voilà la suite
relecture par Broly97
Chapitre 121 : L’espoir et le désespoir.Kakarotto était assis en tailleur et écoutait le récit de son fils. Végéta se tenait derrière, les bras croisés. Il semblait se désintéresser de l’histoire, mais n’en perdait en fait pas une miette.
— Et donc, cette épée te permettra de vaincre Buu ?
— Je pense, oui.
— C’est l’épée la plus puissante de l’univers, ne doutez pas ! asséna Kibito.
Kakarotto se leva.
— Fait voir ? » Il récupéra l’épée, et fit quelques moulinets avec. « C’est vrai qu’elle est lourde.
Végéta s’approcha et la prit des mains de l’autre saiyan.
— Est-ce que ça marchera vraiment ? Buu n’est pas du genre à pouvoir être coupé.
Il remarqua la mine contrariée du serviteur divin et, un sourire fugace aux lèvres, lança l’épée en l’air puis la rattrapa après qu’elle eut fait un tour complet, avant de la rendre à Son Goku.
— Il faut l’essayer, dit Kakarotto.
Il se dirigea vers un énorme rocher qu’il arracha du sol.
— Je vais couper ça comme du tofu.
— Attendez, Kakarotto, fit Kaioshin. Autant essayer avec quelque chose de valable.
Le dieu fit un mouvement et un cube de métal sombre de trois mètres de côté apparu au-dessus du saiyan, qui jeta son rocher pour l’attraper.
Le tenant en équilibre, il le tapota avec le doigt, obtenant un son cristallin.
— Qu’est-ce que c’est ?
— C’est du katchin, le métal le plus solide de l’univers. Il sera parfait pour tester la Z-Sword.
— Très bien. Prêt ? Demanda Kakarotto.
— Prêt ! fit Goku en se mettant en garde, l’épée levée.
Le père lança le cube.
Goku le frappa de toutes ses forces en hurlant.
L’épée se brisa et Goku se prit le bloc de métal en pleine figure, ce qui le projeta au sol alors que le cube labourait le sol derrière lui.
— LA Z-SWORD ! Hurla Kaioshin.
— Vous n’auriez peut-être pas du utiliser un métal aussi dur.
— Mais c’est la Z-Sword, l’épée légendaire du Kaioshinkai, elle devrait donner une puissance sans égal.
— C’était peut-être exagéré, comme légende, fit Goku qui se relevait. Je crois que j’ai le nez cassé.
— Je… je vais te soigner, dit Kibito, en avançant avec l’air abattu.
Kakarotto, Kaioshin et Kibito se regroupèrent devant Goku et regardèrent le manche de l’épée, désormais inutile.
— Qu’est-ce qu’on peut faire ? Implora le dieu.
— Dites… fit Végéta.
— L’épée était très lourde, je suis devenu plus fort, c’était peut-être ça, dont parlait la légende.
— Oui, sûrement !
— Hé !
— Mais est-ce que ça sera suffisant contre Buu ? Tu as gagné en endurance ?
— Je ne sais pas. Je pense.
— HÉ !!
Tout le monde regarda le prince de saiyans qui tendit le doigt, montrant quelque chose derrière Goku.
— C’est qui ce type ?
Un vieil homme, de petite taille, à la peau mauve, habillé comme le dieu et son serviteur, avec une crête de cheveux fillasse et une petite moustache, les observait de ses yeux globuleux.
— Vous n’avez pas l’air très rapide à la détente, dites-moi.
— Qui…qui êtes vous ? Demanda Kaioshin.
— Je suis le Kaioshin d’il y a quinze générations.
Devant la stupéfaction de son jeune homologue, il continua ses explications.
— Autrefois, un terrible malfrat, qui avait peur de mes pouvoirs, m’a enfermé dans cette épée. Vous m’avez libéré en la brisant. Encore que j’aurais cru que je serai sauvé par un dieu, pas par un mortel. Quelle époque !
Kakarotto parlait avec son fils et Végéta.
— Il n’a pas l’air si fort. Je vais le tester, fit-il en lui lançant un kikoha qu’il reçut en pleine figure.
— ÇA VA PAS LA TÊTE, ESPÈCE DE SALE CON ! TU M’AS FAIT MAL !
— Qui aurait peur de ce vantard ? dit Végéta d’un ton dédaigneux.
— Bande d’idiots, ce n’est pas de ma puissance dont mon ennemi avait peur, mais de mon talent !
— Votre talent ?
— Vous n’en saurez pas plus ! Fit le vieux dieu, en tirant la langue.
— Et en échange de magazines cochons ?
