Sykia tome 3 : la planète Vegeta chap 26

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Re: Sykia tome 3 : la planète Vegeta chap 2 *MàJ*

Messagepar omurah le Mar Fév 13, 2018 19:10

Queen H a écrit:Taäs > tasse (la première chose que j'ai vu quand je cherchais un nom de planète...)

J'ai ri plus que de raison :lol:

Très bon chapitre, ton histoire m'avait manqué :mrgreen:

On part sur quel rythme de parution à priori ? :)

Bonne chance !

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Re: Sykia tome 3 : la planète Vegeta chap 2 *MàJ*

Messagepar Masenko le Mer Fév 14, 2018 14:52

Je serai brève :

Cool chapitre descriptif ! Physique et psychologique ...

Le retour de Jojo amnésique ! J'me demande si elle va se reconstruire sans jamais vraiment se souvenir de son passé comme dans le précédent tome ou bien va-t-elle avoir des souvenirs des événements du tome 2 (voir du tome 1 mais j'ai beaucoup plus de doutes vu ton changement de style assumé ! :D )


à plus dans le bus ! (ouais, entre vieilles, j'me permets une petite réplique ringarde, tu me pardonneras... xD)
- Masenko -


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Chapitre 14 : Super Trahison

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Re: Sykia tome 3 : la planète Vegeta chap 2 *MàJ*

Messagepar Heika le Mer Fév 14, 2018 23:30

J'avais dit que je répondrais plus vite, sans attendre la publication...
Autant pour Artikod je n'ai pas d'excuse, autant pour Omurah et Masenko... ;p

@Zozio Bleu :
Alors j'ai lu le rajout, mais je ne vais pas pouvoir en faire une critique, j'en ai bien peur. C'est surtout que je ne sais pas quoi dire dessus à part "intéressant". Du coup, je vais en profiter pour répondre... à ta réponse.

C'est un début ! XD
Tu arais pu dire "nul", voire "sans intérêt" ! :p

Mais où est donc bien passée votre estime de vous-même, Miajesté ?

Je suis un chat à l'âme de cerf. Je suis fier, grand et élancé mais mes pieds sont fins et fragiles.
Certains chats aussi sont de belle prestance avec de petites pattes, tiens, au fait...
Comment ça, on s'en fiche ?

Heika a écrit:En plus ça serait dommage de s'être enquiquiné à faire de telles descriptions pour qu'ils disparaissent trop vite, c'est ça ? XD

Voilà, ça fait d'une pierre deux coups :D

Ca pourrait, hein :D

Vouip, j'y penserais la prochaine fois :3

Et si tu rajoutes une rondelle de saucisson en prime, au bout de 6 tu auras le printemps !

Un S ? Où donc ? :mrgreen:
Merci, je me coucherai moins bête xD

You're welcome ;)


@Omurah :
Queen H a écrit:Taäs > tasse (la première chose que j'ai vu quand je cherchais un nom de planète...)

J'ai ri plus que de raison :lol:

Ce n'est pas ce qui s'appelle "entrer dans la logique de l'Auteur" ? :D

Très bon chapitre, ton histoire m'avait manqué :mrgreen:

<3 <3 <3
Puis-je me permettre... ?
J'ai été super contente de voir tes derniers chapitres proposés sous format PDF, mais j'attends toujours le Ze Pédéèfe où il y a du chapitre 0 au chapitre 29 que tu m'avais promis... :3
Surtout que, avec ta permission, je voudrais le transmettre à un ami à qui j'ai vanté les mérites de Calfiru et qui n'a malheureusement pas le temps de venir se perdre dans les méandres de la section fanfiction...

On part sur quel rythme de parution à priori ? :)

*la publication : je n'aurai cette fois-ci pas de date fixe, parce que je n'ai pas terminé le tome 3... J'essaierai de ne pas dépasser les 2 semaines entre chaque chapitre.
Cela me permettra, je l'espère, de bouger ma tendance à procrastiner qui retarde la fin de la rédaction et la correction du tout.

Alooors...
Soit nous avons là un flagrant-délit de non lecture des termes du contrat, aux risques et périls de vos âmes, soit nous avons là du gentil trolling pour tenter de voir si j'ai changé d'avis depuis... :p

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Ce gif, posté HIER, m'a énormément touché.
Tu ne peux pas le savoir, mais j'ai ma minette malade, elle a même dû passer la nuit chez le véto, et tu peux demander aux victimes du tchat, j'ai bien enquiquiné tout le monde avec ça pour tenter d'évacuer mon angoisse.
Alors découvrir que tu es passé sur mon sujet et que, en plus, tu m'as laissé un tel gif fait avec amour... !!! (si jamais tu me dis que tu as réussi à trouver un tel gif... Le bruit mat entendu au loin était celui de ma mâchoire qui tombait au sol.)
Sachant que tu n'étais pas au courant...
Tu
Es
Magique
<3

@Masenko :
Je serai brève :

Et concise.
C'est mieux que circoncise.

Cool chapitre descriptif ! Physique et psychologique ...

Et encore, tu as raté la version "court chapitre descriptif !" XD

Le retour de Jojo amnésique !

Il y avait longtemps, hein ? XD

J'me demande si elle va se reconstruire sans jamais vraiment se souvenir de son passé comme dans le précédent tome ou bien va-t-elle avoir des souvenirs des événements du tome 2 (voir du tome 1 mais j'ai beaucoup plus de doutes vu ton changement de style assumé ! :D )

Forcément, seule la suite te le dira... XD
Plus sérieusement, je pense que tu vas vite voir s'il s'agit de "réchauffé" (AKA tome 2 en presque pareil) ou pas... ^^

à plus dans le bus ! (ouais, entre vieilles, j'me permets une petite réplique ringarde, tu me pardonneras... xD)

Hmmm... On verra quand ton prochain chapitre sortira. :p


Comme dit plus haut à Omurah, je n'ai pas promis de poster à date fixe, mais de livrer les chapitres sans dépasser les deux semaines maximum d'écart.
Aujourd'hui, vous en avez un, et c'est du miracle...
Je suis en vacances, chez moi, j'ai plein de temps à consacrer à ma fic et... La santé d'un de mes chats en vrille, donc l'angoisse me paralyse.
Là, je l'ai récupérée pour la nuit, et oh ! Miracle ! La correction du chapitre a bien voulu se faire... XD
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-3-






Les portes donnaient sur une vaste salle, au plafond plus haut que celui d’une cathédrale ; un tapis rouge couvrait le sol en son centre, depuis l’entrée jusqu’à une estrade. Il devait bien faire cent mètres de long au bas mot. Joanna, le remontant à la suite de Cizel, porta son regard dans tous les sens, curieuse. La salle était sûrement presque aussi large que longue, mais des colonnes de chaque côté découpaient l’endroit en trois zones et donnaient de la perspective à la partie principale. Entre chaque pilier un rideau était remonté en demi-cercle, sans plus de fioriture. En dehors de cela l’endroit était plutôt austère. Seule l’estrade, encadrée de tentures rouges bordées d’or assorties au tapis, semblait un peu plus décorée. Le trône posé dessus était large et massif, avec des accoudoirs terminés par des griffes et un dossier en forme de V ornementé de flammes stylisées. Derrière ce majestueux siège un symbole, étrange et imposant, attirait l’attention. Pour la jeune fille qui n’y connaissait rien, cela ressemblait grossièrement à un trident au-dessus d’une demi-lune.

La salle n’était évidemment pas vide. En dehors de Aujin agenouillé au pied de l’estrade, elle avait pu voir des hommes et des femmes au garde-à-vous sur les côtés, près d’une dizaine en tout. Ils se ressemblaient, dans l’ensemble, avec leurs yeux sombres et leurs cheveux foncés. Certains les avaient plutôt marrons, d’autres d’un rouge presque noir, et d’autres encore bleu marine. Et leurs habits ! Tous portaient ces combinaisons moulantes et ces plastrons qu’elle croisait depuis sa sortie de l’infirmerie. Mais dans leurs dos, ils avaient en plus une cape d’un blanc bleuté qui leur descendait jusqu’aux fesses.

Aucun chandelier de taille démesurée, aucun meuble à la marquèterie fine, aucune babiole riche ni tableau de maître n’étaient visibles ; cet endroit était peut-être une salle du trône, mais elle était à des kilomètres des images brièvement revenues en mémoire des rois de son passé. Il n’y avait nul faste à la Louis XIV, nul étalage de richesse à la Henri IV… Et des membres de cour qui ressemblaient plus à une armée prête à partir en campagne qu’à des courtisans. Et aucun étalage de toilettes luxueuses, tous étaient égaux dans cette partie de la pièce.
Arrivée au bas de l’escalier menant au trône, elle dévisagea les trois hommes qui surplombaient l’assemblée : sur les côtés deux se tenaient debout aussi droits que tous ceux qu’elle avait pu voir en remontant l’allée, et avaient comme seul signe distinctif une étole bleu clair qui, au lieu de ne couvrir que le dos ceignait les épaulettes jusqu’aux pectoraux. Elle en conclut qu’ils devaient être de plus haut rang.

Elle étudia alors le dernier homme, celui assis sur l’imposant trône, sans remarquer qu’à côté d’elle Cizel s’était respectueusement agenouillé. Sans surprise le suzerain portait le même justaucorps que les autres, le même style de bottes et de gants, le même plastron à épaulettes, mais sa cape à lui était bicolore là où les autres étaient unies, bleu roi à l’extérieur et orange à l’intérieur ; de plus elle était attachée par dessus l’armure, comme étaient agrafées celles des princes des livres de conte. Il était de surcroît le seul à porter des bijoux : un gros pendentif rond pendait à son cou et un fin bracelet doré ceignait son bras. Elle remarqua aussi que le symbole se trouvant derrière lui était reporté sur son armure, au niveau du cœur, et qu’il était le seul à l’arborer.

Le roi devait bien avoir dans les soixante-dix ans, à voir son état général : voûté, ridé, ses cheveux étaient plus gris qu’autre chose et avaient assurément connus des jours de plus grande abondance. Sa fine moustache avait elle aussi changée de couleur.
Mais le plus fascinant dans sa personne, ce qui retint le plus l’attention de la femme, c’étaient les yeux grenat qui brillaient avec une vivacité qui contredisait l’âge physique. Il devait avoir tout au plus cinquante ans, finalement, se dit-elle en penchant la tête sans baisser les yeux. Le roi avait un regard magnétique, de prédateur qui, même avec un physique affaibli, se tenait prêt à utiliser chaque faille de son adversaire pour en faire sa proie.



Le silence était total, dans la salle. La jeune fille vit le vieux visage se durcir et la regarder avec encore plus de froideur qu’il n’en avait exprimée à son entrée.
Aujin attrapa la main de l’adolescente et la tira brutalement au sol. « Agenouille-toi de suite, espèce d’andouille ! » Lui glissa-t-il dans un murmure paniqué.

