Sykia tome 3 : la planète Vegeta chap 26

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Re: Sykia la planète errante, T1 : Voyage vers l'autre monde

Messagepar Heika le Sam Fév 25, 2017 23:01

omurah a écrit:
Cependant elle les admirait tellement que cette pensée lui avait été insupportable.

Comme je te comprends Joanna :mrgreen:
Si Krilin me jetait un regard méprisant alors que je suis posé tranquille sur mon banc, je crois que je taperais une dépression instantanée :lol:

Ma corde, où est ma cooordeuh ?

Elle poussa un cri de surprise lorsqu’elle les vit à moins de deux mètres d’elle, tout au bord du ring, Son Goku en position de défense pour encaisser les coups portés par Cell qui semblait ne plus avoir de bras tant il les bougeait rapidement. Et elle finissait son cri qu’ils avaient déjà disparus.

Haha j'imagine très bien la scène, ça doit être super impressionnant pour un humain "normal" de voir une séquence pareille se tenir à quelques centimètres de soi :o

Impressionnant, et surtout rageant ! Ce n'est pas comme si elle ne savait pas ce dont ils étaient capables !! Ils mettent déjà tellement d'effets de mouvements speed dans le dessin animé, et on n'a pas tous les détails, mais là... !!!

Le fait d'avoir fait suivre le combat à travers les yeux de Joanna est une excellente idée pour permettre au lecteur de se rendre compte réellement du gigantisme du combat en cours. A travers les yeux d'un Krilin ou même d'un personnage qu'on connait déjà, ça aurait été moins poignant. Alors que là, vu qu'on s'identifie très bien au personnage de Joanna (puisqu'elle vient de notre monde) ça donne un angle de vue intéressant.

Le centrage sur ce tome-ci sur Joanna, à 98%, est, il me semble l'intérêt principal de cette histoire... ^^
C'est même le premier (et le plus facile à traiter) point du crossreality. Découvrir un "ailleurs" déjà connu à travers le regard d'une personne qui nous ressemble. (les blogs de découverte de pays étrangers par des Français s'en rapprochent aussi... XD)

Ton traitement des personnages est très fidèle je trouve, jusqu'ici aucune dissonance, Hercule Satan est parfait, C-16 est parfait, Cell est parfait (le contraire eut été un comble pour ce dernier) etc. Bref, c'est très bien huilé au niveau du respect des personnages !

HA !! Tu ne peux pas savoir comme ce commentaire me met du baume au coeur ! C'est aussi ça que je cherche à savoir, en étant parmi vous.
Bon, en fait, là, je n'ai pas trop de mérite, je suis simplement la trame de base... XD
*tremble pour le jugement sur la suite*

Pour le trigger des voyages, du coup si on raye l'option "inconscience", je mets une pièce sur le mécanisme qu'on peut nous-même retrouver dans nos rêves, à savoir : une forte émotion/surprise qui te fait te lever en sursaut par exemple, le genre qui te sauve la vie quand t'es en plein cauchemar mais qui te casse ton délire quand t'es dans un rêveuh bleeeu xD ; et apparemment dans ta fic le panel d'émotions pouvant déclencher le transvasement est assez large, même la colère compte :3
Ou alors je suis totalement à la ramasse mais j'aurais essayé :lol:

Non, tu as bien ciblé ! ^^
Des émotions fortes, voire assez violentes de fois, pour rester dans l'esprit de Dragon Ball -du moins tel que je le percevais quand j'avais 13 ans, en voyant que la colère pouvait créer des choses étranges sur les Saiyens...
Et avec un soupçon de "pas envie d'être là à affronter le problème" inconscient, rajoute la femme de 37 ans. Mais là, je brode peut-être un peu... XD

Pssst, quand je te parlais d'idées que tant d'autres ont eu avant moi (darn u Marvel !), t'es en plein dedans, celle-là était censée se retrouver dans Calfiru (à moins que je me sois trompé sur le mécanisme concernant Joanna) et tu m'as coiffé au poteau :p

Spoiler
Image

Plus qu'à continuer de ton côté pour me montrer ta façon de traiter le sujet ! ;)

#C'est_un_complot
#Je_suis_omurah

#appelle_moi_Ma_Reine

Vivement la suite ! Je suis toujours intrigué de voir la manière dont Joanna (qui nous représente un peu tous en fait) va bien pouvoir prendre de l'importance dans l'histoire ^^

Qui représente PRESQUE tous. J'en vois quelques uns, dans la salle, que je refuse de représenter. Je ne donnerai pas de nom.
Mais nooon, c'est une blague !! Je représente qui voudra, mais si !



Mesdames et messieurs, je tiens à vous dire ceci :
Nous sommes encore en hiver.
Ce n'est pas la saison des tomates.
Donc pour le chapitre qui suit, je préfèrerais des kiwis.
Français, bien entendu.
Merci.


-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

-13-




« Joanna ? »
L’interpellée ouvrit les yeux sur une chambre d’hôpital. Ainsi donc, le combat était terminé, et ils étaient vivants.
Cell était enfin mort. Le calvaire était enfin terminé.
Elle poussa un soupir de soulagement.
« Joanna ? Tu es réveillée ? » Reprit la voix familière et aimée.
Elle regarda plus attentivement la silhouette qui se tenait à côté d’elle, et découvrir le visage de sa mère, où soulagement et inquiétude luttaient pour prédominer.

« Maman ? » Lui répondit-elle enfin, surprise.
Les traits de cette dernière s’adoucirent enfin pour de bon. « Tu as mal quelque part ?
-On est où ? » Demanda la jeune fille en se redressant un peu. Des douleurs dans tout le coup la lancèrent soudainement et elle se laissa retomber sur l’oreiller.
« Là, ne bouge pas. On est aux urgences. Xavier t’a frappé, et tu as fait une mauvaise chute.
-Xavier m’a frappé… ? Mais non, c’est Cell qui m’a fait tout ça ! Je l’ai laissé là-bas, cette fois.
-Cette fois ? » Répéta sa mère, perplexe. « Tu parles de quoi ?
-De Cell, le monstre que Sangoku et ses amis affrontent ! Tu sais, je l’avais ramené ici avec Xavier, et… Et Xavier ? Comment il va ? Il a été soigné ? »

Sa mère marqua un silence avant de demander, un peu agacée : « Soigné pour quoi ?
-Son bras ! Cell a projeté Xavier et Xavier a dû tomber dessus ! Il était cassé ! »
Une infirmière passa la tête dans l’alcôve : « Tout va bien ?
-Elle s’est réveillée, mais elle raconte n’importe quoi ! » Répondit la mère, prise de court par une telle situation.
L’infirmière vint à la rescousse en souriant. « C’est normal, ça arrive souvent, madame. Joanna, de quoi te rappelles-tu ?
-J’étais au tournoi organisé par Cell, et je ne pouvais rien voir, parce qu’ils se battaient trop vite… Et puis il y a eu une énorme explosion, et je crois que c’est ça qui m’a fait rentrer… » Les deux femmes échangèrent un regard en entendant la réponse.

« Ce n’était qu’un rêve, Joanna. Tu étais chez un copain, et il t’a frappé avec son coude, à la tempe. Tu es restée quelques heures inconsciente.
-Un rêve ? » Répéta la jeune fille, hébétée.
« C’était une sorte d’hallucination que tu as eu durant ton inconscience. C’est pour ça que ça te paraît si réel. Mais ce n’était qu’un rêve. » L’infirmière tripota la perfusion. « Tu vas dormir un peu, et demain, tu verras, tout ira mieux. Madame, nous allons la garder en observation cette nuit et… »
Le calmant la terrassa rapidement.



La Citroen Visa peinait dans la côte de l’avenue d’Ilbarritz, ralentissant toute la circulation. La pauvre voiture était de plus en plus poussive, de plus en plus souvent en panne. La question de la changer revenait de plus en plus souvent sur le tapis. Au poste de radio, des chansons pop-rock passaient, entrecoupées du jingle de la station écoutée.
« Ce n’était pas la faute de Xavier, tu sais, maman, » dit Joanna comme le véhicule arrivait enfin à l’embranchement menant au supermarché, qui marquait la fin de la pente. La voiture continua sur la voie principale, vu qu’il n’y avait pas besoin de s’arrêter à Intermarché.

«C’est moi, j’ai bougé au mauvais moment. Je ne savais pas qu’il allait se tourner, et je me suis penchée en même temps, » continua-t-elle comme sa mère faisait silence. Elle avait décidé de ne pas revenir sur ses étranges disparitions, puisqu’on lui soutenait qu’elles n’avaient jamais eu lieu. « C’était un accident.
-Ecoute, je sais que tu es amoureuse de lui, mais arrête de prendre sa défense comme ça. Il n’avait qu’à faire plus attention. Et ton frère aussi.
-Ils ont été punis ?
-Oui.
-Tous les deux ?
-Oui. » Le ton fermé de sa mère coupa toute envie à Joanna de répondre. Elle avait pourtant envie d’insister, mais quelque chose en elle l’en empêchait. Elle n’était qu’une enfant, et sa mère une adulte, donc elle devait forcément avoir raison. Mais cette injustice lui faisait mal. Elle remua sur le siège passager ; sa jambe la lançait.



La nuit était tombée. Les informations de vingt heures commençaient.
« Je vais appeler les parents de Xavier pour leur dire que tu vas bien. Tu voudras leur parler ? » Demanda la mère à Joanna.
« Oui ! » Si sa mère ne voulait pas écouter, peut-être que eux, si.
Quelques minutes plus tard, elle prit en tremblant légèrement le combiné que lui tendait sa mère. « Allô ?
-Allô, Joanna ? C’est la maman de Xavier. Comment tu te sens ?
-J’ai un peu mal à la tête et à la jambe, mais c’est pas grave… C’était pas sa faute, à Xavier ! C’était un accident, madame !
-Je veux bien croire que mon fils ne t’aurait pas frappé intentionnellement, mais il aurait quand même dû faire plus attention.
-Il ne pouvait pas savoir que j’allais me pencher au même moment !
-Il n’avait qu’à pas s’énerver, et rien ne serait arrivé ! »
La jeune fille raccrocha peu après, découragée. La conversation n’avait servi à rien…



Il y avait de l’orage, le lendemain matin, rendant le retour au collège encore plus déprimant. Même la dispense de sport pour cette semaine ne la réjouissait pas. Elle prit place en cour dans l’indifférence générale.



Le réveil sonna à 9h05, comme d’habitude le mercredi matin.
Mais contrairement aux autres mercredi matin, Joanna eut plus de mal à se lever. Son mal de tête ne passait pas, et sa jambe continuait de la faire souffrir malgré les comprimés qu’elle prenait.
Elle se traîna jusqu’au canapé du salon, où elle s’allongea après avoir allumé la télévision et mis la première chaîne. C'était le même rituel, chaque mercredi, les douleurs en plus.
L’émission tant attendue avait commencée : les présentateurs du Club Dorothée firent le résumé des programmes, puis lancèrent le premier dessin animé, nommé Lucile, Amour et Rock’n Roll. Elle ne le regarda pas vraiment, ses pensées tournées vers le seul dessin animé qu’elle attendait vraiment ce matin-là.

Puis ce fut le tour de l’Ecole des Champions, mais là, elle passa à FR3, qui passait aussi un programme jeunesse. Les dessins animés diffusés étaient généralement moins jolis graphiquement, de son avis, mais Denver le Dernier Dinosaure et Moi, Renard, même en rediffusion, valaient mieux à ses yeux qu’une série sur le football. Ils avaient comme un air de déjà-vu… Normal, pour des rediffusions.
Guettant soigneusement l’heure, elle revint sur TF1 juste à temps pour Dragon Ball Z.

Après le générique d’Ariane qu’elle ne supportait pas, Joanna put voir le résumé de l’épisode précédent. Et son visage s’assombrit.
Cell venait d’arriver au terme de son évolution, après avoir absorbé le cyborg C-18, et avait ainsi pu battre Végéta.
Et tandis que Trunks, le garçon du futur, faisait son possible pour détourner l’attention du monstre pour que Krilin, l’homme chauve de petite taille, puisse aller secourir le prince des Saiyens, Joanna cherchait une explication valable à ce phénomène étrange.
Et alors que Trunks finissait par reconnaître son infériorité face au monstre, et que ce dernier décidait d’épargner sa vie pour qu’il transmettre un message à ses compagnons, Joanna ne pouvait que reconnaître son impuissance à expliquer comment elle pouvait connaître le contenu d’un épisode diffusé pour la première fois.
Dehors, un vent de tempête rendait ce 11 Novembre encore plus lugubre qu’il ne l’était déjà.



Le tournoi allait se passer dans une zone déserte, avec des montagnes monolithiques. Elle n’en doutait pas.
Le premier adversaire sérieux –et sûrement le seul- serait Son Goku. Elle pouvait le jurer.
Il y aurait un type vantard appelé Mister Satan, un journaliste et un cameraman. Elle pouvait le certifier.
Elle avait rêvé, mais elle connaissait l’épisode du jour. Elle l’avait VU. Quand, comment ? Et à qui en parler ? Personne ne la croirait. Son frère l’évitait, depuis qu’elle était rentrée.

Dans son rêve, le lundi, elle n’avait pas été en cour, comme ça venait de lui arriver. Dans son rêve, le mardi, la journée avait été tristement vide et banale. Dans son rêve, ce mercredi, elle était allée voir Xavier. Qu’est-ce-qui se passerait, si elle recommençait ? La croirait-il ?
Elle ne cessa de réfléchir à tout ça durant le reste de la matinée, qui lui sembla passer trop rapidement. Dehors, le temps s’était calmé. Elle prit sa décision au cours du déjeuner. Il fallait qu’elle sache ce qui allait arriver.

Une sorte de chaleur glacée brûlait dans sa poitrine, dans son cœur. Elle était terrifiée à l’idée de ce qu’elle allait faire. Elle ne l’avait pas autant été dans son rêve car elle ne pensait qu’à revoir Xavier pour lui raconter, car elle savait que ce Xavier-là la croirait. Dans son rêve, elle avait disparu et réapparu sous ses yeux, il n’aurait pu mettre sa parole en doute sans devoir assumer les blessures faites par Cell.
Là, rien ne justifiait réellement un acte aussi insensé. Elle allait fuguer, partir sans rien dire, contre tout bon sens, tout ça pour un rêve. Ses mains étaient comme engourdies par la peur, tandis qu’elle mettait ses chaussures. Ses jambes étaient en coton tandis qu’elle remontait l’allée du jardin. Arrivée au portail, elle regarda une dernière fois derrière elle. Pourquoi partir ? Pourquoi cèderait-elle à ce sentiment indéfinissable, à ce besoin de savoir ? Pourquoi ne pas plutôt rebrousser chemin, et continuer à vivre comme avant, en se disant que les coups à la tête donnait d’étranges résultats ?

Tremblante et toujours incertaine, elle escalada le portail pour l’enjamber. La tempête se réveilla d’un coup lorsqu’elle fut à cheval dessus, semblant chercher à la repousser à l’intérieur. Derrière elle, des cris s’élevèrent. Ses parents et son frère se précipitaient pour la retenir. « Reviens ! Joanna, rentre à la maison ! Reviens ! » La suppliaient-ils. Le vent semblait hurler des mots, et faisait pleuvoir des cailloux sur ses joues. Elle regarda la rue, devenue floue à cause de la pluie drue. Elle n’y voyait pas à trois pas. Elle reporta son attention au jardin, où sa famille, arrêtée à quelques mètres d’elle, bloquée par le vent, l’appelait. Xavier les avait rejoint et l’enjoignait à son tour de rentrer. Rentrer, et vivre une vie tranquille, sans surprise, sans danger extraordinaire, sans monstre, protégée par ses parents, au lieu de s’engager sur la route incertaine où ce serait à elle d’affronter les dangers, où elle n’avancerait plus que par ses propres choix. Choisir d’obéir dans une vie tranquille ou de s’émanciper, sans tenir compte du prix qu’il y aurait à payer. La paix ou ses rêves.
Le tonnerre roulait sans relâche, le vent la malmenait sans répit en hurlant dans ses oreilles en cinglant ses joues, et, après un dernier regard en arrière pour les siens, elle se laissa tomber dans l’abîme de la rue inexistante.
Dernière édition par Heika le Mar Fév 28, 2017 1:51, édité 1 fois.
Image


FANFIC est la meilleure des maisons !
Avatar de l’utilisateur
Heika
 
Messages: 1000
Inscription: Dim Jan 29, 2017 23:45

Re: Sykia la planète errante, T1 : Voyage vers l'autre monde

Messagepar xela26 le Mar Fév 28, 2017 1:11

:shock: :shock:

Alors tout ceci n'était qu'un mauvais rêve?
Décidément tu sais (savais déjà ?) t'y prendre pour brouiller les pistes. Moi qui m'attendais à un bon petit Cell game des familles ! :lol: :lol:
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

Cell: Damned Souls- Les aventures parallèles de héros de "l’ascension de la terreur". Pour les connaitre:
viewtopic.php?f=42&t=6774
abandonnée
xela26
 
Messages: 1639
Inscription: Lun Oct 03, 2011 20:57

Re: Sykia la planète errante, T1 : Voyage vers l'autre monde

Messagepar Heika le Mar Fév 28, 2017 21:41

Xela :

Spoiler
see you après ;)
Mouahahahaha !!


-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

-14-


« Réveille-toi, bon sang !! »
Joanna ouvrit les yeux sur un Vegeta, furieux. La voix de la tempête, c’était lui. Les cailloux qui cinglaient ses joues, encore lui. Le tonnerre incessant… L’apocalypse.
La fin du monde était en marche. Une sphère gigantesque d’une luminosité telle que le ciel en était assombri faisait ronfler sa puissance à quelques centaines de mètres d’eux.

