par Axaca le Jeu Mai 18, 2017 21:18
Bon, après pas mal de temps à avoir entendu du bien de polisse, je me suis dit que les examens étant fini, j'aurais bien le temps de le regarder.
Certes, Maïwen est loin d'être une grande réalisatrice. Bon ok en fait je la trouve mauvaise, que ce soit le montage ou la technique, mais à l'inverse de ses deux précédents film, y'a du bon dans Polisse, et c'est de ça dont je vais parler.
Bon déjà je dois avouer que j'ai pris une claque dès l'introduction du film. Je m'attendais vraiment à ce que le film aborde des thèmes aussi forts dès le début, mais c'est franchement quelque chose qui fait qu'on est directement dans le bain, et ça rends le truc super crédible.
Le deuxième point important, c'est celui qui à fait que j'ai mis tant de temps à voir ce film. Joey Starr. Parce que bien que le spectateur soit censé découvrir le film à travers les yeux de Melissa, la jeune photographe (interprétée par Maïwen), c'est véritablement à travers le personnage de Joey starr que je vois l'action. Parce qu'il est le plus réaliste (s'énerve à tort, prends les choses trop à cœur, est parfois juste arrogant et s'enfonce généralement dans sa colère, bref, tout ce que tout le monde fait, y comprit refuser d'admettre qu'il à tort). mais c'est surtout la manière de prendre à cœur son métier (et la manière de Joey starr de jouer cela) qui fait que le personnage est excellent. C'est pas cet espèce d'auto-suffisance à faire leur métier que partage les autres personnages, dont certains donnent l'impression de se considérer comme des saints.Non ici c'est pas tant l'amour pour son prochain qui ressort, mais la haine envers l'injustice,et c'est clairement pour moi ce qu'il y'a de plus humain chez n'importe qui. Et putain, cette rage il me l'a transmet. Je pense nottament à la scène de la mère Malienne qui vient remettre son enfant à la brigade pour lui éviter de vivre dans la rue. Là je me suis senti dans le même état que le personnage de Joeystarr tout le long de la scène, ce mélange de malaise, de colère et de tristesse. Quand à la scène d'abandon, je l'avoues j'ai chialé. Et là encore, c'était un mélange de colère, de frustration, de déception, de haine. Comme une envie de foutre une bosse grosse claque dans la gueule de tout les gradés qui ne disent rien. On sait q'il y'a des lois, des règles, des protocoles, mais ça fou la rage. Et putain, pour ça le film (et Joey starr, je le répète sont bons. Putain incroyablement bons même).
Alors ouais, y'a de gros défaults à ce film, mais juste pour cette performance de Joey Starr, je pense qu'il est à voir.
"Que dites-vous ?... C'est inutile ?... Je le sais !
Mais on ne se bat pas dans l'espoir du succès !
Non ! non, c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !"