Calfirũ

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Re: Calfirũ

Messagepar Kurama_Senju le Dim Fév 25, 2018 21:05

La marche lente a bien pris pour moi, ça donne un faux côté de proximité assez perturbant entre le danger imminent et la stratégie à opérer.

L'humour concernant Gokû est excellent.

J'aime bien l'originalité de ton oeuvre. Les petits éléments style "Quoique certaines versions du récit lui donnaient les cheveux courts, à cette époque." ou le comportement de Gokû sont glissés avec suffisamment de subtilité pour que je les apprécie pleinement.
Dans beaucoup de cas (pas seulement fics), la recherche de l'originalité ne fonctionne pas chez moi.

Petit bémol : soit j'ai lu trop lentement (lancé par le rythme de C-0), soit les musiques sont trop courtes !

Concernant Vegeta, peut-être ai-je mal compris j'ai comme un sentiment de Dragon Ball...
Et/ou alors, l'arbre à Senzu va se montrer clément.
En tout cas, la tension que tu instaures à travers tout ce chapitre, et le précédent, atteint son apogée avec le réveil du guerrier.
Il me tarde de lire le suivant...

Globalement, on entre pour moi dans le meilleur de ta fic (et ce n'est pas peu dire). L'histoire s'est développée en douceur, mais avec ta signature si unique qu'il était agréable de la suivre. Pour ça, je te félicite.
Mais maintenant, les pions sont placés et ça va chier.

Quant à Freezer taureau, il tutoie donc le million d'unités.
Et ses ennemis en sont loin, à l'évidence.
Faudra-t-il s'attendre à une intervention de Boucle D'Or ? L'idée me plairait, mais qu'importe : je te fais pleine confiance pour la suite. :twisted:

Et à propos de Lysandre, j'ai finalement voté pour la "9".
Je trouve que la plupart des choix ont des allures de rebelles inoffensives se cherchant un caractère et pas de belle guerrière à la personnalité forgée. Mais c'est assez subjectif. :oops:
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Kurama_Senju
 
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Re: Calfirũ

Messagepar omurah le Mar Mars 06, 2018 12:27

@Kurama
Spoiler
Merci pour ce commentaire ! Ça fait toujours plaisir de te voir passer par ici ^-^
Kurama_Senju a écrit:La marche lente a bien pris pour moi, ça donne un faux côté de proximité assez perturbant entre le danger imminent et la stratégie à opérer.

C'était l'idée ^^

Kurama_Senju a écrit:L'humour concernant Gokû est excellent.

Tu m'en voies ravi !

Kurama_Senju a écrit:J'aime bien l'originalité de ton oeuvre. Les petits éléments style "Quoique certaines versions du récit lui donnaient les cheveux courts, à cette époque." ou le comportement de Gokû sont glissés avec suffisamment de subtilité pour que je les apprécie pleinement.
Dans beaucoup de cas (pas seulement fics), la recherche de l'originalité ne fonctionne pas chez moi.

N'est-ce pas le pire des excès que de n'en jamais commettre ? ;)

Kurama_Senju a écrit:Petit bémol : soit j'ai lu trop lentement (lancé par le rythme de C-0), soit les musiques sont trop courtes !

Très juste !
J'ai tendance à tester les musiques en situation réelle, mais je me rends compte que je néglige malgré moi un paramètre important : étant donné que je connais mes chapitres par coeur à force de relecture, ma lecture-test va forcément aller plus vite que pour quelqu'un qui découvre le chapitre pour la toute première fois, et c'est un paramètre que je dois considérer au moment de mettre en place la playlist, j'essayerai de mieux gérer ce coup-là pour la suite ;)
Merci pour la remarque qui me sera très utile pour le coup !
(bon pour le chapitre ci-dessous, j'ai peur que ce soit encore limite, niveau longueur des musiques... mais on finira par y arriver ! ;))

Kurama_Senju a écrit:Concernant Vegeta, peut-être ai-je mal compris j'ai comme un sentiment de Dragon Ball...
Et/ou alors, l'arbre à Senzu va se montrer clément.

Pour le coup, c'est très bien vu, je ne pensais pas que quelqu'un à ce stade du récit, trouverait le moyen de faire le lien avec l'arbre à Senzu, bravo Kurama là tu m'en as bouché un coin ;)
Joker though, car il y a une troisième possibilité :mrgreen:
Voire une quatrième en trois lettres :mrgreen:

Kurama_Senju a écrit:En tout cas, la tension que tu instaures à travers tout ce chapitre, et le précédent, atteint son apogée avec le réveil du guerrier.
Il me tarde de lire le suivant...

Et moi de le poster !
Il y a des gens à qui je sais qu'il plaira, et d'autres j'ai un peu plus peur...
A force de vous lire, j'ai fini par cerner un peu vos goûts et attentes respectives, et j'essaye autant que possible de contenter tout le monde, à commencer par moi-même ce qui est pas toujours évident :lol:

Kurama_Senju a écrit:Globalement, on entre pour moi dans le meilleur de ta fic (et ce n'est pas peu dire). L'histoire s'est développée en douceur, mais avec ta signature si unique qu'il était agréable de la suivre. Pour ça, je te félicite.
Mais maintenant, les pions sont placés et ça va chier.

Plutôt deux fois qu'une Jean-Pierre !
Merci !

Kurama_Senju a écrit:Quant à Freezer taureau, il tutoie donc le million d'unités.
Et ses ennemis en sont loin, à l'évidence.
Faudra-t-il s'attendre à une intervention de Boucle D'Or ? L'idée me plairait, mais qu'importe : je te fais pleine confiance pour la suite. :twisted:

Si jamais Lupanar intervient, elle va effectivement fumer Freeza en trois secondes (à supposer qu'elle n'ait pas déjà oublié comment se transformer) mais elle n'aura alors fait que trigger la famille qui rappliquera aussitôt et la fumera en moins de trois secondes :mrgreen:
(comprendre que ceux qui ont été assomés ou tués par le kïai, c'était les non-combattants et d'ailleurs il n'y avait pas de nihiliens parmi ceux-là)
Ou alors la famille en a rien à foutre de la gueule de Freeza, et dans cette hypothèse, Lupanar s'en sort effectivement au calme :mrgreen:

Sinon, merci d'avoir voté !
En fait j'ai été un peu cabot sur ce sondage, car et je peux le dire maintenant, il n'y avait que des bonnes réponses (ou que des mauvaises réponses, selon le point de vue) car chacune des seize images représente un aspect de Lupanar :mrgreen:
Je pense qu'en relisant attentivement tous les chapitres où elle apparaît, vous arriverez à cocher toutes les cases ^^


Here goes pour le chapitre 37, bonne lecture aux intéressés !

Image

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Chapitre 37 version PDF

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37


Immortel+





Marcher c'est assoiffant.


Qui eut cru pareille scène, l'Empereur assis à la table du prince, pour lui partager bouteille de blanc ?

— Je n'ai jamais su me l'expliquer, mais la nourriture de riche est généralement infecte. D'où le fait, selon moi, que tu ne sois pas indisposé par ce vin dégueulasse que m'aura offert Piccolo, partagea Végéta, sur une note amusée, et il reprit son repas, là où il l'avait laissé.

Freeza se fit couler quelque nouveau verre de blanc, y baigna ses narines, puis ses lèvres.

L'Empereur comme le prince avaient à y gagner.
En ce que Végéta, fort d'une fourche édentée, d'une louche et d'un sabre (pour tout couteau toute cuillère) saurait par ce miracle continuer à chasser la calorie (de quoi se refaire une santé, allez graisse pour allégresse) quand Freeza s'autorisait un vin, son premier depuis tant d'années.

Sept, précisément.


— J'ai infiltré le détecteur de Cold, en utilisant le mien comme interface. Ainsi ai-je pu entendre tout ce que ton père a dit tout à l'heure. Papounet t'a lancé le défi de nous terminer en moins de cinq minutes.
Tu en as déjà perdu une, à marcher jusqu'à nous, car tu n'avais et n'as toujours pas le droit de courir. Et tu perdras une minute de plus à faire sécher notre sang selon la stricte procédure édictée par ton paternel. Et il n'acceptera pas de reprendre la cape si dégoulinant de sang frais. Ce qui te laisse donc trois minutes de marge. Tu es voilà sûr de vouloir gaspiller ces maigres minutes, à siroter du vin ?

— Ne t'inquiète donc de rien, Bejita San, soupira Freeza, agacé par tant de sollicitude. J'ai la pleine maîtrise de mon temps. 5 secondes suffiront, largement, pour tous vous anéantir. Sauf toi, il va de soi.

— Comment ça “sauf moi” ? baragouina le prince entre deux énormes louchées de minestrone.

— Je m'autoriserai bien plus de cinq secondes pour m'occuper de toi.

— Tu m'en veux tant, d'avoir volé ton vœu d'immortalité ? Eh bien, je te comprends.

— Toi. Immortel.
Est-ce que tu vois les vaisseaux qui tombent du ciel direction le château-fantôme ?

— J'ai cru en apercevoir un, oui.

— L'un de mes arrière-grand-oncles se trouve dans l'un de ces vaisseaux. Il se trouve aussi qu'on lui a beaucoup parlé de toi, mon singe de compagnie.

Le gant grinça.
Le poing échaudé du Végéta déforma la cuillère au sein comme le feu déforme le plastique, moyennant quoi, un début de sourire suffisant s'ébauchait dessus les lèvres nihiliennes, satisfaites.

— J'ai l'intention de t'offrir à cet oncle. Tu seras bien traité, ta cage sera suffisamment grande, eh oui, il y veillera… lui qui adore les singes, et les animaux en général. Il arrive ici-même et bientôt, cela fait tellement longtemps que je ne l'ai pas vu ! La dernière fois, ton serviteur n'avait que 5 ans ! Hohoho ho !

— Ah oui ? Tu avais 5 ans ? Alors je lui passerai le bonjour pour toi.

— Mais je le ferai moi-même mon cher Bejita San…

— Je ne crois pas que tu seras en état d'articuler “bonjour” quand il arrivera ici.


Dit-il, qui reprit ses coups de dents et autres coups de langue.

Les os du marcheur à l'arrêt étranglèrent le verre de blanc, à ce point qu'une craquelure fendit l'air, pour une oreille alerte. Il s'en fallut de peu qu'il ne rompît, pourtant ce n'est pas le verre, mais bien l'ossature de la main dépositaire de l'Impérium, qui se fendilla.
Voilà à tout le moins une belle non-réponse à la provocation de Végéta deuxième du nom, surtout une véritable prouesse martiale née du démon blanc, que de faire briser l'os par le verre au lieu du contraire. Miracle qui n'échappa en rien à Végéta, bien qu'il fit semblant d'y être hermétique.

Et le repas se fit en silence, ponctué par l'éclat des ustensiles s'il en est, contre les assiettes en verre.

Certes, Freeza, malgré son geste dédaigneux, ne saurait faire longtemps secret de son indignation.
Qui monta d'un cran encore, quand Nappa le très souriant —qui dirait-on se sera tantôt invité à la même table, enhardi il faut dire aussi, par le flegme du prince—, moustachu s'en vint faire du pied à Freeza, dessous le meuble, par nette et bonne irrévérence. Le sang du démon ne fit qu'un tour de piste, alors le saiya-jin renégat accusa une giffle.
Nappa épingla sa propre tête à deux mains, la remit à l'endroit dans un craquement traumatisant, et alors de nouveau se mit à sourire toutes dents blanches dehors (du moins celles encore en place au sortir du soufflet), et poussa même le vice à lécher langoureusement la peau froissée de sa joue celle copieusement giflée par Freeza, il lécha un bon coup, sur un air qui ne figurait rien de bien hétérosexuel, ce même air lubrique qui fit frissonner le fils de Cold au point qu'il se lut dans les yeux amarante plus d'une envie irrationnelle de ravoir sa propre gifle comme on reprendrait un cadeau que l'on regretterait avoir fait ; oui les yeux fendus de l'Empereur hurlaient bien “rends-moi ma gifle sale pervers”.

Un pervers lourdement armé.


Et Freeza n'eut pas manqué du regard les deux pistolets allongés sur la table de part et d'autre d'une assiette, comme on l'aurait fait d'une fourchette et d'un couteau.
Des pistolets d'apparence conventionnelle, somme toute, mais…

… ça sentait le meuporg.

Poussant encore la provocation, Nappa attrapa chaque Beretta97 dans une main, et en actionna les glissières respectives d'arrière en avant, sur le bruit caractéristique —et non moins menaçant— que font toujours les semi-automatiques ainsi enclenchés. La symphonie des chargeurs. Freeza isola bien trois bruits, quand il n'y avait que deux pistolets.
Un regard un peu trop appuyé de Nappa suffit au démon blanc pour concevoir que le saiya-jin avait un troisième pistolet sur les cuisses sous la table, et se vantait ainsi –implicitement– d'avoir activé ce dernier pistolet au moyen de son troisième bras. Bien sûr, l'astuce devait être ailleurs.

Freeza ne la voyait pas.

— Grossier personnage…, s'en fut l'Empereur, qui se pinça l'os du nez, et lui n'était plus étonné par rien venant des saiya-jin, alors il décanta sa gorge rongée par le mordant du grand cru, et poursuivit sa dégustation vinicole sans plus donner corps aux esclaffades de Nappa qui riait encore de son rire gras, tellement satisfait du graveleux effet.

Lui le moustachu se savait déjà mort, et vu qu'on ne peut pas être plus que mort, autant pousser le bouchon tant qu'on veut, c'est certain.
Végéta à contrario y croyait manifestement encore, puisqu'il ne s'autorisait rien de stupide –et ça !– voilà qui avait le don d'énerver Freeza.

Il n'en donnait pas l'air, à manger ses bonbons.

Et l'Empereur faisait les poches au cinquième paquet du jour.

Peut-être le sixième.

— Tu devrais goûter, c'est excellent, intima Végéta, qui servit à l'Empereur un verre d'une liqueur noirâtre.

— …

— Tu es torturé par le doute ? Pourtant, c'est moi qui t'ait conseillé ces bonbons, et tu sembles les apprécier.

— Toi d'abord.

Végéta se servit un verre, et le but pour moitié.

Freeza se servit alors, lui-même.

Il en fut bientôt à sa sixième coupe.

Peut-être la septième.

— Ah il est bien le Végéta, il est bien ! Va gagner du temps, à me faire manger des bonnes choses, mon palais se réveille doucement. Qu'as-tu d'autre à me proposer ? Sachant que la première contrariété de mon palais signera ta mort. Non... tu perdras un doigt...
Pour chaque mauvaise suggestion, tu perdras un doigt.

— Attendez… pause. Végéta, comment ça se fait que C-0 connaisse ton prénom ? Et pourquoi tu l'appelles Freeza depuis tout à l'heure ? s'encquit Nappa et il peinait de plus en plus à suivre la conversation des héritiers ; il ramait un peu comme toutes les autres gens autour, bien que la plupart paraissaient d'avantage concentrées sur ces techniques qu'elles ourdissaient chacune dans leur coin, tout autour, en vertu du plan si bien ficelé de Piccolo Jr.


Chacun chargeait sa technique fétiche, principale ou secondaire.

Ce parterre de gens là, Freeza n'en faisait cas.

Ce serait leur faire trop d'honneur.

— Je ne sais pas.
Ce nom m'est venu naturellement, comme si je l'avais toujours connu. Comme si… c'était un nom que je ne pouvais pas oublier. Que je ne saurai jamais oublier. Un nom qui aura hanté toutes mes nuits, soliloqua le prince, qui ne s'y retrouvait finalement pas d'avantage que son second d'antan. Et on peut savoir ce que tu filmes comme ça, depuis tout à l'heure ?

— Toi, répondit Nappa, qui cette fois encore, braqua l'objectif de son gros caméscope droit sur le prince. Toi et surtout les piques au vitriol que tu lui jettes à la gueule depuis un moment.

— Pour la postérité tu me filmes ?

— Non, pour le prochain épisode de “dumb ways to die”.

— Ça tombe bien du coup, filme-le lui, tu auras de bien meilleures images qu'avec moi.

Le doigt princier d'abord accrocha, et alors balada le regard de Nappa, au large de la table si bien garnie.
D'abord l'index arrêta sa course sur tous les paquets de bonbons vides, et alors ce fut à la bouteille —elle aussi honorée en entier par l'Empereur— d'être éclairée par le doigt de l'emphase.

— Menthos...

— Coca.


La foudre alors, la foudre comme on dit.

Choqué, vitrifié, l'esprit de Nappa. Nappa qui embrasse —en cet instant précis— toute l'étendue du bousin, il réalise surtout que son prince déroule un schéma depuis le début.

Et Nappa se prend à rire comme jamais il n'a ri.

Quand Freeza, agacé, le somma de lui signifier le pourquoi de ses rires, la tonne et demi de muscle, avec gras répondit…

— Tu es mort, mais tu ne le sais pas encore. Mais franchement, c'est pas ta faute, même moi je l'ai pas vu venir, ce coup-là.

Le combo ultime.

Plus létal encore que le “Taiyōken x Kienzan”.

Le “Menthos x Coca”.

Nappa maintenant zoomait sur l'Empereur, et bavait déjà à l'idée des images qui ne manqueraient de lui tomber dans le caméscope aussi assurément que la petite dernière des gougouttes tombe du robinet fermé. Ça fleurait bon les 200 millions de vues, au minimum, cette histoire-là.

Il topa dans la main de Végéta sans le regarder.

Scellant ainsi quelque espèce de réconciliation.


...

Voilà, là, juste là, la goutte de trop.


Être traité de la sorte, comme un animal en cage, comme s'il n'était pas là.
Le plus frustrant pour lui tenant en ceci qu'il ne savait plus dire si les lurons étaient un tant soit peu sérieux, ou alors se moquaient-ils de lui, toujours et encore…

Allez.

Fini de jouer.

Immortel, hein ?

Vérifions cela tout de suite.


Le démon, dont la couleur s'en était allée au lavage sans doute, tapa du poing sur la table, aussitôt dissimula ce même poing sous le meuble, écarta les doigts en question, y fit naître une boule de lumière tellement concentrée, ainsi logée au creux de la main alors entrouverte. Laquelle main se referma, se resserra, compressant la boule, question de la rendre plus petite ; plus dense encore.
Il drapa son œuvre, pour toute finition, d'une gaine psychokinétique complétée par un mécanisme d'activation relativement sommaire façonné dans une matière analogue.

Enfin, Freeza remit cette boule relativement sophistiquée, en mains propres, sous la table comme on graisserait une patte, et jouant de sa télékinésie, guida les bras du prince dans ledit processus de transfert forcé.
Freeza récupéra ensuite ses propres mains, et les posa tranquillement sur la table, sur un sourire hautain.

— Tu sais ce que tu as dans les mains, Végéta ?

— Une grenade ? hasarda le prince, sur une toute petite moue je-m'en-foutiste à peine concernée.

— Exact. Et tu as actuellement les deux index sur le bouton qui empêche l'explosion. Retire ces index, et tout part en poussière d'étoile. Et je dis bien poussière d'étoile. Fais bien attention aux mots que j'emploie.

