Recrue Des Sens

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Votre avis sur "Recrue Des Sens"

J'aime beaucoup ! L'histoire est originale et intrigante, continues !
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Je lis, tu titilles ma curiosité. Je vais continuer à la suivre !
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J'ai lu, mais j'ai vite arrêté. L'univers est trop décalé de ce qu'on voit d'habitude. Il ne s'y passe pas grand chose.
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Je lis, mais je n'aime pas trop commenter.
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Je lis, mais j'attends que l'histoire avance pour donner mon avis.
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Les oc's sont intéressants, j'ai envie d'en apprendre plus sur eux.
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Les oc's manquent de charisme et de profondeur.
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J'aime bien les fanfics où il y a plus de développement concernant les personnages et pas trop de fight. Ça change de ce qu'on voit d'habitude !
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Cette histoire manque vraiment de fight...
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J'aime beaucoup ce que tu développes autour des Zen'ō et des Anges !
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Le développement des Zen'ō et des Anges n'est pas intéressant... Je veux autre chose !
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Je veux voir autre chose dans cette histoire !
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Re: Recrue Des Sens

Messagepar Lyne le Lun Avr 01, 2019 18:28

Hello tout le monde!!! J'espère que vous allez bien :)

Voici le chapitre 10! Merci à Ananas pour sa relecture et ses corrections!
Comme promis, c'est un chapitre plus dynamique avec un petit combat à la clef :p
Bonne lecture à tous !
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Chapitre 10
Sombres desseins.




… .Vergas, au palais royal. …



Installée à une petite table ronde en fer style baroque, Kera sirotait une tasse de thé chaud en compagnie d’Eylee. Jaya arpenta l’allée pavée de briques beiges, foula une pelouse verdoyante bordée d'arbustes impeccablement taillés, puis s’arrêta face à la table abritée par un grand parasol.

— Kera, tu voulais me parler ?

— Oui, installe-toi, il faut qu’on discute.

Jaya s’exécuta, puis fixa sa tante. Kera avala une dernière gorgée de son thé, puis posa la tasse sur la coupelle assortie.

— Jaya, ton père a décidé d’avancer ton couronnement, annonça-t-elle sans détour.

— Mon couronnement ? Pour quelle raison ?

— Je pense simplement qu’il te sent prête à lui succéder. Mais ce n’est pas pour cela que je t’ai demandé de venir. Ton père s’inquiète de te voir seule et il a émis le souhait que tu te trouves un fiancé.

— P…pardon ? lâcha Jaya, stupéfaite. Est-ce, selon lui, la condition de mon accession au trône ?

— Les dieux merci, non ! Les Vergassiennes n’ont pas besoin de se marier pour régner. Cela n’a jamais été une convention chez nous et ça ne le sera jamais. Cela étant, je suis d’accord avec lui. Il te faudra bien un époux si tu veux un jour avoir des enfants.

— Oui, enfin, ça peut attendre, non ?

— Si tu veux que ton règne se déroule dans les meilleures conditions, il te faudra discipliner ton mari afin qu'il te respecte et ce, bien avant ton couronnement. Cela t’évitera bien des désagréments, crois-moi.

— Discipliner ? Ce n’est-il pas un peu exagéré ?

— Jaya, écoute-moi ! On ne peut pas faire confiance aux hommes pour la magie, ils sont beaucoup trop faibles. Il n’y a qu’à voir comment ton oncle a terminé… Et si tu ne suis pas mes conseils, ton mari aura vite fait de vouloir te dominer. Les Vergassiens sont si fourbes et présomptueux… Il n’hésitera pas à s’immiscer dans les affaires royales et tu pourras dire adieu au trône.

— Ils ne sont pas tous comme ça…

— Oh, Jaya… Tu es bien trop naïve ! Il existe bien sûr quelques exceptions, mais ils sont ainsi pour la plupart, crois-en mon expérience !

— …

— Mais ne t’inquiète pas ! Nous allons faire en sorte de te trouver un fiancé digne de ce nom.

— Et quel genre de fiancé serait digne de ce nom d’après toi ?

— Il te faut un homme gentil et généreux, doté d’un certain charisme, mais sans pour autant être arrogant. Quelqu’un qui sache mettre son égo de côté pour t’épauler dans ton devoir en cas de besoin et qui saura faire face en cas de crise !

— Je vois…

— Mais ne t’inquiète pas, Jaya ! On va tout faire pour te le trouver, intervint Eylee.

— Ah non, pitié ! Ne me dites pas que vous avez l’intention d’organiser une fête pour me trouver un prétendant, c’est… d’un tel cliché !

— Eh bien ? Comment veux-tu te trouver un fiancé sans cela ? répliqua Kera, incrédule.

—… en laissant faire les choses ? suggéra Jaya, mal à l’aise.

La Vergassienne et la Majin échangèrent un regard perplexe. Tôt ou tard, il allait bien falloir qu’elle se mette en quête de l’homme qui partagerait sa vie. Mais au train où allaient les choses, elle était partie pour ne jamais se marier…

— Jaya, je conçois que tu ne veuilles pas précipiter les choses, néanmoins, je pense qu’il serait bon pour toi de songer à te marier rapidement. Tu ne voudrais tout de même pas finir vieille fille ?

— Bien sûr que non ! Mais je préfère prendre mon temps. Sur ce, je dois vous laisser, je dois donner un cours d’appui cette après-midi. Et ne complotez pas trop derrière mon dos, vous deux ! acheva-t-elle en souriant avant de disparaître.



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… .Sur une planète de l’univers 9. …

Deux silhouettes féminines âgées d’une vingtaine d’années environ apparurent sur le toit d’un haut building. Le soleil se faisait timide en cette après-midi et l’atmosphère qui régnait au sein de la ville était aussi chargée que le ciel gris et envahi de nuage.

— Les mortels de cet univers n’ont décidément vraiment pas changé… nota la première Vergassienne alors qu’elle observait des citoyens tenter d’échapper aux assauts répétés de criminels armés

De taille moyenne, la première femme arborait des cheveux roux foncés, coiffés en un carré plongeant. Sa peau était marron et ses yeux vert émeraude. Elle portait un jeans foncé et un tee-shirt blanc à manches courtes, un bracelet en or à chaque poignet et de petites bottines noires.

— À croire qu’ils sont tout bonnement incapables d’évoluer, acquiesça sa camarade, d’un air impassible.

La deuxième Vergassienne dévoilait une silhouette plus grande que celle de la première femme. Elle arborait des cheveux noirs, une peau marron et des yeux vert d’eau clair. Elle portait une tunique rouge à manches courtes, un pantalon noir et de longues bottes marron à talon.

— Hey, vous ! Dégagez de là ! Ici, c’est notre planète désormais ! raisonna une voix masculine.

L’ombre d’un sourire se dessina sur les lèvres de la première jeune femme alors qu’elle fixait l’extraterrestre derrière elle du coin de l’œil. Elle se retourna et orienta sa main droite, main tendue à plat en direction du petit arrogant tandis qu’un halo de lumière noire en jaillissait, avant d’animer le corps de ce dernier, le plaquant violemment au sol.

— Les mortels sont si fragiles… Le choix va être simple pour vous ; soumettez-vous à notre volonté, ou mourrez ! À vous de choisir ! lança la deuxième Vergassienne d’un ton froid.

— Parce que tu crois qu'on va obéir à une femme ?! On a d'ordres à recevoir de personne ! hurla un autre extraterrestre aux cheveux violets.

Il braqua son fusil sur elle avant de tirer plusieurs coups. Des coups qui n'atteignirent personne, car la magicienne les esquiva sans aucune difficulté. Les yeux de l'homme s'arrondirent telles des soucoupes.

— Je crois que le message n'est pas bien passé, lâcha la jeune femme.

Le sang de l'extraterrestre se glaça à l'instant où le regard émeraude de la Vergassienne se posa sur lui. Il déglutit. Il recula pour fuir, mais une puissante décharge électrique le stoppa net dans sa tentative Il s’écroula à son tour, inconscient, sous le regard pantois de ses coéquipiers.

— L'un de vous a autre chose à ajouter ? demanda-t-elle à l'intention des deux derniers criminels.

Ces derniers secouèrent la tête en signe de négation avant de prendre leur jambes à leur cou.

— Ah, ah ! De la magie ! ça faisait longtemps que j’en avais pas vue par ici !

La jeune femme aux yeux vert d’eau fit volte-face. Basil se tenait face à elle, les bras croisés, le sourire mauvais.

— Passes ton chemin, cabot. Ou tu finiras comme eux, fit la Vergasienne en désignant les criminels à ses pieds.

— Tss, si tu crois que tu m’fais peur ! Tu ne sais pas à qui tu as affaire ! Je suis Basil, le frère cadet du Trio des Dangers !

— Je me moque de qui tu es. Tu ne représentes aucune menace pour moi.

— Ça, c’est ce qu’on va voir ! cracha le loup.

— Oh, tu veux te mesurer à moi ? Comme c'est courageux, ou... stupide, lança la Vergassienne, d'un sourire sardonique.

— Je vais te faire ravaler ce sourire tu vas voir !

La femme aux yeux émeraude considéra un instant le canidé anthropomorphique face à elle. Les Vergassiens n’étaient pas réputés pour être de grands guerriers. Seuls quelques individus savaient se battre. Et la magicienne dont elle avait emprunté le corps faisait partie des chanceux. Mais son énergie seule n’était pas assez importante pour rivaliser avec un guerrier bien entraîné. Heureusement, sa propre force originelle venait aisément combler ce manque manifeste de puissance. Il fallait rester prudent toutefois. Le but était d’opérer au maximum dans l’ombre et de ne pas se faire repérer. Elle devait donc veiller à ne pas trop faire étalage de sa force. Pour le moment…

Sans perdre de temps, la Vergassienne se volatilisa, puis réapparut au-dessus de son adversaire pour lui envoyer un coup de pied magistral en plein dans la joue droite, expédiant le guerrier au sol, créant un gros trou, suivit d’une violente explosion. Le Loup surgit des décombres quelques instants plus tard et fit face à son adversaire, les bras croisés.

— Je vois, tu es du genre coriace, toi ! Mais si tu crois que ça va suffire pour me battre, tu te trompes lourdement ! s’exclama le loup roux.

La Magicienne ne répondit pas et se contenta de le fixer droit dans les yeux. Le combattant plissa les yeux, intensifia son énergie et s’éleva dans les airs avant de se ruer sur la Vergassienne en lui projetant son pied droit en plein visage. Mais à sa grande surprise, son adversaire ne bougea pas d’un millimètre. La Magicienne tourna la tête dans le sens du coup, planta un instant son regard vert turquoise sur le guerrier et… sourit. Un grognement s'échappa de la gueule de Basil à cette provocation. Et en plus elle se moquait de lui ? Elle ne perdait rien pour attendre !

Le loup disparut, puis réapparut face à la Vergassienne, lui projetant un féroce coup au visage mais la jeune femme l’esquiva en baissant la tête. Basil enchaîna avec un coup vers le sternum, mais la guerrière le stoppa du plat de la main droite et lui balança un violent coup de tête ! Basil encaissa le coup, grogna, puis contre-attaqua en lui enfonçant son pied le plus puissant, - le gauche -, sous le menton et profita de ce laps de temps pour se dégager avant de lui envoyer une rafale de Kikoha à l’aide de ses pieds. Une attaque qui n'atteignit personne, car la Vergassienne se trouvait déjà derrière lui, poing droit paré, prêt à frapper. Le guerrier l’évita de justesse et se volatilisa à son tour, puis se retrouva quelques microsecondes plus tard au-dessus d’elle.

S'ensuivit un corps à corps durant lequel la Magicienne prit largement le dessus. Au grand damne de Basil et au plus grand plaisir d’Anes. Même si elle bridait sciemment sa puissance pour ne pas être découverte, ce n’était pas une raison pour laisser un insecte tel que lui avoir l’avantage sur elle ! La jeune femme plissa les yeux alors qu’une légère grimace s’étalait sur son visage. Il était temps de mettre un terme à ce duel des plus ennuyeux.

Il tenta de riposter, mais la magicienne ne lui laissa pas le temps et lui balança un violent coup de pied dans le ventre qui lui coupa littéralement le souffle. Le loup eut à peine le temps de réagir que son adversaire lui flanqua un coup de coude sur le crâne, lui jeta son pied droit au menton, puis termina son enchaînement en l’éjectant au loin d'un nouveau coup de poing assassin. Sous la puissance de l’impact, Basil se retrouva catapulté en arrière et s’écrasa violemment sur le sol, inconscient…

— Il est toujours en vie. J’en déduis que tu n’as pas voulu te salir davantage les mains pour ce microbe, souligna Zarra, un léger sourire au coin des lèvres.

