par San999 le Dim Mars 09, 2008 20:22
Fic de Tango_down:
J’éteignis le réveil et restai un moment figé le doigt appuyé sur le bouton… Je tournai subitement ma tête en arrière pour voir cette queue qui dépassait de mon bas de pyjama et qui pendouillait en remuant l’air : il fallait commencer par cacher cette chose... J’imaginai toute sorte de moyen avant de trouver l’idée de le faire passer autour de la taille comme une ceinture, sauf qu’elle n’en faisait pas vraiment le tour mais j’étais quasiment certain que cela pouvait parfaitement tenir sous un pantalon, et avant tout, passer inaperçu. Soudain, des bruits de pas dans l’escalier interrompirent ma réflexion…
Naoshige ! C’est ton réveil que j’ai entendu sonner ? Cela fait dix minutes, qu’attends-tu pour descendre ? Tu vas être en retard encore une fois
J’arrive…
Les bruits de pas retentirent à nouveau mais semblaient redescendre, je soufflais un coup, sentant le battement de mon cœur décélérer lentement. Lorsqu’elle est de mauvaise humeur, il arrive que ma mère fasse irruption subitement dans ma chambre pour m’imposer l’ordre de descendre, ou qu’elle m’arrache la couette des mains et m’attrape par le bras pour me forcer à me lever. Ce matin, elle était calme… ou résignée… Dieu merci… Je me hâtai de me changer et de retirer les draps ainsi que la housse de mon lit, je restai impressionné par les grosses tâches de sang séché dont ils étaient imprégnés. J’allais devoir laver ce linge moi-même, ou le jeter, mais en attendant, je décidai de le mettre dans mon sac à linge sale que j’utilisai pour le sport, et d’enfouir ça au fond de mon placard. J’enfilai un autre pyjama, et pus constater à travers le miroir que le moyen trouvé pour cacher ma queue était parfait, on ne voyait rien. Je me hâtai alors de descendre prendre mon petit déjeuner.
Je rejoignis ma sœur à table qui finissait son bol de cacao, elle me dévisagea d’un air narquois. Elle quitta la table sans rien dire, me laissant seul dans la cuisine avec ma mère. Cette dernière me tournait le dos, face au fourneau, en train de préparer sans doute le repas de ma sœur pour ce midi.
Tu as vu l’heure ?
Je regardai la pendule, ma joue gauche se plissa.
As quelle heure tu t’es couché encore hier soir ?
Je me levai pour prendre la boîte de céréales qui se trouvait dans une des armoires de la cuisine.
J’ignore à quoi tu passes ton temps devant ton ordinateur, mais au vu de tes derniers résultats, ce ne sera pas comme ça que tu vas pouvoir redresser la barre.
Je ne me suis pas couché tard hier soir, tu sais bien que le repas au restaurant m’a assommé.
Elle poussa un soupir
Aller au restaurant est le seul moyen que l’on a trouvé ton père et moi pour se retrouver en famille, les moments paisibles et chaleureux comme ceux-là deviennent rares, on dirait qu’il n’y a que le ventre bien rempli qu’on arrive à te contenter…
Je regagnai ma chaise en fixant ma mère du regard
Cesse de me traiter comme si j’étais encore un enfant.
J’aimerai bien… tout comme j’aimerai que tu te prennes enfin en main, il n’y a que comme ça que tu paraîtras à mes yeux un adulte, mais…
Elle ne put finir sa phrase, interrompue par un énorme fracas qui la fit sursauter, et renverser la poêle qu’elle tenait de sa main droite, de l’huile bouillante vint s’y renverser, elle poussa un cri d’épouvante, exprimant une douleur vivace mélangée à la surprise de ce qu’elle venait de voir en se retournant. La table de la cuisine s’était complètement fracassée, brisée en deux au niveau de l’extrémité où se trouvait son fils, le visage complètement éberlué, qui se tenait par terre devant sa chaise dans une position à genoux, face aux débris, comme s’il était tombé en avant. Ma mère se rua vers moi.
Naoshige ! Tu n’as rien ?
Je vais bien t’en fais pas
Elle m’attrapa les joues du plat de ses deux mains, dont je remarquai les traces de brûlure sur sa main droite, et fixa mon visage, l’air complètement effrayée. Je retirai ses mains en les prenant par les poignets.
Je t’ai dit que ça allait, tout va bien
Tu es sûr ? Que s’est-il passé ?
Maman !
C’était la voix de ma sœur qui accourait en dévalant l’escalier, arrivée sur le palier de la cuisine, elle inspira tout en stupeur.
Ce n’est rien chérie la table de la cuisine s’est cassée, je crois qu’elle commençait à se faire vieille. Aidez moi à ramasser les morceaux on va les mettre dans le garage.
Je pris les deux grands morceaux de la planche brisée en laissant les morceaux des pieds à ma mère et ma sœur. Cette dernière aidait ma mère dans ses gestes lorsqu’elle aperçut la brûlure à sa main droite.
Maman ! Tu t’es brûlée ?!
Oui Narumi c’est vrai tu as raison, c’est de l’huile qui s’est renversée sur ma main
Mais tu n’as pas mal ?
C’est douloureux mais ça va ne t’en fais pas
Viens maman laisse tout ça là, Naoshige va s’en occuper, viens là-haut je vais te soigner
Merci … c’est gentil, tu peux t’en occuper Naoshige ?
Je pris les pieds de la table des mains de ma mère qui me regardait avec inquiétude, et elle suivit ma sœur qui la tirait par le bras, ils montèrent tous les deux l’escalier. Je mis rapidement les débris de la table dans le garage, et montai à mon tour les escaliers pour regagner ma chambre, j’étais gravement en retard et il fallait absolument me dépêcher. Je rejoignis la salle de bain en m’efforçant de me laver en un temps record, puis regagnai à nouveau ma chambre pour m’habiller. J’essayai le pantalon le plus large de ma panoplie d’uniformes du lycée, en y faisant passer ma queue que je bloquai à l’aide de ma ceinture, un coup d’œil dans le miroir me donna entière satisfaction. J’attrapai mon sac et m’apprêtai à dévaler l’escalier mais je m’interrompus dans mon élan… Je me rendis calmement sur le palier de la chambre de mes parents et pus voir ma sœur raccrocher le téléphone, ma mère se trouvait à ses côtés, allongée sur son lit les yeux fermés, respirant calmement.
Maman dort, j’ai appliqué de la crème anti-brûlure sur sa blessure et lui ai fait prendre un antalgique, je viens d’avoir Nakahira au téléphone il m’a dit qu’il fallait l’emmener consulter aux urgences pour connaître la gravité de la brûlure. Il va s’en charger, on ne va pas déranger papa, il vient juste de quitter la fac avec sa voiture, je vais devoir de même m’absenter aujourd’hui pour rester auprès de maman…
Sa dernière phrase m’interpella, elle m’eut presque donné envie de sourire. Mais je vis le visage de ma sœur changer tout à coup d’expression, elle me dévisageait du regard.
