Un côté humain

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Un côté humain

Messagepar Baddy le Dim Oct 20, 2013 21:20

Salut tout le monde !

Je ne sais pas si ça intéresse qui que ce soit mais voilà, en ce moment, petit coup de mou, j'ai pas tellement de temps pour dessiner ça me démotive un peu... (Mais pas d’inquiétude, c'est les vacances !) et donc, j'ai eu envie d'écrire une petite histoire sur DB pour me changer un peu les idées, rien de bien ambitieux, je voulais juste me faire plaisir ! :)

L'idée de base concerne C-18 et Krillin, et surtout C-18 en réalité. J'ai eu envie d'explorer ses pensées, ses états d'âmes pendant son évolution de "machine tueuse" vers "maman attentionnée" et surtout de développer un peu les méandres de sa relation avec Krillin, comment ça a pu marcher entre ces deux-là, tout ça... Pas un truc plein de fights over-cheaté de la mort, des ssj 42568 et j'en passe... Non, une petite nouvelle psychologique, ma vision de ce qu'aurait pu ressentir C-18 par rapport à sa condition de femme-robot etc...

Donc voilà, j'ai commencé à réécrire la toute première apparition des cyborgs, pour poser les choses tout doucement... ça fait très longtemps que je n'ai pas écrit une vraie nouvelle, me concentrant sur des équations ou des études de textes depuis quelques années, et je compte sur les éventuels lecteurs pour d'emblée me dire ce qui ne va pas (ou même ce qui va, je prends !) Voilà voilà, trêve de bavardages, voilà le prologue, et si il y a des amateurs, je pourrai poster la suite ici :D (Sinon, je la garde pour moi, tant pis ! :lol:)



PROLOGUE


"Tu ne me connais pas. Je ne me connais pas moi même... Et on ne peut pas espérer construire quelque chose dans ces conditions. "



Ouvrir les yeux. Pour la première fois. Depuis combien de temps ? Elle n'en n'avait pas la moindre l'idée... C'est étrange... C'est comme se réveiller après une fête un peu trop arrosée, on se demande où on est, qui on est, pourquoi on est là, allongé sur une moquette délavée et couverte de miettes de chips... Elle ne parvenait pas à se souvenir, ni de son nom, ni du visage du vieillard qui se tenait debout devant elle, ni de rien. Elle avait seulement une chose en tête, une chose qui prenait tant de place que son identité ne se résumait qu'à un objectif : tuer SonGokû.



Le vieillard restait planté devant elle, beuglant des ordres qu'elle ne parvenait pas encore à entendre distinctement. La jeune femme identifia tout à coup le vieil homme, ses 5 sens se mirent subitement en marche, et elle parvint à se rappeler des choses. Elle tourna la tête sur sa gauche et reconnu un jeune homme aux cheveux longs, aussi noirs que les siens étaient blonds. Ils avaient les mêmes yeux en amande, le même nez légèrement en trompette et la forme de leurs bouches était sensiblement identique quoiqu'un peu plus pulpeuse pour elle. Leurs regards se croisèrent, les jumeaux se firent un léger signe de tête avant de sortir ensemble de leurs cercueils de fer et de faire face à celui qu'ils ne connaissait que comme leur créateur, et par la présente leur maître. Mais au fur et à mesure que les secondes passaient, le peu de souvenirs que les deux jeunes gens avaient conservé refaisaient surface: ils revoyaient par bribes certains moments de leur vie, leur vie qui ne commençait qu'avec leur rencontre avec le Docteur Géro. Une vie, ils en avaient une avant. Et ils en étaient parfaitement conscients. Ils savaient tout les deux que ce vieillard qui osait leur donner des ordres la leur avait prit, ils pouvaient le revoir, lui debout en blouse blanche et eux allongés et ligotés sur deux grandes tables d'acier. Ils se souvenaient de lui, répétant sans cesse la même phrase:

« Ne vous en faites pas mes enfants, bientôt vos souffrances d'humains ne seront plus qu'un mauvais souvenir. »

C'était faux. Ils n'en n'avaient aucun souvenir. Mais ils savaient que ce salopard les avait transformés en machines à tuer sans émotions. Du moins dans la théorie. Car les émotions étaient bien là: une haine sans précédent pour ce vieil excité qui jacassait toujours plus fort, un profond dégoût, mais surtout une certaine jouissance , comme deux gamins qui auraient découvert un nouveau jouet... Ils ressentaient la puissance, ils la sentaient courir dans leurs veines, ils savaient que d'un revers de main ils pourraient faire taire ce vieux débris. Mais le jeune homme avait envie de jouir de ce moment, de profiter du désarroi du vieux, qui lui semblait bien trop agité.
La jeune femme regardait son frère, planté devant le Docteur Géro. Elle avait beau chercher au plus profond de sa mémoire, rien ne lui revenait, si ce n'est que ce vieux fou de Géro avait tout de même pris soin de lui donner un nouveau nom. C-18. Une lettre, et un numéro. Voilà tout ce qui constituait l'identité de la jeune femme, en plus d'une mission qui, chaque fois qu'elle essayait de penser à autre chose, lui revenait, martelant son crâne comme une violente migraine.
La jeune cyborg s’avança en direction de son frère, un sourire malsain au coin des lèvres. D'un pas lent mais assuré, elle se planta à la droite de son jumeau, et fusilla le Docteur Géro du regard. Le jeune homme jeta un coup d’œil en direction de sa sœur. C-17 et C-18. Voilà donc tout ce qu'il leur restait. Un malheureux numéro de série... Il bouillonnait de l'intérieur. Mais pas seulement... il jubilait aussi. Le vieux scientifique observait ses créations, méfiant...

« Bonjour Docteur Géro, finit par articuler C-17.
- Bonjour Docteur Géro, renchérit sa sœur du même ton platonique.
- C-17... C-18... Vous me reconnaissez... ?
- Bien sur, Docteur. Vous êtes notre maître. Notre créateur. Nous vous devons tout.
- Mmmh... Il semblerait que vous soyez on-ne-peut-plus obéissants cette fois. Je vous ai donc bien réparés, moi qui était effrayé du résultat... »

Le jeune homme sourit. Il est vrai que dès leur première activation, C-17 et C-18 avaient montré des signes de rébellions. Sûrement qu'à l'époque déjà ils voulaient faire payer ce vieux gâteux. Il remarqua que Géro tenait dans sa main gauche une petite télécommande. Il la reconnu immédiatement. Mais il nota également que le Docteur Géro n'était plus ce qu'il avait été jadis... Ses capteurs ne lui indiquaient aucun signe d'énergie. Il s'était donc infligé ça, à lui même ? « Pauvre fou... » pensa le jeune cyborg.

« Vous êtes vous aussi devenu l'un des nôtres à ce que je vois, Docteur.
- Oui... La vie éternelle m'est désormais acquise... mais passons ! Dehors, derrière cette porte, toute une meute de petits chiens enragés m'attendent, ils sont avec SonGokû ! Je veux que toi et ta sœur vous les anéantissiez ! Maintenant ! Ils ont déjà eu C-19, et je ne veux pas y passer !
- Entendu, firent ensemble les jumeaux. »

Géro se tourna vers la porte, qui tremblait de plus en plus fort au fur et à mesure que les amis de SonGokû se relayait à tenter de l'enfoncer. Le jeune homme tourna la tête en direction de sa sœur et, profitant de la baisse de vigilance du vieil homme, saisit d'un geste sec et rapide la petite télécommande. Géro se retourna brusquement, horrifié.

« Qu.. Qu'est ce que tu fais ?!
- C'est une télécommande pour nous arrêter en cas d'urgence hein ? Je ne vais pas prendre de risque... »

Il suffit au jeune homme d'une légère pression du bout des doigts pour réduire la télécommande en miettes.

« Mais... Qu'est ce que tu as fais ?! Jeune imbécile !
- Je ne te laisserai pas nous désactiver une seconde fois, vieux schnock !
- Arrête de faire l'abruti, et va écraser ces types !

Tout à coup, une déflagration accompagnée d'un bruit de métal broyé se fit entendre. Ils étaient là, et Géro en tremblait de peur.

« Ce sont eux, les cyborgs qui t'effraient tant ? Questionna un petit homme aux cheveux noirs dressés sur la tête.
- Pas de doute là dessus, répondit un autre en fixant les jumeaux.
- Ce sont eux !! Ce sont les amis de SonGokû ! Ils sont très forts, ils ont détruit C-19, et ils pourraient bien faire la même chose avec vous si vous ne vous bougez pas !
- C-19 ? Ça n'était pas un modèle qui absorbait l'énergie ? C'est lui qui t'as transformé, j'imagine ? Dit C-17 d'un ton dédaigneux à son créateur.
- Pourquoi un ancien modèle ? Les cyborgs dotés de l’énergie infinie t'effrayaient trop, ils étaient trop instables pour toi et ton grand âge, papi ? Ricana C-18.
- Ça ne vous regarde pas ! Maintenant allez vous battre, c'est un ordre !
- Du calme papi, ces gars là m'ont pas l'air bien méchants, ils restent plantés là sans rien tenter depuis tout à l'heure... »

C-18, complètement insensible à l'angoisse de Géro, se promenait nonchalamment dans le laboratoire. Elle s'arrêta à coté d'un autre cercueil métallique, et baissa la tête vers le cyborg qui se trouvait à l'intérieur.

« C-16? Un autre modèle ? Interrogea C-18.
- NE LE TOUCHE SURTOUT PAS C-18 ! Il est dangereux, c'est un modèle raté, ils nous anéantirait tous si tu le sortait de son sommeil !
- Voilà qui est intéressant, dit C-17 d'un ton enjoué. Libère le C-18, histoire qu'on rigole un peu !
- Ne le touche pas C-18, ou je vous déconnecte, et toi et ton insubordonné de frère vous irez rejoindre C-19 ! Moi qui pensait t'avoir réparé, C-17... tu es décidément la pire des mes créations. Maintenant vas liquider ces types, et peut être que je ne te mettrai pas à la casse tout de suite ! 
- Un modèle raté ? Pourtant vous le gardez, alors que vous avez détruit tous les autres jusqu'à C-15... fit remarquer la jeune femme.
- Je le modifierai plus tard, il est beaucoup trop instable, il pourrait vous détruire et ce malgré votre puissance !
- Ça, ça m'étonnerai fort, tu nous sous-estime légèrement vieillard ! Quoiqu'il en soit, tu peux l'activer C-18 !
- Ça suffit, je vais vous déconnecter !
- Sans télécommande ? J'ai hâte de voir ça !
- Il ne me faudra pas plus de 10 minutes pour en refaire une ! »

C-17 et C-18 se regardèrent. La jeune femme avait laissé son doigt sur le bouton d'ouverture du cocon du dénommé C-16. Elle le pressa un peu plus fort.

« NE TOUCHE PAS A CE BOUTON !! »


« SCHRAAAK ! »

La ruse de C-18 s'avéra efficace. Géro détourna son attention de C-17, et en moins d'un quart de seconde, celui-ci transperça le vieux scientifique d'un coup rapide et incisif dans la poitrine. Le vieux se retourna brusquement vers sa créature, interloqué par le geste du jeune homme.

« Tu... tu enchaînes vraiment les conneries aujourd'hui..., cracha Géro.
- C'était la dernière fois que tu nous donnais des ordres, papi ! »

Sans que Géro ait le temps de reprendre ses esprit, le jeune cyborg lui décocha un coup de pied d'une violence qui traduisait parfaitement son état d'esprit, faisant valser la tête du Docteur jusqu'aux pied des combattants qui assistait à la scène avec stupéfaction. Le plus petit des spectateurs considéra la tête du vieil homme arrivée juste devant lui avec dégoût. Il fut d'autant plus surpris lorsque C-17 bondit en sa direction, écrasant son pied violemment mais non sans satisfaction sur le crâne de son créateur. Un genoux à terre devant le petit homme en kimono orange, il leva la tête et le dévisagea, un rictus malsain au coin des lèvres. Le cyborg se leva doucement et se dirigea vers sa sœur, qui avait toujours le doigt sur le mécanisme d'ouverture.

« Vas-y, active le ! Ordonna-t-il à sa sœur
- Un cyborg de plus ?! Hors de question !! » hurla un jeune homme au yeux clairs, dont les cheveux se dressèrent subitement sur la tête en prenant une couleur dorée.

Il tendit ses mains côtes à côtes d'un seul geste, et créa une énorme vague d'énergie qu'il dirigea vers les 2 cyborgs. La puissance de la boule de feu était telle que le laboratoire du défunt scientifique fut réduit en poussière. Les cyborgs aussi, espéra le jeune homme dont les cheveux retombèrent mollement sur la tête en redevenant mauves.

« T'es malade ou quoi ? Prévient la prochaine fois que tu tires un truc aussi puissant ! Beugla l'un de ses amis, encore abasourdi par le geste inattendu du jeune homme.
- Et surtout, abstient-toi la prochaine fois... ça n'a servi à rien. Regarde ! » Dit l'homme aux cheveux noirs en tendant l'index vers le bas de la falaise.

