Hop ! Avec beaucoup de retards, je vous poste le prochain chapitre, et je répond à quelques remarques ^^
broly97 a écrit:Pour tout te dire, je n'ai pa lu toute ta fic (quelques chapitres du premier tome, plus de tome du second), car l'idée que Freezer gagne m'avait rebuté au début. Toutefois j'ai changé d'avis et je me suis quand même mis à lire, et j'adore ton style d'écriture et comment tu tournes l'histoire et comment tu nous met dans l'ambiance (même si quelquefois je n'ai pu que survoler car trés pressé). Ainsi, j'ai décidé de suivre la parution du préquel.
Content que ce préquel te plaise, en espérant que ça te motive à lire le reste de la fic :p
Pensyves a écrit:Juste une question y a t'il des castes, sont ils multi-spécifiques , parthénogénétique ou pas et surtout ont ils des ocelles? Leurs ailes sont elles des Élytres pour les antérieures ou pas?
Ca fait plus d'une question ça :p Oui, il y a des castes, ils pratiquent partiellement la Parthénogénèse (La Reine choisit ou non si le gamète femelle sera ou non fécondé). Oui, ils ont des ocelles. Non, pas d'élytres.
Et pour Antarka et SuperIdle ; non seulement Persée est dans le même sac que Taris mais il faut savoir que son armure ne lui apporte pas beaucoup de force, elle lui permet d'avoir une meilleure vision d'un combat et de capter beaucoup plus de choses mais n'augmente pas sa vitesse ni sa force ^^
Chapitre 12 : Ses Majestés.« Je ne sais toujours pas ce qui s'est passé exactement, c'était comme … une immense lumière, et puis l'armée avait disparue. Comme s'il l'avait … vaporisée, voilà, vaporisée. C'était … c'était terrifiant. »
Lissantheus acquiesça distraitement, se resservant un verre et le sirotant dans le silence de mort que créait la cantine du vaisseau à une heure pareille de la nuit. Il n'y avait plus qu'eux deux qui ne dormaient pas et ne faisaient pas leur quart, même s'ils devraient le reprendre dans une heure exactement.
Cela faisait deux jours que la bataille s'était terminée, mais elle était encore dans tous les esprits, y compris les leurs. Trois camps s'étaient détachés dans les rangs des soldats ; ceux qui avaient rejoints sans poser de question la cause de Cold, le voyant comme un nouveau Tritios, en beaucoup plus puissant, ceux qui, comme Lissantheus et Pharos, avaient peur non seulement du Nihilien mais aussi de ce qu'il était en train de faire à l'univers, mais ils ne pouvaient pas lui désobéir. La troisième catégorie était sans aucun doute la pire aux yeux de Lissantheus : c'était celle qui s'était mise à prier, pas pour leur vie, mais pour Cold ; ils le vénéraient, certains comme un Dieu, d'autres comme un envoyé d'un Dieu. S'ils avaient put lui accoler le titre de dieu à la place de celui de Roi, nul doute qu'il l'aurait fait. Et le pire, c'est qu'ils étaient assez nombreux, Cold aurait presque pu se faire courronner Dieu, on se demandait bien pourquoi ce n'était pas encore fait.
« Je crois qu'on était tous un peu fou à ce moment, reprit le barman en préparant deux nouveaux verres, machinalement.
-Je crois plutôt qu'on a sauvé nos vies en gueulant autant que les autres. Imagines si Xarios ou Cold nous avait vu et qu'on n'était pas en train de hurler comme les autres. »
Le frisson qui parcourut le dos de son ami trouva sa résonance dans le sien ; personne ne savait exactement ce que Cold ferait à un déserteur, personne n'avait encore essayé, mais personne ne tenait vraiment à le savoir.
« Tu penses qu'il nous laissera partir maintenant qu'il a son armée d'insecte ?
- Il ne l'a pas encore … et même quand il l'aura, je ne pense pas qu'il nous laissera. »
Même après sa démonstration de force, il avait fallut quelques temps avant que les Muroriens ne se décident à réagir de façon diplomatique. Apparemment, Cold avait rencontré plusieurs émissaires qui avaient permis de régler la question ; l'armée de Muror s'était rangée aux côtés du monstre. Cependant, il lui restait encore une chose à faire, qui paraissait d'une importance capitale aux insectes : il devait rencontrer leur Reine. Cela se ferait dès demain, et alors, ils pourraient sans doute repartir de cette planète, mais pour aller où ?
« Tu crois qu'on va retourner sur Kishari ? »
La même question agitait Pharos apparemment, c'était en effet la première cible que Cold avait visée, il serait donc logique d'y retourner.
