Calfirũ

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Re: Calfirũ

Messagepar Tonay le Sam Jan 25, 2020 20:33

Oh que non tu ne t'es pas planté dans ce chapitre dans ce chapitre mon cher Omurah, bien au contraire. Les informations sont là où il faut, en quantité suffisante.

Tu sais, je suis apparemment bon en combat, alors je vais te donner mon avis à ce sujet. La plupart du temps, les combats, grosso modo, se ressemblent. Poing, pied, crochet, uppercut et j'en passe. On a quatre membres, pas évident de donner des descriptions rapides et fluides de mouvements qui mettent moins de temps à s'exécuter qu'à les décrire oralement.
Sache que tu t'en es très bien tiré, j'ai rarement vu un combat avec des idées aussi intéressantes. On a toujours des belles surprises d'affrontements physico-psychologique (rienafout, j'invente des termes) ô combien jouissive mais surtout une imagination aussi tordue que bien pensée pour nous offrir une sublime dose d'originalité. Parfois, je zappe les partis ''combats'', pas par arrogance, mais par une forme d'ennui qui n'a rien de hautain. Je suis très rarement tombé sur un combat véritablement mauvais, et je suis encore plus rarement tombé sur un combat qui m'engage de A à Z. Cela vaux également pour ce que j'écris lorsque je me relis pour correstion.

Là, j'ai pas lâché le morceau, je l'ai bouffé ce combat en commençant par le A et ce jusqu'au Z, et sans pause digestive. Si jamais je fais des combats farfelu de cohérence, on sait déjà qui m'influence.

D'ailleurs reconnaît toujours chaque personnage, tout en les découvrant toujours un peu plus. Pour ce qui est de réinventer, tu fais fort.


Pour faire plus court :

L'affrontement est cool. Les dialogues sont cool. La tension est cool. Les personnages sont cool. L'humour est cool. L'ambiance est cool. Les surprises sont cool.

Le chapitre est cool.


Ai-je seulement besoin de réclamer la suite ?
Survivants
Et si trois autres saiyans avaient survécu à la destruction de la planète Vegeta ?

One Shot
Un mage un peu excentrique. Un Kaïo. Un métis saïyan. Un démon. Un démon du froid. Qui doivent sauver l'univers dans un combat épique. Qu'ajouter de plus ?
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Re: Calfirũ

Messagepar omurah le Mar Jan 28, 2020 0:14

Le commentaire est cool

:mrgreen:

Même super cool !

Je suis heureux de voir que l'effort porté aux combats a atteint ta sensibilité ^^
Je suis comme toi, à la différence que je me fais quand même violence pour ne pas skip les combats, par acquis de conscience et de peur de passer à côté de quelque chose d'intéressant, mais sinon ouais je partage toute ton analyse

Et content de comprendre que les personnages ne sonnent pas faux ! C'était un risque avec ce pari de réécriture de l'univers
Mais je fais tout pour garder l'essence, à défaut de la substance

Pour ceux qui se demandent pourquoi Piccolo (et Nappa par extension) ne veut pas détruire le scaouter, c'est assez... fastidieux à expliquer et j'hésite à intégrer l'explication au chapitre suivant (parce qu'on peut la déduire sans, même si j'avoue c'est pas évident surtout après un an de césure), parce que j'entre dans une "ère" où j'essaye de rendre la fic le plus digeste possible, et c'est franchement mon plus grand défi avec Calfirù...

Bref, désolé pour l'aparté, vraiment merci pour ton com très motivant Tonay, et à bientôt pour le chapitre 43 ! ^-^
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Re: Calfirũ

Messagepar omurah le Dim Fév 23, 2020 22:52

Image


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43



Débandade




♬♪♬




1…

2…

3…

4…

5…

6.

Six Freeza, sortis de nulle part façon saïbamen.

Piccolo ne savait plus où donner de l’antenne, balançant entre ces clones ex nihilo —copies parfaites du nihilien—, et l’Ogre transmogrifié qui lui-même se perdait en ces vectorisations :

Un pour Gohan…

Un pour Nappa…

Un pour Piccolo…

Un pour Tenshinhan bis…

Un pour C-17…

Un pour…


Dodoria ?

Qui était dans l’œil des six clones, apparemment.

Apparemment toujours, les six tenaient lieu de garde-fous, au compteur des bonnes nouvelles.

En réalité, bien malin qui à cette heure distinguerait la bonne de la mauvaise nouvelle.

Toujours est-il que les garde-fous au garde-à-vous se suffisaient de poireauter aux abords immédiats de leurs cibles, autant de démons gardiens en docile attente mais de quoi ?

Dodoria indexa Roshi d’un doigt mal assuré, comme pour signifier au surveillant qui le collait aux basques, qu’il nageait en pleine confusion, se gourait de perturbateur.

Mais le clone ne bougeait pas.



Personne ne bougeait plus.




Le tonnerre gronda.


Tchappah fut premier qui conçut les copies de l’Empereur comme ayant été réparties compte non tenu des affiliations politiques des uns et des autres, mais strictement en foi de la hiérarchie des puissances.

Simplement dit : l’Empereur n’agréait réellement aucune profession de foi.

Demeurait cette question : pourquoi les clones restaient-ils inactifs ?


Le tonnerre fit de nouveaux quelques tonneaux.


Piccolo fut premier qui osa le test.


Il se désengagea sur le côté, déménageant de quelques cases suivant une trajectoire arbitraire.

Pour laquelle peine, son Freeza attitré marcha sur ses pas, sans grand empressement.

Et toujours sans jouer de coups.

Dont acte.

La grand-scène parut se figer ; à tout dire chacun réfléchissait, spéculait, de Dodoria à Piccolo en obliquant sur Roshi, et les autres, plus libres de leurs mouvements, mais pas plus mobiles.

Ni plus loquaces.

Avait-on seulement le droit de parler ?


— Je pense que les clones de l’Empereur sont distribués par ordre de puissance ou de dangerosité des cibles à surveiller, aventura 53. Regardez bien les détecteurs qu’ils ont tous au visage. Ce sont des organes, des détecteurs incarnés, pas portatif. Ces clones sont des… contrôleurs.

Tchappah acquiesça, lentement.

C’est à peine s’il osait respirer, les autres n’en menaient pas large pour plus.


— Donc, il y a certainement au moins un autre clone au niveau de Gokū et Krilin.

Nouvel acquiescement.

Et le tonnerre tonna moult et roula prou.

Puis encore.


Puis encore…

C’est tout qu’il y avait à raconter, car en dehors de cela, il ne se passait absolument rien.

Et plus les secondes passaient tonnerre tonnant, plus les muscles se relâchaient.

Vu qu’il ne se passait rien.

Nappa s’autorisa même, à la huitième cognée du ciel, à asseoir son séant délié sur ce qu’il restait du muret.

De l’imiter personne, néanmoins tous limitaient, consciemment ou pas, paroles comme mouvements.

Piccolo, indexant un œil sur les actions de l’auxiliaire rose du ministre Zābon, se prit de mesurer la puissance des clones.

Mais le détecteur ne jouait pas le jeu.

Alors il voulut mesurer la puissance de l’Ogre, à défaut de se mesurer à lui.

400000 unités.

Brut.

Donc potentiellement beaucoup plus en net, suivant la technique usitée.

Ça c’est fait.

Personne ici ne saurait le tenir en respect, s’il se décidait à attaquer quelqu’un.

Ce qu’il ne se décidait toujours pas à faire…

Doria se conduisit vers le muret, et s’assit au voisinage de Nappa.

À revers, C-17 s’arcboutait lui-même d’une main lourde, contre ce qu’il restait de potable à l’édifice.

Deux sur trois levèrent les yeux au ciel ; au vu de quoi Roshi se souvint du prince.

Végéta versus Freeza…

La seule passe d’armes dont l’issue ne saurait être autre que positive.
Car il faut dire, personne ici ne porte voire supporte Végéta en son âme et cœur ; le fait que Prince se soit porté volontaire pour aller constituer la première ligne du front, ne bousculait pour autant les lignes du cœur.

Roshi leva les yeux aux nues, aussi, tandis que Piccolo s’autorisait plutôt un œil en biais pour Gohan, et son démon gardien.

Que la demi-portion de saiyan ne semblait pas avoir remarqué.

53 s’approcha de Piccolo, prudemment.

— Je pense que ces clones ne réagiront pas tant que nous n’aurons pas atteint un niveau de puissance donné, chuchota le meuporg top 100.

— … Dans ce cas, étant donné qu’ils n’attaquent pas Dodoria, on peut supposer que tant que personne n’atteint au moins 400000 unités, il ne se passera rien, supputa Piccolo par télépathie, pour toute discrétion tout en permettant à Roshi de passer le mot.
‘Donc pas besoin que je perturbe Gohan pour l’instant, il n’est même pas encore à 20000 et ne dépassera probablement pas les 40000 unités’, termina-t-il pour lui-même.

53 n’osa plus rétorquer à haute voix, et n’étant pas télépathe…

Les doigts de Piccolo tressautaient, mais il ne se décidait toujours pas à bousculer le jeu.

Le temps semblait s’écouler comme l’eau ruisselant sur une pellicule de film mouillée.


— Qu’est-ce que tu entendais par « vive l’Empereur Kiwi » fit Nappa pour Dodoria.

— Je suis venu ici à la base pour représenter l’Empire dans le combat final. Mais je ne savais pas que l’adversaire était l’Empereur lui-même.

— N’y pense même pas. La dernière mesure était à 1 million. Et ça date.

— Alors ma présence ici n’a plus de sens.

— … Et donc, que vas-tu faire des 400000 unités que tu as accumulées ?

— Je te le demande. Ne sommes-nous pas dans le même camp ?

Nappa fut interdit l’espace d’un instant long comme un encéphalogramme plat, puis réalisa que oui…

… effectivement.

Il rompit le pain du dilemme.

— Tu as le choix.
Tu peux les garder jalousement pour toi et monter encore plus haut en grade dans l’Empire, sous Freeza.
Tu peux aussi en faire cadeau au colonel. Mais à quoi ça lui servirait ?
Et tu as enfin… une troisième option, plus osée et agressive.

— Tu me proposes d’investir dans Végéta ?

— Vois-le comme une société écran. En cas d’échec, eh bien, la tête du colonel Kiwi ne tombe pas. La tienne non plus. En cas de réussite…

— Donc Végéta ?

— Pour l’instant c’est le meilleur parti.
Mais le Genkidama est une action qui monte plus vite, sur le marché. C’est là-bas que tu dois investir. C’est la meilleure manière de te débarrasser de Freeza, et d’ouvrir ainsi la voie du fauteuil Impérial à la bande du colonel tout en brouillant les pistes en situation d’échec total.

— …

— Je t’envie. Ta position est la plus confortable, ce soir. Quel que soit ton choix, tu t’en sors au final. Ta vie n’est pas menacée aujourd’hui. Tu cherches juste à maximiser tes gains.

— Si tu savais.

— …

— Tu veux savoir ?

— … Non, ça va. On a déjà assez de problèmes comme ça pour l’instant je crois.

— Comme tu voudras.

Le silence de la réflexion.

— Maximiser mes gains hein ?
Ce serait le cas, si l’Empereur ne m’avait pas expressément ordonné de vous tuer. Ce qui inclut Son Gok, soupira Doria. Dès lors, il n’est plus question de maximisation mais simplement d’optimisation.

— …

— Je le trouve où, ce Genkidama ?



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Brillant.

Dodoria n’y connaissait foutre rien en manipulation d’énergie, il opérait toujours intuitivement, la même intuition qui cette fois lui intimait qu’il avait sous les yeux une prouesse technique absolue.

La sphère, non le joyau, était parfait.

Opalescent.

Dense.

Silencieux. Au sens métaphysique du terme.

Le simple fait de se tenir à proximité modifiait ses énergies propres.

Il déambulait et se sentait… calme.

D’ailleurs c’était une accalmie enchanteresse, presque féérique, sévissant sur un rayon de 200 mètres aux alentours du Genkidama.

On craindrait presque que Freeza, cassant accidentellement sous la barre de ce rayon, prît connaissance de la réalité du Genkidama, à seule raison du changement d’ambiance.

Dodoria en prenait encore plein les mirettes.

C’était beau, juste trop beau… trop bon, trop bien.

Cette sphère des miracles, ces effluves circulaires éthérées qui parfois touchaient le sol, rampaient jusqu’à s’enrouler aux troncs des arbres, et puis les âmes ! Ces superbes âmes semi-matérielles de meuporgs décédés, qui investissaient la zone, attirées par on ne savait quoi de magique.
Elles, des flammes bleues, qui flânaient langoureusement au plus près de Gokū et du Genkidama, et ça et là du sous-bois.


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— Yo.

Goku adressait le holà sinon le « oh là » à Dodoria, qui lambinait du regard encore un peu partout autour, faute à la magie de l’endroit, humilié, sanctifié par le joyau bleu-blanc.

— Yo, souffla-il, toujours à sa contemplation.

— Je peux t’aider ?

— C’est moi, qui peux t’aider.

— Hm ?

— Tu ne ressens pas mon énergie.

Dodoria qui avait la manie de poser des questions qui n’en avaient pas la ponctuation, marcha sans faire exprès sur la queue d’une flamme bleue, qui s’enfuit.

— Si, si, tu es fort.
Et… ton ami ?

— Ah, eux.
Fais pas attention, c’est une sorte de nounou. Il est inoffensif. Pour l’instant. Et bête comme un cheval.

Gokū, rasséréné, voila de nouveau ses yeux, ignorant les deux Freeza ici présents ; étant attendu que Dodoria s’épanchât plus profusément.

— Ça doit tellement te casser les burnes, de pas pouvoir aller te battre, observa l’Ogre.
Je te connais, tu sais. Nous sommes pareils. On n’a pas eu l’occasion de se mesurer lors de la dernière guerre. J’étais occupé avec les Mazokū, et toi avec le daron de Végéta.

— …

Gokū plissa les yeux, inquieté.

— Toi et moi, poursuivit Dodoria.

Qui concentra toute son énergie dans une main, en partance pour la bouche incorporée qui catalysa bientôt toute l’énergie brute volée à l’Empereur, sous forme de Kikoha rose bonbon.

— On aime la bouffe, et la baston. On se casse pas la tête avec des fauteuils. On n’a pas d’honneur à défendre.

— …

— Je te défie, Son Gok.

Le rythme cardiaque du jeune père de Gohan accéléra.

— Allons bon, Gok. Après tout ça. Quand tout sera revenu au calme. J’aurais kiffé t’avoir dans l’Empire, si seulement tu ne t’étais pas cogné la tête. Je réclame un combat. Et le perdant, paie un grec à l’autre.

— …

Gokū sourit en coin.


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— Pitié dites-moi que Dodoria n’a pas essayé d’attaquer son démon gardien.
Ça pourrait mettre en branle tous les clones, et même rameuter l’Empereur.

— Je ne pense pas qu’il ait fait ça.

L’interrogation partait de Roshi, le retour : de l’un des 4 Piccolo ci-présents, épars.

Le mazokū se lançait par là même dans une opération. Diviser pour mieux frapper.

Son but : charger un ultime Makkankosappo réservé à l’Empereur lui-même.

Son objectif : atteindre les 600000 unités net.

Et c’était possible.

Le problème étant ‘simplement’ que les clones du nihilien allaient très probablement tirer la sonnette d’alarme —ou pire—, avant que les 600000 ne soient atteints.

Le mazokū fondait ses espoirs sur la seule hypothèse que tant qu’il n’atteindrait pas les 400000 unités affichées par Dodoria, ça irait.

Alors partant de cette théorie non encore vérifiée, Piccolo Junior eut décidé de se scinder en 4 versions de lui-même qui soulèveraient chacune de leur côté un Makkankossapo d’environ 150000 unités. Ainsi, le seuil d’alerte ne serait atteint par aucun, séparément.

Naturellement juste au moment de tirer, les quatre Piccolo redeviendraient un seul et unique.

Le but n’était toujours pas d’abattre Freeza.

Mais de ramener l’Empereur dans les eaux du Genkidama.

À tout prix.

— Boy ?

Le mentor de Gohan, du moins sa copie interpellée, différente de celle qui conversait encore avec Roshi, baissa le regard vers C-17.

— Tu veux quoi ?

— Et si on mettait notre rivalité de côté ?

— Parce que tu penses que j’ai ce temps-là ce soir ? Parle, voyons.

— Ah, super.

— …

— Oui. Je cherche un moyen d’expliquer et de résumer sans pondre un pavé. Sans donner trop d’informations aussi, au cas où tu ne serais pas Piccolo.

— …

— Alors en gros. Je suis un meuporg. Jusque-là tu suis ?

— Oulah. Et la version courte, ça donne quoi ?

— Les meuporgs mécaniques comme moi, en vertu des trois lois de la meupotique, ne peuvent pas attaquer librement de… ningen. C’est comme ça qu’on qualifie en gros tout ce qui n’est pas meuporg.

— …

— Depuis tout à l’heure, j’essaye d’attaquer l’Empereur, mais je n’y arrive pas.

— C’est donc un ningen ?

— Pas nécessairement. Il me connait, et je pense qu’il m’a à la mauvaise et surtout à l’œil. Désolé, mais à ses yeux je suis le plus dangereux ici.

— Arrête de faire le malin.

— Il n’est pas improbable qu’il bloque mes tirs par psychochinésie. Ou une autre astuce.

— …

— Je veux tenter un truc.

— Et donc, c’est quoi mon rôle ?

— Simplement créer un cinquième clone de toi. Et me l’allouer.

— Pourquoi ?

— Regarde, tu vois le clone de Freeza qui me surveille ?

— Hm.

— Je veux échapper à sa surveillance.

— …

— Je me cache dans ton dos, d’accord ? Donc du point de vue de mon gardien, je suis dans ton dos. Puis tu fais un cinquième clone, à partir de ton dos. C’est ce clone qui partira se perdre dans la forêt. Mon gardien ne va pas suivre ce clone. Il pensera que je suis toujours dans ton dos.

— Alors que tu es dans celui du clone ?

— Oui.

— …

— Pour te dire la vérité, je pense que les 7 clones ont été créés pour me surveiller moi, pas vous. Je pense qu’ils sont encore connectés à l’esprit de Freeza. Et mon objectif est justement de sortir de l’esprit de Freeza. L’une de mes trois capacités de meuporg Chasseur c’est obscūrus. Ce n’est pas du latin et en gros, je suis capable de sortir de l’esprit de quelqu’un, quand je sors de son champ de vision.
Donc, si j’arrive à sortir du champ de vision des clones, je sors de l’esprit de Freeza. Et si je sors de l’esprit de Freeza, je peux l’attaquer. Si mon attaque ne fonctionne pas, on pourra en déduire que c’est un meuporg organique. Si ce n’est pas un meuporg, alors aucune loi ne m’empêche plus de me battre avec vous après la mort de Végéta. Tout ce que je te demande, c’est un clone.