Les 2 cyborgs étaient toujours bien en vie, et avaient même pris soin de sauver le troisième avant l'explosion.

« Il faut l'activer maintenant, les câbles sont coupés ! »

C-18 s'exécuta et pressa la commande d'ouverture du cocon. La capot se leva doucement avec un ronronnement mécanique. Le cyborg qui se trouvait à l'intérieur était un grand gaillard d'au moins deux mètres, aux épaules carrées, aux cheveux roux hirsutes et portait un armure verte d'apparence très sophistiquée sur une combinaison noire très peu épaisse. Il ouvrit d'un coup ses petits yeux perçants, et tourna le regard vers C-17 et C-18.

« C-16, tu es avec nous ? »

L'intéressé ne répondit pas. Il se leva doucement et sortit de son cercueil métallique, en faisait face aux jumeaux. Il paraissait encore plus grand en position debout, peut-être deux mètres vingt ou deux mètres trente.

« Il paraît que tu es du genre dangereux ? Géro refusait catégoriquement de t'activer. Engagea C-18.
- …
- Il a pas l'air très bavard... Bon, c'est pas grave, on se bouge !
- Toi aussi tu a été créé pour tuer SonGokû, n'est ce pas ? Interrogea C-18.
- C'est exact. Répondit mécaniquement l'intéressé.
- Oh oh ! Il parle ! Voilà ce que je te propose : on ne fait pas ça pour obéir à Géro, mais l'objectif en lui même est plutôt cool, j'aime le challenge et se battre contre ce SonGokû me semble en être un de taille. Qu'en dis-tu ?
- C'est ce pourquoi j'ai été crée. Bien sur que je vous suis. »


« Ils... ils s'en vont, comme ça, sans rien faire ? Finit par articuler un des 7 combattants.
- C-17 a bien dit qu'il ne voulait plus obéir à Géro...
- Mais... Mais il a clairement dit que sa mission lui paraissait cool, je l'ai entendu ! Ils vont chez Gokû, c'est évident !
- … Pourquoi s'intéressaient-ils à Kakarotto plutôt qu'à moi ? Je suis bien plus puissant que lui, le challenge serait beaucoup plus intéressant pour eux ! Et ils sont partis sans me remarquer... Ils vont bien voir à qui ils ont affaire ! Pesta l'homme aux cheveux noirs d'un air hargneux. Il serra les poings et dégagea une vague d'énergie dorée. Ses cheveux changèrent de couleur, à l'instar de l'autre un peu plus tôt.
- Non, attendez ! Le jeune homme au cheveux mauves se dressa devant son compagnon, faisait barrière avec ses bras. Il n'est pas question que vous y alliez, ils sont beaucoup trop forts pour vous !
- Tu me prends pour un bleu gamin ? Je peux les écraser tous les trois si j'en ai envie, alors tire toi de mon chemin !
- Je ne bougerai pas ! Si vous vous faites tuer maintenant, c'est la fin pour nous tous ! »

Les deux hommes se jaugèrent. Le garçon aux cheveux mauves avait toujours les bras tendus, déterminé à empêcher l'autre de se précipiter à la poursuite des cyborgs. L'homme aux cheveux dorés sourit du coin des lèvres, et sans que le jeune garçon ait le temps de riposter, il lui asséna un puissant uppercut dans l'abdomen. Le garçon se plia en deux sous la violence du coup, la respiration coupé, et son agresseur profita de la situation pour s'élancer derrière les cyborgs, déjà loin.

« Ils vont payer leur insolence ! On n'ignore pas le Prince des Saiyans de la sorte ! »



« Arrêtons nous là ! »

C-17 descendit en piqué vers la route la plus proche, C-18 et C-16 sur ses talons. Il se posa sur le macadam et scruta les environs. Pas un chat. Il fil quelques pas, se retourna vers sa sœur et la dévisagea longuement. Il se demandait sa elle aussi ressentait encore des besoins, des désirs ou des envies humaines. La jeune femme leva un sourcil.

« Alors, on fait quoi ? On continue à pied ? 
- Non, on va prendre une voiture.
- A ce que je vois, toi aussi tu as gardé un côté humain. »

Dans le mile. Géro ne leur avait finalement pas enlevé toute humanité. Et même si les souvenirs de leurs vies avant leur rencontre avec le vieux scientifique avaient été totalement effacés, lui comme elle gardait des acquis, comme des évidences profondément humaines. C-17 était toujours un homme, il aimait toujours la vitesse, les armes et les voitures. Il se tourna vers C-16.

« Tu vois ce que je veux dire hein, toi aussi tu as vécu ça...
- Non, pas vraiment.
- Tu n'as pas été humain avant ?
- Non, je suis un androïde, pas un cyborg. » Répondit C-16 en souriant.

C-17 plissa les yeux. Il tourna la tête et porta son pouce contre ses dents... « Bizarre... Pensa le jeune homme. Avec une telle technologie, je ne vois pas l'intérêt pour lui de revenir en arrière avec des modèles moins sophistiqués... » Il fit signe à ses deux compagnons de le suivre. Après quelques minutes de marches infructueuses, C-18 finit par perdre patience et menaça d'abandonner son frère sur cette route déserte et d'aller tuer SonGokû toute seule. Son jumeau lui fit signe d'attendre encore un peu. Il entendait quelque chose... Il leva la tête et prit un air satisfait. C-18 l'avait senti quand à elle. Une énergie beaucoup plus grande que ce que les données de Géro indiquaient, voilà qui promettait d'être amusant. Vegeta se planta devant la petite troupe, sur de lui.

« Vous vous êtes bien moqués de moi tout à l'heure. Je ne vais pas laisser passer ça. Dit Vegeta, les dents serrées.
- En voilà un qui s'est levé du mauvais pied. Sois raisonnable Vegeta, et laisse nous passer.
- La ferme, tas de ferraille ! Viens te battre !
- Calme toi, ça ne serait pas bien pour toi, tu sais pertinemment que même ma sœur est beaucoup plus puissante que toi ! Allez, laisse nous passer maintenant, fais comme tes petits copains ! »

Vegeta jeta un œil dans son dos et vit les 6 autres combattants, dans les airs, manifestement pas décidés à descendre plus bas. Il ricana et se concentra de nouveaux sur les cyborgs.

« Il sont juste là pour me regarder vous massacrer ! Allez, amène toi gamin !
- Non, sans façon pour moi, désolé. En revanche, tu veux peut être y aller C-16 ?
- Non merci.
- Vraiment ? J'aimerais voir de quoi tu es capable ! Allez, fais pas ton timide !
- J'ai été créé pour tuer SonGokû, c'est tout.
- Enfin quelqu'un d'intelligent ! Il sait reconnaître une menace quand il en voit une ! Clama Vegeta.
- Laisse tomber C-17, j'y vais. Déclara C-18 en s'avança vers le Prince des Saiyans.
- Hahaha ! C'est une blague ?! Une gonzesse ! Laisse tomber ma belle, je ne frappe pas les représentants du sexe faible. »

C-18 se mit en garde, planta son regard dans celui de Vegeta et resta immobile. Le Prince ne bougeait pas d'un poil. Tout à coup, elle s'élança vers lui avec une vitesse phénoménale et lui asséna un coup de tête en plein visage. Le Prince recula et gémit de douleur. Son nez saignait abondamment, et avant qu'il ai pu constater l'étendu des dégâts, la jeune femme enchaîna les coups avec férocité. Vegeta était complètement perdu, dépassé par la vitesse d'exécution de la jeune femme... Le garçon du futur avait bien raison, ces types ne plaisantaient pas ! C-18 projeta Vegeta dans le décor d'un coup de pied dans la nuque, le Prince termina sa course en détruisant toute une partie de la falaise dans un bruit assourdissant. La jeune femme contempla son œuvre, ravie. Au milieu des volutes de poussière et des gravats étendus autour de lui, Vegeta se relevait péniblement, mais son orgueil sans limite le poussa à se tenir droit, faisant face à la jeune femme, impassible. Mais il n'en restait pas moins furieux de se faire malmener de la sorte par une fille, qui plus est un tas de ferraille créé par un vieux fou cherchant à assouvir sa vengeance près de 30 ans après ce que le petit Gokû lui avait fait subir. De rage, il fonça vers la jeune cyborg et tenta en vain de la toucher, elle qui ne ressentait ni la douleur ni la fatigue. Désorienté et humilié, Vegeta fit déferler toute sa puissance, la concentra dans ses paumes et tira son tout nouveau « Big-Bang Attack » en direction de C-18. Elle écarquilla les yeux, détectant avec précision la quantité phénoménale d'énergie que contenait cette vague déferlante, mais ne chercha même pas à l'esquiver. Elle plaça ses bras en bouclier devant son visage, et se contenta d'encaisser la boule de feu. Vegeta, surpris que la jeune femme n'ait pas esquivé, afficha une mine réjouit, pensant que son attaque serait la dernière. Il observait le point d'impact de son Big-Bang, cherchant un éventuel cadavre, ou même un morceau de vêtement, signe de la disparition de son adversaire. Il finit par la distinguer, presque indemne malgré l'état pitoyable de ses vêtements, elle lui souriait en tapant ses mains l'une contre l'autre pour se débarrasser des résidus de peau brûlée.

« Tu n'étais pas sérieux hein ? Lança C-18 sur un ton de défi.
- Bien sur que non, je ne tenais pas à détruire la Terre ! C'était un petit test, pour évaluer tes capacités ! Et je vois que tu es déjà bien amochée, princesse ! Tu ne tiendras pas -bien longtemps à ce rythme... Répliqua le Prince.
- Ne crois pas si bien dire, Vegeta, je ne suis même pas encore échauffée. On continue ?
- A toi l'honneur !
- Hin... Pas de problème ! » Murmura la jeune femme en disparaissant.

Le Prince fut surpris de la voir arriver devant lui si vite, mais il parvient à parer son coup de poing de justesse. La jeune femme lui envoya un coup de pied dans les côtes, Vegeta se courba de douleur, et C-18 profita de cet instant de faiblesse pour attraper la nuque du Prince avec les deux mains avant de lui asséner un coup de genou extrêmement puissant dans l'estomac. Le Prince tomba à genou, crachant du sang. C-18 s'avança doucement vers sa victime, satisfaite, mais fut prise de court par Vegeta qui déjà se ruait à nouveau vers elle malgré son état. Elle esquiva son premier coup, le fit tomber d'un coup de pied circulaire et enchaîna avec une série de coups de poings et de coups de pieds rapides. Vegeta ne tenait plus le coup, dépassé par la vitesse impressionnante de la cyborg, il tenta de reculer d'un pas pour éviter un autre assaut mais elle le rattrapa avec un coup de pied puissant dans le bras, qui produit un craquement sourd au moment de l'impact. Le Prince hurla de douleur en tenant fermement son bras meurtri. Le jeune homme aux cheveux mauves n'en tenait plus.

« PAPAAAA !! »

De nouveau, ses cheveux virèrent au doré et il se rua sur la jeune femme en brandissant son épée, fou de rage. Celle-ci tourna à peine la tête, leva nonchalamment le bras et à sa rencontre, l'épée du garçon se fendit. Il n'eut pas le temps de faire un geste que C-17 le frappait déjà violemment dans le dos avec ses poings joints, lui coupant la respiration et l'envoyant s'écraser au sol. Les autres spectateurs finirent par prendre part au combat, mais tous se firent arrêter aussi sec par le cyborg, bien déterminé à laisser sa sœur finir son combat loyalement. Il saisit l'un d'eux par le coup, et verrouilla ses deux bras autour. L'homme haletait et crachait, tentative désespérée pour survivre à cet étau qui ne cessait de se resserrer autour de sa trachée. Vegeta se relevait péniblement... A la vue du combattant en détresse, il maugréa un « enfoiré » et se précipita vers C-17, mais la jumelle du bourreau le retint par la cheville. Il lui jeta un regard noir, elle répondit par un sourire sadique. Le fils de Vegeta assistait à cette scène pathétique, impuissant. Il tenta tout de même un mouvement en direction de C-18, mais elle l'arrêta instantanément en le frappant à la façon d'un joueur de baseball avec son père blessé. Les deux saiyans s'écrasèrent au sol, très mal en point. De son côté, C-17 tenait toujours le combattant qu'il savait s'appeler TenShinHan. Il détecta une grande puissance arriver dans son dos, lâcha sa proie et se retourna juste au moment où son assaillant lui envoyait un coup de poing, l'esquiva par le bas et décocha un uppercut dans l'estomac extensible du combattant Namek qu'il connaissait sous le nom de Piccolo. Tous gisaient dans un amas de gravats, épuisés et blessés, mais Vegeta, trop fier pour abandonner maintenant se leva d'un bond et fit déferler une autre vague d'énergie sur C-18, qui l'esquiva d'un saut sans aucune difficulté. Fatiguée de l'attitude du Prince, elle rassembla une grande partie de sa puissance dans son poing droit et frappa Vegeta dans la mâchoire. Exténué, il respirait difficilement, à quatre pattes dans les débris de la falaise. C-18 s'avança vers lui et termina son œuvre par un coup de pied dans le tronc du Prince.