Tu sais bien que cette fois je ne peux pas m’absenter… j’ai déjà beaucoup… enfin, j’ai quelque chose d’extrêmement important aujourd’hui…
Ce n’est pas ça…
Je la regardai tout à coup l’air surpris, mais son regard paraissait me dévisager encore plus, j’eus l’impression qu’elle parvenait à lire dans mes pensées, à un tel point que son regard en devenait oppressant. Je détournais le regard en faisant demi tour, et restai quelques secondes sur le palier de la chambre… finalement, je partis.
En refermant la porte, je jetai un coup d’œil à ma montre, il ne fallait pas trop accumuler de retard… L’idée me vint bien sûr d’essayer d’utiliser mes pouvoirs de saïyen pour voler, mais à vrai dire je n’étais pas convaincu que cela s’apprenne très rapidement et du premier coup, je n’avais pas de temps à perdre, d’autre part je n’avais pas envie que mon voisinage et les gens de mon quartier puissent être témoin de mes prestations de superman. De toute façon, j’aurai tout le temps par la suite pour apprendre à exercer ces pouvoirs, et je comptais bien le faire. Perdu encore une fois dans mes pensées, j’aperçus tout à coup le bus qui venait de s’immobiliser à l’arrêt où je le prenais d’habitude, celui là il ne fallait pas le rater. Je courus à grandes enjambées, mais au regard de la distance à couvrir, je sentais déjà que c’était peine perdue. Pourtant à mon agréable surprise, je me sentis pourvu d’une force phénoménale, chaque enjambée me soulevait avec une impression de légèreté comme si le poids de mon corps semblait ne plus reposer sur mes jambes, je ne ressentais alors aucune fatigue. J’étais élancé à l’allure d’une locomotive à sa vitesse de pointe, le souffle de l’air brassé par la vivacité de mon déplacement me frappait à la figure, décoiffant mes cheveux en arrière, tout en vibrant dans mes oreilles. Il ne me fallut que quelques secondes pour être à portée du bus dont la porte encore ouverte me tendait les bras, j’aperçus la silhouette du chauffeur qui me regardait, le doigt prêt d’un instant à l’autre à appuyer sur l’interrupteur qui allait la refermer. Contre toute attente, il ferma aussitôt la porte et le bus démarra en trombe en s’engageant sur la route. Face à ce spectacle inattendu, j’eus beaucoup de mal à stopper ma course de folie et finis par me vautrer par terre pour m’arrêter après quelques roulades contre le bord du trottoir de l’arrêt de bus. Je me relevai aussitôt en m’essuyant rapidement les bras, et portai mon regard en direction de ce bus qui s’éloignait déjà. J’étais vert de rage. Au moment où il se trouva en plein milieu du carrefour, en train de tourner à gauche pour prendre l’avenue qui devait le mener tout droit au centre ville, il fut frappé de plein fouet par une onde de choc qui fit éclater toutes ses vitres dans un énorme fracas, quelques mètres devant lui, des pans de route s’arrachèrent du sol et furent projetés dans sa direction, et vinrent se fracasser lourdement contre la tôle. Le bus qui n’avait pas terminé sa manœuvre à ce moment là se mit à basculer soudainement sur son flanc droit. Il tint quelques secondes en équilibre sur la moitié de ses roues, quelques secondes où le temps semblait s’être ralenti alors qu’on entendait un cafouillage de cris de panique et d’appels au secours provenant de l’intérieur, on pouvait même apercevoir des corps chuter lourdement du bus et tenter désespérément de s’extirper de la zone où celui-ci allait d’un moment à l’autre s’écraser, mais il était trop tard… Le véhicule s’écrasa de tout son poids, dans un immense impact dont on ressentit la secousse, et fit se taire chacun des cris pour laisser place à un silence de mort. Le silence fut interrompu au bout de quelques secondes par les cris de pleurs d’un bébé provenant de la carcasse, et qui semblaient résonner dans tout le quartier… Un passant accourant vers le lieu du drame passa tout à coup tout près de moi en me bousculant involontairement, ceci eut pour effet de me sortir de l’état de stupeur dans lequel j’étais resté, la bouche grande ouverte, durant toute cette scène. Bientôt de nombreuses personnes accouraient de tous les côtés pour tenter de porter secours aux survivants, l’on entendait déjà au loin provenant de l’avenue les sirènes d’ambulance, de pompier et de police qui se mélangeaient dans une grande cacophonie. Une silhouette qui me sembla familière apparut tout à coup à quelques mètres devant moi, en y portant toute mon attention je reconnus facilement ma sœur, qui semblait être sortie voir ce qu’il se passait. Elle se tenait immobile face à ce qu’elle voyait, incrédule, la main sur la bouche, des larmes coulaient sur son visage.
Je ne voulais pas qu’elle me voit. Je courus en direction de la rue opposée, j’étais le seul à courir dans cette direction au milieu de ce monde qui affluait dans l’autre sens. Au bout de quelques enjambées, j’atteignis une rue à sens unique, où je ne croisais plus qu’une poignée de personnes se dirigeant pressement toujours sur le lieu de l’accident. Au moment où je m’étais résolu à devoir courir ainsi jusqu’au lycée, un bruit de klaxon interrompit soudainement ma course, je n’y prêtai pas attention et m’apprêtai à repartir quand ce bruit se répéta une seconde fois, je tournai alors la tête et reconnus la voiture de mon frère. Il semblait vouloir me parler et commença à baisser la vitre de sa voiture pour plonger la tête dehors, après quelques hésitations, je m’approchai de lui.
Bah alors qu’est ce que tu fais là ne me dit pas que tu ne vas pas en cours ?
Il y a eu un accident, je n’ai aucun bus pour m’y rendre
Hmm c’est donc ça, je me demandais qu’est ce qui pouvait faire affluer tous ces gens… c’est un accident grave ? Les secours sont déjà sur place ?
En parlant des secours, la sirène d’une ambulance retentit soudainement au loin à l’autre extrémité de la rue, elle approchait à vive allure, mon frère dû interrompre la conversation pour ranger sa voiture sur le trottoir afin de laisser passer le véhicule de secours. Celui-ci nous dépassa avec sa sirène qui retentissait à fond les tympans, puis elle tourna à gauche et disparut en direction du lieu de l’accident. Mon frère s’adressa de nouveau à moi.
Bon écoute, vu les circonstances, les urgences vont sûrement être très occupés, rien ne presse pour maman. Je vais t’amener au lycée, je pense que tu ne tiens absolument pas à rater les cours aujourd’hui.
Je me sentis gêné et hésitai un instant à refuser son aide.
Arrête ton cinéma, je sais que tu as besoin que je t’y amène, allez monte.
Je montai dans la voiture sans discuter, mon frère me regarda avec un air amusé et repris la route. Le trajet se fit dans un calme plat, interrompus de temps à autres par quelques ruminations de mon frère qui ne pouvait s’empêcher d’exprimer son regret de ne pouvoir assister au cours de ce matin, qui lui semblait d’une grande importance. Il me fit part aussi d’une découverte apprise en cours, de la raison pour laquelle les pâtes collaient entre elles, mais voyant que je ne prêtai que très peu d’intérêt à son anecdote, il la remballa presque aussitôt en riant de lui-même. Finalement il ne fallut qu’un quart d’heure pour arriver au lycée. Mon frère me déposa à l’entrée et repartit tout aussitôt dans l’autre direction.