— Ok, et c'est quoi le but de la manœuvre ? Tu veux m'obliger à me battre contre toi sans utiliser mes mains ?

— Tu l'as dit toi-même, ton serviteur ne peut pas courir. Ce qui s'avérera un handicap, quand notre “tête-à-tête musclé” débutera. Alors il te fallait un handicap à toi aussi. Histoire d'équilibre n'est-ce pas.

— …

— Celui qui ne pouvait courir, contre celui qui ne pouvait utiliser ses mains au combat. Une belle affiche de match à handicap, tu ne penses pas ?

Pour toute réponse, Végéta —qui jusqu'alors, conservait les deux bras au frais sous la table— en sortit un, et l'allongea sur la table, l'air de rien. La main au bout du bras ainsi dégagé était vide, rien qui ne se cachât sous les ongles ou dans l'épaisseur des sillons.
Le prince n'avait donc plus qu'un index assuré sur le bouton, sous le meuble. En toute logique.
De sa main libérée, Végéta ne fit rien, contrairement à ce qu'aurait cru anticiper Freeza.

Non rien.

Pire.

Il dégagea bientôt sa deuxième main, tranquillement, et la posa dessus la table, vide encore.

Sur un sourire même plus hautain que celui de Freeza.

Un sourire qui en disait long :

Il n'avait plus aucun index sur le bouton tenant lieu de goupille.


Empereur se renfrogna dans la microseconde.

— J'espère que c'est une blague, souffla le mutan.

— Devine, sourit le prince, qui alors croisa dix doigts sur la table.

— Dis-moi que tu maintiens le bouton enfoncé avec ton “troisième bras” comme ton petit copain tout à l'heure, insista l'Empereur sur un air plus renfrogné encore, trahissant plus que de la frustration : une pointe d'anxiété.

— Non je ne crois pas.


Freeza de jeter un œil fébrile sous la table, et d'avoir sitôt la très mauvaise surprise d'y constater la grenade, paressant à même le sol. Le bouton n'était plus enfoncé ; l'explosion, imminente.


...

L'Empereur ramassa l'explosif d'une main ô combien mesurée ; logea la boule compacte au fond d'un verre —pour lui éviter de rouler (et quelle mortelle roulade) sur la table, au gré du vent fort chargé d'apocalypse et d'encens— verre à vin contre lequel il engagea le pouce, s'en suivit une glissade calibrée laquelle s'essouffla sous le nez aquilin du prince.

Qui resta de marbre.

Tout le contraire de Nappa, et des quelques autres pécores autour qui avaient suivi, picoré quelques morceaux osseux de conversation, et déjà, sinon frisaient l'indigestion, en oubliaient jusqu'à leurs propres noms.

— Est-ce que tu devines au moins le niveau de cette grenade ? Indice : ne te fies pas à sa taille, ne sourit pas, plus, le fils cadet de Cold.

— Tu m'en diras tant, s'amusa Végéta, qui ne décroisa les doigts sur la table que pour mieux les renouer à l'arrière de son crâne.

Freeza pour ce qu'il en savait hésitait entre sourire jaune… et paniquer légèrement.

— Non… tu ne comprends pas, Bejita San, moufta l'Empereur.

Et Freeza se mit à ricaner.

Puis à rire, comme rient les méchants dans les films.

Mais… mais. Au jeu du rire de méchant très méchant, Végéta pesait pour bien trois dan depuis fort longtemps, et le fit savoir, tandis qu'il se balançait en équilibre sur les pieds postérieurs de sa chaise.
Alors les deux Némésis rirent de concert, et chaque rire tenta d'étouffer l'autre, et l'impression qu'ils donnaient, était bien celle d'une bataille à qui aurait l'éclat de voix le plus hautain, confiant, moqueur…
L'un dévalait les aigus, l'autre gravissait les graves, mais tous deux arboraient, paradoxalement, un visage de plus en plus nervuré, de plus en plus agacé par le rire de l'autre, auquel il répondait par un rire plus fort encore, pire encore, et la surenchère porta vite la scène au ridicule.

— D'accord, tu ne comprends pas…, conclut l'Empereur, cessant par là même de rigoler, comme on passerait –sous la douche– d'une eau trop chaude à une trop froide.
Alors laisse-moi t'expliquer. Même moi, je vais encaisser des dégâts incessamment. Dans quelques secondes, tu auras l'insigne honneur de connaître la couleur de mon sang. Je ne parle même pas de tous tes petits camarades qui, eux, vont finir purement vaporisés.

— Je me demande encore quelle partie de “immortel” t'échappe…, souffla le prince, qui s'illustra en tapotant du doigt sur la table, en signe d'impatience, l'air d'attendre le tumulte ainsi prophétisé, comme un gosse attendrait l'explosion d'un gros pétard jeté trop loin pour l'inquiéter.

Tortue Géniale vit la cohue naître puis s'embraser parmi ses camarades d'un soir, de Nappa à Nam en passant par #53. Roshi vit tous ces gens se bousculer entre eux dans l'optique d'aller se barricader daredare au sein de l'autre berlyne noire, celle aux vitres fumées. Le doyen qu'il était savait pertinemment qu'une berlyne jamais ne saurait permettre de sauver qui que ce soit, mais la panique aidant, il suivit le troupeau dans le ravin comme un mouton attiré par la lumière d'une protection illusoire.

Freeza serra les mâchoires, comme on serrerait les molaires avant une amputation et, comme en prévision de la douleur, il but une coupe de vin. Plus que ça. Il chopa la bouteille de vin, dont il transvasa le contenu au dedans du verre contenant la grenade. Freeza emplit la coupe pour moitié, et but le cocktail explosif cul sec, d'ailleurs le vin n'avait d'autre utilité que d'assombrir le goût de la grenade.
Elle explosa trois petites secondes plus tard.
Dans le ventre-même du seigneur Freeza, lui qui alors, laissa échapper de si longues fumeroles par le nez, tandis qu'une épaisse traînée de sang longeait bientôt sa lèvre inférieure jusqu'à la pointe du menton ciselé.

La couleur du sang nihilien ?

Amarante.


Végéta rit franchement.

— Alors ça avait quel goût cette grenade ? Epicé je présume ? enfonça le prince. En tout cas, je constate que ta race a l'estomac encore plus solide que celui de nous autres saiya-jin, sinon tu n'aurais pas préféré l'implosion à l'explosion. C'est toujours bon à savoir.
C'est l'une de tes capacités spéciales, en tant que meupomachin ?
Par contre, et c'est très fâcheux, je crains fort que cette implosion n'ait annulé la réaction chimique que j'attendais suite au Menthos|Coke. Dommage. On ne saura jamais…


Freeza hurla sa rage, renversant la table avec force genou, pour ensuite courir tel un beau diable —oui courir— à l'encontre du prince vu à même pas trois centimètres de là pourtant —et va courir sur trois centimètres— et le rouer de coups totalement débridés après que Végéta fut fauché et mis sur le dos.


...

Dans la berlyne aux vitres translucides, les journalistes ainsi réfugiés.

Dans l'autre berlyne, Tortue Géniale, mais tant d'autres, avait fui l'explosion.

D'explosion il n'y eut pas.

Quatre questions néanmoins demeuraient.

— Pourquoi j'ai fui dans cette voiture ?

— C'est à moi que tu poses la question ?

— Je t'ai suivi en fait.

— Et moi j'ai suivi Piccolo.

— Apparemment, cette berlyne n'est pas… une berlyne.

— Apparemment.

— C'est tout ce que tu dis ?

— Demande à Piccolo.
Quoique lui-même a suivi Nappa. Alors demande à Nappa.

— Mais enfin, par Enma, qui donc est le premier à s'être laissé pousser l'idée saugrenue de s'en venir planquer ses fesses dans cette voiture ?

— Je crois que c'est Nam.

— Jamais. Ce n'est moi pas, l'ami.
Moi, je t'ai suivi toi. Parce que je croyais que tu savais ce que tu faisais.


...

Trois questions néanmoins demeuraient.

Qui pour rester dans la berlyne qui n'en était pas ?

Autrement dit, qui pour en sortir ?

Non parce que bizarrement, quand on y est, on n'a plus envie d'en repartir.
Oui parce que intérieur double-cuir, déjà, mais surtout, surtout, dehors c'est Babylone, quoi.

Et le verdict tomba.

Sortirent : Krilin, Gohan, Tchappah.

Restèrent : Tous les autres, certains on ne comprit même pas pourquoi.

Mention “c'est compliqué” : un certain namek et un certain meuporg.

Fait étonnant : Piccolo s'inscrivit in fine sur la liste des “insiders”, litote amène pour planqués.
Plus détonnant encore, C-17 le pourtant pantouflard, lui était des outsiders, oui lui finalement se décida –et qui l'eut cru– à braver l'extérieur et ses dangers babyloniens pour ne pas dire nihiliens. Envie d'en découdre, ou fourmis dans les jambes ? Sinon que trop plein de monde dans l'habitacle l'indisposait, tout bêtement.

Tous les sortants sortis, la voiture-forteresse fut verrouillée de l'intérieur.

C-0 pourrait essayer d'ouvrir tant qu'il voudrait.

— Alors comme ça, tu ne sors pas, namek ? tança Nappa sur un sourire moins honteux qu'il n'aurait dû.

— Occupe-toi de tes oignons, saiyan.

— Remarque, je te comprends, fit-il qui curait son nez par la pointe du Beretta fossilisé dans sa main droite à force d'anxiété.

— Non, tu ne comprends pas, vibra l'incriminé.

— Bah…, se curait-il encore. Je comprends que tu es installé dans une position qui n'est pas vraiment celle de quelqu'un qui aurait l'intention de ressortir d'ici une minute… ni même deux. Tu me diras, c'est moi.
Je comprends que tu t'es installé à la place côté conducteur, et que ça, c'est pas un hasard ma foi.
Je crois comprendre que j'vois pas la lueur de l'attaque qui a eu raison de Radditz, briller au bout de tes doigts, donc tu me feras pas croire que tu es entré dans cette voiture juste le temps de pouvoir charger ton attaque discrétos en toute sécurité.
Tu me feras pas avaler non plus que tu es en train de la charger au sein de toi-même, sans effet palpable ni visible, parce que tu aurais soi-disant à cœur de nous épargner une bouffée de chaleur dans la voiture, ou des étincelles dans les yeux. La bouffée et les étincelles on y a déjà droit avec le vieux qui –lui– n'a pas arrêté de charger son Namamimachin ; alors un peu plus ou un peu moins…

— Tu ne sais rien, se détourna aussitôt l'enturbanné, resté là-bas dedans.


...

Là-bas dehors, C-17 et Tchappah édifiaient un premier muret du pauvre, au moyen de pierres ramassées à gauche à droite. Et de boue à faire sécher. Le mur des lamentations. Le mur de ce qu'on voudra bien en faire.
Dans le même temps, Bejita-san qui se faisait tabasser copieux dans un trou difforme, croulant sous les poings bouillants de Freeza. Végéta nageait sous le niveau du sol, donc hors de vue. L'Empereur-même tapait à l'aveuglette dans la terre rendue meuble, voire liquide à force de coups. Pour autant, l'humeur du prince enterré vivant restait égale, chose qui aisément se devinait, à la seule couleur de son aura, demeurée peu ou prou inchangée tout du long. Bon signe. C'était toujours du bleu, autrement dit. Certes, turquoise et plus saphir, mais bleu toujours. À croire qu'il faisait sous terre, la sieste qui le rendra célèbre.
Ceci dit… il y a couleur et intensité. Cette dernière qui justement perdait en hauteur subséquemment à chaque coup reçu. Mauvais signe.
Pis, le paradoxe entre bon & mauvais signe n'eut éclos qu'aux yeux de qui à même de percevoir non seulement les couleurs, mais l'intensité d'une aura.
Ceux de la GN uniquement sensibles aux coloris n'étaient jamais moins qu'optimistes, quand ceux seulement capables de percevoir les variations d'intensité ne sauraient être plus pessimistes, ou l'allégorie des aveugles et de l'éléphant.
Non, l'information complète et juste ne circulait pas ou mal entre les trois groupes ainsi définis, la faute au stress ambiant, qui sclérosant les voix, bouchait les voies, nouait les foies, de quoi rester coi.

— Pourquoi tu es sorti ? hasarda bientôt C-17 à l'endroit de Tchappah. C'est bête, tu quittes le lieu, du moins l'espace, le plus sûr du monde à l'heure actuelle, pour t'aventurer dans l'espace le moins sûr de la galaxie à la même heure.

— Tant pis. Je n'aime pas l'idée de me cacher le jour de la fin du monde.

C-17 marqua un temps d'arrêt, haussa les épaules, et chargea une pierre dessus les bras retroussés du roi basané, qui tout à son office, s'en irait loger caillou dans le bébé mur bientôt affublé d'un accent circonflexe, bien que par les temps qui courent, les accent se perdent.
Tchappah ne prit pas de suite le chemin du bientôt poste d'observation.

— Et toi, pourquoi tu es sorti ?

— P't'êt ben que je vais essayer de me faire C-0, mâchouilla C-17, encombré dans ses mots par son brin d'herbe.

— Oh. Tu attends la mort de Végéta ?

— Peut-être.

— Tu as conscience, juste au cas où, qu'il y a seize meuporgs entre toi et C-0 ?

— Hm.

Nouvelle latence, et Tchappah s'en alla farcir muret à coup de pierre.


...

Freeza arrêta de cogner bêtement sinon méchamment et reboota son détecteur, à grand dessein d'actualisation.

Les yeux de l'Empereur ne cernaient pas Végéta, car Prince se murait, ou se mourait, trois pieds et demi sous terre. Le détecteur par contre, n'aurait de mal aucun à passer toutes couches de sable pétri, à fin de descendre tâter pouls et battements énergétiques du saiya-jin bien bon battu.
Par ailleurs, bourrineur n'eut pas manqué, c'eut été bête, de mesurer la puissance de bourriné avant passage à tabac. Au motif justement d'obtenir un avant-après, à fin de déterminer si oui ou non, immortalité se vérifiait. C-17 fut premier qui comprit ce qui se jouait là, et leva le doigt, en vue de pousser un rayon qui irait droit vaporiser le détecteur posant question sinon problème. Mais alors, le meuporg au brin d'herbe n'en fit rien, non désireux d'intervenir dans un combat qui n'était pas le sien. Il n'aurait pas apprécié, à la place de Végéta. Surtout que, si l'autre prince n'avait jamais et toujours pas pris la peine de disposer du scouter qui en théorie l'indisposait, c'est bien qu'il avait ses raisons de s'en garder.
Quoique détruire le détecteur eut été de la part de Végéta un aveu d'échec implicite, comme une manière d'infirmer son immortalité, sinon de quel chiffre aurait-il, diantre, peur ?
Alors peut-être, peut-être justement Végéta espérait-il que qui de la GN comprenne sans mot échangé, et détruisît le scouter à sa place, pour lui ?
Alors voilà, C-17 qui tergiversait trois fois plus désormais.
Si encore Végéta maîtrisait la télépathie, que l'affaire fut entendue.
Alors, détruire le scouter ou ne pas détruire le scouter ?
Telle n'est plus la question car un chiffre tomba comme une pomme sur la tête.

12290.
Ou le bilan énergétique courant de Végéta.
10480 figurant l'état de santé du même prince avant passage à tabac.

Les yeux de Freeza se strièrent de rouge. Comment ça, une augmentation plutôt qu'une diminution ?
C-17 n'en menait pas large non plus, et son expression faciale ne rendait pas toute la mesure du nuage d'incompréhension qui le ceignait, d'autant que ses senseurs à lui affichaient eux aussi 12290 après conversion, donc l'astuce ne pouvait tenir d'un hack visant l'appareil aux mains de C-0.
Alors où était l'astuce ?

Ce ne pouvait être le fait d'une sieste. Déjà ça.

Et s'il n'y avait pas d'astuce, faudrait-il comprendre par là que…

Végéta était vraiment immortel ? Bel et bien immortel ?

L'idée arracha un rictus à C-17, qui se détourna un instant du pré-combat en cours, histoire de retourner prêter main molle à Tchappah dans l'érection du muret caractérisant le banc des remplaçants. Quoique remplacement il n'y aurait vraisemblablement pas, vu comme c'était parti.
Comme c'était parti, l'alors réputé meilleur meuporg du monde connu, n'aurait même pas l'occasion d'aller se mesurer à Freeza.


Gokū non plus.



17 réajusta son bonnet, bourra son jean dans ses chaussettes, boutonna sa veste.

Le vent d'Ouest se levait, portant pluie.

L'air soufflait froid. Mais aussi chaud, faute au feu.

Deux questions néanmoins, demeuraient.

— Quelqu'un peut m'expliquer comment il a fait ça ?
Il est immortel avec option “ce qui ne me tue pas me rend plus fort” ? s'éberlua Roshi l'insider, tandis que le détecteur de Nappa tournait et tournait encore sous toutes les soudures, entre les mains des planqués, qui tous n'en revenaient pas du chiffre 12290.

— Tu me payes combien ? sourit #53.

— Tu as une idée de ce qu'il se passe… numéro 53 ? se levèrent d'une même voix tous ceux qui n'étaient pas rivés sur leur Ponzupok21, ni en train d'écrire leur testament, non plus à se demander s'il faisait bon passer du côté de l'Empereur et finir parachuté #2 ou #3 du nouvel Empire d'après-guerre.


Et s'il se savait qui se posait cette dernière question, il se saurait aussi combien dramatique était la situation, pour le camp du bien.

La personne en question hésitait, cela dit.

La personne avait besoin d'aide, pour ne pas basculer.

Pour l'aide, comme souvent, il suffisait de demander, mais là était tout le problème, demander n'était pas possible…
Alors il fallait que quelqu'un, ici dans la voiture, comprenne sans mot guère échangé.

Comprenne tout seul.

Avant qu'il ne soit trop tard.

— J'en ai plus qu'une idée ! Puisque j'ai participé au montage ! plastronna 53, bien qu'ici, dans la voiture surbookée, manquait la place pour bomber le torse. Végéta a parié sur le fait que C-0 ne cognerait pas bien fort, car l'objectif du cogneur n'était pas tant de faire mal mais simplement de faire un avant-après. À cet égard, il n'importait pas que l'écart entre les deux mesures comparatives soit de quelques dizaines d'unités, ou de quelques dixièmes. L'important étant qu'il y ait écart. Donc C-0 ne s'est pas foulé et a fait perdre à Végéta l'équivalent de 1000 ou 2000 unités tout au plus. Sauf que Végéta a parallèlement récupéré le double des unités perdues, en avalant deux capsules solubles. L'une bourrée de nourriture extrêmement calorique et l'autre contenant un agent accélérant la digestion. Ces capsules ayant été fournies par Capsule Corp. où je travaille de nuit.
Le bombardier à réacteurs qui se cache au-dessus de nos têtes a servi de convoyeur sans trop le savoir. Quelqu'un –pas moi– s'est fait un petit paquet de thunes au passage.

