Yop!
Je suis curieux de savoir quel genre de personnalité avait bien pu avoir Soltraki pour taper dans l’œil du guerrier froid et sanguinaire qu'était Végéta 12 ans avant la mort de Buu.
Mettons-nous bien d'accord:
un peu moins d'1 an durant Timeline
+ 7 ans entre les sagas Celle et Buu
+ 2 ans de SeT
+ un peu moins de 2 ans depuis la saga Cyborgs
= un peu moins de 12 ans
Ça nous amène à peu près un an après l'époque où se trouve Vegeta actuellement.
À savoir que la dernière fois que Vegeta était venu sur la planète mystérieuse,
c'était à peu près un an après le moment où il s'y rend actuellement, soit peu après la venue de Freezer sur Terre dans la chronologie originale.
Voilà. C'est dit.
En ce qui concerne Soltraki, je n'avais pas prévu de raconter l'histoire de la manière dont elle a séduit le prince en profondeur, mais vos coms m'ont fait changer d'avis. J'étais plus intéressé à raconter les conséquences, mais du coup, je suis ravi, parce qu'il s'agit d'un personnage que j'aime beaucoup. Je lui consacrerai donc un chapitre perdu. Voire deux si ça vous plaît.
Et sinon, voici la suite.
Je vous rappelle que vous pouvez trouver
le sommaire ainsi qu'un résumé par chapitre dans le premier post de la fic.
Encore une fois,
Lamantin_furtif,
Xela26,
Tonay,
ButterflyAway et
Pensyves se sont défoncés pour corriger mes erreurs et incohérences afin de vous offrir la meilleure partie possible. Merci à eux.
Précédemment dans Dragon Ball Timeline:
Le combat pour le contrôle de la terre a pris fin.
Krilìn s'est réincarné dans le corps de Ginyù, Chaozù est sur terre grâce à Mami Babà pour 24 heures, tandis que Yamchà et Tèn Shin Han, grâce aux pouvoirs de l'Amour et du Vice, parviennent à tenir tête aux terribles soldats d'élite de Freezèr. Avec l'aide Nappà et Son Gohàn, ils sont parvenus à tous les éliminer, les uns après les autres.
Pendant ce temps, Marta a fait la découverte d'un étrange cocon rose qui absorbe l'énergie, tandis que Zàbon se dirige vers le QG de la Résistance du Ruban Rouge, guidé par Jim.
Enfin, dans la Salle de Repos du Palais divin, Son Gokù s'est sacrifié pour venir à bout du terrible Freezèr, qui avait finalement pris le dessus sur Piccolò et Vegetà…
Chapitre cinquième : Invasion
Partie XI : Ultimes ressourcesQuand Jeèce tomba enfin sous les coups combinés des terriens, le Toùt-puissant poussa un soupir de soulagement.
Ils avaient repoussé ces terrifiants adversaires et avec la puissance récupérée par son double dans la Salle de l'Amour et du Vice, il ne faisait aucun doute que ce “Freezèr” serait vaincu.
Il avait gagné sur toute la ligne. Le Vice de Piccolò était désormais compensé par l'Amour, et le processus avait créé un guerrier suffisamment puissant pour contenir les saiyans une fois leurs ennemis communs éradiqués. Il avait ainsi éliminé les trois menaces majeures qui planaient sur sa planète.
Il s'autorisa un sourire de satisfaction.
Mr Popò se matérialisa soudain à ses côtés et descendit du tapis en annonçant :
— Ils sont en route pour le sanctuaire, maître. Ils seront là dans quelques minutes.
La Salle de Repos du palais divin n'était plus qu'une vaste étendue désertique. Les paisibles vallées verdoyantes avaient laissé la place à un paysage dévasté constellé de cratères et les animaux qui égayaient l'endroit de leurs cris quelques heures auparavant s'étaient tus. Tout était parfaitement immobile et silencieux.
Puis, dans cette immensité désolée, il y eut du mouvement : une pierre se détacha d'un tas de gravas, suivie d'une autre, et enfin, une main verte surgit des décombres et s'accrocha à la roche. Un instant plus tard, la tête de Piccolò se dégageait et prenait une profonde inspiration.
Le namek se redressa. Il resta silencieux, comme s'il observait les alentours, mais il se concentrait sur l'aura de Son Gokù. Au bout de longues secondes, une larme coula le long de sa joue.
