Sykia tome 3 : la planète Vegeta chap 26

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Re: Sykia tome 2 : Un autre passé chap. 27

Messagepar Artikod le Ven Sep 01, 2017 16:09

Encore un chapitre sympa, où on sent de plus en plus l'implication de Joanna pour aider les gens.
Sa tentative de sauver l'homme est vraiment bien décrite, et les réactions des deux aussi.

Par contre, je m'attendais vraiment pas à voir les cyborgs aussi vite :o

EN tout cas, je te souhaite une bonne continuation !
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Re: Sykia tome 2 : Un autre passé chap. 27

Messagepar omurah le Mar Sep 05, 2017 0:38

Super chapitre, j'ai bien aimé l'échange entre l'éploré et Joanna, puis la fin avec le constat que ceux dont on n'arrête pas de parler sont en réalité juste à côté en train de manger une glace ! xD
Le must aurait été que les jumeaux aient entendu toute la discussion de Joanna et de l'autre monsieur, mais aient attendu de finir leur glace avant d'intervenir, dommage que ça n'ait pas été montré sous cet angle-là (en l’occurrence on (je?) a plutôt l'impression qu'ils ne réalisent qu'à la fin la présence du perturbateur et des autres) mais c'est un détail très subjectif qui ne ternit pas la coolitude de ce chap ma foi ^^

GG!
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Re: Sykia tome 2 : Un autre passé chap. 27

Messagepar Nada le Mar Sep 05, 2017 2:11

Bizarrement je m'attendais à l'arrivée des cyborgs mais ça m'a fait plaisir de les voir mais je suis en même temps inquiète. Je pense qu'on arrive à la fin du tome. Retour de Trunks dans l'histoire ? Retour dans notre Terre ? Je suis impatiente de le découvrir.
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Re: Sykia tome 2 : Un autre passé chap. 27

Messagepar Heika le Mar Sep 05, 2017 12:16

@Arti-piou :
Encore un chapitre sympa, où on sent de plus en plus l'implication de Joanna pour aider les gens.

Les Joanna finissent par perdre leur nombrilisme pour s'ouvrir au monde! ^^

Sa tentative de sauver l'homme est vraiment bien décrite, et les réactions des deux aussi.

Tous les sauver... Tout faire pour tous les sauver.
Et à côté de cela, je n'ai pas pu sauver un chat, IRL... T__T

Par contre, je m'attendais vraiment pas à voir les cyborgs aussi vite :o

Vite, vite... Ca fait 7 chapitres qu'ils sont apparus historiquement, tout de même. Ils en avaient assez d'attendre en coulisse, les voilà ! ^^

EN tout cas, je te souhaite une bonne continuation !

Merci, à toi aussi !
Quelle honte, je n'ai TOUJOURS pas écrit le commentaire promis... U__U'


@Omu-chan :
Super chapitre, j'ai bien aimé l'échange entre l'éploré et Joanna, puis la fin avec le constat que ceux dont on n'arrête pas de parler sont en réalité juste à côté en train de manger une glace ! xD

Crois-moi si tu veux, mais j'ai moi-même été surprise de les découvrir là, en écrivant...
/me écrit, écrit, écrit
"Attends, mais le couple au glacier, là... Oh pinaise..."

Le must aurait été que les jumeaux aient entendu toute la discussion de Joanna et de l'autre monsieur, mais aient attendu de finir leur glace avant d'intervenir, dommage que ça n'ait pas été montré sous cet angle-là (en l’occurrence on (je?) a plutôt l'impression qu'ils ne réalisent qu'à la fin la présence du perturbateur et des autres) mais c'est un détail très subjectif qui ne ternit pas la coolitude de ce chap ma foi ^^

J'avoue ne pas bien saisir ta vision du must, puisque ce que tu me décris est ce que j'ai en tête. ^^'
C'est donc que j'ai mal décrit.
Ou alors le chapitre suivant permet de le comprendre ?
Dis-moi ce qu'il en est, que je puisse rapidement faire des corrections en conséquence...

@RouquineAuxLèvresInsolemmentRouges :
Bizarrement je m'attendais à l'arrivée des cyborgs mais ça m'a fait plaisir de les voir mais je suis en même temps inquiète.

J'aime bien le "mais, mais, mais" XD
Quand les Humains Artificiels sont de la partie, c'est... Hum...
Enfin, tu vas voir, quoi.

Je pense qu'on arrive à la fin du tome.

*Sniff, sniff*
En effet, ça sent la fin ;)
Pour qui regarde la page d'accueil, ce n'est pas une surprise, le nombre de chapitres y est inscrit ! XD

Retour de Trunks dans l'histoire ? Retour dans notre Terre ? Je suis impatiente de le découvrir.

Prépare les cacahuètes à me lancer, et chauffe ta voix, tu vas me huer, au dernier chapitre. ;)



C'est parti pour le Climax !!
La mise en page m'aura donné un peu de fil à retordre ^^
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-28-




Joanna regardait l’individu qui s’était permis d’intervenir avec méfiance. Avec des cheveux noirs qui descendaient aux épaules, il avait un visage plutôt beau où ressortaient des yeux d’un bleu très clair. Mais il n’y avait rien d’aimable, en lui. Au contraire, il transpirait la suffisance.
Les policiers s’étaient eux aussi retournés pour le regarder, surpris. Et commencèrent à reculer en tremblant.
Un type qui réussissait à lancer une cuillère à plus de cinq mètres avec la puissance nécessaire pour désarmer et avec une telle précision était quelqu’un de fort. Mais Joanna n’avait rien senti, à aucun moment.
Quelle erreur ! Ce n’était pas parce qu’elle était face à des gens lambda dont la puissance était trop faible pour sortir du lot qu’elle ne les avait pas repérés, mais bien parce qu’ils ne dégageaient rien ! Ils n’avaient aucune présence, parce qu’ils n’étaient que des machines enrobées de chair. Les plus dangereuses machines jamais créées sur Terre.

Yon avait voyagé onze ans sans les croiser, mais il ne lui avait fallu que quatre ans, à elle, pour tomber sur les fameux Humains Artificiels, se dit-elle, ironique. Quelle déveine.
« Les monstres ! Les robots sont là ! » Une partie des policiers dégaina pour vider ses chargeurs sur les ennemis pendant que les plus proches fuyaient le plus loin possible.
Joanna, impuissante, assista à leur mort, prodiguée d’un rayon d’énergie envoyé avec détachement du bout du doigt par la femme qui n’avait quasiment pas bougé.
« Je m’ennuie, N°17, » dit-elle à son compagnon. « On a fini nos glaces, on devrait aller voir ailleurs.
-Attends encore un peu, N°18, » lui répondit-il. « Je trouve cette fille plutôt amusante. »

Joanna jeta un regard autour d’elle. Il n’y avait personne d’autre de sexe féminin de visible. Son cœur se mit à battre plus vite d’inquiétude. Elle se pointa du doigt. « Moi ?
-Oui, toi. Je t’ai trouvé très amusante, à parler avec cet abruti. » Toujours aussi nonchalant, il avait envoyé tout en parlant une déflagration à l’homme en question dont le corps inerte retomba parmi les cadavres de policiers. Il avait pris la jeune femme tellement au dépourvu qu’elle avait réagi avec un temps de retard et avait raté la boule d’énergie de peu. Elle en cria de frustration.
Joanna leur fit de nouveau face, des larmes dans les yeux, la peur au ventre. « Pourquoi ? Il était inoffensif ! Il était incapable de vous faire le moindre mal ! Ils en étaient tous incapables ! Alors pourquoi vous les avez tués ?
-Il voulait mourir, je n’ai fait que l’aider.
-Il ne le voulait plus ! Il voulait vivre ! J’en suis sûre !
-Oh, oups, alors. » Il n’éprouvait aucun remord.

Une sirène venait d’être enclenchée. La ville allait être évacuée. Joanna se détendit un tout petit peu. Il fallait qu’elle réussisse à leur faire face le plus longtemps possible pour offrir au plus grand nombre une chance de s’échapper.
Le dénommé N°17 leva une main et lui fit signe. « Approche… »
Joanna resta sans bouger, attentive à chacun de ses mouvements.
« Allons, je croyais que tu avais des questions, tu ne veux pas en parler autour d’une glace ? » Reprit l’être cybernétique, surprenant son interlocutrice.
« Des… Questions ?
-Ce n’est pas toi qui disais à ce brave idiot que vous ne saviez pas pourquoi on ne vous a pas déjà exterminés ? Ni pourquoi on attaque un endroit plutôt qu’un autre ? »

Elle le regarda, hésitante et hocha lentement la tête.
« Tu ne voudrais pas avoir les réponses à tes questions ? » Il avait sérieusement piqué la curiosité de Joanna. N°17 tourna la tête vers l’intérieur du glacier. « Hé, toi, là, qui se cache derrière le comptoir, apporte-nous tes trois plus belles coupes de glaces ! Et rapidement, ou je te tue. » Il se rassit après avoir tiré une chaise de la table d’à côté.
Maintenant même N°18 regardait la jeune femme, curieuse de voir comment elle allait réagir.
Joanna serra les poings. « Vous laisserez le serveur partir, si je viens ?
-Allons, on a dit : tu viens t’asseoir puis on passe aux questions. Ne sois pas contrariante, je te prie. »



Chance ou malchance ? Joanna était assise à la terrasse d’un glacier avec les deux plus grands ennemis de la race humaine, une généreuse coupe de glace multi parfums devant elle. Le plat avait beau être appétissant, elle n’avait aucune envie d’en manger, l’estomac noué par l’appréhension. Elle s’efforça tout de même d’en prendre quelques bouchées pour ne pas froisser ses hôtes.
N°18 semblait contente, avec sa coupe noyée sous les noix de pécan. N°17 dégustait la sienne sans rien dire, semblant avoir oublié le monde qui l’entourait.

Joanna aperçut le pauvre serveur terrifié qui cherchait à s’éclipser. Elle lui fit signe de la tête de ne pas bouger. « Nous pouvons commencer les questions ? » Demanda-t-elle à l’Humain Artificiel.
« Je me demandais jusqu’à quand tu allais rester silencieuse, » la railla-t-il.
« Pourriez-vous laisser ce pauvre homme s’en aller, s’il vous plaît ? Si vous avez besoin de quelque chose, je peux aller vous le chercher. »
N°17 plissa les yeux, ce qui en intensifia le bleu électrique. « Tu veux prendre sa place ? Quel dévouement… Mais n’avais-tu pas des questions plus importantes que ça à nous poser ?
-Cela fait deux questions contre une, » tenta-t-elle de tempérer.
« Non, deux contre deux. Après tout, tu as commencé par demander si tu pouvais commencer. »

Joanna se mordit la lèvre inférieure. Elle l’avait oubliée, celle-là. « Vous avez raison. Nous sommes à égalité.
-Je n’avais pas pensé à jouer de la sorte, c’est vrai que ça pimente la chose, » se réjouit le robot. « Mais il ne faut pas oublier de répondre.
-Oui, désolée. Alors oui, je suis prête à prendre sa place. Et oui et non, pour les questions.
-Comment ça, oui et non ?
-Cela fait trois à deux. Mes questions sont importantes, mais pas plus importantes que la vie. Donc je vous le redemande : le laissez-vous partir sans lui faire de mal ? Je ne pourrai pas continuer en le sachant là, » prévint-elle.
« Tu es ennuyeuse, quand tu es comme ça, » ronchonna N°17. « Qu’il s’en aille. Et vite. »
Le serveur n’en demanda pas plus et déguerpit sans demander son reste.

Les Humains Artificiels attendirent en silence une bonne minute.
« C’est à mon tour, » reprit enfin le brun. « Alors, comme ça, il y a des gens ‘trop faibles’ qui font leur possible pour gagner en force pour nous vaincre ? »
Joanna réalisa soudainement qu’elle n’était pas la seule à avoir eu la curiosité de piquée durant la précédente demi-heure. Et en plus, sans le vouloir, elle avait un peu pris l’avantage, car il était le premier à poser les questions. « En effet. Inutile de m’interroger dessus, je ne vous en dirai pas plus à leur sujet.
-On ne te demandera rien de plus sur eux. Je suis simplement content de savoir qu’il y a quand même encore des imbéciles prêts à nous défier, quelque part. J’espère simplement qu’ils seront moins ennuyeux que ces idiots avec leurs fusils et leurs chars d’assaut. Allez, vas-y, pose-moi ta question, maintenant.
-Par quoi vais-je commencer… ? »

N°17 claqua la langue de mécontentement. « Arrête de gâcher tes chances en posant des questions aussi inutiles ! Tu les as dites, tout à l’heure, tes questions ! Les vraies questions ! »
Son insistance interpella la jeune femme. Seulement elle n’avait pas le temps d’y réfléchir à tête reposée. « C’est maintenant à vous…
-Oui. Je t’ai bien observée, depuis le moment où tu as sauté par-dessus la foule. Tu étais surprenante, tu sais ?
-Merci… » Lui aussi savait manier la question idiote. Le message était bien reçu. Elle préféra enchaîner. « Alors… Pourquoi faites-vous tout cela ?
-Je ne vois pas ce que tu entends par ‘tout cela’. Peux-tu préciser ?
-Oui, bien sûr. Pourquoi vous en prenez-vous aux humains ? Que v… » Elle s’arrêta juste à temps.

