La Cage - Série de One Shot

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Re: La Cage - Série de One Shot

Messagepar xela26 le Mer Mai 03, 2017 23:02

Tout d'abord bienvenue sur la section fanfic du Fofo :)

J'ai parcouru tes OS, biens écrits et plaisants. J'avoue que j'ai plus accroché le premier que le second, mais je suivrais tes prochaines publications. Continue comme ça.
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

Cell: Damned Souls- Les aventures parallèles de héros de "l’ascension de la terreur". Pour les connaitre:
viewtopic.php?f=42&t=6774
abandonnée
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Re: La Cage - Série de One Shot

Messagepar Ewi le Ven Mai 05, 2017 10:27

Heika a écrit:Même si je suis frustrée de ne pas avoir deviné qui cela pouvait être (même s'il n'a pas de nom, hein), j'ai beaucoup aimé ! :3
Je n'ai pas arrêté de me dire que c'était Freeza, pas possible autrement, mais... Euh... Nan, ça cloche. Et pis son vaisseau n'est pas insalubre, à Frizounet. Et pis ceci, et pis cela. Oui, mais... Oui mais ce délire paranoïque lui va bien.

Mais ce que tu viens de me dire me ravie à un point tu n’as pas idée ! J’ai en effet voulu à nouveau laisser planer le doute sur son identité mais en même temps je n’arrêtais pas de me dire que c’était bien trop évident qu’il s’agisse de… Pianta :D Surtout quand j’ai parlé de « mains gantées » ou encore de « tenue de combat dont il ne se séparerait jamais ». Pour moi tout ça symbolisait tellement Pianta et en même temps je savais que la légère tendance à la parano et à la méfiance pouvait aussi faire penser à Freezer. Bon plus on avançait plus il était assez évident que ce n’était pas lui mais j’ai bien aimé jouer sur ça.

Je suis contente que tu aies écrit dans le même univers que La Cage : c'est bien d'avoir des nouvelles informations dessus ! Je suis sûre que tu as encore beaucoup à raconter de la sorte !
Par exemple : retour en arrière, sur l'invasion de la Terre >> introspection d'un certain guerrier plongé dans le désespoir, face à sa mort imminente ?

Et oui finalement j’aime bien cet univers et je réfléchis à creuser encore un peu dessus sans que l’histoire ne se transforme en réelle fic. Après je te cache pas que dépeindre l’invasion de la Terre me colle un peu les miquettes car tout est flou dans mon petit esprit mais oui ça reste une idée intéressante.

Merci d’avoir encore commenté !! :D


xela26 a écrit:Tout d'abord bienvenue sur la section fanfic du Fofo :)

J'ai parcouru tes OS, biens écrits et plaisants. J'avoue que j'ai plus accroché le premier que le second, mais je suivrais tes prochaines publications. Continue comme ça.

Merci pour ton accueil !

Merci pour le coup de boost ça fait toujours du bien au moral et ça motive d’autant plus ! J’ai quelques idées pour un os toujours dans cet univers mais aussi un autre qui partirait dans un délire un peu plus zarbe :D

J’espère que tu apprécieras mes prochaines publications ! :D
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Re: La Cage - Série de One Shot

Messagepar niicfromlozane le Sam Mai 13, 2017 1:09

Hello !

Je n'ai pas encore lu "Soleil", mais je suis venu commenter "La Cage".

Et je prie au passage tous ceux qui attendent un com' promis de ma part (coucou Imate et Masenko, je ne vous ai pas oublié, mais je suis niic…) ou ceux chez qui je veux com' depuis des mois (salut Xela, Tonay, Omurah, Rebel et paulémile) de ne pas scarifier une poupée vaudou à mon effigie.^^

Bref,

C'est parti.

D'abord, c'est propre techniquement. Tu déconstruis un peu trop souvent les phrases à mon goût et la ponctuation me fait parfois un peu grincer, mais bon : c'est propre, suffisamment bien orthographié pour que les fautes restantes passent pour des coquilles et globalement très fluide.
Ton style est clairement ton point fort. On sent qu'il y a un gros travail technique de relecture et d'harmonisation du texte, et c'est efficace. Tu parles de répétitions voulues et en effet, une rapide relecture en y faisant attention montre que c'est maîtrisé, même si, comme je suis un gros chieur, j'ai pas pu m'empêcher de tiquer sur ce passage-là :

A présent, on l’étudiait, le directeur prônait ses qualités d’esclave, après tout disait-il, elle avait survécu neuf mois dans la Cage alors que d’autres devenaient fous au bout d’un seul. Neuf mois. La folie, elle l’avait frôlé, et plus d’une fois. La femme hautaine, elle, mettait en exergue ses défauts, trop laide pour représenter la maison de son maitre. Oui, ils marchandaient sa vie comme d’autres l’auraient fait pour un tapis ou un vase. A présent elle n’était plus un animal, elle ne pouvait même plus se targuer d’être un être vivant. Elle était tout bonnement reléguée au rang d’outil, plus ou moins utile.


Parce que je l'ai trouvé largement en-dessous de tout le reste. La déconstruction des phrases m'apparaît ici carrément maladroite car absolument aps nécessaire et mal organisée (par exemple, il aurait fallu inverser les proposition survivre neuf mois/au bout d'un seul pour rapprocher la répétition, à mon humble avis), la répétition du "à présent" dispensable, tu t'éparpilles un peu trop sur le fond en détail qui font qu'on rate l'essentiel de l'intention, qu'on a de la peine à identifier : est-ce le marchandage, la description, sa condition ? Bref, rien à voir avec la poésie de la phrase relevée par Omurah ou ce petit pain que tu envoies dans les gencives sans prévenir :

elle s’était jetée sur le repas comme la misère le fait sur ce pauvre monde, se gavant tel un charognard sur un cadavre en décomposition


tout-à-fait excellent. Et des petites cerises dans le style, y en a u peu partout, j'aime beaucoup.

Au bout du compte, si je devais donner un conseil, c'est de faire vraiment gaffe à la ponctuation et à déconstruire un peu moins. Ça fera certes un peu moins lyrique et poétique, mais les passages qui en profitent le plus gagneront en intensité, et ça permettrait de gagner en rythme. Mais bon, je chipotte. Globalement c'est vachement bien.


Concernant les idées, en revanche, c'est finalement malheureusement moins convainquant. Alors certes, c'était pas forcément ton intention, parce que tu t'intéresses plus au développement de la psychée de ton personnage qu'au contexte, mais j'ai été bien moins friand que les autres de la fausse piste autour de l'identité de Bulma. Quand j'ai vu le "Baba", je me suis dit "Ah ben nice, ça, super bien pensé !", mais au final, non. C'était bien Bulma. Et globalement, sur le fond, y a pas eu un de ces moments que j'apprécie où mon cerveau se retourne et où ej me dis "ah ben merde, j'aurais trop aimé avoir cette idée, tiens !"
Bref,
Ce qui m'a dérangé autour de cette suite de noms, c'est que c'est finalement assez mal amené à mon sens, alors qu'il y aurait eu pas mal de moyens d'esquiver le souci en intégrant cette suite de noms comem une habitude que Bulma aurait pu prendre pour éviter la folie. J'ai aussi été assez déçu de voir Bulma aussi "lessivée". La Bulma que je me représente est une femme forte qui, dans une telle situation, consciente de la gravité des événements, trouverait des idées folles et ingénieuses pour réussir à préserver sa psychée et j'ai trouvé dommage que tu ne développes pas cet aspect là pour lier les différents éléments de ton histoire.
Et au final, ça sert finalement assez peu l'intrigue. Certes, il y a le vieux truc de "mais de qui parle-t-elle donc ?" qui fonctionne si bien dans les fanfics qui sauve l'ensemble, mais j'ai surtout le sentiment d'absence d'un véritable fil conducteur, puisque le seul, c'est cette liste de noms qui paraît au final sortir un peu de nulle part. C'est d'autant plus dommage que le thème de l'identité est bien présent et pas trop mal traité et qu'il y aurait eu quelque chose de très intéressant à faire là autour.

Du coup, j'en arrive aux personnages. Pas grand chose à dire, tu gères clairement mieux que moi donc je vais pas trop l'ouvrir, mais je signale quand même que j'ai trouvé que tu étais dans la bonne distance entre cliché et personnalité dans le cadre d'un one shot pour tous les persos secondaires, qu'on s'approprie très rapidement. Quant à Bulma, j'y viens en conclusion.


Au final, ce que je trouve un peu dommage, c'est qu'on a une forme de haute volée, des thématiques intéressantes et bien pensées, mais que l'ensemble manque de liant. On aborde la guerre, la sauvagerie, la peur, l'identité… Mais de manière assez déconstruite. Au final, c'est bien l'identité de Bulma qui est au centre du récit, et du coup, je regrette que cette thématique de l'identité n'ait pas été poussée plus loin, et d'autant plus quand je vois que tu fais de la Peur une allégorie qui va aller jusqu'à sussurer des mots à l'oreille de ton héroïne, qui lui répond en pensées.
Et là, je suis déçu de ne pas avoir vu cette idée poussée plus loin et plus en aval dans le récit, que Bulma, violentée à la limite de la schizophrénie, ne se soit pas inventé des compagnons auxquels elle aurait pu donner des noms et qui se serait avérés être des sentiments. Je suis aussi un peu déçu de ne pas l'avoir vue enfermée quelque part dans son propre corps pour échapper à la réalité, pour donner une nouvelle dimension à ton titre.
Ça aurait pu être le liant qui aurait donné de la consistance à l'ensemble de ton excellent travail.

Voilà. J'ai conscience à la relecture rapide que mon com' peut sembler un peu négatif. Ça l'est pas, c'est juste que je me suis servi des problèmes pour expliquer comment je travaillerais sur les défauts pour en faire une force. Tu as visiblement beaucoup d'imagination, prends garde à ne pas t'éparpiller quand tu écris, à aller à l'essentiel et à veiller à lier tes thématiques dans l'ossature du récit.

Et merci pour ce chouette One Shot. :)

++
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niicfromlozane
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Re: La Cage - Série de One Shot

Messagepar Ewi le Ven Mai 19, 2017 10:32

Encore une fois merci d'avoir lu ma petite histoire et d'avoir pris le temps de laisser un commentaire. Comme toujours, ça fait plaiz !

@Niic : Ma réponse à ton avis sous spoiler comme le tout est assez long.

Spoiler
niicfromlozane a écrit:D'abord, c'est propre techniquement. Tu déconstruis un peu trop souvent les phrases à mon goût et la ponctuation me fait parfois un peu grincer, mais bon : c'est propre, suffisamment bien orthographié pour que les fautes restantes passent pour des coquilles et globalement très fluide.