— Il n’en valait pas la peine.

La femme aux yeux émeraude tourna légèrement la tête et aperçut les frères aînés du guerrier inconscient qui venaient d’apparaître quelques mètres plus loin…



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… .Sur Terre dans l’univers 7. …



— C’est bien, Gohan, continue ! s’exclama Jaya. Maintenant, je veux que tu changes cette fleur en verre à pied.

Le jeune père se redressa légèrement sur son coussin rouge, puis, d’un revers de la main, essuya la goutte de sueur qui perlait son front. Au-dessus d’eux, les feuilles de l’arbre, à l'ombre duquel ils étaient, dansaient au rythme de la brise qui s’élevait peu à peu dans les airs. Gohan aimait beaucoup travailler sa magie dans le jardin familial. Sa concentration était bien plus optimale que lorsqu’il était à l’intérieur de la demeure. Le métis prit une légère inspiration et porta son attention sur la feuille en papier qui se trouvait face à lui.

— Non, non, maintiens d’abord ton aura !

Gohan leva les yeux en direction de la jeune femme sans comprendre.

— Souviens-toi ! Tu dois d’abord centrer ton attention sur ton aura avant de pouvoir l’étendre sur l’objet et ainsi le transformer.

Le métis ferma les yeux, puis se concentra un instant. Quelques secondes plus tard, une faible aura bleue enveloppa son corps. Une légère grimace déforma son visage alors qu’il se concentrait afin d'éviter qu’elle ne s’estompe trop rapidement. Quelques instants plus tard, une lumière blanche anima la feuille de papier qui se changea peu à peu en verre à pied.

— Excellent ! Tu as réussi du premier coup ! félicita la Vergassienne. Maintenant, fait la même chose avec les deux autres feuilles !

Le guerrier s’exécuta.

— Étends ton aura… Encore ! Maintiens la même intensité !

Des gouttes de sueurs perlèrent sur le front de Gohan, alors que son corps se crispait. Transformer un objet en un autre était une chose, mais répéter la même opération trois fois de suite, sans faiblir, en était une autre. Et Gohan n’était pas encore habitué conserver un tel niveau de concentration. Lorsqu’il rouvrit les yeux, il constata avec étonnement que la deuxième feuille avait pris la même apparence que la première. La transformation de la troisième n’était en revanche pas réussie.

— C’est vraiment pas mal du tout, tu sais ! lâcha Jaya, satisfaite. Tu progresses !

— Oui, mais j’aurais aimé pouvoir réussir cette transformation jusqu’au bout…

— Ne te démoralise pas ! Je t’assure que tu as fait de gros progrès. Ton énergie magique est certes encore un peu faible, mais elle en constante augmentation. Ce n’est pas grave si tu ne réussis pas tout du premier coup. L’essentiel est que tu sois conscient de cette énergie, que tu l’apprivoises ! Et puis, je n’ai pas été très sympa, j’ai fait exprès de corser l’exercice pour voir jusqu’où tu irais. Tu n’as pas à rougir de ce que tu as fait !

— C’est gentil, mais j’ai encore beaucoup de chemin à faire…

— Mais comme nous tous, Gohan. Comme nous tous, fit Jaya, la mine légèrement sombre.

Après la démonstration qu’elle avait faite au palais des rois Zeno, personne n’était aussi convaincu par de telles affirmations qu’elle.

Les yeux du métis s’écarquillèrent légèrement face à la réaction de son amie.

— Tu en fais une drôle de tête… Ça ne va pas ?

— Si, si c’est juste… elle se tut un instant, puis enchaîna : Gohan, s’il y a une chose que tu dois à tout prix garder en tête, c’est que peu importe le niveau de magie que l’on a, on aura toujours des choses à apprendre, car rien n’est complètement acquis, crois-moi !




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… .Dans un coin reculé dans l’univers 11. …

Un sourire se dessina sur les lèvres du Vergassien alors qu’il observait avec un intérêt certain Jaya et Gohan à travers une image holographique projetée par une sphère verte placée au-dessus de sa main. L’homme s’adossa à son siège en cuire tandis qu’il faisait disparaître l’image d’un bref mouvement de la main droite. Jaya éprouvait manifestement de grandes difficultés à canaliser son pouvoir. Voilà qui arrangeait grandement ses affaires ! Il devait cependant rester prudent. Car même sans ça, elle n’en demeurait pas moins puissante. Ce qui constituait toujours un obstacle à ses plans. Encore plus depuis que le Daishinkan l’avait retrouvée. Il fallait qu’il se dépêche de s’en débarrasser avant qu’elle ne retrouve la mémoire, tant qu’elle restait encore à sa portée.

Le Vergassien fit apparaître un verre rempli d’eau et en bu quelques gorgées tandis que deux silhouettes apparaissaient derrière son dos. Zarra et Anes.

— Vous êtes de retour, nota l’homme sans daigner leur accorder un regard.

Anes fléchis son genoux droit à terre, puis observa un instant son environnement. Spacieuse, la pièce possédait des murs de briques jaunes et rouges. Elle comportait deux canapés baroques de quatre places garnis de bleu marine et d'or, assortis à six fauteuils du même style répartis autour d'une table basse en verre. Les murs de briques rouges étaient ornés de torches enflammées de couleur rouge, orange et jaune, prodiguant la seule source de lumière de la pièce. L'atmosphère de la pièce était étonnement agréable, une odeur de cidre mélangée à un parfum d'homme embaumaient les lieux.

— Oui, nous avons effectué une nouvelle visite dans l’univers 9, répondit Anes. Il y a des éléments intéressants. En particulier, ces trois loups… Comment s’appellent-ils déjà ?

— Le Trio des Dangers, rappela Zarra.

— Oui, voilà, c’est ça !

— J’ose espérer que tu n’as pas fait trop étalage de ta force lorsque tu as affronté le plus jeune de ces frères, lança le Vergassien.

— Soyez sans crainte. J’ai été très prudente ! Je n’ai eus aucun mal à les soumettre tous les trois et à les rallier à notre cause. Je pense qu’ils seront de bons éléments.

— Où en sont vos recherches sur le Talisman ? s’enquit Zarra.

— Je pense avoir trouvé une piste. Mais elle reste à confirmer. Cependant, ce n’est pas ce qui me préoccupe le plus pour l’instant. Daiki a retrouvé Zenia

— Pardon ? Comment ? Il ne savait même pas qu’elle était parmi les mortels…

— Les Terriens de l’univers 7 ont eu contact avec les rois Zeno, Zenia y compris. Mais tout cela n’aura bientôt plus d’importance.

— Que voulez-vous dire ? s’enquit Anes, intriguée.

— Que je vais personnellement me charger de la mettre hors d’état de nuire.

— Sauf votre respect, elle a beau être devenue une mortelle, elle n’en demeure pas moins très puissante. Comment…

— Comme tu viens de le souligner, Zarra. Ce n’est plus une déesse, mais une mortelle. Elle est donc plus vulnérable qu’elle ne l’a jamais été. Par ailleurs, je possède moi-même un certain nombre de pouvoirs par le biais de ce Vergassien. Il ne me sera à présent pas difficile de l’éliminer…
Buu : La quête d'un nouveau destin !
Nouvelle version !

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[center]Buu est brusquement aspiré dans un univers parallèle au sien où des rencontres inattendues feront basculer sa vie…

Premier Arc : Terminé
Second Arc : Terminé
Troisième Arc: [Synopsis des chapitres en cours]
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Lyne
 
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Re: Recrue Des Sens

Messagepar Lyne le Mar Avr 09, 2019 20:19

Hello tout le monde!!

Voici le chapitre 11. Plus court que les autres. Très court, même... Mais j'espère que vous l'apprécierez quand même ! :)
Bonne lecture à tous ^^
EDIT: Merci à Ananas pour ses corrections ^^
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Chapitre 11
Secret de famille




… .Au palais des Rois Zen'ō. …




Kusu évoluait dans le long corridor finement éclairé par un faisceau de lumière blanche. À sa droite et à sa gauche, six portes se dressaient à égale distance d’elle, à un peu plus d’un mètre. L’Ange de l’univers 10 s’arrêta face à la première porte située à sa gauche, puis déverrouilla la serrure à l’aide de son sceptre avant de pénétrer dans la pièce.


Sa chambre.



Elle était telle qu’elle l’avait laissée après avoir été nommée guide de l’univers 10, plusieurs siècles plus tôt. La jeune femme avança de quelques pas, puis observa un instant son environnement. La pièce était relativement spacieuse. Un lit en bois blanc habillé de draps roses et rouges faisait face au mur situé dans l’angle gauche de la chambre. Une petite lampe de table violette trônait fièrement sur la table de chevet blanche placée à quelques centimètres du lit. De l’autre côté de la pièce, dans l’angle droit, se dressait une grande bibliothèque garnie de livres de toutes sortes devant laquelle se tenait un gros coussin de sol de couleur bleu ciel.

Un léger sourire se dessina sur les lèvres de l’Ange alors qu’elle fixait les chaussons de danse blancs accrochés au-dessus du lit. Cet art était sans conteste l’un de ses plus grands passe-temps lorsqu’elle était plus jeune. Une passion qui demeurait toujours présente en elle.

L'Ange quitta un instant les chaussons du regard pour porter son attention sur les grandes fenêtres rondes de la chambre. Chaque fois qu’elle venait rendre visite à son père, elle faisait un petit détour par cette pièce pour se remémorer ses jeunes années, l’espace d’un instant. Un retour à l’enfance et à l’adolescence, quand elle vivait encore au palais. Kusu adorait cet endroit. Cette chambre était chargée de souvenirs, heureux mais aussi… très douloureux.

La jeune femme s’orienta en direction de la commode grise qui faisait face au lit, tira la poignée du premier tiroir, en sortit une boîte blanche et la déposa sur la commode avant de l’ouvrir à l’aide d’une clef en or qu’elle matérialisa. La boîte contenait un pashmina violet, un bracelet en or avec un cœur et un petit médaillon. Le regard de l’Ange balaya les différents effets avant de se poser sur le médaillon. Après un bref instant d’hésitation, Kusu saisit ce dernier, puis souleva le couvercle pour observer la photo qui s'y trouvait. C’était le portrait d’une femme aux cheveux blancs et aux yeux violets, coiffée d’un élégant chignon, d’une tresse sur le côté droit du visage et d’un bijou de cheveux retombant au centre du front.

« Pourquoi es-tu partie? » pensa la jeune femme, tandis qu’un air triste assombrissait son visage.

Cette photo la bouleversait à chaque fois qu’elle y posait le regard. Pourtant, elle ne pouvait pas s’empêcher de contempler ce visage si familier. Elle souffrait, mais cela lui faisait aussi du bien de le revoir. Une façon de ne pas l’oublier...

Heureusement, son travail auprès de son dieu de la destruction était suffisamment absorbant. Ce qui lui permettait de ne pas trop penser à elle. Mais lorsque cela arrivait, elle préférait s’isoler et retourner au palais l’espace de quelques heures afin de se ressourcer. Elle ne voulait pas inquiéter Rhumûshi et ne pouvait encore moins se permettre qu’il la voit dans cet état. Après tout, elle n’avait pas à afficher ce genre d’état d’âme en sa présence. Le travail était une chose, la vie privée en était une autre. Il était primordial de faire la distinction entre les deux.

Et de toute façon elle ne pouvait pas lui en parler. Pas plus qu’à ses frères et sœurs d’ailleurs. Non pas qu’elle ne s’entendait pas avec eux, ils avaient globalement de bons rapports. Mais ils ne pourraient pas comprendre ce qu’elle ressentait. Ils ne savaient pas tout... La disparition de sa mère l'avait poussée à aimer davantage la vie et à considérer encore plus les êtres qui l'entouraient, quels qu'ils soient. Sa nature joviale - déjà très développée lorsqu'elle était enfant et adolescente - s'était renforcée. Quitte... à en faire parfois un peu trop. Mais elle ne s'en préoccupait pas.

— Elle te manque n’est-ce pas ?

Kusu se retourna. Son père se tenait debout sur le pas de la porte, les mains jointes dans le dos.

