Sykia tome 3 : la planète Vegeta chap 26

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Re: Sykia tome 3 : la planète Vegeta chap 5

Messagepar Cornett le Dim Mars 11, 2018 22:54

Bonsoir!!!

Heika a écrit:En même temps, pour la pleine compréhension du tout, ça vaut mieux, en effet.
Mais il se trouve que tu peux quand même lire le tome 2 sans avoir lu le tome 1...
Pour le tome 3, je crois que ça serait un peu plus chaud de commencer par lui. Mais potentiellement faisable.
Je crois.
Peut-être.


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Tome 1 finished!
Tome 2 started! :wink:

Heika a écrit:
Je ne commenterai pas ce qui a été dit précédemment.

Tu commentes ce que tu veux.
Et tu t'abstiens si tu veux. ;p
Le simple fait que tu aies pris le temps de me laisser un mot suffit à mon bonheur. <3


Tome 1: Je ne fais que répéter ce qui a été dit... Au début, des chapitres sont très courts, certains auraient pu être fusionnés mais tu l'as fait à la fin. Ton écriture est fluide, facile à lire. J'ai pu voir l'évolution du début à la fin.
J'aime beaucoup l'idée de voir Joanna passer les deux mondes! Pas mal l'idée d'un semblant de couple Trunks-Joanna. :wink: (Même si leur relation ressemble à celle de frère-soeur)
Des fois, je retrouve ce que j'ai vécu dans les années 90! ("japonaiseries", la fameuse mission des petits soeurs-frères pour la magnétoscope pendant que l'aîné est au collège-lycée un mercredi matin, etc...) :mrgreen: :lol:

Heika a écrit:
Bon... Je suis loin d'avoir fini.

Tu es dans la meilleure période, celle du "wouaaaah, j'ai encore tout ça à lire !! Youpi !!"


Et là... Je me demandais:
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Je ne suis qu'au chapitre 1 du deuxième tome... :mrgreen:

Pour le coup de liseuse, je ne l'ai plus... :oops: Je me contenterai de mon ordinateur (ou de mon smartphone).

Bonne semaine!
Bisous, Cornett
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Re: Sykia tome 3 : la planète Vegeta chap 5

Messagepar Heika le Mar Mars 13, 2018 0:14

@Cornett :
Tome 1 finished!
Tome 2 started! :wink:

Wow !
On ne t'arrête plus !!
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Tome 1: Je ne fais que répéter ce qui a été dit... Au début, des chapitres sont très courts, certains auraient pu être fusionnés mais tu l'as fait à la fin. Ton écriture est fluide, facile à lire. J'ai pu voir l'évolution du début à la fin.

La taille des chapitres est une évolution en soi... ;)
Des petits chapitres pour une enfant entrant à peine dans l'adolescence, plein de chapitres courts pour bien montrer comment elle est ballotée, petite chose malléable qu'elle est... ^^

J'aime beaucoup l'idée de voir Joanna passer les deux mondes!

Comme tu l'auras sûrement désormais constaté (et vu que c'est annoncé dans la présentation), ce point-là est abandonné dans le tome 2...
Mais j'avoue brûler d'envie de publier sur le forum une version 100% CrossXReality bien cucul écrite en '98, quand j'étais en Terminale... :3
Ah, on me dit dans l'oreillette de me concentrer sur Sykia, au lieu de m'éparpiller sur les 3 autres projets de fanfics que j'ai en tête...

Pas mal l'idée d'un semblant de couple Trunks-Joanna. :wink:

Ce que j'ai pu saoûler ma famille avec lui... :3 (et plus encore avec Xavier, vu que c'était une non-relation "normale".)

(Même si leur relation ressemble à celle de frère-soeur)

Remue donc le couteau dans la plaie, toi !!
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Des fois, je retrouve ce que j'ai vécu dans les années 90! ("japonaiseries", la fameuse mission des petits soeurs-frères pour la magnétoscope pendant que l'aîné est au collège-lycée un mercredi matin, etc...) :mrgreen: :lol:

Voilà qui me fait bien plaisir ! ^^
Et encore, vu que je n'ai pas une bonne mémoire pour ce genre de choses, il y a tellement d'éléments que j'aurais pu rajouter...

Et là... Je me demandais:
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Sykia, c'est un peu l'Histoire Sans Fin (juste pour le titre, pas pour le contenu !)...
Mais en ce qui concerne ce qui a déjà été écrit dans les années '90, et qui donc est intéressant pour ce forum, il y a 6 "tomes".
Dans la réécriture, qui est donc présentée ici, même s'il y a une probabilité que les carnets 4 et 5 finissent fusionnés, j'ai quand même de quoi traîner sur 6 tomes, vu que j'ai prévu plus loin que les carnets. ;)
Happy ? :3


Je ne suis qu'au chapitre 1 du deuxième tome... :mrgreen:

Aaaaaaargh, que ces chapitres furent pénibles à rendre satisfaisants !!!

Pour le coup de liseuse, je ne l'ai plus... :oops: Je me contenterai de mon ordinateur (ou de mon smartphone).

Haaan... Oki. '__'

Bonne semaine!
Bisous, Cornett

Itou !! ^x^
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Re: Sykia tome 3 : la planète Vegeta chap 5

Messagepar Heika le Mer Mars 14, 2018 19:08

Allez !
Finalement, j'ai réussi à me concentrer un peu !
En fait, j'ai VRAIMENT besoin d'un ultraportable hybride tablette, pour pouvoir écrire tranquillement le soir dans mon lit.
Parce que depuis qu'on a une télé trop top, je suis "polluée" par le son de ladite télé, et j'ai un mal de serin à me concentrer, le soir... :/

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-6-






Le roi avait un goût de fer dans la bouche. Il avait dû se blesser. En reprenant ses esprits, il avait du mal à se rappeler comment il avait pu se blesser. Un adversaire un peu trop enthousiaste lors d’un entraînement ? La conquête d’une planète qui avait mal tournée ?
Il sentit le contact d’une main fraîche sur son cou, et entendit une voix de femme, jeune et claire, dire : « Je sens son pouls. Il est vivant. » Le soulagement perceptible dans la voix ne masquait tout de même pas l’inquiétude présente.
Il ouvrit les yeux.
C’était elle.
Il avait la fugace impression d’avoir fait d’étranges rêves, avant de se réveiller, mais tout était confus dans sa tête, il avait du mal à s’en rappeler…

Et ses yeux passèrent de la femme aux yeux noisette à l’individu à côté d’elle, un Feesh’Erman. Son nom lui revint : Cizel, un scientifique chargé des soins, celui-là même qui s’occupait du dossier de l’étrangère. Il était présentement pâle comme la mort, en dehors d’un hématome sur son front. Mais que faisaient ces deux êtres dans sa chambre ? Il aurait été plus logique de leur parler en salle du trône… La raison de leur présence incongrue dans cette pièce lui revint soudainement. Il se redressa brusquement.

« Non, restez couché ! » Ordonna la jeune femme en le forçant à se rallonger d’une poussée ferme aux épaules.
Il jura intérieurement en constatant la faiblesse qui l’habitait : elle n’avait eu aucun mal à se faire obéir.
« Cizel, un oreiller ! Et une couverture, je vous en prie ! Il ne doit pas se refroidir ! » Il la vit se lécher involontairement la lèvre et faire une légère grimace. Elle avait la bouche en sang. L’avait-elle… Embrassé ? Alors qu’il trouvait cette idée parfaitement indécente et inopportune, il constata que le sang continuait de couler sur le menton de son infirmière de fortune, comme elle avait une lèvre fendue. Qu’est-ce-qui avait bien pu arriver pour qu’ils soient tous deux blessés ? Les avait-on agressés pendant l’entrevue ?

Il se sentait encore trop fatigué pour parler, mais se lécha machinalement à son tour les lèvres, et constata avec surprise qu’il n’avait en fait aucune blessure à la bouche. Alors… Pourquoi ce sang ? Ce fut avec une incroyable douceur qu’on lui souleva la tête, pour qu’elle puisse reposer plus agréablement sur un coussin. Il regarda la jeune femme le border soigneusement avec la couverture et remarqua quelque chose de transparent tomber de son visage. Il observa plus attentivement, mais elle faisait en sorte de ne pas tourner la tête vers lui. Il dégagea un bras qu’il tendit vers elle.

« Non, ne faites pas d’effort inutile ! » Elle lui prit la main pour la ranger sous la courtepointe. Mais elle l’avait enfin regardé. Elle pleurait.
Il retint les fines mains dans la sienne, les serrant malgré son affaiblissement. Sa faiblesse semblait peu à peu le quitter, laissant place à une profonde lassitude.
« Pourquoi… Pleures-tu ? »
Elle réussit à se dégager un peu pour s’essuyer vivement les yeux. « Pardon… Je ne voulais pas vous imposer cela… Mais j’ai eu tellement peur…
-Peur ? Et de quoi as-tu eu peur ?
-Qu’il soit trop tard… Que vous soyez mort pour de bon…

-J’étais mort, dis-tu ? » Quelle situation étrange, pensait-il en même temps. Il n’avait pas eu l’impression de mourir, seulement de s’endormir, et de rêver. Il avait rêvé d’Arbi, il le savait, même si ses souvenirs étaient confus sur ce qui avait pu s’y passer. Mais c’était un peu normal…
Le moment où ils étaient entrés dans sa chambre, le scientifique et la femme, et l’avaient salué lui revenait peu à peu à l’esprit. Ensuite, Cizel avait commencé à parler des résultats, avec cette hésitation caractéristique des gens qui avaient une mauvaise nouvelle à annoncer et qui redoutaient les retombées… Il en avait conclu que le bilan devait donc être aussi décevant qu’il l’avait pensé. Et tout à coup, contre toute attente, il lui avait annoncé le contraire…

Revenant au présent, il fixa le profil de l’inconnue. Il n’avait rien retrouvé de son si cher ami dans le visage de la jeune fille ; c’était pour cela qu’il n’avait finalement pas caressé l’espoir que ce fut lui son ancêtre. Mais au final il s’était avéré qu’elle était la chair de sa chair, le sang de son sang… Arbi avait disparu, et avait été dans l’incapacité de tenir sa promesse de rester toujours à ses côtés, mais quelque part, c’était comme si le destin avait trouvé un moyen détourné pour le faire revenir auprès de lui…
Protège-la de son destin.
Ces mots… Il les avait clairement entendus dans son rêve. Ce n’était pas un simple souvenir du passé.
Elle était sa descendante, et aussi étrange cette idée puisse-elle lui paraître, elle lui avait ramené son ami l’espace d’un instant.
« Oui, vous étiez mort… » Finit-elle par répondre faiblement pendant qu’il réfléchissait.

Mais… Il avait juste fait un malaise. Il était tellement fatigué, ces derniers temps, que le choc de la nouvelle lui avait fait perdre connaissance. Pauvre enfant, s’amusa une part de son esprit en la voyant tourner son visage aux joues baignées de larmes vers lui. Qu’elle était bien émotive…
« Vous ne respiriez plus, et votre cœur s’était arrêté, » rajouta-t-elle en fronçant légèrement les sourcils.
Il se demanda en premier lieu si son amusement avait été si visible que cela. Puis il écarquilla les yeux, incrédule. « J’étais mort ?!
-C’est ce que je me tue à vous expliquer ! » Protesta la jeune femme de façon absolument pas protocolaire en secouant la main du malade, qu’elle porta ensuite à son visage pour tenter de masquer ses larmes qui avaient redoublé.



La porte de la chambre s’ouvrit brusquement sur un groupe de scientifiques accompagnés de Saiyens et d’un brancard, Cizel à leur tête. Le roi constata une fois de plus sa faiblesse : il n’avait pas entendu le soigneur partir après avoir donné la couverture.
La jeune femme fut écartée sans ménagements ; le roi, chargé sur la civière, fut rapidement emmené à la section scientifique, où il fut placé en soins intensifs, dans une chambre particulière, avec tout un monitoring. D’abord furieux de voir sa conversation interrompue, l’ennui de tous les examens qu’il subissait l’entraîna dans un sommeil sans rêve.



A son réveil suivant, Trentième mit quelques instants à situer où il se trouvait, puis il se leva et arracha toutes les perfusions et instruments de monitoring placés sur lui.
Il se sentait reposé comme il n’avait pas été depuis un moment. Sa fatigue l’avait enfin quittée. Tout en se rhabillant sous le regard effaré du médecin qui s’était précipité en entendant sonner l’alarme des appareils contrôlant les signes vitaux, il réalisa qu’il avait laissé plus que de la fatigue. Pour la première fois depuis longtemps, il se sentait bien.
Le reflet du miroir au-dessus du lavabo où il se rafraîchit avant de sortir lui renvoya l’image d’un homme vieilli prématurément mais à la peau moins parcheminée, comme s’il était moins usé qu’auparavant…

D’un pas vigoureux, il se rendit à la salle du trône, inquiet de ce qui avait pu se passer durant les dernières heures. Le royaume devait être au bord de la paralysie, sans son souverain. Les gardes à l’entrée de la salle du trône s’agenouillèrent sur son passage. Il eut la satisfaction de voir nombre de visages frappés de stupeur en remontant l’allée menant à son trône. Les gens mirent de longue secondes avant de le saluer comme il fallait.

La vue de l’adolescent à côté du trône -qui était resté vide, comme il se devait- lui provoqua un pincement au cœur. Il n’avait pas ses cheveux, mais son allure générale ressemblait tellement à celle de Trente-et-Unième… Le prince fut l’un des premiers, si ce n’est le premier à lui rendre les hommages dus.
« Majesté, » lui dit-il tandis que le roi montait les marches pour s’asseoir à sa place, « je me suis occupé de toutes les affaires courantes qui devaient être traitées ce matin, pour qu’aucun retard ne soit pris. »
Le roi s’assit sans lui accorder d’attention particulière. « Très bien. Tu peux disposer. » Il se tourna vers son conseiller. « Jak, parle-moi des affaires discutées en mon absence.

-Si je puis me permettre, Votre Majesté… » Hasarda le conseiller, mal à l’aise.
« Parle, » ordonna Trentième.
« Je suis très heureux… Pardon, nous sommes tous très heureux de voir Votre Majesté à la place qui lui revient, cependant… N’est-ce pas un peu… Prématuré ?
-Comment cela, prématuré ? »

Le conseiller pâlit. Son roi avait beau parler sur un ton banal, comme s’il s’agissait de la pluie ou du beau temps et non de sa santé, il le connaissait depuis suffisamment longtemps pour savoir que c’était rarement bon signe qu’il adopte cet air décontracté. Malheureusement il en avait trop dit, il devait terminer son idée avec les conséquences que cela impliquerait forcément. Il pouvait toujours se rétracter, mais quelque chose lui disait que son roi n’allait pas vouloir abandonner le sujet. La maladie rendait faible, et pour les Saiyens, il n’y avait rien de plus déshonorant que la faiblesse. Et il venait publiquement d’attaquer l’honneur de son roi.

Jack serra les dents, s’agenouilla de nouveau et se lança : « Votre Majesté, vous venez de subir un grave problème cardiaque. Je ne comprends pas que les scientifiques vous aient laissé vous lever. Vous avez été proche de mourir, et tout notre savoir est impuissant pour réparer les corps, dans ces cas-là. Nous espérons tous vous voir diriger le peuple Saiyen durant maintes années encore, car sous votre règne, nous avons beaucoup prospéré. Vous êtes un bon roi, ce serait une grande perte de vous voir mourir. »
Un silence de plomb s’abattit sur la salle, suite à cette déclaration. Les gens retenaient même leur souffle, de peur de rater un détail.

Finalement, Trentième se leva de son trône. « Le juste dosage de flatterie pour contrebalancer l’insulte… Saiyens, regardez-moi. »
Tous le regardaient déjà, en dehors de Jack qui releva la tête.
Trentième leva un bras et envoya au plafond une déflagration qui fit une large ouverture, arrosant les gens en dessous de gravas.
« Je passerai exceptionnellement sur l’affront qui vient de m’être fait, car il ne m’a absolument pas atteint. Oui, j’ai été souffrant, je le reconnais, mais je suis désormais plus en forme que je ne l’ai été depuis longtemps, et je suis prêt à le prouver à quiconque pensera que je suis débile. Ici même, dans cette salle, s’il le faut. » Il fit craquer les jointures de ses doigts. « N’hésitez pas, si quelque doute subsiste en vos cœurs… Par contre, ne venez pas vous plaindre si, par mégarde, je venais à vous tuer. » Il défia la salle du regard.
Tous s’agenouillèrent en signe de soumission.
Trentième se rassit, satisfait. Il était plutôt content de la bévue de Jak, elle avait été le prétexte idéal pour faire valoir son autorité.