Quinze minutes de retard, elle ne va pas m’en vouloir, pensai-je tout en gravissant les escaliers quatre par quatre avec toujours cette même sensation de légèreté dans mes mouvements. Cela faisait un moment que je n’avais pas retrouvé cette atmosphère froide à l’odeur de peinture, car quelques semaines auparavant l’on avait repeint les couloirs de l’escalier. Arrivé au quatrième étage, je m’arrêtai un moment en me courbant en avant par pur réflexe pour reprendre mon souffle, mais je vis que je n’étais pas le moins du monde essoufflé. Je marchai alors calmement jusqu’à la porte de la salle de cours, traversant ce couloir glauque dont la peinture d’un blanc mat plutôt terne s’effritait par endroit, elle n’allait sans doute pas tarder à être elle aussi refaite. Je tendais l’oreille pour écouter si le cours avait déjà commencé. Etonnement tout semblait plongé dans un calme qui m’intriguait, en m’approchant je vis que la porte était entrouverte, je décidai de frapper.
Entrez
Lorsque je fis irruption dans la salle, j’eus droit au regard étonné de tous les gens de ma classe, qui semblaient surpris de me voir. Ils étaient tous là à attendre sagement le professeur, qui semblait-il à la voir déballer ses affaires, venait tout juste d’arriver. Elle leva la tête en ma direction et parut elle aussi assez surprise.
Oh vous revoilà, qu’est ce qui vous est arrivé ?
Je m’excuse pour le retard…
Oh ce n’est pas grave, j’imagine que c’est cet histoire d’accident, j’ai été moi-même retenu à cause de ça, vous n’êtes pas plus en retard que moi.
Je m’approchai alors d’elle afin de lui montrer un carnet accompagné d’une feuille. Elle jeta un rapide coup d’œil alors qu’elle essuyait ses lunettes, puis dû les enfiler pour y prêter plus d’attention. Elle me regarda et se mit à parler à voix basse.
Et alors ça va mieux ?
J’acquiesçais de la tête. Mais elle ne vit pas ma réponse, semblant tout à coup intriguée par quelque chose, un détail. C’était la signature de ma mère, elle se mit à parcourir des yeux tous les autres bulletins d’absence où l’on pouvait voir cette même signature. Je fus parcouru par un frisson qui me glaça le cœur et fit perler quelques gouttes de sueurs sur mon front. Elle me regarda à nouveau, essayant cette fois de me dévisager.
C’est curi…
Elle parût tout à coup résignée, poussa un soupir, referma subitement le carnet et me le tendit avec la feuille. Alors que je les récupérai, son regard avait changé pour de la méfiance.
C’est bon, allez vous asseoir.
Elle avait prononcé ça subitement sur un autre ton, froid et insensible, et était déjà retournée devant son bureau pour finir de déballer ses affaires. Je me tournai alors vers cette masse de gens qui m’observaient, certains avec méfiance, d’autres avec interrogations, et d’autres, enfin, avec amusement. Je ne prêtai guère attention à tous ces regards et regagnai tranquillement ma place au dernier rang près de la fenêtre. Je m’asseyais en soufflant un bon coup, presque soulagé. Au contact de ma chaise je pus sentir un froid glacial, comme si celle-ci n’avait pas été occupée depuis longtemps. Le cours commença, je me calai confortablement sur ma chaise et tournai la tête vers l’extérieur, mon regard se perdant à travers le paysage. Les arbres et les buissons alignés le long du grillage qui clôturait le lycée avaient déjà perdu presque toutes leurs feuilles, qui s’accumulaient et s’étalaient sur les trottoirs et les routes, leur donnant tout à coup un aspect sauvage. Non loin, dans une rue du pâté de maisons voisin, deux employés s’occupaient à balayer et rassembler toutes ces feuilles. Les nuages couleur cendre s’amoncelaient dans le ciel en se déplaçant lentement vers l’ouest, les silhouettes d’immeubles et d’habitations qui se dessinaient à des centaines de kilomètres au loin semblaient recouvert d’un gris terne. Il faisait drôlement sombre. Je pensai à mes pouvoirs de saïyen… il fallait que j’apprenne à les contrôler… non pas que je craignais leur danger, mais je n’aimais pas me dire qu’ils pouvaient m’échapper complètement. Bien qu’un peu rongé par le doute, je restai quand même persuadé d’être tout à fait apte à pouvoir les maîtriser complètement, tel un vrai saïyen. J’allais devoir m’entraîner, exercer ces pouvoirs, en apprenant tout d’abord à contrôler et maîtriser mon ki, c’est sans doute là que réside la clé qui me permettra d’avoir le plein contrôle sur ces pouvoirs. Ensuite je pourrai tester toute la panoplie de techniques s’offrant à moi, en procédant sans doute par ordre chronologique de leur apparition dans le manga. Le problème, c’est que j’allais devoir trouver des zones non habités pour pouvoir tester certains d’entre eux, pour éviter d’éveiller tout soupçon ou sentiment de peur ou de panique chez les gens. Trouver ce genre d’endroit, ici au Japon, relevait presque de l’impossible, mais ces endroits existaient. La mer n’était pas très loin, sans doute si j’apprenais d’abord la danse de l’air je pourrai alors trouver bonheur à plusieurs centaines de kilomètres d’ici. J’étais impatient. J’ignorais comment ces pouvoirs étaient venus à moi, mais j’étais persuadé que cela n’était pas complètement dû au hasard, il s’agissait pour moi d’une véritable aubaine, nul doute que celle-ci allait m’aider à pouvoir enfin m’exprimer, et montrer aux autres qui j’étais réellement.
Une voix m’extirpa soudainement de mes pensées, une voix dont la simple écoute m’écœurait, et m’était devenue insupportable. C’était la voix de Shoji Kawada, qui faisait encore l’une de ses interventions pour répondre à une question du professeur. Shoji devait porter le nom de sa mère, car il suffisait de le voir, il n’était rien d’autre qu’un gaijin. Son père, que certains purent apercevoir qu’à de rares occasions, avait paraît-il des traits européens très particuliers, dont on ignorait l’origine, car à ce sujet, Shoji faisait preuve de la plus grande discrétion. La différence de ce dernier d’un point de vue physique se dénotait si bien qu’on pouvait assimiler sa présence dans cette classe au milieu de tout le monde à celle d’un touriste étranger. Shoji était grand, bien bâti, avec de larges épaules, on remarquait surtout chez lui sa peau claire avec un teint rosé, parcourue de quelques tâches de rousseurs mais très discrets, et ses sourcils fins d’une couleur singulière, une sorte de jaune orangé, qui ressortaient encore plus du fait qu’il avait le crâne rasé. C’était un grand sportif, avec un penchant certain pour les sports de combats, notamment la boxe. Il s’était fait une réputation à travers le lycée, en surpassant tous les adversaires qui l’avaient affronté. Il était vrai qu’à côté de lui, ils faisaient tous figure de pâles amateurs. Malgré un physique imposant d’athlète, Shoji semblait trouver sa force plutôt dans la ruse, l’on disait soi-disant de lui qu’il se comportait sur le ring comme un renard, et possédait une certaine perspicacité, qui lui permettait de lire les coups de ses adversaires, et d’adapter sa façon de combattre en fonction de chacun d’eux. Il faisait également preuve apparemment de patience et de sang froid, il est vrai qu’il n’était pas rare de le voir amener ses adversaires jusqu’à l’épuisement. Il fut un temps où il combattait en club, en championnat, où ses exploits chevaleresques faisaient souvent parler de lui, mais il décida apparemment assez tôt d’arrêter pour avait-il dit « se focaliser sur d’autres choses, notamment les études ». Croyez le ou non, mais Shoji semblait accorder beaucoup d’importance aussi à ses études, et aspirait même à être un élève brillant... Avec son physique de déménageur, il était parvenu tout de même à adopter l’image d’un intellectuel, mais qui était sans doute dû seulement au fait de le voir porter des lunettes en cours. Il se distinguait surtout par ses multiples interventions à tous les cours, quelque soit la discipline enseignée, que les professeurs trouvaient soi-disant « très pertinentes », quand il ne répondait pas correctement à toutes les questions posées, questions qui ma foi n’étaient jamais très compliqués. A quoi pouvait-on s’attendre d’autre, si ce n’est que toutes les filles du lycée lui couraient après, mais aucune d’elles n’étaient parvenues à lui mettre le grappin dessus, car monsieur paraît-il, était déjà pris. Avec qui ? Tout le monde l’ignorait, mis à part peut être une rumeur sur une fille de la capitale, plus âgée que lui.
