Avant tout je tiens à m'excuser du temps qu'il a fallu pour écrire tout ça. Je ne sais pas si je suis hors-sujet au final. En relisant mon texte, j'ai compris que je n'avais pas assez décrit et que les références étaient beaucoup trop nombreuses, surtout au début, ce qui peut gêner votre lecture. Enfin bon, j'aurai dû mettre le temps qu'il fallait ololol Je n'ai aussi pas vu de limitation de mots, et j'en ai fais plus de 4000 dans la fougue de ma jeunesse. J'espère que ce ne sera pas trop chiant. Désolé si ça gêne, même si ça ne prend pas en compte la qualité du texte ^^
Bonne lecture ?
* * *
Incroyable mais pourtant réel.
Alors que le Traître s’échappait du portail dimensionnel gangrené qu’il avait emprunté, il découvrait les plaines à perte de vue d’un monde que la Légion Ardente n’avait pas encore envahi. Mais à quelle distance se trouvait-il de l’Outreterre et du Temple Noir, son bastion principal? D’habitude, les voyages à travers les mondes demandaient des ressources des deux cotés du portail, mais ici il n’y avait rien aux alentours, pas même une seule et unique présence de démon. Bien qu’Illidan Hurlorage était intrigué par cette terre vierge de corruption – ou en tout cas n’en repérait-il pas visuellement pour le moment – il ne pouvait laisser ses armées seules au Temple. Il avait prévu de débarquer sur Mardum dans peu de temps et voler la Clé Sargerite, la seule capable de se déplacer sur tous les mondes conquis par la Légion démoniaque de Sargeras, mais s’il n’était pas là à temps pour commander l’assaut, qui sait ce qui adviendra...
Sargeras, était-ce lui qui avait transporté le maître des Illidaris en ce lieu ?
Impossible. Même le Titan noir ne pouvait pas dévier la trajectoire d’un portail comme cela, Illidan l’aurait compris plus tôt. Illidan contempla le monde à ses pieds et s’imagina que s’il avait eu plus de temps il aurait pu y établir une base. Après tout, il semblait qu’il y avait des habitants à quelques centaines de mètres de là et qui n’étaient pas de nature démoniaque. L’air y était difficile mais respirable, le ciel semblait n’en faire qu’à sa tête et ça n’aurait pas étonné Illidan qu’un seigneur élémentaire ne se soit amusé ici.
Alors qu’il perdait du temps en contemplations, le Traître entendit le son caractéristique du portail dimensionnel qui s’éteignait. Il se retourna et devina qu’il resterait coincé ici un certain moment, ou en tout cas jusqu’à ce que Kil’Jaeden, second de Sargeras et vieil ennemi d’Illidan, ne le repère et n’envoie des troupes ici. Il lui suffira de tuer quelques sbires et de leur voler leurs équipements. Ça le désolait de condamner un monde à la Légion mais ses objectifs étaient bien supérieurs : l’élimination de Sargeras et de ses bras droits pour faire tomber définitivement la Légion Ardente.
Il fallait maintenant qu’il trouve un moyen de se maintenir en vie avant l’arrivée de la Légion. D’habitude, ils ne mettaient pas plus de deux ou trois jours à le repérer et y envoyer quelques chiens gangrenés en éclaireurs. Illidan bondit et s’envola de ses terribles ailes démoniaques à une vitesse ahurissante en direction du village qu’il avait repéré. Il y a plus de 10 000 ans, l’elfe de la nuit qu’il était conclut un pacte avec Kil’Jaeden, qui en échange de ses yeux lui conférait une vision bien supérieure, capable de voir par delà le visible. Utilisant cette aptitude il comprit que les habitants de cette planète avaient remarqué sa présence : ils s’agitaient dans leurs maisons. Il avait été vu et donc se posa en plein milieu de la place du village. Après quelques secondes, un être à l’apparence vieillissante, tout vert de peau, possédants des antennes et affublé de pendentifs, dans une tenue typique – semblait-il – de cette planète, s’approcha craintif et lui parla :
-Comprenez vous cette langue ?
Illidan parut un instant étonné, mais il finit par se mettre sur ses gardes. Si cet être savait parler une langue aussi commune alors que sa planète ne comportait pas de trace de la Légion ou d’habitants du monde d’Azeroth, alors il y avait anguille sous roche. Peut-être la Légion était-elle bien débarquée ici ? Le Traître leva ses glaives de guerre d’Azzinoth ( deux superbes lames gangrenées qu’il avait dérobé à un démon d’une puissance phénoménale dont elles portaient le nom ) et rétorqua :
-Quel est le nom de ce monde ?
