La Cage - Série de One Shot

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

La Cage - Série de One Shot

Messagepar Ewi le Mer Avr 19, 2017 18:47

Un bonjour à ceux et/où celles qui seraient tombés sur cette histoire !

J’avoue, je me suis laissée tentée même si je n’avais absolument pas prévu d’écrire quelque chose sur DBZ. L’idée de ce récit est assez particulière à vrai dire. J’avais rédigé ces quelques lignes pour toute autre chose, pour un univers bien différent mais j’ai décidé de l’adapter ici dans le monde de DBZ. Ce n’est qu’un petit One Shot sans prétention, que j’ai souhaité un peu, comment dire…. En fait je ne vais rien dire, vous laissez lire et en parler juste après.

Petite précision, il n'y a aucun combat dans cette histoire (je ne sais absolument pas les décrire).

LA CAGE


Seule. Elle était seule, absolument et indubitablement seule. Pas un bruit ni même un cri, rien hormis le son de sa respiration saccadée, se répercutant contre les parois de la Cage, dans une litanie sans fin. Depuis combien de temps était-elle là ? Un mois ? Deux mois ? Six mois ? Il lui était impossible de se situer dans le temps, de savoir à quelle vitesse il défilait. Dans sa Cage tout était sombre, les murs semblaient se rapprocher inexorablement à moins que sa raison, déclinant et se fissurant peu à peu, lui ait définitivement fait perdre pied. Toute pensée semblait vide de sens, comme annihilée par les ténèbres brumeuses de sa démence, détruite dans la noirceur étouffante de sa prison. Peut-être était-elle en train de devenir folle ? Peut-être qu’elle était morte et que cette Cage de quelques mètres et sans lumière était son enfer ? Une damnation personnalisée pour toutes les erreurs qu’elle avait commises, c’était tout à fait probable.

Maman, Papa, Krilin, Yamcha, Tortue Géniale, Lunch, Tenshinhan, Chaozu, Plume, Oolong, Chichi, Gohan, Goku…

Bulma…


Ses oreilles qui se dressent, des pas qui résonnent, quelqu’un qui s’approche. Le cliquetis d’une clé, une petite trappe qui s’ouvre, un plateau qui glisse vers elle.

Son unique réconfort, son petit plaisir une fois par jour. Un peu de lumière, de la nourriture et de l’eau, à rationner bien sûr, ce petit cadeau devait lui tenir toute la journée. Enfin c’est ce qu’elle croyait, elle n’avait pas conscience des heures et des jours, comment savoir à quelle fréquence on la nourrissait ? La première fois qu’on lui avait déposé le petit présent dans sa Cage, elle s’était jetée sur le repas comme la misère le fait sur ce pauvre monde, se gavant tel un charognard sur un cadavre en décomposition. Quelle erreur. Jamais elle n’avait eu autant faim de sa vie, son estomac avait tant crié famine qu’il lui avait semblé que ce dernier prenait plaisir à se tordre, lui offrant les plus douloureuses crampes qu’elle n’ait jamais connu. Mais surtout, elle avait crû mourir de soif, oui, la soif, il n’y avait vraiment rien de pire. Même les coups qu’elle s’était pris dans la gueule ne pouvaient rivaliser avec la soif, et Dieu sait qu’elle avait maintes fois gouté à la souffrance.

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Bulma… Bulma…


Comment était-elle tombée si bas ? C’était une guerrière, un génie, une battante, une héroïne. Dans les livres, les bons gagnaient et les méchants perdaient, c’était ainsi, c’était immuable, cela devait être la réalité. Mais pas sa réalité. Est-ce que les gentils avaient gagné ? Certainement pas. Est-ce que les ordures étaient vainqueurs ? Peut-être pas non plus. Finalement la guerre ce n’était pas si simple, ce n’était pas seulement deux camps qui s’affrontent, hélas c’était bien plus compliqué. Des présumés gentils se révélaient mauvais, des présumés méchants se transformaient en bonnes personnes. Des héros mourraient. D’autres disparaissaient. Depuis qu’elle avait été capturée, elle était bien incapable de dire si la guerre était enfin terminée ou non. Vu sa situation, mieux valait que non. En fait la guerre ce n’était pas un duel franc et loyal de courte durée, où l’issue est claire et limpide. Ce n’était pas un combat d’arts martiaux. Il n’y avait pas de règles, pas de principe, pas de valeur. Non, la guerre était une salope pernicieuse qui anéantie tout espoir, qui dure des années, qui se banalise au point que plus personne ne sache si oui ou non on combattait toujours. Oui, la guerre n’était que désillusion, tristesse et mort. Mais pire que ça, la guerre était devenue banale au point que les gens en oubliaient son existence et se complaisaient dans la médiocrité qu’était devenue leur vie.

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Bulma… Bulma… Bulma…


Des pas précipités, un nouveau cliquetis, la porte qui s’ouvre libérant un halo de lumière aveuglant.
Déboussolée, la prisonnière se recroquevilla dans le coin de sa Cage, ses faibles petites mains sales couvrant ses yeux.

- Bordel… Allez bouge-toi ! fit une grosse voix en l’attrapant par le bras pour la jeter en dehors de sa prison. Tu ne croyais pas qu’on te logeait gratis quand même ?

Sa tête buta contre le sol gelé quand elle sentit qu’on l’agrippait par les cheveux.

- Mais tu vas te lever ! rugit-il en la secouant.

Un grognement de douleur traversa ses lèvres craquelées et c’est le crâne endolori et les jambes flageolantes qu’elle parvint à se redresser péniblement. Son geôlier se décida alors à lâcher prise pour s’éloigner rapidement, lui intimant l’ordre de la suivre d’un bref mouvement de tête, ce qu’elle fit sans hésiter. Ses muscles étaient douloureux et contractés, le simple fait de se tenir debout n’était que souffrance. La vive lumière aveuglait ses rétines mais elle savait pertinemment qu’elle ne pouvait à nouveau se permettre de les couvrir de ses mains, cela semblait agacer l’homme qui lui précédait le pas.

L’homme qui n’avait pas de queue de singe. Pas de muscles proéminents. Pas de cheveux noirs comme l’enfer. Pas un Saiyan.

Elle le suivit le long d’un couloir sinueux, trébuchant, mordant sa lèvre, la peur au ventre. La Peur, sa seule et unique amie depuis des années maintenant. Ou plutôt sa pire ennemie, à vrai dire elle la détestait. Mais elle restait sa fidèle compagne et sa seule alliée face au danger.
L’homme devant elle s’arrêta brusquement et lui ordonna de pénétrer dans une autre pièce, minuscule cette fois-ci. La porte se referma brusquement derrière elle, la laissant seule et terrorisée. Elle prit le temps d’observer ce qui l’entourait, les murs étaient gris, comme toujours, un carrelage blanc noircit par la saleté recouvrait le sol. Elle se rendit alors compte que de l’eau gisait à ses pieds, où se mélangeait crasse et sang.

Un bruit sourd en face d’elle la força à relever la tête quand un jet d’eau glacé lui brula la peau. Un cri de surprise et de douleur lui échappa tandis qu’elle tentait de reprendre sa respiration, sans succès. La force du jet la fit se plaquer contre le mur derrière elle, sa peau à vif lui provoqua des spasmes de douleur dans tout le corps. Ils avaient inventé une nouvelle méthode de torture de toute évidence.

- Dégage-moi ces guenilles et tourne-toi maintenant ! beugla la voix qu’elle reconnut aussitôt.

Elle réussit à ouvrir péniblement ses yeux et vit son geôlier, un tuyau d’arrosage entre les mains, la mine renfrognée, comme si la nettoyer était la tâche la plus avilissante au monde. La pression du jet l’empêcha de faire un mouvement, hormis celui d’hoqueter et de suffoquer.

- Tu te grouilles ou je te refous dans ta cellule !

La Cage ! Son ennemie la Peur refit son apparition avec force, au point de lui donner envie de vomir. Plus jamais elle ne voudrait retourner dans cette Cage, elle préférait encore mourir que de vivre ainsi, tel un animal dans un abattoir, patientant sagement que la mort vienne le délivrer de ses tourments. Fermant à nouveau les yeux, elle laissa tomber ce qu’il restait de sa tenue, trouée et tâchée, avant de se retourner et d’exposer ainsi son corps totalement nu à son tortionnaire. Elle le détestait. Elle ne le connaissait pas, ne l’avait même jamais vu, mais elle le haïssait. Ça devait être de sa faute si elle était ici, cette prison devait lui appartenir, peut-être était-ce lui l’homme à la trappe. Mais surtout elle se détestait de devoir se montrer nue devant cet homme, cette bête qui la traitait comme du bétail. Elle qui avait été si fière par le passé, n’était plus transie que de peur et de froid à présent.

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Bulma… Bulma… Bulma… Bulma…


La torture prit fin, l’eau se coupa et avec elle les morsures gelées sur sa peau. Elle pivota à nouveau mais l’homme n’était plus là, elle ne l’avait même pas entendu sortir. La prisonnière cacha pudiquement son faible corps de ses bras tandis que les gouttes d’eau froide ruisselaient sur sa chair meurtrie. La porte s’ouvrit à nouveau, mais c’était une femme à présent qui lui fit face. La vieille dame lui lança une serviette pour qu’elle essuie son corps mouillé puis l’entraina par le bras et sans un mot dans le couloir. A présent, la prisonnière était habituée à la lumière et pouvait mieux discerner l’endroit dans lequel elle se trouvait. Des Cages, partout, des dizaines et des dizaines de Cages, identiques à la sienne, où d’autres pauvres âmes, tout comme elle, devaient croupir depuis Dieu sait quand. A cette vue, sa gorge se serra, son estomac se souleva, sa nausée redoubla. Maudite guerre. Maudits singes.