Vegeta prit la jeune fille au col et la souleva un peu. « Cell et le fils de Son Goku sont en train de se battre. Si Cell gagne, c’est la fin de tout ! Tu préfères crever en tentant de nous aider, ou crever ici ? » Lui dit-il sèchement, en la secouant un peu.
« Je viens ! » Répondit-elle aussitôt, sans comprendre ni demander comment une pauvre chose pitoyable comme elle pourrait aider en quoi que ce soit.
Le Saiyen la prit par le bras sans ménagement et s’envola. Elle hurla de douleur : sa jambe et ses côtes, bougées, lui provoquaient une souffrance intolérable. Elles devaient être brisées... L’homme la prit immédiatement sous son bras et la musela d’une main. « Silence ! Ou tu vas gâcher l’effet de surprise ! »
Elle mordit le gant sale sans lui faire le moindre mal, pour étouffer ses cris.
Vegeta se stabilisa au-dessus du monstre. « Vas-y, crie ! Hurle tout ce que tu veux ! »
La jeune fille ne se fit pas prier, tant la douleur était insupportable, et elle termina par un « Cell ! Crève !! » Elle eut juste le temps de voir le visage de la créature se tourner vers eux et s’y afficher la stupeur la plus totale, avant que la sphère d’énergie ne le balaie, l’équilibre des forces étant enfin rompu.



Le calme était revenu sous le ciel bleu éclatant.
Son Gohan, allongé sur le sol, riait de joie. Il avait enfin battu Cell.
Tous ses amis vinrent se poser autour de lui pour le féliciter.
« Cell… Il est mort ? Vraiment ? » Joanna tourna la tête vers Vegeta, surprenant un léger sourire sur ses lèvres.
« Oui, et pour de bon, cette fois. » Le dernier terme employé interpella la jeune fille, mais elle préféra ne pas relever. Elle regarda plutôt ce qui se passait en bas.

Yamcha venait de prendre le jeune sauveur du monde épuisé dans ses bras, et le groupe semblait prêt à partir. Les regards se tournèrent alors vers le duo improbable, toujours en hauteur. Joanna, un peu oublieuse de ses douleurs sous le coup du stress de ces dernières minutes, cherchait un visage en particulier de plus en plus frénétiquement. Elle les passa une fois de plus en revue tandis qu’ils s’envolaient pour se rapprocher, curieux : Piccolo en tête, Yamcha tenant Son Gohan, Kuririn avec une femme blonde dans ses bras…
« C-18 ? » S’exclama-t-elle à l’étonnement général.
« Tu la connais ? » L’interrogea le petit chauve, perplexe.
« Euh… Pas vraiment… Autant que vous, en fait…

-Nous verrons ça au Paradis, » l’interrompit Piccolo. « Il n’y a plus de senzu, mais Dende pourra soigner ceux qui en ont besoin. Tu veux un coup de main, Vegeta ?
-Trunks… Il a quoi, Trunks ? » L’interrompit Joanna d’une voix tremblante en regardant le corps sur l’épaule de Ten Shin Han.
-Débarrasse-moi juste de ça, et fiche-moi la paix ! » Dit Vegeta en réponse à la question du Namek, en passant la préadolescente sans ménagement, avant de rajouter abruptement, plein d’amertume : « Il est mort. »

Le hurlement de souffrance qui s’échappa de la bouche de la jeune fille n’avait rien à voir avec ses blessures. Les joues inondées de larmes, le visage tordu de désespoir, elle se débattait pour l’approcher, pour le forcer à se réveiller, car ça n’était pas possible, il ne pouvait pas être mort, leur répétait-elle encore et encore.
«On va le ressusciter, » lui dit Kuririn avec douceur lorsqu’il fut revenu de sa surprise. Cette fille était pleine de mystères, décidément. Ils la regardèrent se calmer avec compassion.
« Le Dragon Sacré ? » Demanda-t-elle alors, tremblante.
« Oui, Shenron le ramènera à la vie, n’aie crainte. » Kuririn lui sourit.
Elle hocha la tête en signe d’assentiment, et laissa le Namek la prendre plus délicatement dans ses bras. Elle avait froid, elle était en état de choc, mais elle se savait en sécurité.

Kuririn, Yamcha et Ten Shin Han s’envolèrent en emportant blessés et mort.
Piccolo s’attarda quelques instants pour poser à Vegeta la question qui lui brûlait les lèvres depuis un moment : « Pourquoi t’es-tu servi de cette fille contre Cell ?
-Je n’ai fait qu’exploiter un point faible, rien de plus, » répondit-il sèchement. Personne ne saurait jamais que quelque chose l’avait poussé à se rendre auprès d’elle, qu’il avait eu la désagréable impression que sa propre vie était en danger, et que se porter à son secours avait été sa seule échappatoire. Il regarda sans rien dire Joanna se blottir contre le torse de l’extraterrestre vert, épuisée, petite chose faible sans défense. Il commençait à avoir une idée de la raison de la présence de la jeune fille aux côtés du monstre. Il renifla dédaigneusement, contrarié d’avoir ainsi été manipulé. Elle tourna ses yeux noisette vers lui, encore rougis des larmes versées pour son fils, semblant lui poser une question du regard. Il lui tourna le dos en faisant claquer sa langue de contrariété et s’envola au loin.
Même s’il n’avait pas tous les tenants et les aboutissants, Piccolo avait observé cet échange silencieux avec beaucoup d’intérêt. Il partit à son tour dans la même direction que le groupe.



Le vent de la course était froid, mais l’aura du Namek était quant à elle chaude et amicale, enveloppant la blessée qui somnolait malgré les élancements de ses diverses fractures. Piccolo prenait bien soin de faire bouger ses bras le moins possible, pour ne pas la faire souffrir.
« Mais Sangoku, il est où ? » Demanda tout à coup Joanna en se réveillant en sursaut.
« Il s’est sacrifié pour sauver la Terre, » lui répondit son porteur à contrecœur. Comment allait-il gérer une nouvelle crise de larmes ? En plus elle avait la voix aigüe, quand elle hurlait comme tout à l’heure… Il la sentit se contracter contre lui et recommencer à trembler, mais il n’y eut pas de nouvel épisode d’hystérie.
« Shéron va aussi le ressusciter, n’est-ce-pas ? »Lui demanda-t-elle, soucieuse.
« Il est déjà mort une fois, il y a des risques qu’il ne revienne pas. » Au grand soulagement du guerrier, il n’y eut toujours pas de cris de désespoir. Il la vit pleurer en silence.

« Votre Dragon Sacré ne peut pas ressusciter plusieurs fois la même personne, c’est vrai… C’est ce qui avait aidé Sangoku à se transformer, sur Namek… Mais le Dragon de Namek, lui, le pourra ?
-Nous verrons. Tu as d’incroyables connaissances, petite.
-Hmmm… Mais… Je croyais qu’il n’y avait plus de Dragon Balls depuis que vous avez fusionné avec Dieu, pour combattre Cell… Quand il est apparu…
-Tu sais même ça ? Mais tu ne sais pas que Son Goku est allé chercher un Namek nommé Dendé pour devenir le nouveau Dieu au Paradis ?
-Dendé ? Le petit Namek trop mignon, ami de Sangohan et de Krilin ? » La description de l’enfant vert fit légèrement tiquer Piccolo.
« Lui-même.
-Je n’ai pas vu les épisodes entre la défaite de Trunks et le début du tournoi, » répondit Joanna, somnolente. « Et puis de toute façon, je n’ai pas vraiment pu suivre le tournoi, puisque je ne voyais rien… Ça aurait été mieux à la télé… » Piccolo ne releva pas. Il serait grand temps de démêler ces propos étranges une fois guérie.


****


Xela : Mince, je croyais pourtant avoir mis suffisamment d'indices le long du texte, et surtout à la fin du paragraphe pour que les lecteurs se disent qu'il y a quelque chose qui cloche... Mais mon côté vil est satisfait. ;)
Image


FANFIC est la meilleure des maisons !
Avatar de l’utilisateur
Heika
 
Messages: 1000
Inscription: Dim Jan 29, 2017 23:45

Re: Sykia la planète errante, T1 : Voyage vers l'autre monde

Messagepar Heika le Ven Mars 03, 2017 0:44

Hop, un p'tit chapitre de plus pour ce WE, puisque je ne pourrai rien poster samedi ! <3
Rien de bien original ni transcendantal, mais au moins, il est là.

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

-15-


Dendé accueillit les arrivants avec allégresse.
« Son Gohan ! Tu as été formidable ! » S’exclama-t-il joyeusement pendant que Yamcha déposait le jeune garçon au sol.
« Pourras-tu aussi t’occuper d’elle, Dendé ? » Demanda Piccolo en posant sa fragile charge.
L’enfant aux pouvoirs guérisseurs acquiesça et imposa ses mains magiques sur la jeune fille après avoir guéri son jeune ami.
Elle se redressa, surprise, une fois l’opération terminée. « Je n’ai plus mal ! Nulle part ! Tu es fantastique ! » S’exclama-t-elle en prenant la main du jeune Namek qui rougit sous le compliment.

Des rires s’élevèrent autour d’eux, et elle se retrouva, confuse, au milieu des guerriers qui l’avaient encerclée, curieux. L’émerveillement de la jeune fille faisait plaisir à voir.
« Alors, » fit Yamcha, taquin, « va-t-on enfin savoir qui est la fiancée du monstre ? » Il ravala son rire en voyant la préadolescente pâlir, le visage décomposé.
« J’étais sa prisonnière… » Dit Joanna timidement, au bord des larmes.
« Une blague ! C’était une blague !! » Tenta de se rattraper l’homme aux cicatrices, en appuyant ses propos de grands gestes d’apaisement.
« Fais pas attention à cet idiot, » préféra intervenir l’homme à côté de lui. « Je m’appelle Kuririn.
-Krilin, Yamcha, Sangohan, Dendé, Mister Popo, Ten Shin Han et Petit Coeur, » les nomma-t-elle à leur grand étonnement. « Je m’appelle Joanna. »
Ils se regardèrent tous, perplexes. « Petit Cœur ? »
Joanna pointa le guerrier vert du doigt. « Satan Petit Cœur ? » Redit-elle timidement.
Il fit la moue, limite vexé. « Mon nom à moi c’est Piccolo, pas ce truc ridicule que tu as sorti. »
Joanna rougit, honteuse. « Pardon…

-Dis-nous, Joanna, comment tu nous connais ? »
D’abord intimidée, elle se mit à leur parler de son monde, où les voitures ne volent pas, le procédé de miniaturisation de la Capsule Corp. n’existe pas, les gens à tête de chien non plus, et où Son Goku est connu comme étant le héros d’un manga et d’une série animée appelés Dragon Ball, une série qu’elle regardait depuis deux ans avec passion. Ils l’écoutèrent avec surprise leur parler de ce jour pas comme les autres où elle se retrouva face à Cell et les divers allers-retours qu’elle avait fait depuis, jusqu’au matin du tournoi.
« Il disait qu’il ne pouvait pas me tuer, et si vous aviez vu sa tête… Ce n’était pas du bluff… » Elle referma ses bras sur son corps, tremblante à ce souvenir. « Il… Il disait qu’il ne pouvait pas me tuer, mais qu’après le tournoi, il me ferait souffrir jusqu’à ce que je cherche la mort de moi-même. Il espérait qu’ainsi il se débarrasserait de moi sans… » Elle se tut, recroquevillée sur elle-même.

Son Gohan vint lui frotter le dos pour la réconforter.
« Tu es drôlement grand, Sangohan… » Remarqua-t-elle alors de nouveau. « Tu fais plus âgé qu’avant que Cell atteigne sa dernière forme…
-Nous avons passé une journée dans la salle de l’âme et du temps, avec mon père, » expliqua-t-il. « Ici, il ne s’écoulait qu’un jour, mais là-bas…
-Un an ! Ha ! C’est parce que je ne vous ai pas vu sortir de la salle que j’ai du mal à m’en rappeler… Euh, au sujet de ton père… Je suis désolée… »
Le jeune Saiyen baissa la tête, triste.
« C’est quelqu’un d’extraordinaire. Il est vraiment formidable. Et toi aussi, tu es extraordinaire ! » Reprit-elle pour le consoler.

-Et Trunks aussi, il est extraordinaire ? » Demanda Yamcha pour plaisanter et surtout pour changer de sujet : l’enfant se sentait déjà suffisamment mal d’être à l’origine de la mort de son père sans avoir à en rajouter une couche dessus. S’il n’avait pas fait preuve d’orgueil, durant son combat, il n’aurait pas donné l’opportunité à Cell de leur porter un coup bas qui s’était soldé par le sacrifice de Son Goku…
A cette question, Joanna se sentit rougir jusqu’à la racine des cheveux, et, incapable de trouver la moindre échappatoire, elle cacha son visage dans ses mains.
« Ho, ho, hooo, » rebondit Kuririn, facétieux. « C’est vrai qu’il est plutôt beau gosse, le fils de Vegeta… Hein, dis, tu en dis quoi ?
-Et si on le ressuscitait, au lieu de perdre du temps ? » Intervint Piccolo qui ne comprenait rien à cette taquinerie.

Dende se rapprocha du corps d’une femme blonde inconsciente. « Est-ce-que je la soigne, elle aussi ?
Kuririn laissa immédiatement Joanna pour rejoindre le petit Namek. « Oui, s’il te plaît.
-Mais tu es fou, Kuririn! » S’étonna Yamcha. « Après tout ce qu’elle a fait, on devrait l’éliminer !
-On ne craint plus rien d’elle, maintenant, » lui rappela son ami.
« C’est vrai que les Cyborgs n’ont jamais tué personne, dans ce futur, » renchérit timidement Joanna. Kuririn la remercia d’un sourire soulagé.

Dendé ranima n°18 qui se redressa d’un bond, sur ses gardes.
« Nous sommes au palais de Dieu, » lui expliqua le petit chauve. « Son Gohan a tué Cell, il n’y a plus rien à craindre. »
Elle regarda l’enfant vert, incrédule, tandis que Yamcha, à distance raisonnable, lui criait : « Oui ! Il est immensément fort ! Tu ne pourras jamais le vaincre !
-Tu dois remercier Kuririn, » précisa alors Piccolo. « Il t’a défendue lorsque Cell t’a rejeté.
-Je… Je ne voulais pas te laisser comme ça, » bégaya Kuririn en retour, pour tenter de se justifier sous le regard bleu de glace. « Et…
-j’ai compris ! Kuririn est amoureux de n°18 ! » S’écria soudainement Son Gohan, ce qui lui valut un coup pour tenter de le faire taire.
Yamcha et Ten Shin Han étaient sidérés. « Tu plaisantes ? C’est un Humain Artificiel ! »
Agacée, la femme robotisée se détendit un peu et se permit même de leur tourner le dos en leur disant dédaigneusement : « Vous vous moquez de moi ? Et toi, le bonze, tu veux un bisou ? » Elle décolla et s’envola sans demander son reste, laissant un Kuririn abattu derrière elle.
Joanna vint lui tapoter le bras en signe de réconfort. Il lui fit un pâle sourire, en retour. « Merci pour ton soutien…
- Kuririn, fais pas cette tête, » vint aussi l’encourager Son Gohan. « Nous sommes là, nous, tous tes amis ! »
Ses paroles n’eurent étrangement pas l’effet escompté…
Image


FANFIC est la meilleure des maisons !
Avatar de l’utilisateur
Heika
 
Messages: 1000
Inscription: Dim Jan 29, 2017 23:45

Re: Sykia la planète errante, T1 : Voyage vers l'autre monde

Messagepar omurah le Ven Mars 03, 2017 14:10

Heika a écrit:Et avec un soupçon de "pas envie d'être là à affronter le problème" inconscient, rajoute la femme de 37 ans. Mais là, je brode peut-être un peu... XD

Jolie broderie alors ;)

Ps : ton montage avec la tête de Kurapika m'a terminé, c'était trop drôle (et bien fait !) :lol:

Pour parler rapidos du chapitre 13, j'ai trouvé excellente la mise en scène du moment où on voit que Joanna connaît l'épisode par avance ! Généralement j'adore les films traitant de boucle temporelle, c'est pas tellement une boucle temporelle ici, en l’occurrence, n'empêche que c'était du plus bel effet. Et en parlant de bel effet, je ne peux pas passer au commentaire du chapitre 14 sans revenir un instant sur la mise en scène de la fin du chapitre 13, le dernier paragraphe, avec la pluie, la rue inexistante, le dilemme cornélien, le réalisme de la scène, et le choix des mots/tournures franchement excellent. Cette scène, je l'aurais facilement bien vue dans un roman pur jus, tant elle était immersive et bien décrite.

Bon, passons aux chapitres 14 & 15 :mrgreen:

Déjà le fait de nous jeter dans le grand bain dès les premiers mots du chapitre 14, c'est une très bonne idée, on est aussi paumés que Joanna, à ceci près que pour nous c'est plus amusant que pour elle :lol:

Elle mordit le gant sale sans lui faire le moindre mal, pour étouffer ses cris.

:o

#joli

Et le coup de Joanna qui sert à déconcentrer Cell...
En fait, je vais éviter de faire un long pavé, mais le fait est qu'étant plus jeune j'ai toujours été gêné par cette scène dans le manga/anime. C'est tout à fait personnel et subjectif, mais je voyais à l'époque l'intervention providentielle de Végéta comme un passage dispensable à l'utilité douteuse qui me donnait l'impression d'exister juste pour... donner à Végéta ce qu'on ne pourrait même pas qualifier de quart d'heure de gloire, plutôt quart de seconde de gloire, qui ne fait au final que ternir la victoire de Gohan qui l'emporte en binôme (voire plus, avec l'intervention de Gokû mais là c'est autre chose) plutôt qu'en 1 vs 1 à la "loyale". Bref, ce passage du manga me faisait un peu grincer des dents (plus tard, en grandissant, j'ai réussi à le relativiser en comprenant que sans ce passage et certains autres, le Végéta de la saga Buu n'aurait pas eu autant d'épaisseur). Mais là, tu débarques avec ta version du truc, et je la trouve juste géniale. Ton intervention providentielle est pleine de sens (et donne énormément d'importance à Joanna sans pourtant que ce soit du Mary Sue, pour le coup c'était juste logique que ça se passe comme ça), je trouve qu'elle sert le scénario/plan général et s'y intègre parfaitement bien.

Ps : très bonne gestion des ellipses, globalement. Ça dynamise bien le récit '-'

En plus elle avait la voix aigüe, quand elle hurlait comme tout à l’heure…

Haha ! Joli clin d’œil

Sinon j'aime toujours autant les extravagances et les décalages occasionnés par le fait d'imbriquer les deux mondes (ce qui est accentué par le fait que Joanna regardait DBZ en VF) + j'aime aussi le fait qu'il y ait une vraie vibe DB dans ton histoire, je m'attendais à un truc moins proche de l'ambiance de l'oeuvre originale, mais jusqu'ici, on est en plein dedans :)

"tandis que Yamcha, à distance raisonnable, lui criait : « Oui ! Il est immensément fort ! Tu ne pourras jamais le vaincre !"

