Les Chroniques du Peuple Saiyan

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Re: Les Chroniques du Peuple Saiyan

Messagepar Heika le Mar Juil 30, 2019 19:19

Bonjour SSJWriter !

Je n'ai pas encore lu ta fic (wow, le commentaire qui commence mal ! XD) mais...
J'ai lu les commentaires, et surtout ce dernier pavé.
Oui, je suis comme ça, en ce moment, j'ai la flemme de lire (et d'écrire...) alors je m'arrête sur les commentaires des fics qui éveillent ma curiosité.
Après ce superbe pavé sur les Saiyens, c'est définitif, ta fic est dans ma liste de "à lire".

Et justement, comme on parle de ton pavé sur les Saiyens...
Je suis tout à fait d'accord avec toi sur la logique que tu exposes !
Le trio qui a cherché à envahir la Terre ne peut être pris en exemple de Saiyens "normaux", parce que ça fait une bonne vingtaine d'années qu'ils n'ont pas vécu "normalement". En plus deux étaient encore enfants quand leur planète a été éradiquée, donc ils ont surtout appris la vie de mercenaires impitoyables, et ce dans l'idée du "marche ou crève".

Après, transformer les Saiyens de Bisounours après les avoir montrés en impitoyables destructeurs de planète... Ce n'est pas incompatible, à mes yeux. (Quoique en faire à 100% des vrais Bisounours, là, c'est p-ê exagéré, en effet... XD)
Réfléchissons : quand on a une fourmilière dans son mur, et qu'on écrase les fourmis qui grouillent autour en injectant des poisons dedans, que sommes-nous ?
Des monstres cruels et sans pitié, des barbares.
Mais c'est le point de vue des fourmis.
Quand on revient au point de vue de l'agresseur, nous sommes parents aimants, amis agréables, choses comme ça...
C'est pareil, quoi.
Ou, pour les personnes qui vont dire "ce n'est pas pareil, les fourmis ne nous ressemblent en rien, on ne peut pas communiquer avec" : je pense aux vikings...
Ou encore : la vie professionnelle et la vie personnelle. Si, si, c'est pareil. XD
Parce que après tout, détruire et conquérir, c'est en premier lieu leur job.

Bon, je suis sur mon commentaire depuis le début de l'après-midi, et pour le coup j'ai oublié la moitié de ce que je voulais dire, mais je vais résumer ainsi : ma vision des Saiyens rejoint grandement la tienne.
Mais peut-être est-ce générationnel ? ;)

Allez, continue (cette fic et l'autre qui m'intéresse aussi), histoire que j'ai matière quand ma flemme de lire sera enfin passée !

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Re: Les Chroniques du Peuple Saiyan

Messagepar SSJ Writer le Mer Juil 31, 2019 13:50

X. L'aube de la bataille.

Piccolo discourait tranquillement avec le Doyen du dernier village de Namek. En guise de test, Nail l'avait conduit dans un premier village où il avait fait la rencontre de ses semblables. Piccolo réalisa très vite que les Nameks étaient des êtres particulièrement pacifiques mais possédant tous des capacités étonnantes. De façon très simple, son peuple se divisaient en trois catégories, les guerriers, tout comme lui et Nail, les magiciens à l'image du Doyen, le Dieu de la Terre, et les Doyens des villages qu'il rencontra, et enfin les travailleurs. Ces derniers constituaient la plus grande marge de la population mais comptaient aussi parmi eux de solides combattants. Ils n'avaient certes pas les mêmes talents que lui ou Nail mais savaient se défendre.

Il ne pouvait s'empêcher de se sentir apaisé sur ce monde qui n'était pas le sien, et qui pourtant lui procurait un profond sentiment de bien être. Tous les Nameks se montrèrent méfiants envers lui de prime abord, en particulier en raison de la nature assez maléfique de la puissance qu'il dégageait. Mais c'était aussi un peuple courageux, et la plupart d'entre eux n'hésitèrent pas à venir vers lui, pour parler, apprendre des détails sur ce monde, poser des questions le sien. Pas une seule fois il ne parla de ses intentions de conquérir la Terre à son retour car là n'était pas son but pour le moment. Il apprit ainsi que chaque village, au nombre de sept, avait en sa possession une boule de cristal. Ces Dragon Ball étaient certainement à l'origine de celle créé par le Dieu sur Terre. Comme une réminiscence de son enfance passée ici. Il s'y intéressa particulièrement, apprenant ainsi qu'elles avaient été créé par les membres du clan du Dragon, sortes de puissants magiciens. Lui même, tout du moins le Namek qu'il était en arrivant sur Terre, était un membre de ce clan.

Mais c'est dans le dernier village qu'il fut le plus chamboulé dans sa perception des choses et du monde. Il y rencontra Muri, le plus vieux Namek après le Doyen et pourtant de plusieurs centaines d'années plus jeune que lui. Muri était un chef dans toute sa splendeur, il était juste et droit, n'hésitait pas à protéger son village et ses membres mais savait aussi faire preuve d'autorité quand il le fallait, en particulier auprès des jeunes. Ces jeunes étaient les derniers nés Nameks, Dende et le plus jeune, Cargot. Tout deux, par envie d'apprendre et par curiosité toute enfantine s'attachèrent très vite à Piccolo, cherchant à en apprendre plus sur sa vie et d'où il venait.

Il n'hésita jamais à raconter qu'il il était auparavant, les méfaits de son père, ses propres actions. C'est à force de raconter encore et encore les mêmes histoires qu'il réalisa à quel point il s'était fourvoyé. Parler de sa vie lui avait fait ouvrir les yeux. Depuis sa naissance, avait-il tué qui que ce soit ? Jamais. Avait-il réellement commis des actes horribles ? Qu'avait bien pu être le pire, la destruction du ring du Tenkaichi Budokai ? Avait-il assiégé le palais royal, clamant qu'il prenait le contrôle du monde ? Avait-il créé un seul démon afin d'aller combattre et tuer la populace ?

Non, depuis sa naissance Piccolo avait toujours vécu seul. Dans une immense forêt, dans un immense désert, Piccolo avait grandi investi des pouvoirs et de la volonté de son père. Il s'était entraîné, rongé par la vengeance, une vengeance qui techniquement n'avait jamais été sienne. Il avait combattu Goku et ses alliés mais n'en avait tué aucun. Au fond de lui il s'était toujours senti redevable auprès de Goku de l'avoir épargné à la fin du tournoi. Il était parti ce jour là, souhaitant toujours en finir avec son ennemi et s'était entraîné dans ce but. Puis, sans qu'il s'en rende compte, quatre ans s'étaient écoulés. Et qu'avait-il fait ? Il avait laissé un monde en paix, passant le plus clair de son temps à s'entraîner et à méditer de son coté. Il avait laissé Goku devenir plus fort, fonder une famille et avoir un fils. En quoi était-il mauvais ?