-Namek, susurra-t-il en reculant des glaives.
-La Légion Ardente a-t-elle déjà débarquée sur votre monde ?
-La Légion ? Non, je ne connais pas ce nom. Mais l’Empire de Freezer est arrivé il y a peu de temps par ici.
Freezer. Illidan n’avait jamais entendu ce nom, ni celui d’Empire. Il serait bien étrange que Sargeras laisse un de ses généraux envoyer une armée répondant au nom d’ »Empire ». Peut-être était-ce un groupe qui voguait dans la galaxie en quête de conquêtes. Une chance pour eux qu’ils n’aient pas encore rencontrés la Légion durant leurs périples. Faute de mieux, ils allaient affronter Hurlorage. Cela reviendra au même s’ils se montraient agressifs.
-Décrivez moi cet Empire et ses membres ainsi que leur chef.
-Ce n’est que récent, mais nous savons simplement qu’ils sont constitués de races de toutes les planètes conquises. Nous sommes un village assez reculé de Namek...
Tout comme la Légion. Avant même que le démon ne poursuive son interrogatoire, le namek finit par poser une question :
-Allez vous nous tuer ?
-Il faudra m’y obliger. Qu’est ce que vous cachez là-bas ?
La vision améliorée d’Illidan lui intima de regarder par delà les murs d’une maison imposante où plusieurs êtres semblaient prêts à se défendre. Mais le plus intriguant se voyait-être une sorte de sphère dont émanait une étrange aura magique d’une nature que le maître du Temple Noir n’avait jamais sentie. Il avança sans même faire attention au natif qui finit par tenter de le convaincre de ne pas avancer :
-Ce n’est rien qu’un trésor. C’est un héritage, n’y touchez pas !
Illidan pénétra dans la salle et découvrit un grand fauteuil blanc – certainement celui du dirigeant de ce village – au sommet duquel trônait une petite boule orangée avec deux petites étoiles rouges à l’intérieur. Le hic, c’était les deux guerriers, aux allures féminines pour l’un et masculines pour l’autre qui s’approchaient dangereusement de lui. La première le toisa :
-Je ne sais pas ce que vous êtes venu faire ici mais vous feriez mieux de ne pas entreprendre de troubler la paix de notre village et de notre planète.
-Je ne cherche pas à me battre, mais je ferai tout pour trouver un moyen de retourner à mes affaires. Que représente cet artefact sphérique ?
-C’est une Dragon Ball.
-A quoi sert-elle ? Je sens une puissance émaner de son socle.
-Pourquoi je te le révélerai ? Nous savons que des envahisseurs vont bientôt tenter de nous les dérober. Si vous désirez vous en emparer, vous devrez nous passer sur le corps !
« Ainsi il y en aurait plusieurs. Si une armée entière débarque sur un monde pour les obtenir, c’est que leur valeur doit être inestimable. Je ferai mieux de devancer ce Freezer. » pensa Illidan, s’approchant dangereusement du fauteuil.
La namek se téléporta presque devant lui et posa sa main sur son torse pour lui signifier de déguerpir, et l’homme éleva la voix :
-Nous sommes parmi les plus puissants combattants de cette planète. Prends garde à toi si tu oses faire un pas de plus !
Et ensuite, la guerrière sentit une chaleur affluer sur sa paume. C’était...du feu !? Les tatouages sur le corps du démon s’intensifiaient et un véritable petit torrent de flammes gangrenées décomposaient le poignet de la namek qui s’en étonna. Ni une ni deux, son compagnon s’élança pour tenter un uppercut d’une violence inouïe en direction du visage du chasseur de démons, mais un simple recul l’avorta. Le glaive de guerre droit trancha la jambe de son agresseur qui chancela et s’écrasa lamentablement au sol. Posant son sabot sur le crâne du vaincu, il dut supporter un kikoha projeté par l’autre main de la namek en plein dans le visage. Une entaille visible se marqua, mais bien vite se referma.
