L'apprentie

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Re: L'apprentie

Messagepar Signun le Sam Avr 07, 2018 13:29

Voici enfin après de longs mois d'attente le chapitre 4 de cette fanfic. Je n'ai pas abandonné, je voulais juste avoir quelques chapitres d'avances pour poster les suivants. Mais force de constater que je n'avance pas aussi bien que je l'aurais voulu, ainsi seuls les chapitres 5 et 6 sont déjà écrit.

Bref, voici donc la suite de cette histoire :


Chapitre 4 :


Du monde, la jeune Sparris ne connaissait que Cold 317 et ses lunes. Parfois, il lui arrivait d’aller sur Cold 318, l’autre monde habité du système stellaire. Mais ces moments étaient tellement rares qu’elle peinait à s’en souvenir. Depuis la mort de sa mère cinq ans plus tôt, la jeune saiyan était désormais orpheline. N’ayant aucun souvenir de son père exceptés les histoires de Puq Chonnaq, un twi’lek qui lui fait office de tuteur, elle dut se forger son identité avec ce qu’elle avait sous la main. Elle savait qu’elle avait un oncle, c’était d’ailleurs de lui qu’elle tenait différents parchemins dans lesquels étaient décris en détail les techniques de son père ainsi que les pouvoirs de ses yeux. Parchemins qu’elle recevait à la date précise de son anniversaire. Quand l’occasion se présentait à elle, Sparris s’éclipsait dans les régions les plus reculées de Cold 317.2, monde sur lequel elle habitait, pour s’entraîner à devenir une grande shinobi comme son père et devenir une saiyan qui rendrait sa mère fière.

À l'âge de ses dix ans, la jeune fille décida de se prendre en main. L'Empire n'était pas tendre avec les orphelins, surtout ceux issus de la classe ouvrière. À moins de posséder une force de combat suffisante pour rentrer à l'académie militaire, chose que Sparris aurait pu se permettre, il fallait soit compter sur quelqu'un de suffisamment généreux, soit commencer à travailler tôt. Puq, cuisinier dans la cantine d'une des usines, faisait partie de ces gens suffisamment généreux pour l'aider. Mais elle préféra gagner sa vie et travailler dans l'un des anneaux de forage, comme sa mère.

Sur place, elle contrôlait constamment son énergie pour toujours afficher environ 250 unités de puissances auprès des scouters des gardes. Elle n'effrayait personne tout en se permettant le luxe de paraître plus forte que la plupart des ouvriers de l'exploitation. De ce fait, il lui était souvent demandé d'accomplir des tâches plus dures que les autres, ce qui ne la dérangeait pas la moins du monde. Elle cachait évidemment aux autres qu'elle avait du sang saiyan, coupant sa queue aussitôt quelle repoussait et montrant que ses cheveux pouvaient adopter diverses coupes et longueurs. Tout ce passait relativement bien, jusqu'à ce jour fatidique.

Peu de temps avant l'accident, la jeune fille convoyait du matériel de soudage : le contremaître avait constaté que le conduit excavateur d'une des foreuses étaient fêlé à sa surface. Ne voulant pas interrompre la production, la direction demanda à ce que les réparations se fassent pendant le travail. Toujours est-il que Sparris eut à peine le temps d'arriver sur place et de constater l'absence du technicien réparateur qu'une explosion la surpris elle et les quelques ouvriers sur place, si bien qu'elle en perdit connaissance.

Quand finalement elle revient à elle, elle remarqua qu'un poids énorme lui entravait les mouvements. La saiyan, constatant la lenteur des secours, perdit patience et se dégagea avec sa propre puissance. Mal lui en prit, car elle n'avait pas remarqué que sa queue avait poussée, ce que le vieux policier à tête de loup s'empressa de remarquer en plus de son niveau de combat. Selon le code des shinobis, elle aurait dû le tuer pour préserver son identité. Cependant elle n'aimait pas prendre de vie, elle ne se sentait pas prête pour ça. Sans parler que cela aurait tout autant alerté la police de la présence d'une personne capable de tuer l'un des officiers supérieurs.

Elle s’était envolée vers les hangars qu’elle connaissait comme sa poche. Là elle créa plusieurs clones d’elle qui furent disséminé un peu partout pour brouiller les pistes de ses poursuivants, le temps qu’elle trouve de quoi se dispenser les premiers soins et retourner lentement vers son vaisseau. Dans cette opération, elle parvint même à isoler l’un des officiers les plus dangereux dans une nacelle de sauvetage. Certes il risquait d’y avoir des gardes, mais rien qu’elle ne pourrait maîtriser rapidement. Quelle ne fut pas sa surprise quand l’ascenseur s’ouvrit et la laissa nez-à-nez avec pas moins de vingt policiers, dont le capitaine qui risquait de lui poser de très gros problème.


« - Oh misère. »

Kishi resta un moment comme figé, comme s'il avait oublié comment réagir. Il s'était préparé à faire une battue dans tout le complexe et voilà qu'elle lui tombait dans les bras à peine débarqué. Mais surtout il était stupéfait par le fait qu'une gamine, certes une saiyan, puisse avoir une puissance similaire à la sienne. Même ses subordonnés restèrent là, comme attendant un ordre direct de leur capitaine.

L’ordre n’eut pas le temps de venir que la jeune fille entreprit sa fuite en s’envolant, défonçant le plafond de la cabine d’ascenseur par la même occasion. Les agents tentèrent de la poursuivre, rentrant quasiment tous en même temps dans la cage en se coinçant bêtement.


«  - Laissez moi passer !

- Dégagez ! »

Hurlèrent Hunter et Brok quasiment en simultané à l’attention des policiers qui manifestement n’étaient pas en mesure d’exécuter cet ordre, coincés les uns contre les autres dans un habitacle trop étroit pour leur masse. Le capitaine ne prit pas le temps de rester stupéfait par l’inefficacité de ses hommes maintenant que son scouter avait capté la puissance de la fugitive, il n’allait pas la lâcher. Il défonça la porte du second ascenseur et s’envola à la poursuite de la jeune fille.

Sparris commençait à douter de sa situation. Parmi les agents présents, il y en avait qui étaient suffisamment forts pour lui causer des soucis. Surtout il y avait ce capitaine venu personnellement. Elle savait qu'un gaillard d'un tel calibre ne serait pas aisé à vaincre, même si elle était en pleine forme. Mais là, avec un bras ne pouvant presque plus bouger, engourdi par le bacta contenu dans ses pansements, elle ne pourrait même pas utiliser ses techniques. Le mieux qu'elle pourrait faire, c'est résister pour tenter de trouver une ouverture et fuir.


«  - Plus un geste ! »

Hurla le capitaine. La jeune saiyan n'était pas disposée s'arrêter pour si peu et continua sa course. Constatant cela, Kishi calcula la trajectoire de la fuyarde et tira une puissante vague d'énergie. La cible ne put que s'arrêter pour éviter d'être fauchée, ce qui permit au capitaine de la charger et d'engager le corps à corps. Le terranien utilisa avec efficacité son allonge supérieure et le fait que tous ses membres étaient parfaitement valides. Quand finalement la saiyan du utiliser son bras gauche pour parer, elle ressenti la douleur encore vive lui remonter dans jusqu'à l'épaule malgré les doses d'antidouleur qu'elle s'était injectée plus tôt.

Finalement, la jeune fille utilisa la force de son adversaire contre lui : profitant d’un coup de poing du capitaine, elle s’éloigna légèrement de lui tout en se plaçant à l’horizontal. De cette manière, elle put en premier lieu lui donner un coup de genoux au menton, avant de se servir de sa jambe comme balancier afin d’appuyer un violent coup de pied au visage. Ce double coup projeta le capitaine contre l'une des machines convoyeuses de l'usine, le sonnant légèrement au passage. Cependant, la joie était de courte durée, car bien vite d'autres agents arrivaient sur elle.

Individuellement, peu d'entre eux pouvaient l'inquiéter, mais en groupe et accompagnés de certains des meilleurs éléments de la police locale, le combat ferait mieux de ne pas s'éterniser. Heureusement qu'elle connaissait quelques techniques pouvant s'utiliser avec une seule main et avec peu, voir aucun signe, dont le kage bunshin. Elle créa six clones et la stupeur frappa, comme elle l'avait prévue, la plupart des agents, lui permettant de passer à l'offensive. Les « sept saiyans » se jetèrent sur les policiers, mais seule la vraie disposait de suffisamment de force pour mettre hors combat ses opposants d'un coup. Même si la supercherie cessa bien vite quand les officiers éliminèrent les copies, l'originale en avait profité pour prendre la poudre d'escampette.


«  - La peste, elle a profité pour filer à la suliban. »

Maugréa Brok, visiblement agacé par le tour que la fuyarde venait de leur jouer. Finalement, c’est le capitaine Kishi, remis de sa courte entrevue avec son adversaire, qui leur fit remarquer un détail que ses trois lieutenants n’avaient pas remarqués.

«  - Où est Cena ? Il n’a pas prit part au combat ?

- Ah non. Maintenant que vous le dites, mon scouteur ne le détecte pas.

- Cela ne peut signifier qu’une chose : il s’est occulté et il la suit très certainement. »

La voie du dit officier caméléon se fit entendre dans les appareils de ses collègues. Enfin, presque, car il chuchotait.

«  - Elle est devant moi, nous sommes à une centaine de mètres à l’est de votre position. Je vais tenter de la surprendre.

- Essaie de lui attraper la queue. Selon le codex xénos de l’empire, c’est leur point faible. Mais reste prudent : elle sait se battre pour une gamine.

- À vos ordres ! »

L'officier à l'apparence de caméléon avait utilisé sa faculté à se rendre totalement invisible aux yeux d'autrui, faculté qu'il combinait à la capacité à faire disparaître son ki, lui permettant d'occulter totalement sa présence même vis-à-vis des scouteurs. Il suivait la jeune saiyan, se tenant quelques mètres derrière elle. Il se déplaçait dans le silence le plus total, il avait même désactivé son détecteur pour éviter que le moindre son qu'il émette ne trahisse sa présence. Un véritable pro de la furtivité en somme.

Quelle ne fut pas sa surprise quand la jeune fugitive se retourna dans sa direction le fixant de ses grands yeux rouges. Elle se jeta sur le caméléon anthropomorphe le poing en avant. Ne pouvant continuer à dissimuler sa puissance, ni sa présence, Cena dut redevenir visible pour déployer ses talents martiaux en parant la charge de son opposante du bras droit. Cette dernière continua son offensive, déployant une maîtrise du corps à corps qui en surprendrait plus d'un vu son jeune âge. L'agent compta sur son agilité et sa vision périphérique étendue pour esquiver les attaques de la saiyan in extremis.

Alors que le corps à corps semblait tourner en la faveur du policier, la jeune fille, profitant de sa petite taille, déséquilibra le caméléon par un balayage vicieux. Avant que ce dernier n'ait eu le réflexe de léviter, son adversaire se trouvait déjà en dessous de lui et le projeta en l'air d'un tout aussi violent coup de pied remontant. Cena fut projeté d'une vingtaine de mètres au-dessus du sol d'un choc si brutal qu'il en eu le souffle coupé. Il ne remarqua qu'à grand peine son adversaire passer dans son dos, s'apprêtant à lui asséner une nouvelle frappe sous forme d'un coup de talon retourné.


«  - SA YA JIN Rendan ! »

Cria-t-elle, concentrant son énergie dans son pied avant de frapper sa victime. Cena percuta violemment le sol qui, malgré son épaisseur, se déforma sous l'impact. Le caméléon anthropomorphe n'avait pas compris que son adversaire lui avait volontairement laissé un bref avantage pour pouvoir mieux le surprendre d'un coup et le mettre hors d'état. L'officier supérieur était complètement sonné après un tel assaut, si bien que la dernière chose qu'il vit avant de perdre conscience, fut la fugitive fuyant de nouveau, suivie par plusieurs agents.


L'état d'alerte était maintenu depuis maintenant plusieurs heures. La présence d'une saiyan n'avait pas été rendu publique. La forte présence policière et les contrôles de sécurité à l'entrée du hangar à vaisseaux commençaient à rendre la plupart des ouvriers nerveux. Des rumeurs d'attaques terroristes se propageaient, on parlait entre autre des fous furieux de l'auto-proclamée "Super-élite", ou bien des anarchistes du Front Républicain Galactique. C'est dans ce contexte de peur et d'incompréhension que Puq Chonnaq se fit contrôler :


«  - L’identification m’indique que vous êtes cuisinier dans l’usine Hextech sur Cold 317.2 , que faites vous ici ?

- Pénurie de cuistot dans ce segment d’extraction. Vu que c’est le même patron, on m’a transféré temporairement. Pourquoi, ça pose problème, monsieur l’agent ? »

Le twi'lek à la peau bleue lança un regard mauvais au policier, le dominant de sa taille. Mesurant deux mètres de muscles, on pouvait dire que Puq Chonnaq ne correspondait pas aux individus malingres de taille moyenne qu’étaient la plupart de ses congénères. L'agent mal à l'aise se mit à vérifier ses fichiers.

«  - Ef,… Effectivement, c’est noté dans le dossiers des employés. Mais qui est cette gamines qui vous accompagne ? »

L’agent désigna une jeune twi’lek elle aussi de couleur bleu, qui devait avoir grand maximum dans la dizaine. Elle portait une robe typique de la planète Freeza 26, anciennement appelée Ryloth, vêtement fonctionnel et ornementé qui recouvrait bien le corps tout en pouvant potentiellement le mettre en valeur.

«  - C’est ma nièce, elle devait passer la semaine avec moi vu que j’étais censé être en congé.

- Elle n’a pas été identifiée auprès de nos services. C’est une infrac,…

- Elle arrive tout droit de Freeza 26, je n’ai pas eu le temps d’enregistrer son arrivée car je devais prendre mon service. D’autres questions ?

- Non, mais n’oubliez pas de faire le nécessaire pour régulariser sa situation sur Cold 317.1, sinon je devrai vous arrêter pour hébergement d’illégaux.

- Ouais, pas d’soucis. »

Le policier laissa les deux twi'lek passer. Ils firent quelques pas avant d'être interrompus par un des ouvriers foreurs qui interpella la jeune fille.

«  - Et ma mignonne, quand tu seras plus grande, n’hésite pas à me rendre visite si tu as besoin d’argent. »

Il voulut ponctuer sa phrase par un rire bien gras, mais il se ravisa instantanément lorsqu'il croisa le regard noir, limite meurtrier, de l'alien à la peau bleue. Ce dernier le fixa si intensément que l'ouvrier fut forcé de tourner le regard ailleurs. Après quoi, Puq et sa nièce se dirigèrent vers leur vaisseau, un mono space biplace inspiré d'un ancien modèle de chasseurs dont les ailes forment un « X ». Une fois ce dernier démarré et hors de vue, la jeune twi'lek changea subitement d'apparence pour redevenir la jeune métis saiyan que Sparris avait toujours été.

«  - Tu te rend compte que si je n’avais pas été là, tu aurais été capturée, ou pire.

- Oui, oncle Puq.

- Tu aurais du tuer les témoins, voir leur fracasser le crâne, leur provoquer une violente commotion et t’arracher la queue vite fait. Maintenant ils savent qu’il y a une saiyan dans les environs. Il est possible qu’ils te déclarent coupable de sabotage et qu’on te mette l’explosion à dos. »

Puq ne savait pas réellement quoi faire. Voilà seize années qu’il s’était fait une vie tranquille, une vie assez misérable certes, mais au moins il vivait tranquillement loin des champs de bataille. Néanmoins il se devait de protéger Sparis, ne serait-ce que pour honorer la promesse faite à Shinjo, le père de la petite. Il serait peut-être temps pour lui de voir si les nations stellaires neutres et indépendantes seraient à même de les accueillir.

La jeune fille n’avait pas les mots pour répondre à son mentor. Elle savait parfaitement qu'il n'avait pas tort. D'autant qu'elle aurait pu utiliser directement ses techniques de transformation pour atteindre le hangar sans éveiller les soupçons des agents de police. Assise derrière le twi'lek, elle pouvait néanmoins sentir peser son regard à travers son reflet dans la vitre du cockpit. La jeune fille regarda la géante gazeuse, se disant que l'un des petits points noir visible devait être certainement le module de sauvetage utilisé plus tôt pour éjecter une de ses poursuivantes. Puis elle se retourna vers l'alien.


«  - Qu’est ce que je peux faire maintenant ?

- D’abord ont retourne à la maison et on soigne tes blessures. Le reste, on avisera après. »

La jeune fille acquiesça silencieusement malgré l’effet des anti-douleurs qui s’estompait. Le vaisseau fila droit en direction de Cold 318.2, l’une des lunes industrielles.







Fin du chapitre 4
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Re: L'apprentie

Messagepar Signun le Ven Juil 20, 2018 20:00

Voili voilou les copinous, le chapitre 5 avant le mois d'aout.

Enjoy !



Chapitre 5


C'était un moment agréable pour Cena, aux côtés d'une magnifique femme de son espèce à se prélasser au bord d'une piscine. Il y avait ses douze enfants qui jouaient paisiblement tandis que le ciel d'un rose magnifique était seulement habité par le soleil du système, une géante bleue. Il y avait des cocktails, des danseuses de différentes races qui pratiquaient des danses exotiques, le paradis en somme. Il y avait malgré tout ses collègues allongés sur des transats qui gâchaient un peu le paysage. Mais bon, même si c'était pour la plupart des enfoirés de première classe, comme il les appelait affectueusement, ils méritaient aussi de se reposer de temps en temps. Soudain, Rock se leva avant de se pencher au-dessus du caméléon anthropomorphe :

« - Cena ! Hé, Ceeeenaaaa ! Réveille toi espèce de gros mollasson ! »

La voie de Rock ce fit de plus en plus forte, tout comme les claques qu'il administrait à son compagnon d'arme toujours encastré dans le sol métallique de l'usine. Tant si bien qu'il failli assommer de nouveau le gendai qui lentement retrouvait conscience. Ce n'est qu'aux protestations du médecin qu'il cessa, non sans bouder, de tourmenter son camarade reptilien. Ce dernier ouvrit enfin les yeux et se redressa péniblement et ce malgré les consignes de son soigneur. Mal lui en prit, car il ressenti immédiatement de vives douleurs dans son abdomen, probablement des côtes fracturée par la violence de l'impact contre le sol. Il avait également quelques hématomes visibles qu'il ne pourrait pas camoufler avec sa capacité raciale avant quelques jours de repos.

«  - Mais qu’est ce qui s’est passé ? »

Demanda-t-il, visiblement perdu, réalisant difficilement le fait d’avoir été réellement vaincu par une gamine quelques instants plus tôt.

«  - Fiasco total, près de la moitié des agents envoyés à sa poursuite ont étés neutralisés, même Hunter s’est prit une tatane de sa part. Il va de soit qu’on a paumé sa trace.

- Quoi, Hunter s’est aussi fait avoir par elle ?

- Ouais, regarde le, il s’est fait casser la figure. »

Rock désigna le cathar du doigt, ce dernier se massait la tête, on pouvait entre autre, constater une plaie ouverte au niveau de l’arcade sourcilière et des tâches de sang maculaient les poils de son visage. L’intéressé grogna quelques injures totalement incompréhensibles pour qui ne parlant pas sa langue natale, signe évidant de son énervement actuel qui ne risquait pas de s’améliorer sous les quolibets moqueurs de Rock.

De son côté, le capitaine Kishi donnait ses directives à ses agents encore en état. Il avait entre autre ordonné une enquête sur la jeune fugitive, qu’on interroge les ouvriers et les contremaîtres à son sujet sans toutefois mentionner qu’elle était d’ascendance saiyan. L’enquête devait se faire, quitte à interrompre une partie de la production. Il avait même fait venir des renforts en provenance d’autres casernes.

Néanmoins, le terranien le sentait au fond de lui qu'il ne servait plus à grand-chose de la chercher dans le segment de forage. Ils avaient désormais perdu sa trace depuis plus de quatre heures, soit elle avait eu largement le temps s'enfuir d'une manière comme d'une autre. Au vu du dispositif policier déployé, le fait qu'elle ait réussi à se dissimuler jusqu'à présent ou qu'elle parvint à fuir tient de l'exploit.


«  - Et qu’on me trouve aussi l’officier supérieur Mour. Elle est arrivée en avance, elle doit bien être quelque part ! »

Fini-t-il par ordonner à un officier qui passait par là. L'absence remarquable de l'hybride terranienne, que ce soit physique ou même l'absence de communication de sa part, finissait par inquiéter le capitaine. Qui pouvait savoir ce qu'elle était devenue depuis le début des opérations ? La seule chose sûre à ce sujet était qu'elle fut neutralisée par la fugitive d'une manière comme d'une autre.

«  - Capitaine ! Puis-je vous avoir de votre temps ?

- Oui ? »

Kishi se retourna vers son interlocuteur, un individu à la peau rose dépourvue de la moindre pilosité. Sa tête, légèrement disproportionné par rapport à son corps, présentait des tâches bleuté de taille différente, ainsi que des oreilles en pointes et deux excroissances semblables à des antennes situées de chaque côté du visage, entre les yeux et la bouche. Enfin, ses yeux auraient pu être grand et globuleux s'ils n'étaient pas enfermés par des paupières étrécies. Le capitaine du se remémorer son Codex Xenos apprit à l'académie pour comprendre qu'il avait affaire à un yardrat, dont les membres de l'espèce sortent rarement de l'atmosphère de leur planète d'origine.

L'alien portait un pantalon bouffant d'un bleu azure à peine dissimulé par une toge asymétrique de couleur noire pendant vers la gauche, toge ornementée par une bordure dorée représentant des motifs floraux. Le dit vêtement était lui-même surmonté par une sorte de paréo tout aussi asymétrique, mais plus court pendant vers la droite cette fois, de couleur beige, brodé d'un blason doré au niveau de la poitrine. Au vu de ses bottes en cuir d'un animal certainement rare, de ses bracelets et de sa chevalière en métaux précieux, Kishi eut une désagréable impression d'ennuis qui commencent. Intuition confirmée par l'être se tenant devant lui.


«  - Permettez moi de me présenter : mon nom est Yor’Shul, représentant élu par le conseil des dirigeants de la société Hextech pour représenter au mieux leurs intérêts dans ce système stellaire.

- Enchanté,en quoi puis-je vous aider ?

- Et bien, Capitaine, vous me rendriez un immense service si vous permettiez à mes ouvriers de reprendre le travail. D’autant plus que l’on a porté à mon attention que près de 50 % de la production est à l’arrêt, et ce depuis déjà quelques heures. »

Le terranien voyait très bien où voulait en venir ce petit bureaucrate obséquieux : dans un premier temps il y avait le manque à gagner, mais dans un second temps il craignait que les experts ne découvrent que les foreuses ne soient trop usées pour permettre le travail. Kishi ne voulait pas se mettre la méga corporation qu'était Hextech à dos, d'autant plus que c'était cette entreprise qui disposait du monopole des amplificateurs de ki. Autant dire qu'avec l'appuie de l'armée, donc des seigneurs impériaux, les contrarier risquait fortement de lui coûter la tête et pas que métaphoriquement.

«  - Écoutez, je comprends votre problème, mais nous somme actuellement sur une scène de crime potentiel. Après tout, l’explosion de votre foreuse est peut-être due à un acte de sabotage, nous devons nous assurer que d’autres installations n’aient…

- Nous avons nos experts pour ça, ne vous en faites pas. Chaque foreuse sera vérifiée et je m’assurerai que vous recevrez le rapport en mains propres. »

Kishi soupira, il voyait déjà devant lui un rapport trafiqué de toutes pièces ne faisant absolument pas mention de la maintenance défectueuse ou des machines vétustes qui composent la grande majorité des foreuse en activité dans ce segment.

«  - Écoutez, certaines circonstances font que je dois au minimum interroger vos ouvriers. D’ici quelques heures la production pourra reprendre. Ça vous va comme ça ?

- Quelques heures, hum,... »

Yor’Shul se tint le menton, comme s’il calculait les probabilités de pertes ainsi que le moyen de les minimiser d’une manière comme d’une autre.

«  - Trois heures, après je devrais vous demander de quitter les lieux.

- Je vais voir ce que je peux faire.

- Je vous en serai extrêmement reconnaissant, moi ainsi que la société que je représente. »

Kishi n’aimait pas ça, mais il n’avait pas le choix. Il ordonna à ses hommes de se concentrer sur les interrogatoires plutôt que sur l’expertise de la machine endommagée. Il regarda le yardrat s’éloigner de lui avant de donner ses ordres.

Il fut soulagé d'apprendre que la signature énergétique de Mour avait été détectée en dehors de la structure orbitale. Le fait d'apprendre qu'elle se trouvait dans l'une des capsules de sauvetage qui équipe les stations, les fameuses tueuses de masse en raison de leur mode de propulsion, ne fit qu'accroire le nombre de questions qui lui vinrent à l'esprit. Il ordonna aussi sec qu'on récupère l'hybride avant de reléguer la gestion des effectifs présents à Nashi. Au moment de partir, le capitaine jeta un dernier coup d'œil en direction des agents blessés, ne comprenant pas trop si leur survie à tous venait d'un immense coup de chance collectif ou de la magnanimité de la fugitive. Puis il s'en alla, n'ayant vraisemblablement plus rien à faire en ce lieu.


