voila! on transitionne dans ce chapitre. demain je pense, je ferais un gros com avec toutes mes réponses aux commentaires que je n'ai pas encore traités, bonne lecture j'espère^^
Chapitre 52: Une ère sombre
Deux jours… Deux jours que le professeur Serax tentait de retrouver son nouveau Seigneur. Il était actuellement en suspension sur une petite plateforme volante, et avait de ce fait une position de choix pour regarder cet étonnant dôme. De la glace… Un kilomètre de glace. Enfin, en principe. Les soldats avaient tenté de l’effriter à coup de poing, puis avec des tirs d’énergies. Rien… Aussi paradoxal que cela pouvait sembler, la glace chauffait un peu, sans plus. En tant que scientifique, plus particulièrement en tant que plus grand expert galactique dans le domaine de l’énergie interne aux êtres vivants, Serax avait rapidement compris, après analyse, que le chef du Commando Impérial avait utilisé l’énergie qui lui restait pour… imbiber, faute d’un meilleur terme, l’air environnant. La glace qui en avait résulté était de fait imprégnée de l’énergie du Yiti. Et quelle énergie! Un chantier avait été mis en place. D’énormes laser industriels s’acharnaient à creuser en continu le dôme. Ça fonctionnait, relativement… En à peu près quarante huit heures de travail, on avait pu creuser un tunnel grand comme un homme, long d’environ cent mètres. Ça promettait encore de long jours de labeurs… et pour un résultat incertain. Nul besoin d’avoir le niveau du professeur pour savoir qu’une créature biologique, même un saiyen, ne pouvaient pas survivre congelé, sans air pendant autant de temps. Après avoir participé à ce coup d’état, plus par obligation qu’autre chose, d’ailleurs, le Phasm craignait de plus en plus d’ouvrir cette coquille gelée pour découvrir le cadavre sans vie de celui qui avait organisé tout ça. Et dans ce cas là, il craignait surtout le retour d’un autre saiyen, très en colère contre tout ce qui ressemblerait de près ou de loin à un traitre… Serax était un pragmatique, il l’avait toujours été, mais cela faisait quand même son deuxième changement d’employeur en moins de dix ans… Nul doute que cela pourrait jouer en sa défaveur. Une petite plateforme flottante s’approcha de la sienne. L’ingénieur en chef du chantier se trouvait dessus. Il avait sur son visage d’araignée un air étrange. Quand il fut à portée, le scientifique parla:
- Ou en êtes vous?
- Nous progressons. Et même plus vite que prévu depuis un certain temps.
- Comment ça?
- La glace fond d’elle-même.
- Quoi?
- C’est bizarre, je sais, mais on dirait que le cœur du dôme se réchauffe de plus en plus en plus. Je n’ai aucune idée d’où cela peut…
Il fut interrompu brusquement par un extraordinaire craquement, sec et puissant comme un tir d’arme à feu antique, en dix mille fois plus fort. Le dôme venait de s’ouvrir en deux sur toute sa longueur devant les yeux médusés des deux hommes. Après ce coup de fusil, le calme retomba un instant, avant qu’un bruit plus sourd et constant monte aux oreilles des spectateurs.
- Qu’est-ce que c’est?
- On dirait… un cri?
Et en effet, alors qu’un tremblement commençait à secouer la terre alentour, une curieuse lumière orangée commença à sortir de la faille alors que le cri augmentait en volume:
- aaaaaaaaa…
Des craquelures apparurent en tout sens sur le dome, emplie de la lumière qui devenait de plus en plus pure alors qu’elle virait au jaune puis… au doré…
- Aaah… aaa…
Silence.
- AAAAAAAAAAH!!!!
Le dôme explosa instantanément sous l’impulsion de la terrible puissance à l’intérieur, réveillée par la rage de ne pas avoir pu achever un ennemi juré, combinée à la frustration de l’avoir vu s’enfuir. Les centaines de tonnes de matière n’étaient rien face à cela. Des débris partirent en tout sens, reversant le matériel, s’envolant au loin ou blessant des ouvriers. Mais ce n’était pas fini. Un véritable ouragan de haine emplit l’espace à présent libre, alors qu’une créature en armure hurlait de toutes ses forces, brillant comme un phare visible à des kilomètres à la ronde. La tempête d’énergie dura longtemps, jusqu’à ce qu’enfin son origine reprenne ses esprits. L’accalmie tomba aussitôt quand la colère fit place à la surprise. D’où il était, Serax ne voyait qu’un point brillant, aussi commanda-t-il a la plateforme d’avancer, laissant sur place un ingénieur éberlué. À l’approche, il vit qu’il ne s’était pas trompé. Une énorme masse de cheveux dorés, trop lourde pour se soulever comme pour ses pairs. Une aura flamboyante de même couleur. Un nouveau super saiyen était né.