L’Ange lui tourna le dos et referma le couvercle du médaillon avant de baisser légèrement la tête en guise de réponse.

— Kusu, bien que j’apprécie cette attention, je sais bien que tu n’es pas venue uniquement que pour me rendre visite. Tu sais que tu peux en parler, ici.

Le visage de la jeune femme s’assombrit davantage alors qu’elle resserrait légèrement l’étreinte de ses doigts sur le médaillon. En parler ? Elle connaissait l’histoire, du moins l’essentiel. Elle le croyait. Qu'y avait-il à dire de plus ? En discuter ne changerait rien. Un soupir s’échappa des lèvres de Kusu tandis qu’elle fermait les yeux, réprimant avec force et détermination les perles salées qui menaçaient de se déverser le long de ses joues.

Il y avait bien une chose qu’elle voulait savoir. Une question qu’elle se posait depuis longtemps et qu’elle n’avait jamais osé lui soumettre. Une partie d’elle se disait que c’était absurde et que rien n’obligerait son père à lui répondre. Mais aujourd’hui, elle avait besoin d’une réponse…

— As-tu aimé ta deuxième femme plus que maman ? questionna Kusu sans se retourner, les paupières toujours closes.

Le Daishinkan considéra sa fille d’un air interrogateur. Il ne s’attendait pas à une telle question. Pour quelle raison lui demandait-elle une chose pareille ? Il ne s’agissait pas là d'énoncer laquelle des deux il avait le plus aimé. Cela n’était pas quantifiable. Il répondit :

— J’ai aimé profondément et sincèrement ma deuxième épouse. Mais ta mère… a toujours occupé une place particulière dans mon cœur. Nous avons partagé bien plus de choses.

— Alors, pourquoi as-tu abandonné tes recherches ?

— Kusu, nous avons déjà eu cette conversation.

— Je ne me souviens pas avoir eu de réponse réellement satisfaisante... répliqua l’Ange, d’un ton grave.

— Tu sais bien que j’ai essayé à maintes reprises de retrouver ta mère. Mais sans résultat, hélas…

— Alors, peut-être n’as-tu pas suffisamment cherché !

Les traits de son visage se durcirent quelque peu alors qu’elle se tournait pour faire face à son père. Le Daishinkan cligna légèrement des yeux, surpris. Cela faisait longtemps que Kusu ne s’était pas emportée ainsi face à lui. La dernière fois que cela s’était produit, c’était peu après la disparition de sa mère. Il entendait et comprenait sa colère. Raison pour laquelle il ne s’arrêta pas sur ce soudain débordement d’émotions.

Kusu était sans conteste la plus extraverti de ses filles. Mais aussi, la plus sensible… Martinu, était réservée et peu éloquente. Vados, elle, était droite et tatillonne. Mais elle savait faire preuve de beaucoup d’humour. Quant à Marcarita, - la petite dernière -, son espièglerie et son franc-parler faisaient d’elle un Ange vraiment unique en son genre. L’ouragan de la famille. Elle lui rappelait beaucoup sa mère, lorsqu’elle était plus jeune. Malicieuse et pleine de vie. Une vraie pile électrique ! Fort heureusement elle s’était assagie avec le temps. Peut-être en serait-il autant pour sa fille cadette…

Le Grand Prêtre s’approcha de sa fille et l’observa avec douceur. Oh que si ! il avait cherché. Pendant des mois, des années, à s’en épuiser. Sans résultat. La vérité, était qu’il avait encore des enfants en bas âge à s’occuper. Sans oublier Zen’ō qui venait de reprendre la succession du trône. Avec le temps, il avait fini par se convaincre qu’il ne la retrouverait probablement jamais. À son plus grand regret. Il avait rassemblé les orbes à souhait pour tenter de la ramener auprès des siens, sans succès.

Son épouse était passée avant lui, et avait émis le souhait que personne ne la retrouve. Il n’en avait jamais connu la raison. Mais il n’était pas le seul à avoir enduré cette douloureuse et incompréhensible situation. Zen’ō aussi en avait pâti. Et Kusu encore plus qu’elle ne voulait l’admettre. Sa fille aînée portait encore le souvenir de sa mère. Un lourd fardeau qu’il avait voulu lui retirer, tout comme il l’avait fait pour ses frères et sœurs. Mais elle avait toujours refusé. Sans doute préfère-t-elle souffrir de l’absence de sa mère, - mais garder son souvenir intact -, plutôt que d'ignorer son existence. Un souhait qu’il avait respecté, à contrecœur…

En attendant, il avait dû mettre ses sentiments de côté afin d'être présent pour le Roi suprême. Ainsi que ses enfants. Whis n’était encore qu’un bébé à cette époque...

— J’aimerais tant qu’elle soit parmi nous. Pourquoi a-t-il fallut qu’elle fasse ça?!

— Je l’ignore. Mais c’est une question que tu vas pouvoir lui poser toi-même.

— Quoi ?! Tu veux dire… souffla la jeune femme, les yeux écarquillés.

— Que je l’ai retrouvée, oui, répondit le Daishinkan.

Kusu se figea sur place face à l’annonce de son père. Elle ouvrit la bouche pour parler, mais aucun son ne filtra de ses lèvres. Elle fixa son père, interdite, alors que l’information regagnait peu à peu le chemin de son esprit. Après plusieurs secondes, elle s’exclama enfin :

— Où est-elle ? Je veux la voir !

— Pas tout de suite. Malheureusement, il semblerait qu’elle ait perdu la mémoire. Elle ne se souvient plus de rien.

— C’est terrible ! Comment cela est-il arrivé ? Et où est-elle ?

— C’est ce que je m’efforce de comprendre. Cela risque de prendre un certain temps avant qu’elle ne recouvre la mémoire.

— Je comprends… Comptes-tu l’annoncer aux autres ?

— Pas tout de suite. J’ai d’abord quelques comptes à régler avec elle.

Kusu baissa légèrement les yeux, alors qu’une myriade d’émotions se bousculait dans son esprit troublé. Que lui était-il arrivé ? Où était-elle durant tout ce temps ? Elle avait tellement envie de la revoir. Mais une partie d’elle se surprenait à appréhender ce moment. Elle eut subitement une pensée pour ses frères et sœurs. Quelle serait leur réaction face à cette nouvelle ? Et comment allait-elle réagir en la voyant après tout ce temps d’absence ? Sa mère retrouverait-elle son statut ? Ses parents se remettraient-ils ensemble ?

Tant de questions qui restaient en suspens…

Rien ne serait plus comme avant, elle le savait pertinemment. Pourtant, une partie d’elle continuait malgré tout à conserver l’espoir qu’un jour, ils seraient à nouveau heureux et réunis. Hélas, recoller les morceaux d’une famille brisée ne serait pas chose aisée. Et ça, nul n’en était plus conscient que le Daishinkan. Il ignorait si cela était vraiment possible. Mais chaque chose en son temps. Pour l’heure, le plus important était que sa femme recouvre la mémoire. Pour le reste, il avisera en conséquence…
Dernière édition par Lyne le Mer Avr 10, 2019 11:26, édité 1 fois.
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Re: Recrue Des Sens

Messagepar Oméga le Mar Avr 09, 2019 22:41

C'est intéressant, j'ai hâte de voir la tournure des évènements, notamment concernant la mère de Kusu !
De retour pour vous jouer un mauvais tour !

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Re: Recrue Des Sens

Messagepar Lyne le Mer Avr 10, 2019 10:30

Oméga a écrit:C'est intéressant, j'ai hâte de voir la tournure des évènements, notamment concernant la mère de Kusu !

Merci beaucoup pour ton retour Oméga! :)

Il est des fois difficile d'imaginer quelque chose de cohérent avec aussi peu d'informations ^^' alors, je suis contente que tu apprécies !
Oui, ça s'annonce assez "sport" de ce côté-là ! lol
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Re: Recrue Des Sens

Messagepar Lyne le Mar Mai 28, 2019 9:24

Coucou tout le monde!!!

Voici le chapitre 12! Beaucoup plus long que le précédent cette fois. J'espère que vous apprécierez !
Merci à [b]Ananas[/] pour ses corrections et sa relecture :)
Bonne lecture à tous!

__________________________________________________


[justify]
Chapitre 12
Une étrange proposition




— Peuple Vergassien, veuillez accueillir votre nouveau souverain ; sa majesté le roi Gohan ! annonça un Majin à la peau vert pomme.

Gohan arpenta les quelques mètres qui le séparaient de la grande porte aux poignées argentées, puis s’arrêta un instant face à elle, quelque peu fébrile.

Ayant décelé l’appréhension du jeune roi, le Djinn se rapprocha doucement.

— Votre majesté, est-ce que tout va bien ?
— Oui, merci, répondit le métis, les traits du visage légèrement crispés.
— Tout va bien se passer, ne vous inquiétez pas !

Quelques instants plus tard, la porte s’ouvrit, laissant apparaître la lumière extérieure. Gohan quitta la fine obscurité du couloir et franchit le seuil de la porte avant de s’arrêter quelques mètres plus loin face à une barrière de pierre blanche. Ses yeux s’écarquillèrent de façon infinitésimale, mais perceptible aux yeux des gardes Majins qui l’entouraient.

Ces derniers l’observèrent du coin de l’œil, guettant la moindre de ses réactions. Gohan leur adressa un léger sourire, puis reporta son attention sur le peuple Vergassien. Gohan ne craignait pas la foule. Mais jamais il n’avait vu autant de gens se déplacer pour le voir, encore moins pour l’applaudir. Pas même lors de ses conférences.

Son regard balaya l’ensemble de la foule, puis s’arrêta un instant sur sa famille. Sa femme et sa fille lui adressaient un sourire rayonnant, son frère, son père ainsi que son grand-père lui faisaient signe de la main droite. Piccolo arborait son sourire habituel en coin, quant à sa mère… elle était au bord des larmes, émue de voir ainsi son fils. Sa famille n’était cependant pas la seule à être venue lui témoigner son soutien et sa fierté en ce jour si particulier. Une amie très proche était présente elle aussi.


Jaya.



Le regard du guerrier croisa celui de la jeune femme qui l’acclamait. La Vergassienne abaissa légèrement la tête en signe approbateur tout en lui adressant un large sourire. Sourire que le métis lui rendit pour lui témoigner sa gratitude.

- Gohan ? Gohan ?


….


………….

…………………………..


Gohan sursauta et ouvrit brusquement les yeux alors que l’aura verte qui l’entourait s’estompait.

— Gohan, tu m’entends ? Lui demanda Piccolo.

Le jeune homme tourna la tête et leva les yeux en direction de son interlocuteur alors que des gouttes de sueur perlaient sur son front. Encore une vision… La troisième ce moi-ci !

— Tout va bien ?

— Oui, merci Piccolo ! répondit le métis en reprenant peu à peu ses esprits.

Une brise s’éleva, faisant danser les mèches de ses cheveux tandis qu’au-dessus de lui, le soleil avait cédé sa place aux nuages. L’atmosphère s’était quelque peu refroidie au cours de ces dernières heures. Mais cela ne le dérangeait pas. Les entraînements en plein air n'en étaient que plus qu’agréables, surtout en montagne. Gohan se redressa quelque peu sur le rocher sur lequel il était installé tandis que ses poumons inspiraient une bouffée d'air frais.

— Tu as eu une vision, n'est-ce pas ?

— Tu es au courant ?

— C’est ton père qui m’en a parlé. J’avoue que cela m’a surpris quand il me l’a annoncé. Je ne m’attendais pas à ce que tu développes ce genre de capacités !

— Tu n’es pas le seul, Piccolo ! lâcha Gohan, d'un air songeur.

Si on lui avait dit un jour qu’il aurait la capacité de voir l’avenir, il ne l’aurait jamais cru. C’était arrivé d’un coup, sans qu’il ne sache pourquoi, sans qu’il ne l’ait jamais demandé. Selon Kera, il s’agissait d’un don très précieux, une capacité qu’il allait devoir apprendre à apprivoiser et à utiliser. Mais de quelle façon ? Si, jusqu’à présent, une grande partie de ses visions s’étaient avérées vraies, ce ne fut pas toujours le cas. Il n’était, de ce fait, pas toujours facile de s’y retrouver.

Il pouvait bien sûr s’aider d’une boule de cristal ou d’un jeu de carte – comme le lui avait conseillé Kera -, afin de vérifier leur véracité, ou tout simplement pour s’exercer. Mais il n’était pas familier de ces pratiques et peu à l’aise pour les employer.

