Robert's Chronicles Z

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Re: Robert's Chronicles Z

Messagepar Point le Ven Oct 13, 2017 18:48

kouki a écrit:un excellent chapitre !

Pauvre Robert qui en voit de toutes les couleurs !


Oui, le but est de montrer un Robert qui partage les tourments de ceux qu'il rencontre. Même s'il aura souvent l'air passif, comme s'il ne faisait qu'écouter les histoires des autres, il sera déclencheur de réactions chez ses nouveaux "amis". Par exemple, ici, Nam n'aurait jamais eu le courage, si je puis dire, de revoir Han si Robert n'avait pas participé à la conversation.

kouki a écrit: Le background de Nam, son disciple ainsi que Shiva est très intéressant ! Ton style reste fun et décomplexé permet de ne pas s'ennuyer en cours de lecture et chaque détail en devient inoubliable tant il précède, suit, ou est un détail décrit avec humour !


Merci :

omurah a écrit:J'aime le fait qu'il y ait une espèce de continuité dans le récit, même si c'est censé être des sortes d'OS.


Et en théorie ce devrait être le seul chapitre qui se passe au même endroit que le précédent. Ici, j'ai voulu faire Tchappa et Nam, et l'idée de donner des liens entre les deux personnages, entre une région fictive, etc... m'avait parue sur le papier une bonne idée m'voyez. Après, outre la présence de Robert, il ne devrait y avoir de continuité que la chronologie et que des petites phrases évoquant les OS antérieurs. Mais suite à La révolte, si suite il y aura, en théorie certaines réponses seront données.

omurah a écrit:Je trouve les réactions parfois décalées (comme Shiva en toute fin) mais ce n'est pas un mal, ça apporte un certain cachet au récit.


Tu parles de son cri après le départ des autres ? J'apporte comme justification que Shiva est plus un personnage qui se laisse dépasser par ses émotions quand il n'a pas le contrôle, bien qu'il tente de garder une certaine fierté apparente. Ici, voir qu'un garçon du peuple le batte, qu'un vieil homme le ridiculise et lui donne des leçons et qu'un moustachu se moque de lui et parvienne à s'enfuir le dépasse et l'énerve.

omurah a écrit:Robert est un peu effacé dans ce chapitre, mais là encore c'est pas forcément un mal, en tout cas ça ne m'a pas dérangé, d'ailleurs ça lui épargne un côté héros omniprésent qui aurait pu me le rendre antipathique.


Après, Robert est pas censé être un héros au sens mythologique ou quoi du terme. Son rôle serait plutôt celui du lien entre tous les personnages. Il n'aide que dans un développement " psychologique " des personnages. Et il n'est effacé ici que parce que les deux "grosses" histoires du OS, la rivalité Shiva-Koï et le récit de Nam, prennent plus de place que lui. Dans la première RCZ, Robert interagissait plus avec Tchappa, ici moins avec Nam.

omurah a écrit:Les descriptions sont léchées, l'ambiance aussi, le coup du gars qui se fout lui-même en prison | peut en sortir mais ne le fait pas, classique mais classieux et toujours efficace,


Merci bien :o

omurah a écrit:Tu m'as laissé sur ma fin avec l'histoire des deux branches de Tenshin et de malédiction, j'ai pas trop compris le fin mot de l'histoire, peut-être que ça a un lien avec les significations de Han et Koï, mais je n'ai pas été assez intelligent je crois pour voir en quoi x)


Non, c'était voulu. Comme tu as pu le constater, la malédiction est toujours active, pour Koï et pour celle qui viens après Han. Et étant donné qu'il devrait y avoir quelque chose suite aux RCZ, l'avenir nous le dira, et bien cette histoire devrait ressurgir. Je suis content que cette histoire plaise un minimum malgré le flou. Ce n'est pas une question d'intelligence, et ma faute en fait, à teaser ce qui ne devrait pas être teasé.

Merci pour vos coms !



Edit :

Merci pour les quelques à avoir votés et lus, qui sait des lecteurs de l'ombre. Le sondage a donc nommé M. Popo en tant que prochain ami de Robert ! Voyons voir comment ça va se passer...
La révolte
En cours.
Le plus modeste des êtres...Un homme qui fera peur au plus grand des démons...Celui-là même qui en deviendra le guerrier le plus fidèle...


Le fruit de ses tourments
En cours.
Piégé à cause de ses origines, Thalès va tenter de survivre pour venger son peuple. Mais avant tout, il va devoir se battre contre lui-même, et ce sera bien plus dur que ce qu'il imaginait.
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Re: Robert's Chronicles Z

Messagepar Point le Sam Mars 10, 2018 14:54

Coucou
Voilà donc la troisième histoire Z de Robert.
Je sais que je devrais pas éclaircir ce chapitre, mais on va le faire. Je suis dessus depuis bien longtemps, mais j'ai toujours eu la flemme de le continuer et tout, sauf que c'est arrivé au moment où une partie de La Révolte ressemble à ce chapitre, du coup j'ai eu de l'inspi. Voilà si vous voyez des références communes pour ceux qui lisent les deux. Bref, ça aurait dû être sur Popo, mais les idées venant, j'ai fini par réitérer ce que j'avais fais avec Tchappa/ Nam, sois deux histoires en une. Ici, ce sera une sorte de transition vers le chapitre suivant, enfin...

Bonne lecture ^^

Histoire 3

Spoiler
Populations de Karin





C’était sa dernière chance de ne pas se faire virer.

