Buu : La quête d'un nouveau destin | Arc 2 : Chapitre 29 |

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Votre avis sur ; Buu ~ La légende du prince des Majin~

Excellent ! L’histoire est très originale et l’univers qu’elle propose est intrigant. J’ai envie de découvrir la suite !
2
18%
Bof. J’ai suivis, mais c’est pas ma cam. L’univers est trop décalé de ce qu’on voit habituellement.
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La race des Majins que tu développes super intéressante. J'ai envie d'en savoir plus sur eux !
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Il y a trop de Majins dans cette histoire…
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J'adore ce Buu ! Il est super classe et charismatique !
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Bof, Buu est plat et du tout respecté
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Le personnage de Maelyss est cool mais sans plus…
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J'adore Maelyss. Elle est classe et charismatique !
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Maelyss est insupportable. Je n'aime pas du tout son caractère.
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Genïe est le personnage que je préfère. Je veux la voir plus souvent !
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Genïe est cool, mais je préfère les autres Majins.
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Tes oc's sont super intéressants, j'ai envie d'en découvrir plus sur eux
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9%
Tes oc's ne sont pas aboutis et manquent de profondeur...
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J’aime le traitement que Goten a dans cette histoire. Et le fait qu’il ait des pouvoirs magiques apporte un vrai plus au personnage.
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Bof, les pouvoirs magiques n’apportent rien au personnage et le traitement qu’il a n’est pas vraiment intéressant...
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Un petit bonjour d'un lecteur de l'ombre
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Mouais, je je vois pas trop où tu veux en venir avec cette histoire.....
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Re: Buu : La quête d'un nouveau destin | Arc 2 : Chapitre 24

Messagepar Lyne le Mar Août 07, 2018 16:57

Voilà le chapitre 25!

Mes remerciements à Xela pour sa relecture :)
Bonne lecture à tous !

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Chapitre 57
Conseils avisés



... .Sur Terre, quelques jours plus tard. ...



— Mademoiselle ! appela un client. Un autre thé aux fruits s'il-vous-plaît !

— Oui, tout de suite ! répondit poliment Maelyss. Elle se hâta pour préparer la boisson.

La Saiyanne saisit une petite théière mauve et la posa sur une petite assiette en forme de feuille. Elle remplit cette dernière d'eau bouillante, puis déposa un sachet de thé emballé ainsi que deux morceaux de sucre avant d'apporter le tout à la table près de la fenêtre du magasin.

— Voilà monsieur ! Attention c'est très chaud ! avertit-elle en souriant.

Elle reprit le plateau et s'éloigna pour rejoindre le comptoir où des clients l'attendaient faisant claquer le parquet anthracite noir à l'aide de ses petits talons. La fille de Gokû posa délicatement la commande de choux à la crème et de tarte banane, chocolat et cannelle dans une boîte et la referma avant de la tendre à un homme d'une soixantaine d'années.

— Merci mademoiselle ! s'exclama-t-il en lui adressant un sourire charmeur.

— Merci à vous ! Bonne après-midi monsieur !

Un sourire se tissa sur les lèvres de Maelyss alors qu'elle regardait l'homme quitter l'enseigne. Son regard balaya la vingtaines de tables présentes dans la pièce. La salle était bondée, elle n'en revenait pas ! Quatre heures s'étaient écoulées depuis l'ouverture du magasin et Maelyss n'avait pas arrêté de naviguer entre la caisse et le service en salle. Oh, elle ne s'en plaignait pas, bien au contraire ! Cela signifiait que le bouche à oreille commençait doucement à porter ses fruits. Mais plus important encore : que ces derniers mois de dure labeur n'avaient pas été vains. Elle était aux anges.

Elle savait que cela marcherait elle y avait cru dur comme fer ! Et le simple fait de voir leurs confections partir encore plus facilement que des petits pains ainsi que les nombreux retours positifs des clients satisfaits achevait de lui donner raison. Bien sûr, rien n'était encore acquis, ni même gagné d'avance. Il y avait encore un peu de chemin à faire avant qu'elles se forgent une véritable réputation dans le milieu. Mais la fille de Gokû avait foi en ses créations et surtout en celles de Genïe. Après tout, il n'y avait aucune raison qu'elles ne se fassent pas connaître !

La guerrière s'orienta en direction d'une table en inox - précédemment occupée -, re positionna les trois chaises en fer forgé qui avaient été déplacées, puis nettoya la surface de la table à l'aide d'un chiffon humide légèrement imbibé de produit nettoyant. L'hygiène était de rigueur. Genïe et Maelyss mettaient un point d'honneur à respecter cette règle à la lettre ! Il n'y avait d'ailleurs aucune once de poussière ou toute autre trace de saleté dans leur enseigne.

Maelyss se munit de gants en plastique, longea le grand présentoir vitrine en forme de U gris clair et noir, puis de réarrangea la disposition des pâtisseries dans la vitrine située à gauche de la caisse enregistreuse. Les éclairs vanille fraise étaient tous partis, il fallait qu'elle en remette quelques-uns. Les tartes bananes chocolat cannelle avaient elles aussi rencontré beaucoup de succès. Genïe avait eu une bonne idée de lui dire de repenser sa recette et surtout sa présentation. Les mini cake - comme elle voulait les faire au départ -, n'auraient peut-être pas été aussi bien vendus que sous forme de tartes.

La Saiyanne jeta un rapide coup d'oeil aux deux petits présentoirs de forme ronde situés non loin du comptoir principal, vérifiant qu'ils étaient bien garnis de pâtisseries, puis retourna auprès de la caisse. L'ombre d'un sourire passa sur ses lèvres lorsque son regard se posa sur le meuble fushcia sur laquelle était posée la caisse enregistreuse. Sacrée Genïe ! Où qu'elle aille, elle ne pouvait pas s'empêcher d'apporter sa touche de rose. Enfin, le moins que l'on pouvait dire c'était que cela apportait une sacré touche girly à la décoration des lieux. Un peu trop peut-être... Heureusement qu'elle avait réussi à négocier pour garder les murs gris et blancs, sinon elle aurait dégusté du rose à toutes les sauces !

— Lylyss ?

La jeune femme leva la tête à l'évocation de son nom. Un sourire s'étala sur ses lèvres à l'instant où elle aperçut son frère derrière le comptoir.

— Salut Goten ! Tu t'es enfin décidé à venir !

— Ben oui, j'allais pas rater la deuxième semaine d'ouverture du magasin ! sourit l'adolescent. Alors, comment ça s'passe ?

— Super ! Et les clients ont l'air satisfaits alors...

— Je suis content pour vous ! C'est vraiment une bonne idée de vendre des pâtisseries provenant de Vergas ! ça change de ce qu'on voit ici...

— Oui, c'est bien pour ça qu'on s'est installées ici, fit remarquer Maelyss.

— Au fait, maman m'a dit de te dire qu'elle viendrait jeudi, elle a hâte de voir le magasin ! D'ailleurs, j'pense que tu auras la visite de Bulma et des autres aussi !

— Ils sont les bienvenus en tout cas !

Un sourire se dessina sur les lèvres de Goten alors qu'il fixait la tenue de sa soeur.

— Quoi ?

— Rien ! C'est juste que ça faisait longtemps que jt'avais pas vu porter de jupe et de talons... Et maquillée aussi !

— Rassure-toi, ça me fait bizarre à moi aussi. ça t'étonne si je te dis que c'est Genïe qui a choisi la tenue ? Même le tee-shirt cache-coeur à courtes manches...

— Pas vraiment non, ahaha, admit l'adolescent, amusé.

— Heureusement, j'ai échappé de justesse au look rose en gardant la jupe noire et le tee-shirt bleu !

— En tout cas c'est vraiment sympa ici ! fit remarquer le fils cadet de Gokû. J'aime beaucoup les tableaux et les couleurs vives !

— Oui moi aussi ! Mais j'ai ma petite préférence pour les vases là-bas ! indiqua Maelyss.

Goten se retourna et aperçut deux grands vases noirs et blanc près de l'entrée du magasin.

— Ah ouais, j'les avaient pas vu ! fit-il en souriant. Au fait, où est Genïe ?

— Au laboratoire pour le moment. Elle est en pleine phase créatrice !

— Ah d'accord ! Donc pas de dérangement !

— T'as tout compris ! acquiesça la jeune femme en sourit. Les études ça va ? Tu arrives à gérer ?

— C'est compliqué parfois, mais dans l'ensemble ça va.

— Tant mieux. Genïe m'a dit que tu avais arrêté tes entraînements, c'est vrai ?

— Parce que ce n'est plus ma priorité. Pour l'instant du moins. J'ai vraiment envie de progresser en magie. Mais comme tu sais, il faut beaucoup de travail et de temps pour ça...

— Oh oui... soupira la guerrière. Et tu n'es pas au bout de tes peines, crois-moi.

— Je sais. C'est pour ça que je préfère m'y mettre maintenant.

— Je vois. Et... commença la Saiyanne hésitante. J'ai aussi appris pour ta dispute avec Gelanaà.

— Ah, elle vous en a parlé... lâcha Goten, le visage légèrement tendu.

— Oui. Écoutes, je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais tu ne crois pas que vous devriez discuter pour essayer d'arranger les choses ?

— Moi j'veux bien ! Mais j'y peux rien si elle veut pas comprendre que j'ai pas envie de me faire entretenir par elle. Sous prétexte qu'elle peut tout payer, elle ne veut pas que je trouve du travail pour l'aider, c'est un monde quand même ! J'ai pas envie qu'elle me materne, même pour lui faire plaisir !

— Elle ne pensait pas à mal en te disant ça. Tu sais, les Majins ont parfois une façon très particulière de s'occuper de leur entourage et leur montrer qu'ils tiennent à eux, expliqua Maelyss. Genïe a même été jusqu'à m'acheter des sous-vêtements... ajouta-t-elle tandis qu'une grimace se peignait sur son visage.

— Sérieux ? Des sous-vêtements ? s'étonna Goten.

— Oui ! pouffa la Saiyanne. Selon elle, je pouvais faire mieux en la matière.... La fille de Gokû s'interrompit un instant, les yeux perdus dans le vide, ne réalisant toujours pas ce que son amie avait fait. — Alors, elle a décidé de prendre les choses en mains sans m'en parler, acheva-t-elle.

— Très particulier en effet...

— Enfin bon, ce que je veux dire, c'est que c'est aussi un peu dans leur nature de materner les gens qu'ils aiment. Certains ont carrément plus développé ce trait de caractère que d'autres c'est plus qu'un fait, mais il ne faut pas prendre ça comme une atteinte personnelle. Ils sont comme ça c'est tout. C'est vrai que ça surprend au début, mais tu finiras par t'y habituer. Et puis si je peux te donner un conseil : Joues-là plus subtil !

— Euh, c'est-à-dire...?

— Eh bien, si Gelanaà souhaite s'occuper seule des frais lorsque vous emménagerez, laisse-là faire ! Pendant un ou deux mois. Peut-être trois. Et durant ce laps de temps, introduis progressivement la discussion sur le fait que tu aimerais l'aider. Tu verras que petit à petit, elle l'acceptera sans problème ! Elle sera même contente que tu t'investisses ! Mais surtout, surtout, ne te braque pas d'emblée, sinon elle le fera également et là tu peux être sûr que la guerre ne sera pas loin !

— Si tu le dis. Mais tu es sûre que ça fonctionnera ?

— Bien sûr ! Tu crois que j'ai fait comment avec Genïe pour la faire arrêter me me couver comme un poussin ? Non, crois-moi c'est la meilleure chose à faire si tu veux que les choses se passent bien. Il faut simplement ajuster ton angle d'attaque ! Et je suis certaine que vous serez très heureux. Mais pour ça il va falloir que l'un de vous fasse le premier pas pour parler à l'autre, car entre nous, ce serait vraiment dommage que vous vous sépariez juste pour une simple dispute... Parle-lui et tu verras que tout s'arrangera...



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... .À l'arrière-boutique, du côté de Genïe. ...



La Gardienne acheva de remplir la dernière tartelette à la crème, puis plaça la plaque dans l'une des quatre cellules réfrigérantes avant de retirer son tablier rose. Une bonne chose de faite. Il n'y avait plus qu'à patienter une petite heure et elle pourrait les passer en boutique ! Elle tendit l'oreille pour entendre ce qui se passait en salle. Bon, Maelyss était en pleine discussion avec son frère, elle pouvait s'absenter discrètement pendant l'heure qui restait avant de revenir à la boutique.

Genïe passa par la porte de derrière, puis se téléporta sur Vergas, au square de la Capitale Est. Le soleil déclinait progressivement dans un ciel orangé dégradé. La jeune femme s'installa quelques minutes sur un banc pour profiter des derniers rayons de l'astre solaire. Le parc était relativement désert en cette heure de la journée. Un fait plutôt étonnant lorsqu'on savait que la plupart des étudiants - qui s'y retrouvaient habituellement -, avaient terminé leur journée depuis deux heures déjà.

La Majin fixa un point invisible face à elle, le corps légèrement tendus. La conversation qu'elle avait eu la veille avec Jam, Maha, Djuu et Kama ne cessait de hanter son esprit. Elle ne comprenait pas pourquoi ils avaient eu une telle réaction...

... .Flash Back. ...



— Bon écoutez, j'ai reparlé du plan qu'on a élaboré avec les Majins concernés, ils ne veulent plus continuer, annonça Jam.
— Quoi ? Mais pourquoi ? s'exclama la Gardienne de Maelyss.
— Certains ont extrêmement peur à l'idée de se faire absorber et les autres préfèrent garder leur indépendance, expliqua le Majin bleu.
— ...C'est pas vrai... c'est pas possible ! Qu'est-ce qu'on va faire si personne ne veut nous aider !

La Majin s'affala sur sa chaise, abattue.

— Écoute Genïe, intervint Maha. On savait qu'il y aurait de fortes chances pour qu'ils décident de se rétracter. Et dans un sens, personne ne peut leur en vouloir, il s'agit d'un sacrifice loin d'être anodin, ajouta-t-il.
— Je sais très bien que c'est un gros sacrifice ! Mais c'était ça ou voir Buu faire ce qu'il veut sur notre planète !
— Je comprends ta colère, la rassura doucement Kama, mais je crois... que tu prends cette affaire un peu trop à coeur.