Ce que Piccolo avait déjà bien compris.

Qui ne dit mot consent alors dans un sourire, ou alors un soupir, C-17 se glissa dans le dos du Mazokū, lançant ainsi la phase 1 de son propre acte.


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Il y a quelqu’un dans le Genkidama.

— C’est qui.

— Krilin.

— Hermann ? Le petit chauve là ? Pourquoi.

— Il suit le plan de Piccolo, et charge de son côté un « Taiyōken Suprême ». Le cœur du Genkidama constitue simplement l’environnement le plus stérile et accueillant pour le faire. Il en profite aussi pour m’aider dans la densification et le camouflage énergétique du Genkidama.

— Dis-lui d’échanger de place avec moi.

Goku plissa une fois de plus les yeux.

— Comment ça ?

— Tout le monde est en train de tenter son truc, de son côté, pour faire baisser le niveau du Boss au niveau de ta boule-là. Moi aussi, je veux tenter un truc. Et mon truc est plus intéressant que les autres. Bref, j’ai une idée.

— Désolé mais c’est impossible, Doria. Il faut avoir une âme pure, pour ne serait-ce que toucher la boule sans se brûler. Tu as l’âme tout sauf pure, moi-même je le sens. Tu finiras dévoré par le Genkidama.

— La ferme. Je veux tenter.

Gok entrouvrit la bouche, incrédule au possible.


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La Lune.

Non.



Une Lune.



Artificielle !




— Vous me faites tous rire ! À commencer par toi, Freeza de mes deux ! haleta le prince passé à tabac.

Il avait deux doigts royalement dressés en l’air, précisément en direction de la Lune tout juste apparue.

Freeza déporta son attention sur l’astre lumineux, puis soudainement paniqué, avisa Végéta, qui n’était déjà plus tellement Végéta.

Des poils lui venaient au visage, lequel s’allongeait un peu.

— Je suis le futur Empereur ! Super Empereur Végéta ! asséna le saiya-jin supplicié, dans un rugissement.

Freeza mugit d’effroi et pointant la Lune du doigt, dégomma cette dernière d’un rayon de la mort écarlate.

Satisfait, il empaqueta alors un sourire dans un écrin de moquerie, adressé au Prince.

Qui lui rendit la politesse.

Alors le dernier de Cold remarqua les deux autres doigts de Végéta, en pole position.

Puis les deux nouveaux astres miniatures, haut apparus.

Freeza hoqueta, s’activa et mit à bas ces derniers.

Alors Végéta mit bas trois autres.

Freeza les atomisa vite fait bien fait, et à peine eut-il disposé du dernier qu’il se rendit compte avoir oublié un quatrième, aperçu tardivement.

Chaque cri poussé par le nihilien marqua la destruction d’une nouvelle Lune, et l’apparition d’une ou plusieurs autres.

C’est bientôt une centaine de Lunes qui constellait le ciel.

Elles poussaient plus vite que Freeza ne les détruisait.

Alors il reprit ses esprits et pensa, enfin, à attaquer le problème à la racine.

Mais laisser ces Lunes actives dans le ciel trop longtemps, c’était permettre aux saiya-jins restés au sol d’en tirer parti.

La priorité allait aux Lunes et à la Prophétie, pas à Végéta. Et ce dernier en profitait allégrement.

Il dispersait les Lunes dans les hauteurs sorte à ce que Freeza perdît un temps considérable à les chercher.

Et son rire de plus en plus bestial et caverneux couvrit bientôt toute l’atmosphère.

— SUPER EMPEREUR VEGETA !

Piccolo cracha sur le côté. Il se fit violence pour ne pas se laisser déconcentrer par ces mots qui n’auguraient rien de bon pour le camp du bien dont il se réclamait à ses heures perdues.

Tchappah jura pour sa part qu’il l’avait pourtant bien dit à tout le monde, que Végéta n’était qu’un sale arriviste.

53 tomba sur les fesses, dans un petit rire défaitiste.

— No… non c’est… c’est… vous n’avez…, trembla Roshi, reculant de quelques pas avant de s’écrouler sur les genoux. Végéta, ses Lunes ne sont pas ordinaires, à chaque fois que Freeza en atomise une, c… cette dernière réduite en particules va alimenter le Genkidama…

Tous, estomaqués, se tournèrent vers Roshi.

— Ses ‘Lunes’ lui coûtent… énormément d’énergie. Il… il est complétement épuisé, toutes ses forces l’ont complétement abandonné, mais il continue d’essayer de gagner du temps.
Son objectif n’a jamais été de battre Freeza. Il n’a même pas essayé une seule fois. Je doute même maintenant que son objectif soit ne serait-ce que de… survivre !
Depuis le début, il se laisse tabasser à mort sans réagir. Toutes ses transformations, c’était juste pour mieux encaisser les coups. Il n’a jamais frappé une seule fois. Il est… tout simplement en train de suivre le plan de Piccolo qu’il a fait semblant de ne pas entendre par fierté !

Les yeux du Mazokū furent de sortie quand il réalisa qu’effectivement, plus l’énergie de Végéta dégringolait, plus le Genkidama grossissait, exactement dans les mêmes proportions.

Alors l’un des quatre Piccolo hurla pour les trois autres.

Un hurlement de rage contre lui-même, de frustration pour n’avoir pas compris à temps, et aussi de gratitude.

Envers le prince des saiyens.

53 et Tchappah baissèrent penaudement leurs regards.

Et celui de Nappa, légèrement plus poilu qu’avant, s’horrifia de voir Freeza, subitement verrouiller Végéta dans une prise au corps que ce dernier tenta de lui rendre, mollement.

Il n’avait plus de jus.

Même plus assez pour faire semblant de ne pas sentir les coups et la fatigue.

Les deux s’empoignaient, s’emmêlaient les pinceaux, et Végéta avait la queue de Freeza dans les mains, tandis que le nihilien avait une main posée à fleur de poitrine du saiya-jin.

Qui bluffa jusque dans les dernières secondes.

— A… haha… haha, vas-y Freeza. Tire. Tu me transperces le cœur, et je t’arrache la queue ! Sauf que moi l’immortel je survivrai, et toi, tu perdras une queue, et sera encore humilié devant ta famille.

Les pupilles de Freeza tremblèrent.

Puis s’immobilisèrent.

Un sourire immense s’esquissa.

Végéta vit ce sourire, mais ne se démonta pas.

— Alors comme ça tu prends le risque ? Eh bien, allons-y, alors, tire ! Tire Freeza !!

— Quel risque ? J’ai ma main sur ta poitrine, et je sens ton cœur qui accélère. Pourquoi ton cœur s’emballe, Végéta, si réellement tu ne risques pas de mourir ?

À ce moment précis, Végéta et Piccolo surent que c’était terminé.

Végéta tenta bien de simuler un rire, puis un autre, mais il savait au fond…

Et alors ?

Il tenterait jusqu’au bout…

N’est pas Végéta qui veut.

Piccolo ne s’attacha plus à ce combat, et reporta toute son attention…

… sur sa propre partition.


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Krilin, assis au sol, se chaussa.

Difficile à faire sans les mains.

Car l’une avait été tranchée par numéro 15 —avait-on fait ravisseur plus ravissant—, et l’autre ne se désolidarisait plus du front du beau-frère de C-17 depuis l’acceptation du plan de Piccolo.

Krilin nourrissait son « Taiyōken Suprême » et n’avait, à cet égard, pas ouvert les yeux une seule fois depuis qu’il s’y affairait.
D’où sa surprise, au sortir du Genkidama, d’être accueilli par la voix peu rassurante de l’Ogre Dodoria annonçant tout de go, comme s’il n’y suffisait pas, la présence de deux Freeza.

Et puis le soldat Impérial avait décidé d’investir la boule de gré ou de force. Et Krilin avait à contrecœur accepté la demande absurde de Gokū de laisser faire, comme il avait accepté la demande d’épargner Végéta jadis…

— Gokū…

La phrase mourut. Krilin ne savait même pas quoi dire, il y avait tant à dire.

Soudain, il s’immobilisa.

La fluctuation…

L’irrégularité…

Le bruit…

Ses yeux s’ouvrirent en grand.

Il se redressa avant même d’avoir pu enfiler sa deuxième chaussure.

— J’ai un mauvais pressentiment ! pouffa-t-il sans attendre la réponse de Gokū qu’il avait néanmoins déjà réussi à faire paniquer.

Krilin aux yeux toujours scellés courrait plus vite que s’il avait le diable aux trousses.

Vite…

Vite avant qu’il ne soit trop tard…

Krilin atteignit le pic de sa vitesse, Kaiōken à l’appui.

Il ne prit même plus la peine de slalommer entre les arbres du bois.

Mais il débarqua dans la plaine une micro brisure de seconde trop tard.

Qui aurait pu anticiper que Gohan passât d’un coup, sous un soubresaut de colère mal contrôlée, de 35000 unités à 700000 ?

Cela ne dura qu’une toute petite fraction de seconde, avant que son énergie ne revienne à des niveaux plus raisonnables et plus représentatifs de son niveau réel, en partie grâce au coup de genou que Krilin lui avait mis à la nuque pour l’assommer.

Mais le mal était déjà consommé.

Toutes les copies de Freeza passèrent sur le pied de guerre.

Et à ce moment-là, Piccolo eut enfin l’occasion de regretter s’être séparé en 4.

Krilin regretta qu’il eut sa dernière main occupée par le Taiyōken Suprême…

Et Gokū regretta avoir les mains occupées par le Genkidama.

Si ce soir jusqu’ici avait des airs de catastrophe planétaire.

On passa très vite à l’Armageddon.

Le bruit éclatant des os brisés, des genoux explosés, des yeux percés, des cages thoraciques enfoncées, les cris de douleur voilés par la pluie, les giclées de sang mêlées à la boue, n’alertèrent pas Gohan.

Personne ne l’attaquait. Il dormait en eaux profondes, assommé par le coup d’Hermann.

Et c’était peut-être mieux ainsi.

Responsable deux fois dans une même vie de la défaite absolue de son camp, c’était peut-être trop.

Pour un enfant de 12 ans.

Et dans cet océan de ténèbres cavalant, que l’ange de l’apocalypse soufflait enfin dans la corne pour marquer la nouvelle ère, un dernier rayon de lumière luttait encore.

Muten Roshi.

Profitant du fait de n’être pas une cible prioritaire directe des clones de l’Empereur, il se dégagea de l’hécatombe et sauta sur ce qu’il restait du muret.

Il activa sa propre version du Dai San Dankai.


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Et alors, il improvisa, dans le désespoir.

Porté par l’énergie des derniers instants et un entraînement jamais abandonné depuis la dernière grande guerre, il surpassa tous ses propres records, et inventa sur le coup, une technique qui en réalité était la combinaison de trois capacités, la première étant :

La création de membres.

Cette technique, appartenait à l’école de la Grue, et Roshi mettait sa fierté de côté.

Il fit pousser deux nouveaux bras.

Et alors, commença le miracle.

Deux des quatre bras disponibles prirent la position caractéristique du Kaméhaméha.

Les deux autres, celles du Namamidabūtsū.

Et ça montait dans les tours.

Et ça montait toujours plus haut.

Du Kaméhaméha simple, il passa au Super Kaméhaméha à échelle humaine.

Du Namamidabūtsū simple, il s’agit alors de Super Namamidabūtsū.

D’énergie brute simple, il fut bientôt question d’énergie vitale.

De courage simple, il fut bientôt question d’abnégation suicidaire.

Et ça montait toujours.

— AAAAhhhhhhhhhhhhh ! AH !


Image



Roshi avait d’abord jeté en avant les mains du Kaméhaméha, qui une fois lancé fut électrifié par les mains porteuses du Namamidabūtsū qui entrèrent directement en contact avec le Kamehaméha. Le frottement du laser contre les mains qui l’enserraient juste assez fermement pour ne pas trop l’embrigader surexcitait d’avantage la charge électrique… et la douleur. Muten se brûlait ainsi lui-même atrocement pour maximiser sa technique, mais c’était des mains superfétatoires donc des brûlures superfétatoires.

— Super Kamehadabūtsū !

Freeza ne supportait pas l’électricité.

S’agissait-il d’un meuporg type Psy ?


Toujours est-il qu’un miracle se produisit, et que Roshi parvint à faire tomber l’une des 7 copies.

Du fait de la puissance plus qu’honorable de la technique ou de sa nature spécifique ? Certainement un peu des deux.

Ce que ni Piccolo, qui n’arrivait à se réunifier, ni Krilin trop handicapé par sa propre technique en charge trop importante pour être abandonnée, n’étaient parvenus à faire.

Il fallut que ce soit un non-ciblé, qui de l’extérieur, arrivât à quelque chose.

Et de tous les non-ciblés ayant tenté quelque chose, Roshi était le seul à avoir brillamment réussi son opération.

Malheureusement, le clone de l’Empereur à terre fut immédiatement remplacé dans la bataille générale par celui qui, jusqu’ici, ne servait à rien : le clone au chevet de Gohan.

Un coup pour rien ?

Pas vraiment, car il était au moins possible désormais d’aller sauver le soldat Gohan. Laissé sans surveillance.

Roshi bondit immédiatement loin du mur et fonça dans le tas.

Parvenir à Gohan était, en soi, un parcours du combattant, pour un guerrier du niveau de Roshi, qui dut composer avec l’environnement en souffrance et la myriade de balles perdues.
Mais le vieux maître parvint finalement dans l’œil du cyclone, avec Tchappah qui avait suivi cette action au moins. Roshi confia l’enfant au roi du Sud.

— Prends-le, et met le dans la voiture !

Roshi saisit sèchement Tchappah par le poignet, et fit la toupie, puis d’un coup d’un seul prit profondément appui d’un pied dans le sol boueux et jeta le sudiste aussi fort que possible, vers la Rouxmobile.
Le roi ainsi brutalisé par l’ermite eut à peine le temps de ramasser Gohan avant d’être lui-même pris en main, et atterrit à quelques dizaines de mètres de la voiture, sur un seul pied dont il se servit pour faire un seul bond, le plus puissant et formidable de toute sa vie, Kaiōken à l’appui, qui le propulsa directement dans la voiture dont Nappa ouvrit et referma la porte sur un timing parfait.

Deux grosses traces de pas imprimées dans la boue, et un Kaiōken, pour sauver un enfant.
Roshi s’autorisa alors à s’écrouler et tomber dans le coma, du fait d’une bien trop grande dépense d’énergie vitale, dans une technique qui n’aura finalement été pratiquée qu’une seule fois dans l’histoire.

— Qu’est-ce que tu fous dans cette voiture Nappa ? Abruti, tu devrais être en train de te battre dehors ! Ton clone t’a lâché en voyant que tu ne te défendais pas ? Piccolo te le fera payer s’il se libère ! Et toi aussi Chaoz ! s’indigna Tchappah, qui se vit totalement snobé par les deux mis en cause.

Hébété, le roi s’apprêta finalement à ressortir pour tenter de récupérer Roshi avant qu’il ne lui arrive quelque chose dans son état de vulnérabilité absolue.

Muten s’est sacrifié pour récupérer Gohan. Tchappah allait se sacrifier pour récupérer Muten.

— Attends non, ne sors pas encore, fit 53 un peu vexé que le roi sudiste ne l’ait pas houspillé lui aussi. On doit d’abord établir un plan d’action.

— On n’a pas le temps !!

— Il le faut.

En temps normal, Tchappah n’aurait pas accordé plus d’importance que cela aux ergotages de 53, mais il réalisa bien vite que c’était peut-être son seul allié dans la voiture. Alors contre mauvaise fortune, bonne oreille.

— Qu’est-ce que tu veux dire ?

— Écoute, écoute. On est dans la merde. Vraiment dans la merde. Il ne reste que nous là, pour sauver la situation. L’équipe de réserve. Les putains de réservistes là ! Il faut qu’on se calme, il faut qu’on se calme bordel !!

— Calme-toi.

— Écoute, écoute. Les clones…

— …

— Il faut déjà qu’on sache quelle est leur puissance respective.

— Piccolo a déjà essayé mon ami, ça n’a rien donné.

— Je ne parle pas du détecteur, je parle d’utiliser notre tête, notre mémoire, et nos yeux. Il est fort probable que chaque clone soit d’un niveau sensiblement égal ou supérieur à la personne qu’il était censé surveiller au départ.

— Pour quelle raison ce serait le cas ?

— Imagine qu’en réalité, Freeza pour créer ses clones doive se départir d’une partie de sa propre puissance. Il devient dès lors évident qu’il créera des clones seulement légèrement supérieures à leurs cibles respectives, pas beaucoup plus.
Alors notre prochain raid doit être stratégique. Si on essaye de récupérer Piccolo d’entrée de jeu, ça va pas le faire, c’est viser trop haut. Par contre, si on arrive à récupérer le clone de Tenshinhan, on pourra alors, avec l’aide de Tenshinhan, tenter de récupérer Krilin, et avec l’aide de Krilin et Tenshinhan, on pourra tenter de récupérer Piccolo.

— Le clone de Tenshinhan est mort, 53.

— Merde…

— Mais j’aime ton idée. On commence par Krilin.

— Non, non. Même Krilin c’est trop haut pour nous…

— Et tu proposes quoi alors, d’attendre l’arrivée du vrai Ten Shin Han ?? De rester les bras croisés comme les autres déserteurs-là ??

— Désolé…

— C’est pas de vous que je parlais, Hercule, ne vous inquiétez pas.

53 se frottait vigoureusement les mains sous le coup du stress. Orientant le regard vers l’extérieur de la voiture, il analysa le champ de bataille, en quête d’idée. Et moins il lui en venait, plus il se frottait les mains.

— Je reviens avec Roshi, 53. Tu me diras si tu as trouvé quelque chose à mon retour.

— Non !

— …

— Non…
Aucun raid ne doit être improvisé bêtement ou sous le coup de l’émotion. Roshi dans son état ne vaut pas le coup de te perdre toi. Tu es le seul humain en dehors des élèves de Muten, à maîtriser le Kaiōken, même si tu ne peux l’activer que quelques secondes. Pamputt étant mort dans l’autre voiture, tu es la dernière boule de neige qui puisse nous permettre de rouler jusqu’à Piccolo. Ne sors pas.