En discutant avec les deux plus jeunes Nameks il comprit alors une chose. Le Doyen les avait mis au monde telles des pages blanches. Ils avaient été libres depuis leur naissance de grandir, d'évoluer et d'apprendre selon leur bon vouloir. Auprès des autres Nameks ils avaient assimilé tout ce qu'ils connaissaient mais n'avaient jamais été influencés. Alors que lui, lui n'avait jamais été une page blanche. A la seconde où il avait ouvert les yeux ils possédaient d'ores et déjà tous les souvenirs de son père, sa haine, son envie de revanche, son désir de conquête. Toutes ces sensations ne lui avaient même pas été transmises, elles lui avaient été imposées. Piccolo réalisa que peut-être, il n'avait jamais pensé par lui même. Il partageait des centaines de points communs avec son créateur, mais il n'était pas lui ! Alors pourquoi poursuivre ainsi le même but ?

Avant qu'il ne fut temps pour Piccolo de retrouver le Doyen, Muri avait organisé une grande célébration. Tous les Nameks du village s'étaient rassemblés afin de partager ce moment ensemble et la dernière journée avant le départ de leur invité.

- Piccolo, à quoi es-tu en train de penser, demanda Cargot en tirant sur la manche du démon.
- A rien de spécial.
- Moi je crois que si renchérit le jeune Namek.
- Je me disais juste que ce n'était pas désagréable comme soirée.
- Je suis content que tu t'amuses toi aussi.

Le Namek passa le plus clair de son temps durant la fête à rester silencieux, un regard assez énigmatique courant sur tous les villageois. Ce n'est qu'une fois la journée bien avancée, alors que la plupart étaient retournés à leurs cultures ou dans leurs foyers, qu'il entama une profonde conversation avec Muri. Dende et Cargot s'étaient endormis, empruntant chacun un genou du Namek en guise d'oreiller. A sa propre surprise, cela n'avait pas dérangé Piccolo.

- Les petits t'apprécient beaucoup, commença Muri.
- Ils m'oublieront vite une fois que je serais parti.
- Je ne crois pas, ils n'ont jamais rencontré de Namek comme toi et ils sont très curieux de l'univers qui les entourent.

Muri fit alors une pause avant de continuer.

- D'ici à ce qu'ils grandissent, si nous arrivons un jour à retrouver notre technologie d'en temps, peut-être prendront-ils un vaisseau comme toi et partiront à la découverte de tout ceci.
- Il y a de nombreux dangers dans cet univers.
- Peut-être, mais qui sommes nous pour empêcher deux âmes de vouloir découvrir le monde ? Quelqu'un t'a-t-il empêcher de nous rejoindre ici ? Quelqu'un t'empêchera-t-il de repartir ?
- Non, autrement je...
- Autrement quoi Piccolo, useras tu de violence sur lui...je crois que non.

Piccolo fronça un instant les sourcils mais il réfuta lui même cette idée. Il était pratiquement certain de pouvoir maintenant soutirer au Doyen le nom de la planète Vegeta sans le menacer et encore moins user de violence.

- Tu te diriges vers un endroit très dangereux, après tout tu es un guerrier, continua Muri venant rompre le silence, mais pourquoi ? Tu étais seul sur Terre, sans rival, tu aurais pu en prendre le contrôle. Mais tu as décidé de t'entraîner très dur et de venir ici pour nous rencontrer. Fort comme tu es et maintenant empli de nos savoirs et de notre histoire tu pourrais retourner sur Terre. Mais non ! Je peux le voir dans ton cœur et tu vas bien te rendre sur la planète des Saiyans pour te battre contre eux. Alors pourquoi ?

Pendant ce temps passé avec ses semblables, Piccolo avait aussi beaucoup pensé à cette question. Ayant réalisé qu'il n'était pas la copie parfaite de son père, ayant réalisé qu'il avait lui aussi droit à son libre arbitre malgré tout ce qui lui avait été imprimé dans l'esprit dès sa naissance. Il réalisa une autre chose, il n'allait pas rejoindre les Saiyans pour en finir avec eux. Il n'allait pas sur la planète Vegeta pour tuer Goku et son fils. Il n'y allait pas pour en finir avec ses potentiels ennemis et revenir sereinement sur Terre. Non...

- J'y vais pour me battre. Ces Saiyans sont des menaces, ils sont bien trop dangereux, pour mon monde, pour le monde, pour cet univers, quelqu'un doit les stopper. Sans parler de cet autre monstre dont m'a parlé le Doyen, ce Freezer.
- Et qu'en est-il des Terriens capturés ?
- Je me fiche un peu de la femme et du gamin, mais je ne peux pas laisser Goku être tué...par eux...
- Veux-tu le tuer toi même ?
- Je ne sais plus...

Quelques secondes passèrent où l'on entendit plus que la respiration régulière des enfants Nameks profitant pleinement de leur sieste.

- Je sais que je veux me battre contre lui, lui montrer à quel point je suis devenu fort. Et si il est devenu plus fort que moi, je ferais en sorte de le dépasser à nouveau.
- C'est plus un rival qu'un ennemi que tu décris.
- Peut-être...je ne sais plus.

Le lendemain, comme promis, Nail revint chercher Piccolo et le conduisit au Doyen pour son dernier test. Le Doyen, très fatigué ce jour là, ne parla que très peu, demandant à Piccolo de s'approcher de lui que par un geste de la main. A nouveau, ce dernier posa sa lourde paume sur la tête du démon et passa un bon moment dans le silence.

- Tu as beaucoup changé Piccolo, mais ces changements étaient déjà présents lors de ton arrivée ici. Laisse moi te reposer la question, pourquoi tiens-tu tant à avoir cette information ?

Piccolo réfléchit un long moment avant d'annoncer.

- Je crois, tout simplement que j'ai peur de voir mon monde, la Terre, être détruite...et désormais ce monde aussi. Les Saiyans, les démons du froid...sont autant de menaces dont je n'avais aucune idée autrefois. Il y a des choses et des monstres bien plus dangereux que moi dans cet univers. Et je ne peux pas rester sur le côté à ne rien faire, ni même prendre le contrôle de la Terre à attendre dans la peur que quelqu'un ne vienne la détruire. Je sais que je court à ma mort, mais je préfère me battre pour protéger mes deux mondes que de rester inactif.
- Et tes envies de conquête...
- Je crois bien qu'elles n'ont jamais été miennes.

Nail afficha un sourire assez apaisé et quelque part, particulièrement chaleureux à l'adresse de Piccolo. Le Doyen afficha un sourire encore plus large et reposa sa main sur la tête de Piccolo.

- Je vois que tu dois partir, et les épreuves qui t'attendent seront encore bien plus ardues. Laisse moi t'aider...
- Qu'allez vous faire...