L'un de mes moments préférés de tout l'anime, j'étais plié en 8 je me souviens :lol:
Image
Avatar de l’utilisateur
omurah
 
Messages: 3553
Inscription: Dim Fév 24, 2013 0:20
Localisation: Dans le même bateau que toi...

Re: Sykia la planète errante, T1 : Voyage vers l'autre monde

Messagepar Heika le Mar Mars 07, 2017 0:10

Pour ceux et celles qui voudraient passer direct à la suite, je mets en spoiler !

Omurah-chou :
Spoiler
Heika a écrit:Et avec un soupçon de "pas envie d'être là à affronter le problème" inconscient, rajoute la femme de 37 ans. Mais là, je brode peut-être un peu... XD

Jolie broderie alors ;)

C'est du point de croix. C'est joli, le point de croix.
Les adeptes du "courage, fuyons", tapez dans vos mains ! *clap clap*

Ps : ton montage avec la tête de Kurapika m'a terminé, c'était trop drôle (et bien fait !) :lol:

C'toi qui as commencé... ;)

Pour parler rapidos du chapitre 13, j'ai trouvé excellente la mise en scène du moment où on voit que Joanna connaît l'épisode par avance !

Ca n'a bizarrement pas été le chapitre le plus long à écrire... XD
#copiecolleestmonami

Généralement j'adore les films traitant de boucle temporelle,

Je n'ai qu'un titre en tête, moé, zut... :/
Ah, et un épisode de Supernatural, aussi, dans la même veine. ^^
Quoique... Re : Zero kara hajimeru isekai seikatsu pourrait peut-être aussi être considéré dans ce genre ? Tu connais ? C'que j'adore cette série... *o*

Cette scène, je l'aurais facilement bien vue dans un roman pur jus, tant elle était immersive et bien décrite.

TOI !! ... Toi, là, toi... Toi, j't'aimeuh.
Avoue, tu as +40 en compétences Flatteries ? Parce que là, je lis et relis ta phrase tel un dragon se prélassant sur son tas d'or.
#j'auraisvouluêtreunartiiiiiiisteuh

Ton commentaire, c'est comme la brosse, là :

Image

Je vais même finir comme ça, à force :

Image


Déjà le fait de nous jeter dans le grand bain dès les premiers mots du chapitre 14, c'est une très bonne idée, on est aussi paumés que Joanna, à ceci près que pour nous c'est plus amusant que pour elle :lol:

Ca aurait été Kulilin à la place de Vegeta, tu te serais sûrement dévoué pour prendre sa place... ? ;)

Elle mordit le gant sale sans lui faire le moindre mal, pour étouffer ses cris.

:o
#joli

Non...
#sale
Et puis c'est un coup à perdre des dents, s'il bouge sa main trop vite. :/
(mais c'est QUOI, ces images que j'ai en tête ???)

Et le coup de Joanna qui sert à déconcentrer Cell...
En fait, je vais éviter de faire un long pavé

En même temps, un court pavé, ce n'est plus un pavé.
Ouais, c'est nul comme blague, je l'assume à 100%.

mais le fait est qu'étant plus jeune j'ai toujours été gêné par cette scène dans le manga/anime. C'est tout à fait personnel et subjectif, mais je voyais à l'époque l'intervention providentielle de Végéta comme un passage dispensable à l'utilité douteuse qui me donnait l'impression d'exister juste pour... donner à Végéta ce qu'on ne pourrait même pas qualifier de quart d'heure de gloire, plutôt quart de seconde de gloire, qui ne fait au final que ternir la victoire de Gohan qui l'emporte en binôme (voire plus, avec l'intervention de Gokû mais là c'est autre chose) plutôt qu'en 1 vs 1 à la "loyale". Bref, ce passage du manga me faisait un peu grincer des dents (plus tard, en grandissant, j'ai réussi à le relativiser en comprenant que sans ce passage et certains autres, le Végéta de la saga Buu n'aurait pas eu autant d'épaisseur).

HAAAA ??? O___O
J'avoue que tu me surprends beaucoup !
Sur Goku : je n'ai jamais vu ça que comme un soutien spirituel de sa part, il aurait pu être visualisé tenant l'épaule de son fils, ça aurait été du pareil au même. Il était là par la pensée, l'encourageait, le soutenait, mais (si je n'ai pas mal interprété ton sous-entendu) il n'y a rien de plus... Tout comme il aurait pu le faire en étant présent, en l'encourageant à quelques mètres de là.
Pour ma part, c'est la version TV qui me gênait : Piccolo, Kuririn, Yamcha, Ten Shin Han, qui viennent tenter d'aider Gohan vainement, qui se font balayer 2 fois au moins comme qui rigole, pour finalement voir Vegeta débarquer et le déconcentrer les doigts dans le nez... Non, CA c'est du pur nawak, à mes yeux, de l'illogisme pur et simple.
Par contre, quand j'ai enfin pu lire le manga, et que j'ai vu qu'il n'y avait que Vegeta et lui seul qui intervenait, ça m'a réconcilié, et pas par fangirlisme pro Vegeta.
Pour moi, dans ce passage, Cell est concentré à 100% sur Gohan (vous saviez qu'en inversant deux lettres on se retrouve à écrire Hogan ? Merci mes doigts qui aiment écrire n'importe quoi...), tel un rageux, ou un pitbull, voire un pitbull rageux. Il n'y a plus rien qui compte à ses yeux que d'écraser ce morveux, cet avorton qui a osé le pousser dans ses derniers retranchements, de le pulvériser, de prendre sa revanche, prouver qu'il est le meilleur, tant pis si l'adversaire n'est pas au mieux de sa forme. Les autres ? Du menu fretin tellement insignifiant...
Et tout à coup, il y a une autre force, une force suffisante pour le déséquilibrer qui apparaît : Vegeta. Vegeta qu'il croyait détruit mentalement, bon pour la casse. Vegeta qui alors valait moins encore qu'un Kulilin, dans sa tête.
Vegeta a montré une fois de plus que sa fierté était le moteur de sa vie, à cette époque, que quoi qu'il puisse arriver, pour cette fierté, il se devait de se relever. Toujours. Tomber pour mieux se relever. Ce n'est pas lui donner une micro seconde de gloire, c'est montrer qu'il n'y aura que la mort qui pourra le laisser à terre. Pas l'adversité.
Ternir la gloire de Gohan ? C'est lui qui donne la mort, mais dans le même esprit que les combats menés par son père : Goku a beau avoir "le dernier mot", sans ses amis et camarades, il ne serait jamais arrivé aussi loin. Là aussi, Gohan peut vaincre grâce à un... Pas un ami, certes, mais un compagnon d'armes. C'est ainsi que je perçois la saga Dragon Ball : l'histoire de l'avancée de Son Goku grâce à ses amis.

Mais là, tu débarques avec ta version du truc, et je la trouve juste géniale. Ton intervention providentielle est pleine de sens (et donne énormément d'importance à Joanna sans pourtant que ce soit du Mary Sue, pour le coup c'était juste logique que ça se passe comme ça), je trouve qu'elle sert le scénario/plan général et s'y intègre parfaitement bien.

*mode dindon qui se rengorge de fierté sous les compliments*
Euh...
En fait, ce que je voulais dire là, c'est que vu mon sentiment de base sur ce passage (décrit donc ci-dessus), je me trouve vraiment comme un cheveu sur la soupe... ^^'
Vu que pour moi le passage de base se suffit à lui-même, j'ai toujours trouvé ça un peu "too much" sans pour autant pouvoir le faire sauter scénaristiquement... ^^''''
Et forcément, pour moi, ça fait pour le coup très Mary-Sue... XD

Ps : très bonne gestion des ellipses, globalement. Ça dynamise bien le récit '-'

*le dindon dindonne*

En plus elle avait la voix aigüe, quand elle hurlait comme tout à l’heure…

Haha ! Joli clin d’œil

pas pour les images, c'est la seule vidéo où j'ai trouvé cette plage...
(plage n°7 du CD Hit Collection 8 Characters Special 2 ;) )

Sinon j'aime toujours autant les extravagances et les décalages occasionnés par le fait d'imbriquer les deux mondes (ce qui est accentué par le fait que Joanna regardait DBZ en VF) + j'aime aussi le fait qu'il y ait une vraie vibe DB dans ton histoire, je m'attendais à un truc moins proche de l'ambiance de l'oeuvre originale, mais jusqu'ici, on est en plein dedans :)

Dommage, j'ai beau avoir retrouvé une tonne d'anciens dessins sur DB que j'ai fait, je n'ai pas remis la main sur un en particulier, qui aurait très bien illustré mon propos. T__T
D'ailleurs, petite question : sur les galeries fanarts, on ne peut pas faire double post, je crois ?
Bref copy-paste est encore mon ami, si j'ose dire... ^^'
Pas difficile de rester dans l'esprit quand on reprend tout...
Pour le coup, j'espère que la suite ne sera pas trop décevante ! (je ne parle pas que des prochains chapitres, mais aussi des prochains tomes...)

"tandis que Yamcha, à distance raisonnable, lui criait : « Oui ! Il est immensément fort ! Tu ne pourras jamais le vaincre !"

L'un de mes moments préférés de tout l'anime, j'étais plié en 8 je me souviens :lol:

Et moi, j'étais là : "Mais... Il nous fait quoi, là... Il est ridicule...
Quand on n'a pas pigé que la base de DB c'est l'humour, hein... 'x'
Les ados, c'est trop sérieux.



Ceci dit, les compliments et avis positifs, c'est bien, mais si vous en avez des négatifs, n'hésitez pas ! Je vous présente mon écrit pour ça aussi !
Wolot' ! Comment j'ai failli vous remettre le précédent chapitre ! oO
Et comment j'ai failli effacer toute ma réponse en ne voulant enlever que le doublon !!
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

-16-


Pendant que Mr Popo, le serviteur de tous les Dieux de cette Terre, allait chercher les boules du Dragon Sacré, Joanna observa son environnement. Ils se trouvaient sur une vaste terrasse, plus grande qu’un stade, sobrement décorée de quelques palmiers et buissons. Un petit palais en ornait une partie.
Elle ne pouvait s’empêcher d’être impressionnée : découvrir un des lieux emblématiques de sa série préférée était simplement magique. Elle savait que cette terrasse se trouvait à des centaines de kilomètres au-dessus de la Terre, et qu’elle flottait, sans aucun lien avec le sol. Elle savait aussi que sous ses pieds se trouvaient des étages et des étages de salles secrètes et mystérieuses, dont la fameuse Salle de l’Âme et du Temps, où les quatre Saiyens s’étaient entraînés en prévision de leur combat contre Cell.
Au bord, elle se pencha avec précaution pour jeter un œil en bas, mais Son Gohan, qui l’avait heureusement suivi, la rattrapa à temps comme un vertige dû à la hauteur couplé à un fort coup de vent la déséquilibrèrent. « C’est impressionnant ! » Dit-elle à l’enfant, comme ils se rendaient, main dans la main, auprès de leurs amis réunis dans l’attente de l’apparition de Shenron, le Dragon qui exauçait les vœux.

« Viens à nous, Shenron ! » Sitôt la formule d’appel lancée, les sept boules se mirent à briller de plus en plus fort et le jour se transforma en nuit. Leur rayonnement se fit tellement intense que le seul moyen pour elles de briller sans se briser semblait de faire exploser leur lumière vers les cieux, en un immense éclair qui prit la forme d’un long Dragon chinois aux belles moustaches.
La jeune fille se sentit exaltée par l’apparition, sa puissance et sa magnificence. Elle avait ressenti une telle joie féroce en voyant la lumière jaillir des boules et serpenter dans le ciel qu’elle n’avait pas prêté attention au picotement qui s’était réveillé sur son bras gauche. « C’est lui ! C’est le Dragon ! C’est incroyable !! » Ne cessait-elle de répéter, surexcitée.

« Quels sont vos vœux ? Je n’en exaucerai que deux, » dit l’immense créature de sa voix caverneuse qui sembla rouler comme le tonnerre, provoquant une nouvelle crise d’extase chez la jeune fille, impressionnée.
Mais personne ne répondit au Dragon.
Joanna finit par tourner la tête, pour regarder ce qui pouvait bien rendre les autres muets, et se sentit soudainement mal à l’aise, comme tous les regards étaient rivés sur elle. « Euh… Quoi ? » Réussit-elle à demander, de nouveau timide.
« Dis, ça t’arrive souvent, ça ? » Lui demanda Kuririn en la pointant du doigt.

Elle baissa les yeux sur son corps, perplexe. Son bras gauche, ce même bras qui avait picoté quelques instants plus tôt, brillait d’une lueur rappelant celle du Dragon. Elle le leva pour le regarder, incrédule. Ce qui luisait était, plus précisément, une marque en forme d’éclair sur le dessus, entre le poignet et le coude. « … C’est quoi, ça ? » Finit-elle par demander aux personnes présentes, mais aucune ne sut lui répondre.
« C’est douloureux ? » S’inquiéta Son Gohan.
« Non, ça chatouille un peu, c’est tout… » Lui dit-elle en tâtant précautionneusement l’étrangeté lumineuse. « En fait, je ne sens rien de particulier, quand je le touche…
-C’est déjà ça. » Kuririn soupira de soulagement. « Commençons par ressusciter les gens ? Je crois que Shenron n’est pas du genre très patient…

-J-Je peux ? » Etre dans ce monde, auprès de ces gens-là, c’était déjà incroyable, mais si en plus elle avait la possibilité de faire un vœu auprès du Dragon Sacré ET de le voir exaucé…
Souriant de sa joie naïve, tous lui donnèrent leur accord. Et c’est les yeux brillants d’admiration qu’elle formula le premier vœu en bégayant un peu : « Pou-Pouvez-vous ressusciter toutes les victimes de Cell, s’il vous plait ?
-Il en sera fait selon vos désirs, ma Dame, » répondit le Dragon de façon fort cérémonieuse, à la stupeur générale.
« Je crois que Shenron est un mâle, » glissa Yamcha à Kuririn. « On devrait plus souvent demander à des filles de formuler des vœux, ça semble le rendre moins grincheux… » Ils ricanèrent en douce.



Derrière eux le corps de Trunks s’anima, et le jeune homme se releva, un peu hébété. Son Gohan s’était précipité pour l’aider, heureux de le compter de nouveau parmi les vivants, et Joanna le regarda approcher sans pouvoir parler ou même bouger, tétanisée par la timidité. Elle avait pu parler et même toucher Vegeta, qu’elle admirait par-dessus tout, parce que les circonstances l’ayant prise au dépourvu, elle n’avait pas eu le temps de penser à l’honneur qui lui avait été fait, mais là… L’idée même d’adresser la parole au jeune homme la paralysait. Le cœur battant la chamade, la tête vide, elle le fixait telle une biche prise dans les phares d’une voiture.

« Je ne sens pas l’esprit de Son Goku, » nota avec dépit Piccolo. « C’était impossible…
-Je peux encore exaucer un souhait, » rappela Shenron, tentateur.
« Pourriez-vous ressusciter Son Goku ? » Intercéda Yamcha. « Nous aimerions vraiment que vous puissiez le faire !
-C’est impossible, le dénommé Son Goku a déjà été ressuscité une fois. Demandez-moi autre chose. » Le Dragon Sacré se montrait inflexible, malgré les lamentations des camarades du défunt.

Salut, c’est moi Goku ! Je suis toujours dans l’au-delà, alors écoutez-moi bien ! C’était bien sa voix à lui, toujours aussi joyeuse, qui résonnait dans leurs têtes. Un jour, Bulma m’a dit que c’était moi qui attirais les monstres. Quand on y réfléchit bien, elle avait raison… Dès que je ne suis plus là, la Terre est plus tranquille… Maître Kaioh pense comme moi. C’était un constat qu’il faisait, sans trace de remord. Ce n’est pas un sacrifice pour moi de dire ça. Je suis un privilégié, car j’ai sauvé la Terre à plusieurs reprises. Les êtres ordinaires ou ceux comme Cell ne conservent que leur esprit, mais moi j’ai toujours mon corps, et je ne vieillis plus ! Je ne risque pas de m’ennuyer, car il y a beaucoup d’experts en arts martiaux ici, et maître Kaioh, qui aurait pu ressusciter tout à l’heure, a préféré rester avec moi. Je suis désolé pour Chichi et Son Gohan, mais ce n’est plus la peine d’essayer de me ressusciter. Et puis Son Gohan est déjà très mature. Voilà ! Tout est dit ! On se reverra à votre mort ! Adieu !
Il n’y avait plus rien qu’un silence hébété.

« Bien que mort, il a l’air content de son sort, il n’y a pas à être triste, » finit par dire Kuririn, un peu désabusé tout de même.
Cette annonce avait comme assommé la jeune fille ; elle avait l’impression d’avoir avalé une pierre. Il les abandonnait. Il abandonnait sa famille, comme ça, sans un regret. Elle eut soudainement très envie de revoir les siens, d’entendre leurs voix, de sentir leur présence…
« Il vous reste toujours un second vœu, » dit Shenron, fort à propos.
Dans un élan de désespoir, elle se lança : « Shéron ! Je vous en prie ! Donnez-moi le moyen de rentrer chez moi et de revenir ici quand je le voudrai ! »
Le Dragon la regarda quelques instants. « Cela m’est impossible, ma Dame, » s’excusa-t-il, sincèrement désolé. « Je n’ai aucune maîtrise sur les univers parallèles, c’est au-dessus de mes forces… »

Désemparée, la préadolescente éclata en sanglots. « Je… Je veux mes parents… Et mon frère… Et rester ici… » Tombant à genoux, elle se mit en boule pour pleurer librement. Un mufle chaud la poussa doucement.
« Ma Dame, ne pleurez pas, s’il vous plaît, » lui dit Shenron. « Je suis sûr que vous les reverrez, quand vous vous souviendrez du chemin… »
Les guerriers et le jeune Dieu avaient regardé avec effarement l’immense créature s’approcher pour tenter de consoler la jeune fille ; voyant que sa patte avant était trop grande pour tapoter le frêle dos, il avait approché sa tête pour la toucher délicatement, en un geste plein de gaucherie qu’il pensait être réconfortant. Effaré, il la sentit prendre son immense moustache entre ses bras pour la serrer en pleurant. A la stupeur générale, Il se laissa faire, incapable de dire quoi que ce soit, comme paralysé par la gêne, jusqu’à ce qu’elle se soit calmée.
« Elle est pas normale, cette fille… » Dit Yamcha, sidéré.
« C’est maintenant que tu le remarques ? » Grogna Piccolo qui n’avait manqué aucune parole, aucun mouvement qui avait pu concerner Joanna, depuis le moment où il l’avait recueillie auprès de Vegeta.