Alors, ses sens surhumains aperçurent quelque chose. Une forme étrange était étendue à terre. Il s'en approcha. Le corps mutilé du père de son élève gisait sur ce qui restait de son dos, inanimé. Toute vie l'avait quitté. Mais ce qui frappa Piccolò fut son expression. Son visage avait supporté le KaïoKen et affichait un sourire satisfait et serein.
Quelle idée saugrenue avait-elle bien pu traverser son esprit et provoquer cette insupportable expression de béatitude ? Gokù resterait à jamais une énigme…
À ses côtés, “Son Gohan” était en larmes. Piccolò sentait son Vice et son Amour le déchirer de l'intérieur. Gokù avait déjà été ressuscité une fois. Il n'y aurait pas de troisième chance. Ce serait à lui d'annoncer la nouvelle à celui qu'il aimait le plus au monde. Et son Amour, à ses côtés, lui offrait déjà un aperçu du chagrin immense qu'il aurait à affronter.
— Comment as-tu obtenu une telle puissance ?
Piccolò se retourna, surpris. Vegetà avait survécu lui aussi. Son armure était en miette et sa combinaison déchirée de toutes parts. Il semblait souffrir et se tenait l'épaule de la main droite, son bras gauche pendant lamentablement.
Le namek toisa le saiyan. Cette bête immonde était responsable de leur malheur. C'était lui qui avait attiré ce “Freezèr” sur la planète. Lui qui avait perverti Son Gokù. Lui qui avait contraint les terriens à d'innombrables sacrifices, qui l'avait obligé à s'allier à son double… Lui qui avait provoqué le sacrifice ultime de Gokù, le désespoir latent de son fils et les malheurs d'innombrables humains, livrés à eux-même dans le climat d'apocalypse qui régnait désormais sur le monde.
Les traits de Vegetà vibrèrent lorsque le Vice de Piccolò prit de l'ampleur. Un instant, ils furent remplacés par ceux de “Kami”, tandis que le prince l'invectivait :
— Tu es sourd, ou quoi ? Je t'ai posé une question !
Piccolò serra les poings.
Cet enfoiré s'était entrainé presque un an avec Gokù, ce dernier s'était sacrifié pour lui et tout ce qui le préoccupait, c'était de savoir comment il avait augmenté son pouvoir ?
Le namek émit un son inaudible qui fila entre ses dents serrées :
— Toi…Il allait se ruer sur lui, le massacrer comme le chien qu'il était, lâcher toute sa rancœur sur ce parangon d'arrogance et d'égoïsme !
Mais il n'en fit rien.
Car au même instant, son esprit ne fut plus focalisé que sur une seule pensée :
« Ce… Ce Ki !! Non !! Ce n'est pas possible !! »— Ok, chérie. Tu ne touches à rien et tu te replies, tu m'entends ?
…Marta ? Marta ?!– Je ne t'ent…… incroyable…plus halluci… voir ça… Jim lança un regard angoissé à Gerò. Le savant était impassible.
— Restez calme, Factor. Votre femme semble avoir la situation parfaitement en main. Nous avons d'autres choses à…
— Quoi ?! Mais vous avez entendu ? Vous vous rendez compte que C-10 est hors-service ?! Ils sont à la merci du premier groupe armé qui… Je dois vous rappeler à quoi ça ressemble, là-dehors ?!
— Pour la dernière fois : gardez votre calme. Votre femme a besoin de vous, moi aussi, l'humanité a besoin de vous, Factor ! Et je n'ai aucune envie de vous remettre aux arrêts. Mais si vous m'y obligez, je n'hésiterai pas !
Jim se décomposa sous ses yeux, puis l'analyste se retourna pour fuir son regard.
Il avait beau avoir fait preuve d'un sacré sang froid face à la pression des dernières vingt-quatre heures, son second commençait à flancher.
Gerò réfléchissait à toute vitesse. L'alien vert ne tarderait pas à arriver et il ne pouvait pas se permettre de perdre Jim dans un moment aussi crucial.
Au moins, sa femme avait rempli sa mission. Un groupe de spécialistes était déjà en route pour récupérer la source. Mais il fallait faire vite pour s'assurer que toutes les précautions soient prises.
Les terriens avaient eu le dessus sur les forces d'invasion. La Résistance n'avait joué aucun rôle dans le combat, et ça lui était insupportable. La situation leur échappait. Il fallait qu'ils soient plus incisifs, plus percutants, plus… intelligents.
Ils manquaient d'informations. Que ce sanctuaire céleste leur soit inaccessible était tout simplement inadmissible. Mais il verrait ça plus tard. Il y avait plus urgent.