Soudain, Piccolo sentit une immense pression sur tout corps, comme si chaque fibre de son être s'étaient soudainement tendues. D'un seul coup, le Namek sentit surgir en lui un pouvoir immense, bien plus grand que celui qu'il possédait jusque là, encore plus grand que ce dont il ait jamais rêvé. Il culmina à un point de puissance qu'il pensait ne jamais atteindre. Puis tout se calma, le Doyen retira sa main, partant aussitôt dans une violente quinte de toux. Nail s'approcha de son maître alors que Piccolo restait ébahi devant le pouvoir qu'il dégageait. Il n'en revenait tout simplement pas.

- Que...que m'avez vous fait ?

Le Doyen récupéra si lentement que ce fut Nail qui lui expliqua.

- Il vient de révéler une immense partie de ton potentiel, te rendant ainsi bien plus puissant que tu ne l'étais jusque là, mais je crains que cet effort...
- Ça ira Nail, ne t'en fais pas, je devais le faire, expliqua le Doyen reprenant sa contenance.
- Je...je n'aurais jamais cru devenir un jour aussi puissant...
- Tu étais déjà bien plus puissant que n'importe lequel d'entre nous lors de ton arrivée sur Namek, bien plus puissant que les Saiyans lors de l'attaque de ta planète, je n'ai pas eut à faire grand chose, sembla presque plaisanter le Doyen.

Piccolo afficha une mine très sérieuse et ne cacha pas un sentiment de tristesse. Le Ki du Doyen avait plongé après avoir éveillé son potentiel, à dire vrai, il ne lui restait plus qu'un souffle de vie.

- La planète que tu cherches, si le vaisseau est vieux de l'époque du cataclysme, est la planète Plant. Les Saiyans l'ont conquis il y a peu de temps et l'ont renommé Vegeta...maintenant part Piccolo.

Le Namek venu de la Terre ne parla pas, mais il s'inclina face au Doyen pendant un long moment. A cet instant même, dans cette situation, dans son état d'esprit actuel, Piccolo n'avait pu trouver de mots assez forts pour exprimer sa reconnaissance. Il échangea ensuite un regard proche de la camaraderie avec Nail et quitta l'habitation.

Une bonne quinzaine de minutes plus tard les deux Nameks sentirent la présence de l'étranger qu'était Piccolo s'éloigner à grande vitesse.

- Tu le reverras Nail, j'espère seulement que ce sera dans de bonnes conditions.
- Vous aussi maître.
- Je ne crois pas, je sens la vie me quitter rapidement, mais ce n'est pas le moment de se lamenter...rassemble les sept doyens, il est temps pour moi de choisir mon successeur.

* * *


Il ouvrit simplement les yeux, sa première vision du monde fut celle du plafond de la pièce où il se trouvait. Puis il se redressa lentement pour faire face à un vieil homme arborant une importante calvitie mais qui avait laissé le reste de ses cheveux pousser à tel point qu'il lui atteignait le milieu du dos. Il arborait aussi une épaisse moustache au dessus de ses lèvres dessinant un sourire plus que satisfait.

- Es-tu capable de parler.

Il hésita un instant avant d'ouvrir les lèvres et de dire naturellement.

- Oui.

Le vieil homme afficha une expression encore plus satisfaite couplée à un regard des plus cruel qui soit. Car il avait réussi, Gero avait réussi à créer un cyborg, et ce dernier allait lui obéir au doigt et à l'oeil.

- Quel est ton nom ?
- Je m'appelle...C-15...
- C'est bien ça, jubila presque Gero, et quelle est ta mission ?
- Défendre le Docteur Gero, vous, mon maître, contre toutes menaces et obéir à vos ordres.
- C'est parfait, tu es parfait.

C-15 se leva complètement et s'approcha d'un miroir tout proche, n'ayant encore aucune conscience de sa propre apparence. Il allait sans dire qu'il était imposant. Il était au mois aussi grand que Nappa mais avait une musculature plus fine. Sa peau était entièrement grise parsemée de tâches noirâtres. Il avait de profonds yeux rouges à l'iris jaune. Il était dépourvu de toute pilosité faciale mais arborait sur son crâne deux cornes épaisses et de teinte blanche. Il portait d'épaisses bottes blanches et des brassards de la même couleur, une combinaison noire couvrant ses jambes, son corps mais pas ses bras et revêtait par dessus l'armure Saiyan standard.

C-15 avait été créé à partir du corps d'un alien, certainement un soldat de Freezer ayant eu la malchance de tomber sur des Saiyans un peu trop violents. Quoiqu'il en soit Gero admirait sa création, elle était parfaite. Il n'était pas aussi puissant qu'il l'aurait voulu, il avait manqué de temps pour ça. Il pesta intérieurement en pensant à quel point C-16 aurait été puissant si il avait été terminé. C-18 et C-17 auraient, eux aussi, été remarquablement forts si ils n'avaient pas eu ce défaut de comportement. Mais là n'était plus la question, son labo était parti en fumée depuis bien longtemps et ses créations avaient été détruites dans le même temps. Même son sous sol n'y avait pas réchappé...bah après tout ce projet était beaucoup trop long.

Gero s'approcha de son dernier cyborg et lui demanda.

- Useras tu de violence contre ton maître ?
- Jamais.
- Es-tu prêt à sacrifier ton existence pour me protéger ?
- Si cela peut vous sauver, alors oui.
- Parfait, parfait.

Le scientifique resta ainsi silencieux pendant quelques instants à toiser sa création. Quelle pouvait être la marche à suivre désormais ? Quel choix pouvait-il bien faire ? Avec la puissance de sa création il pouvait très bien lui demander de détruire cette planète, voler un vaisseau et fuir. Aucun guerrier ici ne serait en mesure de faire face à C-15. Tous ces macaques s'entraînant jour après jour, pensant que leur pouvoir pourra un jour être suffisant. Lui l'avait fait, grâce à son génie, grâce à son imagination, son ambition, il avait créé le pouvoir, la puissance elle même. Avec un tel soldat entre les mains, l'envie de retourner sur Terre lui brûlait presque l'esprit. D'autant plus que Son Goku se trouvait lui aussi sur cette planète, il pouvait assouvir sa vengeance et retourner sur Terre. Il se faisait vieux et manquerait certainement de temps, mais qu'est-ce qui pouvait bien l'empêcher de reconstruire une armée à la façon du Ruban Rouge...prendre le contrôle de ce monde.

C-15, particulièrement docile, resta face à son créateur, sans dire un seul mot alors que Gero était plongé dans ses pensées. Pourtant, une puissante alarme retentit. Parce qu'il avait été programmé de la sorte il se plaça aussitôt près de son maître et le protégea tout en scrutant les alentours. Une alarme n'était jamais une bonne chose, un danger approchait, il ne laisserait rien arriver à Gero.

- Tous les soldats à leur postes de combats, toute personne ne participant pas au combat doit immédiatement se rendre dans l'un des postes de sécurité, ceci n'est pas un exercice, je répète, ceci n'est pas un exercice.