Shenron reprit sa place habituelle, maintenant que la jeune fille s’était calmée.
« Il reste encore un vœu… Puis-je repartir ? » Tenta-t-il.
Cette question entraîna un débat dans le groupe pour savoir s’ils avaient besoin de ce second vœu ou non. Kuririn, silencieux, décida de prendre le risque : « Que n°17 et n°18 redeviennent les humains qu’ils étaient à l’origine ! » Cria-t-il, décidé.
« Impossible, » lui répondit le Dragon, sans une once du regret qu’il avait exprimé lors de son refus précédent. « Ils sont beaucoup plus puissants que moi. Je ne peux rien leur faire.
-Je m’en doutais… » Se désola le petit chauve.

Ses amis le regardèrent comme s’il était devenu fou. « Pourquoi n°17 aussi ? Il est mort…
-Plus maintenant, » souligna Piccolo. « Il a sûrement ressuscité avec les autres victimes de Cell.
-Alors… » Kuririn n’hésita presque pas. « Si je demande que le système explosif de leur corps soit retiré… ?
-C’est possible, notre écart de puissance ne m’empêche pas de le faire. » Le Dragon fit briller une nouvelle fois ses yeux rouges. « Voilà ! Fini, le système explosif ! … Permettez que je vous quitte, ma Dame…
-Merci, Shéron, pour toute ton aide… » Elle lui sourit et regarda le Dragon disparaître dans un éclair de lumière et les sept boules se disperser. Le ciel retrouva son bleu azuré d’origine.



Il fallut quelques longues secondes pour que les premiers atterrés reprennent leurs esprits. Entre l’attitude hors norme du Dragon Sacré et le vœu étrange de Kuririn, sans parler de la décision de Son Goku de ne pas ressusciter, c’était une seconde partie de journée forte en rebondissements.
« Pourquoi ce souhait, Kuririn? » Demanda Trunks, intérieurement un peu révolté de tant de clémence envers ceux qui avaient fait de sa vie un enfer.
« Ben… Se balader avec une bombe à l’intérieur du corps, ça ne doit pas être drôle tous les jours, » expliqua le petit homme.
« Pourquoi n°17 aussi ? » Interrogea à son tour Ten Shin Han, faisant rougir son compagnon d’arme.
« Ah, euh… C’est… En fait… » Bégaya-t-il un peu. « C’est vrai que j’aime n°18, mais elle n’est pas faite pour moi. Physiquement, n°17 lui correspond mieux…

-Imbécile ! N°17 et moi sommes jumeaux ! » N°18 venait de sortir de derrière un pilier. Personne ne pouvait dire depuis combien de temps elle avait pu être là, à les épier. Son apparition surprit même Piccolo à l’ouïe fine qui était en train de ronchonner sur ces bizarreries incompréhensibles que sont les histoires de cœur. La femme blonde aux yeux bleu pâle vitupérait. « Ne crois pas que je sois disponible pour toi pour autant ! Je ne te remercie même pas pour la bombe ! Crâne d’œuf ! » Et, une fois sa diatribe sortie, elle tourna une fois de plus le dos au groupe, mais sans s’envoler. Elle jeta un dernier regard au petit homme chauve. « A la prochaine. » Elle s’envola.
Yamcha se précipita vers son ami. « Tu as entendu ? Elle a dit ‘à la prochaine’, et pas ‘adieu’ ! C’est bon signe ! Mais elle a beau être belle, c’est quand même un monstre. Tu ferais mieux de ne rien attendre d’elle… »
Kuririn baissa la tête, triste. « … Je n’arrive pas à me réjouir… Son Goku me manque quand même… » Tous s’attristèrent de même en silence.

« Je rentre chez moi, Chaozu m’attend, » finit par dire Ten Shin Han. L’image d’un personnage pas plus grand qu’un enfant de cinq ans, avec de grands yeux qui ne cillaient jamais et au visage aussi blanc que la porcelaine vint en tête de Joanna. Il était le compagnon de l’homme aux trois yeux, ils avaient appris à se battre en même temps, sous l’égide du Maître des Grues, et avait des pouvoirs assez incroyables, même s’il n’avait pas une grande force physique. Mais comme il était désormais trop faible pour suivre Ten Shin Han dans les combats, ce dernier préférait risquer sa vie seul. La jeune fille l’entendit continuer : « Peut-être se reverra-t-on… Prenez bien soin de vous ! Et toi, Trunks… Tu as désormais la force nécessaire pour sauver ton époque. Bonne chance !
-Merci ! » Lui répondit ce dernier, heureux de se rappeler ce point.
« Et toi, jeune fille… » Dit-il à l’attention de Joanna qui ne put s’empêcher de rougir, gênée qu’une personne aussi importante se souvienne de son existence, « je te souhaite de réussir à rentrer chez toi. Je sais que tu es entre de bonnes mains, peu importe ce qui arrivera.
-Oui… Merci… » Répondit-elle timidement.
« Embrasse Chaozu de notre part, » le salua Son Gohan.



Le reste du groupe décida lui aussi de retourner chacun chez soi. Dendé et Piccolo allaient rester au Palais de Dieu, comme il était devenu la nouvelle demeure du petit et que le grand n’avait pas d’autre lieu où vivre. Kuririn, lui, allait partir à Kame House, la maison de son mentor Kame Sennin, qu’il n’avait jamais réellement quitté depuis qu’il était venu s’entraîner sous son égide quand il avait treize ans. Yamcha, lui, accompagnait Trunks à la Capsule Corporation, demeure de Bulma. Il avait eu durant des années une relation tumultueuse avec la scientifique, et avait été finalement délaissé au profit de Vegeta depuis moins de trois ans ; Il avait désormais un appartement en ville non loin du domicile de son ancienne amante, car il avait fait sa vie à la Capitale de l’Ouest depuis une dizaine d’années et se voyait mal partir en laissant tout tomber.

La question se posa de ce qu’il fallait faire du cadeau surprise obtenu au tournoi de Cell.
« Tu veux venir chez moi ? » Proposa spontanément Son Gohan.
« Je crois que ce n’est pas le bon moment, » souligna Kuririn, toujours aussi vif d’esprit. Le jeune était désormais orphelin de père, et allait rentrer annoncer la nouvelle à sa mère… Chichi n’aurait sûrement pas laissé la préadolescente à la rue, mais tant qu’il y avait d’autres solutions, il valait mieux les laisser faire leur deuil en famille. « Je pense plutôt que Bulma se fera un plaisir de l’accueillir. Je l’emmènerais bien à Kame House, mais c’est une île minuscule, elle risque de très vite s’ennuyer… Sans parler de mon maître et son côté pervers… » Le petit chauve fit un clin d’œil à la préadolescente qui n’en croyait pas ses oreilles. Aller chez Bulma, à la Capsule Corp ? Rester plus longtemps auprès de Trunks, rencontrer sa mère et peut-être revoir Vegeta ? C’était là son vœu le plus cher !

L’air de béatitude hébétée qui se peignit sur son visage n’échappa à Yamcha qui sourit, tout comme son ami de petite taille.
Trunks, lui ne comprenait pas trop pourquoi les yeux noisette s’étaient mis à briller de joie à cette proposition, mais sourit aussi, comme ce petit bonheur était communicatif. « Tu veux que je te porte ? » Proposa-t-il à la jeune fille. Sa réaction le surprit : elle ne put répondre, soudainement figée, les yeux aussi écarquillés que ceux de M. Popo.

« Je vais la ramener chez ta mère plus tard, » intervint Piccolo. « J’ai des questions à lui poser, avant cela. »
Joanna lança un regard désespéré à Trunks, n’osant rien émettre. Dire qu’elle avait été à deux pas du plus bel évènement de sa jeune vie…
Le jeune homme s’approcha d’elle et la prit dans ses bras, lui tirant un petit cri de surprise. « La journée a été longue pour tout le monde, et elle aussi a besoin de se reposer après tout ce qu’elle a enduré.
-Tu pourras lui poser tes questions demain, Piccolo, je pense ? » Renchérit Kuririn pour venir en aide à Joanna. Le Namek dut se résoudre à laisser la préadolescente tranquille pour le moment, mais cela le frustrait clairement.
« Tu pars quand, Trunks ? » Lui demanda Son Gohan avant qu’ils ne se séparent.
« Je me repose un peu, et je pars demain. » Dans ses bras, Joanna se blottit contre lui. Il raffermit sa prise.
« Nous viendrons te dire au revoir, alors ! » Lui promit le jeune garçon.
Et ils s’envolèrent pour rentrer chez eux.

Et si les choses s'étaient déroulées là encore un peu différemment ? (à revenir après retouche du site)
Dernière édition par Heika le Jeu Mars 16, 2023 20:51, édité 4 fois.
Image


FANFIC est la meilleure des maisons !
Avatar de l’utilisateur
Heika
 
Messages: 1000
Inscription: Dim Jan 29, 2017 23:45

Re: Sykia la planète errante, T1 : Voyage vers l'autre monde

Messagepar Masenko le Mer Mars 08, 2017 11:24

Hellooow !


Comme promis hier soir : mon p'tit com !


Ton histoire est toujours bien plaisante à lire. Stylistiquement parlant, c'est toujours top : clair sans être lourd, précis sans être rempli de détails, équilibrage adéquat entre dialogues et descriptions ...

(encore une qui me filerais presque des complexes, tiens :p )


Continue ! ^^


Comme les autres, j'apprécie l'intégration progressive de Joanna dans notre monde parallèle adoré ! Gros coup de coeur pour la scène Trunks/Piccolo à la fin ! :)

Je suis toujours un peu déroutée par le côté "autobiographique" (lol) du personnage mais je finirai par m'habituer :p


Le seul point négatif au niveau du fonds jusque là c'est que j'ai trouvé Shenron beaucoup trop familier... J'ai compris ce que tu as voulu faire je pense mais je trouve que tu l'as rendu malgré tout un peu trop expansif, ça aurait été tout aussi insolite et drôle si tu l'avais présenté un peu plus dans la retenue je pense.


Mais je crois que je suis stupide :( j'ai pas compris l'élément déclencheur qui fait que Joanna passe d'un monde à l'autre...

ça ne m'empêchera évidemment pas de lire la suite ! (pour comprendre un jour ahah !)

à bientôt dans 2-3 chapitres ! :)
- Masenko -


Fanfiction : A.G.P.

Chapitre 14 : Super Trahison

IL EST ARRIVE
Avatar de l’utilisateur
Masenko
 
Messages: 1034
Inscription: Sam Oct 21, 2006 15:33
Localisation: Liège, Belgique

Re: Sykia la planète errante, T1 : Voyage vers l'autre monde

Messagepar Heika le Jeu Mars 09, 2017 1:52

Masenko-chou :
Spoiler
Comme promis hier soir : mon p'tit com !

Vuiii, merciii !! *o*<3

Ton histoire est toujours bien plaisante à lire. Stylistiquement parlant, c'est toujours top : clair sans être lourd, précis sans être rempli de détails, équilibrage adéquat entre dialogues et descriptions ...

Rrrron, rrrrrrooooooon...

(encore une qui me filerais presque des complexes, tiens :p )

Attends que j'ai lu la tienne, on en reparlera. ;)

Continue ! ^^

Plutôt, oui ! è__éP

Comme les autres, j'apprécie l'intégration progressive de Joanna dans notre monde parallèle adoré ! Gros coup de coeur pour la scène Trunks/Piccolo à la fin ! :)

Ha ? 'o'
Diantre, pourrais-tu développer ?

Je suis toujours un peu déroutée par le côté "autobiographique" (lol) du personnage mais je finirai par m'habituer :p

Dis-toi qu'il s'agit d'un personnage de notre monde au background SUPER travaillé ? ;)

Le seul point négatif au niveau du fonds jusque là c'est que j'ai trouvé Shenron beaucoup trop familier... J'ai compris ce que tu as voulu faire je pense mais je trouve que tu l'as rendu malgré tout un peu trop expansif, ça aurait été tout aussi insolite et drôle si tu l'avais présenté un peu plus dans la retenue je pense.

Alors là... Alors là...
Merci !! <3<3<3
Toute à ma réécriture, j'ai oublié que les gens ne visualisent pas forcément la même chose que moi.
Et forcément, si j'oublie des précisions, on ne peut pas savoir !!


Version retravaillée du passage, deuxième jet (possiblement définitif, sera en tout cas mis dans le chapitre concerné tel quel, et si je change encore je préviendrai ) :
Code: Tout sélectionner
Désemparée, la préadolescente éclata en sanglots. « Je… Je veux mes parents… Et mon frère… Et rester ici… » Tombant à genoux, elle se mit en boule pour pleurer librement. Un mufle chaud la poussa doucement.
« Ma Dame, ne pleurez pas, s’il vous plaît, » lui dit Shenron. « Je suis sûr que vous les reverrez, quand vous vous souviendrez du chemin… »
Les guerriers et le jeune Dieu avaient regardé avec effarement l’immense créature s’approcher pour tenter de consoler la jeune fille ; voyant que sa patte avant était trop grande pour tapoter le frêle dos, il avait approché sa tête pour la toucher délicatement, en un geste plein de gaucherie qu’il pensait être réconfortant. Effaré, il la sentit prendre son immense moustache entre ses bras pour la serrer en pleurant. A la stupeur générale, Il se laissa faire, incapable de dire quoi que ce soit, comme paralysé par la gêne, jusqu’à ce qu’elle se soit calmée.


Mais je crois que je suis stupide :( j'ai pas compris l'élément déclencheur qui fait que Joanna passe d'un monde à l'autre...

Non, ce n'est pas forcément évident, surtout à ce stade de l'histoire. ... ... En fait, je ne sais pas si avant longtemps il y a une explication, alors... J'ai craché le morceau avec Omurah : les émotions violentes. ;)

ça ne m'empêchera évidemment pas de lire la suite ! (pour comprendre un jour ahah !)

Meuuuhci <3<3

à bientôt dans 2-3 chapitres ! :)

Si loin... T__T



Il est plus que temps de poster un nouveau chapitre !! °o°
Préparez des seaux pour vomir des arc-en-ciels !!
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


-17-




Le vol commença par une longue chute jusqu’au haut de la tour Karin. Cette tour se trouvait juste sous le Palais de Dieu, à une distance telle que depuis l’un de ces deux points on ne pouvait voir l’autre. A une époque où il était à peine plus âgé que Joanna, Son Goku était monté voir le vieux sage, gardien des lieux, pour boire l’eau sacrée qui décuplait la force ; il avait pu ainsi battre le grand démon Piccolo, père du Piccolo actuel. Puis une fois le monstre battu, il était revenu et avait pu relier la terre au ciel en raccordant la tour à la plateforme grâce à son bâton magique, un étonnant bâton pouvant s’allonger presque indéfiniment, pour rencontrer le Dieu de l’époque et faire ressusciter Shenron, détruit par le démon.

La plongée fit remonter le cœur de la jeune fille dans sa gorge, sensation qu’elle avait toujours adoré lorsque la voiture de ses parents descendait brusquement et rapidement une pente un peu raide. Cela donnait mal au cœur à sa mère, mais pour elle, c’était comme un tour de manège, elle en redemandait. Elle fut prise d’une peur délicieuse, n’ayant pour seule protection que le corps de son véhicule humain ; elle eut à un moment l’impression de décoller de ses bras, et elle enlaça instinctivement son cou en y enfouissant son visage, provoquant une bouffée de chaleur chez le jeune homme.
Le plongeon s’arrêta une fois arrivé au niveau du haut de la tour, pour que tous saluent maître Karin, un vieux matou blanc humanoïde et son compère Yajirobé, un petit homme costaud.
Son Gohan et Kuririn partirent dans une direction tandis que Trunks et Yamcha en prirent une autre.

« Et que s’est-il passé après ma mort ? » cria le jeune homme à son compagnon de route.
« Alors Cell était revenu, et avait tiré au hasard… » Commença l’autre tandis que la préadolescente se décollait de son porteur pour tenter d’écouter.
« Mais Trunks, comment il est mort ? » Demanda-t-elle. « Il s’est passé quoi, après que Cell a détruit le ring ?
-Tu n’as rien vu à partir de là ? » S’étonna Trunks.
« Non, j’étais évanouie… » Lui avoua-t-elle, honteuse. Elle eut droit à un sourire de réconfort en retour.
« C’est un miracle que tu n’aies pas été tué, » lui dit-il, avant de lui raconter ce qu’il savait de la suite : Son Goku s’était battu sans relâche contre Cell jusqu’à ce que, à l’étonnement général, il abandonne le combat.
« Quoi ? Son Goku a abandonné ?? » Joanna n’en revenait pas.

« Oui, et ça a été un choc pour tout le monde, » reprit Trunks. « Nous étions tous persuadés qu’il allait mettre un terme à ce stupide tournoi en battant Cell, mais en fait il ne faisait que jouer les leurres… » Le candidat qu’il avait désigné pour le remplacer avait créé encore plus la surprise, car il s’agissait de son propre fils, âgé d’à peine dix ans. Si le père avait pris la peine de se battre, c’était pour mettre toutes les techniques du monstre à nu et donner au fils le plus de chance possible pour obtenir la victoire. « Il voulait que Son Gohan se mette en colère et utilise la force qui sommeille en lui depuis toujours, mais Gohan… Il n’y arrivait pas.
-Cell savait, pour sa force ?
-Oui, car il a cherché à le mettre en colère par tous les moyens. Il a créé des petits clones de lui-même qu’on a dû combattre. Un pour chacun d’entre nous. Ils étaient épouvantablement forts. »

Elle sentit les mains du jeune homme se crisper sur elle à ce souvenir ; elle se blottit contre lui pour lui apporter son soutien. Il reprit :
« Cette technique a finalement porté ses fruits, et Son Gohan a laissé sa force cachée exploser. Il a éliminé les mini Cells comme si de rien n’était, et il s’est occupé de l’original. Malheureusement, avec la force, il a acquis l’arrogance du peuple Saiyen… Il n’a pas voulu nous écouter quand on lui a dit de tuer le monstre au plus vite, et a voulu jouer avec lui. Il lui a fait cracher C-18, ce qui l’a fait régresser d’un stade. Arrivé là, Cell a décidé de jouer son va-tout et de se faire exploser. Pendant qu’il préparait son suicide, Son Gohan ne pouvait le toucher sans risquer d’accélérer son explosion. Tout était perdu. Cell ne gagnait pas, mais il allait quand même réussir à tous nous détruire… » Il volait tête basse en racontant cela. L’impuissance ressentie à ce moment-là était perceptible dans ses mots. « C’est à ce moment-là que Son Goku nous a fait ses adieux. Et il a emmené Cell très loin pour le laisser exploser sans faire le moindre dégât. Il n’en a pas réchappé.

