Paternités - la nouvelle génération

Bonne année à tous!
pour la commencer en fanfare, voici la suite de Paternité
- Prologue : Shenron
— Alors, t’as compris ?
— Ouais p’pa, mais…
— Y’a pas d’mais. T’y vas, point barre.
— Si j’me fais prendre, Mister Satan il va me rosser !
— Mais non, t’es un gamin, c’est pour ça que tu risques rien, alors maintenant, tu sors de cette voiture !
— D’acc, p’pa.
— Et, Eddie…
Le garçon se retourna, plein d’espoirs.
— Oui ?
— T’as intérêt à trouver quelque chose.
Eddie sortie de la voiture et s’engagea, le plus discrètement possible, dans la ruelle attenante au manoir de Mister Satan, mal éclairée dans l’aube naissante.
Il se rongeait les sangs. Il ne savait pas comment dire à son père qu’il n’avait aucune envie de devenir journaliste, malgré tout ce que ce dernier lui avait apris. Ce que les gens faisaient de leur intimité, et spécialement mister Satan, il n’en avait rien à faire.
Son père, Carl, avait été définitivement interdit d’interview après un article, trois ans auparavant, qui sous entendait que vu l’absence de ressemblance, Satan n’était peut-être pas le père de Videl.
Carl travaillait déjà pour des journaux à sensation, à cette époque, mais depuis, même eux ne voulait plus de lui, et il travaillait, sous pseudonyme, pour des torchons de la pire espèce.
Mister Satan avait dit, la veille, qu’il ferait une déclaration devant les journalistes agréés, après une fête privée avec des amis.
Agréé voulant bien entendu dire que Carl n’avait aucune chance d’y aller.
Il avait donc passé la nuit à farfouiller pour trouver le nom d’un traiteur qui allait livrer une quantité phénoménale de nourriture au manoir, très tôt le matin. Il avait réussi à se procurer un uniforme de ce traiteur, et avait donc décidé d’y envoyer son fils pour trouver un scoop avant tout le monde.
Ça redorerait son blason, et donnerait une bonne leçon a Satan.
Eddie soupira en pensant à ça.
Ça allait surement rater.
Mais il se cacha derrière une poubelle, non loin de l’entrée de service, et attendit.
Au bout de deux heures, cinq camionnettes se garèrent le long du trottoir.
Eddie observa attentivement. Il compta deux personnes par véhicule.
La peur commençait à l’étreindre.
Le plan de son père n’avait aucune chance de réussir.
Il s’y conforma, cependant, et attendit une ouverture.
La première camionnette fut déchargée en dix minutes. Et elle contenait de quoi nourrir une armée.
L’un des traiteurs l’avança, et quatre autres firent de même avec les autres.
Eddie s’avança vers le groupe, en restant hors de vue, derrière les camions.
D’après son père, il faisait assez vieux pour son age, et pourrait passer sans être suspecté. Malgré ses treize ans, il était plutôt grand, dépassant le mètre soixante, et assez musclé, grace à la pratique de sports. Ses cheveux roux étaient coupés en brosse, et comme son père, il avait un visage carré.
Regardant au sol, il vit les employés partir, l’un après l’autre. Il enfonça sa casquette sur sa tête, et fit rapidement le tour pour se saisir d’un plat, puis il passa par la grille.
Deux majordomes se tenaient devant la porte, et il passa en regardant ses pieds.
Son cœur battait tellement fort qu’il se demandait pourquoi personne d’autre ne l’entendait.
Il passa pourtant sans encombre.
Il suivait les autres traiteurs, et savait que eux, s’ils le voyaient, sauraient qu’il est un imposteur.
Entrant dans une vaste cuisine, il vit des plats posés sur une grande table, mais aussi certains sur des porte-plats.
Il se dirigea vers l’un d’eux, presque vide, et y posa son chargement, avant de se baisser et de faire semblant de refaire ses lacets.
Pressés, les employés ne firent pas attention à lui, ce qui lui permit de repartir en dernier.
Dans le couloir, il prit garde à ne pas être vu, et ouvrit discrètement une porte au hasard.
Il s’agissait d’une cage d’escalier. Il rentra et ferma la porte le plus silencieusement possible.
Le palier partait aussi bien vers le haut que vers le bas.