Sigis était une planète fort à l’écart du reste de l’univers, loin du cœur de l’empire. Elle était connu, mais ne représentait guère plus qu’un point sur la carte. C’était une petite planète au climat presque intégralement tropical, recouverte d’une jungle épaisse et luxuriante. Aucune denrée vraiment utile. Le bois peut être… Mais un matériaux si obsolète valait-il vraiment le coup d’extraction et de transport depuis un point si éloigné? Sans doute pas. D’après les registres impériaux, la planète comptait plusieurs dizaines de milliers d’espèces animales en tout genres, cent fois plus d’espèces d’insectes, et aucune vie intelligente. D’après les registres impériaux…
À la décharge des explorateurs de l’empire, il fallait bien avouer que l’on pouvait sillonner la planète en tout sens sans voir le moindre embryon de construction, ni capter la moindre onde produit par une quelconque technologie. Il y avait cependant un endroit, sous les frondaisons des arbres, qui n’avait rien de commun avec le reste de la planète. Camouflé par la nature, un immense temple, de pierre massive, trônait au fond d’une vallée profonde et spacieuse. Le monument était immense et d’une finesse rare. Répartis en de nombreux bâtiments, leurs toits couronnés de verdures, c’était une véritable ville de roches taillées. Pas la moindre technologie avancée qui puisse être repérable par scanner, tout les besoins de ce niveau étaient purement mécaniques, aussi ancien que l’ingéniosité elle-même. Il ne fallait néanmoins surtout pas croire que les habitants étaient des arriérés. Rien n’aurait été plus éloigné de la vérité. Première preuve, leur hangar à vaisseau. Et dans celui là, une petite navette impériale extrêmement modifiée, de laquelle descendirent un groupe de combattants épuisés.
Raditz contemplait ses mains noires enflammées d’énergies avec une mine grave et relativement étonnée. Même un intellect comme le sien ne pouvait assimiler un tel changement en quelques secondes. La puissance qu’il ressentait lui tournait la tête. Il entendit alors une voix dans son dos:
- S… Seigneur Raditz? Vous… Vous vous sentez bien?
Serax… Le Phasm avait toujours été un minable petit cafard pour le saiyen, et encore plus depuis qu’il avait reçu plus de connaissances que cet imbécile ne pourrait jamais rêver avoir. Ajouter à cela à présent l’incroyable niveau de puissance qu’il venait d’atteindre, et personne ne s’étonnera alors que le super saiyen ne lui accorde pas un regard. Tout juste déclara-t-il pour lui-même:
- Ainsi, une immense rage était la clé. Rien d’étonnant à cela en fait… Mais je n’aurais jamais imaginé que cela nécessite une telle haine. Vegeta… Petit salaud… tu te seras bien gardé d’en parler à un autre que mon frère… Et bien, je suppose que si ma victoire n’était totale, elle l’est à présent. Avec une telle puissance alimentant ma technologie, plus rien ne m’est hors d’atteinte. Je comprends Hilios à présent…
- Hum… Ruhum… Seigneur? P… Puis je vous parler.
Ah oui… le microbe. La créature la plus dangereuse de l’univers pivota lentement dans les airs pour fixer son regard émeraude sur le touuuuut petit scientifique insignifiant, qui se ratatina sur lui-même.
- Parle, Serax. Il vaudrait mieux que tu ais une excellente raison de m’interrompre dans mes réflexions.
- Je… Puisque vous êtes en vie mon seigneur… Il y a de très nombreuses choses dont vous devez vous occuper dès que possible et…
- Silence. Je n’ai que faire de ton laïus.
Lentement, le guerrier en armure laissa retomber sa colère, et en quelques secondes, reprit son apparence normale. Bien. Se transformer ne lui poserait plus de problème à présent.
- Allons entériner mon règne.
- Ou sommes nous? S’exclama Crakower en regardant autour de lui dans le hangar de pierre. C’est quoi cet endroit?