Ce fut au tour de Kazuki Ogawa de prendre la parole, ce qui ne m’étonna guère, celui-ci ayant pris l’habitude de toujours venir compléter les interventions de son homologue du même spécimen. En y pensant cela faisait plus d’une semaine que je n’avais pas entendu ces deux énergumènes, décidément j’avais eu droit à des vacances. Kazuki était loin d’avoir le portrait de Shoji, la comparaison me fit presque rire intérieurement. Lui était loin d’aspirer à être parfait, tout le monde savait qu’il ne travaillait jamais, ne fournissait aucun effort, et passait la moitié de son temps en cours à dormir, sans doute pour récupérer de ses nuits blanches. Il était un gros fan de jeux vidéos et devait passer son temps jusque tard dans la nuit devant son ordinateur à jouer en réseau. On le voyait aussi tous les soirs au cyber café du quartier faire des parties en LAN avec les joueurs présents. D’après ce que j’avais pu entendre, il s’y rendait surtout pour ne pas rentrer trop tôt chez lui, en prétextant de rester au lycée faire ses devoirs, et éviter de se retrouver devant l’ordinateur, qu’il troquait en réalité pour un autre. Kazuki n’avait pas non plus un physique avantageux, un brin gringalet, toujours habillé en jean avec un sweat à capuche, il avait le teint pâle et les cheveux toujours décoiffés, comme s’il venait de sortir tout juste de son lit. Il avait l’art de fréquenter d’autres jeunes comme lui qui étaient en échec scolaire, qu’il retrouvait dans les coins perdus du lycée à l’abri des regards, sans doute pour y consommer quelques substances illicites. Avec tout ça, on aurait du mal à croire que Shoji et lui sont devenus de bons amis. Pourtant, leur drôle d’amitié naquit en début d’année, le jour où le professeur d’Histoire posa une question à laquelle personne y compris Shoji ne sut répondre. Comprenez-vous, il s’agissait cette fois qu’une question sérieuse, elle portait sur la raison de l’entrée en guerre des Etats-Unis lors de la première guerre mondiale. Alors que le professeur semblait avoir posé une colle et se réjouissait de la confusion générale qu’avait suscitée cette question, et qui laissait chacun dans l’ignorance la plus totale, cet étrange Kazuki émergea subitement de son trou, et, à la grande stupeur de tous, d’un geste las, leva la main pour répondre. Le professeur, étonné lui aussi, écouta sa réponse : « C’est parce qu’ya eu un sous marin allemand qu’a coulé un paquebot, et y’avait plein d’américains dedans qui sont morts »… Le professeur fut agréablement surpris, et la plupart des élèves auraient pu attraper un torticoli ce jour-là au nombre de têtes de moutons qui s’étaient subitement retournés vers l’étrange énergumène qui avait énoncé cette réponse. Par la suite, l’on entendit plus souvent Kazuki intervenir de temps à autres pendant les cours, pour faire part de sa petite encyclopédie qui lui faisait office de cervelle, avec laquelle certes, il fallait le reconnaître, on se couchait moins bête, comme avec toute encyclopédie d’ailleurs. Il disait avec une fausse humilité apprendre toutes ces choses par pur hasard et curiosité en parcourant le web. Ses interventions venant souvent compléter celles de Shoji, c’est alors naturellement que ce dernier entreprit des discussions avec lui après les cours, qui les avaient amenés peu à peu à bien s’entendre. Curieusement, Kazuki était même parvenu à redresser ses résultats, et on assistait moins à ses petites excursions jamaïcaines durant les heures de pause.
La sonnerie du lycée retentit soudainement, me faisant réaliser combien je perdais mon temps dans mes pensées envers ce duo d’énergumènes. La plupart des élèves se levèrent profitant de l’intercours pour faire un tour dans le couloir, certains restaient dans la salle pour discuter entre eux, et d’autres s’enfermaient dans leur musique. Shoji se leva et alla rejoindre la place de Kazuki, ils se saluèrent et se serrèrent la main, ce dernier vit tout coup que je les observai, et donna un léger coup de coude à Shoji tout en lui parlant, celui-ci se tourna à son tour vers moi. Je détournai le regard vers l’extérieur mais pus les entendre échanger quelques mots qui se conclurent par un éclat de rire. Je m’efforçai de garder mon calme.
La matinée passa au rythme des feuilles balayées par ces deux employés, bientôt rejoint par un troisième avec une camionnette qu’on commença à apercevoir au bout de la rue, qui se chargeait de récupérer les tas de feuilles que les deux autres avaient rassemblés par endroits, avec lesquels il remplissait de grands sacs poubelle qu’il chargeait ensuite, une fois plein, sur la camionnette. Quand l’heure du déjeuner arriva enfin, il ne leur restait plus que la petite ruelle qui longeait la grille du lycée à faire. Je quittai rapidement la salle de cours et gagnai le couloir, à nouveau plongé dans mes réflexions. En descendant les escaliers, l’idée me vint d’aller m’entraîner au gymnase à côté, certaines salles étaient laissés en libre accès le midi, pour les plus sportifs d’entre nous qui voulaient s’entraîner ou s’exercer pendant la pause déjeuner. On n’y trouvait cependant souvent que quelques personnes, car peu nombreux étaient ceux motivés à effectuer des efforts à l’heure du repas, mais ces personnes ne venaient pas le ventre vide, elles n’arrivaient la plupart du temps que plus tard, après treize heures. C’est pourquoi, je décidai de ne pas manger maintenant pour me rendre immédiatement au gymnase, pour pouvoir m’exercer seul, et surtout, sans être dérangé. Je devais cependant faire tout d’abord un long détour par mon casier, qui se trouvait à l’autre bout du lycée, le système de répartition des casiers ayant été, comme beaucoup d’autres choses dans ce lycée d’ailleurs, intelligemment élaboré. Je comptai y récupérer des vêtements de sport dont j’avais le souvenir de les avoir laissés pour le dernier cours d’EPS, auquel je n’avais finalement pas assisté. Et effectivement, je ne m’étais pas trompé, ils étaient bien là. Après avoir retraversé de nouveau tout le lycée, je gagnai la sortie qui donnait sur un chemin de graviers qui menait tout droit à l’entrée du gymnase.