— Des capsules ? Tu ne vas pas me dire qu'un bluff aussi simple a marché ? s'outra presque Roshi.

— Si. C'est con, mais ça marche.
C-0, selon ce que les journalistes racontent à la radio, ne reconnait pas d'autre moyen de faire fluctuer son Ki que par une quelconque transformation. Or, Végéta ne s'est pas transformé.

— Donc, si je comprends bien, Végéta crevait juste de faim ? Tout ça c'était juste un coup monté depuis le début ? Végéta n'est pas immortel ? s'immisça Nam.

— En tout cas, il l'est dans la tête de C-0, maintenant, et c'était tout l'objectif.
Observe bien et admire, car si tout se passe comme prévu, alors il n'y aura pas, ou plus, une seule goutte de sang versé ce soir.



__________________________________________________________________

Immortel-


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Re: Calfirũ

Messagepar Mystic_Joh le Mar Mars 06, 2018 18:14

Bon d'habitude je ne commente pas, mais là, ce chapitre, il est parfait. Probablement l'un des meilleurs.

Nappa qui se permet des folies en sachant qu'il est déjà mort, Végéta le mindfucker et le génie du combat, la petite référence au combo mortel de Kulilin, et pleins de petits détails qui nous accrochent jusqu'au bout.

Bref j'attends la suite en disparaissant à nouveau dans l'ombre de la section fanfiction :mrgreen: !
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Re: Calfirũ

Messagepar Tonay le Mar Mars 06, 2018 19:36

I'm back, bitches !

Trois chapitres d'un coup, c'est pas mal, mais ça passe tout seul. Surtout quand les chapitres sont aussi géniaux. L'ambiance que les démons du froids mettent en place est hilarante et tendu au possible. La Z-team, c'est aussi du grand délire et surtout ce jeu de tension, de bluff, de petits sourires et de clin d’œils permanent complètent un tableau au combien jouissif.
On en oublierait presque le tsunami de Red. Presque. On en oublierait presque tout le reste en faite, et ça, c'est fort.

Des personnages haut en couleur dans une histoire de dingue ? Ouais, y a pas à dire, c'est du Omurah tout craché :)


PS : n'ayant pas pu voter pour l'apparence de la miss, voici les images qui correspondent au mieux à la demoiselle :

1/4/6

PS 2 : les musiques du dernier chapitre sont cool et collent à al scène mais je pense que tu aurais mieux fait de garder ce petit air de jazz du début à la fin, on aurait bien mieux savourer le chapitre.
Survivants
Et si trois autres saiyans avaient survécu à la destruction de la planète Vegeta ?

One Shot
Un mage un peu excentrique. Un Kaïo. Un métis saïyan. Un démon. Un démon du froid. Qui doivent sauver l'univers dans un combat épique. Qu'ajouter de plus ?
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Re: Calfirũ

Messagepar omurah le Mer Mars 07, 2018 16:12

Wuw, merci beaucoup les gars, vous êtes vraiment encourageants !

@MJ
Spoiler
Mystic_Joh a écrit:Bon d'habitude je ne commente pas, mais là, ce chapitre, il est parfait. Probablement l'un des meilleurs.

J'aurais pas cru !
Mais je suis évidemment content de lire ça du coup, d'ailleurs tu faisais bien partie de ceux dont je faisais le pari qu'ils apprécieraient quand même malgré que ce soit 95% de dialogues ^^

Mystic_Joh a écrit:Nappa qui se permet des folies en sachant qu'il est déjà mort, Végéta le mindfucker et le génie du combat, la petite référence au combo mortel de Kulilin, et pleins de petits détails qui nous accrochent jusqu'au bout.

Cette rencontre Nappa & Vegeta vs Freeza, autour d'un café, l'idée me semblait intéressante et symbolique sur le papier, au point que j'ai fini par en faire un chapitre quasi-entier :oops:

Mystic_Joh a écrit:Bref j'attends la suite en disparaissant à nouveau dans l'ombre de la section fanfiction :mrgreen: !

Garde-moi une place à l'ombre, car dernièrement, je lis plus de fics que je n'en commente :lol:
Ou alors je commente particulièrement paresseusement alors que je n'en pense pas moins, mais je partirai toujours du principe que mieux vaut un vote paresseux ou un "continu jém bi1" tout aussi paresseux, que rien du tout !
Après ça dépend aussi, quand on sait qu'un auteur XYZ a déjà une bonne base régulière de commentaires, c'est normal d'oublier ou de ne pas faire une priorité de laisser son impression, c'est déjà plus compliqué quand l'auteur est souvent seul face à lui même et à ce stade le commentaire n'est plus du luxe, il en va tout simplement de la survie de la fic :?

Après j'ai jamais vraiment été partisan du fait de commenter chaque chapitre d'une fic, et en particulier, s'agissant de Calfirũ, il y a des moments où ça m'arrangerait bien que les commentaires se fassent plutôt tous les trois ou quatre chapitres, car certains pans de l'histoire ne peuvent réellement se comprendre, s'appréhender ou se commenter que par paquet de 4-5 chapitres, m'enfin bref je m'égare là ! :lol:

Merci beaucoup d'avoir laissé ton impression qui n'a pas manqué d'égayer ma soirée d'hier !!


@Tonay
Spoiler
Tonay a écrit:I'm back, bitches !

By popular demand !
Now let's get in Formation !
#référence
#queenB
#mistergreen

Tonay a écrit:Trois chapitres d'un coup, c'est pas mal, mais ça passe tout seul. Surtout quand les chapitres sont aussi géniaux. L'ambiance que les démons du froids mettent en place est hilarante et tendu au possible. La Z-team, c'est aussi du grand délire et surtout ce jeu de tension, de bluff, de petits sourires et de clin d’œils permanent complètent un tableau au combien jouissif.

Je suis toujours admiratif des lecteurs qui arrivent à enquiller plusieurs chapitre façon One Shot (bon, pour l'auteur de One Shot, ce n'est qu'à moitié étonnant), et surtout c'est cool que ta série soit tombée sur la triplette 35-36-37 car ce sont trois chapitres très liés finalement, donc en termes de "vision de la vision d'auteur" ton rythme de lecture était en fait l'idéal !

Tonay a écrit:On en oublierait presque le tsunami de Red. Presque.

Ah, tiens, en voilà un qui s'en rappelle ! :mrgreen:

Tonay a écrit:On en oublierait presque tout le reste en faite, et ça, c'est fort.

Cimer !
Pour certains, je fais effectivement en sorte que vous oubliiez (par exemple les corbeaux, pour l'instant, ils n'ont aucune importance dans le scénario, donc je me contente de faire tomber des plumes de temps en temps, juste histoire que vous n'oubliiez pas complètement leur existence et qu'au moment où tout sera révélé, vous soyez déjà en terrain conquis) pour d'autres c'est moins dû à une machination de ma part qu'au côté un peu tentaculaire de la fic, mais bon, j'ai pas à me plaindre, j'arrive encore à gérer tranquille, on n'est qu'à l'arc 0 et y'a encore très peu de personnages et d'intrigues comparé au coeur de la fic, quand on sera aux "arcs" plus avancés, voire quand on approchera de la fin de Calfirũ, là je serai vraaaiment dans la merde :mrgreen:

Tonay a écrit:Des personnages haut en couleur dans une histoire de dingue ? Ouais, y a pas à dire, c'est du Omurah tout craché :)

Ou du Max, ou du Heika, ou du Joka, ou du Kurama, ou du Tonay, ou du {insère ton nom, toi Oui, toi} :mrgreen:
#grossepression
#mercix9000
#etlespersonnagesteremercient
#lhistoireaussi


Tonay a écrit:PS : n'ayant pas pu voter pour l'apparence de la miss, voici les images qui correspondent au mieux à la demoiselle :

1/4/6

Et bah du coup merci pour ce vote après coup o/
Au fait, ta sélec est bonne, même très bonne !

Tonay a écrit:PS 2 : les musiques du dernier chapitre sont cool et collent à al scène mais je pense que tu aurais mieux fait de garder ce petit air de jazz du début à la fin, on aurait bien mieux savourer le chapitre.

Si tu savais comme je me suis maudit après t'avoir lu, parce que oui, tu as parfaitement raison :lol:
Malheusement, je m'en rends compte quelques heures trop tard...
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Merci beaucoup ! ^-^
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Re: Calfirũ

Messagepar Kurama_Senju le Jeu Mars 08, 2018 8:27

Sur la forme, je trouve que tu t'es surpassé. Je le trouve nettement plus appliqué que d'habitude (et pourtant, d'habitude, c'est déjà ouf). Y'a un réel côté artistique dans ton style. Rien que pour ça, je te tire mon chapeau.

Pour le fond, y'a beaucoup à dire aussi.

Dès le début t'as réussi à me surprendre. Je m'attendais pas du tout à une telle scène entre Vegeta et Freezer, et pourtant c'est du Freezer tout craché. Sauf que jusqu'ici, tu nous avais présenté un Freezer sous sa forme animale, marchant tel un tank lancé sans réflexion, au point que j'en avais honteusement oublié le côté plus fin de l'empereur. La discussion entre les deux est juste excellente et m'a fait un effet similaire à l'une de mes scènes préférées du film FnF (que je n'ai pas aimé du reste).

Ton utilisation de Nappa m'a fait marrer et, en même temps, ça a permis de replacer la tension dans cette scène surréaliste. Idem pour les autres et leurs réactions logiques.

L'idée d'un Vegeta fatigué comptant sur une récupération supérieure par ses capsules que sa perte associée aux coups "tests" de l'empereur est également très bonne.

Quant aux musiques, cette fois j'ai trouvé ça nickel perso. Je pense qu'au dernier chapitre, j'avais adapté mon rythme de lecture à la marche de l'empereur, ce qui d'un côté est une bonne chose : ça signifiait que j'étais totalement dans l'ambiance.

Et du coup, j'ai hâte de comprendre le pourquoi de la dernière phrase du chapitre... 8-)
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Re: Calfirũ

Messagepar omurah le Lun Mars 12, 2018 12:26

Hello !
Merci beaucoup pour ce retour Kurama !
Désolé si je fais très court, j’éditerai certainement lorsque j’aurais retrouvé mon PC (qui a rendu l’âme hier, du coup j’ai peur que Calfirû parte en hiatus quelques temps, pas grave, ça arrive…)
J’ai beaucoup aimé cette scène de FnF aussi !
Pour Nappa, c’était effectivement le but ! Montrer le décalage entre la réalité et les apparences ^^
Merci encore et à dans pas trop longtemps o/
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Re: Calfirũ

Messagepar omurah le Mar Juin 19, 2018 21:04

Hello World!

Kurama, tu disais "Calfirũ va-t-il reprendre ?" j'ai patiemment attendu pour donner la réponse, pour la bonne et simple raison que je ne l'avais pas encore, non parce que manque d'inspi, de temps ou autre, mais simplement parce que j'avais perdu les chapitres, et...

... ayé je les ai récupérés :mrgreen:

Alors, pour ceux qui se souviennent encore de l'existence de cette fic, je balance immédiatemment la suite sans résumé des événements précédents parce que flemme, sauf si on me le demande là je le ferai ;)

Ps : c'est pas impossible que la synchro des musiques soit un total fail, j'ai la flemme d'expliquer pourquoi, et peut-être même qu'il n'y aura pas de fail du tout hein, mais au pire ça ne devrait concerner que ce chapitre ^^

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Chapitre 38 version PDF

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38



Les Insiders






Nonsensique.

Végéta se compostait sous terre.

Et Freeza se dressait pile au-dessus du prince enterré.

Alors quand l'Empereur sentit un doigt ganté lui tapoter l'épaule...


Cherchez l’erreur.







— Et on peut savoir pourquoi tu m'as demandé de créer un clone de Végéta ? siffla Junior depuis le siège avant, à l'endroit du cinquante-troisième meilleur meuporg du monde.

— Parce que je ne pouvais pas demander ce service à Oolong, premièrement parce que c'est trop dangereux, deuxièmement parce que l'ami Oolong est actuellement fusionné avec la voiture, pour lui donner l'apparence d'une Berlyne inoffensive ; et de toute façon, s'il saurait copier l'apparence de Végéta, il ne peut pas copier sa puissance. Contrairement à toi…
Et comme tu as ajouté 6000 unités, l'Empereur va encore croire à une nouvelle augmentation de puissance. La première étape du bluff, c'était les capsules comestibles. La seconde étape, tu l'auras compris, c'est le fait de créer un clone à partir d'une personne plus forte que Végéta. Toi en l'occurrence. Merci pour ta coopération, désolé pour les unités investies à perte dans le processus, et maintenant, voyons la suite, murmura le top 100, croisant les doigts sur un genou endimanché, nonobstant le trou cavalier dans le jean.

— Bande d'abrutis, crispa Piccolo, cahotant les reins mal accrochés. Voyons la suite ? Mais c'est tout vu. C-0 va continuer de taper sur Végéta, jusqu'à ce que la vapeur finisse par s'inverser.

— S'il fait ça, il ne fera qu'activer la partie III de notre plan…, se ressaisit 53. Car vous n'avez vu que les parties I & II, que j'ai expliquées à Végéta par SMS durant la pause pipi. La partie I, c'était le plan “Capsules”. La partie II, c'est donc ton clone. La partie III, Végéta l'attend certainement avec impatience vu que j'ai teasé 100% de chances de réussite si et seulement si succès des parties 1 & 2 –ce qui est le cas–, du coup je vais lui expliquer ça de suite, c'est le plan “Evasion Fiscale”. Pour vous donner une idée, imaginez un individu A, qui doit recevoir chez lui un agent du fisc armé d'une calculatrice. Monsieur A possède un capital de 5000 zenis. Il planque 3000 zenis avant l'arrivée du fiscaliste. Du coup, ce dernier au moment d'évaluer les biens ne trouvera que 2000 zenis avec sa calculatrice. L'agent étant supposé taxer monsieur A à hauteur de 50%, ne lui prendra que 1000 zenis. Résultat : A lorsqu'il déterrera ses 3000, se retrouvera avec 4000 balles de capital. C'est ça la partie III, qui procède du même principe que les deux autres parties. Remplacez les zenis par les unités de Végéta, et la calculatrice par le scouter de C-0. La première mesure du scouter donnera, en reprenant les chiffres de l'exemple, 2000 unités. Et la seconde donnera 4000. Ce qui va choquer C-0, qui ne s'attendant pas à cette nouvelle augmentation, dont il ne saura pour une fois déterminer si elle s'insère dans une suite arithmétique (+2000 = 4000) ou alors géométrique de raison 2 (x2 = 4000), ne prendra certainement plus le risque de cogner Végéta, de crainte que l'hypothèse du multiplicateur soit celle exacte et avérée.
Autant la partie I trouvait ses aises dans la faim extrême de Végéta et la propension de l'Empereur à se fier à son appareil, autant la II et la III se fondent premièrement sur la faible puissance de départ de Végéta, qui pour le coup est un avantage car elle permet entre autres de simuler un multiplicateur qui n'existe pas, deuxièmement sur une certaine information délivrée par les journalistes tantôt prisonniers, c'est signé Lapax en l'occurrence, il a gagné son 20 heures sur cette info qui dit bien comme quoi les marcheurs, C-0 y compris, ignorent que Végéta sait aujourd'hui faire fluctuer à volonté son niveau d'énergie. À la baisse comme à la hausse. C'est vrai qu'avant il ne le pouvait pas, mais depuis sa débâcle sur Terre contre Gokū, il a appris à le faire, boucla 53, agitant sur un rythme lent et assuré le pied ballant de ses jambes croisées.

— Tu écoutes ce que je te dis ?
Bien sûr que si, C-0 va continuer de taper, pour tester les modalités de l'immortalité présumée de Végéta. Qu'est-ce qu'il l'en empêcherait au juste ? démonta Piccolo, balayant d'un mot toute la tirade incompréhensible d'avant. Quand bien même Végéta en ressortirait avec une puissance accidentellement multipliée par dix, cela restera toujours dix fois inférieur au niveau actuel de C-0. T'étais pas là où quoi, quand Nappa a balancé le chiffre de 1 milliard je sais pas 1 million ? Au pire, l'immortalité se jugulera par une mise en quarantaine à défaut d'une exécution.

— Non justement. Ton clone servait à simuler une téléportation avec option provocation. Donc l'option quarantaine est écartée. Et si C-0 joue la victoire par forfait, en refusant de continuer à taper Végéta, ce dernier détruira le scouter adverse puis commencera à se taper lui-même, juste pour mettre la pression…

— Non mais même.
J'ai pas compris grand-chose à tes plans numérotés, et je dois pas être le seul, mais il me semble que vous auriez dû commencer par votre partie III et terminer par les parties I & II. Ça marche dans ce sens, à peu près, mais dans le sens inverse ça n'a aucun sens…, poussa-t-il donnant l'impression de s'intéresser au sort de Végéta ou de la Terre à fortiori quand ni l'un ni l'autre ne lui faisait chaud.


Non, Piccolo était à d'autres affaires.

Il hésitait.

Ou plutôt, se cherchait une raison d'hésiter.

Une seule raison.

Il voulait qu'on lui donne une raison, n'importe laquelle, il prenait.

Mais personne ne lui donnait rien, ne lui disait rien.

Personne n'avait encore compris. Pas même Gohan.

Et bientôt, tout bientôt, il serait trop tard.

“Aidez-moi.”

“Aidez-moi à vous aider…”


— Quoi non mais att… att… oh… wait… m…. oh merde, t'as raison ! conclut 53, rebondissant sur les derniers mots audibles de Piccolo.

— Tss. Bien sûr que j'ai raison.



“Aidez-moi.”

“Donnez-moi une seule raison de ne pas le faire.”

“Donnez-moi une seule bonne raison de ne pas préférer être #2 chez les méchants, que #4 chez les gentils.”

“Donnez-moi une seule raison, bonne ou pas qu'importe au point où j'en suis, de ne pas faire ce pour quoi je suis né.
Combien de fois m'avez-vous entendu me vanter du fait que je n'hésiterai pas à vous la faire à l'envers et rejoindre le camp adverse si l'occasion se présentait.
Ne voyez-vous donc pas que l'occasion est là ?

Abrutis ! Aidez-moi… dîtes-moi… qu'est-ce que je fais… qu'est-ce que je dois faire ?”


Piccolo ne s'entendait pas penser. Y aurait-il seulement survécu ?

53, du reste, joua de ses doigts, façon de faire bonne comptabilité de cette charmante histoire d'épisode III à articuler avant l'épisode I & II, trébucha sur le même bilan déficitaire qu'auparavant, et s'effondra dessus son siège, bien qu'ici, dans la voiture surbookée, la place pour s'effondrer manquait.

Dehors par contre, il y avait bien assez de place pour effondrer du Végéta.

Quel Empereur s'en priverait ?