Il est vrai que dans cette histoire la déconstruction des phrases est très présente, pour moi ce côté décousu visait à montrer l'esprit lui-même "décousu" de Bulma. Tout est saccadé, confus et pas toujours très clair.

Ton style est clairement ton point fort. On sent qu'il y a un gros travail technique de relecture et d'harmonisation du texte, et c'est efficace. Tu parles de répétitions voulues et en effet, une rapide relecture en y faisant attention montre que c'est maîtrisé,

C'est le cas, en vérité je prends beaucoup plus de temps à jouer sur les répétitions qu'à écrire de manière plus linéaire. Tout dépend le contexte.

même si, comme je suis un gros chieur, j'ai pas pu m'empêcher de tiquer sur ce passage-là :

A présent, on l’étudiait, le directeur prônait ses qualités d’esclave, après tout disait-il, elle avait survécu neuf mois dans la Cage alors que d’autres devenaient fous au bout d’un seul. Neuf mois. La folie, elle l’avait frôlé, et plus d’une fois. La femme hautaine, elle, mettait en exergue ses défauts, trop laide pour représenter la maison de son maitre. Oui, ils marchandaient sa vie comme d’autres l’auraient fait pour un tapis ou un vase. A présent elle n’était plus un animal, elle ne pouvait même plus se targuer d’être un être vivant. Elle était tout bonnement reléguée au rang d’outil, plus ou moins utile.


Parce que je l'ai trouvé largement en-dessous de tout le reste. La déconstruction des phrases m'apparaît ici carrément maladroite car absolument aps nécessaire et mal organisée (par exemple, il aurait fallu inverser les proposition survivre neuf mois/au bout d'un seul pour rapprocher la répétition, à mon humble avis), la répétition du "à présent" dispensable, tu t'éparpilles un peu trop sur le fond en détail qui font qu'on rate l'essentiel de l'intention, qu'on a de la peine à identifier : est-ce le marchandage, la description, sa condition ?

La répétition du "A présent" était en effet voulu mais je peux comprendre que tu l'aies jugé dispensable. En fait pour moi le "A présent" était un peu son point de repère, le mot qui l'aide à se recentrer sur l'action qui se passe alors que son esprit s'égare, perdu dans les limbes de la prison, de l'esclavage, de la Cage. Que tu aies jugé ce passage maladroit je le conçois aussi, mais pour t'expliquer un peu mon état d'esprit lors de son écriture. Je voyais une Bulma reléguée au rang de meuble, complètement effondrée et qui semble détaché de ce qui est en train de se passer sous ses yeux, c'est à dire le marchandage. Je souhaitais mettre en exergue sa distance quant à cette scène, qu'elle ne réalise pas réellement qu'on la vend comme un vulgaire objet. Pour elle la conversation entre l'acheteur et le vendeur est un peu comme un match de tennis où elle observerait la balle allait d'un côté du terrain à un autre sans la suivre réellement. Oui, mon explication est aussi confuse que ce passage, je m'en rends compte.

Bref, rien à voir avec la poésie de la phrase relevée par Omurah ou ce petit pain que tu envoies dans les gencives sans prévenir :

elle s’était jetée sur le repas comme la misère le fait sur ce pauvre monde, se gavant tel un charognard sur un cadavre en décomposition


tout-à-fait excellent. Et des petites cerises dans le style, y en a u peu partout, j'aime beaucoup.

Merci, ces petites "cerises" sont en quelques sorte les restes de l'esprit vif de Bulma qui sommeille en elle.

Au bout du compte, si je devais donner un conseil, c'est de faire vraiment gaffe à la ponctuation et à déconstruire un peu moins. Ça fera certes un peu moins lyrique et poétique, mais les passages qui en profitent le plus gagneront en intensité, et ça permettrait de gagner en rythme. Mais bon, je chipotte. Globalement c'est vachement bien.

J'entends. Après comme je l'ai écrit plus haut, cette ponctuation particulière est liée à l'ambiance de cette histoire, c'était un choix et il est vrai que des fois je me perds dedans. La fin notamment manquait en effet de rythme à cause des quelques fioritures que j'ai ajouté. Je te l'accorde.

Concernant les idées, en revanche, c'est finalement malheureusement moins convainquant. Alors certes, c'était pas forcément ton intention, parce que tu t'intéresses plus au développement de la psychée de ton personnage qu'au contexte, mais j'ai été bien moins friand que les autres de la fausse piste autour de l'identité de Bulma. Quand j'ai vu le "Baba", je me suis dit "Ah ben nice, ça, super bien pensé !", mais au final, non. C'était bien Bulma. Et globalement, sur le fond, y a pas eu un de ces moments que j'apprécie où mon cerveau se retourne et où ej me dis "ah ben merde, j'aurais trop aimé avoir cette idée, tiens !".

Dès le début j'avais Bulma en tête car ce personne me parle et me touche. Je n'ai pas pu imaginer quelqu'un d'autre dans cette Cage même si je reconnais que du coup, ça manquait de panache.

Ce qui m'a dérangé autour de cette suite de noms, c'est que c'est finalement assez mal amené à mon sens, alors qu'il y aurait eu pas mal de moyens d'esquiver le souci en intégrant cette suite de noms comem une habitude que Bulma aurait pu prendre pour éviter la folie. J'ai aussi été assez déçu de voir Bulma aussi "lessivée". La Bulma que je me représente est une femme forte qui, dans une telle situation, consciente de la gravité des événements, trouverait des idées folles et ingénieuses pour réussir à préserver sa psychée et j'ai trouvé dommage que tu ne développes pas cet aspect là pour lier les différents éléments de ton histoire.

Alors je te rejoins totalement sur le premier point mais absolument pas sur le second. Je voulais amener cette succession de noms comme une habitude mais je n'ai pas réussi à dépeindre ça dans sa monotonie car au final elle ne passe que très peu de temps dans sa cage dans le récit. Du coup en effet ça peut paraître bien maladroit écrit comme ça. Mais plutôt qu'une habitude, je l'ai transformé en une incantation qui l'empêcherait de perdre pied avec la réalité et de sombrer justement dans la folie.

Par contre concernant la "Bulma lessivée", cette fois-ci je ne te rejoins pas. Malgré toute la force de caractère de la jeune femme, être enfermée, pendant neuf longs mois dans une minuscule cage sans lumière, sans aucun contact avec qui que ce soit et dont la seule chose bénéfique est la trappe qui s'ouvre une fois par jour dévoilant une main qui lui dépose un repas... Je trouve qu'au contraire je ne l'ai pas assez "brisé" dans mon récit. Je pense que n'importe qui à sa place aurait perdu la raison, même Vegeta. Dans mon histoire Bulma n'est pas une héroïne de shonen qui ne perd jamais espoir, non, elle n'est qu'une jeune femme qui a vécu l'enfer et qui a même souhaité se donner la mort si on le lui avait permit.

Et au final, ça sert finalement assez peu l'intrigue. Certes, il y a le vieux truc de "mais de qui parle-t-elle donc ?" qui fonctionne si bien dans les fanfics qui sauve l'ensemble, mais j'ai surtout le sentiment d'absence d'un véritable fil conducteur, puisque le seul, c'est cette liste de noms qui paraît au final sortir un peu de nulle part. C'est d'autant plus dommage que le thème de l'identité est bien présent et pas trop mal traité et qu'il y aurait eu quelque chose de très intéressant à faire là autour.

Pour moi le fil conducteur n'est pas la succession de noms mais uniquement Bulma. Sa sortie de la Cage, les différentes pièces qu'elle découvre lorsqu'elle comprend ce qu'elle est devenue : une esclave. Le contexte de la guerre n'était là que pour apporter un peu plus de profondeur au personnage et ne visait pas à prendre plus de place dans le récit. Je ne sais pas si le "vieux truc du qui est le personnage?" a sauvé ma fic, l'important n'était pas forcément son identité mais surtout sa condition. Qu'en était esclave elle n'est plus personne, un numéro parmi tant d'autres (quand je parle des dizaines d'autres cages), mais qu'à la fin, quelque part, Bulma se réveille et espère à nouveau. C'est un peu abstrait c'est vrai, c'est ma vision des choses et je sais que beaucoup n'ont pas du l'apprécier hélas. S'ajoute à cela ma maladresse dans certaines tournures de phrase et le rendu peut paraître étrange voire peu lisible.

Du coup, j'en arrive aux personnages. Pas grand chose à dire, tu gères clairement mieux que moi donc je vais pas trop l'ouvrir, mais je signale quand même que j'ai trouvé que tu étais dans la bonne distance entre cliché et personnalité dans le cadre d'un one shot pour tous les persos secondaires, qu'on s'approprie très rapidement. Quant à Bulma, j'y viens en conclusion.

Merci. A mon sens toutes ces personnes représentaient les maillons d'une chaine que Bulma a tenté de comprendre et d'assimiler tout du long.

Au final, ce que je trouve un peu dommage, c'est qu'on a une forme de haute volée, des thématiques intéressantes et bien pensées, mais que l'ensemble manque de liant. On aborde la guerre, la sauvagerie, la peur, l'identité… Mais de manière assez déconstruite. Au final, c'est bien l'identité de Bulma qui est au centre du récit, et du coup, je regrette que cette thématique de l'identité n'ait pas été poussée plus loin, et d'autant plus quand je vois que tu fais de la Peur une allégorie qui va aller jusqu'à sussurer des mots à l'oreille de ton héroïne, qui lui répond en pensées.
Et là, je suis déçu de ne pas avoir vu cette idée poussée plus loin et plus en aval dans le récit, que Bulma, violentée à la limite de la schizophrénie, ne se soit pas inventé des compagnons auxquels elle aurait pu donner des noms et qui se serait avérés être des sentiments. Je suis aussi un peu déçu de ne pas l'avoir vue enfermée quelque part dans son propre corps pour échapper à la réalité, pour donner une nouvelle dimension à ton titre.
Ça aurait pu être le liant qui aurait donné de la consistance à l'ensemble de ton excellent travail..

Tout à fait, flirter avec la folie à ce point aurait été intéressant mais je pense que j'ai connu mes propres limites dans ce one-shot. Je l'ai voulu assez court et donc il est vrai que je n'ai qu'effleurer le mental de la jeune femme.
Par contre les thèmes de la guerre et de la sauvagerie sont traités ainsi car c'est du point de vue de Bulma, qui elle-même n'est pas cohérente dans ses propos et ses pensées d'où cette impression de confusion.

