Ki & Chakra

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Re: Ki & Chakra

Messagepar Kurama_Senju le Dim Nov 21, 2021 16:30

CHAPITRE III
Peuples craints






– Le... Super Saiya-jin... God... ? répéta Vegeta, hébété.
– Nous l'appelons Ōtsutsuki, poursuivit Momoshiki, mais Yamochi était un pur Saiya-jin. Notre race est issue d'une union interdite...
– Alors, tu n'es qu'un bâtard.
– Notre ancêtre, le fils du Yamoshi, n'avait rien d'une entité normale. Sa menace surpassait tout. Seule une intervention divine a su sceller son pouvoir. Le châtiment fut si puissant que les générations qui lui succédèrent furent à leur tour déconnectées de leur réel potentiel, condamnées à errer à travers l'espace-temps, cultivant leur renaissance...


Il marqua une pause, laissant le prince des Saiya-jin absorber l'information, préparant la suite.

– Laisse-moi m'emparer du Fruit de Chakra, reprit-il alors d'une voix lente, délicieuse. Tu comprendras alors... ce qu'est un dieu.

Il se tut de nouveau, observant son interlocuteur qui semblait de plus en plus intrigué par ses paroles.

– Ça semble intéressant, reconnut Vegeta, ses pupilles brillant d'arrogance. Ce Fruit, que tu convoites tant, pourrait donc te permettre de me surpasser, prétends-tu ?

Momoshiki ne répondit pas à cette totale provocation, se contentant d'attendre la suite du flot des pensées du fier prince des Saiya-jin.

– Très bien, reprit alors ce dernier, sans grande surprise finalement. J'accepte de te laisser me suivre dans ta quête. Mais tu ferais mieux de trouver un autre moyen de transport. Ta proximité m'exaspère. Je pourrais te tuer accidentellement.
– Hmpf...
murmura l'Ōtsutsuki, dont le regard brilla toutefois d'éclat, en dépit du mépris total généré par l'enchaînement moqueur du Saiya-jin. Je n'ai pas les besoins des êtres inférieurs...

Vegeta l'ignora volontairement.

– Vous, Saiya-jin, reprit alors Momoshiki, attirant l'attention du guerrier par son regard plus pénétrant que jamais. Votre sang... parsème les étoiles... plus que vous ne l'imaginez...

Alors, la présence discrète de l'être spirituel s'effaça dans le silence assourdissant de l'Univers. Vegeta fronça les sourcils, bien conscient qu'en dépit de cette disparition, l'Ōtsutsuki restait là, à proximité. Cette race mystique avait toujours échappé à la physique.

Cela ne perturbait cependant pas le prince des Saiya-jin outre-mesure, lequel, en dépit de sa nature belliqueuse et contrôlée, autorisa le calme à reprendre possession de son âme pour le plonger, une dernière fois, dans un sommeil. Celui-ci serait de courte durée, Vegeta le savait. À son réveil, il arriverait au niveau de la planète dont il voyait déjà s'imposer l'étoile centrale.

Ce ne serait qu'une simple étape. Mais le guerrier avait bien besoin de se défouler un peu, encore plus après cet échange avec l'insaisissable « dieu ».

Juste avant la soumission totale de la planète des ninjas, cet Acnologia et son monde serviraient de faire-valoir afin de restaurer l'honneur entaché des Saiya-jin.

***


– Qui... Qui... êtes... vous ? articula péniblement le redoutable Daimaō, sous le choc.

Voir ainsi le titanesque démon Piccolo dévoiler la terreur à la seule vue des pupilles aux cercles concentriques n'était que l'une des manifestations du surréalisme imposé par cette scène mystique.

– Pardonnez mon impolitesse, répondit le sage avec une courtoisie inattendue pour son interlocuteur. Mon nom est Hagoromo Ōtsutsuki.

Sa seule prise de parole généra un total silence de respect sur toute l'assemblée.
Karin Uzumaki était complètement abasourdie. Ses capacités sensorielles ne parvenaient pas à définir la nature de l'énergie de cet homme, comme si elle lui échappait.

* Bon sang, pensa Suigetsu, liquéfié à la vue du sage. Ce type... a carrément stoppé net Ororef au sommet de sa puissance ! *

Rōshi fixa intensément le vieil ermite, parfaitement conscient de l'exploit dont tous avaient été témoins.

* Impossible de sonder la nature de cet... homme... ? *

Tenshinhan déglutit, abasourdi par la succession d'événements qui dépassaient sa compréhension.

* Il est comme... Dieu. *

Et visiblement, à en juger la tournure irréelle que prenait l'atmosphère parfaitement silencieuse, les pensées s'accordaient toutes vers ce sens religieux outrepassant la logique des esprits subjugués.
Même Jūgo, partiellement préoccupé par son voisin, Kimimaro, auquel il vouait une adoration sans faille, ne pouvait s'empêcher d'être ébahi par l'étrange aura indescriptible entourant l'homme qui les dominait tous.

En fait, il y avait une autre raison justifiant l'étrange mutisme de Jūgo ; la même expliquait la terrible difficulté de Piccolo Daimaō à articuler. Tous deux se trouvaient pratiquement complètement immobilisés. Seuls les muscles de leurs yeux semblaient répondre correctement, mais le reste de leur motricité était puissamment impactée par la pression imperceptible émanant de l'aïeul des Shinobi.

– Certains d'entre vous ressentent malheureusement le contre-coup indésirable de mon pouvoir ermite, reprit alors Hagoromo, fixant à tour de rôle Piccolo Junior, Jūgo, Piccolo Daimaō et Ororef. Veuillez m'en excuser.

Kami haussa les sourcils en observant son alter-égo, visiblement l'un des plus impactés. Ororef et le jeune Jūgo l'étaient tout autant, de toute évidence.

– Ce pouvoir ermite, siffla alors la voix perfide de celui que la planète tout entière avait identifié comme son Mal absolu. Il s'oppose à mon Senjutsu...

Sans perdre de son regard calculateur le légendaire ermite des six chemins, Ororef imposait son insupportable présence en dépit de l'incroyable pression qui bloquait son corps et son armée.

– Rikudō Sennin, c'est cela ? Sur l'un des mondes d'où je viens, votre existence n'était que théorie.

Il sourit.

– Pourtant, votre héritage n'a cessé de s'y imposer. Chacune de mes expériences me ramenait inéluctablement à ce point d'origine... que vous représentez.

Karin Uzumaki, dont les sens perturbés ne parvenaient pas à analyser l'aura de l'ermite, reporta son regard intrigué en direction de son maître. Tous les autres disciples d'Orochimaru en avaient fait autant, chacun d'eux se sachant une part importante des recherches du Sannin.

– Vous n'avez pas idée... reprit alors Ororef, sa langue léchant ses babines tandis que ses pupilles fixaient avec plus d'intensité menaçante que jamais l'aïeul de tous les Shinobi. Vous n'imaginez pas... ce que je pourrais faire de votre corps.
– Est-ce une flatterie ? interrogea Hagoromo, visiblement perplexe. J'aimerais autant éviter de connaître les fantasmes qui vous habitent à la vue de ma vieille personne.

Personne ne sut si Ororef allait répondre. Une interruption vint clore cette discussion au malaise insoutenable.

En effet, il y avait du mouvement sous la table.

– Plus on est de fous... murmura alors Hagoromo.

Et la table se brisa, littéralement, en deux, à la jonction exacte du Yin et du Yang qui la décoraient. À peu près toute l'assemblée montra un signe d'inquiétude. D'un mouvement nonchalant du doigt, Hagoromo appuya contre sa surface et la table se reconstruisit comme si de rien n'était.

Et la jeune fille qui, visiblement, se cachait sous la table, atterrit alors sur celle-ci. De son apparence décalée, elle se tint face au maître de cérémonie.

– Bonjour, Arale, la salua Hagoromo. Comment vas-tu, aujourd'hui ?
– Salut, Papy !
s'exclama la petite fille à lunettes qui ne montrait néanmoins aucune proximité génétique avec l'Ōtsutsuki. Je pète la forme !
– Parfait. Te savoir de bonne humeur est préférable.


À la surprise de tous – si cela devait être précisé – la petite fille vint s'installer sur les genoux du mystique Sage des Six Chemins comme s'il agissait de son grand-père. Ce dernier l'accueillit sans réagir outre-mesure, acceptant visiblement la situation qui donnait à cette scène déjà complètement absurde un nouvel élan de folie.

– Bien, ponctua Hagoromo. Je suppose que vous tous vous demandez pourquoi nous sommes réunis ici.

Son regard perçant traversa chacun des présents. Il sembla, pour ces derniers, que l'éclat étincelant des cercles concentriques pénétrait jusque dans leur âme, sans aucun jugement, juste par observation implacable.

– Nous sommes ici pour définir l'avenir de ce monde... ou peut-être un peu plus...

***


– Konoha...

L'armée Shinobi victorieuse du Saiya-jin arrivait aux portes du village où tout avait commencé. Minato, à sa tête, fixait les ruines surplombées par sa statue de pierre.

– Konoha a bien changé... murmura-t-il sombrement.

De nombreuses silhouettes approchaient au loin. Il s'agissait des survivants non combattants qui, jusqu'alors, vivaient cachés sous terre. Mais la nouvelle de la victoire de l'armée les avait déjà atteints. Une joie indéfinissable se lisait sur les visages de ceux qui acclamaient les héros Shinobi.

– Yondaime Hokage ! s'exclamèrent d'un même souffle estomaqué les premiers d'entre eux, tandis que d'autres se regroupaient pour observer la légende que tous pensaient éteinte depuis plus de dix ans.
– Hiashi-sama ! acclamèrent quelques Hyūga – majoritaires parmi les survivants de Konoha, et restés en soutien militaire du village pendant la guerre.
– Hinata ! hurla finalement une petite fille qui s'élança à travers la foule pour se jeter dans les bras de l'héritière de la branche principale des Hyūga.
– Hanabi... répliqua cette dernière, encore fatiguée, mais soulagée de retrouver sa petite sœur.
– J'avais tellement peur... reprit la petite fille, affichant des larmes qui semblaient n'avoir jamais voulu couler depuis l'attente terrorisée qu'elle devait avoir subi.
– Il ne fallait pas, reprit Hinata. J'étais bien entourée...

La cadette des Hyūga tourna alors son regard clairvoyant en direction de la personne la plus susceptible d'être concernée par la remarque de sa grande sœur.

– Merci d'avoir veillé sur elle, reprit alors timidement Hanabi à l'adresse du génie de la branche secondaire de son clan.
– Ce n'est pas moi que tu dois remercier, répliqua Neji, visiblement agacé.

Serrant les poings de frustration, le prodige aux yeux blancs tourna son regard sur le côté. Le chef Hyūga observa un instant son neveu. Il avait noté un étrange silence de sa part durant le chemin du retour. Visiblement, cet affrontement face à un ennemi totalement hors de sa portée le travaillait fortement.

Hinata, quant à elle, suivit sombrement le regard de son cousin. Ses iris blancs restaient focalisés sur le corps étendu du jeune garçon blond aux yeux bleus. Un silence sobre s'imposa. Hanabi plaqua ses mains sur sa bouche, choquée.

– Il est... ?
– Son cœur bat toujours
, coupa l'homme qui le portait, dont la longue chevelure blanche n'était pas étrangère aux adultes.
– Le Sannin Jiraiya ?! s'exclamèrent-ils. Et... La princesse Tsunade ! Wow...

Un tel rassemblement de légendes expliquait forcément davantage l'origine de cette victoire aux yeux de ceux qui n'étaient pas sur le champ de bataille. Un espoir se distillait, mitigé... et brisé par un homme qui coupa les rangs.

Tout comme Jiraiya, il tenait également un corps dans ses bras, du même âge : celui d'une jeune fille aux cheveux roses. Cependant, celui-ci était froid. Et aucun Hyūga n'eût à utiliser quelque puissante pupille pour savoir que son cœur ne battait plus. Avançant sans un mot au milieu d'une foule bouleversée, Kakashi Hatake ne dévoilait aucune larme. Pourtant, le visage de l'homme qui avait perdu tous les êtres qui lui étaient le plus chers affichait une tristesse que peu lui avaient connue. De sombres souvenirs se ressassaient dans son esprit, se mélangeant, liant le funeste destin qui avait frappé sa défunte camarade Rin et, plus récemment, sa disciple Sakura étendue dans ses bras, telle une rose fanée.

Alors, les survivants de Konoha réalisèrent que d'innombrables autres corps se tenaient également portés, récupérés dans des états parfois méconnaissables d'un champ de bataille où l'on ne pouvait humainement pas les laisser pourrir – ou risquer d'être récupérés pour de sombres desseins. Et les non combattants se doutaient que dans leur majorité, les cadavres avaient été incinérés sur place. Tout ceci était sans parler de tous les survivants mutilés, dévoilant à travers leurs stigmates un aperçu de l'horreur qui avait pu être causée dans cette zone de combats.

Et tous prirent conscience du terrible prix payé par ce qui, sans l'ombre d'un doute, s'imposait comme une véritable Grande Guerre à laquelle personne n'était préparé, engendrée par un seul envahisseur.

– Y a-t-il des installations médicales ? interrogea Tsunade à l'adresse de Hiashi.
– On ne peut pas parler d'un hôpital, répondit Hiashi, mais il y a des lits et des équipements d'opération et de réanimation.
– Cela suffira. Ce sera bien mieux que les premiers soins que j'ai administrés sur le champ de bataille.


Une jeune femme vêtue des dignes vêtements en lambeaux de Mizukage jeta un coup d’œil à la Sannin, qui s'activait déjà fortement pour la gestion et la priorisation des blessés.

– Tsunade, intervint-elle. Vous devriez vous ménager.

En dépit de sa force, l'ex-leader de Kiri, qui jusqu'alors avait pris la direction de cette Alliance Shinobi nouvellement formée contre le Saiya-jin, avait relégué sa place à Minato, dont la renommée et les performances sur le champ de bataille s'était imposées. Même pour celle ayant dirigé le terrifiant village de la Brume sanglante, un combat face à un Saiya-jin ne pouvait laisser indemne psychologiquement. Elle voulait néanmoins se rendre utile, et s’attelait à gérer la priorisation des blessés afin d'alléger la tâche de Tsunade.

Mais il ne s'agissait pas que d'une aide anodine. La Mizukage jeta un coup d’œil au ventre fortement arrondi de la Sannin.

Dans cette agitation, certains ne l'avaient pas encore remarqué. Mais Tsunade était enceinte, à un stade avancé.

Jiraiya fronça les sourcils. Il était l'un des seuls à connaître le père de l'enfant – une information dont seuls les dirigeants de cette nouvelle Alliance Shinobi partageaient la confidence.

Tsunade remarqua le regard appuyé de son partenaire de jeunesse.

– Suis-les et dépose aussi Naruto sur un lit, ajouta-t-elle sèchement. Il doit se reposer dans un endroit calme.