Il hésita sur ce qu’il fallait faire.
Par-delà la porte, il entendait le va-et-vient des livreurs.
Il décida de se cacher sur l’escalier descendant, au moins le temps que les plats aient tous été déposés.
Il envoya un message par son brightphone, disant à son père qu’il était dans la place, puis attendit.
Après plusieurs dizaines de minutes, la porte s’ouvrit et quelqu’un monta les escaliers, avant de les redescendre peu de temps après.
Il entendit une discussion, et reconnu la voix de Dame Lilith.
— … bien vérifié que tout y est ?
— Oui madame, les cuisiniers vont terminer la préparation. Où devons nous installer la collation ?
— Il fera beau, aujourd’hui, vous pouvez préparer la table sur la terrasse du deuxième.
— Combien de personnes sont prévues ?
— Trente-cinq personnes ont confirmé, mais prévoyez pour quarante.
— Bien madame. Et est-ce que…
la porte claqua, laissant Eddie seul dans l’obscurité.
Mais il ne se passa pas bien longtemps avant que la porte du couloir ne s’ouvre à nouveau. Il entendit des pas qui montaient, des talons hauts, vraisemblablement, mais aussi, avec horreur, des pas qui descendaient vers lui.
Il se cacha tant bien que mal dans un renfoncement, mais était encore trop visible.
Heureusement pour lui, le majordome passa sans même regarder, maugréant dans sa barbe.
— Et allez, les riches vont s’amuser, et nous, rien à faire, on s’en va, après avoir été cherché le vin ! j’vais piquer une bouteille, tiens…
Eddie souffla de soulagement quand le serviteur entra dans la cave à vins, mais comprit qu’il ne pouvait plus rester à cet endroit.
Le plus silencieusement possible, il monta à l’étage. Elle avait parlé du deuxième étage, ce fut donc là qu’il alla.
Il entrouvrit la porte et jeta un coup d’œil furtif. Rien à première vue. Il passa la porte, en se baissant bien, et entra dans un couloir avec de grandes baies vitrées.
Il frémit en voyant Mister Satan, en train d’écouter sa femme en sirotant une boisson, assis sur une chaise longue.
Eddie comprit qu’il ne pourrait pas rester là. Il s’éloigna dans le couloir, cherchant n’importe quel endroit ou se cacher.
Il entra dans la première pièce qu’il trouva. Il s’agissait d’un bureau. Une porte, ainsi que deux fenêtres, donnaient sur la terrasse.
Un sofa était posé, dos à une de ces fenêtres. Il se cacha derrière, et regarda la terrasse.
Il entrouvrit la fenêtre et passa un mini micro directionnel. Il mit l’écouteur dans son oreille, et commença l’enregistrement.
Son père avait prévu de transférer toute l’écoute sur le réseau, pour être sûr que tout serait conservé, en cas de problème.
Il entendit parler de Videl, qui n’était pas à la maison, des amis de Satan, et de Buu.
Alors que la conversation était enregistrée, il ferma les yeux pour se reposer un peu, et, malgré lui, s’endormit rapidement.
Vers onze heures, des journalistes commençaient à approcher de la maison de Mister Satan, à l’affut du moindre scoop.
Les premiers arrivés virent un lourd véhicule volant, aux courbes aérodynamiques en dépit de sa taille.
Les quelques journalistes qui réussirent à l’observer avant qu’il n’atterrisse dans la cour virent, sinon les passagers, au moins le logo de la Capsule Corporation.
L’instant d’après, une moto dotée d’un sidecar passa la grille, rapidement ouverte puis fermée par les employés de mister Satan. Sur la moto, une femme qui conduisait, en passager un homme qui donnait l’impression de ne pas savoir ou mettre ses mains, et avec ce qui semblait un enfant dans le sidecar.
Quelques minutes après, une grosse limousine aux vitres teintées pénétra dans l’enceinte du manoir.
Puis deux autres avions, de modèles plus courants, ainsi qu’une autre voiture.
Ce fut ensuite, à la grande surprise des badauds qui regardaient l’agitation, les employés du manoir qui sortirent.
Du côté des journalistes, dont le nombre grandissait, les spéculations allaient bon train.
Mais seul Carl, à l’écart, avait une idée de ce qui se passait, grâce au micro de son fils.