Elle n’était pourtant restée debout qu’une quarantaine de secondes, mais cela était suffisant pour passer pour un crime de lèse-majesté, se dit le soldat, furieux de ne pas avoir pensé de suite à la surveiller. Il aurait voulu la faire éliminer séance tenante qu’il n’aurait pas trouvé meilleure idée…
Joanna avait laissé échapper un petit cri, entre la surprise et la douleur, quand le guerrier lui avait tordu le bras. Mais il y avait trop de choses surprenantes et impressionnantes qui se déroulaient à ce moment-là pour qu’elle se souvienne vraiment qu’elle pouvait parler.
Un nouveau silence prit place et s’éternisa plus d’une minute.

Enfin le roi prit la parole d’une voix rauque : « Cizel, qu’est-ce-que cette chose qui cherche à nous singer avec cette queue ? »
Le médecin se releva, très mal à l’aise. « Majesté, il s’agit… Elle fait partie de vos sujets. » Les yeux rivés sur ses pieds, il ne put s’empêcher de retenir sa respiration en attendant la réaction du suzerain. Il était peut-être en train de vivre ses dernières secondes de vie… Cela allait sûrement le contrarier, et il allait le tuer de colère…
Un murmure de surprise s’éleva dans l’assistance.

« Un de mes sujets, dis-tu ? » Reprit enfin le roi, incrédule. « Elle n’a rien d’un Saiyen, en dehors de la queue.
-Pourtant, Majesté, les analyses sont formelles… J’en suis navré…
-Navré ? Pourquoi donc ? » Le roi s’assit plus confortablement sur son siège, intrigué par la tournure que prenaient les évènements. Certes cette jeune femme ne connaissait rien au protocole et cela l’avait agacé. Mais sa curiosité avait été piquée par le récit que lui avait fait Aujin de son étrange apparition. Un être tombé du ciel, apparu de nulle part qui possédait un point commun avec ceux qui l’avaient trouvé. Jusqu’où pouvaient bien aller les similitudes ?

Cizel cacha ses mains tremblantes dans sa robe. « Les dernières analyses génétiques montrent qu’elle a au final entre trente et quarante pour cent de similitude avec la race Saiyenne, Votre Majesté. Il s’agit donc d’une métisse. »
Le roi prit encore quelques instants pour réfléchir à la dernière déclaration. « Une métisse, donc. Cela signifie, si j’ai bien compris, qu’un de mes sujets a trouvé une autre race avec qui… » Son silence soudain n’était pas le fait de la pudeur, mais plutôt d’une pensée qui venait de lui traverser l’esprit. Le sang sembla refluer de son visage tandis qu’il fixait le vide, comme foudroyé.
Inquiet, un des deux hommes encadrant le trône s’approcha de lui. « Votre Majesté ? Tout va bien ? Vous désirez vous retirer dans vos appartements ? »

Le roi se leva brusquement en guise de réponse. « Cizel ! Tu dis qu’elle est métisse, et qu’elle n’est pas une demi-sang, c’est bien ça ?
-Ou-oui, Votre Majesté ? » Répondit le docteur craintivement.
« Ce sont des taux relevant plus d’un métissage de seconde génération, je me trompe ?
-C-ça s’en rapproche plus, en effet… »

A la stupéfaction générale, le roi descendit de son estrade et s’agenouilla face à l’étrangère pour lui relever le visage en tenant fermement son menton.
Joanna, paniquée, tenta vainement de se libérer de la poigne de fer, inquiète de l’inspection que les yeux grenat lui faisaient subir.
« Arbi… » Murmura le roi pour lui-même. Il la lâcha et se redressa. « Femme ! Lève-toi ! »
Après un regard en coin vers Aujin qui lui fit signe d’obéir, elle se mit debout et fixa le roi qui ne la lâchait pas des yeux.
« Femme ! Quel est ton nom ? »

Elle baissa le regard, décontenancée. Elle n’avait pas eu le temps de se poser elle-même la question. Elle resta de longues secondes à ouvrir et fermer la bouche, comme si elle s’entraînait silencieusement à parler, tout en fouillant dans sa mémoire défaillante.
Cizel, de peur que le silence n’indispose le souverain, décida de prendre le risque de signaler : « Majesté… Elle a subi de graves lésions au cerveau que même notre technologie ne peut réparer. Je veux dire par là, Majesté, que les tissus sont réparés, mais… Tous les souvenirs qui y étaient sont perdus à jamais. Je crains qu’elle ne soit amnésique. »



Cerveau endommagé ? Amnésique ? Si elle avait été si blessée que cela, l’amnésie n’était qu’un moindre mal, dans ce cas. Elle avait beau ne pas se souvenir de grand-chose, Joanna savait tout de même que des blessures à la tête pouvaient entraîner des paralysies, voire des états végétatifs. Tout bien considéré, une amnésie n’était pas le pire des maux, même si cela était malgré tout bien handicapant.

Par contre, il fallait qu’elle se souvienne comment faire pour parler, sans quoi les choses allaient être assez difficiles dans l’avenir. Comment s’appelait-elle ? Son prénom était là, pas loin, dans sa mémoire. C’était peut-être son seul souvenir… Mais récupérer la parole était important pour leur signaler que cet homme avait beau être un roi, peut-être même un grand roi, mais qu’il ne pouvait pas être son roi. Elle ne faisait pas partie d’un monde au ciel rouge. Son monde à elle avait un ciel bleu. Mais tout en se révoltant intérieurement de cette appropriation non consentie de sa personne par ce peuple, une vérité lui asséna sournoisement un coup : comment retrouver ‘son monde au ciel bleu’ sans moyen de transport ? Avaient-ils seulement des fusées suffisamment puissantes pour la renvoyer d’où elle venait ? Elle était peut-être sur la planète Mars, dite la planète rouge, mais jamais personne n’avait encore réussi à y aller, ou même à y envoyer plus que des pauvres satellites vides défectueux. Si près du but, tout en étant si loin…

Des mots de la conversation entre l’étrange médecin et celui qui régnait sur tout un chacun ici la détournèrent de ses réflexions. Elle se concentra de nouveau sur l’échange actuel.
« Qu’entends-tu, par ‘mutant’, Cizel ? » Interrogeait le roi.
Depuis quand ils avaient changé de sujet de conversation ?

« Je veux dire par là, Majesté, que quand Son Altesse nous l’a amenée, elle était mourante ; en plus de ses nombreuses lésions de toutes sortes, elle était en insuffisance respiratoire. La gravité de notre monde est apparemment supérieure à celle de son monde d’origine, quel qu’il soit, et c’est un miracle qu’elle ne soit pas morte à l’atterrissage. Il a fallu plus d’une demi-heure avant de pouvoir avoir les premiers chiffres d’analyse, car pendant qu’elle était soignée, son corps changeait. Sa densité osseuse s’est accrue, par exemple. Et l’analyse de son ADN… Les premiers résultats lui donnaient une part Saiyenne de dix pour cent. J’ai refait une analyse une heure plus tard, pour vérifier que désormais tout allait bien, et que les chiffres ne s’emballaient plus… Elle était là montée un quart Saiyenne. J’ai demandé à un collègue de faire une troisième analyse deux heures plus tard, pour voir si c’était moi qui m’étais trompé dans mes calculs, mais avec lui le pourcentage s’élevait à trente-deux pour cent ! Quand elle était proche d’avoir terminé sa régénération, nous avons ensemble fait un dernier calcul… Elle se serait stabilisée à quarante pour cent, Majesté. Je n’ai encore jamais entendu parler d’une créature avec un tel taux d’adaptation. C’est pourquoi je pense sincèrement qu’elle est une métisse mutante. Elle n’aurait jamais pu changer de la sorte si rapidement, sans cela. »



Ils n’avaient donc pas changé de sujet de conversation… Ils parlaient toujours d’elle. Une mutante ? Elle écarta les bras, incrédule, pour regarder son corps, ce corps qui lui parut soudainement étranger. Sa seule certitude gardée à son réveil, celle d’être elle, et ce en dépit de l’oubli de son nom, était désormais mis à mal.

« Si je comprends bien, et en poussant le raisonnement plus loin, au final tu es en train de me dire qu’elle n’est qu’une… Saiyenne de circonstance ? C’est donc le fait d’être entrée en contact avec des Saiyens qui lui aura apporté nos gènes ? » Le ton du roi se voulait détaché, mais il y avait malgré tout un soupçon de déception difficile à masquer. La découverte du métissage lui avait procuré un tel espoir qu’y renoncer était amer.

« Non, Votre Majesté ! » Même le médecin avait senti l’amertume dans la voix du roi, car il était heureux de pouvoir le contredire. « Elle a vraiment du sang Saiyen qui coule dans ses veines ! Elle a un ancêtre de votre race ! Son côté mutant ne fait que réorganiser les matières qu’il a sous la main, il n’en créée pas d’autres et ne peut pas prendre ailleurs quoi que ce soit.
-Comment peux-tu en être si sûr ? » Elle vit le roi froncer les sourcils. Elle trouvait elle aussi que ce médecin s’avançait bien vite sur ce point. Après tout, au point où elle en était, pourquoi ne pas être une sorte de caméléon ? Ou un vampire ?

« Nous avons pensé à cette hypothèse, avec mon collègue Spardra, Votre Majesté, et nous avons effectué des recherches en ce sens. Il existe des créatures polymorphes sur d’autres planètes, comme les Mimetic de la planète Kamolaïyang. Nous avons comparé ses données à celles de toutes les races protéiformes connues, et elle n’a aucun point commun avec elles, alors qu’on retrouve en temps normal des similitudes entre ces races.
-Dans ce cas, comparez son code génétique avec celui d’un soldat disparu il y a quarante ans de cela. Son nom était Arbi. Si tu n’as pas d’entrée dans ton ordinateur, il reste des membres de sa famille encore en vie. »

Arbi… Joanna avait entendu le roi le murmurer quand il l’avait dévisagée la première fois. Les yeux grenat étaient de nouveau fixés sur son visage, et elle pouvait y lire un espoir fragile, comme s’il s’attendait à le voir piétiné dans peu de temps. Etait-ce si impossible, ce qu’il espérait tant ? Mais d’un autre côté, comment pouvait-elle être de la famille de cette personne qu’il semblait tant regretter ? Elle vit dans son regard qu’il en était arrivé à la même conclusion, comme déjà la déception s’y lisait. Et cela lui transperça le cœur.