— Comment ça ? ? Tu préfère voir ce type prendre le pouvoir peut-être ?
— Ce n'est pas ce qu'elle dit, la coupa Djuu. Mais avoues que cette opération était risquée ! Cela aurait demandé énormément de magie pour la réaliser et... Enfin ! On ne peut pas obliger des gens à sacrifier leur vie !

— Dans ce cas, je trouverai une autre alternative...

... .Fin du flash back. ...



Genïe fronça les arcades sourcilières. Puisque ses amis semblaient vouloir abandonner le projet, elle allait devoir continuer la partie sans eux ! Oh, elle savait que la tâche ne serait pas aisée. Elle savait également que si elle voulait que Buu soit hors d'état de nuire définitivement et ainsi préserver leur peuple, il lui faudrait mettre les bouchées-doubles et trouver rapidement une solution. Et pour cela, elle était prête à tout...

La Gardienne quitta son banc, pénétra sur l'une des zones de téléportation et se volatilisa au centre-ville, dans un quartier mal fréquenté. La rue aux pavés sombres était déserte, ou presque. À l'angle d'une librairie abandonnée, une silhouette féminine vêtue d'un pantalon noir et d'une blouse bleu marine dissimulée sous une tunique à longues manches, semblait attendre quelque chose. Genïe observa quelques minutes de patience, s'assurant que personne ne passe par cette ruelle avant de s'approcher de l'épicerie fermée, située quelques mètres à droite de la femme aux cheveux noirs montés en queue de cheval.

"Contente de te voir Zoria ! " s'exclama la Majin par télépathie.

"Tiens, mais c'est le caniche à sa mémère... Que fais-tu dans un endroit aussi malfamé ? " s'enquit la Magicienne, sardonique.

"En fait, je venais te voir. Je veux veux parler à ton maître."

"Hein ? je ne vois pas de quoi tu parles..." mentit Zoria d'un air faussement innocent.

"Tu sais parfaitement de qui je parle !" lâcha Genïe en la regardant du coin de l'oeil.

"Oh, je vois ! Tu viens donc pour m'arrêter ? Toute seule ? Comme c'est courageux de ta part !"

"Pas tout à fait. Comme je le te l'ai dit, je voudrai parler à ton maître. J'ai un marché à lui proposer..."
Buu : La quête d'un nouveau destin !
Nouvelle version !

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[center]Buu est brusquement aspiré dans un univers parallèle au sien où des rencontres inattendues feront basculer sa vie…

Premier Arc : Terminé
Second Arc : Terminé
Troisième Arc: [Synopsis des chapitres en cours]
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Re: Buu : La quête d'un nouveau destin | Arc 2 : Chapitre 26

Messagepar Lyne le Sam Sep 08, 2018 18:35

Voici le chapitre 26!

Mes remerciements à Xela pour sa relecture :)
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Chapitre 58
Effet boomerang




... Vergas, au manoir de Tayrun. ...


Le soleil dardait ses rayons dans le ciel rosé et aigue-marine de la planète.

Maelyss observa un instant le jardin fleuri se refléter à travers la fenêtre de la cuisine tandis qu'elle achevait de démouler le deuxième cake qu'elle avait préparé. Un cake à la banane et aux pépites de chocolat agrémenté de cannelle. Sa recette préférée sans conteste ! Un léger sourire s'immisça sur les lèvres de la Saiyanne alors qu'elle humait le délicat parfum de la pâtisserie. Il sentait si bon que cela lui donnait l'eau à la bouche. À force, elle n'allait pas pouvoir tenir jusqu'au désert si elle continuait à le lorgner ainsi. Lorsque Maelyss détourna son regard de l'objet de sa convoitise pour lever la tête, elle remarqua que Gluus l'observait, le sourire en coin.

— Vous êtes ravissante aujourd'hui, mademoiselle ! Je dirai même, rayonnante, fit-il remarquer d'une voix douce.

— Euh, merci, répondit la fille de Gokû, surprise par cette déclaration.

Elle portait une robe rose fuchsia à manches courtes, légèrement volantées, lui descendant au-dessus des genoux munie d'une ceinture rose cerise. Elle n'était pas une grande adepte de robe, elle n'en mettait pas beaucoup. En général lors d'occasion spéciales. Et aujourd'hui était un jour particulier. Et quoi de mieux qu'une jolie robe pour fêter entre amis l'ouverture de son propre magasin ! Maelyss voulait faire honneur à son amie en revêtant d'autres vêtements que les classiques jeans et hauts qu'elle mettait d'accoutumée. Genïe apprécierait, elle en était certaine.

D'ailleurs, il fallait qu'elle se dépêche de terminer ce qu'elle avait commencé sinon elle allait être en retard pour la petite fête organisée par ses amis. Une légère grimace s'étala sur le visage de la fille de Gokû tandis qu'elle remuait non sans peine ses orteils dans les ballerines noires qu'elle avait acheté la veille pour l'occasion. Voilà à peine deux heures qu'elle les portait et elle avait déjà mal aux pieds ! La jeune femme poussa un soupir. Il fallait qu'elle tienne bon, elles finiraient bien par se détendre avec le temps...

— J'aime beaucoup ce que vous avez fait de la cuisine, dit-elle pour détourner le sujet. Je suis contente que Tayrun ait accepté de vous laisser faire, ajouta-t-elle en souriant tandis que ses yeux balayaient chaque recoins de la cuisine.

Tayrun avait finalement accepté de troquer sa cuisine traditionnelle des temps plus anciens contre une cuisine contemporaine fonctionnelle en u, faite de bois blanc et granit foncé, avec immense ilot central blanc laqué et surface granit équipé de plusieurs tiroirs et placards pouvant accueillir huit personnes. Les murs encerclant la fenêtre avaient été peint en vert pistache et les contours des meubles habillant les équipements ménagers revêtaient un joli rose fuchsia. Les briques apparentes où se tenaient l'évier et la cuisinière n'avaient pas été retouchés.

— Oh, cela n'a pas été évident, vous le connaissez. Très attaché styles anciens qu'il affectionne tant. Mais nous sommes enfin parvenus à le convaincre qu'il était temps d'effectuer des changements. En réalité, je crois que c'est grâce à vous que nous avons pu le persuader. Si vous n'aviez pas donné votre avis, je ne pense pas qu'il aurait cédé.

— Vraiment ? lâcha Maelyss incrédule.

— Oui, il vous aime beaucoup vous savez. Je pense qu'il a fait ça pour vous faire plaisir afin que vous vous sentiez davantage chez vous ici, expliqua Gluus en tapotant son fouet sur le rebord du saladier en verre.

— Je l'aime beaucoup aussi, répondit la guerrière.

Le Majin esquissa un sourire, puis déposa les différentes garnitures dans la préparation des futures omelettes avant de se retourner pour faire chauffer une poêle sur la plaque de la cuisinière. Maelyss saisit une planche en bois clair, puis découpa en petits dés, plusieurs Kolum, - des carottes bleu ciel au goût salé,- des Mimè, - sorte de tomate verte et violette au goût proche de l'orange mélangée au citron -, des Sàf, - des petites boules roses claires de cinq centimètres de diamètre au goût ressemblant au chou-fleur et aux brocolis -, qu'elle déversa dans un récipient en bois sombre. Soudain, une aura familière fit irruption dans la cuisine.

Buu.

Tiens, il a déjà finit son entraînement ? Se demanda la métisse, l'air songeur. Elle préféra ne pas s'étendre sur la question plus longtemps. D'un bref geste de la main droite, elle fit s'ouvrir la porte blanche laquée de l'ilot central face à elle en retira deux grandes assiettes en verre mauve et les posa sur la surface granit sombre du plan de travail. Précautionneusement, elle souleva le premier cake encore tiède, puis le transvasa délicatement dans l'assiette tout en prenant garde de ne pas le casser. Soudain, un bout de crête rose s'empara du premier cake avant de conduire ce dernier directement dans la bouche grande ouverte de son propriétaire.

Maelyss fit volte-face.

— T'es sérieux là ? C'est pour le désert ! pesta-t-elle à l'intention du démon.

Buu la considéra un instant, impassible.

La fille de Gokû laissa échapper un grognement avant de s'emparer de la première assiette. Un sursaut la pris subitement d'assaut à l'instant où le Majin frôla sa nuque à l'aide du bout de sa crête. Un long frisson lui parcourut l'échine lorsque cette dernière traça un chemin vertical dans le décolleté de son dos, suivant la ligne de sa colonne vertébrale. Son coeur manqua une mesure et les muscles de son ventre se crispèrent légèrement à ce contact subtil et inattendu. Une fraction de secondes plus tard, Maelyss baissa les yeux et constata que le cake s'était fendu en deux entre ses doigts.

"Et merde !" pensa la jeune femme en fixant son désert tout en rassemblant ses esprits, troublée par le geste du Gardien.

— Bien. Je vais pouvoir manger celui-là également, annonça Buu, d'un ton triomphant.

Les yeux de la guerrière fixèrent un point invisible face à elle, alors qu'une petite veine se frayait un chemin le long de sa tempe gauche. Il le faisait exprès ou quoi ? Pourquoi fallait-il toujours qu'il bousille tout ce qu'elle faisait ? Une brise s'éleva dans la pièce, jouant avec les rideaux de la fenêtre inclinée de la cuisine. Les yeux de Maelyss s'arrondirent lorsque Buu s'empara de l'une des moitiés du cake avant de quitter lentement la cuisine en dégustant la pâtisserie.

— Bah vas-y ! Te gênes surtout pas, hein ! lança-t-elle agacée.

— Ah ? D'accord ! acheva le Djinn tout en prolongeant son bras gauche pour saisir la deuxième part.

Maelyss tourna vivement la tête dans sa direction avant de lui asséner un regard noir. L'expression de son visage se mua radicalement pour prendre un air ahuri lorsqu'elle sentit le bout de la crête du Majin frôler sa fesse droite. Figée sur place, la fille de Gokû jeta un regard furtif à de Gluus en train de verser le contenu du récipient en verre remplis de légumes et de fruits dans la poêle brûlante et y ajouta quelques herbes. Le crépitement de l'omelette en formation raisonna dans la pièce, rompant le silence cérémonieux qui s'était installé. Rapidement, une explosion de saveur embauma la pièce et se répandit par-delà la cuisine jusqu'au couloir et au vaste salon. Une odeur qui mit instantanément l'eau à la bouche de la métisse.

Buu s'arrêta sur le pas de la porte et tourna la tête, décochant un large sourire avant de disparaître du champ de vision de la combattante. Maelyss déglutit silencieusement alors que ses poumons expirèrent une longue bouffée d'air. La jeune femme reporta son attention sur l'assiette vide. Pff, celui-là quand il voulait quelque chose...

— Je crois savoir la raison de ces changements d'humeur ainsi que ce style vestimentaire à présent, déclara Gsuus, un petit sourire en coin des lèvres.

— P... pardon ?

— Ce n'est plus un secret, mademoiselle ! lança le Djinn en pivotant la tête pour soutenir le regard de la jeune femme.

Les yeux de Maelyss s'écarquillèrent légèrement. Quoi ? Comment ça "plus un secret ?"

— Il y a des signes qui ne trompent pas, reprit-il d'un petit sourire taquin avant de retirer la poêle du feu.

Gluus considéra la jeune femme d'un air amusé. Cela faisait déjà quelques semaines que les suspicions s'étaient installées dans son esprit curieux. Buu et Maelyss avaient une relation. Et la petite scène qui s'était déroulée quelques instants plus tôt dans la cuisine ne laissait à présent plus l'ombre d'un doute. La fille de Gokû fixa le Majin, inquiète. Des signes ? Et Merde ! En avait-il parlé à Ayaaà ? Cette pensée la cloua littéralement sur place. Comment avait-il pu le savoir alors qu'elle avait tout fait pour rester le plus discrète, détachée et naturelle possible. Elle ne comprenait pas...

— Nul besoin de mots ou d'oeillades suggestives pour révéler la nature d'une relation, mademoiselle, continua Gluus comme pour répondre à sa question muette. Cette... tension charnelle qui plane au-dessus de vous se fait de plus en plus présente et en dit long sur vous. Et il n'est pas toujours nécessaire de voir pour comprendre ces choses-là. Il déposa l'assiette contenant l'omelette au doux parfum sur le plan en granit face à lui. Les autres sens sont tout aussi observateurs si ce n'est plus pour ce genre de situation. En particulier lorsqu'on est un Majin, indiqua-t-il.

La Saiyanne observa le Djinn beige tandis que son teint virait malgré elle à l'écrevisse. Tension ... charnelle ? Bon sang, non ! Personne ne devait savoir ce qui se passait entre elle et Buu. À part Genïe bien sûr... Mais elle était au courant depuis longtemps. S'ils étaient arrivés au point que même les employés de la maison avaient deviné ce qui se passait entre eux, c'était qu'elle avait du souci à se faire. Et dire que cela faisait cinq mois qu'ils se fréquentaient. Leur histoire, aventure, relation ou quelque soit le nom que l'on voulait lui donner était si étrange, si impensable... Elle s'était jurée de l'arrêter et de ne plus jamais recommencer après leur troisième fois, quatre mois auparavant. Et avec la longue période sans jeux sous la couette elle pensait que leurs petites "sexecapades" avaient bel et bien prit fin. Jusqu'à ce fameux entraînement deux mois plus tôt...

Elle n'aurait jamais pensé qu'ils remettraient le couvert après tout ce temps. Et pourtant, il avait avait suffit d'un seul regard pour tout ré enclencher. Un moteur qui désormais, tournait encore plus vite qu'elle ne l'avait imaginé. Et malgré ses nombreux efforts il n'avait pas l'intention de s'arrêter de tourner. Bien sûr, elle était parvenue à échapper au démon et à ses propres pulsions, plus redoutables encore ! Quelques fois. Un peu trop rares à son goût. Mais ses instincts et ses envies prenaient malgré elle encore plus souvent le dessus. Ce qui avait - à sa grande surprise -, quelque peu changé la nature de leur "relation". Ou presque...