Ten Shin Han se massait le front.
— On aurait pu y aller en volant. Le casque me fait mal à l’œil. En plus, je n’en ai absolument pas besoin.
— Nan, j’avais pas envie que tu me portes tout le long, et j’avais non plus pas envie que les flics me contrôlent.
— Toujours à braquer les banques ?
— Quoi ? Bien sûr que non ! Je braque les mafieux, maintenant !
Ten soupira de dépit, alors que Chaozu remettait son chapeau après avoir lutté pour enlever son casque.
Natchi, Trunks et Gohan courraient partout, difficilement suivis par Junior et Marrôn.
— Kakarotto et Baddack ne sont pas encore là ? Demanda Végéta.
— Ils s’occupent des dragon balls au palais, dit Raditz. Ils ne vont pas tarder.
— Ils auraient pu utiliser mes drones, dit Bulma, ça aurait été plus rapide.
— Videl avait envie de partir à cette “chasse aux boules de cristal”, je crois, précisa Lilith.
Ceux qui avaient cette capacité sentir soudain de nombreuses forces vitales apparaitre dans la cour intérieure, près de la balise à bio-énergie.
— Les voilà, dirent Végéta et Raditz en même temps.
— Je vais les chercher, annonça Satan. Et je vais dire à Buu qu’il peut venir.
— Ce n’est pas dangereux, demanda Tights, qui discutait, un peu plus loin, avec ses parents et Yamcha.
— Non, nous avons donné leur jour à tous les employés, il n’y a plus que nous, la rassura Lilith.
Eddie déglutit.
Les conversations l’avaient réveillé, et ce qu’il venait d’entendre…
Peut-être avait-il mal compris. Il écouta et observa plus attentivement.
Un nouveau groupe de personne arriva sur la terrasse. Des humains, parmi lesquels il reconnut Videl, un ani-man chat, ainsi que des gens bizarres, deux à la peau verte, un à la peau noire comme la nuit.
Et Buu.
Il se mit à trembler d’horreur.
Le monstre qui avait massacré tous les humains était là, avec mister Satan.
Il envoya un message à son père.
« buu est là il n’est pas mort il est ami avec satan »
Il reçut la réponse rapidement.
« Observe bien ne rate rien je veux tout savoir »
— Baddack n’est pas là ? Demanda Nappa.
— Il avait quelque chose à dire au seigneur Kaioshin, répondit Dendé. Je l’ai contacté, et il est venu le chercher. Il a dit qu’il arrivera plus tard.
— Merde, j’ai vu avec les yardrats, ils veulent vraiment le rencontrer et faire une fête en son honneur, depuis le temps.
— Pas sûr que ça l’intéresse, argüa Kakarotto.
— Ils ont pu reprendre leurs cultures, et m’ont dit que leur bouffe s’est vraiment améliorée.
— Je vais essayer de le convaincre !
— Il faut, cria Bulma en approchant. J’ai toujours cette station orbitale à décortiquer.
Le repas se passa rapidement, la moitié de la nourriture ayant été engloutie par les saiyans.
Dendé demanda le silence avant que Mister Popo ne pose un coffre au sol et ne l’ouvre.
— Nous allons pouvoir invoquer Shenron et Piccolo va faire le vœu.
— Attendez, fit Bulma en sortant une capsule.
— qu’est-ce que c’est ?
— Des feux d’artifice. Comme ça, l’apparition du dragon semblera moins extraordinaire.
— Oh, bonne idée, commenta Mister Satan.
— Maintenant, taisez-vous tous, je vais faire le vœu, asséna Piccolo. Dragon sacré, apparait !
Le ciel devint noir, et alors qu’un flux d’énergie jaillissait des dragon balls en direction du ciel, les feux d’artifice de Bulma partirent, donnant une allure festive à l’invocation.
— Vous avez rassemblé les sept dragon balls. Vous avez droit à trois souhaits, choisissez-les avec sagesse.
Piccolo s’avança.
— Voici mon premier souhait. Je veux que tous les êtres vivants présents sur cette planète, hormis ceux qui se trouvent dans l’enceinte de ce bâtiment, oublient tout ce qu’ils savent sur Majin Buu, mais pas que la Terre a été en danger.
— Qu’il en soit ainsi.
— C’est fait ? Murmura Bulma.
— Pas encore, répondit Dendé. Il le dira. Tu as fait comme prévu pour le deuxième souhait ?
— Oui, toutes mes bases de données ont été envoyées en orbite de mars.
— C’est fait, dit Shenron. Quel est votre deuxième souhait ?
— Je veux que tu effaces toute trace de Majin Buu de tous les supports artificiels de connaissance. Journaux, ordinateurs, vidéos, tout.
— Qu’il en soit ainsi.
Une minute passa avant que Shenron ne demande le troisième vœu.
— Je veux que malgré l’oubli des évènements, les êtres vivants de la planète, hormis ceux ici présent, continuent à penser que Mister Satan est le sauveur du monde.
— Merci, dit Satan, avant de se demander si la formulation du vœu n’avait pas été un peu méprisante.
Eddie n’en croyait pas ses oreilles. Il n’avait pas compris grand-chose, mais il était sûr d’un fait : Mister Satan était en vérité l’allié de Buu, et tous ce qui avait été dit n’était que mensonges.
Il envoya un message à son père.
« papa, un scoop incroyable sur buu »
il fut stupéfait en voyant la réponse.
« sur qui ? De quoi tu parles ? »
« écoute l’enregistrement »
« tu ne m’as rien envoyé »
Les larmes aux yeux, le garçon ne put s’empêcher de gémir.
— non !
Piccolo se retourna. Il lui avait semblé avoir entendu quelque chose.
— C’est fait, dit Shenron. Je m’en vais, maintenant. Adieu.
Les boules s’envolèrent avant de se disperser.
Piccolo regarda en direction des fenêtres, cherchant à voir s’il y avait quelque chose, ou quelqu’un.
— Heu, dites ? Commença Lilith. C’est normal que le ciel reste noir ?
Tous regardèrent en l’air.
Le ciel semblait obscurcit, non pas par le pouvoir des dragon balls, mais par d’épais nuages d’un violet sombre.
Des éclairs fusaient en altitude, et d’étrange taches d’obscurité les absorbaient.
— Non, fit Piccolo. Nous avons un problème.
À suivre...>>
pour la commencer en fanfare, voici la suite de Paternité
- Prologue : Shenron
— Alors, t’as compris ?
— Ouais p’pa, mais…
— Y’a pas d’mais. T’y vas, point barre.
— Si j’me fais prendre, Mister Satan il va me rosser !
— Mais non, t’es un gamin, c’est pour ça que tu risques rien, alors maintenant, tu sors de cette voiture !
— D’acc, p’pa.
— Et, Eddie…
Le garçon se retourna, plein d’espoirs.
— Oui ?
— T’as intérêt à trouver quelque chose.
Eddie sortie de la voiture et s’engagea, le plus discrètement possible, dans la ruelle attenante au manoir de Mister Satan, mal éclairée dans l’aube naissante.
Il se rongeait les sangs. Il ne savait pas comment dire à son père qu’il n’avait aucune envie de devenir journaliste, malgré tout ce que ce dernier lui avait apris. Ce que les gens faisaient de leur intimité, et spécialement mister Satan, il n’en avait rien à faire.
Son père, Carl, avait été définitivement interdit d’interview après un article, trois ans auparavant, qui sous entendait que vu l’absence de ressemblance, Satan n’était peut-être pas le père de Videl.
Carl travaillait déjà pour des journaux à sensation, à cette époque, mais depuis, même eux ne voulait plus de lui, et il travaillait, sous pseudonyme, pour des torchons de la pire espèce.
Mister Satan avait dit, la veille, qu’il ferait une déclaration devant les journalistes agréés, après une fête privée avec des amis.
Agréé voulant bien entendu dire que Carl n’avait aucune chance d’y aller.
Il avait donc passé la nuit à farfouiller pour trouver le nom d’un traiteur qui allait livrer une quantité phénoménale de nourriture au manoir, très tôt le matin. Il avait réussi à se procurer un uniforme de ce traiteur, et avait donc décidé d’y envoyer son fils pour trouver un scoop avant tout le monde.
Ça redorerait son blason, et donnerait une bonne leçon a Satan.
Eddie soupira en pensant à ça.
Ça allait surement rater.