Le lendemain, Kishi avait réuni la plupart de ses officiers et lieutenants, du moins ceux qui avaient participé à la traque de la saiyan ainsi qu'à l'enquête qui en découla. Chose exceptionnelle, le gouverneur Cooper s'était déplacé jusqu'à la caserne, portant son masque à gaz ainsi que son armure officielle de soldat d'élite, noir avec les protections dorées, une cape, le symbole de la planète au niveau de la poitrine ainsi qu'une épaulette arrondie reprenant le même symbole. Si l'analyse de la foreuse avait clairement montré que le seul signe de sabotage était le manque d'entretien flagrant de la part de la direction, c'était les agissements de la fugitive qui divisait l'assemblée. Surtout Mour et Cena qui étaient en désaccord.


«  - Cette sale petite peste nous testait, elle à mis notre dispositif d’urgence à l’épreuve. Elle nous nargue depuis le début et attend son heure pour exterminer la population.

- Lieutenant Mour, je comprends votre ressentiment à son égard. C’est parfaitement logique au vu de la manière dont elle vous a traité, mais ses actes tendent à prouver qu’elle n’avait pas l’intention de nous tuer.

- Elle aurait très bien put t’achever si elle en avait eu le temps. Ta survie ne tient qu’à l’intervention de nos camarades. »

Le gouverneur leva la main, comme pour calmer les esprits, avant de s’adresser à Kishi :

«  - Et vous capitaine, qu’en pensez vous de cette saiyan ? »

Le terranien avait passé la nuit à lire les dossiers concernant cette jeune fille du nom de Sparis, née sur Cold 317.2 d’une femme du nom de Selrys et de père inconnu. Il savait donc qu’elle avait toujours vécue dans ce système stellaire, ces mondes devaient certainement représenter tout ce qu’elle connaissait.

«  - Déjà, avant de tirer de conclusion hâtive, il nous faut dresser son profil et comprendre son mobile. Lieutenant Nashi, vous qui avez travaillé avec des saiyans dans le passé, est ce que le prénom de Selrys vous semble famillié ?

- Hum,… Et bien c’est fort probable, en effet. Il me semble qu’à l’époque j’ai croisé une saiyan portant certainement une variante de ce prénom.

- Selon le rapport d’incident qui date d’il y a six ans, vous avez annoncé à la fillette ainsi qu’à un ami de la famille le décès de la mère. Vous n’aviez pas remarqué qu’elles portaient des noms à consonance saiyan ?

- Je, heu,... »

Le vétéran à tête de loup se rendit à l'évidence qu'il n'avait effectivement pas fait le rapprochement à l'époque avec les membres de la race de guerriers sanguinaires, dont la grande majorité avait périe lors d'une collision entre leur planète mère et un météore.

«  - Et bien, pour tout vous dire, je ne pensais même plus croiser un seul membre de cette race de ma vie. De plus, les circonstances funeste ont faites que je n'ai pas prêté plus attention que ça à la topologie de son prénom.

- Ce n’est pas un reproche, mais si vous auriez fait plus attention nous ne serions pas dans cette situation là aujourd’hui. »

Lui fit remarqué le gouverneur qui le regarda de ses yeux incandescents, si bien que le vieil agent ne put supporter son regard plus de quelques secondes. Tandis que le lieutenant baissa les yeux, Cooper reporta son attention sur le capitaine.

«  - Le lieutenant Nashi a fait mention d’un ami de la famille. A t-on une idée de qui il peut s’agir.

- Sur les documents de l’état civil, un twi’lek du nom de Puq Chonnaq s’est porté volontaire pour être le tuteur de la jeune fille. C’est un cuisinier dans la cantine dans l’une des usines de la firme Hextech sur la seconde lune. Certainement il aura fait jouer de ses relations pour la faire rentrer sur le site de forage.

- D’ailleurs,… »

L’un des officiers, un deavar du nom de Tine, prit la parole. Sa voix, tout comme celle du gouverneur, semblait caverneuse au vu de la présence du masque à gaz qui recouvrait sa bouche et son nez.

«  - … Nos rapports nous signalent que cet individu était présent sur les lieux de l’intervention. Vu les liens qu’il semble y avoir entre les deux individus, il serait judicieux de penser qu’il aie aidé la fugitive à s’enfuir.

- Très bien, je veux qu’on colle une équipe à la surveillance de son domicile, ainsi qu’à celui de Sparis. Si jamais il y a du changement, qu’ils nous préviennent.

- À vos ordre capitaine, je m’y atèle de suite.

- Bien. Et toi Hunter, tu n’as rien dis jusqu’à présent. Qu’est ce que cette situation t’inspire ?

- En toute sincérité ?

- De préférence. »

Le cathar, de par son pseudonyme, se posait en fin limier. Il était certainement le plus compétent de toutes les forces du système. Une bonne intuition couplé à des sens supérieurs à de nombreuses espèces, ainsi que d'une capacité hors norme à pouvoir se projeter dans la tête des gens firent de lui l'un des meilleurs, si pas Le meilleur, enquêteur tous système confondu. Seuls les services secrets devaient avoir des individus plus compétents que Hunter.

Il était resté parfaitement silencieux, écoutant tous ce qui se disait tout en lisant et relisant le rapport. Mais ce dernier semblait hésitant à prendre la parole, cherchant les bons mots à aligner.


«  - Ça m’emmerde de le dire, mais je suis plutôt du même avis que Cena : cette gamine n’essayait pas de nous tuer, même si, je pense que ça aurait été la meilleur solution pour elle de s’en sortir. La preuve est qu’aucun agents blessé n’a subit de dommage vraiment sérieux. »

Le lieutenant fit tourner plusieurs pages du rapport, comme pour s’en servir de mémo tout en invitant ses interlocuteurs d’en faire autant.

«  - Elle a toujours vécue ici, dissimulant sa nature de saiyan, se disant à juste titre qu’on la craindrait moins si on la prenait pour une humanoïde lambda. En clair, elle considère ce foutu système comme son foyer, contrairement à ce que Mour pense, elle ne tentera jamais d’exterminer la population.

- Il faut quand même s’en méfier, les saiyans ont des tendances sociopathes. S’ils étaient bons pour exterminer des populations, c’est parce qu’ils aimaient ça. Quand j’en ai eu dans mon équipe, j’en ai quand même vu un écorcher vif sa victime, disant que ça lui rappelait la manière qu’il épluchait certains fruits de la planète Vegeta.

- Ouais d’accord Nashi, mais on a pas vu de saiyan tenter de massacrer les membres de leur communauté. Ils se bagarraient entre eux, mais c’est très rare les rapports faisant mention de saiyans qui se seraient entre-tuer pour le plaisir.

- J’en conviens, mais quel est le rapport ?

- Pour cette gamine, sa communauté, c’est le peuples de ces lunes sur lesquels nous vivons. C’est pourquoi je pense qu’elle a paniquée quand elle s’est rendu compte que sa véritable nature a été exposée. »

Mour fut la seule à être étonnée, même outrée par cette conclusion, rappelant qu'elle avait passé un sale moment, coincée plusieurs heures dans une nacelle de sauvetage. Le rappel de cet événement provoqua une légère hilarité de certains membres de l'assemblée qui furent calmés par l'intervention conjointe du capitaine et du gouverneur. Gouverneur qui invita Hunter à continuer son analyse.

«  - Comme le montre les rapports, elle semble posséder des capacités étranges. Si elle aurait pu garder son sang froid face à Nashi, il n’aurait jamais eu la possibilité de nous prévenir, nous serions actuellement à son chevet, soit à ses funérailles. »

L’officier à tête de loup frissonna suite à cette révélation funeste, mais vu la puissance de la dénommée Sparis, c’était une éventualité non négligeable qu’il se soit fait massacrer si elle aurait voulu le contraindre au silence.

«  - Néanmoins, elle possède une forte volonté. La preuve en est qu’elle a suffisamment repris ses esprits pour concocter un plan qui aurait put neutraliser n’importe lequel d’entre nous en peu de temps. Si on rajoute sa puissance non négligeable malgré le fait qu’elle était blessée, le fait qu’elle sache parfaitement se battre, qu’elle possède des techniques bizarres et qu’elle puisse voir Cena quand il est totalement dissimulé, chose que même moi suis incapable de faire, je pense qu’on devrait la recruter. »

Les commentaires allèrent de bons trains suite à la dernière déclaration de Hunter. Si certains approuvaient la conclusion, la grande majorité se moquait de cette idée, Mour la désapprouvait totalement. Le gouverneur, bien qu'intrigué par la proposition du limier de la brigade, resta totalement passif. Lui qui s'attendait à devoir faire appel à l'armée pour les aider dans cette traque, le voilà prit à contre-pieds. Le capitaine regarda son lieutenant avec un sourire avant d'affirmer :

«  - J’approuve cette idée. Si ça se trouve, elle pourrait contrer l’étrange capacité d’Espada. »

À la mention de l’insaisissable trafiquant qui sévit dans le secteur, la plupart des voix réprobatrices se turent. Cependant, pour l’embaucher, il fallait d’abord la retrouver. Et dans l’immédiat, c’était plus facile à dire qu’à faire, sans compter qu’il y avait une chance qu’elle refuse...
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Re: L'apprentie

Messagepar xela26 le Ven Juil 27, 2018 18:21

Salut Signun,

comme je te l'ai dit autre part, j'apprécie de plus en plus ton univers, qui nous offre une vue saisissante des personnes un peu plus banales que les tyran. l'encadrement moyen, la police, les entreprises, bref cet administration qui fait que rien ne fonctionnerai sans eux, et qui fait son travail sans se douter de ce qui se trame en haut lieu. le tout matiné de lutte de classes, j'adore !
continue comme ça!
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

Cell: Damned Souls- Les aventures parallèles de héros de "l’ascension de la terreur". Pour les connaitre:
viewtopic.php?f=42&t=6774
abandonnée
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Re: L'apprentie

Messagepar Signun le Mer Jan 13, 2021 2:38

Plus de 2 ans plus tard, retour de ma fanfic. Oh misère...

je ne vais pas m'éterniser sur les raison de mon absence (manque de motivation, page blanche, autre projet, boulot). je vais essayer d'être plus assidu pour les prochains chapitre et proposer quelque chose de plus régulier.

Bref, Enjoy :

Chapitre 6


Une semaine s'était écoulée depuis l'explosion de la foreuse, une semaine plutôt agitée pour Kishi et son équipe. Entre les militaires stationnés en état d'ébriété ou l'affrontement en public de membres de clans rivaux, la milice avait rarement été autant sollicitée. Vu qu'en plus un événement sportif important se préparait, assurer la sécurité de Cold 317,1 n'était pas de tout repos.

La nuit commençait à tomber quand le capitaine se rendit au bar restaurant de son frère. Il était accompagné par Mour qui terminait également son service. Il y avait un groupe de jeunes neimoidiens qui chantait au karaoké, leurs voix atrocement aiguës incommodaient la plupart des clients, mais aussi Shilderu. Le grand mélomane ne pouvait supporter d'entendre quelque chanson que ce soit être saccagée de la sorte. Quel soulagement se fut pour l'ensemble de la salle quand la dernière chanson se termina enfin, étrangement personne n'osa chanter après ce groupe de peur d'être encore pire qu'eux.

Mour entamait sa troisième assiette, tandis que Kishi en était à peine à la moitié de son plat. Le terranien ne pensait pas manger pourtant si lentement, il se demandait si l'appétit féroce de l'hybride était dû justement à l'hybridation ou si c'était seulement un trait de caractère de la jeune femme. Ses pensées furent interrompues par son jeune frère qui lui indiqua une personne qui venait de rentrer dans l'établissement.


" - Je pense que cette personne vient pour toi.

- Qui donc ?"

Kishi se retourna dans la direction indiquée et vit un Yardrat rentrer dans le bar, le seul membre de cette espèce que l'homme connaissait : Yor'Shul. Il était toujours toujours vêtu d'une tenue aux côtés asymétriques, mais elle semblait plus raffinée que la précédente. On pouvait voir qu'il portait sous le bras une tablette. Quand le représentant d’Hextech vit le capitaine attablé, il se dirigea directement vers lui.

" - Salutation à vous, capitaine Kishi.

- Bonsoir, Yor'Shul. Je ne pensais pas que vous seriez le genre de personne à fréquenter ce genre d'établissement.

- Effectivement, je préfère les lieux plus mondains même si cet endroit ne manque pas de charme.

- Alors que faites vous ici ?

- Je vous cherchais, afin de vous remettre ceci."

Le yardrat tendit la tablette au terranien qui s'empressa de l’allumer plus par automatisme que par réel envie d'en voir le contenu. Un rapide coup d’œil lui permit de comprendre qu'il s'agissait du rapport sur l'état des foreuses du site d'extraction appartenant à Hextech où l’incident impliquant la jeune Sparris avait eu lieu. À sa grande surprise, le document était criant de vérité sur l'état déplorable de la totalité des machines, si bien qu'il resta plongé dans la lecture plusieurs minutes durant.

Quand finalement il se souvint de sa localisation, il se rendit compte que Yor'Shul s'était installé à sa table et qu'il avait commandé une bouteille de Vin de sang castanic, une liqueur excessivement chère dont lui-même ne se serait jamais permis l'achat. Le yardrat avait offert un verre à Mour et ensemble, ils parlaient de sport et plus particulièrement de Blitzball dont un match allait bientôt avoir lieu sur Daraktis.


" - C'est donc vrai, c'est Hextech qui finance les Basiliks ?

- Nous sommes actionnaires à 40 pourcent de l'équipe, nous avons donc un pouvoir décisionnel important concernant la gestion des effectifs. Nous avons d'ailleurs acheté cinq nouveaux joueurs dont un leader pour remplacer Kalemah qui a signé avec une autre équipe.

- Je n'ai pas entendu parlé de ça !

- C'est tout à fait normal, nous allions officialiser l'information demain lors de la conférence de presse."

Alors que l'hybride terranienne regardait son interlocuteur avec des étoiles d'admiration dans les yeux, ce dernier se retourna vers le capitaine qui visiblement avait fini sa lecture.

"- Alors, le rapport est-il à votre convenance ?

- Et bien,... je suis surpris par une telle honnêteté de votre part. Je dirais ainsi à vue de nez qu'il faudrait remplacer les trois quarts des installations minières.

- En vérité, il faut tout remplacer, j'ai réussi à convaincre la direction de faire, quitte à perdre quelques jours de production.

- Cela risque de coûter très cher à votre société.

- Je suis à ce poste depuis peu et j'ai constaté que les usines de ce secteurs perdaient en rentabilité. Machines en panne, voir qui explosent, ouvriers irradiés et j'en passe. J'ai appris hier que mon prédécesseur soudoyait les inspecteurs pour qu'ils taisent les avaries trop sévères.

Kishi n'était pas spécialement surpris par cette information, d'autant plus qu'il soupçonnait déjà une telle situation quand les accidents mortels et spectaculaire touchaient les usines de la firme Hextech bien plus souvent que celles des autres sociétés. Mais l'empire étant ce qu'il est, toute entreprise fabricant du matériel militaire était souvent dans les bonnes grâces des autorités impériales et souvent les forces de l'ordre se retrouvaient face à un mur quand il s'agit de les traduire en justice. Le terranien ne savait pas quoi penser de Yor'Shul, se pourrait-il que derrière sa façade de prime abord détestable se cache en réalité un employé honnête ?

Le capitaine de la police poussa légèrement son assiette de côté après avoir constaté avec regret que son repas était désormais froid. Il se commanda une nouvelle bière, testant la cuvée spéciale que son frère avait fait importer spécialement en préparation de l'afflux de touristes générés par le match à venir. Il la versa dans son verre avant de la goûter, un fort accent sur le houblon avec une petite pointe fruitée. Ajouté à cela la couleur ambrée de la boisson, ou rousse comme le terranien s'amusait à l'appeler, on obtenait une boisson qui se laissait déguster, avec modération.


"- Au fait, Yor’Shul, que devient votre prédécesseur ?

- Et bien, il a dut prendre sa retraite anticipée. Voyez-vous, toutes ces années à négliger l’entretient des machines pour détourner des fonds dans les caisses de la société ont fini par avoir raison de lui : il est en train de mourir à petit feu suite à une trop longue exposition aux radiations qui normalement auraient été contenues s’il avait bien fait réparer, voir remplacé, les appareils défectueux.

- Oh ? Existerait-il une justice en ce monde ?

- Qu’il meure, cela ne me fera ni chaud ni froid, d’autant plus que maintenant la société Hextech est au courant de ses exactions. Il pourra dire adieu à ses indemnités de pension."

Le terranien ne put s'empêcher de sourire à cette affirmation de son interlocuteur. Son point de vue vis-à-vis de la société Hextech commençait à remonter en voyant qu'il existait aussi des cadres honnêtes. Au fond de lui pointait l'espoir de voir enfin un poids en moins concernant ces usines qui seraient, semble-t-il, mieux gérées dans l'avenir.

"- Capitaine Kishi, puis-je à mon tour vous poser une question ?

- Je ne vois pas d’objection à ça. En quoi puis-je vous renseigner ?

- Et bien voyez vous, j’ai cru comprendre que votre enquête portait sur une des ouvrières du site du forage, est-ce vrai ?

- Malheureusement je ne peux rien dire concernant cette enquête tant qu’elle ne sera pas arrivé à son terme. Pourquoi un tel intérêt ?

- Je me suis laissé entendre que cette personne possédait un très bon potentiel, je me suis dit qu’elle ferait une bonne recrue en tant qu’agent de sécurité ou bien, si elle en a envie, parmi l’équipe cadette de blitzball que nous tentons de remettre sur pied."

Le terranien haussa un sourcil, se demandant comment l'information sur la puissance de la fugitive saiyan serait arrivé aux oreilles du yardrat. Il voulut prendre la parole quand sa subordonnée, visiblement pas habituée à consommer des boissons alcoolisées prit la parole :

"- Moi je dis que c’est une terroriste, qu’il faudrait la faire enfermer. Mais certainement pas à mettre sur un terrain de blitzball.

- Ce que le lieutenant Mour essaie de vous dire c’est que le comportement de cette ouvrière s’est révélé suspect lors de notre intervention. Nous devons encore l’appréhender avant de pouvoir décider de quoi que se soit à son sujet. Néanmoins, nos meilleurs enquêteurs sont sur sa piste et d’ici peu je devrai avoir des nouvelles de la fugitive."

Le yardrat ne trouva rien à rajouter et acquiesça silencieusement avant de perdre son regard en direction du karaoké où un nouvel occupant s'apprêtait à chanter. Un chiss, reconnaissable à sa peau bleue sombre et ses yeux rouge luisant, avait une voix de crooner et visiblement il connaissait mieux la mélodie que ces prédécesseurs, ravissant l'ouïe des occupants de la taverne.


La nuit avançait sur Cold 317.2, l'une des deux lunes industrielles de la géante gazeuse. Bien entendu la notion de nuit et jour ne voulait pas dire grand-chose sur ce monde sans atmosphère dont l'orbite l'amenait à rester continuellement dans l'ombre de la planète surnommée Red Cold. De ce fait, les usines fonctionnaient sans interruption, seuls les équipes différentes permettaient de différencier l'heure de la journée dans laquelle on se trouvait.

Les blocs d'habitations ressemblaient à d'immense buildings de plusieurs kilomètres cubes entièrement hermétiques et tous relié entre eux par des conduits de circulation. Au sommet de chacune de ces méga-structures se trouvaient une piste d'atterrissage pour les vaisseaux et autres moyens de locomotions. Du reste de la lune, mis à part les usines qui littéralement encerclaient les habitations, il n'y avait rien que des terres désolées et stériles. Parfois on pouvait voir des bâtiments plus petits mais d'apparence plus luxueuses, certainement les résidences privées des gérants ou patrons des dites usines.

Hunter, accompagné par deux agents, passa la porte qui lui permit de rentrer dans la zone résidentielle. Il dut attendre quelques secondes que le sas soit pressurisé avant de pouvoir retirer son masque. La première chose qui le frappa était cette éternelle odeur de renfermé qui assaillit ses narines. Puis il sentit des fragrances métalliques, de sueurs, d'huile et d'autres crasses qui caractérisent un lieu peuplé par la classe ouvrière et qui est coupé de l'extérieur. Ce n'était pas la première fois qu'il se rendait dans un tel lieu, mais à chaque fois ça lui donnait l'envie de vomir. S'il n'avait été lieutenant, il aurait été fort probable que ces deux compagnons de mission se soient moqué de la moue de dégoût qu'il affichait, ceux-ci n'en firent rien, ressentant pour le cathar un mélange de crainte et de respect. Quand Hunter parvint à s'habituer à l'odeur pestilentielle, il salua d'un geste de la tête les agents chargés de contrôler les allez et venues et ceux-ci lui firent, comme le protocole l’exigeait, un salut presque militaire.

Le cathar ne perdit pas un instant pour s'engouffrer plus profondément dans le bâtiment, préférant passer par les zones d'accès aux personnes possédant la capacité de voler que d'attendre l'arrivée de l'ascenseur. En chemin, il constata que le lieu était relativement bien ordonné par rapport aux zones résidentielles de Cold 317.3 dont certaines étaient devenues des zones de non droit. Il arriva finalement à l'étage qui l'intéressait. Cette zone était réservée pour les ouvrier les plus pauvres, ou ceux qui préféraient avoir à payer un plus petit loyer. C'était étrangement là que les couloirs étaient les plus animés, entre jeux clandestin, prostitution plus ou moins légale ou simplement regroupement d'ami devant une visiosphére les jours de match. C'était aussi là que la communauté ouvrière était généralement la plus solidaire entre elle où chacun pouvait compter sur son voisin pour un service quelconque.

Le lieutenant de police dut écarter un imposant individu visiblement trop ivre pour comprendre qu'il importunait son entourage avant d'arriver à sa destination. C'était là que vivait Puq Chonnaq, le tuteur de la jeune fugitive. Hunter savait pertinemment bien qu'il y avait encore quelqu'un à l'intérieur, surtout parce qu'il eut l'information d'un voisin. Il savait que le twi'lek ne s'était plus présenté à son travail depuis une semaine et qu'on lui envoyait du Trionil, un médicament utilisé dans le traitement des personnes irradiées à cause des foreuses mal entretenues. Il frappa à la porte avant d'annoncer d'une voie claire et forte :


"- Puq Chonnaq, ici la police, ouvrez."

Il attendit un moment avant de recommencer la manœuvre. Le silence s’étant abattu dans le couloir après son annonce, Hunter pouvait clairement entendre des bruits de pas à l’intérieur de l’habitation. Il savait qu’il y avait quelqu’un derrière la porte, il pouvait sentir une odeur de sueur, de peur et d’anxiété. Étrangement son détecteur ne repéra aucune présence, mais pour lui il ne faisait aucun doute que quelqu’un se trouvait de l’autre côté de la paroi métallique servant de porte à ce logement.

"- Puq Chonnaq, ou devrais-je dire Baghneq, ouvrez, ce serait cool."

Les cathars sentit quelque chose, comme une sensation de danger, juste avant que son scouteur s'affole en mesurant d'un coup une puissance de quatre mille unités. La porte s'ouvrit pour laisser apparaître le musculeux et imposant humanoïde à la peau bleue. Ce dernier le regarda d'un œil mauvais et la lueur se reflétant sur les murs derrières lui indiquait que l'homme avait certainement un kikoha chargé.

"- Comment connais tu ce nom ?

- Il n’y a pas eu beaucoup de twi’lek dans l’armée, et encore moins à servir sur le vaisseau impérial de sa majesté le prince Freeza.

- Quand j’ai quitté l’armée, j’ai pourtant effacé mes traces. Comment es-tu arrivé jusqu’à moi ?

- Mon oncle s’appelait Jager, il était de la même promotion que vous. J’ai eu le déclic en regardant la photo de son groupe et que j’ai vu ce formidable rival du nom de Baghneq qui ressemble à s’y méprendre à vous, avec trente ans de moins.

- T’es le neveux de Jager ? S’il t’a dit qu’il était mon rival il exagérait largement : il ne m’est jamais arrivé à la cheville. Bref, qu’est ce que tu me veux ?

- Vous parler de votre protégée. Puis-je rentrer ?"

Sans dire un mot il invita le lieutenant à rentrer dans sa demeure. Hunter se rendit bien compte que, malgré le fait que son interlocuteur fit disparaître le kikoha qu'il lui destinait, il restait tendu et prêt à l'action. Le lieutenant se retourna vers ses subordonné pour leur ordonner de rester à l'extérieur. De toute manière, vu la puissance du twi'lek, ce n'est certainement pas eux qui lui serait d'une grande aide.

L'intérieur était relativement bien ordonné pour l'habitation d'un ouvrier et surtout propre au grand soulagement de son odorat. Ils s'installèrent tous deux dans un fauteuil face à face, juste une petite table entre les deux les séparait. Hunter ne savait pas trop s'il avait l'ascendant ou non, toujours était-il que s'ils devaient s'affronter maintenant il n'était pas trop sûr de pouvoir s'en sortir en un seul morceau.


"- Qu’est ce que tu lui veux à la petite ?"

Puq feintait l’innocence, il savait pertinemment bien pourquoi les forces de polices étaient à sa recherche.

- Au vu de la quantité de Trionil qui passe chez vous, je dirai sans trop m'avancer qu'il y a une personne fortement irradiée ici et que ce n'est clairement pas vous. Si mon hypothèse est exacte, je dirais que c'est la personne que j'entends tousser et respirer péniblement dans l'une des pièces d'à côté. De plus, je mettrai ma main à couper qu'il s'agit de la gamine qu'on recherche et qu'elle à besoin de soin d'urgence et pas de comprimés à la con.

- T’en sais trop. Qu’est ce qui m’empêche de te buter là maintenant ?

- Le fait que je ne suis pas venu pour l’arrêter, mais pour vous aider. Parce que la police aurait très certainement besoin d’elle.

