Ragnarök

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Re: Ragnarök

Messagepar Artikod le Lun Août 07, 2017 13:50

Déjà, merci beaucoup pour ton commentaire ! ^^

Nada a écrit:Je te conseille d'éviter de refermer les guillemets tant que c'est le même personnage qui parle car c'est confus.

Ouep, c'est pour cette raison que je suis passé à une manière différente dans les dialogues, avec les tirets, que je trouve plus dynamiques en plus ^^

pendant que le guerrier dormait, l'idée qu'il venait à peine de manger s'insinuait dans son esprit.

Ah oui, tiens, c'est vrai que même moi j'ai du mal, vais aller changer ça, merci ^^

Nada a écrit:Autre chose, ça rush vraiment trop dans le chapitre 1 (qui est en réalité un chapitre 2, car techniquement ce n'est pas un prologue ton premier écrit), surtout depuis l'arrivée des terriens. Je sais que ce n'est pas agréable de décrire une situation que l'on connaît déjà via le manga mais je crois qu'il faut le faire. ;)

Sans spoiler, je trouve que ça va un peu moins vite, dans les prochains chapitres. Du coup, j'espère que c'est pas juste moi qui interprètes mal :/

Nada a écrit:Je rouspète cela dit c'est agréable à lire, ta progression est grande au fil des chapitres, mais peut-être que tu te rend pas compte.
Tu as gagné une nouvelle lectrice. ;)


C'est vrai que j'ai du mal à voir mes progrès, mais si tu me le dis, je ne peux que te croire ! Encore merci !
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Re: Ragnarök

Messagepar Artikod le Mar Août 15, 2017 15:05

Et voila le chapitre 7 ! Bonne lecture, n'oubliez pas le sac à vomi à votre gauche.




Ginue marchait d’un pas lent dans les couloirs. Il n’avait pas envie d’effectuer sa mission. La Saïyanne était la personne la plus proche de lui, dans cette armée. Même si elle détestait s’entraîner avec lui, elle dégageait quelque chose qui avait forcé l’homme le plus puissant de l’armée de Freezer à s’attacher à elle.

Mais en avait-il la force ? Pourrait-il la tuer ? Pourrait-il trahir Freezer ? Ces questions se baladaient dans sa tête, et l’occupaient, à tel point qu’une fois arrivé devant son commando, il ne s’arrêta pas, et continua son chemin.

« Commandant ? Vous allez bien ? » questionna Jeice, inquiet.

C’était un humanoïde de couleur orange, qui possédait de longs cheveux blancs descendants jusqu’aux genoux. Il portait un justaucorps, sous son plastron d’armure blanc, affichant la marque de son commando.
Derrière lui se trouvait Barta, un alien à la peau bleue. Il était équipé d’un pantalon noir moulant, en-dessous de sa protection noire. Il faisait tout comme son commandant, allant jusqu’à s’équiper des mêmes protèges-poignet, là où tous les autres avaient de longs gants blanc.
Les deux derniers, Reacum et Guldo, se trouvaient être, respectivement, un immense humain roux, et un nain vert. Tous deux possédaient la même armure que Jeice, à la différence du justaucorps, qui leur arrivait aux genoux.

C’est à ce moment que leur chef les remarqua, et se retourna vers eux. Il leur fit un simple signe de tête, qui les prévint de leur départ en mission. Il ne leur en fallut pas plus, pour le suivre, et rentrer sagement dans leur capsules, quelques secondes avant de partir.


Goku se trouvait dans un couloir, à attendre. Bulma lui avait interdit de combattre les deux jeunes recrues, sous prétexte que, même si ça les entraînait énormément, ils en ressortaient avec beaucoup trop de blessures, et devaient attendre quelques jours. Il comptait attendre son tour, jusqu’à ce que la scientifique aux cheveux bleus arriva face à lui.

« Allez, viens avec moi. On a construit une seconde salle, avec mon père, mais t’as pas intérêt à la détruire, on la referas pas ! s’exclama Bulma, n’attendant pas que son ami la suive.

— Merci Bulma ! Tu me sauves la vie ! hurla presque le Saïyan, impatient de s’entraîner.

— Et voila, on y est ! » expliqua la scientifique, au détour d’un couloir.

Sans attendre qu’elle ne lui dise quoi que ce soit sur son fonctionnement, le protecteur de la Terre fonça dans la salle, avant de découvrir des dalles blanches, avec, au centre de la pièce, un pilier affichant un tas de boutons compliqués pour l’homme.

Après de longues minutes perdues en tentant de l’allumer, Gohan fit son apparition, à la grande joie de son père, qui était de plus en plus impatient.

« Papa ! Tu vas bien ? demanda le fils, se rapprochant trop lentement au goût de l’autre.

— La machine veut pas fonctionner ! s’exclama le premier, affichant une mine boudeuse.

— Bulma m’a expliqué. Elle était sûre que tu n’y arriverais pas, rit le plus jeune.

— C’est pas drôle ! » se plaignit l’adulte.

Son fils pianota alors sur quelques boutons, avant de dire :

« Je mets une gravité de dix, comme sur la planète de maître Kaïo. »

N’attendant pas de réponse du protecteur de la Terre, Gohan appuya sur un bouton, avant de se retourner vers lui, en position de combat.

« Si tu le permets, je vais m’entraîner avec toi. »

Bien évidemment, Goku ne se permit pas de refuser, et se mit aussitôt dans la même position que son fils.

Sans qu’aucun des deux n’ait montré de signes, ils se foncèrent dessus à une vitesse quasiment indétectable par un être humain normal. Gohan était à peine arrivé face à son père qu’il prit une posture droite, avant d’envoyer son pied gauche vers son père, qui esquiva de peu, en se mettant sur la gauche. Malheureusement, il reçut tout de même le coup, lorsque la jambe du plus jeune reprit sa position de départ.

Avant que sa tête n’entre en contact avec le sol, Goku se propulsa à l’aide de ses mains, pour retomber sur ses pieds. Il affichait un sourire fier. Son fils était devenu un bon combattant, capable de l’égaler. Peut-être même pourrait-il le dépasser, dans le futur.
Rapidement, il se déplaça dans le dos du jeune garçon, et tenta de lui asséner un coup de la paume, sur la nuque. Gohan ne se laissa pas faire et, sans se retourner, il chuta intentionnellement au sol, tête la première. Ensuite, il posa ses mains dessus, et poussa, lui faisant effectuer une roulade, qui lui permit d’esquiver l’attaque, d’atteindre légèrement le menton de son adversaire, et de s’éloigner.

Aucun des deux n’avait subi de réels dégâts, pourtant, le fils du protecteur de la Terre commençait à fatiguer. Après tout, il n’était encore qu’un jeune enfant, et, même s’il s’était aussi entraîné sur la planète du Kaïo du Nord, se battre sous cette gravité était réellement épuisant.

Goku, de son côté, était presque en pleine forme. En un instant, il fut sur son fils, lui infligeant une multitude de coups de poings, au visage, sans que la cible ne puisse faire quoi que ce soit pour esquiver, ou même parer. Il ne pouvait que subir, en espérant pouvoir continuer le combat par la suite.

En vérité, Son Gohan n’était pas réellement un adepte du combat. On pourrait même dire qu’il détestait ça. Pourtant, il appréciait ce moment. C’était une des seules fois qu’il pouvait être avec son père. Étant donné qu’il n’avait jamais pu passer beaucoup de temps avec lui, les moments passés sur la planète de Kaïo resteraient gravés en lui. Mais actuellement, il voulait être reconnu par son père. Qu’il soit fier de lui.

Alors, le plus jeune fit exploser son aura, repoussant l’autre. Sans lui laisser le temps de souffler, Gohan rendait à son père tous les coups qu’il lui avait fait subir. La différence, c’est que le plus vieux parvenait à les parer ou les esquiver, du moins, pour la plupart. Mais les rares attaques qu’il recevait lui faisaient amèrement regretter de ne pas avoir réussi à les stopper. Soudain, il utilisa la même tactique que son fils, et parvint, en un rapide instant, à l’assommer. Son Goku était, encore une fois, vainqueur du combat.


Broly ne comprenait pas tout ce que sa nouvelle alliée venait de dire. De ce qu’il avait compris, elle voulait se rendre sur une planète où elle avait des amis. Mais à eux tous, seraient-ils vraiment capables de se débarrasser de Freezer ? Le Saïyan en doutait. Déjà qu’ils ne connaissaient pas les limites de l’empereur, Érana voulait désormais l’attaquer, avec un petit groupe, et sans plan ? Était-elle réellement saine d’esprit ? Comment pouvait-elle penser que ce serait aussi facile ?

« Désolé de te décevoir, mais je doute qu’on puisse le battre, la prévint son allié.

— Bien sûr, je le sais déjà, ça. Mais j’ai une solution, t’en fais pas. En plus d’aller sur Terre, on va rester un petit moment. Six mois devraient suffire, en fait. Après ça, la tête de Freezer sautera, et l’univers sera libre ! Cool, hein ? » s’expliqua la Saïyanne, une pointe de moquerie dans la voix.

Pourtant, Broly n’eut pas le temps de répliquer. Des capsules de l’empire de Freezer venaient de s’écraser sur la planète, non loin du château dans lequel les deux alliés se trouvaient.
Érana tenta d’utiliser son détecteur pour les localiser, et connaître leur identité, mais en appuyant sur le bouton, elle se rendit compte que l’appareil ne marchait plus. Il avait du être abîmé durant son précédent combat.

Alors, ils partirent en volant vers la position approximative où les vaisseaux s’étaient posés. Après quelques minutes de recherche dans une forêt, ils les découvrirent, en plein milieu d’une plaine, tous regroupés.
De ces capsules sortirent six personnes, représentant le commando Ginue. Ils effectuèrent une étrange chorégraphie, mais sans leur chef, qui se tenait quelques pas en retrait. De plus, il était sorti plus tard que les membres de son groupe.

« Ginue ?! » s’exclama Érana, de surprise, avant de descendre pour les rejoindre.

Mais les évènements ne se passèrent pas exactement comme prévu. À peine fut-elle arrivée à moins d’une dizaine de mètres des guerriers que la Saïyanne se retrouva complètement bloqué, ne pouvant plus faire le moindre mouvement. C’était l’œuvre de Guldo, le plus petit du groupe.
Suite à cela, Reacum envoya un rayon d’énergie avec sa bouche, qui engloutit son adversaire. Mais ce n’était pas suffisant pour venir à bout d’elle, qui avait réussi à se dégager de l’emprise de l’utilisateur de télékinésie, l’espace d’un instant.

Elle avait ainsi pu croiser les bras face à l’attaque, qui lui offrit une légère résistance. Néanmoins, son armure avait subi de nouveaux dégâts, affichant désormais de nombreux petits trous, qui n’étaient pas gênants, à part pour le vent.
Mais immédiatement après, Érana s’était de nouveau trouvée sous l’emprise de Guldo. Jeice et Barta en profitèrent pour lui foncer dessus, la harcelant de coups, sans qu’elle ne puisse opposer la moindre résistance.

« Commandant ! À vous ! » hurla son bras droit, attendant sans doute qu’il n’assène le coup de grâce à leur adversaire.