« Parce qu’ils sont ennuyeux. En quoi le sort de ces inconnus t’importe-t-il ?
-Chaque vie est précieuse, à mes yeux. » Elle préféra prendre un instant pour réfléchir au point suivant à éclaircir, et surtout à sa formulation. Décidée, elle finit par inspirer pour se donner du courage. « Vous frappez au hasard, sans logique apparente. Pourquoi on n’entend pas parler de vous durant des semaines, et tout à coup vous rasez une ville ?
-A Ginger, il n’y avait pas de boutique de vêtements qui plaisait à N°18, à Polar, ils n’avaient pas la dernière borne d’arcade de ce jeu super à la mode, à Fuzzy j’ai perdu aux jeux vidéo… » Commença-t’il à énumérer.
« Ce n’est pas… » S’indigna Joanna.
N°17 la fit se taire en levant son index. « Allons, ce n’est pas à toi de poser les questions. Comment tu t’appelles ?

-Joanna. » L’interruption opportune de l’Humain Artificiel lui avait permis d’éviter de gâcher une question de plus. Elle avait décidé d’éviter les questions sans intérêt depuis qu’elle avait constaté qu’il savait très bien jouer ce jeu-là aussi. « C’est donc juste une question de chance et de malchance ? Quand vous détruisez un endroit, je veux dire.
-Oui. Ça aide à passer le temps, » répondit-il le plus naturellement du monde. « Tu as quel âge ?
-N°17, tu ne vas pas commencer à faire le joli-cœur, tout de même ? » S’indigna sa compagne, jusqu’alors silencieuse.
« Oh, N°18 se joint à nous, quel plaisir !
-Bien sûr que non, crétin ! Laisse-moi en dehors de tes plans drague à deux balles. Je commence à sérieusement m’ennuyer.
-Va faire un tour, dans ce cas. Tu n’avais pas vu une jolie boutique de vêtements toute proche ? Je crois même avoir vu un bijoutier, à côté…
-Je crois que je préfère encore t’écouter te ridiculiser, » lui répondit-elle, boudeuse.

« Comme tu voudras. J’attends ma réponse, Joanna.
-Je pense avoir à peu près le même âge que vous.
-Et que sais-tu de notre âge ? » S’esclaffa-t-il, ironique.
La femme blonde éclata de rire. « Aha, je savais que tu allais te ridiculiser ! Ce n’était pas ton tour de poser une question.
-Ça ira, ce n’est pas grave ! » Devant l’air mauvais de N°17, Joanna avait préféré intervenir pour apaiser les tensions. « Je vais juste poser deux questions, et on sera revenu à égalité. Ça vous va ?
-Oui, et c’était donc ta première question. » L’utilisation d’une question aussi bateau avait remis l’homme de bon poil.
« Zut, oui, en effet. Maintenant, j’aimerais savoir… Pourquoi ne pas nous avoir déjà tous exterminés, si nous sommes si ennuyeux que cela ?

-Parce que si on vous tue trop vite, il n’y aura réellement plus rien de divertissant sur cette planète ! » Il croisa les doigts devant lui en fixant la jeune femme comme si elle était une souris, et lui un chat. « C’est pour ça que nous prenons notre temps. Pour que vous nous amusiez le plus longtemps possible. Réponds à ma question précédente, je te prie. Je suis curieux de t’entendre parler de notre âge. »
Joanna expira doucement, remarquant juste à ce moment-là qu’elle n’avait pu s’empêcher de retenir son souffle durant la dernière minute. « Vous avez été activés par le Docteur Gero il y a onze ans de cela, pour battre les plus forts protecteurs de ce monde. » N°18 tourna un peu la tête vers la conteuse, surprise, mais garda le silence.

Concentrée sur N°17, Joanna n’avait pas remarqué son étonnement. « Sauf que je doute que vous étiez des enfants, à cette époque. Je dirais que vous avez actuellement entre vingt et vingt-cinq ans maximum. Physiquement. Vous êtes des êtres robotisés, donc si vous aviez été transformés alors que vous n’aviez pas terminé votre croissance, cela aurait sûrement posé des problèmes aux implants. A moins que le fait d’avoir été transformés n’ait figé votre temps. Donc si vous aviez été transformés enfants, vous seriez toujours des enfants. Mais vous avez le visage de jeunes adultes. D’éternels jeunes adultes, je dirais même. » Elle se tut en fixant son interlocuteur.
« Tu n’as pas fini de me répondre. Ça ne dit pas pourquoi tu penses avoir le même âge que nous. Après tout, il y a onze ans, tu avais, voyons… A peine dix ans, non ? Mince, j’ai gâché ma question.

-J’ai eu dix-huit ans il y a onze ans. » Etait-ce vraiment utile de le mentionner ? Le mal était fait, alors autant penser que cela n’avait aucune importance. De toute façon, elle n’avait pas le temps de réfléchir posément à ce qu’elle devait leur dire et leur cacher.
« Impossible ! » S’exclama N°17, stupéfait.
« A moins que… Non, tu n’es pas une Humaine Artificielle, puisque nous pouvons jauger ton énergie, » rajouta N°18.
« Je ne suis pas un robot, mais mon temps est arrêté. Et ce point finit de répondre à la question. Vous avez posé la vôtre, c’est donc à moi. Son Goku n’était-il pas votre ultime but ? »



L’air semblait être devenu soudainement plus épais, suite à la question inattendue que venait de poser Joanna. Les Humains Artificiels la regardaient fixement, sans sourire. Elle eut l’occasion, pour le coup, de constater qu’ils avaient les mêmes yeux bleu glacier, à la fois pâles et lumineux, les mêmes créoles en or aux oreilles, le même symbole de l’Armée du Ruban Rouge sur leurs vêtements.
« Comment connais-tu ce nom ? » Vu le ton employé, Joanna estima que le jeu des questions était désormais terminé.
« Des gens m’en ont parlé.
-Le fils de Son Goku, je présume, » dit N°18 à son compagnon. « Après tout, il était encore vivant, il y a six mois.
-Il vous a donc affrontés… C’est ce qu’il m’avait semblé, » dit Joanna pour elle-même, avant de rajouter à leur attention : « Mais il reviendra. Il n’est pas mort.

-J’espère bien, oui ! Il aura intérêt à s’être amélioré, parce que franchement, pour le moment, il est à peine moins minable que ses amis ! J’ai bien cru l’avoir tué par mégarde ! » Fit l’homme, un peu mécontent. « Il est le dernier jouet intéressant, il a intérêt à assurer ! »
Joanna se mordit la lèvre. Non seulement il s’était fait battre, mais ce n’était pas par chance ou par dextérité qu’il s’en était sorti. C’était, une fois encore, par le bon vouloir des monstres bioniques.
« Son Goku… C’est vrai que nous avons été créés pour le détruire. » La pression de l’air retomba. L’Humain Artificiel était content.
Mais pas sa partenaire.
N°17 semblait vouloir reprendre son jeu ; N°18 fixait Joanna avec insistance, une expression inamicale sur le visage.

La jeune femme, mal à l’aise, sauta de sa chaise pour atterrir deux mètres plus loin.
Le visage de l’Humain Artificiel mâle devint instantanément aussi froid que celui de l’autre. « Je ne t’ai pas autorisé à te lever.
-Je crois que nous avons un peu trop abusé de la patience de votre amie, » dit prudemment Joanna qui sentait que ça allait mal tourner d’ici peu. « Comme vous avez posé la dernière question, je présume que c’est à mon tour… Voici mon ultime question : pourriez-vous quitter cette ville sans faire d’histoire, je vous prie ? J’ai passé… Un… Un moment agréable en votre compagnie, et… Et ce serait dommage que ça se termine dans un bain de sang… Ça gâcherait le souvenir… » Balbutia-t-elle, incertaine. La peur la gagnait de plus en plus.
« Qu’est-ce qu’elle est ennuyeuse ! » Râla N°18 tout en envoyant une déflagration sur la jeune femme.
La boule d’énergie toucha son but et un nuage de poussière et de terre s’éleva sur la place.
« N°18 ! Tu as cassé mon nouveau jouet ! » S’indigna N°17.
« Oh, c’est bon ! Tu en trouveras un autre, ailleurs ! » Ils s’envolèrent en se disputant un peu.



La poussière n’accepta de retomber qu’après de longues secondes, comme si elle cherchait à soustraire à la vue ce qui se cachait en son sein, comme si elle connaissait la gêne et la pudeur, comme si elle voulait retarder le plus longtemps possible le moment où le soleil déclinant allait découvrir la terrible scène qui s’y était déroulée. Les particules luttaient pour stagner, parfois elles tourbillonnaient dans un ultime effort pour rester en l’air, mais, à bout de forces, elles durent s’avouer vaincues et se laissèrent tomber au sol, inertes.

Joanna était toujours debout, au même endroit que

La femme blonde avait tiré une boule d’énergie vers

là où elle s’était tenue lorsqu’elle avait été attaquée. La poussière et la terre

elle. Joanna avait tenté de se préparer à l’éviter, mais

collaient à son visage par plaques épaisses. Elle

elle n’y arriverait pas. Pas totalement. Au moment où elle allait

regardait fixement devant elle, incapable de

tenter son esquive, une forme s’était interposée et avait

bouger. Elle tenait contre elle une étrange peluche au

encaissé l’attaque de plein fouet. Elle avait senti sur

poil gris, dont une partie semblait avoir été trempée dans

son visage un liquide chaud et poisseux l’éclabousser, et ses

un énorme pot de confiture de groseille puis couverte de terre.

bras s’étaient machinalement refermés sur

Elle ressemblait à un ventriloque paralysé par le trac, avec

quelque chose qui s’était cogné contre elle. La douleur

cette énorme tête de loup sans corps dans les bras.

avait éclaté en elle comme si elle avait pris l’attaque de front,

La douleur

comme si ça avait été son corps qui l’avait

La douleur

encaissée, et non celui de Feu du Ciel.

Le vide

Feu du Ciel, son père adoptif, son ami et protecteur,

La séparation

était une part d’elle-même, et ce n’était qu’en sentant son

La mutilation

âme lui être arrachée qu’elle en avait pris conscience.

La douleur, le vide, la séparation, la mutilation de l’âme.

La douleur, le vide, la séparation, la perte, la mutilation de l’âme.

La douleur, le désespoir, le vide, la séparation, la perte, la mutilation de l’âme.

La douleur, le désespoir, le vide, la séparation, le désespoir, la perte, la mutilation de l’âme.

La
rage
et
le
désespoir.

Joanna hurla sa souffrance avant de s’écrouler.
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Re: Sykia tome 2 : Un autre passé chap. 28

Messagepar Nada le Jeu Sep 07, 2017 13:35

Chapitre vraiment bon, excellent même.

J'ai adoré la discussion entre les jumeaux et Joanna, tu as très bien géré leur caractère !

Maintenant...

Spoiler
Cette fois-ci c'est la véritable fin pour Feu-Du-Ciel et ça, c'est triste... :'(
Mais bon, il aura été un excellent personnage, et le petit chapitre d'avant était pas là par hasard.


Vivement la suite hein ! ;)
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Re: Sykia tome 2 : Un autre passé chap. 28

Messagepar Heika le Dim Sep 10, 2017 23:05

@Nadanounette :
Chapitre vraiment bon, excellent même.

J'ai adoré la discussion entre les jumeaux et Joanna, tu as très bien géré leur caractère !