* * *


- D'ici quelques mois je demanderais à Freezer une visite sur son quartier général, nous voyagerons par le biais de nos capsules classiques, un petit comité, rien hors du commun pour une simple visite diplomatique.
- Tu veux dire de compte à rendre...

Dans une pièce à part du palais, bureau personnel du roi, Vegeta et son père conversaient à propos de la suite des événements. Le vieux roi, bien que réticent concernant ce plan à la base ne pouvait que se montrer humble face aux progrès de son peuple. Au fond de lui, il n'aimait guère voir un éclair d'espoir grâce au génie scientifique d'une Terrienne. Et il appréciait encore moins de voir que le plus puissant guerrier de son peuple était un Saiyan de basse classe qui n'avait, en fin de compte, rien d'un Saiyan. Pourtant l'arrivée de ces terriens avait drastiquement changé la tournure des événements. Lui, qui s'était soumis autrefois à la puissance de Freezer. Lui qui s'était agenouillé face à ce monstre, mettant de coté son arrogance et son orgueil, lui qui depuis si longtemps craignait le démon du froid, ne pouvait nier l'évidence. Ils avaient, aujourd'hui, une chance.

- Freezer n'acceptera pas de visites de courtoisie, si tu tiens vraiment à endormir ses soupçons, demande à le rencontrer pour parler affaires, planète à vendre, rapports à donner, voir même lui offrir un cadeau.
- Pourquoi devrais-je ainsi me soumettre à lui alors que je viendrais pour en finir avec ce tyran.
- Parce que ce tyran se méfiera à la seconde où tu commenceras à fanfaronner face à lui...pouvant mettre en échec toute la suite du plan Vegeta, tonna son père.

Vegeta se tu un instant, presque surpris par la réaction de son père. Il ne lui avait jamais crié dessus, de temps à autre une petite leçon de morale, mais pas de cris. Pourtant son père, pourtant bien plus faible que lui venait de hausser la voix. Il venait de faire preuve d'autorité comme, comme un père envers son fils. La seule raison à tout ceci était que l'ancien Roi tenait autant que son fils au succès de cette opération et qu'il ne laisserait aucun détail au hasard. Pour la première fois, blessé dans son égo par son propre père qui jusque là avait toujours eu tendance à l'alimenter, Vegeta ne su quoi répondre. C'est pourquoi son père continua.

- Si nous venons en soumis, venant simplement admirer sa puissance et porter de bonnes nouvelles, il nous traitera comme il l'a toujours fait.
- Comme des moins que rien, mais sans aucune méfiance.
- Exact...nos troupes voyagerons derrière nous bien sûr, nous chargerons autant d'hommes que nous pourrons dans les navettes fabriquées par la Terrienne.
- Bulma.

Ce fut au tour du vieux Vegeta de s'arrêter face à la réaction de son fils. Bien sûr qu'il savait qu'elle s'appelait Bulma...mais il ne s'attendait pas à entendre son fils sortir son nom de la sorte. Dans la bouche de son fils, le simple rappel de ce nom sonnait comme un ordre royal. Et le vieux Vegeta ne savait que trop bien ce que cet ordre voulait dire, il devait le respect à cette femme car Vegeta en avait décidé ainsi.

- Donc, nous caserons le maximum de soldats dans les vaisseaux de Bulma, les plus puissants, car ses vaisseaux sont les plus rapides de notre flotte et une fois que nous aurons commencé l'attaque au sol nous aurons rapidement besoin de nos renforts.
- Puis suivront le gros des troupes dans nos croiseurs pour finir le travail, conclut Vegeta.
- Je serais avec toi avec Abergia, Topinabo et Belito et alors nous...
- Kakarotto devra aussi être présent, coupa Vegeta.
- Kakarotto, le terrien, pourquoi lui ?
- Je ne vais pas me priver du plus puissant soldat après moi alors que nous attaquerons directement Freezer père. Une fois dans la salle de trône je vais affronter directement le tyran...sans aucune surprise toutes ses meilleures troupes viendront aussitôt vers nous, dont le commando Ginyu. Je ne veux pas être dépassé par la situation d'ici à ce que les navettes de Bulma atterrissent.

Encore ce Kakarotto, décidément Vegeta n'appréciait guère cette affection que son fils avait pour les prisonniers Terriens. Mais il marquait un point, à la seconde où il attaquerait Freezer, toute les forces du quartier général seraient sur eux, ils leur fallaient les guerriers les plus puissants à portée de main. Et encore une fois, aussi douloureux que cela pouvait être, Kakarotto était devenu le plus puissant guerrier après le roi lui même. Il ne serait pas de trop dans l'épicentre de la bataille.

- Reste un point crucial fils, Freezer, le connaissant, s'amusera un temps à se battre tel un guerrier, à un contre un...mais si jamais, si jamais nous arrivons à le pousser dans ses retranchements, il n'hésitera pas à faire sauter sa propre base, quitte à tuer tous ses hommes dans la manœuvre tant qu'il peut aussi nous exterminer.
- C'est ma seule inquiétude...et nous n'avons aucune parade contre ça...

Les deux générations de roi restèrent silencieux pendant un moment face à ce problème épineux. Freezer était connu pour détruire des planètes comme cela lui chantait. Il aimait se battre, mais pas autant qu'eux, si jamais il s'ennuyait, il pouvait en finir. Si jamais il venait à perdre, il pouvait tout détruire. Pire encore, si il se mettait particulièrement en colère, il faisait tout exploser. Les deux hommes savaient que cet être était capable de détruire des planètes par pur caprice.

- Je n'entrevois qu'une seule solution, continua Vegeta.
- Et quelle est-elle, demanda son père.
- Je dois devenir assez puissant d'ici là pour l'empêcher d'utiliser sa Death Ball.

* * *


Ce soir là Nappa avait été invité par certains de ses plus vieux amis à une bonne fête comme on en faisait plus. Lui qui comptait parmi les vétérans de ce monde se rappelait avec amusement des grands banquets qu'organisaient les soldats autrefois. Même lorsqu'ils étaient en guerre contre les Tsufuls, ils trouvaient des occasions de s'amuser. Avec l'avènement du premier Vegeta, ces fêtes étaient devenues assez communes et l'on n'hésitaient pas à se rassembler, boire et manger en profusion. Il n'y avait jamais de motifs particuliers, tout était bon pour ripailler finalement. La mort d'un camarade lors d'un prodigieux combat, la conquête d'une planète particulièrement ardue, le retour d'une mission longue et périlleuse. Sur Vegeta on ne fêtait pas les naissances, ni les anniversaires, on ne fêtait pas le passage à l'âge adulte, mais l'on aimait célébrer tout hauts faits de guerre ou de combat.