53 se frottait les mains.

Et regardait dehors. Toujours.

Piccolo Junior se faisait meurtrir à 4 contre 1. La copie de Freeza qui s’occupait de lui, se débrouillait pour empêcher les 4 Piccolo de se réunir, en conservant la distance.

Krilin se défendait uniquement avec les pieds, et prenait définitivement plus de coups qu’il n’arrivait à en placer.

— C-17.

— Quoi C-17 ?

— On doit récupérer C-17, insista 53.

— Tu veux commencer par lui ? Alors qu’il est de loin le plus dangereux donc le mieux surveillé ? En plus d’être un allié de circonstance… je ne lui fais pas plus confiance qu’à Végéta.

— Le plus dangereux peut-être, mais pas le plus puissant en termes de force brute. Et si la création des clones de Freeza s’est faite sur le seul paramètre de la force brute, il se peut que notre meilleur coup à jouer en l’instant présent, soit de chercher et sauver C-17, où qu’il soit. Après moi, je ne suis que ce bon vieux luron de numéro 53, tu m’écoutes si tu veux ou pas.

53 cherchait C-17 du regard, dehors, mais ce dernier ne pointait nulle part le bout de son arquebuse.

Et puisque ni C-17, ni son démon gardien ne dégageaient d’énergie au sens auquel l’entendaient les scouters, ils seraient de loin les plus difficiles à trouver.

— Ça va, je vais aller le chercher, grogna Tchappah.
Et si je le trouve, je fais quoi ? J’essaye de battre son gardien ?

53 posa son menton sur ses deux mains jointes, coudes en l’air.

— Non, d’abord, tu proposes un deal.

— Un deal ?

— C-17 est en position de faiblesse. Si tu le trouves, il sera certainement en train de lutter pour sa survie. Alors propose-lui de le libérer en échange de sa meupocommande.

— Il n’acceptera jamais de nous céder sa télécommande.

— C’est le seul moyen que nous ayons pour nous assurer de son obéissance. Et lui c’est le seul moyen qu’il aura de survivre, tout simplement.

Tchappah tapa rageusement du poing contre la vitre du véhicule, ce qui fit sursauter 53, et Hercules.

Le roi contracta tous ses muscles, inspira et expira rapidement plusieurs fois, puis dans un ultime reflux d’air, ouvrit la porte et partit en quête de C-17 et son démon gardien.



53 referma la porte.


Image







Image



— Je suis né un jour de pluie.

— Tu es sûr de vouloir gaspiller tes dernières paroles dans une telle phrase ?

— …
Il y a une dune de sable, juste en dessous de nous. Donne une dune de sable à un groupe d’enfants, et ils te refont le monde avec.

— Je répète ma question…

— Tu veux savoir comment ton frère est mort, Freeza ?

— Non. Et je répète ma question.

— Il est mort de ma main.

— And so he spoke, and so he spoke…

— Il est mort pour avoir refusé jusqu’au bout, de se transformer, face à une sous-race comme moi, sourit le prince. Un nihilien, a été abattu de sang-froid par un saiya-jin.

Freeza soupira, et arracha le cœur de Végéta, qu’il broya ensuite dans sa main.

Et le sourire du prince serait à jamais gravé dans ce cœur éternellement fier, qui l’avait trahi pour quelque battements trop rapides.

Le corps de Végéta chuta lentement, sans bruit, sans tambours, dans la nuit infinie, sous l’éclat de toutes ses lunes immenses, devenues écarlates, et brillante comme des étoiles.

Tous étaient trop occupés ou préoccupés, à part Nappa qui soupira, pour sentir la flamme de sa vie s’éteindre.

Et la pluie, qui l’avait vu naître, et mourir, certains jours, pour qui tendait l’oreille, chantait encore sa légende.



That Lord of saiyens
And now the rains weep o'er his halls
With no one there to hear

Yes, now the rains weep o'er his halls
And not a soul to hear




Image



Not a soul to hear, sinon Yamcha, qui ne ratait pas une miette, et suivait tout de très loin.

Depuis un bois similaire à celui des autres élèves de la Tortue, en moins congestionné.

Et une chose était sûre, pour lui :

Végéta ne s’était pas sacrifié pour la beauté du geste.

Il n’était pas altruiste au point de donner sa vie pour les terriens.

Ni dans l’espoir d’être ressuscité pour le niveau plus qu’encourageant de sa performance.

Certes il restait une dragon ball, mais elle ne serait pas gaspillée pour lui ; il avait donné sa vie pour autre chose.

Yamcha ne voyait qu’une possibilité.

— Végéta a laissé un héritage derrière lui.

Quelque part…

Sur Terre.

C’était inespéré.

C’était… tout ce qu’il manquait à Wolfgang, en ce moment très précis.

« Donne une dune de sable à un groupe d’enfants, et ils te refont le monde avec. »

— Végéta…

Yamcha serra le poing.

Le Loup Blanc resta ainsi un bon moment.
Puis marqua quelques pas sur l’herbe, et se pencha sur la portière ouverte de la Rouxmobile.

La vraie.


Celle qu’avait utilisée Hieronimus Alexander, pour fuir le Maréchal.

Wolfgang Yamcha cala un coude contre le toit, dégagea son autre main de son manteau d’hiver, et posa les yeux sur Goten, qui dormait paisiblement, sur le siège arrière recouvert de plusieurs draps, et quelques peluches.

— Goten, je pense que je t’ai trouvé un compagnon…, murmura le loup blanc, lui passant une doucereuse main dans les cheveux, sans aucune intention de réveiller le cherubin.

Le vent du soir, chargé de quelques petites gouttes de pluie et deux ou trois flocons —le cœur de l’orage était beaucoup plus loin—, s’engouffrait par la portière ouverte, chatouillant tout taquin le nez du métis.

Plume le Changeforme, qui était chaudement emmitouflé dans la voiture, parmi les peluches à côté de l’enfant, échangea un regard bouffi d’émotion et de désespoir avec Yamcha qui lui rendit une expression plus pondérée, plus tranquille, presque un sourire, tandis que le vent s’engouffrait dans ses cheveux, comme il caressait ceux de Goten.

Alors Plume pleura enfin tout son saoul, mais se fit violence pour ne pas détourner la tête ou le regard.

Car il avait compris, que c’était la dernière fois qu’ils se voyaient.
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Re: Calfirũ

Messagepar Tonay le Mar Fév 25, 2020 13:06

Un magnifique chapitre, y a pas à dire !
Mon commentaire sera plus court que la dernière fois, mais mon plaisir n'en était nullement moindre, loin de là.

J'ai pas écouté les musiques, cette fois, bête oubli de ma part, sauf les dernières à la fin. Dernières qui sont parfaitement choisi au passage, beau moment d'émotion. Le prince est mort, vive le prince !
Bref, ça s'enchaîne vraiment très bien mais surtout c'est fluide, terriblement fluide. On comprend chaque action et on les suit avec plaisirs. C'est quoi le terme déjà ? Ah oui, c'est vrai : T'as géré !
Remarque si tu poursuis tes retournements de situation comme ça, je vais bientôt t'appeler Shyamalan ! Ou Tzeentch, avec tes plans dans le plan du plan du grand plan du plan.... Pourquoi j'ai l'impression de me répéter ?


Je rajouterai que c'est vraiment génial que tu as pu reprendre et publier deux chapitres de façon si rapproché, ça mérite un p'tit GG tout ça ! Parce que vraiment, je sais, et je suis bien placé pour le savoir, que parfois c'est pas évident de se mettre pleinement à l'écriture.

Encore une fois, c'était vraiment très bien !
Survivants
Et si trois autres saiyans avaient survécu à la destruction de la planète Vegeta ?

One Shot
Un mage un peu excentrique. Un Kaïo. Un métis saïyan. Un démon. Un démon du froid. Qui doivent sauver l'univers dans un combat épique. Qu'ajouter de plus ?
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Re: Calfirũ

Messagepar omurah le Mar Fév 25, 2020 15:33

Merci beaucoup pour ce commentaire rapide Tonay !
ça fait plaisir de voir que l'histoire t'intéresse toujours ^^
Je vais essayer de garder cette fluidité alors, comme tu la relèves
La musique des Lannister je la réservais au départ pour le tout dernier chapitre de Calfiru (que j'ai déjà en tête), elle reviendra surement ;)
Shyamalan ou Tzeentch, tu as piqué ma curiosité je vais jeter un œil ;)

Pour le prochain chapitre, l'écriture risque d'être un peu laborieuse, parce qu'il faut d'abord que je retrouve mes notes, dispersées un peu partout chez moi, et datant de plus d'un an ! J'ai pas tout en tête, mais au pire, l'essentiel est quand même là et je pourrai broder autour

C'est sûr, c'est pas évident de se mettre à l'écriture, surtout quand tu débarques dans la vie pro et que tu penses d'abord à te trouver une place au soleil avant de sécuriser ta fic :lol: il est loin le temps où je prenais plaisir à passer toutes mes journées et mes vacances à chercher des idées ou tout une soirée à retravailler une phrase à la tournure malheureuse, mais je vais quand même essayer de ne pas baisser en qualité pour autant ! (bien sûr avec plus d'un chapitre par an sinon ça sert à rien)

Encore merci, c'est toujours très très motivant d'avoir un retour !
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Re: Calfirũ

Messagepar Heika le Jeu Fév 27, 2020 19:40

Dimanche : Ouiii, un nouveau chapitre !! *télécharge*
Bon, cette fois, je vais laisser quelqu'un qui a lu ouvrir le bal des commentaires.
Mardi : Ha, ça y est ! *s'en va zyeuter en sachant pertinemment que ça ne va rien lui apporter*
...
Je n'ai pas lu l'épisode, mais je me suis fait un super méga auto spoil. =__=
Chouin.
Mais le pire, LE PIRE !! C'est que je sais pertinemment que je cours ce risque, en venant fouiner par ici pour commérer !
Chouin. Oui, encore.
Et encore chouin.
Je pense que tu as compris le point de spoil... :D



Spoiler
Omuh-chouchou a écrit:Je le ferai rien que pour tes beaux yeux félins toi sama ^-^
En vrai, j'ai juste pas envie de pleurer des larmes de sang en relisant mes premiers chapitres :lol:
Mais je le ferai

Ne t'embête pas, j'ai "survécu" à la lecture de tes touts premiers chapitres, je les relirai tels qu'ils sont avec grand plaisir et continuerai ma découverte de ton univers ainsi. Donc tu as juste à pas trop t'embêter et à créer ton PDF tranquilou... Mon ami Leliel ne t'en voudra pas non plus, rassure-toi. ;)
Et ça te laisse ainsi le temps de méditer sur un ajustement de tes premiers chapitres.
Et surtout...
JE POURRAI ENFIN LIRE LES NOUVEAUX CHAPITRES, SCROGNEUGNEU !!!!
Arrête de me faire mariner.
Je ne suis pas un poisson-chat.
Juste un chat poisson. Mais chut.

J'en suis encore au didacticiel : faire une omelette
Mais bon il y a toujours le cheat-code "livraison à domicile" :mrgreen:

Omelette japonaise, ou omelette de base ? XD
Tu sais que j'arrive à rater des pâtes ?
Bon, il y a deux mois, c'est parce que je n'avais plus assez de pâtes d'une variété, alors j'ai voulu compléter avec des pâtes d'une autre variété, qui avaient un temps de cuisson supérieur. Et j'ai mis les pâtes avec le plus petit temps de cuisson en premier. =__=*
Puis quand je les ai égouttées, pour lancer la 2e fournée de pâtes, la passoire est tombée dans la marmite d'eau croupie pas lavée.
Y'a des jours, comme ça, où on se dit "où est mon oreiller ?" T^T

Tu as posté tes histoires de noël sur ton topic dans le salon (comme la fois dernière il me semble) ? Auquel cas, je me ferai un plaisir de lire ça à mes heures pas perdues pour le coup :P

*s'en va regarder son sujet de présentation*
*cherche dans la liste des sujets où elle a posté au moins une fois*
*passe en page 2 de la liste et salue son sujet de dessins au passage*
*finit par filer directement à la fin de la liste, et y trouve enfin son sujet de présentation*
Bon, en fait, il n'y a eu que l'histoire de Noël 2018 de postée par ici, vu que c'était en rapport avec le sujet.
Allez, pour le coup, je fais du partage de forum... :D Après tout, j'ai mis le lien de ma fic sur le forum BJD, et j'ai au moins une lectrice silencieuse de là-bas qui passe ici, alors... ;)
Alors les grandes "aventures" de mes résineux commencent ici, et...
Ah. Mon sujet n°2 a disparu. Celui où les histoires de Noël commençaient.
Bon, ben j'attends que la modération me dise que c'est cuit, et je referai un sujet tout beau tout neuf, sans commentaires... *sigh*
A côté de la personne qui a perdu son sujet d'évaluation sur la partie Marché du forum, je n'ai en fait pas à me plaindre... :/
J'hésite à t'envoyer directement sur mon Deviant-art de photos, parce que c'est 50x plus compliqué de s'y retrouver pour suivre ce qu'il y a à suivre.


Je vais faire comme quand un camarade a récupéré ma note de maths, et lui demander de la garder pour lui simplement :lol:

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Ah ouais, un an quand même...
Faut dire que l'année d'avant avait été totalement sacrifiée pour Calfirù et d'autres trucs pas IRL... :cry:
Mais comme Edith Piaf, je ne regrette rien 8-)

C'est fou comme le temps peut passer vite, quand on s'amuse...
Et quand on ne s'amuse pas aussi, d'ailleurs. >__>
J'espère que ça a été, pour toi, en 2019, mais on ne va pas s'étaler ici, hein. Si j'osais faire ma commère, ce serait plutôt par MP, mais non, faut pas, même si je suis curieuse >.<

Je suis totalement prêt à te prendre au mot tu sais :lol:
J'aime bien avoir plein de petits objets autour de moi qui ont chacun leur propre histoire, so soit déjà sûre qu'un jour trônera quelque part dans mon chez moi un petit truc en ton honneur :mrgreen:

Mon livre dédicacé, quand j'aurai enfin bougé quelques ballots de flemme et viré quelques ennuis IRL qui mettent des crocs-en-jambes à mon envie de faire autre chose que la larve devant les animés. ;)

Pour être honnête je ne vois plus de quoi je parle moi non plus :lol:

Ouais, ouais, bien rattrapé, avec le coup de "ça fait trop longtemps, hein, un an, quand même, hein, j'ai le droit à l'oubli"... ;)

Je ne te refuse déjà plus rien voyons :)

Ha ? Alors... Un virement de 5000€ ? :P

Alors tombons ensemble dans l'ignominie, et vivons sots et heureux, avec beaucoup de petits chatons :3

Faudra trouver à les faire adopter... @__@

Malheureux, assez oui, comme dirait corneille, je prends très mal votre générosité 8-)

Tiens, je n'ai jamais entendu parler de cela en cours de français.
On me dit à l'oreillette que je me trompe d'oiseau... ?

N'étant qu'un petit être à votre service, l'omurah, eut été plus indiqué ^^

Il faut savoir flatter ses sujets pour mieux les pressuriser.

Où donc si ce n'est ici ? Un autre forum aurait-il acheté les droits de diffusion et l'exclusivité ? Nous payons le double madame !

Point de tel camouflet pour le moment, rassure-toi.
J'ai juste commencé un site web encore mal dégrossi pour y rassembler mes fics sur Dragon Ball, parce que ici...
oui, bon, c'est le lieu, je sais, mais déjà, Re:Sykia, je ne peux pas le mettre dans le même sujet que Sykia sans qu'à mes yeux ça finisse en bor... Bazar intolérable à mes yeux. Je ne veux pas que l'on dise de mon sujet que c'est un vrai gourbi. Et comme je doute de pouvoir ouvrir un sujet juste pour les "autres probabilités" de Sykia... (après, si je me trompe et que je le peux, tous les what-if seront rassemblés dans un seul et même sujet, je ne suis pas chieuse au point de... ;) )
Après, les autres potentielles histoires peuvent être un peu trop répétitives pour être toutes postées ici, même si elles diffèrent à mes yeux les unes des autres. Au moins, sur le site, je suis chez moi, je fais ce que je veux ! :P
Rassure-toi, Neo-Vegeta, quand il sera écrit, sera pour ici. Aussi.

Un autre univers et même... une autre réalité (genre Reecoom est une fille dans Calfirù, et les DB sont comestibles, par exemple)

Les DB comestibles... XD J'ai bien une base de fic avec une absorption des DBs, mais pas de cette façon ! XD (oui, c'est une de ces fameuses fics trop répétitives pour ici et pas encore écrite de toute façon :P )
Reecoom...
...
...
JE VEUX MON PEDEEEFFE !!!

Je sais plus trop comment ça se passait pour Gokû dans le manga, je me souviens que dans l'anime il avait fait une halte ou deux (et qu'il avait failli être cramé par le soleil) Végéta dans Calfirù a carrément visité des planètes, participé à des batailles, un peu comme au début de l'arc cyborg (anime only ?) ainsi que le soulignait Kurama_Senju ^^
Mais peut-être aussi comme Gokû, je ne saurais trop dire ^^' mon seul souvenir de Gokû (je me fais vieux, ma mémoire n'est plus ce qu'elle était au tout début de ma vingtaine :mrgreen:) c'est qu'il s'entraînait comme un... Gokû, dans son vaisseau, or Végéta ne s'est pas entraîné durant son "tourisme martial" comme il le dit lui-même : il avait pas le temps

En fait, ce que j'avais en tête, c'était Gokû qui s'entraînait jusqu'à la limite de la mort dans le vaisseau et qui prenait un senzu pour reprendre l'entraînement en suivant... S'envoyer l'attaque dans la tronche et ensuite se traîner lamentablement jusqu'à la poche de senzus pour en prendre un, et recommencer presque en suivant... (bon, presque, j'ai dit, hein, parce que je pense qu'il prenait quand même le temps de s’habituer à sa nouvelle upgrade de puissance, tout ça)
Voilà, ça ne me faisait penser qu'à ça, même si c'est pas pareil... :D

Go, Vegeta, go, go !! Il a trop la gniack, go, goooo !! Et ce coup de maître, à la fin !
Le génie du combat a encore frappé !! Freeza ne peut le nier ! ^^

J'adore mettre en scène ce côté de Végéta, dans Calfirù, de l'inventivité, et du chien !