Bien que la guerrière s'emportait moins face au Djinn et que leur disputes avaient elles aussi baissé leur fréquence de parution, Buu n'en restait pas moins toujours aussi exaspérant aux yeux de la Saiyanne. L'inverse était également un fait. Tantôt joueur, intéressé, tantôt distant, froid et sardonique. Un coup sociale, un coup impassible. Colérique, puis doux... Tant et si bien que Maelyss avait du mal à le cerner. Enfin, elle ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Elle n'avait rien à lui envier puisqu'elle arborait elle-même ces attitudes diamétralement contradictoires.

La fille de Gokû se mordit la lèvre tandis qu'une myriades de pensées déferlaient dans son esprit. Qu'est-ce qui lui prenait ? Pourquoi avait-elle recommencé tout ça ? Et avec LUI ? Elle chercha un début de réponses toutes aussi impensables les unes que les autres quand la vérité lui revint comme un boomerang en plein visage. Une vérité qu'elle n'arrivait pas à accepter.


Il lui avait manqué.

Lui et son ego sur-dimensionné.
Lui et son sale caractère.
Lui et ses farces qu'il était le seul à apprécier.
Lui et ses bras musclés dans lesquels allait adorait se lover.

Sa peau douce au toucher...



Une peau aussi douce et lisse que celle d'un dauphin, enrobée d'un parfum sucré indescriptible. Les yeux de Maelyss s'écarquillèrent subitement. Elle secoua la tête d'un air ahuri. Le tour que prenaient ses pensées l'inquiétait définitivement. Bon sang ! NON ! Qu'est-ce qui lui prenait ?

Elle ne pouvait pas imaginer une seule seconde tomber amoureuse de celui qui avait essayé de tuer toute sa famille. Même si cet univers n'était pas le sien. Certes, elle s'en était elle même prise à ses proches, mais de là à les massacrer... Et pourtant, l'idée même d'embrasser Buu la faisait frissonner. Et ce n'était pas un frisson de dégoût... Elle ne savait pas ce qu'elle éprouvait pour cet être tout rose. De l'amour ? Elle dut se retenir de rire à cette pensée ô combien singulière. Elle ne voulait pas déchiffrer ses sentiments. Il n'y avait de toute façon rien à découvrir.

Quant à leur relation... c'était doux, sauvage, parfois brutal. C'était... charnel comme l'avait dit Gluus. Purement charnel. Il n'y avait pas de place pour l'amour, d'aucune sorte. Elle n'avait d'ailleurs jamais réellement cherché à analyser cette... "relation" et cela lui convenait. Elle refusait l'idée même d'aimer Buu. Elle ne pouvait pas. Elle n'en avait pas le droit. Et pourtant à cette pensée, son coeur se serrait et son ventre devenait brûlant. La jeune femme se mordit la lèvre inférieure. Elle s'était engouffrée tête baissée dans ce casse-tête chinois avec lequel elle s'en mêlait chaque seconde un peu plus et elle se demandait si elle en verrait le bout un jour...

— Je ne suis pas en train de vous juger, s'exclama Gluus en tirant la guerrière de sa réflexion. Néanmoins si je puis vous donner un conseil, je pense que vous aurez tout à y gagner en vous autorisant à regarder un peu plus loin que ce que vous voyez en première apparence. Vous devriez essayer !

— Je ne pense pas qu'il y ait quoique ce soit d'autre à voir... fit Maelyss en sortant deux fourchettes et couteaux avant de les poser face à elle.

— Vraiment ? Dans ce cas, permettez-moi de poser la question suivante : quelle est la nature de vos sentiments ?

— Il n'y a aucun sentiments entre nous ! Si on se voit, c'est juste... comme ça ! répondit la métisse, consciente de l'invraisemblance de ses propos.

— Je vois, lâcha Gluus, peu convaincu de la réponse fournie par la jeune femme.

Il n'insista pas davantage. Après tout, c'était sa vie et elle était assez grande pour savoir ce qu'elle voulait en faire... La fille de Gokû fixa l'omelette - que le démon avait préalablement déposée dans son assiette -, tandis que la honte frappait vigoureusement à la porte de son esprit. La "relation" qu'elle entretenait avec Buu était conventionnelle. Ce qu'elle faisait n'était pas bien, elle le savait ! Elle n'osait imaginer la réaction de sa famille si cette dernière apprenait qu'elle couchait avec l'un de leur pires ennemis... À bien y regarder, ils n'étaient pas loin de Roméo et Juliette, façon remake ! Sans l'amour, bien sûr. Cette comparaison fit naître un léger sourire à la naissance des lèvres de la guerrière. Un sourire qui s'effaça hélas bien vite lorsque la culpabilité se mêla à la symphonie de ses sombres pensées.

Elle devait mettre un terme à cette histoire une bonne fois pour toute ...




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... .Au palais du Prince Jaï. ...


Le soleil jetait lentement ses voiles de lueurs couchantes sur un ciel dégradé d'oranges. Le vent en poupe, Buu survola les jardins du palais, puis amortit sa descente dans la cour extérieure sur une allée de briques teintées de rose, bleu, jaune et d'orange. Le Djinn s'immobilisa et s'imprégna un instant des lieux. L'endroit était immense, il devait faire dans les deux mille mètres carrés, si ce n'était plus. Ses yeux balayèrent chaque recoins du paysage qui s'offrait à lui.

Deux immenses tapis d'herbe verte émeraude jonché de fleurs multicolores, cernaient de part et d'autre l'allée colorée à égale distance de lui, à un peu plus trois mètres. Le guerrier rose arpenta les quelques trois cents mètres de briques, puis s'arrêta à nouveau. À quelques mètres de lui, une immense fontaine d'eau azure au bassin sculpté en "M" trônait fièrement au centre de la place garnie de pavés. Le rond point desservait trois chemins: le premier conduisait directement aux portes du palais, et les deux autres donnaient l'accès aux jardins arrières aux chaque extrémités de la bâtisse.

— Halte-là ! s'écria un garde Majin à la peau rouge, posté quelques mètres face aux immenses portes du bâtiment,

L'ombre d'un sourire passa sur les lèvres de Buu qui s'avançait dans sa direction.

— Que viens-tu faire ici ? questionna froidement un deuxième garde.

— Je veux voir le Prince, répondit simplement Buu.

Les deux Gardiens échangèrent un regard perplexe. Plusieurs mois s'étaient écoulés, mais le sujet "absorption de Korn" se lisait encore sur toutes les lèvres des Djinns présents à la cour. Un épisode douloureux bien difficile à digérer pour la plupart d'entre eux. En particulier pour les deux Majins - anciens amis du Garde -, qui faisaient à présent face à son bourreau.

— Vous êtes méfiants, je comprends, s'exclama Buu. Rassurez-vous, je n'ai pas l'intention de vous absorber. Je veux juste parler au Prince.

— Tu plaisante j'espère ? Crois-tu réellement qu'on va te laisser entrer après ce que tu as fait ? déclara sèchement le deuxième Djinn.

— Quoi ? Je viens gentiment demander une entrevue et voilà que je suis agressé ? Drôle de façon d'accueillir les gens... lança Buu les bras levés, d'un air faussement offusqué.

— Il est en réunion, grogna le premier démon, les doigts crispés sur sa lance.

— Détends-toi l'ami ! C'est pas bon d'être aussi nerveux. Allez, pète un coup et ça passera ! sourit le guerrier, poing gauche sur la hanche et coude droit en appui sur l'épaule du Garde.

Les portes du palais s'écartèrent subitement, laissant place au Prince des Majins, accompagné de deux Gardiens. L'un à la peau verte émeraude et l'autre violette.

— Ah Buu, tu es là ! Je t'attendais !

— Vous l'attendiez ? répéta le Majin à la peau rouge.

— Je savais qu'il reviendrait, répondit Jaï, un petit sourire en coin des lèvres. J'en conclus que tu as réfléchis à notre dernière séance !

— Naturellement, fit Buu en lui rendant son sourire. Je venais demander une audience, mais tes gardes en culottes courtes ne voulaient pas me laisser passer...

Ne prêtant aucune attention à la paire de yeux assassins qui s'abattait sur lui, Buu fixa Jaï qui soutint son regard. Les deux Majins ouvrirent la bouche pour parler, mais le Prince les dissuada du geste de sa main droite tendue à plat.

— Suis-moi, dit-il avant de tourner les talons.

Buu lui emboîta le pas, le sourire triomphant...
Buu : La quête d'un nouveau destin !
Nouvelle version !

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[center]Buu est brusquement aspiré dans un univers parallèle au sien où des rencontres inattendues feront basculer sa vie…

Premier Arc : Terminé
Second Arc : Terminé
Troisième Arc: [Synopsis des chapitres en cours]
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Re: Buu : La quête d'un nouveau destin | Arc 2 : Chapitre 27

Messagepar Lyne le Ven Nov 16, 2018 13:15

Après ce bon mois de pause, voici un nouveau chapitre!

Mes remerciements à Xela pour sa relecture ^^

Bonne lecture à tous !

___________________________________________________________________________________________________________


Chapitre 59
Trahison




.... .Au manoir de Tayrun. ...


Debout face à l'ilot central de la cuisine, Tayrun se perdait dans ses pensées tandis qu'un doux parfum de café chaud s'échappait de sa tasse. Dehors, le soleil jetait timidement ses rayons et les habitants de la demeure se réveillaient peu à peu aux chants mélodieux des oiseaux. Levée bien avant l'aurore, Maelyss fut la première à rejoindre le Mage dans la cuisine.

— Bonjour !

La voix de la Saiyanne tira le Vergassien de ses réflexions.

— Ah, Maelyss ! Tu t'es bien matinale aujourd'hui ! fit remarquer ce dernier en se tournant en direction de la jeune femme.

— Oui, mes cours sont à sept heures ce matin et je ne voulais pas trop traîner...

— Je vois. Installe-toi, je vais te préparer quelque chose.

— Oh non, ce n'est pas la peine, je vais...

Elle se tût en voyant le regard du Vergassien se braquer sur elle tels des missiles parés à faire feu. Elle se mordit machinalement la lèvre inférieure, déconcertée. Elle avait l'impression de retourner à l'état de petite fille. Une gamine prise en faute. D'aussi loin qu'elle se souvienne, elle avait toujours été impressionnée par cette expression. Il fallait dire que Tayrun dégageait un charisme naturel particulièrement saisissant. Encore plus dans ces instants-là. Ses yeux vairons - verts pomme à droite et verts sapin à gauche -, étaient autrement troublants. Contrairement à sa mère, il n'avait jamais élevé la voix sur elle. Il n'en avait eu aucun besoin. Son seul regard suffisait à stopper net toutes tentatives d'objection. Et bien qu'elle était adulte à présent, cette réaction l'intimidait toujours autant.

— ...Si vous insistez ! se résigna la fille de Gokû.

La guerrière déposa son sac cabas bleu marine aux bordures dorées contenant ses affaires de cours à ses pieds et s'exécuta sans broncher.

— Je me suis laissé entendre que tu ne mangeais plus de petits déjeuners depuis plusieurs jours. Je dois avouer que je suis plutôt inquiet, que se passe-t-il ? s'enquit le Mage en déposant une assiette remplie de nourriture face à la métisse.

— Euh... c'est que... balbutia la métisse. J'ai des nuits plutôt agit... courtes en ce moment. Et comme mes cours commencent plus tôt, je suis plus fatiguée le matin, alors je me lève un peu plus tard et... oublie de manger, expliqua-t-elle, les yeux rivés sur le plan granit de l'ilot.

— Courtes ? Tu fais toujours des cauchemars ?

— Non, mais j'ai de la peine à trouver le sommeil. Et lorsque je parviens à m'endormir, il est souvent passé minuit..

— Très bien. Dans ce cas je vais demander à Gluus de te préparer une tisane pour faciliter davantage ton sommeil. Ainsi, cela te permettra de passer de meilleures nuits.

— C'est gentil, merci !

Un bruit de "clic" émanant de la bouilloire raisonna subitement dans la pièce. Le Vergassien esquissa un sourire, se tourna en direction de la bouilloire placée dans le coin du plan de travail à gauche des plaques de cuisson, puis versa l'eau bouillante dans une tasse verte qu'il fit apparaître d'un léger hochement de la tête avant d'y faire infuser plusieurs feuilles de menthe provenant du jardin. Le Mage jeta un coup d'oeil furtif sur la Saiyanne en train de dévorer son assiette, puis fit apparaître une petite fiole dans sa main droite avant de verser discrètement son contenu dans la tasse de thé. Tayrun saisit une cuillère dans le tiroir face à lui et remua jusqu'à ce que le liquide rose framboise - légèrement épais -, se mélange complètement à la boisson.

— Tiens, un thé à la menthe comme tu les aimes ! déclara-t-il en posant la tasse en haut de l'assiette.

— Merci ! Hum, ça sent vraiment bon !

La fille de Gokû avala sa dernière bouchée de toast à la confiture, puis savoura lentement son thé avant de quitter la table. Elle rinça, puis lava l'assiette ainsi que sa tasse, puis saisit son sac.

— Il faut que j'y aille ! Merci beaucoup, c'était très bon.

— Je t'en prie. N'oublie pas de me rejoindre à mon bureau cette après-midi pour recevoir les notes de tes derniers examens.

— Les notes... Ah oui, oui ! Je n'y manquerai pas. Bonne matinée à vous et à tout à l'heure ! acheva la Saiyanne en souriant.

L'ombre d'un léger sourire passa sur les lèvres du Vergassien tandis qu'il regarder la jeune femme quitter la pièce. Son regard se posa sur le petit flacon vide qu'il avait posé sur le plan de travail près de la bouilloire. Sa petite manoeuvre avait fonctionné comme sur des roulettes, elle n'y avait vu que du feu ! Et la preuve de son absence de réaction à la dégustation de son thé achevait de renforcer ce constat plus qu'encourageant. Il ne lui restait plus qu'à répéter la même opération matin et soir et le tour serait joué. D'après ses calculs - avec une prise régulière de ce tonik -, il faudrait patienter quatre semaines pour que le filtre imprègne et transforme les cellules de son corps.