Bulma Brief avait personnellement convoqué Robert dans son bureau pour le sermonner de son absence, de la perte des produits promotionnels et prototypes de tournevis et des retours qui s’élevèrent du pays des sables quant à sa présence qui, dit-on, «  montrait que les employés de Capsule Corp. étaient incompétents ». La dirigeante de la société lui intima de se faire oublier, et de partir vers les grandes forêts de l’ouest, assez loin des terres de Shiva mais suffisamment proche de la capitale de l’ouest pour aller le récupérer en cas de pépins. Il partit d’ailleurs le plus vite possible pour prévenir sa femme et ses enfants, lesquels n’étaient pas à la maison, au travail ou à l’école. Déçu, il laissa un mot et se jeta dans sa voiture.

Ah ! Voilà une température qu’il préférait : un vent frais sous un soleil à moitié radieux, caché par des éclaircies malicieuses. C’était mieux que les coups de poings du désert qui avaient obligé le quarantenaire à se vêtir d’un turban et d’une tenue à cheval entre traditionnelle de la région et des capitales. Là, il avait récupéré son fameux short à fleurs, ses tongs de plage, son marcel blanc et son chapeau en paille, et donc se sentait bien. Il roula plusieurs heures jusqu’à l’aéroport, satanés bouchons, et finit par choper de justesse le dernier avion vers Nakabara, une ville côtière plutôt bien considérée. Son principal attrait, outre l’activité fleurissante de la marine marchande, était sa proximité avec la tour Karin.

D’après la légende, il y aurait de fabuleux trésors en haut, mais les avions, hélicoptères et robots-espions ne parvenaient pas à pénétrer les nuages qui entouraient le sommet...s’il y avait un sommet. Plusieurs organisations se mirent en tête de découvrir ce secret en détruisant les nuages, mais on comprit vite qu’il y avait une histoire de magie derrière tout ça. En fait, les natifs de la région, vivant en tribus organisées sous la tour, expliquaient aux touristes et investigateurs qu’il fallait gravir à mains nues l’intégralité de la tour pour accéder à son sommet, mais personne ne les crut.

Jusqu’à ce qu’un des natifs y parvienne.

Ce fut un écoulement de barils d’encres : un enfant, d’une douzaine d’années, parvint à découvrir le secret de la tour, et redescendit triomphant, détenteur d’un grand pouvoir, un an plus tard. Oui, une année. Il raconta même aux journalistes qu’il y retournerait quand il sera plus grand pour parfaire les enseignements de son maître. L’impact médiatique attira encore plus de gens sous l’édifice, jusqu’à dépasser en nombre les arbres. Là, des campagnes plutôt véhémentes éclatèrent de la part des natifs pour préserver leurs terres, et la capitale de l’ouest ainsi que Nakabara durent imposer des règles pour limiter le flux de touristes tout en préservant le patrimoine des natifs.

Boum, Robert entra en jeu.

Le moustachu de luxe décida de prendre le taxi jusqu’au lieu autorisé le plus proche de la tour, et après avoir pleuré devant le montant demandé en retour et le nombre d’heures d’attentes pour y parvenir, s’efforça de ne pas regretter le fait d’avoir gardé ses tongs. Il se balada longuement dans la forêt, lorgnant l’immensité de la tour au loin, et finit par arriver devant les limites du territoire des natifs, marqué par des arbres décorés à l’aide de colliers tribaux. Il hésita : devait-il passer ? Non, c’est faux, il s’en fichait. Ce fut pile au moment où il déclencha l’écrasement de l’herbe par ses orteils boudinés…

...qu’une lance immense lui rasa les oreilles et alla se planter dans un tronc au loin.

A quelques mètres de lui se dressait une véritable montagne de muscles, enserrant un vieil homme que ses rides qualifiaient de vétéran. Ses parures, colliers et habits tribaux le définissaient comme un des natifs, et malgré son lancé ahurissant d’il y a quelques secondes, il n’avait pas l’air agressif. Malgré tout, le moustachu était tétanisé, droit comme un i et espérait qu’on l’oublie alors qu’il était la cible du regard perçant du vieux guerrier devant lui. D’ailleurs, ce dernier l’appela :

-Que faites-vous ici étranger ?

Robert eut comme un semblant de courage :

-Je cherche à vendre mes produits à un nouveau public.

Les sourcils du natif se froncèrent, et il arracha de l’arbre sa lance soigneusement entretenue :

-Nous n’apprécions pas les colporteurs par chez nous depuis que vous autres vous propagez sur nos terres.

Le plus efficace des vendeurs leva un doigt en souriant :

-Je suis venu seul. Il y a vraiment beaucoup de gens qui viennent ici ?

-Beaucoup trop. Ils influent sur nos rites sacrés et empêchent les élus de grimper tranquillement la tour Karin.

-Les élus ?

-Les plus fiers guerriers de la tribu sont autorisés à venir dans notre tipi et obtenir la bénédiction des anciens, que j’organise personnellement. Je suppose que vous ne venez pas essayer ?

-Non, bien entendu. Vous êtes important dans votre tribu ?

-Mon nom est Bora, moi et ma famille sommes les derniers des descendants des fondateurs du village, ainsi nous servons les ancêtres.

-Mais...vous avez vous même grimpé la tour ?

-Non, moi et mon fils Upa ne voulons pas, car une fois au sommet nous serions obligés de devenir des guerriers au service du monde, plus de la tribu, et voyager en quête de mal à éradiquer.

-C’est assez précis comme rôle. Il y a des gens de votre village qui ont réussis ?