Bonus :
Spoiler
-Mimetic : Pas besoin de vous faire un dessin, je pense... ;)
-Kamolaïyang : c'est la traduction en... Euh... Je ne sais plus quelle langue de... Euh... Un terme qui ressemble à mimétisme ! (du désavantage d'oublier de noter ce genre de choses... =__= ) Ha ! Si !! Caméléon ! Mais je n'ai pas encore retrouvé à partir de quelle langue, surtout que j'ai un peu changé le mot, je crois...
Dernière édition par Heika le Mer Mars 14, 2018 19:15, édité 1 fois.
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Re: Sykia tome 3 : la planète Vegeta chap 3

Messagepar omurah le Ven Fév 16, 2018 23:16

Heika a écrit:<3 <3 <3
Puis-je me permettre... ?
J'ai été super contente de voir tes derniers chapitres proposés sous format PDF, mais j'attends toujours le Ze Pédéèfe où il y a du chapitre 0 au chapitre 29 que tu m'avais promis... :3
Surtout que, avec ta permission, je voudrais le transmettre à un ami à qui j'ai vanté les mérites de Calfiru et qui n'a malheureusement pas le temps de venir se perdre dans les méandres de la section fanfiction...

Le simple fait que tu en aies parlé à l'occasion vaut tous les commentaires du monde <3
Je m'y colle pour le PDF ! Je vais essayer pour l'occasion de faire une version plus succinte des chapitres, histoire de gommer les petits trucs qui dépassent !

Heika a écrit:Alooors...
Soit nous avons là un flagrant-délit de non lecture des termes du contrat, aux risques et périls de vos âmes, soit nous avons là du gentil trolling pour tenter de voir si j'ai changé d'avis depuis... :p

Vous ne m'attraperez jammmaaaaaaissss
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Pour le gif, askip, il n'y a pas de hasards :mrgreen:
(et oui, trouvé sur le net, et direct pensé à twa <3)

Sinon, j'ai lu le chap !
J'aime bien les réactions de Joanna ! C'est très cool de voir comment elle réemerge tout doucement, on dirait quelqu'un qui vient de se réveiller et passe par différentes étapes xD
J'aime aussi le pont avec le premier tome, en fait le coup du ciel bleu/rouge c'était très bien vu

Bref :

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Re: Sykia tome 3 : la planète Vegeta chap 3

Messagepar Heika le Sam Fév 17, 2018 1:35

@Omumuh :
Le simple fait que tu en aies parlé à l'occasion vaut tous les commentaires du monde <3
Je m'y colle pour le PDF ! Je vais essayer pour l'occasion de faire une version plus succinte des chapitres, histoire de gommer les petits trucs qui dépassent !

Ho ? Tu trouves qu'il y a des choses à enlever ? 'o'
Tu es sûr que ce n'est pas de l'inutile qui enrichit ?
Oui, j'ai parlé de Calfiru parce que c'est quand même le best trip que je me fais sur le forum... ^^
D'accord, je ne lis pas beaucoup de fics, à l'heure actuelle, et il y a du très bon, dans ce que je lis, mais aucune n'est aussi perché que la tienne, et ce côté WTF est tellement atypique que quand je sais qu'il y a du public potentiel, faut pas s'en priver ! ^^
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(zut, pour la déclaration d'amûr, j'ai 2 jours de retard ! XD)


Vous ne m'attraperez jammmaaaaaaissss

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Pour le gif, askip, il n'y a pas de hasards :mrgreen:

P... Pas de hasard ?
Mais... J'en avais juste parlé sur le tchat...
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Serions-nous stalkés ???
OMG, il ressemble comme une goutte d'eau et demi à mon Socket !! oO
Mais non, c'était juste un concours de circonstance, c'est tout... XD

(et oui, trouvé sur le net, et direct pensé à twa <3)

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(ok, rien à voir, j'avais juste envie de le mettre, j'avoue)

Sinon, j'ai lu le chap !

Oh ? Je croyais que tu venais juste mettre un commentaire sur ma réponse à ton commentaire... :p

J'aime bien les réactions de Joanna ! C'est très cool de voir comment elle réemerge tout doucement, on dirait quelqu'un qui vient de se réveiller et passe par différentes étapes xD

/me réfléchit à quoi écrire pour éviter trop de spoils ;p
J'ai ADORE ton up du sujet de Masenko !!! XDDD

J'aime aussi le pont avec le premier tome, en fait le coup du ciel bleu/rouge c'était très bien vu

Je pense que même les plus amnésiques des Terriens tiqueront face à un ciel rouge...
Terriens qui n'ont jamais voyagé dans l'univers, of course.
/me réfléchit encore à quoi écrire pour éviter trop de spoils

Bref :

/me réfléchit toujours à quoi écrire pour éviter trop de spoils
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Et voilà comment Heika a mis 3 heures à répondre. Merci les recherches d'images.
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Re: Sykia tome 3 : la planète Vegeta chap 3

Messagepar Heika le Mer Fév 21, 2018 21:17

Trêve de blabla, voici la suite !!! :3
J'espère l'avoir ciselé à souhait, ce petit bijou...
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-4-






La séance avait été levée après cela, et Aujin avait escorté le médecin et sa patiente hors de la salle d’audience. Le guerrier était assez embêté, car la réunion s’était terminée sans que le roi se prononce sur le devenir de la jeune femme ou donne des ordres la concernant directement.
« Maître, qu’allez-vous faire d’elle ? » La question de Cizel faisait désagréablement écho à ses propres pensées, mais il n’en laissa rien paraître.
« Elle va être confinée dans une cellule jusqu’à nouvel ordre, » répondit-il sans hésitation. C’était la seule option possible, de toute façon. Il n’avait que trop perdu de temps avec elle. Il avait à s’occuper du prince, en tant que précepteur royal. Il espérait que son élève avait rempli sa part du contrat : c’était à sa demande que le guerrier s’occupait personnellement du cas de l’étrange étrangère, en échange de quoi le prince devait se concentrer sur ses études et ne pas prendre de retard. Aujin savait que ce n’était pas un gros sacrifice de la part de Trente-Deuxième que de passer du temps dans les livres, il aimait cela. Il aimait lire tout récit de conquête et de tactique.

Enfant, il avait appris par cœur les contes racontant la migration de leur peuple depuis leur planète d’origine, la planète Sadara, jusqu’à ce monde, alors appelé Plants, et habitée par les Tsufurs ; les autochtones les avaient accueillis pendant plus d’un siècle et demi, allant, dans leur stupide et large bonté, jusqu’à leur enseigner toutes leurs connaissances scientifiques. En remerciement de quoi les Saiyens leur avaient enseigné la Loi Universelle, celle du plus fort, et s’étaient appropriés leurs technologies. Ils avaient ainsi fait de cette planète leur foyer, la rebaptisant même du nom de leur roi, Vegeta. Et celui qui avait réalisé l’exploit de duper leur associés, et qui reçut le titre posthume de Conquérant, était le vingt-neuvième membre de la lignée, feu le père de l’actuel dirigeant.



« Maître Aujin ? » La voix du médecin le ramena au présent.
« Quoi, encore ?
-Je vous disais que j’aurais besoin de sa présence au pôle scientifique pour des examens supplémentaires… » L’homme-poisson était nerveux, en lui demandant cela. Au moins il savait quelle était sa place en ce monde.
« D’accord. Femme, je ne pourrai pas rester te surveiller, mais je te préviens : tu n’as pas intérêt à chercher à t’échapper, sans quoi je saurai te le faire regretter de façon très humiliante. »
Satisfait par l’approbation reçue en retour, il se mit en marche, suivi par le duo.

Sur le chemin, ses pensées revinrent à son prince. Il devait piaffer d’impatience d’avoir des nouvelles de la créature qu’il avait ramené. L’homme espérait tout de même que cet intérêt allait vite disparaître, car une métisse ne leur était d’aucune utilité, et au mieux elle allait être vendue comme esclave, au pire elle allait être envoyée dans une usine pour s’occuper de basses besognes indignes des fiers guerriers Saiyens, comme l’étaient tous les enfants qui, arrivés à l’âge de cinq ans, ne montraient ni aptitude au combat ni force exploitable. En tout cas, l’idée de la vendre lui plaisait bien : plus loin elle serait, mieux ça serait.

Le guerrier fronça intérieurement les sourcils, comme une pensée importune l’assaillait. Actuellement, le peuple Saiyen valorisait la force avant toute autre chose. Cependant, s’interrogea-t-il, que seraient les muscles sans un cerveau ? Le Conquérant avait été un grand tacticien, réussissant à duper les tellement intelligents Tsufurs durant les années de partenariat : jamais aucun Saiyen n’avait utilisé sa force cachée en leur présence. A chaque pleine lune, durant des années, les Saiyens avaient dû trouver des prétextes pour ne pas sortir et regarder l’astre dans sa plénitude en leur présence. Et lorsque le roi avait enfin décidé que le moment était venu de mettre fin au partenariat, les Tsufurs avaient été pris de court et désemparés face à la transformation de leurs anciens alliés, et n’avaient eu le temps de développer la moindre arme contre les êtres géants qu’ils étaient devenus. La force avait gagnée, certes, mais une force dirigée par le meilleur des cerveaux.

Et Trente-Deuxième était le digne héritier de Vingt-Neuvième. Or l’adoration portée à son défunt père l’empêchait de s’en rendre compte… Trente-et-Unième aurait été un roi puissant physiquement, mais qui n’aurait pu apporter de réel développement à leur monde comme le ferait sûrement le prince. Aujin espérait du fond du cœur que son élève finisse par réaliser que son défunt père n’avait eu qu’une intelligence à peine au-dessus de la moyenne, et que les gens comme Caro n’oublient pas que sans les Vegeta ils n’auraient été qu’une meute de bêtes assoiffées de violence.
Tout à ses réflexions, le guerrier fut surpris de se retrouver si vite arrivé à son but. Il répéta une dernière fois ses menaces à celle qu’il considérait comme sa prisonnière, et s’en alla.



L’homme-lombric vint immédiatement à leur rencontre quand ils entrèrent dans la zone de soins.
« Comment ça s’est passé ? Qu’a dit Sa Majesté ? » Interrogea-t-il son collègue.
« Sa Majesté attend de plus amples renseignements avant de se prononcer sur le devenir de la femelle, » lui répondit Cizel de façon formelle. « Allons dans mon bureau faire d’autres tests, si tu veux bien. »

Ils s’y rendirent tous les trois, et une fois la porte fermée, l’homme à tête de poisson lune résuma l’entrevue à son collègue.
« Et tu ne lui as donc pas parlé de ça ?
-Que voulais-tu que je dise ? Il ne m’a pas posé de question dessus, donc ou personne ne lui en a parlé avant, ou il aura jugé que c’était un détail sans importance. Tu as pu faire quelques recherches à ce sujet ? »
Spardra renifla de dégoût. « Je n’ai absolument rien trouvé qui s’y rattache de près ou de loin. Mais je t’assure que ce dont nous avons été témoins me rappelle une légende de chez moi !
-Je te crois sans peine, ne t’énerve pas. J’ai le vague souvenir d’une légende similaire sur ma planète. Mais je suis incapable de t’en dire plus. »

Joanna s’était assise et écoutait les deux hommes parler. Ils parlaient d’elle à côté d’elle, sans se soucier d’elle. Elle en ressentait un vague agacement, mais ce qui l’ennuyait le plus était de les écouter parler à demi-mots sans dire franchement quel point les laissait ainsi aussi perplexes. Sa curiosité était d’autant plus piquée que cela la concernait… Enfin ils daignèrent tourner la tête vers elle.
« Femme, quand tu es arrivée ici, tu étais nimbée de lumière, et une marque en forme d’éclair brillait à ton bras, » lui dit Cizel en montrant des images sur son terminal.
Elle regarda par pure curiosité quelques instants, plus intéressée par l’étude de la personne qui la portait, un Saiyen dans l’adolescence à la chevelure acajou fièrement dressée vers le ciel, suivi d’un autre qu’elle reconnut pour être Aujin.