Minato abaissa sombrement son regard. En dépit des premiers soins administrés par Tsunade sur le champ de bataille, l'état de Naruto n'avait pas montré le moindre signe d'amélioration. Ce n'était pas tout : le Yondaime Hokage avait parfaite connaissance du lien physique et psychique existant entre un hôte et son démon. Même sa défunte épouse, une Uzumaki de pure souche au Chakra incroyable, n'avait pu échapper à la règle absolue de la mort à l'extraction du démon Renard.

Cela en disait long sur l'état critique représenté par Naruto. Certes, le cas était différent : Naruto gardait toujours Kyūbi en lui. Mais la puissance du Renard avait totalement pris le dessus contre Raditz. Et à présent, le Jinchūriki en payait le terrible prix.

Toutes les techniques médicales n'y changeraient rien. Et il le savait, tout autant que la Sannin qui ne l'avait soigné que pour la forme. Le Mal qui rongeait Naruto était d'une autre nature, bien plus profonde, bien plus sombre.

Kakashi s'était immobilisé aux côtés de son maître. Un silence bouleversant parcourut l'entièreté de la foule immobile à la vue du si redouté Ninja Copieur dont les yeux brillaient d'un désespoir honteux face à la tristesse de son mentor. Il était difficile d'imaginer la souffrance de cet homme qui avait tout perdu, d'un fils privé de ses parents, d'un ami privé de ses proches, d'un maître privé de ses disciples – une morte, un déserteur et Naruto...

Le regard de Tsunade s'adoucit à la vue des deux jeunes prodiges abattus et elle posa une main ferme sur l'épaule de chacun d'eux.

– Ne perdez pas espoir.

Le plus puissant Jônin de Konoha et son Yondaime Hokage relevèrent la tête d'un même mouvement, observant celle dont la légende précédait les leurs et qui, aujourd'hui encore, incarnait la force. En tant que leaders, ils devaient faire face. Leurs contributions avaient marqué les esprits, ils ne pouvaient plus les décevoir.

Revenu d'un monde que l'on pensait inaccessible, Minato Namikaze avait encore un rôle à jouer. Et s'il existait une chance infime que Naruto se réveille, alors son père devait être exemplaire, pour lui et pour le monde qu'il lui laisserait.

Kakashi Hatake fronça les sourcils et osa croiser le regard de son maître, au prix d'un effort qui lui paraissait bien plus terrible que de terrasser une armée entière.

– Maître... Je... Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour sauver Naruto.
– Imbécile
, grommela Tsunade, serrant légèrement sa poigne sur l'épaule du Ninja Copieur qui fléchit légèrement sous la douleur. Tu ne seras pas seul.

Elle serra encore davantage sa poigne.

– Nous sauverons Naruto ! ajouta-t-elle d'une voix dont la détermination emplit les cœurs de tous avec autant d'aplomb qu'un appel à la guerre face à un Saiya-jin.

Alors, Kakashi fondit en larmes – fût-ce par la douleur ou l'émotion, le résultat n'en changeait rien. Mais son regard brillait d'un autre éclat partagé avec celui de Minato.

– Je sais, répondit alors ce dernier, sourcils froncés, détermination renouvelée. J'ai confiance.

Hiashi, non loin, observa son vieux camarade marcher d'un pas déterminé en direction de Konoha. Les menaces ne s'étaient pas effacées avec le Saiya-jin, il en était conscient. L'Akatsuki, avec le retour de Madara Uchiha, devenait un vrai problème.

Mais celui qui s'était imposé en tant que Yondaime Hokage, gravant son nom dans la légende autant que son visage dans la pierre en direction de laquelle il avançait, avait su s'imposer une nouvelle fois. Car Minato avait reproduit la performance du Shodaime Hokage en stoppant son terrible co-fondateur du système Shinobi. En cet instant, Madara Uchiha lui-même avait été mis en déroute, trop blessé pour pouvoir agir. Et à travers cet exploit, le Yondaime Hokage avait également imposé une fois de plus sa grandeur.

En dépit des menaces grandissantes qui entouraient Konoha, le nom de son dirigeant avait forcément fait le tour du monde. Et au même titre qu'autrefois, personne n'aurait attaqué hâtivement le village d'Hashirama Senju, on pouvait reprendre le même raisonnement pour celui de son digne héritier.

Konoha était en sécurité, pour le moment. L'heure était donc à la reconstruction.

***

– Reste calme, Kimimaro.

Une fois encore, ce dernier, sans doute mû autant par ses pulsions meurtrières que par son adoration de tout ce que pouvait représenter Orochimaru, venait de s'immobiliser dans un élan agressif. La discussion s'était à peine engagée qu'il avait de nouveau de perdu son sang-froid.

Ce comportement surprenait particulièrement son voisin, Jūgo, lequel voyait dans l'ancien héritier du Sannin celui qui lui permettait, justement, de contenir ses propres démons.

Visiblement, les événements et l'apparition de l'homme mystérieux ne laissaient pas du tout Kimimaro insensible. Et la vérité allait bientôt frapper.

– ... ou je te tue, conclut alors Ororef dans un sifflement assassin qui ne laissait aucune place au doute.

Le regard de Kimimaro se tourna en direction des pupilles en forme de fente qu'il admirait tant. La menace, froide et sincère, sembla totalement inhiber toutes ses réactions.

Le Rikudō Sennin fronça les sourcils face à cette violence non dissimulée. Mais autre chose semblait l'interpeller, tandis que ses yeux perçants fixaient le dernier survivant d'un clan disparu.

– Tu as hérité... d'un corps bien particulier, analysa-t-il.

Kimimaro ne montra pas l'once d'une réaction tandis que les regards se posaient sur lui. De toute évidence, il restait bien trop perturbé par la réplique assassine de celui qu'il adorait plus que tout.
Jūgo, pensif, comprenait qu'effectivement, Kimimaro ne semblait pas impacté par la pression du Sage, en dépit du sceau maudit qu'il possédait et qui lui conférait ces pouvoirs du Senjutsu qui entraient en opposition avec ceux de l'ermite.

– Alors, même le légendaire Rikudō Sennin reconnaît la grandeur du clan Kaguya... murmura Ororef.
– Kaguya ? répéta Hagoromo, surpris par ce nom. Un clan de ce nom...

Il ne put s'empêcher de rester pensif un instant, sous le regard intrigué de la jeune Arale.

– Hagoromo, intervint Kami, seul à même de comprendre cette réaction, mais il s'interrompit, ne sachant pas quel niveau d'information il pouvait révéler.

– Votre mère... ! murmura alors Ororef, ses yeux démoniaques grand ouverts par la surprise. L'arbre sacré, Shinju et...

Kami ne put s'empêcher d'afficher un regard horrifié, réalisant qu'Ororef était parvenu à utiliser sa terrible télépathie sur lui, en un instant pareil !

Mais Hagoromo restait calme. Son regard rassurant se posa en direction de Kami, lui faisant comprendre que cela n'était pas un problème.

– ... ne manque-t-il pas le serpent ? acheva finalement Ororef, l'iris qui entourait sa pupille étirée brillant avec une intensité parfaitement irréelle pour la situation.

L'atmosphère se couvrit brutalement d'un malaise anormal, peut-être même palpable. L'espace d'une fraction de seconde, celui que tous nommaient Ororef dévoila une étrange aura similaire à celle du désespoir qu'ils avaient ressenti à l'instant où il s'était transformé en dragon de l'apocalypse.

– Décidément, vous appréciez les jeux dangereux, commenta Hagoromo sans perdre du regard Ororef, lequel se léchait les babines avec une délectation démoniaque.

Krillin ne put s'empêcher de déglutir péniblement, autant de dégoût et de malaise que de peur. Sans la présence du Rikudō Sennin, son rythme cardiaque serait sans doute autrement plus rapide.

Néanmoins, en dépit de l'apparition divine et des événements absurdes qui se succédaient, il restait très dérangeant de constater qu'Ororef semblait présenter une confiance anormale. Il paraissait en mesure de glisser au milieu de tous les obstacles, s'adaptant aux situations sans montrer la moindre faille.

– Mais nous ne sommes pas ici pour parler de ma mère, conclut finalement Hagoromo Ōtsutsuki d'un ton neutre.

Krillin ne pouvait s'empêcher de remarquer que le regard d'Ororef restait focalisé sur le vieil homme, sans ciller. Un malin sourire, terriblement malsain, déformait ses lèvres et sa face aussi pâle que la mort. Cette seule vision hantait le jeune combattant, qui se sentait trembler malgré lui. Il ne comprenait pas comment Hagoromo pouvait seulement résister à cette seule pression permanente – si Ororef l'avait fixé ainsi, Krillin se serait sans doute senti fondre de l'intérieur.
Il devait détourner son attention de ce démon. Après tout, ils étaient une vingtaine autour de la table.

– Il y a vingt-trois chaises, fit soudain remarquer Tenshinhan, dont le regard se posa sur Hagoromo, puis sur la jeune Arale – dernière arrivante sur ses genoux, et nous sommes vingt... et un.

Krillin réalisa alors ce fait dont la pression terrifiante du moment l'avait aveuglé. Trois chaises vides se trouvaient effectivement aux côtés d'Hagoromo.

– En effet, répondit ce dernier. Mais je crains qu'elles risquent de rester vides.

Rōshi fronça les sourcils suite à cette remarque.

– Tao Paï Paï n'est pas présent.
– Chaozu non plus
, ajouta Tenshinhan, terriblement soucieux pour son partenaire.
– Bonnes remarques, répondit Hagoromo. Ce dernier est dans une situation particulière. Je ne peux pas l'aider pour le moment, au risque de provoquer un... incident diplomatique.
– Mais de quoi vous parlez ?!
s'exclama Tenshinhan, se levant brusquement avec rage. On s'en fout de ces conneries !
– Calme-toi, Tenshinhan
, murmura Rōshi, fronçant les sourcils.

Heureusement, dans ce cas précis, Tenshinhan n'eût pas droit aux mêmes paroles assassines que Kimimaro avant lui.

– Par incident diplomatique, j'imagine que vous voulez dire qu'il n'est pas seul ? supposa Karin – le chat.
– Vous êtes perspicace, reconnut Hagoromo.

Kami se leva alors et, dans un silence pesant, il s'éloigna de la table. Le dieu du monde s'approcha du bord de son palais, lequel donnait sur une mer de nuages surplombant le monde entier. Il réalisa aussitôt deux facteurs significatifs.

Le premier concernait son incapacité totale à ressentir toute forme de Ki en dehors de ceux rassemblés autour de la table. Jusqu'alors, cela lui avait parut normal : la quasi totalité des survivants se trouvaient à sa proximité immédiate, et son attention restait focalisée sur eux. Mais à présent, Kami avait beau se concentrer pour tenter de sonder son monde, il s'en sentait totalement coupé.

Le second point remarquable concernait l'évolution des terres qu'il voyait sous ses yeux, à commencer par cette mer de nuages. Kami avait l'habitude d'observer leur mouvement fluide, variant au gré des caprices du vent. Mais cette fois, leur mouvement était anormalement rapide, à tel point qu'un œil fatigué aurait facilement pu se laisser tromper à observer un océan d'eau liquide. Pour Kami, cela ne faisait aucun doute.

* C'est comme si... le temps extérieur était accéléré... *

Il fronça les sourcils, puis reporta son attention en direction du légendaire ermite, aïeul des Shinobi. Parmi toutes ses capacités effleurant le domaine des dieux – ou y rentrant complètement – se pouvait-il qu'Hagoromo disposât également d'un contrôle du temps ? Cela semblait envisageable. Pourtant, tandis que cette idée germait dans l'esprit de Kami, l'étrange parallèle avec une salle située à proximité s'imposa.

Kami ouvrit grand les yeux et reporta son attention sur les nuages qui évoluaient à une vitesse anormale. Il ressentait pourtant le vent qui les poussait. Seulement, si les nuages évoluaient visiblement à un rythme complètement absurde, le doux vent qui léchait le visage du gardien du monde était parfaitement normal. Et Kami estima que la vitesse apparente des nuages en dehors de cette étrange bulle temporelle qui recouvrait visiblement tout son palais devait être plusieurs centaines de fois trop rapide.

Autrement dit, une dizaine de secondes dans leur palais correspondait à plusieurs minutes au dehors. En étendant cette durée, une journée dans la bulle devait avoisiner une année sur la surface.
Une journée pour un an, cela correspondait parfaitement au ratio de la Salle de l'Esprit et du Temps par rapport à l'extérieur, laquelle pièce se trouvait précisément au cœur de leur bulle. Cela n'était pas un hasard. D'une manière ou d'une autre, le Rikudō Sennin utilisait le pouvoir de la dimension, dont le temps évoluait sans doute du même coup au rythme de l'extérieur tandis qu'eux s'en trouvaient séparés d'un facteur de un sur trois cent soixante cinq !

– Hagoromo... Qu'est-ce que... Qu'est-ce que cela signifie ?

Soudain, une exclamation de stupeur affola chacun des participants. Et tous purent découvrir la face d'Ororef, déformée par une expression inhabituelle : l'effroi. Il se ressaisit aussitôt, le visage néanmoins couvert de sueur.

– Je comprends mieux... murmura-t-il. Vous ne nous aviez jamais immobilisés.

Voir Ororef dévoiler un telle frayeur ne pouvait absolument rassurer. Cela était d'autant plus vrai qu'un sourire paradoxal déchirait sa face.

Mais ses yeux trahissaient un effroi que nul ne lui connaissait. Et à travers l'esprit de tous s'imposa l'image d'une silhouette dont tous les Shinobi de l'assemblée reconnurent l'iris légendaire : le Sharingan.

* Un souvenir... du temps où il était Orochimaru ? comprit Suigetsu, remarquant le bandeau frontal de celui qui lui se trouvait visiblement face au Sannin. *
* Cet homme...
réalisa Kimimaro, fronçant les sourcils. *

Forcément, par la vision de ce regard calme et assuré – proche du sien – Kimimaro ne pouvait qu'en conclure que cet homme représentait celui qui, avant lui, fut la cible d'Orochimaru. C'était, également, sa plus lourde défaite.

L'image changea. Cette fois-ci, l'image d'Itachi Uchiha laissait place à une silhouette puissamment bâtie. Certains crurent même reconnaître le Saiya-jin à la longue crinière qui avait envahi le monde Shinobi, avant de le voir se transformer en un immense dragon noir dont l'envergure dévoilait le plus profond désespoir ; ou peut-être s'agissait-il simplement des émotions de celui qui se trouvait face à cela.

Kami fronça les sourcils.

* Je ne peux que conjecturer. Mais... Il semble que nous soyons témoins des rares cas où Ororef – ou ceux qui le composaient – ait ressenti un tel effroi face à un être. *

Tous étaient plus ou moins parvenus à cette même conclusion aberrante. Alors, l'éclat de rire du terrifiant Ororef ramena à l'infâme réalité de son être tous ceux qui – l'espace d'un instant – avaient cru comprendre celui qui ne répondait pas à leur logique.