« Alors quoi, il faut que je te casse l'autre bras aussi ? »

Vegeta se traîna sur le sol et finit par lâcher prise, s'allongeant dans les gravats. Il ferma les yeux, haletant, et ses cheveux redevinrent noirs. Tous les opposants des deux jeunes cyborgs étaient désormais hors-jeu, sauf un, qui n'avait pas pris part au combat, pétrifié de peur et encore tremblant. Les jumeaux ne lui avaient prêté aucune attention, jusqu'à maintenant :

« Ne t'inquiètes pas, ils sont mal en point mais tous en vie. Si tu leurs donnes tes senzus, ils seront sur pieds en quelques secondes. Dit C-17 d'un ton paternel.

Le petit homme, qu'ils avaient reconnu comme étant Krillin, le meilleur ami de leur cible principale, ne répondit pas.

- Dis leur que s'ils s'améliorent, on aimerait bien se battre encore une fois contre eux. A plus le bonze ! Ajouta le cyborg en tournant les talons.
- Tu ne lui demande pas l'adresse de SonGokû ? Interrogea C-18 en suivant son frère.
- Non, le chercher sera plus amusant, ça allongera le plaisir. Et peut-être même qu'il se montrera pendant un autre combat de ce genre ?
- Tu es vraiment un gamin C-17...
- C'est mon côté humain, que veux-tu !

Sa sœur lui lança un regard en coin. Elle n'aimait pas que son frère parle de « son côté humain » avec autant de légèreté.

- Qu'est ce que tu as, C-16 ?
- Avec tout ce boucan, vous avez fait fuir tous les oiseaux... répondit l'androïde, le regard dans le vague.
- Les... oiseaux... ? Bon, si on changeait de coin, ça n'a pas l'air bien animé ici.
- Oui, il faudrait qu'on trouve une grande ville, j'ai besoin de nouvelles fringues.


Krillin écoutait leur conversation, toujours incapable d'esquisser un geste. Puis il prit son courage à deux mains.

- Attendez !! Vous voulez la peau de SonGokû ou juste vous amuser en détruisant tout sur votre passage ?
- Pour le moment, tuer SonGokû, après on avisera. On a tout le temps qu'on veut devant nous !
- Mais... C'était le but de Géro, pas le vôtre, alors pourquoi chercher à accomplir cette mission ? Maugréa Krillin.
- Effectivement, tu as pu voir que l'avis de Géro sur le sujet nous importe peu... C'est juste un jeu.
- Un... un jeu ? Vraiment...?
- Et oui mon petit, c'est pour ça qu'on ne te demande pas son adresse, ça fait parti du jeu de chercher un peu ! Répliqua C-17 tout sourire.
- J'imagine que même si je vous supplie à genoux, ça ne changea rien à vos intentions ?
- Exact, nous avons été créés pour ça. Répondit mécaniquement C-16.
- Mmmh...

C-18 jeta un œil en direction de son frère. Ils avaient beau tenter de se convaincre qu'ils ne le faisaient pas pour Géro, l'objectif même de ce pourquoi ils avaient été créé résonnait dans leurs têtes à chaque instant, sans qu'ils puissent y changer quoi que ce soit. S'ils remplissait leur mission, peut-être disparaîtrait-elle de leurs têtes, peut-être seraient-ils enfin débarrassés de la dernière chose qui les liait directement à Géro, à ce qui l'avait poussé à enlever deux jeunes gens pour les transformer en machine à tuer. Peut-être... Peut-être même récupéreraient-ils leurs souvenirs, vestiges dans leur ancienne vie d'humains... C-18 l'espérait sincèrement, plus que tout.

- Allez, on y va. Conclu C-17.

C-18 s'approcha de Krillin, doucement. Il se tenait sur ses gardes, évaluant toutes les possibilités pour la contrer. Arrivée à sa hauteur, elle se pencha légèrement en avant, et déposa un baiser sur la joue du petit homme en kimono orange.

- Ciao ! »

Le trio s'envola vers l'Est, à la recherche d'une grande ville. Krillin n'en croyait pas ses yeux. Il restait immobile, béat, en se touchant la joue du bout des doigts. « Mais qu'est ce qui te prends, se dit-il, cette fille est un monstre, elle vient de blesser gravement tout tes amis et toi tu restes planté là à repenser à son visage d'ange alors qu'ils sont à l'agonie... allez, ressaisis-toi ! ». Il sortit de sa torpeur, vida son sac de senzus dans sa main et courut vers ses amis, toujours préoccupé par l'action de la jeune cyborg.
Dernière édition par Baddy le Mar Nov 12, 2013 17:09, édité 1 fois.
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Re: Un côté humain

Messagepar Tierts le Mar Oct 22, 2013 13:13

Hello, Kyra !

Je suis surpris que personne n'ait encore pris la peine de répondre à ton sujet, c'est pourtant un excellent début pour une fanfiction.

Tu écris plutôt bien et on entre facilement dans l'esprit de C-18 au début, j'aime bien. Le fait de décrire les "héros" sans donner leur nom pendant la première partie de ta fic est vraiment bien parce qu'on a du coup vraiment l'impression d'être dans le camp des cyborgs. Des descriptions sont plutôt bonnes, mais je dois avouer que j'ai failli décrocher à plusieurs reprises durant le combat : il est bien décris, mais les paragraphes sont assez gros. (Et encore, sur le forum ça va, mais sur une page Word, ils doivent être énorme). Le problème est à mon sens que tu décris des évènements qu'on connaît déjà, le combat de la Z-team, mais sans y apporter les réflexions des cyborgs, qui ne sont là qu'à la fin et au début de ton prologue, du coup ça perd beaucoup de son intérêt.

Peut-être qu'il faudrait décrire encore un peu plus les sentiments de C-18 puisque c'est ce qui va nous intéresser dans cette fic. Par exemple, j'aurais bien aimé voir à quoi elle pensait quand elle a fait le bisou à Krilin, ou ce genre de chose, je pense que ce serait plus intéressant.

Dans tous les cas, c'est une fic que je suivrais, en espérant voir une suite du même acabit.

Bonne continuation ! ^^
Chroniques de la Famille Cold
Sur Namek, le souverain Freezer réussit à défaire le terrifiant Super Saïyen. Il peut enfin étendre son emprise sur l'univers sans danger. Du moins, le croit-il car il découvrira bientôt que ses nouvelles conquêtes vont lui apporter bien des problèmes.

Tome 3 En cours - 1 Chapitre par semaine jusqu'à Mai 2024 - Prochain chapitre le 01/04/2024
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Tierts
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Re: Un côté humain

Messagepar Baddy le Lun Nov 11, 2013 0:19

Spoiler
Tiens Tierts ! Et bien tout d'abord, merci d'avoir lu et d'avoir pris le temps de répondre ! :D


Tierts a écrit:
Tu écris plutôt bien et on entre facilement dans l'esprit de C-18 au début, j'aime bien. Le fait de décrire les "héros" sans donner leur nom pendant la première partie de ta fic est vraiment bien parce qu'on a du coup vraiment l'impression d'être dans le camp des cyborgs.


Ah, c'est un bon point pour moi, j'avais peur que ça fasse un peu... trop "bazard", je craignais que le lecteur s'y perde à vrai dire ! Comme je vois, ça n'a pas l'air si terrible ! :P


Tierts a écrit:Des descriptions sont plutôt bonnes, mais je dois avouer que j'ai failli décrocher à plusieurs reprises durant le combat : il est bien décris, mais les paragraphes sont assez gros. (Et encore, sur le forum ça va, mais sur une page Word, ils doivent être énorme). Le problème est à mon sens que tu décris des évènements qu'on connaît déjà, le combat de la Z-team, mais sans y apporter les réflexions des cyborgs, qui ne sont là qu'à la fin et au début de ton prologue, du coup ça perd beaucoup de son intérêt.


Ah là là, oui, ces scènes de combats ! Effectivement, ça fait de sacrés pavés sur Word ^^ Tu as raison, les réflexions des cyborgs auraient été les bienvenues ici, je tâcherai de revoir ça un de ces jours !


Tierts a écrit:Peut-être qu'il faudrait décrire encore un peu plus les sentiments de C-18 puisque c'est ce qui va nous intéresser dans cette fic. Par exemple, j'aurais bien aimé voir à quoi elle pensait quand elle a fait le bisou à Krilin, ou ce genre de chose, je pense que ce serait plus intéressant.


Ah oui, je n'y avais même pas pensé en plus, alors que ce baiser est quand même relativement important. J'y penserai pour la suite ! :)


Tierts a écrit:Dans tous les cas, c'est une fic que je suivrais, en espérant voir une suite du même acabit.

Bonne continuation ! ^^


Et bien je ferai en sorte que tu ne décroches pas alors, merci à toi ! :D



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CHAPITRE 1. Un peu plus proche...


« Recule Dendé, elle pourrait tenter de te faire du mal ! »

C-18 ouvrit subitement les yeux. « Où suis-je ? » se demanda la jeune femme. Elle s’assit rapidement, peu importe la sensation de vertige qui l'habitait, et jeta un regard circulaire autour d'elle. Quelques visages connus, quelques inconnus, mais surtout... Krillin. Elle se leva d'un bond. Toute cette troupe de gens autour d'elles étaient des ennemis... ou presque.

« Ne t'inquiètes pas, on ne te veut aucun mal. Tu es ici en sécurité, chez Dieu.
- Dieu ? Qu'est ce que... comment ça, Dieu ?
- Ce petit bonhomme à qui tu dois la vie, et bien c'est Dieu ! Répondit Krillin en désignant Dendé du pouce.
- Bonjour ! Dit timidement le petit Namek, encore peu habitué à son nouveau titre.

C-18 resta un moment muette. Alors Krillin et ses amis lui avaient sauvé la vie ? Elle se souvenait qu'il était là au moment où ce monstre de Cell l'avait assimilée, elle pouvait encore l'entendre s'époumoner, hurler à Cell de la libérer. Et son ami, Trunks, qui lui avait hurlé de faire attention... Ces gens l'avaient sauvé, après ce qu'elle et son frère leur avaient fait subir, alors qu'ils ne souhaitaient qu'une chose : la mort de SonGokû. Ils étaient tellement... humains.

- C'est SonGohan qui nous a tous sauvé de Cell, c'est grâce à lui si tu es là.
- C'est lui le plus fort maintenant, tu ne pourrais rien contre lui ! Ajouta Yamcha, comme pour dissuader la cyborg de tenter quoi que ce soit.
- En fait, c'est plutôt grâce à Krillin que tu es là... C'est lui qui t'as sauvée quand Cell t'as rejetée. Précisa Piccolo.

La jeune femme se tourna vers Krillin, qui vira à l'écarlate.

- Pourquoi as-tu fais ça ? Demanda-t-elle froidement.
- Euh... et bien, tu étais là, par terre... évanouie, à la merci de Cell ! Je... je ne pouvais pas te laisser comme ça... Je ne voulais pas...
- Ha... J'ai... J'ai compris ! Krillin est amoureux de C-18, c'est évident ! S'exclama SonGohan, sans prêter attention à la gêne apparente de son ami.
- Cri pas comme ça ! Bougonna Krillin.
- Hahaha... C'est une blague, vous vous moquez tous de moi, c'est ça ? Railla C-18. Et toi, le bonze, tu veux un bisou ? Ridicule... »

C-18 tourna les talons, s'envola et quitta le palais. Elle ne comprenait pas vraiment les intentions de Krillin, et même si elle était... touchée par le comportement de ses sauveurs, elle leur en voulait... La mort était si confortable. Elle ne s'était pas sentie aussi humaine depuis longtemps. Et surtout elle s'était sentie libre de toute forme d'oppression pour la première fois depuis le début de sa vie de cyborg, elle n'avait plus entendu les voix dans sa tête qui lui hurlaient de tuer SonGokû, elle n'avait plus ressenti les violentes migraines qui l'assaillaient quand elle tentait de les ignorer... Elle avait été humaine et libre pendant quelques jours, et maintenant, les voix étaient de retour. Elle les entendait déjà distinctement, à volume réduit pour le moment, mais elle ne doutait pas qu'elles allaient s'amplifier prochainement. Ce Krillin... Quel intérêt avait-il pu trouver à voler à son secours ? A moins que... Avait-il pris ce baiser qu'elle lui avait offert après son combat contre Vegeta comme un message ? Il était « amoureux » d'après SonGohan...

C-18 s'arrêta brusquement. Le ciel s'était assombri, elle volait désormais dans un ciel d'encre, sans étoiles, sans nuages. Puis elle l'aperçu. Il était énorme, et éclairé d'une lueur brillante qui venait du palais. Curieuse, la jeune femme voleta en direction du palais et se cacha derrière un pilonne pour observer le monstre. C'était un dragon d'au moins cent mètres de haut, couvert d'écailles vertes et pourvu de deux longues moustaches elles aussi vertes ainsi que de deux cornes rouges. Et plus impressionnant encore, il parlait !