Il n’avait donc d’autre choix que d’attendre de voir si elles se réaliseraient ou non. Cela ressemblait parfois à un jeu de loterie. À la différence qu’ici, les chances de « gagner » étaient plus importantes. Tout comme leurs conséquences… Gohan ignorait si sa dernière vision allait se réaliser. Il lui était d’ailleurs difficile d’imaginer qu’une telle chose pourrait se réaliser. Contrairement à ce qu’il avait vu concernant cette inconnue, cet Ange déguisé en mortelle qui s’en prenait à des innocents, il ne savait pas encore comment, il ne savait pas quand, mais il était certain que cela allait se produire. Et la seconde prémonition qu’il avait eu à ce sujet achevait de renforcer ses convictions.

— Tu as l’air soucieux, quelque chose ne va pas, petit ?

La voix de Piccolo tira brusquement Gohan de ses pensées. Le jeune homme fixa son mentor, debout face à lui, sa cape dansant au rythme du vent.

— J’ai des visions étranges ces derniers temps. J’ai le sentiment qu’il va se passer quelque chose, mais j’ignore quoi. J’ai l’impression que ça a un rapport avec le vœu de C-17.

— Le vœu de C-17 ?

— Oui, dans l’une de mes visions, j’ai vu un Ange changer d’apparence et s’en prendre à des gens.

— Quoi ? Tu es sûr de ce que tu as vu ?

— Parfaitement ! Et elle n’était pas présente lors du tournoi du pouvoir.

— Étrange… Mais dis-moi, quel est le rapport avec le vœu de C-17 ?

— Papa m’a raconté qu’il existait dix-huit univers autrefois et que le roi Zen’ō en a détruit six

— Je comprends mieux. Tu penses que cet Ange provient de l’un de ces six univers ?

— J’en suis certain !

— Je vois. Cela voudrait dire que le vœu de C-17 aurait non seulement ramené les univers qui ont été effacé lors du tournoi du pouvoir, mais également les autres…

— Je ne vois pas d’autres explications ! Sans compter que ce n’est pas la seule vision que j’ai eue de cet Ange. Et si elle a été ramenée à la vie, les autres l’ont sûrement été également.

— Est-ce que quelqu’un d’autre est au courant ?

— Non, il n’y a que toi pour l’instant… J’avoue que je ne sais pas trop quoi faire de ces informations. Je pensais en informer Whis et le seigneur Beerus, mais je n’ai malheureusement que de trop peu d’éléments. Que me conseilles-tu de faire, Piccolo ?

— Je pense que la meilleure chose à faire pour le moment est de tenter d’en savoir plus à ce sujet. Peut-être pourrais-tu essayer de provoquer d’autres visions pour en apprendre davantage ?

— Oui, tu as raison. Et j’ai plutôt intérêt à faire vite…



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… .Au palais des Rois Zen’ō. ….


— Dis, Jaya ! fit le Zen’ō du futur.

— Oui ?

— Tu restes avec nous ce soir ?

— Non, pas ce soir. Il faut que je rentre chez moi.

— Oh… Mais moi je veux que tu restes !

— Oui, je veux que tu restes ! Que tu restes longtemps… continua le souverain du futur.

— S’il te plaît…! renchérit son double, les yeux pétillants.

Jaya posa les dés qu’elle dissimulait dans sa main droite sur le plateau du jeu de société auquel ils jouaient, puis fixa les deux petits rois face à elle. Leur attitude était de plus en plus étrange. À chaque fois qu’elle leur rendait visite, ils lui demandaient de prolonger son séjour. Pourquoi ? Pourquoi réclamaient-ils autant sa présence ? Certes, il n’y avait pas grand-chose à faire en ces lieux et le temps passait plutôt lentement. Mais tout de même… Ce n’était pas sa place.

Non pas qu’elle ne les aimait pas. Au contraire, elle les appréciait beaucoup et ils se montraient toujours adorables avec elle. Mais elle ne pouvait décemment pas passer tout son temps ici. D’un autre côté, elle savait que cela les contrarieraient si elle refusait. Et elle savait également quelles conséquences cela aurait. Alors, elle cédait. Pour combien de temps ? Cette situation devenait vraiment inconfortable. Ce n’était pas normal. Elle pensa au début qu’ils avaient juste besoin d’un peu de compagnie. Mais elle avait la nette conviction que c’était plus que ça...

Elle avait le sentiment d’être devenue leur nounou. Une impression qui se renforçait chaque jour un peu plus. Et c’était là, le fond du problème. Comment allait-elle se sortir de cette situation ? Et comment faire comprendre à des souverains enclins à détruire des univers à la moindre contrariété, qu’elle ne pouvait pas toujours répondre favorablement à leur demande ?

La jeune femme prit une grande inspiration et se jeta à l’eau :

— Je suis très touchée par l’intérêt que vous me portez, p'tits loups ! Cependant, je vais bientôt succéder à mon père en tant que reine et j’aurai de grandes responsabilités. Vous savez ce que c’est, puisque vous êtes vous-mêmes rois, expliqua-t-elle en souriant.

— Oui, bien sûr ! répondit le Zen’ō du futur.

— Et donc, je suis sûre que vous comprenez qu’après cela, je ne pourrai plus venir aussi fréquemment que maintenant. Je viendrai vous voir aussi souvent qu’il me sera possible, mais je ne pourrai pas constamment prolonger mes séjours, expliqua la jeune femme.

— …

Les deux souverains fixèrent la Vergassienne tandis qu’un silence cérémonieux s’installait dans la salle du trône. Jaya cligna des yeux, quelque peu mal à l’aise. Pourvu qu’elle ne les aient pas froissé, sinon qui sait ce qui adviendrait de son univers…

— Tu seras la reine, tu pourras faire ce que tu voudras ! Personne ne te dira quoique ce soit, commença le roi du futur.

— Euh, eh bien… balbutia la magicienne.

— Et moi je suis le roi suprême ! Et si je décide que rien ne changera et que tu pourras venir aussi souvent que tu voudras, tu le feras, acheva son double, d’un air froid.

— …Bien entendu.



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Quelques heures plus tard, Jaya prit congé des souverains et quitta la salle du trône.

— Souhaitez-vous une tasse de thé avant de partir ? interrogea le Daishinkan qui se tenait derrière elle.

— Oh, non. Je ne voudrais pas...

— Cela ne me dérange pas.

— Avec plaisir.

Jaya suivit le Daishinkan à travers le long couloir finement éclairé par un faisceau de lumière blanche. Quelques instants plus tard, ils accédèrent tous deux dans les jardins du palais. Ses jeux en compagnie des rois suprêmes se déroulant principalement à l’intérieur, il s’agissait d’un lieu que Jaya n’avait pas encore eu l’occasion d’explorer. Le grand Prêtre fit signe à la jeune femme de s’approcher de la table qu’il avait installé. La Vergassienne s’exécuta et s’installa sur l’une des chaises à sa disposition.

Du regard, elle observa son environnement. Le jardin était parsemé d’arbres fruitiers et de fleurs multicolores toutes plus belles les unes que les autres. L’air était très agréable, suffisamment pour profiter de l’extérieur sans devoir mettre de manteau.

— Je me demandais, l’air change-t-il ou est-il toujours le même ?

L’Ange versa le thé dans la tasse de la jeune femme, puis dans la sienne avant de s’asseoir à son tour face à elle.

— La température peut varier de trois ou quatre degrés, mais elle reste généralement la même. Le "ciel" reste tel quel et nous n'avons pas de saisons comme vous.

— Cela n’est-il pas un peu ennuyeux ?

— Oh, on s’y accommode très vite.

La Vergassienne saisit sa tasse et se délecta de l’arôme délicat qui s’en dégageait.

— Jasmin, citron et miel… L’un de mes thés préférés !

— Vraiment ? Intéressant. C’est également celui de ma femme.

Le regard de la jeune femme se figea un bref instant sur le Grand Prêtre.

— Eh bien, elle a beaucoup de goût, sourit-elle.

Elle but quelques gorgées, puis reposa la tasse sur sa sous-tasse. Une franche douleur la saisit au niveau du nez. La magicienne effleura l’endroit douloureux à l’aide de son index et de son majeur dans un geste instinctif avant de baisser sa main.

— Vous êtes-vous blessée au nez ? s’enquit le Daishinkan.

— Un peu. Nous étions en train de jouer au chat et à la souris, je n’ai pas bien regardé et je, j’ai… embrassé l’une des colonnes… répondit Jaya en détournant légèrement le regard avant d’éclater de rire face à l’absurdité de la situation.

Le Daishinkan considéra la jeune femme avec étonnement. Elle venait de se blesser au nez en se cognant à une colonne et cela la faisait rire ? Il la reconnaissait bien là ! Elle était manifestement toujours aussi maladroite.

— Pardonnez-moi, j’ai appris à rire de ma maladresse plutôt que de m’en offusquer, expliqua Jaya qui avait déjà repris ses esprits.

Le Daishinkan quitta sa chaise pour s’approcher de la jeune femme.

— Me permettez-vous de regarder votre nez ?

— Oh, non. Ce n’est pas nécessaire, je vous remercie, je n’ai plus mal à présent.

— En êtes-vous sûre ? Un hématome est en train de poindre tout autour. Il vaudrait mieux y jeter un coup d’œil.

— …Très bien.

Le grand Prêtre approcha ses mains du visage de Jaya et palpa délicatement l’arête ainsi que les ailes de son nez, là où l’hématome s’épanouissait.

— Tout va bien, il n’est pas cassé, annonça-t-il.

Son pouce et son index droit quittèrent leur place, puis glissèrent légèrement sur la joue droite de la jeune femme dans une fine caresse. Le regard de Jaya croisa un instant le sien. Comme à son habitude, l’expression de son visage était parfaitement indéchiffrable. Mais cela ne l’étonnait pas. L’habileté à dissimuler les émotions était un art auquel beaucoup de gens de haut statut s’adonnaient. Elle-même était familière de cette pratique. C’était une question de contrôle et de sécurité. Parfois de survie.

Non pas que son esprit se soit égaré dans son imagination débordante. Même si un tel geste pouvait facilement faire l’objet de nombreuses interprétations, elle savait que ce dernier était sans équivoque. Malgré cela, quelque chose dans son attitude la mettait mal à l’aise et cela la dérangeait. Peut-être se faisait-elle des idées. Ou était-ce tout simplement le manque de contact qui l’incitait à la divagation… Jaya recula légèrement, rompant avec la proximité de sa main sur sa joue.

— Oh, vous ai-je embarrassée ?

— Non. Mais je ne tiens pas à m’attirer les foudres d’une déesse qui pourrait éventuellement mal interpréter ce geste si elle venait à nous surprendre, lâcha la Vergassienne.

— Vous pensiez qu'il y avait matière à interprétation ?

— Je crois que, quelque soit son titre ou son appartenance, une femme reste une femme. Si elle décide qu’il y a quelque chose à y voir de plus, elle agira en conséquence. Et ce, même si cette réaction s’avère totalement arbitraire.

— Je vois que vous êtes de ces humaines qui s’attardent sur des détails sans importance. Les dieux ne sont pas aussi susceptibles pour ce genre de choses, expliqua le Grand Prêtre en regagnant sa chaise.

Pantoise, Jaya planta un instant son regard sur l’Ange.

— Je suis simplement pour la paix des ménages, sourit-t-elle en saisissant sa tasse de thé pour boire quelques gorgées.

Le Daishinkan considéra un instant la jeune femme face à lui. Il était ravi de constater que malgré les siècles écoulés, la reine n’avait rien perdu de son charisme et de son franc-parler. Bien au contraire. Elle avait même gagné en répartie. Ce qui est une très bonne chose. Cela rendait les choses encore plus exaltantes. Elle semblait sûre de ses convictions et les affirmait sans crainte, mais avec une certaine élégance. Il était fasciné par ce panache qui semblait ne l’avoir jamais quittée.

— Je n’ai pas vu les gardes aujourd’hui, j'ose espérer qu'ils ne sont pas malade... s'exclama la Vergassienne pour changer de sujet.

— Non. Ils savent désormais qu’ils peuvent vous laissez seule avec les rois sans craindre pour leur sécurité. Mais peut-être devraient-ils revenir pour la vôtre ? lâcha le Grand Prêtre, un sourire amusé.

— Ils on réellement peur que je représente une menace pour eux ? s’étonna sincèrement la jeune femme.