Lissantheus reposa brutalement son verre sur la table et haussa les épaules ; quelle que soit leur future destination, elle serait conquise sans le moindre problème avec l'armée que Cold venait de récupérer.
« Rappelez-moi pourquoi vous ne venez pas, déjà ? »
Le ton de Cold n'était pas vraiment menaçant, ni même contrarié. A vrai dire, il se fichait éperdument de la présence ou non du second à ses côtés lorsqu'il parlerait à cette Reine. Ce Xarios avait fait montre de grands talents pour la négociation, mais il n'avait pas besoin de négocier encore ; les insectes avaient pliés sur tous les points. Ils leur avaient fournis une armée et des vaisseaux de transports pour l'emmener ; ils avaient même acceptés de travailler sur une future flotte qui reprendrait le modèle du Redemption. Cold avait ce qu'il voulait.
Et pourtant, les insectes trouvaient le moyen de le retenir encore un peu, ils insistaient pour qu'il rencontre leur Reine. Selon Xarios, ils seraient capable de tout arrêter s'il ne le faisait pas, et même si Cold aurait put tout simplement faire un nouveau massacre, il avait préféré rencontrer leur fameuse souveraine. Après tout, ce serait l'occasion de lui expliquer qu'il faudrait qu'elle abandonne ce titre prochainement.
« La Reine ne tolère pas de parler avec un être de mon rang, Messire. Elle prétend que seul un Roi peut la rencontrer. Néanmoins, si vous insister, elle pourra sans doute faire exception pour cette fois.
- Inutile, je n'aurais pas besoin de toi, Xarios. Retournes aux vaisseaux et prépares-les. »
Cold ne jeta pas un regard à son second tandis que celui-ci s'inclinait platement pour aller accomplir son devoir, toujours suivit par l'immense brute qui lui servait de garde du corps. Sans attendre qu'il ait disparu, le Nihilien se mit en marche.
La cité centrale des Muroriens étaient immenses ; une immense butte de terre vu de l'extérieur, elle était en faite renforcée de diverses métal à l'intérieur. Les rues, si l'on pouvait appeler ça comme ça, étaient en fait des tunnels longs et sinueux, dans lesquels seules les insectes pouvaient se repérer correctement. Cold n'avait cependant qu'un chemin à suivre, et il pouvait aisément se repérer en suivant les soldats d'élites de la Reine, qui gardait le tunnel. Légèrement plus grand que les Muroriens normaux, ils avaient un torse développé et de grandes ailes pendaient dans leur dos, bien qu'ils n'en aient pas besoin pour voler. Leurs yeux étaient vides quand le Roi traversa lentement leurs rangs pour arriver jusqu'à la salle royale.
Alors qu'il s'apprêtait à découvrir une salle blindée de plusieurs couches de métal, ou décorés de milliers de pierres précieuses, Cold fut presque déçu de se retrouver dans une simple salle de terre et de roches sombres. La Reine était posée en son centre ; elle était immense, mesurant près de 4 fois sa taille en hauteur et beaucoup trop en longueur et largeur. Une petite tête triangulaire sur laquelle trois yeux s'étaient tournés vers Cold dès son entrée. Deux antennes qui faisait deux fois la longueur du Nihilien descendaient derrière. Son thorax était très fin et effilé, trois paires de pattes atrophiés y pendaient lamentablement, de même que les reliquats d'ailes dans son dos. Le plus impressionnant était son immense abdomen blanchâtre qui semblait palpiter.
« Sa Majesté Sérénissime vous souhaite la bienvenue dans sa demeure. »
La voix n'était pas sortie des petites mandibules qui s'agitaient frénétiquement sur le corps difforme, mais d'un autre insecte, beaucoup plus petit, qui avait surgit de l'ombre de ce ventre monstrueux. Xarios l'avait prévenu ; la Reine ne parlait pas leur langue, seuls ses enfants avaient appris à communiquer avec les autres espèces pour le commerce, elle n'avait pas fait l'effort d'apprendre un langage d'inférieur et s'était donc munie d'un interprète Une telle prétention chez un être d'une telle faiblesse, Cold en serait presque venu à la trouver amusante.
« Rappelle à ta Reine que je ne suis pas invité, je suis venu parce que j'ai vaincu. Qu'elle me jure fidélité et nous sortirons tous vivants et en bonne santé de cette salle. »
Le petit insecte ne sembla pas impressionné le moins du monde, il se tourna vers sa Reine et cliqueta un moment des mandibules. L'immense créature mit un moment à réagir, et c'est à peine si Cold pouvait entendre le bruit qu'elle émettait, mais son interprète sembla comprendre.
« Sa Majesté Sérénissime n'avait point l'intention de vous manquer de respecter, votre Majesté. Elle jure que son peuple vous servira à merveille et avec grand honneur.
