Les Derniers Saïyens T1

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Les Derniers Saïyens T1

Messagepar Cornett le Jeu Mars 01, 2018 16:02

Bonjour,

Après plusieurs hésitations et surtout, après l'insistance de mon compagnon, fan de dragon ball, je me suis décidée à vous présenter mon histoire "Les Derniers Saïyens" (et apparemment, d'après la liste des fanfictions, le titre a été pris par quelqu'un d'autre et je l'ignorais absolument!). Elle est normalement découpée en plusieurs parties, mais par souci du rythme d'écriture et du temps (j'ai une vie professionnelle), je préfère vous poster la première partie: le saga Saïyens (ou Les Saïyens sur Terre) (environ 25 chapitres).

Autre chose, je tiens à vous avertir qu'il est possible que vous reconnaissez quelques passages dans d'autres fanfictions. Je peux vous dire d'ores et déjà que je n'ai pas copié. Ma première version de "Les Derniers Saïyens" date de 2005, je l'ai plusieurs fois remaniée depuis. Il est fort probable que j'aie lu quelques bonnes fanfictions ou que j'aie visionnée les films ou les séries et que j'en sois inspirée inconsciemment.
L'une des raisons que je ne mets presque plus de fanfics sur certains sites est le phénomène plagiat. C'est pourquoi j'ai tellement hésité de publier la mienne.

Je sais aussi que je n'ai pas la plume d'un écrivain, écrire une fanfiction est un moyen pour moi de progresser le français (mis à part que je lis beaucoup de romans!). N'hésitez pas à me critiquer.

Vous me direz si cela vous plaît... Je le retirai si cela vous gêne beaucoup, en toute franchise. Il n'y a aucun problème.
Bonne lecture!

Cornett


Les Derniers Saïyens

Première Partie: Les Saïyens sur Terre



Après l’extermination finale des Saïyens, certains ont pu en échapper. Ils ramènent, avec eux, leur savoir, leur connaissance, leur science et leur éducation, parviendront-ils s’adapter à la civilisation de la Terre ? Vont-ils adopter une nouvelle attitude ?

Chapitre 1: Rencontres. [EDIT, le 3 mars: J'ai changé le début de la partie, j'ai retrouvé des passages que je pensais perdus. Ça ne change rien pour votre lecture.]

Chapitre 2: Observer, s’adapter et dominer.

Chapitre 3: A la découverte des coutumes...

Chapitre 4: Le 23ème Tournoi.

Chapitre 5: Souvenirs goutte à goutte.

Chapitre 6: La Salle de l'Horloge.

Chapitre 7: Piccolo Daimaô

[EDIT: sommaire]
Dernière édition par Cornett le Dim Mars 11, 2018 22:35, édité 13 fois.
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Re: Les Derniers Saïyens T1

Messagepar kouki le Jeu Mars 01, 2018 16:21

Oh ! Tiens, c'est sympa comme fic !

je me souviens avoir lu celle ci sur fanfiction net, et j'aimais beaucoup celle-ci, donc je ne peux que t'encourager à continuer cette fic ! Je serais là pour suivre !
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Crédits AVS :

Spoiler
Merci à Anaunsa pour la superbe bannière !
Merci à Bushido et niic pour l'aide-scénaristique.
Merci à niic, Tiguor et goget pour l'aide au niveau des fautes.
Et un grand merci à tous les lecteurs !


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Re: Les Derniers Saïyens T1

Messagepar Cornett le Jeu Mars 01, 2018 18:15

kouki a écrit:Oh ! Tiens, c'est sympa comme fic !

je me souviens avoir lu celle ci sur fanfiction net, et j'aimais beaucoup celle-ci, donc je ne peux que t'encourager à continuer cette fic ! Je serais là pour suivre !


Merci! J'espère que la suite te plairait encore autant!!! :-)
Dernière édition par Cornett le Jeu Mars 01, 2018 18:32, édité 1 fois.
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Re: Les Derniers Saïyens T1

Messagepar Cornett le Jeu Mars 01, 2018 18:15

Chapitre 1 : Rencontres

L’obscurité était interminable.

Des bruits bizarres lui parvenaient continuellement à l’oreille. Non, plutôt des signaux provenant des machines émettaient des bruits discontinus à intervalles régulières, parfois accompagnés de visuels de toutes les couleurs. Ceux-ci ne le gênaient pas. Ils s’allumaient et s’éteignaient fréquemment pour lui donner des informations de la fonctionnalité normale de la machine dans laquelle il s’était réfugié.

Il y faisait froid mais en même temps, le confort où il était installé lui procurait de la chaleur à la température ambiante.

Un autre bruit se fit entendre, il était beaucoup plus humain. Il ressemblait à un souffle. Mais il ne suivait pourtant pas un rythme respiratoire normal. C’était une respiration rapide et profondément, puis elle allait moins vite et plus superficiellement, ensuite, elle était parfois accompagnée de pauses fréquentes de quelques petites minutes, et enfin, elle reprenait de plus fort et de plus en plus profondément. Au fil du temps, elle évoluait, elle se transformait pour se rapprocher du rythme respiratoire plus mature avec de temps en temps un soupir, celui du deuxième souffle.

Il y avait deux bruits bien distincts de souffle. L’un, encore immature et l’autre plus stable. L’un était un adulte, de gabarit impressionnant, et l’autre, un bébé enveloppé d’une épaisse couverture. Il était confortablement installé sur l’un des genoux de son père. L’accoudoir de son siège lui servait à tenir son enfant.

Ils se ressemblaient, tous les deux, physiquement. Impossible de renier le lien de parenté entre eux. Ils avaient les cheveux de même texture, de même couleur, les mêmes traits de visage. La structure de leurs cheveux et la couleur de peau les différenciaient. Même si tous les deux avaient une chevelure qui défiait les lois de la gravité, elle n’était pas de même forme. L’homme avait des gros épis vers l’avant et vers l’arrière, tandis que l’enfant n’en avait que vers l’avant. La peau de l’homme était plus mate que celle de son fils.

Autre différence notable les séparait : l’habillement. Dans cette espèce de machine, l’homme était le seul à être convenablement recouvert. Il portait juste un vêtement noir collant, et par-dessus, un équipement corporel défensif, habituellement utilisé pour protéger le corps dans sa plus grande partie des coups de l’ennemi et des autres dégâts. Il était abîmé, fissuré par certains endroits et tâché de sang. Probablement par le sang de ses ennemis. Il n’avait sans doute pas eu le temps de l’enlever. Ou alors, c’était une protection contre le froid glacial de l’espace. Ses bottes autrefois blanches étaient entachées de boue, de poussières et de pluie, elles pouvaient témoigner de l’usure du propriétaire. A son oreille, se trouvait un gadget, une sorte de communicateur et de détecteur d’énergie, seul outil pouvant attester l’authenticité de la profession de cet homme endormi.

Il était un guerrier.

Un guerrier en fuite. La présence d’un enfant pouvait l’expliquer. Le mettre à l’abri. Oui, mais où ?

Soudainement, un soupir de l’enfant le poussa à se remuer doucement. Un appendice poilu de couleur brune qui semblait dépasser la couverture dans laquelle il était enveloppé bougeait doucement dans les airs. Il ressemblait à une queue de singe. Celle-ci tenta d’enrouler la taille de son père.
Le dormeur bougea dans son sommeil. Son bras libre vint rattraper la queue pour la tenir tranquillement contre la sienne, qui était rangée sous son armure, comme s’il savait que son enfant allait chercher un contact de sa part.

Cet homme, en tenue de guerrier, était un Saïyen. Il venait d’un peuple de guerriers de l’espace, des combattants à l’esprit conquérant, de la planète Végéta.

Les traits de cet homme étaient à la fois sévères et mélancoliques. Pour la première fois de sa vie, il avait dû prendre une décision importante et déterminante. Il quittait définitivement sa planète natale.
Pour une autre vie.

Cette décision n’était pas prise sur un coup de tête. Loin de là.

Contrairement à son peuple, dès le début, l’homme était constamment confronté à faire des choix, souvent cruels, souvent sous la contrainte, mais des choix à tout niveau, même pour des petites choses, pour des choses un peu plus importantes et sans le fait de faire des consciemment des choix, de prendre des décisions. Jusqu’à présent, rien ne se passait.

Pourtant ce n’était pas simple. Pas aussi simple que de composer les coordonnées de sa capsule. Lorsque l’écran affichait une alerte avertissant l’arrivée des météorites pouvant écraser la capsule, il changeait de direction.

Tout changement majeur était le fruit d’une décision importante.

Lorsqu’il était confronté dans une situation à la fois relationnelle et professionnelle, il savait déjà évaluer leurs avantages et leurs inconvénients. Il lui était arrivé d’avoir envie de supprimer cet aléa pour vivre à son confort, mais il avait choisi la voie difficile et il aimait les défis. Toute excitation au combat l’anima au plus profond être.

Bien entendu qu’il en était las. Fatigué de cet aspect de vie. Il devait évoluer. Une raison de plus pour prendre cette fameuse décision.

Peu importe l’endroit, il allait dans l’inconnue totale. Sans le moindre renseignement de la destination à prendre. Sans le moindre ordre de mission. Sans son équipe. Seul avec son enfant.

A ses risques et ses périls.

Il ignorait si en prenant cette décision, il pouvait prétendre à une vie bien meilleure que celle qu’il avait grandi et connu.

Une nouvelle vie, certes forcée par les circonstances désolantes, qui l’avaient poussé à quitter la planète, mais elle était extrêmement nécessaire. Le sacrifice de son père en était un, il était précédé de ceux de sa mère et de sa femme. Tous morts pour lui permettre de se sauver avec son enfant.

Toute sa vie était dictée par sa motivation principale : se battre. Il l’avait commencé et il le continuerait.
Il changeait seulement de but. Autrefois, il se battait pour être reconnu et pris dans une équipe par son père, pour être capable de remplir ses missions, pour faire honneur à sa planète Végéta et le plus important, pour sa propre survie. Maintenant, tout se convergeait vers une personne, rendue coupable de tous ses maux.

Mais avant…

Le chemin, pour arriver à le battre une fois pour toutes, était très long, rempli d’orties, de pierres, de bois dispersés partout. Il était absolument indispensable pour progresser. Et cet homme le savait. Il y comptait dessus.

Avant de quitter son père pour la dernière fois, il savait à quoi il devait s’engager. Il l’avait longtemps préparé. Seul ou avec sa famille.

Peut-être que sa vie, tantôt nomade, rythmée par des voyages, par des missions, par des combats, allait être bouleversée.

Peut-être que sa vie allait être plus harmonieuse, plus positive…

Peut-être que sa vie allait rester inchangée…

Non.

Pour une fois, il allait se donner des moyens pour améliorer sa vie et celle de son enfant. Et progressivement, elles iraient dans ce sens-là. Il en était certain.

Toujours endormi, l’homme revit inconsciemment le facteur déclencheur de sa décision de quitter sa planète. Histoire de se rassurer qu’il n’avait pas fait un faux-pas :

En errant dans les couloirs, il surprit son père en train de disputer avec le Roi Végéta :
- Tu n’as pas le droit de m’imposer ça, Bardock, siffla le Roi Végéta. Tu n’es que mon cousin !
- Mais je te dis que Freezer te mène en bateau ! Il veut nous exterminer car il a peur de nous, supplia Bardock, couvert d’ecchymoses et de coupures et vêtu d’une armure en ruine.
Le Roi Végéta hésitait, mais choisissait de fermer les yeux.
- Conneries ! As-tu des preuves ?
- Mis à part l’embuscade sur Meat, non, secoua Bardock après un moment d’hésitation.
- Alors tais-toi ! lui cria le Roi Végéta.
- Non, tenta son cousin de le raisonner, je sais que pactiser avec lui ne te ressemble pas du tout ! Je te connais trop bien pour faire ça !
- Assez !

Sur ce, Végéta assomma son cousin d’un coup de poing et abandonna Bardock et, sans le savoir, le jeune espion tétanisé. Ce dernier le resta pendant un moment avant de faire un mouvement. Sa première réaction était de secourir Bardock :
- Papa ! Réveille-toi ! Tu me dois des explications !
- Hum…, gémit Bardock en se massant le menton. Ah c’est toi, Kakarot… Que fais-tu là ?
- Je t’ai surpris avec le Roi Végéta, lui expliqua-t-il
- Dégage.
- Mais, …
- Dégage-toi ! Vite ! lui ordonna t-il. Prends ton fils et quitte cette planète ! Immédiatement !
- B… bien.
Sur ces mots, Kakarot le regarda attentivement pour être sûr si son père était vraiment sincère. Pour la première fois de sa vie, son regard s’exprima de la détermination, mais aussi de la peur, de la colère et de la sincérité. Des sentiments qu’un Saïyen n’était pas censé ressentir. Surtout quand un Saïyen est moulé pour entrer dans les rangs de Freezer.
Kakarot fut surpris de la réaction de son père et se demanda s’il n’était pas devenu fou, mais le jeune homme ne put s’y résoudre : il suivit aveuglement son conseil. Il se retourna vers la porte de la pièce où ils se trouvaient et il jeta un coup d’œil par dessus de son épaule pour voir l’image de son père. Pour la dernière fois peut-être. Avant de quitter la salle, sans se tourner, Kakarot dit à son père :
- Papa, merci.

Quelques secondes plus tard, Kakarot s’arrêta devant une salle de nouveaux-nés et y pénétra à la recherche de son enfant. L’apercevant en train de pleurer, il retira le casque que son fils avait à la tête et le prit dans ses bras avec une couverture et lui murmura :
- Chut Kardon.

Le bébé émit un petit gémissement et s’endormit profondément.
Après, Kakarot quitta la salle et se dirige vers une station de capsules. Il s’installa dans l’une des engins et appuya une touche sans savoir vers où elle était destinée.

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Planète Terre, Année 755 :

Par un beau temps d’été, sur Terre, plus précisément en Japon, un jeune homme chauve en tenue rouge d’arts martiaux s’entraînait en prenant le chêne pour cible humaine. Il s’arrêta et ressentit une puissance énorme s’approcher. Il ne la reconnut pas. Aucune de ses ennemis n’avait cette puissance aussi gigantesque ! Il se méfia et se concentra pour voir si ce n’était pas vicieux.
Après quelques instants, le jeune homme leva la tête et regarda le ciel en murmurant :
- Son aura n’est pas très vicieuse… Non deux auras… Bizarre.

Il se tourna vers un autre homme de petite taille, plus âgé, adossé contre un tronc d’un arbre, les bras croisés devant son ventre. Il était habillé d’une tunique longue sans manches et en dessous, une chemise à manches longues et un pantalon de la couleur noire, il portait un chapeau rond vert. Ses yeux étaient petits et noirs, et sa moustache était blanche.
- Gohan, rentrez chez vous, je vais le voir.
- Sois prudent, fiston, acquiesça le vieil homme.

Sur ce, le jeune homme s’en alla en volant. Il avait maîtrisé la danse de l’air, une invention de la part de son ami Ten Shin Han. Il sourit. Cette technique lui était vraiment indispensable. Il bénit Gohan de l’avoir permis de rencontrer son ami, une fois, sorti du temple où il étudiait pour être moine.

Arrivé sur les lieux, le chauve découvrit une capsule extraterrestre au milieu d’un long cratère et profond, autour de la nature et étant de nature prudent, il s’empressa de se cacher derrière les buissons en espérant que ce n’étaient pas les nouveaux ennemis qui arrivaient. Il masqua sa force et regarda attentivement la capsule.
A ce moment là, il entendit une voix masculine et familière derrière lui :
- Eh, C’est quoi ce truc, Krilin ? J’espère que son utilisateur sera bon.
- Yajirobé ! Baisse-toi ! lui ordonna Krilin en l’obligeant à se mettre à sa hauteur.
- Eh ! s’exclama-t-il de surprise. Tu es fou !
- Chut ! Je pressens une force énorme et … peut-être que c’est pas bon pour nous…
- Quoi ? Mais…, s’interrompt le guerrier devenu tout blanc.

Yajirobé n’eut le temps de rajouter lorsqu’il entendit un bruit venant de la capsule : elle s’ouvrait découvrant un étrange homme avec un bébé dans ses bras. Cet homme en question volait et se posait sur le bord d’un cratère. Il tournait sa tête dans tous les sens cherchant un indice autour de lui. Sa première réflexion était de mettre son détecteur en marche. Le détecteur lui indiqua deux puissances fiables derrière le buisson. Il parla dans une langue étrangère faisant sursauter les terriens :
- Ohé ! Je ne veux pas vous faire du mal ! Où sommes-nous ?

Krilin lança un regard interrogatif à Yajirobé. Il haussa les épaules. Prenant du courage à deux mains, il se leva, révélant la cachette et s’approcha prudemment de l’inconnu, avec son compagnon de combat sur ses talons.
- Bonjour étranger, je ne comprends pas ce que vous dites.

L’homme ne répondit pas : il se contentait de l’observer tandis que Krilin aperçut un bébé dans ses bras et s’empressa de lui questionner :
- Avez-vous besoin d’aide ?

Silence. Krilin cherchait un moyen pour se faire comprendre, il croisait ses bras et son visage se raffermissait.
- Le nom de cette planète, dit l’étranger du ton ferme, après un moment de pause.

Krilin et Yajirobé sidérés par la réponse de l’homme, se regardèrent et quelques instants après, Yajirobé gémit en baissant sa voix pour que l’homme ne lui entende pas :
- Non, ne le fais pas ! Il va nous tuer !

Malheureusement, l’extraterrestre le perçut, il fronça les sourcils. Et heureusement pour lui, Krilin ne l’écouta pas.
- C’est la planète Terre.

A l’évocation du nom, l’extraterrestre haussa les sourcils, l’air surpris. La capsule était manifestement programmée pour ce trajet, cela signifierait que le Roi Végéta III avait l’intention d’exiler certains Saïyens pour la détruire en son honneur… Le visage de l’homme se raffermit.
« Pas question ! »

L’extraterrestre analysa rapidement les alentours, en ignorant complètement les terriens. Ceux-ci étaient tendus, suite à sa réaction. Ils s’attendaient à ce qu’il les attaquait. Mais, l’homme à l’armure étrangère ne dit rien. Il ferma ses yeux et poussa une respiration pour se calmer de la colère contenue dans son corps.
Levant les yeux onyx sur les terriens, il posa sa main sur la couverture du bébé et déclara d’un ton dur :
- Un endroit. Un endroit où nous loger. Et vite.

Krilin et Yajirobé n’avaient pas apprécié le ton employé par l’extraterrestre. Krilin se mit aussitôt en position de défense et son ami plus enveloppé se mit à nouveau derrière lui. Le temps passa. Personne ne bougea. Krilin et l’homme s’observèrent attentivement, jusqu’un cri les interrompit. Il provenait de la couverture. Krilin baissa les bras, malgré les protestations de Yajirobé, et examina l’homme en train de murmurer des mots au bébé dans leur langue.
- D’accord, soupira-t-il, je vous ramène chez un ami de mon maître, il est le plus proche. Quel est votre nom ?
- Kakarot, répondit le Saïyen machinalement.
- Bien, acquiesça le jeune homme en restant bienveillant avant de continuer, je suis Krilin et lui, Yajirobé. On est des experts en arts martiaux. Tu connais ?

Krilin montra à Kakarot, qui restait impassible, quelques mouvements de bras et de jambes. Il frappa dans le vide et ne s’arrêta que lorsqu’il aperçut le hochement de Kakarot, un signe qu’il comprenait. Le jeune homme poursuivit en regardant le bébé :
- Tu comprends… Ce bébé, c’est qui ?
- Kardon, mon fils. Il faut…, s’interrompit Kakarot un moment bref, cherchant un mot adéquat, avant de terminer sa phrase. Il lui faut une salle noire tout de suite.
- Bien, on y va. Yajirobé, informe à Maître Roshi et rejoins-moi si tu veux.
- D’ac… d’ac…, d’accord, trembla son compagnon.
Sur ce, Krilin vola, suivi de Kakarot, laissant Yajirobé, désespéré, sur place.
- Mais quand se rend-il compte que je ne sais pas voler ???

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Quelques heures plus tard, Kardon fut installé dans un coin de l’humble domicile du vieux Gohan, sur un futon, protégé par des tissus épais.
- Te voilà tranquille pour un petit moment.
A l’extérieur, Krilin glissa deux tenues d’entraînement et une paire de chaussures par l’unique porte et s’excusa :
- Kakarot ? Euh… Désolé, on n’a que ça comme taille. C’était à l’ancien compagnon de combat du vieux Gohan.
- Ça va aller, le rassura tout de suite le saïyen en jetant rapidement un coup d’œil sur les vêtements.
Parmi les vêtements, se trouvaient un ensemble de gi orange, deux tee-shirts l’un bleu marine et l’autre blanc, un pantalon gris, une tunique blanc. Kakarot en choisit l’ensemble orange avec un tee-shirt bleu marine et commença à se déshabiller lorsqu’il entendit la voix du chauve, posté à l’extérieur derrière la porte :
- Euh, bon, je m’en vais.
- Non, reste, lui dit Kakarot, il venait d’enlever ses bottes et les jetait par terre. Tu ne me déranges pas.
- D’accord, hocha le jeune homme en croisant ses bras contre sa poitrine. Il fit un clin d’œil à Gohan, qui était assis sur un banc en pierre en train de maintenir le feu. Bon, comme ça, tu viens d’une autre planète ?
- Oui.

Kakarot retira son armure révélant une queue de singe autour de sa taille et la fit agir en poussant un faible gémissement de bien-être. Il n’aimait pas se sentir serré, mais il y était habitué. C’était pratique pour les combats. Il continua à retirer le collant et fila le pantalon de la tenue orange. Il le trouva très confortable, pas du tout gênant, mais deux inconvénients : il n’y a pas de trou pour sa queue et une fois transformée en singe géant, ce pantalon n’y résistera pas. Mais Kakarot se moqua et déchira un pli à l’endroit où se trouvait sa queue.
Une fois, le pantalon remis à sa place, il ajouta le tee-shirt et le haut de la tenue orange auquel il attacha une ceinture. Il rattrapa les chaussettes et une paire de chaussures d’arts martiaux, et rejoignit les Terriens.

Quand l’extraterrestre se présenta, les hôtes découvrirent avec stupeur la présence de sa queue. Piqué par sa curiosité naturelle, Krilin le questionna :
- Euh, tu as une queue de singe ? Une vraie ?

Kakarot fronça les sourcils, immédiatement sur ses gardes.
- Est-ce que je te demande pourquoi tu n’as pas de nez ?
- Oh, c’est bon, c’est bon…, répéta Krilin, sur la défensive. Je suis né sans.
- Krilin, rappela le vieux Gohan, notre invité a raison. Ne pose pas de questions trop évidentes.
- C’est vrai…, concéda-t-il d’une petite voix.

Kakarot assista à cet échange, en retrait. Il n’aimait pas que toute personne étrangère à son origine saïyenne apprenne son secret du pouvoir, qui se trouvait dans sa queue, au risque de l’utiliser à des fins personnelles. Sa race saïyenne était reconnue, par quelques planètes de l’univers, comme des guerriers les plus doués et les plus forts. Ils puisaient habituellement une bonne partie de leur puissance dans leur queue de singe. Il était de monnaie courant qu’ils semaient la terreur dans les planètes pacifiques et que l’on cherchait à les supprimer. Ils étaient détestés, et donc leur instinct leur dictait de se protéger et de ne rien dévoiler à personne l’origine de leur pouvoir. Et puis, d’après ce que Kakarot se souvienne, dans le passé, les Saïyens avaient découvert qu’une petite poignée de chercheurs étrangers au peuple avaient tenté de percer leurs origines du pouvoir et ils les avaient immédiatement éliminés. Et depuis, ils n’autorisaient pas quiconque à mener les investigations dessus. C’était pourquoi Kakarot se plaçait instantanément en position de défense.
« Du moment pas maintenant, se dit-il mentalement. Un jour, j’en expliquerai… »

- Kakarot, interpella le vieux Gohan, vous avez une immense puissance en vous, pouvez-vous la mettre au repos, la masquer ?
- La masquer ? répéta-t-il, sans comprendre.
- Vous ne savez pas le faire, devina-t-il avant de se tourner vers le chauve. Krilin, je ne serais pas étonné qu’on aura des nouvelles de notre Maître. Il doit avoir détecté votre présence, expliqua-t-il à l’attention du Saïyen.
- Vou… Voulez-vous dire que vous contrôlez votre puissance ? déduisit Kakarot, pourtant, dubitatif.
- Oui, et pas uniquement. Nous arrivons à dégager la puissance, la contrôler, l’exploiter… en s’entraînant afin de pouvoir de l’augmenter, expliqua Krilin.
- Contrôler la puissance ? C’est pour ça que je te trouvais trop faible pour voler, comprit-il.
- Comment ? fit Krilin, surpris de sa réaction. Je croyais que tu ne sais pas mesurer ma puissance ?

Kakarot examina attentivement ses hôtes Terriens, essayant d’évaluer leur sincérité. Il avait compris que les Terriens possédaient des techniques des arts martiaux qui nécessitaient une maîtrise d’énergie. Lui-même, sur la planète Végéta, il avait essayé d’exploiter sa force, mais personne ne lui avait appris à le faire correctement. Il lui semblait que plus sa puissance augmentait, plus il lui était facile de lire la force de quelqu’un. Si ces Terriens lui affirmaient savoir maîtriser cet aspect, l’apprendre lui serait très utile à l’avenir. Mais avant... Il lui était peut-être nécessaire de partager leurs connaissances.

- C’est d’accord, leur déclara-t-il soudainement.
Krilin regarda Kakarot mettre tranquillement ses bottes de saïyen, qui étaient du même couleur que son tee-shirt bleu marine, les chaussures prêtées étant trop petites. L’extraterrestre se leva et chercha, dans ses affaires, un détecteur. L’objet en question fut retrouvé, Kakarot rejoignit les terriens devant le feu et le leur montra :
- C’est un détecteur de puissances, ou un scouter. Grâce à ça, on peut détecter les personnes ayant des forces, mais il fait aussi office de radio à distance. Fais un essai. Mets-le sur ton oreille droite et appuie sur la touche rouge. Que vois-tu ?
- Wouah ! souffla Krilin impressionné après avoir mis le détecteur en marche sur son oreille. Je… je vois des signes. Désolé, je ne sais pas lire ta langue.
- Ce n’est pas grave, les chiffres servent à mesurer les forces de quelqu’un, l’expliqua Kakarot.
- Je comprends…, acquiesça le chauve, souriant.

Krilin remit le détecteur à Kakarot et observa les gestes de son invité face à cette machine. Ce dernier le manipulait, l’éteignait et le retirait. Le jeune homme chauve remarqua son visage qui se durcit après l’examen de son détecteur. Krilin osa, après avoir hésité une seconde :
- Que s’est-il passé ? Tu me sembles soucieux.
- Maintenant, pour eux, je suis un traître, annonça-t-il. Désormais, je ne pourrais plus utiliser mes affaires, bien que ma planète ait été explosée. Je crois savoir qui.
- Explosée ?? Mais tout à l’heure, tu ne nous as rien dit ! s'étonna le chauve.

Les Terriens prirent peur face à la nouvelle. Ils n'avaient jamais imaginé que la planète de leur invité puisse être explosée en un coup de clin par... Qui?
- C’est vrai, avoua l’étranger, l’air défaitiste. Le détecteur m’apprend que ma planète natale n’existe plus, mais il est possible que d’autres saïyens comme moi soient encore en vie.
- Mm et tu crois savoir qui ? hésita l'expert, avide de connaître l'auteur, mais anxieux à l'idée de rencontrer quelqu'un de très grande puissance qui aurait facilement fait exploser une immense planète en quelques secondes.
- Un…, s’interrompt Kakarot hésitant de se confier à un Terrien qui n’a jamais connu son ennemi qui est encore plus fort que lui.

Le Saïyen scruta le visage de Krilin un moment avant de reprendre en sachant que ce dernier ne voulait que du bien. Il soupira.
- Un ennemi qui a pactisé avec quelqu’un de ma famille. Ils me dégoûtent. Maître Gohan, vous n’auriez pas un endroit où je pourrais rester pendant un moment avec Kardon ? finit-il en détournant Krilin du regard pour croiser les yeux du vieux Gohan. Il n’osait plus continuer à évoquer ses sombres souvenirs.
- Ah… Oui, oui, bien sûr, acquiesça Gohan. Je… Je pense que vous pourriez construire une petite maison dans la montagne, derrière la mienne. Je possède une petite partie de terrain, ajouta-t-il en pointant la montagne.

Kakarot se leva en faisant osciller sa queue pour regarder la fameuse montagne, derrière la maison. Il l’examina et hocha distraitement que cela pourrait être suffisant. Et puis, ce n’était pas si loin de la maison de Gohan. Deux kilomètres peut-être. Après ses missions, le Saïyen avait toujours aimé retrouver sa maison et, même s’il ne voudrait pas l’avouer aux terriens, il appréciait leurs gestes.
- Il faudrait peut-être cacher votre queue, conseilla Krilin, gêné de voir la queue remuer dans l’air.

Kakarot se détourna de la montagne de la vue pour croiser les yeux, soudainement apeurés, de l’expert, mais il ne dit aucun mot.
- Bien sûr, finit-il par le dire, en ramenant sa queue à sa taille. Et dans le but de protéger mon fils, j’aimerais que nous changions de nom.
- Vous pouvez prendre mon nom, proposa Gohan, en voyant le saïyen s’asseoir. Je n’ai pas d’autre famille et je suis mourant.

Malgré les protestations de Krilin, Kakarot accepta et établissait mentalement un plan, tout en continuant la discussion avec les terriens.

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Le lendemain, Kakarot se dirigea vers la petite forêt qu’il avait repérée la veille et qui entourait la petite maison du vieillard. Il se mit au travail en coupant des arbres, bien solides : du chêne, du tilleul. Il y mit tout son âme pour en construire une maison, après tout, s’il devait rester sur Terre, autant qu’il soit bien installé. A la fin de la journée, sa petite maison était prête à accueillir les deux occupants.
Il l’avait procédé en commençant par couper les rondins de bois, puis en les étalant sur sol, creusé au préalable et renforcé par du béton qu’il avait lui-même fabriqué à partir de la terre, de la sable et de l’eau. Il en avait fait un gros carré de deux cents mètres carrés. Il travaillait vite et avec efficacité. La veille, après le départ de Krilin, Kakarot avait pris congé auprès de Gohan pour visiter les environs afin de rassembler les matériaux qu’il a à sa portée. Il prit note des richesses naturelles de la planète Terre.
Sur sa planète Végéta, les matériaux étaient difficiles à trouver et les maisons étaient bâties à partir des pierres et de la terre, mais Bardock, le père de Kakarot, était connu pour son savoir-faire. Il arrivait à en faire une belle rangée de maisons dans la partie sud de la capitale sur l’ordre de son cousin. Lorsqu’il prenait de courtes pauses entre ses missions, il faisait des plans des maisons. D’après ce que Kakarot se souvenait, son père avait beau ne pas le montrer, ni en parler, il aimait construire. Kakarot avait eu de la chance de faire équipe avec son père lors des missions, il l’entendait murmurer à la vue des bâtiments et il avait pu accéder à son savoir-faire avant la naissance de son fils.

« Quand on a cette passion, on se retrouve à détruire les villes entières, juste pour lui… Papa, si tu étais là, tu aurais eu le loisir de tout explorer cette planète sans devoir la détruire, ironisa-t-il en contemplant le ciel, avant de se remettre au travail. »

Kakarot termina le toit de sa maison juste avant le coucher du soleil, sous les yeux médusés du vieux Gohan, ébahi par son travail. Il était parti à sa recherche pour le petit Kardon et il avait retrouvé Kakarot sur le toit d’une magnifique maison en forme de chalet.

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Deux jours plus tard, Krilin accompagna le Saïyen à Kaméhouse, le domicile de Maître Roshi alias Maître Tortue Géniale, pour une première prise de contact. Gohan les suivit sur un nuage arrondi, un étrange moyen de transport pour ceux qui ont un cœur pur. Malgré sa maladie, il avait tenu à revoir son vieux Maître.
Pour cette première réunion, Kakarot avait préféré laisser son fils Kardon dans une capsule, qu’il avait lui-même ramenée chez lui et qu’il avait programmée pour quelques heures.
- Pour maîtriser l’énergie, ou la force énergique, que nous appelons couramment le ki, mon élève Krilin pourrait vous aider, expliqua le Maître Roshi. Mais, si vous voulez aller plus loin, je vous conseille de suivre mes instructions et si vous ne respectez pas l’une d’elles, vous serez stoppé.
- D’accord. Puis-je savoir où aller ?
- D’abord, allez à la Tour Karine, puis si vous avez réussi les épreuves, vous arriverez à la destination finale. Gohan, tu lui prêtes ton Nyoibô, le bâton magique. Kakarot, interdiction de voler.
- Oui, Maître Roshi, fit Gohan.
- Bien, acquiesça Kakarot, bien qu’ennuyé.
- Une fois la destination atteinte, poursuivit le vétéran, vous serez amené à rencontrer l’homme le plus puissant de la Terre, appelé Kami.
- QUOI ? s’écria Krilin. Je croyais que c’était vous l’homme le plus puissant du monde ?
- Krilin, mon petit, tu as encore des choses à apprendre. Kakarot en est la preuve. Et crois-moi, gamin, je n’en ai pas fini de découvrir des nouvelles.