Ce soir, c'étaient les jumeaux qui régalaient. Pour l'occasion, les jumeaux s'étaient réservés l'une des plus grandes et meilleures cantinas de la planète. C'était une immense salle de réception aux couleurs simples au centre de laquelle se tenait une grande cuisine ouverte en cercle ainsi qu'un bar. L'étalage de boissons était impressionnant mais pas autant que les énormes rôtissoires où l'on faisait tourner des énormes pièces de viande semblables à des volailles. Dans un autre coin de la fumée s'échappait sans nom vers un trou dans le toit, on y cuisait toutes sortes de légumes aux couleurs étranges et un produit en grain assez fin semblable à de la semoule. Nappa prit un grand bol d'air et s'imagina dévorer tout ce qui lui passait sous la main.

Il jeta un coup d'oeil dans la pièce et reconnut vite les jumeaux, installés à une table assez centrale, beuglant plus fort l'un et l'autre pour bien se faire entendre. A voir leurs joues déjà bien rouges Nappa se demandait si ces deux là n'avaient pas commencé la fête plus tôt. Dans un autre coin il vit Baddack avec toute son équipe portant un toast, certainement au défunt Pumbukin à en juger par leurs mines très sérieuses. Attablé au bar, le jeune Radittz et d'autres de ses compagnons, la mine joyeuse. Il ne fut pas non plus surpris de voir Abergia installée à une table emplie d'hommes Saiyans. La femme Saiyanne la plus puissante de la planète n'avait toujours pas de partenaire et elle était un très bon parti. Mais bon, qui serait capable de mâter cette bête pensa le colosse. En fin de compte, une foule assez dense de Saiyans comblaient la pièce. Pourtant il manquait certaines personnes.

- Oy Baddack, tu n'as pas fait venir ton autre rejeton et ton petits fils ?

Nappa s'était rapidement approché de la table du capitaine une fois le toast terminé.

- Je ne vois pas ta femme non plus...
- Je ne pensais pas que tu t'inquiétais autant pour moi et pour ma famille Nappa.
- Bah...c'est un soir de célébration non, tout le monde devrait être ici.
- Ma femme est occupée à nos lignes de montages, le Roi veut plus de vaisseau et un nouveau est sur le point d'être assemblé. Quand à Kakarotto et Gohan...ils restent nos prisonniers.
- C'est vrai...bah, je ne vois pas ce qu'ils pourraient faire de mal, nous sommes bien trop nombreux ici si ils tentent quoi que ce soit.
- On est jamais trop prudents, termina le capitaine.

Mais à cet instant beaucoup de regards se tournèrent vers l'entrée de la salle, les plus proches s'inclinèrent aussitôt. Vegeta venait d'entrer, suivi de près par son père. Le jeune Roi inspecta la pièce et les personnes présentes. Tout le monde finit par remarquer sa présence et un silence total s'abattit sur la cérémonie.

- Nous sommes à l'aube d'une guerre et que vois-je, mes hommes occupés à boire, à manger, à chanter, à ripailler...n'avez vous donc aucune conscience de ce que nous essayons d'accomplir !

Le ton de Vegeta était sec, autoritaire et cassant. Rien en lui ne laissait présager une bonne continuation de cette soirée improvisée. Cependant il sembla se dérider, donnant à son visage une certaine bonhomie, un simple sourire au coin des lèvres.

- Amusez vous tous, mais qu'aucun d'entre vous ne soient en retard pour l'entraînement de demain matin !

La nouvelle fut accueilli d'un cri d'allégresse par la plupart des guerriers. A voix basse, le père se pencha vers son fils.

- Tu as bien fait.
- Ils ont besoin de ce genre d'activités, une guerre ne se gagne pas avec des hommes dont le moral est au plus bas. Profitons en nous aussi.

Vegeta père et fils rejoignirent la table centrale des jumeaux, ceux ci se lancèrent dans une série d'excuses que Vegeta fit interrompre d'un geste de la main. D'un autre geste il demanda à ce qu'on apporte à boire à toute la table.

- C'est quand même quelque chose ce Vegeta, fit soudainement une voix à coté de Nappa.

Le colosse sursauta presque en entendant ce nouvel arrivant avant d'observer Goku accompagné par Gohan. Depuis quand ces deux là étaient ici, et juste à coté de lui qui plus est. Ils étaient doués, bien trop doués pour dissimuler leur présence.

- Que fais-tu ici, demanda Baddack assez froidement.
- C'est à cause de l'odeur de la nourriture, je n'ai pas pu résister...
- Et les hommes censés te surveiller, demanda le capitaine.
- Je crois qu'ils avaient faim eux aussi, fit Goku en grattant la tête et montrant la cuisine du doigt.

Les deux Saiyans chargés de leur surveillance étaient déjà installés au comptoir, le nez dans leurs assiettes. Baddack regarda son fils et son petit fils sans trop savoir quoi faire...ils n'avaient pas à être là, ils n'étaient pas de vrais Saiyans.

- Baddack, faisons de la place à ces deux là, ils ont mérité de manger un morceau non, dit soudainement Toma.

Toma était le plus vieil ami de Baddack, un guerrier avec une coupe de cheveux droite ainsi qu'une couette à la base de la nuque et portant une armure bleue. Baddack pesta une seconde mais n'allait pas contredire son camarade.

- Moi c'est Toma, je connais ton père depuis qu'il a la taille de ce petit...tu t'appelles comment gamin ?
- Go..Gohan monsieur...
- C'est un prénom bizarre, c'est pas un prénom Saiyan, commenta le soldat le plus épais de la table.

Totapo était gigantesque, plus grand que Nappa. Il avait le crâne dégarni mais portait encore comme une courronne de cheveux sur les cotés et l'arrière de sa tête. Son trait le plus distinctif était les trois cicatrices lui barrant le front.

- C'est parce qu'il vient de la Terre, tu te rappelles de la Terre, l'invasion, tout ça...espèce de vieil imbécile, commenta la femme de l'équipe à l'adresse de son camarade.
- Oh oui c'est vrai, moi c'est Totapo les Terriens, et la mégère là c'est Selypa.
- Qui c'est que tu traites de mégère, fit soudainement Selypa en se levant de sa chaise un pied posé sur la table, prête à en découdre.

Selypa était la femme de l'équipe, ses cheveux étaient lisses, coupés assez courts pour une femme. Elle portait un juste au corps rose et une armure à bretelles. Toma se mit à rire bruyamment, alors que Totapo s'amusait de la colère de sa partenaire, Selypa fulminait. De leur coté, Goku et Gohan ne savaient plus trop où donner de la tête alors que Baddack ne les quittait pas des yeux, se demandant toujours ce qu'il advenait de faire. Nappa, légèrement à l'écart, attendait lui aussi de voir comment allait tourner la situation.

- Trois couverts de plus à cette table, tonna Baddack, Nappa, joins toi à nous.
- Tu n'as pas à le demander deux fois !

Le colosse s'installa à coté de Selypa, Gohan entre son père et son grand père, Goku se retrouva à coté de Toma. On leur apporta rapidement une immense volaille ainsi qu'un grand plat de légumes et de semoule. Un autre service fut fait de plusieurs pichets remplis d'un liquide de couleur marron qui dégageait une forte odeur d'alcool.