— Merde… je le sens plus… il va vraiment se faire tuer s'il ne peut pas lancer la partie III, se ratatina 53, façon tartine à la confiture accidentée sur les carreaux. Ce plan je l'avait échafaudé AVANT d'entendre parler du chiffre de 1 million qui s'il est exact, bah… dépasse mon imagination, donc je pouvais tout simplement pas l'avoir intégré aux calculs, au tout départ. Merde…

— Vous vous connaissez, Végéta et toi ?

— Ouais, un peu.

— Après, autant je veux bien croire que tu aies été assez farfelu pour te tromper dans tes calculs de manière aussi grossière, reprit le namek. Autant je ne crois pas Végéta capable d'une telle bévue. Tu sais ce que je crois ? Végéta n'a écouté ni ta partie II… ni même ton plan I. Est-ce qu'il a répondu à un seul de tes SMS ? Qui te dit même qu'il les a lus ? Surtout que tu ne peux pas expliquer bien ton plan en trois parties sans écrire un roman, je ne vois pas Végéta disposé à lire un roman sur son téléphone, ce soir précisément.

— Euh…

— Voilà. Ça m'étonnerait pas de lui, il a pas écouté mon plan non plus.

— Bah, moi il a au moins écouté ma partie I, hein, contrairement à ce que tu prétends juste pour me loger à la même enseigne que toi. Ne sois pas aigri parce qu'on t'a ignoré, hein. Il a même joué le jeu de la partie II, étant donné qu'il a désactivé son énergie quand il a senti celle du clone apparaître ; pour éviter le double-emploi. Et quand le clone s'est volatilisé, il l'a réactivée pour donner l'impression d'être retourné siester sous terre, qu'il n'a jamais quittée en réalité.
Par contre ! J'espère qu'il n'a pas défié C-0 uniquement parce qu'il pensait que je couvrais ses arrières avec la partie III garantie satisfait ou remboursé que j'ai promise, purée j'espère qu'il n'attend pas la troisième partie…


Et alors…

Le téléphone de 53, sonna dedans la poche du meuporg.

SMS reçu.

Sitôt, le sonné à deux mains se tint la tête.

C'était Végéta sous terre.

Forcément.


Qui attendait, impatiemment, la suite et fin du plan.
Impatiemment car Freeza, assurément, se tenait pile au-dessus du prince enterré ; pattes crochues étalées à même la terre saupoudrée par pelletées entières dessus la tête d'un Végéta enseveli sous trois bons dégradés de sol retourné, quatre en validant la couche de sol rougie par le sang princier plus poisseux tu meurs.
Impatiemment car l'Empereur commençait à se poser les questions qu'il ne fallait pas.
À se demander pourquoi Végéta l'immortel, si immortel, sans peur et sans reproches, tardait autant à se déterrer pour retourner au charbon.

Oui pourquoi.

— Tch.
Ce que je te propose, c'est de faire comme C-17 qui a décidé de ne pas verser dans l'ingérence. On devrait faire pareil et arrêter de penser à la place de Végéta. Monsieur est assez grand non, il n'avait qu'à te demander le descriptif de la partie III, avant de se lancer bille en tête dans un combat aussi important. C'est bien lui qui a eu l'idée d'invoquer l'immortalité ? Alors laissons-le aller au bout de son idée, avec ou sans partie III. et -pour reprendre tes mots-, wait & see.


Piccolo avait dit tout cela.

Mais combien dans la voiture auront su traduire ces quelques 86 mots, en un seul petit, simple, cinglant, sanglant…

“Aidez-moi…”

“Gohan…”

“Je crois bien que je vais te trahir…”

“Je suis faible…”

“Je suis…”


Comme était commode, l'époque où la question de trahir ne se posait pas !
Comment était confortable, l'époque où l'on pouvait se vanter être resté démon dans l'âme.
L'époque où l'on avait jouissance du beurre et de l'argent du beurre.


Époque révolue.

L'Heure de vérité avait sonné.

L'Heure de sortir de sa zone de confort.

L'Heure de prouver ses dires.

De se connaître soi-même.

De se regarder en face.

D'assumer ses mots.

De parler.

Ou de se taire à jamais.


Sanglant car Piccolo serrait les poings, et qui avait l'œil eut su distinguer cette tache violette qui déployait ses ailes difformes sur la moquette, si moquette n'était pas elle-même violette, fâcheusement. Et si l'on vous disait que le GH avait tout prévu, jusqu'à la couleur de la moquette, le croiriez-vous seulement ?


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— Ingérence ou pas, je sors.

— Pamputt ? Qu'est-ce qui te prend ?

— Le détecteur de C-0. Aucune stratégie ne peut fonctionner tant que ce maudit appareil est en service. Il faut qu'on aille le détruire. Je… je vais le faire. Végéta ne peut pas le faire lui-même car ce serait suspect.

— Toi ? Pourquoi ? Je suis d'accord quand tu dis que ce détecteur est une épée de Damoclès pour nos affaires. Non seulement par rapport à la pseudo-immortalité de Végéta, mais aussi et surtout par rapport à Gokū.
Sachant qu'il ne faut surtout pas que l'appareil de C-0 sonne l'alerte quant à la formation du Genkidama. Mais on a qu'à laisser Chaoz ou Piccolo s'en charger. Ils savent tous les deux faire exploser des appareils à distance, rien qu'en les fixant. Pas besoin que tu ailles risquer ta peau.

— Non, ce n'est pas la bonne méthode. Si C-0 ne sait pas qui a détruit son détecteur, il risque soit d'accuser Végéta, soit d'accuser tout notre groupe. Il vaut mieux que son courroux se concentre sur une seule personne. Inutile de préférence. Je serai cette personne.

— C'est le courage hébété de Tchappah qui t'a contaminé ? Tu sais parfois, la peur se maquille en courage pour faire bonne figure…
À moins que ce ne soit le fait de n'avoir pas eu le niveau pour participer tantôt au Kiaï groupé, qui te frustre ? Reviens à toi Pamputt. S'il faut un sacrifié, ce sera le clone de Tenshinhan au pire. Ou moi qui ai déjà beaucoup vécu. Mais pas toi, ne t'inquiète pas. Calme la fougue de la jeunesse qui bout en toi. Rassieds-toi.


Pamputt luttait d'une voix contre trois.

Pour autant, l'expression faciale du petit d'homme ne vacillait pas.


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Voilà tout.

Il était sur le départ, et piétinait déjà quelques pieds mal rangés.

— Je sors, se figea-t-il, tendant les mains pour quémander la clé à qui l'avait.

Mais aucune clé ne lui tomba au creux des paumes.

Alors ce fut l'incompréhension.

Puis la désincompréhension.

Et enfin, la panique générale dans la voiture.

On ne sut plus dire qui parlait à qui.

— Qui a la clé ??

— Comment ça, c'était pas toi ??

— Non.

— Qui a fermé les portes ?

— C'est lui-là.

— Moi ? non, c'est pas moi.

— Toi, pas toi, lui.

— Moi ? Je ne sais même pas de quoi vous parlez.

— What's going on guys ? You seem… panicked.
May someone translate for me please ? … Gentlemen ?

— Attendez, chut. Que celui qui a caché la clé se dénonce.

— …

— Sérieusement ? Quelqu'un a caché la clé ? Pour quoi faire ?

— C'est pourtant simple. Cette clé est la seule chose qui -sur le papier- nous sépare de C-0 et sa famille. Autrement dit, cette clé est le seul pont possible entre nous et les monstres dehors. La personne qui a caché la clé a donc voulu détruire le pont, pour assurer sa sécurité.

— Tu rigoles ? Mais du coup…

— Oui, on est tous coincés ici.
Nous serons probablement les uniques survivants de la guerre ; mais à quel prix.

— Non, mais pire. Du coup, Roshi, Piccolo.
S'ils ne peuvent pas sortir, ils sont hors-jeu.
Et sans eux dehors, le plan de Junior pour gagner du temps en cascade tombe à l'eau.

— On s'en fout du plan. Oublie l'arbre. Oublie la ligne. Pense à la Terre. Il n'y a que Gohan et Krilin dehors. Pose-toi la question. Si on ne retrouve pas la clé, et que Végéta finit hors-jeu prématurément faute de partie III, qui pour protéger Gokū d'ici à la complétion du Genkidama ?
Pour peu que C-0 ait configuré l'alerte rouge de son détecteur sur le chiffre arbitraire de 500000 unités ou moins, Son Gokū n'en sera même pas à la moitié de sa technique quand l'Empereur se rendra officiellement compte du danger.

— Il y a encore Tchappah et C-17. Heureusement que ces deux-là sont sortis avant l'incident de la clé introuvable…
Il y a aussi Tenshinhan, qui ne devrait plus tarder.
Sans compter C-18, pour peu qu'elle en finisse rapidement avec son pied de grue au Tenkaichi Budōkai. Quoique merde, dans tous les cas, je pense qu'elle devra attendre jusqu'à la fin de la cérémonie de clôture, si elle veut récupérer les œufs, donc là, on peut malheureusement pas trop compter sur sa présence à elle avant 2 heures du matin, au plus tôt, sauf plot twist…

— Purée mais qui est l'imbécile qui a planqué la clé ? Salopard on te fera la peau si on t'attrape.

— H… hey, pourquoi vous me regardez comme ça, sa race c'est pas moi !

— E… eh… moi non plus ! La vie de… euh… tout ça.

— I… I mean, seriously what's going on guys ? I'm about to pee myself seein the faces you givin ! Damn !

— Piccolo, c'est toi qu’as planqué la clé ?

— …

— C'est toi ?

— Allez-vous faire foutre.

— …

— Bon, c'est qui à la fin ?


Un réel silence tomba.

Un silence inquisiteur.

Le premier d'une longue série.

Et la nuit promettait d'être particulièrement longue.







Nappa, Hercules, Pamputt, Tom, 53, Gyūmaō, Roshi, Piccolo, Announcer, Nam, Chaoz, Tenshinhan bis.



12 insiders.


1 Judas.



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— Bon, on va fouiller tout le monde hein…

— Inutile.
La clé est assez petite pour être avalée ; je ne vois personne ici d'assez hurluberlu –à part peut-être 53– pour planquer l'objet dans une poche.

— Non mais personne dans cette voiture ne serait assez con –sauf 53– pour avaler la clé, au risque d'être enfermé ici à tout jamais.

— Euh, z'avez pas un peu l'impression de vous contredire les mecs ?

— Vous deux, oubliez la fouille au corps. Suffit que Piccolo soit le traître pour que ça capote. Suffit que le traître -quel qu'il soit- ait un allié pour que ça capote. Suffit que, suffit que. Puis on est trop collés les uns aux autres, ça laisse trop d'ouvertures et de possibilités, renifla l'autre.

— Mais… hey me regardez pas comme ça, c'est pas moi je vous dis.

— Huuh. W… why you suddenly be lookin at me this way ?

— Hoy.

— Tch.

— Mais encore ?

— A… attendez… Q… qui va là ? Qui parle ? Où êtes-vous ??

— Rizi-TaS Prime est Rizi-TaS Prime. Rizi-TaS Prime est partout. Bonsoir, utilisateurs.

— Rizitass ? C'est quoi encore ces conneries ?

— Ouais, c'est quoi ces conneries !

— Rizi-TaS Prime s'excuse de vous déranger. Mais l'information que Rizi-TaS Prime s'apprête à communiquer lui semblait relativement importante, raison pour laquelle Rizi-TaS Prime est sorti de sa réserve mutique.
Rizi-TaS Prime voulait juste prévenir tout le monde que les réserves d'air respirable dans la voiture sont limitées. Donc n'hésitez pas à vous tuer entre vous pour économiser l'oxygène. En l'état actuel des choses, vous en avez pour 2 minutes. Bonne continuation.

— … Tu te fous d'ma gueule là c'est ça ? T'es qui déjà ??

— Le système de ventilation de la voiture vide l'air contenu dans l'habitacle dès un certain taux de carbone atteint. Il renouvelle alors en se servant de l'air ambiant pris de l'extérieur. Malencontreusement, il y a actuellement une molécule non identifiée qui flotte dans le même air, dehors, et le système de sécurité bloque l'entrée de cette molécule dans l'habitacle. Il semble impossible de la filtrer. Le seul moyen serait d'éteindre le feu de forêt d'où semble provenir l'encens mystique responsable de la propagation de cette molécule inconnue.
Vous n'aurez plus d'air à terme échu. Khayūr Ibn Dragan, Lomee Rogdzee et Needira Stark, se sont retrouvés à peu près dans la même situation que vous, utilisateurs, il y a quelques heures. Seule la Tsundere des trois finalement, aura trouvé la solution pour survivre
in extremis. Apparemment, le Grand-Horloger aime les courses contre la montre, étant donné qu'il n'a de cesse de générer ces sortes de situation depuis ce matin. Mais il n'oblige personne. D'ailleurs, vous avez choisi, et décidé tous seuls, de vous retrouver dans cette situation délicate.
À l'origine, la course contre la montre qui vous était destinée, et que vous deviez ainsi expérimenter, tenait au fait de devoir résister et temporiser 72 heures contre l'Empereur, d'ici à l'arrivée d'un certain Kaiô. Mais vous avez refusé cette course. Alors l'Horloger a respecté votre libre arbitre, et vous a fait parvenir une autre course, tout simplement. Celle-là consistant à faire gagner du temps au dénommé Son Gokū grâce au plan en cascade de Junior ci-présent. Mais votre camarade Végéta a fait tomber ce plan, et donc cette course, à l'eau. Alors l'Horloger a encore une fois respecté votre libre arbitre, et vous voilà dans cette voiture, à expérimenter une troisième course expressément dévolue.
Vous ne pouvez en vouloir qu'à vous-même, vous n'auriez pas dû refuser ce qu'on vous proposait avant. Le thème de la Soirée, c'est course contre la montre, et ça personne ne peut y échapper ou faire exception. Plus vous essayez, plus vous vous enfoncez. ISSOU.

— Premièrement, t'es qui ou quoi. Deuxièmement, j'ai rien compris. Ou j'espère avoir mal compris. Troisièmement, comment savoir si ce que tu dis es vrai ? Tu réponds dans l'ordre que tu veux, tant que tu restes sur haut-parleur, autorisa 53.

— Cinquièmement, elle finit quand “la soirée” ? Sixièmement, elle finit comment ? Happy End pour tout le monde ? Septièmement, tu te fous de nous avec cette histoire de soirée ? s'emporta Nappa, d'ordinaire si mesuré, ou pas.

— Non, l'Energie Primordiale Blanche permet beaucoup de choses. Il avait un budget de 4 litres, en tout et pour tout, quant à l'organisation de cette Soirée, sans levée de fond partant de ce que l'Horloger n'est pas à un litre d'EP près. Quant à la Soirée en question, elle se termine aux premières lueurs. Par définition. Il y aura certainement un discours de fin.

— Happy End ou pas ? Ce qui se passe dans la Soirée reste dans la Soirée ? C'est tout ce qui nous intéresse, insista Nam.

— Ce n'est pas par hasard si l'Horloger a décidé d'utiliser l'EP Blanche plutôt qu'une autre source de financement.

— C'est une réponse ça ?

— Restez simplement en vie jusqu'au lever du deuxième soleil, et tout ira bien. Pour vous.
Par ailleurs, Rizi-TaS fait savoir à Rizi-TaS Prime que Rizi-TaS croit se souvenir avoir déjà été au cinéma en compagnie de l'Horloger, et conclut que ce dernier n'appréciait pas particulièrement les fins systématiquement heureuses, par principe. Si cela répond à votre question.

— L'Empereur, il disparaîtra au lever du soleil ?

— Ce n'est pas ce que Rizi-TaS Prime a dit. Mais Rizi-TaS Prime comprend que ce soit ce que vous ayez voulu comprendre. Cela étant, quand bien même l'Empereur disparaîtrait, vous tomberait dessus le Tsunami. Et quand bien même le Tsunami passerait, les survivants s'il y en a soleil levant, devront enchaîner sans temps mort sur la guerre Terre | Empire. Le programme de cette soirée clandestine est plutôt chargé, comme vous pouvez le constater.
Et encore, Rizi-TaS Prime ne traite-là que de 3 activités, sur les 12 festivités prévues. Concrètement, si vous laissez la soirée arriver à son terme, il est pré-vu qu'il n'y ait plus que 9 survivants dans tout cet univers. Le discours de fin dont Rizi-TaS Prime parlait se fera probablement en très petit comité.
Il y aura peut-être une remise de prix.
Les neuf se verront certainement accorder des faux-papiers au passage du poste-frontière pour immigrer vers d'autres univers, de leur choix ou non, le leur étant dorénavant vide. Ce qui ne signifie pas que vous êtes en compétition entre vous. Vous êtes en compétition contre la montre, du début à la fin et du premier au dernier. D'ailleurs les neuf survivants ne seront pas nécessairement les plus puissants du lot. Vous serez étonnés de voir un ingénieur tout ce qu'il y a de plus banal, et une infirmière extraterrestre, parmi les neuf. Rizi-TaS Prime ne vous fait pas la suite de la liste complète, car si à tout hasard vous n'y trouvez pas votre nom, vous allez ragequit. ISSOU.


Le mot Tsunami, pourtant prononcé, se noya dans la rivière en crue d'informations.

Puis, un début de rire ballota l'air pourtant lourd, dans la voiture.

Un rire énervé, signé Pamputt.

— Tu as entendu, toi qui as caché la clé ? Dans quelques secondes, on meurt asphyxiés. Alors tu sais ce qu'il te reste à faire. Merci de faire ça vite. Si tu veux on ferme les yeux, tu poses la clé sur la boîte à gant centrale, et comme ça personne ne saura que c'est toi.

Par vite, Pamputt entendait : sous les 5 secondes.

Pourtant, dix longues secondes plus tard, toujours pas de clé à l'horizon.

— C'est quoi ce bordel ? Quel est l'intérêt de continuer à cacher la clé en sachant que la mort est assurée le cas échéant, réfléchit le petit d'homme à voix haute.

— Je pense que le Judas part du principe qu'on finira par trouver une solution alternative pour ne pas mourir asphyxiés, en négociant avec Rizitass par exemple. Ou en comptant sur un tir extérieur d'Agar.io -visant Chaoz- qui pourrait nous libérer sur un malentendu.
Ou encore en demandant aux outsiders d'aller éteindre le feu dans l'arrière-cour du château-fantôme, au risque de se faire trucider ou capturer par les marcheurs qu'on a renvoyés là-bas avec la vague dégagiste.
Tant que les deux minutes ne seront pas écoulées, m'est avis que la clé ne sortira pas, se renfrogna Nam, qui cherchait encore à se négocier un semblant de confort dans le souk informe qu'était devenu l'Inside.

— Rizitas, notre mort dans deux minutes est-elle négociable ? poussa Pamputt.

— Quelle idée, souffla aussitôt Roshi, à la place de l'interrogé, qui ne se sentit plus le besoin de commenter.

— Judas, tu te rends compte qu'avec ton embargo, tu empêches à Piccolo et maître Roshi d'aller sur le banc des remplaçants en construction ? Tu les bloques ici, et en plus, tu m'empêches d'aller détruire le scouter de l'Empereur, tenta de raisonner Pamputt, du plus calmement qu'il se put. Tu te rends comptes ou pas ?