Le twi’lek haussa un sourcil d’incompréhension face à l’affirmation du lieutenant.

- Je suppose que l’armée n’est pas au courant qu’une saiyan est présente dans le système, sinon on les aurait déjà vu poser leur botte ici pour la traquer.

- L’armée ? La traquer ? Pourquoi faire alors qu’il y a une force de police aussi compétente que nous ?

Puq'Chonnaq, ou Baghneq, soupira bruyamment, cherchant surtout l'inspiration des mots pour les explications à venir. Il savait qu'il se préparait à révéler un secret bien gardé que seul quelques rares privilégiés en avait connaissance. L'humanoïde bleu pointa le scouter du lieutenant.

- Avant de commencer mes explications, tu vas commencer par désactiver ce truc et le poser sur la table.

- Pardon ?

- Tu peux donner l’ordre à tes gus de surveiller ton état de santé, mais ce que je prépare à te dire ne doit pas être entendu pas des oreilles indiscrètes.

Hunter n'aimait pas trop ne plus être en contact avec le centrale, mais il s'exécuta malgré tout. Il voulait comprendre ce qui se passait et sentait malgré tout que son interlocuteur allait lui révéler quelque chose de dingue. Il donna l'ordre à ses suivants de surveiller son état et de donner l'alerte en cas de combat puis il posa son appareil sur la table après l'avoir préalablement éteint. Sans attendre Pug écrasa le scouter de son pied, explosant la table avec au passage.

- Laisse moi te dire ce qui s’est réellement passé lors de la destruction de la planète Vegeta...
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Re: L'apprentie

Messagepar Signun le Dim Mars 14, 2021 2:56

Voilà donc le chapitre 7 tout beau tout chaud :


Chapitre 7


Vint-cinq ans plus tôt, à la périphérie de l'atmosphère de la planète Vegeta. Le vaisseau impérial de Sa Majesté Freeza stationnait en orbite autour du berceau de la race des saiyans, fiers guerriers sanguinaire. La plupart des soldats présents ne furent averti de leur destination et de leur mission qu'une fois sur place : effacer de l'existence ce peuple de chiens qui avaient osé se rebeller contre Freeza en personne. Seuls quelques rares officiers furent mis dans la confidence dès le départ du vaisseau, Baghneq, seul et premier officier appartenant à la race des twi'lek, fit partie de ceux qui connurent directement le but de cette mission.

« - Freeza, montre toi ! »

C'était un saiyan à la chevelure hirsute hérissée de cinq épis qui hurlait ainsi. Il semblait au courant de la menace qui pesait sur son peuple. Plusieurs soldats se jetèrent sur lui, mais l'homme se battait comme un beau diable, puisant dans l'énergie du désespoir la force de surmonter les blessures qu'il semblait avoir déjà reçu plus tôt. Si bien qu'il parvint à repousser et vaincre la première vague. Mais bien vite les officiers ordonnèrent à leur troupe d'arrêter la progression du forcené et une multitude d'assaillants fondirent sur celui qui semblait ne pas pouvoir être stoppé.

Soudain le tyran en personne sortit de l'habitacle de son vaisseau. Ne prenant pas la peine de mesurer l'être qui se revendiquait être son adversaire, il leva l'index en l'air et y forma une sphère d'énergie qu'il jeta négligemment en direction de la planète. Cette sphère s'intensifia brusquement, prenant des proportions démesurées par rapport à ce que ses meilleurs soldats étaient capables de générer. Cette apocalypse ambulante happa et balaya sans ménagement le saiyan, ainsi que plusieurs centaines de soldats qui n'avaient pas eu le temps de s'éloigner de sa trajectoire. Finalement, la sphère percuta moins d'une minute plus tard la surface de Vegeta et la pénétra jusqu'à son noyaux, provoquant une explosion cataclysmique qui la réduisit en poussière cosmique sous les rires tonitruant du seigneur Freeza.

Bien évidemment, afin d'éviter la terreur des populations vivants dans le territoire du cadet des fils de Cold, il fut donné comme explication qu’un astéroïde particulièrement massif aurait percuté la planète. Si la disparition des saiyans, race communément admise comme étant une nuisance à en devenir, était un soulagement, il en aurait été toute chose si on avait appris que c'était Freeza qui avait accompli cet acte. Bien sûr il eut des politiciens qui voulurent utiliser ce fait pour rendre la domination des démons du froid incontestable, mais nul ne su pourquoi le seigneur réprima cette envie. Ainsi, il fut donné pour explication de la disparition des soldats impliqués comme quoi que le vaisseau était tombé dans une embuscade tendue par un ennemi quelconque et que ces braves combattants moururent pour l'Empire.

Toujours dans un soucis de taire cette affaire, les soldats ayant survécu reçurent une augmentation de prime et les plus opportunistes d'entre eux parvinrent à recevoir une promotion, devenant parfois gouverneur de planète ou instructeur des recrues. Certains, comme un officier twi'lek connu sous le nom de Baghneq, traumatisés pour diverses raisons par cet acte qui fit retourner l'Empire à son âge le plus sombre, prirent cette occasion pour disparaître des radars et vivre dans la clandestinité aux coins les plus reculés ou improbables du territoire impériale, allant même jusqu'à changer de démon du froid souverain. Cet ancien officier twi'lek fut aidé par un ami de longue date pour effacer ses dossiers des registres et créer une nouvelle identité du nom de Puq Chonaq, le même qui racontait à un lieutenant de police la triste vérité concernant la planète Vegeta.


« - Comment ? Le seigneur Freeza à fait ça ? »

Hunter était visiblement choqué par l'histoire du twi’lek. Pas qu'il ne pensait pas le seigneur Freeza incapable de détruire une planète, mais qu'il le fasse pour exterminer un peuple pour une hypothétique rébellion à venir semblait trop énorme pour être vrai. En temps normal, il aurait simplement fait exécuter les responsables ainsi que leur famille pour donner l'exemple, mais là ça semblait tellement gros raconté par un déserteur de l'armée, d'autant plus que la désinformation concernant cet acte avait été terriblement efficace.

« - Je me trouvais à moins de dix mètres de Freeza, je sais ce que j'ai vu et entendu. »

Le cathar dégluti en entendant ces paroles. Si effectivement ce récit se révélait véridique, Puq eut bien raison d'insister pour qu'il désactive son scouter : si la conversation avait été interceptée par des officiers impériaux haut gradé, il y aurait eu de grandes chances qu'on cherche à les faire taire. Néanmoins, en bon enquêteur qu'il était, le lieutenant de police se reprit.

« - Vous dites que l'opération était si secrète que rares étaient les officiers à avoir été au courant de la mission. Alors comment ça se fait que ce saiyan était là et savait ce que son peuple risquait ?

- Je pourrai te répondre que je n'en sais strictement rien, mais la vérité est que je suis certainement coupable de sa présence. Vu que j'ai travaillé avec des saiyans, mon officier supérieur m'a mis dans la confidence pour glaner le plus d'information sur leur manière de combattre. Après cette entrevue j'ai prévenu les gars avec qui j'ai bossé pour leur dire de déguerpir de la planète Vegeta. J'imagine qu'ils en ont parlé à ce type et qu'il a cru pouvoir arrêter Freeza.

- Vous avez prévenu des saiyans ? Si ça s'était su, vous auriez été exécuté sur le champs.

- J'ai pris mes précautions, nous avions conçus notre propre réseau de communication. Et oui, j'ai prévu mes anciens collègues. S'ils aimaient se battre, c'était de braves gars qui se sont battu contre les ennemis de l'Empire. Et je ne parle pas d'autochtones sans défenses qui avaient le malheur de vivre sur une planète visée par les Colds, mais bien de soldats des puissances adverses, comme l'Union des systèmes indépendants ou les mercenaires des Cartels Rïokô.  »

Hunter n'avait jamais entendu parlé de saiyans travaillant ailleurs que dans les armées d'extermination. Vu la facilité qu'ils eurent à éliminer l'espèce syncrétique de leur planète en une nuit, il fut décidé qu'ils étaient doués pour ça et ce n'était pas faux. De plus, leur mépris pour la hiérarchie et leur manque de discipline les rendait incapable de se plier à la rigueur de l'armée régulière. Cependant, il était presque convaincu qu'il existait des unités secrètes au sein même de l'Empire. Peut-être que le groupe que le twi'lek lui décrivait en fit partie.

« - Et ces saiyans, ils ont réussi à s'enfuir à temps ?

- Ouais, j'ai su trois semaines plus tard qu'ils avaient réussi à se tirer de là avec des proches et des amis. Le problème c'est qu'un groupe d'une trentaine de saiyan ça ne passe pas inaperçu, alors avec les autres membres de mon ancienne unité qui ont accepté, on a décidé de disparaître et de s'éparpiller, moi je suis venu ici avec Elryss et trois autres saiyans.

- Dont l'un est le père de la petite. »

Puq eut un petit rire amusé en entendant l'affirmation du lieutenant. Il se saisit d'une photo le montrant en compagnie d'une femme qui était Elryss, ainsi que d'un homme ainsi qu’un homme aux cheveux et aux yeux noirs. Il aurait très bien put en faire un saiyan si ses traits n'étaient pas aussi fins et si sa carnation n'était pas plus claire. À le voir, on aurait dit un membre d'une ethnie différente, ou d'une race différente.

« - Je te présente Shinjo Uchiwa. Je dirais qu'il est terranien, mais il m'a affirmé ne pas venir de cette planète là. Il ne m'a pas non plus précisé d'où il venait à part :"Un coin perdu dans l'Empire". Il n'était pas très fort comparé à nous, mais diablement efficace quand même.

- Et que sont devenus les autres saiyans qui sont venu ici avec vous ?

- J’ai peu de nouvelles. Je sais qu'il y en a un qui est parti quand on a appris que le prince Vegeta était encore en vie, l'autre aux dernières nouvelles travaillait comme agent de sécurité quelque part sur Daraktis. Le dernier il était encore jeune, mais il se tournait vers la délinquance. Étonnant que vous ne soyez jamais tombé dessus. »

Le cathar ne savait pas trop si son interlocuteur lui disait la vérité ou non, mais il y a peu ça lui aurait paru gros que quatre ou cinq saiyans puissent vivre incognito sur l'un des satellites de Red Cold. Maintenant rien n'était certain, même si subsistait le doute sur la véracité des dires du twi'lek.

Soudain, des bruits venant de la pièce à côté attirèrent l'attention des deux hommes. C'était la toux de la jeune fille qui était devenue de plus en plus persistante et audible, accompagné par des râles de douleurs qui finirent par avoir raison de la contenance de Puq qui se précipita au chevet de la malade, suivi du Hunter. Le lieutenant la vit enfin, alitée, visiblement fiévreuse et crachant du sang. Il avait vu des cas d'empoisonnement aux radiations particulièrement grave, mais vu l'état de la gamine c'était un miracle qu'elle soit encore en vie une semaine après les faits. Puq l'aida à prendre son médicament, il était évident au vu de son expression faciale qu'il s'inquiétait sincèrement pour elle.


« - C’est bon, j’en ai assez vu, je vais appeler une équipe médicale d’urgence. »

Hunter se dirigea vers la sortie quand il fut retenu au bras par un Puq qui avait repris son masque de méfiance habituelle.

« - Qu’est ce qui me dit que tu ne vas pas la jeter en pâture à l’armée pour gagner une promotion ? »

Si le récit du twi'lek était effectivement vrai, la gamine faisait partie d'une race qu'au moins un des trois seigneurs de l'Empire voulait voir disparaître. La livrer pourrait en effet lui permettre de recevoir une prime substantielle, sans parler de la récompense pour avoir appréhendé un déserteur.

« - Faites en ce que vous voulez, mais je jure sur mon honneur de tout faire pour qu’elle s’en sorte et jamais je ne la dénoncerait à l’armée.

- Sur ta vie ?

- Ainsi que sur l’honneur de mes glorieux ancêtres et sur l’avenir de mes nombreux descendants. »

Puq avait déjà croisé des cathars par le passé, dont l'oncle du lieutenant. Il savait que l'honneur était quelque chose de sacré pour cette race. Vu la promesse qu'il venait de faire, ce dernier devait, le cas échéant, combattre à mort ceux qui l'empêcheraient de tenir sa promesse. Ainsi le twi’lek lâcha l'humanoïde félin qui s'en alla demander une équipe médicale auprès des deux agents toujours posté devant la porte de l'habitation.

« - Vous, appelez moi une équipe médicale, d’urgence. On a un cas d’irradiation sévère.

- Bien mon lieutenant.

- Mais et votre scouteur ?

- je n’arrivais pas à l’éteindre, je l’ai pulvérisé. »

Il ponctua sa phrase par un grognement significatif indiquant à son subordonné qu'il n'était pas ravis que ce dernier n'exécute pas ses ordres sans poser de questions. Il fut interpellé par le grand twi'lek qui semblait avoir un visage moins fermé, mais montrant tout de même de l'inquiétude.

« - Débrouille toi comme tu veux, mais soit les médecins qui vont l’ausculter sont des gars de confiance, soit j’accompagne Sparis.

- L’accompagner ? Pourquoi ? Tu n’as pas confiance en nos médecins ? »

Puq se prépara à répondre, puis il se ravisa soudain, réfléchissant quelques secondes avant de finalement annoncer son idée.

« - Simple, je vais utiliser un genjutsu sur eux.

- Un,… Un genjutsu ? C’est un genre de technique c’est ça ? Je ne peux pas vous laisser utiliser des techniques de combats sur des civils !

- C’est juste une technique qui brouille leur perception, comme ça ils ne verront pas le moignon de sa queue quand ils l’ausculteront.

- Pas bête. Mais,… Vous pouvez réellement faire ça ?

- C’est Shinjo qui m’a apprit ça quand on bossait ensemble.

- Il faut que je voie ça. »

Dans l'heure qui suivi, la jeune fille fut admise en soin intensif de l'unité médicale du bloc d'habitation. Hunter fut effectivement surpris de constater que personne ne remarquait le moignon de queue, signe distinctif des saiyans, alors qu'il était bien visible pour lui. Les médecins furent quant à eux étonné de recevoir une patiente avec un tel niveau de radiation qui n'avait pas encore rendue l'âme. Quand elle fut placée dans une des cuves régénérantes, un liquide orange remplaça le fluide traditionnellement vert.

Plusieurs heures s'écoulèrent, selon les horloges il était même en fin de matinée, quand finalement l'un des médecins vint rapporter à Puq que Sparris semblait être sur le chemin du rétablissement, mais que malgré les soins qu'elle allait devoir se reposer.


«  - Est ce qu’il y a un risque qu’elle aie des effets secondaires ?

- Juste un peu de somnolence les jours à venir. Le traitement que nous lui avons administré était plutôt fort pour une personne de son âge, mais elle a une bonne constitution et je gage qu’il n’y aura rien d’autre à déplorer.

- Je vous remercie sincèrement pour les soins que vous avez apportés à ma pupille.

- Remerciez surtout le lieutenant ici présent de prendre en charge les frais d’hospitalisation. »

Fit le médecin en désignant le cathar. Si la médecine était généralement accessible à tous pour une modique somme, le traitement apporté à Sparris était d'une qualité supérieure requérant des spécialiste et coûtant généralement une petite fortune. La plupart des ouvriers, pour qui de tels soins seraient pourtant nécessaires n'avaient pas les moyens de les payer alors que c'est parfois leur seule chance de s'en sortir. Parfois la générosité du petit peuple l'emporte et la communauté ouvrière se cotise pour offrir les soins, mais souvent les gens se tournent vers le crime ou s'endettent auprès de gens pas toujours recommandables.

Hunter possédait les moyens de se payer de tels soins au vu de son salaire, mais il savait très bien qu'il pourrait faire passer l'opération en frais de travail au vu de l'importance stratégique hypothétique de la gamine.


«  - Je voulais vous dire que j’ai reçu la confirmation de mes supérieurs pour la prise en charge des frais. De plus, la docteur Banna à confirmé qu’il prendra le relais concernant les suivis médicaux de la petite.

- Bien, je comprends. Je vais lui transmettre le dossier médical de la jeune Sparis ainsi que préparer son transfère. »

Le docteur Banna était un médecin de confiance qui travaillait régulièrement avec la police. Il avait déjà aidé plusieurs fois à dissimuler des personnes cruciales ou falsifier quelques informations indésirables décelables par un examen médical. Il était la personne toute indiquée pour dissimuler le fait que la jeune fille avait du sang saiyan, d’autant plus que Puq avait clairement fait comprendre que les effets de ses illusions n’étaient pas définitive et que forcément quelqu’un remarquerait sur les scanners qu’il y avait au niveau du coccyx des os surnuméraires trahissant une queue.

Le médecin s'en alla pour préparer le transfert de la jeune fille, laissant le lieutenant et le twi'lek seuls dans un bureau. La pièce était sobre comme l'exigeait le protocole concernant les lieux de travail des employés moyens. Il y avait donc une table faisant office de lieu de travail, ou plutôt dans le cas de ce bureau de repose tasse et de lieu de rangement de dossiers. Quelques chaises plus ou moins confortables, des casiers surchargés de dossiers et une plante exotique dans un coin histoire de mettre un peu de couleur dans le décor. Il fallait que se soit simple mais fonctionnel, les décorations personnelles devaient être le plus discret possible.

Hunter reçu un message de la part du central, qu’il retransmit immédiatement à l’ancien soldat.


«  - Le Capitaine sera là d’ici quelques minutes, il fera le trajet retour avec nous. Vous pourriez lui raconter votre histoire à nouveau ?

- Scouteur éteint uniquement.

- Je le lui dirai quand il sera là. Mais il ne devrait pas y avoir de problème la dessus, c’est la procédure standard pour les conversations confidentielles. »

Quelques minutes plus tard, le capitaine arriva, accompagné par Mour et quelques agents qui restèrent auprès du tuteur de la saiyan pendant qu’il s’entretenait avec Hunter. Les deux hommes discutèrent plusieurs minutes à l’écart des allées et venues du centre hospitalier, avant de finalement retourner auprès du musculeux twi’lek et de ses gardiens. Kishi détacha son scouteur et intima à l’hybride terranienne d’en faire de même tout en ordonnant aux agents de quitter la pièce.

« - Tout d'abord, je me nomme Kishi, capitaine de la police de ce système. Vu que vous êtes un déserteur de l'armée impériale, je devrai normalement vous placer en état d'arrestation. Néanmoins, j'ai cru entendre que vous aviez une histoire intéressante à nous raconter. Sachez que ce que vous direz ici restera confidentiel.  »

Puq resta un moment silencieux, prenant la mesure de l’homme qui se tenait devant lui. Il y avait chez le terranien quelque chose qui inspirait la confiance et le respect dans l’allure du capitaine, quelque chose de bien éloigné de ce qu’il avait l’habitude de voir parmi les soldats.

« - Asseyez vous, ça risque de vous surprendre... »

Ainsi il recommença son récit, celui de l'extermination du peuple saiyans, de la destruction de leur planète et du groupe qui a survécu grâce à son message. Kishi, bien que visiblement choqué, fit de son mieux pour rester stoïque tandis que Mour ne put contenir sa stupeur. Cette dernière savait que l'empire des Cold, de par leur domination hégémonique, la conquête de planète par l'extermination des peuples et de son histoire passée, n'était pas dirigé par des chérubins au cœur tendre. Mais le récit de l'alien à la peau bleue lui fit comprendre que l'ignominie de ses dirigeants n'était pas feinte.

Quand Puq fini enfin son histoire, un silence s'installa. Le capitaine comprenait l'importance de garder une telle conversation secrète, il se demandait d'ailleurs s'il ne valait pas mieux éviter de divulguer ces informations à ses lieutenants, se disant que moins de monde en serait au courant et moins le risque de commette la bourde d'en parler alors que les scouteurs étaient allumés. Kishi pensait néanmoins avoir une conversation avec le gouverneur, pour savoir s'il avait quelques connaissances à ce sujet.

Finalement, le silence fut brisé par un médecin pour prévenir que Sparris avait été transférée dans le vaisseau de la police. Le capitaine se saisit de son scouteur et transmis l'ordre au pilote de démarrer les moteurs, qu'ils allaient bientôt arriver. Puq salua et remercia une dernière fois le docteur pour avoir réussi à sauver sa pupille.


« - Vous n’aurez pas besoin de retourner à votre habitation, j’ai donné l’ordre à mes agents de venir récupérer vos affaires demain.

- Je devrais vous remercier aussi pour votre bienveillance. Mais je suppose que tant de sollicitude ne sera pas totalement gratuite, n’est ce pas ?

- Je ne vais pas vous mentir, nous avons des raisons de penser que la petite pourra nous être utile à nous ainsi qu’à la communauté. Bien entendu, nous falsifieront ses origines, tout comme nous vous donnerons de nouveaux papiers d’identité.

- La police qui falsifie des identités ? Ne serait-ce pas le monde à l’envers ?

- Disons que c’est à titre exceptionnel. »

Bien que le twi'lek ne renchéri pas là-dessus, il n'était pas convaincu par les paroles du capitaine. Il connaissait que trop bien l'Empire pour savoir que dernière une honnêteté apparente pouvait se cacher le pire des hypocrites. Néanmoins, il y avait quelque chose chez le terranien qui étrangement inspirait confiance, Puq ne savait pas trop quoi en penser de cette situation, lui qui avait toujours fait attention à justement prendre le moins de risques vis-à-vis des autorités.

Enfin ils se dirigèrent tous ensemble vers le vaisseaux qui démarra directement après leur arrivée à bord. Le musculeux twi'lek se leva de son siège pour aller dans la salle médicale où il veilla sur la jeune fille durant tout le reste du trajet...
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Re: L'apprentie

Messagepar Signun le Jeu Juil 15, 2021 15:53

Bonjour les copinous,

Sans transition aucune, le chapitre 8 de l'apprentie.

Chapitre 8


Dans le système où se situe Draalis, aussi appelée Red Cold, se trouvent d'autres planètes généralement sans grand intérêt. Quelques planétoïdes rocheux et stériles, suivis de trois mondes gazeux dont Cold 317. Si les lunes de cette planète sont les principaux lieux d'intérêt, il n'en demeure pas moins qu'il existe un autre monde habité par une poignée de personnes. Il y a une autre planète gazeuse dorée aux reflets bleutés entourée d'une multitude d'anneaux. L'une des lunes, normalement aussi stérile que la majeure partie des rochers sans vie orbitant autour de l'étoile de ce système, a été aménagé avec force et ingéniosité pour permettre la vie grâce à un dôme recouvrant plus d'un quart du corps céleste. Afin de profiter du spectacle merveilleux qu'offre la planète dorée quand elle est secouée par des orages magnétiques d'une ampleur titanesque, ou simplement pour observer les anneaux, le dôme est construit dans un matériel transparent ultra résistant.

Il va de soi qu'une telle débauche de moyens ne peut profiter qu'à un nombre limités de personnes, ainsi la lune administrativement appelée Cold 318 sert de résidence secondaire aux trois seigneurs de l'empire ainsi qu'à leurs plus proches collaborateurs. Ainsi trois immenses manoirs ont été construit en hauteur, comme pour dominer les quelques rares autres habitations. Ces véritables palais sont à leur façon conçus dans une débauche luxueuse de matériaux précieux et possèdent une multitude de portraits de leurs propriétaires comme pour satisfaire leur égo sur-dimensionné.

Les démons du froid se rendent sur cette lune pour se reposer, mais rarement en famille. En dehors de leur présence, une poignée de serviteurs s'assurent de l'entretien des jardins et des demeures. Quand l'un d'entre eux se dirige vers la lune, l'intendant du manoir va recruter des serviteurs supplémentaires dans les mondes avoisinant le temps du séjour du seigneur. La prime reçue est suffisamment élevée pour que n'importe quel quidam accepte volontiers le boulot, même s’il avait déjà un emploi.

Il y a aussi sur Cold 318 un commissariat. Bien que le bâtiment puisse contenir jusqu'à 200 personnes, il n'y a généralement pas plus de 30 policiers stationnés sur place. Vu le nombre réduit d'habitants sur cette lune, les agents qui s'y voient mutés considèrent généralement que se sont surtout des vacances payées, même s'il n'y a pas grand-chose à y faire. Les agents sur place parviennent souvent à s'arranger avec l'intendance d'un des manoirs pour se faire livrer de la nourriture et éviter de faire des allers et retour jusqu'à Daraktis pour simplement se nourrir. Leur présence reste malgré tout uniquement protocolaire, car quand l'un des seigneurs se rend sur la lune, il est généralement accompagné de ses soldats personnels qui assurent la sécurité à leur place.


Cooler, l'aîné des deux fils du seigneur Cold, était présent sur la lune. Assis dans un fauteuil flottant ostentatoirement ornementé, il buvait une liqueur hors de prix tout en écoutant le rapport d'un des espions de Sauzer, son homme de main le plus dévoué. L'individu portait des vêtements sombres parfaitement différents de ceux portés par l'armée, sa tête encapuchonnée laissait néanmoins apparaître un bec d'oiseau qui s'animait quand il parlait, montrant clairement son appartenance à une espèce d'humanoïdes aviaires. L'homme se tenait à genoux devant le seigneur des lieux tandis que le commandant de l'escadron blindé restait debout au garde-à-vous.


« - Ainsi donc, tu m’affirme que Ginyu et son commando ont décollé il y a une heure.

- Oui seigneur. Il semble qu’ils se dirigent vers la planète Namek où votre frère, le seigneur Freeza s’est rendu il y a quelques jours.

