souffriras du même mal que tu m'auras souhaité. Tu comprends ce que je veux dire ? En dehors de ces deux conditions, tu peux souhaiter absolument tout ce que tu veux. Tu n'es pas obligé d'utiliser cette dragon ball maintenant. Tu peux l'emmener chez toi et y réfléchir tranquillement.


Gero se défit de l'empoignade du rouquin, et avala l'œuf quasiment tout rond, sous le regard survolté de l'Empereur qui n'en attendait pas moins.

— Haha… je n'en attendais pas moins de toi ! lança Démigra, dominant Gero par la hauteur de vue à défaut de la hauteur d'esprit, et encore. J'aurais été vraiment déçu si tu avais décidé de rentrer chez toi avec la dragon ball pour faire le vœu de devenir très riche et de vivre la belle vie. Je ne t'aurais pas empêché, mais j'aurais été déçu. Je vois néanmoins que tu n'en as rien fait, sourit l'Archidémon les yeux dans les yeux. Les vœux mondains ne sont pas dignes de toi. Je sais que tu n'en as rien à foutre. Tout ce que tu veux à l'instant T de maintenant tout de suite, c'est te venger de moi ! Hahaha. Et je suis certain que tu n'as pas souhaité ma mort. Ce serait trop facile ! Non… tu veux me voir souffrir pour de vrai, termina Démigra sur un air de défi. Alors allons-y Gero, descendons en Enfer ensemble, j'ai hâte de voir ce que tu as souhaité, j'ai hâte de voir jusqu'à quel point tu me détestes ! acheva l'Empereur, écartant religieusement les bras comme prêt à accueillir la sentence d'Alexander avec le sourire, et il avait bien remarqué le sourire de Gero qui ne faisait plus que grandir, ce qui élargissait encore d'avantage le sourire de l'Empereur borderline.


La goutte de sueur métaphysique longea le front du visage imprécis, tandis que ce dernier pensait “pas un pour rattraper l'autre… où est-ce je suis tombé moi, je me suis encore perdu sur GodTube, un vrai asile de fou, ce bureau.”

— D., avant que tu ne meures bêtement dans les prochaines secondes, dis-moi au moins pourquoi tu m'as fait venir ici ?

Le rouquin, démon de naissance, se tourna vers la tasse de café, et commença par lui lancer un sort du bout de l'index, histoire que le verre ne tiédisse jamais, car la fumée disparaîtrait alors bêtement, et AO avec. Suite à quoi, Démigra fit quelques pas jusqu'au pied d'une certaine baie vitrée à l'autre bout du bureau. Celle donnant sur le vide infini de l'espace. Croisant les mains dans le dos, l'Empereur tout-puissant fixa la terre, puis le ciel, et l'étoile brillant de jour. Son regard, pour la première fois, n'affichait ni folie, ni rire. Juste de la gravité. À le voir ainsi, il ne donnait plus l'air d'un hurluberlu, mais bien d'un Empereur, voire… d'un Dieu ? En tout cas, on l'aurait juré.
Gero, lui, fixait l'aiguille de la montre à son poignet, sur un sourire intarissable. Il n'avait cure de ne pas comprendre la moitié des choses qui se passaient. Il n'avait cure de ne pas savoir qui était la personne bâillonnée. Il n'avait cure de ne pas savoir ce que l'Empereur regardait comme ça dans le ciel. Il n'avait cure de ne pas comprendre cette histoire d'Anges sachant que jusqu'ici, Gero associait les plumes noires à C-X, qui désormais, il faut croire, n'existe pas, n'est qu'une théorie. Gero n'avait cure de ce qui allait se dire incessamment entre Démigra et le visage imprécis. Pourtant, ce n'est pas à AO que s'adressa Démigra tout-puissant, mais à Gero, assis par terre. D'ailleurs, ce faisant, le rouquin retrouvait progressivement son sourire.

— Et toi Gero, avant que la sentence ne nous tombe sur la tête, me donneras-tu jamais la raison de ta présence ici ?