— Kakarotto, enfin ! Cria Kaioshin.
— Ha ! Ridicule ! Comme si ça pouvait m’intéresser.
— Tu vois, c’est un dieu.
— Oui, grâce à ma vue divine, je peux voir toutes les scènes érotiques dans l’univers !
— Et avec une vraie femme ? Même si elle est d’âge mûr ?
Végéta attrapa Kakarotto par le col.
— Dis-moi, tu penses à ta femme, là ?
— Euh ! Chichi me tuerait si je lui proposais.
— Et si tu as l’idée de proposer ça à Bulma, c’est moi qui vais te tuer.
— Euh…
La tête que fit le saiyan était suffisamment explicite pour que végéta comprenne. Il le repoussa, dégouté, et regarda le doyen Kaioshin.
— Vous voulez des jolies filles ? Très bien ! Un de mes amis a des tas de call girls à son service. Et si on sauve l’univers, je suis sûr qu’il sera ravi de vous les présenter.
— Mh ! Je vois dans ton esprit que tu dis la vérité, même si ça ne te plait guère. J’accepte. » Il pointa le doigt sur Son Goku. « C’est lui qui a brisé l’épée, donc c’est lui qui recevra mon talent. Vous, allez voir ailleurs si j’y suis. Ça prendra une journée.
— Tant que ça ?
— C’est ça ou rien. Maintenant, du balai.
Il monta au sommet d’une petite colline, suivi par Son Goku, alors que Kaioshin et Kibito faisaient le pied de grue plus bas.
Kakarotto et Végéta étaient partis plus loin pour s’entrainer.
— Je vais commencer le rituel qui va augmenter ton potentiel.
— Augmenter mon potentiel ? Mais ça a déjà été fait. Par le doyen namek.
— Rah ! Les nameks sont un peuple ancien et sage, mais mes pouvoirs sont divins, le niveau n’est pas le même. Je vais augmenter ta force au-delà de ses limites. Bien au-delà.
Dendé avait fini de soigner Goku, qui se releva.
— Tu es juste rétabli, ta force n’a pas augmenté. Ça ne fera que rendre ton agonie plus longue. Ironisa Buu.— Ça ne marchera pas.
— Comment fais-tu ça ?
— Hein, quoi ?
— Tu vois le futur ?
— Oui, c’est une malédiction, en quelque sorte.
— Jouer avec le temps est proscrit, normalement. Mais passons. Tu dis que ça ne marchera pas ? MA technique ne marchera pas ?
— Vous voulez me mettre au maximum de puissance, c’est ça ?
— C’est ça. Tu deviendras le numéro un de l’univers.
Goku hocha la tête.
— Mais ça voudra dire que je ne pourrais plus l’augmenter par moi même. Y compris en combat. Ça n’ira pas contre Buu, qui progresse lui à chaque instant. Je l’ai vu copier et améliorer mes techniques en un clin d’œil.
— Tu vois une autre solution ?
— Il me faudrait une énergie infinie, comme les cyborgs.
— Des cyborgs ? Mais ça n’est pas possible pour des êtres vivants !
Le métis pencha la tête de côté et resta immobile, l’air pensif.
— Peut-être que si. J’ai une idée.
Tout le monde s’activait au palais.
Le soleil était levé depuis maintenant quatre heures et le délai lassé par Buu avait expiré.
Dendé observait attentivement les actions du majin, prêt à avertir s’il recommençait à tuer les gens.
Il ne s’était absolument pas attendu à ce qu’il venait de voir.
— Piccolo ! Hurla-t-il. Viens vite !
L’ancien dieu se trouvait dans le vaisseau, qui avait été nettoyé et réparé sous la supervision de Bulma.
Piccolo avait utilisé ses pouvoirs de création pour ajouter un étage, des lits, et tout ce qu’il fallait pour survivre deux semaines à vingt personnes. Il était passablement épuisé, mais il n’était pas le seul.
Bulma était échevelée, n’ayant dormi que deux fois une heure. Elle effectuait les derniers réglages pour le voyage, secondée par Nappa, dont les connaissances en navigation cosmique n’étaient pas négligeables.
Chichi s’était effondrée et dormait d’un sommeil de plomb, ses deux enfants, éveillés, à ses côtés, après avoir aidé Mister Popo à préparer et engranger assez de nourriture.
Ryoko somnolait avec Junior, dont Raditz caressait machinalement les cheveux, le visage empli de tristesse.
Mary semblait la seule en pleine forme. Elle tenait Marron endormie sur ses genoux, alors que Krilin, tout comme Yamcha, aidait le guerrier namek dans son œuvre.
