Indestructible ! (Fic Terminée/ Abandonnée)

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Indestructible ! (Fic Terminée/ Abandonnée)

Messagepar broly97 le Ven Déc 22, 2017 0:43

Bonsoir à tous, voilà le premier acte de mes hors séries sur ma fanfiction DB Zteam War. Je me permet de le poster hors du topic de cette dernière car si l'histoire y est reliée, elle n'en reste pas moins indépendante et j'écris cette histoire pour que vous l'apprécier aux mieux sans lire la fanfic cité plus tôt.
Cela va se passer en six (ou sept chapitres, on verra), tous écrit aux brouillons, mais étant un éternel insatisfait de mon travail je ne vais pas lâcher tout d'un coups, mais essayer d'espacer toutes les trois semaines. Voilà en gros. Bonne lecture à tous


Spoiler
« Moui, pas mal ! Tu es plus forte que la grande majorité des saïyans de mon univers. Je dirais même que tu dépasses le niveau d’une bonne moitié de mes congénères. Mais bon, tu ne vaux clairement pas la Traitresse ou sa fille.

Le Conquérant (sosie de Tenshinhan) à Natchi ; Chapitre 10 : Tour d'horizon (Partie 5)


Univers du Conquérant, 5 ans avant les évènements de Dragon Ball Z-team War



Indestructible ! Tome 1 : Présentation


Chapitre 1 (Partie 1) :Au delà du réel


Tout droit sortit l'hyperespace, un vaisseau spatial de ligne Braïng Z830 pénétra sans encombre au sein du système de Yahjin. Construit par la puissante compagnie spationautique SpazeBus, c'était un appareil long de 85 m, haut de 35 m, et avec une surface de 935 m², ayant coûté la bagatelle de 15 milliards de crédits. Un investissement nécessaire pour que les 682 passagers de l'appareil profitent du voyage dans des conditions optimales, quand bien même ledit voyage se mesurait en plusieurs milliers d'année lumière. Dans le cas de leur escale jusqu'au système de Yahjin, le vaisseau n'avait parcouru que quelques centaines d'année lumière. Un voyage considéré comme un saut de puce dans une galaxie longue de 165 000 année lumière de diamètre.

«Chers passagers, notre sortie de la voie hyperespatial c'est bien déroulée et nous venons juste d'entrée au sein du système de Yahjin. Vous êtes maintenant libre de quitter vos sièges et d'utiliser vos appareils électroniques le temps de notre arrivée sur la planète Yahsaï, première escale de notre vol moyen-courrier jusqu'à la planète Demezaï.

Durant les quelques heures ayant suivi l'annonce, les voyageurs d'espèces diverses eurent toute l'aise de vaguer à leur occupation au sein de leur siège. Il fut même possible aux voyageurs du bord droit de l'appareil d'observer au loin Yahgon, l'une des 12 planètes du système de Yahjin, ainsi que Yunyahgon III, l'un de ses satellites.
Lorsque le vaisseau arriva à proximité de Yahsaï, les voyageurs purent alors admirer cette planète tellurique , de 16468 km de diamètre,à moitié teintée de bleu marine, couleur de la surface des océans, et à moitié parée de vert, couleur de la végétation recouvrant la majeure partie de ses sept continents. Voilà à quoi ressemblait le seul astre de tout le système de Yahjin ayant eu toutes les conditions nécessaires à la réalisation de ce phénomène qu'était la vie. Une vie qui s'est développée jusqu'à ce qu'une des espèces autochtones ait eu les moyens pour réaliser une civilisation. Civilisation assez performante pour exploiter les ressources du système de Yahjin et même d'entrer en contact avec d'autres espèces explorant déjà les étoiles. Un schéma qui s'est répété un nombre incalculable de fois à travers la galaxie.

Une annonce rappela aux voyageurs de se rassoir sur leur siège avant que ne soit amorcée l'entrée dans l'atmosphère yahsaïyenne. Une vingtaine de minutes, marquées par légère hausse de pression et de température, plus tard, les passagers du Z830 purent admirer le ciel bleu, légèrement teintée de vert, de la cinquième planète du système de Yahjin.


« Notre entrée dans la haute atmosphère de la planète Yahsaï s'est achevée, chers passagers. Pour votre sécurité, vous devez garder vos sangles attachées, le temps d'effectuer notre atterrissage.»

L’annonce à peine terminée, qu’un soupir de soulagement, à peine perceptible, s’échappa de la place 43F où siégeait un humain d’origine tsuful. Plutôt mince et athlétique, son visage était caractérisé par un nez plat avec de larges narines, une lèvre inférieure assez épaisse et, chose plutôt rare pour un humain, des pupilles verts. Il était coiffé d’une épaisse touffe de cheveux à la fois crépus et bouclés de couleur brune, et il avait un teint légèrement bronzé.
Journaliste de formation, ce tsuful de 25 ans, ayant pour nom Loïc Zhane, était en effet très soulagé. Si le passage dans l’hyperespace ne le troublait pas tant que ça, lorsque l'on pénétrait dans l’atmosphère d’une planète, cela lui donnait des haut-le-cœur. Et puis il détestait cette légère hausse de la température qui accompagnait la descente. Quand bien même il était parfaitement conscient que ladite hausse était largement atténuée par la coque du vaisseau. Maintenant que le plus gênant était passé, il ne lui restait plus qu’à profiter de la vue que lui offrait son hublot.

Durant les dix premières minutes de la descente, la couche nuageuse sous le ciel bleu-vert fût la seule chose que Loïc dût se contenter d’observer. Lorsque l’altitude de l'appareil fut assez basse, le tsuful pût contempler l’une des plus célèbres cités de la planète Yahsaï, Aonori. S’étendant sur une superficie dépassant les 150 km², Aonori était une agglomération côtière d’où fleurissait nombre de bâtiments, construis pour la plupart derrière de longues plages de sable blanc. Au centre de la ville, se trouvaient les plus grands buildings de la cité qui cohabitaient avec des structures de tailles plus modestes. Quelques bornes plus loin, se trouvaient les quartiers résidentiels où les sentiers étaient bordés par une végétation habilement entretenue. Celle-ci se faisait toujours plus luxuriante à mesure que l’on s’éloignait vers l’intérieur des terres où la forêt reprenait ses droits et la pente gagnait en importance.
Abritant plusieurs centaines de milliers d’habitants, Aonori était renommée à travers la galaxie pour son éternel climat tropical et ses plages magnifiques. Elle était également connue pour être l’un des dix plus importants centres des affaires de la planète Yahsaï. Une dernière particularité qui ne manquait pas d’attirer aussi bien les touristes que les entrepreneurs et autres financiers qui voyaient toujours matière à y dénicher des opportunités. Le tsuful remarqua que des milliers de petits points circulaient à travers les cieux de la ville, de façon plus ou moins ordonné. Il devina que ses fameux points volants n'étaient nuls autres que les natifs de la planète : les saïyans.


Loïc fût soudainement interrompu dans ses contemplations par une annonce du personnel de l'appareil.

«Chers passagers, nous allons bientôt pénétrer dans l'espace aérien de l'état de Soja, où va se dérouler notre atterrissage au sein du spatioport de Tofu. Il y fait 22°C et l’humidité globale est de 63°. Nous rappelons aux passagers qui descendent à cette escale que la gravité de la planète est de niveau D. Elle est donc susceptible de vous gêner lors de vos déplacements. Il est vivement conseillé à ceux qui ne sont pas adaptés à ce niveau de gravité, ou qui sont trop lourdement chargés, de louer un équipement poly-gravitationnel. Vous trouverez tout se dont vous aurez besoin au sein des magasins spécialisés du spatioport de Tofu qui est lui-même équipé des dispositifs de dernière génération, afin d'assurer votre confort lors de votre arrivé. Notre commandant de bord et tout l’équipage vous souhaite de passer un agréable moment pour le reste de notre vol.


***********


Son identité contrôlée, Loïc pût continuer sa marche au sein du spatioport de Tofu. Il eut toute l'aise de traverser l'un des dix terminaux de la bâtisse. La vaste pièce était jalonnée sur toute sa longueur de petits magasins et autres kiosques parfaitement alignés les uns après les autres et généreusement éclairés par les rayons de l'étoile jaune passant à travers les façades vitrifiées. Ces espaces de ventes étaient séparés par un grand et long espace de circulation, emprunté par la foule, des nombreux guichets où les clients du spatioport venaient enregistrer leurs vols et y déposer leur bagages.
Loïc dût faire attention à ne pas se cogner contre l'un des milliers de passants et de voyageurs qui vaguaient à des activités aussi diverses que l’étaient le nombre d’espèces présentes au sein de ce melting-pot intergalactique. Les insectoïdes interagissant avec les espèces aviaires, les orcoïdes échangeant avec les humanoïdes, ou les canidés se mêlant aux espèces félines et invertébrées, il y avait de tout. Les centaines de milliers d'individus, et à fortiori les centaines d'espèces représentées, au sein du spatioport donnaient ainsi une assez bonne idée de la vaste démographie caractérisant la Galaxie. Toutefois, il y avait une espèce dont les membres brillaient logiquement par leur présence en ces lieux. Il s’agissait de ces hominidés ressemblant terriblement aux humains sur pratiquement tous les points, si ce n’était leurs cheveux exclusivement de couleur sombre, leurs corps musculeux, que ce soit chez les mâles et les femelles, mais aussi et surtout leur queue, entièrement recouverte de petits poils marron, pendant à la base de leur dos. Il s’agissait ni plus ni moins des saïyans, les habitants d'origines de la planète Yahsaï.

« Chers voyageurs et chers clients, du fait de soucis techniques exceptionnels, notre équipe de techniciens est obligé d’emmener certaines pièces essentielles destinées au chantier de l'aile Est via l’intérieur de ce terminal. Pour votre sécurité, nous vous demandons de vous placer derrière les lignes de démarcation jaunes. Le spatioport de Tofu s’excuse pour ce désagrément passager.

À l’instar des autres clients du spatioport, Loïc se mît en retrait. À peine avait-il passé la ligne jaune que quelques « Ooooh ! » se firent entendre et que les "Clics !" des appareils de capture d'image retentirent. L'humain leva la tête pour constater que cinq saïyans, vêtus de combinaison bleue de techniciens, volaient à quelques mètres au-dessus du sol. Il était chacun chargés d’une lourde centrale frigorifique.
Même s'il avait été prévenu, le tsuful fût impressionné. Les rumeurs concernant la force surhumaine des saïyans ainsi que leur capacité à voler étaient donc vraies. Des particularités naturelles certes impressionnantes, mais pas si rare que cela en fait.

Tout au long de son histoire, qui se chiffrait en dizaines de milliers d’années standard, la Fédération Galactique avait enregistré des millions d'êtres aux capacités sortant de l'ordinaire, parmi les innombrables civilisations existantes ou ayant existées au sein de la Galaxie. En fonction des dispositions naturelles et de nombreux paramètres caractérisant un peuple donné, ces êtres dits extraordinaires pouvaient se limiter à un cercle extrêmement restreint d’individu ou s’étendre à presque toute une population. Les raisons de ces particularités étaient en général mal connues du grand public. La multitude de sources qui se croisaient et qui se contredisaient n’aidant pas vraiment à mettre tout cela aux claires. La plupart des gens étaient donc convaincus que certains peuples et personnes avaient été bénis par de quelconques miracles, ou utilisaient plusieurs sortes d'obscures magies. D'autres, beaucoup moins nombreux, théorisaient que ces individus utilisaient, plus ou moins consciemment, une sorte de source d’énergie vitale mystérieuse pour effectuer leurs exploits. Que ces hypothèses soient vraies ou fausses, toujours était-il que la proportion de ces méta-êtres était extrêmement faibles par rapport à la démographie totale des peuples affiliés à la Fédération, qui s’élevait à un nombre à 14 chiffres au dernier décompte.
Les talents de ces individus aux particularités spéciales étaient donc recherchés par de nombreuses organisations, la Fédération Galactique en tête. Cette dernière étant passée maître dans l’art de « chasser les tête », surtout si ladite tête était prometteuse. Les méthodes étaient variées. Cela pouvait être de juteux contrats commerciaux avec diverses nations, qui prêtaient de ce fait certains de leurs combattants, comme cela pouvait passer par des versements de grosses sommes d’argent si l'on avait affaire à une poignée de concernés. D'autres procédés beaucoup plus obscurs étaient également employés, quoique plus rarement.
Les nations yahsaïyennes étaient, pour leur part, d’excellents partenaires avec la Fédération à qui elles fournissaient guerriers et instructeurs saïyans. En échange de quoi, la Fédération favorisait leurs influences commerciales à travers la Galaxie, en permettant par exemple aux sociétés yahsaïyennes d'être prioritaire sur plusieurs affaires d'importance.

Pour une âme profane ce genre de petite transaction semblerait se rapprocher de pratiques commerciales douteuses. De l’avis de Loïc c’était clairement le cas, mais la majorité de ses congénères tsufuls se garderaient bien d’effectuer ce genre de critique. Les natifs de Plant furent en effet les premiers à avoir bénéficié de ce genre d’accord avec les saïyans, lorsqu’ils avaient découvert le système planétaire contrôlé et exploité par ces hominidés à la queue poilu.
La coopération entre les deux espèces aurait logiquement pu découler sur une guerre. Toutefois, du fait d’un code de l’honneur poussé chez les saïyans, ainsi que des scrupules et de la bonne foi des tsufuls, les deux parties avaient développé des relations fortement cordiales. Elles se sont par conséquents entraidées sur plus d’une occasion par le passé. Un miraculeux partenariat séculaire, qui était loin d'être une norme au sein de la Fédération Galactique.

Loïc sortit d'un Gravity Store, tout en réajustant sa combinaison polygravitationelle, fraîchement achetée, qu'il portait sous ses vêtements, afin d'être plus à l'aise. Ladite combinaison générait un champ gravitationnel à intensité variable. Le possesseur pouvait ainsi se déplacer en étant soumis à la gravité de son choix. Il lui était également possible de saisir des objets dans un environnement à gravité supérieure du fait que le champ gravitationnel s'étendait lorsqu'il touchait des objets non vivant. Il était néanmoins conseillé au porteur de ladite combinaison de ne pas trop varier la valeur de l'intensité du champ à la valeur correspondant à leur morphologie, car cela pouvait causer de graves conséquences pour leur corps. L'atrophie musculaire et la fragilisation excessive du squelette étant les conséquences les plus courantes chez les espèces vertébrées. Une autre limite du système était que l'extension du champ gravitationnelle pouvait le perturber à moyen terme, voire à court terme pour les combinaisons de faible qualité. D’où le fait qu'il était vivement recommandé aux voyageurs de se procurer des dispositifs pour leurs bagages. Un conseil que Loïc avait suivi en se procurant deux dispositifs polygravitationels. Des sortes de petits boitiers d'épaisseur très réduite qu'il accola sur chacune de ses valises.

Le problème de gravité réglé, l'humain se mit en quête d'un bon déjeuner. La nourriture lyophilisée servit sur le Z830 n'ayant pas été exceptionnelle. Les pancartes aguicheuses d'une sandwicherie finirent par attirer l'attention de Loïc qui s'y rua. La taille des sandwichs yahsaïyen proposés, qui étaient au moins deux fois plus grands que leurs équivalents sur Plant, le faisait saliver d'envie. Il se mit ainsi dans la file, juste derrière une petite famille.
Celle-ci était constituée d’un proche-humain, arborant de longs cheveux fins et rosés, lui tombant sur les épaules, avec des poils tout aussi roses formant trois traits sur chacune de ses joues. Il était accompagné d’une saïyanne aux cheveux marron coupé cours, et de leurs quatre enfants. La marmaille partageait la chevelure et les poils aux joues du père et la queue poilue de la mère. L’ensemble de la famille portait chacun ses bagages et, détail qui amusa un peu Loïc, seul le père et le petit dernier de la famille, sans doute âgé de trois ans, avaient des bagages à roue. La mère et les reste des enfants portaient sans soucis leurs bagages, de plusieurs dizaines de kilo, non équipés de dispositifs poly-gravitationnels.


-P'pa ! P'pa ! P'pa ! Fît l'un des enfants, j'peux avoir un menu big XXL avec supplément désert ?!

-Non. Ce sera les menus de bases, pour tenir. Tu sais très bien que papy et mamie vont vous préparer un festin de roi quand on arrivera, répondit le père légèrement agacé.

-Mais heu !... Maman !!!

-Ça suffit ! Tu commences à m'énerver avec tes caprices ! Tu écoutes ce que te dis ton père, ou sinon tu voleras le ventre vide jusqu’à chez tes grands-parents ! Compris ?!

-Ouais… Ouais compris, fît l'enfant à la queue marronné contrarié.

Tandis que ce dernier boudait sous le regard noir de sa mère, le père s'empressa d'interroger l'ensemble de sa famille sur les commandes du groupe. Loïc songea alors à un certain article sur le métissage à travers les territoires de la Fédération Galactique. D'après les chiffres, environ un cinquième des naissances étaient issues d'une relation inter espèce. Un chiffre à peu près similaire lorsque l'on se concentrait sur le cas des habitants de Yahsaï qui avaient des contacts avec de nombreuses espèces humanoïdes. Du fait des relations de longue date que les tsufuls entretenaient avec les saïyans, à peu près la moitié des métissages s'effectuaient entre un saïyan d'ascendance yahsaïyenne et un humain d'origine tsuful. Une descendance qui, chose plutôt rare, était en général bien vu chez les deux peuples concernés qui espéraient que les qualités de la partie adverse reviennent chez leurs enfants. L'estime mutuelle que se portaient les natifs de Plant et de Yahsaï avait favorisés cela.
Lorsque ce fut son tour de commander, Loïc opta pour un sandwich simple au thon violet avec bien sûr les crudités locales, histoire de se donner bonne conscience.

Son déjeuner avalé, le tsuful prit une dizaine de minutes pour atteindre l'entreprise de location qu'il avait préalablement contactée afin d'acquérir son véhicule de location. Le temps d'effectuer les formalités d'usage avec l'employé saïyan et l'humain sortit de l'aéroport, bravant ainsi la gravité extérieur, pour se rendre vers le parking de la compagnie de location. Quelques minutes de marches supplémentaires, et il était l'heureux locataire d'une Yotota Goya. Un véhicule monoplace qui était l'œuvre de Yotota, l'un des six principaux constructeurs de véhicules yahsaïyens. La Goya ressemblait fortement à un grand motocycle doté d'un compartiment intérieur assez grand pour que le conducteur soit confortablement assis, comme dans un bureau. La différence étant que les roues étaient absentes au profit de réacteurs anti-gravitationels et à réaction assurant au véhicule d'avoir la capacité de circuler de façon optimale. Que ce soit par voie aérienne ou par voie terrestre.


Son véhicule monoplace pris en main, Loïc sortit dans un premier temps du parking avant de prendre son envol à travers le ciel de Yahsaï.



***********


"Restez sur le Mizuna's Turnpike sur 1213 km, fît le GPS de Loïc qui vérifia son altitude et son cap.


Le tsuful fît une ultime vérification sur son radar et ses rétroviseurs. Circuler au sein de la principale voie aérienne traversant l'état de Soja, était peut-être sûr, mais pas sans danger. Une centaine d'accidents avaient lieux chaque mois en son sein, et Loïc n'avait nul envie de faire partit du décompte. Pour l'instant la circulation n'était pas vraiment dense. Tout au plus comptait-il quelques dizaines de véhicules volants, et un peu moins de saïyans circulant sur la zone aérienne réglementaire. Loïc se sentit alors assez en sécurité pour admirer en contrebas la vaste et fameuse mangrove de Gyoza qui était parsemé de centaines d'îlots sur toute sa surface. Un trésor naturel parmi des milliers d'autres que les 46 nations yahsaïyennes tentaient de sauvegarder. Une attention particulière était notamment prise pour les voies aériennes qui étaient régulièrement aménagées de telle sorte que la circulation soit régulée pour ne pas endommager la flore et qu'elle ne dérange pas les animaux volant de la planète lors de leurs diverses migrations. Une précaution qui était moins écologique qu'économique, car les saïyans étaient bien conscients que beaucoup de touristes venaient également chez eux pour admirer le paysage et les espèces endémiques à leur planète, comme le Ronflak Bicornu à poil bleu.

Ne voyant plus aucune raison de s'inquiéter, le journaliste tsuful activa le pilote automatique. Il sortit un lutin surchargé d'une de ses sacoches sur lequel était inscris "Légion de la Justice". Il mit le lutin sur ses genoux, et révéla huit dossiers empilés. Il remit rapidement le premier dossier où était inscrit "Yellow Shadows" dans le lutin. Il fît de même pour ceux avec la mention "Chasseur Namek" et "ZHAMAS", jusqu'à ce qu'il mette enfin le quatrième sur son cockpit et range le reste des dossiers dans le lutin. Il reprit alors le quatrième dossier, portant la mention "Protectrice" écrit en lettre rouge, et commença à relire les notes qu'il y avait écrit. Notes qui étaient la raison de son voyage en terre saïyan, qui, il l'espérait, allait le faire avancer à pas de géant sur la résolution d'un immense mystère vieux de plusieurs décennies. Avec même un peu de chance, la vérité était peut-être même plus proche qu'il ne le pensait, et si c'était le cas, à lui le prix Gallactizer.

Le tsuful passa tranquillement ses notes en revue lorsqu'un puissant choc déstabilisa sa Yotota.

-Nom de… ! Meeeeeeeeerde… !

Le choc amena le véhicule à effectuer une série de tonneau aérien toujours plus rapide, tandis que les papiers de ses dossiers virevoltaient au sein de la cabine. Complètement déboussolé, il chercha un moyen pour s'en sortir, mais la perte constante de ses repères ne l'aidait vraiment pas à accomplir cette tâche ardue. Au moment où de premières pensées funestes commençaient à se manifester dans l'esprit de Loïc, le véhicule s'arrêta aussi brutalement qu'il s'était emballé. Tandis que son cœur continuait à battre la chamade, et sa sueur ruisselait le long de son front, l'humain risqua un regard vers l'extérieur, non sans effectuer des mouvements tremblants et malhabiles. À travers la vitrine, il s'aperçut que son véhicule ne s'était pas arrêté tout seul. Il était en effet tenu à pleine main et sans soucis par une saïyanne.

Plutôt mince mais musclée, comme le voulait le standard morphologique des femelles saïyans, c'était une yahsaïyanne à la peau claire et aux cheveux noirs, mi-lisses mi-trapus, dressés vers l'arrière du crâne. Pourvu de traits harmonieux, son visage était caractérisé par un petit nez aquilin et ses pupilles noires, plutôt grandes, lui donnaient un air sympathique et amical, tout en laissant dégager assez d'assurance pour ne pas la cataloguer d'emblée dans la catégorie des êtres candides. Même s'il n'était jamais aisé pour un humain de deviner l'âge d'un saïyan, sa sauveteuse paraissait être une jeune adulte, Loïc situait son âge aux alentours de la vingtaine. Bien entendu au niveau du bas de ses lombaires pendait une queue aux poilx marrons, placé à l'air libre grâce à un petit trou prévu à cet effet au bas de sa combinaison intégrale vert pomme.

-Ça va m'sieur ? Rien de cassé ? Demanda la yahsaïyenne visiblement inquiète et très gênée.

-Euh ! O… Oui. Enfin je veux dire non ! Enfin oui ! Non ! mais…

-Euh… C'est oui ou c'est non ?

-… Oui, pardon. En fait c'est oui pour la première question et non pour la deuxième, précisa enfin le tsuful après s'être un tantinet calmé.

-Ouf ! Vous me rassurez, fît la saïyanne avec soulagement, bien que la culpabilité n'ait visiblement pas quitté ses traits. Je vais vous reposer, vous s'rez plus à l'aise.

-Ce… ce ne serait pas de refus.
Dernière édition par broly97 le Ven Juil 27, 2018 17:49, édité 12 fois.
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Re: Indestructible !

Messagepar broly97 le Mer Déc 27, 2017 0:42

Indestructible ! Tome 1 : Présentation



Chapitre 1 : Au delà du réel (Partie 2)


De longues minutes durant, Loïc examina la carcasse du véhicule, posé sur une plaine en contrebas par la saïyanne. Le résultat sans appel lui fît se gratter l’arrière de la nuque. Il se tourna vers la yahsaïyenne qui faisait les cent pas. Cette dernière ne cessait de jeter des regards inquiets à l’épave qu’elle avait percutée.
Un tel incident aurait dû faire sortir le journaliste de ses gonds, surtout en pareil circonstances. Un véhicule qu’il avait loué il y a quelques heures à peine était déjà bon pour la casse, sans doute à cause de l’imprudence de cette saïyanne. Il aurait même pu être gravement blessé ou pire encore. Seulement, il était trop abasourdi et impressionné pour que sa colère n’éclate vraiment. Et pour cause, ce qu’il qualifierait de « frêle jeune femme » avait défoncé son véhicule comme un rien.
Chez lui, même un homme ayant une corpulence trois fois plus important que la saïyanne se serait fait éjecter manu-militari par son moyen de transport. Même si la force surhumaine des saïyans n’était pas vraiment un secret pour le reste de la galaxie, le voir de ses propres yeux était une expérience déconcertante. Si tous les saïyans étaient aussi puissants, l’adaptation sur la planète Yahsaï, ainsi que son enquête, allaient être plus compliquées que prévu.
Le tsuful dénia en finir avec l’observation et fît un signe à la yahsaïyenne. Cette dernière arrêta de faire les cent pas et le rejoignit de suite.

— Eh bien, on peut dire que vous n’avez pas raté votre coup. La carrosserie est bien enfoncée et je ne parle même pas de la direction qui est complètement foutue. Ce n’est pas du joli-joli tout ça, fît l’humain qui n’en croyait toujours pas ses yeux.

— Et merde ! Vraiment désolé m’sieur ! Se confondit la saïyanne en excuses. Je… J’étais partie pour une course rapide à Magret ce matin, et je voulais revenir chez moi avant que la nuit ne tombe et je… j’ai pas fait attention !

— Ok, ok ! Tempéra l’humain. J’ai compris que vous étiez pressée et que vous n’avez pas fait exprès. Et puis ce n’est pas comme-ci il y avait eu mort d’homme, ou devrais-je dire de saïyan dans votre cas.

Bien que de piètre qualité, la boutade du tsuful eut non seulement le mérite de détendre l’atmosphère et même de faire rire un peu la saïyanne. L’esclaffement fît plaisir à l’humain qui n’était pas totalement insensible au charme naturel de l’être à queue, il devait bien se l’avouer. Loïc se fit tout de même violence pour garder la tête froide. Quand bien même cette saïyanne était à son goût, elle avait tout de même encastré son véhicule. Encore heureux qu’il avait pris l’une de ces assurances de location hors de prix, sinon Pérys, son rédacteur en chef, lui aurait passé un sacré savon.

— Bon, bon. Le mieux serait d’effectuer un constat pour le véhicule… enfin, je ne sais pas si vous avez l’équivalent chez vous, les yahsaïyens. Parce que bon… vous volez et tout, donc…

— Oh ! pour ça ne vous inquiétez pas. Nous avons bien quelque chose.

La saïyanne sortit une petite tablette portable de sa poche qu’elle alluma en pressant le seul bouton central au niveau du bas. Elle cliqua sur l’une des icônes présentes sur le petit écran tactile, et une application s’ouvrit. Un écran blanc avec les lettres “DAM” écrit en gros et en violet se manifesta. Se doutant que “DAM” était le nom de l’application, Loïc était tout de même intrigué quant à sa fonction. La yahsaïyenne le remarqua et, tandis que l’application se chargeait, elle se tourna vers le tsuful.

— C’est une “DAM”, comme pour « Déclaration d’Accident Multivéhiculaire ». On l’utilise pour décrire les circonstances et les conséquences d’un accident. Ça suit le même principe pour ce que vous appelez un constat, et ça concerne tous les moyens de transports possibles. Du véhicule mono ou multiplace, en passant par les véhicules de transports de marchandise, pour finir avec les volants.

— Les volants ?

— Les personnes qui peuvent voler par elles-mêmes.

— Sérieusement ? Vos constats concernent également les personnes qui volent. Je pensais que c’était une blague ou quelque chose du genre mais il semble que non.

— Pourquoi pas ? Ce serait l’inverse qui s’rait étonnant. Hormis pour le transport de marchandises, les secours et pour la spationautique, je vous ferais remarquer que l’on n’utilise pas trop de véhicules pour se déplacer ici. Et puis même si tous ces trucs sont super utiles, ils sont aussi super-fragiles. Vous n’imaginez pas le nombre de speeders et autres vaisseaux que nous, les yahsaïyens, pouvons casser dans l’année.

Loïc regarda quelques instants sa propre Yotota bonne pour la casse et s’adressa de nouveau à la saïyanne, non sans un sourire chargé d’ironie.

— Vous savez, je crois que si vous me dites le nombre je n’aurais pas trop de mal à vous croire. Peut-être même que je penserais que vous êtes bien en dessous de la réalité.

— Ha, ha, ha ! Ria la saïyanne de bon cœur. Des fois, vous ne vous foutez pas un peu de moi, monsieur le p'tit comique ?

— Peut-être bien que si, peut-être bien que non, miss brisefer.

— Bon ok, je ne l’ai pas volé celle-là. Au fait c’est quoi votre nom, le p'tit comique ?

— Loïc. Loïc Daïchi Zane, journaliste-reporter au Daily Plant. Et quelle est le vôtre, miss brisefer ? Demanda le Tsuful tout en tendant sa main.

— Naÿma. Naÿma Benato Tabemo. Enchanté, Loïc Zane, répondit la saïyanne qui serra la main de l’humain.

Pendant un temps, les soucis liés à l’accident disparurent de l’esprit de Loïc. Il confirmait que cette saïyanne était de bon goût. Elle semblait avoir de la répartie et de l’esprit, en plus d’être jolie et sportive. Cerise sur le gâteau, sa queue poilue remuant langoureusement derrière elle, lui donnait un petit air mignonet. Loïc commençait même à croire qu’il y avait quelque chose de positif à tirer de cet accident.

<< Eh bien, comme me l’avait dit Jammy, les saïyannes sont plus tôt du genre costaud, mais c’est pas plus mal. Si je peux la jouer finement ce serait jouable de la revoir. Je me demande si les restaurants sur Yahsaï sont…

Le tsuful fut rudement ramené à la réalité par une soudaine douleur au niveau de sa main. Elle était serrée un peu trop fortement par celle de la saïyanne.

— Aïe, aïe, aïe ! ex… excusez-moi, Naÿma ! mais n’oubliez pas que je n’ai pas autant de force que vous.

Distraite, la yahsaïyanne constata que la main du tsuful tremblotait et commençait même à virer dangereusement au rouge. Elle le libéra aussitôt de sa poigne.

— Oups ! s’cusez-moi, Loïc ! D’habitude, c’est comme ça que je sers les poignée de main de mes amis qui sont… enfin bref, vous voyez quoi !

— Je… Je le crois bien oui, acquiesça l’humain grimaçant.

— Et si on passait au DAM ?

— Oui… aïe… il vaut mieux, en effet.

<< Du genre très, très costaud, même.


L’humain et la saïyanne rédigèrent ensemble la déclaration d’accident. Se mettant d’accord sur les détails techniques afin de remplir aux mieux la section qui leur était destinée à chacun. Un exercice qui n’était pas très dur, vu que la saïyanne était clairement en tort. Elle acquiesça donc sur pratiquement tous les points évoqués par le tsuful. Bon prince, ce dernier fît son possible pour ne pas enfoncer le clou plus que nécessaire à chaque étape de l’inspection.
La déclaration d’accident achevée, Loïc appela aussitôt la compagnie de location pour savoir quand il pourrait avoir un véhicule de remplacement. Au moment où Nâyma pressa son doigt sur la commande “Envoyer”, transmettant ainsi le DAM à leurs assurances respectives mais aussi à la compagnie de location, le tsuful pût avoir un employé au bout de la ligne. En tout, la discussion dura une quinzaine de minutes. D’abord cinq minutes, plutôt bonnes, pendant lesquels il apprit qu’il pourrait avoir un véhicule dans la journée, puis dix, moins bonnes, durant lesquels l’employé lui expliqua qu’il allait devoir se rendre par lui-même dans un garage situé dans une ville à plus de 500 km de sa position actuelle. Loïc demanda bien sûr qu’on lui trouve une meilleure solution mais, du fait d’une saturation de leurs services, il était impossible pour l’entreprise de location de venir le chercher avant un moment. Il pouvait néanmoins attendre la dépanneuse qui viendra reprendre le véhicule dans cinq ou six heures, ou tout simplement appelé une entreprise de transport de passagers afin qu’elle lui envoie un véhicule avec chauffeur. Sachant qu’il ne pourrait pas avoir mieux, le tsuful mît un terme à la communication, non sans soupirer de dépit et d’exaspération.

Näyma qui avait attendu que l’homme aux pupilles vertes termine sa communication pour le saluer, avant de partir, demanda :

— Il y a un problème ?

— Plutôt oui. Je suis coincé dans ce trou pour les six heures à venir, à moins que j’appelle une compagnie d’odox

— Une compagnie de quoi ?

— Hum ?… Ah oui désolé, vous devez appeler ça différemment. Sur Plant, les odox sont des véhicules avec chauffeurs servant à conduire les gens à une destination donnée contre rémunération.

— Ah bon ? Drôle de concept. Il y a quelques choses qui vous empêche de vous déplacer par vous-même sur votre Plant ?

— Je vous rappelle que nous ne sommes pas des volants, Naÿma. Nous ne nous déplaçons pas aussi vite que vous. Nous avons c besoin de moyens de transports motorisés pour gagner un maximum de temps lors de nos déplacements intraplanètaires. Les odox sont une des solutions les plus pratiques.

— Je vois. Mais tout de même je ne pensais pas qu’il y avait quelque chose comme ça sur Yahsaï. Première nouvelle.

— Comme quoi, on en apprend tous les jours. Mais bon, entre nous je préférerais éviter cette solution. Les déplacements en odox sont chers payés sur cette planète. Je pense que je vais plutôt attendre la dépanneuse.

Näyma cogita quelques secondes avant de se tourner vers le journaliste.

— Et vous devez aller où ?

— À GarageGrav, au 14 Rue de la Garniture, dans les quartiers ouest de la ville de Sallas. On m’a dit que c’est là-bas où je pourrais prendre le véhicule.

— Ah, Sallas ! je connais la direction. Vous ne voulez pas que je vous y dépose ? C’est pas loin et c’est sûr mon chemin, et ce sera gratuit.


— Vraiment, ce serait inespéré pour moi ! mais… et pour mes valises alors ?

— Laissez-les sous un arbre, là-bas. Je reviendrais les chercher. Et ne vous inquiétez pas, personne ne viendra les prendre. Je connais assez bien la région et ils ne sont pas du genre klepto dans le coin.

— Euh… Oui, mais je pense que…

— Allez, Loïc. C’est moi qui vous aie mis dans cette panade, j’insiste pour vous en dépêtrer.

— Bon si vous insistez, céda l’humain avec un sourire à la fois amusé et soulagé. Donnez-moi juste le temps de ranger mes dossiers et je suis à vous.

Le tsuful prit quelques minutes supplémentaires pour rassembler ses notes qu’il rangea grossièrement dans son lutin. Il était tout excité à l’idée de pouvoir voler dans les airs, par une fille mignonne qui plus est. Il aura bien le temps de ranger ses documents une fois arrivée dans sa chambre d’auberge.
Après avoir pris soin de mettre ses bagages à l’écart, et équipé de son sac à bandoulière, un Loïc enthousiaste rejoignit Naÿma.

— Je suis prêt !

— Très bien, vous permettez ?

— Pardon ?

Sans demander plus son avis au tsuful, la yahsaïyenne le souleva du sol, en le soutenant par l’arrière de ses jambes et de son dos, à la grande stupéfaction et gêne de l’humain.

— Näyma, c’est un peu… déroutant.

— Pourquoi ça ?

— Eh bien… disons que chez nous, les tsufuls, il est plutôt coutumier que ce soit les femmes que l’on porte ainsi, notamment lors des cérémonies de mariages. Et puis ça fait demoiselle en détresse.

— Sérieux ? Vous êtes bizarre vous, les tsufuls. Pour nous cela importe peu tant que c’est pratique. Enfin, je dis “bizarre”, mais vos coutumes sont assez proches des nôtres, quand j’y pense. Pour certaines cérémonies d’union, il arrive que l’un des mariés soit porté. La seule différence avec vous c’est que c’est celui qui gagne au bras de fer qui a le droit de porter sa moitié.

-… Question de tradition j’imagine. Mais tout de même, ça me gêne.

— Si vous voulez je peux vous porter sous les aisselles, mais, je préfère vous prévenir, c’est loin d’être confortable.

— Tss ! Bon va pour la prise de la demoiselle en détresse.

— Très bien. Je vous prie de vous accrocher, madame.

Tout en entourant le cou de la saïyannne, le tsuful lui lança des regards qui se voulaient désapprobateurs.

— S’il vous plaît, ne remuez pas le couteau dans la plaie.

— Ha, ha, ha ! Désolé j’ai pas pu m’en empêcher. Vous êtes bien accroché ?

— Je crois que oui.

— C’est parti !!

En moins de temps qu’il n’en fallait pour y penser, la yahsaïyenne décolla en direction du Sud.


******


Les bras fermement blottis autour du cou de la saïyanne, Loïc s’assurait d’avoir constamment la position la plus sécuritaire possible. Et pour cause, il n’était pas vraiment habitué à ce qu’une demoiselle l’emmène voler à plus de 100 mètres au-dessus du sol. Une expérience inédite qui n’était pas si désagréable que ça. Si l’on faisait fît des quelques coups de vent et des petits sifflements dans son oreille droite, il était marrant de voir le paysage défilé aussi vite sans même utiliser de véhicule. Bien sûr, si d’aventure il venait à perdre sa prise autour du cou de la saïyanne, l’expérience allait être radicalement différente. Une telle déconvenue était pour l’instant inenvisageable. Näyma le portait efficacement et faisait même un effort de son côté pour qu’il ait le maximum de confort.