L’audience reprit. Les affaires traitées furent réexaminées. Dire qu’elles avaient été résolues de façon correcte était un euphémisme, et la solution apportée à deux d’entre elles montraient une ingéniosité peu commune…
Trentième sentit une bouffée d’orgueil l’envahir. Ce jeune prince, Trente-Deuxième, ferait un bon roi après sa mort. Mais immédiatement, le fait de penser à lui le ramena à son défunt fils. Il ne pouvait voir Trente-Deuxième sans de suite repenser à Trente-et-Unième, et à la douleur causée par son accident. Trentième faisait son possible pour éviter son descendant, et quand cela lui était impossible, il préférait le traiter comme n’importe quel sujet, nier leur lien de sang pour ne pas trop se remémorer le maillon brisé entre eux deux.



Avant d’aborder les questions suivantes, Trentième posa la question qui le travaillait depuis son réveil : « Où sont Cizel et la jeune femme ?
-Incarcérés pour interrogatoire, Votre Majesté, » répondit Jak. « Nous ne savons pas, à l’heure actuelle, s’ils n’ont pas essayé d’attenter à vos jours. »
Trentième haussa un sourcil, surpris. « Eux ? Ils sont bien trop faibles, voyons.
-Nous ne pouvons négliger les tentatives d’empoisonnement, Votre Majesté. Les êtres inférieurs savent malheureusement que nous y sommes sensibles autant que n’importe qui. Et Cizel a lui-même dit que la femme est une mutante. Il aura pu omettre des talents cachés de la prisonnière, et nous serions alors en tentative d’homicide sur une personne de sang royal. »
Des talents cachés… Trentième ne put s’empêcher de penser qu’elle en avait au moins un, en effet. L’inquiétude exprimée par son conseiller tout à l’heure n’était pas inutile. Personne, jusqu’à présent, ne s’était relevé si vite d’un infarctus, puisque c’était apparemment ce qui venait de lui arriver.

« Fais-les venir ici au plus vite, » ordonna-t-il. Il fallait tirer cela au clair au plus vite.
Pendant qu’autour de lui les ordres étaient lancés, il s’assit au fond de son trône, silencieux. Portant une main à sa bouche, il se mordilla une jointure de l’index, pensif. Ses souvenirs avaient beau être un peu flous, il se souvenait très bien qu’elle avait pleuré de soulagement de le voir en vie.
Que vous soyez mort pour de bon…
Le sang quitta brusquement son visage. Il sentit son corps se vider de ses forces, comme la vérité avait enfin fait sa route dans son esprit.
Il était mort.
Elle vous appelle !
Elle l’avait ramené.
Il était mort, il avait retrouvé Arbi, et elle l’avait ramené. Elle les avait de nouveau séparés, et il ne lui en voulait pas. C’était très étrange… C’était pourtant l’un de ses deux vœux les plus chers, de retrouver son ancien ami… Le retrouver lui, ainsi que son fils.
« Votre Majesté ? Tout va bien ? » Le murmure de Jak, à son oreille, le fit sursauter.
« J’ai soif, voilà tout. Que l’on m’apporte un verre d’eau. »



Trente-Deuxième était descendu de l’estrade quand son grand-père l’avait congédié comme n’importe quel sujet de base, et était parti derrière le trône de façon ostensible, pour bien rappeler qu’il était un membre de la famille royale : derrière la tenture rouge faisant ressortir le symbole de la famille royale de Vegeta se trouvait un couloir menant au hall où se trouvait la porte de la zone de résidence du roi et de son petit-fils. Il ne s’engagea pas immédiatement dans le couloir mais resta plutôt quelques minutes à écouter les décisions royales. Il se rembrunit en entendant son grand-père reprendre une à une les affaires qu’il avait traité, et serra les dents en l’écoutant enchaîner les rapports sans le moindre commentaire. Aujin lui aurait souligné, s’il avait été présent, que si Sa Majesté n’avait rien à y redire c’ était là une reconnaissance de son travail en soi, mais l’adolescent ne pouvait s’empêcher de se dire avec amertume qu’il aurait pu placer des « très bien », « parfait » et autres petites appréciations à la fin de chaque rapport…

Serrant les dents, il enfila vivement le couloir jusqu’au hall où il donna un coup de poing dans un mur pour tenter d’évacuer sa rage. Il n’y avait aucun risque d’être entendu depuis la salle du trône, vu que le passage avait été pensé pour éviter que les invités, provenant du long couloir à côté de la porte des appartements royaux, ne puissent rester épier les conversations. Et ce qui valait dans un sens valait dans l’autre aussi : l’insonorisation fonctionnait dans les deux cas.

Seuls les soldats assignés à la garde de l’entrée des appartements royaux et à celle du couloir donnant sur la salle du trône furent témoins de son geste, impassibles. Trente-Deuxième resta quelques instants face au mur fissuré, sa colère refluant, faisant place à de la mélancolie. Il sortit de la zone résidentielle royale et se mit à marcher dans les couloirs, sans but, saluant de la tête toute personne croisée qui s’inclinait sur son passage. Il avait compris depuis longtemps qu’il n’avait pas perdu que son père, il y avait quelques années de cela, mais bien son grand-père aussi. Il n’avait pas compris au début pourquoi il avait eu ainsi double peine, mais en grandissant, il avait réalisé qu’il était tellement mauvais que son grand-père ne le considérait plus comme sa descendance.

Il força le pas, sentant des larmes de rage et d’amertume lui piquer les yeux. Où aller ? Il ne voulait pas retourner dans sa chambre maintenant, elle était trop proche de lui.
L’image d’une personne s’imposa dans son esprit. Oui, il avait envie de la voir elle. Il allait l’embêter un peu pour se forcer à faire bonne figure. Il se rendit dans la zone des cellules.



Les prisons étaient très peu occupées, comme il n’y avait que très rarement de la délinquance dans le peuple Saiyen. Il y avait parfois des rang D, ces faibles Saiyens envoyés très jeunes coloniser d’autres mondes, qui tentaient de jouer les fortes têtes les premières semaines après leur rapatriement, et un peu plus souvent des rang E, des esclaves, pour une raison insignifiante ou une autre. Mais toute la zone carcérale était soigneusement entretenue, et réfléchie pour y maintenir des guerriers, au cas où une rébellion viendrait à éclater, comme autrefois sur Sadara. Actuellement, la population carcérale s’élevait à deux prisonniers fraîchement amenés, dont un l’intéressait fortement. Devant le cachot de la jeune femme se trouvaient deux gardes. Il entendit la voix d’un troisième, dure et sèche, qui demandait à un interlocuteur de répondre.

« Je vous ai déjà raconté ce qui s’est passé ! »
Trente-Deuxième pressa le pas en entendant la douleur dans la voix de Joanna. Un bruit de coup résonna. Le prince se précipita à la cellule ; les soldats qui en gardaient l’entrée s’interposèrent.
« Altesse, nous sommes navrés… » Dit un des vigiles.
« Artoa, Letxuga et Tipula, » dit Trente-Deuxième en regardant qui était là. Il fronça les sourcils. « Trois redoutables guerriers de Première Classe, rang S. Nos septième, huitième et neuvième meilleurs combattants. Face à une métisse qui n’a que sept unités de force.

Tipula, celui qui était dans la cellule, s’approcha des barreaux, dévoilant la prisonnière recroquevillée sur sa couche, les bras au-dessus de sa tête. « Votre Altesse, nous sommes en plein interrogatoire. S’il vous plaît, veuillez poursuivre votre chemin.
-Sinon quoi ? » Trente-Deuxième savait qu’il regretterait à un moment ou à un autre de les avoir provoqués, car même s’ils n’avaient pas le droit de lui faire quoi que ce fut sans risquer la peine de mort, il aurait des entraînements officiels face à chacun d’entre eux, et là, ils ne se priveraient pas de lui rappeler combien sa force était dérisoire face à la leur, et que seul son rang le protégeait.
« Nous ne faisons que suivre les ordres, Votre Altesse. » Tipula se rangeait derrière le protocole. Il savait donc qu’il n’était pas sur un terrain à son avantage.

« Je n’ai pas demandé à ce qu’elle soit brutalisée, juste incarcérée. Alors l’ordre doit venir de mon grand-père… Rappelle-moi donc quand il a donné un tel ordre, je te prie ? Quand il était emmené pour être soigné, peut-être ?
-Ce sont les ordres du Conseiller Jak, Votre Altesse. La mutante est soupçonnée de…
-La mutante ? Ce n’est donc plus la métisse ? » L’interrompit le prince d’un ton mordant.
« La mutante, » reprit le guerrier en insistant sur le mot, « est accusée avec le scientifique Cizel de dissimulation de faits et de pouvoirs, et d’avoir fomenté ainsi un plan pour attenter à la vie de Sa Majesté.
-Donc Cizel est lui aussi interrogé ?
-Oui, Votre Altesse.
-Vous allez de ce pas me faire votre plus jolie courbette et aller voir du côté de la cellule de ce Cizel pour dire à vos camarades qu’on lui foute la paix. »

Aucun des trois ne bougea.
« Votre Altesse, nous avons des ordres…
-C’est un ordre. Ça vous va, comme ça ?
-Mais le Conseiller…
-Qui a le grade le plus haut entre lui et moi ? »
Les trois hommes se lancèrent des regards en coin, puis un des trois haussa les épaules. Ils s’inclinèrent -pas très bas, nota Trente-Deuxième- et s’en allèrent.



Une fois les trois guerriers hors de vue et hors de portée de voix, le prince entra dans la cellule.
Joanna, toujours blottie sur sa couche, les bras serrés autour de son corps frêle, leva les yeux vers lui et lui fit un sourire sans joie. « Merci, prince. »
Elle avait une trace rouge vif à la joue et un bleu là où sa lèvre était fendue.
Il s’accroupit pour se mettre à sa hauteur. « Que t'ont-ils fait ?
-Je n’ai eu que quatre coups, prince. Altesse. » Se rattrapa-t-elle l’instant d’après. « Comment va Sa Majesté ? Il est toujours en vie ?
-Oui. » Sa satisfaction à avoir réussi à se faire respecter fut douchée par le rappel de sa précédente préoccupation.

Joanna remua en grimaçant pour s’asseoir sur le bord de son banc et se pencha un peu vers son interlocuteur. « Il ne fallait pas lui sauver la vie ? » Lui demanda-t-elle très bas.
Il tourna vivement la tête vers elle, stupéfait et horrifié par ce qu’elle semblait sous-entendre. « Comment… Comment oses-tu… ?! » S’indigna-t-il.
Elle soupira, visiblement soulagée, sans pour autant que son inquiétude quitte ses yeux noisette. « Vous sembliez tellement amer, en me répondant… »
Il la regarda, incapable de répondre quoi que ce fut. Nier ? Il était trop tard pour nier. Lui expliquer ? Ce n’étaient pas là ses affaires. Détourner la conversation ? Aucune idée ne lui venait en tête.

Sans même réaliser ce qu’il faisait, il passa ses bras autour de la frêle taille et enfouit son visage dans son giron en la serrant très fort.
Il l’entendit tenter de réprimer un petit cri de douleur. Se maudissant, il desserra son étreinte, ses mains toujours serrées nerveusement dans le tissu de sa tenue au point de la déchirer. Il la sentit se décrisper un peu.
Il n’osait pas relever la tête, embarrassé par son geste. Elle ne semblait pas très à l’aise non plus, comme elle était toujours tendue. Au bout de quelques longs instants, il la sentit bouger un peu : une main se posa sur son dos, et l’autre sur sa tête, pour lui caresser doucement les cheveux. Penchée au-dessus de lui, elle fredonna un air inconnu à son oreille.
La tendresse des gestes prodigués lui était tellement inconnue qu’elle le prit de court. La douleur qu’il tenait depuis si longtemps enfermée au fond de son cœur s’échappa et l’envahit soudainement. Il hurla sa détresse en étouffant sa voix contre son ventre, ses mains labourant le bois de la couche, derrière elle. Il hurla jusqu’à sentir sa voix se briser, puis, incapable de retenir ses larmes, il pleura jusqu’à se sentir vidé de cette douleur qui le rongeait depuis si longtemps.



Trente-Deuxième ressentait un peu d’inconfort, ses genoux protestaient d’être ainsi en contact constant avec le sol dur et son dos d’être ainsi voûté, mais il n’avait pas envie de changer de position. Il se sentait bien, la tête sur ses cuisses, les bras la ceignant toujours. Elle n’avait pas cessé de lui caresser les cheveux, et il n’avait pas envie qu’elle cesse. Le contact de ses doigts dans ses cheveux était des plus agréables. Mais la main se figea, et elle se redressa un peu.
« Vegeta, j’entends quelqu’un arriver. »
Il tourna un peu la tête pour la regarder, surpris. « Comment m’as-tu appelé ?
-Pardon, je voulais dire Votre Altesse. »
Avec un soupir résigné, il se releva et remit de l’ordre dans ses habits.

Aujin apparut alors à la porte, dans un timing parfait. « Votre Altesse, Sa Majesté a demandé à voir la prisonnière.
-Je vais l’escorter personnellement, dans ce cas. J’ai besoin de poser quelques questions à Jak.
-J’espérais plutôt voir Son Altesse reprendre ses leçons, puisque Sa Majesté semble en pleine forme… »
Trente-Deuxième prit le visage de la jeune femme et la força à tourner la tête pour montrer la trace de coup sur la joue. « Etait-il nécessaire, selon toi, d’en arriver à une telle extrémité ? Oh, je t’ai fait mal ? » S’inquiéta-t-il en entendant le léger cri de douleur de celle qu’il voulait protéger.

« Rien qu’un peu d’arnica ne pourra faire passer, » tenta-t-elle de plaisanter.
Les deux hommes la regardèrent sans comprendre. Aujin enchaîna, comme beaucoup de temps avait été perdu : « Je pense qu’en la circonstance actuelle, Son Altesse desservirait la cause de sa protégée en l’accompagnant à l’audience. »
Trente-Deuxième sembla vouloir se révolter, mais il sortit finalement sans un mot et s’éloigna.
Joanna rejoignit le guerrier. « Merci de lui avoir laissé tout ce temps.
-Ne t’avise pas de faire le moindre mal à mon prince, » l’avertit-il en retour. Il craignait que la fascination de son pupille pour l’étrangère ne prenne une tournure indésirable.

Il était à la recherche de Trente-Deuxième lorsque, par acquis de conscience, il était allé voir si par hasard il n’avait pas une fois de plus eu l’étrange idée de retourner auprès de l’étrange métisse. Il avait entendu crier en arrivant vers la cellule, et avait surpris une scène fortement gênante. La femme l’avait vu et lui avait fait signe de rester silencieux. Avec un hochement de tête, il s’était éloigné et avait tenu à distance les soldats mandatés pour ramener l’étrangère pendant un moment, avec l‘espoir que ça serait suffisant.

Pleurer était pour les faibles. Il y avait ainsi une longue liste de choses dites « pour les faibles », mais Aujin savait par expérience que certaines choses devaient être exprimées à un moment ou à un autre. La vraie faiblesse, selon lui, était de montrer cela en public, pas de les étouffer éternellement. Il avait déjà vu sur d’autres les ravages que pouvaient faire des sentiments trop longtemps retenus. Leurs machines soignaient très bien les corps meurtris mais pas les âmes.
En confiant la prisonnière aux soldats, il se demanda une nouvelle fois si les maladies n’étaient pas ces blessures du cœur qui se matérialisaient dans le corps… Haussant les épaules pour chasser de son esprit cette réflexion aux relents mièvres, il rejoignit son prince pour voir où en était son apprentissage.




Bonus :
Spoiler
Jak : le Tijak ou Ti Jacques, en créole Réunionnais. Ou le Jacques, aussi, quand on le découpe mûr. C'est trèèèès bon en cari. <3
Artoa : maïs, en Basque
Letxuga : laitue, en Basque (facile, non ? ^^)
Tipula : oignon, en Basque aussi.

