Un chapitre un peu plus long que les autres, beaucoup de choses à raconter ^^
Bonne lecture !
Chapitre 9 : La déchéance des rivaux
« -Merde, Merde, Merde ! Gohan est parti ! Et il est parti avec la seule navette capable de nous amener sur Namek. Comment allons-nous faire ? Demanda un Krillin tiraillé. Personne n’osait répondre. Tous étaient accablés par toutes ces mauvaises nouvelles qui se succédaient les unes derrières les autres, à un rythme infernal parfait.
-Attendez ! Goku y est allé sur Namek, quand il a ramené Dendé !? Elle est là notre solution ! s’exclama Yamcha !
-Tu as bien vu dans quel état il était tout à l’heure, je ne pense pas que pour le moment, nous puissions lui demander quoi que ce soit. Repris solennellement Krillin.
-Et si on le secoue un peu, tu vois ce que je veux dire ?
-A titre personnel, je ne pourrais pas le faire, enfin je ne pense pas arriver à décrocher un « oui ». Mais si tu penses pouvoir réussir, Yamcha, je t’encourage à le faire.
Krillin venait encore d’installer un long silence désolant.
Les semaines passèrent, sans que personne n’arrive réellement à reprendre un train de vie habituel. Mais paradoxalement, chaque jour se ressemblait. Tous nos guerriers étaient endeuillés, et passaient leurs journées à ruminer, à réfléchir, à ce qu’ils pourraient faire, à ce qu’ils auraient du faire.
L’entrainement assidu de Ten Shin Han n’avait plus autant d’intensité, il mettait moins de cœur à l’ouvrage.
Krillin vivant chez Muten Roshi, trouvait le temps extrêmement long, les divers rituels assez drôles, que son maître lui proposait à son insu, lui paraissait en définitive si monotone.
Yamcha vagabondait, ici et là, c’était la seule chose intéressante qu’il avait trouvé à faire.
Trunks profitait du foyer qu’il n’avait pour ainsi dire, jamais connu, en admirant et en appréciant, chaque furtif passage de son père, qui allait et venait entre le réfrigérateur, et la salle d’entrainement. Son père s’acharnait sur l’entrainement, revenant toutes les trois heures, avec des vêtements déchirés, Trunks remarqua, avec l’aide de Bulma que son père avait une idée en tête. D’ailleurs, c’est ce jour là qu’il annonça à sa mère, qu’il comptait rentrer dans son époque. Il en avait parlé avec Krillin, et l’ancien bonze lui avait, en quelques sortes, accordé sa bénédiction. Le départ était prévu pour dans deux jours, le temps que le garçon venu du futur puisse faire ses adieux en bonne et due forme.
Le lendemain, Vegeta avait attendu l’aurore pour se faire une petite escapade. Après quelques minutes de vol, il était enfin arrivé à destination.
Il se posa à la Verticale et cria : « Kakarotto ! Je suis venu prendre ma revanche ! Montres toi !» Scrutant les environs, il aperçut son éternel rival déambulé ne lui prêtant aucune attention. Le prince disparut et réapparut devant Goku.
« Je suis prêt à en découdre, je n’ai pas oublié ta petite phrase, « je suis beaucoup plus fort que toi » à ta sortie de la Salle du temps et de l’esprit », Nous allons voir si tu penses toujours ça ! » Goku lui passa à côté comme si de rien n’était, comme s’il n’avait rien entendu
« Ne m’ignore pas ! » l’attrapant par le bras droit. Goku s’arrêta, fit un geste du bras pour se dégager de l’emprise, mais l’adversaire ne le lâchait. « Tu ne t’en sortiras pas ! »
Goku ne répondit qu’un « Laisses moi. » auquel Vegeta s’empressa de rétorquer « Te laisser ? Te laisser pour mort, Oui ! ».
Un violent coup de pied gauche en diagonale partit du sol en direction de la tête de notre héros bien fatigué, le percutant de plein fouet. Le choc le fit partir, mais retenu par Vegeta, Goku fit juste un demi-tour, pour se faire percuté par un violent coup de coude dans le ventre. Vegeta le lâcha alors, se laissant tomber les deux mains jointes au sol, pour s’en servir comme appui, et asséner un coup avec les deux pieds joints, qui propulsa Goku sur plusieurs centaines de mètres en arrière. Le prince, se relevant, suivit la trajectoire, les deux bras en arrière, et le percuta très violemment, ce qui eut pour effet, un Goku s’écrasant dans le sol. « Transformes toi ! Ce combat n’est pas digne de toi ! ». Goku se releva difficilement, cracha du sang, mais ne dit mot. Il regarda Vegeta, mais il n’exprimait aucune animosité, aucun dégout, aucune envie de se battre. Cela rendit Vegeta furieux ! « Tu vas te réveiller ! » hurla t-il tout en se transformant en super Sayien et en lui fonçant dessus. Il le cogna aussi fort qu’il put, de ses droites, de ses gauches. « Réveilles toi ! ». Le Sayien à la tenue orangée, ne faisait que prendre des coups, toujours sans aucune émotion. « Mais que t’arrive-il bon sang ? » Vegeta pensa alors à une stratégie, qui avait déjà fait ses preuves. Tout en s’envolant dans les airs, toujours en regardant son adversaire en contre bas, il mit à bien son stratagème :
« Ce Combat n’est pas digne de toi, si tu ne veux pas protéger ta vie, si tu veux te laisser faire, pourquoi pas, mais nous allons voir si tu vas accepter de voir ta merveilleuse planète et ses habitants réduits à néant ! »
Vegeta se concentra fit exploser son aura, passa au niveau supérieur du Super Sayien, en Super Vegeta, Je vais annihiler toute trace de la Terre ! »
FI…
« Il ne réagit pas »
…NAL…
« Bouges toi, bon sang ! » pensa t-il tandis que l’énergie accumulée entre ses mains atteignait son maximum
…FLA…
« Il bluffe ! Jusqu’au bout il tentera de me faire passer pour un crétin! L’enfoiré ! »
…AAAAASH !!!