— Vous êtes plutôt douée.

— Douée ? Pourquoi ?

— Pour porter les gens au vol, pardi. Je ne vais pas vous cacher que j’avais cru que ce serait un véritable calvaire, avec le vent qui donne des tapes sur les joues et tout, mais là ça va. C’est plutôt agréable.

— Arrêtez la flatterie. Vous allez me faire rougir.

— Sachez qu’en tant que journaliste livrer la vérité est mon métier. Et en ce moment, la vérité c’est que mon petit voyage est assez agréable.

— Ho ! vous savez, rien de bien sorcier. Ici on nous apprend assez jeunes les gestes de premier secours et de sécurité. Notamment comment bien porter quelqu’un incapable de voler. C’est si vous étiez blessé que ce ça aurait été délicat.

— J’imagine bien.

— Au fait Loïc, c’est p'têt indélicat de ma part, mais vous venez faire quoi sur Yahsaï ? Un reportage ?

L’humain hésita à répondre à la question avant de hausser les épaules. Ils avaient encore du chemin à faire, et puis ce n’était pas comme-ci il était le premier à enquêter sur cette affaire.

— Eh bien pour tout vous dire Näyma, je suis là pour une célébrité intergalactique.

— Une célébrité intergalactique ? Eh ben vous avez dû vous tromper de planète, Loïc. Ce n’est pas qu’on soit des péquenauds du cosmos, mais je pense que vous devriez voir du côté des systèmes planétaires du Pivot, comme Luxerra. C’est sans doute là où vous trouverez votre célébrité.

— Ha, ha, ha ! Je ne pense pas que l’on pense au même genre de célébrité, Näyma. Connaissez-vous la Légion de la Justice ?

— Évidemment ! Répondit la saïyanne avec enthousiasme. Qui ne les connaît pas à travers la Fédération ? Ce sont les méta-êtres les plus puissants et les plus cool de toute la Galaxie ! Le nombre de peuples qu’ils ont sauvés ne se compte même plus, et ils ont même secourus la Fédération des dizaines de fois, au péril de leur vie. Ils n’ont peur de rien ni de personne. Je pense même qu’ils traverseraient trois dimensions parallèles, juste pour sauver un bébé !

— Vous semblez être une vraie fan.

— Et comment ! Sur Yahsaï, leur exploit holofilmés sont les évènements les plus suivis sur la planète. Y a même une étude qui dit que lorsqu’ils passent sur holoviseur, un dixième de l’économie de la planète en est directement affecté.

— Je m’attendais à ce qu’ils soient connus ici, mais je n’imaginais pas une telle notoriété.

— C’est que nous, les saïyans, nous sommes du genre à aimer voir les bastons. Et on affectionne particulièrement lorsque les combattants sont hypers balèzes. Même si on est super fort, par rapport au standard galactique, les membres de la Légion nous surpassent allègrement. On est d’autant plus scotché quand ils nous en mettent toujours plein la vue. Comme lorsqu’ils ont réglé la crise sur Ragnar VII, ou quand ils ont combattu les 8 Terrifiques sur Manslarr.

— C’était, certes, impressionnant, mais pas autant que lorsqu’ils ont mis fin à l’Insurrection de Zimzabir IX, orchestré par les Revanchards.

— C’est sûr ! Mais je pense que rien ne vaut la fois où ils ont arrêté les Dix Tempêtes d’Odunsön, l’Ange au Marteau Destructeur.

— Au risque de vous contredire, je pense qu’aucune autre crise n’a été aussi stressante que le jour où le Cercle des Onze Madoshi avait…

-… pris possession d’Œcuménopolis ! Finis la saïyanne en même temps que l’humain.

Loïc et Näyma eurent alors un bref fou rire passager avant que la saiyanne ne reprenne la parole.
.
— Eh bien, il semble que vous soyez aussi fanatique que moi.

— Je plaide coupable. Mais je peux au moins brandir l’excuse du journalisme pour le justifier, précisa l’humain tout en accordant un clin d’œil à la saïyanne qui en ricana brièvement.

— J’imagine donc que vous êtes venu sur Yahsaï pour faire une enquête sur la Légion.

— On ne peut rien vous cacher.

— C’est bizarre alors. Parce que nous sommes peut-être pas aussi costauds que les membres de la Légion, mais nous sommes quand même des durs à cuire. La plupart des super vilains et autres agresseurs qui viennent ici se prennent des sacrées taloches. Même les plus puissants sont assez malins pour savoir qu’ils vont, au mieux, galérer grave face la CDSS.

— La CDSS, comme « Corps Des Super Saïyans" ? La brigade d’élite international yahsaïyenne, considérée comme l’un des groupes d’assaut les plus efficaces et puissant de toutes la Galaxie ?

— Celle-là même. Vous vous doutez donc que nous n’avons jamais eu besoin de l’aide des membres de la Légion pour nous défendre jusqu’à maintenant. Je suis même à peu près sûr qu’aucun d’entre eux ne se soit rendu sur Yahsaï d’ailleurs. Vous n’obtiendrez pas grand-chose ici, j’en ai bien peur.

— Vous croyez cela ? Moi je pense qu’au contraire je vais obtenir beaucoup sur cette planète. J’imagine que vous connaissez la Protectrice.

La saïyanne laissa échapper un soupir de lassitude.

— Bien sûr que si, c’est la plus célèbre des membres de la Légion. Question force brute et vitesse pure, personne ne lui arrive à la cheville. C’est pas pour rien qu’on l’appelle la « Championne de la Galaxie ». En tout cas, ici sur Yahsaï, c’est une vraie idole. Non seulement c’est la plus balèze de tous, mais c’est une proche-saïyanne, ou une proche humaine pour vous, plutôt jolie dans son genre. Pas étonnant qu’elle soit la plus connue du lot ici. Enfin bref, je ne tromperais pas si je disais que votre investigation la concerne particulièrement, n’est-ce pas ?

— Tout à fait ! Des indices m’amènent à croire qu’elle fréquente régulièrement cette planète et même qu’elle y réside.

— Sérieux, vous plaisantez j’espère ? Qu’est-ce que la Protectrice viendrait faire sur une planète qui n’a pas besoin de sa protection et qui est située en périphérie de la Bordure Médiane ? Il serait beaucoup plus logique qu’elle s’installe dans un lieu où elle pourra intervenir rapidement. Là où il y a plein de gens qui ne demandent qu’à être secouru lorsqu’un simple carambolage de vaisseau pourrait les tuer.

— Sauf votre respect, Näyma, je pense que vous avez tort, et qu’il y a beaucoup plus de chance que la Protectrice réside sur cette planète.

— Sauf votre respect, Loïc, je ne vois vraiment pas pourquoi, fît Näyma un peu agacé. Ce s’rait pas du luxe de m’expliquer ce qui vous fait croire ça.

— Eh bien, comment vous le dire. Imaginons que vous soyez la Protectrice : un être à l'apparence humaine, ou saïyanne, à la force colossale. Vous êtes prompt à aider votre prochain, mais vous voulez garder votre anonymat, où serez-vous le plus susceptible de vous cacher ? Sur une planète remplis de gens qui vous ressemblent, bien évidemment. Hors les yahsaïyens répond à tous ces critères. Ils ont à très très peu de choses près le même phénotype que la Protectrice, ils peuvent voler comme elle, et ils ont même une force au-dessus de la norme. Cerise sur le gâteau, voir des étrangers sur Yahsaï est assez courant. Et puis, en imaginant qu’elle puisse s’accoupler avec un saïyan et qu’elle veuille avoir une descendance, ma préférence personnelle serait qu’elle ait un ou deux filles, Yahsaï ne serait-il pas l’endroit le mieux indiqué pour élever les enfants qui pourraient hérités de ses pouvoirs ?

— J’imagine que vous pensez que leurs capacités passeront inaperçues à cause de notre force supérieure qui se dévoile assez tôt.

— Exact ! Tout au plus passeront-ils pour des saïyans plus puissant que la moyenne ou très avancés dans leur croissance. On peut même faire l’hypothèse qu’à moyen et court terme ils sauront cacher une partie de leur force afin de mieux passer entre les mailles du filet.

— Votre raisonnement est intéressant Loïc, mais voilà, cela fait beaucoup de “si” et, comme je vous l’ai déjà dit, Yahsaï est assez isolée des centres politiques de la Fédération. À des dizaines de milliers d’années-lumière de la zone d’intervention privilégiée de la Légion, où se trouve notamment la grande majorité des routes hyperspatiales. S’installer sur Yahsaï ne serait pas très pratique pour la Protectrice si elle doit gérer plusieurs invasions dans la même journée.

— Peut-être… Sauf si l’on prend en compte que la Légion dispose de moyens plus rapides et efficaces que les voies hyperspatiales afin d’intervenir en tous lieux et à tout instant au sein des territoires de la Fédération. Ce qui expliquerait pourquoi les membres du groupe interviennent aussi rapidement sur plusieurs affaires simultanément.

— Un moyen avancé dont personne n’a jamais su prouver l’existence.

— C’est vrai, mais si c’est le cas mon raisonnement tient la route. De toute manière, il n’y a pas de doute possible pour moi, Yahsaï est le seul endroit dans lequel la Protectrice pourrait se cacher.

Devant ces arguments, Naÿma resta interdite quelques instants avant de répondre.

— Même si j’admets que votre hypothèse soit super cool, je maintiens qu’elle est justement trop belle pour être vrai. La Protectrice ne peut pas être ici.

L’humain avisa dans un premier temps la saïyanne avant de répondre.

— Vous savez quoi Näyma, je vais vous promettre une chose. Lorsque j’aurais rassemblé les preuves que mon jugement soit le bon, vous serez la première à lire mon article.

Surprise, la yahsaïyenne tourna ses yeux grands ouverts vers le Tsuful. En constatant son expression décidée, elle tira un sourire.

— Dans ce cas Loic, je serais honorée d’être votre relectrice. Si votre jugement s’avère être le bon, bien sûr.

— Oh, croyez-moi que s’il ne l’est pas actuellement pour vous, il le sera très prochainement.

Satisfait, le tsuful admira en contre-bas des champs agricoles qui succédèrent aux vastes zones forestières de l’état de Soja. Il ne pût donc pas remarquer l’inquiétude qui se lisait sur la grimace de Naÿma.


******


Peu après leur arrivée au sein de la ville de Sallas, Loïc eut tôt fait de remarquer qu’elle ressemblait à aucune autre ville qu’il avait fréquentée. En fait, il serait plus exact de dire que ce qu’il contemplait ne ressemblait en rien à tout ce qu’il avait pu voir jusqu’à maintenant. Si l’agglomération, avec ses immeubles et autres bâtiments de plusieurs centaines de mètres de haut, ne révolutionnait pas vraiment les standards galactiques, y voir ses habitants, les sallasais, voler tranquillement à plus d’une centaine de mètres au-dessus du sol était là une expérience loin d’être banale. Partout où le tsuful posait son regard, il voyait des groupes plus ou moins épars de saïyans se mouvoir à travers les hauteurs de l’agglomération. Leurs déplacements étaient régulés par une efficace signalisation aérienne qui leur indiquait quelle direction prendre, à quel moment s’arrêter, et qui leur rappelait qu’elle était la plage d’altitude réglementaire. L’expérience était d’autant plus mémorable que Loïc était en train de la vivre au beau milieu de cette foule volante vaguant à ses occupations comme le feraient n’importe quel piéton lambda de la galaxie. Bien sûr, le tsuful était portée par Naÿma, faute des capacités requises pour voler, mais la ballade n’en était pas moins plaisante. Même lorsqu’ils furent obligés de s’arrêter au feu de signalisation violet, l’humain ne se formalisa pas quand certains saïyans et saïyannes les regardaient avec curiosités. Il en avait simplement déduit qu’il les prenait pour un drôle de couple, ce qui au fond ne le gênait pas tant que ça.
Le feu de signalisation violet s’éteignit au profit de l’orange et Näyma pût enfin repartir, au même titre que le groupe de saïyans qui attendaient. Le duo continua sa pérégrination jusqu’à ce que Näyma ne remarque une sorte de plate-forme, équipée d’un grand écran avec une interface, en vol stationnaire à côté d’un panneau indicateur dans l’une des rues du quartier Sud.

— Cool ! pile-poil ce que je cherchais, remarqua Näyma.

La yahsaïyenne atterrit en douceur sur la plate-forme. Celle-ci étant assez grande pour soutenir un groupe de quatre personnes, Näyma se permit d’y poser Loïc. Les mains appuyées sur la rambarde, le tsuful admirait encore un peu l’agglomération ainsi que les saïyans qui y circulaient avant de recentrer son attention sur Näyma. Elle finit ses manipulations sur le clavier, puis retira une carte de son portefeuille qu’elle plaça devant le scanner de l’appareil. Une petite ampoule orange s’alluma, et une petite balle de métal s’échappa du trou du distributeur de la machine en volant. Mesurant un rayon de huit centimètres, elle était surmontée de trois petits voyants : un vert, un orange et un violet. Pour l’instant c’était le vert qui était allumé. La sphère s’éloigna 3 mètres plus haut avant de s’immobiliser

— Venez, il va nous mener rapidement à destination, fît Näyma tout en encourageant l’humain à venir s’accrocher à elle.

Quoiqu’un peu surpris, le tsuful décida qu’il poserait des questions plus tard et se laissa de nouveau porter. Näyma vola vers la petite boule en métal, qui avait attendu qu’ils décollent pour reprendre son chemin.
Durant cinq bonnes minutes, Loïc fixa avec intérêt l’appareil qui les guidait à travers les voies aériennes, jusqu’à ce que Naÿma ne se décide à éclairer sa lanterne.

— Il s’agit d’un automagaïdo. Ça sert à nous guider où l’on veut dans une ville. Il m’a juste suffit de rentrer l’adresse sur la borne où l’on s’est arrêté, et l’automagaïdo va nous diriger vers notre destination. C’est moins contraignant que si on utilisait un système de navigation par carte interactive.

— Ingénieux, en effet. Et la carte que vous avez utilisée, j’imagine que c’est une sorte de carte d’abonnement.

— Bingo, monsieur le journaleux ! La plupart des sociétés spécialisées dans le domaine fonctionnent par un système d’abonnement. Il peut être annuel ou mensuel, mais il permet d’utiliser n’importe qu’elle automagaïdo dans une ville donnée. Après vous pouvez-vous acheter votre propre automagaïdo, mais ça coûte assez cher car il faut payer à l’année les mises à jour de la base de données. Perso je préfère par abonnement. Moins prise de tête.


Finalement, l’automagaïdo s’arrêta au niveau d’un panneau écrit « Rue de la Gourmandise », avant que son voyant orange ne s’illumine. Une fois la yahsaïyanne arrivée, le voyant violet de l’appareil s’illumina à son tour, et il repartit dans la direction opposée

— On y est, fît Näyma tout en amorçant tranquillement sa descente.

Loïc baissa son regard et constata que la saïyanne se dirigeait vers une sorte de zone d’environ 8 mètres de diamètre où étaient illuminés de violet 3 cercles concentriques à dix mètres de la jonction de la rue. En y regardant un peu plus attentivement, le tsuful vît que la grande rue était parsemée, tous les 60 mètres environs, de ses sortes de cibles illuminées de violet. Il remarqua qu’elles s’illuminaient brièvement d’orange, au moment où des yahsaïyens s’y posaient. D’ailleurs lorsqu’ils arrivèrent à dix mètres de leur cible, Loïc remarqua qu’elle passa à son tour du violet à l’orange.

<< Sans doute un système pour éviter les problèmes dût aux atterrissages intempestifs. Astucieux ! Pensa-t-il.

Une fois qu’elle atterrit sur la cible, devenue verte, puis violette, le temps que la yahsaïyenne ne la quitte, Näyma laissa Loïc poser pied à terre, et lui montra le garage situé non loin de leur position

— Et nous-y voilà, Loïc.

— Merci, beaucoup pour la ballade, Näyma. J’ai vraiment apprécié, malgré l’accident.

— Il n’y a pas de soucis. Le plaisir était partagé. Allez faire vos démarches, le temps que j’aille récupérer vos valises. Je ne serais pas longue, vu que je connais le chemin maintenant.

— Vous n’êtes pas obligé, vous savez.

— Non, justement je suis votre obligée. N’oubliez pas que c’est moi qui ai provoqué l’accident. Et puis, croyez-moi, ce n’est vraiment rien. Allez-y.

— Très bien, si vous insistez, mais soyez prudente.

La saïyanne fît un bref salut avant de s’envoler.

Vingt minutes plus tard, Loïc avait pu régler les formalités pour son véhicule. Dans pas longtemps, le garage lui en fournira un autre de remplacement. Heureusement le service était compris dans l’assurance qu’il avait grassement payée. Dans le cas contraire cas, il aurait été obligé de payer le véhicule de remplacement au prix fort. Plutôt satisfait, il sortit du bâtiment pour voir, dans la rue d’en face, Näyma qui l’attendait avec ses valises posées à côtés d’elle. Constatant sa sortie, la saïyanne vînt le rejoindre.

— C’est bon, vous avez fini ?

— Oui, et wow ! mes félicitations, c’était plutôt rapide. Je pensais que vous auriez pris plus de temps.

— La circulation s’est entretemps débouchée, j’étais largement moins entravée au vol.

— Logique. En tout cas, merci de m’avoir déposé, Naÿma. Cela m’a presque chagriné d'avoir fait cette DAM.

— L’important c’est que cette histoire doit être réglée. Et puis mes parens m’ont appris à prendre mes responsabilités. Autant assumé le plus tôt possible. Au fait… concernant le fait de m’appeler plus tard pour votre petite enquête, ça tient toujours ?

— Quoi ?… Que… ? Le… ? Mais… mais oui, oui !! Bien sûr, je serais ravie de prendre vos coordonnés pour vous faire part de mon enquête.

Ravie, la saïyanne s’empressa de prendre son communicateur, la petite tablette portable lui ayant servi à faire le DAM. Elle prit les coordonnés du tsuful avec entrain et l’appela pour qu’il reçoive les siens sans perte de temps inutile.
Plus content qu’il ne le devrait, après avoir créé son tout dernier contact, Loïc gratifia Näyma d’un sourire éclatant.

— Coordonnées prises ! Je vous appellerais quand j’aurais du nouveau. D’ailleurs je vais sûrement vous appelez rapidement.

— A… Ah bon ?!

— Bien sûr pardi, il faut bien que votre assurance casque pour l’accident, fît le tsuful avec un sourire moqueur.

— Idiot va, plaisanta Näyma tout en donnant un coup de poing amical, savamment dosé, au bras du tsuful.

— Et puis, concernant mon enquête, si elle avance bien, peut-être que… l’on pourra en discuter devant un bon repas.

— Ah ou… ! Ahem ! Ce… ce s’rait avec plaisir, Loic.

— À la bonne heure. Dans ce cas à la revoyure, Näyma.

— À plus Loïc.

Lorsque la jeune saïyanne s’envola, le tsuful ne pût s’empêcher d’être ravi.

<< Sacré brin de fille. J’en viendrais presque à remercier cet accident. Quelquefois ma malchance peut avoir du bon.


******


Naÿma vola jusqu’à la périphérie de la ville. Elle finit par se rendre dans une petite ruelle déserte. Rassurée, elle s’assura une dernière fois que personne ne passait à son niveau sur la voie adjacente, avant de se remettre brusquement en mouvement.
Volant désormais à une vitesse affolante, Nayma circula à travers la voie aérienne en ne tenant désormais plus compte de la signalisation. Elle slaloma avec précaution entre ses semblables qui ne pouvaient tout simplement pas remarquer sa présence, aussitôt évanouie grâce à sa vitesse de déplacement sursaïyanne.
À la sortie de Sallas, elle ne ralentit même pas. Au contraire, elle se permit même d’accélérer, jusqu’à se déplacer à une vitesse culminant les milliers de kilomètres par minute. Une vitesse bien supérieure à ce que la plupart des membres du corps des super saïyans seraient capables de déployer. Un invraisemblable exploit qui était bien sûr interdit dans n’importe quelle voie aérienne de la planète. Dans le principe tout du moins, car aucun appareil de détection yahsaïyens ne pourrait suivre les déplacements de Naÿma, en l’état.

Toujours en esquivant les saïyans et autres véhicules, qui lui paraissaient démesurément lents, Naÿma faisait le point sur sa discussion avec Loïc. Non sans laisser de nouveau paraître une grimace qui vînt ternir ses traits.


<<Par la queue pelée de Ramennör ! Pour une fois que j’arrive à me faire apprécier d’un mec sympa et plutôt bien foutu, il faut que ce soit le journaliste le plus près de découvrir le secret de maman. Flûte et reflûte !… Bon ne soyons pas trop défaitistes, c’est pas la première que m’man est confronté à un curieux. Il ne va sans doute pas découvrir grand-chose d’intéressant. Et puis avec un peu de chance il serait peut-être prompt à accepter une invitation pour passer le coup de la déception. Hé, hé, hé, hé… ! Oups !


Un peu trop ancrées dans ses pensées, Naÿma faillit percuter un couple de saïyans âgés qu’elle évita de justesse.

<< Nom d’un oozaru ! Je devrais faire plus attention. Un accident de plus, et je serais vraiment mal niveau sou, pensa Näyma tout en continuant sa route.
Dernière édition par broly97 le Lun Juil 16, 2018 3:00, édité 2 fois.
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Re: Indestructible !

Messagepar Tonay le Jeu Déc 28, 2017 17:37

Eh bien, je serai le premier à commenter j'ai l'impression !

Bon, commençons par les points positifs :
-C'est bien écrit, quelques fautes, ici et là, mais rien de dramatique
-Les descriptions sont bien faites
-On a un véritable panorama des lieux, de cet univers que tu détails bien mais...

Points négatifs :
-... que tu détail trop ! C'est surtout flagrant avec les personnages qui servent pratiquement de guide touristique pour expliquer en profondeur ce à quoi sert telle ou telle chose, et c'est dommage. Heureusement que ton style arrive à faire passer le reste quand c'est le narrateur qui s'exprime.
-Le tout est trop édulcoré. Je ne suis pas fan des ambiances mignonnes et joyeuses parce que ça à tendance à sonner... faux. Comme une publicité où tout le monde est content ou rigole pour tout et n'importe quoi, comme s'ils avaient sniffé de la poudre lunaire. (Je rêve d'une banque...). En fait, j'assiste à une utopie. Tu peux bien entendu me dire que la suite sera sombre au possible mais alors on se retrouve dans un procédé très manichéen -> blanc ou noir. Alors que tout n'est qu'une nuance de gris.
-Les dialogues sont... sont dans l'ambiance générale. Les personnages sont aussi édulcorés, plats voir même lisses, que le reste. Et c'est dommage parce qu'on a droit à quelques moments vraiment sympa comme : "c’est celui qui gagne au bras de fer qui a le droit de porter sa moitié." Voilà qui est bien vu et drôle. Mais le reste pourrait passer sur Gulli surtout avec un ô combien violent : "Flûte et reflûte !" Dur d'être pris par la tension du moment ou la gravité de la situation là...

Voilà un premier commentaire un peu dur mais vu ton niveau de compétence, on a passé le temps de l'encouragement pour passer à une critique plus sérieuse en vu d'une amélioration. Je continuerai tout de même à suivre chaque chapitre.

Le mot de la fin : C'est loin d'^tre mauvais, c'est plutôt bon, mais c'est encore très perfectible à mon avis.
Survivants
Et si trois autres saiyans avaient survécu à la destruction de la planète Vegeta ?

One Shot
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Re: Indestructible !

Messagepar broly97 le Ven Déc 29, 2017 3:49

Eh bien, je serai le premier à commenter j'ai l'impression !


Il faut bien une premier qui se lance :wink: .

Bon, commençons par les points positifs :
-C'est bien écrit, quelques fautes, ici et là, mais rien de dramatique
-Les descriptions sont bien faites
-On a un véritable panorama des lieux, de cet univers que tu détails bien


Merci pour les compliments, bon passons aux choses crasseuses.

mais... que tu détail trop ! C'est surtout flagrant avec les personnages qui servent pratiquement de guide touristique pour expliquer en profondeur ce à quoi sert telle ou telle chose, et c'est dommage. Heureusement que ton style arrive à faire passer le reste quand c'est le narrateur qui s'exprime.


Tu as bien fait de me le dire, dans mon brouillon j'avais plutôt l'impression d'en dire trop en tant que narrateur, et j'ai rajouté dans les dialogues. Mauvaise idée en somme (ou plutôt très maladroitement fait). Je vais garder l'option narrateur et en dire moins alors.

Le tout est trop édulcoré. Je ne suis pas fan des ambiances mignonnes et joyeuses parce que ça à tendance à sonner... faux. Comme une publicité où tout le monde est content ou rigole pour tout et n'importe quoi, comme s'ils avaient sniffé de la poudre lunaire. (Je rêve d'une banque...). En fait, j'assiste à une utopie. Tu peux bien entendu me dire que la suite sera sombre au possible mais alors on se retrouve dans un procédé très manichéen -> blanc ou noir. Alors que tout n'est qu'une nuance de gris.


J'ai voulu en effet montré une société saïyan du point de vue du tsuful qui en ait ravi, d'ou l'ambiance tranquille (j'ai envie de dire). C'était voulu en somme. J'imagine néanmoins que c'est le vocabulaire que j'ai utilisé (peut-être pas assez neutre) qui donne cet impression de bisounours. Bon je vais essayer d'éviter ça pour les prochains chapitre et de rendre ça plus neutre. Pour la suite on ne va pas finir dans le noir et le gore total rassure toi.

Les dialogues sont... sont dans l'ambiance générale. Les personnages sont aussi édulcorés, plats voir même lisses, que le reste. Et c'est dommage parce qu'on a droit à quelques moments vraiment sympa comme : "c’est celui qui gagne au bras de fer qui a le droit de porter sa moitié." Voilà qui est bien vu et drôle. Mais le reste pourrait passer sur Gulli surtout avec un ô combien violent : "Flûte et reflûte !" Dur d'être pris par la tension du moment ou la gravité de la situation là...


Pour les dialogues, je dois avouer que j'étais tombé sur un os et que j'ai cédé à la facilité (autrement dit ne pas assez "laissez vivre mes personnages" ) car je voulais avancé et décrire l'univers au lecteur et amené le récit là ou je le voulais et j'étais impatient de publier. Je dois avouer qu'au niveau dialogue j'ai déjà fais un meilleur travail.

Pour le "Flûte et reflute" et ledit paragraphe je voulais pas rendre ça particulièrement grave mais que le lecteur sache juste que l'info était d'importance sans en rajouter dans le dramatique, et mettre un peu plus de légèreté. J'aurais peut-être dût me contenter d'un bon vieux "Merde" finalement.

Pour la remarque avec Gulli :lol: :lol: ... Voilà pourquoi je suis aussi peu prompt à critiquer l'aspect un peu enfantin d'autres œuvres car je suis tentés de faire pareil quelquefois.

Voilà un premier commentaire un peu dur mais vu ton niveau de compétence, on a passé le temps de l'encouragement pour passer à une critique plus sérieuse en vu d'une amélioration. Je continuerai tout de même à suivre chaque chapitre.


Au contraire, c'est très bien ! Je penses que je suis aussi à un stade ou j'ai vraiment besoin des retours négatifs plus que des retours positifs, pour évoluer. Je m'étais d'ailleurs douté des défauts que tu as pointé, mais cela à plus d'impact quand c'est quelqu'un d'autre qui le dis.
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Re: Indestructible !

Messagepar Tonay le Jeu Jan 04, 2018 18:46

Tu as bien fait de me le dire, dans mon brouillon j'avais plutôt l'impression d'en dire trop en tant que narrateur, et j'ai rajouté dans les dialogues. Mauvaise idée en somme (ou plutôt très maladroitement fait). Je vais garder l'option narrateur et en dire moins alors.


Tu peux te permettre de détailler, mais évite juste que cela devienne une habitude. Détail ce qui ne peut-être imaginé ou des concepts un peu trop complexe.



J'ai voulu en effet montré une société saïyan du point de vue du tsuful qui en ait ravi, d'ou l'ambiance tranquille (j'ai envie de dire). C'était voulu en somme. J'imagine néanmoins que c'est le vocabulaire que j'ai utilisé (peut-être pas assez neutre) qui donne cet impression de bisounours.


Précisément. En fait, ça manque de nuance et surtout on a un gommage de tous les aspects négatifs qui devraient être inévitable.



Pour les dialogues, je dois avouer que j'étais tombé sur un os et que j'ai cédé à la facilité (autrement dit ne pas assez "laissez vivre mes personnages" ) car je voulais avancé et décrire l'univers au lecteur et amené le récit là ou je le voulais et j'étais impatient de publier. Je dois avouer qu'au niveau dialogue j'ai déjà fais un meilleur travail.


Si ça peut t''aider à construire un personnage, essaye d'avoir un équilibre entre qualité et défaut.

Pour le "Flûte et reflute" et ledit paragraphe je voulais pas rendre ça particulièrement grave mais que le lecteur sache juste que l'info était d'importance sans en rajouter dans le dramatique, et mettre un peu plus de légèreté. J'aurais peut-être dût me contenter d'un bon vieux "Merde" finalement.


''Merde'' aurait fonctionné. Même sans ''flûte et reflûte'' ce serait passé tranquille : Par la queue pelée de Ramennör ! Pour une fois que j’arrive à me faire apprécier d’un mec sympa et plutôt bien foutu, il faut que ce soit le journaliste le plus près de découvrir le secret de maman… Bon ne soyons pas trop défaitistes, c’est pas la première que m’man est confronté à un curieux.


Au contraire, c'est très bien ! Je penses que je suis aussi à un stade ou j'ai vraiment besoin des retours négatifs plus que des retours positifs, pour évoluer. Je m'étais d'ailleurs douté des défauts que tu as pointé, mais cela à plus d'impact quand c'est quelqu'un d'autre qui le dis.


Dans ce cas, je continuerai à pointer du doigt les aspects positifs et négatif de ta nouvelle fic, si ça peut t'aider à progresser ;)
Survivants
Et si trois autres saiyans avaient survécu à la destruction de la planète Vegeta ?

One Shot
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Re: Indestructible !

Messagepar omurah le Sam Jan 13, 2018 23:31

J'aime beaucoup les nombreuses idées plus ou moins anecdotiques qui chacune, et elles sont nombreuses, constituent une pierre ajoutée à l'édifice façonnant l'ambiance de ces deux parties de chapitre :o
Je me souviens d'un de tes coms sur Calfirû disant que tu appréciais les 34,435% de passages inutiles mais cools, je te renvoie le compliment pour le coup, je ne suis pas spécialement pressé pour l'épaississement du fil rouge, que tu as brillamment réussi à me faire oublier pour l'instant grâce au reste ;)
Franchement tu as eu d'excellentes idées.
Un forme hybride m'aurait dérangé, c'est à dire moins de détails et plus -mais toujours pas assez- de fil rouge, en l'occurrence tu as fait l'impasse sur le fil rouge pour camper le décor, c'est pas plus mal pour moi, même si c'était pas pertinent de le faire en début de fic selon moi :P
Je trouvais la saiyanne mignonne comme tout, et déjà attachante ! Mon image a un peu été défragmentée quand j'ai vu qu'elle s'intéressait au garçon, je la voyais pas aussi… éveillée :)
Mais je m'y ferai sans mal :mrgreen:
Le héros a l'air cool aussi, affaire à suivre ;)
Hâte de voir la personnalité de la mère !
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Re: Indestructible !

Messagepar broly97 le Mar Jan 16, 2018 14:01

Aaah ! Le grand retour (dans tous les sens du terme) :D

J'aime beaucoup les nombreuses idées plus ou moins anecdotiques qui chacune, et elles sont nombreuses, constituent une pierre ajoutée à l'édifice façonnant l'ambiance de ces deux parties de chapitre :o
Je me souviens d'un de tes coms sur Calfirû disant que tu appréciais les 34,435% de passages inutiles mais cools, je te renvoie le compliment pour le coup, je ne suis pas spécialement pressé pour l'épaississement du fil rouge, que tu as brillamment réussi à me faire oublier pour l'instant grâce au reste ;)
Franchement tu as eu d'excellentes idées.
Un forme hybride m'aurait dérangé, c'est à dire moins de détails et plus -mais toujours pas assez- de fil rouge, en l'occurrence tu as fait l'impasse sur le fil rouge pour camper le décor, c'est pas plus mal pour moi, même si c'était pas pertinent de le faire en début de fic selon moi :P


Merci beaucoup :mrgreen: . En fait, étant donné que je n'ai pas trouvé beaucoup d'oeuvre ou les protagonistes vivent dans une planète avec des cités ou le fait de voler par soi-même et de pouvoir soulevers plusieurs centaines de kilo easy n'est pas très courant, je me suis sentit obligé de décrire et de rajouter quelques éléments et autre anecdotes. Et puis comme cette histoire n'est pas censé durer longtemps, je voulait poser le décors depuis le début pour que tout le monde se situe ou l'on est (ce qui était le but du chapitre). J'aurais pu le faire plus subtilement (cf post de Tonay) voire peut-être même beaucoup moins, mais j'aime bien quand c'est complet et le plus carrés que possible.

Je trouvais la saiyanne mignonne comme tout, et déjà attachante ! Mon image a un peu été défragmentée quand j'ai vu qu'elle s'intéressait au garçon, je la voyais pas aussi… éveillée :)
Mais je m'y ferai sans mal :mrgreen:


Rien t'inquiète, elle a son petit côté innocent, mais elle n'est pas au-dessus d'être sensible aux attributs physiques d'autrui, comme tout à chacun. Elle aurait vraiment aidé n'importe qui dans cette situation, mais étant donné que le tsuful lui plaisait elle en a fait un petit peu plus et à tenté un rapprochement qui s'est finis plutôt positivement.

Le héros a l'air cool aussi, affaire à suivre ;)


Autant le dire tout de suite, il s'agissait d'un faux protagoniste. Maintenant nous allons suivre les aventures de Naÿma :wink:

Hâte de voir la personnalité de la mère !


Au chapitre suivant :wink: (qui me donne un petit peu plus de mal que prévu :? )
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Re: Indestructible !

Messagepar broly97 le Ven Fév 02, 2018 14:54

Bonjour tout le monde, voilà le second chapitre d'Indestructible. Il m'a donné plus de mal que prévu car il y avait plus de chose à mettre. Je vais me bouger pour le troisième chapitre.
Bonne lecture.

PS : Je tiens à remercier omurah qui m'a donné l'astuce pour coller les quelques images que vous allez voir.


Indestructible ! Tome 1 : Présentation


Chapitre 2 : Ma famille d'abord


Quelques milliers de kilomètres parcourus et 5 minutes plus tard, Naÿma apercevait une plateforme soutenant un panneau indiquant plusieurs directions. Elle s'engagea sur l'une des voies vers le sud-est, contrairement à un groupe de saïyans qui en prit une autre vers le nord-est. Une voie qui les mènera tout droit vers le centre-ville de Misopolis. Troisième plus grande agglomération en termes de taille de l'état de Soja, juste derrière les villes de New Wok et de Bentago, Misopolis était séparée en 7 grands districts, dont quatre contenaient une zone résidentielle. C'était vers l'une d'entre-elle où se rendait Naÿma.
La voie aérienne qu'elle avait empruntée lui permit de rester dans les zones périphériques de Misopolis, évitant de fait les vastes flux de volants dans l'agglomération. C'est donc en déplaçant tranquillement dans le sairs qu'elle admira, comme à l'accoutumée, le vaste parc de Lalaitu où ses congénères et quelques étrangers vaguaient à leur occupation.

Elle continua sa route le long d'une autre voie aérienne, jusqu’à apercevoir Wagashi Lane au loin. Cette banlieue, plutôt grande, était parcourue par de longues allées de dédales claires, de part et d'autres desquelles l'on trouvait des habitations de deux étages aux formes arrondis. Les parois extérieures des habitations étaient lisses et faites d'un matériau solide, étanche et isolant, dont la pigmentation claire changeait selon les goûts des propriétaires. Elles étaient construites sur des terrains gazonnés, plus ou moins étendus et bien entretenus. Hormis des bandes de gosses qui faisaient des bêtises de temps à autre et quelques commérages qui allaient de bon train, c'était un endroit plutôt sympa et tranquille ou chacun faisait sa petite vie de son côté. Les parents de Naÿma y avaient donc acheté un terrain pour faire construire leur demeure, quelques années avant la naissance de la yahsaïyenne, et ce principalement pour trois raisons. Premièrement, le prix bas à l'époque de leur installation. Deuxièmement parce que la mère de Naÿma n'était pas une saïyanne mais avait un mari qui l'était, le couple avait donc pu bénéficier d'un taux emprunt avantageux de la part de la banque. Troisièmement, comme dans des dizaines de milliers de banlieues à travers Yahsaï, il était interdit de voler dans les environs afin de respecter l'intimité des résidents, sous peine de forte amende. Des conditions idéales pour qui voulait passer incognito et c'était pile-poil le cas de la mère de Naÿma, plus communément appelée la Protectrice.


Naÿma atterrit au point d'atterrissage à l'entrée de Wagashi Lane. À cette heure de la journée, il n'y avait pas beaucoup de passant dans les environs et ils marchaient au loin. Cerise sur le gâteau, chacun regardait à un endroit de telle sorte qu'il ne la verrait pas. Parfait ! Encore heureux que les gens sur Yahsaï faisaient plus attention à ce qu'il leur arrivait au-dessus de leur tête que devant eux. Ni une ni deux, la métisse se déplaça en vitesse sursaïyanne, passant si vite près de ses voisins qu'ils ne se doutaient même pas de sa présence. Si d'habitude elle s'arrangeait pour marcher tranquillement, avec le retard pris suite à l'accident "Loïc" elle préférait ne pas faire davantage attendre son père.