- Entre là-dedans, fit méchamment la dame âgée en la propulsant dans la pièce avant de l’y rejoindre.

Fermement agrippée à sa serviette pour ne plus dévoiler sa nudité, la prisonnière fit l’effort de se tenir droite tout en observant la femme taciturne fouiller dans un placard. Profitant de ce petit moment de répit, elle laissa glisser son regard autour d’elle. Cette fois-ci elle était dans une petite chambre, rustre, où se trouvaient un tabouret en bois et une armoire. La vielle dame lui arracha alors sa serviette et lui jeta une serpillère au visage.

- Enfile ça rapidement, gronda-t-elle le regard assassin.

Ce n’était donc pas une serpillère. Mais peu lui importait, elle avait vécu bien pire que cela. D’un geste rapide, elle fit passer la serpillère par-dessus sa tête et l’enfila telle une robe sans manche. Le vêtement semblait humide et sentait la moisissure.

- Assis-toi !

D’un bond la prisonnière prit place sur le tabouret, les mains docilement posées sur ses genoux, attendant patiemment ce qui allait suivre en priant silencieusement de toutes ses forces pour qu’elle n’ait pas à retourner dans sa Cage. La vielle dame aigrie lui attrapa férocement les cheveux et y enfonça un peigne. Elle ne parvenait pas à y croire, elle était en train de se faire coiffer. Certes, le geste était brutal, cela n’en restait pas moins inédit. Depuis le temps quelle croupissait dans sa Cage, jamais elle n’avait osé imaginer que quelqu’un puisse un jour souhaiter démêler sa tignasse rebelle.

- Quelle horreur…, pesta sa coiffeuse en tirant implacablement sur sa chevelure emmêlée. Je n’ai jamais vu des cheveux pareils.

Cette remarque la fit sourire, intérieurement du moins. Tout ce temps passé dans cette Cage lui avait ôté l’envie de sourire à tout jamais. Les minutes passèrent, le temps défila, et enfin la séance de coiffage prit fin.

- Tu vas attendre qu’on vienne te chercher, compris ? grogna sa coiffeuse et habilleuse du jour avant de partir sans même attendre sa réponse.

La porte claqua derrière elle. La prisonnière était à nouveau seule. Et si elle en profitait pour s’évader ? Cette idée lui traversa rapidement l’esprit avant d’être anéantie par son amie la Peur. Prendre le risque de s’enfuir pour finalement retourner dans sa Cage, petite et lugubre, était un pari bien trop risqué. Il fallait qu’elle sorte de cette prison, par tous les moyens, mais pas comme ça. Elle ne savait ni où elle était, ni par qui elle était détenue. Connaissaient-ils seulement son identité et le rôle qu’elle avait joué ? Non, trop risqué, elle se ferait prendre à peine sortie de cette chambre, c’était perdu d’avance. Elle n’eut pas le temps de regretter sa décision que la porte s’ouvrit à nouveau avec fracas.

Encore une nouvelle tête. Un petit homme au crâne dégarni la fixait, un sourire perfide aux lèvres. Il lui demanda d’une voix doucereuse de se lever, ce qu’elle fit rapidement. Sans un mot, il tourna autour d’elle, la jaugeant de haut en bas, lui palpant les bras, touchant délicatement ses cheveux puis effleurant ses mains. A chaque touché, le corps de la prisonnière se raidit, un haut le cœur la menaçant dangereusement. Elle se força à regarder droit devant elle, s’imaginant dans une somptueuse boutique, entourée de sublimes vêtements, bien loin de cette pièce sordide avec cet homme venimeux.

- Tu feras l’affaire jeune fille, susurra-t-il en souriant sournoisement. Suis-moi.

Elle ne savait pas qui était le pire. Son geôlier, sa coiffeuse ou ce petit homme. Finalement, est-ce que cette prison était à lui ? Est-ce que cet endroit était bel et bien une prison ? Mais où était-elle donc tombée ? C’est sans un mot qu’elle suivit le petit homme, arpentant des couloirs, descendant des escaliers, traversant une cour. Malgré ses yeux qu’elle gardait constamment baissés, elle discernait des hommes, forts et solides comme l’était son geôlier, parcourant le bâtiment de-ci de-là, mais pas de Saiyan. Un cri perçant retentit alors dans la cour qu’elle traversait rapidement. Curieuse, elle releva doucement la tête et aperçut une femme au sol, portant la même serpillère qu’elle sur le dos, trainée par un de ces hommes terrifiants. Il la lâcha devant une porte et fit plusieurs pas précipités en arrière, affichant une mine effrayée déconcertante. Et c’est là qu’une autre jeune femme apparut, plus grande, plus robuste, plus… Son sang se figea net.

La chevelure de jais. Les épaulettes. La queue de singe. Saiyan.

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Bulma… Bulma… Bulma… Bulma… Bulma…


D’un coup de poing la Saiyen fit tomber au sol la pauvre âme esseulée, avant de s’agenouiller face à elle pour lui mettre un collier au cou. Non pas un collier, une laisse.

Et elle comprit. Une laisse, comme à un chien, comme à un animal, comme à une esclave. Elle n’était pas dans une prison, c’était bien pire, elle était dans un élevage d’esclaves. Elle était une esclave. C’était pour ça qu’on l’avait lavé et habillé, car elle allait rencontrer ses futurs maitres et qu’il fallait qu’elle soit présentable. Tout devint clair, limpide, éclairant sa situation dans toute son horreur. Elle avait toujours cru que… Mais non, ce n’étaient pas des Saiyans. Elle avait été récupérée par ses propres congénères lors de sa fuite juste après le dernier assaut. Des terriens à la solde des Saiyans. Des terriens qui acceptaient la colonisation. Des Partisans.

De dépit, elle voulut sauter à la gorge de l’homme qui marchait d’un pas décidé devant elle. Lui arrachant la peau avec ses dents, la lacérant de ses ongles cassés. Mais la prisonnière ne fit rien, ne bougea pas, continua de marcher. La Peur était plus puissante que la rage, la couardise plus rassurante que la bravoure. Un nouveau bâtiment leur fit face, si elle passait la porte, elle serait foutue. Non, il fallait qu’elle se révolte, qu’elle combatte, au péril de sa vie. Il le fallait !

Mais il y a pire que la mort, murmure perfidement la voix de son ennemie la Peur, il y a la Cage. Est-ce que tu veux retourner dans la Cage ?

Non ! Pas la Cage ! Tout sauf cette satanée Cage, ça elle ne pourrait jamais le supporter à nouveau. Et c’est sans même s’en rendre compte qu’elle pénétra dans la bâtisse, échappant ainsi aux terribles cris de l’esclave enchainée tandis que la porte se refermait derrière elle.
Ce bâtiment-ci ne ressemblait en rien à une prison, la froideur des murs gris avaient laissé place à la chaleur des poutres en bois. L’ensemble était plus chic, plus accueillant.

« La Cage pour les esclaves et le manoir pour les maitres » pensa rageusement la prisonnière.

Le petit homme, qu’elle devinait maintenant être le directeur de l’élevage, stoppa sa course folle devant une porte vitrée et se retourna lentement. Son sourire avait à présent disparu et c’est avec force qu’il lui empoigna le poignet avant de la plaquer contre le mur.

- Écoute-moi bien petite, murmura-t-il le front presque collé au sien, son haleine nauséabonde pervertissant l’air autour d’elle. Tu as intérêt à te montrer gentille une fois que tu seras dans ce bureau. Pas de coups fourrés où c’est direction ta petite cellule et je peux te jurer que je t’y laisserai croupir jusqu’à ce que tu y crèves !

Incapable de parler, elle hocha lentement la tête afin de lui faire comprendre que non, elle ne se rebellerait pas. De toute façon il était bien trop tard pour ça, tout son esprit de sédition était mort, elle n’était à présent plus qu’une carapace vide.

- Très bien, chuchota-t-il à nouveau tout sourire.

Il s’approcha alors près de la porte, lui fit signe de s’avancer et l’ouvrit. Une femme d’âme mûre l’y attendait, une tasse de thé à la main. Elle était belle, gracieuse et décemment vêtue, elle. Un lourd manteau ouvert laissait dévoiler une tunique sombre et des bottes montantes fourrées. La contempler ainsi fit prendre conscience à la prisonnière qu’elle-même grelottait. L’air était sec et glacé alors qu’elle ne portait qu’une guenille ne couvrant que très peu sa peau encore humide. Cette femme était belle autant que la prisonnière était laide, dans ses hardes qui lui servaient de vêtements.

« Connasse… »

Le pas craintif et la tête baissée, elle prit place dans le petit salon et se fit aussi transparente que possible, tandis que le directeur conversait avec la dame. L’homme flattait, la femme souriait, l’homme la complimentait, la femme riait. Mais tout était joué, leurs regards étaient froids, leurs ronds de jambe étaient pathétiques. Ils parlaient de la pluie et du beau temps quand la conversation glissa vers elle. L’esclave.

Maman, Papa, Krilin, Yamcha, Tortue Géniale, Lunch, Tenshinhan, Chaozu, Plume, Oolong, Chichi, Piccolo, Gohan, Goku…

Bulma… Bulma… Bulma… Bulma… Bulma… Bulma...


A présent, on l’étudiait, le directeur prônait ses qualités d’esclave, après tout disait-il, elle avait survécu neuf mois dans la Cage alors que d’autres devenaient fous au bout d’un seul. Neuf mois. La folie, elle l’avait frôlé, et plus d’une fois. La femme hautaine, elle, mettait en exergue ses défauts, trop laide pour représenter la maison de son maitre. Oui, ils marchandaient sa vie comme d’autres l’auraient fait pour un tapis ou un vase. A présent elle n’était plus un animal, elle ne pouvait même plus se targuer d’être un être vivant. Elle était tout bonnement reléguée au rang d’outil, plus ou moins utile.