Kakarot préféra prendre congé du Maître Roshi afin de préparer aux épreuves, il rentra avec Gohan. Ce dernier lui prêta le bâton magique comme prévu et lui indiqua la direction.
- Kakarot, c’est tout droit, vous la trouverez facilement, le pilier de la Tour, elle dépasse la forêt.
- Bien, je vous remercie beaucoup, dit Kakarot en attachant le bâton magique. Ne vous en faites pas pour Kardon. Je lui ai préparé le programme. Je devais revenir dans deux ou trois jours.
- Bon courage, s’inclina Gohan en le voyant flotter.
Kakarot esquissa un petit sourire du coin de sa bouche, avant de foncer dans les airs.

Comme prévu, Kakarot repéra le pilier de la Tour, il dût descendre pour toucher le sol avant de le grimper à une grande vitesse. Il arriva à la Tour Karine et passa quelques heures à rattraper le chat blanc qu’était Karine, avant de boire de l’eau sacrée. Eau sacrée qui n’était autre que l’eau de la Terre, bénie par Dieu, lui-même.
- Tout ça pour me tester ? s’irrita le saïyen. Vous voulez vérifier mon engagement envers cette Terre ?
- Soyez indulgent ! s’offensa Karine. Enfin… Comme vous avez passé les épreuves sans problème, je vous emmène l’ultime endroit où vous pourrez enfin rencontrer le Kami.
- Kami ? répéta Kakarot, pas convaincu. Maître Roshi m’a parlé de l’homme le plus puissant.

Karine secoua la tête, en maudissant le Maître Tortue Géniale, et invita Kakarot à le suivre. Avant de lui montrer l’extrémité de son toit, le chat lui donna un senzu.
- Par sécurité, je vous donne un senzu, un haricot magique, qui vous permet de retrouver l’énergie perdue et n’oubliez pas la clochette, elle vous donne le droit de rencontrer le Kami.

Kakarot ne dit rien et rangea le senzu et la clochette dans sa ceinture.
- Mettez le bâton dans ce trou et dites-le de grandir. Il vous mènera à Là-Haut.
Kakarot obéit.

Une fois, atteint au bas du palais suspendu, Kakarot récupéra le bâton magique, grimpa l’échelle et accéda au palais. Il rencontra un homme à la peau noir, Monsieur Popo, et son regard se posa sur un étrange homme à la peau verte avec des deux antennes sur la tête.
- Un Namek ! s’écria Kakarot en se mettant en garde.

Monsieur Popo, et la personne concernée furent surpris par l’interpellation de l’extraterrestre. Kakarot s’en aperçut et leur expliqua que durant l’une de ses précédentes missions, il était envoyé accidentellement sur la planète Namek. Après la nouvelle, l’être à la peau verte se prénommait Tout-Puissant, alias Kami. Il avait longtemps pensé qu’il était une espèce à part de la Terre, mais après les premiers échanges, il apprit leur véritable origine.
- J’aurais dû m’en douter…, soupira Kami, avec un sourire léger, avant de se tourner vers son compatriote. Maintenant, c’est plus logique quand on regarde les humains avec un faible niveau de force. Il n’y a que de trop rares experts en arts martiaux se sont hissés jusqu’ici…
- Qui ? demanda le saîyen.
- Maître Roshi, son prédécesseur et Son Gohan, répondit Kami. Kakarot, inutile de vous donner des épreuves supplémentaires. Vous êtes celui qui a le plus haut niveau sur Terre, lui présenta-t-il le combattant avant de pointer son assistant. Avec Monsieur Popo, nous avons observé ton arrivée sur Terre, suivi tes gestes et tes faits. Ils parlent pour vous. Vous ne cherchez pas à massacrer la Terre, à tuer ses habitants. Maintenant, nous sommes entre nous, je vous prie de vous exprimer les motivations qui vous ont poussé à venir ici.

Kakarot acquiesça et relata une fois de plus son voyage et son arrivée sur Terre. Kami le jugea pas particulièrement méchant, il était juste forcé par des guerriers qui aimaient tuer sans pitié, avec du sang-froid. Il était un homme contradictoire : il aimait les combats, mais il préférait tuer quand il se sentait vraiment obligé. Kami en fut rassuré et lui autorisa à venir au palais en volant sans passer par la Tour Karine.
- Sa présence sur Terre nous va être bénéfique, commenta-t-il après le départ de Kakarot.
- Et pour notre invité ? demanda Monsieur Popo. Il lui ressemble comme deux gouttes d’eau.
- On verra le moment venu, soupira-t-il.

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Le nouvel habitant de la Terre jeta un coup d’œil via la fenêtre dans le ciel déjà sombre pour vérifier si la lune pleine était présente. Les Terriens lui avaient prévenu qu’elle apparaissait une fois tous les mois. Cette nuit-là, ce ne fut pas le cas.
Satisfait, il sortit de sa maison et regarda devant lui la montagne. Il s’assit sur une souche de chêne en ramenant ses jambes sur sa poitrine, ses bras sur ses jambes. Regard perdu, il entra dans une pensée de sa planète :

Il tenait la main d’une femme mourante sur le sol boueux, sous la pluie orangée.
- Ka… Kakarot… Promets-moi… de t’occuper… de Ka… kar…, s’efforça-t-elle de prononcer entre les phrases en regardant désespérément dans les yeux de son bien aimé. Sa bouche était remplie du sang qui se laissait couler sur son menton.
- Oui, ne parle plus !…, lui ordonna-il, en ne voulant pas la voir souffrir, mais il savait qu’elle avait très peu de chances de survivre.
La femme lui sourira faiblement avant de sombrer dans le coma irréversible.
- Cébia non ! cria-t-il en pleurs.
Il resta un moment avec le corps inanimé de Cébia, avant de lever sa tête et de faire dégager la surface de la terre, afin de laisser place à un trou. Le guerrier prit le corps de sa femme et y déposa. Il la vit pour la dernière fois en retouchant le trou.
Debout sur ses pieds, il vit l’endroit où se reposait sa femme, avant d’émettre un cri sauvage et ensuite de murmurer entre ses dents :
- Grrrrr…. Tu me payeras Freezer !


Depuis ce jour-là, Kakarot n’avait pas pleuré ; ce qui était, pour les saïyens, un signe de faiblesse, mais ce soir-là, il se lâcha inconsciemment. Il repensait aux moments passés avec elle, à cette fille qui avait donné la naissance à son fils. Il l’aimait vraiment, mais étant élevé par les Saïyens, il n’avait pas le droit de s'attacher à une personne si celle-ci était blessée, devenue inutile.
Cébia était une fille banale comme toutes les saïyennes, faites pour le combat et prêtes à abandonner l’un des leurs « inutiles » pour se survivre.
Kakarot le savait. Son père Bardock a dû subir le même sort que lui en abandonnant sa mère lorsqu’il était encore bébé. Son fils Kardon va donc grandir sans elle.
En chassant sa peine, Kakarot focalisa toute sa vengeance sur Freezer. C’était à cause de lui que sa famille, et sa planète étaient détruites. Il en fut persuadé puisqu’il avait entendu son père parler de lui avec le Roi Végéta.

Kakarot fixa la montagne et murmura à lui même :
- Tu vas finir par payer Freezer.


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Planète inconnue, année inconnue.

Quelque part dans une galaxie lointaine, dans un autre temps, un humain à la queue de singe émergea lentement, gêné par la lumière naturelle. Prenant conscience des derniers événements, il se réveilla en sursautant.
- Freezer ! hurla-t-il de rage.







Note : Kardon vient du nom d’un légume : cardon et je l’ai transformé en suivant la prononciation française.
Dernière édition par Cornett le Ven Mars 09, 2018 13:13, édité 4 fois.
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Re: Les Derniers Saïyens T1

Messagepar Cornett le Jeu Mars 01, 2018 18:28

Bon. Je ne sais pas comment faire le lien avec le sommaire.
[EDIT: Je viens de le trouver! :idea: ]

Pour aujourd'hui, je poste le deuxième chapitre pour vous faire l'idée de ma fanfic.

Bonne lecture!
Cornett


Chapitre 2 : Observer, s’adapter et dominer.

Planète Terre, année 756


- Papa ! Regarde ce chien ! s’écria le petit garçon devant une boutique d’animaux.
- C’est un chiot, un bébé chien, Ichigo. Il est beau, n’est-ce pas ?
- Tu crois qu’on pourrait jouer ensemble, dis papa ?

- Allez, vite, Papa, lance ! s’exclama un autre jeune garçon qui courrait dans un parc.
- Han ! lâcha le père en lançant un ballon ovale, avant de se heurter avec une autre fille. Ha !

- Ouuuuuiiiiiin ! hurla un petit garçon de deux ans, qui tendait la paume de sa main avec une plaie.
- Ça va aller mon chou, tiens un bisou magique… Tu es mieux, mon chou ?
- Mmmmoui, merci maman !

- Maman ! Regarde ce que je t’ai apporté, sautilla une petite fille en tendant un bouquet de fleurs. Je t’aime !
- Oh, ils sont beaux, ma chérie ! Je t’aime ma fifille !

Ces interactions avaient intrigué Kakarot, alors qu’il était venu en ville pour la première fois en compagnie de Krilin et de Maître Roshi. Le vieux Gohan était assigné chez lui avec Kardon, qui ensommeillait paisiblement dans sa capsule.
Une main fit sursauter le saïyen et ce dernier vit ses amis terriens, assis sur la terrasse, avec leur verre à main.
- Tu vas bien, Kakarot ? demanda Krilin, légèrement inquiet.
- Oui, oui, mais… Que font-ils, ces gens ? pointa-t-il les personnes qu’il avait aperçues plus tôt.

Sa question aurait étonné ses amis, mais en tenant compte des circonstances de l’arrivée du Saïyen. Ils avaient vite compris ce qui le gênait. Ils n’avaient jamais vu le Saïyen interagir avec son fils, il le mettait directement dans sa capsule et le cherchait seulement pour ses besoins.
Cela faisait bientôt un an que Kakarot s’était réfugié avec son fils dans la planète Terre. Krilin avait décidé de socialiser son ami extraterrestre.
- En fait, les adultes entretiennent leurs relations avec leurs enfants pour leur montrer leur amour, leur donner la confiance en soi, leur guider jusqu’à ce qu’ils deviennent à leur tour adulte, responsables et serviables, expliqua Maître Roshi. En quelques mots, ils socialisent leurs enfants.
- Entretenir une relation ? s’interrogea Kakarot. Amour ? Confiance ? Etrange… Ces mots me sont inconnus.

Ces propos surprirent les Terriens, qui se jetèrent un coup d’œil avant de voir Kakarot boire son verre.
- Est-ce que… tu n’as jamais dit : « je t’aime » à quelqu’un ? questionna nerveusement le chauve. La mère de ton fils, par exemple.

Kakarot le regarda attentivement. En fait, il ne l’a réellement pas dit à sa défunte compagne. Seul le contact physique, et surtout le partage de liens, comptaient. Un Saïyen n’était pas éduqué pour montrer leurs sentiments à autrui. Les faits importaient.
- Pas vraiment, dit-il en se détournant Krilin du regard.

Krilin hoqueta et s’apprêta à le bomber de questions, lorsqu’une main l’arrêta.
- Non, Krilin. Laisse-le tranquille, lui conseilla Maître Roshi. Quelque chose me dit qu’il était éduqué ainsi. C’est un choc culturel pour lui.
- Mais…
- Patience, mon gars. N’oublie pas qu’il a été forcé de quitter son monde pour venir ici.
Sur ces mots, Krilin acquiesça et s’excusa à son ami extraterrestre. Celui-ci apparut étonné puis son visage s’afficha doucement un sourire rassurant.
- Ne t’en fais pas… Euh… On dit : « Ne t’inquiète pas ou tinquiète » ?
- « T’inquiète », le corrigea Krilin, rassuré.
- Kakarot, écoute bien, implora Maître Roshi d’un ton sérieux. Etablir une relation de confiance permet de pouvoir travailler ensemble pour un même objectif. Je suis persuadé que tu l’as déjà fait. Mais avec un enfant, tu le guides dans ses apprentissages pour qu’il devienne un adulte fort comme toi.

Kakarot observa le vieil homme chauve. Malgré son côté pervers, il reste un homme respectable avec une longévité bien supérieure aux Terriens, du fait des années de pratique des Arts Martiaux et de la maîtrise du corps et de l’esprit. Il avait entrainé des guerriers, et des ninjas avant de se réfugier sur une île, jusqu’un jour où un jeune moine venait le voir.
Le Saïyen l’avait rencontré à son arrivée sur Terre sur les conseils du moine et de Son Gohan, l’homme qui l’avait hébergé en urgence. Au premier abord, il avait l’image d’un vieil homme complètement inutile, mais dès les premiers échanges, il s’était aperçu de son esprit vif. Si Maître Roshi vivait sur la planète Végéta, il serait immédiatement éliminé, mais sur la planète Terre, ses disciples le respectaient, venaient le voir pour des conseils.
L’objectif de Kakarot était de passer incognito sur la planète Terre et de se préparer à une revanche contre Freezer. Il n’était même pas contre les nouvelles techniques terriennes pour progresser, pour gagner en puissance, même si certaines demandaient une maîtrise complète du corps et de l’esprit. Maître Roshi avait réussi à le convaincre de venir en ville de temps en temps pour observer ses nouvelles compatriotes afin de comprendre leurs motivations et enfin de se connaître. Connaître soi-même était l’étape suivant et le plus crucial. Même Krilin ne le maîtrisait pas encore. Avec la complicité du Dieu, Maître Roshi avait suggéré à Krilin d’inviter son ami extraterrestre à passer un après-midi en ville.
L’extraterrestre n’était pas du tout idiot. En entendant le discours de Maître Roshi, il se doutait bien que c’était une de ses méthodes d’apprentissage de maîtrise de soi.
Il se tourna vers les personnes qu’il avait aperçues dans un parc, face à la terrasse. Tous ces gens construisaient une relation qui pourrait leur servir dans leur futur. Tout commençait par l’intérêt envers une personne, puis son apport d’un soutien physiquement ou verbalement, et puis son accompagnement dans ses apprentissages et enfin un sentiment de sécurité vis-à-vis de quelqu’un qui s’installait. En énumérant mentalement cette liste, le Saïyen pensa inévitablement à son père et son équipe et secoua la tête, chassant l’image de son père.
- Oui, cela m’est arrivé, lâcha-t-il en posant ses yeux à ses amis, dont leurs visages s’éclaircirent.

Kakarot analysa les visages de ses amis. Ils continuaient de boire leur verre et discutaient de l’annonce de la prochaine ouverture du 23ème Tournoi d’Arts Martiaux. Il se demandait si sa réponse était ce qu’ils attendaient. Il reporta encore une fois son regard sur le parc et se dit qu’il en essayerait avec son fils.
« Au diable, l’enregistreur ! »

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Une semaine plus tard, un matin, après le petit déjeuner, Kakarot plaça son fils, pour la première fois, sur une couverture sur le sol du salon, l'observant juste pendant ses exercices.
Apparemment d’après les instructions de la planète Terre, il ne fallait pas laisser un bébé se blesser ou manger de poussières lorsqu’il y avait personne pour le surveiller. Au premier abord, le Saïyen était dubitatif, mais en voyant sa maison rempli de ses propres traces de pieds et de tâches de repas, il comprit rapidement. Après tout, sur sa planète Végéta, il n’avait pas ce problème : les robots se chargeaient du ménage en son absence. Au début, Kakarot avait rouspété à l’idée de devoir nettoyer sa maison, mais il avait pris l’habitude.
Assis, Kardon ria et agita les bras de joie en voyant son père tenir son corps par les mains et faire des pompes. C'était divertissant pour le bébé.

Kardon continuait à agiter ses bras et ses jambes, lorsqu’il se pencha sur son ventre. En l’apercevant, son père arrêta tout de suite ses pompes, la queue libre contractée.
- Qu'est-ce qui se passe, Kardon ?

Kardon luttait pour se relever avec ses bras. Il se redressa pendant quelques secondes et tomba à plat sur son visage. Le bébé gémit et se mit à pleurer. Kakarot s'assit et ramassa son fils pour le consoler, comme l’indiquait le livre.
- Ça va aller, Kardon.

Kardon s'arrêta de pleurnicher. Kakarot le chatouilla et il se mit à rire. Le père commençait à comprendre l’intérêt qu’avaient les Terriens de suivre le développement de leur enfant. Mais Kardon n’était pas un terrien, son propre développement était beaucoup plus avancé qu’un bébé terrien d’un an et demi. Alors que les enfants terriens peinaient à entrer dans la période du « non », le fils de Kakarot avait un glossaire d’une centaine de mots et tentait d’imiter son père. Celui-là ne pouvait pas s’empêcher d’être émerveillé par ses progrès. Il saisissait le sentiment admiratif qu’avaient les Terriens envers leur enfant. Chaque jour est une nouvelle découverte pour l’enfant.
Le néo-terrien cessa de chatouiller son fils en le voyant sa petite queue brune enrouler son poignet pour lui implorer d’arrêter.
- Non, Papa.

Il pinça les lèvres. Pour la première fois de sa vie, il avait entendu ces mots sortir de sa petite bouche. Il ne savait pas comment réagir exactement, mais au fond de lui, il était fier de lui. C’était sa deuxième journée à la façon terrienne depuis qu’il avait décidé d’alterner les phases d’enregistreur et les activités terriennes.
Kakarot prit son fils dans ses bras, sa petite queue toujours enroulée de son poignet.
- On va sortir, cela te ferait du bien, murmura-t-il en se levant, la queue bouger joyeusement.

Aussitôt dit, aussitôt fait, Kakarot sortit de la maison en portant Kardon et sur son épaule, il avait un sac à langer qui portait les couches, la poudre, les lingettes, les vêtements de rechange, les jouets, les biscuits et les bouteilles de lait de Kardon. Les Terriens étaient très bien organisés. Il suffisait d’avoir le matériel amovible.
Kardon regarda le monde extérieur autour de lui, émerveillé et tenta de nommer chaque objet, chaque animal. Il avait le soleil sur son visage aux oiseaux gazouillant et volant autour. Un papillon a volé autour du visage de Kardon. Il tendit la main mais le papillon s'envola. Kardon sourit et poussa un rire, ce qui remplissait le cœur de joie de son père.
C’était la première fois qu’il avait décidé d’interrompre son programme temporairement pour effectuer cette sortie en plein air. Il ne savait pas s’il l’avait réellement bien fait, mais le voir gazouiller comme un bienheureux le fait sourire…


- Cela semble être un bon endroit pour s'entraîner, décida Kakarot en voyant la cascade au regard interrogatif de son fils.

Kakarot avait pris l'habitude, lorsqu’il se levait le matin, de passer un moment allongé sur l’herbe non loin d'une cascade qui coulait du haut de la falaise pour aller alimenter la rivière en contrebas: le bruit de cette chute d'eau la détendait avec sa régularité tout en étant assez fort pour la tirer de sa torpeur.
Il lui était aussi arrivé de recueillir l'eau de cette cascade au creux de ses mains et de la boire pour humidifier sa gorge sèche, et cette eau fraiche et pure remplissait à merveille cette tâche.
C’était aussi l’endroit où il s’entraînait.

Laissant tomber le sac à langer, le père s'assit sur le gazon. Il sortit une balle du sac et la posa devant Kardon. Il concentrait son attention sur l’objet et le prit entre ses petites mains. L’enfant mordit dans la balle et la fit exploser. Kakarot l’a tout de suite retiré de sa bouche. Il avait lu dans un bouquin qu’il fallait apprendre à l’enfant à différencier ce qui est mangeable et ce qui ne l’est pas. Avec un bébé saïyen, Kakarot s’était dit que cela allait être « explosif » comme expérience.

- Non, Kardon, les balles ne sont pas faites pour être mangées, le réprimanda-t-il sévèrement en jetant les restes de la balle.
- J’ai faim.
- Tu mangeras tout à l’heure, lui dit son père d’un ton ferme. Je te montre la forêt, ajouta-t-il en voyant le visage de son fils former en un grimace.

Kakarot passa le reste de la matinée avec Kardon à montrer la forêt pour voir les différents arbres, les fleurs, la rivière qui conduisait l'eau jusqu'à leur maison et les animaux. Kardon attrapa une pomme mais Kakarot l'arrêta encore une fois. Kardon n'avait pas encore toutes ses dents et essaierait probablement de tout avaler en une fois.

Après avoir traversé la forêt, Kakarot était retourné à son terrain de prédiction et a nourri Kardon son lait, puis de biscuits. Le Saïyen était adossé contre le tronc et avait placé son fils dans ses cuisses. Il l’observait gazouiller. Sa petite queue battait agréablement dans l’air.
En se rappelant de sa journée où il avait découvert l’enthousiasme des Terriens en jouant avec leur enfant, même dès le berceau, le père reproduisit la même expérience avec son fils en mêlant à sa culture saïyenne. Il libéra sa queue et voit Kardon essayer de la rattraper. Dès que sa petite menotte s’approche de sa queue, il la fait éloigner doucement. Il voit son fils rire, ce qui lui fit sourire. Dès que son fils réussit à la rattraper, il eut peur qu’il la serre fort mais il ne ressent qu’une légère pression, il élargit son sourire. Petit à petit il se rendit compte que la petite queue avait enroulé sur la sienne. Ce geste l’étonna. C’était une preuve d’amour que son fils lui portait. Il comprit tout de suite que son fils lui faisait pleinement confiance pour le protéger.
« Aimer… Protéger…, répéta-t-il à lui-même. Papa… »

Sa mâchoire se contracta à la pensée douloureuse de sa relation avec son propre père, Bardock. Jamais il n’avait ouvertement esquissé ce mouvement, même pas en privé. Il était déjà adulte quand il travaillait et vivait avec son père. Il n’avait pas ressenti le besoin de lui montrer cette affection, cependant il avait bien remarqué que son père essayait de le protéger dans sa vie professionnelle tant que dans sa vie privée.
« Est-ce déjà une preuve d’amour qu’il a porté envers moi ? se demanda-t-il en voyant son fils s’ensommeiller doucement. »

Le jeune père constata, plus tard, que son fils avait déjà entre ses mains le bout de sa queue comme s’il tenait un doudou. Il était sur le point de dormir profondément.
Kakarot cala son enfant sur le bas de son ventre. Il sourit en voyant la main de Kardon enfermée sur sa queue. En fin de compte, il ne voulait pas le quitter pour s'entraîner ou retourner à la maison, alors il s'endormit à côté de lui.

Kardon, réveillé, lâcha la queue de son père et se mit sur ses petites jambes. Elles tremblaient. L’enfant attendit quelques minutes pour trouver l’équilibre. Il vit près de lui le même papillon de tout à l’heure. Il le suivit en tant que ses petites jambes le permettaient.
Une fois arrivé au bord de la falaise, Kardon, inconscient du danger, continua d’avancer et tomba dans le ravin. Mais sa chute fut stoppée par une main. L’enfant perdit aussitôt ses forces, sa queue était saisie.
- Tu m’as fait peur, Kardon, souffla son père, son autre main était accrochée par une pierre murale de la falaise. Qu’est-ce que tu faisais ?

Il lâcha sa main qui tenait la pierre et remonta en volant à l’endroit où il s’était endormi, Kardon dans ses bras. Sa queue relâchée, l’enfant retrouva instantanément ses forces.
- Papillon… Je suivais le papillon.
- La prochaine fois, réveille moi et fais attention à ce que tu vois, lui conseilla-t-il.
- Oui, pardon.
- Il est temps de rentrer, décida Kakarot en observant le soleil. Il devait être en début de l’après-midi avant qu’un grondement de ventre se fait entendre. Tu as faim ? lui demanda-t-il, penaud.
L’enfant rit.

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Rentrés chez eux, après avoir pris le repas, Kakarot était dans la chambre de son fils, il examina les habits d’un bébé qu’il avait récupérés auprès du vieux Gohan. Ce dernier avait fait parler ses relations et rassemblé ce dont avait besoin le Saïyen.
Assis par terre devant l’armoire, les ciseaux en main, Kakarot fit une scission sur le dos du pantalon, l’endroit de la queue de Kardon avant de déposer sur l’étagère du meuble. Concentré, il avait laissé la sienne sur ses cuisses.
Kardon jouait avec ses peluches, il eut envie de poursuivre ses jeux avec son père, il grimpa sur son dos, mais Kakarot, les sourcils foncés, le fit descendre en le basculant gentiment avec sa queue. Ce n’était pas le bon moment.
- Kardon, laisse-moi tranquille.

Mais Kardon n’était pas d’accord. Il vit la queue de son père immobile. Il la mordit à pleins dents. Kakarot retint un petit cri de douleur en faisant une grimace et se tourna immédiatement vers son fils, prêt à l’étrangler. Il ne s’y attendait pas du tout de sa part.
- KAR…

Il se tut. Il vit son fils se moquer de lui. Il se calma et il posa son fils devant lui en ramenant sa queue au niveau de ses yeux. Il l’attrapa et vit les traces de morsure de son fils sur sa queue. Il en manquait à Kardon certaines dents.
Le père reposa ses yeux vers son fils, qui souriait jusqu’aux oreilles. Mécontent, il frotta sa queue douloureuse.
- Tu ne dois pas recommencer, Kardon ! C’est douloureux.

L’enfant ne comprenait pas encore, mais il saisit la voix dure de son père. Il abaissa sa tête et murmura :
- Je voulais jouer avec toi…

Kakarot soupira et posa sa queue sur ses cuisses. Il prit son fils dans ses bras, il le berça doucement pour le rassurer. Il le vit bailler de fatigue.
- Tu es fatigué, Kardon. Ce n’est pas étonnant que tu sois debout depuis ce matin.
- Non…
- Il en est temps. Tu bailles.

Kardon se sentit piégé, bouda mais se réfugia dans les bras de son père. Ce dernier se déplaça vers une troisième chambre où se trouvait sa capsule. C’était le seule endroit où Kardon recevait des informations de l’enregistreur. Kakarot se doutait que ce serait le dernier instrument de sa race, mais il se sentit désolé pour son fils. Il avait commencé à sa naissance et il était impératif qu’il le termine.
- A demain, Kardon, dit-il à son fils lorsqu’il l’installait dans la capsule.

L’enfant ensommeilla, Kakarot mit le programme en marche et se retira de la chambre.

Kakarot se dirigea vers la salle de bain où se trouvait la pharmacie. Il en sortit un désinfectant et des cotons, il imbiba le coton de l’alcool et fit ramener sa queue sur la table à langer. Il la tint et serra les dents lorsque le coton toucha les traces de morsure. Une fois les soins terminés, sa queue se bascula comme si elle voulait s’étirer et Kakarot soupira de soulagement. C’était l’une des inconvénients d’avoir une queue mais elle était à la fois très utile et très fragile. Utile lorsqu’il s’agit d’augmenter sa puissance, fragile lorsque la queue est touchée, le détenteur la ressent immédiatement et perd des forces, mais dans les cas les plus extrêmes, il pourrait tomber dans le coma si la queue est cassée ou il perdrait la puissance si la queue est coupée.
Kakarot n’était pas très d’accord pour la queue coupée, mais c’était tabou dans sa culture. Il était éduqué pour garder sa queue et pour la prendre soin. La conserver autour de sa taille en faisait partie, mais Kakarot n’aimait pas se sentir à l’étroit. Il préférait mettre sa queue à la taille en combats ou en missions, voire en public et laisser sa queue en liberté en privé. Avec son fils à la maison, il ne voyait pas trop la raison de maintenir sa queue à la taille.
Kakarot soupira et rangea le matériel dans la boîte de pharmacie. Il retourna vers la chambre de son fils. Il se demandait s’il valait la peine de laisser la queue en liberté…
« Non. Il faut que j’apprenne à Kardon, tout ce que je sais, à fur et à mesure, se dit-il en maintenant sa queue hors de sa taille. »

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Kakarot resta à l'intérieur de sa maison. Il avait fermé toutes les fenêtres en prenant soin de ne pas regarder la lune. Les nuits précédentes, depuis qu’il était sur Terre, il avait observé sa croissance. Il savait donc que cette nuit-là, c’était la pleine lune. Il ne voulait pas poser des problèmes à ses amis terriens, et en particulier à Gohan, qui était pratiquement son voisin.

Cette nuit-là, Kakarot était censé dormir au moment où la pleine lune apparaissait, mais il était simplement allongé dans son lit, les yeux grands ouverts et pointés vers le plafond.
« C’est terrible. »

Kakarot pouvait sentir son cœur essayer d'exploser à partir de sa poitrine, son sang circulant dans ses veines, son énergie s'accumulant dans son corps. Il lui était impossible de dormir. Il ne voyait pas comment faire autrement, sinon s’habituer.
Son fils Kardon était, par chance, dans sa capsule, inconscient de ce qui se tramait à l’extérieur, il était complètement absorbé par l’enregistreur. Et puis, Kakarot voulait d’abord affronter ses pulsions dues à la pleine lune, avant de pouvoir aider son enfant.

Du moins, c’était prévu…

Puis, pour aggraver les choses, Kardon s'était réveillé et avait commencé à crier. Kakarot se leva et quitta la chambre. Il s’arrêta devant la capsule de son fils. Il n'allait pas le vérifier. Il ne pouvait pas essuyer ses pleurs, mais il ne pouvait pas accepter de tenter de le rassurer non plus. Il inspirait un gros coup avant de se calmer un peu. Il lui fallait beaucoup de volonté pour ne pas interrompre le programme qui pourrait lui coûter la vie de son fils, mais il pouvait gérer ses instincts beaucoup mieux que son fils.

Kakarot pouvait sentir d'adrénaline dans son corps, la puissance dans ses veines, ses muscles se tendre, son énergie sur le point d'exploser comme un volcan, mais il les opprimait.
- Je dois me calmer, coût que coût, et je veux m’habituer si je veux survivre sur Terre sans me transformer, s’encouragea-t-il.

Il se mit en position de tailleur devant la capsule de son fils et se médita, comme le vieux Gohan lui avait appris pour gérer l’énergie ki. Il s’était dit que cela pouvait l’aider. Il oublia les pleurs de son fils. Ils lui semblaient lointains. Il chercha à se calmer, et ensuite, à travers lui, il calmerait son fils. En allant dans une médiation profonde, il vit soudainement une image de son père, réfugié dans une sorte de grotte. Il était en compagnie d’un être à une tête ovale qui apportait ses repas dans un panier. Il l’invitait à sa manière à manger avec lui.
- Papa… murmura-t-il.

Sans prévenir, Kakarot se trouva projeté de cette médiation, il haleta, mais curieusement, il se sentit apaisé. Il remarqua que les pleurs de Kardon avaient cessé. Il fixa ensuite ses mains. Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Son père était-il vivant ?

Le jeune père se décida de laisser son fils tranquille, il se rendit dans la salle à manger avec un verre d’eau. Il prenait soin de ne pas regarder la pleine lune à travers les filtres des volets. Il secoua la tête, but de l’eau et parla à son verre vide.
- S’il est réellement vivant, il cherchera à me rejoindre. Ici de là, je vais continuer mon entraînement. Les Terriens avaient raison : observer, s’adapter et dominer, conclut-il.

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Planète Plant, année 237

- Freezer !
Le jeune homme hurla ce nom en sursautant. Après s’être calmé, il se rendit compte qu’il était dans un endroit inconnu avec une couverture recouvrant la moitié inférieure de son corps.
- Est-ce que je suis réellement mort ? s’interrogea-t-il à haute voix, pleine de confusion, les poings serrés.

C’était dur pour lui de croire qu’il était encore vivant. Il se souvenait parfaitement de ses derniers instants avec ses coéquipiers, enfin s’il les considérait encore comme tels.

Un trou presque ovale dans le mur où il se trouvait dans la pièce l’attira. Il se leva de ce qui semblait être un lit, il regarda par ce cadre et remarqua le ciel rougeâtre. Cela l’inquiétait.
- Où suis-je ? Cela ressemble tellement à ma planète, mais…, murmura-t-il à lui-même.

Il s’arrêta. Derrière lui, sa queue de singe se crispait. L’image de Freezer détruisant la planète Végéta lui venait à l’esprit.
- Impossible ! se refusa-t-il de se rendre à l’évidence.

Mais, il continua à observer son nouvel environnement. Cette planète possédait des montagnes rocheuses comme chez lui, mais dans certaines montagnes semblaient être habitées à juger par des trous semblants au cadre qu’il se posait.
- Si je ne me trompe pas, je serais dans le passé, mais où sont les Tsufurs ? Je ne compr…

Il se tut en entendant des pas presque discrets derrière lui, puis une voix.
- Alors, vous êtes réveillé ? Je suis soulagé, dit simplement un étranger à l’aspect violet, accompagné d’un enfant.
- Qui êtes-vous ? Où suis-je ? Comment parlez-vous ma langue ? s’exclama l’homme à la queue de singe, qui ne se sentait pourtant pas menacé mais il n’aimait pas non plus ce qui se passait.
- Détendez-vous, je m’appelle Ipana et mon fils, Berry, se présenta son hôte.

L’enfant scrutait l’homme, apeuré, tandis que son père s’approchait du lit. Il y déposait un linge et gardait un flacon de médicaments dans sa main.
- Je dois dire que votre rétablissement a été remarquable, je n’ai rencontré personne comme vous.

En suivant le guérisseur du regard, l’homme remarqua son armure de combat, près de son lit, cette armure était abîmée par endroit, résultant de sa tentative d’attaque contre Freezer.
- Tu ne m’as toujours pas dit où je me retrouvais, dit-il d’une voix plus agitée, se moquant la politesse.
- Eh bien, vous êtes sur la planète Plant, nous sommes des Plantiens, répondit-il, légèrement surpris par le ton de la voix de son blessé. Maintenant, voyons comment va ton bras…, ajouta-t-il en tendant doucement sa main.

Le blessé se laissa faire, s’assit sur son lit à nouveau et observa son hôte verser un liquide étrange sur son bras. La blessure qu’il avait à son bras disparaissait presque instantanément. Ce liquide lui rappelait la machine médicale qui consistait à soigner les blessures et qu’il avait toujours manipulée.

« Planète Plant ? Est-ce que ce ne serait pas le nom originel de la planète Végéta ? Et ce liquide, je le reconnais… La langue… Cela s’expliquerait tout… Non, non, cela n’a aucun sens ! réfléchit-il. »

- Monsieur, comment vous appelez-vous ? intervint une petite voix, qui appartenait à l’enfant de l’hôte.
- Cela ne vous regarde pas ! cria-t-il, l’effrayant ainsi.

Ipana resta stoïque et fit un geste à son enfant de se retirer. Au même moment, une ombre passa à travers la fenêtre, ce qui poussaient Ipana et son blessé à la regarder.
Ce dernier reconnut le vaisseau.
- Impossible ! Cela ne peut…, grogna-t-il en saisissant son armure avant de quitter l’habitation d’Ipana.

Tout en enfilant son armure et en mettant sa queue à sa taille, il se dirigea vers le navire à une vitesse fulgurante et ses pensées se fustigèrent dans sa tête.

« Freezer, ici ??? Si c’est vraiment le passé, mais que diable comment a-t-il… Non ! Ce n’est pas possible !... »

Durant ce temps, dans un village Plantien, deux étrangers à une armure de soldat attaquaient l’un des villageois, pour prouver leur domination.
- La planète Plant nous appartient maintenant ! déclara-t-il en langue commune. Tu obéiras à notre Maître, le Seigneur Chilled ou tu meu…

Il ne finit pas cette phrase, coupé par un coup de poing du Saïyen au ventre, lui causant une longue agonie avant de s’évanouir. Son compagnon d’armes se lança vers le blessé d’Ipana, obligeant ce dernier à esquiver son attaque avant de riposter en l’envoyant voler dans un rocher.
Incrédules par cette performance, les villageois se ruèrent vers le Saïyen et commencèrent à le remercier, mais ce n’était pas au goût de l’homme.
- Bon sang, éloignez-vous de moi ! cria-t-il en soulevant sa paume pour désintégrer les soldats avant de s’envoler.

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Trouvant de refuge dans une grotte, à l’extérieur du village, le Saïyen préféra s’isoler un moment, le temps de trouver de la logique dans cette situation dans laquelle il avait atterri. Il poussa un long soupir en s’asseyant contre le mur et tenta de se remémorer ses souvenirs.
- Si je me souviens bien de l’enregistreur, cette planète a été bien appelée Plant, mais elle était habitée par des Tsufurs. Ils ne ressemblent pas à ce que j’ai vu dans les lunettes ! se dit-il. C’est certainement dans le passé avant que les Tsufurs n’envahissent… Keuf ! Ils ne sont pas mieux, ceux-ci ! conclut-il en crachant.

En prenant une inspiration longue dans l’espoir de réfléchir calmement, il énuméra ses derniers instants avant le réveil.
- J’ai été pris dans l’attaque de Freezer. J’étais clairement fichu, je voyais les images dans ma tête, répéta-t-il à lui-même, les mains couvrant son visage. Mais… quelque chose me tirait en arrière. Puis… plus rien, finit-il, frustré, en claquant son poing dans le mur.

Il ne sut pas dire combien de temps il était assis ainsi, puisque Berry, l’enfant d’Ipana l’avait retrouvé, la corbeille entre ses mains. Il lui apportait visiblement de la nourriture. Le Saïyen lui jeta un regard noir d’agacement.
- Gamin, laisse-moi tranquille, l’intima-t-il en ignorant Berry. Si tu penses que la nourriture peut me faire changer d’avis, tu te trompes.
- Je suis désolé, monsieur, répondit l’enfant, presque effrayé. Je pensais juste que vous auriez faim, et d’ailleurs, vous avez sauvé notre village, c’est notre façon de vous remercier…

L’homme ne dit rien, il n’en eut pas besoin : son estomac le fit parler pour lui en grognant très fort, ce qui fit sourire Berry avant de se retirer.

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Durant plusieurs jours, Berry apportait de la nourriture au Saïyen par anticipation, et n’attendit pas de lui pour tenir une conversation. Son nouvel « ami », comme aimait-il le dire à ses parents, mangeait à ses côtés, même s’il lui criait dessus ou essayait de lui faire peur.
- Bardock, finit le saïyen par se présenter en attrapant l’un des fruits de la planète.

Berry sourit et se rapprocha encore un peu plus du saïyen affamé.
- Bardock, enchanté de vous rencontrer, dit-il d’un ton plus joyeux.

Le prénommé Bardock fut irrité et préféra finir plus vite possible son repas. Mais à son insu, il se construisit une relation avec lui, ce lien que Bardock trouvait encore étrange. Malgré son férocité, il comprenait qu’il pouvait être en paix, trouver une sérénité dans sa vie. C’était la première fois qu’il ressentait ainsi depuis des années. Ce semblant de paix lui rappelait sa défunte femme. C’était juste… rafraîchissant.
En plus, à chaque fois qu’il voyait Berry, il pensait à ses fils, Raditz et Kakarot. Il se demandait s’il les reverrait.
- Papa…, entendit-il l’un de ses fils l’appeler.

Bardock interrompit immédiatement son repas, et rechercha l’origine de cette voix.
- Bardock, fit Berry.
- Non, ce n’est rien, le rassura-t-il, pensant avoir rêvé. je dois être fatigué.

« Serait-il Kakarot ? se demanda-t-il. »

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Planète Terre, Printemps, année 756

Les yeux s’ouvrirent brutalement, suivis d’un bruit, puis d’un cri de douleur et l’homme haleta en se massant les coudes. Il était vêtu d’une tunique verte claire à longues manches et d’un pantalon de combat noir. Il portait des bottes de combat de sa planète Végéta. Au même moment, une porte s’ouvrit, relevant Kami.
- Tout va bien, Bardock ?
- Oui, oui, je vais bien. Je suis juste allé un peu plus loin dans la méditation.

Kami acquiesça et regarda le Saïyen se lever. Il l’avait accueilli à son arrivée, un an et demi, plus tôt, dans un état très critique. Il était tombé dans un coma pendant quelques mois avant de se réveiller à la fin de l’année dernière en pleine forme.
- Effectivement pour être déconcentré, commenta-il. Qu’avez-vous vu ?

Bardock ne répondit pas tout de suite. Il avait vu son fils le regarder en train de manger, Berry à ses côtés. Il secoua la tête, se disant que la pleine lune de la Terre avait bien fait plus d’effets qu’il ne le pensait sur les Saïyens. Il desserra sa queue de la taille.
- Kakarot, il m’a vu dans mon passé, lâcha-t-il dans un soupir.

Kami haussa les sourcils d’un air intéressé et s’interrogea brièvement des capacités de Kakarot de maîtriser au-delà de soi-même. Il vit Bardock s’étirer.
- Êtes-vous sûr de ne pas vouloir descendre le voir ?
- Non. Je ne suis pas prêt.
- Comment ? s’étonna-t-il de la réponse.
- Je ne me sens pas entier. Je récupère doucement une petite partie des souvenirs avant mon arrivée.
- D’accord, c’est vous, seul, qui jugerez le bon moment de le retrouver, comprit-il. Je vous laisse alors.
Bardock hocha la tête et entendit la porte fermer. Il retourna à la position de tailleur et referma les yeux, essayant de contrôler ses pulsions.




Explications de l’expression « Observer, s’adapter et dominer. »
« l'Art de la Guerre, à un général nommé Sun Tzu, qui aurait vécu à la fin du VIe siècle av. J.-C., et serait entré au service du roi Helu de l'état de Wu. Selon Sima Qian, Sun Tzu aurait fait lire ses Treize chapitres au roi, avant de le conseiller lors de ses campagnes contre l'état de Chu."

Sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/L'Art_de_l ... #Citations
http://www.journaldunet.com/management/ ... taix.shtml
Dernière édition par Cornett le Ven Mars 09, 2018 13:14, édité 1 fois.
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Re: Les Derniers Saïyens T1

Messagepar Cornett le Ven Mars 02, 2018 21:45

Bonjour,

Voici le troisième chapitre! Je sais que j'ai un style assez lourd pour écrire (je n'ai pas la plume d'un écrivain!). Je cherche à progresser le français.

Bonne lecture!
Cornett.


Chapitre 3 : A la découverte des coutumes.


Planète Terre, Printemps, année 756

- Tu nous gâtes, Maître Roshi ! s’esclaffa Krilin, tandis que Kakarot resta bouche bée face à la beauté du bâtiment.
Kakarot et ses amis étaient devant un magnifique bâtiment, fait d'un mélange de pierre et de bois avec de grandes baies vitrées de part et d'autre de la porte, simple mais tout aussi belle. Ils se rendirent à l'accueil en traversant un hall géant recouvert de parquet avec une décoration simple entre tradition et modernité. En face d'eux se tenait la réception avec derrière une superbe japonaise d'âge mur vêtue d'un kimono traditionnel de toutes les couleurs, alliant fleurs et arbres. Dès qu'elle les vit elle leur adressa un sourire poli.
- Bonjour, nous avons des réservations, commença Maître Roshi.
- Quels noms ?
- Maître Roshi, Krilin et Ka… Goku.
Maître Roshi s’était rattrapé en apercevant le regard du saïyen. En effet, depuis la mort de son ancien élève, il était mis au courant par le testament du vieux Gohan, autorisant son protégé de prendre son prénom. Kakarot en avait décidé autrement, il s’était déjà présenté sous le nom de Goku et en voyant son fils s’attacher à l’hôte, il lui était plus logique que Kardon hérite son prénom.
- Oui, je vois cela, suivez-moi.

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- Aaaahhh, qu’elle est bonne !
Krilin soupira de satisfaction en entrant dans le bain extérieur à ciel ouvert, sous le regard interrogatif de Kakarot, devenu Goku, qui gardait encore sa serviette. Il ne voulait pas dévoiler sa queue à tous les clients de ce… cet onsen, une station thermale.
Le Saïyen trouva toutefois cet endroit joliment décoré de pierre naturelle, près d’un volcan, et entouré de la forêt et il se situait à peine quelques petits kilomètres du bord de la mer. C’était ainsi ici que les gens prenaient leur bain naturellement chaud. L’extraterrestre leva la tête au ciel, il pouvait imaginer les clients contempler les étoiles, la nuit. Il pouvait même s’imaginer nu, en hiver, dans l’eau chaud, en regardant la neige tomber. Il avait découvert la neige quelques mois plus tôt.
- Tiens, Goku, lis ce passage, lui conseilla Maître Roshi en lui tendant une feuille plastifiée, avant de rejoindre Krilin.

Goku peina à attraper la feuille sans lâcher sa serviette. Il la déchiffrait doucement. Il avait appris à lire et à écrire les rudiments de la langue nippone. Ce fut une bonne occasion pour lui de comprendre ce que voulait dire Maître Roshi.
- Le bain japonais est différent de celui des autres pays principalement en ceci : « Vous prenez un bain chaud, non seulement pour vous laver, mais pour vous détendre confortablement dans l’eau chaude. Vous ne vous lavez pas dans le bain, mais vous lavez et vous savonnez à l’extérieur du bain. L’eau chaude du bain est utilisée par plus d’une personne. L’eau du bain n’est pas renouvelée pour chacun. ».

Goku relut encore une fois pour être certain de ce qu’il avait bien compris et observa ses amis se baigner. Il ne comprenait encore pas l’utilité de respecter les gestes rituels pour se laver avant d’entrer ou de sortir dans l’eau chaude et de répéter ce procédé. Il avait suivi Krilin dans ce rituel, assis devant une bassine à l’intérieur d’un bâtiment, qui faisait d’office l’entrée d’un onsen. Entièrement nu dans une serviette, il s’arrangeait pour que personne ne voie sa queue, pendant que Krilin se frottait du haut en bas, inlassablement, avec l’aide d’une des pierres ponces, puis l’une des éponges métalliques ou bien avec l’une des accessoires de grattage que l’établissement proposait à ses clients. Il répétait ces mouvements, de la tête aux orteils, puis il s’aspergeait de l’eau de la bassine, avant de pénétrer dans l’eau à l’extérieure.
- Alors, Goku, tu viens ? héla Krilin.

Le Saïyen déposa alors la feuille sur une table d’entrée du bâtiment et le rejoignit à son tour, légèrement anxieux pour sa serviette. En pénétrant dans l’eau, il sentit sa queue flotter, soulevant ainsi sa serviette, qui ne tiendrait pas longtemps attaché.
- Fonce-toi jusqu’à la torse, lui suggéra le chauve, tout le monde ne verra pas ta fourrure brune.

Goku obéit. Il ressentit immédiatement les bienfaiteurs de l’eau chaude. C’était… relaxant. Il saisit mieux pourquoi ses amis avaient insisté de faire un arrêt dans cet onsen avant de se diriger vers l’île où se déroulait le Tournoi des Arts Martiaux. C’était pour se détendre, voire se délasser et pour reposer ses muscles avant d’affronter les adversaires.
- C’est… Wouah, fit-il à ses amis en resserrant sa serviette du mieux qu’il pouvait. Mais faut-il vraiment recommencer les mêmes gestes avant et après le bain ?
Maître Roshi et Krilin hochèrent de la tête, ricanant à la tête dépitée du Saïyen.

Soudainement, une explosion se fit entendre, suivi de secousses, puis une lourde chaleur s’abattit sur la région. A l’exception des autochtones, les experts en arts martiaux se mirent en garde, mais furent étonnés par l’indifférence générale des clients. Maître Roshi s’avança vers un client qui se prélassait dans un coin.
- Qu’est ce qui se passe ?
- Oh, c’est le Mont Fry-Pan, le feu devrait être déclenché à nouveau, lui répondit-il nonchalamment.
- Merci Monsieur. Ça vous dit d’y faire un tour ? demanda Maître Roshi en se tournant vers les garçons.

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Après être sorti définitivement de l’onsen, Goku et ses amis se dirigèrent vers le Mont Fry-Pan, où vivait l’ancien élève de Maître Roshi. Ce dernier souhaitait le revoir, mais sur le chemin, ils furent stoppés par un homme de très grande taille et de corpulence très massive, qui gardait un village désert. Il portait un casque de guerre avec deux cornes de taureau de chaque côté de crâne et une plume sur le dessus et une tenue qui se composait d’un plastron de protection, d’une cape, d’une ceinture, d’un pantalon, de bottes de couleur verte unique.
En le voyant, Kakarot se mit instantanément en garde, tandis que Krilin se figea, tremblant de peur. Il avait entendu des rumeurs concernant l’empereur des démons. Seul Maître Roshi resta calme, et arrêta Kakarot d’un geste.
- Laisse-le-moi, lui dit-il en s’avançant vers le géant.
- Maître Roshi ! le reconnut-il, avant de s’incliner misérablement eu regard horrifié de Krilin.

Goku secoua la tête, gêné, il retrouvait en cet homme une facette caractérielle de l’ancienne coéquipière de son père, en plus avec une même masse corpulence.
- J’ai entendu des rumeurs pas jolies venant de toi, Gyûmao…
- Je suis vraiment désolé, s’excusa-t-il encore plus misérablement, j’ai commis des méfaits mais je voulais juste protéger le château !

Cette attitude dégoûta Goku. Il ne comprenait pas pourquoi faut-il s’agenouiller et supplier pour obtenir quelque chose ? Un coup de poing et c’était bon.
- Papa… soupira une jeune fille, cachée derrière la corpulence massive de père.
- Chichi ! s’excusa Gyûmao.

Goku nota alors une jeune femme en queue de cheval noir face de lui. Elle portait une robe sans manchettes et un pantalon. Il s’attarda sur son visage. Goku cilla les yeux et reconnut un visage qu’il avait toujours aimé et connu.
- Cébi…, murmura-t-il à lui-même.

Mais il s’interrompit en se rappelant qu’il était sur Terre et non sur Végéta. Mais heureusement, personne ne l’écoutait. La discussion tournait autour du sauvetage du château.
- Bon, je n’ai pas d’éventail magique sur moi, il va falloir que j’utilise la technique de Kaméhaméha, décida Maître Roshi, en retirant sa tunique.

Le nom de cette technique attira l’attention de Saïyen et il suivit Gyûmao, qui se révélait être le Roi Ox et sa fille Chichi, vers le château, près de la montagne de feu. Maître Roshi se mit debout sur l’un des remparts en ruine et augmenta sa force. Il concentra toute l’énergie potentielle de son corps en ramenant ses mains vers arrière pour former une boule d’énergie dedans avant de la propulser en une fois avec force vers le château.
Kakarot admira cette technique et vit que le feu était éteint mais… le château n’y était plus.
- Je ne contrôle pas encore ma force, s’excusa-t-il gêné à son ancien élève.

En laissant les membres de Maître Roshi discuter, Goku s’éloigna et tenta un essai contre un arbre, en se remémorant les gestes produites par Maître Roshi. Une fois, l’énergie déployée sur l’arbre, qui n’en existait plus à présent, attira toute l’attention des Terriens.
- Qu’as-tu fait ? demanda Krilin, soudainement inquiet. J’ai ressenti une montée de puissance chez toi.
- Non… devinèrent ensemble Gyûmao et Maître Roshi.
- J’ai essayé la technique de Maître Roshi, avoua-t-il, la main derrière la tête.

Les Terriens restèrent stupéfaits. Le plus vieux d’eux révéla à l’extraterrestre qu’il avait mis près de cinquante ans pour maîtriser le Kaméhaméha.
- Cinqu… Cinquante ans ? cria-t-il, en se rendant compte de son accomplissement presque instantané. Je… Je n’ai fait que copier…
- Co… Copier ? Gamin, tu as vraiment un don d’assimiler les techniques après les avoir vues une fois, comprit Maître Roshi, encore pas tout à fait remis.

Goku ne dit rien et examina ses mains. Il se rappela son apprentissage et ses combats, il était vrai qu’il avait toujours été doué pour assimiler les techniques. Cet humain ne faisait que le confirmer.

« - Kakarot…, l’appela une voix familière. »

- P… Père ? bredouilla Goku.
- Ça va, Goku ? s’inquiéta Krilin, faisant sursauter légèrement l’extraterrestre.
- O… Oui, oui, tout va bien. Je m’interrogeais juste…, mentit-il légèrement.

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Planète Plant, année 238

- Freezer ! s’exclama Bardock, avec colère, en voyant la silhouette à capuchon. Freezer ! répéta-t-il en brandissant un poing vers l’avant en direction de cet étranger.
Le coup fut violent et la silhouette recula, faisant tomber sa cape. Bardock eut un choc. Cet étranger avait effectivement un air de Freezer, mais il portait de cornes tordues, de traits potelés et une combinaison orange.
N’appréciant pas son intervention, le sosie de Freezer sauta et envoya un coup de pied puissant à Bardock, l’envoyant ainsi à terre. Il se réceptionna ensuite sur le sol.

- Bardock ! cria Ipana.

« Quel pouvoir…, se dit le saïyen, luttant pour se relever. »

Le sosie de Freezer se rapprocha de Bardock et s’arrêta juste au-dessus de lui.
- Si faible, commenta-t-il avec mépris. Pour avoir essayé de me défier, espère de mec insolent ! Insolent ! continua-t-il en claquant son pied sur la tête de Bardock.
- Freezer…, cracha le saïyen.
- Mais qui est ce Freezer dont tu parles ? Quel enfant grossier ! Tu sais qui je suis ! Je suis le mercenaire le plus puissant de la galaxie, Lord Chilled ! se présenta-t-il avec arrogance, en retirant son pied de la tête de Bardock.
- Chilled ? répéta le guerrier.

« Donc, il n’est pas Freezer. Si c’est vraiment dans le passé, il doit être son ancêtre ! se dit-il. »

- Arrêtez ça !

Bardock se tourna et vit Ipana courir à son secours, mais Chilled le gifla par sa queue, sans laisser à Bardock le temps de le protéger.

« Bon sang ! »

- Père, père ! cria Berry, fils d’Ipana, à son tour, attirant ainsi l’attention de Bardock.
- Ber… tenta Bardock en voyant l’endroit où était Ipana après avoir reçu un coup.
- Comme c’est pitoyable ! le coupa Chilled en ricanant.

Sur ce, il botta Bardock, le faisant glisser un peu plus loin.
- Je n’ai plus besoin de ce faiblard, conclut-il, en tendant son bras gauche pour rassembler son énergie de couleur mauve sur son index.

Bardock essaya encore une fois de se lever et même avec beaucoup d’efforts, il eut toutes les peines. Chilled le regarda, puis ses yeux se posèrent sur le duo père-fils que formaient Ipana et Berry.
- Arrêtez ça ! cria encore une fois Berry, tandis que Chilled ricana. Bardock ! hurla-t-il en courant vers le saïyen, les larmes dans ses yeux.
- Berry, non ! Reste là ! réussit Bardock à lui dire.

Mais Berry ne l’écouta pas.
- Tout comme son père…, soupira Chilled faussement. Tu me gênes ! ajouta-t-il en envoyant Berry s’écraser sur un rocher voisin.
- BERRY ! Crièrent Bardock et Ipana à l’union.
- Sérieusement, c’est ce que vous obtenez quand vous continuez à m’interrompre ! prévint Chilled, les bras croisés.
- Bon sang ! s’exclama Bardock avec féroce.
- Oh, vous pouvez toujours vous lever ? ricana Chilled.

Le Saïyen réussit à se mettre à quatre pattes et se lamenta d’une petite voix :
- Je suis tellement pathétique…

Il agrippa la terre en faisant des marques sur le sol.
- Vraiment pathétique…

Il regarda son autre main, puis ses deux mains. Il les serrait si fort que le sang fit son apparition.
- Si seulement j’avais plus de pouvoir ! s’écria-t-il en se frappant fort sur le sol.

Il repensa instantanément à ses coéquipiers et à sa femme, décédés, et à ses fils, exilés.
- Tomâ… Gine… Raditz… Kakarot…

Au-dessus de lui, des nuages surgirent de nulle part et la foudre fut en vue.
- Même cette fois-ci…

Il frappa à nouveau sa tête dans le sol. Plus il se frappait, plus des éclairs, suivis de tonnerre, étaient visibles.
- Cette fois-ci…
Il enfonça son poing droit dans le sol et des éclairs l’entourèrent. Il se leva avec peine pour faire face à Chilled.

Le visage de Bardock se crispa à la vue du corps de Berry dans les bras de son père Ipana. La foudre semblait être attirée par le halo du saïyen. Ses cheveux habituellement noirs illuminaient en doré.
- Je…

Il se mit maintenant sur ses deux jambes et à ce moment, des éclairs entourèrent autour de son corps.
- Je vais…

De plus en plus d’éclairs dansèrent sur son corps et le tonnerre rugit toute la planète entière.
- JE VAIS TE TUER, SALAUD ! hurla-t-il en se redressant.

Chilled parut au premier abord choqué avant de se moquer de ce déchet qu’était Bardock.
- Hahaha, toi, tue-moi, espèce d’idiot, parodia-t-il.

Les éclairs autour de son corps devenaient de plus en plus féroces. Ses cheveux oscillaient de plus en plus rapidement entre le blond et le noir et ses yeux, habituellement onyx, scintillaient entre le vert et le noir. Sa colère montait exponentiellement à point que des décombres sous ses pieds commencèrent à flotter avant d’être désintégrés sous le choc de pression et que son pouvoir détona en formant un aura doré.
Bardock se tourna pour faire face à Chilled avec un nouveau visage déterminé, ses cheveux oscillant encore entre le blond et le noir, ses yeux entre le vert et le noir.
Il n’en a rien à ficher de son physique, tout ce qu’il lui comptait, c’était d’abattre Chilled.

Le pirate continua de fixer Bardock, le doigt levé formant une petite boule d’énergie. Il souriait encore d’un air narquois en narguant le saïyen.
C’était un sourire qui paraissait à Bardock trop familier, qui ne cessait de le rappeler à Freezer. Il voyait son image derrière Chilled. Cette image le renvoya inconsciemment dans ses retranches et le saïyen sentit une nouvelle montrée de sa rage en lui. Il poussa un dernier cri plus puissant et lâcha son pouvoir. Son aura dorée explosa, faisant reculer le sol.

La Légende du Super Saïyen est née.

- QUOI ? fit Chilled, surpris par cette transformation.

Bardock cessa son cri et regarda ses mains ouvertes, avec étonnement. Tout était plus clair, plus lumineux. Il ne comprenait pas tout à fait de ce qui se passait, mais tout ce qu’il avait retenu, c’était le pouvoir qu’il convoyait depuis un moment.

- Qu’est-ce que ça ??? Tu es différent qu’avant ! nota Chilled, légèrement effrayé.

Le cri de son adversaire tira Bardock de ses pensées. Le saïyen reprit l’air déterminé.
- Salaud… Je ne te pardonnerai jamais pour ce que tu as fait, tu le paieras !

Il se dirigea vers Chilled d’un pas calme. C’était une nouvelle sensation pour lui, mais son regard vert féroce croisa celui de Chilled.
- Ne sois pas si arrogant seulement parce que tu es devenu blond ! s’exclama ce dernier avec colère.

Sur ce, il déclencha sur son doigt des boules d’énergie vers Bardock, avec toute sa force qu’il possède. La poussière se leva. Il conclut avec arrogance :
- Tout n’est que superficiel, rien n’est changé ! Tu n’es pas si spécial que ça !

Une seconde après, il s’inclina sous le choc, ses yeux sortaient du crâne, il se rendit compte que le choc qu’il avait eu était un coup de poing du saïyen. Il cracha du sang.
- Qui… Qui… êtes-vous… bâtard ?
- Je suis un saïyen.
- Saïyen ? répéta-t-il, ne comprenant pas.

Bardock le fit envoler et s’avança en sa direction. Chilled se leva péniblement, apeuré. Il comprenait que le saïyen n’était plus ce qu’il qualifiait de faible.
- Es-tu prêt ? lui demanda ce dernier en faisant craquer ses doigts.

Sans attendre sa réponse, Bardock s’élança, en brandissant son poing.

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Planète Terre, au Palais du Dieu, Printemps, année 756

- P… Père

Bardock sortit subitement de sa méditation. Il avait ressenti son flux énergique, pourtant lointain, lui revenir, mais aussi l’appel de son fils Kakarot. Il s’étira et se décida à sortir de la salle. Il savait que son fils l’avait entendu appeler lorsqu’il était sur la planète Plant, dans le passé, et qu’il ne faisait que répondre.

Il se posta au bord du terrain du palais, les jambes dans le vide, le regard vers l’horizon de la Terre. Un, non… deux pics d’énergie se firent connaître, mais le danger n’est pas présent. Bardock n’eut aucune peine de les reconnaître. L’un d’eux appartenait à son fils et l’autre, il supposait que c’était son mentor, le Maître Roshi. Kami le lui avait indiqué.

Dès sa sortie du coma, Bardock avait immédiatement remarqué chez les Terriens et le Namek une maîtrise totale de soi-même. Il lui avait demandé de s’en entraîner. Il avait certes les bases de méditation grâce aux Kanassiens, mais il n’avait, comme Kakarot, jamais appris à contrôler les flux énergiques. Il était dépendant de son scouter et puis sur la planète Plant, il ne l’avait plus. Même s’il avait pris l’une des vaisseaux des soldats de Chilled, il n’en ressentit plus le besoin de le reprendre.
Il sentit Kami et Mister Popo s’approcher de lui. Ils ne dirent rien jusqu’à ce que le saïyen ouvre la bouche.
- Kami, Mister Popo… Je voulais vous remercier de m’avoir accueilli, soigné, nourri, apporté de nouveaux vêtements et appris de nouvelles techniques et d’avoir servi de conseiller à mon fils. Bref tout ce que vous avez fait pour Kakarot et moi. Je vous en suis entièrement reconnaissant.

Il s’arrêta, mais le Namek savait qu’il avait encore quelque chose à ajouter.
- J’ai récupéré une partie de mes souvenirs du passé, mon combat contre Chilled et bien sûr, ce n’est pas terminé, les informa-t-il, les yeux fermés.
- Chilled, le…
- L’ancêtre de mon assassin, Freezer, confirma-t-il, se tournant vers eux. Mais ce n’est pas tout…

Bardock se leva et se mit face à eux.
- Je ne connais pas les coutumes terriennes, mais j’aimerais m’en accommoder, leur déclara-t-il, l’air déterminé. Il se peut que mon fils vienne plus souvent vous voir à l’avenir, et si par mégarde, vous vous parlez de moi, il saura tout de suite que je suis sur Terre.

Bardock gratta l’arrière de sa tête.
- Kami, il me faudrait un prénom… terrien.
- La proposition me semble raisonnable, approuva-t-il. Mister Popo, en as-tu en tête ?
- J’hésite entre Benkei, Baku et Dai.
- Benkei ? s’étonna Kami, le sourire aux lèvres.
- Qui est-ce ? demanda Bardock, curieux.
- C’était un moine-guerrier qui était décrit comme un homme fort, mais très meurtrier. Il était vénéré ou haï par des samouraïs. Sa vie a été tellement utilisée et distordue dans des représentations théâtrales ou des films qu’il nous est impossible, aujourd’hui, de distinguer la vérité de la légende. Il est resté un mystère, décrivit-il, après une pause brève. Comme toi en fait.
- Benkei… Benkei…, répéta-t-il avant d’esquisser un sourire fiable. Je l’aime bien.

Kami toussa et éclata sa voix, attirant l’attention de Bardock, nouvellement Benkei.
- Tout d’abord, je tiens à préciser que loin de moi, l’idée de te faire rapprocher de Goku. Un tournoi d’Arts Martiaux aura lieu demain, ton fils a l’intention de s’y rendre. Et puis, tu souhaites apprendre des traditions terriennes, c’est une occasion pour toi d’en découvrir. Fais une pause dans ton entraînement, tu en as assez donné.
- C’est un test ? répliqua Benkei, pas entièrement dupe.

Le Namek lui fit un sourire énigmatique avant de rentrer au palais.
- A toi de voir.

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Planète Terre, Tournoi, Printemps, année 756

« Des fois, je me demande si je me suis fait avoir comme un bleu… se réprimanda-t-il à lui-même. Allons… »

Benkei, sous un déguisement, était tranquillement installé dans les gradins du Tenkaichi Budokai. Il restait éloigné du stade, mais près du bâtiment des participants, de peur que son fils le détecte avec sa signature énergique, même cachée, avant de se souvenir que Goku ne la connaissait pas.

« Prudence…, se rappela-t-il à l’ordre. »

En descendant sur Terre, Benkei avait pris soin de dissimuler son pouvoir et aussi ses traits familiers, à commencer par sa queue, sa cicatrice et ses cheveux hérissés, que seul Goku serait le seul à reconnaître. Il s’était habillé ce qui se rapprochait le plus possible qu’un terrien, c’est-à-dire un bas de jogging noir, un tee-shirt blanc assez long pour cacher sa queue et un pull oversize noir. Il portait également une casquette rouge cachant ses cheveux et des lunettes ronds noirs. Sa cicatrice était moins visible grâce au maquillage qu’avait fait Mister Popo.
Après une nuit remplie de bons conseils, Benkei s’était décidé de venir sur Terre pour découvrir s’il réussit son test de maîtrise de ki mais aussi pour son enfant. Il ne se l’avouait pas à haute voix, mais il avait l’envie de le voir depuis la destruction de sa planète natale.

Ses pensées furent stoppées par l'apparition des participants sur le ring. Un tirage au sort allait bientôt avoir lieu. Le commentateur commença à parler, bien sûr le plus fort possible avec son micro.

Benkei ignora tout le discours inutile pour en capter l'essentiel. Il n'attendait que le tirage au sort, seulement il comprit bien vite qu'il y avait un problème. Un gros problème, un petit être à la peau blanche s'amusait à trafiquer le déroulement du tirage. Il apprit plus tard que cet être se nommait Chaozu. Il remarqua que Goku l’avait compris.

- Faites attention à ce nain blanc, entendit-il Goku prévenir doucement ses amis, grâce à son ouïe plus fine.

Benkei esquissa un fiable sourire. Goku n’avait pas tellement changé, si ce n’était que sa personnalité qui s’était adoucie, ces derniers mois. Sans doute grâce au contact et à l’influence des terriens. Il observa son fils. En tenue de combat rouge de l’école de Maître Roshi, avec un tee-shirt bleu marine, Goku avait dissimulé sa queue sous une épaisse ceinture du même couleur du tee-shirt.
- Pour une place en quart de finale, je vous lis le tableau. Au premier combat, Yamcha est opposé à Ten Shin Han, annonça le commentateur. Au deuxième combat, Homme-Garou à Jackie Chun.