...
...
CHOUIIIIIIN !!!
(si avant tu n'avais pas compris, maintenant, c'est fait... XD )

(bon pour une grande prêtresse des chats (tu t'entendrais tellement avec ma sœur et sa meilleure amie !), ça doit pas être vue comme une qualité :P) bah tiens d'ailleurs, bonne question, aimes-tu les chiens Queen H ??)

Les chiens...
Vaste sujet.
:edit: En fait, tout ceci ira bien mieux sur le sujet des animaux de compagnie qu'en remplissage rien à voir sur ta fic. ^^'
Si tu as déjà lu, tant mieux, si tu n'avais pas encore lu, ben à très vite sur ledit sujet ! :D

J'essaye désormais d'en venir à un "style" plus épuré et moins loufoque, je sais pas trop si ça va me réussir, mais on tente !

...
Pas trop de "moins loufoque" que ça, tout de même, hein...
Pis pour le côté "plus épuré"...
Faut que je relise pour pouvoir dire ce que j'en pense. :D

Mouahahaha. :D


:edit bis:
Pourquoi je n'ai pas pensé à ça plus tôt ??
Spoiler
(et les DB sont comestibles, par exemple)

Je suis sûre que ça aura déjà été dit, je sais.
Peut-être même dans ta fic. Ça serait bien le genre.
Mais comme je n'ai pas lu, je me permets :
Et on peut les réutiliser une fois qu'ils ont été digérés ?
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Re: Calfirũ

Messagepar omurah le Ven Fév 28, 2020 14:06

Les DB dans Calfiru (jusqu'ici et outre le cas de la DB géante de Tagoma) sont pondues par un meuporg organique (soupçonné d'être le #4) confiné dans un étage du batiment du Tenkaichi Budokai
La puissance d'une DB (version calfiru) dépend de deux paramètres, sa taille, et le nombre d'étoiles
Dans le chapitre 33, Yamcha tend à Piccolo une DB et le narrateur fait comprendre au lecteur qu'elle avait au départ deux étoiles mais qu'elle en a désormais plus qu'une seule

En fait, il y a deux manières d'utiliser les DB :
- les manger
- les sucer comme un bonbon

On ne peut à priori pas réutiliser une DB mangée (croquée, mâchée, avalée tout ça), mais on peut "réutiliser" une DB sucée, et ce autant de fois qu'il y a d'étoiles
Maintenant si ta question était plus politiquement incorrecte alors là, je t'avoue que j'y ai jamais pensé mais à creuser ! xD
Par contre spoil :
Dans quelques chapitres, un démon mineur de Piccolo Senior va bouffer la DB de Yamcha, mais l'ayant avalée tout rond, Yamcha va le forcer à prendre une sorte de laxatif pour expulser la DB avant qu'elle ne soit digérée :p (ou un truc du genre, faut vraiment que je retrouve mes notes moi...)

Je te réponds sur le reste en MP ;) (ça fait une paye en plus donc c'est l'occasion !)

Merci pour ton post !!

Et c'est pas très grave pour le spoil, façon avec moi il y a toujours moins de survivants que de morts à la fin, et l'histoire n'en est qu'à ses balbutiements donc t'aura d'autres occasions de regretter des gens :P

Et merci encore !
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Re: Calfirũ

Messagepar BejitaSan le Mer Mai 13, 2020 2:49

Excellente fan fiction !!

Je vais te dire honnêtement pourquoi je la lis depuis plusieurs semaines et en parfait sous marin.

- Ton style d'écriture

- La précision. Ta plus grande qualité selon moi, tu as la capacité de préciser, de rendre les détails.
Tu pourrais ressortir une scène banale du quotidien avec une réelle dextérité.

En tant que spectateur/lecteur je ressens que la volonté est réelle de faire retranscrire que tu souhaites retranscrire, à tel point que la volonté même suffit d'elle même.

- Puis ton originalité (tu rajoutes des musiques, des gifs, tu colores vraiment ton texte, donc ça donne un côté encore plus vivant).

Donc d'un point de vue fiqueur en puissance qui apprend - et d'un point de vue lecteur surtout et avant toute chose ! je trouve le tout enrichissant.
Techniquement c'est dans le haut du panier, et le tout est assez complet si on devait faire une sphère.


J'aime lire une fic qui parle un peu de l'auteur également.
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BejitaSan
 
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Re: Calfirũ

Messagepar omurah le Jeu Sep 03, 2020 2:40

Merci beaucoup BejitaSan, c'est l'un des plus beaux commentaires que j'ai reçus, et il tape juste aussi en ce sens que tu as relevé ce qui me tenait à coeur à l'écriture, à savoir l'immersion et l'originalité !
Effectivement l'oeuvre parle aussi de moi, bien que j'essaye dans la mesure du possible de m'extraire de moi-même quand j'écris ^^ (sinon je n'écrirais que sur Krilin, c'est mon personnage préféré, et pourtant vous voyez, jusqu'ici il n'a fait qu'une ou deux très courtes apparitions)

Merci encore ça fait chaud au cœur !

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Chapitre 44 version PDF

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44

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Le 6e homme


Lorsque numéro 21 se faufila comme une voleuse dans la Rouxmobile, s’asseyant à l’avant du véhicule, sur le siège passager voisin du siège conducteur, Plume regretta n’être classé que numéro 4550 et des poussières, sur la longue liste des enfants du Grand-Horloger.

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Le meilleur ami de Yamcha, fourré à l’arrière de la voiture avec le petit Goten, eut tout juste le temps de se transformer en peluche, parmi toutes les autres peluches entourant le métis dormant à poings fermés, bercé par une lune d’argent.

Il n’y avait plus personne pour protéger Goten. À part éventuellement…

Rizi-TaS.

L’IA du véhicule.

Qui n’obéissait qu’à la voix de Yamcha, jusqu’à preuve du contraire.

Or Yamcha était déjà parti.

Restait à voir les intentions de numéro 21…

Manifestement, son intention la plus pressante était de se griller une cigarette, l’une de celles oubliées par Wolfgang sur l’allume-cigare intégré à la voiture.

— Frère, on a un vrai problème, souffla la jeune femme, exhalant un nuage de fumée.

Plume en fut saisi de stupeur.

Un meuporg ne considère qu’un autre meuporg comme un frère ou une sœur.

S’adressait-elle à Plume ou alors y avait-il un troisième meuporg dans le véhicule ?

Comment aurait-elle pu oublier que Plume était d’avantage une sœur qu’un frère ?

— Un problème, invitée ?

« Invitée » plutôt que « utilisatrice » ? Plume fut soulagé de voir que Rizi-TaS ne considérait pas l’intruse comme nouvelle propriétaire de la voiture.

— Oui, le genre que même moi je ne peux résoudre.

— Le Tsunami ?

— Quoi ? Non. Qui en a quelque chose à foutre du Tsunami de Red ? souffla à nouveau l’invétérée fumeuse, errant du regard.

— Selon les calculs de Rizi-TaS, personne n’est de taille à résister, ISSOU. En dehors des futurs réfugiés de la Rouxmobile.

— On s’en fout complètement, mon frère. Résister, pour quoi faire ? Les seuls que le Tsunami dérangent sont ceux qui refusent de céder cette galaxie à Barnaby parce qu’ils y sont attachés ou n’ont pas les moyens de la quitter. Ensuite c’est faux de dire que personne n’est de taille. Théoriquement, C-1 et C-17 pourraient se mesurer au Tsunami. Bien évidemment tu le pourrais aussi, si tu le voulais, C-0.

— Rizi-TaS va donc repréciser. Par « personne n’est de taille », Rizi-TaS entendait : « personne présent dans cet univers n’est de taille ».

— Dois-je comprendre que tu n’es pas actuellement dans cet univers ? Donc cette IA n’est qu’une projection de toi, C-0 ? Tu es où actuellement ?

— Comme si Rizi-TaS allait vous le dire.

— D’accord, il est où C-1 ?

— Dans l’univers 3, ISSOU.

— Donc il ne reste que C-17. Mais je ne suis pas venue pour ça, moi.

— C-17 est actuellement… occupé, avec Freeza.

— Numéro 39 ? Ils jouent à quoi ?

— À se tuer.

— …

— Mais vous n’êtes pas venue pour ça.

— Ah non, pas du tout. Comme je te disais à l’instant on a un VRAI problème. Tiens, une boule de cristal…


Plume, à force d’essayer de dissimuler la Dragon Ball, avait attiré dessus l’attention de Numéro 21. La même attention qui dériva assez rapidement vers un autre « détail ».

— Tiens, un saïyan…, nota-t-elle encore. Bah voilà C-0, c’est justement de ça que je suis venue parler.

Numéro 21 se détourna et descendit la vitre pour dégager la cendre.

— Votre problème, ce sont les saïyen ?

— Mon problème, c’est la Licorne.

— …

Rizi-TaS, pour la toute première fois depuis des millénaires, semblait moins détaché des événements.

— Tu voies la petite étoile rouge là-bas dans le ciel ?

Numéro 21 colla son doigt à la vitre frontale.

— Bah c’est pas une étoile, en fait.

— …

— C’est la Licorne.

— Sérieusement ?

— Oui, C-0.

— Comment ?

— Je ne sais pas comment. Mais je crois savoir qui.

— Qui est assez puissant et stupide pour réveiller… la Licorne ?

— Un certain Démigra.

— …

— Donc, tu n’en as jamais entendu parler. Le simple fait que tu n’en aies jamais entendu parler, toi l’omniscient, devrait te renseigner sur la bizarrerie de la situation. Cet être me dépasse. Je n’arrive même pas à comprendre son statut hiérarchique dans l’organigramme Divin. Actuellement, le Dieu des Dieux, Zen’ō, est ligoté sous l’un des bureaux de ce monsieur comme un vulgaire saucisson déshydraté. Et pourtant, Démigra recevait fut un temps des ordres d’Enma. C’est… nonsensique. Je ne comprends plus comment fonctionne le système Céleste.

— …

— Je ne sais pas si Démigra contrôle la Licorne ou pas. Je ne connais pas son niveau de puissance, mais clairement, il est plus fort que moi. Je vais avoir besoin de vous tous, pour l’arrêter. Il faut retrouver et réunir nos frères, C-1, C-2, C-3, C-4, jusqu’à C-17 au moins.

— Tu penses avoir besoin de nous tous pour contrer ce Démigra, dont je n’ai jamais entendu parler ?

—Et le pire, c’est qu’il n’est pas seul.

— …


Pour la deuxième fois en huit millénaires, le silence de Rizi-TaS, témoignait de l’indicible.

— Il fait partie d’un groupe. Ils se font appeler les 26. J’ai assisté à l’une de leurs réunions dans l’univers 11. Ce qui m’a choqué, durant cette réunion, c’est que Démigra n’avait même pas l’air d’être le chef. Ils avaient l’air d’être tous… sur un pied d’égalité. Après c’est peut-être comme ça qu’ils ont décidé d’organiser leur structure. Mais si Démigra n’est qu’un élément du groupe…

— Un consortium ?

— Ça ressemblait plutôt à une église satanique. Et ils sont en plein recrutement. Actuellement, ils cherchent…

— Des saïyen.

— Tu as compris. Ou plutôt, une saïyan.

— Pour quoi faire ??

— Je ne sais pas.

— Ils sont complétement malades !! On ne réveille pas la Licorne !!

— Ce qui m’étonne c’est qu’elle semble venir d’au-delà l’univers 12, alors que c’est supposé être la limite du multivers. Mais si tu veux mon avis, ils en ont perdu le contrôle. Raison pour laquelle Démigra fui actuellement les univers. Il a acheté une place dans l’arche de Red, mais son objectif est certainement de la détourner pour descendre plus facilement vers l’univers 1. Donc pour fuir la Licorne qui est actuellement en train de remonter l’univers 12, direction l’univers 11. Je ne sais pas si perdre le contrôle de la Licorne faisait partie de leur plan ou non. On doit les arrêter.

— Les arrêter ?! Certainement pas, on doit s’allier à eux pour chasser la Licorne, ce n’est pas trop tard !

— Alors c’est ici que nos chemins se séparent, C-0, acta sombrement Numéro 21.

— Je vais réunir mes frères.

— Sauf si j’arrive à les réunir avant toi.


Numéro 21 sortit avant que Rizi-TaS eût le temps de verrouiller les portes pour l’enfermer, et avant même que Plume ait eu le temps de comprendre ce qu’il s’était passé sur la fin.

Numéro 21 tomba sur Yamcha, pratiquement nez à nez.

Fraîchement débarqué, il semblait essoufflé, et pressé.

Il avait dans les bras un autre métis saïyan, endormi.

— Encore des saïyen…, souffla Numéro 21. C’est Démigra qui va être content…

— Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ?
Je vous reconnais, on s’est déjà croisés à l’Université du Ruban Rouge. Qu’avez-vous fait à Goten ?! se catastropha Yamcha, suffisamment paniqué pour en oublier sa peur des femmes.


L’ex-bandit du désert serait bien allé vérifier lui-même l’état de Plume et Goten, mais tourner le dos à la jeune femme ne lui inspirait rien d’autre que l’effroi qui déjà l’envahissait.

— Alors comme ça, tu as choisi Trunks plutôt que Gero ? s’étonna Numéro 21, ignorant la question de Yamcha.

— Co… comment savez-vous ?

— Je ne suis pas aussi omnisciente que mon collègue Risitas, mais j’ai quand même mes astuces. Du reste, ton choix, c’est pas plus mal. S’il faut seulement deux survivants au Tsunami puisqu’il n’y a deux places, mieux vaut que ce soit deux bébés prometteurs que personne du futur régime de Red ne connait ou surveille, plutôt qu’un étudiant prodige du Ruban Rouge, connu des services de renseignement et candidat démissionnaire au très médiatisé tournoi des meuporgs.

— Qui… qui êtes-vous exactement ?

— Personne. Et puisque tu as décidé de prendre Trunks. Je vais prendre Géro. C’est bon, retourne t’amuser avec Freeza.

— Freeza n’est pas mon problème.

— Ah oui, c’est vrai. Toi, tu es juste obsédé par le Tsunami. Et moi, je suis obsédée par…


Sur ces paroles inachevées, Numéro 21 entamait déjà sa marche vers on ne savait où. Elle s’autorisa un dernier conseil, tandis qu’elle s’éloignait d’un pas plus hésitant qu’il n’y paraissait de visu.

— Utilisez C-17 intelligemment, et vous aurez 50% de chances d’arrêter votre cher Tsunami.

— … Et vous ?

— …

— Combien de chances avez-vous d’arrêter ce Démigra ?

— …… Je compte sur toi, ici. Je te confie la Terre. Ma planète.

— … Je vous confie… l’univers ?


Elle avait disparu, quand Yamcha le regard tout aussi sombre qu’elle, se détourna à son tour.


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Par terre.



Démigra était assis par terre.

Alors qu'il y avait un fauteuil vide, dans son dos.

L'homme qui avait réussi l'exploit d'obliger Démigra à s'asseoir par terre portait un nom et un titre.


Colonel Kiwi.

Lui aussi était assis par terre, dans cette cabine classe affaire, de l'Arche de Red.

Et tout autour de Kiwi et Démigra qui se faisaient face, des soldats Impériaux debout, ceux affiliés à Kiwi.

Toutes les personnes présentes dans cette cabine calfeutrée étaient là pour une seule et même chose :


La chaise vide.




Démigra but un coup dans l’énormissime coupe de Saké, qu’il passa ensuite à Kiwi, qui prit à son tour une gorgée, plus modérée, avant de repasser au maître des lieux, qui but encore.

— Donc, on fait quoi maintenant ? souffla Démigra, après un hoquet, le regard sombre et grave.

— Je te l’ai déjà expliqué. Nous sommes 7 en tout sur la liste pour cette chaise. Tant que 6 ne sont pas morts, celui qui tentera de s’asseoir sera électrifié ou brûlé à mort, qu’importe son niveau de puissance ou son grade.

— Oui, mais on fait quoi ? Je vous tue tous, c’est ça ? lança innocemment Démigra en buvant un nouveau coup avant de repasser la coupe à Kiwi. Non c’est trop facile. Je ne pense pas que vous vous seriez pointés ici, sans vous renseigner un minimum sur mon niveau de puissance. Et bonne chance pour trouver des informations sur moi. Alors, vous n’en avez pas trouvées, et vous avez quand même décidé de venir tenter votre chance ?

— Oui.


Le sourire de Kiwi empêchait au visage du Démon en face de se détendre, malgré l’alcool.

L’ex-sous-fifre du roi Emma ferma un instant les yeux, puis les ouvrit.

— On part sur un tournoi shonen-esque ? lança Démigra sans trop y croire.

— Absolument pas, enchaîna Kiwi.

— 1 contre 6 alors ?

— Non plus. Tu ne sais plus compter ?


Démigra mit un temps à percuter, et réalisa enfin qu’ils n’étaient pas 7 en tout dans la luxueuse pièce aux lumières tamisées, aux couleurs sombres et chaleureuses, mais 6, lui y compris.

— Qu’est-ce que cela signifie ? se renfrogna l’ancienne divinité dans un murmure.

— Ça signifie que même si tu nous tues tous les 5 ici présents, tu ne pourras pas t’asseoir, révéla Kiwi qui s’autorisa enfin une gorgée sans pour autant ni fermer les yeux ni quitter Démigra de son regard brillant de malice et de soif de vaincre.

— Il est où le 6e homme ?


Kiwi posa la coupe au sol, et l’éloigna dans un coin de la pièce moquettée, d’un coup de pied. Il se releva ensuite et s’approcha de Démigra qui demeurait toujours assis. Kiwi se rapprocha jusqu’à dominer l’Archidémon de toute sa hauteur, mains dans les poches.

— Quelque part.

— C’est quoi le projet ? siffla l’hôte entre ses dents. Même si vous arrivez à me tuer, comment allez-vous faire ensuite pour que l’un de vous s’assoit si y’en a un à l’extérieur qui bloque le jeu ?


Kiwi laissa volontairement courir un silence pesant avant de répondre.

— Celui resté dehors se suicidera sur mon ordre, une fois qu’on en aura fini avec toi.

Démigra eut un violent rictus mêlant surprise, consternation, excitation et un brin d’anxiété.

— D’accord, celle-là je l’avais pas vu venir, alors comme ça la dévotion d’un soldat à son capitaine ça existe toujours ?! Mais, mais ! Je suis définitivement plus fort que vous, alors on est tous coincés, là. Vos scouters vous disent quoi quand vous les braquez sur moi ?

— Si j’avais écouté mon scouter à tout bout de champ de bataille, je ne serai pas Colonel aujourd’hui…

— D’accord, d’accord, mon Colonel.