Mais il n’en fit rien. Depuis le début, il était resté devant son vaisseau, sans bouger. Il n’avait sans doute pas vu Érana arriver, et ne prêtait toujours pas attention à ce qui se trouvait autour de lui.
Il se trouvait perdu dans ses pensées. Ça l’avait pris à la sortie de sa capsule. Il se demandait si ce qu’il faisait était juste. S’il devait vraiment tuer la Saïyanne. S’il devait trahir Freezer, et la laisser vivre.

Broly avait vu son alliée aller face à des gens qu’elle connaissait. Sans doute ses amis. Quand ils avaient lancé un combat, le Saïyan s’était dit que ce n’était qu’un entraînement, qu’ils participeraient à la chute de l’empire de Freezer. Mais tout avait rapidement dégénéré. Déjà, avec le rayon d’énergie, puis ensuite avec les enchaînements de coups qu’elle avait reçu, sans pouvoir se défendre. Elle avait l’air de souffrir, même si elle n’en laissait rien paraître.

Au moment où ils allaient lancer une attaque combinée, alors que leur chef n’avait toujours aucune réaction, Broly se jeta entre l’attaque et Érana, repoussant l’attaque énergétique vers le ciel.
Suite à cela, il fonça rapidement sur Reacum, celui qu’il jugeait le plus dangereux, et l’envoya au sol d’un coup de la mâchoire. Sa prochaine attaque fut sur Barta, qui reçu un coup de pied droit en plein milieu du ventre.

Jeice fut assez chanceux, et parvint à éviter le coup qui lui était destiné. Broly continua ses attaques, enchaînant poings après pieds, avant de finalement atteindre le bras droit du commandant, qui fut repoussé quelques mètres plus loin, tombant au sol. Guldo ne parvint pas à être une résistance suffisante pour tenir tête au Saïyan, et se fit assommer par le premier coup venu.
Il ne restait désormais plus que Ginue.

Broly fonça plus vite que jamais sur lui, poing gauche en avant, prêt à l’atteindre au visage. Pourtant, il fut intercepté, par la main droit du commandant, qui affichait désormais une mine assez inquiétante.
Le Saïyan n’arriva pas à voir le coup qui le renvoya à son point de départ, s’écrasant au sol. Le dernier membre du groupe avait une puissance effroyable.
Il allait repartir à l’assaut, quand Érana vint se poser entre les deux, puis se mit à marcher lentement vers Ginue, comme si elle savait qu’il ne pourrait pas lui faire de mal. Et elle avait raison. La Saïyanne débuta alors une tirade.

« Ginue, tu sais, avec ton aide, et celle de ton commando, on pourrait sans doute parvenir à battre Freezer. Est-ce que tu accepte de me rejoindre ? » demanda-t-elle au guerrier violet, qui ne semblait pas étonné par la question.

Il avait déjà fait son choix, en cas de proposition de ce genre, et sa réponse était claire et évidente pour lui.
Dernière édition par Artikod le Mar Août 15, 2017 20:15, édité 1 fois.
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Re: Ragnarök

Messagepar Nada le Mar Août 15, 2017 20:11

C'est un chapitre fort sympathique tu offres là, Artikod. ;)

Mention spécial aux combats, qu'on arrive parfaitement à se représenter.

Maintenant je suis assez dubitative (sans que ce soit forcément un défaut, rassure-toi ;) ) sur le traitement de tes personnages, Erana a vite changer d'avis sans pourtant qu'il n'y ait un gros élément déclencheur, je crois ? Ginue qui accepte de vaincre Frieza ? :o Je suis curieuse d'en connaître la raison parce qu'il m'a toujours paru assez loyal.

Vivement la suite très cher, curieuse de revoir Broly. ;)
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Re: Ragnarök

Messagepar Artikod le Ven Août 25, 2017 23:48

Nada a écrit:C'est un chapitre fort sympathique tu offres là, Artikod. ;)

Merci beaucoup !


Nada a écrit:Mention spécial aux combats, qu'on arrive parfaitement à se représenter.

Ah, ça, j'espère que c'est pas un coup de chance !

Nada a écrit:Maintenant je suis assez dubitative (sans que ce soit forcément un défaut, rassure-toi ;) ) sur le traitement de tes personnages, Erana a vite changer d'avis sans pourtant qu'il n'y ait un gros élément déclencheur, je crois ? Ginue qui accepte de vaincre Frieza ? :o Je suis curieuse d'en connaître la raison parce qu'il m'a toujours paru assez loyal.

Ben, pour Érana, elle n'a jamais été appréciée que par Ginue dans l'armée de Freezer. Donc recevoir de l'affection de Bulma, qui avait perdu tout ses proches et une partie de l'humanité, ça choque et ça fait réfléchir ^^
Et pour Ginue, ce ne sera pas expliqué tout de suite, mais ce ne sera pas un long secret ^.^

Nada a écrit:Vivement la suite très cher, curieuse de revoir Broly. ;)

Merci encore ! Ouep, il sera bien présent pendant une partie !

Edit : Je me permets de faire un edit pour dire qu'il y a un nouveau sondage, et qu'il est assez important pour moi, vu que je ne sais pas trop quoi en penser. Je pourrais m'étaler sur plusieurs chapitres, voire carrément une dizaine je pense, mais j'ai peur que ça puisse ralentir l'arc Freezer qui a la base, ne devait contenir que 8 chapitre maxi. Du coup, j'aimerais avoir le plus d'avis honnêtes possibles ^^
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Re: Ragnarök

Messagepar Nada le Ven Août 25, 2017 23:55

J'ai vraiment envie de te voir faire ça personnellement, c'est quelque chose de pas si souvent utilisé. ;)
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Re: Ragnarök

Messagepar Artikod le Dim Août 27, 2017 17:33

Merci beaucoup, Nada, pour ton vote ! Ainsi qu'à celui qui n'a pas décliné son identité :D

Et je profite de ce message pour poster le chapitre, avant qu'on ne puisse dire que le "1 chapitre par semaine" est mensonger ! :P


Bien sûr, même si sa décision était prise, Ginue restait avant tout un soldat de l’armée de Freezer. Le plus puissant, qui plus est. Il avait une bonne situation, pouvait faire ce qu’il voulait, du moins, ce qui était autorisé, et pourtant, il voulait réellement aller avec Érana. Il le sentait, depuis le début. Elle était une personne intrigante, et si elle disait qu’elle pouvait tuer Freezer, il fallait la croire.

« Très bien. J’accepte, mais seulement si mon commando vient avec moi, proposa-t-il.

— Bien entendu, mais on as un problème. On doit trouver une capsule pour Broly, mais il doit bien y avoir la sienne, dans le coin. » répliqua-t-elle, en cherchant autour d’elle, comme si la réponse se trouvait à côté d’elle.

C’est ce qui se produisit, quelques poignées de secondes plus tard. Un vaisseau de Freezer, ressemblant à une araignée vint se poser, quelque part sur la planète. Une fois que la porte de sortie fut ouverte, des dizaines de soldats en sortirent, tous équipés d’armes fonctionnant à énergie.

Sans comprendre ce qui se passait, le groupe nouvellement formé se mit en position de défense, sûrs que les soldats n’étaient pas ici pour les raccompagner. Enfin si, mais en petit morceaux. Ce qui, entre nous, n’était pas très bien pour leur projet.

En une minute, ils avaient étés repérés par des détecteurs, et se trouvaient être encerclés. Sans même se regarder, tous se jetèrent sur les sbires de Freezer, à l’exception de Guldo, qui resta sur place afin de servir de soutien, même si les soldats n’arrivaient pas au niveau des combattants. Pourtant, le corps de Reacum vola vers Ginue, qui ne pu que contempler la dépouille chuter au sol. Le combattant était mort. Son commandant chercha alors le tueur, sans succès. Il y avait bien trop de soldats présents, qui occupaient pleinement son esprit, son corps ainsi que son détecteur. Il ne pouvait pas le régler.

La même chose se produisit pour Barta et Jeice, ce qui fut le déclencheur de la fureur de Ginue. Le commandant s’éleva alors dans le ciel, attirant tous les regards. Avec un cri montrait toute sa rage, il créa une boule de feu immense, avant de l’envoyer vers la planète. Bien évidemment, il n’y avait pas assez d’énergie pour détruire l’astre, ni même l’endommager énormément. Par contre, tous les soldats perdraient la vie, à n’en pas douter.

Pourtant, Érana se plaça sous l’attaque, avant qu’il ne puisse atteindre quelqu’un, et plaça ses mains dessous, comme pour le repousser. C’était puissant. Beaucoup plus qu’elle ne pouvait supporter. Mais elle n’abandonna pas, et, petit à petit, la boule commença à repartir dans le ciel. La Saïyanne ne pouvait la diriger, et l’énergie revenait donc à son point de départ : Ginue. Il allait subir les dégâts de sa propre attaque, si Broly n’était pas intervenu, et avant envoyer l’attaque à une cinquantaine de mètres du commandant, pile assez pour qu’il ne soit pas touché. Mais, pendant ce temps, les soldats avaient continués de tirer sur Érana, qui subit une importante quantité d’attaques, la mettant hors-combat.

C’est à ce moment-là que Ginue et Broly eurent un regard l’un envers l’autre. Ils devaient la sauver, même s’ils devaient y laisser leur vie. Rapidement, les deux se posèrent au sol, dos à dos. Ils allaient devoir battre un nombre incalculable d’adversaires, avant de pouvoir souffler.

Alors, et, pour la première fois, le Saïyan activa sa transformation de lui-même. Le sol se mit à trembler, alors que de petits cailloux se soulevaient pour venir tournoyer autour de lui. Des éclairs venaient frapper la planète, brûlant quelques arbres au passage. D’un coup, une aura jaune orangée s’activa autour de lui, et, quelques secondes plus tard, ses cheveux prirent une couleur dorée, alors que ses yeux devenaient bleus.
Ce n’est qu’après cette transformation qu’il se mit en chasse de ses proies, qui se trouvaient être tout autour de lui. Sans savoir quoi faire, les soldats reculaient, sur leur garde. D’après les détecteurs, le Saïyan avait désormais une force égale à celle de Ginue. À eux deux, il ne fallut qu’une poignée de minutes pour exterminer tous leurs opposants.
Le seul qui opposa une légère résistance, c’est Zarbon. Il se trouvait là, en forme transformé. C’est lui qui avait tué tous les membres du commando Ginue. C’est donc d’un commun accord que ce-dernier s’en occupa personnellement.

Une fois que tout fut retourné à la normale, Broly, perdant ses caractéristiques de Super Saïyan, se baissa et ramassa le corps d’Érana, qui vivait encore, à leur grand soulagement.
Les deux, voulant agir vite, s’envolèrent vers le vaisseau des soldats, trouvèrent l’infirmerie et placèrent la Saïyanne dans un des récipients. Très vite, le liquide recouvrit le corps de la jeune femme, qui dormait depuis quelques temps déjà.

Ginue et Broly purent enfin se reposer, adossés à un mur. Ils n’avaient pas réellement besoin de soin. Ils récupéreraient avec un peu de sommeil. Et ensuite, ils partiraient pour la planète Terre.