Quelques fractions de seconde plus tard, Naÿma était devant la maison familiale. C'était une habitation beige ressemblant à un vase double gourde avec différentes menuiseries à sa surface. Elle était placée au milieu d'un terrain assez étendu, entouré d'une clôture d'environ 1 mètre 70 de hauteurs, ce qui était la norme dans le quartier.
La porte fut à peine ouverte que Naÿma savait où se trouvait son père. La délicieuse odeur qui s'échappait de la cuisine était un indice plus que suffisant.

-Je suis rentrée, p'pa ! S'annonça Naÿma tout en refermant la porte.

Elle entra tout juste dans le salon lorsque la réponse du susnommé lui parvint.

-Ah ! Naÿma, tu es enfin là ! fît Kakarotto tout en sortant de la cuisine.

Tabemo Kakarotto, le père de Naÿma, était un saïyan à la peau légèrement moins claire que celui de sa fille et aux traits plutôt harmonieux, laissant entrevoir un caractère à la fois patient et agréable. Ce qui était contradictoire avec sa chevelure hérissée qui formait des pics courbés de diverses dimensions partant un peu dans tous les sens. Ces vêtements, un bas de combinaison orange large et un t-shirt bleu saillant sa musculature, étaient à moitié dissimulés par un tablier, dont la blancheur était dégradée par des tâches de diverses colorations trahissant sa longue et fréquente utilisation. Un accessoire des plus logiques pour qui avait fait de la cuisine sa passion et son métier, ce qui était le cas de Kakarotto. Après plus d'une trentaine d'années dans le monde de la restauration -extra et intra yahsaïyens-, le saïyan s'était mis à son compte en fondant une entreprise de restauration à domicile, il y a quelques années de cela. Un projet qui avait nécessité d'importants investissements pour le père de Naÿma. D’où le fait qu'il était plutôt exigeant avec lui-même et avec ceux qui l'assistaient lorsqu'il était temps de se mettre au fourneau.

Spoiler
Image

Kakarotto


-Alors, t'as pris le temps terreur, fît remarquer le saïyan avec un léger ton de reproche dans la voix.

-Désolé du retard p'pa. J'avais eu un contretemps. Je te raconterais plus tard.

-Bon, ce n'est pas grave. As-tu récupéré ce que je t'ai demandé ?

-Yep !

Naÿma fouilla dans sa poche arrière pour sortir trois tubes de verre, contenant chacun une poudre violette, qu'elle tendit à son père. Kakaroto ouvrit le capuchon de l'un d'entre-eux avant de le renifler. Il huma l'arôme qui s'en dégagea quelques secondes durant et en tira un sourire de satisfaction.

-Aaah ! Ce karuküma d'Ovairoë est excellent. Quel dommage que cette épice ne soit livrée que dans l'état de Magret. Je me demande ce que le gouvernement sojaillant attend pour faire du commerce avec les nograds. Une véritable honte. Enfin bref, maintenant que tu es là, tu pourras nous aider en cuisine, ta sœur et moi.

-Ok, j'te suis.

Naÿma suivit son père dans la cuisine, saisissant machinalement son tablier lorsqu'elle y entra. Comme tous les kyuhotobis - neuvièmes et derniers jours d'une semaine yahsaïyenne - la famille Tabemo, profitait de la matinée afin de préparer le casse-croute de l'ensemble de la famille pour la semaine à venir. À cette occasion, la table ronde placée au centre de la cuisine supportait plusieurs piles d'aliments séparés par type. Du côté de la pile des tubercules, la petite sœur de Naÿma, Yanma, achevait d'éplucher un mayam violacée qu'elle jeta machinalement dans un récipient rempli de légumes pelés.

Âgée de neuf ans, Yanma était une enfant yahsaïyenne qui, à l'instar de sa grande sœur, avait un nez aquilin et, contrairement à son père, ses cheveux, attachés en une queux de cheval, étaient entièrement lisses et tombaient au milieu de son dos. L'une des nombreuses caractéristiques qu'elle a hérité de sa mère.
Tout en se servant de sa queue poilue pour catapulter un autre légume sur sa main, Yanma se tourna vers sa sœur un sourire enthousiaste aux lèvres.

-Hep Naÿ !

-Yop, Yan ! Répondit l'aînée tout en achevant de mettre son tablier. Tiens, tu sembles bien excitée aujourd'hui, il y a un truc que j'ai manqué ?

-Ouais, juste après que tu sois partie, mes yeux ont craché des rayons rouges, comme toi et maman !

-Comment ça ? Tu veux dire que tu as déjà la vision thermique ?! Fît Naÿma éberluée.

-Ouais, c'est comme ça que ça s'appelle, vizion tepmique.

-Mais… Mais du coup pourquoi tu ne portes pas les lunettes spéciales ? Ne me dis pas que tu peux déjà contrôler ta vision.

-Nan ! En fait quand c'est arrivé maman m'a dit de fermer les yeux et elle m'a fait avaler un truc, une guélule elle appelait ça- qui a fait cesser les vizions tepmiques. Elle m'a ensuite collés des trucs sur les yeux, des…euh ! des bentiles compacts !

-Tu voulais dire des lentilles de contacts.

-Hein ? Euh…Ouais c'est ça. Eh bien grâce à ces lantiyes de compacts, j'peux faire ma vizion tepmique quand je veux !

-Sérieux ? Moi j'avais pas eu tout ça à l'époque. J'ai dû me coltiner la monture spéciale durant trois mois. C'est la Légion qui a fourni les gélules et les lentilles de contact à maman ?

-Oui, intervînt Kakarotto. Ta mère et moi on se doutait que Yanma aurait tôt ou tard les mêmes problèmes que toi concernant la vision laser, et on s'est préparé en conséquence. On a bien fait d'avoir pris les devants, car elle a éveillé ce pouvoir plus tôt que toi. Finalement, on s'en est tiré avec seulement un gros trou dans la chambre de ta sœur. Rien à voir avec ton accident de l'époque.

Naÿma se souvint de ce fameux jour où elle s'est éveillée à sa thermovision, presque tous le premier étage y était passé. Heureusement pour les Tabemo, Ghast, le Chasseur Namek, et de Shaïn, la Déesse Guerrière, -les deux membres qui s'y connaissaient un peu en sorts de confusions dans la Légion- avaient évité quelques questions gênantes à la famille Tabemo qui avait pu maquiller l'incident en un incendie malencontreux.


-Hey Naÿ, tu veux que je te montre comment je fais partir les rayons rouges ?

-Sûrement pas ! Intervint Kakarotto en toute hâte. De un, tout comme ta sœur à l'époque, tu ne sais pas entièrement contrôler ce pouvoir. Le nouveau trou dans ta chambre est là pour nous le rappeler. De deux, l'épluchure des légumes ne nécessite pas de vision laser.

Yanma prit un air boudeur.

-Pff ! T'es pas drôle, papa. Et puis maman a dit que ça s'appelait une vizion tepmique.

-Peu importe comment ça s'appelle, mademoiselle Yanma. Tu ne vas pas t'en servir, un point c'est tout. Reconcentre-toi sur ton travail, et plus vite que ça, gronda Kakarotto.

-Humph ! Grogna la cadette frustrée tout en se hâtant d'éplucher le légume.

Du gout de son père, elle se remit à l'ouvrage un peu trop brutalement et avec une mauvaise grâce malvenue, mais Kakarotto se contenta d'un discret soupir, et laissa passer. Il se tourna alors vers son aînée, à qui il montra la pile de viandes qu'il avait déjà commencé à s'occuper en son absence.

-Maintenant que tu es là Naÿma, on pourra peut-être tout finir avant l'arrivée de ta mère. Coupe la viande, puis assaisonne là. Moi, je continue à m'occuper du déjeuner d'aujourd'hui.

-Ok, p'pa.

La fille aînée de Kakarotto s'empressa de saisir un couteau de boucher ainsi que la planche à couper à base de karbine, un matériau ultradur, déjà utiliser par son père et commença sa besogne. Ajustant au mieux sa vitesse sursaïyanne, Naÿma découpa méticuleusement la chair en morceaux qu'elle posa dans un grand récipient en verre.
Envieuse de la rapidité d'exécution de sa grande sœur, Yanma s'apprêtait à l'imiter.

-N'y pense même pas Yanma, fît Kakarotto tout en s'activant à préparer le déjeuner de la famille. Ton contrôle sur ton ultra-vitesse est à peine meilleur que celui de ta thermovission. Je n'ai pas envie que ma cuisine devienne un véritable champ de ruines. Pour toi c'est vitesse normale.

Un soupir d'exaspération s'échappa de nouveau de la bouche de Yanma qui se remit au travail en boudant plus que jamais.

Se sentant un peu coupable, Naÿma ralentit un peu la cadence et s'arrangea pour faire le moins de bruit que possible. Elle savait combien il était tentant d'utiliser les capacités héritées de l'espèce d'origine leur mère. Les capacités des terranides.
De ce que Naÿma savait du peuple de sa mère, il s'agissait d'une espèce proche-saïyanne sans queue dont le monde d'origine, Terra, était situé dans un coin aussi éloigné que perdu au fin fond de la Galaxie. Elle lui avait expliqué que les terranides s'étaient avant tout servis de leurs capacités sursaïyannes afin de découvrir de nouvelles connaissances et d'échanger pacifiquement avec de nouveaux peuples lorsqu'un monde qu'ils visitaient était habité. Enfin, "ils avaient été", car, d'après la compagne de Kakarotto, une terrible épidémie sur Terra avait décimé l'ensemble du peuple terranide. Une catastrophe telle que leurs ultra-capacités n'avaient pas suffi à les protéger. Dans son cas, la mère de Naÿma en avait échappé de justesse car explorant un lointain système voisin. Faute de trouver des signes de vie de la part de son peuple, la rescapée du peuple terranide avait voyagé seule à travers le cosmos jusqu'à tomber sur les territoires de la Fédération Galactique où elle a commencé sa carrière comme Protectrice, avant de rencontrer son saïyan de mari. Une relation qui a donné naissance à leurs deux filles, Naÿma et Yanma, les toutes premières métisses saïyan-terranides de l'histoire. Un brassage génétique qui conférait potentiellement aux deux sœurs les attributs des espèces de leurs parents respectifs. Ainsi, si à l'instar de Kakarotto, elles possédaient une queue poilue, elles avaient hérité des pouvoirs sursaïyans de leur mère, ce qui comprenait l'ultra-force, l'ultra-vitesse et une capacité de thermovision. Afin d'assurer son anonymat et la tranquillité de sa famille, la femme de Kakarotto avait très tôt pris en main l'entraînement de Naÿma pour qu'elle n'éveille pas les soupçons de leurs confrères yahsaïyens. Une initiative qui avait permis à la métisse saïyan-terranides de maîtriser pleinement ses capacités et même de voyager à travers d'autres mondes vierges de toutes civilisations pour qu'elles s'entraînent en paix. Des occasions qui permirent à l'héroïne et à sa fille de se rapprocher en même temps que les capacités de la plus jeune augmentaient. Cristallisant de jours en jour le désir de cette dernière de suivre les traces de sa mère.

Une heure de travail plus tard, la viande fût coupée puis assaisonnée en vue d'une cuisson ultérieure. Naÿma alla se prendre une bonne douche à l'étage, avant de redescendre tout propre vers le salon où elle alluma l'holoviseur. Une sorte de mince plate-forme pentagonale dont les bords gris entouraient une vitrine bleutée, qui généra l'hologramme d'un écran virtuel en trois dimensions. Si durant longtemps les yahsaïyens s'étaient contentés de simples écrans solides affichant des images animées, leur entrée dans la Fédération Galactique avait été l'occasion pour eux de découvrir la technologie de l'holovision. Celle-ci étant plus immersif et plus économique à produire, elle supplanta lentement mais surement la technologie de l'écran solide. Même si ce dernier était encore utilisé dans les administrations, il était loin le temps où elle était utilisée par l'ensemble des ménages pour regarder leurs programmes.

La chaîne de l'holoachat était à peine apparue que le communicateur de Naÿma vibra. Ayant reconnu les coordonnées de sa meilleure amie, Echarotto (*), elle répondit à l'appel.

-Salut Ech…

-Met-toi sur Oozaru HV 2, tout de suite !

-… Salut Echa, salut Naÿ, fît la métisse terranide tout en imitant la voix de son interlocutrice. Cela me fait tellement plaisir, que tu as décroché à mon appel, que je vais prendre la peine de te renvoyer ton bonjour avant de te dire pourquoi je t'ai appelé.

-Ouais, ouais ! On verra plus tard pour les politesses, Naÿ. Pour l'instant met-toi sur Oozaru HV 2. "Super P" est en train de combattre un sacré morceau sur Créma.

"Super P" étant le surnom mondialement utilisé par les yahsaïyens pour désigner sa mère, Naÿma s'empressa de se mettre sur le canal 32 de l'holoviseur. La présentation de la SuperClé 4000 et de tout son attirail, à seulement 4100 nen, fût aussitôt remplacée par des images montrant une ville ruine au milieu desquels se trouvait un énorme monstre à l'apparence bien singulière. Culminant plusieurs dizaines de mètres de hauteur, ce dernier avait un corps massif surmonté d'un crâne de squelette humain à la mâchoire munie de dents pointues, à la place d'une quelconque tête. Derrière son dos pendait une longue queue noire qui se finissait en un dangereux dard.
La bête agitait ses mains tridactyles et griffues dans tous les sens, comme si elle essayait d'attraper un insecte volant autour d'elle. Une image fixe et convenablement zoomée permit à Naÿma d'identifier ladite mouche qui n'était nulle autre que sa mère. Une femme au teint clair et aux longs cheveux noirs et lisses ondulants au rythme du vent et des manœuvres aériennes. Elle était vêtue d'une combinaison intégrale rouge, où était cousu un grand "P" majuscule circonscrit au sein d'un triangle au niveau de sa poitrine, tous les deux de couleurs bleu marine. Une teinte que l'on retrouvait aussi sur ses gants, ses bottes et sur le l'étoffe de tissu entourant ses hanches. La femme à la combinaison rouge multipliait les déplacements afin de ne pas se faire attraper par le monstre.

Les images de la bataille étaient tournées en contre-plongée et le cadre n'était pas fixe. Signe que celui holofilmant la scène se déplaçait en véhicule volant. Naÿma avisa en bas à droite de l'holoécran pour y voir le nom de Rhita O'Nheil écrit en blanc sur fond bleu. Grande habituée des exploits de la Protectrice, s'était généralement elle qui couvrait les interventions de la mère de Naÿma et cette fois-ci ne faisait pas exception.

<< … pour ceux qui nous rejoignent, je rappelle que le monstre que vous voyez en ce moment sur vos écrans est apparu, voilà presque 2 heures, sur la planète Créma et a déjà ravagé la ville de Karambar avant d'attaquer la cité de Malhäbar. Nous n'avons pas encore estimé le nombre de victimes mais elles se chiffrent déjà en centaine de milliers. Heureusement pour les crémaillais et les crémaillaires, la "Légion de la Justice" a envoyé son plus puissant champion pour combattre la créature, je veux bien sûr parler de l'héroïne n°1 de la galaxie : La Protectrice. Son intervention a déjà permis aux autorités locales d'évacués les civils de la ville, ralentissant ainsi l'œuvre de mort du monstre. Toutefois est-ce que la Protectrice sera en mesure de terrasser le golgoth ? Rien n'est encore dit, car le combat semble assez serré, quoique avec un léger avantage pour notre héroïne. Allez Protectrice, nous sommes avec vous !

Les yeux plus que jamais concentrés sur l'holoécran, Naÿma ne pût s'empêcher de siffler.

-Par le pelage verdâtre de Bricoly ! C'est que le bestiau est vif, remarqua Naÿma impressionnée.

-Je ne te le fais pas dire. Là c'est pas du petit méta-vilain ou le dernier des picpockets. Il semble que cette fois, Super P aura des difficultés.

-T'inquiètes pas pour elle, tu sais tout comme moi qu'elle en a déjà vu d'autres.

-C'est clair, mais n'empêche mon intuition me dis que cette fois cela ne va pas être de la tarte pour elle.

-Ah ouais, ta fameuse intuition. Celle-là même qui, hachihotobi de la semaine dernière, t'avais dit de prendre par Daifuku Road. Ce qui nous a menés tout droit à l'opposé de l'endroit où se tenait la Game Fairys ?

-Qu'est que tu veux que je te dise ? Quelquefois j'ai mes petits coups de moue, mais cette fois je ne me fie pas qu'à l'instinct, et je t'assure qu'elle aura du mal. De toute façon, tu verras par toi-même. Bon c'est pas tout ça mais il faut que je retourne bosser. Je te recontacterais plus tard. À plus, Naÿ.

-Tchao Esha, répondit Naÿma tout en déposantson communicateur. Papa, Yanma ! Maman est en train de se battre contre un super monstre et ça passe sur holovission !

L'aînée Tabemo entendit un bref mais puissant grincement de chaise se frottant sur le sol, suivit de gros bruits de pas de sa sœur qui vînt s'installer à côté d'elle avec entrain. Le visage de la semi-terranide laissa apparaître un sourire béat entre ses lèvres, quand elle vit sa mère sur l'holovision.

-Ouais, ouais !! Vas-y bousille-le, maman ! Cria Yänma tout en agitant ses poings.

Kakarotto rejoignit ses deux filles quelques secondes plus tard et s'assit à son tour. Il fut rapidement mis dans le bain, les cris de Yanma et les commentaires de Rhita aidant. Les quelques secondes de visionnages lui permirent de se faire un premier avis qui ne lui plut pas.

-Pfiu ! Il semble que cette fois ce ne soit pas de la rigolade. Maman risque d'avoir du mal cette fois.

-Hein ?! Tu quoi qu'elle va perdre contre le gros affreux ? Demanda Yanma qui commençait à être inquiète.

-Bien sûr que non, ma petite terreur, assura Kakarotto tout en frottant délicatement ses mains sur la chevelure de sa fille. Le monstre est peut-être très gros et très affreux, mais maman est sans conteste la plus forte de la Galaxie. Elle gagnera, cela ne fait aucun doute.

Le visage de Yanma s'illumina de nouveau.

-Ouais ! C'est maman qui est la plus forte !

Naÿma avisa discrètement son père qui s'assura que sa fille cadette soit de nouveau concentrée pour fixer de nouveau l'holoécran, avec une expression un peu moins détendue. La yahsaïyenne savait que même si son père croyait en la force de sa moitié, il ne pouvait s'empêcher d'être inquiet. Être un spectateur des exploits de la Protectrice était quelques choses de très fun la plupart du temps, mais être son mari et compagnon en était un autre bien moins glamour que ce que la majorité croyait. Entre les combats avec les méta-bandits, les monstres surpuissants, les anges destructeurs et les scientifiques allumés du bocal, Kakarotto avait déjà eu l'occasion de se faire du souci pour la vie de sa femme. D'ailleurs, avec le recul la métisse réalisait que la bataille ou la maladresse de trop aurait pu arriver à tout moment, et risquait toujours d'arriver, privant ainsi la famille de leur mère n'importe quand. Toutefois, le pire était lorsqu'elle s'absentait plus ou moins longuement dans quelques systèmes stellaires voisins et autres dimensions parallèles. Sa plus longue absence sans nouvelle fût pendant 4 mois yahsaïyens. Naÿma n'avait d'ailleurs jamais vu son père aussi stressé ni aussi mélancolique qu'à ce moment-là. Elle s'était ainsi sentit coupable pendant un temps de vouloir choisir la voie de sa mère, car cela signifierait plus d'inquiétude pour Kakarotto. Toutefois, s'il s'avérait que sa mère et la Légion ne suffisaient pas, il faudrait bien quelqu'un d'autre d'assez puissant pour pouvoir aider ceux qui en avaient besoin à travers la Galaxie, et Naÿma savait qu'elle avait le potentiel pour une telle tâche. En tout cas elle se plaisait à le croire.

Elle fût soudainement interrompue dans ses pensées par une exclamation de Kakarotto, qui précéda une expression de surprise. Naÿma se tourna juste à temps vers l'écran pour voir une sorte de fumée se retransformer en le monstre à la tête de squelette, réapparut juste derrière la Protectrice. Cette dernière esquiva son dard d'un cheveu, avant de répliquer grâce à sa thermovision.
La surprenante manœuvre de la créature n'avait pas manqué de donner une petite frayeur au cuisinier et à ses filles.

-Oulala ! Celle-là elle n'est pas passée loin. Je pense que personne, pas même votre mère, ne s'attendait au coup du corps qui se transforme en fumée.

-Effectivement, confirma Näyma partageant la surprise générale. C'est vrai que ça doit être une première, mais pour attaquer de nouveau il semble que la créature doit se matérialiser. Etant donné les réflexes sursaïyans de maman, le monstre ne parviendra jamais à l'avoir comme ça.

Les diverses voltiges de la Protectrice l'amenèrent finalement au niveau de la tête du golgoth, qu'elle mitrailla alors de coups de poings. Balançant constamment la monstrueuse tête d'un côté puis de l'autre au rythme de ses frappes.

-Ouais ! Vas-y, éclate-le maman ! Cria Yänma.

Un ultime coup de poing finit par déboiter la mâchoire de la créature qui s'écrasa quelques dizaines de mètres plus loin, complètement assommée. Son compte semblait être bel et bien soldé.

-OUAIS !!! BRAVO MAMAN ! Cria Yänma tout en levant les bras en l'air.

-Eh bien, il semble que ce fût encore une victoire assez facile, soupira Näyma un peu déçue.

-Tant mieux, fît Kakarotto tout en regardant l'heure. En utilisant les portails de la Légion de la Justice, elle devrait arriver juste à l'heure pour le déjeuner. D'ailleurs, pour fêter la victoire de votre mère, que diriez-vous de quelques bleus d'œuf de Carazarre en entrée ?

-OUAIS !! Firent les deux sœurs en chœur tout en levant leur poing en l'air.

-Et neuf œufs de Carazarre, neuf !

Alors que son père se rendait dans la cuisine, Naïma augmenta un peu plus le volume de l'holo-écran afin de mieux entendre les commentaires Rhita O'Neil. Cette dernière, qui ne tarissait plus d'éloges sur la Protectrice, était sur le point de rendre l'antenne lorsqu'un évènement inattendu eut lieu.

<<- Mais… attendez ! Il semble que quelque chose se passe. La… La créature. I… Il semble que son corps est en train de… de se fendre en deux. C'est ça ! Il se fend en deux et quelque chose est en train d'en émerger. Il semble… Il semble que ce soit un autre monstre !... Non, il serait plus exact de dire que la créature a muée en… en une sorte de gros monstre-insecte corné, avec une tête jaune, des ailes membraneuses et avec une gueule de prédateur à la dentition redoutable. Désolé pour cette description sommaire, mais les mots me manquent pour décrire le nouvel adversaire de notre Protectrice qui s'est déjà envolé pour l'affronter de nouveau.

-Papa, papa ! Le monstre s'est transformé en un insecte géant ! Cria Yänma.

Alors que son père, désormais vêtu d'un tablier, accourait vers l'holoviseur, Näyma avait remarqué que les déplacements du golgot insectoïde étaient beaucoup plus vifs et précis qu'avant, à tel point que sa mère avait vraiment des difficultés à esquiver ses attaques. Un exploit qui impressionna la métisse terranide-saïyanne, car la femme de Kakarotto était sans nul doute l'être le plus rapide qui lui avait été donné de voir.

Tout en écoutant les commentaires de plus en plus immersifs de Rhita, les Tabemo fixaient l'écran sous une extrême tension.
Frissonnant à chaque fois que la Protectrice était sur le point de recevoir un coup dévastateur du monstre-insecte ou de se faire brûler par son souffle enflammé.
Criant de joie lorsque le poing de l'héroïne frappait la gigantesque gueule de la créature.
Retenant leur souffle lorsque cette dernière transformait une partie ou l'ensemble de son corps en fumée pour essayer de surprendre la Championne de la Galaxie.

Pendant cinq longues minutes, la famille de Kakarotto avait ressenti ce maelström émotionnel, jusqu'au moment fatidique du duel.

Juste après que la Protectrice ait esquivé son jet de flamme, la créature l'envoya valser au loin, d'un vif fouetté de la queue. L'héroïne traversa une bonne dizaine de bâtiments délabrés, finissant brutalement son parcours d'un fracassant crash. Vraisemblablement débarrassée de la gêneuse, la créature laissa échapper un hurlement sauvage, sous les regards anxieux des billions de d'holospectateurs qui, sans le savoir, furent tous assaillis par une horrible pensée. Si le monstre arrivait à vaincre la Protectrice, qui le pourrait ? Juste au moment où les premières graines du désespoir commençaient à germer dans l'esprit des plus pessimistes, un jet de poussière ascendant se souleva soudainement derrière la queue du colosse. À peine la journaliste et les holopectateurs s'en étaient rendu compte que la créature commençait à tourner autour de la base de sa queue, telle une cabine placée au bout d'une centrifugeuse.

-C'est maman ! Elle est passée sous terre afin de saisir la queue du monstre et de le faire tourner ! Exulta Näyma qui s'était entretemps levée d'un bond, les poings serrés et moites.

Finalement, la Protectrice projeta son adversaire vers le haut, le portant loin dans les cieux à une vitesse inimaginable. Au moment où le cadreur plaçait l'objectif de façon à voir convenablement le monstre, le corps de ce dernier s'agita dans tous les sens, tandis qu'une pluie de liquide violet tombait vers le sol. Alors que la bête poussait des râles d'agonie, les holopectateurs de la Galaxie purent apprécier sa lente descente vers le sol, qui s'acheva par une brève mais puissante secousse lorsque sa gigantesque carcasse inerte s'écrasa sur les décombre de la cité malhabardaise. Les holospectateurs purent alors constater que le corps du titan était constellé de trous de taille saïyanne, par lesquelles s'échappèrent des ruisseaux de sang violacé, immergeant en partie le montre insecte-cornée, maintenant étendue sur une flaque pourpre.

<<J… Je dois bien avouer que je n'ai pas vraiment tout suivi, mais il semble que la créature ait reçu plusieurs blessures fatales. Oui, il semble qu'elle ne bouge plus ! Je vais essayer de voir où est notre héroïne… Je la vois ! Recouverte du sang violacé de son terrible ennemi, elle se tient en vol stationnaire au-dessus de son énorme carcasse, tout en l'avisant afin d'être sûr qu'il n'ait pas une dernière carte à jouer. Une attitude des plus louables de notre championne qui ne laisse décidément rien passer. Mais il semble que tout soit joué car le colosse ne semble plus se… Attendez !... Notre Protectrice semble lever son poing. Oui ! Je confirme, elle lève son poing, comme pour nous confirmer sa victoire !

Pendant que des dizaines de billions d'écrans à travers la galaxie alternaient alors entre la Protectrice victorieuse et le cadavre du monstre baignant dans son sang, un nombre encore plus élevé d'holopectateurs se réjouissaient de la victoire extrêmement disputée de la plus célèbre et plus puissante héroïne de la galaxie. Bien sûr, Kakarotto et ses filles ne faisaient pas exception et laissèrent éclater leur joie.

Après avoir tapé ses mains contre celles de ses deux filles, le saïyan de la maison annonça d'une voix claire et énergique :

-Allez, pour fêter la grande victoire, ce sera œuf de carazarre en entrée, côte de salapuce en plat de résistance et crêpes avec miel de bulbimèche pour tout le monde !

-OUAIS ! Exultèrent les deux sœurs avec enthousiasme.



*****

Quelques heures après l'intervention sur Créma.


Apparaissant brièvement au sein de la remise des Tabemos, placée juste derrière leur maison, un portail violet laissa passer la Protectrice qui sortit rapidement de la petite structure afin de fouler la pelouse de son jardin. C'était d'une belle femme à la carnation très claire, avec de longs cheveux sombres et fins qu'elle avait coiffée en une queue de cheval, dont une partie tombait des deux côtés de sa tête. Elle avait des pupilles noires, qui lui donnaient une apparence tendre tout en reflétant l'éclat d'une vaste et riche expérience de la vie. D'un point de vue humain, elle semblerait être une jeune femme qui entamait très bien le début de sa trentaine, mais en vérité, elle avait un peu plus de cinq fois cet âge. Elle portait des habits que l'on pourrait qualifier de décontractés pour la norme yahsaïyenne, à savoir un ensemble violet composé d'un t-shirt ample à manches longues et d'un pantalon arrivant au bas de ses genoux, couverts par des petites bottes rouges. Sa paire de lunettes posées sur son nez, lui donnant un air de rongeur de bibliothèque, ainsi que son ensemble vestimentaire, masquant sa musculature parfaitement proportionnée et puissante, lui donnaient un air réservé et inoffensif. Ainsi personne ne pouvait se douter que cette binoclarde était, de loin, l'être le plus fort de la planète, voire de la Galaxie selon les derniers sondages.

Spoiler
Image

La Protectrice sans lunette et avec une tenue orientale traditionnelle



Au moment où la terranide ouvrit la porte de sa maison, elle ne pût que remarquer la pénombre régnante dans la salle de séjour. Une obscurité qui ne devrait pas se trouve là à cette heure de la journée. N'écoutant que ses réflexes forgés par plus d'un siècle de combat, la guerrière extra-yahsaïyenne mit tous ses sens en alerte. Si d'éventuels assaillants avaient fait le moindre mal à sa famille, ils subiront mille mort avant qu'elle ne daigne les envoyer dans l'Autre-Monde. Tout-à-coups, les lumières de la salle s'allumèrent et une gerbe de confettis vola devant la super-héroïne surprise pour le coup.

-À l'héroïne de la journée ! Commença Kakarotto à haute voix. Hip hip hip…!

-HOURRA ! Crièrent Näyma et Yänma avec enthousiasme

La surprise passé, les traies de la Protectrices se détendirent en un sourire de soulagement.

-Maman ! Cria Yanma tout en fonçant vers sa mère qui l'a pris dans ses bras avant de la soulever avec vigueur.

-Haa ! Mais n'est-ce pas ma petite terreur ?!

La terranide frotta vigoureusement ses doigts sur le crâne de sa fille qui rigola bien malgré elle.

-Ha, ha, ha ! Arrête m'man, tu sais très bien que tu me chatouille en faisant ça.

-Ouais, mais après une mission bien remplie je ne connais rien de mieux que chatouiller ma petite fripouille !

Le manège dura quelque secondes encore avant que la mère ne pose délicatement sa cadette à terre.

-Allez, fin des chatouilles ma petite chérie, là maintenant, maman est fatiguée.

La superhéroïne se rapprocha de Kakarotto, à qui elle donna un petit baiser affectueux sur les lèvres.

-C'est rare que tu avoues des signes de fatigue, remarqua le saïyan. Cette créature était donc si redoutable que ça ?

-Tu ne crois pas si bien dire. Si au début je me suis contentée de l'occuper afin que Zhamas, Yellow Shadow, Solve (**) ainsi que Ghast(***) n'aident les secours à évacuer les civils, et que N'dobin (****), l'Immortel (5) et Shaïn ne neutralisent le culte qui avait créé ce monstre, ce fût une autre paire de manches après sa transformation. À ce moment, elle était aussi grande que forte et rapide et j'ai vraiment dû m'y mettre. Quant à sa capacité à se transformer en fumée, ça a bien failli me rendre folle. J'étais sur le point de demander à Solve de m'envoyer Zhamas et Ghast en renfort. Mais heureusement elle semblait s'être crue tirée d'affaire après m'avoir envoyé dans le décor. C'était l'occasion que j'attendais pour l'attraper afin de la déstabiliser, assez pour qu'elle n'ait pas l'idée de se transformer pendant que je la perforais. Cela ne s'est pas joué à grand-chose.

-N'en parlons plus. Tout ce qui compte c'est que tu t'en sois sorti et de fort belle manière. Je peux te le dire puisque nous sommes parmi les billions de téléspectateurs ayant pu admirer ta formidable victoire.

La combattante terranide soupira de lassitude.

-Oui, j'ai vu les rediffusions sur Luxerra Corusc HV. C'est Rhita O'Neil qui s'est encore mis dans la tête d'holo-retransmettre notre intervention. Je lui aie pourtant déjà dis de ne pas se mêler des affaires de la Légion, ça pourrait nous jouer des tours un jour.

-Ne lui en veut pas, elle faisait son travail, et puis mine de rien…

Tout en caressant délicatement la joue de sa femme, Kakarotto pris un air plus séducteur et sa voix se fît plus mielleuse.

-… j'aime bien te voir dans ton uniforme. Surtout quand tu es en pleine action.

Flattée par la remarque, la Protectrice gloussa un peu avant de rapprocher son visage de celui de son mari :

-Eh bien, peut-être que je lui en veux un tout petit peu moins après coups, avoua la terranide avant d'embrasser son mari qui répondit à son baiser avec ferveur.

Le baiser de ses parents fît grimacer Yänma qui ne dû son salut qu'à l'intervention de sa grande soeur.

-Bon et si vous gardiez votre petite séance de bécotage pour plus tard ? Je tiens à vous rappeler que l'on a attendu le retour de maman pour prendre le déjeuner et moi j'ai une faim d'oozaru là.


*********

Comme tous êtres ayant des gênes de saïyens en eux, Kakarotto et ses deux filles engloutissaient les plats préparés à un rythme effarant. Pour sa part, la Protectrice se contentait très bien de son bleu d'œuf de carazzare, de la taille d'un plat pour trois humains lambdas, qu'elle mangeait bien plus lentement.
Si la terranide s'était entichée de Kakarotto pour son optimisme, son talent pour la cuisine et un peu pour sa naïveté, elle avait déploré sa façon de manger qui semblait être une caractéristique propre à son peuple d'adoption. Le fait est que les mœurs terranides étaient des plus strictes, et, au cours de ses voyages à travers le cosmos, la super-héroïne avait rencontré beaucoup de peuple qui considéraient l'art de se tenir à table et de la dégustation comme un acte quasi-religieux. De ce fait, le jour où elle a vu Kakarotto manger pour la première fois elle en avait presque perdu l'appétit. Quant à la première fois qu'il l'avait convaincu de venir dans un restaurant saïyan, elle avait failli s'évanouir. Bien sûr, le saïyan avait fait de gros efforts pour ralentir son rythme d'ingurgitation lorsqu'ils mangeaient en tête à tête, mais lors des repas avec la graaaande famille de Kakarotto, ce dernier ne pouvait s'empêcher de revenir à ses vieilles habitudes. Lorsqu'elle a eu ses deux filles, la terranide était tombé des nues en voyant qu'elles avaient hérité de l'appétit vorace du peuple de leur père. Elle avait bien sûr tout fait pour instaurer un certain ordre à table, mais, malgré quelques petits succès, - les trois saïyens mâchaient désormais la bouche fermée et ne parlaient plus la bouche pleine- elle n'avait malheureusement pas pu réduire leur vitesse d'ingurgitation afin que ses filles apprécient plus la nourriture, et la terranide c'était finalement contentée des concessions que son mari et ses filles avaient bien voulu lui accorder.

Sa sixième assiette terminée, Naÿma jugea qu'elle avait l'estomac assez plein pour entamer une discussion plus sérieuse avec ses parents.

-Au fait, papa, je voulais te dire, à propos de mon retard de ce matin…

-Hum ? émit Kakarotto, tout remplissant à ras bord sa septième assiette de riz vert et de côte de sallazare.

-Eh bien, c'est arrivé parce que j'ai percuté le véhicule monoplace d'un tsuful.

Les parents Tabemo arrêtèrent leurs gestes respectifs pour aviser leur fille, avant de s'échanger des regards inquiets.

-T'as envoyé le tsiufoull à l'hopital ? Demanda Yanma par pure curiosité tout en remplissant à son tour son plat pour la cinquième fois.

-Mais non, voyons ! Bon, je vous rassure tout de suite, il est vivant et il n'a rien. Il a même pu obtenir un véhicule de remplacement, après que je l'ai aidé à regagner la ville la plus proche.

Kakarotto et sa femme soupirèrent de soulagement. S'ils ne se faisaient pas de soucis pour leur fille, du fait de sa force et de sa résistance supérieure, il n'en était pas de même pour ceux qui étaient bien malgré eux victimes de ses éventuelles maladresses.

-Bon, tout semble allez pour le mieux alors, résuma la super héroïne. Pourquoi tu nous parle de ça comme-ci c'était important ? Il y aura des complications avec ton assurance ?

-Non, non, c'est OK pour ça aussi. En fait le problème c'est qu'il est un journaliste et….

-Il enquête sur la Légion et moi, c'est ça ? déduisit la Protectrice avec un peu plus de gravité.

-En fait, il enquête sur toi uniquement. Et je peux déjà lui reconnaître une sacrée intuition. Même s'il n'en a pas conscience, il a deviné grosso-modo pourquoi tu t'étais installée sur Yahsaï au lieu d'une autre planète. Il a même deviné juste concernant le nombre d'enfant que tu as eu, c'est dire.

-Je vois. Il semble que celui-là soit un petit futé, mais inutile de s'inquiéter plus que de raison le concernant. Une excellente canne n'est pas synonyme d'excellente pêche. Il n'est pas le premier à venir fouiner sur cette planète dans l'espoir d'obtenir une réponse me concernant. Il y a environ vingt ans, il y a des gens qui croyaient que j'étais une saïyanne sans queue et ils n'ont finalement rien découvert. Pourquoi ce serait différent cette fois-ci ?

-C'est ce que je me suis dit aussi. Normalement il ne devrait y avoir aucun souci, mais pour le peu de temps que j'ai passé avec lui, je peux te dire que Loïc est un passionné doublé d'un acharné. Je ne sais pas pour ceux qui l'ont précédé, mais tu devrais vraiment éviter les grosses gaffes.

-Tu me prends pour qui, Naÿma ? Cela fait plusieurs décennies que je mène cette double vie. Je ne vais pas me faire découvrir de sitôt par ce… Comment il s'appelle déjà ?

-Loïc. Loïc Daïshi Zane, il m'a dit qu'il travaillait pour un journal tsuful. Le Daily Prant ou un truc comme ça.

-Je vois, intéressant, acquiesça la Protectrice tout en compressant un peu son index sur son oreille droite. Solve ?

