par BejitaSan le Mer Mars 04, 2020 19:40
Pour reprendre une phrase elle dit:
"“As children we love the heroes, as adults we understand the villains.”
Et elle est totalement vraie, véridique. Et qui dit comprendre, ne dit pas forcément cautionner. C'est pas parce que t'aime Freezer, que tu cautionnes tout ce qu'il fait.
Les méchants ont l’avantage d'avoir plusieurs rôles iconiques et qui ont marqué les générations. Ils ont instauré des bases et des codes. Tu penses dans l'immédiat à des types comme Vador, Joker version Ledger, Ivan Drago, T-1000, Dracula, Hans Landa, etc, etc...
Ils ont crée l'intrigue dans un film, pour avoir un bon film il faut forcément un grand vilain, car si son charisme ne permet de pas contre-balancer aux attentions du bon, la production va faire un grand bon en arrière dans l’intérêt et suspens... on saura plus ou moins à l'avance ce qui va se passer...
Combien de fois dans la salle de ciné, j'ai pu prédire de A à Z le scénario, et par moment c'était flippant... pourquoi ? Car dans la plupart des cas, le méchant n'était pas à la hauteur du rendez-vous. Le grand méchant, c'est pas seulement celui qui va aider à tenir le film, et dont vous allez en parler longtemps après sa présence dans le film... c'est également un personnage creusé, qui apporte une vision différente de la situation, ses aspirations poussent à réfléchir, ou sinon son développement, ses intérêts, son look le laissent aller vers une certaine badassattitude, ou un sentiment de terreur, d'impact conséquent.
Il y'a également les monstres, créatures tenaces, qui amènent une angoisse, qui paraissent invincibles, et dont il faudra trouver une issue pour en venir à bout, ça peut vraiment prendre aux tripes.
Dans le meilleur des cas, son duel à distance avec le héros est d'un intérêt sans nom. Une symbiose, un duel à distance. Par exemple dans Bloodsport, j'aime la dualité entre Dux et Chong Li, deux champions hors paires, mais dans les deux côtés. Ça fait son effet, ils savent les deux qu'ils vont se retrouver en finale, ils savent tous les deux qu'ils sont des grands compétiteurs.
C'est que je préfère le plus avec le méchant, c'est quand il a une relation particulière avec le héros. Rocky/Ivan Drago c'est pas mal non plus.
Dans Final Fantasy, il en va de même avec Cloud et Sephiroth qui se connaissaient déjà et aurait pu être amis, ça ça tue.. Guts et Griffith... Il y'a rien de plus charismatique selon moi, une espèce de compréhension mutuelle.
En contre-partie l'anti héros, lui non plus n'est pas un plaisantin... Il a toujours cette particularité d'ouvrir le scénario d'une façon bien particulière... il a souvent ce côté en marge, mais qu'on ne s'y trompe pas... le décor va être fixé, et l'anti héros lui même est pris à contre pied, mais il tient... sur le fil, mais il tient.
Il est selon moi plus troublant que le bad guy, car contrairement à ce dernier, on ne sait pas où il en est en véritablement. On peut même le confondre avec un bad guy justement, mais il est plus subtil... C'est pas loin d'être mon personnage préféré dans une oeuvre... Je ne sais pas si on peut compter le nombre de grand anti héros, comme on peut compter le nombre de grand vilains...
Mais quand il est bien fait, c'est retournant...
Il y'a quelque chose de chimique...
Genre Al Pacino dans le parrain, en tant que Michael Corleone... ça te retourne dans tous les sens... sa progression progressive vers le mal, le pouvoir, la terreur... le type était un bon samaritain, mais progressivement il devient un monstre... capable de vouloir la mort de son propre frère...
De Niro dans ses meilleurs films (Raging Bull, Taxi Driver, Casino)... c'est des vrais performances d'anti - héros.
Di Caprio est pas mal dans le genre aussi. Il a été un peu le De Niro des années 2000... pas pour rien que Scorcese a une affection particulière pour lui.
Dans les fictions, il a ce côté bouleversant... Kira de Death Note, Guts, Végéta, Lelouch, Scar de FMA, etc...
Mais selon moi, sa popularité a réussi à exploser grâce à l'émergence des séries. Les séries ont pu vraiment mettre en valeur l'anti héros, pas que l'anti héros n'existait pas avant, pas qu'il n'était déjà apprécié... mais les séries ont réussi à les mettre sur le devant de la scène... Avec des retournements de situations, des épisodes et intrigues cultes...
Un grand épisode de Breaking Bad, te fera kiffer l'anti héros bien comme il faut.
C'est délicat. Car le vilain a littéralement marqué le cinéma en général, et bien entendu dans les mangas, les animés, la littérature, dans le roman, nous pouvons en sortir une pile de bad guys.
A contrario de l'anti héros, qui marche plus sur la pointe des pieds, par sa complexité, son absence de marqueur temps (il apparaît, disparaît, réapparaît, il y est moins indispensable dans un scénario en général) va peut-être moins marqué les esprits...
Tu peux discuter avec n'importe qui du méchant... pourras-tu discuter avec n'importe qui de l'anti - héros ?...
... mais son traitement, qui fait qu'on ressent même une déception quand il commence à devenir bon... fait qu'en tant que type de personnage, il figure parmi mes préférences véritables.
Un personnage qui ne vas pas finir de faire parler de lui...
L'anti - héros pour moi.
Je rajouterai que la Saga Namek est la meilleure de DB, car elle opposait Végéta à Freezer. L'anti héros VS Le Bad guy.