Totalement terrifié, il semblait pourtant paradoxalement envahi d'une jouissance extrême au simple ressenti de ce sentiment horrifiant. Peut-être s'agissait-il de la complexité représentée par l'union des deux âmes qui le composaient.

– Je comprends mieux... murmura alors Ororef.

Il déglutit d'effroi, un sourire déchirant étiré sur sa face.

– Cette... chose... qui est apparue sur ce monde...

Il fixait Hagoromo sans sourciller.

– Il vous ressemble... Non...

Ses yeux s'ouvrirent en grand.

– Il s'éloigne encore plus des mortels...

Alors, une nouvelle image s'imposa de nouveau à travers l'esprit de tous. Mais cette fois, elle représentait le présent. Plus précisément, elle affichait des stimuli sensoriels issus des démons d'Ororef, encore sur ce monde, que le cerveau des témoins traduisaient notamment en représentations visuelles.

Plusieurs conclusions s'imposèrent.

Déjà, tous comprirent que l'immobilisation d'Ororef et de tous ses zombies n'était qu'une impression. Par ce lien qui semblait tous les relier au démon, tels des neurones d'un même esprit maléfique, ils avaient simplement été placés dans un autre référentiel temporel : celui de la bulle dans laquelle ils se trouvaient. Cela signifiait que les zombies d'Ororef, répartis partout dans le monde, évoluaient au rythme du palais de Kami dans un monde qui avançait trois cent soixante cinq fois plus vite. Mais il s'agissait d'un simple détail, tout juste bon à clarifier un point.

La principale conclusion, que tous ressentait à travers cette peur immonde qui semblait habiter les démons du monde entier, représentait cette silhouette assise, qui les ignorait. Un homme au regard d'une pâleur aussi pure que la neige – une pupille bien connue des Shinobi – se tenait assise, attendant patiemment, tandis que les heures défilaient à toute allure pour les observateurs. La hache constituée d'énergie mystique étendue contre son épaule massive, l'être puissamment bâti ignorait totalement les super soldats d'Ororef.

– Cet... être... reprit Ororef, ramenant tous les témoins à la réalité du palais. C'est donc cela...

Il déglutit de nouveau, tétanisé par le ressenti de cette présence instinctive qui le poussait à un effroi sublime.

– ... un... pur...

La réalité d'une forme de vie dont il venait de découvrir l'existence à travers la seule évocation de la mère du Sage au sang-mêlé sembla brutalement le parcourir de toute son âme.

– ... Ōtsutsuki ?

***


* Je suis persuadé d'avoir ressenti l'énergie d'un autre Ōtsutsuki sur cette planète... pensa l'entité d'apparence divine. Je ne prévoyais pas de venir si tôt... Momoshiki, pourquoi es-tu venu sur ce monde ? Je pensais que... *
* ... Je suis sur la planète visée par le prince primate
, intervint aussitôt la voix de Momoshiki dans l'esprit du colosse. D'ici peu, ce monde sera le théâtre d'un divertissement intéressant. *
* Si ce n'était pas toi, se pourrait-il qu'il s'agisse de Kaguya ? J'observe d'étranges soldats dépourvus de vie. Elle pourrait avoir monté une armée pour nous combattre... *
* Kaguya a fusionné avec un puissant Shinju. Seul, même toi tu ne ferais pas le poids et elle le sait. Si tu te trouvais sur son territoire, tu serais déjà mort, Kinshiki. Cesse donc de me déranger et occupe-toi de l'être inférieur que tu es venu rencontrer. *


– Bien, déclara alors, sur la planète, Kinshiki Ōtsutsuki en se levant, pointant sa main droit devant lui. Puisque je suis en avance, je vais devoir forcer les choses... Saiya-jin.

Sa voix grave, rauque, laissa résonner le nom craint du peuple le plus redouté de l'Univers à travers le monde entier. Une fissure sembla soudain apparaître dans l'atmosphère, au niveau de sa paume. Et une silhouette s'en échappa brutalement. L'atterrissage de cet individu fut si puissant qu'il généra un cratère de taille inimaginable, envoyant au passage valser certains zombies cachés sur des kilomètres. L'Ōtsutsuki, quant à lui, se contenta de rester face au guerrier, lévitant simplement à l'endroit où le sol sous ses pieds venait de s'enfoncer de plusieurs centaines de mètres.
Le nouvel arrivant affichait une silhouette anormalement imposante, comme l'entité mystique qui l'avait libéré de cette étrange dimension qui l'entravait.

– BORDEL ! s'exclama l'homme revenu d'ailleurs, dont la queue enragée fouettait l'air. CES PUTAIN DE NINJAS VONT ME LE PAYER !
– Bonjour, Saiya-jin
, le salua alors l'Ōtsutsuki, captant aussitôt l'attention du guerrier. Tu es donc Nappa.
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Re: Ki & Chakra

Messagepar xela26 le Jeu Nov 25, 2021 1:14

Le retour du roi :)

Bon, ça faisait longtemps, j'ai pas tout compris, faudrait que je relise les derniers chapitres de SvS ainsi que de Ki et Chakra pour remettre tt ça dans le bain
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

Cell: Damned Souls- Les aventures parallèles de héros de "l’ascension de la terreur". Pour les connaitre:
viewtopic.php?f=42&t=6774
abandonnée
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Re: Ki & Chakra

Messagepar biskus le Ven Déc 03, 2021 17:33

Et bien en voilà un retour qui fait ultra plaisir.
Je t’avoue qu’après si longtemps j’ai eu du mal à m’y remettre.
Déjà premièrement ça fait très plaisir que tu ai bien vu qu’on avait plus de nouvelles.
Maintenant après relecture le chapitre est très riche en nouvelle révélation et surtout À la façon dont tu as posé les futurs Embranchements
Là on a les bases pour ce qu’il va se passer sur terre dans le monde The ninja ansi que fairy tail.
En tout cas les branches commune saiyen et ototsuky vend du rêve et je comprend mieux ce que recherchait rikkudo avec goku dans le monde des morts , et surtout …. Pourquoi goku À ressuscité chez les ninjas. Un moyen détourné de devenir divin avant l’heure peut-être.
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Re: Ki & Chakra

Messagepar Kurama_Senju le Ven Avr 22, 2022 22:08

Pfiou, retour tardif, dattebayo !
Normalement cette fois c'est la bonne !

xela26 a écrit:Le retour du roi :)

Bon, ça faisait longtemps, j'ai pas tout compris, faudrait que je relise les derniers chapitres de SvS ainsi que de Ki et Chakra pour remettre tt ça dans le bain
Ravi de te revoir par ici !
Je n'ai pas encore jeté un oeil aux news de ton côté non plus, il me tarde de me mettre à jour... ;-)

biskus a écrit:Et bien en voilà un retour qui fait ultra plaisir.
Je t’avoue qu’après si longtemps j’ai eu du mal à m’y remettre.
Déjà premièrement ça fait très plaisir que tu ai bien vu qu’on avait plus de nouvelles.
Maintenant après relecture le chapitre est très riche en nouvelle révélation et surtout À la façon dont tu as posé les futurs Embranchements
Là on a les bases pour ce qu’il va se passer sur terre dans le monde The ninja ansi que fairy tail.
En tout cas les branches commune saiyen et ototsuky vend du rêve et je comprend mieux ce que recherchait rikkudo avec goku dans le monde des morts , et surtout …. Pourquoi goku À ressuscité chez les ninjas. Un moyen détourné de devenir divin avant l’heure peut-être.
Merci pour tes remarques ! Tes hypothèses m'intéressent. Et du coup, un nouveau monde se dévoile dans le prochain chapitre. Cette fois, ce n'est pas Fairy Tail. :mrgreen:
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Re: Ki & Chakra

Messagepar Kurama_Senju le Ven Avr 22, 2022 22:08

CHAPITRE IV
Accueils






Le village de Konoha à peine rétabli se laissait emporter par un calme rappelant la paix désormais lointaine. Les menaces qui planaient restaient présentes, mais la solidité des liens de cette nouvelle union menée par le légendaire Yondaime Hokage permettait une certaine assurance.

Après tout, Minato Namikaze avait su tenir tête à Madara Uchiha. En cela, Konoha restait l'un des deux pôles dominant le monde post-Apocalyptique, avec l'Akatsuki.

Néanmoins, la tension était totale et la paix, partielle, temporaire, apparente. Les civils se confinaient d'eux-mêmes et rares se trouvaient les commerces autres que purement militaires à avoir rouvert.

Fort heureusement, Teuchi – de retour à Konoha – venait de rouvrir les portes de sa légendaire enseigne, « Ichiraku Ramen ». C'était d'ailleurs en ce lieu que se trouvait l'Hokage, Minato, accompagné de son conseil principal, parmi lesquels Kakashi Hatake, les légendaires Jiraiya et Tsunade, le chef du clan Hyūga qui comptait les plus nombreux survivants ainsi que l'ancienne Mizukage Mei Terumi. À l'évidence, même les leaders de ce qu'il restait du système Shinobi ne pouvaient ignorer le riche support apporté par un simple bol de ramens...

– Le silence de l'Akatsuki m'interpelle, reconnut Jiraiya, en guise d'introduction. Je m'attendais à voir davantage de mouvement...
– Avez-vous identifié leur cachette actuelle ?
interrogea Kakashi.
– Pas encore, reconnut le Sannin. C'est plus difficile à présent...

La Mizukage fronça les sourcils.

– Qui aurait cru que Madara Uchiha serait plus discret que ce... Pain ?
– Son état en est probablement la cause
, supposa Hiashi. Aux dernières nouvelles, il était grièvement blessé par Minato.
– Mais pour combien de temps ?
intervint Kakashi.
– Étant donnée la gravité de son état, il ne devrait pas revenir de sitôt, répondit Tsunade.
– Il pourrait même ne pas guérir, si je comprends bien, ajouta la Mizukage.

Tsunade poussa un sombre soupire qui ravala aussitôt cet embryon d'espoir.

– Ce serait exact, pour une personne normale mais... C'est de Madara Uchiha dont nous parlons.
– Ce monstre...
renchérit sombrement Jiraiya. Il a même trompé la mort...

Entendre un pilier de renommée comme l'un des trois Sannin s'exprimer ainsi en disait long sur la dangerosité anormale représentée par Madara Uchiha. Le regard inhabituellement sérieux de l'ermite se renfrogna.

– La question n'est pas de savoir s'il reviendra... mais quand.
– Je l'arrêterai de nouveau
, répliqua Minato, déterminé.

Un silence ponctua ses paroles. Dans un premier temps, personne ne sembla vouloir le rompre. Des iris blancs marquèrent toutefois la fin de cet échange muet.

– Minato, intervint ainsi Hiashi, tu es peut-être le plus fort d'entre nous, mais tu ne l'as battu que par un concours de circonstances.

En dépit de sa froideur rationnelle apparente, Minato savait que son ancien camarade dissimulait une profonde compassion à son égard qui se traduisait en inquiétude.

– En combat singulier, personne ne peut battre Madara, conclut alors le chef Hyūga avec sagesse.
– Et la majorité des personnes pouvant tenir tête aux renégats de rang S qui l'accompagnent se trouvent déjà à cette table, ajouta la Mizukage. Nous ne pouvons sûrement pas espérer combattre leur chef à plusieurs pour assurer une victoire.
– Je sais
, répliqua Minato.

Ses sourcils se froncèrent.

– Je n'ai aucune chance en l'attaquant de front.
– Je doute que Madara soit imprudent au point de se laisser berner par quelque ruse
, objecta aussitôt Hiashi. Cet homme baigne dans la guerre depuis son enfance et s'est imposé comme le plus grand leader du clan Uchiha.

Croisant le regard d'azur de son vieil ami, le vétéran à l'iris pâle laissa entrevoir l'once d'un sourire.

– Mais je suppose que tu sais déjà tout ça...
– Maître...
intervint alors Kakashi. À quoi pensez-vous ?

En guise de première réponse, les yeux de Minato se tournèrent en direction de Jiraiya, lequel fermait les siens dans une posture de réflexion.

– Alors tu te décides enfin à reprendre l’entraînement que nous avions interrompu...
– À vrai dire
, répliqua Minato avec sourire gêné, nous aurions pu poursuivre notre entraînement si...
– ... je ne m'étais pas éloigné pour... raisons professionnelles !
coupa aussitôt Jiraiya, évitant le regard perçant de Tsunade tout en laissant naturellement ses yeux se poser un peu trop en dessous du visage de l'ancienne leader de Kiri.

Une ambiance bordée de malaise s'installa légèrement tandis que chacun pouvait théoriser sur les raisons professionnelles invoquées par Jiraiya – bien que celles-ci fussent plus ou moins évidentes selon chacun.

– Je ne pensais pas à ça, rectifia Minato avec un sourire gêné. Je voulais seulement dire que ce qui m'a interrompu, c'est... la mort.

Kakashi fronça les sourcils, réfléchissant à toute vitesse au sujet de l'entraînement de son maître.

– Ne me dîtes pas... réalisa soudain Kakashi. Vous... Vous comptez reprendre l’entraînement du Mode Ermite ?

L'absence de négation de la part de son interlocuteur confirma cette hypothèse aux oreilles du Ninja Copieur.

Et il devint dès lors plus clair pour tous que le Yondaime Hokage, habituellement connu pour ses stratégies complexes, prévoyait cette fois la solution la plus basique pour contrer l'imbattable Uchiha légendaire : devenir plus fort.

– Après tout, c'est ainsi que le Shodaime Hokage est parvenu à le terrasser...

Étrangement, un sourire se dessina sur les lèvres de Tsunade. Certains regards intrigués se tournèrent en direction de la légendaire Kunoichi.

– Cela m'arrange que tu dises ça, Minato, murmura-t-elle. Je suppose que tu me donnes le feu vert pour développer la discussion que nous avions eue en privé ?

L'interpellé tourna son regard dans sa direction, acquiesçant tacitement.

– Il se trouve... que cela correspond parfaitement à mon plan pour guérir Naruto.

Le regard de Kakashi se focalisa aussitôt sur Tsunade face à cette déclaration inattendue.

– Vous... savez comment le sortir du coma du Démon Renard ?
– Pour qui me prends-tu ?
s'agaça-t-elle.

Le Jōnin fronça les sourcils, partagé entre l'espoir et le doute.

– Je pensais que vous aviez fait le tour des techniques médicales...
– Précisément
, répliqua Tsunade. Aucune technique médicale conventionnelle ne peut fonctionner. Alors il ne reste qu'une option...

Un sourire déterminé se dessina sur ses lèvres.

– Cette option se trouve dans un lieu aussi sacré que le Mont Myōboku... Mon grand-père m'avait parlé comme de son plus beau voyage, le secret de son Mode Ermite et... de ses capacités régénératives encore inégalées.

