Le seigneur des démons [ Fic +18 ]

Bonjour à tous.
voici une petite fic ( qui a dit "encore" ? ) que j'ai commencé il y a longtemps.
je ne la poste que maintenant simplement parce que l'histoire est complémentaire, plus ou moins, à Paternité.
voici l'histoire des Kaioshins et de Dabra.
Prologue - Il y a un milliard d'années.
Le Makaï s'étendait sous les yeux de la visiteuse.
Elle contrastait terriblement avec la noirceur du monde qui l'entourait.
De taille moyenne, ses cheveux blancs coiffés en crête, la peau rose clair, ni maigre, ni grosse, elle était belle, mais pas désirable. Quand on la voyait, on ne pouvait pas s’empêcher de se sentir comme devant sa mère. Ce qu'elle était, en quelque sorte.
Elle n'avait pas de nom. Aucun des siens n'en avait jamais eu.
Le nom était une faiblesse. Connaître le nom d'un être, son nom véritable donnait tout pouvoir sur lui.
On ne la connaissait que par son titre: Dai Kaioshin, la déesse suprême de l'univers.
Elle s'approcha du Styx, le fleuve dont les méandres serpentaient à l'infini.
À sa surface s'agitaient des visages difformes, hurlants. Ce n'était pas des âmes à proprement parler, mais du mal à l'état pur. Le mal qui coulait des enfers, où les âmes mortelles étaient purifiées.
Des créatures vagabondaient autour du fleuve en prenant soin de ne pas approcher de la femme. Ceux qui avaient tenté de s'en prendre à elle avaient été réduits à néant.
Elle les regarda avec dégoût. C'étaient des êtres immondes, dotés d'un nombre variables de membres, de têtes, d'organes, mais tous étaient suintants. Ils étaient issus du Styx.
C’était des démons.
Elle s'évapora pour se retrouver dans son domaine, le Kaioshinkai.
— Qu'en est-il, Dai?
— Des êtres sont apparus. Nés spontanément du Styx. Ce n'était pas prévu, Sud.
— Ce n'était pas prévisible.
L'être qui lui avait parlé n'était autre qu'un de ses subordonnés, Kaioshin du sud, un homme grand et maigre à la peau verte turquoise, coiffé d'une crête courte de cheveux blonds et avec un bouc court de la même couleur.
— Sont-ils dangereux? demanda une femme musclée de grande taille dont la longue crête de cheveux auburn redescendait sur le côté droit de son visage, couvrant partiellement son œil.
— Individuellement, non, Ouest, mais leur existence est dangereuse. Dit un quatrième dieu, petit et enrobé, avec un collier de cheveux et une épaisse moustache grise qui lui donnait l'air vieux, bien que ça n'était pas le cas.
Les Kaioshin étaient immortels, presque éternels. Leurs apparences étaient celles qu'ils avaient eu à leur naissance et était un reflet de leur fonction.
— Prévois-tu quelque chose, Est? Que te dit l'avenir? Demanda Dai kaioshin.
Kaioshin de l'est regarda dans une boule de cristal.
— Le mal continuera de s'accumuler dans le Makaï, et ces créatures seront de plus en plus nombreuses, de plus en plus fortes.
— D’où viennent-ils ? s’enquit Ouest.
— Des mortels. Ils naissent des péchés. Il en faut beaucoup pour en créer un seul, mais le nombre de mortel augmente, et augmentera jusqu’à la fin des temps.
— Il est loin le temps où seules quelques races intelligentes existaient, dit Sud sur un ton nostalgique.
— Regretter le passé ne servira à rien. La vie doit éclore dans l’univers, c’est la raison de notre existence.
— Nous le savons tous, Daï, mais as-tu une solution ?
Le regard de leur chef les détailla l’un après l’autre.
— Oui, j’en ai une. Allons à l’Arbre.
L’Arbre-Monde. Il était bien plus qu’un arbre. Il était le pivot de tout l’univers. De tout les univers. La source de toute vie.
Son tronc était large de plusieurs centaines de mètres. Sa cime montait bien au-delà des nuages.
Des branches sortaient de son tronc sur toute sa hauteur, bien que très espacées.
De nombreux serviteurs s’affairaient autour, certains s’occupant de lui insuffler l’énergie qu’il redistribuait par-delà l’espace, aux mondes mortels où la vie ne demandait qu’à éclore, d’autres cueillant les grands fruits de ses branches les plus basses.