La deuxième partie de son plan avançait lentement. Trop lentement à son goût. L'heure était donc venue de donner le coup de pouce dont le destin avait besoin pour accélérer les événements. Après tout, Maelyss avait-elle aussi un rôle à jouer dans cette histoire. Et pas des moindres. Et puisque Buu ne semblait pas enclin à endosser le statut qu'il lui réservait. Peut-être que cette épreuve l'en inciterait. Bien sûr, rien n'était gagné d'avance. Cette nouvelle condition représentait d'ailleurs un très grand danger. Surtout pour Maelyss. Mais il était confiant. Il savait - ou plutôt il espérait -, qu'ils accompliraient leur destinée. Même si cela impliquait l'utilisation de moyens peu conventionnels pour y parvenir.

Le mentor de Maelyss saisit le flacon dans sa main droite alors qu'un nouveau liquide rose framboise jaillissait à l'intérieur. Dans quelques semaines, son contenu scellerait à jamais le destin de la Saiyanne. Du moins, si tout se passait bien...





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... .Au palais du prince Jaï. ...



Les yeux de Buu plissèrent légèrement tandis qu'il contemplait les colonnes d'or de la salle de réception du palais, les bras croisés. L'endroit immense était très peu meublé. Son regard s'arrêta un instant sur les gros vases éparpillés aux quatre coins de la pièce abritant des bouquets de fleurs roses, mauves, blanches et bleu enserrées par un halo blanchâtre, puis se posa sur les tableaux représentants les dunes de sables rouge et orangées et l'oasis azur et aigue-marine accroché sur murs en briques jaunes.

Il n'aurait pas pensé que Jaï le recevrait aussi rapidement. Contrairement aux Gardes, l'attitude du Prince à son égard n'avait pas changé d'un iota. Il demeurait toujours aussi calme, chaleureux, avenant et un tantinet énigmatique. Un comportement qui amusait Buu. Mais qui le troublait également. Il était le seul à réagir ainsi face à lui. Si on l'exemptait Tayrun bien sûr. Ou encore, Maelyss. Mais la conduite de la Saiyanne différait quelque peu. Le Djinn cligna légèrement les yeux à cette dernière pensée.

La Saiyanne...

Il ne savait pas comment la cerner. Leurs humeurs avaient du mal à se coordonner. C'était sans doute une question de timing. Simple ? Pas si sûr... Buu commençait peut-être à s'accommoder au tempérament volcanique de la Saiyanne. Mais naviguer sur les eaux tumultueuses de ses changements d'humeur n'était pas chose aisée. Et le démon ne savait pas surfer aussi bien que Genïe. Pas encore.

Elle était si lunatique... Fière, orgueilleuse, arrogante, assurément provocatrice. Résolument irritable, froide. Carrément folle et hystérique ! Mais aussi... un peu timide, un brin taquine, plus docile... Des traits de sa personnalité qu'il n'avait jamais eu l'occasion d'observer jusqu'alors. Son comportement l'exaspérait. Il avait horreur qu'on se moque, qu'on lui tienne tête, encore moins qu'on le provoque comme elle savait si bien le faire. Mais au fond, cela l'amusait et il lui rendait gracieusement la pareille. Il avait le sentiment de faire face à un animal sauvage, impétueux qui refusait de se laisser apprivoiser. Un diamant brut aux mille facettes nuancées dont il n'avait encore que de vagues connaissances.

Il s'était passé tellement de choses ces deux derniers mois. Plus qu'il ne l'aurait pensé. Il avait tant appris et en aussi peu de temps. Bien au-delà de tout ce qu'il aurait pu imaginer. En particulier depuis ce fameux jour...


... .Flash back. ...


Maelyss s'essuya les pieds sur le paillasson avant de pénétrer dans le manoir. Une dur journée de cours et de révisions en tout genres venait de s'achever. Elle était épuisée. À l'aide de ses doigts fins, elle dénoua le noeud serré de la ceinture de son imperméable beige clair trempé par la pluie, puis le retira avant de le suspendre sur le grand porte-manteaux du vaste vestibule. D'un geste fluide de la main gauche, elle ôta ses bottes noires à talons et les rangea consciencieusement dans le petit meuble plaqué gris situé près de la porte d'entrée. Elle examina rapidement son reflet dans le miroir laiton ovale pour s'assurer qu'elle était encore présentable et s'orienta dans la cuisine.

L'endroit était désert. Comme les autres pièces de la maison, vraisemblablement. Ou presque... quelqu'un occupait l'un des espaces du manoir. Buu. Où étaient donc passé les autres ? Maelyss secoua la tête, puis saisit la bouilloire et la remplis d'eau avant de poser l'objet sur son socle. Elle fit lever le petit levier d'enclenchement à l'aide d'un bref mouvement de la main droite, ouvrit l'un des placards de la cuisine, sortit un sachet de thé au jasmin, une grosse tasse verte et une cuillère qu'elle posa sur l'ilot central face à elle avant de s'installer sur l'un sièges de bar en cuir noir. Ses poumons inspirèrent une bouffée d'air tandis qu'elle savourait cet instant de calme et de solitude.

Dehors, le ciel était gris et parsemé de nuages danses et sombres. La pluie frappait la fenêtre de ses fines perles formant un rideau translucide sur les carreaux de verre tandis que la température ne cessait de dégringoler. Une journée triste, sombre... Un petit "clic" raisonna dans la cuisine annonçant que l'eau avait fini de bouillir. Son coude et son poing droit soutenant sa joue droite, la fille de Gokû fit venir la bouilloire à elle d'un clignement des yeux avant de verser l'eau dans la tasse. Elle saisi le sachet par le bout de son cordon et entrepris de l'infuser à l'aide de sa cuillère tout en repensant à sa journée épuisante et dégusta prudemment sa boisson après quelques minutes.

Elle lava puis rinça sa tasse et la posa sur l'égouttoir avant de s'orienter vers l'escalier du premier étage en direction de sa chambre. Ses yeux s'écarquillèrent de surprise lorsqu'elle franchit son seuil. Buu était là, assis sur son lit, un petit calepin blanc et un stylo dans la main droite tout en arborant un air étrangement sérieux et concentré.

— Qu'est-ce que... qu'est-ce que tu fous ici ? s'exclama-t-elle à la fois énervée et incrédule.
— Je me documente, répondit simplement le démon rose.
— Ici...? Dans ma chambre ? Je te signale que tu en as une aussi. Pourquoi est-ce que tu... elle ne termina pas sa phrase.

Ses yeux s'arrondirent telles des soucoupes lorsqu'elle vit qu'il était entouré par un tas de magasines et de DVD pour adultes face à un écran de télévision dévoilant une scène peu valorisante pour les hommes et les femmes. Son sang monta à sa tête tandis que ses joues s'empourpraient légèrement. Bon sang ! Qu'est-ce que ça foutait là ça ? Buu considéra un instant la guerrière d'un air interrogateur. S'il avait acquis certaines notions en matière de sexualité depuis leur première relation, ses connaissances sur le fonctionnement du corps humain restaient encore trop vagues et abstraites à ses yeux et il avait très envie d'approfondir ses connaissances à ce sujet. Un joli panel de documentation qu'il avait volé dans un magasin pour adultes dans l'une des plus grandes capitales de la planète.

— Dis-moi, toutes les filles crient des insultes pendant l'acte ? questionna le Majin.
— Quoi ?!
— Et vous aimez aussi vous faire attacher et bâillonner ?

Maelyss se mordit la lèvre inférieure. Elle ouvrit la bouche pour répondre, mais aucun son ne trouva le chemin de ses lèvres.

— Vous aimez toutes vous déguiser et utiliser des jouets ?
— Des jouets ? répéta la métisse, les yeux écarquillés de stupeur.
— Oui, comme ceux-là, fit le Djinn en désignant un magasine où figuraient un bandeau noir, un fouet, un martinet, des menottes et un vibromasseur noir et argenté.

Les yeux de la combattante s'écarquillèrent de façon infinitésimal mais plus que perceptible au yeux du Majin tandis que l'ombre fugace d'un sourire passait sur les lèvres de celui-ci. Le visage de Maelyss vira au cramoisi. Elle déglutit et tourna légèrement le regard, embarrassée.

— Euh... tu sais quoi Buu ? finit-elle par dire après plusieurs secondes de silence.
— Hm ?
— La prochaine fois c'est moi qui choisi ta documentation. Et pour tes questions, il y a aussi la pratique tu sais... lâcha-t-elle en rougissant de plus belle, n'arrivant pas à croire d'avoir prononcer de tels mots.
— C'est une invitation ?
— Tu es d'une perspicacité incroyable tu sais...



..


..........



..............................

... .Fin du flash back. ...



Buu fronça les arcades sourcilières. Ce jour avait marqué l'avènement de leur "réelle liaison". Les premiers rendez-vous sous la couette ou ailleurs, s'étaient fait relativement courts et peu nombreux. Puis beaucoup plus fréquents, de plus en plus longs... Par cette pratique familière au commun des mortels, il avait découvert un aspect de la vie dont il ignorait jusqu'ici totalement l'existence. Ce plaisir, ces myriades de sensations étaient captivantes, excitantes, envoûtantes. Jamais il n'aurait pensé qu'il pourrait se divertir autrement qu'en se battant ou en détruisant tout. Et même si Buu avait encore du mal à l'avouer, il aimait ça.

Par cette distraction dont ils étaient à présent deux à s'adonner, il avait éveillé des facettes de sa personnalité enfouies au plus profond de son être. Terrée dans ce gros personnage qu'il était jadis. Dévoilé au grand jour des caractéristiques de son corps qu'il ne soupçonnait même pas, lui faisant soudainement prendre conscience à quel point il ne se connaissait pas. Du moins, pas aussi bien qu'il l'avait imaginé. Buu cligna des yeux tandis qu'une multitudes de pensées affluaient son esprit.

Qu'éprouvait-il au juste ? De l'attirance ? Il fallait avouer qu'elle n'était pas désagréable à regarder. Elle était même... plutôt attirante. Les yeux du Majin s'écarquillèrent légèrement à cette conclusion. Attirante ? Sur quel fondement se basait-il pour dire ça ? Celui de ses hôtes ? Avait-il lui-même des critères ? Que connaissait-il de la beauté ? Rien. Ses seuls points de repaires se trouvaient dans les personnes qu'il avait en lui... Et ces derniers semblaient appuyer cette théorie. D'ailleurs, le regard brûlant que lançait le Prince Jaï sur la Saiyanne ne laissait aucune équivoque à ce sujet. Cette pensée lui arracha malgré lui une légère grimace. S'ils s'entendaient tous sur ce fait, cela signifiait que c'était peut-être vrai.

Mais lui où se situait-il dans tout ça ? Il l'ignorait. il n'avait pas assez d'éléments sur le sujet pour se prononcer et pour l'heure, il n'avait aucune envie d'approfondir la question. Au fond, cela n'avait pas grande d'importance. Pas plus que d'analyser tous les rouages de leur liaison. Ils s'amusaient et prenaient du bon temps, il n'y avait rien de plus à ajouter. De plus, il avait des choses plus importantes à faire.

Jaï considéra le Djinn rose d'un air songeur. Buu avait changé depuis leur première rencontre. Bien sûr, son manque de communication était toujours présent, mais il semblait beaucoup moins sur la réserve qu'il ne l'était auparavant. Un soulagement pour le prince qui commençait à se demander si le Majin s'habituerait un jour à la vie au sein de leur société. À vivre en société tout court. Cette fois-ci, il avait accepté son invitation sans la moindre protestation. Jaï en était ravi ! .

Mais à quoi ou plutôt à qui devait-il ce changement d'attitude ? À lui ? Sûrement pas. Jaï savait qu'une séance en sa présence pouvait engendrer des prises de conscience chez les personnes à qui il parlait. Il ne s'agissait pas de vantardise, loin de là. Il avait à de nombreuses reprises pu observer ce phénomène. À Tayrun ? Vu le rapport quelque peu tendu entre le Majin et le Vergassien, il semblait illusoire de penser que le Vergassien soit responsable du nouveau comportement de Buu... Enfin tout cela avait peu d'importance. L'essentiel était qu'il s'habitue gentiment mais sûrement à leur peuple. Et même s'il avait encore beaucoup de chemin à faire, il était sur la bonne voie !

— Je vois que tu t'intègres de mieux en mieux à notre communauté ! fit remarquer le Prince en souriant.

— Il m'a fallu un temps d'adaptation, mais ça va beaucoup mieux maintenant.

— Je suis ravi de l'apprendre. Et où en es-tu dans ton apprentissage de la magie ? As-tu appris de nouvelles choses ?

— Des tas, répondit Buu, un sourire en coin des lèvres. Mais il me manque certaines données afin de peaufiner ma "formation".

— Ah bon ? De quel genre ? Si tu as besoin de conseils ou d'aide, je suis à ta disposition ! Je peux même te donner quelques cours.

— Des cours ? Oui, je pense que cela va beaucoup m'aider.

— Parfait ! Quand veux-tu commencer ?

— Maintenant.

La chaise noir et dorée du Prince vira subitement au rose. Des "bras" surgissant des quatre coins du fauteuil bondirent sur le Majin avant d'engloutir totalement...
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Re: Buu : La quête d'un nouveau destin | Arc 2 : Chapitre 27

Messagepar Lyne le Mer Mars 27, 2019 17:12

Hello tout le monde!! Je reviens avec un nouveau chapitre après ces quelques mois d'absence. Eh, non, j'ai pas oublié cette fanfic, d'ailleurs j'ai pleins de chapitres d'avance, mais qui demandent des correction et comme j'ai une deuxième histoire en route, faut conjuguer avec le tout. Bref... :)

Un immense merci à [b]Omurah[/b] pour la mise en scène du combat. Comme d'habitude, tu as fait de l'excellent travail. Mille fois merci pour cette grande aide que tu m'as apportée !

Un petit résumé s'impose étant donné que plusieurs mois se sont écoulés depuis la parution du chapitre 59.

Buu a convaincu Maelyss de l'aider à déchiffrer le grimoire de Tayrun en échange d'entraînements supervisés par le Djinn. Genïe et Maelyss ont ouvert une nouvelle pâtisserie sur Terre qui à leur grande surprise, à beaucoup de succès. La "liaison" de Buu et Maelyss a pris un tournant aquel la Saiyanne ne s'attendait pas. Du côté de Goten et Gelanaà, la relation a connu quelques orages et ils ont décidés de se séparer. Et Buu a absorbé le Prince Jaï...