— Vous avez beaucoup de pouvoirs. Vous avez réussi à toucher sa majesté Zen’ō du présent. Cela est loin d’être anodin.

La Vergassienne baissa légèrement les yeux alors que son visage s’assombrissait quelque peu. Le souvenir de l’incident avec le petit souverain était encore présent dans son esprit.

— Pardonnez-moi, je ne voulais pas vous froisser, fit le Daishinkan qui avait décelé le trouble de la jeune femme.

— Non, ce n’est rien.

— Dites-moi : comment avez-vous connu Gokû et ses amis ? interrogea l'Ange pour changer de sujet.

— À vrai dire, cela fait seulement quelques mois que je les côtoie. Je donne des cours d’appui en magie à son fils aîné, Gohan.

— Son fils fait de la magie ? s’étonna le Daishinkan.

— Oui, depuis un peu plus d’un an maintenant. Nous savions depuis plusieurs années qu’il possédait des capacités magiques, mais sa mère n’a jamais voulu qu’il étudie sur Vergas… Et il y a un an, je l’ai recontacté pour qu’il intègre l’école et il a fini par accepter.

— Pourquoi avoir attendu tout ce temps ?

— Ses pouvoirs magiques étaient en veille et ils se sont réactivés il y a quelques mois seulement.

— Je comprends mieux. Vous semblez beaucoup apprécier Gokû et les siens.

— Oui. Ils sont un peu comme une seconde famille.

— Vous semblez pourtant plutôt proche de votre père d’après ce que j’ai pu voir. Ainsi que de votre tante.

— Oui, mais ce sont bien les seuls.

— Et votre mère ?

— Elle est morte peu de temps après ma naissance. Je ne l’ai pas connue.

L’Ange fixa la jeune femme. Même au sein des mortels, elle arrivait encore à se trouver dans des histoires de famille compliquées.

— C’est pour cette raison que j’aime venir sur Terre et voir d’autres personnes dont Gokû et sa famille. Ils sont un peu une bouffée d’oxygène que je ne peux avoir sur Vergas. D’ailleurs, Gohan m’entraîne un peu aux arts martiaux en échange des cours que je lui donne.

— Oh, vous savez donc vous battre ?

— C’est un bien grand mot ! Disons que j'ai quelques bases. Les Vergassiens ne sont pas de grands guerriers, mais quelques-uns ont tout de même pu développer certaines habiletés dans ce domaine. Mon père a beaucoup insisté pour que je fasse partie de ces personnes. Mais je suis très loin de Gokû et de ses amis.

— Ce n’est pas le plus important. D’ailleurs, si vous le souhaitez, je serai tout à fait disposé à libérer votre potentiel.

— Pardon ?

— Vous avez bien compris.

— J’aimerais comprendre… Il y a des tas de guerriers infiniment plus doués que moi dans les univers et vous, vous vous attardez sur une mortelle sans expérience… Pourquoi ?

— Je pense que vous avez une capacité certaine, mais elle est endormie. Et je suis en mesure de la réveiller. Il vous faudra toutefois séjourner quelques jours de plus au palais afin que cela vous soit plus profitable.

Jaya considéra un instant le Daishinkan, incrédule. Pourquoi tenait-il tant à réveiller son potentiel ? Qu’avait-il à y gagner ? Absolument rien. Elle en était persuadée. La jeune femme fronça les sourcils, décontenancée. D’abord l’attitude étrange des Zeno, puis ensuite ça ? Cette histoire commençait à l’effrayer.

— Eh bien, je... je suis touchée, mais... je vais devoir refuser votre proposition. La date de mon accession au trône a été avancée et je vais devoir mener certaines négociations afin que tout se déroule dans les meilleures conditions. Je ne peux pas me permettre de m’absenter trop longtemps. Pas dans les semaines qui vont suivre. J’espère que vous comprenez…

— Bien entendu. Mais les rois vont être très déçus de ne plus vous voir aussi souvent.

— Je les ai déjà avisé.

Le Daishinkan observa un instant la jeune femme. D’aussi loin qu’il se souvienne, personne n’avait osé lui refuser quoi que ce soi. Mais Jaya était différente. Il était amusant de voir qu’une présumée « simple mortelle », se permettait de le faire, quand les dieux eux-mêmes n’osaient s’y risquer. Ces derniers craignaient bien trop les représailles. Mais cela ne le surprenait guère. Cela rendait même la situation encore plus intéressante.

Après tout, Jaya était la sœur du roi Zen’ō du présent. Elle jouissait de certaines « libertés » que d’autres ne pouvaient tout simplement pas se permettre. Il bénéficiait toutefois d’un privilège qu’elle ne possédait pas : Il savait qui elle était. Il lui paraissait également évident que tant qu’elle n’aurait pas recouvert la mémoire, elle continuerait à se considérer comme une simple mortelle parmi tant d'autres. Il tirerait donc parti de cet avantage non négligeable tant que cela lui profiterait.

Il pouvait tout à fait laisser Gohan continuer à s’occuper de Jaya. Mais il préférait se charger lui-même de ses entraînements. Bien sûr, elle n’atteindrait jamais son niveau. Et bien qu’à une époque, elle s’en soit approchée, l’écart était désormais bien trop grand pour être rattrapé. Mais cela lui importait peu. L’essentiel était qu’il la garde sous la main. Et ces entraînements étaient le prétexte idéal pour l'amener plus facilement là où il le souhaitait.

— Fort bien. Sachez cependant que cette offre est permanente, annonça-t-il. Vous auriez tort de vous en priver, ajouta-t-il avec un léger sourire.

—…Je vais tâcher d’y réfléchir, acheva la Vergassienne en finissant lentement sa tasse de thé, tandis qu’un frisson lui parcourait l’échine.
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Re: Recrue Des Sens

Messagepar Lyne le Mar Juin 04, 2019 20:48

Hello tout le monde!!!!!!

Oui, ça fait un petit moment que je n'ai pas posté. Les chapitres dorment au placard et j'ai eus un mal fou à les finaliser! ._.'''
Enfin bref, voici le chapitre 13, court, j'en suis désolée. Le prochain devrait être plus long!
Mes remerciements à Ananas pour ses corrections !
J'espère que vous l'apprécierez.

Bonne lecture à tous ^^

_____________________________________________________

Chapitre 13
Plan d’action



… .Vergas, au palais royal. ...


— Tayrun, nous avons repéré d’autres Vergassiens, mais dans l’univers 11, cette fois, annonça Kera.

— Plaît-il ? Que font-ils là-bas ?

— je l’ignore, mais Daikonn cherche sans doute des alliés.

Tayrun tourna un instant le dos à sa sœur, avant de joindre ses mains dans le dos, le regard tourné sur son trône. Son frère n’allait certainement pas se contenter de rallier des gens à sa cause. Il le savait parfaitement. La vengeance n’était sûrement pas sa seule motivation. Que manigançait-il exactement ? Une chose était sûre : si Daikonn continuait à semer le désordre au sein des univers, ils n’auraient aucune chance de l’arrêter. Il fallait qu’il trouve un moyen de le mettre hors d’état de nuire avant qu’il ne soit trop tard. Une pensée qu’Eylee partageait également…

La Djinn bleu rouvrit les yeux tandis que son double – matérialisé sous forme d'une paire d'yeux microscopiques -, disparaissait de la salle du trône pour rejoindre son corps.

— Qu’est-ce que tu as vu ?

— Des sbires de Daikonn ont été aperçus dans l’univers 11, annonça la démone à la question de sa maîtresse.

— Quoi ? Est-ce qu’ils sont sûrs de cela ?

— Oui.

Jaya colla son dos à sa chaise alors qu’une grimace s’étalait sur son visage. Son regard se posa sur l’oiseau rouge qui venait de quitter l’un des arbres du jardin pour se poser sur la table ronde face à elle, la Vergassienne l’observa un instant. L’animal but quelques gorgées d’eau du verre qui se trouvait à côté de sa tasse de thé, se secoua, puis s’envola dans le ciel. Le soleil était radieux et la température aussi chaude que le sang qui bouillonnait dans ses veines.

— Il faut qu’on fasse quelque chose ! On ne peut pas le laisser mettre la pagaille dans tous les univers ! annonça-t-elle subitement tout en se levant de la table en acier blanc.

— Oui, mais comment ? interrogea Eylee perplexe, alors qu’elle saisissait son verre de soda pour le porter à ses lèvres.

— Je ne voulais pas en arriver là, mais je crois que nous n’avons pas d’autres choix. Il faut qu’on prévienne le Seigneur Beerus et Kaioshin de la situation.

La Djinn, son verre à la main, se figea sur place, les yeux ronds comme des soucoupes.

— J’espère que tu plaisantes ?! Autant demander tout de suite au seigneur Berrus de détruire notre planète, ce sera plus simple !

— Eylee… ne sois pas si catégorique !

— Je suis lucide, c’est différent. Et puis que veux-tu qu’il fasse ? Nous ne savons même pas où se trouve Daikonn exactement... Il peut être n’importe où ! Tout comme ses hommes, d’ailleurs.

— Pour commencer, on pourrait se rendre dans l’univers 11 et avertir le dieu de la destruction ainsi que son kaioshin et…

— Pour leur dire quoi ? Qu’il y a des magiciens qui se baladent dans leur univers en mettant le bazar, mais que nous ne pouvons pas les localiser, car ils utilisent un sortilège de camouflage ?

— Oui, c’est un peu léger, je te l’accorde… Mais alors, on ne fait rien ? On se tourne les pouces pendant que Daikonn fait tranquillement sa petite cuisine, c’est cela que tu suggères ?

— Bien sûr que non, mais…

— Mais quoi ? Eylee ! Crois-moi, ça ne me plaît pas plus qu’à toi, mais malheureusement, d’autres personnes sont impliquées à présent.

— Je le sais ! Mais si tu veux mon avis, nous avons plutôt intérêt à agir en interne !

— Et de quelle façon ? Les seuls êtres capables de les traquer sans se faire repérer, ce sont les Majins ! Et au cas où tu l’aurais oublié, ils n’ont pas le droit de quitter Vergas. Alors maintenant explique-moi de quelle manière nous pouvons agir ?

— Euh…

La Majin bleue s’affaissa sur sa chaise avant de baisser les yeux, incapable de répondre à la question.

— Tu vois ! Si nous voulons intervenir, nous sommes obligés de les mettre au courant de la situation. Nous n’avons pas le choix, reprit Jaya.

— Tu crois qu’ils vont prendre cette menace au sérieux ?

— Je l’espère ! Et par ailleurs, Daikonn n’est pas le seul à savoir se montrer persuasif quand il le faut !



Image





… .Sur la planète du Seigneur Beerus. …


— Débrouille-toi ! Vos histoires de mortels ne me concernent pas, lâcha Beerus avant de croiser les bras.

Assit en tailleur sur son rocher, le dieu se redressa, bombant le torse.

— Vraiment ? répliqua Jaya, incrédule.

— Et les Vergassiens qui se baladent dans d’autres univers pour y semer le désordre, on en parle ?! renchérit Eylee outrée.

— Quoi ?! Qu’est-ce que c’est que cette histoire encore ?! s’exclama le dieu chat.

— Très bien, je vais tâcher d’être concise, reprit la magicienne. Mon oncle, a réunit des hommes pour semer le chaos dans les univers.

— Et nous savons de sources sûres que certains de ses comparses ont été aperçus dans l’univers 9, 2 et le maintenant 11, poursuivit Eylee.

Beerus considéra un instant les deux jeunes femmes face à lui. Daikonn… Ce nom ne lui était pas étranger. D’aussi loin qu’il se souvenait, Daikonn avait toujours été attiré par le pouvoir, en particulier celui des autres. Cet attrait avait jadis fait beaucoup parler de lui dans les galaxies. Il avait corrompu bon nombre d’hommes et décimé de nombreux peuples qui avaient eu le malheur de croiser sa route. Et il était craint pour cela.

Jusqu’à présent, il s'était contenté de leur univers. Mais il nourrissait des ambitions plus élevées, un peu trop élevées à son goût ! D'abord le Trunks du futur et ses voyages temporels, puis Gokû et son tournoi du pouvoir qui avait mis en danger tous les univers. Et maintenant ce Vergassien qui faisait des siennes dans les autres univers.. En aucun cas, il ne pouvait permettre une telle chose. Ils avaient eu suffisamment d’ennuis comme ça !

— Décidément, il n’y en a pas un pour rattraper l’autre ! grogna-t-il. S’il continue, cela risque de poser de sérieux problèmes.