Jiraiya fronça les sourcils.

– Ne me dis pas que tu penses à cette forêt...

Tsunade lui renvoya un regard de braise auquel l'ermite ne fut pas insensible.

– Après près d'un siècle, reprit-elle, il est temps pour l'humanité de retrouver le légendaire Shikkotsu, le royaume de Katsuyu...
– Avec le Sharingan, le pouvoir ermite est peut-être le seul suffisamment puissant pour entrer en résonance avec le Chakra d'un démon.
– Vous prévoyez donc de sauver Naruto grâce aux capacités des limaces...
récapitula Kakashi.
– Pas seulement, n'est-ce pas ? intervint alors Hiashi.

Le Yondaime Hokage lui jeta un regard en biais.

– Ne te méprends pas, Minato, je ne doute pas de ta capacité à acculer Madara avec une bonne maîtrise du Mode Sennin. Mais nous savons tous les deux que cela risque d'être insuffisant. En revanche, si Naruto parvient à dominer les effets secondaires de son Bijū...
– ... Impossible !
comprit soudain la Mizukage. Vous ne songez pas à laisser cet enfant maîtriser le plein potentiel du démon Renard ? Vous... Vous avez tous été témoins des ravages qu'il a faits sur le champ de bataille !
– Dîtes cela à votre prédécesseur
, répliqua Hiashi. Le Yondaime Mizukage ne maîtrisait-il pas le pouvoir de son Bijū ?
– Yagura était un génie !
s'exclama la jeune femme. Et avant la bataille face au Saiya-jin, je n'aurais jamais imaginé que le Démon Renard était si redoutable. Même parmi les Bijū, c'est un cas à part. Il... ne peut pas être contrôlé, encore moins par un enfant !

Mal à l'aise mais déterminée, elle se mordilla légèrement les lèvres avant de reprendre sa réflexion.

– La seule personne qui pourrait être en mesure de maîtriser un tel pouvoir, c'est vous, Minato !
– Vous suggérez donc de transférer Kyūbi à Minato, au prix de la vie de Naruto ?
intervint Tsunade d'un ton glacial.
– Ce n'est pas ce que je dis ! se défendit la leader étrangère. Mais comment pouvez-vous baser une stratégie militaire sur l'utilisation d'une puissance aussi absurde par un si petit garçon ?
– Si je peux me permettre...
intervint Jiraiya d'un ton calme et posé qui replaça aussitôt une atmosphère beaucoup plus réfléchie.

Tous les regards se tournèrent dans la direction du sage, prêt à recevoir la suite de ses paroles.

– ... ce n'est pas la taille qui compte... ni le nombre de queues, ajouta-t-il simplement.

Une veine sembla sur le point de jaillir du front de Tsunade qui serra un poing si menaçant que son héritage génétique Senju fut parfaitement perceptible à travers le puissant Chakra enveloppant la pièce.

Paupières toujours closes, bras toujours croisés dans la pose du penseur, Jiraiya ne put toutefois s'empêcher de se recroqueviller discrètement sur sa chaise, prêt à disparaître.

Suite à ce silence légèrement gênant, Minato tourna son regard dur en direction de la Mizukage.

– Il n'est pas question d'ôter Kyūbi de Naruto. Et il ne s'agit pas que de mes sentiments personnels. Le fait est que je ne serais pas en mesure de contrôler le pouvoir du démon dans son intégralité.
– Mais pensez-vous vraiment que Naruto en soit capable ?
– Il le sera, avec de l'aide.
– De l'aide ? Qui pourrait l'aider... dans une telle entreprise ?
– ... Il semble qu'il ait hérité de mon sens du timing...
répondit mystérieusement Minato.

Tous les sourcils se froncèrent, personne ne comprenant le sens des paroles de l'Hokage. Il paraissait néanmoins évident qu'il faisait référence à la personne qu'il estimait pouvoir aider Naruto.

Paupières closes, ses sens focalisés, le Yondaime resta un instant silencieux. Puis il rouvrit les yeux, déterminé comme jamais.

– Il arrive...

***


L'entrée de Konoha était toujours gardée, et le système avait été renforcé à la mesure de l'ère sombre dans laquelle il s'inscrivait désormais. Autrefois, de simples gardes se trouvaient sur place. Aujourd'hui, un système plus complexe était mis en place, intégrant trois ninjas senseurs, un Hyūga, un Jōnin ainsi qu'un contact direct vers le pôle central de puissance de Konoha, à savoir Minato et sa garde rapprochée.

Aujourd'hui, Gaï Maïto était de corvée. Bien sûr, le Jōnin n'appréciait guère cette tâche fortement ennuyeuse, indigne de sa fougue, et particulièrement en sachant que son éternel rival se trouvait aux commandes. Bien sûr, la Panthère de Jade de Konoha n'aspirait pas au pouvoir, mais il fallait juste ne pas s'y tromper : Kakashi ne l'avait pas dépassé !

La position de Gaï présentait terriblement peu d'action, car à vrai dire, l'entrée de Konoha n'avait rien d'un champ de bataille. La présence d'une garde renforcée servait uniquement d'intimidation en cas d'arrivée menaçante et improbable.

Il était par ailleurs habituel de voir de nouveaux arrivants en ce lieu. Après tout, nombreux étaient les civils survivants en proportion, leur faible niveau de puissance ayant davantage échappé au radar du terrible Saiya-jin par rapport aux Shinobi entraînés. Alors forcément, avec le bouche à oreille, l'existence de ce qui s'apparentait le plus à un retour à la normale au village caché de Konoha attirait de plus en plus de gens.

Pour autant, s'il était quotidien de voir débarquer plusieurs personnes – ce qui impliquait toutefois quelques précautions – les deux silhouettes qui approchaient au loin ne pouvaient assurément pas laisser indifférent.

– Ce poste est vraiment naze, grommela une dernière fois Gaï. Si seulement il pouvait y avoir un peu d'acti...
– J... J'y crois pas... !
balbutia l'un des senseurs. Cette... Cette énergie... On... On dirait... !
– Hein... ?
– Impossible...
reprit son associé, fixant l'autre senseur avec horreur. Non... Pas ça... ! Il ressemble vaiment au...
– ... S... Sa... Saiya...
articula péniblement le premier senseur. Saiya-jin... !?

Comme pris d'une décharge électrique, Gaï se leva brusquement et s'élança en tête d'un groupe de Shinobi en direction du lieu pointé par les ninjas senseurs. Il s'agissait simplement du long chemin qui s'étendait dans la forêt, se perdant la brume épaisse dissimulant encore ce nouvel arrivant.

* Qu'est-ce que ça veut dire ? pensa le Jōnin. Il aurait... survécu ? *

Ils étaient en fait deux : leurs silhouettes se dessinaient au loin, marchant en direction de Konoha. Gaï plissa les yeux pour tenter de les distinguer.

– Ce n'est pas Raditz, analysa aussitôt le Hyūga du groupe. Mais... Il lui ressemble.
– On sonne l'alerte ?
– Attendez
, intervint Gaï.

Les deux individus continuaient d'avancer calmement en direction du village caché. Leur pas lent ralentit alors encore davantage.

– Oh... lâcha le plus costaud des intrus. J'ai l'impression qu'on a droit à un comité d'acc...
– Pas si vite, l'interrompit soudain Gaï, juste devant eux. On n'entre pas à Konoha comme dans un moulin. Il va falloir décliner vos id...

Le Jōnin plissa les yeux en observant le visage du plus petit.

– Toi... !
– ... ?
– Ton visage...
– ...
– ... Je le connais !


Une étrange tension s'imposa brutalement.

– Qui es-tu ? ajouta alors Gaï.

La tension s'écroula subitement. Une goutte de sueur perla le front du concerné. Gaï lui tendit alors le formulaire d'entrée dans le village ainsi qu'un stylo.

– Il va falloir indiquer vos identités.

En parallèle, un membre des forces spéciales de Konoha feuilletait le Bingo Book qu'il portait, recensant les criminels les plus recherchés du monde Shinobi, par mesure de précaution. Et celle-ci s'avéra justifiée tandis que le Shinobi sembla se figer en s'arrêtant sur une page, son visage ne pouvant dissimuler une pâleur d'effroi à travers son masque d'Anbu.

– Tiens, regarde, t'apparais dans ce livre ! fit remarquer l'un des deux nouveaux arrivants.

Gaï fronça les sourcils tandis que le plus costaud montrait la page du criminel de rang S concerné.

– T'as même une prime de sept suivi de... sept zéros ! Ça doit fait beaucoup de vos Ramens. Bon sang, j'ai une faim de loup !

Mais Gaï ne l'écoutait plus. Son regard restait focalisé sur le jeune homme à ses côtés, dont le nom qu'il venait de rédiger dans le formulaire correspondait parfaitement à celui du criminel de rang S de la page du Bingo Book qui le représentait.

* Itachi... Uchiha ?! *

L'expert en Taïjutsu n'hésita pas. En un instant, il s'apprêta à envoyer un violent kick en direction du si redouté déserteur. Mais son pied fut aussitôt bloqué par l'épais bras de celui qui l'accompagnait.

– T'es balaise ! ajouta alors le combattant, visiblement impressionné en dépit de sa propre démonstration de force.

Effectuant une vive série de saltos arrière pour reprendre une distance acceptable, Gaï analysa brièvement son opposant. Il venait de bloquer l'un de ses coups les plus puissants avec un seul bras, ce qui représentait un exploit. Son apparence ressemblait d'ailleurs étrangement à celle de Raditz – que Gaï n'avait pas oublié – ce qui coïncidait avec le ressenti des senseurs du village...

Cette interruption fut prise par l'adversaire improvisé de Gaï comme l'opportunité de baisser sa garde. L'expert en Taïjutsu s'en rendit forcément compte, mais son intuition l'empêcha de saisir cette chance apparente.

Le grand guerrier observait d'un air ahuri le papier que lui tendait l'Uchiha renégat. Il se gratta la tête.

– Je sais pas écrire... marmonna-t-il avec un sourire gêné. Je peux te confier cette tâche ?

Itachi acquiesça simplement et reporta son attention sur le papier.

– Désolé pour l'interruption, reprit alors le guerrier à l'adresse de Gaï. On peut reprendre ?
– Gaï se bat !
s'exclama alors le Hyūga. C'est le signal, on appelle les renforts.
– Faut-il l'aider ?
– Non, on le gênerait. Les renforts s'en chargeront.
– Mais le temps qu'ils arrivent.


À cette remarque, le Hyūga lâcha un sourire.

– C'est mal connaître l’Éclair Jaune de Konoha.

Alors que Gaï et son opposant s'apprêtaient à remettre ça, une série d'individus fit alors son apparition. Jiraiya, Tsunade, Hiashi, Kakashi, Meï et Minato se tenaient tous présents.

En un éclair, la brume s'épaissit sous le Chakra de l'ancienne Mizukage. Itachi fut aussitôt pris dans la crinière de Jiraiya et doublement maintenu par les crocs des puissants chiens de Kakashi. Quant au guerrier à ses côtés, il ressentit une étrange pression d'énergie devant son ventre, imposée par un homme qui le fixait d'un regard blanc terrifiant, tandis que son dos était maintenu par une femme à la puissance démesurée.

Gaï lui-même resta sans voix face à cette interruption parfaitement synchronisée. En l'espace d'un instant, les deux redoutables associés se trouvaient tenus en respect par cette équipe.

Minato fut le premier à briser ce silence, ses capacités sensorielles lui permettant de reconnaître plus rapidement que les autres à travers cette brume la nature des individus.

– J'avais bien senti ta présence sur ce monde, avoua alors Minato. Tu en as mis du temps, Son Gokū.

Il poussa un soupir.

– Tout le monde peut se relâcher, maintenant, ajouta-t-il alors d'une voix rassurante. Ils ne sont pas des ennemis.
– Minato-sensei
, intervint aussitôt Kakashi. Cet homme... est le criminel de rang S, Itachi Uchiha...

La crinière de Jiraiya se relâchait toutefois du corps de l'un des plus Shinobi les plus recherchés du monde.

– C'est bon, intervint-il. Lui aussi, il n'est pas un ennemi.

Kakashi ouvrit grand les yeux de stupeur.

– Itachi Uchiha... murmura Minato, fronçant les sourcils tandis que réapparaissait la silhouette du jeune prodige.

Alors, un sourire rayonnant illumina la face du Yondaime Hokage.

– Tu as bien grandi. À notre dernière rencontre, tu étais ce petit garçon qui veillait sur Mikoto quand elle était enceinte.

Il éclata d'un rire amusé. Une goutte de sueur perla en même temps sur le front de Kakashi et d'Itachi.

– Tu ressembles beaucoup à ton père, ajouta-t-il d'un ton bienveillant.
– Qu'est-ce que ça signifie ? intervint alors Kakashi, autant perdu que Gaï.
– Je suppose que c'est lié aux mystères du clan Uchiha, répliqua Hiashi.

Gokū jeta un coup d’œil à la main du chef Hyūga qui relâchait sa pression.

– C'était quoi, cette technique ? interrogea-t-il, curieux et excité.

Le chef Hyūga l'ignora.

– Certaines choses doivent être dites ici, je suppose, intervint Jiraiya. Itachi, si tu es venu ici, j'imagine que tu n'y vois pas d'inconvénient ?
– Le retour de Madara Uchiha impose des changements...
murmura le frère de Sasuke.

Alors, Jiraiya expliqua à tous la vérité sur le massacre du clan le plus craint du villages et les raisons qui s'y trouvaient.

Suite à cela, et profitant de la stupeur déjà installée auprès de ces quelques témoins, Minato enchaîna sur l'identité de Son Gokū et les circonstances de leur rencontre.

– En résumé, on vient de récupérer deux puissants alliés dans nos rangs, récapitula Tsunade, tentant de dissimuler une part de sa surprise – bien que certaines révélations ne lui étaient pas étrangères. J'imagine que ça ne sera pas de trop.
– Tu es aveugle
, fit remarquer Hiashi à Itachi d'un ton dur.
– Il est quand même vachement balaise, lui assura Gokū.

Personne n'en doutait.

– Et dire qu'on critiquait la politique de Kiri... conclut l'ancienne Mizukage, abasourdie par ces vérités.

Minato tourna son regard en direction de Gokū.

– Je t'ai senti revenir en ce monde mais... Tu n'étais pas accompagné...

Il fronça les sourcils.

– Où est Ichigo ?
– Ah, c'est vrai !
s'exclama Gokū. Je me souviens qu'il a refusé de me suivre quand on est sortis de l'étrange dimension...
– Comment ça ?
s'étonna Minato.
– Bon sang... murmura le Saiya-jin, perdu dans ses pensées. Où a-t-il bien pu atterrir ?

***


Le Shinigami remplaçant évoluait dans une zone brumeuse. À vrai dire, cela représentait bien l'état d'esprit dans lequel il se trouvait. Sans toutefois perdre son caractère grognon tandis que s'imposaient en lui les images de Gokū, il ne pouvait néanmoins s'empêcher de rester sur ses gardes.