« Ça, là, est-ce-que ça te dit quelque chose ? » Insista le scientifique en faisant un gros plan sur le bras gauche de la femme qui pendait.
Pour le coup elle s’intéressa un peu plus à elle-même. Elle avait été dans un sale état… Des plaies, du sanguinolent, et le tout recouvert d’une sorte de voile lumineux. Et son bras, en effet, brillant avec la marque… Elle leva son membre pour le regarder. Il était désormais nu, normal. Perplexe, elle passa machinalement ses doigts dessus. Non, c’était logique de ne rien sentir de particulier, ça n’avait jamais eu un toucher différent. Cette pensée l’intrigua, après coup. Elle savait qu’on ne sentait rien en touchant la marque. Elle savait qu’elle ressemblait à une cicatrice quand elle ne brillait pas. Il n’y avait plus rien… Elle se frotta vigoureusement le bras, comme si ça pouvait la faire resurgir, mais rien ne se passa. Par contre, dans sa tête, le souvenir de la voix d’une créature géante résonna au loin. La créature l’avait saluée avec son nom… Ce nom qui lui revenait enfin.

« Pourquoi elle a disparu ? » Le son de sa propre voix la fit sursauter.
« Oh, tu parles ! » S’extasia Spardra.
« Nous pensions qu’il te faudrait un réapprentissage du langage pour que tu puisses parler de nouveau ! » Cizel était soulagé. « Mais nous n’étions pas sûrs qu’ils acceptent de te le faire suivre…
-Pourquoi ?
-Parce que tu vas finir vendue en tant qu’esclave, assurément, » soupira-t-il. « Tu n’es qu’une curiosité sans utilité. Ils n’ont aucun intérêt à te garder.
-Ils n’ont qu’à me laisser rentrer chez moi, » objecta-t-elle. « Je ne viens pas de ce monde. Je viens d’une planète où le ciel est bleu.

-Alors ils vont te faire travailler toute ta vie pour que tu puisses soi-disant te payer un monoplace pour que tu puisses partir. » L’amertume du médecin était presque palpable. « C’est ainsi qu’ils font, bien souvent : ils te promettent ce que tu veux en échange d’années de travail rémunéré. La rémunération est évidemment très faible, parce qu’ils déduisent tes repas, tes fournitures, ton logement et les éventuels frais médicaux. Et tu finis par mourir loin de chez toi sans avoir jamais atteint le montant désiré. De toute façon ils ne comptabilisent pas réellement ce que tu as économisé… Mais le plus triste, dans cette histoire, c’est que la plupart d’entre nous croient à ces fadaises.
-Je comprends… C’est une arnaque.
-Ne le dis pas trop fort, tu pourrais être tuée pour de tels mots ! » S’horrifia Spardra.

« Oui, il a raison, » renchérit Cizel sombrement. « Fais très attention avec qui tu parles, ici. Les informations sur les esclaves dissidents rapportent des faveurs.
-C’est quoi un monoplace ?
-Il s’agit d’un vaisseau pour une personne. »
Les yeux noisette s’illuminèrent. « Vous voyagez dans l’espace ?
-Bien sûr, c’est comme ça que le commerce fonctionne !
-Alors il me suffit d’apprendre à utiliser un vaisseau, et…
-Ne rêve pas, petite. Tu ne les approcheras jamais. »
Sur ces sages paroles, ils se remirent au travail, jugeant que cela devenait trop risqué de traîner en discussions. L’un fit des examens approfondis de la jeune femme tandis que l’autre se lançait dans la recherche demandée par le roi.



Joanna regarda sans rien dire les deux scientifiques s’activer. Cette histoire d’esclavagisme ne lui plaisait pas du tout. Elle se recroquevilla. Elle avait peur, et elle avait envie de pleurer, que quelqu’un vienne la chercher et la mette à l’abri de tout danger et de tout problème… Ses larmes d’apitoiement séchèrent avant même de couler, comme une pensée soudaine lui fit l’effet d’une douche froide : c’était avec de telles pensées que naissait l’asservissement. Elle pouvait en effet choisir de s’en remettre entièrement à quelqu’un, et laisser cette personne décider de sa vie, ou faire son possible pour en garder le contrôle.
Mais… Comment allait-elle pouvoir vivre libre ?

Autant les deux scientifiques ne semblaient pas être un problème pour elle, autant le reste des gens qu’elle avait pu croiser jusqu’à présent lui avaient semblé dangereux. Elle sentait qu’ils étaient puissants, tout comme elle sentait qu’elle était plus forte que ses deux compagnons actuels.
Elle se remit à trembler de peur au constat de son impuissance. Elle s’imposa des exercices de respiration pour reprendre le contrôle d’elle-même.
Une fois calmée, elle reprit sa réflexion. Ici, elle était faible et impuissante. Mais la force ne fait pas tout, se rappela-t-elle. Il lui restait une autre option…

Arriverait-elle à fuir et à se cacher sur cette planète ? Elle sentait qu’échapper à une personne du gabarit d’Aujin devait être quelque chose de difficile, voire très difficile pour quelqu’un d’aussi faible qu’elle. Mais elle était peut-être plus agile… Elle avait réussi à lui fausser compagnie une première fois, après tout… Il suffisait d’avoir une occasion, et…
Et si cette occasion ne venait jamais, et qu’elle se retrouvait vendue ? Alors…
Alors…

Alors cela serait peut-être là une bien meilleure occasion ? Apparemment, si elle venait à être vendue, ça ne serait pas à d’autres Saiyens. Tout du moins, elle commençait à l’espérer. Tous les extra-terrestres n’allaient quand même pas être aussi forts que ses actuels matons, tout de même ? Cela pouvait valoir le coup de laisser les choses se faire en ce sens…
Le stress et la fatigue mirent alors un terme à ses réflexions.



La porte du bureau s’ouvrit en chuintant, réveillant Joanna en sursaut. Cela faisait un moment que les scientifiques n’avaient plus eu besoin d’elle, étant passés aux analyses des données, et Cizel, préférant ne pas prendre de risque, l’avait enfermée dans la pièce où elle avait fini par s’assoupir sur la table d’examen. Ce somme sur la surface métallique ne lui avait apporté aucun réconfort, bien au contraire. Elle se sentait encore plus désemparée, plus fatiguée par ce mauvais repos. L’odeur de la terre et des plantes lui manquaient, leurs contacts aussi, et elle se sentait tellement seule dans ce monde inconnu… Elle avait froid tant dans son corps que dans son âme. Elle avait envie d’une douche chaude et de vêtements propres, de manger une bonne soupe reconstituante.
Mais si elle demandait tout cela, réussirait-elle à en obtenir ne serait-ce que le quart ? Elle avait bien compris qu’ici, elle n’était pas grand-chose, et qu’on ne la laisserait pas libre de ses mouvements. Quand elle avait émis l’idée d’être laissée en dehors des bâtiments, pour qu’elle se débrouille seule, si elle était si gênante que cela, Cizel lui avait bien fait comprendre que ça n’arriverait même pas en rêve, ressassa-t-elle avec amertume.

Elle leva enfin la tête pour voir qui venait d’entrer. La salle était vide, et la porte toujours grande ouverte. La voix d’Aujin lui parvint.
« C’est une mauvaise idée, Votre Altesse ! Sa Majesté n’a encore pas statuée sur son cas !
-Grand-Père n’a pas à décider quoi ce soit ! Il s’agit de mon butin de guerre ! » Esclave, butin de guerre… Quel peuple charmant. Le propriétaire de la jeune voix qui venait de sortir ces propos apparut dans l’encadrement de la porte. Joanna ne put s’empêcher de lui sourire, comme elle reconnaissait les cheveux acajou dressés vers le ciel et le visage de celui qui l’avait amené ici.
Le pas de l’adolescent s’altéra légèrement de surprise, mais il reprit immédiatement sa démarche habituelle, en adoptant une expression encore plus renfrognée qu’à son entrée.

« On se lève, en présence d’un membre de la famille royale ! » Après s’être arrêté à un pas d’elle, il la fixa avec sévérité, les bras croisés sur sa poitrine. Il portait une longue cape rouge et orange agrafée sur ses épaules, comme le roi, et le même symbole de trident au-dessus d’une demi-lune ornait son armure au niveau du cœur, avec une légère différence, tout de même, qu’elle n’arrivait pas à identifier.
Elle obtempéra sans sourire. Comme elle l’avait pensé quelques instants plus tôt, ils étaient vraiment charmants, les locaux. Accueillants, aimables, souriants…

La disparition du sourire sembla accentuer le côté boudeur de l’adolescent. « Je te dispense pour cette fois des salutations d’usage, car tu n’as visiblement aucune éducation, » lui dit-il, grand seigneur. « Mais que cela ne se reproduise pas la prochaine fois que tu seras en ma présence. Je pourrais me montrer moins tolérant. » Maintenant qu’il l’avait absoute du crime de lèse-majesté qu’elle avait commis par ignorance, il se saisit du bras gauche pour l’étudier. Elle tenta bien de se dégager, surprise, mais la poigne du prince était telle qu’il ne prêta même pas attention à ses tentatives de libération.
Elle le vit enlever un gant et passer ses doigts sur la peau, comme il l’avait fait lorsqu’il l’avait trouvée. Elle ne put s’empêcher d’avoir la chair de poule bien malgré elle.

« Rien… » Murmura-t-il, ébahi. « Et il n’y a aucun changement au toucher… » Il releva la tête et la regarda fixement. Ils avaient la même taille, et leurs yeux se trouvaient au même niveau. « Femme, as-tu encore mal quelque part ? »
La surprise avait momentanément abaissé ses barrières, et elle lut de la sollicitude dans le regard du garçon.
« J’ai été très bien soignée, je vous remercie. Vos hommes se sont très bien occupés de moi. » Elle ne put s’empêcher de lui sourire de nouveau, touchée par son inquiétude. Ce n’était plus le grand sourire joyeux de quand il était entré, mais quelque chose de plus réservé et triste.