- Alors Kakarotto, comment tu trouves notre planète, c'est pas mal hein, toujours mieux que la tienne remplie de faibles, lança Selypa alors que chacun se servait.

Goku failli en renverser son assiette. Il n'avait pas oublié la destruction de sa planète, mais c'était la première fois qu'on lui en parlait aussi ouvertement. Il réalisa soudainement où il se trouvait, avec qui il s'était assis. Tous à cette table faisaient partis de ceux ayant envahis son monde...il dînait avec des assassins. S'était-il donc tant laisser embrouiller par eux, leurs bonnes manières envers eux jusque là ? S'était-il laissé enivrer par son pouvoir, ses nouvelles capacités, son arrogance de guerrier et sa curiosité des combats à venir au point d'en oublier la mort de son monde ? Il attrapa soudainement Gohan par l'épaule, une lueur de colère dans les yeux. Tous ceux capable de sentir les énergies autour de lui lui adressèrent aussitôt un regard mauvais.

C'est alors qu'une main puissante se posa sur son épaule.

- Kakarotto...

La voix était très calme, ni froide, ni chaleureuse. Elle n'exprimait pas d'ordre mais elle n'était pas à prendre à la légère non plus. Vegeta s'était aussitôt déplacé auprès de Goku et lui avait intimé, par ce simple geste, l'ordre de tout de suite se calmer.

- Toi et ton fils, venez avec moi.

* * *


Les trois guerriers volèrent un long moment avant d’atterrir dans une large plaine rocheuse particulièrement à l'écart de la ville. Goku n'était jamais venu sur cette partie de la planète. Là, il se retrouva face à une immense monticule d'une cinquantaine de mètres de haut et d'une vingtaine de large. L'édifice était en forme d’œuf et tenait sur quatre supports recourbés à la manière des pattes d'une araignée. Les deux terriens ne le réalisèrent pas aussitôt, car l'engin avait été recouvert par les poussières et ravagé par le temps, la végétation environnante avait recouvert toute la partie basse de mousses et de petites plantes.

- Qu'est-ce que...
- C'est le vaisseau dans lequel les premiers Saiyans sont arrivés sur cette planète, commenta Vegeta.
- Comment ça arriver, demanda Gohan.
- Il y a environ 200 ans, nos ancêtres ont quitté leur planète natale du nom de Sadala pour venir ici, nous ignorons pourquoi. Ils devaient être un petit millier, tout au plus.
- Vous ne venez pas d'ici, continua Gohan toujours curieux d'apprendre de nouvelles choses.
- Nous ne connaissons que très peu de choses sur notre histoire avant cette date, la planète était la planète Sadala, nous pensons qu'elle n'existe plus aujourd'hui. Nous ne savons pas non plus pourquoi nos ancêtres en sont arrivés à quitter leur planète natale pour venir ici.

Goku regardait Vegeta d'un air étrange.

- Hoy, Vegeta, tu m'as interrompu pour me donner un cours d'histoire.

Goku commença à faire vibrer son énergie ce qui provoqua la même réaction chez Vegeta.

- Nous autres Saiyans avons fait face à une guerre en arrivant ici face aux Tsufuls, un peuple faible mais à la technologie bien plus avancée que la nôtre...sans compter que loin de notre planète natale, avec ce seul vaisseau comme lien à notre passé, nous n'étions plus capables de grand chose...on raconte même que les Saiyans ayant atterris ici se mirent à agir presque comme des animaux, à se vêtir de peaux de bêtes...
- De mon point de vue vous n'avez pas beaucoup changé, continua calmement Goku.

Il pouvait le faire, il était assez fort, seul face au Roi. De façon instinctive, il prit une posture de combat, bientôt imité par Vegeta.

- Tu n'as pas envie d'entendre la suite de mon histoire...
- J'ai décidé que j'en avais assez de vous...
- Parfait, si je t'ai fait venir ici c'était surtout pour te rappeler les raisons de ta présence sur notre planète.

Sans prévenir, les deux guerriers fondirent l'un sur l'autre sous le regard apeuré du jeune Gohan.

Mais que faisaient-ils, sans crier gare, les deux combattants s'étaient jetés l'un sur l'autre avec toute la fureur possible. Vegeta les avait emmené ici pour simplement leur parler, pour calmer son père dont il avait lui même senti la colère. Que se passait-il dans la tête de son père ? Pourquoi leur en voulait-il ainsi ? Gohan savait très bien que les Saiyans étaient dangereux, qu'ils avaient été particulièrement méchants sur Terre...mais depuis leur arrivée ? Lui, son père et Bulma n'avaient jamais été malmenés, ni maltraités, on les avait nourri et loger. Son père et lui avait put s'entraîner et même partager de bons moments avec la plupart des autres guerriers. Même Bulma qui n'était pas une combattante était bien traitée. Que ce soit au laboratoire ou dans les usines, tout le monde semblait presque même suivre ses ordres.

Gohan ne comprenait pas, il ne voulait pas comprendre. Pourquoi les deux mondes qu'il connaissait ne pouvait-il pas s'entendre ? Baddack et Gine étaient effrayants au début mais son grand père l'avait pris sous son aile et l'avait entraîné. Sa grand mère lui parlait peu mais elle avait eut de simples gestes d'affection...et c'était suffisant. Le grand guerrier, Nappa, aussi effrayant qu'il semble aimait beaucoup rigoler avec lui. Même les derniers qu'il avait rencontré, ces combattants de la garde du Roi, tous avaient été gentils avec lui. Alors pourquoi son père réagissait comme ça ? Ils n'avaient jamais été en danger sur cette planète. Du haut de ses jeunes années Gohan était un peu effrayé par Vegeta et tous deux n'avaient pas vraiment interagi, mais il ne voyait pas en quoi il était si méchant.

- Arrêtez de vous battre...

Le jeune guerrier savait que lorsqu'ils avaient été transportés sur cette planète, leurs vies ne tenaient qu'à un fil. Le moindre mot déplacé, la moindre attitude agressive auraient pu leur coûter la vie. Et son père venait de déclencher un combat, comme si il avait oublié que tous pouvaient redevenir des ennemis. Il se battait en oubliant qu'il mettait en danger son fils et Bulma. Et même au delà de ça, Gohan avait bien compris qu'un monstre bien plus horrible et dangereux viendrait s'en prendre à eux. C'était lui l'ennemi, c'était ce Freezer...c'est contre lui que son père devrait se battre.

- Arrêtez de vous battre.

Le combat ne durait que depuis très peu de temps mais Vegeta prenait déjà le dessus. Pas de surprises à ça, il était tout simplement plus fort. Mais au fond Gohan savait que le Roi ne voulait pas s'en prendre de telle façon à son père. Il l'avait dit lui même, que son père était devenu si fort qu'il était désormais un atout dans la guerre à venir. Alors pourquoi Vegeta était-il en train de malmener son père ? N'avait-il pas besoin de lui pour gagner cette guerre ?