- Et comment s’appelle-t-elle ? demanda la femme aux cheveux couleur acajou.
- Pour être sincère ma dame, je n’en sais rien, répondit-il de sa voix mielleuse avant de se retourner vers elle et de reprendre plus durement. Ton nom ?

Interdite, la prisonnière avala péniblement sa salive. Son nom ? Son nom ? Son nom ?

« Réfléchis, tu le connais, tu te le répètes tous les jours, réfléchis… ».

- Alors ? s’impatienta la jolie dame en levant les yeux au ciel. Elle est demeurée ou quoi ?

Pouvait-elle le leur confier ? S’ils apprenaient qui elle était, elle risquerait bien pire que la Cage.

Il y a vraiment pire que la Cage ? siffle perversement la Peur.

« LA FERME ! »

Sa Peur avait raison, il n’y a rien de pire que la Cage, néanmoins, elle ne pouvait prendre le risque de dévoiler son identité.
Le directeur lui lança un regard noir, la menaçant ainsi silencieusement de ce qu’elle encourait si elle ne répondait pas rapidement à sa question. Prenant son courage à deux mains, elle tenta de parler.

- Je… je…, quand une quinte de toux l’empêcha de poursuivre.

Sa voix était enrouée, depuis combien de temps n’avait-elle pas émit un seul mot ? Parler lui semblait presque douloureux. Voyant que les deux personnes en face commençaient à perdre sérieusement patience, elle refit un essai. Et étrangement, ce fut ce nom improbable qui franchit ses lèvres gercées.

- Je m’appelle Baba, juste Baba…, murmura-t-elle en baissant docilement les yeux.
- Alors ? demanda avidement le vieil homme ? Vous la prenez ou pas ?
- Baba… Un prénom bien ridicule pour un bien piètre individu, ironisa la dame, un sourire narquois peint sur les lèvres. Je la prends.

Les enchères commencèrent alors mais la prisonnière n’écoutait plus, ces deux loques humaines ne l’intéressaient plus, ces murs, ce bureau, cette prison, elles ne les voyaient plus. Au fond d’elle, et ce malgré sa soumission feinte, une lionne blessée rugissait sa colère et sa rage. Son nom n’appartenait qu’à elle et sa garce de Peur pouvait bien la fermer.

Maman, Papa, Krilin, Yamcha, Tortue Géniale, Lunch, Tenshinhan, Chaozu, Plume, Oolong, Chichi, Piccolo, Gohan, Goku…

Bulma… Bulma… Bulma… Bulma… Bulma… Bulma… Bulma…


Ils n’étaient pas morts. Ils ne devaient pas être morts. Ils se devaient d’être vivants pour qu’elle puisse sortir et les retrouver. Elle non plus n’était pas morte, plus maintenant. La mort n’était plus une issue, elle serait l’aboutissement de sa vengeance. Et son nom, elle le garderait jusqu’à la fin, personne ne le connaitrait jamais, et surtout pas eux. Il ne lui restait que son nom en souvenir de son ancienne vie.

Bulma… Bulma… Bulma… Bulma… Bulma… Bulma… BULMA !

« Mon nom est Bulma Brief et je suis celle qui participera à votre chute », songea-t-elle hargneusement, des bribes de sa fierté passée ressuscitant du plus profond de son être.

oOoOoOoOoOoO


Ce que j’ai voulu décrire dans cette histoire, est la mise en abîme des sentiments telles que la peur, l’amertume, la colère, la lassitude, etc. Ne pas tout comprendre est voulu mais tout est suggéré. Au départ je ne désirais même pas qu’on sache ce qu’il était arrivé à Bulma, le pourquoi du comment. J’ai cependant décidé de l’aborder brièvement pour que tout ne reste pas « flou », même si finalement on ne sait pas ce qui se passe réellement hormis l’invasion des Saiyans et la guerre que ça a entrainé. La fin est peut être un peu « cliché » mais je ne sais pas, je voulais finir sur ça, sur ces mots, sur Bulma en fait. Je reconnais avoir une façon d’écrire un peu bizarre (vous avez dit peu lisible ?). C’est vrai, j’aime les phrases courtes, les répétitions (mais toujours réfléchies), passer d’un temps à un autre. J’ai conscience que ça peut déplaire et si c’est le cas j’en suis navrée. Néanmoins si l’envie vous prend de me prodiguer quelques conseils et autres remarques, je suis bien évidemment carrément preneuse !

Voilà voilà, une petite fiction qui n’appelle pas de suite, en tout cas, pas directement. Si vous l’avez lu jusqu’au bout sans fuir, je vous en remercie et j’espère que ça vous a plu.


Note : La chanson qui m'a accompagné durant toute l'écriture de l'histoire : Piers Faccini - A Storm Is Going To Come
Dernière édition par Ewi le Jeu Avr 27, 2017 18:47, édité 4 fois.
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Re: La Cage - One Shot

Messagepar Point le Mer Avr 19, 2017 19:21

Yo jélu.

Niveau style, comme je te l'ai dit, ça m'a rappelé le mien donc je me suis senti familier à tes tournures de phrases, tes mots isolés et tout le reste. Après, ça a l'air plus propre que ce que je fais donc mieux c'est. A part la petite bourde que je t'ai corrigée j'ai rien vu de bizarre. Les deux lignes qui reviennent ( l'énumération des noms et " Bulma " ) sonnent très bien. Même en tête, malgré la liste de noms, ça donne un coté de plus en plus tragique au fur et à mesure du récit, des détails de l'environnement et des personnages. D'ailleurs, venons en: le personnage sans nom se voit de plus en plus intéressant. Au début, on se demande qui c'est, on cherche le rapport avec les personnages, quelqu'un de proche avec Bulma, quelqu'un qui a des parents connus, quelqu'un qui appelle Goku et Végéta comme ça...et la révélation finale qui donne tout son sens. En plus, j'ai pas arrêté de me demander où se situait La cage, parce que ça ne pouvait pas être à l'époque des saiyens à cause des noms, malgré leur présence. Un point de plus qui donne malheureusement envie d'une suite, qui j'espère n'arrivera paradoxalement jamais, pour laisser ce one shot aussi bon qu'il est. Bref, j'ai pas mal aimé, j'espère que t'en auras d'autres comme ça !
La révolte
En cours.
Le plus modeste des êtres...Un homme qui fera peur au plus grand des démons...Celui-là même qui en deviendra le guerrier le plus fidèle...


Le fruit de ses tourments
En cours.
Piégé à cause de ses origines, Thalès va tenter de survivre pour venger son peuple. Mais avant tout, il va devoir se battre contre lui-même, et ce sera bien plus dur que ce qu'il imaginait.
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Re: La Cage - One Shot

Messagepar Rebel O'Conner le Mer Avr 19, 2017 21:00

très intéressant.
pour un coup d'essai, il est bien réussi, aucun problème, rien à redire.
style aéré, pas de fautes, et une ambiance bien flippante.

j'espère que tu continuera à écrire. pas la suite, car on sent bien que ça doit rester un one shot, comme l'a dit Zagaan
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Re: La Cage - One Shot

Messagepar Heika le Mer Avr 19, 2017 22:07

Ohooo, mais voilà donc quelque chose d'intéressant ! <3

Je corrige Rebel sur un point : il y a quelques fautes, si, et surtout une mauvaise utilisation de charogne. Un cadavre qui en mange un autre ? °__°
Je suppose que c'était charognard. Bref, détail, hein.

Plus intéressant : le récit.
Bon, c'est quand, le prochain, dis ? :3
Je ne parle pas de suite, puisque tu ne sembles pas vouloir développer ce one-shot (qui n'en serait plus un, vi, je sais ^^), mais si l'inspiration te travaille, n'hésite surtout pas à nous présenter d'autres textes, ce sera du bonheur de les lire, s'ils sont moitié aussi prenants que celui-là !
Je suis trop fière, j'ai pigé à la troisième énumération qui était le perso mystère. Je le dis, parce que ça m'a bien tracassé. Et j'ai failli sauter au bas du texte pour chercher la solution. (je manque parfois de patience...)

Les énumérations sont dérangeantes dans le sens où elles aident bien à accroître l'ambiance glauque, que du bonheur !
Et comme je manque d"inspiration pour commenter, je m'arrête là.
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Re: La Cage - One Shot

Messagepar Ewi le Jeu Avr 20, 2017 11:17

Zaagaan Protecteur a écrit:Les deux lignes qui reviennent ( l'énumération des noms et " Bulma " ) sonnent très bien. Même en tête, malgré la liste de noms, ça donne un coté de plus en plus tragique au fur et à mesure du récit, des détails de l'environnement et des personnages. D'ailleurs, venons en: le personnage sans nom se voit de plus en plus intéressant. Au début, on se demande qui c'est, on cherche le rapport avec les personnages, quelqu'un de proche avec Bulma, quelqu'un qui a des parents connus, quelqu'un qui appelle Goku et Végéta comme ça...et la révélation finale qui donne tout son sens.

C’est exactement l’effet que je voulais donner, une litanie qui se répète en boucle. A quelle fin ? Ce n’est pas précisé mais ça renforçait la dimension « tragique » comme tu l’as dit, je suis donc contente que tu l’aies perçu de cette façon. J’ai plusieurs fois repris cette liste, ne sachant pas comment placer Bulma. Il fallait que son prénom saute aux yeux sans que ça ne dévoile trop rapidement que c’était elle qui se répétait en boucle son propre prénom. Par contre, tu cites le nom de Vegeta, à moins d’une erreur d’étourderie de ma part (je l’aime tellement que je serais capable de le placer sans le faire exprès dans mon histoire), il n’apparait pas dans cette fiction, même si on se doute qu’il est à la tête de l’attaque des Saiyans.