- Intéressant. »

Le démon du froid but une gorgée de sa boisson, prenant la mesure des informations données par le maître espion répondant au nom de Malum. Il comprenait parfaitement les intentions de son frère, ce qu'il espérait trouver sur cette planète dont les habitants possèdent des pouvoirs magiques : un avantage dans la lutte au pouvoir entre eux deux pour la succession de leur père. Bien que d'apparence stoïque, il rageait intérieurement de ne pas s'être rendu sur cette planète plus tôt. Connaissant son imbécile de frère, ce dernier allait y aller avec ses ambitions vindicatives, essuyer un refus de la part des habitants et faire exterminer la population pour extorquer l'objet de ses désirs. Cooler ayant déjà rencontré des namek par le passé savait parfaitement bien que ce n'était pas la bonne marche à suivre. La seule chose qui le réconfortait, c'était qu'il avait la certitude que jamais Freeza n'aura ce qu'il voulait, même si la perte de potentiel sujets intéressant l'énervait.

Sauzer restait silencieux, il voyait très bien que derrière son masque d'impassibilité, le démon du froid commençait à montrer des signes d'agacement à la manière de claquer sa queue contre le fauteuil. Il n'en comprenait pas la raison, après tout, si les soldats d'élite de Freeza avaient été appelés en renfort, c'est que le frère et rival de son seigneur rencontrait des difficultés jusqu'alors inédite. Une telle perspective devrait plutôt réjouir son seigneur.


« - Selon nos dernières informations, ils aurait demandé aux membres du commando de rapporter des scouteurs, il semblerait qu’ils n’en n’avaient plus de fonctionnel à disposition.

- Mon frère aurait donc sous estimé les capacités des autochtones?

- Il semblerait en effet. On parle de fermiers qui auraient une puissance de 3000 unités. »

Bien qu'il sache que tels individus seraient facilement balayés tels des insectes par son frère ou sa garde rapprochée, Cooler ne put s'empêcher d'esquisser un léger sourire en pensant aux soldats que Freeza perdrait dans sa quête. Sauzer voyant son seigneur se décrisper en fit de même et se permit même de laisser s'échapper un petit rire narquois.

« - Mis à part ça, rien d’autre à me rapporter ?

- Et bien, il semblerait que le Prince Vegeta soit également présent, d’ailleurs le seigneur Freeza l’a déclaré ennemi de l’empire.

- Vegeta, « s’étonna Sauzer, » n’était t-il pas sensé être aux confins de l’empire pour récupérer l’un des siens ?

- C’est assez confus à vrai dire. Il semblerait que l’un de ses subordonné se soit fait tuer par les habitants de cette petite planète appelée Terre et que le prince y soit aller pour le venger, ou chercher quelque chose. C’est là qu’il aurait constater que l’un des guerrier autochtone était en réalité originaire de Namek et qu’ils utiliseraient les dragons balls de là bas.

- Les dragons balls ? Qu’est ce donc ?

- Nous l’ignorons, tout comme la plupart des détails du combat. Tout ce que mes espions ont pu récolter, c’est que le prince Vegeta est revenu seul et en piteux état. Quand il a apprit que le Seigneur Freeza était sur Namek, il aurait sauté dans le premier pod venu et se serait dirigé vers ce monde isolé. »

La tournure des évènements semblait claire dans l'esprit de Cooler : le prince des saiyans avait très certainement découvert quelque chose qui a attiré sa convoitise sur Terre. Là-bas, il avait comprit que cette chose a un lien avec la planète Namek et aurait décidé de s'y rendre. Néanmoins, faisant partie des individus les plus surveillés de l'empire par son frère, sa conversation avait dû être interceptée et Freezer avait très certainement décidé de s'emparer de l'objet de cette convoitise.

« - Tu as très bien travaillé Malum, tu peux te retirer maintenant.

- Bien maître. Si j’ai de nouvelles information, je vous en ferait part dans l’heure qui suit.

- Je n’en attends pas moins de ta part. »

L'individu encapuchonné partit à reculons jusqu'à ne plus être dans le champ de vision du démon du froid. On entendit la voix des domestiques le saluant résonner dans les couloir avant d'entendre la porte principale s'ouvrir et se fermer. Sauzer se dirigea vers le balcon on l'on pouvait voir Malum partir par l'une des allées secondaires. Il fut rejoint par son seigneur qui s'était levé de son siège et qui déposa son verre désormais vide contre la balustrade du balcon.

« - Je veux que tu ordonnes Pirum d’interroger les nameks qui vivent sur Cooler 34. je veux connaître tous ce qu’il y a à savoir sur ces dragons balls.

- Vous pensez que ça peut être quelque chose de dangereux ?

- Je pense surtout que ça risquerait de donner un avantage certain à mon frère s’il parvenait à s’en emparer. Je veux juste m’en prémunir s’il décidait de s’en servir contre moi.

- Très bien, je vais de ce pas lui en donner l’ordre. »

Sauzer se dirigea vers la sortie de la pièce afin d’accomplir les ordre de Cooler. Il allait contacter le lieutenant Pirum, qui était basé sur la planète où des réfugiés nameks avaient été domiciliés dés leur arrivée.

«  - Une dernière chose Sauzer.

- Oui seigneur ?

- Je veux que tu préviennes le gouverneur Copper de faire préparer la tribune impériale pour le match de Blitzball.

- Vous comptez vous y rendre ? »

Cooler soupira tandis que sa queue claqua le sol, exprimant un certain agacement qui amusa silencieusement son second qui affichait un sourire presque enjoué. Bien que le démon du froid lui tournait le dos, Sauzer put presque deviner l’air dépité que devait afficher en ce moment même le visage de l’aîné des fils du Roi Cold.

« - On m’attribue la pérennité de ce sport. Il faut bien montrer au peuple que même les seigneurs de l’Empire peuvent s’intéresser à des plaisirs que de simples citoyens apprécient. »

En réalité ça l'énervait au plus haut point de devoir se rendre à ce genre de manifestation populaire seulement pour rassurer le peuple qu'ils n’était pas simplement des tyrans sans cœurs n'ayant aucune préoccupation autre que la conquête et l'expansion territoriale. Cependant, c’étaient plusieurs de ses conseillés qui lui ont suggérés de montrer de temps en temps devant le peuple, par rapport à Freezer et son père sa présence était très discrète depuis de très nombreuses années.

Alors que Sauzer quitta la pièce, le démon du froid fit appel à son intendant, après tout, il fallait préparer la cérémonie de sa venue sur Cold 317.1, tout comme il lui fallait choisir quelle tenue cérémonielle princière serait la plus adaptée pour sa présence au match de Blitzball. Nul doute qu'il prenait très certainement le gouverneur de court avec sa décision soudaine, mais Cooler n'en n’avait cure. S'il fallait modifier intégralement le dispositif de sécurité rien que pour lui, que ce soit fait dans les plus brefs délais.


Un peu moins d’une journée s’était écoulée depuis que la jeune fugitive connue sous le nom de Sparris fut admise en soins intensifs pour purger les radiations de son corps. Les assistants restèrent malgré tout impressionné par la récupération de la jeune fille, que sa constitution était impressionnante. Le Docteur Banna supervisait les soins prodigués sous l’œil attentif de Puq Chonnaq qui observait sa pupille au travers d’une vitre, ne la quittant du regard que de brefs instants.

Mour était sur place, pour assurer une présence policière auprès du twi'lek, comme pour éviter qu'il ne lui prenne l'envie de s'enfuir avec la saiyan. La lieutenant de police ressentait des émotions contradictoires envers Sparris, ressentant toujours de la colère pour le tour de cochon qu'elle lui avait jouée, tout en étant compatissante pour son état de santé.


« - Quand elle sera rétablie, « commença Puq », j’aurais intérêt à lui offrir une bonne bouffe.

- Généralement, il est pas très conseillé de trop manger après un tel traitement.

- Croyez moi, je ne pense pas que ça arrêtera cette morfale. Elle mange comme quatre. »

Mour, étant une grande mangeuse, se senti menacée par une telle affirmation du twi'lek bleu : il ne faudrait pas que cette saiyan lui ravisse son titre de Championne des Goulafres qu'elle a durement gagnée lors d'un concours de nourriture et dont le record qu'elle détient n'a actuellement jamais été égalé.

Les pensées de l'hybride terranienne furent interrompues par l'appel du capitaine dans son scouter. Ce dernier lui indiqua qu'il ne pourrait pas venir parce qu'il venait d'être appelé d'urgence par le gouverneur Copper et qu'elle devrait donc rester en faction encore quelques heures. Elle soupira, pensant pouvoir rapidement être libérée de cette tâche qu'elle jugeait ingrate et indigne de ses compétences. C'était une femme d'action brûlant du feu ardent de la justice elle, pas un piquet devant jouer les nounous pour une gamine et son déserteur de tuteur.


«  - Bref, vu que j’ai la main sur mon scouter, vous voulez que je vous commande à manger ?

- Si t’y tiens. Je ne suis pas compliqué pour la nourriture, commande comme si c’était pour un de tes collègues.

- Des nouilles alors, ça tombe bien il y a un vendeur ambulant pas dégueu dans le coin. »

Mour pressa l'un des boutons de son dispositif accroché à son visage et demanda à l'un de ses subordonné de lui apporter plusieurs plats de nouilles de chez un vendeur répondant au nom de Tako. Ensuite, elle appuya sur l'interphone de la salle de soin pour prévenir le docteur Banna qu'ils seraient dans la salle d'attente en cas d'urgence.

Puq et Mour se rendirent dans la-dite salle d'attente où les rejoignirent un agent que l'hybride invita à les accompagner. Ainsi le trio un peu improvisé entama leur repas. Puq se rendit bien compte que les nouilles saucées et accompagnée d'une viande de volaille se laissaient bien manger. Il se rendit compte, au vu de la triple ration de la lieutenant, qu'elle et Sparis aurait la nourriture en commun.

Il y avait une visiosphère allumée dans la pièce, les informations parlaient du Seigneur Cooler, qui, bien que déjà présent dans le secteur depuis plus d'une semaine, ferait l'honneur de sa présence aux habitants de Cold 317.1 lors du match de Blitzball. Puq ne put s'empêcher de frissonner en pensant que le frère du bourreau du peuple des saiyans serait présent sur la lune peu de temps après que Sparris et lui-même furent appréhendés. Néanmoins, l'absence de mention de sa part ou de celle de sa protégée le rassura bien vite et les commentateurs passèrent vite fait sur la conférence de presse qui était imminente. Mour se leva et toucha l'interface tactile de l'appareil pour augmenter le son.


« - Fan de sport ?

- Ouais. »

Puq espérait plus de développement de la lieutenant, qui visiblement attendait avec impatience la venue de l’entraîneur et des joueurs, surtout depuis que le yadrat lui avait teasé la venue de cinq nouvelles recrues.

«  - Et ça t’est arrivé comment ?

- Bah, sur Terran, il n’y avait pas encore le matériel pour construire des terrains, alors quand j’ai vu pour la première fois un match, je me suis toujours dis qu’un jour je serais à leur place.

- Et qu’est ce qui t’a empêché d’en pratiquer ?

- Je suis trop liée à l’élément feu pour pouvoir rester dans l’eau trop longtemps. Mon ki n’aime pas trop ça. »

Elle préféra de ne pas en dire d'avantage, mais le fait que les scientifiques de Terran lui avaient clairement rabâchés durant son enfance qu'elle serait une arme et rien d'autre, ne lui permis pas d'entreprendre quoi que ce soit d'autre que de devenir une guerrière ultime.

Puq de son côté trouvait l'explication de la jeune femme parfaitement plausible : il avait déjà vu des membres d’espèces dont le ki générait un élément de manière naturelle être très mal à l'aise, voir mortellement affaiblies, au contact d'un élément opposé au leur. Ayant déjà vue la lieutenant agir, que ce soit directement ou via une visiosphère, il savait parfaitement que toutes ses techniques étaient à base de feu. D'ailleurs, heureusement pour elle que la planète était dotée de gaz permettant la combustion. Il se demandait aussi comment elle ferait pour se battre dans un lieu privé d'oxygène, comme le vide spatial ou la très très haute atmosphère.

Puis soudain le présentateur annonça l'arrivée des joueurs et de leurs entraîneurs. Mour semblait totalement absorbée par le défilé des joueurs dans leur tenue de jeu, en majorité rouge avec des bandes noires et des motifs jaunes ici de et là. Voyant le visage émerveillé de l'hybride, Pug ne put s'empêcher de la comparer une fois de plus à Sparris, les écailles et les cornes en moins. Il s'écoula plusieurs minutes sans qu'il ne fasse attention, préférant terminer son repas en priorité, jusqu'à ce qu'il soit interrompu par le Docteur Banna qui vint s'adresser à lui.


« - Puq Chonnaq, c’est ça ?

- Oui. Qu’y a t’il ?

- Et bien je voudrais vous parler de votre pupille. Vous pouvez venir un instant ?

- Bien sur.

Le twi'lek suivi le médecin, à la fois inquiet et intrigué par ce que le petit être allait lui dire sur la jeune fille. Il l'emmena devant la salle où cette dernière était en train de recevoir ses soins et ses pensées ne purent que s'affoler d'avantage en voyant la fille de son meilleur ami inconsciente dans son caisson de soins.

« - Alors, qu’est ce que vous voulez me dire ?

- Et bien, je tiens à dire que Sparris à une constitution extraordinaire. Je ne sais pas si ça vient de son sang saiyan ou de son père, mais elle devrait se rétablir très rapidement. Je pense même qu’elle pourra sortir demain. »

Le grand individu à la couleur bleue poussa un soupir de soulagement en entendant cette nouvelle plus qu'excellente. Le médecin lui afficha son meilleur sourire, enfin il fit comme il put avec son fascié saurien allongé.

« - Je dois dire que j’ai rarement vu des gens survivre à une telle dose de radiation aussi longtemps, et voir son organisme la purger aussi rapidement malgré les soins tardifs.

- C’est vrai que la petite a toujours eu une excellente santé. Quand elle a un pépin, elle récupère toujours très rapidement, que se soit les maladies ou les blessures.

- Par contre, au vu de la dose d’inhibiteur radioactif qu’on lui a injectée, il est plus que probable qu’elle soit quelque peu somnolente dans les jours à venir.

- J’imagine. Le médecin que j’ai vu hier a dit exactement la même chose.

Le docteur Banna et Puq parlèrent encore un moment, le médecin expliquant que la jeune fille devra prendre du Trionil encore une semaine après sa sortie d'hôpital. Il lui indiqua qu'elle devra venir en consultation pour être sûr qu'il n'y ait pas le moindre effet secondaire ni la moindre séquelle suite à cette mésaventure.

Étant bien plus détendu, le twi'lek retourna dans la salle d'attente où le lieutenant Mour et l'agent regardait encore la conférence de presse des Basiliks de Daraktis. Son attention fut attirée sur l'un des nouveaux joueur présenté qui curieusement lui rappelait quelqu'un. D'ailleurs, il intriguait également les journalistes présents de par la présence d'une queue de poils bruns qui avait été aperçue lors de sa venue.


«  Thalès, nous aimerions une confirmation de votre part : cette queue que nous avons aperçu, c’est bien une fausse n’est ce pas ? Pourquoi porter un tel accessoire ? »

La plupart des nouveaux joueurs engagés eurent un petit rire amusé envers le journaliste tandis que le principal intéressé, un humanoïde de taille moyenne aux cheveux hirsutes pourvus de cinq épis partant de part et d'autre de sa tête se leva en se saisissant de son micro.

« - Cette queue n’est pas un accessoire. »

Bien que son visage esquissait un sourire plein d’assurance, ses yeux semblaient défier quiconque le croisait du regard de tenter de l’interrompre, ce que personne ne fit en voyant la queue de l’individu s’animer, prouvant qu’elle fait bien partie de lui.

« - je m’appelle Thalès et je suis bel et bien un saiyan comme vous le supposez. Mais soyez attentif aux semaines, non aux mois, voir aux années qui vont suivre. Car je peux vous annoncer que je serais le meilleur joueur que les Basiliks n’ont jamais eu jusqu’à présent et que je compte bien battre la série d’invincibilité des Leviathans de Nolchak quand nous les croiserons lors du prochain championnat ! »

Il jeta son micro par terre avant de tendre les bras comme pour accueillir la marrée de crépitement de flash des appareils photos qui l'illuminaient de mille feux sous les applaudissements de ses quatre compagnons qui scandaient son nom. Seul le gardien de but, vétéran de l'équipe, un namek du nom de Slugh, soupira devant le spectacle offert par son nouvel équipier. Mais ça, aucune caméra, trop centrée sur le saiyan, ne le capta. Ce Thalès avait réussi à captiver l’intérêt de la foule et semblait même pouvoir s’en nourrir.

Depuis l'hôpital, Puq Chonnaq resta bouche béante en voyant Thalès, le jeune saiyan dont les dernières nouvelles qu'il eut de lui étaient qu'il se tournait apparemment vers la truande et qu'il comptait devenir le nouveau boss de la planète d'une manière comme d'une autre.
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Re: L'apprentie

Messagepar Claude Lindsay le Jeu Juil 15, 2021 16:59

désolé 😣 pour le hs, je sais que je suis un vieux ringard :oops: mais ça veut dire quoi 😶 des personnages OOC ?
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Re: L'apprentie

Messagepar Signun le Jeu Juil 15, 2021 19:32

OOC, our Out of Character, donc en gros des personnages qui agissent de manière totalement incohérente à ce qu'ils sont censé être, comme Goku de DBS par exemple.

Maintenant, si ta question était que tu trouvais les persos présent dans ce chapitre OOC, disons simplement que que sont des persos d'OAV qui n'ont jamais eu de véritable développement et dont je me permet un peu de les travailler à ma sauce.
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Re: L'apprentie

Messagepar Signun le Lun Juil 04, 2022 0:09

La suite :

Chapitre 9



L'annonce d'un saiyan au sein de l'équipe des Basiliks de Daraktis fit grand bruit dans le milieux du Blitzball. Ainsi dans la journée qui suivi, il fut demandé d'enquêter sur lui, pour être sûr qu'il était totalement net. Sans parler de ceux qui étaient simplement curieux de savoir où et comment Thalès avait vécu durant les 25 années qui suivirent la destruction de la planète Vegeta. Le refus de réponse du principal intéressé ne fit que susciter plus de crainte, mais aussi plus de fascination. Sa déclaration lors de la conférence de presse ne laissa personne indifférent, même le capitaine des Leviathans lui a répondu "qu'il l'attendait et qu'il montrerait à tous que Thalès n'était rien d’autre qu'un fanfaron de plus et qu'il se ferait une joie de faire tomber dans les limbes de l'oubli."

Du côté des autorités de Cold 217.1, on ne pouvait pas vraiment dire qu'ils avaient eu le temps de se pencher sur les origines du saiyan. Mis à part le fait que le capitaine Kishi et certains de ses lieutenants étaient parfaitement au courant du comment il était arrivé là, ils n'avaient eux-mêmes que très peu d'informations sur cet homme. Cependant, ils avaient d'autre chat à fouetter : c'était tellement rare qu'un démon du froid vienne sur cette lune qu'ils en avaient presque tous oubliés les protocoles d'accueil. Il fallait se former vite fait et préparer la venue du prince Cooler qui avait donc fait la surprise de sa visite pour le match de Blitzball à venir. Pour l'occasion, le gouverneur Cooper passait même en revue les quelques militaires stationnés, le tout sous l'œil attentif du commandeur Sauzer.

Finalement, Sparris était sortie du centre médical et aidait Puq à aménager les meubles dans leur nouvelle maison fournie en périphérie de la ville. Enfin, aider, c'était vite dit, car après quelques minutes elle s'était endormie contre un mur et ronflait à en faire des bulles. De fait, c'était à l'imposant twi'lek de terminer le boulot tout seul, préférant laisser sa pupille se reposer. Alors qu'il finissait de ranger les dernières affaire, il sentit la présence du capitaine de police se rapprocher de la maison. Il déposa sa caisse par terre et sortit pour voir Kishi arriver en uniforme, qui semblait plus reluisant que lors de leur précédente rencontre. L'homme portait une caisse blanche et ronde qu'il tenait via une poignée.


«  - Alors, on s’installe dans votre nouvelle demeure ?

- Je dois dire que je m’attendais plutôt à un appartement, pas une maison.

- Nous avons pensé que vous serez plus tranquille ici, le quartier est assez calme, un peu hors de la ville.

- C’est surtout que l’un de vos subordonnés habite pas loin d’ici, n’est ce pas ? »

Le terranien ne put s'empêcher de sourire, car l'affirmation de l'homme bleu n'était pas tout à fait fausse : même si on leur proposait une forme d'armistice, il n'était pas impossible qu'ils tentent de s'enfuir tous les deux et de quitter le secteur. Rock habitant le quartier, il pourrait malgré tout garder un œil sur eux.

« - Dites moi, capitaine, avec la venue du seigneur Cooler, n’êtes vous pas débordé de travail en préparation de cérémonie ?

- Pour ne rien vous cacher, si un peu. Mais malgré tout j’ai réussi à prendre un peu de temps pour venir vous offrir ceci. »

Il tendit la caisse à Puq qui en la prenant se rendit compte que c’était un caisson frigorifique. Le twi’lek l’ouvrit presque immédiatement pour découvrir une dizaine de bouteilles de bière. Un sourire apparut subitement sur son visage avant de s’adresser au capitaine.

« - Vous, vous savez comment m’amadouer. Je sens qu’on va bien s’entendre.

- Il y avait aussi quelque chose que je voulais offrir à votre jeune protégée, mais je pense que ce n’est pas trop le moment. »

Fit-il en désignant Sparris assoupie contre un mur. Puq se retourna vers elle et il lui sembla avoir vu une de ses paupières se fermer : elle faisait semblant de dormir. Il se retourna vers Kishi :

« - Je vous préviens, elle est encore trop jeune pour boire de l’alcool.

- Ah, ah ! Oui c’est sur, c’est pourquoi j’avais pensé à lui offrir ceci. »

Il sortir une sorte de ticket doré depuis une poche interne de son armure qu’il donna au Twi’lek.

« - C’est un ticket pour voir le match des Basiliks contre les Scylla après demain, avec accès aux loges VIP.

- Accès aux loges VIP ? »

C’était Sparris qui venait d’arriver comme une balle en entendant parler du ticket. Elle s’était figée entre Puq et Kishi et tenait à présent le précieux sésame entre les mains, attendant impatiemment que le capitaine le lâche. Puq Chonnaq la frappa à la tête, une petite frappe de correction.

« - Jeune fille, quand on est polie, on dit bonjour avant de prendre le cadeau.

- Bonjour. Un ticket aux loges VIP pour moi ? Merci beaucoup ! »

Au fur et à mesure que les mots se succédaient, le capitaine sentait la pression sur le ticket s'accentuer de seconde en seconde, comme si la jeune saiyan tirait de plus en plus fort. Si bien qu'il fut finalement forcé de lâcher le précieux sésame pour ne pas risquer que ce dernier finisse en confettis, déchiré par les force contraire de Kishi qui le gardait dans sa main et de Sparris qui le tirait vers elle.

La jeune fille resta un moment émerveillée devant ce trésor, un simple bout de carton plastifié peint en doré pour lui donner un air précieux, n'en revenant pas d'avoir un tel objet dans les mains. Quand finalement elle descendit de son petit nuage, elle remercia copieusement le capitaine en s'inclinant exagérément et de manière répétée devant lui, ce qui amusa les deux adultes. Le twi'lek fut le premier à reprendre un visage sérieux.


« - Ces cadeaux, cette maison, ainsi que les soins offerts, je suppose que vous attendez quelque chose de nous, n’est-ce pas ?

- Et bien, pour dire vrai, nous aurions peut-être besoin de vos services à tous les deux. Cette petite semble posséder des capacités spéciales et j’aimerais les mettre à profit.

- Je suppose qu’on n’a pas le choix.

- Je ne vais pas vous mentir sur ce coup là : non, vous n’avez pas le choix. Vu la puissance de la gamine, je devrais la signaler aux forces armées qui vont elles aussi tenter de la recruter. Quand ils vont se rendre compte de son ascendance saiyan, et ils s’en rendront compte un jour ou l’autre, ça risque de poser d’énorme questions. Déjà que le conseil d’administration est en panique depuis l’annonce du joueur nommé Thalès, ils faudrait pas que la population apprenne en plus qu’ils peuvent avoir une descendance hybride. »

Le terranien se tut un moment pour bien laisser le temps à son interlocuteur de bien prendre la mesure de ce qui arriverait si de tels évènements devaient se produire. Puq comprenait parfaitement où il voulait en venir et voyait bien la menace à peine teintée derrière les paroles du capitaine. Il soupira avant de demander :

« -Elle risque pas d’être un peu jeune pour intégrer la police ?

- Nous avons un département d’agents juniors, qui sont des apprentis mineurs qui s’occupent généralement de verbaliser les vaisseaux ainsi que les incivilités. Ils sont principalement en support des agents de quartier.

- N’importe qui pourrait le faire. Alors pourquoi avez vous mentionné ses capacités ?

- Pour ne rien cacher, je compte sur elle pour une affaire délicate. Sa force non négligeable, ses aptitudes au combat ainsi que ses facultés spéciales en ferait une excellente officière. Si elle avait été adulte et parfaitement formée, je serais en train de rédiger moi même un dossier pour la nommée lieutenant. »

Puq n'était pas rassuré en entendant Kishi parler d'une affaire délicate. Il savait que la ville était gangrenée par la criminalité et que certains individus particulièrement dangereux avaient été signalés dans le secteur. Même s'il connaissait parfaitement la jeune saiyan, il doutait de sa capacité à gérer certains criminels.