Le manche de son Zanpakutō à la lame effilée tenu en main, il se sentait clairement observé. Ce sentiment désagréable s'amplifiait chaque fois qu'il croisait un animal.

Il réalisa rapidement se trouver au cœur d'une horde de primates. D'abord légèrement sur ses gardes, il réalisa aussitôt que ces animaux n'étaient pas une vraie menace. Pourtant, ils attaquèrent.

– Dégagez, bandes de babouins ! s'exclama le Shinigami, non désireux de s'attarder sur des combats insignifiants.

Prêt à abattre sa lame, il fut devancé par un individu qui terrassa le groupe de babouins en un clin d’œil à l'aide d'une épée. À en juger par son aisance et son efficacité, cet homme aux courts cheveux verdoyants n'était pas un novice.

– T'es qui ? marmonna alors l'épéiste, s'immobilisant face à cette horde hostile qu'il venait de vaincre avec une facilité dérangeante. Ces babouins sont mes proies.
– Fais ce que tu veux
, grommela Ichigo.

D'un double mouvement de sa tête, son interlocuteur fit craquer ses cervicales en replaçant ses épées, son regard se posant naturellement sur le Zanpakutō d'Ichigo tandis qu'un sourire carnassier déformait ses lèvres.

– T'as pas pu débarquer sur cette île par hasard... poursuivit-il d'un ton plus menaçant.
– Tu me cherches ? s'énerva Ichigo, dégainant sa lame.

L'autre ne répondit pas cette fois. Peut-être par correction, à présent qu'il avait la bouche pleine, tenant entre ses dents l'une de ses épées.

Ichigo fronça les sourcils, remarquant les deux autres dans ses mains. Cet homme était visiblement un épéiste aguerri. Cela ne faisait aucun doute, tant par sa posture que ce qui se dégageait de lui. Pourtant, en dépit de cette menace évidente, le jeune Kurosaki ne put s'empêcher d'afficher un sourire. La détermination et le défi s'ajoutaient à sa propre confiance en ses capacités renforcées suite à son entraînement auprès du Yondaime Hokage et de Son Gokū. Un épéiste expérimenté serait un bon moyen d'évaluer son niveau, mais sûrement pas une menace. Il sentait l'excitation du challenge monter en lui...

Et tout s'effondra subitement quand il sentit cette autre présence.

– Ça suffit, Zoro, intervint alors une voix dans la brume.

Ichigo ne l'avait pas encore vu. Pourtant, tous ses sens venaient d'être complètement troublés par l'arrivée de ce mystérieux personnage. Et tandis que la silhouette du nouvel arrivant se dessinait dans l'épais brouillard de ce lieu ténébreux, le visage d'Ichigo se recouvrit de sueur.

Son Reiatsu – ou peu importait le nom que l'on pouvait attribuer à sa signature énergétique – vibrait dans une danse horrifiante. Ichigo comprit aussitôt que cet épéiste n'avait rien à envier à un capitaine de la Soul Society !

* Bon sang, où ai-je bien pu atterrir, cette fois ? se demanda Ichigo. *

***


Concentré, le gardien de la planète identifia la présence de l'un des individus qui manquaient. Il voyait la petite silhouette de Chaozu. Il se trouvait dissimulé derrière de nombreux débris, et fort heureusement, sa petite taille et son faible Ki devaient suffire à le faire passer inaperçu. Non loin de lui, d'innombrables silhouettes des zombies d'Ororef avaient été totalement balayées – il y en avait peut-être des milliers. Kami fronça les sourcils. Chaozu n'aurait pourtant pas pu réaliser un tel exploit sur autant de super soldats immortels...

Il dévoila alors un sursaut de terreur en ressentant – avant qu'il ne la vit – l'origine indéniable de tout ce trouble. À quelques kilomètres de l'endroit où se dissimulait le rescapé se trouvait un individu imposant. Et Kami comprit aussitôt qu'en dépit de la distance, c'était bien de lui que Chaozu se cachait comme s'il se trouvait à quelques mètres.

C'était également lui dont Kami avait immédiatement ressenti l'apparente proximité en quittant la table. La puissance absurde de cet individu brillait d'un éclat tel qu'elle semblait l'illuminer de plein fouet.

Car ce monstre dévoilait un Ki affolant, une puissance qui dépassait largement l'entendement du combattant de l’École de la Grue et, à vrai dire, même du gardien de la planète !

* C'est... C'est quoi ce monstre... ?! pensa Kami. *

Le Ki écrasant de cet « homme » ne venait assurément pas de ce monde. Cet individu dévoilait une puissance qui dépassait allègrement leurs conventions habituelles.

– Bon sang... !
– Il s'agit d'un Saiya-jin, comme Son Gokū
, répondit alors Hagoromo, à la question muette de Kami.

Un étrange silence vint ponctuer cette assourdissante révélation, attendant les futures paroles du Rikudō Sennin pour la concrétiser.

– Son nom est Nappa.

Tout le monde se tut.

Le regard d'Ororef dévoila une nouvelle forme de curiosité tandis qu'Hagoromo tournait son propre regard dans sa direction.

– Il semble que... vos petites expériences avec Shenron aient accéléré son arrivée. Ou peut-être s'agit-il de mon intervention...
– Attendez !
s'exclama Tenshinhan, toujours debout et soucieux pour son partenaire. Qu'est-ce que vous racontez ?!
– Fais un pas en arrière
, répondit alors Kami, tremblant de sueur. Et concentre tes sens...

Tenshinhan obéit, intrigué. Il quitta le cocon protecteur de la table. Et il ressentit alors l'anomalie : un Ki d'une puissance inouïe. Pour considérer qu'il était capable de le ressentir aisément depuis le palais de Kami, cela ne faisait aucun doute. C'était comme si son auteur se trouvait à proximité.

Mais un simple échange de regard avec Kami lui fit comprendre qu'il n'en était rien. Ce monstre se trouvait bien à une toute autre localisation sur la planète, et affirmait sa seule présence comme s'il brillait devant lui.

– Non... ! s'inquiéta Tenshinhan.
– Imbéciles ! s'exclama Bulma, sans retenue.

De nombreux regards se tournèrent vers la jeune femme, laquelle semblait partagée entre la réflexion et le désarroi tandis que son regard se posait en direction du Rikudō Sennin.

– Si je comprends bien, cette table isole nos énergies de l'extérieur ? C'est pour ça qu'en la quittant, ils ont d'un coup pu sentir ce type...
– En effet
, répondit Hagoromo.

Bulma rougit légèrement face au regard étincelant du Sage et sembla coupée dans son élan à l'idée de le voir lui parler directement, comme un simple collègue de sa société. Elle ne se démonta cependant pas, car d'autres sentiments plus terrifiants s'imposaient davantage tandis que sa réflexion se concrétisaient.

– Mais alors... Si eux peuvent capter son énergie...

Karin Uzumaki, assise à l'autre bout de la table, ouvrit grand les yeux d'horreur.

– Alors ce monstre peut maintenant nous sentir ! s'affola-t-elle.

Les deux jeunes femmes de camps opposés s'échangèrent un regard furtif.

– Attendez, tempéra Yamcha, pas du tout à l'aise. Rien ne dit qu'il dispose de capacités sensorielles !
– Ça n'a pas d'importance
, grommela alors Zakuzi. Nappa dispose d'un détecteur de puissance.
– Quoi ?!
s'exclama Krillin, en sueur. Ça craint !
– C'était donc l'intérêt de cette table ?
comprit Jūgo, tout aussi concerné, tournant son regard vers Hagoromo. Vous vouliez nous isoler...
– Donc...
murmura Karin – le chat. Rien n'empêche à présent ce monstre à la puissance absurde de venir tous nous éradiquer.

Presque toute la table dévoila un sursaut de malaise.

– Oroch... Ororef-sama... articula péniblement Suigetsu, peu habitué à s'exprimer directement auprès de cet étrange nouveau maître. Vous pensez pouvoir battre un Saiya-jin encore plus fort que Raditz ?

Les yeux d'Ororef restaient clos. Toute l'attention se concentrait sur le Démon. Celui-ci poussa un soupir et, lorsque ses paupières s'ouvrirent de nouveau, un étrange sentiment glacial parcourut toute l'assemblée.

– Le corps d'un Saiya-jin m'intéresse, reconnut-il avec indifférence. Cependant...

Son regard étincelant se posa directement sur celui d'Hagoromo Ōtsutsuki.

– Ce n'est pas lui que vous craignez.

Hagoromo fronça les sourcils.

– Plusieurs raisons m'empêchent d'intervenir, avoua-t-il alors. L'une d'elles se trouve d'ailleurs aux côtés du Saiya-jin.

Kami reporta alors son attention sur le monstre et réalisa un détail qui lui avait échappé : il n'y avait pas une, mais deux silhouettes imposantes. La première correspondait bien au Saiya-jin, et émettait ce Ki dominant.

Mais il y avait bien un autre individu. Et celui-ci, à l'inverse, n'affichait absolument pas cette énergie folle. En fait, c'était presque plus dérangeant, car il semblait qu'aucun Ki n'émergeait de cet individu.

Et Kami n'était pas sans savoir ce que cela signifiait, en particulier en considérant qu'un individu si spécial se trouvait justement en sa présence.

* Une autre présence... divine ? *

– Qu'est-ce que ça signifie ?! s'exclama-t-il, choqué par cette révélation. Qui est-ce ?
– Son nom est Kinshiki Ōtsutsuki
, répondit sombrement Hagoromo. Malheureusement, même moi j'ignore ses desseins.

Toutes les pensées se trouvaient complètement focalisées sur ce duo de monstres qui venaient de débarquer dans ce monde déjà ravagé. Mais rapidement, une autre réalité allait se rappeler à tous les esprits.

– Cette plaisanterie a assez duré.

À la surprise de tous, Ororef se leva.

Une aura maléfique indescriptible entourait le terrifiant Démon. Ce dernier, s'avançant calmement en direction du sage qui faisait dos au monde, généra un étrange malaise parmi tous – Arale incluse.

– Alors, tu te révèles enfin ? interrogea le Rikudō Sennin, étrangement plus soucieux.

En cet instant, l'atmosphère se bouleversait une fois de plus.

– Mon échange avec le Dragon Sacré n'est que partie remise, reprit alors Ororef.

Semblant surgir du Néant, une étrange fumée noire qui ne pouvait assurément pas répondre aux lois physiques conventionnelles se matérialisa en face de l'être le plus terrifiant que la Terre eût connu.

Au même instant, une étrange décharge sembla animer tous les possesseurs de la marque maudite d'Orochimaru. Et il devint dès lors évident que chacun d'eux venait de retrouver pleine faculté de leurs mouvements.

Ororef amorça un pas en direction de spirale de fumée noire. Kimimaro lui emboîta aussitôt le pas. Au même instant, Kami s'apprêta à vouloir les stopper. Mais le Rikudō Sennin leva son bras face à l'être le plus vénéré de la planète qui obéit.

– Nous nous reverrons, Ōtsutsuki Hagoromo, déclara alors Ororef, laissant percer un dernier éclat démoniaque à travers sa pupille reptilienne qui s'enfonça dans les ténèbres sous le regard terrifié de tous les terriens.

Tandis que Kimimaro s'avançait à son tour en direction de la fumée, il fut aussitôt suivi de Jūgo. Le grand Daimaō, Piccolo Senior, laissa échapper un éclat de rire malsain et s'avança à son tour, jetant un coup d’œil provocateur en direction de son fils, lequel serra les dents avec menace mais resta immobile, obéissant à l'ordre tacite d'Hagoromo. Zakuzi s'activa rapidement à la suite du colosse. Karin lança un regard incertain en direction de la table, puis décida de se lever à son tour pour rattraper ses alliés.

– Bon... marmonna Suigetsu, mal à l'aise. Bah... J'y vais aussi alors. C'était... euh... un plaisir. A plus !

Avançant d'abord timidement dans la même direction que le reste de son groupe, il accéléra rapidement le pas et traversa la fumée noire en courant. Tous les regards restèrent ainsi tournés en direction des ténèbres qui se dissipèrent sans un bruit.

Il sembla dès lors s'écouler plusieurs minutes durant lesquelles personne ne dit mot.

– C'était quoi, ce sketch ?! craqua alors Piccolo.

L'absence de réaction qui s'ensuivit sembla accroître sa rage.

– Me faîtes pas croire que vous auriez pas pu l'arrêter une fois encore !
– Piccolo
, murmura Kami. Calme-toi.
– Où est parti Ororef ?
interrogea aussitôt Tenshinhan. Pourrait-il avoir quitté ce monde ?
– Je sens encore sa présence
, répliqua Karin – le chat, se tenant à présent debout face au vide dans une posture observatrice que l'on connaissait habituellement à Kami. Mais je ne parviens pas à le voir...

Kami s'avança à ses côtés.

– Il doit se terrer sous la surf...

Il s'interrompit, abasourdi.

– Que se passe-t-il ? interrogea aussitôt Krillin.
– Les démons d'Ororef... Ils...

Kami déglutit péniblement.

– Ils sont tous morts.
– Quoi ?!
s'exclama Tenshinhan. Bon sang...
– Voilà qui règle la question de vos espoirs pour sauver l'humanité
, cracha impitoyablement Piccolo.

Un silence suivit ses paroles.

– Et vous, reprit-t-il à l'adresse du Sage des Six Chemins. Vous voulez quoi à la fin ?
– Piccolo...
l'interpella à nouveau Kami.

Son alter-opposé lui jeta un regard brusque.

– Hagoromo Ōtsutsuki est censé être mort. Son influence sur ce monde est sûrement régie par des règles qui nous échappent.
– Plus urgent
, intervint aussitôt Rōshi, la mort subite de tous les démons est sûrement le fait d'Ororef... Même s'il n'a pas pu faire son vœu auprès de Shenron, que compte-t-il faire sur ce monde après l'arrivée de ces deux monstres ?

Le rappel de la présence du Saiya-jin et de l'Ōtsutsuki ramena aussitôt chacun à la terrible réalité.

– Je suppose, reprit alors Hagoromo, qu'il a senti son arrivée bien avant chacun de vous. Il se prépare sans doute à l'accueillir...

Tous les regards se posèrent de nouveau sur le Sage, lequel était resté muet bien trop longtemps à leur goût. Mais surtout, ses paroles paraissaient bien floues.

– Vous comptez encore nous laisser dans le mystère ? reprit Piccolo, agacé.
– Pardonnez-moi, reprit Hagoromo. Je m'attelais à préparer l'arrivée du vaisseau qui vous aidera à fuir cette planète.
– Un vaisseau ? Fuir cette planète ?
répéta Bulma, mal à l'aise.
– Que se passe-t-il, Hagoromo ? insista Kami, cette fois-ci de plus en plus inquiet.