-Fais-la jurer de me servir, moi. »
Là encore, l'interprète resta parfaitement insensible, se contentant de retranscrire ses paroles. La Reine répondit plus vite cette fois.
« Sa Majesté Sérénissime jure de vous servir, Roi Cold. »
Alors qu'il n'avait pas encore répondu, la Reine reprit, ses petites mandibules s'agitant frénétiquement. Ses trois yeux étaient fixés sur le Nihilien. L'interprète sembla étourdi un moment, puis s'inclina et dépassa en courant Cold pour quitter la salle. Trois gardes sortirent alors des parois de pierre et se dirigèrent vers la Reine. Le fils d'Eiser haussa un sourcil, se demandant un moment si elle avait le projet fou de l'affronter. Mais au lieu de cela, ils soulevèrent délicatement leur Reine, par l'abdomen, et la rapprochèrent de Cold. Les deux antennes changèrent alors de position pour se tourner vers le Nihilien. Enfin, une voix faible et rauque jaillit de la minuscule tête.
« Suivez-moi. »
Sans faire montre de la moindre surprise, Cold emboîta le pas de l'étrange cortège, qui prenait une autre sortie.
« Je croyais que vous ne parliez pas notre langue.
- J'aime laisser croire à nos invités que je ne m'abaisse pas à parler comme eux. Mais il est inutile de faire ça avec vous. »
Sans plus de commentaires, Cold suivit à pas lent, jusqu'à un balcon, taillé directement dans la roche, dans une partie sombre de la cité. De là, on pouvait voir loin à l'horizon ; les deux vaisseaux de Cold, ainsi que l'immense armée qui se massait non loin, et les vaisseaux Muroriens dans le ciel. C'était de gros barges rectangulaires, conçues essentiellement pour le transport de marchandise, mais Cold n'avait pas besoin de plus. Une fois la Reine posée et ses gardes repartit, elle souffla de sa voix faible.
« Vous n'êtes pas le premier de votre race que je rencontre. »
Cette fois, le regard rougeoyant du Nihilien se tourna vers elle, clairement intrigué. Néanmoins, sa voix resta extrêmement calme, elle n'avait pas besoin de savoir qu'il était intéressé.
« Qui donc ?
- Oh, j'ai oublié leur nom. C'était il y a … des millions d'années. Je n'étais encore qu'une jeune princesse à l'époque.
- Je croyais que vous étiez la première de votre peuple, celle qui a donnée naissance à tous les autres ?
- Je suis en effet la Reine de tous les Muroriens, mais je ne suis pas la première. Celle-ci est morte quand j'étais encore toute jeune. »
Cold resta silencieux un moment, il ne connaissait pas cette espèce, pourtant, elle avait côtoyé des Nihiliens ? Il lui fallait en savoir plus, était-ce pour cela qu'elle voulait lui parler.
« Comment avez-vous rencontré des Nihiliens ?
- Ce n'était pas votre nom, à l'époque. »
Cette fois, Cold eu du mal à dissimuler sa surprise ; cette Reine était une relique, de l'époque où sa race ne vivait pas sur Nihila. Xarios l'avait prévenu qu'elle était réputée pour être le plus vieil être vivant qui soit et que c'était elle qui avait enfantée tous les Muroriens, qu'elle était la première de sa race. Mais si ce qu'elle disait était vrai, cela la faisait remonter à une époque beaucoup plus lointaine.
« Nous étions plus nombreux en ces temps, reprit-elle de sa voix rauque. Nous détenions un immense Empire et nous avions une Reine sur chacun de nos planètes, sauf ici où vivait la Reine des Reines. J'étais sa fille, j'étais promise à une planète éloignée … Mais nous vous avons attaqués. »
Elle tourna son regard à trois yeux vers lui, il était impossible de savoir ce qu'elle cherchait à exprimer à travers les multiples facettes de ses globes oculaires mais Cold pouvait aisément deviner ce qu'avait subit son peuple à l'époque.
« Évidemment, nous avons été vaincus, mais vous n'étiez pas intéressé par nos conquêtes à l'époque. Et vous nous avez laissé en paix. Un émissaire est tout de même venu alors, il voulait en savoir plus, il nous as fait payer un tribut et, bien sûr, nous l'avons payé. Je me souviens de ce que je ressentais alors, vous aviez l'air si … puissants, et vous étiez pourtant si peu. Si l'on m'avait averti que vous apparteniez à cette espèce, croyez-bien que mes enfants ne se seraient jamais opposés à vous. »
Cold ne répondit pas ; personne ne savait vraiment comment vivait les Nihiliens quand ils ne portaient pas encore ce nom. Mais apparemment cela ressemblait beaucoup à leurs vies actuelles. Un détail le dérangeait néanmoins.