En plus, j'ai pas arrêté de me demander où se situait La cage, parce que ça ne pouvait pas être à l'époque des saiyens à cause des noms, malgré leur présence. Un point de plus qui donne malheureusement envie d'une suite, qui j'espère n'arrivera paradoxalement jamais, pour laisser ce one shot aussi bon qu'il est. Bref, j'ai pas mal aimé, j'espère que t'en auras d'autres comme ça !

L’époque n’est pas clairement définie et c’est voulu, je souhaitais que le cadre spatio-temporel soit vague, qu’on puisse se mettre à la place de Bulma qui a perdu tous ses repères après ses neuf mois de captivité. Dans ma tête, ça correspond un peu à la venue sur terre de Raditz, Nappa et Vegeta, sauf qu’ils ne viennent pas seuls, que le combat dur, que la colonisation commence, que la guerre débute… Je n’ai pas d’idée précise en tête mais c’est la planète terre plongée dans un chaos relatif (gné ?) que je m’imagine. Comprenant des rebelles et des partisans.

Rebel O'Conner a écrit:« très intéressant.
pour un coup d'essai, il est bien réussi, aucun problème, rien à redire.
style aéré, pas de fautes, et une ambiance bien flippante. »

Merci beaucoup ! J’avais justement peur que le texte soit trop lourd, à cause de mes répétitions et de la structure de mes phrases. Que tu aies été sensible à l’ambiance flippante ma rassure et me ravie !

« j'espère que tu continuera à écrire. pas la suite, car on sent bien que ça doit rester un one shot, comme l'a dit Zagaan »

Réécrire ce récit m’a donné envie de continuer dans cet univers. Pas la suite mais une série de One Shot peut-être. J’y pense sérieusement.

Heika a écrit:« Ohooo, mais voilà donc quelque chose d'intéressant ! <3»

Vois comme j’ai pris à la lettre ce que tu m’as écris dans ma présentation =D

Je corrige Rebel sur un point : il y a quelques fautes, si, et surtout une mauvaise utilisation de charogne. Un cadavre qui en mange un autre ? °__°
Je suppose que c'était charognard. Bref, détail, hein.

Corrigé ! Merci ! J’ai beau me relire encore et encore, j’ai même tout relu une dernière fois après une pause d’une heure pour que mes yeux détectent de nouvelles fautes… Mais je n’ai pas réussi à toutes les dénicher :( Si j’écris d’autres histoires, n’hésite pas à me les communiquer à nouveau :D

Plus intéressant : le récit.
Bon, c'est quand, le prochain, dis ? :3
Je ne parle pas de suite, puisque tu ne sembles pas vouloir développer ce one-shot (qui n'en serait plus un, vi, je sais ^^), mais si l'inspiration te travaille, n'hésite surtout pas à nous présenter d'autres textes, ce sera du bonheur de les lire, s'ils sont moitié aussi prenants que celui-là !

Merci beaucoup, ça motive énormément des commentaires comme ça ! J’envisage en effet d’écrire d’autres histoires, pas de longue fiction car je me connais et je ne serai pas assez rigoureuse dans la publication, mais des One Shot pourquoi pas oui.

Je suis trop fière, j'ai pigé à la troisième énumération qui était le perso mystère. Je le dis, parce que ça m'a bien tracassé. Et j'ai failli sauter au bas du texte pour chercher la solution. (je manque parfois de patience...)

Je suis un peu comme toi, j’aime comprendre dès le départ ! Au bout de la troisième c’est vraiment pas mal, honnêtement, je pensais qu’on grillerait dès le départ de qui je parlais et je suis agréablement surprise d’avoir réussi à laisser planer le doute ne serait-ce qu’un court instant.

Les énumérations sont dérangeantes dans le sens où elles aident bien à accroître l'ambiance glauque, que du bonheur !

C’est l’effet que je souhaitais produire. Quelque chose de glauque et dérangeant, une atmosphère sombre, pesante, suffocante. J’ai repris plusieurs fois les tournures de certaines phrases pour que justement, le lecteur soit baigné dans cette ambiance. Je n’ai qu’effleurer ce que j’avais en tête mais je suis contente de l’avoir partagé avec vous !

Et comme je manque d"inspiration pour commenter, je m'arrête là.

C’est déjà un super commentaire et je t’en remercie ! Ca motive d’autant plus à continuer dans cette voie !
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Re: La Cage - One Shot

Messagepar omurah le Jeu Avr 20, 2017 19:58

Non, la guerre était une salope pernicieuse qui anéantie tout espoir, qui dure des années, qui se banalise au point que plus personne ne sache si oui ou non on combattait toujours.

Ok, ça, c'était puissant.

Sinon, tu as un style... heu... c'est quoi le mot... attends... je l'ai... hm... fuk, je trouve pas... bon on va dire envoûtant, même si c'est pas exactement le terme que je cherchais. En tout cas bravo, c'est très beau et on sent effectivement que ça prend plus de temps à l'écriture qu'à la lecture :p

Tu as bien su gérer le suspens sur l'identité du personnage, paradoxalement le fait de tout le temps répéter son nom a permis de détourner l'attention ailleurs, et c'était bien vu !

Au sujet des deux lignes qui reviennent tout le temps, pour éviter qu'au bout d'un moment le lecteur les saute, eut-il été possible d'ajouter à chaque fois un nouveau nom, ce qui par ailleurs aurait permis de rayer un nom dans la liste des personnages pouvant potentiellement être le protagoniste ? 'fin je dis ça comme ça. Btw, le flou au niveau du contexte dans lequel se déroule ce OS sert les intérêts de ce dernier et permet de se concentrer sur les sentiments tout en laissant l'imagination travailler à côté. +1
Le coup de la Cage qui en devient pratiquement pire que la mort passe très bien sans que t'aies eu à en faire des... caisses :p

En somme, un agréable moment de lecture ^^
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Re: La Cage - One Shot

Messagepar Masenko le Jeu Avr 20, 2017 22:58

Voici mon retour !


Avant tout, n'hésite pas à écrire de nouveau, ton style est très agréable et se lit facilement ! On en redemande ! :D


Après j'ai un peu senti perso que le texte n'avait pas été conçu pour une fic DB. ça n'empêche que c'était prenant !

Les informations ont été distillées comme il le fallait selon moi, juste assez d'infos pour comprendre sans se focaliser dessus. (idéal vu que les raisons de l'enfermement n'était pas le sujet principal)

J'ai particulièrement aimer les émotions véhiculées ! Je les ai trouvé très justes (dans les limites de mon imagination parce que soyons honnête, à part vivre une situation pareille, c'est impossible à savoir ce qu'on ressentirait :D) et bien transcrites (surtout le cage, pire que la mort... C'était tellement intense !)


Juste la scène finale que j'ai trouvé un peu "longue" alors que la dernière phrase aurait eu plus d'impact si ça avait été plus succinct selon moi. Là je reste un peu sur ma faim car la dernière scène n'avait justement pas des allures de dernières scènes...

...Comme d'hab je m'exprime mal :p

Et c'est un détail ! Le texte est génial ! Encore ! Encore !! :)
- Masenko -


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Chapitre 14 : Super Trahison

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Re: La Cage - One Shot

Messagepar Ewi le Sam Avr 22, 2017 17:16

@Omurah

omurah a écrit:
Non, la guerre était une salope pernicieuse qui anéantie tout espoir, qui dure des années, qui se banalise au point que plus personne ne sache si oui ou non on combattait toujours.

Ok, ça, c'était puissant.

Le plus fou c’est que cette réplique m’est venu spontanément et c’est une des rares que je n’ai pas retouché par la suite.

omurah a écrit:Sinon, tu as un style... heu... c'est quoi le mot... attends... je l'ai... hm... fuk, je trouve pas... bon on va dire envoûtant, même si c'est pas exactement le terme que je cherchais. En tout cas bravo, c'est très beau et on sent effectivement que ça prend plus de temps à l'écriture qu'à la lecture :p

J’admets qu’il est compliqué de décrire mon style, il est un peu spécial, surtout dans ce récit je dois le reconnaitre. On va dire que l’ambiance sombre que j’ai voulu créer à renforcé ce style un peu étrange. Que tu l’aies trouvé beau et envoutant me touche comme pas possible ! Et oui, je confirme, ça prend pas mal de temps à l’écriture mais quand je fais et écris ce que j’aime, c’est que du kiffe =D

omurah a écrit:Tu as bien su gérer le suspens sur l'identité du personnage, paradoxalement le fait de tout le temps répéter son nom a permis de détourner l'attention ailleurs, et c'était bien vu !


J'en suis carrément ravie ! C'est l'effet que je souhaitais produire même si j'avais de sérieux doutes. J'ai longtemps réfléchis à comment amener son nom sans que ce ne soit trop flagrant et finalement je me suis dit que oui, en le mettant beaucoup en avant, ça pourrait éventuellement leurrer le lecteur !

omurah a écrit:Au sujet des deux lignes qui reviennent tout le temps, pour éviter qu'au bout d'un moment le lecteur les saute, eut-il été possible d'ajouter à chaque fois un nouveau nom, ce qui par ailleurs aurait permis de rayer un nom dans la liste des personnages pouvant potentiellement être le protagoniste ? 'fin je dis ça comme ça. Btw, le flou au niveau du contexte dans lequel se déroule ce OS sert les intérêts de ce dernier et permet de se concentrer sur les sentiments tout en laissant l'imagination travailler à côté. +1
Le coup de la Cage qui en devient pratiquement pire que la mort passe très bien sans que t'aies eu à en faire des... caisses :p

Alors quand j’ai lu ton idée la première fois je me suis dit « mais carrément, j’aurais dû faire ça, ça aurait évité de trop alourdir le texte ». Mais après je me suis demandée, est-ce que le fait que j’écrive tout de même le nom de Bulma n’aurait pas de suite mis à la puce à l’oreille du lecteur quant à son identité ? Pas contre je trouve l’idée quand même très bonne et je pense la réutiliser en quelque sorte pour ma prochaine histoire (oui j’ai peut-être une idée en tête héhé).
Le flou m’a permis de préserver cette atmosphère trouble mais m’a aussi pas mal arrangé. C’est là où un One Shot m’arrange plus, j’aime ne pas trop me prendre la tête avec pleins de détails qui finiraient peut être par me démotiver (je suis surement un peu flemmarde), du coup je joue la crte du court et du flou =D

omurah a écrit:En somme, un agréable moment de lecture ^^

En somme… Un super commentaire et je t’en remercie !