______________________________________________


Chapitre 60
Un combat tant attendu - Buu VS Tayrun [1ère partie]



... .À l'école de magie. ...


— Eh bien Maelyss, malgré la petite moyenne en métamorphose tu as réussi tes examens, je te félicite !

— Merci beaucoup ! Oui, cette matière m'a donné plus de fil à retordre que ce que je pensais cette année, s'exclama la jeune femme en saisissant le dossier des résultats que le Mage lui tendait.

— Tu sais bien sûr que tes notes devront être au-dessus de la moyenne et ce dans toutes les branches principales si tu souhaites passer le 3ème degré. Et il n'y aura aucune possibilité de rattrapage.

— Je sais, oui...

— C'est très bien, car je veux vraiment que tu réussisses. Tu as tout ce qu'il faut pour réussir, mais tu manques de régularité et ton absence de concentration s'en ressent parfois dans ton travail. Je me suis également laissé entendre que tu avais des difficultés à contrôler ton pouvoir d'émission. Il va falloir qu'on remédie au plus vite à ce problème avant qu'il ne prenne trop d'ampleur.

— Honnêtement, je ne sais pas si j'y parviendrai, ce pouvoir est vraiment capricieux et je ne sais jamais quand et comment il va agir.

— J'en suis conscient. C'est un don extrêmement puissant que tu as. Bien utilisé, il peut accomplir de très grandes choses. Mais mal maîtrisé, il devient tout aussi dangereux. Mais je suis certain qu'avec le temps et un peu plus d'entraînement tu parviendras à le contrôler. Tout comme Jaya. Et si tu persistes, il se peut même que tu ailles plus loin qu'elle.

— Si je peux l'utiliser sans craindre de faire un mort ou un blessé, ce serait déjà un exploit, sourit Maelyss. Et dites-moi : combien de personnes ont passé cette année ? interrogea-t-elle curieuse.

— Vous êtes six, toi y compris.

Les yeux de la fille de Gokû s'écarquillèrent légèrement. Sur cinquante élèves, seulement six avaient réussi leurs examens ? C'était une blague ! Comme s'il ne lui mettait déjà pas assez la pression, il fallait qu'il en rajoute une couche !

— Ce, ce n'est pas beaucoup...

— En effet, concéda Tayrun. Enfin, ce qu'il faut savoir, c'est que la plupart des étudiants ont abandonné en cours d'année. Certains pour des raisons privées et d'autres car le niveau était beaucoup trop élevé pour eux. Ce qui explique pourquoi vous étiez de moins en moins nombreux en classe. C'est étrange, ton frère a lui aussi eu des difficultés en métamorphose ce trimestre, nota Tayrun, un petit sourire aux lèvres.

— Mais il a réussi son année n'est-ce pas ?

— Bien entendu, assura le Mage. Il a beaucoup de potentiel et il travaille très dur. Il a tout pour devenir un grand Mage lui aussi, à n'en point douter.

Un franc sourire se dessina sur les lèvres de Maelyss. Il y a encore quelques mois, une telle révélation l'aurait fait grincer des dents. Pour ce qui était de la force brute, elle avait été toujours la plus faible de sa fratrie. Mais concernant ses capacités et sa maîtrise magique, elle "régnait" en maître absolu et incontesté à la maison. Alors la perspective de voir son jeune frère vraisemblablement aussi doué qu'elle dans Son domaine, lui aurait été probablement insupportable. Aujourd'hui, les choses étaient heureusement bien différentes. Bien sûr, elle savait que si Goten continuait à travailler comme il le faisait, il y avait de forte chance qu'il puisse rivaliser avec elle. Voir même, la dépasser. Mais cela ne l'effrayait pas, au contraire. Elle se surprenait même à se réjouir de cette éventualité !

— Je suis fière de lui ! s'exclama-t-elle.

Le Vergassien lui rendit son sourire, lorsqu'une aura familière surgit brusquement dans la pièce. Le Vergassien leva les yeux et examina le nouvel arrivant, surpris par cette soudaine apparition.

— Buu, sais-tu qu'il est très impoli d'entrer dans un lieu sans s'être annoncé ? fit-il remarquer d'un ton réprobateur.

Un sourire diabolique s'étala sur les lèvres du guerrier rose alors que ses paumes se refermaient en un poing serré. Le mentor de Maelyss se redressa légèrement dans son siège, leva le menton et considéra un instant le Djinn debout face à lui. Si Buu était venu jusqu'ici, ce n'était certainement pas pour boire du thé. Il attendait quelque chose. Ou plutôt, il voulait quelque chose. Et Tayrun avait sa petite idée sur la question. Cela faisait déjà plusieurs mois qu'il observait les faits et gestes du Djinn. Ses diverses assimilations de Majins, d'ouvrages magiques, son rapprochement avec Maelyss. Rien de tout cela ne lui avait échappé. Pas même la récente absorption de Jaï.

Tayrun avait parfaitement compris la raison qui avait incité son protégé à commettre de tels actes. Il voulait le battre. Et l'assurance affichée du démon achevait de renforcer cette conviction. Buu pensait certainement que se débarrasser de lui, était la clef de son émancipation. Si seulement cela était aussi simple...

— Tu m'as l'air bien sûr de toi mon garçon, qu'est-ce qui te fait croire que tu as une chance de me vaincre ?

— Disons que les choses ont évoluées depuis notre dernière rencontre. Ou plus simplement, que j'ai fait quelques emplettes ces dernières semaines. Je crois que tu connais bien l'une d'entre elles, il s'appelle Jaï...

— Tu as tué Jaï ? s'exclama Maelyss, les yeux horrifiés.

— Tué ? Qu'est-ce que vous avez tous à me prendre pour un monstre ? Ça aurait été du gâchis de gaspiller autant de pouvoirs. Alors, je l'ai absorbé.

La fille de Gokû s'affala sur sa chaise, la bouche ouverte, les yeux sortant de leur orbite. Elle ouvrit la bouche pour parler, mais aucun son ne trouva le chemin de ses lèvres.

— Ne sois pas triste ! Il n'est pas mort, il vit à travers moi ! Comme tous les autres Majins, continua Buu. Vois le bon côté des choses : ses pouvoirs seront beaucoup mieux exploités avec moi.

— Enfoiré... Comment as-tu osé ! grogna la guerrière en enfonçant ses ongles acérés dans les accoudoirs de son siège.

Elle voulut lui bondir dessus pour l'étrangler, mais Tayrun l'en empêcha d'un bref geste de sa main droite. Le flux magique émanant de cette dernière stoppa la Saiyanne dans son élan.

— Calme-toi Maelyss, intima-t-il d'une voix calme, mais ferme.

La métisse se renfrogna et laissa échapper un long soupir. L'ombre d'un sourire amusé passa sur les lèvres de Tayrun tandis qu'il observait sa créature. Cette situation l'enchantait définitivement. Buu ne pouvait décemment pas être le Djinn le plus puissant de l'univers sans les incroyables pouvoirs du Prince. Un enthousiasme que ni Buu ni Maelyss ne semblaient comprendre. La réaction du Vergassien désarçonna complètement Buu.

— Quoi ? ça ne te fait donc rien que j'aie pris ton meilleur Majin ? demanda-t-il à l'intention du Vergassien, enfonçant un peu plus le clou à l'égard de Maelyss.

Il savait parfaitement à quel point elle était attachée à lui. La guerrière le fusilla du regard en guise de réponse.

— Qu’as-tu fait des gardes ? interrogea-t-elle subitement.

— Ils ont bien tenté une riposte mais…

Il s’interrompit, le temps d’observer la réaction de la métisse.

— Rassure-toi, ils sont encore en vie, dit-il avec un sourire diabolique.

La jeune femme secoua négativement la tête, alors qu’une grimace de dégoût s’étalait sur son visage.

— Disons plus simplement que je savais que cela arriverait un jour ou l'autre, confia Tayrun.

Les yeux de Maelyss s'arrondirent telles des soucoupes. Il le savait et il n'avait rien fait pour l'en empêcher ? La jeune femme resta pantoise face à la réaction de son mentor. Qu'est-ce qui lui prenait ? Cela ne lui ressemblait pas d'agir de cette manière. Le regard de Maelyss se tourna un instant sur le Djinn rose. Comme les autres ? Donc, il avouait ouvertement qu'il s'en était pris à d'autres Majins de la planète ? Un nouveau grognement s'échappa de ses lèvres à cette révélation. Son attitude totalement décomplexée ne l'étonnait plus depuis longtemps. Elle continuait cependant de l'exaspérer.

Il avait bien caché son jeu ! Non qu'elle eut pour quelconque but de modifier son caractère, avec le temps elle s'y était peu à peu habituée. Mais avec tout ce qui s'était passé ces derniers mois, et cette "liaison" qu'ils avaient - s'il on pouvait l'appeler ainsi -, elle s'était laissée aller à croire qu'il avait changé, un peu. Elle s'était manifestement trompée. Une boule amère remonta le long de sa gorge face à cette dure réalité. Buu resterait Buu, et ce, quoiqu'elle fasse.

La jeune femme ravala cette boule qui menaçait de lui faire rendre son petit déjeuner et reporta son attention sur le Mage à ses côtés. Son flegme la sidérait complètement, définitivement. Elle ne comprenait pas pourquoi il avait laissé Buu assimiler ces pauvres Majins. Encore moins pourquoi il ne les avait pas libérés. Elle ne le reconnaissait pas. Elle avait l'impression de faire face à un étranger. Il dévoilait une facette de sa personnalité qu'elle n'avait jusqu'alors jamais connue. Ce constat lui fit froid dans le dos.

— Allez, amènes-toi ! J'ai très envie de tester mes nouveaux pouvoirs sur toi. À moins que tu aies peur de m'affronter ?

— Pas du tout. J'accepte le défi. Mais pas ici, allons plutôt à ton air d'entraînement. Nous y serons plus à l'aise, acheva le Vergassien avant de les téléporter lui et le démon audit lieu, sous les yeux médusés de Maelyss.



Image





L'ombre d'un sourire passa sur les lèvres du Mage tandis que le démon le défiait du regard. L'idée d'affronter sa créature - désormais la plus puissante -, ne l'effrayait pas du tout, bien au contraire. Il avait hâte de voir ce dont il était capable maintenant qu'il avait absorbé la puissance magique qui lui manquait. Une question demeurait cependant encore en suspens : parviendrait-il à utiliser correctement toutes ses nouvelles connaissances ? L'heure avait sonné ! L'ultime test était arrivé. Ce duel allait déterminer si tous ses efforts avaient ou non porté leurs fruits. Mais plus important encore : si Buu avait enfin les capacités nécessaires pour assumer l'important rôle qu'il avait à jouer. Dans le cas contraire, il n'osait imaginer les répercussions que cela engendrerait.

"Ne me déçois pas Buu", pensa-t-il tout en fixant son adversaire, un sourire au coin des lèvres.

Buu serra les dents. L'attitude du Vergassien l'agaçait définitivement. S'il croyait sortir vainqueur de ce combat, il se trompait lourdement. Il ne se doutait pas un seul instant de la puissance qu'il avait emmagasinée en ayant absorbé tous ces Majins. L'heure était enfin venue pour lui de se débarrasser une bonne fois pour toute de ce Magicien beaucoup trop prétentieux et sûr de lui. Mais avant de lui infliger la défaite écrasante qu'il méritait, il allait s'amuser un peu avec lui.

— Prépare-toi, il est plus que temps que je te remette à ta place ! Tu vas perdre, et tu auras le temps de voir venir, car je ne serai pas expéditif. J’ai trop de choses à te dire avec mes petits poings.

— J’allais te dire la même chose.

Tayrun se passa une main sur sa barbe rasée près du cou et au même moment, une sphère translucide orange l’enveloppa, avant de grandir et s’émanciper jusqu’à couvrir une zone de quelques centaines à la ronde.

Buu leva le nez vers la coupole. Après un instant de réflexion, il décroisa passablement les bras et tendit l’index vers le dôme, duquel index s’échappa un rayon qui alla heurter la paroi. Aussitôt, le bouclier passa du orange au mauve. Tayrun sourit tandis que Buu reportait son attention sur lui.

— Je n’en demandais pas tant, tu as renforcé mon bouclier, s’amusa le mage, faussement surpris.

— Tu m’insultes. Tu pensais vraiment qu’un bouclier aussi minable pouvait protéger ce monde de mes attaques ?

— Tu te surestimes, rit Tayrun. Qui a dit que ce bouclier était pour toi ?

Buu mit un temps à comprendre, et lorsqu’il comprit, alors il sourit à son tour et se mit en garde.

Les deux adversaires s’observèrent un long moment, au point que le fil de leur pensées menaça de dériver par-delà le bouclier, sur lequel elles rebondirent néanmoins pour revenir à leurs auteurs respectifs, ou se trompèrent-elles d’auteur car il sembla bien à Tayrun que Buu anticipait déjà sa prochaine action, à en voir la garde ou plutôt, la forme adoptée.

Celle d’un requin bipède.

Tayrun ne se laissa pas intimider pour autant par la promptitude de son vis-à-vis et leva les bras au-dessus de la tête avant de soudain pointer les paumes ouvertes droit sur Buu. Des interstices entre les doigts du mage s’échappa un filet d’eau dont le débit recrudescent tint bientôt du Tsunami ravageur, alors que Buu n’avait anticipé qu’une simple vague sur laquelle surfer.

Campé sur ses deux jambes, Le Djinn encaissa le Tsunami en pleine poire. Comme Buu refusait tant bien que mal de reculer, ce fut la vague qui se fendit en deux, mais en plus de lui faire boire la tasse plus d’une fois, elle emportait des morceaux du Majin avec elle. Il semblait fondre comme du sucre passé sous l’eau de robinet.

— Aaaaahhhh !
Buu : La quête d'un nouveau destin !
Nouvelle version !