« Jackie Chun ? s’étonna mentalement Benkei. Il a la même signature que Maître Roshi ? »

- Au troisième combat, Krilin à Chaozu et enfin au quatrième et dernier combat, Goku à Pamputt ! Ces deux derniers matchs auront lieu demain. Je déclare le premier match ouvert !

Des applaudissements retentirent. Les combattants étaient invités à se retirer du ring sauf pour le premier combat. Benkei entendit le prénom de Yamcha scander et il repéra, tout de suite, au premier rang du stade, deux jeunes filles, l’une aux cheveux turquoises et l’autre aux cheveux noirs. Il eut un choc lorsque cette jeune fille se tournait vers sa voisine. Elle lui rappela immédiatement à Cébia, une jeune recrue dans son équipe. Le Saïyen s’apprêtait à la rejoindre quand le prénom prononcé par la jeune fille turquoise le stoppa aussitôt :
- Chi-Chi, Yamcha ne va pas perdre !

« Pffffiou… Un sosie… Bon sang, je dois garder mon sang froid ! se rappela-t-il en se rasseyant. »

Benkei reporta son regard vers les combattants terriens et comprit que ce ne serait pas simple pour Yamcha. Son adversaire avait clairement un jeu de jambes et une endurance bien supérieurs aux siens. Toutefois, le combattant se débrouillait bien pour prendre le dessus, mais le chauve à trois yeux avait encore de la ressource sous le coude. Il avait profité du point faible de Yamcha pour le mettre définitivement hors-jeu.

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Du côté de Goku, les amis, sauf le saïyen, suivaient le match avec des yeux éberlués. Goku n’était pas très surpris du dénouement.
- Krilin, calme-toi ! tonna-t-il à son ami chauve.

Le ton employé par le saïyen immobilisa le moine. Il était fou de rage en voyant Ten Shin Han, son ami d’enfance briser la jambe de Yamcha. Il ne le croyait pas capable jusqu’à ce qu’il le voie de ses propres yeux. Même s’il ne connaissait pas bien le bandit, il le considérait comme ami, dès l’instant où Goku lui avait présenté Bulma et Yamcha.
- Krilin, Yamcha n’aurait pu rien faire contre ton ami. Il lui était supérieur.
- Oui, mais enfin… Je n’ai jamais vu Ten Shin Han si agressif.
- Tu devrais le savoir, Krilin ! dit une voix que le moine reconnaissait par cœur.

Krilin baissa la tête, mais sa colère était encore visible sur son visage. Ten Shin Han lui nargua avec un sourire narquois et se mit à côté de Chaozu, qui flottait derrière le rempart du stade afin d’avoir une vision complète du ring.
Les bras croisés, Goku scrutait son ami en utilisant la même technique que le nain blanc, puis il se concentra sur le second match que le commentateur avait déclaré ouvert :
- Maintenant, le second et le dernier match de la journée, l’Homme-Garou contre Jackie Chun ! Top !

« Maître Roshi… Je t’ai démarqué dès l’instant où je t’ai aperçu lors des qualifications. Voyons… Je crois connaître l’issue du match, se dit-il en examinant l’Homme-Garou. »



Note:
Benkei: J'ai fait des recherches sur internet, j'ai voulu donner un prénom à Bardock pour qu'il puisse évoluer sur Terre. Je suis tombée sur un site parlant de ce guerrier-moine. Je l'ai trouvé plutôt ressemblant à notre Bardock, par certains points.

source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Benkei
Dernière édition par Cornett le Ven Mars 09, 2018 13:17, édité 3 fois.
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Re: Les Derniers Saïyens T1

Messagepar Cornett le Dim Mars 04, 2018 15:34

Bonjour,

Voici la suite...

Bonne lecture.
Cornett.


Chapitre 4 : Le 23ème Tenkaichi Budokai.


Planète Plant, début de l’année 239

Sur une planète lointaine, Bardock fut rassemblé par des autochtones dont l’aspect est étrange : ils avaient tous une tête ovale sur laquelle sortaient les cônes oculaires, la peau violette. Ils étaient complètement des pacifiques et en même temps des experts en médecine naturelle.
Ce jour-là n’était pas anodin pour l’humain mais il l’est pour les habitants. Le saïyen doit quitter la planète rouge, qui l’avait vu naître quelques années plus tard. Cette information, les autochtones l’ignoraient : ils représentaient, pour l’humain, le passé. Ce dernier avait finalement trouvé le moyen de transport et réussi à le réparer.

L’un d’entre eux, qui semblait être le plus vieux des habitants, s’avança vers l’humain et lui tendit la main :
- Merci encore pour tout, Bardock. Merci de nous avoir sauvés de ce Lord Chilled.

Le prénommé Bardock fixa sa main, hésita et finalement, il tendit la sienne :
- C’est mon devoir de sauver cette planète, Ipana.

Ipana lui sourit.
- Merci de m’avoir soigné, souffla Bardock, avant de se tourner vers l’enfant. Berry, merci à toi de m’avoir appris des choses.

Emu, Berry ne put répondre, fonça dans les bras de l’humain. Le Saïyen l’enlaça et le consola.
- Ça va aller, Berry. Continue à grandir et à servir ta famille.

Ce geste paternel fut un souvenir douloureux pour Bardock, il n’avait quasiment pas de relations chaleureux avec ses fils, mis à part sa défunte femme. Il se promettait de se changer, de rectifier ses erreurs en tant qu’il était temps pour lui.

Il se leva subitement et se tourna vers une primitive capsule. C’était l’une des premières capsules galaxiennes, qu’il avait pu trouver dans le vaisseau des soldats de Chilled et mis à l’abri, avant de l’affronter. Au moins, elle permettait à Bardock de quitter la planète Plant.
Son objectif était de retrouver la planète Kanassa, celle qui abritait des peuples ayant un pouvoir psychique. Bardock souhaitait trouver un moyen de revenir dans son époque et apprendre à s’approprier de ce pouvoir, qui était à la fois une bénédiction et une malédiction.

Bardock s’installa dans la capsule et entra les coordonnées de la planète Kanassa, en espérant qu’elle n’avait pas bougé d’une pouce. Il ferma le portail et observa les Plantiens devenir de plus en plus petits.
A son réveil, il avait reconnu sa planète mais sous une forme primitive, il avait compris qu’il était envoyé dans le passé, soit plusieurs mille ans avant l’ère du Roi Végéta, bien avant l’arrivée des Saïyens, et encore moins avant l’arrivée des Tsufurs.
Bardock avait soupiré en se rendant compte que les Tsufurs n’étaient même pas mieux que les Saïyens sauvages. Les Plantiens étaient beaucoup bien pacifiques que les Tsufurs. L’enregistreur qu’il avait reçu, étant nouveau-né, s’avère incomplet, peu importe son statut de sang royal. Bardock secoua la tête, dégoûté, il détestait d’avoir la sensation d’être mené en bateau.
Une chose lui titillait depuis qu’il avait blessé à mort Lord Chilled. Il avait l’impression que sa puissance avait brutalement augmenté et d’après ce que Berry et Ipana lui avaient rapportés, ses cheveux noirs s’étaient dorés, ses yeux verts. Les légendes qu’il avait entendues conter, petit, mentionnaient la présence d’un guerrier qui avait le pouvoir d’un Super Saïyen. Il s’était longtemps demandé que la légende n’ait pas caché une partie de la vérité. Si c’était le cas, il va en avoir le cœur net… sur terrain.

« - Patience. » fit une voix intérieure.

Bardock sursauta. Cette voix… si familière… Il secoua la tête, croyant avoir rêvé et s’assoupit.

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Planète Terre, au Palais du Dieu, Printemps, année 756

Debout devant le lever du soleil, Benkei était en tenue pour retourner au tournoi en tant que spectateur. Hier, les qualifications et les deux premiers matchs étaient passés. Le Saïyen avait deviné sa mise à l’épreuve établie par Kami : se faire discret en marquant sa force en présence de son fils et de ses amis, mesurer leurs puissances et enfin, rester maître de soi-même.
Et la nuit dernière, il s’était réveillé par un nouveau souvenir du passé : son départ pour Kanassa, et par même occasion, une petite partie de ses forces. La récupération continue. Encore quelques mois et il pourra enfin dévoiler sa présence à son fils. Il garda espoir.
- Ça va être l’heure, informa Mister Popo

Benkei hocha au gardien du palais, retira sa casquette pour la garder dans sa main durant le voyage et s’accroupit pour s’envoler dans la direction du tournoi. Il s’apprêtait à partir quand une force passa à toute vitesse, le stoppant tout net. Le Saïyen le reconnut immédiatement.
- C’est Kakarot ! Mais… Je le croyais en compagnie de ses amis… D’où vient-il ?
- Du Mont Paozu, répondit Mister Popo d’un ton neutre.

Le saïyen se maudit intérieurement d’avoir parlé tout haut et Mister n’avait fait que répondre à sa question.
- Merci, enfin il faut que je me dépêche… A ce soir, déclara-t-il.

« Kakarot, à quoi tu joues ? Ne me dis pas que tu fais l’aller-retour ? Enfin… Tu es adulte. »

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Planète Terre, Mont Paozu, Printemps, année 756

Quelques instants plus tôt, Goku vint de remettre Gohan sous l’enregistreur dans la capsule.
- Gohan, je suis désolé, je ne serai pas là aujourd’hui et peut-être demain.

La queue du bébé battit l’air, geste que Goku comprit la signification et il soupira de frustration. Son fils n’était pas content et comptait bien lui rendre sa journée pénible. Mais Goku n’en avait cure, il mettait les lunettes sur le nez de son fils sans le ménager. Gohan pleurait à pleins poumons, dans l’espoir de rendre son père sourd.
- KARDON ! Cesse de pleurnicher ! Tu as patienté dans le passé, tu peux attendre une journée ! le gronda-t-il durement en utilisant son véritable prénom.
En entendant son vrai prénom, Gohan se calma instantanément, mais resta mécontent. Il tenta de frapper son père avec sa queue.
- Kardon… le réprimanda-t-il d’un ton autoritaire. Ecoute-moi bien, reste calme et je reviens. Si tu casses la capsule, tu entendras de mes nouvelles.

Dans le passé, Goku avait dû réparer la capsule, mais c’était une panne mineure dû à l’usure. Cependant, le saïyen se doutait bien qu’un jour, Gohan, dans un état de protestation ou de colère, finira par détruire la capsule. Le bébé rouspéta faiblement.
- Bon, je dois partir. Promis, je serai rentré ce soir et on pourra jouer un peu ensemble, l’encouragea-t-il avec un sourire sur son visage.

Sur ce, Goku renferma la capsule et quitta sa maison en prenant soin de fermer la porte à clé. Il fonça dans les cieux. Le vieux Gohan étant décédé un mois plus tôt et n’ayant plus de quelqu’un pour le surveiller, il s’était senti obligé de faire aller-retour entre chez lui et le Tournoi. Il lui était hors de question de confier son fils à Kami, bien qu’il lui voue du respect, il n’était pas prêt à lui faire pleinement confiance.
Fort heureusement, il était un habitué des voyages aériens et disposait d’une énorme énergie qu’il comptait bien utiliser le moins possible au tournoi. Au début, Goku était réticent d’y participer, mais en voyant ses amis insister auprès de lui, il avait fini par accepter. Krilin l’avait convaincu d’empocher de l’argent pour vivre un peu tranquillement. L’argent n’intéressait guère Goku, cependant elle lui était indispensable pour effectuer des achats en ville. Le saïyen l’avait compris en arrivant.

Durant le voyage, Goku repensa à son père. La nuit dernière, il l’avait rêvé en train de se battre contre Freezer, il ne savait plus s’il était vivant ou décédé. D’un air peu distrait, il repéra le palais et fit un long virage en direction de Mont Fry-Pan.

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Planète Terre, Tournoi, Printemps, année 756

- A te voilà, enfin, s’écria Krilin, tout souriant, alors que Goku descendit du ciel. On pensait que tu allais abandonner !
- Abandonner ? Tu rêves ! répliqua le saïyen.
- Qu’as-tu fait la nuit ? le reprocha Bulma.

Goku resta muet aux interrogations de Bulma, Chi-Chi, Oolong, Plume et Yamcha. Il n’était pas resté avec ses amis, la nuit. Il avait juste prétexté ressentir le besoin de se promener. Seul Maître Roshi et Krilin s’en doutaient un peu, ils étaient les seuls à être au courant de l’existence du petit Gohan. Goku n’avait pas le choix de le laisser seul à la maison et en connaissant les habitudes des terriens en matière de surveillance d’un bas-âge, il avait jugé préférable de ne rien dévoiler.

La voix du commentateur du tournoi sauva Goku de cette situation :
- Par ici, les concurrents sont priés de rejoindre le bâtiment. La deuxième journée du 23ème Tournoi d’Arts Martiaux est déclarée ouverte !
- Tu ne perds pour rien, Goku, murmura Bulma, les dents serrées.

Goku fit mine de ne pas l’entendre et entra dans le bâtiment désigné. Il reprit sa place préférée, c’est-à-dire flotter derrière le rempart pour avoir une belle vue. Krilin réchauffa ses mains. Son adversaire, Chaozu, était plutôt étrange, sa spécialité semblait être la danse de l’air et la télékinésie.
Seulement, Goku n’avait pas averti son ami de la spécificité de ce nain blanc, il voulait juste le voir comment se débrouiller. Il lui avait juste prévenu de faire attention à lui.

A ce moment-là, le commentateur cria :
- Voici, Chaozu de l’école de Maître Shen et Krilin de l’école de Maître Roshi. Top !

Dès le gong, Chaozu flotta, littéralement, au-dessus du sol à une vitesse assez rapide, pour frapper Krilin. Celui-là se reprit vite et lui rendit des coups. Il parvint à avoir le dessus grâce à sa vitesse mais Chaozu se réfugia dans les airs dans l’espoir de remettre de ses coups reçus. Krilin devina qu’il n’avait pas l’intérêt de l’attaquer lorsqu’il était dans les airs. Mais Chaozu utilisa une technique du Dodompa, qui consistait à tirer un rayon d’énergie sur Krilin.

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Dans les gradins, Benkei reconnut la technique semblant à celle de Freezer, mais en plus fiable.
- Je ne savais pas que les Terriens étaient si doués, nota-t-il, les bras croisés.
- ALLEZ, KRILIN ! scandèrent les mêmes filles du premier rang.
- Et elles vont finir par me rendre sourd, ajouta-t-il, dans une voix presque inaudible pour l’humain, les dents serrées.

Benkei essaya de se concentrer sur le combat de Krilin. Il devina la stratégie de Krilin quand il avait disparu pour se retrouver derrière Chaozu avec la vague de Kaméhaméha en préparation. Il le lança à la dernière minute mais son adversaire avait réussi à ne pas tomber. Il redescendit et tendit ses deux mains pour utiliser un pouvoir magique, provoquant au moine les douleurs au ventre. Il reprit l’avantage en se concentrant sur ses coups de pieds. A ce moment-là, Krilin se rendit compte que ses mains étaient occupées pour maintenir son pouvoir.
- Chaozu, 2 plus 2 égal ? cria Krilin.

Benkei comprit son stratagème. Le nain blanc était obligé d’utiliser ses mains pour exercer un pouvoir sur Krilin et il ne pouvait pas répondre sans réfléchir. Il avait lâché son pouvoir pour compter avec ses doigts.
- Pas mal, le gamin…, s’esclaffa-t-il en voyant Chaozu envoyé hors du ring.

Le saïyen ferma les yeux un instant, il verrait enfin son fils entrer dans l’action, même s’il était facile de deviner le vainqueur de ce prochain match. Aucun doute, là-dessus.
De tous ces participants, Goku était sûr de remporter le tournoi sans moindre effort. Certes, ce n’était pas très loyal de sa part, mais il pouvait comprendre l’intérêt de ce tournoi : l’argent. Depuis qu’il était sur Terre, il avait découvert que tout fonctionnait avec la monnaie. Comme lui, Goku était sans ressources, et même s’il en fichait, il avait compris qu’il ne pouvait pas s’en échapper.

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Goku inspira un gros coup et souffla par le nez dans l’espoir de se maîtriser. Il n’avait pas besoin du public pour se stresser. Il rejoignit Pamputt et le commentateur et il s’inclina respectueusement comme la culture nippone l’indiquait.
- Désolé, chuchota-t-il à son adversaire, après avoir entendu l’annonce de l’ouverture du match.

Le champion de boxe thaï n’eut pas le temps de se déplacer qu’il se trouvait déjà hors-ring. Tout le stade fut choqué, sauf un homme, qui arborait un sourire fier.

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« Bien joué, Kakarot. Comme d’habitude, tu ne passes pas ton temps sur des fiables pour se concentrer sur le plus fort. C’est tout toi, fiston, ricana intimement le saïyen. »

- Aaaah, Goku a gagné en le poussant hors du ring.

« Pas poussé, imbécile, il lui a donné un petit coup de coude, le corrigea-t-il dans les pensées. »

- Le prochain match se fera après le déjeuner, qui vous est bien sûr offert par les organisateurs.

Benkei se leva et quitta, cependant, le stade pour trouver un petit restaurant de proximité. Il ne se pria pas pour dévorer une bonne partie du stock de nourriture du restaurateur, ce qui le laissa choqué par cette boulimie. Le saïyen n’avait pas voulu profiter de la nourriture du Tournoi, car il y avait de fortes chances que son fils y soit également. Tous les deux avaient un appétit féroce.
Fort heureusement, Kami avait pensé lui donner un bon paquet de billets pour les repas.

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Du côté de Goku, une fois n'est pas coutume, il terrifia aussi les organisateurs, ainsi que ses amis par son appétit. Il resta muet lorsque ses amis essayaient de lui demander comment il avait fait pour se débarrasser du champion de boxe thaï.
- Je lui ai donné un simple coup de coude et basta. Parlons d’autre chose, dit-il d’une voix ferme, en se levant de la table.

Il s’éloigna malgré les appels de ses amis, il n’était pas vexé, ni énervé, mais il avait besoin de trouver Jackie Chun. Celui-ci avait quitté quelques instants plus tôt du restaurant. Goku avait besoin de ses conseils. Il le retrouva en train de méditer, adossé contre le rempart du stade. Il attendit son signal.
- Oui ?
- Maître Roshi… Inutile de te cacher derrière ce déguisement, je sais lire ta signature, même dissimulée.
- Bien, Goku. Veux-tu bien garder ce secret, du moins jusqu’à la fin de ce tournoi ?

Goku hocha.
- Je suis tout ouïe.

Goku s’assit par terre, le dos contre le rempart, et les bras sur ses genoux. Il resta un peu silencieux, cherchant des mots pour lui expliquer des visions. Maître Roshi, alias Jackie Chun se patienta.
- Maître…, commença-t-il. Voilà plusieurs mois que je reçois plus ou moins des visions, ou des appels. J’ai parfois l’impression que mon père est vivant. Quelque part mais vivant… Ou ce sont simplement des hallucinations ? termina-t-il après une brève hésitation.

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A cet instant, Benkei s’éternua deux fois. Et son voisin de gradin lui lança :
- Ah quelqu’un parle de vous dans votre dos et en bien, vous en avez de la chance, monsieur.

Benkei, ignorant de cette croyance, ne dit rien, il regarda son voisin avec étonnement.

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Jackie Chun inspira un coup et se plaça face à Goku, toujours adossé contre le mur.
- Je ne sais pas si sur ta planète, tu as des croyances concernant ces visions, mais chez nous, on connait des dons de prémonition ou… des hallucinations, par exemple, dû au stress que tu t’es mis depuis ton arrivée.
Il fit une pause.
- Cependant, je ne peux pas te dire si tu es dans l’une de ces catégories. Il est encore un peu trop tôt pour conclure. Goku, tiens-moi au courant dès que cela t’arrive, d’accord ?
Goku approuva et le remercia.
- Chun…, faites attention à Ten Shin Han, lui dit-il en sentant le ki de ses amis s’approcher.

Maître Roshi acquiesça et retourna à sa méditation tandis que Goku retrouva sa place. Le vieux Maître ne put s’empêcher de lui jeter un coup d’œil sur le saïyen. Il le savait puissant, mais il le trouvait un peu troublé, ce qui était compréhensible, vu que l’extraterrestre avait été forcé de s’exiler avec son enfant sur Terre et de se confronter au choc culturel. Il savait également que Goku avait essayé de s’approprier des coutumes terriennes et de donner un encadrement à son fils dans un environnement qui ne lui était pas très familier. En fin de compte, il le trouvait courageux.
- La première demi-finale Jackie Chun contre Ten Shin Han commença. Que les concurrents viennent sur le ring.

Jackie Chun se frappa mentalement pour avoir été distrait et monta sur le ring. Goku analysa les chances des combattants. Il s’était renseigné par Krilin qui avait Ten Shin Han pour ami d’enfance et il avait évalué la force de Maître Roshi. Il lui était difficile de prédire le vainqueur de ce match. Il promettait d’être intense.

Il ne s’était pas trompé : les deux adversaires avaient démarré fort. D’après le commentateur, ils étaient d’une puissance formidable.

« Pour des Terriens, c’est sûr, ajouta-t-il mentalement. »

- Goku ! C’est… fou… Qui aurait cru que Jackie Chun soit argile, malgré son âge ? bredouilla Krilin, déglutissant.
- Ne jamais juger les apparences, le rétorqua Goku, un peu sèchement, son regard rivé sur les combattants.

A ce moment-là, Jackie Chun créa une image de lui-même, puis multiplia son illusion par huit, afin d’encercler Ten Shin Han, mais grâce à ses trois yeux, il repéra le vrai Jackie et l’attaqua.

« Ses trois yeux lui permettaient donc à détecter les mouvements et à trouver le vrai emplacement pour le frapper, étudia Goku, avec sérieux. »

Il jeta un coup d’œil en contrebas vers Krilin. Il ne pouvait pas le reprocher d’avoir manqué ce détail, il était évident que le chauve à trois yeux le lui avait caché.

- Ooooh, Jackie Chun enlève sa tunique, cela signifie qu’il prend les choses au sérieux et je vous rappelle que cela ne lui est pas arrivé depuis sa première participation au tournoi, remarqua le commentateur avec énergie.

Goku releva ses yeux et vit que Chun bloqua facilement les attaques de Ten Shin Han à une vitesse supérieure. Le vieil homme poussa un coup de genou au jeune, l’énervant. Il contre-attaque sans réfléchir et Chun répliqua tout en prenant soin de le provoquer.
Le dernier coup donné par Chun envoya Ten Shin Han au tapis, il se redressa péniblement, ses yeux écarquillèrent.

« Tiens ? Il vient de comprendre que Chun lui était supérieur…, constata Goku. Mais ce n’est pas fini… »
Ten Shin Han se remit sur les pieds, il mit chaque main à côté de ses joues et il cria :
- MORSURE DU SOLEIL !

A l’énonciation de cette technique, il créa une gigantesque lumière aveuglante qui éblouit tout le stade, sauf ceux qui avaient des lunettes de soleil. Goku ramena son bras au niveau de ses yeux pour se protéger de cette lumière brutale.

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Du côté de Benkei, il était impressionné par la technique de Ten Shin Han, et en voyant ses voisins et Goku, il avait compris que cette technique servait à gagner du temps.

« J’en prends note… Cela pourrait me servir un jour. Qui aurait cru que cette Terre regorgeait autant de talents ? »

Ten Shin Han profita de sa technique pour passer derrière Jackie Chun et lui donna un puissant coup de pied derrière son genou, ce qui le mettait à terre. Le commentateur commença le décomptage.
- Je n’ai pas dit mon dernier mot…, déclara Jackie Chun, se relevant difficilement.

Le combat reprit. Ten Shin Han répondit à l’attaque de Jackie Chun, par une vague de Kaméhaméha. Benkei la vit arriver en sa direction, il n’eut pas d’autre choix que de se dévoiler à Goku, il se prépara à le dévier, mais Chun s’était interposé en tendant ses mains devant lui pour le dévier du public.
Benkei soupira de soulagement, sa couverture était toujours intacte. Pendant un moment, il avait cru devoir le dévier, lui-même dans le cas où Jackie Chun aurait échoué.
- J’abandonne, annonça calmement Jackie Chun, après que le Kaméhaméha soit dévié. Place aux jeunes.

Sur ce, il sauta de lui-même du ring pour attester son abandon. Le public lui offrit une ovation encourageante. Benkei prit une note mentale pour le rencontrer un jour.

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- C’est à nous, dit calmement Goku, en posant sa main sur l’épaule de Krilin.
- Ou… Oui, bafouilla le chauve.

Goku lui sourit et rejoignit le ring. Le moine déglutit. Il le savait fort, il l’avait vu de maintes fois à l’entraînement. Le Saïyen lui était indiscutablement supérieur, du fait de son expérience sur les batailles. A part quelques petits combats contre les malfaiteurs, le Terrien n’était pas un habitué de combats à mort. Cependant, ces derniers mois, il s’était durement entraîné.
- Goku… Ne te retiens pas, d’accord ? osa-t-il de lui demander.

Goku parut étonné et doucement, son visage peignait un sourire narquois.
- On verra, répliqua-t-il en se mettant en garde.

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« Il ne le fera pas, réfuta Benkei. L’écart de puissances est flagrant. Krilin a beau être un redoutable combattant, mais Kakarot lui était de loin supérieur, du fait de son entraînement depuis tout petit. »

Lorsque le combat démarra, comme l’avait prédit Benkei, Goku se retenait afin de s'abaisser au niveau de son copain. Ses techniques étaient loin d'être mauvaises, le chauve variait bien ses coups et savait se défendre, mais il connaissait aussi ses limites : il arrivait à se retirer de l’attaque pour ne pas être éliminé inutilement.

Les échanges duraient quelques minutes avant que Goku décida d’y mettre un terme. Benkei nota une très légère augmentation de force chez son fils. Ce dernier lui posa une petite boule d’énergie sur son ami, suffisamment pour perdre son équilibre et l’envoya au tapis sur un coup de poing. Krilin s’écroula sur le ring.

« Ça y est, c’est fini, saisit Benkei, avec un sentiment de fierté pour son fils. »

Goku se recula pour permettre au commentateur de commencer le décomptage.
- … 2… 1… Zéro ! Goku, vainqueur de ce match ! hurla l’arbitre.

Sous l’ovation du public, Goku récupéra son ami et le ramena dans le bâtiment dans ses bras.
- La finale Ten Shin Han contre Goku aura lieu demain matin à dix heures, le temps de laisser les finalistes reprendre leurs forces et que le stade soit réparé.

Benkei n’écouta pas la fin, il se dirigea vers la sortie pour trouver un endroit où il pourrait s’envoler vers le palais. Alors qu’il s’apprêtait à partir, il ressentit une énergie maléfique près du bâtiment.
- Qu’est-ce que ça ?

Il s’en approcha, mais cette énergie avait aussi vite disparu qu’elle était apparue. Benkei fronça les sourcils, n’aimant pas cette sensation. Il attendit un petit moment, mais rien ne se passait, et finalement, il décida de retourner au palais.

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Planète Terre, Salle sanitaire du Tournoi, Printemps, année 756

Dans une salle sanitaire, Goku était au chevet de son ami Krilin. Le médecin venait de lui administrer un flacon d’élixir pour le réveiller.
- Il ne va pas tarder à se réveiller, constata-t-il en contrôlant son pouls.

Aussitôt la parole prononcée, aussitôt fait. Les yeux de Krilin luttèrent pour ouvrir. Bulma soupira de soulagement, Maître Roshi, débarrassé définitivement du déguisement de Jackie Chun, et Yamcha sourirent. Krilin plissa ses yeux pour mieux s’adapter à la lumière du plafond. Il se réveilla et comprit tout de suite en voyant ses amis au-dessus de lui.
- J’ai perdu, n’est-ce pas ? sourit-il à l’intention de Goku.
- Goku a été plus fort que toi, mais tu t’es bien battu, l’encouragea Maître Roshi.

Goku aida son ami à s’asseoir.
- Merci d’avoir accédé à ma demande, sourit Krilin. J’ai vu combien tu étais puissant. C’est sûr, tu vas battre Ten Shin Han !

Le Saïyen ne dit rien et esquissa un faible sourire, mais son regard triste qui n’était pas passé inaperçu aux yeux du Maître Roshi.
- Tu ne t’es pas tout à fait retenu ? discerna Maître Roshi, surprenant ses amis.

Goku resta muet, peu honteux d’être pris en délit flagrant par son Maître et se détourna le regard de son ami chauve. Il se rapprocha de l’unique fenêtre large de la salle.
- Goku…, l’interpella Krilin d’une voix anxieuse.
- J’ai bien et bel accédé à ta demande, commença Goku d’une voix neutre, cependant, j’ai une très bonne réserve d’énergie, beaucoup plus large ce que tu ne l’imaginais, Krilin. Je n’ai augmenté que très légèrement ma force. Maître Roshi a raison. J’ai donc retenu ma force, finit-il en se tournant vers ses amis. Mais, Krilin, si je ne l’avais pas fait, tu serais tué sur le coup.

Tout le monde fut silencieux face à la révélation de Goku. Pour certains, il leur était facile d’oublier qu’il n’était pas humain. La réalité leur rattrapait irrémédiablement. L’ambiance tantôt joviale devint lourde, ce qui mettait le Saïyen mal à l’aise.
- Bon, je rentre. Je reviens demain et j’annonce mon abandon, décida Goku en s’éloignant de la fenêtre.
- NON Goku ! l’arrêta Krilin, sur ses pieds.
- Quoi ?
- Goku, non…, répéta le chauve d’un ton plus doux. Tu avais raison pour ta force, mais n’abandonne pas, ce n’est pas dans tes habitudes, il me semble, n’est-ce pas ? Considère ce tournoi comme un test de maîtrise de soi, tu ne crois pas ? le persuada-t-il. Et puis, pour nous, te voir te mouvoir dans cette situation nous permet de te connaître et d’en apprendre plus sur tes techniques, conclut-il avec plein d’espoir.

Goku dévisagea son ami avec étonnement et il osa regarder les têtes des Terriens. Pour appuyer les paroles de Krilin, ils acquiescèrent de la tête.
- Êtes-vous sûr ? demanda-t-il timidement.

Il eut un nouveau hochement en harmonie de la part de ses amis, ce qui réchauffa dans son cœur. Goku leur sourit à son tour.
- J’accepte.

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Planète Terre, Tournoi, Printemps, année 756

Benkei était arrivé dans les gradins, cette fois-ci, peu avant les autres spectateurs, afin d'avoir l'une des places les plus agréables. Il eut le temps de voir les retardataires arriver, il avait pu profiter de son temps d'attente pour commander à manger, plus précisément l'une des spécialités du tournoi. C'étaient des chips en forme de poing, qui avait un drôle goût de poulet. Le Saïyen ne pouvait s'empêcher de se demander pourquoi ces chips avaient un tel goût.
Le commentateur arriva, et les deux finalistes montèrent sur le ring.
- Je déclare la finale du 23ème Tournoi d’Arts Martiaux ouverte. La rivalité des deux écoles continue. Goku de l’école de Maître Roshi et Ten Shin Han de l’école de Maître Shen.

Les combattants se mettaient en garde et au signal, ils s’élancèrent pour essayer d’attaquer l’un ou l’autre.
Benkei reconnut la position de son fils, il était encore sur la défensive, mais elle avait évoluée depuis la dernière fois qu’il l’avait vu se battre. Auparavant, le style de Goku était beaucoup plus offensif malgré une bonne défense. Apparemment au contact des Terriens et du Maître Roshi, il avait appris les arts martiaux, s’était inspiré des tactiques défensives, ce qui fait qu’il avait renforcé ses arrières. Il devint à présent polyvalent dans son style.
Le plus vieux des Saïyens esquissa un sourire fier. Son fils avait bien évolué. Il se frémissait de le rencontrer un jour pour continuer à progresser en arts martiaux et à tuer un jour l’ennemi commun.

« Freezer… Tu ne perdes rien pour attendre…, ricana-t-il intérieurement. »

- Oh ! Goku semblait être paralysé !

Benkei fut surprit par la constatation du commentateur, et se maudit mentalement d’être distrait avant de se concentrer sur le ring. Il sentit une montée d’un pouvoir à sa gauche et scruta le public du premier rang.
Pendant ce temps-là, Goku essayait désespérément de se défaire du pouvoir. Il esquissa un geste de la main droite alors qu’il fut immédiatement immobilisé.
- CHAOZU, LACHE-LE ! cria Ten Shin Han à son ami.

Benkei repéra tout de suite le nain blanc aux côtés du Maître Shen. Il avait l’air apeuré par son voisin. Le Saïyen tendit son oreille et parvint une petite partie de conversation :
- Chaozu, maintiens-le immobilisé ! N’écoute pas Ten Shin Han ou je vais te tuer !

Le Saïyen serra les poings, il n’aimait pas la tournure que prenait le match. Au même moment, Ten Shin Han défia son Maître :
- Chaozu, je te répète, relâche Goku. Je veux le battre équitablement. Maître Shen, je ne désire plus devenir le tueur comme votre frère l’était.

Sur ce, l’ami des trois yeux relâcha son pouvoir, libérant ainsi Goku. Celui-là s’écroula, essoufflant.
- Chaozu, tue Goku ! ragea le Maître, sentant trahi.
- No… Non ! s’écria Chaozu.

Maître Shen s’apprêta à abattre le nain blanc, sa main fut arrêtée par Maître Roshi. Ce dernier l’éjecta du stade avec Kaméhaméha. Goku remit sur ses pieds.
- Ten Shin Han, tu veux te battre équitablement ? lui demanda son adversaire alors qu’il connaissait la réponse.
- Oui.

« Ca y est. Goku va raccourcir la durée du match, devina son père. »

- Mets-toi en garde, Ten Shin Han. L’entraînement est terminé. Je vais vraiment me battre.

Prenant cet avertissement au sérieux, Ten Shin Han se créa deux bras supplémentaires pour lutter contre son adversaire, dans l’espoir de bloquer ses attaques.
Benkei jugea cette technique inutile, car même si le fait d’avoir quatre bras était un avantage, la gestion de ces bras était puérile : il fallait maintenir une bonne équilibre énergétique dans chacune de ces bras afin d’être plus efficace dans ses coups et ses blocs. Ten Shin Han était lent dans ses mouvements.
Le Saïyen se rendit compte que son fils Goku ne mit pas longtemps pour s’en apercevoir. Il se dégagea de l’emprise de son adversaire et utilisa sa vitesse et sa force pour déposer un multiple de coups dans son torse. Et au dernier coup de paume, il cria en poussant Ten Shin Han. Ce dernier s’écrasa contre le mur qui séparait le ring du public.
- Goku, vainqueur du tournoi ! exulta le commentateur après avoir vu Ten Shin Han sortir du ring.

Benkei rejoignit le public en applaudissant. Il s’était senti fier de son fils. Le voir progresser le motiva à en faire autant. Il se leva pour rejoindre discrètement le palais en essayant de ne pas se faire remarquer par son fils.
Cependant, avant de s’envoler, il laissa échapper quelques mots de sa bouche :
- Fiston… Je suis fier de toi.

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Le bras retenu par le commentateur, Goku savoura sa victoire, mais une énergie attira son attention. Elle lui semblait familière. Goku tenta de la repérer en vain, il l’avait ressentie dans les gradins vers le haut à gauche, près des remparts. Il leva ses yeux vers le ciel et entraperçut un reflet d’un objet, peut-être, mais il avait disparu.
- Goku, voici les 500 000 zenis promis et encore je vous félicite pour votre victoire, dit-il en serrant sa main.
- Me… Merci.
- Un mot pour le public ?

Tout d’abord, Goku le regardait étrangement, puis le public. Son visage tantôt médusé se transforma en un visage rassurant avec un sourire.
- Bien sûr, accepta-t-il de prendre le micro avant de s’adresser au public. Je vous remercie de nous avoir soutenu, même si certains matchs vous paraissaient injustes, mais n’oubliez pas, les participants ont durement travaillé pour arriver à un tel niveau et les organisateurs pour rendre ce tournoi plus divertissant. Bravo aux participants, bravo aux organisateurs et spécialement bravo à vous tous !

Le public exulta et scanda le nom de Goku. Un peu à l’écart du public, Maître Roshi sourit.

« Goku… Tu es rempli de sagesse…, continue comme ça et tu deviendras un homme sage. Quelque chose me dit que ce n’est pas fini, le prédit-il. »

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Benkei atterrit sur le palais du Dieu, il abaissa son pantalon et libéra sa queue, il détestait sentir gêné, même s’il était habitué à l’avoir autour de sa taille.
Il se rendit compte que Kami l’attendait.
- Test réussi, le félicita-t-il, le sourire aux lèvres.


A suivre... >>>
Dernière édition par Cornett le Mar Mars 06, 2018 11:53, édité 1 fois.
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Re: Les Derniers Saïyens T1

Messagepar omurah le Dim Mars 04, 2018 20:14

Hello Cornett !
Et bien sûr bienvenue sur le forum !
N'hésite pas à faire un tour dans le salon et à y poster un message de présentation, quand t'auras le temps (ou l'envie), c'est toujours convivial ^^ (dit-il...)
J'aurais aimé savoir, si c'est possible, dans quelle catégorie ranges-tu ta fic ?
Tranche de vie, action, aventure, romance, drame... ?
Serait-il possible d'avoir un résumé ou un pitch quelconque, histoire de donner envie de lire ?
Aucune obligation à cela hein :mrgreen:
Et puis je dis ça, mais j'ai lu tous les chapitres, juste que je n'arrive pas à déterminer dans quel genre tu nous embarques, ce n'est pas un mal, au contraire, mais c'est ce qui motive mon message :mrgreen:

Sinon, je ferai un commentaire plus construit dès que j'aurai le temps ;)

En tout cas j'aime bien ton Baddack :)

Au passage, je te conseille de faire une demande pour trouver un relecteur ou une relectrice, certains auteurs de fic ici ont des relecteurs et tous je pense attesteront de l'intérêt d'en avoir au moins un !
Tu peux faire la demande ici faute de topic plus approprié (qui viendra sans doute maintenant que je m'en rends compte) ;)
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Re: Les Derniers Saïyens T1

Messagepar Cornett le Dim Mars 04, 2018 22:20

omurah a écrit:Hello Cornett !
Et bien sûr bienvenue sur le forum !
N'hésite pas à faire un tour dans le salon et à y poster un message de présentation, quand t'auras le temps (ou l'envie), c'est toujours convivial ^^ (dit-il...)


Bonsoir Omurah!

Bien sûr, je vais le faire. Je suis actuellement en vacances, sinon après, j'en aurai plus le temps. :)

omurah a écrit:J'aurais aimé savoir, si c'est possible, dans quelle catégorie ranges-tu ta fic ?
Tranche de vie, action, aventure, romance, drame... ?
Serait-il possible d'avoir un résumé ou un pitch quelconque, histoire de donner envie de lire ?
Aucune obligation à cela hein :mrgreen:
Et puis je dis ça, mais j'ai lu tous les chapitres, juste que je n'arrive pas à déterminer dans quel genre tu nous embarques, ce n'est pas un mal, au contraire, mais c'est ce qui motive mon message :mrgreen:


Honnêtement, quand j'ai commencé ma fanfiction, j'avais décidé de m'exprimer sans contrainte. Je "touche à tout": Action, Aventure, Romance, Science-fiction, Supernatural, etc... sans être experte. (Je ne le suis pas du tout!)
Maintenant, il me semble que le terme le plus adéquat, c'est "Général" ou What if.

Tranche de vie, je ne sais pas si c'est le bon terme, car j'ai prévu 4 ou 5 parties, dont la première partie est actuellement publiée et elle concerne la saga "Saïyens". Je doute que j'aurai encore du temps pour le reste.

Je me concentre sur Goku, Gohan et Bardock pour l'instant. J'ai modifié quelques détails de leur vie. Par exemple, normalement Goku est envoyé sur Terre quelques jours après sa naissance mais dans mon histoire, il n'est parti que presque dix-neuf ans après, avec Gohan dans ses bras. Bardock a... suivi une autre voie... :|

Pour le résumé, je l'ai déjà mis dans le premier topic pour la première partie:
Après l’extermination finale des Saïyens, certains ont pu en échapper. Ils ramènent, avec eux, leur savoir, leur connaissance, leur science et leur éducation, parviendront-ils s’adapter à la civilisation de la Terre ? Vont-ils adopter une nouvelle attitude ?


Est-ce que cela te va? Faut-il que je le change? Je sais que ce n'est pas très accrocheur comme résumé.

omurah a écrit:Sinon, je ferai un commentaire plus construit dès que j'aurai le temps ;)

En tout cas j'aime bien ton Baddack :)


Merci du compliment! :lol: :lol: Moi aussi, je l'aime bien. Je crois que je vais continuer à l'embêter, ce pauvre Baddack/Bardock. Il aura un rôle bien défini plus tard...

omurah a écrit:Au passage, je te conseille de faire une demande pour trouver un relecteur ou une relectrice, certains auteurs de fic ici ont des relecteurs et tous je pense attesteront de l'intérêt d'en avoir au moins un !
Tu peux faire la demande ici faute de topic plus approprié (qui viendra sans doute maintenant que je m'en rends compte) ;)


Pas de problème! Je sais que j'ai forcément laissé des erreurs, des maladresses, des étourderies...
Merci!

Bonne soirée.
Cornett.
Dernière édition par Cornett le Dim Mars 11, 2018 23:01, édité 2 fois.
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Re: Les Derniers Saïyens T1

Messagepar Cornett le Mar Mars 06, 2018 11:51

Bonjour!

Je vous présente le cinquième chapitre...

Bonne lecture!
Cornett.


Chapitre 5 : Souvenirs goutte à goutte.


Planète Végéta, année 740

Un bruit surgit dans l’obscurité, suivi d’un grincement métallique d’une porte laissant place à une silhouette impressionnante. Cette dernière s’approcha d’une rangée des lits-capsules dans lequel se trouvaient les enfants en bas-âge.
Des robots s’occupaient de chaque bébé. Seulement deux s’activaient. L’un mettait un casque et des lunettes à un petit garçon en lui projetant des images et des informations complexes dans un bruit inquiétant ; et l’autre, d’une pince, secouait une petite fille par le pied, et, d’une autre pince, il installait un système visant à faire masser les muscles.
La silhouette les ignora et marcha automatiquement vers le fond de la salle prolongé dans le noir. Elle s’arrêta à un endroit précis : elle était en face à une apparence dont la morphologie ressemble plus à un enfant de trois ans qu’à un bébé.
Un robot qui s’occupait de lui s’approcha à une silhouette et lui annonça d’une voix neutre :
- Le programme de l’enfant est terminé, Majesté. Je vous apporte ses habits.
- Très bien, comprit une silhouette relevant, par une faible lueur de lumière, le Roi Végéta.

Le Roi Végéta avait une fine barbe et des fines moustaches autour de la bouche et des cheveux bruns redressés étrangement et il portait une armure très colorée, un justaucorps et cape bleus pour se distinguer des autres personnes.
Il regarda l’enfant froidement, même si celui-ci le rappela quelqu’un de son enfance. C’était son cousin Bardock dont l’enfant avait hérité ses traits. Le Roi tira un petit sourire mélancolique, mais rapidement, son visage se durcit dès que l’enfant ouvrit ses yeux pour le regarder innocemment.
Le Roi Végéta ne voulait absolument pas montrer à personne qu’il avait des sentiments. Mais malheureusement pour lui, l’enfant l’avait vu et lui souriait. Végéta grimaça et se détourna des yeux de l’enfant pour s’adresser au robot avec une voix plus durcie que tout à l’heure :
- Alors, les habits, ça avance ?
- Oui…, oui, les voici, Majesté, céda t-il en tendant les habits. Un justaucorps noir, une armure et les bottes blanches.

Sans dire un mot, le Roi Végéta prit les habits d’une main et l’enfant d’une autre main par le pied et se dirigea précipitamment la sortie.


En pénétrant dans une salle plus lumineuse, le Roi Végéta lança d’abord l’enfant, puis les habits. L’enfant, choqué par la brutalité de la part de l’adulte, commença à pleurer, ce qui mit le Roi dans un passage de colère. Ce dernier tapa du pied faisant sursauter l’enfant, surpris de sa force, avant de lui crier dessus :
- Ne pleure jamais ! C’est une affaire de mauviettes ! Tu m’entends Kakarot ?

Kakarot, apeuré par la brutalité du Roi, essaya tant que mal à retenir ses larmes et n’arriva qu’à hocher la tête pour lui montrer qu’il avait compris.
Végéta vit l’approbation de l’enfant et sourit dans un coin de sa bouche, avant de lui ordonner dans une voix calme, mais dure :
- Très bien… Habille-toi maintenant, et je te dirai tout.

L’enfant acquiesça sans dire un mot et parvint à s’habiller après essais erreurs, ce qui provoqua un ricanement léger de la part du Roi quand Kakarot se trompait.
Une fois la première étape atteinte, le Roi Végéta s’approcha du petit saïyen et mit sa main sur la petite tête dont les cheveux étaient en bataille. Kakarot crut un moment qu’il recevait un câlin, mais il se trompa lorsqu’il sentit le sol lui frapper : il était allongé par terre, loin de Végéta, qui marcha calmement vers lui. Ce dernier, ne comprenant rien à son comportement qui était à la fois doux et brutal, se mit debout en gardant l’œil sur l’adulte.
Le Roi sourit, satisfait de son action, s’immobilisa à quelques mètres du jeune garçon et lui annonça en applaudissant :
- Tu as passé le premier test avec succès, Kakarot. Tu es le fils digne de ton père Bardock et même de ton arrière-grand-père Végéta I.

L’enfant cligna ses yeux. Quel test a-t-il réussi ? Être debout ? Il leva sa tête pour scruter l’adulte qui se trouva à présent près de lui. Celui-ci continua :
- Ecoute-moi bien et je ne répèterai plus. Tu viens d’une famille royale et la plus puissante de tout le peuple saïyen. Tu entends ça, Kakarot ? La plus puissante ! Grâce à ton arrière-grand-père qui a été le premier Roi de cette planète après avoir massacré les Tsufurs !

Sur ce, le Roi Végéta ricana méchamment et se tut immédiatement en observant Kakarot qui était tétanisé à l’image des Tsufurs massacrés. En effet, durant la première phase de son éducation dans une salle obscure, l’enfant, muni d’une casque et des lunettes, avait appris l’histoire de la planète Végéta en se mémorisant les images. Il était dégoûté et malade en les voyant, mais il était forcé de les connaître par cœur. Il était encore plus surpris en apprenant que Végéta qui les massacrait était son arrière-grand-père !
En l’examinant, le Roi Végéta sut qu’il n’adhéra pas facilement aux principes d’un guerrier saïyen et il poussa aussitôt un ricanement, avant de poursuivre :
- Tu es bien difficile, toi ! Aussi difficile que mon fils Végéta ! J’ai bien fait de choisir un programme spécifique…

Kakarot sentit sa queue se redresser et prit peur aussitôt qu’il entendit les termes « programme spécifique ». Est-ce qu’il ne suivra donc pas le même programme que les autres enfants de son âge ? Est-ce parce qu’il avait un caractère plus difficile par rapport aux autres ?
Anxieux, il vit le Roi Végéta sortir un index et il l’écouta parler :
- Primo, tu auras une garde personnelle qui se chargera de ton éducation et de ton entraînement. Secundo, dit-il calmement en faisant sortir un majeur, tu suivras ton père et ta garde sans un mot une fois ton niveau atteint. Tertio, tu auras une mission quand je jugerai le bon moment de te la confier. Compris, Kakarot ? finit-il en secouant les trois doigts devant lui dans un ton d’un maître.
- Ou…, oui, se plia-t-il difficilement au programme que le Roi Végéta lui imposait.

Soudain, il reçut un coup de pied en pleine figure, ce qui lui fait projeter plus loin. Il se redressa péniblement en entendant son cri :
- OUI QUI ?

Kakarot comprit sa première erreur, et se corrigea aussitôt dès qu’il se mit de nouveau sur ses pieds :
- Oui, Majesté.
- PLUS FORT ! hurla son interlocuteur, satisfait. Il avait bien entendu la première réponse, mais il voulait le faire clamer haut et fort.
- OUI, MAJESTE !!!! rugit l’enfant, avec toute la force qui lui restait.
- Bien. Je constate avec joie que tu as parfaitement compris qui je suis, conclut le Roi Végéta, l’air amusé, en faisant croiser ses bras contre son poitrine.

Ce dernier s’avança vers le petit garçon et se présenta en insistant à la fin :
- Je suis ton Roi Végéta III et non le cousin de ton père. Ne l’oublie jamais, Kakarot.

Tout à coup, Kakarot fut distrait par un bruit métallique qui laissait place au grand guerrier dont l’uniforme est totalement différent du Roi Végéta. Son armure est de deux couleurs, l’une blanche et l’autre noire. Il portait un justaucorps noir dont les extrémités s’arrêtaient sur les premiers membres, des protèges poignets, des bottes noires et un détecteur.
Il s’avançait vers les seuls occupants de la salle et s’arrêtait lorsque le Roi Végéta annonça au petit garçon en le fixant :
- Anas est ta garde. Il fait partie des meilleurs guerriers du groupe de ton père. Je vous laisse.

Kakarot regarda le Roi Végéta s’éloigner et comprit que son véritable apprentissage va commencer, mais à sa surprise, le Majesté se tourna vivement et lança à Kakarot :
- Un conseil : dépasse-le et tu reverras ton père ! Enfin, si tu vis encore…

Puis, il ricana en franchissant le seuil de la porte pour disparaître derrière la porte métallique, laissant Kakarot et Anas seuls.
Ce dernier fit craquer ses doigts en souriant dans un coin de sa bouche et adopta le même ton que son supérieur :
- Tu as entendu le Majesté ? C’est moi qui te ferai vivre l’enfer de ta vie. On verra si tu arriveras à me dépasser…

Sur ce, Anas se mit en garde et se lança dans un élan vers Kakarot abasourdi par la vitesse de son garde. Plus Anas s’approchait de lui, plus Kakarot entendait des cris du bébé qui lui perçaient ses tympans.

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Planète Terre, Mont Paozu, Hiver, année 757

A ce moment-là, Goku ouvrit ses yeux en sursautant, réveillé par les cris du bébé qui n’était autre que son propre fils Gohan. Il se soulagea rapidement en se souvenant de son installation sur Terre avec lui. Ils étaient parfaitement en sécurité.
Goku sortit alors du lit en direction de la chambre de son fils, guidé par ses pleurs incessants. Il aurait fait un cauchemar. Il se doutait bien que c’était lié à l’enregistreur, mais Gohan devait s’y plier.
« Je suppose que c’est dû au passage de l’invasion de la planète par des Saïyens, et de la massacre des Tsufurs, grimaça-t-il de dégoût. Quelle idée répugnante d’avoir ajouté ces images à l’Histoire ! »

Avant de pénétrer dans la chambre de son fils, Goku alluma une lampe de la commode, installée sur le couloir et poussa la porte entrouverte, qui le menait directement à son fils. Ses yeux posèrent sur l’oreiller du lit, l’endroit où son fils était censé poser sa tête dessus, mais il ne le retrouva pas immédiatement. Seuls les cris de son enfant le guidèrent à l’autre extrémité du lit. Goku le retrouva assis, en pleurs, au bord de son lit, près du mur. Le saïyen soupira et s’approcha de lui, en s’asseyant à ses côtés.
- Gohan…, fit-il en tendant sa main vers son fils.

Encore dans le cauchemar, l’enfant bandit un poing et frappa son père. Mais celui-ci le vit et l’arrêta.
- Gohan ! l’appela-t-il d’une voix un peu plus ferme.

« Qu… Quelle force ! se tétanisa Goku avant de se prendre. A peine deux ans passés… »

Le poing bloqué dans la main de son père, l’enfant ne l’entendit pas, il se débattit, ce qui mettait le plus âgé en difficulté pour le calmer.
- Kardon ! C’est ton papa !

Gohan cilla les yeux en reconnaissant la voix dure de son père, il se frotta les yeux pour mieux voir la silhouette de Goku. En l’apercevant, il se rua dans ses bras.
- Papa…, sanglota-t-il en saïyen.

Goku l’enlaça avec ses bras musclés et se balança instinctivement de droite à gauche en lui frottant son dos jusqu’à l’entrée de sa queue.
- Chut, Gohan… Tout ira bien… Papa est là…, lui chuchota-t-il doucement en langue commune.

Goku avait compris que son fils venait de lui parler en saïyen mais il voulait lui prouver qu’il était parfaitement en sécurité avec lui, sur Terre, en lui répondant en japonais. Cela ne pouvait que signifier que son cauchemar était probablement dû à l’enregistreur. Il était de coutume que chaque enfant à peine né sur la planète Végéta subisse une série de tests dont la puissance brute et l’intelligence et que si leurs scores entraient dans les normes standards, les nouveaux-nés soient mis dans la chambre commune où les robots s’occupaient d’eux. A ce moment, chaque bébé recevait un enseignement complet, sauf exceptions sur le décret du premier Roi et sur l’ordre du dernier Roi.
Le Saïyen avait lui-même vécu cette expérience douloureuse et était profondément désolé pour son fils. Il était né plusieurs mois avant la disparition de la planète Végéta, le Roi Végéta III avait décrété qu’il recevrait le même programme spécifique que son propre père et son grand-père avec des mises à jour. Gohan l’avait déjà commencé et il était impensable pour Goku de l’arrêter. C’était son dernier héritage saïyen, développé par la technologique tsufurienne. Il aurait besoin de lui, un jour, pour combattre Freezer. Avoir des petits renseignements le concernant ainsi que son sous-disant « organisation interplanétaire commerciale » serait la bienvenue pour établir une stratégie.
Malgré cette idée de revanche, Goku avait tenu à adopter les coutumes terriennes et à vivre comme un Terrien. Peu après le 23ème tournoi d’Arts Martiaux, il avait fait les papiers pour être enregistré sous le nom de famille « Son », en honneur du vieil homme qui l’avait accueilli. Le père et le fils vivaient toujours dans la maison que le Saïyen avait construite à son arrivée sur Terre et elle se situe derrière l’abri du vieux Gohan.
La maison des Saïyens disposait d’une espace assez grande afin de prévoir trois chambres, l’une pour le père, l’autre pour le fils et le troisième sert de chambre secrète pour stocker ses anciens biens de mercenaire. Goku n’avait franchement pas envie de la faire découvrir aux Terriens, mais son instinct lui dictait de les conserver en cas de danger majeur. Il avait un pressentiment qu’un jour, il devait affronter ses anciens compatriotes.

Mais pas immédiatement.

Sur le bord du lit de son fils, Goku sentit les secousses de son fils diminuer doucement et choisit de lui poser une question, tout en continuant de le consoler :
- Qu’as-tu rêvé ?

Goku patienta. Il entendit les reniflements, suivis d’une respiration encore entrecoupée, il serra son fils pour l’encourager à se calmer.
- Des… Des Tsufurs ont réduit les Saïyens en esclavage, alors qu’ils sont venus… pour… pour cohabiter. C’est à se demander pourquoi les Saïyens se révoltaient…

Goku ferma les yeux. Il l’aurait parié. Gohan a dû ressentir ces émotions, en direct, surtout la peur et la haine. Depuis quelques temps, il le trouvait plus sensible que lui, il se demandait si ce n’était pas l’éducation terrienne qu’il lui avait donnée. Quand Gohan se mettait en contact avec les animaux, il était beaucoup plus épanoui et communiquait avec eux. Récemment, Goku l’avait retrouvé en train de pleurer pour un oiseau blessé, une Caille. Elle avait des ailes brisées. Gohan l’avait recueillie et soignée à la maison. Il l’avait même nommée…

« Caillou dort dans son coin…, nota Goku en apercevant une boîte sur la commode de Gohan. Bon, elle n’est pas gênée par ses cris. »

- Je… Je me suis vu… battu… par des fouets... électriques… Je protégeais une… femme… Nasia…, continua Gohan, en essayant d’essuyer ses larmes.

A l’évocation de Nasia, Goku se figea. Si ses souvenirs étaient bons, Bardock lui avait brièvement parlé d’elle, elle était un élément déclencheur de la révolte des saïyens. Le Roi Végéta III l’avait citée, une fois. Elle était l’une des compagnes de son grand-père, mais apparemment cette relation avait été écourtée de façon brutale.
Ainsi, Gohan était à l’époque de l’esclavage des Saïyens.
- J’ai… crié, été frappé…

Goku attendit encore une fois et tout ce qu’il recevait était une nouvelle foulée de pleurs. Il reprit les choses en mains :
- Gohan, c’est fini… Tu es à la maison avec ton père… Tu es sur Terre. Ce sont des personnes du passé que tu as vues, d’accord ? le rassura-t-il d’une voix ferme dans la langue commune.

L’enfant pleurnicha encore un peu et petit à petit il se calma, laissant ses larmes couler sur ses joues. Goku les essuya avec son pouce droit.
- Tu ne vas pas vivre l’enfer de ta vie, je te le promets.
- Papa ?
- Oui ?
- Tu m’apprendras à me battre ?

Cette demande remplit le cœur de Goku de joie. Le père embrouillât ses cheveux d’un geste affectueux.
- Mais bien sûr que oui !

Ses yeux se posèrent sur la table de chevet de son fils, un cadre photographique du vieux Gohan, ainsi qu’une photo de Son Goku en compagnie de Ten Shin Han à l’occasion de 23ème Tournoi d’Arts Martiaux, le Tenkaichi Budokai. Il étira un sourire. Gohan suivit son regard et lui sourit.
- Encore trois ans et ce sera le 24ème Tournoi…, tu pourrais peut-être assister, Gohan, souffla-t-il, en embrassant son fils.

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Planète Terre, Palais, Hiver, année 757

Benkei se réveilla en sursaut, prêt à se défendre. Il se rendit compte immédiatement qu’il était sur son lit au palais. Il soupira de soulagement en retombant sur son oreiller.

« Qu’est ce qui m’est arrivée, cette fois-ci ? se demanda-t-il, la main sur son front, puis ses yeux. J’ai rêvé de Nasia et de l’époque de l’esclavage… Ça me disait quelque chose… »

- Oh… L’enregistreur…, comprit-il. Mais alors… Kakarot a pris son fils.

Benkei enleva sa main de ses yeux, se leva et s’approcha de la fenêtre de sa chambre. Il pouvait voir les nuages gris clairs et une nappe blanche sur le terrain du palais, Kami lui avait parlé de la neige. Aucun risque de voir la pleine lune.
Le Saïyen posa sa main sur le mur, près de fenêtre pour s’appuyer. Normalement, il devait se sentir rassuré de savoir que son fils l’avait écouté, mais il ne l’était pas. Il ne comprenait pas pourquoi il s’était mis à rêver ces scènes depuis les yeux de son petit-fils. S’il souvenait bien des enseignements des Kanassiens, il n’était pas censé vivre ce souvenir à travers…

« Comment s’appelle-t-il ? Cébia me l’a dit une fois ! se maudit-il, une fois de plus, pour ne pas avoir été attentif concernant sa famille. Ka… Ka… »

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Planète Végéta, fin de l’année 754

- Mais qu’est ce qui est arrivé à votre équipe, Messire Bardock ? s’exclama le guérisseur en forme d’oiseau-dinosaure.
Bardock grimaça à ce titre. Il n’était pas censé se faire reconnaître par son sang royal, mais le monde médical était obligé de l’identifier afin de pouvoir le soigner rapidement. Le saïyen usa légèrement de ce titre pour faire soigner ses coéquipiers qu’il les considérait comme ses compagnons de combat.
Il était arrivé à l’infirmière, Pumbukin blessé sur ses pas et derrière lui, se trouvait Tôma avec Selipa sur ses bras. Bardock jeta aux pieds du médecin son coéquipier.
Sa dernière mission avait été difficile : il avait dû conquérir la planète Konfi en nombre inférieur. Son fils Kakarot et sa belle-fille Cébia étaient abonnés absents.
- Guérisseur, soigne-les, ordonna-t-il sans plus de cérémonie. Ils ont tous les deux dû épuiser leurs forces.
- Bien sûr, Messire Bardock, ils seront remis sur pieds sous peu, s’empressa-t-il de répondre avant de se tourner à Tôma. Pouvez-vous les mettre dans ces machines-là ?

Bardock se désintéressa du Guérisseur et s’approcha du lit régénérateur. Il pouvait voir son fils Kakarot. Il jeta discrètement un coup d’œil sur l’écran médical.
- Il est encore en état stationnaire mais hier, ses signes viraux sont très encourageants. Ce n’est plus qu’une question de temps avant qu’il ne se réveille, expliqua une voix, faisant sursauter le leader.
- Cébia, soupira-t-il, en l’apercevant, assise au coin de la salle.
Elle surveilla son fils, ce qui le rassura le saïyen. Elle se leva et s’approcha de Bardock.
- Je suis désolée de ne pas avoir été là pour cette mission…
- Ce n’est rien, le coupa-t-il. Nous sommes là, c’est le principal.
Elle lui sourit timidement avant d’afficher un masque neutre. Bardock devina immédiatement que derrière lui, Tôma ou le guérisseur les observait. Personne ne devait sourire à un quelqu’un de sang royal en public, même si elle était la compagne de son fils. Elle passa au niveau de son beau-père et lui chuchota d’un ton doux :
- Notre Kardon est écarté.

Bardock hocha de la tête et Cébia n’eut pas besoin de lever ses yeux pour qu’il comprenne le sens de cette phrase. C’était un des codes que le Roi Végéta avait établi avec lui en période de crise de rébellion. Les rapports entre le souverain et le peuple étaient plus ou moins tendus avec l’alliance de Freezer, mais Bardock s’en moqua. Il avait enfin le prénom de son petit-fils et savait qu’il avait commencé le programme spécifique. Il ne pouvait que signifier que ce Kardon avait une puissance assez importante à sa naissance. Cébia était fière et elle le lui faisait bien savoir.
Bardock l’entendit quitter l’infirmière, il baissa ses yeux vers son fils et se permit un sourire fier.

« Kardon… Kakarot, Cébia, vous avez fait du bon travail. »

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Planète Terre, Palais, Hiver, année 757

Benkei secoua la tête, ravi d’avoir retrouvé le prénom de son petit-fils et rigola doucement à la dernière pensée qu’il avait dans son souvenir avant de prendre un air sérieux.
- Reprenons… Je n’étais pas censé vivre ce souvenir à travers Kardon. Par contre, Tôran m’avait dit une fois que je pourrais voir le passé. Que veut-il me montrer, mon cher petit-fils ?

« Sois plus attentif, fit une voix intérieure. »

Le saïyen déteste cette intrusion dans sa tête, il sera les dents et forma sa main appuyée en un poing. Il se retenait de frapper le mur. Il savait que c’était inutile. Tôran l’avait prévenu : il aura les réponses en temps voulu.
Benkei essaya de se calmer, mais il sentit sa queue hérisser et claquer l’air. Il prit une inspiration longue en poussant un léger gémissement comme l’avait appris pour méditer. Il s’assit par terre en croisant ses jambes, sa queue relâchée.

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Planète Terre, Mont Paozu, Hiver, année 757

Goku remonta délicatement la couverture de son lit sur son fils endormi. Il s’était, plus tôt, accroupi dans ses bras. Il lui avait proposé de venir dormir avec lui, exceptionnellement et Gohan en fut ravi.
Installés sur son lit, son bras autour de son fils, Goku lui racontait ses aventures sur Terre et l’autre main tenait un cadre dans lequel se trouvait le Vieux Gohan lorsqu’il était plus jeune. Il tenait dans sa main un Dragon Ball à quatre étoiles.

Plusieurs mois qui ont suivi son arrivée sur Terre, Goku avait eu le loisir de découvrir sa planète d’adoption. Plus il volait au-dessus des mers, des montagnes, des plaines et des forêts, plus il la trouvait belle et pleine de ressources. Cela ne faisait que renforcer sa volonté de la protéger. Jamais, il ne la souhaite connaître le même sort que sa propre planète Végéta. C’est pourquoi il prenait le temps de s’entraîner aux côtés des Terriens et du Namek et d’apprendre leurs techniques.
Son fils Gohan continuait de grandir tranquillement. A deux ans passés, il alternait son éducation saïyenne et les rituels terriens, pour se supposer au rythme de la planète bleue. Si tout va bien, Gohan aura dépassé la moitié de la totalité de l’enregistreur, d’ici quelques mois. Goku avait pris la responsabilité de diminuer l’enregistreur en voyant un jour un père et un fils jouer dans un parc en ville. Cette décision n’était, pas du tout, irréfléchie, il avait voulu voir si son fils pouvait supporter l’alternance des enseignements et puis il avait également envie de faire quelque chose avec son fils.
En discutant avec ses amis à propos de ce lien père-fils, le Saïyen avait encore du mal à concevoir ce besoin de construire cette relation. Son éducation saïyenne ne lui avait pas permis d’en créer une. Il n’avait jamais rencontré son père avant l’âge adulte. Le terme adolescence n’avait même pas sa place dans son éducation.
Dès qu’un saïyen quitte la période de nouveaux-nés, il est vite considéré comme un jeune adulte et il ne devient officiellement adulte qu’après avoir tué une personne. Souvent la première mort est un symbole pour inaugurer l’entrée dans l’âge adulte. Goku avait tué pour la première fois alors qu’il n’avait qu’à peine sept ans. Quatre ans après sa première rencontre avec le Roi Végéta. C’était à partir de cet âge qu’il a définitivement perdu l’innocence.
Voir des Terriens père et fils se tisser des liens avait fait prendre conscience à Goku de ce qu’il avait manqué avec son propre père Bardock. Bien que ce dernier ait tenté de se comporter avec lui en tant que père lorsqu’il le prenait dans son équipe, le protocole saïyen les rattrapait. Se refusant de reproduire le même schéma sur Terre, Goku mettait toute sa volonté pour construire sa relation avec son fils unique, malgré la programmation de l’enregistreur.
Enfin, la mort du vieux Gohan, affaibili par l’un des commandants de l’Armée Ruban Rouge, Silver, avait déclenché en Goku un besoin profond de protéger son fils et la Terre entière. En effet, sa séparation avec son fils avait été traduite, selon lui, par « une déchirure la plus longue de sa vie ». Sa traque envers l’Armée Ruban Rouge avait duré plusieurs semaines, mais des semaines riches de rencontres avec des autres habitants de la Terre. Elle avait terminé par un Tenkaichi Budokai auquel il avait remporté.