- Arrêtez de vous battre !!!

Le cri du jeune Saiyan couvrit tous les bruits du combat, sa puissance grimpa en flèche, elle explosa littéralement. Vegeta se stoppa net sur place, portant quelques ecchymoses au visage. Goku se posa lui aussi, estomaqué par la puissance que dégageait alors son fils. Elle était au moins le double, non, le triple de la sienne. Dans son accès de colère, Gohan venait de dépasser ses limites. Vegeta en resta bouche bée. Mais dès lors qu'il vit que le combat était interrompu, la puissance du petit Saiyan dégringola, revenant très rapidement à son niveau normal.

- Je ne veux plus vous voir vous battre...

Des larmes roulèrent sur son visage mais il les essuya aussitôt, se rappelant les réprimandes de Baddack à ce sujet. Vegeta et Goku laissèrent leurs énergies retombées, ni l'un ni l'autre n'avait trop de dégâts, le combat ayant été bien trop court pour devenir dangereux. Goku s'avança vers Gohan et le prit dans ses bras.

- C'est bon Gohan, je t'ai entendu.
- Ton fils exprime tellement mieux que moi où je voulais en venir Kakarotto...

Vegeta, bien que toujours particulièrement surpris s'approcha du petit Terrien et posa un genou au sol pour se retrouver à sa hauteur.

- J'espère que tu sauras reproduire ce pouvoir lorsque nous irons combattre.
- Je ne sais pas.

Toujours aussi sérieux, Vegeta se releva et regarda Goku droit dans les yeux.

- Vous êtes comme les Saiyans étant arrivés sur cette planète, perdus, face à tout un peuple que vous identifiez automatiquement comme des ennemis...mais contrairement à eux à l'époque, vous avez le choix.
- Comment ça, qu'est-ce que tu veux dire à la fin !
- Les Saiyans de l'époque ont entamé une longue guerre face aux Tsufuls avant que finalement, sous la conduite de mon père, ils gagnent la guerre et ne se mettent à conquérir d'autres planètes...ce qui, de conquête en conquête, a mené à la rencontre avec Freezer.

Vegeta attrapa Goku par le col mais il n'y avait pas d'agressivité dans ce geste, juste une manière pour lui de totalement capter l'attention de son interlocuteur et de lui faire passer le message.

- Nous sommes devenus ainsi, des guerriers, des combattants, des assoiffés de guerre parce que nous vivons ainsi depuis deux siècles. Je ne peux pas dire que ce que nous faisons est bon, avant même que Freezer ne nous enrôle nous étions déjà des conquérants, mais serions nous aller jusqu'à massacrer des peuples entiers ? Serions nous allés jusqu'à anéantir jusqu'au dernier représentant d'une race ?
- Vous l'avez bien fait avec les Tsufuls.
- Une race d'alien qui nous a traqué et exterminé pendant des années alors que nous sortions hébétés de ce vaisseau à la suite de la perte de notre planète. Même à la fin de la guerre, même lorsqu'il n'y avait plus de doute sur notre victoire, chaque Tsufuls encore en vie ne jurait que par notre anéantissement.
- Et la Terre, tonna Goku en repoussant la main du Saiyan.
- Nous n'avons pas le choix Kakarotto ! Si jamais Freezer avait appris que nous partions à la recherche de nos compatriotes envoyés sur d'autres planètes, il aurait inspecté l'état de celles ci. Que crois-tu qu'il aurait fait si il avait découvert que nous avions laissé ces planètes intactes alors que depuis des années nous détruisons pour lui.
- Vous aviez toujours le choix.
- Tout est toujours aussi simple dans ton monde pas vrai, il y a les gentils et les méchants, d'après ce que je t'ai entendu raconter des tes exploits sur Terre tu étais un sacré héros pas vrai...il ne t'es jamais venu à l'idée qu'il pouvait y avoir autre chose !

Vegeta et Goku se toisèrent à nouveau de façon très intense, prêts à de nouveau se sauter à la gorge. Gohan se plaça entre eux.

- Si vous aviez eu le choix monsieur Vegeta...vous auriez quand même détruit notre planète ?

Vegeta fut soudainement estomaqué par la réaction du jeune Saiyan, c'était la première fois qu'il s'adressait à lui aussi librement.

- Je ne sais pas.

Il s'éloigna quelque peu, tournant le dos aux deux guerriers venus de la Terre.

- Nous sommes des Saiyans, nous sommes ainsi, notre nature nous pousse à combattre...le modèle imposé par Freezer n'était pas pour nous déplaire, aller sur des planètes, lâcher tout ce qu'on avait et rentrer chez soi. Mais tu peux me croire, il n'y a pas un seul Saiyan sur cette planète qui peut affirmer prendre du plaisir à anéantir des peuples plus faibles qu'il ne l'est...ce n'est pas pour ça que nous vivons, grandissons et respirons. Si tu es la moitié du Saiyan que je pense que tu es alors tu comprendras où je veux en venir. Et si tu finis par comprendre, alors tu sauras à quel point la menace qui se profile est un challenge.

Sans autre mot, Vegeta s'en alla, retournant très certainement vers la fête.

- Que voulait-il dire papa ?
- Ce qu'il veut dire c'est ce que tous nous ont déjà expliqué, sans Freezer au dessus d'eux à tirer les ficelles, il n'y a aucune certitude que les Saiyans se soient mis un jour à conquérir des planètes tout en anéantissant leur population...a moins que le peuple en question soit composé de robustes guerriers et dans ce cas le jeu en vaudrait la chandelle.
- Je ne comprends pas vraiment...
- Tu comprendras un jour ne t'en fais pas, après tout, tu es un Saiyan toi aussi, pas vrai.

Sur ces mots Goku adressa un large sourire à son fils. Ce fut si efficace sur le jeune garçon qu'il en oublia toute la tension accumulée jusque là.

- Allez Gohan, rentrons nous aussi.
- Oui !

Les deux s'envolèrent lentement afin de retourner en ville. Goku tournait dans sa tête tout ce que venait de lui dire Vegeta. Il n'avait aucune assurance que les Saiyans ne s'en prendraient plus à d'autres planètes mais il avait envie de le croire. Et, lui aussi se remettait en question. Comme l'avait si bien dit Vegeta, il n'avait connu que des gentils ou des méchants, jamais des personnalités entre les deux. Peut-être était il temps qu'il ouvre un peu plus ses horizons...ne l'avait-il pas déjà fait autrefois en laissant Piccolo vivre.

Soudainement, le héros de la Terre se figea dans le ciel...

- Que...qu'est-ce que...

* * *


Au même instant, partout sur la planète, tous les guerriers capable de sentir les énergies sans leurs scooter levèrent leurs yeux vers le ciel, les uns après les autres selon leur habilitée avec cette technique, et tous furent pris d'effroi.