A l’intérieur, une atmosphère froide régnait, les quelques fenêtres rectangulaires à hauteur de l’horloge digitale ne laissaient passer que très peu de lumières, il faut dire le temps n’était pas très ensoleillé non plus. L’air était chargé d’une odeur de cuir usé, cette même odeur qu’imprégnaient les vieux ballons qu’on regroupait sur des étagères ou dans des armoires, rangés dans de petits locaux que l’on fermait à clé. Je montai les escaliers pour parvenir aux étages se trouvant au dessus des vestiaires, chacun de mes pas résonnant dans tout le gymnase, pour ensuite traverser plusieurs portes et arriver à un dernier escalier menant à la salle d’entraînement pour les sports de combat, qui comportait notamment un ring et un grand tatami. En passant la dernière porte, au moment où je me retrouvai devant l’escalier, j’entendis soudain quelques bruits provenant de la salle d’entraînement. Ils s’interrompirent subitement pendant un instant, tandis que la porte se refermait sur elle-même en claquant légèrement, puis reprirent de plus belle. C’étaient des coups que l’on assenait de manière continue et rythmée sur un sac de frappe. Je poussai un soupir de mécontentement, et m’apprêtai à faire demi-tour, quand je réalisai qu’il ne fallait pas rebrousser chemin, et qu’un coup d’œil dans la salle s’imposait. Je montai tranquillement les marches et parvint jusqu’au seuil, les bruits de frappes se faisant de plus en plus proche. Arrivé sur le seuil, j’aperçus avec surprise Shoji, torse nu, revêtu seulement d’un short et de bandages autour des poignets. Il trempait déjà dans la sueur qui luisait sur tout son corps immense et fortement musclé. Il ne prêta tout d’abord pas attention à moi et continuait à enchaîner ses frappes, puis, voyant que j’étais resté immobile, s’interrompit brusquement et tourna la tête vers moi.
Hein…Toi ? … haha Qu’est ce que tu fais là ?
Il était devenu tout sourire, et me regardait l’air amusé tandis qu’il s’essuyait le visage avec sa serviette.
Ca m’en boucherait un coin d’apprendre qu’un type comme toi pratique des sports de combats. Cela dit, si tu veux me montrer ce que tu sais faire et qu’on s’entraîne tous les deux, t’es le bienvenu.
J’eus envie de cracher à entendre cette invitation venant de sa part. Ce type me dégoûtait vraiment, et la simple idée de m’entraîner avec lui me donnait la nausée. Je fis demi-tour, et m’apprêtai à repartir.
Haha… Bon, d’accord… haha.
Ces toilettes étaient vraiment infâmes, ça sentait l’urine à plein nez, et ce savon jaune de forme ovale, embroché sur une tige entre les deux robinets, semblait dater d’un autre siècle. Pourtant je n’avais pas trop le choix, mais ce qui était sûr, c’était que je ne ferai plus jamais un tour dans les toilettes pourries de ce gymnase. Je regardai ma montre en sortant, les autres n’allaient pas tarder à arriver. Changement de plan, je décidai de ne pas aller en cours cet après-midi. Mes pouvoirs de saïyen ne pouvaient pas attendre, je décidai d’aller trouver un endroit en pleine nature afin de les exprimer à leur vrai potentiel. Sortir du lycée n’était pas un problème, il existait de nombreuses manières d’y parvenir, et l’une se trouvait justement au milieu du chemin menant au gymnase. En effet, à mi-chemin, je n’eus qu’à escalader un petit portail entre les murs qui longeaient le chemin, pour me retrouver dans la zone de décharge et de livraison derrière les cuisines de la cantine du lycée. A cette heure-ci, tout le personnel était employé dans les cuisines et à la cantine, l’endroit était complètement désert, cependant il fallait quand même se déplacer furtivement entre les poubelles et les camions frigorifiques, car il pouvait toujours arriver qu’un membre du personnel sorte fumer sa cigarette. Une fois la zone traversée, l’on arrivait à un grand portail permettant l’accès aux véhicules, et qui était négligemment toujours laissé ouvert. Une fois ce portail traversé, c’était la liberté retrouvée, l’on arrivait sur le parking extérieur du lycée. Ma joie fut cependant de courte durée, car alors que le parking qui apparaissait devant moi me semblait vide, j’aperçus tout à coup à ma droite une voiture bleu foncé garée de travers, en ne respectant pas les lignes de démarcations des emplacements de stationnement. Un homme se tenait debout adossé au véhicule, et me regardait, tout en fumant une… pipe. C’était étrange, ici au Japon, j’avais l’habitude de voir cette pratique propre à des personnes beaucoup plus âgées, or l’homme qui se trouvait devant moi devait avoir à peine la quarantaine passée. C’était un homme grand, bien bâti, le teint légèrement bronzé, avec quelques marques sur le visage, comme de très légères cicatrices ponctuelles et qu’on remarquait seulement par endroits. Il avait des cheveux très courts, d’une teinte singulière que je dirai à la fois blond et roux, avec une coiffure plaquée assez classe. Me fixant toujours du regard, il retira subitement sa pipe de la bouche.
Bonjour
Il m’adressa cela sur un ton très poli et courtois, avec un léger sourire, mais sa voix semblait renfermer quelque chose de très froid et sévère.
Pas mal
Heu…… pardon ?
J’ai observé votre manœuvre d’évasion furtive, j’ai trouvé ça vraiment pas mal haha Vous devriez venir vous entraîner chez nous…
L’homme cessa de rire à cette dernière parole, et reprit son calme, comme s’il s’était un peu emporté, il remit sa pipe entre ses lèvres et tourna le regard dans une autre direction. Ses paroles m’avaient mis complètement mal à l’aise, et m’avaient presque glacé le cœur. Mais c’était plus dû au fait de savoir que j’avais été observé pendant toute mon évasion, que celui d’être pris en flagrant délit. Car là-dessus, je ne risquai rien de la part de cet homme, j’étais à présent certain qu’il ne s’agissait pas d’une personne travaillant au lycée, de plus, il semblait se ficher royalement de voir un gosse s’échapper de cet établissement. Je m’apprêtai à quitter les lieux lorsque l’homme m’adresse de nouveau la parole
Dîtes moi, vous avez l’heure s’il vous plaît ?
Heu il est 13h15
Hmm, merci
L’homme paraissait embarrassé, lorsque je lui avais annoncé l’heure, son visage prit aussitôt une tournure grimaçante. J’eus cependant confirmation d’un détail chez cet homme, il ne parlait pas parfaitement japonais, son accent était certes très bon, mais en repensant à sa façon de prononcer certains mots, l’on pouvait deviner qu’il avait appris la langue. Mais il fallait faire très attention pour le remarquer.