« Vous n'avez droit qu'un trois veux, pas un de plus. Je vous écoute.
- Pour commencer... ressuscitez tout ceux que Cell à tué !
- C'est chose faite. Je ne peux plus vous accorder qu'un seul veux au vu de ce que vous venez de me demander. Que désirez vous ?
- On... on se demandait s'il était possible que vous ressuscitiez SonGokû ?
- C'est impossible, SonGokû a déjà bénéficié de cette chance. Demandez moi autre chose.
- Il doit bien y avoir un moyen... murmura Krillin.
- Salut les amis, c'est moi, Gokû !

Tout à coup, tous levèrent la tête vers le ciel, n'en croyant pas leurs oreilles. C-18 l'avait elle aussi entendu. N'était-il pas sensé être mort, pourtant ?

- SonGokû ?!
- Écoutez... Ce n'est plus la peine de chercher un moyen de me ressusciter. Je suis désolé pour Chichi et Gohan, mais c'est comme ça, on ne peut pas changer ce qu'il s'est passé. - Je suis heureux ici, je peux m’entraîner à ma guise avec des gens immensément forts ! Et puis, SonGohan est déjà très mature, je lui fais confiance pour bien s'occuper de sa -mère. Encore une fois, je suis désolé de ne pas être là, mais... Bulma m'a souvent dit que j'attirais les monstres, et quand j'y pense, je me dis qu'elle avait peut être raison. La Terre sera sûrement plus en paix si je reste sagement ici... Alors, patientez un peu, et on se reverra quand vous serez morts ! A bientôt les amis !
- Quand on sera morts... Je reconnais bien là notre Gokû... souffla Krillin la larme à l’œil.
- Il vous reste toujours un vœu, et je n'ai pas toute la journée... reprit le dragon.
- Alors, qu'est ce qu'on fait ? Questionna Piccolo.
- Euh... Ma copine voulait un collier un peu trop cher pour moi, et... euh, ben voilà, je me demandais... articula faiblement Yamcha.
- Que C-17 et C-18 redeviennent humains !

C-18 écarquilla les yeux. Avait-elle bien entendu ?

- C'est impossible, ils sont beaucoup plus puissants que moi, je ne peux rien faire pour eux.
- Alors, peut-être... que vous pourriez retirer le système explosif dans leurs corps ?
- Je peux le faire... Voilà, terminé le système explosif. Maintenant, je dois y aller. Adieu.

Et le dragon disparu avec les Dragon Balls dans un éclair éblouissant, emmenant l'obscurité du ciel avec lui. C-18 ne parvenait pas à y croire. Elle se sentait plus légère, un peu plus proche de la liberté, un peu moins... synthétique. Une fois encore, Krillin avait fait ça pour elle...

- Pourquoi C-17 aussi ? Il est mort non ? Interrogea TenShinHan.
- Non, il a dû ressusciter après notre premier veux...
- Désolé de t'avoir coupé dans ton élan Yamcha. Dit Krillin en se tournant vers son ami.
- Hein ? Ah, mais non, c'est pas grave ! Tu rigoles ? Haha, c'était une blague, une petite blague, c'est tout !
- Mais pourquoi, Krillin ? Tu aimes C-18, non, alors pourquoi C-17 aussi ?
- Mmmh... C'est vrai, j'aime C-18 mais... c'est pas... une fille pour moi, très clairement. Je pense que C-17 lui correspond mieux alors...
- Imbécile ! C-17 et moi, on est jumeaux ! S'écria la jeune cyborg en sortant de sa cachette, indignée par les propos de Krillin.
- Jumeaux...?
- Mais ne crois surtout pas que je sois disponible pour toi, crâne d’œuf !

C-18 tourna le dos à Krillin et à ses amis. Elle était perdue, complètement perdue. Elle devait partir, et maintenant. Elle tourna brièvement la tête vers son protecteur.

- A une prochaine fois peut-être... »

Puis elle bondit vers le ciel redevenu bleu, et disparue très vite du champ de vision de Krillin. Il la regarda s'éloigner, pensif. Une prochaine fois...

« T'as entendu ça mon pote ? Une prochaine fois ! C'est pas totalement mort ! Lui lança Yamcha d'un ton euphorique. Bon, c'est vrai qu'elle est jolie, mais n'oublie pas que c'est quand même un monstre, enfin, tu vois ce que je veux dire...
- La ferme, Yamcha... » trancha Krillin en s'éloignant.

Et il se mit à marcher, la tête pleine de mille et une questions à propos de cette fille qui le rendait si différent.




C-18 s'était arrêtée dans une zone déserte qu'elle avait remarqué depuis le ciel. Un petit coin de paradis, une île vierge de toute trace humaine avec pour seule civilisation une famille de cacatoès qui l'observaient depuis la cime d'un haut palmier. Elle s'assit sur la plage de sable fin, au dos d'un énorme rocher couvert de lichen, et scruta l'horizon. Le spectacle magnifique de la lumière du soleil reflétée sur l'eau turquoise de l'océan lui arracha un soupir. La jeune femme posa sa tête sur le rocher et ferma les yeux. Elle aimait le bruit du sac et du ressac des vagues sur le rivage, il apaisait les bourdonnements et les voix incessantes qui résonnaient à l'intérieur de son crâne, et lui donnait un sentiment de quiétude qu'elle n'avait jamais ressenti depuis sa cybernisation.

Malgré cela, elle demeurait songeuse, elle pensait à ce petit bonhomme qu'elle ne connaissait pas et qui lui avait sauvé la vie, et ce à deux reprises. Comment avait-il pu tomber amoureux d'elle, un monstre qui avait maltraité ses amis, qui se voulait froide et antipathique. Il avait suffit d'un seul baiser... mais à quoi pensait-elle à ce moment ? Bien-sur... Elle savait à quoi elle avait pensé, ce n'était un pas un geste qu'elle avait fait sur un coup de tête, mais elle n'avait pas imaginé que cela pourrait avoir une telle conséquence. « C'est un truc d'humain, les baisers, non ? » s'était-elle demandé en regardant Krillin sur cette route encombrée de gravats, vestiges d'un combat extrêmement violent. Oui, tout ce qu'elle voulait à ce moment, c'était voir s'il lui restait assez d'humanité pour ressentir quelque chose avec ce baiser, du dégoût, du plaisir ou même de l'indifférence, peut l'importait. Elle avait d'ailleurs remarqué non sans satisfaction qu'il lui restait bien un côté humain, aussi infime soit-il. Ce baiser totalement innocent, elle l'avait apprécié, elle avait aimé sentir la chaleur se dégager des joues du petit homme, elle avait aimé sentir son souffle se couper et son cœur accélérer. C'était une victoire pour elle, une petite victoire en opposition avec la guerre titanesque qu'elle allait devoir mener contre elle-même, mais une victoire tout de même.

La jeune femme sourit à cette pensée. Lui aussi avait apprécié apparemment... peu importe, au vue de la manière dont elle lui avait parlé aujourd'hui, elle ne le reverrait probablement jamais, à moins d'une énorme coïncidence... à moins qu'elle ne veuille le revoir. C'est vrai, quoi de mieux pour se sentir vivante et humaine que de parler à quelqu'un ? Elle en avait besoin, et elle le savait pertinemment, mais ce n'était pas le moment. Il fallait d'abord qu'elle se retrouve elle, il fallait qu'elle sache. Car même si elle avait gardé certaines choses en mémoire, cela ne concernait en rien sa vie d'avant, sa vie humaine. Elle avait beau se torturer l'esprit, en se demandant pourquoi elle savait ceci, et pourquoi elle ne savait pas cela, elle ne trouvait pas de réponse... elle ne pouvait pas avoir tout oublié, puisqu'il lui restait des réflexes, des envies, des besoins humains. La mémoire est quelque chose de vraiment compliqué, pensa-t-elle. Comment pouvait-elle espérer la retrouver d'ailleurs, elle ne savait absolument rien des circonstances de son enlèvement par Géro, ni le lieu, ni la date exacte, rien. Et sa mémoire ne remontait pas plus loin que le moment où le vieux scientifique commençait son expérience sur son frère et elle. Elle posa ses mains sur son front et réfléchit : le laboratoire de Géro avait été détruit par Trunks, elle ne pouvait donc plus rien y trouver. Même chose pour le second laboratoire, où Cell se développait. Chacun de ses ordinateurs avait été mis hors-service finalement... De colère, elle frappa du poing le rocher qui lui servait de dossier, celui-ci se brisa sous la force herculéenne de la jeune femme. Elle était terriblement frustrée, elle avait envie de tout détruire, de ne rien laisser derrière elle, si bien qu'elle saisit le rocher et le projeta dans l'océan où il coula quelques centaines de mètres plus loin. Le vacarme qu'elle avait provoqué avait fait taire les oiseaux, et même le mouvement des vagues ne parvenait pas à la calmer. Elles étaient de retour, encore plus fortes et menaçantes.

« Tue SonGokû. Tue SonGokû. Tue SonGokû maintenant ! Vas-y, fais le ! FAIS-LE !
- La ferme, la ferme, LA FERME ! »

Elle tomba à genoux dans le sable humide et frappa le sol avec ses poings, suppliant les voix de s'arrêter. Ses maux de tête s'intensifiaient avec le volume des voix, forçant C-18 à rouler sur le dos en se tenant la tête avec ses mains crispées par la douleur. Elle hurlait à s'en casser la voix, elle ne souhaitait qu'une chose : le silence. Puis elle eu une illumination : elle se leva du bond, le regard brouillé par les larmes naissantes, et plongea dans l'eau salée. Elle était tiède, très agréable, d'une clarté éblouissante. C-18 ne flottait pas, les éléments métalliques qui constituaient son corps de cyborg l'attiraient vers le fond. Elle retint sa respiration, ferma les yeux et se laissa bercer doucement par le courant marin qui l'amenait au fond de l'eau, avec les murs de coraux et les anémones. Elle s'entendait plus les voix, elles ne se réduisaient qu'à un murmure atténué par les bruits de l'océan, la danse des poissons qui virevoltaient au gré du courant, et le son caractéristique des vagues s'écrasant contre des rochers ou sur le rivage. Ici, sous l'eau, coupée du monde, elle était enfin sereine.

Soudain, elle ouvrit les yeux et jeta un œil en direction de la surface. Comment avait-elle fait pour ne pas le détecter plus tôt ? La jeune femme sortit de sa torpeur, frappa le fond de l'océan avec ses deux pieds et remonta à la surface presque instantanément. La tête hors de l'eau, elle fixa le petit homme sans dire un mot. Lui aussi la regardait, silencieux.

« Qu'est ce que tu fais là ? Finit par articuler la jeune cyborg.
- Et bien... Je... je t'ai suivi, et comme tu n'avais pas l'air de t'en être rendue compte, je suis resté caché jusqu'à ce que je ne te vois plus remonter à la surface, j'ai un peu paniqué et...
- Tu m'as suivie ? Et je peux savoir pourquoi ? Rétorqua C-18 d'un ton tranchant.
- Euh... Je... bégaya Krillin tout en virant à l'écarlate. Je voulais... parler. Oui, je voulais juste qu'on discute un peu, et je sais que tu es toute seule alors je pensais que ça te ferais peut être du bien de parler à quelqu'un... Enfin, tu n'as pas l'air d'être de cet avis, alors je vais... je vais y aller.

C-18 considéra Krillin, qui s’apprêtait à décoller. Elle pouvait lire la déception sur son visage, une déception aussi profonde que réelle.

- Non, attends ! Tu peux rester si tu veux, tu ne me déranges pas. Enfin, ce n'est pas ce que je voulais dire, je... Tu peux rester.
- Vraiment, tu en es sûre ? Lui répondit Krillin tout sourire.

La jeune femme nagea vers le rivage doucement, ne quittant pas le petit guerrier du regard. Il était si différent... Elle se planta devant lui, trempée et dégoulinante d'eau salée. Krillin la dévisagea longuement, avant de revenir à la réalité en secouant la tête.

- Tu ne vas pas avoir froid ? Enfin, ce que je veux dire, c'est que tu devrais peut être pas rester comme ça...
- Il fait au moins trente-cinq degrés ici, je ne pense pas que je risque quoi que ce soit. Et je ne peux pas avoir froid, de toute façon.
- Oh... Ah, oui ! Oui, excuse-moi, j'avais oublié...
- Oublié quoi ? Que je ne suis qu'un... qu'un tas de ferraille ? C'est vrai que l'emballage peut prêter à confusion, je comprends. Dit C-18, un sourire triste aux lèvres.