Des fois, je me dis que je ne suis bonne qu'à bien gérer les caractères des persos de Toriyama... XD
Mais ne t'en fais pas, ça me fait plaisir ! ^^

Tu m'as bien faite rire, sur le tchat, quand tu m'as dit avoir eu peur du côté Mary Sue... XD Ca aurait pu se passer comme tu l'as dit, ça aurait pu faire "Ooooh, Joanna, tu nous as ouvert les yeux, désormais nous allons consacrer nos vies à aider ces pauvres infortunés que nous avons lésés..." XD
Mais...
NAN
Même quand j'avais 15 ans, ça n'était simplement PAS possible. XD

Maintenant...

/me a peur

Spoiler
Cette fois-ci c'est la véritable fin pour Feu-Du-Ciel et ça, c'est triste... :'(
Mais bon, il aura été un excellent personnage, et le petit chapitre d'avant était pas là par hasard.

En effet, c'est la fin... :'(
Et en effet, il n'était pas là par hasard... Perso, quand il y a ce genre de chapitres, je me dis "ouh, ça pue pour lui, ça..."


Vivement la suite hein ! ;)

La voilà !
Même si j'ai failli oublier quel jour on était... ^^'



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-29-





Joanna était assise au milieu de nulle part, entourée de brumes. Il n’y avait rien à voir, personne à qui parler, rien à faire, et cela lui convenait.
Il n’y avait plus de passé, il n’y avait pas d’avenir. C’était un instant figé entre hier et demain.
« Comme ma vie. »
Depuis quand était-elle ici ? Depuis quand était-elle comme cela ? Peut-être des milliers d’années, peut-être venait-elle d’arriver. Impossible de savoir.

Une silhouette se détacha des brumes, et se transforma en loup. Le loup vint s’asseoir à côté de la jeune femme qui n’avait pas bougé.
Un temps infini passa, du genre quelques millièmes de secondes, sans qu’ils fassent quoi que ce fût.
Puis elle demanda : « Tu savais ?
-J’en doute. Je suis un loup, pas un deux-pattes. On parle de quoi, là, au fait ?
-De toi. De moi. De nous.
-C’est ça, qui te gêne ? Ce ‘nous’ ?
-Je ne veux plus me lier avec qui que ce soit.

-Tu as déjà d’autres liens, je te rappelle. Des amis, des deux-pattes qui t’aiment et qui t’ont intégrée à leurs familles.
-Je ne veux pas les revoir. Je ne veux pas partir d’ici. Comme ça je ne les verrai pas disparaître.
-Tu vas sortir d’ici et tu vas continuer de les aimer.
-Même si les Humains Artificiels n’existaient pas, ils finiront par m’abandonner. Ils vont vieillir et mourir. Pas moi.
-Tu vas retourner là-bas, tu vas continuer d’aimer, tu vas apprendre à gérer la douleur, et tu vas trouver une solution.
-C’est un ordre ?
-Non, une certitude. De toute façon, leur disparition ne te fera pas autant souffrir.

-Qu’en sais-tu ?
-Ils ne t’appartiennent pas.
-Tu ne m’appartiens pas non plus.
-Pire que ça, en fait. Je t’ai vendu mon âme.
-Je ne comprends pas de quoi tu parles.
-Je te l’ai déjà dit. Je ne suis plus un vrai loup depuis des années.
-Justement. Je n’ai jamais compris ce que tu entendais par là. »

Joanna posa enfin ses yeux sur Feu du Ciel. Il lui rendit son regard de façon très humaine.
« J’ai cessé d’être un loup lorsque je t’ai rencontré.
-Comment cela ?
-Je suis mort. Tu m’as ramené parce que je voulais continuer de vivre. Mais en échange, je t’ai vendu mon âme.
-Je n’ai rien fait !
-Tu n’en as pas conscience, plutôt. Je suis apparemment le premier à qui tu as fait cela.
-Il y en a… D’autres ?
-Non. Il n’y avait que moi. De lié aussi intimement, je veux dire.
-Attends… Si je comprends, je suis liée à d’autres, mais il n’y a que toi qui m’aies vendu ton âme ?
-Voilà. C’est cela.
-Qui d’autre m’est lié ?

-Je ne suis qu’un fantôme, pas le bureau de recensement des liaisons.
-Dis… Quand tu parles de ‘lien’, ce n’est pas simplement sympathiser, rassure-moi ?
-Non, en effet. C’est vraiment un lien particulier, créé dans ces circonstances particulières. Par exemple, l’homme aux plantes, avec qui nous avons voyagé ces dernières années, tu n’as aucun lien de la sorte avec lui. Tant mieux, d’ailleurs.
-Merci, tu me rassures.
-Il va bientôt mourir juste à côté de toi, mais tu n’en sauras rien, parce que vous n’avez pas ce genre de liens.
-… Je trouve tes plaisanteries douteuses.
-Je suis un loup. Je ne sais pas plaisanter.

-Mais… Pourquoi tu veux qu’il meure… Bientôt ?
-Oh, tu sais, il m’a raconté beaucoup de choses, que je ne comprends que maintenant. Il m’a raconté qu’il ne peut s’empêcher de te protéger, parce que tu lui rappelles sa fille disparue, parce que tu as à peu près le même âge qu’elle aurait dû avoir… Alors forcément, te voir dans cet état depuis plus d’un mois, ça le bouffe plus sûrement qu’une meute de loups sur une biche. Et puisque tu te laisses dépérir, autant t’accompagner dans la mort. Il prépare les herbes de son dernier thé.
-Impossible.
-Ouvre les yeux, dans ce cas. Parce que sinon, dans quelques instants, vous allez boire tous les deux votre dernier verre dans cette vie. »



Le soleil brillait, mais il ne le voyait plus. Yon avait l’impression de s’être enfoncé dans les ténèbres, de plus en plus profondément, jour après jour.
Il avait trouvé Joanna inconsciente au milieu d’une place jonchée de cadavres, les restes de son loup dans les bras. Il avait cru qu’elle se réveillerait rapidement, mais une semaine était passée sans la moindre réaction. Pourtant, à l’hôpital où elle avait été placée, les médecins n’avaient trouvé aucune lésion crânienne pouvant justifier son coma, et en étaient venus à conclure qu’elle ne voulait délibérément pas se réveiller.

Après s’être occupé des restes de Feu du Ciel, l’homme avait passé ses journées auprès de la jeune femme à lui parler, à l’exhorter de se réveiller, mais cela n’avait eu aucun effet.
Au bout d’une semaine, les fleurs amenées pour égayer les chambres se mirent à faner de plus en plus vite. Au bout de deux semaines, les morts se firent de plus en plus nombreux. Les anciens, les enfants, les plus malades… Tous les plus fragiles s’étaient mis à mourir, comme frappés par un virus impossible à identifier. Et les plantes entourant l’hôpital commencèrent aussi à dépérir.
La troisième semaine, Yon prit la décision de sortir son amie de cet endroit de plus en plus malsain.



Après des jours de voyage qui ne sortirent pas Joanna de son état végétatif, il installa son camp dans une grotte, dans les montagnes où la jeune femme avait vécu ses premières années une fois réveillée. Il espérait que le côté familier des lieux l’aiderait à la faire revenir parmi les vivants.
Mais ce fut en pure perte.
L’herboriste tint presque deux semaines en se disant « Demain, elle va ouvrir les yeux demain… ». Et chaque jour il s’enfonçait plus profondément dans le désespoir. Il cessa peu à peu de lui parler, se contentant de lui serrer la main, puis il ne la toucha quasiment plus, se contentant de la fixer durant des heures, jusqu’à ce que la nuit tombe.
Et il se mit enfin à réfléchir. A moins que ce ne fut une voix froide qui s’était mise à lui murmurer dans le creux de l’oreille…
Elle ne se réveillait pas parce qu’elle ne voulait pas se réveiller.
Peut-être était-elle plus heureuse ainsi ? Peut-être rêvait-elle qu’elle était avec son loup, qu’elle prenait toujours ses leçons avec la sorcière ? Et tous les malheurs dans lesquels ils avaient baigné ces dernières années n’étaient plus qu’un cauchemar évaporé au soleil du matin…

Sa femme et sa fille lui manquaient…
Pourquoi vivre dans ces conditions ?
Pourquoi vivre alors que de toute façon ils allaient finir par mourir un jour ?
Pourquoi continuer de souffrir ?
Avec sa connaissance des plantes, il saurait faire le mélange qui les aiderait à dormir paisiblement pour l’éternité…
Il n’avait pas allumé de feu dans la grotte froide depuis quatre jours, et sa chaleur le surprit. Mais cela ne fut pas suffisant pour faire fondre la glace qui avait enserré son cœur.
Il mit ses dernières parcelles d’espoir dans la préparation d’une potion qui leur serait fatale. Puis il lava une dernière fois le visage de son amie inconsciente, s’assit et la prit contre lui, l’enveloppant de son corps. Lui levant la tête, il porta le verre à ses lèvres pour la faire boire.



Le gobelet vola un peu plus loin, renversant son contenu sur le sol sablonneux. Yon le regarda voler puis rouler sans comprendre. Des larmes envahirent ses yeux secs ; sa seule pensée, en voyant la tache mouillée au sol fut qu’il avait été à deux doigts d’obtenir la paix et qu’il allait devoir recommencer sa préparation, perdre encore quelques heures avant de retrouver sa femme et sa fille.
Un murmure s’éleva dans la pénombre. « Qu’allais-tu faire ? » La voix était faible, les mots sortis avec difficulté, mais cela fit tressaillir l’homme comme s’il venait de se prendre une décharge électrique.

L’air était tiède, chauffé doucement par le feu et par les rayons du soleil qui se déversaient à l’entrée ; la grotte puait les excréments et la pourriture des aliments non consommés ; la main de Joanna tenait celle qui avait tenu le terrible gobelet. Comment avait-il pu ne pas remarquer cela, ainsi que bien d’autres choses ?
« Yon, qu’allais-tu faire ? » Redemanda la jeune femme avec toujours autant de difficultés.
L’interpellé se mit à pleurer en la serrant contre lui. « Je croyais que je t’avais perdue toi aussi… Que tu voulais rester avec ton loup, ailleurs… Que tu ne reviendrais plus… Je voulais vous rejoindre, toi, ma femme, et ma fille… »
Il la sentit lui serrer faiblement la main.
« Pardon… C’est ma faute, Yon.
-Non, non, ce n’est pas de ta faute, je ne croyais plus en toi, ni en rien…
-Moi non plus, Yon. »

Il fit silence, un peu surpris.
Elle ne reprit qu’une minute plus tard, toujours aussi lentement : « Je ne voulais pas revenir. Je ne voulais pas me réveiller. Mais… Feu du Ciel est venu me faire la morale. Et il m’a prévenu que tu allais faire une bêtise. » Elle marqua un nouveau silence, puis reprit : « Je t’ai abandonné. J’espère que tu me pardonneras un jour. »
Il la serra plus fort encore contre lui en continuant de pleurer. « Tu es là, tout va bien… Tu es revenue… C’est tout ce qui compte… »



Yon sortit de la grotte pour aller chercher de l’eau. Il avait été étonné en se rendant compte de la faiblesse qui l’habitait, après quatre jours durant lesquels il n’avait pour ainsi dire pas mangé et presque pas bu ; mais ce n’était rien en comparaison du choc qu’il éprouva en voyant l’état de la nature autour de leur retraite. Les plantes semblaient malades, il n’y avait aucune fleur, les feuilles et branches pendaient lamentablement vers le sol. Comme si elles n’avaient plus la force de vivre, elles non plus.
L’homme déglutit, comme une idée étrange et dérangeante le traversait : c’était le même phénomène qui s’était déroulé à l’hôpital, et qu’il avait fui, croyant l’endroit maudit. Mais… Et si il avait transporté la malédiction avec lui ? Il ne put s’empêcher de regarder la silhouette recroquevillée à côté du feu de camp. Qui était-elle donc, pour pouvoir provoquer de telles calamités ?