Question : Mary-Sue Power, dans ce chapitre ? ;)
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Re: Sykia tome 3 : la planète Vegeta chap 6

Messagepar xela26 le Mer Mars 21, 2018 1:14

Ces deux derniers chapitres étaient vraiment bien, surtout l'avant dernier avec le trentième roi et son histoire d'amour impossible. a-t-il une conscience claire de son orientation sexuelle ou refoule-t-il? Si l'homosexualité est bannie dans le monde sayan, si c'est ce que je pense.
à ce stade de l'histoire, pas de visions sur où tu veux nous emmener et j'aime ça :lol:
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

Cell: Damned Souls- Les aventures parallèles de héros de "l’ascension de la terreur". Pour les connaitre:
viewtopic.php?f=42&t=6774
abandonnée
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Re: Sykia tome 3 : la planète Vegeta chap 6

Messagepar Masenko le Mer Mars 21, 2018 8:55

Hellooow

Voilà j'ai lu l'avant dernier chapitre ! :) (j'attaque le dernier ce soir héhéhéhé)

Ben il était sympa, tout comme Xela j'apprécie le fait de ne pas encore comprendre où tu nous emmènes...

Par contre, je suis apparemment la seule mais j'ai eu du mal à comprendre la structure passé/présent du chapitre... J'ai du relire quelques paragraphes en réalisant qu'il y avait un flashback quelque part 8-) je ne sais pas si c'est moi qui percute pas vite ou si il manque un ou deux indicateurs dans le chapitre...

Niveau du fond, fais gaffe à pas partir dans le trop mielleux :lol: je les imagine peu poétiques et sentimentaux comme ça les saiyens (sentiments amoureux ou non) mais bon, comme d'habitude, comme c'est bien écrit et bien réfléchit ça passe sans souci (mais disons que sans le nom "Végéta" je me sentais plus trop dans DB) et j'ai du arrêter de lire parce que je devais forcer mes yeux à rester ouverts, pas parce que ça m'intéressait moins ! :p (du coup vivement ce soir pour la suite :D)

Mais si je me souviens bien, tes tomes s'éloignent progressivement des "fandoms" classiques pour aller vers ton propre univers, je me trompe ?
- Masenko -


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Chapitre 14 : Super Trahison

IL EST ARRIVE
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Re: Sykia tome 3 : la planète Vegeta chap 6

Messagepar Heika le Mer Mars 21, 2018 14:20

@Xelaaaaaaa \^^/
Ces deux derniers chapitres étaient vraiment bien,

Ouf ! Jusqu'ici, tout va bien...

surtout l'avant dernier avec le trentième roi et son histoire d'amour impossible.

Je commenterai ceci d'un bloc dans la réponse de Masenko, d'accord ? :3

a-t-il une conscience claire de son orientation sexuelle ou refoule-t-il?

Je ne sais pas si ça spoile ou pas, si c'est un détail important pour la suite ou pas (je manque de recul sur mon histoire, j'avoue ^^') donc
Spoiler
Oui, il en a clairement conscience, comme tu pourras le lire un peu plus tard.


Si l'homosexualité est bannie dans le monde sayan, si c'est ce que je pense.

Non, à mes yeux l'homosexualité n'est pas bannie dans le monde Saiyen, sauf pour la lignée royale, pour des raisons de pratique : un roi/une reine qui ne se force pas à avoir un partenaire de l'autre sexe est une "fin de série"... Comme si la violence des conquêtes n'était pas déjà suffisante pour risquer de voir disparaître les héritiers ! XD
Mais bon, une fois le "devoir" rempli (à savoir 2 héritiers, le prince et son Table), rien n'empêche le Vegeta de prendre concubin/e à son goût.
Pour 30e, vu qu'Arbi avait disparu... :/

à ce stade de l'histoire, pas de visions sur où tu veux nous emmener et j'aime ça :lol:

Oh làlà, oh làlàlà... Ce sentiment de pétard mouillé que j'ai, en lisant cela... ^^'''''''''' (mon histoire, hein XD )


@Masenkouches :
Hellooow

Niaoooooow

Voilà j'ai lu l'avant dernier chapitre ! :) (j'attaque le dernier ce soir héhéhéhé)

Trépasse si je faiblis !

Ben il était sympa, tout comme Xela j'apprécie le fait de ne pas encore comprendre où tu nous emmènes...

Bon, là, je vais me la jouer Maître Philosophe :
"Ce n'est pas le but qui compte, dans un voyage, c'est son chemin".
Non, même pas honte.

Par contre, je suis apparemment la seule

La seule, je ne sais pas, mais qui s'exprime sur ce point, oui ! XD

mais j'ai eu du mal à comprendre la structure passé/présent du chapitre... J'ai du relire quelques paragraphes en réalisant qu'il y avait un flashback quelque part 8-) je ne sais pas si c'est moi qui percute pas vite ou si il manque un ou deux indicateurs dans le chapitre...

C'est possible, c'est possible.
Voire même probable.
Je sais que j'ai eu du mal à trouver comment inclure les indicateurs, et je suis resté très probablement sur du trop "subtil", comme je n'avais pas, mais pas du tout envie de mettre des mentions lourdingues et casse-ambiance.
La première mention :
Vegeta se jeta sur lui pour le serrer, constatant avec stupeur qu’il était à peine moins grand que son camarade. Normal, se dit-il en même temps qu’il s’en étonnait, Arbi avait juste deux ans de plus que lui. Il était donc un peu plus grand.

Oui, c'est bien, mais faut réussir à percuter que le "il a deux ans de plus donc il est plus grand" parle d'enfants et de croissance, hein... C'est du tellement subtil que la subtilité elle-même se sent grossière, à côté. ;)
Glapit-il de sa petite voix enfantine.

Là, c'est déjà mieux, mais on peut se dire que le roi a une voix qui manque de virilité... ? XD
Ce passage est donc à retravailler.

Niveau du fond, fais gaffe à pas partir dans le trop mielleux :lol:

La suite dérape dans le Mary-Sue, mais pas vraiment dans le mielleux. ;)
C'est d'ailleurs pour ça que la suite tarde : je REFUSE ce Mary-Sue dégoulinant et... Illogique. Faut de la logique. Du raisonnable. Un raisonnement solide qui montre que les acteurs ont raison d'agir ainsi, même si le lecteur ne connaît pas forcément la raison qui les pousse à agir ainsi.
Même un raisonnement faux vaut mieux qu'un catapultage de fait.
ELEMIEL, SORS DE CE CORPS !!!
Elemiel est un de mes personnages dans une autre histoire, l'Ange de la Raison : il faut absolument qu'il passe son temps à réfléchir, à raisonner pour avoir raison. Et en fait, plus le temps passe, plus on se ressemble...

je les imagine peu poétiques et sentimentaux comme ça les saiyens (sentiments amoureux ou non)

Les -mes?- Saiyens combattants et l'amour :
J'ai lu les commentaires de M. Toriyama sur les relations amoureuses et familiales des Saiyens, et j'ai regardé si ça concordait avec ce qui résultait de ma propre réflexion des années '90, époque où il se contrefichait de donner plus d'éléments.
Comme j'ai flemme de chercher la phrase en question dans les supers dossiers de Jack-Ich'an, voilà ce dont je me souviens : les Saiyens ne sont pas famille, et l'amour, c'est pas trop ça non plus.
*la famille : bon, ça, que les Saiyens ne sont pas famille, on aura compris, en voyant les enfants en bas âge bombardés dans l'Univers pour la conquête des mondes, et osef de ce qui leur arrivera...
Mais l'exception (systématique) est sur la famille royale, parce que pour garder la lignée de sang, vaut mieux s'occuper des marmots que de les perdre on ne sait où. ^^
(après, idée de base de fic pour qui voudra : le roi Vegeta est un queutard, et les mioches issus de ses coucheries sont envoyés partout dans l'Univers, et seuls les plus forts, qui auront survécus, pourront prétendre à lui succéder et à prendre à son tour le nom de Vegeta. Trois on cinq gamins qui ont entre dix et quinze ans ont été récupérés et vont être entraînés jusqu'au jour où le Roi mourra et où sera organisé un tournoi pour savoir lequel sera le plus à même de prendre sa succession... XD)
Les autres exceptions dans cette histoire sont les bébés à la force intéressante, pour les cadrer et les faire progresser depuis leur plus jeune âge. Mais ce n'est pas leur famille qui s'occupe d'eux...
*l'amour : ils ont des sentiments, puisqu'ils connaissent la fierté, la jalousie, etc. alors pourquoi n'auraient-ils que des sentiments "négatifs" ? Oui, ils aiment, mais rassure-toi, Masenko, leur culture n'est pas à la poésie et autres mièvreries.
Les Saiyens sont des gens rudes, instinctifs, limite animaliers. Il n'y a pas de raffinement quand il s'agit de sentiments.
-chacun aime qui il veut (en dehors du Roi/ de la Reine qui doit d'abord donner deux héritiers)
-monogamie et polygamie sont des mots inconnus, la preuve en est que souvent les groupes de combat sont généralement formés selon les affinités et attirances des membres, et souvent l'excitation du combat et plus encore celle de la victoire donne lieu à des parties à cinq
-ils ont une culture du communautarisme, les Saiyens ne possèdent que très peu de choses en nom propre (une chambre pas souvent occupée où ils peuvent poser quelques butins de guerre), donc ils ne sont pas de nature possessive (mais il y a toujours des caractères plus extrémistes que les autres, bien sûr)
-la possessivité existe, mais tant que "l'objet du désir" montre sa nette préférence envers la personne possessive, ça passe (et il y a des fois où la personne possessive n'est pas la préférée de "l'objet du désir", et là, on a des problèmes, bien évidemment)
-la jalousie existe aussi ; il y a cependant peu d'histoires car vu qu'ils sont presque toujours en vadrouille et dans des groupes formés par affinités, ça limite les "crises"

Les Saiyens non combattants :
Là, c'est un peu plus sujet à des histoires de mièvrerie, car ce sont les Saiyens qui ont été envoyés conquérir des mondes quand ils étaient bébés, et qui, comme dans le cas de Son Gokû, n'ont pas pu accomplir leur mission pour une raison ou une autre. Ces Saiyens auront eu une éducation plus "raffinée", avec des codes amoureux (Gokû y a pas mal échappé, lui ^^), et pour peu que ces Saiyens aient été récupérés après leurs 8 ou 10 ans, il est très difficile de les "reformater" à la Saiyenne. Ces Saiyens vivent généralement très mal leur rapatriement, et ne peuvent pas être combattants. Les Saiyens combattants se mêlent de toute façon généralement peu à eux, il n'y a donc pas d'effet "tache d'huile" au niveau des moeurs.

mais bon, comme d'habitude, comme c'est bien écrit et bien réfléchit ça passe sans souci (mais disons que sans le nom "Végéta" je me sentais plus trop dans DB) et j'ai du arrêter de lire parce que je devais forcer mes yeux à rester ouverts, pas parce que ça m'intéressait moins ! :p (du coup vivement ce soir pour la suite :D)

Il y a pourtant plein de noms Saiyens !! De quoi tu te plains ? :p

Mais si je me souviens bien, tes tomes s'éloignent progressivement des "fandoms" classiques pour aller vers ton propre univers, je me trompe ?

Hmmmm...
Je ne sais pas ce qu'est un "fandom classique", en fait XD
Par contre, en ce qui concerne le glissement vers mon propre univers, rassure-toi, ce n'est pas encore demain la veille... ;)
On reste dans l'univers de Dragon Ball pendant encore quelques années !
(et on finira par retrouver des cadres plus familiers, le temps passant...)


Oh punaise, je vais être en retard au boulot...

Merci à toutes les personnes qui passent me lire !!! <3
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Re: Sykia tome 3 : la planète Vegeta chap 6

Messagepar Heika le Dim Avr 08, 2018 22:03

Nooooooooooooon, je ne vous ai pas zouuuuubliéééééés...

Je vous avais déjà un peu parlé de mon problème pour me concentrer, en ce moment, entre la fatigue et le bruit de la télévision.
J'ai pris le taureau par les cornes et me suis achetée une petite machine pour pouvoir me réfugier dans mon lit quand ça ne va plus dans la salle à manger. :3
Bon, il ne me manque plus qu'un routeur wifi et tout sera impeccable !!

...
Et Je n'ai quasiment pas pu toucher à ma tablordi depuis une semaine (soit depuis 2 jours après l'avoir achetée ^^') parce que je me suis faite mordre au poignet droit par un chien errant que j'ai voulu emmener chez le véto, pauvre roquet avec des plaies et surtout des abcès inquiétants...
Il était sympathique, mais il a eu peur d'une moto quand j'ai voulu le faire entrer dans une boîte à chat. D'ailleurs il s'est enfui et j'ai bien peur qu'il ne crève salement dans un coin de septicémie... :'(
Pour ma part je suis allée faire un coucou aux urgences les plus proches, et j'ai eu le grand plaisir (hourra =__= ) de me faire ouvrir les plaies pour vérifier que rien n'avait été réellement endommagé.

Le détail le plus "drôle" : j'ai eu 7 points de suture, en tout. De tous les chiffres possibles, c'est 7 points que j'ai eu ! XD
Mais rien n'est apparu pour exaucer mon voeu. Moralité : inutile de chercher les 7 points de suture, ils n'exaucent pas les voeux, eux.


C'était un nouvel épisode de la vie inintéressante et trépidante de Heika !!

Maintenant, place à ce que vous êtes venus chercher !!
:Edit: Voici l'épisode 7... Points de suture !
#j'aiunhoumourdéplorableetjelassume
Spoiler
D'ailleurs j'ai posté une photo du pansement de mon poignet, le 1er Avril, en mettant "On est encore dans la date !! Désolée, les gens, je me suis ratée" et... Je me suis faite engueuler. ^^' Je ne ferai jamais de carrière d'humoriste, c'est sûr...

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


-7-





Joanna avançait malgré les nombreuses douleurs qui la traversaient : le dénommé Tipula ne l’avait pas seulement frappée au visage, il lui avait aussi donné un coup au ventre, un autre entre les omoplates, et l’avait envoyée contre la porte de la cellule d’un revers de main sur un bras qu’elle avait cru cassé, sur le coup, tant elle avait eu mal. Son cuir chevelu s’était un peu ouvert en rencontrant les barreaux, mais heureusement elle avait réussi à suffisamment essuyer de sang pour que le prince ne le vit pas. De l’avis général, elle créait déjà suffisamment de problèmes comme cela. Et cet avis, elle le partageait.

En arrivant au pied de l’estrade, elle put constater avec tristesse que Cizel n’avait pas été épargné.
« Pourquoi un tel retard ? » Gronda le roi, un peu plus haut.
« Le seigneur Aujin vous prie de bien vouloir excuser ce délais qui est entièrement de sa faute, » dit précipitamment le soldat, mal à l’aise, et tout de même un peu soulagé de pouvoir officiellement rejeter la faute sur un autre.
Trentième soupira de frustration. « Il aura intérêt à venir s’expliquer. Femme ! Cizel nous a raconté sa version des faits. Nous désirons désormais entendre la tienne. Relève-toi. »

Elle se releva, et leva les yeux vers le souverain qu’elle scruta avec gravité. Elle avait envie de dire, pour tenter de détendre l’atmosphère, qu’il se portait bien pour un mourant, mais quelque chose lui disait que l’ambiance ne s’y prêtait guère... Elle était malgré tout soulagée de le voir en si bonne forme. Les appareils de ce monde réalisaient des merveilles, nota-t-elle.

« Votre Majesté, vous nous aviez convoqué, monsieur Cizel et moi, dans vos appartements, pour connaître le résultat des dernières analyses. Monsieur Cizel vous a dit que vous aviez eu raison, au sujet de… Mon ancêtre, je crois… Ça vous a fait un choc. Vous vous êtes levé, très pâle, et vous avez voulu dire, et faire quelque chose, je crois, mais vous vous êtes effondré. » Quittant le roi des yeux, elle pencha la tête pour se remémorer les faits malgré son mal de tête. Sans s’en rendre compte, elle se mit à faire des gestes avec les mains pour souligner ses propos ; cette façon de se tenir si peu protocolaire créa quelques petits rires vite étouffés dans l’assistance.