« Qu’est ce que cette force... »
Il avait déjà entendu parle d’une force étrange que certains pandarens appelaient le « chi », véritable incarnation de la force pure du corps, mais croiser cette race était rare, ainsi n’en savait il pas plus. Il trouvait cela intéressant mais devait mettre fin à ce combat au plus vite. Pour cela, il s’abaissa simplement pour esquiver la violente gauche de la guerrier, et planta ses cornes en plein dans sa poitrine avant de jeter le corps plus loin. Le premier guerrier mis à terre fonça dans le dos du démon, mais il se retourna et le décapita sec. Le seul détail qui intrigua Illidan était la présence d’une jambe régénérée. Une aptitude bien pratique, et si cette capacité de reformation de la matière était une habileté simple à entreprendre pour les nameks, peut-être le maître du Temple Noir pourrait en enrôler dans son armée.
Mais il fallait retourner aux affaires. Illidan attrapa la Dragon Ball qu’il put tenir dans une seule main malgré sa taille. Il sortit de la pièce devant le regard horrifié des personnes du village. Il s’amusa à les rassurer :
-Je ne sais comment mais ils semblent en vie. Adieu.
Il laissa dans son sillage une traînée de poussière gangrenée et se rendit aux cieux. Il avait maintenant deux choix ; repérer cet « Empire » ou chercher les autres Dragon Balls. S’il en assemblait un plus grand nombre, peut-être elles pourraient lui rapporter quelque chose, comme assez de puissance pour créer un portail entre ici et l’Outreterre. En concentrant sa vision spectrale, Illidan repéra plusieurs sources importantes d’énergie, mais aussi des forces similaires à celle de la boule qu’il gardait en main.
« Où me diriger ? Je ferai mieux de me renseigner sur ce que je tente de trouver avant de chercher à manipuler cette source d’énergie. Qu’est ce que... »
Alors qu’il pensait, une forme très intense d’énergie – la même que celle des deux nameks – émana d’une région lointaine. Si c’était ce Freezer, l’éliminer serait une option viable pour être le seul capable de faire la loi sur cette planète aux habitants plutôt faibles. Il fusa dans la direction de cette personne, mais en chemin, il vit dans l’eau à ses pieds l’émanation d’une autre Dragon Ball. Pourquoi ne pas y faire un détour ?
Alors qu’il ressortait de la mer, il ne détenait pas qu’un second artefact – gardé par la même main - aussi le corps à moitié noyé d’un reptilien en armure. Quelques secondes après, le cadavre d’un être humain rouge se laissa flotter, victime sous marine d’Illidan. Emmenant son otage jusqu’à la rive la plus proche, il le colla contre un mur et déposa les deux Dragon Balls sur le sable. Il débuta l’interrogatoire :
-Pourquoi cherchiez vous cette boule ? Et qui êtes vous ?
-Nous sommes de soldats du grand Freezer ! Il nous a envoyé chercher les Dragon Balls sur cette planète et je viens de la faire tomber dans l’eau ! pleura-t-il, affolé.
-Ainsi vous les connaissez...A quoi servent-elles ?
-Je ne sais pas !
-Devrais-je te forcer à savoir ?
-Mon maître dit qu’il veut faire un vœu en les rassemblant toutes, c’est tout ce que je sais !
Illidan écrasa le crâne du soldat contre la paroi et reprit les sphères, puis s’envola. Les vœux n’étaient souvent que des chimères, mais qui sait ce que cette planète regorge. La perspective de faire un vœu serait trop belle pour Illidan, mais peut-être le destin lui avait demandé de se rendre ici, si seulement cela existait. Illidan s’inquiétait quand même : il avait reçu une missive plus tôt, lui disant qu’un de ses généraux les plus puissants, Kael’Thas Haut-Soleil, qui avait pris le Donjon de la Tempête au nord de l’Outreterre, avait été tué par les héros de la Horde et de l’Alliance. Ce ne sera qu’une question de temps avant qu’ils ne parviennent au Temple Noir, mais s’il le fallait, Illidan défendra ses disciples Illidaris jusqu’à son dernier souffle. Leur mission était capitale pour l’univers entier.
Arrivé devant une habitation bien plus grande que les autres en haut d’une montagne, il se posa et utilisa sa vision améliorée. Il y avait quatre présences, et seulement une de dangereuse. Sans attendre, Hurlorage pénétra dans la battisse en posant les Dragon Balls à l’entrée. Dedans, un vieil homme obèse assit sur un trône – où une Dragon Ball siégeait – un autre d’âge mur, un dernier plus chétif et un enfant s’étonnèrent de la venue du démon. En s’interposant entre lui et les autres nameks, le deuxième engagea la conversation :
-Je suis Nail. Que voulez-vous faire au Doyen ?