Maintenant qu’il baignait dans la chaleur du soleil, l’idée de vouloir en finir avec ses jours lui était absurde, même si ses proches lui manquaient terriblement.
Il repensa à la vague de décès à l’hôpital et se sentit soudainement très mal. Est-ce-que eux aussi… ? Par sa faute à elle ? Alors, dans ce cas, partir avait vraiment été la décision la plus sage, pour le bien de tous.
Il ne voulait plus penser à l’horreur de ce qu’ils venaient de vivre, mais son esprit y revenait aussi sûrement que l’aiguille d’une boussole revient vers le Nord, peu importe son activité. Il manqua de laisser brûler le déjeuner en réfléchissant au choc que pourrait faire la découverte de ce maudit pouvoir à la jeune femme. Il faillit tomber dans une crevasse en ramassant du bois, alors qu’il arrivait à la conclusion qu’il valait mieux lui cacher la vérité. Il manqua la proie qu’il chassait alors qu’il élaborait un plan pour l’emmener loin d’ici sans qu’elle puisse voir quoi que ce fut.
Ils se remirent en route un matin, très tôt, lorsque le soleil commençait tout juste à apparaître à l’horizon. Trop fatiguée par son jeûne et son inactivité, Joanna ne fit attention à rien de ce qui l’entourait.
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Re: Sykia tome 2 : Un autre passé chap. 29

Messagepar omurah le Mar Sep 12, 2017 19:59

La poussière n’accepta de retomber qu’après de longues secondes, comme si elle cherchait à soustraire à la vue ce qui se cachait en son sein, comme si elle connaissait la gêne et la pudeur, comme si elle voulait retarder le plus longtemps possible le moment où le soleil déclinant allait découvrir la terrible scène qui s’y était déroulée. Les particules luttaient pour stagner, parfois elles tourbillonnaient dans un ultime effort pour rester en l’air, mais, à bout de forces, elles durent s’avouer vaincues et se laissèrent tomber au sol, inertes.

Il n’avait pas allumé de feu dans la grotte froide depuis quatre jours, et sa chaleur le surprit. Mais cela ne fut pas suffisant pour faire fondre la glace qui avait enserré son cœur.

Vraiment très beaux ces passages ^^

Sinon, j'ai adoré ce chapitre, les jumeaux sont parfaits, rien à dire, et Joanna aussi pour le coup était franchement très cool !

La mort de FdC m'a un peu laissé de marbre, mais bon, c'est difficile de me toucher avec une mort dans une fiction, car j'ai des critères assez précis et personnels, en tout cas RIP dude à poil 8-)

Et là, j'ai lu le chapitre d'après, et tout rentre dans l'ordre, j'aime le fait qu'il y ait une discussion entre FdC et Joanna, ça dédramatise la mort d'avant et ôte à cette dernière le caractère “bateau” que je lui trouvais (peut-être à tort, je dis pas), j'ajoute que maintenant qu'il est mort, ça ne me dérange pas du tout de l'entendre parler ! (même si je ne vois humblement toujours pas l'utilité de vouloir en faire un ersatz d'humain) Et là encore, comme avec les jumeaux, j'ai trouvé la discussion intelligemment écrite et excellente ;) on dirait la discussion d'une médium et de son animal totem, et étant moi-même plutôt familier avec les théories ésotériques ou pseudo-ésotériques et les divers courants spirituels non abrahamiques, j'ai d'autant plus apprécié cette discussion que j'y ai reconnu certains “codes” du genre.

Tout le passage avec Yon est sympa aussi,

Hâte de voir la suite de l'histoire, plus ça va, plus ma curiosité est titillée ^^
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Re: Sykia tome 2 : Un autre passé chap. 29

Messagepar Heika le Sam Sep 16, 2017 18:46

@Omumuh :
*snip*

Vraiment très beaux ces passages ^^

Quand j'ai écrit le chapitre 28, je n'ai pas pu m'empêcher de l'envoyer... Euh, d'envoyer la partie qui commence avec la description de la poussière (parce que à l'origine le chapitre commençait là, et finalement il a fusionné avec le précédent, voire le précédent du précédent aussi... ^^') à une amie, au lieu de lui faire attendre la "sortie" en ebook, comme je me demandais si le style n'était pas trop bizarre.
En fait, elle a simplement émis une critique sur la phrase sur la poussière, qu'elle trouvait trop longue. Elle voulait que je la scinde...
Sauf que je trouve que ça lui donne moins d'impact, en morceaux... La phrase est longue, longue comme le souffle que l'on retient en rythme avec la poussière qui tente vainement de tout cacher...

Donc, pour le coup, tu constates que je me demandais comment le mélange de phrases allait être accueilli... ^^
Bon, personne n'a eu de mal à lire, apparemment, puisque je n'ai aucun retour de la sorte !

Sinon, j'ai adoré ce chapitre, les jumeaux sont parfaits, rien à dire, et Joanna aussi pour le coup était franchement très cool !

Et voilà, mon Genious pour incarner les personnages a encore frappé.
En toute modestie, bien sûr. ;)

La mort de FdC m'a un peu laissé de marbre, mais bon, c'est difficile de me toucher avec une mort dans une fiction, car j'ai des critères assez précis et personnels, en tout cas RIP dude à poil 8-)

Je n'ai pas non plus cherché à émouvoir le lecteur avec.
La réaction voulue, c'est "Hein ? Elle est en train de dire que FdC est mort ? Ha..."
Avec un sourcil relevé de perplexité, si possible.
Histoire d'être aussi incrédule que Joanna.

Et là, j'ai lu le chapitre d'après, et tout rentre dans l'ordre, j'aime le fait qu'il y ait une discussion entre FdC et Joanna, ça dédramatise la mort d'avant

Dans laquelle j'ai mis autant d'accents dramatiques que quand on fauche un animal en voiture, par mégarde.
C'est quand on y réfléchit après qu'on a le retour de bâton. :p

et ôte à cette dernière le caractère “bateau” que je lui trouvais (peut-être à tort, je dis pas)
,
J'ai fait une mort héroïque sans accent héroïque, faut dire ^^

j'ajoute que maintenant qu'il est mort, ça ne me dérange pas du tout de l'entendre parler ! (même si je ne vois humblement toujours pas l'utilité de vouloir en faire un ersatz d'humain)

L’utilité d'en faire un ersatz d'humain est... Qu'il en est réellement devenu un. Cette renaissance qu'il a vécu a fait évoluer son âme "primaire" de Loup en quelque chose d'un peu plus compliqué. Je ne peux pas en rajouter, je crois, sans spoiler des détails... :/
Pour le coup, je te déçois. Je le sens avant même d'avoir envoyé le message.

Et là encore, comme avec les jumeaux, j'ai trouvé la discussion intelligemment écrite et excellente ;)

Mais en fait, je n'y peux rien, je ne fais que capter leur discussion, une fois de plus... Je ne suis qu'un vecteur, qui a quand même le choix de la ligne temporelle à suivre, et encore, pas toujours...

on dirait la discussion d'une médium et de son animal totem, et étant moi-même plutôt familier avec les théories ésotériques ou pseudo-ésotériques et les divers courants spirituels non abrahamiques, j'ai d'autant plus apprécié cette discussion que j'y ai reconnu certains “codes” du genre.

...
*cherche les codes*
...
*s'impressionne elle-même car n'a pas idée de quels ils peuvent être*
Ben, c'est juste que... C'est comme ça ? °x°
J'aime beaucoup aussi l'ésotérisme et tout ce qui sort de la conventionnelle religion monothéiste (même si j'ai malgré tout des choses à raconter dessus, malgré mon éducation religieuse catholique, n'en déplaise à certains ^^ ), sauf qu'étant du genre à ne jamais aller au fond des choses, mes connaissances des différentes croyances reste superficielle. Pour le reste, j'y vais au feeling, quoi. ^^
Tout ça pour dire que tu sauras sûrement me donner plus de détails sur n'importe quel sujet du genre que je ne pourrais le faire... ^^'

Tout le passage avec Yon est sympa aussi,

Le pauvre, quand même.

Hâte de voir la suite de l'histoire, plus ça va, plus ma curiosité est titillée ^^

A chaque fois que je vois ce genre de commentaires, je ne peux m'empêcher de me dire "il va être déçu... é___è"

Mais un très gros MERCI pour ce retour !!



...
...
...
...
Vous gommez un petit bout du 6, vous tordez un poil le haut, et ça devient un 5.
Et donc non, je n'ai pas un jour de retard, si vous faites ça ! ^^'
Comment ça, personne n'y croit ?
Ah, et préparez les cacahuettes pour le chapitre 31.
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-30-





Son Gohan se posa à côté du campement. « Joanna, Yon, bonjour ! »
D’abord surprise, l’interpellée se précipita vers lui pour lui sauter au cou. « Gohan ! Qu’est-ce-que tu as changé ! J’ai failli ne pas te reconnaître !
-Toi, par contre, tu n’as pas changé ! » Lui répondit-il joyeusement. Son sourire se figea un peu en voyant se faner celui de son amie. « Ça ne va pas ?
-Ce n’est rien, excuse-moi. Ces derniers temps ont été assez durs. Mais dis-moi, tu es devenu un homme ! » Constata-t-elle en reculant de deux pas pour mieux le regarder. « Et un bel homme, en plus ! Et… Tu me dépasses, désormais. Ça me fait vraiment étrange… »
Son Gohan rougit sous le compliment. « Je crois bien que je fais la taille de mon père. En tout cas, ses dôgis me vont désormais sans problème. »

Joanna fixa un instant une cicatrice fraîche qui barrait son visage. « Combien de fois les as-tu affrontés ?
-Deux fois. J’ai perdu. »
Elle hocha la tête, l’air grave. « Je l’ai senti. J’ai eu très peur pour toi.
-Et toi ? »
Elle approuva. « Une fois.
-Il y a quelques mois ? »
Elle hocha de nouveau la tête. Elle avait du mal à en parler.
« Je suis désolé de ne pas être venu te voir plus tôt… Je t’ai cru morte, pendant un moment. Ton aura était tellement faible.
-J’ai… En fait, il… » Plus elle tentait de raconter, plus sa gorge se serrait sous les sanglots qui cherchaient à sortir.
« Feu du Ciel lui a sauvé la vie, » se permit d’intervenir Yon qui écoutait, à côté d’eux.
Les yeux noirs du jeune homme s’emplirent de tristesse et de commisération. « Je comprends. » Il s’éloigna de quelques pas. « Tu sais, je suis sincèrement désolé de ce qui est arrivé. Je sais ce que ça fait. J’ai perdu tous mes amis il y a douze ans de cela. Mais maintenant j’ai trouvé le moyen de rendre hommage à leurs vies, et je suis venu te montrer comment. »

Il ramena les bras contre son corps, en position de défense, les poings serrés, et se concentra. Il inspira profondément et expira brutalement en poussant un cri et en relâchant son énergie. Cela créa un souffle dont la puissance fit s’envoler les affaires du camp et tomber Yon à la renverse. Joanna elle-même eut du mal à tenir debout.
Son Gohan était comme transcendé : ses muscles avaient augmenté de volume, et surtout ses cheveux noirs étaient désormais d’un blond lumineux, comme si une flamme aussi brillante que le soleil venait de s’allumer. Et, détail surprenant, ses yeux aussi avaient changés, devenant d’un bleu profond, électrique.
Il s’approcha de nouveau de son amie. « Voilà ce qui est arrivé quand j’ai enfin réussi à canaliser ma colère et ma tristesse. Mon père se transformait ainsi, et Vegeta aussi. C’est un don reçu de notre héritage Saiyen.

-Tu… Tu veux dire que Joanna aussi pourrait se transformer ainsi ? » Demanda Yon en se relevant, stupéfait.
« En effet. Mais c’est très difficile de se transformer ainsi. Moi-même je commence à peine à maîtriser cette forme. » Il reprit son apparence normale.
« Je te préfère comme ça, tu sembles plus… Ou plutôt moins… Enfin, tu me fais moins peur, quoi, » lui dit son amie.
Il vint s’asseoir à côté d’elle. « Ce n’est pas très agréable… Tu dois laisser ta colère et ta rage bouillonner en toi constamment, ton corps semble comme en ébullition.
-Et tu dégages tellement d’agressivité…
-Il le faut, pour entretenir sa rage.
-Je ne pense pas que je pourrais…
-Même en pensant à Feu du Ciel ? » L’interrompit-il.
Le regard de Joanna changea instantanément.
« Bien, » la félicita-t-il. « C’est cet état d’esprit qui est nécessaire pour pouvoir se transformer. Mais tu n’as pas encore le niveau de base nécessaire. Tu continues de t’entraîner ? »
Elle secoua la tête. « Je ne me suis remise physiquement que depuis peu. Je n’ai pas eu le courage de reprendre mon entraînement.
-Je peux vous l’emprunter, Yon ? Je pense que ça lui ferait du bien de se défouler…
-Bien sûr. Je n’arrive pas à la pousser à se bouger, et elle se fait du lard. »
Eclatant de rire, le jeune homme emmena de force son amie qui s’indignait.



