Ahaha ça sent la quête de DB sauce chaise musicale! XD Kool!
Non, j'ai pas joué à ça. Tu peux écrire tranquille.
Je trouve le nouveau format un peu court
En effet, le format est beaucoup plus court que sur l'autre fic, ça fait partie du concept d'écriture sans prise de tête et un peu expérimentale.
Voici la partie suivante avec un peu de retard (bac, révisions, projets personnels, tout ça) qui m'a donné pas mal de fil à retordre sur la seconde partie, où j'ai finalement tenté un truc que j'avais encore jamais fait, mais que je trouve très Tori dans l'esprit. Moi je trouve ça assez drôle, j'espère que vous apprécierez.
C'est aussi à peine plus long pour faire plaisir à Bushido, mais pas des masses.
Chapitre quatrième : le dévoyé
Cela faisait maintenant plus d'une heure que la jeep filait à travers le désert. À son bord, les deux passagers n'avaient pas échangé un seul mot de tout le trajet. Mais si la grande femme brune en habits militaires se concentrait sur la route pour s'occuper, le jeune garçon à queue de singe qui l'accompagnait était, lui, perdu dans ses pensées.
Depuis son plus jeune âge, il avait toujours eu de la peine à se concentrer. Son grand-père lui avait répété maintes et maintes fois qu'il comptait trop sur sa force et qu'il lui fallait entraîner son esprit. Il lui rabâchait sans relâche qu'il devait apprendre à comprendre ses propres pulsions pour mieux les maîtriser et utiliser leur force. Trop souvent, il avait ignoré ce conseil et aujourd'hui, il le regrettait, tant il avait de la peine à remettre de l'ordre dans des pensées qui lui échappaient au moment où il se focalisait sur elles, pour se trouver entraîné vers d'autres considérations. Son intellect était comme aspiré de toutes parts. Pourtant, entre toutes les questions qui le taraudaient, il en était une qui prenait le pas sur les autres.
Pourquoi avait-il tué Rostän ?
Il sentait encore l'odeur du sang sur son poing et elle le ramenait sans cesse à cette interrogation.
Pourtant, la réponse semblait claire : il n'avait pas été capable de se contrôler. Il avait cédé à ses instincts les plus primaires. Bien sûr, ce n'était pas la première fois qu'il tuait un humain ; mais dans la ville, il avait agi sans avoir conscience de ce qu'il faisait, par pur réflexe défensif. Depuis, Rostän lui avait expliqué le monde et lui avait trouvé une place qui lui convenait à merveille. Il n'était plus cet animal acculé qu'avait fait de lui son grand-père.
Son grand-père… Une colère sourde l'arracha une nouvelle fois à ses pensées pour l'entraîner dans des sentiments de revanches. Quand il avait fui le vieil homme, il l'avait fait pour échapper à des règles si strictes qu'elles lui semblaient étouffantes ; Son Gohän lui affirmait qu'il cherchait à le protéger en lui interdisant de s'éloigner, mais rien n'était plus faux. Quand il avait découvert à quel point il était fort, puissant, quand il avait vu le vrai visage du monde en dehors du mont Paozü, alors son aspiration de liberté s'était muée en une colère sourde envers celui qui l'avait si longtemps enfermé et lui avait menti toutes ces années sur la véritable nature des hommes. Heureusement qu'il avait rencontré Rostän…
Ce n'était pas tant la mort de son coach qui agaçait le jeune garçon que le fait qu'il ait agi malgré lui, sans l'avoir décidé. Il avait passé les deux derniers mois à travailler sur son self-contrôle avec succès. Et là, l'espace d'un instant, il s'était laissé aller à ses instincts les plus primaires, à cause de la voix. Cette voix qui avait grandi en lui, lui avait soufflé son nom de scène, qui semblait venir de l'intérieur. Cette voix qui lui avait fait perdre son combat contre Tën Shin Han. Cette voix qui décidait de son destin à sa place et lui causait les pires ennuis.
C'était inacceptable. Rostän lui était utile. Il était facilement manipulable. En cas de coup dur, il aurait pu compter sur lui. Il ne devait pas laisser la voix décider à sa place. Sinon, ça ne servirait à rien d'avoir fui son grand-père. Il n'aurait fait qu'échanger un maître pour un autre.