Démigra attendait. Et l’attente était un peu plus longue sans saké.

— Je te propose un marché, Démigra.

— Allons-on.

— Cette Dragon Ball que je vois.

— Cette Dragon Ball que tu vois.

— En échange de cette Dragon Ball à deux étoiles, j’accepte de donner l’ordre à mon subordonné de se suicider.

— Et ensuite ? Je vous tue tous ?

— Non, ensuite tu dégages la chaussure et le poisson rouge que tu as placés sur les deux autres chaises de la cabine. Et moi et mes gars on organise entre nous ton fameux tournoi, pour gagner ces deux chaises à la régulière sans que tu aies besoin de t’impliquer, tu peux même faire l’arbitre si tu veux.

— Vous voulez qu’on fasse un voyage à trois ??

— Il y a bien trois chaises, non ? Donc un trajet à trois peut se faire en bonne intelligence.

— … Et la Dragon Ball c’est pour quoi ?

— C’est ton cadeau de bienvenue. Merci de nous accueillir chez toi, prends bien soin de nous à bord de ta cabine, poussa Kiwi, un rien provoquant, tandis qu’il tendait la main à Démigra, en vue de sceller le marché.


Peut-être pour répondre à la provocation par une autre de même acabit, Démigra serra la main tendue.

Sans savoir que même ce mécanisme psychologique avait été anticipé.

Néanmoins, Démigra était très loin d’être idiot.

Son QI était d’ailleurs assez nettement supérieur à celui de Kiwi, mais ce dernier compensait par une maîtrise de soi qui faisait cruellement défaut à l’Archidémon, qui se laissait trop facilement aller.

— J’accepte de te céder une des deux boules, mais tu comprendras que je ne puisse te céder la moyenne à deux étoiles. Je te cède la petite à une étoile. C’est déjà beaucoup, sachant que les règles des Dragon Ball sont bien trop mystérieuses et « tricky » ; et n’ont d’ailleurs pas toutes été élucidées. Par exemple, est-ce possible de formuler le vœu d’avoir plus de vœux ? Est-ce possible de faire le vœu d’annuler les effets d’un autre vœu antérieur ? Je pose néanmoins deux conditions. La première : tu devras la manger immédiatement, cette Dragon Ball. Deuxième condition : tu devras la manger avec la pilule bleue que voici.

— Qui a pour effet de ?

— Je n’ai aucune idée du vœu que tu comptes faire. Alors souffre de ne pas savoir l’effet de cette pilule. Si tu as un autre soldat fidèle à sacrifier, tu peux toujours lui faire prendre la pilule à ta place. Mais il faudra alors qu’il soit celui qui mange la DB. Je te la cède à ces conditions seulement.

— …

Les termes du jeu à information incomplète étant négociés et scellés, Kiwi saisit la DB et la pilule, qu’il avala en même temps.

Le Colonel tira la langue comme les enfants, pour montrer qu’il avait bien tout avalé.

Une minute passa ensuite dans le silence.

Puis une autre, dans un silence relatif.

Soudain, Démigra tiqua.

La dragon Ball avalée était petite, en plus de n’avoir qu’une seule étoile. Donc quel que soit le vœu de Kiwi, cette Dragon Ball ne pouvait pas s’avérer décisive face à une entité surpuissante comme Démigra. Mais… La pilule était supposée accélérer et réduire le temps de digestion de la Dragon Ball. Or aucun vœu ne peut être formulé une fois la DB digérée. Alors soit Kiwi n’avait pas encore formulé de vœu, et avait donc définitivement perdu la possibilité de le faire, soit il avait été assez prévoyant pour ne pas formuler un vœu dont les effets seraient manifestes et visibles à l’œil nu. Démigra avait beau chercher l’apparition d’une arme, d’un bouclier, d’une rune ou de n’importe quoi dans la pièce qui puisse permettre aux Impériaux de se défendre contre lui, il ne voyait rien.

Rien d’autre que l’éternel petit sourire de Kiwi.

Sourire qui fut rapidement supplanté par un air embêté.

— Qu’est-ce qu’il y a Colonel ? s’enquit l’alter-ego du mystérieux créateur de toutes choses.

— Finalement notre premier marché ne me convient plus, je t’en propose un autre.

— …


Kiwi s’approcha et tendit à nouveau la main pour un nouveau pacte.

Une veine pulsa sur la tempe de Démigra, qui serra les poings le long du corps.

Il fusilla le Colonel du regard mais ce dernier ne baissa pas les yeux, ni la main tendue.

— Tu avais promis de dire au 6e homme de se suicider.

— Ah oui, j’avais dit ça… mais j’ai beaucoup mieux à te proposer maintenant.

Démigra fonça sur la Dragon Ball à 2 étoiles et l’avala, avec une autre pilule bleue.

Il descendit ensuite un verre d’eau, et seulement alors, sembla retrouver son calme.

Il revint vers le Colonel, et saisit fermement la main tendue, sans la relâcher, ni intention de négocier quoi que ce soit.

— D’accord, petit con, cracha le Démon. Maintenant tu vas me dire le vœu que tu as fait tout à l’heure.

— Je n’ai pas encore fait de vœu.

Kiwi sentit l’étreinte de Démigra perdre subitement en assurance.

Ce fut alors le Colonel qui resserra sa poigne.

Le regard de l’Archidémon s’écarquilla.

— Tu n’as pas fait de vœu ? Alors tu l’as perdu, tu le sais ??

— J’ai perdu un vœu. Et j’en ai récupéré plusieurs autres.

— On ne peut pas manger une DB à une étoile en souhaitant qu’elle se transforme en DB à cent étoiles. J’ai déjà essayé.

— Non, par contre on peut formuler un vœu au conditionnel. « S’il se passe ceci… alors je veux qu’il arrive cela, sinon s’il se passe ceci… je veux qu’il arrive cela… sinon… et on peut continuer comme ça à l’infini. Voilà comment on transforme une DB à une étoile, en DB à cent étoiles.

— …

— …

— Et donc tu veux me faire croire qu’à compter de cet instant, tu as couvert tous les angles, anticipé tous les scénarios possibles, et prévu une solution pour chacun ? s’énerva le maître contesté des lieux.

— Je ne cherche à te faire croire rien du tout, je suis pas ton pote. Ni ton petit, s’attacha à rappeler Kiwi.

— Et qu’est-ce qui me prouve que je suis bien sur un terrain truffé de mines et que le conditionnel marche avec les DB ?

— Tu as avalé une DB à deux étoiles non ? Tu n’as qu’à utiliser la deuxième étoile pour faire un vœu « test de conditionnel ». Mais tu auras bien du mal à faire ça, sachant que tu as avalé une pilule, et surtout sachant que ta Dragon Ball n’avait strictement aucune étoile au compteur.


Démigra réalisa alors sa bévue, et porta instinctivement les deux mains à la bouche.

— Eh oui, mon vœu était de récupérer, sur ma Dragon Ball, les étoiles de ta Dragon Ball. Regarde ce que tu mets dans ta bouche la prochaine fois, tu as juste avalé un œuf tout ce qu’il y a de plus banal et fade.

— Bazar ! Quel intérêt de faire ça, si réellement tu penses avoir trouvé le moyen de transformer un vœu en 100 ?!

— L’intérêt c’est de t’empêcher d’utiliser le 2e vœu pour vérifier si le conditionnel marche ou pas.

— Donc ton premier vœu était de demander à savoir si le conditionnel marche…

— Non, je n’ai pas besoin de savoir si le conditionnel marche. J’ai juste besoin que toi tu ne saches pas si ça marche ou pas.

— Donc ton premier vœu était de savoir si j’ai déjà essayé…

— Non plus, je n’avais pas besoin de vœu pour deviner ça. Tu parles trop.

— Alors il te reste un vœu ?

À cet instant précis, un petit cochon en porcelaine rose apparut au beau milieu de la pièce.

Le regard de Démigra se révulsa et se stria de rouge, quand il comprit qu’il avait marché sur une mine qui avait été placée là exprès.

« Si Démigra me demande s’il me reste un vœu, faîtes apparaître un petit cochon en porcelaine rose »

« Si Démigra… »

« Si… »

Soit Kiwi avait anticipé leur conversation jusqu’à ce point précis, et pris le risque de se tromper, soit l’effet levier du conditionnel était en cause. Dans tous les cas le Colonel avait gaspillé un vœu uniquement pour prouver qu’il avait plus d’un vœu à disposition, et surtout pour prouver qu’il n’avait pas besoin de ce vœu excédentaire.

— Désolé mais, si je garde mon calme : si tu n’avais réellement pas besoin de ce vœu, tu n’aurais pas non plus besoin de le prouver. Mieux encore, si je fais fi de toute ta poudre de perlimpinpin, rien ne me prouve jusqu’ici de manière infaillible que ton vœu de voler mes étoiles a marché.

— Non, effectivement. Mais moi j’ai maintenant la certitude que tu as souhaité la mort de mon 6e homme. Et malheureusement pour toi, c’est précisément le vœu qu’il ne fallait pas faire, car ses effets ne sont pas visibles, ici dans cette pièce. Donc tu ne sauras jamais si ton vœu est passé ou pas. Donc tu ne sauras pas si j’ai volé tes étoiles ou pas. Donc tu ne sauras pas si le conditionnel marche ou pas.

— J’ai fait une erreur, c’est vrai, j’ai avalé sans regarder comme tu dis. Et je n’ai formulé qu’un seul vœu malgré les deux étoiles.

— Ça aussi je sais.

— Mais, jusqu’à présent, rien ne prouve que tu as utilisé le conditionnel. Peut-être qu’au moment de formuler ton vœu tu as simplement dit « faîtes apparaître un cochon dans 5 minutes pile ». Et ensuite, tu aurais juste maîtrisé à la perfection le rythme de notre conversation pour coller aux 5 minutes et simuler ainsi le conditionnel.

— Tu l’as dit toi-même, les règles des Dragon Ball sont complexes et mystérieuses, on les découvre juste ensemble, embrouilla Kiwi, dans un parler laconique plus qu’agaçant aux oreilles de l’anti-Dieu.

— Même si le conditionnel est possible, avec une petite Dragon Ball comme ça, je ne pense pas que tu puisses imbriquer plus de 3 « si ». Alors ton vœu sera facile à contourner.

— Et pourquoi pas ? Car au final, même avec 1 million de « si » en cascade, ce n’est qu’un seul vœu qui sera réalisé dans les faits, au final, pas un million de vœu. Les règles sont respectées.

— Mais même avec un million de « si » tu ne peux pas me battre.

— Tu crois ? Je pense que tu n’as pas assez réfléchi à la question. Ne compte pas sur moi pour te mâcher le travail. Mais sache simplement que si tu sautes encore sur une mine, cette fois, on y passe tous autant que nous sommes, si petite fut la DB. Alors fais attention où tu marches.


Les 4 murs de la cabine se rapprochèrent subitement, faisant passer la surface de cette dernière de 15m2 à 10m2.

Ce n’était pas la première fois que cela arrivait et ce n’était pas l’effet d’une mine.

C’était numéro 74, concepteur et gardien des chaises électriques, qui rappelait à toutes les personnes présentes que cette cabine n’était censée accueillir que 3 passagers, et qu’il y en avait actuellement 5 de trop. Alors, soit le surplus sortait de gré de la cabine, soit ce serait de force.

Le temps n’était plus à la réflexion pour Démigra, et quel plus beau rappel que le rapprochement des murs.

Le Démon n’avait pas le temps d’imaginer 1 million de manières de tuer.

— Même ça tu l’avais prévu ?

— Non.

— Comment tu aurais fait si j’avais mangé ma DB avant toi ? Rien ne m’obligeait à jouer ton jeu au départ…

— C’est vrai, mais tu as joué. En pensant que je ferai un vœu stupide visant en priorité à me protéger moi-même en oubliant tous les autres.

— Réponds. Comment tu aurais fait si j’avais mangé ma DB avant toi ?

— Il y a déjà beaucoup de « si » sur la table. Tu as vraiment envie d’en ajouter un de plus ?

—Réponds ! C’est toi qui m’a rappelé la présence des boules, moi je les avais même oubliées…

— Tu as fait enregistrer toutes tes affaires dans les registres de l’Arche au moment de monter, dont les Dragon Ball. C’est en lisant ces registres que m’est venue l’idée du 6e homme.

— Quel rapport ?

— Mon 6e homme est un électron. Comment tu fais pour retrouver ou souhaiter la mort d’un électron ?

— Tu as sérieusement pris au hasard un électron, que tu as affublé d’un nom et inscrit sur la liste ? Tu nous as tous condamnés.

— Peut-être que mon objectif était un double-Ko, sachant que je n’avais aucune chance de te battre.

— Je refuse de croire que tu es venu ici pour un match nul…

— Effectivement. Mon 6e homme a une capacité qui lui permet d’échapper aux vœux des Dragon Ball.

— Une capacité ??

— On l’appelle Electron. Parce qu’il est capable de rapetisser à la taille d’un électron et d’ensuite pénétrer dans un domaine encore plus obscur et mystérieux que celui des Dragon Ball : le monde quantique. Lequel monde échappe totalement à la portée des Dragon Ball.

— Se… selon quelle loi ??

— Les lois, ou plutôt les limites, de la logique.

— Ha ha ha ! Et justement c’est là que tu te trompes. Et j’avais prévu que tu ferais ça ! C’est la raison pour laquelle je n’ai pas énuméré tout à l’heu… bon d’accord, j’avais rien prévu du tout…

— …

— Et donc, ton marché ?

— Ça t’intéresse maintenant ?

— Parle.


Kiwi retira sa main de celle de Démigra et appela l’un de ses hommes. Ils allèrent alors chacun prendre place, respectivement sur les sièges occupés par le poisson rouge et la paire de chaussure.

Kiwi ébouillanta le poisson rouge sans concession. L’autre homme déchiqueta la paire de basket. Ils commencèrent ensuite à discuter entre eux, au point qu’on eut pu se demander s’ils n’avaient pas oublié les autres.

— Le marché.

Le ton de Démigra était sec et sonnait comme un rappel à l’ordre.

— Le marché ? fit enfin Kiwi, levant les yeux de sa discussion, l’air de ne pas comprendre. C’est pas à moi qu’il faut poser la question, mais aux trois autres gars qui sont debout devant toi. C’est avec eux que tu vas négocier à partir de maintenant. Moi j’ai déjà mon siège.

Démigra sourit un instant, tandis que la veine sur sa tempe enflait. Lui qui avait vu en Kiwi un chef de guerre comme il en avait rarement respecté, un chef de guerre capable de se mettre à la hauteur de ses hommes, se rendait compte des limites de l’altruisme sacrificiel du Colonel.

— Tu aurais pu tirer au sort pour les deux sièges.

— Le Colonel a déjà fait tout ce qu’il pouvait pour nous ! défendit l’un des ‘hommes’ encore debout, qui n’en attendait pas tant de son Colonel.

— Réfléchis à comment sauver tes grosses fesses au lieu de sucer Trish, s’énerva Kiwi, à l’adresse de celle qui avait parlé. Vous pouvez toujours jouer la carte Electron mais faites vite, les murs vont bientôt se rapprocher encore, cracha-t-il tout véhément.

— Ah oui, Electron, j’avais pratiquement oublié notre ami Electron, soupira Démigra.


L’anti-Dieu claqua des doigts et l’instant d’après, le fameux Electron apparaissait, dans sa taille d’homme, au beau milieu de la pièce, sous le regard estomaqué de Kiwi et tous ses suivants pour ne pas dire suiveurs.

Kiwi s’agrippa à son fauteuil l’air de vouloir se lever mais suspendit son mouvement, crispé, gelé d’effroi.

Tous les autres soldats, y compris Electron, se rendaient compte que la présence de ce dernier foutait à l’eau tous les plans qu’ils auraient pu ourdir.

Le cerveau de Kiwi redémarrait pour trouver une solution tandis que des claps s’élevaient lourdement dans l’air, freinant son élan.

Des claps d’applaudissements.

Ceux de Démigra.

— Bravô ! J’ai adoré ! Vraiment !

Une goutte de sueur dévala la tempe de Kiwi, aux yeux grand ouverts par la panique.

Démigra continuait d’applaudir vivement.

— Je ne te connais pas, Colonel. Mais quand je vois tes hommes, leur ferveur et leur foi, je me dis que tu es un grand monsieur.

— …

— J’ai une mission à te confier, Colonel. Et je ne veux la confier qu’à toi. Et elle est de la plus haute importance.

— …

— Par plus haute importance j’entends : il en va de votre survie à tous. Pas moi, ni la petite centaine d’élus grassouillets qui se trouvent au chaud dans l’Arche. Mais les billions d’âmes restées dehors.

— Qu... alors depuis le début, nous n’étions pas une menace pour toi ? s’insurgea Kiwi, humilié. Q… qui es-tu ?

— Si, comme tu l’as dit tout à l’heure, tu aurais pu me battre si tu avais inscrit sur la liste un vrai électron. Tu es finalement l’être vivant qui a été le plus proche de me battre, après Hiéronimus Gero, que j’ai croisé tout à l’heure. Si tu te demandes pourquoi je n’ai plus qu’un seul bras, c’est lui qui a pris l’autre. Mais tout cela n’a pas été vain. Tu as gagné mon respect, et ma confiance.

— …

— La mission que je veux te confier est la suivante.


Démigra sortit une horloge de l’une de ses poches apparemment inépuisables.

— Tu sais ce que c’est, ça ? sourit l’anti-Dieu.

— Une montre… ? s’invita Trish que personne n’avait sonnée.

— Oui, une horloge. Celle du Grand-Horloger. C’est l’objet le plus puissant qui existe dans cet univers. Je vais en venir aux faits : autant on est au calme ici, Autant dehors, au moment où je vous parle, le Tsunami a déjà commencé. En dehors de cette arche, c’est une tout autre ambiance. Quand tu mettras ne serait-ce qu’un orteil dehors, tu verras, Colonel. Mais tu peux arrêter ça.

— Et je dois faire quoi ?

— Très simple en théorie. Tu dois juste empêcher cette horloge de tourner.


Démigra s’approcha de Kiwi, et lui remit l’objet.

Le petit-frère du Général Danmarine détailla l’horloge sous toutes les coutures, sous le regard curieux des autres soldats qui s’étaient rapprochés, en partie à cause de la pièce qui s’était encore subitement réduite.

— Empêcher l’horloge de tourner…, répéta le Colonel, déconfit.