« Monsieur Cizel et moi avons eu très peur, et on s’est précipité vers vous quand on a vu que vous vous sentiez mal. On n’avait pas pensé que le plateau de la table allait se soulever quand vous vous êtes écroulé dessus, et là, on se l’est pris en plein dans la face, et ça a été le noir total. » Elle secoua les mains pour signifier qu’il n’y avait plus rien. « J’ai été la première à me réveiller. J’ai vérifié que monsieur Cizel était toujours vivant avant d’aller vers vous. » Elle rougit un peu envoyant les regards outrés des conseillers. « J’ai fait passer Monsieur Cizel en premier parce qu’il était juste à côté de moi ! Et il était juste inconscient, donc je me suis précipitée vers vous… Et là, par contre… »

Elle baissa la tête, ses bras retombant le long de son corps, soudainement inertes. « Vous ne respiriez plus. Et votre cœur ne battait plus. Je ne sais pas depuis combien de temps on était évanouis, mais… » Elle releva la tête, avec sur le visage une détresse aussi vive que lorsque cela s’était passé. « Il fallait que j’essaie de vous ramener, Majesté ! » Ses mains se crispèrent convulsivement sur le tissu de son vêtement en se souvenant de l’angoisse qu’elle avait alors ressentie. « Vous ne pouviez pas mourir ! Pas si tôt ! Pas comme ça... » Des sanglots firent dérailler sa voix. « Vous ne deviez pas mourir, voilà tout. » Elle s’essuya rapidement les yeux. « Je ne sais pas pourquoi, en fait. Après tout, je ne vous connais pas, on n’a rien en commun, je ne suis qu’une future esclave qui va être vendue, mais… Vous n’avez pas été méchant avec moi, quand on s’est rencontrés, et… Et je vous en suis reconnaissante. » Elle s’essuya de nouveau les yeux d’un revers de bras. « Maintenant vous êtes vivant et en pleine forme, et j’en remercie le destin. »

Les gens, dans la salle, étaient mal à l’aise d’entendre l’étrangère parler ainsi, de la voir afficher sa faiblesse sans pudeur.
Trentième, lui, la contemplait avec une certaine curiosité. Elle ne pouvait clairement pas s'en sortir, dans la vie, avec un cœur aussi faible, ou… Mou, ou… Fragile, peut-être… Etait-ce pour cela qu'il devait la protéger ?
Il se leva. Le silence revint instantanément. « Entendez ! Nos trois récits concordent ! Les soupçons qui pesaient sur le scientifique Cizel et sur cette femme sont désormais levés pour de bon ! Et en mémoire de tous les services que son ancêtre m’a rendu, je déclare… » Il s’interrompit, un peu contrarié. « Femme, il faut te trouver un nom.

-Mais j’en ai déjà un… Je m’appelle Joanna…
-Hm, ce n’est pas très Saiyen… » Il toussota un coup et reprit : « Et en mémoire de tous les services rendus par son ancêtre, je déclare que Joanna fait désormais officiellement partie du peuple Saiyen ! » Il laissa la rumeur des commentaires baisser avant de continuer : « Et pour m’avoir sauvé la vie, je fais de Joanna ma protégée ! »
Les bavardages reprirent de plus belle. Quelques personnes, parmi les plus proches de l’estrade et dans les conseillers, tentèrent comme prévu de protester.
Trentième ordonna alors, avec un large geste du bras : « Emmenez-les se faire soigner ! »



Joanna eut l’impression d’être plongée dans un maelström : une tempête de voix s’était levée, un tourbillon de corps les entraînait, elle et Cizel, vers la sortie. Et lorsqu’elle fut enfin arrivée dans une zone plus calme, les portes de la salle du trône, derrière elle, se refermèrent sur la voix du roi qui réclamait le silence. Désorientée, prise de vertiges, elle resta à regarder sans pouvoir bouger l’entrée désormais close. L’épuisement et la douleur lui paralysaient le cerveau.

La voyant lambiner, l’escorte l’attrapa au poignet pour l’entraîner. Il serra malencontreusement le côté déjà malmené par le soldat d’élite qui l’avait interrogé, et, avec un cri de douleur, elle chercha à se dégager de la solide poigne. L’instant d’après elle était libre, mais le malheureux garde un peu brutal était plaqué au sol par un des guerriers qui gardait la porte.
« La femme est une protégée royale. Fais-lui mal encore une fois en notre présence, et tu seras délesté de ta tête. » Il se releva et se remit à son poste, sans jeter le moindre regard à celle qu’il venait de protéger et qui tentait de protester.
« Ce n’est rien… Il ne pouvait pas savoir… J’avais déjà mal là…
-Laissez, » fit le soldat en se relevant, bougon. « Ils ne vous répondront jamais. Si vous voulez bien me suivre… » Il ne fit plus aucun geste vers la jeune femme.

La métisse s’empressa de le suivre pour lui éviter plus d’ennuis, et essaya, quelques couloirs plus loin, de se mettre à sa hauteur. « Je suis désolée, je ne voulais pas…
-Il a bien fait. Même si Sa Majesté t’a reconnue en tant que Saiyenne, tu restes une petite chose fragile et blessée. J’aurais pu te tuer.
-Tout de même ! » Protesta Joanna, piquée. « Je ne vais pas mourir parce qu’on me prend le bras un peu vivement ! J’ai surtout été surprise ! Je sais quand même vivre avec la douleur ! Sinon, là, vous auriez dû me porter, et j’aurais même été incapable de parler à Sa Majesté ! »
L’escorte tourna un peu la tête vers elle pour la regarder du coin de l’œil. Il semblait réprimer un sourire. « Tu as peut-être bien un peu de sang Saiyen, finalement…
-Bien sûr ! » Approuva-t-elle, même si elle ne savait pas trop ce qu’il voulait dire par là.

Ils continuèrent de marcher en silence.
« Monsieur ! Euh… Monsieur, attendez ! » L’interpella-t-elle, tout à coup.
Il se tourna, et la vit aux côtés du médecin, l’air inquiète.
« Vous boitez trop… Je vais vous aider, monsieur Cizel.
-Non, ça ira, Joanna. Ne fais pas attention… » Pâle, Cizel repoussa la main tendue.
Elle refusa de l’écouter, sa souffrance était trop évidente. « Monsieur le guerrier, il faut marcher moins vite, s’il vous plaît. Je vais le soutenir. »

Le soldat se rapprocha, curieux. « Pourquoi tu cherches à l’aider, alors que tu es toi-même blessée ?
-Vous n’aidez donc jamais vos camarades, lorsqu’ils ont des problèmes ?
-Bien sûr que si, mais lui fait partie d’une race inférieure. »
Elle leva la tête pour le regarder droit dans les yeux. « Il est un de mes camarades à moi. Depuis que je me suis réveillée ici, il a toujours été là pour m’aider. Je m’en fiche, qu’il soit différent de moi. »
Avec un soupir, l’homme se rapprocha et souleva le médecin. « Dépêchons-nous.
-Merci, monsieur le guerrier… » Dit-elle en essayant de revenir à son niveau malgré ses douleurs.

« Parsnip.
-Quoi ?
-Je m’appelle Parsnip.
-Merci, monsieur Parsnip. » Elle l’entendit soupirer de lassitude en réponse. Après quelques pas, elle se décida à l’importuner de nouveau. « Monsieur Parsnip… Vous avez dit que Sa Majesté m’a reconnue comme Saiyenne… Ça veut dire que je ne vais pas être vendue comme esclave ?
-Evidemment non, idiote. On ne vend pas les nôtres.
-Alors… Qu’est-ce-que je vais faire ?

-Qu’est-ce-que tu veux que j’en sache ? » Répondit le guerrier, exaspéré. « Je ne suis pas dans la tête de Sa Majesté pour savoir quels projets elle peut avoir pour toi !
-Mais je suis tellement faible, par rapport à vous ! » Insista la femme.
Il s’arrêta pour lui faire face. « Tu crois que tous les Saiyens sont des guerriers ? Alors détrompe-toi ! Tu seras sûrement assignée à un poste ailleurs, comme les vingt pour cent des Saiyens qui n’ont aucune aptitude au combat ! Tu es satisfaite ? On peut continuer ? »
Elle hocha la tête et reprit la route en silence. Elle était mal à l’aise et malheureuse de s’être fait rabrouer.



Le soulagement de Spardra en voyant son collègue revenir en vie au centre de soins tira un sourire à Joanna malgré son épuisement.
« Sa Majesté a demandé à ce qu’ils soient tous deux soignés, » précisa Parsnip en posant son passager devant un caisson de régénération. Il le laissa aux bons soins de son confrère, et se positionna devant une autre machine. « Toi, tu viens là, » dit-il ensuite à l’attention de la jeune femme.
Celle-ci avança et commença à entrer dans l’habitacle quand elle se sentit retenue par son vêtement.
« On ne se soigne pas habillée, idiote, » lui signala le guerrier. « Lève les bras, je vais t’aider. » Il commença à retrousser la robe sans rien demander.

La métisse poussa un cri d’effarouchée et le repoussa violemment. Son geste brusque ayant ravivé ses douleurs, elle se plia en deux en gémissant. En dehors d’elle tout le monde faisait silence.
« Tu m’as… Poussé ? » Le ton stupéfait de Parsnip lui fit lever la tête. L’homme était en bas des deux marches surélevant le caisson, les quatre fers en l’air, une expression d’ahurissement incrédule sur le visage.
« Oui, parce que je n’ai pas pour habitude de me laisser déshabiller par le premier venu ! » Protesta Joanna, le visage en feu, gênée. « Je suis suffisamment grande pour me déshabiller toute seule ! » Elle se réfugia dans le caisson.

« Mais… Il ne faut pas y aller habill… » Il vit la tenue être jetée à l’extérieur. Il fit tout de même mine de s’approcher, ébahi. « Et il faut que quelqu’un te prépare… » Une sandale s’écrasa avec force sur son torse, et l’autre manqua son visage de peu.
« Recule, pervers ! » Fit la voix de la femme.
Il jeta un regard incrédule aux scientifiques présents qui se retenaient de rire. « Mais… Elle est complètement folle, ma parole… » Il se ressaisit. « Ha ! Je vous la laisse, et je vous souhaite bien du plaisir ! » Il sortit avec un air dédaigneux.

Un autre médecin s’approcha, intimidé. « Permettez que je vous aide ?
-Oui. Enfin… S’il vous plaît, » se rattrapa-t-elle. « Vous, c’est votre métier, vous avez l’habitude… Ce n’est pas du voyeurisme.
-Oh, les Saiyens aussi ont l’habitude, vous savez ? » Répondit l’individu à tête de seiche en l’aidant à mettre son masque. « Ils viennent ici en portant leurs camarades blessés et les installent eux-mêmes. Comme ils sont plus forts, ça va plus vite… Et ils font ça sans prendre en compte le fait que ce soient des hommes ou des femmes. »
Joanna ne put exprimer sa surprise que sous la forme d’une exclamation étouffée par le masque de respiration. Elle pensa que la priorité, une fois soignée, allait être de se renseigner sur les mœurs locales, et peut-être d’aller présenter ses excuses au soldat qui l’avait amenée…
La porte du caisson se referma, et un soulagement indicible s’empara d’elle tandis que le liquide guérisseur remplissait le compartiment. Elle se laissa aller à un repos bienfaiteur.



Elle arrivait devant un long bâtiment au toit en forme de double dôme, qu’elle savait être le gymnase de son collège. Mais quelque chose l’inquiétait. Elle ressentait une présence maléfique.
Quelques élèves arrivaient, plaisantant, riant, se racontant diverses choses sans se montrer le moins du monde inquiets, et entraient dans l’établissement pour aller se préparer pour le cours de sport.
Elle se sentit oppressée. Il avait faim. Il allait attaquer. Elle se précipita dans le gymnase et tenta de verrouiller les portes de verre, avant d’entraîner tout le monde vers les vestiaires. Mais personne ne voulut l’écouter, tous la prenaient pour une folle. Impuissante, elle courut s’enfermer, seule, dans un vestiaire, sous les rires moqueurs des autres élèves.
Elle se tenait contre la porte, haletante, dans l’espoir de réussir à la retenir si jamais la chose venait à pénétrer dans le bâtiment, si jamais il lui venait l’idée de vouloir ouvrir cette porte.
Le silence s’était fait, dans le couloir…
Quelque chose perça la porte juste à côté de sa tête, puis sous son bras droit, et entre ses pieds. Quelque chose de gros comme sa cuisse, un gros tube terminé par une pointe, plus rapide qu’une queue de scorpion.
Effrayée, elle se risqua à jeter un œil à sa gauche, par le trou, et vit une créature verte tachetée ressemblant à un insecte lever un bras et concentrer de l’énergie dans sa main en direction de la porte.
Pressentant ce qui allait arriver, elle se précipita vers le fond de la salle ; l’explosion de l’entrée l’y envoya plus vite et plus rudement que prévu.
Sonnée, elle leva les yeux et vit le monstre penché au-dessus d’elle. Il n’avait rien d’humain, en dehors de son allure générale ; une queue se balançait derrière lui, terminée par un dard qui lui servait à absorber les fluides vitaux de ses victimes ; il tendait une main à trois doigts vers elle en ouvrant ce qui semblait être une bouche avec des dents pointues.
Il ne la tuerait pas. Il la garderait pour toujours avec lui, pour qu’elle soit le témoin de sa grandeur et de sa puissance.
Ils allaient venir. Ils allaient forcément venir, avec leurs chevelures de lumière, le battre et la libérer. Ils le devaient.




Le médecin stagiaire qui monitorait Joanna avait beau être inquiet de voir une activité cérébrale anormale chez sa patiente, il n’osa pas rajouter une dose de somnifère dans le bain curatif pour la plonger dans un sommeil dénué de tout rêve. Il fut plus tard réprimandé d’avoir agi sans demander l’avis d’un supérieur, mettant ainsi potentiellement la vie du sujet en danger.
Le cauchemar dura encore et encore durant tout le temps de soin, sans que personne ne vienne la sauver.



Bonus :
Spoiler
Parsnip : panais, en Anglais
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Re: Sykia tome 3 : la planète Vegeta chap 7

Messagepar Masenko le Dim Avr 22, 2018 10:51

Olaaaa

J'avais lu les deux chapitres y'a quelques temps déjà mais j'avais oublié de commenter :( mea culpaaaa

Je corrige ma distraction :

Toujours trop bieeeeeeeeenn !

Et figure-toi que non, je n'ai pas trouvé le chap 6 trop Mary-Sue (parce que maintenant, je sais ce que ça veut dire, merci Rebel o conner :D) ... Enfin si, mais bon, c'est Jojo quoi on commence à s'habituer xD Perso je me doute qu'elle va amener des choses extraordinaires autour d'elle régulièrement donc bon... Faire ressortir des émotions à Végéta, ça me sied bien mieux à cette étape de l'histoire que si elle sortait un pouvoir énergétique de fou là comme ça pouf pouf... Après tout, elle est humaine comme nous, et notre force à nous... C'est nos émotions ! (skecébôskejdis...)

Le cap 7 est de nouveau bien drôle et intriguant : son p'tit coté farouche était fun :D Bien gag à la manga héhé
Et son rêve de Cell dans son moooonnde, huuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuhhh... On l'aurait presque oublié celui là...

Bon, récapitulons: On a Jojo sur la planète Végéta dans le passé qui rêve de son monde dans l'avenir avec Cell dedans qui ravage tout...

Au début, j'me serais indignée : "c'est nawak ton truuuuc, j'me caaaaaaaaaasse" mais bon, tu es Heika... Et donc, je sais que tout cela a un sens bien réfléchi ... Donc vivement la suiiiiiiiiiiiiite ! :D


Bon, vu mon rythme pour faire des commentaires, je suppose que le chap 8 arrive bientôt ! Ne prends pas exemple sur une certaine Masenko qui met 6 mois à écrire un chapitre sous prétexte qu'elle a un travail, un bébé et un travail de fin d'études à rendre depuis 2 ans qui n'avance pas et qui doit donc absolument avancer maintenant pour le rendre le 8 mai...
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Chapitre 14 : Super Trahison

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Re: Sykia tome 3 : la planète Vegeta chap 7

Messagepar Heika le Lun Avr 23, 2018 1:27

Joie et paillettes, un commentaire !!
Et de Masenko, en plus !! <3 <3

@Masenko :

J'avais lu les deux chapitres y'a quelques temps déjà mais j'avais oublié de commenter :( mea culpaaaa

Ha ?
*relis les derniers commentaires*
Mais non, il n'y a que le chapitre 7 que... Ha, c'est vrai que tu disais qu'il te manquait un chapitre ! XD

Je corrige ma distraction :
Toujours trop bieeeeeeeeenn !