Etonnamment, ce fut Styx qui répondit:
- Kakarotto m’avait parlé d’un voyage que lui et l’empereur avait fait au début de son règne. Ils avaient, selon lui, trouvé un lieu tout à fait étonnant renfermant une communauté de moines combattants qui leur aurait enseignés plusieurs techniques. La dernière conquête de Vegeta soit disant. Ils n’ont jamais indiqués ou se trouvait ce lieu, ni donné plus de détails. Vu que seul le seigneur Vegeta connaissait ce lieu, je pense que ça pourrait bien être…
- Pardonnez moi, jeunes êtres.
Tous tournèrent la tête vers le nouvel arrivant et Vixen étouffa:
- Yr…!
Mais elle se retint à temps. Il était d’un blanc immaculé, de haute taille, mais ce n’était pas Yron qui se tenait devant eux. Un Yiti, à n’en pas douter, mais plus petit et mince que leur défunt chef. Il était vêtu d’une robe de bure fort simple, d’un bleu de saphir, et regardait tout le groupe surpris avec des yeux reflétant un calme et une quiétude surnaturelle. Voyant qu’ils restaient muet, il reprit avec un aimable sourire:
- Je me nomme Zeï, premier élève de Maitre Sigg. L’orageux Vegeta est déjà en train de s’entretenir avec lui. Maitre Sigg m’a chargé de vous informer qu’il vous offre à tous l’hospitalité pour le temps que vous jugerez nécessaire.
Il prit un temps de réflexion avant de terminer:
- Je dois également vous faire visiter le temple et vous apprendre nos règles de vie. Vous devrez vous y plier de la manière la plus strict. Dans le cas contraire, nous serions dans l’obligation de vous bannir, à notre grand regret.
Un faible marmonnement s’échappa du groupe:
- Pff. J’aimerais bien voir ça.
Zeï tourna son visage souriant vers la cadette du groupe qui venait de bougonner. À voir sa mine, elle n’avait sans doute pas prévue d’être entendue.
- Oooh. Je vois que Vegeta n’est pas le seul Orageux de votre groupe.
Et sur cette déclaration énigmatique, il ajouta:
- Suivez moi je vous prie.
Les travaux avaient déjà repris dans tout le palais pour tenter de réparer les terribles dégâts causés par le coup d’état. N’étant plus propre à la réunion des politiques, ce fut dans un immeuble hors de l’enceinte, les ambassades, que Raditz se rendit en vitesse. Serax l’avait averti de très nombreuses… dissensions suite à sa prise de pouvoir. Il pénétra donc dans la salle de réunion principale sans se faire annoncer, et provoqua un silence quasi-instantanée dans ce qui était auparavant une incroyable cohue. Près d’une cinquantaine d’ambassadeurs de tous horizons avaient afflués des systèmes les plus proches du centre de l’empire. Nul doute que très bientôt, il en arriverait des milliers d’autres. Cependant, Raditz avait parfaitement conscience de son avantage dans cette situation: eux n’étaient que des politiques, des grattes papiers sans la moindre masse musculaire. Lui, dans l’esprit de tous, était un des derniers représentant de la race la plus féroce qui ait jamais existé, et sa sinistre armure de métal noire rajoutait une véritable aura de menace autour de sa personne. Cinquante, cent, ou cent mille, il pouvait tous les balayer d’un geste, et ils le savaient. La salle était très grande et organisée comme les antiques cirques: une scène centrale et des « tribunes » en cercles surélevés, partagés en alvéoles privées. Le palais comportait aussi une telle salle, mais suffisamment grande pour accueillir des milliers d’ambassadeurs en même temps. Voyant que tous le regardaient avec une certaine appréhension, le saiyen sourit et se mit à avancer d’un pas tranquille vers le centre de la salle. La tension montait à chaque claquements métalliques, jusqu’à ce qu’enfin, il soit à destination. Très lentement, il tourna sur lui-même, s’assurant de bien regarder au moins un instant chacun des présents dans les yeux, avant de parler d’une voix forte:
- Mesdames et Messieurs les ambassadeurs! J’ai été informé au sortir du piège dans lequel les traitres m’avaient enfermés que vous aviez étaient nombreux à poser des questions et à vous dresser contre les récents événements. Je peux maintenant vous répondre de vive voix. Je vous en prie.