En premier lieu, il fallait que Jim se reprenne, qu'il s'occupe de l'alien pendant que lui-même organiserait le retour de Marta dans les meilleures conditions de sécurité possibles. Accueillir un organisme inconnu pour l'étudier n'était pas une mince affaire…
Il avait déjà trop réfléchi. Il fallait agir.
Il posa une main ferme sur l'épaule de l'analyste.
— Vous m'avez promis que vous contrôleriez la situation de l'alien vert si je vous laissais faire. Ne me décevez pas.
Puis, sans attendre de réaction, le savant quitta la pièce.
À peine eut-il fait un pas dehors que deux scientifiques l'approchaient déjà :
— Docteur, nous venons d'en avoir la confirmation. Le groupe de Son Gokù semble avoir annihilé tous les aliens récemment débarqués, à l'exception du spécimen qui se dirige vers nous. De plus, notre équipe dépêchée au Vaisseau-mère procède déjà aux récoltes et aux analyses.
— Parfait, vous pouvez disposer, répondit Gerò en soupirant. Aucune information exploitable. Était-ce trop demander qu'on cesse de lui faire perdre son temps ? Il sortit son communicateur.
— C-9, préparez la zone H. Nous y installerons la découverte de Mme Factor dès que les équipes seront de retour. Une fois que ce sera fait, mettez-vous au service de son mari et assurez-vous qu'il fasse son travail sans être distrait.
Nappà atterrit le premier.
— Vegetà et Karòt sont toujours dans la salle ? »
Le Tòut-puissant soutint le regard du saiyan sans laisser poindre la moindre émotion.
— Oui. Mais je te déconseille d'y aller.
— Je vais me passer de tes conseils, vieux fou. J'ai envie d'être là quand mon prince achèvera cette ordure, ricana Nappà tout en croisant Kàmi, qui ne broncha pas.
Au même instant, Krilìn, Gohàn et Yamchà se posèrent à leur tour sur les dalles du sanctuaire, juste à temps pour voir le saiyan disparaître dans le palais. Le fils de Gokù se précipita à sa suite pendant que les deux terriens se dirigeaient vers Kàmi.
— Tu as acquis un grand pouvoir dans l'autre monde, Krilìn.
— En effet, maître. Mais je ne parviens pas à le déployer entièrement dans ce corps, répondit-il un peu gêné.
— Nous réglerons ça avec les dragon balls. Elles ne pouvaient plus te ressusciter, mais elles pourront sans doute te rendre ton apparence originelle. Où sont Tèn Shin Han et Chaozù ?
— Ils sont restés derrière, répondit Yamchà dans un sourire. Ils avaient des choses à se dire.
— Comment ça se passe, pour Gokù ? enchaîna Krilìn d'un ton inquiet.
Le regard du dieu de la terre se fit sombre.
— Je crains que son obsession pour le combat n'ait eu raison de l'innocence de Son Gokù… C'est désormais sur Piccolò que reposent nos meilleures chances de victoire.
— Piccolò ?!
— Oui. Sa part de Vice s'est largement amenuisée et il a récupéré une grande part du pouvoir que nous possédions avant de nous séparer. Il a acquis une force phénoménale et je serais étonné qu'il ne parvienne pas à se défaire de son ennemi…
Freezèr ouvrit lentement les yeux…
Où était-il ? Qu'est-ce qui s'était passé ?
Une douleur aigüe le mordit au bras gauche. Il voulut s'en saisir, par réflexe, mais sa main ne rencontra que le vide. Son bras avait disparu.
Le saiyan ! Cet enfoiré l'avait attaqué en traître et mutilé à jamais, cette fois ! Où avait-il puisé une telle puissance ?
Il aurait dû les tuer tous. Épargner Vegetà avait été une erreur, et il comptait bien la réparer au plus vite. Il fallait qu'ils crèvent définitivement ! Immédiatement !
Loin de s'apaiser, la douleur devenait de plus en plus insupportable. Elle remontait maintenant jusque dans son cou et lui vrillait les tympans. Une sensation de chaleur lui saisit le crâne et il tituba. Une large part de ses réserves avaient été consumée dans l'explosion de Ki désespérée qu'il avait produite pour amenuiser l'attaque et survivre.
Mais il était Freezèr. L'être le plus puissant de la galaxie.
Il n'allait pas mourir ici.