Le regard si particulier du Rikudō Sennin se posa sur le dieu du monde, l'invitant à développer son interrogation.

– Vous parlez d'un Saiya-jin... Vous parlez d'un Ōtsutsuki. Si ces êtres sont si terribles... Et si leur dangerosité est telle que vous nous avez placé dans cette bulle d'énergie protectrice... Le troisième individu qui se dirige en ce lieu ne devrait-il pas les avoir détectés ?

Il déglutit péniblement.

– Et, si c'est le cas, alors... le fait que ce troisième individu décide quand même de venir... signifie soit qu'il est l'allié de l'un d'eux...

Il déglutit péniblement.

– Ou... qu'il ne les craint pas.

Le Rikudō Sennin ferma calmement les yeux.

– Il ne les détecte pas, j'imagine, proposa Tenshinhan, fixant Hagoromo d'un regard concerné. Après tout, votre énergie elle-même m'est indétectable.
– C'est exact. L'énergie d'un Ōtsutsuki est indétectable sans posséder... certaines particularités énergétiques...
– Le Ki divin...
réalisa Kami.
– Cependant, reprit le Sage des Six Chemins, l'énergie d'un Saiya-jin est parfaitement perceptible. Je dirais même que, si je supprimais cette bulle, vous vous sentiriez tous bien mal à l'aise à la seule détection du Ki du Saiya-jin.

Haku fronça les sourcils.

– Je confirme, affirma alors l'ancien disciple de Zabuza, attirant l'attention de tous. La puissance de Raditz dépassait l'entendement des Shinobi.
– S'il faut se fier au pouvoir
, ajouta Hagoromo, le Saiya-jin ayant débarqué sur votre monde était relativement faible, en comparaison de celui-ci.
– Sé... Sérieux ?
balbutia Krillin, transpirant à chaudes gouttes à cette seule idée ; à force de le fréquenter, il avait pris conscience de l'expertise de Haku, qui n'avait clairement pas à rougir même en comparaison de combattants tels que lui. Il... doit être... incroyablement fort.

Le mot était faible, et Krillin en était conscient. De toute évidence, cet individu qui venait d'apparaître sur ce monde était complètement hors de leur portée, sans même parler de l'Ōtsutsuki qui l'accompagnait.

– Mais pour répondre à votre perspicace réflexion d'origine, mon cher Kami, reprit Hagoromo, le fait qu'en dépit de l'énergie affolante du Saiya-jin, ce troisième individu se dirige en ce lieu, ne signifie pas seulement qu'il ne le craint pas.

Hagoromo marqua un bref instant de pause.

– En réalité, l'état dans lequel vous vous trouveriez si vous ressentiez l'énergie du Saiya-jin correspond à l'état dans lequel se trouve le Saiya-jin actuellement, en ressentant l'énergie de celui qui approche.
– Qu... Quoi ?


Piccolo fronça les sourcils.

– C'est absurde ! Qui... Qui pourrait être aussi fort ?

***


Le vaisseau approchait la planète. D'apparence prestigieuse, il présentait à son bord de redoutables guerriers. Tous semblaient particulièrement concentrés sur leur tâche, le professionnalisme de ces envahisseurs expérimentés n'ayant d'égale que la terreur qui les maintenait à la tâche.

Et il était dès lors impossible de reprocher à Nappa sa réaction de peur. Après tout, à bord du vaisseau se trouvait un individu tenant en respect même le prince des Saiya-jin.

– C'est bien ici que se trouve le vaisseau qui vous été dérobé, intervint alors une voix timide, analysant les données sur l'un des postes de commandes.
– Une si petite planète ? interrogea alors de sa petite voix mielleuse et dédaigneuse le maître des lieux.

Assis dans un siège en lévitation, la petite créature imposait une aura qui semblait se déverser par-delà toutes les limites, donnant l'impression que tous les soldats d'élite qui l'entouraient n'étaient que des fourmis animées par le seul instinct de survie de le satisfaire.

– D'après mes recherches, intervint l'un ses fidèles chercheurs, ses habitants l'appellent la Terre.

L'instant d'après, l'homme se trouvait transpercé par un rayon mortel. Personne – quel que fût son rang – n'avait vu venir la mort frapper ce pauvre soldat.

– Quel nom répugnant, se contenta de commenter son impitoyable bourreau.
– Quel dommage, intervint alors son bras droit, légèrement sous le choc face à cette démonstration de force dont il semblait néanmoins habitué. J'espère ne pas finir dans cet état si je prononce ce nom à mon tour...

Le regard mauvais du supérieur suprême se posa alors sur son fidèle soldat, dont la puissance démesurée à l'extrême ne laissait aucun doute quant à son importance dans cette armée d'élite. Par cet échange muet, l'homme au sourire légèrement arrogant s'autorisa alors à reprendre la parole.

– Permettez-moi donc de vous souhaiter la bienvenue sur Terre...

Il marqua une brève pause en s'inclinant légèrement – et ce, sans finir embroché par un autre rayon d'énergie.

Ainsi s'introduisait la présence de l'être le plus craint de toute la Galaxie.

– ... Empereur et Maître, Freezer.
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Re: Ki & Chakra

Messagepar xela26 le Lun Avr 25, 2022 2:56

FREEZER ! Il rentre enfin dans la partie ! Je comprend pourquoi Ororef a pris la tangente !! vivement la suite !
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

Cell: Damned Souls- Les aventures parallèles de héros de "l’ascension de la terreur". Pour les connaitre:
viewtopic.php?f=42&t=6774
abandonnée
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Re: Ki & Chakra

Messagepar biskus le Sam Juin 04, 2022 13:28

Bordel de Dieu freezer arrive sur terre . Pour le coup je suis pris à contre pieds et la je vois pas de solution immédiate sachant le mal que tout le monde a pour se sortir du pertain actuel .
Ou alors …. Ororef => freezer ??? Ororefzer??? 🥹
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Re: Ki & Chakra

Messagepar Kurama_Senju le Lun Août 15, 2022 10:41

xela26 a écrit:FREEZER ! Il rentre enfin dans la partie ! Je comprend pourquoi Ororef a pris la tangente !! vivement la suite !
Avec Freezer dans la partie c'est clairement astronomiquement trop pour n'importe qui... en théorie. :twisted:

biskus a écrit:Bordel de Dieu freezer arrive sur terre . Pour le coup je suis pris à contre pieds et la je vois pas de solution immédiate sachant le mal que tout le monde a pour se sortir du pertain actuel .
Ou alors …. Ororef => freezer ??? Ororefzer??? 🥹
Ororef, assimiler Freezer, intéressant !!! Est-ce seulement possible ? Après tout, on a vu rien qu'avec Raditz que même des techniques poussées comme les sceaux et les Genjutsu ont leurs limites face à un pouvoir écrasant. Et là on parle du basse classe de l'armée, pas de son Empereur. Mais on parle aussi d'Ororef, lequel semble étrangement réussir beaucoup de choses jusqu'ici... :twisted:
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Re: Ki & Chakra

Messagepar Kurama_Senju le Lun Août 15, 2022 10:41

CHAPITRE V
Étrangers






Le colosse tremblait. Sous le regard pâle de l'Ōtsutsuki, Nappa ne se contrôlait plus. La raison était évidente, pour ce guerrier vétéran attaché à la puissance, nourri et dominé par elle. Son regard paraissait totalement focalisé droit devant lui, totalement perdu dans le vide.

Mais en réalité, son œil gauche restait figé sur son Scouter. L'appareil qui le rassurait toujours, lui indiquant les niveaux de puissance de ceux qu'il écrasait chaque fois qu'il débarquait sur un nouveau monde – supprimant au passage la saine peur de l'inconnu qu'il ne ressentait plus – ne dévoilait pas les chiffres habituels.

Il se souvenait encore la dernière planète qu'il avait fait trembler par sa seule présence écrasante – ce monde de ninjas dominé par le simple Basse Classe qu'était Raditz. Afin d'éviter les perturbations inutiles, Nappa avait placé un filtre sur son Scouter n'affichant que celles d'au moins quatre chiffres. Mille unités, c'était très faible à son niveau, mais pourtant bien trop même pour des ninjas entraînés.

Car la nature avait étrangement doté les guerriers Saiyans d'une force anormalement élevée pour le reste de l'Univers, à quelques exceptions près...

L'Ōtsutsuki devant lui pouvait sans doute compter parmi ces exceptions, s'il fallait considérer leur dangerosité globale, bien que mystérieusement aucun chiffre cohérent n'apparût jamais sur le Scouter de Nappa.

Mais en cet instant, des chiffres étaient visibles. Et ils ne laissaient absolument aucun doute au guerrier de quatre mille unités.

Deux individus dépassaient les vingt mille unités ! C'était même au-delà de Vegeta, dont la force absurde représentait l'élite des Saiyans et face auquel Nappa faisait pâle figure.
Le nombre d'individus dotés d'une puissance militaire astronomique à eux seuls se comptaient probablement sur les doigts de la main dans toute la galaxie.

Mais ce n'était pas sur ces valeurs que l'attention du Saiya-jin restait focalisée. Un troisième chiffre occultait totalement les deux autres. Le Scouter de Nappa aurait probablement explosé depuis longtemps s'il ne se trouvait pas à des centaines de kilomètres dans l'espace. Pour autant, l'algorithme de calcul affichait des valeurs aberrantes. Car même pour le guerrier vétéran qu'il était, le Scouter n'était pas configuré pour calculer des énergies basées sur des données de valeurs dépassant les six chiffres.

Or, à la connaissance enrichie de l'expérience de Nappa, la galaxie ne comptait que trois individus dépassant les cent mille unités de puissance : Ginyū – le guerrier le plus puissant de l'Empire –, le Roi Cold et son fils, le si redouté Freezer – bien que certains parlaient aussi de l'existence d'un frère de ce dernier.

La présence des deux unités de puissance dépassant les vingt mille unités laissait place à peu de doutes concernant l'identité de l'anomalie énergétique qui approchait. Car le Scouter de Nappa avait déjà enregistré les deux individus. Il s'agissait de Zarbon et Dodoria. Et ils répondaient directement à Freezer.

– Impossible... ! balbutia Nappa, terrorisé comme jamais. Que... Que fait-il là ?!

Le regard pâle de Kinshiki Ōtsutsuki se leva vers les cieux.

* Impossible ? répéta-t-il dans son esprit. Les liens de causalité semblent perturbés... *

Un sourire illumina soudainement la face du divin guerrier.

* L'ère actuelle se rapproche de sa singularité... *

Le redoutable souverain suprême de la galaxie se tenait encore à des centaines de kilomètres de distance de la planète. Mais déjà l'incommensurable sursaut de son énergie semblait illuminer le monde entier, hurlant jusqu'aux cellules du Saiya-jin insensible aux plus puissants Ninjutsu de l'Histoire Shinobi.

***


– Que faîtes-vous, Freezer-sama ? interrogea Dodoria, surpris de voir son maître s'avancer en direction du SAS de décompression.
– N'est-ce pas évident ? répondit le concerné. Je suis venu... annoncer ma venue.

Entrant dans le SAS – sans protection – le petit être laissa s'ouvrir alors l'épaisse vitre qui donnait directement sur le vide spatial mortel. Aucun changement ne s'afficha néanmoins sur le corps de la créature qui poursuivit sa marche dans un calme offensant les lois même de l'Univers.

À peine le petit être fût-il sorti de son vaisseau pour observer la planète depuis l'espace que celle-ci sembla se recroqueviller totalement devant l'absurde puissance de l'Empereur. En cet instant, toute notion d'échelle perdait son sens. N'importe quel témoin aurait décrit la scène d'un titan s'apprêtant à marcher sur un caillou.

En réalité, Freezer n'avait fait qu'un pas en avant sur sa passerelle surplombant la planète au dessus de laquelle il se tenait en orbite.

***


– C'est... quoi... ça... ?! murmura péniblement Suigetsu.

Dégoulinant littéralement, l'épéiste de Kiri se trouvait à l'état de flaque d'eau au cœur d'une pièce sombre, humide et sinistre, seulement éclairée par quelques bougies.

Kimimaro fronça les sourcils, observant son maître. Son comportement semblait de plus en plus imprévisible. En dépit de la menace totalement inimaginable qui se profilait à l'évidence, il semblait étrangement bien trop impacté encore par sa rencontre avec le Sage.

Karin restait écroulée au sol, prise de tremblements totalement incontrôlés. Il aurait été difficile de deviner si elle était réellement consciente.

Jūgo se tenait à ses côtés, inquiet autant pour ses partenaires que pour la tournure que tout cela prenait. D'ailleurs, lui-même peinait à rester debout.

– Je ne comprends pas, déclara alors Kimimaro, observant les autres membres perturbés. Nous sommes pourtant sous terre. Pourquoi ce nouveau Chakra nous parvient-il ?
– NON !!!
hurla soudain Zakuzi, paniqué au point d'attirer toute l'attention sur lui. C'est... lui !

Et l'ancien membre de l'Empire savait bien de quoi il parlait...

– C'est Freezer ! On va tous mourir !
– Freezer ?
répéta Jūgo. L'Empereur galactique ?
– Ça craint
, balbutia Suigetsu. Il est venu récupérer son vaisseau en personne !
– Que faisons-nous, Orochimaru-sama ?
interrogea Kimimaro.

* Attendez-moi au vaisseau, répondit la voix d'Ororef dans l'esprit de tous, réveillant temporairement Karin de sa torpeur. *

– VOUS... ATTENDRE ?!
répéta Zakuzi à voix très haute. VOUS NE REALISEZ PAS DU TOUT CE QUE REPRESENTE L'ARRIVÉE DE FREEZER !!!

Tout le monde l'ignora. Ce n'était absolument pas lié à ses paroles. Mais la puissance déjà écrasante montait encore d'un cran tandis que les hurlements sourds de Karin déchiraient l'atmosphère.

Ororef leva alors son visage en direction de l'épaisse couverture rocheuse qui les dominait et les protégerait même du regard de Kami ou des cataclysmes d'un Saiya-jin enragé. Pourtant, son regard se fronça. Quelque chose se préparait...

***


Une lueur éclatante, semblable à une nouvelle étoile, scintillait au dessus de l'index de l'Empereur de la Galaxie. L'équipage tout entier retenait son souffle. Cette scène n'était pas sans rappeler celle qui avait eu lieu bien des années auparavant...

– S'apprête-t-il à détruire cette planète ? interrogea Dodoria. Comme avec les Saiya-jins ?

Une fascination malsaine animait son regard, dénotant sa curiosité de ne rien rater du spectacle horrifiant auquel il se préparait à assister une fois encore.

Pour toute réponse, la face parfaitement soignée de Zarbon s'étira en un sourire démoniaque.

Depuis l'extérieur du vaisseau, Freezer pointa son index chargé en direction de l'astre qui lui faisait face – mais ne pouvait absolument rien faire.