Goku reposa le cadre sur sa table de chevet et se cala près de son fils.
- Tu t’es battu jusqu’au dernier souffle… Repose-toi en paix, chuchota-t-il dans une voix presque inaudible pour ne pas réveiller son enfant.

Goku secoua la tête, et se laissa remémorer ses derniers instants avec le vieux Gohan en contemplant son fils dormir paisiblement. Il remonta sa couverture et attira son fils avec son bras libre, l’autre bras sous sa tête. D’instinct, sa queue vint entourer la taille de son fils.

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Planète Terre, Mont Paozu, Eté, année 756

Goku, encore Kakarot, n’était arrivé que trop tard : le vieux Gohan venait de s’effondrer après avoir tué le commandant Silver en légitime défense. En le sachant très affaibli et déjà mourant, Kakarot l’avait pris dans ses bras. A son contact, le vieux Gohan avait pris conscience de sa présence et prononcé presqu’inaudiblement des mots :
- La… L’Armée… Rouge… Ruban… des Dragons Balls. J’en ai un… exaucer un… vœu.
Malgré son ouïe fine, Kakarot n’avait pas compris le sens de ces paroles, et voulu l’interroger mais le vieux Gohan venait de décéder. Frustré, le voyageur intergalactique avait levé ses yeux vers le commandant. Il l’avait désintégré d’une boule énergique. Il ne voudrait pas qu’on retrouverait son corps ou son fils et lui seraient en danger.
Après s’être calmé, le Saïyen était entré dans une réflexion lorsque le vieux Gohan lui avait mentionné en avoir posséder une balle. Il avait fouillé dans sa maison sens dessus dessous et fini par retrouver une boule orangée portant un symbole de quatre étoiles. Il l’avait examinée attentivement.
- Il avait mentionné plusieurs… avait-t-il déduit. Cette organisation militaire, cette Armée Rouge Ruban voudrait le retrouver… Pas question qu’elle vienne ici !

Après avoir enterré le vieil homme, Kakarot avait déposé Kardon chez le Maître Tortue Géniale et s’était dirigé dans les montagnes en se reposant sur ses suspicions. Il ne pouvait pas entièrement faire confiance au ki des Terriens, ceux-ci sont trop faibles, contrairement à ses amis Krilin et Maître Tortue Géniale. Le néo-Terrien avait considéré un instant reprendre son scouter pour situer les forces des humains, mais l’avait tout de suite rejeté l’idée sous peine d’être retrouvé par ses semblants.
Durant le chemin aérien, muni d’un sac à dos, le voyageur avait repéré une jeune fille aux cheveux bleu-turquoise qui criait au secours devant un bandit en plein désert. Le côté saïyen de Goku avait remonté en lui l’indifférence totale de voir une jeune fille se faire cambrioler ou tuer, mais sa conscience et son engagement envers le Dieu lui poussaient à réagir.
- Pathétique, avait-il murmuré, dépité, avant de descendre du ciel.

Le brigand de désert, aux cheveux longs noirs, était en train de cambrioler la jeune fille alors qu’ils étaient interrompus par l’arrivé de Kakarot.
- Ce n’est pas bien de voler les jeunes filles et de casser sa voiture, avait-il rétorqué, les bras croisés.

Le jeune bandit avait écarquillé les yeux en se rendant compte qu’il avait tenu une jeune fille qui était habillé comme un garçon. Il s’était enfui à son étonnement. La jeune fille s’était avancée en tremblant.
- Me… Merci, avait-elle soufflé avant de tendre la main. Je m’appelle Bulma.
- Je... Ka… Goku. Je suis Goku, s’était-il présenté pour la première fois sous ce nom. Que faites-vous seule dans ce désert ?
- Connaissez-vous la légende des boules de cristal ?
Kakarot, nouvellement Goku, avait haussé un sourcil et secoué la tête négativement. En voyant le soleil se coucher, il l’avait conseillé de s’abriter quelque part afin de discuter de cette légende. Cette requête avait été rapidement acceptée, Bulma n’avait pas l’envie de se retrouver seule dans le désert en sortant une fameuse capsule pour une maison.

Après s’être lavé, Goku était entré dans le salon, la queue de singe vaciller en prenant soin de ne pas l’exposer à Bulma. Il n’avait pas envie de lui dévoiler ses véritables origines. Installé à la table, il avait écouté Bulma raconter la légende : Toute personne réunissant les sept Dragon Balls, de mystérieuses boules de cristal marquées par des étoiles, invoquerait le dragon Shenron qui exaucerait n’importe lequel de ses vœux. Goku avait repéré un ki qu’il avait identifié au bandit de l’après-midi et décidé de le surveiller.
Durant l’entretien, Goku avait minimisé les informations le concernant et appris mal de choses à propos de la jeune fille contre le Dragon Ball à quatre étoiles. Fille du docteur Brief, le PDG de la firme mondiale « Caspule Corporation », le fabricant de caspules et d’autres technologiques, elle était étudiante d’une vingtaine d’années à l’université lorsqu’elle avait entendu parler de la légende de Dragon Balls. Elle avait également réalisé un radar, détectant les boules. Goku avait fini par comprendre qu’il lui était préférable de rester avec elle jusqu’au bout. Bien que cette perspective ne lui ait pas plu, il savait que c’était l’unique voie pour retrouver l’Armée Rouge Ruban.
Ensemble, ils se mettaient à la recherche des autres boules de Dragon ball, avec l’aide d’un nouveau moyen de transport, la moto.
- Non merci, Bulma, je préfère voler, mais si vous vous fatiguez, je pourrais éventuellement la conduire à condition que vous me l’apprenez.
- Merci !

Un jour, Bulma avait perdu sa moto dans un accident avec le Ruban Rouge. Goku et elle s’était résignée trouver un lieu où dormir. Pendant que Bulma dormait à poings fermés, Goku veillait.
Lendemain, Goku s’était étiré, il n’était pas spécialement fatigué, une de ses vieilles habitudes du passé saïyen. Il avait décidé de sortir, sa queue était à nouveau à sa taille. Il avait aperçu une présence, la même forme d’énergie que les précédents jours. Il venait de foncer les sourcils à l’arrivée d’une voiture. Bulma, ayant entendu le bruit de voiture, les avait rejointes.
- Bonjour, je m’appelle Yamcha, je vous propose mon aide, avait-il annoncé à Goku et à Bulma. Voici mes amis, Plume et Oolong, avait-il ajouté en pointant un cochon et un chat volant.
Goku était resté méfiant, tandis que Bulma avait accepté rapidement, trop rapidement à son goût. La patience n’était visiblement pas son point fort. Il les avait vus s’échanger des mots. Soudainement, il s’était concentré sur ses oreilles, les yeux fermés, pressentant un mauvais présage. C’était un ensemble de voitures qui allaient arriver vers eux, l’extraterrestre allait pouvoir se venger une partie.
- Hé les jeunes, le temps presse, je ne suis pas là pour vous tenir la chandelle ! leur avait-il clamé, avant de se tourner vers la jeune fille, Bulma, passe-moi le double de ton radar, maintenant ! L’Armée Rouge Ruban va arriver par ici ! Ils visent aussi les Dragon Balls.

A l’évocation de l’organisation militaire, les jeunes gens avaient pris peur mais Goku leur avait assuré qu’ils pouvaient continuer leurs recherches, pendant qu’il traquait les militaires. Bulma avait fini par accepter de confier le radar à Goku à condition qu’il le lui rende, une fois son aventure terminé. Le Saïyen était parti dans les airs en vitesse, après avoir pris connaissance de la position de quatre boules de cristaux, qui serait l’endroit du Quartier Général de l’armée.

A peine en quelques heures, Goku l’avait retrouvé en pleine forêt. Il avait évalué ses capacités et examiné l’organisation militaire de l’Armée. Après qu’il eut entièrement satisfait, il s’était laissé descendre et avait éliminé toute l’avant-garde de l’Armée. Arrivé au Quartier Général, il avait balayé tous les soldats rencontrés sur son chemin, et s’était dirigé vers la salle où se trouvaient les Dragon Balls. A mesure qu’il s’était avancé, toute résistance était tombée. Dès qu’il s’était monté dans les escaliers, le Général Red et son bras-droit le Colonel Black s’étaient retrouvé aux abattoirs. Lorsque Goku était entré dans la salle, l’homme de grande taille et à la peau noire qui sert de conseiller au général avait tué son supérieur. Cet acte avait choqué Goku. Avant de mourir, il avait entendu le Général Red avait hurlé vouloir les Dragon Balls pour « grandir ». Tous ces morts, juste pour trouver une taille normale ?
- Vraiment pathétique, avait-il répété, avant de se mettre en position de défense. Pour Gohan !
Sur ce prénom, le voyageur s’était élancé et avait légèrement frappé le Colonel dans son ventre, l’assommant. Ne comprenant pas l’attitude des Terriens pour obtenir des Dragon Balls à titre personnel, le Saïyen avait récupéré les boules en espérant retrouver Bulma et Yamcha.

Sur le chemin du retour, il les avait repérés en train d’extraire le troisième dragon ball du lac. Il les avait rendus, ainsi que le radar, comme convenu. Bulma avait sursauté de joie en se rendant compte qu’elle avait les sept dragons balls.
- Goku, mets-les par terre !
Mais le Saïyen n’avait pas bougé.
- S’il te plaît, mets-les par terre, avait-elle insisté Bulma, en pointant le sac de Goku.
- Quel est ton vœu ? avait-il dit d’un ton dur.
- Euh… ben… Je voulais rencontrer… un homme, avait-elle balbutié.
- Et toi, le bandit ?
- Moi ? Euh… Ne pas avoir peur d’une fille, avait-il murmuré en tournant ses doigts.
- Imbéciles ! Peut-être que nous ne venons pas du même monde mais vous êtes les pires égoïstes de cette Terre ! Je viens de vaincre l’Armée Ruban Rouge. Savez-vous ce que souhaitait leur nabot roux de chef ?
Bulma et Yamcha s’était timidement regardés avant de répondre en même temps à Goku :
- Le pouvoir…
- La richesse…
- FAUX ! Il voulait simplement grandir ! avait-il crié.
Les réactions des jeunes gens ne s’étaient pas attendues. Ils étaient profondément choqués. Bulma avait regardé les Dragons Balls et permis à Goku de les garder.
- Non, avait-il dit sèchement, invoque-le. J’ai un vœu à lui demander.
- Attendez ! avait exclamé le jeune bandit, méfiant. Tu nous as demandé notre vœu et quel est le tien ?
- Simple. Faire revivre les personnes innocentes décédées à cause de l’Armée Ruban Rouge, avait-il énoncé, en sortant les boules. Est-ce une raison valable ?
Les jeunes gens avaient secoué leur tête de façon positive. Le saïyen avait soupiré de soulagement en se demandant s’il devait émettre un vœu de revoir sa planète ou sa famille. L’extraterrestre avait chassé ces pensées de sa tête et vu Bulma évoquer les Dragons Balls. Il fronça les sourcils en ressentant sa puissance.
Le Dragon, qui se montrait, avait un longiligne corps vert avec des écailles et une crinière dorsale. Il possédait quatre bras, deux en dessous de sa tête et deux au milieu de son corps. Il avait deux cornes de bois sur la tête, deux longues antennes et deux yeux rouges.
- Je suis Shenron, le dragon éternel, énoncez un vœu et je vous en accorderai.
- Shenron, ressuscitez les innocents qui sont décédés à cause de l’Armée Ruban Rouge !
- Votre souhait a été accordé, avait annoncé le dragon dont les yeux rouges finissaient de s’illuminer. Maintenant, je me retire.
Les sept Dragon Balls étaient alors dispersés aux quatre coins de la planète et le ciel était de nouveau bleu.
La jeune fille avait fixé l’endroit où s’était trouvé Shenron, fini par déclarer aux garçons :
- Et voilà, les boules sont devenues de simples pierres, elles ne seront inutilisables que durant une seule année.
Elle s’était rapprochée de l’extraterrestre. Il lui avait fait peur mais son intuition lui avait poussée à le connaître.
- Goku… Qu’est-ce que tu comptes faire ?
- Je rentre chez moi.
- Oui…, avait-elle acquiescé d’une voix faible avant de se tourner vers le deuxième garçon, et toi, Yamcha ?
- Moi ? Je ne sais pas, je pensais venir avec toi. Ah ! Attends Goku, avait-il exclamé en voyant l’extraterrestre prêt à s’envoler, un tournoi d’Arts Martiaux aura lieu dans deux mois, et comme tu es un combattant, ce serait bien si nous nous affrontons…
- Tournoi ?
- Oui, avait-elle soutenu Yamcha, un tournoi où le vainqueur empochera 500 000 zenis.
Goku avait hésité, mais en voyant les jeunes gens, il s’était dit qu’il aurait besoin d’eux dans un futur proche.
- D’accord. Si vous voulez me retrouver, contactez Maître Tortue Géniale.
Sur ce, Goku les avait quittés, il ne les avait plus revus jusque ce fameux jour. Ce jour était à l’issue de 23ème Tournoi où Goku avait réussi à vaincre Ten Shin Han, un adversaire humain de l’école ennemi de Maître Tortue Géniale.

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Planète Terre, Mont Paozu, Hiver, année 757

En regardant son fils dormir, Goku esquissa un sourire de bonheur, il ne cessait de remercier ses amis de l’avoir poussé à participer au Tournoi, il y voyait une autre forme d’entraînement et de jeu.
- Tu les verras... Ce sont des amis gentils, tu les adoreras.

Sur ce, Goku dormit.

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Planète Terre, Palais, Hiver, année 757

Lendemain, Benkei se réveilla de sa médiation. Il se prépara pour sortir retrouver Kami dans l’antre du palais. Il se vêtit d’une cape chaude au-dessus de son habituel goki, sa queue était à sa taille. Il pénétra la salle à manger du palais et repéra le Namek en train de boire de l’eau, l’une de ses seules ressources alimentaires. Il s’assit sur une chaise libre et attendit respectueusement la fin du repas de son voisin.
- Bonjour Benkei, lui dit-il en essuyant sa bouche.

Benkei le lui rendit également et lui demanda :
- Serait-il possible d’utiliser la Salle de l’Horloge ?
- Voilà une étrange demande, commenta-t-il en examinant son invité. Quelle était la raison qui vous a poussé à l’utiliser ?

Benkei baissa ses yeux sur ses mains posées sur sa table. Il soupira en se rendant compte qu’il lui était inutile de vouloir tout cacher.
- La nuit dernière, j’ai… enfin… découvert que Kakarot a un enfant avec lui. Et, j’ai… disons… rêvé de quelqu’un du passé que le fils de Kakarot m’a transmis. Je ne suis pas censé vivre une sorte de souvenir à travers ses yeux, mais… quelque chose me dit d’en chercher un indice.

Le Namek écouta attentivement son protégé et nota un fait qui lui paraissait irrégulier.
- Transmis ? Le petit aurait-il hérité du même don que vous ?
- Non, euh… Je ne sais pas…, s’irrita le saïyen, la mine peu déconfite.

Logiquement, d’après le peuple Kanassien, ce pouvoir de préscience n’était habituellement pas héréditaire, mais Tôro avait porté un coup à Bardock, lui libérant ce pouvoir enfoui en lui. Il l’avait depuis longtemps, mais il était très caché au plus profond de son propre corps. Il fallait un coup à un endroit précis à la nuque pour l’activer.
Kardon, le petit-fils qu’il n’avait pas encore connu, ni porté dans ses bras, l’aurait reçu de sa part, mais il avait des doutes quant à sa nature. Ce n’était pas exactement le même pouvoir, il le sentait, et pourtant…
- Est-ce qu’il vous montrait seulement des images ? Ou qu’il vous faisait ressentir en le vivant comme si vous l’étiez là-bas ? lui tira le Namek de ses pensées.

Les mains sous son menton, Benkei repassa dans sa tête, le moment où il s’était réveillé en sursautant. Il avait mis sa main à l’endroit de son cœur, il avait l’impression de s’être fait battre à mort. Il s’était même mis en position de défense.
Il leva ses yeux vers le Namek et lui répondit franchement :
- Comme si j’y étais… physiquement.
- Je vois, souffla-t-il en fermant ses yeux avant de les poser sur le Saïyen. Pour l’instant, c’est trop tôt. Cependant votre requête est acceptée. Par contre, restaurez-vous bien avant.

Benkei sourit et acquiesça, ravi à la perspective d’un repas copieux.





Explications de l’expression « Souvenirs goutte à goutte »
C’est une référence au film réalisé par Isao Takahata au manga de Horatu Okamoto et Yûko Tone. Littéralement, le titre s’intitule « Les souvenirs viennent en tombant un par un » (Omoide poro poro). Les auteurs racontent des moments de leur enfance.
Cornett
 
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Re: Les Derniers Saïyens T1

Messagepar Cornett le Jeu Mars 08, 2018 13:12

Bonjour,

Je vous poste un chapitre, peut-être le dernier avant la reprise de mon travail. Mon rythme d'écriture sera juste ralenti. Vous aurez peut-être la suite de ce chapitre, la semaine prochaine.

Toutes les bonnes choses ont un fin... :? :|

Bonne lecture!
Cornett



Chapitre 6 : Salle de l’Horloge

Planète Terre, Mont Paozu, Printemps, année 757.

« Le soleil va bientôt se lever, constata Goku, nonchalant, dont le regard fatigué était braqué vers le ciel. »

En ce beau matin de printemps, le Saïyen était adossé au tronc d’un chêne, à quelques minutes de chez lui. L’air était doux et le parfum des cerisiers lui chatouillait le nez. Il avait passé la nuit dehors. Il n’avait pas qu’à s’inquiéter d’une transformation en Singe Géant autrement appelé Oozaru. La veille était la nouvelle lune dont la surface lumineuse était amoindrie. De toutes manières, Goku n’avait pas envie de semer la panique chez les Terriens. Ce n’était même pas son objectif.
Cette nuit-là, Goku était sorti s’entraîner jusqu’à l’épuisement. Habituellement, il planifiait les entrainements, le jour et le repos, la nuit. Un mauvais pressentiment ne le quittait plus et l’avait poussé à évacuer tout son stress, mais il était toujours là et cela énervait franchement le guerrier. Un mois plus tôt, quelques jours après le cauchemar de son fils, le voyageur intergalactique avait ressenti des flux plutôt familiers, et était simplement venu se rendre visite à Kami dans l’espoir d’avoir des renseignements, mais il avait été repoussé par le Dieu en personne, visiblement, à cran.
Cette attitude avait étonné Goku, mais ses derniers mots l’avaient pétrifié :
- Ton pressentiment n’est rien qu’à côté du vrai problème que j’ai actuellement, j’ai d’autres singes à fouetter ! Reviens plus tard !

Loin d’être vexé, Goku avait choisi de ne rien dit et préféré rentrer. En temps normal, il lui aurait lancé dessus une boule d’énergie ou donné un coup de poing, pour obtenir ce qu’il souhaitait. En tenant compte de ses paroles, il se demandait s’il n’était réellement pas le seul Saïyen sur Terre. Alors, pourquoi ne ressentait-il pas encore leurs forces les plus hautes de la planète ?
- Fais chier ! cracha Goku pour lui-même, sa queue frappait vigoureusement la terre.

Il détestait se sentir impuissant, il était même venu à se demander s’il n’avait pas bien travaillé sur sa maîtrise de ki, mais Maître Roshi le lui avait bien rassuré le contraire, la dernière fois.
Pourtant, pour le Saïyen, ce n’était pas suffisant : les entraînements qu’il faisait quotidiennement ne lui apportaient pas grand-chose si ce n’était que pour s’entretenir. Seuls, les affrontements sur terrain lui permettaient de mesurer ses progrès réels, c’est-à-dire dans les batailles, dans les guerres. C’était dans ces moments que Goku se rendait compte que sa vie d’avant lui manquait cruellement. Se battre l’excitait tout simplement.
En comparaison, pour lui, le dernier Tournoi n’était plus qu’un passe-temps, de la rigolade.
- Bon sang, je déteste attendre ! s’énerva-t-il, faisant monter inconsciemment son auréole.

Une sonnerie l’arrêta dans son élan. En position d’alerte, Goku chercha l’origine de ce bruit jusqu’à ce qu’il baissa ses yeux sur son pantalon. Il avait complètement oublié qu’il possédait un téléphone portable. Bulma le lui avait donné pour rester en contact. Tout en diminuant sa force, Goku décrocha le téléphone.
- Oui ?

Ses yeux s’écarquillèrent.
- C’est vrai ??? T’es une génie, Bulma ! Je…

Goku se tut immédiatement et tourna sa tête vers sa droite, il venait de ressentir la force de son fils changer. Il était en train de se réveiller. Il se maudit de l’avoir oublié momentanément et en plus, il n’avait pas encore parlé de lui à la Terrienne. Le guerrier calma ses ardeurs.
- Bulma, je viendrai dès que je serai prêt, ce sera dans la journée, promis. Merci beaucoup.

Sur ce, il raccrocha son portable et s’étira. La perspective de cet appel balaya vite ses tournements et le mit de la bonne humeur. Il se félicita d’avoir pensé à cette éventualité.
Dès la fin du Tournoi, Goku avait appris que Bulma travaillait à présent à la Capsule Corporation. Il s’était rendu visite à son lieu de travail et lui avait demandé de concevoir une salle qui défiait la gravité terrienne. Il lui avait brièvement expliqué que dans le passé, il s’était entraîné dans une gravité plus importante que la Terre, mais il n’avait pas relevé ses origines, pas plus qu’il cachait sa queue. Il était même venu à plusieurs reprises pour tester la salle, et à chaque fois, c’était soldé par un échec, et pourtant, Bulma n’avait pas dit le dernier mot et concevait une salle encore plus résistante et plus imposante en termes de gravité.
Cet appel signifiait la fin des derniers réglages et de la finition de la salle de gravité et ce qui enchantait Goku.
- Ce sera excitant ! s’exclama-t-il en volant. Si tout va bien, ce sera parfait pour Gohan !

Goku augmenta sa vitesse, il avait hâte que son fils ait trois ans pour commencer l’entraînement. Il ne lui restait que six mois pour lui prévoir un programme. Une fois entraîné, son fils lui sera d’un soutien indispensable.
Bien sûr, le Saïyen n’oublia pas ses amis Terriens. Seulement, il commençait à percevoir leurs propres limites physiques et psychologiques : leurs corps étaient moins résistants que le leur et leurs croyances ne leur autorisaient pas à tuer. La moindre violence extrême leur choquerait. Néanmoins, ils étaient beaucoup plus créatifs que lui et pouvaient se relever des combattants redoutables avec des stratégies qui leur permettaient de s’en sortir des situations puériles.

Arrivé devant sa maison, Goku se dirigea vers la chambre de son fils et son sourire s’élargit à la vue de Gohan, qui se frottait paresseusement les yeux. Rien qu’à le regarder, Goku se détendit. Toute excitation à propos de la salle de gravité était immédiatement repoussée. Le Saïyen sut tout de suite qu’il avait besoin de lui pour oublier son tracas à l’encontre de Kami.
- Mon petit singe, as-tu bien dormi ? lui demanda-t-il d’un ton réjoui, en le soulevant pour le passer sur sa hanche.

En réponse, il sentit sa petite queue enrouler autour de sa sienne. Goku baissa ses yeux et les vit enlacées. Il sourit paisiblement.

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Planète Terre, Palais du Dieu, Printemps, année 757.

En cet après-midi-là, il faisait un temps de rêve : les rares oiseaux chantaient, le soleil brillait encore haut dans le ciel, les plantes s’épanouissaient dans leur coin de la plateforme et les occupants paraissaient de bonne humeur. Enfin le printemps était de retour.
L’hiver avait été particulièrement éprouvant pour le Saïyen, qui en avait entendu parler mais qui n’avait jamais vécu aussi longtemps. De nombreuses chutes de neige étaient impressionnantes, et les températures frôlaient le -40°C certains jours en altitude. Ce n’était pas un vrai problème pour Benkei mais ces conditions-là l’empêchaient de s’entraîner correctement. Il s'était résigné à méditer ou à effectuer des petits échauffements de remise en forme. Il avait cependant profité de cette « accalmie » pour se mettre au courant des revues scientifiques et architecturales, en langue nippone. Sur la planète Végéta, il était formé aux sciences, aux bases médicales et enfin à la culture générale de la galaxie. Enfin… Ce dernier hobby, c’était avant son passage dans la Salle de l’Horloge.
Benkei était, ce jour-là, assis au-dessus du sommet d’un épais palmier. Sa queue lui servait de siège, le saïyen l’avait fait empoigner l’extrémité du palmier pour lui permettre de garder un bon équilibre. Les yeux fermés, le torse nu, les bras sur ses genoux, les jambes croisés, son visage était plein de sueurs dû à la chaleur, il méditait tranquillement.

Debout devant son palais, sa vue était braquée sur son protégé. Kami était inquiet pour lui. Depuis qu’il était sorti de la Salle de l’Horloge, deux mois plus tôt, il n’avait rien dit, ni donné d’explications. Rien. Tout ce qu’il faisait était s’entraîner un peu plus durement et méditer malgré les températures. Néanmoins, il s’était actuellement un peu plus calmé qu’avant.
Cette baisse de cadence, il le devait à Kami : celui-là l’avait retrouvé en train de se méditer par un temps très glacial, sa tête, ses jambes et ses épaules étaient couverts de plusieurs couches de neige. Et bien sûr, il avait été obligé de le secouer et de le réprimander pour avoir risqué sa vie.
Mais Benkei n’en avait cure, il voulait simplement maîtriser sa colère intérieure.
- Ayez confiance en moi, je dois la maîtriser ou je vais vraiment exploser, l’avait-il prévenu après s’être secoué. Cependant, je vous remercie quand même de m’avoir fait prendre conscience de mes prises de risques insensées.

Ce jour-là, Kami n’en put plus. Il devait absolument le faire parler. Cela faisait deux mois, bon sang ! Son fils, Goku, pourrait venir d’un moment à l’autre. Il pressentait quelque chose de mauvais chez sa moitié, le représentant du mal. Il avait senti, un an plus tôt, son ki sur Terre. Quelqu’un a dû le libérer par mégarde.
Prenant son courage à deux mains, le Namek s’approcha du palmier où était logé Benkei. Il attendit patiemment qu’il daigna de descendre. Fort heureusement, ce ne fut pas longtemps.
- Bonjour Kami, je vois que vous êtes tenace. J’arrive.

Kami soupira de frustration, cet imbécile de saïyen avait une petite longueur d’avance sur lui, et il lâcha pourtant un petit sourire. Malgré sa voix agacée, Benkei était prêt. Il se laissa balancer grâce à sa queue pour se réceptionner devant Kami.
- Bonjour Benkei, je suis ravi de vous voir apaisé. Rentrons vous restaurer, Mister Popo a cuisiné.

A l’évocation de la cuisine, l’estomac du Saïyen grogna douloureusement. Benkei passa sa main derrière sa tête et s’excusa en rigolant.
- Je crois que j’ai trop… beaucoup trop poussé…
- Passer deux mois sans manger et il est déjà deux heures de l’après-midi…, confirma-t-il, le sourire aux lèvres. Il y a de quoi affamer un Saïyen enragé.
- Je ne vous fais pas le dire.

Benkei prit soudainement un visage sérieux et s’arrêta brutalement avant l’entrée du palais, ce qui étonnait Kami.
- Benkei ?
- Mon peuple… Il a été manipulé, c’était apparemment des gens pacifiques dotés de pouvoirs, comme vous, les Nameks. On aurait dit que la haine, qu’ils avaient au profond d’eux envers les Tsufurs, les avait animées.

Benkei se détourna de Kami du regard, et sentit trembler de dégoût et de colère.
- Mon ancêtre… il avait essayé de les arrêter et le résultat était, telle je l’ai reconnue par le biais des enseignements, l’extermination des Tsufurs.

Kami posa sa main sur l’épaule de son protégé et lui parla d’un ton professoral :
- Benkei… Tout peuple est tiraillé entre le bien et le mal. Le tien, le mien et… regarde les terriens. Personne n’est à l’abri. Le tour est de ne pas tomber dans les extrêmes. Viens, raconte-moi tout en détail ce que tu as vu dans la Salle de l’Horloge.
Benkei hocha la tête. L’après-midi va être longue.

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Planète Terre, Mont Paozu, Printemps, année 757.

- Papa, pourquoi je dois aller à Kamé ? se plaignit l’enfant.
- Gohan, je te l’ai déjà expliqué, soupira Goku, agenouillé, le pantalon bleu dans ses mains, mets ton pied dans ce trou.
L’enfant obéit, et cramponna l’épaule de son père pour ne pas tomber. Il comprenait que son père allait être occupé et qu’il devait l’attendre chez Maître Roshi. Non pas qu’il s’ennuyait là-bas, mais il avait envie de jouer avec des animaux.
- Bien, et l’autre, lui instruisit son père avant de tendre sa main. Ta queue.
L’enfant la posa sur la main de son père pour la mettre dans le trou du pantalon. Goku le maintint par la ceinture blanche et le déposa sur son lit.
Gohan observa son père chercher ses chaussures dans l’armoire et il cilla les yeux en s’apercevant l’absence de sa queue dans son dos. Ses lèvres tremblèrent.
- Papa ! gémit-il.
- Oui ? fit son père en se retournant pour faire face à son fils. Gohan ?
Il se rendit compte que quelque chose n’allait pas en le voyant. Son enfant le pointait. Goku ne comprenait pas, il jeta des coups d’œil sur lui.
- Qu’est ce qui se passe, fiston ?
- C’est… C’est de ma faute ?
Goku cligna les yeux à son tour, ne comprenant pas le sens de la situation. Il s’approcha de son fils et posa les chaussures au pied du lit. Il le consola.
- De ta faute ? Je ne comprends pas. En quoi c’est de ta faute ?
- La queue… Tu as perdu…
Goku cilla ses yeux encore une fois, surpris de cette réaction, avant de se rendre compte que son fils ne l’avait jamais vu cacher sa queue. Il le rassura tout de suite en enlevant sa ceinture-turban, qui maintenait sa queue cachée.
- Gohan, n’aie pas peur, regarde, elle est là, je l’ai cachée.
Gohan le regarda, étonné et vit le visage de son père serein.
- Pourquoi il faut la cacher ? l’interrogea-t-il, tandis que son père remit sa ceinture.
Goku stoppa son geste et regarda son fils, avant de poursuivre ce qu’il avait entamé. Il reprit les chaussures de son fils et les enfila.
- Parce que je vais voir une personne qui ne connait pas notre histoire.

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Planète Terre, Palais du Dieu, Printemps, année 757.

Installés dans la salle à manger de l’antre du palais, Mister Popo s’était dépassé : la table était remplie de bons repas terriens. Un plat de dinde, d’une cuisse de bœuf, des escalopes de poulet, des variétés de riz, avec de différentes sauces locales, des légumes, des chips à la base de riz, de la soupe de nouilles, des beignets de crevettes, des brochettes de fruits de mer, des sushis sans oublier des cruches d’eau et un gâteau énorme à la génoise et à la crème pâtissière à la fraise. Benkei, à peine arrivé, avait cédé à ses pulsions : il se ruait vers sa chaise, prenait ses baguettes au passage et tentait de garnir sa bouche avec des différents plats. Il manquait de s’étouffer et le compensait en buvant des cruches.
Derrière le Saïyen, Mister Popo et Kami assistèrent à ce spectacle à la fois… terrifiant et désolant.
- J’ignorais jusqu’à quel point il pouvait être insatiable…
- C’est… Benkei, souffla le Namek, avec une goutte sur son front. Au fait… Combien nous reste-t-il pour tout ce repas ?
Mister Popo sortit un papier de son pantalon et lut :
- Seulement, cinq cent zénis.
- A ce point ? haleta Kami, choqué.
- Pourquoi ne pas demander à Karin de nous fournir des senzus ?
- Ça aurait pu mais ce n’était pas adapté à cette situation, grommela-t-il en voyant Benkei attaquer les beignets de crevettes. Pfff, il ne nous reste plus qu’à attendre, finit-il résigné.
Mister Popo et Kami s’approchèrent et prirent leurs places en regardant avec désespoir le Saïyen engloutir petit à petit les plats minutieusement préparés par le gardien. Ils attendaient qu’il termine.

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Planète Kanassa, année 240.

Sur la planète Kanassa, Bardock, à peine arrivé, se trouva encerclé par des Kanassiens, à l’apparence de poissons. Il leva les mains en signe de paix, en étant sur ses gardes.
- Je ne veux pas vous tuer, je cherche des informations sur…

Il se tut, il scruta les guerriers, ils n’étaient pas aussi forts qu’il avait affronté à son époque, ils avaient dû renforcer leurs techniques plusieurs années. Bardock savait qu’il avait gagné la puissance mais il préférait ne rien tenter. En balayant du regard les autochtones, ses yeux se posèrent sur l’ancêtre de celui qui l’avait porté un coup à la nuque.
- Le don de prescience.

A l’évocation du don, les habitants abaissèrent leurs bras. Ainsi, ils savaient qu’ils allaient accueillir un extraterrestre qui partageait leur même don mais qui ne savait pas le contrôler.
L’ancêtre d’un Kanassien à qui Badack avait reçu un coup s’avança :
- Es-tu bien celui qui a un don de prescience, par le biais de mon descendant ?