— …

— Rizitas, vous connaissez le nom du traître ? tiqua soudain le petit d'homme.

— Oui. Mais Rizi-TaS Prime ne dira rien. Rizi-TaS Prime n'est pas une balance.
Par ailleurs, utilisateurs. Rizi-TaS Prime vous conseillerait de laisser agir le temps, qui est votre meilleur allié contre monsieur le traître. Pour l'instant, il vous reste encore plus d'une minute de marge respiratoire. Mais quand il ne restera plus que des secondes, la pression sur les épaules de monsieur Judas va commencer à se faire trop lourde, et la clé pourrait sortir d'elle-même à la lumière du jour.

— Tu veux qu'on patiente deux minutes ? s'insurgea 53. Dans deux minutes, Végéta est mort de chez kaput faute de partie III ; la clé ne sort toujours pas ; le scouter de l'Empereur aura déjà sonné l'alerte quant au Genki en formation ; Tenshinhan ne sera toujours pas là. Et l'enfoiré n'a même pas pensé à activer son aura pour nous permettre de suivre en temps réel sa progression vers ici, histoire d'intégrer son statut à nos calculs prévisionnels.
Bref, il ne reste plus que Krilin, Gohan et éventuellement C-17 pour protéger Gokū. Sachant que le vieux et Piccolo seront toujours coincés ici avec les loosers que nous sommes.
Et nous, bah on aura attendu deux minutes pour des prunes et on va mourir de la plus bête des façons.
C'est pas un bon deal que tu nous proposes, monsieur l'IA.


Roshi se sentait de plus en plus gêné d'être systématiquement associé à Piccolo.
L'ermite commençait à se demander s'il n'en avait pas fait un peu trop, tantôt, avec son “je n'ai pas l'intention d'être le maillon faible ce soir” punchline qui vraisemblablement aura fait le tour et son petit effet.

— Roshi, pourrais-tu passer à Tchappah, par télépathie, le message qu'il faut détruire le scouter de l'Empereur ? Profitons du fait que Tchappah est dehors et qu'il fait, j'ose espérer qu'il en convient, partie des “sacrifiables”.
Du reste, Risitass a raison, nous devons attendre, corrobora Piccolo. Quand il ne restera plus que trente secondes, le traître commencera à comprendre que sans la clé, aucune solution n'est envisageable.


“Aidez-moi…”








Il ne se passa plus rien durant une minute.

Ainsi passa la minute.

Toujours pas de clé.

— Vous voulez qu'on attende encore une minute ? hésita Gyūmaō, qui dans l'histoire se savait plus suiveur que force de proposition.

D'ailleurs Nam et Pamputt polarisaient à eux seuls 92% du volume de paroles échangées.
Les autres se partageaient le reliquat, nonobstant les plus timides.

— Je vous propose d'attendre la fin des deux minutes, pour voir si effectivement, l'air commence à manquer. Auquel cas, on pourra accorder plus de crédit aux paroles de l'IA.

— Si c'est le cas, que l'air manque effectivement, on sera pas niqués à ce moment-là ?

— Paniqués pourquoi ? Il n'y a que des pratiquants d'arts-martiaux dans cette voiture, donc arriver à court d'oxygène n'est pas un problème sur le court terme, pour nous. La respiration est la base fondamentale de tout art martial qui se respecte. La légende raconte que le Diable réussit à survivre 3 mois après avoir eu le cœur arraché par un démon, parce qu'il maîtrisait sa respiration. J'ose croire qu'ici, tout le monde est capable de tenir 5 minutes en apnée.


Announcer n'osa contredire.

— Mais en apnée, on ne pourra plus communiquer. Sauf si Roshi le télépathe sert de relai. Mais si c'est lui le traître, c'est clair et net qu'il s'amusera à dénaturer nos messages et à saboter nos conversations, sans lesquelles, nous ne pourrons prendre aucune décision rationnelle.

— Pourquoi tu parles au conditionnel quand tu dis “si c'est lui le traître” ? Tu n'as pas remarqué que Tchappah n'a toujours pas détruit le scouter ? Regarde, sur le détecteur de Nappa que tu as dans la main, il y a marqué que deux scouters en état de marche se trouvent autour de nous actuellement, sur un rayon de 100 mètres. Le sien, et celui de C-0.

— Tchappah attend juste le bon moment. C'est vrai qu'il attend beaucoup.

— Des bons moments pour se jeter à l'eau, il y en a forcément eu en une minute.

— Alors il attend un très bon moment, pour être sûr de ne pas se rater…
Ou alors il a déjà tenté le coup, et le détecteur s'est avéré indestructible, c'est une possibilité.

— Plus tu parles, plus j'ai la certitude que tu es l'associé de Roshi.

— Tu nous accuses ?

— Roshi n'a jamais fait passer le message à Tchappah, c'est une évidence.

— Comment oses-tu ? s'emporta Gyūmaō redressé aussi sec par l'insulte faite à son maître.

— Quant à vous Chaoz et Hercule, ignora Pamputt, peut-on savoir pourquoi non seulement vous ne participez pas aux discussions, mais vous semblez totalement indifférents à ce qu'il se passe. Hercule passe encore, il a mal à la tête.
Toi Chaoz, quand as-tu l'intention de décoller ton nez du Ponzupok21 ?
Qu'as-tu à dire pour ta défense ?

— Que la preuve est à la charge de l'attaquant, souffla l'incriminé, entre deux tapotis sur son téléphone.

— Mais encore ? insista Pamputt, sur un ton peut-être plus diplomate et fructueux.

— Dans le pire des cas, je peux projeter mon esprit hors de la voiture. Donc au pire, je perds mon corps, mais je ne meurs pas ici moi, compléta Chaoz.


Vingt bonnes secondes furent ensuite cramées en réflexions inabouties, et en regards inutiles échangés entre 11 personnes.

— Risitass a pu détourner le message de Roshi, pour s'amuser à semer la zizanie entre nous, proposa Piccolo. D'ailleurs c'est peut-être lui aussi, qui a fumé les vitres et activé toutes ces barrières opacifiantes qui nous empêchent de voir ou sentir ce qu'il se passe à l'extérieur. Jusqu'ici, je pensais que c'était soit l'œuvre du Judas, soit par maladresse que quelqu'un parmi nous aurait appuyé sur les mauvais boutons de commande en faisant un faux mouvement.
Quoi qu'il en soit, on change d'antenne relai, le mieux étant de passer par Son Gokū dorénavant, pour faire transiter les messages. Il est lui aussi plus ou moins télépathe et lui au moins, personne ne pourra l'accuser d'être le traître, vu que c'est un outsider. En plus ça tombe bien, c'est pas comme s'il était occupé en ce moment, à part se les cailler dans le sous-bois, lever les bras et attendre en comptant les mouches, il fout rien.
En partant bien sûr de l'hypothèse, néanmoins probable, qu'il est encore vivant, à l'instant où je parle.

— Du coup on fait quoi, on grille encore une minute ?

— Pas la peine, s'interposa Nam. J'ai compris. La situation ne changera pas, ni dans une minute, ni dans cinq.

— Si, elle changera forcément. Le traître finira bien par paniquer tôt ou tard.

— C'est là que tu te trompes.

— …

— On fait fausse route depuis le début, souffla Nam, poings serrés.

— Explique-toi. Qu'est-ce que tu as compris ?

— Le traître, son objectif n'a jamais été d'empêcher quelqu'un d'entrer dans cette voiture.

— …

— Mais d'empêcher quelqu'un d'en sortir, termina l'hindou au visage soudain rendu plus dur que la pierre.

— Bravo, utilisateur Nam. Rizi-TaS Prime se demandait combien de temps vous alliez tous mettre pour comprendre.


Judas serra les poings.

Piccolo aussi.


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— … Continue, Nam, encouragea Pamputt.

— Un individu -ou un groupe d'individus- X, essaye d'empêcher un individu -ou un groupe d'individus- Y de sortir de cette voiture. Il y a aussi entre autres la possibilité que X et Y soient la même personne, mais là, je n'y crois pas du tout.

— Sauf qu'on va TOUS mourir dans la foulée !

— Dommage collatéral. X considère que c'est un prix à payer. Un prix regrettable, mais raisonnable.

— J'ai du mal à suivre…, commenta Annaunser, avant de réaliser le blanc ainsi créé… et d'alors se promettre de ne plus parler que pour dire quoi qui ferait avancer le schmilblick.

— Non, ça n'a pas de sens, refreina Roshi. Si X est dans notre camp, alors il ne peut décemment pas s'accommoder de notre mort à tous, en tout cas pas celle de Piccolo, qui est notre meilleur élément contre C-0.

— Sauf si X considère tout simplement que Y est beaucoup plus dangereux que C-0, cala Nam. Si les portes s'ouvrent, Y ira se perdre dans la nature, c'est ce que X veut éviter.
Le pari de ce dernier est simple : mieux vaut un match “C-0 contre Gokū” qu'un match “C-0 & Y contre Piccolo & Gokū”. En gros, il est prêt à… simplifier l'équation.
Peut-être aussi qu'il compte sur le fait que Piccolo nous annonce la bonne nouvelle qu'un namek peut survivre sans respirer…


Piccolo ne comprenait plus rien.

Il pensait être Y.

Il était certain d'être Y.

Et quasi-certain que X = Roshi.

Mais les mots de Nam et Muten ne jouaient pas.

Alors si Piccolo n'était finalement pas Y…

— Tu veux d…

— Le Grand-Horloger est parmi nous, dans la voiture.
Je ne saurai dire si c'est une chance inespérée d'en finir… ou la fin pour nous.



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Coup de pied retourné sans élan.


Végéta se le mangea, et s'envola à l'horizontale, sous les yeux d'une lune pleine et brillante, quoique certaines versions du récit parlent d'un coucher de soleil, d'autres d'une nuit sans lune. Et alors qu'il planait parallèlement au sol, Prince se fendit d'une posture ostensible, comme qui dort sur le côté à poings fermés, pose fœtale qui eut le don de tourmenter l'Empereur, à ce point que ce dernier sut rattraper la position planante du saiya-jin, par en haut, pour alors lui enfoncer le ventre d'un encore coup de pied, si puissant celui-là, que Freeza crut s'émouvoir à sentir la texture de l'herbe chatouiller la plante de sa propre patte… au travers le corps aplati de Végéta, quand le dos du même prince heurta le sol sitôt éparpillé façon puzzle, à la manière des nuages pile au-dessus de la zone d'impact…
Sans transition ni temps mort, Freeza se laissa tomber sur les genoux et battit la terre comme un troupeau de gnous affolés, il martyrisa les flancs du sol jusqu'à ce que son poing aveugle tombât en contact avec Végéta, et verrouillât ainsi la position du saiya-jin qui alors mangea plus d'une centaine de torgnoles, bien que la colère précipitée fit que parfois, Freeza tapait à côté de plusieurs centimètres.
L'Empereur cessa bientôt de frapper et décolla ses genoux du sol fracassé.
Il n'y eut plus beaucoup de blanc dans les yeux du nihilien, quand il réalisa que son propre corps auguste présentait plusieurs marques de coups, légères certes, mais suffisamment nombreuses et fraîches pour laisser penser que Végéta n'eut que tellement de temps à perdre, qu'au lieu de se défendre des derniers coups reçus, Prince s'était contenté d'attaquer en parallèle, abandonnant par ailleurs son corps au bon vouloir du cornu.

Ne pas s'embarrasser d'une quelconque défense, cela est typique d'un immortel, en effet.

Et si Végéta n'était pas immortel, alors il faisait sacrément bien semblant.

Et si Végéta n'était pas intelligent, alors il faisait sacrément bien semblant.

Et sans partie III. Il faut croire.


Le dernier de Cold analysa l'état de ses chairs un peu plus froidement.

Végéta ne pouvait taper l'Empereur qu'en temps et tant que ce dernier se voyait occupé à taper Végéta. Autrement, la défense de Freeza s'érigeait impénétrable. Ainsi, la seule manière de compromettre l'illustre mutan voulait tout connement que l'on ne s'en défendît pas. Quoi de plus suicidaire, sauf à être immortel.

Décidemment.


Les dégâts encaissés par le nihilien étaient légers somme toute, que des écorchures, mais d'écorchures en égratignures, les petits ruisseaux formant les grandes rivières, et si les dégâts fussent-ils légers s'accumulaient de batailles éclair en blitzkriegs, Végéta finirait nécessairement par emporter la guerre à l'usure. Car lui, semblait récupérer quasi-instantanément, des dégâts soufferts, aussi bien au plan énergétique qu'au plan strictement physique.

Encore un signe miraculeux, de quoi faire pâlir prophètes pourfendeurs de roches, pharaons et Empereur.

Mais symptôme d'immortalité, n'est pas immortalité.


D'ailleurs le “quasi” dans “quasi-instantanément” intéressait Freeza au plus haut point.

L'Empereur redressa le prince comme on redresse un ami.

Puis colla un genou dans le ventre comme on cogne l'ennemi de sa vie.

Suivit quasi-simultanément, un coup de poing martelé sur la tête.

Les cheveux de Végéta n'amortirent le choc que dans une mesure infinitésimalement négligeable, et le prince chancela. Il voulut profiter –en passant– de l'ouverture ainsi ménagée dans la défense de Freeza, et porta un coup du bout des phalanges, au torse du nihilien. Saillie qui fit l'effet d'une mouche. Que Végéta n'avait-il rempilé assez de ses esprits, pour avancer un coup correct.

Il tomba sur le dos.

Freeza s'épousseta le torse.

Puis s'intéressa au détecteur, et la colère fut ratifiée.

La puissance de Végéta avait encore augmenté.

— Mon détecteur est cassé, certainement à cause de la vague invisible de tout à l'heure.

— …

— Si ta puissance a augmenté, pourquoi je n'ai pas senti ton coup ?

— Quel coup ? Il y avait un insecte sur ton torse, je l'ai tué pour toi. Ni plus ni moins.


Freeza manqua de s'étouffer avec sa salive, quand il dut admettre qu'une petite tâche de sang séchait sur son pectoral droit, bombé ; une tâche qui n'était ni de la couleur du sang nihilien, non plus du sang saiya-jin.

— Tu aurais pu me frapper, mais tu ne l'as pas fait, c'est ça ?

— J'aurais pu te frapper, mais je ne l'ai pas fait, c'est ça.


Végéta se releva titubant, tandis que Freeza titubait de colère.

Les deux voyaient flou, pour des raisons bien différentes et paradoxales.

Le nihilien hurla ses tripes.

Relâcha un boulet oval à la densité extrême, mais la balle passa à gauche de son succès, qu'elle manqua de quelques centimètres seulement, la colère noire ayant amoindri l'acuité et l'adresse du tireur, aveuglé par sa propre frustration.
Végéta ne vit pas la boule de mort concentrée, lui passer à quelques centimètres du visage, car elle passa du côté de son œil au beurre noir.
Cela n'empêcha au prince de tourner lentement la tête vers l'obus parti se perdre dans la nature, puis d'orienter les pupilles vers le nihilien aux oreilles fumantes, et de nouveau vers l'obus.

Et…

Végéta décolla subitement, pour rattraper et devancer la position de la masse incandescente, qu'il se laissa alors encaisser de bonne grâce, en plein visage.

Pour la deuxième fois, Végéta s'écroula comme une enclume.

Freeza accourut si promptement qu'on eut pu se méprendre sur la nature de leur relation, et penser à un ami volant au secours d'un autre. Rien du tout.

Le fils de Cold à peine arrivé au pied du saiya-jin écroulé siffla gueulante.

— On peut savoir à quoi tu joues ?

— C'était pour éviter que tu chiale de frustration comme un gosse et nous fasse un caca nerveux, tu étais sur le point de faire ta pleureuse hystérique au motif d'avoir raté ton tir. J'ai voulu m'épargner le ridicule de la scène, murmura le prince à terre, visage effacé.


Entendant cela, l'humiliation suprême, Freeza fut à ce point colère qu'on ne sut plus dire où se situait son nez, avalé par ses traits déformés.

Cette colère, Végéta l'avait cherchée de vive intention, étant le seul moyen qu'il eut trouvé, pour péricliter l'appareil.
Qui périclita bel et bien, dans un boom indolore, suivant l'instant où le Ki du Seigneur des seigneurs, porté à ébullition, passa de 1 million à 1,3 million, ou la limite technique du scouter.

L'inconvénient du plan “Colère” tenant en ce qu'il faudrait désormais composer avec un Freeza à 1,3 million, plutôt qu'un Freeza à 1 million.

Mais Végéta avait agi en toute connaissance de cause.





— Gohan, tu es prêt à te battre ?

Krilin —concentré qu'il était sur son Taiyōken—, Gohan sur son barrage d'énergie en formation, la discussion était mal barrée.

— Oui, Krilin. Mais j'ai oublié, je passe en 3e ou en 4e ?

— Tu n'as pas reçu par télépathie la version 2.0 du plan ? Tu passes en 2e. Juste après Végéta.


Gohan avala sa salive.

Lourdement.

— J… je vais faire de mon mieux ! Et… et toi, tu es prêt ?

Krilin, aux yeux déjà fermés, froissa les paupières, en signe de gravité.

— Tu sais, Piccolo est intelligent. S'il m'a fait passer en 5e, c'est pour laisser le temps à mes prédécesseurs que vous êtes de fatiguer C-0, de sorte que ce dernier me soit accessible au moment où ce sera mon tour de monter sur le ring. Autrement dit, Végéta sert à fatiguer Freeza pour toi, et toi tu sers à fatiguer Freeza pour maître Roshi, et ainsi de suite. Je ne sais pas pourquoi mon maître passe en 3e, je suppose que Piccolo a perçu quelque chose chez lui, ou alors c'est la “faute” au moment où le maître a dit “je ne serai pas le maillon faible ce soir…”
En tout cas, je fais confiance au jugement de Piccolo. S'il a choisi cet ordre de passage bien précis, c'est forcément pour de bonnes raisons. Il n'est pas du genre à tout expliquer. Et j'ai dans l'idée qu'il a prévu de faire passer Tenshinhan -l'original- en quatrième, d'où le fait que la quatrième position se voit actuellement vacante, très bizarrement.

— Et toi, Krilin, ton but est de fatiguer ou d'handicaper Freeza pour mon père qui passe en sixième ou septième ?


Question purement rhétorique, la vraie était en sous-texte, mais Krilin joua le jeu.

— Notre but à tous est de fatiguer C-0 pour que ton papa puisse porter le coup de grâce. C'est très mathématique. Nous devons faire tomber le niveau de C-0 en dessous du niveau du Genkidama. Gokū ne sortira pas de sa cachette tant que le niveau du Genkidama ne sera pas supérieur ou égal à celui de l'Empereur. Et ça, c'est en partie notre travail… et c'est justement ce qui m'inquiète. Le plan de Piccolo est très bien pensé, mais il a un énorme défaut.