-C’est donc comme ça qu’il est mort… » Elle ne put s’empêcher de laisser échapper des larmes qui furent instantanément séchées par le vent de la course.
« Le plus horrible, c’était pour Son Gohan, qui se sentait responsable de la disparition de son père. S’il n’avait pas succombé à son orgueil… » Il marqua un silence, et reprit : « Et soudainement, sans prévenir, Cell est revenu. Je n’ai vu que de la poussière voler, mais j’ai senti son énergie, renouvelée à son paroxysme, comme avant qu’il ne crache l’humain artificiel et régresse. C’était un vrai cauchemar. Et… C’est à vous de raconter, Yamcha, s’il vous plaît.
-Oui. Cell était revenu et avait lancé un rayon d’énergie qui a frappé Trunks de plein fouet. Et là, vous ne me croirez pas, mais Vegeta est devenu comme fou et a attaqué Cell comme s’il était possédé !
-Vraiment ? » Trunks n’en revenait pas.

« Je peux te dire qu’il y a mis toutes ses forces ! » Continua Yamcha. « Il a tout fait pour lui éclater la tête ! Mais il n’était pas assez fort et s’est fait dominer… Cell a failli le tuer, lui aussi, mais Son Gohan s’est interposé et a pris le coup à sa place. Il s’est retrouvé salement amoché. Je crois que ça a été un coup dur pour ton père… Il semblait incapable de réagir, après ça. Son Gohan, lui, s’est relevé et a repris le combat. C’était pourtant désespéré, il était en trop mauvais état pour se battre, il n’avait plus beaucoup de force, mais… Il a tenu tête à Cell et a fini par le balayer avec un kaméhaméha. En tout cas, je n’avais jamais vu ton père perdre son sang-froid de la sorte.

-Il a fait ça… » Trunks n’en revenait pas. Silencieux, il se remémora tout ce qu’il avait pu vivre avec lui depuis qu’il l’avait rencontré la première fois qu’il était arrivé dans le passé : il n’avait jamais rencontré que de la froideur et de la distance de la part de son père, même lorsqu’ils avaient passé une année ensemble dans la Salle de l’Âme et du Temps. Les fois où il avait tenté de lui sauver la vie, Trunks n’avait eu pour remerciements que des réprimandes. Quoique… Il y avait eu cette fois, quand ils étaient sortis de la salle spéciale et avaient été face à Cell qui n’avait pas encore absorbé n°18… Vegeta avait parlé de lui à son adversaire en précisant que le fils était aussi fort que le père. Sur le coup, il avait pris ça pour une technique de déstabilisation de l’adversaire, mais… Le regard dans le vague, il ne se rendit pas compte qu'un sourire avait fleuri sur ses lèvres.



Voler ainsi était quelque chose de formidable. Il n’y avait aucune contrainte d’aucune sorte, pas de fenêtre étroite pour regarder le paysage comme dans un avion, départ immédiat, rien à attendre une fois revenu sur le sol… Joanna se rappela son baptême de l’air dans un avion de tourisme, l’année précédente, avec ses parents et son frère. Ils n’avaient pas été aussi hauts qu’elle se trouvait à présent et n’avaient pas été aussi rapides. Elle n’avait pas pu regarder de tous côtés, et encore moins en dessous. L’air était par contre plus rare, comme au Palais de Dieu, mais elle n’avait plus froid. L’énergie dégagée par le jeune homme l’enveloppait et la protégeait en grande partie du vent de la course. Voilà ce qu’était la vraie liberté, voilà ce qu’était vraiment voler. Elle eut tout de même un pincement au cœur en pensant que jamais elle n’arriverait à faire cela toute seule…

Mais là, elle avait plus intéressant à regarder que le paysage et les oiseaux. Tout le monde était silencieux, Yamcha semblant être concentré sur sa route et Trunks perdu dans ses pensées. Il semblait tellement heureux… Il était terriblement beau. En tant que personnage de bande dessinée et de dessin animé il était l’un des plus plaisants, mais l’homme qui la tenait actuellement aurait pu être acteur ou mannequin. Son visage n’avait rien à voir avec celui de l’anguleux Xavier. Il était plutôt long, avec une mâchoire assez carrée qui rappelait un certain côté obstiné de son caractère, des traits réguliers et un front droit et non fuyant comme celui de son père. Tout plaisait à la jeune fille, de ses yeux d’un bleu profond à l’arête droite de son nez, de ses sourcils légèrement incurvés à sa bouche aux lèvres pleines. Elle avait envie de suivre du bout des doigts la ligne de sa mâchoire, de caresser les fines cicatrices courant sur sa peau. Il sentait la sueur, le sang et la terre, mais cela ne la dérangeait pas, car cela se mélangeait agréablement à une autre odeur, une odeur qui lui était propre, à son odeur.

Elle aimait Xavier, mais jamais elle n’avait eu ainsi envie de contact avec lui, de toucher sa peau, de s’imprégner de sa senteur… Elle avait eu plus de Trunks en une heure que de Xavier en trois ans, et elle en voulait encore plus. Mais est-ce-qu’un jeune adulte pourrait s’intéresser à une fillette entrant à peine dans l’adolescence ? Il devait bien avoir vingt ans, soit sept de plus qu’elle… Et à leurs âges, c’était une différence énorme. Si seulement elle avait eu au moins cinq ans de plus, regretta-t-elle…

Elle toucha le bord de l’armure là où se trouvait un trou, et frôla par mégarde la peau du torse du bout des doigts, faisant frissonner le jeune homme.
« Pardon ! » S’excusa-t-elle immédiatement, rouge de confusion.
« Ce n’est rien, ça m’a juste surpris, » la rassura-t-il.
« Votre armure… Elle a l’air si rigide, mais c’est en fait c'est plus souple que ça en a l'air, c’est étonnant, » continua-t-elle, contente de pouvoir entamer de nouveau une discussion avec lui.
« Ma mère l’a créé à partir de l’ancienne armure de mon père, » lui expliqua Trunks.
« Oui, c’est vrai ! Les soldats de Freezer en portaient, aussi ! Et puis Vegeta s’était même transformé en gorille avec ! Et sa tenue s’était agrandie en même temps que lui !
-Ha ? » S’étonna le jeune homme. Il n’avait jamais pu connaître grand-chose de la vie de son père, comme ce dernier était mort peu après sa naissance et que sa mère n’avait jamais pu beaucoup l’interroger sur son passé. « Tu peux m’en dire plus ? Je ne connais pas ce que tu racontes… »

Enthousiaste, la jeune fille s’exécuta avec plaisir, lui racontant le peu qu’elle connaissait du premier combat de Vegeta contre Son Goku, puis de ce qui s’était passé sur la planète Namek. « C’est tout ce que je sais, malheureusement, car j’ai commencé à regarder vraiment Dragon Ball Z il y a deux ans, et il n’y a pas encore eu de vraie rediffusion pour que je puisse tout connaître… » Termina-t-elle, dépitée.
« Tu sais, c’est déjà plus que ce que j’ai pu apprendre sur lui de toute ma vie, » la remercia-t-il avec un sourire chaleureux qui donna des palpitations à la préadolescente.

« Il a un sale caractère, mais il est merveilleux ! C’est vraiment quelqu’un de formidable, vous savez ?
-Mais… C’est bien ça, tu me vouvoies, depuis tout à l’heure, non ? » Fit-il remarquer gauchement. « Je ne pensais pas être si intimidant… Tu ne voudrais pas plutôt me tutoyer ? Je n’ai pas l’habitude, ça me gêne… » Lui avoua-t-il avec un petit rire embarrassé. « S’il te plaît… » La supplia-t-il en plongeant ses yeux bleus dans les yeux noisette.
Elle était vaincue… Elle hocha doucement la tête d’approbation, le visage plus chaud que jamais, incapable de rompre le contact visuel.
Yamcha, faisant semblant de se concentrer sur le paysage devant lui, les observait du coin de l’œil en souriant.
Dernière édition par Heika le Mar Mars 14, 2017 21:44, édité 1 fois.
Image


FANFIC est la meilleure des maisons !
Avatar de l’utilisateur
Heika
 
Messages: 1000
Inscription: Dim Jan 29, 2017 23:45

Re: Sykia la planète errante, T1 : Voyage vers l'autre monde

Messagepar Masenko le Jeu Mars 09, 2017 23:01

Allez, je t'envoie une tite réponse dés aujourd'hui :p


Ce que j'ai aimé dans le chap précédent c'est la différence de point de vue entre Trunks et Piccolo concernant le "traitement" de Joanna. Le premier veut des réponses à ses questions et l'autre voit d'abord que c'est une personne qui a besoin de repos :) j'ai trouvé ces réactions très appropriées aux personnages !


Ce dernier chapitre était chouette aussi ! ^^

Super résumé des événements, que ce soit la jeunesse de Goku ou le dernier combat en date contre Cell ! C'est super bien amené !

Et j'ai trouvé trop mignon la petite introspection concernant les sentiments de Joanna ! Elle semble bien accro :p (au point de se dire qu'elle aurait tenté un truc si elle était plus vieille xD)


Toujours très joliment écrit !


à plus dans l'bus !
- Masenko -


Fanfiction : A.G.P.

Chapitre 14 : Super Trahison

IL EST ARRIVE
Avatar de l’utilisateur
Masenko
 
Messages: 1034
Inscription: Sam Oct 21, 2006 15:33
Localisation: Liège, Belgique

Re: Sykia la planète errante, T1 : Voyage vers l'autre monde

Messagepar xela26 le Ven Mars 10, 2017 0:45

ça fait longtemps que j'ai plus commenté... Le temps de digérer la disparition de Cell. Vu comme c'est parti, je pensais réellement qu'il allait survivre et devenir un personnage récurrent, mais non... :mrgreen: Le Cell game s'est soldé par sa tragique disparition :)
Tes chapitres sont de plus en plus longs. Tu as commencé à les fusionner?
Et le beau Trunks qui fait complètement oublier le terne Xavier en comparaison :mrgreen:
En tous ces y'a souvent des trucs, des petites mentions dans des chaps qui rendent bien l'atmosphère des années 90, du coup çe me replonge dans ma jeunesse moi aussi :mrgreen:

Sinon du coté de l'écriture, rien à dire, c'est toujours aussi propre. J'attends donc la suite :)
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

Cell: Damned Souls- Les aventures parallèles de héros de "l’ascension de la terreur". Pour les connaitre:
viewtopic.php?f=42&t=6774
abandonnée
xela26
 
Messages: 1639
Inscription: Lun Oct 03, 2011 20:57

Re: Sykia la planète errante, T1 : Voyage vers l'autre monde

Messagepar Heika le Dim Mars 12, 2017 14:01

@ Masenko :
Spoiler
Masenko a écrit:Allez, je t'envoie une tite réponse dés aujourd'hui :p

La réponse la plus rapide de l'Ouest ! *o*

Ce que j'ai aimé dans le chap précédent c'est la différence de point de vue entre Trunks et Piccolo concernant le "traitement" de Joanna. Le premier veut des réponses à ses questions et l'autre voit d'abord que c'est une personne qui a besoin de repos :) j'ai trouvé ces réactions très appropriées aux personnages !

Les plus grandes évidences sont parfois les plus invisibles. ^^' (même pour l'auteur...)
En effet, pour Piccolo, c'est fini mais c'est pas fini. Réglons tout cela une bonne fois pour toute, ne laissons rien au hasard, nous ne sommes peut-être pas encore hors de danger, je me fiche de savoir que c'est une gamine, etc. Voilà comment je perçois Piccolo, surtout après sa réunion avec sa "vieille" moitié. Un Sage...
Trunks, quelque part, s'arrête plus à l'apparence. C'est une gamine, elle a vécu plein de choses assez terribles, elle est bizarre, d'accord, mais franchement, comment pourrait-elle faire du mal à qui que ce soit ?
(petit message pour ton Bardock : si t'avais été moins suant, t'aurais sûrement été moins embêté, na d'abord ! ;p Sauf par Pan.)

Ce dernier chapitre était chouette aussi ! ^^

Super résumé des événements, que ce soit la jeunesse de Goku ou le dernier combat en date contre Cell ! C'est super bien amené !

Merciii !! ^__^
Dans mon délire mégalomane, j'ai écrit en me disant que peut-être je serais un jour lu par des gens qui ne sont pas forcément fans de Dragon Ball, oui aurait oublié l'histoire ; j'ai donc pris soin de ne pas laisser les gens sans précision...
Et au final, plus qu'un "remember", ça montre combien les lieux vus sont chargés d'histoire, et combien il y a eu de péripéties qui ont amenées jusqu'à ce moment "présent" lu...

Et j'ai trouvé trop mignon la petite introspection concernant les sentiments de Joanna ! Elle semble bien accro :p (au point de se dire qu'elle aurait tenté un truc si elle était plus vieille xD)

Ha, bé cette petite, c'est un vrai coeur d’artichaut ! Il suffit de lui montrer de l'intérêt pour qu'elle tombe amoureuse... XD
Comme mentionné plus tôt, c'est comme ça qu'elle est tombée amoureuse de Xavier : il avait joué avec elle à une bataille de chaussettes mouillées. ;)
Bon, d'accord, elle avait déjà des vues sur Trunks AVANT cet épisode, ce qui a aidé à la gagatisation totale... XD

Toujours très joliment écrit !
à plus dans l'bus !

Muuhciii ! <3
Bisous bisous !


@ Xela :
Spoiler
xela26 a écrit:ça fait longtemps que j'ai plus commenté...

Ouii, alooors, comment ça se faiiiit, c'est scandaleuuux...
*et plaf, je perds ainsi 40% du lectorat, indigné par mon égoïsme*

Le temps de digérer la disparition de Cell.

Je comprends. C'était tellement tragique...

Vu comme c'est parti, je pensais réellement qu'il allait survivre et devenir un personnage récurrent, mais non... :mrgreen: Le Cell game s'est soldé par sa tragique disparition :)

J'avoue, je ne m'étais jamais lancé dans des "what-if", les très rares fois où j'ai voulu changer un peu la trame, les répercussions étaient tellement "compliquées" que ça m'avait fait peur.
Mais Cell, même mort, a son importance, et aurait pu avoir un monument à sa mémoire d'érigé, dans le futur... XD
Parce que en fait, en recherchant mes vieux dessins, j'ai retrouvé de vieux écrits, dont un qui m'a rappelé beaucoup de points scénaristiques que j'avais passé à la trappe.


*interruption du spoil pour les gens qui ne lisent pas forcément les réponses faites aux autres, mais qui sont concernés par ce point : *
Pour le coup, quand les gens demandent : mais qu'est-ce-qui fait que Joanna a changé de dimension ?
Maintenant, en plus de répondre : "il y a une question d'émotions", je peux dire "mais sans Cell, colère ou pas, peur ou pas, rien ne serait arrivé"...
Et là, je termine par : mais je ne peux vous en dire plus pour le moment !
*s'enfuit sous les jets de kiwis français*
*reprise du spoil spécial Xela*

Spoiler
En tout cas, la rencontre avec Cell va aussi avoir des répercussions dans le futur. Il est le premier ennemi rencontré, et même s'il se fera remplacer, plus tard, par un autre qui traumatisera encore plus Joanna, cette mauvaise rencontre ne se serait pas faite sans lui. ;)

Tes chapitres sont de plus en plus longs. Tu as commencé à les fusionner?

Plus que commencé, en effet...
Il y avait à l'origine 33 chapitres, maintenant mon Word n'en a plus que 27, mais ici ça fera 28 parce que les 4 et 5 ne sont pas fusionnés.
Il aurait pu y en avoir un de moins si je n'avais pas trouvé, grâce à ce forum, de quoi changer un passage et le faire gonfler au point que j'ai dû le séparer en deux... (même si ça restera toujours des petits chapitres, pour toi ;) )
J'en profite pour m'excuser de suite, le dernier chapitre est très court. >__<

Et le beau Trunks qui fait complètement oublier le terne Xavier en comparaison :mrgreen:

Ce lynchage en règle sur Xavier depuis le début m'étonne... Et me fait rire ! XD
Le pauvre n'a pas demandé à se faire embarquer dans une telle histoire !
Lui, il aurait préféré continuer de vivre sa vie d'adolescent à problème, sans avoir une petite chieuse d'amoureuse transie à ses basques ! ;)

En tous ces y'a souvent des trucs, des petites mentions dans des chaps qui rendent bien l'atmosphère des années 90, du coup ça me replonge dans ma jeunesse moi aussi :mrgreen:

Joanna aurait eu sport, elle aurait porté un de ces fameux joggings avec du fluo, comme c'était la mode à l'époque... XD
Et la mère de Joanna qui joue à Tetris, Yoshi's Cookies et Dr Mario sur le Game Boy... ^^
En tout cas, je suis contente que ça remue quelques nostalgies ! \^__^/

Sinon du coté de l'écriture, rien à dire, c'est toujours aussi propre. J'attends donc la suite :)

*souffle un peu sur son histoire, passe un coup de chiffon pour enlever les quelques grains de poussière qui s'y sont posés*
Voilà, c'est toujours propre !
En avant pour la suite !!
Et merci beaucoup !! <3




Zut, le temps que je réponde, l'épisode de Dragon Ball Super en streaming est terminé... ;)
C'est maintenant que le vrai défi commence : allez-vous toujours apprécier ? :/
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

-18-




« Regarde, on arrive à la Capitale de l’Ouest ! »
Ils avaient survolé des villes sur leur trajet, mais rien n’était comparable avec ce que Trunks désignait actuellement à Joanna. Elle qui n’avait jamais vu plus grand que Bayonne fut ébahie de découvrir la mégalopole. Les deux hommes lui expliquèrent qu’ici, le monde était gouverné par un homme, le roi de la Terre, mais que le pouvoir était réparti entre cinq capitales, appelées sobrement Capitale du Nord, du Sud, de l’Est, de l’Ouest et enfin Capitale du Centre, où résidait le roi lui-même. C’étaient les cités les plus importantes, tant en taille qu’en puissance. La jeune fille se demanda si Tôkyô ou New York pouvaient égaler de tels endroits…

Les bâtiments étaient eux aussi surprenants : parmi les immeubles rectangulaires, si communs dans son monde à elle, se trouvaient des habitations en demi-sphère, et cela allait de la maison individuelle à l’hôtel. Les routes n’étaient pas en reste : il y avait les voies goudronnées sur le sol, mais aussi des transports tubulaires aériens, transportant ici des gens, là des véhicules. Et les voitures ! Une partie avait des roues et étaient on ne peut plus classique, mais d’autres étaient en fait des mini avions privés, des scooters volants, et tout cela filait dans tous les sens, de façon raisonnée au sol et plus anarchique dans les airs. La préadolescente ne savait plus où donner de la tête jusqu’à ce qu’ils atterrissent.