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Et figure-toi que non, je n'ai pas trouvé le chap 6 trop Mary-Sue (parce que maintenant, je sais ce que ça veut dire, merci Rebel o conner :D)

Oui, merci à toi !! ^w^

... Enfin si, mais bon, c'est Jojo quoi on commence à s'habituer xD

Dis-toi que c'était pire à l'origine... X)
(et avant la retouche, aussi. ... Wait, j'ai retouché, ou pas, avant la mise en ligne ??)

Perso je me doute qu'elle va amener des choses extraordinaires autour d'elle régulièrement donc bon...

Sinon, y'aurait pas d'histoire, dis-je pour me défendre ? XD
Les choses "extraordinaires" ne seront pas que positives, ceci dit... ;)

Faire ressortir des émotions à Végéta, ça me sied bien mieux à cette étape de l'histoire

Je dirais quand même, pour minimiser "l'exploit", qu'à vaincre sans péril... Parce que bon, vu son mal-être général, il ne lui fallait pas grand-chose pour exploser dans un sens ou dans un autre, à ce p'tit Vege' ! ;)

que si elle sortait un pouvoir énergétique de fou là comme ça pouf pouf...

Koaaaaah, koaaaaah, kesstaaa, t'as kekchose contre les persos cheatés à mort ??
Ben t'as raison.

Après tout, elle est humaine comme nous, et notre force à nous... C'est nos émotions ! (skecébôskejdis...)

100% Agree !!

Le chap 7 est de nouveau bien drôle et intriguant : son p'tit coté farouche était fun :D Bien gag à la manga héhé

^^'
C'est surtout un point doublement pas anodin, à mes yeux, je n'ai même pas cherché le côté gagesque... XD
(je suis nulle en humour '__')

Et son rêve de Cell dans son moooonnde, huuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuhhh... On l'aurait presque oublié celui là...

Justement... :D
Histoire de garder quelques menus liens avec les "origines"... ;)

Bon, récapitulons: On a Jojo sur la planète Végéta dans le passé qui rêve de son monde dans l'avenir avec Cell dedans qui ravage tout...

Jojo sur la planète Vegeta dans le passé qui rêve de son passé dans son monde avec un Cell de l'avenir qui ravage tout.
Comme quoi, tu y étais presque ! ;)
Ah, détail : ce rêve est authentique. Le 11 Novembre '93, je n'ai pas définitivement disparue dans le monde de Dragon Ball, j'ai fait ce rêve-ci, décrit dans ce chapitre avec précision. C'est le rêve déclencheur de tout le reste, et non, ce n'est pas QUE pour le plaisir de le placer enfin en note autobiographique qu'il est là... ;)

Au début, j'me serais indignée : "c'est nawak ton truuuuc, j'me caaaaaaaaaasse"

Vu tout ce que j'ai &crit jusqu'à présent, tu as pourtant eu des occasions de le dire plus souvent qu'à ton tour ! XD

mais bon, tu es Heika...

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Et donc, je sais que tout cela a un sens bien réfléchi ... Donc vivement la suiiiiiiiiiiiiite ! :D

Mais je ne réfléchis pas, voyons !
Je ne suis pas un miroir !

Bon, vu mon rythme pour faire des commentaires, je suppose que le chap 8 arrive bientôt ! Ne prends pas exemple sur une certaine Masenko qui met 6 mois à écrire un chapitre sous prétexte qu'elle a un travail, un bébé et un travail de fin d'études à rendre depuis 2 ans qui n'avance pas et qui doit donc absolument avancer maintenant pour le rendre le 8 mai...

Il est en cours de traitement, le chapitre huître, en effet ! (entre deux grosses fatigues de problèmes IRL XD )
J'ai voulu changer un point, étoffer un aspect, et en fait j'ai eu une idée pour étoffer, mais j'ai l'impression que l'idée en question n'est pas si bonne, donc je suis en train de finir de rédiger ça pour voir si au final les 1500 mots supplémentaires actuellement rajoutés ne vont pas virer sur mon Word des "Fausses Bonnes Idées"... ^^'

Bon, pas de commentaire sur ton avancée de AGP, mais le travail de fin d'études...
*QUI a volé cette image ???*
C'est l'idée, non ? XD
Courage !!!
Dernière édition par Heika le Dim Juil 08, 2018 22:48, édité 1 fois.
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Re: Sykia tome 3 : la planète Vegeta chap 7

Messagepar Heika le Mer Avr 25, 2018 0:46

Je crois avoir enfin réussi à faire un chapitre qui me convient, mais ça a été dur, très dur ! @__@
J'ai refait trois fois le milieu, en fait, avant de trouver ce qui me semble être la bonne formulation.
Comme à mon habitude, la... Les versions supprimées sont parties sur un document Word spécial "poubelle"... ^^'
J'espère ne pas regretter de le mettre en ligne alors que "la peinture n'est pas encore sèche"...

Alea jacta est !
Ah, Masenko, be happy, au final mon "petit enrichissement" a doublé la taille de ce chapitre X)
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-8-






Joanna ouvrit les yeux, un peu déboussolée. Elle ne reconnut pas de suite le lieu où elle se trouvait.
Elle n’était plus à son collège, mais bien de nouveau dans le centre médico-scientifique de la planète Vegeta. Les faciès étranges des médecins l’aidèrent grandement à s’en rappeler.
« On t’a fait peur ? » S’étonna le scientifique à tentacules qui l’avait aidé deux heures plus tôt.
« Pardon… Je n’ai pas encore l’habitude de voir des êtres aussi différents de moi…
-Je vois ce que tu veux dire. Ça m’a fait bizarre aussi, quand j’ai été envoyé ici. Il faut dire que chez moi, on n’avait pas beaucoup d’étrangers… Puis j’en suis devenu un… Et malgré tout, je ne peux pas m’empêcher de dévisager les nouveaux visages.

-Ça me rassure… » Dit-elle en sortant du caisson, enroulée pudiquement dans une serviette. Elle aperçut l’homme-ver. « Spardra ! Cizel est guéri ? »
Il lui sourit, imité par ses confrères. Ce n’était pas souvent que les locaux se souciaient de leur sort… « Il est guéri, merci à toi de t’en inquiéter. Il est sorti il y a un quart d’heure de cela. Il s’excuse de ne pas être resté, mais comme il a été pas mal secoué ces dernières heures et que son temps de travail est terminé, il a préféré rentrer à sa chambre se reposer, » lui répondit-il.
Elle soupira de soulagement. « Ouf… Il a bien fait de ne pas m’attendre. S’il vous plaît, si je ne le revois pas, vous lui direz que je suis désolée de lui avoir créé tous ces soucis ?
-Bien sûr. Compte sur moi. Alors… Que vas-tu devenir, maintenant ? »

Le visage de la jeune femme se ferma. « Je n’en sais rien. Je sais seulement que je ne serai pas vendue en tant qu’esclave. J’ai entendu dire que les plus faibles étaient utilisés dans des usines ou quelque chose comme ça… Je crois que c’est là-bas que je vais être envoyée… Vous savez si c’est loin d’ici ?
-Nous n’avons pas le droit de nous promener en dehors de nos quartiers, » s’excusa Spardra. « Mais tu auras peut-être un peu plus de liberté que nous… »
Joanna secoua la tête. « Je suis trop faible et trop différente. Je ne rentre pas dans les critères qui feraient de moi une personne suffisamment intéressante pour avoir de tels privilèges. J’ai déjà eu énormément de chance de ne pas finir en esclave. N’en demandons pas trop. »

La porte s’ouvrit sur un jeune Saiyen d’une dizaine d’années ; ses courts cheveux hérissés sur la tête et son visage carré donnaient l’impression qu’il devait être du genre têtu.
Il s’inclina un peu face à la jeune femme. « Je m’appelle Paragus, et j’ai été chargé de vous escorter. »
Une pierre sembla tomber dans l’estomac de Joanna. « M’escorter… ? Où ça ?
-Il vous faut une tenue correcte, pour commencer. » Il la jaugea rapidement de ses yeux bleu marine. « Vous devriez au moins remettre ce que vous portiez en arrivant ici, au lieu de vous promener nue. »

Joanna rougit violemment, piquée de se voir sermonnée par un gamin insolent.
« J’allais me rhabiller ! Juste avant que tu n’arrives ! » Elle reprit le chiffon qui lui avait servi de vêtement, et qui était désormais en piteux état. Elle ne l’avait porté qu’une journée, mais il lui était arrivé tellement de choses… Elle hésita en voyant la saleté et les déchirures.
L’enfant renifla dédaigneusement. « C’est juste le temps de changer d’endroit. Il y a aussi une douche, dans le vestiaire. A moins que vous n’aimiez vous promener dégoulinante de produit. »

La mention de vestiaires avait titillé la mémoire de la jeune femme, mais la vexation provoquée par la dernière pique chassa tout souvenir de son rêve de sa tête. Elle n’avait pas pris de douche, la fois précédente, et s’était promenée avec le liquide de régénération séché à même la peau…
« Bah, il n’y a pas la moitié des guerriers qui se lavent après la régénération, » répliqua Spardra en haussant les épaules.
L’enfant renifla dédaigneusement en réponse, montrant clairement son avis sur une telle pratique dégoûtante. « De toute façon ils passent leur temps à se rouler dans la poussière et la saleté. Ils ne sont plus à ça près. »

Joanna regarda l’enfant quelques instants, perplexe. « Petit… Tu as été choisi pour m’accompagner… C’est pour te punir, c’est ça ?
-C-comment ça, pour me punir ? » Répliqua-t-il, interloqué.
« Je suis devenue une punition pour enfants turbulents ? Sois sage ou tu serviras d’escorte à la mutante ? Et tu t’es montré trop insolent, alors te voilà ? »
Ce fut au tour de l’enfant de rougir de colère. « J’ai été choisi parce que je suis le meilleur élément de mon âge !! Parce qu’on me fait confiance !
-D’accord, d’accord ! Si tu le dis… »



Quelques minutes plus tard, ils étaient dans une pièce toute en longueur, avec des bancs au milieu et un mur couvert de casiers ; au fond une porte menait aux douches. Joanna fut soulagée de constater que les sanitaires de ce monde ne différaient pas vraiment de ce qu’elle avait connu : de l’eau et du savon pour se laver, pas de coquillages étranges pour les besoins naturels…
Sentir l’eau chaude tomber en pluie sur sa tête et couler le long de son corps lui procura un sentiment de bien-être encore jamais ressenti depuis son premier réveil ici. Se pouvait-il vraiment qu’il ne se fut écoulé qu’un peu plus de vingt-quatre heures ?

Elle se passa les mains sur le visage pour en écarter les cheveux, tout en gardant les yeux fermés. Quel monde étrange… Un ciel rouge, des races très différentes les unes des autres… Une caste dominante, et des dominés… Des esclaves. Ce mot ne lui était pas inconnu, mais elle avait le sentiment de ne jamais en avoir découvert sa réalité.
Haaa… Oui, c’était cela… Le sentiment, pas le souvenir. La mémoire de l’esprit avait beau être vide, les mémoires du corps et du cœur, elles, étaient présentes, et tentaient de se manifester avec une violence d’autant plus forte qu’il n’y avait plus rien ni personne pour détourner son attention de ces sensations.
La tête lui tournait. Elle était pleine, trop pleine, au point de l’étourdir. Joanna avait l’impression qu’elle allait éclater, que son être se déchirait dans l’ouragan sensoriel qui battait son plein. Un vertige plus fort que les autres lui donna l’impression de tomber…



Quelle voie choisir ? Que décider, pour son futur ? Elle avait l’impression d’être dans le noir…
Une enfant lui fit face. Elle portait un pull trop large, un pantalon en jean et des chaussures de ville. Elle avait treize ans, de longs cheveux blond vénitien et des yeux noisette.
« J’ai peur, » lui dit-elle. « Je suis faible. Je ne peux rien faire, ici. Je ne sais rien à rien, je ne fais que des bêtises. Laissons-les décider de mon avenir. Ils sont grands, ils sont importants, ils savent les choses mieux que moi. Je dois me faire petite, je dois me faire oublier. Je ne veux pas être encore rejetée. Je ne veux plus être mise de côté. J’ai si peur d’être seule… »

Moi aussi, j’ai peur d’être seule. La solitude me terrifie.
L’Enfant lui sourit. « On fait comme ça, alors ? On sera sage, on ne dira rien, et comme ça on pourra rester avec eux, et un bel homme nous demandera en mariage, et on aura des enfants, et on vieillira avec eux, et on mourra entourés d’eux… »
Nous aurons une famille, nous ne serons pas seules.
« Ce n’est pas en te faisant oublier que tu te feras aimer. »

Joanna sursauta et se retourna vivement vers la personne qui venait de parler dans son dos. Une femme lui faisait face. Elle avait une vingtaine d’années, de longs cheveux blond cendré. Elle portait une peau de loup dont le crâne cachait partiellement son visage, donnant l’illusion qu’elle avait un œil humain et un œil animal. « Tu n’as donc pas retenu la leçon ? Ça te plaisait donc tant que ça de jouer les plantes en pot ?
-Je ne m’en souviens pas ! » Rétorqua l’Enfant avec hargne.
« Moi non plus, je ne sais pas ce qui s’est passé à l’époque. Mais je me souviens de la solitude éprouvée alors, en étant pourtant entourée de gens. C’est à cela que tu aspires ?
-Je ne veux pas être abandonnée ! Je ne veux pas être seule… » L’Enfant se mit à pleurer.

« Alors tu es prête à tout pour cela ? » La Femme était impassible, nullement émue par les larmes de l’Enfant qui serraient le cœur de Joanna.
« Oui !
-Ces gens, les Saiyens… Nous leur ressemblons, du moins physiquement. Mais personnellement, je trouve qu’il n’y a pas plus différents de nous. Je ne suis pas un cerveau, mais franchement, je n’en ai pas vu beaucoup qui ait un air d’érudit, jusqu’à présent. En fait… Non, c’est bien ça, je n’en ai vu aucun. Ils ont tous plutôt l’air du genre à taper d’abord et à questionner ensuite. C’est ainsi, que tu veux vivre ? En passant ton temps à te battre ?
-Non ! Je veux qu’on me protège et qu’on prenne soin de moi ! Je veux juste qu’on m’aime…

-Et les esclaves ? Tu as réussi à éviter d'en devenir une… Et pour te faire aimer, tu vas les mépriser à ton tour ? C’est ça, la vie que tu veux ? Je croyais que Cizel et Spardra étaient tes premiers amis ici. Dans l’hypothétique espoir d’être acceptée par les Saiyens, tu vas leur cracher dessus à ton tour ?
-Non ! Bien sûr que non… » L’Enfant pleurait encore plus fort, mais, étrangement, cela ne touchait plus autant Joanna que précédemment.
La Femme, impitoyable, continua : « Et si tu étais envoyée hors planète, pour choisir toi-même qui allait devoir être arraché à son monde, pour décider qui allait être méprisé et piétiné ? »

L’Enfant releva la tête, en colère. « Toi, tu as déjà tué ! Tu es méprisable ! Alors ne me juge pas !
-Jusqu’à présent, il n’y a que toi qui juges l’autre. Je ne fais que te poser des questions pour savoir si tu es sûre des sacrifices à faire pour ton choix.
-Ne cherche pas à détourner le sujet ! » Le regard de la jeune semblait lancer des éclairs.

« Je ne cherche pas non plus à détourner le sujet. Mais soit. Oui, j’ai tué. J’ai séparé des familles, pris d’innocentes vies dans le but de survivre. J’avais le choix entre ne pas le faire et le faire. J’avais le choix entre laisser le sale boulot aux autres, autour de moi, et le faire moi-même. Je l’ai fait car j’ai bien compris que quelle que pouvait être ma décision, j’étais tout aussi coupable que l’être qui me ramenait la chair de ces innocents. Car il s’agissait d’une question de survie. Et j’ai pleuré pour chaque vie que j’ai prise, j’ai remercié chaque victime pour le sacrifice dont il avait fait l’objet. Ma vie m’a été d’autant plus précieuse après chacune de ces morts, car je dois vivre pour que leur sacrifice n’ait pas été vain. Mais ces gens, ici, en quoi le fait de mieux les traiter changerait l’espérance de vie des Saiyens ? N’y a-t-il pas d’autre moyen pour qu’ils travaillent ici que de les emmener de force en leur faisant miroiter de fausses promesses ? Que crois-tu que soient les Saiyens, si ce n’est des barbares violents ?

