Cette fois-ci, comme on est face à une notion un peu plus précise que "badass", je vais essayer de clairement définir les critères que je vais utiliser pour définir mes votes. Et de ne pas voter en retard aussi (Edit : Ahah…)
On va ici juger les antagonistes, donc ceux qui s’opposent aux protagonistes des fics en question. Ce ne sera pas toujours facile à définir — cf le Wheelo que je proposais — mais je pense qu’on peut évaluer l’impact qu’on eut les antagonistes sur les protagonistes en question. Ce sera mon premier critère. Ensuite bien sûr, il y a l’aura de menace que dégage un antagoniste, est-ce qu’il est craint par les personnages ou même par le lecteur, est-ce que la force qu’il oppose au protagoniste est importante.
Et enfin, tout de même, ça reste un concours de personnage, donc je vais tâcher de donner des points aux personnages qui suscitent mon intérêt, que je trouve intéressant et approfondi.
Ceci dit, le classement :
Dabra, de La Déchéance du Héros
Encore une fois, j’arrive en retard donc je vais pas avoir à grand chose de nouveau à dire mais je m’en fous, je vais quand même faire mon paragraphe à la gloire de Dabra. C’est le meilleur antagoniste du forum, c’est tout. Il remplit tous les critères de l’antagoniste qu’il est beau, qu’on l’aime.
Évidemment, le plus important c’est l’impact énorme qu’il a sur le protagoniste de la fic mais aussi sur la fic toute entière. C’est peut-être un peu fort mais j’irais jusqu’à dire que Dabra sauve la Déchéance, qu’il lui donne ses lettres de noblesse, qu’il l’a fait rentrer dans la cour des grands et que sais-je encore. Dès son arrivée, il s’impose comme un personnage qui recèle plus que ce que nous, lecteurs, voyons. Parce qu’on a encore en tête le Dabra du manga bien sûr, mais celui-là balaiera vite cette image. À l’instant où il prends sa place de personnage principal, on découvre sa perfidie, sa malice. Et ça colle super bien, puisque le seigneur des démons, il a tout d’un démon biblique dans la tentation qu’il provoque tout comme l’horreur qu’il fait subir aux autres.
Et comme un bon antagoniste, il se concentre sur le protagoniste : Gohan. Il perçoit chez lui ce que les autres personnages ne voient pas forcément et il en joue. Bien sûr, il a commis bien d’autres choses dans la fic de Batroux, certaines qui n’étaient pas nécessaires pour moi, mais ce que je retiens le mieux c’est sa relation avec Gohan, la façon dont il le manipule, le guide, le tente, prends une place de plus en plus importante dans son esprit. C’est ce qu’on attends d’un parfait antagoniste.
Cerise sur le gâteau, cet antagoniste remporte une victoire, il a eu ce qu’il voulait. Il a précipité cette fameuse Déchéance et il a engendré bien plus de malheur ainsi qu’avec tout ce qu’il avait fait avant.
Même en prenant en compte tout ça, il reste un personnage intriguant. Ce n’est pas juste un bloc sur le chemin de Gohan, même pas un gâteau tentateur, c’est un vrai personnage. Avec des ambitions, des plans, des idées, dont on ne connaît pas tout car on est que rarement plongé vraiment dans son esprit.
Je sais qu’il est sûrement déjà en tête, mais je m’en fous, il le mérite dix fois.
8 points.
Wheelo, de La domination du docteur Wheelo
J’avais hésité à le proposer à cause des innombrables fics what-if qui ont l’habitude ici d’avoir comme protagoniste un méchant, ce qui pouvait créer des confusions quant aux rôles de protagonistes et d’antagonistes. Après avoir relu cependant, même si son importance est grandissante, la narration prends toujours garde à poser Wheelo comme étant l’antagoniste de cette fiction, du début à la fin. Son auteur précise même dans ses premiers posts qu’il ne sera pas le protagoniste. Je peux donc me permettre de persister et de signer : ce Wheelo est étonnamment bon.
Marthym utilise beaucoup l’ambiance de sa fic pour introduire et faire peser l’influence de Wheelo sur tous les personnages. Il n’est que très peu vu dans les premiers chapitres et pourtant il est dans toutes les têtes. C’est un peu facile mais ça marche extrêmement bien. Du fait de l’aura de mystère qui entoure le personnage, la menace qu’il représente n’est jamais complètement défini pour les lecteurs, donc on a tendance à se méfier de lui. Ce qui est un tour de force, car d’habitude on situe assez facilement le degré de menace des personnages qu’on observe, mais chez lui non, il faut attendre plusieurs longs chapitres pour ça.
En attendant, les personnages principaux se définissent tous par rapport à Wheelo, ce qui ancre d’autant plus son statut d’antagoniste principal, là où d’autres fics font l’inverse avec des ennemis qui se définissent par rapport au héros. Là, tout gravite autour de Wheelo et ça reste un personnage intéressant. Quand on le rencontre enfin, qu’on perçoit un peu mieux sa personnalité, ce n’est pas juste un bloc de mal qui veut dominer le monde. Il a des ambitions, des doutes, des intentions et des objectifs qu’on peut visualiser, tout en gardant sa part de mystère.
Chapeau.
5 points.
Broly, de CFC
Là aussi, pas mal de choses ont été dites dessus. C’est un très bon antagoniste, une façon surprenante de conclure cette histoire et une utilisation drôlement cool du personnage qui ne paye pas forcément de mine. Ici un peu comme dans la Déchéance, le personnage permet de donner un sens à tout le tome qui l’a précédé. Il conclut l’histoire en opposant une dernière force impossible à surmonter au protagoniste. Le Super Saiyen de la légende excelle dans le rôle et face à Freezer, ça ne peut que mieux marcher.
Son influence sur le protagoniste est clair, il permet à Freezer de revoir sa copie sur l’un des thèmes qui l’obsédaient pendant toute la fic : l’immortalité et le faire revenir vers un thème plus commun à Dragon Ball, la notion de parenté et d’héritage. Broly marque une grosse coupe dans la fic, c’est pas pour rien que c’est la fin d’un tome.
Jusque là, c’est presque du sans faute mais pourtant il a que la moitié des points de Dabra, pour une raison simple. C’est un personnage super chiant. Broly n’a rien de spécial ni de vraiment intéressant, c’est juste un bloc opposé à Freezer. C’est un très bon bloc et je critique pas son utilisation mais il ne peut décemment pas s’élever au-dessus d’un Dabra. Il a quelques traits tout de même, on sait qu’il hait Freezer, on sait qu’il hait son père, ce qui se rattache au thème, mais au-delà de ça, c’est une coquille vide.
Parfois, ça suffit pour un être bon antagoniste.
4 points.
Végétà, de DBT
L’idée qu’un antagoniste et un protagoniste soit grosso-modo la même personne est un cliché ultra-courant dans la fiction, même son application littérale — que ce soit avec des clones, des univers parallèles ou des voyages dans le temps — se retrouve très souvent. Ça n’interdit pas que ce soit bien fait.
Ici, il est difficile de faire plus importante la relation qui lie le protagoniste à l’antagoniste. Ce Végétà n’est pas le centre, puisque c’est lui qui est façonne dès le début de la fic par l’autre Végéta. Du coup, il a une aura un peu moins importante, mais ça n’en reste pas moins un personnage intéressant à suivre. Du fait qu’on connaisse très bien le Végéta originel, on n’est que curieux de voir ce qui arrive à celui-là et comment ça va au fur et à mesure influencer sa façon de faire, pour qu’il reste opposé à son double. Rageur, agressif et violent, il garde un bon moment les caractéristiques du Végéta que l’on connaît avant sa rencontre avec Goku.
Ce n’est pas l’antagoniste le plus vicieux, ni le plus puissant, ni le plus imposant, mais sa relation très particulière avec son double rend le personnage curieusement attachant et intriguant.
3 points.
Hilios, de L’empereur saiyen
Ici, il n’y a pas vraiment de personnage à évaluer, c’est plus un antagoniste, un obstacle, une épreuve, qu’un véritable personnage à part entière. C’est peut-être le premier gros arc de cette fiction et c’est celui qui marque la grosse différence avec le DB qu’on connaissait, il fallait donc un ennemi qui claque. Hilios, c’est ça, une menace absolue, lointaine mais qui gagne très vite du terrain sur les personnages que l’on suit.
En soi, il y a des choses très critiquables sur lui, notamment son but et l’origine de sa création qui ont été fait des milliers de fois. Il n’y a pas de gros twist pour nous faire changer d’avis sur le sujet, mais le fait d’apporter ça dans un contexte DB change suffisamment la donne pour que ça passe et les agissements du monstre suffissent à ce qu’on pense à autre chose.
C’est vraiment l’impression de menace qu’il dégage, qui change d’un seul coup l’ambiance et la forme de la fic, que je récompense plutôt que le personnage.
2 points.
Gero, de D’humains à cyborgs
Ce qu’il y a d’intéressant avec lui, c’est que connaissant le sort de C-17 et C-18, le lecteur sait ce qui les attends. C’est même écrit dans le titre, pour autant il faut du temps avant d’y arriver. Et pendant tout ce temps, l’ombre de Gero plane sur les deux protagonistes sans qu’on arrive à savoir quand il frappera.
Quand il le fait enfin, c’est avec tout l’horreur et la folie qu’on pouvait attendre d’un savant fou. La froide cruauté de la science qu’on arrête pas, couplé avec un désir de vengeance qui ne s’embarrasse pas de détails. C’est simple mais ça fonctionne très bien dans cette fiction, puisqu’on est plongé dans la tête des deux futurs cyborgs de toute façon. On subit cette transformation selon leur point de vue.
En soit, il n’y a que peu d’interaction avec Gero, peu de discussion sur ses plans et ses intentions mais comme le lecteur les connaît et que cela renforce d’autant mieux le côté aléatoire de cette violence un peu absurde, je valide.
2 points.
Bon, ça a pris un peu plus de temps que prévu. Blâmez Dabra.