-Oui...une seule personne. Ma petite-fille, Sora, a décidé de quitter le village, dit-il, une sorte de tristesse l’étreignant.

-Elle doit être très forte.

-Mais elle ne connaît rien du monde extérieur, et elle est encore naïve de penser qu’elle seule peut vaincre les maux de ce monde.

Bora se rendit compte qu’il en avait trop dit à cet étranger. Il avait juste eu la chance de tomber sur lui en pleine chasse et s’était laissé emporter. D’habitude, il ne tombait pas dans le piège des manipulateurs, mais...la voix de Robert lui semblait comme consolante. Son esprit pourtant si tenace avait été brisé un court instant par la simple présence de cet homme. Qui était-il ?

Fasciné, Bora endigua ses considérations et lui adressa de nouveau la parole :

-Quel est votre nom ?

-Robert.

-Je vais vous emmener au village, je ne vous sens pas hostile. Peut-être pourriez vous…

-Je pourrais… ?

-Non, oubliez. Suivez moi.

Le vendeur de tournevis ne savait pas comment le natif se repérait au milieu de tous ces arbres identiques. A perte de vue s’étendaient ils, et il ne se fiait qu’à son nouvel ami pour ne pas se perdre. Finalement, après quelques minutes de route silencieuse, Robert finit par voir quelques tipis ici et là, perchés ou au sol. Il découvrait les peaux travaillées, les outils rudimentaires mais étrangement modernes, les villageois accueillants qui souriaient à l’homme de la ville, les enfants qui couraient pour jouer dans l’herbe. Il n’y avait rien qui ne parut pas paisible ou dans un état de quiétude, et Robert finit par lui-même sourire.

Et Bora leva le bras, montrant la tour Karin.

Plus que tout, l’employé de Capsule Corporation s’étonna de ne pas avoir fait attention à l’imposant édifice. En fait, malgré sa hauteur, c’était comme si l’on ne voyait pas son immensité d’en bas. La tour faisait partie du décor, était un élément composite de l’environnement. Le vieux natif finit par ramener Robert de ses pensées pour lui présenter tous ceux qui étaient présents dans le tipi de ses ancêtres, le seul à avoir le droit de siéger au pied même de la tour sacrée.

Alors, Ibosa et son mari Upa, ainsi que leur fille Sora, le saluèrent.

De courts cheveux en bataille, de jolis yeux bruns qui faisaient tout son charme et ces deux marques significatives sur les joues, Ibosa était une traqueuse reconnue pour ses talents. Dans tout le village, elle était peut-être la plus douée dans ce domaine, loin devant les concurrents. Certains ajoutaient même qu’elle avait l’odorat d’une bête sauvage, qu’elle faisait corps avec la nature. Alors, elle avait répondu aux avances d’Upa, plus par intérêt à se marier avec le descendant des anciens au début, puis par véritable amour quand elle comprit qui il était.

Upa avait bien grandi depuis qu’il avait quitté ce garçon à la queue de singe qui avait tant aidé, lorsque le village était seulement composé de trois ou quatre tipis. Une seconde plume dans ses cheveux longs attachés en queue de cheval, il était maintenant considéré comme le chef incontesté de ce village, même s’il avait refusé ce rôle, le laissant à son père. Prenant parti du village plus que tout au monde, il ne s’entraînait plus au combat pour le simple plaisir de combattre, mais pour défendre son village. Il fallait dire que les assauts incessants de touristes tournaient parfois mal.

Robert n’avait pas envie d’être hostile à la petite famille, au contraire, mais il fut perturbé en mal par l’attitude de Sora, la fille du couple, qui assise en tailleur n’avait même pas ouvert un œil en disant bonjour. Que faisait-elle ? Elle méditait ? La position de ses doigts le montrait, mais cela interloqua Robert qui ne faisait pas le lien entre la culture de ce village et la pratique de la méditation des moines. Alors, il se permit de lui poser une question plutôt indiscrète :

-Alors comme ça tu as réussi à gravir la tour ?

Silence gênant. Robert fit une grimace, et Bora le rappela :

-Venez, je vais vous montrer quelque chose.

Il entra dans son tipi et le moustachu le suivit. Là, quelques pots et bols en terre cuite étaient remplis de poussières colorées et de roches teintes, ainsi que pour certains de liquides. Il s’assit en tailleur et demanda à son invité de faire de même. Puis, ses yeux se fermèrent et il commença à dire quelques mots dans une langue incompréhensible, certainement ancienne. Des poussières s’élevèrent et des petites pierres formèrent dans le petit nuage quelques symboles, puis des gouttes vinrent ponctuer l’incantation. Bora sembla un instant ahuri en regardant le message, et mit fin au rituel en laissant l’intégralité des éléments retomber sur le sol. Robert se voyait très étonné par cette magie, et le montrait bien reculant un peu avec ses fesses. Après tout, il avait rencontré des personnes pouvant avoir huit bras et volantes, mais pas qui puissent faire léviter d’autres choses.

-Il y a quelque chose en vous. Les éléments m’ont expliqués que vous étiez une sorte de…

-De demi-dieu protecteur capable de soulever des montagnes ! partit Robert dans une blague peu crédible.

-...de médiateur, de guide de l’esprit.

-C’est à dire ?

-Je ne saurai le dire. Une personne capable de corrompre le cœur de toute personne proche de vous, mais en bien. Comme si vous pouviez manipuler les âmes, un don inné de la nature qui pousse les autres à se sentir bien près de vous. Cela doit expliquer pourquoi j’ai tant révélé de choses tout à l’heure…

-Attendez, je veux pas de super-pouvoirs moi, je suis vendeur au porte à porte !