-Assez, assez ! » L’Enfant tentait de se boucher les oreilles pour ne plus entendre les paroles de la Femme. « Si tu es si forte, dis-nous ce qu’on doit faire !
-Pour ma part, je préfère continuer de vivre selon mes principes, autant que cela sera possible.
-Parce que tu crois que c’est en étant différente que tu te feras aimer et accepter ?! »

La Femme soupira en baissant la tête, le regard empli de pitié. « Ce que tu n’as pas compris, c’est qu’à ce niveau-là, on sera toujours perdantes. Mais personnellement, je préfère lutter pour trouver une amitié solide, quitte à rester seule durant des mois, voire peut-être des années, plutôt que d’être tolérée par des gens qui n’en auront rien à faire de moi. Il est impossible de plaire à tout le monde. Autant rechercher une seule amitié, précieuse et solide, que de se vendre pour une acceptation creuse. Même si je pleure d’être rejetée, même si je souffre d’être seule, au moins j’aurai la satisfaction d’être toujours moi-même, de continuer de vivre selon mes valeurs.

-Parce que tu t’en souviens, de tes valeurs ? » Vu le mépris contenu dans cette question, l’Enfant connaissait parfaitement la réponse.
« Je ne m’en souviens pas. »
La réponse tira un sourire triomphant à l’Enfant. La Femme ne se laissa pas pour autant démonter.
« Je ne m’en souviens en effet pas, mais je les redécouvre au fur et à mesure, avec toi. Asservir une personne pour mes intérêts n’en fait pas partie. Mépriser les gens parce qu’ils sont différents non plus. Je refuse de me réveiller un jour en étant dégoûtée de ma propre personne. Je veux pouvoir vivre ma vie comme je l’entends, libre de mes choix. »

L’Enfant se recroquevilla, effrayée. « Si on est différentes, ils ne nous aimeront pas. S’ils ne nous aiment pas, ils nous frapperont encore… »
La Femme s’approcha de l’Enfant et prit son visage entre ses mains. « Si on m’attaque, je me défends. Mais le mieux est d’éviter les situations de conflit non pas en les fuyant mais en apprenant à les voir arriver. Pour cela il faut qu’on s’adapte à ce monde.
-Mais… C’est ce que je disais que je voulais faire… » L’Enfant était déboussolée.

« Non. Tu voulais te laisser dévorer par ce monde. Nous sommes des étrangers, en ce monde. Nous n’avons pas la force de changer leurs mœurs, leur vie mais nous pouvons apprendre à vivre comme eux. Nous devons nous adapter, ce qui demandera des concessions et sacrifices de notre part. Mais cela ne signifie pas pour autant que l’on doive sacrifier quelqu’un pour notre bien-être.
-Je ne comprends pas la différence…

-Je n’ai qu’un exemple, pour le moment : nous savons qu’ils méprisent les étrangers tels que les scientifiques. Nous sommes censées être plus importantes qu’eux. Mais je refuse de les mépriser pour cette simple raison. Ces gens ne m’ont rien fait, je n’ai pas à me montrer odieuse. Je l’ai dit à Parsnip, et le répèterai aussi souvent qu’il le sera nécessaire. Si cela déplaît au point que l’on veuille me frapper… Je plains qui en arrivera à une telle extrémité. »

Le visage de l’Enfant s’éclaira. « C’est vrai que Sa Majesté nous protège ! Ils n’ont pas le droit de nous faire de mal !
-Cesse de compter sur les autres pour te protéger ! » La rabroua la Femme. « Je ne pensais pas à lui. Je trouve juste que la personne qui a besoin de frapper l’autre parce qu’elle n’aime pas qu’il soit différent est d’une telle petitesse d’âme qu’elle est plus à plaindre qu’autre chose. »
L’Enfant baissa la tête, peinée, compréhensive.

La Femme l’enlaça. « Il faut affronter sa peur pour ne pas se laisser dominer. Si tu laisses la peur t’envahir et te dominer, tu deviens esclave. Il faut se battre, toujours, tout le temps, même contre soi-même, pour vivre. »
L’Enfant se fondit dans la Femme.

Comment fais-tu pour ne jamais faire d’erreur ?
La Femme ferma les yeux, triste. « J’en fais, et beaucoup… Mais j’ai appris à en assumer les conséquences, quel qu’en soit le prix. Et il est parfois si douloureux que j’aurais préféré mourir… »
N’as-tu donc jamais peur ?
La face à œil humain de la Femme se força à sourire, les larmes aux yeux. « Je suis terrifiée. Mais on n’a pas le choix, c’est tout… »

La face à œil de loup sourit à son tour, un sourire bien plus large, un sourire avec des crocs, un sourire de loup. « Ton problème est en quelque sorte résolu, non ? Tu viens d’avancer d’un pas vers ce que tu veux obtenir… »
Mon problème ? Ce que je veux obtenir ?
L’œil de loup se fit plus rieur encore. « Ce n’est pas ainsi qu’il faut faire ? Résoudre des problèmes pour obtenir des faveurs… »



Joanna ouvrit les yeux. Elle était toujours sous la douche, dans un vestiaire de la planète Vegeta.
Son vertige venait de passer, l’abandonnant à genoux sous la pluie chaude. Elle avait heureusement posé instinctivement les mains sur le sol pour ne pas se cogner la tête au sol.
Elle n’était pas très sûre de ce qui venait de se passer, mais sa peur, cette peur qui ne l’avait pas quittée depuis son réveil en ce monde et qui, quelques instants, ou secondes, ou minutes auparavant l’avait submergée s’était de nouveau apaisée de façon à lui permettre de pouvoir réfléchir plus calmement.

Que voulait-elle ?
Rentrer chez elle et reprendre sa vie, quelle qu’elle fut. Si cela était possible.
Que refusait-elle ?
De les abandonner.
Que voulait-elle ?
Savoir au moins d’où elle venait, si jamais sa vie d’avant appartenait désormais au passé.
Que pouvait-elle faire ?
Aider Majesté et Vegeta.
Quels pouvaient être leurs problèmes ?
Elle en avait décelé un, le même chez les deux hommes, le même qu’elle : la solitude.
Comment le résoudre ?
Joanna sourit. La solution était particulièrement plaisante.



Paragus l’attendait toujours, assis sur un banc. « Eh bé, on peut dire que tu as pris ton temps ! Au moins, maintenant, tu dois être propre de partout. »
Joanna le foudroya du regard sans lui répondre. Elle lui aurait bien fichu un claque pour lui apprendre la politesse.
« Bon, tu veux quoi, comme tenue ? » il se leva et ouvrit un casier pour en sortir divers vêtements.

Il s’agissait de combinaisons moulantes, comme celles qu’elle avait vues sur chaque Saiyen croisé depuis son réveil, mais déclinées en une grande variété : il y avait d’abord l’intégrale, qui couvrait des chevilles aux poignets en passant par la base du cou, ou celle qui ne couvrait que les cuisses, ou encore une version qui donnait l’impression de se promener en culotte. Les manches pouvaient être longues, mi longues, courtes, le décolleté important ou inexistant. Il y avait même la possibilité de n’avoir qu’un bustier pour cacher la poitrine.
Joanna opta pour le plus couvrant. Il valait mieux cacher son bras, au cas où la marque viendrait à réapparaître…
Le tissu était étonnamment agréable à porter. Il donnait l’impression d’une seconde peau.

Ensuite ce fut l’étape du choix d’armure. Même sans être une combattante, il lui fallait en porter une. Il y avait là encore une assez impressionnante variété de possibilités : celles qui couvraient juste le torse, celles qui avaient des protèges-cuisses intégrées, ou encore celles qui ressemblaient à une robe, avec une jupe au-dessus du genou ; celles qui avaient des épaulettes, et celles qui étaient dépourvues.
Joanna prit une sorte de robe pour la regarder plus en détail, l’air horrifié. « Mais comment peut-on bouger avec ce carcan ?? Wouah ! » Elle lâcha le vêtement sous la surprise. La matière dont étaient faites les armures n’était effectivement absolument pas rigide ; et non seulement la protection était souple, mais en plus elle pouvait s’étirer.

L’enfant renifla dédaigneusement, un air supérieur sur son visage. « Peuh ! Comment veux-tu qu’on se batte correctement si ce n’est pas souple ? Et quand on se transforme, comment veux-tu qu’on fasse ? Qu’on reste nus une fois redevenus normaux ? »
Elle tourna vivement la tête vers lui, les yeux ronds de surprise. « Transformation ? Quelle transformation ? » Son cœur s’était mis à battre plus vite. L’image d’un homme aux cheveux de lumière venait de lui traverser l’esprit.

-Tu es Saiyenne, non ? Tu sais donc ce qui nous arrive les nuits de pleine lune ? » L’interrogea-t-il décontenancé.
« Non, je n’en sais rien ! Je suis amnésique ! » Répondit-elle, un peu agacée.
Ce fut au tour de Paragus de la regarder avec stupeur. « Pour oublier ça, il faut vraiment que tu aies reçu un sacré coup à la tête !
-C’est surtout que… » Elle ferma les yeux pour tenter de saisir le souvenir fugace qui semblait vouloir lui échapper. « Non, je ne suis en fait pas assez forte pour pouvoir me transformer.
-Qu’est-ce-que tu racontes… Le plus faible des bébés peut se transformer. La force n’a rien à voir là-dedans… » L’enfant se passa une main sur le visage d’exaspération. « Tu as vraiment reçu un sale coup à la tête, ma parole !
-Ça n’a rien à voir avec la force, tu en es sûr ?
-Certain.

-Peux-tu m’expliquer, dans ce cas, s’il te plaît ? » La demande, faite en toute humilité, surprit Paragus qui ne put s’empêcher de gonfler son torse pour faire son important. Et c’est d’un ton un peu hautain qu’il condescendit à répondre :
« Tu auras peut-être remarqué que nous avons mis des volets aux fenêtres des cellules ? Nous fermons les ouvertures trois nuits toutes les huit années, lorsque la lune est pleine. Ce n’est pas que dans la prison, mais toutes les fenêtres. Il serait idiot que l’un d’entre nous regarde la pleine lune par inadvertance et se transforme… Parce que, vois-tu, quand nous, Saiyens, regardons la lune, nos forces cachées se dévoilent. Mais cela entraîne aussi un changement physique. Nous grandissons de plusieurs mètres, notre physique change un peu et notre pilosité augmente. C’est pour ça que nos tenues peuvent s’agrandir, pour éviter qu’on ne les détruise à chaque transformation. Et les volets sont fermés pour qu’on ne se transforme pas sans le vouloir, ce qui, évidemment détruirait le local où on se trouverait à ce moment-là… De même pour les prisons : imagine qu’on ait enfermé un Saiyen et qu’il regarde la pleine lune…

-Il pourrait s’enfuir sans difficulté, c’est ça ?
-Tout à fait ! Et il faudrait que les gardes aussi se transforment, et pour le capturer de nouveau, ça créerait beaucoup de désordre. Et les bébés et les jeunes enfants qui n’ont pas encore appris à se maîtriser sous cette forme…
-Il y a un apprentissage ? » S’étonna Joanna.
« Bien sûr ! Au départ, quand on se transforme, on est dominé par ses instincts et on est incontrôlables ! » Il fit soudainement silence, pensif. Il fixait la jeune femme sans rien dire.
« Je n’en sais rien, » lui dit-elle.
« Tu ne sais pas quoi ? » Demanda-t-il en fronçant les sourcils.
« Si je sais me contrôler ou pas en me transformant. Ce n’est pas la question que tu te posais ? »

Il rougit un peu. « On s’en fiche ! Habille-toi une bonne fois pour toute, on n’a pas que ça à faire ! »
Réprimant un sourire, Joanna se concentra de nouveau sur le choix qui lui était présenté.
Après avoir tergiversé durant plusieurs minutes, elle finit par reprendre le tissu qui avait été quelques heures auparavant une robe blanche.
« En attendant d’avoir un tissu neuf, je vais reprendre celui-ci ! »
L’enfant eut une moue dégoûtée. « Quoi ? Tu veux une toge de scientifique ?
-Non, je voudrais retoucher une de leurs tenues pour m’en faire une jupe ! Tel que c’est pour le moment, c’est trop ample… » Posant un instant le chiffon, elle prit un torse sans protège-cuisses ni épaulettes, pour habiller le haut de son corps, puis reprit son explication à l’attention du garçon : « Tu vois, en reprenant ici, de cette façon, et en raccourcissant comme cela…

-N’importe quoi, » la coupa Paragus. « Laisse tomber cette idée débile.
-Je ne peux pas rester sans rien en bas, » lui expliqua-t-elle.
« Alors prends un modèle avec jupe, andouille !
-Non, il ne me plaît pas. Je préfère une jupe ample, ça fait plus p… » Elle serra brusquement les lèvres. Elle allait dire « princesse ». Dans une monarchie, une telle déclaration était plutôt osée…
« Plus quoi ? » ne put s’empêcher de demander l’enfant, surpris par le brusque silence.

« Rien d’important. C’est parce que ça vole mieux quand on tournoie ! » Elle fit la toupie pour lui montrer avec son chiffon. L’enfant se passa une main sur le visage de désespoir.
« Ce n’est pas possible… Qu’est-ce-que j’ai bien pu faire pour me retrouver ici… ?
-Je leur dirai que tu étais contre.
-C’est cela même. » Il arracha le tissu sale et troué et en fit des cendres en un instant. « Pour m’entendre dire que je ne sais même pas me faire respecter par une faible bâtarde ? »
Insensible aux cris de protestation de la femme, il annihila jusqu’au moindre reste pour être sûr de mettre fin à ses idées tordues.

« Mais je ne vais tout de même pas me promener avec les fesses à l’air ?! » S’indignait la métisse.
« Enfile ça et arrête de me casser les oreilles ! » Lui répondit-il en lui jetant une jupe. « Et de toute façon, t’es quand même habillée, t’es pas les fesses à l’air ! »
Joanna revêtit le bas en bougonnant qu’elle allait quand même être gênée dans ses mouvements, que c’était nul, et que…
« En fait, ça gêne moins qu’une jupe en jean, » s’étonna-t-elle en donnant quelques coups de pied chassés.

Il ouvrit un nouveau placard en soupirant de lassitude, préférant ne pas savoir ce qu’elle entendait par Djinn. « Bon, les gants et les bottes, maintenant. »
Au soulagement du petit, le choix fut là très rapide. Elle prit des mitaines et leurs chaussures assorties, de la même couleur que son plastron.
« Ça y est, tu as terminé ? … Heureusement qu’on avait prévu large, il est presque l’heure de déjeuner… Suis-moi. » L’enfant sortit d’un pas ferme du vestiaire, sans même regarder s’il était bien suivi.
Joanna s’empressa de lui emboîter le pas, laissant derrière elle une Enfant boudeuse aux envies de froufrous inassouvies.
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Re: Sykia tome 3 : la planète Vegeta chap 8

Messagepar xela26 le Lun Mai 07, 2018 23:48

Chapitre intéressant et assez étonnant. Pas fréquent de voir ça dans des fics DBZ j'avoue.
sympa la façon dont tu intègres les persos d'oav et autres comme Paragus, avec ces petites incompréhensions entre les personnages. Bref, vivement la suite :)
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

Cell: Damned Souls- Les aventures parallèles de héros de "l’ascension de la terreur". Pour les connaitre:
viewtopic.php?f=42&t=6774
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Re: Sykia tome 3 : la planète Vegeta chap 8

Messagepar Masenko le Ven Juin 01, 2018 16:54

whoop whoop !

Je commente enfin... Je l'ai lu il y a longtemps donc j'ai du relire pour dire autre chose qu'un vague "cool, continue" ...

Je suis perplexe concernant la conversation de Jojo avec "la Femme", j'ai fini par me dire que c'était elle-même dans une forme proche de ce qu'elle était avant ... Mais je vais peut-être trop loin, j'ai la volonté de garder une cohérence entre tout et il me semble que toi, tu développes tes univers différemment donc peut-être que je dois arrêter de chercher le lien concret entre tout xD Parce que je trouve "la Femme" fort "dur" par rapport à la Jojo du tome d'avant

Par contre, j'ai adoré la mise en scène. J'ai trouvé ça "classique mais efficace". Bon endroit vivre une scène que personne n'est sensé interrompre. Hors des douches, notre jojo est souvent interrompue dans ses rêveries et c'est bien normal

Ah, j'ai aimé le sens de la conversation également ! Peut-être un peu longuet niveau tergiversations et manières de dire plusieurs fois la même chose pour qu'on capte bien les nuances (ouais, c'est ma méthode aussi, c'est l’hôpital qui se fout de la charité, FARPETEMENT Madam' !)