Ces fruits s’ouvriraient après être arrivés en enfer pour donner naissance aux diables mineurs, qui prendront leurs place dans l’administration infernale, en constante augmentation, dû au nombre grandissant de mortels à juger. Leurs vies ne duraient que quelques millénaires*.
Cet étage s’arrêtait cent mètres au-dessus du sol, avec quelques fruits bien plus gros encore, qui contenaient en leurs cœurs les futurs juges des enfers, remplacés tous les millions d’années.
Bien plus loin se trouvait l’étage de Kaios, observateurs de l’univers, chargés de surveiller les formes de vie intelligentes. Ils étaient nombreux, quatre par galaxie, un à chaque point cardinal, avec un chef pour les superviser. Ils demeuraient en place bien plus longtemps, jusqu’à cent millions d’années pour les plus forts.
Encore au-dessus, les branches des serviteurs, ne vivant que pour servir les Kaioshins, parfois dotés de pouvoirs uniques, selon l’utilité du moment. Leur puissance pouvait être bien supérieure à celle des Kaios, ou bien inférieure, et leur espérance de vie aussi variait du tout au tout.
Et tout au sommet, cachés dans le feuillage, se trouvaient les fruits des futurs Kaioshins, ainsi que d’autres dieux majeurs, comme le Kaioshin du temps ou le redouté dieu de la destruction.
Ceux-là ne poussaient que rarement plus d’une fois par milliard d’années.
Et au faîte de l’arbre se trouvait un ancien bourgeon, dont le fruit était tombé alors que le multivers était jeune, annonçant la naissance du dieu suprême de tout les univers, vivant depuis que l’univers existe, et peut-être même avant, du temps des Combats Primordiaux.
Daï Kaioshin monta dans les branches hautes, suivie par les autres. Elle chercha quatre fruits et estima les temps qu’ils allaient mettre avant d’être mûrs.
— choisissez en un. Vous aller lui donner des échos d’âmes.
Les quatre subordonnés en restèrent perplexes.
— Comment ça ? demanda Sud.
— Quels genres d’écho d’âmes ? Ajouta Ouest.
— Tous les échos possibles.
— Mais, nous ne pouvons pas. Ces échos pourraient être maléfiques.
— C’est le but. Nous n’allons pas seulement créer nos successeurs, mais aussi des seigneurs, leurs jumeaux inverses, qui règneront sans partage sur le Makaï et réguleront les hordes démoniaques pour nous.
— S’ils sont le mal, ils seront incontrôlables. Les Kaioshins d’il y a quatre générations ont eu beaucoup de mal pour bannir la Grande Destructrice.
— Non, car nous les nommerons dès le début de leurs gestations, et garderons ainsi le contrôle sur eux. Où plutôt, chacun des Kaioshin gardera le contrôle sur son double négatif. Et leurs puissances ne dépasseront pas les nôtres, rien de commun avec les Maux Anciens.
Diverses objections s’élevèrent, mais Daï y avait longuement réfléchi
...et s’ils s’enfuient ? - Ils n’auront jamais l’envie de quitter le Makaï.
... Et si quelqu’un trouve leurs noms ? - le contrôle de chaque Kaioshin sera absolu.
Au final, tous acceptèrent et choisirent un fruit.
Est prit le fruit le moins mûr, qui éclora le plus tard. Le Kaioshin qui naitra sera celui de la curiosité et du savoir, son double sera Z'ralk'thalat, démon des secrets et de la jalousie.
Ouest choisit le fruit le plus doux, à l’odeur agréable. Sa Kaioshin sera celle de la compassion et de l’amour. Son double sera Salomé, démone de la luxure et de la souffrance.
Nord pris le fruit le plus solide, qui donnera le Kaioshin de la raison et de la réflexion, avec pour double Lyrpan, démon de la gourmandise et de la paresse.
Et enfin, Sud choisit le fruit le plus gros, qui donnera vie au Kaioshin de la force et du combat, le plus fort de tous. Et le démon de la violence et de l’orgueil qui naitra à ses côtés se nommera Dabra.
À suivre...