La Capsule Corp. était un de ces immenses bâtiments ressemblant à un igloo de béton. La taille du jardin autour attestait de la richesse de la famille qui vivait là. Le docteur Brief était l’inventeur d’un procédé utilisé par tous, et qui avait révolutionné ce monde : la Capsule Hoipoi et son principe de miniaturisation des objets. Les problèmes de stationnement avaient énormément diminué depuis que les gens pouvaient garder leurs véhicules dans leur poche, sous forme de capsule. Ce procédé avait tout de même un certain coût à l’achat, et en dessous des classes moyennes aisées, il était difficile de réussir à acquérir un de ces appareils technologiques.



Grandiose. Aucun autre mot ne venait à l’esprit de Joanna, plantée bouche bée devant l’entrée de l’imposant bâtiment.
« Trunks, tu devrais l’emmener visiter le monde et la prendre en photo à chaque fois qu’elle fait cette tête, ça devrait être très drôle, » la taquina Yamcha.
Piquée, la jeune fille s’empressa de les suivre, le rouge aux joues.

L’entrée était un hall de grande dimension avec un robot chargé d’accueillir les gens. Les deux hommes étant des habitués des lieux, la machine ne fit que saluer le groupe. Joanna se rappela que le bâtiment était partagé en plusieurs sections : il y avait la partie laboratoire, où les deux savants imaginaient et créaient leurs prototypes, ainsi que des bureaux pour conclure les accords et transactions, et la partie habitation, avec des salles de détente sur divers thèmes. Et il y avait aussi une salle gravitationnelle pour que Vegeta puisse s’entraîner à loisir. Mais ce qui prenait le plus de place dans cette vaste demeure était le jardin intérieur où le père de Bulma recueillait plein d’animaux de toutes sortes.

Le hall passé, le trio fut accueilli par un cri strident.
« TRUNKS !! Mon Dieu, que t’est-il arrivé ?? » Une femme se jeta sur lui et entreprit de l’inspecter sous toutes les coutures. Elle avait des cheveux raides qui descendaient jusqu’à ses épaules. Cheveux raides… Et bleus.
« Ça va, Mère, je vais bien… Vous voyez que je vais bien… » Répondit le jeune homme, toujours un peu mal à l’aise face à la version jeune de celle qui lui avait donné le jour, quand elle le traitait comme s’il avait encore quinze ans.
« C’est QUOI, ça ? » L’interrogea-t-elle, à la fois soulagée et furibonde, en désignant le trou dans la tenue qui laissait voir sa peau.
« Allons, Bulma, il est ressuscité, tu n’as plus à t’en faire… » Tenta d’intervenir Yamcha.

« Père est-il rentré ? » Trunks maudit intérieurement le gaffeur. Sa mère n’avait pas besoin de connaître ce détail, mais il était trop tard, et ils allaient en prendre pour leur grade… Il espérait que sa question allait réussir à changer le sujet, mais il ne la connaissait que trop bien, et savait que c’était simplement retarder l’inévitable…
« Non, il n’est pas encore rentré. Je viens moi-même de rentrer de Kame House, où j’ai suivi ce que j’ai pu des combats avec papy Tortue. On a vu que Gohan dominait le combat, et la caméra a reçu un choc de trop et est tombée en panne. COMMENT tu as fait ton compte pour te faire tuer ? »
Trunks, qui croyait que sa mère allait finalement prendre tout ça de façon assez calme sursauta à la dernière phrase. « Mère… On te racontera tout, mais… Est-ce-que l’on peut d’abord aller se doucher, s’il vous plaît ? »

Un bruit de ventre venant de derrière le jeune homme appuya sa demande. Trunks profita de la diversion pour faire passer une Joanna paniquée devant lui. « Mère, pourriez-vous l’accueillir chez vous quelques temps ? Elle s’appelle Joanna, et n’a nulle part où aller…
-Hé, mais tu es la fille qui était avec Cell ! » La reconnut la femme.
La fille avec Cell. Oui, c’était ainsi que le monde devait la percevoir : une petite folle, alliée au plus grand monstre de l’univers. Elle sentit les larmes lui piquer les yeux tandis qu’elle reculait instinctivement d’un pas, prête à fuir. Elle buta contre Trunks qui posa ses mains, rassurant, sur ses frêles épaules tremblantes.

« Ma pauvre petite, » s’apitoya Bulma à la grande surprise de la jeune fille, « qu’est-ce-qui a bien pu passer dans la tête de ce monstre pour vouloir te garder ainsi ? Bien sûr que tu peux rester ! Et aussi longtemps que nécessaire ! Allez vous rafraîchir, les garçons, pendant que je m’occupe d’elle. » Elle prit sa nouvelle invitée par la main et l’entraîna dans les méandres de son imposante demeure. « Tu t’appelles Joanna, m’a dit Trunks ? Moi, c’est Bulma. Tu as quel âge ? Tu as mangé quand, pour la dernière fois ? Tu dois être affamée, non ? Tu viens d’où ? Qu’est-ce-qui t’est donc arrivé ? Il va te falloir des vêtements, tu ne peux pas rester avec cette horreur… » N’ayant aucune réponse, elle tourna la tête et vit la préadolescente qui se laissait emmener en la fixant, pleurant silencieusement. « … Tu as mal quelque part ?

-Non… C’est parce que je suis heureuse… » Répondit Joanna. « J’ai eu tellement peur que vous ne réagissiez comme ce type appelé Mister Satan… Il disait que j’étais une amie de Cell, et qu’il était même là par ma faute… » Elle éclata en sanglots.
« Allons. Ce type n’était qu’un crétin. Tu étais une de ses admiratrices ?
-Ah non, alors ! Je ne le connaissais même pas ! Et en plus, il est moche !
-Si la question se posait de savoir si tu es saine d’esprit, c’est bon, j’ai la réponse. » Bulma lui sourit.



La chambre d’invité était grande, plus grande que celle qu’elle avait chez ses parents, et avait sa propre salle de bain.
Bulma toisa son invitée. « … Mais tu as quel âge, pour être aussi grande ? »
A presque quatorze ans, Joanna était déjà aussi grande qu’elle. Mais elle avait toujours été dans les plus grands de sa classe, jusqu’à présent.
« Je vais te prêter des vêtements, en attendant d’aller faire quelques achats. Tu vas flotter dedans, vu que tu n’as que la peau sur les os… » Sur cette constatation, la femme laissa la préadolescente tranquille.

Joanna eut du mal à enlever la tenue créée par Cell : ajustée au centimètre près, elle ne bénéficiait d’aucune ouverture et lui collait comme une seconde peau. Et elle était solide. Mais elle était aussi un peu élastique, et après une lutte acharnée Joanna put balancer le dernier lien qu’elle avait avec le monstre à travers la chambre.
Bulma la retrouva dans la douche, en train de pleurer, ramassée sur elle-même. Elle n’hésita pas à aller la chercher en retroussant ses manches. « Allez, c’est terminé. Tu es à l’abri, désormais. Tu as eu le temps de te laver ? Oui ? Alors viens que je te sèche. » Elle ferma l’arrivée d’eau et lui mit une serviette sur le dos. Une fois hors de la douche, elle la frotta un peu. « Bon, tu finis de te sécher puis tu t’assois ici. Je vais m’occuper de tes cheveux. Et on ira manger. Tu verras, ça ira de suite mieux. »

La jeune fille approuva. « Pardon, il s’est passé tellement de choses, ces derniers jours… Je sais que Cell ne pourra plus venir, mais cette tenue… J’ai eu tellement de mal à l’enlever… J’avais l’impression de sentir encore ses mains sur moi, et plus je luttais pour l’enlever, plus j’avais l’impression qu’il s’accrochait… »
Bulma fit une drôle de tête. « Mais… Il t’a fait quoi, Cell ? » Ne put-elle s’empêcher de lui demander en imaginant des choses abominables et interdites aux mineurs.
« il m’a étranglé à deux reprises, il m’a cognée à un plafond, » énuméra Joanna, rassurant peu à peu la femme, « il m’a donné un coup de pied… Sinon c’était surtout des attaques d’énergie. Ah, et il m’a fait ce vêtement horrible. »

Le visage de Bulma se décomposa de nouveau. « Tu veux dire qu’il savait coudre, et qu’il t’a tripotée partout pour te coller son…
-Non !! Il a juste tendu une main au dessus de ma tête, et… Et le vêtement est apparu… » Expliqua la préadolescente en rougissant, maintenant qu’elle avait à peu près compris ce que la femme avait pu visualiser. « C’est comme Piccolo a déjà fait à Son Gohan… Je me souviens un peu qu’il avait fait ça, quand Gohan était petit…
-Tu te… Souviens ? Tu as pu voir ça comment ? » La mâchoire de Bulma manqua de se détacher de surprise.

« Trunks était sûr que vous voudriez le savoir ! » S’anima la jeune fille. « On allait arriver, quand c’est revenu sur le sujet, alors il a dit qu’il attendrait, pour que je n’ai pas à répéter tout le temps la même chose… Il est tellement gentil, et attentionné… » Rajouta-t-elle en rougissant.
La façon dont les yeux noisette s’étaient mis à briller à la mention du jeune homme n’avait pas échappé à la femme. « Et il est beau, non ? Il te plaît ? »
Joanna hocha timidement la tête aux deux questions. « C’est normal, s’il est beau… C’est votre fils, après tout, et celui de Végéta…
-Tu sais donc cela aussi… » Rencontrer une inconnue qui semblait tout connaître de soi était une expérience toujours aussi troublante pour Bulma. « Bon, habille-toi qu’on aille retrouver ton prince charmant. »
Image


FANFIC est la meilleure des maisons !
Avatar de l’utilisateur
Heika
 
Messages: 1000
Inscription: Dim Jan 29, 2017 23:45

Re: Sykia la planète errante, 1 : Voyage vers l'autre monde

Messagepar omurah le Mar Mars 14, 2017 20:59

J'ai bien aimé la séquence autour de la gaffe de Yamcha, c'était intéressant comme passage :)
On s'éloigne de la trame DB, et je maintiens ce que j'avais dit, ton traitement des persos est nickel, jusqu'ici :p
Surtout Trunks en fait, vu l'importance qu'il semble avoir dans l'histoire, j'avais peur que la fic dépeigne une version trop idéalisée du personnage. Ce n'est pas le cas avec ce dernier chapitre, Trunks est dans la sobriété, et dans son rôle normal.
Joanna pleure beaucoup, est-ce fait exprès pour pouvoir en faire une warrior of the doom aux tomes 2 et 3 ? :p
La longueur actuelle des chapitres, je t'encourage à poursuivre dans cette lancée, on a de la matière, et ça c'est cool ^^
Ah et gros +1 pour le dosage entre introspection, descriptions, dialogue, et mise en scène. Tu as un joli point d'équilibre °w°

Juste une critique, pas négative, plutôt une remarque tatillonne (normalement je me serais pas attardé sur ça, parce que c'est assez anecdotique, mais vu que j'ai beaucoup aimé ton passage en lui-même, l'idée de l'améliorer me tenait d'autant plus à cœur, mais bien sûr, ma remarque vaut ce qu'elle vaut, c'est à dire rien)
"Sur le coup, il avait pris ça pour une technique de déstabilisation de l’adversaire, mais… Et si ça avait été plus que cela ?"

Le "Et si ça avait été plus que cela" je ne l'aurais pas mis perso, je me serais arrêté au "mais...", pour rester dans la subtilité et éviter de trop suggérer ^^, ça a du bon aussi le côté évasif =p

Bonne chance pour la suite o/
Image
Avatar de l’utilisateur
omurah
 
Messages: 3553
Inscription: Dim Fév 24, 2013 0:20
Localisation: Dans le même bateau que toi...

Re: Sykia la planète errante, 1 : Voyage vers l'autre monde

Messagepar Heika le Mar Mars 14, 2017 22:15

@ Omurah (pile à temps pour le nouveau chapitre ^^ ) :

Spoiler
J'ai bien aimé la séquence autour de la gaffe de Yamcha, c'était intéressant comme passage :)

Je ne saurais dire à partir de quand c'est devenu comme ça, mais en tout cas sur la fin de la saga Cell, Yamcha est LE gaffeur par excellence... ^^'
Après, quelque part, ce côté "je parle plus vite que mon ombre" lui va assez bien...
*finit lynchée par les fans de Yamcha*

On s'éloigne de la trame DB, et je maintiens ce que j'avais dit, ton traitement des persos est nickel, jusqu'ici :p

Youpiiii ! ^^
Je tremble à l'idée de ne plus cadrer... >__<

Surtout Trunks en fait, vu l'importance qu'il semble avoir dans l'histoire, j'avais peur que la fic dépeigne une version trop idéalisée du personnage. Ce n'est pas le cas avec ce dernier chapitre, Trunks est dans la sobriété, et dans son rôle normal.

Ha ? Il n'est pas déjà idéalisé, là ? °o°
Si, il est idéalisé, mais il est idéalisé dans sa "normalitude"... ^^
Trunks is Trunks, et c'est pas drôle sinon. :/
Je dis ça et blam, ça dévie juste après, ouaiiiis... >__>
Bon, on va voir, hein...


Joanna pleure beaucoup, est-ce fait exprès pour pouvoir en faire une warrior of the doom aux tomes 2 et 3 ? :p

Joanna pourrait être surnommée "p'tite fontaine". ^^
D'accord, elle a RELLEMENT été surnommée comme ça.
Mais elle s'améliorera, en grandissant. ;)
Il y a une certaine Joanna qui a mis 34 ans à ne plus être pleureuse, hein... XD
Une Warrior of the Doom... C'est tentant, hein ? ^___^
Joanna la Warrior qui chiale en se battant ! XD

La longueur actuelle des chapitres, je t'encourage à poursuivre dans cette lancée, on a de la matière, et ça c'est cool ^^
Ah et gros +1 pour le dosage entre introspection, descriptions, dialogue, et mise en scène. Tu as un joli point d'équilibre °w°

Merciiii !! >w<

Juste une critique, pas négative, plutôt une remarque tatillonne (normalement je me serais pas attardé sur ça, parce que c'est assez anecdotique, mais vu que j'ai beaucoup aimé ton passage en lui-même, l'idée de l'améliorer me tenait d'autant plus à cœur, mais bien sûr, ma remarque vaut ce qu'elle vaut, c'est à dire rien)

Ha !! Mais c'est AUSSI pour ce style de remarques que je suis ici !! Donc n'hésite pas, bien au contraire !!!! <3

"Sur le coup, il avait pris ça pour une technique de déstabilisation de l’adversaire, mais… Et si ça avait été plus que cela ?"
Le "Et si ça avait été plus que cela" je ne l'aurais pas mis perso, je me serais arrêté au "mais...", pour rester dans la subtilité et éviter de trop suggérer ^^, ça a du bon aussi le côté évasif =p

Sans parler de subtilité, c'est déjà, à la base, que ça fait assez style gamin, de rajouter ça comme ça... :/
Que penses-tu, pour la peine, de :
Sur le coup, il avait pris ça pour une technique de déstabilisation de l’adversaire, mais…
Le regard dans le vague, il ne se rendit pas compte qu'un sourire avait fleuri sur ses lèvres.


Bonne chance pour la suite o/

Je gambarotte à fond !! >w</
(du verbe Gambarotter, dérivant de "Gambarô !!" en version non soutenue, ou "Gambatte !!" en version plus classique. L'expression japonaise signifie "Courage !!" et sa déviance française signifie que la personne se donne à fond avec courage dans ce qu'elle a entrepris. ^^ )



Vous connaissez la fille qui, tellement à fond dans son histoire, relit tous les chapitres qui suivent celui qu'elle publie ?
C'est tout bénef' pour vous, parce que des fois des erreurs sont vues à la 40e lecture...
Mais quand même, je m'auto-désespère...
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

-19-


Bulma et Joanna eurent la surprise de croiser Vegeta dans le couloir.
« Toi ? » S’écria l’homme, surpris. « Qu’est-ce-que tu fiches ici ?!
-Ton fils l’a ramenée parce qu’elle n’a apparemment nulle part où aller ! » Répliqua Bulma un peu sèchement, surprise par la réaction de son compagnon. Elle se radoucit. « J’ai fait préparer à manger. Tu nous accompagnes ? »
Le Saiyen renifla dédaigneusement et reprit sa route.
« Majesté ! » S’écria alors Joanna, écarlate de faire preuve d’autant d’audace. « Trunks repartira demain… Vous ne voulez pas rester un peu avec lui ? Ça lui ferait tellement plaisir… S’il vous plaît…
-Laisse, Joanna. Quand il est comme ça, il est inutile de chercher à lui parler, » intervint Bulma en entraînant la jeune fille qui la suivit, tête basse.

Elles gardèrent silence jusqu’à l’ascenseur.
« Pourquoi tu l’as appelé ‘majesté’ ? » Demanda bulma, perplexe.
« Il est le prince de son peuple, et même s’il n’a plus rien ni personne à gouverner, je… » Elle bafouilla tellement la suite que Bulma ne put rien comprendre.
« … Dis donc, ne me dis pas que tu as des vues sur MON homme, petite fille… » Le ton était taquin, mais la femme plaisantait à moitié.
« Oh non ! Il est celui que j’admire le plus ! » S’expliqua Joanna précipitamment. « Il n’est pas mon genre… Physiquement, je lui préfère Trunks… Et au caractère aussi… » Finit-elle en bougonnant, toute rouge, ce qui fit rire son accompagnatrice.