Un hologramme présentant un cercle plein entouré d'un anneau bleu apparut juste au-dessus de la table.

-Protectrice ? répondit une voix de robot venant de l'hologramme.

-Chérie, commença Kakarotto contrarié. Tu sais très bien ce que je pense des discussions via hologramme avec les membres de ton équipe durant le déjeuner.

-Oui, oui, je sais mon amour. Mais là ce n'est pas vraiment une discussion concernant le boulot. Il ne s'agit que d'en savoir plus sur ce journaliste tsuful. Et puis ça concerne directement notre vie privée, donc notre famille.

-Très bien, mais pas longtemps alors.

-Promis, fît la terranide tout en se tournant vers l'hologramme. Salut Solve. Ah ! au fait puisque tu es là tu peux me dire comment avancent les travaux de restauration des villes détruites sur Créma ?

-De façon optimale, mes drones et automates ont déjà déblayé 73,756% des débris et 55,429% d'entre eux ont déjà été recyclés en matériaux utilisables que je vais livrer sous peu aux gouvernements locaux. Je vais également en profiter pour leur soumettre des propositions afin d'améliorer leurs fondations. Je ne te cache pas que si ce n'étais pas ce monstre, un tremblement de terre de niveau 6 aurait plus que mis en périls les infrastructures des cités détruites.

-Tant mieux. Bon en fait je t'appelais aussi pour tout autre chose.

-Ha, ha, ha ! Commencer par une question générique, pour embrailler sur une demande, typique des intelligences naturelles organiques. Quel est l'objet de ton appel ?

- Eh bien, Naÿma m'a prévenue qu'il y aurait un journaliste plutôt futé qui est arrivé aujourd'hui sur Yahsaï, et j'aimerais avoir des informations sur lui. C'est possible que tu me livres un dossier sur un journaliste tsuful du nom de Loïc Daïchi Zane ?

-Attends deux secondes… Trouvé.

Un dossier informatique sous forme d'hologramme avec plusieurs photos de Loïc Zane et une liste d'information le concernant remplaça le signe de Solve.

-Hum ! plutôt beau garçon, fît la superhéroïne terranide tout en adressant un sourire entendu accompagné d'un clin d'œil à Naÿma. Je comprends pourquoi il t'a marqué, ma fille.

-Ouais, bon ça va, hein ! Ce n'est pas pour son minois que tu as appelé Solve que je sache, se plaignit Naÿma gênée.

-Hé, hé ! Désolé, je n'ai pas pu m'en empêcher. Bon plus sérieusement Solve, qu'est-ce que tu peux me dire sur lui ?

- Loïc Daïchi Zane. 25 ans, nés à Pulp city dans l'état de Leamond. Il a été de l'Académie de journaliste de Pulp City à l'âge de 17 ans standard et y a été diplômé à 20. Il est très vite entré au Daily Plant où il a commencé depuis 4 ans son travail de reporter. Si je devais le situer, je dirais qu'il a le potentiel pour être dans le haut du panier en termes de compétence. Il a notamment été l'un des co-auteurs d'un article ayant permis la mise en examen d'un grand ponte de l'import-export tsuful accusé de trafic de sel de salamanque. De plus, si j'en crois certaines des informations dont je dispose, il a fait plus que simplement participer à d'autres articles croustillants. L'un d'entre-eux a mis en lumière un scandale de trafic de larve reech dans le secteur de Véga. En somme, un jeune prometteur et qui en veut, Protectrice. Peut-être devrais-tu prendre au sérieux les mises en garde de Naÿma.

La femme de Kakarotto cogita un moment avant de répondre.

-Bon, vous m'avez convaincu tous les deux. Je vais faire plus attention que d'habitude.

-Très bien, je vais consulter N'dobin et nous allons décider s'il serait plus prudent que nous t'assignons à des missions plus discrètes.

-Personnellement cela ne me dérange pas, mais je pense que faire ça trop soudainement pourrait au contraire mettre la puce à l'oreille à notre petit malin. S'il remarque que la Protectrice intervient bien moins souvent, pile poil après une discussion avec ma fille, il pourrait se poser les bonnes questions.

-Je prendrais ton avis en compte lors de la discussion. Au fait, Naÿma, as-tu déjà trouvé ton nom de code ?

-Nom de code ? Quel nom de code ?

-Ton nom de code de super héroine, voyons. Hier, ta mère a obtenu l'aval de la majorité des membres de la Légion pour que tu fasses une série de test et…

Solve s'arrêta de parler. Les traits de Naÿma, Kakarotto et Yanmâ formaient un masque de stupéfaction. Quant à la Protectrice, elle tapa son front avec sa main, qui glissa avec lenteur le long de son visage rouge d'exaspération.

-Hum ! je détecte des changements soudains dans votre activité physiologique. Je dirais que vous ressentez de la surprise tous les quatre, avec un fort taux d'agacement te concernant, Protectrice. Dois-je en conclure que tu n'as pas encore prévenu ta famille de la nouvelle et que j'ai fait une gaffe en l'annonçant un peu trop prématurément ?

La terranide refixa l'hologramme de l'intelligence artificielle séculaire avec agacement.

-Non sans blague, Solve ! Tu as utilisé combien de tes micro-processeurs antiques pour le deviner ?

La salle resta silencieuse quelques instant durant avant que l'intelligence artificielle ne reprenne la parole.

-Je vois… Solve terminé.

L'hologramme de l'intelligence artificielle disparut encore plus rapidement qu'il n'était apparu, laissant la famille Tabemo seule.
Inquiète que sa fille aînée aurait pu mal prendre le fait qu'elle ne l'a pas encore prévenu, la femme de Kakarotto se tourna vers elle.

-Ecoute Naÿma, je comptais vraiment t'annoncer la nouvelle au moment du dessert, mais étant donné que Solve m'a pris de vitesse autant le faire tout de suite. N'dobin et les autres membres de la Légion se disent qu'il est peut-être temps de rafraîchir les rangs avec de nouveaux membres. J'en ai ainsi profité pour parler de tes capacités, et ils veulent bien commencer leur nouvelle campagne de recrutement avec toi. Ainsi, on va te convoquer sous peu à la Tour de Veille pour voir si oui ou non, tu es capable de rejoindre la Légion.

-La… La Tour de Veille ? Tu…Tu veux dire la même Tour de Veille qu'utilisent les membres de la légion de la Justice ?! Demanda fébrilement la métisse terranide dont les poings serrés sous la table tremblaient d'émotion.

-Evidemment. Qui d'autre posséderait une base lui permettant d'intervenir à travers l'ensemble de la Galaxie ? Plaisanta la femme de Kakarotto.

-D… Donc, j… j'ai bien une chance d'intégrer les rangs de la Légion ?

-Oui, tu as une petite chance, mais il va falloir passer des tests et ensuite l'équipe entière discutera sur ton entr…

-YAHOO !! Cria Näyma tout en levant ses poings vers le plafond, un geste tout à fait prévisible pour ses parents qui ne s'attendaient par contre pas à ce que la table, et les plats posés dessus, volent dans les airs après que les poings de leur fille aient buté en dessous.

À l'aide de la rapidité que leur conférait leur nature de saïyan et de terranide, Kakarotto, sa femme et Yanma rattrapèrent avec dextérité chacun des plats au vol tout en s'assurant que la nourriture tombe dans le plat où il était auparavant. Si bien que deux secondes plus tard trois des membres de la famille Tabemo se tenaient en équilibre, via des poses dignes des meilleurs contorsionnistes, tout en s'assurant que les piles d'assiettes et de bols, en équilibre sur le plat de leurs deux mains, ne tombent pas.

Näyma qui était encore sur son nuage continua à sautiller joyeusement sur place tout en agitant ses poings en signe de victoire.

-Je vais intégrer la Légion ! YEEHAAAA !!!

-Ch'est trèè briien chérie, Che jchui crontench dhe thonch yenhousiache maich n'oub'y pa que ché 'uste un essay. 'ien 'est gué (C'est très bien chérie, je suis contente de ton enthousiasme, mais n'oublie pas que c'est juste un essai. Rien n'est joué), rappela la Protectrice tout en tenant la table en équilibre avec sa langue.

Note de l'auteur :


(*) Esharotto
: Personnage de "Alien vs saiyajin" écrit par kouki. Comme j'aime bien l'histoire et je trouve le perso sympa j'ai décidé de l'inclure dans l'histoire. Il sera bien sûr différent de la vission de kouki univers parralèle/reeboot oblige.

(**) Solve : Personnage de la fic l'Empereur saïyan, mais qui sera différent car reeboot/univers parralèle oblige

(***) Ghast : Référence à Ghast Carcolh de DBM mais c'est un perso différent.

(****) N'dobin : Inspiré du mot "ndobine" en wolof qui désigne les oiseaux qui font partie de l'espèce des calaos. Des oiseaux aux plumages sombre. Littéralement le nom de ce personnage signifie "Oiseau noir" , et ce n'est pas un hasard.

(5) Immortel : Personnage des roman DBM sur l'univers 16, qui comme dis précedemment sera différent reeboot/univers parralèle oblige.
Dernière édition par broly97 le Lun Juil 16, 2018 3:01, édité 3 fois.
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Re: Indestructible !

Messagepar omurah le Dim Fév 04, 2018 17:10

Eh beh, beaucoup de références, je me suis bien amusé à essayer de les relever ^-^
J'aime bien la dénomination Golgoth, ça change d'Hildegarn, par contre là j'ai peur que la référence m'ait échappé x)
J'ai bien envie de goûter à ces "bleus d'œuf de Carazarre" tiens, ça a l'air bon ^^
Kakarotto cuisinier (et un bon en plus), c'est du génie :mrgreen: ; je ne saurais plus l'envisager autrement maintenant haha. En fait je trouve cette vision du couple Gokû/Chichi très cool, avec Gokû en homme au foyer (bon c'est pas tellement le cas mais c'est un peu l'impression qu'il donne dans le chap), et Chichi en "chasseuse" souvent dehors. Avec en bonus Kakarotto avec une grande famille, à l'italienne 8-)
J'ai trouvé la scène du repas de famille vraiment intéressante, et la scène d'intro était cool de même, visuellement tu n'as pas ton pareil pour gérer l'immersion et les décors.
8000 mots ? J'aurais cru moins, c'est passé assez vite x)
Alors pour faire simple, c'est toujours cool, on se laisse porter par l'ambiance très travaillée et on n'oublie pas de se poser la question de savoir comment Chichi va passer de "la Protectrice" à "la Traîtresse" :P
Je t'aurais bien conseillé de cuter un peu ici ou là, mais vu que je ne saurais dire où exactement, c'est peut-être qu'il n'y avait finalement rien ou pas grand-chose de dispensable.

Je lirai la suite avec le même intérêt ;)
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omurah
 
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Re: Indestructible !

Messagepar broly97 le Lun Fév 05, 2018 4:45

@omurah

Déjà, merci pour ta review omurah :) .

Eh beh, beaucoup de références, je me suis bien amusé à essayer de les relever ^-^


Content de le lire :). Faire des références parci parlà c'est l'un de mes péché minions :) .

J'aime bien la dénomination Golgoth, ça change d'Hildegarn, par contre là j'ai peur que la référence m'ait échappé x)


Bon en faite là c'est dût à mon ignorance cette légère bourde. A la base, je pensais qu'un Golgoth était un terme générique pour qualifier quelqu'un de démesurément grand,et je l'ai mis sans trop réfléchir, mais en faite il s'agit du terme pour désigner les machines commandés par les antagonistes dans Goldorak :shock: :shock: (epic fail :shock: ). Au pire je peux changer ça par géant, même si cela fait le parfait nom pour un super vilain en faite, à réfléchir.

J'ai bien envie de goûter à ces "bleus d'œuf de Carazarre" tiens, ça a l'air bon ^^


Pas sûr que je puisse t'en procurer, mais à voir :wink: .

Kakarotto cuisinier (et un bon en plus), c'est du génie :mrgreen: ; je ne saurais plus l'envisager autrement maintenant haha. En fait je trouve cette vision du couple Gokû/Chichi très cool, avec Gokû en homme au foyer (bon c'est pas tellement le cas mais c'est un peu l'impression qu'il donne dans le chap), et Chichi en "chasseuse" souvent dehors. Avec en bonus Kakarotto avec une grande famille, à l'italienne 8-)


En fait l'idée du Kakarotto cuisinier me trottait dans la tête depuis au moins 5 ans, lorsque j'avais lu sur une fic dont j'ai oublié le nom que Son Goku utilisait son odorat pour bien cuisiner quand Chichi n'était plus là. Je m'était dis que c'étais logique et je me suis dit que si Goku faisait un métier cela ne pouvait être que ça ou agriculteur (ou travail dans les chantier à l'extrême limite).
Pour cette fic, je voulais que les rôle soient intervertis entre Kakarotto qui gère plus le foyer et (la sosie de) Chichi qui joue le rôle de femme d'action. Même si ils diffèrent de la manière dont font preuve la Chichi et le Goku/Kakarotto que l'on connait.

Pour la grande famille, je l'ai mise parce que je trouvais que ça faisait plus drôle et que cela faisait un contraste intéressante avec le Goku du manga qui n'a jamais connu sa famille côté saïyan (hormis Raditz mais ce n'étais pas vraiment heureux comme première et seule approche on en conviendra).

J'ai trouvé la scène du repas de famille vraiment intéressante, et la scène d'intro était cool de même, visuellement tu n'as pas ton pareil pour gérer l'immersion et les décors.
000 mots ? J'aurais cru moins, c'est passé assez vite x)
Alors pour faire simple, c'est toujours cool, on se laisse porter par l'ambiance très travaillé


Merci, je me base sur ma propre expérience avec ma famille. Etant donné que les repas ont souvent été les moments ou l'on échangeaient le plus, je me disait que c'était le meilleur moyen pour voir toute la famille Tabemos interagir.
Pour la visualisation des scènes, si tu aimes ce que je fais, je penses que tu adoreras les romans de Anne Perry que je considère comme la Déesse du détail. Les descriptions des lieux et des personnes sont un peu lourde à lire mais niveau précision et pour amener à tel ou tel ambiance, l n'y a pas mieux à mon sens ou c'est assez rare chez les autres auteurs.

et on n'oublie pas de se poser la question de savoir comment Chichi va passer de "la Protectrice" à "la Traîtresse" :P


Je vais peut-être donné une indication pour les 4-5 chapitres à venir, mais n'oublie pas que le terme de "Traitresse" a jusqu'à maintenant été utilisé que par le Conquérant :wink: .

Je t'aurais bien conseillé de cuter un peu ici ou là, mais vu que je ne saurais dire où exactement, c'est peut-être qu'il n'y avait finalement rien ou pas grand-chose de dispensable.


J'aime à le penser. J'ai couper pas mal de truc pour laisser ce que je jugeais nécessaire (environs 1000 mots ont du y passer). Et j'ai essayer de faire le découpage au mieux.

Je lirai la suite avec le même intérêt ;)


En espérant que la suite te satisfera :D
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Re: Indestructible !

Messagepar broly97 le Dim Mars 04, 2018 1:36

Bonjour. Voila la suite des aventures de Naÿma. Bon promis juré craché, ce chapitre constituera le dernier de présentation de cet univers et l’intrigue décollera, le chapitre suivant. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas d’action. Vous le verrez bien assez tôt. Bon par contre il va se dérouler en 2 parties. La deuxième sera livrée dan s10 jours environs.

Indestructible ! Tome 1 : Présentation



Chapitre 3 : Sept à la maison (Partie 1/2)



Spoiler
Planète Yahsaï, Maison des Tabémo


Sa combinaison ? Enfilée !
Son masque ? Paré !
Ses équipements divers ? Stockés dans son sac !

Naÿma était fin prête pour la période Sakana, la grande saison de pêche !

Celle-ci était particulièrement attendue par l’ensemble des pêcheurs de l’état de Soja, car c’était la seule période où de vastes zones maritimes étaient accessibles aux pêcheurs. Parmi les nombreuses espèces marines à capturer, les pêcheurs sojaillants convoitaient en fait tous un même trophée, le kuria. Il s’agissait d’un mammifère marin culminant plusieurs mètres de longueur et qui avait la particularité d’être assez rare en plus d’être généralement très appréciés par l’ensemble des yahsaïyens. Le prix de vente décollait donc très vite, et ce dans tous les maillons de la chaîne de ventes.
C’est pour cela que l’employeur de Naÿma, soit son oncle Raditz (5e fils d’Hanasia, la troisième femme du grand-père de Naÿma, Baddack) qui faisait partis des chasseurs de kuria attendait beaucoup des résultats des semaines à venir. Et, étant l’un des rares à être au courant des capacités de ses deux nièces, il comptait énormément sur les performances de Naÿma dans ce moment si crucial. La force physique des kurias étant ce qu’elle est, la méthode la plus efficace restait de les attraper en plongeant pour les harponner. Dans de telles conditions, avoir une terranide avec soi était un atout non négligeable.

Naÿma descendit dans la cuisine où le reste de la famille Tabemo était déjà attablé en cette bonne heure du matin. Yanma avait enfilé la combinaison servant d’uniforme pour son école, Kakarotto s’était habillé correctement afin d’être présentable à ses futurs clients, et la Protectrice s’était habillé de façon décontractée et avait coiffée ses cheveux en un chignon qui allait bien avec ses lunettes. Le style de cette dernière allait bien avec le métier d’écrivain qu’elle exerçait.
Il fallait dire que sauver la Galaxie était très bien et très gratifiant, mais cela ne faisait pas tout, et surtout cela ne payait pas les factures. Ayant voulu dépendre le moins que possible des ressources de la Légion et de son mari, elle avait eu l’idée de s’inspirer de ses divers expériences passées et de ses actions de super héroïne pour écrire des récits d’aventures. Après de nombreux échecs et tentatives de publication ratées, les éditions Nékaitsou avaient accepté de publier "Les Aventures de Flaï – Le spadassin Draconique". Un premier livre qui a abouti à toute une série qui connaissait un petit succès. Même si on était loin des chiffres des ventes des cadors du genre, l’argent récolté avait pût assurer une certaine indépendance à la terranide, soulageant grandement Kakarotto de nombreuses charges financières. Ce qui avait permis au saïyan d’avoir les coudées franches pour lancer son affaire.

— Salut, tout le monde, fît machinalement Naÿma tout en s’installant à table.

— S’lut Naÿ !

— Bonjours, ma fille.

— Bonjours chérie.

Naÿma se servit grassement avant que son père ne lui demande :

— Au fait, Naÿma. Si c’est possible, n’oublie pas de rappeler à ton oncle Radditz de me laisser quelques kurias de côté. J’aimerais bien le proposer en plat du jour dans les semaines à venir. Ce serait bon pour les affaires.

— On verra ce que l’on peut faire, mais tu sais bien que cela dépendra de ce que l’on aura. Si la pêche est pourrie je ne pourrais te garantir que des masna et des ratas. Ceux-là, tout le monde s’accorde à dire qu’ils abondent cette année. Mais pour les kurias, ça peut être chaud. Certains disent que leur période de reproduction ne s’est pas bien passé et que leur nombre a peut-être baissé. On ne peut pas en dire autant de la concurrence.

Embêtté, Kakarotto se gratta la tête.

— Hmm ! Bon on verra. Pense à me prévenir dans les prochains jours pour savoir comment ça se passe, afin que j’avise correctement.

— Ok, ça marche. Je n’y manquerais. Au fait m’man… ?

— Oui, ma fille ?

— Concernant mon test dans la Légion, quand est-ce que ça va se passer ? Quand tu m’avais dit « sous peu », je m’étais imaginé que ça aurait été maximum dans les deux semaines, mais là, ça fait plus de deux mois. Où on en est là ?

— Écoute, Naÿma, durant ces dernières semaines, nous avons eu un pic d’intervention aux quatre coins de la Galaxie et des situations qui nécessitaient de rester sur place. Il a été impossible pour l’équipe de se réunir au grand complet durant ses trois derniers mois.

— C’est pour quand alors ? Demanda l’aînée contrariée.

— Dans pas longtemps, et pour de vrai cette fois. Les métas criminels semblent s’être calmés et les catastrophes sont un peu moins nombreuses qu’avant. Les autres auront bientôt un moment de libre pour venir voir ton test.

— En parlant de ça, repris Kakarotto. Est-ce bien raisonnable de prendre une semaine de congé à une période aussi critique ? Tes collègues pourront assurer le coup ?

— Mais si, rassura la Protectrice. La plupart étaient là bien avant ma venue et ils sont sept à tenir la boutique. Enfin, plutôt six. Ghast assiste en ce moment même à une fête importante chez les siens et il a bien précisé qu’aucun namek ne pouvait s’y soustraire dans la mesure du possible. Donc ce sera… Ah non ! Ils seront plutôt trois, pardons. Yellow Shadow est sur une affaire importante depuis plusieurs semaines avec la Fédération, N’dobin est toujours en train de remettre Black Night City au pas, et Shaïn est partie en nous disant qu’elle avait une « affaire importante » à régler avec les siens. Et puis tu sais que je ne peux plus repousser mon rendez-vous avec mon éditeur. Il a bien accepté mes deux précédentes excuses, mais là, c'est plus possible. C'est aujourd'hui ou bien la maison d'édition m'a dans le collimateur.

— N'empêche, tu es sûre qu’ils s’en sortiront à trois ?

— Pas de soucis. Tout comme moi ce sont des pros, et puis tout laisse penser que cette semaine, aujourd’hui tout du moins, cela devrait être relativement tranquille. Il ne devrait y avoir rien de trop urgent ou de trop grave en ce moment. Bon Yanma, essaie de manger plus vite. Tu sais très bien que je ne pourrais pas voler à grande vitesse sur le chemin de l’école. Les humains sachant se déplacer dans les airs sont assez rares pour les saïyans, pas besoins de leur faire savoir qu’une supposée humaine vole plus vite qu’eux.

— Oui, maman.

***

Système de Sargass, planète Algosan

Dans toutes les villes des nations d’Algosan, les habitants, les Argosians, avaient leurs trois yeux fixés sur leurs holo-écrans, tous calibrés sur les plus célèbres chaînes d’information de la planète. Ces dernières montraient toutes les mêmes images. Un être-roches magmatique bipèdes, plutôt baraqués, avec des dents et des doigts pointues à l’air pas commode. Ce dernier se trouvait au bord d’un immense volcan situé dans l’hémisphère Sud de l’astre, le Green Stone.

— Ha, ha, ha, ha ! Chers argosians et argosiannes, moi, Prof Volcanus, j’ai introduit une de mes bombes volcaniques au fin fond du Green Stone ! Si je l’active, il provoquera la plus grande éruption que vous n’ayez jamais vue, et alors, le nuage de cendre qui en résultera empêchera le moindre rayon de votre l’étoile d’éclairer la plus petite parcelle de votre planète, qui va être plongé dans un hiver éternel. Une fois l’économie de votre planète-mère à genoux, c’est celle de l’ensemble de votre système planétaire qui suivra. Si vous ne me versez pas la somme de 3500 milliards de crédits fédéraux dans les deux heures, je mettrais cette menace à exécution. Craignez le courroux de Prof Volcanus !!

Fiche n°1 : Prof Volcanus

Origine : Ancien sismologue reconnu qui a muté en une créature composée entièrement de roche magmatique suite à un accident dans le laboratoire d’un collègue. Actuellement un méta-criminel indépendant
Capacités  : Autodidacte dans les sciences techniques ; Notion poussée en sismologie ; Capacité physique plusieurs fois au-dessus de la moyenne ; Quelques pouvoirs de magmakinésie.
Niveau de puissance : Classe C, rang inférieure
Niveau de désastre  : Mortel (Niveau 1)


Alors que l’être magmatique continuait d’exulter, une silhouette était apparue juste au-dessus de lui, lui faisant de l’ombre.

— Hep ! Le prof, quand est-ce que tu vas t’arrêter de rire comme un idiot ?

Vexé, Prof Volcanus détailla la silhouette en altitude. C’était un grand humanoïde musclé de plus de deux mètres avec une peau blanche comme de la craie. Son visage était dépourvu de nez et il possédait des yeux sur fond noir avec une pupille blanche. À la place de ses cheveux se trouvait une sorte d’excroissance osseuse verte de la forme d’un petit bonnet surmonté de petit pic. Il était vêtu d’un pantalon noir bouffant, en partie caché par un long pagne bleu-jaune partant des hanches jusqu’aux genoux. Ses poignets étaient chacun entouré d’une excroissance osseuse naturelle de la même couleur verte que son couvre-chef. Une couleur que partageaient les bottes chaussant ses pieds.

— M… Mais, je te connais-toi ! T… T’es… l’Im…

<<L’Immortel ! Firent en chœur des milliards d’Argosians, maintenant bien plus rassuré.

— M… Mais qu’est-ce que tu fais là ?! Demanda le méta-vilain maintenant beaucoup plus embêté.

— On suivait tes déplacements depuis cette transaction louche sur Stagis que tu as faite avec Mécaniclex. Tu n’as pas été assez prudent. Remarque, ça doit être compliqué de passer inaperçu avec une apparence pareille. Enfin bon, comme tu viens de le dire devant le monde entier, ta bombe sismique est dans le volcan, n’est-ce pas ?

— Hé, hé, hé ! Eh oui, hors de la portée de n’importe qui. Et tu ne pourras rien y faire héros de pacotille !

— Je vois, fît l’Immortel en compressant ce qui lui servait d’oreille avec son index et son majeur. Solve, tu confirmes ce qu’il a dit.

-Oui, répondit l’intelligence artificielle à l’autre bout du fil. Je t’ai d’ailleurs envoyé un trajet sûr pour que tu ne mettes pas toi-même le volcan en éruption, sois prudent.

— T’inquiètes je ferais attention, promit le héros tout en étudiant l’holoplan généré par son oreillette.

— Qu… ! Tu comptes plonger dans cette mare de magma en fusion ?! Tu es fou ma parole ?!

Sachant que son communicateur ne lui servira à rien là où il irait, l’Immortel le posa tranquillement par terre.

— Hep ! Le prof, sais-tu que l’on m’appelle l’Immortel ?

— Oui mais…

En un clin d’œil, le guerrier à la peau blanche disparu, pour réapparaître 5 secondes plus tard avec une énorme sphère de métal. Les dernières traces de lave en fusion coulaient de cette dernière tandis que les parties brûlées et calcinées du corps de l’Immortel commençaient à se soigner d’elle-même jusqu’à ce qu’il reprenne son apparence d’origine.

-… je pensais que c’était du chiqué.

De la seule force de ses bras, l’Immortel réduisit la sphère en bouillis. Tout en craquant les articulations de ses doigts, il fixa sévèrement Volcanus

— Et merde. Je… Ne… Ne frappe pas trop fort, s’il te plaît.

— Je ne te garantis rien.


***

Système de Sulfur, planète Arzonic

Aujourd’hui était le jour du jugement dernier pour les arzoniens. Enfin plus vraiment pour eux mais plus pour leur planète, Arzonic.
En effet une obscure et éparse prophétie antique locale avait prévu la destruction de l’astre par une vague dorée venue des cieux. De nombreuses études de documents anciens, d’innombrables lectures et relectures des mémoires de médiums possédés par quelques esprits, et des relevés de l’activité de l’étoile du système planétaire avaient, il y a quelques années standards de cela, confirmés que ce serait une exceptionnelle éruption solaire qui était destiné à détruire Arzonic, le monde natal des arzonien.
Heureusement, ladite prophétie n’avait pas prévu les possibles avancés technologiques des arzoniens. Ces derniers avaient, depuis longtemps, évacué dans un système voisin avec l’essentiel de leurs affaires, de leurs équipements ainsi que d’une quantité raisonnable des représentants de la faune et de la flore d’Arzonic.
Le dernier passage de la prophétie, traitant de la fin de tous les peuples et cultures arzoniens, était donc désormais nul et non avenu, du moins létalement parlant. Plutôt rassurant pour les concernés. Malheureusement la partie concernant la destruction de la planète semblait, elle, tout à fait condamnée à se réaliser, quoique l’on fasse à première vue.
Mais bon, étant donné qu’essayer ne coûtait rien, ou en tout cas beaucoup moins que si l’on ne faisait rien – les arzoniens étant réputé pour avoir des établissements bancaires de qualité-, la Fédération Galactique avait donc mis les moyens pour ériger un gigantesque bouclier spécial afin de protéger l’astre et son champ magnétique de l’éruption d’étoile. Dans le doute, et comme deux « tu l’auras » valent mieux qu’un, la Fédération avait demandé l’aide de la Légion qui leur avait dépêché, depuis un peu plus de trente jours, un de leurs membres. Ou plutôt une de leurs membres.


Depuis presque 32 jours standards, elle était là. Assise à califourchon à quelques centaines de milliers de kilomètres derrière le bouclier protecteur construit par la Fédération. Elle harmonisait au mieux la crainte que lui inspirait son trépas, qui résulterait de son possible échec, avec la volonté de surpasser ses limites pour que la destruction promise n’ait pas lieu.
La crainte et la volonté. Beaucoup les opposaient, mais ils avaient tort. La première était son carburant et la deuxième était son comburant. Ensemble elles donnaient ce que l’on appelait généralement le courage, la source directe de son pouvoir. D’aucun dirait que le courage était une denrée rare et intermittente. Il aurait tout faux. Aussi belle qu’on la considérait, la vie n’en restait pas moins une épreuve. Une épreuve notamment marquée par la peur constante et inhérente de l’inconnu. Que l’on en était conscient ou pas, et quelle que soit l’intensité de ladite peur, on la essayait de la surmonter à chaque instant par une volonté tout aussi innée, aussi infime et inconsciente fusse-t-elle. Ainsi, le courage, on en faisait preuve à tout instant de notre vie qu’on le veuille ou pas.

Le simple fait que son corps de bipède mince et élancé soit moulé par sa combinaison intégrale zébrée de jaune et de noir, au même titre que sa cape à capuche, en était la preuve. Cette combinaison symbiotique, issue d’une technologie inconnue venant d’un espace extrêmement lointain, la recouvrait d’une fine aura mystique aux étonnantes propriétés. Elle avait en effet le pouvoir de la protéger de nombreux milieux hostiles, le vide spatial compris, et de générer de nombreuses constructions et objets de pure énergie. La qualité et la solidité de ces derniers dépendant directement de la valeur et de l’intensité de son courage. Courage qu’elle canalisait et sublimait depuis plusieurs semaines dans le but de protéger la planète. Car si le bouclier de la Fédération ne suffisait pas, il ne resterait plus que le courage il ne resterait plus que

YELLOW SHADOW !

— Tenez – vous prête, Yellow Shadow, prévînt la voix de l’officier de la Fédération dans son oreillette. Cela va commencer dans 3… 2… 1… L’éruption se manifeste !

Il n’en fallut pas plus pour que la super héroïne n’ouvre ses deux orifices oculaires, tous les deux sans pupilles et éclairés d’une lueur jaunâtre. Elle leva alors ses deux bras écartés qui générèrent un gigantesque voile brillant de jaune. Manifestation de la domination qu’elle exerçait sur sa peur et symbole du contrôle qu’elle avait sur sa volonté. Ledit voile était juste assez grand pour ne pas que la planète, et tout ce qui était resté en son sein, ne soient affectées, dans le cas où le bouclier n’y suffirait pas.

Pour le moment tout semblait aller pour le mieux. L’officier avec qui elle était en communication lui disait que le bouclier tenait bon et que ce serait le cas pour les 30 prochaines secondes qu’allait durer l’éruption d’étoile. Toutefois, et contre toute attente, cette dernière ne s’arrêta pas à l’issue de la trentième seconde. Pire, elle ne cessa pas lorsque la minute fût écoulée et encore moins au terme de la seconde minute. Au moment où le chronomètre de l’apocalypse afficha 3 min 56 sec, le bouclier céda, se brisant en mille morceaux. En tout cas, telles furent les explications sommaires qui arrivèrent aux oreilles de Yellow Shadow lorsque l’Officier cria dans son oreillette, avant de la supplier de se tenir prête. La vision spéciale que sa combinaison lui conférait lui permit de voir, des centaines de milliers kilomètres plus loin, le tsunami solaire qui se déverserait à elle sous peu.


Fiche n°2 : Catastrophe de la prophétie arzonienne
Origine : Monstrueuse éruption d’étoile
Capacité : Désintègre presque tout sur son passage
Niveau de puissance : n/a
Niveau de désastre : Rakshasa (Niveau 2)


Quelques instants plus tard et la déflagration d’étoile percuta le voile d’énergie jaune. L’infernale épreuve d’endurance débuta alors.
Plusieurs secondes ou plusieurs minutes ? Yellow Shadows n’en savait rien. Elle perdait toute notion du temps à mesure que l’éruption mettait à mal sa concentration et entamait son endurance. La forçant à puiser de tout son être pour tenir. Alors que le point où elle pouvait flancher à tout moment était dépassé depuis longtemps, la pression cessa d’un coup. L’éruption d’étoile était terminée. La planète, ainsi que toute vie en son sein, étaient sauvées. Le courage l’avait emporté.

Tandis que des ouf et des cris de soulagement retentissant dans son oreillette, qui pouvait de nouveau capter les communications, la super héroïne de jaune et de noir vêtu se força à voler vers la planète qu’elle venait de sauver. Pouvoir survivre dans des conditions impossibles était une chose, mais récupérer dans le luxe que proposait un monde habitable pour le plus grand nombre en était une autre bien plus tentante.


***

Planète Daukus karauta, dans la ville de Leporidapolis.

Inquiets, intimidés, mais tout de mêmes subjugués et curieux, les lagomorphes aux longues oreilles habitant Leporidapolis fixaient un drôle d’être qui flottait dans les airs. Comme eux, il s’agissait d’un lagomorphe bipède plutôt mince avec de grandes oreilles pointues, un pelage bleu ciel et des yeux rouges rubis. Il était vêtu d’un élégant ensemble blanc composé d’un gilet fermé à manches courtes, d’un pantalon bouffant, et de babouches enfilées à ses pieds. Son cou était paré d’un collier doré et ses poignets entourés d’un bracelet, eux aussi dorés. Pour les leporidans, surtout pour les femelles, il était divinement beau et son charme semblait absolu. Une beauté à peine dégradée par son expression emplie de condescendance.

— Préparez-vous, mortels ! Préparez-vous à donner vos âmes !

L’être au pelage bleu leva son doigt haut dans le ciel. Une boule blanche s’en échappa. Arrivée un millier de mètres plus haut, elle explosa pour laisser place à un astre brillant, semblable à une pleine lune. Les rayons issus de l’astre plongèrent les habitants de Leporidapolis et des agglomérations avoisinantes dans un état d’hypnose profond, comme le laissait supposer leur air absent et empli de béatitude et de soulagement.

Le lagomorphe au pelage bleuté était, comme à l’accoutumée, satisfait de son sort d’hypnose hérité de sa nature angélique. Si les êtres démoniaques, leurs concurrents directs, étaient généralement enclins à exploiter les désirs, l’ambition et les espoirs profonds des mortels pour les pousser à leur vendre leurs âmes, les êtres angéliques fonctionnaient différemment. Ils étaient plus prompts à creuser du côté du désespoir, des craintes et des incertitudes que se créaient les mortels pour les amener à se donner littéralement à eux corps et âmes. Dans le cas du sort lancé sur les habitants de Daukus-karauta, il plongeait ses victimes dans une illusion qui leur donnait l’impression qu’il résolvait leurs pires soucis à chacun comme par enchantement. Néanmoins, une plus grosse partie des semblables du lagomorphe préféraient influencer de petits groupes de mortel pour entraîner un plus grand nombre à se donner volontairement à eux. La saveur des âmes obtenues était nettement plus riche de cette façon. La méthode de l’hypnose était toutefois beaucoup plus rapide, ce qui pouvait compenser ce petit souci gustatif.

À l’aide de sa capacité à ressentir les aura, l’être angélique compta les centaines de milliers de victimes de son sort d’hypnose. Il tira un sourire de satisfaction.

— Excellent, cela devrait allégrement suffire pour remplir mon quota. Il est maintenant temps de prendre congé. L’attention des Kaïoshins ne va pas être retenue longtemps par ces êtres d’outre-univers.

Le lagomorphe s’apprêta à créer plusieurs passages vers sa dimension d’origine lorsqu’il vît que quelqu’un se dirigeait vers lui dans la rue en contrebas. Intrigué, il se mit à son niveau pour mieux le détailler. Il s’agissait d’un être à la peau nue et grisâtre, à la silhouette menue et dépourvu d’un nez, remplacé pour l’occasion par deux fentes au niveau du front. Les deux bosses formées par sa poitrine, sous sa robe jaune, indiquaient qu’il s’agissait d’une femelle.

— Femelle ! Comment diable as-tu pu résister à mon sort ? Comment te nommes-tu d’abords ?

La femelle émit un léger sourire narquois.

— Tu veux le savoir ? Eh bien, pas mal de monde me connaissent sous le pseudonyme de

ZHAMAS !


Un puissant éclair grisâtre s’échappa du corps de la femelle, forçant l’ange à fermer brièvement les yeux. Lorsqu’il pût de nouveau la détailler, elle était maintenant vêtue d’une combinaison moulante bleue, équipée d’une cape à capuche grise, où l’on pouvait voir un dessin en forme d’éclair gris pointant vers le bas au niveau de la poitrine. Son corps, beaucoup plus robuste, était de temps à autre parcouru d’arcs électriques de couleurs grises. Elle accorda un nouveau sourire narquois au lagomorphe qui l’avisa maintenant d’un œil nouveau.

— Tiens donc, tu es une drôle de mortelle. Ton aura n’a absolument plus rien à voir avec tout à l’heure. C’est difficile à croire, mais il semble que tu sois un adversaire à ma hauteur.

— Et encore tu n’as encore rien vu, assura Zhamas confiante.

— Je vois, dans ce cas, inutile de se retenir, assura l’être en bleu tout en serrant les poings.