« Si ce n'était pas nous, comment avez-vous perdu votre Empire ? Et votre Reine ? »
L'insecte resta un moment silencieuse, puis lâcha, dans un souffle.
« Nous l'ignorons. La Reine des Reines est morte le jour où nous avons perdus contact. Elle a hurlé des heures durant avant que son corps ne lâche. On prétendait alors qu'elle a ressenti la mort de ses millions d'enfants à travers l'univers … J'ai tué les autres princesses pour prendre sa place, et depuis nous sommes restés sur cette planète. »
Elle resta silencieuse un moment, puis se pencha doucement vers Cold, ses antennes lui tournant autour.
« Nous étions le plus grand Empire qui ait jamais vu le jour, et nous avons été vaincu, en une journée. Aussi puissant que vous soyez, Roi Cold, vous rencontrerez un jour quelque chose qui vous battra. L'univers ne se laisse jamais faire, par qui que ce soit. »
Le Nihilien resta un instant sans voix, voilà donc pourquoi elle voulait le faire venir. Tout simplement ? Cold partir d'un léger rire, glaçant, avant de tourner son regard de sang vers la Reine.
« Votre espèce était faible, cela n'a rien d'étonnant que vous ayez été vaincu. Je pourrais vous écraser d'un geste de main, mais servez-moi bien et vous aurez la vie sauve. Continuez à pondre, Sérénissime, car je ne compte pas épargner vos soldats. »
L'immense insecte se contenta de fixer le Roi des yeux pendant un moment, puis un souffle lui échappa, et elle retourna son regard vers l'armée qui se formait peu à peu.
« Très bien. »
Sirad était exceptionnellement calme ce soir ; la ville planète semblait fatiguée. A moins que ce ne soit ces nouvelles vitre insonorisé qui lui permettait de travailler dans le silence parfait, tout en observant par le gigantesque hublot sa ville qui prospérait. Siago laissa s'épanouir un léger sourire en observant les vaisseaux qui naviguaient entre les grands immeubles blancs, puis il retourna au travail. Il avait un certain nombre de formulaire à vérifier avant de les signer.
Emporté dans son élan, c'est à peine s'il entendit le chuintement de la porte qui s'ouvrait. Heureusement, il perçut le claquement des bottes contre le métal, et le claquement sec qui se produisit quand l'invité s'arrêta.
« Monsieur le Président, commença Tiarès. »
C'était un être de grande taille, à la peau sombre, presque noir, et aux yeux d'un bleu intense. Ses deux longs bras malingres étaient repliés autour de son torse, tranchant avec son costume blanc.
Siago releva doucement les yeux de ses formulaires, sans lâcher le stylo-numérique qui lui permettait de les approuver.
« Tiarès, c'est un plaisir de vous voir, mais je présume que ce n'est pas pour de bonnes nouvelles. »
A vrai dire, Tiarès était le secrétaire qui s'occupait de relier les informations qu'ils recevaient en provenance de l'Espace Profond, et en ce moment, c'était plutôt agité selon ce qu'il savait.
« Oui Monsieur, nous avons de gros problèmes. »
Siago se contenta de lui sourire doucement ; les nouvelles de l'Espace Profond ne l'intéressait pas beaucoup, il avait toute une République à gérer et des centaines de mondes qui attendaient son avis sur des milliers de questions. Néanmoins, il prenait bien garde à surveiller ces mondes indépendants, surtout ceux là. Le Président reprit ses signatures, faisant signe à son secrétaire de s'asseoir.
« Laissez-moi deviner, ce sont encore ces Merecastiens ? »
Tiarès s'avança brusquement jusqu'au bureau et posa brutalement les mains dessus.
« Non, c'est un autre fou qui s'est déclaré Roi … On prétend qu'il se dit venir de Nihila, et il s'appelle Cold. »
Cette fois, le stylo-numérique s'immobilisa brusquement et les yeux sombres du Président se tournèrent vers l'officier. Il avait l'air on ne peut plus concentré quand il reprit.
« Est-ce sérieux ?
- Il a réussit à faire plier un peuple d'insecte qui possède une grande armée, selon nos informateurs, il a fait ça seul.
- Muroriens … Ce n'est pas leur alcool que nous achetons à prix d'or ?
- Si Monsieur, heureusement, nous ne commerçons pas directement avec eux, Cold n'a pas encore nos coordonnées, je ne suis pas sûr qu'il sache pour nous. »
Siago se releva doucement, deux de ses bras venant gratter son double menton, il avait cette fâcheuse habitude quand il réfléchissait. Finalement, un autre bras vient activer l'interphone et composa un numéro long, et confidentiel.
« Monsieur ? Répondit une voix féminine.
- Générale. Amenez-moi Taris. »