Mais il se cacha derrière une poubelle, non loin de l’entrée de service, et attendit.
Au bout de deux heures, cinq camionnettes se garèrent le long du trottoir.
Eddie observa attentivement. Il compta deux personnes par véhicule.
La peur commençait à l’étreindre.
Le plan de son père n’avait aucune chance de réussir.
Il s’y conforma, cependant, et attendit une ouverture.
La première camionnette fut déchargée en dix minutes. Et elle contenait de quoi nourrir une armée.
L’un des traiteurs l’avança, et quatre autres firent de même avec les autres.
Eddie s’avança vers le groupe, en restant hors de vue, derrière les camions.
D’après son père, il faisait assez vieux pour son age, et pourrait passer sans être suspecté. Malgré ses treize ans, il était plutôt grand, dépassant le mètre soixante, et assez musclé, grace à la pratique de sports. Ses cheveux roux étaient coupés en brosse, et comme son père, il avait un visage carré.
Regardant au sol, il vit les employés partir, l’un après l’autre. Il enfonça sa casquette sur sa tête, et fit rapidement le tour pour se saisir d’un plat, puis il passa par la grille.
Deux majordomes se tenaient devant la porte, et il passa en regardant ses pieds.
Son cœur battait tellement fort qu’il se demandait pourquoi personne d’autre ne l’entendait.
Il passa pourtant sans encombre.
Il suivait les autres traiteurs, et savait que eux, s’ils le voyaient, sauraient qu’il est un imposteur.
Entrant dans une vaste cuisine, il vit des plats posés sur une grande table, mais aussi certains sur des porte-plats.
Il se dirigea vers l’un d’eux, presque vide, et y posa son chargement, avant de se baisser et de faire semblant de refaire ses lacets.
Pressés, les employés ne firent pas attention à lui, ce qui lui permit de repartir en dernier.
Dans le couloir, il prit garde à ne pas être vu, et ouvrit discrètement une porte au hasard.
Il s’agissait d’une cage d’escalier. Il rentra et ferma la porte le plus silencieusement possible.
Le palier partait aussi bien vers le haut que vers le bas.
Il hésita sur ce qu’il fallait faire.
Par-delà la porte, il entendait le va-et-vient des livreurs.
Il décida de se cacher sur l’escalier descendant, au moins le temps que les plats aient tous été déposés.
Il envoya un message par son brightphone, disant à son père qu’il était dans la place, puis attendit.
Après plusieurs dizaines de minutes, la porte s’ouvrit et quelqu’un monta les escaliers, avant de les redescendre peu de temps après.
Il entendit une discussion, et reconnu la voix de Dame Lilith.
— … bien vérifié que tout y est ?
— Oui madame, les cuisiniers vont terminer la préparation. Où devons nous installer la collation ?
— Il fera beau, aujourd’hui, vous pouvez préparer la table sur la terrasse du deuxième.
— Combien de personnes sont prévues ?
— Trente-cinq personnes ont confirmé, mais prévoyez pour quarante.
— Bien madame. Et est-ce que…
la porte claqua, laissant Eddie seul dans l’obscurité.
Mais il ne se passa pas bien longtemps avant que la porte du couloir ne s’ouvre à nouveau. Il entendit des pas qui montaient, des talons hauts, vraisemblablement, mais aussi, avec horreur, des pas qui descendaient vers lui.
Il se cacha tant bien que mal dans un renfoncement, mais était encore trop visible.
Heureusement pour lui, le majordome passa sans même regarder, maugréant dans sa barbe.
— Et allez, les riches vont s’amuser, et nous, rien à faire, on s’en va, après avoir été cherché le vin ! j’vais piquer une bouteille, tiens…
Eddie souffla de soulagement quand le serviteur entra dans la cave à vins, mais comprit qu’il ne pouvait plus rester à cet endroit.
Le plus silencieusement possible, il monta à l’étage. Elle avait parlé du deuxième étage, ce fut donc là qu’il alla.
Il entrouvrit la porte et jeta un coup d’œil furtif. Rien à première vue. Il passa la porte, en se baissant bien, et entra dans un couloir avec de grandes baies vitrées.
Il frémit en voyant Mister Satan, en train d’écouter sa femme en sirotant une boisson, assis sur une chaise longue.