@Masenko

Masenko a écrit:Voici mon retour !


Avant tout, n'hésite pas à écrire de nouveau, ton style est très agréable et se lit facilement ! On en redemande ! :D


Après j'ai un peu senti perso que le texte n'avait pas été conçu pour une fic DB. ça n'empêche que c'était prenant !

Yeah Masenko !!
Merci beaucoup, réécrire cette histoire m’a pas mal donné envie de poursuivre dans ce genre-là donc oui pourquoi pas ! Ça ne m’étonne pas que tu l’aies ressenti, même en l’ayant énormément retravaillé, il y a ce petit quelque chose qui fait que ça se sent qu’au départ j’étais partie dans un autre trip.

Masenko a écrit:Les informations ont été distillées comme il le fallait selon moi, juste assez d'infos pour comprendre sans se focaliser dessus. (idéal vu que les raisons de l'enfermement n'était pas le sujet principal)

J'ai particulièrement aimer les émotions véhiculées ! Je les ai trouvé très justes (dans les limites de mon imagination parce que soyons honnête, à part vivre une situation pareille, c'est impossible à savoir ce qu'on ressentirait :D) et bien transcrites (surtout le cage, pire que la mort... C'était tellement intense !)

Tu n’as pas idée comme ça me fait plaisir car c’est justement là-dessus que j’ai passé le plus de temps, à essayer vainement de retranscrire la détresse de Bulma. Et savoir que tu y as été réceptive me fait trop plaisir.

Masenko a écrit:Juste la scène finale que j'ai trouvé un peu "longue" alors que la dernière phrase aurait eu plus d'impact si ça avait été plus succinct selon moi. Là je reste un peu sur ma faim car la dernière scène n'avait justement pas des allures de dernières scènes...

...Comme d'hab je m'exprime mal :p

Nan mais je comprends complètement, figure toi que le dernier passage où je parle de Goku et cie et de l’importance qu’ils soient encore vivants, je ne l’ai ajouté qu’au dernier moment car je trouvais qu’il était nécessaire que cette idée germe dans l’esprit de Bulma pour qu’elle reprenne courage. Mais comme toi, j’ai aussi trouvé que l’impact de la dernière réplique était amoindrie par ce passage, cependant je n’ai pas eu le cœur de le retirer. Faible que je suis :D

Masenko a écrit:Et c'est un détail ! Le texte est génial ! Encore ! Encore !! :)

En tout cas merci beaucoup pour ton commentaire, il m’a bien fait chaud au cœur !!
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Re: La Cage - One Shot

Messagepar Max le Sam Avr 22, 2017 17:36

Bonjour à toi, Ewilan Gil' Sayan (si je me trompe de référence, pas taper)

Voici un One Shot bien sympa que tu nous as pondu là.

Bon, la fiction n'aura pas de suite. Très bien, ça me va. Pourquoi ?

Non, c'est loin d'être nul. Tu as un style très prenant, je ne pourrai pas le qualifier exactement de simple, mais vraiment efficace, et l'histoire est au pire très intriguante.

Ce qu'il nous faut n'est donc pas une suite, mais un prequel ! :mrgreen:
Sérieusement, je me suis demandé pendant toute ma lecture qu'est ce qui aurai pu faire diverger l'univers à ce point, conserver à la fois la race sayan et Goku / Gohan.

Sur la fic elle même, la psychologie est bien developpée, sans que ça devienne lourd, et on s'ennuie pas. Pour ton pari sur les émotions, c'est plutôt réussi, et apparemment je suis pas le seul à penser ça, et pour le coup, tu m'as complètement eu avec le mystère sur l'identité du personnage.

C'est pour moi un sans faute, même en considérant le format OS, et j'ai hâte de revoir ton nom dans la section. :)
Cogito Gero Sum[Terminée] : Fic en duo avec Omurah.
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Re: La Cage - One Shot

Messagepar Ewi le Lun Avr 24, 2017 11:32

Max a écrit:Bonjour à toi, Ewilan Gil' Sayan (si je me trompe de référence, pas taper)

C’est en effet la bonne référence, bien joué !

Max a écrit:Bon, la fiction n'aura pas de suite. Très bien, ça me va. Pourquoi ?

Alors pourquoi cette fiction n’aura jamais de suite… Parce que je souhaitais décrire cette scène, ces sentiments, cette détresse et ce courage. Mon but n’étant pas de dépeindre la colonisation, les combats et le vécu des autres personnages. Au final j’ai même très peu abordé la vie de Bulma, celle qu’elle menait avant son incarcération. On sait uniquement qu’elle participait au mouvement de révolte.

Max a écrit:Ce qu'il nous faut n'est donc pas une suite, mais un prequel ! :mrgreen:
Sérieusement, je me suis demandé pendant toute ma lecture qu'est ce qui aurai pu faire diverger l'univers à ce point, conserver à la fois la race sayan et Goku / Gohan.

Un prequel serait en effet intéressant mais je pense décevant, le principe de cet OS étant principalement de vivre ce moment, cet instant, celui de Bulma qui repend vie. J’imagine que ça peut être un peu frustrant mais je suis certaine que cette histoire n’est intéressante que parce justement elle se situe difficilement dans le temps, et que donc, elle n’appelle pas de prequel ou de sequel.

Par contre ! Héhéhé…. Je pense à quelque chose, encore un One Shot car ce format me correspond plutôt bien, qui resterait dans le même « monde » et le même esprit. Comme peut-être un complément… Je ne sais pas encore top bien.

Max a écrit:et pour le coup, tu m'as complètement eu avec le mystère sur l'identité du personnage.

Ravie qu’une fois de plus le mystère Bulma ait fonctionné et je suis contente que mon récit t’ai emballé même si ce n’est qu’un petit One Shot.

Max a écrit:C'est pour moi un sans faute, même en considérant le format OS, et j'ai hâte de revoir ton nom dans la section. :)

Merci pour ton commentaire et j'espère ne pas te décevoir si à l'avenir j'écris d'autres histoires !!
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Re: La Cage - Série de One Shot

Messagepar Heika le Jeu Avr 27, 2017 18:22

Tiens ?
Le titre du sujet a changé... <3
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Re: La Cage - Série de One Shot

Messagepar Ewi le Jeu Avr 27, 2017 18:38

Bonjour à toutes et à tous ! Alors je m'autorise ce double post [EDIT : finalement pas de double post, merci Heika :D ] parce que chose incroyable, j'ai écrit une nouvelle histoire et j'ai envie de la partager avec vous. Je me suis permise de changer le titre de mon topic car je pense que d'autres suivront, mais toujours dans ce genre d'ambiance donc j'ai souhaité gardé La Cage comme titre.

J'espère que ce nouveau récit ne va pas vous décevoir, en tout cas j'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire.

SOLEIL


L’obscurité du néant qui s’étend à perte de vue, le silence assourdissant qui résonne sans fin, l’insondable univers qui témoigne de toute sa grandeur. Et au milieu de cette démesure onirique, de cette majesté impitoyable, lui. Ce qu’il observe ne l’impressionne en rien, les autres tremblent à l’idée de se perdre dans ce labyrinthe fait de ténèbres mais pas lui. Lui est le centre de tout. Il est le soleil, toutes les planètes et êtres vivants doivent graviter autour de lui et reconnaitre sa supériorité.

Il est le seul.

Trois coups rapides et timides contre la porte close le firent sortir de sa rêverie et se détourner de cette étendue menaçante qui ne l’effrayait pas. Il n’était pas d’humeur à converser avec qui que ce soit, il n’était jamais d’humeur, tous ces êtes inférieurs qui l’entouraient ne comptaient pas. Ce n’était pas dans sa nature de psalmodier, déblatérer, polémiquer, tout ceci n’était qu’une perte de temps. Et le temps lui était précieux. Les coups se répétèrent, plus vifs, plus agacés, mais il s’en contrefichait. Jamais celui qui se trouvait de l’autre côté n’oserait pénétrer dans son antre sans son accord, sous peine de voir sa vie abrégée plus tôt qu’elle ne l’aurait du. Peu importe, la vie de cette homme ne possédait aucune valeur, pas un seul des êtres qui parcouraient son vaisseau n’en avait, tous inutiles. Tous ignorants. Tous méritaient la mort. Mais pas de sa main, il était destiné à accomplir de grandes choses et perdre son temps à massacrer l’ensemble de ces insectes ne l’intéressait pas, il valait tellement mieux.

L’homme derrière la cloison sembla se résigner, le bruit de sa démarche lasse, s’éloignant peu à peu, comme seule preuve de son accablement. Bien, il était à nouveau tranquille. Son regard acéré glissa sur sa chambre d’infortune. Un grand lit, une douche, des commodités un peu plus loin et c’était tout. La vie lui avait appris à ne pas s’attacher aux objets, aux maisons, aux personnes, au passé. Rien d’autre ne devait compter en dehors-lui-même car tout le monde finissait par trahir son prochain et il ne laisserait à quiconque l’occasion de se jouer de lui. Allongé, les bras croisés derrière la tête, il observait le plafond, quand un détail l’interpella. Une tâche sombre, lente, étrange, croissant de plus en plus, juste au-dessus de lui. Ses yeux se plissèrent, ses traits se durcirent, qu’est-ce que ça pouvait être ?