— Tu… tu me fais peur Krilin…


Gohan avait, depuis le début, noté le ton fataliste. D'où rhétorique.
Que Krilin tournait autour du pot, aussi.
C'est que le morceau à cracher était gros. Vraiment très gros.

— Là où le bât blesse, c'est qu'il suffit qu'il y ait un chaînon manquant pour que les calculs soient complétement faussés. Supposons qu'il eut manqué Végéta, alors C-0 ne sera pas assez diminué pour être gérable à ton niveau, et ça se répercutera sur Roshi ensuite, et cætera. Et au finish, le niveau de C-0 n'aura pas assez baissé en bout de course pour permettre à Gokū de faire son entrée fracassante.
Végéta se débrouille très bien pour l'instant. J'entends par là qu'il n'est pas encore mort, et c'est tout ce qu'on lui demande.

— Mais il ne manque personne à part Tenshinhan, qui va venir, j'en suis sûr… Et quand il sera là, tous les chaînons seront présents !

— Il y a combien de chaînons, Gohan ?


Cette question avait ceci de désagréable, qu'elle était tout sauf une question.
Gohan commença à trembler, du gros morceau sur le point de se cracher.

— Euh… 9 ? Mon père étant le dernier, et Végéta le premier. Entre les deux, il y a toi, moi, Piccolo, Chaoz, C-17, Tenshinhan, maître Tortue.

— Gohan…


Qui déglutit, s'attendant au pire, mais il n'imaginait pas assez loin.

Krilin ouvrit les yeux, et chercha le regard du métis.

— Nous sommes les deux seuls chaînons restants.




Gohan flancha sans bouger.

Tomba sans tomber.

Pourquoi deux, alors qu'il y avait, à tout le moins, de certitude certaine, Végéta ?

— Végéta n'est pas la solution. Il est le problème. Il va battre C-0. Et devenir Empereur.

— P… pourquoi ? Pourquoi tu dis ça Krilin ?!

— Je ne sais pas dire. Je crois qu'il a passé un pacte avec quelqu'un ou quelque chose, un complice. Devenir Empereur Immortel. Il battra C-0, c'est quasiment sûr, il a payé pour ça.

— Comment peux-tu dire ça ?? Mais comment peux-tu affirmer avec autant d'aplomb qu'il battra C-0 ?!

— Parce qu'il estime visiblement ne pas avoir besoin de Junior pour le faire.
Il considère au contraire Piccolo comme un futur obstacle, et a trouvé le moyen d'enfermer prématurément Junior, pour l'écarter de l'échiquier et donc de l'après C-0. L'histoire du Mafūba se répète, mais cette fois, à notre total désavantage.
Il a son complice dans la voiture inviolable, et apparemment, Végéta a trouvé le moyen de mettre en quarantaine non seulement Piccolo, mais le complice en même temps. Gohan…


Il nous a eus.

Ces mots du bonze sonnèrent le glas, et la vision du métis fut d'avantage troublée que l'air devant un réacteur, autant par le coup de massue verbal, que par la boule d'énergie subitement apparue sous son nez ; et dans la main de Krilin.
Ou l'héritage désespéré de Gokū, qui venait de leur envoyer à chacun...

… une moitié du Genkidama avorté.

Pour le protéger.


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Re: Calfirũ

Messagepar Kurama_Senju le Mer Juin 20, 2018 21:51

omurah a écrit:Kurama, tu disais "Calfirũ va-t-il reprendre ?" j'ai patiemment attendu pour donner la réponse, pour la bonne et simple raison que je ne l'avais pas encore, non parce que manque d'inspi, de temps ou autre, mais simplement parce que j'avais perdu les chapitres, et...

... ayé je les ai récupérés :mrgreen:
8-)

Alors, pour ceux qui se souviennent encore de l'existence de cette fic, je balance immédiatemment la suite sans résumé des événements précédents parce que flemme, sauf si on me le demande là je le ferai ;)
Pas besoin pour moi, tu t'étais arrêté au bon moment : celui qu'on ne peut pas oublier.

Et ce chapitre fut largement à la hauteur de ce qu'on peut attendre d'un retour tant désiré.
Ce mélange si bien dosé d'action et de WTF est vraiment ta signature. Ce dernier chapitre en est juste la plus belle mise en valeur.

Et…

Végéta décolla subitement, pour rattraper et devancer la position de la masse incandescente, qu'il se laissa alors encaisser de bonne grâce, en plein visage.

Pour la deuxième fois, Végéta s'écroula comme une enclume.

Freeza accourut si promptement qu'on eut pu se méprendre sur la nature de leur relation, et penser à un ami volant au secours d'un autre. Rien du tout.

Le fils de Cold à peine arrivé au pied du saiya-jin écroulé siffla gueulante.

— On peut savoir à quoi tu joues ?

— C'était pour éviter que tu chiale de frustration comme un gosse et nous fasse un caca nerveux, tu étais sur le point de faire ta pleureuse hystérique au motif d'avoir raté ton tir. J'ai voulu m'épargner le ridicule de la scène, murmura le prince à terre, visage effacé.
Cette humiliation imprévisible m'a laissé totalement sans voix. Je crois que c'est la scène la plus jouissive qu'il m'eût été donnée de lire.
Je comparais tantôt l'un de tes passages avec la moquerie de Vegeta sur Freezer dans FnF.
Je réitère ici, mais avec toutefois un ajout : ta version est carrément meilleure.
Le pire, c'est que je suis loin d'être fan de Vegeta. Mais dans ta fic, cette seule scène le propulserait dans mon top 1 ; et le pire, c'est que même avant, t'avais déjà réussi à le hisser à cette place.

Du reste, énormément d'autres passages m'ont plu. Je ne vais pas tous les citer, mais j'étais très réceptif aux rebondissements en paroles (le coup du Grand Horloger et la révélation sur Vegeta me viennent en tête en rédigeant).

Ps : c'est pas impossible que la synchro des musiques soit un total fail, j'ai la flemme d'expliquer pourquoi, et peut-être même qu'il n'y aura pas de fail du tout hein, mais au pire ça ne devrait concerner que ce chapitre ^^
Comme je n'ai pas lu le chapitre d'une traite, je n'ai malheureusement pas intégré les musiques.
Du coup, le seul bémol que je vois, c'est que t'as lâché une bombe alors que je m'apprêtais à publier un chapitre médiocre. T'as donc gâché ma relecture, qui m'a fait ressentir le truc comme d'une pauvreté abyssale et pour ça, je te maudis.
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Re: Calfirũ

Messagepar omurah le Jeu Juin 21, 2018 16:58

Kurama_Senju a écrit:Pas besoin pour moi, tu t'étais arrêté au bon moment : celui qu'on ne peut pas oublier.

Parfois le hasard fait bien les choses il semblerait :mrgreen:

Kurama_Senju a écrit:Et ce chapitre fut largement à la hauteur de ce qu'on peut attendre d'un retour tant désiré.

Heureux de l'entendre !
J'ai conscience que le début du chapitre était peut-être un peu laborieux pour certains, avec tous ces dialogues et explications, mais j'ai pas trouvé le moyen d'en faire l'économie. Et malgré la longueur du chapitre, il y a encore des zones d'ombre parfois indigestes mais les explications viendront, si j'avais tout balancé dans ce chap, il aurait été deux fois trop long x)

Kurama_Senju a écrit:Ce mélange si bien dosé d'action et de WTF est vraiment ta signature. Ce dernier chapitre en est juste la plus belle mise en valeur.

Parfois en termes de WTF je vous donne du
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Et d'autres fois on part plutôt sur du
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:mrgreen:

Merci btw !

Kurama_Senju a écrit:Cette humiliation imprévisible m'a laissé totalement sans voix. Je crois que c'est la scène la plus jouissive qu'il m'eût été donnée de lire.
Je comparais tantôt l'un de tes passages avec la moquerie de Vegeta sur Freezer dans FnF.
Je réitère ici, mais avec toutefois un ajout : ta version est carrément meilleure.
Le pire, c'est que je suis loin d'être fan de Vegeta. Mais dans ta fic, cette seule scène le propulserait dans mon top 1 ; et le pire, c'est que même avant, t'avais déjà réussi à le hisser à cette place.

Bah franchement je suis très content de lire ça, Végéta est un personnage difficile, peut-être même plus que Gokû. Certains y sont arrivés, sur ce forum. Moi j'essaye :)

Kurama_Senju a écrit:Du reste, énormément d'autres passages m'ont plu. Je ne vais pas tous les citer, mais j'étais très réceptif aux rebondissements en paroles (le coup du Grand Horloger et la révélation sur Vegeta me viennent en tête en rédigeant).

Autant de moments que j'ai pas mal travaillés, et que j'ai pris plaisir à relire il y a quelques jours quand j'ai retrouvé les chapitres ^^

Kurama_Senju a écrit:Comme je n'ai pas lu le chapitre d'une traite, je n'ai malheureusement pas intégré les musiques.
Du coup, le seul bémol que je vois, c'est que t'as lâché une bombe alors que je m'apprêtais à publier un chapitre médiocre. T'as donc gâché ma relecture, qui m'a fait ressentir le truc comme d'une pauvreté abyssale et pour ça, je te maudis.

T'as plus rien à prouver dans la section, tu t'es imposé comme le n°1 du game (si on ne compte pas les inactifs) et ce n'est je pense plus un secret pour grand monde :P
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Re: Calfirũ

Messagepar broly97 le Jeu Juin 21, 2018 19:09

Bien le retour, à mon tour de me donner mon retour #rappeurdefromage.

Bon déjà ça
S'il fait ça, il ne fera qu'activer la partie III de notre plan…, se ressaisit 53. Car vous n'avez vu que les parties I & II, que j'ai expliquées à Végéta par SMS durant la pause pipi. La partie I, c'était le plan “Capsules”. La partie II, c'est donc ton clone. La partie III, Végéta l'attend certainement avec impatience vu que j'ai teasé 100% de chances de réussite si et seulement si succès des parties 1 & 2 –ce qui est le cas–, du coup je vais lui expliquer ça de suite, c'est le plan “Evasion Fiscale”


Dommage que l'action ne se passe pas en France, car ce plan "Evasion Fiscale aurait eu toute les chances de réussir :lol: :lol: :lol:

La partie que j'ai préféré est sans aucun doute la partie dans la Voiture avec les onze types qui se demande qui est le Judas. J'imagine trop la scène avec une caméra tournante en continue à chaque fois que l'on parle avec une musique bien stressante de film à suspense. Mon moment préféré (c-a-d le moment ou je me suis retenu de bien rigoler) c'est :

Toi Chaoz, quand as-tu l'intention de décoller ton nez du Ponzupok21 ?
Qu'as-tu à dire pour ta défense ?

— Que la preuve est à la charge de l'attaquant, souffla l'incriminé, entre deux tapotis sur son téléphone.

— Mais encore ? insista Pamputt, sur un ton peut-être plus diplomate et fructueux.

— Dans le pire des cas, je peux projeter mon esprit hors de la voiture. Donc au pire, je perds mon corps, mais je ne meurs pas ici moi, compléta Chaoz.


Simple et efficace comme réponse.

J'ai moins aimé la partie avec Végéta et Freezer, car la précédente partie était du niveau au-dessus, même si j'ai bien aimé la chute finale avec Végéta le comploteur et cette partie :

Il y a combien de chaînons, Gohan ?

Cette question avait ceci de désagréable, qu'elle était tout sauf une question.
Gohan commença à trembler, du gros morceau sur le point de se cracher.

— Euh… 9 ? Mon père étant le dernier, et Végéta le premier. Entre les deux, il y a toi, moi, Piccolo, Chaoz, C-17, Tenshinhan, maître Tortue.

— Gohan…

Qui déglutit, s'attendant au pire, mais il n'imaginait pas assez loin.

Krilin ouvrit les yeux, et chercha le regard du métis.

— Nous sommes les deux seuls chaînons restants.


Le moment ou tu vois que l'on est vraiment très très mal.

En tout cas bon chapitre de relance. J'attend la suite :D
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Re: Calfirũ

Messagepar omurah le Ven Juin 22, 2018 17:05

broly97 a écrit:Bien le retour, à mon tour de me donner mon retour #rappeurdefromage.

Content de te revoir dans le coin copain :D
Et je vois que t'es déjà chaud pour le prochain ERBZ 8-)

broly97 a écrit:Dommage que l'action ne se passe pas en France, car ce plan "Evasion Fiscale aurait eu toute les chances de réussir :lol: :lol: :lol:

Legit :lol: :lol:

broly97 a écrit:La partie que j'ai préféré est sans aucun doute la partie dans la Voiture avec les onze types qui se demande qui est le Judas. J'imagine trop la scène avec une caméra tournante en continue à chaque fois que l'on parle avec une musique bien stressante de film à suspense.

Ah ouais, le coup de la caméra qui tourne, j'y avais même pas pensé, je saurai qui démarcher comme réalisateur si par hasard Calfirû devait être adapté en film 8-)

broly97 a écrit:Simple et efficace comme réponse.

Et Chaoz réserve encore quelques surprises ;)

broly97 a écrit:J'ai moins aimé la partie avec Végéta et Freezer, car la précédente partie était du niveau au-dessus, même si j'ai bien aimé la chute finale avec Végéta le comploteur

Le coeur du chapitre c'est effectivement la partie dans la voiture, limite la seconde partie est là surtout pour introduire le prochain chapitre en fait, mais elle aurait pu tout aussi bien être décalée, bien que le présent chapitre aurait du coup manqué de quelque chose je trouve ^^

broly97 a écrit:Le moment ou tu vois que l'on est vraiment très très mal.

C'est clair qu'ils sont mal barrés :lol:
Une chose est sûre, cette "Soirée" marquera un tournant ^^
W&S !

Merci pour ton commentaire, c'est toujours un plaisir !
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Re: Calfirũ

Messagepar omurah le Jeu Juin 28, 2018 16:01

Il me reste plus beaucoup de chapitres d'avance sur cet arc, et ça fait tellement longtemps que j'ai pas pris le clavier pour écrire (des mois), du coup je stresse pour le moment où ma réserve de chapitres sera épuisée, j'espère que j'ai pas trop perdu la main :lol:

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Chapitre 39 version PDF

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39



Les Cinq Salopards





V vs F.
Score : 102,5 | 394.
Certes, d'aucunes versions du récit avancent un score de 107 | 344.
107 coups servis par Végéta.
344 dégustés par le même prince.
Le saiya-jin prenait plein tarif.
Le nihilien : tarif éco+.
Dégâts apparents encaissés au comptant par l'Empereur : proches du néant, il ne sentait pas les coups.
Dégâts apparemment soufferts par le prince : néant.
Végéta épuisait son répertoire d'humiliations quand Freeza visitait de l'intérieur tous les étages de rage possibles et imaginables.
Dans la voiture fermée du dedans, les Insiders épluchaient pour leur part toutes les gammes et tous les dictionnaires d'insultes, proférées à l'endroit du prince.
Au tout début, ils n'avaient trop osé lui flageller le dos avec force canne à sucre, tenu compte la présence dissuasive de Nappa, quelle ne fut leur bonne surprise de voir ce dernier non seulement encourager, mais ouvrir la marche des termes injurieux au crédit de Végéta, dès lors, personne ne s'était plus privé pour agonir d'injures qui de droit.
Surtout depuis qu'on avait retrouvé le bouton pour ramener les vitres à leur état translucide.
Bouton qui fut curieusement débusqué précisément au moment où les théories et les esprits commençaient à s'orienter de trop vers l'Horloger, hein, il faut le savoir.

— Regardez-le qui s'amuse à narguer l'Empereur au lieu d'en finir !

— Mais ouaaais ! Putain termine-le avant qu'il y ait un plot twist ! Putain mais quel con !

— Quelqu'un a compris à quoi il joue ??

— Moi je me demande encore s'il est immortel.

— Soit ça, soit il est particulièrement intelligent.

— Mais ouaaais ! Qu… ! H… hein ?

— Il s'est fait arracher le foie tout à l'heure, par C-0 qui voulait éprouver son immortalité.

— Ah ? J'ai raté cet épisode…

— Le foie a repoussé…
Puis Végéta a provoqué C-0 en lui proposant d'arracher le cœur la prochaine fois.

— Qu'est-ce que je disais ? Peut-on faire plus prétentieux, sans déconner ?

— Bah… pour le coup, c'était bien vu de sa part.
Ça m'écorche de le dire mais il me parait évident, à la manière dont il a insisté pour se faire arracher le cœur, qu'il voulait justement s'assurer qu'une telle chose n'arriverait jamais. Donc il est peut-être immortel, peut-être pas, ça dépend ce qu'on entend par immortel, en tout cas et j'en suis sûr, s'il se fait arracher le cœur, il mourra sans un doute.

— Et donc, il n'a rien trouvé de plus intelligent que de demander à se faire arracher le cœur, justement ?

— C'était risqué… mais intelligent.
C-0 n'a pas supporté les moqueries de Végéta, au moment où le foie a repoussé.
Le prince de je ne sais quoi compte justement sur le fait que C-0 par fierté n'ira pas arracher le cœur, de peur que ce dernier repousse, et que s'en suivent alors de nouvelles moqueries. C'est les moqueries le problème, ou plutôt la solution-sanction, imaginée par Végéta II.

— Donc Nam, apparemment, tu as compris le plan de monsieur j soui l'éliit. Alors explique-nous. À quoi lui sert de se laisser démolir la tronche ? Tu as bien vu que sa puissance n'augmente plus depuis à peu près vingt secondes…

— Non, elle n'augmente plus. Au contraire, elle suit à nouveau le cours naturel des choses, et diminue à raison de chaque coup encaissé. Mais ça justement, C-0 n'en sait fichtre rien ! Puisque Végéta a mis HS le scouter sur le meilleur timing possible. Ni trop tôt, ni trop tard… Il n'a rien laissé au hasard, c'est presque effrayant.


Tandis qu'il parlait, Nam crispait dix doigts croisés, et son visage toujours plus.

— En attendant, moi, ce que je vois, c'est un Végéta dont la puissance chiffrée fond comme neige au soleil, et qui en redemande…, acta Gyūmaō, dont l'œil gauche surmontait le scouter de Nappa, ou l'inverse.

Nam n'objecta rien de bien intéressant, et se suffit de crisper les doigts d'un degré supplémentaire à échéance de chaque nouveau coup trop bien senti de Freeza, bien trop senti par Végéta.

— Non mais tu vas répondre, hein. C'est quoi l'idée de Végéta ? poussa Pamputt. Parce que là, il est bien parti pour mourir, désolé.

— De toute façon, il sera obligé de jouer à je te tiens par la barbe avec la mort, s'il veut vraiment tenter son idée, murmura l'hindou trop tendu.

— Tu ne veux vraiment pas cracher le morceau hein ? Je déteste les gens comme ça.

— Je ne vous fais pas mariner pour le plaisir. C'est juste que je ne suis pas sûr de ce que Végéta cherche à faire. Je dis juste que s'il est bien en train de faire ce que je pense qu'il fait…

— Bref, s'agaça 53.


Un coup.
2 coups.
7 coups.