Une pensée le percuta brutalement.
Et si le vieil homme avait su ? S'il avait su pour la voix ? Après tout, ses crises avaient gagné en intensité après qu'il avait quitté le Mont Paozu et s'était éloigné de Son Gohän. Et le vieux avait tellement insisté sur la nécessité de garder le contrôle…
Ses différentes pensées s'assemblaient enfin dans son esprit comme les pièces d'un puzzle qu'il aurait longtemps manipulées pour finalement comprendre ce qu'elles sont sensées représenter.
C'était clair, maintenant. Cet enfoiré savait ! Il lui avait menti sur la puissance des humains, et sur ça aussi. Il savait pour la voix. Il savait qu'elle pourrait l'éloigner, qu'il serait moins facilement manipulable.
Pour la première fois depuis plusieurs semaines, Son Gokü se demanda où se trouvait son grand-père et ce qu'il pouvait bien faire… Il serra les poings tout en s'imaginant les enfoncer dans les joues de SonGohän.
Maï avait finalement brisé le silence. Elle le regardait, derrière ses lunettes de conduite sportives qui agrandissaient ses yeux à outrance. Gokü ne soutint pas son regard. Il réalisa simplement que la tension qui l'avait saisi avait été perceptible, même pour cette faiblarde. Encore une preuve qu'il lui fallait absolument apprendre à dominer ses émotions.
— Ouais, ouais, ça va… lâcha-t-il finalement d'un ton détaché.
— Ça n'a pas l'air. Tu veux qu'on s'arrête ?
— Non, non, plus vite j'aurai mis sa raclée à ton type, mieux ça vaudra…
Le silence qui suivit ne dura pas longtemps.
— Tu sais, gamin…
— Ne m'appelle pas comme ça, la coupa-t-il sèchement mais calmement.
Maï lui lança un regard décontenancé, mais Gokü gardait les yeux rivés sur le paysage qui défilait sur le côté, impassible.
— Ce que je voulais dire, c'est que si Guymaö est trop fort pour toi, n'insiste pas. Si tu arrives à détourner son attention le temps que je récupère la Dragon Ball, ce sera largement suffisant. Inutile de te faire tuer.
— Ton rigolo, je vais n'en faire qu'une bouchée.
La jeune femme fronça les sourcils.
— Pas si sûr… Il est vraiment très fort. C'est une montagne de muscles. Tu devrais…
— …m'occuper de ma part du contrat, et toi de la tienne.
À nouveau, un long silence étouffa l'atmosphère du véhicule. La chaleur de plus en plus cuisante du soleil de midi n'encourageait pas la discussion. Son Gokü avait replongé dans ses souvenirs, à la recherche d'une phrase, d'un geste ou d'un indice qui l'aiderait à mieux cerner les intentions de son grand-père ou son lien à la voix. Mais rien ne lui venait.
J'ai faim, réalisa-t-il soudain.
À peine en eut-il pris conscience que son estomac sembla se frayer de lui même un chemin jusque dans son cerveau pour y occuper toute la place.
Le jeune garçon se retourna pour fouiller l'arrière du véhicule. Visiblement surprise, Maï lui demanda alors :
— Eh, qu'est-ce que tu fais ?
— Je cherche la bouffe. Si j'ai la dalle, je ne pourrai pas me battre.
— Oh ! Dans le sac jaune, derrière mon siège, il y a un pique-nique.
Gokü s'en saisit et le ramena sur ses genoux avant de se mettre à en fouiller le contenu, à la recherche des mets les plus caloriques. Il avait rapidement compris qu'un des avantages à avoir beaucoup d'argent, c'est qu'on obtenait facilement d'abondantes quantités d'aliments particulièrement agréables au palais. Tandis qu'il avalait de larges bouchées d'un sandwich, Gokü demanda soudain :
— Dis, pourquoi Pilaf tient tant à récupérer cette Dragon Truc ?
— Occupe-toi de ta part du contrat, répliqua Maï, visiblement satisfaite de cette répartie.
— Non, mais c'est bizarre, quand même. Il est plein aux as, c'est clair. Pourquoi il s'intéresse à ce machin ?