Ce n’est que le lendemain, au matin, qu’Érana fut enfin sortie de la cuve, et portant de nouveaux habits, trouvés dans le vaisseau. Une fois que les deux autres furent éveillés, elle leur révéla la suite de son plan.

« Bon, on va rejoindra la Terre et s’entraîner avec eux, mais ce n’est pas tout. On va appâter Freezer là-bas. Après tout, ce sera plus simple, en terrain connu. Et puis ça nous laissera plus de temps pour élaborer une stratégie, expliqua-t-elle.

— Mais pour ça, il faudrait qu’ils acceptent, non ? risqua Broly.

— Ne t’en fais pas pour ça.

— Mais.. d’après ton rapport, tu as tué tous les combattants et détruit la planète ! s’étonna Ginue, sceptique.

— J’ai menti pour la destruction. Mais j’ai tué les plus puissants guerriers. Mais t’en fais pas ! Bulma est intelligente ! Elle aura trouvé un truc ! » rassura Érana. Elle semblait faire totalement confiance à cette Terrienne.

Quelques instants plus tard, le vaisseau décolla, en direction de la planète bleue. Les premiers jours furent étonnamment assez calme. Les trois individus étaient silencieux. Érana et Broly se taisaient par politesse, ne connaissant pas réellement les autres membres du commando. Ginue, quant à lui, était plongé dans une intense réflexion. Il méditait sur ce qui s’était passé. Malgré le fait qu’il ait rejoint le groupe de la Saïyanne, il n’aurait jamais pensé Freezer capable d’envoyer autant de soldat pour se débarrasser des deux singes. Mais si… oui, s’il n’avait pas envoyé autant de monde juste pour eux. Et si le commando Ginue était aussi visé ? Mais ça n’avait aucun sens, ils lui avaient toujours été fidèles. N’importe qui aurait pu voir qu’ils étaient les plus puissants dans l’armée du tyran, et qu’il ne se serait jamais séparé d’eux. Mais alors pourquoi ?

Ces questions resteraient en suspens encore quelques temps. Oui, il pourrait facilement les poser au démon, une fois qu’ils seront sur le point de le tuer. Tout s’éclairerait, certainement. Mais combien de temps allaient-ils encore devoir attendre ? Comment de temps mettraient-ils à atteindre un niveau satisfaisant ? Tout l’avenir était totalement sombre.

Au bout du quatrième jour de voyage, Ginue releva enfin la tête, prêt à aller de l’avant. Il ne savait pas comment, ni combien de temps ça lui prendrait, mais il vengerait ses camarades, en tuant Freezer.
Les deux Saïyans se trouvaient dans une des salles d’entraînement du vaisseau. Il en possédait une demi-douzaine, toutes absolument identiques. C’étaient des salles très basiques, des murs blancs, tout comme le sol et le plafond. La pièce dans laquelle ils étaient entrés était entièrement vide. Avec la lumière, ainsi que la couleur des lieux, ils avaient l’impression d’être en plein jour, sans pouvoir le dire avec certitude.

Mais ils ne perdirent pas leur temps à regarder la décoration du lieu, et préférèrent se mettre en position de combat, l’un face à l’autre. Leur sang de Saïyan bouillait dans leur veines. Toutes les cellules de leur corps n’attendaient qu’un instant : le début du combat. D’un simple regard, ils le lancèrent, disparaissant très rapidement, ne laissant que des sons étranges, comme si des pieds entraient en contacte avec le sol, avant de repartir de plus belle. Ce n’était pas tout. Parmi les bruits, on pouvait entendre leurs poings s’entrechoquer.

Quelques secondes interminables plus tard, Érana réapparut, tombant vers le sol. Avec une maîtrise et une grâce pouvant mettre au défi n’importe quel champion, elle se réceptionna avec ses mains, et poussa, effectuant un salto, retombant sur ses pieds. Ses cheveux se trouvaient être en bataille, à cause de ses rapides mouvements, mais elle n’en prit pas compte, se contentant d’essuyer les quelques taches de sang qui se trouvaient du côté droit de sa bouche.

Elle repartit subitement au combat, surprenant Broly en arrivant dans son dos. Après lui avoir asséné un coup de pied sur son dos, en évitant soigneusement la colonne vertébrale, elle disparut pour réapparaître face à lui, le repoussant d’un coup de poing gauche dans l’estomac, lui faisant cracher un peu de sang avant de finir, à son tour, au sol. Les deux semblaient à égalité, mais, mine de rien, la fatigue commençait à se lire sur le visage d’Érana, tandis que son adversaire se relevait avec peine, mais seulement à cause de son ventre, qui le faisait souffrir.

Aucun des deux ne semblait vouloir arrêter le combat, mais quand ils se mirent à marcher l’en vers l’autre très lentement par rapport à ce dont ils étaient capables plus tôt, Érana prit l’initiative d’une discussion.

« Que dirais-tu d’arrêter ? Je suis fatiguée, et puis on n’a jamais réellement parlé longtemps. Qu’en dis-tu ? » proposa-t-elle, en le fixant droit dans les yeux.

Étonnamment, ce regard intimida légèrement Broly, qui se mit à rougir et trouver instantanément le sol sous ses pieds bien plus intéressant qu’auparavant. C’était la première fois que ça lui faisait ça. Personne ne lui avait jamais inspiré ça, pourtant, il en avait connu, des puissants adversaire. Et même la plus puissante d’entre eux, son amie Saïyanne, ne lui avait jamais fait cet effet. C’était assez étrange, en fait. D’un côté, il avait envie de replonger dans son regard, y décelant quelque chose d’impressionnant, mais de l’autre, il se trouvait être beaucoup trop gêné. Quelle serait sa réaction ? En réfléchissant à tout ça, le Saïyan n’entendit pas immédiatement qu’elle avait repris la parole.

« Tu sais, si t’as besoin d’aller aux toilettes, t’as pas à te retenir parce que je suis là. Je veux dire, imaginons qu’on reste comme ça pendant encore un long moment, si t’as une crotte à poser, elle va tomber dans ton pantalon, et ce serait dommage, vu que t’as pas de rechange ! » expliqua-t-elle, un peu embarrassée d’avoir à sortir ce genre de réplique.

Broly, ne sachant pas comment réagir, préféra sortir de la salle en courant, passant devant Ginue qui ne l’avait jamais vu aller aussi vite.
Érana, de son côté, se trouvait désormais devant la porte de la pièce d’entraînement. Elle semblait contrariée pour une raison connue d’elle seule. Sans faire attention, la combattante envoya son poing entrer en contacte avec le mur, avant de jurer pendant quelques secondes.

« Pff.. sortir ce genre de chose, sérieusement ? se demanda-t-elle à elle-même, à voix haute.

— Il y a un problème avec Broly ? Je l’ai vu, on aurait dit qu’il avait Freezer aux trousses, plaisanta l’ancien meilleur soldat du tyran, en arrivant face à la jeune femme.

— Euh, non, non, t’en fais pas ! Haha, il a du être déçu de la fin prématurée du combat, c’est rien de grave ! répliqua-t-elle, en prenant une mine totalement différente d’avant.

— Tant mieux. On arrive bientôt sur la planète Terre, d’ici deux jours. Tu devrais te préparer, lui fit-il remarquer.

— Me préparer ? Je me sens prête, mentalement, je t’assures !

— Je n’en doutes pas une seconde, mais ton visage ? Tu devrais l’essuyer, il est beaucoup plus joli sans les traces de coups. »

Érana se passa alors les mains sur la tête, comprenant enfin ce qu’il voulait dire. Rapidement, elle partit en courant à la recherche d’une salle de bain, dont le vaisseau devait bien être équipé.
Très bientôt, le vaisseau se posera enfin sur la petite planète bleue.
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Re: Ragnarök

Messagepar Artikod le Ven Sep 01, 2017 17:56

Salut ! Voila le chapitre 9, qui entre dans le premier sous-arc ! Bonne lecture !


Jisatsu et Shisen se trouvaient être en ville, en tenue normale. Aujourd’hui, ils étaient de repos forcé. Bulma, étant fatiguée de devoir les soigner et les assister après chacun de leurs entraînements, qui ressemblaient plus à des combats à mort d’autre chose. Mais elle devait bien admettre que les progrès étaient là. Désormais, ils pouvaient tenir contre le duo que formaient Krilin et Yamcha, même s’ils n’arrivaient toujours pas à gagner le moindre combat contre eux.

C’était le troisième jours d’affilés qu’ils étaient envoyés en ville, à la recherche de divers produits, pour améliorer leur quotidien de vie, et la création de nouvelles inventions de la scientifique. Récemment, elle s’était mise en tête de faire entrer de la nourriture dans des capsules, pour les voyages plus ou moins longs. Le plus gros problème étant que les vivres ne tenaient pas assez longtemps, leur mission du jour était d’acheter le plus possible de conservateurs.

Évidemment, la ville dans laquelle se trouvait la Capsule Corporation se remettait à peine de l’attaque de la Saïyanne, et la plupart des magasins étaient restés fermés. En fait, la plupart des boutiques ouvertes s’étaient retrouvés transformées en armurerie par les propriétaires, bien que c’était un acte totalement interdit par le roi de la planète.
D’ailleurs, une rumeur courait selon laquelle certaines personnes de la Capitale de l’Ouest avaient attaqués et gravement blessé plusieurs personnes appartenant à l’armée de la Terre. Selon les ragots, un jeune de cette armée avait été kidnappé, alors qu’il était originaire de cette capitale posant problème. On en disait même qu’un assaut allait avoir lieu, en signe de représailles. Pour pouvoir l’affirmer, il aurait fallu être un haut gradé ou bien le roi en personne.

Sans grand étonnement, ni Jisatsu ni Shisen n’entraient dans une des deux catégories. Par contre, là où ils entraient, c’était dans la Capitale de l’Est, réputée pour ses boutiques offrant le plus grand choix de la planète entière. À tel point que les vendeurs ajoutaient ‘‘Si vous trouvez plus de choix ailleurs, nous vous offrons vos articles.’’ Évidemment, tout le monde savait cela impossible, et ne cherchaient pas à trouver un lieu où ils pourraient trouver.

Après avoir rapidement garé la voiture volante, Jisatsu ouvrit la portière, et sortit, quelques instants avant Shisen. Une fois cet acte effectué, et le véhicule rangé dans une capsule, ils entrèrent enfin dans la première boutique. Ce n’était ni la première à avoir été créée, ni la première de la ville, mais celle étant la plus proche de leur position. La première en termes de distance. Bref, ils avaient franchi le seuil de la porte.

En la poussant, elle heurta légèrement une clochette, qui signala au vendeur que de nouveaux clients étaient entrés.

« Bonjour, approchez, ne soyez pas timides. Que recherchez-vous ? Nous vendons de tout ! exagéra-t-il, tout en sachant pertinemment qu’ils n’y croiraient pas. Objectivement, il était impossible de vendre de tout, mais c’était une technique commerciale assez répandue et qui, ne nous le cachons pas, faisait toujours son petit effet.

— Ce qu’il nous faut, c’est des conservateurs, pour la nourriture, expliqua Jisatsu, prenant l’initiative.

— Ah, vous voulez parler de ces nouvelles capsules ? On en as un paquet, mais ce n’est pas à la portée de n’importe qui, rajouta-t-il, méfiant quand à la somme que pouvaient transporter ces deux jeunes.