Le capitaine voyait l'inquiétude sur le visage du twi'lek qui ne tentait guère de la dissimuler. Il le comprenait pour avoir vécu une situation semblable avec Mour, à l'époque où cette dernière fut déclarée comme étant un échec par les scientifiques. Son supérieur à l'époque avait proposé le même deal à l'hybride, Kishi avait énormément d'appréhension concernant son aptitude à se conformer aux ordres ainsi qu'à une vie plus civile que celle d'arme vivante. Mais comme en ce jour, les principales intéressées n'avaient guère le choix.


« - Si je peux vous garantir quelque chose, c’est que jamais nous ne l’enverrons sur le terrain tant qu’elle ne sera pas totalement formée. De plus, je peux également vous proposer de l’accompagner. »

Le grand gaillard bleu leva un sourcil d’incrédulité.

« - Vous voulez que je rentre dans la police moi aussi ?

- Uniquement si vous le voulez. Vous pourriez tout aussi être consultant civil, comme ça vous ne serez pas obligé de porter l’uniforme. »

Au moins comme ça Puq pouvait garder un œil sur sa pupille, savoir si elle ne risquait vraiment rien et surtout si elle n'était pas exploitée. Bien que le capitaine semblait être quelqu'un de confiance, il ne fallait pas se leurrer : on restait dans l'Empire et l'altruisme avait rarement sa place, donc le risque de profiter du fait qu'elle fut une fugitive pour exploiter ses compétences dans des combats toujours de plus en plus dangereux n'était pas négligeable.

«  - Et toi, t’en penses quoi de sa proposition ? »

Sparris resta un moment silencieuse, regardant son tuteur de haut en bas avant de s’exprimer d’un sourire moqueur :

«  - En fait, je t’aurai bien vu en uniforme.

- Aucune chance, morveuse ! »

Le twi’lek tenta de la frapper sur la tête, mais cette dernière esquiva le coup en riant toute seule en imaginant son mentor portant l’uniforme de la police. Puis elle redevint sérieuse.

« - En fait, je vois pas trop le problème. Après tout, il faut bien rentabiliser ces années d’entraînement d’une manière comme d’une autre. »

Kishi souriait légèrement, malgré la menace en demi teinte qu’il avait annoncé, la principale intéressée ne semblait pas trop mal le prendre. Mais bien vite il se ravisa en voyant le visage grave de Puq.

« - Il y aura quelques petites conditions, cap’tain. La première est que effectivement je veux m’assurer qu’elle ne cour aucun danger permanent sous vos ordres. Donc j’accepte votre offre de consultant civil pour l’instant.

- Je le conçois très bien et je peux vous assurer qu’il n’est pas de mon intention de l’envoyer au casse pipe à la première occasion.

- Ensuite, cela concerne ses compétences que vous semblez convoiter. Sparris fait partie d’une caste se basant énormément sur le secret et normalement sur la discrétion, même si ce n’est pas son fort. De ce fait, sauf si la situation l’y oblige, elle ne dévoilera ses aptitudes que si elle juge opportun de le faire. »

Le capitaine resta silencieux. Il préférait tout savoir sur sa recrue afin de déterminer si elle convenait effectivement à la mission première qu'il comptait lui confier dans un avenir qu'il espérait proche. Néanmoins, il pouvait concevoir qu'elle désirait garder certains secrets. Cependant, c'était un choix risqué, car si elle devait se retourner contre eux, la jeune saiyan pourrait alors avoir gardé certaines compétences secrètes et les dévoiler à leur encontre. Mais accepter pouvait aussi permettre de gagner leur confiance.

« - Je veux bien l’accorder pour l’instant, mais j’aurais besoin d’en savoir un minimum le moment venu. D’autres demande de votre part. »

Puq montra le réfrigérateur portable qu’il tenait en main et balança d’un sourire ample.

« -Vous avez le temps de boire un coup ? C’est une tradition sur ma planète d’origine d’inviter quelqu’un à boire un verre quand on emménage.

- Que diriez vous de ce soir après le service ? Là je crains de risquer de dépasser mon temps de pause. »

Les deux hommes se serrèrent la main, le capitaine promettant de revenir au soir pour honorer cette invitation avant de s’envoler.

Dans le centre-ville, c'était un peu la folie, entre la circulation à réorganiser pour le jour J, certains bâtiments à rénover pour que tout paraisse plus beau et nickel le jour ou le prince Cooler viendra et donc l'organisation des travaux de rénovation à chaque coin de rue. De plus, de nombreuses organisations criminelles se mirent à vendre des pass VIP contrefaits, ainsi les forces de polices, en plus de devoir préparer la sécurité de l'évènement, devaient s'occuper des groupes de faussaires.

Pendant qu'il retournait à la caserne, Kishi put voir s'activer des corps de métiers qu'il n'avait pas l'habitude de voir habituellement, comme les décorateurs floraux qui arrangeaient les rues pour les rendre plus belles, ou encore les exterminateurs qui éliminaient les vermines qui normalement auraient continué à prospérer encore quelques temps. Dans ce tumulte, il y avait des accidents entre différents véhicules avec parfois des arrangements à l'amiable, mais souvent la police se devait d'intervenir pour éviter que la situation ne dégénère.

Dans cette foule de gens qui s'activaient tels des fourmis marchait un duo composé d'un saiyan et d'un humanoïde semblable à un terranien de près de deux mètres coiffé d'une imposante queue de cheval dont la chevelure prenait une teinte verte foncée. Thalès et Daïzu marchaient, profitant de l'agitation pour passer presque incognito malgré leur visage découvert. Les rares personnes les reconnaissant leur souhaitait brièvement bonne chance et parfois certains leur donnaient un petit cadeau.


« - Une offrande pour nous, merci bien. Nous ferons de notre mieux pour y faire honneur.

- Offrande ? Daizu, cela te rappelle ta jeunesse sur Karbocha ?

- Ferme-là, t’es con ou quoi ?

- C’est toi qui a commencé à parler comme un type de la haute société.

- Ouais, mais faut bien leur parler aux gens, pour qu’ils nous apprécient et nous supportent.

- Si tu l’dis. »

Les deux compères s'approchèrent d'un vendeur ambulant et se prirent à manger, triple ration pour le saiyan. Le vendeur leur fit un prix quand il les reconnut et leur demanda de signer des autographes sur le mur de sa caravane. Ce qu'ils acceptèrent de faire plus ou moins de bon cœur.

Après leur repas, les deux sportifs se dirigèrent dans des rues de plus en plus sombres et étroites. Un véritable dédale que même les force de l'ordre ne pouvaient surveiller constamment. Plusieurs individus les attendaient, environ une dizaine qui commençaient à les encercler quand ils arrivèrent. Un individu plus petit vint en face d'eux, il portait une tunique assez chic pour qui aime ce style de vêtements et dans sa main griffue de saurien il tenait une valise. Il dévisagea le saiyan et le kabochan avant de leur adresser un grand sourire carnassier.


«  - Et bien en voilà une surprise. Vous savez, j’ai plutôt l’habitude de servir les champions, pas des petits nouveaux à peine connu du grand publique. Mais vu que vous semblez prometteurs, je veux bien vous montrer ma marchandise.

- Oh tu sais, »répondis Thalès, « pas sur qu’on achète quoi que se soit.

- Mais n’ayez crainte, tous mes produits sont naturels et sans danger, regardez donc. »

Le petit alien ouvrit sa valise et exposa son contenu : plus d'une dizaine de fioles contenant un liquide rouge, toutes placées dans des compartiments sécurisés pour éviter qu'elle ne se casse. Voyant la marchandise, le saiyan ne put s'empêcher d'émettre un petit sifflement d'admiration tandis que Daïzu resta les bras croisés en affichant son habituel sourire en coin.

«  - C’est de l’huile d’ycétas, quelques gouttes dans les narines et voilà vos performances boostées de vingt pourcent pendant une heure environ selon votre constitution. Pas d’effet secondaire, pas d’addiction et totalement indétectable par les analyses conventionnelles. Avec un seul flacon, vous pourrez facilement en avoir pour 4 ou 5 matchs, sauf si vous le partagez avec votre équipe, ou là on va vers 2, voir 3 matchs grand maximum. »

Les deux compères restèrent un moment silencieux avant que Daïzu demanda l’autorisation d’observer de plus prêt la marchandise. Il décroisa les bras pour prendre l’un des flacons sous la haute surveillance du dealer et de ses gros bras. L’homme observa le flacon sous tous les angles possibles et imaginables avant de s’immobiliser. Il resta quelques instants avant que son sourire s’agrandisse.

«  - Thalès, j’ai une bonne nouvelle pour toi.

- Quoi donc ?

- L’huile d’ycétas perd normalement ses propriétés au bout de deux semaines, sauf si on insère dans son contenant un morceau de racine de la plante mère. Il se trouve que le morceau de racine est justement présent.

- Pas mal du tout. »

Le saiyan semblait visiblement ravis d’entendre cette nouvelle de la bouche de son partenaire tandis que le petit saurien fut étonné par la connaissance de ce produit qui portant était si peu répandu dans la galaxie.

« - Vous me soufflez là de votre expertise monsieur.

- C’est normal, c’est Daïzu, le prince héritier de la planète Kabocha, planète qui a été annexée justement pour cette plante.

- Un prince, alors je vais devoir vous faire une ristourne royale. »

Le petit saurien n'en pensait pas un mot. Il savait que les survivants d'une planète conquise pouvaient rapporter gros, surtout les membres d'une quelconque royauté. Si effectivement ce Daïzu était ce que le saiyan prétendait, il pourrait très certainement tirer un bon prix de sa capture, que ce soit auprès des autorités ou sur le marché d'esclaves. Après tout, de nombreux dignitaires adoraient avoir des personnalités royales déchues comme serviteurs et ce Daïzu n'avait pas un physique ingrat. Nul doute que s'il parvenait à le capturer qu'il pourrait le vendre très cher.

« - Ça tombe bien la ristourne, on prend tout.

- Tout ? Mais un seul flacon coûte 10 000 Dik,... »

Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase que sa tête fut désintégrée par un kikoha de Daïzu, qui rattrapa et ferma la valise en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire.

«  - J’ai dis prendre, pas acheter. »

Il ponctua sa phrase par un sourire sardonique donnant à son visage une expression malsaine faisant écho avec l'expression de folie de son compère. Alors que les gros bras lâchaient des jurons, Thalès prit les devant en se jetant sur ceux de droite. Il tira plusieurs kikohas avant de laisser aller sa fureur saiyan. Les os de ses ennemis se brisaient sous ses poings, bien que plus fort que la plupart d'entre eux, il n'hésita pas à malgré tout utiliser des coups bas pour prendre l'avantage et en finir.

Daïzu de son côté devait protéger la mallette et ne pouvait pas déployer tout son arsenal de compétences. Il tourna plusieurs fois sur lui-même pour éviter les coups qui lui étaient destinés avant d'attraper un de ses agresseurs par l'avant bras qu'il tordit dans un sens non naturel. Pendant que le malheureux hurlait de douleur, le sportif utilisa sa force physique pour le balancer dans tous les sens contre ses camarades tels une massue vivante. Avant qu'il ne termine son dernier adversaire, ce dernier fut fauché par un kikoha du saiyan qui avait déjà fini les siens. Le kabochan regarda son hochet se traînant au sol, blessé de part en part et les os brisés, avant de l'achever en lui broyant le cou du pied.

Les deux compères regardèrent un instant leur massacre affichant un visage satisfait, avant de filer au plus vite. Quelques instants plus tard, plusieurs agents de police, alertés par les fluctuations de puissances sur leur scaouter, arrivèrent sur place. L'enquête préliminaire conclura à un règlement de compte entre bande rivale, mais Kishi garda le dossier près de son bureau. Dossier qu'il se promit d'ouvrir après la venue du prince Cooler, comme une douzaine d'autre qui traînaient faute de priorité...
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Re: L'apprentie

Messagepar Signun le Jeu Avr 13, 2023 18:02

Je ne suis pas mort, je dors. Allez, la suite :

Chapitre 10


Autrefois, les habitants d'une planète dont le nom d'origine est désormais oublié, utilisaient un puissant dispositif pour soulever de l'eau et lui donner la forme de sphère, dirigée vers le ciel le jour de l'an nouveau. Les mystiques venaient se placer de manière à pouvoir observer le ciel étoilé sous plusieurs angles afin de prédire l'avenir des gens les plus fortunés de la planète. les bonnes prédictions touchaient également les sujets qui étaient les mieux traités, contrairement à ceux d’en bas qu’on faisait trimer davantage pour limiter les pertes engendrées par des prédictions de mauvaises fortunes. L'immense sphère d'eau restait ainsi dix-sept rotations, le temps qu'elle se charge en énergie donnée par les deux dieux, étoiles jumelles vénérées par les habitants de ce monde féodal. Ensuite, elle était dispersée pour que le monde connaisse une année de prospérité.

Le peuple de cette planète était en pleine festivité annuelle quand un commando venu des cieux vint pour tous les exterminer sur ordre du seigneur Cooler. Bien que comptant beaucoup de bons combattants, ils ne furent pas de taille face aux élites et l'éradication pure et simple des autochtones dura une semaine. Alors que les soldats attendaient leurs prochains ordres, ils virent cette étrange piscine sphérique et profitèrent d'un moment de répit pour se rafraîchir. L'un d'eux prit une boule trouvée quelque part et ils commencèrent à se faire des passes. D'une extermination, un sport était né, un sport qui durant le siècle qui s'en suivit devint le plus célèbre et le plus adulé de l'empire : le blitzball.

Un match se déroulait en trois manches durant exactement trois zaka, une ancienne unité de mesure du temps équivalent à 25 minutes. Deux équipes de six joueurs s'affrontaient pour le contrôle de la balle afin de l'envoyer dans le but adverse. C'était un sport très physique ou il arrivait souvent que des coups se perdent. Il c'était d'ailleurs très recommandé d'attendrir ses adversaires de quelques tacles assassins afin de faciliter le déplacement de la balle. Un joueur qui perdrait son souffle ou qui serait blessé pouvait quitter le terrain et peut même être remplacé. Au cours de son existence le Bliztball avait connu plusieurs évolutions afin de devenir toujours de plus en plus spectaculaire.


Daraktis était en ébullition ce jour de match annonçant la reprise du championnat du secteur Kal. En effet, pour la première fois depuis plusieurs décennies, l'un des seigneurs de l'Empire avait fait le déplacement vers la lune spécialement pour assister à la partie. Quand le seigneur Cooler sorti de son vaisseau, il fut accueilli par une haie d'honneur composée de soldats venant de tout le secteur. Kishi en faisait également partie avec plusieurs de ses lieutenants, préférant garder une partie de ses effectifs opérationnels pour assurer la sécurité de la ville et de ses habitants. Le gouverneur Copper s'avança vers le seigneur Cooler et se prosterna à une distance de dix pas, comme l'exigeait le protocole.


«  - C’est un immense plaisir et un honneur incommensurable de vous recevoir en cette humble lune, Oh tout puissant Cooler.

- Le plaisir est pour moi gouverneur. Vous pouvez vous relever maintenant. »

Cooler n'étant pas coutumier aux cérémonies de ce genre préféra écourter celle-ci au maximum et se diriger vers le stade. Il ne dit pas un mot ni à son commandant en chef, ni au gouverneur de tout le trajet. Ce fut avec Sauzer que Copper put converser un peu, le premier félicitant le second d'avoir réussi à organiser cette cérémonie en si peu de temps. Le fils de Cold préféra regarder devant lui, ne jetant que quelques coups d'œil furtifs à l'immense foule massée pour apercevoir l'un des dirigeant de l'Empire.

Dans le stade, la plupart des sièges se remplissaient et l'effervescence battait son plein. Les supporters des deux équipes scandaient des chants populaires tout en restant anormalement courtois les uns envers les autres. Les vigiles se dirent que la présence d'un des trois tyrans avait au moins l'effet positif d'éviter une cohue générale comme c'était souvent le cas en fin de match. Dans les gradins, si le spectacle allait être le match, nombreux étaient les spectateurs à regarder en direction de la loge royale qui n'avait pas encore accueillie son invité.

Dans les couloirs, c'est une Sparris perdue qui dut faire appel à un vigile pour l'aider à retrouver son chemin. Après une demi-heure de marche dans l'immensité du stade, elle arriva enfin devant la porte de ce que son guide indiqua être la salle VIP. Quand la jeune saiyan ouvrit la porte, elle arriva dans un lieu semblable à une sorte de salon confortable dégageant une odeur de propre, un peu comme quand on achète un vaisseau neuf. Les sons de l'extérieur étaient encore audibles mais à un volume fortement réduit. Douze sièges sur les vingt présents étaient déjà occupés par différentes personnes qu'on pouvait deviner aisées du premier coup d'œil. Les sièges étaient quant à eux distants de plus d'un mètre les uns des autres et se voyaient accompagné chacun d'une table basse.


«  - Heu, bonjour. »

Personne ne semblait faire attention à la nouvelle venue. La plupart étaient affairés à discuter entre eux tandis que d'autre ne la remarquèrent pas ou le feintèrent. Le manque de réaction ne la dérangeait pas le moins du monde, au contraire. Si tous les regards avaient été braqués sur elle cela l'aurait vraiment mise mal à l'aise. Elle qui, avec ses plus beaux habits paraissait malgré tout bien miséreuse face aux bourgeois présents.

Sparris s'installa à son siège désigné par un numéro. Il devait être équipé de capteur, car il s'adapta à sa taille pour lui apporter les meilleurs support possible. D'abord un peu crispée par le manque d'habitude d'un tel confort, la jeune fille se détendit et commença à pianoter sur l'écran tactile intégré à l'accoudoir de droite. Elle vit qu'il y avait une large variété de boissons et de nourritures disponibles à la commande. La seule inquiétude qu'elle pouvait avoir, c’était le prix pas affiché.


« - Les boissons et la nourriture sont inclus dans le prix du ticket, mademoiselle. »

C'était le voisin direct de Sparris qui venait de lui adresser la parole, un type d'individu qu'elle n'avait jamais vu portant une tenue asymétrique, certainement un signe distinctif de ces gens-là.

« - Ah, merci. Je ne le savais pas.

- C’est votre première fois dans la loge VIP ?

- Oui. »

Elle voulut dire que c’était même la première fois qu’elle assistait à un match de blitzball, mais elle préféra ne rien ajouter.

«  - Je m’appelle Yor’Shul, si vous avez besoin de quoi que se soit, n’hésitez pas à me le demander.

- Merci, moi c’est Sparris Uchiwa, »

La jeune fille n'aimais pas trop se présenter avec le nom de son père, elle trouvait qu'il sonnait trop bizarre. Mais c'était un conseil que lui avait donné son tuteur, ayant pour argument que les saiyans n'avaient généralement pas de nom de famille. Le yadrat avait de son côté, depuis l'arrivée de cette étrange invitée, un doute sur son identité. Mais il reconnu immédiatement son portrait vu dans les dossiers du personnel de l'unité d'extraction après qu’elle se soit présentée. Le fait qu'elle soit là ne pouvait dire qu'une chose : la police l'avait finalement retrouvée et le ticket qu'il avait offert pour la lieutenant Mour avait atterri dans les mains de la jeune fille suite à la mobilisation de tous les policiers.

«  - Je vois, c’est donc pour vous que le capitaine Kishi à demandé une place VIP.

- Vous connaissez le capitaine ?

- Qui ne le connaît pas dans le secteur ? Il est connu pour son intégrité et sa force non négligeable lui aurait promis une carrière convenable dans l’armée. De plus, c’est moi qui lui ai fourni le ticket qui vous permet d’être assise ici.

- Oh, c’est de votre part ? Alors merci beaucoup, c’est un immense honneur pour moi d’assister au match ici. »

Yor'Shul sourit devant la sincérité et la candeur qui se dégageait de la jeune fille. Il l'aida avec le matériel qui était à leur disposition, comme un écran tactile permettant de voir le match sous d'autres angles. Il la rassura également sur le fait qu'il n'y avait pas de mal à commander de nombreux plats, montrant plusieurs individus qui n'avaient aucune honte à se servir moult alcool ou bien à commander des festins.

La clameur dans les gradins se fit soudainement plus forte et Sparris se retourna instantanément en direction de la loge royale où une formidable puissance venait d'élire domicile. Bien qu'elle ait senti l'arrivée de Cooler, l'excitation de voir un match avait pris le dessus. Maintenant qu'il était là, si près d'elle, la saiyan se sentait oppressée par la gargantuesque différence de niveau entre elle et lui. Se comparer à un insecte semblait encore trop prétentieux face à cet être qui d'un seul doigt pouvait balayer l'ensemble des personnes présentes dans le stade, voir même le corps céleste sur lequel ils se trouvaient tous.


« -Vous savez, quand on se trouve en face d’un tel individu, pour vous rassurer il faut vous dire qu’il ne sait pas que vous êtes là. Il ne ressent pas les énergies et même ainsi il ne vous calculerait même pas.

- Ah, euh pardon ? »

Yor’shul pouvant ressentir lui aussi l’énergie du tyran comprit en voyant le visage de la jeune fille qu’elle semblait également doté de cette capacité si rare. Le fait que l’énergie qu’elle dégageait augmentait face à une possible menace lui indiquait qu’elle pouvait aussi moduler son énergie, capacité encore moins commune.

« - Je ne pense pas qu’il y ait quelque chose à craindre de lui. De ce que j’en sais, il est moins impulsif que son frère, il se contrôle lui au moins. »

La jeune fille ne put s’empêcher de fixer l’aîné des fils de Cold, visiblement mal à l’aise malgré les paroles du yadrat. Cette dernière finit par se calmer quand sa commande arriva finalement, trois gros plats bien garnis si bien que Yor’Shul se demandait comment elle allait avaler tout ça.

Finalement, les deux équipes arrivèrent dans le stade sous les applaudissements des spectateurs avec le capitaine des Basiliks qui attirait à lui toute l'attention. L'équipe locale avait aligné trois des nouveaux joueurs achetés en la personne de Thalès, le meneur, Daïzu, l'attaquant de pointe et Amondo, un grand humanoïde ayant une peau rougeâtre qui se plaça en défense. Les autres joueurs étaient des anciens joueurs bien connu du publique, dont Slugh, le namek considéré comme étant l'un des meilleurs gardiens de but du secteur.

L'équipe des Scylas, composée d'un mélange de twi'leks et de gungans, espèce aquatique très agile sous l'eau mais terriblement fragile, avait pour capitaine un certain Diver, un individu appartenant à la même espèce que Hunter, les cathars. C'était un humanoïde aux traits félins possédant un duvet entièrement noir et dont les yeux verts luisaient tels des émeraudes dans la nuit.

Les deux équipes se firent face devant le grand plongeoir pour se serrer la main ou tout appendice faisant office de main. Thalès toisa un moment son vis-à-vis les bras croisés, laissant entendre qu'il ne se pliait pas à la tradition, avant de finalement serrer la main tendue par Diver.


« - Je me demande quelle odeur sent un gros chat mouillé. Ah oui, l’odeur de la défaite !

- Économise ton souffle saiyan, après ce match t’auras b’soin d’un psy. »

Les deux adversaires restèrent quelques secondes à se jauger ainsi, resserrant petit à petit leur poigne sur la main de l'autre. Ils ne purent néanmoins continuer leur joute bien longtemps et durent se séparer pour se préparer à plonger dans la bulle.

Sparris, qui avait déjà finie ses plats au grand étonnement des autres occupants de la loge, utilisa l'écran tactile pour zoomer sur les deux équipes et s'arrêta un long moment sur Thalès. Elle savait par Puq qu'il y en avait au moins deux sur Cold 317.1, mais elle ne les avait jamais rencontrés.


«  Il vous intrigue, n’est ce pas ?

- Ben oui. Je trouve par contre qu’il a un regard mauvais, il semble aussi très agressif.

- C’est d’ailleurs pour ça qu’on l’a recruté, lui et ses compagnons. Depuis quelques années, les Basiliks n’arrivaient plus à suive le style de jeu imprimé par les plus grandes équipes, c’est pourquoi nous avons décidé de muscler nos effectifs.

- Et pourquoi les autres sont partis ?

- L’ancien capitaine à été transféré dans un autre secteur pour un prix exorbitant, les jumeaux Némo et Nautilus ont pris leur retraite à la fin de la saison, Pui-Pui à décidé de devenir entraîneur et a été engagé chez les Charybis et enfin nous avons malheureusement un joueur qui est mort suite à l’effondrement d’un immeuble il y a quelques mois. »

Ce que Yor’Shul ne mentionnait pas était qu’il avait de toute manière refusé de prolonger leur contrat suite aux très mauvaises prestations qu’ils ne cessaient de produire depuis de trop nombreuses années.

Après quelques minutes de présentation des deux équipes, les joueurs purent plonger, la balle propulsée par un canon situé sous la sphère d'eau, le match put commencer. La première manche était plus un round d'observation durant lequel la balle resta longtemps en possession des Scylas qui tentaient de trouver une faille dans la défense de l'équipe locale. Daizu fut celui qui ouvrit le score dans la dernière minute après avoir intercepté une passe adverse, surprenant ses opposants d'une pointe de vitesse qui l'amena devant le but où il y mena la balle d'un puissant tir.

La seconde manche vit plus d'affrontements physiques entre les joueurs ainsi que trois buts de plus dont un en faveur des Scylas suite à un mouvement latéral de leur capitaine qui parvint à tromper la vigilance du namek. Lors de cette manche, il fut évident que Thalès et Daizu étaient des spécialistes des tacles vicieux et assassins et des coups bas, taclant le porteur de la balle souvent à deux. Un des joueurs des Scylas dut quitter le terrain après avoir perdu conscience suite à l'une de ces escarmouches. Le moment le plus marquant fut quand Diver tenta d'accomplir une seconde fois la même action qui lui permit de marquer le premier but, mais il fut brutalement interrompu par le saiyan qui d'un puissant coup d'épaule propulsa l'infortuné cathar dans le public.