— Si tu arrives à arrêter ou ralentir la course de la petite aiguille c’est bien, si tu arrives à arrêter la moyenne aiguille c’est mieux, si tu arrives à arrêter la grosse, c’est encore mieux. Le temps ne s’écoulera alors plus pour aucun meuporg, dont les milliards qui composent le Tsunami.

— Je suppose que l’aiguille la plus dure à ralentir est la grosse ? Et si en essayant de ralentir, je finis par casser les aiguilles ?

— Tu es mignon toi, tente déjà de les ralentir…


Kiwi n’aura pas attendu d’y être invité pour s’y essayer. Le Colonel s’était déjà redressé d’un bond pour s’éloigner un peu de l’attroupement, écarter les jambes, concentrer son aura, et saisir — avec tous les doigts d’une main — la plus petite des aiguilles encore en marche. Il tenta de l’empêcher d’avancer mais, dans une grimace acide, dut céder du terrain face à l’inarrêtable course du temps.

Il s’il reprit à trois fois, et essuya trois échecs.

Ses doigts étaient en sang, et teintaient de rouge l’objet mythique.

— C’est impossible. C’est toi qui devrais le faire, abandonna Kiwi, tout essoufflé.

— Ah non, moi je ne m’occupe pas de ce qui ne me regarde pas. C’est ma maman qui m’a appris ça. Ne te méprends pas sur mes intentions, Colonel. Je t’ai prêté temporairement cet objet inestimable uniquement en récompense, pour m’avoir diverti. Mais peu me chaut que l’univers entier soit noyé par le Tsunami ou bouffé par le Kraken. Je t’offre juste une chance que ça n’arrive pas.

— …

— Tu as le choix maintenant, soit tu restes ici avec moi à te tourner les pouces en compagnie des élus grassouillets, et en te félicitant d’avoir gagné ta place parmi l’élite survivaliste que nous sommes. Soit tu sors avec la montre jouer les héros suicidaires.

— Pourquoi sortir ? Je peux toujours tenter d’arrêter les aiguilles en restant ici.

— Tu vas perdre tes doigts pour rien. Si tu veux vraiment tenter le coup d’arrêter le Tsunami avec l’Horloge, alors tu dois trouver en toi le courage de sortir d’ici affronter le feu et la fureur. Tu dois essayer de traverser le Tsunami et, si tu arrives à survivre assez longtemps à la tempête, essaye de trouver la personne, qui elle, pourra peut-être ralentir les aiguilles.
Mais honnêtement, je ne pense pas que tu puisses tenir 10 secondes dehors, à l’heure qu’il est. Même moi je ne tiendrais pas une heure en étant très optimiste.

— Ne sortez pas, Colonel ! Ne vous inquiétez pas pour nous, nous pouvons battre ce Démigra et gagner notre siège comme vous l’avez fait ! Et si on y arrive pas, tant pis pour nous.

— Qui ? souffla Kiwi à l’adresse de Démigra, ignorant royalement la saillie d’Electron.

— Tu ne sais plus dire à un ami d’aller crever tout seul ? L’une de tes subordonnées.

— …

— Kat Lysandre Lupanar.


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Re: Calfirũ

Messagepar Tonay le Dim Sep 06, 2020 13:03

Un bon retour à toi dans la section fanfic Omurah ! :mrgreen:

Un chapitre plein de dialogues en tout genre, de calculs et de manipulations, ça m'avait manqué !

J'avais zappé le coup des dragon balls que l'on avale, l'idée est toujours sympa.

Rizi-TaS est beaucoup plus complexe qu'à première vu, ça donne une autre dimension à ce personnage mais aussi à son poids.
Le coup du gars de la taille d'un électron est très bien trouvé !

En fait j'ai tout aimé, on a un magnifique mindgame, la fin du monde approche pas à pas et on se demande bien si elle va arriver à destination ou si quelqu'un va lui faire un méchant croche-patte.

Le Colonel tira la langue comme les enfants, pour montrer qu’il avait bien tout avalé.

C'te gosse :lol:

Là aussi, tu m'as bien fais rire :
— Cette Dragon Ball que je vois.

— Cette Dragon Ball que tu vois.



Par contre un p'tit détail qui m'a aussi fait rire :

Tu es finalement l’être vivant qui a été le plus proche de me battre, après Hiéronimus Gero, que j’ai croisé tout à l’heure. Si tu te demandes pourquoi je n’ai plus qu’un seul bras, c’est lui qui a pris l’autre.


Démigra réalisa alors sa bévue, et porta instinctivement les deux mains à la bouche.


Démigra continuait d’applaudir vivement.


Comment il fait tout ça avec un seul bras ? Si il y arrive, c'est qu'il est très fort :lol:
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Et si trois autres saiyans avaient survécu à la destruction de la planète Vegeta ?

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Re: Calfirũ

Messagepar omurah le Dim Sep 06, 2020 13:41

Merci beaucoup pour ce retour rapide Tonay !
Un commentaire de bon matin (il est 11h chez moi) ça égaye les journées même pluvieuses (j'ai une rivière devant mon immeuble par contre)

Je suis ravi de voir que le chapitre t'a plu ^^

Ce qui m'a un peu soulé, c'est d'être resté aussi longtemps sans poster et du coup, quand je mets en scène Kiwi dans ce chapitre, certains peuvent se rappeller du nom mais pas de tout le développement qu'il y a eu derrière dans les chapitres précédents, pareil pour Yamcha ou encore Demigra
Du coup j'ai un peu l'impression d'avoir écrit 40 chapitres pour rien :lol:

Les gens vont juste se souvenir que Calfiru c'est cool mais pas du pourquoi :lol:

Ni forcément comprendre les tenants et aboutissants de certaines scènes

M'enfin c'est ma faute, je ne peux m'en prendre qu'à moi-même et assumer

Je compte faire un petit résumé sous peu qui sera articulé en petites "fiches personnages" qui rappelleront les persos principaux donc et secondaires (même si j'aime pas du tout l'expression) leurs motivations respectives, leur affiliation etc., et peut-être qu'ainsi certaines connexions apparaîtront plus claires (par exemple qui se souvient que le but de Lupanar est de tuer Gero ? Or en ayant l'information en tête, on peut se projeter un peu par rapport à Numéro 21 qui cherche à s'approcher de Gero au moment où Démigra cherche à s'approcher de Lupanar... c'est juste un exemple comme ça mais d'autres connexions comme ça il y en a plein)

Et oui ! J'ai fait la même erreur que Point à l'époque par rapport au bras de Démigra (encore que Point avait l'excuse d'avoir à gérer un personnage à 6 bras je crois, donc un de plus ou de moins :lol:)
Je vais modifier ça dès que j'ai un peu de temps (parce qu'il faut aussi modifier le pdf du coup) en changeant les applaudissement et les mains à la bouche, parce qu'effectivement Démigra a perdu un bras au chapitre je sais plus combien (32 je crois je vais vérifier... edit : j'ai vérifié et c'est bien 32 purée, quelle mémoire de mes propres chapitres que j'ai pas relus depuis oulaaaah xD)

Merci encore pour ton commentaire très encourageant !

Ps : pour les DB comestibles, j'en suis moyennement satisfait
Moi j'ai bien compris les règles et le fonctionnement (encore heureux) mais je suis pas sûr d'être parvenu à bien vous les faire comprendre, à bien les retranscrire quoi
Mais au pire c'est pas si important, de toute façon le Tsunami va tout ni*uer :mrgreen:
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Re: Calfirũ

Messagepar Kurama_Senju le Dim Sep 06, 2020 19:21

3 chapitres pour le prix de 2 ! J'étais venu spécialement pour rattraper ma lecture quand j'ai découvert le récent ajout...

Tout le combat contre Freeza c'est juste dingue, le style, déjà posé à la base, est exploité avec richesse. On est sur un combat vraiment unique, autant parce que y'a des tas d'idées que parce qu'on y retrouve chaque fois ta signature si unique dans la présentation. Repartir sur le bluff de Vegeta déjà c'était excellent, alors que je pensais que les précédents chapitres avaient exploité toutes les idées possibles.

Ce que j'aime toujours autant c'est qu'au-delà de cette confrontation apocalyptique se déroulent en parallèle des tas d'autres choses. En ce sens c'est assez décalé et ça rajoute à l'intensité d'une bataille DBZesque pleine d'idées. Toute la transition inattendue avec C-21, C-0 (dont le concept est juste excellent) et qui conduisent à Demigra/Kiwi, j'adore.

La scène Demigra/Kiwi, je surkiffe. Kiwi se la joue programmeur de l'extrême façon Dragon Ball et ça c'est magnifique. Voir ensuite Demigra montrer qu'il joue dans une autre cour, j'adore aussi ; de toute façon, le personnage de Demigra m'intrigue terriblement.

omurah a écrit:Les gens vont juste se souvenir que Calfiru c'est cool mais pas du pourquoi :lol:

Ni forcément comprendre les tenants et aboutissants de certaines scènes
Oui et non.
Oui parce que t'as effectivement abusé sur la durée. :mrgreen:
Non parce que malgré ça t'as quand même construit quelque chose de solide. Donc même si ce n'est (peut-être) pas voulu, c'est quand même un bon test de la valeur de ta fic. Malgré le temps, on raccroche assez vite les wagons ; je m'étais d'ailleurs fait la même réflexion en lisant les derniers chapitres de xela26, dont la fic est d'un tout autre style néanmoins.
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Re: Calfirũ

Messagepar omurah le Ven Sep 25, 2020 16:54

Hey there Kurama-senpai !

3 chapitres pour le prix de 2 ! J'étais venu spécialement pour rattraper ma lecture quand j'ai découvert le récent ajout...

C'est un chapitre dont je voulais me débarrasser parce qu'assez difficile à écrire , mais je me rends compte que le suivant et celui d'après aussi seront de vrais défis, c'est une fic qui s'écrit dans la douleur en fait :lol:

Tout le combat contre Freeza c'est juste dingue, le style, déjà posé à la base, est exploité avec richesse. On est sur un combat vraiment unique, autant parce que y'a des tas d'idées que parce qu'on y retrouve chaque fois ta signature si unique dans la présentation.

Je suis vraiment content que ma signature emporte ton adhésion, c'est un très beau compliment vraiment, je vais essayer de rester fidèle à moi-même le plus possible ^^

Repartir sur le bluff de Vegeta déjà c'était excellent, alors que je pensais que les précédents chapitres avaient exploité toutes les idées possibles.

Merci beaucoup ! J'imagine que la mort de Végéta est une petite déception pour toi :P

Ce que j'aime toujours autant c'est qu'au-delà de cette confrontation apocalyptique se déroulent en parallèle des tas d'autres choses. En ce sens c'est assez décalé et ça rajoute à l'intensité d'une bataille DBZesque pleine d'idées. Toute la transition inattendue avec C-21, C-0 (dont le concept est juste excellent) et qui conduisent à Demigra/Kiwi, j'adore.

Je prends le même plaisir à l'écrire de cette manière ramifiée que tu te plais à découvrir ces ramifications ^^
Et je vous rassure, le combat contre Freezer est loin d'être accessoire, il finira par aboutir à quelque chose, faîtes-moi confiance ^^
C'est aussi l'un des attraits à mon sens de Calfiru, vous emmener à vous demander ce qui est quête principale et ce qui est quête accessoire, qui est personnage principal et qui est personnage secondaire :P

La scène Demigra/Kiwi, je surkiffe. Kiwi se la joue programmeur de l'extrême façon Dragon Ball et ça c'est magnifique. Voir ensuite Demigra montrer qu'il joue dans une autre cour, j'adore aussi ; de toute façon, le personnage de Demigra m'intrigue terriblement.

T'as la ref pour les structures de contrôle :mrgreen:
Je voulais même inclure les "while" mais je me suis retenu :lol:
Ah oui Démigra est un drôle d'oiseau !
J'en profite pour rappeler que Calfiru se veut être une suite à CGS, dans le sens où les événements de Calfiru se passent après ceux de CGS qui sont donc totalement valides dans l'univers de Calfiru
Mais pour l'instant ce n'est pas important de le savoir, et ça intéressera surtout ceux qui ont déjà lu CGS

omurah a écrit:Les gens vont juste se souvenir que Calfiru c'est cool mais pas du pourquoi :lol:

Ni forcément comprendre les tenants et aboutissants de certaines scènes
Oui et non.
Oui parce que t'as effectivement abusé sur la durée. :mrgreen:
Non parce que malgré ça t'as quand même construit quelque chose de solide. Donc même si ce n'est (peut-être) pas voulu, c'est quand même un bon test de la valeur de ta fic. Malgré le temps, on raccroche assez vite les wagons ; je m'étais d'ailleurs fait la même réflexion en lisant les derniers chapitres de xela26, dont la fic est d'un tout autre style néanmoins.

Tu m'en voies plus que ravi !
Les fiches personnages à venir vous aiderons à remplir les quelques trous et connecter les points ^^

Merci beaucoup pour ton commentaire très encourageant !
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Re: Calfirũ

Messagepar omurah le Mar Oct 13, 2020 15:16

Pour les musiques, je crois bien qu'il y en a cette fois un peu plus qu'il n'en faut, mais j'ai encore un peu de mal à me figurer votre vitesse de lecture, si je pouvais avoir un ou deux retours sur ce sujet, ça m'arrangerait ^^

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Chapitre 45 version PDF

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45

♪ ♬
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Plus de pilote dans l’avion


L’espérance de vie, au cœur du Tsunami, se veut-elle traduite en mètres ou en secondes ?

Sans doute, la vitesse et par ricochet la gloire du Colonel, nourrie au sein du Tsunami mangeur d’hommes, s’escomptait en secondes par mètre d’avantage qu’en mètres par seconde.

Et les Pandémonium, Enfer et autres Tartare, façonnés de croix et de bannière savante quelques heures à l’embouchure du Grand-Soir, par le titan Agar.io, tenaient de l’amuse-bouche comparé à… ça ?

Kiwi tapa dans le ballon.

Un direct du droit scotché plein axe, dans la sphère caoutchouteuse, large d’environ 40 cm et chiante comme ça.

La balle beigeâtre accusa le coup de poing, et partit, et revient.

À la manière exacte d’un punching-ball.

Et tous les boxeurs Lomekatiens du dimanche, et même du lundi matin 8h, qui auront payé l’addition d’un retour de punching-ball en pleine poire, sauront témoigner de ce que l’expérience soufferte par Kiwi avait de désagréable.

Par réflexe il amortit le choc, érigeant les paumes des mains en double rempart, contre lequel s’écrasa la balle animée d’une énergie ésotérique. Kiwi croulant sous l’impact se vit projeté à rebrousse-chemin sur bien 10 mètres, les mains totalement engourdies et assiégées de spasmes, genou à terre. La balle retomba au sol, lourdement, comme à l’habitude.

Plus il shootait dans le ballon de plusieurs kilos, mieux ce dernier lui revenait, quel que soit, du reste, l’angle de la frappe. Plus il tapait fort, plus le ballon lui revenait fort, et vite.

Cet exercice aurait fait un bon entrainement pour remettre l’Empire à niveau, songeait le Colonel de son état.

Et il le prit d’ailleurs comme un entrainement car en réalité, cette balle l’empêchait d’avancer, physiquement.

Or, il était contraint de cogner dedans le plus régulièrement et le plus copieusement possible, pour la raison que chaque frappe repoussait l’échéance du compte-à-rebours placardé sur la balle qui recelait une bombe. Ah la toute première frappe mais quelle erreur de calcul ! Elle avait initié ledit compte-à-rebours ; mais c’était aussi un arrêt-réflexe, défensif, et difficile à réprimer donc à réprimander…

S’entrainer au punching-ball en position stationnaire s’avérait déjà compliqué et technique. Mais alors, s’entrainer au punching-ball, tout en essayant d’avancer en même temps que la balle dans un référentiel commun, que voilà une autre paire de manches, éprouvant réflexes, technicité, rapidité d’exécution et endurance physique car parfois, les balles se perdaient dans les dents.

Pourtant à force de pratique et d’acharnement, à force d’itérations et de correctifs, Kiwi arriva à quelque chose. Une lueur de progrès. Au début, il était parvenu à marcher un peu, lentement, avec la balle, en la retournant au diable à chaque fois qu’elle lui revenait. Le tout était question de rythme, de maîtrise du « souffle ». Puis, avec l’habitude, il avait pris le pli et réussi à courir avec la balle. Parfois il écopait de coups crus et de coups durs, alors il reculait, mais somme toute, le temps fit son affaire et lui permit de gagner plus de terrain qu’il n’en perdait.

Bientôt le Colonel prit suffisamment la confiance pour courir en hypervitesse tout en continuant de taper dans la balle frénétiquement, à coup de poing, de pied, de coude, de genou, d’épaule, de tête, selon les angles et pour économiser ses membres au maximum en répartissant la charge de travail.

Il esquissait des chorégraphies de plus en plus sophistiquées, voguait de plus en plus vite, et se payait moins et moins d’erreurs. Le voilà donc qui réduisait enfin la distance avec Lupanar, repérée pour la dernière fois au sommet de l’immeuble du Tenkaïchi Budōkai.

Puis Kiwi n’eut même plus à taper dans la balle, car il avait largement assez fait reculer le compte-à-rebours. De quoi décamper suffisamment loin avant l’explosion, dont il ne connaissait pourtant ni le rayon ni la puissance.

Il délaissa la balle qui roulait sur l’herbe humide, désœuvrée, et s’éloigna à plein gaz.

Ce fut pour encaisser au comptant, dans la tête et dans le bide, 3 autres balles identiques à la première, et elles aussi venues de trifouilly-les-Oies pour l’emmerder.

Aux premiers contacts, les nouveaux compte-à-rebours furent activés.

Mais Kiwi avait déjà la main. Apprendre à jouer avec 3 balles tout en volant à une vitesse de 350km/h, lui prit environ 3 minutes. 5 minutes plus tard, il fusait à une vitesse culminant à 560 km/h tout en jonglant avec les balles qui ne parvenaient plus à lui faire céder l’ombre d’un centimètre.

Quand il estima avoir suffisamment tapé dessus, il stabilisa les 3 balles et les abandonna derrière lui comme il l’avait déjà fait pour la première, dont le dénouement d’ailleurs languissait, suscitant toujours la même anxieuse observance, lourde comme du plomb, quant à l’explosion non encore échue.

Kiwi déroulait encore son odyssée au-dessus de la plaine qu’il survolait, et n’eut pas le temps de parcourir 100 mètres que 10 nouvelles balles lui tombèrent sur le coin de la bouche.

Puis 100.

Puis 500.