-Ce n’est pas un pouvoir, c’est une faculté.

-Ce qui revient au même donc...dit-il pour lui même.

Les peaux à l’entrée du tipi s’écartèrent, et Sora pénétra dans la pièce, d’un pas décidé. Elle avait des traits du visage assez masculins mais avec une taille très fine qui l’embellissait, une plume bleue qui gardait son chignon sur ses cheveux noirs et une tenue identique à celle de sa mère. Ce que remarqua Robert en premier furent ses yeux bruns, perçants et froids. Elle défigura le quarantenaire et l’agressa un peu :

-Qui es-tu, étranger ?

-Je m’appelle Robert, bonjour ! ( il se moquait d’elle et son manque de politesse )

-D’où tiens-tu ton don ?

-Mais je n’en ai aucune idée !

-Il est impossible que tu aies escaladée la tour ! Es-tu un démon ? hurla-t-elle en levant le poing.

Derrière elle, sa mère lui attrapa le poignet et lui hurla dans les oreilles :

-Jeune fille, arrête d’importuner ce monsieur !

Elle cessa et se retourna en bougonnant, les veines la défigurant. Elle semblait vraiment intéressée par Robert elle aussi, mais en mal. Alors qu’elle partait, le moustachu se releva et l’interpella :

-Hey, je viens d’apprendre que j’avais ce don. Je ne l’avais même pas remarqué jusqu’à maintenant, alors que j’ai quand même 42 ans ! Tu veux bien m’expliquer pourquoi tu t’énerves comme ça ?

Elle se retourna vivement et attrapa le col de Robert pour le soulever au-dessus d’elle. Le moustachu eut tellement peur qu’il en bava vivement et faillit tomber dans les pommes si Ibosa n’avait pas vite giflé violemment sa fille. Cependant, ça ne la fit que poser l’homme, mais pas s’interrompre de parler :

-Tu n’as rien à me demander, démon. Tu n’as pas mérité ton don, tu l’as volé, moi je suis méritante ! J’ai escaladé la tour Karin à la seule force de mes mains, à la sueur de mon front ! Et toi tu te permets de tricher, qui es-tu donc !?

Robert attendit de reprendre correctement ses esprits en se relevant, car il était tombé. Dans ses yeux s’alluma quelque chose, comme une lueur de défi :

-Ah ! C’est bien tu grandis un peu, tu apprends que certains y arrivent sans effort alors que d’autres se foirent alors qu’ils bossent ! Le monde extérieur ne te fera aucun cadeau, alors apprend à rester à ta place, gamine !

Encore une fois, le « si » fut d’usage : si Ibosa et Bora, conjointement, ne s’étaient pas emparés chacun d’un bras, alors Sora aurait certainement frappé Robert si fort qu’il ne se serait pas relevé. Malgré tout, ils n’étaient pas heureux de sa réaction envers elle, malgré ce qu’elle insinuait. Après tout, il était l’étranger. Sa réaction était paradoxale quand on comprenait le don « prophétisé par les éléments » du moustachu. Sora tentait de dégager sa mère et son grand-père sans succès, et hurlait de plus belle :

-Je n’ai pas à recevoir de leçons d’un gros citadin comme toi ! Qu’est ce que tu connais du sacrifice, du combat et de l’entraînement !? Tu n’es rien face à moi !

-Et toi, mon amie, qu’est ce que tu sais de moi, de mon passé, de mon don, et même, de ce monde ? Je n’ai pas demandé à me faire agresser en venant ici. Bora m’a accueilli alors que je n’étais pas censé y être, tes parents m’ont autorisé à m’approcher de la tour, à rentrer dans votre tipi, et toi tu m’attaques, tu jures et tu me donnes des leçons ? Alors à toi de me montrer que tu es capable d’affronter l’extérieur avec autre chose que des faits et des muscles !

Son visage se figea en écoutant le sermon de Robert. Jamais elle n’avait été affrontée de la sorte, ses parents n’avaient jamais osé lui dire cela de face. Elle oublia toute tentative d’agressivité mais garda son visage de tueuse. Elle ne pouvait se plier à lui mais comprenait un peu son erreur. Néanmoins, elle avait envie de gagner ce combat, elle ne pouvait accepter que cet étranger ne lui apprenne ce que c’était que de vivre. Elle cracha à Robert en partant :

-Demain, je t’emmènerai voir le maître Karin, et tu sauras pourquoi je vaux mieux que toi.


* * *



Jamais bien entendu elle n’aurait accepté de porter le vieillard sur son dos, alors elle lui confectionna une sorte de grand bol d’où elle le tirerait à l’aide d’une corde solidement attachée. D’abord réticent, il prit sur sa fierté et Robert se glissa dans le siège en attendant qu’elle dise au revoir à ses parents. Ils n’étaient pas trop d’accord, mais elle semblait actuellement bien plus forte qu’eux et ils craignaient qu’elle ne leur fasse du mal. Oui, Ibosa, Bora et surtout Upa pensaient que leur fille était incapable de bien se comporter et était impulsive au point de commettre un grand mal sans le faire exprès. En un seul saut, la guerrière atteignit une soixantaine de mètres et Robert faillit déjà tomber de son support :

-Tu tiens ? cracha-t-elle en s’agrippant à l’un des rebords de la tour.

-Je crois ! dit-il sans y croire.