*les durées sont mises en années terriennes pour la compréhension du lecteur. Les Kaioshin ne comptent bien entendu pas le temps de cette façon.
voici une petite fic ( qui a dit "encore" ? ) que j'ai commencé il y a longtemps.
je ne la poste que maintenant simplement parce que l'histoire est complémentaire, plus ou moins, à Paternité.
voici l'histoire des Kaioshins et de Dabra.
Prologue - Il y a un milliard d'années.
Le Makaï s'étendait sous les yeux de la visiteuse.
Elle contrastait terriblement avec la noirceur du monde qui l'entourait.
De taille moyenne, ses cheveux blancs coiffés en crête, la peau rose clair, ni maigre, ni grosse, elle était belle, mais pas désirable. Quand on la voyait, on ne pouvait pas s’empêcher de se sentir comme devant sa mère. Ce qu'elle était, en quelque sorte.
Elle n'avait pas de nom. Aucun des siens n'en avait jamais eu.
Le nom était une faiblesse. Connaître le nom d'un être, son nom véritable donnait tout pouvoir sur lui.
On ne la connaissait que par son titre: Dai Kaioshin, la déesse suprême de l'univers.
Elle s'approcha du Styx, le fleuve dont les méandres serpentaient à l'infini.
À sa surface s'agitaient des visages difformes, hurlants. Ce n'était pas des âmes à proprement parler, mais du mal à l'état pur. Le mal qui coulait des enfers, où les âmes mortelles étaient purifiées.
Des créatures vagabondaient autour du fleuve en prenant soin de ne pas approcher de la femme. Ceux qui avaient tenté de s'en prendre à elle avaient été réduits à néant.
Elle les regarda avec dégoût. C'étaient des êtres immondes, dotés d'un nombre variables de membres, de têtes, d'organes, mais tous étaient suintants. Ils étaient issus du Styx.
C’était des démons.
Elle s'évapora pour se retrouver dans son domaine, le Kaioshinkai.
— Qu'en est-il, Dai?
— Des êtres sont apparus. Nés spontanément du Styx. Ce n'était pas prévu, Sud.
— Ce n'était pas prévisible.
L'être qui lui avait parlé n'était autre qu'un de ses subordonnés, Kaioshin du sud, un homme grand et maigre à la peau verte turquoise, coiffé d'une crête courte de cheveux blonds et avec un bouc court de la même couleur.
— Sont-ils dangereux? demanda une femme musclée de grande taille dont la longue crête de cheveux auburn redescendait sur le côté droit de son visage, couvrant partiellement son œil.
— Individuellement, non, Ouest, mais leur existence est dangereuse. Dit un quatrième dieu, petit et enrobé, avec un collier de cheveux et une épaisse moustache grise qui lui donnait l'air vieux, bien que ça n'était pas le cas.
Les Kaioshin étaient immortels, presque éternels. Leurs apparences étaient celles qu'ils avaient eu à leur naissance et était un reflet de leur fonction.
— Prévois-tu quelque chose, Est? Que te dit l'avenir? Demanda Dai kaioshin.
Kaioshin de l'est regarda dans une boule de cristal.
— Le mal continuera de s'accumuler dans le Makaï, et ces créatures seront de plus en plus nombreuses, de plus en plus fortes.
— D’où viennent-ils ? s’enquit Ouest.
— Des mortels. Ils naissent des péchés. Il en faut beaucoup pour en créer un seul, mais le nombre de mortel augmente, et augmentera jusqu’à la fin des temps.
— Il est loin le temps où seules quelques races intelligentes existaient, dit Sud sur un ton nostalgique.
— Regretter le passé ne servira à rien. La vie doit éclore dans l’univers, c’est la raison de notre existence.
— Nous le savons tous, Daï, mais as-tu une solution ?
Le regard de leur chef les détailla l’un après l’autre.
— Oui, j’en ai une. Allons à l’Arbre.
L’Arbre-Monde. Il était bien plus qu’un arbre. Il était le pivot de tout l’univers. De tout les univers. La source de toute vie.
Son tronc était large de plusieurs centaines de mètres. Sa cime montait bien au-delà des nuages.
Des branches sortaient de son tronc sur toute sa hauteur, bien que très espacées.
De nombreux serviteurs s’affairaient autour, certains s’occupant de lui insuffler l’énergie qu’il redistribuait par-delà l’espace, aux mondes mortels où la vie ne demandait qu’à éclore, d’autres cueillant les grands fruits de ses branches les plus basses.