— En effet. Alors, si vous pouviez nous aider à les localiser, cela nous permettrait de les traquer avant que cela ne prenne trop d’ampleur…

— Whis ?!

— Tout de suite seigneur !

L’ange orienta son regard en direction de la sphère qui dévoilait l’image de l’univers 11.

— Hm, c’est très étrange… Je ne vois rien ! Il n’y a aucune trace de lui ou de ses hommes dans l’univers 11. Ni dans les autres d’ailleurs.

— Quoi ? Tu es sûr que tu ne vois rien ? interrogea Eylee, les yeux écarquillés.

Un soupir s’échappa des lèvres de Jaya. Ça s’annonçait mal. S’ils étaient capables de dissimuler leur présence au point que même un ange ne pouvait les repérer, c’était qu’ils étaient encore plus dangereux qu’elle ne le pensait…

— Dans ce cas, je ne vois qu’une seule solution : Il faut envoyer des Majins en infiltration dans les différents univers, annonça-t-elle.

— C’est hors de question ! Tu sais parfaitement qu’ils n’ont pas le droit de quitter Vergas, répliqua le chat.

— C’est la seule solution si nous voulons les arrêter ! Des vies et des univers sont en jeu… Je ne peux pas rester là à ne rien faire. Et je ne tiens pas à ce qu’ils ternissent davantage la réputation de mon peuple.

— Il est malheureusement un peu tard pour ça ! lâcha le dieu de la destruction. Je savais que tôt ou tard vous alliez nous attirer des ennuis ! Il est temps que j’extermine votre planète !

— Cela ne vous avancerait guère. Cela ne ferait au contraire qu’amplifier le problème, car étant donné que vous n’êtes pas en mesure de les détecter, vous seriez contraint de détruire toutes les planètes de cet univers, y compris la Terre que vous affectionnez tant. Et vu qu’ils se baladent également à travers les univers, les autres dieux seraient obligés de faire pareil. Une chose en entraînant forcément une autre, cette histoire finirait par parvenir aux oreilles des rois Zen’ō qui annihileraient certainement tous les univers s’ils l’apprenaient. Et personne ne veut en arriver là, n’est-ce pas ? répliqua la Vergassienne d’un ton ferme et autoritaire.

Une attitude que le dieu de la destruction ne lui connaissait pas. Il s’apprêta à répliquer pour la remettre à sa place, mais se ravisa. À sa manière de parler, il voyait presque Bulma en train de le sermonner. C’était quelque peu effrayant. Et surtout dérangeant ! Hm... cette mortelle fréquentait décidément trop Gokû et sa bande, il n’aimait pas ça ! Il reconnaissait toutefois qu’elle avait raison, à son plus grand regret...

— Tu marques un point, admit-il à contrecœur en décroisant les bras pour les poser sur ses genoux. Mais as-tu au moins un plan ? ajouta-t-il en plantant un regard scrutateur sur la Vergassienne.

— Oui. Ils s’attendent à ce que nous tentions de les pourchasser. Je pense qu’une attaque directe n’est pas le plus indiqué. Je crois que nous avons tout intérêt à feinter. Ainsi, ils auront le sentiment de pouvoir agir à leur guise sans être inquiétés et c’est là qu’ils commettront des erreurs. Nos Majins pourront alors intervenir directement !

— Et tu penses vraiment que cela suffira ?

— … je n’en sais rien. Mais au moins je serai certaine d’avoir fait le maximum pour limiter les dégâts.

— La belle affaire ! Qu’est-ce qui te fait croire que vos créatures réussiront à les repérer, ce que nous-même ne parvenons à faire ? souligna Beerus.

— Ils possèdent des capacités que nous n’avons pas. Ils sont capables de se fondre dans n’importe quel décor sans se faire remarquer.

— Oui, tout cela est bien joli, mais cela ne résoudra qu’une partie du problème, intervint Whis. Vos Majins sont, certes, capables de revêtir n’importe quelle forme tout en dissimulant leur aura, mais cette faculté est limitée dans le temps. Tout comme les autres, d’ailleurs.

— Il a raison. Nous ne sommes pas suffisamment entraînés pour ce type de mission. Et si par malheur ils se font prendre, nous n’aurions plus aucune chance de les arrêter et qui sait ce qui pourrait leur arriver…

— Je sais, Eylee, répondit Jaya. J’aurais aimé que nous disposions d’autres solutions pou régler ce problème. Notre univers n’est pas le seul en danger, les autres le sont tout autant à présent. Nous devons saisir cette occasion, car il n’y en aura pas d’autres. Nous devons tout faire pour l’arrêter !

Daikonn voulait créer sa propre armée ? Qu’à cela ne tienne ! Elle en ferait de même avec la complicité des autres univers…
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Re: Recrue Des Sens

Messagepar Chocoloutre le Dim Juin 09, 2019 22:59

Alors je voulais lire avant d'écrire ça, mais j'ai vu que c'était sur DB Super et j'ai pas lu, alors tant pis. Je voulais juste commenter ton titre, qui me fait énormément penser aux jeux de mot de coiffeurs genre : Image

Voilà bisous
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Re: Recrue Des Sens

Messagepar Lyne le Dim Juin 09, 2019 23:02

J’avoue le jeu de mot est particulier. Essayé pas pu, ^^
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Re: Recrue Des Sens

Messagepar xela26 le Jeu Juin 27, 2019 22:42

Salut Lyne,

Petit passage rapide pour dire que j'ai rattrapé les quelques chapitres de retard que j'avais.
L'histoire prend une tournure intéressante avec l'intégration de l'univers DBS dans le tien.
Des enemis qui prennent forme, une intrigue royale avec Gohan, bref, hâte de voir oà tout cela va nous mener !
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

Cell: Damned Souls- Les aventures parallèles de héros de "l’ascension de la terreur". Pour les connaitre:
viewtopic.php?f=42&t=6774
abandonnée
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Re: Recrue Des Sens

Messagepar Lyne le Sam Juin 29, 2019 9:59

Hey, hey, salut Xela!!

Je suis contente que l'histoire continue à attiser ton intérêt, c'est cool :3
Malheureusement, bien que j'ai plusieurs chapitres d'avance, c'est la période "no inspiration" en ce moment. Du coup, je met bien plus de temps que prévu et que ce que je voulais pour peaufiner les chapitres...

J'espère que la suite te plaira tout autant !
Merci pour ton gentil retour ^^
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Re: Recrue Des Sens

Messagepar Lyne le Dim Jan 05, 2020 19:09

Hello tout le monde!! Je vous souhaite à tous et à toutes une très belle année!

Voilà un ans que cette Fanfic a été créée ! Non, non, je ne l'ai pas oubliée! Non plus que celle avec Buu. La vérité c'est qu'il y a beaucoup de chapitres et arcs/tomes terminés pour les deux histoires, mais que l'inspiration me manque pour les finaliser...
Mais j'ai décidé de me mettre un coup de pied au derrière et voici un nouveau chapitre pour bien débuter l'année !

EDIT: Je suis également à la recherche d'un relecture ^^

Bonne lecture à tous ^^

_____________________________________________
Mais avant, un petit résumé des précédents chapitres :
Spoiler
Le roi Zen'o a reconnu sa soeur en la personne de Jaya. Kusu a apprit que sa mère était en vie. Gohan a eu un aperçu de son avenir en tant que roi de Vergas. Le Grand Prêtre a proposé à Jaya de l'entraîner et Jaya est passé au plan d'action pour allier les dieux des différents univers pour contrer la menace de son oncle. C'est bref, j'en suis navrée. Je ne suis pas douée pour les résumé... ^^


______________________________________________

Chapitre 14
Le piège



… .Vergas, capitale Est. …



— Je suis content que tu aies accepté de venir !

— C’est normal ! Et puis j’avais hâte de découvrir cette planète, répondit Videl avec enthousiasme.

L’ombre d’un sourire se dessina sur les lèvres de la Terrienne alors qu’elle quittait son mari du regard pour observer son environnement.

La gaieté qui émanait de ce parc lui plaisait beaucoup ! De la couleur des bancs en passant celle des feuilles des arbres, tout était coloré. Cela changeait beaucoup de certains parcs qu’elle avait pu visiter sur Terre. Celui-ci était particulièrement bien entretenu. Et surtout, plus propre. Aucun déchet ne traînait par terre ou qui débordait des poubelles. Mais la chose la plus surprenante, était les poubelles qui sermonnaient les passants qui jetaient leurs papiers et autres déchets à d’elles. Certaines d’entre elles pourchassaient les plus téméraires pour leur remettre des amandes pour cause d’ordures mal jetées.

Son regard balaya les bancs du parc, puis s’arrêta sur un homme d’une vingtaine d’années qui franchissait un tapis de carrelage rond de couleur rouge incrusté dans le sol avant de disparaître.

— Je ne savais pas que les Vergassiens utilisaient des télétransporteurs. J’ai toujours pensé qu’ils se déplaçaient comme ton père, fit-elle remarquer en désignant la fil d’attente plantée devant un autre tapis de carrelage carré violet.

— Oui, c’est ce que je pensais aussi, avoua Gohan. Mais il y a eut des abus de téléportation à ce que j’ai entendu dire. Alors, ils ont mis en place ce système. Ils en ont placé un peu partout sur la planète. Je crois que c’est pour vérifier les allées et venues.

— Ah, je comprends !

Gohan voulut répliquer quand un orage éclata subitement. Des nuages sombres envahirent le ciel auparavant bleu. Quelques instants plus tard, la pluie fit son entrée accompagnée d’une rafale de vent. La météo Vergassienne était plutôt imprévisible. Ce qui ne manquait pas de surprendre les étrangers peu habitués à de tels changements. En particulier lorsqu’ils étaient aussi radicaux.


D’un bref mouvement de la main droite, le métis fit apparaître un grand parapluie transparent sous lequel il invita sa femme à s’y abriter avant de le faire à son tour. La fille de Satan s’exécuta. Ses yeux s’écarquillèrent subitement de surprise. La pluie déferlait au-dessus de leur tête, et pourtant, elle ne ressentait rien. Pas une once de goutte d’eau sur ses vêtements.

— Plutôt sympa non ? Ces parapluies créent une bulle autour des personnes pour éviter qu’elles ne soient mouillées par la pluie, expliqua le Saiyan.

— C’est très ingénieux ! Je suis sûre que ça aurait beaucoup de succès sur Terre !

Et elle ne croyait pas si bien dire. Fini les parapluies qui s’envolent, et se retournent avec le vent. Et bonjour les pieds et les vêtements secs lors de saisons de pluie !

De quoi réjouir n’importe quelle personne qui devait sortir par ce temps-là. Elle en avait elle-même rêvé plus d’une fois. Surtout lorsqu’elle portait les sacs de provisions. Et, tout particulièrement, ceux qui ne se fermaient pas... Peut-être qu’un jour les Terriens finiraient par créer une invention similaire à celle des vergassiens. Même si ces derniers avaient eu recours à un sortilège. C’était dans ces rares moments, qu’elle se surprenait à regretter de ne pas pouvoir pratiquer la magie.

— J’aurais aimé te faire visiter la ville, mais je crois que ça sera pour une prochaine fois, conclut Gohan. Je vais plutôt te montrer un pub que j’ai découvert récemment. On y mange de très bonnes choses !

— Très bien, ça me va !

Alors, qu’ils s’orientaient en direction d’une zone de téléportation de couleur rose, Videl observera les quelques personnes encore présentes dans le parc. Elle était surprise de constater qu’aucune des femmes qu’elle avait croisées depuis son arrivée quelques heures plus tôt, étaient maquillées. Et ces jeunes filles semblaient suivre le même mouvement. Ce qu’elle ignorait, c’était que sur Vergas, - contrairement à beaucoup de cultures et de peuplades -, le maquillage n’était pas un atout de séduction.

Bien au contraire… Une femme maquillée, c’était comme visiter un musée en maillot de bain. Une grande majorité de Vergassiens considéraient le maquillage comme un vrai tue l’amour. Raison pour laquelle certaines Vergassiennes se bombardaient de maquillage pour faire fuir les hommes un peu trop collants. Une mœurs que beaucoup d’étrangers avaient du mal à comprendre.

Les critères de beauté semblaient très différents sur cette planète. La femme idéale est une femme de petite taille, maximum 1,60 m. et de préférence avec des cheveux courts. Plus sa peau était foncée, plus elle était attirante. Et le petit bonus, si ses yeux avaient une couleur différente, on avait gagné le gros lot. Un fait plutôt curieux lorsqu’on savait que la majorité des Vergassiens mesuraient plus d’un mètre 70.

Le couple franchit la zone de téléportation avant d’atterrir à quelques mètres d’un des café le plus prisé de la capitale Est.

Le pub Cool’s était un endroit très apprécié pour son décor branché et sobre à la fois. Mais sa réputation était surtout due à l’accueil et au service chaleureux et dynamique des Majins qui tenaient l’établissement. Une agréable surprise pour Videl qui s’était posé beaucoup de questions au sujet de ces êtres qui peuplaient cette planète. Bien sûr, elle connaissait leur histoire. Mais elle ne pensait pas qu’ils étaient aussi sympathiques !

Videl n’était ici que depuis quelques heures et pourtant elle avait vu déjà beaucoup de choses. À commencer par l’école de magie.

En temps normal, aucun étranger n’était autorisé à la visiter. Une chance qu’elle connaissait des personnes haut placées qui lui avaient donné une autorisation spéciale. La bibliothèque semblait immense. Elle ressemblait à un vrai labyrinthe. Les couloirs ressemblaient eux à ceux d’une école ordinaire. À la différence près que les casiers parlaient et que les tableaux d’affichage dévoilaient de nouvelles informations toutes les cinq minutes. Chose encore plus surprenante : le sol rappelait à l’ordre ceux et celles qui avaient le malheur de le fouler avec des chaussures sales.

Si la discipline constante qui régnait dans les couloirs semblait quelque peu difficile à supporter pour certains élèves qui ne cachaient pas leur mécontentement, Videl, avait trouvé cela très amusant à regarder !

— Merci beaucoup pour cette visite Gohan ! Je ne pensais pas que cette planète serait aussi intéressante ! s’exclama Videl en souriant.

— C’est vrai ?

— Oui ! J’espère pouvoir venir plus souvent !

— Justement en parlant de ça… je crois qu’il faut qu’on ait une petite discussion.

— Ah bon ? À quel sujet ?

— Eh bien, j’aimerais venir m’installer ici…


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… .Au palais des Rois Zen’ō. …



— Ce jeu n’est pas amusant, je m’ennuie... fit le Zeno du présent en posant sa bille sur l’échiquier posé sur la table face à lui.

— Oui moi aussi… Qu’est ce qu’on fait alors ?

— Je ne sais pas…

— Oyeoyeo !

— Vos majestés m’ont demandé ? s’exclama le Daishinkan qui venait d’apparaître dans la pièce.

— Il n’y a plus rien à faire, je m’ennuie ! Tu peux nous montrer ce que fait Jaya ?

— Pourquoi tu veux la voir ?! s’étonna le roi du futur.

— Parce qu’elle me manque… Et puis elle pourra nous montrer d’autres jeux quand elle viendra !

— Oh… d’accord si tu veux.

Le Daishinkan observa un instant les deux souverains. C’était infime, mais il percevait déjà un semblant de désaccord s’immiscer entre eux. Voilà qui arrangerait ses affaires ! Il savait que la présence de Jaya susciterait ce genre de réaction. Néanmoins, il ne s’attendait pas à ce que cela arriverait aussi tôt. Mais il ne s’en plaignait pas, bien au contraire ! Cela n’en faciliterait que davantage le bon déroulement de son plan…


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Un soupir de plénitude s’échappa des lèvres de Jaya. La jeune femme leva les bras au ciel, s’étira de tous ses membres, puis observa un instant son environnement. Elle se trouvait au milieu d’une clairière où la nuit était tombée depuis plusieurs heures. Son regard balaya l’horizon, puis se posa sur les quelques nuages qui gravitaient autour d’une lune argentée d’une beauté ensorcelante. L’ombre d’un sourire se peigna sur ses lèvres lorsqu’elle aperçut un chat se dessiner dans l’un des nuages.

La Vergassienne évolua dans la clairière, puis s’arrêta subitement. Quelque chose clochait. Le sol était instable sous ses pieds. Un peu trop à son goût. Beaucoup plus qu’il devait l’être. Les yeux de Jaya s’écarquillèrent légèrement à l’instant où elle réalisa qu’elle portait des escarpins dorés munis d’une sangle qui maintenait sa cheville. Quelle idée de porter des chaussures à talons pour marcher dans l’herbe !

Jaya profita de cette courte pause pour inspecter ses vêtements. Elle était habillée d’un long gilet rose foncé sans manches aux bordures dorées sur une longue robe blanche évasée au niveau de ses chevilles. Chose encore plus surprenante, des symboles étaient gravés sur la robe. Les mêmes que ceux des rois Zen’ō. La Vergassienne n’eut pas le temps de s’attarder sur ce curieux détail, qu’un bruit de branche qui craque attira son attention.

La jeune femme se retourna. Deux silhouettes féminines se tenaient face à elle.

De taille moyenne, la première femme arborait des cheveux roux foncés, coiffés en un carré plongeant. Sa peau était marron et ses yeux vert émeraude. Elle portait un jeans foncé et un tee-shirt blanc à manches courtes, un bracelet en or à chaque poignet et de petites bottines noires.

La deuxième Vergassienne quant à elle, dévoilait une silhouette plus grande que celle de la première femme. Elle arborait des cheveux noirs, une peau marron et des yeux vert d’eau clair. Elle portait une tunique rouge à manches courtes, un pantalon noir et de longues bottes marron à talon.

— Alors, trésor, on s’est perdue ? s’enquit la femme aux yeux émeraude.

Un frisson parcourut l’échine de Jaya alors que les deux jeunes femmes s’approchaient d’elle. Ces deux-là dégageaient une aura malsaine. La Vergassienne recula machinalement. Elle eut à peine le temps de tourner les talons, qu’elle se retrouva encerclée par les deux magiciennes.

— Qui êtes-vous ? interrogea-t-elle alors qu’une grimace s’étalait sur son visage.

— L’important n’est pas de savoir qui nous sommes, répondit la deuxième femme. Mais plutôt, ce que nous voulons : Toi.

La première Vergassienne disparut, puis dans un clignotement, réapparut à quelques centimètres de Jaya, lui colla une main sur la bouche et se volatilisa.

— Tu vas venir avec nous sans discuter ! acheva-t-elle avant de se téléporter.



Image




— Ah, vous voilà enfin !

— Amaro, j’espère que nous n’avons pas été trop longues… lâcha Zarra l’intention du Vergassien, confortablement installé dans un fauteuil, un bouquin à la main.

— Je me suis occupé en votre absence, répondit le jeune homme. Que doit-on faire d’elle ? fit-il en désignant Jaya inconsciente sur le sol.

— Rien pour l’instant. Père veut d’en charger lui-même : Je ne m’attendais pas à ce quelle ait cette apparence.

Amaro posa son livre sur la table basse située face à lui, quitta son siège, puis s’approcha de Zarra et Anes. Amaro arborait silhouette fine et élancée. Il affichait un peau marron clair des yeux vert asperge et des cheveux bruns coupés courts avec une petite frange qui retombait légèrement sur son front.

— Elle est plutôt mignonne, on pourrait... s’amuser, dit-il avec un sourire tout en observant Jaya. Après tout nous avons aussi droit à notre vengeance.

— Ne sois pas si impatient. Notre tour viendra. Pour l’heure on s’en tient au plan, coupa Zarra.

Un léger gémissement s’échappa des lèvres de Jaya. La jeune femme ouvrit les yeux et constata qu’elle était allongée par terre. Une grimace déforma son visage lorsqu’elle sentit une migraine marteler son crâne à tempo régulier. La Vergassienne se redressa, puis observa un instant son environnement. Ses yeux s’écarquillèrent de surprise lorsqu’elle réalisa qu’elle se trouvait dans la salle du trône du roi Zen’o. s’était-il passé et que faisait-elle ici ?

— Regardez, elle s’est réveillée ! s’exclama Zarra.

Jaya tourna la tête. Les deux jeunes femmes se tenaient debout à quelques mètres d’elle, en compagnie d’un jeune homme qu’elle ne connaissait pas. La Vergassienne se releva.

— Qui êtes-vous ? Que fais-je ici ?

— Bonsoir Jaya, raisonna une voix masculine derrière elle.

La jeune femme fit volte-face.

Daikonn se tenait face à elle, un sourire en coin des lèvres.

— Ça fait longtemps, n’est-ce pas ?

Daikonn arborait une taille grande et élancée. Sa peau était marron clair, ses yeux, vert sapin et ses cheveux, noir de jais. Il était vêtu d’un gilet sans manches, lui arrivant jusqu’aux mollets de couleur rouge aux bordures noires, avec un long col et de larges épaulettes recourbées en forme de pique sur les côtés. D'un pantalon et une chemise noire, une cravate grise, une ceinture dorée ainsi que des bottes noires. Une bague en argent muni d'un rubis dans lequel un pantagramme était sculpté, ornait son index droit et il portait également une cicatrice le long du cou.

— Eh bien, je ne pensais pas que tu te déciderais à sortir aussi vite de ta cachette.

— Rassure-toi, ce n’est que temporaire.

— Tu veux te venger de mon père, c’est ça ?

— Oh, non ! Je vise quelqu’un d’infiniment plus important. Toi.

— Que…quoi ?

— Allons, Jaya ! Tu n’as quand même pas oublié ?!

— Alors, c’est ça. Tu fais tout ça uniquement pour une histoire d’amour… Tu veux te venger parce que je t’ai dénoncé.

— Ça, et d’autres choses. Mais cela n’est pas important. Tu vas payer pour tout cela ! s’exclama le Vergassien avant de l’éjecter au loin d’un simple revers de la main droite.

Sous la puissance de l’impact, Jaya s’écrasa violemment contre l’une des pierres flottantes qui se brisa sur elle. Un gémissement de douleur s’échappa de ses lèvres alors qu’elle tentait de se redresser. Du sang s’écoulait le long de sa tempe. Plusieurs de ses côtes étaient fracturées ainsi que son bras droit. Jaya leva les yeux et fixa l’homme, horrifiée. C’était impossible… Daikonn n’avait jamais eus aucune force physique. Du moins c’est ce qu’on lui avait dit. Et là, il venait de l’éjecter comme une vulgaire plume. D’où tenait-il une telle puissance ? Ce n’était pas normal…

La jeune femme tenta de soigner ses blessures à l’aide sa magie, en vain.

— Oh ! Nous avons quelques soucis avec nos pouvoirs ? lança Amaro alors qu’un sourire sardonique s’étalait sur son visage.

Un frisson glacial traversa le corps de Jaya tandis qu’elle regardait son oncle s’approcher d’elle avant de s’exclamer :

— Je suis sincèrement navré votre majesté, mais je ne puis vous laisser en vie…
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Re: Recrue Des Sens

Messagepar Lyne le Jeu Jan 16, 2020 13:53

Chapitre 15
Le Duel




- Je suis navré votre majesté, mais je ne puis vous laisser en vie…



Jaya fixa l’homme alors qu’une grimace de douleur déformait son visage. Ses membres fracturés la faisaient horriblement souffrir mais elle ne pouvait rien faire pour atténuer la douleur. Elle voulait changer de position mais elle savait que cela ne ferait qu’empirer les choses. Elle était piégée.

Elle connaissait les motivations de s¬on oncle. La vengeance. Que pouvait-elle répondre à ça ? Elle était jeune cette époque-là. Pas assez pour avoir commis l’irréparable. Mais suffisamment pour ne pas avoir mesuré toutes les conséquences de son acte.

— Daikonn, si tu crois que me tuer allègera ta peine, tu t’illusionnes toi-même. Rien n’effacera ce qui s’est passé et cela ne le fera pas non plus revenir !

— C’est exact. Mais au moins je n’aurais pas été le seul à payer pour mes erreurs.

— Erreurs ? User de la magie noire pour ramener un être à la vie est considéré comme un crime par nos lois.

— Tu le savais et tu n’as pourtant rien fait pour m’en empêcher, n’est-ce pas ?

— Tu ne t’es pas privé de m’amadouer pour que je me taise, si je me m’abuse, fit la Vergassienne en grimaçant de douleur.

— Certes, mais assister à un tel crime sans réagir est aussi punissable par nos lois. Et dire que je te faisais confiance… Tu m’as laissé la ramener pour mieux nous trahir par la suite !