Il faudrait alors passer le récit de l’ascension des deux personnages car ils ne voulaient pas parler. Mais Robert le devinait, aussi s’amusa-t-il, alors que les heures s’étaient déjà écoulées, à discuter, car elle commençait bien à suer, l’effort demandant toute son énergie et concentration. Il ne savait pas, mais il savait qu’elle ne s’amusera pas à le jeter si il l’embêtait, elle avait trop besoin de lui prouver qu’elle valait mieux que lui. Robert, donc, la titilla :

-Donc ça va, pas trop dure la montée ?

-Ferme la !

-Tu ne grimpes pas avec ta bouche que je sache.

-Je vais te faire tomber si tu la fermes pas.

-Tu me tuerais ?

-...Si je suis obligée.

-Donc tu ne le feras pas.

-Lâche moi, étranger de mes deux !

-Je veux juste sympathiser, et étant donné que tu as l’air de très bien te débrouiller à l’effort, je me suis dis qu’un peu de conversation serait cool nan ?

-Je ne veux pas parler avec un démon comme toi.

-Quelle entêtée. Tu sais, si tu considères tous ceux que tu ne comprends pas comme des démons, tu vas finir par rester ici toute ta vie à pleurer dans ton lit.

-Le maître saura m’expliquer et te remettre à ta place.

-A ma place ? Je veux bien savoir ce que j’ai fais de mal. Tu me sembles bien agressive, mais pourquoi ? Je pense que tu es jalouse de ce pouvoir que ton grand-père m’a expliqué. Je n’y crois pas, mais je suis forcé d’admettre que c’est intriguant.

-Je ne peux pas être jalouse de toi, tu n’es qu’un monstre. Si tu n’as rien fais de mal, alors bientôt. Et je ne suis pas du tout agressive, je suis en colère car tu as osé t’approcher de mes parents. Je n’ai pas encore de preuve de qui tu es, et tu les manipules, mais mon maître là-haut te fera payer !

-Entre nous deux le monstre semble être celle qui agresse ses parents parce qu’ils ne pensent pas comme elle. Je sais ce que tu vas dire : tu veux les protéger. Mais tu es encore jeune, tu ne connais rien du monde, autrement que ton petit confort. C’est eux qui veulent te protéger, et du monde extérieur, et de toi même ! Et tu veux que je te dises ce qui va arriver si tu continues comme ça ?

-Si je pouvais te faire taire, je le ferai !

-...Tes parents vont tenter de se protéger de toi. Tu te rends compte ? Je suis confiant, je suis moi-même père d’une ado rebelle. Sauf qu’elle n’a pas ta force herculéenne. Si tu apprenais à contrôler tes émotions, tu pourrais devenir mieux qu’une simple gamine bipolaire qui sait escalader des tours.

C’en fut trop.
Sora lâcha une main de sa prise et agrippa le fil qui pendait derrière elle au bout duquel il y avait Robert. Elle commença à le remonter et à le faire basculer de la droite à la gauche, comme on utilise un yo-yo. Complètement recroquevillé et apeuré, Robert commençait à geindre alors que sa nacelle faisait des allers-retours au dessus du vide. Même en bas on aurait pu entendre ses gémissements.

-Mais tu es folle !

-Tu disais que je n’en était pas capable ? Je ferai tout pour…

-Tu es folle de te tenir à une seule main ? Tu risques de tomber !

Et de le faire tomber aussi. Mais il ne lui dira pas. Robert était craintif mais quand il avait besoin de donner son opinion, il lui arrivait un semblant de courage qui le mettait toujours dans de facheuses situations…Et il était au bout d’une corde tenue par une impulsive. Il jouait avec sa vie mais bon, c’était lui qui avait accepté de venir au bout pour prouver des choses. Il n’allait donc pas lui signifier que sa vie lui importait, qu’il était plus courageux qu’elle et qu’elle pense voir là du défi : risqué mais une fois arrivée en haut de la tour, il gagnera ; Après tout c’est un grand maître. Les grands maîtres sont toujours objectifs…

...et Robert avait l’atout suprême dans sa poche. L’atout contre tout maître d’arts martiaux.

Sora finit par l’ignorer et continua de grimper. Une fois que le soleil avait diminué et que la pénombre étendait son territoire, elle décida d’une pause :

-Ne dors pas. Si je m’endors, tu me réveilleras en tirant sur la corde.

-Et si on tombe ?

-Je demanderai à grand-père de t’enterrer le plus loin possible.

-Charmant…


* * *



Voilà bientôt trois mois que Sora et Robert tentaient d’attraper l’eau sacrée. Enfin, tenter était un grand mot au final. La première, après qu’on lui eut dit que Robert était un simple humain, rentra dans une colère folle et se promit de l’expulser de leur territoire une fois l’eau obtenue. Le second, incapable de descendre tout seul, était coincé. Ce qu’il ne savait pas c’était que Bulma avait invoqué des armées de démons, que sa femme l’attendait avec une machette et surtout qu’il avait pas promené le chien depuis longtemps. Bref, ils avaient tentés toutes les techniques possibles et Karin se moquait éperdument d’eux. Après tout, ils étaient arrivés en criant et en se disputant pour savoir qui avait raison. A croire que les humains étaient dans tous les cas des enfants en toutes circonstances. Un soir, Robert alla s’asseoir en pyjama près de Karin pour lui parler :

-J’aimerai vous parler de Sora.

-Encore ? Tu n’en as pas marre ?

-Non, je viens me confesser en fait.

-Je ne suis pas un psychologue ou un prêtre, je suis un maître en arts martiaux et le gardien de cette tour.