Ce détail justement, commençait à me faire travailler les méninges, et tandis que je m’éloignais en direction de l’arrêt de bus, j’eus l’impression d’approcher très près du but, d’avoir la réponse sur le bout de la langue…… j’avalai subitement ma salive, et fus parcouru par une sorte de frisson qui me transperça de l’intérieur, je m’arrêtai de marcher et me retournai en direction de cet homme au loin qui se tenait toujours adossé à sa voiture, et qui semblait observer attentivement l’entrée du lycée tout en tapant du pied. J’eus une certaine anxiété, mais qui ne dura pas longtemps, parvenant à me rassurer. Puis en soupirant un bon coup, j’expulsai une sorte de rire tout en hochant la tête, tandis que je reprenais la marche en direction de l’arrêt de bus. Il fallait que je prenne le bus de la ligne 253, car je savais déjà où j’allais me rendre.
Un immense groupe d’hirondelles se déplaçait à vive allure, ils dessinaient dans le ciel toutes sortes de figures, tantôt une sorte d’aile qui s’avançait, se repliait, puis se redéployait à nouveau en arrière, tantôt une sorte de vague qui semblait monter lentement très haut puis redescendre subitement avant de se briser sur le plat. Tout ce groupe n’allait sans doute pas tarder à quitter les environs, pour rejoindre d’autres contrées avant de revenir l’année prochaine, lorsque le printemps sera revenu. Alors qu’ils continuaient leur va-et-vient incessant dans le ciel, une immense lumière jaune les illumina, révélant leurs silhouettes noires au milieu de cette lumière éclatante, aveuglante, qui bientôt, brisa leurs formes pour les faire disparaître. La lumière poursuivit son ascension, très haut dans le ciel, pour disparaître à perte de vue, sous la forme d’une étoile qui émit un ultime scintillement avant de s’éteindre. Le ciel terne et gris, paraissait désormais vide, et marquait tout à coup une impression d’absence. Plus bas, un immense cri de joie retentit.
J’avais réussi ! Je n’en croyais pas mes yeux. Je ne cessai d’aller de surprise en surprise, en constatant avec quelle facilité, et quelle rapidité j’apprenais à contrôler mes pouvoirs. Je pensais l’apprentissage du contrôle de mon ki long et laborieux, il n’en fut rien. Tout venait à moi naturellement, comme si j’avais toujours possédé ces pouvoirs en moi, comme s’ils faisaient partie intégrante de mon corps, et que je pouvais les contrôler par le simple exercice de ma pensée. Alors que goku avait progressé par étapes à travers une longue histoire, pour apprendre à connaître de mieux en mieux ces pouvoirs et à les maîtriser, à l’inverse, dans mon cas ceux-ci venaient à moi spontanément, comme si ces pouvoirs me laissaient déjà tout à disposition. Ils étaient comme un don pour moi, et dans cette optique, il ne me faudrait sans doute que très peu de temps pour parvenir à les maîtriser complètement, et pouvoir exercer toutes les techniques. En revanche, qu’en était-il de la transformation en super saïyen ? Pour l’instant, je l’ignorais, en repensant au temps mis par goku, et plus encore, par bêjita pour y parvenir, cela n’allait sans doute pas être chose facile, peut être que cette transformation viendra à moi à un moment opportun. Peut être aussi que j’y parviendrai également sans trop de difficultés, à l’image de goten et trunks. De toute manière, rien ne pressait, et bien que cela figurait dans mes objectifs, je restai tout de même très optimiste, au regard de tout ce que j’avais pu apprendre en seulement une journée, la suite ne devait pas poser trop de problèmes. J’avais perdu beaucoup de temps à trouver cette petite clairière au milieu de la forêt, elle n’en fut pas moins l’endroit idéal pour m’entraîner, mais alors que j’avais prévu de finir mon apprentissage par la danse de l’air, la pluie se mit soudain à tomber abondamment, puis un premier éclair apparut dans le ciel, et l’orage se mit à gronder violemment. Je dû annuler mon programme … De toute manière, je reviendrai ici… sans doute demain matin. Une fois que j’aurai appris à voler, je me rendrai en mer pour attaquer un entraînement qui allait être beaucoup plus sérieux.
En attendant, il valait mieux rentrer, je jetai un coup d’œil à ma montre, il était déjà seize heures, je n’avais pas vu le temps passer. Je regroupai mes affaires et pris mon gilet pour me couvrir la tête, bien que de toute manière, j’étais déjà complètement trempé. La pluie s’abattait à présent à torrent, je me pressai de reprendre le sentier parcouru après avoir quitté la route, une route qui coupait cette immense forêt, et que seuls quelques camions empruntaient pour se rendre à la déchetterie situé beaucoup plus au nord, à l’aurée de la forêt. Un bruit de camion me signala que je n’étais plus très loin, et au bout de quelques minutes, je parvins à retrouver cette route. Il ne me restait plus qu’à la longer en direction du sud, pour retrouver la ville et l’arrêt de bus où j’étais descendu. Alors que je poursuivais ma course, un véhicule de couleur foncé passa devant moi dans l’autre sens, je le distinguais très mal sous la pluie battante, mais il m’avait semblé que le chauffeur avait légèrement ralentit en me voyant. Sans doute un automobiliste qui voulait me prendre en stop, en éprouvant une certaine compassion en me voyant courir sous la pluie. C’était rare d’apercevoir une voiture emprunter cette route, car à part les camions, personne n’avait de raison de l’emprunter, même les employés de la décharge préféraient se rendre à leur lieu de travail par la route nationale qui longeait la ville, qui devait être un chemin beaucoup plus rapide. Au bout d’une dizaine de minutes, j’étais enfin parvenu à l’aurée de la forêt, où l’on renouait contact avec la civilisation. Je me rendis à l’arrêt de bus en marchant tranquillement, je n’étais pas essoufflé mais mes chaussures étaient complètement trempées, mes chaussettes n’étaient plus que des éponges qui à chacun de mes pas semblaient s’essorer dans mes semelles avec un léger « schpouik ». J’avais bien fait de garder mes vêtements de sport, en conservant soigneusement mon uniforme de lycée et mes chaussures de ville dans mon sac. Comme j’étais seul à l’arrêt de bus, et que l’endroit paraissait désert, j’en profitais pour me changer rapidement, ne pouvant supporter une seconde de plus de rester dans cet état. Je me mis à l’abri des regards derrière un panneau publicitaire, jetant constamment un œil en direction de la forêt, dans la crainte qu’un homme surgisse entre les arbres et ne m’aperçoive. Le bus arriva juste au moment où j’eus fini de me changer et de vérifier si ma queue tenait bien en place. Je montai et m’installai confortablement à l’arrière, en respirant un bon coup, j’étais satisfait de l’après midi que je venais de passer.