L’ombre semblait se mouvoir, doucement, comme guidée par quelque chose, par quelqu’un, par un potentiel ennemi qui formerait une attaque. Une goutte de sueur perla sur sa peau qu’il essuya d’un geste nerveux. Qui était le mécréant qui osait l’attaquer de la sorte ? Lâche ! Pourtant il ne bougea pas, fixant inlassablement le dessin qui se formait et prenait encore de l’ampleur, se tenant prêt à renvoyer cet assaut, quel qu’il soit. Une deuxième goutte dégoulina le long de sa tempe qu’il préféra ignorer, toute sa concentration dirigée vers cette image sournoise, qui paraissait le narguer dans un rictus perfide. Une nouvelle goutte de sueur, merde, pourquoi transpirait-il ainsi ? Qu’on cherche à le tuer n’était rien, il était le plus fort, il était tout puissant. Sa main droite se crispa, sa respiration s’accéléra, l’adrénaline grimpa en flèche. Ce qu’il aimait ces sensations, prémices d’une attaque, d’un combat. L’ombre semblait prendre vie, devenait compacte, se muant en quelque chose d’informe. De dangereux. Il était prêt.

Une goutte.
Deux gouttes.
Trois gouttes

Il cligna des yeux, plusieurs fois, déconcerté.

Une goutte
Deux gouttes
Trois gouttes.

Ils les dégagèrent du dos de sa main gantée en grognant.

Une goutte
Deux gouttes
Trois gouttes.

- Bordel…

Se relevant lentement, il lévita jusqu’à la tâche, posa délicatement son doigt dessus et grimaça de dégout. De l’humidité, de la moisissure, foutu vaisseau qui tombait en ruine.

Agacé, il quitta sa chambre avec fracas et s’engagea dans les couloirs sinueux de son vaisseau. Personne, pas âme qui vive, mais où étaient donc passés ces foutus incompétents ? Chacun de ses pas provoquait un son tonitruant, résonnant en écho dans les dédales peu éclairés. L’air ambiant était lourd, le climatiseur avait lui aussi lâché, la moiteur des murs semblait se coller directement sur lui. Son armure l’étouffait, mais il était inconcevable de ne serait-ce que songer à la retirer, jamais il ne se montrerait sans elle, sans la protection qu’elle lui offrait. Mais là, tout de suite, maintenant, sa meilleure et seule amie s’était transformée en un parfait instrument de torture, amplifiant son malaise et sa fatigue. Les néons ne diffusaient qu’une faible luminosité bleutée, s’éteignant par moment à son passage, comme si son aura avait le pouvoir de faire frémir tout ce qui se trouvait à proximité, y compris les objets. Cette idée lui plaisait, il se mit à sourire quand il perçut des voix au loin. Son masque placide refit surface.

A l’angle d’un étroit passage il aperçut deux hautes silhouettes, plus grandes et imposantes que lui, à l’allure brutale et animale. La seule chose valable chez eux, leur fierté, bien qu’elle n’enlevait en rien leur pathétique incompétence et leur risible faiblesse. Ces deux pantins chuchotaient comme des enfants, l’air soucieux, s’agitant nerveusement dans le but de produire un peu d’air frais. A son approche, il les vit sursauter et se lancer un regard étonné, voire penaud. Pitoyable. Ignorant son épuisement et la chaleur qui l’accablait, il les apostropha d’un ton sec, le dos droit et les sourcils froncés.

- C’est quoi ce bordel ? Le vaisseau fuit maintenant ?
- Je… j’étais venu vous voir à ce propos, bredouilla le sous-fifre. On a un problème avec le…
- La ferme !

Le guerrier se tu dans la seconde. Putain, il ne supportait plus ces imbéciles, incapables de se démerder sans lui. Des boulets qu’il devait se trainer alors que c’était maintenant qu’il fallait assoir sa supériorité. Tout ça n’était qu’une perte de temps, une perte de temps !

- Le vaisseau ne bouge plus depuis des semaines, murmura-t-il du bout des lèvres, élever le ton avec eux était inutile. Nappa arrive sous peu pour y remédier. Alors vous avez intérêt à me régler ces putains de pannes, ou sinon, en arrivant, il ne trouvera que moi comme unique survivant de cette maudite carcasse, c’est clair ?

Un bref signe de la main leur fit comprendre que la conversation était à présent terminée et qu’ils pouvaient dégager bien rapidement. Une fois seul, le silence entrecoupé d’un bourdonnement lancinant l’enveloppa à nouveau. La lumière chaotique et abrutissante des néons lui irritait les rétines, la touffeur de l’air le faisait haleter. Son regard balaya à nouveau ce qui l’entourait avec dépit, maudit vaisseau, saleté de Cage. Il était l’être le plus puissant de l’univers et restait prisonnier de ce cercueil ambulant, cette situation devenait intolérable. Conscient que rester sur place ne l’aidait en rien, il se décida à faire quelques pas, le front dégoulinant, les mains moites, la bouche sèche.

A chacun de ses pas, un écho. A chacun de ses souffles, un écho. A chacun de ses frottements, un écho.

Le silence devenait tumultueux et résonnait en lui, dans chacune des fibres infimes de son être, comme des vagues qui vont et viennent à leur gré. Il marchait, encore, l’esprit vide mais les muscles contractés, quand un inexplicable frisson lui parcouru l’échine. Quelqu’un, derrière lui, il pouvait le sentir.

Un pas, un écho.

On le suivait, c’était évident. Qui voulait sa peau ?

Un pas, un écho.

S’arrêter et faire face à son assaillant était inutile, jamais il ne prendrait une posture de défense devant un déchet.

Il est le seul. Il est unique.

Ses pas se stoppèrent net, l’écho ricocha sur chaque cloison, l’éclat bleu des néons diminua pour disparaitre totalement. Le son de sa propre respiration le fit frémir de part en part. Toujours de dos, il serra ses poings, paré à une éventuelle attaque. Il le savait, maintenant qu’il venait de détruire le monstre le plus dangereux de l’univers, et alors même que le monde entier l’avait traité de fou, il avait tout de suite compris qu’on chercherait à le neutraliser. Les gens doutaient surement de sa force, même les siens, et ce sera avec délectation qu’il leur prouvera à tous à quel point ils s’étaient leurrés.

Les lumières s’allumèrent fébrilement dans un grésillement strident avant de le plonger dans la pénombre. C’était un guerrier, il en était certain, il pouvait percevoir le crissement de ses bottes glisser sur le sol, supportant une masse musculaire lourde et imposante. Un guerrier suffisamment entrainé pour dissimuler son ki. Jamais il n’aurait dû s’encombrer d’eux, il aurait dû les abandonner ou les massacrer. La grandeur inspirait la jalousie et poussait à la félonie. Comment son pire ennemi avait-il fait pour s’entourer de guerriers qui ne désiraient que le voir mort alors que lui-même ne supportait pas de vivre auprès des siens ?

Nouvel éclat de luminosité avant de s’éteindre à nouveau, l’ombre se rapprochait, rampant par terre, contre les parois, comme l’insecte qu’il était. Il le neutraliserait d’un simple coup de poing, il suffisait de patienter, d’attendre qu’il soit à sa hauteur, et là il le buterait. Il pouvait presque sentir son poing se fermer et s’enfoncer dans la chair de la vermine, perforant sa cage thoracique, lui coupant sa respiration, le sourire aux lèvres, sans aucun effort. Cet abruti lui lancerait un dernier regard abasourdi et tétanisé, sentant sa mort imminente, avant de s’écrouler lamentablement contre lui. Ce serait comique d’assister à ce petit spectacle dont il serait le maitre.

La larve était là, près de lui, une délicieuse chair de poule l’électrisa, ses poings se fermèrent, son ventre se noua. La respiration saccadée du cafard roula sur sa nuque mais ce n’était pas encore le moment. Les yeux fermés malgré les ténèbres qui le cernaient, il retint son souffle et se laissa envahir par la rage.

Il est le seul, il est unique, il est tout puissant.

Nouvel éclat de lumière, ses yeux qui s’ouvrent abruptement, son corps qui se meut avec rapidité, son poing qui s’abat férocement.

Dans du vide.

Hébété, il se retourne à nouveau, l’imaginant surgir de l’enfer d’où il s’est échappé, mais rien ne vient. Ses yeux parcourent frénétiquement l’environnement qui l’entoure, perdu.

Rien.

Il n’y avait rien. Ni ombre, ni masse, ni guerrier. Personne. Son poing retomba mollement le long de son corps, le poids de sa nervosité s’écroula subitement sur ses épaules, le poussant à s’adosser contre le la paroi grisâtre et suintante de son vaisseau.

- Respire crétin, respire…

Il était épuisé. Malgré le caisson, malgré sa victoire, malgré sa toute puissance, il était mort de fatigue. Ces dernières nuits n’avaient été que cauchemars fiévreux et insomnie paranoïaque. Non, pas paranoïaque, il lui était vital de ne pas s’endormir réellement tant qu’il ne serait pas complètement seul. Les femmes utilisaient le poison, les couards attaquaient la nuit, profitant du sommeil de leur adversaire pour leur donner le coup fatal. Un haut le cœur le fit se courber violement en avant, prêt à vomir toute cette merdre emmagasinée depuis des semaines, le corps traversé par des spasmes d’une telle intensité qu’ils le firent hoqueter. Mais encore une fois, rien ne vint, aucun soulagement, aucune plénitude. Il n’avait pas encore droit au repos.