Elle s'assit sur le sable humide et tapota la place à sa gauche en regardant Krillin, qui s'assit sans broncher. Les deux jeunes gens se regardèrent et engagèrent la conversation. C-18 n'était pas très loquace, mais elle aimait bien Krillin. Pas simplement, parce qu'elle lui devait la vie ou parce qu'il l'avait soulagée d'un fardeau énorme en demandant au dragon de supprimer la bombe dans son abdomen, mais parce qu'il la traitait en humaine. Il lui faisait la conversation, comme si de rien n'était, comme s'il l'avait toujours connue. Elle percevait une once de gêne dans sa voix, comme de la timidité. Alors c'était vrai, il n'était donc pas indifférent ? La jeune femme esquissa un sourire à cette idée. Elle l'appréciait réellement, elle avait enfin un ami à qui parler, un ami qui parvenait à lui faire oublier les voix presque autant que l'eau, et surtout un ami qui la faisait se sentir humaine. Mais au fur et à mesure que la conversation progressait, les temps-morts devenaient de plus en plus fréquent, Krillin n'avait pas l'habitude d'autant parler de lui. Il s'interrompit et tourna la tête vers C-18. Elle regardait l'horizon, pensive. Le silence soudain de son ami lui fit lever la tête.

- Quelque chose ne va pas ? Le questionna-t-elle.
- Tu n'as pas dit un mot depuis tout à l'heure, ça fait un au moins une heure que je te parles sans que tu ne réagisses. Je te retourne la question. Qu'est ce qui se passe ?
- Oh... Rien, je... j'aime bien t'écouter parler, ça m'apaise. Je n'ai pas perdu une miette de ce que tu as dis. Tu as raconté tellement de chose que j'ai l'impression que tu as vécu des centaines d'années !
- Alors... Toi, tu ne te souviens vraiment de rien ? Tu ne te souviens pas avoir été humaine ?

La jeune femme soupira longuement. Cette question, elle la redoutait depuis le début du discours de Krillin.

- Les seuls souvenirs que je garde de cette partie de ma vie sont ceux où je nous revois, mon frère et moi, allongés sur les tables d'opération de Géro. Et crois moi, je préférerais vraiment oublier ça... Je ne sais ni comment je m'appelle, ni l'âge que j'ai. Je ne sais rien de moi, c'est comme si... comme si tout ce que j'avais vécu avant était à recommencer.
- Ben... à vue de nez, je ne te donnerai pas plus de vingt-cinq ans, personnellement. Ou alors, si tu es plus vieille, tu le caches bien ! Répliqua Krillin en se passant la main derrière le crâne, un poil gêné.
- Je ne vieillis pas. Physiquement, je veux dire. Je pourrais avoir l'âge de ta grand-mère, tu ne le remarquerais même pas.
- Ah... Oui, bien sur, mais...
- Je veux que tu t'en ailles, maintenant. Le coupa C-18, le ton sévère.
- Quoi ? Mais, pourquoi ? J'ai dit quelque chose... ?
- Vas t-en je te dis !

Le jeune guerrier se leva lentement et regarda la jolie blonde, qui ne daigna pas lui adresser un regard.

- Bon... Si tu changes d'avis, tu sais où me trouver... » souffla Krillin avant de disparaître dans les nuages.



C-18 ruminait. Elle s'en voulait d'avoir parlé aussi sèchement à ce petit bonhomme qui ne lui voulait que du bien, mais elle était tellement en colère... elle savait que ça n'aurait pas été sans risque pour lui s'il était resté plus longtemps. Elle serra les dents si fort qu'elle sentit ses oreilles se boucher le temps d'un instant. Elle tentait de refouler toute cette colère qui l'envahissait chaque fois qu'elle pensait à quoi que ce soit qui ait un rapport avec ce qu'elle avait subit, mais il fallait qu'elle explose, il fallait qu'elle laisse cette haine sortir. Elle se leva d'un bond, et sans réfléchir une seule seconde, laissa déferler une quantité phénoménale d'énergie de ses deux mains tendues vers le ciel. La jeune cyborg resta un moment dans cette position, le regard perdu dans le trou béant laissé par sa vague déferlante au milieu des nuages.

Tout en baissa les bras au ralenti, elle soupira... Si seulement elle pouvait être vidée, si exténuée qu'elle ne pourrait plus bouger, si exténuée qu'elle tomberait comme une masse dans le sable chaud sans pouvoir faire un geste, si exténuée qu'elle pourrait s'endormir d'un sommeil profond et sans angoisse d'entendre ces voix à nouveau. Mais même en rassemblant toute cette énergie et plus encore, elle savait qu'elle n'atteindrait jamais cet état. La fatigue, la faim, la soif, la douleur... elle ne ressentait rien de tout ça, elle ne le ressentirait probablement jamais. Mais elle l'avait ressenti. Et que se passerait-il si elle parvenait à retrouver la mémoire ? Les voix et les migraines disparaîtraient-elles ? Se sentirait-elle mieux ? Ressentirait-elle à nouveau les écueils des corps organiques... ceux des corps humains ? Elle secoua la tête. Elle savait pertinemment que non, bien sur que non. Tout ce qu'elle souhaitait, c'était finalement redevenir celle qu'elle était avant, la jeune femme humaine, celle qui avait un prénom, une famille, des amis, une vie en somme. Mais elle savait que c'était impossible. Le dragon qui lui avait enlevé sa bombe l'avait dit, il ne pouvait rien faire, ni pour C-17 ni pour elle, ils était trop « puissants ».

« Qu'as-tu fais ? C'était l'ami de SonGokû, pourquoi ne l'as-tu pas tué ? Tu as encore raté une occasion en or. Retrouve-le et tue-le ! »

Tout à coup, la douleur lui transperça le crâne, une douleur vive et piquante, brûlante même. Une douleur si vive que la jeune femme tomba subitement sur le sol, comme si elle avait été assommée par la migraine qui l'assaillait tout à coup. Elle se retint d'hurler, la lèvre inférieure percée par ses dents qu'elle serrait de plus en plus fort et les larmes perlant sur son visage de porcelaine. Le sang battait à ses oreilles, les voix se faisaient de plus en plus fortes, plus aiguës, plus stridentes, plus menaçantes... Elle n'en tenait plus, et pour la première fois depuis la début de sa vie de cyborg, elle s'évanouit.

C-18 sortit de sa torpeur à l'aube, découvrant un spectacle qu'elle ne se souvenait pas avoir vu avant, mais qu'elle trouva magnifique. Elle ouvrit difficilement les yeux, clignant les paupières encore hébétée par ce qui lui était arrivée la veille, et tourna la tête vers l'infini de l'océan, éclairé d'une lumière rosée par un soleil qui pointait timidement le bout de son nez dans un ciel d'un bleu minéral. Elle ne pu s'empêcher de sourire devant une telle beauté. Elle s'assit sur le sable encore humide après la marée, et se mit à réfléchir. Elle resta perdue dans ses pensées jusqu'à ce que le soleil soit levé, se remémorant Krillin, sa colère de la veille, et surtout sa perte de conscience. Elle ne pensait pas cela possible... Peut-être son corps recelait-il encore d'autres secrets après tout ? Et C-17 ? Elle n'avait pas repensé à son frère depuis que le dragon l'avait ressuscité ! Elle se sentit coupable... Où était-il maintenant ? Et surtout, allait-il bien ? Elle ne pu s'empêcher de se poser mille questions au sujet de son jumeau, il fallait qu'elle le retrouve, il fallait qu'elle s'assure qu'il aille bien... Il ne fallait pas qu'il reste seul, C-17 avait toujours détesté rester seul... Tout à coup, une série d'images se succédèrent dans son esprit, chacune lui montrant un petit garçon aux cheveux noirs, le visage rougis par les larmes, le regard tourné vers elle... puis elle entendit une phrase... seulement quelques mots, prononcé par une petite voix larmoyante...

« Je ne veux jamais que tu me laisses tout seul, d'accord ? »

C-17... C-17 avait prononcé cette phrase, peut-être vingt ans, peut être trente ans auparavant, elle n'en savait rien, mais elle savait qu'il les avait prononcé. Enfin, il ne s'appelait pas encore C-17 à l'époque... C'était un souvenir, un souvenir de sa vie humaine. Elle ne se remémorait qu'une minuscule partie de son enfance, mais c'était une victoire de plus. Elle pouvait revoir distinctement le petit visage porcelaine qui contrastait avec les cheveux noirs de jais de la réplique miniature de son frère. Elle le voyait bouger ses lèvres, elle l'entendait prononcer ces mots... Elle éclata en sanglots, tout en riant comme une enfant. Les larmes coulaient abondamment sur ses joues, et pourtant la jeune femme riait. Elle était si heureuse, si heureuse de constater qu'elle n'avait pas tout oublié. Tout ses souvenirs étaient peut-être enfouis au plus profond de sa mémoire, mais pas scellés, pas inaccessibles...

Elle ne prit pas le temps de contempler une dernière fois l'horizon, trop fébrile de partir à la recherche de son frère. Elle décolla de l'îlot dans un tourbillon de sable et de coquillages, ne sachant pas réellement où aller pour le moment. Tant de questions se bousculaient dans sa tête, mais une seule revenait sans cesse : Avait-il retrouvé une partie de ses souvenirs lui aussi ?
Dernière édition par Baddy le Jeu Mars 06, 2014 19:35, édité 1 fois.
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Re: Un côté humain

Messagepar Tierts le Lun Nov 11, 2013 19:09

Chapitre intéressant.

Je suis content de voir que tu as choisi de ne pas refaire tout l'arc cyborg du point de vue de C-18, je pense que cela aurait été assez vite ennuyeux, même en y ajoutant les pensées des cyborgs.
Sur ce chapitre justement, les pensées de C-18 prennent beaucoup plus de place et c'est tant mieux puisque c'est sur elle que va se focaliser le reste de la fic, on commence à comprendre comment elle raisonne et pourquoi elle fait certaines choses. J'ai bien aimé le fait d'avoir l'explication sur le petit bisou à Krilin, c'était bien vu.
Sur d'autres points, j'avoue que j'accroche un peu moins. Notamment la discussion entre Krilin et C-18, j'aurais imaginé qu'il se passe un peu plus de temps avant qu'ils ne se revoit, ne serait-ce que pour leur laisser le temps d'évacuer les évènements des derniers jours. De plus comme ils n'échangent pas grand chose durant ce dialogue, je trouve qu'il n'était pas nécessaire. Pareil, ça fait un peu bizarre que C-18 ne s'inquiète pas de son frère avant la toute fin du chapitre, on se demande un peu pourquoi.

Par contre, j'aime beaucoup l'idée de lui donner des flashbacks progressifs, on se demande si elle va retrouver intégralement la mémoire ou si elle n'en auras que des bribes. De même, l'idée que la programmation de la cyborg l'emmerde encore est vraiment pas mal.

En tout cas, j'ai toujours hâte de lire la suite, d'autant qu'on va entrer dans la partie "inédite" de la fiction.

Bonne continuation ^^
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Sur Namek, le souverain Freezer réussit à défaire le terrifiant Super Saïyen. Il peut enfin étendre son emprise sur l'univers sans danger. Du moins, le croit-il car il découvrira bientôt que ses nouvelles conquêtes vont lui apporter bien des problèmes.

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Re: Un côté humain

Messagepar Baddy le Lun Nov 11, 2013 21:09

Tierts a écrit:Je suis content de voir que tu as choisi de ne pas refaire tout l'arc cyborg du point de vue de C-18, je pense que cela aurait été assez vite ennuyeux, même en y ajoutant les pensées des cyborgs. Sur ce chapitre justement, les pensées de C-18 prennent beaucoup plus de place et c'est tant mieux puisque c'est sur elle que va se focaliser le reste de la fic, on commence à comprendre comment elle raisonne et pourquoi elle fait certaines choses. J'ai bien aimé le fait d'avoir l'explication sur le petit bisou à Krilin, c'était bien vu.


Oh que oui, ça aurait été excessivement long et ennuyeux, autant à lire qu'à écrire je pense ! J'ai trouvé très intéressant de développer ses comportements, et je suis contente de voir que ça t'aies plu !


Tierts a écrit:Sur d'autres points, j'avoue que j'accroche un peu moins. Notamment la discussion entre Krilin et C-18, j'aurais imaginé qu'il se passe un peu plus de temps avant qu'ils ne se revoit, ne serait-ce que pour leur laisser le temps d'évacuer les évènements des derniers jours. De plus comme ils n'échangent pas grand chose durant ce dialogue, je trouve qu'il n'était pas nécessaire. Pareil, ça fait un peu bizarre que C-18 ne s'inquiète pas de son frère avant la toute fin du chapitre, on se demande un peu pourquoi.