-Je viens d’arriver sur cette planète et je cherche à retourner chez moi, mais je sais aussi que ces deux objets que j’ai trouvés peuvent accomplir un vœu. Est-ce vrai ?
-Ce sont des Dragon Balls et elles ne devraient pas être en votre possession. Êtes-vous Freezer ?
-Non. Ces boules exaucent-elles des vœux ?
-Vous n’avez rien à faire ici. Vous devriez retourner où vous les avez dérobés et les rendre.
S’étant impatienté, Illidan fit un pas en avant et glissa son glaive sous le menton de Nail :
-Réponds.
Le Doyen, craignant pour la vie de son fils, capitula et offrit ses informations au Traître :
-Le peuple namek garde en sa possession sept Dragon Balls gardées par chacun des plus grands villages. Une fois réunies, elle peuvent invoquer le grand dragon Porunga et exaucer jusqu’à trois souhaits. Si je meurs, les boules deviennent inactives. Je vous en prie, épargnez mon peuple.
Sur la défensive, et profitant de l’attention détournée d’Illidan, Nail esquiva et poussa la lame sur le coté avant de s’avancer et décocher un coup de poing en plein dans le nez du chasseur de démons. Celui-ci esquiva le coup de pied suivant sous les cris horrifiés du namek figurant et de Dende – car il s’avérait que le petit s’appelait Dende – et en profita pour propulser d’un coup de glaive le namek vers le mur qui s’effondra lorsqu’il le traversa. Finissant de le détruire, Illidan fonça armes en main pour tuer définitivement le namek mais il avait disparut. A ce moment là, Nail tira des cieux un kikoha énorme qu’Hurlorage peina à esquiver. Avec si peu de chances de s’enfuir, le démon s’envoya en l’air et fit reculer à chaque assaut l’humanoïde verdâtre en arrière. Ce qui dut arriver arriva, et Illidan planta une lame dans son torse avant de le projeter au sol. Atterrissant le coude dans son ventre, Illidan l’acheva d’un dernier coup de lame. Juste avant de rendre la vie, Nail cracha du sang et gémit :
-Fuis Dende…
Dommage, ce ne fut pas la volonté qui y était, mais ce ne fut pas la bonne personne qui entendit. Retournant dans la maison par le trou qu’il avait lui même aidé à créer, Illidan s’approcha du Doyen et du petit namek. Il s’empara de la Dragon Ball et partit rechercher celles qu’il avait déjà amassées. Plus que quatre. Le silence des trois autres nameks trahissaient quelque chose, et en y pensant, le maître du Temple Noir imagina que les dernières paroles de Nail avaient plus de sens. Il dit :
-Il y a autre chose que vous me cachez, n’est ce pas ?
Il regardait Dende. Finalement, le Doyen cracha le morceau :
-Vous ne pourrez invoquer le dragon qu’en utilisant la langue des nameks. Que comptez-vous faire avec vos vœux, si vous réussissez à invoquer Porunga ?
-Qui sait. Mais je n’ai rien contre votre race, même si elle est faible. Je verrai en temps et en heure. J’emporte ce garçon avec moi.
Ni une ni deux, Illidan jeta une boule sur Dende qui eut du mal à la rattraper avant de se saisir d’une main des autres et d’attraper le jeune avec ses autres griffes. Ses cris et ses pleurs, ainsi que de ceux du namek inconnus, agacèrent Illidan, mais il pouvait le supporter.
Ensemble, Illidan et Dende finirent par rassembler six des sept Dragon Balls en éliminant à chaque fois les gardes ou les voleurs de l’Empire. Au final, la quête mena le démon à un grand vaisseau d’où une puissance particulièrement maléfique se montrait.
« Je ne sais pas de quoi est capable ce Freezer, mais étant donnée la force que je perçois, il ne doit pas être aussi faible que les autres. Je vais cacher les Dragon Balls et attendre de l’avoir vaincu. » se dit il en commençant à creuser un trou.