— C'est Tao qui m'envoie, fit Hiéronimus soufflant du nez. Il voulait que je te demande d'arrêter la vague quand elle viendra. Je ne sais même pas de quelle vague il parle, mais il m'a dit que toi, normalement, tu sais.

— Oh, le Tsunami. Oui. Eh bien… Fais donc. Demande, invita gracieusement le rouquin.

— Inutile. Tu ne seras plus en état d'arrêter quoi que ce soit d'ici quelques secondes, sourit l'orphelin, qui n'avait d'yeux que pour sa montre.

Démigra rendit le sourire d'Alexander aux étoiles, puis se détourna de la baie et fonça sur l'étudiant de première année, pour le regarder bien droit dans les yeux avant le début de la fin. Le rouquin semblait ne plus tenir en place, tant l'excitation lui était grande.

— Ça va se passer quand ? s'enquit-il.

— Dans 12 secondes.



9…


6…

4…

3…


2…




1…



0.


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- 1

- 3

- 8




8 secondes passèrent sous la barre du zéro.

Voilà donc 8 secondes que la sentence était tombée.

Il n'y avait plus qu'AO, de saint et sauf dans la pièce.

Une pièce qui empestait le sang et le silence, désormais.

Les murs blancs étaient maintenant rouges.

La moquette noire était maintenant rouge.

Les peaux blanches étaient faites peaux-rouges.

En état de choc, Démigra tenait debout, immobile comme un poteau, sourire figé. Il lui manquait un bras. Ses pupilles avaient changé de couleur, dû à l'état de choc. Son sang se mêlait à celui de Gero partout dans la pièce. Hiéronimus gisait au sol, démembré. Pas par Démigra. Par le vœu à double-tranchant. Dont AO s'essayait encore à deviner l'intitulé, mais difficile à dire, sinon que malgré les apparences, le vœu en question avait certainement eu une visée mentale voire psychologique plus que physique. Tout s'était passé dans la tête, simplement cela aura été tellement intense que c'eut, sur la fin, débordé dessus le monde physique. Et le sourire figé du roux statufié s'accordait à son regard fou et fixe. L'alcool dans le sang, heureusement, empêchait la douleur. Peut-être est-ce ce qui sauva l'Empereur.

Mais tout ce qui monte doit redescendre, ainsi va la nature, et l'adrénaline s'en allant fatalement, le grand sourire commence à partir en berne.

Doucement.

Tout doucement.

Jusqu'à ce que les lèvres et le regard du rouquin n'affichent plus rien d'autre que…
… le sentiment de vide qu'on ressent cinq secondes après avoir cédé à la tentation de mettre un joyeux coup de pied dans un château de carte à trente étages, monté par soi-même des heures durant.

— Alors, tu regrettes déjà ton coup de tête ? fit AO. Toi et tes idées…

— Sounded fun 10 seconds ago…, se justifia pitoyablement Démigra, sur un regard perdu, désolé.

— Tu veux que je le ressuscite ?

— S'il te plaît.

— Par contre, je ne te rendrai pas ton bras. Ça t'apprendra à assumer tes idées stupides.

— Je comprends, sourit le rouquin, sur un air désolé pour lui-même cette fois.

— Bien.

— Par contre, avec un seul bras, je ne pense plus pouvoir arrêter le Tsunami.

— Ça c'est votre problème. Débrouillez-vous. Je ne me mêle pas des affaires des mortels.

— Je comprends, sourit le rouquin, sur le même air de défaite.

— Je m'inquiète moins pour le Tsunami que pour ceux qui auront la malchance d'être tes alliés dans les nombreux combats à venir. Je les plains. Des malades mentaux dans ton genre, je crois que je préfère encore les avoir comme ennemi que comme allié.


Et Démigra de sourire, large, de son éternel sourire de démon, né démon.