L’entendre lui répondre fit sursauter l’adolescent. « Tu parles ? Aujin, elle parle ! » Il se tourna vers son précepteur, fâché d’être ainsi pris au dépourvu. « Pourquoi personne n’a jugé bon de m’avertir ? Je croyais qu’elle était muette ? »
Le guerrier, à l’entrée, s’inclina respectueusement. « Je n’étais pas non plus au courant, Votre Altesse, sans quoi je me serais empressé de vous le faire savoir, bien évidemment. »
Le prince porta son regard furieux sur Cizel, mais avant qu’il ait ouvert la bouche, Joanna lui avait pris le bras pour attirer son attention.
« Il ne savait pas non plus, monsieur ! Je n’avais simplement pas eu de raison de parler jusqu’à présent. »

A voir l’air horrifié des deux individus qui attendaient à la porte et le regard d’indignation surprise que le prince jeta sur la main qui le touchait, elle déduisit que c’était là quelque chose à ne pas faire. Elle le lâcha.
« Et être face à Sa Majesté n’est pas non plus une raison valable de parler ? » Demanda-t-il froidement.
« Je ne me souvenais pas encore que je pouvais le faire, monsieur. Je n’avais rien d’intéressant à dire à Cizel, et de toute façon il ne m’a rien demandé. »
Cette vérité un peu contrefaite sembla lui plaire, car sa froideur disparut. « Fais attention, la prochaine fois. On ne touche pas un membre de la famille royale ou même un supérieur de façon si désinvolte. » Il réfléchit un instant, et reprit : « Et on ne cherche pas à se dérober si un membre de la famille royale veut te toucher. Je te donne quand même l’autorisation d’éviter tous les autres.
-Votre Altesse… » Tenta de l’avertir Aujin, mais le prince fit la sourde oreille.

Trente-Deuxième s’assit avec désinvolture sur la table d’auscultation et la prit aux épaules pour la faire pivoter pour qu’elle continue de lui faire face. « Bien, puisque tu parles, dis m’en plus sur toi.
-Je m’appelle Joanna, et je viens d’un monde où le ciel est bleu. » Elle se tut. Elle devait lever la tête pour le regarder, car ainsi installé, il se trouvait désormais plus haut qu’elle. En position de force.
Il la regarda quelques instants. « Et ?
-Et c’est tout.
-Comment ça, c’est tout ? Ton âge, comment tu t’es retrouvée à tomber du ciel…

-Je crois que j’ai dans la vingtaine, mais j’ai oublié tout le reste. J’ai entendu monsieur Cizel dire que j’ai eu des problèmes au cerveau, et que c’est à cause de ça que je suis amnésique. Je ne sais pas qui je suis en dehors de mon nom, ni d’où je viens, ni où je suis, ni même à qui je suis en train de parler. »
Ce dernier point le choqua au plus haut point. « Tu ne sais pas qui je suis ?
-Je crois avoir compris que vous êtes le prince de ce peuple, mais je ne suis pas sûre d’en avoir compris le nom correctement, et personne ne m’a donné les noms de la famille royale. Je ne peux rien faire de bien, puisque rien ne m’a été dit, mais je présume que c’est normal…

-En quoi ça le serait ?
-J’ai entendu monsieur Cizel et monsieur Spardra parler. Ils ont dit que j’allais très probablement terminer comme esclave, vendue à je ne sais qui. Un esclave, c’est une sorte d’objet vivant, c'est bien ça ? On ne prend pas la peine d’expliquer quoi que ce soit aux objets. »
Gardant un visage impassible, elle ne baissait pas le regard. Mais intérieurement elle ne cessait de se répéter en boucle que ça allait mal finir, à lui répondre de façon aussi désinvolte.
Le prince ne répondit pas. Il la regardait, semblant la jauger. Finalement, sa bouche s’étira en un sourire malicieux. « Tant que tu ne me fâcheras pas, tu ne seras pas vendue. » Mais son sourire s’effaça bien vite, comme elle ne répondit rien, les yeux dans ses yeux.

Joanna savait que ce n’était pas une bonne idée de garder le silence après une telle déclaration, mais les seules réponses lui venant à l’esprit étaient pires encore que de ne rien dire. Il y avait, au choix, 'pour ce que ça changera', ou bien 'je ne vous connais pas donc peut-être que je serai mieux ailleurs', et aussi 'vous n’avez qu’à me laisser partir comme ça je ne poserai plus aucun problème'.
« Cela t’indiffère d’être vendue ? Tu ne veux pas rester sur la planète Vegeta ? » Lui demanda-t-il, un peu contrarié.
Elle prit le temps de réfléchir à sa réponse, avant de lui expliquer : « Je ne vous connais pas. Je ne sais pas quels avantages j’aurais à rester ici plutôt que de partir ailleurs. »
Elle souffla intérieurement de soulagement à le voir hausser un sourcil de surprise.
« Non, en effet, » approuva-t-il.

« J’aimerais beaucoup connaître votre nom, monsieur, » rappela-t-elle, à son grand plaisir.
Il se redressa avec un sourire suffisant. « Je suis Vegeta le Trente-Deuxième, héritier officiel de la Couronne de la planète Vegeta. Dans quelques mois, je serai un adulte. J’aurai dix-sept ans. Tu es sur la planète Vegeta, parmi le peuple Saiyen. Tu es toi aussi un peu Saiyenne, m’a appris Aujin.
-C’est ce que j’ai cru comprendre… »
Aujin toussota. « Votre Altesse, il est l’heure de votre leçon. »
Le prince sauta de la table. « Sache qu’on ne s’adresse pas à moi en disant ‘monsieur’. Il faut dire ‘Altesse’, ou mieux encore, ‘Votre Altesse’. J’espère que tu sauras t’en rappeler.
-Bien, Votre Altesse. » Elle regardait s’éloigner le prince, en se disant qu’il ne lui était définitivement pas antipathique. Pourvu qu’il puisse repasser la voir bientôt…
Il s’arrêta juste avant de franchir la porte et se tourna vers elle. « Ah, dernière chose : tu ne seras pas vendue. Tu es à moi. » Il franchit l’ouverture, la laissant perplexe.
Finalement, rester ici un temps pouvait être une option envisageable…
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Re: Sykia tome 3 : la planète Vegeta chap 4

Messagepar Masenko le Sam Mars 03, 2018 12:53

Coucouu

Je passe en coup de vent commenter tes deux derniers chapitres :

- Trop bien je retrouve bien la Jojo du précédent tome ! :D à la fois fonceuse, réfléchie et à la masse (je la perçois très paradoxale comme tu remarques !)

- Le p'tit Végéta (enfin, ado quoi) m'éclate déjà ! Sale gosse :p et j'aime bien tes OC, Aujin est encore mystérieux mais il m'est déjà sympathique (l'avenir me dira si j'ai raison)

- C'est toujours un plaisir de découvrir une vision de la planète Végéta ! Surtout que, venant de toi, c'est bien réfléchi, précis et complet ! J'adore !


Et j'ai rien de négatif à dire... Vivement la suiiiite ! ^^
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Chapitre 14 : Super Trahison

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Re: Sykia tome 3 : la planète Vegeta chap 4

Messagepar omurah le Dim Mars 04, 2018 20:01

Oooh, flûte, moi qui pensais à un nouveau chap :cry:

Bon, bah tant que je suis là, autant commenter le dernier chapitre, même si j'ai rien à dire sinon que je trouve toujours ça bieng et que je me demande si 32e finira pas jaloux de Trunks des fois xD
En tout cas j'ai beaucoup aimé son interaction avec Joanna, tu as même réussi à me faire peur à certains moments, où j'ai vraiment cru qu'il allait lui arracher la tête pour insubordination :lol:

Ah et j'ai beaucoup aimé aussi la backstory sur le peuple saïyen, avec toutes ces histoires de 29e, 32e, 31e etc. :3
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Re: Sykia tome 3 : la planète Vegeta chap 4

Messagepar Heika le Mer Mars 07, 2018 17:56

@Masenko :
Je passe en coup de vent commenter tes deux derniers chapitres :

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- Trop bien je retrouve bien la Jojo du précédent tome ! :D à la fois fonceuse, réfléchie et à la masse (je la perçois très paradoxale comme tu remarques !)

C'est tout moi, ça ! :D ... Bon, le paradoxal, pas forcément le reste...
Blague à part, j'avoue ne pas savoir moi-même quelle "version" ressort de ce nouveau bouleversement... ^^' Je manque d'objectivité ! XD

- Le p'tit Végéta (enfin, ado quoi) m'éclate déjà ! Sale gosse :p et j'aime bien tes OC, Aujin est encore mystérieux mais il m'est déjà sympathique (l'avenir me dira si j'ai raison)

A y est, j'ai la pression sur le traitement futur de ces personnages... XD

- C'est toujours un plaisir de découvrir une vision de la planète Végéta ! Surtout que, venant de toi, c'est bien réfléchi, précis et complet ! J'adore !

J'ai fait ce que j'ai pu avec ce qui nous a été donné (parfois de façon super extrapolée, merci Joypad ! XD ) ;)


Et j'ai rien de négatif à dire... Vivement la suiiiite ! ^^

Mon commentaire manque d'intelligence ? Normal, je suis crevée, pardon... U__U'
Ah, j'ai entendu quelqu'un dire que non, il était aussi débile que d'habitude... XD

@Omurah :
Oooh, flûte, moi qui pensais à un nouveau chap :cry:

/me regarde la date de parution du dernier chapitre.
...
/me regarde plus attentivement la date de parution du dernier chapitre.
Oo'
...
Beau temps pour la saison, non ?

Bon, bah tant que je suis là, autant commenter le dernier chapitre, même si j'ai rien à dire sinon que je trouve toujours ça bieng et que je me demande si 32e finira pas jaloux de Trunks des fois xD

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Seul l'avenir le dira...
Allez, un VRAI spoiler pour les warriors qui n'ont pas peur de ça :
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Et ça, c'est moi derrière mon écran :
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CA, c'est de la réponse qui n'en est pas... ^^
En même temps, tu n'aurais pas aimé que je réponde franchement... ;)


En tout cas j'ai beaucoup aimé son interaction avec Joanna,

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tu as même réussi à me faire peur à certains moments, où j'ai vraiment cru qu'il allait lui arracher la tête pour insubordination :lol:

Clair qu'elle-même n'en a pas mené large durant l'échange !! XD
C'est un reste de ses années "loup" : contrôle ta peur pour qu'en face il ne la sente pas... Peut-être !