Un petit moment de silence passa, uniquement ponctués par les pas mesurés des gardes en patrouilles derrière les alcôves privées, jusqu’à ce qu’enfin, un petit ambassadeur au visage de poisson ne s’avance vers le vide central:
- Nous sommes ici pour obtenir des réponses, Seigneur Raditz! La rumeur s’est très rapidement répandue: l’empereur Vegeta est revenu parmi nous! Quelques heures plus tard éclatées la bataille qui a ravagée le palais, et l’empereur à été forcé de fuir! Nul ici n’est dupe, c’était un coup d’état!
Les clameurs remontèrent aussitôt, entourant le saiyen de toutes part. il laissa faire quelques minutes sans se départir de son sourire, puis leva soudain une main en l’air vers le rebelle. Un claquement soudain résonna dans la salle quand le vieil homme à tête de poisson sentit un fin fil d’énergie lui raser la joue, le paralysant sur place. Toute voix s’éteignit à nouveau, avant que la cible ne passe de l’effroi à la rage:
- C… C’est un scandale!! Une vrai déclaration de guerre envers le système de Tyra tout entier!! Vous allez devoir répondre de vos… ah!
Ce cri était sorti spontanément lorsque la main du tireur était apparu à un centimètre de son visage, le faisant reculer d’un pas par réflexe.
- Maintenant la ferme, vieux débris.
Le saiyen flottant dans les airs resta là à menacer le politicien, puis quand il sentit que ce dernier était prêt à s’évanouir, il recula et s’éleva au milieu de la pièce dans un silence de tombe. Là, il déclara:
- S’agit-il d’un coup d’état? Je réponds oui! Vegeta était un faible, un indigne, un ramolli! Il vous a conservé des droits, vous qui devriez déjà vous estimer heureux de vivre! Je ne ferais pas cette erreur. Un nouvel empereur vient d’apparaitre, et les choses vont largement changer. Avec moi, vous allez comprendre que vous n’existez que pour satisfaire mes exigences.
- Nous lutterons! Personne n’acceptera ça! Hurla une voix dans le tumulte qui venait de naitre.
- Vous et quelle armée? L’armée impériale est à ma botte, et bien plus implacable qu’elle ne l’a jamais été, soyez en sur.
- Vous ne pourrez pas vaincre toute la galaxie!
- Bien sur que si! J’ai vaincu Vegeta lui-même! Un être d’une puissance telle qu’il aurait pu réduire cette misérable planète en poussière comme un rien! Et de plus…
Soudain il s’enflamma d’or, devenant super saiyen devant la foule paniquée:
- JE suis le nouveau empereur super saiyen! Vous n’avez d’autre choix que de m’obéir à présent, ou je raserais vos mondes un à un!
Le choc qui suivit aurait pu dériver en panique mais:
- Pff… Mais pourquoi me fatiguer à vous convaincre? J’ai déjà mes projets pour vous. EXECUTION!!
Quand il eut lancé ce mot, cinquante soldats entrèrent par cinquante portes pour agripper un sénateur sans ménagement et lui écraser une seringue dans la nuque ou un endroit équivalent suivant la créature.
Les hurlements cessèrent en quelques secondes quand le mélange nano-technologique fit son effet dans le flux sanguin de chaque ambassadeur. Raditz grimaça cependant. Gaspiller une telle quantité de nanites pour de simples politicien le révulsait. Il ne pouvait pas se permettre de gaspiller une telle ressource, en tout cas pour l’instant. De toute manière, ça suffirait. Tout ces hommes et femmes étaient les représentant des plus puissants systèmes de l’empire. Avec eux dans sa poche, il pourrait être tranquille le temps que toute l’armée soit traitée. Et à se moment là, que pourrait-il avoir à foutre du bon vouloir de ses nouveaux esclaves?
Tout en haut du temple de pierre, on trouvait un véritable jardin intérieur. De larges ouvertures laissaient entrer la lumière qui filtrée entre les arbres et le camouflage de feuille de l’édifice, éclairant d’une douce lueur naturel les arbres fruitiers entourant le bassin muni de sa propre fontaine. Une incroyable sensation de bien être touchait immédiatement tout ceux qui marchaient sur les dalles polies autour de se paradis vert et bleu. À intervalle régulier sur les murs, de grandes ouvertures données vu sur la vallée en contrebas. Et c’était sur le coté de l’une d’elle qu’était appuyé un être au cheveux noirs et vêtu d‘une armure très ancienne partiellement détruite, la main gauche paralysée ramenée contre son buste. Il regardait d’un air éteint le paysage extérieur sans dire un mot, le bras droit appuyé sur le mur a coté de lui, replié au dessus de sa tête.
- Être en colère contre vous-même ne sert à rien.
Vegeta ne répondit rien, tout juste serra-t-il les dents en fronçant les sourcils. La voix douce, légèrement sifflante, reprit:
- Vous avez prit la meilleure décision dans la situation ou vous étiez.
Mais le saiyen n’était pas d’accord avec son interlocuteur. Il se tourna vers lui pour lui répondre:
- Comment pouvez vous dire ça? J’ai abandonné! J’ai laissé la galaxie à ce traitre! Comment pouvez vous rester aussi calme, Sigg??
L’éminent maitre du temple avança de quelques pas vers son nouvel hôte et entra dans la pleine lumière du jour. C’était un humanoïde très fin de corps, possédant une tête de serpent et des mains à trois doigts couvertes d’écailles bleues foncées. Il était vêtu comme ses autres disciples d’une robe saphir toute simple. Malgré son aspect menaçant de prédateur, il irradiait littéralement la bienveillance et le calme. Il entrouvrit sa bouche sans lèvre pour parler avec douceur:
- La colère ne sert à rien, elle ne fait qu’embrumer l’esprit. Faites le vide dans votre esprit, Vegeta. Calmez vous. Rappelez vous de ce que je vous avez appris, il y a tant d’années.
D’abord les dents serrées et le regard dur, Vegeta finit par obtempérer. À contrecœur, il ferma les yeux et laissa son esprit s’apaiser. Instinctivement, il mit en pratique les techniques de méditation qui lui avait si souvent permis de retrouver son calme. L’aura bleuté si caractéristique de son état apparut d’elle-même pendant quelques secondes puis s’estompa. Quand il rouvrit les yeux, il vit que le maitre serpent avait étiré sa bouche en un sourire approbateur.
- C’est parfait. Vous n’avez pas oublié. À présent que vous avez l’esprit libre, repensez à la situation. Un ennemi invincible, une armée piégée par votre frère de sang. Une planète entière contre vous. La seule solution était de vous échapper pour vous sauver vous, vos amis, et accorder une dernière chance à notre galaxie, qui en aura sans doute bien besoin dans les temps à venir.
- Tsh, vous ne comprenez pas, Sigg. J’ai abandonné et perdu mon meilleur homme. Mais ce n’est pas tout. D’après ce que j’ai compris des récits de mon groupe, et de ce que m’a dit Raditz, je suis arrivé au tout début du processus. Jamais plus je ne trouverai Raditz si « faible ». Il va continuer de prendre le contrôle de mon armée, et gagner de plus en plus en puissance avec le temps. Qui sait si j’aurais la moindre chance d’être à nouveau aussi proche de lui un jour? Et même dans ce cas…
Le désespoir commençait à revenir hanter le saiyen qui continua malgré tout:
- La technologie qu’utilise Raditz est incroyable! Je n’ai jamais vu ça! Il a absorbé chacun de mes coups, et même ma plus puissante attaque, comme un rien! Pire encore, il a retourné ma propre puissance contre moi. Il m’a rendu infirme! Je…
Il crut que son cœur aller s’arrêter quand il lâcha ce constat:
- Je n’arriverai pas à le battre… Je suis bien plus fort que lui, mais je ne peux pas le toucher. Lui par contre, peut me tailler en pièce tranquillement.
Il baissa les yeux et se retourna, noyé de honte, pour regarder à nouveau la vallée tropicale. La voix sifflante parla alors dans son dos:
- Et bien… Dans ce cas, il vous suffit de laisser tomber.
Vegeta se tourna brusquement, comme électrisé:
- Pardon?
- C’est sans doute la meilleure chose à faire. Vous l’avez dit, vous ne pouvez pas le battre.
- Je ne peux pas abandonner! C’est hors de question!
- Pourtant, je croyais que…
- Non. Je n’abandonnerais pas. Je vais… Je ne sais pas… Rester ici et m’entrainer le temps qu’il faudra. Je finirais par devenir suffisamment fort pour briser son foutu champ de force!
- Zz, zz, zz, zz.
Le saiyen haussa un sourcil en entendant ce son étrange, puis se rendit compte qu’il s’agissait du maitre serpent… qui riait doucement, satisfait.