— Une nouvelle capsule ? s’étonna son interlocuteur, ne comprenant pas.

— Ne vous en faites pas. On va en prendre une, on n’a pas grand-chose à transporter. » fit Shisen, plus maline que son ami, qui sortit l’argent que Bulma leur avait confié.

Une fois la transaction effectuée, la jeune femme sortit de la boutique, et appela la scientifique avec un communicateur que cette-dernière lui avait fourni.

« Mademoiselle Bulma ? On a un problème. Il semblerait que des capsules conservatrices d’aliments aient été mises sur le marché, expliqua la première, sachant qu’il y avait une chose étrange.

— QUOI ?! Les enflures, le brevet est loin d’être arrivé à son terme ! Bon, pas le choix, je vais devoir vous demander d’enquêter là-dessus, et de faire regretter à l’inventeur de cette capsule ! » s’exclama son interlocutrice, avant de raccrocher brutalement, sans doute pour se défouler, encore une fois, sur les meubles.

Malgré l’accord de Bulma pour pouvoir se servir de ce qu’ils avaient appris, ils ne savaient vraiment pas par où commencer. Bien sûr, ils pouvaient aller questionner le vendeur, mais il y avait deux options. Soit il était impliqué, et n’allait pas parler, soit il ne savait rien, et n’avait fait que réceptionner un colis. Même si la première possibilité semblait assez folle, Jisatsu s’y accrocha, et fit le tour du magasin, avant de retourner à l’intérieur de la boutique.

« Excusez-moi, vous ne sauriez pas d’où viennent ces capsules ? demanda-t-il, un sourire innocent collé au visage.

— Eh bien, ils étaient dans les boîtes que la Capsule Corporation, voila tout, expliqua le vendeur, semblant ne rien savoir d’autre.

— Ah oui, alors qu’est-ce que ça faisait là ? Questionna le jeune homme, en sortant un carton à moitié brûlé de son dos. Mis à part le logo de la société du père de Bulma entourée d’un cercle rouge, il se trouvait, à l’intérieur, une lettre n’ayant pas encore eu le temps de cramer.

— J.. je ne vois pas ce que c’est ! Sans doute des enfants qui se sont amusés ! Hahaha ! rit son interlocuteur, assez mal à l’aise. Une goutte de sueur coula de son front jusqu’à l’arrête de son nez.

— Eh ben ! Ça en fait, des coïncidences. Pourquoi dans cette lettre on peut lire qu’il vous faudra être discret et détruire toutes preuves le plus vite possible ? » sourit de nouveau Jisatsu. Cette fois, il semblait animé par un diable. Sa proie était cernée et ne pouvait rien faire.

Son opposant sortit alors une arme à feu d’un angle mort et tira neuf coups, vidant entièrement son chargeur. Le jeune homme, quelques temps plus tôt, n’aurait jamais pu réagir, et serait mort sur le coup. Mais désormais, ses réflexes étaient bien plus que suffisants pour lui permettre d’esquiver en sautant sur la gauche, se cachant derrière une étagère remplie de nourriture. Très rapidement, il se redressa, et sauta par-dessus son abri, atterrissant directement sur son adversaire, qui lâcha son arme sous la surprise. Sa tête entra en contacte avec le bois de son bureau, puis il s’écroula au sol, sous Jisatsu.

Ce-dernier se releva directement, et souleva le corps du marchand. Il était mort. Du sang coulait encore de l’arrière de son crane. Lorsque Shisen entra dans la petite boutique, elle vit avec surprise son ami soutenant le corps de l’homme, désormais mort. Elle ne put s’empêcher de pousser un cri de peur. Ses genoux se mirent à trembler, et très vite, elle se laissa tomber au sol, reculant lentement.

« Calmes-toi, j’ai pas fait exprès. Et regardes, il a avalé une capsule de poison. C’est ce qui l’a tué. » expliqua-t-il, avec le plus grand des calmes.

Sans faire attention à la jeune fille qui se relevait avec précaution, il se dirigea vers l’arme qui avait volée. Ensuite, il s’en saisit, et l’analysa sous toutes les coutures.

« Hum.. un Sig-Sauer. C’est une arme importée, rajouta-t-il, plus pour son acolyte que pour lui-même. Le modèle P220. Qu’est-ce que ce type pouvait bien faire avec ? » se demanda-t-il, à haute voix. C’était plus facile pour lui pour raisonner.

Rapidement, il se dirigea vers le cadavre une nouvelle fois, avant de soulever les manches du pull noir du mort. Sur son avant-bras gauche se trouvait un tatouage. Le signe d’un gang, mais pas n’importe lequel. Il appartenait à un groupe de Yakuza célèbres, le Gaze-sun.

En pensant à ces types, Jisatsu eu un rapide frisson, avant de se concentrer de nouveau sur ses réflexions, internes à son esprit, cette fois-ci. Sans parvenir à trouver une solution, il se décida à rappeler Bulma. Contrairement à Shisen, la fois précédente, il ne prit pas la peine de sortir.

« Allô, il y a un nouveau problème ? demanda directement la scientifique, sentant que quelque chose clochait. Elle ne s’imaginait pas à quel point.

— Eh bien, le type du magasin est mort. Par ma faute. Il avait une arme de poing, et appartenait à un groupe de Yakuza célèbres. se contenta-t-il de dire, sans donner plus de détails.

— QUOI ?! Rentrez immédiatement, et ne pensez plus à cette histoire de fausses capsules, c’est pas grave. Je suis sûre qu’ils arrêteront à un moment ! s’exclama-t-elle, prise de panique.

— Mademoiselle Bulma, vous savez que c’est impossibles. Croyez-moi, ces types sont des monstres capables de tout. Agression, vol, meurtre, contrebande. L’armée du roi ne pourra pas les arrêter. Nous, on en as les capacités, nous pouvons… non. Nous devons les stopper !

— Jisatsu, ne te mets pas en danger, tu ne peux pas régler les problèmes du monde entier à toi tout seul ! s’énerva l’héritière, plus inquiète pour la vie de son ami que pour autre chose.

— Vous ne comprenez pas. Puisque vous ne pouvez pas vous servir des dragon ball pour changer le monde, je vais le faire ! » hurla-t-il, presque comme un défi face au monde.

Il ne laissa pas le temps à la scientifique de répliquer, et mit fin à la communication, rangeant l’appareil dans sa poche. Ensuite, il sortit enfin du magasin, le corps sur le dos, dans l’idée de l’enterrer aux alentours de la ville. Il était humain, et il ne pouvait laisser cette dépouille ici. Une fois dans la rue, Jisatsu prit le chemin d’une petite colline, d’où il pourrait mettre le cadavre.

Une fois sa quête effectué, et qu’il ait planté un bâton au-dessus du petit tas de terre, le terrien se remit en marche vers le Nord, en prenant soin de contourner la ville. Par moments, il se retournait et pouvait voir que Shisen le suivait, tout en fixant le sol. Ce n’est qu’après une demi-heure de marche qu’elle accéléra enfin le rythme, arrivant au niveau de son ami.

Elle l’attrapa alors par l’épaule, le forçant à s’arrêter, avant d’envoyer son poing s’écraser dans la joue droite du jeune homme, le faisant voler jusqu’à quelques mètres plus loin. Ça ne l’avait pas blessé au point de le sonner, ou de le faire hurler, mais la douleur était bien présente. Même en se massant la joue, il ne parvenait pas à l’atténuer.
Au lieu de continuer ses attaques, Shisen s’approcha de lui, et lui jeta un regard rempli de mépris. Elle avait deviné quelque chose.

« Cette arme, comment t’as fait pour savoir exactement ce que c’était ? demanda-t-elle. Le ton amical qu’elle employait par le passé était introuvable.

— Tu vas rire, mais c’est mon père, il était policier et…, commença-t-il, avant de se faire interrompre par un nouveau coup.

— Tu mens encore. Cette organisation. Comment tu la connais ?

— Qu’est-ce que tu racontes encore ? Ce genre de tatouage, c’est sûr que c’est des Yak…, encore une fois, le poing droit de la jeune femme l’empêcha de finir sa phrase.

— C’est pas n’importe laquelle. Je suis sûre que tu la connais. Et comment ? Tout simplement parce que tu en fais parti, n’est-ce pas ? Ne me mens pas. trancha-t-elle, presque en crachant les dernières paroles.

— Tu délires, là. Pourquoi je ferais parti d’un gang pareil ? Et comment tu peux croire cinq minutes que je connaisse leur nom ? Questionna-t-il, alors que sa voix tremblait de plus en plus.

— Tu aimes peut-être jouer les détectives, mais pas moi. Je les vois aussi bien que toi, les petits détails. Quand tu as vu ce tatouage, tu a dégluti. Réponds-moi, tu en fais parti ?

— Ouais. Je suis né dedans, et c’était clairement pas cool à voir. C’est pour ça que je veux les détruire. Pas seulement eux, mais toutes les organisations de ce genre. »
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Re: Ragnarök

Messagepar Nada le Mar Sep 05, 2017 1:57

Je suis sur le cul sur ce chapitre, j'ai bien apprécié les interractions de nos deux petits amis, et je suis bien curieuse de voir la suite de leurs aventures. Comme je le pensais, ce petit arc plus 'réaliste' est très alléchant. Vivement la suite, amigo ;)
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Re: Ragnarök

Messagepar Artikod le Lun Sep 11, 2017 8:42

Merci Nada ! Je comptais te répondre positivement, mais ça va pas être possible.
Alors, alors, alors.
Je vais faire une pause dans l'écriture, un petit moment. Étant donné que ça peut me prendre une semaine, comme un mois, comme un an pour retrouver l'envie, et la passion, d'écrire, je préfère faire une pause. Bien évidemment, en temps normal, je n'aurais pas prévenu, vu que je sortais des chapitres ultra irréguliers, qui pouvaient mettre un ou plusieurs mois à venir, mais ces derniers temps, je me suis habitué, et peut-être également quelques lecteurs, à sortir un chapitre par semaine, et je dois dire que j'ai vraiment adoré faire ça pour ces.. ouais, pour ces six derniers chapitres. Mais si, justement, j'ai pu faire ça sur six chapitres, pourquoi je fais une pause ?
Eh bien pour répondre, je dois replonger dans le passé. A l'époque, mes chapitres étaient ultra irréguliers, et dès qu'ils étaient terminés, je les relisais puis je les envoyais. Mais désormais - je sais pas si je peux dire désormais, vu ce qui va suivre - je prends bien plus de temps dessus. J'écris un chapitre, je le relis une fois, j'écris le chapitre suivant, et je relis le chapitre une seconde fois, puis, si on est dans une nouvelle semaine, je l'envoi, ou j'attends le début de semaine suivante, ce qui fait plus de travail que ce que j'avais l'habitude de faire. Malgré ça, j'ai vraiment adoré faire ça, et je commençais à partir avec l'idée en tête de rallonger les chapitres de 500 mots tous les trois chapitres, histoire de me forcer à décrire bien plus de choses. J'ai commencé à faire ça avec le chapitre 10, qui est prêt depuis la sortie du 9, et qui fait la taille de 2.500 mots, mais le sujet n'est pas là. Mais, déjà, quand j'étais arrivé à la semaine où je devais poster le chapitre 8, ben.. le 9 suivait pas vraiment. Le même problème qu'actuel s'était posé. Le truc, c'est que, aujourd'hui, et depuis la sortie du 9, ben, là où c'était revenu au moment critique, ben.. rien. Aucune réaction, pas de "allez, je bosse" bon, si, j'ai eu cette réaction, un soir, puis j'ai écris... allez, dix mots, pour être gentils.