Arrivé au centre ville, je dû descendre pour faire un changement à l’arrêt près du lycée. En descendant, je m’informai de l’horaire du prochain bus, et constatai que malgré l’accident de ce matin, le trafic avait pu reprendre mais beaucoup de retard s’étaient accumulés, certains horaires avaient dû par conséquent être supprimés. Résultat, le panneau à affichage digital, qui faisait défiler en boucle un message d’excuse de la société de transport, indiquait que le prochain bus n’arriverait que dans une demi-heure. J’hésitai un instant, puis voyant que la pluie s’était calmé, je décidai de me rendre chez moi à pied, je mettrai sans doute un temps équivalent à arriver chez moi plutôt qu’attendre à cet arrêt, et encore beaucoup moins de temps si je courrai. Cependant alors que j’entamai ma marche, je passai devant le cyber café du quartier, et m’arrêtai subitement. Je pris alors mon portefeuille dans la poche intérieur de ma veste, et ouvrit la fermeture éclair du compartiment intérieur où je rangeai mon argent. Je souris. Finalement, je me décidai à aller faire un tour au cyber café avant de rentrer, pour me détendre et m’amuser un peu, chose bien méritée après cette journée. A l’intérieur, il n’y avait pas grand monde, seulement deux ou trois personnes que la pluie n’avait pas rebutées à venir ici. Je ne fus pas étonné de trouver parmi ces personnes Kazuki. Après avoir effectué mon paiement auprès du gérant à l’accueil, je m’installai sur le poste qui se trouvait derrière lui. Kazuki, comme à son habitude, faisait complètement abstraction de ce qui l’entourait, totalement absorbé par son jeu vidéo favori. Le jeu en question était un jeu de tir, qui se jouait en réseau, et qui mettait en scène deux camps, des terroristes d’un côté et des anti-terroristes de l’autre. J’appréciais également beaucoup ce jeu, à vrai dire j’étais à la limite de l’addiction dans laquelle était plongée Kazuki. Heureusement pour moi, l’ordinateur que nous avions à la maison était loin d’être assez puissant pour jouer à ce jeu, à vrai dire il était surtout destiné à mon frère qui s’en servait uniquement pour faire ses recherches et travailler. J’étais aussi limité au niveau de mon argent de poche, tout cela m’empêchait donc de devenir vraiment accro. Mais lorsque j’avais assez d’argent, je le déboursai en venant ici m’adonner à ce jeu. Celui-ci m’avait donné une certaine passion pour les armes à feu, grâce à lui je fis connaissance avec quasiment toutes les armes existant dans le monde, les plus réputés, les plus reconnus, et ceux notamment, utilisés par les groupes d’intervention, l’armée et les forces spéciales. Je parcourus le web pendant seulement une dizaine de minutes, consultant mes mails et surfant sur mes sites et forums préférés, je ne voulais pas trop perdre de temps. J’enfilai le casque et lançai finalement le jeu. J’étais plutôt bon à ce jeu, mais je ne parvenais jamais à atteindre le niveau de certains joueurs, qui paraissaient tout connaître par cœur, le moindre endroit d’où l’adversaire pouvait surgir, la moindre zone où lancer une grenade pouvait faire un maximum de dégâts. Résultat, ces joueurs cumulaient sans arrêt les points en abattant leur adversaire avec une telle facilité que cela en devenait déconcertant, voire étrange. Kazuki était l’un de ces joueurs, il m’était d’ailleurs arrivé d’entendre qu’il était soi-disant l’un des meilleurs joueurs de ce jeu au japon, ayant participé à des immenses LAN-party avec des joueurs de toutes nationalités, et étant parvenus avec son équipe de joueurs sud-coréens à se classer parmi les meilleurs. La tête d’énergumène de celui auquel j’étais justement en train de penser fit subitement son apparition à côté de mon écran, penchant la tête pour me regarder jouer. Evidemment, il fallut qu’à ce moment là je me fis avoir par l’explosion d’une grenade bien placée.
Haha mais faut jamais s’mettre là pendant l’assaut, les anti-terroristes y t’explosent toujours à cet endroit, en plus, c’est pas bien de camper ! haha
Je retirai mon casque et me basculai en arrière sur ma chaise, avec un air frustré et énervé, pour lui montrer combien sa présence me dérangeait, il cessa son ricanement pour ne conserver qu’un léger sourire.
T’es sur quel serveur ? Ah ué j’vois lequel, attends j’arrive, on va s’amuser.
Kazuki se connecta sur le serveur, et rejoignit mon camp. Il ne tarda pas à mettre une raclée à lui tout seul au camp adverse. C’est ainsi que nous autres joueurs nous retrouvâmes au chômage, lui courant après lui pour récolter les miettes, ou affrontant les quelques adversaires qui n’avaient pas croisé sa route. C’était un peu trop facile mais je ne m’en plaignais pas trop, je préférais cela à la situation de se faire laminer à chaque fois, par des joueurs aux dons étranges et surnaturels, comme ce Kazuki finalement, mais lui, aujourd’hui, était de mon côté. Nous jouâmes ainsi pendant plusieurs heures, jusqu’à ce que le gérant du cyber café ne vienne nous sortir subitement du jeu, nous prévenant qu’il allait devoir fermer. Je jetai un coup d’œil à ma montre, 19h ! Le temps passait vite décidément. Je me frottai le visage et les oreilles, qui souffraient d’avoir supporté le poids et la pression du casque pendant des heures. Je me levai de ma chaise et me senti pris soudainement d’une lourde crampe au niveau des jambes et des fesses. Je fis quelques étirements tandis que Kazuki, sans doute beaucoup plus habitué à cela, prenait déjà la direction de la sortie. Je le retrouvai dehors, alors qu’il faisait déjà nuit, à l’arrêt de bus. Lorsque j’arrivai, il semblait très anxieux et de mauvaise humeur.
Fais chier ya plus d’bus qui passe. Le dernier y devait passer à 19h15 mais l’ont annulé ces cons. J’vais devoir me taper la marche jusqu’à chez moi
Ca fait pas de mal
Ué mais c’est pas ça le problème, jdois à tout prix être rentré avant mon père, l’arrive à 20h. Seul moyen, faut j’prenne le raccourci qui longe la forêt, mais à cette heure là c’est chaud, ya pas un chat sur la route, et pis ya pas d’éclairages, t’es obligé d’marcher dans le noir.
Je n’arrivais pas à y croire, le même type qui une heure plus tôt faisait son numéro de tueur en enchainant les points, sous un pseudo des plus prétentieux, se révélait être dans la réalité une grosse poule mouillée effrayée à la simple idée de devoir rentrer tout seul chez lui dans le noir. J’en riais presque mais je m’efforçai de ne pas le montrer.
Roo vazy fais chier, t’façon j’ai pas le choix
Je peux t’accompagner si tu veux
Hein ? Sérieux ? Mais t’habites pas de l’autre côté de la ville toi ?
Heu non non du tout, en fait ça va juste me faire un petit détour, mais si ça peut te rassurer d’être accompagné, je veux bien venir avec toi, de toute façon je n’aime pas non plus me promener seul dans la rue le soir.
Oh bah c’est cool mec, franchement t’es vraiment sympa
Nous nous mîmes en route, pendant plusieurs mètres, Kazuki essayait d’entamer la discussion avec moi, en évoquant les parties auxquelles on venait de jouer, mais voyant que je n’avais que très peu de répondant, il finit par s’arrêter et nous marchâmes alors tout en silence. Au bout de quelques minutes, nous arrivâmes sur la route tant redoutée par Kazuki.