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[center]Buu est brusquement aspiré dans un univers parallèle au sien où des rencontres inattendues feront basculer sa vie…

Premier Arc : Terminé
Second Arc : Terminé
Troisième Arc: [Synopsis des chapitres en cours]
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Re: Buu : La quête d'un nouveau destin | Arc 2 : Chapitre 28

Messagepar Lyne le Jeu Août 22, 2019 10:59

Chapitre 60
Un combat tant attendu - Buu VS Tayrun



Campé sur ses deux jambes, Le Djinn encaissa le Tsunami en pleine poire. Comme Buu refusait tant bien que mal de reculer, ce fut la vague qui se fendit en deux, mais en plus de lui faire boire la tasse plus d’une fois, elle emportait des morceaux du Majin avec elle. Il semblait fondre comme du sucre passé sous l’eau de robinet.

— Aaaaahhhh !




Ce n’était pas un cri de douleur, plus un cri guerrier car Buu se reprenait déjà, encaissant la surprise qui n’en était pas vraiment une. Par contre il ne regretta pas d’avoir renforcé le bouclier, car la vague, au lieu de fracasser ce dernier, roula dessus et monta au zénith jusqu’à retomber sous forme de pluie.

Le Djinn, à peine reconstitué, avait déjà dégainé son gant de toilette et son gel douche, s’astiquant sous la pluie battante comme sous un pommeau de douche.

— Elle est froide, tu as oublié d’allumer le chauffe-e…

Buu s’arrêta lorsqu’il réalisa que sa blague en suspens aurait pu donner des idées au mage. Car une fois la pluie entièrement retombée, il y aurait des tonnes d’eau à disposition dans l’arène pour faire bouillir un requin.

Buu cessa de s’amuser, de se faire mousser, et revint à une posture plus neutre. Il réalisait qu’il fallait se débarrasser de toute cette eau et vite, mais pour cela, il fallait créer une brèche dans le bouclier qu’il avait lui-même renforcé. Par orgueil, ou était-ce une tactique préméditée de Tayrun ?

Quelques secondes plus tard, Buu et Tayrun se faisaient toujours face, mais sous l’eau. Bien que leurs pieds fussent toujours ancrés au sol, le niveau de flotte dépassait de loin le sommet de leurs cranes respectifs.

Buu observa les pieds de Tayrun, ces derniers semblaient en fusion, comme de la roche. Ils brillaient d’une lueur chaude et dense. Le Majin comprit que Tayrun avait déjà commencé à faire monter la température, ce qui ne se ressentait pas encore car il y avait beaucoup d’eau à chauffer.

Jusqu’à quelle température un Djinn pouvait-il ne pas craindre pour son existence ?

— Tu es très drôle Tayrun, tu finiras ébouillanté bien avant moi. Je pensais que tu connaissais beaucoup mieux tes créatures, tu me déçois… » lança Buu par télépathie.

— Ah, parce que tu n’as toujours pas compris ? siffla le mage.

— Si tu veux parler du fait que tu ne te trouves pas dans l’enceinte du bouclier, mais en dehors, et que je suis actuellement face à une simple copie de toi, merci, je le savais déjà.

Celle-là, Tayrun ne s’y attendait vraiment pas. Buu lui avait coupé l’herbe sous le pied.

— Si tu es au courant, alors pourquoi t’es-tu laissé prendre au piège ?

— Comme ça, fit Buu, en croisant les bras.

— Cesses de me prendre pour un idiot ! lança Tayrun, vraisemblablement désarçonné.

— Mais je ne suis venu que pour ça.

— En attendant, la température monte, alors rends-toi. Tu ne peux pas faire céder ce bouclier qui recèle ta puissance magique additionnée à la mienne. Et de l’extérieur, j’aurai un bien meilleur contrôle dessus que toi de l’intérieur, si tu veux te lancer dans un duel de possession…

— Ah, la, la...

— Eh bien, quoi ?

— Tu n’as même pas remarqué que mon rayon a transformé ton bouclier en verre ? Et tu sais, la chaleur et le verre, ça ne fait pas bon ménage. Si tu continues de chauffer le coin, le bouclier va céder et toute cette masse d’eau concentrée va se déverser sur le toi qui se trouve à l’extérieur du bouclier. Je parie que tu n’es pas très loin. Confiant comme tu étais, je suis sûr que tu n’as pas pris la peine de prendre tes distances. Le bain chaud de monsieur est avancé…

Buu termina sa tirade sur un sourire, devinant bien que l’expression du visage de Tayrun au même moment était tout autre, bien qu’il doutât fort qu’il se soit agi de colère ou même de peur.

— Je suppose que l’expression sur le visage de ton clone n’a pas encore été mise à jour et synchronisée avec la tienne à l’extérieur du bouclier ? s’interrogea Buu à haute pensée.

Car c’était toujours un sourire de placardé sur le visage du Tayrun immergé. Ce qui s’expliquait difficilement.

Buu ne s’attarda pas plus. Il créa à son tour une copie de lui-même, et cette dernière, profitant de sa forme de requin, se mit à circuler dans la cage de verre, rasant les bords et voguant de plus en plus vite à travers l’eau chaude. Le clone tournait en cercle, de plus en plus vite, tellement vite qu’il n’était plus traçable à l’œil nu par Tayrun. Bien sûr, comme le clone tournait, l’eau tournait aussi, et quand le clone tourna en montant, alors l’eau tourna en montant aussi. Ainsi, le clone déplaça-t-il la masse d’eau vers le sommet du bouclier. Il n’arrêta jamais de tourner. Comme il y avait beaucoup d’eau, l’espace entre le sol, et le nouveau plafond aqueux ainsi formé au-dessus des têtes de Buu et Tayrun, n’était que d’une vingtaine de mètres à peine.

Buu se départit de sa forme de requin, il n’en avait plus besoin.

Tayrun quant à lui n’arrivait pas à quitter des yeux le plafond d’eau tourbillonnante, juste au-dessus de sa tête. Toute cette masse d’eau ne tenait en suspend que grâce à l’incroyable force centrifuge dégagée par le clone de Buu.

— Voilà. Je ne sais pas pourquoi tu souriais bêtement, mais maintenant, tu ne peux plus chauffer l’eau avec tes pieds. On est au sec.

Buu attarda le regard sur les lèvres de Tayrun, attendant de voir si le sourire allait disparaitre. Ce n’était pas le cas, alors le Majin commença à s’agacer de ne pas comprendre ce qu’il y avait de si drôle à voir tous ses plans tomber littéralement à l’eau à chaque fois.

— Tu es tout, mouillé, laisse-moi te sécher, siffla le Majin, vicieusement.

Buu se transforma en sèche-cheveux géant et entreprit de souffler Tayrun qui alla très vite s’aplatir contre la paroi du bouclier dans son dos, incapable de garder les pieds au sol face à la puissance du souffle de Buu, alors même qu’il avait pourtant su résister à la force du courant lorsque le clone du Djinn entreprit de tourner dans l’eau.

— Fuuuuuuuu, en fait, je me suis fait des idées, fuuuuuu, il n’y a pas deux Tayrun, il n’y en a qu’un seul. Fuuuuuu, tu es là, devant moi, aplati comme une crêpe, hahahahaha ! Tu voulais que je te néglige, fuuuuuu, et que je parte à la recherche d’un Tayrun imaginaire, quand tu as compris que tu n’avais aucune chance contre m…

Un rideau de flammes.

Le feu s’opposa à la vague de vent, et gagna du terrain sur Buu.

Le Majin était perplexe, Tayrun avait-il pu générer ce genre de riposte tout en étant aplati contre du verre, ou bien avait-il pu le faire tout simplement parce qu’il y avait bien deux Tayrun dont un parfaitement libre de ses mouvements et pensées ? Ou alors, il y avait bien un seul Tayrun et ce dernier avait déjà préparé et lancé son attaque avant d’être plaqué contre le mur translucide.

— Tu as lancé ton attaque avant moi pour me faire croire à un deuxième Tayrun ?

— …

Buu ne croyait pas lui-même en ses mots car cela supposerait que Tayrun ait anticipé une attaque de type « vent ».

— Tu maitrises les éléments c’est ça ? rit Buu, tandis que le feu des enfers les plus profonds s’approchait au trot. Et alors ?

Le Djinn généra de ses côtes trois miniatures de lui-même.

— Oh regardez comme c'est joli ! Il y a pleins de reflets ! s’embrasa la première miniature.

— Soyez prudents les amis, il est sûrement très chaud ! tempéra la seconde.

— T'as déjà touché un rideau de feu toi ? souffla la troisième.

— Non, pourquoi ?

— Attention il se rapproche ! Vite éteignons-le avant qu'il ravage tout !

— Ça c'est une mission pour les justiciers des flammes !

— OUAIS !!!!

Tous trois se parèrent d'une cape rouge assortie de gants de la même couleur. Ils se munirent d’arrosoirs géants, directement reliés au plafond aqueux.

La première miniature de Buu tenta d'actionner la manivelle pour libérer l'eau des tuyaux mais cette dernière apparaissait bloquée. À trop forcer, il débloqua le mécanisme non sans recevoir au passage un bon gros jet d’eau dans le nez et le visage, manquant d’inonder ses comparses.

— Hey, tu pourrais faire attention ! T'as failli mouiller ma nouvelle cape !

— Oh pardon j'avais pas vu !

— Snif, j'arrive pas à éteindre le feu ! soupira la troisième miniature, une larme de dépit longeant son œil gauche.

Le deuxième petit Buu se para d'une loupe gigantesque et tourna autour de l'immense rideau mobile tout en l'inspectant sur tous ses angles.

— Je vois... je vois ! Oh ! Ce rideau mesure 18 mètres de hauteur sur 16 mètres de largeur et avance contre le vent à une vitesse de 4kmh ! Sa densité est très grande !

La miniature vola en direction de Tayrun et pointa sa loupe sur ce dernier.

— Et ce gars-là possède une masse corporelle peu élevée. Il devrait manger un peu plus ! acheva-t-il avant de rejoindre ses comparses.

— Inspecteur Buu au rapport ! On va devoir employer les grands moyens, chef !

— Merci sergent ! Allez les amis ! On y va tous les trois ensemble !

— Ouais ! On peut le faire !

Les vannes furent ouvertes en grand, les cœurs mis à l’ouvrage, et en quelques instants, le feu fut maîtrisé.

Sous les yeux médusés de Tayrun.

— On a gagné !! Encore une mission accomplie par les justiciers des flammes !

— OUAIS !!

— Buu, à quoi joues-tu exactement ? intervint Tayrun, qui intact, s’approchait de la version originale, laquelle annulait sa forme de sèche-cheveux. Ceci n'est pas un jeu. Si tu tiens à prendre la place de Jaï et à avoir une chance de t'émanciper, je te suggère de prendre ce duel plus au sérieux. A moins bien sûr que tu préfères retourner dans ta Lampe ? Je pourrais tout aussi bien demander à Maelyss de le faire.

Buu fit disparaître ses miniatures d'un claquement de doigts, furieux.

Lampe.

Ce seul mot suffit à faire complètement changer l’ambiance dans l’arène.

— Et si nous… recollions les morceaux ? proposa Buu, toujours vicieux.

Tayrun ne sentit pas l’odeur des carottes cuites, car il avait oublié un détail :

Le plafond aqueux.

En réalité, il n’avait pas oublié le plafond lui-même, mais le fait que ce dernier était contrôlé par Buu désormais. Le clone cessa enfin de tournicoter et presque aussitôt, la masse d’eau libérée de la force centrifuge s’abattit pile sur les têtes des deux adversaires restés au sol.

Buu fut dispersé aux quatre coins de l’arène, car le ciel qui vous tombe sur la tête, ça vous disperse. Mais ce n’était pas un problème pour lui, il finirait par se reconstituer, cela prendrait simplement plus ou moins de temps. Un Tayrun dispersé par contre, aurait beaucoup plus de mal recoller les morceaux.

C’eut été le cas si le mage n’avait pas pensé à faire jaillir des racines de terre, pour former autour de sa personne un bouclier naturel qui ne transigea pas et ne laissa rien passer, si ce n’est le courant foudroyant qui s’échappa hors de l’amas de bois et fusa sur Buu, à moitié reconstitué.

Ce dernier réalisa trop tard que ce n’était pas une attaque de Tayrun qui lui fonçait dessus, mais Tayrun lui-même.

Confusion mortelle.

Sauf à être immortel.

C’est un Buu brûlé au dernier degré qui s’extirpa du bourbier électrique en se faisant courant d’air. Avant de se souvenir que l’air ne circule pas aussi bien dans l’eau que l’électricité.

Oubli mortel.

Sauf à être immortel.

C’est un Buu transpercé de toutes part par des épines et des ronces jaillies de terre qui cracha du sang, enfin, et beaucoup de salive comme le dernier des incontinents, avant de lâcher un rictus décousu, bave aux lèvres, sang plein la bouche.

Tayrun lévita quelques mètres en arrière, marquant une distance suffisante entre lui et Buu pour mieux récupérer. Il s’était beaucoup donné jusqu’ici, à raison, contrairement à Buu, qui pour s’être trop économisé, avait perdu des points bêtement. Le Mage considéra le guerrier face à lui. Buu avait énormément progressé en magie. Sa puissance n'avait plus rien de comparable à ce qu’elle fut lors de leur première rencontre. Et Tayrun constatait avec ravissement avec quelle facilité Buu se servait des pouvoirs de ses hôtes. Bien mieux que ces derniers d'ailleurs... Buu avait réussi le test haut-la main ! Il était désormais prêt pour prendre la place de Jaï.

Malheureusement, les ambitions du Vergassien n'étaient pas du tout partagées par Buu. Et l'air menaçant qui émanait du Djinn achevait de confirmer ce constat. Son sourire arrogant et provocateur, suintant d’eau, s'était totalement effacé, laissant place à un air diamétralement différent. Tayrun comprit alors qu'il ne jouait plus. Plus important encore, qu'il voulait le tuer. Un léger frisson envahit le corps du mentor de Maelyss. Il réalisa subitement que son bouclier ne tiendrait pas plus de trente secondes si le guerrier en face venait à mettre les petits plats dans les grands. Et Buu ne s'en priverait plus, il le savait. Pour autant, Tayrun il n'avait aucune envie d’avoir à l'enfermer dans sa Lampe pour le calmer... Il fallait trouver une autre solution. Et vite.