Il concentra sa puissance malgré la souffrance et sourit. Il allait les faire payer au centuple ce qu'ils lui avaient fait. Il enfoncerait la tête de Vegeta au bout d'une pique. La galaxie entière saurait ce qu'il en coûtait de le défier !
Il sentit un mouvement d'air et tourna la tête.
Le namek se ruait sur lui. L'imbécile ! Il tenait donc tant à mourir le premier ? Quand il l'aurait tué, Freezèr irait sur sa planète d'origine et tuerait chaque habitant lentement, lui faisant subir mille souffrances !
Le nihilien eut un sourire malsain. Il ne réfléchit pas, mais laissa exploser sa haine, prit un solide appui sur un rocher qu'il fit exploser en décollant pour foncer sur son assaillant.
Piccolò se prépara au choc. Les deux poings en avant, à pleine vitesse, il rencontra les jambes du nihilien dans un fracas titanesque.
Les coups plurent à une vitesse démentielle, chaque adversaire puisant dans ses ressources pour en finir au plus vite. Poing contre poing, jambe contre jambe, l'affrontement furieux dégageait une tempête de Ki toujours plus violente autour des deux adversaires.
« Merde, cet enfoiré continue de concentrer ses forces ! Si ça continue, il va reprendre l'avantage comme tout à l'heure. »En effet, Freezèr ne lâchait rien. Il frappait de plus en plus fort, de plus en plus vite et ses coups touchaient toujours plus souvent. Entre deux attaques, le namek croisa le regard de son ennemi pour la première fois. Il dut retenir un hoquet. Le visage du nihilien était effrayant. Piccolò réalisa que le combattant calculateur qui attendait patiemment l'ouverture avait laissé la place à un monstre de puissance brute. Il ne perdait plus de temps à se vanter, à jouer avec lui. Il ne cherchait pas à prendre un avantage, il cherchait à tuer. Instinctivement, le namek se demanda comment exploiter la faille.
Il sentit alors Vegetà accumuler de l'énergie dans le dos de leur ennemi. Le prince n'était pas au bout de ses ressources. Il pouvait encore se battre. Son bras gauche semblait bel et bien hors de combat, mais son bras droit était tendu, la paume ouverte en direction des deux combattants. Piccolo comprit instantanément ce qu'il préparait.
« Il faut que je lui offre un angle de tir. Et vite, sinon on va y passer tous les deux. »Piccolò esquiva alors un balayage en pivotant sur lui-même ; il se retrouva la tête vers le bas, dans une position peu commode qu'il n'aurait jamais adoptée en temps normal, tant elle le plaçait à découvert. Mais son adversaire n'était pas prêt et ne sut pas en profiter. Le risque avait payé.
Le namek put ainsi saisir la queue de Freezèr des deux mains, tirer et le déséquilibrer. Puis il se mit à tourner sur lui-même, entraînant le tyran dans un tourbillon furieux, jusqu'à ce qu'il profite de l'élan pour le projeter au loin dans un cri féroce.
Vegetà ne se fit pas prier. Il n'avait pas attendu par crainte de faire du mal au namek, mais il ne voulait pas que cet idiot encaisse une partie du choc. Il voulait infliger un maximum de dégâts à Freezèr. Il voulait l'achever.
Son bras valide vit son volume augmenter et une mince sphère d'énergie se forma dans sa paume. Karòt avait beau être malin et avoir bien caché son jeu, il avait lui aussi un tour secret dans son sac : il avait concentré le KaïoKen dans son seul bras, lui permettant ainsi d'en augmenter l'effet. Puis il sonda l'aura de Freezèr.
Il avait été patient. Toutes ces années il avait obéi en rongeant son frein dans l'attente de ce moment, cet instant précis dont il n'était séparé que par un espace de temps infime. L'impatience ne lui ferait pas rater son coup. Certes, il aurait préféré voir Freezèr ramper à ses pieds, implorer sa pitié, admettre son impuissance… Mais au final, l'essentiel, c'était de gagner ! Qu'il meurt de sa main !
Il était un survivant, le plus puissant des saiyans ! Leur prince ! Son destin était de venger son peuple !
Alors il sentit le moment, une fraction de secondes seulement avant que le tyran ne touche le sol.
Il sourit.
— Big Bang Attack !!Il relâcha son énergie. Il eut une sensation orgasmique quand le Ki quitta son corps pour alimenter la sphère d'énergie qui se détachait dans un timing parfait. Elle avala la distance qui la séparait de sa cible à une vitesse ahurissante.