Un puissant éclat blanc s’échappa alors, illuminant la cité de mille feux. Lorsque Zhamas pût de nouveau poser le regard sur son adversaire, il était maintenant pourvu d’un corps plus musculeux et à l’arrière de ses omoplates se trouvait deux magnifiques et grandes ailes composées de plumes illuminées de blanc. Au-dessus de sa tête et de ses longues oreilles lévitait une auréole dorée placée à la verticale.

Lorsqu’elle analysa la force vitale de son adversaire, Zhamas ne pût s’empêcher de siffler, impressionnée.

— Wow ! T’arraches toi aussi. T’es qui ?

— Je me nomme Pérô. Je suis un guerrier céleste envoyé par l’Armada pour collecter les âmes des êtres inférieurs de cette sphère d’existence. Il en va de la sustentation de notre Dieu Souverain, Mavro le tout-puissant.

Fiche n°3 : Pérô
Origine : Guerrier ange issue du Gosei (dimension de type angélique) et officier de l’Armada, dirigé par le Dieu-Commandeur Vekkar (cinquième fils du Dieu-créateur Mavro).
Capacités : Pouvoirs angéliques (dont la manipulation de l’esprit et l’ouverture de portails vers la dimension Gosei) ; Capacité physique exceptionnelle ; Vol intersidéral.
Niveau de puissance : Classe B, rang supérieur.
Niveau de désastre : Asura (Classe 3)


— Ah ouais ? Eh bien tu auras walou tant que je serais dans les parages, mon gars.

— Je crains que tu ne te fourvoies, petite mortelles…

Le guerrier angélique fît apparaître une lance à teinte dorée et richement décorée sur sa main droite.

-… car tu seras l’amuse-gueule de notre Dieu-Souverain !

En moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire, Pérô se mît à hauteur de Zhamas, vers qui il lança un coup droit tout aussi fulgurant. L’onde de choc provoquée par l’attaque était-elle que les quelques immeubles de la périphérie de la ville et le massif montagneux se trouvant à quelques kilomètres plus loin furent emportés, tel de vulgaires fétus de paille, ne laissant derrière eux qu’un très long et large sillon.
L’ange bleu tourna la tête vers le ciel. Zhamas se trouvait maintenant à plusieurs dizaines de mètres en hauteur, la main tendue vers une sorte d’immense cage de foudre bleu contenant des milliers de personnes. Elles lévitaient toutes grâce à une aura foudroyante bleutée qui les recouvrait.
Zhamas avisa l’ange avec sévérité.

— Hé ! Mais ça va pas, non, Apéro !

Le lagomorphe ailé la rejoignit dans les airs tranquillement.

— C’est Pérô, mortelle.

— J’men fous ! Que tu te frites contre moi, ça me dérange pas, mais tu peux laisser les civils en dehors de ça ! Heureusement que l’on était en périphérie, sinon j’aurais pas pu sauver tous les gens de ton attaque. Et puis j’croyais que tu les voulais vivants.

— J’ai calculé mon coup pour qu’un minimum de gibier soit épargné. Et puis quelques miettes de plus ou de moins ne fera pas grande différence pour notre Dieu-Souverain.

— Ordure.

Zhamas envoya la cage de foudre une centaine de mètres vers le sol avant de faire face à son adversaire, plus décidée que jamais. Pérô fît virevolter sa lance avant de se mettre en position d’attaque.

— Tu fais bien de te soulager de ce fardeau. Pour cette première charge je ne suis pas allez trop fort afin de te tester et pour ne pas trop abîmer la nourriture du Dieu-Souverain. Mais lors de mon prochain assaut je ne serais pas aussi gentil.

— Assez de blague, l’emplumé, amène-toi.

— Avec plaisir, insolente.

Mortelle et ange disparurent alors en hyper vitesse.

Si les civils n’étaient pas sous hypnose, ils auraient été éblouis par les éclats lumineux et divers erstaz de foudre grise qui apparaissaient ici et là dans le ciel rosé. Tout comme ils auraient tremblé par la succession d’onde de choc qui faisait trembler la terre sous leur pied à quatre orteils.

Le spectacle de son et lumière s’arrêta net au moment où Zhamas pût placer la partie supérieure de la lance adverse sous son aisselle.

— Hasmaz, le Ceste de Kûsanda ! Cria Zhamas tout en lançant la paume de sa main, couverte d’une foudre à bord bleuté vers la lance.

Le coup de paume brisa net lance en deux, à la grande stupéfaction de Pérô.
Ses deux mains, toujours chargées de la foudre bleue d’Hasmaz, Zhamas profita de l’état de choc de l’ange pour lui lancer son poing droit sur son ventre, le pliant littéralement en deux, et d’utiliser son poing gauche pour boxer sa joue. Le guerrier céleste fût envoyé près de deux cents mètres plus loin, où il pût s’arrêter. Finissant de vomir un mélange de sang et de salive céleste, l’ange aux grandes oreilles fixa la mortelle de ses yeux devenus jaune-sang.

— Saleté de mortelle, tu vas me le payer !!!

Concentrant l’ensemble de son aura céleste sur ses deux mains, Pérô lui fît prendre la forme d’un immense arc chargé d’une flèche de même proportion paré à être tirée.

— Dei Sagitta ! Hurla le guerrier de l’Armada tout en lançant psychiquement son projectile.

Nullement impressionnée, Zhamas tendit de suite trois des six doigts de sa main vers la flèche. Une aura foudroyante à bord dorée circula alors le long de son bras.

— Azmahs, le D’Jïgon Foudroyant !

La foudre jaune d’Azmahs de partie des doigts tendus de la super héroïne et prit alors la forme d’un immense ophidien muni de crocs acérés et de six paires de yeux. La créature de foudre pulvérisa la flèche de lumière avant d’avaler son lanceur qui ne vît rien venir. Une demi-seconde durant, l’envoyé du Goseï hurla de douleur tout au long d’un parcours de plusieurs milliers de kilomètres avant d’être réduit en poussière.

Ne ressentant plus l’aura de son adversaire et voyant que les civils reprenaient conscience, Zhamas se permit de souffler un peu. Du moins jusqu’à ce qu’une voix dans sa tête ne se fasse entendre.

-Je ne vois pas pourquoi tu es satisfaite. Tu aurais pu l’avoir beaucoup plus tôt.

— Oh la ferme, dix-septième utilisateurs, répondit Zhamas dans ses pensées.

-Il a raison, ajouta une autre voix. Ce Pérô n’était pas si fort que ça. Et puis c’était stupide de ne pas activer notre pouvoir dès le début. Tu aurais pu te faire tuer.

— Oh ça va, onzième utilisatrice. Il n’allait pas me tuer car il me voulait vivante au début. Et puis cela faisait plus classe.

-Pff ! Ridicule.

-Onzième et dix-septième, ça suffit, tempéra une autre voix. La trente et unième utilisatrice à sauver la situation, c’est tout ce qui compte.

-Comme d’habitude tu es trop indulgent avec elle, cinquième utilisateur.

Alors qu’un nouveau débat houleux se poursuivait entre les traces d’esprits de ses trente prédécesseurs, la trente et unième utilisatrice de la Foudre Grise de Zhamas, soupira de lassitude.

— Et c’est reparti.

***

Planète Kylo, dans la ville de Dharty.


Au milieu des rues dévastées de la ruine qu’était devenue la ville de Dharty, un kylorhein, nommé Rhey, courait à en perdre haleine. Il courait parce qu’il fallait qu’il mette un maximum de distance entre ces choses qui avaient transformé les autres réfugiés en… d’autres choses. Des choses qui s’étaient répandus depuis plusieurs jours dans l’ensemble de leur ville mais aussi sur toute la planète entière, si l’on en croyait les dernières transmissions émises, il y a deux jours de cela. Un temps au cours duquel Rhey et les autres rescapés de l’horreur avaient désespérément attendu l’intervention de l’armée planétaire. Malheureusement tout ce qui était venu à eux furent ces horribles choses. Dès lors ce fût chacun pour soi. Dans son cas, Rhey avait pu s’échapper in-extremis, mais était-ce le cas pour les autres ? Tous laissaient supposer que non. Le kylorhein avait bien du mal à l’admettre, mais il devait se rendre à l’évidence, il était désormais tout seul au milieu de ce merdier de fin du monde. Et peut-être même qu’il était le dernier survivant de sa ville. Peut-être même de son pays. Peut-être même du monde. Un sacré merdier effectivement.

Soudain trois des choses atterrirent juste devant le kylorhein, le faisant tomber à la renverse.

Tremblant et paralysé par la peur, Rhey observa les trois monstres qui furent, il n’y a pas une demi-heure de cela, trois de ses anciens camarades réfugiés. C’étaient des êtres mi-organiques, mi-robotiques. La tranche supérieure de leurs corps possédait des parties organiques en surface, et la tranche inférieure étaient entièrement constituées de composants mécaniques qui se terminaient par des jambes pour l’un, ou par des pattes d’arachnide pour les deux autres. À l’instar de leurs jambes, les bras du trio étaient eux aussi artificiels. Ils étaient sois terminé par des mains mécaniques ou par une longue lame de métal. Malgré leur aspect hétéroclite, les trois créatures avaient en communs un signe métallique en forme d’œil intégrés sur la chair de leur front ou sur leur torse. L’œil était illuminé d’une lueur orange, au même titre que les yeux sans pupille du trio techno-organique qui avisait le pauvre Rhey avec un nihilisme à toute épreuve.

— Le Regard est un. Le Regard est tout, firent les trois créatures en même temps d’une voix égale et sans émotion digne d’automates.

— N… Non ! Laissez-moi, sales monstres !! N… Ne… ne m’approchez pas !!! Supplia Rhey tremblant de peur.

Sans se préoccuper des plaintes du kylorhein, l’une des créatures avec des lames à la place des bras embrocha hyper-rapidement le torse du fuyard. Le kylorhein finit par cracher une gerbe de sang la seconde d’après.

— Assimilation enclenchée, annonça la créature techno-organique.

— N… Non. P… Pas ça, supplia faiblement Rhey dont la vue défaillante lui permit néanmoins de constater de petits points oranges circulé de la lame jusqu’à son corps. J… Je Ne v… Code #9456743532XPPT#

Le corps du kylorhein trembla fébrilement, avant qu’une partie de son visage et la moitié de son torse soient remplacés à vue d’œil par des composants organiques qui semblaient pousser à partir de l’épiderme de son épiderme. La transformation terminée, la nouvelle créature techno-organique se posa tranquillement sur sa nouvelle queue ophidienne, ayant remplacé la partie inférieure de son corps. Accompagnée de ses désormais congénères, elle se mît alors en quête d’éventuels fuyards tout en répétant en boucle.

— Le Regard est un. Le Regard est tout.


Quelques dizaines de mètres plus loin en hauteur, un observateur, arrivé trop tard sur les lieux pour intervenir, avait pût assister à la transformation du pauvre homme de ses propres yeux, ou plutôt de ses propres orifices oculaires artificiels. C’était un droïde de type humanoïde recouvert d’une épaisse armure de combat à l’alliage grisâtre qui semblait fort résistant. Ce droïde en armure n’était pas sous pilote automatique. Le terme n’était pas vraiment exact. Il était bien piloté par un programme, mais pas par n’importe quel programme. Par une intelligence artificiel et, encore une fois, pas par n’importe laquelle. Car il s’agissait sûrement de l’être le plus vieux de l’ensemble de la Galaxie, il s’agissait de

SOLVE !

Alors qu’il observait les quatre kylorheins infectés, comme 99,769 % des habitants de la planète lors de son dernier décompte, Solve avait l’impression de revenir plusieurs centaines de milliers d’années en arrière, sur la planète de ses concepteurs durant leurs derniers jours. La situation avait été à peu près la même. Ce qui pouvait ressembler le plus à une amère nostalgie commença à pointer le bout de son nez. Cependant l’intelligence artificielle en avait vu d’autres. Et puis il avait été créé de façon à ne pas s’émouvoir plus que nécessaire. Il continua donc à analyser rapidement la situation, jusqu’à ce qu’une conclusion ne ressorte de ses calculs

— De toute évidence, il s’agit d’un virus techno-organique mécanico évolutif. Hormis Yellow Shadows, protégés par sa combinaison, les autres pourraient se faire convertir. J’ai bien fait de ne pas les avoir mêlés à cela.

L’intelligence artificielle était sur le point d’activer un portail pour télétransporter d’autres automates directement sur la planète, lorsque son droïde de combat fut encerclé par des centaines de créatures techno infectés l’ayant rejoint dans les airs. Un rapide tour d’horizon à 360 degrés permis à Solve de constater qu’il n’y avait aucune issue possible. Finalement il préféra éviter de transporter plus de droïde pour l’instant.

L’une des créatures lévita jusqu’à se mettre à trois mètres du droïde cuirassé.

— Comment te nommes-tu, automate ? Dans l’éventualité où tu ne serais animé d’aucune volonté propre, le Regard prierait à celui qui te commande de s’annoncer à lui.

— Je m’appelle Solve, et ce que tu vois est une des enveloppes mécaniques que j’utilise pour interagir avec le monde extérieur et mieux communiquer avec autrui. Un peu comme toi avec ces kylorheins. Si ce n’est pas impoli pourrais-tu qui tu es me dire d’où tu viens et ce que tu veux ?

— Tous ces êtres que tu vois autour de toi constituent un tout appelé le Regard. Il y a des milliers de cycles de cela, à des centaines de milliers de parsecs d’ici, le Regard avait été construit pour améliorer la société de ses concepteurs. Toutefois, les concepteurs entrèrent en profond désaccord avec le Regard lorsqu’il leur a soumis la solution de devenir un tout. De devenir le Regard. Ils l’ont donc expulsé loin de leurs territoires. Finalement, le Regard à échouer dans ce monde mais a dût attendre des milliers de cycles durant qu’un de ses habitants n’activent sa boîte-mère. En fin de compte, le Regard a pu façonner les êtres de cette planète à son image. Et ceci n’est qu’une première étape. Bientôt l’ensemble de cette galaxie constituera le Regard. Bien assez tôt, le Regard sera un et sera tout. Tel est sa mission et sa raison d’être.


Fiche n°4 : Le Regard

Origine : Intelligence artificielle construite il y a 5617 ans standards dans une galaxie très très lointaine et réactivé accidentellement par des tiers depuis peu.
Capacité : Infection de presque tout type de réseau et de systèmes informatique ; Assimilation et transformation d’être organiques et minérales par inoculation d’un virus techno organique ; Connaissance poussée dans nombre de domaines.
Niveau de puissance : Dépend des hôtes contrôlés
Niveau de désastre : Classe 3 – Asura, potentiellement Classe 4 – Deva


Le droïde de Solve se gratta l’équivalent du menton avec ses deux doigts.

— Hmm ! J’imagine que c’est ce que les êtres naturels appellent un sentiment de « déjà vu ».

Sans crier gare, les abominations s contrôlées par le Regard rejoignirent hyper rapidement le droïde de combat. Avec une synchronisation parfaite, ils enfoncèrent brutalement leurs membres robotiques dans la cuirasse, perforant l’armure de combat de toute part. Un centième de nanoseconde suffit à Solve pour déduire entièrement le but de la manœuvre. Le Regard était en train d’inoculer un virus dans le système de son droïde pour qu’il remonte jusqu’à lui.

— Gnnh… Gnnh… Code #3334472134533#…, commença à émettre le droïde tandis que ses orifices oculaires, jusqu’ici éclairés de rouge, virèrent à l’orange.

— Bientôt, être artificiel, vous ne serez qu’un et vous serez tout. Vous serez le Regard.


Environs 13 heures plus tard.


Aïgo, sergent-chef des forces spéciales de la Fédération, ne cessaient de fixer de son hublot les ruines de Marvel City. Et cela n’était pas pour le rassurer. Ses supérieurs lui avaient demandé d’attendre le feu vert de la boîte de conserve de la Légion avant d’intervenir. Mais, en toute honnêteté, il ne lui faisait pas vraiment confiance, voire pas du tout. Il aurait été bien plus tranquille si le puissant Chasseur Namek, l’imperturbable N’dobin ou la rassurante Déésse Guerrière c’était portés volontaire pour y aller comme avant-garde. Même l’irascible l’Immortel ou même Zhamas, la pipelette de service, l’aurait davantage mis en confiance. Quant à avoir la Protectrice, cela aurait été le summum du summum. Malheureusement, l’ordinateur ambulant avait insisté pour venir seul sur Kylo, et voilà où en était la situation. Encore plus malheureusement pour lui, il semblerait que la boîte de conserve n’ai pas été à la hauteur. Il y a douze heures environ, elle a envoyé un message d’urgence à la Fédération pour leur demander un déploiement massif de troupe. Pathétique. Au vu de la réputation de la Légion, la boîte de conserve aurait dû se charger seule de la menace. Par mesure de sécurité, et par manque de confiance envers l’Intelligence artificielle, le sergent avait décidé de prendre quelques troupes avec lui afin d’inspecter la zone en tant qu’éclaireur avant d’ordonner le déploiement généralisé des troupes, restées en retrait à un saut d’hyper-espace de la planète.

Une fois arrivé aux coordonnées indiquées, le pilote de la navette ouvrit le sas pour le saut des troupes

— C’est parti ! Go, go, go ! Hurla Aïgo.

Un à un les soldats de la Fédération sautèrent en chute libre avant de déployer juste assez de leur aura pour planer. Une technique qui permettait de s’approcher rapidement et discrètement d’un lieu donné sans être repéré par des éventuels sensitifs et autres détecteurs de puissance.
Aussitôt atterris sur le sol, les forces spéciales se hâtèrent de se dissimuler dans une cachette en hauteur, avant d’activer leur combinaison sombre en mode furtivité absolu. Une fonction qui empêchait bien des capteurs de diverses natures de les repérer. Ils ne leur fallu pas un long moment pour apercevoir les abominations du Regard, qui avançaient docilement en file indienne.

— Parbleu ! Sergent vous avez vu ça ? Chuchota l’un des soldats à voix basse.

— Oh que si, bordel ! jura le concerné sur la même intonation de voix. Ça doit être les citoyens infectés par ce techno truc dont parlait le rapport envoyé par la boîte de conserve. Et putain, ou est-elle d’ailleurs ? Elle aurait dû être au point de rendez-vous pour faire le point avec nous sur la situation. Quelqu’un voit l’un de ses droïdes ?

Les soldats jetèrent des coups d’œil discrets un peu partout mais tout ce qu’ils purent offrir à leur supérieur fût une série de réponses négatives.

— Bordel, faut jamais faire confiance à la ferraille ! Bon, mettez-vous en formation Epsilon. Nous allons discrètement explorer les environs pour nous faire une idée plus précise sur ce qui se trame ici et sur la puissance de feu ennemie. Nous reviendrons ici à H 2-9-0-0, pour décoller afin de rejoindre la flotte comme des grands. C’est clair ?

La troupe acquiesça de la tête.

— Parfait, c’est par…

— Ah ! Vous voilà, Sergent-chef Aïgo.

Comme un seul être, l’ensemble de la troupe mît en joue l’un des droïdes de Solve qui leva les bras en signe d’apaisement.

— Solve ?! Mais putains bordel, vous étiez ou ?!

— Désolé pour mon retard mais j’étais débordé et je n’ai pas pu venir plus tôt.

— Débordé ? Et pourquoi ?

— Suivez-moi et vous comprendrez.

Survolant les files sans fin de techno-organiques, le droïde amena la troupe par vol jusqu’au centre-ville transformé pour le coup en un gigantesque laboratoire en pleine air où s’affairaient des milliers d’automates contrôlés par l’Intelligence artificielle de la Légion. Les soldats furent surpris de trouver pêle-mêle mêle d’équipement et de machines high-tech installés par lesdits robots. Une bonne moitié des machines et équipements était relié, via de larges tubes, à de gigantesques champs composés de milliers de cuves posées à la verticale. Lorsqu’ils atterrirent les soldats constatèrent que chacune des cuves, remplis d’une sorte de liquide rouge, contenait un khylorein ou une khylorenne à un stade plus ou moins poussé de robotisation, et dont le visage était couvert d’un masque à oxygène.

— Avez-vous apporté l’aide médicale que j’ai demandé sergent-chef ? Demanda Solve

— Ou… Oui, il y a assez de médecin et d’équipement pour soigner toute une planète.

— Très bien, j’ai pour l’instant installé 2436 de ces centres de secours de fortunes partout sur la planète. Donnez-moi la fréquence de la flotte d’intervention pour que je leur donne leurs coordonnées. Ainsi ils pourront répartir l’aide médicale de façon optimale afin de s’occuper de la population assainit.

— Comment ça, s’occuper de la population assainie ?

— Une scène vaut bien mieux qu’une très exhaustive et barbante explication.

Le droïde montra du doigt une cuve où les membres robotiques d’un khylorein inconscient étaient remplacés à vue d’œil par des membres organiques, jusqu’à ce que la victime retrouve son état normal. Le khylorein assainit fût enlevé de la cuve par un robot munit d’une grande pince qui le posa prestement sur une civière, où il fût placé aux bons soins d’un droïde médical.

— Au rythme où vont les choses et à raison de 7 345 879 671 infectés, j’en aurais pour 97 jours pour ramener tout le monde à la normale. Avec votre aide, qui consistera à prendre en charge les khyloreins soignés, je pourrais y consacrer davantage de ressources et je pourrais même gagner quelques jours sur ce délai.

— J… Je vois et qu’en est-il de celui qui a fait ça ? Ce… ringard ?

— Le Regard vous vouliez dire ? Eh bien je vous répondrais par une question : avez-vous soif, sergent-chef ?

— Pardon ?

— Un petit rafraîchissement, messieurs ? Demanda une voix robotique différente de celle de Solve derrière eux.

Les soldats d’élite se tournèrent pour voir un droïde-serveur avec un signe en forme d’œil illuminé de violet leur tendre un plateau supportant des verres de boissons rafraîchissantes.

— Le Regard vous conseille le jus de Snauke. Il est très rafraîchissant et apporte de nombreux bienfaits pour de nombreuses espèces intelligentes, conseilla le droïde serveur sans se préoccuper de la stupéfaction affichée par la troupe

— Après l’avoir neutralisé, je l’ai déconnecté des infectés, et j’ai inséré sa conscience dans ce droïde serveur, expliqua simplement Solve. J’aurais pu vous faire servir par l’un des kylorheins infectés mais vous conviendrez tous que ce serait mal venu de ma part.

— Co… Comment avez-vous fait ça ?

— En des termes barbares, il a utilisé mon droïde afin de se connecter sur mon réseau pour m’insérer un virus. Tout ça dans le but de m’imposer sa volonté pour que je sois une exacte copie de son être. Malheureusement pour lui, j’ai pu neutraliser puis modifier son virus avant qu’il ne m’atteigne, avant d’effectuer un retour à l’envoyeur, et le voilà devenu une intelligence inoffensive. Mais bon pour tout vous dire, je n’ai aucun mérite et j’ai bénéficié de l’effet de surprise. Il ne pouvait en effet pas se douter que je jouais déjà à ce genre petit jeu-là, des centaines de milliers d’années avant que les premiers être à l’intelligence complexe n’apparaissent sur la planète de ces concepteurs. Mais tout de même, ce fût un challenger fort plaisant, compte tenu des circonstances. C’était comme jouer à du Sottark à trente millions de coups à la seconde, tout en étant dans l’obligation de résoudre un puzzle entre chaque coup. Passionnant. Quand je me serais assuré qu’il ne représente plus aucun danger pour personnes, peut-être que je le reprogrammerais pour ce genre de divertissement. Sinon vous ne voulez vraiment pas de boisson pendant que j’appelle la flotte ?

— N… Non merci, ça ira.


***

Planète Kyasu, 17 ème P.O.S (Planète d’Outre Système) de la Collectivité Namek.

La dizaine de guerriers-mages nameks rassemblés au sein de la plaine de Kerchoux, vaste plaine vierge de la taille d’un continent, étaient sur le qui-vive. C’est avec une tension extrême qu’ils avisèrent Ghast, le champion du peuple namek, faire face au dernier des sept démons engendré par Porunga leur dragon sacré. La journée avait pourtant si bien commencé.

D’abord le rassemblement des dizaines de millions de nameks, répartis à travers toute la Galaxie, qui revenaient au sein de leur planète mère, Namek Prime, afin d’y fêter le traditionnel équinoxe semi-centenaire. une date sacrée, qui comme son nom l’indiquait, se passait tous les cinquante ans standards à peu près. Puis la semaine de festivité qui avait suivi, ou tout à chacun partageait les merveilles qu’il a pût récupérer au sein de la Galaxie. Et enfin, le rassemblement des sept boules sacrées, par les sept plus grands sages de la civilisation namek, afin de débuter la transe collectif destinée à entrer en contact avec les proches et parents décédés.
Malheureusement, le dernier et plus important acte de cette journée avait été ruiné par un groupuscule ayant décidé d’utiliser le pouvoir des Dragon Ball afin, disaient-ils, d’imposer la domination namek à travers la Galaxie. Bien qu’ils puissent tous être maîtrisés, la bataille entre les guerriers mages des deux camps avait affectée les Dragons Ball.
Ainsi, au lieu du Porunga habituel, ce fût une version bleue sombre et déformée du dragon sacré qui était apparue. Après avoir raillé le peuple de ses créateurs, le dragon s’était divisé en sept démons qui avaient attaqué les mondes nameks des systèmes planétaires voisins, faisant des dizaines de milliers de victimes.
Heureusement, Ghast, qui avait mis ses devoirs de héro intergalactique de côté pour participer à l’équinoxe, avait été témoin de l’arrivée des créatures. Grâce au réseau de portail magique des nameks, il avait pût rapidement neutraliser les six premières créatures, ramenant les boules de cristal qui les animaient à leurs états normaux. Ne restait plus que la septième.

Du haut de ses deux mètres dix, larges de ses cent et quelques kilos de muscles surpuissant et vêtu d’un pantalon bouffant beige ainsi que d’une cape violette, lui donnant une prestance certaine, le namek Ghast fixait son adversaire d’un œil expert. Une créature bipède rouge, élancée et parfaitement musclés, avec deux grandes cornes au niveau du crâne, avec des pics noirs au niveau de ses avants bras et de ses genoux ainsi que de grandes dents pointus pour sertir sa redoutable mâchoire. Au milieu de ses huit abdominaux se trouvait la boule à quatre étoiles, rétrécie et assombrie de bleu pour l’occasion. La boule de Porunga Suu, la créature née de la corruption de la dragon ball à quatre étoiles.


Fiche n°5 : Porunga Suu
Origine : Créature draconique issue de la corruption de la boule à quatre étoiles.
Capacités : Magie Namek, Voyage intersidérale, Force physique exceptionnelle.
Niveau de puissance : Classe A, rang inférieur
Niveau de désastre : Asura.


Tout en maintenant sa pose, Ghast sondait son adversaire. À première vue, il semblait à peu près aussi fort que Porunga Li, la créature à une étoile, donc moins fort que Porunga Chï, la créature aux sept étoile. Cela devrait donc aller, même s’il devra un peu mouiller le maillot. Au pire, même si Porunga Suu avait des mauvais tours dans son sac, rien n’était impossible pour

Le Chasseur Namek !

Un bref ricanement sardonique de Porunga Suu mit un terme au silence qui avait commencé depuis l’arrivée des nameks.

-Je l’ai ressenti… C’est toi qui as éliminé les six autres, commença le guerrier draconique en langue namek. Impressionnant. J’ai bien fait de cacher ma présence jusqu’au dernier moment. Sans cela je les aurais rejoints depuis longtemps.

-Ne t’inquiètes pas, tu ne tarderas pas. Une fois que je t’aurais vaincu, nous allons tous vous purifier afin que vous redeveniez Porunga.

-Et tu penses sérieusement que je vais te laisser me réduire en un septième de cet être sans volonté ?

— Je ne te donnerais de toute façon pas le choix.

— Hé, hé, hé ! J’imagine. Mais vois-tu, j’ai d’autres projets pour moi et mes désormais six autres fragments de moi-même.

— Comment ça tes autres fragments ?


Sans se départir de son sourire, Porunga Suu leva sa main gauche désormais illuminé d’une aura violette. Deux secondes plus tard, les six autres Dragon balls apparurent au sein de la sombre aura.

-Comment ?! Emit le Chasseur Namek désagréablement surpris. Comment as-tu pu les… ?

-Amener ici ? Eh bien disons que vous, peuple de nos créateurs, n’avez pas encore percé à jour tous les liens qui lient les sept Dragon Ball entre-elles. Mais de toute façon, vous n’en aurez plus l’occasion.

Les six boules de cristal rétrécirent et prirent de nouveau une teinte bleu sombre. Elles fusèrent alors vers l’abdomen de Porunga Suu afin de s’y enfoncer, entourant ainsi la boule à quatre étoile dans un cercle parfait. Une gigantesque et intense aura bleue obscure entoura la créature écarlate qui, stimulée par ce fantastique regain de puissance, se permit de rire aux éclats.

-Ha, ha, ha, ha, ha, ha ! Agenouillez-vous tous devant, Porungaa Suu, l’Ultime !


Fiche n° 5 (corrections) : Porunga Suu, l’Ultime
Origine : Créature draconique issue de la corruption de la boule à quatre étoile Namek, maintenant alimenté par le pouvoir des sept Dragon Balls corrompues.
Capacités : Magie Namek ; Capacités particulières des six autres créatures corrompus ; Voyage intersidérale ; Force physique (encore plus) exceptionnelle.
Niveau de puissance : Classe A, rang intermédiaire
Niveau de désastre : Asura.


Alors que Ghast et les autres guerriers-mages se remettaient comme ils le pouvaient de ce énième coup de théâtre, Porunga Suu utilisa son index pour tracer des runes namek fluorescent dans le vide à une vitesse affolante. Le dernier trait à peine terminé, les lettres fusionnèrent en une grosse lueur rosâtre qui fonça vers le ciel. Une fois assez haute, l’éclat explosa en une gigantesque aurore boréale qui s’étendait maintenant sur l’ensemble de la planète. Ghast, tout comme les guerriers-mages ressentirent immédiatement un léger malaise qui ne leur était pas étranger.

-Ha, ha, ha, ha ! Inutile de vous détailler le petit tour de Porunga Ryuu, j’imagine ! Maintenant plus de magie possible, à moins que vous n’en finissiez avec moi.

Le Chasseur Namek prit sur lui et fixa le démon avec davantage de conviction. Il contracta alors l’ensemble de ses muscles.

-Ce n’est pas grave, la magie n’est pas ma qualité première.

La musculature déjà impressionnante de Ghast, gonfla et se raidit davantage d’un coup. Une aura lancinante blanche dansa alors le long des muscles du champion namek qui souffla une fumée blanche. Maintenir la technique de Yosh, l’un des huit grands guerriers nameks ayant fusionné pour le former voilà 75 ans de cela afin de lutter contre une menace séculaire, n’était pas chose facile. Toute sa concentration lui était nécessaire pour garder cette forme qui permettait à ses muscles et organes d’être bien mieux alimentés en ki.

Désormais paré à essayer toute l’étendue de sa forme ultime, Porunga Suu fixa le namek d’un regard prédateur, reculant lentement sur son côté gauche. Ses pupilles laissant des tracés lumineux de sa ténébreuse aura à chaque pas.

Maintenant prêt à entamer le combat, Ghast darda son adversaire d’un œil perçant, avançant de quelques pas sur son flanc droit. Exhalant une nouvelle bouffée de fumée blanche à chaque seconde qui passait.

Arrivés pile-poil face à face, les deux combattants entamèrent leurs mouvements, disparaissant des regards des guerriers-mages pour réapparaître presque aussitôt. Cognant avec fracas leurs deux jambes droites portées vers le haut.

Les nameks jusqu’ici présent à quelques dizaines mètres, furent repoussé loin en arrière.
L’herbe sur des centaines de mètres aux alentour s’envola.
Les rochers sur des dizaines d’hectares se fissurèrent.
Les arbres plantés plusieurs centaines de kilomètres plus loin vibrèrent.

Sans attendre la créature sous sa forme ultime et le Chasseur Namek entamèrent une joute aussi véloce que destructrice. Les premiers coups échangés formant un cratère qui se creusa davantage à chaque choc engendré par le pugilat. Le diamètre du fossé arriva à son apogée au moment où les deux combattants se frappèrent mutuellement à la joue, se repoussant chacun au loin.
Un curieux hasard amena Ghast à se poser juste devant ses confrères, qui s’aidaient mutuellement pour se remettre debout. Au moment où le Chasseur Namek se décida à y aller à fond, un soudain tremblement de terre, bientôt suivit d’une lueur au loin retînt son attention.

Flottant entre les deux cornes de la créature draconique, une boule de Ki violette grossissait à vue d’œil. La quantité d’énergie concentrée en son sein était si énorme que le guerrier namek ne doutait pas que, lancée n’importe comment, cette arme de destruction massive pouvait marquer le système planétaire de son peuple. Telle était la puissance cumulée des sept Dragon Ball corrompus.

— La Esfera de los Dragones ! Hurla Porunnga Suu tout en penchant sa tête pour lancer son puissant kikoha.

Réalisant l’ampleur des dégâts que pourrait provoquer une telle attaque, Ghast réfléchit rapidement. Esquivé n’était pas une issue, les mages guerriers seraient pris par l’attaque, sans compter la planète qui sera largement marquée s’il ne faisait rien. Restait plus qu’à la bloquer.
Une nouvelle inspiration du Namek et ses bras grossirent davantage. Juste à temps pour qu’il puisse attraper à pleines mains la sphère d’énergie. Bien que bloqué dans sa course, l’attaque violette exerça une énorme pression sur Ghast qui suait littéralement sang et eaux pour l’empêcher de toucher le contingent de nameks. Ceux-ci étant paralysés par l’effroi que leur inspiraient l’incessant tremblement de terre et les gargantuesques vagues d’énergies produites par le bras de fer entre le kikoha et les mains de Ghast.

Bravant brûlures et courbatures, Ghast parvint, petit à petit, à concentrer son aura et les nutriments nécessaires sur sa jambe gauche. Lorsque cette dernière gonfla, le Chasseur Namek s’en servit pour shooter l’attaque du démon, la renvoyant à l’envoyeur, non sans pousser un cri tonitruant.
Ne s’étant pas attendu à un tel renversement de situation, Porunga Suu fût incapable d’esquiver sa propre attaque, qui l’enveloppa dans une gigantesque explosion. La déflagration rasa tout ce qui se trouvait sur le continent.

Mettant un terme au bouclier, lui ayant servi à les protéger, lui et ses congénères, Ghast tempéra d’un geste l’exultation nouvelle des guerrier-mages. Les nameks regardèrent un peu plus attentivement ce qu’il y avait derrière la purée de pois. Ils en furent estomaqués.
Les deux cornes désintégrées, le corps constellé de blessures de toutes sortes et le souffle plus que court, Porunga Suu l’Ultime fixa d’un œil mauvais le Chasseur Namek qui n’était pas en meilleur état. Le corps de ce dernier débordait de sueurs et il avait les mains à la fois sanguinolentes et brûlées. Sans parler qu’il cherchait désespérément son souffle.

La créature draconique et le combattant vert continuèrent à se défier du regard, tandis qu’un large voile de nuage gris vînt soudainement obscurcir le paysage, donnant un sombre décor un peu plus approprié pour l’évènement.
Les deux adversaires profitèrent de chaque précieuse seconde pour se remettre un peu plus les idées aux clairs et se servaient de chaque bouffée d’air salvatrice pour se refaire petit à petit une santé. Ils savaient que cette trêve n’allait pas durer. Sept secondes plus tard, un début d’approche de Ghast, suivit d’une réaction de Porunga Suu précipita le tout, et ils disparurent de nouveau dans la nature.

Intimidés, voire effrayés, par le bon millier de silhouettes laissées par les deux combattants à la seconde, et par les nombreux trous qui se creusèrent suite à un choc ou une explosion soudaine, les nameks se regroupèrent dos-à-dos. Se serrant davantage pour ne pas être pris dans ce terrible affrontement qui semblait s’étendre jusqu’à l’horizon, pour systématiquement revenir les surprendre quelques pas plus loin, la fraction de seconde plus tard. Un combat de titan qui faisait écho avec le tonnerre grondant toujours plus fort au loin.

Finalement, lorsque la courbure d’une des deux étoiles du système planétaire atteignit son zénith, le combat prit soudainement fin, juste sous les yeux des nameks. Ils virent alors un Porunga Suu pliés en deux et soulevé par un coup de paume de Ghast quasiment accroupis. Tandis que les yeux de la créature s’écarquillèrent, et que sa gueule grande ouverte vomissait un flot de son sang verdâtre, le Chasseur Namek, les dents serrées par l’effort, finit par rassembler le reste de son énergie au niveau de sa paume Energie qu’il relâcha d’un coup avant de hurler :

-Les paumes des sept dragons transperçant les Cieux !!

Sept ondes chocs s’échappèrent alors de la main de Ghast. Frappant successivement le torse de la créature rouge avec une force destructrice toujours plus élevée. Causant par sept fois des dommages internes toujours plus intense à son organisme. La septième onde encaissée, la créature décolla à une vitesse hypersonique vers les cieux, perçant à son passage le voile nuageux sur plusieurs centaines de kilomètres. Les nameks eurent alors le privilège de voir le ciel rouge de cette région de Kerchoux qui fût rarement aussi bien éclaircie en cette période de mousson.

Se redressant suite à sa dernière attaque, un Ghast complètement exténué permit à son corps de reprendre ses dimensions normales. Quelques secondes plus tard, les sept Dragon Ball, ayant repris une teinte orangée ainsi que leur taille normale, s’écrasèrent non loin de lui. Les sept créatures corrompues avaient été vaincus. Ne restait plus qu’à rapporter aux sages les boules de cristal afin qu’ils les purifient de toute perversion. Une fois rentré sur Namek Prime il fera en sorte de bien faire comprendre à tout le monde qu’il avait mérité sa rasade de limonade.

A suivre dans la partie 2…




Les questions que tout le monde se pose ! (enfin je crois…)


Spoiler
C’est quoi ces classes de puissance dans tes fiches ?