Yamcha et Trunks les attendaient déjà à la salle à manger. La table était chargée de plats en tous genres. Il y avait des rôtis, des brioches vapeur, des légumes…
« Il… Il n’y a pas un peu trop de choses ? » S’inquiéta Joanna. « Trunks mange aussi comme un Saiyen ?
-Il a bon appétit lui aussi, » lui sourit Bulma, « donc tu n’as pas à t’en faire. Mange autant que tu voudras, je peux toujours demander au cuisinier d’en rajouter. Il a l’habitude.
-Tu es toute mignonne, avec ça, » complimenta Yamcha en voyant la jeune fille en pantacourt et chemise. « Dommage que tu n’aies pas mis de jupe, je suis sûr que tu aurais été craquante.

-Mes robes sont trop sérieuses pour une enfant de son âge, » expliqua Bulma. « Et puis elle ne les remplissait pas. Même là, c’est trop large.
-C’est sûr que tu n’as jamais été une maigre, Bulma ! » Rit Yamcha.
« JE NE SUIS PAS GROSSE, JE SUIS VOLUPTUEUSE !! » Lui hurla la femme en retour.
« C’est la gamine qui est un sac d’os, » confirma Vegeta en entrant, coupant court au rire de l’homme aux cicatrices. Il s’installa à table et commença à manger sans plus de cérémonie ; le léger coup d’œil vers son fils était passé inaperçu de tous.
Une fois l'instant de surprise passé, les deux femmes échangèrent un sourire de connivence.



La première partie du repas se passa dans le silence. Joanna, qui avait un appétit d’oiseau, s’arrêta rapidement de manger. « C’était très bon, merci beaucoup !
-Bien ! Tu vas enfin pouvoir nous en dire plus sur ton compte ! » S’impatienta Bulma qui en profitait pour nourrir son bébé qui avait fini sa sieste.
« Dire que je t’ai sauvé de Piccolo pour te faire tomber entre les griffes de ma mère, » plaisanta Trunks, faisant râler la femme en retour et rire Yamcha.
« Reprenons, » dit finalement Bulma, après avoir échangé quelques plaisanteries avec son fils venu du futur. « Raconte-nous qui tu es, et comment tu as pu finir aussi mal accompagnée, aux jeux de Cell. »

La jeune fille hocha la tête. « Je m’appelle Joanna, comme je vous l’ai déjà dit… J’ai treize ans et demi, et je connais plein de choses sur vous tous parce que je regarde un dessin animé qui s’appelle Dragon Ball Z et qui parle de la vie de Sangoku. Je n’ai pas beaucoup regardé quand ça racontait sa vie quand il était petit, j’ai commencé à regarder quand vous étiez sur la planète Namek, pour pouvoir raconter à mon frère. C’était lui, le premier à s’intéresser à cette histoire, et quand il a dû aller au lycée, il m’a demandé de suivre pour lui dire ce qui se passait. Et puis moi aussi, finalement, je me suis intéressé à ce qui vous arrivait. Quand Trunks est arrivé, c’était époustouflant ! Il avait découpé Freezer avec une telle facilité… ! Alors que même Sangoku avait eu tellement de mal à le vaincre… Et puis ça a été l’arrivée des premiers Cyborgs, puis vous avez dit que le vieux c’était en fait le Docteur Gero en personne, puis il y a eu le réveil de C-17 et C-18, avec C-16, puis l’apparition de Cell, les cyborgs qui recherchaient Sangoku pour s’amuser…
-Oui, oui, ça va, on sait, tout ça ! » La coupa Vegeta.
« Laisse-la parler, » protesta sa compagne. « Continue, Joanna, ne fais pas attention.

-Pardon… » S’excusa-t-elle à l’attention du Saiyen, avant de reprendre, malgré le retour de sa timidité : « Dimanche dernier… Enfin, chez moi c’était un dimanche, ici je ne sais pas quel jour on est… Et avec mon frère… J’ai un grand-frère qui s’appelle Gaël… » Le bruit d’une assiette posée brutalement la fit sursauter et elle perdit le fil de son récit.
« Je crois qu’on va aller s’installer ailleurs, » commença à s’énerver Bulma face au caractère soupe-au-lait de son compagnon.
« Trunks n’a pas terminé de manger, et il veut sûrement entendre la suite, » la contra-t-il avec humeur.
La colère de la femme s’estompa instantanément. Il voulait savoir, mais ne voulait pas le dire. Elle sourit à la jeune fille et lui fit un clin d’œil complice. « Donc c’était dimanche, et tu nous disais qu’avec ton frère… »

Joanna avait surtout vu Trunks redresser la tête avec surprise quand son père l’avait mentionné, puis se remettre à manger en rougissant un peu, un sourire sur les lèvres. Reprenant courage, elle réussit à continuer : « Avec mon frère, on est allé voir un de ses amis. Il s’appelle Xavier, et son gros défaut, c’est de s’énerver très facilement. En jouant aux jeux vidéo, il lui arrive de casser des manettes, et c’est mon frère qui les lui répare. On était allé le voir pour lui rendre une manette, justement, et on a passé l’après-midi avec lui… Ils ont joué à des jeux de combat pendant un moment, puis mon frère est parti aux toilettes. Et Xavier, il a joué contre l’ordinateur, et il a perdu, et il s’est énervé, et il a commencé à vouloir casser sa manette, et là, moi, je me suis souvenue que mon frère avait un peu râlé qu’il en avait marre de réparer ses manettes, et j’ai eu peur qu’ils ne se fâchent, et que mon frère ne vienne plus voir Xavier, et ça, je ne pouvais pas le supporter, parce que voir Xavier, c’était tout ce qui m’importait, alors j’ai voulu l’arrêter, et… » Elle s’arrêta pour boire une gorgée.

« Et ? » Ne put s’empêcher de l’encourager Yamcha, très amusé de constater les détails omis lors du premier récit fait aux guerriers, au Palais de Dieu.
Vegeta, lui, était en train de perdre le fil de l’histoire, face à tous ces détails insignifiants.
« Et là Xavier m’a frappé. Enfin… Il ne l’a pas fait exprès, je me suis penchée au moment où il reculait son coude, et je me suis cognée dessus. Et ça m’a assommée. Et c’est là que les choses étranges commencent… Parce que quand je me suis réveillée, je n’étais plus chez Xavier ! J’étais sur l’arène de combat… »
Vegeta redressa un peu la tête, soudainement plus attentif.

« J’avais peur, j’étais dans un lieu inconnu, je ne savais pas comment j’y étais arrivée… » Se remémora-t-elle en se recroquevillant sur elle-même. « Et Cell est arrivé… C’était horrible. Je n’avais jamais vu de monstre, avant lui. J’en ai fait des cauchemars, après. Il m’a parlé, il disait quelque chose comme quoi il était content que je sois venue, comme ça il allait pouvoir me tuer sans rompre sa promesse… Et là, je ne sais pas ce qui s’est passé, parce que je me suis réveillée chez Xavier. Il a dû m’attaquer, parce que j’avais mal à l’épaule. J’ai raconté à Xavier et à mon frère, mais ils ne m’ont pas cru… Pourtant Xavier m’avait vu disparaître. Mes parents non plus ne m’ont pas cru. Ils ont tout mis sur le dos de Xavier… Et puis mercredi matin, j’ai regardé Dragon Ball Z, et c’était l’épisode où Trunks se bat contre Perfect Cell pour sauver Vegeta. Et c’est là que j’ai réalisé que j’avais vu Cell ! … Parce que avant, je n’avais pas compris, en fait… Et donc il fallait que je le dise à Xavier, absolument ! Lui, il allait me croire !

-Pourquoi donc ? Tu as dit qu’il ne t’avait pas crue ? » La questionna Bulma.
« C’est pas qu’il ne me croyait pas, c’est qu’il ne voulait pas y croire, c’était trop bizarre. Et donc je suis allé le voir, même si mes parents l’avaient interdit, et sa mère à lui n’était pas contente non plus de me voir, et quand j’ai dit à Xavier, devant tout le monde, que j’avais rencontré Cell, ils… Ils se sont tous moqués de moi… Ils disaient tous que c’était de la faute à Xavier, et moi… Moi, je trouvais ça insupportable… Il était innocent, c’était un accident… Ça m’énervait, je voulais le défendre, mais ils étaient tellement injustes avec lui ! Et là, Xavier m’a pris le bras, et je m’y attendais tellement pas qu’on s’est encore retrouvés sur l’arène. » Joanna ne regardait personne en particulier en racontant. Elle avait ses yeux rivés sur ses souvenirs, et les émotions ressenties alors la submergèrent de nouveau. « Il était encore plus content de me revoir. Il a écarté Xavier d’un simple geste, et Xavier s’est cassé un bras. Cell… Il… » Ce qu’il lui avait alors raconté était étrange. Bien plus étrange que de changer de monde. Sans le vouloir, elle passa à la suite : « J’ai essayé de protéger Xavier, parce que Cell voulait le tuer. Je me suis jetée sur lui pour le protéger, et quand Cell m’a donné un coup de pied au lieu d’éclater la tête à Xavier, on est rentré dans mon monde. Avec Cell. » Elle se rembrunit encore plus. « J’étais la seule à le voir… Mais quand il a réussi à toucher les choses…

-Comment ça, quand il a réussi à toucher les choses ?
-Il était invisible et ne pouvait rien toucher, comme un fantôme. Mais ça lui est vite venu, de toucher les objets, il a fait voler le canapé et la table, et il a même cherché à tuer mes parents. C’est là que je me suis jetée sur lui, et on est revenu ici. Et ça a été le tournoi. » Elle se sentait barbouillée d’avoir raconté tout cela. Elle n’était pas autant entrée dans les détails la première fois, et s’en souvenir vraiment était affreusement pénible.

Pénible était le mot qui venait aussi à l’esprit de Vegeta. Elle ne leur avait pas tout dit, c’était évident. Mais la façon de raconter de la jeune fille était tellement horrible qu’il préférait reporter à une autre fois l’approfondissement des points obscurs. Il se leva et posa le dernier bol vide. En plus la fillette était au bord des larmes, et ça l’agaçait. Il sortit de la pièce, bien décidé à laisser les autres gérer la situation. Ils savaient le faire ; lui n’avait même pas envie d’essayer.
Image


FANFIC est la meilleure des maisons !
Avatar de l’utilisateur
Heika
 
Messages: 1000
Inscription: Dim Jan 29, 2017 23:45

Re: Sykia la planète errante, 1 : Voyage vers l'autre monde

Messagepar Masenko le Jeu Mars 16, 2017 22:53

J'adore le traitement que tu fais des personnages. Je les retrouve tous bien et ça me tient beaucoup à coeur donc c'est cool ! Réel plaisir de les lire et de voir leurs interventions.

Jusque là j'ai un peu plus de mal avec Johanna... En plus de la trouver fort neuneu (désolée -_-) je suis encore perturbée par ce principe de crossreality qui va encore plus loin que le simple "personne 'réelle' qui passe dans un univers fictif" vu que tu leurs expliques carrément qu'ils sont fictifs xD
je trouve qu'ils réagissent peu finalement à cette idée... Perso ça me rendrait dingue qu'on me dise "vous venez d'une série télé" ...

Et en même temps, ça leur ressemble bien de prendre les choses de manière un peu "à la légère" comme ça ...

... Bref, c'est super perturbant ! Vu que c'est une vraie personne, j'imagine qu'il faut une réaction "réelle" et en même temps, comme rappelé même dans le chapitre... DB n'est pas le monde réel...

Et autant j'arrive à m'immerger dans l'un ou dans l'autre avec le même kiff, autant le mélange des deux j'ai encore du mal ! xD

Je suppose que j'aurai plus facile plus tard quand elle fera partie intégrante du monde de DB... (si c'est le contraire qui arrive par contre j'aurais beaucoup plus de mal à m'y faire... )

Mais surtout que ça ne te décourage pas ! Je suis très zarbi dans mes goûts et ce ressenti ne va pas m'empêcher de continuer à lire et d'apprécier ! :) L'histoire en elle-même me botte ! J'ai juste du mal à concevoir qu'on parle de DBZ dans une fic dragon ball ... Mais bon, je suppose que bientôt elle aura plus besoin de le rappeler à tous les chapitres de quel monde elle vient donc tout ira mieux pour moi ! ;)

Bref, on se revoit bientôt !! J'me demande si tu vas continuer à suivre le déroulement de la série (saga Boo etc.) ou si on va complètement switcher vers une histoire inédite !! :) (et dans un cas comme dans l'autre ça par contre ça me décevra pas ! ^^)
- Masenko -


Fanfiction : A.G.P.

Chapitre 14 : Super Trahison

IL EST ARRIVE
Avatar de l’utilisateur
Masenko
 
Messages: 1034
Inscription: Sam Oct 21, 2006 15:33
Localisation: Liège, Belgique

Re: Sykia la planète errante, 1 : Voyage vers l'autre monde

Messagepar Heika le Ven Mars 17, 2017 14:51

@ Masenko :
Spoiler
J'adore le traitement que tu fais des personnages. Je les retrouve tous bien et ça me tient beaucoup à coeur donc c'est cool ! Réel plaisir de les lire et de voir leurs interventions.

Je suis contente de voir que je n'ai apparemment toujours pas dévié sur ce point-là, mais je tremble toujours pour les derniers chapitres !! >__<
Je n'ai tellement pas envie de faire du out of character... Du moins dans ce tome.

Jusque là j'ai un peu plus de mal avec Johanna...

Ce doit être à cause du H que tu as rajouté. ;)
Ouais, je fais la guerre aux h dans ce prénom... :p

En plus de la trouver fort neuneu (désolée -_-)

ELLE L'A DIIIT !!
Enfin quelqu'un qui le diiit !!!
*paillettes et confettis*
Ne t'en fais pas, quand j'ai relu mes carnets l'an dernier, j'étais tout aussi désolée que toi... XD
Et encore, ce n'est rien par rapport à comment est Joanna dans les tomes suivants. C'était tellement abominable qu'il y a eu une refonte en profondeur.
Etre bébête comme ça, à 13/14 ans, d'accord, mais plus tard... No. Way.

je suis encore perturbée par ce principe de crossreality qui va encore plus loin que le simple "personne 'réelle' qui passe dans un univers fictif" vu que tu leurs expliques carrément qu'ils sont fictifs xD
je trouve qu'ils réagissent peu finalement à cette idée... Perso ça me rendrait dingue qu'on me dise "vous venez d'une série télé" ...

Et en même temps, ça leur ressemble bien de prendre les choses de manière un peu "à la légère" comme ça ...

Hum...
Je viens justement de rêver de cela, ce matin. (va voir le sujet sur les rêves... ;) )
En fait, c'est difficile de vraiment réagir à cela...
Ce n'est pas qu'ils prennent cela "à la légère", et ça ne les rends pas dingues non plus, parce que c'est plutôt... "Haaa, ouais... Euh... Bon, en fait, tu vois, on y réfléchira plus tard, ok ? Disons... Dans un siècle ?" Et hop, un mouchoir sur les infos.
Par contre, c'est vrai que je n'ai pas remis le petit bout de dialogue qui était dans le carnet, avec Yamcha qui demande qui sont les plus populaires, et qui se retrouve assez dépité... ;) Il faudra que je retrouve ça et que je vois où le caser...

... Bref, c'est super perturbant ! Vu que c'est une vraie personne, j'imagine qu'il faut une réaction "réelle" et en même temps, comme rappelé même dans le chapitre... DB n'est pas le monde réel...

DB n'est pas le monde réel... De Joanna.
Mais à mes yeux, c'est un monde réel, qui existe. Après, la façon de raconter de Toriyama est romancée, en quelque sorte.
Après, il y a tellement de façons de réagir, aussi...
Et après le "fils venu du futur", la "fille d'une autre dimension", ouéééé, okééééé, on va avoir quoi, bientôt ? Limite ils commencent à être blasés... XD
Ceci dit, je ferai une relecture, tout de même en gardant ces remarques en tête pour voir s'il n'y aurait pas matière à rajouter... Ca peut être considéré comme du détail, mais du détail enrichissant. ^^
(comme d'habitude, hein, il y a mon opinion à l'instant i, puis mon opinion plus tard, une fois que les idées ont fait leurs chemins... ^^)

Et autant j'arrive à m'immerger dans l'un ou dans l'autre avec le même kiff, autant le mélange des deux j'ai encore du mal ! xD

Je suppose que j'aurai plus facile plus tard quand elle fera partie intégrante du monde de DB... (si c'est le contraire qui arrive par contre j'aurais beaucoup plus de mal à m'y faire... )

Scoop : le tome 2 change de genre, ce ne sera plus du crossreality !
Par contre, si jamais il y en a à qui ça manque, j'ai sous le sabot un what-if de cette histoire en crossreality d'un bout à l'autre... XD

Mais surtout que ça ne te décourage pas !

Avec des amoureux du crossreality comme Omurah, je n'ai pas de quoi me décourager ! ;)
Et puis même si quasiment personne ne commente (je ne suis clairement pas quelqu'un que l'on commente, décidément ! XD ), je vois avec plaisir mon p'tit compteur de vue qui grimpe, qui grimpe... ^^<3 Donc là non plus, pas de découragement !

Je suis très zarbi dans mes goûts

Et encore, je suis sûre que tu ne manges pas de tartines de Kiri aux lardons crus, ou du Coca Cola chaud !

et ce ressenti ne va pas m'empêcher de continuer à lire et d'apprécier ! :) L'histoire en elle-même me botte !

Youhou !!! *love love Masenko*

J'ai juste du mal à concevoir qu'on parle de DBZ dans une fic dragon ball ...

Je ne sais pas si dans du crossreality on peut passer à côté de cela sans rater quelque chose... XD

Mais bon, je suppose que bientôt elle aura plus besoin de le rappeler à tous les chapitres de quel monde elle vient donc tout ira mieux pour moi ! ;)

Et là, tu te diras "c'était mieux aaaaavant..." :p
Ca te manquera, tu verras.