Joanna dut reconnaître qu’elle avait beaucoup perdu, en endurance, en force et en agilité, durant ces six mois de convalescence. Se forcer à s’exercer lui fit un bien fou, lui permettant de défouler sa peine contre quelqu’un qui savait encaisser et rendre les coups sans trop faire de mal.
Son Gohan la poussa aussi loin qu’il le put avant de la laisser se reposer. Il s’allongea à côté d’elle, à peine essoufflé.
« Tu sais, Joanna, je vais peut-être bientôt prendre un disciple… » Il s’efforça de ne pas rire en voyant l’air ahuri de la jeune femme, renforcé par son manque de souffle, et continua : « Je pense que je vais voir si Trunks veut bien s’entraîner avec moi, quand j’aurai la maîtrise de la forme de Super Saiyen…
-Trunks ?
-C’est le fils de l’amie dont nous avions parfois des nouvelles, Bulma. C’est un métisse, comme nous. Son père était Vegeta. Il a un excellent potentiel.
-Il sait voler ?
-Oui.
-Et les boules d’énergie ?
-Aussi.
-Merde !! » Elle frappa le sol de ses poings, de rage, et les y enfonça. Sa réaction ne surprit pas son ami.

« Merde, merde, merde ! Je suis donc tellement bonne à rien ?
-Tu as un blocage, c’est tout, » tenta-t-il de la réconforter. « Quand tu auras trouvé ce que c’est, tu pourras…
-Mais je sais déjà ce que c’est ! C’est ce corps, ce maudit corps qui ne vieillit plus ! Je ne peux pas évoluer ! Je suis coincée !
-Je croyais que tu étais contente, parce que ça allait te permettre de retrouver la personne que tu recherches… ?
-Elle est morte, cette personne ! »
Son Gohan ouvrit de grands yeux ronds. « Ah ? Tu as réussi à trouver sa trace, en voyageant ? »
Joanna se calma un peu. En fait, elle n’avait jamais pensé à se renseigner, et se sentait tout à coup un peu bête. « Non… C’est juste que… Quelqu’un que je voulais voir absolument, quand je me suis réveillée… Enfin, comment dire… Je me suis dit que finalement, c’était stupide, que cette personne… Enfin, c’est tellement absurde ! Comment le fait d’avoir dix-huit ans peut me faire rencontrer cette personne ? Tu ne trouves pas, toi, que c’est idiot ?
-Non. Je me suis toujours dit que c’était formidable, cette volonté que tu avais de la retrouver, au point de figer ton temps. Je suis toujours persuadé que tu la rencontreras. »

Joanna bougonna, peu convaincue.
« Ce n’est pas possible que tu ne la trouves pas, » insista son ami en souriant.
« Je ne sais même pas si c’est un homme ou une femme…
-Un homme, non ? Tu me faisais penser à ces filles amoureuses, dans les séries télévisées, quand tu parlais du propriétaire de cette mèche, à l’époque. »
Elle fit un silence, puis reprit : « Tu sais que les femmes peuvent aussi s’aimer entre elle ? Et les hommes entre eux ?
-Je parle de l’amour, quand un homme et une femme se mettent en couple.
-Moi aussi. »
Un papillon voleta non loin d'eux. Il se posa sur une fleur, puis, surpris par l'approche d'un congénère, s'envola de nouveau pour batifoler avec lui.
« Ça existe ? » Finit-il par demander.
« Oui. »

Un corbeau, au loin, poussa son cri rauque, brisant le silence.
« Et… Tu aimes les femmes ? » Reprit-il, un peu gêné.
« Je n’en sais rien. Je ne me suis jamais posé la question… »
Ils regardèrent le paysage autour d’eux quelques minutes.
« Mais… Ils ne peuvent pas avoir d’enfants, non ?
-En adoptant, » dit Joanna pour simplifier.
« C’est utile, en ces temps de trouble… »
Ils se turent.
« Et… Comment ils en sont venus à être comme ça ? »
Joanna soupira. « Tu sais, Gohan, pour moi aussi, c’est nouveau. Je n’avais jamais imaginé que cela puisse exister avant que je ne parte avec Yon. Ce n’est pas une maladie, ni une déviance. C’est… Comme ça, c’est tout. Il y a des gens qui aiment le sexe opposé, et d’autres qui aiment les gens du même sexe.

-C’est… Bizarre…
-Ca m’a fait ça, aussi, au début, puis j’ai réfléchi à tout ça, et maintenant je suis choquée.
-Choquée ? Tu n’y vas pas un peu fort, là ?
-Non. Je suis choquée qu’il n’y ait pas plus d’histoires qui racontent ça. Parce que c’est nul de trouver ça bizarre. Après tout, ils s’aiment, c’est tout ce qui compte, non ? »
Son Gohan ne put s’empêcher de rire, décontenancé. « Présenté comme cela, forcément… Et, euh… Comment dire… Tu…
-Si je vais essayer les filles, comme on dit ? Je n’ai jamais pensé aux femmes sous cet angle. Peut-être que ça veut dire que je suis hétéro ? Quoique… Après tout, je ne regarde pas les hommes non plus. Je ne vais pas m’attacher à quelqu’un que je vais voir vieillir et mourir tandis que je vais rester jeune et vivante.
-C’est compliqué… » Fit le jeune homme, très gêné, pour tenter de clore cette conversation qu’il aurait préféré ne pas avoir.

« N’es-ce-pas… Et toi ? Tu as rencontré quelqu’un, depuis que tu es parti ? »
Il secoua doucement la tête. « Je n’ai même pas songé à ce genre de choses. Je ne pense qu’à m’entraîner.
-Alors commence à y réfléchir. Ce serait pas mal que tu lances la nouvelle génération de protecteurs de la Terre, » lui fit-elle avec un clin d’œil.
Il avait beau être très fort et costaud, une telle discussion lui donnait l’impression d’être en position de faiblesse. « Je… Ce n’est pas le moment, pour ce genre de choses, Joanna… J’y songerai quand j’aurai battu les Humains Artificiels. Pour le moment, ça serait infliger à ma compagne et mon enfant ce que ma mère et moi-même avons vécu. Je veux la paix, pour ma famille. »
Elle lui donna un coup de poing dans le bras en souriant. « Alors dépêche-toi de les battre.
-Je le ferai. » Il lui rendit son sourire.



Après leur discussion, ils firent quelques exercices supplémentaires, histoire que Joanna garde en mémoire ce qu’elle devait faire de son côté pour tenter de progresser, puis rentrèrent au camp.
Puis, une fois les ‘au revoir’ terminés, elle s’éloigna pour aller se laver au cour d’eau tout proche.
Yon avait tenu à donner à Son Gohan quelques affaires avant qu’il ne parte, mais il avait tellement traîné que Joanna avait disparue quand il revint avec son baluchon.
Il regarda le jeune homme droit dans les yeux en le lui tendant. « Tiens. On peut parler deux minutes ?
-Oui, bien sûr, » fit Son Gohan, surpris.
« Il n’y a pas grand-chose dans ce sac, c’était juste un prétexte pour te retenir. »
Son Gohan fronça les sourcils. « C’est à propos de Joanna ? Je vous écoute.
-Ouais. C’est à son sujet. Je ne crois pas qu’il faille la pousser à devenir plus forte.
-Yon, ça ne me plaît pas non plus de laisser une fille se battre, mais à l’heure actuelle, nous n’avons pas le choix. Tous les renforts possibles seront nécessaires.

-Je le sais. Ce n’est pas parce que je cherche à la protéger à tout prix. C’est parce que je pense qu’elle est déjà suffisamment forte. Non, ce n’est pas ça. Elle est… Dangereuse. »
Le jeune homme ouvrit des yeux ronds de surprise. « Dangereuse ? Joanna ? »
L’herboriste se tordit les mains, mal à l’aise. « Tu sais que je l’aime beaucoup. Mais quand Feu du Ciel est mort, elle est restée un mois dans le coma. Quand elle s’est réveillée, elle m’a avoué qu’elle avait eu envie de mourir, qu’elle s’était volontairement enfermée dans le sommeil. Au début, nous étions dans l’hôpital de la ville voisine du désastre. Et… Un phénomène étrange s’est développé. Les fleurs que je lui amenais se sont mises à faner, de plus en plus vite. Et pas que mes fleurs… Ca a touché tout le bâtiment, et même les plantes à l’extérieur. Et les gens se sont mis à mourir. Les plus faibles. Sans qu’on sache vraiment pourquoi. Comme s’ils n’avaient plus eu envie de vivre. »
Yon se mit à gratter le sol du bout de sa chaussure. « J’ai pris peur. J’ai cru que les lieux étaient hantés. J’ai tenté des exorcismes, mais ça n’a rien donné. Alors j’ai laissé les autres à leurs problèmes, et j’ai fui avec Joanna. Je l’ai emmenée dans une grotte, pas loin de là où elle vivait autrefois avec son loup. Et… Ca a recommencé. La nature a flétri autour de nous. Et le plus terrible, c’est que je ne m’en suis même pas rendu compte. Je ne voyais plus rien. J’étais tout le temps dans le noir. Je n’ai plus eu qu’une seule idée en tête : en finir, pour elle et pour moi. J’ai… J’ai failli nous tuer. »

Son Gohan regarda l’homme quelques instants, puis posa une main sur son épaule. « Vous êtes tous les deux là, c’est le plus important. »
Yon hocha la tête en remerciement.
Le jeune homme serra brièvement avant de le lâcher. « Cela va vous paraître étrange, mais j’ai senti que quelque chose se passait mal. Je venais enfin d’atteindre le stade de Super Saiyen, et j’ai mis mon… Malaise sur le compte de la transformation. J’ai continué de m’entraîner sans relâche, mais j’étais inquiet pour Joanna. Très inquiet. Je ne sentais plus vraiment son esprit. Ça a duré un mois. Exactement à la période que vous avez dit. » Il s’inclina solennellement. « Je suis désolé de ne pas avoir été là pour vous aider ! La prochaine fois…
-Tu continueras de te concentrer sur ton devoir, » le coupa Yon. « Tu as bien fait de rester où tu étais. Manquerait plus que notre dernier espoir se trouve lui aussi contaminé par ce… problème, » bougonna-t-il. « Et puis si tu voulais te suicider, je ne suis pas sûr qu’il y ait grand-monde pour t’arrêter, toi… »
Ces mots interpellèrent le jeune homme. « Comment vous vous en êtes sortis, au fait ?
-Oh, elle s’est juste réveillée au bon moment. »



« Son Gohan ? Tu es toujours là ? »
La voix de Joanna les fit sursauter.
« Oh, Joanna, te revoilà déjà ? Tu as été rapide ! » S’étonna l’interpellé, un peu mal à l’aise.
Elle haussa les épaules, dubitative. « Pas plus que d’habitude… Je préfère l’eau chaude, pour traîner. »
Yon claqua dans ses mains. « Bon, merci pour tout, Son Gohan, mais on ne va pas te ralentir plus longtemps ! C’est fou comme des fois les hommes peuvent se montrer aussi bavards que les femmes ! »
Sa remarque sexiste lui valut de se prendre la serviette mouillée de la jeune femme dans le visage, regard noir à l’appui. Joanna sourit malgré tout au jeune homme. « Tu vas rester manger avec nous, pour le coup ?
-Non, il faut que j’y aille. » Gohan allait s’envoler, mais au dernier instant il se tourna vers son amie et la regarda quelques instants avant de revenir vers elle. « Ecoute, j’ai bien réfléchi, et… Ne force pas trop. Je deviendrai fort pour nous deux. » Il posa une main sur les cheveux clairs, mais elle la lui claqua pour la chasser.

« J’en conclus donc que c’est de ça dont vous parliez en mon absence ? T’occupe pas de moi, Gohan. Tu as bien plus important à penser. Moi, je ferai mon entraînement, comme promis. Je finirai par te rejoindre. En volant. »
Les deux hommes la regardèrent, stupéfaits.
« Mais… Je croyais que tu avais baissé les bras ? » Demanda Gohan.
« J’ai réalisé grâce à toi que je dois devenir plus puissante, si je veux pouvoir venger Feu du Ciel. »
Les deux hommes se regardèrent, atterrés. Leur protégée venait de décider l’inverse de ce qu’ils avaient choisi pour elle… Yon leva les mains en signe d’impuissance. Après tout ce temps passé à la convaincre de ne pas perdre espoir en ses capacités, ce n’était plus le moment de changer de discours sans devoir lui fournir une explication gênante…
« Comme tu voudras… » Il n’y avait pas d’autre réponse possible. Et puis, finalement, ce n’était pas forcément prendre un grand risque que de la laisser agir ainsi, se dit le jeune homme : après tout, elle avait sûrement raison de dire que le vœu fait au Dragon sacré avait figé ses capacités.