Sinon j'aime bien aussi la récupération de personnages comme Paragus. Et il me fait bien rire ce p'tit. et avec la queue de singe, c'était bien vu :D

Donc, elle va aider Végéta... J'ai hâte de voir si il va se laisser faire :p

see you next chapter (comme je cause bien n'english hein...) kissoukissou
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Re: Sykia tome 3 : la planète Vegeta chap 8

Messagepar Heika le Dim Juin 03, 2018 22:49

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@Xela :
Chapitre intéressant et assez étonnant. Pas fréquent de voir ça dans des fics DBZ j'avoue.

J'ai hésité à mettre un passage aussi introspectif, mais la première version était simplement hideuse, même si c'était moins introspectif...

sympa la façon dont tu intègres les persos d'oav et autres comme Paragus, avec ces petites incompréhensions entre les personnages.

"Keuhman ?? Tu es sur la planète Vegeta et tu n'exploites pas les personnages secondaires rencontrés dans la série et les OAVs ?? Non mais allô, quoi !"


@Masenko :
whoop whoop !

Je commente enfin... Je l'ai lu il y a longtemps donc j'ai du relire pour dire autre chose qu'un vague "cool, continue" ...

Oh la double peine ! XD
Du genre lire une fois n'était pas suffisamment traumatisant, il a fallu que tu relises !! X)

Je suis perplexe concernant la conversation de Jojo avec "la Femme", j'ai fini par me dire que c'était elle-même dans une forme proche de ce qu'elle était avant ...

Je me doutais que j'allais en déstabiliser plus d'un... ;)

Mais je vais peut-être trop loin, j'ai la volonté de garder une cohérence entre tout et il me semble que toi, tu développes tes univers différemment

J'aime la cohérence, moi aussi... ;)
Et c'est justement dans un souci de cohérence qu'on se retrouve avec ce passage... XDD

donc peut-être que je dois arrêter de chercher le lien concret entre tout xD Parce que je trouve "la Femme" fort "dur" par rapport à la Jojo du tome d'avant

C'est ici que je m'étale sur l'explication ?
*lis la suite*
Hmmm, je ne crois pas.
Ou si, un peu.
La Femme est bien celle qu'était Joanna dans le tome 2, tout comme l'Enfant était celle qu'elle était dans le tome 1. (ha, bon, en fait si, pour l'explication, au final ! X) Oki, ce n'était pas le plus difficile à comprendre...)
Mais dans sa description, la Femme est couverte d'une peau de loup. Un de ses yeux, d'ailleurs, semble voir à travers l’œil de la peau de loup.
As-tu assez d'indices pour te donner l'opportunité de te demander si c'était vraiment elle, ou quelqu'un d'autre ? Voire un mélange ? ;)

Par contre, j'ai adoré la mise en scène. J'ai trouvé ça "classique mais efficace". Bon endroit vivre une scène que personne n'est sensé interrompre. Hors des douches, notre jojo est souvent interrompue dans ses rêveries et c'est bien normal

Introspection et sexe, même combat. XD
J'avais besoin de ce passage, parce que la personnalité de cette Joanna était instable depuis son réveil. Bousculée de tous côtés, elle n'a pas le temps de se retrouver.
Ce qu'elle a subi dans le Couloir du Temps lui a encore "grillé la cervelle", mais elle n'est finalement pas aussi amnésique qu'au début du tome 2. (à l'origine elle devait l'être, mais au final cette voie n'était pas très bonne... Surtout vu ce que j'ai prévu pour plus tard.)
Au début du tome 2, elle est un vrai légume. Puis sa conscience s'est éveillée et le disque dur de son cerveau a réécrit sur ce qui avait déjà été enregistré, parce que c'était inutile dans cet environnement. Et plus tard, ben forcément, ce n'était plus trop accessible. :/
Là, elle a beau avoir subi un reformatage, elle a trop de sollicitations de tous genres pour ne pas chercher au fond d'elle-même le plus de choses possible pour réussir à s'en sortir un peu. Et comme la couche de réécriture a sauté en maints endroits, elle a accès à quelques données de la première sauvegarde...
Heureusement, c'est la personnalité de la 2e Joanna qui a fini par prédominer. ^^'
J'espère avoir été claire, parce que c'est pas facile à expliquer... XD

Ah, j'ai aimé le sens de la conversation également ! Peut-être un peu longuet niveau tergiversations et manières de dire plusieurs fois la même chose pour qu'on capte bien les nuances (ouais, c'est ma méthode aussi, c'est l’hôpital qui se fout de la charité, FARPETEMENT Madam' !)

Je sais que je me suis répétée, mais le souci, c'est que justement beaucoup de choses se font dans la nuance. Et puis il faut souvent répéter et rabâcher les choses, avec Joanna, pour que ça rentre bien dans la tête. U__U (même si j'ai tendance à montrer Joanna de la fic plus vive d'esprit que... ;p )

Sinon j'aime bien aussi la récupération de personnages comme Paragus. Et il me fait bien rire ce p'tit.

Des persos déjà créés, c'est du pain béni. :3

et avec la queue de singe, c'était bien vu :D

La queue de singe ?
J'avoue avoir relu 3 fois rapidos le chapitre pour comprendre à quoi tu fais référence sans réussir à comprendre... ^^'
(cerveau lent, tout ça...)

Donc, elle va aider Végéta... J'ai hâte de voir si il va se laisser faire :p

s'il va ? Ou s'ilS VONT ? XDD
Bé oué, les deux s'appellent Vegeta, mine de rien X)





Bref, vivement la suite :)
see you next chapter (comme je cause bien n'english hein...) kissoukissou

Pas. Un. Chapitre. De. Tout. Le. Mois. De. Mai.
C'est la HONTE.


Explication :


Personnages :

Heika travaille en freelance en coopération avec la Vegeta Corp'.
Vegeta Senior, dont le bureau est au trentième, est l'actuel directeur de la Vegeta Corp'.
Vegeta Junior, dont le bureau est au trente-deuxième, est le vice directeur de la Vegeta Corp'.
Freeza est le directeur de Freeza Telecom, appelé généralement Free. C'est le meilleur fournisseur d'accès en télécommunication, tant en réseau étendu qu'en qualité de services. Mais il coûte cher. (ceci n'est pas une critique cachée de l'opérateur Free, dont je suis très satisfaite, pour ma part, sur presque tous les points, dont les tarifs.)

Heika, derrière son ordi, s'inquiète de ne plus avoir de nouvelles de la Vegeta Corp'... Elle n'a aucune réponse à ses mails, et ses appels tombent sur un message disant que toutes les lignes de son correspondant sont momentanément indisponibles...

Du côté de la Vegeta Corp', c'est l'effervescence. Son plus grand outil de travail, le réseau Internet (comprenant le téléphone, évidemment) est en rade depuis plusieurs jours.
Evidemment, comme il n'y a plus de téléphone, personne n'a pu joindre Free pour déclarer un incident sur leur ligne...
Un employé est envoyé à un des points-relais Free pour que soit mise en place la procédure de rétablissement de la ligne. Mais il a "bizarrement" eu un accident mortel avant d'atteindre le poste...
Les employés 2, 3 et 4 qui sont eux aussi dépêchés en mission "sauvetage de l'entreprise" ont eux aussi des problèmes. Un seul a pu revenir, blessé, raconter qu'il est impossible aux gens de Vegeta Corp' d'atteindre un point-relais Free. Les deux autres sont aux urgences (où il va les rejoindre, d'ailleurs...).
Contrarié, Vegeta Senior décide de faire le déplacement jusqu'au siège de la Freeza Telecom, et de rencontrer son directeur, le milliardaire Freeza.
Ce dernier le reçoit sans problème, et lui annonce qu'il est au courant des problèmes rencontrés par la petite firme. Il est au courant, car il a lui-même demandé le blocage des lignes.
Vegeta trouve cela scandaleux, et demande réparation. Seulement Freeza sort des mails et enregistrements compromettants, et souligne qu'il pense que la Vegeta Corp' n'a pas besoin que le fisc se mêle de ses comptes... Et comme Vegeta a eu la "gentillesse" de faire le déplacement, autant en profiter pour recalculer leurs contrats, non ?
Senior est rentré à sa boîte, humilié. Il n'a pas eu de temps pour réfléchir, puisque chaque jour passé sans Internet et téléphone, c'est plusieurs milliers d'Euros de perdus. Il a dû signer les nouveaux contrats.

Heika a reçu un mail d'excuse pour le long silence, que la Vegeta Corp' a eu des problèmes techniques importants, et qu'elle sera recontactée quand leurs conséquences auront été résolues...
Mais Heika, en freelance, a profité de leur silence pour engager le dialogue avec d'autres compagnies, plus petites... ;)



Tout ça pour dire que j'ai quelques problèmes de "connexion" avec la planète Vegeta, d'où ma lenteur... T^T

Voici QUAND MEME, ENFIN le nouveau chapitre, bien dégraissé de son côté cucul et Mary-Sue.
Mais malheureusement, je ne garantie pas le 100% dégraissé. :/
Et warning : chapitre posté sans recul suffisant pour voir si les idées sont clairement exposées et logiques...
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-9-





Paragus, très sérieux, ramena Joanna aux portes de la salle du trône.
« Sa Majesté a demandé que sa protégée soit ramenée pour l’heure du déjeuner, » déclara-t-il aux soldats gardant l’entrée.
« Entrez discrètement, » lui répondit l’un des deux. « Vous avez pour consigne de vous tenir dans l’ombre jusqu’à la fin de la séance. Sa Majesté désire s’occuper du cas de la métisse pendant sa pause. » Il désigna la jeune femme d’un léger coup de menton. Comme il était agréable d’entendre parler de soi comme si on était absent ! Être déclarée Saiyenne et protégée du roi n’était apparemment pas suffisant pour réussir à l’intégrer, constata Joanna avec une pointe d’amertume.
L’enfant prit sa main et, en lui faisant signe de garder le silence, l’entraîna dans la grande salle, au-delà des portes sévèrement gardées. Se faufilant derrière les colonnes il l’emmena aussi près du trône qu’il le pouvait sans poser de problème.



Un quart d’heure plus tard, la personne avec qui Trentième était en discussion s’inclina respectueusement, et le chambellan s’avança devant l’estrade pour clamer : « Il est l’heure de déjeuner ! Veuillez quitter la salle du trône ! Les audiences reprendront dans une heure ! »
La salle se vida rapidement tandis que le roi, assis sur son trône, parlait encore un peu avec ses deux conseillers. Le chambellan ferma solennellement la grande porte, et s’approcha du duo tapis dans l’ombre. « Tu peux aller déjeuner toi aussi, Paragus, » le congédia-t-il. « Tu reviendras dans une heure précisément pour prendre connaissance des dispositions prises par Sa Majesté pour Joanna. Il se pourrait que nous ayons encore besoin de tes services.
-A vos ordres, Chambellan, » répondit l’enfant en saluant.
Une fois qu’il se fut retiré, la femme se retrouva seule en compagnie de l’homme qui la regardait d’un air hautain.
« Tu peux la faire approcher, Rydel, » fit la voix du roi. « Nous avons terminé. »
Le chambellan fit un léger signe de tête à Joanna et se dirigea vers le trône. Il salua son roi et se retira.

Joanna s’empressa de s’agenouiller respectueusement une fois arrivée au bas de l’estrade, comme elle avait vu faire tout un chacun. Il ne fallait pas commencer à mettre le roi de mauvais poil avec une grossière erreur d’étiquette. Elle l’entendit descendre les marches et s’arrêter devant elle. Elle ne voyait que le bout de ses bottes blanches.
« Allons déjeuner dans mes appartements, veux-tu ? » Suggéra-t-il.
« Je peux donc me relever, Majesté ? » Elle entendit un petit rire au-dessus d’elle, après un léger silence.
« Bien sûr. Il va falloir te trouver un tuteur… » Termina-t-il pour lui-même.
Elle se releva et plongea son regard, qu’elle voulait déterminé, dans ses yeux pensifs.
« Majesté… Que comptez-vous faire de moi ?
-Que suis-je censé faire de toi ? » Lui demanda-t-il en retour. L’air indécis de son interlocutrice lui tira un nouveau sourire en coin. « Allons manger. Nous pourrons continuer de parler de tout cela tout en nous sustentant. »



Joanna se sentait fortement intimidée. Elle était de nouveau dans la chambre royale, assise en face du roi, devant une table chargée de mets étranges, de plats débordants de victuailles. Elle était aussi un peu angoissée, vu que c’était ici, dans des conditions similaires, que le roi avait eu son attaque, un jour plus tôt…
« Sers-toi, n’hésite pas, » l’encouragea-t-il tout en se servant lui-même.
Hésitante, elle piocha un pilon par ici, quelques légumes par là, et grignota sans quitter le roi du regard.
Il la regardait aussi, de plus en plus amusé.
« Tu ressembles à un animal prêt à fuir au premier mouvement suspect, » lui dit-il enfin au bout de quelques minutes de silence. « Je te fais donc peur ?
-Un peu, Majesté. Je crains entre autre de faire quelque chose qui vous déplaise. »

Il haussa les sourcils, surpris. « Quelle honnêteté… Tu ne manges quasiment rien, tu n’as pas faim ?
-Je ne connais aucun de ces plats, Majesté… Je ne veux pas prendre trop de quelque chose pour risquer de le gâcher. » Même s’il y avait de quoi nourrir au moins huit personnes, sur la table, selon elle, mais elle préféra passer ce point-là sous silence.
« Goûte, n’hésite pas ! Prends tout ce que tu veux ! » A la grande surprise de la jeune femme, le roi se mit à lui parler de chaque plat présent sur la table, lui détaillant les saveurs et lui donnant les ingrédients principaux. Il avait l’air de s’amuser…
Il la poussa à goûter à tout, et une fois le tour de chaque plat de fait, il fut étonné lorsqu’elle lui demanda grâce.
« Mais tu n’as pas mangé grand-chose ! Tu n’as fait que picorer !

-Je n’ai jamais eu un gros appétit, Majesté, » s’excusa-t-elle. « Et… Et je suis un peu stressée…
-J’espère que tu t’habitueras vite à être en présence de ton roi. Cela m’ennuie que tu ne manges quasiment rien. »
Un silence s’installa de nouveau. Joanna regardait les plats, le cœur battant. Comment devait-elle interpréter la dernière phrase du roi ? Ne risquait-elle pas de faire un contresens, juste parce qu’elle voulait entendre qu’il désirait qu’elle reste près de lui ? C’était folie que de s’imaginer pouvoir bénéficier d’une telle chance…
« Majesté, » se risqua-t-elle enfin, « que comptez-vous faire de moi ? Avez-vous décidé quelque chose ? Je vais partir dans une usine, c’est ça ? Ou aux cuisines ? »
Elle entendit le bruit de couverts posés et de chaise déplacée.



Trentième se leva et contourna lentement la table. Il avait, durant les vingt dernières minutes, traité la femme comme si elle avait été une émissaire venue pour des pourparlers, qu’il fallait mettre à l’aise pour mieux pouvoir l’attaquer verbalement et l’affaiblir, dans le but d’obtenir les concessions les plus en faveur pour son peuple. Force était de constater que le côté craintif de la métisse l’avait empêchée de tomber dans son piège somme toute grossier. Mais cela importait peu, au final : les nerveux dans son genre et les naïfs qui se faisaient avoir n’étaient en fait pas les plus dangereux en négociation. Non, les pires étaient ceux qui restaient égaux à eux-mêmes, sûrs de leurs capacités et qu’il était difficile d’ébranler. Et quelque part, cela le rassérénait de savoir que cette femme qu’il avait décidé de prendre sous son aile n’était pas de cet acabit : elle montrait ainsi une nature peu disposée aux tentatives de manipulation et aux machinations.