Eddie comprit qu’il ne pourrait pas rester là. Il s’éloigna dans le couloir, cherchant n’importe quel endroit ou se cacher.
Il entra dans la première pièce qu’il trouva. Il s’agissait d’un bureau. Une porte, ainsi que deux fenêtres, donnaient sur la terrasse.
Un sofa était posé, dos à une de ces fenêtres. Il se cacha derrière, et regarda la terrasse.
Il entrouvrit la fenêtre et passa un mini micro directionnel. Il mit l’écouteur dans son oreille, et commença l’enregistrement.
Son père avait prévu de transférer toute l’écoute sur le réseau, pour être sûr que tout serait conservé, en cas de problème.
Il entendit parler de Videl, qui n’était pas à la maison, des amis de Satan, et de Buu.
Alors que la conversation était enregistrée, il ferma les yeux pour se reposer un peu, et, malgré lui, s’endormit rapidement.
Vers onze heures, des journalistes commençaient à approcher de la maison de Mister Satan, à l’affut du moindre scoop.
Les premiers arrivés virent un lourd véhicule volant, aux courbes aérodynamiques en dépit de sa taille.
Les quelques journalistes qui réussirent à l’observer avant qu’il n’atterrisse dans la cour virent, sinon les passagers, au moins le logo de la Capsule Corporation.
L’instant d’après, une moto dotée d’un sidecar passa la grille, rapidement ouverte puis fermée par les employés de mister Satan. Sur la moto, une femme qui conduisait, en passager un homme qui donnait l’impression de ne pas savoir ou mettre ses mains, et avec ce qui semblait un enfant dans le sidecar.
Quelques minutes après, une grosse limousine aux vitres teintées pénétra dans l’enceinte du manoir.
Puis deux autres avions, de modèles plus courants, ainsi qu’une autre voiture.
Ce fut ensuite, à la grande surprise des badauds qui regardaient l’agitation, les employés du manoir qui sortirent.
Du côté des journalistes, dont le nombre grandissait, les spéculations allaient bon train.
Mais seul Carl, à l’écart, avait une idée de ce qui se passait, grâce au micro de son fils.
Ten Shin Han se massait le front.
— On aurait pu y aller en volant. Le casque me fait mal à l’œil. En plus, je n’en ai absolument pas besoin.
— Nan, j’avais pas envie que tu me portes tout le long, et j’avais non plus pas envie que les flics me contrôlent.
— Toujours à braquer les banques ?
— Quoi ? Bien sûr que non ! Je braque les mafieux, maintenant !
Ten soupira de dépit, alors que Chaozu remettait son chapeau après avoir lutté pour enlever son casque.
Natchi, Trunks et Gohan courraient partout, difficilement suivis par Junior et Marrôn.
— Kakarotto et Baddack ne sont pas encore là ? Demanda Végéta.
— Ils s’occupent des dragon balls au palais, dit Raditz. Ils ne vont pas tarder.
— Ils auraient pu utiliser mes drones, dit Bulma, ça aurait été plus rapide.
— Videl avait envie de partir à cette “chasse aux boules de cristal”, je crois, précisa Lilith.
Ceux qui avaient cette capacité sentir soudain de nombreuses forces vitales apparaitre dans la cour intérieure, près de la balise à bio-énergie.
— Les voilà, dirent Végéta et Raditz en même temps.
— Je vais les chercher, annonça Satan. Et je vais dire à Buu qu’il peut venir.
— Ce n’est pas dangereux, demanda Tights, qui discutait, un peu plus loin, avec ses parents et Yamcha.
— Non, nous avons donné leur jour à tous les employés, il n’y a plus que nous, la rassura Lilith.
Eddie déglutit.
Les conversations l’avaient réveillé, et ce qu’il venait d’entendre…
Peut-être avait-il mal compris. Il écouta et observa plus attentivement.
Un nouveau groupe de personne arriva sur la terrasse. Des humains, parmi lesquels il reconnut Videl, un ani-man chat, ainsi que des gens bizarres, deux à la peau verte, un à la peau noire comme la nuit.
Et Buu.
Il se mit à trembler d’horreur.
Le monstre qui avait massacré tous les humains était là, avec mister Satan.
Il envoya un message à son père.