Son regard se plissa avec concentration à la manière de celui d'un archer.

Le mélodrame aurait pu laisser l'attente s'installer. Car une scène de dévastation ne pouvait que se préparer, s'annoncer, s'installer dans les cœurs pour en distiller les derniers vestiges de l'espoir. Mais l'Empereur ne souhaitait visiblement pas perdre de temps.

Et il tira.

***


– FREEZER VA TOUS NOUS T...

Sa voix s'estompa. Le fil de sa pensée fut alors perceptible le bref instant où le nom de l'Empereur se répandait dans l'esprit de tous. Et l'oiseau s'écroula, mort.

Incapable d'être visualisée consciemment, la scène ne put que se trouver reconstituée après coup par les observateurs, comprenant qu'un rayon mortel d'une célérité absurde venait de traverser le plafond plus solide qu'un empilement de bunkers comme si c'était du beurre, frappant de plein fouet le pauvre oiseau qui n'avait pas la moindre chance.

***


Le SAS du vaisseau de Freezer s'ouvrit pour laisser place à l'Empereur. Tournant le dos à une planète encore entière, le tyran retourna s'asseoir sur son trône lévitant.

– Maître ? balbutia Dodoria, surpris de toujours voir le bleu scintillant de la mer en arrière plan. Pourquoi ?
– Quel intérêt aurais-je à détruire une planète sur laquelle se trouve encore l'un de mes vaisseaux à la technologie la plus avancée ?
– Je vois...
– A propos de technologie
, répliqua l'Empereur en tournant son regard impérial vers Zarbon. Ce nouveau Scouter me plaît bien.
– N'est-ce pas ?
renchérit l'interpellé. Sa technologie lui permet de reconnaître avec une précision extrême tout Ki enregistré dans la base de donnée de l'Empire. Celui que vous avez anéanti était probablement le traître...

Ne laissant exprimer qu'un ricanement en guise de réponse, Freezer tourna son regard sadique en direction de la planète.

– Allons saluer en personne le responsable de ma venue.

***


– C'est quoi ces créatures ? s'exclama une voix, dissimulée sous une épaisse crinière blanche.

De ses cheveux anormalement longs dépassaient des pattes et des antennes de fourmis dont les dimensions paraissaient encore plus absurdes. Leur taille égalait celle d'une maison de Konoha. Et leur mobilité n'avait rien à envier à leurs cousines de quelques millimètres, comme si leur constitution défiait les lois les plus fondamentales de la gravité.

– T'étais obligé de nous téléporter au cœur d'une fourmilière géante, Minato ?

L'ermite se tourna vers son ancien disciple.

– Veuillez m'excuser, Jiraiya-sensei, répondit l'interpellé, dont la chevelure blonde dansait au rythme de ses téléportations, échappant nonchalamment aux attaques des fourmis. Mais sans le corbeau pour porter mon sceau, nous aurions dû marcher, comme pour le Mont Myōboku.

Il se tourna en direction de l'homme à la cape aux nuages écarlates qui les accompagnait.

– Merci pour ton aide, Itachi.

Pour seule réponse, l'homme se contenta de caresser le volatile qui les accompagnait, une limace blanche descendant de son dos en offrant un spectacle naturel bien inédit.

Étrangement, les fourmis ne l'attaquaient pas. L'Uchiha aveugle se contentait d'observer sans voir la danse combative de Minato et Jiraiya. Cela tombait bien, car à ses pieds reposait le corps étendu d'un jeune garçon aux cheveux similaires à ceux de l'Hokage quatrième du nom dont il était l'héritier.

* Naruto, pensa Minato, occupé avec la multitude de fourmis géantes mais néanmoins rassuré de voir son fils protégé par son allié imprévu. *

– Laissez-moi faire !
s'exclama soudain une quatrième voix dans le dos d'Itachi.

KA... !

Itachi tourna son visage en direction de l'émanation énergétique qui se préparait.

... ME... !

* Rasengan ?
pensa Jiraiya. *

... HA... !

– STOP !
s'exclama une nouvelle voix, aigüe.

Elle venait de la limace auparavant sur le corbeau. Mais Gokū, visiblement concentré sur son attaque, n'y prêta pas attention.

... ME... !

Au même instant, une main se posa sur les bras tendus de Gokū, prêts à libérer leur intense énergie concentrée, et les abaissa, annulant l'attaque.

– Ces fourmis défendent leur territoire, murmura simplement Itachi, à l'origine de l'interruption.

La concentration intense d'énergie soudainement dissipée, le calme revint. Les insectes avaient bien senti le danger et s'étaient interrompus dans leurs attaques, changeant leur stratégie pour se placer en position défensive devant l'immense orifice qui servait d'entrée de leur fourmilière irréelle.

Minato tourna son regard en direction de Gokū et poussa un soupire de soulagement, plus par l'interruption de son attaque que par celles des fourmis qu'il se contentait d'éviter.

– Veuillez excuser ce comportement, murmura soudain une voix sortant de l'étrange crevasse.

Mais avant même que le son leur fût parvenu aux oreilles, tous avaient ressenti l'incroyable aura émanant de la source de cette nouvelle voix.

Tendu, Gokū se raidit.

* Ce Ki... ! *

Minato fronça les sourcils tandis qu'une immense patte d'insecte sortait de la tanière, derrière les gardes. Et le corps gigantesque de la Reine des Fourmis se dévoila.

Personne ne l'avait sentie, sa présence s'était comme brusquement révélée à leurs sens, à la manière d'une téléportation. Où pouvait mener sa tanière ? La seule terre la recouvrant jusqu'alors ne pouvait expliquer qu'elle échappât aux sens particulièrement affûtés de Minato.

Sa taille titanesque dépassait l'entendement. Même Gamabunta n'aurait sans doute pas pu la gober d'une traite. Mais son Chakra restait le plus impressionnant. Cette créature n'avait rien à envier à une invocation classique. Un Shinobi qualifié n'aurait sans doute pas pu la vaincre aisément.

Heureusement, les nouveaux arrivants représentaient l'élite. Mais penser qu'il existât en ce monde des créatures aussi puissantes bien qu'inconnues restait surprenant. Après tout, ils venaient tout juste de débarquer dans cette immense forêt. Quelle probabilité avaient-ils de rencontrer par hasard une créature aussi puissante ?

Soit c'était un étrange coup de hasard, soit la Reine des Fourmis face à eux n'avait rien du sommet de la chaîne alimentaire. Cette dernière hypothèse, plus probable, indiquait la présence possible d'autres créatures plus puissantes.

– S'il-vous-plaît, reprit la fourmi. Nous ne voulons pas entrer en guerre. Nous... Nous n'avons rien à voir avec l'armée du Roi...

Tous ignorant les subtilités de l'historique de ces fourmis, ils comprirent en tout cas que les intentions de cette fourmi à leur égard n'avaient rien de belliqueuses. Et cela tombait bien, car ils n'étaient absolument pas venus affronter une armée.

Leur seul objectif représentait la guérison de Naruto. Et ils s'empressèrent de mettre un terme à ce fâcheux quiproquos, laissant la Reine des Fourmis faire demi-tour et retourner dans sa tanière. Minato nota avec surprise la disparition de son Chakra. Quelque chose lui échappait.

– C'est par là, reprit Katsuyu, indiquant la direction leur permettant de s'enfoncer dans la forêt. A... Attention !
– Wow !
s'exclama alors Gokū. C'est quoi ces trucs ? J'ai jamais vu ça !

Tournant son regard en direction de son ancien disciple, Minato fronça les sourcils. Une série d'étranges tentacules l'entouraient et tentaient de s'approcher de lui, comme pour lui léchouiller le corps entier.

– Et dire que ce qui inquiétait le plus le Conseil de Konoha était d'y faire rentrer Itachi... marmonna Jiraiya en fixant le Saiya-jin. On a surtout bien fait d'emmener celui-là. À peine arrivé, le voilà qui fait déjà mumuse.
– Je ne pense pas qu'il le fasse exprès
, justifia Minato avec un sourire. Gokū, que se passe-t-il ?
– J'en sais rien !
jura ce dernier. Je ne sais pas ce que...
– Ton Chakra
, analysa Itachi. C'est ce qui les attire.

Aux côtés de Gokū, l'Uchiha aveugle laissa manifester sa sombre énergie à travers le buste légendaire des Uchiha.

* Susano'o... pensa Jiraiya en fronçant les sourcils, ressentant l'intense énergie sinistre. Même aveugle, il peut... ! *

Le Chakra glacial se répandait à travers les sens affûtés de Minato.

* Ce gamin... Son potentiel est incroyable. *

Les étranges tentacules semblèrent peu à peu remarquer sa présence et s'éloignèrent.

– Et mon Chakra les repousse, conclut alors Itachi. Parce qu'ils sont opposés.
– Que veux-tu dire ?
interrogea Jiraiya.
– En tant qu'Uchiha, mon énergie est fortement spirituelle. À l'inverse, celle de Gokū possède une composante physique particulière.
– Je vois...
réalisa Minato. Ces tentacules... ce sont des branches.
– Vous êtes perspicaces
, murmura alors une voix féminine. La faune et la flore peuplant ces lieux sont uniques au monde, et alimentées d'une puissante énergie Yang.

Son immense silhouette se dessinant au creux des arbres, à une distance anormalement proche pour son immense corpulence digne d'un Bijū, une limace titanesque dévoilait sa pleine stature au creux des bois.

– Mais cet individu... reprit alors la créature, observant de ses yeux antennes la silhouette abasourdie de Son Gokū. Il me rappelle le dernier humain ayant foulé cette terre : Hashirama Senju.
– Ah...
balbutia le Saiya-jin, reprenant rapidement sa bonne humeur. Moi c'est Gokū.
– Je suis Katsuyu
, répondit alors la limace dont l'épaisse silhouette s'inclina avec grâce. Bienvenue, dans la forêt Shikkotsu.

Tous remarquèrent alors une bien belle boule de cristal reposant sur son front. Jiraiya n'y prêta pas une grande attention. Après tout, le vieil Ōgama Sennin disposait lui aussi d'une boule de cristal, de même que le Sage Serpent Blanc. À sa connaissance, il s'agissait entre autres d'un moyen de communication entre les Sages de la planète.

Pourtant, l'expression de Gokū attira les attentions combinées d'Itachi et de Minato. Et pour cause : il n'y avait aucun doute pour lui.

La boule de cristal de la vénérable créature du monde Shinobi disposait de caractéristiques qu'il connaissait parfaitement bien. Car pour avoir vécu avec pendant toute son enfance, le jeune Son Gokū ne pouvait confondre avec nul autre objet de l'Univers cette boule de cristal décorée de quatre étoiles.

– Dragon Ball ?!
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Re: Ki & Chakra

Messagepar omurah le Mer Août 31, 2022 22:03

Hello Kurama Sensei !
Passage en coup de vent juste pour te rassurer (encore que tu n'en aies pas besoin) sur le fait que j'ai pas du tout abandonné cette fic (ni aucune de celles que je suivais avec une certaine assiduité) mais alors pas du tout, et que j'ai hâte de relire les chapitres déjà lus puis d'enchainer sur ceux encore à découvrir ! Je reviens en octobre, stay tunned!

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Dans l'écriture je ne pense pas de si tôt, mais dans la lecture, très bientôt!
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Re: Ki & Chakra

Messagepar Kurama_Senju le Dim Jan 01, 2023 21:51

BONNE ANNÉE !

Histoire de bien commencer, un nouveau chapitre arrive...

omurah a écrit:Hello Kurama Sensei !
Passage en coup de vent juste pour te rassurer (encore que tu n'en aies pas besoin) sur le fait que j'ai pas du tout abandonné cette fic (ni aucune de celles que je suivais avec une certaine assiduité) mais alors pas du tout, et que j'ai hâte de relire les chapitres déjà lus puis d'enchainer sur ceux encore à découvrir ! Je reviens en octobre, stay tunned!

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Dans l'écriture je ne pense pas de si tôt, mais dans la lecture, très bientôt!
Hello omurah, ça fait bien plaisir de te lire ! Merci beaucoup pour ce message, et en attendant de te lire (si tu reprends l'écriture) ce sera un plaisir de continuer à écrire. Après tout, tu es clairement l'un des lecteurs qui m'ont propulsé jusque là !
Et qui font que malgré une pause indécente je publie un nouveau chapitre.
8-)
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Re: Ki & Chakra

Messagepar Kurama_Senju le Dim Jan 01, 2023 21:52

CHAPITRE VI
Le voleur de vaisseau





Totalement ébahi, Son Gokū n'en croyait pas ses yeux. Il n'avait absolument aucun doute concernant la boule de cristal aux quatre étoiles présente sur l'immense limace devant lui.

Mais le regard de celle-ci se posa immédiatement sur le jeune Naruto, ignorant pour l'heure la réaction estomaquée du Saiya-jin.

– Vous avez bien fait de le faire venir en ce lieu, murmura-t-elle.
– Vous pouvez le soigner ? interrogea Minato, plein d'espoir.
– Non, répondit la limace, tuant dans l’œuf l'émotion naissante.

Et de la raviver immédiatement...

– Mais cette forêt le peut... et le fait déjà.
– Que voulez-vous d...
commença l'Hokage, s'interrompant aussitôt tandis que son regard se posait sur son fils.

En effet, occupé à gérer sa protection dans ce lieu sauvage, Minato n'avait pas remarqué que le visage de son fils changeait lentement. Des dessins s'y formaient, petit à petit.

Jiraiya les reconnaissait bien, car ils s'apparentaient légèrement à ceux du mode Sennin qu'il avait appris. Mais cela s'en distinguait néanmoins sur certains aspects. En effet, en plus des marques sur ses yeux qui s'étalaient également autour de son nez, une tâche était née sur le front du ninja, rappelant le sceau porté par Tsunade. Et autour de ce point se dessinait lentement un cercle.

– Le Chakra de cet enfant est incroyable... reprit la limace. Il réagit... au Senjutsu de cette forêt.

Une étrange émotion la parcourait.

– C'est comme avec son prédécesseur, il y a près d'un siècle...
– L'Hokage premier du nom...
murmura Itachi, pensif.
– Ce garçon va guérir... affirma la limace. Une fois que le Senjutsu se sera pleinement emparé de son corps, ce ne sera qu'une question de temps.
– V... Vraiment ?
murmura Minato, peinant à croire que cela fût aussi simple, tandis que des larmes d'émotion s'installaient autour de ses yeux.
– Gokū ? interrogea rapidement Jiraiya, curieux face à la réaction du guerrier. Qu'y a-t-il ?
– Cette boule de cristal...
murmura le guerrier, pointant du doigt le lointain sommet de la créature.
– Les Sages en possèdent visiblement chacun une. Mais... Tu as employé un mot...
– Oui, je n'ai aucun doute : c'est une Dragon Ball. Elle vient de mon monde. Elle ne devrait pas être ici.
– C'est impossible... Ton monde se trouve à des années-lumière. Tu dois confondre...