Ha, oui, la discussion entre nos 2 amis ! C'est vrai que j'avais moi-même penser laisser défiler le temps avant leur prochaine rencontre, mais j'avais besoin de cette entre-vue pour la suite des événements. Déjà parce que qu'il y a un lien assez spécial qui se créer pendant ce chapitre entre Krillin et C-18, c'est son premier ami en quelque sorte, et c'est vraiment un aspect de leur relation que je tiens à développer puisqu'elle va suivre toute une évolution. Et ce premier vrai contact où ils sont seulement tous les deux est important pour la suite, même si comme tu le dis, leurs échanges sont assez réduits. C'est un dialogue qui peut paraître insignifiant, mais ce sont souvent des petits événements de ce genre qui font réfléchir. Et C-18, elle va beaaaaaaaaucoup réfléchir ! ^^ Au delà de l'aspect psychologique, c'est un passage qui va se révéler utile dans les prochains chapitres, mais je n'en dis pas plus :P

Sinon, pour ce qui est de C-17, l'explication est très simple : les événements s’enchaînent relativement rapidement, elle essaye de gérer ses propres émotions avant de penser à son frère. Ses problèmes ne lui en laissaient pas le loisir en d'autres termes ^^


Tierts a écrit:Par contre, j'aime beaucoup l'idée de lui donner des flashbacks progressifs, on se demande si elle va retrouver intégralement la mémoire ou si elle n'en auras que des bribes. De même, l'idée que la programmation de la cyborg l'emmerde encore est vraiment pas mal.


Yeah, un bon point pour moi ! :P
Le problème de la mémoire va être assez épineux, mais je n'en dis pas plus... De même pour la programmation !


Tierts a écrit:En tout cas, j'ai toujours hâte de lire la suite, d'autant qu'on va entrer dans la partie "inédite" de la fiction.

Bonne continuation ^^


Merci beaucoup Tierts ! :D
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Re: Un côté humain

Messagepar Tonay le Mar Nov 12, 2013 0:37

Bon il est temps que je commentes, surtout que c'est encore chaud dans ma mémoire puisque je viens de tout lire. Et puis je vais pas laisser le monopole à Tierts :p
Je vais commencé par les critiques.

Dans le premier chapitre tu dis que le groupe composé des trois cyborgs marche pendant plusieurs heures sans trouver de véhicule. Sachant que Vegeta ne mettrait pas autant de temps à les trouver, je doute que ce soit possible. Sans parle de la patience très limitées de C-17. Remplace "heures" par "minutes" et ce sera bien plus juste.

Bon voila pour la seule misérable, infime, critique (remarque) que je voulais faire avant de l'oublier.

Passons maintenant aux points positifs qui seront nettement plus nombreux et effaceront cette petite étourderie sans grosse gravité du premier chapitre.

Tout d'abord c'est bien écris. Vraiment bien écris, je ne dénombre pas de fautes majeures, notamment parce qu'on est suffisamment captivé par le récit pour les ignorer si elles existent.
Il y a quelques pavés mais ça reste lisible, peut-être faire quelque retour à la ligne pour aérer si ça rend le tout encore plus agréable.

L'histoire en elle même est réellement intéressante, les sensations et les doutes de C-18... enfin tout ce qui concerne les cyborgs et vraiment intéressant, on porte un regard nouveau sur ce groupe.
Surtout sur C-18 et ses crises. La voix dans sa tête. De l'original.

C'est vraiment un très bon début. Continu comme ça ;)
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Et si trois autres saiyans avaient survécu à la destruction de la planète Vegeta ?

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Re: Un côté humain

Messagepar Baddy le Sam Mars 29, 2014 17:42

Oh un nouveau lecteur, ça fait plaisir !

Tonay a écrit:Bon il est temps que je commentes, surtout que c'est encore chaud dans ma mémoire puisque je viens de tout lire. Et puis je vais pas laisser le monopole à Tierts :p
Je vais commencé par les critiques.

Dans le premier chapitre tu dis que le groupe composé des trois cyborgs marche pendant plusieurs heures sans trouver de véhicule. Sachant que Vegeta ne mettrait pas autant de temps à les trouver, je doute que ce soit possible. Sans parle de la patience très limitées de C-17. Remplace "heures" par "minutes" et ce sera bien plus juste.

Bon voila pour la seule misérable, infime, critique (remarque) que je voulais faire avant de l'oublier.


Haha, oui, effectivement c'est une belle étourderie de ma part j'ai corrigé ça à l'instant !

Tonay a écrit:Passons maintenant aux points positifs qui seront nettement plus nombreux et effaceront cette petite étourderie sans grosse gravité du premier chapitre.

Tout d'abord c'est bien écris. Vraiment bien écris, je ne dénombre pas de fautes majeures, notamment parce qu'on est suffisamment captivé par le récit pour les ignorer si elles existent.
Il y a quelques pavés mais ça reste lisible, peut-être faire quelque retour à la ligne pour aérer si ça rend le tout encore plus agréable.

L'histoire en elle même est réellement intéressante, les sensations et les doutes de C-18... enfin tout ce qui concerne les cyborgs et vraiment intéressant, on porte un regard nouveau sur ce groupe.
Surtout sur C-18 et ses crises. La voix dans sa tête. De l'original.

C'est vraiment un très bon début. Continu comme ça ;)


Et bien merci beaucoup, ça me fait plaisir que ma modeste histoire plaise un tant soit peu ! J'espère que la suite te plaira tout autant ! :D



EDIT :

Hey hey hey ! Me revoilà, après une très longue absence ! J'avoue que ça ressemblait sûrement à un abandon, mais en fait non. :P

Bon, voilà le chapitre 2, un peu plus court que les autres, mais il faut bien laisser du suspens !



**************************************************************


CHAPITRE 2. L'aide d'un ami.



« C-17, où te caches-tu... ? »

Après plusieurs heures à voleter dans le ciel sans savoir où aller, l'enthousiasme de C-18 s'était quelque peu affaiblit. Comment pouvait-elle trouver C-17 de toute façon ? Comme elle, il ne dégageait aucune énergie. Et l'immensité du monde, les possibilités infinies d'endroits où il aurait pu aller... La jeune femme finit par se rendre à l'évidence, elle ne retrouverait pas son frère de la sorte.

Elle stoppa sa course à travers les nuages, et se mit à réfléchir... Cell avait été tué par SonGohan à l'endroit même où il avait construit son arène, C-17 avait donc probablement été ressuscité là-bas ; mais où aurait-il pu aller ensuite ? Tous les deux n'avaient plus de souvenirs de leurs vies humaines, ils ne pouvaient en aucun cas se rappeler un quelconque lieu auquel ils étaient attachés... La route qu'avait choisi C-17 était donc parfaitement aléatoire.

C-18 décida de commencer ses recherches au point de départ supposé de son frère : son séjour dans le corps du monstre qui l'avait assimilé lui permis de retrouver le chemin de l'arène du Cell Game très facilement, mais une fois arrivée à destination, ses craintes se révélèrent fondées... Aucune trace du jeune cyborg dans les environs.

Le paysage était vierge de toute activité, la nature y avait tous les droits, et plus aucune trace du combat titanesque qui s'y était déroulé ne gâchait la vue d'ensemble. C-18 balaya la zone minutieusement, à la recherche d'une trace quelconque de son frère. Absolument rien n'indiquait qu'il s'était trouvé ici, pas une trace de pas, pas de terre retournée suite à un décollage violent, rien.

Elle resta debout sans bouger pendant un long moment, réfléchissant à toutes les options qui s'offraient à elles... Une en particulier lui revenait sans cesse, quand bien même elle essayait de chasser cette éventualité de son esprit. Et pourtant, cette solution qu'elle s'efforçait de rejeter était la seule qui pourrait lui permettre de retrouver son frère. Agacée, elle porta son pouce à sa bouche tout en agitant frénétiquement son pied droit. Elle ferma les yeux, et tenta de se concentrer... Tout à coup, l'image d'une grande maison lui vint à l'esprit, entrecoupée de visions d'un nom de rue et d'un numéro.





Le paysage pluvieux et maussade de la rue ne correspondait pas vraiment aux souvenirs qu'elle pensait avoir de l'endroit. Mais le numéro inscrit sur un des montants du porche de la maison, et le nom de la rue étaient cohérents. En revanche, un énorme panneau « A VENDRE » trônait en plein milieu de la façade de celle-ci. D'un geste trop rapide pour que quiconque la voit, la jeune cyborg l'arracha et le calcina en un instant en le tenant seulement dans ses mains.

Elle sauta par dessus la palissade qui menait au jardin, et trouva une porte qui devait sûrement mener à la cave vue son inclinaison. Elle fit sauter le verrou sans aucune difficulté et descendit dans l'obscurité de la petite pièce. Elle finit par trouver la trappe qui menait au rez de chaussé, et la força comme elle l'avait fait pour la cave.

La maison était presque vide, mais quelques vieux meubles dont les propriétaires voulaient probablement se séparer restaient, couverts pour certains d'une bâche transparente, laissés à la merci de la poussière et des mites pour d'autres. Elle tapota quelques interrupteurs, et tenta de faire couler de l'eau. Évidemment, aucune réaction. Il semblerait que, malgré son statut de bien en vente, cette grande maison soit définitivement à l'abandon.

C-18 monta au premier étage, et découvrit une chambre encore parfaitement meublée, comme si c'était la seule pièce de la maison qui n'avait pas été vidée pour la vente. Elle y entra doucement, scrutant chaque détail de la pièce. Tout indiquait qu'elle se trouvait dans la chambre d'une jeune fille. Un grand lit à baldaquin occupait une bonne partie de l'espace gauche de la chambre. Un petit bureau, contre le mur, juste à coté du lit, se trouvait à gauche de l'unique fenêtre de la pièce, de façon à ce que la jeune fille puisse se perdre dans la contemplation du bord de mer si ses révisions devenaient trop pesantes. Tout la longueur du mur de droite était occupée par un placard, dont certaines traces sur les portes suggéraient qu'un grand de nombres de posters, affiches et autre avaient été scotchés là, et ce pendant un bon moment.

Elle ouvrit une des portes, sans rien trouver à l'intérieur excepté une tringle ou pendaient autrefois les vêtements de la jeune propriétaire. La jeune femme fouilla tous les placards de la sorte, décrocha un vieux tableau de liège au dessus du bureau, retourna le matelas, ouvrit les taies d'oreillers, mais rien... La chambre bien que meublée était totalement vide. Frustrée, mais dérangée par la pagaille qu'elle venait de causer, C-18 commença à arranger la pièce. Une fois son œuvre terminée, elle s'assit sur le lit, plongea la tête dans les main, et lâcha un long soupir. Elle pensait retrouver quelque chose, une trace de son passé, elle était persuadée d'avoir vécu ici, dans cette maison, mais rien ne pouvait infirmer ou confirmer cette impression.

De colère, elle tapa du pied violemment sur le sol, qui, n'ayant pu résister au choc, craqua sous le pied droit de la jeune cyborg. Elle baissa la tête, intriguée par quelque chose luisant à la lumière du clair de Lune qui se reflétait à travers la fenêtre. Elle tendit la main à travers le trou dans le parquet et en sorti, non sans stupéfaction, un long collier de pierres de nacre. Elle arracha le reste de la latte, et resta béate devant ce qu'elle venait de découvrir.

« C'est... c'est une... Oh, waow... » murmura-t-elle.

Des boucles d'oreilles en émeraude, des bracelets d'or et d'argents, une broche sertie de saphirs et de nombreux colliers faits de pierres précieuses en tout genre. Une voleuse avait donc vécu ici. Qu'est ce que cela signifiait ? Une chambre vide et des bijoux d'une très grande valeur cachés sous une latte du parquet... Pourquoi avait-elle eu cette vision qui l'avait poussée à venir ici, dans cette maison qu'elle ne reconnaissait en rien ? Aucun indice ne donnait de réponse à toutes ces questions qui se bousculaient dans la tête de la jeune femme. Elle remis les bijoux là où elle les avait trouvé et s'allongea sur le lit, les bras en croix et le regard dans le vague. Elle avait besoin de réfléchir à tout ça... Ces bribes d'images dont elle s'était souvenue l'avaient conduite ici, sans qu'elle y trouve aucune trace de C-17. Il n'était manifestement pas ici... Alors pourquoi ? Auraient-ils vécu ici pendant leur vie humaine ? C-18 se leva et inspecta la demeure de font en comble : elle n'y trouva qu'une seule autre chambre, vide comme le reste de la maison, à l'exception d'une vieille commode sculptée dans un style d'une autre époque. Une seule chambre d'enfant... Si elle avait bel et bien vécu ici comme elle le supposait, elle fut forcée de constater qu'elle et C-17 avaient été séparé.




La blonde atterrit un pied après l'autre sur le sable chaud, encore humide après un mouvement des ondes, sans en soulever un grain. Elle aimait décidément beaucoup l'atmosphère qui se dégageait d'une île encerclée par l'immensité de l'océan, elle s'y sentait sereine, calme.

Comme personne ne faisait mine de sortir de la petite maison rose plantée au milieu de l'îlot, C-18 fit un pas en direction de Kamé House et stoppa net. Elle pris d'une main une bouteille de bière laissée à l'abandon sur une petite table de jardin où trônaient quelques magasines de lingerie, et la lança sans hésitation en direction de la porte de la maison. Encore peu habituée à sa force, la jeune femme constata non sans une pointe de gêne que son projectile avait littéralement explosé le bois de la porte.