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Re: Calfirũ

Messagepar Kurama_Senju le Dim Oct 08, 2017 12:49

Je crois qu'on tient là le chapitre le plus bizarre de Calfirũ, ce qui n'est pas peu dire. :twisted:

Je ne te cache pas d'ailleurs n'avoir pas tout compris, mais je suppose que c'est normal et que personne, ni lecteur, ni personnage, ni même toi, n'est censé tout comprendre ? :oops:

Apparition de l'Empeur... Demigra ! Bon, je m'y attendais pas, mais alors pas du tout ! D'autant plus que Demigra, c'est vraiment pas un perso que je connais bien, étant donné que je n'ai jamais joué aux jeux. Mais il m'intriguait, j'avais même vu des cinématiques de lui par curiosité.

Et ce Demigra est complètement fou. Le mot "asile", employé à plusieurs reprises, n'est qu'un doux euphémisme quand on voit le WTF total de cette scène surréaliste dans son bureau.

Et que penser de Gero ?

Concernant la forme, nickel, et les musiques sont top, avec un petit côté religieux assez perturbant. 8-)

Cela dit, en fonction de ton retour (si c'est normal de n'avoir pas tout compris), je relirai peut-être ce chapitre car ma première lecture, je l'ai faite avec une concentration au niveau abyssal. D'habitude j'ai mes "rituels" pour lire tes chapitres (enfin, juste je les lis au même moment hein, vas pas t'imaginer un truc avec des prières et des bougies non plus :mrgreen: ), et cette fois j'avais pas envie d'attendre alors que j'étais K.O....
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Re: Calfirũ

Messagepar omurah le Dim Oct 08, 2017 20:45

Kurama_Senju a écrit:Je crois qu'on tient là le chapitre le plus bizarre de Calfiru, ce qui n'est pas peu dire. :twisted:

Je ne te cache pas d'ailleurs n'avoir pas tout compris, mais je suppose que c'est normal et que personne, ni lecteur, ni personnage, ni même toi, n'est censé tout comprendre ? :oops:

Ne t'inquiète pas, nul besoin de relire le chapitre, tu as tout compris ^^
Tu as compris que Démigra était pas très fréquentable, c'est tout ce qu'il y avait à comprendre ;)
Tu devines que si Gero lui-même n'a rien compris d'un bout à l'autre du chapitre, concernant son passé oublié ou encore les plumes noires, alors qu'Alexander à priori c'est un gars pas trop con, c'est tout simplement qu'il manque des infos et que l'intérêt du chapitre était ailleurs ;)

Kurama_Senju a écrit:Apparition de l'Empeur... Demigra ! Bon, je m'y attendais pas, mais alors pas du tout ! D'autant plus que Demigra, c'est vraiment pas un perso que je connais bien, étant donné que je n'ai jamais joué aux jeux. Mais il m'intriguait, j'avais même vu des cinématiques de lui par curiosité.

Personnellement je n'ai même pas vu les cinématiques, je ne connais même pas sa personnalité dans le jeu, le seul Démigra que je connaisse, c'est celui créé from scratch par Max et moi-même :oops: (dans CGS s'entend)

Kurama_Senju a écrit:Concernant la forme, nickel, et les musiques sont top, avec un petit côté religieux assez perturbant. 8-)

Oui, alors, pour les musiques, j'ai conscience du côté too much, celles du prochain chapitre devraient passer plus facilement (j'espère), et celles de celui d'après plus encore (normalement)
Pour la petite confidence, moi-même il m'arrivait de changer d'avis en fonction des jours, genre y'a des jours où je trouvais que c'était un coup de génie d'intégrer ces musiques à ce C-32 pour plusieurs raisons et d'autres jours je coupais le son au bout de même pas une minute parce que ça me cassait les oreilles :lol:
Bref y'avait des jours "j'aime bien" et des jours "c'est quoi cette merde" il se trouve que le jour où j'ai posté était un jour "j'aime bien" :oops:

Merci bcp pour ce premier retour (tu m'as fait rire avec les bougies :lol:), en espérant que le prochain chapitre ne soit pas le coup de massue final, parce que pour tout te dire, dans ce prochain chapitre, on en arrive à un point où même les personnages qui expliquent des trucs avouent eux-mêmes ne pas comprendre ce qu'ils expliquent :lol:
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