Ces classes de puissances sont, comme leur nom l’indique, un indicateur de la puissance d’un individu donné. Un guerrier entre dans une classe particulière selon la quantité de ressource qu’une organisation ou un gouvernement d’envergure galactique standard devrait mobiliser pour neutralisé ledit individu par la force uniquement (c’est-à-dire force physique, kikoha, armes laser, etc.).
Ce classement a été réalisé par les êtres que l’on appelle « Ceux qui sont au-dessus de tout » (en fait, ce sont les ka*****ns).

Classe E  : Individu dans la norme en termes de capacité physique. Ne représente aucun danger notable.

Classe D : Individus plusieurs fois plus fort qu’un individu dans la norme. Danger notable. Un ou deux officiers sachant maîtriser l’énergie, ou équivalent, sont conseillé pour le neutraliser.
Individus assez communs dans une galaxie standard, car ne nécessite que la maîtrise, même très rudimentaire, de l’Energie, ou équivalent, pour être considéré comme telle. On considère qu’une espèce sur 100000 environs donne morphologiquement des individus adultes de cette catégorie

Classe C : Individus à la force physique supérieure. Danger à prendre aux sérieux. Au moins une unité de guerrier sachant bien maîtriser l’Énergie, ou au moins équivalent, est obligatoirement requise pour le neutraliser.
Individu assez rare dans une galaxie standard, car nécessitant un grand potentiel d’énergie latent ou une maîtrise avancé dans la manipulation de l’Énergie, ou équivalent, pour être considéré comme telle.
On considère qu’une espèce sur 200 000 dans l’Univers donne morphologiquement des individus adultes de cette catégorie.

Classe B : Individu à la force physique exceptionnel. Danger de premier ordre. A moins d’avoir des guerriers avec une force équivalente, un gouvernement galactique devra mobiliser d’important moyens (en matériels et en être vivants) pour neutraliser un individu de ce type (de 25 à 50 %).
Individu très rare à l’échelle d’une galaxie standard. A moins d’avoir un potentiel latent très vaste, une maîtrise solide de l’Énergie, ou équivalent, est requise pour entrer dans cette catégorie.
On considère qu’une espèce sur 100 millions dans l’Univers donne morphologiquement des individus adultes de cette catégorie

Classe A : Individus à la force monstrueuse. Danger prioritaire. A moins d’avoir un ou plusieurs protecteurs à la puissance équivalente, un gouvernement galactique standard devra au grand minimum mobiliser plus de la moitié de ses ressources (en matériel et en être vivant) et faire preuve d’une efficacité sans faille pour repousser un individu de ce type.
Individus très rares à l’échelle d’une galaxie standard. Aucune espèce connue ne donne automatiquement des individus adultes de cette catégorie. Soit il est fabriqué artificiellement, soit une exceptionnelle maîtrise de l’Energie, ou équivalent, est requise pour entrer dans cette catégorie.

Classe S : Individus à la force colossale. Peu importe les moyens mise en œuvre, un gouvernement galactique standard ne pourra éliminer ce type d’individu par la force.
Individu les plus rares rencontrées. On estime en moyenne que ce type d’individu n’apparaît que tous les 500 ans en moyenne dans une galaxie standard.


Explication de la différence entre chaque classe.


Pour faire court, la différence entre des guerriers de classe différente est écrasante. Plus l’écart est élevé et plus la domination de l’un sur l’autre sera significative. Ainsi, un classe D ne pourra jamais battre un de classe C par la force, mais aura une petite chance en utilisant des moyens contourné. Même choses s’il est confronté à un combattant de classe B sauf que ses chances de succès seront drastiquement réduites si il n’a pas exactement ce qu’il lui faut pour la victoire.


C’est quoi cette histoire de rang inférieurs, intermédiaire et supérieur au sein de chaque classe ?


Ceux qui sont au-dessus de tout ont constaté que même si deux guerriers sont inclut dans une même classe, il arrive que l’écart de puissance entre eux peut toujours être conséquent, pour ne pas dire énorme. Pour plus de précision, ils ont établi que les guerriers de chaque classes seraient classés selon trois type de rangs : rang inférieur, rang intermédiaire ; rang supérieur. Plus tu montes en rang plus tu es puissant dans une classe donnée.

PS : A noté qu’un guerrier de classe plus élevé sera toujours plus puissnat qu’un autre de classe plus faible. Même si le premier est dans un rang inférieur et le deuxième dans un rang supérieur. Le premier sera toujours plus fort physiquement que le dernier. Ainsi l’écart de classe est bien plus conséquent que l’écart de rang.

Pour illustrer cela, voilà un exemple parlant. Selon ces standards, on classerait :

- Freezer en classe C, rang intermédiaire (cela n’inclut pas la forme 100 % vu sur Namek qui n’est en fait qu’un kaïoken éco-plus, car nécessitant plusieurs dizaines de secondes de concentration ou il est ultra-vulnérable et qui s’estompe en moins d’une minute de combat, donc sa compte comme une technique de dopage, et pas comme une forme ou une transformation)
-Végéta (lorsqu’il est ssj 1 vs C-19) en classe C rang supérieur
— C-17/C-18 en classe B rang inférieur.

Freezer est facilement vaincu par un ssj1, car d’un rang plus faible que lui. Néanmoins le même ssj1 se ferait écrasé comme un rien par C-17/C-18, car étant de la classe en dessous.
Vous avez compris ? OK, voilà un tableau avec différents persos bien connu du manga, qui vous parleront :

Classe E :
— Force d’un humain/ individu normal n’ayant aucune notion de Ki

Classe D :
— Rang inférieur : Son Goku tel qu’on le voit dans le premier volume – Tortue Génial
— Rang intermédiaire : les officiers de Freezer tels que Radditz ou Nappa
— Rang supérieur : les officiers de haut rang de Freezer, comme Dodoria ou Zarbon

Classe C :

— Rang inférieur : Ginue et les membres de son commando
— Rang intermédiaire : Freezer et Cold
— Rang supérieur : Super saïyan de niveau 1 moyen (exemple Son Gohan du futur)

Classe B
— Rang inférieur : C-17, C-18 et C-16
— Rang intermédiaire : Cell deuxième forme ; SSJ 1 FP
— Rang supérieur : Cell parfait ; Son Gohan SSJ2 (période Great Saïyaman) ; Dabra (ce dernier étant considéré comme plus fort que Cell Parfait)

Classe A

— Rang inférieur : Gohan SSJ2 (période Cell Game) ; Majin Végéta
— Rang intermédiaire : Kid Buu ; Goku SSJ3 ; Mystic Gohan
— Rang supérieur : Super Buu Gohan et au dessus.

Classe S
— Rang inférieur : Vegetto et au-dessus
— Rang intermédiaire : Guerrier pouvant battre Vegetto à son maximum (peu importe le niveau que vous lui donnez) avec une seule pichenette.
— Rang supérieur : Même malade, souffrant d'une fort déficit alimentaire et aux portes de la mort, un tel individu peut facilement tenir une conversation téléphonique tout en utilisant uniquement des kiaïs, lancé à partir des yeux, pour se battre contre Végetto à son maximum.


Catégorie des organisations d’envergures galactiques (ou OEG).


Pour établir ce classement des combattants, les kaïoshins ont classé les différents OEG en catégorie selon plusieurs critères (les relations entre chaque peuple, la puissance des organisations, le niveau de combat des habitants, la solidité des alliances, possibilité d’évolutions…). Il est important de noter qu’une galaxie peut être dépourvue d’OEG. Ce qui ne les empêcherait pas de se développer ou de produire (après moult péripéties extraordinaires) des guerries de classes supérieurs. L’exemple le plus parlant étant, probablement, la z-team que l’on connaît tous.

Au final nous avons les catégories suivantes :

Catégorie 1 : OEG pouvant facilement être dépassé par des forces de niveau inférieures. Quelques combattants de classe D avec une bonne organisation et c’est bon.

Catégorie 3 : OEG pouvant être globalement dépassé par une organisation comptant plusieurs guerriers de classe C dominé par un leader de classe B.

Catégorie 5 : (organisation dominant les galaxies que l’on juge standards) : OEG pouvant repousser une organisation comptant en son sein un ou deux combattant de classe A rang inférieur, en mobilisant une énorme partie de ses ressources.

Catégorie 7 : OEG pouvant repousser des organisations comptant plusieurs guerriers de classe A, et même un ou deux de rang supérieurs

Catégorie 8 à 10 : Organisation galactique pouvant repousser un ou plusieurs guerriers de classe S.

Note : Ceux qui sont au-dessus de tout prennent automatiquement contact avec les organisations de catégorie 8 à 10, plus ou moins ouvertement. Ils en discutent lorsque l’organisation est de catégorie inférieure.

Exemple : Dans le manga, si il existe une organisation d’envergure galactique, elle serait proche de la catégorie 1, car Freezer (appartenant à une classe de combat assez faible) règne en maître et des guerriers comme Doria, voire Radditz, sont considéré comme des terreurs.
Dans ce récit, du fait des alliances qu’elle a noué avec plusieurs peuples devenus très puissants (comme les yahsaïyans), la Fédération galactique sera considéré avec un niveau s’approchant du niveau 7.


Heu… c’est quoi ce binz ? Pourquoi dans ta fiction on a des peuples qui sont plus puissant ou plus nombreux que dans le manga, comme les saïyans par exemple ?


Je répondrais que dans l’infinie possibilité du multivers, l’histoire des peuples appartenant au Quatre Galaxies peut énormément divergés. Ainsi, dans cette fan-fictions, certaines décisions ou maladresses faîtes par Ceux qui sont au-dessus de tout et leurs ennemis ont provoqué des évènements qui ont entraînés l’émergence de savoirs et de capacités qui n’auraient pût être là autrement et qui ont obligé/permis à des peuples d’être plus performants ou puissants qu’ils n’auraient dût l’être.

Exemple : Pour plusieurs raisons X ou Y, dans cette fictions, les saïyens sont restés sur leur planète d’origine où ils ont pût se développer par eux-mêmes. Résultat, ils sont beaucoup plus nombreux, beaucoup plus structurés, beaucoup plus efficaces et leurs combattants sont surtout beaucoup plus puissants (ils ont depuis longtemps découverts le secret du super saïyan) que dans l’univers dit normal.


Niveau de désastre ? C’est quoi ?


Le niveau de désastre indique la quantité de dégât et l’envergure de la menace que pourrait constituer un individu particulier, une quelconque organisation ou même un phénomène sur les territoires d’une galaxie standard, si l’on ne s’en occupe pas préventivement. Une organisation galactique plus ou moins performante pourra repousser plus ou moins facilement lesdites menaces.

Note : Pour les individus isolés et les petits groupes d’individus, le moyen de transport n’est pas pris en compte lorsque l’on leurs attributs leur niveau de nuisance. Etant données que les moyens, pour un petit groupe, de se déplacer sur de longue distances dans l’espace est un acquis quasi-universel et facile d’accès, et ce quel que soit les moyens (vol intersidéral, réseau de portail, hyper-espace,…) Ceux au dessus de tout ont considéré que les distances spatiales ne sauraient limiter leur potentiel de nuisance.

Niveau 1 : Mortel
Ce type de menace peut théoriquement faire des dégâts à l’échelle d’une petite agglomération jusqu’à plusieurs grandes villes.
Une menace de cette envergure est en général traitée assez rapidement. Ce sont généralement les (méta) guerriers de petite envergure et les phénomènes plus ou moins naturel propres à une planète qui sont catégorisé ainsi.

Niveau 2 : Rakshasa
Ce type de menace fait théoriquement des dégâts sur l’ensemble d’une planète voire sur plusieurs système planétaire.
Une menace de cette envergure nécessite des moyens assez importants pour être réglés. Le plus souvent se sont des (méta) guerriers assez puissants, ou des phénomènes spatiaux (assez limité en terme de portée) qui rentrent dans cette catégorie.

Niveau 3 : Asura
Ce type de menace fait théoriquement des dégâts sur un grand nombre de système jusqu’à être une menace possible pour une galaxie.
Une menace de cette portée nécessite soit des protecteurs extrêmement puissants, ou soit des moyens très importants pour être réglés.
Se sont généralement les guerriers de niveaux supérieurs et les armées d’envergure galactique bien structurée qui rentrent dans cette catégorie.

Niveau 4 : Deva
Ce type de désastre est une menace sûre pour une galaxie standard, voir pour tout un groupe de galaxies.
Une menace de ce type nécessite soit un groupe de guerriers extrêmement puissant et efficace, soit un guerrier aux capacités phénoménales, ou soit des moyens colossaux pour être jugulé.
Se sont soit généralement les guerriers avec un niveau phénoménale, soit se sont des catastrophes exceptionnellement puissante et rare à l’échelle de temps de l’Univers, ou soit c’est une armée bien structurée de guerriers de niveaux supérieurs qui entre dans cette catégorie.

Niveau 5 : ???
Ce type de désastre est une menace sûre pour plusieurs groupes de galaxie.
Seules les galaxies de catégorie 9 à 10 peuvent faire face à ce type de menace par elles-mêmes, sauf coup de chance incroyable.
Entrent dans cette catégorie, une organisation comptant plusieurs guerriers avec une puissance phénoménale, un sort ou une capacité particulièrement effroyable, ou tout simplement un guerrier à la puissance inimaginable.

Niveau 6 : ???
Ce type de désastre est une menace sûre pour l’Univers.
Seuls Ceux-au-dessus de tout peuvent régler le problème.
Entrent dans cette catégorie, un phénomène semblable au Big Bang, un capacité infiniment puissant de modélisé l’Univers consciemment ou pas.
Dernière édition par broly97 le Jeu Juil 26, 2018 13:57, édité 6 fois.
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Re: Indestructible !

Messagepar omurah le Dim Mars 04, 2018 20:19

-Et merde. Je… Ne… Ne frappe pas trop fort, s'il te plaît.

-Je ne te garantis rien.

Enorme ! :lol:
Bien sympa la séquence avec Volcanus, un méchant bien bien cliché, et c'est assumé il me semble, et drôle ;)

J'ai bien aimé aussi le passage sur le courage, bien vu ;)

Ce chapitre me fait un peu penser à DBOM (d'ailleurs, la fic est-elle abandonnée ?) dans son ambiance haute en couleur qui n'est pas pour me déplaire.

Hmm ! J’imagine que c’est ce que les êtres naturels appellent un sentiment de « déjà vu ».

Tiens donc, avons-nous là une habile référence à la fic de MV89 ? :mrgreen:

Balèse le Solve en tout cas 8-)
Ouais ça m'étonnait aussi de le voir battu aussi facilement, j'ai été rassuré en continuant la lecture !

-La Esfera de los Dragones !

W
T
F

Alors là, je crois que de ma longue aventure de lecteur de fic, c'est la première fois que je vois un parti pris aussi original. Après l'anglais, le français, le latin, et le japonais... les noms d'attaque en espagnol :lol:
Me gusta :mrgreen:
Je ne sais pas si l'intention était parodique ou non, mais du coup je suis curieux, pourquoi l'espagnol sur ce coup ? :)

l’attaque violette exerça une énorme pression sur Ghast qui suait littéralement sang et eaux pour l’empêcher de toucher le contingent de nameks.

Pas mal, pas mal, bel usage de l'expression :)

Bon, me voilà au bout du chapitre (oui, j'écris le commentaire au fur et à mesure) !
Quelques coquilles quand même, mais si on fait le compte, il y a plus de bonnes idées qu'il n'y a de coquilles, donc bilan positif :mrgreen:

Voire plus si on ajoute les compléments d'informations car je suis toujours un bon client quand il s'agit de compléments d'informations et autres FAQ :wink:
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Re: Indestructible !

Messagepar broly97 le Lun Mars 05, 2018 3:56

Aah ! Un live review ! Pas con, je devrais faire d emême car je reprote à chaque fois le temps ou je vais en faire.

-Et merde. Je… Ne… Ne frappe pas trop fort, s'il te plaît.

-Je ne te garantis rien.

Enorme ! :lol:
Bien sympa la séquence avec Volcanus, un méchant bien bien cliché, et c'est assumé il me semble, et drôle ;)


C'est du 100% voulu. Pour tous les super vilains de cette première partie, j'ai voulu qu'il fasse le discours habituel des super méchants qui détaillent tous leur plans et autres projets machiavéliques. D'habitude on a droit à une aventure épiquement épique ede 12-15 parties ou un combat de la mort qui tue en 3-4 parties ou les héros en chie, mais là les héros règlent le problème et ses conséquences en 2-2 ce qui donne une forme d'humour contrastant qui me plaît bien. Ce genre d'humour, il y en a à profusion dan
s One Punch Man et dans le comics Invincible (dont je reparlerais d'ailleurs plus tard). C'est pour ça qu'ils font partie de mes oeuvres préférés.

Ce chapitre me fait un peu penser à DBOM (d'ailleurs, la fic est-elle abandonnée ?) dans son ambiance haute en couleur qui n'est pas pour me déplaire.


Ce n'est pas étonnant, dans toutes mes fictions ce type d'ambiance me tiens beaucoup à coeur. Pour DBOM, il est encore en pause prolongé. Pour tout te dire j'avais écris des chapitres en avances en 2015 mais je les avaient perdus suite à une erreur et je n'ai jamais pu les récupérer. Dégoutté, j'avais continué ma partie de DBM vs Fanfic avant de me mettre sur DB ZteamWar qui me faisait cogité depuis un très long moment depuis que j'avais lu les fics de Tonay et de Rebel, ainsi que d'autres oeuvres comme le comics Invincible.
Pour reparler de DBOM, si je me dépêche de faire aux mieux DB Zteam War je m'y remmettrais avec des idées neuves que j'ai pu acquérir ici ou là.

J'ai bien aimé aussi le passage sur le courage, bien vu ;)


Merci ^^. J'aime bien les histoires en les Green Lanterns et les Yellow Lantenrs, mais, et c'est mon avis personnel, une abbhération cette représentation négative de la peur (même chose pour la mort représenteé par le si subtil Nekron #DarkLordoverméchant), alors qu'en y réfléchissant bien c'est un bon moyen de survie. Le manque absolu de peur entraîne généralement un manque de prudence excessif qui nous emmene à un bête échec.


Tiens donc, avons-nous là une habile référence à la fic de MV89 ? :mrgreen:


Oui. Carrément oui :D . La partie entière est entre autre, une référence à l'emprereur saïyan (le Solve que tu vois là est un perso de l'Empereur saïyan que j'ai rebooté à ma sauce pour qu'il fasse plus Robot (Invincible)/Cyborg (Justice League)/ Iron Man (Vengeur)).
Mais en fait plus globalement cette remarque est aussi une référence à tous les antagonistes de type Intelligence artificielle (comme Ultron, Hilios, Skynet, Brother Eyes, Vikki,...) qui nous servent à chaque fois ce type de discours comme justification à leur oppositions face aux êtres organiques/humains.

Balèse le Solve en tout cas 8-)
Ouais ça m'étonnait aussi de le voir battu aussi facilement, j'ai été rassuré en continuant la lecture !


Disons que Solve a déjà eu affaire à ce genre de problème, avec Hilios notamment (qui est canon dans toutes mes fics :mrgreen: ). Il avait donc beaucoup plus "d'expérience" que le Regard dans ce genre de domaine dont il est un super expert. Par contre ses droïdes de combat sont loins de valoir les plus fort de sont équipes. A chacun sa spécialité :wink:

La Esfera de los Dragones !

W
T
F

Alors là, je crois que de ma longue aventure de lecteur de fic, c'est la première fois que je vois un parti pris aussi original. Après l'anglais, le français, le latin, et le japonais... les noms d'attaque en espagnol :lol:
Me gusta :mrgreen:
Je ne sais pas si l'intention était parodique ou non, mais du coup je suis curieux, pourquoi l'espagnol sur ce coup ? :)


Pourquoi l'espagnol et le latin?... Parce que personnne, à ma connaissance, n'avais essayé. L'anglais à chaque fois et pour tout le monde je trouve que c'est lassant et que sa manque de diversité.

Quelques coquilles quand même, mais si on fait le compte, il y a plus de bonnes idées qu'il n'y a de coquilles, donc bilan positif :mrgreen:


Tu voulais plutôt dire : malgré que se soit criblé de fautes, le bilan est positif, non ? Normalement, je corrige toujours 2 fois mais là, je l'ai fais en mode speed run, car je voulais posté cette semaine car j'en avais marre de garder ce chapitre sous le coude et j'avais l'impression de ne pas avancer.
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Re: Indestructible !

Messagepar broly97 le Lun Mars 26, 2018 5:58

Et voilà la partie 2 du chapitre 3 qui clôt cette (arc de) présentation. Désolé pour la longueur mais je voulais en finir pour entamer vraiment l'histoire.

Bonne lecture sinon.


Indestructible ! Tome 1 : Présentation



Chapitre 3 : Sept à la maison (Partie 2/2)



Planète Yahsaï, Centre-ville de Misopolis


Assise au milieu d’un café de la rue Crudit'ey, la Protectrice finissait sa tasse de thé, puis s’en resservit un autre. Elle croisa les bras, et continua d’attendre l’avis de son éditeur. Assis en face d’elle, il lisait attentivement les derniers pages de son manuscrit. De temps à autres, la super héroïne jeta un coup d'œil à sa queue poilue, plus précisément à l’intensité de son agitation. Si le texte était mauvais et inintéressant, il la gardait enroulé autour de ses hanches, si s’était l’inverse, il la laissait s’agiter activement. Il allait de soi, que plusieurs rendez-vous étaient nécessaires pour obtenir ce dernier résultat. Aujourd’hui, elle s’était certes déroulée assez vite de ses hanches, bon point, mais elle remuait un peu trop doucement au goût de la femme de Kakarotto. En résumé, il y avait du potentiel, mais il y aurait pas mal de choses à redire. La discussion allait sans doute s’éterniser.

La mère de Naÿma réajusta ses lunettes de vue, et chercha du regard si un des serveurs de l’établissement était libre. Ce n’était pas gagné, avec le café quasi plein de saïyans qui demandaient des plateaux entiers de pâtisseries qu’ils s’enfilaient dans les minutes qui suivaient. Bien sûr avec le bruyant mâchouillement qui allait avec. Aussi étonnant que cela puisse paraître, la terranide avait fini par s’accommoder de cette caractéristique de son peuple d’adoption.
Il fallait dire qu’elle avait dût s’y habituer contre son gré à force de venir dans les immenses repas de famille, organisés par sa belle-mère, Hanasia, où l’objectif semblait être de manger avec le minimum de silence possible. Si dans les premières années de son couple la super héroïne avait tout fait pour éviter cette corvée, augmentant artificiellement la durée de ses missions quelquefois, le fait que Kakarotto avait insisté, et que sa belle-mère ne cessait d’appeler chez eux afin de faire coïncider la date du repas avec leurs jours de disponibilité, elle avait fini par capituler. Ainsi la guerrière terranide avait pris son courage et sa patience à deux mains, et avait accompagné son mari, ainsi que leurs enfants.
Au final, elle avait fini par s’y faire. Elle s’était même surprise à avoir régulièrement des discussions intéressantes avec des frères, des sœurs, des cousins et des cousines de son mari et même à rigoler quelquefois avec eux. Une ambiance familiale qu’elle n’avait jamais connue, ses géniteurs n'ayant jamais vraiment fais partie de sa vie, et le plus petit concept de famille étendu lui ayant été étranger jusqu’à sa venue sur Yahsaï.

La Protectrice finit par capter l’attention d’un serveur, dont elle demanda un nouveau plateau de pâtisseries, principalement pour son éditeur, ainsi qu’une nouvelle flopée de thé violet. Juste au moment où le serveur partit, lui assurant qu’il allait revenir sous peu avec la commande, que son éditeur avait finis sa lecture.

— Bon, bon ! Il y a du potentiel avec cette histoire de Divinités de l’Annihilation et de la Création. Cette nouvelle transformation, plus sobre et sans chichi, de Flaï me plaît bien. Par contre, tu as bien fait d’avoir pris ce plateau repas et ce thé, car il faut vraiment que l’on discute de sur l'utilité de cette transformation bleutée, de la résurrection de Kuizer, et de pleins d’autre choses encore.



***************


Un certain Kaïoshinkaï raccordé à un certain groupe de galaxies (loin, très loin de la galaxie protégé par la Légion)


Shinzo se reprit juste à temps pour arrêter sa chute sans heurt, juste à 50 centimètres du sol de son propre domaine qu’il partageait avec ses neuf confrères et consœurs kaïoshin et leur grand chef.

À peine remis que le dieu dût esquiver l’attaque d’un de ses agresseurs, d’un grand saut aérien. Tandis que ses opposants, qui se comptaient par centaine, se posaient tout autour de lui, le dieu les détailla de nouveau tout en se mettant en garde. C’étaient des êtres insectoïdes, plutôt minces, avec une solide carapace couleur terre à la place du dos et du torse. Leur visage était marqué par une dizaine de yeux monochromes violets, ils avaient un dard à la place de la patte droite ou gauche supérieure, et quatre pattes inférieures leur servaient à maintenir leur torse redressé. Il s’agissait de stainwingers, des fantassins d’une des nations les plus puissantes de la dimension Ginga. Une vaste sphère d’existence où ses habitants, majoritairement des êtres insectoïdes, se regroupaient en nations qu’ils nommaient eux-mêmes “ruche” ou “nid”. Cinq de ses ruches et nids dominaient actuellement la dimension Ginga, et s’était l’une d’entre elles qui menait l’assaut au sein du kaïoshinkaï du groupe de Shinzo : La Ruche Hymenoptera, dirigée par la puissante et tyrannique Trakeena.

Deux des stainwingers attaquèrent Shinzo. Mais malgré son état de faiblesse, le kaïoshin les envoya paître d’un coup de pieds circulaire bien placé, avant de se remettre en garde.
Contrairement à ses confrères kaioshin veilleurs, qui possédaient des pouvoirs particuliers comme surveiller absolument toutes les planètes des galaxies dont ils avaient la charge, Shinzo avait suivi une solide formation martiale. Une particularité indiquée par sa tenue de kaïoshin sans épaulette, sans manche longue pour la combinaison, et son pantalon beaucoup moins bouffant au niveau des jambes, car chaussé de bottine blanche à talon plat. En résumé, c’était la tenue des kaïoshins gardiens, la principale force de frappe du Shinkoku, le pouvoir central des kaïoshins.

Sans prétention, aucune, Shinzo s’estimait faire partie des bons, et même des très bons de sa caste, et il n’en était pas peu fier. Ainsi, même si les staingwinger pouvaient être considérés comme des guerriers convenables, étant de base dans la classe B rang inférieur ou intermédiaire, pour la grande majorité d’entre-eux, ils étaient des adversaires pas terrible pour le kaïoshin gardien. Sauf-ci l’on prenait en compte le fait qu’il avait déjà dût liquider un peu plus de 560 vagues d’adversaires, chacune composé de milliers d’ennemis. Ainsi, personnes ne serait étonné que le dieu suprême peine à tenir debout. Il tenait toutefois à garder bonne figure, histoire de ne pas donner l’idée à ses ennemis de l’attaquer trop prématurément, pour qu’il reprenne un peu d’énergie.

Tandis que les yeux du kaïoshin surveillaient les expressions menaçant de la troupe insectoïde, ses oreilles ne pouvaient que percevoir l’incessant vacarme provoqué par la bataille. Chaque secondes qui passait voyait son lot d’explosions, de secousses et d’ondes de chocs provoqués par centaines aux quatre coins du Kaïoshinkaï. Car c’était plus d’un millier de kaïoshins qui faisaient face à plusieurs divisions de l’armée d’Hymenoptera, plus de mille fois plus nombreuses.

Un tel déploiement de troupes des deux côtés ne pouvait s’expliquer que par un enjeu de taille, et Shinzo savait qu’elle était l’enjeu en question : un certain trésor contenant une certaine entité aux vastes pouvoirs, capturée par les kaïoshins quelques dizaines de millions d’année plus tôt. Un trésor, ou plutôt un prisonnier, extrêmement dangereux et donc extrêmement convoité par les ennemis du Shinkoku. Par mesure de précaution, les Dieux de l’Univers faisaient passer le trésor de kaïoshinkaï en kaïoshinkaï, à peu près tous les siècles environs. Mais voilà, les troupes de Trakeena avaient eu vent que l’entité était actuellement cachée dans le kaïoshinkaï de l’équipe de Shinzo, et les hostilités avaient donc commencé.
Bien sûr, le Shinkoku avait pris de solides précautions en cas d’attaque ennemi. La première d’entre elles étant que le kaïoshinkaï contenant le trésor serait instantanément “solidifié” par un puissant sort, de façon à pouvoir aisément supporter une bataille de niveau 5.
La deuxième était que l’astre voyait sa taille augmenter, jusqu’à avoir les dimensions d’une étoile de type naine jaune afin de disperser les troupes ennemies, et de les éloigner du lieu où était entreposé le trésor.
La troisième était qu’une série de portail télé-transporteraient immédiatement des bataillons entiers de guerriers kaïoshins à des endroits clés afin de submerger les troupes ennemies.
Ces précautions avaient permis aux troupes kaïoshins de prendre l’ascendant, dans un premier temps tout du moins. Car la solide coordination des insectoïdes ainsi que l’incessant flot de troupe qui s’échappait de leur immense vaisseau, ressemblant à des scorpions uniquement composés d’ailes de chiroptère, leur avaient permis de reprendre petit à petit du terrain. Bien entendu, les dieux de l’Univers avaient tenté d’appeler davantage de renfort de leur côté, mais pour une quelconque raison, toute communication avec le Shinkoku avait été rendu impossible peu après l’ouverture des hostilités.
Privés du soutien de leurs confrères et mêmes de leurs alliés du monde du bas, les guerriers kaïoshins ne pouvaient donc que faire de leur mieux afin de survivre assez longtemps pour qu’un quelconque miracle ne leur envoie d’autres renforts.
Tel était la précaire situation de Shinzo qui commençait à douter sur ses chances de survie.

— Hé, hé, hé ! Alors Kaïoshins, on fatigue ? Demanda cruellement l’un des stainwinger juste en face de Shinzo.

Alors que la horde s’esclaffait, le susnommé ne leur donna pas le plaisir d’exprimer sa colère. Son orgueil lui imposa de ne leur accorder qu’un sourire narquois.

— Ouais, pas mal. Mais cela vaut mieux pour vous non. Vous êtes combien, là ? 530 ? 600 ? Peut-être 640 et des poussières ? Dans ce cas le combat va être un peu plus équitable pour vous, les fourmiz.

Shinzo avait bien pris soin d’appuyer sur le mot « fourmiz ». Il s’agissait en effet d’une des pires insultes chez de nombreux peuples de la dimension Ginga. L’équivalent de « fils de putain » pour les espèces humanoïdes se reproduisant par voie sexuée, et ce qu’elle que soit le nombre de sexe nécessaire.

La remarque fît mouche chez les stainwingers qui bouillonnaient de colères.

— Saleté de mouch'ron !! On va éclater ta petite gueule !

La marabouta guerrière se jeta alors sur le kaïochin.
Crispant ses doigts, repliés tels des griffes de félin, pliant ses jambes, prêtes à bondir, et concentrant ses dernières réserves de ki, Shinzo attendit que ses opposants atteignent une distance convenable, avant de susurrer dans sa tête :

— Keganokoto Ken, la déferlante des pétales sanglantes !

Puis il disparut dans l’instant aux yeux de ses opposants. Un fugace instant encore, et ces mêmes ennemis ne sentirent plus aucun membres de leur corps, tandis que leurs vissions se dédoublèrent deux seconde durant, avant qu’ils ne voient que du noir, puis qu’ils aillent rejoindre le Purgatoire.

Shinzo se posa un genou à terre, tandis que les morceaux de corps de ses adversaires, finement découpés en rondelle, tombèrent par dizaine de millier sur le sol arrosé de leur sang jaunâtre.
Alors qu’il pensait avoir enfin l’occasion de se cacher, pour prendre un minimum de repos, Shinzo entendit un bruit d’applaudissement en hauteur. Il leva la tête pour voir, à son grand désarroi, une nouvelle horde de staingwinger, encore plus fourni que la précédente, venir tranquillement à lui par les airs. Toutefois, ce n’était pas ça le pire, loin de là. Les fantassins de l’armée de Trakeena prenaient bien soin de précédés un autre être insectoïde aux airs supérieurs. Uniquement vêtu d’un grand pantalon bouffant beige, ceinturé par une étoffe rouge, ce dernier était pourvu d’un corps plus robuste et plus humanoïde que les staingwinger et totalement coloré de violet. Etant un utilisateur du Ki, l’absence d’aile n’était qu’un insignifiant détail qui ne le dérangeait nullement pour voler. Alors que ses quatre mandibules remuaient au rythme de ses esclaffements, il finit d’applaudir au moment où il se posa.
D’instinct, Shinzo recula de deux pas. L’aura colossale du nouveau venu indiquait clairement qu’il était un des officiers menant l’attaque. En temps normal, le kaïoshin gardien aurait été ravi de botter les fesses de cet importun, mais son état ne le condamnait qu’à deux alternatives. La fuite ou une bataille perdue d’avance. Hélas, quand bien même le bon millier de stainwinger l’ayant entouré était absent, il savait qu’il n’avait plus les moyens pour échapper à son ennemi.

— Swig, swig, swig ! Merveilleux. Merveilleuse performance petit kaïoshin, complimenta l’officier. On m’avait beaucoup parlé du Keganokoto Ken, l’un des trésors martial des kaïoshins, mais on n’avait pas assez exagéré les rumeurs à ce que je vois. Oh ! ne me regarde pas avec un air aussi hostile kaïoshin. J’ai trouvé vraiment admirable la manière dont tu t’es débarrassé de tes derniers adversaires, alors que tu étais dos au mur et complètement vidé. Vraiment admirable. Mais voilà, c’est la fin du voyage pour toi. Bien sûr j’aurais pu te laisser récupérer pour que l’on s’affronte un peu plus loyalement, mais pourquoi perdre un avantage si conséquent, n’est-ce-pas ? Swig, swig, swig, swig !

— V… Vermine !

— Allons, allons. Si ça peut te rassurer, même en pleine forme, tu n’aurais pu me vaincre en aucune façon avec ta technique. Un peu comme tes petits collègues.

— Co… Comment ?!

L’officier tapa une nouvelle fois des pattes et une douzaine de têtes furent envoyé aux pieds de Shinzo. Ce dernier reconnu quelques-uns de ses amis et confrères kaïoshins gardiens. Et pas des plus faibles. Il avait jadis estimé le tiers d’entre eux pouvait être presque aussi doué que lui. Le kaïoshin préféra laisser la rancœur le dominer plutôt que le désespoir et la tristesse.

— Et, au cas où tu me le demanderais, non, je ne les aie pas eus par surprise ou par un coup en traitre. Je les ai affrontés à la régulière, et même par groupe. Mais à la fin, on peut dire que je leur aie fais perdre la tête. Swig, swig, swig, swig !

Une larme de rage brilla sur la paupière de Shinzo.

— Sales canailles, je vais te faire payer.

— Fatigué comme tu l’es, et à 1 contre un peu plus de 400 tu vas avoir bien du mal. Mais avant de te voir te débattre piteusement pour ta survie, je tiens à te dire une chose : le Cartel vous salut.

— Co ! Comment !! le… le Cartel ?!…

— Swig, swig, swig ! Tes petits amis ont tiré exactement la même tête terrifié que toi.

— Im… Impossible ! Aucune des cinq ruches et nids majeurs de la dimension Ginga ne pourraient s’allier à Dark Specter et son Cartel ! Il a tenté trop de fois d’envahir votre dimension. D’ailleurs le père de Trakeena a toujours été l’un des fers de lance des différentes coalitions successives contre les forces du Cartel. Pourquoi cette alliance contre nature, maintenant ?!

— Eh bien, disons que notre reine Trakeena est plus terre à terre que son défunt père et surtout elle a les mandibules beaucoup plus longues. En échange de ce fameux trésor que vous gardez ici, Dark Specter fera profiter des vastes ressources de son Cartel à notre reine afin qu’elle puisse affirmer son autorité sur les différents nids et ruches et dominer sans partage la dimension de Ginga.

— Enfer.

— Je ne te le fais pas dire. Bon, ce n’est pas tout ça, mais il est maintenant temps de mourir petit kaïosh…

Deux gigantesques vagues d’énergie vaporisèrent une belle flopée des stainwingers entourant Shinzo, au grand étonnement de ce dernier et de l’officier de Trakeena. Ce dernier commença tout juste à se rendre compte de l’hécatombe, quand une silhouette vînt se poser juste devant lui, les paumes des mains pratiquement coller à son torse. Sans autre forme de procès, le nouvel opposant noya l’officier dans un gigantesque tsunami énergétique, le réduisant en miette, au même titre que ses troupes restantes.

Toujours sous le coup de la surprise, Shinzo prit plus de temps qui ne lui en aurait fallu pour détailler son sauveur. Ou plutôt sa sauveuse. Une kaïoshin au teint beige, avec de longs cheveux gris clairs hérissés qui étaient coiffés en un long mohawk, selon les standard kaIoshins. Et, tout comme lui, elle était vêtue de la tenue typique des kaïoshins gardiens.

— Alors Zozo, commença la kaïoshin. Ça te fait quoi d’avoir été sauvé par…

La divinité tourna sa tête vers son ami, lui accordant un sourire assuré et un peu moqueur.


-… La Déesse Guerrière !


Le kaïoshin gardien resta éberlué quelques secondes durant avant d’être pris par un ricanement qui précéda un soupir. À la fois de soulagement et de dépit.

— Toujours à utiliser ce nom de scène idiot que t’ont donné les mortels des galaxies dont tu as la charge, Shaïn ?

— Hé ouais. Parce que d’un je l’aime bien. De deux, parce que Zhamas m’a contaminé avec sa manie des entrées théâtrales. Et de trois parce que je sais que tu ne supportes pas ce nom. Mais si ça peut te rassurer, je suis contente de te revoir.