Voilà. J'ai conscience à la relecture rapide que mon com' peut sembler un peu négatif. Ça l'est pas, c'est juste que je me suis servi des problèmes pour expliquer comment je travaillerais sur les défauts pour en faire une force. Tu as visiblement beaucoup d'imagination, prends garde à ne pas t'éparpiller quand tu écris, à aller à l'essentiel et à veiller à lier tes thématiques dans l'ossature du récit.

Et merci pour ce chouette One Shot. :)

++


Merci à toi d'avoir pris le temps de rédiger un avis détaillé comme celui-ci, j'apprécie !


Bon maintenant, ma nouvelle histoire ! Qui s'inscrit encore dans le même univers, un peu plus longue cette fois-ci ! Après la Peur et la Paranoïa, un nouveau sentiment...

Un monde parfait


Qu’Est-ce que tu crois au juste ? Que ça va s’arranger tout seul, hein ?

Ce qu’elle aimait par-dessus tout, c’était de préparer des Onigiris pour son petit amour, très tôt le matin, devant la fenêtre, admirant le soleil se lever gracieusement et couvrir de sa toile dorée la nature chantante. Rien n’était plus agréable que de se réveiller, de déposer un tendre baiser sur le front de l’amour de sa vie et de rejoindre la cuisine pour y préparer ce met qu’il affectionnait tant. Ce qu’il adorait plus que tout était la forme qu’elle leur donnait. Tantôt des têtes de chats, de chiens, d’oiseaux, de cochons, mais jamais de singes. Jamais. Les gestes étaient simples, toujours les mêmes dans une monotonie rassurante. Le quotidien et ses petits plaisirs, sans surprise mais chaleureux, voilà ce que représentait sa vie. Elle était heureuse.

La boulette de riz dans la main.
La farce dans la boulette de riz.
La boulette de riz dans la feuille d’algue.

Quel bonheur, ces moments de paix, elle s’en délectait. La délicate lumière orangée du soleil apportait une atmosphère apaisante dans la pièce. Le parfum si particulier que diffusait l’herbe légèrement humide par la rosée du matin titillait ses narines avec douceur. Le chant du colibri au loin étant la dernière touche sublimant cette toile déjà exquise. Tout était parfait, son monde était parfait.

La boulette de riz dans la main.
La farce dans la boulette de riz.
La boulette de riz dans la feuille d’algue.

La vie telle qu’elle se l’était imaginée enfant ressemblait à celle qu’elle vivait aujourd’hui, tous ses désirs les plus chers, ses souhaits les plus sincères, tous avaient été exaucés. Une maison, un être à aimer, une existence dénuée de tout danger, de tout péril, une existence parfaite. En tout point, parfaite.

La boulette de riz dans la main.
La farce dans la boulette de riz.
La boulette de riz dans la feuille d’algue.

Réveille-toi ! Mais réveille-toi, bordel !

L’onigiri qui tombe au sol, son regard qui se baisse, ses mains qui tremblent légèrement.

- Que je suis maladroite…, murmura-t-elle en s’agenouillant pour nettoyer.

L’onigiri était foutu, tant pis, il irait à la poubelle comme chaque chose qui était détruite et salie. Tout ce qui sortait de sa petite perfection devait être jeté aux ordures. Sa cuisine était impeccable, chacun de ses repas toujours succulents, chaque assaisonnement murement réfléchi, elle maitrisait absolument chacun de ses gestes et il était hors de question qu’un pitoyable petit Onigiri raté vienne gâcher l’aboutissement d’années d’apprentissage et de travail sur elle-même. Des années à façonner son rêve, celui d’une petite fille, devenu enfin réalité. Elle l’aimait tellement que rien ni personne ne devait briser ce qu’elle avait mis tant de temps à bâtir. Cet Onigiri revêche pouvait bien aller au diable, entrainant avec lui tous les autres qui pourraient nuire à son bonheur et à celui de l’être qu’elle chérissait plus que tout au monde.

Pauvre conne…

C’est bon, les Onigiris étaient maintenant prêts, il était tant d’enlever les mauvaises herbes du jardin, ces saletés se développaient à une vitesse alarmante. Armée de son tablier, de ses gants et ses bottes, elle traversa sa petite salle à manger et ouvrit la porte. L’air était si sain, si frais, si paisible. Le sourire aux lèvres, elle ferma les yeux et profita des rayons du soleil, caressant son visage avec grâce. Une légère chair de poule lui signifia que l’hiver n’allait pas tarder à pointer le bout de son nez, apportant à son paysage un voile blanc immaculé. Sans tache, sans souillure, sans accroc, un blanc dans toute sa pureté.

- Bon, les mauvaises herbes maintenant !

Mais elle ne bougea pas, les pieds rivés au sol, la main fermement serrée sur la poignée, elle contemplait ce qui l’entourait, un monde vaste, beau, un monde qu’elle chérissait tant. Mais elle restait clouée sur place, le sourire aux lèvres, la jointure de sa main devenue blême.

- Plus tard… Je ne veux pas le réveiller alors qu’il dort si paisiblement.

La jeune femme referma la porte et s’éloigna de celle-ci, le cœur battant à tout rompre. Humer la délicieuse odeur de la nature à l’aube la mettait toujours dans cet état. Dire que ce petit bout de terre lui appartenait, encore aujourd’hui elle continuait à remercier le ciel de sa félicitée.
Ravie par cette journée qui s’annonçait magnifique, elle ne put renoncer à son envie de l’admirer encore une fois. Tout en se déchargeant de sa tenue de jardinage, elle se dirigea vers la petite chambre, ouvrit délicatement la porte et s’adossa contre son embrasure. Plongée dans la pénombre, une masse cachée par la couette se distinguait vaguement. Le rythme très léger de sa respiration semblait être la musique la plus mélodieuse qu’elle n’ait jamais entendue. Dieu qu’elle l’aimait tant.

Des coups violents contre la porte d’entrée retentirent dans toute la maisonnée. Surprise et agacée d’imaginer qu’un intrus ait pu réveiller celui qu’elle adorait, elle s’assura que ce dernier dormait toujours à poings fermés avant de refermer la porte et de se diriger vivement vers le visiteur. De manière générale, elle n’aimait pas les visites inopportunes, elles étaient toujours accompagnées de mauvaises nouvelles. Pourquoi ne pouvait-on pas les laisser en paix ?

Tu ne te rends même pas compte que tout est déjà foutu.

Ses petites mains veineuses plaquées contre la porte, l’oreille collée non loin, elle tenta de percevoir un son quelconque qui l’informerait sur l’identité de l’étranger, sans succès. Un nouveau coup violent la fit sursauter et reculer de trois pas. Une voix cassée se fit entendre.

- Je sais que tu es là, je ressens ton ki, ouvre moi s’il te plait.

Ce timbre, elle le reconnaissait, il ne lui voudrait pas de mal. Mais là d’où il venait, de cet enfer dans lequel il s’était engagé de son plein gré, qui sait ce qu’il avait amené avec lui. Chez elle. Dans son monde parfait.

- S’il te plait.

Le ton suppliant de son ancien ami la fit tressaillir, un flot de réminiscences insupportables resurgissent dans son esprit, qu’elle réprima avec force. Elle était heureuse maintenant, sa vie était parfaite.

Ce que tu peux être aveugle ma pauvre fille.

« Tais-toi ! ».

De nouveaux coups, une nouvelle requête, un nouveau silence.

Il ne partirait pas, il n’entrerait pas, il attendrait qu’elle lui ouvre. La patience avait toujours été sa qualité principale, et elle l’avait apprécié pour cela. Mais il restait aussi insensé que les autres, malgré son caractère mesuré et généreux, lui aussi avait sombré du mauvais côté, avait pris la pire des décisions, avait scellé son destin. Pourtant, elle n’avait pas le cœur à le laisser croupir dans son jardin, en souvenir de leur amitié à présent morte. Craintive mais tout de même sure de son choix, elle s’approcha de la porte et l’ouvrit complètement, se couvrant les yeux devant la luminosité plus vive du soleil, qui était à présent à son zénith. Pourtant, il y a encore quelques minutes, il venait tout juste de se lever. Pendant combien de temps exactement avait-elle observé son amour ?

- Bonjour…

Il était là, devant elle, baignant complètement dans la lumière. Elle remarqua qu’il s’était écarté, certainement pour ne pas lui donner l’impression d’être intrusif. Il restait le même, tellement soucieux du bien-être d’autrui.

- Bonjour Krilin, murmura-t-elle du bout des lèvres. Entre, je t’en prie.

Elle s’écarta pour lui signifier qu’elle était prête à faire l’effort incommensurable de le laisser entrer chez elle, quand elle s’aperçut qu’il n’esquissait pas le moindre geste.

- Il fait beau, tu ne trouves pas ? Pourquoi ne pas sortir et se promener un peu tous les deux ?

Son ton était faussement enjoué, son sourire semblait forcé, son regard était loin d’être rieur mais au contraire restait grave, voire même angoissé. Pourquoi était-il là ? Que lui voulait-il au juste ? Elle ne voulait plus le voir, elle ne voulait plus voir personne, ce n’étaient que des damnés qui ne souhaitaient qu’une chose, foutre en l’air sa vie et celle de son tendre amour.

- Je n’ai pas envie de sortir Krilin, déclara-t-elle plus sèchement. Alors soit tu entres, soit tu t’en vas.

Leurs yeux se croisèrent, s’affrontèrent quelques secondes, puis ceux du petit homme se baissèrent, vaincus. Et c’est la démarche incertaine et le regard fuyant qu’il la suivit jusque dans le petit salon où il prit place, mal à l’aise. Ce n’était pas une bonne idée de le laisser empiéter dans son espace personnel, elle en avait parfaitement conscience mais connaissant assez le bonhomme pour savoir qu’il n’abandonnerait pas avant d’avoir tout tenté, quelque que soit l’idée qu’il avait en tête, elle préférait le laisser parler et seulement ensuite le foutre dehors avec perte et fracas. Peu importait sa puissance, jamais il n’oserait lever la main sur elle, pas Krilin.

- Alors ? demanda-t-elle à brûle pourpoint, pressée d’en finir.

Mais il ne la regardait même pas, trop occupé à scruter tout ce qui l’entourait, soucieux. Que cherchait-il au juste ? Quelle était la raison de son intrusion ?

- Au… Aurais-tu un peu d’eau ? balbutia-t-il en s’épongeant le front dégoulinant de sueur malgré la fraicheur de l’air. Le trajet fut assez long et périlleux, je ne…
- Non, je n’ai rien. Que veux-tu ?