BREEEF ! Ca, plus quelques petits trucs privés qui font que mon moral a bien baissé ces derniers jours, m'ont donné l'envie de faire cette pause. Et je dois dire que, à tête reposée, ça ne peut qu'être une bonne chose. Je m'explique. Si j'avais posté le chapitre 10, et, par miracle, réussi à finir le 11. Jamais j'en aurais été satisfait. En prenant une pause, sans la pression du "faut que je le sorte cette semaine" ou autre, ben, c'est clair que je vais me reposer plus, mais que les chapitres seront bien meilleurs. Du coup, je pense faire cette pause, et revenir quand j'aurais au moins une dizaine de chapitres de prêts. Alors oui, ça risque de prendre du temps, mais honnêtement, c'est la meilleure, et la seule, solution que je vois actuellement.
Bien sûr, je pourrais me remettre à poster n'importe quand, etc, mais, franchement, après avoir travaillé dessus comme je l'ai fait sur ces six derniers chapitres, ben je trouve ça assez idiot. A la prochaine !
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Re: Ragnarök

Messagepar omurah le Mar Sep 12, 2017 20:04

Bonne pause et reviens-nous en forme ;)
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Re: Ragnarök

Messagepar Nada le Jeu Sep 14, 2017 19:38

Salut Arti,

Prends ton temps, l'important c'est de prendre du plaisir et d'en donner, on s'amuse entre nous, c'est comme ça que je le vois. ;)
Il faut pas que ça devienne une corvée, il ne faut pas se mettre de pression. Bon courage ! ;)
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Re: Ragnarök

Messagepar Artikod le Mer Déc 13, 2017 17:00

Re.

Spoiler
omurah a écrit:Bonne pause et reviens-nous en forme ;)

Nada a écrit:Prends ton temps, l'important c'est de prendre du plaisir et d'en donner, on s'amuse entre nous, c'est comme ça que je le vois. ;)
Il faut pas que ça devienne une corvée, il ne faut pas se mettre de pression. Bon courage ! ;)

Merci lézamis !



Ils y étaient enfin. Après plusieurs heures à marcher dans le silence, les deux humains étaient arrivés dans un village qui se trouvait au pied d’une montagne enneigée, et avait comme particularité d’être sous l’emprise d’un gang de yakuzas. Le Gaze-sun, la plus importante des organisations du pays. Bien évidemment, s’ils ne s’occupaient que de rendre le monde meilleur pour ses habitants, personne ne leur ferait de reproche. Mais ils étaient à un niveau complètement différent des simples organisations non gouvernementales. Complètement à l’opposée, même. Les pires criminels se réunissaient dans ces ‘‘familles’’ afin de continuer à semer le trouble sur la planète.

Évidemment, la police pourrait les stopper, uns à uns, même si ça prendrait du temps de réunir des preuves. C’était déjà arrivé, de nombreuses fois, par le passé, mais ces fameuses preuves avaient brûlés dans des incendies naturels, et les agents retrouvés morts chez eux, pendus. De simples suicides, en apparence.
Mais en réalité, il suffisait d’un petit billet dans la poche d’un spécialiste, et l’illusion était parfaite. Inutile de penser que les politiciens étaient tout blancs. La plupart d’entre eux étaient en relations directe avec le Gaze-sun, et les autres se contentaient de suivre les ordres, pour toucher un petit complément à leur salaire et, mieux, rester en vie.
Mais tout ça allait changer. Ce jour serait noté dans les annales du monde comme celui où la plus influente mafia du pays, non, du monde, serait dissoute.

« C’est bien beau tout ça, mais comment tu comptes t’y prendre ? Je te rappelles qu’on est que deux. Sans oublier que ces types sont tous armés ! Tu penses vraiment qu’on va s’en sortir indemnes ?! s’exclama Shisen, quelque peu agacée par son camarade.

— T’en fais pas, j’ai un plan ! Suffit juste de le développer un petit peu, mais c’est bon ! Si tu te souviens bien, j’ai réussi à éviter les tirs de ce type, dans la boutique. Tu peux en faire de même ! rassura Jisatsu, qui ne semblait pas préoccupé par ce qu’ils s’apprêtaient à faire.

— Ah oui, c’est vrai. Je me souvenais juste de la mort de ce type, qui serait encore en vie, si t’avais pas fait n’importe quoi ! » rétorqua-t-elle, affichant son mécontentement.

Elle ne lui en voulait pas réellement pour cet évènement, mais savoir que ces mots feraient réfléchir le jeune homme la rassurait davantage. Bien sûr, elle savait qu’il risquait de se brusquer, mais n’était-ce pas plus mal ? Ressasser ce qui s’était passé lui ferait sans doute perdre sa confiance en soi, et, par extension, l’arrogance qu’il avait gagné en parvenant à éviter les balles.
Tout d’un coup, elle s’arrêta de penser à tout ça. La montagne se dressait désormais face à eux, telle un objectif insurmontable.

« Bon, plus qu’à trouver comment monter. On peut clairement pas escalader, ce serait trop dangereux, se mit à réfléchir le jeune homme, en posant sa main sur son menton. Ça le calmait et faisait fonctionner son cerveau un peu plus rapidement, selon lui.

— Hmmm.. au hasard, en empruntant ce chemin ? rétorqua son amie, un sourire moqueur aux lèvres, en pointant du doigt un chemin partant du village jusque dans la montagne.

— Pas bête ! Je suis fier de toi, vraiment ! » s’exclama Jisatsu, un sourire ironique collé au visage.

Voir ça sembla ravir Shisen, qui avança en première sur la fameuse route qui les emmènerai au lieu de leur décès. Pour elle, c’était inévitable. Ces types avaient sans doute un bon paquet d’armes, ainsi qu’un tas de bons combattants parmi leurs rangs. Des types qui avaient forgés leur corps avec d’innombrables combats, que les deux jeunes débutants ne connaîtraient jamais.

Même après tout ce temps à combattre dans les rues de la Capitale de l’Ouest, à gagner de la crédibilité à la force de ses poings, la demoiselle n’avait acquis que peu d’expérience réelle, voir même de force. Ces types-là, bien que nombreux, se trouvaient n’être que de simples amateurs, sans réelle stratégie. Enfin si, il y en avait bien eu un, une fois, qui avait réussi à gagner avec une complexe tactique qui semblait encore assez sombre pour elle.

Désormais, l’immense porte en bois se dressait devant eux. Elle devait faire au moins trois fois leur taille. Mais ils ne se laissèrent pas abattre par ce détail. Non, le plus important se trouvait à la droite et la gauche de cette fameuse ouverture. Deux gardes, en costumes noirs, se tenaient droits, les mains derrière le dos. Un des deux mâchait un chewing-gum et avait une barbe de trois jours. Sa cravate était négligée, rangée de travers dans son smoking. Il semblait vraiment à l’opposée de son camarade, chez qui rien ne dépassait, presque parfait.

Le premier allait sans doute être licencié ou venait probablement de rejoindre l’organisation le jour-même. Manque de chance pour lui. Sans chercher plus de détails sur eux, Jisatsu s’approcha, d’un pas assez rapide, sans pour autant sembler suspect. Le garde le plus proche, celui de gauche, qui était également celui qui semblait négligé, s’approcha alors de lui, et tenta de l’intimider.

« Eh toi, on passe pas. T’as rien à faire ici ! » hurla-t-il presque, en repoussant le jeune homme de sa paume droite.

Sans dire la moindre chose, le mineur agrippa la main du veilleur, et la serra si fort que l’homme tomba au sol, sur les genoux, jurant presque, tant la douleur était grande.

« T’as l’air de pas vraiment savoir à qui t’as affaire, l’ami, se moqua Jisatsu. Toi ! Va prévenir que le second de la famille Meri vient d’arriver ! Vite ! » ordonna-t-il à l’autre, qui partit à l’intérieur de la bâtisse, après avoir dit un petit ‘‘oui’’ en preuve de soumission.

Moins d’une minute plus tard, il revint, avant de signaler qu’ils pouvaient entrer. Le jeune homme relâcha la main de l’autre garde, négligemment, avant de passer la porte, accueilli par des dizaines d’hommes, qui semblaient assez stressés.

« Eh bien, quel honneur qu’une telle personnalité vienne nous rendre visite ! Je vous prie d’accepter notre hospitalité autant de temps qu’il vous plaira. Pour vous et votre… amie. » expliqua une voix, à l’autre bout de l’entrée.

C’était le chef du groupe. Jisatsu ne le connaissait pas vraiment, et ne savait pas non plus de quelle famille il était. Il parcourut néanmoins la dizaine de mètres de l’accueil, avant d’enfin serrer la main de l’homme, rapidement suivi par Shisen, qui ne semblait pas très rassurée à l’idée de se trouver à l’intérieur d’un manoir aussi grand, ainsi que d’être entourée par autant de personnes, qui semblaient assez fortes, en plus de leur intimidation.
Après plus d’une heure de formalités, les deux jeunes gens entrèrent enfin dans leur chambre, qui était uniquement constituée d’une grande salle de bain, et de la pièce de sommeil. Le lit était double et…

« Attends, je vais leur dire de changer, ils se sont trompés ! s’exclama rapidement le jeune homme, qui commença à ressortir de la chambre, rapidement stoppé par son acolyte.

— Non, c’est bon, je t’assures, et puis c’est pas comme si on allait y dormir ou quoi que ce soit, hein ! » ajouta-t-elle, les joues rouges et la tête baissée.

Elle avait raison, après tout, ils n’allaient attendre que la nuit, pour passer à l’offensive. C’était une excellente idée de faire ça de nuit. La plupart de leurs adversaires dormiraient, augmentant ainsi leurs chances de réussir. Mais réussir quoi ? Elle ne savait pas réellement quoi faire, à part se battre. Les mettre hors-combat ne servirait pas, et il était hors de question de commettre un meurtre. Ils étaient humains, et s’ils voulaient changer le monde, le rendre meilleur, il leur était impossible d’accomplir le moindre crime. Techniquement, ils en avaient sans doute déjà fait, mais ce n’était que maintenant que commençait officiellement leur mission.

Shisen y pensait comme s’ils allaient le faire, mais elle n’était sans doute pas réaliste. Le monde était si vaste, comment réussir à empêcher le moindre crime d’être commis ? Il leur faudrait unifier le monde. Non. Ce n’était pas suffisant. Plus, allez chercher toujours plus haut. Pourquoi pas l’univers entier ? Mais, pour faire ça, il faudrait réunir une armée assez conséquente. Comment de simples humains pourraient accomplir ce genre d’acte ? Non, vraiment, il y a des moments où elle devrait mettre son cerveau en pause, pour stopper toutes ses interrogations sans queue ni tête qui ne faisaient que lui causer des maux de tête, sans jamais fournir de réponse.