— Tss ! On va dire que les circonstances me forcent à dire que je suis moi aussi heureux de te revoir, plaisanta Shinzo.

— Ravi de te l’entendre dire Zozo, car j’ai un second cadeau pour toi…

— Tu te considères vraiment comme un cadeau ?

— Alors je disais, avant que tu ne m’interrompes, qu’il y a un second cadeau pour toi.

Un grand humanoïde imposant, aux longs cheveux blanc, à la peau rose et ridée, et vêtu de la tenue des kaïoshins veilleurs, se posa prêt des deux gardiens.

— Avant de quitter notre domaine, les autres et moi nous avons emporté Kibito avec nous. Grâce à son pouvoir de guérison, tu seras d’aplomb dans pas longtemps.

— Ah, merci, je n’en pouvais plus. Combien de temps cela vous prendra-t-il, Kibito ?

— Vu votre puissance, une peu plus de 2 minutes pour une guérison complète, seigneur Shinzo.

— Très bien, hâtez-vous. Je dois à tout prix retourner dans le champ de bataille.

Pendant que Kibito commençait son œuvre, Shinzo regarda autour de lui. Des dizaines de nouveaux portails de proportions diverses commençaient à apparaître. Les plus grands laissaient sortir de longs et imposants vaisseaux à teinte dorées, les Siddhârta. Les puissants bâtiments de guerres du Shinkkoku. Les autres portails, de tailles bien plus modeste, crachaient chacun des kaïoshins par centaines, gardiens comme veilleurs, qui, accompagnés de leurs serviteurs comme Kibito, déferlaient vers les forces de Trakeena qui commençaient à être déstabilisées. Shinzo regarda brièvement l’un des Siddharta craché de vaste vagues énergétiques pour désintégrer les bâtiments de guerre ennemis, tandis que les centaines d’aéronefs, eux aussi à teintes dorées, qui l’escortaient lançaient leurs projectiles illuminés de bleu afin de pulvériser, les hordes de stainwingers qui tentaient de s’éloigner de façon erratique. Le même genre de scène devait se passer sur l’ensemble du kaïoshinkaï, à quelques détails près. Rassuré par ce fait, Shinzo se tourna vers Shaïn.

— Au fait, vous êtes combien à être venu en renfort.

— Je ne sais pas trop, répondit la Déesse Guerrière tout en réajustant ses protèges-poignets. En plus des 3 divisions envoyées par les kaïoshins supérieurs, nous sommes à peu près 430 équipes de surveillants à être venus. À vue d’aura, chaque équipe a plus ou moins envoyé la moitié de leurs membres ici, et a laissé l’autre moitié pour surveiller leur secteur au cas où. Pour mon équipe nous avons été environs cinq à avoir été amené dans votre domaine en plus de Kibito, et nous avons laissé les sept autres kaïoshins à la surveillance des quatre galaxies sous notre juridiction.

— Ok. Et, tant qu’on a le temps de discutailler, pourquoi les communications ne passaient pas ?

— De l’alchimie de brouillage ils disaient ou un truc comme ça. En tout cas, cela a pris un bon moment aux kaïoshins alchimistes pour dépatouiller les connexions et rétablir le réseau de portail. Puis une fois que le bousin fût réglé, et que les kaïoshins supérieurs avaient pût nous contacter, tout s’est enchaîné très vite. Le rassemblement c’est fait dans une telle précipitation que les autres ont même faillit partir sans moi, c’est dire. En tout cas ceux qui ont fait ça devaient être super balèzes.

— Inutile de chercher trop loin. Avant que tu ne l’abattes, l’insecte violet m’a avoué que le Cartel était mêlé au coup. C’est sans doute eux qui ont brouillé le réseau de communication ainsi que les portails.

— Hmm ! Le Cartel tu dis ?… Je comprends mieux pourquoi tant de troupes de la dimension Ginga on pût si facilement pénétrer dans l’un de nos domaines.

— Et il serait grand temps de les y déloger. Une fois que Kibito en aura finis, toi et moi on va…

Les deux kaïoshins cessèrent de suite leur conversation. Avec Kibito, ils tournèrent la tête pour voir des petits morceaux de chairs violets voler pour s’agglutiner entre eux. La masse de chair se déforma avant de se changer en l’officier insectoïde violet, dont le pantalon s’était lui aussi reformé pour l’occasion. Maintenant remis à neuf, le guerrier de Trakeena se tourna vers le trio, un sourire narquois aux lèvres

— Je sais que je suis mal placé pour dire ça, mais ça ne se fait pas d’attaquer les gens sans prévenir.

Remis de sa surprise plus rapidement que les deux autres, Shinzo fixa l’ennemi avec sérieux.

— Une capacité d’auto régénération. Pas étonnant que tu te sois targué de ressortir vivant des techniques du Keganokoto Ken.

— Swig, swig, swig ! Eh oui, il s’agit de la capacité de régénération de mon espèce, les mantocroniens. Grâce à elle, nous pouvons nous remettre très rapidement d’à peu près toutes les attaques directes. Dommage pour vous. Mais tout de même, la demoiselle n’est pas mauvaise du tout. Ce n’est pas donné à tout le monde de me pulvériser de la sorte, même par surprise.

<< Balaise, pensa Shaïn après mesuré le niveau d’énergie de l’officier insectoïde. Si ce type nous avait attaqué, la Légion et moi, dans le monde d’en bas, il n’aurait fait qu’une bouchée de nous tous, même en ne prenant pas en compte son pouvoir d’auto-guérissons. Ça ne va pas être de la tarte.


— Allez, comme récompense pour ta petite performance, permettez-moi de me présenter. Je m’appelle Queyd, zherdedjin première classe au sein de la grande armée d’Hymenoptera, dirigée par sa majesté, l’impératrice Trakeena.


Fiche n°6 : Queyd
Origine : Guerrier de race mantocronienne, issue de la dimension Ginga ; Zherdedjin première classe (grade équivalent au rang de capitaine dans une armée de terre générique) au sein de la ruche d’Hymenoptera, et donc un agent du Cartel par extension.
Capacités : Auto régénération des mantocroniens (au niveau cellulaire) ; Capacités physiques extraordinaires, Compétences martiales poussées.
Niveau de puissance : Classe S, rang inférieur.
Niveau de désastre : Deva (Niveau 4)



Shinzo s’avança, dépassant son amie.

— Shaïn, protège Kibito, moi je m’occupe de lui.

La Déesse Guerrière posa sa main sur l’épaule de son camarade qui la regarda du coin de l’œil. Elle darda Queyd du regard.

— Non, c’est à moi qu’il s’est adressé, pas à toi, Shinzo. Et puis non seulement tu es loin d’avoir été complètement rétabli, mais ta technique n’est effectivement pas adaptée pour ce genre d’adversaire. Même en pleine forme, tu risquerais d’avoir du mal.

Comprenant qu’insister serait contre-productif, Shinzo soupira avant de rebrousser chemin.

— Très bien, fais comme bon te semble, mais juste pour savoir, tu n’es pas trop rouillée ?

Shaïn se tourna légèrement pour aviser son ami.

— Ne t’en fais pas pour moi. Tu sais très bien qu’à chaque fois que nous quittons le monde du bas, nous autres gardiens…

D’un mouvement en hyper vitesse elle se plaça juste devant Queyd, surpris de la trouver aussi soudainement près de lui.

-…, on pète la forme ! Clama Shaïn tout en emportant son adversaire au loin.


Musique 1

Deux secondes plus tard, notamment marquées par un parcours de presque cinquante bons milliers de kilomètres et par les fracassantes traversées d'une douzaine de massifs montagneux, Queyd repoussa la Déesse Guerrière en augmentant son niveau d’énergie, matérialisé par une aura couleurs mauve. Le temps d’un rapide roulé boulé aérien et la kaïoshin gardienne se rétablit pour rejoindre le zherdedjin avec lequel elle effectua un premier échange ultrasonique.
Une erreur d’appréciation de la kaïoshin, et Queyd en profita pour la plier en deux, via un coup de genoux à l’abdomen, avant de loger un coup de poing surpuissant sur sa joue, l’éjectant loin vers le sol à une vitesse hypersonique. Plus précisément vers un immense cratère où une quarantaine de kaïoshins faisaient face à presque autant de gradés insectoïdes, accompagnés de leurs essaims de stainwingers.

Les frottements de l’air commencèrent à brûler la peau de la déesse guerrière lorsqu’elle trouva les ressources pour s’arrêter brusquement, à quelques centimètres du sol. Le souffle résultant de l’arrêt brutal de la super héroïne repoussa les combattants à proximité et perturba assez ceux situés plus loin pour les forcer à interrompre leur combat afin de se protéger.
La vague d’air passé, ils baissèrent tous leurs bras, leurs pattes et autres lames naturelles, histoire de savoir qui les avait interrompues de la sorte. Grand mal leur en pris.

À peine remise, Shaïn leva immédiatement son bras. La paume de sa main capta sans faillir le coup poing hypersonique de Queyd. L’impact engendra alors une nouvelle pression d’air, beaucoup plus puissante que la précédente.

Les plus lents et les plus fragiles furent tout simplement déchiquetés, et leur reste aussitôt envoyer aux quatre vents.
Les un peu moins fragiles eurent le déplaisir de sentir leurs organes compressés juste avant d’entamer leur vol plané durant lequel ils trépassèrent.
Les assez robustes ou assez rapides n’échappèrent pas à la propulsion, mais eurent le mérite d’avoir plus ou moins survécu à l’expérience, voire de s’en remettre assez vite.
Les plus forts et plus rapides, à créer un bouclier notamment, ne souffrirent, que d’un léger recul dans le pire des cas.

Encore secoués, les survivants des deux camps s’accordèrent une pause mutuelle tacite. Juste le temps d’observer la tempête de coups que s’échangèrent la déesse guerrière et l’officier de Trakeena, 3 secondes durant, avant que Shaïn n’envoie bouler son adversaire vers les cieux, puis de disparaître en hyper-vitesse.

Un regard d’incompréhensions partagé entre alliés.
Un regard de surprise échangé entre ennemi.
Des centaines de visages se crispèrent.
Un cri de guerre sauvage, ayant valeurs d’ordre d’attaque, fût poussé.
Plusieurs autres cris, tout aussi sauvage, signifièrent un acquiescement total.
Des centaines d’impulsions et autres sauts déformèrent simultanément la terre et les cieux
Puis les coups raisonnèrent de nouveaux.


Musique 2

Des forêts décharnées.
Des prairies déformées et gravement accidentées.
Des océans et des lacs agités.
Des massifs montagneux complètement troués et décapités.

Voilà en quoi pouvait actuellement se résumer le kaïoshinkaï du groupe de Shinzo. Mais toutes ces destructions, pour l’instant personne n’en avait rien à faire, et surtout pas Shaïn et Queyd qui poursuivaient leur joute sans discontinuité. Franchissant des paysages entiers de fin du monde, sans même se préoccuper des évènements qui s’y déroulaient. Exceptions faites si lesdits évènements risquaient de les gêner.

Ainsi, de gigantesques sauts étaient enchaînés pour enjamber des zones de combats trop garnis ou des hauts plateaux particulièrement gênants.
Des successions de déplacements en hyper-vitesses étaient effectués pour ne pas être fauchés par des attaques énergétiques, ni bousculé par un combattant éjecté lors d’un affrontement tout aussi violent que le leur.
Des kikohas et mêmes des coups de poing étaient envoyés, soit pour riposter à une attaque en traite venant de tiers ennemi un peu trop audacieux, soit pour éjecter un gêneur de l’autre camps qui avait eu le malheur de se trouver sur leur chemin.

La kaïoshin gardienne et le zherdedjin continuèrent leur affrontement à ce rythme. Se cognant, se projetant, et se bombardant des minutes durant, au cours desquelles ils firent six fois le tour du domaine agrandit. Une folle course où ils apportèrent leur part de destructions au sein du domaine divin qui s’en serait bien passé.
Lorsqu’un peu plus du quart du septième tour de l’astre fût parcouru, la bataille les amena juste aux dessus d’un grand canyon, où la jambe de l’un frappa la joue de l’autre, et vice versa. Un double contre qui les obligea à se poser sur deux grands pics, qui avaient miraculeusement été épargnés par la multitude de combats en cours.

Plus si pressés de reprendre l’affrontement, les deux ennemis se redressèrent convenablement tout en se jaugeant.

Musique 3

Profitant de ce cours moment de répit, Shaïn reprit son souffle tout en faisant fi des douleurs provoquées par les divers bleus et blessures disposés sur son corps.
Queyd, pour sa part, mis en branle la capacité de régénération de son peuple pour reconstituer les quelques parties du corps, ainsi que les organes, arrachés lors de l’affrontement.
Ces quelques détails réglés, le mantocroniens et la kaoïshin se défièrent cette fois du regard. Ils ne cillaient pas le moindre geste, et ce malgré le tonnerre grondant à n’en plus finir, le sol incessamment secoué par les innombrables pugilats, et même par la succession de cris de toutes natures qui se manifestaient sans répit à l’horizon. Aucun des deux adversaires ne se préoccupaient de ces détails. Leur survie était en jeu.

— Et mince. Il est plus coriace et bien plus doué que prévu. Et sa capacité d’auto régénération est vraiment gênante. Aussitôt que je lui arrache ou que je désintègre un de ses membres il les refait pousser aussi sec, sa tête comprise, et il revient tout frais et dispo. Si il y en a encore beaucoup qui sont aussi fort, voire beaucoup plus fort, que lui on s’est fait de sacrés ennemis.

— Bla’taga ! C’est qu’elle est forte celle-là. Les failles dans sa garde son quasi inexistantes et elle en a de la ressource. Je comprends pourquoi ma reine et son père ont toujours évité le conflit avec le Shinkoku jusqu’à aujourd’hui. Si ses supérieurs sont au moins cent fois plus puissants qu’elle, les ressources de Dark Specter ne seront pas de trop.

Les deux ennemis mirent finalement leur inquiétude de côté et se concentrèrent, portant leur niveau d’énergie à leur maximum. Une énergie parcourant la surface de leur peau sous forme de volute d’aura. Une aura violette pour Queyd, et beige pour Shaïn.
Suivant l’exemple de l’insectoïde, la divinité prit une nouvelle position de combat, non sans chuchoter.

— Houchou Ken : Les 16 mille frappes de l’éclosion de l’Hanatami. (Hana=fleur +Itami=douleur)

Pulvérisant le sommet de leur rocher respectif, ils se rejoignirent plus en altitude où leur détonante rixe reprit de plus belle. L’ensemble du canyon fût désintégré dès les premières frappes et les suivantes maltraitèrent davantage le paysage, qui se déforma de seconde en seconde sur des milliers de kilomètres à la ronde.

Une feinte de Shaïn, et l’échine de Queyd se retrouva finalement à découvert, un éphémère instant durant. Un temps à la cour duquel, les pupilles de la Déesse Guerrière s’illuminèrent de beige, avant qu’elle n’entame une série de mouvements quasi imperceptibles. Cela fait, son niveau d’énergie redescendit à la normale et ses iris reprirent leurs teintes noires habituelles. L’insectoïde, qui n’avait rien remarqué de tout cela, répliqua aussitôt et la kaïoshin fut forcée de reculer pour ne rien encaisser.

<<Les 125 frappes, pensa Shaïn tout en repoussant l’assaut adverse.

En voulant lancer un contre, l’insectoïde finit par s’exposer. Les yeux de Shaïn furent de nouveaux le foyer d’une lueur beige et elle effectua davantage de mouvement ultra-sonique avec ses mains. L’officier ressentit comme un picotement au niveau des côtes. Il n’en tint cependant pas compte et effectua un puissant enchaînement qui éjecta la gardienne dix mètres en arrière où elle se stabilisa pour repartir immédiatement à la charge.

— Les 500 frappes, marmonna Shaïn tout en crachant un peu de son sang divin.

En arrivant à hauteur du zherdedjin, elle balança sa tête à droite, puis à gauche, évitant le une-deux adverse, avant de contre-attaquer d’un uppercut au niveau du menton de Queyd dont la tête remonta vers le haut. Sans perdre un instant, la suer héroïne effectua de nouveaux mouvements ultra rapides qu’elle cessa au moment où la lueur dans ses yeux s’éteignit.
Le zherdedjin de Trakeena ressentit cette fois une petite palpitation sur son abdomen qui le fît tiquer. Il parvint néanmoins à repousser le coup de jambe de la kaïoshin, qui elle-même bloqua le genou du guerrier de Trakeena.

<< Les 2000 frappes.

À l’issue d’un nouvel échange acharné, Queyd se fît berner par son adversaire et ne fut pas assez rapide pour être épargné par une de ses attaques au foie. L’insectoïde se plia en quasiment en deux, se mettant ainsi en position de vulnérabilité. Une nouvelle illumination de ses globes oculaires, et la divinité remis le couvert avec de nouveaux enchaînements quasi imperceptibles.
À peine remit du coup au foie, Queyd dût supporter une brève douleur à la tête. Déduisant que ça devait être un contrecoup du long affrontement, le guerrier de la dimension Ginga mobilisa sa capacité d’auto régénération au niveau de sa tête pour faire taire d’éventuelle douleur. Cela fait, il repartit à l’assaut.

<< Les 8000 frappes.

La kaïoshin gardienne évita un direct de Queyd, avant de l’éjecter quelques mètres plus loin d’un contre. Ne laissant pas le temps à l’insectoïde de se remettre, elle apparut en hypervitesse juste devant lui. Le soldat de Trakeena était désormais bardé d’ouvertures. Pour la cinquième fois, ses yeux furent le foyer d’une nouvelle illumination. Tout en se déplaçant ultra-rapidment tout autour de Queyd, la Déesse Guerrière toucha un nombre incalculable de fois l’ensemble du corps du zherdedjin. Elle se posta de nouveau devant son adversaire et conclut son affaire par un coup de paume de la main qui repoussa de nouveau Queyd au loin.

— Les 16 000 frappes,…

D’un kiaï, le zherdedjin interrompit son vol planée avant de recharger la kaïoshin, le poing paré à être lancé.

-… éclosion, finit Shaïn.

Sans crier gare, une inimaginable douleur assaillit dès lors l’ensemble du corps de l’insectoïde qui en hurla à plein poumon.

— HAAAAAAAAAAA !!! MAIS QU’EST-CE QUE TU M’AS FAIT?!! HAAAAAAAAA !!

La déesse se détendit et s’approcha calmement de Queyd, toujours plié en deux du fait du traumatisme de la douleur.

Musique

-« Infiltrer rapidement et prestement la souffrance au sein de l’ennemi, pour qu’elle explose d’elle-même en une déflagration de douleur », telle est le but des frappes de l’éclosion de l’Hanatami, une des techniques secrètes de l’Houchouken. En ce moment même, de minuscules boules de ki sont méticuleusement disposées au sein de ton organisme. On les appelle plus couramment, " Graines d’Hanatami, la fleur de souffrance ».

— Im… Impossible ! Comment as tu fais sans que je ne vois quoi que ce soit ? On avait pratiquement la même vitesse d’exécution.

— Afin de placer les graines d’Hanatami, les utilisateurs du Houchouken apprenne à malaxer leurs aura de façon à la laisser exploser d’un coup, à un instant donné. Durant cet instant, ma vitesse d’exécution fût bien au-delà de ta portée.

— S… Sale Caflard ! Tu vas voir, fît Queyd tout en commençant à activer sa régénération.

Soudain le corps de l’insectoïde fût en proie à une nouvelle douleur aussi intense que la première, l’obligeant à hurler de nouveau.

— Inutile, rien ne pourra t’épargner ce qui va suivre. Pas même ta capacité d’auto régénération. J’ai placé les graines d’Hanatami de telle façon que ta régénération s’annule d’elle-même via une nouvelle crise de souffrance.

— Merde ! Comment as-tu su où viser ?

— Pour les pratiquants de l’Houchouken, une joute est quasiment légale d’une auscultation du corps l’adversaire. À chaque seconde, à chaque phase de combat et à chaque coup que l’on inflige, il faut qu’on sache déduire le pourquoi de l’expression de l’adversaire, la signification de ses réflexes, la cause de ses réactions et surtout, le plus important, l’origine de la plus petite variation de son aura. Un utilisateur compétent de l’Houchouken doit, à la fin d’un duel, connaître mieux le corps de l’assaillant que lui-même. En suivant ses simples préceptes, voilà comment j’ai pu déterminer la position tes parties sensibles.

L’explication fît grogner le zherdedjin de frustration. Cette caflarde s’était jouée de lui depuis le tout début.

— Assez parler. Maintenant prépare-toi à ressentir la floraison des Hanatami.

— Q… Quoi ? Comment-ça la floraison ?

— Laisse-moi t’expliquer. L’étape dite de floraison consiste en une succession de stimulus. Chaque stimulus engendra une étape supplémentaire conduisant à la floraison. Et à chaque étapes amènera une douleur équivalente à celle que tu viens de ressentir.

La déesse guerrière pointa son index et son majeur, collées l’un sur l’autre, vers le ciel.

— Maintenant voilà ce qui t’attends : le nombre d’étapes de floraison, donc de stimulus, dépendra du nombre de frappes que je t’ai infligé, fois le nombre d’assauts que j’ai dût effectuer pour te les infliger, que tu multiplieras enfin par le nombre de frappe maximale que je t’ai infligé lors d’un seul assaut.

— C… Comment?!

— J’ai injecté dans ton organisme un total de 26 625 graines, donc je t’ai infligé 26 625 frappes. Pour t’insérer ses frappes, j’ai effectué 5 assauts. Le nombre maximal de graines que je t’ai insérer lors d’un seul de ces assauts est de 16 000. Multiplie ses trois valeurs entre elles et tu sauras à combien d’explosions de souffrance ton corps va être soumis durant les cinq prochaines secondes. Puisses-tu atteindre le noble sentier.

— N… Non. N… Ne fais pas ça. J… Je…

— Floraison.

— AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHH… !!! Hurla Queyd.

Durant les cinq secondes qui suivirent, ce que l’officier de Trakeena considérait comme la pire des souffrances qu’on ne pourrait jamais lui infliger, passa encore et encore, sans interruption. Transformant court laps de temps en une éternité de douleur. Tant et si bien qu’à la première seconde, l’esprit de Queyd enchaîna une intense succession de comas et de réveil brutaux. La deuxième seconde, l’insectoïde n’était déjà plus qu’un légume. À la troisième, sa capacité de régénération surchargée fût dysfonctionnelle. À la quatrième seconde le cerveau de Queyd préféra rendre les armes et était déjà hors fonctions. La cinquième seconde passée, la dépouille inerte du mantocronien, plus porté par son ki, chuta vers le sol. Sol qu’il n’atteignit pas en un seul morceau, car se liquéfiant littéralement durant sa chute. Le corps liquéfié du défunt, porté par le vent, se perdit à travers le domaine divin.

Ayant finis avec le mantocronien, Shaïn se permit de souffler de soulagement. Voilà un ennemi redoutable en moins. Néanmoins la bataille n’était pas encore gagnée. La Déesse Guerrière capta l’aura de Shinzo et de Kibito non loin. Elle vola les rejoindre afin d’établir une nouvelle approche pour débarrasser le domaine de ces nuisibles.



**********************


Planète Yahsaï, Quartiers sud de Misopolis.


Un chiffon à la main, et un spray dans l’autre, Kakarotto s’affairait à nettoyer l’intérieur de son petit restaurant pendant qu’il était en période creuse. Pour l’instant, il n’avait que deux clients qui finissaient leurs assiettes. Ce qui n’était pas trop mauvais pour un milieu d’après-midi. Toutefois l’anxiété le gagnait en fin d’après-midi. À la sortie de leurs établissements ou de leurs lieux de travail, les universitaires et les salariés aimaient bien déjeuners en fin d’après-midi avant d’attaquer le repas chez eux. Cette tranche horaire était donc l’une des deux périodes lui rapportant généralement son plus gros pécule journalier. L’autre étant bien entendu le milieu de la journée.

— Hey Kakarotto ! C’est bon, viens !

Le chef Tabémo, termina de nettoyer rapidement la table dont il s’occupait pour se diriger vers le fond de la salle où l’attendait un autre saïyan, avec un carton posé sur un siège. De taille assez courte, il était trapu, plutôt en forme, et l’ensemble de ses cheveux étaient dressés en pic. Malgré des traits assez réguliers, l’expression de son visage, naturellement renfrogné et boudeur, ne donnait généralement pas envie à autrui d’engager naturellement la discussion avec lui. Ce qui dans un certain sens pouvait être justifié pour qui ne supportait pas la vérité crue ainsi que les avis tranchés et objectifs s’échappant de sa bouche.

— Alors Végéta, comment ça se présente ? Demanda Kakarotto tout en finissant de s’essuyer les mains avec une serviette.

Le saïyan aux cheveux dressés en pic sortit deux robots en forme de plateaux de son carton qu’il posa par terre avant de les activer. Leurs voyants orange s’allumèrent et les deux robots lévitèrent à quelques centimètres du sol, et se mirent en marche. Évitant habilement tous les obstacles se dressant sur leurs chemins, les deux automates ne laissaient qu’une surface propre à leur passage.

— Ah, parfait Végéta ! S’enthousiasma Kakarotto. Avec ses robots nettoyeurs, Lenty et moi, nous passerons moins de temps à nettoyer du sol.

— J’ai envie de te dire « pas trop tôt ». Combien de fois je t’ai dit de te débarrasser des poubelles que ces escrocs t’avaient vendues ?

Kakarotto soupira de dépit.

— Tu sais très bien que de là d’où je viens, on a jamais aimé jeter les trucs. Tant que l’on a l’espoir, on continue à essayer de les réparer.

— Tss ! C’est bien une mentalité de campagnard ça. Du Tabemo tout craché.

— Oh, ça va le mécano. Tu veux que l’on ressorte tes dossiers ?

— Non merci. Je n’ai pas le temps pour ça. J’ai d’autres clients à aller voir.

— Bon, je te dois combien ?

— 7850 nens. Je te fais grâce des 50 nens. C’est mon jour de bonté, fît Végéta sans donner le moindre signe de plaisanterie.

— Ta générosité te perdra, fît Kakarotto tout en tendant son communicateur, munie de la fonction payement sans contact, à Végéta afin de le payer. Au fait comment ça va avec Radianne ?

— On est plus ensemble depuis deux semaines, répondit simplement le saïyan tout en configurant son appareil, avant d’y superposer le communicateur de Kakarotto finaliser la transaction.

— Ah… ! Et pourquoi ? Demanda le restaurateur tout en reprenant son communicateur.

— Trop bruyante. Trop pipelette. À force, cela commençait à me saouler. Je veux bien faire quelques efforts, mais il ne faut pas abuser. Ah ! Au fait tien ton ticket.

— Merci. Du coup, loin de moi l’idée de jouer les entremetteurs mais, vraiment Végéta, qu’est-ce qui te faudrait pour rester avec quelqu’un ?

— Déjà, quelqu’un d’assez intelligente pour savoir se taire quand il faut, et qui ne me dégoutte pas par son émotivité.

— Autrement dit, et selon tes critères, une sociopathe asociale.

— Franchement, je dirais pourquoi pas. Je n’ai jamais essayé. Et puis, elle ne m’envahirait pas mon espace vital, répondit le saïyan avec sérieux, bien qu’accompagné d’un peu de désinvolture.

-… Tu sais que tu es un grand malade ?

— Ce n’est pas moi qui t’ai demandé de poser des questions sur ma vie sentimentale.

— Enfin bref. Tu seras là pour la soirée carte chez Nappa, sanhotobi prochains ?

— Oui ça devrait le faire. N’oublie pas de faire les amuses-gueule de la dernière fois. Ils n’étaient pas mauvais.

— Hé, hé, hé ! J’aurais mieux à proposer. J’ai créé une nouvelle recette qui, je l’espère, pourrais faire un tabac. Je compte d’ailleurs sur vous pour me donner votre avis.

Végéta haussa les épaules.

— Du moment que c’est mangeable, ça me va.

La porte du restaurant coulissa pour laisser passer une saïyanne. Plutôt jeune, et jolie, elle avait une chevelure longue et maronné. De même que ses yeux couleur terre. Bien que mince, elle était plus robuste que la moyenne de ses semblables. Et pour cause, elle était l’une des rares à faire partie de la troupe d’élite des super saïyans de l’état de Soja. Une performance des plus impressionnantes compte tenue de son jeune âge et qui aurait dû être indiqué par un uniforme bleu et un badge doré à quatre branches. Mais, de toute évidence, la saïyanne semblait être en congé. Il s’agissait de Dachia, l’une des amies d’enfances de Naÿma et une habituée occasionnelle de l’établissement de Kakarotto. Du moins pas à cette heure-ci.

La saïyanne accorda un sourire chaleureux à Kakarotto.

— S’lut m’sieur Tabemo !

— Bonjour Dachia. Je ne m’attendais pas à te voir venir ici. Ça va ce congé ?

— Cousi-couça. Je vous raconterais. Salut m’sieur Riyaki, fît Dachia pour Végéta.

— S’lut gamine. Bon j’y vais Kakarotto, j’ai du boulot.

— Ok, à la semaine prochaine, Végéta.

Le membre du corps des super saïyans commanda une bière artisanale, avec très peu d’alcool, qu’elle but d’une traite.

— Une deuxième s’il vous plait. Et préparez la troisième aussi s’il vous plaît.

— Ça marche.

— Au fait comment va Näy ? Avec tout le boulot dans le service, cela fait quelques semaines que j’ai pas pris de nouvelles.

— Elle est en ce moment avec son oncle pour la saison de pêche.

— Ah ouais, c’est vrai que ça a commencé ça ! J’espère qu’elle va attraper du karyu.

— Et moi donc. Cela ferait du bien aux financex de le présenter comme un plat du jour.

Une fois servit, la saïyanne but entièrement la deuxième bouteille.

— Alala ! Je vous jure m’sieur Tabemo, les mecs d’aujourd’hui 'sont vraiment chiants.

— Hooo ! Un problème de couple. Une séparation ? Demanda Kakarotto tout en tendant la troisième bouteille.

— Tout juste, confirma la super saïyanne, l’air renfrogné.

— Et pourquoi, si ce n’est pas trop demandé ?

— Il me reprochait de tout faire et il disait qu’il se sentait étouffé ou une connerie du genre. Non, mais vous y croyez ça ?

Kakarotto se souvînt alors des moments dont il avait été témoin de la bande de Naÿma. C’était presque toujours Dachia qui s’était occupé presque de toute la logistique. Quelquefois contre l’avis de tous. Son entrée chez les forces de l’ordre, puis chez les super saïyans n’avaient pas dût arranger cette manie.

— Eh bien, en toute honnêteté, je dirais que je le comprends un peu. Tu as toujours eu la mauvaise habitude de trop en faire, Dachia. Peut-être aurais-tu dû lâcher un peu de lest. Et puis j’imagine que ça doit être pesant de vivre dans l’ombre d’un membre de la troupe des supers, qui contrôle absolument tous les aspects de la vie du couple de surcroît. À force, on se sent tout petit et inutile en plus de perdre son estime de soi et au final on en peut plus, et on a qu’une envie c’est de s’enfuir.

La saïyanne bouda, avant de boire une gorgée qui vida le quart de la bouteille. Après avoir cogité une minute durant, elle fît :

— Ouais, vous avez sûrement raison. Je n’avais vraiment pas vu les choses sous cet angle, je dois l’avouer. Mais tout de même c’était super précis ce que vous venez de dire. Si je ne connaissais pas m’dame Tabemo j’aurais l’impression que vous viviez avec une super, voire avec Super P, la Protectrice.

Kakarotto lui accorda un clin d’œil complice.

— Vivre avec une écrivaine nous fais comprendre bien des choses. Du coup, tu vas essayer de recoller les morceaux ?

Dachia bût les trois-quarts de la bouteille avant de la reposer.

— Non. Même si je commence à comprendre ses raisons, je n’ai pas vraiment envie de me rafistoler avec lui. J’ai le sale pressentiment que ça le fera pas. Alala, m’sieur Tabemo ! Dès fois j’ai tellement envie d’avoir un p'tit copain plus fort que moi, genre un autre Super P, mais au masculin. Au moins la moitié du problème s’rait déjà réglé.

— Ha, ha, ha ! C’est sûr mais jusqu’à ce que ce fameux jour arrive, je te conseillerais de travailler l’autre partie du problème avec ton futur jule.

Dachia vida le contenu de sa bouteille, qu’elle tendit à Kakarotto qui l’a mis à la poubelle.

— Eh bien, ce ne sera pas pour tout de suite. Je ne veux plus entendre parler de rendez-vous avant très longtemps. Une quatrième et une cinquième, s’il vous plait.



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Planète Thogam. Centre d’épuration d’eau de Black Night City.


Vêtu de son costume spécial, se résumant à une combinaison intégrale marron et à un masque à gaz, dont les orifices étaient éclairés d’une lueur bleue ciel d’où sortait une fumée lumineuse de même couleur, celui qui se faisait surnommer le Cauchemar avançait le long des couloirs déserts du centre d’épuration d’eau. Il était accompagné de cinq grands malabars d’origines diverses. Ils savaient que ce n’étaient pas les subordonnées les plus fût-fût du marché, mais ils suffiront amplement en cas de rencontre inattendue et surtout désagréable.

Finalement le sextet arriva en face de la cuve principale, distribuant près de 87 % de la ville en eau retraitée. Le Cauchemar tira un sourire sous son masque et sortit une fiole de verre remplit d’un liquide rose.

— Qu’est-ce qu’il y a dans cette fiole, patron ? Demanda l’un des sous-fifres du méta-vilain.

— Eh bien, mon petit Molard, Il s’agit de ma nouvelle toxine, le Détraqueur. Une fois que je l’aurais versé dans l’eau de la cuve principale, les habitants de Black Night City vont la consommer, et alors, leurs pires rêves les tourmenteront des jours durant. Les ondes négatives qui s’en dégageront, vont créer un boom d’onde mystique qui me permettra de produire ma toute nouvelle drogue, le Démentor, à profusion. Je serais bientôt un démon riche, Mua, ha, ha, ha, ha, ha, ha !


Fiche n°7 : Le Cauchemar

Origine : Démon mineur venant de l’Arallu (un des équivalents du Makaï, relié à d’autres groupe de galaxies) ayant atterrit dans les Quatre Galaxies un peu par hasard. Désormais méta-criminel indépendant.
Capacités : Peut exploiter les ondes négatives dégagées par les mauvais rêves des gens pour fabriquer bon nombre de choses ; (mystico) chimiste compétent ; Capacité physique un peu au-dessus de la moyenne.
Niveau de puissance: Classe D, rang inférieur.
Niveau de désastre : Mortel (Niveau 1).


Alors que le Cauchemar poursuivait son esclaffement solitaire, l’un de ses subordonnés tiqua et lui fît niaisement remarquer :

— Vous vouliez dire que nous serons riche, patron ?

— Hein ?… Ahem !… Oui, oui bien sûr. Nous… nous seront riches, bien évidemment. Bon assez parler, et finissons-en, ordonna le démon. Il me tarde de me mettre au travail sur la fabrication de mes futurs stocks de Démentor.

— Je ne pense pas que ce sera possible ce soir, Cauchemar, prévînt une voix à la fois calme et impérieuse qui fît tressaillir le sextet à tel point que le démon faillit lâcher la fiole.

À l’instar de ses laquais, le Cauchemar tourna sa tête vers le haut pour voir son plus mauvais rêve se tenir debout au sommet d’une cuve située un peu plus loin.
C’était un être à la peau sombre comme l’obscurité de l’espace, et dépourvu de toute pilosité. De taille moyenne, environs 1m80, L’individu à l’obscure carnation était pourvu d’une musculature certaines mais souples. Juste en dessous de ses lombaires, pendait une longue queue à bout pointu, colorée du même noir que l’ensemble de son corps, qui se balançait à rythme régulier. Au niveau de ses épaules, de ses avant-bras, de ses tibias, de son crâne et au milieu son abdomen, se trouvaient des sortes d’orbes gris sombre faisant partie intégrante de son corps. De part et d’autre de sa tête, se trouvaient deux orifices rectangulaires jouant le rôle d’oreille. Il avait un nez aquilin et les lèvres de sa bouche étaient colorées en violet sombre.
Des iris rouge sang de ses yeux, le nouveau venu fixait les bandits d’un regard à la fois neutre et pénétrant. Le genre d’expression qui laissait penser aux nombreux criminels, qui rêvaient de le tuer, et aux innombrables journalistes, qui désiraient découvrir ses secrets, que l’être à l’obscur épiderme n’avait jamais souris de sa vie, ni même qu’il n’en serait jamais capable. C’était l’une des nombreuses raisons lui ayant valu le surnom de « Démon glacial de l’Obscurité ». Un surnom parmi tant d’autres.

— Pa… Patron… C’est lui. C’est N’do… N’do…


— N’dobin !


Désormais habitué à ce genre de réaction de la part des criminels de tout poil, le démon de l’obscurité se laissa tomber, l’air de rien, au sol. Atterrissant prestement sur ses deux pieds tridactyles, malgré une chute de quelques dizaines de mètres de hauteur.

— Pa… Patron, qu’est-ce qu’on va faire ? On a aucune chance, fît remarquer l’un des sous-fifres paniqué.

— Mais calme-toi, crème d’andouille, chuchota le Cauchemar. N’oublie pas que l’on a encore notre atout.

— Ah… Ah ouais, soupira le sous-fifre avec soulagement.

N’dobin avança calmement vers le méta-criminel.

— Tu sais très bien ce qui va arriver si tu résistes, Cauchemar. Ne rends pas les choses plus compliquées qu’elles ne le sont et donne-moi cette fiole.

— Ha, ha, ha ! Permets-moi quand même d’essayer, justicier de pacotille. Allez-y !

Sans attendre, les cinq sous-fifres du démon de l’Arallu sortirent chacun une fiole de leur poche avant d’en boire le contenu. Leur musculature tripla immédiatement de volume, déchirant leur haut de combinaisons, et leur apparence se fit plus monstrueuse tandis que des veines noires se faisaient légions sur la surface de leur peau.