Soulagé, il enchaîna : « Tout ce qui m’importe, c’est que tu retrouves le sourire. Au fait, ça t’intéresserait que l’on vienne te voir, avec Trunks ?
-Non. »
Il sursauta face à la sécheresse du ton de la jeune femme.
« Non ?
-Non. Je ne veux pas le voir. Je suis trop jalouse de lui. » Elle lui tourna le dos de façon théâtrale.
Cela le fit sourire. « Comme tu voudras. A la prochaine, dans ce cas. » Il s’envola.
Elle le regarda s’éloigner, puis fit quelques pas vers la lisière de la forêt. « Yon…
-Oui ?
-Merci de lui avoir parlé. Désolée d’avoir changé d’avis entre temps. » Se mettant à courir à toute allure vers la forêt, elle ne lui laissa pas le temps de répondre.
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Re: Sykia tome 2 : Un autre passé chap. 30

Messagepar omurah le Mar Sep 19, 2017 16:03

Propre, c'est le premier mot qui me vient, la discussion entre Gohan et Joanna c'était du très très propre, aucune note dissonante et pourtant les occasions n'ont pas manqué, surtout quand ça cause d'homosexualité, mais pas que.

Bref, tu confirmes ton talent pour les personnages, et ça tombe bien, les personnages c'est ce qu'il y a de plus important pour moi dans un scénario/univers ^^

J'ai trouvé Joanna badass dans ses réactions à la fin avec Gohan =)

Sweet ? :3

Heika a écrit:Pour le coup, je te déçois.

Même pas :P
En matière d'écriture, j'ai toujours pensé que celui qui n'aime pas a empiriquement tort s'il y a quelqu'un à côté qui aime, donc j'aurais toujours tendance à essayer de comprendre ce qui plait à l'autre plutôt que d'essayer de démontrer ce qui ne devrait pas plaire ^^
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Re: Sykia tome 2 : Un autre passé chap. 30

Messagepar xela26 le Mar Sep 19, 2017 17:18

Ce qui est bien quand je commente après Omurah, c'est qu'il dit en mieux quasiment tout ce que je pense.
Donc +1 :)

ça fait longtemps que j'ai pas commenté. Feu du Ciel nous à donc quitter. On l'aimait bien ce loup quand même.
Occasion loupé pour Jojo de vois son Trunks adoré ? Surement au prochain combat de lui et Gohan contre les cyborgs.
Le pouvoir de Jojo pourrait bien être utile face aux deux tueurs... ne lui reste qu'a apprendre à le maitriser/diriger.
Vivement la suite :)
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

Cell: Damned Souls- Les aventures parallèles de héros de "l’ascension de la terreur". Pour les connaitre:
viewtopic.php?f=42&t=6774
abandonnée
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Re: Sykia tome 2 : Un autre passé chap. 30

Messagepar Heika le Mer Sep 20, 2017 14:52

@Omu-chan :
Propre, c'est le premier mot qui me vient,

Et là tu me fais peur : j'ai eu beaucoup de "c'est propre" sur le concours, associé à du "c'est plat, manque quelque chose"... ^^'

la discussion entre Gohan et Joanna c'était du très très propre, aucune note dissonante et pourtant les occasions n'ont pas manqué, surtout quand ça cause d'homosexualité, mais pas que.

Là encore, je me demande si c'est du lard ou du cochon, ton commentaire... XD J'ai été à peu près rassurée par la ligne suivante.
Bon, mon prosélytisme caché est bien passé auprès de toi et de Xela, semble-t-il. XD
Plus sérieusement, j'avais envie d'une telle discussion avec un "innocent" tel que Gohan, en guise de clin d'oeil entre celle que j'étais il y a des années (qui a osé dire siècle ??) de cela et celle que je suis maintenant... ;)
Si j'ai réussi ET à me faire plaisir, ET à faire un échange agréable à lire, pas indigeste ou lourd, alors YATTA ! ^^

Bref, tu confirmes ton talent pour les personnages, et ça tombe bien, les personnages c'est ce qu'il y a de plus important pour moi dans un scénario/univers ^^

Ouf !
Je n'ai pas dérogé à ma réputation ! ^^

J'ai trouvé Joanna badass dans ses réactions à la fin avec Gohan =)

Ben sache que c'était absolument pas voulu. XD Merci ! ^^<3

Sweet ? :3

Je ne sais pas ce que tu sous-entends par là, mais "sweet" me fait penser à un Sweenie, qui danserait de joie. XD
Sweenie, le serpent qui sourit, est le doudou d'Elémiel...

Heika a écrit:Pour le coup, je te déçois.

Même pas :P
En matière d'écriture, j'ai toujours pensé que celui qui n'aime pas a empiriquement tort s'il y a quelqu'un à côté qui aime, donc j'aurais toujours tendance à essayer de comprendre ce qui plait à l'autre plutôt que d'essayer de démontrer ce qui ne devrait pas plaire ^^

Je ne dirais pas qu'il a empiriquement tort, juste que "tant mieux pour la personne qui a fait la chose si quelqu'un aime", pour ma part...
Et pourtant je suis du genre à toujours chercher à me mettre à la place des autres pour tenter de comprendre leur point de vue, voire leur trouver des excuses. (je crois qu'on appelle ça un pigeon, d'ailleurs... U__U' )

@Xela :
Ce qui est bien quand je commente après Omurah, c'est qu'il dit en mieux quasiment tout ce que je pense.
Donc +1 :)

XD
Et merci !! <3

ça fait longtemps que j'ai pas commenté. Feu du Ciel nous à donc quitter. On l'aimait bien ce loup quand même.

Oui, mais las ! Nul n'est éternel, en dehors d'une andouille qui a fait un vœu idiot...

Occasion loupé pour Jojo de vois son Trunks adoré ?

Ou occasion loupée de la mettre en présence d'un gamin, pour éviter qu'elle reste sur une première impression de "c'est un gosse" ?
J'avoue être coupable. :p

Surement au prochain combat de lui et Gohan contre les cyborgs.

Coups violents, combats sanglants ! Gohan et Trunks contre les Humains Artificiels !
J'avais envie de mettre un titre à la Dragon Ball... :D
Ca m'évite de faire un commentaire à spoilers ! ^^

Le pouvoir de Jojo pourrait bien être utile face aux deux tueurs... ne lui reste qu'a apprendre à le maitriser/diriger.

Voyons, si je te réponds ce que j'ai en tête, ça spoile, ou pas ?
Raaah, zut, ce n'est pas évident ! >.<

Vivement la suite :)

La voilà !!!



Bon, vous avez préparé votre stock de cacahuettes, pour me lyncher à la fin de ce chapitre ?
Ah, et désolée, il est court, je sais.
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


-31-




« Yon, Feu du Ciel.
Vous avez été des pères, pour moi.
Et toi, Son Gohan, un frère.
Je ne saurais jamais vous remercier assez pour tout ce que vous m’avez apportée.



J’ai désormais trois raisons personnelles de haïr les Humains Artificiels.
La première, c’était toi, Feu du Ciel, il y a cinq ans.
La deuxième, c’était toi, Son Gohan, il y a trois ans.
La troisième, c’est toi, Yon.

Yon, je sais que tu avais peur que je ne me laisse de nouveau aller, comme à la mort de Feu du Ciel, si jamais je perdais de nouveau un proche. Mais vois ! J’ai mis une semaine à me relever, mais je suis de nouveau debout. Je t’avais promis de ne plus chercher à mourir. Je tiens ma promesse. J’espère que tu es fier de moi, là où tu es.
Feu du Ciel, tu avais raison. Je n’ai pas souffert pour les autres comme j’ai pu souffrir pour toi. J’ai senti la disparition de Son Gohan, mais cela n’a pas été aussi douloureux qu’avec toi. Il n’y avait bien qu’avec toi que j’étais ainsi liée. Je n’ai même pas senti la disparition de Yon. J’en ai honte.
Son Gohan, il est trop tard maintenant pour te demander pourquoi. Pourquoi es-tu allé te battre seul ? Pourquoi n’as-tu pas plutôt préféré rester sur la touche pour entraîner Trunks ? Je suis sûre que tu savais que tu ne t’en sortirais pas. C’est pour ça que tu as laissé le gamin de côté ? Je voudrais tant te revoir pour te traiter d’imbécile…



Tu sais, Gohan, ta disparition l’a marqué. Il a passé trois ans à s’entraîner sans relâche. Il a fait énormément de progrès. Je crois qu’il est au moins aussi fort que toi quand tu as disparu, si ce n’est plus. Mais ça n’a pas été suffisant. Il est allé se battre contre eux, pour la première fois depuis ta disparition, il n’y a pas très longtemps. Il a failli y rester.



J’ai décidé d’aller le trouver. Je ne sais pas quelle aide je pourrais lui apporter, mais je dois le rejoindre.
Mes raisons sont difficiles à exprimer, parce que je ne les comprends pas vraiment moi-même…
La dernière fois que nous nous sommes vus, Gohan, tu m’avais proposé de me le présenter, et j’ai refusé. Je m’en veux tellement… Tu sais, je ne le déteste pas, c’est faux. J’ai suivi ses progrès chaque jour, depuis que tu as commencé à l’entraîner. Au début, j’étais jalouse. C’est ça, avant même de le connaître, j’étais jalouse. En plus tu l’as pris comme disciple à peine un mois après notre dernière rencontre. Ça m’a vexé, de voir combien j’étais facilement remplaçable. J’ai même failli laisser tomber l’entraînement.
Mais il m’a rapidement impressionnée. Il a un potentiel incroyable. Je suis certaine qu’il saura vaincre le fléau de notre monde. Il est mon nouvel espoir.



Qui est-il ? Comment est-il ? Quel âge a-t-il ? Je ne sais rien de lui… Je veux le rencontrer. Je dois le connaître. Il me fascine. Je ne sais pas pourquoi, je n’arrête pas de penser à lui, depuis que vous avez commencé à vous entraîner ensemble. Enfin… Pas au début. Mais plus il a progressé, moins j’ai pu détacher mes pensées de lui. Je trouve son aura de plus en plus fascinante. Elle a quelque chose de familier. Et je la trouve rassurante. Mais ça, je pense que c’est à force de penser à lui, que j’ai ces impressions… Quand je pense à lui, du bleu me vient à l’esprit. S’il ne s’habille pas en bleu, je vais être choquée, je crois… Oui, c’est idiot, mais je trouve que le bleu lui va bien, je ne sais pas pourquoi. Il me fait penser au ciel… Un vaste ciel bleu, un vent libre et puissant. C’est pour ça que je l’appelle mon jeune vent d’espoir.



Je m’en vais là où il est, et advienne que pourra. S’il ne veut pas de ma présence à ses côtés… J’aviserai.



Merci à vous, mes amis. »



Joanna suivit l’aura de Trunks jusqu’à arriver à un bâtiment en ruine ; cependant le jardin qui l’entourait n’était pas vraiment négligé, ce qui montrait que des gens continuaient d’y vivre, même s’ils faisaient leur possible pour se montrer discrets. Elle entra sur le terrain tout en observant les restes du vaste édifice. Qu’avait-il bien pu abriter, pour être aussi grand ? Un hôtel ? Des locaux administratifs ? Une inscription quasiment effacée, sur les restes de la façade, attira son attention. « ULE corp. ». Une société, peut-être. La police d’écriture lui disait quelque chose. Elle avait déjà dû voir ce logo sur des objets, mais elle n’arrivait pas à situer.
Trunks était tout près, juste de l’autre côté de l’immeuble délabré.

Elle suivit le mur, le cœur battant. Comment allait-elle pouvoir l’aborder ? Déjà, se dit-elle, il fallait lui demander son nom, pour être sûre. Puis se présenter, évidemment. Et tout de suite parler de Son Gohan, le seul lien qui les unissait. Et après cela ? Devait-elle lui demander si elle pouvait rester avec lui ? Ou alors le lui annoncer comme un fait acquis ? Peut-être serait-il heureux de la rencontrer, lui aussi ? Peut-être allait-il lui demander de lui-même de le seconder, sans qu’elle n’ait rien à rajouter ? Mais pour cela, il fallait que Gohan lui ait parlé d’elle… Etait-ce le cas ? Si ça ne l’était pas, il ne fallait pas le brusquer, et encore moins le fâcher. A moins qu’elle fasse comme si elle passait dans le coin, qu’elle se présente, et qu’elle lui propose ses services comme si elle ne le connaissait pas. Ce qui était en quelque sorte le cas.