Végéta = 9504 unités = serpillère.

12 coups.
6 coups.
49 coups.

Végéta = 5344 unités = compote de saiya-jin.

Un coup dans le plexus.
Un coup dans les cervicales.
Un coup dans le genou gauche.

Végéta = 1309 unités = ?

Un coup.
Un coup.
Un coup.

Végéta = ? = ?

Freeza —malgré sa pointure moyenne— sut ancrer une patte dessus les deux pieds joints du saiya-jin d'élite, façon d'immobiliser ce dernier. Le prince ne vit pas venir la queue qui, serpentant son échine, vint s'enrouler autour de son cou raide comme un rondin.

— Non… Non, non, non… Non !
Ça ne mène à rien.
J'ai compris.
Végéta n'est pas immortel. Même pas un peu.
Il fait juste semblant de l'être –à son corps défendant–, espérant finir par faire paniquer Freeza.
Je sais pas, il a peut-être trouvé une technique, un meuporg ou un pacte qui lui permet de troquer ses dégâts physiques contre une baisse proportionnelle de son Ki. Une sorte d'échange équivalent.
Mais le bluff ne tiendra pas longtemps. Obligé ça va finir par sauter aux yeux de Freeza.

— …

— Je répète. Ça va finir par se voir, et se savoir. Dis-leur, Junior.


Parler était présentement au-dessus des moyens de Piccolo.
L'absence de réponse fut portée au crédit du fait que le namek se voyait occupé à intérioriser, par des moyens connus de lui seul, le carbone infusé dans la voiture, histoire de retarder la vidange mortelle. Escargot ou plante, en tout cas, il y arrivait.
Là n'était pas la question, pourtant, s'agissant de l'absence de réponse. Junior pouvait parler. Il ne trouvait pas l'envie de leur expliquer en quoi Végéta n'était pas la solution…

— Quand ça se verra, quand ça se saura, il sera déjà trop tard, démordit Nam.

— Trop tard pour qui ?

— Observe et admire, Pamputt qui appelle C-0 par son nom comme s'ils se connaissaient.

— …


13 coups.
Un coup.
Un coup.
8 coups.

Végéta = ?? = ??

3 coups.
4 coups.
11 coups.

Végéta = ?? = ???






— Je ne sais pas à quoi vous jouez, Végéta et toi, souffla Pamputt, visant Nam. Mais je te l'annonce tout de suite, plus que trois coups, et Végéta ne se relèvera pas. Crois-le ou non.

— Croies-le ou non, je suis d'accord avec ton diagnostique. Dans trois coups, ni plus ni moins, Végéta en toute logique ira ad patres.

— Et donc ?

— Ne sous-estimes pas l'endurance de notre meilleur ennemi. Il est immortel… par la seule force de sa volonté mue par ses ambitions. Sur ce plan au moins, il est supérieur même à Son Gokū ; et à l'Empereur.

— Ce n'est pas une question d'endurance, de volonté ou de tolérance à la douleur, purée… mais de logique.

— Je suis d'accord, intervint alors Nappa.

— D'accord sur quoi ?

— Avec l'hindou.
Quand il dit que Végéta est increvable. C'est vrai.
Toi, il me semble que tu n'étais pas là le jour où Végéta et moi avons attaqué la Terre. Tu n'as pas vu la pugnacité de monsieur le prince de mes deux.

— J'y étais, mais merci de me rappeler que j'étais tellement nul que ma prestation contre toi est passée inaperçue à tes yeux.

— Si tu y étais vraiment, alors tu as vu ce qu'on a tous vu. Le cheveu de sa vie a été coupé en quatre, qu'il tenait encore sur ses deux jambes, et aurait marché sur la langue le cas échéant. Pour tout t'avouer, il a tellement pas lâché l'affaire que les téléspectateurs terriens, j'en suis persuadé, ont dû se faire violence à un moment ou un autre pour ne pas le supporter ou l'encourager envers et contre tout sens commun, derrière leur poste.

— Je confirme, intercéda l'arbitre. Quelques semaines après l'invasion, un sondage parmi d'autres a été lancé sur internet. “Qu'est-ce qui vous a le plus impressionné durant l'invasion saiya-jin ? a- l'intervention de C-18 ; b- la technique ultime de Son Gokū ; c- le combat des quatre Oozarū ; d- l'endurance de Végéta.”
La réponse “d-” a recueilli l'essentiel des suffrages.

— Tu te rends compte de ce que tu dis ? s'étonna Pamputt, au plus simple et sincère du fait. Vous pensez vraiment que le corps de l'Empereur va lâcher avant celui de Végéta ? Pour chaque coup reçu, Je-Suis-l'Elite perd une barre de vie, alors que Freeza lui, pour chaque égratignure encaissée, ne concède même pas un centième de barre. Encore une fois, ce n'est pas une question d'endurance… mais de logique.


Nam joignit les mains encore, façon de couver une idée si simple qu'elle tenait au creux des paumes, comme un œuf.

— Végéta n'est pas comme tout le monde. Il n'a pas besoin de réveil pour se lever le matin. Et il n'a pas peur de l'eau froide, au moment de prendre sa douche.

Telle fut la réponse de l'hindou.

Pamputt pouvait en faire ce que bon lui semblerait, il n'en fit rien.

— Je te le répète, trois coups. Ni un de plus, ni un de moins.

— Je te le répète, je suis d'accord avec ton analyse, à la décimale près.

— Et donc ? Tu penses que Végéta survivra quand même au troisième coup ?

— …


Freeza enroula sa queue autour de celle du prince, et serra. Ou comment attraper un grain de moutarde avec des mains de géant. Mais à l'Empereur, l'impossible n'est tenu. L'héritier légitime du trône Impérial, alors, torpilla l'autre de coups de poing toujours plus amples. Prince se fit ainsi balloter dans tous les sens comme une boule de flipper gravitant autour du nihilien au gré de l'angle non calculé des coups portés. Et il n'y a rien de plus aléatoire que les déplacements d'une boule de flipper, aussi Freeza dû-t-il mobiliser toutes les ressources de son AkaEno Desk pour contenir et renvoyer la “bille Végéta” toujours plus vite, toujours plus fort, dans un périmètre toujours plus difficile à maîtriser, comme au flipper donc. Les gâchettes étant matérialisées par les jambes, poings et la queue du nihilien, lequel parfois prenait des positions défiant la gravité, sachant que le contrepoids des coups assurait ses arrières. Puis la chose commença à aller trop vite pour Freeza lui-même, qui commençant à se laisser déborder, se vit traîné voire trimbalé un peu partout, d'Ouest en Est, de bas en haut, par ses propres estocades trop rapides et trop puissantes. Il eut même une fois glissé au sol sur bien sept mètres, creusant deux profonds sillons. La corde en queues, d'ailleurs, se tendait de plus en plus fréquemment, signe que la situation glissait entre les doigts pourtant crochus du nihilien. Avant qu'elle ne lui échappât totalement, il leva le pied, défit la cordée, laissa alors la bille humaine retomber au sol comme une masse de douleur si lourde qu'elle s'enfonça dans la terre comme les pieds s'enfoncent dans le sable de plage.
Le corps de Végéta, alors froid au complet, ne frissonna pas du vent glacial qui allait bon train.



Ainsi s'acheva le premier des trois coups prophétisés par Pamputt.




Car aux yeux de Pamputt, un seul coup venait d'être porté.

Certes, à chaque fois que mille coups s'articulaient, Pamputt n'en comptait bien qu'un seul.

Pour mille coups, Announcer, lui, arrivait à en distinguer 3.

Piccolo en aurait certainement discerné 900, s'il avait la tête à ça.

— Plus que deux coups, souffla, siffla, le petit d'homme, serrant les dents.

Végéta mit une bonne minute pour se relever. Peut-être deux, toujours est-il qu'il se redressa avec une telle verve, une telle prestance, qu'on ne s'attendait pas à ce que son ascension s'achevât avant que sa tête ait touché les nuages.

Freeza avait les bras croisés, donnant l'air de se moquer de tout, quand la vérité bien moins reluisante pour lui… tenait en ceci que les égratignures laissées au dernier terme par Végéta sur ses membres supérieurs, présentaient à dessein des motifs relativement humiliants, raison pour laquelle l'Empereur —depuis qu'il en eut fait l'affreux constat—, croisait les bras le plus clair du temps, souvent inconsciemment.
Pareil pour la plante des pieds. Le fils de Cold désormais s'empêchait de marcher, de peur que lever le talon, dévoilât les marques qui s'y calcifiaient, et les caméras —s'il y en avait encore— pourraient ne pas passer à côté, indifférentes à une couche de nuit, et trois couches de poussière.
Ainsi Végéta trouva-t-il LA bonne idée pour contraindre Freeza à se passer lui-même les menottes aux pieds, et aux mains.
Autant ça, autant cette idée —cette seule idée—, aura quand même coûté au prince déchu 2000 coups encaissés.

2000 coups encaissés sans jamais se défendre.

Et si Freeza s'autorisait à frapper beaucoup, il ne se permettait jamais de frapper trop fort, car “ce qui ne me tue pas me rend d'autant plus fort”.
Comprendre : en cas de survie inopinée, quel serait le multiplicateur au bénéfice de Végéta, suite à un coup cent fois plus appuyé que les autres ?
Freeza n'avait, pour le moment du moins, aucun intérêt à confondre son opposant sur cette question, l'option meilleure et prudente étant de tuer le prince à petit feu, avec 1000 coups légers consécutifs, qu'avec un coup décisif.

Tel était, en tout cas, le pari mathématique auquel souscrivait le démon.

Just according to Vegeta's Keikaku.

Car alors, au lieu de se défendre de coups dont il savait, désormais et par avance, qu'aucun des trois cent premiers n'aurait vocation, quoi qu'il advienne, à être mortel ; Végéta préférait dessiner avec ses ongles, sur la peau trop dure du nihilien.
2000 coups encaissés volontairement, pour quoi ?

Pour se laisser le temps d'achever quelques gravures.

Et l'investissement était plus que rentable.


Et qui a dit que le ridicule ne tuait pas ?

Le péché à l'origine de tout n'était-il pas un péché d'orgueil ?


Mais oui. Fort de son retour sur investissement désormais –déjà– recouvrable, le prince s'était finalement redressé sur ses deux jambes, se laissant pousser vers le haut, comme poussent les arbres, et comme un arbre, il n'essaya pas de bouger. Car un arbre qui essayerait de bouger, prendrait le risque d'un échec qui lui ouvrirait droit aux moqueries de ses congénères, pour avoir essayé ; et un Végéta qui essayerait de bouger, non seulement accuserait quel échec, mais aurait droit aux moqueries d'un Freeza réalisant de suite toute l'incroyable supercherie, que monsieur l'élite n'était pas plus immortel qu'un autre, mais faisait juste semblant de ne pas sentir les coups. S'aidant d'un sourire factice.
Certes, fut-il à l'article de la mort, le prince en paraîtrait tout l'inverse à grand renfort de simulation.
Non il n'essaya pas de bouger ; il ne le pouvait pas dans son état mais ça, Freeza n'avait pas à le savoir.
Lui qui ne se prêtait toujours pas le droit de lever un talon ; ou décroiser les bras.

L'autre prince alors ne se donnait pas le droit de bouger fut-ce d'un iota, fut-ce d'un pas, de peur que trébucher de fatigue… trahisse de facto sa non-immortalité. Toute la difficulté résidait là depuis le début, Végéta s'empêchait de trembler, de crier sa douleur, même de grimacer de douleur, car seul un frisson, une seule grimace, un seul tic, suffirait à faire tout capoter.

Et la comédie devenait de plus en plus difficile à assumer.


Ne pas se défendre devenait de plus en plus difficile à s'imposer, mais les immortels ne se défendent pas.
Une fois, par réflexe, Végéta avait failli interposer un avant-bras pour contrer un coude.
Failli seulement, et heureusement, failli seulement.

Se manger volontairement des coups, voire se frapper soi-même par pure provocation, devenait une torture plus psychologique que physique, mais le bluff réclamait ça, et promettait en échange, monts et merveilles.

Patience…

Endurance…



HOPE




Alors, l'intervalle entre les deux Némésis s'étalait sur deux mètres.

Freeza ne pouvait avaler la distance, car ce serait lever le talon, ou s'humilier en traînant des pieds devant un saiya-jin, ou braver l'interdit traditionnel de voler. Et autant pour l'homme, voler est vu comme un luxe, autant chez les nihiliens, voler par soi est affaire de petites gens.

Et des nihiliens, devant la grande télé du château, peuchère ça alors, il y en avait et pléthore.

Des oncles, des tantes, des cousins, des grands-parents, des amis d'amis, des héritiers.

Ah !

Des pères.

Des grandes personnes, sommités meuporg, des reliques, des freluquets…

Tout le monde était là.

Et au milieu de tout le monde.



La pression.



Freeza sentait les regards.

Voler ?

Inutile d'essayer ; les yeux alors s'assoiraient lourds sur ses épaules.

Pesant de tout leur poids pour le ramener au sol.

Trop de monde.

Mais il y avait trop de monde !

Et Freeza passait à la télévision.

En direct.

Interdit de voler, interdit de courir, interdit de marcher, interdit de décroiser les bras...

Combien d'handicaps faudrait-il encore, pour que David tombât en capacité de terrasser Goliath ?



Oh.



Bien 10 handicaps.



Peut-être 100.



Végéta, pour sa part, ne saurait creuser l'écart de deux mètres, car ce serait tout bonnement faire ce que son état lamentable ne permettait plus :


Bouger.



Statu quo.

Et puis…

Et puis…


Le nihilien beau comme un soleil, se souvint qu'il avait une queue heureusement longue de deux mètres, et s'en servit comme d'une hache de bucheron, visant les jambes du prince qui, coup de queue après coup de queue, flanchèrent comme flanchent les arbres qui tombent à grands bruits. Les veines furent entaillées, tronçonnées, cisaillées, par cet imposant organe non moins acéré qu'une scie cauchemar des forêts. Les muscles et autres tendons furent endormis par les coups méthodiquement répétés.
Et Végéta ne tomba pas comme un petit d'arbre, mais à la manière d'un baobab trois fois centenaire, lent dans sa chute, majestueux dans sa déchéance.

Et son épine dorsale se ficha dans la terre, comme les crocs dans le pain, levant la poussière qui crissait contre elle-même, le soldat tombé en syncope, au sommet d'un certain immeuble bourré d'explosifs, en eut témoigné.

Il fallut mille coups de queue, pour abattre l'arbre Végéta.

Bientôt, la sève du baobab en armure ruissela jusqu'aux pieds du mutan.



Ainsi s'acheva le second coup prophétisé par Pamputt.




— Tu penses toujours qu'il survivra au troisième coup ? lança le petit d'homme.

— Il n'y aura pas de troisième coup.




Le combat est fini.



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Une veine juteuse enfla sur le front du nihilien, quand il réalisa avoir scié les jambes du Végéta dans le mauvais sens, car Prince —qui depuis trop longtemps s'employait à ne pas infléchir les événements, à la manière d'un dieu démissionnaire— chavira en arrière plutôt qu'en avant, ce qui distendit l'écart entre les deux empêchés ; de deux mètres, nous voici rendus à deux mètres cinquante.

La queue longue de deux mètres pile ne saurait plus faire l'affaire.

Echec et Mat.


Freeza considéra l'option de prêter à confusion, comprendre : marcher trop vite pour qu'il soit temps d'apprécier le détail des marques avilissantes allongées sous le nu de ses deux pattes terreuses. À quoi bon cela dit, l'Empereur était rapide, mais jamais aussi rapide que les images et la technologie promptes à ralentir une vidéo cent fois, mille fois.
Et certains de ses petits cousins Zanaens ne se priveraient, oh que non, du recours à cette fonction, pour peu que la télévision, au séjour principal du château, en disposât.

2000 coups encaissés, pour des dessins.
Tout l'intérêt de la chose, transpirait, maintenant.


Certes, aucune caméra ne pointait nulle part le bout de son objectif, mais encore, on avait atteint l'époque où il y avait toujours quelqu'un quelque part pour filmer quelque chose.

Végéta le savait.

Freeza aussi.


L'époque où il était plus facile d'échapper à la mort qu'aux flashs de smartphone ; de détruire toutes les cellules cancéreuses tapies dans un corps, que toutes les caméras cachées sur n'importe quel rayon de 100 mètres pris au hasard.

On en était à cette vicissitude-là.


Et l'Empereur, si puissant, pouvait infléchir un Genkidama, mais pas l'ère du temps.
Et une photo prise au bon endroit au bon moment, avec le bon appareil, saurait –et plutôt deux fois qu'une–, faire tomber un Empereur marqué au fer rouge, bien plus rationnellement qu'aucun Kaméhaméhax10.

Qu'est-ce que la puissance sans le respect ?

Encore, qu'est-ce que la puissance sans le respect ?

On peut forcer la mort, la peur, mais jamais le respect.

Freeza, sans le respect, n'accepterait aucunement de rester Empereur.

Il prendrait sa retraite anticipée, irait au château pour n'en plus sortir, irait se chercher un champ de vigne à entretenir.
Le fils du roi Cold –ne devinant pas de solution pour retourner au charbon sans découvrir, dévoiler ses nouveaux atours, ignominieux, indélébiles au demeurant car taillés dans la chair– choisit la moindre honte, entre traîner des pieds, lever le talon, et voler.
Il leva le talon, et chaque pas fut pour lui un risque d'assassinat médiatique ; un pas supplémentaire vers les champs de vigne ; doublé d'une humiliation cuisante.

Une de plus.

Une de trop.

Trop de trop.

C'est un Freeza au bout du rouleau qui termina sa marche, jusqu'à se positionner à califourchon au-dessus du prince.

Alors, le nihilien campa ses appuis, se talqua les mains dans la poussière, comme il le faisait petit, et brandit haut le poing gauche. Si haut et si bien qu'on ne se serait pas attendu à ce que la masse d'os, de chair et de haine ainsi roulée sur elle-même, cessât de grimper au plafond avant qu'il soit atteint la hauteur à laquelle s'érigeait la colère du nihilien, donc bien au-dessus des nuages.

Et la colère était infinie.

Alors le poing, après être monté si haut et si bien, retomba comme une météorite vers la Terre, donc très vite et très lentement à la fois. Le poing, dans sa chute hors du temps, rougit et fuma comme rougissent et fument les météores au contact de l'atmosphère.

Végéta d'abord croisa les bras, sèchement ; enfin finit par les décroiser, lentement ; les laisser retomber dans la poussière, lourdement. On n'arrête pas une météorite avec une feuille de papier, comme dirait l'autre.

Le troisième coup prophétisé s'abattit alors ; le bras vengeur s'écrasa comme mégot dans cendrier, ébranlant les fondations de la planète mieux qu'aucune météorite tueuse de dinosaures n'aurait fantasmé.
D'ailleurs au coin du bar des météorites, celle-là avait usurpé sa réputation, car de dinosaures il en courait encore, là-bas les plaines terriennes, aux dernières nouvelles. Ou alors, la météorite tueuse dont on parle, n'est toujours pas arrivée, en cette époque reculée ?
Elle n'aura alors plus grand-chose à détruire, car une autre la précède déjà.
Le bang sonore né du heurt fut enseveli par le chaos visuel, ou était-ce l'inverse, en tout cas, le son et l'image se marchèrent sur les pieds.