Bardock acquiesça. Le Kanassien bomba sa torse, se voulant montrer menaçant, mais le Saïyen ne cilla pas, il le fixa, se demandant s’il pouvait lui faire confiance, surtout après avoir vu l’extermination de son peuple.
- Je comprends que vous ne veuillez pas m’apprendre à contrôler ce don, soupira Bardock, les yeux fermés, les épaules envoûtées, signe d’abandon. Je vous présente toutes mes excuses pour avoir tué votre descendant, je… j’étais envoyé… par Freezer, l’ancêtre de Chilled, bégaya Bardock en crachant presque le nom de l’assassin de sa planète, pour vendre cette planète rocheuse à un riche acheteur.
Bardock marqua une pause, hésitant de partager son hypothèse au peuple, et continua :
- Maintenant, j’ai des certitudes que dans quelques années, Freezer souhaite avoir la main sur vos… pouvoirs psychiques. Toutefois, il est vrai qu’en tuant beaucoup de personnes, j’ai sali les mains pour lui, mais à présent, je suis réveillé et j’ai pris conscience de la chance que j’ai pour changer… tout ceci, termina-il en croisant les yeux de l’ancêtre.

Le silence fut pesant. Bardock baissa sa tête, résigné. Il lui va falloir un autre plan, trouver une planète paisible et apprendre à contrôler ce maudit don. Il s’apprêtait à prendre congé lorsqu’une main l’arrêta.
- Si mon descendant vous a choisi, c’est que vous méritez cette seconde chance et il avait raison.

Bardock leva immédiatement sa tête, étonné. Son descendant Tôro, qui lui avait porté le coup à la nuque, lui avait prédit qu’il regardait son espèce condamné et que son avenir serait funeste. Et pourtant, le Kanassien, qu’il avait face de lui, marque son respect envers lui en le vouvoyant. Il poursuivit :
- Nous venons d’apprendre que Lord Chilled est décédé… par un Saïyen aux cheveux d’or.

« Ça y est, ils sont au courant. Je suis fichu. », s’embrassa Bardock. Mais l’ancêtre esquissa un sourire plus chaleureux.
- Nous voulons vous remercier de nous avoir fait gagner du temps, mais… le tien est compté.
- Com… Comment ?
- Vous allez retourner dans votre époque.
- Quand ?
- Je le sais et c’est tout.

Bardock serra les dents. Pas avant d’avoir appris à contrôler son pouvoir. Il leva ses yeux onyx vers le kanassien, impassible.
- S’il vous plaît. Apprenez moi à contrôler ce… don.
- Qu’il en soit ainsi, soupira le kanassien, en tendant la main au Saïyen. Tôran.

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Planète Terre, Palais du Dieu, Printemps, année 757.

Doté d’une maîtrise parfaite de baguettes, Benkei fit approcher le dernier beignet de crevette de sa bouche et s’arrêta brutalement son mouvement, surprenant les spectateurs.
- Qu’est ce qui se passe ? osa Kami lui demander.

Il était rare que le Saïyen affichait ce visage : il resta immobile, les yeux dirigés vers le plafond comme s’il écoutait le Dieu au-dessus de lui. Au premier abord, il avait cru que son protégé avait détecté une énergie maléfique mais finalement, son visage lui indiquait le contraire. Il souriait avant de dévorer la dernière brochette.
Une seconde après, Kami, stupéfait, ressentit des nouveaux flux énergiques se diriger vers le Saïyen.
- Ne vous inquiétez pas, Kami, ce sont mes souvenirs du passé, l’informa-t-il d’un ton nonchalant. Je devrais être sur la planète Kanassa, pile où j’entamais l’apprentissage de mon pouvoir. SLURP !

Kami fit une grimace de dégoût en entendant l’aspiration de l’air lorsque le Saïyen se gargarisa de l’eau.
- Bon, annonça-t-il, en regardant Mister Popo et Kami, après avoir posé la cruche d’eau, je suis prêt à vous raconter ce qui s’était passé, l’autre fois…

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Planète Terre, En chemin vers la Capitale de l’Ouest, Printemps, année 757.

Au même moment, Goku, qui venait de quitter le Maître Roshi, aperçut une nouvelle vague de flux énergique de plus en plus familier dans les cieux et puis, elle disparut aussi rapidement qu’elle avait apparue. Il leva ses yeux au-dessus de lui et fronça les sourcils. Il n’aimait pas cela.
- Encore ? Bon, perdons pas de temps.

Sur ce, il augmenta sa vitesse et fonça vers la capitale où Bulma résidait.

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Planète Tsufur (Plant), Zone des Saïyens, année 650.

Debout dans un cercle lumineux sous l’horloge magique, Benkei revêtit une copie d’une tunique en peau d’un animal, grâce au don de Kami. Il avait pour l’objectif de se rendre incognito. Il avait suivi les instructions de Mister Popo : il avait émis à l’horloge magique le souhait de revenir à l’époque de Nasia. Le Saïyen attendit son douzième coup pour disparaître.

Benkei retrouva le ciel rouge, et la terre sombre, qui lui étaient familiers. Il les avait toujours connus. De loin, à sa gauche, il admît des immeubles, caractéristiques des villes des Tsufurs et leur architecture sophistiquée. Ils étaient à la pointe des technologiques mais ils n’avaient certainement pas conscience des conséquences qu’ils avaient vis-à-vis de la planète.
- Ce n’est pas si étonnant qu’ils aient disparu, commenta-t-il à lui-même.

Le Saïyen se tourna à sa droite, la logique voulait que les Saïyens vivent dans de terres ardues ou dans les montagnes. En s’approchant, le voyageur reconnut quelques habitats laissés à l’abandon par les Tsufurs et ils ressemblaient à ceux des Plantiens. Benkei repéra également des huttes, construites sur des terres ardues. Il secoua la tête, incrédule.
- Heureusement qu’on a pu évoluer, murmura-t-il à lui-même. C’est quand même une belle ségrégation.

Les oreilles de Benkei bourdonnèrent soudainement. Le Saïyen évita habilement un lancer, qui finit par être éclaté par un rocher. C’était une arme blanche à la base d’une longue manche et d’une pierre polie. Il chercha l’origine de ce tir et resta bouche bée en le voyant.
C’était un homme de constitution musclée, il avait une touffe de cheveux épais noirs longs, des mèches de devant encadrant son visage, si semblant à Kakarot. Le père de ce dernier n’imaginait pas que cet homme pourrait être son aïeul. Rien à voir avec le Roi Végéta. Cet homme à la longue chevelure noire avait, comme tous les Saïyens, une queue de singe brune. Il portait une tunique à la peau d’un animal qu’il avait attachée par une corde à sa taille et un collier argenté.
- Que fais-tu là ? Je ne t’ai jamais vu !

Benkei nota mentalement que la langue utilisée par son aïeul n’avait pas trop évoluée, et que malgré le ton ferme, il pouvait dire que cet homme n’était pas menaçant. Ce dernier descendit du rocher, il s’approcha du Saïyen et l’examina attentivement.
- Tu ressembles à mon aïeul.

Sous un choc, les yeux de Benkei s’écarquillèrent. Ses suspicions furent confirmées. De but en blanc. Mais qui est-il réellement ? Il était persuadé de ne pas avoir entendu parler de lui.
- Mais tu n’es pas lui. Alors ?

Benkei hésita, mais des cris les interrompirent. Des Saïyens les rejoignirent mais à la surprise de Benkei, ils s’inclinèrent devant l’homme et l’un d’entre eux s’approcha et murmura à l’oreille de l’homme. Benkei put lire ses expressions et les retrouva bizarrement en ses enfants Kakarot et Raditz. L’homme n’était apparemment pas très ravi de la nouvelle.
- Toi, tu viens, ordonna-t-il à Benkei. Je t’ai à l’œil.

Normalement depuis la découverte de la trahison de Freezer, Benkei refusait ces ordres. Pourtant… cet homme dégageait en lui une aura familière, qui le poussait à suivre les siens. Il était dans le passé pour trouver les indices laissés par son petit-fils.
Le Saïyen, exilé sur Terre, suivit l’homme qui semblait être le chef. Dès que ce dernier traça un passage, les autres Saïyens se reculèrent et s’inclinèrent. Il s’arrêta devant une ancienne maison retapée dans une carrière montagneuse. Une femme Saïyenne, plus âgée, à juger sa chevelure grisâtre et son visage légèrement ridée, l’attendait. Elle portait une tunique jusqu’aux genoux et une cape de peau, elle tenait une canne de bois, dont le sommet est rattaché aux deux fioles.
- Rashuba, ta cousine Nasia est à l’intérieur, l’indiquait-elle sans détour.

Benkei enregistra mentalement le nom de cet homme, dont son fils avait hérité son visage, et s’apprêta à tendre ses oreilles à la mention de Nasia. D’après ce qu’il savait, Nasia était l’élément déclencheur de la révolte des Saïyens contre les Tsufurs. Mais la présence de Rashuba le gênait. Pourquoi l’enregistreur ne faisait-il aucune mention de lui ?
- Merci, Aïeule Cynara, lui répondit-il sur un ton de respect.

« Cynara ? Ne serait-elle pas… commença le voyageur du temps à se demander. »
- Toi, viens ! l’interpella Rashuba d’une voix plus ferme, le faisait sursauter, avant de se tourner au peuple. Retournez à vos occupations !

Benkei se précipita, à la surprise des habitants, dans la maison, et une fois dedans, il remarqua tout de suite une pièce assez sombre qui abriait le strict nécessaire : une cheminée avec une marmite dedans, une table avec des tabourets et enfin, un lit dans lequel était allongé la fameuse Nasia. Rashuba était penché au-dessus d’elle.
Le voyageur eut une désagréable sensation d’être observé, il entendit un claquement de la porte et se tourna vers Cynara, qui le fixa durement.
- Toi qui as le visage de mon défunt mari, je t’ai attendu, lui lança l’aïeule Cynara. Ta venue tombe à pic.

Benkei fut pris au dépourvu.
- A pic ? répéta-t-il, en clignant les yeux.
- Il était temps que tu apprennes la vérité, déclara Rashuba en se levant.
- La vérité ? Quelle vérité ?

Rashuba croisa le regard de l’aïeule Cynara, pour lui demander l’autorisation, mais celle-ci secoua la tête.
- Grand-mère…, la réprimanda-t-il gentiment. Tu m’avais demandé de te ramener un homme au même visage que Grand-père, tu savais que la fin allait être proche ! Regarde Nasia ! s’exclama-t-il, entre les dents.

Benkei nota le ton employé par Rashuba, il ne voulait visiblement pas être écouté par des Saïyens les plus curieux. Tout en gardant l’œil sur les occupants de la pièce, il balaya les alentours pour confirmer ce qu’il pensait : il était probablement en famille. Elle n’était visiblement pas n’importe laquelle. Benkei pouvait dire que la puissance de chaque membre était assez importante par rapport au peuple, et que chacun en cachait une bonne partie.
Le voyageur Saïyen secoua la tête. Que de contradictions entre les informations reçues par l’enregistreur et ses découvertes dans le passé…

Cynara poussa un soupir long, attirant l’attention du visiteur et frappa le sol avec sa canne.
- Ça suffit, Rashuba, lui dit-elle simplement en voyant Rashuba croiser les bras. Nasia s’en remettra, mais elle devait faire une croix sur Tavégéble. Par contre, toi, sois prudent. Il est rusé comme un singe.
- D’où la présence de notre visiteur, déduisit-il en levant les yeux vers Benkei.

Ce dernier eut un hoquet de surpris en entendant son rôle dans cette histoire. Il commençait à comprendre que sa venue n’était pas anodine. Elle était attendue, à l’année de la Révolte des Saïyens, lui qui n’était né que plus de soixante ans après.
- Holà, intervint-il, les mains levées entre Cynara et Rashuba et la queue érigée. Vous… Voulez-vous que j’intervienne dans cette révolte ?

Rashuba et Cynara le fixèrent avec sérieux avant de se regarder. Cynara fut la première à se détourner des yeux de son petit-fils pour les poser sur son descendant. Elle frappa trois fois le sol et une boule ovale sortit de son corps pour protéger les occupants de la pièce.
- Quel est ton vrai nom, cher visiteur ?
- Bardock, répondit le Saïyen, pourtant terrifié d’être découvert aussi vite.

Cynara hocha la tête, satisfaite, et jeta un coup d’œil à Rashuba. Il enleva un collier argenté et le tendit à Benkei.
- Prends-le, ordonna Cynara.

Benkei obéit et le mit à son cou. Durant une seconde, il ne comprenait pas ce geste. Soudainement, il ressentit son ki immense et le collier s’absorba dans son corps, en dégageant une auréole lumineuse dorée. Il regarda avec stupéfaction son torse, sa tunique ne laissait pas la moindre trace de sa disparition.
- Ainsi, tu es bien son descendant, le premier à se détacher des impurs, conclut Cynara d’un ton satisfait.
- Impur ? De qui je descends ?
- Ecoute-moi bien, mon enfant. L’histoire que je vais te conter n’est probablement pas retenue dans ton époque.

Cynara s’approcha de Nasia, et s’assit sur un tabouret, placée à côté du lit. Rashuba invita Benkei à en faire de même en lui montrant le tabouret. Cynara ferma les yeux et prit une inspiration avant de commencer son récit :
- Mon arrière-arrière-grand-père s’appelait Yamoshi, et avant de disparaître, il avait légué ce collier à Hanasia, sa première fille. Le même collier dans lequel il avait enfermé une partie de ses réserves énergiques, mélangée à la source blanche, ne pouvait être porté que par un Saïyen de cœur pur.

Sous le regard ébahi de Benkei, Cynara appuya ses paroles en pointant le torse de son descendant :
- Il avait laissé un message à sa fille : « Conserve-le jusqu’à ce qu’un descendant de cœur pur soit digne de le porter. Si un collier disparaît, l’élu sera révélé. ». Comme tu peux le constater, Bardock, le collier a choisi d’entrer au contact avec ton corps, cela ne peut signifier que l’élu est parmi tes descendants. Il sera appelé comme l’était Yamoshi.

Les yeux fatigués de Cynara posèrent sur Rashuba.
- Puis, Hanasia l’a donné à son deuxième fils Hartich, mon défunt mari, poursuivit la plus âgée des Saïyens, avant de quitter la planète. Elle aurait pu le donner à son premier fils mais celui-ci était issu du viol par un homme du nom de Sunavi. Celui-là était l’aïeul de Tavégéble, et comme tu pouvais t’en douter, Bardock, sa lignée représente l’impur.
- Et ça va encore s’aggraver, marmonna Rashuba.

Cynara le jeta un regard noir, le chef Saïyen leva les mains en signe de paix.
- Hum… Rashuba a raison, malheureusement, soupira-t-elle avant de poser ses yeux sur Benkei. Le Mal gagne du terrain parmi nous. Nasia, ma petite-fille, s’est fait voler son énergie par Tavégéble, expliqua-t-elle en caressant les cheveux de Nasia. Il va vouloir le collier, il le pensait être la source de puissance du premier Super Saïyen.

Elle se tut, examinant les facettes de Benkei.
- Je prends que tu es au courant de la Légende du Super Saïyen ?

Le voyageur du temps ne put qu’hocher de la tête, confirmant sa pensée. Pendant longtemps, il n’y croyait pas à ces légendes, mais depuis qu’il s’était transformé en Super Saïyen pour la première fois, il y repensait.
- Bien, je peux sauter quelques chapitres, plaisanta-t-elle pour la première fois, avant de prendre un masque sérieux. Le collier que tu portais te permet de te contrôler aisément sous la forme Oozaru et même sous d’autres transformations. C’est pourquoi on appelait la Légende Oozaru.

Benkei acquiesça. Il avait souvent entendu cette légende, mais il ignorait qu’il fallait le collier pour se contrôler. Mais alors…
- Si je suis bien le récit, les Saïyens impurs se transformaient en des Singes Géants incontrôlables ?

Cynara et Rashuba hochèrent.
- Alors pourquoi, dans mon époque, le Roi Végéta portait un collier avec un saphir ?
- Le prêtre Saïyen a volé la source de la Lune et fabriqué une médaille avec, intervint une voix faible.
- Nasia ! s’exclamèrent Cynara et Rashuba.
- Laisse-moi ! les repoussa-t-elle d’une voix encore faible.

Rashuba aida sa cousine à relever la tête, tandis que Cynara partit à la cuisine. Nasia était réveillée, encore faible, mais elle avait les yeux rivés sur le voyageur Saïyen.
- Mais, il ne savait pas comment faire… Yamoshi était le seul à être au courant.

Nasia toussa.
- Je parie que Yamoshi a été aidé, ajouta-t-elle, ignorant l’appel de son cousin.
- Repose-toi, la gronda Cynara, ramenant de l’eau. Bois, ma chérie, bois.

Benkei remarqua la ressemblance frappante entre Nasia et sa défunte femme, Gine. Il secoua la tête incrédule. Il était venu pour chercher des renseignements et il était loin d’imaginer qu’il était descendant de Yamoshi. De plus, il ne retrouva pas les traits de Végéta dans cette famille.
- Bardock ? Je sens que tu as des questions à me poser, devina Cynara, ses bras enlaçant Nasia, semi-allongée.

Elle avait pris la place de Rashuba.
- Po… Pourquoi avez-vous dit que je suis le premier à me détacher des impurs ?
- Simple, fit-elle en le regardant. Je suis l’arrière-petite-fille de la deuxième fille de Yamoshi, Wasabi. Ta propre mère Wasabi est la descendante de ma défunte fille et ton propre père Daikon, le descendant caché de Rashuba et cette union fait de toi un premier être à cœur pur. De plus, ta femme, Gine, et celle de ton fils, Cébia, sont les descendantes de Nasia. La relève est assurée.

Benkei resta sans voix. Il fut profondément choqué par la déclaration de Cynara. Mais… ne descendit-il pas de Végéta 1er ou lui a-t-on encore menti ? Il se mélangeait tout.
- Moi aussi, j’ai un don de prescience, lui avoua-t-elle à sa surprise. J’ai attendu toute ma vie pour rencontrer mon descendant possédant ce don afin de lui passer le relais. Tu en as mis du temps, Bardock !
- Grand-mère…
- Nasia, Rashuba, ne vous inquiétez pas. Je ne vais pas mourir, les rassura-t-elle, rapidement avant de se tourner vers Benkei. Garde ceci à l’esprit. Ne l’utilise que lorsque c’est nécessaire, mais le maîtriser prend du temps et je pense que tu t’en es rendu compte.

Incapable de prononcer un mot, Benkei l’approuva. Ce n’était même pas utile d’en dire plus. Posséder un don de prescience était voué à dire la vérité, même si les flashs ou les images étaient difficiles à interpréter mais il y avait toujours un part de vérité. Il pouvait comprendre Cynara et avait envie de la croire.
Le visiteur Saïyen observa Cynara s’occuper de Nasia, et ordonner à son petit-fils Rashuba de prendre son relais. L’aïeule chercha de quoi rebooster l’énergie de sa petite-fille. Benkei fut surpris par son regard triste et par la queue baissée, il se demandait si Cynara n’avait pas réellement tort dans ses propos.
Tout à coup, le regard de la Saïyenne retrouva la détermination. D’un geste rapide, elle prit sa canne et frappa trois fois, faisant disparaître la boule ovale. En sentant la protection le quitter, Benkei comprit que tout ce qui a été dit était tenu secret et véridique. Il se promit de les garder en sécurité.
- Vite, Chef Rashuba ! Il arrive ! cria une voix.

Rashuba se leva et s’apprêta à répondre, lorsqu’une main l’arrêta. Cynara lui tendit un médaillon sans valeur.
- Enfile-le pour éviter tout soupçon de sa part.

Rashuba acquiesça et obéit. En levant ses yeux vers sa grand-mère, il fut choqué par ses larmes.
- Grand-mère ?
- Sauve ton honneur, je… on s’occupe du petit Brassik.

Rashuba comprit et l’enlaça fort. Il lui glissa des mots réconfortants et plein d’amour. Il se tourna vers Nasia :
- Reste en vie, je t’en prie, protège mon fils, s’il m’arrive quelque chose.

En pleurs, Nasia hocha la tête. Rashuba lui sourit et répondit aux appels incessants. Les Saïyens étaient dans tous les états.
- Tavégéble te cherche ! Il veut Nasia ! Il te donne rendez-vous à la Caverne.
- Un instant, les calma-t-il d’une voix autoritaire.

Rashuba referma la porte et se tourna vers Benkei.
- Bardock, mon descendant… Même si tu es puissant, je veux que tu n’interviennes pas ! Ils ne sont pas ce que tu connais. Compris ?
- Oui.

Rashuba fit un dernier contact visuel à ses femmes avant de quitter la maison. Benkei, qui avait assisté à toute cette scène, eut peur de comprendre ce qui allait se passer. Il laissa alors les femmes enlacées pour voir ce qui se passait sur terrain. Il entendit des cris au loin du village, il envola et vit un assemblement. Rashuba se battait contre Tavégéble, mais ce fut atroce. Le corps de Rashuba était déjà entaillé de partout, avec une plaie dans son dos. Il venait d’être poignardé, et pourtant, il ne se laissait pas se faire. Rashuba avait raison : les Saïyens ressemblaient, dans les combats, à des bêtes sanguinaires plutôt que de guerriers qu’il avait connus. Benkei eut envie de lui filer un coup de pouce mais il devait tenir la promesse de son aïeul.
- Non, hors de question ! cria Rashuba. Tu n’auras pas Nasia, tu vas la tuer et il n’y aura non plus de guerre contre les Tsufurs !
- Et moi, je te le dis que si ! Il le faut ! Nous avons assez d’être traités en esclavage ! répliqua Tavégéble.
- Je te répète, c’est une mauvaise idée ! Aaaaaaaarrrrrggggghhhh !!!!

Benkei vit des fouets électriques et le couteau en sang derrière Rashuba, il a été tracté et poignardé à plusieurs reprises en traître par plusieurs des hommes de Tavégéble ! Rashuba fit un quart de tour et les lança une boule d’énergie, qui les désintégrait immédiatement. Il s’apprêta à se battre contre le traître de Tavégéble mais ce dernier se rua dessus et parvint à le mettre à terre avec l’aide de ses fidèles. Rashuba parvint à laisser un message visuel et mental à Benkei, à travers les jambes des Saïyens :
« Adieu, on compte sur toi, mon arrière-arrière-petit-fils. Heureux de te connaître. »

En le recevant, Benkei, paralysé par cette mêlée horrible, sentit des larmes lui monter aux yeux mais en tant que guerrier Saïyen, il les retint. Il assista à cette scène, impuissant. C’était enfin la scène dont son petit-fils avait fait des cauchemars. Il l’avait vécu dans son rêve.
Les Saïyens étaient maintenant au-dessus de Rashuba. Benkei sentit son ki s’affaiblir puis disparaître, il ferma ses yeux avant d’entendre les cris de joie. Il ouvrit ses yeux et faillit avoir un haut-en–cœur.
Les Saïyens soulevèrent le nouveau Roi Tavégéble, il brandissait le cœur de Rashuba, arraché et montré au peuple. Il portait également sa médaille, comme l’avait prédit Cynara, en plus d’un collier saphir.
- A bas le Roi, Vive le Nouveau Roi ! Le Roi Tavégéble !

Benkei fut profondément dégoûté par cette scène, ils ont massacré Rashuba ! Une pensée de Cynara lui traversa à l’esprit. Nasia et elle devaient être cachées. Le voyageur s’envola rapidement et pénétra dans la maison de Cynara sans ménagement. Il la retrouva en train de consoler un bébé et Nasia boire une potion.
- Cachez-vous ! Rashuba vient d’être assassiné et massacré ! Je ne pouvais pas intervenir…, trembla-t-il de rage, les poings serrés.
- Calmez-vous, c’était sa destinée, le rassura-t-elle. On ne peut plus rien faire. Tavégéble a peut-être obtenu ce qu’il voulait mais son fils Végéta se fera avoir par Brassik et il n’aura jamais ce que tu as, sourit-elle narquois.
- Grand-mère…, fit Nasia. Il a raison, plions bagage.
- Bien sûr, approuva Cynara. Bardock monte garde.

Benkei obéit et surveilla l’entrée. De loin, il entendit de nouveaux cris, il fut médusé d’apprendre que ce n’était plus Tavégéble qui était Roi mais son fils Végéta. Il avait probablement défié et tué son propre père.
Lentement mais sûrement, Benkei prit conscience ce que cela signifiait : Végéta 1er avait caché une grosse partie de son histoire dans les enregistreurs, ceux qu’il avait connus.
Subitement dans son esprit, la phrase de Cynara prit tout son sens. Dans son époque, Végéta 1er parviendra à massacrer les Tsufurs, se permettra d’avoir une amante. Un sourire moqueur se dessina sur son visage. Brassik jouera un rôle là-dessus et fera en quelque sorte pour que son fils Daikon soit accepté et élevé par Végéta 1er.
- C’est comme faire entrer un loup dans une troupe de moutons, ricana-t-il à lui-même.
- Bardock, appela Cynara. C’est ici que nos chemins se séparent…

Surpris par cette déclaration, le Saïyen se tourna et reçut un coup de pouce au niveau de la clavicule, l’évanouissant.

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Planète Terre, Palais du Dieu, Printemps, année 757.

Benkei posa ses mains sur le front de sa tête.
- C’était sur cette voie que je suis revenu dans la Salle de l’Horloge…

Kami était resté de marbre tout au long de l’histoire mais il était surpris de découvrir la tournure de cette situation. Il comprenait mieux pourquoi son protégé était remonté, il venait d’apprendre que sa vie n’était qu’une succession de mensonges.
- Benkei, je…
- Attendez ! l’interrompit le Saïyen, sur ses alertes.

Il venait de ressentir un ki maléfique. Kami le sentit quelques secondes plus tard.
- Allez le voir, mais ne vous battez pas. Pensez à Goku ! le prévint-il.

Bardock hocha et disparut de la salle à manger.


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Planète Terre, Printemps, année 757.

Une créature verte surmontée d’ailes de chauve-souris surgit devant une maison où dormait Krilin, il introduit dans sa chambre dans le but de l’assassiner. Le jeune homme ronflait paisiblement et la créature se préparait à lui porter un coup mortel mais au moment où il allait le tuer, Krilin l’esquiva.
- Qui êtes-vous ?
La créature ne répondit pas et fonça sur le chauve, traversant ainsi le mur. Après un combat assez serré, Krilin succomba à une technique qui lui était inconnue. Juste avant de mourir, il avait hurlé de tous ses poumons, devant la créature et derrière elle, se trouvait un vieil Namek.



Spoiler
Notes de la famille de Bardock dans la Salle de l’Horloge :

Cynara : Ce prénom de l’aïeule de Bardock forme, en fait, la famille des Astéracées, autrement dit l’artichaut, qui est lui-même un chardon domestiqué et cultivé (source : wikipédia). Elle est l’arrière-arrière-petite-fille de Yamoshi (oui, je me suis inspirée d’une image d’un guerrier sur internet !) et elle possède le don de prescience qu’elle a transmis à son descendant Bardock.

Rashuba : J’hésite entre Rhubarbe et Rutabaga (navet ou plus précisément, un légume-racine appartenant à la famille des Brassicadées comme le colza, le navet, le radis…). (Source : wikipédia) J'ai décidé de mélanger ces deux mots de légume en Rashuba. Vous l’aurez compris, il était le petit-fils de Cynara et l’aïeul de Bardock par son père, il était Roi ou plutôt le Chef des Saïyens, avant la révolte des Saïyens, menée par Végéta 1er, le fils de Tavégéble.

Nasia : Son nom vient du mot « panais » (wikipédia), je l’ai transformée pour que ce soit plus féminin. J’ai voulu monter un peu le lien de parenté en choisissant ce légume qui a une forme proche de celle de carotte et qui a un goût légèrement sucré. Et puis son rôle est déterminant dans la révolte des Saïyens. Enfin, elle est l’aïeule de Gine et de Cébia… donc les femmes d’un certain… carotte, oups, de Kakarot.

Brassik : Le prénom du bébé que Cynara tenait dans ses bras vient d’un mot « Brassicasées » (Wikipedia), il est le vrai grand-père de Bardock, il avait réussi à semer sa graine dans le ventre de son amante, avant que celle-ci soit accouplé définitivement avec le Roi Végéta I. C’était la deuxième épouse de Végéta I, après le décès de la première, la mère de Végéta II.

Daikon : Son nom est un radis blanc (wikipedia). Il est le fils caché de Brassik et de la deuxième épouse du Roi Végéta I. Il n’a aucun lien biologique avec Végéta II et Végéta I. Sa mère l’a nommé Daikon, probablement en souvenir de son amant Brassik.

Tavégéble : Un amalgame du mot anglais « Vegetable ». Père de Végéta I, assassiné par ce dernier, après avoir tué et dépouillé Rashuba de ses titres. Il s’est auto-clamé le Roi des Saïyens, mais son règne fut très, très, très bref. Amant violent de Nasia.

Végéta I : Le deuxième Roi des Saïyens, qui a commandité le massacre des Tsufurs, était le grand-père adoptif de Bardock et aussi, l’aïeul du prince Végéta IV, celui que nous connaissons.



Spoiler
Le voyage de Bardock/Benkei, dans le passé, a un double but :
- Récolter des indices sur l’élu, qui sera traité dans quelques chapitres plus tard.
- Montrer que l’éducation saïyenne a été endoctrinée par le Roi Végéta et que la vérité en est autrement.
Le Saïyen découvre la terrible vérité sur son peuple. Il comprend plus tard que sa mission sera de trouver des informations sur le guerrier originel et de s’entraîner pour être prêt à filer un coup de pouce à l’élu.



Spoiler
Ce chapitre, je l’ai écrit avant l’apparition de Beerus, je ne savais rien de lui, j’ignorais même qu’il existait actuellement des histoires similaires à Bardock. J’ai juste changé de noms de l’ancêtre de Brass en Yamoshi pour mieux coller à l’image que vous aurez du premier guerrier saïyen dans le rêve de Beerus.
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Re: Les Derniers Saïyens T1

Messagepar Mirai no Mayo le Sam Mars 10, 2018 21:32

Ton histoire est tout sauf un torchon ! tu développes tes personnages à ton rythme, tu crées du suspens.

Tu écris bien en français ( mais ne te sens pas obligée d'en faire des tonnes, le plus est l'ennemi du bien)

J'ai juste du mal à suivre : le temps présent, le passé, la planète Végéta, la Terre.... Personnellement, je lis beaucoup dans les transports en communs (dans le bus !) et j'ai besoin d'un "fil d'ariane". J'ai du mal à me "mettre dans le bain".

C'est agréable que tu me décrives un Onsen, je n'en ai jamais fréquenté. Y es tu allée ? dis moi ce que ça fait !

J'aime vraiment l'idée des chocs de cultures que tu développes. Ne trouves pas d'excuse à tes personnages, laisses les se tromper s'il te plait ;)
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Re: Les Derniers Saïyens T1

Messagepar Cornett le Dim Mars 11, 2018 22:33

Bonsoir!!!!

Bon finalement, j'ai encore du temps devant moi... donc... je vous envoie le septième chapitre.

La prochaine fois, ce sera la semaine prochaine! C'est sûr! Je repends le travail demain. :(

Bonne lecture!!!
Cornett

@Mirai no Mayo:
Spoiler
Mirai no Mayo a écrit:Ton histoire est tout sauf un torchon ! tu développes tes personnages à ton rythme, tu crées du suspens.


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(Je dois être trop exigeante envers moi... Traiter ma propre fanfiction de torchon...) Merci beaucoup!!! :oops:

Mirai no Mayo a écrit:Tu écris bien en français ( mais ne te sens pas obligée d'en faire des tonnes, le plus est l'ennemi du bien)

J'ai juste du mal à suivre : le temps présent, le passé, la planète Végéta, la Terre.... Personnellement, je lis beaucoup dans les transports en communs (dans le bus !) et j'ai besoin d'un "fil d'ariane". J'ai du mal à me "mettre dans le bain".


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Bien sûr, je comprends. Je vais bientôt fusionner les deux-trois fils pour un fil... conducteur. :mrgreen:
Ca devrait arriver si je ne m'abuse pas dans... cinq ou six chapitres.

Mirai no Mayo a écrit:C'est agréable que tu me décrives un Onsen, je n'en ai jamais fréquenté. Y es tu allée ? dis moi ce que ça fait !


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En fait... Je suis allée en Suède et en Finlande, en hiver, j'ai eu l'occasion d'aller dans une station thermale dans la nature, sauf... que c'était artificiel. Néanmoins... j'ai des amis proches qui ont été dans un onsen au Japon, vers Kyoto, et pour partager leurs sensations, ils ont filmé et commenté. J'ai pu en visionner. :mrgreen:

Mirai no Mayo a écrit:J'aime vraiment l'idée des chocs de cultures que tu développes. Ne trouves pas d'excuse à tes personnages, laisses les se tromper s'il te plait ;)


D'accord! :wink:
Et merci pour ton commentaire! Ca fait plaisir!




Chapitre 7 : Piccolo Daimaô

Planète Terre, Mont Paozu, Printemps, année 757.