* * *


Vegeta était figé, son corps fut traversé d'un frisson incontrôlable. Pourquoi venait-il ? Il n'avait pas été informé. Une visite surprise, il en faisait...mais jamais avec autant d'hommes, jamais avec ce qui semblait être la moitié de son armée.

- Freezer...espèce de sale monstre, tu es venu en finir !

Sans perdre de temps Vegeta fonça vers la ville, rapidement rejoint par Goku et Gohan. Le petit Saiyan était blême et Goku avait lui aussi du mal à masquer son inquiétude.

- Cette puissance monstrueuse, c'est Freezer ?
- C'est lui !

* * *


En ville, l'ancien Roi ordonna que l'on lance l'alerte générale qui se mit à retentir partout sur la planète. Chacun se préparait, une bataille inattendue allait commencer.
Dernière édition par SSJ Writer le Dim Août 04, 2019 20:29, édité 1 fois.
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Re: Les Chroniques du Peuple Saiyan

Messagepar goget le Mer Juil 31, 2019 19:30

Super chapitre même si l'arrivée de Freezer est un peu abrupte

ps : y'a pas de nuit sur Namek 1ere du nom
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Re: Les Chroniques du Peuple Saiyan

Messagepar xela26 le Sam Août 03, 2019 15:49

CouCou SSJwriter,

j'ai loupé ton retour à la publication, chose rattrapée depuis.
J'allais répondre à ton gros pavé sur ta vision des choses, avec tout plein de choses, Heika a rebondi dessus avant moi donc je serais bref,
je partage votre vision des choses à 100% !
Bref, ton dernier chapitre était particulièrement bien relevé. On voit le maturation entre tes premiers chapitres et celui-ci.
L'intégration de Goku et Gohan, Goku qui ne parvient pas à faire table rase du génocide de la Terre , la piqure de rappel de Celypa, qui s'estime dans son bon droit comme tous les habitants de Végéta qui se respectent...
Question Histoire en elle même... Je peux pas dire que j' m'y attendais à 100%, mais le plan de nos chers Sayan n'allait pas marcher sans anicroche, d'ou ma demi-surprise de voir Freezer débarquer. :mrgreen: Avec son entrainement, espérons qu'il ne passe pas Golden sinon...
Et Piccolo qui va se pointer lui aussi, probablement durant la bataille. J'ai quelques lignes de prédictions quant à la suite, que je garderais pour moi (et oui, c'est un jeu ici d'essayer de tenter de voir où tu veux/vas nous emmener)
Bon courage pour la suite et vivement que le chap arrive vite.
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

Cell: Damned Souls- Les aventures parallèles de héros de "l’ascension de la terreur". Pour les connaitre:
viewtopic.php?f=42&t=6774
abandonnée
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Re: Les Chroniques du Peuple Saiyan

Messagepar SSJ Writer le Dim Août 04, 2019 20:35

Goget, merci à toi d'avoir relevé mon erreur.

J'en ai profité pour éditer tout ceci. J'avais complètement oublié qu'il ne faisait pas nuit sur Namek...

En suite concernant l'arrivée abrupte, le prochain chapitre reviendra un peu en arrière pour donner plus de détails sur le déploiement des forces de Freezer.

Ensuite xela, oui, c'est aussi un challenge pour moi.
Si jamais quelqu'un vient à deviner mes intentions d'écriture, libre à moi ensuite de poursuivre dans cette direction, apporter des modifications, changer du tout au tout sans perdre de cohérence.

Concernant l'arrivée soudaine de Freezer, je ne pensais pas qu'elle ferait autant parler. Je ne lui avais donné qu'un mois de préparation au chapitre précédent. Ma fic est bourrée d'elipse, de retours en arrière même au sein des mêmes chapitres. Un peu comme un puzzle pas bien compliqué. Ptet j'essaierais de faire une chronologie plus tard. ^^

Merci à vous deux de me suivre.

C'était SSJ Writer, à vous les studios.
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Re: Les Chroniques du Peuple Saiyan

Messagepar Black_Mass_Priest le Ven Août 16, 2019 18:11

Le passage avec Celipa efface (un peu) mes craintes. Ce sera dans la droite lignée du téléfilm de 1990 mais pas plus loin, et pas comme Dragon Ball Minus. Ni Multiverse.

Trop hâte de voir les prochains chapitres, les autres us des Saiyans, entre autres.

B.M.P
"Tu vois, le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont un pistolet chargé, et ceux qui creusent. Toi, tu creuses." ( le bon, la brute et le truand )

Voici ma fic sur Broly : viewtopic.php?f=42&t=5769&start=75#p170875
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Re: Les Chroniques du Peuple Saiyan

Messagepar loupzaru le Dim Mars 29, 2020 15:45

Salut SSJ Writer. Je viens de lire le premier chapitre de ta fic et immédiatement les doigts m'ont brûlé pour que je t'écrive un commentaire. Pour commencer, je suis impressionné par la longueur de ton texte. Heureusement, tu l'as parfaitement aéré de manière à ce qu'il ne soit pas du tout indigeste. Rien que pour ça, bien joué :wink:

Je vais commencer par le contenu. Etant un fan des Sayens et tout particulièrement de Baddack, je ne peux qu'apprécier cette oeuvre. Dès le début, tu nous mets dans le feu de l'action avec une attaque en masse, la pseudo mort de Piccolo et la destruction de la terre. Ce départ m'a fait penser à celui de "L'attaque des titans". On assiste à une sorte de fin du monde dès le départ, ce qui nous fait entrer dans l'histoire en grande pompe. C'est très prometteur pour la suite.

Je suis un peu étonné en ce qui concerne certains de tes choix. Dans le manga original, Radditz débarque seul sur Terre et il n'éprouve aucune crainte. Je ne comprend donc vraiment pas pourquoi 7 Sayens (et parmis les plus forts en plus) ont prit la peine de se déplacer si loin. Surtout que si l'on veut mener à bien une mission secrète, autant la faire seule.
Quelque chose de plus grave me chagrine, c'est ton approximation dans les dates. Dommage que tu n'ais pas fais quelques vérifications car Sangoku n'a pas 25 ans mais plutôt 23 au moment où Radditz arrive. De plus, ce ne sont pas 4 mais 5 années qui se sont écoulées entre la défaite de Piccolo au 23eme tournoi et l'apparition du Sayen. A moins que tu ais apportés quelques changements au parcours initiatiques de Goku dans ton histoire mais dans ce cas, tu devrais le signaler.

Tu vas croire que je chipote mais franchement, c'est parce que ton niveau d'écriture est excellent. Au début, j'ai presque crut que c'était les 7 dragon balls qui volaient dans l'espace et non des capsules sayens :lol: On sent que tu mets beaucoup de passion dans cette fic et je t'encourage vraiment à la continuer car elle démarre bien.
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