Elle s’arrêta un instant pour se forcer à expirer histoire de relâcher la pression. Cette propension à élaborer des scénarii pour une situation anodine était parfois pénible. Elle était incapable de dire si elle le faisait déjà avant la disparition de Feu du Ciel, mais si c’était le cas, ça s’était aggravé avec sa mort. Elle réfléchissait, réfléchissait, et réfléchissait. Si les choses se passaient ainsi, elle devrait réagir comme ça, ou comme ci, ou alors même de telle façon. Son scénario ‘préféré’ était si elle venait à se retrouver de nouveau en présence des humains artificiels. Elle avait réfléchi à douze façons de les affronter, et trente-deux manières de fuir si cela venait à mal tourner. Au final, c’était Yon qui s’était retrouvé face à eux, et qui avait été balayé en un instant, pendant qu’elle était à l’autre bout de la ville.



Secouant la tête pour chasser ses idées noires, elle se remit en marche.
Il était là, et portait bien du bleu, une veste bleue. Il était debout dans une étrange machine monoplace ressemblant à un coquetier sur des grandes pattes, et parlait à une femme d’âge mûr à côté du véhicule. Joanna l’associa à une photo de la dénommée Bulma, qu’elle avait vu, à l’époque, à la maison des Son. Elle lui ressemblait trop pour que ce fût quelqu’un d’autre.
Il l’avait appelé « Mère », elle l’avait appelé « Trunks ». Il n’y avait plus de doute possible.

Il s’assit dans son véhicule et en ferma le capot.
Joanna les regardait, fascinée, sans même se rendre compte qu’elle s’était arrêtée. Elle le fixait tandis qu’il pianotait sur des touches devant lui ; ses souples cheveux violets pâle lui cachaient une partie du visage, comme il avait la tête penchée.
Une décharge sembla traverser le corps de la jeune femme. Elle sortit précipitamment sa bourse et se saisit de son précieux talisman. C’était la même couleur de cheveux.

Le vaisseau commença à s’élever dans les airs.
Le cerveau de Joanna partait dans tous les sens, incapable de réfléchir de façon rationnelle. Lui ? Impossible, pourtant ! Il n’avait pas vingt ans, comment pouvait-il être celui qu’elle avait attendu ? Mais en même temps, cela expliquait pourquoi sa présence lui avait finalement semblé si familière et rassurante… Qui était-il vraiment ? La connaissait-il ? Voilà pourquoi elle devait absolument le rencontrer ! Il avait les réponses à toutes ses questions, c’était obligé !
Le monoplace était prêt au départ, à quelques mètres au dessus du sol.

Le vide se fit dans sa tête. Elle n’avait plus qu’une pensée obsédante : Trunks allait encore l’abandonner.
Les pieds de la jeune femme se mirent à bouger tout seuls, à courir en direction de la capsule, tandis qu’elle criait son nom.
Ils la regardèrent, surpris, la mère et le fils tournèrent la tête vers elle alors que la navette commençait à bourdonner, sous tension.
Joanna sauta sur le vaisseau et s’y accrocha désespérément. « Je viens avec toi ! Il faut absolument que je te parle !

-Non ! » Le cri paniqué de l’adolescent se perdit dans le rugissement du couloir du temps.
Cela s’était joué à deux secondes près. La fille aurait sauté deux secondes plus tard, elle n’aurait saisi que le vide. Il pianotait sur son tableau de bord, affolé, tandis qu’une force implacable semblait s’être saisie du corps de la passagère clandestine.

Joanna s’accrochait de toutes ses forces, terrifiée, mais elle sentait le métal glisser inexorablement entre ses mains et ses jambes. Elle leva ses yeux agrandis par la peur vers le cockpit et les plongea dans ceux du jeune pilote. Il était horrifié.
Des craquements, autour d’eux affolèrent encore plus la jeune femme. La foudre ! Elle allait de nouveau la frapper, la faire souffrir au point qu’elle espèrerait mourir pour que tout s’arrête enfin.
Un éclair la frappa, l’envoyant voler loin du vaisseau.
Un second sembla la transpercer. Puis un troisième. Et un autre, et encore un autre.
Trunks la perdit de vue.



Bulma avait assisté avec effarement à la disparition de la machine à remonter le temps avec sa passagère involontaire.
Elle vit tomber un petit objet là où s’était tenu l’engin quelques instants auparavant, et le ramassa.
« Mais… On dirait une mèche de cheveux de Trunks ? »



A suivre




---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Voilà...
Ceux qui avaient regardé la page de garde avaient vu qu'il n'y avait que chapitres.
Voilà donc le dernier, concluant ce tome et ce cycle.
Sykia La Planète Errante est désormais en pause jusqu'à l'année prochaine, comme là je vais consacrer mes forces à tenter de faire ma traditionnelle histoire de Noël avec mes BJDs. ^^
Merci de m'avoir suivi jusqu'ici, et à très vite !! <3
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Re: Sykia tome 2 : Un autre passé chap. 31

Messagepar omurah le Mer Sep 27, 2017 15:18

En préambule, je tiens à revenir rapidement sur l'avant-dernière chapitre, le truc des pensées décousues c'était pas mal du tout, je peux le dire à froid, à chaud j'étais plus concentré sur le fait même de la mort de FdC, ce qui a occulté la mise en scène, que je salue donc à reculons, rendons à César comme on dit ^^

Sur ce, venons-en à ce dernier chapitre, et quel chapitre :P

Encore de belles perles de mise en scène, avec le fait que Joanna connaisse Trunks sans le connaître, au point de pouvoir déterminer qu'il porte du bleu (sur les habits et... sur la tête ? sans vouloir lancer une querelle de chapelle enflammée :lol:) comme on dit, dis-moi quelle est la couleur de ton aura et je te dirai qui tu es :mrgreen:

Sur la fin, un air de déjà-vu (à prononcer avec l'accent inglish) mais qui selon moi ne fait que renforcer le côté "quête iniatique" pour le meilleur, donc pas de cacahuète pour moi ^^

Je suis tristesse infinie d'apprendre qu'il va falloir attendre l'année prochaine pur avoir la suite :cry:
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Re: Sykia tome 2 : Un autre passé chap. 31

Messagepar Heika le Jeu Sep 28, 2017 13:26

@Omumuh :
Spoiler
En préambule, je tiens à revenir rapidement sur l'avant-dernière chapitre, le truc des pensées décousues c'était pas mal du tout, je peux le dire à froid, à chaud j'étais plus concentré sur le fait même de la mort de FdC, ce qui a occulté la mise en scène, que je salue donc à reculons, rendons à César comme on dit ^^

Je n'avais pas pensé cela comme des "pensées décousues"... XD
En fait, au moment d'écrire ce passage, j'ai été au coeur d'un gros dilemme : je raconte QUOI, en premier ? La description de la scène, en toute logique... Oui, mais...
Mais...
Mais ce qu'elle a vécu, ressenti durant l'attaque, la découverte de la mort de FdC va tomber un peu à plat, puisqu'on le saura déjà...
:idea: On mélange les deux !
(J'ai VRAIMENT écrit les deux en même temps, en plus... XD)
Après coup, j'ai eu peur que ça ne soit pas compréhensible... :/

Sur ce, venons-en à ce dernier chapitre, et quel chapitre :P

Ouhlà, ouhlà, ouhlàlà...

Encore de belles perles de mise en scène, avec le fait que Joanna connaisse Trunks sans le connaître, au point de pouvoir déterminer qu'il porte du bleu

Dans les Senshi Sentai Dragon Ball (escadron de guerriers Dragon Ball, si tu préfères), tu as Trunks/Blue Senshi, affilié à l'élément Air. ;)
Et Gokû/Red Senshi, Vegeta/Black Senshi, Piccolo/Green Senshi, Gohan/Purple Senshi, Ten Shin Han/Yellow Senshi...

(sur les habits et... sur la tête ? sans vouloir lancer une querelle de chapelle enflammée :lol:)

A ce niveau, j'ai donné ma préférence à plusieurs reprises dans les deux tomes... ;)
Exemple dans le dernier chapitre : ses souples cheveux violets pâle

Sinon, jette un oeil là-dessus : (attention pédiophobes s'abstenir)

Spoiler
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Oui, je me lance dans la fandoll. Et tu vois les couleurs de perruque que j'ai choisi ? Ca ne ressemble pas à du bleu, ça... XD
Bon, je n'ai pas trouvé la coupe voulue avec ces couleurs, malheureusement.
Ha, tant que j'y suis, penses-tu que je pourrais ouvrir un sujet dans la section "Autres Creations Dragon Ball de Fans" pour y montrer ma recherche de création d'une fandoll ? (bé oui, ce n'est pas une fanfiction, ni un fanmanga, donc... XD )


Spoiler
comme on dit, dis-moi quelle est la couleur de ton aura et je te dirai qui tu es :mrgreen:

Verdict ? ^^

Sur la fin, un air de déjà-vu (à prononcer avec l'accent inglish) mais qui selon moi ne fait que renforcer le côté "quête iniatique" pour le meilleur, donc pas de cacahuète pour moi ^^

J'ai cru que j'allais me prendre des "Quoi ? Non, elle n'a pas osé... ? Si !!"
Après, tu es le seul à avoir commenté, pour le moment, donc... XD
Réitèrerai-je de nouveau... ?


Je suis tristesse infinie d'apprendre qu'il va falloir attendre l'année prochaine pour avoir la suite :cry:

A défaut, je cherche une idée d'histoire de Noël mêlant Dragon Balls et poupées.
Oui, je sais, c'est une très piètre consolation.
Et puis autre avantage : j'arriverai peut-être ENFIN à me remettre sérieusement à écrire la suite.
Vous êtes trop choupis, ici, le souci c'est que pour le coup mon récit n'a quasiment pas avancé. Je passe trop de temps sur le tchat et à lire divers sujets ici.
Ah, et pour le coup, je vais tenter de rattraper quelques retards de fics, même si personne ne met de bonne volonté pour me donner des versions Epub ou PDF. :p


Ah, et je n'attendrai plus de pouvoir poster pour répondre. ^^
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Là, je vous livre quand même quelques secrets sur ce tome 2, et attention, y'a du lourd.

Des chiffres inintéressants :

Spoiler
*le carnet a été écrit en 37 jours, sur Septembre/Octobre 1997. Happy 20 ans, carnet 2 ! ^__^

*Le Word :
-a été écrit en 45 jours effectifs,
-mais sur 148 jours. Oui, l'inspiration m'a fuit à plusieurs reprises, surtout pour le début.
-comptait 59344 mots,
-a vu une moyenne de 1318 mots écrits par jour.
-a eu comme record 4034 mots écrits en une journée.
A côté des chiffres du tome 1, il y a du relâchement, oui... XD


Là, ça devient plus intéressant : les premières pages de l'histoire d'origine !
(avec les fôtes d'origine, bien sûr)

Spoiler
-1-
~Une jeune fille fille avait rencontré un vieux loup que sa meute venait de chasser. Leurs sangs se mêlèrent et leurs destins se lièrent jusqu'à la mort.~

Il s'était passé beaucoup de temps depuis la rencontre du loup et de la jeune fille, et le loup était mort de vieillesse.
Il avait pourtant eu le temps d'élever la jeune fille qui put s'en sortir dans la jungle hostile. Elle vivait de chasse, cueillette et pêche. Elle était devenue robuste et sauvage, un animal, ne sachant plus qui elle était ni à quelle espèce elle appartenait. Elle comprenait le langage des animaux du moment où elle mélangeait son sang à un un de leurs représentants. Elle avait quand même besoin de se concentrer.
Elle était maigre à cause du manque de nourriture équilibrée mais des muscles fermes donnaient du volume à ses fins bras. Elle courait vite, sautait haut ; les singes lui apprirent à se déplacer dans les arbres. De vieux rudiments de natation repris d'instinct lui permettaient de nager correctement.
Ses longs cheveux blonds foncés étaient tout emmêlés. Ses sens, le goût, la vue, l'ouïe, l'odorat, le toucher et l'instinct s'étaient décuplés.
Elle était le nouvel Enfant de la Jungle.