L’hôtesse de maison aux petits soins avec tout le monde n’existait plus aujourd’hui, s’il avait soif, il n’avait qu’à descendre jusqu’à la rivière en contrebas et s’abreuver de son eau.

Plus elle l’observait et moins il semblait serein. Ses doigts pianotaient sur ses jambes, son regard se heurtait sur chaque objet présent dans sa maison, ses épaules étaient tendues. Ça n’augurait rien de bon, comme toujours, un visiteur était signe de malheur.

- Bon ?

Elle le vit déglutir avec peine, et pourquoi diable n’osait-il pas lui renvoyer son regard ?

- Comment te portes-tu ? s’enquit-il, les mains jointes l’une à l’autre, autre signe flagrant de son anxiété.
- Je me portais au mieux avant de te voir débarouler chez moi.
- Je comprends que tu ne souhaites pas me…
- Cela fait des mois Krilin ! trancha-telle vivement. Des mois que je ne t’ai plus vu, toi et ta petite bande, et tu oses débarquer sans prévenir, en me prenant au dépourvu.

L’air estomaqué de son ancien ami la décontenança. Pourquoi la fixait-il ainsi ? Pourquoi paraissait-il tellement abattu ? Quelle atroce nouvelle allait-il encore lui annoncer ? La jeune femme ne parvenait pas à déceler réellement quelle expression prédominait chez son interlocuteur. La peine, la résignation, la colère, non ce n’était pas ça… La surprise ou plutôt l’effarement. La lassitude peut-être.

- Ecoute ! s’exclama-t-il soudainement avec vigueur. Je dois te parler de…
- Baisse d’un ton idiot ! Il dort si bien, je ne veux pas que tu le réveilles !

Agacée par le manque de savoir-vivre de son invité, elle fila en direction de la chambre, entrouvrit la porte avec précaution et soupira de soulagement. Il continuait de dormir sereinement. Une fois la porte refermée, elle se dirigea vers le salon, la mine basse, la démarche trainante. Poursuivre cette conversation ne l’enchantait pas mais c’était le seul moyen d’avoir enfin la paix. Elle s’apprêta à entrer dans la pièce quand elle s’arrêta net, interdite. Krilin s’était levé et examinait le salon, déplaçant quelques bibelots, triturant certains autres, affichant toujours cette mine décomposée. Muette de stupeur, elle toussa discrètement pour indiquer sa présence et fit semblant de ne pas remarquer son soubresaut quand elle s’approcha de lui.

- C’est Goku qui t’envoie ? lâcha-t-elle en s’asseyant sur le canapé, le dos droit et le visage fermé.
- Non ce n’est pas le cas, mais je viens pour lui.
- Alors parle et va-t’en.

Cette fois-ci, il parvint à soutenir son regard et ce fut elle qui perdit la bataille. Elle était lasse de ces non-dits, de cette tension, de Krilin et de Goku. Lasse du monde en général.

- Il a disparu depuis quelques semaines, après une de nos offensives.
- Il est mort ?
- Je ne crois pas, je ne sais pas…

Son ton indécis commençait à lui taper sur le système, un des rares défauts qu’il possédait. Pourquoi ne pas aller au bout des choses, comme elle-même le faisait, comme elle l’avait toujours fait. A croire que les femmes avaient plus de caractère que leurs homologues masculins, plus dans la tête et moins dans les bras. Après tout, c’est que ne cessait de répéter cette femme.

- Viens-tu m’annoncer sa disparition ?
- Je ne viens pas uniquement pour ça et tu le sais très bien, chuchota-t-il les sourcils froncés, comme s'il était à la fois inquiet et conscient de ce qui allait se passer.

Et pour une fois, elle prit le temps de l’observer, non pas pour examiner ses expressions mais simplement le regarder, lui. En vérité, il semblait certes à cran mais aussi épuisé, les vêtements noircis par la crasse et troués à certains endroits. Des bleus parsemaient ses bras nus et une entaille profonde barrait sa joue creusée par le manque évident de nourriture. Venir jusqu’ici en volant avait dû l’éreinter, alors pourquoi faire un tel trajet ? Pour la prévenir que Goku avait encore disparu ? Quelle blague.

- Tu viens pour me persuader de le laisser vous rejoindre, tu crois que je ne le sais pas ?
- S’il te plait…
- Je ne suis pas une idiote ! s’écria-t-elle en se relevant d’un bond. Je sais ce que vous pensez tous de moi, que je ne suis qu’une mégère qui ne fait que raconter des inepties.
- Tu sais que c’est faux, se défendit-il en se mettant debout à son tour. Je ne peux plus continuer à faire ça, ces allers-retours sont trop dangereux, il faut que tu m’écoutes.
- De quoi tu parles ? Quels allers retours ? Je ne t’ai jamais demandé de venir chez moi !
- J’ai besoin que tu…
- Et baisse d’un ton, Gohan dort !

Tu n’es qu’une égoïste ! Tu ne comprends pas qu’on a besoin de toi ? De lui ?

- Où est-il ?

Une voix rauque, sans sentiments, sans émotions, sans vie. La voix d’un mort. La voix d’un démon.

Chichi se retourna et fit face à l’imposante stature stoïque du monstre, qui la toisait de toute sa hauteur, sa cape virevoltant autour de lui dans une danse sans fin.

- Sors de chez moi tout de suite, susurra-t-elle, la mâchoire serrée. Tu n’as jamais été le bienvenu dans cette maison, et tu ne le seras jamais.
- Gohan n’aimerait pas voir sa mère dans cet état.
- Tu ne le connais pas ! éructa la jeune femme, hors d’elle. Je t’interdis de me parler de mon enfant !
- Où se trouve ton fils ? répéta-t-il sur le même ton monocorde, le visage impavide.
- IL EST EN TRAIN DE DORMIR !

C’en était trop, elle ne pouvait plus supporter leur présence et tout le fiel qu’ils s’amusaient à distiller dans chacun de leurs propos. Krilin, Goku et ce diable vert pouvaient bien aller moisir en enfer, ça ne la concernait plus. Du coin de l’œil elle s’aperçue que la porte était restée ouverte, libérant un courant d’air froid dans toute la maison. Elle resta là, à contempler son jardin, les montagnes qui se dressaient fièrement au loin, les branches des arbres qui valsaient dans le vent. Tout était si beau, si parfait.

- Tu n’aurais pas dû venir Piccolo.
- Ca fait trois mois que tu viens toutes les semaines pour lui répéter sans cesses les mêmes mots, tu vas finir par tous nous faire tuer.
- Il lui faut du temps pour accepter.
- Mais on n’a plus le temps ! C’est maintenant qu’on doit se bouger et…

Elle ne les écoutait plus, en réalité, elle ne voulait plus les entendre, elle voulait qu’ils disparaissent. La journée s’annonçait si belle et ils avaient tout gâché avec leurs foutaises. De toute façon, ils ne l’intéressaient plus. Rien ni personne n’aurait pu l’arracher à sa contemplation, la nature était magnifique, sans vices ni noirceur. Quelques gouttes de pluie s’étaient mises à tomber, elle avait toujours adoré l’odeur de la pluie se mélangeant gracieusement à l’herbe. Un parfum à la fois si délicat, si puissant, si…

- Depuis combien de temps n’es-tu plus sortie de chez toi Chichi ?

La jeune femme sursauta en découvrant son vieil ami près d’elle, les yeux brillant de larmes qu’il se refusait de laisser couler.

- Je sors tous les jours, marmonna-t-elle sans même lui accorder un regard.

Son ton compatissant lui donnait envie de hurler mais elle se retint. Son petit amour dormait, elle ne devait pas le réveiller. Le pauvre petit avait mérité un peu de repos.

- Alors rejoins-moi.

Il était à présent dehors, sous la pluie de plus en plus drue, la main tendue vers elle.

- Viens.

Pour qui se prenait-il au juste ? Bien entendu qu’elle sortait dans son jardin, c’était chez elle ici, pas chez lui. D’un pas décidé, elle s’élança vers la porte, prête à en découdre, quand ses pieds s’arrêtèrent brusquement. Elle était là, à l’entrée, il lui suffisait de faire un pas, un tout petit, pour lui faire fermer définitivement son clapet.

« Allez avance bon dieu ! Avance ! »

Elle fixa ses pieds avec rage et désarroi. Pourquoi donc refusaient-ils de l’écouter ? Pourquoi donc restaient-ils cloués au sol ? Des tremblements incontrôlables parcoururent son corps tout entier.

Juste un pas. Un petit pas.

Un vertige la saisit, son estomac se noua, des larmes d’impuissances roulèrent sur ses joues. Ses yeux se perdirent dans son vaste jardin, où falaises et forêts cohabitaient dans un équilibre parfait. Cet endroit symbolisait la notion même de la liberté, de la plénitude, de la perfection. Et elle restait plantée là, sans pouvoir avancer.

Un pas. Un pas. Un pas.

Sa vision devint floue, son cœur, au bord des lèvres, se serra avec force, ses jambes menacèrent de lâcher. La nature était si merveilleuse, mais le monde si vaste et si dangereux. Chez elle tout n’était que perfection et sécurité. Elle était chez elle, dans son monde qu’elle s’était forgée pour elle et son fils. Dans sa maison où ils étaient et resteraient en sécurité, l’inconnu étant devenu bien trop terrifiant.

Sa maison, son mode, sa bulle, sa perfection.

Personne n’est à l’abri, ils vont tous nous décimer.

- Chichi ! tonna l’homme devant elle, le visage grave. Accompagne-moi, partons tous les deux d’ici, il est temps pour toi de quitter cet endroit.
- Jamais je ne laisserai Gohan se battre à vos côtés ! Jamais !
- Chichi…

Incapable de faire face à cette situation, à son incapacité à sortir de sa propre maison, la jeune femme se détourna de la vision d’un Krilin, debout, trempé, livide, anéanti, et retourna dans le salon, préférant y remettre un peu d’ordre.

- Ridicule humaine.

Non, elle ne l’écouterait pas, elle s’en contre-fichait de ce que pouvait penser un démon d’elle et de son comportement. Cet être damné venait tout droit de l’enfer, aussi nocif et perfide que l’étaient ces singes.

- Qu’est-ce que tu fais Chichi ?

Encore cette voix, ce ton suppliant, désespéré, bienveillant. Pourquoi ne s’en allaient-ils pas ? Pourquoi restaient-ils tous les deux ici, à la fixer, sans bouger, sans menacer, juste à attendre. Pourquoi ? Pourquoi ? Elle s’était montrée claire, jamais elle ne leur donnerait Gohan.