« Bouges, bouges, transformes toi ! Il ne bouge pas ! »
Goku ne bougeait pas de son petit cratère, le souffle de l’attaque faisait trembler la Terre, les arbres affolés, les oiseaux s’envolant de part et d’autres, seul Goku donnait l’impression d’être en parfaite harmonie avec ce qu’il se tramait, attendant l’instant, ou la déflagration énergétique allait l’emporter vers un monde soi-disant meilleur.
« ET MERDE ! » Brama Vegeta tout en reprenant la trajectoire de son Final Flash au dernier moment, pour lui faire éviter la Terre, et le génocide de tout ses habitants.
Le Kikoha prit la direction de l’espace, laissant quand même une marque bien visible sur place, quelques mètres de sol, quelques arbres et une bonne partie de la flore ayant totalement fondus. Trunks et Krillin arrivèrent dans ce paysage devenu chaotique.
Vegeta se calma, passa dans sa forme originelle, considérant son ennemi avec une haine et un dégoût non dissimulés, mais beaucoup plus intenses que d’accoutumée. Ses sentiments se transformant petit à petit, au gré des secondes en mépris. Pas ce mépris qu’il avait ressenti à leur première rencontre, à savoir « je te suis supérieur, et tu m’es inférieur », non, celui-ci était plus déroutant pour le prince, il se demandait, « Mais qu’es-tu entrain de devenir Kakarotto ? ».
« Vegeta tu es devenu dingue ? ! » s’empressa d’hurler Krillin, suivi par Trunks.
« Père, qu’est-ce que tu as fait ? ! »
Vegeta ne prit même pas la peine de répondre, cela n’en valait pas la peine. Il s’enferma alors dans son esprit quelques secondes, pendant que les autres, s’occupaient de Kakarotto.
« Mais que t’arrive t-il Kakarotto ? Qu’est-ce que c’était que cette situation ? C’était quoi ce visage apaisé, quand mon attaque te fonçait dessus. Aurais-tu vraiment aimé que j’en finisse, que je te tue, ou que je détruise la Terre ? Où est donc passé ton besoin de toujours protéger les autres ? Ta morale, ta plus grande faiblesse, où est-elle ? Où est passé ton esprit Sayien ? Où est donc passée ta soif de combat, l’envie, le besoin de te surpasser ? Kakarotto, j’ai failli perdre encore une fois face à toi, ce n’était pas la victoire que tu souhaitais, non c’était la défaite, c’était la défaite par la mort. Je suis presque tombé dans ton piège... »
« Laissez le donc. Il n’est plus qu’une coquille vide. » Sur ces mots Vegeta partit en trombe.
« Pfff » rétorqua Krillin.
« Aujourd’hui j’ai gagné, Kakarotto, et je n’arrive pas à me satisfaire de cette victoire… Elle a un goût amer.»
Krillin après s’être assuré, que Goku n’avait pas de blessures trop graves, s’en alla. Trunks quand à lui resta quelques minutes de plus.
Il s’assit près du père de son ancien mentor et lui dit ces quelques mots.
« Goku, je repars, demain, je souhaitais venir te dire au revoir, et surtout merci, grâce à toi, j’ai pu rencontrer mon père, j’ai pu acquérir la puissance nécessaire, pour faire de mon monde, un monde meilleur... Merci…Tout en se relevant, Trunks reprit son monologue.
…Je suis vraiment désolé de tout ce qu’il s’est passé. Crois-moi si j’avais su que ma venue dans le passé, chamboulerait autant, votre futur, je ne serais pas venu. Merci encore, et Adieu Goku…
Et Trunks partit.
Le jour du départ de Trunks, dans le foyer des Son, la tristesse et la colère de Chichi ne s’étaient toujours pas atténuées, au contraire, chaque jour, Chichi pleurait un peu plus, et quand elle ne déversait des flots de larmes dans les bras de son père, Elle se souvenait de sa vie de famille, des moments qu’elle avait vécus avec son petit Gohan, avant qu’il ne soit embrigadé dans les combats de son père. Goku, lui, errait dans les environs de sa maison, comme un fantôme, comme une entité damnée, condamnée à subir les tourments d’actes atroces perpétrés sur plusieurs siècles, que les neufs cercles de l’enfer prodigueraient. Depuis le retour de Goku ce fameux jour, ou Gohan avait fait ses adieux à sa maman, les époux ne s’étaient plus adressé la parole. Ils partageaient le même toit, mais comme deux parfaits étrangers.