« T’es prête ? lui demanda Jisatsu, en la secouant par les épaules.

— Hein ? Euh, oui, oui. On a un plan ? répliqua-t-elle, en sortant difficilement de ses pensées.

— Un plan ? Pourquoi faire ? Suffit juste de les assommer. Après ça, je les enverrai en prison, expliqua-t-il, sans détails.

— Tu sais aussi bien que moi qu’ils seront relâchés dans la journée ! Ça ne sert à rien, autant rentrer ! s’énerva son amie, commençant à perdre patience face au jeune homme, qui semblait s’amuser.

— T’en fais pas pour ça. Je te promets qu’ils ne sont pas prêts de revoir la lumière du soleil » articula-t-il, en posant sa main gauche sur l’épaule droite de la jeune femme, tout en la fixant dans les yeux.

Elle avait toujours ce petit quelque chose d’indescriptible, qui le forçait à regarder ces deux magnifiques pupilles de deux couleurs différentes, cachées derrière ses lunettes rouges, qui lui renvoyaient son coup d’œil. Après plus d’une minute dans cette position, à hésiter sur ce qu’ils devaient faire, ils brisèrent leur contact visuel et s’éloignèrent de deux pas chacun.
Jisatsu avait vraiment envie de prolonger cet instant, mais il se contenta d’en enregistrer le souvenir bien profondément dans sa mémoire, pendant que Shisen enlevait ses lunettes, avant de les ranger dans une capsule. Ce n’était pas la première fois qu’il la voyait faire ça, mais il devait avouer que cette idée ne lui serait jamais venue à l’esprit, dans le cas où il aurait dû en porter.

Une fois leur préparation terminée, ils sortirent enfin de la chambre, et partirent chacun d’un côté du couloir. Même si leur travail d’équipe était très bon, ils seraient plus efficaces séparés. À vrai dire, leurs compétences individuelles étaient assez élevées pour commencer à apprendre l’art de manier le Ki, mais pour cette mission, ce serait sans doute bien assez suffisant.

« Attends-moi ici. » ordonna Jisatsu, sur un ton qui n’avait pas vraiment plu à Shisen, mais elle était tout de même restée sur place, sans broncher
.
Le jeune homme était parti vers la gauche. Le lieu était semblable à un hôtel, avec des portes des deux côtés du long couloir. Il devait y en avoir une dizaine par côté, au minimum. Mais avec un peu de chances, il aurait des combats faciles et n’aurait pas à faire beaucoup d’efforts.

Non, pourquoi avait-il ce genre de raisonnement ? Bon sang, il n’était plus le faiblard qu’il était à son réveil à la Capsule Corporation. Ses sens s’étaient aiguisés, il raisonnait bien plus vite qu’auparavant, et sa force avait dépassée des sommets qu’il n’aurait jamais imaginé atteindre.
Pourquoi se mentait-il à lui-même ?
Même s’il avait gagné tout cela, il n’était qu’un simple humain prétentieux, qui n’avait rien pu faire pour protéger les gens du village dans lequel il avait fuit son clan de yakuzas. Tous massacrés, pour lui. Avait-il mérité un tel sacrifice ? Non, bien sûr que non. Il n’avait jamais rien fait de bon dans sa vie, alors qu’il aurait pu mener une vie tranquille et normale. Mais ça ne lui avait pas suffit. Il avait fallu que cet abruti se rende dans une grande ville, en sachant pertinemment ce qui se passerait. Il avait été repéré et pris en filature. Moins d’une semaine après, tous les villageois étaient morts. Il semait la mort partout où il allait.

Enfin, il retourna vers son amie et, en moins d’une seconde, était dans son dos. Avant qu’elle n’ait pu esquisser le moindre mouvement, un coup de la paume bien placé la plongea dans un état d’inconscience.

« C’est sans doute mieux comme ça. » fit l’agresseur, comme pour se rassurer lui-même.

Une fois que Shisen eut été placée en lieux sûrs dans la chambre, allongée sur le lit, il reprit le chemin de gauche, mais continua sa route, jusque dans la cour intérieure du lieu.
Suite à cela, il sortit une capsule de sa poche, dans laquelle se trouvait un mégaphone.

« VENEZ-LÀ, QUE JE VOUS BUTES TOUS ! » hurla-t-il dans l’appareil.

Évidemment, comme prévu, cet acte eut pour conséquences de réveiller toutes les personnes qui se trouvaient à l’intérieur de l’habitat, à l’exception de la jeune fille.
En moins d’une minute, tous se trouvaient devant lui, l’encerclant sans lui laisser la moindre chance de fuite.

« Mais… t’es pas le second de la famille Meri, enfoiré ?! insulta un des hommes en costume noir.

— Je l’ai été, à une époque. Mais là, je peux pas vous laisser vivre, les gars. Vous avez fait tellement de mal, le monde sera purifié sans vous ! » s’exclama le jeune Jisatsu, en se mettant en position de combat

.


« Goku ! Il faut que t’aille les chercher, ils vont mourir ! » hurla Bulma Brief, marchant à la suite de l’interpellé.

Le Saïyan se stoppa dans sa marche, et se retourna, montrant son visage naïf à la scientifique.

« Bulma… comment dire ça ? Hum.. je ne peux pas aller les aider. C’est assez étrange, mais, leur aura.. il n’en dégagent tout simplement pas, expliqua son interlocuteur, en choisissant avec précaution ses mots.

— Comment ça ? Je ne comprends pas, je croyais que tout le monde en avait ! s’exclama la jeune femme aux cheveux bleus, un peu perdue.

— C’est très simple. En fait, l’aura, ou généralement appelée Ki, est indétectable chez ces enfants. Ils doivent forcément en avoir ou sinon, ils seraient morts. C’est ce que j’ai entendue au centre de formation, en tout cas ! » expliqua une voix de femme qui se rapprochait assez lentement.

Ce ton, cet accent, les deux personnes présentes l’avaient déjà entendue. Ça faisait un petit moment, déjà, mais ça ne pouvait pas être une autre personne. Elle était revenue. La Saïyanne, Érana. Elle était vraiment là, sous leurs yeux, suivie d’un homme semblable à un terrien, le haut du corps entièrement exposé, et d’un alien à la peau violette, portant une armure de l’empire de Freezer.

« Je vous ai manquée ? » demanda-t-elle, en fixant Goku dans les yeux, d’une manière de demander des excuses pour sa mort, et celle de ses amis.

Bulma, réalisant enfin tout ce qui se passait, fonça et sauta dans les bras de son amie, l’enlaçant. Étrangement, ce n’était que leur seconde rencontre, mais elle avait le sentiment que l’extraterrestre avait été là, tout ce temps, dans les différentes quêtes des dragons ball, contre le Ruban Rouge, même face à Piccolo Daïmao.

« On a besoin de vous, pour battre Freezer. » expliqua Érana, en relevant la tête vers le protecteur de la Terre.
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Re: Ragnarök

Messagepar Artikod le Mer Déc 27, 2017 17:00

Holà ! Comme annoncé dans le sommaire, le chapitre 11 sort le 27, et coïncidence, nous sommes le 27 ! Fabuleux, n'est-il pas ?

:mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

Ils étaient au moins une centaine. Tous l’entouraient, arme à la main. Jisatsu eut un petit rictus moqueur. Ils semblaient inquiets alors que lui était seul, et complètement sans défense.
Soudain, sans qu’aucun de ses adversaires n’ait fait le moindre mouvement, le jeune homme se laissa tomber vers l’avant, jusqu’à ce que son corps entier n’ait atteint le sol. Il semblait évanoui, et, sur son front, on pouvait apercevoir quelques gouttes de sueur. On aurait dit, en le voyant étalé, avec sa respiration saccadée, qu’il ne se relèverai pas.
Un des hommes s’avança pour vérifier. Il posa le genou au sol, de même que son arme, et posa sa main sur le front du garçon, puis se redressa, en montrant son dos au corps.

« Ce gamin… J’ai jamais vu quelqu’un d’aussi fiévreux. Il ne se relèvera pas de sitôt. » expliqua-t-il, en parlant assez fort pour être entendu de tous.

Pourtant, moins d’une dizaine de secondes plus tard, il se trouvait au sol, sans conscience, assommé par le jeune adulte, qui avait réellement du mal à tenir debout. Avant que les premières balles ne quittent le chargeur des mitraillettes, Jisatsu se trouvait au niveau d’un second adversaire, qui fut maîtrisé de la même manière que le précédent. Une tape sur la nuque, et le tour était joué. Ça avait l’air vraiment simple, mais il s’agissait en fait d’une chose assez difficile à réaliser. L’attaquant devait bien retenir sa force, pour ne pas tuer la victime, ou lui causer de trop gros dégâts, dont il ne pourrait probablement jamais oublier les conséquences. En cas de dislocation ou de fracture du cou, il peut arriver que la moelle épinière soit également endommagée, causant d’énormes troubles chez la victime.

Jisatsu comptait bien enchaîner sur la troisième personne la plus proche de lui, mais sa douleur, couplée aux rafales de tirs, qui ne s’arrêtaient que rarement, eut raison de lui. Le jeune homme reçut une balle dans sa jambe droite et s’affala au sol. Cette fois, il était vraiment dans l’incapacité de se déplacer. Ses adversaires, plus prudent que précédemment, continuèrent de viser le terrien, qui les fixait avec un regard pouvant faire penser à un fou, tout en hurlant de douleur. Un des yakuza se dévoua, et avança jusqu’au corps, avant de l’assommer, avec un coup de la crosse provenant de son arme.


« Mais pour l’instant, on devrait plutôt se concentrer sur vos deux amis. Comment c’est possible, que leur aura soit inexistante ? Je ne comprends pas ! » s’énerva Érana. En temps normal, elle était plutôt une personne qui prenait le temps de réfléchir calmement à un plan, du moins, ces derniers temps.

En effet, la Saïyanne faisait les cents pas depuis déjà quelques minutes, tout en se mordillant le pouce, à deux doigts d’une crise de colère. Seulement, une seule hypothèse lui venait en tête, et elle n’allait pas plaire aux autres, qui réfléchissaient sans doute à une idée, chacun de leur côté.
Elle s’était préparée à prendre la parole, pour annoncer la possible mort de Jisatsu et Shisen, mais elle n’eut pas à le faire. Goku venait de la devancer, à son plus grand étonnement.

« Écoutes, Bulma. Je ne veux pas avoir l’air défaitiste, mais, à l’heure actuelle.. eh bien.. ça va peut-être te faire un choc, mais… si leur Ki est indétectable, il n’y a pas beaucoup de solutions.. » tenta d’expliquer son meilleur ami, qui ne savait visiblement pas y faire.

Le message était bien passé chez la terrienne. Depuis quelques minutes déjà, elle ne pensait qu’à ça, la tête baissée, fixant ses pieds, collée sur sa chaise. C’est à peine si la voix de Goku lui parvint. Pourtant, des larmes commencèrent à se former au bord de ses yeux. Elle ne connaissait pas les deux jeunes depuis longtemps, mais elle s’y était attachée.