Ah et j'ai beaucoup aimé aussi la backstory sur le peuple saïyen, avec toutes ces histoires de 29e, 32e, 31e etc. :3

Là, je dis merci Joypad pour sa chronologie sortie de je ne sais trop où, mais qui a été malgré tout une mine d'or pour moi. Après, vu les changements qu'il y a eu sur Dragon Ball entre 1996 et maintenant, je ne serais pas étonnée d'apprendre que beaucoup d'infos de ce fascicule étaient alors justes mais sont devenus faux... (cf la naissance de Bra, qui passe d'avant Pan à après Pan...)
En page 5 (p.71), on peut lire : "735 > Naissance du 33e prince de sang, Vegeta." Là, vous avez une Heika avec plein de paillettes dans les yeux (je vous rassure, ce sont des paillettes faites pour, elles ne blessent pas) : Ooooooooooh, notre Vegetounet est le descendant d'une dynastie !!!"
C'est tellement classe, non ? Et puis au final, pour ce que ça change dans l'histoire originelle de Dragon Ball... ;)
Et pour conclure : pour le coup, ceci signifie qu'il y a pas mal de choses à raconter sur le passé du peuple Saiyen, non ? ;)


Et merci à vous deux de vos messages !!! :3



En raison de problèmes personnels dont je ne me cache pas qui me lessivent et m'empêchent de me concentrer sur la correction et l'écriture de la suite, je fais momentanément sauter le "pas plus de semaines".
Je n'ai pas dit que je suspendais, juste que je passe en mode "publication aléatoire"... ;)
En vous remerciant de votre compréhension <3
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-5-





Les heures suivantes lui parurent d’une longueur étouffante. Peu de temps après le départ du prince, elle avait été amené jusqu’à une cellule. Elle n’avait rien eu de plus à faire qu’attendre en regardant le temps passer par l’étroite fenêtre qui lui permettait de voir la course du soleil.
Elle eut quand même droit à manger ; ce qui était dans son assiette ressemblait à une garbure aux ingrédients inconnus, accompagnée d’un morceau de pain. La taille du plat l’impressionna. Il y avait de quoi nourrir au moins trois personnes. Mais à sa grande surprise, sa faim était telle qu’elle en mangea presque tout. Elle se garda le morceau de pain non entamé pour plus tard, ne sachant pas combien de repas lui seraient délivrés chaque jour.

Lorsque la nuit tomba, une persienne se referma automatiquement, lui coupant la vue de la lune et des étoiles. Cela lui procura un pincement au cœur. Elle n’avait plus rien à regarder pour attendre… Un soldat finit par arriver, une bassine dans les bras. Pensant qu’il lui apportait enfin une collation du soir de taille encore plus exagérée, elle fut surprise de le voir ouvrir sa porte. « Sa Majesté Vegeta le Trentième a requis ta présence. » Il lui donna le récipient qui contenait, en fait, de l’eau. « Lave-toi. »

De l’eau froide sans savon, voilà qui était utile, pensa-t-elle ironiquement. Elle se rafraîchit tout de même avant de suivre le garde.
Il l’emmena dans l’habituel dédale de couloirs blancs aseptisés où il était difficile pour les non-initiés de s’y retrouver, puis pénétra dans un secteur totalement différent, soigneusement gardé par deux gardes ; il y avait là la même sécurité mise en place qu’à l’entrée de la salle du trône, à la différence que c’était une petite porte, d’aspect bien moins officiel et impressionnant, qui cette fois était gardée.

Cette petite porte qui ne payait pas de mine donnait accès à un hall dont l’ambiance tranchait radicalement avec les couloirs jusqu’alors traversés. Il était suffisamment grand pour servir de salle à manger dans une maison classique avec son sol recouvert d’une moquette d’un rouge vif. Les murs, eux, étaient d’un rouge sang foncé, et une peinture ornait le mur de droite. La question de savoir s’il y avait seulement des maisons classiques, sur Vegeta, pour pouvoir concrètement faire la comparaison traversa brièvement l’esprit de la femme, mais l’étude du lieu la chassa bien vite.

Il n’y avait qu’une seule porte, en dehors de celle qu’elle venait de franchir, et elle était frappée aux armoiries royales. Elle aussi était flanquée de deux gardes stoïques. A côté de cette nouvelle porte, interrompant le mur, un large couloir commençait. Dans la lumière tamisée des lieux, il lui était impossible de voir jusqu’où il s’étendait, ni même sur quoi il débouchait.

Dans l’angle à sa gauche, une console portait une statuette finement ciselée, détail aussi surprenant que la toile dans un endroit jusqu’alors dénué de tout raffinement. Perpendiculairement au couloir, une ouverture à moitié fermée par un rideau était elle aussi gardée par deux soldats impassibles. Elle ne put que conclure qu’elle était donc arrivée dans une zone de haute sécurité. Cela la mit mal à l’aise.
Son guide la conduisit ensuite au-delà de la porte au blason, après avoir montré son laisser-passer aux vigiles.

Le couloir coudé où elle arriva avait les mêmes murs et moquette rouges que la pièce précédente. Il y avait une douzaine de portes réparties des deux côtés, avec un espacement qui laissait présager de vastes pièces derrière. Elle fut amenée à la seconde porte en face, et au moment où son escorte allait frapper, la porte donnant sur le hall se rouvrit.
« A-attendez-moi, s’il vous plaît ! J’arrive ! » Fit la voix d’un Cizel essoufflé.

Joanna lui sourit, ravie de le revoir. Le soldat ne dit rien, il attendit simplement que l’homme-poisson retrouve son souffle et arrange sa tenue avant de frapper enfin à la porte. Une voix étouffée par l’épaisseur de ce qui ressemblait à du bois donna l’autorisation d’entrer. Le garde ouvrit, fit trois pas et s’agenouilla. Cizel retint la jeune femme pour éviter qu’elle n’avance trop tôt.
« Votre Majesté, le scientifique Cizel et la métisse sont à votre disposition, » annonça le Saiyen, tête basse.
« Fais-les entrer. Tu attendras dans le hall, » ordonna la voix du roi.
Une minute après, les deux invités attendaient, agenouillés sur la moquette, que le roi prenne la parole. Joanna avait préféré calquer ses mouvements sur Cizel, pour éviter de prendre le roi à rebrousse-poil. Il était manifestement bien moins coulant que le prince…



Une odeur de nourriture mit l’eau à la bouche de la jeune femme qui regardait toujours le sol en s’appuyant sur son genou. Elle avait pourtant beaucoup mangé, au repas précédent… Mais la nourriture avait été tellement fade, que contre toute attente la diversité d’odeurs alléchantes semblait réveiller son appétit. Et puis après tout, cela faisait une demi-journée qu’elle l’avait mangé, ce plat…
« Relevez-vous. »

La vue du roi choqua Joanna. Il était assis à une table ovale, avec des plats débordants de nourriture devant lui, et il avait le teint gris… Il avait l’air épuisé, usé jusqu’à la corde. Pourquoi les avait-il faits venir, au lieu de se coucher le plus vite possible ?
« J’ai bien reçu ton message, Cizel. Je tiens à préciser que je n’ai pas pour habitude de recevoir les gens de cette façon, mais je n’ai pas réussi à avoir un moment à moi pour vous faire revenir. J’ai décidé de connaître le résultat des analyses aujourd’hui, et de statuer sur ton sort, femme, avant la mi nuit. Plus tôt cette histoire sera réglée, mieux les choses seront. » Il était résolu. Ou plutôt, se dit Joanna, il était… Résigné.
« Alors, Cizel ? Ce résultat ? J’attends.

-Majesté, j’ai procédé à la recherche que vous aviez demandé, et… » Il se tordit les mains nerveusement. Voyant son hésitation, le visage du roi se referma un peu plus.
« Je vois. Je vais donc pouvoir stat…
-Excusez-moi, Votre Majesté ! » L’interrompit le scientifique, s’étonnant lui-même de son audace. « Il y a erreur… »

Le roi le regardait, outré d’avoir été de nouveau interrompu par un être de si bas rang. Cizel continua tout de même, blême : « Je suis tellement surpris que vous ayez trouvé son ancêtre du premier coup… ! »
Le visage du roi, toujours furieux, passa à de l’incompréhension énervée, puis il sembla enfin entendre le sens des mots prononcés. Il se leva brusquement, hébété. Le peu de couleurs qu’il avait alors avait quitté son visage.
« Vous aviez raison, Votre Majesté ! Le dénommé Arbi était bien son ancêtre… »



Vegeta, dit le Trentième, posa ses yeux sur la femme ramenée par son petit-fils lors de sa dernière mission, cette femme sortie de nulle part qui arborait de façon insolente la queue caractéristique des gens de son peuple. Son descendant lui avait ramené la descendante d’Arbi ? C’était trop pour une coïncidence !
Sa tête bourdonnait. Cette annonce avait été un tel choc qu’il se sentait vide de toute énergie. Il voulut tout de même s’approcher d’elle, la toucher, mais l’émotion que lui provoquait la nouvelle était telle qu’il avait l’impression qu’elle cherchait à l’étouffer, à écraser sa poitrine. Il tenta de lever le bras gauche, un bras qui s’avéra être lourd comme du plomb. Sa vision rétrécissait. Il fallait pourtant qu’il l’approche, qu’il la touche, pour vérifier qu’il ne rêvait pas. Il sentit ses jambes se dérober sous lui, et son esprit partit ailleurs, loin…

Lorsqu’il rouvrit les yeux, il était allongé dans l’herbe, sous un ciel clair et dégagé. Il se redressa brusquement et regarda autour de lui. Un enfant était allongé à côté de lui.
« Arbi ! »Vegeta se jeta sur lui pour le serrer, constatant avec stupeur qu’il était à peine moins grand que son camarade. Normal, se dit-il en même temps qu’il s’en étonnait, Arbi avait juste deux ans de plus que lui. Il était donc un peu plus grand.
« Héé ! » Protesta l’autre. « Ça ne va pas, Trente ? »

Vegeta s’écarta, un peu honteux. « J’ai cru que tu allais disparaître et me laisser seul…
-Vous laisser seul ? » Arbi éclata de rire. « Je vous ai accompagné lors de vos premiers pas, croyez bien que je vous suivrai dans la tombe, au lieu de vous y précéder ! » Il fronça les sourcils, soucieux. « … Ah, attendez, non… Ça ne va pas. Si je vous suis dans la tombe, c’est que j’aurai failli à mon devoir de garde du corps. Alors je mourrai avant vous, mais ce sera dans très longtemps ! D’accord ? »

Vegeta sentit des larmes lui monter aux yeux. « Je t’interdis de mourir ! » Glapit-il de sa petite voix enfantine.
Le visage tourmenté de son prince poussa Arbi à devenir plus sérieux. « Trente… Non, Votre Altesse. Je vous jure que je deviendrai le meilleur des guerriers Saiyens et que je vous protègerai de tout. Mais s’il vous plaît, cessez de faire cette tête ou Chisha va nous faire des problèmes… Vous savez qu’il a horreur des chouineries. »

Vegeta se passa vivement un bras sur les yeux pour essuyer les larmes. C’était ce stupide rêve qui l’avait rendu émotif. Il était, à sept ans, un fier combattant Saiyen et non une pauvre victime qui n’avait d’autre recours que les pleurnicheries. Il se laissa retomber sur le dos et ferma de nouveau les yeux. Quelle était donc cette sensation d’oppression qui ne voulait pas le lâcher ?