Chichi souhaitait tout de même faire le premier pas, mais c’était vraiment trop dur. Son mari, elle l’aimait de manière inconditionnelle, le voir dans cet état de léthargie, lui harponnait le cœur un peu plus, elle aurait aimé pouvoir aller le réconforter, le prendre dans ses bras, le câliner, mais elle le tenait aussi et surtout, responsable du départ du fruit de leur union. Jusqu’à ce fameux jour.
Chichi souffrait de plusieurs maux, de violentes nausées, l’appétit qui s’amenuisait, des douleurs au niveau des seins. Elle avait mis sur le compte du choc émotionnel subi quelques semaines plus tôt, toutes ces afflictions. Mais des questionnements la taraudaient. Et si ses douleurs n’étaient pas dues au traumatisme, et si c’était autre chose… Elle demanda au médecin de la région de venir l’ausculter. Le toubib ne resta qu’une demi-heure. Guymao attendait dehors impatiemment. Une autre mauvaise nouvelle, pouvait achever l’homme, qui tentait, tant bien que mal de garder la face, et de soutenir du mieux qu’il pouvait sa petite fille.
Le médecin sortit de la maison, suivi par Chichi, qui ignora totalement son père, en quête de réponses. Elle se rapprocha de Goku, toujours assis contre un arbre, elle s’accroupit, lui prit le cadre qu’il tenait dans ses mains, et le posa délicatement à côté d’eux. Elle caressa, le visage meurtri par les coups, qu’il avait subi la veille, puis elle glissa ses doigts, entre les doigts fermes et puissants de son époux, il leva la tête, et lui adressa un regard, celui de Chichi était entre la tristesse, et une joie, qui essayait d’être dissimulée.
Elle plongea ses yeux dans les yeux de Goku, et lui dit très calmement et très sereinement ce qu’il se passait.
Il était 10h15, quand Trunks embrassa sa mère, avant de partir. Krillin était venu saluer son compagnon, en compagnie d’Oolong et Muten Roshi. Trunks était lui-même allé faire ses adieux à ses amis, Ten Shin Han, Chaoz et Yamcha. Dans les couloirs qui menaient au jardin, ou le jeune Métis-Sayien avait décapsuler sa machine à remonter le temps, Vegeta sortit d’une pièce, en sueur, le t-shirt, porté au doigt, derrière son dos, il passa devant les 6 personnes, sans dire un mot, puis il s’arrêta, sans se retourner, il interpela son fils par de brèves paroles : « Fils ! Le jeune homme se retourna, Bon voyage... ».
Le départ fut très émouvant, surtout pour la mère et la grand-mère du jeune Trunks, qui faisaient flotter un mouchoir blanc dans les airs, comme les femmes de marins le font, lors des départs. Krillin et ses colocataires de Kamé House, étalaient de beaux sourires, poings et pouces levés, en signe d’encouragement, et pour éviter que Trunks ne parte avec des regrets.
Trunks dans sa capsule, se sentait un peu fautif, malgré les bons sentiments que dépeignaient ses amis du passé, de laisser tout le monde dans cette situation de deuil, mais il fallait bien qu’il mette un terme au règne tyrannique des Androïdes dans son époque, pour qu’il retrouve un monde meilleur. La capsule s’envola, puis disparut instantanément.
Dans la journée, Krillin s’inquiétait de la santé de son ami d’enfance, et surtout de son comportement, il décida de lui rendre visite.
En arrivant, chez les Son, il ne vit pas Goku dehors, il osa alors, toquer à la porte de la demeure. C’était Guymao qui lui ouvrit.
« Bonjour Guymao, je venais prendre des nouvelles de Goku, il est là ?
« Bonjour Krillin. Non, il est parti.
« Hein quoi ? Mais pourquoi, mais ou ? » Krillin pensait de suite au pire, il faut dire que depuis quelques semaines, il n’était pas habitué à recevoir de bonnes nouvelles.
« Il est parti s’exiler dans les montagnes, quand Chichi lui a appris qu’elle attendait un enfant, cet espèce d’enfoiré a dit qu’il ne pourrait pas supporter un second échec, et qu’il valait mieux qu’il parte et il est parti... » Expliqua Guymao à un Krillin totalement effaré et abasourdi. Un Guymao enragé après son gendre, enragé de voir sa fille, pleurer encore, et encore, se vidant un peu plus de ses forces à chaque fois qu’un sanglot perlait sur l’une de ses joues, à cause de cet homme qui lui avait promis de rester à ses côtés, dans la richesse, comme dans la pauvreté, dans le bonheur comme dans le malheur, dans la santé, comme dans la maladie.