« Mais qu'est ce que c'est que ça ? Krillin, c'est toi qui m'a lancé ça ? Regarde ce que t'as fais à la télé !
- Sauf votre respect maître, non, ce n'est pas moi ! Il y a quelqu'un dehors, taisez-vous... »
Le petit homme en kimono orange entrouvrit la porte et passa la tête dans l'embrasure, méfiant. Lorsqu'il découvrit l'identité du lanceur de bouteille vide, il ne pu se retenir d'esquisser un sourire.

« ça va, maître, ce n'est rien ! Il s'avança doucement vers la jeune femme, et après une seconde d'hésitation, lui tendit la main. Je ne pensais pas te revoir...
- Je ne pensais pas revenir vers toi.
- Oh... Alors...
- J'ai besoin de toi. Tu as... tu es le seul à qui j'ai le sentiment de pouvoir faire confiance.
- Tu as besoin de moi ? Toi ? Pourquoi ?
- Il faut que je retrouve mon frère. Je l'ai cherché partout, et je suis sûre qu'il est vivant, j'ai entendu un de tes amis en parler là haut ! Fit C-18 en pointant le ciel de l'index. Mais il est introuvable, ça fait des jours que je le cherche, mais je le trouve nulle part !
- Et tu crois que moi je sais où il est ?
- Le dragon, le truc énorme et tout vert que vous avez appelé la dernière fois, lui le sait sûrement ! Il peut ressusciter des gens, il doit bien savoir où est C-17 !
- Oh là, calme-toi, c'est pas aussi simple ! On ne peut pas rappeler Shenron avant... un an. Rétorqua Krillin, pensif.
- Un an ? C'est une blague ? Il a besoin de tout ce temps pour se requinquer ou quoi ?
- Les règles sont ce qu'elles sont, et...
- Mais je n'ai pas un an ! Plus le temps passe, plus je le perd ! J'ai besoin de lui maintenant... Gémit la jeune femme en se passant les mains dans les cheveux. J'ai besoin de réponses...
- Je connais peut-être quelqu'un qui pourrait t'aider... Je ne sais pas si elle sera d'accord mais... Si elle ne parvient pas à retrouver ton frère, personne ne le peux.
- Qui ? Dis-moi qui, Krillin ! Dit C-18 en attrapant le jeune homme par les bras, avec un regard suppliant.



C-18 suivit Krillin sur un long trajet dans le ciel parfaitement bleu. Elle ne pouvait s'empêcher de se demander ce qu'il préparait, où il comptait l'emmener... Mais elle lui faisait confiance : étrangement, elle savait qu'il ne la piégerait pas, elle savait que, peu importe où il la conduisait, cela ne pouvait pas lui être nuisible. Même si elle ne le connaissait pas.

Les deux jeunes gens arrivèrent finalement devant une gigantesque maison sur la façade de laquelle était peint en gros caractères le nom de « CAPSULE CORP. ». A la vue de ce nom, C-18 fut prise de vertige.

« Une amie de SonGokû vit ici... Tu sais ce qu'il te reste à faire...
- La ferme... chuchota la jeune femme les dents serrées.
- Qu'est ce que tu as dit ? Lui demanda Krillin en levant un sourcil.
- Rien, ne t'en fait pas... On est où ?
- Chez Bulma Brief, une des plus grandes scientifiques que la Terre ait porté !
- Tue les tous pendant qu'il en est encore temps... Ne te défile pas comme la dernière fois, anéantis-les jusqu'au dernier...

C-18 se sentit chavirer et s'accrocha au mur le plus proche pour éviter la chute.

- Tu n'as pas l'air d'être dans ton assiette... Quelque chose ne va pas ?
- Non, non, c'est... C'est rien, juste... le soleil.
- Le soleil... ? Répéta Krillin, incrédule.
- Oui ! Alors, où est l'entrée ? »

Krillin guida la jeune femme à travers le dédale de couloirs qui constituaient Capsule Corporation jusqu'au laboratoire de son amie. C-18 tentait difficilement de suivre son guide : les migraines qui l'assaillaient se faisaient de plus en plus intenses et la voix plus menaçante à chaque nouvel ordre. Elle essayait de ne rien laisser paraître mais Krillin savait que quelque chose n'allait pas chez son amie. Il se retournait constamment, l'air inquiet, se demandait ce qui pouvait troubler autant la jeune femme qu'il avait vu massacrer ses amis sans sourciller, qui avait encaissé des attaques de Vegeta sans éprouver la moindre douleur. Le soleil ? Elle pensait vraiment lui faire avaler ça ?

« On y est enfin, dit Krillin en frappant à la porte du laboratoire. J'espère qu'elle est bien ici...
- Fais le maintenant, personne ne pourra t'arrêter ici... Fais-le !
- Je vais rester là, d'accord ? Histoire d'éviter de lui faire peur tout de suite... répliqua la blonde. La ferme maintenant, ça suffit... souffla-t-elle une fois cachée de la vue de son ami.

Une femme aux cheveux bleus d'une trentaine d'années ouvrit la porte, blouse blanche sur les épaules et lunettes de protection remontées sur son crâne.

- Oh, Krillin, c'est toi ! Je me demandais qui pouvait venir me déranger alors que j'avais enfin un peu de silence. Enfin, tu vois ce que je veux dire, avec Trunks, c'est devenu vraiment difficile de trouver un moment de tranquillité, il est toujours en train de brailler, ça me rend dingue... Oh, et je parle un peu trop, je bois beaucoup de café, hahaha... Qu'est ce qui t'amènes ?
- Heum... J'ai besoin de toi, pour un petit service.
- Bien sur, de quoi as-tu besoin ?
- C'est pas pour moi à vrai dire... répondit-il de plus en plus anxieux. Promet moi de ne pas hurler ou de ne pas faire quelque chose de stupide quand tu la verras, d'accord ?
- Oh, tu veux me présenter ta nouvelle copine ? Il fallait le dire plus tôt ! De toute façon, elle peut pas être pire que la dernière en date... Cette petite garce qui avait osé m'appeler « mémé »... Humpf ! Ronchonna Bulma
- Mais non, c'est pas du tout ça ! Protesta Krillin, vexé. Tu peux te montrer, C-18 !
- C-18... ?

La jeune femme sortit de sa cachette. L'effet qu'elle produit sur Bulma fut immédiat : elle se précipita derrière Krillin, l'utilisant comme bouclier humain en cas d'attaque de la jolie blonde.

- Mais tu déconnes ou quoi ?! Elle va nous exterminer, pourquoi tu l'as amenée ici ? Oh mon dieu, et Vegeta n'est pas là...
- C'est bon, calme toi ! Bougonna Krillin et se dégageant. Elle est pas là pour te faire du mal, ni à qui que ce soit.
- Je voudrais retrouver mon frère. Déclara C-18 sans être dérangée par la peur qu'elle inspirait à la jeune scientifique.
- C-17 ? Tu veux que je t'aide à le retrouver ? Articula Bulma.
- Tu es la seule qui peut le faire ! On ne peut pas appeler Shenron avant un an, alors... J'ai pensé que tu pourrais l'aider. Elle n'est pas dangereuse, elle est comme toi et moi. Fais-moi confiance. Répliqua Krillin, le regard suppliant.
- Je... Je vais voir ce que je peux faire. Entrez. Concéda la fille du Dr. Brief.

Après toute une batterie d'examens faits à la jeune cyborg, Bulma qui s’apprêtait à abandonner finit par découvrir ce qu'elle pensait lui permettre de retrouver C-17. Elle pianota sur le clavier d'un gigantesque ordinateur et tournant quelques boutons jusqu'à ce qu'un bruit extrêmement grave et assourdissant se fit entendre.

- Oups, pardon ! S'excusa Bulma en éteignant le générateur du son.
- Qu'est ce que c'était que ça ? J'ai les tympans en bouillie maintenant ! Gémit Krillin, les mains plaquées sur les oreilles.
- Ce sont les ondes émises par ton amie transposées en ondes sonores. Si j'arrive à isoler une fréquence spécifique parmi celles-ci et à construire à un appareil qui pourrait tracer ces ondes, je devrais pouvoir retrouver C-17... C'est incroyable, la fréquence des ondes émises par C-18 ne correspond à rien d'équivalent sur Terre, ni même dans l'espace. Géro était un pur génie !
- Tu penses pouvoir réussir ?
- Je n'en sais rien, mais ça ne se fera pas en deux minutes en tout cas. Il va falloir t'armer de patience jeune fille ! Dit-elle en se tournant vers C-18.
- J'ai l'éternité devant moi ! Géro était un tel génie qu'il a réussi à faire de moi une immortelle ! Quel grand homme ! Ironisa la jeune femme en levant les yeux au ciel."
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Re: Un côté humain

Messagepar Tiguor le Sam Mars 29, 2014 17:48

J'aime beaucoup ta fic Kyra. je ne peux que t'encourager à continuer sur cette lancée c'est très agréable à lire :D
( Et le plus, y a pas de fautes^^)
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Re: Un côté humain

Messagepar Baddy le Sam Mars 29, 2014 20:05

Merci beaucoup Tiguor ! :D
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Re: Un côté humain

Messagepar Lyne le Mar Mai 20, 2014 18:12

Bon, ça fait déjà un petit bout de temps que j'ai des vues sur cette histoire! Je viens de lire le second chapitre et franchement j'aime beaucoup. L'écriture est fluide et c'est très agréable à lire!
Le processus de pensées et émotions de C-18 sont vraiment bien amenées et très plaisantes! Bref, j'ai hâte de découvrir la suite !

Bonne continuation :)
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Re: Un côté humain

Messagepar Baddy le Mar Mai 20, 2014 19:04

Oh, merci beaucoup pour ce commentaire Lyne ! :D

Ah la la, ça fait un bout de temps que je suis sur le chapitre 3, mais je dois avouer qu'avec le bac et tout ce qui va avec, j'ai assez peu de temps à y consacrer... Mais la suite est en cours, rien n'est abandonné ! :P
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Re: Un côté humain

Messagepar Lyne le Mar Mai 20, 2014 19:09

Kyra1306 a écrit:Ah la la, ça fait un bout de temps que je suis sur le chapitre 3, mais je dois avouer qu'avec le bac et tout ce qui va avec, j'ai assez peu de temps à y consacrer... Mais la suite est en cours, rien n'est abandonné !


C'est normal, les études avant tout! Et puis vaut mieux prendre son temps, le résultat n'en est que meilleur :) Bon courage pour ton bac ^^
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Re: Un côté humain

Messagepar Baddy le Jeu Juin 05, 2014 22:46

Merciiii ! :D

*************************************************

EDIT 05/06

Bonsoir bonsoir ! Voilà le nouveau chapitre, après une pause assez conséquente :P




CHAPITRE 3. Découverte



« Krillin, tu pourrais aller dans la cuisine et nous apporter quelque chose à boire s'il te plaît ?


Le jeune homme opina du chef, gêné par la dernière remarque de C-18, et quitta la pièce d'un pas rapide.


- Alors comme ça vous n'avez plus peur de rester seule avec moi maintenant ?

- Krillin m'a demandé de lui faire confiance, alors je lui fais confiance. On est amis depuis tellement longtemps, je sais qu'il ne se trompe pas à ton sujet.

- Et s'il se trompait ?

- Tu me tuerais maintenant, Gohan ou Vegeta ne feraient qu'une bouchée de toi et ensuite, et ils me ressusciteraient avec les Dragon Balls. Rien de bien compliqué. Mais il ne se trompe pas.

- Je ne pense pas, en effet... Alors c'est ça l'amitié ? Murmura C-18 en levant les yeux vers Bulma.

- C'en est une forme. Une parmi tant d'autres. Tu... ne connaissais pas ça ?

- Je ne m'en souviens pas... Parfois, j'ai des images de ma vie d'avant qui me reviennent, mais c'est tout. Je ne me rappelle pas d'amis que j'aurais pu avoir, ou quoi que ce soit de ce genre. Je crois que... Je ne sais pas ce que je ressens.

- Tu ne sais pas donner de noms à tes sentiments, c'est ça ? Il faut simplement que tu réapprennes à le faire. C'est quelque chose de presque inné, tu y arriveras vite. Lui répondit la jeune femme aux cheveux turquoise en souriant.

- Je crois que ressens de l'amitié pour Krillin. Étrangement, je sais que je peux lui faire confiance, alors qu'on se connaît à peine. C'est peut être parce qu'il est le seul qui n'a pas montré de la peur en me voyant...

- C'est possible. Mais tu sais, le critère de la confiance marche aussi pour d'autres sentiments. L'amour par exemple...


La jeune femme écarquilla les yeux. L'amour ? Elle ne savait même pas ce que cela signifiait réellement. Elle ne savait pas plus à quoi pouvait correspondre ce sentiment, elle ne savait même pas si elle l'avait déjà ressenti auparavant. Elle n'avait plus aucun repère, c'était comme si elle redémarrait tout depuis le commencement, comme un nourrisson à qui il faut tout enseigner de la vie. L'amour ? L'amour...


- Qu'est ce que c'est exactement ? Je veux dire... En quoi c'est différent des autres sentiments ? Qu'est ce que ça fait quand on le ressent ? Demanda la cyborg, les sourcils légèrement froncés.