— Alors, tu vas te battre à fond ? Tu vas enfin utiliser ton pouvoir de contrôle temporel ? vibra Tayrun.

— Je n’en aurai pas besoin contre toi, répondit Buu.

Pourtant, il l’utilisa moins d’une seconde plus tard, pour ne pas trépasser des suites de l’agression subite de Tayrun, devenu vague de flamme et de foudre. Une vague de flamme et de foudre qui désintégra en partie le Djinn avant même que ce dernier ait eu le temps de ravaler sa salive, et ses dernières paroles.

En réalité, Buu n’avait pas utilisé son pouvoir de remonter le temps à cause de l’agression de Tayrun, mais pour placer un Big Bang attack. Ou était-ce un Kaméhaméha ? Buu ne savait pas trop. Tout s’était passé trop vite et il s’était passé beaucoup de trop de choses en une seule seconde. Il avait agi par pur instinct. Il lui semblait bien que l’idée de remonter le temps était assortie d’un plan brillant, probablement aussi brillant que le fait de se transformer en courant d’air sous l’eau.

Si Buu se souvenait bien, il avait tiré un Big Bang attack et manqué sa cible, puis tenté de remonter le temps pour un nouveau tir, mais l’action-même de remonter le temps avait eu pour effet de faire revenir à lui le premier Big Bang qu’il s’était pris en plein dans la gorge. Ensuite, c’était le flou total. Car c’est là que l’instinct avait pris le pas sur tout le reste, durant une seconde, l’instinct de survie sans lequel Buu aurait succombé aux astuces de Tayrun, sinon à ses propres erreurs tactiques.

Le calme relatif revenu, Tayrun tenu à distance - elle aussi relative -, Buu se rendait compte que les capacités de Jaï à arrêter, remonter ou accélérer le temps étaient plus capricieuses qu'il ne l'avait imaginé. Cette capacité allait s’avérer plus difficile à maîtriser que prévu…

Hors de lui, le Majin déchaîne un puissant kikoha qui avait Tayrun pour cible.

Pourtant, ce n’est que le bouclier qui céda, sous l’onde du choc reçu par un Tayrun grièvement blessé. Mortellement atteint mais pas mort. C’était à n’y rien comprendre et Buu de voir rouge.

— Keuf ! Félicitations Buu... tu as réussi le test...

— Quoi ? C'est impossible ! ça aurait dû te tuer !

Une grimace s'étala sur le visage de Tayrun allongé au sol, défiguré par la douleur et le sang. Ses membres fracturés - bras, jambes et six côtes en bonus -, le faisaient atrocement souffrir.

— Croyais-tu...keuf, keuf, vraiment que cela allait être aussi simple ? Keuf ! désarticula le Mage tout en recrachant du sang. Je suis ton créateur. Et par le lien magique que j'ai créé, tu ne pourras jamais me tuer. Keuf ! Fort heureusement pour toi... moi non plus.
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Re: Buu : La quête d'un nouveau destin | Arc 2 : Chapitre 28

Messagepar xela26 le Ven Août 23, 2019 22:38

Bon combat.

Par contre comme j'étais plus trop dans l'histoire j'ai du reprendre une partie du chap précédent. un petit récap aurait pas été de refus :mrgreen:

L'ambiance du fight n'était pas trop dbzesque, limite plus... pas naruto, mais fairy Tail et jojo bizarre adventure, un mix de ça je sais pas si tu vois ce que je veux dire.
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

Cell: Damned Souls- Les aventures parallèles de héros de "l’ascension de la terreur". Pour les connaitre:
viewtopic.php?f=42&t=6774
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Re: Buu : La quête d'un nouveau destin | Arc 2 : Chapitre 29

Messagepar Lyne le Mer Août 05, 2020 19:07

xela26 a écrit:Bon combat.

Par contre comme j'étais plus trop dans l'histoire j'ai du reprendre une partie du chap précédent. un petit récap aurait pas été de refus :mrgreen:

L'ambiance du fight n'était pas trop dbzesque, limite plus... pas naruto, mais fairy Tail et jojo bizarre adventure, un mix de ça je sais pas si tu vois ce que je veux dire.


Hello Xela! Oui, en effet ! C’est maintenant que tu me fais la remarque que je me dis que j’aurais du faire un petit résumé *sbaffe* Je tacherai d’y penser pour la prochaine fois !
Concernant le combat, c’était un parti pris, oui ! Effectivement, c’était plus axé sur la mangeailles que sur du combat concernant le combat, c’était un parti pris, oui ! Effectivement, c’était plus axé sur la mangeailles que sur du combat façon DB... Je pense que je voulais faire quelque chose de différent! ^^ quant aux animes que tu cites, non, je ne vois pas trop ce que tu veux dire étant donné que je ne les ai jamais vu lol mais je je veux bien te croire ! ^^

Merci pour ton retour en tout cas, normalement, je vais être un petit peu plus active avec cette histoire ! J’espère pouvoir terminer de peaufiner les quelques derniers chapitres de cet arc avant la fin de cette année :D j’aurais d’ailleurs ENFIN! la page de couverture de cette histoire! Mais il faudra patienter encore avant de pouvoir mais il faudra patienter encore avant de pouvoir la voir :3

EDIT1:

Hello tout le monde!!!

Non, ce n'est pas un nouveau chapitre, désolée ^^'

Mais j'avais envie de vous partager un nouveau dessin. Un dessin illustrant Lylyss et Buu et un autre de Genïe et Lylyss ^.^
Image
Dessin réalisé par MadBedlamsur DA !

Image
Dessin réalisé par Gokuist sur DA


EDIT 2


Hello tout le monde!!! J'espère que vous allez bien!

Avant de lancer le chapitre, voici un petit résumé des chapitres précédents:

La relation entre Goten et Gelanaà bat de l'aile depuis qu'ils ont décidés d'emménager ensemble. Genïe et Maelyss ont ouvert une pâtisserie sur Terre qui a connu un grand succès. Et Buu a finalement réussi à absorber le prince Jaï. Mais il a perdu son combat contre Tayrun...


C'est court, mais je ne suis pas douée pour les résumés, alors... ^^''

Voici donc le chapitre 62 de cette Fanfic! J'espère qu'il vous plaira!
Bonne lecture à tous!!

____________________________________________________________________________________________________________
Chapitre 62
Sombres desseins





... .Au manoir de Tayrun, du côté de Maelyss. ...


Confortablement installée sur le canapé du salon, Maelyss feuilletait les pages d'un magazine d'un geste nonchalant. C'était un de ces magazines de mode que Genïe affectionnait tant. Une vingtaine de pages consacrées aux dernières nouveautés vestimentaires et toutes sortes de conseils en matière de beauté. Un sujet qui n'avait pas guère beaucoup d'intérêt aux yeux de la Saiyanne. Mais à défaut de trouver autre chose...

La fille de Gokû détourna son regard de son magazine et observa un instant son environnement. À en juger par l'état de la pièce, Gluus, - l'un des employés du manoir -, était manifestement passé par ici. Le salon était si propre et si bien rangé, qu'elle n'osait déplacer les coussins qui se trouvaient derrière son dos par peur des réprimandes. Les Majins voyaient tout. Absolument TOUT ! De vrais maniaques du rangement et de la propreté. À côté d'eux, sa mère passait presque pour une bordélique !

Un léger frisson lui parcourut l'échine à l'instant où elle sentit la forte bise traverser la fenêtre et envahir les lieux. Dehors, la température avait chuté depuis le début de l'après-midi, malgré le temps ensoleillé. Maelyss posa le magazine sur la table en prenant soin à le placer - au centimètre près -, au-dessus des autres, puis s'affala sur le canapé. Le silence geignait dans le manoir. La guerrière porta leva légèrement les yeux en direction du plafond, alors qu'une image holographique projetant l'heure, apparaissait au-dessus d'elle. Voilà plus d'une heure qu'elle avait été laissée en plan par Tayrun et Buu, et toujours aucun signe du mage. Cela commençait à l'inquiéter...

Sa crainte s'accentua lorsqu'elle sentit Buu pénétrer dans la maison, seul. Maelyss se leva d'un bon et se précipita dans l'entrée où elle vit Buu passer devant elle pour s'orienter dans la cuisine, comme si elle était invisible.

— Où est Tayrun ? questionna-t-elle en entrant dans la pièce avant de s'appuyer contre l'encadrement de la porte en croisant les bras.

— Aux dernières nouvelles, il est resté dans le désert. Je crois qu'il est blessé.

— Et tu l'a laissé là-bas ?!

— Heh, j'allais pas jouer les bons saints-martins non plus.

Maelyss ouvrit la bouche pour répliquer, mais aucun son ne filtra ses lèvres. La jeune femme fixa le Djinn en train de sortir un paquet de bonbon d'un des placards situés au-dessus des plaques de cuissons et le poser sur le plan de travail en granit derrière lui. Buu ouvrit le paquet, puis commença à engloutir les friandises sous les yeux médusés de la guerrière.

— Détends-toi, il ne va pas mourir, il est juste agonisant, sourit le Majin avant d'avaler un bonbon gélatineux bleu.

— Agoni... Oh ! Et c'est sensé me rassurer ?

— Oui, je ne peux pas le tuer, alors, tu n'as pas à t'en faire pour lui. "Du moins, pour l'instant", ajouta-t-il en pensée pour lui-même.

Buu plongea sa main droite dans le sachet, puis attrapa une poignée de bonbons rose qu'il engloutit d'une seule bouchée. Une légère grimace se peigna sur le visage de Maelyss alors qu'elle observait le Djinn s'empiffrer de friandises. La colère s'empara subitement d'elle lorsqu'elle se souvint du sort que Buu avait réservé aux Majins qu'il avaient absorbés. Et surtout, Jaï... Cette idée la troubla quelque peu. Elle n'avait jamais eu de sentiments autre que de l'amitié à son égard. Pourtant, il semblerait qu'elle se soit attachée à lui bien plus qu'elle ne l'avait imaginé...


— Libère-le ! Libère Jaï, sifla Maelyss en posant vivement sa main sur la table à manger face à elle, faisant trembler le sachet de bonbons.

— Et pourquoi le ferais-je ? Oh, j'ai compris ! Tu as des sentiments pour lui...

— Ne dis pas n'importe quoi !

— Pourtant, lui en a pour toi...

— Pourquoi est-ce que tu me dis ça ?

— Comme ça. Il était trop timide pour te l'avouer. Tu as raté ta chance. Vous auriez fait un joli couple, dommage...

Maelyss planta son regard vert anis sur le Djinn et un silence s'installa dans la pièce. Un silence très vite rompu par le croassement d'un corbeau perché sur un arbre dans le jardin qui entourait la demeure. Un léger sourire s'étala sur les lèvres de Buu alors qu'il observait la jeune femme se perdre dans ses pensées. Malgré ses tentatives pour dissimuler ses émotions, il lisait en elle comme dans un livre ouvert. Une aptitude de Gardien, renforcée par les capacités récemment acquises par l'assimilation de Jaï.


Elle doutait. Une partie d'elle se demandait même ce qui se serait passé si elle aurait pris les conseils de Genïe un peu plus en considération. Puis, la culpabilité pris peu à peu le relai. Un fait qui n'échappa pas à Buu. Il fut pris d'une soudaine tristesse. Jaï souffrait, il le percevait très nettement. il aurait tellement voulu que Maelyss lui fasse confiance. Il était convaincu qu'avec du temps, de la persévérance et de la patience, elle aurait sans doute fini par changer d'avis... Du moins, c'est ce qu'il croyait.

Un léger soupir s'échappa des lèvres de Maelyss alors qu'une bataille intérieur s'engageait dans son esprit. Elle ne savait pas pourquoi elle s'était montrée si fermée à la perspective d'une relation amoureuse avec Jaï. Il était gentil, intelligent, droit. Il avait même un certain charme. Il avait tout pour lui. Contrairement à Buu qui passait la majeure partie de son temps à l'exaspérer. Un fait plutôt paradoxal, puisque c'était avec lui qu'elle passait le plus de temps.

Avec lui qu'elle s'entraînait.
Avec lui qu'elle passait ses nuits...



Par son attitude, Buu la repoussait sans cesse dans ses retranchements. Il l'obligeait à s'ouvrir, à abandonner ses conventions, à lâcher totalement prise. Elle qui détestait perdre le contrôle. Il l'obligeait à évoluer. Malgré lui, il lui inspirait un sentiment de liberté, de sécurité. Un sentiment que Jaï ne pouvait lui offrir. Pourtant, elle ne pouvait se résoudre à l'idée qu'elle ne le reverrait plus jamais...

— Ok, je consacre une heure de plus par jour à étudier le livre de Majins et en échange, tu libère Jaï et tous les autres Djinns que tu as assimilé !

— Hm, bien essayé. Mais ce n'était pas notre marché ! Le deal était : Tu déchiffres le livre pour moi et je m'occupe de tes entraînements, tu te souviens ?


— J'en ai rien à faire des entraînements, je veux que tu les libères, ils ne t'ont rien fait Buu !

— Vraiment ? Tu veux abandonner alors que tu commençais à faire de réels progrès ? Tu me déçois. Je croyais pourtant que tu voulais un vrai duel avec ton père.


— Qui t'as dit ça ? Je ne me souviens pas t'avoir parlé de ça...

— Toi non. Mais ton inconscient parle aussi. À ton avis, que dirait ton père ? Penses-tu vraiment qu'il serait fier d'apprendre que tu abandonnes aussi rapidement ?

Les yeux de la métisse s'écarquillèrent de façon infinitésimale, mais perceptible aux yeux de Buu. Elle fixa le guerrier face à elle, désarçonnée. Comment était-il au courant de cette histoire ? Elle n'avait jamais confié ce secret à personne. Pas même à Genïe. Elle n'aimait pas être "mise à nu" de cette façon-là. Encore moins par Buu.


— ...

— Tu as peut-être achevé le palier Vegeta, mais ton entraînement est loin d'être terminé. Tu as encore beaucoup de choses à apprendre. Et tu ne seras jamais aussi puissante que lui si tu jettes l'éponge maintenant, repris Buu en croisant les bras.