-Vous restez une personne sage. Alors je vais vous avouer que j’aimerai que vous preniez soin d’elle. Elle est jeune et elle a peur de se confronter au monde, elle n’a jamais rien connu d’autre que son village, que des légendes, et elle aura du mal à trouver sa place. Elle risque même de faire des bêtises avec sa force.

-Je vous accueille ici jusqu’à ce que vous réussissiez à me subtiliser l’eau. Je ne fais pas hôtel. Je veux bien vous garder une dizaine d’années tout au plus.

-Et après vous prendrez part à son entraînement ?

-Oh non, il y a meilleur que moi pour cela. Je ne suis qu’un passeur, pour tout dire.

-C’est à dire ? J’ai entendu parlé d’un maître légendaire...Muten Roshi je crois. Il pourra l’aider ?

-Ce bon vieux Roshi a mis trois ans à me prendre l’eau, ça m’y fait penser. Non, il a pris sa retraite depuis longtemps.

-Quelqu’un d’autre ?

-J’ai regardé dans l’âme de cette jeune fille. Elle est très puissante, ou elle le sera. La première fois qu’elle est arrivée ici, elle ne m’a pas salué et est redescendue. Je crois qu’elle est trop orgueilleuse, mais c’est justement cela qui la rendra possiblement bien moins gentille qu’on peut espérer.

-Mais vous allez faire quelque chose pour elle ou pas ?

-Pas tant qu’elle n’aura pas attrapée cette eau sur mon bâton. Puis-je dormir maintenant ?

-J’ai juste un cadeau pour vous avant.

Robert sortit de derrière son dos l’arme ultime, comme il disait, contre les maîtres en arts martiaux : un magazine coquin. Il le plaça juste devant lui. Le visage de Karin tourna au rouge, il était gêné et il ne mit pas longtemps à s’énerver contre le quarantenaire :

-Non mais ça ne va pas ! Comment as-tu pu penser que je serai intéressé par ce genre de choses !?

Le chat s’avança, presque agressivement, mais le moustachu continuait de sourire. Le gardien de la tour ne comprenant pas, il lui fit la remarque :

-Je crois que nous avons gagné.

L’eau n’était plus accrochée au bâton et Sora la détenait, à un pas de Karin qui s’était fait avoir. Il avait perdu sa concentration à cause de Robert et il s’avéra qu’ils étaient de mèche ! Qui l’eut cru ! En premier, décontenancé, le maître ne voulait pas admettre qu’il avait été roulé, mais au final ils avaient été plus astucieux que lui. Il avait pourtant été sur ses gardes tout le long de la discussion, mais a été déstabilisé au dernier moment.

Sora regarda Robert. Pendant un instant elle se sentait fière d’avoir réussi grâce à leur coopération mais elle se rendit compte aussitôt que Robert était son ennemi et qu’il n’était pas forcément une bonne chose de lui donner tout l’honneur d’avoir réussi ce tour. Et puis, il fallait qu’elle mette point la discussion qu’elle entendit, parce que le vendeur de tournevis avait volontairement parlé d’elle, avait volontairement haussé le ton pour qu’elle sache ! Son plan était doublement bon.

Karin s’appuya sur son bâton et finit par dire :

-Buvez donc l’eau sacrée.

Sora ne se fit pas prier. Elle avala la moitié du contenu du contenant avant de rendre le bâton au chat. Après quelques secondes où elle souriait, rien ne se passa :

-Suis-je plus forte ?

-Tu ne le sens pas ?

-Non, enfin je ne crois pas.

-Et bien tu as raison, ce n’est rien que de l’eau normale.

Robert pouffa de rire. Sora serrait déjà les dents, prête à casser les dents du maître.

-Vous dites que vous vous moquez de moi depuis la première fois que je suis venue ici ?

-Normalement, vous auriez dû prendre plus de temps pour réussir...mais je ne pensais pas que vous useriez d’une technique si fourbe. Cependant, je peux t’affirmer jeune fille que tu es déjà plus forte à force de me courir après.

-Vous voulez dire que c’est ça le super entraînement ? Ah ah, c’est intéressant. Mais c’est tout ? ria Robert.

-Je ne vois pas ce qu’il y a de drôle, je perds mon temps !

-Mais d’où ça vient ce genre de pratiques, maître Karin ? J’aime connaître les histoires des grands maîtres !

-Tu veux que je t’embête en te racontant ma vie ?

-Non, murmura Sora.

-Oui ! Je suis toute ouïe !

-Et bien…

« Il y a des choses que je ne peux raconter, comme par exemple qui m’a demandé de veiller sur cet endroit, et dans quelles circonstances, mais je vais aller à l’essentiel : je suis ici depuis plus de vies que jamais vous ne pourrez rencontrer lors de vos voyages. Je suis le gardien éternel de la tour qui porte mon nom. Par où commencer ? Je sais…

Quand je suis venu au monde, j’étais le plus faible d’une famille de chats. Nous habitions il y a de cela plusieurs siècles dans des contrées arides, et nous survivions comme il nous était possible de survivre : bandits, mercenaires, le climat et les animaux étaient nos plus grands ennemis. Je me souviens que lors de mon adolescence, le vieux calendrier montrait que nous étions en...6 ou 7. Je ne saurai le dire exactement. Quoiqu’il en soit, je fus abandonné par mes parents car j’étais un poids. Mais je comprenais le besoin, et j’ai failli mourir. Je ne leur en voulais pas, j’aurai fais la même chose à cette époque.