Karine et Tortue Géniale aidaient aussi, bien que sachant qu’ils ne seraient pas du voyage.
— Je reviens, Dendé m’appelle.
— Du nouveau ? Demanda Raditz.
— Je ne sais pas. Mieux vaut finir vite, au cas où.
Il sortit, suivi par Gohan et Natchi, poussés par la curiosité.
— Que se passe-t-il ? Demanda le mentor à son protégé.
— C’est Mister Satan…
Piccolo grimaça.
— C’est ce que je craignais, il n’était qu’en sursis. J’espère au moins qu’il n’a pas souffert.
— En fait… Il a convaincu Buu de ne plus tuer.
— QUOI ! Mais, comment ?!
— Il a été gentil avec lui, et ils sont devenus amis, en quelque sorte.
Le namek en resta abasourdi. Comment cet idiot avait-il fait ?
Non, il fallait qu’il soit honnête avec lui-même.
Comment n’y avait-il pas pensé ? Encore une fois, il avait la preuve qu’il sous-estimait les humains.
— Il reste dangereux quand même. Les enfants, allez chercher votre grand-père. Il faut qu’il le sache.
— J’y vais ! Cria Gohan en courant vers la salle de l’Esprit et du Temps.
— Je vais chercher Videl !, ajouta Natchi.
Piccolo voulu lui dire que ce n’était pas la peine, mais renonça. Ça n’était peut-être pas une mauvaise idée.
Baddack bloquait les assauts de Trunks, mais les coups du garçon étaient de plus en plus puissants.
Il était presque prêt pour le transfert. Et il savait que Végéta aurait été fier de son fils.
— Grand-père !
Le saiyan attrapa le bras du métis aux cheveux mauves pour rompre son attaque et regarda son petit-fils.
— Gohan ? Qu’est-ce qui se passe ?
— Piccolo veut te voir. Y’a Satan qui est ami avec Buu.
Baddack ne comprit rien mais fonça vers la porte.
— Hé, je voulais continuer, moi. Fit Trunks. J’ai fait des progrès.
— Moi aussi, répondit Gohan. Il réfléchit un instant avant de refermer la porte.
Baddack arrivé, Dendé lui fit un résumé détaillé des évènements.
— Je suis pas sûr qu’il y ait plus de risques.
— Moi non plus, dit Piccolo. Mais dis-moi, tu n’avais pas prévu ça ?
Le saiyan prit un air affligé.
— Je… Si, mais j’en ai pas tenu compte, tellement c’était ridicule.
Le namek opina mais n’ajouta rien.
— Qu’est-ce qui se passe ?
Baddack regarda Videl qui venait d’arriver accompagnée de Natchi.
— Ton père a… sauvé la situation. Je dis ça sérieusement, ajouta-y-il en voyant la figure vexée de la jeune humaine.
— Comment ça ?
Après que Dendé ait répété ses explications, Baddack réfléchit.
— Je vais aller le voir. C’est peut-être possible d’arriver à un arrangement.
— Tu devines quelque chose ?
— Non, c’est trop flou, on est, comment dire, à un carrefour avec plein de routes possibles.
— Alors il faut continuer de préparer le vaisseau.
— Oui, fit Baddack en mettant deux doigts sur son front.
— Attends ! Lui cria Piccolo.
— Quoi ?
— Il y a un risque qu’il prenne ton arrivée pour une attaque.
Le saiyan réalisa qu’il allait commettre une erreur.
— C’est vrai. Il se tourna vers Videl. Où est ta mère ?
— Elle dort dans une chambre du palais.
— Va la chercher.
Satan gisait sur le sol, agonisant. Du sang coulait de sa poitrine …Cette vision inquiétait Baddack, car il en voyait les conséquences d’un œil nouveau.
— Qu’y a-t-il ?
Lilith semblait avoir beaucoup pleuré, ses yeux rouges et son maquillage dégoulinant le prouvaient, mais sa voix et son regard étaient fermes.
— C’est votre mari. Il va peut-être… sauver la situation.
— Mark ? Comment ça ?
— Il a réussi à devenir ami avec Buu. Mais vraiment ami.
— Aussi surprenant que ça puisse paraître, ajouta Piccolo.
— Pas tant que ça, il a toujours su y faire avec les gens.
— Sûrement. Écoutez, j’ai besoin de votre aide. Voulez-vous servir d’intermédiaire avec Buu ? Si moi j’y vais, il risque de croire à une attaque, mais vous, vous pourrez l’approcher.
— Mais, c’est terriblement dangereux ! Hurla Videl. Pas ques…
Lilith la fit taire en lui mettant son index sur la bouche.