Ces fruits s’ouvriraient après être arrivés en enfer pour donner naissance aux diables mineurs, qui prendront leurs place dans l’administration infernale, en constante augmentation, dû au nombre grandissant de mortels à juger. Leurs vies ne duraient que quelques millénaires*.
Cet étage s’arrêtait cent mètres au-dessus du sol, avec quelques fruits bien plus gros encore, qui contenaient en leurs cœurs les futurs juges des enfers, remplacés tous les millions d’années.
Bien plus loin se trouvait l’étage de Kaios, observateurs de l’univers, chargés de surveiller les formes de vie intelligentes. Ils étaient nombreux, quatre par galaxie, un à chaque point cardinal, avec un chef pour les superviser. Ils demeuraient en place bien plus longtemps, jusqu’à cent millions d’années pour les plus forts.
Encore au-dessus, les branches des serviteurs, ne vivant que pour servir les Kaioshins, parfois dotés de pouvoirs uniques, selon l’utilité du moment. Leur puissance pouvait être bien supérieure à celle des Kaios, ou bien inférieure, et leur espérance de vie aussi variait du tout au tout.
Et tout au sommet, cachés dans le feuillage, se trouvaient les fruits des futurs Kaioshins, ainsi que d’autres dieux majeurs, comme le Kaioshin du temps ou le redouté dieu de la destruction.
Ceux-là ne poussaient que rarement plus d’une fois par milliard d’années.
Et au faîte de l’arbre se trouvait un ancien bourgeon, dont le fruit était tombé alors que le multivers était jeune, annonçant la naissance du dieu suprême de tout les univers, vivant depuis que l’univers existe, et peut-être même avant, du temps des Combats Primordiaux.
Daï Kaioshin monta dans les branches hautes, suivie par les autres. Elle chercha quatre fruits et estima les temps qu’ils allaient mettre avant d’être mûrs.
— choisissez en un. Vous aller lui donner des échos d’âmes.
Les quatre subordonnés en restèrent perplexes.
— Comment ça ? demanda Sud.
— Quels genres d’écho d’âmes ? Ajouta Ouest.
— Tous les échos possibles.
— Mais, nous ne pouvons pas. Ces échos pourraient être maléfiques.
— C’est le but. Nous n’allons pas seulement créer nos successeurs, mais aussi des seigneurs, leurs jumeaux inverses, qui règneront sans partage sur le Makaï et réguleront les hordes démoniaques pour nous.
— S’ils sont le mal, ils seront incontrôlables. Les Kaioshins d’il y a quatre générations ont eu beaucoup de mal pour bannir la Grande Destructrice.
— Non, car nous les nommerons dès le début de leurs gestations, et garderons ainsi le contrôle sur eux. Où plutôt, chacun des Kaioshin gardera le contrôle sur son double négatif. Et leurs puissances ne dépasseront pas les nôtres, rien de commun avec les Maux Anciens.
Diverses objections s’élevèrent, mais Daï y avait longuement réfléchi
...et s’ils s’enfuient ? - Ils n’auront jamais l’envie de quitter le Makaï.
... Et si quelqu’un trouve leurs noms ? - le contrôle de chaque Kaioshin sera absolu.
Au final, tous acceptèrent et choisirent un fruit.
Est prit le fruit le moins mûr, qui éclora le plus tard. Le Kaioshin qui naitra sera celui de la curiosité et du savoir, son double sera Z'ralk'thalat, démon des secrets et de la jalousie.
Ouest choisit le fruit le plus doux, à l’odeur agréable. Sa Kaioshin sera celle de la compassion et de l’amour. Son double sera Salomé, démone de la luxure et de la souffrance.
Nord pris le fruit le plus solide, qui donnera le Kaioshin de la raison et de la réflexion, avec pour double Lyrpan, démon de la gourmandise et de la paresse.
Et enfin, Sud choisit le fruit le plus gros, qui donnera vie au Kaioshin de la force et du combat, le plus fort de tous. Et le démon de la violence et de l’orgueil qui naitra à ses côtés se nommera Dabra.
À suivre...
*les durées sont mises en années terriennes pour la compréhension du lecteur. Les Kaioshin ne comptent bien entendu pas le temps de cette façon.