Soudain, tous furent surpris d’entendre un poing entrer en contact avec le mur, ainsi que le bruit de larmes coulant, et un reniflement. L’étonnement fut encore plus important quand, après avoir relevé la tête, ils constatèrent qu’ils ne venaient pas de Bulma, mais bien d’Érana, qui semblait frustrée et triste. D’un coup, elle s’écroula au sol, sur ses genoux, tout en pleurant de plus belle.

« Pourquoi… pourquoi il faut que ça arrive… c’est ma faute. Je sème la mort partout où je vais.. oui. Je devrais juste disparaître.. » fit-elle, complètement sérieuse.

Un coup de son amie terrienne la ramena à la réalité, l’étonnant même. À son regard, elle comprit qu’elle n’était pas la seule à être abattue. Pourtant, tous gardaient la tête haute. Après un rapide soupir, elle essuya ses yeux avec son bras gauche, avant de se redresser. Elle non plus, ne devait pas céder au désespoir.


Quelques heures étaient passées depuis que la Saïyanne avait fait sa proposition à son amie terrienne. Après leur discussion sur les deux terriens disparus, Érana avait décidé de prendre une douche. Ça avait le don de la calmer, et de l’aider à réfléchir. Au bout d’une vingtaine de minutes, elle en sortit enfin, complètement apaisée. Seulement, elle avait oublié une chose importante. Elle n’avait pas d’autres tenues que celle qu’elle avait laissé avant d’entrer dans la cabine. Mais la tenue avait disparue. Enfin, tenue était un bien grand mot, pour qualifier ce qu’elle portait en permanence. À la place se trouvaient des habits terriens.

Quelques instants plus tard, ainsi que quelques bruits d’objets brisés, Érana fut enfin sortie de la salle de bain. Elle portait de simples baskets noires, un jean bleu, ainsi qu’un simple t-shirt gris à manches longues, presque totalement caché par un gilet en laine noir sans capuche. Une écharpe rouge sang à carreaux venait protéger sa gorge de n’importe quel rhume. Pour la première fois depuis très longtemps, ses cheveux étaient détachés, et tombaient jusqu’au milieu de son dos. Sa queue de singe n’avait même pas posée problème. Elle s’était enroulée d’elle-même autour du jean, cachée par la veste.

« Ils te vont bien ? J’avais peur que non, tu es plus grande que moi, et tes muscles sont bien plus développés. Mais on dirait vraiment une autre personne ! » la complimenta Bulma, qui venait de parcourir la distance du couloir en marchant rapidement.

Tout de même, la Saïyanne ne comprenait pas ce prêt. Alors, elle posa directement la question à la concernée, ça irait plus vite.

« Mais… euh… mes vêtements n’allaient pas ? risqua-t-elle, tout en scrutant le moindre détail de sa tenue.

— On va aller dehors. Ça nous changeras les idées, et tu pourras connaître un peu mieux les terriens. » expliqua son amie, un sourire chaleureux aux lèvres.

‘‘Ne t’en fais pas, ça se passera bien’’ pouvait être une des nombreuses traductions de cette expression joyeuse. Oui, Bulma avait vraiment ce don. En la voyant, on savait qu’on pouvait lui faire confiance. Même lorsque tout le monde est triste, enrage, a des idées noires, elle est là. Droite, fière, semblable à un soleil.


«  Votre altesse ! Ils sont arrivés, et des prisonniers sont avec eux ! Vite, ils s’impatientent ! » s’exclamait un simple messager, complètement essoufflé. Le château du roi pouvait être facile d’accès, mais, une fois à l’intérieur, il était très difficile de se repérer et le chemin menant à la salle du trône était réputée comme presque inatteignable. Et c’était le cas. Situé en plein milieu d’un désert plat, il possédait toute la place pour s’agrandir, et les menaces étaient visibles à plusieurs kilomètres à la ronde, grâce à ce nouveau système de tourelles à détection, inventé par le fameux docteur Gero.
L’homme se trouvait être un vieillard, dont on disait qu’il allait bientôt atteindre sa centième année d’existence. Pourtant, il se déplaçait aussi bien que n’importe quel jeune adulte. Certaines rumeurs couraient à son sujet, comme pour tout scientifique. On disait qu’il avait travaillé pendant très longtemps pour l’armée du Ruban Rouge, avant qu’elle n’ait été détruite, et qu’il travaillait sur un projet visant à transformer les humains en robots. Une rumeur encore plus loufoque que les autres, disait qu’il s’était probablement transformé lui-même en robot depuis un certain temps. Aucune n’avait été démentie. Mais aucune n’avait été prouvée.
Bien évidemment, elles étaient toutes vraies. Le pire étant que c’était le scientifique lui-même qui les avait lancées. Ça l’amusait, de voir qu’on parlait de lui, en plus de gonfler son égo. Travailler pour le Roi amplifiait ça.

En parlant de ça, le petit souverain marchait à une allure rapide vers les prisons du palais, qui se trouvaient en sous-terrain. Ses chaussures jaunes, courbées au bout, créaient un bruit stressant pour toute personne se trouvant près du Roi. Lui, ça le faisait rire. Ce son annonçait son arrivée, comme si c’était un acte charismatique. Ça aurait pu, s’il ne faisait pas un mètre quinze.
Enfin, il arriva aux geôles. Trois hommes étaient réunis, semblant se disputer violemment.

« Silence ! Que me voulez-vous ? » demanda-t-il, en prenant une voix énervée.

En vérité, il avait surtout peur. Il était faible, et savait qu’à n’importe quel moment, chacun d’entre eux pourrait – et ce, à n’importe quel moment – choisir de supprimer la vie de leur Roi. Même le vieux scientifique qui prit la parole en premier.

« Votre excellence ! commença-t-il en s’agenouillant, leurs prisonniers, il me les faut ! Ça fait longtemps que je cherche à mettre la main sur deux jeunes dans cet état ! Je vous en prie, vous aviez dit que mon projet passait avant tout ! » tenta de le convaincre Gero, gardant la tête baissée.

Soudain, sans attendre d’accord ni aucune autre forme de politesse, le second prit la parole.

« Non. Notre parrain exige qu’ils soient torturés, puis tués. Sinon, l’arrangement prendra fin. se contenta-t-il de dire, tout en fixant le scientifique dans les yeux, comme un air de défi.

« Dites à votre parrain… commença le Roi, sans avoir la moindre occasion de continuer sa phrase.

— Dites-le moi plutôt en face. » prononça le troisième homme, qui s’était placé en retrait.

Effectivement, en le regardant de plus près, le souverain parvenait à se souvenir de lui.

« Eh bien… euh… en fait… je sais ! Vous les torturez autant que vous voulez, sans les tuer. S’ils perdent des membres, vous n’aurez qu’à contacter le docteur Gero pour qu’il vienne vous donner un coup de main. Ensuite, quand vous en aurez fini, donnez-lui les corps, encore vivants. » trancha le petit Roi.

Tous semblaient d’accord, jusqu’à ce qu’une voix provenant d’une cellule ne s’élève.

« Tss… bande de raclure ! J’vais tous vous buter ! J’VAIS TOUS VOUS BUTER ! » s’exclama la voix d’un jeune homme.

C’était Jisatsu. Ses bras, attachés à des chaînes, se trouvaient être au-dessus de sa tête. Rien que de voir son visage suffisait à comprendre ce qui lui était arrivé. Il était tellement gonflé, tellement ensanglanté, qu’on aurait pu croire qu’il était passé sous un camion. Mais non, ce n’était que le début de la vengeance des Yakuza.
Malgré cet éclat de rage, tous l’ignorèrent, à l’exception du messager, qui croisa son regard.

Les deux comprirent immédiatement qui était l’autre. C’était même évident. Il avait dit qu’il rejoindrait l’armée du Roi. Apparemment, il avait vide gravi les échelons. Oui, aucun doute. Gekido se tenait face à lui, bien droit, sans laisser déborder n’importe quelle émotion.
Ces regards n’échappèrent pas au souverain, qui s’en mêla.

« Eh bien, c’est une de tes connaissances ? demanda-t-il, ne sachant pas encore ce qu’il allait faire en fonction de la réponse du soldat.

— Absolument pas. Je l’ai croisé quand je me suis réveillé chez les Brief. Il est du côté de la Saïyanne. Je vous en prie, ne doutez pas de moi, seigneur Pilaf. » expliqua rapidement l’interrogé, conscient qu’il serait désormais surveillé.

Tous tiquèrent à cette réponse. Pour le scientifique, c’était la mention du nom de son rival qui le gênait. Cela faisait un moment qu’il ne l’avait pas entendu. Instantanément, toute sa rancœur refit surface. Les deux Yakuza, ainsi que le Roi, quant à eux, réfléchissaient déjà à ce que la Saïyanne pouvait venir faire ici.
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Re: Ragnarök

Messagepar Artikod le Mer Jan 10, 2018 23:06

Et voilà le chapitre 12 ! Bonne lecture o/



Un jeune homme faisait son footing, comme tous les matins depuis qu’il avait intégré la brigade spéciale de défense de la planète. Il courait depuis déjà plusieurs dizaines de minutes, et commençait à peine son entraînement, qui semblait aussi éprouvant physiquement que mentalement. Mais il tenait. Il le devait, pour faire honneur à son mentor. Sans lui, il ne serait rien. Mais il y avait un problème avec cet homme qui l’avait fait entrer dans la brigade. Sa jeune sœur se trouvait être une personne détestable, qui n’avait aucun scrupule à s’en prendre aux plus faibles, malgré toutes les tentatives de son frère pour lui faire changer de voie. Elle avait toujours été comme ça, et le serait toujours. Le jeune homme en était venu rapidement à cette conclusion. Après tout, il la connaissait depuis le jardin d’enfant.

Soudain, en tournant dans une rue, il la vit. Elle se tenait là, face à lui, les bras croisés, son sourire moqueur aux lèvres. De nouveau, une boule se forma à l’intérieur de l’estomac du pauvre garçon. Il était pétrifié par la peur. Pétrifié à l’idée qu’elle puisse encore s’en prendre à lui. Jusqu’à ce qu’elle ne prenne la parole.

« Alors, mon chou, tu t’es perdu ? Ça tombe bien, j’ai une requête pour toi. Il faut que tu aille arrêter un méchant. Tu te rends compte, il a agressé un de mes camarades ! » s’exclama-t-elle, en prenant un ton faussement amical.

Pourtant, lui, il savait. Elle mentait. Son camarade, comme elle l’appelait, était un membre de son gang, qui passait son temps à racketter tous les autres habitants de la planète. Il ne voulait pas leur lancer de fleurs, mais ils avaient été très bien entraînés. Le jeune homme rassembla tout le courage qu’il possédait, pour répondre.

« N...non, désolé, je ne peux pas… il faut passer par le siège de l’agence pour soumettre une requête..

— HEIN ?! J’ai du mal entendre, je crois ! » s’énerva-t-elle, en ajoutant son poing gauche, qui atteignit le jeune homme en plein ventre, lui faisant cracher du sang.