J’avais une qualité trop rare : j’étais bon. Jamais un reproche, jamais une machinerie, jamais un soupçon de malveillance, je n’étais cependant pas naïf. Presque je me laissais aller dans leurs stratagèmes, à tous ceux qui m’accueillaient avant de me lâcher à nouveau. J’ai parcouru le monde des années durant jusqu’à échouer dans le désert au sud. J’avais donc deux choix : tout abandonner et me laisser mourir, ou marcher au hasard, laissant la chance me guider.

Je réfléchissais longuement en cherchant un endroit où mourir dans une direction porteuse d’espoir, ainsi je m’approchais des deux options, par souci d’équité. Toujours sans idée, mes forces lachèrent. Le destin préféra m’achever. Mais alors que mon esprit se troublait, j’entendis le son caractéristique d’un scorpion. D’ordinaire, je m’échappais à leur vue, mais à ce moment là, je ne pouvais qu’à peine l’entendre. Soudainement, je fus pris d’énergie soudaine et je pus ramper. Je ne sais ce qui m’anima ce jour là, mais je savais que le sillage du scorpion était comme un chemin. Un chemin vers quoi, vers où ? Je ne me rendis pas compte d’avoir achevée la route, mes réflexions étaient brouillées, mon état de transe total ne suivant pas alors que mon petit corps suivait l’insecte.

Je levais alors les yeux. Le scorpion n’était plus là, et au lieu de cela, il n’y avait qu’une sorte d’amas de feuilles qui se baladait au gré du vent. Je pense que tout ce qu’il restait de mon esprit avait vu un scorpion dans ceci, et qu’il le poursuivait dans un but de survie. Car oui, j’avais survécu, et j’étais arrivé dans une forêt accueillante, à des kilomètres. Mon corps lâcha prise quand je m’en rendis compte, et plusieurs jours après, je me réveillais dans un tipi semblable à ceux de la famille de Sora. Ce furent ses ancêtres, qui vénéraient déjà ces terres. Après m’avoir sauvés, il eurent l’idée de me montrer leur culture, que je trouvais intéressante. Et enfin, ils me montrèrent leur lieu de culte principal, non loin du tipi des chefs : un grand cercle de marbre blanc enfoncé dans le sol. On n’aurait pas pensé que cela venait de chez eux, mais pourtant si. Mais le plus extraordinaire était que sur cette grande plaque immaculée avait été sculpté...un scorpion. »

Sora semblait intriguée, elle connaissait les légendes des scorpions, mais par simple tradition orale. Quant à Robert, il était tout autant captivé que lors des récits de Nam et de Tchappa : cela commençait à devenir une habitude, et ce n’était pas pour lui déplaire. Bulma ne serait pas de cet avis.

Karin était fatigué, mais il continua. Il n’aimait pas trop parler de lui, mais en même temps...il ne l’avait jamais fait. Alors il poursuivit, même s’il y avait des choses qu’il ne dira pas.

« On me disait que cet endroit était destiné à accueillir quelque chose de grand. J’ai tout de suite pensé à une tour, et j’avais raison ! J’ai vécu parmi les indigènes, et ils m’appréciaient. Ils disaient apprendre beaucoup de ma sagesse, et je ne pensais pas être vraiment sage. Ma modestie était un peu trop forte mais je ne pouvais prétendre être plus sage qu’eux n’est ce pas ? Plusieurs années j’attendis avant qu’un jour, dans mon sommeil, je vois une image qui sera à jamais gravée dans ma mémoire. C’était encore une fois un scorpion, mais il voguait parmi les étoiles, il me parlait. Il me disait qu’il avait besoin de moi pour aider un autre. Je lui demandais qu’est ce qu’il désirait que je fasse, et il me confia une mission : veiller sur ce monde, servir de vigie pour que ces terres ne soient pas éradiquées. Mais j’étais faible. Doucement, je confessais cela, et il me corrigea : je ne serai jamais un combattant, mais je serai un maître. Je pleurai, car je ne comprenais pas, mais je savais que j’avais été approché par quelque chose de supérieur. »

-Un dieu ?

-Je connais sa nature, Robert, mais je ne peux vous la révéler. Après tout, vous n’êtes que des mortels, et je ne veux pas vous offenser en disant que je me dois de vous surveiller.

-Vous vous faites quand même avoir à cause d’un magazine, quel maître ! se moqua Sora.

«  Quand je fus réveillé, les villageois étaient devenus fous. Ils courraient partout, ils pleuraient, ils hurlaient ! Je ne mis pas longtemps avant d’apprendre la nouvelle ; il me suffit de lever les yeux : une tour gigantesque était apparue là où le scorpion était gravé dans le marbre. Elle semblait sans sommet, ornée de différentes figures, et emplie d’une puissance presque sacrée. De toute évidence, cela n’avait pas été fait par hasard, et devait avoir un lien avec mon rêve. Les gens du village considérèrent la présence de la tour comme un symbole et même comme une déesse. Jusqu’aujourd’hui d’ailleurs, je ne pense pas me tromper, il en est toujours question. Beaucoup tentèrent de la gravir, des étrangers, mais aucune ne réussit. Les locaux ne voulaient pas abîmer la tour de leurs mains, mais espéraient pour beaucoup savoir ce qu’il y avait en haut. Par delà les nuages, qu’y avait-il ?