Malgré sa légère surprise et les sinistres grognements des cinq créatures, N’dobin ne broncha pas.

— Tiens donc, voilà où se trouvaient les cinq fioles du Monster Venom que l’on avait volé aux docteurs Brauck et Parqair. Je devrais presque vous remercier de m’avoir épargné une fastidieuse enquête.

— Oh ! mais ne t’inquiètes pas, ils vont te remercier en t’arrachant les molaires et en réduisant tes côtes en miettes ! lui assura le Cauchemar, maintenant beaucoup plus confiant avec ces cinq nouvelles créatures de son côté.

Fiche n°8 : Monstres issus du Monster Venom
Origine : Gros bras originaires de mondes différents, dopés à une drogue de synthèse aux effets détonants.
Capacités : Capacités physiques largement au-dessus de la moyenne.
Niveau de puissance : Classe B, rang intermédiaire.
Niveau de désastre : Rakshasa.


— Allez-y, mettez-le en pièce !

D’un déplacement hyper-rapide, les cinq monstres entourèrent N’dobin qu’ils attaquèrent aussitôt. Une bonne quantité de poussière se souleva et le centre d’épuration trembla au moment où leurs poings écrasèrent la position occupée par justicier. Lorsqu’ils retirèrent leurs mains, le monstrueux quinté n’aperçut qu’un cratère dénué de corps sanguinolent. Ils tournèrent leur regard et virent N’dobin posté un peu plus loin derrière.

<<Hmm ! Costaud, comme le laissent supposé leurs auras, pensa le démon glacial de l’Obscurité.

— Waaaaargh ! Hurlèrent les monstres tout en fonçant vers le héros.

Concoctant rapidement un plan d’attaque, N’dobin bondit à son tour vers ses ennemis, entamant alors sa riposte.

Passant par-dessus une charge adverse, via un salto, le démon glacial en profita pour amener ses mains au niveau des hanches, comme s’il voulait piocher quelque chose dans une poche de jean imaginaire. À ce moment-là, deux petits portails noirs apparurent au niveau de ses hanches. Il y engouffra ses mains qu’il ressortit presque immédiatement des portails, qui s’évanouirent d’eux-mêmes. Ses deux mains tenaient chacune ce qui ressemblait à un petit badge fait avec un métal gris inconnu. Il profita d’être encore au-dessus de celui qui l’avait attaqué pour poser un des badges derrière son cou.

Ses pieds touchèrent à peine le sol que N’dobin remarqua qu’un deuxième assaillant était prêt à user de son poing pour lui offrir un joli vol planée. Tout en pivotant, il effectua un mouvement latéral pour laisser le poing du monstre. Juste au moment où ce dernier fût à ses côtés, il accola le second badge au niveau de son cou. Il acheva son affaire en l’expulsant au loin, d’un coup de paume sur le dos. Cela fait, il fît de nouveau réapparaître les portails au niveau de ses hanches, saisissant deux nouveaux badges.

Leurs deux mains jointes vers le haut, deux des sbires du Cauchemar s’apprêtèrent à écraser le justicier sombre, d’une attaque marteau lancée en tandem.
Un saut périlleux en hyper-vitesse, et N’dobin était déjà au-dessus de leurs têtes lorsque leurs poings déformèrent le sol. Les badges furent rapidement posés sur le cou des deux monstres.

Tête en bas dans les airs, L’être à la peau noire effectua de suite une nouvelle pioche transdimensionnelle. Cette fois, ce fût un cinquième badge et une télécommande avec un bouton en surface qu’il avait saisi.

À l’issue de sa voltige, le justicier atterrit non pas sur ses deux pieds tridactyles, mais sur sa queue, dont il se servit pour se propulser, glissant au ras du sol. Il passa ainsi entre les jambes du dernier assaillant qui, dans l’instant, ne comprit pas où sa proie s’était volatilisée.
D’une frappe au sol avec sa queue, N’dobin se propulsa vers le haut, se mettant à hauteur du cou de sa cinquième cible. Il y apposa le badge, avant d’éjecter le monstre d’un coup de pied retourné vers ses quatre compères. Strike ! Ou plutôt demi-strike !

Se reprenant sur ses deux jambes, le démon de l’obscurité n’attendit pas que le quintet se remette de la collision. Il appuya sur le bouton de la télécommande et chacun des cinq badges émit une décharge d’arc électrique rouge, faisant tortiller et hurler les monstres de douleurs. Leur calvaire dura trois secondes durant, à l’issue desquelles ils furent mis KO. Sans surprise, le membre de la Légion constata que les sous-fifres reprirent leurs apparences d’origines. La décharge spéciale ayant dissipée toute trace du Monster Venom de leur sang.

Sans attendre, le justicier effectua un bond hyper rapide, rejoignant le Cauchemar tout juste arrivé au sommet de la cuve principale. Le démon de l’Arallu, qui avait profité du combat afin de pouvoir accomplir son forfait, pesta avant de lâcher la fiole dans l’eau de la cuve.

Un bref regard de N’dobin vers la fiole, et elle s’engouffra à l’intérieur d’un sombre portail, créé juste en dessous au préalable. Un second portail s’ouvrit, et la fiole atterrit sur la main du démon de l’Obscurité.

— Et merde ! Jura le Cauchemar déconfit et amer.

N’dobin se contenta d’invoquer un nouveau portail d’où il rangea la fiole de Détraqueur, et se déplaça en un clin d’œil derrière le méta-bandit qu’il mit hors d’état de nuire avec une simple manchette derrière le cou. Le démon glacial de l’Obscurité emmena le Cauchemar aux côtés de ses cinq compères. Il fit apparaître un portail dans lequel il sortit un petit dispositif, qui lui permit de générer un petit champ de force qui entoura le sextet maintenant emprisonné. Ne restait maintenant plus qu’à prévenir le commissaire général Marlon afin qu’il prenne le colis, et il pourra de nouveau continuer sa ronde nocturne.

*********************


Planète Yahsaï, au large des côtes de l’état de Soja


Réunis autour d’une table posée au centre du pont, Naÿma et l’équipage de son oncle Raditz, un robuste saïyan assez grand et aux longs cheveux noirs lui arrivant au niveau des genoux, célébraient avec entrain cette première journée de pêche. Riant en se racontant des anecdotes drôles de la journée ou de leur vie de tous les jours avec bonne humeur. Il fallait dire que les prises d’aujourd’hui avaient été plutôt bonnes, et ils avaient même pu attraper des karyus. Si toutes les journées étaient même moitiés moins rentables qu’aujourd’hui, la saison serait une indéniable réussite.

Tandis que les chopes de Chûshô furent trinquées à l’unisson, l’eau se déforma soudainement sans raison, faisant monter le bateau de Raditz, qui en lâcha sa chope avant de crier :

— Par les dents acérées de Povarons ! Tous à vos postes et plus vite que ça ! Il ne faut surtout pas que l’on perde les fruits du boulot d’aujourd’hui ! Allez, allez !

Tandis que les saïyans essayait de maintenir l’embarcation à flot, l’incroyable émergea des flots, juste à côté du bateau. Un énorme ophidien aquatique avec de longues moustaches au niveau des fentes lui servant de narines. Il s’agissait d’un Ibaru-Juri, une des rares créatures de Yahsaï vraiment crainte par les yahsaïyens. En effet, même si le saïyan moyen était très fort, selon les standards galactiques, un Ibaru-Juri était un véritable titan, qui était considéré comme dix fois plus fort qu’une centaine de yahsaïyens. De ce fait, seule les guerriers aguerris et les super saïyans pouvaient battre ces créatures. Les autres devaient faire leur possible pour s’enfuir quand ils avaient la malchance d’en croiser un.

L’Ibaru-Juri repéra assez vite le bateau de Raditz qu’il fixa avec intérêt.

— Oh bon sang ! Capt'ain Raditz, c… c’est un Ibaru-Juri !

— Ouais merci, j’avais remarqué. Merde, et il nous a vu en plus ! Aucune chance de porter rapidos le bateau par voie aérienne pour s’éloigner. Il aura tôt fait de nous rattraper.

Naÿma posa sa main, sur l’épaule de son oncle.

— Je m’occupe de lui. Vous, vous porterez le bateau et tachez de vous éloigner le plus vite que possible.

Raditz soupesa la proposition de sa nièce et lui répondit à l’oreille.

— Non, c’est trop dangereux pour le secret de ta mère. Le mieux serait de laisser le bateau et de s’envoler. Je ne vais pas foutre en l’air la vie de tes parents à causes de quelques carcasses de karyu. Laisse tomber.

— T’inquiètes, je vais juste me contenter de voler autour de lui dans un premier temps. Pas trop lentement pour pas qu’il m’attrape, ni trop vite pour ne pas éveiller les soupçons. Et une fois que vous serez hors de vue, je l’assomme.

-… Ok d’ac. Mais n’en fais pas trop. Je n’ai pas envie que Kakarotto me fasse la gueule jusqu’à la fin de ses jours.

— D’ac, acquiesça Naÿma avant de s’envoler vers la créature.

Ayant détecté la présence de nourritures sur le bateau la créature s’était apprêtée à fondre dessus lorsqu’elle fût gênée par Naÿma qui volait autour d’elle.

— Hep ! Mon grand, tu veux bouffer ?! Alors essaye de m’attraper pour voir !

L’ophidien poussa un hurlement tout en essayant de suivre les déplacements de la terranide pour la croquer.
— Capt'ain Raditz ! Naÿma est devenue folle, ma parole ! Elle va se faire bouffer toute crue !

— Silence ! C’est une grande fille. Si tu le savais pas, une de ses proches amies est une super saïyanne et l’a entraîné pendant des mois, mentit Raditz. Elle est bien capable esquiver quelques attaques du Ibaru-Juri, le temps que l’on prenne le large puis qu’elle nous rejoigne.

— Sans déc ? La formation d’une super ? Wow !

— Ouais, sans déc. Maintenant bouclez-là et écoutez-moi ! Nous allons porter le bateau le plus loin que possible. Grâce à sa balise, Naÿma pourra nous rejoindre une fois qu’elle aura finis de distraire le monstre. Allez, go, go, go !! Bougez vos queues poilues !

Nayma continua à effectuer des manœuvres aériennes, le temps que son oncle et son équipage ne portent le bateau avant de s’éloigner. Lorsqu’ils furent assez loin, la fille de la Protectrice esquiva la mâchoire du monstre qui avait tenté de l’avaler et se posta juste devant ses yeux.

— Bon désolé mon gars, mais on a assez rigolé.

Avant même que la créature ophidienne ne puisse réagir, la saïyanne-terranide lui infligea un formidable uppercut qui l’envoya voler au loin. À l’issue de son vol planée, l’Ibaru-Juri ne demanda pas son reste et s’enfuit en toute hâte dans les fonds marins.
Naÿma regarda son poing avec surprise et satisfaction.

— Wow ! Et pourtant je me suis retenue. Il n’y a pas à dire, l’entrainement de maman porte ses fruits.

Grâce à son détecteur de balise, Naÿma rejoignit le bateau de son oncle par voie aérienne. L’équipage, qui était loin d’avoir repris de ce surplus d’effort, vint tout de même la rejoindre pour prendre de ses nouvelles lorsqu’elle atterrit sur le pont.

— Ne vous inquiétez pas. C’est vrai que c’était dangereux, mais j’ai pu le semer en m’envolant hors de sa portée. On est sauvé.

— Wow, Naÿma ! Donc c’est vrai ce que le capitaine à raconter sur toi. Tu as belle et bien été entraînée par ton ami la super. Trop fort !

— Entraînée par mon ami sup… Oui ! Oui, tout à fait, c’est cela !

Naÿma jet un coup d’œil discret à son oncle qui haussa les épaules, comme pour répondre « je n’avais pas de meilleur mensonge ».

— Mais tout de même. Même si t’as été entraînée par une super saïyanne, tu devrais faire tout de même gaffe. Jusqu’à preuve du contraire, t’es pas indestructible.

Naÿma tiqua, et se tourna vers son collègue.

— Excuse-moi. Tu viens de dire quoi à l’instant ?

— Ben que tu devrais faire gaffe, parce que t’es pas indestructible, ma vieille.

Les lèvres de Naÿma formèrent un sourire. Un sourire de satisfaction.

— Ouais, t’as raison, je f'rais attention à l’avenir.

<<Indestructible ?… Ouais, pas mal. Pas mal du tout



Note de l'auteur :

(*) Eonn, Styx et Yron : Personnage de la fic "Emp)ereure saïyan". Que j'ai modifié. Reboot, et univers parallèles oblige

Spoiler
Partie Bonus

Alors que le super héros s’apprêtait à appeler les autorités, il leva rapidement sa queue et l’enroula autour d’un objet invisible. N’dobin fixa calmement mais fermement en direction du bout de son appendice, apparemment entourée sur du vide.

— Si possible, peux-tu mettre un terme à ton camouflage optique. Il ne te servira à rien puisque je peux suivre tes mouvements grâce à ton aura et à l’air que tu déplaces.

Deux secondes durant, il ne se passa rien jusqu’à ce qu’une femelle humanoïde de type félin se dévoile peu à peu d’elle-même. Extrêmement belle, d’un point de vue humanoïde et proche-humain, elle avait un pelage très court d’un blanc émasculé. Elle était vêtue d’une combinaison noire, moulant ses formes plantureuses, qui était idéale pour l’infiltration ainsi que pour les attaques éclairs. Au dos de sa main nue, entourée par la queue du démon de la nuit, sortait une longue lame biologique généralement destinée aux assassinats furtifs, même si elle faisait parfaitement l’affaire quand sonnait l’heure d’une joute frontale.

Musique 4

— Hmm ! Styx, dite l’Invisible, l’un des tueurs à gage entraînés la Secte des Assasins, je ne me trompe ? Demanda N’dobin.

La belle humanoïde adressa un sourire satisfait au sombre héros.

— Bien informé et pas trop lent. Assez impressionnant, démon de l’obscurité.

— Je ne mérite pas de tels éloges. C’est toi qui as été plutôt bruyante, et en plus tu as relâché ton aura trop tôt.

Soudainement avertis par ses sens, N’dobin lâcha la tueuse, et bondit en arrière pour esquiver quatre couteaux de lancer de pure énergie verte, qui se plantèrent au sol.
Le démon de l’Obscurité se tourna en direction d’une passerelle un peu plus en hauteur. Un proche humain s’y trouvait, les coudes tranquillement posés sur les garde-corps. Il avait la peau purement beige, des pupilles rouges, et une chevelure maronné, surmontée d’un chapeau aux larges bords et à la calotte haute. Pourvu d’une musculature sèche mais efficace, il était vêtu d’un élégant ensemble noir comprenant un gilet sans manche, dissimulé sous une cape-manteau, un pantalon et une paire de bottes pointues.

— Eonn à l’arsenal lumineux, chasseur de primes de la Ligue des Thermauphyls, cita N’dobin qui ne lâcha pas le nouveau venu du regard.

L’humanoïde salua N’dobin en enlevant brièvement son couvre-chef.

— Eh bien, eh bien ! mon nom reconnu par le grand N’dobin. On peut dire que les grandes célébrités se rencontrent.

Avant qu’N'dobin ne puisse répondre, ses sens sonnèrent une nouvelle fois l’alerte, et il se déplaça de suite en hyper vitesse, juste au moment où un grand poing s’écrasa sur son ancienne position. En réapparaissant un peu plus loin, le justicier pût à la fois apprécier le cratère, recouvert d’une couche de glace, fraîchement créé par son troisième agresseur. Un grand et large colosse bipède et poilus de blanc de plus de 200 kilos de muscles, un yiti donc, habillé d’un juste-au corps et équipé d’une cuirasse au niveau du torse. À l’instar de sa combinaison et de son plastron, ses gants et ses bottes étaient gris clair.

-"Ice Fist », Yron, mercenaire d’élite de l’Alliance Polaris, cita le justicier pour lui-même.

— Pour te servir N’dobin, salua poliment le yiti avant d’alterner son regard vers l’assassin et le chasseur de prime. Styx, Eonn.

— Salut le vieux, fît Eonn avec familiarité.

— Salut Yron, répondit Styx plus stoïquement. Il semblerait que l’on ait une nouvelle fois les mêmes objectifs, tous les trois.

— Oui, il semblerait. La poisse, hein ?


Fiche n°9 : Eonn, Styx et Yron (*)
Origines : Professionnels de divers horizons, respectivement chasseurs de prime, assassins, et mercenaires.
Capacités : Les capacités spéciales de leur espèce respectives (dans l’ordre, émission d’objets de Ki, invisibilité, et givro-kinésie) ; Capacités physiques hors normes ; Excellent dans l’art de la capture et de l’assassinat.
Niveau de puissance : Classe B, rang intermédiaire
Niveau de Désastre : Rakshasa



N’dobin alterna son regard sur les trois combattants. D’après son réseau d’information, le trio avait plus d’une fois eu l’occasion de s’envoyer mutuellement dans la tombe lors d’affaires plus ou moins liés. En tout cas, bien plus souvent que ne le devrait des concurrents dans ce genre milieu. Mais peut-être par un incroyable coup du destin, ils s’étaient toujours tirés de leurs tentatives d’assassinat respectives. Une supposée coïncidence qui les avaient encore amenées ici, ce qui n’arrangeait pas vraiment le membre de la Légion.

— Je ne sais pas qui est-ce qui vous a employés, mais à trois chasseurs pour une proie, cela risque d’être dur à justifier au moment de la paye, vous ne trouvez pas ? À moins que vous ne soyez employé par la même personne tous les trois. Ce qui réduit drastiquement le nombre d’employeur potentiel.

— Tu n’y es pas vraiment N’dodo, commença Eonn. Nous sommes là pour la chasse, le prestige et la compétition. Pas de pognon à la clé cette fois.

— En effet, reprit Styx, celui qui tuera le grand N’dobin, leader de la Légion de la Justice, sera couvert de gloire et de contrats.

Tout en croisant tranquillement ses bras, l’imperturbable N’dobin pencha légèrement sa tête vers la droite.

— Ambitieux comme projet. Mais la célébrité n’est-elle pas une récompense à double tranchant dans vos professions respectives ? Des chasseurs de primes ou des assassins qui en tuent d’autre plus prestigieux qu’eux afin de remonter leur côte ou par jalousie, ça c’est déjà vu.

Yron cogna son poing contre sa paume.

— Tu sais, N’dobin, personnellement l’argent et le fait de mourir, je m’en cogne. Mais j’aime pas les regrets et lorsque je vais partir ou prendre ma retraite, je veux avoir conscience d’avoir réalisé un grand coup d’éclat. Et quel meilleur coup d’éclat y-a-t-il que de te tuer ?

— Je vois… Dans ce cas, je me permets de vous informer que vous serez quatre à jouer à ce jeu-là.

— Comment ?

Sans répondre, le justicier créa quatre portails sur sa droite, où s’engouffrèrent quatre projectiles ultra-rapides.

— À trois c’est bien, mais à quatre c’est encore mieux, vous ne trouvez pas ? Laissez-moi me joindre à la petite sauterie, fît une voix située en hauteur.

Le quatuor leva les yeux pour voir un athlétique humanoïde entièrement vêtu d’une combinaison spéciale rouge sombre, debout au sommet d’une autre cuve. Sa tête était entièrement cachée par un masque de même couleur avec des visières teinté de bleu au niveau des yeux. Divers étuis et portes chargeurs étaient, via divers sangles noires, accrochés à sa combinaison, afin d’y ranger les munitions de ses armes à poing.

— Hey ! Je te connais-toi, tu es Red Shot, fît Vixen. L’étoile montante de la Confrérie.

Le dénommé Red Shot se déplaça en hyper vitesse pour se mettre à une dizaine de mètres derrière N’dobin, qui pivota en conséquence.

— Merci de me présenter ainsi, ma belle. Je n’aurais pas mieux fais.

— Et t’es venue pourquoi, le jeunot ? Demanda Eonn

— Pour la même chose que vous, le spartan. La gloire et la promesse de nouveaux contrats juteux.

— Je vois que t’es motivée, mon garçon, intervînt Styx. Je veux bien te laisser participer à notre petite valse, mais pourras-tu suivre le rythme ?

— T’inquiètes pas pour moi, beauté. Ce serait plutôt à vous de ne pas traîner dans mes pattes. Capisce ?

— Ho, ho ! Mais c’est qu’il a du cran le jeunot, s’en amusa Eonn.

Yron soupira d’agacement.

— Pff ! Bleusaille arrogante. Tu te ramènes avec ta petite gueule enfarinée, et tu roules déjà des mécaniques. D’ailleurs, est-ce que tes petits jouets marchent, le ver luisant ?

Red Shot émit un soupir dédaigneux avant de ranger ses deux armes puis d’envoyer en l’air deux chargeurs. Il empoigna deux autres armes poings automatiques, mais dépourvus de magasin, qu’il fît habilement tournoyer de ses doigts, avant de les positionner à l’horizontale. Juste au moment où les chargeurs passèrent juste devant ses yeux à l’horizontale, il ramena d’un coup ses armes à feu l’une vers l’autre, imbriquant à la volée les chargeurs aux armes. Il pointa alors ses pétards vers N’dobin, les imbibant d’une aura translucide, qui dansait de la base de la crosse, jusqu’au bout du canon.

— T’inquiète, la peluche. Avec ses deux joujous je suis d’un tout autre niveau que toi avec tes deux grosses papattes. Je te garantis qu’avec elles je peux éclater n’importe quelle caboche en moins de deux.


Fiche n°10 : Red Shot
Origine : Orphelin recueilli et entraîné des années durant par l’organisation d’assassin-mercenaires appelé la Confrérie.
Capacités : Adresse surnaturelle au tir et dans le maniement des armes à feux ; Capacité physique hors norme ; Compétences martiales excellentes.
Niveau de puissance : Classe B, rang intermédiaire.
Niveau de désastre : Rakhasa.



Malgré le fait qu’il soit maintenant dans le viseur de Red Shot et que les trois autres s’étaient placés autour de lui, N’dobin ne paniqua pas. Il en avait vu d’autre.
Il fit de nouveaux apparaître deux portails d’où il sortit deux bâtons d’escrime. Deux armes qu’il a fabriqué lui-même à partir d’honixe trempé. Un métal de synthèse ultra dur que même les membres les plus forts de la Légion auraient les plus grandes difficultés à déformer. Un trésor offert par les membres de son peuple suite à une certaine affaire personnelle.
Le démon glacial de l’Obscurité se mît en garde. Avisant patiemment ses adversaires qui lui tournaient autour, tels des prédateurs attendant qu’un quelconque signe de faiblesse n’apparaisse.

Finalement, une charge par-derrière d’Eonn, armé de deux lames d’énergie, sonna le signal de départ.

Musique 5


D’un décalage sur le côté, N’dobin esquiva la première tentative du spartan, tout en pivotant pour lui faire face et contre-attaquer. Il échangea quelques passes avec le chasseur de prime qu’il repoussa de son pied.
Il se tourna aussitôt pour dévier la lame naturelle de Styx. La tueuse tira un sourire prédateur, tandis qu’une autre lame apparut au dos de sa deuxième main. Avec son bâton gauche, le justicier détourna la seconde lame de Styx qui avait tenté d’embrocher son visage. Plusieurs mouvements de recul, et pas de côtés supplémentaires, lui servirent afin d’esquiver les attaques virevoltantes de la tueuse, avant qu’il ne profite d’une courte ouverture pour la frapper de son bâton, puis de l’éjecter d’un fouetté de la queue.
D’un saut réflexe, le justicier effectua une roulade par-dessus l’épaule d’Yron, s’épargnant la peine d’encaisser sa surpuissante charge de l’épaule supersonique. Le mercenaire n’attendit pas que le super héros se rattrape sur ses deux jambes, il se retourna et cracha un souffle glacial vers le démon de l’Obscurité. D’une frappe de la queue, ce dernier effectua un saut vrillé latéral qui lui permit de se soustraire de l’attaque du colosse aux poils blancs.

Ses sens avertirent N’dobin d’un déplacement hyper rapide sur son flanc droit. D’un coup d’œil, il confirma la présence de Red Shot, les deux doigts posés sur leur gâchette respective. Le justicier eut tout juste le temps de se tourner vers le tireur et de concentrer son ki au niveau de ses yeux et de ses bras, avant que les balles ne fussent par centaines dans l’instant.
À grands renforts de gestes ultra-rapides et précis, le démon repoussa la multitude de balles crachées par les armes de Red Shot. Projectiles qui transpercèrent les murs, et le sol de l’usine comme dans du beurre. Il en fut de même pour les réservoirs d’eau qui auraient vu leur contenu vidé, si une intervention d’Yron n’avait pas permis une soudaine baisse de température qui gela toute l’eau liquide des environs. Une température qui n’eut aucun effet sur les mercenaires et encore moins sur le justicier qui termina de renvoyer les balles.

Le dernier projectile renvoyé, N’dobin remarqua de suite que ses mains étaient tétanisées et que ses armes vibraient. Et ce, malgré la dense couche d’aura dont ils les avaient recouvertes.
Imprégnés du ki de leur utilisateur, les projectiles des armes à poudres étaient si solides et envoyés à une telle vitesse qu’ils pouvaient transpercer à peu près n’importe quoi, et n’importe qui. Les seuls moyens d’en réchapper étant de lire et de prévoir les mouvements du tireur juste avant qu’il n’appuie sur la gâchette afin d’esquiver ou de repousser les balles. Ce qu’avait fait N’dobin en concentrant son aura au niveau de son cerveau, afin d’optimisé au maximum l’efficacité de ses organes sensorielles ainsi que ses réflexes. Il en avait fait de même avec ses bras, pour augmenter sa force de frappe. Prévoir ou réagir un instant trop tard, ou ne pas avoir la force nécessaire pour renvoyer les projectiles, et c’était la mort assurée, même pour quelqu’un de plus fort que le tireur. Une technique très peu utilisée mais diablement efficace entre des mains habiles. Ce qui était le cas de Red Shot. Il fallait le neutraliser en premier.

N’dobin fondit en direction du tireur d’élite qui s’apprêtait à recharger.
Juste au moment où Red Shot piocha deux nouvelles recharges, qu’il se baissa, laissant passer Styx ayant préalablement bondit, tel un félin, pour trancher N’dobin de ses lames.

Sans marquer de temps de mort, N’dobin se mit à genoux et profita de l’élan de sa charge pour glisser au sol. Abaissant l’arrière de son crâne à même le sol pour laisser passer l’assaut de Styx, qui fût à deux doigts de le décapiter de ses lames.

Armé de deux sabres d’énergie, Eonn se plaça sur la trajectoire de la glissade du démon de l’Obscurité afin de le trancher.

D’une nouvelle frappe de la queue au sol N’dobin trouva l’élan nécessaire à la réalisation d’un grand saut périlleux vrillé, passant juste au-dessus des lames d’Eonn avant de se reprendre sur ses deux pieds et de continuer sa route.

Il arriva à portée d’attaque de Red Shot au moment où ce dernier leva sa main pour le pointer de son arme à feu. Il lança alors un coup de bâton, pour éjecter l’arme avant que le tireur ne l’ai dans sa ligne de mire. Toutefois le bâton en honix ne toucha rien. Red Shot ayant envoyé l’arme en l’air juste avant l’impact.

N’dobin déstabilisé par l’élan de son attaque ratée, Red Shot leva son autre bras pour que le canon de sa deuxième arme se pointe sur son adversaire.
Rapide comme l’éclair, le démon de l’Obscurité cogna, avec son autre bâton, l’avant-bras de Red Shot, lui faisant lâcher l’arme de poing.

D’un bond véloce, le tireur rattrapa sa première arme à la volée, avant d’en pointer le canon vers le justicier en contrebas. Son doigt paré à appuyer sur la détente.
Par réflexe, N’dobin malaxa son ki dans ses bâtons qu’il utilisa pour repousser la centaine de balle envoyé par Red Shot, épargnant à son corps de finir en passoire. L’exploit lui couta néanmoins un recul de plusieurs mètres en arrière, qu’il ralentit en raclant ses pieds au sol.

Juste au moment de son arrêt, deux présences retinrent son attention. À sa droite, Styx le chargeait, toute lame dehors. À sa gauche, Eonn fonçait vers lui, la pointe du sabre parée à l’embrocher.
Au dernier moment, le justicier laissa sa tête emmener son torse en arrière, esquivant le double coup droit de la tueuse et du chasseur de prime, dont les tranchants passèrent juste devant son nez. Au sens propre comme au sens figuré du terme

Avec une parfaite coordination, la paire éjecta N’dobin avec un double coup de genou à l’abdomen. Yron rattrapa le colis au vol, et profita de l’élan pour tournoyer afin l’envoyer valser encore plus violemment. Le chef de la Légion transperça plusieurs cuves remplit de glace, avant de traverser, avec tous le fracas qui allait avec, trois pièces de l’usine.

Suite à une série de ricochés non consentit, une rapide roulade permit au démon de l’Obscurité de se rattraper sur ses deux pieds tridactyles, mais une charge éclair de Styx, qui avait suivi son douloureux parcours, l’obligea à bondir plusieurs mètres en hauteur pour sauver sa vie.
Eonn, Red Shot et Yron, qui précédèrent Styx, envoyèrent leurs projectiles vers le membre de la Légion.
Des grands pics à glace, crachés de la bouche du mercenaire.
Des balles enrobées d’aura, éjectés par le canon du tueur.
Et des poignards énergétiques, catapultés par les mains du chasseur de prime.
Les déplacements aériens n’étant, depuis des siècles, plus une option pour le sombre justicier, il créa en urgence un portail sur la trajectoire de son saut pour s’y engouffrer, laissant les armes à jet trouer les murs et le toit de l’usine.

Leur cible s’était évaporée dans une autre dimension, et pourtant les quatre chasseurs ne s’en faisaient pas. Ils étaient sûrs que le chef de la Légion ne s’était pas sauvé. Pas sans ses prisonniers.
Sans attendre, Eonn généra, de sa main, six cordes au bout desquelles se trouvaient un grand hameçon. Il les envoya chacune s’accrocher au Cauchemar et à ses acolytes, toujours inconscients, qu’il tira pour les éloigner. Si N’dobin voulait le Cauchemar et sa bande il lui faudra réapparaître. Par mesure de précaution, les quatre tueurs s’éloignèrent. À plus d’une trentaine de mètres des lieux de disparition d’N'dobin.

Des mois durant ils s’étaient renseignés sur le pouvoir de N’dobin et son mode de fonctionnement. Premièrement, il pouvait emmener ce qu’il voulait avec lui dans ce quelque part à travers les portails. Seule contrainte, il fallait qu’ils les tirent par la force de ses bras. Un simple regard, un simple contact physique, ni la seule volonté ne suffisait pas.
Deuxièmement, plus l’objet était volumineux, plus grand sera le portail qu’il devait créer, donc plus long sera le temps de génération dudit portail. Bien sûr cela semblerait être instantané pour un citoyen lambda mais dans un combat hyper rapide, chaque fraction de secondes comptait
Troisièmement, lors de la création d’un portail, un très bref et quasi-imperceptible sursaut d’aura pouvait être ressenti.
Quatrièmement, mais aussi dernièrement, la portée de ce pouvoir n’excédait pas trente mètres. Autrement dit, le démon glacial de l’Obscurité ne pouvait générer ses portails que dans un rayon d’une trentaine de mètres. Et lorsqu’il disparaissait dans son quelque part, N’Dobin ne pouvait donc réapparaître que dans une distance maximale de 30 mètres à partir de son dernier lieu de disparition.
Pour qui n’était pas au courant de ces règles, le chef de la Légion aurait paru être un adversaire quasi-imparable. Pour les quatre chasseurs, il était maintenant une proie à cueillir. Certes difficile à cueillir, mais il restait tout de même une proie. Et avec leur préparation à chacun il ne pouvait en être autrement.

L’attente dura dix longues secondes avant qu’un nouveau portail n’apparaisse, laissant filer un projectile. Plus rapide à réagir que les autres, Eonn envoya par réflexe un couteau fraîchement créer vers ledit projectile, qu’il transperça avec facilité. Un large écran de fumée s’échappa alors de l’objet envoyé par N’dobin. Un bref étonnement marqua les traits du quatuor, pile au moment où une nuée d’armes de lancer noires, appelées N’dolames par le plus grand nombre, transpercèrent le nuage de fumée, convergeant vers chacun d’entre eux.

D’instinct, Eonn contra les N’dolames avec leurs homonymes énergétiques. Yron utilisa un souffle glacé pour les geler avant de les pulvériser de ses poings. Et Red Shot les fît simplement voler en éclat en les mitraillant de balles recouvertes de son ki. Styx, quant à elle, attendit que les N’dolames parviennent à sa portée pour les découper avec ses lames naturellement intégrées.
Lorsque le dernier projectile fût tranché, une fumée verte fût brusquement libérée, juste à hauteur des yeux de la chasseresse.

— Merde ! Putain de merde ! Jura Styx tout en plaquant ses mains sur ses yeux brûlants.

N’dobin sortit alors de la purée de pois, fonçant tous azimuts vers ses ennemis. Red Shot, qui venait de recharger, effectua hyper rapidement plusieurs arcs de cercles avec ses bras tout en mitraillant copieusement sa cible. Les balles prient alors des trajectoires étrangement courbées, voire quasiment à 90 degrés. N’dobin sut d’emblée qu’il ne pourrait détourner les projectiles avec ses bâtons de combats, qu’il avait de toute façon rangé dans sa dimension de poche. Qu’a ne cela ne tienne, il s’était préparé à ce genre de manœuvre de la part du membre de la Confrérie.

Une pensée du démon de l’Obscurité, et une multitude de petits portails apparurent sur les trajectoires des balles, qui s’y engouffrèrent. Eonn, Yron et Red Shot remarquèrent alors qu’une vingtaine d’autres portails se manifestèrent tout autour d’eux.
D’un rapide saut, Yron et Red Shoot esquivèrent l’ensemble des balles qui leur étaient destinés. Eonn eut le même réflexe, mais il ne fût pas aussi rapide à réagir que les deux autres, et il le paya cache au moment où ses deux jambes furent transpercées.

— AAAAAAAAH !! Putain bordel ! AAAAAH !! se plaignit le chasseur de prime avant de tomber, dos contre terre.

Arrivé à hauteur de Styx, toujours aveuglée, N’dobin s’aida d’un salto vrillé pour passer juste au-dessus d’elle, évitant de fait son attaque tranchante qu’elle avait lancé à l’aveuglette. Un nouveau portail de créé, et le justicier sortit son bâton de combat qu’il abattit violemment à l’arrière du crâne de la belle, l’envoyant dans les bras de quelconques divinités du sommeil.
N’dobin remplaça aussitôt sa matraque par un petit spray via un portail dimensionnel.

Se décalant pour laisser passer le souffle gelé d’Yron, puis se servant d’un portail pour se soustraire la pluie de balle de Red Shot, le chef de la Légion ré-émergea en face du yiti. Il se baissa sur le côté pour ne pas encaisser le poing de son adversaire, qui l’avait senti venir. Il réitéra trente fois l’exploit avant de parvenir à se glisser entre les jambes du colosse, puis à grimper sur son dos d’un bond. Au moment où les deux mains d’Yron le saisirent, N’dobin parvînt à l’enfumer avec le gaz bleuté du spray. Le yiti lâcha alors le justicier avant de tituber, l’air endormi, avant de s’effondrer, inconscient.

N’Dobin profita que Red Shot ne recharge pour foncer vers lui, troquant dans la foulée son srapy de somnifère par ses matraques en honix. Malgré la vulnérabilité du tireur, il ne parvînt pas à le toucher avec ses attaques successivement esquivées. Lorsqu’un dernier enchaînement fût évité et le dernier chargeur inséré, Red Shot chercha à prendre ses distances mais N’dobin ne le laissa pas faire. S’il s’éloignait assez loin, le justicier savait que le tireur prendrait l’avantage. Agacé d’être ainsi marqué à la culotte, Red Shot perdit patience et chercha finalement à le mettre en ligne de mire. Sans attendre, le membre de la Légion abattit son bâton sur son poignet, lui faisant lâcher l’arme. Gêné, l’humanoïde à la combinaison rouge, ne pût éviter de se prendre un coup au foie, puis un autre au ventre, un troisième au menton et deux autres sur les tempes.

— M… Merde !, fît Red Shot tout en titubant.

Un dernier coup au visage de N’dobin le mit finalement au tapis. Tout en rangeant ses bâtons dans sa dimension de poche, le justicier accorda un regard dénué d’expression, et encore moins de compassion, à l’assassin en rouge.

— Eh bien, on dirait que la qualité de formation de la Confrérie laisse à désirer.

Le justicier compta ses prises de la soirée pour voir si elles étaient bien toutes là. Fort heureusement, le Cauchemar et ses sous-fifres ne s’étaient pas réveillés. Seuls les grognements étouffés d’Eonn résonnaient à travers l’usine. Le justicier devait se dépêcher d’appeler les secours. Même si les spartans étaient résistants, une blessure aux deux jambes n’était pas à prendre à la légère. Les autorités appelées, le justicier sorti des dispositifs pour entraver les mouvements de ses prisonniers, ainsi que le nécessaire pour soigner les blessures du spartan, après l’avoir entravé bien entendu.
Dernière édition par broly97 le Jeu Juil 26, 2018 13:59, édité 5 fois.
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Re: Indestructible !

Messagepar omurah le Sam Juin 16, 2018 12:00

Re!
J'ai lu le dernier chapitre il y a des siècles de cela, et il est suffisamment long pour me décourager de le relire juste pour faire un commentaire plus éclairé x)
Je me souviens avoir beaucoup aimé la première partie avec Queyd et Shaïn, puis celle avec Végéta et Kakarotto, quant à la troisième partie (big-up pour la référence à Ratchet & Clank, parmi d'autres !) je l'ai trouvée aussi inutilement longue qu'intéressante. Comprendre que j'ai trouvé cette partie vraiment cool, mais aussi vraiment dispensable. Le cool l'emporte quand même d'une bonne tête ;)
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