Dans les vestiaires, les Basiliks semblaient déjà fêter leur victoire presque acquise, ils avaient montré leur domination physique et prit l’ascendant psychologique lors de cette manche.


« - Hey coach !

- Oui Daizu ?

- Vous pouvez me remplacer ? Je pense sincèrement ne plus pouvoir reprendre assez de souffle pour la dernière manche.

- Accordé, Tyrax prendra ta place. »

Le prénommé Tyrax, un saurien humanoïde de quasiment deux mètres de haut approuva en silence d’un geste de la tête tandis que le coach reprit.

« - On va aussi remplacer Peperon par KaKao et on va jouer la défense, qu’ils se brisent sur votre mur. »

Kakao, un individu à la peau rouge couverte de plaques grises par endroit, aussi peu loquace que son collègue reptile se contenta également d’un hochement de tête pour approbation.

« - Pas de question ? Thalès ça te convient ?

- La défense pure c’est pas mon truc, si jamais j’ai la balle je pars en contre-attaque.

- C’est l’idée, si l’un de vous intercepte la balle, vous avancez tous en position d’attaque, sauf toi Amondo. Bon vous êtes prêt ? »

L’équipe poussa ce qui ressemblait à un cris de guerre alors que les joueurs se levèrent pour se diriger vers le terrain.

La troisième manche commença et personne ne fut étonné que les Basiliks se soient retranchés en défense. La stratégie du coach fut respectée à la lettre, laissant l'équipe adverse s'épuiser en passe en arrière à cause du marquage que subissaient les attaquants. Même quand l'un d'entre eux parvenait à se démarquer, il était souvent accueilli par Kakao ou Amondo dont les contacts n'étaient pas tendres avec leur infortuné victime. Ainsi, l'un des joueurs gungan des Scylas dut sortir du terrain après qu'un contact brutal avec le défenseur fraîchement arrivé lui aie déboîté la mâchoire et explosé le nez. L'un des attaquants de l'équipe locale parvint à subtiliser la balle lors d'une passe trop longue. Il parti en contre attaque avec Thalès qui parvint à marquer un but après avoir passé la défense adverse de par sa force physique. Le dernier fait du match se déroula alors qu'il restait trente secondes de jeux ou les Basiliks cessèrent de jouer, restant sur place les bras croisés, toisant leurs adversaires qui ne pouvaient plus rattraper leur retard. La partie se termina sur le score de cinq à un en faveur des Basiliks sous les cris de joie des supporters locaux.

Dans la loge VIP, plusieurs individus félicitèrent Yor’Shul d’avoir réussi à trouver ces talents, argumentant que les Scylas n’étaient pas une équipe qu’on pouvait facilement humilier de la sorte. Ce dernier se félicita intérieurement se disant que ce groupe trouvé dans les bas fond de la ville dépassait ses attentes.


« - C’était génial, youhou ! »

S’écria la jeune saiyan alors qu’elle observait les vainqueurs du match saluer leur public après un tour d’honneur avant de sortir de la sphère d’eau pour se diriger vers les vestiaires.

«  - Vous n’avez jamais essayé de jouer au bliztball, jeune fille ?

- Heu non, jamais. Là où j’habitais on avait pas accès aux infrastructures pour.

- Vous savez, l’équipe possède aussi un section junior, vous pourrez apprendre les bases et progresser à votre rythme. Je pourrais vous y aider à intégrer la formation.

- je vous remercie de votre aide monsieur Yor’shull, mais j’ai déjà un travail qui commence la semaine prochaine.

- Ah bon ? De quoi s’agit-il si ce n’est pas indiscret ?

- je vais rejoindre la police en tant qu’agent junior.

- Ah, je vois. Félicitation et bonne chance pour vos débuts. »

Le yadrat voyait en effet que le capitaine Kishi, loin d'être un idiot avait probablement décelé le potentiel de la jeune fille qui se tenait à côté de lui. Il trouvait que c'était un gâchis d'en faire une simple agent de police alors qu'elle aurait put être auréolée de gloire et devenir probablement une excellente joueuse de blitzball. Même si une partie de lui aurait bien apprécié aussi la faire rentrer dans sa milice privée. Après tout, la capacité de sentir l'aura des gens tout en masquant la sienne était plus qu'utile et il était persuadé qu'elle cachait bien plus de puissance qu'on pouvait le soupçonner.

Sparris de son côté aurait bien voulu accepter la proposition de son interlocuteur, mais elle préféra largement celle du capitaine. Elle ne pouvait pas prendre le risque d’être le centre de l’attention de milliers de gens et devait faire profil bas.


« - Néanmoins, je suppose que vous pourrez rejoindre un petit club amateur, ne serait-ce que pour vous détendre après vos longues journées d’agent.

- Je verrais bien, j’y suis pas encore.

- En effet, trouvez déjà votre rythme et vous verrez ce que vous voudrez faire plus tard. Mais prenez toujours ça, on ne sais jamais que vous auriez besoin un jour de me contacter. »

Le yadrat donna à la jeune fille sa carte de visite. Sparris le remercia avant de s'en aller. Elle serait bien restée plus longtemps, mais elle avait promis à Puq de ne pas rentrer trop tard.

Dans la loge royale, le démon du froid était plutôt satisfait de ce qu'il avait vu. Il trouvait que les méthodes du saiyan et de son acolyte manquaient de classe mais avaient le mérite d'être efficace. Il connaissait les mœurs barbares et violentes de ce peuple exterminé par son frère et trouvait que l'attitude de ce Thalès correspondait bien à l'archétype de sa race, transposé dans un sport populaire. Étrangement, Cooler trouvait que cela fonctionnait à merveille.

Le gouverneur Copper et Sauzer avaient longuement discutés. Le commandeur évoqua sa première campagne durant laquelle il fut placé sous les ordres d'un illustre général qui décela son potentiel et qui lui permit de s'élever dans la hiérarchie. Copper quant à lui parla de trois missions qu'il avait accompli lors de la campagne dite « de vengeance » face à des insurgés qui tentèrent de semer le trouble et former un secteur clandestin. Campagne durant laquelle le supérieur de Copper ordonna à ce que l'une des planètes, considérée comme l'épicentre de la rébellion, soit vitrifiée et rendue impropre à la vie.

Alors qu'ils discutaient des détails les plus sordides de leurs missions respectives, le commandeur Sauzeur reçu un appel qu'il s'empressa de recevoir.


«  - Qu’y a t’il, ça peut pas attendre ?… Allez-y, dites moi tout… Comment ? C’est une blague ? »

Le visage de Sauzeur se crispait davantage à chaque seconde et sa voix émit d'abord de l'agacement, puis de la stupeur. Le gouverneur croisa le regard du second de Cooler qui lui fit comprendre qu'il devait parler à son seigneur et que lui n'était plus le bienvenu. Le daevar s'inclina devant l'aîné des fils de Cold.

«  - Si vous avez besoin de moi, vous n’aurez qu’à m’appeler. J’accourrais sur le champs. »

Puis il s'en alla, caressant la plante qui trônait au côté de la porte et s'inclinant une dernière fois devant le prince avant de quitter la pièce. Les deux hommes désormais seuls attendirent un moment. Afin de s'assurer que personne ne puisse le déranger davantage, Sauzeur verrouilla la porte de désactiva son scouteur.

«  - Parle, quelle est cette nouvelle qui semble si importante.

- C’est Malum, il vient de me contacter via une ligne sécurisée.

- Malum ? Ne pouvait-il pas attendre de que nous soyons retournés au manoir ?

- Mon seigneur, c’est que au vu de la nouvelle qu’il vient de me transmettre, ça ne pouvait attendre. »

Cooler haussa un sourcil, visiblement intrigué par les paroles de son bras droit et légèrement inquiet, car forcément cela était en rapport avec son frère parti pour Namek.

« - Alors, parle !

- Mon seigneur, selon Mallum, la planète Namek aurait explosé.. »

Cette nouvelle n’émeut nullement le démon du froid, connaissant son frère cela n’était guère étonnant.

«  - Votre frère le seigneur Freeza était sur place au moment de l’explosion. Selon les détecteurs de longue portée, il se serait battu à son maximum enregistré face à un adversaire aussi fort que lui.

- Aussi fort que mon frère ? Impossible ! Seuls mon père et moi l’égalons et le dépassons même. Je suis sur qu’il doit y avoir une erreur.

- Mon seigneur, depuis l’explosion, votre frère ne donne plus de signe de vie, les détecteurs ne captent plus sa signature énergétique. »

Aux dernières paroles du commandeur, de nombreuses pensées se bousculèrent dans sa tête. Il savait que l'Empire avait de nombreux ennemis tous bien organisés capable de tenir en échec leur armée sur de longue période. Si envoyer des troupes d'élite suffisait à faire pencher les affrontements en leur faveur, l'intervention d'un des trois tyrans annihilait toute résistance à lui seul. Si ces dires étaient vrais, cela signifiait qu'il existait des individus dans l'univers capable de rivaliser en puissance avec eux et là c'était potentiellement dangereux.

«  - Sauzeur, nous retournons au manoir de suite. »

Cooler ne fit guère attention à la cérémonie en son honneur qui devait battre son plein à l'extérieur du stade. Il devait prendre contact avec son père le plus vite possible. Le gouverneur Copper, qui avant de partir avait placé un sort de connexion sensorielle dans la loge royale, était également sous le choc : les trois démons du froid étaient intouchables, personne ne devait pouvoir rivaliser avec leur puissance incommensurable. Il lui fallait lui aussi faire jouer son réseau pour tenter de rassembler des informations, car une telle nouvelle ne risquait certainement pas d'être rendue publique de sitôt.
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Re: L'apprentie

Messagepar Signun le Sam Mai 20, 2023 15:03

Voici la suite de l'histoire, avec la première journée de Spariss en tant qu'agent junior dans la police.

J'espère malgré tout que l'histoire vous plais toujours, j'ai déjà plusieurs chapitres d'écrit que je corrige petit à petit et j'avoue que j'ai retrouvé la motivation et un peu le temps d'écrire. Bref, n'hésitez pas à me faire savoir votre ressenti sur le chapitre et/ou les précédent, un petit commentaire de temps à autre ça fait toujours plaisir (et surtout ça donne pas l'impression d'écrire dans le vide ^^)

Bref, enjoy !

Chapitre 11


Durant les deux dernières semaines, la jeune fille avait surtout étudié les divers textes de lois relatifs à l'Empire ainsi que la charte des droits et les devoirs de la police. Durant cette période elle s'était liée d'amitié avec Limon et Melon, deux autres adjoins juniors qui avaient commencé un peu avant elle. La saiyan rattrapa rapidement son retard vis à vis des autres, la théorie n'était pas aussi lourde que prévu, juste quelques règles à respecter et un petit rappel des lois. La matière la plus consistante, mais à la fois la plus fascinante, était l'étude des différentes races qui peuplaient l'Empire ainsi que celles connues pour vivre dans les territoires aux alentours.

Sparris discuta longuement avec les lieutenants Hunter et Cena, elle leur révéla qu'elle était capable de sentir les auras et de moduler son énergie pour effacer sa propre présence. Ils lui conseillèrent alors de ne pas paraître trop forte : un tel potentiel aussi jeune pouvait amener l'armée à s'intéresser à elle de manière inquiétante. Ni même paraître trop faible pour rester un minimum crédible en tant qu'agent. Ainsi, elle s'arrangea pour afficher une puissance de 800 unités environ, ce qui était à peu près ce qu'elle dégageait au repos. Elle montra quelques-unes de ses techniques, comme le kage bunshin, sa technique de clonage ainsi que le chidori, capable de générer un courant électrique puissant dans sa main. Mais à chaque fois elle éludait la question concernant ses mystérieux yeux rouges qu'elle avait affiché lors de l'intervention. Elle passa enfin quelques tests d'aptitudes physiques qu'elle réussit haut la main, impressionnant ses camarades et même certains de ses instructeurs qui n'étaient pas dans la confidence.




Sur Daraktis, comme sur de nombreux corps céleste telluriques fertiles, s’éloigner de la ville signifiait arriver dans de grands champs où poussaient légumes, céréales voire des fruits, ainsi que d’immenses prairies où divers troupeaux étaient en train de paître. Dans un lieu aussi densément peuplé que le système composé de la géante gazeuse et ses lunes, il était indispensable d’avoir un approvisionnement important et constant en nourriture. Ainsi, afin d’assurer la pérennité des champs et du bétail, il était interdit de se déplacer en vaisseau au dessus des lieux de production, sauf pour les forces de sécurité et les services d’urgence qui possédaient les autorisations ainsi que des véhicules aux normes pour ce genre d’environnement. Seuls ceux possédant les capacité de voler pouvaient circuler librement dans les airs, les autres devaient prendre le Transport Rapide Intercontinental Avancé à Négation Supra-conductive, aussi appelé TRAINS. Bien que sachant voler, Sparris avait opté pour ce mode de transport.


« - Tu verras, Sparris, l’officier Curow est un chic type, en plus le secteur dans lequel tu vas est plutôt tranquille.

- Oui, on me l’a déjà dit hier quand Nashi nous a donné notre assignation à Limon et moi. »

La jeune fille regarda d'un œil distrait son aîné, un humanoïde standard a peau rouge répondant au nom de Maké. Il faut dire que son regard était plutôt captivé par le paysage qui défilait, elle qui, il y a encore peu de temps n'avait que des murs d'usines ou d'habitations comme seul horizon.

«  - Et tu sais ce que tu devras faire là bas ?

- Suppléer les agents sur place dans leurs tâches, je sais.

- Ouais, c’est à peu près ça. Mais tu vas surtout te promener.

- Hein ? »

La jeune saiyan s'était totalement retournée vers son interlocuteur, même le jeune Limon dont l'attention était pourtant accaparée par un appareil électronique avec lequel il jouait délaissa son occupation et s'approcha de la discutions.

«  - Le secteur dont Curow a la charge n’est pas bien grand, on a vite fait d’en faire le tour. Il comprend surtout des serres et des vergers sous label exo dont les produits sont surtout destinés pour les classes aisées. Il y a aussi le domaine de Nougat, un immense terrain viticole qui a lui seul représente près d’un quart du secteur. Une fois le tour fini, c’est généralement promenade le long des vergers, voir même sieste au soleil. Enfin, tous les secteurs sont relativement tranquilles, sauf ceux avec des petites villes qui ont plus de boulot. Certains officier sont assez vache avec les auxiliaires, ce qui n’est pas le cas de Curow. »

Alors qu'il parlait, le TRAIN ralentissait. Il allait arriver à une station d'arrêt, celle que Maké devait emprunter pour rejoindre son secteur. Sparris et Limon saluèrent leur aîné tandis que le véhicule redémarra.

Au bout d'une demi-heure et trois stations plus tard, les deux jeunes auxiliaires se préparèrent. Le paysage avait changé : là où avant, c'étaient surtout d'immenses champs et prairies à perte de vue, c'étaient désormais des vallées qui étaient traversées. La Saiyan se rendit aussi compte qu'il y avait un peu plus de bâtiments, certainement des habitations dispersées sur le territoire. C'était également la première fois depuis le début du trajet qu'elle aperçut un autre TRAINS venant de la direction opposée.

Les deux jeunes gens sortirent une fois les portes ouvertes et furent surpris de constater que finalement peu de monde descendait à cette station. Sparris en déduisit, au vu des habitations aperçues plus tôt et des présences qu'elle ressentait, que la plupart des travailleurs habitaient sur place ou devaient provenir de l'autre ville non loin.

Ils se dirigèrent vers le poste de police se trouvant qu’à quelques pas de la station. Sur place une discutions semblait animer les lieux : l’officier, un individu aviaire au plumage noir était en train de sermonner un agent aux allures simiesques sous le regard amusé du second agent qui n’avait rien d’humanoïde et tenant plus du poulpe.


« - Bon sang Burochon, pourquoi tu es encore pieds nus ? Où sont tes bottes ?

- J’ai mal aux pieds avec, alors je les ai retiré dans le TRAINS en venant ici.

- Et où sont-elles maintenant ?

- Heu,… Je crois que je les y ai oublié chef. »

L'officier se massa le front de ses deux mains gantées, visiblement agacé par la situation, mais voulant faire preuve de retenue.

«  - C’est déjà la troisième fois, en l’espace de deux mois. C’est du matériel militaire que tu laisses aux badauds, il va y avoir des retenues de salaire si ça continue.

- Désolé, ça se reproduira plus, chef.

- C’est déjà ce que tu m’as dit les autres fois. Encore une perte d'équipement et je te mets un blâme, c'est compris ?

L'agent simiesque de frotta la tête tout en baissant le regard, visiblement embêté par les remontrances de son supérieur qui continua dans sa lancée pour lui rappeler toutes les fois qu'il avait égaré du matériel dans les TRAINS ou ailleurs, que ce soit des gants ou même une fois un scouteur.

«  - Chef, je crois que nos nouveaux auxiliaires sont arrivés ! »

Fit remarquer l'individu à l'allure de poulpe en montrant d'un de ses tentacules la direction de l'entrée où se tenaient Sparris et Limon. L'officier se retourna un peu surpris vers les deux jeunes.

«  - Oh, il est déjà l’heure ?

- Non, ils sont en avance.

- C’est merveilleux !

- Mirifique !

- Toulou, prépare leur un jus de fruit.

- Tout de suite chef ! »

L'agent mollusque se dirigea dans l'arrière pièce tandis que l'officier aviaire, après avoir signalé à son subordonné qu'ils continueraient leur conversation plus tard, se dirigea vers les deux auxiliaires juniors. Son visage changea soudainement, paraissant plus détendu et accueillant tandis qu'il étendit les bras.

« - Bienvenus dans mon commissariat les jeunes, je m’appelle Curow, je suis l’officier en charge de votre formation.

- En,… Enchanté, je m’appelle Limon.

- Bonjour, moi c’est Sparris.

- Mais ne restez pas sur le pas de la porte, venez ! »

Les deux auxiliaires suivirent l'officier jusqu'à la salle de repos où l'agent nommé Toulou avait préparé à chacun un jeu de jus de fruit. Durant le trajet, Sparris avait déjà remarqué les différences notables avec le grand commissariat de Daraktis, la taille, c'était plus petit, mais également plus convivial avec des décorations personnelles des agents en place. Elle remarqua que chaque agent possédait son propre bureau, chose n'étant pas possible à la capitale où seuls les officiers en possédaient un et devaient parfois le partager entre eux. Les lieutenants disposaient quant à eux d'une pièce qui leur était entièrement dédiée. La salle de repos était suffisamment grande pour accueillir jusqu'à dix personnes et tout comme la pièce principale affichait des décorations personnelles des agents en place, telles des plantes ou des représentations photographiques de leur famille.

« - Tenez, asseyez vous. Moi c’est Toulou, bienvenu dans le secteur AZY 303, aussi appelé secteur Curow. »

La jeune fille se souvint que Maké avait déjà parlé du territoire sous le nom de l'officier. De ce qu'elle en savait, il n'était pas le propriétaire légal des environs. Elle regarda en direction de la personne mentionnée qui était en train de leur préparer une boisson chaude avec un appareil qui faisait beaucoup trop de bruit pour sa fonction et sa taille.

« - Pourquoi on le nomme ainsi ?

- C’est simple, de tous les officiers, je suis le seul qui aurait pu m’occuper du secteur. De plus, les autres agents en faction en campagne ont tous déjà demandé plusieurs fois à être muté ailleurs. Moi ça fait vingt-deux ans que je suis ici et je compte bien tenir jusqu’à la retraite ici.

- Et c’est pas trop ennuyeux ?

- Absolument pas, avant de venir m’installer sur Cold 317.1, je vivais déjà sur un monde rural. Les quelques années où je suis resté en ville, j’ai fait une grosse dépression, c’est pas dans les gènes de ma famille le bruit et la foule. Alors imaginez bien que pour rien au monde je ne désirerais pas y retourner.

- Hum, je vois. »

Pendant le monologue de Curow, Sparris but son verre de jus qu'elle trouva délicieux. Ainsi, profitant que l'attention des personnes présentes était sur l'officier, elle subtilisa le verre de son condisciple sans que personne ne l'aperçoive grâce à l'utilisation d'un genjutsu pour feindre son immobilisme. Quand Limon s'intéressa enfin à sa boisson, il fut surpris de voir qu'il n'y avait déjà plus rien. Toulou resservit un verre à chacun des deux auxiliaires avant de retourner dans la pièce principale.

Curow resta un moment avec les deux jeunes, leur demanda leur histoire et ce qui les motivait à rejoindre la police. Limon raconta qu’il admirait la police depuis que sa mère, une tenancière de magasin, fut sauvée par un agent alors que des voyous tentèrent de dévaliser sa caisse. Sparris de son côté ne pouvait pas dire la vérité et récita l’histoire inventée de toute pièce par le lieutenant Hunter, que ses parents moururent lors d’un attenta perpétré par les mercenaires du Cartel Rokïo et qu’elle se jura de tout faire plus tard pour qu’une telle tragédie ne se reproduise plus.

L'officier failli verser une larme en écoutant le récit de la jeune fille, lui-même se souvint de cette terrible journée où il perdit plusieurs collègues devenu ami. Il tapota affectueusement son épaule avant de retrouver ses subordonnés dans la pièce principale. Elle le regarda partir et se sentait un peu mal à l'aise de devoir mentir sur un sujet si délicat. Burochon était en train d'organiser le planning en fonction des priorités de l'équipe tandis que Toulou l'attendait à côté de son bureau. Quand l'individu aviaire arriva à sa portée, ce dernier lui tendit son scouteur.


«  - Chef, tu devrais l’activer en direction des gamins, c’est assez édifiant.

- Ah, tu m’en diras tant. »

Fit-il en se saisissant de son appareil et le plaça de manière à recouvrir son œil gauche. Après quelques secondes de calibrage, il suivi la recommandation du poulpe cosmique et le pointa en direction des deux jeunes qui discutaient dans la pièce de repos. Quel ne fut pas sa surprise en voyant le nombre affiché sur le curseur pointant Sparris.

«  - 800 unités ! C’est une blague ?

- Elle est presque aussi forte que nous, elle pourrait même te tenir tête.

- Hallucinant !

- Je dirais même plus, époustouflant ! Je suis étonné qu’on en aie jamais entendu parler avant, quand j’ai voulu consulter ses dossiers, je n’ai pas pus y accéder. »

Curow resta un moment pensif, se disant qu'une telle perle aurait plus que probablement intéressé aussi l'armée et vu le style de l'empire elle n'aurait quasiment pas eu le choix d'intégrer le programme d'entraînement des futures recrues. Puis il se souvint de la discutions qu'il venait d'avoir avec la jeune fille.

« - Je vois, elle doit probablement être une pupille du gouverneur. C’est ce qui arrive aux enfants qui ont perdus leurs parents à cause d’ennemis de l’Empire.

- Oh, ceci explique cela. »

Toulou n'avait aucune raison de poser plus de questions, lui-même faisant immédiatement le rapprochement avec la terrible attaque subie par la capitale près de huit ans auparavant. Être pupille du gouverneur donnait quelques privilège, comme la non divulgation de ses données personnelles qu'aux hauts gradés, mais exigeait quelques conditions. Tout le monde n'y avait pas accès et les enfants ainsi orphelins étaient triés sur le tas en fonction de leur utilité possible pour le gouverneur.

Quand vint l'heure de commencer le travail, il fut décidé que les deux auxiliaires accompagneraient Toulou dans sa visite des différents cultivateurs de la région. Leur mission était de vérifier que les éclairages artificiels fonctionnaient tous correctement, tâche importante quand dans un peu plus d'un mois la géante gazeuse allait cacher la lumière venant de l'étoile pendant plus ou moins deux mois. Il était indispensable pour les cultivateurs d'avoir un éclairage puissant et fonctionnel pour la production de fruits et de légumes malgré cette très longue nuit.

Après plusieurs heures de rencontres avec les locaux, l’agent poulpe les emmena dans un petit restaurant local où le tenancier semblait bien connaître l’agent. En fait, Sparris s’était d’ailleurs rendue compte qu’il appelait chaque personne qu’ils croisèrent par leur prénom et que ceux ci le reconnaissait de suite.


«  - Vous connaissez vraiment tout le monde ?

- Bien sûr, il n’y a que 25000 personnes qui vivent ici, pour quelqu’un avec une mémoire comme la mienne, c’est une formalité de me souvenir des gens. De plus, ça fait plus de dix ans que je suis en poste ici, s’ils ne me reconnaissaient pas de leur côté, je le prendrais mal.

- Je vois, c’est tout de même impressionnant de retenir autant de monde.

- Oh tu sais, quand j’ai travaillé dans la capitale, j’ai retenu le nom de plus de 100000 personnes, mais ça ne servait pas à grand-chose vu que beaucoup sont mort ou ont simplement été mutés ailleurs. »

Le serveur arriva et leur apporta leur commande. Sparris étant habituée à manger de la nourriture en ration pour ouvrier ne pût s'empêcher de s'extasier à chaque bouchée, que se soit la viande, les légumes et la sauce, il y avait un petit quelque chose d'authentique. Bien que Puq en tant que cuisinier savait préparer la nourriture et la rendre meilleure qu'elle ne l'était réellement, il faisait son possible avec les ingrédients qu'il avait. Là, il aucune comparaison n'était possible, chaque ingrédient était frais, élevé et cultivé avec plus de soins que le bétail et les plantes normalement destinées au commun des citoyens.