Encore une fois, Freezèr réagit trop tard et lorsqu'il tourna la tête, le saiyan perçut parfaitement la panique qui envahissait le regard de celui qu'il détestait tant.
L'attaque explosa dans un nouveau déferlement de Ki qui aveugla tous les témoins.
— Incroyable…
Son Gohàn et Nappà étaient entrés dans la salle à l'instant précis où Vegetà lançait son attaque. Ils étaient bouche bée.
— Ne bouge pas, Gohàn. Ça ne servirait à rien.
— Tu… Tu crois qu'il l'a eu ?
Nappà se concentra pour repérer les forces.
— Non ! Son énergie a diminué, mais il est toujours là. Jamais je n'avais vu une attaque pareille et pourtant, ce monstre l'a encaissée.
En effet, le géant saiyan sentait parfaitement l'aura de Freezèr palpiter dans la poussière, et lorsque celle-ci retomba, il le vit entouré d'une sorte de bouclier sphérique violet.
Mais ce qui l'inquiétait le plus, ce n'était pas qu'on puisse encaisser un tel assaut ; c'était l'état de son prince, qui semblait complètement épuisé.
Et sur lequel Freezèr se précipitait déjà.
Un Freezèr qui ne se contrôlait plus. L'attaque de Vegetà avait fait tomber ses dernières défenses mentales. Ses yeux, exorbités, injectés de sang, ne reflétaient plus que la folie. La douleur qui dévorait son corps avait eu raison de l'être froid et cynique ; elle l'avait transformé en une bête sauvage, réveillé ses instinct de destructeur de monde et transformé le tyran en une incarnation de rage et d'annihilation. Ses pulsions dominaient son intellect et il réagissait aux réflexes dans des déferlements de force brute. Ses gênes surpuissants parlaient désormais pour lui, cherchant à assouvir leur soif de sang.
Tout son être était focalisé sur ce maudit Vegetà qui l'attaquait en traître. Il ne réalisait même pas que le prince était déjà hors de combat. Quand son poing le percuta et l'envoya voler au loin, il ne ressentit aucune satisfaction, aucune plénitude. Seule demeurait cette envie malsaine de frapper encore et encore ceux qui s'étaient dressés devant lui.
Il se précipita pour l'achever, et quand Nappà s'interposa, il ne le reconnut même pas. Il frappa au torse, sur les côtes, et termina d'un revers qui propulsa le saiyan. Il le regarda s'écraser au sol, près de son prince, dans un rire dément. Puis il sentit un déplacement d'air, tourna la tête et vit Gohàn fuser sur lui. Un plaisir extrême, démesuré, s'empara de lui ! Il allait pouvoir frapper encore !
C'est ce qu'il fit.
Il esquiva l'attaque et saisit le métis à la tête de sa queue. À l'aide de son seul bras valide, il le martela puissamment au torse, chaque impact élargissant toujours plus son sourire, au point qu'on aurait pu croire que son visage allait se fendre en deux. Et quand l'armure explosa enfin, il le jeta violemment vers les deux autres saiyans qui gisaient toujours au sol, dans un rugissement inhumain.
Il allait en finir avec cette race, comme il aurait dû le faire il y avait bien longtemps !
Il leva son bras au ciel, tendit l'index et une sphère d'énergie apparut, terrifiante de concentration en Ki.
C'était le grand final !
L'apothéose !
Puis il y eut cette sensation désagréable au ventre, comme un picotement, qui vint le gêner.
Il baissa le regard pour apercevoir une main verte auréolée d'une lumière dorée qui ressortait de son abdomen.
Il l'avait eu.
Comme un vieil ennemi l'avait dit à son père plusieurs années auparavant :
« — Toute ma force dans mon poing !! »Quel plus bel hommage ?
Piccolò contempla le visage de Freezèr qui se retournait pour regarder derrière lui, incrédule.
Il s'accorda le luxe d'un simple mot qu'il prononça posément, sans animosité, ni hargne, comme s'il énonçait une simple évidence :
— Crève.
Puis il retira légèrement son poing de manière à ce qu'il se trouve à l'intérieur du corps du tyran, releva deux doigts et relâcha le makankosappo qu'il avait préparé, vers le haut, sans même murmurer le nom de son attaque. Le rayon perforant remonta à travers le torse de Freezèr, déchirant ses entrailles, et ressortit au sommet de son crâne pour se perdre dans le ciel.
Alors, Piccolò retira son poing avant de retomber au sol, épuisé.
Cette fois, l'invasion était bel et bien terminée.
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