-2-
La touffe d'herbe bougea. Un pompon blanc ressortait d'un côté. Au dessus, sur une branche, elle attendait. Le moment était venu ; elle se laissa tomber sur sa proie. Celle-ci, n'ayant rien entendu venir n'eut même pas le temps de se demander ce qui se passait. Sa tête était détachée du corps. La mise à mort avait été brève, comme toujours. Ne pas faire souffrir le futur dîner était le seul principe, peut-être, qu'elle avait gardé de son ancienne vie. Ne pas faire souffrir et choisir une bête sans famille.
Elle fit un feu. Alors qu'elle dépouillait le lièvre le ciel devint tout noir. un éclair apparut sur son bras gauche et plein d'éclairs l'entouraient.
Elle trouvait cela bizarre, mais ne s'en inquiétait guère. Elle continua de préparer son repas. Tout d'un coup, elle entendit une voix :
"Dame Joanna, puis-je ?"
Joanna ? Qu'est-ce ? Quelque chose revint alors en mémoire à l'enfant sauvage.
C'est moi ! Je m'appelle donc Joanna !
J'ai 13 ans ! Non, je n'ai plus 13 ans !
J'ai vu par quatre fois le grand manteau blanc se poser. J'ai donc... 17 ans ! Je ne dois plus vieillir. Pourquoi ? Je ne sais plus...
La voix se fit plus insistante :
"Dame Joanna, ils s'impatientent. Puis-je ?
-Puis-je quoi ?
-Puis-je ressusciter le dénommé Songoku ?
-Ressusciter ? Si ce n'est pas mon dîner, d'accord."
Puis après, tout redevint normal.

-3-
Si seulement j'avais 5 ans de plus...
Mais pourquoi cette phrase me revient-elle constamment en tête ? Je le saurais peut-être quand j'aurais l'âge.. 18 ans. La majorité. De quoi ? Aucune idée. J'ai bientôt l'âge. Plus que quelques mois. Faut que je compte les jours.

-4-
Elle réfléchissait à cela tous les jours.
Elle grava donc les jours qui s'écoulaient sur une plaque. Deux mois s'étaient écoulés. Elle entendit une voix lointaine dans sa tête :
"Dame Joanna..."
Elle chercha partout d'où venait la voix.
"Dame Joanna...
-Qui est-ce ?
-Je suis Polonga, le Dragon des Voeux Namec.
-Tu réalises les voeux ?
-Oui. Justement on me demande de ressusciter Piccolo.
-Je n'y vois pas d'objection."
Il y eut un silence. Joanna se rendit compte qu'elle avait encore l'éclair sur son bras, mais pas les petits éclairs.
"Trop loin...
-Dame Joanna...
-Quoi, encore ?
-Leur deuxième voeu est de faire venir Piccolo sur Namec.
-Tu ne l'as pas ressuscité avec ses amis dès le départ ?
-Je ne le peux pas.
-Qu'attends-tu, alors ?"
Nouveau silence.
"Ils sont réunis. Tant mieux pour eux. Moi, je suis seule, sans mon loup, si seule... Peut-être que... Oui ! Polonga ! Tu m'entends ?
-Oui, Dame Joanna.
-Peux-tu réaliser un de mes voeux ?
-Bien sûr.
-Bien. Alors je voudrais que tu (si seulement j'avais 5 ans de plus...) Encore cette phrase ! Mais... C'est peut-être la solution ! Je veux que... Que choisir ?"
A ce moment, elle fut prise de nausée, son bras lui fit horriblement mal.
Sans force, elle s'affala sur le sol.
"N... Non ! C'est pas vrai ! ... Polonga !"
Elle se mit à pleurer, hurler sa douleur.
"Polonga est mort ! Naoon ! Ouuuuuiiiiiiin...."
Elle resta quelques temps prostrée dans un coin.

-5-
Ca faisait quelques heures qu'elle était dans cet état d'abattement.
Le ciel devint soudain tout noir. L'éclair réapparut ainsi que les petits éclairs. Elle vit une lueur dans le ciel, à travers les arbres. Cette lueur était très éloignée. Joanna décida d'avancer dans cette direction.
Une vois résonna dans sa tête. Elle étai différente de celle de tout à l'heure, et plus proche. C'était la voix d'il y a deux mois. Joanna avait l'impression qu'elle venait de la lueur.
"Dame Joanna, puis-je ressusciter les victimes de Freezer et ses acolytes ?
-Polonga est mort !
-Je viens de ressusciter.
-Tu étais mort ? J'ai pourtant rien senti.
-J'étais en sommeil.
-Comment as-tu ressuscité ?
-Vous avez permis à Piccolo qui est le côté mauvais de mon Créateur de ressuscité. Les deux étant liés, mon Créateur et moi avons suivis.
-Alors... Tu peux ressusciter le Créateur de Polonga ?
-Il est compris dans le voeu de mon Créateur.
-Alors oui. Oui ! Ressuscite-les !
-A vos ordres."
Joanna sentit alors de nouveau la présence de Polonga.
"Merci... Shenron."
Le ciel redevint clair. Elle vit 7 lumières partir dans des directions différentes. Elle continua de marcher.
"Dame Joanna, le 3e voeu a été formulé.
-Réalise-le. Je suis trop contente de t'entendre de nouveau.
-Merci."
L'éclair disparut. Elle continua sa route.

-6-
Ses pas la guidèrent au pied d'une tour. Elle se trouvait dans une clairière. Il y avait un teepee. De la nourriture cuisait. Ca sentait bon !
N'écoutant que sa faim, Joanna avança. Près du feu, elle cherchait un moyen de prendre la pitance sans se brûler.
"Hé, toi ! Touche pas à ma soupe !"
D'un bond, Joanna atteignit l'orée du bois. Là, elle regarda. Un jeune Indien d'environ 25 ans la surveillait.
"Upa, que se passe-t-il ?"
Un autre Indien sortit du bois. Bien plus âgé, il était aussi bien plus baraqué que le premier.
Joanna n'en revenait pas. Deux êtres comme elle ! Deux êtres tenant sur leurs pattes arrières, sans poils sur le corps, vêtus de peaux d'autres animaux !
Pas à pas, fascinée, elle se rapprochait.
"Elle a dû être élevée par des animaux. Vois sa maigreur. Elle a pourtant de bons muscles."
Joanna se souvenait enfin à quelle espèce elle appartenait. Les Humains !
"Je... Je suis Joanna. Ca fait quatre ans que je vis dans la forêt. Je crois que je suis amnésique."
Le jeune homme fit un pas en avant.
Joanna en fit une dizaine en arrière.
"N'aie pas peur. Je m'appelle Upa, lui c'est mon père Bola. Tu as faim ?"
Ces dernières paroles eurent raison de la crainte de la jeune fille. Les garçons mangèrent une pleine assiette de ragoût, Joanna le reste du chaudron. Elle dormir longtemps dans la tente.

-7-
Joanna ne se réveilla que tard le soir. Les deux Indiens dormaient sur des lits à côté d'elle.
"Debout, c'est l'heure !
-Gnin ? Quoi ? Je viens juste de m'endormir !
-La nuit commence ! C'est l'heure de se réveiller !
-Nous, on dort la nuit et est éveillé le jour ! Va faire un tour si tu veux mais laisse-nous dormir !"
Joanna sortit, fâchée. Elle oublia cependant très vite sa contradiction en voyant la tour.
"Tiens, qu'est-ce-qu'il y a, là-haut ?"
La tour s'élevait haut, très haut dans le ciel. Joanna n'en voyait pas le bout.
"Y'en a peut-être pas !"
Elle décida de vérifier. Elle grimpa durant une bonne partie de la nuit. Vers 3h, son attention se relâcha un peu et elle râta une prise. Elle tomba.
Le sol approchait à une vitesse vertigineuse, elle se retourna et se mit en pose réception. Tombant de bien plus haut que les arbres, elle se foula les poignées et les chevilles.
Elle n'émit qu'un petit gémissement pour éviter de signaler à un prédateur éventuel qu'elle était en position de faiblesse. Elle clopina jusqu'au teepee et là attendit le réveil des deux Indiens.


Bon, j'arrête là de recopier, de toute façon je n'ai plus beaucoup de temps.
Mais voilà en bref le reste des événements :
Spoiler
*déjà, ce si plébiscité Feu du Ciel était un VIEUX loup mentionné sur 3 lignes, mort dans l'anonymat le plus complet. :/
*Joanna, durant sa convalescence, en apprend plus sur la tour Karin et découvre Son Goku au tavers du récit d'Upa.
*Elle tente une 2e fois de grimper, tombe, et c'est là qu'elle a une queue qui pousse.
*Elle tente une 3e fois et réussit. Elle rencontre Karin et Yajirobé. Elle se fait entraîner par Karin.
*Après un an d'entraînement, Joanna réussit à attraper Karin. Elle "hérite" du bâton magique. Une fois en bas, elle se rend compte que quelque chose d'anormal se déroule. Tous les êtres vivants sont agressifs, même ses amis Upa et Bola. Elle remonte se mettre à l'abri et signaler le danger à son maître.
*Gohan, Kuririn, le copain Dragon et Marron arrivent pour mettre la femme et l'animal à l'abri. Pendant que les deux hommes vont se battre sur une terre inconnue se situant au dessus du sommet de la tour (!!!), Joanna apprend par Marron à devenir un petit peu plus féminine. Mais bon, ce n'es pas quelques heures qui changent grand chose... ;) (oui, c'est le film contre Garlik Jr ^^)
*Finalement Joanna reste encore 2 ans avec Karin. Elle apprend à maîtriser son point faible Saiyen, et évite la pleine Lune, suivant les conseils de Kulilin. (c'est du miracle qu'il n'y ait pas eu d'incident la première année ^^)
*En bas, elle reste quelques mois avec Upa et Bola, puis s'en va rejoindre Son Goku.
*Là, le récit V2 (que vous avez lu ces dernières semaines) rejoint le récit initial, à quelques détails près :
-Elle croise la route des Humains Artificiels au moins 3 fois, en compagnie de Gohan. N°17 fait une petite fixation malsaine sur elle, mais les interventions de sa soeur évitent certains problèmes à Joanna.
-lors de la 3e rencontre, Joanna était en train de faire les commissions avec Gohan et Chichi, et ce dernier a cru sa mère et son amie mortes. Cela a été le déclic pour sa transformation. Joanna a été terrifiée par la forme de Super Saiyen.
Sinon :
*Il y a un passage comme celui de l'hôpital post mort de FdC.
*Gohan s'en va seul, et prend Trunks comme disciple, pour à peu près les mêmes raisons que dans le récit V2, et ça se termine de la même façon ^^


J'ai bien eu conscience en écrivant que la première partie, principalement les dix premiers chapitres de la V2 qu'on n'était pas vraiment dans l'ambiance Dragon Ball. Moi-même, je n'avais pas cette "odeur" qui caractérise ce monde quand j'écris.
J'ai dit odeur ? Oui, j'ai dit odeur.
C'est étrange, je sais, mais j'associe des odeurs aux différentes époques de mon histoire. Des odeurs, des ambiances, des présences. ;)

J'ai d'ailleurs rejeté bien 5 pages/plus de 3000 mots sur cette période, avant d'avoir quelque chose de relativement satisfaisant.
Il m'est plus difficile de me synchroniser avec cet univers, après en avoir gardé la porte fermée pendant presque 20 ans... :/

Je vous épargne mes "illustrations de chapitres si horribles, dessinées à l'époque. ;)
Quoique.
See you on my sujet de dessins, maybe.
(je parle bien angliche, ne ?)


A très bientôt mes choupis !! <3
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Re: Sykia la planète errante : tomes 1 et 2 complets *pause*

Messagepar xela26 le Jeu Sep 28, 2017 17:12

pt'ain! 4 mois d'attente ! ça va faire long :(

Bon j'arrête de me plaindre. Quoique, c'est positif, signe que ça m'ennuie d'attendre tant de temps la suite : 8-)
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

Cell: Damned Souls- Les aventures parallèles de héros de "l’ascension de la terreur". Pour les connaitre:
viewtopic.php?f=42&t=6774
abandonnée
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Re: Sykia la planète errante : tomes 1 et 2 complets *pause*

Messagepar Heika le Dim Oct 01, 2017 19:14

xela26 a écrit:pt'ain! 4 mois d'attente ! ça va faire long :(

Bon j'arrête de me plaindre. Quoique, c'est positif, signe que ça m'ennuie d'attendre tant de temps la suite : 8-)

Oui, c'est flatteur ^^
C'est toi qui as dit 4 mois. Moi, j'ai juste dit "l'année prochaine"...

Dis, dis, tu pourrais me filer une version Word/PDF/Epub (pas les 3 forcément, hein) de L’Ascension ? é__è
Quand je copie-colle les chapitres, je trouve toujours le moyen de me spoiler, c'est énervant. T^T
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