Il dissimula donc les six artefacts sous la terre et projeta Dende sur un coté rocheux, où il y perdit conscience. Il n’aurait pu que le gêner. De soldats remarquèrent Illidan et allèrent prévenir leur maître. Certains ne réussirent pas. Pénétrant dans le vaisseau à leur suite, deux présences extrêmement démoniaques, sans pour autant être des démons, s’agitèrent au dehors. Leur présence passa par un chemin secondaire par dessus le vaisseau. Ainsi, il y avait une entrée différente, qui menait droit à Freezer. Ne prenant pas la peine de suivre les chemins, Illidan défonça les murs et finit par rencontrer un obèse monstre rose et un élégant homme à l’air efféminé, se tenant de parts et d’autres d’un fauteuil lévitant. Aucun doute, les bras droits de Freezer et ce dernier.
Ce fut le dirigeant de l’Empire qui débuta la discussion ;
-Ainsi c’est toi qui a éliminé tous mes hommes et volé les Dragon Balls ? Je ne suis pas d’humeur à jouer avec toi mais je te laisse une dernière chance de me les rendre.
-Autrement vous me tuerez n’est ce pas ?
-Tu es perspicace. Si tu ne m’avais pas autant ralenti j’aurai pu t’enrôler dans mon armée. Mais venons en au fait : où sont mes Dragon Balls ?
-Tu sauras quand tu m’auras abattu démon, moi non plus je n’ai pas de temps à perdre avec vous. Donnez moi la dernière boule et je vous laisserai la vie.
A cet ordre, le démon du froid se montra particulièrement énervé à en juger par la veine qui se manifestait sur son front. Il leva un bras et Doria et Zarbon s’avancèrent pour en finir. Le gros rose s’amusa à provoquer Hurlorage :
-Tu es obligé d’utiliser tes joujoux pour te battre ? Quelle lâcheté.
Les glaive de guerre d’Azzinoth n’étaient pas la source du pouvoir d’Illidan mais faisaient effectivement partis de sa puissance si importante. Il n’acceptait jamais les défis mais ici, il n’avait plus envie de se battre et n’avait pas le temps de jouer. Cependant, il avait envie de montrer à ce Freezer qu’il n’était pas un simple homme et qu’il avait à se soumettre rapidement.
D’un coup d’un seul, le maître du Temple noir projeta ses deux lames en plein dans le torse de Zarbon qui alla se planter dans le mur en crachant du sang, incapable de se dégager et déjà entre la vie et à la mort à en juger par les expressions de son visage. Le feu gangrené des lames putréfiait ses entrailles alors que le temps avançait.
-Tu vas le constater par toi-même.
Un coup d’ailes et la distance les séparant étaient nulle. Illidan planta les griffes de ses deux mains dans la graisse du mutant et ce dernier hurla de douleur. Il tenta d’agripper le crâne du démon pour le faire flancher, mais un coup de corne le contraigna à abandonner alors que les flammes démoniaques traçaient dans sa chair de bien mauvais augures. Il ne fallut pas plus de dix secondes avant que le corps de Doria n’explose dans un magnifique vert. Le Traître récupéra ses lames dans le torse de Zarbon, et son cadavre s’étala sur le sol.
Freezer ne bougeait pas. Ses lieutenants étaient morts et s’il appelait le commando Ginue, ils mettraient trop de temps à arriver. Il tenait la Dragon Ball en lévitation devant lui et c’est ce qu’avait vu Illidan. Le chasseur de démons avança nonchalamment vers le pod de son ennemi et tendit le bras pour s’emparer de la Dragon Ball. Alors que ses doigts allaient se poser sur elle, profitant de l’étonnante stupéfaction de l’Empereur, ce dernier souffla quelques mots :
-Tu vas payer pour tout ce que tu as fais ! et Freezer projeta d’un coup de poing ultra violent Illidan vers le mur, un cratère se forma d’ailleurs.
La Dragon Ball tomba sur le sol, et c’était là l’objectif d’Illidan de la récupérer. Mais le ridicule démon du froid se jeta sur Hurlorage en le martelant de coups d’un niveau bien supérieur à tous ceux qu’il aurait pu recevoir jusqu’ici. Au final, il s’en dégagea en bloquant l’un d’eux avec le plat d’un glaive de guerre et poussa le maître de l’univers en arrière. Claquant des ailes, Illidan se rapprocha et tenta de trancher dans son adversaire, qui esquiva avec peine, ainsi que tous les autres, car il était à son tour d’être enchaîné. De forces égales et de vitesses similaires, il serait compliqué pour chacun d’eux de prendre l’avantage rapidement. Ce fut alors que Freezer sauta en arrière et prit la pose en hurlant :
-Jamais personne ne m’a autant tenu tête, hormis mon père ! Tu vas comprendre pourquoi tu n’aurais pas dû m’affronter, insecte !