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Un cratère naquit, plus large que tous les cratères aujourd'hui répertoriés de par la galaxie, quoique l'étendue de certains cratères sur certaines planètes surclassait bien la surface de la mère Terre. Ou pas.
Demeurait qu'il faudrait certainement —à Kaiô— quelque complète et harassante journée de route, au volant de sa petite voiture, pour atteindre le cœur des abimes concentriques à l'instant formés.

S'il le faisait, et il ne ferait pas, qu'allait-il bien pouvoir trouver, au centre ?

Deux hommes.


L'œil poché de Végéta ne pouvait plus se fermer, le prince fut-il mort. La pupille du même œil d'ailleurs se décrocha sur le côté comme une étoile se décrocherait du ciel. On les appelle filantes, la pupille tomba ainsi, mais point ne disparut derrière la paupière, comme une filante derrière l'horizon.
La pupille ne voulait pas disparaître, et s'accrocha aux branches matérialisées par les veinules rouges heureusement très nombreuses, dans l'œil malade. Enfin, la pupille, et sa sœur concomitamment déchue, s'arc-boutèrent au coin des paupières. Ainsi assurées, les jumelles prunelles délavées eurent alors le champ d'aviser le poing chauffé à blanc qui s’était écrasé à trois millimètres seulement du visage princier. Ce poing qui reposait dans un petit cratère taillé sur mesure. Un cratère dans le cratère.

Freeza avait manqué le visage du prince de trois millimètres.

Les phalanges de la mort avaient trouvé le sol trois petits millimètres trop à gauche.

Le nihilien n'avait pas mal visé.

Il n'avait tout simplement pas visé Végéta.

Le poing rouge et blanc, qui venait de se déchoir sur la planète Mère, n'était qu'un exutoire, ou la concrétisation d'une frustration, comme n'importe quel sanguin d'ici ou d'ailleurs, cognerait dans un mur innocent par pure et simple colère, mâtinée d'une déficience quelconque dans l'instinct de conservation.

Et la colère était là, indicible, fut-ce en mots ou en chiffres.


La frustration, au-delà de ça.

Celle de n'être jamais –in fine– parvenu à briser la volonté de Végéta.

Jamais. En 4562 coups pensés pour ménager les os, briser les esprits, ménager les chairs aussi, car elles sont à la douleur ce que l'eau est à l'électricité, quand la douleur est à la volonté ce que sont les criquets aux champs de maïs.
Et si la volonté était toujours là —après 4562 coups—, c'est que l'immortalité n'était pas bien loin.
Il n'y avait d'immortel que cet instant hors du temps, mais ça, Freeza n'était pas obligé de le savoir, et personne n'allait le lui dire, certainement pas Végéta, certainement pas Cold non plus, qui –disposant d'un détecteur (dont il n'avait pas besoin)– savait pertinemment que le saiya-jin avait bluffé comme un artiste, sans jamais sourciller, revisitant la pièce du malade imaginaire, mais à l'envers.
Il savait tout, le roi démon du froid, qui néanmoins aura été on ne peut plus clair : il était aujourd'hui à la retraite et n'avait plus à se préoccuper de politique, tant pis pour Freeza, si encore le détecteur du fils n'était pas hors service, Cold aurait éventuellement su consentir l'effort de lui communiquer l'information par scouters interposés, par contre il était hors de question, pour le père, de faire 3 kilomètres à pieds juste pour aller renseigner son fils sur les tartufferies et le coup de poker de Végéta deuxième du nom.

3 kilomètres aller ?

3 kilomètres retour ?

Non, non. Niet.

Surtout que certaines versions du récit parlent de 5 kilomètres.

Surtout qu'il faudrait crier, en plus de ça. Partant de ce que le roi Cold ne saurait, le voudrait-il, parvenir au pied de Freeza —pour lui tenir quelque discours au creux de l'oreille—, sachant qu'il y avait un cactus à ne pas dépasser, toujours ; lequel cactus —si distant du cratère d'au moins 200 mètres— forcerait Cold à crier son information sur 200 mètres, et encore, c'était 200 mètres en supposant un terrain plat, or le cratère n'était pas plat.
Voilà qui devenait trop compliqué, et malheureusement pour le presque Empereur Freeza, et heureusement pour le presque Empereur Végéta, on perd l'envie de se compliquer la vie, quand on est à la retraite.

Quand on est retraité, on regarde la télé toute la journée.

Et actuellement, à la télévision, on voyait un cratère.

On y trouvait deux hommes.

Un presque Empereur, et un presque Empereur.

Le premier presque au sens de “aurait dû”.

Le second au sens de “va bientôt”.


Parfaitement immobiles, si on les regardait d'assez loin.

De près, l'un tremblait de rage, pleurant presque, l'autre de froid.

Celui qui tremblait de froid, était parcouru de frissons intenables, voilà tout.
Des frissons impérissables, ceux que l'on se découvre quand on comprend qu'au final, dans la vie, rien n'est impossible. Ceux qui valent orgasme en série, quand on arrache une victoire à la seule force de ses mâchoires. Ceux que l'on n'oublie jamais, quand on devient le roi du monde, et qu'on sait qu'on a tout mérité parce qu'on a joué ses pions et ses tours correctement.



Du sang coulait lentement des oreilles princières, bu par le sol.



Car trois millimètres, ce n'est pas trois centimètres, ni trois mètres.



Mais trois millimètres tous ronds, c'est quand même la victoire.



Le bluff avait fonctionné.



L'esprit du démon blanc avait lâché avant le corps du saiya-jin.









La recette était la suivante.

- patience

- patience

- patience

- patience

Cette recette, tout le monde eut su la trouver.


Y aurait-il un ingrédient en trop ou en moins, que cela aurait fini en eau de boudin.
Tout le monde aurait pu la trouver, mais combien auront pu la mettre en pratique. Tous se seraient vus trébucher sur la marche “patience” ; ou l'étape la plus difficile.

Tous, mais pas Végéta.
Pourquoi pas lui ? L'on y reviendra, quand il sera temps -et à propos- d'expliquer en quoi c'était l'étape la plus difficile à franchir, et pour quelles raisons seul Végéta eut été susceptible d'y arriver. Lui qui avait douillé sec, même tellement transpiré, que ses cheveux, pourtant rebelles, lui tombaient dorénavant sur le visage, sur les yeux.

Et donc.

L'esprit du démon blanc avait lâché avant le corps du saiya-jin.

Le nihilien était désormais persuadé de l'immortalité du prince.

Une immortalité de type “ce qui ne me tue pas me rend plus fort”.


L'immortel du dimanche aura donc commencé son combat à 800 unités, était monté à plus de 12000 puis redescendu à moitié moins de 500, mais cette troisième et dernière information, Freeza et ses 1,3 million d'unités n'avaient pas besoin de la connaître, et personne n'allait jamais le leur dire, surtout pas, les cousins nihiliens, qui rient en attendant que les moteurs chauffent, car en dehors de Freeza revenu pour prendre le trône, et Cold revenu pour couler ses vieux jours au château des légendes, les autres n'étaient là que d'escale, sollicités pour honorer la marche d''intronisation maintenant consommée.

Le plus ironique, dans toute cette histoire de succession au trône, étant que le troisième et dernier coup, le coup final, le coup de la capitulation, s'il avait visé le prince au lieu du sol, aurait bel et bien tué le premier des deux qui, assurément, aurait fini comme un moustique aplati contre un mur de Katchin par un boulet de démolition poussé par l'explosion d'une étoile.



“J'ai gagné ?”




Et sans partie III.

Végéta avait bricolé sa propre partie III, au constat que l'officielle, la promise, ne venait pas.

Et voilà.


Parfois, il suffit d'oser.

Prince se demanda à lui-même l'autorisation d'oser un sourire assourdissant, aussi large que ses oreilles en sang, ses tympans en feu, le lui permettraient.

Autorisation accordée.

Aussitôt, Piccolo l'insider ferma lourdement les yeux, d'une manière solennelle et amère qui voulait tout dire, tandis que le prince de Machiavel partait déjà dans un éclat de rire démentiel ; rire jeté au visage de l'Empereur du froid gelé sur place, poing météorique toujours encastré à trois millimètres du visage princier, regard amarante balancé –comme une ancre infiniment trop lourde– dans les océans du vide réverbérant les éclats sardoniques.
Coupé du monde, retranché dans ses idées noires, Junior ne remarqua pas la goutte de pluie qui tomba du ciel sur le toit de la voiture-forteresse.

Il fut bien le seul.



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— J'ai entendu dire que quelqu'un, ici, se faisait passer pour C-0. Sois gentil C-17, dis-moi qui c'est. Que je lui apprenne la vie.
Je veux aussi les noms de tous ceux qui l'ont appelé “C-0” au moins une fois. Allez, allez, n'ayez pas peur, levez la main.
Celle qui vous est d'ordinaire le moins utile, s'entend.







Les pensées se télescopaient dans la tête de Végéta quand il fit le compte et réalisa…



Qu'il était le seul ici à n'avoir jamais prononcé le mot “C-0”.






Piccolo eut la surprise, bonne ou pas c'est selon, d'humer un filet d'air neuf comme un sou.

Enfin il comprit, avec un galaxy express de retard, que l'atterrissage de quelque chose ou quelqu'un, sur le toit, eut fait assez de dégâts dessus la carlingue pour déglinguer cette dernière, l'air du dehors s'étant alors faufilé par le trou occasionné.
Junior réalisa dans la foulée que l'atterrissage n'eut pas fait que générer un trou, mais surtout déréglé toute la centralisation de la voiture, ce qui fut avalisé quand 53 tenta d'ouvrir une porte…
… et y parvint le plus facilement du monde, sous une musique de jeu vidéo marquant la réussite d'un niveau, certainement Rizi-TaS Prime pour instigateur discret de la chose –passée plus ou moins inaperçue–, c'était plus une joke littéralement private.

Des quatre portes de la forteresse sur roues, il apparut bientôt qu'une seule pouvait s'ouvrir.

Une, c'était déjà énorme.


Pourtant, personne ne trouva la force de sortir.

Beaucoup de vantardises pour autant de couardise, finalement.

Ils n'ont pas peur de personne.

Ce sont tous des bonhommes.


Croyait-on.


Désormais que la porte était grande ouverte, personne ne la ramenait plus.

Surtout pas les qui savent, pour la couleur auratique démarquant la personne ainsi débarquée sur le toit, à défaut d'avoir pu évaluer son Ki, car elle n'en dégageait pas, la parvenue ; dont on se demandait d'ailleurs s'il ne s'agissait pas de la “bombe C-4” larguée trop tôt, beaucoup trop tôt, par le bombardier dans les nuages. Ou alors, la jeune femme tombait de plus haut encore que l'avion…
Piccolo n'en était pas à cette considération, partagé qu'il se voyait, entre la satisfaction d'avoir enfin le choix de sortir, et la crainte d'avoir ce choix justement.

Comme était commode, comment était confortable, finalement l'époque où la question de sortir, de trahir, de se sacrifier ou de s'enfermer à clé —par peur de soi-même plus que du dehors—, ne se posait pas !



… C'est ouvert ?”

“S'il te plaît…




Ne me juge pas.”

“Quand je te tuerai.






Gohan.




En vérité, et Junior ne le dirait jamais à personne, alors autant le dire ici.

Il pouvait sortir.


Depuis le début.






Forcer la porte ou le toit n'aurait pas réclamé plus de 400000 unités.

Or, même 1 million, ce n'était rien, ou pas grand-chose, pour le Namek d'aujourd'hui, celui qui avait déjà fait – en neuf ans d'efforts secrets connus de Kaiô seul – deux pas sur les trois qu'il faudrait effectuer en tout pour revenir à ce qu'il fut très loin jadis : le fils de Kattats.

Mais, Kaio avait été très clair. Tu peux faire le premier pas et t'arrêter là.

Mais ne fait jamais le deuxième pas, sans immédiatement le faire suivre du troisième.

Si tu ne peux pas faire le troisième, alors ne fait pas le deuxième.

Car à faire le deuxième sans le troisième, tu gagneras en puissance, ce que tu perdras en humanité.

Ces mots étaient entrés dans une oreille.

Ressortis par la bouche, dans un crachat.

C'est que Piccolo était bien jeune, à l'époque.

Aujourd'hui, il comprenait, et regrettait, de ne pas avoir écouté.

Non, il ne regrettait pas, c'était moins diffus, plus ponctuel, comme des piqûres. Des piqûres de regrets, qui vont, qui viennent, et avec le temps, vont plus qu'elles ne viennent.

Non, il ne regrettait pas. Pas vraiment.

Aujourd'hui, il avait la puissance.

Toute la puissance que le côté sombre était disposé à offrir.



Certes, en contrepartie...



Il n'était plus actionnaire majoritaire dans sa tête.






Et depuis le début, Junior n'avait fait que se voiler la face, pour arranger tout son monde.

Il s'était débrouillé pour entendre 1 milliard, quand Nappa avait prononcé 1 million.

Il s'était trouvé mille excuses, pour ne pas défoncer la porte, ni le toit.

D'excuses, il n'y avait plus, aucune. Non, pas une.

La porte était déverrouillée.

Oui.

D'ailleurs, les gens commençaient à sortir.


Et la boîte de pandore ainsi ouverte, n'allait-elle pas alors, oui encore, laisser échapper deux monstres :

— L'Horloger, dont l'identité, la présence ou même l'absence, n'auront finalement pas pu être déterminées avant que les portes ne s'ouvrent.

— L'ombre du fils de Kattats.


Pour qui l'Heure de vérité avait sonné.

L'Heure de sortir de sa zone de confort.

L'Heure de prouver ses dires.

Car on n'est pas beau parleur.


D'ailleurs…

Quand faut y aller !

Piccolo se bougea enfin les fesses, d'un coup sec, enfila ses chaussures, bouscula un peu ses voisins immédiats, sortit, et cherchant les outsiders du regard, eut une pensée pour le Genkidama 2.0 en gestation, et surtout pour Gokū, qu'il plaignit dans un rictus acide.

— Haha, ha, désolé Son, une partie de moi aurait voulu rester enfermée pour arranger tout le monde, mais on dirait que la situation s'est compliquée, et désormais, il semblerait que les candidats à l'encaisse de ton Genkidama soient déjà passés de un à cinq. Cinq salopards en jeu… Et j'en fais partie, faut croire. Je ne sais franchement pas comment la situation a fait pour se retourner comme une crêpe en vingt secondes, mais tu ne peux plus en éliminer qu'un sur cinq alors…



Fais bien ton choix.




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Les Cinq Salopards


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Re: Calfirũ

Messagepar Kurama_Senju le Ven Juin 29, 2018 20:50

Je suis tombé involontairement sur l'animation de l'expression cataclysmique. Je te laisse imaginer mon entrain pour lire ce chapitre...

omurah a écrit:— C'était risqué… mais intelligent.
C-0 n'a pas supporté les moqueries de Végéta, au moment où le foie a repoussé.
Le prince de je ne sais quoi compte justement sur le fait que C-0 par fierté n'ira pas arracher le cœur, de peur que ce dernier repousse, et que s'en suivent alors de nouvelles moqueries. C'est les moqueries le problème, ou plutôt la solution-sanction, imaginée par Végéta II.
:twisted:

— Non, elle n'augmente plus. Au contraire, elle suit à nouveau le cours naturel des choses, et diminue à raison de chaque coup encaissé. Mais ça justement, C-0 n'en sait fichtre rien ! Puisque Végéta a mis HS le scouter sur le meilleur timing possible. Ni trop tôt, ni trop tard… Il n'a rien laissé au hasard, c'est presque effrayant.
8-)

Un coup.
2 coups.
7 coups.

Végéta = 9504 unités = serpillère.

12 coups.
6 coups.
49 coups.

Végéta = 5344 unités = compote de saiya-jin.

Un coup dans le plexus.
Un coup dans les cervicales.
Un coup dans le genou gauche.

Végéta = 1309 unités = ?

Un coup.
Un coup.
Un coup.

Végéta = ? = ?
:evil:

— Ne sous-estimes pas l'endurance de notre meilleur ennemi. Il est immortel… par la seule force de sa volonté mue par ses ambitions. Sur ce plan au moins, il est supérieur même à Son Gokū ; et à l'Empereur.
Spoiler
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— Je confirme, intercéda l'arbitre. Quelques semaines après l'invasion, un sondage parmi d'autres a été lancé sur internet. “Qu'est-ce qui vous a le plus impressionné durant l'invasion saiya-jin ? a- l'intervention de C-18 ; b- la technique ultime de Son Gokū ; c- le combat des quatre Oozarū ; d- l'endurance de Végéta.”
La réponse “d-” a recueilli l'essentiel des suffrages.
Cette petite phrase glissée comme ça est excellente.
Le "c-" fait rêver.

C'était quitte ou double : soit voir Vegeta prendre des coups devenait lassant, soit sa volonté s'imposait. Et c'est là où la mise en scène avait toute son importance, car j'ai tout dévoré d'une traite. Au final, j'en sors avec l'impression que c'était une confrontation brillante, originale et paradoxalement totalement en phase avec le personnage.

Au-delà des citations plus haut qui m'ont bien fait plaisir, j'ajouterais aussi l'excellente idée de "taguer" l'Empereur pour l'immobiliser. Et plus globalement, cette confrontation entre corps et esprit, entre égo et volonté, de ces deux presque Empereurs, c'était parfait. Je ne trouve rien à redire : la surprise est là, sans aucun regret.

Piccolo... 8-)

Les Cinq Salopards ?
  • L'Empereur
  • Vegeta
  • Piccolo
  • L'Horloger ?
  • Et le (la ?) numéro complémentaire qui a ouvert la voiture ?

Au niveau de la forme, on reste dans du haut niveau. J'aime beaucoup te lire pour ça d'ailleurs, car nos styles diffèrent tellement que ça m'inspire parfois pour ajouter de la variété.
De même, les musiques sont la cerise sur le gâteau.
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Re: Calfirũ

Messagepar Heika le Mar Juil 31, 2018 22:13

Heyyy, Omumuh !!

Non, je ne viens malheureusement toujours pas faire un vrai commentaire sur ta fic, mais je viens tout de même te confirmer que tu as gagné un nouveau lecteur : je suis chez mon ami, je lui ai lu l'intro et les citations pré chapitre 1, même pas encore le chapitre 1, et il adore déjà... :3
Bref nous attendons le PDF des chapitres 1 à 30 avec impatience !
(pardon s'il a été posté, j'essaie d'éviter de me spoiler en laissant courir mes yeux sur les commentaires des autres, et donc j'ai du retard dans la récupération des derniers chapitres... Par contre ton chapitrage à l'accueil n'est pas à jour :p )

A très vite, quoi ! :D
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