- Et toi Krilin, hein ? Qu’est-ce que tu faisais toute à l’heure ? vociféra la jeune mère en le pointant du doigt. Pourquoi tu inspectais chaque recoin de cette pièce ? Qu’est-ce que tu cherchais au juste ?

La mine abasourdie du petit homme l’aurait presque fait rire. Voilà qu’elle l’avait pris à défaut, qu’allait-il encore inventer comme excuse pour expliquer son attitude plus que discutable.

- Ca suffit, cracha le démon, il faut partir. Cette femme est dingue, il est préférable de chercher l’autre terrienne, elle nous sera plus utile.
- Pars devant.

Le monstre vert se contenta de lui adresser un dernier regard acerbe avant de sortir et de prendre son envol.

« Qu’il se fasse prendre par les singes et qu’il crève ».

Un silence pesant tomba sur eux. Tous deux se fixaient en chien de faïence, énervés, épuisés, à bout de patience. Et c’est Krilin qui se décida à le briser, son expression plus douce, son ton plus calme.

- Sache qu’à aucun moment je n’ai souhaité te faire souffrir Chichi, ni moi, ni Bulma.
- Ne prononce pas son nom sous mon toit !

Mais ouvre les yeux ! Bats-toi !

- Pourquoi es-tu tellement en colère contre elle ?
- Parce que tout est de sa faute !

Elle hurlait à présent, à cause de lui, elle allait réveiller Gohan alors qu’il dormait si bien. Mais elle ne parvenait plus à se contenir.

- Qu’est-ce qu’elle a fait ?
- Tu le sais, tu le sais très bien, tu étais avec elle ! Tu ne disais rien mais tu étais là, tu l’as laissé faire !
- Faire quoi ?
- ME LE PRENDRE !

Son dernier cri provoqua un tel déchirement dans tout son être qu’elle s’effondra au sol, les yeux perdus dans le vague, les lèvres entrouvertes, haletante. Elle ne vit pas tout de suite Krilin s’approcher puis s’accroupir à ses côtés, la main sur son épaule, qu’elle dégagea d’un mouvement sec.

- Chichi, où est Gohan ?

Dans sa chambre, au lit, en sureté.

- Où est Gohan ?

Elle allait lui ordonner de la fermer quand son regard tomba sur une bouteille, par terre, là, juste devant elle. Son petit ange avait-il oublié de la ramasser et de la jeter ? Pourtant il savait qu’elle détestait la saleté et le désordre.

- Où est-il ?

Et à côté de la bouteille, une assiette sale, de la poussière, partout, des poubelles éventrées. Les muscles noués et la gorge serrée, elle se releva doucement avec l’aide de son ancien ami et permis à sa vue d’affronter ce qui l’entourait. Des déchets, des vêtements négligés, des objets cassés, gisant à même le sol. Mais que s’était-il passé ? Comment avait-elle pu laisser son chez-soi devenir ainsi ? Où était passée sa petite maison parfaite ?

- Sors d’ici Krilin.
- Mais Chichi…

Elle le fit taire d’un geste. Il ne devait plus parler maintenant.

- Je repasserai la semaine prochaine, lui souffla-t-il en gagnant la porte. Mais ce sera la dernière fois alors s’il te plait, décide toi à sortir de cette maison qui tombe en ruines, de cette prison que tu t’es créée, de cette foutu Cage mentale.

Il devait la boucler et s’en aller. Elle ne supporterait pas de l’entendre prononcer le nom de son fils encore une fois. Pourtant il s’arrêta quelque secondes, se retourna et la fixa avec gravité.

- Bulma s’est fait prendre par les Partisans, je dois absolument la retrouver et la libérer. Au revoir Chichi.

Et voilà, il n’était plus là, il était parti, elle était seule.

Je ne suis pas la plus brave mais je combattrai à leur côté.

« Impossible que cette femme ait pu se faire avoir, impossible ».

Le visage entre les mains, se balançant d’avant en arrière, la dernière phrase de Krilin ne cessait de repasser en boucle dans son esprit gangréné par toutes les immondices qu’il avait osé proférer. Cela n’avait aucun sens, leur venue, les mots du démon, son fils…

« Repose-toi, va t’allonger et oublie tout. Dors ».

Chichi, où est Gohan ?

Le corps tremblotant et la tête lourde, elle s’allongea sur le canapé, non sans l’avoir épousseté au préalable, et ferma les yeux. Une petite sieste, de quelques minutes seulement, un tout petit peu de repos et après elle pourrait le rejoindre dans la chambre, le prendre dans ses bras et lui montrer le plat qu’elle avait tendrement préparé pour lui. Elle devait uniquement plonger dans les méandres de ses songes, loin des mensonges et des trahisons. Ne plus penser à rien, vider son esprit, se laisser glisser.

Une petite maison isolée dans un des rares coins encore paisibles de la terre. Les oiseaux qui chantent. La rivière qui se meut avec grâce. Le clapotis de l’eau qui fredonne. Le bruissement des feuilles qui s’accrochent. La douce brise qui fait virevolter les pétales de fleur. Le ciel bleu qui reflète les vastes océans. Les nuages qui se dessinent. La tranquillité, la sérénité, la vie.

Une porte s’ouvre avec fracas, des cris se percutent l’un à l’autre, deux femmes se font face et se défient.

- Qu’est-ce que tu crois au juste ? Que ça va s’arranger tout seul, hein ?
- Goku a toujours su comment vaincre ses adversaires !

Les oiseaux se turent.

- Réveille-toi ! Mais réveille-toi, bordel !
- C’est à toi de redescendre sur terre, où crois-tu que ton envie de rébellion va nous entrainer ?

La rivière se figea.

- Pauvre conne…
- Ils ne sont qu’une poignée, ils vont finir par s’en aller et tout va s’arranger.

Le clapotis cessa.

- Tu ne te rends même pas compte que tout est déjà foutu.
- Je sais que nous ne risquons rien, pas tant que Goku sera en mesure de nous protéger.

Les feuilles se flétrirent.

- Ce que tu peux être aveugle ma pauvre fille.
- Bien au contraire je vois bien clair dans ton jeu ! Mon mari est déjà parti, pourquoi m’en demandes-tu toujours plus ?

La brise retomba.

- Tu n’es qu’une égoïste ! Tu ne comprends pas qu’on a besoin de toi ? De lui ?
- Il doit rester ici avec moi, en sureté, loin du chaos dans lequel tu veux l’entrainer.

Le ciel s’obscurcit.

- Personne n’est à l’abri, ils vont tous nous décimer.
- Moi je saurai le protéger !

Les nuages s’assombrirent.

- Mais ouvre les yeux ! Bats-toi !
- Et toi alors ? En quoi Bulma Brief pourrait leur être utile au juste ?

La tranquillité se brisa.

- Je ne suis pas la plus brave mais je combattrai à leur côté.
- Peu importe, fais ce que bon te semble mais sache que jamais je ne te le laisserai ! Tu entends ? Jamais !

La sérénité s’évapora.

- Chichi, où est Gohan ?
- Je suis là.

Sur le pas de la porte, le petit garçon se tenait droit. Son regard innocent illuminé par l’appréhension et la détermination.

- Je rejoindrai mon père. Je pars avec vous.

La vie bascula.

Ses yeux se rouvrirent, une larme perla sur sa joue, son souffle reprit un rythme régulier. Les rêves n’étaient pas venus la délivrer de ses tourments, non, seuls les souvenirs les plus douloureux connaissaient le chemin qui menait à son inconscient. La vie qu’elle avait tant désiré, tant souhaité, tant espéré, elle avait finit par l’obtenir. Un mari aimant, un enfant adoré, des amis sur qui compter. Le ciel lui avait sourit, le bonheur lui avait ouvert ses portes, ses fantasmes étaient devenus réalité. Mais à cause d’eux, à cause de ces hommes, de ces Saiyens, tout s’était écroulé. Ils avaient débarqué un matin, avaient tout détruit, avaient annihilé tout espoir de paix. Les Saiyens avaient transformé ses rêves en chimères, son paradis en enfer, ils avaient anéanti sa vie toute entière. Pire que tout ce qu’elle avait connu par le passé, pire que Piccolo Daimao, pire que sa sale engeance. Tellement plus effroyables car leur vice n’était pas inscrit dans leur chair comme c’était le cas pour les monstres verts, mais restait bien tapie au fond de leur cœur.

Elle ne supportait plus, ces conflits, ces batailles, ces pertes, ces déceptions, ces désillusions. Elle n’en pouvait plus de Goku, de Krilin, de Bulma, de tout le monde et de leur désir de révolte. Elle ne demandait rien de plus que de vivre paisiblement avec son fils, avec l’être qu’elle aimait plus que tout au monde. Gohan méritait de grandir, de s’épanouir, de vivre, tout simplement. De vivre, de vivre…

L’étau qui enserrait son cœur raffermit sa prise avec force. Il fallait qu’elle se relève, qu’elle aille voir son enfant, qu’elle le touche, qu’elle le sente. Elle devait se lever, maintenant. Peu importait les Saiyens, les Partisans, les Rebelles. Sa petite maison ne risquait rien, elle était si loin de tout, perdue entre la forêt et les montagnes. Les souffrances, le sang, le soulèvement, la guerre, rien ne pouvait impacter sur leur vie. Elle s’était promis de veiller sur lui, de le protéger. Il ne connaitrait pas la tristesse, il ne connaitrait pas la peur, il ne connaitrait pas la mort.

Mort.

Ses pieds ne touchaient pas le sol, sa main ne glissait pas sur le mur, ses yeux ne fixaient pas la porte de la chambre qui se rapprochait lentement d’elle.

Mort.

Son doux minois souriant, son minuscule nez légèrement retroussé, son adorable moue agacée, ses petits bras potelés, ses magnifiques yeux noirs étincelant de malice.

Mort

Sa main ne tremblait pas, elle n’actionnait pas la poignée, la porte ne s’entrouvrait pas doucement laissant dévoiler un filament éblouissant de lumière.

Mort.

Son mariage avec Goku avait été le plus beau jour de sa vie, la naissance de son fils avait était celui de sa naissance à elle. Elle était devenue une mère. L’amour qu’elle portait à son mari était sincère et vrai, celui qu’elle portait à son fils était tellement plus que ça. Aucun mot ne pouvait décrire la puissance de ce sentiment. La premières fois qu’elle l’avait contemplé, qu’elle l’avait bercé, qu’elle l’avait blottit contre son sein. Il était sa chair, son esprit, son essence. Il était son tout. Il était sa vie.