Son corps commença à s’élancer, pour atteindre au bout de quelques secondes une taille bien plus imposante que le nabot d’avant. Ses muscles se développaient aussi. De toute évidence, il se métamorphosait. Illidan aussi en était capable, mais il n’avait pas le temps de montrer toute l’étendue de ses pouvoirs à Freezer ; il tricha un peu et invoqua, esprits gangrenés de ses deux lames, deux élémentaires de feu jaune et vert qui attaquèrent le seigneur de maintes planètes. En fin de compte, il ne mit pas longtemps à s’en défaire, car il ne suffit que d’un kikoha pour chacun, mais cela donna le temps à Illidan de donner un coup de sabot dans la Dragon Ball et de briser la fenêtre pour s’y enfuir.
Une fois à terre, ayant rattrapé l’artefact de Namek en plein vol, il se dirigea à une vitesse étonnante vers Dende qui s’était réveillé et tentait de déterrer les autres Dragon Balls. Peu affolé mais étant quand même pressé par le temps, Illidan lui hurla en jetant la dernière sur le tas :
-Invoque le dragon ! Et il plaça une lame d’Azzinoth juste sous son cou, demande lui de tuer Sargeras !
L’incantation ne fut pas interrompue, car Freezer, bien que beuglant à s’en tordre le coup, n’atteignit pas le pauvre petit namek. Illidan s’était interposé, et jetant ses lames au sol et attrapant le démon du froid par la taille, espérant le retourner. Il y arriva presque mais Freezer était maintenant bien plus puissant : il le projeta au sol et l’y enfonça bien plus en l’écrasant de sa patte.
En arrière-plan, la nuit apparut, éclipsant les soleils, et Porunga s’étendit magistralement jusque dans les cieux. De sa voix la plus solennelle et magistrale, juste après la demande très craintive d’un Dende préférant satisfaire le désir étrange de l’assassin de Nail que de celui qui avait presque déjà commis un génocide, il dit :
-Je ne peux pas le détruire, il est bien plus puissant que moi.
On sentait presque une goutte de sueur s’animer sous sa tempe draconique. Mais tout cela, jusqu’à l’apparence du dragon, Illidan ne le voyait pas, écrasé par le démon du froid. Freezer hurla alors, un sourire déchirant ses lèvres :
-Rends moi immortel !
Rien ne se passa. Hormis la relâche d’attention de Freezer : s’étant soustrait à son influence pour une seconde, Hurlorage prit son inspiration et cracha une vague déchaînée de feu gangrené, une telle puissance projeta Freezer dans les airs, à plusieurs dizaines de mètres, et brûla complètement ses avants-bras avec lesquels il se protégeait. Récupérant ses lames, il agrippa Dende et l’emmena dans les cieux :
-Demande lui de créer un portail pour que je puisse rentrer au Temple Noir !
Quelle étrange vœu. Quoiqu’il en soit, ce ne fut pas cela qui empêcha le jeune natif de l’obtenir, le-dit portail se manifestant juste en l’air, proche des deux.
Illidan n’avait pas pu obtenir ce qu’il désirait, la fin de la Légion, mais il avait enfin un moyen de retourner aider ses troupes. Il vit à la seconde près Freezer détaler comme un forcené vers lui pour se venger, mais c’était trop tard. Illidan avait déjà disparu, téléporté dans une autre dimension. Dende s’écrasa au sol, inconscient. Freezer hurla comme le plus fou des êtres en voyant le portail gangrené disparaître. Il n’avait pas pu le vaincre !
-Rends moi immortel !
Encore une fois, rien. Peut-être que le petit namek pourrait l’y aider ? Fusant jusqu’à ce dernier il constata avec effroi le trou béant au beau milieu de son torse. Le garçon était mort, assassiné juste au moment de l’échappée du traître. Après une minute d’attente silencieuse, Porunga s’évanouit dans le néant. Les Dragon Balls se métamorphosèrent en pierre, et le seraient pour toujours, car poursuivant leur génocide, l’Empire décima les nameks.
Illidan avait anéanti le rêve de Freezer. Mais ce n’était pas important, car il était maintenant rentré au Temple Noir, face à son destin.
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Un coup de spoiler si ça intéresse les gens: