Lalilalo a écrit:Après il peut essayer de te piéger en te disant qu'il n'a jamais parlé de planètes et qu'on peut imaginer par exemple, qu'un point fixe dans le vide spatial, plus proche du Soleil que ne l'est la Terre sera néanmoins plus froid car le zéro absolu y régnera.
Qu'importe le point, pourvu qu'on soit dans le vide spatial ? C'est-à-dire qu'à 10 mètres du soleil (celui-ci n'ayant pas d'atmosphère, ou plutôt étant sa propre atmosphère puisque c'est une boule de gaz, à 10 mètres de lui je suis dans le vide spatial), je subirais une température de -273,15°C ?
Edit : En faisant des recherches, j'ai trouvé moi-même la réponse.
Ceci dit, la courbe de température près du soleil est bien connue:
Au centre, les modèles indiquent autour de 15 millions de degré (modèles théoriques, car personne n'a encore trouvé le moyen d'aller y faire une mesure). De mémoire, les photons (la lumière) émise au centre mettra près d'un millions d'années à atteindre la "surface", car vu la densité extrême de l'intérieur du soleil, les photons sont en permanence absorbés et réémis par la matière..
A la "surface", elle est encore d'environ 5500 degrés (tient, comme par hasard, la température de couleur de la lumière du jour...). Mais le soleil n'a pas de surface: c'est en fait ce qu'on appelle la photosphère, niveau ou la densité de matière diminue suffisamment pour que les photons émis (en tout cas dans la lulmière visible par l'oeil humain), puisse partir sans être absorbée, bref, le niveau ou le plasma solaire devient "transparent" aux fréquences visibles.
Les taches solaires sont à ce niveau. Elles apparaissent sombres par simple effet de contraste car la température n'y est que de 4000 à 4500 degrés.
500km au-dessus, dans ce qu'on appelle la chromosphère (qui elle émet essentiellement en Halpha, c'est elle qu'on photographie avec un filtre Halpha, mais cette raie est dans le rouge, à la limite de sensibilité de l'oeil humain, qui la voit donc peu), elle tombe à env. 4000 degrés, puis remonte sur les quelques milliers de km suivants jusque vers 10000/25000 degrés.
A ce moment, on arrive au début de la couronne, où la température remonte violemment à des millions de degrés (3 à 5). La couronne varie beaucoup dans son étendue, mais sur des ordres de grandeur de millions de km. Et à ma connaissance, on ne sait pas encore bien expliquer comment est provoquée cette énorme augmentation de température dans la couronne (mécanisme de transfert d'énergie nécessaire pour la stabiliser), même si la plupart des modèles s'appuient sur les lignes du champ magnétique du soleil. La couronne est extrêmement peu dense, mais c'est là que se développent les grandes protubérances et les "éruptions" solaires.
A noter qu'il ne faut pas confondre la température d'un milieu (= agitation des atomes qui s'y trouve) et l'échauffement par un rayonnement distant d'un autre corps qui se trouve dans le même milieu. Cela se constate tous les jours: un jour où l'air de notre bonne vieille terre est bien stable à 20 °C, un thermomètre mis au soleil sera chauffé par le rayonnement de celui-ci à plus de 40 ou 50 °. Tout simplement parce que la matière du thermomètre absordbe le rayonnement solaire de façon plus "efficace" que l'air transparent.
La peau humaine est particulièrement sensible à ce rayonnement infrariouge (qui véhicule la chaleur). C'est la sensation de froid qu'on a en hiver dans une pièce pourtant bien chauffée, mais qui comporte une grande baie vitrée refroidie par le froid extérieur; même si on se trouve à plusieurs mètres de la baie vitrée (effet dit de paroi froide). A l'inverse c'est aussi ce qui explique la sensation de tiédeur qu'on peut avoir à la fin d'une journée bien ensoleillée au printemps ou à l'automne, sur une terrasse ou près d'un mur en pierre: rayonnement infra rouge de la pierre chauffée par le soleil penandt la journée, alors que l'air ambiant est lui bien plus frais.
Dans le vide spatial (quelques atomes par mètre cube je crois), il n'y a plus l'effet tampon d'un gaz ambiant. Ainsi sur la lune la face d'un objet coté soleil doit pouvoir monter à plus de 100 degrés, tandis que sa face opposée sera ) -180° de mémoire (effet de réchauffement du sol lunaire quand même, sinon ce serait -270°. C'est l'un des problèmes à résoudre pour faire un scaphandre d'astronaute.
Donc, en gros, à 10 mètres du soleil, il fait -273,15°C (ou un peu plus puisque le vide absolu n'existerait pas), mais si on y met un objet, il aura vite fait de cramer par rayonnement.