- Eh bien... c'est... assez difficile à décrire, c'est un sentiment que chacun ressent de manière différente je crois... Tu ne peux pas vraiment définir l'amour, tu sais quand tu aimes, c'est tout.

- Ça ne m'aide pas vraiment... comment suis-je censée reconnaître un sentiment que je n'ai jamais éprouvé ? Comment le différencier des autres, sachant que je n'arrive à mettre un nom sur aucun d'entre eux ? Ça s'apprend, à faire la différence, à mettre de l'ordre dans tout ça, hein ? Et si je ne ressentais rien ?

- Tu ressens des choses, j'en suis convaincue. Tu n'es pas un monstre sans cœur, contrairement à ce que Trunks nous avait dit de ton alter-ego du futur. Mais c'est vrai, peut être que tu as besoin de temps pour en apprendre plus. Le phénomène d'imitation y est pour beaucoup dans le fait que les enfants qui grandissent dans notre société aiment, détestent, méprisent... en passant un peu plus de temps avec nous, tu trouverais sûrement tes marques toi aussi.

- Avec vous ? Ça veut dire que... ça y est, 2 minutes de conversation avec moi vous suffisent pour me déclarer inoffensive ? Et si je ne l'étais pas ? Si je n'étais qu'une machine qui obéit aux ordres, qui essaye de gagner votre confiance pour mieux vous trahir par la suite ? Déblatéra C-18, des larmes naissantes aux coins des yeux.

- Est-ce ce que tu comptes faire ? Ou peut être essayes-tu de me dire quelque chose... ? Murmura Bulma d'un air grave tout en s'approchant lentement de la jeune femme.

- Il me le répète sans cesse... je ne sais même pas comment je réussis à lui résister encore et encore tellement c'est épuisant, tellement c'est douloureux...

- De qui parles-tu ? Géro est mort, C-18, c'est terminé...

- Pas lui... L'autre, dans ma tête... Il est toujours là, il me hurle de tous vous tuer... Et à chaque fois, j'ai l'impression que ma tête va exploser... Sanglota la cyborg d'une voix que se faisait de plus en plus faible.

- Ce n'est que dans ta tête, tu peux le combattre...

- NON ! La coupa C-18 d'une voix forte. Non, je ne peux pas ! Il est là quand je suis près de vous, il ne s'arrêtera que quand je lui aurai enfin obéit ! Chaque seconde avec vous est une torture... Je serais prête à tout pour que ça s'arrête...


La blonde se leva lentement de la table d'examen sur laquelle elle était assise, et se mit à fixer les yeux bleus de Bulma, où elle pouvait lire une pointe de peur. C'était à peu près le seul sentiment qu'elle savait reconnaître, puisque c'était la seule chose qu'elle avait pu voir sur les visages des gens qu'elle et C-17 avaient rencontré après leur réveil. La jeune scientifique quant à elle ne voyait plus rien d'humain dans le regard de la jeune femme en face d'elle. Celle à qui elle avait parlé d'une voix douce et d'un ton amical quelques secondes avant avait disparu, et elle ne voyait désormais qu'une machine dissimulée dans le corps d'une jeune femme au visage angélique, mais dont le regard trahissait tout les intentions.


- … Même à vous tuer. Reprit C-18 dans un souffle.


Bulma esquissa un mouvement de fuite, mais fut immédiatement rattrapée par la jeune cyborg qui lui enserra le coup de sa main droite avant de l'élever doucement au dessus du sol.


- C-18...


Elle tourna la tête en direction de la voix de Krillin. Elle le vit, debout, tenant fermement le plateau où trônaient trois grands verres de limonade. le jeune homme la regardait, les yeux écarquillés : la courbe de ses sourcils traduisait toute la déception qu'il éprouvait.

Les jeunes gens se dévisagèrent moins d'une seconde avant que la blonde ne lâche Bulma d'un geste brusque, comme si elle avait été brûlée par la peau de la scientifique. Elle s'éloigna brusquement de ses deux bienfaiteurs, s'adossa contre le mur du laboratoire et glissa le long de celui-ci, tremblante. Des larmes coulaient sur son visage encore juvénile, bien qu'elle ne semblait pas en avoir conscience, trop concentrée à fixer ses mains secouées de violents spasmes tout en sanglotant.


- Non... non... ce n'est pas toi qui me dira... ce que je dois faire... Sors de ma tête ! Je ne serai pas un monstre...


Bulma finit par se relever, titubante et massant son cou meurtri. Elle jeta un coup d'oeil vers son ami, qui n'avait pas esquissé un mouvement malgré la détresse évidente de la jeune cyborg. Krillin tourna finalement la tête vers elle, le visage éteint.


- Je t'en prie, ne lui en tient pas rigueur. Souffla-t-il.

- Plus facile à dire qu'à faire... Grogna Bulma. Va donc t'occuper d'elle. Et surtout, sois très prudent...

- Je ne risque rien. En revanche, tu ferais mieux d'aller mettre quelque chose sur ton cou... Ne t'inquiètes pas, elle ne me fera pas de mal. Poursuivit le petit homme en réponse au regard inquiet que lui lançait Bulma.


La fille du Dr. Brief quitta la pièce sans un bruit, laissant Krillin seul face à une jeune femme plus que désemparée : elle ne cessait de pleurer, en implorant une entité invisible de la laisser tranquille. Le petit homme avança doucement vers elle, s'accroupit et posa une main sur l'épaule de la jeune femme. Elle se dégagea de Krillin, les mains tendues en avant, sorte de mur infranchissable qu'elle venait de bâtir entre eux.


- Écarte-toi ! Je ne veux pas te faire de mal à toi aussi ! Gémit C-18, toujours agitée de sanglots.

- Arrête, je sais que tu ne vas rien me faire. J'ai confiance en toi !

- Tu te trompes à mon sujet, je ne suis pas quelqu'un de bien, je ne peux pas l'être ! J'en ai assez de lutter, ça fait trop mal ! Hurla-t-elle.

- Mais de quoi est-ce que tu parles ? Je comprends rien, lutter contre qui ? Géro est parti, t'as plus besoin de lutter ! Protesta Krillin.

- Mais c'est pas ça le problème ! Je dois juste m'éloigner de toi, et de tout tes amis...

- Mais pourquoi ? C'est pas en restant seule que tes problèmes vont s'arranger ! On va retrouver C-17 ensemble et...

- Non, ça suffit maintenant, tu ne saisis pas ! Je retrouverai C-17 seule !

- Mais on peut t'aider C-18 ! Je t'en prie, reste avec nous, on va t'aider à te libérer de... de je ne sais même pas quoi ! Dis moi de quoi il s'agit, on pourra t'aider, je te le promets !

- Non... Non, vous ne pourrez pas... Personne ne le peut.


La jeune femme sortit en trombe du laboratoire et s'envola sans crier gare. La dernière image qu'elle laissa à Krillin fut un tracé blanc dans le ciel azur ainsi que des feuilles de palmiers tombées au sol, arrachées par le décollage de la cyborg.




C-18 regardait le ciel d'une tout autre manière. Les remouds de l'océan déformaient le Soleil, le faisant passer du cercle parfait à l'ellipse continuellement. Elle avait également pu voir des poissons de très près, nageant paisiblement au dessus de sa tête sans même faire attention à sa présence, comme si rien ne pouvait perturber le calme du monde marin.

Le calme, enfin. Sans qu'aucune voix stridente ne vienne le briser. Cela faisait maintenant quelques heures que la jeune cyborg se laissait bercer par le courant, sans avoir besoin de remonter pour respirer. Elle devait reconnaître que c'était un avantage dans une situation comme celle-ci. Elle avait même envisagé de passer sa vie entière sous l'eau, seul lieu où tous ces sens étaient en éveil. Elle sentait la douce chaleur de l'eau sur sa peau, le léger goût salé sur ses lèvres, la caresse de ses cheveux portés par les ondes sur son visage. Elle était attentive à chaque déplacement de matière autour d'elle, même les plus infimes. Depuis son réveil, l'océan s'était révélé être son allié le plus cher, le seul qui lui permettait d'oublier temporairement qu'elle n'était pas humaine mais robot. Une vulgaire machine.

Et Krillin ? Et Bulma ? N'avaient-ils pas essayé ? C-18 poussa un long soupir qui laissa échapper une colonne de bulles remontant vers la surface. Elle se sentait coupable, terriblement honteuse de sa faiblesse face à une voix qu'elle était seule à entendre. Elle cherchait désespérément un moyen de la supprimer, ou au moins de la combattre. Elle voulait pouvoir entendre la suite du récit de Bulma, elle voulait en savoir plus sur les sentiments, leur complexité, leurs effets. Mais elle souhaitait par dessus tout se confondre en excuses devant la jeune scientifique. Des excuses... Comme si cela pouvait effacer ce qu'elle lui avait fait... Elle aurait pu la tuer... Ce ne sont que des mots, mais elle voulait le faire, pour une raison qu'elle ne parvenait pas à expliquer.

Krillin... La blonde ne pouvait s'empêcher de repenser au regard du jeune homme lorsqu'elle tenait Bulma par le coup. Un regard qu'elle ne lui connaissait pas. Elle n'avait pas tout à fait compris sa propre réaction sur le moment, mais elle savait que ce regard lui avait fait ressentir quelque chose. Il était lourd de sens, elle est en était convaincue, mais quels sens ? Inconsciemment, elle avait réagit après avoir regardé Krillin dans les yeux. Le message était passé. Cela voulait-il dire que quelque part des les méandres de son esprit, se cachaient des vestiges de son ancienne vie, vestiges qui l'avaient faire réagir au regard de son ami ? Qui pourraient lui permettre de décrypter chaque expression sur le visage de Krillin, de les associer au nombre incalculable de sentiments que, d'après Bulma, elle pouvait ressentir ? En serait-elle réellement capable un jour ? Les humains le sont, et elle avait été humaine après tout.

Comment avait-elle pu changer à ce point, en l'espace de si peu de temps ? Comment avait-elle pu passer de la machine à tuer, capable d'aligner les victimes sans sourciller, à la jeune femme fragile dont elle avait montré le visage chez les Briefs ? Pourquoi tout était si bouleversé chez elle ? Après seulement quelques semaines dans son « nouveau » corps, elle avait déjà l'impression d'être perdue. Perdue dans ce flot d'émotions et de sentiments qui se bousculaient en elle et qu'elle ne parvenait pas à décrypter. Avant l'apparition de Cell, C-18 se souvenait n'avoir éprouvé aucune émotion particulière, elle s'était contenté d'écraser Vegeta et ses amis en clin d'oeil, sans se poser aucune question. Mais dès lors qu'elle était devenue incapable de remplir sa mission, tout était devenu beaucoup plus compliqué. Les voix s'étaient manifestées pour la première fois quand Krillin s'était retrouvé en face d'elle sur une des îles du sud, la télécommande censée la désactiver immédiatement entre les doigts. Elles lui ordonnaient de ne faire qu'une bouchée du petit chauve. C'était la première fois qu'elle les avait ignoré.
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Re: Un côté humain

Messagepar Lyne le Mer Juin 25, 2014 13:11

Très bon chapitre! Les émotions sont toujours aussi bien retranscrites et on est vraiment mit dans le nain!
La réaction de c-18 face à ce qui s'est passé dans le laboratoire des Briefs et le regard de Krilin! Vraiment parfait! J'ai beaucoup aimé la discussion avec Bulma et je me demande si C-18 retrouvera son frère et si elle parviendra à combattre ces voix!
´bonne continuation pour la suite! ;)
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Localisation: Bah ici, ça ne se voit pas ??

Re: Un côté humain

Messagepar Joka le Mer Juin 25, 2014 20:04

Coucou Kyra !

J'ai toujours repoussé la lecture, mais cette fois-ci, je me suis dit (Mode Gast On) « Stop »(Mode Gast Off) . Je vais donc te dire ce que j'en pense.

Dans la forme.
C'est franchement bien écrit. Tes paragraphes, bien qu'assez volumineux, restent très agréable à la lecture, et puis on ne s'ennuie jamais. De plus, je remarque que tes chapitres sont toujours suffisamment bien espacé, évitant ainsi l'effet « Pavé Compact ». Non, sur la forme, c'est nickel pour moi. Si je devais révéler le point fort de ta fic, c'est certainement les descriptions, l'immersion y est totale. Je t'encourage vivement à continuer dans cette voie.

Dans le fond
Les Cyborgs dans le manga ne m'ont jamais vraiment intéressé. J'aime beaucoup leur design, et le caractère assez froid de C-18 mais c'est tout. Je ne me suis jamais attaché à eux. Malgré ça, je dois reconnaître que j'aime beaucoup ce que tu fais de C-18. Sa quête des souvenirs perdus, la recherche de son frère, ses états d'âmes, cette voix qui la pousse à remplir sa mission initiale, et puis le début de relation qui se crée entre Krilin et elle, c'est juste excellent et très bien amené.

Tu viens de gagner un nouveau lecteur ! Bonne continuation pour la suite ! ^ _ ^
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