Une petite voix hurla alors que quelque chose atterrissait sur le ventre de Goku.
- Papa !
- Qu… Qu’est-ce que t’est arrivé ?
Goku se redressa et cligna des yeux, ayant été durement tiré d'un sommeil particulièrement agréable. Dans une faible lumière des étoiles qui brillaient à travers la fenêtre, il distinguait à peine les contours d'une petite silhouette.
- Gohan, qu’est-ce qui ne va pas ?
- Je… J’ai peur… méchant rêve, sanglota le garçon de deux ans et demi.
- D’accord, allez, monte et dors, soupira Goku en l’aidant à grimper sur le lit.
Il était trop fatigué pour entendre son fils lui raconter son cauchemar.
D’abord, il avait passé tout l’après-midi et en soirée dans la salle de gravité. Les tests de résistance et de gravité ont été très concluants. Goku en avait profité pour s’entraîner. Il avait dû s’arrêter en voyant l’heure pour chercher Gohan chez Maître Roshi. Ensuite, en rentrant à la maison, il n’avait pas l’énergie de se battre avec Gohan pour le mettre dans la capsule et il l’avait mis au lit. Et puis, le Saïyen n’avait qu’une seule envie : le sommeil ; la nuit dernière, il n’avait pas dormi, trop tourmenté par les derniers événements. Mais l’extraterrestre fit une note mentale de lui en parler lendemain.

Le petit garçon se blottit contre le torse nu de son père, sa queue de signe vint enrouler le poignet de son père. Goku sourit et à travers ses draps, la sienne enveloppa son fils.
- Bonne nuit papa !
- Bonne nuit fiston, répondit-il en retombant dans le sommeil.

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Planète Terre, Palais du Dieu, Printemps, année 757.

- Alors Benkei ? demanda Kami, le regard à l’horizon, depuis son palais.

Il avait senti son arrivée. Il l’attendait patiemment. Il ne voulait pas être détecté par sa moitié, il n’était même pas sûr que ce soit lui. Il savait qu’il devait révéler une partie de son histoire. Après tout, Benkei lui avait bien raconté la sienne.
- C’était le chauve à six trous sur son front. Krilin, je crois qu’il se nomme ainsi. Il est mort. Tué des mains d’une créature à la peau verte.

Kami ferma les yeux. Ça y est. Il est de retour. Se venger probablement. Devenir maître du monde.
- Autre chose ? insista-t-il, en se tournant vers le Saïyen.
- C’est la même signature que j’ai détecté l’avant-dernier jour du tournoi.

Kami hocha doucement la tête, pensif et remarqua le sourire moqueur de son hôte. Il l’interrogea du regard.
- Kakarot va avoir une surprise au réveil, je suis passé le voir en masquant ma force, s’esclaffa –t-il.

Intrigué, Kami fronça les sourcils, mais Benkei détourna la conversation, le visage grave :
- Par contre, avant de mourir, ce Krilin a arraché une partie du parchemin et envoyé un signal énergique, mais je ne sais pas à qui.
- Maître Roshi, devina-t-il en prenant la partie du parchemin que le Saïyen avait trouvé. Krilin était son disciple. Cela signifie que dans quelques heures, Goku va être prévenu.

Benkei soupira, il savait que son fils allait venir par ici. Il va devoir se cacher et il déteste.
« Vivement que je récupère tout ! se dit-il. »

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Planète Terre, Mont Paozu, Printemps, année 757.

Lendemain, Goku ouvrit les yeux et sa vision tomba directement sur la fenêtre. Il faisait encore un peu nuit, le jour la poussa un peu plus chaque minute. En s’étirant, il sentit une boule chauffante sur son côté gauche, il tourna sa tête et vit son fils, blottit contre lui. Il essaya doucement de ne pas le réveiller en se retirant du lit, lorsqu’il sentit une pression sur le bout de sa queue. Durant la nuit, Gohan avait dû prendre sa queue pour doudou, comme il était plus jeune. Goku comprit son geste, il était un gage de sécurité. A genoux, il tenta donc de libérer sa queue de la main de son fils sans le réveiller.

Une opération délicate.

Le Saïyen retira un par un les doigts de son fils, mais celui-ci serra un peu plus fort sa queue. Le père fit une grimace de douleur, la force de son fils augmentait de jour en jour, mais elle était encore un peu insuffisante pour faire évanouir le père.
Légèrement paralysé par la pression, il attendit un moment pour faire passer cette désagréable sensation, et il renouvela l’opération, mais Gohan ne l’entendit pas de cette oreille : il comprima sa queue encore plus fort. Goku se mordit les lèvres pour ne pas crier, et dut mettre ses mains sur le lit pour ne pas écraser son fils avec tout son poids. Il serra les dents en attendant que la douleur passe.

Sentant la douleur plus supportable, Goku balaya du regard sa chambre à la recherche d’une astuce, il n’avait pas envie de tenter le même essai. La vue de son tee-shirt négligemment jeté au pied de sa chambre lui donna une idée. Il le récupéra et recommença l’essai. Il enroula son tee-shirt et le déposa au visage de son fils. Son odeur que portait son tee-shirt pourrait le faire réagir inconsciemment. Gohan, toujours, endormi, lâcha la queue pour blottir son nez dans ce tee-shirt. Goku soupira de soulagement en éloignant sa queue de l’enfant, il pouvait de temps en temps compter sur l’odorat développé des Saïyens. Il remonta les draps au menton de son enfant.

Goku jeta un coup d’œil au réveil. Il était près de sept heures. Il décida qu’il était plus que temps de descendre à la cuisine et de préparer le petit déjeuner. Il sentit encore des picotements sur le bout de sa queue mais c’était beaucoup plus supportable. Une douche rapide l’aiderait à se calmer.
Actuellement habillé de son traditionnel gi, le Saïyen ajouta à sa tenue un tablier, et sortit une marmite dans laquelle il versa de l’eau pour préparer le riz. Le Vieux Gohan l’avait appris à cuisiner local, mais Goku préféra de loin les fruits crus, de la viande cuite, qui constituaient la base alimentaire de sa planète Végéta. Cependant, il ne refusa pas les repas terriens, qui lui paraissaient appétissants et bien plus sains.
En même temps, le guerrier lança de la soupe miso au feu, baissa le feu pour l’eau arrivée à l’ébullition et ajouta du riz. Il chercha du saumon mariné dans le frigo, l’un des rares poissons acheté en ville et l’essuya de l’excès avant de le cuire à la poêle.
Il avait presque terminé sa préparation lorsqu’il entendit les bruits légers provenant de sa chambre. Il sut que Gohan s’était réveillé. Il vérifia ses plats et monta chercher son enfant.

Il ouvrit la porte de sa chambre doucement et vit Gohan ciller les yeux, peu perdu. L’enfant tendit ses petits bras à l’approche de son père, celui-ci les accepta.
- Bonjour Gohan, tu as bien dormi ?

Il ne lui répondit pas, il se blottit contre le torse de son père, sa queue enroula le bras de Goku. Celui-ci ne dit rien et descendit à la cuisine.
- Gohan, tu peux t’asseoir ? lui indiqua Goku en s’arrêtant à la table.

Mais l’enfant secoua la tête. Goku ne se laissa pas faire.
- Il faut que tu t’asseyes. Je termine le repas.

A la mention du repas, Gohan obéit et attendit son père lui servir. Il n’avait plus besoin de biberons, il pouvait manger comme un enfant de quatre ans, il avait toutes ses dents, mais il ne savait pas encore se servir des baguettes. Goku lui apporta une cuillère et une fourchette, il lui coupa du saumon et l’enfant commença à manger. Goku prit une première bouchée et parut satisfait.
- Papa a bien travaillé ? demanda-t-il à Gohan.

Gohan acquiesça farouchement et tourna à son assiette, ce qui fit rire son père. Soudainement, des coups secs à la porte d’entrée se firent entendre, surprenant les garçons. Goku recevait rarement des visites mais pas à cette heure aussi matinale.
Gohan lança un regard peu inquiet à son père, mais celui-ci se concentra et haussa un sourcil en reconnaissant les ki.
- Ne t’inquiète pas Gohan, ce sont des amis.

Goku ouvrit la porte pour découvrir Maître Roshi et Ten Shin Han. Leurs visages étaient graves. Le saïyen leur invita à s’asseoir, mais ils ne bougèrent pas.
- Krilin… il est mort assassiné, annonça le Maître Roshi.

Goku fut choqué par la nouvelle, il ne s’y attendait pas. Si Krilin était mort, cela ne pouvait que signifier que quelqu’un était plus fort que lui.
- Quoi ? Par qui ? s’écria Goku, sentant une colère intérieure.
- Justement, on ne le sait pas, ajouta Ten Shin Han avant de tendre un papier à son ancien rival du tournoi. On n’a que cet insigne.
- Par une créature verte avec des ailes, intervint une voix timide.

Surpris par cette intrusion, les occupants de la salle se tournèrent vers Gohan, dont son expression était cachée par ses cheveux noirs. Sa queue vacillait bizarrement. Goku était le seul à connaître ce signal. Si la queue effectuait des petits mouvements répétés et elle n’était pas redressée, le propriétaire cachait un secret lourd. Prenant une inspiration, le père s’approcha de son fils et se mit à sa hauteur.
- Gohan…, l’interpella-t-il d’une voix douce. Tu l’avais rêvé ?

C’était plus une affirmation qu’une interrogation. Le petit garçon acquiesça timidement. Goku posa son front contre la tête de son fils et ferma les yeux. Il se reprocha pour sa réaction d’hier, mais pour sa défense, il était fatigué. Goku se recula et passa son doigt sous le menton de son fils pour lui force à le regarder.
- Gohan, parle-moi de ce rêve.
- Je… Je pensais que c’était un mauvais rêve… s’excusa-t-il timidement, mais le regard sévère de son père l’incita à lui dire la vérité. C’était un démon d’un Namek, avoua-t-il d’une voix inaudible aux oreilles terriennes.

Goku comprit immédiatement. Au lieu de traduire cette phrase aux terriens, il caressa sa joue, puis l’enlaça pour caresser son dos jusqu’à ce que son fils soit complètement calmé.
- Ne t’en fais pas, Gohan…, le rassura-t-il en même temps. Tu ne pouvais pas le savoir… Je t’expliquerai plus tard. En attendant, essaie de finir ton petit-déjeuner. Je serai dehors derrière cette porte, d’accord ?

Le petit garçon hocha la tête, se fit aider par son père pour faire approcher sa chaise de la table et se concentra sur son repas. Le Saïyen fit face à ses amis terriens et leur ordonna d’une voix calme :
- Sortons.

Aussitôt dit, aussitôt fait, Goku invita par ses amis à le suivre. Il soupira de frustration, il sentit sa queue se crisper mais il n’en tint pas compte et se tourna vers les combattants, probablement intrigués par son discours à son fils.
- Goku… l’interpella Maître Roshi.

Le Saïyen le regarda quelques secondes, hésitant à dévoiler une petite partie des secrets de son peuple, mais après tout, son Maître avait rencontré le Namek lorsqu’il était plus jeune et en plus, il avait même une sœur, dotée de dons de voyance, et médiatrice des deux mondes. Le regard du Saïyen passa à Ten Shin Han, qui n’était pas au courant de ses origines et devait sûrement être choqué en le découvrant avec une queue de singe.
- Je me suis permis de lui raconter ton arrivée sur Terre, informa Maître Roshi en interceptant le regard de Goku sur Ten Shin Han. Mais je ne lui ai pas dit avec exactitude tes origines. J’ai jugé préférable que tu le fasses.
- Il dit vrai, ajouta Ten Shin Han, attirant l’attention de Goku.

Le Saïyen acquiesça la tête doucement. Apparemment, Ten Shin Han avait bien pris le fait qu’il ne soit pas de la Terre. La queue relâchée, Goku prit une inspiration pour se calmer.
- Ten Shin Han, il faut que tu le saches… Gohan et moi sommes des Saïyens, un peuple de guerriers. Nous sommes forcés de nous exiler pour une raison dont je préfère ne pas en parler pour le moment. Peux-tu garder ce secret pour Gohan et moi ?

Ten Shin Han approuva.
- A condition que tu protèges la Terre.

Goku sourit.
- Pas de problème, mon cher… coéquipier.

Ten Shin Han sourit à son tour. Goku perdit le sourire et prit un air sérieux.
- Comme tous les Saïyens, en rêver est une sorte de prémonition, commença-t-il, mais cela peut être un mauvais présage. Nous sommes nés avec une queue de singe, avec nos instincts animaux, nous sommes plus sensibles aux activités paranormales, avoua-t-il, la main derrière sa tête. Et pour Gohan… Je ne pensais pas qu’il était suffisamment mature pour le vivre. Je… J’aurais dû prêter attention à ses réactions ! soupira-t-il. Il était venu dans ma chambre, hier, en pleurs et… et… comme j’étais fatigué, je lui ai demandé de dormir au lieu de le rassurer du mauvais rêve.
- Goku, ne te culpabilise pas, ordonna Maître Roshi d’une voix ferme.

Goku l’écouta et hocha la tête.
- Ce n’est pas tout… Gohan a mentionné d’un démon d’un Namek. Le seul Namek que nous connaissons…
- Est Tout-Puissant ! termina Maître Roshi.

Lors de son premier voyage, Goku avait reconnu un Namek et l’avait relaté à son Maître Roshi. Goku secoua la tête.
- Je ne crois pas que ce soit lui, son cœur est pur, mais…

Le Saïyen s’arrêta brutalement, se souvenant d’un fait et reprit :
- Lors de ma deuxième visite, après avoir appris à ressentir le ki de chacun, j’ai découvert chez Kami une partie de ki, comme si sa force a été divisée en deux entités. Comme j’étais novice dans l’apprentissage de ki, je n’ai rien dit.
- Tu me surprends, Goku, commenta Maître Roshi avec une pointe de fierté dans sa voix. En quelques semaines, tu as réussi à maîtriser, à ressentir et à manipuler le ki. Mais attention, ne laisse pas ton jugement t’aveugler.

Goku hocha la tête et se tourna vers Ten Shin Han :
- Tu m’as montré un insigne, peux-tu nous le monter à nouveau ?
- Hum hum… Avec l’indice donné par Gohan, ce serait Piccolo Daimaô ou Démon Piccolo, examina le vieil homme le papier. Ecoutez les enfants. Il y a longtemps, du temps de mon Maître Mutaito, Piccolo était un méchant qui avait plongé le monde dans la terreur et il était beaucoup trop fort pour mon Maître, mes condisciples et moi. Mon Maître avait élaboré Mafuba, une technique qui lui permettait de sceller Piccolo dans un objet qu’il avait lui-même envoûté. Et… quelqu’un qui a dû le libérer sans le savoir.

Goku fixa le vieil homme et releva un fait :
- Sans savoir… Je ne le crois pas. Il y aura toujours des gens qui désirent dominer le monde. Les Dragons Balls n’y sont pas étrangers, trancha-t-il avant de se taire un bref moment et d’annoncer sa décision. Bon, je vais le combattre et ressusciter Krilin.
- Goku, interpella Maître Roshi, même si tu es le plus fort de nous, je te suggère que Ten Shin Han t’accompagne.
- D’accord, accepta-t-il. A une condition.
- Gohan, comprit le vieil homme, faisant sourire le saïyen.

Après avoir mis Gohan au courant et sous la garde de Maître Roshi, Goku s’apprêta à s’envoler lorsqu’il vit Ten Shin Han monter dans l’avion, il l’arrêta :
- Non, Ten Shin Han, cet appareil ne montera pas jusqu’au palais du Tout-Puissant. Tu ne peux pas voler haut ?
- Non, pas assez d’endurance…

La réponse de Ten Shin Han ne plut pas à Goku, qui maudissait intérieurement les Terriens. Il poussa un soupir et descendit.
- Laisse cet avion ici et grimpe sur mon dos, lui suggéra-t-il, en enroulant sa queue à sa taille.

Tout d’abord hésitant, Ten Shin Han quitta son poste, lança sa boîte à capsules à Maître Roshi et se plaça derrière Goku. Il déglutit. Il n’était pas habitué au contact entre les hommes. Goku s’impatienta. Cette réaction lui fit décider de grimper sur le dos du saïyen.
- Parfait ! Tiens-toi bien, trois yeux ! cria le Saïyen, qui attrapait ses jambes avant de s’envoler dans l’air comme une fusée.

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Planète Terre, Palais du Dieu, Printemps, année 757.

- Benkei, cache-toi ! Il vient par ici ! prévint Kami au Saïyen.

Il ne se fit pas prier deux fois et retourna à sa chambre en masquant son énergie. Il s’assit sous la fenêtre, donnant le terrain du palais et tendit ses oreilles et resta attentif à la conversation entre Kami et son fils.

- Il est dans sa chambre, murmura Mister Popo à Kami.
- Bien, donne l’illusion de façon qu’il n’y a que nous, le conseilla-t-il dans une voix presque inaudible.
- Ce sera fait.

Goku retrouva Kami et Mister Popo et fit descendre Ten Shin Han, livide. Ce dernier s’éloigna vite de Goku pour vomir. L’extraterrestre attacha une mine dégoutée et se demanda mentalement comment il pouvait s’encombrer d’un Terrien à l’estomac fragile, mais il le savait redoutable et précieux allié. Il se tourna vers Kami et empoigna sa tunique :
- Kami ! Je crois que vous avez quelque chose à nous dire sur ce Démon Piccolo. Où est-il ? Que veut-il ?

Kami, pris peur par la férocité du saïyen, soutint son regard et lui ordonna d’un ton calme :
- Pour commencer, enlève-moi cette main. La violence ne résout rien, Goku.

Ce dernier obéit, tandis que Ten Shin han se remit de ses vomissements, mais il était encore pâle et tremblant. Kami jeta un coup d’œil à Mister Popo qui se retira immédiatement, et il prit une respiration longue avant de regarder les combattants.
- Vous n’êtes pas sans savoir que Démon Piccolo s’est évadé, un an plus tôt. Il faut que vous le sachez, ce Démon Piccolo est en quelque sorte mon compatriote.
- C’est aussi un Namek ? l’interrogea Ten Shin Han.
- Oui, jeune homme, je vois aussi que Goku vous a mis au courant de mon origine. Passons, il n’est pas sans savoir que Démon Piccolo veuille aussi les Dragons Balls pour obtenir la jeunesse. Mais avant cela, son serviteur est envoyé pour tuer tous les combattants qui représenteraient une menace pour lui. C’est pourquoi qu’il a assassiné votre ami.
- Tous les combattants ? releva Goku, pris d’un mauvais pressentiment.
- Les meilleurs combattants du dernier Tournoi d’Arts Martiaux, répondit-il.

Goku et Ten Shin Han furent choqués. Goku repensa immédiatement à son fils et à Maître Roshi, qui était aussi inscrit au dernier tournoi.
- Gohan ! Maître Roshi !
- Goku, ne bouge pas ! déclara Kami d’une voix ferme. Une dernière chose… Tuez-le.

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Benkei écouta toute la conversation et imagina très bien la réaction de son fils lorsqu’il empoignait la tunique de Kami. Il avait beau hérité du côté doux de sa mère, il n’en restait pas moins un guerrier Saïyen, celui qui ne perdait pas du temps pour des balivernes.
Il fut rassuré par cette attitude féroce, Kakarot n’avait pas oublié ses années saïyennes. La nuit dernière, il avait peur un instant en découvrant le côté protecteur de son fils envers son petit-fils. En temps normal, il n’aurait pas accepté d’avoir ses enfants à ses côtés quand il dormait. Mais maintenant… il n’en voyait pas un obstacle.
« En tant que Kardon ne saisit pas ma queue, ricana-t-il intérieurement en imaginant le réveil de son fils. »

Benkei leva ses yeux vers le plafond en entendant parler des combattants du tournoi.
« Ça devient intéressant… »

Tout à coup, tout vibrait. Benkei, toujours, adossé au mur, se cramponna inutilement. Il avait ressenti une seconde plus tôt une montée de ki chez son fils et après un bruit sec. Il avait compris que Kami venait de recevoir un coup de poing de son fils.
La stupeur passé, le Saïyen tendit l’oreille, les sourcils foncés.
« Si Kakarot ne fait pas dans la dentelle, c’est qu’il y a un problème… »

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La condition demandée par Kami laissa Goku dans un état de stupeur. Une seconde après, il bandit un coup de poing au visage du Dieu, sous les yeux écarquillés de Ten Shin Han et de Mister Popo qui revenait avec un plateau.
- Comment pouvez-vous le dire ? Vous mentez ! Démon Piccolo et vous n’en faites qu’un ! Si je le tue, vous mourrez !

Kami l’observa, la bouche bée, en se massant le menton. Il n’en revenait pas d’être découvert par un saïyen.
- Et aussi, si j’ai bien compris, vous êtes également celui qui a créé les Dragons Balls ! Shenron exécutait les vœux en fonction de votre puissance ! Une fois, vous mort, les Dragons Balls disparaissent pour toujours !

Les occupants du palais restèrent pantois face au discours de Goku. Mister Popo aida Kami à se relever et proposa aux combattants un verre d’eau. L’air défait, Kami avoua la vérité :
- Tout est vrai. Mais dis-moi, comment as-tu tout deviné, Goku ?
- Tout a commencé par l’apprentissage de ki, soupira Goku de frustration. J’ai toujours le sens d’analyse fine et puis, j’apprends vite. A ma deuxième visite, ici, j’ai ressenti chez vous, Kami, l’origine de ki arraché, comme si elle était divisée en deux. Je mettrais la main au feu en m’affirmant que l’autre ki, le même ki, se trouverait chez Piccolo. Personne, même les jumeaux, n’a le ki exactement identiques ! Mon fils Gohan et moi, nous avons la même origine de ki, mais pas la même force. Pour Shenron, c’est simple, il a votre force, Kami. C’est vous qui l’avez créé.

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« Ça, c’est du Kakarot tout craché, commenta-t-il avec un orgueil de fierté. »

Benkei avait déjà remarqué les aptitudes de son fils lors de ses missions avec Anas. Il avait initialement prévu de récupérer Kakarot à ses quinze ans. Le même âge que son fils aîné Raditz lorsqu’il était entré dans l’équipe de Végéta, mais ses compétences précoces l’avaient poussé à considérer sa décision.

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Kami secoua la tête, incrédule par les explications de Goku.
- Bon sang, tout est exact. Je ne pensais pas être si vite démasqué, sourit-il à Mister Popo, avant de se tourner vers les combattants. Quoi qu’il advienne, tuez Démon Piccolo, vous saurez comment faire, Goku. Popo, montre-leur où se trouve mon entité.
Sur ce, Mister Popo obéit et observa la Terre. Il pointa à l’endroit où serait le Démon Piccolo de la dernière fois qu’il a vu. Goku se rendit compte que le Démon Piccolo s’était reposé dans une zone assez éloignée du Mont Paozu, où se situait sa maison. Tout à coup, le ciel devint noir et les occupants du palais repèrent l’apparition de Shenron.

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« Qu’est ce qui se passe ? Pourquoi tout est sombre à tout coup ? se demanda Benkei, sur ses gardes ».

Une seconde plus tard, il sentit le ki agité de son fils quitter du palais et il attendit patiemment que le terrien parte aussi. Il ressentit le ki du terrien augmenter brutalement et entendit Kami dire à voix haute :
- Ten Shin Han, je t’ai donné un peu d’énergie, cela te permettrait de voyager sans l’aide de Goku.

Benkei comprit que c’était le signal de Kami à son intention et sortit de son refuge. Il rejoignit Kami.
- Vous tenez vraiment à mourir ? lui dit-il d’un ton neutre.
- J’ai d’autres cordes à mon arc, répliqua-t-il sur le même ton.

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Planète Terre, Printemps, année 757.

Sans perdre de temps, Goku fonça vers le transporteur à une vitesse ahurissante, délaissant Ten Shin Han au palais.

Conformément aux prédictions de Kami, Démon Piccolo récupéra sa jeunesse et détruisit Shenron, devenu inutile. Il s’apprêta à monter dans l’avion, mais il fut désintégré par Goku. Mécontent, il fit appel à son serviteur par la pensée, et ordonna ses sous-fifres d’attaquer le destructeur de l’appareil aérien.
Comme prévu, le saïyen les supprima sans difficulté apparent. Il fut rejoint par Ten Shin Han.
- Il était temps que tu arrives, commenta-t-il sarcastiquement.
- Je vois que tu en as tué trois…
- L’assassin de Krilin arrive sous peu, tu t’occupes de lui et moi, de lui, décida-t-il sans laisser au Terrien la possibilité de le répliquer.

Le Démon Piccolo ricana méchamment, il pondit un œuf qui se fissura instantanément pour se relever une grosse créature verte semblant à un ogre. Il portait un gros foulard à sa taille et un pantalon.
- Drum, tue-le.

Cet ordre simple suffisait à faire réagir la créature. Goku se mit immédiatement en garde et l’évalua en esquivant ses attaques.
« Il suffit ! »

Goku augmenta sa puissance et tua Drum d’un coup de poing, obligeant Démon Piccolo de se défendre enfin. Il jeta un coup d’œil à Ten Shin Han qui se battait contre l’assassin de Krilin. Il était mis en difficulté. Goku esquiva les attaques de Démon Piccolo. Furieux, ce dernier déclencha une attaque qui a accidentellement désintégré l’adversaire de Ten Shin Han.
- Tambourine ! s’écria Démon Piccolo se rendant compte de sa bêtise avant de se tourner vers les combattants. Je vous maudis, sales gamins !

Sur ce, Démon Piccolo augmenta sa puissance sous l’effet de colère. Ten Shin Han parut paralysé, tandis que Goku resta stoïque. Le Namek attaqua en premier le combattant le plus faible, c’est-à-dire Ten Shin Han, sa main transperça son ventre. Ten Shin Han tomba, ce qui mit Goku dans une colère noire. Il fit exploser sa rage, son auréole blanche l’entoura. Il envoya le Démon dans les airs d’un coup d’uppercut et le transperça de même manière que Ten Shin Han, mais en visant vers son torse haut. Juste avant de mourir, le Démon parvint à cracher un œuf.
- TEN SHIN HAN ! cria Goku, se précipitant vers son ami de combat, grisant dans un bain de sang.

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Planète Terre, Palais du Dieu, Printemps, année 757.

- C’est ça, « l’une de vos cordes » ? répéta-t-il presque incrédule, en jetant des coups d’œil à son voisin.

Kami crut noter un point de sarcasme chez Benkei, mais il n’en dit rien. Il savait que le Démon Piccolo était très intelligent et rusé et qu’il ne se laissait pas admettre sa défaite.
- Ne faites pas le singe ! Retournez plutôt dans votre chambre.

Benkei sourit, il avait vexé Kami, sa réplique ne l’avait même pas atteinte, mais il obéit, en apercevant l’énergie paniquée de son fils. Apparemment, Ten Shin Han est dans une situation critique.

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Le corps de Ten Shin Han sur son épaule, Goku s’arrêta à la Tour Karine où se trouvaient les haricots magiques.
- Maître Karine ! Un Senzu, vite !
- Relaxe, Goku, dépose ton ami, je m’occupe de lui, lui répondit-il.

Goku acquiesça et déposa son ami.
- Je reviens, repose-toi.

Le Terrien cligna les yeux et Goku se tourna vers le Maître Karine :
- Je te le confie.

Sur ces mots, il monta au palais.

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Goku retrouva Kami, au même endroit.
- Vous êtes vivant, Kami ? Démon Piccolo a donc engendré un fils, déduisit-il, d’un ton neutre.
- Effectivement.

A l’étonnement de Kami, le Saïyen posa son genou et son poing gauches au sol et inclina sa tête.
- Je vous demande une faveur : ressuscitez Krilin et les combattants de la liste du dernier tournoi, tués par ces démons.

Kami observa Goku, agenouillé, la tête baissée, signe de soumission et de respect. Malgré son caractère assez rude, son passé et son éducation saïyens, Goku s’était globalement bien adapté à la vie terrienne. Il commençait même à prendre soin de ses amis et à les encourager à s’améliorer dans les arts martiaux dans l’espoir de protéger la Terre. Le Dieu soupira et fit un signe à Mister Popo d’aller chercher le statut.
- Autorisation refusée.

Goku leva ses yeux, surpris par sa réponse.
- Toutefois, je peux réactiver Shenron, cela laisserait à tes amis de ressusciter les victimes de Démon Piccolo.

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- Par le poing d’Oozaru, il ne s’est pas remis de mes remarques et il s’en prend à Kakarot ! murmura-t-il à lui-même, surpris par le côté joueur de Kami.

Benkei laissa échapper un pouffement. Il l’aimait bien. Il imaginait la tête de son fils en apprenant son refus déguisé.

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Satisfait, Goku le remercia et assista à une réactivation du statut de Shenron.
- Je… Merci encore pour tout.
- Non, non, Goku, je dois te remercier d’avoir sauvé le monde en tuant Démon Piccolo. Son successeur attendra son tour.

Goku nota cette future menace du coin de sa tête et le salua. Il s’apprêta à s’envoler lorsque la voix de Kami l’arrêta :
- Et aussi, je dois m’excuser pour mon attitude d’il y a quelques mois.

Goku le regarda, étonné, mais Kami n’en tint pas compte.
- Tu voulais des renseignements ?

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Benkei se tendit soudainement, sa queue hérissée. Il ne trouvait pas la plaisanterie de Kami de bon goût. Ce dernier allait-il le dénoncer ?
Il serra les poings, imaginant les moyens les plus sanguins pour pouvoir embêter le Dieu. Il sentit des sueurs se perler sur son front, il peina à calmer son cœur et sans savoir, il se retint la respiration.
Ses oreilles étaient à l’écoute maximale.

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Goku acquiesça prudemment la tête.
- J’ai senti de temps en temps des flux énergiques et ils me paraissaient plutôt… familiers.

Kami se retint de jeter un coup d’œil à la fenêtre de la chambre où Benkei écoutait la conversation.

Kami considéra Goku s’il était prêt de revoir son père ou pas, et se tourna vers le palais, en recherchant une petite onde d’énergie de Benkei, il la sentit paniquée. Esquissant un sourire narquois, il avait réussi à le faire suer. Il prit une inspiration en espérant afficher l’air sérieux, et fit face au Saïyen.
- C’est vrai, mais je ne saurai pas te le dire, du moins immédiatement, éluda le Dieu Namek. Si tu les détectes de temps en temps, c’est que tout va bien. Le bon moment viendra te révéler.
- Êtes-vous certain ?
- Je te le promets, affirma-t-il, avec un sourire bienveillant.

« … et régler le problème de la Salle de l’Horloge. Quelque chose ne colle pas…, ajouta-t-il mentalement. »

Goku céda et prit congé du Kami. Il descendit retrouver Ten Shin Han remis de ses blessures. Ensemble, ils rentrèrent chez Goku.

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La respiration haletante, Benkei s’appuya du mur. Après avoir entendu la réponse de Kami, il s’autorisa à reprendre le souffle, il avait oublié qu’il le retenait. Il maudit Kami mentalement. Un cliquètement de la poignée retentit dans sa chambre.
- Bien joué, Kami, lâcha Benkei sans le voir. J’ai vraiment cru que vous allez me dénoncer…
- Je suis affligé de constater que vous me connaissez mal, soupira-t-il faussement, après le temps que nous avons passé…
Il eut un grognement de sa part en guise de réponse, il sourit et prit une expression sérieuse :
- S’il y a un point à ne pas négliger… Goku est à présent capable de détecter vos flux, il va falloir trouver une solution.
- Laquelle ? demanda-t-il en se tournant vers Kami. Je prends que vous avez une idée derrière votre tête…
- Je doute que cela vous plaise...

Benkei fronça les sourcils.

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Planète Terre, Mont Paozu, Printemps, année 757.

- Alors, on peut se mettre à la recherche des Dragons Balls ? résuma Maître Roshi.

Goku confirma de la tête, Gohan sur ses genoux. Il était entré chez lui, il avait remercié son Maître d’avoir surveillé et nourri son fils. C’était déjà en début de l’après-midi.
- C’est super ! Nous allons voir Bulma pour le radar, s’exclama le vieil homme. Tu viens ?

Le Saïyen baissa ses yeux vers son fils, il était étrangement calme dans ses bras. Il s’aperçut qu’il dormait. Il était visiblement fatigué par les événements précédents. Il le claqua contre son torse avant de se tourner vers ses invités.
- Permettez-moi de le mettre… au repos.

Il avait failli dire « dans la capsule », mais Ten Shin Han n’était pas au courant et le néo-Terrien n’avait pas envie de réexpliquer ses origines. Maître Roshi devina.
- Mais oui, allez-vous. Ten Shin Han, se tourna-t-il vers son voisin, viens prendre de l’air.
- Bien, je vous rejoindrai sous peu, le temps de vérifier les volets, railla Goku.


à suivre.

:mrgreen:
Spoiler
Dans ce chapitre, personnellement, j'ai été brève dans les combats. (Va falloir y travailler dessus...) Mais soyons honnêtes, si on compte les années d'expérience de Goku face au Démon Piccolo qui a passé plus de cent ans dans l'auto-cuiseur, alors... la victoire revient à Goku. Ou alors, il me faut trouver un autre angle... pour expliquer la libération du Démon Piccolo...
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Bon, je vous laisse!
Bonne soirée! :arrow:
Cornett
 
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Inscription: Jeu Mars 01, 2018 15:33


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