Cependant, jouer les hôtes enjoués n’avait fait que retarder le moment de la décision finale. Ce déjeuner était un choix prématuré… Il n’avait eu aucun moment pour réfléchir posément à la situation. Peut-être valait-il mieux qu’il ajourne ? Après tout, il avait passé la matinée à revoir les affaires traitées en son absence et à s’occuper des autres. Comment prendre une décision lorsqu’on n’a pas les tenants et les aboutissants ? Il devait certes le faire en cas de crise, mais il n’y avait aucune urgence dans cette affaire-ci.
Si, il y en avait bien une…

Il avait promis à Arbi de la protéger. D’aucun dirait qu’il s’agissait là d’un rêve qui ne l’engageait à rien, qu’il avait déjà remboursé sa dette envers cette étrangère pour l’avoir ranimé en lui conférant le statut de Saiyenne et en lui accordant sa protection personnelle… Si seulement les choses avaient été aussi simples ! Si ce rêve n’en avait été qu’un, l’étape présente aurait été de l’envoyer se choisir un poste entre les cuisines et les usines. Et lui laisser ce choix aurait été une autre grâce de sa part… Mais comment expliquer à qui que ce fut la réalité qu’il avait vécu ? Cette conversation avec son ami avait réellement eu lieu. Il lui avait réellement fait une promesse, et il la remplirait.

Il devait donc la protéger. Mais sans savoir de quoi, ou de qui, il était difficile de prendre des mesures adéquates. Il pouvait éventuellement assigner un rang S à sa sécurité… Il chassa immédiatement cette idée de son esprit. Comment aurait-il pu justifier cela auprès du peuple ? Et cela ne résolvait aucunement la question de sa place dans la société Saiyenne. Une ouvrière avec un garde du corps, quoi de plus absurde ? Non, en attendant d’en savoir plus, il devait la garder près de lui, et trouver une justification à cette décision.

Trentième regretta soudainement de lui avoir attribué le statut de sujet si vite. Ses réactions, face aux plats, avaient été plutôt amusantes et rafraîchissantes, à bien y réfléchir. Il aurait dû en faire une esclave, du genre femme de chambre ou animal de compagnie. Ce genre de choses se faisait beaucoup, après tout, chez ses concurrents. Voire même faire courir le bruit qu’elle était son esclave sexuelle.
Il réalisa qu’il y avait là une piste à explorer. Puisqu’elle n’était pas une esclave, et qu’il ne pouvait revenir sur sa décision sans être parjure, il pouvait bien faire courir le bruit qu’elle était son amante… Mais de simples rumeurs risquaient de ne pas être suffisantes. Il fallait donc aller plus loin. Pourrait-il réussir à gagner ses faveurs ?

Le roi tressaillit en voyant le sujet de ses réflexions pencher la tête de perplexité, la peur momentanément chassée de ses yeux interrogatifs. Il prit soudainement conscience qu’il s’était arrêté à côté d’elle et qu’il la fixait sans la voir depuis quelques minutes déjà, silencieux. La grimace de dégoût qui venait de lui échapper n’était visiblement pas passée inaperçue de la femme…
Reprenant son visage le plus sérieux, il la scruta.
Si seulement elle avait eu quelques traits physiques en commun avec son aïeul… Il avait beau la regarder, rien en elle ne réveillait le souvenir de l’homme désormais disparu. Peut-être aurait-il eu une attirance physique si ça avait été le cas, et la justification aurait alors été plus facile à appliquer…
Mais l’idée même de devoir se forcer le rendait malade. Il s’était autrefois forcé avec celle qu’il avait choisie comme mère de sa descendance, parce qu’il n’avait alors pas eu le choix, mais il s’était juré de ne plus jamais recommencer. Non, il n’arriverait pas à prendre de nouveau femme dans son lit.

« Et que devrais-je faire de toi ? » Disant cela il s’était glissé derrière la chaise de son invitée et avait posé ses mains sur les frêles épaules. Il la sentit tressaillir. Elle avait sûrement de nouveau peur. Il aimait être craint. Seule la crainte pouvait engendrer fidélité et respect.
« Votre Majesté… » La voix de la métisse était hésitante et un peu étranglée. « Je… Je ne sais pas en quoi je pourrai vous être utile… Je n’ai pas la force de votre peuple, je ne connais pas mes capacités, ni si elles pourraient être utilisables, mais je vous promets d’apprendre et de chercher en quoi je pourrai vous être indispensable… J’ai compris que mon souhait de rentrer sur ma planète n’est pas envisageable, alors… Alors si j’avais la possibilité d’exprimer un vœu, ce serait de pouvoir rester auprès de vous, Majesté. »

Seule une légère crispation de ses doigts trahit le doute qui venait d’envahir le roi. Qu’était-elle en train de proposer ? S’était-il donc trompé sur son compte ? Etait-elle finalement un de ces intrigants manipulateurs assoiffés de pouvoir ? Pour quelle autre raison demander à rester auprès du roi lui-même si ce n’était pour avoir des avantages ?
« Tu désires donc partager mon lit ? » La question était formulée sur un ton neutre, mais avec des termes bien choisis.

« Oh, j’espère avoir droit à un lit à moi, Majesté, » répondit-elle en se trémoussant, « parce que dormir dans votre lit serait vraiment très gênant… Le fauteuil, là-bas, me semble suffisamment confortable ! Avec une couverture, je pense pouvoir dormir convenablement ! » Termina-t-elle en désignant un siège dans un angle.
Trentième s’attendait à l’entendre acquiescer ouvertement, ou renoncer et nier, mais pas… Ça.
« Tu voudrais dormir sur le fauteuil, donc ?
-Votre lit est grand, mais je ne sais pas si je gigote en dormant ou pas. Vous avez besoin de faire vos nuits complètes pour diriger votre royaume. Il ne faudrait pas que je vous empêche de dormir. A moins que je ne dorme dans le couloir. Mais j’espère que le fauteuil ne gênera pas la circulation… Si je peux l’avoir, bien sûr… » Finit-elle en levant la tête pour pouvoir le regarder.

Il plongea son regard dans les yeux noisettes, partagé entre une envie de rire et l’incrédulité, et put constater qu’elle était on ne peut plus sérieuse.
« Pourquoi veux-tu donc rester auprès de moi ?
-Je veux vous protéger. »
C’en était trop. Elle était tellement sérieuse, tellement convaincue de ses paroles, qu’il éclata d’un rire moqueur. « Toi, me protéger ? Et de quel terrible danger vas-tu donc me protéger, avec ta misérable force ? »
Elle encaissa son ironie sans broncher. « De votre solitude. »

Le silence qui s’abattit sur la pièce était tellement épais qu’il donna l’impression à Trentième de peser sur ses tympans. Il entendait son sang battre dans ses oreilles, lui donnant une impression de vertige. Voyant le visage de la jeune femme se tordre de douleur, il se rendit compte qu’il avait les doigts crispés et qu’il allait lui broyer les épaules. Il relâcha immédiatement sa prise et recula de deux pas, la colère et la peur bouillonnant dans chaque cellule de son corps.
« Et que sais-tu donc de ma solitude ? » Lui cracha-t-il au visage.
Il la vit se lever et lui faire face, son regard toujours rivé au sien. Il se sentit humilié, se méprenant sur ce qu’il lisait dans ses yeux.

« Elle vous a tué. » Il la vit avancer de quelques pas, réduisant à presque rien la distance entre eux. Il se refusa à reculer ou à baisser le regard ; il n’allait pas battre en retraite face à une créature aussi faible !
Elle posa une main sur son torse, sur le symbole de sa royauté. « Elle a rongé votre cœur et vidé votre âme. Vous vouliez mourir. Vous étiez sur le point de franchir le point de non retour. »
Il repoussa la main d’un geste sec. « Je n’ai que faire de ta pitié ! » Son ton était haineux.

La femme leva le menton avec mépris sans pour autant rompre le contact visuel. « Je n’ai pas de temps à perdre à vous prendre en pitié. Ce serait vous insulter que de s’apitoyer sur votre sort. » Elle le regarda de nouveau plus franchement, de nouveau soucieuse. « Je veux rester auprès de vous, pour que vous sachiez que vous n’êtes plus seul. »
Trentième resta de nouveau silencieux. Il n’arrivait plus à réfléchir correctement, les pensées se bousculaient dans sa tête. Les propos de la jeune femme étaient simplement… Absurdes. Il n’était même plus en colère tellement le raisonnement qui lui était opposé était étrange.
« En quoi ta présence à mes côtés changera-t-elle quelque chose ? En quoi serait-elle différente de celle des gardes et des conseillers ? »

Elle détourna enfin le regard, quelque peu gênée. « Je voudrais pouvoir venir vous voir souvent, pour parler de tout et de rien avec vous, je voudrais vous voir rire, que vous me racontiez tout ce que vous voudrez bien me raconter, à défaut que moi je puisse vous raconter mes souvenirs… Je voudrais être là quand vous avez de la peine pour vous aider à la surmonter, vous aider à faire retomber votre colère… Etre là pour vivre avec vous vos moments de joie et de peine, de lassitude et d’entrain… » Elle joignit ses mains contre son cœur et le regarda timidement. « Je… Je voudrais devenir votre amie…

-Absurde. Un roi n’a pas d’ami. » Il avait répondu du tac au tac. Quelle faible créature. N’avait-elle donc aucune fierté, pour parler ainsi ? Elle ne pouvait finalement pas être Saiyenne. Il leva une main dans l’intention de la repousser et de retourner s’asseoir à sa place, mais son geste resta finalement en suspend. Une évidence voyait le jour dans son esprit : l’idée de la savoir trop éloignée le rendait anxieux. Que lui avait-elle donc fait pour qu’il en arrive là ?

Il sursauta comme elle se mit à frotter sa joue, yeux fermés, contre la paume royale toujours en l’air. Il n’en revenait pas. Comment avait-elle donc pu survivre jusqu’à présent avec une telle attitude ? Faire ainsi confiance à un parfait inconnu…
« Tu auras ta chambre à toi, dans le couloir des invités, en attendant de décider de ce que je ferai de toi. »
Mauvaise réponse, lui dit un coin de son esprit. Si tu ne la chasses pas au loin dès maintenant, tu ne pourras jamais t’en débarrasser. Il faut l’envoyer dans une usine, maintenant. Sinon, il sera trop tard.
Elle rouvrit les yeux, le regard toujours aussi direct. « Et je pourrais venir vous voir tous les jours ? »
Tu l’as entendu, tout à l’heure : elle préfèrerait rentrer sur son monde. Donne-lui un vaisseau et débarrasse-t-en. Maintenant.

« Nous verrons. » Non, il était déjà trop tard pour ce genre de résolutions. Lui, le fier Vegeta Trentième du nom, qui ne s’était agenouillé devant personne hormis son propre père, avait ployé l’échine devant elle au moment même où il avait accepté de répondre à son appel. Il le savait, pourtant : rien n’est gratuit, dans la vie. Cette femme l’avait acheté, asservi, en le ramenant. Ce devait être ça, vendre son âme au Démon…
Mais… Dans quel but avait-elle asservi sa personne ? Ne pas réussir à le deviner le perturbait jusqu’au plus profond de son être, plus encore que de voir sa fierté se montrer humble face à ce constat.

Au lieu de retirer sa main, il se mit à caresser la joue ronde de son pouce ; elle lui sourit, heureuse. Il n’avait pas souvenir d’avoir déjà vu un de ses sujets sourire de la sorte, en dehors… d’Arbi. Il ne put s’empêcher de sourire à son tour, avec tristesse. Même leurs sourires étaient différents. Deux sourires chaleureux, mais celui de son ami avait été plus lumineux que tous les soleils de l’univers, tandis que celui de la jeune femme avait la douceur d’une flamme de bougie. Et sa fragilité.
Trentième se savait désormais vaincu par un Démon au visage aimable et aux caractéristiques de son peuple.


Bonus :
Spoiler
Rydel : je vous le dirai quand je m'en souviendrai T^T
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Re: Sykia tome 3 : la planète Vegeta chap 9

Messagepar omurah le Jeu Juin 14, 2018 0:09

Bon, je reviens dans le game et je commence là où je m'étais arrêté à savoir le chapitre... */me vérifie*... 6 !

Que je viens donc de lire (puis le 7), et que j'ai accessoirement adoré. J'ai trouvé les dialogues excellents, vraiment. Et je trouve aussi que l'écriture, la mise en scène et tout un tas de détails se marient bien à l'ambiance monarchique, pour un rendu très homogène et immersif donc.

J'ai eu un peu de mal à entrer dedans au début, mais j'ai vite repris mes marques, été embarqué et enthousiasmé par le contexte et les personnages ;)

Sur la fin dudit chapitre, j'ai mis un peu de temps à comprendre qu'on avait en fait droit à une rétrospective/ un flashback, peut-être le récit est-il en faute, peut-être est-ce moi, toujours est-il que c'est trois fois rien et que le reste glissait tout seul.

Sinon, j'ai une nouvelle, la période où je me contentais de "tolérer" (pardonne le mot bêtement impérieux) Joanna me semble de plus en plus loin derrière, là, en particulier avec les derniers chapitres que je suis en train de lire, ce personnage est devenu totalement trop cool, là encore je sais pas si le problème vient de moi ou s'il y a eu un changement de personnalité chez elle, ou est-ce dû à quelque changement de contexte, en tout cas je suis content de ce que je vois :P

Globalement je trouve que ces derniers chapitres sont parmi tes tous meilleurs question style, et je ne parle pas tant en termes de vocabulaire que de construction globale du récit, des interactions et de la mise en scène.

Du très bon boulot, je lirai les chapitres 8 et 9 Asap ^^

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Re: Sykia tome 3 : la planète Vegeta chap 9

Messagepar Heika le Jeu Juin 14, 2018 12:19

O... Ooooooh...
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OMURAAAAAAH !!!
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Bon, je reviens dans le game et je commence là où je m'étais arrêté à savoir le chapitre... */me vérifie*... 6 !

Ca va, tu n'as pas trop de retard ! XD
...
...
Merci à cette chose immatérielle appelée "inspiration" qui me fait défaut en ce moment... ;p

Que je viens donc de lire (puis le 7), et que j'ai accessoirement adoré. J'ai trouvé les dialogues excellents, vraiment. Et je trouve aussi que l'écriture, la mise en scène et tout un tas de détails se marient bien à l'ambiance monarchique, pour un rendu très homogène et immersif donc.

Merci à la famille royale et à toute la noblesse un peu pourrie de la planète Rethor pour le stage de 4 ans en milieu monarchique, donc. XD
...
Comment ça, cette référence te fait lever un sourcil et dire "Mais bien sûr..." sur un ton dubitatif ?
/me sifflote d'un air dégagé/
Enfin, voilà, quoi...

J'ai eu un peu de mal à entrer dedans au début,

Comme a dit une Masenko : "c'est où, le Dragon Ball, là-dedans ?" ?

mais j'ai vite repris mes marques, été embarqué et enthousiasmé par le contexte et les personnages ;)

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Sur la fin dudit chapitre, j'ai mis un peu de temps à comprendre qu'on avait en fait droit à une rétrospective/ un flashback, peut-être le récit est-il en faute, peut-être est-ce moi, toujours est-il que c'est trois fois rien et que le reste glissait tout seul.

Buuuh... T^T
La mention de cauchemar dans la dernière ligne en non italique n'est donc pas assez percutante pour la compréhension...

Sinon, j'ai une nouvelle, la période où je me contentais de "tolérer" (pardonne le mot bêtement impérieux) Joanna me semble de plus en plus loin derrière,

Loin du genre depuis la page 5 de ce sujet et le passage au tome 2 ?
Parce que je suis la première à le reconnaître : les préadolescents, c'est chiant. :D Peut-être plus que les ados... Il y a matière à débat... (et à me faire massacrer par les personnes de ces périodes-là qui me lisent XD )

là, en particulier avec les derniers chapitres que je suis en train de lire, ce personnage est devenu totalement trop cool,

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là encore je sais pas si le problème vient de moi ou s'il y a eu un changement de personnalité chez elle, ou est-ce dû à quelque changement de contexte, en tout cas je suis content de ce que je vois :P

Hmmm...
Je dirais que simplement... Elle évolue ?

Globalement je trouve que ces derniers chapitres sont parmi tes tous meilleurs question style, et je ne parle pas tant en termes de vocabulaire que de construction globale du récit, des interactions et de la mise en scène.

J'écris cool, je gagne une voiture, la vie est belle, quoi... XD
Mais...
Après l'apogée...
La chute ??

Du très bon boulot, je lirai les chapitres 8 et 9 Asap ^^

Et j'ai super hâte de connaître ton avis sur ces deux chapitres assez particuliers, j'avoue...
Même si j'ai un peu peur !
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