Alors, et alors seulement, Kiwi s’arrêta, et comprit ce que le terme Tsunami signifiait.

Et quand il hurla dans la nuit, crachant tout le sang et toute la bile qu’on lui avait extorqués, alors le Tsunami comprit ce que le terme Colonel convoyait comme sens.

Car à cette heure plus que funeste, n’importe quelle âme au sol, s’il en restait encore, qui lèverait les yeux au ciel, haut dans le ciel, aurait peut-être la chance de voir passer une étoile filante, cernée de 500 petits satellites, qui avançaient en même temps qu’elle.

Le génie du colonel kiwi était poussé jusque dans ses dernières et plus obscures limites.

Ses réflexes lui confiaient à cet instant la maestria d’un Général, voire le confinaient au rang d’Empereur.

Sa vitesse quant à elle, précisément 156km/h, si elle n’avait rien d’extraordinaire dans l’absolu, était parfaitement aberrante vu le contexte.

Une seule erreur, juste une seule, et Kiwi se prenait d’un coup 500 missiles en pleine gueule.

L’erreur est humaine, elle est aussi Pomélo-Seijin.

Une simple pensée tartina l’esprit de Kiwi et le déconcentra totalement. Il songea à l’explosion de la première bombe, qui ne venait toujours pas. Cette petite distraction d’une fraction de seconde, suffit à le faire flancher ; il fut alors mitraillé par 500 boulets de canon meurtriers. Ses hurlements carabinés déchirèrent l’atmosphère.

Son armure fut réduite à l’état de paillettes, ses os à celui de puzzle.

Il chuta en même temps que les 500 balles, complétement sonné.

Le tic-tac du demi-millier de bombes éparpillées, qui accompagnait sa chute, rendait cette dernière d’autant plus pathétique.

« Merde… merde… Je… je ne peux plus bouger »

Le colonel s’échinait à sentir son propre corps, ne serait-ce qu’un auriculaire mais rien n’y fit. Du temps ! Il lui fallait du temps pour synthétiser ce qu’il lui restait d’esprit sain. Moins de temps qu’il n’en faudrait pour atteindre le sol et s’aplatir le nez et les rêves dessus.

« Alors c’est ça… Le Tsunami ? » souffla-t-il à contrevent, tandis que sa vision se floutait à l’orée d’un évanouissement très malvenu.

« Oh non, ce n’est pas ça le Tsunami. Ce n’est qu’un hors-d’œuvre. » siffla une voix sucrée dans sa tête.

Kiwi n’y prêta guère attention pour la minute, et se recentra sur la danse de l’air.

Dans son état lamentable, le Būkū Jutsu ne parvint pas à le faire flotter dans les airs, ni même à stopper sa chute inexorable, mais tout juste à réfreiner un peu la vitesse de cette dernière. Juste assez pour que l’atterrissage s’avère un peu moins mortel que prévu.

Kiwi tomba sur le dos et gerba instantanément une mélasse rouge et noire, convulsant ensuite au sol. Son armure déjà complétement émiettée par les balles, ne lui fut d’aucun salut au sortir de la chute.

Il demeura deux longues minutes étalé sur le dos. Trop longue stase, compte fait des 500 bombes qui l’entouraient au sol sur un rayon de cent mètres, mais c’était le temps qu’il estimait nécessaire pour reprendre quelques grammes de forces.

Il se posa alors péniblement sur les genoux, perdant son regard désemparé au large de la mer de bombes tonnant en binaire, parterre d’explosifs dont il était pour ainsi dire l’épicentre. Dans son état, il ne s’imaginait même plus pouvoir voler.

« N’essaye même pas, j’ai désactivé ta fonction vol. »

« Quoi ?! Mais non numéro 120, fais pas ça, ce n’est plus marrant si tu fais ça. »

« Comment ça marrant ? Je te rappelle, numéro 120, qu’on a reçu pour mission d’éliminer tous les ningens… »


Kiwi tournait la tête, cherchant l’origine de la triplette de voix qui s’exprimaient de la sorte.

Et alors qu’il s’enquérait encore de leur provenance, il réalisa qu’il n’y avait bientôt plus trois voix, mais plusieurs centaines, qui débattaient entre elles, chacune avec sa version de la même histoire.

Combien de voix, difficile à dire car elles étaient confuses et s’entrechoquaient, mais une chose ne faisait déjà plus l’ombre d’un doute pour le haut-gradé de l’Empire, c’était bien les balles qui débattaient ainsi.

— Excusez-moi de vous déranger, mais… je peux vous poser une question, aventura le Colonel, dont la voix morte fut totalement noyée par le brouhaha des quelques cinq cent autres.

Pourtant on lui prêta une oreille, en pensées.

« Oui, vas-y chéri, qu’est-ce qu’il y a ? »

— J’aimerais savoir…, commença-t-il sur une note en pente trahissant toute sa fatigue.

« Si tu es toujours dans le rayon de la première bombe ? Eh bien… plus tu tapes dans les ballons… »


Kiwi n’entendit pas la suite, ses réflexes émoussés lui sauvèrent la gorge in extrémis.

Une épée.

Une épée venue de l’Est, comme recrachée par l’horizon à une vitesse défiant x fois le mur du son. Le Colonel s’était jeté sur le côté une fraction de seconde avant de perdre la tête.

« N’oublie pas de respirer chéri… »

L’épée avorta net sa course dans le vide, pivota sur l’axe des abscisses, et fondit de plus belle sur Kiwi qui tapa les plus surnaturelles esquives de son existence, et à chaque saillie, il s’en fallut d’un grain de sénevé.

L’arme blanche —dans tous les sens du terme—, s’agitait dans tous les sens, pas comme s’il y avait quelqu’un à l’autre bout qui la maniait, mais comme si… elle était dotée d’un souffle de vie propre, ce qui lui autorisait des angles d’attaque impossibles.

Le Colonel manqua par trois fois de perdre une jambe.

Il ne manqua pas de perdre une oreille.

Et Kiwi manqua par 200 fois de perdre le bras.

Mais il ne manqua pas de perdre un œil, balafré de la cime du front à l’impériale pointe du menton.

Le jeune wanabe Empereur ne s’autorisa pas le luxe de crier pour soulager sa douleur tant soit peu. La corde de ses réflexes se tirait et s’effilochait bien plus contre une seule épée que contre 500 balles tantôt.

Il se rappela au souvenir de Kiwi que d’aucun aurait prétendument désactivé son Būkū Jutsu. Le Colonel ne tenta pas d’en vérifier la véracité, au risque de perdre une fraction de fraction de fraction de seconde qui saurait bien lui coûter un autre œil ou pire.

Il se suffit de prendre ses jambes à son cou, pour s’éloigner toujours plus des bombes à retardement, tout en continuant d’esquiver Excalibur autant que faire se pouvait.

L’épée tournoyait si vite qu’il n’avait jamais eu le loisir d’en connaître les détails et l’ouvrage.

Kiwi perdit un doigt. L’auriculaire gauche.

Et manqua de perdre à nouveau une jambe.

Il se prit un coup d’épée en plein abdomen.

L’estocade manqua le foie, sans manquer de faire vriller le Colonel de douleur.

L’épée se retira d’elle-même et reprit sa valse cruelle.

Kiwi —tel un gibier mortellement blessé par balle de chasseur—, marquait son passage de longues traces de sang teintant les pierres au sol, alors qu’il slalomait entre les arbres d’une forêt dans laquelle il s’était engagé comme qui aurait le feu aux fesses.
L’épée aux trousses du Colonel tranchait tous ces grands seigneurs de bois comme s’il s’était agi de bûches de noël.

Et des bras surgirent subitement du sol.

Des bras humanoïdes qui se vouaient à ralentir la furieuse cavalcade du Colonel en l’agrippant par les chevilles voire au cou, pour les membres les plus longs et aventureux.

Lorsqu’au détour d’un virage, Kiwi du coin de l’œil aperçut furtivement 4 numéro 101 alignés sur une épaisse branche d’arbre, son cœur tenta une sortie par sa poitrine. Le Colonel vira immédiatement à 180°, fonçant vers l’Epée qu’il avait complément oubliée tant son esprit devenu mono-pensée craignait d’avoir été repéré par les numéros 101.

Heureusement, il ne les avait croisés qu’un quart de seconde et les 4 ovipares à tête de hibou regardaient ailleurs à ce moment-là.

Kiwi aurait dû sauter d’arbres en rochers, au lieu de quoi il courait sans réaliser que les bras au sol, plus nombreux que les arbres, le faisaient trébucher quand sa vitesse en course ne suffisait à les arracher du sol comme de mauvaises herbes ; tout allait trop vite.

Un bras plus puissant et musculeux que les autres le faucha au moment pile où Excalibur déboulait de la droite pour raccourcir la tête du Colonel au niveau du cou.

Sans cette chute inopinée, Kiwi n’aurait jamais pu éviter l’épée et c’en serait déjà fini.

Comme il avait trébuché, sa tête se fracassa au sol façon coquille d’œuf et il perdit deux dents de plus, dans un cri étouffé.

Une pensée pourtant, seule intéressait le Colonel, ou ce qu’il en restait.

Pensée subconsciente car, à ôter le préfixe, alors Kiwi se voyait déjà à 100% absorbé par l’évitement des estocades d’Excalibur, toujours chirurgicales, toujours renouvelées.

« Et si après cette épée… en venait une autre… puis 3 autres… puis… »

Kiwi écarquilla vivement les yeux lorsque l’idée effleura sa conscience.

Il hurla alors encore, d’une soif de vivre renouvelée.

Il était inutile de combattre l’épée. Il connaissait ce meuporg.

Excalibur ne pouvait être combattue.

Il fallait la domestiquer, comme un cheval sauvage.

Et pour ce faire, il suffisait de parvenir à attraper ou toucher le manche.

Aussi simple que ça, en théorie. Mais en pratique, voilà qui revenait à mettre sa main dans la gueule d’un crocodile, ou s’amuser à faire passer un objet entre les hélices en mouvement d’un hélicoptère, sans que l’objet ne se fasse déchiqueter par lesdites hélices.

La question tenait moins à la capacité qu’au courage de faire.

Le courage de jeter ses mains dans la gueule du loup, au risque de finir manchot.

Toutes choses égales par ailleurs, il aurait fallu une bonne grosse minute à Kiwi, pour se dénicher ce courage.

N’eût été le mauvais pressentiment qui l’étranglait encore plus que la peur d’y laisser mains.

Alors Kiwi se jeta à l’eau, dès qu’il crut humer une ouverture.

Il agrippa le manche d’une main glissante, perdit une moitié de trapèze dans la foulée, et se servit aussitôt de l’épée pour contrer la deuxième Excalibur venue subitement de la droite pour lui sectionner les pieds.

Le choc des lames mythiques produisit des étincelles fabuleuses.

Une troisième épée surgit du néant et se ficha dans le cœur du Colonel, s’enfonçant jusqu’au manche, qui lui-même essaya d’enfoncer la cage thoracique de l’homme qui pouvait remercier ses chirurgiens, d’avoir quelques heures plus tôt déplacé son cœur de l’autre côté.

Kiwi s’efforça d’oublier la douleur lancinante et profita de ce que l’épée soit coincée en lui pour toucher le manche du doigt, s’appropriant par ce seul geste l’arme qui n’eut alors plus rien d’hostile.

Kiwi n’avait ô combien pas le temps de retirer cette lame de sa poitrine, car il en restait encore une sur trois qui ne l’avait toujours pas en odeur de sainteté, désireuse de le couper en petits cubes. Le colonel se servit de l’épée qu’il avait dans la main gauche, pour croiser le fer.

Il n’était bretteur ni de formation ni de passion, mais il se débrouillait presque aussi bien que ne l’aurait fait Zābon dans la même situation, c’est-à-dire avec un auriculaire en moins. Surtout la faute à l’adrénaline qui bouillait dans les veines de Kiwi, et compensait la perte de sang, d’énergie, et de viande ici et là.

500 points lumineux, reflétant la lune du Grand Soir, subitement, semblaient se désolidariser de l’horizon, vers le Nord.

Les points attirèrent l’attention de Kiwi.

500 points… pour 500 épées.

Mais le courage d’un Colonel s’arrête où commence sa bêtise.

Le petit-frère du général Danmarine, ayant enfin réussi à s’emparer de la troisième lame grâce à la première, tenait ainsi une épée dans chaque main, avec une autre encore enfoncée dans la poitrine. Il n’avait toujours pas le temps de la retirer.

Il se tourna vers l’arrivage lointain, et campa ses appuis, en position de défense.

Prêt à livrer le plus beau et certainement dernier combat de toute sa vie.

Il en oubliait de respirer.




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Cold crapahutait à s’en cogner contre les murs. Sa progression était lente et laborieuse, quelques poignées de mètres pour quelques pelletées de secondes. Et il continuait de se cogner contre les parois du couloir plus sûrement qu’il n’en franchissait les lames du parquet. Une main s’ancra sur son épaule, dans son dos.

Le père de Freeza fit instantanément apparaître dans un grésillement une lame de Ki blanche, à sa main droite, et d’une subite volte-face trancha la tête qui allait avec la main posée sur l’épaule.
Cold reprit aussitôt sa course et se retint de jeter un œil à sa suite, pour savoir s’il venait ainsi de tuer injustement un ami, un cousin nihilien cherchant à l’aider ou l’interpeller, ou s’il venait judicieusement de tuer un meuporg qui certainement cherchait lui aussi à le tuer.

S’il s’agissait d’un cousin alors tant pis, c’était trop risqué de ne pas tuer le doute.

Cold ne vit pas venir à temps l’escalier terminant le couloir et dévala sinon avala les marches, dans un roulé-boulé chaotique d’autant plus impressionnant que la carrure du père de Freeza était patibulaire.
Durant cet éboulis fracassant, Cold sentit bien son être buter plusieurs fois sur des corps jonchant les marches grinçantes de l’escalier plus vieux que lui-même. Des corps vivants ou morts ? Des corps de cousins démons du froid ou des corps de meuporgs ? Un mix de tout cela à la fois, certainement.

Les hurlements provenaient du salon le plus proche, et guidaient Cold dans sa progression alinéaire vers le reste de sa famille nihilienne.

Au pied de l’escalier, le père de feu Coola fut intercepté par un meuporg avant d’avoir pu se remettre de sa chute. Un meuporg aux airs de farfadet tiré d’un conte fantastique, assez difforme et disgracieux, qui eut tout juste le temps d’effleurer le genou de Cold de sa main griffue, avant de voir sa tête vaporisée par un kikoha à bout portant.

Tandis que Cold courait vers le salon, il pointait un doigt vers le genou qui avait été effleuré. Ce genou ne présentait aucune marque d’aucune sorte, aucune différence ni aucune douleur. Probablement même le meuporg l’avait-il touché sans le faire exprès. Mais Cold ne voulait prendre aucun risque et attaqua son propre genou au laser, cramant la peau et la chair sans sourciller. Il ne s’arrêta que lorsque l’os du genou commença à être visible.

En levant le pied de son opération d’automutilation, Cold réalisa être déjà parvenu au cœur du salon qu’il quêtait, parmi tous les salons du château-fantôme. Son attention de se porter en premier sur la queue de nihilien qui gigotait à ses pieds, sans nihilien au bout.

Cette queue s’agitait comme une queue de lézard tranchée.

Elle entra accidentellement en contact avec le mollet de Cold, et s’enroula autour, par réflexe musculaire, si fort qu’elle put. Comme une queue de lézard, elle était choquée de sa propre venue à l’existence dans la mort. Comprenant le sens des formules « être ou ne pas être » et « la mort, ça tue », elle cherchait désespérément à se raccrocher à quelque chose au sens métaphysique du terme.

Cold se désintéressa de cette queue à son mollet, étant entendu qu’elle n’avait rien à voir avec les meuporgs, et balaya la pièce du regard. Les premiers flux d’informations brutes parvinrent non pas à ses rétines, mais à ses tympans. Les cris horrifiés de la vingtaine de nihilien, toutes générations confondues, ici réunis, faisaient écho aux bruits que l’on entendait partout, sur les toits, dans les jardins, sous le sol…

Les meuporgs devenus fous tentaient d’entrer de force dans le manoir du Grand-Horloger.

Le roi Cold vit son père, accompagné de trois de ses oncles illustres, tenter de créer et maintenir à quatre un immense bouclier psychique tout autour du manoir. Il aperçut un cocon luisant dans un coin sombre de la pièce, signe qu’un nihilien cherchait à se dégager juste assez de temps pour passer en forme d’augmentation. Christo ?
Il vit son cousin Khurshh et sa cousine Igfir s’entredévorer dans une sorte de lutte au sol pittoresque et captivante. Cold ne savait même pas qu’il y avait du cannibalisme chez les nihiliens. Etait-ce une sorte de très vieux réflexe reptilien en sommeil, codé dans leur ADN, dû au stress et à la panique ? Ou plus prosaïquement, était-ce l’œuvre d’un meuporg ?

Cold vit son beau-frère Reej aux prises avec un meuporg qui faisait environ jeu égal avec son adversaire. Cold fut surpris qu’un meuporg tout seul puisse tenir tête à Reej, cela signifiait que ce même meuporg saurait probablement vaporiser le roi des nihiliens sans trop de difficulté.

Et le roi, c’était Cold. Qui fléchit les genoux et s’accroupit si bas que son menton en touchait presque le sol dans une position ridicule. Il laissa ainsi passer une série d’obus de Ki brut, puis deux êtres volants qui se battaient au-dessus des têtes, rasant le plafond de la pièce.

Cold eut aussi le temps de voir passer sous son nez l’un de ses autres oncles, avec un meuporg dans chaque main, que l’oncle en question s’empressa d’éjecter par la fenêtre la plus proche. Il les balança si loin et si fort qu’il faillit lui-même se jeter par la fenêtre.

— Arrêtez ! Arrêtez ! hurla Cold.

Seulement la moitié des nihiliens présents l’entendirent, et seule la moitié de cette moitié s’intéressa à cette injonction impérieuse. Cela était suffisant pour Cold qui poursuivit.

— Ça ne sert à rien de paniquer, les meuporgs ne peuvent pas entrer dans le manoir. Il y a un autre meuporg quelque part dans ce bâtiment, placé par le Grand-Horloger, qui fait en sorte qu’aucun meuporg étranger ne puisse entrer sans l’autorisation des occupants.

— Alors ils sont entrés comment ceux-là ?? hurla Reej, qui brisa d’un coup de pied le genou unique du monstre, polymorphe compulsif, contre lequel il bataillait encore.