— Est-ce que ça permettra de sortir de ce cauchemar ?
— Il y a une petite chance que oui.
— Alors allons-y.
Baddack mis sa main sur l’épaule de la chanteuse.
— Piccolo, est-ce qu’il reste des gens en vie prêt de Buu ?
— Quelques-uns dans un village, à vingt-cinq kilomètres de sa maison, dans cette direction.
Baddack regarda au loin le temps de se concentrer, et disparu.
Les passants hurlèrent et s’enfuient en voyant soudainement apparaître deux personnes, mais Baddack n’en fit pas cas, il y avait plus important à faire dans l’immédiat.
— Bon, Buu est là-bas. On y va.
— Il est vraiment à vingt-cinq kilomètres ? On fait comment, on emprunte une voiture ?
Lilith cria quand Baddack la prit dans ses bras.
— Pas la peine. On y sera dans dix minutes.
Il se mit à courir. Lilith se protégea les yeux en plaquant sa main dessus. C’était comme rouler avec une décapotable sans pare-brise sur l’autoroute. Elle tourna finalement la tête vers l’arrière.
— Vous savez que je suis mariée, hein ?
— Oui, c’est votre mari qu’on va voir, justement.
Il n’y avait aucune trace d’ironie dans sa voix. Lilith en fut honteuse. Cet homme était clairement réglo.
— Et votre femme ?
— On était pas mariés. Pas comme vous l’entendez. Et elle est morte après la naissance de Kakarotto.
— Désolé.
— Vous y êtes pour rien. Elle était malade et avait refusé de se faire soigner. Quand j’ai appris ça, je lui en ai voulu. Je me suis senti trahi.
Lilith grimaça d’horreur en entendant ça. Elle préféra changer de sujet.
— Qu’est-ce que vous voulez que je fasse, exactement ?
— Il faut dire à Buu que je demande une trêve, c’est tout. S’il accepte, je viendrai le voir.
— D’accord, je ferai de mon mieux.
Baddack ralentit enfin après quelques minutes en arrivant dans un village en ruine.
— On est plus très loin. Un kilomètre environ. Vous pouvez continuer à pied ?
Lilith se secoua un peu. Elle se passa la main dans les cheveux, qui étaient tout emmêlés.
— Oui, ça ira. » Elle regarda autour et fut prise de nausées « Ce sont les victimes de Buu ?
— Sûrement, il… attendez !
Baddack observa les corps d’un peu plus près.
— Quoi ?
— Ce sont des blessures par balles. Quelqu’un tue des gens.
Un coup de feu retentit au loin, suivit de plusieurs bruits d’explosions.
— MERDE !
Baddack attrapa Lilith et fonça. Arrivés en vue de la maison de Buu, ils se cachèrent et virent Satan se battre contre un homme puis, après l’avoir vaincu, appeler Buu.
Ils étaient trop loin pour que Baddack puisse entendre, mais il sentit une force vitale très faible. Un animal, peut-être.
Au grand soulagement du saiyan, la puissance de Buu semblait être redescendue.
— Bon, allez-y, c’est le…
Un autre coup de feu se fit entendre, et Satan tomba.
— NON ! Hurla Lilith.
La colère de Buu sembla augmenter sa puissance alors qu’il soignait le lutteur.
— Merde merde merde merde MERDE ! JE SUIS ARRIVÉ TROP TARD !
Il attrapa la chanteuse et retourna au palais par transfert instantané.
— Mais… Et Mark ? VOUS L’AVEZ ABANDONNÉ !
Mais Baddack l’ignora. Autour de lui, tous les combattants ressentaient l’énergie du majin.
— Il faut partir tout de suite ! Où sont les enfants !
— Natchi est dans le vaisseau, Gohan et Trunks dans la salle. Répondit Piccolo.
— Va chercher les garçons. Krilin, va chercher Natchi ! Raditz, Nappa !
— Quoi ?
Il regarda son fils et son ami.
— Buu arrive. Vous savez quoi faire. Je transmets mes visions aux enfants et je vous rejoins.
Nappa sourit avant de faire exploser sa puissance, imité juste après par Raditz.
— C’est parti pour le baroud d’honneur, fit le colosse.
Krilin arriva à ce moment accompagné de Natchi. Baddack se plaça derrière la fillette.
— Ça va faire mal.
— Vas-y !
Mais tous se figèrent en même temps et levèrent la tête.
Même s’il avait drastiquement changé d’apparence, il restait reconnaissable.
— Coucou ! Fit Buu.
À suivre...>>>