Foenidis a écrit:Si tu avais su me convaincre que le discours de ce pape ne recélait aucune ambiguïté, qu'il condamnait fermement les attentats en prenant les fautes de la religion catholique en exemple, j'aurais bien volontiers admis que je m'étais trompée. Il n'y a aucune honte à admettre ses erreurs, bien au contraire.
Je rappelle qu'on parle du fait de reconnaître les torts des chrétiens. À ce propos, su te convaincre, non. Prouver, oui. J'ai mis en parallèle les propos que tu aurais voulu voir proférés par le pape et les propos mêmes du pape.
Et puis, tu es drôle, tu dis qu'il s'agit d'un aveu à demi-mot. On parle bien de "massacre déclenché par les catholiques" et "Nous avons été aussi pécheurs" ? Je trouve qu'il y va pas mal "rentre dedans", moi. Le jour où on m'accuse d'avoir péché en massacrant des gens, perso, je me sens assez mal.
Le type, il accuse les catholiques, donc les gens de par chez lui, dont il est le représentant et l'un des membres, il est inclus dedans et inclus tous ceux qui le suivent, mais oui, tu as raison, pinaillons sur s'il faut accuser les croyants ou les papes, s'il faut considérer ensemble ou séparément les catholiques de la religion catholique, de s'il s'en prend à un roi catholique ou à un pape catholique, ça change tout à fait le fond de son discours.
Le fait que tu refuse de faire des concessions ne te fait pas perdre en légitimité, tant qu'il n'y a pas de faits qui vont à l'encontre de ton discours. Au contraire, ton discours, bien que partisan, est structuré et recevable. Mais au moment où des faits vont à l'encontre de celui-ci, au lieu de concéder ceux-ci tout en maintenant le reste de ton discours, tu vas te braquer et pinailler ("alors, redéfinissons la culpabilité dans les massacres passés entre religions, religieux et croyants et oublions la teneur globale du propos") ou détourner sur d'autres accusations non liées ("cependant, moi, contrairement aux religieux, je ne prétends pas parler au nom de Dieu, ce qu'ils font pour dominer les autres, et merde à la discussion que nous avions sur la reconnaissance de responsabilité de crimes passés"). Du coup, tu perds en légitimité parce qu'il devient visible que tu n'es pas objective, et le reste de ton discours qui ne devrait pas être affectés par les faits qui viennent d'être présentés sont par contre affectés par le fait que celui qui tient le discours se décrédibilise.
En fait, tu es incapable de n'avoir que partiellement raison.