— Ce ne sont vraiment pas tes affaires. Ton rôle, c'est de tenir Guymaö à distance du château.
Gokü ne répondit pas et termina d'engouffrer intégralement le contenu du sac. Mais désormais, une nouvelle question tournait dans sa tête.
* * *
À quelques dizaines de kilomètres de là se trouvait un immense rocher que l'ancienne mer avait creusé de toute part. C'est en son sein, dans la face nord qui les préservait de la chaleur étouffante du désert, qu'avaient élu domicile un jeune homme dans la force de l'âge et son étrange compagnon. Depuis maintenant près de deux ans, ils survivaient en profitant de la force qu'avait acquise le premier au prix d'un entrainement drastique, ainsi que des capacités métamorphiques du second, qu'ils mettaient au service d'une activité fort peu recommandable : détrousser les voyageurs imprudents qui s'aventuraient dans ce qu'ils considéraient comme leur territoire.
Au moment où ils interviennent enfin dans ce récit, Yamchä se tient bien droit sur un promontoire du rocher, occupé à scruter l'horizon dans sa longue-vue, et Plüme vient de lui demander ce qui provoque le nuage de poussière qu'il a aperçu, au loin, un peu plus tôt.
— À priori, c'est un véhicule de ville. Ils sont trois : une jeune fille et deux vieillards. Leur véhicule est moderne, ils doivent avoir pas mal d'argent et de capsules. Tu t'occupes de l'éloigner et moi, je gère les deux vieux.
Bien sûr, en d'autres circonstances, ce plan aurait été parfait. Mais est-il vraiment nécessaire d'expliquer au lecteur la suite des événements ? Est-il besoin d'humilier Yamchä encore plus que ce qu'ont pu faire des milliers d'internautes avides d'un humour potache, qui tend à présenter la mort dramatique d'un personnage charismatique comme un sujet de moquerie ?
Car une fois qu'une ruse de Plüme eut éloigné Bulmä, c'est en conquérant que le bandit se présenta aux deux vieillards, qu'il menaça avec verve, dans un moment d'une badassitude rare qui contrasta d'autant plus avec la suite des événements.
Afin de préserver le peu de charisme qu'il reste au personnage, contentons-nous de préciser que les avertissements de Son Gohän ne suffiront évidemment pas à arrêter la fougue du courageux jeune homme et que son obstination à détrousser les deux vieillards fut particulièrement malheureuse mais pourtant fort compréhensible, tant ils brûlaient au fond d'eux-même de signifier à leur agresseur à quel point il se fourvoyait dans son appréciation de la situation, l'encourageant même vicieusement à passer à l'attaque.
Évidemment, le moment où Yamchä réalisa enfin à qui il faisait face fut cocasse, mais était-il besoin de s'étaler sur plusieurs pages afin de décrire ce seul moment divertissant dans un océan d'événements attendus et inutilement humiliants ?
Ainsi, après que le trio eut repris sa route Plüme s'occupa de rapatrier son compagnon inconscient à leur repaire et de le soigner. Quelques heures plus tard, celui-ci reprenait enfin connaissance.
— Ça va mieux ? demanda le chat volant en apercevant Yamchä sortir de la chambre pour rejoindre le salon.
— Oui, ça va. Prépare la voiture et la réserve de capsules, on part le plus vite possible.
— Hein ? Mais où ça ?
— Ils ont dû laisser des traces, il faut qu'on les rattrape le plus vite possible
— Tu es complètement dingue. Je n'ai encore jamais vu personne te mettre dans cet état, s'inquiéta Plüme. Mieux vaut laisser tomber.
— On va les suivre de loin. Ces deux vieux, je sais où je les ai déjà vus : c'est Müten Roshi et son disciple Son Gohän, deux des trois derniers représentants de l'école de la Tortue.
— Et alors ? Raison de plus pour ne pas s'en approcher !
— Tu n'y es pas. Ils sont en train d'aller vers le Mont Fry Pän. Or, c'est là que vit le troisième, Guymaö, le Roi-Taureau.
— Je répète : raison de plus pour rester à l'écart.
— Non, on y va. C'est la première fois depuis plus de trente ans que l'école de la Tortue se réunit, et j'ai bien l'intention de découvrir pourquoi…
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prochain chapitre: le manipulateur