J’ai de nouveau rêvé, et j’attendais un peu ce moment. Comme je le pensais, le scorpion des étoiles s’en retourna vers moi et me berça de sa lumière. Je ne parla pas, me laissa faire. Mes yeux se rouvrirent et j’étais dans le ciel, sur des dalles immaculées, proches d’un temple d’une architecture qui m’était inconnue. C’était une sorte de...dôme inversé. Soudainement apparut une femme vieillissante à l’air angélique, et elle se présenta à moi sous le nom de Kami-Sama. Derrière elle, un homme à la peau noire portant le turban, un peu plus gros que la moyenne, au regard et à l’expression vides. La première m’aida à me relever : ses yeux étaient verts, ses cheveux attachées en queue de cheval, blonds, et une peau plutôt bronzée. Elle portait la toge et je reconnus un bâton de bois qui lui servait peut-être de sceptre. Ils m’expliquèrent mon dessein : être le messager, le second veilleur, l’auxiliaire, le passeur. Je logerai dans une tour située sous ce palais, les deux étant reliés par un bâton aux propriétés magiques, capable de s’étendre à l’infini selon la volonté de tout un chacun, le Nyoi-bo. Je disposerai aussi d’un bâton et j’attendrai que les mortels les plus aguerris ne viennent me rencontrer, s’ils y arrivaient. Je compris en y arrivant que la tour était celle dont je me trouvais quelques heures plus tôt au pied. Depuis ce jour, elle porte mon nom. »

-Et vous y êtes depuis des siècles ?

-Je n’ai jamais voyagé autre part qu’ici. Je suis cependant retourné une fois les voir car ils m’appelaient. Je devins plus fort grâce au serviteur de la première Kami-Sama, mais le manque de pratique fit baisser mon niveau de manière significative. J’ai peut-être acquis le don d’immortalité, mais je vieillis quand même.

-Des scorpions dans les étoiles, des déplacements instantanés d’un endroit à l’autre, des tours qui apparaissent sans raisons, des cachotteries sur « qui est qui ». Difficile à avaler maître, cracha Sora, dubitative.

-Je sais, mais je ne pourrai pas vous forcer à le croire.

-Et donc, combien de personnes sont arrivées ici ? demanda le moustachu.

« La première personne était une membre de la tribu qui garde cette tour. Elle était forte et sage, mais elle n’aimait pas les pratiques de son peuple, trop fermés sur eux-mêmes. C’est elle qui me donna l’idée du bâton et de l’eau, et je l’autorisai à accéder au palais divin, au dessus de nos têtes. Je ne me souviens plus de son nom, mais je sais qu’elle changea beaucoup de choses dans le monde d’en bas. Ce fut à elle que je confia la garde du Nyoi-bo. La deuxième personne fut Muten Roshi, Tortue Géniale de son nom de maître. Il mit trois années avant de réussir le test. Il refusa d’accéder au palais de Kami-Sama mais son expérience avait fait de lui un humain très puissant. J’ai appris qu’il était devenu un immortel aussi grâce à un phoenix, et cela me fait plaisir de savoir qu’il a préparé toute la génération actuelle à contrer les menaces. Car oui, un extra-terrestre s’est écrasé sur notre planète il y a de cela plus de quarante ans. Et cet être venu d’ailleurs finit par devenir un combattant extraordinaire du coté du bien, entraîné par le disciple de Muten Roshi ! Ce petit garçon gravit cette tour et me subtilisa mon eau en seulement trois jours ! Il était pressé et je n’ai pas eu le temps de plus lui parler, mais quand il revint, il accéda au palais et devint le plus grand guerrier que cette terre a connu ! Ensuite, ce sont ses amis, tous plus extraordinaires les uns que les autres, qui passèrent le test et allèrent s’entraîner là-haut . Et vous êtes les suivants. »

-Vous êtes toujours en contact avec eux ? Je parle du garçon et ses amis.

-Oui, son nom est Son Goku. C’est d’ailleurs lui qui détient le Nyoi-bo, son héritage. Je n’ai en y pensant jamais su comment il avait échoué entre les mains de son grand-père, mais qu’importe.

Quelque chose intriguait Sora depuis tout à l’heure. Elle ne se pressa pas pour le dire :

-Et ce palais divin, vous en parlez depuis tout à l’heure, qui se trouve au dessus de nous. Pourrais-je y aller ?

-Oh, bien sûr, mais ce sera demain. Comme je vous disais plus tôt, je dois me reposer.

-Une dernière chose, maître, même si je ne suis pas un combattant, je pourrai aller voir cette Kami-Sama ? interrogea Robert.

-Oh, depuis le temps nous ne sommes plus difficiles: bien sûr !
Dernière édition par Point le Jeu Oct 25, 2018 22:28, édité 1 fois.
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Le fruit de ses tourments
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Re: Robert's Chronicles Z

Messagepar Rebel O'Conner le Sam Mars 10, 2018 16:55

les malheurs de Robert continuent...


-Je ne peux pas être jalouse de toi, tu n’es qu’un monstre. Si tu n’as rien fais de mal, alors bientôt. Et je ne suis pas du tout agressive, je suis en colère car tu as osé t’approcher de mes parents. Je n’ai pas encore de preuve de qui tu es, et tu les manipules, mais mon maître là-haut te fera payer !

alors bientôt quoi?
il manque la fin de la phrase, j'ai l'impression

et il me semble dans le manga que karin avait donné le baton à tortue géniale
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Re: Robert's Chronicles Z

Messagepar Point le Sam Mars 10, 2018 17:50

J'irai vérifier cette incohérence si elle en est une.
Merci d'avoir lu mais non, je vois pas l'erreur. " Si tu ne fais rien de mal, bah bientôt [ tu en feras une ] " je pense pas que ça soit une faute ici.
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