Limon lui mangeait en silence, il était complètement épuisé par la demi-journée qui venait de s'écouler. Toulou lui expliqua alors que normalement ils auraient dû se séparer pour couvrir plus de terrain, mais vu que c'était leur première journée, on leur montrait le secteur au complet. Le jeune garçon soupira en pensant qu'ils allaient devoir parcourir autant de distance lors du reste de la journée, mais fut bien vite rassuré par l'agent qui lui annonça qu'il n'y avait plus autant de chemin à parcourir, vu qu'il leur restait le domaine Nougat ainsi que quelques petites productions locales.

La journée repris de plus belle et l’agent, toujours accompagné par ses deux auxiliaires. Toulou se rendit compte que Limon avait du mal à les suivre et réduisit la cadence, disant qu’ils termineraient le lendemain s’il le fallait.


«  - Je suis désolé monsieur, à cause de moi on va prendre du retard.

- En fait, c’est un travail qu’on fait d’habitude en plusieurs jours, donc il n’y a pas de soucis avec ça.

- Ah bon, alors pourquoi on se pressait ?

- C’est pour voir de quoi sont capable nos jeunes recrues. Après tout, nous devons apprendre vos limites pour savoir quelles genres de tâches on peut vous confier.

- Vous êtes dur quand même, j’ai appris à voler il y a seulement quelques mois.

- Allons, t’es un bonhomme non ? Regarde ta camarade, elle ne se plaint pas elle. »

Limon regarda Sparris et se rappela que pendant les quelques tests d'aptitude physique elle semblait survoler les difficultés. Il n'avait pas encore put constater sa force avec un scouteur, mais il se rappela que les lieutenants la saluaient quand elle arrivait au commissariat central. La principale intéressée se frotta le cuir chevelu en faisant mine de détourner le regard.

«  - J’ai appris à voler à l’age de cinq ans.

- Quoi ? Mais c’est jeune ! »

Toulou n'en dit pas plus. Lui-même avait appris à voler avant d'apprendre à compter ses tentacules. Il commença à se demander si la gamine n'aurait pas reçu un entraînement militaire ou quelque chose du genre.

« - Écoutez les jeune, on va faire encore vérifier une exploitation puis on arrêtera là. Ça vous va ?

- Oui merci  !

- Ouep ! »

Le groupe se dirigea vers un domaine où étaient visibles plusieurs serres. Un homme les attendait devant l'entrée, un individu à la peau verte, totalement glabre et possédant deux antennes sur la tête, un namek. Par les rides sur tous son corps, la peau légèrement plus foncée, il était plutôt vieux. Toulou leva un de ses tentacules pour le saluer.

«  - Bonjour Olapa, que faites vous devant le portique d’entrée ?

- Je vous attendais, Slizn m’a dit que vous passerez probablement aujourd’hui. Se sont vos nouveaux auxiliaires ?

- Oui, je vous présente limon et Sparris. »

Les deux jeunes saluèrent à l'unisson le vieux namek qui inclina la tête en leur souriant. Il invita les trois agents à la suivre dans le domaine ou s'affairaient cinq autres nameks plus jeune qui déplaçaient avec hâte des dizaines de boutures d'une serre à une autre.

«  - Un problème ?

- Pas grand-chose, juste que les insectes utilisés pour chasser les parasites étaient méconnus et ont commencés à abîmer les jeunes plantes. Nous devons déplacer notre productions avant de nous occuper du problème.

- Faites bien attention à ne pas relâcher d’insectes potentiellement nuisibles dans la nature.

- Aucun soucis de ce côté là, nous avions prit nos précautions malgré tout. »

Sparris regarda les différentes plantes, que se soit celles portées par un namek ou celles visibles à travers les vitres des serres. Il y avait plusieurs variétés de végétaux qui n'étaient, a priori pas cultivés pour leurs fruits et ne ressemblaient guère à des légumes. Il y en avait bien qui présentaient des baies, mais tellement petites qu'elles ne devaient pas avoir un intérêt gustatif quelconque.

«  - Vous faites pousser quoi ici ?

- Des plantes décoratives d’intérieur et d’extérieur. Et parfois des plantes médicinales aussi. »

Ce fut un autre namek, plus jeune que le dénommé Opala qui venait de répondre à la jeune auxiliaire. Il se retourna vers l'agent poulpe et le salua en s'inclinant légèrement.

« - Je suppose que vous êtes là pour vérifier que nos éclairages sont en ordre de fonctionnement ?

- C’est exactement ça Silzn,

- Il faudra revenir plus tard, nous sommes justement en train d’effectuer des rénovations. Slug à décidé d’investir dans l’entreprise communautaire en nous offrant de nouvelles serres. On en a déjà installer 4 sur les dix commandées.

- Oh, le champion à enfin décidé de vous aider ?

- Oui, vu qu’il a gagné une grosse prime pour ses matchs, il nous a annoncé qu’on pouvait lui demander son aide. »

Sparris qui venait de se rappeler que Slug, le gardien de but des Basiliks était aussi un namek et se souvint que dans le codex xéno on disait que cette race vivait exclusivement en communauté. Elle regarda frénétiquement de chaque côté dans l'espoir de le voir sortir de derrière un buisson avant de prendre une respiration et de se concentrer sur les auras. Elle l'avait déjà ressentie pendant le match, il ne lui fallut que quelques secondes pour le retrouver, probablement de l'autre côté de l'exploitation et accompagné par deux autres personnes qu'elle pensait être Thalès et Daizu.

Trop concentrée qu'elle était, la saiyan n’entendit pas tout de suite son supérieur l’appeler. L’agent du lui tapoter l’épaule pour qu’elle sorte de sa rêverie.


« - on rêvasse jeune fille ?

- Ah, heu, oui. Non, je veux dire non. C’est, heu, je sais pas. »

Elle savait que ça aurait été compliqué de dire qu’elle était capable de sentir l’aura des gens et qu’elle mourrait d’envie de voir Slug et ses collègues pour un autographe. Elle tenta de se reprendre et de justifier son étourderie, mais elle ne parvint qu’à prononcer une suite de mots incompréhensibles.

« - C’est pas grave, on va arrêter là pour aujourd’hui. Allez venez, on va un peu déambuler dans les rues. »

Limon fut satisfait de ne plus devoir voler tandis que Sparris resta encore un moment à regarder dans la direction où se trouvaient les trois sportifs qu’elle aurait bien voulu rencontrer. Elle ne vit pas que le vieux namek l’observait du coin de l’œil.

Toulou salua promis de revenir d'ici quelques jours pour voir les nouvelles infrastructures. Il passa le reste de l'après-midi à parler de ses anecdotes de patrouilles, expliquant qu'il avait déjà dut se battre contre un meurtrier dans le passé. Ils croisèrent plusieurs personnes, notamment des livreurs et des convoyeurs allant et venant de la gare. C'est ainsi que se termina la première journée de la jeune saiyan en tant qu'auxiliaire de la police...
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Re: L'apprentie

Messagepar xela26 le Ven Juin 09, 2023 2:17

Salut Signun,

Petit commentaire rapide pour te dire que je suis toujours avec interêt ton histoire.
Concernant les derniers chapitre, j'attends avec impatience la suite des aventures de Sparis.
Ta fic à vraiment le mérite de mettre en avant des personnages qui font plus figure de figurants ou de souffre douleur des têtes d'affiches habituelles, et ça c'est rafraichissant !
en tous cas vivement la suite
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

Cell: Damned Souls- Les aventures parallèles de héros de "l’ascension de la terreur". Pour les connaitre:
viewtopic.php?f=42&t=6774
abandonnée
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Re: L'apprentie

Messagepar Signun le Jeu Jan 11, 2024 13:16

Il fut un temps lointain où j'ai dis que j'avais retrouvé ma motivation d'écriture, mais vous savez, les jeux vidéos, la reprise d'étude et d'autres choses font que pouf, plusieurs mois se sont écoulé depuis le dernier chapitre. Bref, et cette nouvelle années 2024 je ne vais pas vous promettre d'être plus régulier, mais de ne pas vous faire attendre encore 6 ou 7 mois entre chaque chapitre.

Bref, voici donc le chapitre 12, j'espère qu'il vous plaira.

Chapitre 12


Depuis le match de Blitzball, les autorités tentaient de s'occuper des dossiers en attente pendant les préparatifs de la venue du Seigneur Cooler. Plusieurs petits criminels furent arrêtés, des amendes réclamées et d'autres joyeusetés qui incombaient généralement au travail de la police. Ce qui inquiétait le capitaine Kishi, c'était les nombreux rapports de ses agents indiquant, au cours des deux dernières semaines, l'émergence de cellules séparatistes dont la propagande consistait en des tracts annonçant la mort de Freezer et prédisant la mort de la lignée de Cold dans un avenir proche.
Kishi se tenait debout devant le bureau du gouverneur, passant son regard sur les innombrables plantes qui trônaient dans toute la pièce avant de se concentrer à nouveau sur Copper qui lisait le rapport hebdomadaire apporté par le capitaine de police. Ce dernier s'attarda un moment sur la partie parlant de l'arrestation des vandales qui avaient affiché des pancartes de propagande et ne put s'empêcher de penser à la conversation entre le Seigneur Cooler et son commandeur. Le Daevar avait remarqué l'absence de Freezer sur la scène publique depuis le jour du match. Ainsi, il se demandait s'il était possible que cette histoire concernant sa mort puisse avoir un fond de vérité.

Copper releva ses yeux ardents, tels des étoiles, sur le visage masqué du terranien qui attendait patiemment les directives du gouverneur.


« - Le rapport fait mention de plusieurs arrestations, mais ne parle pas de blessés dans nos rangs.

- Oui, aucun des dissidents n'était réellement un combattant, il fut facile de les maîtriser.

- Certains d'entre eux sont quand même morts.

- Ils ont riposté avec des armes et quelques-uns ont préféré se donner la mort. »

Le gouverneur se releva, dominant son interlocuteur d'une tête, avant de se retourner et de faire face à la baie vitrée dont la vue s'étendait sur la ville en contrebas. Il marmonna quelque chose d'incompréhensible pour le terranien et resta un moment silencieux, avant de se retourner. « - Qu’en est-il de l’interrogatoire ?

“- Deux des suspects appréhendés ont désigné le leader de leur groupe comme étant celui qui a eu l’idée de diffuser cette propagande. Leur chef nous a confié qu’il aurait reçu la prétendue information sur la mort du seigneur Freeza par un Romulien venant de l’Union des systèmes indépendants.

- Un romulien, comme c’est commode. Ce n’est pas comme si tous les membres de cette espèce avaient disparu des radars quand Romulia est rentrée dans l’Union. Est-il possible que le suspect tente de protéger le vrai commanditaire de toute cette infâme diffamation ?

-Très certainement. Néanmoins, nous avons tenté plusieurs techniques d’interrogatoire et cette réponse revient systématiquement. »

Le gouverneur passa son doigt au niveau de son menton d'un air dubitatif, les yeux semblaient regarder dans le vide. S'il y avait réellement un Romulien en tant qu’instigateur de cette propagande, il était plus que probable que ce soit l'Union qui se cachait derrière l'attaque qui aurait peut-être porté atteinte à la vie du Seigneur Freeza et qu'ils utiliseraient cette victoire pour tenter de déstabiliser l'ordre établi par l'Empire. Il se demandait néanmoins si ce genre d'action était généralisé ou si seuls quelques secteurs étaient touchés de manière anarchique. Cependant, il ne pouvait écarter aucune hypothèse, comme celle du hasard complet ou le fait que les suspects auraient très bien pu être dupés d'une manière ou d'une autre.

«  - Serait-il possible que le suspect soit sous influence ?

- Hum, qu'entendez-vous par là ?

- Soit il s'agit réellement d'un Romulien, soit il s'agit d'un individu qui se serait fait passer pour un Romulien.

- Vous pensez à de la magie ou une capacité similaire ?

- Disons que c’est une possibilité qu’il ne faut pas négliger. Demandez donc à votre nouveau consultant.

- Puq Chonnaq ? Oui, il me semble que Hunter à fait mention de ses talents d’illusionniste.

- Très bien. Et demandez lui s’il a encore des contacts avec ses anciens équipiers, peut-être ont-ils entendus quelque chose sur la prétendue mort du Seigneur Freeza.

- Bien monsieur le gouverneur. »

Kishi attendait que Copper lui dise de disposer, mais l'injonction ne vint pas. Au lieu de cela, le gouverneur commença à faire les cent pas pendant quelques instants, faisant mine de vérifier l'état de certaines de ses plantes, avant de se retourner aux trois quarts dans sa direction.

« Et qu’en est-il de l’enquête sur Espada, nous avez de nouveaux éléments ?

- Nous avons trouvé la trace d’un casino illégale sur Cold 317.3, il serait dirigé par Keytur, un vollalien proche d’Espada. J’ai envoyé quelques hommes en infiltration sur place pour confirmer sa présence. J’ai renforcé l’équipe de gardes des habitations avec des agents qui attendent leur signal pour effectuer une descente.

- Très bien, prévenez moi quand vous aurez du nouveau. Vous pouvez disposer. »

Le capitaine salua le gouverneur avant de tourner sur ses talons et de se rendre au sas de sortie. Il retira son masque dès qu'il le put, le plaçant dans le compartiment prévu à cet effet, avant de retourner au commissariat central. En chemin, il en profita pour prendre un repas à emporter, même s'il préférait se rendre au bistrot de son frère pour manger. Malheureusement, la dernière fois qu'il s'était rendu là-bas après être passé chez le gouverneur, les serveurs lui avaient fait comprendre qu'il empestait le gaz des Daevars et que l'odeur incommodait les clients. Au moins, comme ça, il pouvait rapidement s'occuper de ses affaires.

Au commissariat, Puq s'était rapidement fait accepter par la plupart des officiers et des lieutenants. Il faut dire que rares étaient ceux qui étaient réellement au courant de sa provenance. Tout le monde savait qu'il était un ancien officier de l'armée de Freeza, mais sans pour autant mentionner qu'il avait servi directement sous les ordres du tyran. L'individu à la peau bleue racontait certaines anecdotes de ses batailles contre l'Union ou les Cartels Rokïo sans pour autant donner trop de détails, ce qui lui valait l'admiration des agents qu'il côtoyait. Néanmoins, il ne parlait librement qu'en présence des lieutenants et s'ouvrait plus facilement avec Hunter.
Kishi salua rapidement ses subordonnés en passant devant eux. Son estomac qui grondait lui rappelait qu'il n'avait rien mangé le matin et la faim le tiraillait de plus en plus. Il rentra dans son bureau, s'enfonça dans son siège, pas assez confortable à son goût, et se mit à dévorer son repas, plus assez chaud mais néanmoins comestible. Son regard se porta sur les quelques dossiers qui avaient été placés sur son bureau dans la matinée, surtout des demandes d'indemnisation pour réparer les dégâts provoqués par les agents en fonction ou des demandes de subside pour du matériel neuf. Parmi ces dernières, il y avait un dossier demandant le remplacement des scooters de la police par des modèles neufs. Ceux portés actuellement avaient tendance à vite exploser, surtout ceux que portait Mour, qui surchauffaient en sa présence incandescente.
Une fois son repas terminé, il appela Hunter à son bureau et lui demanda de venir avec Puq Chonnaq. Le capitaine débarrassa son bureau des restes de son repas et plaça les dossiers les plus importants au centre de la table. Les autres furent relégués une fois de plus sur le côté pour une période indéfinie. Le cathar arriva quelques minutes après l'appel de Kishi, suivi de près par le twi'lek à la peau bleue
.

« - Vous m'avez fait appeler, Cap’taine ? » lança Puq d'un air à la fois nonchalant et amusé. Hunter remarqua que Kishi avait désactivé son scouteur et il en fit de même.

« - Oui, j'ai plusieurs choses à vous demander. Mais d'abord, quelques politesses : comment se porte la jeune Spariss ? »

« - Bah, ça se passe bien pour l'instant. Le secteur où vous l'avez envoyée est d'un calme incroyable, on ne peut pas dire qu'elle soit tuée à la tâche. Son travail le plus dangereux actuellement est l'arrestation d'un voleur de légumes. »

« - Elle a l'air de s'amuser et Kurow l'apprécie. Il m'a déjà envoyé un premier rapport disant qu'elle se conformait bien aux ordres donnés et prenait même parfois des initiatives appréciables. Maintenant, nous allons voir comment elle se comportera sur la durée. »

Puq esquissa un sourire en pensant qu'il était vrai que Spariss avait l'air de s'amuser depuis ces dernières semaines, surtout depuis qu'elle s'était fait un ami de son âge, elle qui ne côtoyait que des personnes plus âgées depuis sa plus tendre enfance. Mais rapidement, il se reprit : si Kishi les avait convoqués dans son bureau, c'était pour parler d'affaires sérieuses.

« - Sinon, vous aviez quelque chose à me demander ?

- Pour ne rien vous cacher, oui. Lors d’une de nos entrevue, vous nous avez confiez que vous aviez un réseau privé qui vous a permis de prévenir vos anciens contacts. Ce réseau est-il encore fonctionnel ?

- Ouais, même si je ne m’en suis plus trop servis ces dernières années il devrait encore fonctionner. Pourquoi ?

- Vous n’êtes pas sans savoir que des rumeurs circulent concernant le prétendu décès du Seigneur Freeza.

- J’ai entendu ça. Pour le faire clamser celui là, il faut une force au minimum mille fois supérieur à la mienne, ce qui est pas donné au premier venu. Donc je doute qu’il soit vraiment mort. »

Les deux policiers eurent une moue en entendant Puq employer un langage si ordurier envers l'un des démons du froid, mais ils ne lui en tinrent pas rigueur sachant son profond dégoût pour le cadet des fils de Cold. Kishi s'éclaira bruyamment la voie avant de reprendre :

« - Le gouverneur requiert votre aide pour démêler le vrai de faux et il aimerait que vous demandez à vos contacts s’ils ont entendus quelques rumeurs la dessus.

- Je devrais pouvoir faire ça, j’ai une idée de qui contacter pour ce genre d’infos. Rien d’autre ?

- Si, justement, encore une requête du gouverneur : il demande si vous pourriez nous dire si un des suspect est victime d’une illusion où quelque chose de ce genre.

- Ça dépend, vous pourriez développer ?

- Voyez vous, un de nos suspects affirme avoir reçu des directive de la part d’un individu d’une race si particulière qui ne serait jamais passée inaperçue si un tel individu se trouvait sur notre territoire. Donc je voulais savoir si notre suspect est victime d’une illusion, que se soit un de vos genjutsus ou de magie. »

Puq croisa les bras et appuya sa tête contre son poing gauche, réfléchissant un moment, cherchant dans sa mémoire les différentes possibilités que ce cas pouvait avoir à offrir.

«  - Je vous l’dis déjà, si c’est de la magie, je ne suis pas habilité dans ce domaine. Je pense pas vous apprendre qu’à l’échelle de l’Empire les utilisateurs de magies sont plutôt rare, tout comme les utilisateurs des genjutsus similaire à ceux que la petite et moi somment capable d’utiliser.

- Donc se serait hors de votre expertise ?

- Pas spécialement, concernant les genjutsus c’est particulier, ça dépend si c’est un effet immédiat ou une technique prolongée. Laissez moi vous faire un exemple. »

Puq effectua quelques signes et d’un coup il devint dans un nuage de fumée le sosie parfait de Hunter sous les regards médusés du modèle original et du capitaine.

«  - Cette technique est assez basique, on simule l’apparence d’une personne en stimulant notre ki de manière bien spécifique. Si maintenant je sors ainsi et que je tabasse un passant devant le bâtiment, tous les témoins diront avoir vu Hunter tabasser un pauvre citoyen. Mais ce n’est pas une technique qui influe réellement les sens des gens et c’est plus un genre de camouflage qui se brise au premier contact physique. »

le faux Hunter demanda au vrai de porter un coup a son épaule et ce dernier ne se fit pas prier. Après la frappe Puq reprit son apparence habituelle de twi-lek musculeux avant de reprendre son explication.

«  - Dans le cas de ce genre de technique, seul la mémoire est réellement affectée, vos scouteur détecteront que c’était moi et non Hunter. Donc aucun moyen de savoir que vous êtes victime d’une telle technique à moins de savoir détecter mon énergie d’une manière comme d’une autre ou d’être en présence de la personne que j’imite. Par contre, combiné à une autre technique d’illusion permanente qui vous feront croire que vos scouteur voient la signature énergétique de Hunter, là je peux totalement me faire passer pour le lieutenant. Les gens capables de sentir les énergies seront par contre pas dupe concernant mon identité et pourront même détecter des perturbation dans votre aura le temps que durera la seconde technique.

- Hum, donc si je comprends bien, si je vous montre notre suspect vous ne pourriez pas nous dire s’il a été victime d’une illusion.

- Yep. Je rajouterais que s’il a bien été victime d’une technique de ce genre, les effets sur sa perception sont sûrement déjà estompé et donc dans sa mémoire il croit vraiment avoir vu ce qu’il vous a confié.

- Sans parler de ceux capables de modifier leur apparence, les déguisement, la magie et simplement le fait qu’il dise la vérité. Merci pour votre explication.

- Vous savez, j’ai vite fait sans entrer dans les détails. De plus, c’est pas ma grande spécialité donc je me suis contenté de vous expliquer en suivant mon expérience personnelle.

- Et je vous remercie bien. Concernant ma première demande, si vous savez le faire au plus tôt, je vous le revaudrais. »

Puq-Chonnaq salua le capitaine Kishi et le laissa avec plus de questions que de réponse. Soit le fameux Romulien était une contrefaçon hallucinatoire, soit un déguisement, soit c'était bel et bien un Romulien qui aurait réussi à rentrer dans l'espace de l'Empire sans jamais se faire repérer une seule fois. Toute cette conversation ne l'avançait pas plus.


Loin de là, sur la lune administrativement appelée Cold 317.3, se déroulait un terrible manège. Un homme courait et se dissimulait dans les aspérités rocheuses, regardant derrière lui à intervalles irréguliers. C'était l'un des agents infiltrés qui fuyait. Lui et ses deux collègues avaient été repérés depuis le début par les autorités criminelles du casino clandestin et avaient été forcés à participer à des jeux cruels où l'enjeu était leur survie. Seul lui, l'agent Godan, avait réussi à s'enfuir, non sans être poursuivi par de terrifiants individus.

Bien qu'il possédait la capacité de voler, il préférait rester au sol pour se dissimuler derrière les rochers, car il était trop visible dans les airs. Privé de son moyen de communication, il devait absolument rejoindre l'un des blocs d'habitations visibles au loin pour recevoir des renforts. Cependant, dans le ciel, un terrible ennemi guettait le moindre mouvement dans les débris, un tueur envoyé par le malfaisant Keytur. C'était un Tetramand du nom de Dumberu, reconnaissable pour leur taille supérieure à la moyenne, leurs quatre bras musclés et leurs quatre yeux au regard affûté. L'individu à la peau rouge scrutait les environs, sachant que sa cible se cachait quelque part. Soudain, il perçut un léger mouvement et devina la capuche que portait l'agent infiltré.


«  - Te voilà, ton compte est bon ! »

Sans attendre une seconde, l'assassin fondit sur sa cible et la surmonta en un instant. Il claqua des mains, provoquant une onde de choc qui propulsa des gravats ainsi que l'agent, qu'il rattrapa au vol. L'individu à la peau rouge commença à se servir du fuyard comme d'un sac de frappe et Godan ne put que tenter d'encaisser les coups. Son adversaire, plus grand que lui, ne lui offrait pas la possibilité de riposter et sans arme, il était incapable de lancer la moindre décharge d'énergie. De plus, chacun de ses coups avait un terrible impact qui l'affectait plus que de raison, confirmant l'écart de force en faveur de l'agresseur. L'agent sentit finalement ses forces l'abandonner et son bourreau s'en rendit également compte. Dumberu jeta sa cible au sol, non sans lui avoir donné quelques claques pour le réveiller et l'humilier.

«  - Allez debout, crève donc comme un homme ! Allez ! »

Il enjoignit le geste à la parole en faisant signe à l'agent de se relever, mais ce dernier était bien trop sonné par la violence de cet assaut éclair et ne pouvait même pas esquisser la moindre parole à son adversaire. Ce dernier méprisa d'une moue la faiblesse de l'agent et il tendit l'une de ses deux paume gauche pour l'achever d'une décharge d'énergie.

« - Vous n’êtes vraiment que des mauviettes, même pas capable de résister à un petit enchaînement.

- Et si tu t’attaquais à quelqu’un de ton niveau !

- Hein qu… ! »

Une seconde silhouette encapuchonnée lui arriva dans le dos et lui porta un coup de pied qu'il n'eut pas le temps de bloquer. Il recula de quelques pas avant de tomber à la renverse. Le tetramand se releva assez rapidement et se mit en garde face à ce nouvel adversaire qu'il devina à sa voix et à ses formes être une femme.

« - Toi t’sais frapper, pas comme ton pote. »

La nouvelle venue ne prit pas la peine de lui répondre qu'elle fonçait déjà sur lui. Les deux ennemis enchaînèrent coups sur coups, et le colosse se rendit bien compte après plusieurs longues secondes d'échange que, malgré sa taille et ses quatre bras qu'il perdait l'avantage face à cette furie. Cette dernière finit par percer sa garde, lui assénant deux coups de poing au niveau du bas ventre et terminant par un violent coup de pied retourné qui le toucha au menton. La force du coup suffit à projeter sa masse de muscles en l'air, le faisant tourner deux fois sur lui-même avant de percuter le sol, la mâchoire déboîtée.