Mort.

La porte était ouverte. Sa main ne frémissait plus. Ses pas chancelants la conduisaient à l’intérieur. Son regard embrassait la pièce.

Mort.

Personne. Pas de ronflements discrets. Pas de petit corps roulé en boule sous la couette. Pas de folles mèches sombres dispersées sur l’oreiller. Personne.

Mort.

Elle était là, debout au milieu de la pièce, les bras ballants, le regard éteint. La chambre vide baignait dans la lumière, pas un grain de poussière n’était visible, chaque objet était à sa place. Le contraste avec le reste de sa maison était saisissant. La pureté contre l’insalubrité. L’odeur si particulière du petit garçon embaumait encore l’endroit et l’enveloppait toute entière dans un cocon d’affliction.

Mort.

Le lit fait avec perfection pour qu’elle ne le houspille pas d’être trop négligé.
Les jouets parfaitement cachés sous le bureau pour qu’elle ne les lui confisque pas au profit d’ouvrages scolaires.
La chambre était à l’image de son petit amour, parfaite.

La jeune mère sortit à pas feutrés, ferma délicatement la porte, rejoignit la cuisine et se posa devant la fenêtre. Le soleil déclinait paresseusement, laissant sa place à la lune entamant sa superbe ascension, dans un équilibre parfait. Le parfum du crépuscule, le chant des cigales, la promenade des hérissons, chaque détail contribuait à rendre le tableau toujours plus beau, toujours plus parfait.

Tout en fredonnant, elle attrapa d’un geste serein son tablier et l’enroula autour de sa taille. Elle plongea sa main dans le bol posé non loin et s’empara d’une poignée de riz gluant.

La boulette de riz dans la main.
La farce dans la boulette de riz.
La boulette de riz dans la feuille d’algue.


- Ce soir, ce sera Onigiri en forme de panda ! Il sera fou de joie en les dévorant.

Oui, son monde était en tout point, parfait.

OoOoOoOoOoOoOoO

Nouvelle histoire, nouveau sentiment : le déni. Récit plus long et construit de manière différente. Cette fois ci la cage n'est pas l'endroit où elle se trouve mais est dans sa tête. Je ne m'épanche pas plus.

J'espère que ça vous plaira =)
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Re: La Cage - Série de One Shot

Messagepar Heika le Ven Mai 19, 2017 11:37

Hmmm, voyons, que dire sur ce 3e... ?
Quelque chose du genre : tu t'es surpassée ? Ouais. Je pense qu'on peut dire ça.
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FANFIC est la meilleure des maisons !
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Re: La Cage - Série de One Shot

Messagepar omurah le Lun Mai 22, 2017 21:12

@Niic : tu préfères que j'épargne la figurine Krilin ou la figurine Ezio ? :twisted:

SOLEIL
J'ai eu un énorme mal être en lisant ce chapitre, parce que j'ai ressenti la claustrophobie du personnage dans ma chair. C'est la première fois que je lis un texte s'attardant sur ce sujet. C'était très bizarre.

J'ai été forcé de me dévêtir à mi-lecture.

Bien joué.

Au niveau du fond, le thème de la Cage marche du feu de Dieu, les deux textes se complètent à merveille.

Ewi a écrit:J'ai voulu mettre en valeur le revers de la médaille, c'est à dire qu'après l'obtention du pouvoir tant désiré, vient la crainte, l'obsession de le perdre ou d'attirer les félons, surtout quand on est seul. Et l'obsession peut rapidement virer à la paranoïa.

Et ça passe comme une lettre à la poste.

Heika a écrit:Je suis contente que tu aies écrit dans le même univers que La Cage : c'est bien d'avoir des

nouvelles informations dessus !

+1

Monde Parfait.

Déjà, j'adore ce genre de récits, de base. Ceux où la réalité change du tout au tout selon le point de vue.
J'adore d'autant plus que j'en ai pas encore assez lu pour me lasser de ce schéma. Bref, un monde parfait pour un OS parfait. Ou presque parfait. Juste il y a quelques longueurs dans la première moitié du récit (donc avant le départ de Krilin) mais elles ne sont pas particulièrement problématiques, puisqu'il fallait prendre le temps d'ancrer le monde parfait puis prendre le temps de le détricoter, aller trop vite dans le récit aurait en ce sens complètement gâché l'effet recherché. Donc ma critique ne sera pas celle-ci. Elle se portera en fait sur une seule phrase :

"- Je repasserai la semaine prochaine, lui souffla-t-il en gagnant la porte. Mais ce sera la dernière fois alors s’il te plait, décide toi à sortir de cette maison qui tombe en ruines, de cette prison que tu t’es créée, de cette foutu Cage mentale."


Pour le coup j'ai trouvé que ce passage faisait un peu forcé (pas seulement pour le mot "Cage" à placer mais aussi pour le fait d'avoir précisé que la maison tombait en ruine, alors que tu t'étais justement appliquée à nous emmener vers cette conclusion sans avoir besoin de le préciser), et ça m'a sorti du récit... à ta place je me serai arrêté à "ce sera la dernière fois", je pense que la phrase aurait été 1000 fois plus puissante (d'ailleurs perso j'aurais même arrêté l'OS dessus, parce que tout ce qui suit le départ de Krilin c'est des choses qu'on pouvait très facilement deviner tout seul alors autant laisser travailler l'imagination et ne pas laisser le souffle retomber, parce que faire lire au lecteur exactement ce qu'il s'attend à lire, et expliciter des choses qu'il avait déjà comprises, c'est pas la meilleure manière de maintenir son degré d'attention au beau fixe), mais après c'est que mon avis tout à fait subjectif over 9000.

Par contre, que ce que je dis là ne t'égare pas : ce One Shot est excellent, et par excellent j'entends God tier. Les "Chichi, où est Gohan", c'est tout simplement la chose la plus forte que j'ai lue sur ce forum, voire au delà (et je le pense vraiment). Tu m'as totalement retourné. (et le coup de la claustro au chapitre précédent joue à peu près dans la même ligue)

Je serai curieux de connaître tes inspirations sur ce dernier récit, ou de savoir comment/pourquoi ça t'est venu ^^
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Re: La Cage - Série de One Shot

Messagepar Masenko le Mar Mai 23, 2017 19:17

Niic --> Tu t'es dit que de me faire une analyse de box dokkan allait me faire oublier que tu as 4 mois de retard GRAND minimum en lecture et analyse de fic ? ... Ouaais j'avoue que ça aide, t'as de la chaaaance ! :mrgreen: 8-) Mais surtout, je suis la première à comprendre que la motivation pour lire et commenter correctement une fic ça s'en va et ça revient (c'est même fait de tous petits rien parfois...)


Bon, Ewi ! Merciii Omurah... Grâce à lui j'ai réalisé que j'avais pas encore lu ton dernier OS sur ce thème !! :o Eh ben, ça aurait été un gros manque de le louper cet OS !

Je mets mon com en spoiler pour les autres qui, comme moi, ont tendance à lire les coms avant le texte...

Spoiler
Wow, quelle claque ! J'ai tout aimé stylistiquement parlant... J'ai particulièrement été frappée en réalisant que c'était le foutoir ... Après tout s'éclaire évidemment. Mais jusque là, c'était fort, j'imaginais un "classique" Chichi coincée dans ses obsessions qui irait un peu trop loin...
Bref, c'était intense et magnifiquement mené. Tout, du début à la fin ! Les sentiments et émotions sont traités avec justesse et je me suis sentie très triste et mal à l'aise en lisant... Un grand bravo !

En plus, on en apprend un peu plus sur cette invasion, à la fois réaliste dans l'univers de DB et totalement incroyable ! Mais on y croit... Tous les persos réagissent comme je l'imaginerais dans un désastre pareil (et je regarde la saga cyborgs/Cell je suis bien ancrée dans le désastre DBlien là :D) bref, on se plonge dans ton univers tout en ayant si peu d'informations concrètes... C'est génial ! C'est l'idéal selon moi... Tu en dis assez pour qu'on ne se sente pas "abandonné" et pas trop pour qu'on puisse l'interpréter comme on le ressent... Vraiment bravo ! Bravo !!


Après, je ressens le même genre d'impression que Niic à propos de ton premier OS ! Là-bas, j'y avais moi vu une Bulma réaliste et bien à sa place, je la sens sincèrement capable de sombrer comme tu l'as présenté mais en même temps, à la fin du premier OS, son "je m'appelle Bulma" non audible, m'a bien rappelé qu'il s'agissait bien d'elle et que son destin ne s'arrêtait certainement pas là... Et qu'elle n'était pas n'importe qui, que non, elle ne sombrait pas totalement !

Ici, j'ai pas eu cette impression qu'à la fin notre Chichi n'était pas foutue... Que du contraire en fait vu qu'elle retourne dans son déni... Je suis "déçue" qu'elle n'en sorte pas... Car dans l'univers DB que nous connaissons, pour moi Chichi ne met pas le destin de la Terre éternellement et irrévocablement après son fils... En témoigne la saga Cell où, quand Goku est guéri, elle lui dit clairement qu'elle accepte qu'il emmène Gohan car il est utile au destin de la Terre. Et elle le dit sans pleurer ou crier... Je la sens justement assez lucide pour savoir où s'arrêter... Et surtout je la sens en confiance absolue en son mari... Je ne la sens pas le rejeter lui et ses choix comme elle semble le faire dans ton texte. Je pense qu'elle pourrait le dire, le penser même, aller loin dans l'hyperprotection et le déni des besoins et des réalités du monde... Surtout dans l'horrible monde que tu dépeins... Mais elle se réveillerait toujours selon moi...

Donc pour atteindre la perfection, cet OS manque selon moi d'une mini touche d'espoir à la fin pour retrouver la "vraie" Chichi ! Parce que, à part ce petit manque tu la décris très bien je trouve... Il manque juste cette petite touche comme tu l'as mis pour Bulma, quoi !

98% perfect ! :D C'était superbe ! Vivement le prochain !