- J’espérais entendre cela. Une telle détermination vous sera utile si vous comptez détruire la menace que représente ce Raditz.
Vegeta le regarda bizarrement, puis demanda, incertain:
- Vous… Vous pensez que c’est possible? Vous connaissez un moyen?
- Je ne sais pas. Peut être.
- Comment?
Sigg fit quelques pas vers le jardin intérieur et resta là, méditant. Puis il répondit:
- Vous possédez une puissance sans limite, Vegeta. D’hors et déjà, vous êtes incalculablement plus fort que moi. Mais vous ne savez pas vous servir de votre pouvoir.
- Pardon?
L’empereur en fuite se sentait blessé dans son orgueil. Lui? Lui qui avait passé toutes ses années à apprendre à maitriser, et même à sublimer la puissance qu’il possédait tout au fond de lui, ne savait pas utiliser sa puissance?
- Sachez que je peux aisément détruire cette planète si je le veux, vieil homme.
- Mais pas vaincre un simple être humain.
La colère surgit soudain sur le visage du saiyen:
- Ne vous moquez pas de moi! Comment pourrais-je vaincre une protection qui utilise ma propre puissance de frappe pour se renforcer?
Le serpent se retourna vers lui:
- En n’attaquant pas.
Là, le saiyen se sentit perdu:
- Hein?
Maitre Sigg se retourna pour lui faire face avant de continuer:
- Attaquez moi.
- Quoi?
- Tirez moi dessus, Vegeta.
- Vous avez perdu la tête? Vous voulez mourir?
Le sourire du reptile en robe de bure se fit plus ironique.
- Mourir de votre main? J’en doute fort.
La phrase tailla comme une lame dans l’égo déjà blessé de l’ancien prince des saiyens et empereur déchu. Il répliqua en se contenant difficilement:
- Si vous insistez.
Et il leva la main droite tandis que Sigg levait très légèrement la sienne en reculant la partie gauche de son corps. Il restèrent là pendant quelques secondes… et le saiyen fit feu. Une petite attaque sous la forme d’une boule d’énergie orangée fila droit sur le maitre du temple. Ce fut quand l’attaque arriva à deux doigts de l’impact que la cible de cette dernière réalisa l’incroyable. Sa main se leva à une vitesse folle pour que la paume aille se placer en biais devant la vague. Au moment ou l’énergie entra en contact avec la paume… elle glissa. Le maitre serpent se mit alors à décrire une série complexe de mouvements avec sa main, déviant la vague en tout sens devant lui, à quelques millimètres de sa peau. Quelques secondes suffirent pour que l’attaque perde en vélocité, tant et si bien que Sigg finit par présenter sa paume dirigée vers le ciel au saiyen, une sphère de puissance lumineuse flottant paisiblement au dessus. Vegeta était sidéré, et le maitre indiqua:
- Tout est une question de maitrise, de calme… et de paix.
- C’est incroyable…
- Oui. Je pense que cette attaque, aussi faible soit-elle pour vous, aurait bel et bien put me détruire. Mais les techniques que je maitrise m’ont permis d’accomplir cet acte. Je peux vous apprendre à les utiliser mais…
- Mais quoi?
- … en aucun cas vous ne pourrez utiliser correctement mon savoir si vous êtes en colère. Jamais un être Orageux n’aura la discipline et le calme nécessaire pour effectuer le mouvement que je vous ai montré.
- Humpf… La colère est tout pour moi. C’est et cela a toujours été le moteur même de la puissance d’un saiyen. J’ai appris à la canaliser et à détruire mes adversaires grâce à elle. Faut-il que je dise adieu à la plus grande partie de mes pouvoirs pour apprendre à dévier une boule d’énergie?
- Ça ne se résume pas qu’à cela. Vu votre potentiel, maitriser mon art pourrait vous rendre… invincible. Quand à la colère, elle n’est que le catalyseur, le moyen le plus rapide d’accéder à vos pouvoirs. N’avez-vous jamais envisagé d’essayer d’y recourir tout en étant en paix avec vous-même?
Et alors qu’il y réfléchissait, Vegeta dut bien reconnaitre que non. Ça ne lui avait jamais même effleuré l’esprit, durant toutes ces années. Pourquoi en aurait il eut besoin? C’était si simple pour lui d’utiliser sa colère, et il était bien assez fort pour vaincre ses adversaires comme ça. Mais tenter d’éliminer la colère de l’équation… c’était une idée… intéressante…
Raditz ouvrit la porte de la salle de soin du laboratoire souterrain. C’était une belle pagaille, mais l’essentiel fonctionnait. Serax marchait à coté de son souverain. Il l’avait amené ici pour lui montrer quelque chose d’important. Raditz ne put s’empêcher d’hausser un sourcil quand il vit celui qui flottait dans la cuve de soin. Passé la surprise, il eut un sourire cruel:
- Alors tu t’es fait battre Nappa… Tu n’aura pas arrêté de me décevoir. C’est consternant…
Le colosse flottait inconscient dans la cuve, vêtu de son seul caleçon. Il semblait parfaitement guéri mais ne bougeait pas. Ce fut Serax qui apporta la réponse à l’interrogation muette du nouvel empereur:
- Il ne vous entends pas, seigneur.
- Qu’a-t-il?
- Une lésion grave au cerveau, seigneur. Yron a frapper très fort. Il est dans un état végétatif, et il y a de très fortes chances qu’il soit mort cérébralement parlant.
Le diagnostic arracha un petit rire au nouveau souverain:
- Hé! Hé! Au moins, il n’aura pas perdu en intelligence. Dans ce cas pourquoi le gardez vous en vie? Il ne sert plus à rien.
- C’est que… Seigneur, je… j’ai pensé que peut-être vous auriez voulu le conserver, pour le guérir avec vos nanites peut être?
- Pff… Nous verrons ça plus tard. Et l’autre chose?
- Ah oui, bien sur, seigneur. Suivez moi.
Il passa dans la salle d’à coté, l’empereur sur les talons. Dans la nouvelle pièce, isolé dans un cube de verre, Rahab se tordait de douleur au sol, en silence.
- Et bien! Quelle bonne surprise! C’est vrai que Serax m’avait averti de ton changement de camp. Comment te sens tu, Rahab?
- J’ai… mal… Sérum… plus d’effet…
- Aaaah oui, la fameuse dégénérescence. Problématique, c’est sur.
- P… Pitié mon seigneur… Donnez moi du… sérum…
- Hum…
Le saiyen réfléchit quelques secondes, puis son regard s’illumina.
- Mais bien sur! Ouvrez la cage, je vais t’amener prendre un remède.
Revigoré par cette idée, le jeune homme se leva tandis que la paroi de sa prison s’ouvrait. Deux soldats vinrent le saisir en prenant bien soin de ne pas toucher ses mains et suivirent Raditz. Alors qu’ils entraient dans la nouvelle pièce, Rahab murmura:
- M… Merci mon seigneur m… mais? Qu’est-ce que…
Ils étaient arrivés dans la salle de soin de Nappa. Raditz lui lança un regard dément:
- Et bien? Tu voulais un remède? En voila un!
Et d’un simple coup de poing, il cassa la vitre de la cuve qui répandit aussitôt son contenu par terre, saiyen compris, sous les yeux horrifiés de tout les présents sauf un.
- M… Mais que voulez vous que…?
- J’ai étudié ton dossier médical, Rahab, et tu sais aussi bien que moi qu’il y a DEUX remèdes à ton mal.
- N… Non… Je refuse!
- Allons. Quel mal y a-t-il à ça? Tu ne veux pas mourir, non?
- …
- C’est bien ce que je pensais. Et bien, qu’attends tu?
Il fit un signe aux soldats qui jetèrent littéralement le jeune homme sur le colosse étendu. Rahab regarda le saiyen sous ses mains avec des yeux vides. Déjà, Raditz passait la porte en lançant:
- Nourris toi.
La porte se referma derrière lui, et lorsqu’il entendit un cri sauvage jaillir de derrière celle-ci, il ne put empêcher un petit rire.
Vegeta faisait face au maitre Sigg, réfléchissant aux implications de ce dont ils venaient de parler, puis dit:
- Ce que vous me proposez va nous prendre des années…
- Des années qui seront très dures pour la galaxie. Mais si cela vous permet d’arrêter le monstre qui souhaite la détruire, n’est-ce pas un petit prix à payer?
Il n’y avait pas vraiment d’autre choix… Et dans son esprit, Vegeta avait déjà accepté.
- C’est d’accord. Je me plierais à votre enseignement.