Gokū fronça les sourcils, sans lâcher du regard l'incroyable sphère.

– Je vous assure... Il n'y a pas d'erreur.

Jiraiya s'apprêtait à rétorquer. Il fut toutefois interrompu par Katsuyu.

– Tu as raison... répliqua soudain la limace titanesque. Il s'agit bien d'une Dragon Ball de ton monde.

Tous les regards se focalisèrent sur la reine sacrée.

– Comment... ? balbutia Gokū.
– Je savais que vous viendriez. J'ai été contactée.
– Contactée ? Par qui ?
– Hagoromo О̄tsutsuki. Le Rikudо̄ Sennin.


Suite à cette révélation, ses quatre interlocuteurs dévoilèrent une même expression de stupeur absolue, parfaitement synchronisée, restant totalement sans voix.

***


Le Palais de Kami évoluait à présent dans l'espace, protégé de l'inhospitalier vide spatial par sa bulle temporelle. Loin derrière se trouvait la planète condamnée par Ororef, sur laquelle l'Empereur suprême de la Galaxie, Freezer, s'apprêtait à poser son pied cataclysmique.

Et dans cet unique cocon de vie au silence d'enterrement s'animait une simple femme, se permettant d’agripper l'immense Namek gardien de la planète.

– Kami ! s'exclama Bulma, complètement bouleversée à l'idée d'abandonner la terre qui l'avait vu naître et grandir. N'étiez-vous pas censé protéger notre monde ?!

Les larmes aux yeux, elle se tourna même vers Piccolo, son état de rage désespérée lui ôtant la peur naturelle représentée par le fils du Daimaо̄.

– Et vous tous ?! Bon sang ! Comment pouvez-vous laisser une telle chose se produire ?!

Son regard noir oscillait en direction des plus puissants guerriers du monde, tous tête basse, n'osant croiser ce regard qui les plaçait face à la réalité que chacun assumait sans toutefois pouvoir la digérer : ils n'étaient pas de taille.

– Je suis le seul à blâmer, intervint-on alors.

Lui seul semblait accepter ce regard accusateur que Bulma lança soudain, un peu intimidée face à cette pupille aux cercles concentriques.

– Pourquoi ? lâcha-t-elle alors, fondant soudainement en larmes.

Écroulée, Bulma ne pouvait retenir cette souffrance qu'elle hurla dans un vide intersidéral qui ne l'écoutait pas. Tous la regardèrent, personne ne pouvant rompre cette expression pure de la souffrance humaine face à la désolation.

– Vous auriez pu... murmura Bulma, à l'adresse du Sage des Six Chemins.
– Stopper Ororef ? acheva celui-ci. Ou encore Freezer ?
– Ce Freezer...
murmura Yamcha. On l'a à peine senti venir. Sa puissance... est terrifiante.

Le mot était faible. Sa seule idée dépassait les concepts de tous les plus grands combattants de la planète condamnée par la seule arrivée de cet individu.

– Au moins, on sera débarrassé d'Ororef, grommela Gyūmaо̄, comme pour trouver un point positif dans toute cette histoire.
– Il y a quand même quelque chose que je ne comprends pas
, reprit aussitôt Muten Rо̄shi, ses yeux plongés dans les Rinnegan du Sage. Votre pouvoir semble au-delà de toute compréhension.

Observant un instant la bulle temporelle protectrice autour d'eux, il fronça les sourcils.

– Pourquoi avoir mis tout cela en place ? N'auriez-vous pas pu simplement arrêter Ororef ? Je comprends que l'arrivée de ce Freezer ait tout chamboulé, mais vous aviez tout le temps avant.
– Je suis d'accord, renchérit Haku. Juste avec ce que vous avez montré, je n'ai aucun doute quant au fait que vous êtes d'une toute autre dimension par rapport à qu'on connait.

Et venant d'un individu dont l'ancien maître – Zabuza Momochi – s'était fait éradiquer sous ses yeux à l'arrivée d'un Saiya-jin sur sa planète, cela en disait très long.

– Vous auriez pu facilement anéantir Raditz, acheva-t-il même alors, comme pour totalement ancrer cette certitude absolue.
– Deux raisons expliquent cela, répondit Hagoromo. La première, je vous l'avoue, est qu'il est mal vu par certaines entités célestes qu'un individu – surtout issu du sang О̄tsutsuki – n'interfère un peu trop avec les affaires des mortels. Et pour être tout à fait honnête avec vous, ces raisons sont parfaitement légitimes.

Il se tut un instant, plongé dans d'étranges réflexions dont personne ne sembla vouloir le sortir. De toute façon, ses paroles n'avaient que peu de sens pour qui n'appréhendait pas les affaires d'une plus haute sphère de compréhension des réalités.

– La seconde, reprit-il d'une voix plus grave, est que vous vous fourvoyez fortement sur un point. L'arrivée de Freezer n'est pas ce qui m'a arrêté. Certes, il s'agit de l'un des êtres les plus puissants de l'Univers, sans l'once d'un doute...

Il poussa un profond soupire.

– Mais penser que j'ai intrinsèquement stoppé l'entité cachée sous le nom d'« Ororef » pour la seule raison que je vous ai protégés de sa manifestation actuelle est une conclusion erronée.

***




La marche de l'Empereur se faisait oppressante, grondante comme le tonnerre de l'Apocalypse de la planète que les pas impitoyables pourraient aisément détruire d'un simple caprice. Mais étrangement, ils étaient actuellement attirés par la bien malsaine curiosité de découverte du seul survivant qu'elle habitait encore – celui qui en avait ôté toute autre vie.

La rencontre était inéluctable. Freezer et Ororef, les deux êtres que certaines définitions auraient pu considérer comme étant les plus malfaisants de tout l'Univers, voyaient l'espace et le temps séparant leur mutuelle découverte se condenser à chaque pas que faisait l'Empereur suprême de la Galaxie.

Et Freezer marchait, sur ces terres arides désolées, au milieu des cadavres de ces êtres devenus zombies et visiblement immobilisés par sa seule aura de puissance.

Évoluant pas après pas, entouré de ses deux plus redoutables subordonnés – Zarbon et Dodoria – lesquels avaient le niveau suffisant pour dominer même le Prince des Saiya-jin avec facilité – on pouvait clairement dire que ce trio ne saurait être vaincu d'aucune façon, même parmi les moins conventionnelles de l'imagination humaine.

Les Scouters qu'ils portaient dévoilaient la position exacte du seul individu qu'ils recherchaient, et au fur et à mesure de leur avancée sur ce monde désolé, le point le représentant semblait s'enfoncer d'autant plus dans les profondeurs de la terre. Quand, enfin, ils le surplombèrent totalement, ils surent se trouver exactement au dessus de lui. Ils n'avaient plus qu'à descendre.

En fait, une petite construction de quelques mètres se tenait là, juste devant eux. Il s'agissait sans aucun doute de l'entrée. Zarbon fronça les sourcils.

Il était clair qu'une très grande résistance protégeait la cachette protégeant Ororef. Mais de la terre, un bunker ou du simple papier ne représentaient que peu de différence pour ces êtres capables d"anéantir des planètes pour tuer l'ennui.

Dodoria abaissa sa main, s'apprêtant à tout détruire.

– Mesure ta force, l'avertit Zarbon. Ne le tue pas accidentellement...

Laissant échapper un rictus, Dodoria acquiesça néanmoins. Il ignorait la raison exacte poussant son maître à d'abord rencontrer vivant celui qui avait dérobé son vaisseau mais n'avait clairement aucune envie d'être celui qui briserait ce souhait.

Sa main s'illumina. Une énergie complètement absurde s'y affichait, d'un ordre de grandeur qui ne pouvait correctement être assimilé à l'expression paradoxale de nonchalance affiché par l'individu qui la tenait.

La porte devant eux s'ouvrit soudain. Zarbon haussa les sourcils de surprise. Dodoria – qui s'apprêtait à tout détruire – relâcha sa main et l'énergie qui s'y créait, affichant une forme de contrariété.

– Entrez, murmura alors la voix d'Ororef.

Doucereuse, reptilienne, aussi accueillante que maléfique, il était difficile d'en deviner l'origine. Aucun haut-parleur ne la transmettait pourtant, et elle semblait émaner de partout à la fois, depuis les tréfonds de l'Enfer, comme si la planète entière s'était exprimée avec la voix du Démon.

En cet instant inédit, Zarbon et Dodoria – armés de leur presque toute-puissance – se surprirent à sentir leurs épidermes frissonner. C'était comme si leurs organismes avaient instinctivement répondu à cet appel par une réaction de rejet inné, totalement indépendant de la race ou des expériences passées.

L'espace d'une fraction de seconde, un indescriptible sentiment de malaise venait de s'emparer des deux plus puissants subordonnés de Freezer. Ceux-ci se regardèrent, puis tournèrent leur attention en direction de leur maître, dont ils ne voyaient que le dos.

L'avait-il ressenti ?

– Ohohoh... ricana le petit être malfaisant.

La voix de leur maître sembla immédiatement renvoyer Zarbon et Dodoria dans la réalité. Un bien malsain sourire animait leurs expressions face à cette porte ouverte devant eux.

– Nous étions donc attendus ? s'amusa Zarbon.
– Quel honneur... ironisa Dodoria.

Tandis qu'ils avançaient et en dépit de leurs discours, ils tentaient de se séparer de certaines émotions plus dérangeantes qui se bousculaient en eux, nées de cette seule voix d'Ororef et alimentées par la désagréable impression que cet individu sous-estimait d'une façon astronomique l'Empire le plus puissant qui soit.

Un dernier détail allait s'ajouter à l'équation.

– Pas vous.

Cette voix n'était plus la même que la première. Elle venait d'un individu physiquement présent. Et pourtant, les Scouters n'affichaient absolument rien.

* Des êtres artificiels ? comprit aussitôt Zarbon, bien habitué à ces anomalies à force de conquêtes de peuples divers. *

Les deux robots anthropoïdes gardant l'entrée d'Ororef semblaient parfaitement vivants. Celui qui avait parlé face à Zarbon affichait une chevelure brune mi-longue et un look qu'une bonne connaissance de la planète à présent ôtée de sa vie considérerait comme un individu parfaitement classique.

– Et puis quoi encore ? s'agaça Dodoria, face auquel se tenait une femme aux cheveux blonds qui lui barrait la route de son bras tendu.

La garde rapprochée du plus grand empereur de l'Univers n'allait certainement pas se plier aux règles dictées par un inconnu d'une faiblesse incommensurable défendu par des boîtes de conserve.

D'un revers, il s'apprêta à frapper la femme artificielle juste devant lui. Envoyant son bras avec violence, il s'interrompit à l'instant où son maître parla.

– Ça suffit, Zarbon, Dodoria. Attendez-moi ici.

Zarbon dissimula sa surprise, comprenant rapidement que son maître n'avait pas besoin de leur présence. Quoi qu'il eût recherché en allant à la rencontre de ce voleur de vaisseau, le fait d'avoir choisi de ne pas l'éradiquer directement avec la planète et d'opter pour une option plus lente justifiait que le tyran acceptât – un temps au moins – les règles qu'on lui soumettait. En fait, le bras droit de Freezer – guerrier galactique expérimenté – ne se souciait guère de ces cyborgs ; il était bien plus intrigué par la structure de cette porte dont la technologie apparente ne lui était pas étrangère – mais son riche passé de conquérant ne facilitait pas ses souvenirs.

Dodoria, quant à lui, venait de faire une bien dérangeante découverte – qu'il se garda toutefois de révéler, tant par égo que par incompréhension. Si tous les observateurs extérieurs auraient pu penser qu'il venait d'arrêter son coup à un cheveu du bras toujours tendu de cette femme artificielle, il n'en était rien. En réalité, Dodoria n'avait pas stoppé son action juste avant l'impact, mais juste après.

Et le fait que l'impact fût étouffé sans laisser de trace en disait long. Le bras n'avait même pas flanché. Stopper de la sorte un coup non retenu de l'un des généraux de Freezer n'était pas anodin.

Un troisième être humanoïde, aux cheveux roux et à la stature bien plus imposante de guerrier, venait de faire son apparition à travers la porte menant droit vers le propriétaire des lieux, invitant l'Empereur à le rejoindre.

Le regard de Dodoria, bloqué sur le double « R » entouré de rouge dessiné sur son armure – le même que celui qu'arboraient les deux autres êtres artificiels qui leur bloquaient la route, songeait à une conclusion bien différente de celle de son acolyte.

« Ororef » était bien plus qu'un simple voleur de vaisseau.
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Re: Ki & Chakra

Messagepar biskus le Mer Jan 04, 2023 17:47

Yo,
Comment je suis content de commencer l’année avec un nouveau chapitre.
Je dirais même deux chapitres vu que cela faisait quelques temps que je n’étais pas venu et donc t’as vu le dernier ( d ailleurs celui de xela et tonai non plus je n’est pas lu encore )
Donc pour moi c’est une bonne nouvelle.
Tout est toujours bien écrit, par contre je ne sais pas si c’est l’effet de l’espacement entre les chapitres, mais j’ai l’impression que l’histoire devient un chouïa complexe.
Mais ce n’est peut-être dû quel espacement entre les chapitres.
Je suis étonné de voir débarquer Cyborg et en plus au service de Ororef.
( orochimaru qui adorait manipuler des corps pour apprendre doit kiffer les traveaux de gero) .
La rencontre entre freeza et ororef me paraît pas engager avec les cyborg il me semble avoir reconnu c16 dans le lot et si il a la même puissance que dans le manga , freeza fera pas long feu.
Mais je vois bien Status Quo entre les différentes parties.
Naruto deviendra-t-il adepte du mokuton ( ou une variante ?), Et les boules de cristal et bien j’ai du mal me faire une idée de ce qu’il veut en faire en tout cas ils sont tous sur les planètes ou les plus grands menace se trouvent.

Je veux la suite :-) Enjoy, j’ai hâte
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Re: Ki & Chakra

Messagepar Antarka le Mer Jan 04, 2023 21:34

Non seulement j'ai cru reconnaître C16, mais aussi C17 et 18 perso.
Ce forum est totalement rouxciste.
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Re: Ki & Chakra

Messagepar xela26 le Dim Jan 08, 2023 19:09

Pareil j'ai l'impression qu'il y a le trio au complet.

Ororef toujours là, à mon grand désespoir et désarroi ! Avec les Cyborg de Géro à ses coté, même pour Freezer ça sera difficile de le stopper!
Goku désespérément faible, Végéta dépassé, Nappa disparu des radars.
Les shinobis ne me semblent pas progresser non plus.
Si Roro survit et grandit encore, cette Galaxie est en danger !! :mrgreen:
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

Cell: Damned Souls- Les aventures parallèles de héros de "l’ascension de la terreur". Pour les connaitre:
viewtopic.php?f=42&t=6774
abandonnée
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