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Re: La Cage - Série de One Shot

Messagepar omurah le Mar Mai 23, 2017 19:46

Ah bah oui...
Du coup je reviens sur un point de ma critique, quand je disais qu'on pouvait tout deviner à partir du départ de Krilin, bah c'est une belle connerie en fait, parce qu'effectivement, et Masenko m'y fait penser, le coup de la Boucle à la fin c'était pas évident de l'anticiper (du moins la manière dont elle retourne dans sa bulle et dans la boucle, c'était important de le montrer, et d'ailleurs c'est pas un exercice facile, bien joué), donc je me dédis sur ce point de ma critique :p (même si je pense toujours que l'après-Krilin aurait amha pu être condensé)

@Masenko : s'il y avait eu la lueur d'espoir, le coup de Krilin qui "donne une ultime chance" (ce qui fait donc une fin totalement ouverte) serait tombé à l'eau, tu ne penses pas ? :o (je dis ça mais loiiiiiin de moi l'idée de contester ton avis hein ! Je n'ai pas cette prétention-là... C'est juste cool de discuter de nos ressentis ^^)
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Re: La Cage - Série de One Shot

Messagepar Masenko le Mar Mai 23, 2017 20:18

Huumm... C'est vrai qu'il dit qu'il va revenir... Donc lui a encore l'espoir... Mais c'est parce qu'il est parfaitement traité, un Krilin qui n'est pas comme ça est un mauvais Krilin :p

... Mais je voudrais que ça vienne d'elle T.T Un tout petit peu quoi ... Allez Chichi !! (juste ranger un truc ou mettre un pied dehors avant de recommencer à cuisiner ça me suffirait)

omurah a écrit:(je dis ça mais loiiiiiin de moi l'idée de contester ton avis hein ! Je n'ai pas cette prétention-là... C'est juste cool de discuter de nos ressentis ^^)


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KWAAAA t'es pas d'accord avec MUAAAA ?

... Excellent ! je pense que ça renforce la qualité du texte d'Ewi qu'on ressente pas pareil à la lecture ! :)

(mais bon, que ça ne devienne pas une habitude, hein ... Image)
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Re: La Cage - Série de One Shot

Messagepar omurah le Mar Mai 23, 2017 20:27

*/me tremble des genoux*
Ay' ma'am, c'est tout pour moi ! Je suis déjà parti ! De toute façon même si t'avais eu tort (ce qui n'est pas le cas) c'est que t'aurais eu raison d'avoir tort ! It is known !
*/me fuit les tirs de mortiers en rampant sous les tables*
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Re: La Cage - Série de One Shot

Messagepar Heika le Mar Mai 23, 2017 22:12

Je pense pour ma part que Chichi ne voit aucune lueur d'espoir car... Il n'y en a plus.
Pour moi, son fils, son univers, quoi, est mort, et peut-être même son époux. Quel espoir trouver dans une telle situation ? Comment relever la tête quand on ne "possède" plus rien ?
Alors oui, elle replonge dans le déni, car dans son rêve, au moins, il vit toujours.

On ne sait pas comment Chichi est dans le futur apocalyptique créé par les Cyborgs. Dans l'OAV le traitant, on la voit à un moment espérer que son fils rentre à un moment, mais c'est avant sa mort. On ne la voit plus, après.
Comment l'a-t-elle vécu ? S'est-elle effondrée comme la Chichi de ce OS ? J'en doute. Parce qu'elle a eu le temps de s'y préparer mentalement, elle a eu à peu près 15 ans pour assimiler que son fils passe son temps à risquer sa vie pour sauver le monde.

Mais là...
J'ai cru comprendre que cela se situe au minimum à l'époque de l'invasion des Saiyens.
Que même s'ils auront tenté d'épargner l'enfant le plus longtemps possible, il aura tout de même été appelé au front avant ses 10 ans.
Et il a disparu.
Peut-être pour toujours.
Mais brutalement.
Son fils, son si précieux petit garçon, ce petit être qui aurait dû être protégé durant des années, et pas envoyé à la boucherie.
Qui lui a été arraché du jour au lendemain.
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Re: La Cage - Série de One Shot

Messagepar Ewi le Mer Mai 24, 2017 14:17

Bon. Très bien. D’accord. Je me connecte rapidement ce matin au boulot (pas bien je sais) et je vois qu’une conversation s’est engagée autour de mon chapitre. Mon chapitre ! J’en croyais pas mes yeux et je ne vous dis même pas à quel point ça m’a fait plaisir de voir trois personnes donner leurs avis sur mon histoire. Bien, pour commencer, je vais répondre à vos commentaires et après je prendrai part à cet échange.

Heika a écrit:Hmmm, voyons, que dire sur ce 3e... ?
Quelque chose du genre : tu t'es surpassée ? Ouais. Je pense qu'on peut dire ça.

Je pense que je peux dire que ça me fait totalement plaisir de lire ça.

Omurah a écrit:SOLEIL
J'ai eu un énorme mal être en lisant ce chapitre, parce que j'ai ressenti la claustrophobie du personnage dans ma chair. C'est la première fois que je lis un texte s'attardant sur ce sujet. C'était très bizarre.

J'ai été forcé de me dévêtir à mi-lecture.

Bien joué.

Si j’ai réussi à te faire ressentir cette ambiance lourde et cette suffocation c’est juste parfait, car c’est exactement le sentiment que je voulais transmettre.

Omurah a écrit:J'adore d'autant plus que j'en ai pas encore assez lu pour me lasser de ce schéma. Bref, un monde parfait pour un OS parfait. Ou presque parfait. Juste il y a quelques longueurs dans la première moitié du récit (donc avant le départ de Krilin) mais elles ne sont pas particulièrement problématiques, puisqu'il fallait prendre le temps d'ancrer le monde parfait puis prendre le temps de le détricoter, aller trop vite dans le récit aurait en ce sens complètement gâché l'effet recherché.

A mon avis tu ressens ces longueurs car justement ce sont les passages qui m’ont pris le plus de temps à écrire, justement parce que je me devais de poser un contexte, une monotonie et que ce ne soit pas trop rapide pour que le lecteur ressente la bulle protectrice que Chichi s’était créée et toutes les fissures qu’elle comprenait.

Omurah a écrit:Pour le coup j'ai trouvé que ce passage faisait un peu forcé (pas seulement pour le mot "Cage" à placer mais aussi pour le fait d'avoir précisé que la maison tombait en ruine, alors que tu t'étais justement appliquée à nous emmener vers cette conclusion sans avoir besoin de le préciser), et ça m'a sorti du récit... à ta place je me serai arrêté à "ce sera la dernière fois", je pense que la phrase aurait été 1000 fois plus puissante.

Encore une fois tu mets le doigt sur quelque chose qui m’a aussi tracassé lors de l’écriture. Tu ne vas pas me croire mais cette réplique, je l’ai écrite, supprimé, réécrite, re-supprimé et finalement je l’ai à nouveau intégré au récit. J’ai conscience que ça sonnait trop « théâtrale » mais bizarrement, je voulais placer le mot « Cage » dans l’histoire, ça m’obsédait et du coup je l’ai fait de manière bien maladroite. J’ai remarqué qu’à trop en dire, je cassais des fois l’impact que je voulais insuffler dans la phrase, même si je travaille dessus.

Omurah a écrit:(d'ailleurs perso j'aurais même arrêté l'OS dessus, parce que tout ce qui suit le départ de Krilin c'est des choses qu'on pouvait très facilement deviner tout seul alors autant laisser travailler l'imagination et ne pas laisser le souffle retomber, parce que faire lire au lecteur exactement ce qu'il s'attend à lire, et expliciter des choses qu'il avait déjà comprises, c'est pas la meilleure manière de maintenir son degré d'attention au beau fixe), mais après c'est que mon avis tout à fait subjectif over 9000.

Alors j’ai bien lu que tu t’étais repris dessus plus bas dans tes commentaires mais je vais quand même te répondre. Comme tu l’as si bien dit dans ton autre avis, même si cette fin aurait en effet eu un impact significatif, le sentiment que je voulais mettre en exergue n’était pas seulement la tristesse ou le deuil, mais le déni. Et pour cela il fallait qu’elle affronte la réalité – c’est-à-dire la chambre vide de son fils – et qu’elle la refuse. Sa bulle est en réalité un cercle vicieux et c’est ainsi que je voulais terminer l’histoire.

Omurah a écrit:Par contre, que ce que je dis là ne t'égare pas : ce One Shot est excellent, et par excellent j'entends God tier. Les "Chichi, où est Gohan", c'est tout simplement la chose la plus forte que j'ai lue sur ce forum, voire au delà (et je le pense vraiment). Tu m'as totalement retourné. (et le coup de la claustro au chapitre précédent joue à peu près dans la même ligue).

Ouah merci, ça me touche tellement tu n’imagines même pas ! Il est vrai que j’ai voulu mettre en parallèle SOLEIL qui dépeint un espace clos alors que Vegeta ne veut qu’en sortir, et UN MONDE PARFAIT où tout y est frais et vaste, mais avec une Chichi enfermée dans sa psychose et ses démons.

Omurah a écrit:Je serai curieux de connaître tes inspirations sur ce dernier récit, ou de savoir comment/pourquoi ça t'est venu ^^

Alors ça j’en parlerai plus tard dans mon commentaire :D

Masenko a écrit:Wow, quelle claque ! J'ai tout aimé stylistiquement parlant... J'ai particulièrement été frappée en réalisant que c'était le foutoir ... Après tout s'éclaire évidemment. Mais jusque là, c'était fort, j'imaginais un "classique" Chichi coincée dans ses obsessions qui irait un peu trop loin...
Bref, c'était intense et magnifiquement mené. Tout, du début à la fin ! Les sentiments et émotions sont traités avec justesse et je me suis sentie très triste et mal à l'aise en lisant... Un grand bravo !

Merci beaucoup ! Dans ce récit je pense m’être moins perdue dans la construction souvent atypique de mes phrases pour me recentrer au maximum sur Chichi et sa perception du monde. Autant le malaise je me dis que c’était possible que je parvienne à le retranscrire, autant la tristesse, ce qui est moins mon fort, je ne savais pas trop où j’allais. Du coup je suis contente que tu aies ressenti cette émotion.

Masenko a écrit:En plus, on en apprend un peu plus sur cette invasion, à la fois réaliste dans l'univers de DB et totalement incroyable ! Mais on y croit... Tous les persos réagissent comme je l'imaginerais dans un désastre pareil (et je regarde la saga cyborgs/Cell je suis bien ancrée dans le désastre DBlien là ) bref, on se plonge dans ton univers tout en ayant si peu d'informations concrètes... C'est génial ! C'est l'idéal selon moi... Tu en dis assez pour qu'on ne se sente pas "abandonné" et pas trop pour qu'on puisse l'interpréter comme on le ressent... Vraiment bravo ! Bravo !!