Le bruit de pas qui se rapprochent le fit se redresser rapidement, essuyant distraitement la sueur qui coulait sur son front, réprimant ses frissons. Le masque impavide était en place, parfait. Un de ses subordonnés fit son apparition, essoufflé, une expression angoissée déformant son visage déjà bien assez laid au départ.

- Qu’est-ce qu’il y a ? demanda-t-il sèchement sans lui laisser le temps de se perdre dans des salutations sans fin. Encore un problème ?
- Pas vraiment…, marmonna le guerrier. Nappa vient d’arriver, il vous attend dans la grande salle.
- Bien, casse-toi maintenant.

Ce que le pauvre bougre fit sans demander son reste. Depuis quand effrayait-il sa propre race ainsi ? On l’avait toujours craint, bien entendu, mais jamais il n’avait lu une telle terreur dans leur regard quand il s’adressait à eux. Mais depuis sa victoire, tout avait changé.

Il est le seul. Il est unique. Il est tout puissant. Il est le maitre.

« J’aime ça ».

Bon, il se devait d’entendre le rapport de cet idiot de Nappa. Rapport… Ce simple mot lui collait des sueurs froides. Ça allait être long, fastidieux et agaçant. Tout ce simulacre n’était pas fait pour lui, ce rôle ne lui convenait plus. Etre supérieur à autrui, oui. Devoir se les farcir tout au long de la journée, non. Son pouvoir était tel qu’il ne souhaitait que parcourir la galaxie à la recherche d’un adversaire capable de se mesurer à lui, il n’avait plus de temps à perdre en compagnie de ces avortons. Il avait déjà perdu bien trop de temps, cela devait cesser.

D’un pas vif et décidé, cachant ainsi son harassement aux yeux de tous ceux qu’il croisait et à qui il n’accordait pas même un regard, il pénétra dans la grande salle, la pièce la plus éclairée du vaisseau. Tous se turent à son entrée, courbant l’échine, les yeux baissés. D’un coup d’œil rapide il discerna Nappa ainsi que quelques-uns de ses soldats. Tous ridiculement faibles. Sans un mot, il prit place sur le trône en bout de table, la jambe droite posée sur l’autre, son coude sur l’accoudoir, son menton sur son poing. La réunion pouvait commencer.

- Bien… Bien…, toussota Nappa en s’asseyant à distance respectable, le seul à avoir osé s’assoir à la même table que lui. J’ai ramené assez de carburant pour repartir, mais il faudra tout de même faire une halte sur une planète assez proche avant de retourner chez…
- Quelle planète ? coupa-i-il rudement, agacé à l’idée de devoir rester encore plus longtemps dans ce satané cockpit.

Le grand guerrier sembla tressauter sur sa chaise avant de reprendre contenance et d’aboyer sur un des soldats, resté debout.

- Donne-moi la fiche ! Bouge-toi !

Les faibles adoraient houspiller et humilier plus faibles qu’eux pour ajouter de la valeur à leur misérable vie. C’était ridicule. Peut-être s’était-il conduit de la sorte par le passé, mais maintenant ça ne l’intéressait plus. Ecraser les plus faibles ne l’intéressait plus, ce n’était plus aussi jouissif de terrasser des êtres sans valeur. Il voulait davantage, il avait besoin de plus. Plus, toujours plus.

- J’ai référencé deux planètes capables de nous produire l’élément nécessaire pour la constitution de carburant, récita fébrilement le Saiyan. La première s’appelle Namek, très peu de vie, certainement dû à un cataclysme qui a…
- Sans intérêt. Et l’autre ?

Il l’observait gesticuler sur sa chaise, mal à l’aise, ne cessant de nettoyer la sueur qui dégoulinait sur son visage. Était-ce la chaleur où le fait de lui faire face qu’il le troublait autant ? Il ne put réprimer un sourire à cette pensée.

« Faible ».

- L’autre est la planète terre, j’en reviens, avec pas mal d’esclaves pas farouches du tout qui…
- Nappa ! tonna-t-il d’une voix forte.
- C’est une petite planète, reprit-il rapidement sans oser le regarder. C’est une des planètes de Fre… une des planètes qu’on a décidé de coloniser et non de détruire.
- Décris-là moi.
- De l’eau à profusion, la nature est vaste, très riche, beaucoup d’habitants mais…

Ce gros bêta semblait hésiter à poursuivre. Qu’est-ce qu’il honnissait les gens incapables de finir une phrase, lui fracasser le crâne contre le sol le ferait peut-être davantage parler. Ses yeux perçants se posèrent sur l’ensemble des soldats, tous dégageaient une nervosité quasi palpable, que l’air suffocant n’arrangeait pas. Lui-même mourrait de chaud, son armure brûlait sa peau, l’étouffait de plus en plus. La vision d’une Cage qui l’enserrerait avec force germa dans son esprit. Il était enfermé. Enfermé dans l’espace, enfermé dans son vaisseau, enfermé dans sa propre tenue de combat. Plus il y pensait et plus son armure le serrait. Il avait besoin d’air, là tout de suite. S’il restait quelques minutes de plus dans cette machine de l’enfer, il allait y passer. Il perçut vaguement le timbre grave et rauque de son subalterne, mais sa voix paraissait loin, si loin. Un vertige le pris soudain, agrippant les accoudoirs de son fauteuil, il se força à garder les yeux ouverts, stoïque.

« Ne rien montrer, ne rien laisser paraitre ».

Les relents de sueur du benêt et des soldats firent redoubler l’intensité de sa nausée, qu’il refoula en déglutissant avec peine. La tête lui tournait, les cloisons dansaient, le sol se dérobait.

« Ne t’évanouis pas, retiens toi, ils ne doivent pas s’apercevoir de ta faiblesse, même la plus minime. Tu n’as PAS de faiblesse ».

Sa respiration se fit plus erratique comme si un étau broyait ses poumons. Son mal de tête s’intensifia sous la charge discontinue des néons.

« Respire bordel… »

Les parois se rapprochaient, la lumière l’aveuglait, le souffle lui manquait.
Il allait crever, là, comme une merde, dans son vaisseau démoniaque.
Finalement c’était un vulgaire véhicule qui aura eu sa peau.

- … mais il a réussi à contrattaquer et depuis il est introuvable.

Cette dernière phrase lui fit reprendre contact avec la réalité. Il tourna lentement son visage blafard vers son sous-fifre, et lui demanda de tout répéter, depuis le début. La planète terre, l’invasion, la colonie, les révoltes, et lui. Lui. Un Saiyan inconnu.

- Qu’à fait Raditz ? gronda-t-il, luttant pour réprimer des vagues de frissons qui parcouraient inlassablement son corps tout entier.
- Il l’a repoussé, il pense même qu’il est mort, ça fait des mois qu’il n’est plus apparu. On a eu beau le chercher, rien à faire. Mais il… il n’était pas seul, bafouilla l’homme imposant ratatiné sur sa chaise, qui disparaissait sous sa carrure outrageusement musclée. Certains habitants de cette planète semblent très…
- Ferme-la !

Le ton tranchant de son maitre le fit tressaillir et se tasser encore un peu plus sur lui-même.

- Vous êtes risibles, déclara-t-il, l’expression neutre, en se relevant lentement. Votre impotence me fait honte. Il ne m’a pas fallu plus d’une heure pour anéantir toutes les troupes de ce salopard que je venais de tuer et vous piétinez devant un détritus habitant sur une planète à peine évoluée ?
- Il n’est pas comme les autres, il est diff…

La table en bois massif tomba en lambeaux sous la force de son poing. Le monstrueux guerrier s’écroula au sol et recula rapidement, terrorisé. Les soldats firent plusieurs pas en arrière, ne souhaitant qu’une chose, sortir d’ici vivants.

Il est le seul. Il est unique. Il est tout puissant. Il est le maitre. Il est le soleil.

- Je m’en chargerai moi-même.

Et c’est sans un mot de plus qu’il sortit de la salle, le regard fixe, le dos droit. Les insectes s’écartaient à son passage, puant la peur. Il était la Peur, il était la Mort. Son pas vif l’emmena loin de la frénésie des combattants et des esclaves, loin du bruit et de la puanteur, loin de toute trace de vie. Il allait atteindre sa chambre, il y était presque, encore quelques pas, il pouvait même distinguer la porte au loin.

Le bourdonnement du vaisseau, le grésillement des néons, la luminosité faiblarde du plafond, l’écho de ses pas, l’étroitesse des passages, l’obscurité du dédale, l’humidité des parois, la brulure de son armure, la moiteur de l’air, l’odeur de sa propre sueur.

La tête lui tourna, un haut le cœur le transperça, un vertige le saisi, l’obscurité devint totale.

Il est le seul. Il est unique. Il est tout puissant. Il est le maitre. Il est le soleil.
Il est le seul. Il est unique. Il est tout puissant. Il est le maitre. Il est le soleil.
Il est le seul. Il est unique. Il est tout puissant. Il est le maitre. Il est le soleil.
Il est le seul. Il est unique. Il est tout puissant. Il est le maitre. Il est le soleil.
Il est le seul. Il est unique. Il est tout puissant. Il est le maitre. Il est le soleil.
Il est le seul. Il est unique. Il est tout puissant. Il est le maitre. Il est le soleil.
Il est le seul. Il est unique. Il est tout puissant. Il est le maitre. Il est le soleil.


- Putain…

La main raclant lamentablement le mur, il se redressa lentement, les membres encore engourdis et le crane endolori. Un coup d’œil inquiet aux alentours le rassura pourtant, personne ne l’avait vu sombrer. Il tenta de se redresser complètement quand son pied glissa sur une flaque visqueuse et mal odorante. Bon, au moins, il avait fini par vomir pour de bon. La démarche encore incertaine, il s’avança doucement, la cloison glissant sous ses doigts, ses pieds trainant sur le sol poussiéreux. La porte était là, à portée de main, il lui suffisant de tendre le bras et… Enfin, il y était, seul, dans sa chambre. Exténué, il se laissa retomber mollement contre la porte, haletant et suant à grosses gouttes.