Il fallait aussi que je me dépêche, mon père, lui, était déjà rentré du travail depuis bien longtemps, ils devaient tous m’attendre avec inquiétude, ils en avaient cependant l’habitude. Je commençai à voir se profiler de nouveau la ville au loin, les contours d’un pâté de maisons commençant à se dessiner sous la lumière des lampadaires. Tout à coup, je vis la route et la forêt s’éclairer subitement devant moi, d’une lumière blanche tout d’abord douce puis devenant de plus en plus forte, faisant disparaître l’obscurité dans laquelle j’étais plongé pour révéler sous une extrême blancheur les dessins des arbres et de la route entre lesquels je me trouvais. Je me retournai en direction de cette lumière, il s’agissait des phares d’une voiture, la première que je voyais passer. Il semblait avoir mis ses feux de route, ce qui était très gênant bien qu’il en avait parfaitement le droit étant donné l’absence d’éclairage, et le fait qu’il se trouvait seul sur cette route. La voiture commençait à se rapprocher dans mon dos, je fus intrigué par sa vitesse qui semblait ralentir de plus en plus. Continuant à marcher, je restai néanmoins attentif au bruit de cette voiture. Au moment, où celle-ci paraissait être arrivé à ma hauteur, je sentis qu’elle roulait presque à l’arrêt. Je pensais alors me faire interpeller par le conducteur, qui allait sans doute me proposer de me raccompagner, en me voyant seul sur cette route à cette heure ci. Cependant, je m’efforçai de ne pas tourner la tête, et de continuer mon chemin, de toute façon, j’aurai rien pu voir à cause de cette lumière aveuglante. Puis, voyant sans doute que je ne lui prêtai aucune attention, le conducteur sembla renoncer, il me dépassa puis accéléra pour arriver très vite au niveau du pâté de maisons au loin, il tourna à gauche et disparut. Je restai malgré tout quelque peu intrigué par cette voiture, je n’avais pas pu bien la distinguer mais elle semblait de couleur sombre. Quoiqu’il en soit j’arrivai au terme de cette route obscure, et je m’apprêtai à courir. A une bonne allure, je serai rentré à la maison dans un peu moins d’un quart d’heure.
Arrête-toi
Cette voix cassa soudainement le mouvement sur lequel je m’étais élancé, et me glaça le cœur.
Arrête-toi et ne te retourne pas
C’était une voix froide, assurée, que j’avais déjà pu entendre, me semblait-il, au cours de cette journée…
Mets les mains derrière la tête, et surtout, je ne veux voir aucun geste brusque
Mes jambes tremblaient, ainsi que mes mains, j’ignorai qui était la personne qui se trouvait derrière, ni quelles étaient ses intentions. Je suivis ses consignes à la lettre. Cependant, je ne pouvais m’empêcher de tourner la tête, pour essayer d’apercevoir cet homme.
Je te tiens enfin, sale démon.
Démon… c’était par ce mot qu’il m’avait appelé…
J’ai tout vu, je sais ce que tu as fait, je te préviens, si tu fais quoique ce soit de suspect, je t’abats sur le champ.
Sa voix parut tout à coup légèrement trembler, il n’avait pas l’air si assuré que ça finalement. Je tournai alors la tête subitement, et vit à travers l’obscurité une silhouette de grande taille… je reçus soudainement un violent coup dans le dos par l’extrémité plate d’un objet qui semblait lourd, sans doute la crosse d’une arme. Je me retrouvais projeté en avant contre l’herbe froide et humide, et me retournai aussitôt pour voir l’homme qui venait de m’assener ce coup. A travers l’obscurité, je pus voir qu’il portait une sorte d’uniforme assez étrange. L’homme me pointait avec son arme, un… Heckler & Koch MP5, équipé d’un silencieux, sans doute la version SD. Je compris qu’il ne s’agissait pas de n’importe qui. Je ne distinguai que les contours de son visage et de son uniforme, j’essayai tant bien que mal de le dévisager, mais dans cette obscurité, c’était chose impossible, qui plus est lorsque la teinte de ses vêtements semblaient absorber le noir, ce qui devait bien sûr être le but. Pourtant sur son bras gauche, avec lequel il tenait le manche de l’arme, quelque chose près de son épaule ressortait de son uniforme, une sorte de badge ou d’insigne.
Relève-toi
J’exécutai aussitôt son ordre, à vrai dire je ne demandai que ça. En me levant je pus distinguer un peu mieux son visage grâce au peu de lumières qui provenait de la ville au loin derrière moi, sans pour autant bien le discerner, pourtant cela suffit à me donner encore une fois une impression de déjà vu. Quand à l’insigne, il ressortait cette fois encore mieux, je pus quand à lui bien le distinguer. Il s’agissait d’une épée possédant deux ailes de part et d’autre qui se déployaient vers le haut, une banderole venait s’apposer sur la lame de manière perpendiculaire. L’on pouvait y lire l’inscription… Who… Who dares wins… c’était bien ça. J’ignorai totalement sa signification, ni d’où elle pouvait provenir. Il ne s’agissait cependant surement pas d’une unité japonaise, mais plutôt anglo-saxonne… L’homme voyant que je lorgnai sur cet insigne, parut avoir un léger sourire.
Ca suffit, retourne toi, et mets les mains derrière la tête, tout de suite !
L’homme avait beau parler sur une intonation froide et brutale, il se trahissait par des tremblements dans sa voix… de plus, son accent japonais comportait quelques petits défauts de prononciation qui semblaient trahir ses origines, sans doute anglo-saxonnes…… La lumière finit par se faire en moi.
Je t’ai dit de te retourner ! Et de mettre les mains derrière la tête !
Il braqua cette fois l’arme sur mon visage comme pour me menacer. Je pris peur et levai la main droite par réflexe pour lui demander de baisser son arme. Cependant, à ce geste l’homme prit peur soudainement, et se baissa subitement par réflexe. Voyant qu’il ne s’était rien passé, il parut quelque peu rassuré.
Baisse cette main tout de suite ! C’est un ordre !
Mais arrêtez de braquer votre arme sur mon visage
Je m’en contre-fiche !! Je t’ai dit de baisser cette main tout de suite, c’est un ordre !!
L’homme venait d’hurler de toutes ses forces, il avait complètement perdu son sang froid, de la sueur commençait à parler sur son visage.
TU LE FAIS EXPRES ?! BAISSE TA MAIN, OU JE FAIS FEU !!
Non arrêtez, ne me faîtes pas de mal
JE TE PREVIENS JE VAIS TIRER SI TU NE BAISSES PAS TA MAIN SUR LE CHAMP !!
Une lumière apparut subitement, j’aperçus alors très bien l’homme qui se trouvait devant moi. C’était bien lui, il avait revêtu un uniforme bleu marine très sombre, ses yeux étaient complètement éberlués, il respirait vite et à grands souffles, et ses mains tremblaient sur son arme. Alors que la lumière grandissait, on entendit soudainement une suite ininterrompue de cliquetis suivis de bruits étouffés, alors que des douilles s’éjectaient de son arme, mêlés à des cris de panique, de peur et de rage. Je sentis les balles m’atteindre et me retrouvai subitement projeté en arrière, alors que la lumière m’aveuglait complètement… Je m’éteignis au son d’un énorme cri de peur.