— Pff, tu crois vraiment que j'ai besoin de toi ? lâcha la Saiyanne en croisant les bras à son tour.


— Tu ne réussiras pas à rivalise avec ton père sans moi. Alors, ne t'occupes pas de mes affaires et poursuis ton entraînement sans discuter, fit Buu avant de faire disparaître le paquet de sucrerie d'un claquement de doigt pour s'orienter en direction de la porte de la cuisine.


il s'arrêta net, puis regarda la métisse du coin de l'oeil.


— À moins que tu veuilles être faible toute ta vie et rester au dernier plan comme tu l'as toujours été, acheva-t-il avant de disparaître dans le couloir.



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Buu survolait le désert conduisant au village Majin à la vitesse d'un TGV. Sans but, sans destination précise. Juste pour se changer les idées. Même s'il était parvenu à tenir tête à Tayrun de façon surprenante, sa défaite face au Mage lui laissait un goût amer. Comment avait-il pu oublier que le lien qui les unissaient - et ce, bien malgré lui -, l'empêchait de le tuer ? Si il ne pouvait pas tuer Maelyss qui était sa maîtresse, il ne pouvait pas détruire Tayrun. Voilà qui rendait les choses plus compliquées qu'il ne l'avait imaginé.

D'après les connaissances de Jaï, il n'existait aucun sort permettant de briser le lien qui reliait les Majins à leur maître. Qu'à cela ne tienne ! Il le créerait lui-même ! Avec, ou sans l'aide du grimoire de Tayrun ! Il ne perdait néanmoins pas de vue l'importance qu'avait ce livre pour la suite de ses projets. Maelyss était imprévisible et il ne pouvait pas prendre le risque qu'elle lui file entre les doigts. Il était donc essentiel qu'elle poursuive ses entraînements afin qu'il puisse maintenir la pression si nécessaire et ainsi l'obliger à faire ce qu'il voulait. Fort heureusement, ce n'était pas le seul domaine qu'il pouvait utiliser pour parvenir à ses fins.

Le guerrier rose, regarda en contrebas, constatant avec surprise qu'il se trouvait au-dessus du village des Majins. Un village en pleine effervescence... Il stoppa un instant sa promenade aérienne pour observer les habitants.



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... .Du côté du peuple Djinn. ...



Si le village semblait si agité, c'était parce qu'il accueillait un instant très particulier dans la vie de deux de ses habitants: la première cérémonie de protection d'un bébé Djinn. La coutume voulait que sept jours après sa naissance, chaque enfant devait être présenté au Prince et aux autres habitants pour recevoir sa première immunisation contre le mélange des énergies.

Mais si en ce jour les Djinns s'étaient rassemblés sur la place centrale, ce n'était pas uniquement pour célébrer l'arrivée des deux nourrissons. Hélas, l'heure n'était pas à la fête. L'absorption du prince Jaï n'était pas passée inaperçue. Et à présent, tous les Majins connaissaient l'identité du criminel qui avait commis cet acte abject et impardonnable. Ce même individu qui avait assimilé le commandant Korn et qui - selon toute évidence -, était également responsable de la disparition des cinq Djinns portés disparus. Entre colère, tristesse et indignation, les sentiments se bousculaient. Chacun tentait de faire face à sa manière, en se consolant les uns, les autres.

Buu était un Majin redoutable. Et maintenant qu'il possédait les pouvoirs de Jaï, il ne faisait plus l'ombre d'un doute qu'il était à présent le plus puissant d'entre tous. Sa présence représentait une réelle menace, mais aucun Djinn n'osait le défier. Même les Gardiens pourtant reconnus pour leur plus grande force magique se sentaient impuissants. Une situation que les sujets de Jaï ne pouvaient accepter. La tension avait atteint son paroxysme et l’atmosphère était si pesante, qu’elle en devenait insoutenable. Tant et si bien que les autorités Majins avaient été obligées de former un barrage magique afin d'apaiser et raisonner les plus énervés.

— C'est un scandale ! Nous ne laisserons pas cet acte impuni ! s’écria une villageoise Majin à la peau bleue ciel.

— Nous demandons réparation pour la mort de notre Prince ! renchérit un Djinn violet.

— Vous êtes tous avec moi ?! beugla un autre Majin de couleur bleue marine, le poing levé en direction du ciel.

— Ouais !! hurlèrent à l’unisson les villageois avant de foncer tel un troupeau sur les gardes.

Pour seule réponse, les gardes Majin orientèrent en même temps leur main droite tendue à plat en direction de la foule. Une fraction de seconde plus tard, une lumière bleuâtre jaillit de la paume de leur main créant un champ de force qui repoussa violemment les habitants survoltés.

Jam abaissa sa main, puis fixa un instant ses comparses. Il comprenait parfaitement leur colère et le désir de vengeance. Lui-même était très affecté par la disparition de leur prince. Il avait toujours senti que Buu était tout sauf quelqu'un de confiance. Et son dernier acte achevait de confirmer cette triste réalité. Il ne perdait rien pour attendre ! Et dire que Tayrun l'avait choisit pour être le Gardien de Maelyss. Le monde à l'envers !

Mais pour l'heure, il ne s'agissait pas de juger les décisions plus que discutables du Vergassien. En tant que Gardien de la sécurité, il se devait de garder la tête froide et d’empêcher les débordements, quels qu’ils soient.

— S’il-vous plaît, restez calmes ! s'exclama-t-il, stoppant le brouhaha qui s'était levé au sein des villageois. Sachez que nous partageons votre votre colère. Mais vous n’arrangerez rien en agissant ainsi et cela ne fera pas revenir notre Prince, poursuivit-il d’une voix calme, mais ferme.

— Comment pouvez-vous restez de glace après ce qui est arrivé à notre chef ? Vous devriez avoir honte ! s’indigna une mère de famille.

— Elle a raison ! Buu doit payer pour ce qu’il a fait ! menaça un Djinn à la peau rouge.

Jam ouvrit la bouche pour répliquer, mais un Djinn à la peau orange -père d'un nourrisson lui aussi -, ne lui en laissa pas le temps.

— Et il n'y a pas que ça ! Qu’allons-nous faire pour nos bébés ? lâcha-t-il. Ces enfants ont besoin de cette protection. Et la cérémonie ne peut avoir lieu sans le prince !

— Nous sommes d'accord, approuva Maha en s'approchant des habitants. Ne vous inquiétez pas. Nous ne laisserons pas cet act impuni. Et nous allons tout faire pour que maître Tayrun répare cette injustice...




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... .À l'école de magie, dans le bureau de Tayrun. ...




— Ils ont raison maître, on ne peut laisser ce Buu s'en tirer à si bons comptes ! Il vous faut intervenir et l'arrêter, s'exclama un Majin tandis que l'image holographique du peuple Djinn flottant au-dessus du bureau du Vergassien s'effaçait peu à peu.

— Je sais, admit le Mage. Toutefois, je crains fort que cela soit impossible.

— Que voulez-vous dire ? Il a beau être le plus puissant d'entre nous, vous lui êtes bien supérieur ! Vous seul pouvez libérer les victimes qu'il a assimilés, y compris le Prince Jaï !

— Certes, Gluus ! Mais je n'ai nullement l'intention de le faire.

Gluus resta pantois face à la réponse du Vergassien. Alors, il n'allait rien faire ? Il allait laisser Buu continuer ses méfaits sans être inquiété ? Il ne pouvait pas y croire... Tayrun se redressa légèrement sur son siège et fixa son Majin - et ami -, parfaitement serein.

— Je comprends ton désarroi Gluus, je sais que vous étiez très attachés à Jaï et aux autres Majins. Je vais moi-même les regretter... confia sincèrement le Vergassien. Jaï était un excellent roi, cela est incontestable. Mais il était un peu trop pacifiste et peu habitué aux arts du combat. Contrairement à Buu, expliqua-t-il. L'Obscur n'épargnera personne. Et certainement pas votre peuple. Il vous faut quelqu'un de suffisamment puissant pour vous protéger et nous aider à le combattre. En cela Buu est le candidat idéal. C'est pour cette raison que je l'ai laissé faire. Comprends bien, ce n'est pas par guetté de coeur que j'ai fait tout cela. Mais en tant que dirigeant de cette planète, il me fallait prendre rapidement des décisions et poser mes choix. Et ce même si cela incombait de faire des sacrifices. Il en va de la survie de nos deux peuples. Et de l'univers...

— En tant que Garde personnel, il n'est pas de mon ressort de juger à votre place de ce qui est bon ou non de faire pour nos nations. Toutefois, si en tant qu'ami proche je peux essayer de comprendre votre position, je doute fort qu'il en sera de même pour mes comparses. Il y aura des rebellions. Avons-nous réellement besoin d'émeutes supplémentaires à l'heure où l'offensive de Darkon se fait de plus en plus ressentir ? Sans compter que les Majins ne tolèreront jamais que Buu prenne la place de Jaï.

— Je comprends ton point de vue Gluus. Je sais que cela sera difficile pour bon nombre d'entre vous d'accepter une autre présence sur le trône. Il est vrai que Buu a encore des progrès à faire pour s'intégrer socialement. Il faut lui laisser une chance, je suis certain qu'avec le temps, vous finirez par vous habituer à cette idée. C'est pour le bien de nous tous.

— Donc, vous maintenez votre position ?

— En effet. Je demanderai à Jam d'en informer le peuple. Quant aux Gardiens, je m'en chargerai personnellement.

— Très bien. J'espère que vous savez ce que vous faites...




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... .Dans un coin reculé de la planète. ...



Un sourire satisfait se dessina sur les lèvres du Mage Obscur tandis qu'il fixait le verre en cristal qu'il tenait dans sa main gauche. D’un bref balayement de la main droite, il effaça l'image de Tayrun qui se dissipa rapidement dans l'eau. Parfait. Tout se passait exactement comme il l'avait prévu ! Le sourire du Vergassien s'élargit un peu plus à cette plaisante constatation.

Le sort de corruption lancé aux Vergassiens avait fonctionné à merveille ! Leur aversion à l'égard des Majins poussait gentiment - mais sûrement - ces derniers à se retourner contre leur créateur. Bien sûr, il restait encore quelques failles à corriger. Mais avec l'erreur monumentale que Tayrun venait de commettre, il n'avait même plus besoin d'amplifier le sortilège. Encore moins de se salir les mains en venant en personne lui régler son compte. Les Djinns s'en chargeraient à sa place. Dire que c'était lui qui lui tendait la perche ! C'était beaucoup trop facile...

Darkon posa son verre sur la petite table basse, puis quitta son fauteuil de velours bordeaux avant de s'orienter en direction d'une table de fer style baroque. Son regard balaya les deux bocaux de verre contenant quelques mèches de cheveux noirs situé à sa droite, puis s'arrêta quelques instants sur les nombreux symboles minutieusement retranscrit sur trois parchemin au centre de la table, éclairée d'une bougie. Les clefs étaient prêtes, les gravures servant à la formation du rituel venaient d'êtres traduites. Que demander de plus ? Il ne restait plus qu'à attendre que l'enfant de Zoria naisse - ce qui selon les dernières nouvelles -, n'allait plus tarder, et les festivités pourraient enfin débuter !

Alors que Darkon, savourait déjà le goût de sa victoire imminente, les portes du petit salon s'écartèrent brusquement, laissant apparaître un homme à la peau noir et aux yeux verts d'eau.

— Zaro, que se passe-t-il ? J'avais demandé à ce qu'on de me dérange sous aucun prétexte, siffla le Mage Obscur.

— Je sais je suis, je suis désolé maître, s'excusa platement le Vergassien. Mais c'est à propos de Zoria, ajouta-t-il hésitant, tandis que plusieurs gouttes de sueurs dégringolaient le long de son front.

Darkon leva la tête, contrarié.

— Qu'est-ce qu'elle a encore ? Des fringales nocturnes ? Je croyais avoir été assez clair à ce sujet. Qu'elle aie, se chercher elle-même à manger pour se goinfrer dans son coin.

— Il ne s'agit pas de cela maître...

— Tiens donc.

— Elle... Elle a perdu le bébé... déclara Zaro la voix rauque.

Les yeux de Darkon s'écarquillèrent subitement.

— Plait-il ? s'exclama-t-il en se retournant vivement pour faire face à son subalterne. Tu te moque de moi j'espère !

Le visage du vergassien pâlit comme un linge tandis que ses jambes commençaient à jouer les castagnettes. Il savait ce que cet enfant représentait. Il était d'ailleurs le seul à être véritablement au courant du rôle qu'il avait à jouer.

— Malheureusement non, maître... répondit-t-il alors que noeud remontant le long de sa gorge menaçait de l'étrangler.

Darkon lança un regard noir à son disciple. Cela faisait des mois qu'il préparait méticuleusement ce rituel. Et elle osait perdre l'enfant ? Un grognement s'échappa de ses lèvres, tandis que son sang brûlait dans ses veines.

— Quand est-ce que c'est arrivé ? s'enquit-il tout en tentant de garder son calme.

— Il y à deux jours...

— Comment ? explosa le Vergassien. Et qu'avez-vous fait depuis tout ce temps ? Comment se fait-il qu'elle ne soit pas venue me l'annoncer elle-même ?

— Elle était très éprouvée. Ils ont du l'opérer pour extraire le foetus. Elle nous a demandé de ne rien dire tant qu'uelle ne se serait pas remise. Mais sachant les projets que vous nourrissez, j'ai décidé de venir vous prévenir.

— Tu as bien fait. La sale petite garce ! Incapable de garder un enfant ! Elle va m'entendre... Elle ne perd rien pour attendre ! Mais chaque choses en son temps, je dois activer du rituel, je me chargerai de son cas plus tard.

— Mais comment allez vous faire si vous n'avez pas l'enfant ? questionna Zaro incrédule.

— J'ai une bien meilleure idée. Et je suis sûr qu'elle plaira beaucoup à Maelyss....
Buu : La quête d'un nouveau destin !
Nouvelle version !

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[center]Buu est brusquement aspiré dans un univers parallèle au sien où des rencontres inattendues feront basculer sa vie…

Premier Arc : Terminé
Second Arc : Terminé
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Lyne
 
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