— Comme nous, ils sont entrés par les portes, les fenêtres, les trappes, les trous de souris ! S’agissant de ces ouvertures-là, le meuporg de l’Horloger ne peut rien faire ! Sauf si on les ferme !

— Tu remarqueras que la moitié des fenêtres et des portes sont défoncées maintenant !

— Fermez les portes et les fenêtres qui sont encore en état de l’être. Pour les autres, au lieu de maintenir le bouclier autour du manoir entier, créez juste plusieurs petits boucliers sur mesure pour boucher les espaces des portes et des fenêtres qui ne sont plus fonctionnelles. N’oubliez pas les trous de souris !


Viraz de la Grêle, qui se tenait proche d’une porte grand ouverte justement, vit un petit meuporg extérieur au manoir, fondre vers l’ouverture comme sur pain béni. La nihilienne se jeta aussitôt sur la porte et la ferma à clé, au nez du meuporg qui s’écrasa dessus.
Viraz de la Grêle, attendit ensuite, transie, de voir si le meuporg parviendrait à défoncer la porte fermée… mais ce ne fut pas le cas ; pourtant cette porte en bois aurait pu être enfoncée par un humain ordinaire.

— Je rêve… ça marche…, s’étonna l’aristocrate nihilienne au ton mielleux, validant aux yeux de tous la thèse de Cold.

Laquelle thèse fut alors rapidement et scrupuleusement mise en application par 7 nihiliens, dont Cold, Viraz de la Grêle, son père et ses oncles, chacun posté face à l’une des fenêtres ou portes qui avaient déjà subi trop de dégâts pour être utilisées en l’état.

Les 7 nihiliens avaient alors arraché ces portes et fenêtres détériorées, laissant ainsi autant de trous béants qui furent rapidement remplacés par des écrans psychiques, sortes de boucliers plats et concentrés, de la taille et forme exacte des ouvertures à protéger. Il était plus facile de créer, maintenir et renforcer plusieurs petits boucliers rectangulaires à gauche à droite, qu’un bouclier sphérique unique censé recouvrir le manoir entier.

Et pourtant…

Il venait toujours plus de meuporgs.

On les entendait investir les jardins. On les entendait atterrir sur les toits…

La fin n’avait jamais semblé aussi proche.

Ils tentaient encore de forcer les portes et fenêtres en bois fermées, sans aucun résultat.

On ne pouvait pas en dire autant des portes et des fenêtres qui n’étaient pas en bois, mais en bouclier nihilien.

Ces portes et ces fenêtres-là résistaient beaucoup moins bien aux assauts répétés, inlassables et angoissants des hordes de meuporgs qui multipliaient les artifices, de la force brute, au boules de Ki plus classiques en passant par toutes sortes d’attaques plus originales et non moins dévastatrices puisque faites à l’origine d’Energie Primordiale, selon les théories de Lupanar pour Stanis.

3 fenêtres Psy et trois portes Psy commencèrent à se fissurer.

Cold gérait pour sa part deux portes et deux fenêtres, bras tendus comme des arcs. Les siennes, de portes et de fenêtres, tenaient encore le coup.

C’était la tante Bergice qui commençait à flancher. Bientôt concurrencée dans sa défaillance par Menthos Celsius, Bodack, Charlotte, et Brise.

Et Reej qui n’en avait toujours pas fini avec son combat…

— Reej, tu finis quand ?! s’époumona Cold, qui ne quittait plus Bergice des yeux. Viens aider les oncles !

— Euhh malheureusement, je pense pas finir maintenant ! On est d’un niveau trop… -argh !- similaire ! Mais on peut… -outch !- échanger si tu veux ! Prends ça connard !! Purée de patates, ce truc change LITTERALLEMENT d’apparence chaque quart de seconde, je vais mourir d’épilepsie avant de mourir d’autre chose.

— Echanger, non merci. Je me ferai rétamer si toi tu galères.

— Je te préviens Cold, s’il en vient 500 autres des comme celui-là, je gérerai plus rien du tout et on va bien rigoler ! -Arrrrhh !- ‘culé !!

— Cold on fait quoi ! Je ne vais plus tenir…, fit Celsius, qui finalement flanchait plus vite que Bergice.

— Cold ! Les vaisseaux dans les jardins sont complétement envahis de meuporgs ! se catastropha le grand-père de l’Empereur Freeza ; grand-père qui regardait à travers la fenêtre-bouclier qu’il gérait depuis une alcôve excentrée de l’immense salon.

— Cold !

— Roi Cold !

— Coldy !


Le concerné n’entendait plus rien, totalement reclus dans son monde intérieur.

Qu’est-ce qu’ils n’avaient pas compris, tous autant qu’ils étaient, dans le mot « retraite » ?

À quoi avait donc servi toute la cérémonie d’intronisation de Freeza ?



Au grand malheur de Cold, on est Roi par la hauteur d’esprit, plus que par le titre.

Il n’était ni le plus fort, ni le plus beau, ni le plus intelligent.

Mais voilà.

Alors comme il n’y pouvait rien, il réfléchissait.



Tenter de tous passer en forme d’augmentation et foncer dehors pour fuir le plus loin possible ?

Mais fuir où ?

Tenter de récupérer les vaisseaux ?

Certains nihiliens, et pas les plus nuls, avaient déjà mis en œuvre ce projet, et on ne les avait toujours pas vus repointer le bout du museau hors des vaisseaux, ni les faire décoller…

Par contre des meuporgs –eux– continuaient d’entrer et sortir des vaisseaux…



Que restait-il comme option ?

— Ecoutez-moi tous…

Ils étaient déjà tous suspendus aux lèvres du Roi dont on refusait la retraite.

— À mon signal, tous les gardiens de portes et fenêtres vont abandonner leur poste. Je vais m’occuper seul de maintenir tous les boucliers psychiques.

Personne n’osa dire au Roi qu’il était tombé sur la couronne. Car tous le savaient plutôt pas trop bête et posé. Alors ils le laissèrent simplement s’expliquer plus avant.

— Vous allez arpenter le manoir, et chercher une pièce bien particulière.

— Quel genre de pièce, Roi Cold ?

— La seule qui puisse nous sauver.

— …

— Une pièce sans porte ni fenêtre.

— Elle est où cette pièce ?

— Je ne sais pas. Mais elle existe. Quelque part. Je l’ai lu.

— Tu veux nous faire abandonner nos postes pour un truc farfelu que tu as lu dans les bibliothèques du manoir, gamin ? admonesta son père.

— …

— D’accord, on fait comme ça, accepta le papa de Cold, qui réalisa vite que ce n’était pas le moment pour les simagrées.

— 1…

— …

— 2…

— …

— 3 ! Allez-y courrez, cherchez ! Je ne tiendrai pas longtemps !


Tous les gardiens désertèrent instantanément leur position, et aussitôt les veines poussèrent comme une forêt de champignons sur le corps et le visage de Cold, qui gérait désormais à lui tout seul toutes les fenêtres et portes Psy, encore assaillies sans interruption par mille et une vagues infatigables de meuporgs aux yeux rouges surexcités.

Rhum comptait parmi les nihiliens gardiens de fenêtres à s’être dispersés dans le manoir en hypervitesse, au signal de Cold. Les couloirs se voyaient ainsi striés de rayons de lumière aux couleurs de chaque nihilien ex-gardien, tout comme une autoroute pouvait sembler parcourue de rayons de lumières multicolores —en réalité : les voitures allant très vite— sur une photographie artistique ou une vidéo panoramique en accéléré.

À la différence que les rayons de lumière crépitants et ronflants ne figuraient pas seulement le passage en coup de vent des nihiliens mais aussi leurs combats éclairs contre les meuporgs errants qui croisaient leur route.

Rhum était un nihilien de carrure assez imposante, renforcée par une mâchoire plus carrée que la moyenne de ses congénères. Ses beaux yeux verts détournaient l’attention du fait qu’il était totalement nu. Il n’en paraissait rien, car les plaques émeraude ponctuant son corps obéissaient à une certaine sophistication, qui le différenciait encore de la moyenne du genre, bien que les nihiliens rivalisaient tous d’élégance. Compte non tenu de certaines transformations par ci par là, généralement le troisième stade, que peu arboraient pour cette raison.

Le rayon de lumière matérialisant le passage de Rhum allait et venait de pièces en pièces, de Blitzkrieg en Blitzkrieg, mais n’aboutissait à rien sinon toujours plus d’ecchymoses. À tel point que son rayon de lumière, à l’origine vert, apparaissait désormais à moitié rouge sang.

Il ralentit la course, et ne ressembla alors plus à un trait de lumière serpentant les boyaux de pierre du manoir. Il courait normalement dans les couloirs et les pièces, ce qui avait pour inconvénient de le rendre plus vulnérable aux meuporgs environnants mais aller plus lentement lui permettait d’attarder ses sens sur les détails aux murs ou au sol, à la recherche d’un mécanisme ou d’une clé… au final il ne savait même pas lui-même exactement ce qu’il cherchait.

Les autres recherchaient une porte ou une ouverture quelconque donnant accès à la sacro-sainte pièce sans ouverture. Mais cela n’avait aucun sens. S’il y avait une ouverture qui donnait sur cette pièce, alors ce n’était par définition pas la pièce qu’ils cherchaient.

Détruire un mur au hasard des tâtonnements, en espérant déboucher sur la pièce sans ouverture était aussi un contresens, puisque l’ouverture en question serait créée à l’instant-même où le mur serait détruit.

Il devait pourtant bien y avoir une astuce, et Rhum espérait toujours la trouver. D’autant qu’il était très improbable, vu le danger ambiant, que le premier nihilien à débusquer la pièce, en ressorte pour avertir les autres de son emplacement.

Rhum se jeta sur les placards, sous l’évier de la cuisine qu’il retournait. Il les ouvrit et vit directement quelques cafards. Il les tua tous d’un Kikoha beaucoup trop coûteux en énergie, mais c’était un risque à prendre, il ne savait pas faire la différence entre de simples blattes et des meuporgs. Au grand malheur des blattes qu’il venait d’exterminer.

Rhum se força à ouvrir et fouiller 2-3 autres placards, très rapidement, avant de repartir en mouvement. Rester sur place trop longtemps était présentement aussi suicidaire que de recharger son arme au beau milieu d’un champ de bataille cerné de snipers.

Dans les placards, il vit 2-3 babioles, des couverts, un stylo oublié dans un coin, des vitamines périmées et un rubik’s cube. Sans refermer les battants, il reprit la route, à travers l’immense nœud de couloir du premier étage. Tout au long de son périple, il croisa plusieurs membres de sa famille. Il croisa Noël son oncle par-là, Prudnik son père par ici, Cold son cousin dans un couloir, et Farih sa nièce dans un autre couloir. Chacun en quête éperdue de la mystérieuse pièce sans ouverture, dernier parachute caché dans un avion sur le point de s’écraser.



… Cold son cousin ?

Rhum s’attrapa subitement la tête sans arrêter de courir, il soupira et redevint presque sans le réaliser, un simple trait de lumière.



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« N’oublie pas de respirer chéri… »

D’accord, Kiwi comprenait enfin cette phrase. Il n’était pas question d’un oubli dû à la gravité de la situation.

Un quelconque meuporg endormait certains de ses réflexes, dont celui de la respiration.

De quoi rendre le combat d’autant plus difficile que la concentration désormais allouée à la respiration activée « manuellement » aurait normalement dû être totalement polarisée par l’affrontement. À moins de priver son cerveau d’oxygène, encore une mauvaise idée.

Un autre meuporg lui donnait apparemment cruellement sommeil.

Et un autre jouait avec ses émotions, lui coupant toute envie de sauver le monde, et l’incitant à retourner se cacher dans l’Arche.

La motivation de Kiwi n’était pas de sauver qui ou quoi que ce soit.

Il n’avait de toute façon plus la capacité de voler, et d’ailleurs il n’en avait même plus la force.

Plus une goutte de force.

Il ne tenait encore droit sur ses jambes que par miracle et acharnement suicidaire.

Les 500 épées venaient du Nord.

L’explosion verte vint de l’Ouest.

Lupanar était à l’Est.

Les étoiles étaient alignées.

Une détonation formidable, entendue de tous, et si puissante que même à des centaines de mètres du cœur de l’impact, Kiwi et la forêt dans laquelle il se trouvait furent soufflés comme autant de fétus de paille dans la même direction.

Tout comme les arbres, les points d’eau, et les mille et une mains faucheuses arrachées de terre, le Colonel planait maintenant sans Būkū Jutsu, et fut ainsi miraculeusement éjecté in extremis de la trajectoire immédiate des 500 épées, qui réajustèrent néanmoins rapidement leur angle sur 90° pour prendre à nouveau le Colonel en chasse.

Elles le rattrapaient très vite, mais il avait pris un chouïa d’avance grâce au souffle vert et avec un peu de chance et à la vitesse à laquelle il planait…

… Il rattraperait Lupanar avant que les épées ne le rattrapent lui.

Elle ne savait pas qu’il lui venait avec un cadeau empoisonné.

Sans parler du demi-millier de bombes encore actives et sur le point de faire péter le continent.

Kiwi avait merdé, et déchaîné les foudres divines qu’il ne pouvait plus gérer seul.

Démigra l’avait prévenu.

Il jeta un œil par-dessus ce qu’il lui restait d’épaule, entre les arbres et les mains volantes qui l’entouraient dans le ciel, —à travers l’air coloré du vert de la première bombe tout juste explosée—, et le Colonel vit sans faute les 500 points lumineux briller d’une distance trompeuse.

Il regarda ensuite devant lui, avec l’œil qu’il lui restait, et vit l’immeuble de la dernière chance, qui à cette distance n’était guère plus qu’une petite tâche découpée dans l’horizon.

Il se disait que cet immeuble pouvait se voir où qu’on se trouvât sur la planète ?

Le souffle de l’explosion tant attendue avait réglé le problème du meuporg qui bloque le Būkū Jutsu, Kiwi n’ayant plus besoin de la danse de l’air, et n’ayant de toute façon plus l’énergie pour. Encore qu’il ne s’agisse apparemment pas vraiment d’une explosion classique mais d’une sorte de… tempête en expansion, dont la naissance avait le caractère d’une explosion classique. Le processus était assimilable à celui d’un Big-Bang de poche.

Les 500 épées quant à elles avaient réglé le problème du meuporg coupeur d’envie, car à l’heure qu’il était désormais, grâce ou à cause des épées de Damoclès, retrouver Lupanar n’était plus une question de sauver le monde ou quoi mais une bête question de survie pour le Colonel.

Le Tsunami s’était donc tiré au moins deux balles dans le pied, et c’était la seule raison expliquant que Kiwi soit encore dans la course. Sans parler du bras faucheur qui l’avait sauvé de la décapitation plus tôt ou encore du meuporg coupe-réflexe qui lui avait aussi sauvé la vie, car l’absence de certains réflexes les plus primaires et subtils avait permis au Colonel d’échapper à une mort en deux temps, plusieurs fois, face à Excalibur.

Trop de Tsunami tue le Tsunami ?


Le Colonel se promit d’y réfléchir, et en attendant, partit dans un rire fou tandis qu’il fendait encore l’atmosphère bientôt rattrapé par 500 Excaliburs.

Le rire de Kiwi, qui bien qu’à moitié endormi, bien qu’à moitié mort, se sentait à cet instant sans trop savoir pourquoi comme une sorte de soldat miraculé sans armure, non, un Dieu survivant planant sans effort en caleçon avec des motifs de cœurs, au milieu d’une forêt déracinée volant à mach 20, avec en main deux épées légendaires chacune plus forte que lui-même vu son état ; ce rire s’estompa quelque peu lorsqu’il se souvint d’une autre sorte de Dieu, autrement plus puissant que lui et pourtant totalement pas chaud pour se frotter au Tsunami.

« — C’est vrai, ce Démigra… il flippait vraiment. Mon grand-frère aussi maintenant que j’y pense, jusqu’à s’enfermer à double-tour dans son bureau du vaisseau-mère. Quelle honte… mais je commence à me demander si le Tsunami ne s’adapte pas au niveau des gens qu’il veut tuer. Je n’aurais donc été approché que par des meuporgs se situant… dans ma ligue ? Si c’est le cas… alors des gens comme Danmarine, Lupanar, les Bannis, Tao Feï Meï ou l’Empereur sont certainement en train d’en chier avec des dilemmes beaucoup plus complexes à gérer… tandis que les simples humains eux font face à des problèmes de leur niveau…
À cette vitesse, je n’entends plus le chaos éclatant partout sur le Grand-Continent, mais j’imagine que chacun lutte pour sa survie, en dehors de l’Arche. Sur Terre et même au-delà, dans tout le système jusqu’à Guomus…
Red a vraiment réussi à maximiser et cloner des meuporgs à loisir ? Oui… forcément. Excalibur était censée être unique, et du niveau d’Apple au mieux. Je n’ai jamais entendu parler de 500 Excaliburs, chacune ayant mon niveau. Pareil pour les numéro 101. En voir 4 d’un coup le même jour au même endroit, autant aller jouer au loto directement. Quel fils de chien ce Red ! Mais tu ne l’emporteras pas au paradis.
Je serai Empereur et toi, tu finiras la tête au bout d’une pique ! »


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Re: Calfirũ

Messagepar Tonay le Mer Oct 14, 2020 15:26

Un excellent chapitre, c'est vraiment passionnant de voir notre cher Colonel entrer en mode survie face à des centaines d'ennemis, un sacré baroud d'honneur pas encore terminé. En tout cas, c'est très bien écrit et très dynamique, j'ai vraiment accroché, bien joué !

J'ai aussi beaucoup aimé ce que tu as fais avec la famille de Cold barricader dans un manoir, vraiment cool, ça a un bon côté film de zombie je trouve, avec un groupe de survivants qui veut maintenir les ''monstres'' à l'extérieur. Non vraiment, très cool. Je trouve ça vraiment intéressant ce travail d'équipe et leurs échanges. +1 pour Celsius, le nom est bien trouvé !

Quant aux musiques, elles sont bien choisies, c'est totalement le genre de musique que j'écouterai dans mon temps libre ou pour écrire, c'est très bien choisi et elles marquent bien l'intensité des scènes que tu as écris. Rien à reprocher vraiment, niveau action c'était bien adapté et jamais confus !

Personnellement, j'ai eu le droit aux cinq premières musiques avec le début de la sixième en prime ! Mais bon, j'suis un lecteur rapide, vraiment rapide, donc me prend pas trop en compte pour le rythme !

Bref, comme après chaque chapitre, j'attend le suivant !
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