J’essaie de rendre leur réaction le plus plausible possible (oula dis le à voix haute ça pour voir :p), que ça ne fasse pas forcément « héros de shonen » mais des personnes qui doivent affronter une réalité bien douloureuse. Oui, au final on n’en sait pas vraiment plus sur l’invasion des Saiyens, cependant on sait que toute la Terre est touchée et que les repousser n’est pas si aisé, loin de là. Ravie que tu trouves que ça corresponde à l’univers DBZ !

Masenko a écrit:Ici, j'ai pas eu cette impression qu'à la fin notre Chichi n'était pas foutue... Que du contraire en fait vu qu'elle retourne dans son déni... Je suis "déçue" qu'elle n'en sorte pas... Car dans l'univers DB que nous connaissons, pour moi Chichi ne met pas le destin de la Terre éternellement et irrévocablement après son fils... En témoigne la saga Cell où, quand Goku est guéri, elle lui dit clairement qu'elle accepte qu'il emmène Gohan car il est utile au destin de la Terre. Et elle le dit sans pleurer ou crier... Je la sens justement assez lucide pour savoir où s'arrêter... Et surtout je la sens en confiance absolue en son mari... Je ne la sens pas le rejeter lui et ses choix comme elle semble le faire dans ton texte. Je pense qu'elle pourrait le dire, le penser même, aller loin dans l'hyperprotection et le déni des besoins et des réalités du monde... Surtout dans l'horrible monde que tu dépeins... Mais elle se réveillerait toujours selon moi...

Alors ce que tu écris est vraiment intéressant, c’est super de se dire qu’une lectrice avait une autre perception de mon histoire et du personnage de Chichi. Bien qu’Heika plus bas a parfaitement décrit ce que j’ai ressenti en écrivant cet OS, je me permets de le faire à mon tour. Pour moi, il n’y aucun espoir pour Chichi, dès le début de cette histoire je savais que jamais elle n’accepterait la perte de son enfant. Dans le manga Chichi ne met pas forcément le destin de la Terre après son fils, certes, mais seulement après la venue des Saiyens, alors qu’elle prend conscience qu’un danger menacera toujours la Terre. Mais lors de la saga Saiyen, jamais elle n’a donné son accord pour que Gohan ne soit entrainé par Piccolo et se batte à leurs côtés, elle s’est tout simplement retrouvée au pied du mur. De plus, Gohan ne meurt pas après ce combat, et cette fin « heureuse » l’a appris à relativiser. Je pense que si Gohan avait périt contre Nappa et Vegeta, la réaction de Chichi aurait été toute autre.

Dans mon histoire, Chichi n’a encore jamais du affronter la monstruosité de l’invasion ou des combats, les tournois auxquels elle avait assisté n’avaient pas atteint ce niveau d’horreur, même avec Piccolo en ennemi. Là elle heureuse, elle a une famille et des guerriers surpuissants et sanguinaires attaquent la Terre. Elle doit se séparer de son mari mais en plus de ça on lui prend son fils, son enfant qui n’est même pas encore un adulte, et il meurt au combat. S’il était revenu vivant, elle n’aurait certainement pas eu autant de rancœur contre Bulma, Goku ou Krilin, mais ce n’est pas le cas. Donc la mère qu’elle est en veut cruellement à tous ceux qui ont emmenés son fils loin d’elle. Pour elle, le décès de son fils est de leur faute. La guerre, la violence, le sang, à présent elle s’en fiche, tout ce qu’elle souhaite c’est vivre tranquillement avec son enfant et c’est pourquoi elle s’est créée ce monde parfait.

Masenko a écrit:Donc pour atteindre la perfection, cet OS manque selon moi d'une mini touche d'espoir à la fin pour retrouver la "vraie" Chichi ! Parce que, à part ce petit manque tu la décris très bien je trouve... Il manque juste cette petite touche comme tu l'as mis pour Bulma, quoi !

98% perfect ! C'était superbe ! Vivement le prochain !

Merci pour ce moment poignant !

La note d’espoir est là, elle vient de Krilin. Il va revenir une dernière fois, cette simple phrase est l’espoir. Chichi, elle, n’en a plus. Elle n’est pas Bulma, elle n’est pas une esclave contrainte d’être forte pour survivre, elle est seule dans sa maison, essayant de survivre à la perte de son enfant, et elle n’y parvient pas. Qui c’est comment se passera la prochaine rencontre avec Krilin ?

En tout cas merci pour ton commentaire, il m’a rendu jouasse de folie (pas Français mais m’en fous héhé). :D


Je prends donc part à vos échanges sans les reprendre un par un (sinon je ne vais plus m’en sortir). Je suis contente Omurah, que tu aies compris pourquoi il était important que cette histoire se finisse comme ça, qu’il fallait que son enfermement soit total pour comprendre qu’elle était elle aussi dans une Cage. Tu m’as demandé comment j’en étais venue à écrire ça, en fait je n’en sais rien :D Le personnage de Chichi ne m’a jamais spécialement emballé en plus, mais je désirais dévoiler une autre des conséquences de la guerre. L’esclavagisme de Bulma et maintenant la mort. Et toujours cette folie, présente dans les trois OS mais de manière différente. Mettre en scène le déni m’a pas mal tracassé en effet, je ne voulais pas que ça fasse « surfait » ou « superficiel », je suis donc contente que tu aies apprécié la façon dont j’ai tourné la fin.

Pour en revenir au pourquoi du comment, je voulais dépeindre la mort et ses conséquences, et le personnage de Chichi m’est apparut spontanément. Qui d’autre que Chichi, qui d’autre qu’une mère, pouvait représenter au mieux la tristesse de la perte d’un être cher, d’un enfant. Par contre je me suis laissée portée par l’histoire, je n’avais pas prévu l’apparition de Piccolo au départ mais quand je pense Gohan je pense forcément Piccolo. Les « Chichi, où est Gohan » sont aussi venus en court de route, créant ainsi un lien avec la conversation entre Bulma et Chichi, conversation qui sonna le glas de la descente aux enfers de Chichi. Bon, mon explication n’est pas très claire, je crois qu’en fait, et même si c’est souvent maladroit, j’aime particulièrement décrire la folie, sous toutes ses formes.

Masenko, comme dit plus haut, je comprends que tu aies envie que Chichi fasse un geste, même un tout petit, qui prouverait qu’elle est consciente de la mort de Gohan, mais je ne sais pas, je voulais que son déni soit total. Comme l’a justement dit Omurah, il y a Krilin et je suis navrée mais il reste le seul petit espoir dans cette histoire :D

Heika, tout ce que tu as écrit, c’est exactement ce que j’ai ressenti en écrivant ce récit. Chichi n’a pas eu le temps de se préparer à cette perte, ce n’était que son petit garçon, pas encore un combattant. En plus elle-même n’a pas eu l’occasion d’affronter l’horreur de cette invasion car elle vit loin de tout, pour elle tout est relatif. La seule chose qu’elle sait, c’est que son enfant est parti combattre un ennemi qu’elle n’a jamais vu et y a laissé sa vie. Elle avait une famille et des amis. Maintenant elle est seule, son mari disparu et son fils mort, sans compter ses amis pour qui elle voue à présent une rancœur tenace. Enfin je ne vais pas plus m’épancher car le message d’Heika était parfait !

En tout cas, je vous remercie d’avoir discuté de cette histoire, lire vos différents avis, vos impressions, vous petits désaccords, ça me fait tellement mais tellement plaisir ! Je ne sais pas quand je posterai à nouveau un OS (je suis un peu sur autre chose en ce moment) mais je suis plus que contente de voir que ce dernier chapitre vous a emballé et interrogé !
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Re: La Cage - Série de One Shot

Messagepar Masenko le Mer Mai 24, 2017 15:49

Ola !

Tu m'étonnes que ça donne la hype les débats sur ce qu'on écrit <3 (comment je parle djeuns maintenant :p)


Comme je l'ai dit aussi, niveau ressenti extérieur c'est du perfect aussi selon moi. Et c'est justement ce qui me pousse à me forcer à revenir à l'univers DB, il m'a manqué cette "hope touch" de la part de Chichi ! Même si, c'est vrai que Gohan est encore petit à ce moment et que donc la donne change... Peut-être... (même si elle n'est pas étrangère aux aventures extraordinaire ... Je pense que dans le fond, elle a toujours su qu'elle n'aurait jamais une petite vie bien rangée, bien qu'elle ait tellement envie de la contrôler !)

Allez, j'ai décidé de me dire que Krilin allait réussir la prochaine fois à ce que la vie reprenne, même un tout petit peu <3

(et j'avoue aussi que c'était tellement dur à lire cette réalité si bien dépeinte... J'ai besoin de me dire que eux au moins peuvent s'en sortir dans tous les cas, tu vois :( )


écris touuuuuuuuuut ce que tu veux, triste ou joyeux, tu ne déçois pas et vise juste de toutes façons ! :) (ouaais j'te fous la pression :D)
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Re: La Cage - Série de One Shot

Messagepar Max le Lun Mai 29, 2017 14:28

Plus je poursuis dans tes OS et plus je regrette qu'il n'y ai pas d'histoire complète :mrgreen:

Bon, ce dernier OS nous apporte la confirmation que les trois se situent bien dans le même univers, et il y a même une sorte de continuité (remarque, ça aurai pu se passer au même moment).

J'apprécie beaucoup l'usage du format pour décrire des émotions spécifique. L'histoire passe alors au second plan, aussi interessante soit-elle, pour privilégier l'exercice.

La réplique "Chichi, où est Gohan" en particulier, est très puissante. (ça a dejà été énoncé, mais bon, mieux vaut trop que pas assez).

Désolé d'être aussi court dans les retours, j'ai juste l'impression que les chapitres se suffisent à eux même. je sais pas trop comment l'exprimer, mais c'est du bon taf.

Bon courage :)
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Re: La Cage - Série de One Shot

Messagepar Ewi le Sam Juin 10, 2017 17:12

En réponse à Max :

Tout d'abord je te remercie d'avoir lu cette nouvelle histoire et d'avoir pris le temps de laisser un commentaire, j'ai mis un peu de temps pour te répondre mais mieux vaut tard que jamais ! Je suis consciente qu'une fic plus longue serait surement plus intéressante mais tu vois, là par exemple, je n'ai plus trop d'idée pour une nouveau chapitre. Je me dis alors que je suis assez contente d'avoir opté pour un one-shot mais dans un même univers, comme ça je peux me donner le temps d'écrire à nouveau quand l’inspiration me reviendra et surtout sans me sentir obligée ou forcée de "faire une suite". Et merci encore pour le "Chichi, où est Gohan ?", ça me fait toujours un petit truc un au cœur quand je lis que ça a touché ceux qui l'ont lu !
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