Le liquide rouge termina sa course sur le bras droit dénudé de son opposante, ce qui eut pour effet de l’agacer encore plus. Quelques heures plus tard, le jeune homme se réveilla à l’hôpital. Il n’arrivait à rien, à part ouvrir et fermer ses yeux. Il était vraiment dans un sale état. Pourtant, malgré toute la douleur qu’il ressentait, il poussa uniquement un soupir, de lassitude. Il connaissait tellement bien cette pièce qu’il en avait mémorisé le nombre de carreaux blancs qui se trouvaient au plafond et au sol.
Soudain, un médecin entra dans la pièce, avec une sorte de tube dans la main. Il prit un verre d’eau, et appuya à deux reprises sur le bouton, activant tout un ingénieux système pour faire tomber deux pastilles vertes dans le récipient. Après une dizaine de secondes, le liquide se colora en vert, ne laissant aucune trace de la substance introduite. Suite à cela, il attrapa une seringue, qui se trouvait dans sa blouse, pour prélever un peu de cet étrange mélange. Pour finir, le médecin piqua le bras du jeune blessé, en poussant sur la seringue.

La première chose qui disparut, c’est la douleur. La seconde, ce fut la conscience. Il fallait savoir que le jeune garçon avait une peur des piqûres si grande qu’il s’en évanouissait. Heureusement pour lui, ce n’était pas si fréquent. De plus, le produit qu’il recevait était tellement puissant qu’aucun effet secondaire n’arrivait, à son réveil, ce qui laissait, au final, peu de temps au patient pour rester dans le bâtiment. La lassitude du jeune homme venait en fait du nombre de fois dont il était allé dans cet hôpital.

Grâce à ce remède miracle, les patients ne restaient pas plus d’une journée, et le jeune homme n’allait pas demander de passer plus de temps dans le bâtiment. C’était même la meilleure chose qui soit, d’après lui. À peine sorti, il remarqua une jeune fille. Elle se tenait devant les portes, toute droite, la tête baissée, fixant ses pieds. Elle se tenait le bras gauche avec le droit, signe d’une faible confiance en elle. Ses cheveux se trouvaient être attachés en queue de cheval, tout en restant en l’air. Une seule mèche restait, partant vers la gauche de son visage. Elle était assez longue pour tomber jusqu’au menton de la jeune femme. Sa tenue était vraiment simple. Un t-shirt rouge, qui lui arrivait un peu au-dessus du ventre, ainsi qu’une jupe courte, de la même couleur, par-dessus un leggings noir, le tout retenu par une ceinture marron, qui pourrait faire penser aux queues des Saïyans. Le jeune homme la reconnu immédiatement. Elle avait toujours été là pour l’aider, aussi loin qu’il ne s’en souvienne.

« Qu’est-ce que tu fais ici ? lui demanda-t-il, d’un ton amical.

— Eh bien… euh… en fait.. je t’ai trouvé par terre, et je t’ai amené ici… j’avais peur pour toi ! » s’écria-t-elle, tout en se jetant contre son ami, en perdant quelques larmes.

Il était habitué à ça. C’était elle qui le sauvait, à chaque fois. Elle avait le don de se trouver au bon endroit au bon moment. Du moins, c’est ce qu’il pensait. En vérité, elle le suivait tous les jours. Ce n’était pas de l’espionnage, elle avait juste toujours ressenti quelque chose pour lui. Pas de l’amour, non. Plutôt quelque chose de familial. Elle avait perdu ses parents très jeune, et c’est lui qui s’était occupé d’elle une bonne partie de sa vie. Elle était assez empotée, en vérité. Couplé à sa timidité maladive, elle était incapable de faire quoi que ce soit. Ils s’étaient tout de suite entendus. Il fallait le dire, aucun des deux n’avait de courage, ça rapprochait forcément. Enfin, ils s’étaient bien amusés.
Une fois qu’elle eut terminé de pleurer, ils quittèrent l’endroit, pour le plus grand bonheur du jeune homme, qui ne pouvait pas tenir une seconde de plus. Il leur fallut quelques minutes de vol paisible pour rejoindre leur maisons. Elles se trouvaient face à face, et, la plupart du temps, ils se retrouvaient l’un chez l’autre pour manger ensemble. N’importe qui les voyant, collés tous les jours, en aurait déduit qu’ils étaient un couple. Mais ce n’était pas le cas. Ça les faisait même rire, quand on leur faisait la remarque. Enfin.. ils devaient bien avouer qu’ils allaient bien ensemble. Mais ils ne le serait jamais, non. Même perdu dans l’univers comme ils étaient, le mariage entre frère et sœur était strictement interdit.

Le lendemain matin, il était reparti pour son jogging matinal, sa boule toujours collée au ventre. Et évidemment, comme à chaque fois, la même chose se produisit. Elle était là, encore. Toujours face à lui. Toujours ce foutu sourire collé aux lèvres. Le jeune homme serra le poing en remarquant ces même détails. Elle ne manqua pas non plus ce changement, par rapport à d’habitude.

« Salut, mon chou ! Bien remis, à ce que je vois ! » s’exclama-t-elle d’un ton joyeux.



Encore une fois. Encore une fois, elle y avait assisté. Encore une fois, elle n’avait pas bougé de sa cachette. Encore une fois, elle venait de le porter aux urgences. Encore une fois, une puissante rage montait en elle. C’était chaque jour identique. Non.. pas cette fois. Elle bougeait. Instinctivement, guidée par sa colère. Elle savait ce qui allait se passer. Combien de fois elle y avait pensé ? Combien de fois elle en avait rêvé ? À peine le temps de se poser ces questions, sans réellement chercher, qu’elle était arrivée. C’était une sorte de bar mal famé. Des types avec des vestes de motard entrèrent, en riant extrêmement fort. À son tour, la jeune fille poussa les porte. Peut-être un peu trop fort, vu qu’elles volèrent dans la pièce, attirant l’attention de tout le monde. Celle qu’elle cherchait été là, aussi. Assise en hauteur, comme pour prouver sa supériorité.

« Toi… ne touCHES PLUS JAMAIS À KYABE ! » hurla-t-elle, toute en s’envolant rapidement vers la concernée, l’aggripant. Ensemble, elles traversèrent le toit du bâtiment, avant que la jeune fille énervée ne s’arrête, haut dans le ciel. Elle tenait son opposant par le cou, à une main.

Étrangement, elle se sentait bien. Elle aimait la violence. Elle aimait venger son ami. Elle aimait avoir la conscience tranquille. Dans le même temps, une aura électrifié l’entoura, avant qu’elle ne commence à marteler de coups le corps de la chef de gang. Malheureusement, elle ne se laissa pas faire et poussa sur le corps de la jeune femme avec ses pieds, avant d’envoyer un kikoha avec ces-derniers. Sous l’effet de la surprise, la pression exercée sur le cou de son adversaire se relâcha, juste assez pour qu’elle puisse s’éloigner.

« Eh bah, t’y vas pas de main morte, toi ! J’peux au moins savoir ton nom ? tenta de discuter la victime du jour, tout en restant sur ses gardes.

— K… Kale. Et… vous ? questionna à son tour la timide jeune femme, en restant sur ses gardes. Elle avait pourtant déjà perdu toute combativité, ainsi que son envie de vengeance.

— J’y crois pas ! Tu te mets à me vouvoyer ?! Sérieux ? Après ça ? T’es la meilleure ! Moi, c’est Caulifla. »




Il se trouvait là, devant le bâtiment principal de la Capsule Corporation. Évidemment, venir pour révéler les informations qu’il avait était synonyme de trahison. Mais entre voir des jeunes de son âge se faire démembrer, puis robotiser, et aider quelque peu la Saïyanne, le choix était vite fait. Alors, après une dernière inspiration visant à lui donner un peu de courage, il pénétra dans le bâtiment. Gekido aurait voulu aller directement voir le robot de l’accueil. Mais Bulma l’interpella.

« Je te connais toi ! Alors, comment c’est, de travailler pour le roi ? » demanda-t-elle, un sourire amical aux lèvres. Bon point, elle ne semblait pas lui en vouloir.

Soudain, une fois qu’elle fut plus proche de lui, à distance de bras, elle changea. On aurait dit une véritable furie, pleine de colère, qui se manifesta par la plus forte des gifles que le jeune homme n’avait reçu. Le choc, ainsi que la surprise, le figèrent, alors que sa tête était tournée vers la droite. Ça n’arrête pas la scientifique, du moins, pas ses paroles.

« T’es venu te moquer ?! Nous narguer ?! Je te préviens, y’a quelques uns des plus puissants guerriers ici, alors repart immédiatement ! s’énerva-t-elle.

— Non… en fait, je suis venu vous aider. Ils vont avoir besoin de votre aide, plus que tout... commença Gekido.

— Ils ne sont pas morts ?! » s’étonna Bulma, retrouvant de l’espoir, tout en perdant des larmes, de joie.


Une esquive par la gauche, suivie d’une feinte avec son poing droit, puis un kikoha de la paume gauche. C’est la technique que venait d’utiliser Goku sur Érana, dans la salle d’entraînement. La Saïyanne ne s’y était pas attendue. Pourtant, son instinct prédit le coup, l’obligeant à répliquer avec une boule d’énergie. Cela faisait déjà une dizaine de minutes que le combat durait, depuis qu’elle était revenue de la ville, où Bulma l’avait traîné. Et elle devait être honnête, même si les vêtements qui lui avaient été prêtés étaient sympas, la tenue orange que le protecteur de la Terre avait été cherché entre temps était bien plus confortable. À vrai dire, elle se sentait complètement à l’aise dedans. Comme si elle l’avait portée toute sa vie. Enfin, elle ne s’en souciait pas réellement. Après tout, elle était juste une combattante. Et Saïyanne, en plus. Tant qu’elle pouvait avoir des combats excitants, tout lui allait.

Leurs assauts allaient reprendre, quand la scientifique aux cheveux bleus fit irruption dans la salle, débordant d’énergie. Son intrusion coupa immédiatement tous les paramètres du lieu.

« Vite ! Préparez-vous ! Ils sont en vie ! On va les chercher ! Passez prendre Gohan et ton autre ami Saïyan ! Plus vite ! Ils sont au château du roi ! »
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Re: Ragnarök

Messagepar omurah le Sam Jan 13, 2018 23:33

Je ne commentais pas, mais je lisais dans l'ombre !
L'intégration de Kale et Caulifla ne me surprend guère :mrgreen:
Dans le sens où ce sont des persos que je m'attends à voir fleurir dans la section, et j'ai hâte de voir ce que les auteurs vont en faire :)
J'aurais apprécié voir Kale se déchaîner plus sur Caulifla, on n'a pas trop senti la violence/puissance de Kale dans la séquence pétage de plomb et transfo, en fait, si j'avais une petite critique à formuler, ce serait celle-là, et du coup c'est plus un petit bémol (subjectif) de forme qu'une critique de fond, donc c'est pas le drame :P
Je trouve ça bien que les fikeurs ne se gênent pas pour considérer les acquis de Super, et puis rien n'empêche de prendre ce qui nous parle et de délaisser ce qui nous parle moins.
Les derniers chapitres sont bien structurés, dans le sens où on voit un tableau qui se dessine et laisse deviner que tu n'improvises pas ton histoire et que tu sais ce que tu fais et où tu vas, ça c'est cool. Sinon, apparemment on se dirige vers la fin de la parenthèse "humains avec des problèmes d'humains", est-ce le cas ? En tout cas j'ai bien apprécié cette parenthèse ^^
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