Vegeta ouvrit de nouveau les yeux. La salle du trône était pleine à craquer. Il y avait même des gens qui avaient pris place dans la galerie au-dessus de l’entrée. La grande porte du fond s’ouvrit, et Arbi s’avança sur le tapis rouge jusqu’à arriver au pied de l’estrade pour s’y agenouiller.
Vegeta le regarda marcher vers lui et son père le cœur rempli de fierté. Son ami était tellement beau, dans son uniforme de combat ! Il ne pouvait s’empêcher de le dévorer du regard, depuis ses cheveux bleu marine attachés en catogan, avec cette mèche qui ne pouvait s’empêcher de lui tomber sur le visage, à l’ensemble de sa silhouette parfaite de jeune guerrier accompli.

Le roi Vegeta le Vingt-Neuvième se leva de son trône, regarda lui aussi le jeune guerrier, puis balaya l’assemblée du regard. « Fidèles sujets ! Il y a maintenant quinze ans de cela, nous écrasions les Tsufurs, montrant ainsi que non, nous ne sommes pas que des tas de muscles écervelés. C’est un jour qui m’a rempli de bonheur ! Sachez que ma joie présente est presque équivalente ! En effet, j’ai l’immense plaisir d’accueillir dans les rangs des soldats d’élite une nouvelle recrue ! Le jeune Arbi, ici présent, à dix-sept ans à peine, a su montrer qu’il avait la force et l’intelligence recherchées pour cette section très particulière ! La force est ce qu’il y a de plus important pour nous Saiyens. Et quand elle s’accompagne d’un don inné pour le combat et d’une intelligence remarquable, il est normal de mettre toutes ces qualités en valeur en donnant un statut particulier à leurs détenteurs… C’est ainsi que j’ai décidé, autrefois, de créer la Section Spéciale. Guerriers, ne soyez pas jaloux de ces êtres, car pour mériter la gloire qui leur est attribuée, ils doivent endosser une masse de responsabilités qui en effraierait plus d’un. Ils s’occupent de bien des tâches ingrates pour que vous, mes chers sujets, puissiez continuer en toute quiétude de faire ce que vous savez le mieux faire : conquérir les mondes et faire trembler l’univers à la simple mention de notre peuple. »

Sur un léger signe du roi, quatre-vingt-dix-neuf guerriers vinrent se poster en deux groupes sur les marches de l’estrade, un à droite, l’autre à gauche. Dans ce dernier, une place était vacante.
Vingt-Neuvième reprit alors la parole : « Arbi, Soldat de rang S, vingt-cinquième meilleur guerrier de notre belle planète Vegeta, relève-toi et viens prendre la place qui te revient. »

Cela provoqua des murmures soutenus dans la salle. Trentième lui-même regarda son père avec surprise. Vingt-cinquième guerrier ? Directement en rang S ? Il était donc si bon que cela ? Il avait toujours pensé qu’il était le meilleur, mais il s’était toujours dit qu’il n’arrivait pas à se montrer objectif avec lui… Il l’affectionnait tant…
Le roi restait impassible. Seules quelques rares personnes arrivaient à lire la satisfaction qu’il éprouvait en cet instant en voyant ses lèvres très légèrement relevées en un sourire difficilement perceptible.
La fierté que ressentait le prince envers son ami lui donnait l’impression de suffoquer…



La salle s’était vidée en un instant. Trentième était désormais assis sur le trône, le cercle d’or royal autour de son bras gauche. Devant lui, il voyait Arbi agenouillé dans l’attente de son ordre de mission.
Le Conquérant était décédé quatre ans auparavant, et le nouveau roi s’était désormais habitué à ses nouvelles fonctions, mais parfois, comme présentement, elles lui donnaient encore l’impression d’étouffer. Il devait envoyer son ami, non son soldat remplir son mandat dans des circonstances très dangereuses. Arbi était désormais monté au rang six des Guerriers, et il était celui en qui il avait le plus confiance, tant dans sa loyauté que dans ses capacités intellectuelles et physiques. Mais tout comme il se sentait tiraillé par un sentiment d’urgence et de prudence vis-à-vis de cette tâche à lui confier, le roi avait un mauvais pressentiment. Quelque chose en lui lui disait de ne pas choisir Arbi, d’envoyer n’importe qui d’autre…

« Arbi, » dit-il enfin, « finalement j’ai décidé de ne pas t’envoyer.
-Sur la planète Phalèz, Votre Majesté, » répondit le guerrier.
Trentième fronça légèrement les sourcils. « Je ne t’ai pas posé de question.
-Oui, Votre Majesté. Qu’on la conquiert avant les négociations. »
Vegeta se leva, surpris et un peu en colère. « Arbi ! Que racontes-tu ?! »
Le soldat ne répondit pas de suite, et, dans le silence, le roi entendit une voix. Il se concentra dessus.
« … Quelque chose d’inquiétant.
-Il est très puissant, en effet, » répondit enfin Arbi, comme l’autre voix venait de se taire. « Et il n’est pas à la tête de l’Empire Freeza pour rien, si je puis me permettre… »

Trentième posa nonchalamment sa tête sur son poing, tandis que son coude reposait sur l’accoudoir. Il était des plus décontenancé. Et sa surprise s’accrut lorsqu’il se rendit compte qu’en fait il ne s’était jamais levé de son trône ! La voix avait repris : « Tout à fait. Pour en arriver où il en est, il est tout sauf idiot. Je sais que tu sauras le manipuler avec prudence.
-Je remercie Votre Majesté pour la confiance témoignée à mon égard.
-En tout cas, ce rapprochement est une aubaine. Etre en contact direct avec lui va nous permettre d’obtenir de meilleurs contrat, » disait la voix. Qui sortait de sa bouche. « Mais c’est à double tranchant : nous sommes désormais plus visibles à ses yeux, et plus à même de faire des choses qui lui déplairaient… »

C’étaient ses mots à lui. Prononcés il y avait une quarantaine d’années de cela. Comment avait-il pu oublier ce moment ?
Il était revenu le jour où il avait envoyé en mission Arbi pour la dernière fois, la dernière fois où il avait pu voir son ami avant qu’il ne disparaisse. Son angoisse et son pressentiment étouffant venaient de ce qu’il savait qu’il ne le verrait plus jamais. Et il revivait la scène sans rien pouvoir y changer.
Ce sentiment de perte qui lui enserrait la poitrine monta jusque dans la gorge, cherchant à l’asphyxier. Tout devint noir autour de lui.



« Trente, c’est du passé. Accepte-le, mon ami. »
Une main s’était posée sur son épaule, avec une familiarité qu’il n’avait plus connu depuis ce jour funeste qu’il venait de revivre.
Il se tourna vivement vers la personne qui se trouvait derrière lui. Arbi lui sourit, de ce large sourire lumineux qu’il avait toujours eu pour lui, qui lui avait toujours réchauffé le cœur.
« Arbi !! » Il le prit contre lui et le serra très fort, la gorge serrée d’émotion, cette fois.

« Allons, allons, Trente ! » Rit le guerrier. « Ne pleurez pas, voyons !
-Est-ce… Encore un rêve ? » Demanda le roi lentement, sans le lâcher.
« Non, plus maintenant. C’est une faveur. »
Le roi le lâcha enfin suffisamment pour pouvoir le regarder. « Une faveur ? De qui ? Comment cela ? » Il fronça les sourcils. « Où es-tu ? Pourquoi ne reviens-tu pas ?
« Je suis mort, Trente, » lui répondit-il avec douceur. « Je n’ai pas pu revenir auprès de vous, je vous présente toutes mes plus sincères excuses…

Le roi blêmit. « Mort ? Je t’ai envoyé à la mort ?
-Pas de la façon à laquelle vous pensez, Trente, » le rassura Arbi. « Le rendez-vous avec Freeza s’est bien déroulé, mais j’ai… Eu un accident sur le voyage du retour.
-Ton vaisseau ? Toi aussi, comme mon fils ??
-Non, non non, ce n’est pas la même chose… Et je suis désolé de l’apprendre, pour Son Altesse. Je vous présente toutes mes condoléances.

-J’ai tout perdu, dans ma vie. Toi, puis mon fils. » Le roi ferma douloureusement les yeux. La peine lui enserrait de plus en plus la poitrine, l’étouffait, et menaçait de l’engloutir.
« Trente ! Ouvrez les yeux ! Ne vous laissez pas aller ! » S’écria Arbi en le secouant, inquiet.
« Partir en étant dans tes bras est mon dernier souhait, » lui murmura-t-il.
« Non, Trente, pas maintenant, » le pressa Arbi. « Il ne faut pas mourir en ayant autant de regrets dans le cœur, je vous en prie ! Battez-vous !
-Je suis si fatigué…

-Non, Trente ! Et puis… J’ai besoin que vous m’accordiez une faveur, avant de continuer cette route. » Arbi joignit ses mains comme s’il venait de capturer un insecte, et quand il les ouvrit délicatement, une petite lumière s’y trouvait, comme une timide luciole qui s’y serait caché.
Voir cette lueur desserra un peu l’étau qui étranglait le roi.
« Une faveur ? Parle, je t’écoute. Mais sache que j’ai mes propres conditions, » termina-t-il, pas peu fier de pouvoir placer son talent en négociation même dans un tel moment.
« Retournez là-bas, Trente. Protégez-la, je vous en prie.