Bref, on se revoit bientôt !! J'me demande si tu vas continuer à suivre le déroulement de la série (saga Boo etc.) ou si on va complètement switcher vers une histoire inédite !! :) (et dans un cas comme dans l'autre ça par contre ça me décevra pas ! ^^)

No more spoil, please... 8-)
Mais...
Tellement de routes s'ouvrent à nous, quel chemin emprunter ? :D



Chapitre du week-end, parce que après je ne serai pas dispo !
A dimanche soir !
Note : plus que 6 chapitres !! O_O
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

-20-



Pour changer les idées noires de son invitée, Bulma entraîna tout le monde dans le jardin intérieur.
Des plantes de tous horizons s’y côtoyaient, baignées dans une hydrométrie parfaitement contrôlée et croissant sous le dôme de verre gigantesque qui laissait passer les rayons du soleil.
Ce lieu était le territoire d’une dame aux cheveux blonds frisés que Bulma présenta à Joanna comme étant sa mère. La jeune fille évita de préciser qu’elle le savait déjà, pour ne pas paraître impolie ; et elle put constater que l’image qu’elle avait de la grand-mère de Trunks, même en l’ayant peu vu apparaître à l’écran, était un reflet fidèle de la réalité. D’un naturel aimable, les inquiétudes communes ne semblaient pas avoir prise sur elle. Le monde était passé à deux doigts de l’extinction, mais elle était simplement soulagée de savoir que son salon de thé préféré allait pouvoir continuer à proposer de nouvelles pâtisseries.

Elle aimait entretenir les plantes, mais sa grande passion était de faire des gâteaux ; et pour son époux, c’étaient les animaux. Et il y en avait vraiment de toutes sortes… Des oiseaux aux plumages bariolé, des singes, un tigre et même un tyrannosaure haut comme un cheval qui jouait à se faire courser par des chiens. Et celui qui les avait réunis en ce lieu arriva justement, juché sur un véhicule ressemblant à une trottinette électrique.
« Trunks nous a ramené une fiancée ? Je l’ai aperçu avec une fille dans les bras, tout à l’heure ! On peut dire qu’il ne perd pas de temps ! » Le père de Bulma, le docteur Brief, était un homme pas très grand en blouse de scientifique arborant des cheveux et une moustache d’un beau gris.

Trunks tenta de protester, très gêné, mais Yamcha le devança : « Non, Docteur, il s’agit de ma nouvelle copine !
-Ah non, alors ! Vous êtes beaucoup trop vieux !! » Tout le monde tourna la tête vers Joanna qui avait sauté sur ses pieds, scandalisée. Elle avait protesté sans s’en rendre compte. Elle se rassit prestement sous les rires des personnes présentes. « … Pardon, Yamcha…
-Ça lui apprendra à raconter des âneries, » la rassura Bulma. « Parce que si, à son âge, il commence à s’intéresser à des fillettes comme toi, je crois que je le raye de suite de ma liste de contacts !
-Je crois que je vais rentrer chez moi, j’en ai suffisamment pris pour mon grade, aujourd’hui. Je repasserai demain pour te dire au revoir, Trunks, » fit l’homme aux cicatrices en se levant pour prendre congé.



Bulma ayant raccompagné son ami à l’entrée, et les parents de cette dernière étant en train de vaquer à leurs activités dans leurs coins, les deux jeunes se retrouvèrent seuls avec le bébé. Ni l’un ni l’autre ne savait quoi dire pour rompre le silence qui s’était installé.
Bébé Trunks, après avoir rampé à quatre pattes jusqu’à la préadolescente, chercha à s’accrocher à son pantacourt pour grimper sur ses jambes. Ravie de le voir enfin de près, elle ne se fit pas prier et le prit contre elle. « Trunks ! Je porte Trunks dans mes bras ! » Dit-elle en riant au jeune homme ; son rire fut coupé court par l’air surpris et gêné qu’elle vit sur son visage. « … Pardon, ça sonnait mieux dans ma tête… »
Alors qu’elle esquissait le geste de reposer le bébé, elle se sentit soulevée.

« Et Trunks porte Joanna qui porte Trunks, » fit le garçon en souriant, toujours un peu gêné. « Ce n’était pas nul, je ne m’y attendais pas, voilà tout…
-En fait, si, c’était nul, quand on y réfléchit… » Ils se regardèrent un instant et éclatèrent de rire ensemble. Il la reposa, à son grand regret.
« Tu dois être triste d’être si loin de tes parents, » l’interrogea-t-il ensuite, compatissant.
« Ils me manquent, oui… Mon frère et mes grands-parents aussi… » Elle baissa la tête, un peu triste.
« J’espère que ma mère trouvera rapidement un moyen de t’aider à rentrer chez toi, pour que tu puisses les retrouver, ainsi que ton ami Xavier. Il est important, à tes yeux, semble-t-il. »

Joanna rougit et répondit sans oser le regarder : « Non… Enfin si, il l’était… Mais pour lui, je n’existais pas. Il ne s’est jamais soucié de moi. Même quand… Même ces derniers jours. Et puis de toute façon, maintenant je me rends compte que je ne l’aimais pas de la bonne façon. » Elle fixa le visage du bébé, retrouvant dans les traits ronds les lignes de son visage futur. Elle voulait qu’il la reprenne dans ses bras. Elle voulait se baigner dans son odeur, caresser sa peau, ses cheveux, sentir son haleine, et même… Elle rougit à cette pensée, mais elle voulait goûter à ses lèvres. Elle voulait qu’il la serre contre lui, et… Et elle ne savait pas, mais ce dont elle était sûre, c’est qu’elle en voulait bien plus qu’elle n’avait jamais désiré avec l’ami de son frère. « Ce n’était pas réellement de l’amour, finalement. » Si seulement elle avait eu cinq ans de plus…



Bulma, à l’entrée, regardait les deux jeunes gens discuter et rire. Voyant que l’ambiance devenait un peu bizarre, elle se décida à revenir. « Trunks, je te coupe les cheveux ? » proposa-t-elle en montrant des ciseaux qu’elle avait été chercher sur le retour. « Tu ne vas tout de même pas rentrer coiffé de la sorte ?
-Mais il est beau aussi avec les cheveux longs ! » Le défendit la jeune fille très spontanément. « Surtout quand il les attache, comme après son premier combat contre Perfect Cell !
-Bien sûr qu’il est beau, mon fils, » approuva la femme en installant une serviette sur les épaules de son garçon version adulte muet d’embarras d’entendre de tels propos le concernant, « mais je pense qu’il serait plus correct qu’il rafraîchisse sa coupe avant de rentrer chez lui. De quoi j’aurais l’air aux yeux de mon moi du futur si je le laissais partir avec une coupe négligée ?

-Oui, pardon… » La jeune fille avait en fait très envie de le voir avec les cheveux courts, mais n’avait pu s’empêcher de donner son avis sur les différents styles du jeune homme. Une pensée lui revint, un point qu’elle tenait absolument à leur raconter depuis le repas, mais qu’elle n’avait pas su placer ; c’était en plus le bon moment, histoire de changer de sujet, car là, elle s’était aventurée en terrain dangereux, lui semblait-il… « Au fait, Vegeta n’a pas dit à un seul moment que c’était grâce à lui que Sangohan a pu battre Cell… C’est étonnant, non ?
-Ha ? Ne bouge pas, Trunks. Voilà, reste comme ça. Pardon, Joanna. Tu peux expliquer ?
-Il a distrait Cell au bon moment, et comme ça Cell, déstabilisé, n’a pas pu tenter de répliquer à la déferlante d’énergie de Sangohan. Sans lui, ça n’aurait pas pu se terminer aussi bien ! Il aurait pu y avoir d’autres morts ! … On ne lui a pas dit que Sangoku ne reviendrait pas…
-Il le sait déjà, » précisa Trunks sans bouger, pour éviter une nouvelle remontrance de sa jeune mère. « Il a sûrement senti que l’énergie de Son Goku n’était pas revenue. »

Les ciseaux tintèrent sur le sol. Bulma les avait lâchés de surprise. « … Je peux savoir QUAND vous alliez penser à me le dire ?!
-Ex-excusez-moi, Mère, j’allais vous en parler, mais il y avait toujours autre chose à dire qui semblait plus urgent… » C’était assez curieux de voir ce jeune de presque vingt ans prendre un air penaud face à la femme âgée de quinze ans de plus que lui.
« Et pourquoi n’est-il pas ressuscité ?
-Shenron ne le pouvait pas, Mère… Il a déjà été ressuscité une fois. Et Son Goku nous a parlé : il ne veut pas être ressuscité. Il pense que sa présence attire les monstres. Il espère qu’ainsi la Terre sera de nouveau en paix.
-L’idiot… » Fit Bulma en se penchant pour ramasser son outil. Personne ne fit de remarque en l’entendant renifler, et elle reprit son ouvrage en silence.



« Et C-16 ? » Finit enfin par demander Joanna. « Je ne l’ai pas vu, quand je me suis réveillée…
-C-16 ? » Répéta Bulma, surprise.
« N°16, » traduisit son fils. « Elle a une étrange façon de prononcer certains noms, et en déforme d’autres. Il suffit juste de le savoir… »
La honte remonta aux joues de la préadolescente. « J’ai appris les noms avec le dessin animé, je ne savais pas qu’ils prononçaient mal… Mais j’ai lu quelque part que le S final de ton nom se prononce ! » Tenta-t-elle de se rattraper, avant de réfléchir : « Ha, mais j’avais lu, aussi, que Petit Cœur ne s’appelait en fait pas Petit Cœur…
-Ils prononcent mon nom comment ? » S’amusa Trunks, pour le coup.
« Trunk. C’est pas joli… » Joanna fit la grimace. « Et C… N°16, alors ? Il est où ?
-Cell l’a détruit, » lui répondit le jeune homme. « Ce n’était qu’une machine, il n’est sûrement pas revenu. » Il s’en voulut aussitôt d’avoir parlé aussi sèchement, en voyant la peine sur le jeune visage.

« Excuse-moi, Trunks… Je sais ce que les cyborgs t’ont fait, et ont fait dans ton futur, mais… Mais C-16 était une machine avec un cœur. Il aimait la nature et les animaux, et les animaux l’aimaient aussi… Et au tournoi… Tu sais, ce type, Mister Satan était le premier arrivé, avec le journaliste, et ils m’ont traité moi aussi de monstre.
-Quoi ?? » S’indigna-t’il.
« Elle a raison. Si vous l’aviez laissé là-bas, elle aurait fini en prison à cause de ce clown, » s’énerva Bulma. « Il ne fallait pourtant pas plus d’une minute pour comprendre qu’elle n’avait rien à voir avec Cell !
-A cause d’eux, j’ai cru que vous aussi vous alliez me mépriser. Et C-16 est arrivé… Il m’a rassuré, et pendant tout le tournoi, il s’est inquiété pour moi et les autres qui n’avaient rien à faire là. »

Trunks prit un air contrit. « Je suis désolé, Joanna. C’est vrai qu’aucun d’entre nous ne s’est intéressé à toi. Alors qu’en y réfléchissant bien, tu n’aurais sûrement rien demandé de mieux que d’être mise à l’abri, loin de tout ça.
-C’est pas grave, Cell ne vous aurait pas laissé faire. Je crois qu’il n’y avait pas le choix. Imagine le bazar : un d’entre vous vient me chercher, Cell le voit et l’attaque pour que vous ne m’approchiez pas… » Elle se tut brutalement. En fait, ça aurait pu être une bonne chose : déconcentré, Cell aurait pu être battu par Son Goku…

« Son Goku nous aurait lui-même dit de te laisser tranquille, » termina le jeune homme avec amertume. Il avait apparemment suivi le même fil de pensée que la jeune fille. « Rappelle-toi, quand il t’a demandé de t’écarter soi-disant parce que Cell ne se battait pas à fond à cause de toi.
-C’est fini, Trunks, » fit sa mère en enlevant la serviette pour la secouer. « D’ailleurs, c’est quoi cette histoire ? Nous l’avons aussi entendu, à la télé, et je peux vous dire qu’il y a deux imbéciles qui en ont fait toute une histoire !

-Je n’en sais rien du tout ! » Répondit Joanna un peu trop vite. Elle ne voulait pas réfléchir à tout ça. Changer de monde était déjà un fait trop étrange pour une enfant normale, alors le reste… « Est-ce-que je peux garder une mèche de tes cheveux, Trunks ? » Demanda-t-elle pour changer de sujet tout en se mettant à genoux pour ramasser. « Dans mon monde, personne n’a des cheveux de cette couleur… Je voudrais en avoir toujours sur moi, pour… Pour me souvenir de toi… » Elle eut la surprise de voir des gouttes s’écraser au sol. Elle éclata brutalement en larmes en serrant le peu qu’elle avait ramassé.

Trunks s’agenouilla à côté d’elle et lui passa un bras autour des épaules. « Bien sûr, autant que tu voudras, » lui promit-il un peu gauchement. Il jeta un coup d’œil vers sa mère pour lui demander de l’aide, et elle lui fit signe de la prendre contre lui. Il secoua la tête, extrêmement gêné, mais face à l’insistance de Bulma, qui laissait sous-entendre que c’était la meilleure des solutions, il attira Joanna contre lui et l’enserra en lui tapotant doucement le dos. « Làà, ça va passer… » Dit-il, faute de savoir quoi lui dire réellement pour la consoler.



Les sanglots, très violents au début, finirent par s’espacer et s’affaiblir. Joanna entrouvrit à peine les yeux ; ne voyant que le sol et un bras de son chevalier servant, elle décida de ne pas signaler de suite que la crise était passée. Elle essaierait de tenir aussi longtemps que sa position inconfortable le lui permettrait, décida-t-elle. Ou que Trunks le permettrait.
« Elle s’est endormie ? » Demanda doucement Bulma.
Trunks bougea légèrement. « On dirait bien… Elle a eu une dure journée, aussi…
-Emmène-là à sa chambre, s’il te plaît. On va la coucher. »

Joanna n’osa pas signaler qu’elle était toujours réveillée, embarrassée. Elle se sentit délicatement soulevée et emmenée. Ils ne pouvaient pas savoir qu’elle n’avait jamais été du genre à s’endormir n’importe où, même sous le coup d’un violent chagrin. Depuis bébé, elle avait toujours été épouvantable à faire dormir, contrairement à son frère qui pouvait s’endormir assez facilement n’importe où. Et en plus elle avait le sommeil léger, un rien pouvait la réveiller. Donc même si elle s’était endormie, ils l’auraient déjà réveillée… Elle avait honte de sa duplicité. Ce n’était pas la même chose de faire semblant de dormir dans la voiture, lorsque sa famille rentrait tard le soir, pour essayer de se faire porter, et ne pas signaler qu’elle entendait tout. Ces gens étaient des étrangers, et ils s’inquiétaient pour elle. Et de toute façon, le coup de la voiture n’avait quasiment jamais fonctionné : sa mère la réveillait toujours pour qu’elle sorte toute seule, depuis qu’elle avait quatre ans au moins.

« Je me demande ce qu’elle nous cache, » murmura Bulma sur le trajet.
« Vous croyez qu’elle nous aurait menti ? » S’étonna Trunks sur le même ton.
« Non, elle ne semble pas être ce genre de personne. Mais quand elle nous a parlé de sa deuxième rencontre avec Cell, elle est immédiatement passée à la suite. Yamcha m’a dit qu’au Palais de Dieu, elle leur a raconté que Cell l’avait menacée : il ne pouvait pas la tuer, mais il la ferait souffrir jusqu’à ce qu’elle se donne la mort.
-Il ne pouvait pas la tuer ? » S’étonna le jeune homme.
« Pouvait, voulait, aucune idée. Il ne faut pas oublier qu’on parle d’une fille qui aurait changé de dimension plusieurs fois.
-C’est tellement incroyable, cette histoire…
-Je ne te le fais pas dire. En fait, elle ne connaitrait pas autant de choses sur nous, je crois que je lui aurais ri au nez.
-Son Goku n’avait pas eu de problème pour me croire, quand je lui ai dit que je venais du futur… » Réfléchit le jeune homme.
« Mais on parle de p’tit Son, là. Tu en aurais parlé à n’importe qui d’autre, ça n’aurait pas été admis aussi facilement… Tout comme j’ai du mal à comprendre que Cell n’ait rien pu lui faire. Ou voulu, ou… Peu importe. A partir de là, on peut se demander : quelles autres choses étranges peut-elle faire ? A moins que Cell n’ait juste voulu la garder pour pouvoir retourner dans son monde et le détruire, après avoir détruit le nôtre ? Bref, que ce soit vrai ou pas, ce monstre n’a pas perdu de temps pour la torturer. »

Ils marchèrent un peu en silence, et arrivèrent à la chambre.
Joanna, faisant toujours semblant de dormir, se laissa coucher sur le matelas et couvrir d’une couverture.
Trunks ferma la porte, pensif. « Mère… Est-ce-que cela vous dérangerait que je reste un peu plus longtemps ? Je comptais rentrer demain, mais je m’inquiète pour elle. »
La femme le regarda en coin avec un sourire. « Ho, ho, hooo… Le premier flirt de mon fils. »
Le jeune homme rougit. « Mère ! Enfin, ce n’est pas ça… » Protesta-t-il.

« Elle est encore un peu jeune, j’espère que vous vous en tiendrez à une relation platonique, » le conseilla-t-elle.
« Mère… » La supplia-t-il. Elle était tellement taquine, à cet âge…
« En tout cas, elle, elle craque complètement pour toi. Ça saute aux yeux !
-Vraiment ? »
Bulma ne savait si elle devait rire ou se désespérer face à la sincère naïveté du jeune homme. « Haa, les hommes… Je pensais que tu l’avais compris, et que c’était pour cela que tu te montrais si prévenant envers elle. »
Trunks resta silencieux tout en marchant. Ce que venait de lui dire sa mère l’avait troublé. « Mère… Puis-je rester un moment seul, je vous prie ?
-J’ai justement besoin de changer Bébé Trunks, » répondit-elle en montrant le petit qui les avait accompagnés, juché dans les bras de la femme.
Dernière édition par Heika le Mer Mars 29, 2017 20:38, édité 1 fois.
Image


FANFIC est la meilleure des maisons !
Avatar de l’utilisateur
Heika
 
Messages: 1000
Inscription: Dim Jan 29, 2017 23:45

PrécédentSuivant

Revenir vers Fanfictions

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 20 invités

cron