— Je, je n’avais que onze ans…

— Tu savais déjà différencier le bien du mal, Jaya. La seule différence, c’est que tu t’en es sortie sans aucun préjudice alors que moi, j’ai été condamné. Et tout cela pourquoi ? Parce que tu es la fille du roi.

Jaya baissa la tête, honteuse. Elle avait du mal à l’admettre, mais il avait raison.

Daikonn s’approcha et se pencha sur la jeune femme sous le regard moqueur des trois autres Vergassiens. Il pouvait la tuer d’un geste s’il le voulait. C’était qu’une simple formalité. Mais il voulait faire durer le plaisir encore quelques instants. Après tout, la vengeance n’en serait que meilleure. Et elle là où elle se trouvait, ses pouvoirs étaient inefficaces.

— Et puisque mon frère ne semble pas disposé à te sanctionner comme tu le mérites, je vais rendre justice moi-même… murmura-t-il à son oreille.

Il orienta sa main droite tendue à plat au-dessus de sa jambe alors qu’une lueur noire s’en échappait. Une fraction de secondes plus tard, Jaya sentit sa jambe fondre, ce qui lui arracha un cri de douleur.

— Ça fait mal, n’est-ce pas ? Mais beaucoup moins que ce que tu nous as fait subir !

La magicienne serra les dents, alors que des larmes roulaient sur ses joues. Elle ferma les yeux et baissa la tête.

— Je suis vraiment désolée… sanglota-t-elle, tandis que son corps tremblait de douleur.

— Tu le peux, lâcha l’homme tout en l’empoignant par la gorge. Dommage qu’il soit un peu tard pour les regrets, ajouta-t-il en resserrant l’étreinte de ses doigts sur sa gorge. Toi et ce nain qui te sert de frère, ne méritez pas de régner ! Et encore moins d’exister…

— Ce nain… mpfff ! de quoi parles-tu, je, keuf, keuf ! Je n’ai pas de frère… tenta d’articuler la Vergasienne avec difficulté.

— Mais si tu en as un. Enfin, tu en as deux, maintenant ! Il est vrai que tu as eu quelques trous de mémoire. Tu as décidément très bien fait les choses. Mais vous ne serez bientôt plus qu’un lointain souvenir…

Il s’apprêta à l’achever lorsqu’un halo vert anima subitement le corps de la jeune femme, aveuglant les quatre Vergassiens. Lorsque Daikonn rouvrit les yeux quelques instants plus tard, Jaya avait disparu…



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Lorsque Jaya ouvrit les yeux, elle constata avec surprise qu’elle se trouvait debout, dans une auberge à la décoration rustique. Autour d’elle, les poings fusaient, les verres et les bouteilles s’entre choquaient, les rires éclataient. Et la musique raisonnait dans ce brouhaha assourdissant. Le regard de la jeune femme balaya les quelques tables qui se trouaient de part et d’autre d’elle, puis reporta son attention sur son corps, entièrement guéri de ses blessures. Que s’était-il passé ? Comment était-elle arrivée ici ? Et surtout, qui avait soigné ses blessures ? C’était incompréhensible… Elle devait sûrement avoir rêver. Il n’y avait pas d’autres explications.

Jaya n’eut pas le temps d’approfondir son questionnement qu’une voix masculine l’interpellait :

— Hey, ma belle ! Il paraît que c’est avec moi que tu dois partir !

La Vergassienne se retourna. C’était un homme d’une trentaine d’année, tiré à quatre épingles. Ses cheveux noirs impeccablement coiffés en pic, sa grosse montre en argent et son allure hautaine, lui donnaient un air de fils à maman.

— Je vous demande pardon ?

— Ouais, mes potes et moi avons parié au jeu de cartes et c’est moi qui t’ai gagné. Tu as donc le privilège de passer toute la soirée et… la nuit avec moi !

— Il n’est pas question que je vous suive où que ce soi.

— Allez, ne fais pas ta mijaurée ! Tes collègues rechignaient beaucoup moins quand elles avaient de telles propositions. Allez, viens, on va s’amuser toi et moi ! ajouta-t-il en l’agrippant par la taille pour la coller contre lui.

Il s’apprêta à l’embrasser de force, quand il sentit la main droite de la magicienne claqua violemment sur sa joue.

— Je vois, t’es du genre sauvage, toi ! J’aime ça ! ricana l’homme en empoignant fermement ses deux avants bras.

— Lâchez-moi !

Jaya se dégagea de l’emprise de son agresseur et lui balança son genou droit à la hauteur de son entre-jambe, lui arrachant un cri de douleur.

— Sale garce ! siffla l’homme avant de gifler violemment la magicienne qui trébucha au sol sous l’impact du choc. Viens avec moi maintenant ! ajouta-t-il tout en l’empoignant sans ménagement par le bras gauche.

— Lâchez-moi, ôtez vos sales pattes de là ! gronda la magicienne

— Laisse-toi faire ! Je suis sûr que tu vas adorer !

— Elle vous a dit de la lâcher, raisonna une voix masculine derrière lui.

Surpris, l’homme tourna la tête. Une silhouette de petite taille se tenait à quelques mètres de lui, les mains jointes dans le dos. Ses cheveux étaient blancs, sa peau bleu clair et il arborait de magnifiques yeux lavande.

— Vous ? lâcha Jaya stupéfaite. Que faites-vous ici ?

— Nous en parlerons un peu plus tard, si vous le voulez bien, répondit-il à l’adresse de la Vergassienne.

Il se retourna face au joueur de carte et enchaîna :

— Si c’est ainsi que vous espérez obtenir les faveurs des femmes, je ne peux que vivement vous conseiller de changer de tactique.

— Oh ! Voyez-vous ça ! Mais c’est qu’il est bien élevé le petit freluquet ! ricana un voyageur, installé à la table située à côté du joueur de carte.

Une remarque qui déclencha des éclats de rires un peu partout dans la pièce. À tel point, qu’un client manqua de s’étouffer avec sa bierre.

— De quoi je me mêle le nain ? Cette histoire ne te concerne pas, alors, dégage ! Allez, viens, on se barre ! répliqua ce dernier en entraînant tant bien que mal Jaya avec lui.

Il pivota d’un quart de tour à droit pour contourner l’étranger, quand celui-ci lui attrapa le bras.

— Cette fille m’intéresse également. Alors, vous allez la lâcher sans faire d’histoire.

— T’es bouché ou quoi ! Je t’ai dit de te tirer ! Si tu voulais l’avoir, il fallait jouer avant !

— Dans ce cas, que diriez-vous d’un duel ? s’exclama l’homme aux yeux lavande avec un léger sourire.

— Je n’ai pas besoin de duel, je l’ai déjà gagné !

— Vous ne m’avez pas gagnée, sale prétentieux ! répliqua sèchement Jaya alors qu’elle essayait tant bien que mal de se défaire de son emprise.

Les yeux de la jeune femme s’écarquillèrent légèrement. Pourquoi ni ses pouvoirs ni sa force n’avaient d’effet ici ? Cela n’avait pas de sens…

— Auriez-vous peur de perdre ? interrogea l’Ange. Je croyais pourtant que vous appréciez les défis. Ou peut-être est-ce une forme de lâcheté…

— Tu commences à me les briser avec ta gueule d’ange et tes fausses bonnes manières ! J’accepte de livrer ce duel contre toi. Mais si tu perds, tu repartiras de là où tu es venu !

— Entendu. Mais si je gagne, la fille est à moi.

— Vas-y Nor, tout le monde sait que t’es le meilleur, s’écria un homme assit au bar, une bière à la main.

— Ouais ! Écrase-le ce moucheron ! enchaîna son compagnon de droite, complètement ivre.

— Vous semblez avoir beaucoup de supporters. J’ose espérer qu’ils continueront à vous soutenir, si vous perdez, fit remarquer l’homme aux cheveux blancs.

— Tu parles trop, ça manque d’action ! Allez, en garde !

— Un combat singulier ? s’étonna l’ange. Les mortels manquent vraiment d’imagination…

— Mortel ? De quoi tu parles ? Dans ce cas, je te défie au tir à l’arc. On verra bien si tu arrives à aligner plus d’une flèche !

— Comme vous voudrez, sourit l’homme à la peau bleu.

Les deux adversaires se firent face à l’extérieur de l’auberge, aux abords d’une petite clairière, sous un ciel couvert de nuages. Une quinzaine de clients – des habitués des les lieux -, prirent place de part et d’autre des concurrents à égale distance de trois mètres, tandis que les amis de Nor installaient les cibles en riant joyeusement. Les premiers paris furent lancés.

Nor se concentra un bref instant, puis lâcha sa flèche qui atterri directement sur la cible.

— Ouais, Nor est le meilleur dans cette discipline ! Jamais personne n’a réussi à atteindre la cible de 100 mètres, lâcha le barman, habillé d’un pull à longues manches marron, d’un pantalon de la même couleur muni d’un tablier blanc.

Nor décocha sa deuxième flèche qui toucha une nouvelle fois sa cible. Mais hélas pour lui, la troisième la manqua de quelques millimètres. L’homme aux yeux lavande se mit en position, observa un bref instant de concentra, puis tira. Les trois flèches atteignirent leur cible en plein cœur, à la grande surprise de tous. Et au plus grand damne de Nor.

Les yeux de tavernier s’arrondirent telles des soucoupes. Il n’en revenait pas. Jamais personne n’avait réussi un tel exploit avant lui. Comment avait-il fait ? C’était impossible ! Il devait sûrement avoir triché, il n’y avait pas d’autres explications. Mâchoires et poings serrés, il se retourna face au vainqueur qui s’orientait déjà en direction de Jaya, d’un air totalement impassible.

— J’y crois pas… il m’a battu ! Comment as-tu fait ? Réponds !

— La chance du débutant, sans doute, répondit simplement l’homme à la peau bleue, Venez, Je vous conduis dans ma chambre, ajouta-t-il à l’intention de Jaya tout en lui présentant son bras droit. A moins bien sûr, que vous vouliez rester ici…

Jaya hésita un court instant, puis saisit son bras avant de s’orienter en direction des escaliers du bâtiment où se situaient les chambres.


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La jeune femme pénétra dans la pièce quelques instants plus tard, en compagnie de l’ange.

— Je vous remercie pour votre aide.

— Je vous en prie.

L’homme aux cheveux blancs s’approcha de la magicienne qui le fixa d’un air suspect.

— Vous avez été très imprudente.

Jaya se retourna face à l’homme, le visage blême.

— Je...

Une décharge électrique traversa le corps de la jeune femme qui s’évanouit sur le sol.

Un gémissement s’échappa des lèvres de Jaya. Elle ouvra les yeux et les écarquilla. Elle se trouvait à nouveau dans sa chambre. Ses yeux s’écarquillent davantage lorsqu’elle aperçut le Daishinkan debout à côté de son lit, impassible.

— Grand Prêtre ? Que, que faites-vous ici ? Et où est Daikonn ? s’exclama la jeune femme en se redressant vivement.

— Calmez-vous, vous êtes revenue. Il ne vous fera plus de mal.

— Revenue...? Je ne comprends pas... Ce n’était pas un rêve… ?

— Non. Vous avez bien failli quitter ce monde cette nuit. Mais vous êtes hors de danger à présent. Reposez-vous, vous en avez besoin.

Jaya fixa le Daishinkan, décontenancée. Une myriade de question déferlait dans son esprit, mais elle était bien trop fatiguée pour analyser quoi que ce soit. Résignée, elle se coucha, puis ferma les yeux.

Le Grand prêtre observe la jeune femme tomber peu à peu dans les bras de Morphée. Elle avait échappé belle… Une chance qu’il ait agit rapidement. En temps normal, il n’aurait jamais interféré dans la vie d’un mortel. Pas ce n’était pas son rôle et il n’en avait pas le droit.

Mais Jaya n’était pas qu’une simple mortelle. Elle était la sœur du roi Zen’o. Il avait besoin d’elle pour mener à bien son plan. Et morte, elle ne lui aurait été d’aucune utilité.

Regagner sa confiance ne serait pas chose aisée. Elle n’était pas aussi manipulable que son frère, mais qu’importe. C’était une course d’endurance et de patience, non de vitesse. Et fort heureusement, la patience était une qualité qu’il avait longuement cultivée…

— Bonne nuit, votre majesté, acheva-t-il avant de disparaître dans une lumière blanche.
Buu : La quête d'un nouveau destin !
Nouvelle version !

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[center]Buu est brusquement aspiré dans un univers parallèle au sien où des rencontres inattendues feront basculer sa vie…

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