-La mutante ? » Etrangement, il n’avait aucun doute quant à la personne concernée.
« Elle est mon sang, elle est ma vie. Elle a besoin de vous pour la protéger, aussi longtemps que votre corps usé le permettra. Protégez-la de tous les êtres à l’âme corrompue qui convoiteront ses pouvoirs ! Ne laissez pas son triste destin s’accomplir ! »
La luciole se mit à briller de plus en plus fort.
« Son destin ? Quel destin ? »
Pour toute réponse, Arbi, soudainement très pressé, tendit la lumière à son ami. « Acceptez-la, je vous en supplie ! Elle vous appelle ! Elle a besoin de vous ! »

Le roi baissa les yeux sur la boule lumineuse pour l’observer. Au bout de quelques instants, il fronça les sourcils. « C’est elle ?
-Oui, c’est son espoir. Acceptez-le, ou il va disparaître. »
Le roi releva la tête pour regarder son ami dans les yeux. « Je le ferai. Pour toi, et uniquement pour toi, Arbi. » Il tendit la main et se saisit de la lumière qui brillait telle une ampoule juste avant qu’elle ne grille. Sa main se mit instantanément à luire, puis cela se propagea au reste de son corps. L’étau qui enserrait sa poitrine se relâcha enfin. Il sembla se volatiliser en une pluie de particules lumineuses, alors qu’il tentait de dire, comme une pensée lui revenait : « Et mes conditi… »



« Adieu, et pardon, mon ami. Nous n’aurons plus le plaisir de nous rencontrer, ni dans la vie, ni dans la mort, car tu dois suivre ton chemin. »
Une silhouette de femme nimbée de lumière apparut à côté d’Arbi. Elle lui tendit son bras gauche, où ressortait un motif d’éclair. Le Saiyen lui sourit.
« Merci, mon aimée, d’avoir réalisé mon vœu. Il est temps pour nous de suivre notre propre route. »



Bonus :
Spoiler
Comme j'ai oublié de le mettre au chapitre 3 (mais l'oubli est réparé) :
-Arbi : navet, en Basque (et cela vient d'une private joke avec moi-même qui dure depuis oh, 23 ans ?)
-Phalèz : allez, quoi, vous n'avez pas réellement besoin que je vous le dise... ;)
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Re: Sykia tome 3 : la planète Vegeta chap 5

Messagepar omurah le Ven Mars 09, 2018 15:35

Spoiler
Un Real King a écrit:« Fidèles sujets ! Il y a maintenant quinze ans de cela, nous écrasions les Tsufurs, montrant ainsi que non, nous ne sommes pas que des tas de muscles écervelés. C’est un jour qui m’a rempli de bonheur ! Sachez que ma joie présente est presque équivalente ! En effet, j’ai l’immense plaisir d’accueillir dans les rangs des soldats d’élite une nouvelle recrue ! Le jeune Arbi, ici présent, à dix-sept ans à peine, a su montrer qu’il avait la force et l’intelligence recherchées pour cette section très particulière ! La force est ce qu’il y a de plus important pour nous Saiyens. Et quand elle s’accompagne d’un don inné pour le combat et d’une intelligence remarquable, il est normal de mettre toutes ces qualités en valeur en donnant un statut particulier à leurs détenteurs… C’est ainsi que j’ai décidé, autrefois, de créer la Section Spéciale. Guerriers, ne soyez pas jaloux de ces êtres, car pour mériter la gloire qui leur est attribuée, ils doivent endosser une masse de responsabilités qui en effraierait plus d’un. Ils s’occupent de bien des tâches ingrates pour que vous, mes chers sujets, puissiez continuer en toute quiétude de faire ce que vous savez le mieux faire : conquérir les mondes et faire trembler l’univers à la simple mention de notre peuple. »

Mais dites-donc, c'est qu'il est bon en discours, le Végéta !
Pour le coup, on a bien affaire à un roi, vrai de vrai, pareil pour le Végéta "délavé" aussi, il dégage ça, tu ne t'es pas contentée de dire que c'était des rois, tu l'as montré.

Ps : j'avoue que j'ai pas compris la fin du chapitre avec le "mon aimée", mais ça avait l'air intéressant du coup je pense que je vais tout relire pour voir si la deuxième tentative me sourit d'avantage ^^

Edit : ah... ah bah non, ça y est, j'ai compris, sans relire en fait xD
Le bug, c'est que je pensais que Végéta était gay, avec Arbi :mrgreen:
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Re: Sykia tome 3 : la planète Vegeta chap 5

Messagepar Heika le Ven Mars 09, 2018 22:06

Trouver un commentaire en rentrant du travail, c'est comme tomber sur un sachet de bonbons en pleine crise d'envie de sucre... :3

@Omu-sugar :
Mais dites-donc, c'est qu'il est bon en discours, le Végéta !

Quand on s'occupe des négociations avec des puissances parfois supérieures, il vaut mieux savoir manier les mots... ;)
Pour le coup, on a bien affaire à un roi, vrai de vrai, pareil pour le Végéta "délavé" aussi, il dégage ça, tu ne t'es pas contentée de dire que c'était des rois, tu l'as montré.

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaw, je suis trop contente que tu dises cela !! ^w^
Surtout que je trouvais que le discours ne cassait pas trois pattes à un canard, et que le Vieux était un peu superficiel... ^^'

Ps : j'avoue que j'ai pas compris la fin du chapitre avec le "mon aimée", mais ça avait l'air intéressant du coup je pense que je vais tout relire pour voir si la deuxième tentative me sourit d'avantage ^^

C'est un passage mystérieux enveloppé d'énigmatique... :p
Je dis ça, mais en fait tout le monde aura déjà compris... :(

Edit : ah... ah bah non, ça y est, j'ai compris, sans relire en fait xD
Le bug, c'est que je pensais que Végéta était gay, avec Arbi :mrgreen:

Y'en a qui aiment bien manger à tous les râteliers, aussi... ;)
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Re: Sykia tome 3 : la planète Vegeta chap 5

Messagepar Cornett le Sam Mars 10, 2018 12:13

Bonjour!

Je n'ai pas commencé le tome 3, j'ai seulement lu les premiers chapitres du tome 1. Ben, oui, il fallait que je commence par là...
Je ne commenterai pas ce qui a été dit précédemment. Je veux juste te dire que tu as réussi à me captiver dans ton univers et j'aime bien la petite Joanna. :mrgreen:

Bon... Je suis loin d'avoir fini. J'ai du mal à me détacher de l'écran pour la réalité dure! Ca fait maaaaaaaaal! (Pas fait exprès, cette tournure...)

Bravooo! :wink:

Bon week-end! Cornett
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Re: Sykia tome 3 : la planète Vegeta chap 5

Messagepar Heika le Sam Mars 10, 2018 18:40

@Cornett :

Bonjour!

U... Une nouvelle lectrice !!
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Je n'ai pas commencé le tome 3, j'ai seulement lu les premiers chapitres du tome 1.

Mais c'est déjà formidable !!

Ben, oui, il fallait que je commence par là...

...
En même temps, pour la pleine compréhension du tout, ça vaut mieux, en effet.
Mais il se trouve que tu peux quand même lire le tome 2 sans avoir lu le tome 1...
Pour le tome 3, je crois que ça serait un peu plus chaud de commencer par lui. Mais potentiellement faisable.
Je crois.
Peut-être.

Je ne commenterai pas ce qui a été dit précédemment.

Tu commentes ce que tu veux.
Et tu t'abstiens si tu veux. ;p
Le simple fait que tu aies pris le temps de me laisser un mot suffit à mon bonheur. <3

Je veux juste te dire que tu as réussi à me captiver dans ton univers et j'aime bien la petite Joanna. :mrgreen:

Ca me fait très plaisir d'apprendre que ce premier tome, franchement particulier, te plaise ! ^w^

Bon... Je suis loin d'avoir fini.

Tu es dans la meilleure période, celle du "wouaaaah, j'ai encore tout ça à lire !! Youpi !!"

J'ai du mal à me détacher de l'écran pour la réalité dure! Ca fait maaaaaaaaal! (Pas fait exprès, cette tournure...)

Je... Je ne relèverai pas...
HA !!
Par contre, si ça te dit, et si tu as une liseuse, je peux te proposer les tomes 1 et 2 sous format .pdf et .epub !
Maintenant que Omurah-chouchou m'a montré un site qui permet de les partager, il faut que je pense à prendre quelques minutes pour les proposer sur le message de garde...
Ok, il ne m'a pas montré le site à proprement parler, j'ai juste vu où il mettait ses propres .pdf en ligne. Voilà, la vérité est rétablie. Vous êtes contents ???

Bravooo! :wink:

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Je ne savais pas quoi dire, j'avoue.

Bon week-end! Cornett

Excellente fin de semaine à toi !
Miajestueusement,
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Re: Sykia tome 3 : la planète Vegeta chap 5

Messagepar Artikod le Sam Mars 10, 2018 20:02

Salut :o
ça fait un petit moment que j'ai oublié de suivre, et je m'en excuse. Oui, j'ai gagné 2 points de confiance depuis la dernière fois.

Donc, pour les... 3 derniers chapitres ? Oui, c'est bien ça, c'est parti !
Alors c'est... je n'ai absolument rien à redire, comme d'habitude, c'est frustrant, mine de rien :'(

Sinon, pour parler de l'histoire, tout ça prends une tournure vraiment intéressante ! J'ai vraiment envie d'en apprendre plus sur cet Arbi, sur l'actuel roi Vegeta, qui, a mon avis, va être rajeuni par la lumière à la fin du dernier chapitre, grâce à Joanna, un peu à la manière de ce qui s'était passé avec Feu du Ciel. Son petit-fils aussi m'intéresse ! Celui du roi Vegeta, pas... bref.
Vraiment ravi que Cizel ait aussi une (petite) place dans le récit, c'est cool !

En tout cas, je te souhaite une bonne continuation, que je suivrai sans le s, cette fois. Comme quoi, je fais des efforts :D
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Re: Sykia tome 3 : la planète Vegeta chap 5

Messagepar Heika le Sam Mars 10, 2018 22:14

@Zozio-bleu:
Salut :o

Hiii !

ça fait un petit moment que j'ai oublié de suivre, et je m'en excuse.

J'ai failli oublier de poster, pour ma part, alors t'inquiète. ;)

Oui, j'ai gagné 2 points de confiance depuis la dernière fois.

Belle progression !! ;)

Donc, pour les... 3 derniers chapitres ? Oui, c'est bien ça, c'est parti !

Gooo !
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Alors c'est... je n'ai absolument rien à redire, comme d'habitude, c'est frustrant, mine de rien :'(

Je vais finir par avoir la grosse tête, à force. :p
C'est trop parfait, ça décourage les gens de laisser un commentaire. Ils n'ont rien de haineux à dire, ils sont trop déçus.
Mais ils continuent tout de même de me lire, ils aiment trop cela. ;)

Sinon, pour parler de l'histoire, tout ça prends une tournure vraiment intéressante !

...
Ok, le niveau de pression est monté de 8 crans. J'espère réussir à rester au niveau... >.<

J'ai vraiment envie d'en apprendre plus sur cet Arbi,

En attendant, j'essaierai de le dessiner.

sur l'actuel roi Vegeta,

Ca serait pas mal pour lui aussi '^'

qui, a mon avis, va être rajeuni par la lumière à la fin du dernier chapitre, grâce à Joanna, un peu à la manière de ce qui s'était passé avec Feu du Ciel.

Mais... Feu Du Ciel n'a pas été rajeuni... Il a juste eu son vieillissement d'arrêté...°^°
Du coup... Je te laisse te torturer encore les méninges pour savoir ce que ça aura comme impact potentiel sur sa vie ! ;p
Qui sait si tu as déjà vu juste ? ;)

Son petit-fils aussi m'intéresse !

Maiiis... Trunks n'est pas apparu... °__°

Celui du roi Vegeta, pas... bref.

Justement, Trunks est petit-fils de roi Vegeta :p

Vraiment ravi que Cizel ait aussi une (petite) place dans le récit, c'est cool !

Image

En tout cas, je te souhaite une bonne continuation, que je suivrai sans le s, cette fois. Comme quoi, je fais des efforts :D

Pas de stress, l'essentiel est que tu lises à un moment où un autre ! ^^
Merci !! :3
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