La claustrophobie n’existait pas chez Saiyans et surtout pas chez lui. Il avait parcouru des centaines de fois la galaxie toute entière dans un minuscule espace, pas plus grand qu’une cabine de douche, et ce sans aucun souci. Non, il n’était pas claustrophobe. Mais ce vaisseau, ce vaisseau le rendait fou, des semaines qu’il était coincé dedans sans voir la lumière du jour à respirer un air malsain et souillé. Il n’était pas un putain de claustrophobe, il fallait juste qu’il sorte d’ici, de cette prison, de cette Cage. Les paupières baissées, il s’imagina dans une contrée isolée, le seul être vivant à des kilomètres à la ronde, à l’air libre, un vent bienfaiteur caressant son visage, les rayons du soleil réchauffant sa peau. Pas de vide autour de lui, pas de néant, mais des montagnes, qu’il détruirait juste pour s’amuser, pour s’échauffer.

Les battements de son cœur s’apaisèrent, sa respiration retrouva un rythme normal, ses tremblements s’estompèrent. Voilà, maintenant, il pouvait rouvrir les yeux. Il se releva d’un léger bond et se posta devant la baie vitrée, devant l’étendue sombre, devant l’infini obscur. Mais il n’avait pas peur, il était la Peur. Les ténèbres ne l’effrayaient pas car il était le soleil, brillant, scintillant, étincelant. Bientôt, toute la galaxie pourrait se rendre compte de son éclat divin, de sa majesté, de son invincibilité. Le faible reflet de son visage fermé le fit sourire, il ne se voyait presque pas dans la pénombre ambiante. Personne ne l’avait jamais vu comme lui se voyait, comme il s’était toujours vu. Personne n’avait cru en lui, en sa force réelle, en son potentiel. A présent ils avaient tous compris leur erreur. On l’avait pris pour un dément, pour un suicidaire, pour un imbécile. Oser défier le plus grand tyran de l’histoire, quelle aberration. Pas un n’avait décelé son pouvoir.

Ni ses soldats.
Son pouls qui s’accélère.
Il est le seul.

Ni son père.
Ses muscles qui se tendent.
Il est unique.

Ni son peuple.
Ses sourcils qui se froncent.
Il est tout puissant.

Ni le commando Ginyu.
Ses yeux qui s’éclaircissent.
Il est le maitre.

Ni Freezer.
Ses cheveux qui s’illuminent.
Il est le soleil.

Son reflet n’était plus terne à présent, il défiait l’espace, il défiait l’univers tout entier.

Il est le seul. Il est unique. Il est tout puissant. Il est le maitre. Il est le soleil. Il est légendaire.


OoOoOoOoOoOoOoOoOoO


Voilà voilà ! Nouveau récit qui rejoint le même univers que le précédent mais d'un autre point de vue et à un autre moment. Ce n'était absolument pas prévu au départ mais l'idée m'est venue et je n'ai pas réussi à la réprimer. Forcément, l'émotion véhiculée n'est pas la même donc ma façon d'écrire est peut-être légèrement différente, j'espère néanmoins que les personnes qui l'auront lu l’apprécieront tout de même. J'ai voulu mettre en valeur le revers de la médaille, c'est à dire qu'après l'obtention du pouvoir tant désiré, vient la crainte, l'obsession de le perdre ou d'attirer les félons, surtout quand on est seul. Et l'obsession peut rapidement virer à la paranoïa. L'histoire n'explique pas forcément le pourquoi du comment, quoique...

Spoiler
Comme les Saiyans ne sont pas morts, forcément la venue sur Terre des Saiyans diffère de celle que nous connaissons. Comment a-t-il fait pour devenir un Super Saiyen et battre Freezer ? Je n'ai pas de réponse à fournir, cela doit relever de notre imagination (oui ça m'arrange bien). Petit clin d’œil à Namek, je suis consciente que la planète n'est en aucun cas proche de la Terre, mais je trouvais ça drôle qu'elle soit direct "nextée" alors que dans le manga, elle est là planète la plus convoitée pour ses Dragon Ball.


@Omurah (si jamais tu passes pas là)

Spoiler
J'ai suivi ton conseil, je n'ai pas directement listé chaque terme mais j'en ai ajouté un au fur et à mesure :D


Je remercie encore chaleureusement les personnes qui ont commenté ma précédente histoire et m'ont encouragé à poursuivre parce que je me rends compte que j'ai vraiment pris du plaisir à écrire. Je serai bien entendu ravie de répondre à des commentaires et autres remarques, quelles qu'elles soient !

Note : La musique qui m'a inspiré cette histoire (que ce soit pour les paroles ou pour sa mélodie) et qui m'a accompagné durant toute son écriture : Mumford & Sons - Dust Bowl Dance (surtout la dernière réplique... <3)
Dernière édition par Ewi le Ven Avr 28, 2017 8:32, édité 2 fois.
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Re: La Cage - Série de One Shot

Messagepar Masenko le Jeu Avr 27, 2017 20:52

AAAAaaaaaaaaaaahhhh !!!

:D

Le seul "défaut" que j'avais trouvé au premier était que je me sentais un peu éloignée de l'univers DB !

Là... PAS... DU... TOUT !

C'est vraiment excellent ! J'ai adoré l'ambiance, les personnages, leur traitement... L'évolution de l'humeur... Vraiment ! Une grande réussite !

Le fait qu'on ne connaisse pas toute l'histoire ne m'a pas gêné, que du contraire, je trouve ça nécessaire dans un OS ! L'important est qu'il ne soit pas trop long mais efficace, il est donc indispensable de ne pas en dire trop avec précisions selon moi ... Comme tu viens de le faire ! :) tu en dis suffisamment pour guider notre imagination je trouve ^^

Mention spéciale à la fin, quand il n'en peut vraiment plus de toute cette ambiance étouffante, j'ai souffert avec lui ! Et cette progression dans l'insupportable... Merveilleux !

Y'a juste le passage avec Raditz, je ne sais pas si c'est moi qui n'ai pas été attentive à la lecture (c'est surement ça...), si il y a eu un souci de précision ou si c'est imprécis volontairement mais j'ai pas tout capté !

Mais sinon c'était trop bien ! :) je crois que je le relirai un peu plus tard ^^

Merci pour ce chouette moment !


à bientôt ! :D
- Masenko -


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Chapitre 14 : Super Trahison

IL EST ARRIVE
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Re: La Cage - Série de One Shot

Messagepar Ewi le Mar Mai 02, 2017 10:46

Masenkoooo :D

Merci beaucoup pour ton avis à chaud et je suis contente que tu l'aies encore plus apprécié que le précédent. Oui celui-ci je l'ai écrit complètement pour qu'il corresponde à l'univers DBZ et je trouve aussi que ça se ressent davantage.
Ravie aussi que tu aies ressenti cette montée dans la claustrophobie et la paranoïa, je tenais à ce que le lecteur puisse imaginer Vegeta suffoquer dans son sombre vaisseau où règne une chaleur étouffante.

Masenko a écrit:Y'a juste le passage avec Raditz, je ne sais pas si c'est moi qui n'ai pas été attentive à la lecture (c'est surement ça...), si il y a eu un souci de précision ou si c'est imprécis volontairement mais j'ai pas tout capté !

Je devrais peut être apporter une précision alors, je ne sais pas... En fait que ce soit un peu confus est normal car Nappa s'embrouille dans ses propos. En fait, il parle de son récent séjour sur Terre où il a rencontré Raditz. Ce dernier lui explique les révoltes et surtout l'existence d'un autre Saiyen, Goku en l'occurrence. Suite à une confrontation il a disparu et Raditz et Nappa l'ont recherché sans succès. En gros c'est ce que Nappa tente de relater de manière très confuse.!

Masenko a écrit:Merci pour ce chouette moment !

Merci pour ce chouette commentaire ! C'est toujours sympa d'avoir un retour sur ce qu'on écrit ! :D
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Re: La Cage - Série de One Shot

Messagepar Heika le Mer Mai 03, 2017 12:00

J'avais oublié de commenter... ^^'

Même si je suis frustrée de ne pas avoir deviné qui cela pouvait être (même s'il n'a pas de nom, hein), j'ai beaucoup aimé ! :3
Je n'ai pas arrêté de me dire que c'était Freeza, pas possible autrement, mais... Euh... Nan, ça cloche. Et pis son vaisseau n'est pas insalubre, à Frizounet. Et pis ceci, et pis cela. Oui, mais... Oui mais ce délire paranoïque lui va bien, pourtant. Sauf que...
Ha, sauf que Frifri est mentionné vers la fin. "Ha, donc ce n'est définitivement PAS lui."
J'ai adoré comment tu fais monter la claustrophobie chez Pianta.
Oui, j'ai décidé de le nommer.
Il s'autoproclame Soleil, alors je l'appelle Tournesol en Corse : Pianta. (désolée les amis Corses si Google Trad m'a induit en erreur, au passage...)

Ce qui est drôle, c'est qu'il aurait pu terminer sa graaaande histoire de façon très bête, ce Pianta : tout à sa paranoïa, il aurait pu détruire le vaisseau, zi end, game over... XD Je crois qu'il n'en a pas été loin à plusieurs reprises...


Je suis contente que tu aies écrit dans le même univers que La Cage : c'est bien d'avoir des nouvelles informations dessus ! Je suis sûre que tu as encore beaucoup à raconter de la sorte !
Par exemple : retour en arrière, sur l'invasion de la Terre >> introspection d'un certain guerrier plongé dans le désespoir, face à sa mort imminente ?
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