L'agent encapuchonné émit un rire narquois voyant son adversaire au sol et l'encouragea d'un geste de la main similaire à celui qu'il effectua quelques instants plus tôt à l'agent Godan. L'homme à la peau rouge remit sa mâchoire en place avant de pousser un juron en se redressant. Toujours au sol, il lança une décharge d'énergie d'une de ses mains droite. Mais la sphère lumineuse ne brassa que de l'air face à la vitesse de la femme encapuchonnée qui esquiva sur la droite avant de bondir sur le criminel toujours en train de se relever. Elle tenta de lui porter un uppercut du droit, mais le colosse eut le réflexe de parer le coup dont l'impact fit frémir la musculature de son bras. Il tenta à son tour de lui porter un coup, mais elle esquiva encore et répliqua immédiatement d'un balayage qui le déstabilisa suffisamment pour qu'elle puisse lui infliger un coup de coude remontant au visage suivi de deux coups de poing et d'un coup de boule.

Le tetramand recula bien vite en voyant qu'il n'aurait pas l'avantage et tenta à nouveau de tirer plusieurs kikohas en direction de la silhouette encapuchonnée qui esquiva encore et toujours la mitraille d'une vitesse et d'une grâce qui contrastait avec l'allure lourdaude du criminel qui ne cessait de jurer en voyant ses attaques rater systématiquement. Il prit de l'altitude, imité par la femme qu'il combattait et voyant qu'il n'arrivait pas à la toucher avec des attaques à distance, jura une fois de plus avant de la charger telle un animal enragé. Elle esquiva une fois encore, lui gratifiant cette fois d'un coup de pied retourné qui le propulsa au sol. La femme lui laissa le temps de se relever avant de le charger, la voyant arriver Dumberu claqua fort de ses quatre mains, provoquant une onde de choc qui déstabilisa la charge de son ennemie. Il se saisit de l'occasion pour lui porter un enchaînement de coup de poing qu'il termina par un coup de la corde à linge, propulsant la femme au loin avant de lui tirer une kikoha qui la toucha, l’explosion produite souleva un nuage de poussière.


« - Que d’la gueule. Quelques coups et y a plus personne. »

Le colosse prit la pose de la victoire, se félicitant pour la double élimination qu'il venait d'accomplir. C'est alors qu'un projectile traversa l'écran de poussière : une boule de feu qui le toucha de plein fouet, l'envoyant en arrière. Enflammé, l'homme dut se rouler au sol pour éteindre le brasier ardent qui lui laissa plusieurs marques de brûlure à divers endroits de son corps.

« -Tu m’excuseras, il fallait que je m’échauffe un peu. Trop peu d’action ces temps ci et trop de paperasse. »

La femme déchaîna son aura qui finit de balayer les dernières particules de poussière en suspension, obstruant la vision entre les deux adversaires. L'énergie qu'elle dégageait prit l'aspect d'une flamme incandescente dont elle était la source. Elle ôta d'un geste la cape qui dissimulait son identité, révélant une peau parsemée d'écailles jaunes malgré ses traits humanoïdes, ainsi que ses cornes striées partant de la base du front et sa longue chevelure de couleur grenat. Elle essuya un fin filet de sang qui coulait de sa lèvre et posa son regard en fente sur le tetramand tel un prédateur observant sa proie.

« - Putain, t’es la flic zinzin !

- Mon nom est Mour, grave le dans ta mémoire comme étant celui de ton future bourreau. »

Les deux adversaires se jaugèrent du regard. Dumberu n'était plus si sûr de lui maintenant qu'il savait qu'il avait affaire à l'un des lieutenants de la police. Mais en même temps, un sourire se dessina sur son visage : enfin, il avait trouvé un adversaire digne de sa force. De son côté, Mour ne prit pas la peine de lire ses droits à l'individu qu'elle aurait dû arrêter : jamais il n'accepterait de se rendre, et le côté prédateur de sa nature hybride réclamait à grands cris une mort pour apaiser sa soif de violence. Ce criminel allait faire un sacrifice décent. Chacun de leur côté se préparait à un duel à mort...
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Re: L'apprentie

Messagepar Signun le Sam Fév 24, 2024 13:48

Hello there, voici le nouveau chapitre.

J'ai déjà écris jusqu'au chapitre 18 qui est en relecture intensive, donc les suivants ne devraient pas trop tarder.

Chapitre 13 :


Le silence s'installa entre les deux combattants, seulement interrompu par le crépitement des flammes que la femme continuait de dégager. Puis, d'un mouvement soudain, le tetramand se lança à l'attaque, ses poings prêts à frapper. Mour ne bougea pas d'un pouce, attendant le moment propice pour riposter. Dumberu était rapide et puissant, mais il manquait de finesse, pensait-elle. Elle parait les coups avec facilité, esquivait les attaques les plus violentes, cherchant le point faible de son adversaire.

Finalement, elle trouva son ouverture et donna un coup de pied dans les côtes de l'homme, l'envoyant valser à plusieurs mètres de là. Elle en profita pour réfléchir à sa stratégie : elle devait terminer ce combat rapidement avant que d'autres criminels n'arrivent sur les lieux. Elle concentra son énergie dans son poing et fonça vers son adversaire au sol, prête à lui asséner le coup fatal. Mais à sa grande surprise, Dumberu était déjà debout, prêt à se battre de nouveau. Il avait une endurance surprenante pour un tel colosse. Il se mit en position de combat, un sourire narquois aux lèvres.


« Tu es coriace, lieutenant », dit-il en lançant un coup de poing dans le vide. « Mais tu vas devoir faire mieux que ça pour m'arrêter. »

Le combat reprit de plus belle entre l'hybride et le tetramand, les deux adversaires s'échangeaient des coups puissants. Mour esquivait les attaques de son ennemi avec aisance et répondait avec des frappes vives et précises qui touchaient plus souvent leur cible que celles de son adversaire. Mais Dumberu était un adversaire redoutable, et il parvenait de temps en temps à trouver une faille dans la garde de la lieutenant, qui sentait alors la force démesurée de ses coups.

Tine, l'officier daevar qui veillait sur l'agent blessé, observait la scène avec appréhension. Il savait que la victoire de Mour n'était pas garantie, malgré son talent et sa technique de combat impressionnante. Il se tenait prêt à intervenir si besoin, mais il ne voulait pas sous-estimer l'ennemi et risquer d'offrir une ouverture.
Soudain, Dumberu fit un mouvement inattendu et attrapa Mour par le bras. Il la souleva de terre et la projeta violemment au sol, faisant trembler le sol sous le choc. La lieutenant se releva rapidement, mais elle avait été surprise et blessée par la chute. Dumberu en profita pour l'attaquer à nouveau, cette fois avec une force décuplée. Mais Mour était déterminée à ne pas perdre, et elle déploya tout son potentiel pour esquiver les coups et répliquer avec une série d'attaques fulgurantes.

Le combat faisait rage, et les deux combattants semblaient être à égalité. Les coups s'enchaînaient à une vitesse incroyable, les corps se mouvaient avec grâce et puissance. Tine observait la scène, fasciné par la détermination de la lieutenant et la rage de Dumberu. Il savait que ce n'était pas juste un simple combat, mais une lutte à mort entre deux êtres exceptionnels.
Enfin, après plusieurs minutes d'un combat intense, Mour trouva une ouverture dans la défense de Dumberu et lui asséna un coup qui le fit tomber à genoux. Elle le fixa intensément, prête à porter le coup fatal.


« - Je me suis bien amusée, maintenant finissons en !

- Bien amusée dis-tu ? Parce que je ne suis qu’un amusement pour toi ? Tu penses sérieusement que le combat n’est qu’un simple divertissement ?

- Dixit le gars qui force des civils à s’entre-tuer ou à combattre des animaux sauvage et dangereux pour divertir des pontes corrompus ?

- Oui, mais attends ! C’est pas pareil, c’est différent !

- Ah ? Dis moi en quoi c’est différent alors ! »

Le pauvre cerveaux atrophié par la testostérone carburait plus que de raison pour trouver une réponse convaincante. Cependant, force de constater que Mour n'avait pas tort, la seule différence avec les combats dans l'arène c'est que Dumberu savait qu'il ne pouvait pas perdre tandis que là c'était lui le gibier. Mais il fallait qu'il dise quelque chose, gagner de précieuses secondes de vie supplémentaire et tenter de trouver une solution pour se débarrasser d'elle.

«  - Ben, heu,… Tu sais, dans l’arène, il y a de le fric à gagner, de l’honneur d’être un combattant reconnu, riche et puissant. Tu pourrait te faire un paquet de fric si tu voulais. »

Mour lui jetta un regard réprobateur qu'il remarqua directement. Le visage du tetramand se figea un instant sur une expression de terreur tandis qu'il cherchait d'autres arguments pour allonger son espérance de vie.

«  - Puis tu sais, il y a l’honneur de se battre pour la beauté du geste, et au moins on gagne quéc’chose, pas comme ici où on a rien à gagner à s’entre-tuer.

- Je ne suis pas d’accord pour le coup !

- Ah ? J’ai dis quelque chose de mal ?

- Alors oui, tout ! Sans parler que j’y vois deux gros avantage à te tuer ici : le premier est que tu ne t’en prendra plus aux honnêtes citoyens et le second on épargne un paquet de fric en évitant le procès. »

Voyant que la lieutenant restait impassible face à sa vaine tentative de la convaincre des bienfaits des combats en arène, Dumberu sentit qu'il allait devoir agir très vite s'il ne voulait pas voir ses derniers instants arriver. La jeune femme avait déjà commencé à charger son énergie sous la forme d'une sphère de feu qu'elle lui réservait, comme si son propre nom était gravé dessus. Cependant, il venait de se rappeler où se trouvait l'autre agent et remarqua qu'un troisième était là pour s'en occuper. Il tenta le coup de la dernière chance et propulsa son plus puissant kikoha de ses deux mains gauche en leur direction.

Tine vit arriver la décharge d'énergie et instinctivement se protégea en mettant les bras en croix et en fermant les yeux. Il sentit l'attaque approcher, entendit le bruit de l'explosion dont le souffle le poussa en arrière. Visiblement choqué de ne pas avoir été pris directement dans la décharge, le deavar se releva et comprit la situation quand la poussière se dissipa : le lieutenant Mour avait intercepté l'attaque aussi vite qu'elle avait pu, en l'encaissant de son corps. Elle présentait des blessures éparses et son armure était endommagée au niveau de l'épaule droite. Vu comment l'hybride tenait son bras droit, ce dernier devait avoir reçu l'essentiel de l'impact.

Dumberu, qui espérait surtout emporter les deux agents avec lui dans la tombe, fut stupéfait de constater comment son adversaire s'était stupidement jetée sur son attaque et semblait suffisamment mal en point pour qu'il voie une chance de victoire. La lieutenant de son côté avait agi plus par instinct, mais aussi pour que Godan puisse faire son rapport une fois qu'il serait rétabli. Elle ne pensait pas que l'attaque était aussi puissante et avait espéré pouvoir la dévier


«  - C’est mon jour de chance, je vais pouvoir ajouter un lieutenant à mes trophées. Mouah ahahah ! »

Voyant le tetramand exulter de joie, Mour desserra enfin la mâchoire pour donner ses directives à l’officier Tine.

«  - Prends Godan avec toi et parts vite !

- Mais lieutenant, et vous ?

- Discute pas mes ordres !

- Bien lieutenant. »

Tine s'exécuta et pris l'agent Godan sur l'épaule avant de partir en s'envolant le plus vite possible. Mais le criminel se lança immédiatement à leur poursuite.

« - Tu penses vraiment que tu vas t'échapper ? » rugit Dumberu d'un ton menaçant.

Mais Mour s'interposa rapidement, se dressant entre lui et ses alliés. Dumberu émit un ricanement narquois avant de se jeter sur elle tel une bête sauvage. Les deux adversaires s'engagèrent dans un corps-à-corps intense, mais cette fois-ci les cartes étaient rebattues. Blessée et affaiblie d'un bras, Mour ne pouvait plus agir comme elle le souhaitait. Elle encaissa plusieurs coups brutaux dans le bas du torse et dans le visage, avant d'être projetée au sol violemment, sous les coups puissants des bras supérieurs de Dumberu.

Le tetramand regarda les nuages de poussière s'élever avant de se tourner vers les fuyards. Mais il n'eut pas le temps de réagir, car une boule de feu vint s'abattre sur lui, embrasant ses vêtements. Mour avait profité de l'instant pour se relever et lui asséner un coup de pied violent en plein visage, brisant son nez et le projetant à son tour au sol.


« - Même blessée, je suis supérieure à toi », déclara Mour avec arrogance.

« - Tu vas payer pour ça ! », gronda Dumberu, se redressant furieux.

Il se rua alors sur elle, tel une force de la nature, mais Mour esquiva avec aisance sa charge. Dumberu agissait désormais comme une bête enragée, dont les mouvements étaient prévisibles. Mais Mour ne pouvait se permettre d'engager un combat physique, dans son état actuel. Elle préféra recourir à des boules de ki enflammées, gardant une distance de sécurité. À chaque fois que l'orbe enflammé atteignait sa cible, la rage de Dumberu augmentait. Mais la lieutenant ripostait sans relâche, esquivant avec grâce et infligeant de lourds dégâts à son ennemi. La situation était tendue, mais Mour restait impassible, prête à tout pour protéger ses alliés.

Mour jeta un coup d’œil en direction de ses subordonnés qui étaient désormais assez loin de la zone de combat. Son aura commença à s’intensifier en une déflagration de flammes qui dansaient autour d’elle. Dumberu ne remarqua qu’une chose : c’était que son ennemie tant détestée s’était enfin immobilisée. Il se projeta sur elle pour l’attraper dans ses quatre bras et de l’enserrer de toutes ses forces.


« - Je vais t’broyer, connasse ! »

La lieutenant serra les dents pour ne pas crier maintenant, son bras blessé était tout contrit de douleur et les quatre bras du criminel dégageait plus de pression qu'elle ne pouvait exercer en retour dans son état actuel. Mais ce n'était pas grave, elle avait accumulé assez d'énergie pour lancer son attaque.

« - Espèce d’idiot, c’est toi qui es coincé avec moi. Dragon Nova ! »

Elle poussa un cri avant de disparaître avec son adversaire, engloutis dans une explosion de flammes d’une ampleur titanesque.

Au loin, l'officier Tine avait volé à toute vitesse en portant l'agent Godan. Il avait déjà parcouru plusieurs dizaines de kilomètres durant lesquels il s'en voulait d'avoir laissé son officier supérieur blessé aux prises d'un ennemi d'une puissance enregistrée à 1900 unités. Mais en même temps il savait qu'il n'aurait pas pu faire grand-chose hormis la gêner ou finir par servir d'otage. Alors qu'il se dirigeait à toute vitesse vers les habitations les plus proches, il ressenti une onde de chaleur perturbant son vol. Il se retourna, pour voir l'origine de cette perturbation atmosphérique et remarqua un point lumineux, pas plus gros qu'une bille depuis sa position. Il devina parfaitement que c'était le lieu du combat entre Mour et le criminel et était quasiment sûr que c'était la lieutenant qui était responsable de se dégagement important de chaleur. Il espéra en son fort intérieur qu'elle ait bien et se dépêcha d'aller à l'unité médicale la plus proche.

Sur le lieu de l'explosion, Mour était toujours en prise avec le criminel. Enfin, ce qu'il en restait : une statue totalement carbonisée sentant la chaire cramée. Elle n'eut besoin que d'un effort minime pour briser les bras devenus aussi friables que du charbon et de se dégager de cette étreinte aux allures macabres. À cause de la chaleur qu'elle avait dégagée, son armures, ses gants et ses bottes avaient totalement fondu, son scouteur était vaporisé et même une partie non négligeable de ses vêtements étaient brûlés. Si bien qu'elle devait caché sa poitrine avec son bras encore valide.

Mais quelque chose n'allait pas, son souffle restait court, comme incapable de reprendre de l'air. De plus, alors qu'elle limitait ses mouvements pour récupérer plus vite, elle se rendit compte que ses force ne semblait pas revenir. Pire encore, elle se sentait doucement piquer du nez. C'est en constatant le paysage de désolation autour d'elle que Mour comprit ce qui se passait : l'atmosphère du troisième satellite de Cold 317 était fine et pauvre en oxygène, précieuse molécule gazeuse dont sa dernière attaque eu probablement consumée en trop grande quantité pour que l'air reste respirable dans la zone. Dans un élan de survie, elle tenta de partir de là et de rejoindre des lieux moins hostiles à sa survie, mais elle était restée trop longtemps et commençait à s'asphyxier à l'air libre. Mour ne parcouru que quelques dizaines de mètres avant de s'effondrer au sol. Pendant des secondes qui semblaient être une éternité, elle se senti tomber dans l'inconscience et des larmes coulèrent le long de ses joues, implorant silencieusement que quelqu'un lui sauve la vie.

Nul ne sait combien de temps on est inconscient, des minutes peuvent sembler des heures et des années des secondes. Quand Mour ouvrit les yeux, elle était dans une machine médicale et baignait dans le liquide régénérant de couleur verdâtre. Il y avait un cadran qui affichait l'heure dans la salle, mais depuis sa position elle était incapable de lire l'heure. La lieutenant se sentait comme anesthésiée par le liquide, mais avec sa conscience ses sensations revenaient aussi et petit à petit elle se remit à bouger les doigts instinctivement. Il y avait un médecin dans la pièce qui observait ses constances vitales. Constatant qu'elle était désormais consciente et que ses blessures étaient guéries, il pianota sur son clavier et le liquide commença à s'évacuer, quand le dôme transparent se souleva, rendant à l'hybride sa pleine liberté, le petit saurien s'adressa à elle.


«  - Bienvenue dans le monde des vivants lieutenant. Vous revenez de loin. »

Mour fit craquer sa nuque en se relevant, constatant qu’on n’avait pas prit la peine de lui retirer ses vêtements pour la soigner d’urgence.

«  - Vous avez failli mourir d’asphyxie, ce qui n’est pas très recommandé quand on veut faire de vieux os.

- Combien de temps je suis restée inconsciente ?

- Droit au but hein ? Trois heures tout au plus. C’est un officier daevar qui vous à transporté ici après nous avoir déjà amené un agent.

- C’était certainement l’officier Tine. Il faudra que je pense à le remercier.

- Vous savez moi et les noms, mais vous avec probablement raison. Cependant, avant de le remercier, pensez à prendre une douche et mettre des vêtements neufs. Je n’ai pas d’armure de lieutenant en réserve, vous devrez vous contenter d’un uniforme incomplet. »

Se rappelant que sa poitrine était entièrement exposée, elle rougit et la dissimula précipitamment de ses deux bras. Autant dire que dans un tel cas, elle ferait bien fit d'une erreur protocolaire et se dirigea vers la salle de douche sans se faire prier. Pendant la douche, elle constata que les écailles de son bras droit n'avaient pas repoussées. C'était étrange pour elle d'avoir une partie de son corps aussi lisse qu'une peau d'un de ces fruits succulents qu'elle avait put goûter. Bien que rare, ce n'était pas la première fois qu'une blessure lui laisse une marque durable, mais d'ici quelques mois son bras reprendra son aspect originel, écailleux.

Brock, le second lieutenant en charge de la mission était en plein débriefing avec l'ensemble des agents et officiers dans la cantine du commissariat local. Il se retourna en direction de la porte qui s'ouvrit pour laisser apparaître une Mour toute requinquée, mais visiblement d'une humeur maussade.


« - Regardez qui voilà, notre princesse est de retour !

- Appelle moi encore princesse et je te passe l’envie de rire pour le reste de la semaine.

- C’est pas de ma faute, c’est Tine qui est arrivé avec toi dans ses bras. Il aurait crié en arrivant : Sauvez là, je vous en supplie, il faut faire vite. »

Le lieutenant de plus de trois mètres de haut pointa son gros doigt ganté en direction du daevar qui ne put s'empêcher de détourner du regard et de rougir de honte devant cette imitation surjouée, mais pas si éloignée de la vérité. De son côté, l'hybride terranienne fusilla du regard Brock avant de soupirer.

« - C’est bon malgré tout de revoir ta sale gueule.

- Plaisir partagé. Kishi n’aurait plus personne à engueuler si notre princesse pyromane n’était plus là ! »

Mour montra du poing et serra les dents à l'évocation du mot princesse encore associé à elle, Brock bien que rieur s'excusa immédiatement avant de reprendre l'air le plus sérieux qu'il pouvait, c'est-à-dire l'air le moins idiot.

«  - Et sinon, comment s’est terminé l’opération ?

- On a capturé l’autre poulet de Keytur, ainsi que plusieurs dizaines de clients dont Burn Wood.

- Le PDG de Kat-Cyber ?

- En personne. »

Kat-Cyber était une entreprise connue dans le domaine de l'électronique civile, leur système d'exploitation simple mais efficace se retrouvait dans de nombreux secteurs tels que le médical ou le divertissement. L'un de leur produit phare était un système de navigation pour les vaisseaux cargos. Ils avaient commencé à importer leur système dans des vaisseaux militaires, mais la fermeture brutale et définitive du site de production de vaisseaux en question font que seuls quelques modèles ont pu en sortir. Burn Wood, qui a acheté auprès de la famille de Cold trois planètes débarrassées de leurs autochtones pour y installer ses usines et ses ouvriers, avait par le passé déjà tenter de privatiser des secteurs entiers dans l'Empire même pour créer des cités corporatistes, mais sans grand succès. Le fait que cet homme soit arrêté dans la juridiction de l'Empire risquait de porter atteinte à la bonne réputation de son entreprise ainsi qu'à la sienne.

« - Et sinon, on a eu des pertes ?

- Ouais, il y avait de bons combattants parmi leurs gros bras, on a eu une vingtaine de blessés, sept agents tués ainsi que deux officiers. Encore un peu, on aurait du te compter dedans.

- Purée, ce salopard d’Espada arrive à enrôler des gens dangereux, il faut l’arrêter au plus vite. On a le rapport de Godan ?

- Justement, parlant de ça... »

Le regard de Brock devint anormalement grave quand il se tourna vers l’agent Tine qui baissa les yeux. Mour quant à elle ne réprima pas une expression d’incompréhension, même si elle avait peur de comprendre la situation.

« - Je suis désolé Lieutenant Mour, mais il était mort avant que j’arrive au bloc médical.

- Quoi ? »

Visiblement affectée par la nouvelle, Mour se surpris à constater qu'un flot de tristesse l'eut envahie à l'annonce. Il faut dire que l'agent Godan était directement affecté à son service, elle en avait la pleine responsabilité, c'était à elle de le protéger quand il avait besoin d'elle et avait failli à sa mission. Voyant cela, Brock s'approcha d'elle et posa sa main sur son épaule.

« - T’inquiètes, t’as fais du bon boulot. Si le type que tu a buté était revenu, on aurait perdu encore plus d’hommes. »

La lieutenant ne dit pas un mot, mais elle acquiesça de la tête. Malgré tout elle savait que le rapport de l'agent infiltré était primordial, car peu de monde risquait de parler. Ceux qui l'oseraient n'auraient rien à perdre et ne sauraient pas grand-chose de concret ou parleraient pour leur faire perdre leur temps. Leur seule chance était de parvenir à obtenir les aveux et les informations de Keytur, qui était l'un des hommes de confiance de Espada.

« - De plus l’un de nos gars portait un système d’enregistrement, on aura probablement les images de ce qu’il s’est passé là-bas avant notre arrivée.

- Hein? On avait équipé un des agents infiltrés ? Le capitaine n’en n’a nullement fait mention pendant le briefing.

- C’est que t’a pas du faire attention, montre-lui Tine. »

L’officier sorti de sa poche un dispositif semblable à un scouteur, mais en bracelet. Le dispositif possédait une caméra télescopique ultra compact et Mour reconnu là du matériel à usage militaire comme Kishi avait commandé l’année précédente pour le cas ou ce genre d’occasion se présentait.

«  - L’agent Godan avait ça dans l’une de ses poches. On va amener ça au labos pour analyser les images.

- Je vais m’en occuper si personne n’a d’objection. »

Mour regarda autour d’elle sachant qu’en l’absence du capitaine personne n’était plus gradé qu’elle dans la pièce. Même son égal, Brock, ne pouvait lui donner d’ordre, juste des suggestions.

« - Et au fait, où sont nos prisonniers ?

- Dans le vaisseau, prêt à être transféré sur Cold 317.1 où Hunter va interroger Keytur. D’ailleurs, le vaisseau doit être prêt à décoller.

- Alors allons-y, cette journée est déjà suffisamment longue comme ça.

- Ouais, on ne nous paie pas nos heures supp. »

Brock donna ses ordres aux quelques agents qui allaient rester, notamment de préparer les corps des policiers morts pour le rapatriement. Mour elle en avait marre et voulait simplement rentrer au plus vite. Elle n'attendit pas ses collègues et se dirigea vers le hangar du spatioport dédié aux forces de l'ordre. Sur place, elle vit deux vaisseaux : un dédié au transport des prisonniers et un pour rapatrier les agents à la capitale. Elle rentra dans le second, étant la première arrivée elle put choisir son siège dans lequel elle s'enfonça. Regardant le bracelet espion, elle espérait qu'il y aurait tout ce qui leur fallait pour incriminer Keytur et lui faire cracher le morceau sur la planque de Espada. Perdu dans ses pensées, elle se souvint enfin qu'elle a failli y passer, une grande détresse s'empara de Mour et elle se mit à pleurer. Heureusement qu'il n'y avait personne pour la voir ni l'entendre à ce moment-là. Heureusement...
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