« buu est là il n’est pas mort il est ami avec satan »
Il reçut la réponse rapidement.
« Observe bien ne rate rien je veux tout savoir »
— Baddack n’est pas là ? Demanda Nappa.
— Il avait quelque chose à dire au seigneur Kaioshin, répondit Dendé. Je l’ai contacté, et il est venu le chercher. Il a dit qu’il arrivera plus tard.
— Merde, j’ai vu avec les yardrats, ils veulent vraiment le rencontrer et faire une fête en son honneur, depuis le temps.
— Pas sûr que ça l’intéresse, argüa Kakarotto.
— Ils ont pu reprendre leurs cultures, et m’ont dit que leur bouffe s’est vraiment améliorée.
— Je vais essayer de le convaincre !
— Il faut, cria Bulma en approchant. J’ai toujours cette station orbitale à décortiquer.
Le repas se passa rapidement, la moitié de la nourriture ayant été engloutie par les saiyans.
Dendé demanda le silence avant que Mister Popo ne pose un coffre au sol et ne l’ouvre.
— Nous allons pouvoir invoquer Shenron et Piccolo va faire le vœu.
— Attendez, fit Bulma en sortant une capsule.
— qu’est-ce que c’est ?
— Des feux d’artifice. Comme ça, l’apparition du dragon semblera moins extraordinaire.
— Oh, bonne idée, commenta Mister Satan.
— Maintenant, taisez-vous tous, je vais faire le vœu, asséna Piccolo. Dragon sacré, apparait !
Le ciel devint noir, et alors qu’un flux d’énergie jaillissait des dragon balls en direction du ciel, les feux d’artifice de Bulma partirent, donnant une allure festive à l’invocation.
— Vous avez rassemblé les sept dragon balls. Vous avez droit à trois souhaits, choisissez-les avec sagesse.
Piccolo s’avança.
— Voici mon premier souhait. Je veux que tous les êtres vivants présents sur cette planète, hormis ceux qui se trouvent dans l’enceinte de ce bâtiment, oublient tout ce qu’ils savent sur Majin Buu, mais pas que la Terre a été en danger.
— Qu’il en soit ainsi.
— C’est fait ? Murmura Bulma.
— Pas encore, répondit Dendé. Il le dira. Tu as fait comme prévu pour le deuxième souhait ?
— Oui, toutes mes bases de données ont été envoyées en orbite de mars.
— C’est fait, dit Shenron. Quel est votre deuxième souhait ?
— Je veux que tu effaces toute trace de Majin Buu de tous les supports artificiels de connaissance. Journaux, ordinateurs, vidéos, tout.
— Qu’il en soit ainsi.
Une minute passa avant que Shenron ne demande le troisième vœu.
— Je veux que malgré l’oubli des évènements, les êtres vivants de la planète, hormis ceux ici présent, continuent à penser que Mister Satan est le sauveur du monde.
— Merci, dit Satan, avant de se demander si la formulation du vœu n’avait pas été un peu méprisante.
Eddie n’en croyait pas ses oreilles. Il n’avait pas compris grand-chose, mais il était sûr d’un fait : Mister Satan était en vérité l’allié de Buu, et tous ce qui avait été dit n’était que mensonges.
Il envoya un message à son père.
« papa, un scoop incroyable sur buu »
il fut stupéfait en voyant la réponse.
« sur qui ? De quoi tu parles ? »
« écoute l’enregistrement »
« tu ne m’as rien envoyé »
Les larmes aux yeux, le garçon ne put s’empêcher de gémir.
— non !
Piccolo se retourna. Il lui avait semblé avoir entendu quelque chose.
— C’est fait, dit Shenron. Je m’en vais, maintenant. Adieu.
Les boules s’envolèrent avant de se disperser.
Piccolo regarda en direction des fenêtres, cherchant à voir s’il y avait quelque chose, ou quelqu’un.
— Heu, dites ? Commença Lilith. C’est normal que le ciel reste noir ?
Tous regardèrent en l’air.
Le ciel semblait obscurcit, non pas par le pouvoir des dragon balls, mais par d’épais nuages d’un violet sombre.
Des éclairs fusaient en altitude, et d’étrange taches d’obscurité les absorbaient.
— Non, fit Piccolo. Nous avons un problème.
À suivre...>>